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60. (1843) Nouvelle rhétorique, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes (7e éd.)

et n’est-ce pas alors pour nous une obligation autant qu’un plaisir, de nous adresser à ceux même qui ont dicté les premiers ces préceptes d’une vérité éternelle, ou à ceux qui les ont mis en pratique, et dont le nom seul fait loi ? […] C’est une espèce de trahison : le poète ne vous attendrit avec tant de grâce et de douceur, que pour vous mener au moment fatal où vous voyez tout à coup celui que vous aimez qui nage dans son sang et dont les yeux sont fermés par l’éternelle nuit37. […] Car ne vous imaginez pas que son bonheur présent soit immuable, éternel, comme celui d’un dieu : il en est qui le haïssent, qui le craignent, qui lui portent envie, même parmi ceux qui lui paraissent le plus dévoués ; et toutes les passions humaines, quelles qu’elles soient, agitent aussi, croyez-moi, ceux qui l’environnent. […] XVII, v. 10) : « L’Éternel a abaissé les cieux, et il est descendu : les nuages étaient sous ses pieds. […] Le contraire serait plus vrai : les mânes de Pompée devaient plutôt obtenir du ciel le maintien éternel de cette liberté, pour laquelle on suppose qu’il combattit et qu’il mourut144.

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