Et n’ay eu en ma vie aulcung reproche de ceux qui me commandoint ; ains autant favouri et estimé que cappitaine qui fùt en l’armée où j’estois. […] L’armée de Flandre avoit donné toutes ses meilleures troupes. Il se forma de cela une armée de vingt-cinq mille chevaux, de quinze mille hommes de pied et de quarante canons. […] Ces peuples si braves et si belliqueux, et que vous dites qui sont nés pour commander à tous les autres, fuient devant une armée, qu’ils disoient être composée de nos cochers et de nos laquais. […] Et au lieu que devant Amiens les Espagnols n’eurent une armée que cinq mois après le siège, pour nous le faire lever, ils en avaient une de quarante mille hommes à Corbie, avant que celui-ci fût commencé.