A la fois auteur et acteur, il fit représenter un grand nombre de comédies, dans lesquelles il joua toujours le principal rôle, et dont les plus célèbres sont : les Précieuses ridicules (1659), l’Ecole des maris (1661), les Fâcheux (1661), l’Ecole des Femmes (1662), Don Juan (1665), le Misanthrope (1666), le Médecin malgré lui (1666), l’Avare (1668), Tartuffe (représenté en 1669, mais achevé dès 1664), Monsieur de Pourceaugnac (1669), le Bourgeois gentilhomme (1670), les Fourberies de Scapin (1671), les Femmes savantes 1672), le Malade imaginaire (1673). […] La verve comique dont ses comédies sont animées, la variété, le naturel, la profondeur de ses peintures, lui assurent le premier rang parmi les auteurs comiques de tous les temps et de tous les pays. […] Il obtint son premier succès en 1707 avec la petite comédie de Crispin rival de son maître, et donna la même année un roman, imité de l’espagnol, le Diable boiteux. Ses deux chefs-d’œuvre sont la comédie de Turcaret ou le Financier (1709) et l’Histoire de Gil Blas de Santillane (1715-1724-1735), le plus célèbre de nos romans de mœurs. […] Enfin, après avoir bu et mangé tout son soûl995, il voulut finir la comédie : « Seigneur Gil Blas, me dit-il en se levant de table, je suis trop content de la bonne chère996 que vous m’avez laite pour vous quitter sans vous donner un avis important dont vous me paraissez avoir besoin.