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100. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XX. des qualités accidentelles du style. — élégance, finesse, naiveté, enjouement  » pp. 274-288

Que sert d’écrire, en effet, pour dire les premières choses qui viennent à l’esprit, et pour les dire comme tout le monde ? Je partage bien l’avis de la Bruyère ; je pense bien, comme lui, que quand Acis veut dire : il fait froid, il doit dire : il fait froid ; mais ce que je ne vois pas, c’est la nécessité de prendre la plume pour écrire — il fait froid. […] Le poëte du Cid a écrit le Menteur, celui d’Athalie, les Plaideurs, celui de Brutus et de Mérope, ces innombrables facéties qui resteront les éternels modèles du genre. […] Ils croiraient ne pas bien écrire, s’ils ne terminaient pas chaque article par un irait ou par une maxime, es, dès la première ligne, on voit qu’ils préparent le mot par lequel ils veulent finir. Ils font continuellement violence a la liaison des idées : leur style est monotone, contraint, embarrassé. » Art d’écrire, chap. 

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