On définit la preuve : « toute raison qu’apporte le dialecticien pour donner à ce qu’il affirme ou ôter à ce qu’il nie le caractère de vérité, de certitude ou de vraisemblance. » La preuve peut n’être qu’oratoire : c’est alors le simple récit, l’exposé ou le développement des faits qu’on veut établir. […] Mais, si le fait ne peut, sans contestation, être mis en évidence, la preuve qui sert à l’établir, est dite dialectique, bien différente du simple récit des faits, de l’exposé du droit ou de l’opinion. […] La similitude est une comparaison ; comme elle, elle établit des rapprochements entre les objets et nous amène à juger de l’un par l’autre. […] C’est donc sur l’autorité de la vertu que l’éloquence devra établir son autorité. […] Au barreau, l’on se borne, excepté dans les grandes affaires, à traiter avec précision les faits, à établir solidement ses preuves ou moyens, à répliquer à ceux de l’adversaire.