/ 211
1 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Chapitre I. Du Pathétique. » pp. 280-317
e, qui touche, remue, agite l’âme avec violence. Il comprend le style sublime , et ce qu’on appelle proprement le sublime. L’un
ence. Il comprend le style sublime, et ce qu’on appelle proprement le sublime . L’un et l’autre ne doivent pas être confondus :
onfondus : on verra en quoi ils différent. Article I. Du Style sublime et des Figures qui lui sont propres. Le Style
Du Style sublime et des Figures qui lui sont propres. Le Style sublime déploie toutes les richesses de l’imagination, po
’Autricheb, reine de France, par Bossuet. Les vraies beautés du style sublime , s’y montrent dans tout leur éclat. « Tu céderas
uis.. » Jean-Baptiste Rousseau fournit une foule d’exemples de style sublime . En voici un pris au hasard dans son Ode sur l’av
s aux passions, celles qui conviennent plus particulièrement au style sublime , sont la prosopopée, l’apostrophe, l’exclamation,
éral : c’est ce qu’on voit dans ces vers de Mme Deshoulières : De ce sublime esprit dont ton orgueil se pique,             Hom
dans cet endroit de son Discours sur les Lettres. « Ô vertu, science sublime des âmes simples, faut-il donc tant de peines et
t sa mère. Quoique cette figure soit particulièrement propre au style sublime , il ne faut pas croire qu’elle ne puisse, ainsi q
vu mon verre plein, et je n’ai pu le boire. Article II. Du sublime . J’ai dit ailleurs qu’il ne faut pas confondre
t ailleurs qu’il ne faut pas confondre ce qu’on appelle proprement le sublime , avec le style sublime. Voici en quoi l’un et l’a
t pas confondre ce qu’on appelle proprement le sublime, avec le style sublime . Voici en quoi l’un et l’autre diffèrent. Le styl
c le style sublime. Voici en quoi l’un et l’autre diffèrent. Le style sublime consiste à exprimer noblement une suite d’idées g
une suite d’idées grandes, de sentiments élevés, mais qui ne sont pas sublimes , et à leur donner un certain caractère de sublimi
st ce qu’on a pu voir dans les différents exemples que j’ai cités. Le sublime , soit dans les pensées, soit dans les sentiments,
-même, et qui lui fait sentir en même temps cette élévation. Le style sublime ne peut se montrer que sous le pompeux appareil d
appareil des figures les plus brillantes et les plus magnifiques. Le sublime peut se trouver, et se trouve bien souvent dans u
nations sont dissipées. Aussi ces paroles ne sont-elles pas du style sublime . Mais l’idée qu’elles renferment, est sublime. El
sont-elles pas du style sublime. Mais l’idée qu’elles renferment, est sublime . Elle est en effet la plus haute, la plus relevée
ple bien propre à faire saisir la différence qu’il y a entre le style sublime , et le sublime. Le voici :         J’ai vu l’imp
à faire saisir la différence qu’il y a entre le style sublime, et le sublime . Le voici :         J’ai vu l’impie adoré sur la
remiers vers offrent des idées vraiment grandes, mais qui ne sont pas sublimes , parce qu’elles n’ont point ce merveilleux, cet e
raordinaire qui enlève et qui ravit. Elles sont rendues d’une manière sublime , et sont par conséquent du style sublime, sans êt
s sont rendues d’une manière sublime, et sont par conséquent du style sublime , sans être sublimes. Le dernier vers présente une
e manière sublime, et sont par conséquent du style sublime, sans être sublimes . Le dernier vers présente une idée sublime par el
style sublime, sans être sublimes. Le dernier vers présente une idée sublime par elle-même : c’est là que se trouve ce merveil
ouve ce merveilleux, cet extraordinaire qui caractérise proprement le sublime . L’Impie était le Dieu de la terre ; le Poète ne
due par les mots les plus simples. Ce dernier vers est par conséquent sublime , sans être du style sublime. Le vrai sublime peut
mples. Ce dernier vers est par conséquent sublime, sans être du style sublime . Le vrai sublime peut donc se passer du secours d
vers est par conséquent sublime, sans être du style sublime. Le vrai sublime peut donc se passer du secours de l’expression. I
souvent, quoiqu’on doive convenir que l’éclat en est rehaussé par le sublime des paroles. Le sublime peut naître de trois diff
e convenir que l’éclat en est rehaussé par le sublime des paroles. Le sublime peut naître de trois différentes sources ; des pe
rentes sources ; des pensées, des sentiments, des images. I. Du Sublime des Pensées. Ce que je viens de dire, peut fai
que je viens de dire, peut faire assez comprendre en quoi consiste le sublime d’une pensée. Cependant pour en donner une idée e
hrasé le texte ; mais qu’il n’a pas rendu cette pensée si forte et si sublime  : Je l’ai cherché, et je n’ai pas même trouvé la
niverselle : Tout était Dieu, excepté Dieu lui-même. II. Du Sublime des sentiments. Les sentiments sont sublimes,
-même. II. Du Sublime des sentiments. Les sentiments sont sublimes , dit l’Abbé Batteux (2), quand fondés sur une vra
é comparée avec le fracas du monde entier qui se brise, est une image sublime , et la tranquillité du juste un sentiment sublime
rise, est une image sublime, et la tranquillité du juste un sentiment sublime . Corneille est de tous nos Poètes celui dans leq
de tous nos Poètes celui dans lequel on trouve le plus de sentiments sublimes  ; et ces sentiments sont toujours rendus par l’ex
reste-t-il ? Médée lui répond : Moi. Qui ne sent que ce moi est le sublime du courage ? Dans la Tragédie d’Horace, le Héros
ière, où éclatent tout à la fois la surprise et l’indignation, est le sublime de l’amour de la patrie. Dans la même Tragédie, u
: Qu’il mourût. Voilà, dit Voltaire 1, voilà ce trait du plus grand sublime , ce mot auquel il n’en est aucun de comparable da
Soyons amis, Cinna ; c’est moi qui t’en convie. N’est-ce pas là le sublime de la clémence, de la générosité ? Ce sentiment s
-ce pas là le sublime de la clémence, de la générosité ? Ce sentiment sublime est parfaitement soutenu par ces vers qui suivent
aient trop multipliées, si je rapportais tous les sentiments vraiment sublimes qu’il a répandus dans ses Tragédies. Dans l’Athal
te. Tout est beau, tout est grand dans ces quatre vers. Mais le vrai sublime de sentiment ne se trouve que dans le second hémi
fortes et les plus élevées sont seules capables. On trouve encore le sublime de sentiment dans ces vers de la Tragédie de Rhad
, est dans une sécurité parfaite ; et cette sécurité est un sentiment sublime . III. Du Sublime des Images. Le sublime
parfaite ; et cette sécurité est un sentiment sublime. III. Du Sublime des Images. Le sublime des images consiste à r
té est un sentiment sublime. III. Du Sublime des Images. Le sublime des images consiste à représenter un grand objet
vres saints offrent presque à chaque page des exemples de ce genre de sublime . Voici comment s’exprime Moyse a dans son beau Ca
mée         S’abîme devant toi. Le Prophète Isaïe a n’est pas moins sublime que David. Voyez sous quelles images il peint dan
rents morceaux traduits en notre langue, éclatent par tant de beautés sublimes , combien plus admirables encore doivent-ils être
ples que nous fournissent les Auteurs profanes. On y trouvera le vrai sublime des images, quoiqu’on ne puisse pas y admirer ces
. Celui qui en a le plus approché, est sans contredit Homère, peintre sublime dans toutes ses descriptions. Une armée en marche
s mortels, et craint même des Dieux. Toutes ces images sont vraiment sublimes , ainsi que celle, où le Poète grec peint la Disco
ux ; et Horace au mouvement des sourcils. Bossuet présente une image sublime , lorsqu’à la suite de cette pensée que j’ai déjà
front dont il aurait condamné ces pervers. On trouve encore le vrai sublime des images dans les deux morceaux suivants. Le pr
eligion par Racine le fils. Il est plein de grandes idées et d’images sublimes  : c’est un morceau de poésie fini. Déjà j’entend
it dire sur l’usage de chacun des trois styles dont j’ai parlé, et du sublime des pensées, des sentiments, des images, est renf
ite, employant tour à tour le style simple, le style fleuri, le style sublime , selon que la matière s’élève ou s’abaisse ; cet
2 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre II. Du Sublime dans les Choses. »
Chapitre II. Du Sublime dans les Choses. Le plaisir qui résulte du Sub
Chapitre II. Du Sublime dans les Choses. Le plaisir qui résulte du Sublime ou du Grand, exige de notre part une attention pa
Tout ce qui présente une grande étendue, produit en général l’idée du sublime  ; mais l’étendue en longueur ne produit pas, à be
ez-vous un objet sans limites, et vous en ferez sur-le-champ un objet sublime . Voilà pourquoi l’immensité de l’espace, l’infini
plissent l’âme de si grandes idées. La source la plus féconde d’idées sublimes , dérive de l’action d’un grand pouvoir ou d’une f
te avec l’impétuosité et le fracas d’un torrent, le tableau deviendra sublime . Les ténèbres, la solitude, le silence, toutes le
se de solennel et de religieux, contribuent puissamment à produire le sublime . La voûte céleste qui étincelle d’étoiles semées
e silence de la nuit. On emploie souvent les ténèbres pour ajouter au sublime de nos idées relatives à la Divinité. Ouvrez Milt
e). Nous remarquerons également que l’obscurité est très favorable au sublime . Toutes les descriptions qui ont pour objet l’app
ce supérieure qui s’entoure d’une obscurité majestueuse. Rien de plus sublime , sans doute, que l’idée que nous nous formons de
andeur. Rarement les choses régulières et méthodiques nous paraissent sublimes  : d’un coup d’œil, nous en apercevons les limites
auté d’un objet ; mais rarement elle entre pour quelque chose dans le sublime . Une masse de rochers jetés au hasard par la main
use symétrie. Il me reste à parler encore d’une autre classe d’objets sublimes  ; c’est le moral ou le sentimental du sublime. Il
autre classe d’objets sublimes ; c’est le moral ou le sentimental du sublime . Il a sa source dans certaines opérations de l’es
ion de son âme passe dans la nôtre, et nous éprouvons le sentiment du sublime . Porus est fait prisonnier par Alexandre après s’
e. Que crains-tu, lui dit-il ? tu portes César. Voilà des exemples du sublime de sentiment. Un auteur très ingénieux a imaginé
t. Un auteur très ingénieux a imaginé que la terreur est la source du sublime , et que les objets, pour avoir ce caractère, doiv
n de douleur et de danger. Une foule d’objets terribles sont en effet sublimes , et l’idée de la grandeur n’exclut pas celle dit
nger. Mais le péril ou la douleur ne saurait être la source unique du sublime . Il est un très grand nombre d’objets sublimes, q
tre la source unique du sublime. Il est un très grand nombre d’objets sublimes , qui n’ont pas le moindre rapport avec la terreur
erribles, qui ne comportent aucune idée de grandeur, et n’ont rien de sublime . Il faut néanmoins convenir qu’une force ou un po
yé à nous défendre ou à nous épouvanter, a des titres mieux fondés au sublime que tous les objets que nous venons de passer en
vue. Nous n’avons, en effet, rencontré jusqu’ici aucun objet vraiment sublime , qui n’ait une liaison directe, ou une associatio
3 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre II. Des qualités du style » pp. 79-118
u dans un genre simple, ou dans un genre plus élevé, ou dans un genre sublime , et comme l’écrivain ou l’orateur s’y propose pri
s de style : le style simple, le style tempéré ou fleuri, et le style sublime  ; et trois genres de compositions littéraires : l
positions littéraires : le genre simple, le genre tempéré et le genre sublime . Dans les trois paragraphes suivants, nous étudie
é que le style simple, moins énergique et moins éclatant que le style sublime , tient le milieu entre les deux, et convient surt
monotonie, la mollesse et l’excès d’ornements. § III. — Du style sublime . 166. Qu’est-ce que le style sublime ? Le st
ments. § III. — Du style sublime. 166. Qu’est-ce que le style sublime  ? Le style sublime est celui qui, par la grandeu
Du style sublime. 166. Qu’est-ce que le style sublime ? Le style sublime est celui qui, par la grandeur et l’énergie des p
J.-B. Rousseau, etc. Les morceaux suivants sont des modèles de style sublime  : la description du Tartare, par Virgile : Respic
ues terrains…, par Bignan, etc. 168. A quels sujets convient le style sublime  ? Le style sublime n’est fait que pour les grand
ignan, etc. 168. A quels sujets convient le style sublime ? Le style sublime n’est fait que pour les grands sujets en prose et
ée, au poème héroïque, à la tragédie et à l’opéra. En prose, le style sublime est celui de l’histoire et de la philosophie, qua
ues, des plaidoyers, etc. 169. Faites connaître les qualités du style sublime . Les qualités du style sublime se trouvent énumé
aites connaître les qualités du style sublime. Les qualités du style sublime se trouvent énumérées dans la définition. Nous do
ticulièrement ce genre de style. Nous dirons ensuite quelques mots du sublime proprement dit. I. Énergie. 170. En quoi con
ia sidera testor : Tantum infelicem nimiùm dilexit amicum. Pour être sublime , le style véhément doit unir la pompe et l’éclat
oûte De ses cieux éternels ébranlés sous ses pas. Lamartine. IV. Sublime proprement dit. 177. Qu’est-ce que le sublime
Lamartine. IV. Sublime proprement dit. 177. Qu’est-ce que le sublime proprement dit ? Le sublime est une pensée, un s
roprement dit. 177. Qu’est-ce que le sublime proprement dit ? Le sublime est une pensée, un sentiment ou une image qui rav
es détails et les exemples, aux pensées, aux sentiments et aux images sublimes . 178. Marquez la distinction du beau et du sublim
nts et aux images sublimes. 178. Marquez la distinction du beau et du sublime . Les objets sublimes sont toujours grands dans l
limes. 178. Marquez la distinction du beau et du sublime. Les objets sublimes sont toujours grands dans leurs dimensions, les o
a beauté est unie et polie, elle aime la parure et les ornements ; le sublime est simple, souvent même rude et négligé ; la lég
; la légèreté et la délicatesse s’unissent à la beauté, tandis que le sublime demande la solidité et les masses ; les limites s
la solidité et les masses ; les limites sont inséparables du beau, le sublime peut être illimité, et le plaisir qu’il procure e
n des parties entre souvent dans la composition du beau, mais dans le sublime on fait peu de cas de la symétrie ; enfin, le sen
le sublime on fait peu de cas de la symétrie ; enfin, le sentiment du sublime réveillant en nous ce qu’il y a de grand, de nobl
, Jouffroy et M. Cousin, la différence qui existe entre le beau et le sublime . 179. Quelles sont les sources du sublime ? Part
existe entre le beau et le sublime. 179. Quelles sont les sources du sublime  ? Partout où la nature présente un objet grand e
ez dans toute sa chaleur et dans tout son éclat, vous rencontrerez le sublime . Ainsi, tout ce qui est vaste et imposant, comme
dée de l’infini, doit être regardé comme le fondement et la source du sublime . 180. Quelle différence y a-t-il entre le sublime
ent et la source du sublime. 180. Quelle différence y a-t-il entre le sublime et le style sublime ? D’après tout ce que nous a
sublime. 180. Quelle différence y a-t-il entre le sublime et le style sublime  ? D’après tout ce que nous avons dit plus haut,
us avons dit plus haut, il est évident qu’on ne doit pas confondre le sublime avec le style sublime. Le style sublime exprime n
, il est évident qu’on ne doit pas confondre le sublime avec le style sublime . Le style sublime exprime noblement une suite de
u’on ne doit pas confondre le sublime avec le style sublime. Le style sublime exprime noblement une suite de pensées nobles, de
magnifiques, et il peut et doit même se soutenir assez longtemps. Le sublime est un trait rapide comme l’éclair, qui étonne et
peut le voir par les exemples que nous avons cités ; quant aux images sublimes , elles admettent plus facilement les magnificence
t et dissolvit gentes  ? Aussi ces paroles ne sont-elles pas du style sublime  ; mais la pensée qu’elles renferment est sublime,
t-elles pas du style sublime ; mais la pensée qu’elles renferment est sublime , parce qu’elle est la plus élevée qu’il soit poss
le bien propre à faire saisir la différence qui existe entre le style sublime et le sublime : J’ai vu l’impie adoré sur la ter
à faire saisir la différence qui existe entre le style sublime et le sublime  : J’ai vu l’impie adoré sur la terre : Pareil au
miers vers offrent des pensées vraiment grandes, mais qui ne sont pas sublimes , parce qu’elles n’ont point cet extraordinaire, c
merveilleux qui enlève et qui ravit. Elles sont rendues d’une manière sublime , et appartiennent par conséquent au style sublime
ndues d’une manière sublime, et appartiennent par conséquent au style sublime sans être du sublime. Le dernier vers présente un
ublime, et appartiennent par conséquent au style sublime sans être du sublime . Le dernier vers présente une pensée sublime par
yle sublime sans être du sublime. Le dernier vers présente une pensée sublime par elle-même : c’est là que se trouve ce merveil
ouve ce merveilleux, cet extraordinaire qui caractérise proprement le sublime . L’impie était le dieu de la terre ; le poète ne
due par les mots les plus simples. Ce dernier vers est par conséquent sublime , sans être du style sublime. Le sublime propremen
mples. Ce dernier vers est par conséquent sublime, sans être du style sublime . Le sublime proprement dit peut donc se passer de
rnier vers est par conséquent sublime, sans être du style sublime. Le sublime proprement dit peut donc se passer de la hardiess
souvent, quoiqu’on doive convenir que l’éclat en est rehaussé par le sublime des paroles. 182. Les trois genres de style peuve
age ? Ces distinctions du genre simple, du genre tempéré et du genre sublime ne pouvaient être omises dans un traité sur le st
positions sont celles où l’auteur les mêle le mieux. Bossuet, le plus sublime des orateurs et des écrivains, se garde bien de l
4 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre III. Du Sublime dans les Compositions littéraires. »
Chapitre III. Du Sublime dans les Compositions littéraires. C’est dans l
C’est dans la nature du sujet décrit qu’il faut chercher la base du sublime dans les compositions littéraires. Quelque élégan
légante qu’elle soit, votre description n’appartiendra point au genre sublime , si l’objet que vous décrivez n’est point capable
st naturellement exclu. Il ne suffit pas d’ailleurs que le sujet soit sublime , il faut encore qu’il soit présenté de la manière
nciens surtout qu’il faut chercher les exemples les plus frappants du sublime . Les premiers siècles du monde, qui nous offrent
desse primitive, étaient, sans doute, très favorables aux émotions du sublime . L’esprit de l’homme était naturellement disposé
s livres saints sont ceux qui nous offrent le plus d’exemples du vrai sublime . C’est là que les descriptions de l’Être-Suprême
la manière dont il est représenté. Quelle magnifique réunion d’idées sublimes , dans ce beau passage du psaume 11, où les prodig
re se fasse, et la lumière se fit ! porte tous les caractères du vrai sublime . On ne tarirait pas sur les exemples de ce genre
omère est de tous les poètes celui qui renferme le plus d’exemples du sublime en tout genre ; et c’est une justice que lui a re
épand, offrent au lecteur de l’Iliade une foule de traits et d’images sublimes . Nous citerons, entre autres, te passage du comme
très considérable, se rapproche quelquefois d’Homère lui-même, par le sublime des images et la richesse de l’expression. S’agit
t l’Africain tremblant craint la chute du monde. Ce dernier vers est sublime . Ces sortes d’oppositions qui terminent une compa
e ton de l’épopée. La concision et la simplicité sont essentielles au sublime , et la raison en est évidente. L’émotion que la g
ssité, s’il surcharge d’ornements parasites la description d’un objet sublime par lui-même, il relâche la tension de l’esprit,
’émotion : la description peut être belle, mais elle n’a plus rien de sublime . Cette grande image d’Homère, qui nous représente
ranlant l’Olympe d’un signe de sa tête, a toujours été regardée comme sublime . Ἦ καὶ κυανέῃσιν ἐπ᾿ ὀφρύσι νεῦσε Κρονίων. Ἀμϐρό
tremefecit Olympum. Milton, que son génie portait singulièrement au sublime , nous en offre presque continuellement des exempl
é et de la concision, la force est une des qualités indispensables du sublime . La force d’une description consiste en grande pa
le grand art de l’écrivain, et la grande difficulté d’une description sublime . Est-elle trop générale et dénuée de circonstance
un tout dégradé. Une tempête, par exemple, est un objet naturellement sublime  ; mais, pour en faire une description sublime, su
un objet naturellement sublime ; mais, pour en faire une description sublime , suffira-t-il d’entasser au hasard et sans goût t
nature de l’émotion que l’on se propose d’exciter par une description sublime , ne souffre point de médiocrité : ou l’âme est tr
bserve, avec raison, qu’il n’y a pas une circonstance ici qui ne soit sublime . Ces modèles de descriptions prouvent combien le
qui ne soit sublime. Ces modèles de descriptions prouvent combien le sublime dépend du choix des circonstances, et avec quel s
ce qui approche du bas ou du trivial. Les défauts les plus opposés au sublime sont surtout la froideur et l’enflure, plus voisi
froideur et l’enflure, plus voisines qu’on ne croit. L’enflure est le sublime outré, ou ce que nous appelons communément le gig
harsale, en offrent de nombreux exemples. Nous avons déjà cité le mot sublime de César au pilote que la tempête effrayait : Que
es pas, et affaiblit, en la paraphrasant à son exemple, la simplicité sublime de ce grand trait de caractère. Médée poursuit :
né Pompée. La froideur consiste à défigurer un objet ou un sentiment sublime , en le concevant faiblement ou en l’exprimant d’u
5 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XIX. des qualités accidentelles du style. — noblesse, richesse, énergie, sublime  » pp. 257-273
des qualités accidentelles du style. — noblesse, richesse, énergie, sublime Ainsi clarté, pureté, propriété, précision, na
iculté dans l’autre. C’est ici que la division des genres, en simple, sublime et tempéré, justement proscrite plus haut, pourra
, évite les saillies, les plaisanteries : s’il s’élève quelquefois au sublime , si dans l’occasion il est touchant, il rentre bi
des modèles de magnificence. La magnificence est à l’esprit ce que le sublime est au sentiment, les plus hautes conceptions du
en avançant dans ces hautes régions du style, nous voici tout près du sublime  ; arrêtons-nous. Ceci est un livre essentiellemen
 ; arrêtons-nous. Ceci est un livre essentiellement didactique, et le sublime ne s’enseigne pas. On a beaucoup écrit sur cette
’à nous ; mais nul que je sache ne s’est avisé de traiter de l’art du sublime  ; entreprendre un tel sujet serait avouer qu’on n
rendre un tel sujet serait avouer qu’on ne le comprend pas. J’appelle sublime , en littérature, l’expression vraie de tout senti
en lui laissant la conscience de cette élévation. Ce qui comporte le sublime , ce n’est pas seulement ce que l’homme ne peut at
ée pure et le sentiment désintéressé. Presque toujours il y a dans le sublime un contraste entre nous et l’idée ou le spectacle
raste qui, loin de nous rabaisser, nous agrandit par la réflexion. Le sublime , c’est Dieu, l’éternité, l’océan, la nuit dans le
ut », le Jupiter d’Homère ébranlant l’Olympe d’un signe de tête, sont sublimes sans doute, parce que l’homme physique sent toute
au sénat de Rome et Boissy d’Anglas à la Convention ne sont pas moins sublimes , parce que l’homme moral sent toute sa faiblesse
hoses, toutes les paroles que vous regardez ou qu’on vous donne comme sublimes , et vous trouverez au fond cet élément d’une rare
e vous frappe pas, le mot, la chose, l’acte ne méritent pas le nom de sublime . Quand je dis le mot, je n’entends que le sentime
ime. Quand je dis le mot, je n’entends que le sentiment manifesté. Le sublime , en effet, tel que je le conçois, n’est jamais da
elle ne peut y ajouter. Longin, qui fait mal à propos rentrer dans le sublime tant de choses qui ne lui appartiennent pas, et j
ssion de l’amour sensuel, Longin cite, comme modèle de ce qu’il nomme sublime d’image, ce passage d’Euripide, où Phébus cherche
de vérité. Mais la forme à part, quel père n’eût fait de même88 ? Le sublime n’est donc pas là. Il est dans le qu’il mourût du
au sentiment surnaturel du patriotisme et de l’honneur. Selon moi, le sublime suppose toujours, dans l’objet qui l’inspire, l’i
la conscience de son émotion. Je n’ai jamais reconnu, comme effet du sublime , l’extase, le délire, l’exaltation fiévreuse, ni
blime, l’extase, le délire, l’exaltation fiévreuse, ni comme cause du sublime , la puissance matérielle, provenant d’une cause m
puissance qui puisse donner la vie et faire le bien. Marmontel trouve sublime le mot de Macduff dans Shakespeare, quand Macduff
n’a pas d’enfants ! » Le mot est profond, tragique, terrible, non pas sublime . Cléopâtre, Oreste, Atrée, le comte de Fayel, Luc
de soi comme de l’univers, Polycuete, Horace, Rodrigue, Auguste, sont sublimes . Il y a peut-être plus haut que cela. Un échafaud
89. Le fabuleux Monte-Christo, tout ruisselant d’or, n’est pas plus sublime qu’Armide ou Hidraot. Où M. Al. Dumas, au milieu
ù M. Al. Dumas, au milieu de ses innombrables volumes, a rencontré le sublime , c’est dans le roman intitulé Vingt ans après. Qu
es, tout contribue. Je dis qu’il y a là un pathétique qui va jusqu’au sublime .
6 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre premier. Division générale. »
création est le poème par excellence : c’est une épopée admirable et sublime . 2° Art et poésie. Quand les hommes, dans l
nie. Quand l’inspiration s’empare du génie, dans son délire fécond et sublime , l’homme sent le besoin de manifester sa pensée p
uprême et unique qui comprend tous les autres, et les absorbe dans sa sublime généralité. Michel-Ange avait donc raison de dire
la matière, et lui inspirer le goût de tout ce qui est beau, grand et sublime . La poésie et les arts sont donc chez un peuple d
imprimé dans ses œuvres, comme un reflet de lui-même, comme le cachet sublime de sa puissance. Dans la nature, le beau se manif
s poétique, et que ce qui est poétique ne soit pas beau. § IX. Du sublime en général. On a défini le beau la splendeur d
ral. On a défini le beau la splendeur du vrai ; on peut définir le sublime la splendeur du beau, car le sublime n’est autre
eur du vrai ; on peut définir le sublime la splendeur du beau, car le sublime n’est autre chose que le beau porté à sa plus hau
ce. Un ne peut dire avec précision où finit Le beau et où commence le sublime , parce que ce ne sont que les manifestations dive
les manifestations diverses d’une même force à différents degrés. Le sublime en général est une puissance de beauté qui dépass
gue révélation. On voit par là qu’il y a un rapport immédiat entre le sublime et l’idéal. Impression du sublime. L’impress
y a un rapport immédiat entre le sublime et l’idéal. Impression du sublime . L’impression que nous recevons du sublime pro
’idéal. Impression du sublime. L’impression que nous recevons du sublime produit dans notre âme une sorte de ravissement e
ement et de stupeur qui confond et atterre ses facultés. C’est que le sublime est une grandeur dont la mesure nous échappe, et
s habituelles, aucun point de rapport, aucun point de comparaison. Le sublime s’élance au-delà des bornes du fini : c’est l’aig
ver son centre habituel ; elle y revient bientôt, car l’impression du sublime n’est que momentanée ; mais elle est fatiguée et
amiliarisé avec ce spectacle, l’étonnement diminue et le sentiment du sublime s’évanouit. Dans les arts et dans la poésie, la g
u sublime s’évanouit. Dans les arts et dans la poésie, la grandeur du sublime frappe moins peut-être que dans la nature, parce
re assidue et délicate pour s’élever, par le sentiment, au niveau des sublimes beautés de la poésie. Citons comme exemples du su
au niveau des sublimes beautés de la poésie. Citons comme exemples du sublime , dans les arts : l’Apollon du Belvédère, le Laoco
page 165 [2e partie, chapitre premier, § IX] ce qui a été dit sur le sublime dans le style.
7 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre V. — Qualités particulières du Style »
nous distinguer trois espèces de genres : le simple, le tempéré et le sublime . Il ne faut pas croire qu’il y ait une ligne de d
e tempéré ou fleuri tient le milieu entre le style simple et le style sublime . Son caractère est la douceur : il eût plus riche
positions entre elles, un nouveau lustre, et des effets de lumière si sublimes , que notre art ne peut ni les imiter ni les décri
ste, il descend presque jusqu’au familier ou s’élève presque jusqu’au sublime , suivant la dignité des sujets qu’il traite. Il c
son travail, s’il s’élève par la contemplation, aux vérités les plus sublimes , s’il les réunit, s’il les enchaîne, s’il en form
’écrivain peut la rendre avec enthousiasme, le ton s’élèvera jusqu’au sublime . Le sublime n’appartient pas à tous les sujets :
ut la rendre avec enthousiasme, le ton s’élèvera jusqu’au sublime. Le sublime n’appartient pas à tous les sujets : il règne seu
ni s’enlever, ni se transporter, ni s’altérer. S’il est élevé, noble, sublime , l’auteur sera également admiré dans tous les tem
our l’esprit humain que celles qui peuvent faire le fond du sujet. Le sublime ne peut se trouver que dans les grands sujets. La
et le peint tel qu’il est : ainsi le ton de l’historien ne deviendra sublime , que quand il fera le portrait des plus grands ho
a qu’il soit majestueux et grave. Le ton du philosophe pourra devenir sublime toutes les fois qu’il parlera des lois de la natu
l’orateur et du poète, dès que le sujet est grand, doit toujours être sublime , parce qu’ils sont les maîtres de joindre à la gr
Muses sur les Romantiques. Vol. II, nº 108. Section III. — Genre sublime Le Genre sublime développe toutes les richesse
tiques. Vol. II, nº 108. Section III. — Genre sublime Le Genre sublime développe toutes les richesses et les ressources
ous distinguerons ici ce qui concerne le style, de ce qui concerne le sublime proprement dit. § I. Style sublime Le style
le style, de ce qui concerne le sublime proprement dit. § I. Style sublime Le style sublime admet quelque nuance : il s’a
concerne le sublime proprement dit. § I. Style sublime Le style sublime admet quelque nuance : il s’appelle Magnifique, l
u prouvée par les beautés de la nature. Vol. II, nº 110. § III. Le Sublime Le Sublime est un trait extraordinaire, qui tr
les beautés de la nature. Vol. II, nº 110. § III. Le Sublime Le Sublime est un trait extraordinaire, qui transporte et él
nde pensée. D’où nous conclurons qu’il ne faut pas confondre le style sublime , avec le sublime proprement dit. Le style sublime
nous conclurons qu’il ne faut pas confondre le style sublime, avec le sublime proprement dit. Le style sublime ne peut se montr
confondre le style sublime, avec le sublime proprement dit. Le style sublime ne peut se montrer que sous le pompeux appareil d
il des expressions et des figures les plus brillantes ; tandis que le sublime se trouve souvent dans la phrase, ou dans l’expre
ards et les nations sont dispersées. Ces paroles ne sont pas du style sublime , mais elles renferment une pensée sublime, qui no
aroles ne sont pas du style sublime, mais elles renferment une pensée sublime , qui nous fait concevoir rapidement la toute-puis
me, qui nous fait concevoir rapidement la toute-puissance de Dieu. Le Sublime proprement dit peut naître de, trois sources ; de
e, trois sources ; des images, des pensées et des sentiments. 1° Le Sublime des images Toute image qui reproduit avec des
uleurs vives et fortes, un grand objet, une grande action, produit le sublime . Telle est celle-ci, dans laquelle Homère décrit
reste,         Des tombeaux, des cendres, des vers. Rien n’est plus sublime que la noble et fière réponse de Sertorius, aux s
 Rome n’est plus dans Rome, elle est toute où je suis. » Au sujet du Sublime des images, on peut lire la Mort de saint Louis,
e saint Louis, par l’abbé Poulle : on y remarque plusieurs grandes et sublimes images, si fréquentes dans les lieux saints. Lec
saints. Lecture. — La Mort de saint Louis. Vol. II, nº 111. 2° Le Sublime des pensées Ce sont des maximes fortes, hardie
maximes fortes, hardies, vraies et noblement exprimées qui forment le Sublime des pensées. Les mortels sont égaux ; ce n’est p
avons déjà cités ; ils sont terminés par une pensée remarquable ment sublime . Les cinq premiers vers offrent des idées grandes
is vaincus ; Je n’ai fait que passer, il n’était déjà plus. 3° Le Sublime des sentiments Les sentiments sont sublimes lo
it déjà plus. 3° Le Sublime des sentiments Les sentiments sont sublimes lorsqu’ils nous paraissent, pour ainsi dire, au-d
lée. La tranquillité du juste au milieu du fracas de l’univers est le sublime de la vertu. Corneille est de tous nos poètes ce
de tous nos poètes celui dans lequel on trouve le plus de sentiments sublimes . Les trois Horaces viennent d’être choisis pour c
 ! vous me pleureriez mourant pour mon pays ? Cette réponse peint le sublime de l’amour de la patrie. On connaît aussi le Moi,
ît aussi le Moi, de Médée, et le Qu’il mourût du vieil Horace, mot si sublime , dit Voltaire, qu’il n’en est aucun de comparable
ous, je suis à mon pays. Terminons ce que nous venons de dire sur le sublime , en citant ces beaux vers de Racine, qui peignent
suprême. Ils peuvent servir d’exemple pour les différentes sortes de sublime , et en sont une véritable récapitulation. Celui
ainte, Je crains Dieu, cher Abner, et n’ai point d’autre crainte. Le Sublime d’image se trouve dans le premier vers ; le Subli
utre crainte. Le Sublime d’image se trouve dans le premier vers ; le Sublime de pensée, dans le second ; le Sublime de style d
ouve dans le premier vers ; le Sublime de pensée, dans le second ; le Sublime de style dans tous les quatre. Pour fixer notre a
re attention sur un passage qui réunisse les différents caractères du sublime , choisissons dans la tragédie d’Athalie, la scène
IV. — Style biblique Pour compléter ce qu’il reste à dire du genre sublime il est nécessaire de dire quelques mots du Style
plein d’éloquence. Le tour en est grand, les pensées nobles, le style sublime et magnifique, les expressions fortes, les figure
8 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XV. de l’élocution  » pp. 203-216
tilien quand on a voulu établir d’après eux les distinctions de style sublime , simple et tempéré 67. D’abord, pourquoi ces caté
draient sans doute au style simple, et les grandes pages de Rubens au sublime . Or il suffit de jeter les yeux sur ces dernières
on ou la Fornarina. C’est que ces diverses toiles ne sont ni du style sublime , ni du tempéré ; les unes sont du style de Rubens
les autres du style de Raphaël. Il en est de même en littérature. Le sublime de Pascal n’est point celui de Bossuet, ni le sub
littérature. Le sublime de Pascal n’est point celui de Bossuet, ni le sublime de Bossuet celui de Corneille. Corneille le tragi
endre, et qu’Attila s’ennuie… ? La rangerez-vous sous le titre style sublime à côté des premiers vers d’Iphigénie : Oui, c’es
n oreille… Il est cependant manifeste que ces deux styles, également sublimes , si vous voulez, ne se ressemblent d’ailleurs en
t toutes voiles dehors, comme il dit lui-même, ce qu’il entend par le sublime , le simple et le tempéré. Mais les périphrases qu
ire un style, ne demandera plus lequel il doit prendre, du simple, du sublime ou du tempéré ; lequel des trois constitue ce que
r pourquoi. Le jeune homme ne demandera plus pourquoi l’on cite comme sublime tout à la fois et le style de Pascal avec ses mot
qu’entraînent ces développements mal compris. S’il a pu confondre le sublime avec le style sublime, il le distinguera sans pei
eloppements mal compris. S’il a pu confondre le sublime avec le style sublime , il le distinguera sans peine du ton sublime. Il
le sublime avec le style sublime, il le distinguera sans peine du ton sublime . Il dira que le qu’il mourût est sublime, mais n’
istinguera sans peine du ton sublime. Il dira que le qu’il mourût est sublime , mais n’appartient pas plus au ton sublime qu’au
ra que le qu’il mourût est sublime, mais n’appartient pas plus au ton sublime qu’au ton simple, car cet admirable eri de dévoue
avec la généralisation des idées ; qu’au contraire, il y a à la fois sublime et ton sublime dans les vers de Joad : Celui qui
lisation des idées ; qu’au contraire, il y a à la fois sublime et ton sublime dans les vers de Joad : Celui qui met un frein à
lle le peint tel qu’il est : ainsi le ton de l’historien ne deviendra sublime que quand il fera le portrait des plus grands hom
a qu’il soit majestueux et grave. Le ton du philosophe pourra devenir sublime toutes les fois qu’il parlera des lois de la natu
l’orateur et du poëte, dès que le sujet est grand, doit toujours être sublime , parce qu’ils sont les maîtres de joindre à la gr
certains genres, distingue quatre styles, le simple, le gracieux, le sublime , le sombre. Vous voyez l’incertitude de toutes ce
9 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Première partie - Préceptes généraux ou De la composition littéraire. — Chapitre troisième. De l’élocution. »
élégant, facile, riche, éclatant, pompeux, fort, énergique, véhément, sublime , élevé, soutenu, pur, brillant, clair, châtié, co
crains-tu ? Tu portes César et sa fortune. Lucain a défiguré ce mot sublime . L’affectation est l’opposé du naturel. Elle exi
uis content. Cette ironie est effrayante. C’est, ajoute La Harpe, le sublime de la rage. Il y a encore une autre figure qu’on
eaux. A la tête de ces grandes formes exceptionnelles du style est le sublime . I. Sublime14. Le sublime en tout genre est
formes exceptionnelles du style est le sublime. I. Sublime14. Le sublime en tout genre est le don le plus rare.(V.) Je n
rare.(V.) Je ne veux point parler ici de ce qu’on appelle le style sublime et fort improprement : car il n’est donné à aucun
ment : car il n’est donné à aucun génie d’écrire en style constamment sublime . C’est comme si l’on voulait regarder fixément le
ent le soleil, ou ne voir qu’à la lueur d’éclairs non interrompus. Le sublime est si près du pathos et même du ridicule qu’il f
ine pour éviter ces deux écueils. Ce n’est pas qu’il n’y ait un style sublime  ; mais il est inséparable de la pensée sublime, s
qu’il n’y ait un style sublime ; mais il est inséparable de la pensée sublime , sans laquelle il ne pourrait exister, et bientôt
e il ne pourrait exister, et bientôt nous en verrons des exemples. Le sublime est la plus grande force de l’expression réunie à
lleure que toutes celles données jusqu’à présent par les rhéteurs. Le sublime est une chose si belle que personne n’a pu encore
On le sent, mais on est embarrassé pour dire ce que l’on sent. « Le sublime , dit Longin, exerce sur nous une puissance irrési
nous terrasse comme la foudre, notre âme s’élève quand elle entend le sublime . Elle est comme transportée au-dessus d’elle-même
produit ce qu’elle vient d’entendre. » C’est là parler dignement du sublime . Oui, lorsque nous entendons le sublime, notre âm
C’est là parler dignement du sublime. Oui, lorsque nous entendons le sublime , notre âme s’élève elle suit l’instinct de son im
e cette impression extraordinaire que l’homme éprouve en entendant le sublime  ; car cette impression est si immatérielle qu’il
le maître. Demandez en effet à quelqu’un qui vient d’entendre un mot sublime , pourquoi il trouve cela beau ; votre question lu
parole humaine qui est impuissante à vous satisfaire. Je m’éloigne du sublime en parlant de ses étonnants effets. Je vais tache
ants effets. Je vais tacher de le rendre sensible aux jeunes gens. Le sublime a deux parties bien distinctes, la pensée et l’ex
rties bien distinctes, la pensée et l’expression. La pensée peut être sublime sans que l’expression le soit, mais l’expression
sublime sans que l’expression le soit, mais l’expression n’est jamais sublime sans la pensée ; l’expression sera grande, majest
pression sera grande, majestueuse, noble, riche, etc,, mais pour être sublime , il lui faut une pensée sublime. D’un autre côté
e, noble, riche, etc,, mais pour être sublime, il lui faut une pensée sublime . D’un autre côté il faut, pour qu’il y ait sublim
ui faut une pensée sublime. D’un autre côté il faut, pour qu’il y ait sublime , que l’expression soit tellement forte qu’on ne p
ent forte qu’on ne puisse lui en substituer une plus forte. La pensée sublime se sent et ne se définit point ; l’expression sub
orte. La pensée sublime se sent et ne se définit point ; l’expression sublime est à toute la hauteur possible du langage de l’h
ossible du langage de l’homme. Quand ces deux choses sont réunies, le sublime est trouvé. Voyons un exemple : C’est Dieu qui d
Que la nuit étale à nos yeux. L’onde entra dans son lit, à ses ordres sublimes Et le vaste Océan dans ses profonds abîmes     En
t digne de Racine : Elle offre d’un bout à l’autre un modèle de style sublime , parce que la pensée sublime raccompagne partout.
e d’un bout à l’autre un modèle de style sublime, parce que la pensée sublime raccompagne partout. Mais le sublime parfait ne s
yle sublime, parce que la pensée sublime raccompagne partout. Mais le sublime parfait ne s’y montre qu’une fois. Analysons : C
avec celle des choses cachées et couvertes de voiles. — La pensée est sublime , car il faut une puissance surhumaine pour produi
faut une puissance surhumaine pour produire l’effet exprimé ; mais le sublime , ennemi de toute périphrase n’est point dans l’ex
car on pourrait dire plus fortement ; Dieu dissipa le chaos. Aussi le sublime se trouve-t-il presque dans ce vers d’un autre po
e à sa voix. (V.) A sa voix est de trop, et suffit pour empêcher le sublime pariait. Sa puissance affermit les cieux. Pensé
mpêcher le sublime pariait. Sa puissance affermit les cieux. Pensée sublime encore. L’expression affermit n’est point assez f
, sans rompre la mesure du vers, eut pu mettre créa, et rencontrer le sublime . Son souffle sema les toiles. Voilà le vrai sub
t rencontrer le sublime. Son souffle sema les toiles. Voilà le vrai sublime  ! Quelle puissance que celle qui d’un souffle env
autre mot plus fort pourrait-on mettre à la place de sema… La pensée sublime et l’expression sublime sont jointes, et le subli
rrait-on mettre à la place de sema… La pensée sublime et l’expression sublime sont jointes, et le sublime naît de cette union.
e sema… La pensée sublime et l’expression sublime sont jointes, et le sublime naît de cette union. Que la nuit étale à nos yeux
jour qu’on voit les étoiles. L’onde entra dans son lit, à ses ordres sublimes Et le vaste Océan dans ses profonds abîmes Enferm
abîmes Enferma ses flots orgueilleux. La pensée ne cesse pas d’être sublime , mais l’expression qui se développe en périphrase
me, mais l’expression qui se développe en périphrase, rejette loin le sublime . Néanmoins cette périphrase même ne manque pas de
qui plaît et récrée par l’image, en même temps qu’elle étonne par le sublime de la pensée. Si l’on veut maintenant examiner le
que mise en prose très simple elle offrirait un exemple admirable du sublime  : Dieu parle ; le chaos se dissipe, les cieux so
dans leurs limites. La simplicité de l’expression produit plutôt le sublime que le langage figuré. Dieu dit : que la lumière
fortes et plus simples, jointes à une telle sublimité de pensées ? Le sublime prend sa source dans les grandes images, dans les
fit contre trois ? il répond : Qu’il mourût, et ce simple mot est le sublime de l’honneur et de l’amour de la patrie. Un batai
oo, et sommé de se rendre, son commandant répond : La garde meurt  ; sublime de la valeur et du dévouement militaires. Moïse d
utis dans la Mer Rouge : Tu as soufflé, et l’onde les a ensevelis  ; sublime de la puissance. On racontait devant une femme du
-elle éplorée, Dieu n’aurait pas commandé ce sacrifice à une mère  ; sublime de l’amour maternel. Le sublime, dit-on, se renco
s commandé ce sacrifice à une mère  ; sublime de l’amour maternel. Le sublime , dit-on, se rencontre quelquefois dans le silence
nsportera même davantage que son exposition, lors même qu'elle serait sublime . Rapporter toutes ces sortes de sublimes d’action
ion, lors même qu'elle serait sublime. Rapporter toutes ces sortes de sublimes d’actions, ou sublime proprement dit, celui qui e
serait sublime. Rapporter toutes ces sortes de sublimes d’actions, ou sublime proprement dit, celui qui est seul du domaine de
mots. Il me semble que les jeunes gens ont dû comprendre la nature du sublime , et qu’ils sauront le distinguer dans les auteurs
jet s’y prête ; mais il ne faut pas croire que tout sujet comporte le sublime . Nous avons en nous un bon sens qui nous indique
rte le sublime. Nous avons en nous un bon sens qui nous indique où le sublime convient et où il est déplacé. Si donc on trouve
er de périphrases ; cherchez l’expression la plus forte et laissez au sublime cette simplicité majestueuse qui lui convient si
nt Dieu de l’avoir délivré de ses ennemis ? — Aucune. J’ai dit que le sublime se trouve à l’ improviste.  Il fuit en effet celu
trait qui frappe avant qu’on l’ait vu dans l’air. Si l’on s’attend au sublime , son effet est manqué ;car l’âme se prépare à la
gens remarquent cela facilement ; quand on leur cite des exemples de sublime , ils restent à peu près indifférents et froids ;
ce sera une toute antre affaire, ils seront surpris, extasiés, et le sublime produira dans leur âme son effet surnaturel. I
ommages et à nos respects. Le style majestueux est bien près du style sublime  ; il en diffère en ce que dans celui-ci la pensée
il en diffère en ce que dans celui-ci la pensée ne peut cesser d’être sublime , tandis que dans celui-là la pensée sublime peut
sée ne peut cesser d’être sublime, tandis que dans celui-là la pensée sublime peut s’évanouir pour faire place à une pensée aug
leurs traits distinctifs dans le tableau synoptique suivant.   Le sublime . Comprend Comprend Dans la pensée. Dans l’
Ce qu’il y a de plus grand. Ce qu’il y a de plus fort. Le style sublime . Ce qu’il y a de plus grand. Ce qui est très-fo
esprit faux s’efforce de rendre grandes et pompeuses ; l’autre est le sublime outré, ou ce que les critiques appellent le gigan
11. On divise le style en style simple, style tempéré et style sublime . Le style simple convient aux sujets ordinaires ;
tyle tempéré aux sujets qui prêtent le mieux aux ornements ; le style sublime est réservé aux grands sujets. « Il est bien fac
enre de discours put être tellement simple, qu’il ne pût comporter ni sublime ni même aucun ornement ; et alors serait-il orato
re la simplicité, qui, en tout genre, a son prix ? A l’égard du genre sublime , il n’y a point de sujet qui exige, qui vous perm
int de sujet qui exige, qui vous permette même d’être continuellement sublime . L’homme qui voudrait être toujours sublime, ne s
me d’être continuellement sublime. L’homme qui voudrait être toujours sublime , ne serait que ridicule et insensé. Cette espèce
13. Lemercier. 14. Les rhéteurs distinguent plusieurs espèces de sublime  : — le sublime de style. — Le sublime de pensée.
r. 14. Les rhéteurs distinguent plusieurs espèces de sublime : — le sublime de style. — Le sublime de pensée. — Le sublime d’
istinguent plusieurs espèces de sublime : — le sublime de style. — Le sublime de pensée. — Le sublime d’expression ou de trait.
èces de sublime : — le sublime de style. — Le sublime de pensée. — Le sublime d’expression ou de trait. — Le sublime d’image. —
. — Le sublime de pensée. — Le sublime d’expression ou de trait. — Le sublime d’image. —Le sublime de sentiment, — Le sublime d
sée. — Le sublime d’expression ou de trait. — Le sublime d’image. —Le sublime de sentiment, — Le sublime de passion. — Le subli
ion ou de trait. — Le sublime d’image. —Le sublime de sentiment, — Le sublime de passion. — Le sublime des idées. — Le sublime
lime d’image. —Le sublime de sentiment, — Le sublime de passion. — Le sublime des idées. — Le sublime de caractère, etc., etc.
e de sentiment, — Le sublime de passion. — Le sublime des idées. — Le sublime de caractère, etc., etc. C’est étrangement abuser
es. — Le sublime de caractère, etc., etc. C’est étrangement abuser du sublime . Il est vrai qu’il naît de différentes sources, m
10 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre IV. Du Beau et des Plaisirs du Goût. »
hapitre IV. Du Beau et des Plaisirs du Goût. Le beau est, après le sublime , ce qui procure à l’imagination les plaisirs les
L’émotion qu’il excite se distingue aisément de celle que produit le sublime . Elle est d’un genre plus doux ; elle a quelque c
oint autant l’âme ; mais elle y répand une satisfaisante sérénité. Le sublime fait naître des sensations trop fortes pour être
plus longue durée. Son domaine est beaucoup plus étendu que celui du sublime , et la variété des objets qu’il embrasse est si g
nt et rapide, comme serait, par exempte, un torrent, il appartient au sublime . Le mouvement d’un oiseau qui plane dans les airs
ne les cieux est imposante et magnifique. Nous observerons ici que le sublime et le beau ne sont souvent séparés que par une nu
s, lève un front vénérable, (Delille). cet aspect a quelque chose de sublime , et qui imprime un sentiment de respect. La coule
. Virgile lui-même, quoique très capable de s’élever quand il tend au sublime , doit son plus grand mérite à la beauté et aux gr
aturellement à la force et à la véhémence. Le beau est donc, après le sublime , la source la plus féconde des plaisirs du goût ;
s de le voir : mais ce n’est pas seulement parce qu’ils sont beaux ou sublimes que les objets nous flattent ; ils empruntent, d’
’esprit. Je ne parle point ici de l’imitation seulement du beau et du sublime , qui réveille en nous les idées primitives de bea
oût. Il n’est point de sensation délicieuse, résultante du beau et du sublime , qui ne soit susceptible de recevoir un charme de
s de flatter le goût ou l’imagination, soit que son plaisir naisse du sublime ou d’un genre de beauté quelconque. Les critiques
11 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre Ier. Des éléments du style. » pp. 22-78
pas naïve, parce que le naturel peut avoir quelque chose de grand, de sublime  ; au lieu que le naïf a toujours quelque chose de
its extraordinaires et éblouissants. Ce qui la distingue de la pensée sublime , c’est qu’elle est l’expression d’une grandeur or
ndis que c’est l’expression d’une grandeur extraordinaire qui fait le sublime . C’est en vers pleins de noblesse et de majesté q
Sidera pro facibus, pro lacrymis maria. 55. Qu’est-ce que la pensée sublime  ? La pensée sublime est celle qui, par la grande
pro lacrymis maria. 55. Qu’est-ce que la pensée sublime ? La pensée sublime est celle qui, par la grandeur extraordinaire des
e qu’elle ne puisse aller. Nous citerons un certain nombre de pensées sublimes , en commençant par l’Écriture : Ego sum qui sum,
xpliquer les peines et les combats du juste, prête à Dieu ces paroles sublimes  : Tu n’as qu’un jour pour être juste ; J’ai l’ét
juste ; J’ai l’éternité devant moi. 56. Quel est le défaut voisin du sublime de pensée ? Il ne faut pas confondre la pensée s
aut voisin du sublime de pensée ? Il ne faut pas confondre la pensée sublime avec celle qui n’a qu’une apparence de grandeur b
l’on traite ; et rien n’est moins raisonnable que d’avoir des pensées sublimes dans un sujet qui n’en demande que de médiocres,
eurs de sa mère et que son innocence. 71. Qu’est-ce que le sentiment sublime  ? Le sentiment est sublime quand, fondé sur une
nnocence. 71. Qu’est-ce que le sentiment sublime ? Le sentiment est sublime quand, fondé sur une vraie vertu, il nous élève a
de respect, de surprise et d’admiration. D’après Longin, le sentiment sublime est le son que rend une âme magnanime. Voici quel
on que rend une âme magnanime. Voici quelques exemples de ce genre de sublime  : Mihi vivere Christus est, et mori lucrum, dit
que vous reste-t-il ?Moi ! Moi, dis-je, et c’est assez… C’est là le sublime du courage. On dit au vieil Horace, indigné que s
e l’on traite et au but que l’on se propose. Des sentiments élevés et sublimes , comme de grandes pensées, s’accorderaient mal av
ennoblissant cette idée aussi simple que vraie, la revêt d’une image sublime  : L’homme marche vers la tombe, dit-il, traînant
e au reste des vivants. 84. Les images ne sont-elles pas quelquefois sublimes  ? Les images, comme les pensées et les sentiment
 ? Les images, comme les pensées et les sentiments, sont quelquefois sublimes , c’est-à-dire qu’elles représentent de grands obj
ue l’âme est ravie d’admiration. 85. Faites connaître quelques images sublimes . Voici comment s’exprime Moïse dans son magnifiq
nis conversus est retrorsum. Job, Isaïe et Habacuc ne sont pas moins sublimes que David. Voyez sous quelles images ils peignent
solvit gentes. Habac. Les auteurs profanes offrent aussi des images sublimes , quoiqu’ils ne présentent pas ces traits énergiqu
isent l’Écriture. Celui qui en a le plus approché est Homère, peintre sublime dans toutes ses descriptions. Une armée en marche
rappelle en un moment de nombreux souvenirs. Toutes ces images sont sublimes , ainsi que celle où la Discorde est représentée a
le monde ébranlé d’un signe de ses yeux. Bossuet présente une image sublime , lorsque à la suite de cette pensée citée plus ha
au trépas Avec le même front qu’il donnait des États. Voici l’image sublime qui termine l’ode sur le Jugement dernier, de Gil
12 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre VI. De l’élocution et du style. »
it la suivre dans toutes ses transformations. Souvent le simple et le sublime se touchent ; le seul précepte que l’écrivain ne
ssons donc de côté l’ancienne division du style en simple, tempéré et sublime , pour dire quelques mots des qualités particulièr
et pittoresque, du style énergique, véhément et magnifique, du style sublime . 1° Style familier. Le style familier est le
le est fleuri quand il offre des pensées agréables élevées, sans être sublimes  ; quand il est convenablement orné de figures. Il
ruit monotone              D’une vague contre un écueil. 9° Style sublime . Nous parlons du sublime en général dans la se
’une vague contre un écueil. 9° Style sublime. Nous parlons du sublime en général dans la seconde partie de cet ouvrage
ge 165 [2e partie, chapitre premier, § IX]) ; il ne s’agit ici que du sublime dans le style. Le sublime dans le style est une é
e premier, § IX]) ; il ne s’agit ici que du sublime dans le style. Le sublime dans le style est une élévation de pensée, de sen
du beau humain, et nous donne comme une révélation du beau infini. Le sublime transporte notre âme d’étonnement et d’admiration
’étonnement et d’admiration. Les rhéteurs entendent souvent par style sublime celui qui se distingue par quelques-unes des qual
cence. Selon nous, ces caractères ne suffisent pas pour constituer le sublime . Le sublime, par lui-même, est simple : il existe
nous, ces caractères ne suffisent pas pour constituer le sublime. Le sublime , par lui-même, est simple : il existe moins dans
Que la lumière soit ; — et la lumière fut. » C’est pourtant un trait sublime , admiré par Longin. Elle ne croyait pas être subl
ourtant un trait sublime, admiré par Longin. Elle ne croyait pas être sublime , cette mère qui avait perdu son fils, et à qui l’
ait jamais commandé ce sacrifice à une mère ! » pourtant, c’est là le sublime du sentiment maternel. On connait ce vers célèbre
                                                   Qu’il mourût ! Le sublime consiste ici dans l’héroïque sacrifice du sentime
patrie. Bossuet, en parlant des siècles d’idolâtrie, a une expression sublime quand il dit : « Tout était dieu, exempté Dieu lu
itons, comme dernier exemple, ces vers de Racine, dont le dernier est sublime  :        J’ai vu l’impie adoré sur la terre :   
vaincus : Je n’ai fait que passer, il n’était déjà plus. Esther. Le sublime de conception peut s’étendre à toute une œuvre li
nvention d’une idée, à la création du plan d’un ouvrage. L’Iliade est sublime dans son ensemble ; on peut en dire autant de l’E
out où le génie se manifeste, il marque son passage de l’empreinte du sublime . § V. Style figuré. Il y a des mots qui pe
squ’au trône du Dieu que l’univers adore. Voici encore une allégorie sublime , tirée de Bossuet : « La vie humaine est un chem
s dans la nature : la lumière et les ténèbres, le beau et le laid, le sublime et le ridicule, le bien et le mal, nous offrent c
13 (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre premier. Du genre lyrique » pp. 114-160
lève en partie son caractère d’inspiration soudaine et ses mouvements sublimes et même quelquefois désordonnés. Ce caractère pri
e divin, et une diction toujours riche, noble, majestueuse et souvent sublime . 173. Quelle est l’étendue du genre lyrique ? L’
genre embrasse donc tous les sujets et prend tous les tons, depuis le sublime jusqu’au familier noble. 174. Combien distingue-t
uoique le psaume 103 nous présente, après un grand nombre de tableaux sublimes , une conclusion très animée, et remplie d’écarts
rs qu’il nous élève, nous enchante et nous transporte, en unissant au sublime des sentiments et à la hardiesse des pensées tout
ns les poésies des Hébreux, que nous trouvons le caractère sérieux et sublime de la poésie lyrique, le grand caractère de l’ode
tion aux auteurs profanes, nous devons dire que, chez aucun d’eux, le sublime ne se trouve à un degré aussi éminent que chez le
iques de Moïse. Le premier, Cantemus Domino, est l’expression la plus sublime de la reconnaissance et de l’admiration des Hébre
encore d’autres poèmes lyriques dans les Livres Saints : les plaintes sublimes de Job, Pereat dies, et celles d’Ézéchias mourant
ra après la victoire sur Sisara. Tous ces morceaux sont dans le genre sublime . Parmi les psaumes, nous citerons, dans le genre
cervus ; — et 83, Quàm dilecta tabrnacula tua… ; enfin, dans le genre sublime , les psaumes 28, Afferte Domino filii Dei ; — 67,
ur. Mais, comme ce poème est fait pour les multitudes, il faut que le sublime qui y règne soit à la fois si simple et si frappa
utre les magnifiques poésies de l’Écriture et les hymnes au caractère sublime dont nous venons de parler, il y a encore ce qu’o
it tous les tons de l’ode, et il en est quelquefois le modèle le plus sublime et le plus touchant. Aux chants sublimes de Moïse
quelquefois le modèle le plus sublime et le plus touchant. Aux chants sublimes de Moïse, au brillant cantique de Débora, et aux
crée, ait pour caractère dominant la noblesse, l’élévation et même le sublime dans les pensées et dans le style. Cette ode aime
rcher à s’élever, comme les genres précédents, à ce qu’il y a de plus sublime dans la poésie lyrique. 207. Nommez quelques odes
hantes lamentations de Jérémie, qui passent pour les élégies les plus sublimes que l’on connaisse ; ce sont des psaumes en grand
on chrétienne qui, en épurant le cœur, le dispose à la poésie la plus sublime et la plus tendre, et qui fait de l’élégie une pr
14 (1845) Leçons de rhétorique et de belles-lettres. Tome I (3e éd.)
de poèmes ; et ces beautés mêmes ne rappelleront ni la grandeur ni le sublime de Milton. Personne n’est plus que moi sincère ad
’inclinations vertueuses, on ne doit pas espérer d’atteindre jusqu’au sublime de l’éloquence. Celui qui prétend émouvoir ou int
Lecture III. La critique. — Le génie. — Les plaisirs du goût. — Le sublime dans les objets. LE goût, la critique, le géni
ster d’une manière plus particulière sur les caractères du beau et du sublime . Nous sommes encore bien loin d’avoir réduit en s
elques observations sur le genre de plaisir que nous font éprouver le sublime et la grandeur, qui doivent l’un et l’autre faire
ectures. Pour plus d’ordre, je traiterai d’abord de la grandeur et du sublime dans les objets extérieurs, et j’y consacrerai la
art de décrire ces mêmes objets, ou ce qu’on appelle ordinairement le sublime dans le style, sera le sujet de la séance suivant
dues ensemble ; et, de plus, je considère les expressions grandeur et sublime comme synonymes ou à bien peu près ; s’il est pos
ble de faire quelque distinction entre elles, c’est en prenant le mot sublime pour exprimer la grandeur portée à son plus haut
ficilement l’impression que fait sur nous la vue des objets grands et sublimes , mais chacun s’en forme une idée. Elle consiste d
e l’océan illimité. Tout ce qui est vaste fait naître l’impression du sublime . Il faut remarquer cependant que l’étendue en lon
quelconque. Faites qu’un objet n’ait plus de limites, vous le rendrez sublime  ; voilà pourquoi l’espace infini, les nombres qu’
e observation, quelques personnes se sont imaginé que tout ce qui est sublime trouvait sa source dans la vaste étendue ou dans
tendue ou dans l’immensité. Je ne puis être de cet avis, parce que le sublime se rencontre dans beaucoup d’objets qui n’ont auc
titude, le fracas d’une cataracte, sont des objets vraiment grands et sublimes  : Et audivi quasi vocem turbæ magnæ, et sicut vo
’une grande puissance ou d’une grande force produit en nous des idées sublimes , et peut-être en est-elle la source la plus abond
rs, enfin toutes les grandes commotions de la nature. Rien n’est plus sublime que le pouvoir ou la force irrésistible : un fleu
cipitent avec le bruit et l’impétuosité d’un torrent, l’objet devient sublime . Les poètes ont emprunté leurs plus sublimes comp
torrent, l’objet devient sublime. Les poètes ont emprunté leurs plus sublimes comparaisons du lion ou des autres animaux d’une
ut produire de plus fort, et fait naître en nous une foule de pensées sublimes  ; aussi est-ce le spectacle le plus magnifique et
la solitude, le silence, contribuent beaucoup à produire des pensées sublimes . Quelles sont, en effet, les scènes de la nature
cher. Voilà aussi pourquoi les scènes nocturnes sont presque toujours sublimes . La voûte céleste, parsemée d’étoiles avec une ma
lme de la nuit qu’il se fait entendre. Pour nous donner une idée plus sublime de la Divinité, on l’a souvent enveloppée de ténè
objets qu’ils nous représentent appartiennent à la classe des objets sublimes . Un certain degré d’obscurité dans les idées et d
urité dans les idées et dans les expressions n’est pas défavorable au sublime , ainsi que nous l’avons déjà fait observer. L’imp
ue toutes les descriptions des êtres surnaturels ont quelque chose de sublime , quoiqu’elles ne nous laissent le plus souvent qu
r, aut factore suo purior erit vir 6 ? L’Être suprême, c’est la plus sublime de nos idées ; c’est l’objet le plus grand, c’est
que ce qui est strictement régulier et méthodique soit en même temps sublime . Nous ne voyons que des limites, nous nous senton
xacte proportion des parties constitue presque toujours la beauté, le sublime dédaigne cette proportion. Une masse énorme de ro
ymétrie. Dans les faibles efforts de l’homme pour produire des objets sublimes (je dis faibles, comparativement à la puissance d
la grandeur des dimensions. Un monument ne peut faire naître d’idées sublimes s’il n’est à la fois vaste et élevé. Il y a aussi
erser encore. Il nous reste à faire mention d’un genre particulier de sublime que l’on peut appeler le sublime sentimental ou m
re mention d’un genre particulier de sublime que l’on peut appeler le sublime sentimental ou moral. Il a sa source dans l’exerc
ou dans les actions de nos semblables. Tout ce qui offre ce genre de sublime , ou au moins presque tout, est compris sous les n
s sa barque, Quid times ? Cæsarem vehis . Voilà de beaux exemples du sublime de sentiment. Lorsqu’au milieu d’une situation im
t sublime7. La vertu est naturellement la source la plus abondante du sublime moral : cependant nous le rencontrons quelquefois
ns de rapporter un assez grand nombre d’exemples où se rencontrent le sublime dans les objets inanimés, et le sublime dans les
exemples où se rencontrent le sublime dans les objets inanimés, et le sublime dans les affections dont la nature a placé le ger
plicité étaient directement ou indirectement la cause fondamentale du sublime , quelque part qu’il puisse se rencontrer ; mais n
nsions étaient seulement particulières à une certaine classe d’objets sublimes , à laquelle nous ne pouvons rapporter toutes les
es Recherches philosophiques sur l’origine de nos idées concernant le sublime et le beau, à qui nous sommes redevables d’une fo
ce sujet, avance en théorie générale que la terreur est la source du sublime , et que rien n’est empreint du caractère sublime,
eur est la source du sublime, et que rien n’est empreint du caractère sublime , que ce qui peut produire des impressions de doul
ai que quelques objets propres à inspirer la terreur sont extrêmement sublimes , et que la grandeur se lie très bien avec l’idée
ant pousser un peu trop loin sa théorie, lorsqu’il nous représente le sublime comme n’existant que dans les modifications diver
erses des sentiments de peine ou de danger. Le véritable sentiment du sublime est bien différent de ces sortes d’impressions, e
nser sans frémir, mais où l’on ne trouve rien que l’on puisse appeler sublime . Je suis porté à croire que la puissance et la fo
nous effrayer, ont plus de titres à être considérées comme la base du sublime , que tout ce dont il a été question jusqu’ici. J’
stion jusqu’ici. J’ai toujours remarqué que dans tout ce qui m’a paru sublime , il entrait quelque idée de puissance, d’énergie
ssance, d’énergie et de force, soit que cette idée est inséparable du sublime en lui-même, soit parce que nous ne pouvons nous
e nous ne pouvons nous dispenser d’associer à l’objet qui nous paraît sublime l’idée d’un pouvoir supérieur qui a dû concourir
ie générale ; il me suffit d’avoir fait connaître en quoi consiste le sublime et dans quels objets on peut le rencontrer. Je dé
us guider dans les recherches attentives que nous allons faire sur le sublime dans le style et la composition. Lecture IV. D
ire sur le sublime dans le style et la composition. Lecture IV. Du sublime dans le style. APRÈS avoir traité de la grande
Du sublime dans le style. APRÈS avoir traité de la grandeur et du sublime dans les objets extérieurs, il semble que nous so
er des descriptions de ces mêmes objets, ou de ce que l’on appelle le sublime dans le style. On observera peut-être que j’entam
ut-être que j’entame ce sujet un peu troppromp tement ; mais comme le sublime est le genre de style qui doit le moins aux ornem
ent, et employée dans un sens plus obscur ou plus vague, que celle de sublime . Tout le monde connaît les Commentaires de César
uable par sa simplicité, sa pureté et son élégance, mais plus loin du sublime que celui d’aucun ouvrage classique ; cependant u
720, a cité les Commentaires de César comme le plus parfait modèle de sublime , et a composé un volume in-4º intitulé : De natur
vrage renferme les exemples les plus complets de toutes les règles du sublime données par Longin. Je rapporte ce fait comme la
nfusion des idées sur ce sujet. Ce qui mérite véritablement le nom de sublime dans le style, est la description d’objets ou l’e
’objets ou l’expression de sentiments qui, par leur nature, sont déjà sublimes , lorsque cette expression ou cette description so
e les objets et les sentiments mêmes pourraient produire. Mais le mot sublime s’emploie encore dans un sens très indéterminé, j
nce. C’est en ce sens que l’on dit que les Commentaires de César sont sublimes , comme on le dirait d’un sonnet, d’une pastorale,
ique Longin, dans son traité sur ce sujet, a trop souvent pris le mot sublime dans ce sens impropre que nous venons d’indiquer.
Mais il s’écarte fréquemment de cette définition, pour regarder comme sublime tout ce qui plaît dans une belle composition. Aus
position. Aussi beaucoup de passages qu’il cite comme des exemples de sublime ne sont que des modèles d’élégance, qui n’ont pas
que des modèles d’élégance, qui n’ont pas le moindre rapport avec le sublime  : témoin la fameuse ode de Sapho, sur laquelle il
laquelle il disserte fort longuement. Il porte à cinq les sources du sublime  : la première est la hardiesse ou la grandeur dan
beautés du style en général, et non celui de l’auteur d’un traité du sublime  ; car de ces cinq divisions, les deux premières (
es tropes, les figures et l’harmonie, n’en ont pas plus avec le style sublime qu’avec toute autre espèce de style, et peut-être
èce de style, et peut-être même bien moins encore, parce que le style sublime se passe mieux d’ornements qu’un autre. Il s’ensu
icates du style, et son style à lui-même est excellent et quelquefois sublime . Mais comme son ouvrage sert en tout lieu de règl
t en retirer. Il faut le consulter, non pour apprendre à connaître le sublime , mais pour avoir des idées générales sur les diff
yle. Je reviens actuellement à ce qu’on doit véritablement appeler le sublime dans la composition. Il a toujours sa source dans
des, élevées, imposantes, idées auxquelles nous avons donné le nom de sublimes , quelque belle qu’en soit la description, jamais
éable et gracieux. Il ne suffit pas, en second lieu, qu’un objet soit sublime en lui-même, il doit encore nous être présenté so
qu’à l’énergie et à la chaleur avec lesquelles ils conçoivent l’idée sublime qu’ils veulent exprimer. Si leur âme reste langui
s anciens que nous devons chercher les exemples les plus frappants du sublime . Je penche à croire que les premiers siècles du m
tion n’avait point encore polies, furent très favorables aux émotions sublimes . C’est alors que le génie de l’homme fut plus liv
rta plus vers l’exactitude et la précision que vers l’énergique et le sublime . De tous les ouvrages anciens et modernes, ce son
ont les Écritures sacrées qui nous offrent les plus beaux exemples du sublime . Les idées qu’on y rencontre sur la Divinité sont
é à notre imagination. En effet, quelle réunion d’idées imposantes et sublimes sur l’apparition du Tout-Puissant dans ce passage
e ténèbres et de terreur sont employées ici pour augmenter l’effet du sublime , vient à l’appui des principes que nous avons pré
e étrangers au sujet qu’il traite. Cette expression est véritablement sublime , et le sublime vient de l’idée imposante que l’on
sujet qu’il traite. Cette expression est véritablement sublime, et le sublime vient de l’idée imposante que l’on se forme de la
ans tous les siècles et par tous les critiques, admiré comme un poète sublime  ; il doit presque toute sa grandeur à cette naïve
ille, offrent aux lecteurs de l’Iliade de fréquents exemples du style sublime . L’intervention des dieux ajoute beaucoup de nobl
avec son égide la terreur parmi les Grecs, sont aussi des exemples de sublime . L’apparition des habitants du ciel ajoute beauco
omme j’aurai plus loin occasion de le prouver, sont remplis de traits sublimes . Les sujets de ces poèmes, et le style dans leque
rochers, les torrents, les vents en fureur, les combats, inspirent le sublime qui s’allie naturellement avec le ton grave et so
lons de vents. » Jamais on n’employa d’images plus imposantes et plus sublimes pour exprimer la terreur des combats. J’ai rappor
r combien la concision et la simplicité étaient essentielles au style sublime . Je mets la simplicité en opposition avec les orn
er pourquoi, sans concision ou simplicité, il n’y a presque jamais de sublime . L’émotion que nous fait éprouver un objet grand
s’il multiplie les mots inutiles, s’il surcharge d’ornements l’objet sublime qu’il nous présente, si même il en ajoute un seul
a perdu toute sa vigueur ; le beau peut se retrouver encore, mais le sublime n’existe plus. Lorsque César dit au pilote qui cr
e pensée. Voyez comme chaque fois qu’il la retourne elle s’éloigne du sublime , jusqu’à ce qu’enfin elle ne soit plus qu’une déc
dans la poésie anglaise, sinon comme tout à fait incompatible avec le sublime , au moins comme très défavorable à son expression
ès bien produire une sensation agréable, mais détruisent l’énergie du sublime , que tendent encore à affaiblir les expressions s
la rime. L’on a, dans tous les siècles, admiré comme essentiellement sublime la description que fait Homère du signe par leque
a variété, est infiniment plus favorable à tous les genres de poésies sublimes que le vers rimé. La preuve la plus convaincante
est offerte par Milton, l’auteur dont le génie est le plus éminemment sublime . C’est surtout dans les premier et second livres
’il est, éclipse tout le reste. (Trad. de Delille.) Mille sources de sublime s’offrent dans ce passage. Le principal objet est
ble, de ténèbres, de terreur, qui produisent si sûrement des émotions sublimes , forment l’ombre du tableau, et le tout est expri
i dit que la concision et la simplicité étaient inséparables du style sublime  ; dans la définition que j’ai donnée de ce genre
offert suivant les circonstances où on le place, et il nous semblera sublime ou trivial, suivant que ces circonstances, plus o
circonstances, plus ou moins bien choisies, seront par elles-mêmes ou sublimes ou triviales. C’est en cela que consiste le grand
écrivain, mais c’est là aussi que réside toute la difficulté du style sublime . Si une description trop vague est dénuée de déta
n ouragan, une tempête, par exemple, sont, dans la nature, des objets sublimes  ; mais pour que leur description soit aussi subli
ture, des objets sublimes ; mais pour que leur description soit aussi sublime , ce n’est pas assez d’employer de ces mots par le
ent, vers où, ce me semble, on passe trop brusquement d’une image si sublime à celle d’une grande pluie et des mugissements du
s d’établir sur le choix convenable des détails dans les descriptions sublimes , n’a pas été, je crois, assez appréciée jusqu’à p
voulu inspirer se retrouvent encore. Il en est bien autrement pour le sublime  ; ici la moindre chose qui prête à la plaisanteri
nt de la nature même de l’émotion que tend à produire une description sublime , émotion qui ne peut souffrir rien de médiocre, n
omme l’observe M. Addison, aucune circonstance qui ne soit évidemment sublime  : …………… Tous à leur tâche prompts Ils courent, s
jet qui, pour un poète, prêtait assurément beaucoup à une description sublime  :         Horrificis juxta tonat Ætna ruinis, In
ui occasionnent ce bruit effroyable. Virgile avait à décrire un objet sublime , et les idées que peut naturellement fournir l’ér
les fondues. » De semblables exemples montrent jusqu’à quel point le sublime dépend d’un choix heureux de circonstances, et av
re. Si l’on demande maintenant quelles sont les véritables sources du sublime , je répondrai qu’il faut les chercher dans la nat
er avec chaleur et énergie ce que vous ressentez, vous parviendrez au sublime . Voilà quelles en sont les véritables sources. Po
lennel, d’imposant, nous pouvons prononcer hardiment que ce trait est sublime . D’après ce que je viens de dire sur la nature du
e trait est sublime. D’après ce que je viens de dire sur la nature du sublime , on peut conclure que l’émotion qu’il produit ne
plir un ouvrage de longue haleine d’une suite non interrompue d’idées sublimes . Tout ce que nous pouvons espérer, c’est que, sem
us les autres poètes ; quelquefois aussi Shakspeare est véritablement sublime , mais aucun auteur ne l’est toujours. Quelques-un
ent continuellement l’esprit du lecteur sur un ton voisin de celui du sublime  ; ce mérite les rend en un sens dignes du nom d’é
du sublime ; ce mérite les rend en un sens dignes du nom d’écrivains sublimes , et c’est à ce rang que nous devons élever Démost
devons élever Démosthène et Platon. Toutefois, ce qu’on appelle style sublime est quelquefois un fort mauvais style, qui n’a ab
rt mauvais style, qui n’a absolument rien de commun avec le véritable sublime . Quelques personnes croient que des mots pompeux,
plus élevés que ceux du langage ordinaire, contribuent à produire le sublime , ou bien sont le sublime lui-même ; aucune idée n
langage ordinaire, contribuent à produire le sublime, ou bien sont le sublime lui-même ; aucune idée n’est plus fausse. On ne t
’est plus fausse. On ne trouve rien de semblable dans les exemples de sublime que j’ai cités. Dixit Deus : Fiat lux ; et facta
t transporte. Mettez à la place ce qu’on appelle communément le style sublime  : « L’arbitre souverain du monde, d’un seul mot d
général, chez tous les bons écrivains, c’est dans la pensée qu’est le sublime , et non dans les mots ; et quand par elle-même la
presque toujours facile de la revêtir d’expressions dignes d’elle. Le sublime rejette les mots dont le sens est louche, bas ou
mais il n’est pas moins l’ennemi de l’enflure. Le vrai secret d’être sublime est d’exprimer de grandes pensées avec un petit n
s bien claires. On trouvera sans exception que les écrivains les plus sublimes sont les plus simples dans leur style, et lorsque
duisent dans un passage ou dans une description qu’ils veulent rendre sublime  ; ils appellent l’attention de leurs lecteurs, il
gnifique. Il y a principalement deux défauts qui sont bien opposés au sublime , je veux dire la froideur et l’enflure. La froide
lure. La froideur, dans un écrivain, dégrade un objet ou un sentiment sublime en lui-même par l’idée peu noble qu’il en conçoit
vial au-dessus du rang qu’il occupe, pour tâcher de l’élever jusqu’au sublime  ; ou à porter un objet sublime au-delà des bornes
cupe, pour tâcher de l’élever jusqu’au sublime ; ou à porter un objet sublime au-delà des bornes imposées par la nature ou la r
commune, en perdant inconsidérément de vue le caractère spécifique du sublime . C’est ce qu’on appelle faire du galimatias ou du
yden et de Lee. Je ne pousserai pas plus loin mes observations sur le sublime  ; j’ai dû en traiter avec quelque étendue à cause
De la beauté et des autres plaisirs que procure le goût. COMME le sublime est un genre particulier de composition, et qu’il
ir de gracieux une description soit en vers soit en prose12. Après le sublime , c’est à la beauté que l’imagination doit ses plu
sances. L’émotion qu’elle produit est bien différente de celle que le sublime fait naître ; cette émotion est plus paisible, pl
autant l’esprit, mais elle le place dans une situation très douce. Le sublime engendre un sentiment trop violent pour être dura
idité ou la violence, comme la chute d’un torrent, sont le partage du sublime . Le mouvement d’un oiseau qui se balance dans l’a
uit ; mais nous devons ici remarquer que les sensations du beau et du sublime ne sont pas toujours tellement distinctes, qu’ell
et forme une immense rivière, le beau se perd insensiblement dans le sublime . Un jeune arbre est très beau, un vieux chêne don
calme d’une belle matinée est beau, le profond silence de la nuit est sublime . Mais, pour revenir à la beauté dans les mouvemen
i prouvé dans la Lecture précédente, excitent des émotions grandes et sublimes . L’autre division comprend toutes les vertus soci
s auteurs dans le style ou dans les pensées, Il n’indique alors ni le sublime , ni le pathétique, ni le brillant, mais seulement
élémaque. Virgile, quoique dans quelques passages il s’élève jusqu’au sublime , est surtout remarquable par la grâce et la beaut
nous l’avons suivie à travers ses formes diverses, parce qu’après le sublime , c’est la source la plus abondante des plaisirs d
plaisent pas à notre imagination seulement parce qu’ils sont beaux et sublimes  ; on peut encore assigner d’autres causes au plai
toutes les sensations agréables que nous recevons de la beauté ou du sublime , il n’en est aucune à l’agrément de laquelle la m
ût ou pour l’imagination, c’est-à-dire tous ceux où se rencontrent le sublime , la beauté sous ses formes diverses, la convenanc
ignore à qui nous sommes redevables de cette découverte précieuse et sublime . Son auteur, caché sous les ténèbres de l’antiqui
ne composition froide ou frivole ; au lieu que, lorsqu’une pensée est sublime ou touchante, elle peut suffire seule, et se pass
. i, v. 3.) Il est certain que ce qui est véritablement pathétique et sublime ne dépend en aucune manière des figures, ou plutô
t rarement celles qui possèdent des qualités brillantes ou des vertus sublimes  ; les yeux aiment à se fixer sur la tendre verdur
vers du docteur Akenside, où l’on en trouve une qui est véritablement sublime  :                      Then the inexpressive str
Dieu.” » Voilà qui est plus qu’élégant, voilà qui est véritablement sublime . Tout ce passage est plein de vie, et la figure p
un autre passage dans lequel sont rassemblées un grand nombre d’idées sublimes et de figures hardies ; il serait difficile d’en
i, quasi cadaver putridum. (C. 14, v. 4 et sqq.) Tout ce passage est sublime . Que d’objets divers y sont animés ! Nous entendo
se multiplient alors aussi bien que dans le discours du genre le plus sublime . L’interrogation, littéralement parlant, ne consi
, ne dépendent point des tropes ni des figures. Les passages les plus sublimes et les plus pathétiques des auteurs les plus célè
sont fréquemment dépourvues d’harmonie ; bien rarement il est fort et sublime . Cependant, malgré ses défauts, ses ouvrages sont
nce que dans un État libre. Longin surtout, à la fin de son Traité du Sublime , donne un beau développement à cette idée. « La l
écrits avec chaleur et pleins de figures hardies, s’élèvent jusqu’au sublime . Cependant cette éloquence, il faut l’avouer, est
âces minutieuses, et semble n’aspirer qu’à s’élever à cette espèce de sublime qui naît de la pensée. On s’accorde à dire que so
loire ; son influence n’a jamais été aussi considérable ; et ce genre sublime , qui faisait l’admiration des anciens, on ne l’a
elle était déchue de son antique splendeur ; nous avons vu comme, de sublime et de véhémente qu’elle était, elle est devenue f
ant froidement et en s’exprimant avec calme. Le pathétique, la partie sublime de l’art oratoire, exige une sensibilité d’âme et
prophètes et des apôtres, qui sont des modèles de l’éloquence la plus sublime et la plus persuasive, adaptée à l’imagination et
r et des plus célèbres prédicateurs français commencent par un exorde sublime . C’est ainsi qu’ils éveillent l’attention et jett
— Hume’s on the standard of taste. — Introduction to the Essay on the sublime and beautiful. 3. Les anciens écrivains nous fou
4. Voyez A philosophical Inquiry into the origin of our ideas, of the sublime and beautiful. — Le docteur Gérard, Sur le Goût,
rent tout ce qu’une fiction peut contenir d’obscurité imposante et de sublime  : Humana ante oculos fœde quum vila jaceret In t
du docteur Akenside, sur les plaisirs de l’imagination, un exemple du sublime physique et du sublime moral : « Jette tes regar
r les plaisirs de l’imagination, un exemple du sublime physique et du sublime moral : « Jette tes regards sur toute la nature 
funèbre de M. de Turenne.) Ces deux passages sont plus brillants que sublimes  : le premier manque de justesse dans la pensée ;
le goût, par Gérard, c. 3. — Recherches sur l’origine et les idées du sublime et du beau. — Éléments de critique, c. 3. — Le Sp
rent les conclusions d’une seule vue ; il y entre des sujets qui sont sublimes  ; mais qui peut traiter le sublime ? Le prédicate
 ; il y entre des sujets qui sont sublimes ; mais qui peut traiter le sublime  ? Le prédicateur n’est point soutenu comme l’avoc
15 (1863) Précis de rhétorique : suivi des règles auxquelles sont assujettis les différents ouvrages de littérature pp. 1-100
t ordinairement le but que se propose l'exorde ; mais dans les causes sublimes , il doit prendre un ton plus élevé. Dans les suje
figurée ; et le style doit être, selon la pensée, simple, tempéré ou sublime . Le tour doit être facile, gracieux et peu commun
rois sortes de styles : le style simple, le style tempéré et le style sublime  ; mais l'écrivain observe un grand nombre de nuan
aturelles, naïves, agréables, délicates, nouvelles, nobles, fortes ou sublimes . Les pensées naturelles sont puisées dans la natu
véhémence ou une solidité qui fait une forte impression. Les pensées sublimes sont des modèles parfaits du beau ; elles élèvent
èvent l'âme ou la frappent comme un éclair. Cette pensée de Moïse est sublime  : Dieu dit : que la lumière soit, et la lumière f
dit qu'on a vu fuir celui de ses fils que la mort avait épargné, est sublime  : Que vouliez-vous qu'il fit contre trois ? dit J
e la nature, Mais elle sèche en peu d'instants. (Voltaire.) Le style sublime est celui du poëme épique, de la tragédie, de l'o
tc. Il convient aux pensées nobles, aux pensées fortes et aux pensées sublimes  ; il se nourrit de figures brillantes, de tours p
omme un torrent. Observez : 1° que l'écrivain qui voudrait n'être que sublime , ne serait pas même sensé, et qu'il doit tempérer
être que sublime, ne serait pas même sensé, et qu'il doit tempérer le sublime par le mélange des deux autres styles ; 2° Que le
tempérer le sublime par le mélange des deux autres styles ; 2° Que le sublime dans la pensée, qui ordinairement peint ou rend a
er l'âme, appartient également à ces trois sortes de styles. Au style sublime appartiennent : 1° les expressions hardies qui, e
e autrement ; elles appartiennent aux trois sorte de styles. Le style sublime et le sublime rejettent les expressions qui manqu
elles appartiennent aux trois sorte de styles. Le style sublime et le sublime rejettent les expressions qui manquent de justess
que vous chantassiez, changez la construction de la phrase. Au style sublime se rattachent le style pittoresque et le style no
e et l'élégance. L'énergie est une des qualités essentielles du style sublime  ; elle consiste à rendre sa pensée par des expres
tion d'Oreste, le vers suivant qui termine cette période poétique est sublime  : Eh bien, je suis content, et mon sort est remp
Quel est le caractère des pensées fortes ? Qu'est-ce que les pensées sublimes  ? Qu'est-ce que la période ? Quels sont les ouvra
ent le style tempéré ? Quels sont les ouvrages qui réclament le style sublime  ? Qu'est-ce que les figures ? Combien distingue-t
e Voltaire. La passion chez les romantiques est déchirante et souvent sublime  ; elle peut exciter à un haut degré la terreur ou
antômes, aux sorciers, et de mêler des scènes bouffonnes à des scènes sublimes , de produire ces contrastes qui ajoutent à l'inté
s Muses ont donné le sceptre de la fable. Il semble l'ignorer, et ce sublime enfant Au sommet du Parnasse arrive en se jouant 
e chrétienne, telle qu'elle est présentée dans les livres saints, est sublime  ; la suivre, c'est vivre de manière à mériter les
de, sur le cercueil du citoyen le plus obscur, elle trouve des moyens sublimes  ; elle sait intéresser pour la vertu ignorée, et
compagnons livides Que ce mal affreux dévorait. Ah ! de ce dévoûment sublime Le riche est loin ; fier, corrompu, Son cœur a mé
s où des pensées minces sont ornées de tours pompeux et d'expressions sublimes sont aussi des hors-d'œuvre. La nouvelle littérat
demandait le passé indéfini, eût privé la phrase poétique d'une image sublime  : ou croit voir le flot de la mer, et l'on sent l
16 (1827) Résumé de rhétorique et d’art oratoire
r à lire ses ouvrages. Il lui préfère Longin. Toutefois, le Traité du Sublime ne paraît être qu’un fragment d’un plus important
à un haut degré de nobles sentiments, nul homme ne peut atteindre au sublime de l’éloquence : il faut que ses sentiments soien
s ; lorsque l’un condamne, comme difforme, ce que l’autre admet comme sublime , il n’y a plus diversité de goût, mais opposition
cette matière. De la critique, du génie, des plaisirs du goût, du sublime . La saine critique est l’application du goût e
s ensuite dans des détails plus circonstanciés sur le vrai beau et le sublime . Addisson est le premier qui ait présenté une thé
grandeur par les discours et les écrits. La vue des objets grands et sublimes produit en nous une espèce d’élévation et d’expan
gnez toutes les limites d’un objet quelconque vous le rendez aussitôt sublime . De là quelques personnes ont imaginé que l’immen
nes ont imaginé que l’immensité de l’étendue était la seule source du sublime , mais l’extrême intensité du son, le bruit du ton
flots, quoique sans rapport avec l’étendue, sont cependant grands et sublimes . Nous pouvons observer que toute grande puissance
toute grande puissance ou force mise en action fait naître des idées sublimes , et peut-être est-ce là la principale source du s
re des idées sublimes, et peut-être est-ce là la principale source du sublime . Un tremblement de terre, une montagne vomissant
ents, produisent dans nos esprits ces émotions profondes d’où naît le sublime . Il faut aussi remarquer que toutes les idées qui
i ont quelque chose de solennel et de terrible favorisent beaucoup le sublime  : par exemple, les ténèbres, la solitude, le sile
’aperceviez dans l’obscurité de la nuit, la scène devient terrible et sublime  : le bruit d’un vaste bourdon, le son d’une énorm
nfusion des objets n’est pas non plus une circonstance défavorable au sublime , par exemple, nous éprouvons des sentiments analo
t de la terreur qu’imprime l’obscurité. Aussi nulle pensée n’est plus sublime que celle que nous inspire la Divinité : l’infini
l souvent même l’exalte. Il nous reste à parler d’une classe d’objets sublimes qui peut être appelée morale, ou le sublime du se
er d’une classe d’objets sublimes qui peut être appelée morale, ou le sublime du sentiment. Il prend sa source dans l’exercice
nous un phénomène de la nature. Un exemple remarquable de ce genre de sublime est, le célèbre qu’il mourût de Corneille, ou l
Porus. La vertu est la source la plus naturelle et la plus fertile du sublime moral. Cependant la vigueur du caractère, la forc
ent d’admiration. Telles sont, suivant, nous, les diverses sources du sublime . L’auteur des Recherches philosophiques sur l’ori
e. L’auteur des Recherches philosophiques sur l’origine du beau et du sublime propose une théorie particulière fondée sur cette
e particulière fondée sur cette base, que la terreur est la source du sublime , et qu’il n’y a que les objets qui produisent une
danger qui aient ce caractère ; mais Blair admet d’autres sources du sublime que les modifications du danger. Les idées que pr
ression. Sans fonder une théorie générale, il faut reconnaître que le sublime a diverses sources qui toutes peuvent faire naîtr
ous suffiront, j’espère, pour faire comprendre ce que l’on entend par sublime de diction. Le sublime de diction. Après av
our faire comprendre ce que l’on entend par sublime de diction. Le sublime de diction. Après avoir traité du sublime dans
ublime de diction. Le sublime de diction. Après avoir traité du sublime dans les objets physiques, nous arrivons naturell
objets moraux qui produisent ce sentiment, et de ce qui est appelé le sublime de la diction. Cette expression, qu’on a trop sou
nvenir qu’à la description ou peinture des sentiments essentiellement sublimes . Longin lui-même l’emploie trop souvent dans un s
limité, et perd de vue la définition qu’il en donne, en confondant le sublime et l’élégant. C’est, dit-il, quelque chose qui él
dans ses réflexions critiques sur sa traduction de Longin, définit le sublime  : une certaine force du discours, propre à élever
e d’une de ces choses regardée séparément, ou, ce qui fait le parfait sublime , de ces trois choses jointes ensemble. Le célèbre
es jointes ensemble. Le célèbre critique grec assigne cinq sources au sublime  : 1º la grandeur et la hardiesse des pensées ; 2º
de ces sources, les deux premières seulement ont un rapport direct au sublime . Les autres constituent les beautés du style en g
en général, et semblent même plus nécessaires aux autres genres qu’au sublime , qui peut, jusqu’à un certain point, s’affranchir
lime, qui peut, jusqu’à un certain point, s’affranchir des règles. Le sublime puise son origine dans la nature même de l’objet.
du sentiment profond et de la chaleur qu’excite dans l’auteur l’idée sublime qu’il veut exprimer ; si les sensations qu’il épr
s auteurs que nous devons chercher les exemples les plus fréquents du sublime  : Une société encore grossière et à demi civilisé
demi civilisée paraît favoriser plus particulièrement les émotions du sublime . Le génie des hommes est dirigé davantage vers l’
rnes, l’Écriture sainte nous offre les exemples les plus frappants de sublime . Longin cite l’exemple suivant : « Dieu dit, Que
t, Que la lumière soit ; et la lumière fut. » Ce passage est vraiment sublime , et la forte impression qu’il fait sur nous naît
ésentent aux lecteurs de l’Iliade de fréquents exemples de mouvements sublimes , relevés encore par l’intervention des dieux dans
ai établi que la concision et la simplicité étaient indispensables au sublime  ; en m’exprimant ainsi, je place la simplicité et
dans sa situation primitive. Lorsque l’auteur nous a élevés jusqu’au sublime , s’il tente sans nécessité de prolonger cet état
e du sentiment est affaiblie ; le beau peut subsister encore, mais le sublime est évanoui. Lorsque César dit au pilote effrayé 
ruisez l’effet. Si la concision et la simplicité sont essentielles au sublime , la force est une autre condition de ce genre de
t de la description s’évanouit. Un orage, une tempête sont des objets sublimes  ; mais il ne suffirait pas de les peindre d’une m
anouir le charme. Telle est la nature de l’émotion qu’une description sublime tend à exciter, qu’elle n’admet rien de médiocre,
s il entre, quoique le sujet soit en lui-même digne d’élever jusqu’au sublime l’imagination du poète. — Horrificis juxta tonat
nt un volcan à un homme malade et ivre. Cet exemple montre combien le sublime dépend du juste choix des circonstances, et avec
inconvenant. Si l’on demande maintenant quelle est la vraie source du sublime , je répondrai qu’il faut la chercher dans toutes
urel d’une imagination vigoureuse. L’état d’exaltation que produit le sublime ne peut être prolongé ; nul effort du génie ne pe
plupart des autres hommes de génie ; mais nul écrivain n’est toujours sublime . Il y en a cependant, tels que Démosthène et Plat
composition et soutiennent l’esprit du lecteur dans un état voisin du sublime  ; à ce titre ils méritent d’être appelés sublimes
ns un état voisin du sublime ; à ce titre ils méritent d’être appelés sublimes  ; mais ce n’est pas ce sublime qui frappe comme l
ce titre ils méritent d’être appelés sublimes ; mais ce n’est pas ce sublime qui frappe comme la foudre, et produit ces émotio
et instantanées dont l’effet est si puissant sur tous les hommes. Le sublime est dans les idées et jamais dans les mots ; s’il
as moins ennemi des mots boursouflés. La vraie voie pour atteindre le sublime , c’est de dire de grandes choses avec des paroles
randeur et la majesté de son sujet. Les fautes les plus contraires au sublime consistent à être froid et boursouflé. Le style e
jet ordinaire et trivial du rang qu’il occupe, pour l’élever jusqu’au sublime , ou même au-delà des bornes du possible. Ce repro
r des hommes de génie qui perdent de vue le vrai point où s’arrête le sublime , et s’élancent dans les espaces imaginaires. Tell
’élancent dans les espaces imaginaires. Telle est l’idée véritable du sublime . On a dû entrer dans des détails circonstanciés,
Du beau, et des autres plaisirs du goût. Le beau est voisin du sublime , et transmet à l’imagination les plaisirs les plu
les plus délicats. L’émotion qu’il produit est différente de celle du sublime  ; elle est plus calme, plus douce, plus paisible,
s l’âme ; mais elle la place dans la situation la plus délicieuse. Le sublime excite un sentiment trop violent pour être durabl
domaine du beau ; lorsqu’il est rapide ou immense, il rentre dans le sublime . Un ruisseau qui coule doucement est un objet vra
raiment beau ; s’il croît et devient un torrent, le beau se change en sublime . Un corps qui se meut en droite ligne ne flatte p
ces, nous éprouvons une émotion analogue à celle que produit un objet sublime . Les vertus sociales, les douceurs de l’amitié, l
la plus grande puissance persuasive, tous les plus nobles et les plus sublimes effets de l’éloquence, résultent du langage parlé
de l’esprit. Les poètes offrent de fréquents exemples de cette figure sublime . Dans Sophocle, imité par La Harpe, Philoctète, n
n, elles se présentent aussi fréquemment que dans le discours le plus sublime . Dans leur sens direct elles servent à faire une
ous feriez bientôt vous-mêmes un autre Philippe. » (Longin, Traité du sublime , traduction de Boileau.) Cette forme interrogativ
e l’usage des tropes et des figures. La plupart des passages les plus sublimes et les plus pathétiques des meilleurs auteurs en
hercher l’éloquence. Longin en particulier, à la fin de son Traité du sublime , cherchant la raison pourquoi il y avait si peu d
ment vifs, animés des figures les plus hardies, et s’élèvent jusqu’au sublime . Mais cette éloquence est plutôt fleurie que vigo
lui attribuent. Il néglige les grâces secondaires, et semble viser au sublime du sentiment. Son action, sa prononciation étaien
hui sans émotion. On peut voir ce qu’en dit Longin dans son Traité du Sublime , traduction de Boileau. Après la mort de Démosthè
gination riche et une morale sensible et aimable ; saint Augustin fut sublime et populaire ; mais le mauvais goût du siècle se
des effets aussi puissants. On n’aspire plus autant à cette haute et sublime éloquence qu’on vit briller avec tant d’éclat dan
splendeur dont elle brilla dans les temps anciens, et de véhémente et sublime elle est devenue douce et tempérée. Cependant le
re des vérités qu’elle proclame devait naturellement faire aspirer au sublime les génies immortels qui traitaient les sujets él
ets qu’elle traite et aux gens qu’elle instruit, elle n’est grande et sublime que quand il faut l’être. » (Fén. Dial. sur l’élo
ar un genre calme et argumentatif. Pour atteindre le pathétique et le sublime , il faut une extrême sensibilité d’âme et cette p
rent les conclusions d’une seule vue ; il y entre des sujets qui sont sublimes , mais qui peut traiter le sublime ? Le prédicateu
e ; il y entre des sujets qui sont sublimes, mais qui peut traiter le sublime  ? Le prédicateur n’est pas soutenu, comme l’avoca
eurs, commencent souvent leurs discours par des exordes travaillés et sublimes  ; ils éveillent ainsi l’attention, et jettent de
ents genres. Le simple et le tempéré, aussi bien que le pathétique et sublime . Et le génie qui ne peut atteindre le dernier peu
énéral, les ouvrages de rhétorique de Cicéron respirent ces hautes et sublimes idées de l’éloquence qui sont si propres à former
17 (1879) L’art d’écrire enseigné par les grands maîtres
us assidue et la plus sérieuse des Périclès, des Démosthène, les plus sublimes entretiens des Crassus, des Antoine, des Cicéron
ont rien d’étrange, sa route n’a rien d’escarpé ; et ce quelle dit de sublime ou d’inouï, n’est étonnant que par la lumière imp
t dans les poëtes, dit-il, qu’on doit chercher le feu des pensées, le sublime de l’expression, la force et la vérité des sentim
plus de tribune ! Mais la chaire en est une encore pour cette morale sublime , que rend plus pure encore et plus touchante la s
n doit au malheur, qui veut parler ? L’exemple des hautes vertus, des sublimes talents, des travaux héroïques, s’efface dans l’é
nt inaccessibles, en leur donnant le nom de grandes, hautes, élevées, sublimes . Cela perd tout. Je voudrais les nommer basses, c
qu’on peut avoir, et qu’il ’ n’aura jamais ; occupé et rempli de ses sublimes idées, il se donne à peine le loisir de prononcer
ut-être moins difficile aux rares génies de rencontrer le grand et le sublime que d’éviter toutes sortes de fautes. Le Cid n’a
. Ce qu’il y a eu en lui de plus éminent, c’est l’esprit, qu’il avait sublime , auquel il a été redevable de certains vers, les
et elle est quelquefois où on ne la cherche point. L’éloquence est au sublime ce que le tout est à sa partie. Qu’est-ce que le
uence est au sublime ce que le tout est à sa partie. Qu’est-ce que le sublime  ? Il ne paraît pas qu’on l’ait défini. Est-ce une
s, ou du moins de quelques figures ? Tout genre d’écrire reçoit-il le sublime , ou s’il n’y a que les grands sujets qui en soien
e délicatesse ? Ou plutôt le naturel et le délicat ne sont-ils pas le sublime des ouvrages dont ils font la perfection ? Qu’est
e sublime des ouvrages dont ils font la perfection ? Qu’est-ce que le sublime  ? Où entre le sublime ? Les synonymes sont plusie
dont ils font la perfection ? Qu’est-ce que le sublime ? Où entre le sublime  ? Les synonymes sont plusieurs dictions, ou plusi
au-delà de la vérité, pour ramener l’esprit à la mieux connaître. Le sublime ne peint que la vérité, mais en un sujet noble ;
gles et de la justesse, ne peuvent s’assouvir de l’hyperbole. Pour le sublime , il n’y a même entre les grands génies que les pl
s’écartent des règles, si elles ne les conduisent pas au grand et au sublime  : ils marchent seuls et sans compagnie, mais ils
mes la vertu par l’organe des bêtes, élève les petits sujets jusqu’au sublime  : homme unique dans son genre d’écrire : toujours
’insinuant et de populaire : de l’autre, rien de vif, de figure et de sublime  ; c’est un cours réglé de paroles qui se pressent
ue l’éloquence doit traiter. La poésie même, qui est le genre le plus sublime , ne réussit qu’en peignant les choses avec toutes
ets quelle traite et aux gens qu’elle instruit ; elle n’est grande et sublime que quand il faut l’être. B. Ce mot que vous nou
eance de Dieu toute prête à fondre sur lui, et cherchez dans les plus sublimes originaux de l’antiquité quelque chose qu’on puis
t, il laisse là tous les jeux d’esprit : il prend un tour véhément et sublime . B. Mais saint Augustin dont vous parlez, n’est-
raint encore après sa mort : prenez-y garde, vous en trouverez la fin sublime . Saint Léon est enflé : mais il est grand. Saint
il a dit de la prétendue sagesse des anciens Egyptiens. Ce grand, ce sublime Corneille, Qui plut bien moins à notre oreille Qu
t pour exprimer un sentiment délicat, et l’autre un ridicule. Dans le sublime , il ne faut pas que l’élégance se remarque : elle
uence existât. L’art grossier était chez tous les hommes ; des traits sublimes ont échappé partout à la nature dans tous les tem
ence périt avec la république, ainsi que celle d’Athènes. L’éloquence sublime n’appartient, dit-on, qu’à la liberté ; c’est qu’
ec le style de Platon, il distingue le genre simple, le tempéré et le sublime . Rollin a suivi cette division dans son Traité de
sont d’un goût excellent, et dont on bannit tout raffinement ; que le sublime foudroie, et que c’est un fleuve impétueux qui re
a que ma partie ne s’appelle pas Scamandre, mais Michaut. » Le genre sublime ne peut regarder que de puissants intérêts, trait
ujet, dans les tropes. Ainsi un personnage de comédie n’aura ni idées sublimes , ni idées philosophiques ; un berger n’aura point
mations pathétiques, ni expressions véhémentes. Entre le simple et le sublime , il y a plusieurs nuances ; et c’est l’art de les
ares, écrites dans un style d’allobroge, ont réussi, après les scènes sublimes qu’on trouve dans Corneille, et les tragédies tou
. Ce demi-vers, placé où il est, fait un effet terrible ; il tient du sublime , au lieu que les mêmes paroles de Bérénice à Anti
alien. Ce fut un Ovide à la main qu’il composa ces vers harmonieux et sublimes de la première scène de Proserpine : Les superbe
tout court. Je ne connais, après lui, aucun historien où je trouve du sublime , que la Conjuration de Saint-Réal. La France four
otre génie. Vous ne trouvez point Boileau assez fort ; il n’a rien de sublime , son imagination n’est point brillante, j’en conv
ens avec vous : aussi il me semble qu’il ne passe point pour un poëte sublime , mais il a bien fait ce qu’il pouvait et ce qu’il
sont d’un genre bien petit et bien frivole. Mais il y a des choses si sublimes dans Corneille, au milieu de ses froids raisonnem
ions de votre esprit si vrai, si naturel, si facile et quelquefois si sublime . Qu’il serve à vous consoler, comme il servira à
un extrême recueillement. J’y ai admiré de nouveau cette belle âme si sublime , si éloquente et si vraie, cette foule d’idées ne
ui tombait si bas lorsque son génie l’abandonnait ; Corneille, par ce sublime instinct qui lui fit créer tant de beautés à côté
tous les degrés de noblesse et d’élévation, depuis l’humble jusqu’au sublime . Comme la plupart de ces qualités sont indiquées
de voir » et cet ingénieux auteur aura défini les grâces du style. Sublime Ce qu’on appelle le style sublime appartient a
a défini les grâces du style. Sublime Ce qu’on appelle le style sublime appartient aux grands objets, à l’essor le plus é
s un haut degré d’élévation ; si l’expression est juste, le style est sublime  ; si le mot le plus simple est aussi le plus clai
le mot le plus simple est aussi le plus clair et le plus sensible, le sublime sera dans la simplicité ; si le terme figuré embr
e terme figuré embrasse mieux l’idée et la présente plus vivement, le sublime sera dans l’image, « Tout était Dieu, excepté Die
l’image, « Tout était Dieu, excepté Dieu même » (Bossuet) : voilà le sublime dans le simple. « L’univers allait s’enfonçant da
t s’enfonçant dans les ténèbres de l’idolâtrie » (Bossuet) : voilà le sublime dans le figuré. « Il n’y a point de style sublim
ossuet) : voilà le sublime dans le figuré. « Il n’y a point de style sublime , a dit un philosophe de nos jours ; c’est la chos
c’est la chose qui doit l’être. Et comment le style pourrait-il être sublime sans elle ou plus qu’elle ? » En effet, de grands
ui robore densae Occurrant silva·, spatio diffusus inani93.    De ce sublime constant et soutenu, qui peut régner dans un poëm
on a voulu, en abusant de quelques passages de Longin, distinguer un sublime instantané, qui frappe, dit-on, comme un éclair ;
, comme un éclair ; on prétend même que c’est là le caractère du vrai sublime , et que la rapidité lui est si Naturelle, qu’un m
s d’accord sur l’importante question, si tel ou tel de ces traits est sublime . Laissons là ces disputes de mots. Tout ce qui po
tout cela, dis-je, soit qu’il opère successivement ou subitement, est sublime dans les choses ; et le seul mérite du style est
sées plus simplement exprimées, et certainement il y en a peu d’aussi sublimes que celle-là ; et celle-ci, qui en est le dévelop
sublimes que celle-là ; et celle-ci, qui en est le développement, est sublime encore : « Il est au pouvoir du plus vil, comme d
as besoin de société, il faut être un dieu ou une brute », est encore sublime dans la pensée, quoique très-simple dans l’expres
ras, et leur dit : Approchez, embrassez votre… Il n’achève pas, et le sublime est dans la réticence. En général, comme le subli
achève pas, et le sublime est dans la réticence. En général, comme le sublime est communément une perception rapide, lumineuse
plus rien que le bruit des vents et des flots. » Quelquefois même le sublime se passe de paroles ; la seule action peut l’expr
Ajax répond à Ulysse, et Didon à Enée ; et c’est l’expression la plus sublime de l’indignation et du mépris. Cela prouve que le
ion la plus sublime de l’indignation et du mépris. Cela prouve que le sublime n’est pas dans les mots : l’expression y peut nui
j’en conviens, et l’on en doit conclure que la précision est du style sublime , comme du style énergique et pathétique en généra
les gradations, les développements, qui font eux-mêmes quelquefois le sublime . Lorsque les idées présentent le plus haut degré
ation, et que l’expression les soutient, ce n’est plus un mot qui est sublime , c’est une suite de pensées, comme dans cet exemp
e est partout, la circonférence nulle part. » (Pascal.) On cite comme sublime , et avec raison, le qu’il mourût du vieil Horace 
RACE.                                        Qu’il mourût. Ce qui est sublime dans cette scène, ce n’est pas seulement cette ré
er éclat. On voit par cet exemple ce qui distingue les deux genres du sublime , ou plutôt ce qui les réunit en un seul. On attac
plutôt ce qui les réunit en un seul. On attache communément l’idée du sublime à la grandeur physique des objets, et quelquefois
l et de la terre, il serait très-possible qu’il n’y eût pas un mot de sublime . Ce qui, du côté de l’expression, est le plus fa
e sublime. Ce qui, du côté de l’expression, est le plus favorable au sublime , c’est l’énergie et la précision ; ce qui lui rép
bondance et l’ostentation de paroles. En éloquence, on a distingué le sublime , le simple, et le tempéré, ou, comme disaient les
assé en soi toutes les qualités d’un orateur véritablement né pour le sublime , et entièrement perfectionné par l’étude, ce ton
en foule dans ses ouvrages. » C’est là, dans son plus haut degré, le sublime de l’éloquence : étonner, enlever, transporter l’
val fougueux que dompterait un maître habile : voilà les fonctions du sublime . Il sera aisé de le reconnaître partout où il se
vage : aspera, tristi, horrida oratione. La Motte, en définissant le sublime , y a demandé de l’élégance et de la précision. Le
utile, quelquefois nuisible ; et que la précision nécessaire à un mot sublime est absolument le contraire de ces beaux développ
on et Quintilien, a très-bien analysé ces trois genres, le simple, le sublime et le tempéré, compare le simple à ces tables ser
aît la distinction que l’on a faite du genre simple, du tempéré et du sublime , en destinant l’un à instruire, l’autre à plaire,
té, ce don d’attacher et de plaire convient également au simple et au sublime  ; car l’un et l’autre se confondent assez souvent
n et l’autre se confondent assez souvent : rien même ne sied mieux au sublime que d’être simple, mais il l’est avec majesté ; e
lpture, l’Apollon, le Laocoon, le Moïse de Michel-Ange, sont du genre sublime  ; et vraisemblablement le Jupiter de Phidias en é
on d’émouvoir, il est certain qu’au plus haut degré il caractérise le sublime . Mais distinguons deux pathétiques : l’un, qui sa
artage du genre simple : à moins qu’on ne dise qu’alors le simple est sublime lui-même ; et tel est bien mon sentiment. Mais ce
n ou l’autre genre de pathétique y trouvait sa place, le simple ou le sublime prendrait celle du tempéré. Voyez, dans les Géorg
jamais. Tempéré Genre d’éloquence qui tient le milieu entre le sublime et le simple. On peut voir, dans l’article Sublim
le milieu entre le sublime et le simple. On peut voir, dans l’article Sublime , que Cicéron, en définissant le genre tempéré, ne
tatur. Ainsi le simple se mêlera au tempéré, comme il s’allie même au sublime , sans détonner avec l’un ni avec l’autre, mais av
péré même, peut produire de grands effets. Je ne dis pas que le genre sublime ne s’y mêle aussi quelquefois ; mais ce sont des
oquence de Crassus, qu’il s’agissait dans cette cause. C’est le genre sublime dans toute sa vigueur et dans toute sa véhémence,
s privation d’une beauté plus achevée. Que voit-on d’ailleurs de plus sublime que toute cette tragédie ? Que reprocher donc à R
étant, comme il dit lui-même, le véritable champ du pathétique et du sublime , on voudrait toujours trouver dans les siennes ce
ni l’étonnement, ni la crainte, ni ce sombre saisissement que le vrai sublime fait naître. La marche impétueuse de l’ode n’est
fait paraître comme un homme extraordinaire, et qu’un instinct grand sublime dispensait des moindres vertus. Je veux révérer u
supérieur à la poésie de Quinault. Lulli s’est élevé souvent jusqu’au sublime par la grandeur et par le pathétique de ses expre
t les passions y sont ordinairement traitées, et les traits hardis et sublimes dont elles sont pleines. Je ne m’arrêterai donc p
vrai qui règne dans les sentiments et les expressions, la simplicité sublime , et tout à fait nouvelle sur notre théâtre, du rô
ne ii) Cette dernière réflexion de Mérope est bien naturelle et bien sublime . Une mère aurait pu être touchée, de toute autre
ère, ce n’est pas, je crois, quelques traits, ou hardis, ou forts, ou sublimes , c’est l’ensemble de tous les traits et des moind
lui, non-seulement un écrivain du premier ordre, mais encore un génie sublime qui voit tout en grand, une vaste imagination qui
siasme de Bossuet, et la vaste étendue de ce génie impétueux, fécond, sublime  ? Qui conçoit, sans étonnement, la profondeur inc
ctère original et plein de raison de sa prose ; philosophe et peintre sublime , qui a semé avec éclat, dans ses écrits, tout ce
st que la poésie ne permet guère que l’on se partage, et qu’un art si sublime et pénible se peut rarement allier avec l’embarra
s son travail, s’il s’élève par la contemplation aux vérités les plus sublimes , s’il les réunit, s’il les enchaîne, s’il en form
tableau harmonieux et mouvant, le ton sera non seulement élevé, mais sublime . Ici, Messieurs, l’application ferait plus que la
préceptes ; mais, comme il ne m’est pas permis de citer les morceaux sublimes qui m’ont si souvent transporté en lisant vos ouv
i s’enlever, ni se transporter, ni s’altérer : s’il est élevé, noble, sublime , l’auteur sera également admiré dans tous les tem
pour l’esprit humain que ceux qui peuvent faire le fond du sujet. Le sublime ne peut se trouver que dans les grands sujets. La
et le peint tel qu’il est : ainsi le ton de l’historien ne deviendra sublime que quand il fera le portrait des plus grands hom
a qu’il soit majestueux et grave. Le ton du philosophe pourra devenir sublime toutes les fois qu’il parlera des lois de la natu
l’orateur et du poète, dès que le sujet est grand, doit toujours être sublime , parce qu’ils sont les maîtres de joindre à la gr
. Cette préférence presque exclusive que donne Vauvenargues au genre sublime , et qui tenait à son caractère, explique son inju
sente quelquefois dans un si beau génie, et qui s’est élevé jusqu’au sublime , les bornes de l’esprit humain : cela prouve qu’i
rnes de l’esprit humain : cela prouve qu’il est possible qu’un auteur sublime ait moins de profondeur et de sagacité que des ho
18 (1845) Leçons de rhétorique et de belles-lettres. Tome II (3e éd.)
médiocrité7. La simplicité a son éloquence comme le pathétique et le sublime , et le génie qui n’a pas la force de s’élever à l
re à son dernier degré de perfection. Mais le plus nerveux et le plus sublime de leurs orateurs, c’est Bossuet, évêque de Meaux
s, en général, l’éloquence est considérée comme une science grande et sublime , et tout ce qu’il en dit est fait pour former le
 : quale magni metus et magnæ iræ silentium est. C’est une conception sublime , qui décèle un grand génie. Tous les ouvrages de
rimés. La contrainte de la rime et sa régularité constante nuisent au sublime et au pathétique ; elles feraient perdre sa noble
rouver les plus douces sensations. Aussi l’ode peut s’élever jusqu’au sublime ou descendre jusqu’à la plaisanterie et la gaîté.
es sont les odes de Pindare et un petit nombre de celles d’Horace. Le sublime et la grandeur doivent essentiellement caractéris
de morale, et à plus forte raison celle que l’on veut élever jusqu’au sublime , doit être pleine de chaleur et de vie. Rempli de
e lui la plupart des défauts dont je viens de parler. Son génie était sublime , ses expressions heureuses et belles, ses descrip
son dans les idées, et même beaucoup plus de pensées et d’expressions sublimes . De tous les poètes lyriques anciens et modernes,
’ai dit que l’ode pouvait se maintenir ; mais quand il monte jusqu’au sublime , ce n’est pas toujours avec le même succès24. Son
r la grâce et la facilité de l’expression ; il veut trop souvent être sublime  ; et, comme il arrive presque toujours, il sort d
Cécile ; celles de M. Gray sont remarquables pour la tendresse et le sublime  ; et l’on en trouve de très belles dans les mélan
que la politesse d’Horace. Il est remarquable par sa morale noble et sublime . C’est un écrivain nerveux et plein de chaleur, m
nsiste pas dans leur force. Mais si l’on veut produire une impression sublime ou pathétique, c’est à paraître énergique qu’il f
nvi, comme si c’étaient les seules sources où ils pussent puiser leur sublime apprêté. Ces épithètes donnent au langage une esp
r extrême concision que leur poésie doit presque tout ce qu’elle a de sublime , et les poètes qui veulent s’élever à cette haute
Testament. Car, et j’ai déjà eu l’occasion de le faire remarquer, le sublime n’a pas de plus grand ennemi que la prolixité. L’
e qui contribue le plus à rendre le style de l’Écriture élevé, hardi, sublime , c’est la prosopopée ou personnification. Les écr
: Auribus nostris audivimus famam ejus. Dans le Livre d’Isaïe, cette sublime description de la chute du roi d’Assyrie renferme
t toutes les formes de la poésie lyrique, et s’élève jusqu’à ses plus sublimes hauteurs ; elle y paraît tantôt vive, gaie, triom
On trouve dans ses psaumes un grand nombre de passages majestueux et sublimes  ; mais il le cède à Job et à Isaïe : au premier,
d’onction et de ferveur. Isaïe est incontestablement le poète le plus sublime  ; nos traditions même nous le laissent assez aper
L’un cherche la pompe et la magnificence, l’autre aspire rarement au sublime , et préfère la douceur de l’élégie. Ézéchiel est
outefois on en excepte le Livre d’Isaïe. De même qu’Isaïe est le plus sublime des poètes sacrés, David le plus gracieux et le p
gination, et ouvre une vaste carrière aux descriptions magnifiques et sublimes . C’est principalement dans l’épopée, faite pour p
pique. C’est là que l’on s’attend à trouver les descriptions les plus sublimes , les sentiments les plus tendres, les expressions
e toujours de la grandeur et de la noblesse, et les passages les plus sublimes de l’Iliade sont ceux où Neptune, Minerve et Apol
e cette simplicité que jaillissent ces éclairs brillants, ces beautés sublimes que la langue seule d’Homère pouvait produire. Sa
dont les rayons ont perdu leur chaleur. Ce n’est plus la force et le sublime de l’Iliade ; cependant il y reste assez de beaut
ntielles de l’Énéide. Virgile est sans contredit moins animé et moins sublime qu’Homère ; mais, d’un autre côté, il a moins de
ul trait. C’est une sorte de mérite qui, dans une épopée, approche du sublime , et donne au poète le pouvoir de rendre son ouvra
te de la reine de Carthage. Le poète y a répandu les beautés les plus sublimes . L’entrevue d’Énée avec Andromaque et Hélène, au
des régions infernales. Il règne dans tout ce tableau une philosophie sublime que le génie platonique de Virgile et les idées p
élégant et plus soutenu ; celui-là s’élève quelquefois à une hauteur sublime qu’après lui personne ne peut atteindre, mais cel
upiter Ammon sur l’issue de la guerre ; il renferme la morale la plus sublime que l’antiquité nous ait transmise : Ille Deo pl
e, et devient boursouflé ; souvent il lui arrive d’atteindre jusqu’au sublime dans le second vers d’une description, et, tout e
roduire le merveilleux, et ouvre un champ plus vaste aux descriptions sublimes . L’action, en outre, se passe dans une contrée et
rrêter les infidèles et contenir les esprits malins, produit un effet sublime . La description de l’enfer, au commencement du qu
exprimer la tendresse dans une tragédie, qu’à se soutenir sur le ton sublime de la poésie épique. C’est à quoi peut-être il fa
, cet enthousiasme que doit produire une épopée pleine de verve et de sublime . Le sujet de la Henriade est le triomphe de Henri
belles conceptions du génie poétique ; et que, pour la grandeur et le sublime , les deux caractères essentiels de l’épopée, il n
n des lecteurs. Le sujet qu’il a préféré convenait mieux à la hauteur sublime de son génie32, mais il ne convenait qu’à Milton 
ute la modestie et toute la faiblesse d’une femme. Mais c’est dans le sublime que Milton a montré surtout un génie supérieur ;
s premier et second livres du Paradis perdu sont presque tout entiers sublimes . La description de l’enfer et des légions d’anges
tée sont d’un mauvais goût insupportable. Il ne faut pas confondre le sublime de Milton avec celui d’Homère : celui d’Homère es
ffe et nous entraîne, Milton nous ravit d’admiration ; le premier est sublime lorsqu’il décrit des actions, l’autre lorsqu’il p
l peint des objets d’une nature étrange et merveilleuse. C’est par le sublime , sans doute, que Milton est essentiellement remar
tent, en général, que des images empruntées à des objets agréables ou sublimes  ; le seul reproche à leur faire, c’est qu’elles f
l’ouvrage où l’auteur faisait le plus d’efforts pour arriver jusqu’au sublime de la poésie ; et comme on l’accompagnait de chan
la Grèce : il est le plus correct dans la conduite du sujet, le plus sublime dans les pensées, le plus exact dans leur express
connaissance du beau et du vrai, le sentiment des convenances . Le sublime . Tome I, pages 55 et suiv. Blair, avant de pa
Le sublime. Tome I, pages 55 et suiv. Blair, avant de passer au sublime dans le style, c’est-à-dire à l’expression du sub
nt de passer au sublime dans le style, c’est-à-dire à l’expression du sublime , fait quelques observations fort judicieuses sur
ession du sublime, fait quelques observations fort judicieuses sur le sublime et la grandeur dans les objets. Cette distinction
le sublime et la grandeur dans les objets. Cette distinction entre le sublime dans les objets et le sublime dans le style ne pa
les objets. Cette distinction entre le sublime dans les objets et le sublime dans le style ne paraît pas avoir été faite par l
lle est de quelque importance. On doit en effet considérer les objets sublimes , ceux qui, par leur nature, produisent sur notre
t sur notre âme une impression vive et profonde, comme les sources du sublime dans le style ; car il n’y a de style sublime que
e, comme les sources du sublime dans le style ; car il n’y a de style sublime que celui qui nous fait éprouver une impression a
s’ils étaient devant nos yeux. Notre critique range dans la classe du sublime dans les objets celui qui a sa source dans l’exer
e à quelque agitation violente. Les objets sont la source des pensées sublimes , le style sublime est l’expression de ces pensées
on violente. Les objets sont la source des pensées sublimes, le style sublime est l’expression de ces pensées. « Si l’objet qui
des, élevées, imposantes, idées auxquelles nous avons donné le nom de sublimes , quelque belle qu’en soit la description, jamais
la solitude, le silence, le mouvement, le bruit, sont les éléments du sublime dans les objets inanimés ; l’héroïsme, l’élévatio
le désintéressement, le mépris du danger, de la mort, constituent le sublime dans les affections ; et les descriptions sublime
ort, constituent le sublime dans les affections ; et les descriptions sublimes sont celles dont les expressions ont tant de véri
emplissent notre âme des impressions que lui font éprouver les objets sublimes . Le style de ces descriptions est ce qu’on doit a
imes. Le style de ces descriptions est ce qu’on doit appeler le style sublime . Une tempête est dans la nature un objet sublime 
oit appeler le style sublime. Une tempête est dans la nature un objet sublime  ; toutes les circonstances qui l’accompagnent, le
ccompagnent, le mugissement des flots, le tonnerre, les éclairs, sont sublimes  : si un vaisseau battu par la tempête est sur le
tentant omnia mortem. (Æneidos lib. I, v. 82.) Voilà une description sublime , voilà du style sublime. Médée est en horreur à s
Æneidos lib. I, v. 82.) Voilà une description sublime, voilà du style sublime . Médée est en horreur à son pays et à son époux,
sent au-dessus de tous les malheurs qui peuvent l’accabler ; voilà le sublime dans les affections ; Corneille l’a exprimé par u
ilà le sublime dans les affections ; Corneille l’a exprimé par un mot sublime  : Dans un si grand revers que vous reste-t-il ?
revers que vous reste-t-il ? Moi ! Moi, dis-je ; et c’est assez. Le sublime dans les affections est celui qui s’exprime de la
s, et leur dit : « Approchez, embrassez votre… » Il n’achève pas ; le sublime est dans l’horreur qu’Œdipe éprouve à la vue des
éprouve à la vue des fruits de son mariage incestueux ; l’expression sublime est dans la réticence. Voici comme Marmontel a tr
blime est dans la réticence. Voici comme Marmontel a traité l’article Sublime dans ses Éléments de Littérature ; il n’a eu en v
le Sublime dans ses Éléments de Littérature ; il n’a eu en vue que le sublime dans le style ou dans les descriptions. « Ce qu’
dans le style ou dans les descriptions. « Ce qu’on appelle le style sublime appartient aux grands objets, à l’essor le plus é
s un haut degré d’élévation ; si l’expression est juste, le style est sublime  ; si le mot le plus simple est aussi le plus clai
le mot le plus simple est aussi le plus clair et le plus sensible, le sublime sera dans la simplicité ; si le terme figuré embr
e terme figuré embrasse mieux l’idée et la présente plus vivement, le sublime sera dans l’image. » — « Tout était Dieu, excepté
mage. » — « Tout était Dieu, excepté Dieu même. » (Bossuet.) Voilà le sublime dans le simple : « L’univers allait s’enfonçant d
t s’enfonçant dans les ténèbres de l’idolâtrie. » (Bossuet.) Voilà le sublime dans le figuré. « Il n’y a point de style sublime
(Bossuet.) Voilà le sublime dans le figuré. « Il n’y a point de style sublime , a dit un philosophe de nos jours ; c’est la chos
c’est la chose qui doit l’être. Et comment le style pourrait-il être sublime sans elle, ou plus qu’elle ? En effet, de grands
s, nisi robore densæ Occurrant silvae, spatio diffusus inani. « De ce sublime constant et soutenu, qui peut régner dans un poèm
on a voulu, en abusant de quelques passages de Longin, distinguer un sublime instantané, qui frappe, dit-on, comme un éclair ;
, comme un éclair ; on prétend même que c’est là le caractère du vrai sublime , et que la rapidité lui est si naturelle, qu’un m
s d’accord sur l’importante question, si tel ou tel de ces traits est sublime . Laissons là ces disputes de mots. « Tout ce qui
t cela, dis-je, soit qu’il opère successivement ou subitement, est le sublime dans les choses ; et le seul mérite du style est
sées plus simplement exprimées, et certainement il y en a peu d’aussi sublimes que celle-là ; et celle-ci, qui en est le dévelop
sublimes que celle-là ; et celle-ci, qui en est le développement, est sublime encore : “Il est au pouvoir du plus vil, comme du
pas besoin de société, il faut être un Dieu ou une brute,” est encore sublime dans la pensée, quoique très simple dans l’expres
ces mots terribles : Il n’a point d’enfants. « En général, comme le sublime est communément une perception rapide, lumineuse
plus rien que le bruit des vents et des flots.” « Quelquefois même le sublime se passe de paroles ; la seule action peut l’expr
Ajax répond à Ulysse, et Didon à Énée ; et c’est l’expression la plus sublime de l’indignation et du mépris. Cela prouve que le
ion la plus sublime de l’indignation et du mépris. Cela prouve que le sublime n’est pas dans les mots : l’expression y peut nui
j’en conviens, et l’on en doit conclure que la précision est du style sublime , comme du style énergique et pathétique en généra
les gradations, les développements, qui font eux-mêmes quelquefois le sublime . Lorsque les idées présentent le plus haut degré
vation, et que l’expression le soutient, ce n’est plus un mot qui est sublime , c’est une suite de pensées, comme dans cet exemp
t partout, et la circonférence nulle part.” (Pascal.) « On cite comme sublime , et avec raison, le Qu’il mourût du vieil Horace 
                                           Qu’il mourût. « Ce qui est sublime dans cette scène, ce n’est pas seulement cette ré
clat. « On voit, par cet exemple, ce qui distingue les deux genres du sublime , ou plutôt ce qui les réunit en un seul. « On att
utôt ce qui les réunit en un seul. « On attache communément l’idée du sublime à la grandeur physique des objets, et quelquefois
l et de la terre, il serait très possible qu’il n’y eût pas un mot de sublime . « Ce qui, du côté de l’expression, est le plus f
sublime. « Ce qui, du côté de l’expression, est le plus favorable au sublime , c’est l’énergie et la précision ; ce qui lui rép
dance et l’ostentation de la parole. « En éloquence on a distingué le sublime , le simple et le tempéré, ou, comme disaient les
assé en soi toutes les qualités d’un orateur véritablement né pour le sublime , et entièrement perfectionné par l’étude, ce ton
en foule dans ses ouvrages. « C’est là, dans son plus haut degré, le sublime de l’éloquence ; étonner, enlever, transporter l’
val fougueux que dompterait un maître habile ; voilà les fonctions du sublime . Il sera aisé de le reconnaître partout où il se
vage : aspera, tristi, horrida oratione. « Lamotte, en définissant le sublime , y a demandé de l’élégance et de la précision. Le
tile, quelquefois nuisible ; et que la précision, nécessaire à un mot sublime , est absolument le contraire de ces beaux dévelop
i s’enlever, ni se transporter, ni s’altérer ; s’il est élevé, noble, sublime , l’auteur sera également admiré dans tous les tem
Il y a surtout dans ce sujet je ne sais quelle horreur ténébreuse, un sublime sombre et triste qui ne convient pas mal à l’imag
uvent et trop longtemps de la même chose. En admirant plusieurs idées sublimes , ils jugèrent qu’il y en a plusieurs d’outrées, e
s et les mauvais anges a paru aussi aux connaisseurs un épisode où le sublime est trop noyé dans l’extravagant. Le merveilleux
dont la représentation soit supportable ; Voltaire a été quelquefois sublime comme Corneille, tendre comme Racine, poète comme
efois on ne peut le comparer qu’à lui-même pour le naturel et pour le sublime , quelquefois aussi il se montre grossier comme le
trouve dans Hamlet, par une bizarrerie encore plus grande, des traits sublimes , dignes des plus grands génies. Il semble que la
fond de l’action le comique des détails, comme la tragédie en tire le sublime des sentiments et des pensées ; de la naît un des
in dans son ouvrage ; et cependant l’auteur se croirait d’autant plus sublime qu’il serait moins raisonnable. Mais que produira
imos Cornelius ingens, Et quales habet ipse, suis heroibus afflat Sublimes sensus ; vox olli mascula, magnum os, Nec morta
19 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Chapitre II. De l’Éloquence. » pp. 318-338
ence véritable et proprement dite, est comme le pathétique et le vrai sublime  ; et peut-être ne sont-ils tous les trois qu’une
ergie et d’une véhémence extraordinaire qui émeut et agite l’âme ; le sublime , un trait d’une noblesse et d’une grandeur extrao
t l’élever au-dessus d’elle-même. Une âme vraiment grande a des idées sublimes  : un cœur vraiment sensible a des sentiments vifs
elles sont ; le genre fleuri, qui les orne et les embellit ; le genre sublime , qui déploie tout ce que les pensées, les sentime
les destinées de son sang et de son royaume. » III. Du Genre sublime . Le genre sublime se reconnaît à l’élévation d
sang et de son royaume. » III. Du Genre sublime. Le genre sublime se reconnaît à l’élévation des pensées, à la pomp
mon de ce dernier sur le petit nombre des élus, est plein de morceaux sublimes . Voici le plus frappant. L’orateur l’a imité d’un
l veut toucher, il doit parler fortement au cœur, élever l’âme par le sublime des pensées et des sentiments. Le genre simple es
u’il pénètre aussi quelquefois jusqu’au cœur. Mais le propre du genre sublime est toujours d’émouvoir vivement et de persuader 
20 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre premier. Beautés de détail. »
leur diction. Mais les poètes sacrés sont des peintres bien autrement sublimes  ! C’est là que tout est vraiment grand, parce qu’
ssance, en a formé ce que la pensée de l’homme peut concevoir de plus sublime et de plus au-dessus des idées ordinaires. Cet êt
accable, et leur génie étonné s’y perd. Cela est si vrai, que le plus sublime de tous, celui qui a le plus approché de ce qui é
élever avec son dieu, et de laisser à ses coursiers tout l’honneur du sublime dans cette circonstance. Autant qu’un homme assi
et nous l’avons fait voir, chap. iii de notre ouvrage, en parlant du sublime dans les compositions littéraires. Mais qu’est-ce
ous de son sujet, une intarissable fécondité de sentiments tendres ou sublimes , de réflexions pieuses ou touchantes ; et quelque
21 (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre III. Du genre épique » pp. 207-250
distinguer selon la nature du sujet. Or, le sujet est grand, noble et sublime , ou il est commun, gracieux et familier. De là, d
ème épique proprement dit, ou grande épopée, est le récit poétique et sublime d’une entreprise mémorable, héroïque et merveille
éveloppez cette définition. Le poème épique est un récit poétique et sublime  ; et par là il se distingue du récit historique q
Le poème épique a toujours été considéré comme le plus noble, le plus sublime et le plus difficile de tous les poèmes. En effet
e, c’est l’inspiration, ce sont les conceptions vastes, originales et sublimes , et avec cela le travail d’une vie humaine presqu
du poème héroïque, et ce qui devient pour le poète la source des plus sublimes beautés. Le but de l’épopée, ce poème le plus vas
me en réunissant tout ce que la poésie offre de plus grand et de plus sublime . Or, ce n’est que par l’influence spéciale de la
s l’édifice qu’il construit ; il nous donne partout des idées neuves, sublimes , qui agrandissent l’âme et la font jouir avec joi
étien peut être, dans un poème épique, la source des beautés les plus sublimes . En effet, puisque, dans les principes de toute r
u des chrétiens est poétiquement supérieur au Jupiter antique. Quelle sublime grandeur, en effet, dans ce Dieu qui crée l’unive
morts ressuscitent, les plaies descendent sur les nations. En lui le sublime existe de soi-même, et il épargne le soin de le c
colère monte comme un tourbillon. L’adorable Trinité peut fournir de sublimes interventions. Le Dieu Sauveur s’abaisse volontai
ernelle vie, ne pourraient-ils pas faire entendre dans un poème leurs sublimes lamentations ? N’y a-t-il plus de saules de Babyl
armonie avec le sujet, la diction, dans un poème aussi noble et aussi sublime que l’épopée, devra se faire remarquer par un car
ombreux, le plus imposant, le plus majestueux, et le plus digne de la sublime grandeur de l’épopée. Nos essais épiques versifié
22 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre II. De l’emploi des figures dans les écrivains sacrés. »
i Virgile, qui sera toujours le modèle du goût, comme Homère celui du sublime , se plaît à relever les travaux de ses abeilles,
ste pas plus de doute sur le fond même des choses, que sur la manière sublime dont elles sont annoncées. Nous nous bornerons à
neur daigne donner lui-même à son prophète le véritable sens de cette sublime allégorie. 154Ces os, dit le Seigneur, qu’en mo
i, et d’avoir le sentiment ou l’idée seulement du vrai poétique et du sublime de conception, pour apprécier l’effet de semblabl
d’exaltation de l’âme, où tout ce qui lui échappe est nécessairement sublime , il n’en est point qui soit plus familière aux po
a Bible ne se contentent pas de prêter des sentiments ou des discours sublimes aux êtres moraux qu’ils ont personnifiés ; ils do
fet que peut produire la plus belle des figures, employée par le plus sublime poète, il faut la chercher dans le chant triompha
l’inspire lui-même, abaisse son vol sans effort des pensées les plus sublimes et des images les plus terribles, aux images les
23 (1872) Cours élémentaire de rhétorique
s l’auteur de l’Odyssée et de l’Iliade le plus noble chantre, le plus sublime interprète qui se puisse imaginer. Par lui l’épop
’Ode ne vont plus rien laisser à désirer pour la grâce naïve, pour la sublime hardiesse ; que, dans la bouche de Démosthène, le
e grand géomètre et, pour clore ici la liste, l’Archimède moderne, le sublime auteur de la mécanique céleste, Laplace. N. B. —
le poète, ce qui veut dire qu’elle donne à l’un et à l’autre cet élan sublime , cette verve où il n’y ait rien de vulgaire6, cet
devoir, ou qu’avec des accents pathétiques il fait retentir les plus sublimes vérités de la religion, genre de beauté ignoré de
sion du style en trois genres : le simple, le tempéré ou fleuri et le sublime . Et l’on peut dire qu’asservi à cette division qu
., c. vi), a plus d’élévation que le style simple, moins que le style sublime  : il tient le milieu entre les deux. On le nomme
Vers le saule elle fuit, désirant qu’on la voie. Art. III. Style sublime . Le style sublime, différent du sublime, consi
uit, désirant qu’on la voie. Art. III. Style sublime. Le style sublime , différent du sublime, consiste à exprimer en ter
voie. Art. III. Style sublime. Le style sublime, différent du sublime , consiste à exprimer en termes nobles et pompeux
ui roule impétueusement ses flots. Nous devons remarquer que le style sublime suppose nécessairement trois choses : 1º de la gr
s, l’énergie des expressions, voilà les mérites particuliers du style sublime . L’historien ou l’orateur a-t-il à nous faire le
e en œuvre toute la force et toute la puissance de leur génie. Le sublime . Le sublime, différent comme je l’ai dit du st
e la force et toute la puissance de leur génie. Le sublime. Le sublime , différent comme je l’ai dit du style sublime, es
. Le sublime. Le sublime, différent comme je l’ai dit du style sublime , est un trait vif, inattendu, qui frappe, saisit,
rend une grande âme . Une chose pourrait être dite ou écrite en style sublime et n’être pas du sublime. Le sublime se trouve da
chose pourrait être dite ou écrite en style sublime et n’être pas du sublime . Le sublime se trouve dans les images, dans les p
ait être dite ou écrite en style sublime et n’être pas du sublime. Le sublime se trouve dans les images, dans les pensées, dans
des mots. Il peut se trouver dans le geste et même dans le silence. Sublime des images. Le sublime des images nous peint l
er dans le geste et même dans le silence. Sublime des images. Le sublime des images nous peint les choses d’une manière si
eau sorti du même pinceau et où s’accumulent les traits du plus grand sublime . C’est le moment où Jupiter a rendu aux dieux la
e les dieux. La Henriade se rapproche quelquefois de l’Iliade par le sublime des images. Voyez cette comparaison : Ainsi, lor
ute du monde. Les livres saints offrent de nombreux exemples du vrai sublime . Tel est le passage suivant qui termine le psaume
ut offrir, dans ce grand désordre des éléments, plus d’une image d’un sublime réel. Rien d’imposant comme ce tableau où le père
s, brandissant sa foudre et terrifiant les humbles mortels ; c’est du sublime à la manière d’Homère, et Virgile s’y montre son
e que Racine (Esther, Act. III) fait de la grandeur de Dieu, est d’un sublime qu’on pourrait croire emprunté au pinceau d’Homèr
s ennemis vaincus. Je n’ai fait que passer, il n’était déjà plus. Sublime des pensées. Une pensée sublime frappe, saisit
passer, il n’était déjà plus. Sublime des pensées. Une pensée sublime frappe, saisit et fait éprouver à l’âme un sentim
me un sentiment qui lui inspire une noble fierté. La pensée peut être sublime soit par la grandeur de l’objet qu’elle présente,
jaillissant soudain du néant par la volonté du Tout-Puissant, est du sublime de pensée. On sait l’affection d’Aria pour Pœtus,
cœur. Quelle noblesse, quelle force, quelle sublimité de pensée ! Sublime des sentiments. Les sentiments sont sublimes q
blimité de pensée ! Sublime des sentiments. Les sentiments sont sublimes quand, fondés sur une vraie vertu, ils paraissent
ans la faiblesse de l’homme la constance de la divinité. » Tel est le sublime de la réponse du vieil Horace, lorsque Junie lui
           Qu’il mourût. Voilà, dit Voltaire, le trait du plus.grand sublime , auquel il n’en est point qui se puisse comparer
                     Moi. Moi, dis-je, et c’est assez… Voilà le vrai sublime des sentiments, et Corneille, à son tour, eût bie
hic mare et terras vides Ferrumque et ignes, et deos et fulmina. Sublime du geste et du silence. Un exemple va nous en
ar cela même aux grands mouvements, trouvent leur place dans le style sublime . § I. Figures du style simple. Les figures d
Melpomène Conduit ses plus chers favoris. L’un plus pur, l’autre plus sublime , Tous deux partagent nôtre estime Par un mérite d
ique Marcheront à grands pas au pouvoir despotique ; Richelieu grand, sublime , implacable ennemi, Mazarin souple, adroit, mais
omnis ager ; pecudes, pictæque volucres… § III. Figures du style sublime . Les figures de pensée qui se rapportent au st
du style sublime. Les figures de pensée qui se rapportent au style sublime , autrement dites de mouvement, sont : l’apostroph
vertu cette magnifique et éloquente apostrophe : « Ô vertu, science sublime des âmes simples, faut-il donc tant de peine et d
Il faut lire dans le texte grec cette admirable prosopopée, simple et sublime à la fois. Ainsi parlent dans Cicéron la patrie e
Andr., acte V, scène v. Ce mot je suis content ! dit La Harpe, est le sublime de la rage, et qu’il exprime bien la situation du
e et de la vérité, qui ne fut pas si méprisable »; ce qui veut dire «  sublime ou des plus estimables ». § VIII. — Onomatopée
24 (1863) Principes de rhétorique et de littérature appliqués à l’étude du français
qui passionnaient l’âme ardente d’un peuple artiste et libre. De ces sublimes hauteurs, elle descendit avec Alcée, Sapho, Horac
t de la grâce. Elle peint les festins, les danses et les ris. Mais, sublime ou gracieuse, la poésie lyrique est toujours libr
jamais qu’il est l’interprète de la science, et de la science la plus sublime , celle qui nous enseigne le secret de toutes les
dans un mot ou dans un cri du cœur. La réponse du vieil Horace est le sublime de cette éloquence. Que vouliez-vous qu’il fît c
s les mémoires ? Si nous cherchons le pathétique dans une région plus sublime , au-delà des orages de la terre, notre éloquence
chrétienne : vous aurez entendu le langage le plus puissant, le plus sublime , le plus pur qu’aient jamais parlé la passion et
r dans les esprits Que tout mal et toute injustice. Exorde grave et sublime . — Voilà comme procède l’orateur quand il s’engag
alors une gravité, une énergie, une grandeur qui peut aller jusqu’au sublime . Ces exordes majestueux appartiennent surtout à l
lus sainte, présente les plus grands modèles d’exordes pathétiques et sublimes . Nous ne pouvons que rappeler ici ceux des Oraiso
à l’exorde par préparation, tour à tour simple et insinuant, grave et sublime , simple et vigoureux. Mais, dans les grandes pass
res ; mais s’interdire très-sévèrement le troisième style, qui est le sublime . Ce que l’on pratique au collège, en rhétorique,
aturel et la vérité du ton, conditions premières de la grandeur et du sublime . Après cette magnifique leçon d’éloquence et de r
x divers genres littéraires les principes qu’il vient de poser. « Le sublime , dit-il, ne peut se trouver que dans les grands s
, et le peint tel qu’il est. Ainsi le ton de l’historien ne deviendra sublime que quand il fera le portrait des plus grands hom
a qu’il soit majestueux et grave. Le ton du philosophe pourra devenir sublime , toutes les fois qu’il parlera des lois de la nat
l’orateur et du poëte, dès que le sujet est grand, doit toujours être sublime , parce qu’ils sont les maîtres de joindre à la gr
ent servir à l’usage même ordinaire de la vie aussi bien qu’à la plus sublime éloquence. C’est par là que le commerce de ces su
n qu’à la plus sublime éloquence. C’est par là que le commerce de ces sublimes génies forme notre langage, par le choix excellen
pour rendre la pensée. Corneille est plein de traits d’une concision sublime . On n’a que l’embarras du choix : L’amour n’est
sa beauté. Le naturel est plus rare dans la plaisanterie que dans le sublime  : « L’art de dire de petites choses devient peut-
les plus grands poëtes ; il est le seul peut-être qui, avec un génie sublime , ait toujours eu la naïveté d’un enfant. 7° Noble
Elle a, comme le ton, des nuances infinies, depuis les enseignements sublimes de la chaire jusqu’aux attaques passionnées et pe
ue l’éloquence doit traiter. La poésie même, qui est le genre le plus sublime , ne réussit qu’en peignant les choses avec toutes
ts qu’elle traite et aux gens qu’elle instruit ; elle n’est grande et sublime que quand il faut l’être. » (Dialog. sur l’Éloque
à distinguer trois genres dans l’éloquence, le simple, le tempéré, le sublime . Sans attacher trop d’importance à cette division
le, riche, abondant, magnifique ; c’est ce qu’on appelle le grand, le sublime . Il met en usage tout ce que l’éloquence a de plu
i résiste. » On regretterait que Rollin n’ait cherché les modèles du sublime que dans l’antiquité, s’il n’avait commenté à par
nes sont moins capables que les âges précédents de traits et d’œuvres sublimes . Au reste, l’habileté de l’orateur et de l’écriva
lu simplicité, la solidité et la force, sans exclure l’agrément et le sublime . « Le genre simple, dit encore Rollin, n’est pas
es de la parole. Bossuet égala les mouvements de l’éloquence aux plus sublimes accents de la poésie. Les Oraisons funèbre, modèl
yriques, présente à l’esprit étonné la magnificence, la hardiesse, le sublime des Psaumes et des Cantiques sacrés, celui de Fén
ècle et les communs usages. Molière. Que le sage se demande dans de sublimes réflexions sur le Créateur ; Aurait-il imprimé su
t également dans la conversation la plus familière comme dans la plus sublime éloquence. Habiles et brillantes dans la bouche d
la pensée saisissante par le contraste. Figure brillante, quelquefois sublime , elle est, plus qu’aucune autre, exposée à dégéné
rocédés, les formes, les figures employées par les écrivains les plus sublimes et les plus habiles. Puisse donc ce travail, malg
25 (1865) Cours élémentaire de littérature : style et poétique, à l’usage des élèves de seconde (4e éd.)
u’Aristote eût tracé les règles de l’art dramatique. Homère avait été sublime avant que Longin eût défini le sublime. Il y avai
t dramatique. Homère avait été sublime avant que Longin eût défini le sublime . Il y avait des orateurs et des poètes avant que
e, et c’est ce qui me tue. (Horace, acte II, sc. iii.) 63. La pensée sublime présente des objets dont la grandeur transporte e
de cette élévation. C’est dans nos saintes Écritures que les pensées sublimes se rencontrent en foule : Dixit Deus : Fiat lux,
ées gracieuses quand on veut effrayer, ou des pensées majestueuses et sublimes dans une matière enjouée. Ici, comme ailleurs, la
ndit-il, à venger les injures du duc d’Orléans. 73. Le sentiment est sublime quand il nous pénètre d’enthousiasme et qu’il fai
aussi paisible que le peuple dont il éclairait les travaux ! 83. Le sublime d’image est celui qui peint de grands objets avec
tremefecit Olympum. Nos saintes Écritures sont pleines d’images plus sublimes encore que toutes celles des poètes profanes. Nou
urel n’est pas naïf. Le naturel s’allie très bien avec le grand et le sublime  ; la naïveté est rarement compatible avec les suj
paux par la plupart des rhéteurs : genre simple, genre tempéré, genre sublime . § I. Du style simple. 140. Le style simple
i nommé parce qu’il tient le milieu entre le style simple et le style sublime . Cicéron définit le style tempéré : Stylus inter
able tout au plus que dans les écrits didactiques. § III. Du style sublime . 150. Le style sublime est celui ou la grandeu
les écrits didactiques. § III. Du style sublime. 150. Le style sublime est celui ou la grandeur des pensées et des senti
Et que la terre enfante son Sauveur ! (Voir le no iv.) 151. Le style sublime est caractérisé d’abord par la force et la hardie
le distingue aussi par l’énergie, la véhémence, la magnificence et le sublime proprement dit. 152. L’énergie du style presse en
sément combien cette pensée est fausse, ridicule et ampoulée. 458. Le sublime , dit Longin, est un trait qui nous étonne, nous e
ression, dans une pensée, dans un sentiment, dans le silence même. Le sublime , dit encore Longin, c’est le son que rend une gr
rend une grande âme . 159. Il y a donc une grande différence entre le sublime et le style sublime. Le style sublime consiste da
. 159. Il y a donc une grande différence entre le sublime et le style sublime . Le style sublime consiste dans une suite de gran
une grande différence entre le sublime et le style sublime. Le style sublime consiste dans une suite de grandes pensées rendue
endues avec noblesse et majesté, et il se soutient plus longtemps. Le sublime est un trait rapide comme la foudre, mais qui ren
nq premiers vers offrent des idées grandes, et appartiennent au style sublime . Le dernier vers présente une idée sublime par el
et appartiennent au style sublime. Le dernier vers présente une idée sublime par elle-même ; cette idée est néanmoins rendue p
ns rendue par les mots les plus simples ; le dernier vers est donc du sublime sans être du style sublime. Nous avons dit ailleu
plus simples ; le dernier vers est donc du sublime sans être du style sublime . Nous avons dit ailleurs à quelles conditions les
romaque.) Ce mot je meurs content, dans la situation d’Oreste, est le sublime de la rage. 205. Quand l’ironie est l’expression
avec une hardiesse qui finit par s’élever jusqu’au plus haut degré du sublime . (Voyez le nº viii.) 221. Plusieurs critiques mod
chez quelques-uns, la grandeur de l’homme se révèle par des traits de sublime vertu. 255. On cherchera principalement dans les
ns l’âme des imitateurs et qui font partager à un talent médiocrement sublime l’enthousiasme du plus sublime écrivain. L’esprit
font partager à un talent médiocrement sublime l’enthousiasme du plus sublime écrivain. L’esprit d’un autre produit quelquefois
ée de nouveaux moyens de persuasion et qu’elle éclate en inspirations sublimes et jusqu’alors inconnues. 374. Les rhéteurs s’acc
ste, c’est quand le poète chante Dieu et la vertu, qu’il atteint à la sublime perfection de son art. Quand il trouve le beau,
ôte ce caractère d’inspiration soudaine et spontanée, ces mouvements sublimes et un peu désordonnés, que des apostrophes ou aut
ntiques de Moïse et des prophètes, les psaumes de David, les plaintes sublimes de Job sont presque toujours des odes sacrées, et
nd dans l’ode héroïque, le style doit être noble, élevé, souvent même sublime . L’ode héroïque sera en même temps religieuse, pa
ement dite, c’est-à-dire du récit poétique dont le genre est grand et sublime , et nous ajouterons quelques mots sur l’épopée ba
ans les croyances et les merveilles de notre religion des scènes plus sublimes et plus touchantes. 453. C’est à tort que Boileau
ands et plus purs que toutes les fictions mythologiques. Rien de plus sublime que l’idée d’un Dieu créateur et maître du monde,
oit être regardé comme l’œuvre la plus difficile, le monument le plus sublime du génie humain. Quelle force de génie, quelle ré
christianisme, en élevant et en épurant le cœur, le dispose à la plus sublime et à la plus attendrissante poésie. 574. Les poèt
raison et la rime Aux mécaniques écrivains ; Faisons-nous un nouveau sublime , Inconnu des autres humains. Intéressons dans no
grandes choses, parce qu’elles sont propres à réveiller cet instinct sublime et à le mettre en activité ; il est négligé dans
il sait à peine comment cela est arrivé. (La Bruyère.) IV. Style sublime . Règne glorieux de l’Église. Lève-toi, Jérusa
terre, vous entreverrez Memphis, le Nil, les Pyramides et les déserts sublimes , rebelles, jusqu’à présent, à la plus courageuse
a crié dans mon cœur. D’un air moins turbulent l’Ambition m’appelle, Sublime quelquefois et trop souvent cruelle :     Pour co
. Quel est le défaut voisin de la force ? 63. Qu’est-ce que la pensée sublime ou le sublime de la pensée ? 64. Quelle règle peu
défaut voisin de la force ? 63. Qu’est-ce que la pensée sublime ou le sublime de la pensée ? 64. Quelle règle peut-on suivre po
72. Qu’est-ce que le sentiment noble ? 73. Qu’est-ce que le sentiment sublime  ? 74. Quelle est la meilleure source des nobles s
ée à propos ? 82. Qu’est-ce que le phébus ? 83. Qu’est-ce que l’image sublime ou le sublime d’image ? 84. Les mots contribuent-
82. Qu’est-ce que le phébus ? 83. Qu’est-ce que l’image sublime ou le sublime d’image ? 84. Les mots contribuent-ils beaucoup i
e ? 149. En quoi consiste la sécheresse ? 150. Qu’est-ce que le style sublime  :’ 151. Quelles sont les qualités qui caractérise
sublime :’ 151. Quelles sont les qualités qui caractérisent le style sublime  ? 152. Qu’est-ce que l’énergie du style ? 153. Qu
s la magnificence, et qu’est-ce que l’enflure ? 158. Qu’est-ce que le sublime proprement dit ? 159. Quelle différence y a-t-il
le sublime proprement dit ? 159. Quelle différence y a-t-il entre le sublime et le style sublime ? 160. Qu’entendez-vous par o
nt dit ? 159. Quelle différence y a-t-il entre le sublime et le style sublime  ? 160. Qu’entendez-vous par ornements du style ?
; Ernest Hello, Le Style. 4. Auteurs à consulter : Longin, Traité du sublime , ch. viii ; Rollin, Traité des études, liv. III,
t, Guide des humanistes. 5. Auteurs à consulter : Longin, Traité du sublime , ch. viii ; Quintilien, Institution oratoire, liv
tion, IIIe part., ch. ii. 6. Auteurs à consulter : Longin, Traité du sublime , ch. xv ; Marmontel, Élém. de litt., art. Image ;
, section Ire, chap. iii. 9. Auteurs à consulter : Longin, Traité du sublime , chap. xvi-xxx ; Cicéron, De oratore, III, 200-21
la narration, IIIe part. 10. Auteurs à consulter : Longin, Traité du sublime , ch. xxxvii, xxxviii ; Cicéron, Orator, nºs 162-2
ature, sect. 1re, ch. v. 11. Auteurs à consulter : Longin, Traité du sublime , chap. xiii et xiv ; Quintilien, Instit. orat., l
26 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Villemain. Né en 1790. » pp. 479-491
du sens naturel1. Le bon goût sentira vivement les beautés naïves et sublimes dont Shakespeare étincelle ; il n’est pas exclusi
t ; ils évitent les écarts et les fautes ; mais, incapables d’un vrai sublime ou d’une noble simplicité, ils ont recours à des
n de travail, d’éclat, de grandeur, est partout répandue ; un langage sublime et nouveau célèbre toutes ces merveilles, et les
es et des vices, et porté dans quelques âmes jusqu’à la vertu la plus sublime . La magistrature avait perdu la grande autorité q
plus vaste et plus hardi, confondait la mâle simplicité d’Homère, la sublime ardeur des prophètes hébreux, et l’imagination vé
l la déployait à tous les yeux avec la majesté d’un éloquence pure et sublime . Mêlant ainsi les lueurs hardies d’une civilisati
our les uns et s’irrite des autres, une âme que le beau ravit, que le sublime transporte, et qui, furieuse contre la médiocrité
27 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Chapitre II. Des petits Poèmes. »
hêne et Le Roseau.) Là, ce sont des traits rapides, frappants et même sublimes . Un bloc de marbre était si beau, Qu’un statuair
poème les figures hardies, les descriptions brillantes, le style même sublime , avec la simplicité de l’apologue. Mais comme dan
ssent servir de matière à l’Épître. Elle peut s’élever jusqu’au style sublime , et descendre jusqu’au familier. Épître philos
iment profond que nourrit le silence, Ce vrai simple et touchant, ces sublimes pinceaux, Dont le chantre d’Abel220 anime ses tab
tortueux Dans de puériles intrigues, Sans oser être vertueux ? De la sublime poésie. Profanant l’aimable harmonie, Irais-je, p
ns ce débordement même d’humeur atrabilaire il a des beautés vraiment sublimes . Ses satires ont été bien traduites par le P. Tar
s les degrés, réservés à l’ode, et rejette par conséquent les pensées sublimes , les images pompeuses. Elle n’admet pas non plus
inguer deux espèces générales. La première est dans le genre noble et sublime  ; c’est l’ode proprement dite, qui, suivant Boile
t d’une manière de s’exprimer toujours noble, majestueuse, et souvent sublime . Enthousiasme de l’Ode. Il faut d’abord que
agnificence ; qu’il nous élève, nous transporte, nous enchante par le sublime des sentiments, la hardiesse des pensées, l’énerg
nimes, » Nous provoquons des loups ardents ! » Nos triomphes les plus sublimes » Seraient d’échapper à leurs dents ; » Des feux
e parvient à le détourner de ce dessein. Le poète débute par un éloge sublime de l’homme ferme et constant dans le bien. Tels é
. Tout ce que leur globe enserre, Célèbre un Dieu créateur. Quel plus sublime cantique Que ce concert magnifique De tous les cé
             Chantez ; et que vos conquérants Admirent de Sion311 les sublimes cantiques                    Ah ! dans ces clima
uelle on admire l’harmonie la plus majestueuse, et tous les genres de sublime réunis. L’auteur y fait allusion aux ennemis de l
son bourreau. Mais voyez dans le début de l’ode que j’ai analysée, ce sublime portrait de l’homme ferme et constant dans le bie
e et la vertu dans un cœur magnanime Ont-elles enfanté quelque projet sublime  ? Rien ne peut retarder son essor courageux : Ni
nergique, majestueux, grave, brillant, délicat et naïf. Dans le genre sublime , c’est un torrent qui gronde, et qui tonne au mil
ique. Racan, disciple de Malherbe, avait un génie propre à la poésie sublime . Mais en général, ses odes, parmi lesquelles il y
mages, et la délicatesse du sentiment. La Motte a fait dans le genre sublime des odes qui manquent d’élévation, de chaleur et
28 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre II. Des différentes espèces de Discours Oratoires. »
lumière, qui éclairent l’homme sur ses devoirs ; cette morale pure et sublime , dont la pratique peut seule faire son bonheur. T
obles figures, ces images vives et frappantes, ce style pathétique et sublime , qui remuent, agitent, entraînent les âmes. Tout
ns le christianisme, les libertins l’ont réprouvée comme une loi trop sublime et trop au-dessus de l’humanité : et plusieurs, a
s sont également solides et agréables. Saint Grégoire de Nazianze est sublime , et son style, travaillé. Saint Jean Chrysostôme
ire, en introduisant cette éloquence noble, majestueuse, véhémente et sublime , qui convient à la grandeur de notre religion, à
rateur, d’y faire entrer à propos ce qu’elles ont de majestueux et de sublime . Qu’on ne s’imagine pas que les preuves soient ba
et en indiquant les vastes connaissances dont son esprit brillant et sublime était orné. Il nous le représente ensuite ; 1º co
’il produit, de la chaleur et de la vivacité du sentiment. Né pour le sublime , Bossuet en a exprimé toute la force et toute la
aloue. Son Oraison funèbre du grand Condé, offre des beautés vraiment sublimes . Il n’est peut-être pas de discours en ce genre,
spèces de discours. L’orateur doit y être tour à tour simple, fleuri, sublime et pathétique. Orateurs du Barreau. L’éloque
ence latine excelle dans les trois genres d’écrire. Simple, fleuri et sublime tour à tour, il instruit avec exactitude, plaît a
corps dont vous faites maintenant partie : du moment que des esprits sublimes passant de bien loin les bornes communes, se dist
dans ce discours. Il y règne d’un bout à l’autre une éloquence noble, sublime , et en même temps naturelle : c’est un vrai chef-
uire, le genre fleuri pour se faire écouter avec plaisir, et le genre sublime pour émouvoir et pour entraîner les esprits dans
ir aux mains avec les Espagnols, près de Lens105, ne dit que ces mots sublimes à ses troupes qui avaient toujours vaincu sous lu
29 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Villemain 1790-1870 » pp. 251-256
oujours la monotonie d’un éloge tant de fois entendu. Le privilége du sublime te fut donné, et rien n’est inépuisable comme l’a
du sens naturel3. Le bon goût-sentira vivement les beautés naïves et sublimes dont Shakespeare étincelle ; il n’est pas exclusi
t ; ils évitent les écarts et les fautes ; mais, incapables d’un vrai sublime ou d’une noble simplicité, ils ont recours à des
cène analogue tirée de Colomba (M. Mérimée, même recueil.) 2. Il est sublime sans cesser d’être simple. 3. Discours sur l’His
30 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre VI. Analyse du discours sur l’esprit philosophique, par le P. Guénard. »
es multiplier sans cesse par une réflexion féconde : talent unique et sublime , don précieux de la nature, que l’art peut aider
veloppe par une réflexion continuelle : telles sont les propriétés du sublime talent de penser ; tels sont les grands caractère
u’il me soit permis de répéter une parole de la sagesse au philosophe sublime qui possède l’un et l’autre talent : craignez d’ê
ez de ses idées originales et hardies, c’est la source du grand et du sublime  ; mais donnez du corps à ces pensées trop subtile
éméraire qui ose toucher avec le compas d’Euclide la lyre délicate et sublime dé Pindare et d’Homère ? Blessée par une main bar
31 (1839) Manuel pratique de rhétorique
nature à ce que l’auteur fit emploi d’expressions relevées, d’images sublimes  ? — Le style de l’auteur, dans ce morceau, est-il
style a été nommé médiocre, tempéré ou fleuri. Enfin il y a un style sublime ou pathétique ; c’est lorsque, dans un sujet gran
consiste en un point au-dessous duquel on tombe dans le trivial ; le sublime ou pathétique ne peut pas être confondu avec le d
traitant de ce genre, les rhéteurs le divisent ordinairement en style sublime et en style pathétique ; selon eux, il y a quatre
e sublime et en style pathétique ; selon eux, il y a quatre sortes de sublime  : de pensées, d’images, de sentiment, d’expressio
ime : de pensées, d’images, de sentiment, d’expression. La pensée est sublime lorsqu’elle frappe l’esprit par sa grandeur, par
l’esprit par sa grandeur, par sa noblesse. Bossuet abonde en pensées sublimes . « Celui qui règne dans les cieux, et de qui rel
ais juste et naturel ; on sent qu’il s’élève sans effort. L’image est sublime quand elle étonne par sa hardiesse, par sa nouvea
encore auprès du corps qu’elle a frappé, » sont des images fortes et sublimes . Le sentiment est sublime, lorsqu’il part d’une â
elle a frappé, » sont des images fortes et sublimes. Le sentiment est sublime , lorsqu’il part d’une âme saisie de quelque passi
orace, ou le moi de Médée. Le sentiment et quelquefois la pensée sont sublimes , et l’expression simple, comme dans Racine : « C
nt à la grandeur des idées ; et c’est en cela qu’on fait consister le sublime d’expression. Il est inutile de dire que des pens
e et dans le sentiment. Il faut observer aussi que quelques traits de sublime semés çà et là ne font pas ce qu’on appelle le su
ques traits de sublime semés çà et là ne font pas ce qu’on appelle le sublime . Quant au pathétique, on en distingue de deux sor
« Marcheront à grands pas au pouvoir despotique. « Richelieu, grand, sublime , implacable ennemi ; « Mazarin, souple, adroit, e
es voyait plus, mais leurs voix héroïques Chantaient de l’Éternel les sublimes cantiques : Plus la flamme montait, plus ce conce
ur les avantages des lettres et des arts prête à Fabricius un langage sublime et digne d’un Romain : « Ô Fabricius ! qu’eût pe
le ? — Par style médiocre, tempéré ou fleuri ? — Quand y a-t-il style sublime ou pompeux ? — En quoi consiste ce qu’on nomme la
ère reconnaît-on le genre élevé ? — Donnez un exemple de style élevé, sublime  ? — Quelques traits de sublime semés çà et là fon
 ? — Donnez un exemple de style élevé, sublime ? — Quelques traits de sublime semés çà et là font-ils ce qu’on appelle le subli
uelques traits de sublime semés çà et là font-ils ce qu’on appelle le sublime  ? — Quand la pensée est-elle sublime ? Donnez un
là font-ils ce qu’on appelle le sublime ? — Quand la pensée est-elle sublime  ? Donnez un exemple de sublime d’images ? — De su
e sublime ? — Quand la pensée est-elle sublime ? Donnez un exemple de sublime d’images ? — De sublime de sentiment ? — Combien
ensée est-elle sublime ? Donnez un exemple de sublime d’images ? — De sublime de sentiment ? — Combien de sortes de pathétique 
32 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre IV. Beautés morales et philosophiques. »
ela, et l’avait dit avec cette énergique concision qui caractérise le sublime de pensée, et qui, écartant nécessairement de l’e
avons pas moins l’obligation de lire en beaux vers des vérités aussi sublimes qu’intéressantes pour nous, et de compter, parmi
espoir et la consolation de l’homme ? Où se trouverait donc l’utilité sublime des conseils de l’écrivain sacré, si, après nous
besoin du prestige des mots, que les idées vraiment grandes, vraiment sublimes , n’ont besoin, en poésie, du luxe et de la pompe
t, où trouvera-t-on le rapport moral et religieux qui fait un tout si sublime du grand système de la nature, parce qu’il en att
rtent du néant que pour s’y replonger. Une comparaison d’autant plus sublime , qu’elle rend plus sensible et plus vraie l’appli
issons malgré nous. Que l’on essaie maintenant d’appuyer cette morale sublime , cette grande doctrine des tombeaux sur une base
33 (1843) Nouvelle rhétorique, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes (7e éd.)
rel est tout ; toujours vrai, toujours aimable, il est simple, élevé, sublime  ; il est aussi varié que le sentiment. Votre but
semble chargé par Dieu même ouvrent une libre carrière aux mouvements sublimes ou touchants ; alors Massillon fait entendre ces
turel, la noblesse, l’harmonie. Dans tous les genres, naïf, familier, sublime , ces qualités distinguent les grands écrivains. N
e cherche une lumière douce, qui soulage mes faibles yeux. Je veux un sublime si familier, si simple, que chacun soit d’abord t
’il fait parler119. Corneille, ce génie accoutumé à penser des choses sublimes , est guindé en plusieurs endroits. Dans Héraclius
u’on puisse remarquer que dans tous les bons écrivains, ou simples ou sublimes , le son même des mots s’accorde avec la pensée. A
trois principaux caractères de l’élocution, le simple, le tempéré, le sublime . Quelques modernes ont regardé cette division com
he ; le tempéré, à une belle rivière ombragée de vertes forêts, et le sublime à un fleuve impétueux. Peut-être fallait-il seule
aractère est la douceur. Plus riche que le simple, plus humble que le sublime , tous les ornements lui conviennent, et ce qui le
empéré : c’est qu’il est méprisé par le genre simple, repoussé par le sublime . Le troisième genre, enfin, est ce genre sublime,
ple, repoussé par le sublime. Le troisième genre, enfin, est ce genre sublime , riche, majestueux, éclatant, armé de toute la fo
n arrache les mieux affermies. Mais quelle différence entre l’orateur sublime et les précédents ! Celui qui s’exerce dans le st
ais dangereuse, car il ne tombera pas de très haut. Mais si l’orateur sublime , que nous plaçons le premier, veut être toujours
mme l’orateur fleuri, par l’agrément ; mais celui qui veut n’être que sublime ne paraît pas même sensé. Un homme qui ne peut ja
ours, dans les petites choses, le style simple ; dans les grandes, le sublime  ; dans les médiocres, le tempéré. Cicéron trouve
l’orateur romain. On aurait tort certainement d’opposer le simple au sublime , puisque le sublime se trouve souvent dans le sim
n aurait tort certainement d’opposer le simple au sublime, puisque le sublime se trouve souvent dans le simple, et qu’il n’est
e simple, et qu’il n’est rien de plus simple et en même temps de plus sublime que ce passage de la Genèse, justement admiré par
a lumière soit ; et la lumière fut. Mais c’est ici la pensée qui est sublime  ; le style est simple. Jamais les grands critique
e simple n’exclut pas la grandeur ou l’énergie des idées, ni le style sublime une certaine naïveté de sentiments qui s’accorde
ître son langage. Voilà pourquoi te1 mélange de la simplicité avec le sublime est presque toujours d’un très grand effet : elle
uelquefois même l’expression d’usage est la plus énergique ; elle est sublime dans sa simplicité, et une image, une métaphore,
réables. Plus orné que le simple, moins fort et moins éclatant que le sublime , il sait plaire ; et c’est par là qu’il fait auss
les vers de Malherbe sont plus harmonieux et mieux conduits. Dans le sublime , il ne faut pas que l’élégance se remarque ; elle
sque jamais évité. L’abus des grâces est l’afféterie, comme l’abus du sublime est l’ampoulé. Toute perfection est près d’un déf
» Certes Diderot n’est point naïf comme La Fontaine. 3º. Du style sublime . Le ton n’est que la convenance du style à la
tableau harmonieux et mouvant, le ton sera non seulement élevé, mais sublime . Le sublime ne peut se trouver que dans les grand
monieux et mouvant, le ton sera non seulement élevé, mais sublime. Le sublime ne peut se trouver que dans les grands sujets. La
et le peint tel qu’il est ; ainsi, le ton de l’historien ne deviendra sublime que quand il fera le portrait des plus grands hom
a qu’il soit majestueux et grave. Le ton du philosophe pourra devenir sublime toutes les fois qu’il parlera des lois de la natu
l’orateur et du poète, dès que le sujet est grand, doit toujours être sublime , parce qu’ils sont les maîtres de joindre à la gr
ergie, la véhémence, la magnificence, et ce qu’on nomme proprement le sublime . L’énergie presse en peu de mots le sentiment ou
moi qui t’en convie. Ce n’est pas ce qu’on appelle esprit, c’est le sublime et le simple qui font la vraie beauté. Vous trouv
ntre combien il est aisé que l’enflure prenne la place du grand et du sublime . Cette pièce, publiée l’an 1587, était un ouvrage
ts qu’elle traite et aux gens qu’elle instruit ; elle n’est grande et sublime que quand il faut l’être146. On a défini le subli
e n’est grande et sublime que quand il faut l’être146. On a défini le sublime tout ce qui porte nos idées et nos sentiments au
t suspendues. Des exemples le définiront mieux. Il y a deux sortes de sublime  : l’un qu’on nomme sublime de pensée, parce qu’il
le définiront mieux. Il y a deux sortes de sublime : l’un qu’on nomme sublime de pensée, parce qu’il consiste dans une grande i
dée, soit exprimée simplement, soit revêtue d’images ; l’autre appelé sublime de sentiment, parce qu’il peint un mouvement de l
ire, la puissance de Dieu obéie tout à coup par le néant même, est du sublime de pensée. Longin le cite (Περὶ Ὕψους, c. 7, al. 
re.) Les cinq premiers vers sont du style élevé ; mais le dernier est sublime . Cependant nous osons préférer la simplicité du t
et cet autre passage : Dixi ; ubinam sunt ? (Deutéron., XXXII, 26.) Sublime de sentiment : On vient annoncer au vieil Horace
Voilà, dit Voltaire, ce fameux qu’il mourût, ce trait du plus grand sublime , ce mot auquel il n’en est aucun de comparable da
et n’ai point d’autre crainte. Ce dernier vers exprime d’une manière sublime , quoique simple, l’intrépidité de la vertu religi
os mœurs, dit Fénelon, nous empêche de lever les yeux pour admirer le sublime de ces paroles : Aude, hospes, contemnere opes,
s les formes du style. Ainsi un personnage de comédie n’aura ni idées sublimes ni idées philosophiques ; un berger n’aura point
mations pathétiques, ni expressions véhémentes. Entre le simple et le sublime , il y a plusieurs nuances ; et c’est dans l’art d
, et tous les aïeux ; plus auguste, plus sacrée, et dans un rang plus sublime aux yeux des immortels et des hommes qui pensent
 » Il faut lire dans le texte même tout ce morceau ; il est simple et sublime . Cette figure se borne souvent à apostropher des
la situation d’Oreste, dit La Harpe, ce mot, je meurs content, est le sublime de la rage. L’astéisme, qui déguise le blâme sous
aussitôt le souvenir de tous ces beaux ouvrages, de tous ces morceaux sublimes qui feront éternellement leur gloire, et que les
des paroles pour exprimer tant de pensées ingénieuses, touchantes ou sublimes . Les écoles des rhéteurs grecs, même quand on s’y
i l’ont défendue ; la patrie elle-même offre à ses enfants éplorés de sublimes consolations, le souvenir des glorieuses destinée
; et lorsque de cette main qui avait tracé les préceptes d’une morale sublime , il était forcé de manier le soc pesant de la cha
34 (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Première partie. De la poésie en général — Chapitre II. Des qualités essentielles du poète » pp. 16-21
onné qu’à celui qui possède un génie divin, à celui dont l’esprit est sublime , et dont la bouche fait entendre de grandes chose
re pour célébrer le Tout-Puissant. Les hymnes hébraïques sont surtout sublimes  ; le cantique de Moïse, après le passage de la me
nt au christianisme, il n’a pu manquer, avec ses idées si pures et si sublimes , d’entretenir parmi ses poètes une merveilleuse i
35 (1852) Précis de rhétorique
trois sortes de style : le style simple, le style tempéré et le style sublime . Cette division n’est point juste aujourd’hui ; c
urs du style se réduisent à neuf formes principales, qui sont : 1° le Sublime , 2° la Majesté, 3° la Magnificence, 4° la Pompe,
° la Richesse, 7° la Profondeur, 8° l’Énergie, 9° la Véhémence. 3. Le sublime est la plus grande force de l’expression réunie à
ce de l’expression réunie à la plus grande élévation de la pensée. Le sublime se compose donc de deux choses : d’abord, de la p
lui en substituer une plus forte ou plus élevée. La pensée peut être sublime sans que l’expression le soit ; mais l’expression
ublime sans que l’expression le soit ; mais l’expression n’est jamais sublime sans la pensée. 4. Lorsque nous entendons le subl
ion n’est jamais sublime sans la pensée. 4. Lorsque nous entendons le sublime , nous éprouvons un contentement indicible et une
vement immatériel. 5. La simplicité de l’expression produit plutôt le sublime que le langage figuré. Il faut donc s’abstenir de
us forts, quelque simples qu’ils soient d’ailleurs. 6. Les sources du sublime sont les grandes images, les grandes passions, le
exprimer en peu de mots un sens très étendu. 12. Pour résumer : Le sublime Comprend dans la pensée : Comprend dans l’exp
Ce qu’il y a de plus grand. Ce qu’il y a de plus fort. Le style sublime  : Ce qu’il y a de plus grand. Ce qui est très
e formes se réduisent les splendeurs du style ? — 3. Qu’est-ce que le sublime  ?- 4. Qu’éprouvons-nous lorsque nous entendons le
t-ce que le sublime ?- 4. Qu’éprouvons-nous lorsque nous entendons le sublime  :’ — 5. Quel est le genre de style qui produit le
ime :’ — 5. Quel est le genre de style qui produit le plus souvent le sublime  ? — 6. Quelles sont les sources du sublime ? — 7.
produit le plus souvent le sublime ? — 6. Quelles sont les sources du sublime  ? — 7. En quoi consiste la majesté ? — 8. À quels
era simple, naïf, léger et plaisant, tantôt grave, noble, éloquent et sublime . 3. On nomme dialogue dramatique ou poétique, lor
justes, tel est l’objet de l’éloquence sacrée. 4. Jamais mission plus sublime ne fut donnée à l’homme. Aussi l’orateur chrétien
nsidération les intérêts de la patrie. Son style alors s’élèverait au sublime  ; il trouverait le secret d’émouvoir les cœurs ;
Quel est l’objet de l’éloquence sacrée ? — 4. Est-il une mission plus sublime  ? — 5. Quelles sont les ressources de l’éloquence
36 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre III. Beautés de sentiment. »
l’impossibilité totale de traduire le sentiment. Les pensées les plus sublimes , les plus grandes images, ne sont point inaccessi
e sacrée, qui nourrie tour à tour de sentiments tendres et de pensées sublimes , doit s’adresser alternativement au cœur et à l’i
aigle de l’Éternel167, Élevait, dans son vol, la terre jusqu’au ciel. Sublime Bossuet ! aux éclats de ta foudre, Quand on croya
ouvertes à quiconque y voudra puiser le vrai beau. Combien de traits sublimes , de comparaisons heureuses, de mouvements pleins
verains… Je meurs »175. 161. Voici la paraphrase latine de cette sublime élégie, par le docteur Lowth, auquel la poésie sa
s traits qui décèlent le grand poète ; des strophes entières qui sont sublimes de pensée ou d’expression ; mais ces beautés même
37 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Précis des quatre âges de la Littérature. »
xandre. Homère s’élevant par l’effort de son seul génie, aux plus sublimes hauteurs de la poésie, en déploya dans l’épopée t
, Shakespeare offrit dans ses poèmes tragiques, un mélange de beautés sublimes et de défauts monstrueux. En France, Marot charma
it éclater dans ses divers écrits le génie le plus pénétrant, le plus sublime et le plus vigoureux. Bourdaloue, Bossuet, Massil
38 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Boileau 1636-1711 » pp. 401-414
Conseils au poëte Quelque sujet qu’on traite, ou plaisant ou sublime , Que toujours le bon sens s’accorde avec la rime 
montagnes plaintives Prenez mieux votre ton. Soyez simple avec art, Sublime sans orgueil, agréable sans fard. N’offrez rien a
ez ces basses jalousies, Des vulgaires esprits malignes frénésies. Un sublime écrivain n’en peut être infecté2 ; C’est un vice
mun des hommes, qui fasse tout pour eux. et rien pour lui. Je veux un sublime si familier, si doux et si simple, que chacun soi
illud. 1. Racine a consacré au docteur Arnauld les vers suivants : Sublime en ses écrits, doux et simple de cœur, Puisant la
39 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre II. »
u, un transport d’admiration pour des vertus héroïques ou des actions sublimes  ; elle fut le plus ancien de tous les arts, le pr
i a pour interprète les cantiques de Moïse et de David ; rien de plus sublime que les pensées et les images qui remplissent ces
es de la poésie lyrique. La poésie lyrique n’a pas toujours l’élan sublime de l’enthousiasme ; elle peut aussi se plier à un
40 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre V. Du Style en général, et de ses qualités. »
xpression est simple, et la précision de la pensée a quelque chose de sublime . Rome ! si tu te plains que c’est là te trahir,
pproches de la guerre civile, n’emploie qu’un trait ; et ce trait est sublime par sa précision : Erravit sine voce dolor. (Ph
orce elles empruntent l’une de l’autre dans le morceau suivant ! Va, sublime ignorant, monte aux cieux, pèse l’air ! Règle le
li de pensées plus agréables que fortes, d’images plus brillantes que sublimes , de termes plus recherchés qu’énergiques ; et la
41 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — L. Racine. (1692-1763.) » pp. 267-276
beauté des vers, il s’est rendu souvent le digne interprète des idées sublimes qu’il a chantées. Quoique moins heureux dans son
llant réveil, Laissant dans le tombeau sa dépouille grossière, Par un sublime effort voler vers la lumière.     Le roi pour qui
bien, n’est pas moi tout entier. Quand je pense, chargé de cet emploi sublime , Plus noble que mon corps, un autre être m’anime.
asceris , v. 10 et 11 du Chant séculaire. 1. On se rappelle ce trait sublime de l’Écriture : « Usque huc venies, et non proced
42 (1881) Rhétorique et genres littéraires
2° Ancienne division du style. 1° Style simple ; 2° — tempéré ; 3° — sublime . 3° Figures. 1° Figures de pensée. 1° de raisonne
e d’écrire l’histoire. Longin 213 ? — 273 Rhétorique ; — Traité du sublime . 2° Romains (Imitateurs des Grecs.) Avant J.
 naturel et vérité du ton, conditions essentielles du grandiose et du sublime .) I. Invention L’invention consiste à trouve
art du sujet (Massillon, 1er sermon du Petit Carême), 2° le grave ou sublime , employé dans des circonstances solennelles (Boss
RAISON. 1° Par insinuation, 2° Ex abrupto, 3° Simple, 4° Grave ou Sublime . Proposition et Division. Narration  : 1°
En voici le tableau : 1° Style simple. 2° Style tempéré. 3° Style sublime . Précision ; Naïveté ; Netteté ; Concision ; N
c. Le style tempéré tient le milieu entre le style simple et le style sublime , medius et quasi temperatus… ut cinnus amborum ,
p. vi). Il est propre surtout aux sujets purement agréables. Le style sublime est celui qu’on emploie dans les discours ou écri
ficence des images, la vivacité et la hardiesse des mouvements, et le sublime proprement dit. On ne doit pas confondre le subli
mouvements, et le sublime proprement dit. On ne doit pas confondre le sublime avec le style sublime. Il y a trois sortes de sub
ime proprement dit. On ne doit pas confondre le sublime avec le style sublime . Il y a trois sortes de sublime : 1° Le sublime d
as confondre le sublime avec le style sublime. Il y a trois sortes de sublime  : 1° Le sublime de pensée, ou grande idée exprimé
sublime avec le style sublime. Il y a trois sortes de sublime : 1° Le sublime de pensée, ou grande idée exprimée simplement. E
uel Moïse explique la création : Fiat lux, et facta est lux. 2° Le sublime de sentiment, qui exprime un grand mouvement de l
 ? — Qu’il mourût. (P. Corneille, Horace, acte III, scène vi.) 3° Le sublime d’image, qui représente une action et peint un ob
mpée, acte II, scène ii.) Parmi les nombreux exemples de ce genre de sublime que nous offre la Bible, on peut citer celui-ci :
à tous les genres de style. En outre, il ne peut pas y avoir de style sublime  ; car le sublime proprement dit exclut l’idée de
de style. En outre, il ne peut pas y avoir de style sublime ; car le sublime proprement dit exclut l’idée de continuité ; il e
mpéré. Élégance, Richesse, Finesse, Délicatesse, Grâce, etc. 3° Style sublime . Énergie, Véhémence, Magnificence, Profondeur, En
me. Énergie, Véhémence, Magnificence, Profondeur, Enthousiasme, etc. Sublime proprement dit : 1° Sublime de pensée ; 2° Sublim
ificence, Profondeur, Enthousiasme, etc. Sublime proprement dit : 1° Sublime de pensée ; 2° Sublime de sentiment ; 3° Sublime
nthousiasme, etc. Sublime proprement dit : 1° Sublime de pensée ; 2° Sublime de sentiment ; 3° Sublime d’image 1° Figures de
proprement dit : 1° Sublime de pensée ; 2° Sublime de sentiment ; 3° Sublime d’image 1° Figures de raisonnement. Antithèse,
un aigle arrivé sur une haute cime, Il cria, tout joyeux, avec un air sublime  : « L’avenir ! l’avenir ! l’avenir est à moi ! »
ents les plus opposés, le noble et le trivial, le beau et le laid, le sublime et le grotesque. Il vit des oppositions qui se re
vue la poésie dans toutes les variétés de ses formes, depuis les plus sublimes créations du génie jusqu’aux caprices puérils lu
43 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section II. De l’Art d’écrire agréablement. — Chapitre II. Des différentes Espèces de Style, et des Figures de Pensées. » pp. 238-278
un genre simple, ou dans un genre un peu plus élevé, ou dans un genre sublime  ; on peut dire aussi qu’il n’y a que trois espèce
n’y a que trois espèces générales de style, le simple, le tempéré, le sublime , et que le style particulier de chaque Écrivain d
lles de la seconde au style tempéré ; celles de la troisième au style sublime . Article I. Du Style simple, et des Figure
cent ; c’est une joie douce, noble, pleine de majesté : c’est un goût sublime de la vérité et de la vertu qui les transporte. I
lpomènea Conduit ses plus chers favoris. L’un plus pur, l’autre plus sublime , Tous deux partagent notre estime Par un mérite d
ssant les objets que présente l’écrivain. Ce que j’ai à dire du style sublime , et des figures qui lui sont propres, je le renvo
44 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre premier. Apologie de Socrate par Platon. »
ve ; mais, peu content de cet hommage tacite rendu partout à la vertu sublime de Socrate, Platon crut devoir à sa mémoire un mo
t-être eût-il fallu s’en tenir là, et passer immédiatement au morceau sublime qui termine ce beau discours. Mais Socrate contin
ède, et Socrate termine ce dialogue, comme le précédent, par un trait sublime  : « Cesse donc, ô mon cher Criton ! et marchons
45 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre II. Études du Prédicateur. »
ous les rapports humains ? Combien de traits de sentiment, de pensées sublimes , de mouvements pathétiques l’éloquence ne leur do
es intelligite ; erudimini qui judicatis terram . (Ps. 2). Quel parti sublime le même orateur a tiré, dans un autre discours, d
46 (1853) Éléments de la grammaire française « Éléments de lagrammaire française. — Analyse grammaticale » p. 61
umains ! Oh ! qu’il est heureux le mortel qui, pénétré de tes vérités sublimes , trouve sans cesse dans ton sein un asile contre
étant, à l’aide de la prépos. de, le sens du participe adj. pénétré. sublimes . Adj. qualificatif, f. plur., se rapportant à vér
47 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre III. Discours académiques de Racine, de Voltaire et de Buffon. »
us passionné et plus correct ; moins varié, mais moins inégal ; aussi sublime quelquefois, et toujours noble sans enflure ; jam
plus de charmes. » Un de leurs contemporains, incapable peut-être du sublime qui élève l’âme, et du sentiment qui l’attendrit,
s son travail, s’il s’élève par la contemplation aux vérités les plus sublimes , s’il les réunit, s’il les enchaîne, s’il en form
48 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre IV. Continuation du même sujet. Historiens latins. »
nts profonds du cœur humain, par cette abondance de pensées fortes ou sublimes qui mettent le héros tout entier sous les yeux du
ur, leurs pensées s’élèvent ; et de ce concours admirable, de ce choc sublime de deux grandes âmes, résultent ces traits qui fr
qu’a dit l’auteur latin, et tout le monde sait par cœur l’imprécation sublime  : Rome ! l’unique objet de mon ressentiment ! Ro
de Tite-Live ; et cet arrangement symétrique est bien loin du défaut sublime de construction qui peint si heureusement le trou
menaque busta, Et Pauli stare ingentem miraberis umbram ! Cette idée sublime de donner à un grand homme ses exploits pour cort
49 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Notions préliminaires » pp. 2-15
et aussi la philosophie quand elle revêt des formes dignes des sujets sublimes qu’elle embrasse. — On dit aussi, mais plus rarem
e créer, si ce don immédiat de la nature se distingue par des pensées sublimes et profondes, par des plans d’une ordonnance surp
nts doux et tendres, sentira toujours faiblement les beautés les plus sublimes de l’éloquence et de la poésie. 15. Faites connaî
50 (1873) Principes de rhétorique française
on et ne produit que des éclairs passagers. La passion inspire un mot sublime , comme le qu’il mourût du vieil. Horace ; elle ne
tation, dialogue, etc. ; il comporte tous les tons depuis l’élévation sublime de l’inspiration religieuse ou patriotique jusqu’
la religion par Maury : Qu’est-ce que la Religion ? Une philosophie sublime qui démontre l’ordre, L’unité de la nature, et ex
ut sans doute se faire médiocrement ; mais cela, fait avec génie, est sublime . 5. Les antécédents et les conséquents. — Ce so
t précis. Après avoir préparé les esprits et les cœurs par un tableau sublime de la toute-puissance de Dieu, Bossuet indique le
n parallèle. Tel est ce passage de la Henriade : Richelieu, grand, sublime , implacable ennemi, Mazarin, souple, adroit, et d
Oreste : Eh ! bien, je meurs content 32 : ce mot dit La Harpe, est le sublime de la rage. Cette figure doit être employée avec
e et tous les aïeux ; plus auguste, plus sacrée, et dans un rang plus sublime aux yeux des immortels et des sages ; qu’il faut
uence chrétienne : Le christianisme élevait une tribune où les plus sublimes vérités étaient annoncées hautement pour tout te
oileau appelait du galimatias double : Monsieur, c’est une grande et sublime question entre les docteurs de savoir si les femm
e cherche une lumière douce, qui soulage mes faibles yeux. Je veux un sublime si familier, si simple, que chacun soit d’abord t
r quelle habile gradation, La Fontaine passe du style simple au style sublime  :    Un bloc de marbre était si beau, Qu’un stat
sujets et par suite trois genres de style : le simple, le tempéré, m sublime . Cette classification répond très-bien à la dist
le genre le plus simple, écrivain s’élève par moments jusqu’au style sublime . Lisez par  exemple le début de la fable les Anim
prits ; ses qualités essentielles sont l’énergie, la magnificence, le sublime . C’est cette éloquence qui enlève et qui ravit l’
té distinctive t a naïveté ; le style tempéré, la richesse ; le style sublime , l’élévation. Leçon XXXIX. Du style simple.
qui suis Guillot, berger de ce troupeau. Elle peut être touchante et sublime  ; telle est la naïveté de Joas interrogé par Atha
s orné que le style simple, moins fort et moins éclatant que le style sublime , il sait plaire et c’est là ce qui fait son mérit
ns la platitude et la servilité. Leçon XLII. Du style élevé. — Du sublime . 1. Du style élevé. — 2. De l’énergie et de la
 2. De l’énergie et de la véhémence. — 3. De la magnificence. — 4. Du sublime . — 5. De l’emphase. — 6. Règles relatives au styl
le simple et le tempéré qu’il réclame, c’est le style élevé, c’est le sublime . Le style élevé est donc le langage d’une imagina
aiment supérieur. Buffon a dit : Le ton du philosophe pourra devenir sublime toutes les fois qu’il parlera des lois de la natu
l’orateur et du poëte, dès que le sujet est grand, doit toujours être sublime , parce qu’ils sont les maîtres de joindre à la gr
du style élevé sont l’énergie et la véhémence, la magnificence et le sublime . 2. De l’énergie et de la véhémence. — L’énergi
ts qu’elle traite et aux gens qu’elle instruit : elle n’est grande et sublime que quand il faut l’être. 4. Du sublime. — Le s
ruit : elle n’est grande et sublime que quand il faut l’être. 4. Du sublime . — Le sublime est le caractère propre du sentimen
est grande et sublime que quand il faut l’être. 4. Du sublime. — Le sublime est le caractère propre du sentiment ou de l’idée
l’âme au plus haut degré. Un acte, un sentiment, unirait, un mot est sublime quand il s’empare de l’âme pour la transporter et
r le plus vif sentiment de la perfection. On distingue deux sortes de sublime  ; le sublime et le sublime de sentiment. Joubert
sentiment de la perfection. On distingue deux sortes de sublime ; le sublime et le sublime de sentiment. Joubert en a bien mar
la perfection. On distingue deux sortes de sublime ; le sublime et le sublime de sentiment. Joubert en a bien marqué a distinct
Joubert en a bien marqué a distinction : Il y a deux manières d’être sublime  : par les idées ou par les sentiments. Dans le se
ue des paroles de lumière qui échauffent peu, mais qui ravissent. Le sublime de pensée consiste dans la grandeur d’une idée, s
umière fut. La simplicité même de l’expression rend plus frappante la sublime grandeur du fait. Il en est de même de cet admira
ison funèbre de Louis le Grand : Dieu seul est grand, mes frères ! Ce sublime de sentiment consiste dans une émotion vive et no
s reste-t-il ! Médée. Moi Moi, dis-je, et c’est assez !... Voila le sublime de l’orgueil ou du moins de la confiance en soi.
du moins de la confiance en soi. Corneille donne encore un exemple du sublime du patriotisme dans cette réponse du vieil Horace
vouliez-vous qu’il fît contre trois ? Horace,    Qu’il mourût ! Le sublime de la confiance en Dieu c’est le vers de Joad men
int d’autre crainte. 5. De l’emphase. — Le défaut auquel confine le sublime c’est le style ampoulé et emphatique ; parce que
phatique ; parce que la simplicité est ce qui se rapproche le plus du sublime , et que la recherche est aussi fatale à la vraie
qu’au véritable esprit ; le naturel est une condition essentielle du sublime . Cette préoccupation constante d’éviter le ridicu
veiller la susceptibilité du goût ; il n’est jamais nécessaire d’être sublime , il.est toujours indispensable d’être clair et na
able d’être clair et naturel Laharpe a dit fort sensément à propos du sublime  : Il faut de la force pour y atteindre, de la sa
pression des grandes choses que la sobriété doit être observée. V. Le sublime résulte de l’élévation de la pensée ou du sentime
’enflure et de l’emphase qu’on rencontre souvent lorsqu’on cherche le sublime . Leçon XLIIL. Des différentes formes de style
mpose le respect à tout un peuple, se gouverne par une raison pure et sublime et qu’il juge des  choses parleur nature, sans s’
gations de l’esprit humain, qui s’élèvent à la contemplation des plus sublimes mystères de la nature, mesurent l’immensité des c
emprunté à l’expérience des révolutions, dans cet art enfin sévère et sublime de Michel-Ange, si différent de l’art coloré du T
ue scs flatteurs et ses dupes admirent même et vantent comme ses plus sublimes conceptions. Cependant le public, qui ne saurait
tithèse et l’hyperbole qui règnent dans les deux derniers les rendent sublimes . Le poëte, comme on le voit, a suivi les idées qu
51 (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — De la Poétique » pp. 2-4
es sur les compositions poétiques les plus célèbres. Homère avait été sublime longtemps avant que Longin eût essayé de définir
avait été sublime longtemps avant que Longin eût essayé de définir le sublime  ; et les chefs-d’œuvre d’Euripide et de Sophocle
52 (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Lettre. A un ancien Elève de l’Ecole Militaire de Paris. » pp. 375-399
; et il a l’art de les exprimer finement. La matière qu’il traite est sublime  ; et l’expression l’est toujours. En un mot cet o
; dans sa fin ; vous la trouverez la plus sage, la plus pure, la plus sublime , toujours invariable, et pour tout dire en un mot
ls sont petits près de celui-là ! Se peut-il qu’un livre à la fois si sublime et si sage soit l’ouvrage des hommes ? Se peut-il
e de Louis, dauphin de France, père de LI. Ce prince, dont les vertus sublimes et le mérite rare ne furent connus qu’après sa mo
53 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — J. Racine. (1639-1699.) » pp. 226-241
r attenter à sa réputation. Les plus beaux traits de Racine, ses plus sublimes pensées, sont amenés avec tant de naturel et si b
u bas de toutes les pages, « beau, pathétique, harmonieux, admirable, sublime  », on a souvent éclairé son texte par des comment
t vers, selon La Harpe, les plus beaux du rôle d’Oreste, l’ironie est sublime à force d’être amère ; et c’est cette ironie, déj
ls horribles serpents leur sifflent sur la tête ! Voyez le Traité du sublime , de Longin, c. xv. — J’emprunte ce rapprochement
54 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre II. — Choix des Pensées »
ppantes, hardies, neuves, énergiques, grandes, magnifiques, nobles et sublimes  ; — d’autres sont basses, communes ou triviales,
i rendit sur-le-champ à Porus la liberté et ses États. 18° Pensées sublimes Les pensées sublimes consistent en une idée, o
Porus la liberté et ses États. 18° Pensées sublimes Les pensées sublimes consistent en une idée, ou une suite d’idées les
excepté Dieu lui-même. (Bossuet.) Remarquons que la pensée peut être sublime , quoiqu’elle soit exprimée avec des expressions s
55 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre III. Du Genre historique. »
ïf ; tantôt touchant, et tantôt léger ; tantôt simple, et tantôt même sublime . S’agit-il de crayonner les ravages de la guerre,
e, tantôt naïve, tantôt pleine de douceur, et toujours une simplicité sublime , qui transporte et maîtrise l’âme ; simplicité ad
ue en même temps que cette lumière si éclatante, ces connaissances si sublimes opèrent la plus heureuse révolution dans les mœur
l faut être profondément instruit des augustes mystères, de la morale sublime de la religion, et du droit canonique ; faire con
quelques-uns des plus estimés ; ce sont : Bossuet, dans son Discours sublime sur l’Histoire universelle jusqu’au temps de Char
ablissement de la religion chrétienne ; idée la plus vaste et la plus sublime peut-être que le génie puisse enfanter. La grande
56 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — J. B. Rousseau. (1671-1741.) » pp. 254-266
vice que tu chéris : Et toujours ses fausses maximes Erigent en héros sublimes Tes plus coupables favoris. Apprends que la seu
magnanimes, Votre vertu dans tout son jour : Voyons comment vos cœurs sublimes Du sort soutiendront le retour. Tant que sa faveu
 — Il fait aisément oublier que le vers précédent est un peu dur. 4. Sublime imitation du psalmiste. On peut rapprocher de ces
57 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre II. Défense de Fouquet, par Pélisson. »
é, rendre ses adversaires odieux, ou émouvoir ses juges ; des pensées sublimes , des mouvements pathétiques et surtout une pérora
es et le sentiment que leur prête ici l’orateur, ont quelque chose de sublime , et qui rentre essentiellement dans la manière an
58 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Avertissement. »
nes élèves se servir des mots goût, imagination, talent, génie, beau, sublime  ; parler de la poésie lyrique, de l’élégie, de l’
à préciser ce qu’on entend par idéal ; ce que c’est que le beau et le sublime , soit dans la nature, soit dans leur rapport avec
59 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Préface. »
posées aux idées reçues, à toutes les notions du beau, du naturel, du sublime , que chacun vous blâmera, et dira, tout en reconn
vous nous donnez un bel ouvrage, où dans un style tour à tour simple, sublime et tempéré, vous nous ayez réellement attachés, e
60 (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre X. Petits poèmes. »
us les degrés réservés à l’ode, et rejette par conséquent les pensées sublimes , les images pompeuses. Elle n’admet pas non plus
spéciales à la poésie lyrique, et qui regardent le début de l’ode, le sublime dans les sentiments ou les images, les écarts de
nnerre, Qui firent jamais à la terre Sentir la colère des cieux ? Le sublime dans les sentiments ou les images se conçoit faci
s les sentiments ou les images se conçoit facilement. Les images sont sublimes quand elles élèvent notre esprit au-dessus de tou
toutes les idées de grandeur qu’il pouvait avoir. Les sentiments sont sublimes quand ils semblent être presque au-dessus de la c
yrique français. Rousseau est admirable dans ses vers ; son style est sublime et parfaitement soutenu, ses pensées se lient bie
        Plein d’une audace pindarique, Il faut que, des hauteurs du sublime Hélicon, Le premier trait que lance un poète lyri
61 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Fénelon. (1651-1715.) » pp. 101-109
iété. Vos Odes sont tendres, gracieuses, souvent véhémentes, rapides, sublimes . Vos Satires sont simples, naïves, courtes, plein
us poli, plus châtié, plus fini, mais moins simple, moins fort, moins sublime  : car d’un seul trait il met la nature toute nue
Examen critique des écrivains de la Grèce. 2. Cf. Longin, Traité du Sublime , chap. xxxviii ; Cicéron, Brutus, chap. ix, Orat.
62 (1825) Rhétorique française, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes pp. -433
jusqu’en son sanctuaire. (Act. I, sc. I.) Dans ce morceau de la plus sublime éloquence, comme de la plus sublime poésie, la ma
. I.) Dans ce morceau de la plus sublime éloquence, comme de la plus sublime poésie, la marche des propositions est si méthodi
de style ; il les appelaient le simple, le tempéré ou le moyen, et le sublime , et cette division est la plus connue dans nos éc
et précise de la pensée, et diffère peu de la diction familière : le sublime se fait remarquer par l’éclat, la force, la grand
imple devait servir à instruire et à prouver, le tempéré à plaire, le sublime à toucher. Peu exacte. Mais ici les idées se co
n, la narration et la preuve au genre simple ; la péroraison au genre sublime . Mais ce précepte général souffre tant d’exceptio
chaque partie d’un ouvrage quelconque, puisqu’on peut placer un trait sublime dans une simple narration, puisqu’on peut et qu’o
ns générales sur le style, en donnant une idée de ce que l’on appelle sublime dans les compositions littéraires. Ce que c’est
pelle sublime dans les compositions littéraires. Ce que c’est que le sublime dans le style. On entend par sublime certains tr
ttéraires. Ce que c’est que le sublime dans le style. On entend par sublime certains traits extraordinaires qui élèvent l’âme
lui causent un étonnement mêlé de grandeur et de plaisir. Sources du sublime . C’est dans la nature des sujets que l’on traite
s la nature des sujets que l’on traite qu’il faut chercher la base du sublime dans le style. On peut diviser en deux classes le
sique et dans l’ordre moral, les deux sources uniques des impressions sublimes . Il est dans les choses et non dans les mots. V
n dans les mots. Vainement quelques auteurs ont voulu reconnaître un sublime séparé de la pensée et rattaché tout entier aux m
sion juste et convenable d’une grande idée. « Il n’y a point de style sublime , a dit un philosophe ; c’est la chose qui doit l’
c’est la chose qui doit l’être : et comment le style pourrait-il être sublime sans elle, ou plus qu’elle ? » En effet, les gran
p légère pour y donner prise1. Quelquefois indépendant des mots. Le sublime est quelquefois indépendant des mots, et n’éclate
lysse (Homère), et Didon à Énée (Virgile). C’est l’expression la plus sublime de l’indignation et du mépris. La briéveté le re
La briéveté de l’expression rend quelquefois plus frappant l’effet du sublime  ; on en cite quelques exemples qui sont répétés d
mple et l’expression figurée sont également propres à rendre une idée sublime . Exemples. Si le mot le plus simple est aussi l
olâtrie, a dit : « Tout était dieu, excepté Dieu lui-même. » Voilà le sublime dans le simple. On représentait au fils d’Horace
s, il ne m’a point fait mal ; Pete, non dolet. » Voilà deux sentimens sublimes exprimés d’une manière très-simple. Si le terme f
idolâtrie (Bossuet). » « Erravit sine voce dolor (Lucain). » Voilà le sublime dans le figuré. Il comporte l’amplification. La
ne grande idée, n’entre pas indispensablement dans la constitution du sublime . Elle n’exclut pas les gradations, les développem
ation, et que l’expression les soutient, ce n’est plus un mot qui est sublime , c’est une suite de pensées ; comme dans ces exem
I.) Mais rarement. Cependant il faut avouer que le plus souvent le sublime est concis et instantané ; c’est un mot, un trait
i le fatigue et qu’il ne tarde pas à repousser. En quoi diffèrent le sublime et le style élevé. Un degré au-dessous du sublim
quoi diffèrent le sublime et le style élevé. Un degré au-dessous du sublime , il est pour le style un autre ton de grandeur qu
t susceptible d’élévation, d’énergie, de pathétique. Voici en quoi le sublime et le style élevé diffèrent l’un de l’autre : l’é
elle n’étonne pas ; l’extraordinaire est le trait caractéristique du sublime , et l’étonnement est le sentiment le plus marqué
u’il produit : nouvelle preuve que le discours ne peut être longtemps sublime , mais qu’il peut être long-temps élevé. Il faut d
il peut être long-temps élevé. Il faut donc se garder de confondre le sublime , qui transporte et qui ravit, et l’élévation, qui
ès à notre âme par le rapport des sons avec les paroles. » (Traité du Sublime , c. 32.) Les anciens y mettaient la plus grande
gué que trois genres de style, le simple, le tempéré ou fleuri, et le sublime . Mais, nous l’avons déjà dit, cette division est
ient la convenance dans un sujet élevé et remarquable par des pensées sublimes et des sentimens magnifiques. Chaque sujet a ses
pleines, resserrées, tranchantes, hardies ; enfin si elle est dans le sublime , déployez-en d’éclatantes et de simples en même t
saillies, les plaisanteries, les pointes. S’il s’élève quelquefois au sublime , si, dans l’occasion, il est touchant, il rentre
dit les plus petites choses en vers élégans et harmonieux. « Dans le sublime , il ne faut pas que l’élégance se remarque, elle
criptions riantes. L’abus des grâces est l’afféterie, comme l’abus du sublime est l’ampoulé. Toute perfection est près d’un déf
li de pensées plus agréables que fortes, d’images plus brillantes que sublimes , de termes plus recherchés qu’énergiques. Cette m
la situation d’Oreste, dit La Harpe, ce mot, je suis content, est le sublime de la rage. Il faut observer que ce contraste ent
du défaut dont nous parlons. Son génie, accoutumé à penser des choses sublimes , est guindé dans plusieurs endroits. Il l’est dan
ez aquilin du missionnaire, sa longue barbe, avaient quelque chose de sublime dans leur quiétude, et comme d’aspirant à la tomb
teur est celui des qualités de la voix les plus propres à remplir les sublimes fonctions de la parole, comme un son gracieux, de
e genre. Il défigurait totalement Bossuet, dont les morceaux les plus sublimes , exagérés avec emphase, étonnaient plus qu’ils ne
ue « c’est dans les poëtes qu’on doit chercher le feu des pensées, le sublime des expressions, la force et la vérité des sentim
tyle relevé. Du style périodique. Du style coupé. Ce que c’est que le sublime dans le style. Sources du sublime. Il est dans le
Du style coupé. Ce que c’est que le sublime dans le style. Sources du sublime . Il est dans les choses et non dans les mots. 1.
rces du sublime. Il est dans les choses et non dans les mots. 1. Le sublime , étranger aux ornemens frivoles, S’occupe de la c
ois de Neuf-Chateau, les Tropes, poëme, ch. 4.) En quoi diffèrent le sublime et le style élevé. Principales divisions de ce li
d’abaissement qu’on peut donner à l’élocution depuis le bas jusqu’au sublime . Ainsi l’on dit que le ton de la tragédie et de l
63 (1854) Éléments de rhétorique française
content, et mon sort est rempli ! Ce mot : Je meurs content, est le sublime de la rage. » De l’astéisme. Quand c’est un
ndort. » Aux exemples que nous venons de citer, nous ajouterons celle sublime allégorie de Bossuet : « La vie humaine est semb
le à trois principaux : le genre simple, le genre tempéré et le genre sublime  ; comme, dans la musique, on ramène les voix dive
œur, et lui laisse encore quelque chose à désirer ? » III. Genre sublime . Du style magnifique. Le style que les rh
elle ne le retient pas, meurs : tu n’es qu’un méchant. » Du style sublime proprement dit. Le style sublime, proprement d
’es qu’un méchant. » Du style sublime proprement dit. Le style sublime , proprement dit, n’est autre chose que le style s
ent dit, n’est autre chose que le style simple appliqué à des pensées sublimes  : « Or, les pensées sublimes, dit Longin, sont ce
e le style simple appliqué à des pensées sublimes : « Or, les pensées sublimes , dit Longin, sont celles qui transportent notre â
la remplissant de joie et d’admiration. » L’idée de Dieu est la plus sublime qu’il soit donné à l’homme de concevoir, puisqu’i
comme s’ils n’étaient pas. Apres Dieu, ce qu’il y a au monde de puis sublime , c’est la constance de l’homme qui se roidit cont
t la constance de l’homme qui se roidit contre le malheur. Marius est sublime , quand il dit à l’envoyé de Sextilius : « Allez d
: Moi, dis-je, etc’est assez. l’idée de sacrifice, de dévouement, est sublime , parce qu’elle dépasse la portée ordinaire des fo
qu’elle dépasse la portée ordinaire des forces humaines. Celui-là est sublime , qui sacrifie au bien public ses affections parti
ort extraordinaire de vertu : aussi n’y a-t-il pas un mot qui ne soit sublime dans les paroles que Platon attribue à Socrate mo
ttribue à Socrate mourant. Un poëte contemporain s’est élevé jusqu’au sublime , en racontant le supplice des Templiers : On ne
s voyait plus ; mais leurs voix héroïques Chantaient de l’Éternel les sublimes cantiques : Plus la flamme montait, plus ce conce
cessé. Raynouard. Nous avons recueilli plusieurs exemples de stylo sublime , sans nous dissimuler que la rhétorique n’inspire
e, sans nous dissimuler que la rhétorique n’inspirera jamais un trait sublime , ici l’art est impuissant ; nous devons en conven
des sages, l’âme des héros et le cœur des mères. Est-il une idée plus sublime et plus féconde que celle de ce Dieu caché qui éc
s, c’est la source des plus hautes idées et des inspirations les plus sublimes . Il console le pauvre, l’exilé, et ajoute un char
qu’on nomme des coups du ciel, ou dans quelques-unes de ces émotions sublimes , indéfinissables, qu’on appelle par excellence de
utions dans ce pays, plus il a de charmes pour nous. Chose étrange et sublime , qu’on s’attache par le malheur, et que l’homme q
plus vaste et plus hardi, confondait la mâle simplicité d’Homère, la sublime ardeur des prophètes hébreux, et l’imagination vé
la déployait à tous les yeux, avec la majesté d’une éloquence pure et sublime . Mêlant ainsi les lueurs hardies d’une civilisati
l’apôtre et dont il allait être le martyr. Dans son désintéressement sublime , il planait au-dessus d’Athènes, au-dessus de la
son travail ; s’il s’élève par la contemplation aux vérités les plus sublimes  ; s’il les réunit, s’il les enchaîne, s’il en for
i s’enlever, ni se transporter, ni s’altérer : s’il est élevé, noble, sublime , l’auteur sera également admiré dans tous les tem
r l’esprit humain que celles qui peuvent faire le fond du sujet. « Le sublime ne peut se trouver que dans les grands sujets. La
et le peint tel qu’il est ; ainsi le ton de l’historien ne deviendra sublime que quand il fera le portrait des plus grands hom
a qu’il soit majestueux et grave. Le ton du philosophe pourra devenir sublime toutes les fois qu’il parlera des lois de la natu
l’orateur et du poëte, dès que le sujet est grand, doit toujours être sublime , parce qu’ils sont les maîtres de joindre à la gr
64 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre IX. de la disposition. — proportions, digressions, transitions, variété  » pp. 118-130
endit les mêler et les croiser sans cesse. Partant du principe que le sublime sur le sublime produit malaisément un contraste,
et les croiser sans cesse. Partant du principe que le sublime sur le sublime produit malaisément un contraste, et qu’on a beso
enfin, comme tout ce qui est dans la nature est dans l’art, et que le sublime et le grotesque se croisent sans cesse dans la vi
65 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Cousin, 1792-1867 » pp. 492-503
manque que cette énergie divine, ces traits de feu, ce pathétique, ce sublime qui ne viennent pas de l’esprit mais du cœur, et
r sur le rivage ; cette émotion, c’est le pur sentiment du beau et du sublime , excité et entretenu par la grandeur du spectacle
ue nous avons aimée respire encore avec ses sentiments et ses pensées sublimes sous l’œil de celui qui le créa ? Que m’importe à
66 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre premier. Du Goût. »
en général ; mais j’insisterai particulièrement sur le beau et sur le sublime , dans les ouvrages de l’esprit. Nous sommes bien
isir, et c’est une consolation : c’est le cas de remarquer ici l’idée sublime que les pouvoirs du goût et de l’imagination doiv
67 (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Principes généraux des belles-lettres. » pp. 1-374
bien, n’est pas moi tout entier. Quand je pense, chargé de cet emploi sublime , Plus noble que mon corps, un autre être m’anime.
n art ni tes fourneaux n’anéantiront rien, Toi qui, riche en fumée, ô sublime alchimiste, Dans ton laboratoire invoques Trismég
aît, tant l’honneur les anime ? Erichton(a) le premier, par un effort sublime , Osa plier au joug quatre coursiers fougueux, Et
, c’est-à-dire, la Maison Rustique, offre un épisode plein de beautés sublimes , et qui doit intéresser particulièrement les Fran
le sang des Lamoignon (a). Que d’exemples des plus rares et des plus sublimes vertus son illustre famille va lui offrir ; soit
latines pour traiter une des matières les plus difficiles et les plus sublimes de la physique. Son poëme des Eclipses est un vra
ciens, soit des modernes. Mais ces pièces ne sont pas d’un genre bien sublime et bien touchant. Quand les choses, dit le même A
romain ! Tout est grand dans ce morceau ; tout y est d’une simplicité sublime  : il n’y a pas un seul mot à retrancher. Voilà la
n’est pas moins un chef-d’œuvre par la beauté du dialogue, que par le sublime des sentimens. Curiace vient d’apprendre qu’il a
Voltaire, on se récria d’admiration : on n’avoit jamais rien vu de si sublime  : il n’y a pas dans Longin un seul exemple d’une
ffraient, déchirent l’âme. Ce poëte avoit un génie hardi, véhément et sublime , mais trop impétueux et souvent outré. On reconno
utré. La marche de ce poëte est toujours noble et assurée ; son génie sublime est toujours soutenu par un goût délicat. C’est l
gédie en Angleterre ; génie vigoureux, fécond, plein de naturel et de sublime , mais aussi, plein d’idées bizarres et gigantesqu
éployées toute la profondeur, toute l’étendue d’un génie vigoureux et sublime , toutes les ressources, tout le feu d’une imagina
lamateur, des inégalités, même des chutes après les morceaux les plus sublimes . Racine qui entra dans la carrière du théâtre, l
ir, sut éviter tous ces défauts. Moins fécond, moins vigoureux, moins sublime que lui, il est plus sage, plus soutenu, et toujo
voir et de reconnoître que personne n’a égalé Corneille dans le genre sublime , ni Racine dans le sien ? Quoi qu’il en soit ; ce
e. Ce qu’il y a eu en lui de plus éminent, c’est l’esprit qu’il avoit sublime , auquel il a été redevable de certains vers, les
la scène. Si le premier, nous retraçant Sophocle, élève l’âme par le sublime  ; si le second, nous retraçant Euripide, l’attend
is tragiques dont je viens de parler. Il est tour-à-tour vigoureux et sublime , mais bien moins que Corneille ; tendre et toucha
qui est propre à chacun d’eux, est, dans ses bonnes tragédies, assez sublime , assez touchant, assez terrible pour faire un trè
n admirera tout à-la-fois l’aisance, l’harmonie, la force, et même le sublime des images. C’est le début de Pluton dans l’opéra
certain que ce merveilleux peut être dans un poëme la source des plus sublimes beautés. Que de peintures fortes et touchantes, q
en lisant cette admirable description tirée de le. Elle est vraiment sublime  ; elle étonne, elle transporte. Dans le centre é
que, Marcheront à grands pas au pouvoir despotique. Richelieu, grand, sublime , implacable ennemi ; Mazarin, souple, adroit, et
ivacité des images, la noblesse des comparaisons, une foule de traits sublimes dans ce récit d’une action si commune, donnent à
régularité dans le plan, plus de variété dans les événemens. Ce poëte sublime est généralement regardé comme le plus grand pein
étails, écrit d’un style enchanteur, et plein de tableaux tour à tour sublimes et rians. C’est l’heureux fruit de l’imagination
Le Sceau enlevé du Tassoni, né à Modène en 1565, offre le mélange du sublime et du grotesque, du terrible et du comique. Il y
deux ans. On ne peut disconvenir qu’il ne soit un des poëtes les plus sublimes qui aient paru. Il étonne, il transporte en mille
s les parties, et les délices des àmes vertueuses par l’excellente et sublime morale dont il est rempli. Pour ne point passer i
plus digne usage qu’il puisse faire d’un art si brillant, si beau, si sublime et si pur. Malheur au poëte qui ne l’aime et ne l
68 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre V. Des sermons de Bossuet. »
espect et s’empare d’abord de l’attention. Quelle simplicité vraiment sublime dans cette autre phrase : « On n’entend dans les
, une pensée qui est bien dans le style et dans la manière du chantre sublime de la douleur. « Si je jette la vue devant moi,
69 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Chapitre II. Moyens de se préparer à la composition. »
e goût est le bon sens du génie ; sans le goût, le génie n’est qu’une sublime folie. » Le goût a donc besoin d’être réglé, sin
ie, c’est de créer, de produire des œuvres originales, de s’élever au sublime . (Voir, dans la deuxième partie, l’article Beau e
’élever au sublime. (Voir, dans la deuxième partie, l’article Beau et sublime .) Le talent imite, rassemble ; il peut être vif,
70 (1866) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de seconde
ui qu’on peut avoir, et qu’il n’aura jamais : occupé et rempli de ces sublimes idées, il se donne à peine le loisir de prononcer
ut-être moins difficile aux rares génies de rencontrer le grand et le sublime que d’éviter toute sorte de fautes197. Le Cid n’a
. Ce qu’il y a eu en lui de plus éminent, c’est l’esprit, qu’il avait sublime , auquel il a été redevable de certains vers les p
e au-delà de la vérité pour ramener l’esprit à la mieux connaître. Le sublime ne peint que la vente, mais en un sujet noble ; i
gles et de la justesse, ne peuvent s’assouvir de l’hyperbole. Pour le sublime , il n’y a même entre les grands génies que les pl
mmun des hommes, qui fasse tout pour eux et rien pour lui. Je veux un sublime si familier, si doux et si simple, que chacun soi
ur attribuer les grâces de l’Albane. Le sixième livre de l’Énéide est sublime , le quatrième a plus de grâces. Quelques odes d’H
criptions riantes. L’abus des grâces est l’afféterie, comme l’abus du sublime est l’ampoulé : toute perfection est près d’un dé
onner des préférences, et point d’exclusions365. Il y a des choses si sublimes dans Corneille au milieu de ses froids raisonneme
sont petits près de celui-là397 ! Se peut-il qu’un livre à la fois si sublime et si simple soit l’ouvrage des hommes ? Se peut-
a faiblesse dans les plus affreux revers, il en résulte un pathétique sublime qui caractérise spécialement ce poète. Il respect
: c’est alors que, se surpassant lui-même, il parvient quelquefois au sublime pour lequel il semble que la nature ne l’avait pa
ans, abordant la tragédie, il avait dans Médée trouvé quelques traits sublimes  ; à trente, il faisait paraître le Cid : et la Fr
s belles pages que la postérité a retenues ; et tel est le nombre des sublimes et divines beautés, comme disait Mme de Sévigné,
De borner641 nos talents à des futilités Et nous fermer la porte aux sublimes clartés. ARMANDE. C’est faire à notre sexe une tr
tagnes plaintives 687. Prenez mieux votre ton. Soyez simple avec art, Sublime sans orgueil, agréable sans fard.     N’offrez ri
r attenter à sa réputation. Les plus beaux traits de Racine, ses plus sublimes pensées, sont amenés avec tant de naturel et si b
et le caprice             Sont nos seuls Apollons. Ah ! si ce dieu sublime , échauffant mon génie, Ressuscitait pour moi de l
mès842 (fragment). Les Législateurs. Voyez ces hommes saints, ces sublimes courages, Héros dont les vertus, les travaux bien
Corneille ! Pardonnons-lui de méchants vers en faveur des divines et sublimes beautés qui nous transportent : ce sont des trait
ité éternelle ; la troisième, historique et philosophique contient le sublime tableau des révolutions des empires. 113. Louis 
a mis la dernière main à presque aucun de ses sermons ; mais dans ces sublimes ébauches du grand orateur, l’inspiration semble p
197. Voy., à ce sujet, le 33e chapitre de Longin, dans son Traité du Sublime  : « Si l’on doit préférer le médiocre parfait au
on Traité du Sublime : « Si l’on doit préférer le médiocre parfait au sublime qui a quelques défauts. » — Pascal a dit : « Le g
uelques défauts. » — Pascal a dit : « Le grand homme s’élève jusqu’au sublime , mais ne peut s’y asseoir. » 198. De même Boil
raison étant sous-entendu. 212. On connaît cette autre définition du sublime , donnée par Longin : « C’est le son que rend une
sulter aussi Marmontel, dans ses Éléments de littérature, à l’article Sublime . 213. La Bruyère était bien digne de donner, lui
e, qui, à peine conquise, se convertit au christianisme. 275. Pensée sublime , souvent attribuée à Bossuet, mais qui pourrait ê
vait produit des hommes illustres dans la guerre produisit des génies sublimes dans les lettres, dans les arts et dans les scien
s son abondance, il va jusqu’à ce degré d’enthousiasme qui enfante le sublime , il ne mérite que de l’admiration. » 309. Ellip
n a dû peut-être Cuvier. 376. Cf. Ovide, Métam., I, 85 : Os homini sublime dedit cœlumque tueri Jussit, et erectos ad sidera
ande que nature, qui lui est présentée par le poète. 416. Longin, du Sublime , ch. 33. 417. On lira à ce propos d’excellentes
e soit un peu sacrifiée à la rigueur de l’antithèse. 419. Longin, du Sublime , ch. 15 et 39. 420. Il fixe et détermine netteme
 ; « mais, observe Victorin Fabre, dans cette création irrégulière et sublime , pensée principale, situations, personnages, dial
ilà, s’écrie Voltaire, ce fameux qu’il mourût, ce trait du plus grand sublime , ce mot auquel il n’en est aucun de comparable da
sans aucune intrigue recherchée, sans aucun effort. » — « Ce qui est sublime dans cette scène, selon la remarque judicieuse de
e qu’il mourût n’est qu’un dernier éclat. » On peut voir l’article du Sublime dans les Éléments de littérature. 486. On a blâm
gré les imperfections qui s’y mêlent, ce que Corneille a fait de plus sublime . » À cette opinion de La Harpe on peut joindre ce
u bas de toutes les pages, « beau, pathétique, harmonieux, admirable, sublime  », on a souvent éclairé son texte par des comment
onction, peut-on ajouter, y tempère à tout moment l’éclat des traits sublimes empruntés au langage des écrivains sacrés ou même
ar un autre mélange, plus étonnant encore, du génie de Racine avec le sublime des livres saints. Au-delà il n’y a rien. » 74
ume cité.) La belle image qui termine la strophe n’a pas toutefois la sublime rapidité du texte sacré : « Tange montes et fumig
sévère pour Destouches, remarque M. Saint-Marc Girardin, admire comme sublimes ces deux vers. Il a raison : cette vanité qui s’h
cacher et qui expose, le fils qu’elle veut défendre, est d’une vérité sublime . » 829. Péripétie frappante : à peine la mère d
vrai qui règne dans les sentiments et les expressions, la simplicité sublime et tout à fait neuve sur notre théâtre du rôle d’
71 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre IV. Thomas. »
dignité, et de ce ton pédantesque que l’on prenait bonnement pour le sublime de la morale ? «  Homme de lettres, si tu as de
Buffon, au milieu de l’immensité, n’est qu’à sa place ; que la langue sublime et calme qu’il emploie, inspire, comme le spectac
72 (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre II. Du genre didactique. » pp. 161-205
le simple, après s’être élevé au style poétique et figuré, tempéré ou sublime . L’art de lier les épisodes à son sujet est, pour
le choix du style, qui peut prendre tous les tons, s’élever jusqu’au sublime et descendre jusqu’au familier. 280. Quelles sont
chesse, la force et les images pittoresques, et s’élève même jusqu’au sublime , comme dans le Chêne et le Roseau, le Statuaire e
, les tours doivent être vifs et piquants ; quelquefois même ils sont sublimes  : Un bloc de marbre était si beau, Qu’un statuai
, les figures hardies, les descriptions brillantes, le style noble et sublime , comme aussi la simplicité de l’apologue. Ovide e
73 (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Cours complet de littérature à l’usage des séminaires et des colléges rédigé d’après les meilleurs critiques anciens et modernes par M. l’abbé A. Piron. Chanoine, Vicaire général, Membre de l’Académie des Arcades, ancien Professeur de littérature. » pp. 1-8
trop indignement méconnus. En initiant de jeunes intelligences au vol sublime de la plus haute inspiration, celle de Dieu, vous
Psaume Eructavit cor meum verbum bonum ; l’Élégie, dans les plaintes sublimes de Job et dans les Lamentations de Jérémie ; le P
74 (1811) Cours complet de rhétorique « Notes. »
est aussi impétueux, entraînant dans sa diction inégale, mais souvent sublime , que l’autre est froid, sec et compassé dans la m
sion : il n’est que trop facile, et surtout trop commun, de se croire sublime , parce qu’on prodigue de grands mots ; et profond
ailes qu’il s’élève à la majesté d’un style qui égale quelquefois le sublime de la pensée. Au surplus, ce que je dis ici de Bo
ion échauffée tour à tour, quelquefois en même temps, par les beautés sublimes des Prophètes, d’Homère, de Virgile, de Milton, d
75 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Buffon, 1707-1788 » pp. 282-302
s son travail, s’il s’élève par la contemplation aux vérités les plus sublimes , s’il les réunit, s’il les enchaîne, s’il en form
ant Dieu. » 1. Citons encore Condorcet : « En peignant la nature sublime ou terrible, douce ou riante ; en décrivant la fu
gne se pleure ; Amis, n’en croyez rien ; l’oiseau mélodieux D’un plus sublime instinct fut doué par les dieux Du riant Eurotas
nt le buste de Bossuet. Il n’y a rien d’exagéré dans toutes ces têtes sublimes , et le caractère humain est empreint dans celle d
76 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Victor Hugo Né à Besançon en 1802 » pp. 540-556
ilisation, où le magot de la Chine grimace à côté de l’Apollon, où le sublime et le hideux figurent au même titre, comme deux f
2. Imprécation de la langue espagnole. 3. Ce trait est simplement sublime , et les vers du poëte sont aussi beaux que la mag
la flamme,   Et chaque passion, en frappant sur mon âme, En tirait un sublime accord. 2. Nos emprunts ont été faits à l’édit
77 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre VII. des passions  » pp. 89-97
e la nature individuelle a d’admirables révélations, des inspirations sublimes  ; mais pour être sûr de saisir et de conserver ce
oit circonspect dans l’usage de la passion ; c’est ici surtout que du sublime au ridicule il n’y a qu’un pas. Autre observation
78 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre VIII. Des Figures en général. »
l’on voit, moraliste aussi profond qu’il se montre constamment poète sublime . Le soleil se lève : il serait difficile de s’ex
purs, et tous les jours sereins, etc. Quoi de plus touchant, de plus sublime et de plus moral, que cette belle allégorie des P
rétendue traduction de l’Iliade ; La Motte qui croyait avoir rendu la sublime allégorie des Prières par ces deux vers presque r
re et de l’état de l’homme une idée aussi juste, que ce rapprochement sublime des idées les plus grandes opposées aux idées du
et sa chute est quelquefois aussi rapide que son vol a été prompt et sublime . Il dit, par exemple en parlant de la vieillesse,
79 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Deuxième partie. Préceptes des genres. — Chapitre second. De la narration. »
nts moins fiers, allusion aux passage où l’auteur dépeint s’élève au sublime . Delillle a employé fort heureusement la répétiti
cortège qui marche et se meut sur un échafaud. Cette personnification sublime , ce mélange d’êtres moraux et matériels, donnent
naïf, léger, badin, plaisant ; tantôt grave, noble, éloquent même, et sublime toutes les fois que le sujet et la question s’y p
un, mais vingt modèles divers. Tour à tour gracieux, badin, touchant, sublime même, sans cesser d’être naïf, il sera pour tous
e est libre et fière, et l’âme s’y plaît seule devant Dieu. Réflexion sublime qu’on aime à rencontrer en finissant. C’est ainsi
80 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Bossuet. (1627-1704.) » pp. 54-68
es Epîtres, elle a expliqué de si grands secrets, qu’on a vu les plus sublimes esprits, après s’être exercés longtemps dans les
uent des hommes, a dit aussi M. Villemain, parla sur un ton à la fois sublime et populaire qui n’appartient qu’à lui. » 1. On
Vinet dans sa Chrestomathie française, n’est pas seulement un orateur sublime et un magnifique historien : il est le premier da
81 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXII. des figures. — figures par rapprochement d’idées semblables  » pp. 301-322
ses mœurs, Fénelon et Bossuet ne sont plus des orateurs harmonieux ou sublimes , ce sont des cygnes ou des aigles : Ces tigres à
d’esprits entièrement stupides ; l’on en voit encore moins qui soient sublimes et transcendants. Le commun des hommes nage entre
cances !… » Le Chemin de traverse est en partie dans ce goût. Mais le sublime , le nec plus ultra du genre, c’est un des critiqu
82 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre lII. »
es : il n’est aucun genre où le génie du poète puisse prendre un plus sublime essor. 6° Personnages et mœurs de l’épopée.
’oreille et l’imagination ; enfin, la simplicité, jointe à la majesté sublime , doit faire de cet ouvrage le chef-d’œuvre de l’e
83 (1867) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de rhétorique
mpose le respect à tout un peuple, se gouverne par une raison pure et sublime , et qu’il juge des choses par leur nature, sans s
qu’elle élève jusqu’à la participation de la Divinité même, qu’en ce sublime état ils portent encore la source de toute la cor
ue vous. Nés pour la médiocrité, nous sommes accablés par les esprits sublimes . Pour qu’un homme soit au-dessus de l’humanité, i
u ton. Chaque genre a son mouvement, son style qui lui est propre. Le sublime convient surtout au poète et à l’orateur. La conc
s son travail, s’il s’élève par la contemplation aux vérités les plus sublimes , s’il les réunit, s’il les enchaîne, s’il en form
tableau harmonieux et mouvant, le ton sera non seulement élevé, mais sublime . Les ouvrages bien écrits seront les seuls qui pa
i s’enlever, ni se transporter, ni s’altérer : s’il est élevé, noble, sublime , l’auteur sera également admiré dans tous les tem
l’esprit humain, que celles qui peuvent faire le fond du sujet380. Le sublime ne peut se trouver que dans les grands sujets381.
et le peint tel qu’il est : ainsi le ton de l’historien ne deviendra sublime que quand il fera le portrait des plus grands hom
a qu’il soit majestueux et grave. Le ton du philosophe pourra devenir sublime toutes les fois qu’il parlera des lois de la natu
l’orateur et du poète, dès que le sujet est grand, doit toujours être sublime , parce qu’ils sont les maîtres de joindre à la gr
ans, abordant la tragédie, il avait dans Médée trouvé quelques traits sublimes  ; à trente, il faisait paraître le Cid : et la Fr
s belles pages que la postérité a retenues ; et tel est le nombre des sublimes et divines beautés, comme disait Mme de Sévigné,
r attenter à sa réputation. Les plus beaux traits de Racine, ses plus sublimes pensées, sont amenés avec tant de naturel et si b
-elle des concerts ? Des héros, muse magnanime, Par quel organe assez sublime Vas-tu parler à l’univers ? Favoris, élèves doci
onnée aux Essais par Mlle de Gournay que Pascal avait rencontré cette sublime définition, qui se trouve aussi dans plusieurs au
ment M. Villemain, au passage cité : ainsi l’entendait Démosthène, ce sublime et véhément logicien. » On sait en effet le prix
ivement au style : « Le beau est la splendeur du vrai. » 381. « Le sublime , dit Vauvenargues dans son Introduction à la conn
La Fontaine, dans sa Psyché, avait bien caractérisé « ces beautés du sublime , qui enlèvent l’âme, et se font sentir à tout le
tout le monde avec la soudaineté des éclairs. » Cf. Longin, Traité du sublime , chap. VIII. 382. Déjà, en 1733, Buffon avait ét
rapportant à un nom indéterminé. 414. Dans cette scène qu’il appelle sublime , Voltaire signale particulièrement ces vers comme
, et qu’il se montre naturellement de niveau avec tous les caractères sublimes . 416. « Quelle grandeur d’âme dans Polyeucte,
es plus beaux mots d’Horace. Corneille, qui se connaissait si bien en sublime , a senti que l’amour pour la religion pouvait s’é
n peut passer pour la plus belle. » La postérité en a retenu les vers sublimes dans lesquels Corneille a peint les trois favoris
pas ici au ton de la plus haute philosophie ou de l’éloquence la plus sublime  ? » Mais chez lui, on l’a remarqué avec raison, t
sublime ? » Mais chez lui, on l’a remarqué avec raison, tout jusqu’au sublime paraît être facile et familier : tant les beautés
u bas de toutes les pages, « beau, pathétique, harmonieux, admirable, sublime  », on a souvent éclairé son texte par des comment
édie de Mithridate, c’est qu’on y trouve la force unie à la grâce, le sublime joint à la pureté et à l’élégance. Corneille aura
t la principale beauté d’Esther, La Harpe trouvait, avec non moins de sublime , plus de sentiment encore que dans ceux d’Athalie
e. Aussi Voltaire s’écriait-il, dans son enthousiasme pour ce passage sublime  : « On a honte de faire des vers quand on en lit
sur la mort du roi de Babylone. 615. C’est là comme un préludé à la sublime prophétie de Joad, que l’on verra un peu plus loi
hors d’usage. Cf. Cinna, V, 3. 626. « Tout ce qu’il peut y avoir de sublime , comme l’a remarqué Boileau, Réflex. Critiq., par
utte contre le fort ; il triomphera de lui. Là aussi est la source du sublime le plus simple et le plus vrai. 658. Voy. le mo
eaussi vraie, aussi touchante, d’une philosophie aussi noble et aussi sublime . » 677. Salomon. 678. Le pauvre, placé deux ve
ée, et en amollir la dureté sauvage ? 700. C’est là un de ces traits sublimes , si multipliés dans Rhadamiste, qui ont placé Cré
e des inspirations les plus heureuses de cette tragédie. 723. « Le sublime de ce morceau tient surtout à ce sentiment de jus
s pour pénétrer ses œuvres infinies, d’après une loi d’une simplicité sublime  », ……… Pure intelligence, whom God To mortal len
84 (1882) Morceaux choisis des prosateurs et poètes français des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Cours supérieur. Poètes (2e éd.)
ux lyrisme, le galimatias à perte de vue donné audacieusement pour du sublime  ; voilà, on ne peut le nier, les caractères de ce
édée. C’est le premier éclat de son génie. Il y prend l’essor vers le sublime tragique et y atteint presque. L’année suivante,
ans intrigue recherchée, sans aucun effort, elle présente des beautés sublimes et des traits de grandeur dont il n’y a nulle par
lle soit l’âme de toute la pièce et que son rôle soit plein de choses sublimes . Cette jeune fille, qui étale les sentiments d’un
cinquième acte. Cette grande et tragique catastrophe est un des plus sublimes dénouements qui aient jamais été imaginés. Il n’a
e héroïque générosité. Corneille a jeté dans cette pièce des morceaux sublimes et des traits d’héroïsme tels que n’en offre aucu
terreur ni pitié. Quelques scènes, cependant, atteignent une grandeur sublime et rappellent Cinna. Après avoir rapidement carac
 ; mais, plus heureux que son glorieux devancier, une fois parvenu au sublime de l’art dramatique, il n’en redescendit jamais.
ndue plus générale et rapprochée de toutes les conditions. Andromaque sublime sans être au-dessus de l’humain, héroïne sans ces
ns admirables, des peintures saisissantes, des sentiments, des traits sublimes  ; un style admirable, malgré quelques raffineries
rneille. C’est celle où il s’est le plus souvent élevé au ton mâle et sublime de l’auteur de Cinna et d’Horace, et où il a pein
à ce qu’offre l’Iphigénie en Aulide. Et quel style ! C’est là le vrai sublime , ajouterons-nous avec Voltaire. De chef-d’œuvre e
s sentiments ne furent rendus dans une langue plus magnifique et plus sublime . Le seul regret qu’on puisse éprouver, c’est que
si raffinée goûte Horace, Virgile, le Tasse, Racine, mais le naturel sublime d’Homère, de Sophocle, mais la sévère énergie du
Lebrun. Les odes de l’émule de Pindare ne sont pas toutes héroïques, sublimes ou philosophiques. Il en a de légères, de tendres
Mes amis, qu’Apollon nous garde Et des Fingals et des Oscars, Et du sublime ennui d’un barde Qui chante au milieu des brouill
au temple où la nature Cache ses augustes trésors. Grand Dieu ! quel sublime spectacle Confond mes sens, glace ma voix ! Où su
dmète. Quelques scènes sont pleines de pathétique et ont une grandeur sublime et simple qui surpasse ses modèles ; il peignit a
nnés à l’homme. Toutes les fois qu’il y a des sentiments touchants ou sublimes à exprimer, l’âme chaleureuse de Ducis rencontre
, et traduisirent dans une langue neuve, vivante, variée, quelquefois sublime , des sentiments et des pensées faits pour être co
Eh bien ! si de la foule autrefois séparé, Illustre dans les camps ou sublime au théâtre, Son nom charmait encor l’univers idol
rmis, tout devient légitime : Pardonner est honteux, et proscrire est sublime . Je suis l’ami du peuple, ainsi vous m’en croirez
c horreur vos maximes d’État. Croyez-vous m’abuser ? Couverts de noms sublimes , Ces crimes consacrés en sont-ils moins des crime
plètes de nos rapports avec l’Être infini, des échelons plus ou moins sublimes pour nous approcher successivement de celui qui e
côté du beau, le difforme près du gracieux, le grotesque au revers du sublime , le mal avec le bien, l’ombre avec la lumière. El
s, sans pourtant les confondre, l’ombre à la lumière, le grotesque au sublime , en d’autres termes le corps à l’âme, la bête à l
pelle le dieu du théâtre et de la poésie modernes, le grotesque et le sublime , le terrible et le bouffon, le tragique et le com
ténèbres et la lumière se disputent et possèdent tour à tour. Clartés sublimes jaillissant et s’éclipsant aussitôt, obscurités p
erche, passant d’une naturelle allure de la comédie à la tragédie, du sublime au grotesque ». En outre, il possède l’entente de
tombe dans des non-sens déclamatoires et ronflants ; il prend pour le sublime des hyperboles vertigineuses par lesquelles la ra
qu’eux, vous en savez autant ! L’amour vous a tout dit dans sa langue sublime  ; Il a dans vos lointains doré plus d’une cime, O
poèmes, p. 167.) Que ton visage est triste et ton front amaigri ! Sublime Michel-Ange, ô vieux tailleur de pierre, Nulle la
des grandes solitudes, s’élève jusqu’à Dieu, et apprend à goûter les sublimes pensées de vertu et d’immolation chrétienne. Les
e encore défier de ses derniers regards.         Quel accompagnement sublime Pour les chants inspirés du barde audacieux, Que
turel. 115. « La Harpe, qui est sévère pour Destouches, admire comme sublimes ces deux vers : “J’entends : la vanité rue déclar
d’épouser l’Espagnol Guzman. Voir aussi le pardon de Guzman, morceau sublime . 125. Commentaire historique. 126. Expressions
du crépuscule, xxxiii.) 256. Malheureusement ce ton de résignation sublime ne se soutient pas. Le poète se prend à récrimine
85 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Fénelon, 1651-1715 » pp. 178-204
mmun des hommes, qui fasse tout pour eux et rien pour lui. Je veux un sublime si familier, si doux et si simple, que chacun soi
est plus utile que de tâcher d’atteindre à ce qu’ils ont fait de plus sublime et de plus touchant, sans tomber dans une imitati
intilien, Institutiones Oratoriœ, x, I, 106, et par Longin, Traité du Sublime , section xii ; chap. x de la traduction française
ts qu’elle traite et aux gens qu’elle instruit ; elle n’est grande et sublime que quand il faut l’être. 1. « Chacun se pein
86 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre VIII. de la disposition. — unité, enchainement des idées  » pp. 98-117
s avoir jamais écrit un vers, fut, dans son immense ouvrage, un poëte sublime et varié ; c’est qu’Horace, en se laissant emport
a puissance, strophe 3, mais une fois vainqueur, il m’enlève jusqu’au sublime  ; Ce n’est plus un mortel, c’est Apollon lui-mêm
sa cour, c’est-à-dire au poëte quel qu’il soit, les traits réellement sublimes qu’au prix des veilles et des travaux ? Les trait
87 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre VIII. De l’Oraison funèbre. »
n effet, et quelles sources il ouvrait à l’éloquence des choses et au sublime de la pensée ! Quel fracas d’événements sinistres
mort est prompte à remplir les places ». Que cette dernière idée est sublime  ! et avec quel génie les grands écrivains ont tir
88 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XIII. Genre oratoire, ou éloquence. »
nt interposer sa morale divine et son autorité : voilà les grandes et sublimes questions sur lesquelles s’exerce l’éloquence sac
bre : il a donné à ce genre un caractère de grandeur et de perfection sublime qui ne sera sans doute jamais surpassé. L’oraison
89 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — [Notice] Maurice de Guérin, 1810-1839. » pp. 598-606
ufflait avec furie. J’ai vu l’Océan agité ; mais ce désordre, quelque sublime qu’il soit, est loin de valoir, à mon gré, le spe
quelque chose d’étrange et d’admirable, un de ces moments d’agitation sublime et de rêverie profonde tout ensemble, où l’âme et
90 (1885) Morceaux choisis des classiques français, prose et vers, … pour la classe de rhétorique
nent au sujet. Ce sujet peut être sérieux ou léger, triste ou enjoué, sublime ou simple, spirituel ou naïf. Il importe d’en fai
nance est désagréable et ridicule ; évitons l’emphase dans les sujets sublimes , la bouffonnerie dans les sujets plaisants. Le le
t On croie entendre encor ces vers remplis de flamme Dont le bon sens sublime élève, agrandit l’âme, Ressuscite l’honneur dans
rs. Ici, conquérant, il balaye Les vieux peuples comme l’ivraie : Là, sublime navigateur, L’instinct d’une immense conquête Lui
e ses flatteurs et ses dupes admirent même, et vantent comme ses plus sublimes conceptions. Cependant le public, qui ne saurait
ueil du citoyen le plus obscur, elle trouvera ses mouvements les plus sublimes  ; elle saura intéresser pour une vertu ignorée ;
e un aigle arrivé sur une haute cime, Il cria tout joyeux avec un air sublime  : « L’avenir ! l’avenir ! l’avenir est à moi ! »
vice que tu chéris : Et toujours ses fausses maximes Érigent en héros sublimes Tes plus coupables favoris. Apprends que la seul
magnanimes, Votre vertu dans tout son jour : Voyons comment vos cœurs sublimes Du sort soutiendront le retour. Tant que sa faveu
honnête et marchant droit. CLORINDE. Ah ! celle-là déploie un courage sublime Sans doute. Admirez-la, mais plaignez la victime.
e Pinde auguste éclatantes largesses ? Nous en verrions briller leurs sublimes écrits : Et ces mêmes objets, que vos doctes mépr
plus vaste et plus hardi, confondait la mâle simplicité d’Homère, la sublime ardeur des prophètes hébreux, et l’imagination vé
la déployait à tous les yeux avec la majesté d’une éloquence pure et sublime . Mêlant ainsi les lueurs hardies d’une civilisati
gations de l’esprit humain, qui s’élèvent à la contemplation des plus sublimes mystères de la nature, mesurent l’immensité des d
enir sur le rivage ; cette émotion est le pur sentiment du beau et du sublime , excité ou entretenu par la grandeur du spectacle
n, qui ne se manifeste à aucun regard, la pensée dans son vol le plus sublime , dans son abstraction la plus raffinée ! Songez-y
reproduit, s’il lui plaît, le classique ou le gothique, le beau ou le sublime , le mesuré ou l’infini. Lessing a pu comparer, av
de vérité ! — Tout ce qu’il y a de doux et de tendre, de terrible, de sublime , ne se cherche point ailleurs que dans l’Écriture
e genre humain ; les épreuves du juste, afin que ce qu’il y a de plus sublime dans la justice soit révélé ; le supplice du méch
échiel, xxxii.) Des chants pleins de douceur, des hymnes d’une beauté sublime , reposent l’âme effrayée par ces sombres tableaux
iséricorde et de justice ; son langage pourra être pompeux, touchant, sublime  ; voici l’Évangile : « En ce temps-là, on publia
é ses oraisons funèbres. Il y a rassemblé et reproduit en traits plus sublimes encore, et sous une forme plus correcte et plus p
manque que cette énergie divine, ces traits de feu, ce pathétique, ce sublime qui ne viennent pas de l’esprit mais du cœur, et
l a dit de la prétendue sagesse des anciens Égyptiens.   Ce grand, ce sublime Corneille, Qui plut bien moins à notre oreille Qu
si aimable pièce ; tout y est simple, tout y est innocent, tout y est sublime et touchant : cette fidélité de l’histoire sainte
reux ou tristes, qui ne soit capable de produire en nous un sentiment sublime et beau. C’est ce sentiment que je cherche ; je p
rmis, tout devient légitime ; Pardonner est honteux, et proscrire est sublime . Je suis l’ami du peuple, ainsi vous m’en croirez
mpose le respect à tout un peuple, se gouverne par une raison pure et sublime , et qu’il juge des choses par leur nature, sans s
out ce qu’il produit devenir le cercueil. Et l’homme, l’homme seul, ô sublime folie ! Au fond de son tombeau croit retrouver la
st son Dieu qui le veut ainsi. De la plus noble intelligence La plus sublime ambition Est de prouver ton existence, Et de fair
.) 90. Variétés. (Didier édit.) 91. « Si nous visons au grand, au sublime , demandons-nous comment Homère et Démosthène écou
t, ce qui vaut mieux encore, sa bonté. » La première phrase touche au sublime  ; la seconde descend presque jusqu’au laisser-all
91 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre IV. — De l’Élocution »
ulières du style, qui caractérisent le style simple, le tempéré et le sublime . Ces différents développements constituent le dom
92 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre IV. Genre dramatique. »
la tragédie plus pompeuse et plus morale ; le poète s’y livrait à de sublimes élans lyriques ; la musique qui l’accompagnait do
rsonnages, sentiments et style, tout doit être héroïque et aspirer au sublime . De plus, l’amour doit être moral ; c’est-à-dire
trouve le laid à côté du beau, le ridicule et le grotesque à côté du sublime , il représente ces mêmes contrastes sur la scène 
93 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section deuxième. La Tribune du Barreau. — Chapitre III. Analyse et extraits des Harangues d’Eschine et de Démosthène, pour et contre Ctésiphon. »
raisons, comme ils ont écouté celles de l’accusateur. Cet exorde est sublime dans sa simplicité ; c’est le langage de la vérit
la république ». Une prière adressée aux Dieux, prière simple, mais sublime , termine la harangue de Démosthène. « Qu’aucun d
94 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre VII. Satire. »
es ouvrages, tout pleins d’affreuses vérités, Étincellent pourtant de sublimes beautés. Règles de la satire. La satire es
95 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre VI. Massillon. »
és. C’est par cette voie qu’il est parvenu aux connaissances rares et sublimes de l’incrédulité ; c’est à ces grands efforts qu’
t de l’énergie, et s’élèvent, quand il le faut, à l’éloquence la plus sublime . Voyez ce tableau du pécheur mourant : « Alors l
96 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre V. Analyse de l’éloge de Marc-Aurèle, par Thomas. »
e antique, et je n’en connais guère de plus beau modèle, que le début sublime des complaintes de Jérémie : « Postquam in capti
ce mot de philosophie, pour applaudir à la définition aussi juste que sublime , que nous en donne Apollonius, et au portrait qu’
97 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Sainte-Beuve. Né en 1804. » pp. 566-577
Le goût n’est rien qu’un bon sens délicat, Et le génie est la raison sublime . En faisant ces vers, il pensait manifestement à
égislateur chinois. 1. Longin disait : « Si nous visons au grand, au sublime , demandons-nous comment Homère ou Démosthène écou
98 (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre XXI. » pp. 120-121
ar deux autres de la Rhétorique, III, 2 et 7. Propre.] Cf. Longin, Du Sublime , chap. xxxiii, sur la ϰυριολογία, et l’opuscule d
99 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre IV. Prédicateurs français. »
n au secours de chacun de ses sujets : raisonneur éloquent, moraliste sublime , il fera éternellement le désespoir des prédicate
100 (1883) Morceaux choisis des classiques français (prose et vers). Classe de troisième (nouvelle édition) p. 
nent au sujet. Ce sujet peut être sérieux ou léger, triste ou enjoué, sublime ou simple, spirituel ou naïf. Il importe d’en fai
nance est désagréable et ridicule ; évitons l’emphase dans les sujets sublimes , la bouffonnerie dans les sujets plaisants. Le le
ieurs ; nous entraîner par ces saillies de sentiment qui sont le vrai sublime , et toujours laisser dans notre âme une impressio
e. Voltaire. Saint Louis En lisant l’histoire de cette vie si sublime et si touchante à la fois, on se demande si jamai
u ciel ou à celle de la terre qu’il adressait ce regret ou cet espoir sublime  ? Il n’avait pas voulu entrer dans celle-ci par t
ent l’émir jeune et prudent ; Le peuple redoutait ses armes inouïes ; Sublime , il apparut aux tribus éblouies            Comme
oésie, il joint du pied vos cimes. Éperdu, je ne puis dans ces mondes sublimes Remuer rien de grand sans toucher à son nom ; Oui
et la foi politique            Ne soulèvent plus que des ris ; Où le sublime autel de la pudeur publique            Jonche le
oppositions entre elles un nouveau lustre et des effets de lumière si sublimes que notre art ne peut ni les imiter ni les décrir
me histoire dans la vie et la mort du Christ, comme précepte dans les sublimes enseignements qu’il a apportés au monde. Ces deux
el et l’eau ardente comme dans une mer de feu, était alors une de ces sublimes aberrations d’architecture que le poète de l’Apoc
L’audace triompha, la vertu fut bannie ;    Mais de sages mortels le sublime ascendant Enchaîna la fureur d’un peuple indépend
ui ne se manifeste pas dans un regard, la pensée dans son vol le plus sublime , dans son abstraction la plus raffinée ! Songez-y
reproduit, s’il lui plaît, le classique ou le gothique, le beau ou le sublime , le mesuré ou l’infini. La musique seule a quelqu
ur attribuer les grâces de l’Albane. Le sixième livre de l’Énéide est sublime , le quatrième a plus de grâces. Quelques odes d’H
criptions riantes. L’abus des grâces est l’afféterie, comme l’abus du sublime est l’ampoulé : toute perfection est près d’un dé
iété. Vos Odes sont tendres, gracieuses, souvent véhémentes, rapides, sublimes . Vos Satires sont simples, naïves, courtes, plein
us poli, plus châtié, plus fini, mais moins simple, moins fort, moins sublime  : car d’un seul trait il met la nature toute nue
leurs écoles quelques grandes vérités morales, et Platon avait eu de sublimes pressentiments sur les destinées humaines ; mais
rtelles espérances. Le christianisme élevait une tribune, où les plus sublimes vérités étaient annoncées hautement pour tout le
velle, s’il est permis de profaner par ce nom le sentiment profond et sublime qui seul peut tout vaincre et tout remplacer dans
fait, avec le rire, éclater leur secret ? Quel naïf, et souvent quel sublime langage ! Ô Molière ! ô grand homme ! ô véritable
t entendre tour à tour La voix de la raison et celle de l’amour. Quel sublime talent ! souvent quelle sagesse ! Mais combien d’
e donner des préférences, et point d’exclusions. Il y a des choses si sublimes dans Corneille au milieu de ses froids raisonneme
ui est réel est imparfait. Ici, l’horrible et le hideux s’unissent au sublime  ; là, l’élégance et la grâce sont séparées de la
/ 211