Aimons donc, aimons, chrétiens, la simplicité de Jésus, aimons l’Evangile avec sa bassesse, aimons Paul dans son style rude et profitons d’un si grand exemple. […] Au milieu des discours qui plaisent, ne jugeons rien de digne de nous que les enseignements qui édifient ; et accoutumons-nous tellement à aimer Jésus-Christ tout seul dans la pureté naturelle de ses vérités toutes saintes, que nous voyions encore régner dans l’Eglise cette première simplicité, qui a fait dire au divin apôtre : Quum infirmor, tunc potens sum : « Je suis puissant parce que je suis faible » ; mes discours sont forts, parce qu’ils sont simples ; c’est leur simplicité innocente qui a confondu la sagesse humaine2. […] Ce n’est point un docte pinceau qu’il manie ; il aime mieux l’exercice d’un métier plus humble et plus nécessaire à la vie : ce n’est point une docte plume qu’il exerce par de beaux écrits ; il s’occupe, il gagne sa vie ; il accomplit, il loue, il bénit la volonté de Dieu dans son humiliation.