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91. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre IX. Poésies fugitives. »

Mon cœur, vous soupirez au nom de l’infidèle : Avez-vous oublié que vous ne l’aimez plus ? […]         J’ai vu, j’en suis témoin croyable,     Un jeune enfant armé d’un fer vainqueur, Le bandeau sur les yeux, tenter l’assaut d’un cœur         Aussi peu sensible qu’aimable. […] Aussi dit-il que ce n’est pas cela ; et maintenant il reste à deviner que c’est un petit ramoneur, armé de sa raclette, le bandeau sur les yeux pour les garantir de la suie, tentant l’assaut du cœur de la cheminée, enfin chantant, selon l’habitude, lorsqu’il est arrivé au terme de son travail. […] Dans les habitudes des faiseurs de logogriphes en vers, le mot total s’appelle souvent le corps ; les lettres sont les membres ou les pieds ; celle du commencement est la tête ; la dernière s’appelle la queue ; celle du milieu se nomme quelquefois le cœur. […]         Je suis assez propre au rustique,         Quand on me veut tirer le cœur, Qu’a vu plus d’une fois renaître le lecteur.

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