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80. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Lettre. A un ancien Elève de l’Ecole Militaire de Paris. » pp. 375-399

Mépris et malheur à l’âme de boue, qui ne sent point le prix de ces vertus, le charme de cette jouissance ! […] En un mot, la nature de l’homme, le principe de ses vices et de ses vertus, les motifs qui peuvent le déterminer dans ses actions, les devoirs qui lui sont prescrits, et dont la source est dans l’immortalité de son âme, y sont tracés et développés avec la plus grande justesse et la plus grande vérité. […] Les quatre fins dernières de l’homme y sont traitées avec cette raison saine et religieuse, qui porte la conviction dans l’âme, et avec cette éloquence de sentiment qui la pénètre et la maîtrise. […] Le fruit de cette lecture sera une piété douce et tendre, une tranquillité d’âme inaltérable, un courage à toute épreuve dans les peines et les afflictions qui sont inséparables de la nature humaine, au faîte même des grandeurs, et dans le sein de la plus brillante prospérité. […] Vous savez trop que les vertus du christianisme, loin d’être incompatibles avec la vraie valeur, impriment au contraire dans l’âme un caractère d’héroïsme plus élevé, que ne donne point le seul sentiment de l’honneur.

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