Le ciel, pour aborder cette rive étrangère, Accorde à tout mortel une barque légère. […] dans le ciel, lui recommande expressément de prendre sa place bien juste au milieu, de peur que son poids ne fasse incliner l’un ou l’autre pôle : Ætheris immensi partem si presseris unam, Sentiet axis onus. […] Milton nous offre un bel exemple de cette figure, dans les adieux si touchants qu’Ève adresse aux fleurs d’Éden, au moment où l’arrêt et l’ange du ciel la forcent de les abandonner à jamais : Ô vous, objets chéris de mes soins assidus, Adieu, charmantes fleurs ! […] Si le ciel me trahit, j’armerai les enfers.