Je les vois, prodiguant leur vie, Chercher ces combats meurtriers Couverts de fange et de lauriers, Et pleins d’honneur et de folie ; Je vois briller au milieu d’eux Ce fantôme nommé la Gloire, A l’œil superbe, au front poudreux, Portant au cou cravate noire, Ayant sa trompette en sa main, Sonnant la charge et la victoire, Et chantant quelques airs à boire Dont ils répètent le refrain1. […] allez : déjà l’hiver A disparu ; déjà gronde dans l’air L’airain bruyant, ce rival du tonnerre. […] — Eh bien, la robe est un métier prudent ; Et cet air gauche, et ce front de pédant Pourront encor passer dans les enquêtes : Vous verrez là de merveilleuses têtes ! […] Pendant que les baraques s’élèvent, l’air retentit en mille endroits à la fois des coups de la hache et des cris des travailleurs.