Les épithètes qui ne présentent pas quelques uns de ces caractères, doivent être bannies de la poésie, comme des mots parasites qui ne font que ternir l’idée exprimée par les substantifs50 Les épithètes se tirent principalement de la nature des choses, des circonstances, du caractère. […] Néanmoins le mélange des idées physiques et morales produit souvent le plus bel effet51 3° Epithètes tirées du caractère. Le caractère de l’homme et les propriétés particulières des choses sont deux autres sources d’épithètes. Chaque personne, en effet, a son caractère propre, ses qualités et ses défauts, qui fournissent autant de qualificatifs au nom qui la désigne. […] Si cet objet est grand et noble, il faut que tous les rapports de similitude concourent à en soutenir la dignité ; si son caractère est la beauté, il faut qu’ils servent à l’embellir ; si l’objet est effrayant, qu’ils soient capables de redoubler la terreur.