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46. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre IV. Beautés morales et philosophiques. »

Laissons encore une fois de côté tout ce qu’il y a de divin dans l’Écriture ; et si, indépendamment de cette raison, qui n’en est malheureusement pas une pour tous les lecteurs, nous y trouvons autant de vraie philosophie et de bonne morale, que nous y avons admiré jusqu’ici de poésie et de sentiment, il faudra bien convenir que la Bible est l’ouvrage le plus étonnant, la conception la plus merveilleuse dont l’esprit humain puisse se faire une idée. […] ) Personne n’admire plus que nous la riche profusion des allégories morales répandues dans Homère ; mais nous n’en sommes pas moins persuadés qu’une religion toute idéale, comme celle des Grecs et des Romains ; qu’une religion qui dit tout à l’esprit, sans presque jamais parler au cœur, ne peut offrir qu’un système de morale très incomplet ; et nous admettrons toujours une prodigieuse différence entre la vérité symbolique qui a tant de voiles à percer pour arriver jusqu’à nous, et la vérité première, qui s’élance de sa source avec la rapidité, et frappe avec l’éclat de la lumière. […] « Le monde à mes regards n’offre rien que j’admire.

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