Lorsqu’il ne s’agit que d’exposer un fait, de tracer un tableau rapide, de s’abandonner à un sentiment, dans certaines questions même politiques ou judiciaires, il arrive quelquefois que les développements se présentent à l’imagination en même temps que l’idée première, et marchent de front avec elle, ou en découlent tout naturellement. […] Dans les compositions qui lui servent d’exercice, qu’il songe moins à ajouter des idées à la matière donnée, pour peu que cette matière soit bien faite, qu’à développer par l’analyse celles qui y sont contenues ; que, sans tomber dans la prolixité et la redondance, il poursuive chacune d’elles dans ses derniers résultats, et ne l’abandonne qu’après l’avoir forcée de rendre, pour ainsi dire, tout ce qu’elle contient.