Un heureux naturel vaut sans doute mieux que l’art, mais pourtant il ne saurait s’en passer ; tous les grands maîtres l’ont pensé : « Ce sont deux choses, dit Horace, qui ont besoin du secours l’une de l’autre et qui doivent s’unir étroitement. […] « Pour moi, dit Horace, je ne vois pas ce que peut faire l’étude sans le génie, ni le génie sans l’étude : ce sont deux choses qui ont besoin du secours l’une de l’autre, et qui doivent s’unir étroitement. » (De Art. […] On doit, selon le conseil d’Horace, étudier l’homme dans les écrits des philosophes1. […] La lecture réfléchie des meilleurs modèles, tels que les discours de Cicéron pro Murenâ, les satires d’Horace, les Lettres provinciales de Pascal, les Fables de La Fontaine, aidera le talent naturel, en égayant l’imagination et en accoutumant l’esprit à ces tours agréables qui savent dire le vrai en riant, et donnent des grâces à la raison.