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25. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Notions préliminaires. »

La rime qu’on appelle masculine, est celle qui termine les vers masculins, et la féminine, celle qui termine les féminins, comme on va le voir dans ceux-ci : Au pied du mont Adulle133, entre mille roseaux, Le Rhin134 tranquille et fier du progrès de ses eaux, Appuyé d’une main sur son urne penchante, Dormait au bruit flatteur de son onde naissante , Lorsqu’un cri tout à coup suivi de mille cris, Vient d’un calme si doux retirer ses esprits. […] Il brave mes douceurs ; il est sourd à ma voix : Tous les jours il m’éveille au bruit de ses exploits Rien ne peut arrêter sa vigilante audace : L’été n’a point de feux ; l’hiver n’a point de glace. […] C’est ainsi que Racine a dit élégamment des Romains : Des biens des nations ravisseurs altérés, Le bruit de nos trésors les a tous attirés. […] Mais les vents en fureur, la mer pleine de rage, Font-ils d’un bruit affreux retentir le rivage ?

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