L’exposition dramatique doit être en action ; et les personnages eux-mêmes, occupés de leurs intérêts et de l’état présent des choses, doivent en instruire les spectateurs sans s’adresser à eux, et sans autre intention apparente que de se dire ce qu’ils se diraient s’ils étaient sans témoins. […] Le dénoûment doit être le passage d’un état certain à un état déterminé. […] L’épopée demande que le passage d’un état de fortune à l’autre, ou, si l’on veut, de la cause à l’effet, soit progressif et assez lent pour donner aux incidents le temps de se développer. […] Ce sera un magistrat qui, oubliant la décence et la gravité de son état, ne s’occupera que de puérilités ; un homme ruiné qui voudra apprendre aux autres à s’enrichir ; une personne âgée, en qui on retrouve les goûts légers et frivoles de la jeunesse ; un homme d’une condition ordinaire, qui voudra prendre le ton, les manières des grands seigneurs, et qui ne parlera que de rois et de personnages illustres ; un homme, en un mot, qui choquera, par sa manière d’être, la raison, les bienséances ou les usages reçus.