La conscience dit à l’homme de bien qu’il est grand devant Dieu, parce qu’il est pur devant lui, et cette grandeur le soutient sans l’enorgueillir, parce que, étant fondée sur la vérité, elle retourne à Dieu bien plus qu’elle ne descend à l’homme. […] Elle la sent inaltérable, et pourtant dépendante de la vertu, qui en est le principe, et qui elle-même dépend de la liberté venue de Dieu et assistée de lui. […] Plus je vieillis, plus je sens que la grâce de Dieu opère en moi le détachement de ce monde ; je ne me soucie plus que de faire la volonté de Dieu. […] J’ai payé ma dette dans la parole ; pourquoi refuserais-je aux jours qui me restent cette ineffable consolation d’écrire en paix pour Dieu ? […] C’est que l’âme en écrivant se possède tout entière ; rien ne se jette entre elle et Dieu pour lui ravir une expression.