Mais amendé par la disgrâce1, qui fut le seul fruit de ses intrigues ambitieuses, il mérita dans les loisirs de la retraite, où le consolait l’amitié ingénieuse de madame de Sévigné, une gloire plus solide que celle qu’avait rêvée sa jeunesse, celle d’écrivain : il mourut en 1679, laissant dans ses Mémoires un des monuments les plus remarquables de cette éloquence naturelle dont César a offert chez les anciens le modèle le plus frappant2. […] Sans doute il faut lire de Retz avec précaution, comme écrivain autant que comme historien ; mais on trouve en foule chez lui des pensées profondes, des expressions énergiques et créées, d’excellentes maximes, d’admirables portraits.