Il faut se mettre à la place de ceux qui veulent nous entendre, et faire essai sur son propre cœur du tour qu’on donne à son discours, afin de voir si l’un est fait pour l’autre, et si l’on peut s’assurer que l’auditeur sera comme forcé de se rendre1. […] Joubert disait : « Pour faire aisément de beaux discours, il faut opérer sur soi-même, comme ou veut opérer sur son auditeur. » Et ailleurs : « Toute éloquence doit venir d’émotion, et toute émotion donne naturellement l’éloquence.