Comme il est étendu paisiblement ! […] Dans ce monde imposteur, tout est couvert de fard ; Tout, jusqu’aux passions, est esclave de l’art… La haine s’y déguise en amitié traîtresse ; La vengeance y sourit, et la haine y caresse ; L’ardente ambition, l’orgueil impétueux Y rampent humblement à replis tortueux… De l’adulation la basse ignominie, En avilissant l’âme, énerve le génie… Dans la retraite, ami, la sagesse t’attend, C’est là que le génie et s’élève et s’étend ; Là règne avec la paix l’indépendance altière ; Là notre âme à nous seuls appartient tout entière. […] Je ne m’étendrai pas davantage sur ce genre de poésie. […] Sa marche brûlait l’Ausonie285, Comme un dévorant incendie S’étend, et parcourt les forêts ; Ou comme sur l’onde orageuse Des vents la fougue impétueuse Sème la crainte et les regrets. […] En un autre endroit, c’est un riche fastueux, qui voulant étendre ses domaines jusques sur la mer, fait border le rivage de nombreux matériaux, combler les abîmes de masses énormes, et resserre dans leur vaste élément les habitants des eaux.