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1 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Seconde partie. Moyens de former le style. — Chapitre II. De l’exercice du style ou de la composition » pp. 225-318
existence réelle ; il le peint avec des couleurs si vraies, avec des traits si naturels et si intéressants ; il le place sous
t pas à décrire et à peindre dans tous les objets. Il faut saisir les traits marquants, les détails pittoresques, les circonst
t les circonstances. L’historien se contentera en général de quelques traits rapides et frappants. L’orateur ne cherchera jama
lement la description doit être un moyen de sa cause, mais que chaque trait qu’il y emploie doit servir à fortifier ce moyen.
La convenance dans la description consiste à peindre l’objet sous les traits qui lui sont propres, de manière à le séparer net
caractéristiques. A cette condition cependant, on pourra peindre les traits qui lui seraient communs avec d’autres objets. C’
nces les plus propres à caractériser l’objet décrit, à en marquer les traits d’une manière forte et prononcée, et de choisir c
irconstances les plus importantes, les objets les plus saillants, les traits les plus intéressants, sans admettre les idées co
objet que l’on peint dépend surtout du moment que l’on choisit et des traits que l’on emploie. Ce moment doit être le plus fav
qui peut exister, c’est-à-dire qui est vraisemblable. Elle admet les traits les plus frappants, les couleurs les plus vives,
tion est vive et rapide, on ne peut trop se hâter de peindre à grands traits ce qui est de spectacle et de décoration. 370. Qu
fet qu’on espère du discours. Ce serait donc une faute d’employer des traits qui ne tendraient pas à cette fin ; ce serait une
ωπον, figure) est une description qui a pour objet de représenter les traits extérieurs, l’air, le maintien, la pose d’un être
d’une personne peut répandre de l’intérêt sur un ouvrage, lorsque les traits les plus frappants sont saisis avec beaucoup de p
blance à la beauté des couleurs et à la délicatesse ou à la force des traits . Pour réussir dans ce genre, il faut, outre une c
oyer que des couleurs naturelles. L’orateur et le poète se servent de traits plus vifs et plus brillants, et de tours plus nom
tés nécessaires aux portraits ? Les portraits doivent se composer de traits caractéristiques et d’idées frappantes, qui, en s
a pour résultat de rendre la pensée plus frappante et de relever les traits les plus saillants des personnes ou des choses qu
une lumière mutuelle et réciproque, qui éclaire jusqu’au moindre des traits qui les caractérisent. 389. Qu’est-ce que l’hypot
mais avec tant de feu, avec des couleurs si vives et si animées, des traits si énergiques et si frappants, que l’on croit avo
e jusqu’à son achèvement. Il est évident qu’une narration composée de traits isolés, ou présentant un milieu sans commencement
quelques ornements, et de l’enrichir de circonstances importantes, de traits agréables, piquants et remplis d’intérêt. Pour se
longs flots roule et se précipite ?         La joie éclate sur leurs traits  ;         Sans doute l’honneur les enflamme ; Ils
e qui rend ce morceau plus admirable, c’est qu’il ne renferme que des traits historiques, qui ne pouvaient être imaginés ou di
er la curiosité et amuser le lecteur, la narration badine demande des traits heureux et spirituels, des tours choisis mais nat
ion. Son caractère essentiel, c’est la simplicité et la précision. Le trait qui la termine doit être, comme un grain de sel,
ain de sel, piquant et fin. Un récit de cette espèce qui n’a point de trait semblable, est ce qu’il y a de plus insipide. Ce
i n’a point de trait semblable, est ce qu’il y a de plus insipide. Ce trait n’est pourtant pas toujours ce qu’on appelle un b
it n’est pourtant pas toujours ce qu’on appelle un bon mot ; c’est un trait de naturel, de mœurs, de caractère, de naïveté, e
spirituel, orné, pathétique, élevé et énergique. 460. Montrez que les traits d’esprit sont admis dans la lettre. Les traits d
460. Montrez que les traits d’esprit sont admis dans la lettre. Les traits d’esprit peuvent produire d’heureux effets dans u
s par la forme de la pensée et le tour ingénieux de l’expression. Les traits d’esprit servent à embellir, à orner les lettres,
conversation. Parmi ces ornements, on remarque les pensées fines, les traits piquants, les comparaisons neuves ou justes et na
e l’aisance et de la simplicité que demande le genre épistolaire. Les traits d’esprit admis dans une lettre ne doivent jamais
; mais quand nous prenons la plume, nous devons nous souvenir que les traits qu’elle aura tracés resteront. 465. Est-il import
pas les négligences dans une lettre, ceux qui ne peuvent écrire d’un trait font sagement de jeter d’abord leurs idées sur le
2 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre premier. Beautés de détail. »
ses sourcils, ébranle l’Olympe ; c’est en effet nous donner d’un seul trait l’idée la plus complète de la puissance du Jupite
, etc. Tout cela est grand, sans doute ; mais qui ne reconnaît, à ces traits , le dieu sorti de l’imagination du poète, qui, ra
création humaine divinisée ; c’est la divinité peinte de ses propres traits . Quel immense intervalle, de ce comble de la puis
rêtre Chrysès. Dans les airs agités, qui devant lui s’ouvrirent, Les traits de son carquois sur son dos retentirent. Il arriv
à la plus sombre nuit, S’assied près des vaisseaux, tend son arc ; le trait fuit, etc. (Rochefort). Voilà tout ce que le gén
que dans l’original : on voit le dieu s’avancer, on entend sonner ses traits dans son carquois ; mais le poète, épuisé par le
divine du créateur ; différence qui tient surtout à l’infériorité du trait primitif ! Qu’est-ce en effet que ce premier prin
otre nature nous met dans le cas d’éprouver tous les jours. Voilà des traits qui ne varient point, et c’est du plus ou moins d
3 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Chapitre I. Des Poésies fugitives. »
court, précis, et piquer surtout la curiosité du lecteur par quelque trait qui semble désigner le mot, ou par les contrastes
es contrastes singuliers que présente l’énigme. Quoique chacun de ces traits puisse s’appliquer à différents objets, il faut n
uisse s’appliquer à différents objets, il faut néanmoins que tous ces traits réunis conviennent uniquement à la chose, dont le
i est languissant et superflu. Le sel de l’épigramme consiste dans un trait plaisant, ingénieux et inattendu ; dans une pensé
agage J’ai pris ce qui pouvait servir à mon ménage. Je me sers de ses traits pour percer mon tonneau.                         
 : Ci-gît Piron, qui ne fut rien, Pas même académicien : quoique ce trait ne tombât individuellement sur aucun membre de ce
ie ni toute la précision. Ce mont Etna 162 fournit à Henri 163 des traits forgés par Vulcain 164 , traits qui doivent dompt
nt Etna 162 fournit à Henri 163 des traits forgés par Vulcain 164 , traits qui doivent dompter les fureurs des géants. Que
la foudre pour Jupiter ; les armes qui y sont déposées, comparées aux traits fabriqués par Vulcain ; Henri IV, à Jupiter même,
enfaits Tendres amants, ils vous unissent ; Ils vous enivrent à longs traits Du plaisir pur dont ils jouissent. Que tous les p
la liberté en font le principal caractère. On y souffre cependant les traits brillants d’une imagination hardie un style noble
dans les chansons bachiques et dans les érotiques. Les images et les traits de la fable ; que le poète a soin d’y répandre av
4 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre V. Des sermons de Bossuet. »
ins d’elle-même, au lieu que ce dernier moment qui effacera d’un seul trait toute votre vie, s’ira perdre lui-même avec tout
ble, un souffle immortel de l’esprit de Dieu, un rayon de sa face, un trait de sa ressemblance : non, non, il ne se peut autr
rte et si délicate, ou de quelle sorte pourrais-tu faire seulement un trait convenable dans une peinture si riche, s’il n’y a
r plein de verve. Il ne rapporte pas sèchement des passages, mais des traits qui forment des tableaux ; et il fond si bien les
uels il fortifia sa frontière ». Quel rapport, en apparence, avec ce trait de l’Écriture et l’objet que se propose l’orateur
une forteresse imprenable : c’est de là qu’ils jettent hardiment des traits contre la sagesse qui régit le monde, se persuada
5 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre VIII. de la disposition. — unité, enchainement des idées  » pp. 98-117
rivain s’égare, sa plume marche sans guide, et jette à l’aventure des traits irréguliers et des figures discordantes. Quelque
ra pris la plume, il faudra la conduire successivement sur ce premier trait , sans lui permettre de s’en écarter, sans l’appuy
Rien ne s’oppose plus à la chaleur que le désir de mettre partout des traits saillants ; rien n’est plus contraire à la lumièr
i les groupe, comme amis ou comme ennemis, autour d’une même idée. Ce trait bien dégagé, cette idée énergiquement conçue devi
s de Latone, Dont nous suivons la cour, Ne nous vend qu’à ce prix ces traits de vive flamme, Et ces ailes de feu qui ravissent
ceux qui suivent sa cour, c’est-à-dire au poëte quel qu’il soit, les traits réellement sublimes qu’au prix des veilles et des
raits réellement sublimes qu’au prix des veilles et des travaux ? Les traits d’Apollon sont donc autre chose que les trésors d
épond de presque tous ceux qui dépendent d’eux, il rassemble tous ses traits pour les perdre. 23. Changes ces pierres en pa
ses anges pour vous garder . Il continue par l’adulation, et c’est un trait encore plus dangereux dont il empoisonne leur âme
prend toujours sa source dans les premières mœurs : c’est le premier trait empoisonné qui blesse l’âme : c’est lui qui effac
oigné, qu’ils le regardent comme s’il n’était pas : Ils méprisent des traits partis de si loin et qui ne sauraient venir jusqu
6 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre III. Du Sublime dans les Compositions littéraires. »
l’intérêt qu’il y répand, offrent au lecteur de l’Iliade une foule de traits et d’images sublimes. Nous citerons, entre autres
mortels et des immortels. » Le tableau est complet ; il n’y a pas un trait faible ou inutile : tout est frappant, tout va en
mpagnent ? Non, sans doute ; mais il faut choisir dans cette foule de traits plus ou moins saillants, ceux qui peuvent faire s
univers ébranlé s’épouvante… Le Dieu, D’un bras étincelant dardant un trait de feu, De Rhodope ou d’Athos met les rochers en
tu portes César. Il paraît sans doute difficile de rien ajouter à un trait de cette force ; mais l’imagination déréglée de L
, en la paraphrasant à son exemple, la simplicité sublime de ce grand trait de caractère. Médée poursuit : Dans un si grand
séjour, D’un coup de son trident ne fasse entrer le jour. Ce dernier trait est admirable, et les deux traducteurs l’ont empr
7 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre III. Beautés de sentiment. »
e des beautés sentimentales. Mais nous entendons spécialement ici ces traits qui émeuvent puissamment la sensibilité, qui vont
dernier de mes jours. Bien, très bien pour le poète. Mais où est le trait essentiel, le cri du sentiment, l’accent vrai de
’une heureuse patrie, Toujours inaccessible aux tempêtes du sort, Aux traits de la douleur, à la faulx de la mort. Honneur à J
oujours ouvertes à quiconque y voudra puiser le vrai beau. Combien de traits sublimes, de comparaisons heureuses, de mouvement
rofiter ! Mais c’est moins encore par les beautés de détails, par des traits épars et isolés, que cette étude peut influer sur
e ton et la couleur du sujet. Le plus saint des devoirs, celui qu’en traits de flamme La nature a gravé dans le fond de notre
ns ; Nous souffrirons ensemble et nous souffrirons moins. Ce dernier trait est charmant : celui de l’original est cependant
orian, appartient exclusivement à la beauté de l’original, et que ces traits n’ont besoin, pour être admirés et sentis, que de
er : la postérité le lui assignera. Il y a dans toutes ses pièces des traits qui décèlent le grand poète ; des strophes entièr
8 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre II. De l’emploi des figures dans les écrivains sacrés. »
out ce morceau est charmant, respire la plus douce sensibilité, et le trait implumes qui complète le tableau et arrête si dél
les qu’il donne à la terre, pouvait-elle nous être présentée sous des traits plus justes et plus capables de la faire sentir,
re Par la main de Dieu reproduits. (Lefranc). Voyez comme chacun des traits de ce petit tableau a son caractère de justesse e
ses enfants ont-ils été rendus par des images plus vraies et sous des traits plus touchants que ce qu’on va lire ? 133« Sicu
de l’expression originale, et tire souvent une image magnifique d’un trait qui n’était qu’indique en passant. Si le prophète
ubins Soutient le trône inébranlable. Il en est de même de cet autre trait , dont l’idée est si grande, et présentait au poèt
 ! (Jérémie, 47). Ils avaient lu, ils sentaient le mérite de pareils traits , les écrivains qui nous les ont si heureusement r
à Pope sa belle églogue du Messie, et dont Racine le fils a réuni les traits principaux dans les vers suivants : Aux champs,
9 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Buffon, 1707-1788 » pp. 175-184
e perce à travers les organes matériels, et anime d’un feu divin3 les traits de son visage ; son port majestueux, sa démarche
atesse que d’énergie, où chaque mouvement de l’âme est exprimé par un trait , chaque action par un caractère, dont l’impressio
leur pureté, tels qu’ils viennent de naître ; il les transmet par des traits rapides qui portent dans une autre âme le feu, l’
Rien ne s’oppose plus à la chaleur que le désir de mettre partout des traits saillants ; rien n’est plus contraire à la lumièr
pensées, des habitudes morales de la personne. 3. L’âme éclaire les traits du visage. 4. Comparez Fénelon. (Traité de l’exi
ble, un souffle immortel de l’Esprit de Dieu, un rayon de sa face, un trait de sa ressemblance : non, non, il ne se peut autr
10 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre VIII. L’éloquence militaire. »
gler l’inspiration du moment. Qu’ils apprennent donc à distinguer ces traits de caractère, ces expressions échappées à l’âme d
s a conservé, et la poésie a mis habilement en œuvre une foule de ces traits précieux, de ces mots vraiment éloquents, puisqu’
e juge. Il dit, etc. (La Harpe). On voit qu’il suffit quelquefois du trait historique pour constituer une véritable beauté p
Je ne puis tuer Caius Marius. L’histoire moderne nous offre le même trait . Un ligueur va tuer le cardinal de Retz : Ah ! ma
11 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Chapitre II. Des petits Poèmes. »
cées avec une simplicité merveilleuse : elles ne sont que les propres traits dont la nature se peint elle-même. Tout y est exp
images : À l’heure de l’affût, soit lorsque la lumière Précipite ses traits dans l’humide séjour ; Soit lorsque le soleil ren
aient à l’empire des morts. (Le Chêne et Le Roseau.) Là, ce sont des traits rapides, frappants et même sublimes. Un bloc de
r a le plaisir, en suivant le fil de la narration, de juger si chaque trait s’y rapporte exactement à la vérité énoncée. Lors
lumeaux ; mais il ne se portera jamais aux excès de la vengeance. Ces traits ne seraient pas moins opposés au vrai caractère d
harge trop les portraits. La nature sur chaque image Doit guider les traits du pinceau ; Tout doit y peindre un paysage, Des
poète veut peindre les mœurs et les ridicules, il doit en saisir les traits les plus frappants, et les présenter sous des ima
hoses en vrai philosophe, prendre un ton grave et sérieux, lancer des traits vifs et piquants contre les défauts, les vices de
anterie aimable, un badinage léger, de la vivacité, des saillies, des traits d’esprit, mais qui paraissent n’avoir rien coûté,
re sur tous les objets cet esprit de vie qui les anime, et ces grands traits qui les font paraître avec toute la perfection im
outenue et toujours ravissante. Ce sera une peinture qu’animeront les traits les plus vifs et les plus frappants. Telle est ce
elle-ci qu’on lit dans l’Ode à la Fortune, par J.-B. Rousseau. Quels traits me présentent vos fastes, Impitoyables conquérant
tent pas à Jupiter de quitter un moment sa foudre. Tantôt ce sont des traits historiques ou fabuleux, que le poète mêle tout à
 : il revient au voyage du roi, et lui promet la victoire par ce beau trait d’imagination. Certes ou je me trompe, ou déjà l
bats, si la vieillesse ne glaçait ses sens, et termine son ode par un trait emprunté d’Horace, mais qu’il a embelli. Il se pr
Des fables les plus fantastiques Retrouvera les fondements. Tous ces traits incompréhensibles Par les fictions ennoblis, Dans
varié. Le poète peut dans cette espèce d’ode répandre avec grâce des traits de morale, et y entremêler des louanges délicates
un air de mouvement. Il faut choisir pour sujet d’une cantate quelque trait historique ou fabuleux, d’où l’on puisse tirer de
12 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Buffon, 1707-1788 » pp. 282-302
rivain s’égare, sa plume marche sans guide, et jette à l’aventure des traits irréguliers et des figures discordantes. Quelque
it. L’ouvrage étonne, mais c’est l’empreinte divine dont il porte les traits , qui doit nous frapper. L’esprit humain ne peut r
Rien ne s’oppose plus à la chaleur que le désir de mettre partout des traits saillants ; rien n’est plus contraire à la lumièr
ra pris la plume, il faudra la conduire successivement sur ce premier trait , sans lui permettre de s’en écarter, sans l’appuy
lumière immortelle ; comblez vos bienfaits en pénétrant son cœur d’un trait de votre amour. Ce sentiment divin, se répandant
’arrêter ainsi quelques instants devant une fleur, et partir comme un trait pour aller à une autre ; il les visite toutes, pl
s beautés. C’est peu qu’en un ouvrage où les fautes fourmillent, Des traits d’esprit semés de temps en temps pétillent ; Il f
ines ailes, Comparez cet oiseau qui, moins vu qu’entendu, Ainsi qu’un trait agile à nos yeux est perdu ; Du peuple ailé des a
eusement l’éclat. » 2. Il y a un peu de fadeur sentimentale dans ces traits . Buffon se complaît trop à faire passer dans l’hi
13 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Chapitre II. De l’Éloquence. » pp. 318-338
aordinaire les caractérise également. Le pathétique, en effet, est un trait d’une énergie et d’une véhémence extraordinaire q
ne véhémence extraordinaire qui émeut et agite l’âme ; le sublime, un trait d’une noblesse et d’une grandeur extraordinaire q
randeur extraordinaire qui la transporte et l’élève ; l’éloquence, un trait d’une vivacité et d’une rapidité extraordinaire q
l’étude. L’éloquence consiste, comme je viens de le dire, dans un trait vif et rapide, qui part d’un sentiment profond. M
part d’un sentiment profond. Mais il est impossible que ces sortes de traits soient en bien grand nombre dans un Ouvrage : ils
ait-il un seul ? » Ce morceau, dit Voltaire 1, est un des plus beaux traits d’éloquence qu’on puisse lire chez les Nations an
14 (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre IX. Poésies fugitives. »
i est languissant et superflu. Le sel de l’épigramme consiste dans le trait plaisant et inattendu, dans la pensée piquante ou
queuse, et rendue d’une manière vive et agréable, et qu’on appelle le trait , la pointe ou le bon mot 72. Voici quelques exemp
es contes très courts, et dont le sel consiste principalement dans le trait final. Telle est cette petite narration de notre
pensée, la précision de l’exposé, et la finesse ou la délicatesse du trait . On peut dire que tous nos poètes en ont fait et
u présumer auparavant. La Motte savait bien qu’en réunissant tous ces traits , la pensée se porterait d’abord sur l’Amour, auqu
la liberté en sont le principal caractère. On y souffre cependant les traits brillants d’une imagination hardie, un style nobl
15 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — De Maistre, 1753-1821 » pp. 377-387
dées fixes, sous ses paradoxes, sous ses jugements absolus, il y a du trait , du mordant, des vues hardies, neuves et profonde
ionales et toutes passionnées. Il me semble qu’un prophète, d’un seul trait de son fier pinceau, vous a peints d’après nature
mais le penchant, le besoin, la fureur d’agir sur les autres, est le trait le plus saillant de votre caractère. On pourrait
le trait le plus saillant de votre caractère. On pourrait dire que ce trait est vous-mêmes. Chaque peuple a sa mission : tell
tait plus dilettable à lire et à oïr que nulle autre1 ». Il y a mille traits de ce genre. Je me souviens d’avoir lu jadis une
Pareillement ceux qui sont en l’air ; car le vol ne sauve l’aigle du trait de l’homme, combien que de loing il jette sa vend
16 (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Première section. Des genres secondaires de poésie — CHAPITRE PREMIER. Du genre léger on des poésies fugitives » pp. 75-95
est languissant et superflu. La pensée ou pointe qui consiste dans un trait plaisant, ingénieux ou inattendu, et qui constitu
amme, avons-nous dit, doit toujours être intéressante ; c’est même le trait distinctif de ce petit poème. L’intérêt, d’ailleu
πὶ et τάφος, tombeau) est une inscription renfermant ordinairement un trait de louange, de morale ou de satire, et destinée à
renant cependant un ton plus noble et plus élevé, et en résumant d’un trait la vie et le caractère de la personne qui en est
demande la brièveté, la justesse et la précision. Quoique chacun des traits pris séparément puisse s’appliquer à différents o
puisse s’appliquer à différents objets il faut cependant que tous ces traits réunis désignent exclusivement la chose dont le n
17 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre VI. Analyse du discours sur l’esprit philosophique, par le P. Guénard. »
 : ouvrons cette idée, et développons ce qu’elle renferme. Le premier trait que j’en vois sortir, c’est l’esprit de réflexion
pendance des idées vulgaires, qui forme, selon moi, un des plus beaux traits de l’esprit philosophique. » Penser d’après soi-m
’envola, frayant ainsi de nouvelles routes à la raison captive ». Un trait manque encore, pour achever de caractériser l’esp
hilosophie va concentrer maintenant en un seul et même point tous les traits de lumière dispersés jusqu’ici dans la première p
pensées trop subtiles ; adoucissez par le sentiment la fierté de ses traits  ; abaissez tout cela jusqu’à la portée de nos sen
18 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Delille 1738-1813 » pp. 464-472
ide beauté constamment régulière. Je ne sais quoi nous plaît dans ces traits indécis, Que la beauté n’a point dans ses contour
Prête donc à mes vers, ô fille de Vénus, Ta molle négligence, et tes traits ingénus. Partout où la nature, en dépit de notre
2. Joseph Chénier a rimé contre Delille la satire dont voici quelques traits  : Virgile, en de riants vallons, A célébré l’ag
te. 1. Ce vers est tout à fait réussi. 2. Que de mignardise dans ce trait de bel esprit mythologique ! Delille est plus paï
sentiment qui se souvient. 2. Il y a un peu de fadeur dans tous ces traits de sensibilité trop larmoyante. 3. Ce vers ne fe
19 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Deuxième partie. Préceptes des genres. — Chapitre second. De la narration. »
de premier ordre, un peintre de caractères doit veiller à ce que les traits qu’il dessine soient applicables aux hommes en gé
e juge. Dans la forme, il examinera les détails et fera ressortir les traits qui lui plairont le plus. Voir Canevas n° 55 à 58
nts moins fiers. Delille. (L’imagination.) ANALYSE. Forme, — Aux traits caractéristiques de ce portrait, il serait facile
de reconnaître Lafontaine, lors même qu’il n’eut point été nommé, les traits sont dessinés de main de maître ; voici ceux qui
aître du genre. Le chien, le boeuf, le cerf sont vraiment ses amis, trait naïf, on peint bien ceux qu’on aime bien. Le sag
ts à la suite l’un de l’autre, les reprendre et rapprocher chacun des traits de cette double physionomie, saisir leurs rapport
plaider ! LA COMTESSE.             De plaider. CHICANEAU. Certes, le trait est noir. J’en suis surpris. LA COMTESSE.        
oin de l’expliquer, d’appliquer aux objets connus et sensibles chaque trait de la composition, on ne fait point une allégorie
étails ; rejetez ce qui est vulgaire, insignifiant ; arrêtez-vous aux traits caractéristiques, originaux. Voici ce qu’on peut
rirez. Simple narrateur, historien, vous vous contenterez de quelques traits saillants ; orateur, vous présenterez plus de dét
sant que les mots légers et courts part, siffle, vole, fait tomber le trait descriptif avec lourdeur ; il semble que l’on ent
20 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — La Fontaine (1621-1695.) » pp. 194-204
hés cette infortune.     Que le plus coupable de nous Se sacrifie aux traits du céleste courroux ; Peut-être il obtiendra la g
ans les champs Élysées. J’ai beau les évoquer, j’ai beau vanter leurs traits  ; On me laisse tout seul admirer leurs attraits.
que leur globe enserre… 1. Périphrase bien expressive ; ou plutôt trait charmant de sensibilité, qui prépare l’effet du t
financier est digne de Molière, et il en a sans doute envié plus d’un trait  : au reste, notre fabuliste excelle habituellemen
ers pleins d’une grâce mélancolique ? « Ce sont là, dit Chamfort, des traits qui valent un tableau tout entier. » 4. Ne semb
21 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Jean-Jacques Rousseau, 1712-1778 » pp. 185-195
Le lever du soleil On voit le soleil s’annoncer de loin par les traits de feu qu’il lance au-devant de lui. L’incendie a
t l’opprobre du crime et digne de tous les prix de la vertu, il peint trait pour trait Jésus-Christ ; la ressemblance en est
e du crime et digne de tous les prix de la vertu, il peint trait pour trait Jésus-Christ ; la ressemblance en est si frappant
inin, parce qu’on a sous-entendu, a l’air d’être. 8. Commes tous les traits sont naturels et sentis. 9. Il jour ici sur les
rustiques et les bergeries à la mode ; rappelez-vous Trianon. 5. Ce trait est spirituel et juste. 1. Les coudriers sont de
22 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Notions préliminaires. »
l’ont pas en eux-mêmes ? Le voici. Le poète rassemble les plus beaux traits de la même espèce, qu’il voit épars dans la natur
odèle existant dans la nature. Que fit-il ? Il observa les plus beaux traits dans différentes belles personnes, les rassembla,
l observa attentivement différents avares ; il saisit les plus grands traits d’avarice qu’ils avaient faits ; il y ajouta, d’a
d’après la connaissance profonde qu’il avait du cœur humain, d’autres traits qu’il imagina qu’un avare est capable de faire :
s qu’il imagina qu’un avare est capable de faire : il réunit tous ces traits , les attribua à son personnage, et, par là, vint
que je viens de dire des circonstances d’une action et des différents traits qui composent un caractère, doit s’appliquer à un
a embelli de toutes ses grâces. Celui-là au contraire n’offre que des traits rudes et des membres difformes, un sourcil hériss
23 (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Principes généraux des belles-lettres. » pp. 1-374
ions de l’Inde. Le dernier enfin nous laissant à peine distinguer ses traits , unit à des nuances noirâtres une sombre lueur. P
dre, dans un poëme intitulé ls. Cet ouvrage semé d’un grand nombre de traits de morale, contient des préceptes d’agriculture,
t Despréaux, leur maître en l’art d’écrire, Lui qu’arma la raison des traits de la satire ; Qui donnant le précepte et l’exemp
ent point au premier acte : mais elles y sont désignées avec quelques traits qui les caractérisent. Dans l’Ecole des Femmes, E
quent qu’un héros de la Grèce ne soit point représenté sous les mêmes traits qu’un citoyen de Rome, un Athénien sous les mêmes
la voir ; elle ennoblit l’horreur de son caractere par la fierté des traits dont Corneille l’a peint. D’autres font consister
agine, un personnage, il doit d’abord en marquer le caractère par des traits frappans, et le montrer dans la suite toujours te
nt vus au théâtre, que dans le lointain. Il faut les peindre à grands traits , pour qu’ils fassent une impression forte et dura
i, et qu’il soit la cause immédiate de toutes les scènes, de tous les traits qui font rire. C’est ce qu’on voit dans les pièce
es plaisanteries grossières du financier font presque disparoître les traits fins et délicats du Glorieux. Il est donc essenti
toute leur intégrité. Je veux dire que le poëte ne doit omettre aucun trait qui puisse caractériser parfaitement ces personna
ent être vraisemblablement, et, pour cela, réunir en un seul tous les traits d’un caractère, distribués entre plusieurs membre
avares que nous voyons dans la société. Si Molière avoit omis un seul trait vraiment caractéristique, le personnage étoit man
, quand l’intrigue est formée, il doit être peint par des actions. Un trait frappant l’offre d’abord aux yeux du spectateur :
ctions. Un trait frappant l’offre d’abord aux yeux du spectateur : un trait plus frappant encore vient tout-à-coup le dévelop
actère dans tout son jour et sous tontes ses faces : c’est le dernier trait ajouté au ridicule. Nos bons comiques n’ont jamai
nie et d’invention, qu’il auroit voulu cacher sous un vain étalage de traits ingénieux et brillans. En effet, tous ces jeux de
nde en bizarres portraits, Dans chaque âme est marquée à de différens traits …… Etudiez la cour et connoissez la ville, L’une e
t les bien comprendre. Une métaphysique subtile ; un dialogue semé de traits pétillans qui décèlent dans l’écrivain la fureur
ut, j’ai des moyens tout prêts. Jetez ici les yeux, et connoissez vos traits  ; Ce billet découvert suffit pour vous confondre,
t bon et l’excuse admirable ! Je ne m’attendois pas, je l’avoue, à ce trait , Et me voilà, par-là, convaincu tout-à-fait. Osez
es pièces, qui ne soit semée de bouffonneries, de turlupinades, et de traits licencieux. Mais elles sont toutes pleines d’acti
très-intéressantes et toujours morales. Ce poëte saisit fort bien les traits essentiels d’un caractère, et le peint des couleu
arce est de faire rire et de divertir en critiquant les vices par les traits les plus chargés et les plus ridicules. Les petit
rend basse de noble qu’elle étoit, et achève de la travestir par les traits d’une diction convenable. Telles sont deux excell
t l’écrivain que je viens de citer, fournissent à la diction même des traits d’autant plus agréables, que les pensées brillant
toit pour arracher Iphigénie au fer du sacrificateur ; qu’un nuage de traits s’élevoit dans les airs, et que le sang, prémiers
pas dans Longin un seul exemple d’une pareille grandeur. Ce sont ces traits qui ont mérité à Corneille le nom de Grand, non-s
riche en expressions, pour avoir aussi fréquemment que Corneille ces traits de repartie et de réplique en un seul vers, en de
sse sous les yeux ! La plupart, osons le dire, ne mériteroient pas ce trait de critique de Boileau : Je me ris d’un auteur,
e, la vivacité des images, la force du raisonnement. Voici sous quels traits , Racine, l’homme du monde le plus capable d’apréc
fait inutiles, puisqu’elles nous peignent, pour ainsi dire, d’un seul trait le vrai caractère de ces deux grands tragiques. C
de Gustave, sur-tout, est bien fait. Le Spartacus de Saurin offre des traits d’une grande force, et de l’élévation dans les ca
akespeare a quelquefois des beautés du premier ordre, qu’il offre des traits de génie, de force, et d’un naturel exquis : mais
ffre des traits de génie, de force, et d’un naturel exquis : mais ces traits sont rares, et noyés dans une multitude d’autres
, rendez-moi ma fureur Contre un ennemi trop aimable. C’est sous ces traits que Quinaut et ceux qui sont venus après lui, aur
x dans de trop petits détails ; lorsque Minerve rapporte à Achille le trait qu’il a lancé contre Hector, qui n’en a pas été a
t qu’une aventure ordinaire et commune, Qu’un coup peu surprenant des traits de la fortune. Mais que Junon(b) constante en son
et touchantes, que de tableaux brillans et magnifiques, que de grands traits de morale, que d’importantes vérités, en un mot,
es que le souverain Créateur a établi. Qui n’admirera point un pareil trait de cette espèce de merveilleux dans ces beaux ver
La terreur les enchaine ; un pouvoir invincible Fait tomber tous les traits de leur troupe inflexible. Ainsi de son autel, te
liers sous le lit du fleuve et jusqu’au centre de la terre ; tous ces traits sont d’un merveilleux invraisemblable, qui choque
les bonnes et les mauvaises. Il ne s’agit que de les peindre sous les traits qui leur sont propres ; celles-ci, avec tout ce q
paroissent s’être présentées d’elles-mêmes ; de lancer avec force des traits lumineux et perçans, qui viennent subitement écla
transport : le poëte possédé du dieu qui l’inspire, y peint avec des traits de feu le vif sentiment qui l’anime, pour en remp
lles des forêts, faites que je dissipe cet escadron, et conduisez les traits que je vais lancer. Il dit, et à l’instant il déc
Il dit, et à l’instant il décoche une flèche de toutes ses forces. Le trait vole à travers les ombres, perce le dos de Sulmon
Encouragé par ce premier succès, Nisus lève le bras, lance un second trait , qui vient en sifflant frapper Tagus, et lui perc
le si douloureux. C’est moi, s’écrie-t-il, c’est moi qui ai lancé les traits . Rutules, punissez-moi ; je suis le seul coupable
il expire sans regret ». Voyez aussi quel feu, quelle énergie, quels traits pittoresques animent ce récit d’un combat du cest
ls se précipitent l’un sur l’autre. L’aigle qui fond sur sa proie, le trait qui fend les airs, sont moins rapides. Rien n’éga
tai jusqu’au faîte, d’où les malheureux Troyens lançoient en vain des traits . Il y avoit une tour extrêmement haute, d’où l’on
disant ces mots, Priam d’une main impuissante lança contre Pyrrhus un trait , qui à peine toucha son bouclier, et qui tomba à
remparts menaçans, leurs tours et leurs ouvrages S’écroulent sous les traits de ces brûlans orages. On voit les bataillons rom
rdent avec joie, et sont charmés de reconnoître sur leurs visages les traits de leurs aïeux. Lorsqu’ils eurent parcouru l’arèn
s, la vivacité des images, la noblesse des comparaisons, une foule de traits sublimes dans ce récit d’une action si commune, d
le et Polynice, fils du fameux Œdipe. Il y a un assez grand nombre de traits heureux et de morceaux de poésie vraiment beaux.
24 (1863) Principes de rhétorique et de littérature appliqués à l’étude du français
fections accidentelles qui altèrent les modèles du beau ; dégagée des traits passagers et périssables qui changent avec les ho
e réduit les caractères, les mœurs et les passions des hommes à leurs traits généraux, universels, communs à toute l’humanité,
des qui sont particulières à chaque peuple et à chaque époque. De ces traits généraux et universels, elle compose cet idéal qu
tion de la vie. Mais elle les peint avec de fortes couleurs, sous des traits énergiques, qui inspirent la crainte, l’éloigneme
vérité et la beauté idéales ; — l’expression de cette vérité, par des traits qui animent tout, qui donnent à la nature, même i
es, et peut les suivre toute leur vie. Bossuet en a esquissé à grands traits l’histoire et les caractères. « Il se faisait (d
Grec, né moqueur, par nulle jeux plaisants, Distilla le venin de ses traits médisants. Ibid. A travers les révolutions des
à peindre ou à toucher. La poésie peint avec enthousiasme, et par des traits plus hardis. La prose a ses peintures, quoique pl
exprimé les mœurs les plus pures et les plus belles dans les nobles traits dont il peignit Burrhus. C’est par la probité qu
re les formes des objets telles qu’il les reçoit, sans en altérer les traits , la couleur et la forme. » (Lucien, De la manière
ls embellissent le récit, chacun à sa manière ; ils l’enrichissent de traits et d’images qui intéressent l’esprit et le frappe
i altérer ; la vérité ; mais elle peut l’adoucir. Elle en atténue les traits blessants ou odieux ; elle fait valoir, elle met
cond genre, qui est l’orné et le tempéré, n’en emprunter que quelques traits et quelques agréments avec une sage circonspectio
on, toutes les pensées essentielles du sujet ; — la sévérité pour les traits saillants qui altèrent la vérité, et les idées dé
moins de mots possible pour rendre la pensée. Corneille est plein de traits d’une concision sublime. On n’a que l’embarras du
s, Partout les fait tomber sous son terrible choq, Et semble sous les traits un immobile roc. Livre X. Ce cerf, depuis un sièc
it à la perfection avec une incroyable diligence, — dont les premiers traits , dont le seul dessin montrait déjà tant de grande
civilisation modernes sont moins capables que les âges précédents de traits et d’œuvres sublimes. Au reste, l’habileté de l’o
Le style de la Bruyère, vif, piquant, décidé, rencontre sans cesse le trait , le cherche quelquefois, surtout grâce à la const
qui n’est lié que par le sens. » L’autre est, comme Tacite, rempli de traits qui saisissent, de mots impérissables, de portrai
isait de Corneille, et qui ne s’oublient jamais. Voilà les principaux traits de l’histoire de la prose française au xviie siè
a prose française gardait, sous le burin de Montesquieu, la pureté du trait et l’éclat des images de Pascal ; elle s’élevait
llant et incisif, qui trouvait fréquemment, mais cherchait parfois le trait ou la profondeur, comme ses contemporains le lui
se ou tableau sensible. — Elle consiste à peindre les objets avec des traits si vifs que nous les ayons comme sous les yeux (ύ
vie. Enfin, au milieu de ces tristes efforts, ses yeux se fixent, ses traits changent, son visage se défigure, sa bouche livid
s. Les regards étincelants, le feu du courage, le fruit du crime, les traits du céleste courroux, mille autres locutions sembl
25 (1873) Principes de rhétorique française
t-ils ? En un mot, que poursuivais-tu ? Que prétendais-tu ? C’est ce trait d’éloquence qui fit une si vive impression sur Cé
morts se ranimant à là voix d’Élisée ?    Reconnaissez, Abner, à ces traits éclatants, Un Dieu tel aujourd’hui qu’il fut dans
ui est pire, des milliers d’hommes vous regardent, cherchant dans vos traits l’espérance de leur salut ; plus loin, derrière e
ce qu’il est à ses propres forces qu’à votre inaction.    Voilà ces traits qui faisaient dire à Philippe : Je ne crains poin
nt à cette narration et à cette démonstration, mais n’épuisez pas vos traits et réservez les plus frappants pour la péroraison
onnage, un mot, une interpellation donne occasion de commencer par un trait propre à la circonstance, il faut savoir en profi
us gardions au moins le droit de nous défendre contre l’audace et les traits d’un ennemi. Bourdaloue traitant le mystère de l
arrateur est manifestée avec discrétion par quelques mots et quelques traits , elle provoquera plus facilement l’émotion de l’a
actères de La Bruyère. Lors même que le portrait ne présente que les, traits extérieurs du visage, il doit cependant éveiller
victoire ajoutait un nouvel éclat aux charmes de sa figure. Il a les traits réguliers, le teint beau et vermeil, le nez aquil
es choses, des lieux et des personnes. IL Le portrait ou tableau des traits et du caractère donne ta vie et l’intérêt à la na
erre, jeté dans l’eau, exposé au feu et pendu dans l’air. Ce dernier trait achève le tableau ; il est révoltant et refroidit
inqueurs sont jaloux du bonheur du vaincu. Molière veut marquer d’un trait fort et profond la différence entre la dévotion e
re un sentiment profond ou un tableau pittoresque doit multiplier les traits qui pourront communiquer cette impression ou mett
on ne l’imagine en France. L’ironie est une arme dangereuse, c’est un trait qui, jeté par une main grossière ou maladroite, s
t les derniers coups ; ainsi le chanteur donne toute sa voix dans son trait final. 6. Utilité de la péroraison. — Car l’avan
la peinture. L’imagination-du peintre invente d’abord les principaux traits du tableau ; son jugement dispose et range chaque
le style sera diffus, lâche et, traînant. Gœthe a marqué de’ même en traits vifs ; et saisissants le rapport entre le style e
it à la perfection avec une incroyable diligence, | dont les premiers traits , dont le seul dessin montrait déjà tant de grande
les mouvements de la physionomie pour le visage de l’homme. Ainsi les traits du visage ont déjà par eux-mêmes une valeur moral
mouvements ajoutent beaucoup à l’effet des paroles ; mais si tous ses traits , son front, ses yeux étaient dans une agitation p
mer. Ces deux exemples se rapportent surtout à la représentation des traits , de l’air et du maintien ; mais on peut décrire a
les caractères de l’ambitieux de bas étage, a inspiré la plupart des traits de la peinture que Bossuet a faite de Cromwell. E
escend pour être rieur, familier, presque vulgaire, il y remonte d’un trait après en être descendu un instant, sachant ainsi
re de vos brunes ? — Elle est comme une galerie de peintures dont les traits … — Eh ! non encore une fois, la nature est comme
geance et sans gloire. Transportés d’une aveugle rage, ils brisent le trait dans leur sein, se roulent par terre et se débatt
dation. — L’accumulation est le rapprochement rapide et successif des traits , des sentiments et des mots qui doivent concourir
est proprement l’ordre d’intérêt croissant où doivent être placés les traits de l’accumulation. Ainsi Bossuet, à propos de la
ît Thyeste : Je ne me trompe point, j’ai reconnu sa voix, Voilà, ses traits encore ; ah ! c’est lui que je vois Tout son dég
n torrent de larmes. L’hyperbole frappe l’imagination et y laisse un trait pénétrant, elle fait image ; témoin cette phrase
t bon et l’excuse admirable ! Je ne m’attendais pas, je l’avoue, à ce trait , Et me voilà par là convaincu tout à fait.    La
our n’a plus d’arbres ; Achille porte la mort dans ses mains. pour un trait ou un glaive. Devant le vestibule, aux portes de
ersions permises même à la prose : L’or, même à la laideur donne un trait de beauté. Boileau Que de vertus en nous un
n même air, son même habit de lin, Sa démarche, ses yeux, et tous ses traits enfin : C’est lui-même ! De même le P. Bridaine 
est le désir de montrer de l’esprit mal à propos ; nous cherchons des traits brillants alors qu’il ne faudrait que de la juste
ces de mots. — 5. De la vivacité.— 6. Du discours direct. —    7. Des traits . —    8. Règles. 1. De la convenance. — La con
vérité et le goût peuvent s’en accommoder. Le discours direct et les traits servent à cet effet. 6. Du discours direct. — Le
rs la multitude saisie d’une terreur soudaine prend la fuite. 7. Des traits . — Les traits sont des idées saillantes et imprév
e saisie d’une terreur soudaine prend la fuite. 7. Des traits. — Les traits sont des idées saillantes et imprévues qui excite
aît la justesse, en même temps qu’il en admire la nouveauté. Dans les traits tout doit être vif, la pensée, le sentiment, l’ex
que je ne montre d’ordinaire que pour cinquante drachmes. » Mais les traits ne peuvent être admis parle goût que s’ils sont j
l’abus du genre ; l’usage n’en doit pas pour cela être proscrit. Les traits seront pris dans la nature. Quand Lamotte présent
rit pour faire dire une pointe à cinquante mille hommes. » Outre les traits qui, semés dans un ouvrage en relèvent l’intérêt,
La vivacité du style résulte surtout de l’emploi du style coupé, des traits et du dis direct. Leçon XXXVIII. Des qualités
rentes… Peut-on faire entrer le lecteur dans ses sentiments ? Un seul trait ne suffit pas toujours ; il faut redoubler ; l’ab
visage encore menaçant, leur colere survivant à la mort ; ce dernier trait gâte tout le tableau. — De même, Sénèque le tragi
t l’esprit. Ce genre supérieur de richesse fait découvrir par un seul trait et d’un seul coup ce que l’esprit n’aurait trouvé
e surtout qu’il importe de rappeler combien il faut être sobre de ces traits de finesse. Quand on court après l’esprit, on at
là même, que seront-ils devenus pour nos petits-fils ? Multiples, les traits et les mots fatiguent le lecteur parce qu’ils tra
t les couleurs du discours. 4. Du Geste et de la Physionomie. — Les traits du visage et l’attitude du corps sont naturelleme
ussion, si le ton est continu, la gesticulation doit être rapide, les traits mobiles, les yeux vifs et perçants ; s’il est div
a une physionomie abattue et troublée. O a reconnaît ici, à quelques traits , la déclamation violente de la tribune publique ;
et les couleurs par des mots. C’est le détail intéressant de tous les traits qui eu vent représenter un objet ; elle fait conn
spectateur. Développement. — On le voit s’annoncer de loin par les traits de feu qu’il lance au devant de lui. L’incendie a
pareil, que ce soit en nous jouant. Je ne puis mieux finir que par ce trait d’un apologue : « Autrefois les oiseaux se disput
utel de la patrie qu’on avait élevé au milieu du camp ; ses yeux, ses traits , sa taille étaient d’un dieu ;, tout se tait. « J
rribles de la mort ? L’abbé. — Je vous entends, vous n’aimez pas les traits d’esprit. Mais sans cet agrément, que deviendrait
nt moral. 2. Du caractère. — On désigne sous ce nom l’indication des traits moraux qui distinguent un genre d’êtres ou d’indi
sortes de composition, c’est de chercher tout d’abord quels sont les traits vraiment distinctifs indispensables au tableau, d
s opposés : la sécheresse qui résulte de ce qu’on se borne à quelques traits vagues et insuffisants, la prolixité qui se perd
sie. 4. Du portrait. — Lorsque la description des caractères et des traits se rapporte non plus à une espèce ou à un genre,
nomie morale. Le portrait peut être encore la représentation vive des traits moraux qui distinguent un peuple ou une collectio
es au portrait. De même que le peintre doit saisir dans son modèle le trait qui lui donne sa physionomie propre ; de même l’é
it comprendre, marquer et bien faire sentir le caractère dominant, le trait distinctif de son personnage, pour ramener à cett
t aux mœurs de Rome et par l’esprit qui allait à son génie. Enfin, le trait particulier de ce personnage extraordinaire, gran
’une nouvelle espèce, ce sont celles de son pays. Bonaparte n’a aucun trait de ce grave Américain : il combat avec fracas sur
Médicis, vrais Césars de la paix, et destinée à porter désormais les traits frappants du génie de la guerre civile, dans ses
té et de précision dans le style. II. Le caractère doit dessiner les traits essentiels sans sécheresse et sans prolixité. II
un ordre méthodique dont le bon sens et l’expérience fixent ainsi les traits principaux : 1° Chercher l’idée première qui fait
aru plus ridicule, jamais il n’avait amassé contre les hommes plus de traits malins, plus de piquantes plaisanteries. Je ne sa
26 (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre II. Du genre didactique. » pp. 161-205
nces les plus propres à caractériser l’objet décrit, à en marquer les traits d’une manière forte et prononcée. Une description
tre les ridicules et les travers ? Le vice n’est pas seul exposé aux traits de la satire ; les ridicules et les travers, quoi
r jour les ridicules et les travers moraux ou sociaux, et souvent ses traits sont d’une grande vigueur, comme dans l’exemple s
poète veut peindre les mœurs et les ridicules, il doit en saisir les traits les plus frappants, et les présenter sous des ima
anterie aimable, un badinage léger, de la vivacité, des saillies, des traits d’esprit, mais qui paraissent n’avoir rien coûté 
qu’on reçoive les vérités qui semblent lui échapper, comme autant de traits de naïveté sans conséquence. C’est là ce qui fait
r a le plaisir, en suivant le fil de la narration, de juger si chaque trait se rapporte exactement à la vérité énoncée. Lorsq
on de laisser deviner une pensée fine, et de relever le style par des traits piquants et des allusions heureuses. Le génie de
it ? Les allusions embellissent le récit lorsqu’on rapporte quelques traits qui figurent sérieusement ou d’une manière grotes
27 (1866) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de seconde
ire. « On trouve dans ce dernier livre, remarque M. Nisard, de grands traits de mélancolie que semble avoir recueillis Pascal4
ps. Quelques-uns de ceux qui ont lu un ouvrage en rapportent certains traits dont ils n’ont pas compris le sens, et qu’ils alt
qu’ils altèrent encore par tout ce qu’ils y mettent du leur ; et ces traits ainsi corrompus et défigurés, qui ne sont autre c
et harmonieux, faits de génie, quoique travaillés avec art, pleins de traits et de poésie, seront lus encore quand la langue a
est de commencer et de crayonner l’ouvrage, d’en tracer les premiers traits , et non pas de le porter à la dernière perfection
tendres années, les enfants font briller comme des étincelles et des traits d’esprit, qui nous avertissent qu’il n’y a point
quel faux goût d’éloquence ! les astres en fournissaient toujours les traits les plus hardis et les plus lumineux ; et l’orate
s’est écoulé depuis votre naissance jusqu’aujourd’hui, ce n’est qu’un trait rapide qu’à peine vous avez vu passer. Quand vous
lumière immortelle ; comblez vos bienfaits en pénétrant son cœur d’un trait de votre amour : ce sentiment divin, se répandant
re perce à travers les organes matériels, et anime d’un feu divin les traits de son visage ; son port majestueux, sa démarche
atesse que d’énergie, où chaque mouvement de l’âme est exprimé par un trait , chaque action par un caractère, dont l’impressio
leur pureté, tels qu’ils viennent de naître ; il les transmet par des traits rapides qui portent dans une autre âme le feu, l’
’opprobre du crime et digne de tous les prix de la vertu398, il peint trait pour trait Jésus-Christ : la ressemblance est si
u crime et digne de tous les prix de la vertu398, il peint trait pour trait Jésus-Christ : la ressemblance est si frappante,
ût permis de rassembler dans le cadre de cette fiction les principaux traits de la renaissance des lettres et des arts au seiz
dant les concurrents en viennent aux mains. L’un et l’autre, armé des traits de la satire, relève le mérite de ses pièces et d
articulier, que, tout en courant, et presque sans y penser, d’un seul trait il décide420 le caractère et dévoile les sentimen
d’ouvrir pour les vers une ère nouvelle et définitive. Jusque-là des traits heureux de naïveté, de brillants essais, de témér
udissements, de rumeur et de presse, Que de feux, que de jeux, que de traits de caresse, Quand là-haut en ce point on les vit
t-neuf ans, abordant la tragédie, il avait dans Médée trouvé quelques traits sublimes ; à trente, il faisait paraître le Cid :
, demandant son salaire, « Sans pouvoir exprimer par tant d’horribles traits , « Qu’un crayon imparfait de leur sanglante paix4
Philaminte, Chrysale. PHILAMINTE. Avez-vous à lâcher encore quelque trait  ? CHRYSALE. Moi ? non. Ne parlons plus de querell
us vous sentez saisir. ARMANDE. Chaque pas dans vos vers rencontre un trait charmant. BÉLISE. Partout on s’y promène avec rav
Ses titres ont toujours quelque chose de rare. ARMANDE. À cent beaux traits d’esprit leur nouveauté prépare. TRISSOTIN. L’amo
ire, histoire, vers, morale et politique. PHILAMINTE. La morale a des traits dont mon cœur est épris, Et c’était autrefois l’a
Pour jamais -sous la tombe eût enfermé Molière673, Mille de ces beaux traits , aujourd’hui si vantés, Furent des sots esprits à
rre, Voulait venger la cour immolée au parterre. Mais, sitôt que d’un trait de ses fatales mains La Parque l’eut rayé du nomb
6. Et peut-être ta plume aux censeurs de Pyrrhus Doit les plus nobles traits dont tu peignis Burrhus.     Moi-même, dont la gl
us les jours en marchant m’empêche de broncher677. Je songe, à chaque trait que ma plume hasarde, Que d’un œil dangereux leur
et Pomponne, Et mille autres qu’ici je ne puis faire entrer, À leurs traits délicats se laissent pénétrer ? Et plût au ciel e
effacez696. C’est peu qu’en un ouvrage où les fautes fourmillent Des traits d’esprit semés de temps en temps pétillent Il fau
fois prévalu contre lui pour attenter à sa réputation. Les plus beaux traits de Racine, ses plus sublimes pensées, sont amenés
            Dont nous suivons la cour, Ne nous vend qu’à ce prix ces traits de vive flamme Et ces ailes de feu qui ravissent
aud !… PASQUIN.                                        Fort bien ; le trait est impayable ! De ce qu’on vous écrit suis-je do
l’uniformité804 ? Je vois de tes rivaux l’importune phalange Sous tes traits redoublés enterrés dans la fange. Que pouvaient c
                            Ô Dieu de l’univers ! Dieu qui formas ses traits , veille sur ton image ! La vertu sur le trône est
… j’ai cru. Que j’en rougis de honte ! Oui, j’ai cru démêler quelques traits de Cresphonte. Jointes à cette ressemblance, les
lors âgé de quatre-vingt-trois ans. Il mourut deux ans après. 83. Un trait qui distingue Mme de Sévigné est le goût de la na
r des divines et sublimes beautés qui nous transportent : ce sont des traits de maître qui sont inimitables. Despréaux en dit
erve. Il ne rapporte pas sèchement des passages, mais il présente des traits qui forment des tableaux ; et il fond si bien les
fait la description du parc de Chantilly ; et il paraît que tous les traits de ce tableau étaient encore reconnaissables en 1
employée, et en même temps la plus à sa place, est un des plus beaux traits d’éloquence qu’on puisse lire chez les nations an
e de l’intelligence éternelle, voulait apparaître aux hommes sous les traits les plus capables de la faire aimer et leur parle
le langage le plus persuasif, il faudrait, je crois, qu’elle prit les traits et le langage de l’auteur du Petit Carême ou de c
nul n’a joint, ce passage suffirait à le prouver, plus de ces grands traits qui se gravent à jamais dans la mémoire. — Déjà,
a pas qu’aux grandes beautés qu’il renferme il se mêle aussi quelques traits d’une exagération un peu théâtrale, comme on peut
et leur harmonie cadencée ; par exemple : En pénétrant son cœur d’un trait de votre amour ; Ce sentiment divin se répandant
a mittit… Sidereos oculos… 377. Il y a quelque affectation dans ce trait . 378. De là ce mot de Pline l’ancien : « Profect
llemain, Buffon transporte à la peinture morale des animaux plus d’un trait emprunté à la nôtre. » 380. Forme elliptique pou
ant ce passage, a dit : « Le cygne est l’emblème de la grâce, premier trait qui nous frappe, même avant les traits de la beau
l’emblème de la grâce, premier trait qui nous frappe, même avant les traits de la beauté » observation qui nous fait souvenir
fféremment Calis et Cadis, soit en Espagne, soit en France. 435. Ce trait est emprunté à Horace, Od., III, 3 : Quos inter
d., VII : ………………………… Sua Urbs haec periret dextera. Cf. ibid., XVI. Trait reproduit par Corneille, dans Cinna, I, 3. 444
lheur portait le signe austère, Ses blonds cheveux flottaient sur ses traits pâlissants ; Et les vierges du ciel, avec des cha
e genre. 485. « Voilà, s’écrie Voltaire, ce fameux qu’il mourût, ce trait du plus grand sublime, ce mot auquel il n’en est
ttre entre eux les vertus et les vices, semble avoir fourni plus d’un trait à l’un des personnages de Voltaire, Vendôme, dans
ue, de peinture plus vive de l’amitié. Cette pièce et quelques autres traits épars chez La Fontaine suffiraient pour montrer c
le courage de choisir. » Chamfort n’admire pas moins que La Harpe les traits heureux répandus dans cette fable et les épanchem
us loin le mérite de l’harmonie imitative ? Voltaire s’est souvenu du trait de La Fontaine dans le VIe de ses Discours sur l’
: La cabale est contente……… ; mais la réflexion lui fit modifier ce trait , dont il put pressentir que des personnages consi
t garde de rien dire du prédicateur ou de l’ecclésiastique. Plusieurs traits dirigés contre Trissotin ne peuvent évidemment po
siècle, et plus l’on sera frappé de la perfection du tableau. Chaque trait de cette pièce est une peinture vivante de la soc
e leurs vers manquaient d’aisance et sentaient trop le travail. 633. Trait excellent, qui annonce que les éloges des précieu
sot enthousiasme de nos savantes. Après tant de fades compliments, un trait de franchise, même un peu dure, est le bienvenu.
son entretien avec de Sacy sur Épictète et Montaigne rassemblant tes traits sous lesquels les stoïciens peignent leur sage id
int passé le Rhin. La réflexion est plus spirituelle que juste et le trait n’en conserve pat moins sa dignité et sa grandeur
ns a heureusement exprimé cette sensibilité profonde qui était un des traits de son caractère et qui est un des charmes de son
Quelle onction, peut-on ajouter, y tempère à tout moment l’éclat des traits sublimes empruntés au langage des écrivains sacré
 : … Peut être ta plume aux censeurs de Pyrrhus Doit les plus nobles traits dont tu peignis Burrhus. Ce qui fait l’intérêt m
rtus. 717. Nourri de la lecture des anciens, Racine s’est rappelé ce trait de Pline le jeune, dans son Panégyrique de Trajan
e l’Octavie de Sénèque, II, 2, où l’on reconnaît un certain nombre de traits que le poète français paraît s’être appropriés. M
et que des murs épais les défendent contre les ardeurs de l’été : ce trait , en Orient surtout, garde toute sa valeur. 756.
mune de Lisimon déconcerte la morgue et la gravité du comte. 784. Ce trait manque de naturel, ainsi qu’on l’a remarqué avec
, faire le fier. 788. Destouches offre un assez grand nombre de ces traits justes et vifs, de ces vers bien frappés, qui dev
traite ici le satirique latin. 802. Ce vers semble une allusion à un trait de l’auteur italien Algarotti, dont Voltaire a fa
28 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre VII. Des différents exercices de composition. »
cer par des imitations : on lit, on raconte un fait, une anecdote, un trait d’histoire, une description ; on cherche à en fai
re des objets. Quand une description se contente de dessiner quelques traits abrégés, on la nomme esquisse. On peut rapporter
ption : le tableau, qui est une description assez courte, et dont les traits sont fortement caractérisés ; le portrait, qui dé
cette manière, on peint d’après nature ; les couleurs sont vives, les traits naturels, la ressemblance frappante ; l’objet s’a
chirant le vallon, À côté du sillon creuse un autre sillon : Ainsi le trait fatal dans les rangs se promène, Et comme des épi
et dans les profondeurs des dieux que tu as gravé bien fortement les traits de ta toute-puissance ! Des millions d’étoiles, r
rit un léger tourbillon, Et vole… hélas ! au cimetière. Reboul. Un trait de l’enfance de Bernardin de Saint-Pierre. « Un j
’est par lui que déjà mon âme raffermie A pu voir sans effroi sur tes traits enchanteurs Se faner du printemps les brillantes
er du printemps les brillantes couleurs ; C’est par lui que, percé du trait qui me déchire, Jeune encore, en mourant vous me
rodigué les épithètes et les éloges à la jeune fille, et l’eût peinte trait pour trait. Ici, au contraire, quelle admirable s
épithètes et les éloges à la jeune fille, et l’eût peinte trait pour trait . Ici, au contraire, quelle admirable sobriété ! u
29 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — La Fontaine 1622-1695 » pp. 339-378
e l’autre touchait presque au bout de la carrière, Il partit comme un trait  ; mais les élans qu’il fit Furent vains2 : la tor
péchés cette infortune. Que le plus coupable de nous Se sacrifie aux traits du céleste courroux ; Peut-être il obtiendra la g
1. Troussée veut dire lestement équipée. 2. Ce détail rappelle ce trait de La Bruyère, dans le portrait de l’amateur des
aventures. 1. Cela lui donne envie. Il a bien vite oublié l’averse. Trait naïf. L’appétit des autres nous donne appétit. Le
me die, vieux mot pour qu’on me aise. 2. Germains. Il y a dans ces traits du barbare idéalisé des souvenirs de la Germanie
moralité. 2. D’un arbre. C’est la peine du talion. 3. Pleurés. Ce trait est attendu : il idéalise le personnage. Qui de n
ieillard qui bâtit, celui, par exemple, que La Bruyère peint sous ces traits  : « N*** est moins affaibli par l’âge que par la
elle ; mais elle a quelque chose de triste et de terrible. Le dernier trait est presque sublime, d’un sublime dur, et qui exp
t épique. C’est un duel homérique. 6. Dans ce style relevé, tous les traits font image. 7. A l’entour s’emploie aussi avec
à une anomalie. — Passages, roulades ou fioritures qu’on ajoute à un trait de chant. 4. Des sept sages de la Grèce. C’étai
30 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre VI. De l’élocution et du style. »
la peinture. L’imagination du peintre invente d’abord les principaux traits du tableau ; son jugement met ensuite chaque part
en vous de ce que la mort y efface ; vous aurez dans cette image des traits immortels : je vous verrai tel que vous étiez à c
, de se trahir ingénument et sans réflexion. La Fontaine est plein de traits d’une admirable naïveté : témoin la fable qui a p
u’elle plait. La Rochefoucauld, La Bruyère, Voltaire, ont souvent des traits de finesse dans leur style. En voici quelques exe
plaisirs, le péril a ses charmes. La finesse n’est pas seulement un trait d’esprit : elle peut s’étendre sur un long morcea
il joint l’abondance à l’éclat, quand il est semé d’images vives, de traits brillants. Tel est le style de Lamartine. Le styl
dit : Que la lumière soit ; — et la lumière fut. » C’est pourtant un trait sublime, admiré par Longin. Elle ne croyait pas ê
e ; elle multiplie les images autour d’un même objet par une série de traits figurés. Lemierre, donnant à la fois la définitio
aressait sa tête échevelée, Me montrait tour à tour et me voilait ses traits . Comme l’on voit flotter sur un blanc mausolée  
31 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre VII. De l’Harmonie imitative. »
pavé de l’antre. Mais, ce qui est au-dessus de tout, c’est le dernier trait de cette peinture ; ce sont ces membres palpitons
ession vraie et simple de la nature, bien observée et peinte avec des traits , et dans des langues dignes d’elle. Voulez-vous e
nt à tout peindre, afin qu’il n’y ait pas, dans leur tableau, un seul trait qui ne contribue à faire ressortir les autres, en
onuêre cavæ, gemitumque dedêre cavernæ. (Eneïd. Lib. ii. v. 52). Le trait part, siffle, vole, et s’arrête en tremblant ; La
32 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Montesquieu 1666-1755 » pp. 148-157
ne imposante gravité. Nerveux et rapide, il condense les idées en des traits énergiques ou brillants. On y sent une méditation
qui par son sang et ses exemples a transmis à mon âme ses principaux traits et ses maîtresse formes. Aussi, je remercie Dieu
ire appelle les lettres persanes un ouvrage de plaisanterie, plein de traits qui annoncent un esprit plus solide que son livre
ore (traduction est trahison). 5. Montesquieu aime à débuter par des traits saisissants, à frapper l’imagination, à revêtir s
33 (1853) Éléments de la grammaire française « Éléments de lagrammaire française. — Chapitre XI. De l’orthographe. » pp. 53-58
e dans le mot si devant il, ils : s’il arrive, s’ils viennent. Du trait d’union. 171. —  Le trait d’union (-) se met e
ls : s’il arrive, s’ils viennent. Du trait d’union. 171. —  Le trait d’union (-) se met entre le verbe etje, me, moi,
-t-elle ? ; a-t-on fait ? ; prenez-en, etc.   172. — On met encore le trait d’union entre deux mots tellement joints ensemble
34 (1872) Cours élémentaire de rhétorique
ut en empêcher la conquête. » Aristt., Rhét., II, ch. xx. À défaut de traits historiques, mais toujours préférables dans le ge
-il de bonnes raisons ? c’est alors qu’il saura employer une foule de traits séduisants et variés pour dissimuler la faiblesse
e poète a bien saisi ce caractère, empruntant, du reste, à Homère les traits les plus saillants (voy. Il., γ, 217) : « Il se
nie, si elle n’a de la finesse, si elle n’est maniée à propos, est un trait qui revient contre celui qui l’a lancé : « L’orat
s spirituel et plein de bon sens. La pièce suivante se termine par un trait de ce genre. Un vieil ivrogne, ayant trop bu d’u
é indigne d’elle. » La pensée forte est celle qui retrace l’objet en traits vigoureux et le grave profondément dans l’esprit.
était dieu, excepté Dieu lui-même. » La pensée vive peint d’un seul trait l’objet dans l’esprit. « Les villes d’Albe et de
ndon d’une sorte de négligence. Voici une pièce qui offre beaucoup de traits de ce genre : elle est du père du Cerceau : C’es
.         Ainsi le conçut dans Athènes, Ce cynique fameux qui, par un trait nouveau, Pour n’être seul oisif, remuait son tonn
uelle il se manifesta jadis à l’intelligence d’Homère, comme dans les traits que vous offre ici son fils. Les beautés individu
. La pensée est riche lorsqu’elle a une grande portée, et que, par un trait de lumière, elle fait instantanément découvrir ce
ettre à profit la victoire, il aima mieux en jouir , révélant du même trait « la faute que commit le grand capitaine en ne ma
. Le sublime, différent comme je l’ai dit du style sublime, est un trait vif, inattendu, qui frappe, saisit, transporte l’
Olympien. Autre tableau sorti du même pinceau et où s’accumulent les traits du plus grand sublime. C’est le moment où Jupiter
d’horreur pour les siens. » Le tableau est complet : il n’y a pas un trait faible ou inutile, tout est saisissant, gradué. M
nivers ébranlé s’épouvante. Le dieu, D’un bras étincelant, dardant un trait de feu, De ces monts si souvent mutilés par la fo
osternant les humains, stravit pavor. Ce bras étincelant qui darde un trait de feu ne vaut pas ce trait levé et flamboyant. E
it pavor. Ce bras étincelant qui darde un trait de feu ne vaut pas ce trait levé et flamboyant. Et le mot dejicit qui, à lui
                               Qu’il mourût. Voilà, dit Voltaire, le trait du plus.grand sublime, auquel il n’en est point q
n ce que les couleurs sont pour le peintre. On n’emploie ni les mêmes traits , ni le même coloris pour figurer un palais, un pa
air d’annoncer de grandes et de sérieuses choses et l’on finit par un trait plaisant ou épigrammatique. En voici deux exemple
du lat. alludere), est une figure par laquelle on dit une chose qui a trait à une autre, sans faire mention expresse de celle
ion du maréchal de Biron et en rappelle le souvenir. L’allusion qui a trait à quelques faits consignés dans la Fable, se nomm
ωπον γράφειν) ou effiction, troisième genre de description, peint les traits extérieurs d’une personne, le visage, le maintien
is perjuria gentis. Racine, dans le passage suivant, peint, à grands traits , l’irrésolution de Phèdre. Va-t-elle perdre sa ri
rt ingénieux De peindre la parole et de parler aux yeux, Et, par cent traits divers de figures tracées, Donner de la couleur e
aurait déjà senti l’odeur du mort ». Cette saillie présente d’un seul trait l’étendue de l’empire d’Alexandre et l’immensité
dédaigne, il prie, il supplie, il est fier, hautain ou adulateur. Ses traits mobiles et variés à l’infini dans leur expression
de nousmêmes et, au besoin, comme un foyer ardent, le communiquent en traits de feu et avec la rapidité de l’éclair. Pour que
35 (1839) Manuel pratique de rhétorique
s jeunes gens, telles que sont la rédaction d’anecdotes piquantes, de traits de moralité, de petites narrations historiques, d
t de se pénétrer des morceaux éloquents qui en offrent les différents traits , et on les trouve surtout dans les péroraisons to
e la nature, et l’expression n’est alors qu’une fidèle qui représente trait pour trait, l’image qu’elle a reçue" ; en chercha
, et l’expression n’est alors qu’une fidèle qui représente trait pour trait , l’image qu’elle a reçue" ; en cherchant à l’embe
ux, énergiques et profonds, sont avares de mots et peignent d’un seul trait . Tous ont leur mérite, tous offrent quelques trai
peignent d’un seul trait. Tous ont leur mérite, tous offrent quelques traits de cette véritable éloquence qui n’est entière et
s la pensée et dans le sentiment. Il faut observer aussi que quelques traits de sublime semés çà et là ne font pas ce qu’on ap
d’airain ; mais ces simulacres sont frêles et périssables, comme les traits des hommes qu’ils représentent : ils sont seuls é
s traits des hommes qu’ils représentent : ils sont seuls éternels les traits de l’âme, que nul art, nulle matière ne peut expr
urs en un certain nombre de tableaux, qui d’un côté diffèrent par les traits ou les figures qui les caractérisent., et qui, de
du tableau qui est vrai, la convenance exigerait qu’il en adoucît les traits et les couleurs. Pour second exemple, l’orateur a
es lieux, les caractères, les mœurs, les habitudes extérieures et les traits du visage, les faits et leurs circonstances. De l
ur le duvet une heureuse indolence. Cicéron, de Suppliciis, peint en traits forts et rapides la fureur de Verrès : « Ipse inf
n même air, son même habit de lin, Sa démarche, ses yeux, et tous ses traits enfin ; C’est lui-même. Il marchait à côté du gra
l’œil étonné. Telle on voit du soleil la lumière éclatante Briser ses traits de feu dans l’onde transparente, Et, se rompant e
r en vous de ce que la mort y efface. Vous aurez dans cette image des traits immortels ; je vous y verrai tel que vous étiez à
vivacité, ou de la force, ou de l’élévation ; mais ce n’est là qu’un trait rapide, et il ne frappe qu’un instant, au lieu qu
enre élevé ? — Donnez un exemple de style élevé, sublime ? — Quelques traits de sublime semés çà et là font-ils ce qu’on appel
e qu’on appelle vu. 12. Description des lieux. 13. Description des traits extérieurs d’une personne. 14. Représentation de
36 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre second. Définition et devoir de la Rhétorique. — Histoire abrégée de l’Éloquence chez les anciens et chez les modernes. — Chapitre II. De l’Éloquence chez les Grecs. »
me, en faisaient des hommes éloquents, dont Thucydide a recueilli des traits infiniment précieux. Ces grands exemples ne pouva
ur ne lui permit pas de survivre à la bataille de Chéronée. Voilà des traits qui honorent et font vivre la mémoire d’un homme,
mes plus pénétrantes, plus inévitables. La vérité est dans sa main un trait perçant qu’il manie avec autant d’agilité que de
37 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre I. — Rhétorique »
eptons ce jugement qu’avec réserve, quoique nous citions ici quelques traits d’éloquence dignes d’admiration, tels que ceux-ci
n’en sortirons que par la force des baïonnettes !   Voilà certes des traits d’éloquence remarquables qui peignent fortement l
erait injuste de dire que de telles œuvres ne renferment que quelques traits d’éloquence, puisque ces magnifiques compositions
38 (1886) Recueil des sujets de composition française donnés à la Sorbonne aux examens du baccalauréat ès lettres (première partie), de 1881 à 1885
étonne au premier abord. Heureusement leurs masques, en figurant les traits des personnages qu’ils représentent, viennent com
ppartenant à cette époque Antiphon, Lysias, Isocrate. Voilà, dans ses traits principaux, le tableau de la littérature grecque
es de l’histoire de la littérature latine : l’esprit satirique est un trait de race, le Romain est né railleur, habile à sais
ouve cependant un certain accent personnel. Catulle a semé plus d’un trait satirique dans les Iambes ; mais il n’est satiriq
l, renferment dans les tableaux licencieux qu’elles nous offrent, des traits de satire acérés et mordants. Les peintures trop
rs Qui pourraient mieux aller, suivant un autre cours ; et plus d’un trait que nous retrouvons dans les Caractères fait allu
nalyser le caractère d’Achille dans Homère. Plan. — Les principaux traits du caractère de l’Achille homérique se trouvent c
me et de gloire ? [4] (10 novembre 1885) Marquer les principaux traits du caractère romain d’après la Grandeur et décade
adence des Romains, de Montesquieu. Plan 9. — Pour Montesquieu, le trait principal du caractère des Romains est l’esprit g
r tant de conquêtes. » Tels sont, d’après Montesquieu, les principaux traits du caractère romain, et qui ont leur racine, selo
pièces furent écrites. [9] (3 novembre 1885) Esquisser à grands traits la comparaison entre l’Épître aux Pisons d’Horace
ses fables, il fait œuvre de poète comique, et rencontre souvent des traits que n’eût pas désavoués Molière. Il a en outre un
établissant les règles principales de l’apologue, a jugé en quelques traits ses principaux devanciers. Les fables ne sont pa
même de la comédie de caractères. On peut en prendre comme preuve les traits constants et toujours analogues avec lesquels un
liade d’Homère et de l’Énéide de Virgile, tout en empruntant quelques traits aux Troyennes de Sénèque. Iphigénie (1674) fut ég
: Et peut-être ta plume aux censeurs de Pyrrhus Doit les plus nobles traits dont tu peignis Burrhus. [25] (17 novembre 
t 16. — Le personnage sympathique d’Éliante est mis en relief par les traits saisissants avec lesquels Molière nous a montré C
n, par une correction inattendue, l’effet d’une mordante allusion. Le trait principal du caractère d’Éliante est la bienveill
meur, sans fiel, courageusement, mais avec ménagement. Ce sont là des traits de son caractère qui rachètent en grande partie l
de plus doux, de plus suave, que ses figures de femmes, tracées d’un trait pur et discret ; malgré ces qualités si précieuse
ce du ton de la comédie reste excessive, et si l’on y trouve quelques traits de caractères, ils passent inaperçus dans l’enche
vit le poète. Molière va donc fonder une comédie qui puisera tous ses traits dans la société contemporaine, comédie toute d’ob
lière s’efforce, d’atteindre avant tout, c’est le naturel ; aussi les traits qui lui ont servi à tracer les figures d’Alceste,
ses lettres un trésor inestimable de renseignements historiques et de traits de mœurs ; elles pourraient servir d’introduction
yère a recueilli à Chantilly, à la cour des Condé, une bonne part des traits dont il a composé les Caractères ; et plus d’un d
parfois à l’enflure ; le second est plus naturel et vise seulement au trait d’esprit. Ces réserves étant faites, et ces diffé
yle aussi mauvais que l’action ; les pointes les plus misérables, les traits d’esprit les plus pauvres accueillis avec faveur 
concernent pas exclusivement la conduite de la vie, elles ont souvent trait à des questions littéraires. Il a imité la nature
39 (1865) Cours élémentaire de littérature : style et poétique, à l’usage des élèves de seconde (4e éd.)
t rien de relevé ni rien de bas, sans art et sans apprêt, et avec les traits naturels que fournit le langage ordinaire. Heure
ne saurais mieux faire.         — Hélas ! dit-elle, j’y pensais. Le trait qui termine cette fable est un modèle de naïveté 
                                       Pour quelle mère ! Ce dernier trait , d’abord contenu, échappe à la naïveté de l’enfan
de l’image. Le propre d’une image, c’est de peindre un objet sous des traits qui ne sont pas les siens, mais ceux d’un objet a
« C’est un lion altéré de sang, » j’emprunte à un objet étranger les traits qui me semblent propres à caractériser un homme c
froide recherche ? On tombe dans ce défaut lorsqu’on court après les traits brillants et qu’on veut à tout prix dire du piqua
une certaine abondance les pensées brillantes, les images vives, les traits frappants et les tours harmonieux. Lamartine a di
est fausse, ridicule et ampoulée. 458. Le sublime, dit Longin, est un trait qui nous étonne, nous enlève, et qui, agissant av
lesse et majesté, et il se soutient plus longtemps. Le sublime est un trait rapide comme la foudre, mais qui renverse tout su
ses les plus abstraites, et on présente les objets sensibles sous des traits plus énergiques ou plus gracieux. La métaphore pe
métal, mais on ne peut fondre une écorce. Voici une métaphore où les traits de l’image sont mieux en harmonie. Un écrivain de
nt en parfait rapport avec cette comparaison. 174. Il y a beaucoup de traits de ressemblance entre une métaphore et une image,
autre. Ce qui la distingue de la métaphore, c’est que cette suite de traits figurés dont se compose l’allégorie doit commence
ne ; c’est se ménager ainsi l’occasion de l’accabler sous de nouveaux traits . On pouvait reprocher à Boileau son goût pour la
inesse ou à louer avec délicatesse, souvent aussi elle est le dernier trait de la colère réduite au désespoir. Je le déclare
clat, et, chez quelques-uns, la grandeur de l’homme se révèle par des traits de sublime vertu. 255. On cherchera principalemen
s le choix du modèle, liberté dans l’imitation, intelligence dans les traits que l’on reproduit. — Discernement : les meilleur
D’une longue et patiente méditation vous sentirez naître une foule de traits , de réflexions, de sentiments et de pensées. C’es
te plaisante à ceux qui les entourent, laissant longtemps attendre le trait piquant, et finissant par un quolibet qui ne fait
longs flots roule et se précipite ?         La joie éclate sur leurs traits  ;         Sans doute l’honneur les enflamme ; Ils
n parle, elle en présente le tableau avec des couleurs si vraies, des traits si naturels, qu’on ne lit plus, mais qu’on voit d
hangeant et mobile, il faut choisir le moment le plus avantageux, les traits les mieux proportionnés à son but. Dans la carriè
ose et la place qu’elle doit occuper. L’historien se borne à quelques traits vifs et saillants qui puissent frapper l’esprit d
on peut avoir à décrire le temps, le lieu, l’événement lui-même, les traits extérieurs, le caractère. Il y a donc cinq espèce
andre qui depuis a rempli la terre d’admiration et de deuil. Il a les traits réguliers, le teint beau et vermeil, le nez aquil
m de parallèle. Ces contrastes servent beaucoup à faire ressortir les traits principaux des personnages que l’on veut faire co
mitié. C’est là qu’on doit répandre ces grâces simples et naïves, ces traits d’esprit, ces mots heureux, ces allusions fines,
uire un livre à un petit nombre de phrases ; il faut marquer, par des traits nets et précis, le but de l’écrivain et le plan d
le songe d’Athalie. Avez-vous à comparer deux auteurs ? Examinez les traits les plus frappants de ressemblance et les différe
t. Qu’on y ajoute une continuelle élégance, une certaine fermeté, des traits qui révèlent quelque vigueur dans l’esprit, ce se
Comme la poésie ne vit que d’images et d’harmonie, elle a beaucoup de traits de ressemblance avec la peinture et avec la musiq
e syllabe. C’est peu qu’en un ouvrage où les fautes fourmillent, Des traits d’esprit reniés de temps en temps pétillent. Il
prennent le nom de couplets : chaque couplet doit être terminé par un trait ou une pensée saillante. Quelquefois cette pensée
ité, une plaisanterie aimable, un badinage léger, ces saillies et ces traits d’esprit qui paraissent n’avoir rien coûté. Quelq
les vices généraux de la société, de frapper les méchants auteurs des traits du ridicule, pour venger la raison et le goût. Ma
l’effet qu’on attend de l’épigramme. Elle a pour objet d’aiguiser le trait et de le rendre plus pénétrant. Comme les Françai
nairement l’éloge du personnage et doit toujours se distinguer par un trait saillant ou délicat. Quelques écrivains ont fait
ur étonnante nouveauté, la force avec laquelle il en exprime tous les traits , ta rapidité et la hardiesse dont il en trace les
surprenant. S’il décrit les objets sensibles, il y fait remarquer des traits frappants qui jusqu’à lui nous avaient échappé, d
40 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — La Bruyère, 1646-1696 » pp. 155-177
lle dans l’art d’attirer l’attention par des remarques soudaines, des traits vifs et pénétrants, des métaphores passionnées, d
et harmonieux, faits de génie quoique travaillés avec art, pleins de traits et de poésie, seront lus encore quand la langue a
on se range en haie, ou l’on se place aux fenêtres, pour observer les traits et la contenance d’un homme qui est condamné, et
dédicatoire de Cinna). Molière et Boileau ont également çà et là des traits hardis contre leur siècle. (Note de M. Helleu.)
ts. (Molière, Misanthrope, I, 1.) 1. On suppose que les principaux traits de ce caractère s’appliquent au maréchal de Ville
e du prince de Condé.) (Note de M. Helleu, édition Delalain.) 1. Les traits rassemblés dans ce portrait semblent convenir au
ns sa troisième satire, a fait du courtisan un tableau dont plusieurs traits se rapprochent de ceux-ci. 1. De l’accorder, c’
41 (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « SECONDE PARTIE. DE LA VERSIFICATION LATINE. — CHAPITRE IV. De la composition des vers. » pp. 295-331
elque singularité piquante, une couleur plus riante et plus vive, des traits plus sensibles aux yeux de l’intelligence et de l
a périphrase ne doit être employée que pour exprimer une idée par des traits plus distincts et plus sensibles, ou la présenter
es attributs ou qualités principales d’une chose, à en reproduire les traits les plus saillants, les circonstances qui ajouten
et le pillage de Troie. Les détails sont si bien choisis et tous les traits si bien exprimés, que le lecteur se sent réelleme
nation de ce roi à la vue de Pyrrhus qui égorge l’un de ses fils ; le trait qu’il lui lance d’une main faible et tremblante ;
rrhus ; la manière dont il massacre ce vénérable vieillard : tous ces traits sont peints avec un talent inimitable. Nous n’en
enebant. » Dans le neuvième livre de l’Enéide, Euryale, percé par le trait du cruel Volscens, tombe à terre, et ne tarde pas
42 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre V. Du Style en général, et de ses qualités. »
it. (Eneid. Lib. iii). Ici la précision rassemble en un seul et même trait tout ce qui pouvait exprimer une grande idée ; et
ruction totale d’une grande ville. Aussi Voltaire, en transportant ce trait dans sa Henriade, s est-il bien gardé de l’affaib
gnaient dans Rome, aux approches de la guerre civile, n’emploie qu’un trait  ; et ce trait est sublime par sa précision : Err
ome, aux approches de la guerre civile, n’emploie qu’un trait ; et ce trait est sublime par sa précision : Erravit sine voce
43 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Florian 1755-1794 » pp. 473-479
orale est douce et humaine. Il sait conter et animer un récit par des traits agréables. On y voudrait plus de naïveté, une tou
trine ; Pour la persuader aux peuples de la Chine, Il leur contait le trait suivant : Dans une ville de l’Asie Il existait de
us les âges ! 3. Il s’agissait de l’Histoire romaine, de Rollin. 4. Trait charmant de vérité. 5. Pourquoi ? c’est le mot
44 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Première partie - Préceptes généraux ou De la composition littéraire. — Chapitre troisième. De l’élocution. »
rsement des mots est brusque et imprévu. Ce n’est ordinairement qu’un trait  : Et les hautes vertus que de vous il hérite p
on de sa gloire ? C’est qu’il cherchait à rendre le mieux possible un trait de lumière isolé partant d’un centre radieux. La
ugies et le pauvre qui ne connaît que la chandelle ; c’est un dernier trait qui exprime très-bien la confusion des rangs. La
t pas aperçu qu’on l’avait tué, il combattit toujours vaillamment. Ce trait est absurde et choquant ; il rappelle les paroles
sert encore de l’ironie : ici il n’y a plus de ménagements gardés. Le trait frappe et fait blessure. Quand Boileau dit : Pra
ulation. Il faut bien se garder, dans l’accumulation, d’introduire un trait qui pourrait défigurer le tableau, c’est-à-dire m
oute, comme il peut se rencontrer dans toutes les grandes actions. Un trait héroïque a sa pensée profonde qui fait agir, et s
é, imprévu. C’est un éclair qui brille sans qu’on l’attende, c’est un trait qui frappe avant qu’on l’ait vu dans l’air. Si l’
point les confondre dans l’analyse des auteurs. Je vais placer leurs traits distinctifs dans le tableau synoptique suivant.  
souvent les interrogations, les répétitions, les apostrophes. Par des traits redoublés elle terrasse son adversaire et l’empêc
ularité piquante, ou une couleur plus riante et plus vive, ou quelque trait de caractère plus sensible aux yeux de l’esprit.
D’ailleurs, on ne peut pas avoir, dit fort bien Quintilien, autant de traits sai1lans qu’il y a de fins de phrases ; et quand
dans l’éloquence, doit former un tissu plus ou moins suivi ; que ces traits répétés éclairent moins qu’ils n’éblouissent, par
-nous là, et pour voir reflet de notre travail, relisons-le d’un seul trait d’un bout à l’autre ; 5° enfin corrigeons, effaço
t être sec dans l’expression. N’offrir que des idées principales, des traits généraux, écarter toutes idées accessoires qui po
, écarte les réflexions, appelle les sentiments. La joie douce a des traits moins vifs et plus touchants, un épanouissement m
auront notées, et si quelques-unes sont faibles, de les effacer d’un trait de plume ; 6° de revenir au commencement et de pr
ime de style. — Le sublime de pensée. — Le sublime d’expression ou de trait . — Le sublime d’image. —Le sublime de sentiment,
45 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre IX. de la disposition. — proportions, digressions, transitions, variété  » pp. 118-130
étachées. Tout ouvrage qui n’est qu’une collection de sentences et de traits d’esprit a toujours quelque chose de décousu ; il
on membres, sed frustis collata, dit Quintilien. Et il ajoute : « Les traits d’esprit isolés sont comme ces corps de figure ro
sortir la diversité d’action produite sur notre âme, d’un côté par un trait brusque et inattendu qui la surprend et la frappe
s l’ignorent, lui-même l’ignore. Et dans cette nuit profonde, un seul trait de lumière a jailli : Voilà le parti des réprouvé
46 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Joubert, 1754-1824 » pp. 388-398
s pour qu’il leur plût de citer souvent à leurs nouveaux amis quelque trait de ma bonne humeur, ou de mon bon sens, ou de mon
signe amical et disparaît. » Cette définition de la mort ressemble, trait pour trait, à celle qu’en fait le P. Quesnel, dan
al et disparaît. » Cette définition de la mort ressemble, trait pour trait , à celle qu’en fait le P. Quesnel, dans son beau
s non tel qu’il était absolument. L’absence mystérieuse a rajeuni ses traits , épuré son regard, adouci sa parole, élevé son âm
47 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Cousin, 1792-1867 » pp. 492-503
Rabelais et de Montaigne, et se propose un tout autre idéal dont les traits dominants seront une clarté suprême et une simpli
fections secondaires ; il ne lui manque que cette énergie divine, ces traits de feu, ce pathétique, ce sublime qui ne viennent
à leur service le style nouveau qu’il s’était formé, ce style dont le trait distinctif est la force. La force avait fini par
1. Dans un discours à l’Académie, M. de Rémusat représentait par les traits suivants la physionomie de M. Cousin : « Les que
48 (1879) L’art d’écrire enseigné par les grands maîtres
anciens, quelque inégaux et peu corrects qu’ils soient, ont de beaux traits  ; il les cite, et ils sont si beaux qu’ils font l
ps. Quelques-uns de ceux qui ont lu un ouvrage en rapportant certains traits dont ils n’ont pas compris le sens, et qu’ils alt
qu’ils altèrent encore par tout ce qu’ils y mettent du leur : et ces traits ainsi corrompus et défigurés, qui ne sont autre c
assez ce que vous voulez peut-être faire entendre : et c’est du même trait et du même mot que tous ces gens s’expliquent ain
le pitoyable que d’éclater sur le ridicule ? Est-ce l’altération des traits qui nous retient ? Elle est plus grande dans un r
et harmonieux, faits de génie, quoique travaillés avec art, pleins de traits et de poésie, seront lus encore quand la langue a
simple éloquence qu’en ce qu’elle peint avec enthousiasme et par des traits plus hardis. La prose a ses peintures, quoique pl
voue qu’Homère, que je lus ensuite, ne me parut point avoir les mêmes traits d’esprit. Présentement que vous m’avez marqué le
. Voilà votre maître : tout le reste de cet éloge est plein des mêmes traits  : il est fondé sur la longue guerre de Troie, sur
ne épître pleine d’éloquence59. Ce Père dit que Dieu a permis que ces traits d’une éloquence affectée aient échappé à saint Cy
On l’y regardait sans murmure ; Et le dieu, qui de l’œil suivait Les traits de leur main libre et sûre. En les admirant se pl
ns l’aide d’Apollon. Auprès d’eux le vif Hamilton, Toujours armé d’un trait qui blesse, Médisait de l’humaine espèce, Et même
L’esprit en cent façons se plie ; On sait lancer, rendre, essuyer Des traits d’aimable raillerie ; Le bon sens, de peur d’ennu
de Xipharès, De Britannicus, d’Hippolyte. A peine il distingue leurs traits  : Us ont tous le même mérite, Tendres, galants, d
t Despréaux, leur maître en l’art d’écrire, Lui qu’arma la raison des traits de la satire, Qui, donnant le précepte et l’exemp
œil sévère : De la triste Equivoque il rougit d’être père, Et rit des traits manqués du pinceau faible et dur Dont il défigura
lez-vous voyager ? Que ce soit aux rives prochaines : et cent autres traits ont, avec d’autres mérites, celui de l’élégance.
le éloquence existât. L’art grossier était chez tous les hommes ; des traits sublimes ont échappé partout à la nature dans tou
craint les raisons, et aime mieux un compliment délicat que de grands traits . Cicéron, après avoir donné les exemples dans ses
ne. L’esprit de Démosthène et de Cicéron semble avoir dicté plusieurs traits de ces discours : mais ils ne passeront pas à la
onnurent point l’oraison funèbre ; ils évitèrent dans les sermons les traits véhéments qui ne leur parurent point convenables
employée, et en même temps la plus à sa place, est un des plus beaux traits d’éloquence qu’on puisse lire chez les nations an
elui du plus bas rang ; Que d’une force sans seconde La mort sait ses traits élancer, Et qu’un peu de plomb peut casser La plu
ois un grand art, ou plutôt un très-heureux naturel, à mêler quelques traits d’un style majestueux dans un sujet qui demande d
e désespoir souvent dans le cœur, ils en laissaient échapper quelques traits au dehors. Mais que les grands, que les heureux d
bles que pour un petit nombre d’esprits déliés. Il faut au public des traits plus marqués. De plus, ces ridicules si délicats
esse ni l’élégance du style. Voyez, dans un dessein de Bouchardon, ce trait qui décrit la figure d’une belle femme : il est a
entraîne la volonté. La célérité des idées, qui s’échappent comme des traits de lumière, communiquée à l’expression, fait la v
n’est-on pas d’accord sur l’importante question, si tel ou tel de ces traits est sublime. Laissons là ces disputes de mots. To
mme dans cet exemple : « Tout ce que nous voyons du monde n’est qu’un trait imperceptible dans l’ample sein de la nature ; nu
cœur Jusqu’à te rendre hommage et te nommer seigneur. De quelque rude trait qu’il m’ose avoir frappée, Veuve du jeune Crasse,
présomption. Lorsqu’ils ont voulu peindre les anges, ils ont pris les traits de l’enfance ; ils ont rendu cet hommage à la nat
encore qu’on ne trouât guère dans les personnages de Corneille de ces traits simples qui annoncent une grande étendue de ces t
rneille de ces traits simples qui annoncent une grande étendue de ces traits se rencontrent en foule dans Roxane, dans Agrippi
é que le même pinceau ait caractérisé quelquefois l’héroïsme avec des traits si naturels et si énergiques. Que dirai-je encore
et l’habit du comédien, pour ne s’attacher qu’à peindre vivement les traits d’une nature forte et éclairée, et ce génie élevé
il s’exprimait quelquefois avec une grande énergie. Personne n’a des traits plus élevés et plus hardis ; personne n’a laissé
lgents que les autres à ces défauts, parce qu’ils ne regardent qu’aux traits originaux de leurs modèles, et qu’ils connaissent
manière forte dont les passions y sont ordinairement traitées, et les traits hardis et sublimes dont elles sont pleines. Je ne
Car enfin ce qui forme un caractère, ce n’est pas, je crois, quelques traits , ou hardis, ou forts, ou sublimes, c’est l’ensemb
raits, ou hardis, ou forts, ou sublimes, c’est l’ensemble de tous les traits et des moindres discours d’un personnage. Si on f
de la vanité, et des choses basses à de grandes choses, j’admire ces traits de grandeur qui appartiennent au poëte, mais je s
profonds discours, pour vous expliquer dignement et marquer tous les traits qui vous ont été propres ! Si l’on pouvait mêler
as, aussi souvent que dans les écrits de Bossuet et de Pascal, de ces traits qui caractérisent une passion ou les vices d’un p
and dans l’esprit des hommes ; qui a représenté les passions avec des traits de feu et de lumière, et enrichi le théâtre de no
’éloquence la rend populaire, et qu’elle ose peindre le vrai avec des traits fiers et hardis. Ils traitent de superficielle et
elque passion pour les lettres. Les arts sont consacrés à peindre les traits de la nature, les sciences, à la vérité. Les arts
rivain s’égare, sa plume marche sans guide, et jette à l’aventure des traits irréguliers et des figures discordantes. Quelque
t. L’ouvrage étonne ; mais c’est l’empreinte divine dont il porte les traits qui doit nous frapper. L’esprit humain ne peut ri
Rien ne s’oppose plus à la chaleur que le désir de mettre partout des traits saillants ; rien n’est plus contraire à la lumièr
ra pris la plume, il faudra la conduire successivement sur ce premier trait , sans lui permettre de s’en écarter, sans l’appuy
une peinture, il y a des mots rudes qui sont fort bons, car ils font trait . XX. Les hommes qui n’ont que des pensées commune
e qui ne fortifie rien, une concision qui ne dessine aucune espèce de traits , un style dans lequel ne coulent ni sentiments, n
de Xipharès, De Britannicus, d’Hippolyte. A peine il distingue leurs traits  ; Ils ont tous le même mérite : Tendres, galants,
49 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre III. Du Genre historique. »
l’histoire, ni touché de plus fortes couleurs et avec de plus grands traits . III. Des Caractères des Personnages. Non c
nière nette et précise les motifs de ses actions, et former, sous des traits bien marqués, un tableau de ses faiblesses et de
gravité, de nerf et en même temps de simplicité dans la diction ; des traits plus frappants, des coups de pinceau plus vigoure
la chronologie, et admirable dans ses portraits : il peint d’un seul trait . Il est fâcheux qu’entraîné par la reconnaissance
précision et le goût le caractérisent. Il peint d’ailleurs, sous des traits frappants et vrais, les grands hommes qu’il veut
cette sorte d’ouvrages. Il y répandait beaucoup d’agrément, plusieurs traits vifs, et quantité d’instructions incidentes. Il y
chaque art en particulier, et caractérise presque toujours d’un seul trait les auteurs les plus célèbres. Il y a beaucoup d’
50 (1825) Rhétorique française, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes pp. -433
usage qu’ils en doivent faire pour ceux qui souffrent ; c’est le seul trait de distinction que Dieu ait mis en eux. Ils ne so
qu’il est loin de celui de l’orateur romain ! Dans le premier, chaque trait donne au conséquent qui est en avant, un degré de
résister, qui devait le faire, si ce n’est les Athéniens ? Ce dernier trait , si honorable pour Athènes, devait achever le tri
tout temps rencontré de zélés partisans ; Et, pour finir enfin par un trait de satire, Un sot trouve toujours un plus sot qui
e soit du côté de la cause, soit du côté des effets, il rassemble les traits caractéristiques et les plus saillans, et il en f
intilien, une des plus importantes parties de l’invention. « Comme un trait , dit ce célèbre rhéteur, devient inutile à celui
s plus occultes. Il échappe au cœur, dans la conduite extérieure, des traits qui le peignent au naturel. Mais souvent il garde
certaines choses qui autrement, paraîtraient dures et choquantes. » ( Trait . des ét., t. 2.)1 Leur utilité. Souvent ce n’
l’esprit de ses auditeurs, afin de leur présenter l’honneur avec les traits et sous les couleurs les plus propres à les touch
éâtre un personnage dont le ressentiment ne résiste pas au comique du trait qui le fait rire. Le ridicule et la raillerie qui
La manière de ridiculiser par le mot est celle qui consiste dans un trait lancé, dont le tour piquant, le mot acéré fait ja
jaillir le ridicule. Sa valeur est dans la prestesse et le mordant du trait . Cicéron appelle le premier de ces deux genres, f
à raconter ; et du second, quand il sera question de lancer quelques traits vifs sur l’adversaire. » (Orat., n°. 87.) Les bo
lles, et de s’attirer des inimitiés implacables. Il tournera tous ses traits contre l’ennemi ; et en cela même, il faut garder
ui seraient plus dignes du théâtre que de la gravité des jugemens. Le trait de l’orateur Antoine, déchirant la tunique de Man
et les pensées qui mettent les événemens dans un plus grand jour, les traits propres à fixer l’attention sur les circonstances
re, qu’à établir les miennes, c’est contre lui que je dirige tous mes traits . Si au contraire il m’est plus facile d’alléguer
ême à chaque partie d’un ouvrage quelconque, puisqu’on peut placer un trait sublime dans une simple narration, puisqu’on peut
e c’est que le sublime dans le style. On entend par sublime certains traits extraordinaires qui élèvent l’âme, et lui causent
e dans ces exemples : « Tout ce que nous voyons du monde n’est qu’un trait imperceptible dans l’ample sein de la nature ; nu
e plus souvent le sublime est concis et instantané ; c’est un mot, un trait , un mouvement, un geste1 ; car il est contre les
plaît avec grandeur, mais elle n’étonne pas ; l’extraordinaire est le trait caractéristique du sublime, et l’étonnement est l
e savoir entremêler dans les compositions d’un style relevé, quelques traits de ce familier, de les choisir avec goût, et de l
st celui de vouloir montrer de l’esprit mal à propos, de chercher des traits brillans où il ne faudrait que de la justesse. Le
est à la flèche, (L. VIII, c. 4) ; et qu’au jugement de Cicéron, les traits foudroyans de Démosthène frapperaient moins, s’il
uent au dehors par des figures, ou, ce qui est la même chose, par des traits particuliers. « Que les paroles soient tristes a
s les autres, sachez ensuite vous en pénétrer vivement ; et aucun des traits qui leur conviennent ne vous échappera. L’admirat
apore en saillies, écarte les réflexions, appelle les sentimens ; des traits moins vifs, plus touchans, un épanouissement moin
on faire entrer le lecteur ou l’auditeur dans ses sentimens : un seul trait ne suffit pas, il faut redoubler. L’abondance du
dans l’âme d’autrui. La célérité des idées qui s’échappent comme des traits de lumière, communiquée à l’expression et animée
délicat emploie avec succès pour affaiblir ou fortifier à son gré les traits de son pinceau. Une expression supplée à ce qui m
eur, garda son rang sur celle d’Autriche, jusque dans Bruxelles. » Le trait , jusque dans Bruxelles, achève de relever la fier
l y a des tours ingénieux. On entend par ces tours les bons mots, les traits , les saillies, les pensées fines et délicates. Le
livrant à Philippe la bataille de Chéronée. Tout à coup, dit Longin ( Trait . du Sub., ch. 14), comme s’il était inspiré d’un
pour signifier une propriété du feu ; le mot rayon, pour signifier un trait de lumière. Quand on dit la chaleur du feu, les r
sible ce qui ne l’est pas, mais elle peint un objet sensible sous des traits plus rians et plus énergiques. Quand on dit d’un
t pas, ou plus sensible si elle ne l’est pas assez, la peint sous les traits d’un objet analogue. Voici sous quelle image La F
né par l’orateur, ou tiré d’une source étrangère à la cause, comme un trait d’histoire, un lieu commun de morale, de droit, e
s ; que dans le pathétique elles ne doivent être indiquées que par un trait rapide, et que s’il s’en présente quelqu’une dans
és qui font le mérite de l’hypotypose ; elles consistent à saisir les traits naturels et les vrais caractères des choses, à ra
surtout, une objection pressentie et repoussée avec art, est comme un trait déjà émoussé quand l’adversaire veut s’en servir.
oi de cette figure. Nos bons orateurs sont pleins aussi de ces grands traits . Exemples. Cicéron, en parlant du cas où en tua
spirituels habitans des bords de la Garonne. Tels sont aussi quelques traits satiriques, comme celui de Boileau, lorsqu’il veu
meuvent la passion, je veux dire qu’elles excitent à rire. Tel est ce trait d’un poëte comique : il possédait une terre à la
nous allons dire ici quelque chose des pensées, des sentences et des traits , qui ne sont pas les moindres ornemens des ouvrag
sententieuse des maximes communes, triviales, des vérités rebattues. Traits . Le mot trait est une expression métaphorique qu
maximes communes, triviales, des vérités rebattues. Traits. Le mot trait est une expression métaphorique qui semble indiqu
out d’un coup, et sont lancées, pour ainsi dire, avec la rapidité des traits . On les nomme aussi traits d’esprit ; et l’on dit
ées, pour ainsi dire, avec la rapidité des traits. On les nomme aussi traits d’esprit ; et l’on dit familièrement d’un homme o
it ; et l’on dit familièrement d’un homme ou d’un écrivain qu’il a du trait , pour faire entendre ou que sa conversation est p
t d’écrire, ch. 7.) Ils appartiennent aux genres élevés, Il y a des traits d’un genre élevé : on en trouve dans les orateurs
oi-même a mis l’autre au tombeau. (Corneille, le Cid.) Ces sortes de traits ont quelque chose de piquant qui réveille, qui ét
rticulièrement aux genres simples. Ce qu’on appelle particulièrement traits appartient davantage au genre simple, aux ouvrage
à bénéfice….. » Il faut bien se garder surtout de prendre pour des traits de misérables équivoques, des jeux de mots, des c
merveilleux pour l’empêcher de paraître que la beauté des pensées. » ( Trait . du Subl., c. 15). Ces deux choses doivent s’aide
rxès, le Jupiter des Perses ; et les vautours, des sépulcres animés. ( Trait . du Sub., ch. 2.) Corneille n’est pas exempt du d
omposent. Pointes, jeux de mots. Les pointes, les jeux de mots, les traits d’esprit doivent être bannis des ouvrages sérieux
e envers quelqu’un. Faire des citations, au lieu de dire citer. Avoir trait à quelque chose, au lieu de dire, avoir rapport à
re une loi inviolable de n’y pas changer un mot, et sans renoncer aux traits heureux que le moment peut inspirer. Mais surtout
nt 341 3°. De quelques autres ornemens du style. Pensées, sentences, traits 358 Réflexions sur les figures et sur l’usage d
ment. 1. Il veut aller au but sans faire un long circuit ; C’est un trait qui nous frappe, un éclair qui nous luit. (Franço
dans notre langue en mauvaise part. Il signifie des jeux de mots, des traits d’esprit faux, des pointes recherchées. Oppositio
les rendre plus vives. Art de les employer dans le discours. Exemple. Traits . Ils appartiennent aux genres élevés, Mais plus p
51 (1870) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices par Gustave Merlet,... à l'usage de tous les établissements d'instruction. Cours moyens, grammaire et enseignement spécial. Première partie : prose
hie éclaire la critique, offriront donc, comme en miniature, tous les traits saillants d’un caractère ou d’un talent. Ce sera
ucture de l’univers ; et rien ne fut fait sans lui, depuis le premier trait de l’ébauchement d’un si grand dessin9 jusqu’à la
ù l’on ne cherche pas la ressemblance, et vous n’avez qu’à suivre les traits d’une imagination qui se donne l’essor, et qui so
en mangiez sans mesure, parce que c’est comme si l’on buvait à petits traits du plus exquis vin de Saint-Laurent433. Mon cher
ble, un souffle immortel de l’Esprit de Dieu, un rayon de sa face, un trait de sa ressemblance : non, non, il ne se peut503 a
e et si déli-cate ; ou de quelle sorte pourrais-tu faire.seulement un trait convenable dans une peinture si riche, s’il n’y a
contre les mœurs et les personnes. Là on ne regarde plus combien les traits sont envenimés, pourvu qu’ils soient lancés avec
lle dans l’art d’attirer l’attention par des remarques soudaines, des traits vifs et pénétrants, des métaphores passionnées, d
e voie sa taille et son visage, pendant qu’il vit ; que j’observe les traits et la contenance d’un homme qui seul entre les mo
917. Enfin, au milieu de ces tristes efforts, ses yeux se fixent, ses traits changent, son visage se défigure, sa bouche livid
, la franchise, le naturel, une langue nette et saine : tels sont ses traits distinctifs. L’âme du licencié Garcias Avant
ne imposante gravité. Nerveux et rapide, il condense les idées en des traits énergiques ou brillants. On y sent une méditation
erce à travers les organes matériels, et anime d’un feu divin1189 les traits de son visage ; son port majestueux, sa démarche
atesse que d’énergie, où chaque mouvement de l’âme est exprimé par un trait , chaque action par un caractère, dont l’impressio
leur pureté, tels qu’ils viennent de naître ; il les transmet par des traits rapides qui portent dans une autre âme le feu, l’
e ligne1289 me frappe-t-elle, ils la sauront. Ai-je rencontré un beau trait  ? je me promets de leur en faire part. Ai-je sous
Le lever du soleil On voit le soleil s’annoncer de loin par les traits de feu qu’il lance au-devant de lui. L’incendie a
t l’opprobre du crime et digne de tous les prix de la vertu, il peint trait pour trait Jésus-Christ : la ressemblance est si
e du crime et digne de tous les prix de la vertu, il peint trait pour trait Jésus-Christ : la ressemblance est si frappante,
s, Introduction à la connaissance de l’esprit humain. S’il n’a pas le trait acéré de la Rochefoucauld, la profondeur de Pasca
elque passion pour les lettres. Les arts sont consacrés à peindre les traits de la belle nature ; les sciences à la vérité. Le
profonds discours, pour vous expliquer dignement, et marquer tous les traits qui vous ont été propres1425 ! La mort et la r
culation plus de malices devenues proverbes. On peut lui appliquer ce trait  : « Qui dit auteur, dit oseur. » Figaro1428 et
vant l’orage, pianissimo 1449, murmure et file, et sème en courant le trait empoisonné. Telle bouche le recueille, et piano,
ié couverte de sable, dans l’attitude où nous l’avions vu périr : ses traits n’étaient pas sensiblement altérés ; ses yeux éta
résiste au penseur. Sous ses idées fixes et ses paradoxes, il y a du trait , du mordant, des vues hardies ou profondes, et l’
que et sec, s’il n’avait de temps en temps des saillies de poëte, des traits lumineux qui font éclair, et découvrent des horiz
ule de lettres qui ont gardé jusqu’à nous le feu de son esprit et les traits distincts de son héroïsme original. Plus près do
plus grave, des milliers d’hommes vous regardent, cherchent dans vos traits l’espérance de leur salut ; plus loin, derrière e
e, qu’il la courbe, qu’il en fasse un arc, que sur cet arc il pose un trait , et qu’il abatte cet animal pour s’en emparer, pu
nt d’abord, se classent aisément et se réduisent à un petit nombre de traits simples qui se retrouvent sous la différence peu
et d’élever une causerie jusqu’au ton de l’éloquence : tels sont les traits principaux de sa physionomie. A la Sorbonne, sa c
ette étreinte, La crise sera inévitable. Tous ses personnages ont des traits nets, précis et arrêtés. Une fois connus, ils ne
lles. Moraliste pénétrant, il excelle aussi dans l’art de peindre les traits d’un caractère et d’un esprit. Cet ouvrage défini
physionomie de l’homme qui l’habite. Ici, je reconnais les principaux traits du caractère anglais ; c’est le pays où tout le m
avait suivi le cardinal de La Valette à Rome. Las d’être en butte aux traits de l’envie, il se retira dans sa terre sur les bo
voie, et avait toujours conservé l’accent particulier à sa patrie. Le trait de Vuiture est une malice spirituelle. 96. Ville
ou les gens bien élevés, et de la société polie. 130. On voit par ce trait que nous avons affaire à un moraliste par vocatio
monotones ; mais quel heureux emploi du mot réveil ! 157. Ce dernier trait rappelle la conversion de madame de Longueville,
le façon. 204. C’est à Plaute que Molière a emprunté les principaux traits de ce passage : « Une pierre n’est pas plus dure
ophète. 206. Comparer l’Aululaire de Plaute, ac. IV, sc. X. 207. Ce trait n’est point imité de Plaute. 208. Ici encore, il
it son fils pour son trésor. 210. Sur la scène, il faut exagérer les traits , pour les exigences de la perspective. Il faut fa
on, en dépit des apparences. 238. Il y a sous chacun de ces mots des traits de mœurs qui font revivre un classe presque dispa
259. Il veut dire ; le compliment aura bonne grâce. 260. Voilà des traits de comique d’une inimitable naïveté. 261. Nicol
, du choix, de la justesse, et le sentiment qui peint les choses d’un trait . 401. On appelle brocart une étoffe brochée de s
sermon est donc ici très –sérieux ; il ne badine pas. 411. Voilà des traits de poëte. Lafontaine eût envié ce coup de pinceau
Dieu ne vous refusera pas celle que votre piété mérite. » 477. Ce trait fait sourire. 478. C’est le tableau très-éloquen
’ont dit les sages des vieux temps ; Joins-y, si tu le peux, tous les traits éclatants De l’histoire profane et de l’histoire
de nos poëtes lyriques. 533. Bossuet, qui traduit Job, y ajoute des traits admirables. 534. Vaquer à, c’est-à-dire se con
ange ; la première vue ne vous montre qu’une peinture qui n’a que des traits informes et un mélange confus de couleurs ; mais
alets. 644. Il raconte la scène, le sourire sur les lèvres. 645. Ce trait fin et malicieux égayé le récit. 646. Ce ne sont
nos jours, comme il le sera de tout temps. Il y a cependant quelques traits à ajouter : Giton a toujours le teint frais, le v
aimait beaucoup les serins, et en avait sa maison remplie : quelques traits de ce caractère pourraient bien s’appliquer à lui
rvoyance de Fénelon pénètre à fond le caractère. C’est précisément le trait noté par Saint-Simon, qui nous montre le prince h
e soleil en juillet et août, temps de grande chaleur. 858. J’aime ce trait  ; il rend bien une sensation. 859. Vesper, étoi
une belle vérité. Cicéron disait : summum jus, summa infuria. 898. Trait vif et spirituel. 899. Il s’adresse à son neveu
employée, et en même temps la plus à sa place, est un des plus beaux traits d’éloquence qu’on puisse lire chez les nations mo
par certaines eaux malsaines, est très-fréquente en Savoie. 974. Ce trait est d’un poëte. 975. Chez Saint-Simon, l’énergie
ulaires seront oubliés. » 1017. Montesquieu aime à débuter par des traits saisissants, à frapper l’imagination, à revêtir s
ulait pourtant réfuter. 1067. Extravagance. Montesquieu emprunte ce trait à Saint-Evremond. (Voir l’Etude sur cet écrivain,
qui par son sang et ses exemples a transmis à mon âme ses principaux traits et ses maîtresses formes. Aussi, je remercie Dieu
, brille et frappe, Je dis vite, car la vivacité est son essence : un trait et un éclair sont ses emblèmes. Observez que je p
peut avoir coûté sa poursuite… Le génie lui-même doit ses plus beaux traits , tantôt à une profonde méditation, et tantôt à de
e petit fat est plein de respect pour lui-même. 1087. Il y a dans ce trait l’éloquence d’une grande douleur. 1088. Ceci est
squ’au ridicule. « Il a raison » est piquant, par le rapprochement du trait qui précède. 1117. La gradation de cette phrase
colie souriante, et au fond très-résignée, Voltaire rappelle certains traits d’Horace. 1158. C’était une de ses manies de se
turbulence dans ses souvenirs ; on voit que la lettre fut écrite d’un trait de plume. 1164. Voltaire, comme la plupart des v
souvent sur la décadence du goût, de l’esprit et des arts. 1165. Ce trait , sous son apparence paradoxale, est fin et juste.
nsées, des habitudes morales de la personne. 1189. L’âme éclaire les traits du visage. 1190. Comparez Fénelon. (Traité de l’
ble, un souffle immortel de l’Esprit de Dieu, un rayon de sa face, un trait de sa ressemblance : non, non, il ne se peut autr
erais mieux un langage moins abstrait et moins sentimental. 1201. Ce trait me semble obscur et pénible. 1202. S’excéder sig
. Désoler, veut dire proprement : rendre solitaire. 1215. J’aime ce trait qui donne de la force à la gradation. 1216. Oui,
la noblesse va-t-elle se nicher ? Buffon aime ce mot. 1224. Un petit trait de satire morale, en passant. Dans les fables de
Cette sympathie pour les humbles et les déshérités est encore ici un trait de mœurs. Buffon a respiré l’air du siècle. 1231
Silène. Ami des voluptés, il naquit pour la peine. 1238. Encore un trait philanthropique. 1239. À la guerre ; pourquoi n
hute du Rhin, par Lamartine. 1286. Il était né à Langres. 1287. Ces traits sont recueillis dans ses œuvres. Rien ne vaut le
3. Rousseau était alors écolier chez M. Lambercier. 1294. Le dernier trait n’est pas naturel. 1295. Ardents, comme le sont
00. C’est-à-dire, on nous laissait moins de liberté. 1301. Et nous. Trait éloquent et spirituel. Toute passion se confond a
nin, parce qu’on a sous-entendu a l’air d’être. 1319. Comme tous les traits sont naturels et sentis ! 1320. Il joue sur le m
bergeries à la mode sous Louis XVI. Rappelez-vous Trianon. 1325. Le trait est spirituel et juste. 1326. Les coudriers sont
ales. 1439. Figaro dit sans cesse des vérités audacieuses. 1440. Le trait porte. 1441. Il faut avouer que le comte est bon
gnifie : Heurter violemment contre. 1469. On voit bien par tous ces traits que ce n’est point une description de fantaisie.
mmencements, ne lui firent point changer de résolution. » 1494. Ce trait de sentiment anime la description et lui donne un
d’Égypte de ce nom, Ptolémée Physcon, dit le Ventrus 1639. Voilà un trait fort éloquent dans son amère ironie, 1640. Il y
y a dans cet aveu un accent qui part du cœur. La sérénité est un des traits qui nous charment dans la physionomie de M. Guizo
tretenant ave ; ses disciples de l’immortalité de l’âme, et alors ses traits paraîtront sublimes. » 1685. Ces fragments pit
orien, né en 1773, mort en 1842. 1697. Il y a de l’éloquence dans ce trait . 1698. Il voulait s’y livrer aux soins de la cul
Son privilége expira en 1854. 1749. Le peintre esquisse d’abord les traits généraux : l’épisode va suivre. Il saura le détac
rmures au Musée de l’artillerie. 1784. C’est-à-dire ne pas forcer le trait , la couleur ; être sobre et simple. 1785. M. Sai
52 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre premier. Apologie de Socrate par Platon. »
vertu les richesses ou quelque chose au monde que ce soit. — C’est un trait de justice que Socrate et ses enfants ont peut-êt
; il cède, et Socrate termine ce dialogue, comme le précédent, par un trait sublime : « Cesse donc, ô mon cher Criton ! et m
Qu’ils sont petits, froids et mesquins, en comparaison de ces grands traits de la véritable éloquence, louant des vertus réel
53 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Béranger 1780-1859 » pp. 488-497
7. Allusion à l’invasion des armées coalisées contre la France. 8. Trait touchant et ingénieux. Il fut patriote dès le ber
irait le pot au lait qui se brise. 2. La malice est spirituelle. 3. Trait charmant. Béranger sait à merveille résumer une s
laisante de dire : Je mourrai bientôt. 4. Ces vers font tableau : le trait est sobre, net et précis. 5. C’est de Béranger q
54 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre Ier. Des éléments du style. » pp. 22-78
a pensée est vive quand l’objet qu’elle représente se peint d’un seul trait dans l’esprit. La pensée vive jaillit comme une é
nsée est hardie lorsqu’elle présente les objets avec des tours ou des traits frappants, des expressions ou des couleurs extrao
ts grands, importants et propres à élever l’âme ; mais cependant sans traits extraordinaires et éblouissants. Ce qui la distin
sentiment, tel que nous l’entendons ici, est, suivant l’Académie, un trait qui exprime un mouvement du cœur. C’est, dit Bois
’est pas, ou plus sensible s’il ne l’est pas assez, le peint sous des traits qui ne sont pas les siens, mais ceux d’un objet a
bles. L’effet que l’on se propose étant d’affecter l’imagination, les traits qui l’affectent le plus doivent avoir la préféren
s offrent aussi des images sublimes, quoiqu’ils ne présentent pas ces traits énergiques, ce coloris vigoureux, cette élévation
tude de donner aux mots leur juste valeur, y trouve toujours quelques traits caractéristiques qui ne lui permettent pas de les
55 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Modèles
les fables, les narrations badines et les lettres, il sait saisir ces traits simples, plaisants et naïfs qui font le mérite du
au milieu de la pluie. Enfin, le dernier tableau, qui n‘a que quatre traits , est fort pittoresque ; le voyage est différé, to
re perce à travers les organes matériels, et animé d‘un feu divin les traits de son visage ; son port majestueux, sa démarche
atesse que d’énergie, où chaque mouvement de l’âme est exprimé par un trait , chaque action par un caractère dont l’impression
leur pureté, tels qu’ils viennent de naître ; il les transmet par des traits rapides qui portent dans une autre âme le feu, l’
surier étaient plats, soigneusement peignés, et d’un gris cendré. Les traits de son visage paraissaient avoir été coulés en br
belliqueux en est augmenté, il semble se dresser et dit : Allons ! Ce trait nous frappe l’imagination. Nous sommes étonnés et
le décomposant, on découvre aisément sa fidélité. C’est la force des traits qui nous fait cette illusion que l’examen dissipe
, l’auteur définit le vice qui engendre la fatuité : c’est un nouveau trait de crayon passé sur le premier, pour le mettre pl
phrase est la proposition du discours qui suit. Voyons les principaux traits du caractère du fat, c’est-à-dire ceux qui découv
rdant de mes torts qu’un doux ressentiment. Il est vrai qu’alors le trait il n’oublie jamais le bienfait, qui forme antithè
ces ont les mêmes qualités dans leurs rapports avec l’homme. Tous les traits caractéristiques me semblent indiqués dans le por
nde son chien, sont nobles et font plaisir au cœur. Enfin, le dernier trait est pathétique. On surprend une larme à sa paupiè
ées l’une contre l’autre, et sous forme admirative, esquisse à grands traits les caractères de ses héros, puis, par une simple
et se multiplier par remploi de la conjonction. Il manque un dernier trait à ce magnifique parallèle ; il faudrait que la mo
méditation y ont gravées, et ton ordre, empreint dans mon cerveau en traits ineffaçables, y restera seul et sans mélange de p
phrase précédente. Deux expressions de ce dialogue sont restées comme traits caractéristiques de l’avare. La première est : N
ristaux, qui portent son palais, Rit de voir mille fois étinceler ses traits . André Chénier. N° 81. — Le Tribunal de l’His
uit des armes et des fers. D’autres semblaient plus doux : déjà leurs traits moins sombres D’un front demi-barbare éclaircissa
, Près du trône siégeaient deux Immortalités : L’une de Némésis a les traits redoutés ; Sa splendeur, qui s’échappe en éclairs
éron pour l’enfer est une synecdoque de la partie pour le tout. — Les traits du céleste courroux contiennent une bonne métaph
. — Les traits du céleste courroux contiennent une bonne métaphore : traits veut dire ici justice, vengeance. L’esprit a bien
, vengeance. L’esprit a bientôt saisi le rapport qui existe entre les traits qui causent des blessures et la mort, et la venge
dent ; le chagrin n’a pas ridé son front et effacé la noblesse de ses traits  ; l’on y distingue encore la première origine du
e ses flancs ; Il pèse sur les airs tranquilles et brûlants. Mais des traits enflammés ont sillonné la nue, Et la foudre en gr
bizarrement groupés, s’élever du sein des vapeurs, ou se dessiner en traits ondoyants dans le vague azuré des airs ? L’homme
èvres du vieillard ; la gravité et le recueillement de l’âme dans les traits de la jeunesse. J’ai eu ma cellule où j’ai couché
ce vivifiante ; sa taille efface celle de la messagère des dieux, ses traits ceux de la plus jeune des Grâces ; l’éclat de la
fatigable. Girodet. N° 134. — L’Automne. Personnifié sous les traits d’une déité, le riche automne vient enfin accompl
e, il n’y a aucun effet dans l’antithèse de mots : sillon. Ainsi le trait fatal dans les rangs se promène.    Se promène
s les rangs se promène.    Se promène est trop faible. La marche du trait n’est point une promenade. Superbe et l’œil bril
et trop restreinte quant aux détails, qui se bornent à quatre ou cinq traits principaux. Ce n’est donc qu’une description, mai
e la jambe. Il trébuche parfois. Nouvelle image. Nous pouvons à ce trait concevoir quelque crainte sur la retraite du pauv
enchanté, et veut qu’on dresse en son honneur un arc de triomphe. Ces traits ironiques provoquent le sourire, et le lecteur sa
arles, l’épée à la main, les yeux ardents, le désespoir dans tous les traits , se lança deux fois en avant, criant de toutes se
oppé par un corps de Spartiates, qui font tomber sur lui une grêle de traits . Après avoir longtemps écarté la mort, et fait mo
ttaquent les Grecs de toutes parts ; Léonidas tombe sous une grêle de traits . L’honneur d’enlever son corps engage un combat t
darnès amenait de l’autre côté du détroit... Mais bientôt accablés de traits , entourés de tous parts, ils moururent tous, aprè
tte prison douloureuse, et que je vis ces quatre visages, les propres traits du mien transportés de douleur, je me mordis les
où semblent faillir des feux qui font pâlir la clarté du soleil ; ses traits , empreints d’une beauté toute céleste, inspirent
e ces maisons, et s’avançait vers le convoi : on distinguait dans ses traits les restes d’une beauté voilée et obscurcie, mais
ance de leurs visages ne l’aurait pas révélé, on l’aurait lu dans les traits de celui où se peignait encore le sentiment de l’
êne et son feuillage ; Et, seulement une fois, la rougeur Couvrit ses traits au nom du voyageur. Reposons-nous sous la feuille
vraiment, tout au fond la voilà ; Je suis, mon cher ami vaincu par ce trait -là. — Oh ! s’écria Baour, épreuve maladroite !...
parfum si suave, que je m’arrêtais à chaque pas, et respirais à longs traits cet air embaumé. Mais quand j’y fus entré, j’aura
e ses yeux, il confesse et adore l’inspiration du Tout-Puissant. A ce trait , l’assemblée émue reconnaît son auguste chef, et
a pensée, où il parvient à oublier son fils, il vise, tire, lance son trait , et la pomme emportée vole avec lui. Florian.   
’œil étonné. Telle on voit du soleil la lumière éclatante, Briser ses traits de feu dans l’onde transparente, Et se rompant en
   Mais trois fois, quand la nuit ramène le repos, Je vois les mêmes traits , j’entends les mêmes mots : « Humble fille des ch
ère, pour puiser dans son regard une force surhumaine, vide d’un seul trait la coupe dégoûtante, la rejette avec dédain, essu
vengeance. » Il dit. Pour un moment le soleil se grossit, Perce d’un trait de feu le ciel qui s’éclaircit, Enchaîne tout à c
frère il t’implore, Et son dernier regard lui pardonnait encore. Les traits du meurtrier se chargent de pâleur, Dans tout son
présent ce que cela signifiait.    Paul-Louis COURIER. N° 205. —  Traits de présence d’esprit. J’ai visité hier l’hosp
ien mis dans son jour tout ce qui pouvait être admiré ; il a fait des traits d’éloquence, et des coups de maître si à propos e
elle s’approche avec un sourire ineffable des deux voyageurs.    Ses traits étaient pleins de calme et de sérénité, et il y a
étaient fixes et éteints, et une pâleur mortelle se répandit sur ses traits  : la lance de son ennemi ne lui avait pas donné l
veux suivre un chamois en ses élans rapides Tu veux le percer de tes traits , Tu ne guideras plus en nos plaines fleuries Le t
hyperbate, la courte comparaison du jeune héros aux immortels est un trait descriptif d’une grande énergie, et la suspension
ait plein de force. Te voir sans cesse, épier sur ton visage tous les traits d’un époux dont la mort m’avait séparée ; retrouv
us, et que reste-t-il pour votre partage ? » Cette apostrophe est le trait le plus vigoureux de ce chef-d’œuvre. C’est là qu
d’intéresser par des services futurs : enfin pour assembler tous ces traits sous un seul point de vue, il n’appartient qu’à C
56 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre IV. Beautés morales et philosophiques. »
dans tous les temps à peu près de la même manière, et que les grands traits , les traits primitifs de la morale universelle n’
es temps à peu près de la même manière, et que les grands traits, les traits primitifs de la morale universelle n’aient été ex
ue (dans le sens où la philosophie est la sagesse), établit d’un seul trait toute la différence qui existe en effet entre ce
rs. (Prov. ch. 11. v. 2, 4 et suiv.) Cette comparaison est un de ces traits charmants, si fréquents et toujours si heureuseme
res, ainsi que leurs espérances ; c’est que l’auteur a peint à grands traits l’homme présent et l’homme futur, et que les coul
57 (1843) Nouvelle rhétorique, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes (7e éd.)
que cherchaient-ils ? que prétendais-tu ? que voulais-tu ? » C’est ce trait d’éloquence qui fit une si vive impression sur Cé
r persuader ce qu’il en dit. L’art ici consiste à ne pas négliger des traits essentiels, favorables à l’opinion qu’on soutient
tude de l’orateur à se concilier les esprits, en se peignant sous des traits aimables et qui donnent de lui une honorable opin
e. Mais le vice, la fourberie, l’adulation, imitent trop aisément les traits de la vertu, de la prudence et de l’affection sin
quod me vivere juvet, Asprenatem reum video ! » (Quintil., XI, 1.) Ce trait , aussi odieux que malhabile, décèle un mauvais cœ
rouver de la compassion, si vos paroles, vos pensées, votre voix, vos traits , vos larmes enfin, ne manifestent une profonde do
e veux dire la brigue et l’éloquence… Cet exorde est soutenu par des traits risibles d’une véhémence déplacée : Qu’arrive-t-
re la plus vive et la plus passionnée, mais il entremêle son récit de traits vifs et pathétiques. C’est là qu’on voit ces gran
ce qu’il est à ses propres forces qu’à votre inaction44. » Voilà ces traits qui faisaient dire à Philippe : Je ne crains poin
employée, et en même temps la plus à sa place, est un des plus beaux traits d’éloquence qu’on puisse lire chez les nations an
, surtout dans sa péroraison, nous donne occasion de commencer par un trait propre à la circonstance, nous sachions en profit
nous laisse au moins le droit de nous défendre contre l’audace et les traits d’un ennemi. » (Cic., pro Milone, c. 2.) Il y a d
e, par des ornements distribués avec discrétion et avec goût, par des traits ingénieux qui soutiennent l’attention. Mais, dans
é de la vertu. L’ironie, maniée grossièrement ou mal à propos, est un trait qui revient contre celui qui l’a lancé. « Nous av
gnité ; qu’il craigne de faire des blessures mortelles ; que tous ses traits soient tournés contre l’ennemi ; et encore ne doi
nt que d’éloquence et de pathétique. Nous allons en détacher quelques traits . La peine qui menaçait Milon, et à laquelle son d
la peinture. L’imagination du peintre invente d’abord les principaux traits du tableau ; son jugement met ensuite chaque part
utions pour un terme propre qui existe, des tours recherchés pour des traits naturels, il souffre plus ou moins, à proportion
ois un grand art, ou plutôt un très heureux naturel, à mêler quelques traits d’un style majestueux dans un sujet qui demande d
uvements ; mais les souplesses de l’expression, ses délicatesses, ses traits naturels, sont du langage familier, et c’est de l
ns les champs Élysées l’assemblée des hommes vertueux, fait d’un seul trait l’éloge de Caton, en ajoutant qu’il y préside :
dans l’âme d’autrui. La célérité des idées qui s’échappent comme des traits de lumière, communiquée à l’expression, fait la v
pelé sublime de sentiment, parce qu’il peint un mouvement de l’âme Le trait fameux de Moïse, « Dieu dit : Que la lumière soit
Longin le cite (Περὶ Ὕψους, c. 7, al. 9), et l’oppose aux plus beaux traits d’Homère. Dieu seul est grand, mes frères ! Voi
       Qu’il mourut. Voilà, dit Voltaire, ce fameux qu’il mourût, ce trait du plus grand sublime, ce mot auquel il n’en est
teur, garda son rang sur celle d’Autriche jusque dans Bruxelles. » Ce trait , jusque dans Bruxelles, achève de relever la fier
sants, on ne vous rompt jamais, Et l’on n’efface point d’ineffaçables traits  ; il a voulu imiter ce vers d’Athalie, Pour rép
sible ce qui ne l’est pas, mais elle peint un objet sensible sous des traits plus riants ou plus énergiques. Quand on dit d’un
que les antithèses viennent donner un air de petitesse à de si grands traits  ? Une des plus célèbres prosopopées de l’antiquit
inture parlante. In littore, réservé pour la fin, y ajoute un dernier trait , et marque la licence effrénée de Verrès, qui, pa
implacable Athalie Au carnage animait ses barbares soldats ; ce seul trait , un poignard à la main, fait une image. Mais d’or
ire l’hypotypose a plus d’étendue ; elle copie l’objet par différents traits rassemblés ; et ainsi elle amène l’accumulation,
la prose oratoire qu’en ce qu’elle peint avec enthousiasme et par des traits plus hardis. La prose a ses peintures, quoique pl
’hypotypose : 1º L’effiction ou la prosopographie, qui représente les traits extérieurs d’une personne, le visage, l’air, le m
sente d’Aumale désolant l’ennemi par ses fréquentes sorties, sous les traits d’un aigle ou d’un vautour qui se jette sur sa pr
urtout, une objection pressentie, et repoussée avec art, est comme un trait déjà émoussé quand l’adversaire veut s’en servir.
ispute, si le ton est continu, la gesticulation doit être rapide, les traits mobiles, les yeux vifs et perçants ; s’il est div
e physionomie abattue et troublée205. » On reconnaît ici, à quelques traits , la déclamation violente de la tribune publique ;
desseins, leurs passions, leurs défauts ou leurs vertus. Et tous ces traits précieux sur les mœurs et le gouvernement, les fê
es malheureux siècles des vertus cachées, des actions généreuses, des traits d’un langage informe et rude, mais qu’une céleste
utel de la patrie qu’on avait élevé au milieu du camp ; ses yeux, ses traits , sa taille étaient d’un dieu ; tout se tait. « Je
58 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre III. Discours académiques de Racine, de Voltaire et de Buffon. »
s portraits de Racine et de Boileau, tracés avec cette supériorité de trait et cette vigueur de manière qui caractérisent le
qu’à satiété, depuis que l’on parle goût et littérature : ce sont des traits hardis détachés du grand tableau de la nature, et
it. L’ouvrage étonne, mais c’est l’empreinte divine dont il porte les traits qui doit nous frapper. L’esprit humain ne peut ri
59 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre V. — Qualités particulières du Style »
e enfantine que nous aimons à rencontrer et à laquelle il échappe des traits qui nous font sourire. C’est le caractère dominan
nº 104. § IX. Le Style académique Le style Académique aime les traits les jeux d’esprit et les antithèses. Il s’occupe
rit. L’ouvrage étonne mais c’est l’empreinte divine dont il porte les traits qui doit nous frapper. L’esprit humain ne peut ri
et lumineux. Le savant académicien s’élève contre remploi répété des traits saillants, qui n’éblouissent pendant quelques ins
Rien ne s’oppose plus à la chaleur que le désir de mettre partout des traits saillants ; rien n’est plus contraire à la lumièr
ra pris la plume, il faudra la conduire successivement sur ce premier trait , sans lui permettre de s’en écarter, sans l’appuy
la nature. Vol. II, nº 110. § III. Le Sublime Le Sublime est un trait extraordinaire, qui transporte et élève l’âme au-
ps un nouveau charme. Il est ordinaire d’y rencontrer fréquemment des traits pareils à ceux-ci Écoutez, maison de Jacob, et v
60 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Boileau, (1636-1711.) » pp. 212-225
t faire impunément la leçon aux docteurs, Qu’étant seul à couvert des traits de la satire, Vous avez tout pouvoir de parler et
enre, l’un de ses meilleurs ouvrages ; Gilbert en a emprunté quelques traits dans son Apologie. — Cf. Horace, Sat., II, 1. 2.
ession semblable dans Molière, sc. i de l’acte IV du Misanthrope. 3. Trait emprunté à Perse, qui dans sa Ier satire avait os
nombre de morceaux achevés et de vers immortels. » — Quelques-uns des traits que ce passage renferme ont été imités par Voltai
61 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre IV. Genre dramatique. »
de théâtre. La Melpomène antique, la vraie tragédie, est une muse aux traits nobles et sévères, au geste modéré, sobre de mouv
re vigoureuse des caractères. L’auteur ne se contente pas de quelques traits isolés ; il rassemble tous les traits épars, pour
ne se contente pas de quelques traits isolés ; il rassemble tous les traits épars, pour tracer un tableau complet, où il n’y
ordonnée au caractère : tout doit tendre à le faire ressortir ; aucun trait capital ne doit être omis ; il est même ordinaire
toute une classe d’individus, en réunissant sur le même type tous les traits épars : c’est ainsi que les noms d’Harpagon, d’Al
62 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Molière 1622-1672 » pp. 379-400
c’est à vous ; et vos ris complaisants Tirent de son esprit tous ces traits médisants. Son humeur satirique est sans cesse no
comme un éclair, la justesse rapide Répande dans les fonds, à grands traits non tâtés, De ses expressions les touchantes beau
riser les ridicules que des expressions vagues. Célimène va droit aux traits essentiels. D’un coup de crayon, elle fait voir u
i ses réticences qui en disent beaucoup. 1. Veut paraître. Voilà le trait qui porte au cœur. Bien touché ! Comparez le port
on n’avait saisi avec cette sagacité pénétrante les caractères, leurs traits saillants et leurs nuances variées ; jamais on n’
63 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Saint-Marc Girardin. Né en 1801. » pp. 534-541
ant, et d’élever une causerie jusqu’au ton de l’éloquence : voilà les traits principaux de sa physionomie. À la Sorbonne, sa c
erie, c’est qu’elle est trop aisément imitable. Comme elle tient à un trait particulier, comme elle consiste dans un détail e
que je ne suis pas complétement faible, que je puis montrer quelques traits de l’idée que j’ai en moi1. Si j’étais compléteme
64 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre II. — Choix des Pensées »
Lapins : À l’heure de l’affût, soit lorsque la lumière Précipite ses traits dans l’humide séjour, Soit lorsque le soleil entr
Pensées vives Les pensées vives sont celles qui peignent d’un seul trait dans l’esprit l’objet qu’elles représentent. Leur
par leur clarté, mais de le frapper vite par leur brièveté : c’est un trait de lumière. Racine a exprimé ainsi cette pensée d
s’occupe. La Bruyère veut définir le Distrait : chaque pensée est un trait caractéristique de la distraction, et mesure que
65 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre VIII. De l’Oraison funèbre. »
out est désespéré, etc. » Enfin le dénouement terrible approche ; le trait le plus frappant manque encore à cet éloquent tab
la dialectique y est fréquemment interrompue par quelques-uns de ces traits qui caractérisent d’autant mieux le génie, qu’ils
et, pour ainsi dire, à son insu. Souvent son raisonnement n’est qu’un trait de sentiment, et sa preuve, une image brillante.
66 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Fontenelle. (1657-1757). » pp. 110-119
eptibles ou peu dignes d’un jugement sérieux, il les terminait par un trait de vivacité plus convenable et aussi efficace. Il
une gaieté naturelle et une vivacité d’esprit heureuse et féconde en traits , qui seules auraient fait une réputation à un hom
accommodé à ses propres dépens des procès, même considérables ; et un trait rare en fait de finances, c’est d’avoir refusé, à
67 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — J. B. Rousseau. (1671-1741.) » pp. 254-266
he A louer un héros farouche Né pour le malheur des humains ? Quels traits me présentent vos fastes, Impitoyables conquérant
lque chose de petit dans l’idée de ce cercle, et que l’auteur, par ce trait ajouté à l’original qu’il a suivi, en avait rabai
autre endroit : Le masque tombe… L’auteur choisit et met en œuvre les traits d’histoire avec beaucoup d’art. » 1. Imitation
68 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Thiers. Né en 1797. » pp. 513-521
nous laisse désirer parfois des coups de pinceau plus hardis, ou des traits de burin plus pénétrants, s’il a des des négligen
, va par saillies et par bonds, mais en passant, il trace en quelques traits des figures qui ne s’effacent jamais de la mémoir
fait rien trop grand ou trop petit, on donne à chaque personnage ses traits véritables ; on écarte le fard, de tous les ornem
69 (1882) Morceaux choisis de prosateurs et de poètes des xviii e et xix e siècles à l’usage de la classe de rhétorique
sous le burin de Montesquieu, la précision, la vigueur, la pureté du trait et l’éclat des images de Pascal ; elle s’élevait
a sauvé de l’oubli quelques-uns de leurs ouvrages, ce sont tantôt des traits touchants de naturel et de passion, tantôt de dél
autre ? Ou, au contraire, par ce besoin de logique absolue qui est un trait de l’esprit français, les questions sociales n’al
es les forces nouvelles que la science lui apporte, et, comme dernier trait , après ces ardeurs de travail et d’espérance, cet
, c’est le siècle nouveau. Et de ce siècle on reconnaît déjà tous les traits et aussi les contrastes chez les deux grands écri
a retenu des Templiers de Raynouard quelques scènes vigoureuses et un trait admirable. Dans la comédie, Collin d’Harleville,
ment de la philosophie dans notre siècle. Néanmoins, à s’en tenir aux traits les plus généraux, voici ce qui apparaît. D’abord
and, Eugène Sue, Alexandre Dumas, Mérimée. Nous en détachons quelques traits  : « Mérimée, dit le critique, n’a peut-être pas u
en qui, au milieu de tout ce qu’on admire de netteté, de vigueur, de trait et de précision de burin, on ne peut regretter qu
comme épuisée. Le premier cénacle, en effet, celui de 1823, porte ce trait d’origine ; il est composé dé jeunes poètes royal
talent, dont il serait téméraire à la critique de prétendre fixer les traits , qui demain peut-être ne seront plus justes. Il s
Balzac a peint, comme eux et plus qu’eux, la nature, humaine sous des traits qui en dégoûtent ; mais dans Balzac il y avait un
, mais sans rien d’exclusif ni d’étroit : ce sont là quelques-uns des traits qui recommandent à notre souvenir le nom de Rolli
stasié, commencèrent à s’égayer sur la matière. Il leur échappa mille traits qu’il ne m’est pas permis de rapporter, et qui ma
ent l’envie en se réjouissant ainsi à mes dépens. Chacun me lança son trait et le capitaine me dit : « Ma foi, Gil Blas, je t
e style de Montesquieu est précis, rapide, a il réveille dans un seul trait , a bien dit Victorin Fabre, toute une succession
istes effets du refroidissement. D’autres arts, c’est-à-dire d’autres traits de son intelligence, lui ont fourni des vêtements
Rien ne s’oppose plus à la chaleur que le désir de mettre partout des traits saillants ; rien n’est plus contraire à la lumièr
ra pris la plume, il faudra la conduire successivement sur ce premier trait , sans lui permettre de s’en écarter, sans l’appuy
ont l’air de courir et de se jouer. La pensée rapide caractérise d’un trait  ; or, plus l’expression des arts est vague, plus
s profonds discours pour vous expliquer dignement et marquer tous les traits qui vous ont été propres ! Si l’on pouvait mêler
, le père et l’ami, ont été pour beaucoup une révélation, et bien des traits nouveaux, marqués par son dernier biographe, ne p
ui, solide et bienfaisant dans ses foyers, se trouve en butte à mille traits envenimés ? C’est le problème de ma vie ; je voud
, brille et frappe. Je dis vite, car la vivacité est son essence ; un trait et un éclair sont ses emblèmes. Observez que je p
peut avoir coûté sa poursuite. Le génie lui-même doit ses plus beaux traits tantôt à une profonde méditation, et tantôt à des
charment et entraînent les lecteurs. On oublie ses boutades pour ses traits , ses plaisanteries pour ses vues, son dogmatisme
ionales et toutes passionnées. Il me semble qu’un prophète, d’un seul trait de son fier pinceau, vous a peints d’après nature
mais le penchant, le besoin, la fureur d’agir sur les autres, est le trait le plus saillant de votre caractère. On pourrait
le trait le plus saillant de votre caractère. On pourrait dire que ce trait est vous-mêmes. Chaque peuple a sa mission : tell
la plus dilettable à lire et à oïr que nulle autre331. » Il y a mille traits de ce genre. Je me souviens d’avoir lu jadis une
us. Peut-être même pourrait-on déjà, sans témérité, indiquer quelques traits des plans futurs qui paraissent décrétés. Mais pa
t conscience, et c’est lui-même, dans ses Pensées, qui nous offre les traits par lesquels on pourrait encore le mieux définir
s avec le même succès368. J’ai dit que Gœthe possédait à lui seul les traits principaux du génie allemand ; on les trouve tous
ot leur poitrine couverte de fer. Déjà les Francs sont à la portée du trait de nos troupes légères. Les deux armées s’arrêten
geance et sans gloire. Transportés d’une aveugle rage, ils brisent le trait dans leur sein, se roulent par terre et se débatt
météore que traverse de temps en temps la lueur d’un glaive, comme le trait brillant de la foudre dans la livide clarté d’un
idéalisé la guerre. Il se plaît, au contraire, par des tableaux d’un trait dur et froid, à nous en donner l’idée la plus bas
out vous dire ; mais, par le coin du tableau dont je vous crayonne un trait , vous jugerez aisément du reste. Le pain n’est p
e couleurs que ne soutient plus la correction du dessin, la pureté du trait  ; on a dérobé le gros rouge dont se servait quelq
ur des pères et des mères dominait dans ces scènes lugubres, comme le trait le plus déchirant ; elle arrache aux contemporain
taient ses refrains ou criaient : Dieu aide ! Dieu aide ! A portée de trait , les archers commencèrent à lancer leurs flèches,
leur ordonna de ne plus tirer droit devant eux, mais de lancer leurs traits en haut, pour qu’ils tombassent par-dessus le rem
ur donner à tel autre plus d’éclat et de relief. Au premier abord nul trait ne fait saillie et n’arrête le regard. C’est là,
re appliqué : il n’a pas ces coups de pinceau hardis et soudains, ces traits décisifs qui s’attachent à un homme ou à une époq
x, pour mon goût particulier, que la nature et l’humanité eussent des traits plus distincts que ceux que leur donne le poète.
e d’exagération romanesque, soit plus l’amour, pour tout dire. Par ce trait , il ressemble à André Chénier, qui l’annonce. Vra
s de Latone, Dont nous suivons la cour, Ne nous vend qu’à ce prix ces traits de vive flamme Et ces ailes de feu qui ravissent
gustes lois… RHADAMISTE, à part. Que vois-je ? ah, malheureux ! quels traits  ! quel son voix ? Justes dieux ! quel objet offre
Et je m’applaudissais de retrouver en vous, Ainsi que les vertus, les traits démon époux609. Seigneur, qu’a ce discours qui do
ent l’autel : Du temple tout à coup les combles s’entr’ouvrirent ; De traits affreux de sang les marbres se couvrirent ; De l’
in rendue ? Est-ce elle que je vois ? ALZIRE. Ciel ! tels étaient ses traits , sa démarche, sa voix. (Elle tombe dans les bras
nt ! On recherche un esprit dont on hait le talent ; On applaudit aux traits du méchant qu’on abhorre, Et, loin de le proscrir
edoutable ? C’est ordinairement à de faibles rivaux Qu’il adresse les traits de ses mauvais propos. Quel honneur trouvez-vous
Non, l’œil humain jamais Ne vit d’air plus affreux, de plus difformes traits . Leur front sauvage et dur, flétri par la vieille
6 il voulut faire le tableau dont Virgile avait esquissé les premiers traits . C’était moins un ouvrage didactique, composé sel
rs ? Que ton souris me plaît, et que j’aime tes pleurs ! Que sous tes traits touchants la douleur a de charmes ! Dès que le dé
loin encor ; le désespoir a fui ; Mais, fille du malheur, elle a des traits de lui. Quels sont les lieux, les temps, les imag
tout ce qui le frappe, le sujet d’un tableau qu’il ébauche, un simple trait , un détail expressif ou riant : c’est l’abeille t
ez sur Cléotas ! Qu’une fleur éternelle, Fille d’une âme pure, en ces traits étincelle ; Que nombre de bienfaits, ce sont là s
ce, Armé contre un Pison sa sévère éloquence736 ? PISON. Que font ces traits amers avec choix rassemblés ? Notre âge est-il pa
her !Qui pour vous serait prêt à mourir. PISON. Ah ! je sais de quels traits sa grande âme est capable : Il ne méritait pas un
itre nouveau : dans ses Dernières Chansons, l’effort est visible, les traits sont émoussés, et les caractères du genre tendent
neuve et poétique, l’expression a de la grâce et de la légèreté ; un trait suffit au poète pour indiquer tout un tableau, ch
s’y transportait sans effort. Une merveilleuse spontanéité restera le trait principal du génie poétique de Lamartine. Ce n’es
dans les parties où l’histoire se rapproche de la poésie, quand d’un trait il faudra éclairer une situation générale, dessin
us terrible, La frappa lentement pour m’être plus sensible ; Dans ses traits expirants où je lisais mon sort, J’ai vu lutter e
s’endort. De son pieux espoir son front gardait la trace, Et sur ses traits frappés d’une auguste beauté La douleur fugitive
caressait sa tète échevelée Me montrait tour à tour ou me voilait ses traits , Comme l’on voit flotter sur un blanc mausolée L’
de ceux qui la jouent : la pièce, d’ailleurs, méritait de plaire. Des traits d’un comique excellent et d’une fine observation
e un amant en deuil, qui, pleurant son amante, Cherche encor dans ses traits l’éclat qu’ils ont perdu, Et trouve, après la mor
mourant, ranimez ma langueur : Tendez vers moi les bras ; touchez ces traits livides, Et vos mains, en passant, vont effacer m
’élevaient par rencontres quelques notes d’un tout autre accent : des traits empreints de fraîcheur et de grâce faisaient cont
oètes : le premier a une note plaintive et souffrante, qui touche, le trait heureux et rapide, l’image gracieuse et fraîche ;
on latine sublimis oratio. Le mot sublime ne s’applique bien qu’à ces traits éclatants qui nous transportent et ne peuvent con
dont Massillon ne s’est pas toujours défendu. 74. Ce n’est pas là un trait banal. Les mémoires du temps sont remplis du réci
e conçoit la liberté que pour les ducs et pairs. » 102. Remarquez ce trait si juste et relevé aussi par Bossuet dans l’Orais
tracé cette scène au livre XVI des Martyrs, mais il a altéré quelques traits de la vérité historique. Voir, à ce sujet, l’étud
ans une expédition contre les Kurdes. 205. On remarquera la grâce du trait final, cette invitation « à venir brouter nos her
Le langage qu’il tient ici ne doit pas nous tromper. 223. Ce dernier trait paraîtra un peu cherché. Le chat ne pourrait-il p
Salluste, Catilina, chap. V et xiv. On relèvera particulièrement ces traits  : « Fuit magna vi et animi et corporis… Vastus an
(Venise, 1795), tome IV, livre III, chapitre I. 332. Malgré quelques traits sévères ou excessifs, il y a une leçon à recueill
es ne sauraient être complets, on le comprend. Il n’y faut voir qu’un trait général vivement enlevé, et qui laisse à notre ap
Les premières, naturellement, frappent d’abord les regards. Tous les traits vifs, simples et colorés ont été le texte des pre
fait rien trop grand ou trop petit, on donne à chaque personnage ses traits véritables ; on écarte le fard, de tous les ornem
il ne s’épargne pas les régals qui se présentent  L’infidélité est un trait de ces esprits divers et intelligents. Ils ne se
lque chose de petit dans l’idée de ce cercle, et que l’auteur, par ce trait ajouté à l’original qu’il a suivi, en avait rabai
est plus fier et plus tragique. J’ajouterai que ce rôle étincelle de traits sublimes, particulièrement dans cette scène, et q
s suivant, est la plus belle partie peut-être de cette scène d’Œdipe. Traits de caractère, mouvements d’âme, détails touchants
Traits de caractère, mouvements d’âme, détails touchants, un dernier trait , enfin, qui faisait trembler quand Le Kain le pro
erçant, le teint frais ; On en peut voir en moi la taille et quelques traits  ; Chauve sur le devant, mêlé sur le derrière, Le
é avec nos grands poètes ce privi­lège d’avoir laissé beaucoup de ces traits qui se gravent dans les mémoires et circulent, po
exposition du drame anglais. Le récit, d’ailleurs est rempli de beaux traits et fortement écrit : le contact seul de Shakespea
descriptives de son modèle, et l’on sacrifierait même avec peine les traits qu’il y ajoute. 684. Voilà un vers qu’Ovide eût
iade, ch. VI, vers 476 et suiv.). 716. Quel tableau ! comme tous les traits se pressent, s’accumulent avec une apparente conf
ge dont le détail est, repoussant. 786. Pour saisir la valeur de ce trait , il faut se rappeler que Nemours, au lieu de fuir
70 (1845) Leçons de rhétorique et de belles-lettres. Tome II (3e éd.)
nonciation ou du débit d’un discours. Cicéron et Quintilien citent un trait de Démosthène qui nous fait voir le prix qu’y att
faut appuyer davantage ; il serait même prudent de les marquer par un trait de plume, au moins dans les parties les plus touc
s autres ; mais la manière dont Tacite présente cette pensée comme un trait particulier du caractère de Rufus, la rend et plu
e que nous observons tous les jours entre l’effet que produit le même trait raconté par deux personnes, nous prouve assez jus
plus naturelles ; celles de Tacite sont formées d’un petit nombre de traits hardiment dessinés. Il choisit une ou deux circon
te et plus expressive que celle qui nous est présentée par ce dernier trait  : Non tumultus, non quies : quale magni metus et
donner une esquisse générale, il nous fera voir distinctement chaque trait d’une physionomie. Les historiens grecs font quel
en général, assez indiqués, et se composent d’un trop grand nombre de traits satiriques ; il a d’ailleurs tellement prodigué l
qu’il a pris, et ses dialogues des dieux et des morts sont remplis de traits satiriques et des plaisanteries les plus heureuse
rrespondance des personnages éminents ; il cherche à y saisir quelque trait particulier de leur caractère. Toutefois il ne fa
aux enchantés en sont exclus ; l’on commence même à y saisir quelques traits de ressemblance avec la nature humaine. Cependant
nde connaissance du cœur humain ; les nuances les plus délicates, les traits les plus déliés du caractère des hommes y sont de
s descriptions. C’est l’original qui servit de modèle à Virgile ; les traits les plus remarquables des églogues du poète latin
érite de Philips, il lui prodigue des éloges ironiques, lui lance les traits les plus aigus de la satire, et, par le détour le
ns le style, mais il en est bien loin pour l’aisance et la grâce. Ses traits , toujours dirigés contre les caractères les plus
au contraire, place les objets mêmes sous nos yeux ; il en saisit les traits éminemment distinctifs, leur prête les couleurs d
fants ; vous les vîtes en proie aux convulsions de la douleur : leurs traits étaient altérés, leurs lèvres pâles et tremblante
r nous faire sentir toute l’horreur de ce spectacle ! Mais le dernier trait est le plus frappant du tableau. Nous sommes cond
ve et forte que par des développements minutieux et recherchés. « Ses traits étaient obscurs et sans formes, » dit Ossian en p
il n’eût toujours donné qu’un morceau fort insipide, sans ce dernier trait qui, en peu de mots, intéresse le cœur aux beauté
ont presque toujours parfaitement choisies, et il les peint d’un seul trait de la manière la plus heureuse. C’est ainsi que d
le travail de l’auteur. Chez les Hébreux, au contraire, elles sont un trait de flamme parti d’une imagination ardente, qui je
tère soit assez longtemps soutenu pour qu’on y puisse reconnaître les traits de la nature humaine. C’est ce qu’Aristote appell
telle espèce de sagesse, de bravoure ou de vertu ; ils font voir les traits distinctifs de chaque personnage, et les nuances
s différents guerriers le même courage et la même vertu sous tous ses traits divers, mais encore il a dessiné avec un art admi
sa lâcheté, la tendresse qu’elle lui témoigne ensuite, présentent les traits les plus saillants du caractère d’une femme que n
vait conservés sur ces héros et sur leurs exploits étaient remplis de traits fabuleux. Homère, avec raison, adopta ces contes
endre plus agréable aux Romains ce prince qu’il a représenté sous les traits d’Énée. Il est vrai qu’à l’exemple des poètes ses
s héros troyens qui suivent Énée en Italie, sont des figures qu’aucun trait ne distingue les unes des autres, et qui ne se fo
voure et de piété ; mais son caractère n’est indiqué par aucun de ces traits qui touchent le cœur. C’est un homme doux et pres
les affections qu’il décrit, car il sait peindre au cœur par un seul trait . C’est une sorte de mérite qui, dans une épopée,
mieux dessiné de tout le poème. Milton ne l’a pas représenté sous les traits que nous donnons ordinairement aux esprits infern
du livre second. Les anges du Seigneur, quoique représentés sous les traits les plus nobles, ont cependant quelque chose de p
les parties d’aussi vastes théâtres ; la figure était peinte, et les traits étaient disposés conformément à l’âge et au carac
voir une physionomie mobile, expressive, sur laquelle les yeux et les traits sont dans un jeu continuel ; et cette circonstanc
ents de leurs yeux, et qu’il était en même temps nécessaire que leurs traits fussent sensiblement grossis. Leur voix devait av
aux dont les originaux se trouvent parmi nous, de poursuivre avec les traits de la satire les vices de notre temps, de montrer
etiam tertiam  ; il n’est personne qui ne sente l’extravagance de ce trait , que Molière a cependant copié. Un auteur comique
que, dans les ouvrages de Lope de Véga, on rencontre fréquemment des traits de génie et des marques d’une imagination forte e
de l’Angleterre une plus grande variété de caractères originaux, des traits plus saillants et plus hardis que sur aucun théât
n trouve dans ses comédies, comme dans ses autres ouvrages, de grands traits de génie mêlés à beaucoup d’incorrections, indice
ée par des caractères pleins de vérité, des détails admirables et des traits d’esprit infiniment heureux. On est surpris qu’un
n’est-on pas d’accord sur l’importante question, si tel ou tel de ces traits est sublime. Laissons là ces disputes de mots. « 
omme dans cet exemple : “Tout ce que nous voyons du monde n’est qu’un trait imperceptible dans l’ample sein de la nature ; nu
ne. L’esprit de Démosthène et de Cicéron semble avoir dicté plusieurs traits de ces discours ; mais ils ne passeront pas à la
raît si stérile, une si grande fertilité d’imagination. On admira les traits majestueux avec lesquels il osa peindre Dieu, et
re, on trouve dans Hamlet, par une bizarrerie encore plus grande, des traits sublimes, dignes des plus grands génies. Il sembl
le Georges Dandin. La diction en est si naïve, si plaisante, tant de traits de cette pièce sont devenus proverbes, qu’il semb
71 (1867) Rhétorique nouvelle « Troisième partie. la rhétorique » pp. 194-
ratoires, et, après les avoir ainsi désarmés, les livrait, percés des traits de son ironie, à la risée des jeunes gens dont il
mais en observateur qui a creusé le cœur humain. Il dessina à grands traits les caractères du style oratoire. En un mot, il f
icate, un sens exquis de l’harmonie, de la grâce, de l’enjouement, du trait , l’esprit de saillie, prompt à l’attaque comme à
s donc s’arrêter aux détails, et contentons-nous d’esquisser à grands traits le travail de la composition oratoire. L’orateur
e ses retranchements, relance l’ennemi dans les siens et le perce des traits de son invective. Tel autre, plus prudent, après
aison des Plaideurs, et les larmes des petits chiens, et le malicieux trait du bonhomme Dandin : Ce que c’est qu’à propos to
dus, leur caractère, et par conséquent leur style. Donc connaître les traits distinctifs de l’éloquence, c’est connaître la co
liquer ; que le bras soulevé soit tendu en avant comme pour lancer le trait de l’éloquence ; que le pied marque en frappant l
72 (1867) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de rhétorique
ire. « On trouve dans ce dernier livre, remarque M. Nisard, de grands traits de mélancolie que semble avoir recueillis Pascal4
concevoir que la nature de fournir. Tout ce monde visible n’est qu’un trait imperceptible dans l’ample sein de la nature. Nul
mis dans tout son jour tout ce qui pouvait être admiré, il a fait des traits d’éloquence et des coups de maître si à propos et
r en vous de ce que la mort y efface. Vous aurez dans cette image des traits immortels : je vous y verrai tel que vous étiez à
aindre que les termes lui manquent : ses moindres discours auront des traits originaux, que les déclamateurs fleuris ne pourro
n’empêchait pas de bons yeux de remarquer et de distinguer tous leurs traits . Ceux-ci se tenaient aussi tenaces en place que l
homme d’État. Ces jeux de l’imagination, ces finesses, ces tours, ces traits saillants359, ces gaietés, ces petites sentences
la convenance du ton à la nature du sujet traité. Or la recherche des traits saillants, des pensées ingénieuses, mais sans con
crivain s’égare, sa plume marche sans guide et jette à l’aventure des traits irréguliers et des figures discordantes. Quelque
t. L’ouvrage étonne ; mais c’est l’empreinte divine dont il porte les traits qui doit nous frapper. L’esprit humain ne peut ri
Rien ne s’oppose plus à la chaleur que le désir de mettre partout des traits saillants ; rien n’est plus contraire à la lumièr
ra pris la plume, il faudra la conduire successivement sur ce premier trait , sans lui permettre de s’en écarter, sans l’appuy
t-neuf ans, abordant la tragédie, il avait dans Médée trouvé quelques traits sublimes ; à trente, il faisait paraître le Cid :
’ont dit les sages des vieux temps ; Joins-y, si tu le peux, tous les traits éclatants De l’histoire profane et de l’histoire
rs faites-lui la peinture : Et surtout prenez soin d’effacer bien les traits Dont tant de peintres faux ont flétri mes portrai
fois prévalu contre lui pour attenter à sa réputation. Les plus beaux traits de Racine, ses plus sublimes pensées, sont amenés
morts se ranimant à la voix d’Elisée633 ? Reconnaissez, Abner, à ces traits éclatants, Un Dieu tel aujourd’hui qu’il fut dans
es rois triomphants, Ochozias restait seul avec ses enfants ; Par les traits de Jéhu je vis percer le père : Vous avez vu les
n même air, son même habit de lin, Sa démarche, ses yeux, et tous ses traits enfin ; C’est lui-même646. Il marchait à côté du
aut revoir cet enfant de plus près ; Il en faut à loisir examiner les traits . Qu’on les fasse tous deux paraître en ma présenc
tes lois694… RHADAMISTE, à part. Que vois-je ? ah, malheureux ! quels traits  ! quel son de voix ! Justes dieux ! quel objet of
in rendue ? Est-ce elle que je vois ! ALZIRE. Ciel ! tels étaient ses traits , sa démarche, sa voix. (Elle tombe dans les bras
se relève ; je succombe, Et moi-même à ses pieds je tombe, Frappé du trait que j’ai lancé. Songeons que l’imposture habite
le et chez les grands : Qu’il n’est dignité ni mérite À l’abri de ses traits errants ; Que la calomnie écoutée À la vertu pers
ez sur Cléotas ! Qu’une fleur éternelle, Fille d’une âme pure, en ses traits étincelle. Que nombre de bienfaits, ce sont là se
’est du haut de son trône un roi précipité Qui garde sur son front un trait de majesté. Cf., dans les Premières méditations
esse, cela n’en ôte pas le goût à ceux qui ont bon nez. » 117. . Ce trait est à l’adresse des partisans exclusifs de l’anti
t plus généreux que ce surintendant. » 133. Job, XIII, 25. 134. Ce trait paraît dirigé principalement contre Colbert : l’h
us (IV, 16) : Nescentes morimur, finisque ab origine pendet ; et le trait rapide de Sénèque le philosophe (Herc. fur. 874) 
sans force, répandent partout leur doctrine… » 286. Il y a dans ce trait une exagération qu’il est inutile de relever. 28
beaucoup de bizarreries et d’incorrections sans doute, mais aussi des traits frappants, d’heureux accidents de tours et de mot
l’a goûté plus pleinement que Saint-Simon : on peut en juger par les traits qui animent cette vivante peinture. Il était doué
té qui voit vite, brille et frappe ; la vivacité est son essence ; un trait et un éclair sont ses emblèmes. » 368. C’est
r la vie des camps, fut atteint de la petite vérole, qui défigura ses traits . 387. Nous opposerons avec confiance cette bell
e dernier de cette fable ! 455. ‌ ‌La Fontaine excelle à lancer un trait de satire avec un air plein de bonhomie : cf. la
rs le bœuf qu’envers le chien. 461. Cette lenteur majestueuse est un trait excellent. La gravité du style indirect convient
onçant à ses fils son projet de marcher contre Rome. Plus d’un de ses traits est digne aussi d’être rapproché des considératio
t alors pour m’ouvrant, me confiant. 516. La justesse piquante de ce trait , par rapport à la situation, en a fait une espèce
sonnet de l’avis du misanthrope, qui était celui de Molière. 520. Ce trait n’est certes pas de fort bon goût, et J.-J. Rouss
s consonances semblables. 530. Tout le monde sentira la vérité de ce trait  : il est pris sur nature. Mais un trait non moins
monde sentira la vérité de ce trait : il est pris sur nature. Mais un trait non moins naturel et non moins comique, c’est le
s sociales jusqu’au sentiment même de l’honneur et de la probité. Les traits qui terminent cette vigoureuse peinture n’étaient
ns a heureusement exprimé cette sensibilité profonde qui était un des traits de son caractère et qui est un des charmes de son
sage de l’adverbe où était fort répandu au dix-septième siècle. 586. Trait excellent, qui prouve, tout au contraire, qu’elle
s au style noble. 592. C’est une expression biblique qui rappelle ce trait de Virgile : Ignescunt iræ . Æn., IX, 66. 593.
i un défaut, produisent un très heureux effet, en ajoutant un dernier trait à l’effrayant tableau qu’ils présentent. Ces chut
is on n’a su narrer et peindre une foule d’objets différents avec des traits plus vrais, plus justes, plus énergiques ; et ces
nts avec des traits plus vrais, plus justes, plus énergiques ; et ces traits expriment non seulement les choses, mais le carac
de Tacite, Ann., III, 65. « O homines ad servitutem paratos ! » — Le trait suivant rappelle cette belle parole d’un vieux Fr
là fermée, et en amollir la dureté sauvage ? 700. C’est là un de ces traits sublimes, si multipliés dans Rhadamiste, qui ont
me l’antique, beau comme Horace et Pindare » : on admirera surtout le trait qui termine le tableau, ce trait « qui est à la f
t Pindare » : on admirera surtout le trait qui termine le tableau, ce trait « qui est à la fois d’un si grand effet et placé
Iliade, ch. VI, v. 476 et suiv.). 783. Quel tableau ! comme tous les traits se pressent, s’accumulent avec une apparente conf
73 (1811) Cours complet de rhétorique « Notes. »
ne se sentait pas. Il n’y a pas une de ses tragédies qui n’offre des traits vigoureusement prononcés, des conceptions heureus
e M. de La Harpe), de cette foule de beaux vers, de grandes idées, de traits imprévus, et d’autant plus précieux, qu’il faut l
riolan, Philoctète, Icilius (dans Virginie) ont tous avec Warvick, ce trait premier de ressemblance qui tient à l’idée généra
, S’il eût été moins grand, allait être jaloux. Combien il admira ces traits , ces caractères, Ces âmes de héros si tendres et
rend à son original. On ne saurait croire avec quel art il saisit un trait heureux, une belle image, une grande pensée, quan
74 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Chapitre I. Du Pathétique. » pp. 280-317
 ; on a l’air d’annoncer quelque chose de grand, et l’on finit par un trait d’esprit agréable, plaisant ou épigrammatique. Ce
. Le sublime, soit dans les pensées, soit dans les sentiments, est un trait merveilleux, extraordinaire, qui ravit, transport
l Horace lui répond : Qu’il mourût. Voilà, dit Voltaire 1, voilà ce trait du plus grand sublime, ce mot auquel il n’en est
t’ai comblé de biens ; je veux t’en accabler. Je borne à ces quatre traits mes citations de Corneille : elles seraient trop
era le vrai sublime des images, quoiqu’on ne puisse pas y admirer ces traits énergiques, ce coloris vigoureux, cette élévation
75 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre second. Définition et devoir de la Rhétorique. — Histoire abrégée de l’Éloquence chez les anciens et chez les modernes. — Chapitre premier. Idée générale de l’Éloquence. »
uditeur. Voilà ce que fait la nature pour l’orateur, voilà les grands traits qui caractérisent son ouvrage ; et il est clair q
nt agréable, et peut d’ailleurs laisser échapper, par intervalle, les traits d’une morale utile ou d’un sentiment agréable. Ma
76 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Bossuet, 1627-1704 » pp. 89-123
en vous de ce que la mort y efface ; vous aurez dans cette image des traits immortels : je vous y verrai tel que vous étiez à
s d’elle-même ; au lieu que ce dernier moment, qui effacera d’un seul trait toute notre vie, s’ira perdre lui-même avec tout
ion. 1. Comparer Aristote. (Rhétorique, livre II, chap. xii.) 2. Ce trait est une réminiscence d’Aristote : « Comme les gen
e humain. » 1. Ces expressions familières et imprévues sont un des traits essentiels du style de Bossuet. 2. Il y a dans c
Figures peintes par Lebrun et Mignard. 3. La Harpe a osé trouver ce trait vulgaire ! Le pauvre homme ! 1. Cette péroraison
ait vulgaire ! Le pauvre homme ! 1. Cette péroraison résume tous les traits du caractère, toutes les grandes idées du discour
s hommes, avec des différences manifestes, comme aussi avec plus d’un trait de ressemblance : tous deux parlant d’ordinaire c
77 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — L. Racine. (1692-1763.) » pp. 267-276
idem nasceris , v. 10 et 11 du Chant séculaire. 1. On se rappelle ce trait sublime de l’Écriture : « Usque huc venies, et no
çaise : « Nous avons vu, dit-il, quelques infortunés à qui ce dernier trait faisait venir les larmes aux yeux. » 2. Pline,
ésir et le parfait bonheur ne peuvent se trouver ensemble. » 2. Ce trait rappelle quelques vers charmants de Bertaut, fort
78 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Diderot, 1713-1784 » pp. 303-312
voyez là. J’avais un grand front, des yeux très-vifs, d’assez grands traits , la tête tout à fait du caractère d’un ancien ora
ise, à la rusticité des anciens temps. Sans l’exagération de tous les traits dans la gravure qu’on a faite d’après le crayon d
e étage ! En vérité, on ne peut pas se faire à ces choses-là ! » — Ce trait de fatuité patricienne mérite d’être noté. 1. Le
79 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Saint-Marc Girardin Né en 1801 » pp. 275-278
et d’élever une causerie jusqu’au ton de l’éloquence : tels sont les traits principaux de sa physionomie. A la Sorbonne, sa c
ys. Son privilége expira en 1854. 4. Le peintre esquisse d’abord les traits généraux : l’épisode va suivre. Il saura le détac
80 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Canevas
lignes suffiront pour peindre le flatteur ennemi. 4º Enfin, quelques traits mordants achèveront la définition, en faisant par
série de vices odieux dont vous aurez à flétrir la noirceur, par des traits où se peindra la médisance. 3º Considérée dans l’
ent droit et élevé — … Son visage, miroir de l’âme — … Sa nature, ses traits , son port, sa démarche — … Il touche à peine la t
s qu’aucun autre organe… Avis. Vous aurez à faire rapporter tous les traits de ce portrait à la dignité do l’homme et à l’exc
s donne que pour l’intelligence de l’idée générale. Contentez-vous de traits larges, sans nommer aucune passion, non seulement
prendre garde de tomber dans le défaut que l’on dépeint. Que tous les traits soient saillants et forts. Aux premiers points, a
position de tout le portrait. Démontrez-le. — Indiquez les principaux traits , ceux qui vous sembleront le plus vigoureux. — En
du malheureux, à qui on marchande son chien. — Que penser du dernier trait  ? — Quel est ce portrait ? Résumez les qualités d
le s’établit au moyen des contrastes et de l’antithèse. Réunissez les traits que j’ai séparés pour les opposer l’un à l’autre.
d’éviter la répétition des deux noms propres, excepté dans le dernier trait . Vous pouvez y parvenir eu disant, le premier, le
? Où et au moyen de quelles figures l’orateur esquisse-t-il, à grands traits , les caractères de ses héros ? Faites remarquer l
ns, deux litotes et deux syllepses grammaticales. Indiquez aussi deux traits caractéristiques do l’avare, et dans quel endroit
sentez-la sous la figure d’une femme hideuse, dont l’habillement, les traits , la chevelure offrent des disparates choquantes.
péchés cette infortune ; Que le plus coupable de nous Se sacrifie aux traits du céleste courroux ; Peut-être il obtiendra la g
ur de ma langue. — Un loup quelque peu clerc. Dans la métaphore ; Les traits du céleste courroux, précisez le rapport de compa
sons — … N° 134. — L’Automne L’automne est personnifié sous les traits d’une déité, il vient accomplir les promesses du
it couler son sang. Percé bientôt de toutes les lances, blessé de ces traits pénétrants dont le fer courbé reste dans la plaie
hirant le vallon, A côté d’un sillon creuse un autre sillon. Ainsi le trait fatal dans les rangs se promène, Et comme des épi
Déchirant le vallon A côté du sillon trace un autre sillon. Ainsi le trait fatal dans les rangs se promène. Superbe et l’œil
une pensée vive servant de transition, une accumulation et enfin, un trait d’harmonie descriptive » Pour trouver tout cela,
s ennemis, mais il se trouve enveloppé, les Spartiates l’accablent de traits  ; longtemps il les écarte, enfin il tombe percé d
commandations… Il retourne à sa place, et deux fois il vise, enfin le trait part. La pomme est emportée. Avis. Imaginez une
pliquèrent enfin les mots : faut-il les tuer tous deux ? N° 205. —  Traits de présence d’esprit J’ai visité hier l’hospic
81 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Beaumarchais 1732-1799 » pp. 199-202
culation plus de malices devenues proverbes. On peut lui appliquer ce trait  : « Qui dit auteur, dit oseur. » Plaintes de
le avant l’orage, pianissimo,2 murmure et file, et sème en courant le trait empoisonné. Telle bouche le recueille, et piano,
82 (1882) Morceaux choisis des prosateurs et poètes français des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Cours supérieur. Poètes (2e éd.)
roirais faire tort à ce docteur nouveau, Si je ne lui donnais quelque trait de pinceau : Mais étant mauvais peintre ainsi que
herchée, sans aucun effort, elle présente des beautés sublimes et des traits de grandeur dont il n’y a nulle part d’exempte. E
ontestable chef-d’œuvre, Polyeucte. Là, le poète saisit et dépeint en traits ineffaçables cette époque de transition où l’élém
osité. Corneille a jeté dans cette pièce des morceaux sublimes et des traits d’héroïsme tels que n’en offre aucune tragédie de
ituations admirables, des peintures saisissantes, des sentiments, des traits sublimes ; un style admirable, malgré quelques ra
La comédie renferme des parties admirables ; partout on rencontre des traits de caractère, des saillies spirituelles, un rire
tées en 1658, et qui offrent des saillies d’une vérité plaisante, des traits de caractère bien saisis, et une verve déjà puiss
rs. Aussi peut-on dire que Molière s’est représenté lui-même sous les traits d’Alceste, et que, par la bouche de ce personnage
c’est un satirique, mais un satirique sans malignité. Son rire et ses traits atteignent tout le monde sans attaquer personne.
; personne n’a possédé à un égal degré le talent de peindre d’un seul trait , de résumer un caractère dans une seule expressio
s que dans mes chansons aujourd’hui je t’honore : Bannis-en ces vains traits , criminelles douceurs, Que j’allais mendier jadis
âle exposait ses attraits, Des vanités d’autrui vengeait Dieu sur ses traits . Sa beauté lui donnait d’éternelles alarmes : Ses
ans les Champs-Élysées. J’ai beau les évoquer, j’ai beau vanter leurs traits , On me laisse tout seul admirer leurs attraits. T
et la cadence. Qui ne les eût prisés ? J’en demeurai ravi ; Mais ses traits ont perdu quiconque l’a suivi. Son trop d’esprit
ou à la réconciliation. Mais le naturel caustique le dominait et les traits mordants venaient à son esprit sans qu’il les che
tires ; elle est aussi plus douce, plus flexible et moins hérissée de traits mordants. Le style y est moins alangui par les fo
e s’exprimer, et le tour précis qu’ils savaient donner aux vers. Deux traits caractérisent le génie de Boileau. C’est d’abord
et harmonieux, faits de génie, quoique travaillés avec art, pleins de trait et de poésie, qui seront lus encore quand la lang
miroir pense voir son visage ; Et tel, en vous lisant, admire chaque trait , Qui, dans le fond de l’âme, et vous craint et vo
it en bons mots les vapeurs de sa bile, Et, vengeant la vertu par des traits éclatants, Allait ôter le masque aux vices de son
ce comique, des scènes très touchantes savamment ménagées, enfin des traits malins et naïfs font du Glorieux un véritable che
gueil de son fils, Destouches avait su aussi nous le montrer sous des traits plus graves et plus sérieux. Le Comte de Tufières
es dans la diction, offrent une grande abondance d’idées, beaucoup de traits d’un sens profond, extrêmement de variété. La phi
tte charmante comédie est riche en détails heureux, elle étincelle de traits piquants, on y trouve beaucoup de scènes ingénieu
mait à varier autant que possible les sujets comme les mètres. Un des traits caractéristiques du talent de Lebrun, c’est d’avo
er soleil qui t’éclaire Pâlit sous des voiles sanglants, Les premiers traits du Sagittaire Menacent tes peuples tremblants. La
ne lisez donc pas le Mercure de France ? Il cite au moins par mois un trait de bienfaisance. »     Ainsi Caritidès, ce poète
ses vains efforts, Dans les liens de deux flexibles corps ; Perce des traits d’une langue assassine Son col nerveux, les veine
tait : le cor sonne ; on s’écrie, on s’élance ; Et soudain, comme un trait , meute, coursiers, chasseur, Du rempart des taill
e, une gaieté franche et douce Collin abonde en détails charmants, en traits qui semblent neufs à force de simplicité. S’il av
ier une épître !… et son frère Termina par une ode où j’ai trouvé des traits … — Ces messieurs plus féconds, dis-je, sont toujo
purement techniques ; cependant on en a retenu une grande quantité de traits et de vers heureux, et l’on en cite encore de bea
ronne, et leur âme est tranquille. Tous les jours, reproduit sous des traits inconstants, Le fantôme du siècle, emporté par le
nt l’eau les désaltère, Quand, tout à coup, un ange, en dévoilant ses traits , Leur porte, au nom du Ciel, un message de paix.
la ville, Mit sous un même joug et peuple et sénateurs. Français, ce trait s’appelle un avis aux lecteurs. Une Promenade
la vertu ! Ses regards, animés d’une flamme céleste, Relèvent de ses traits la majesté modeste ; Sa taille est haute et noble
nt de bonté relève plus encore ! Ce qui fait votre orgueil vaut-il un trait si beau ? Le voilà, fatigué, de retour au hameau.
« Ce n’est point Monseigneur, c’est un ange des cieux, Qui, sous ses traits chéris, se présente à nos yeux ! Pour nous faire
uand elle voit de plus près Le sinistre frisson qui parcourt tous ses traits , Et ce front d’où découle une sueur mortelle, Et
    Pâle, meurtri, défiguré.     Ô vous ! sensibles créatures     Aux traits bien fins, bien réguliers,               Des noir
ents de la poésie et de l’harmonie : parmi ces ornements brillent les traits descriptifs larges et simples qu’on rencontre che
ourant : ranimez ma langueur ; Tendez vers moi les bras ; touchez ces traits livides, Et vos mains en passant vont effacer mes
 Grandit sous les pleurs du hameau ! Là, quand l’ange voilé sous les traits d’une femme Dans le Dieu sa lumière eut exhalé so
mère bien-aimée : Mais, dis-moi, rien n’a-t-il changé dans ses beaux traits  ? …………………………………………………………… Son œil a-t-il toujours
imen littéraire où le poète français a voulu saisir et fixer quelques traits caractéristiques de la physionomie de chaque Muse
otaire, amis de la famille : Pieux hommes de bien, dont j’ai rêvé les traits , Morts pourtant sans savoir que jamais je naîtrai
style. Le dialogue a beaucoup de facilité, de précision, est semé de traits heureux qui relèvent la légèreté du fond. Les Deu
le ciel de l’observer de près ! Mais vous devineriez son âme par ses traits . — Un visage livide et crispé par la fièvre, Le s
isérable versificateur romain qui poursuivit Horace et Virgile de ses traits jaloux. 172. L’Homme des champs, Préface. 173.
83 (1881) Morceaux choisis des classiques français des xvie , xviie , xviiie et xixe siècles, à l’usage des classes de troisième, seconde et rhétorique. Poètes
ns différents groupes poétiques, sont de toutes les époques. Il a des traits d’une rare vigueur dans son Enfer. Il est, à part
el les flots te viendront attacher, Ou le fons de ta nef, aprés qu’un trait de foudre Aura ton mas, ta voile et ton chef mis
ent ses vertus. Comme tous demeuroient attachés à sa veuë, De tant de traits d’amour mesme en la mort pourveue ; D’un aussi li
t furieux D’une pleine secousse Jetter en ses beaux yeux Son feu, ses traits , sa trousse449 : Puis que je n’ay, dit-il, De pou
t d’ingrats desseins leurs desirs insensés. Ayez escrit au cœur, d’un trait ineffaçable, Que tout vice fleurit sans un prince
critiq, sur Longin, Ve), et qui, donnant à la figure de Régnier deux traits qui conviennent à celle de Malherbe, affirme la p
eluy du plus bas rang, Que d’une force sans seconde La mort sçait ses traits eslancer787, Et qu’un peu de plomb peut casser La
s le milieu des airs, Et jettoit sur lescieux nouvellement ouvers Ces traits d’or et d’azur, qu’en naissant elle estale, Quan
, manque de précision : mais, dans son théâtre, la verve, le feu, les traits ne manquent pas. Il avait l’imagination brillante
erses) Une leçon. Stances Marquise, si mon visage À quelques traits un peu vieux, Souvenez-vous qu’à mon âge Vous ne
ans les Champs-Élysées. J’ai beau les évoquer, j’ai beau vanter leurs traits , On me laisse tout seul admirer leurs attraits. T
et la cadence. Qui ne les eut prisés ? j’en demeurai ravi ; Mais ses traits ont perdu quiconque l’a suivi. Son trop d’esprit
leurs travers. Spirituel, il n’a que leur esprit, s’ils en ont ; ses traits les plus plaisants ne sont pas des mots d’esprit,
mots de caractère et de situation. Ses types comiques rassemblent les traits empruntés aux individus isolés par une observatio
s, Nous avons tous été frapper à nos brisées908. À trois longueurs de trait , tayaut909, voilà d’abord Le cerf donné aux chien
58, Pour jamais sous la tombe eût enfermé Molière, Mille de ces beaux traits , aujourd’hui si vantés, Furent des sots esprits à
rre, Vouloit venger la cour immolée au parterre. Mais, sitôt que d’un trait de ces fatales mains La Parque Peut rayé du nombr
(Esther, III 9.) II Le soleil perce l’ombre obscure, Et les traits éclatans qu’il lance dans les airs Rompant le voi
en tous lieux ; Tout se change en rocher à mon aspect horrible ; Les traits que Jupiter lance du haut des Cieux N’ont rien de
langage harmonieux des accents gracieux et naturels, et de semer des traits de sentiment sur un fond un peu clairsemé de pitt
son style, le prosaïsme le gâte ; il a souvent de la précision et du trait . On voit dans quelques heureux vers d’un homme d’
uoi faut-il encor que ma main trop timide Reconnoisse un ami dans les traits d’un perfide ? Quoi ! toi, tu me trahis ? L’ai-je
n À peine dans ces lieux le jour qui paroissoit Du premier de ses traits l’orient blanchissoit ; Mille étoiles au ciel le
— Guimond de La Touche (1725-1760), dont l’Iphigénie en Tauride a un trait délicat souvent rappelé : Mais puisqu’il faut ch
s de Latone, Dont nous suivons la cour, Ne nous vend qu’à ce prix ces traits de vive flamme Et ces ailes de feu qui ravissent
Venceslas est pour celle de Rotrou, et leurs héros, qui ont plus d’un trait de ressemblance, rapprochent dans une sorte de co
rité Veut se justifier de trop d’impunité ; C’est ici que m’attend le trait inévitable, Suspendu trop longtemps sur ma tête c
trop longtemps sur ma tête coupable : Et plût aux dieux cruels que ce trait suspendu Ne fût pas en effet plus longtemps atten
onnois donc tout ce cœur que tu peux soupçonner. Je vais, par un seul trait , te le faire connoître, Et de mon sort après je t
édies ». Elles furent nombreuses ; on y a signalé des exagérations de traits ou de types comiques empruntés au théâtre anglais
nt et flatteur » (M. Nisard) ; le dialogue naturel, aisé, est semé de traits heureux et de vers qu’on a retenus. Deux en parti
ens, j’entre en verve et le feu prend aux poudres, Il part de moi des traits , des éclairs et des foudres. Ainsi parle le héro
nt ! On recherche un esprit dont on hait le talent ; On applaudit aux traits du méchant qu’on abhorre, Et, loin de le proscrir
doutable ? C’est ordinairement à de foibles rivaux. Qu’il adresse les traits de ses mauvais propos. Quel honneur trouvez-vous
non, l’œil humain jamais Ne vit d’air plus affreux, de plus difformes traits . Leur front sauvage et dur, flétri par la vieille
sans appui ? « Serait-ce un habitant de l’empire céleste1206 ? « Ses traits sont grands et fiers ; de sa ceinture agreste « P
lies épîtres ; il écrivit avec délicatesse des petits vers et sema de traits piquants sa comédie de L’Impertinent. Autre est
se relève ; je succombe, Et moi-même à ses pieds je tombe, Frappé du trait que j’ai lancé…, Du sein des ombres éternelles S
t des bois et des plaines ; Le soleil, en fuyant, se projette à longs traits Sur les monts, sur les tours, sur les eaux des fo
275 … J’entends crier encor le sang de leurs victimes, Je lis en traits d’airain la liste de leurs crimes ; Et c’est eux
ssant ses comiques portraits, De Chrysale ou d’Arnolphe a dessiné les traits . Dans la forêt ombreuse ou le long des prairies,
subtile ; sous le pinceau de Béranger le dessin est souvent sec et le trait mou ; la brièveté ne le défend pas de la périphra
n’a donné plus d’éloquence à la passion ; nul n’a peint à plus larges traits la nature dans le sein de laquelle il verse ses j
n feu Embrasa devant lui l’espace vide et bleu ; Sur la terre à longs traits il pompa la rosée, Et quand toute sa soif enfin f
sa tanière attiré par leurs voix, Les yeux en feu, le loup, comme un trait , sort du bois, Tue un jeune poulain, étrangle une
souvent que des armes, Et ma muse a déjà, vidé plus d’un carquois Des traits que m’ont fournis les rochers et les bois ; Là, p
(Génie du Christian., I, 5, 7), le critique ajoute : « Même après le trait de pinceau de cette imagination merveilleuse, mêm
vant sa mort, il se résigna à une pauvreté indépendante et fière, des traits épars qui renferaient assez bien la figure de Mel
rs de cerf. 280. Sic. Voyez plus bas la note. 281. On remarque les traits d’un tableau champêtre épars de ces vers tour fac
tution, ordinaire à Du Bartas, de l’e à l’ai, nessance, sésons, três ( traits ), parfets, fet, clers, éclers, mètre, vesseau. 3
Sonnets divers, 72, — Tome V, p. 348.) 372. Garrot a signifié 1° trait d’arbalète, 2° morceau de bois court que l’on pas
ixe péjoratif, et lucere. 388. Cette description vaut par plus d’un trait précis et expressif, et non par le pueril effet d
Nous sommes comme l’oiseau sur la branche, qui meurt, en chantant, du trait qui le frappe à l’improviste. » 449. Carquois, t
r des tombeaux. Seulement la nature, qui, peinte si souvent avec des traits charmants dans les poètes du xvie  siècle, était
artout, a toujours passé pour le morceau capital de l’ouvrage. Que de traits sobres et nets y peignent la nature ! Quelles esq
e toute sa fierté naturelle : M’a-t-il pas satisfait ? Ce sont de ces traits qui peignent l’homme. Il ne se récrie pas sur l’h
. Racine a dû regretter, devant cette générosité simple et fière, son trait fâcheux et injuste (« malevoli veteris poetæ », 1
rt de coupes et de rejets : le Chat et le Rat (VIII, 21) Les donnera traits de l’ombre empêchent qu’il ne voie Le filet : il
imitation de Plaute ; mais le génie de l’imitateur a enrichi de maint trait comique le canevas de son devancier, particulière
et Mercure prennent auprès d’Alcmène et de sa servante Cléanthis les traits d’Amphitryon et de son valet Sosie. De là une sér
aiguisé en pointe d’épigramme. La même scène dans Rotrou a plus d’un trait excellent. Ses Sosies ont eu le plus grand succès
: Vellem nescire litteras ! (Sénèque, De clementia, II, 1.) Plusieurs traits du discours de Burrhus sont empruntés à ce traité
dans ce passage, à part quelques expressions faibles ou banales, des traits de naïveté touchants et une douce et mélodieuse m
t Despréaux, leur maître on l’art d’écrire, Lui qu’arma la raison des traits de la Satire. Il lui adresse son Testament (1769
e du Goût : De la triste Equivoque il rougit d’être père, Et rit des traits manqués du pinceau faible et dur Dont il défigura
t par ce côté faible ; il fit pleuvoir sur lui une véritable grêle de traits plaisants, dont il resta criblé ; tout le monde r
ette maison même comme votre père. « Allons voir… » 1121. Excellent trait de caractère. Il voit la vanité chez les autres ;
une place parmi les ancêtres du Romantisme. 1162. Quelques-uns des traits qui précèdent et celui-ci rappellent le vers du S
s en renom, la postérité le pense froidement. Ôtez à ses jugements le trait vengeut, ils restent vrais. Le colère est dans le
I, 594 sqq. 1209. C’est ce que dit Priam à Mercure, déguisé sous les traits d’un jeune Grec, Il., XXIV, 377 ; et Ulysse à Nau
ttendri n’est pas le plus habituel chez Arnault, Dans bien des cas le trait final part à la manière d’un ressort, un peu brus
re la comparaison ; elle restera à l’avantage du chansonnier qui a le trait et la couleur. 1295. De Napoléon. 1296. Et la
mis de la nature au xixe  siècle. Les deux derniers dessinent en deux traits un groupe charmant. 1309. « Ces vers purs, cha
r et son acolyte, il porte haut la majesté royale. — Voilà un premier trait de cette figure complexe, dont le poète a rendu,
opos et à sa place au milieu des larges descriptions, pour accuser le trait du dessin, et donner du relief à l’image, du ton
« Nous sommes comme l’oiseau sur la branche qui meurt en chantant du trait dont il est frappé. » (Menot, prédicateur du xve
épiques ? satiriques ? Et le poète peint chacune d’elles de quelques traits rapides ! empruntés aux sujets qu’elle peut trait
Élégies, IV.) 1416. A. de Musset excelle à esquisser en un ou deux traits , à la fois larges et précis, un tableau que l’ima
e donjon de Combourg ou sur la grève de Saint-Malo, et Lamennais, aux traits durs et âpres, à, l’œil de feu. Brizeux nous révé
llées. Voilà pour les habitants. Pour le pays, voici, épars, quelques traits , caractéristiques ;                             
e font tous ; et ce n’est que de son interlocuteur qu’il le croit. Le trait est excellent, et on pourrait dire qu’il est du m
e tableau celui des funérailles de Louise (Brizeux, Marie). Plus d’un trait et d’une expression sont semblables. Le rond et l
oici deux passages, de formes très diverses, auxquels la précision du trait et la vérité du coloris donnent une valeur et un
de Saint-Amant, p. 310, n. 2. 1535. Dans ce tableau, la sobriété du trait et la précision du vers, concentrant l’effet, en
citée antérieurement, à laquelle il rêvait. 1553. Chaque mot est un trait précis et coloré qui reste dans l’œil du lecteur 
mades, les citernes fraîches. Son imagination rassemble et groupe ces traits et reconstitue tout un tableau de la vie de la tr
84 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre VIII. Des Figures en général. »
la figure soudent jusqu’à la fin sa beauté et sa correction : pas un trait essentiel d’omis, pas une circonstance capable d’
tendre un autre, et que l’allusion est l’application personnelle d’un trait de louange ou de blâme. On fait allusion à l’hist
ravi mes chars, mes troupeaux, mes coursiers ? (M. E. Aignan 42). Le trait le plus frappant de ce passage appartient, comme
t aussi faciles à distinguer des façons de parler ordinaires, que les traits d’un visage irrité, d’avec ceux d’un visage paisi
ne du monde46. (Delille). Nos bons auteurs sont pleins de ces grands traits , de ces grands mouvements qui frappent le lecteur
r, et vous pour vivre 50. Quel sens profond renfermé dans ce dernier trait , et que de choses il retrace à l’esprit du lecteu
85 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre VI. — Différents genres d’exercices »
se penche sur l’eau limpide, et contemple sa beauté. Elle admire ses traits , sa taille, tout en se figurant que c’est une aut
attendre que l’eau redevienne calme pour qu’elle puisse retrouver ses traits dans ce miroir. Trouver une conclusion morale. L
fleuris et les sites les plus déserts. Enfin elle sait reproduire les traits des êtres les plus chéris qui semblent encore viv
t qu’il avait remarqué dans les différents écrivains épistolaires ces traits caractéristiques de l’esprit, et dont nous allons
t le roi ; reste à vingt-neuf. » Tels sont en général les différents traits qui constituent l’esprit dans les lettres et qui
des convenances, des idées justes, les images vives ou agréables, des traits d’esprit sans recherche. Nous citons ici quelques
86 (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre premier. Du genre lyrique » pp. 114-160
susceptibles des plus grandes beautés poétiques ; les autres sont des traits de l’histoire ou de la fable qui ont quelque anal
et toujours ravissante. Tantôt ce sera une peinture qu’animeront les traits les plus vifs et les plus frappants, et que suivr
e, comme dans ces strophes de l’Ode à la fortune, de Rousseau : Quels traits me présentent vos fastes… Juges insensés que nous
arié. Le poète peut, dans cette espèce d’ode, répandre avec grâce des traits de morale, et y entremêler de fines louanges. 210
sujet et au style ? Il faut choisir pour sujet d’une cantate quelque trait historique ou fabuleux, d’où l’on puisse tirer na
la Fronde firent éclore des milliers de chansons pleines de sel et de traits heureux. Celles du temps de Louis XIV ont plus de
87 (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre XI. Grands poèmes. »
t Despréaux, leur maître en l’art d’écrire, Lui qu’arma la raison des traits de la satire, Qui, donnant le précepte et l’exemp
fait d’un héros ne peut appartenir qu’à ce héros ; si on y joint les traits propres et individuels, c’est-à-dire qui ne convi
, Si sa main délicate orna ta tête altière, Si son ombre embellit les traits de ta lumière, Avec moi sur tes pas permets-lui d
a burlesque nature De chaque sot adopter la figure. A-t-elle pris les traits de Marmontel ? Elle sourit à sa métamorphose, Tra
es déserts. Mais, revenant à sa forme première, On la revoit sous les traits de Lemierre ; Elle s’y plaît, etc. Je n’ai pas b
88 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — La Bruyère 1646-1696 » pp. 100-117
lle dans l’art d’attirer l’attention par des remarques soudaines, des traits vifs et pénétrants, des métaphores passionnées, d
nos jours, comme il le sera de tout temps. Il y a cependant quelques traits à ajouter : « Giton a toujours le teint frais, le
aimait beaucoup les serins, et en avait sa maison remplie : quelques traits de ce caractère pourraient bien s’appliquer à lui
ts. (Molière, Misanthrope, I, 1.) 3. On suppose que les principaux traits de ce caractère s’appliquent au maréchal de Ville
89 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Montesquieu, 1689-1755 » pp. 235-252
et d’auguste. Nerveux et rapide, son style condense les idées en des traits énergiques ou brillants. On y sent une méditation
où il est placé. C’est en vain qu’une morale austère veut effacer les traits que le plus grand des ouvriers a gravés dans nos
ire appelle les Lettres persanes un ouvrage de plaisanterie, plein de traits qui annoncent un esprit plus solide que son livre
x écrivains expliquent sa grandeur et sa chute. L’un a saisi quelques traits primitifs avec une force qui lui donne la gloire
90 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XI. du corps de l’ouvrage. — narration, description  » pp. 146-160
lus compliqués à leur expression la plus simple, comme il y jette des traits de lumière, dès qu’il voit quelque embarras à évi
l’apothéose de Vespasien, Bérénice ne voit que Titus ; mais tous les traits épars de la description ne viennent se concentrer
sorte, mais vagues et confus, autour du meurtrier d’Hector, dont les traits seuls sont fermes et bien accusés : Songe, songe
91 (1867) Rhétorique nouvelle « Introduction » pp. 2-33
ps, toujours les mêmes. Les peuples, comme les individus, changent de traits et de caractère aux différents âges de leur vie.
sa figure parle ; l’horreur, la colère, la pitié sortent de tous ses traits . Il ne raconte pas ce qu’il a vu, il le peint ave
points de droit, des improvisations sur des questions générales ayant trait à la politique, à la morale, à la science, à la p
92 (1868) Morceaux choisis des écrivains contemporains à l’usage des classes supérieurs de l’enseignement classique et spécial. Prose et poésie
re ambition eût été d’esquisser le portrait de nos contemporains d’un trait juste et rapide. Le lecteur jugera si parfois nou
nir une erreur. Un mot suffira parfois à mettre dans son vrai jour un trait , une beauté de situation qui n’eût pas arrêté l’e
s avec le même succès30. J’ai dit que Goethe possédait à lui seul les traits principaux du génie allemand ; on les trouve tous
erront rappelés.   Nous avons vu quelques infortunés à qui ce dernier trait faisait venir les larmes aux yeux. Il n’en est pa
ot leur poitrine couverte de fer. Déjà les Francs sont à la portée du trait de nos troupes légères. Les deux armées s’arrêten
geance et sans gloire. Transportés d’une aveugle rage, ils brisent le trait dans leur sein, se roulent par terre et se déball
météore que traverse de temps on temps la lueur d’un glaive, comme le trait brillant de la foudre dans la livide clarté d’un
rande et forte, se revêt d’une expression colorée et poétique. Que de traits se sont gravés dans la mémoire populaire, et sont
e davantage : c’est parfois comme la pointe du compas. Il se borne au trait indispensable ; hors de ses bulletins, qui ont l’
e couleurs que ne soutient plus la correction du dessin, la pureté du trait  ; on a dérobé le gros rouge dont se servait quelq
ra pris la plume, il faudra la conduire successivement sur ce premier trait , sans lui permettre de s’en écarter, sans l’appuy
che, qui, de leur nom, s’appelait francisque, ils avaient une arme de trait qui leur était particulière, et que, dans leur la
amener tout ce qu’il atteignait. Pendant qu’un des Franks lançait le trait , son compagnon tenait la corde, puis tous deux jo
u bas des jambes. Ils n’avaient ni arc, ni fronde, ni autres armes de traits , si ce n’est le hang et la francisque201. C’est d
taient ses refrains ou criaient : Dieu aide ! Dieu aide ! À portée de trait , les archers commencèrent à lancer leurs flèches,
leur ordonna de ne plus tirer droit devant eux, mais de lancer leurs traits en haut, pour qu’ils tombassent par-dessus le rem
ur des pères et des mères dominait dans ces scènes lugubres, comme le trait le plus déchirant ; elle arrache aux contemporain
ur donner à tel autre plus d’éclat et de relief. Au premier abord nul trait ne fait saillie et n’arrête le regard. C’est là,
Non, l’œil humain jamais Ne vit d’air plus affreux, de plus difformes traits . Leur front sauvage et dur, flétri par la vieille
: il voulut faire le tableau dont Virgile avait esquissé les premiers traits , C’était moins un ouvrage didactique, composé sel
urs ? Que ton souris me plaît et que j’aime tes pleurs ! Que sous tes traits touchants la douleur a de charmes ! Dès que le dé
loin encor ; le désespoir a fui ; Mais, fille du malheur, elle a des traits de lui. Quels sont les lieux, les temps, les imag
grand Pompée352. PISON. Ô mon fils ! ton aïeul, dont tu me rends les traits , Vit notre liberté, si chère à tes regrets, Sous
ce, Armé contre un Pison sa sévère éloquence377 ? PISON. Que font ces traits amers avec choix rassemblés ? Notre âge est-il pa
her !Qui pour vous serait prêt à mourir. PISON. Ah ! je sais de quels traits sa grande âme est capable : Il ne méritait pas un
titre nouveau : dans ses dernières chansons l’effort est visible, les traits sont émoussés, et les caractères du genre tendent
neuve et poétique, l’expression a de la grâce et de la légèreté ; un trait suffit au poète pour indiquer tout un tableau, ch
s’y transportait sans effort. Une merveilleuse spontanéité restera le trait principal du génie poétique de M. de Lamartine. C
dans les parties au l’histoire se rapproche de la poésie, quand d’un trait il faudra éclairer une situation générale, dessin
us terrible, La frappa lentement pour m’être plus sensible ; Dans ses traits expirants où je lisais mon sort, J’ai vu lutter e
s’endort. De son pieux espoir son front gardait la trace, Et sur ses traits frappés d’une auguste beauté La douleur fugitive
caressait sa tête échevelée Me montrait tour à tour ou me voilait ses traits , Comme l’on voit flotter sur un blanc mausolée L’
s de ceux qui la jouent : la pièce d’ailleurs méritait de plaire. Des traits d’un comique excellent et d’une fine observation
e un amant en deuil, qui, pleurant son amante, Cherche encor dans ses traits l’éclat qu’ils ont perdu, Et trouve, après la mor
mourant, ranimez ma langueur : Tendez vers moi les bras ; touchez ces traits livides, Et vos mains, en passant, vont effacer m
dépasser notre cadre habituel, nous devons marquer avec précision les traits principaux du talent de M. V, Hugo dans le triple
’élevaient par rencontres quelques notes d’un tout autre accent : des traits empreints de fraîcheur et de grâce faisaient cont
Testaccio. 24. Le Janicule, le Vatican et le Pincio. 25. On voit le trait particulier qui distingue les descriptions de Mme
ception est rare. 43. Le souvenir mythologique fournit à l’auteur un trait plus brillant que juste. 44. Ce rapprochement in
ci cette empreinte de mélancolie triste et désabusée qui est l’un des traits du génie de M. de Chateaubriand et de la littérat
229. Skrama-sax veut dire couteau de défense. 230. Voilà un de ces traits précieux que M. Augustin Thierry excelle à releve
ance inutile ne vient ralentir la marche du récit, et cependant aucun trait ne manque au tableau, tout y est indiqué avec une
r réparer leur crime, Quand d’un homme à ce monstre ils donnèrent les traits … On pourra aussi rapprocher avec intérêt les pag
xposition du drame anglais. Le récit, d’ailleurs, est rempli de beaux traits et fortement écrit : le contact seul de Shakespea
descriptives de son modèle, et l’on sacrifierait même avec peine les traits qu’il y ajoute. 313. Voilà un vers qu’Ovide eût
tristesse ; Ce qui venait du cœur lui fut le bienvenu. 405. Un des traits de M. de Lamartine est le singulier bonheur avec
age dont le détail est repoussant. 433. Pour saisir la valeur de ce trait , il faut se rappeler que Nemours au lieu de fuir
ritique pourrait relever dans les vers précédents : ce sont là de ces traits qui doivent se graver dans la mémoire. 440. L’ex
93 (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre VI. » pp. 89-94
jourd’hui d’être lue pour quelques observations délicates et quelques traits ingénieux. Nous n’en citerons que les lignes suiv
ὕτως ὲναλείφουσι τοῖς χρώµασι τὸ ζῷον. Cf. De l’Ame, II, 7. Le simple trait d’une figure.] Pline, Hist. nat., XXXV, 10, § 36
94 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Le Sage 1668-1747 » pp. 139-143
, la franchise, le naturel, une langue nette et saine : tels sont ses traits distinctifs. Le parasite J’arrivai heureu
ra, suivi d’un homme qui l’avait arrêté dans la rue. Ce cavalier2 por trait une longue rapière1, et pouvait bien2 avoir trent
95 (1867) Rhétorique nouvelle « Première partie. L’éloquence politique » pp. 34-145
sif ! Les huées du peuple le reconduisaient jusqu’à sa maison, et les traits des comiques le clouaient au ridicule pour le res
Ces rudes ouvriers de l’indépendance grecque ont au cœur, imprimés en traits de feu par l’éducation, le respect des dieux qui
estes et ses périodes, aiguise ses épigrammes, jette négligemment ses traits étudiés et se retire aux applaudissements de l’au
types d’hommes dont il ne nous reste plus qu’un nom et quelques rares traits , pieusement recueillis par leurs contemporains. C
mi. C’est sur elle, autant que sur Philippe, qu’il faisait tomber les traits les plus perçants de son éloquence. Dès son entré
reux, vous ai-je représenté l’orateur tout entier ? Non, il manque un trait à mon esquisse, un trait nécessaire et sans leque
té l’orateur tout entier ? Non, il manque un trait à mon esquisse, un trait nécessaire et sans lequel ce personnage serait pe
96 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre IV. Du Beau et des Plaisirs du Goût. »
otre examen. Regardez cette tête, où la Divinité Semble imprimer ses traits . Quelle variété ! Des sentiments du cœur majestue
bserver qu’il est certaines qualités de l’âme, qui, exprimées par les traits du visage, ou par des mots, ou par des actions, n
97 (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur les extraits des problèmes » pp. -144
plus de soin. Pourtant, il y a encore dans ce développement bien des traits obscurs qui ne paraissent pas tenir à la corrupti
e, VIII, 7  cf. Héraclide de Pont, cité par Athénée, XIV, p. 624. Les traits de l’humanité.] Ἀνθρωπιϰά. De même, Rhétorique, I
98 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XI. Poésies fugitives. »
mener la pointe ou bon mot qui la termine ; cette pointe doit être un trait d’esprit piquant, quelquefois un jeu de mots. Voi
§ VIII. Épitaphe. L’épitaphe, ou inscription tumulaire, est un trait de louange, quelquefois de morale ou de satire pl
99 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XII. du corps de l’ouvrage. — portrait, dialogue, amplification  » pp. 161-174
ière du peintre, ce n’est en général qu’une simple esquisse, quelques traits énergiques, ineffaçables, deux ou trois touches q
que l’énergie et l’originalité du pinceau en fassent bien saisir les traits et les grave dans la mémoire. Surtout, point de p
d’une autre part cependant, que la figure soit assez originale et les traits assez bien accusés pour que l’imagination les acc
100 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Villemain. Né en 1790. » pp. 479-491
ume de son zèle ; il s’apercevra qu’il est inutile d’épuiser tous les traits du sarcasme et de l’insulte contre un pauvre aute
lève des révolutions et de la liberté ? C’est là que nous apparaît le trait distinctif du siècle de Louis XIV, l’esprit relig
tement tournée, et vous avez dû prendre les nuances au lieu de grands traits , sachant faire applaudir même ce que vous ne disi
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