On voyait près de lui briller tous ces guerriers, Compagnons de sa gloire et ceints de ses lauriers : D’Aumont, qui sous cinq rois avait porté les armes ; Biron, dont le seul nom répandait les alarmes, Et son fils, jeune encore, ardent, impétueux, Qui depuis… mais alors il était vertueux1 : Sully, Nangis, Crillon, ces ennemis du crime, Que la Ligue déteste, et que la Ligue estime2 ; … D’Ailly, pour qui ce jour fut un jour trop fatal. […] Mayenne en ce moment, inquiet, abattu, Dans son cœur étonné cherche en vain sa vertu3 : Soit que, de son parti connaissant l’injustice, Il ne crùt point le ciel à ses armes propice ; Soit que l’âme, en effet, ait des pressentiments, Avant-coureurs certains des grands événements. […] « Ce vieillard, dit La Harpe, sortant des cachots où il a langui vingt ans, ce dernier rejeton d’une race de héros français, rappelant ses antiques exploits et ses longues infortunes, reconnaissant la voix d’un de ses anciens compagnons d’armes, forme un tableau plein d’un intérêt de religion et de chevalerie absolument neuf sur la scène française lorsque Voltaire l’y produisit. » 2.