Mais, pendant le cours même des événements, l’art n’existe pas à part, les lettres se confondent avec la politique, elles sont une partie du drame lui-même. […] Et encore, si vous retranchez de ce moment ce que vous êtes obligés d’accorder aux besoins indispensables du corps, aux devoirs de votre état, aux événements imprévus, aux bienséances inévitables de la société, que reste-t-il pour vous, pour Dieu, pour l’éternité ? […] C’étaient autrefois des accidents rares et singuliers ; ce sont aujourd’hui des événements de tous les jours : soit que nos crimes nous attirent ce châtiment ; soit que nos excès, inconnus à nos pères, nous y conduisent ; ce sont aujourd’hui les morts les plus communes et les plus fréquentes. […] Si Voltaire s’y montre animé d’un amour sincère pour l’humanité, on ne doit que regretter davantage les préventions sans justice qui l’amènent à nier les bienfaits du christianisme, à juger l’histoire des premiers siècles de l’ère chrétienne aussi peu digne d’être écrite « que celle des ours et des loups, » à donner enfin avec affectation de petites causes aux plus grands événements. […] Son arrivée dans la capitale fut un événement.