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107. (1881) Morceaux choisis des classiques français des xvie , xviie , xviiie et xixe siècles, à l’usage des classes de troisième, seconde et rhétorique. Prosateurs

Ostons ces mots diaboliques, noms de parts, factions et seditions, lutheriens, huguenots, papistes : ne changeons le nom de chrestien… […] Doncques le serment que vous faictes d’icelles garder est vain… Si vous trouvez en pratiquant l’ordonnance, qu’elle soit dure, difficile, mal propre et incommode pour le pays où vous estes juges, vous la debvez pourtant garder, jusqu’à ce que le prince la corrige, n’ayant pouvoir de la muer, changer, ou corrompre, mais seulement user de remontrance. […] Que si ensuite de tout cela, pour achever de perdre toutes choses, les chefs qui commandoient l’armée de nos alliés devant Nordlingen donnèrent la bataille à contre-temps312, étoit-il au pouvoir de M. le Cardinal, étant à deux cents lieues de là, de changer ce conseil et d’arrêter la précipitation de ceux qui, pour un empire (car c’étoit le prix de cette victoire), ne voulurent pas attendre trois jours ? […] Il y fit quelques courtes allusions d’une politesse un peu ironique au suffisant critique qui s’était vanté d’avoir contribué à « changer la face du théâtre » et d’avoir fait confesser un grand poète qu’en « repassant sur des poèmes qu’il avoit donnés au public avec grande approbation, il avoit honte de lui-même et pitié de ses approbateurs ». […] Je souhaiterois, pour ne point gêner du tout le spectateur, que ce qu’on lui fait voir sur un théâtre, qui ne change point, pût s’arrêter dans une chambre ou dans une salle, suivant le choix qu’on en auroit fait ; mais souvent cela est si malaisé, pour ne pas dire impossible, qu’il faut de nécessité trouver quelque élargissement pour le lieu comme pour le temps.

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