Souvent il se montre plus jaloux de se faire admirer, que de se faire croire de ses auditeurs : aussi, est-il souvent plus brillant que solide, et diffus lorsqu’il devrait être serré et pressant. […] Je proteste, dit Fénelon, que personne n’admire plus que moi Cicéron : il embellit tout ce qu’il touche ; il fait des mots ce qu’un autre n’en saurait faire ; il a je ne sais combien de sortes d’esprit ; il est même court et véhément, toutes les fois qu’il veut l’être, contre Catilina, contre Verrès, contre Antoine.