Mais la poésie, qui ne doit être autre chose que l’imitation fidèle de la nature, et qui s’attache à peindre tout ce qui est susceptible d’être peint par les sons ; la poésie a retenu et perfectionné la langue imitative : c’est un de ses caractères distinctifs ; et toute poésie qui ne peint rien par le mouvement du vers ou par la vérité de l’expression imitative, tombera bientôt dans un éternel oubli. […] Le traducteur français a fait quelques efforts pour rendre cette harmonie ; on s’en aperçoit, et c’est déjà une preuve de son infériorité et un caractère de faiblesse.