Tout le reste n’est qu’accessoire et joue dans les conflits oratoires le rôle des troupes légères dans les batailles : elles préparent la victoire ou l’achèvent, mais c’est le corps d’armée qui la décide. […] Le prince l’entoura et l’attaqua trois fois. » Bossuet. — « Restait cette redoutable infanterie de l’armée d’Espagne, dont les gros bataillons, semblables à autant de tours, mais à des tours qui sauraient réparer leurs brèches, demeuraient inébranlables au milieu de tout le reste en déroute, et lançaient des feux de toutes parts. […] Annibal et Napoléon montrent à leurs soldats, du haut des Alpes, les belles contrées du Piémont et de la Lombardie : « Je vais vous conduire dans les plus fertiles plaines du monde ; vous y trouverez de grandes villes, de riches provinces ; vous y trouverez honneur, gloire et richesses. » Les représentants de l’armée de Sambre-et-Meuse enflamment les soldats de 93 avec les mots de patrie et de liberté. […] Pour donner à l’armée le temps de se dégager, il marche avec quelques centaines d’hommes à l’assaut des hauteurs occupées par l’ennemi, et leur jette en partant ces simples paroles : « Allons, camarades, allons mourir pour la république. » — Tu vois cette redoute, dit un chef à un officier, tu l’attaqueras avec tes hommes. — Oui, mon général. — Tu te feras tuer. — Oui, mon général.