Comment s’égarer, en effet, avec des guides tels que ceux qui, parmi les anciens et les modernes, ont écrit sur le bel art de l’éloquence, depuis Aristote jusqu’à La Harpe ? […] Cela peut être ; mais j’ai cru cependant que de l’étude raisonnée de ces rhéteurs fameux, il pouvait résulter, en matière de goût et d’éloquence, un cours complet de doctrine qui ne serait ni sans intérêt ni sans utilité. […] Parcourons ce que Cicéron a écrit sur l’éloquence, et nous le verrons poser partout la probité pour base de ce bel art. […] Il s’agissait moins de faire une rhétorique nouvelle, je le répète, que de consacrer un ouvrage vraiment utile à démontrer l’accord indispensable et constant chez les véritables grands hommes, de la vertu et de l’éloquence, des mœurs et des talents.