Ils ont vu que les figures contribuaient aux grâces et à la beauté du style, quand elles étaient placées à propos ; qu’elles enrichissaient une langue, en la rendant plus abondante ; qu’elles multipliaient les mots, les phrases, et facilitaient par conséquent l’expression d’un plus grand nombre d’idées. […] « Sa beauté n’a-t-elle pas toujours été sous la garde de la plus scrupuleuse vertu » ? […] C’est du contraste que les objets reçoivent leur véritable valeur : la beauté, par exemple, n’est jamais plus sûre de nous charmer, que quand on la met en contraste avec la laideur et la difformité. […] La traduction anglaise de Dryden, si justement célèbre d’ailleurs, n’offre aucune trace de ce qui fait ici la beauté de l’original : His griefs with day begun, Nor were they finish’d, with the setting sun. […] c’est qu’ils réunissent la grandeur de la pensée à la beauté, à la justesse de l’image.