Vous avez sans doute admiré dans les paysages de Claude Lorrain cette lumière qui semble idéale et plus belle que nature1 ? […] L’inclémence de la saison, l’absence du bon solitaire, des chagrins récents ont redoublé pour moi la tristesse de ce lieu ; j’ai cru voir les décombres d’un édifice que j’avais admiré quelques jours auparavant dans toute son intégrité et toute sa fraîcheur. […] Pendant que je contemplais ce tableau, mille idées confuses se pressaient dans mon esprit : tantôt j’admirais, tantôt je détestais la grandeur romaine ; je pensais tantôt aux vertus, tantôt aux vices de ce propriétaire du monde qui avait voulu rassembler une image de son empire dans son jardin.