A ce triste discours, qu’un long soupir achève, La Mollesse, en pleurant, sur un bras se relève, Ouvre un œil languissant, et, d’une faible voix, Laisse tomber ces mots3 qu’elle interrompt vingt fois : « O Nuit ! […] … Du moins ne permets pas… » La Mollesse oppressée Dans sa bouche, à ce mot, sent sa langue glacée, Et, lasse de parler, succombant sous l’effort, Soupire, étend les bras, ferme l’œil et s’endort3. […] Mais le barbier, qui tient les moments précieux : « Ce spectacle n’est pas pour amuser nos yeux5, Dit-il, le temps est cher, portons-le6 dans le temple ; C’est là qu’il faut demain qu’un prélat7 le contemple. » Et d’un bras, à ces mots, qui peut tout ébranler, Lui-même, se courbant, s’apprête à le rouler.