L’oraison funèbre demande plus d’élévation, plus d’éclat que le sermon ; l’art oratoire peut y déployer toutes ses ressources, la majesté dans le ton, la vigueur-, la richesse dans les narrations et les tableaux, la force, la dignité dans le style29. […] Mais l’orateur du barreau doit éviter les recherches du langage et les ornements fleuris de la rhétorique, la prolixité qui fatigue le juge et affaiblit la cause, les arguments étrangers au sujet, les citations inutiles et pédantesques, les mouvements passionnés hors de saison, les éclats, les contorsions qui annoncent moins de conviction que d’impuissance.