— Tu verras, si demain le cercueil me dévore, Un soleil aussi beau luire à ton désespoir, Et les mêmes oiseaux chanter la même aurore, Sur mon tombeau muet et noir2 ! […] Où chante une voix douce, Il regarde toujours ! […] Tout ce qui a droit d’être a droit d’être chanté. […] Si, par impossible, des puristes chicanaient ce vers, on leur rappellerait que Lucrèce a dit : Frons canit, « La feuillée chante. » 2. […] Lamartine a dit aussi : L’airain, retentissant dans sa haute demeure, Sous le marteau sacré tour à tour chante et pleure, Pour célébrer l’hymen, la naissance ou la mort : J’étais comme ce bronze épuré par la flamme, Et chaque passion, en frappant sur mon âme, En tirait un sublime accord.