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1 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre Ier. Des éléments du style. » pp. 22-78
temps de l’esprit, de l’âme et du goût. Ainsi les pensées nobles, les sentiments élevés exprimés avec dignité, voilà ce qu’il faut
sont les pensées, qui naissent de l’intelligence ou du jugement ; les sentiments , qui ont leur siège dans la sensibilité ou dans l
imagination ; enfin, les mots, qui servent à exprimer les images, les sentiments et les pensées, et qui leur donnent une grande va
ce chapitre. Ainsi, nous examinerons ce qui concerne les pensées, les sentiments , les images et les mots. De là quatre articles.
tel est donc le mérite essentiel des pensées. Article II. Des sentiments . 58. Qu’est-ce qu’un sentiment ? Le sentimen
s pensées. Article II. Des sentiments. 58. Qu’est-ce qu’un sentiment  ? Le sentiment, tel que nous l’entendons ici, es
ticle II. Des sentiments. 58. Qu’est-ce qu’un sentiment ? Le sentiment , tel que nous l’entendons ici, est, suivant l’Aca
omme dit Quintilien, pectus est quod disertos facit , c’est aussi du sentiment que provient l’intérêt dans toute espèce de compo
provient l’intérêt dans toute espèce de composition. 59. Comment les sentiments se distinguent-ils des pensées ? C’est avec rais
stinguent-ils des pensées ? C’est avec raison que l’on distingue les sentiments des pensées. Les pensées occupent l’intelligence
ont pour but de porter la lumière et la conviction dans l’esprit. Les sentiments intéressent le cœur ou la sensibilité d’où ils pa
rare de trouver des critiques qui ne font aucune mention spéciale des sentiments . Dans ce cas, ils les regardent comme étant une e
espèce particulière de pensées. Mais alors ce sont des pensées où le sentiment est tellement prédominant, qu’elles paraissent pr
nsées viennent du cœur. 60. Quelles sont les différentes qualités des sentiments  ? Comme les pensées, les sentiments ont des cara
ont les différentes qualités des sentiments ? Comme les pensées, les sentiments ont des caractères généraux ou essentiels et des
le pathétique et la sublimité. 61. La vérité est-elle nécessaire aux sentiments  ? Tout sentiment doit être vrai, c’est-à-dire n’
a sublimité. 61. La vérité est-elle nécessaire aux sentiments ? Tout sentiment doit être vrai, c’est-à-dire n’être ni contrefait
Et puisse alors le cœur de sa mère en tressaillir d’allégresse ! Un sentiment feint ne saurait toucher ; il a toujours quelque
saurait toucher ; il a toujours quelque chose de froid. 62. Quand le sentiment est-il naturel ? Tout sentiment doit être nature
quelque chose de froid. 62. Quand le sentiment est-il naturel ? Tout sentiment doit être naturel, c’est-à-dire qu’il doit conven
, Sacrés murs, que n’a pu conserver mon Hector. 63. Qu’est-ce que le sentiment naïf ? Le sentiment naïf est un mouvement du cœu
a pu conserver mon Hector. 63. Qu’est-ce que le sentiment naïf ? Le sentiment naïf est un mouvement du cœur qui échappe sans ef
i frappe par l’ingénuité et par je ne sais quoi d’imprévu. Tel est le sentiment exprimé dans le dernier vers du dialogue si connu
: Moi qui vous aime tendrement, Je n’écris que pour vous le dire. Le sentiment naïf acquiert quelquefois de la vivacité et de l’
itterais ! et pour… Eh bien !Pour quelle mère ! 64. Qu’est-ce que le sentiment délicat ? Le sentiment délicat est celui qui fla
ien !Pour quelle mère ! 64. Qu’est-ce que le sentiment délicat ? Le sentiment délicat est celui qui flatte le cœur par quelque
ôt tout à fait et qui est très agréable. On emploie la délicatesse de sentiment pour louer, pour consoler, pour blâmer, pour dema
saules,       Et tu n’aimes que le laurier. 65. Faites connaître le sentiment gracieux. Le sentiment gracieux est celui qui pr
imes que le laurier. 65. Faites connaître le sentiment gracieux. Le sentiment gracieux est celui qui présente au cœur des émoti
t par un aspect riant ou touchant. Le livre de Ruth offre souvent des sentiments de ce genre. On en trouve aussi dans les autres p
rnières strophes de l’Hymne de l’enfant à son réveil sont remplies de sentiments gracieux. Il en est de même des adieux d’Hector e
ve puer, risu cognoscere matrem. 66. En quoi consiste la vivacité du sentiment  ? Le sentiment vif est celui qui part comme un é
gnoscere matrem. 66. En quoi consiste la vivacité du sentiment ? Le sentiment vif est celui qui part comme un éclair et fait un
de s’étourdir elle-même, pour ne pas apercevoir son néant. C’est un sentiment bien vif que celui de ce généreux roi de Calédoni
in aciem, et majores et posteros cogitate. 67. Faites connaître le sentiment fort ou énergique. Le sentiment fort ou énergiqu
cogitate. 67. Faites connaître le sentiment fort ou énergique. Le sentiment fort ou énergique éclate avec une grande vigueur,
s. On donne encore ce nom à un dessein ferme et hardi, mais calme. Le sentiment énergique se distingue du sentiment vif en ce qu’
in ferme et hardi, mais calme. Le sentiment énergique se distingue du sentiment vif en ce qu’il a plus de solidité et de durée. L
entiment vif en ce qu’il a plus de solidité et de durée. L’énergie du sentiment est manifeste dans ces paroles de saint Paul : S
z-moi ; si je meurs vengez-moi. On trouve aussi beaucoup de force de sentiment dans ces vers de M. de Lamartine, sur la mort du
misères humaines,       Est-ce donc là mourir ? 68. Qu’est-ce que le sentiment mélancolique ? C’est, d’après un illustre écriva
le sentiment mélancolique ? C’est, d’après un illustre écrivain, un sentiment de tristesse vague, plus vaste dans son objet que
entiment de tristesse vague, plus vaste dans son objet que les autres sentiments , et faisant une impression d’autant plus profonde
’il a de vague, au besoin d’infini qui fait le fond de notre être. Ce sentiment se rencontre souvent dans l’Écriture, surtout dan
d, et plusieurs élégies des poètes allemands. 69. En quoi consiste le sentiment grand ou noble ? Le sentiment grand, noble ou gé
tes allemands. 69. En quoi consiste le sentiment grand ou noble ? Le sentiment grand, noble ou généreux est celui qui remplit l’
st celui qui remplit l’âme d’un plaisir mêlé d’admiration. Tel est le sentiment renfermé dans ces paroles de Judas Machabée : Me
ndit-il, à venger les injures du duc d’Orléans. 70. Qu’est-ce que le sentiment pathétique ? Le sentiment pathétique est celui q
es du duc d’Orléans. 70. Qu’est-ce que le sentiment pathétique ? Le sentiment pathétique est celui qui émeut, touche, agite le
Que les pleurs de sa mère et que son innocence. 71. Qu’est-ce que le sentiment sublime ? Le sentiment est sublime quand, fondé
e et que son innocence. 71. Qu’est-ce que le sentiment sublime ? Le sentiment est sublime quand, fondé sur une vraie vertu, il
asme mêlé de respect, de surprise et d’admiration. D’après Longin, le sentiment sublime est le son que rend une âme magnanime. Vo
uis, montez au ciel ! 72. Qu’avez-vous à dire sur la convenance des sentiments  ? Les sentiments, comme les pensées, doivent tou
l ! 72. Qu’avez-vous à dire sur la convenance des sentiments ? Les sentiments , comme les pensées, doivent toujours convenir au
convenir au sujet que l’on traite et au but que l’on se propose. Des sentiments élevés et sublimes, comme de grandes pensées, s’a
de même qu’un sujet élevé et terrible ne s’accommoderait pas plus de sentiments naïfs et délicats que de pensées fines et gracieu
s devons ajouter que, malgré la distinction réelle des pensées et des sentiments , les diverses nuances qu’on y remarque peuvent se
lles pas quelquefois sublimes ? Les images, comme les pensées et les sentiments , sont quelquefois sublimes, c’est-à-dire qu’elles
goût ménage et dirige. 88. Comment doit-on mélanger les pensées, les sentiments et les images ? Pour bien écrire, il faut mélang
en écrire, il faut mélanger d’une manière convenable les pensées, les sentiments et les images. C’est par ce moyen qu’on peut mett
la grandeur des images, ainsi que par l’élévation et la vivacité des sentiments . Article IV. Des mots 89. Que faut-il
endre. Nous avons étudié en détail ce qui concerne les pensées et les sentiments , c’est-à-dire ce qu’il faut pour bien penser et p
la forme, en effet, qui donne un vêtement convenable aux pensées, aux sentiments et aux images, on ne pourra se flatter de posséde
avorisée sous ce rapport que la langue latine et plusieurs autres. Ce sentiment de la convenance et de l’élégance peut s’acquérir
2 (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre premier. Du genre lyrique » pp. 114-160
lyrique en général est l’expression vive et animée de la pensée et du sentiment . C’est la voix de l’enthousiasme, le premier lang
l’expression la plus élevée de l’inspiration. Elle peut exprimer des sentiments très divers, comme l’élan de la reconnaissance et
es, l’ode est un petit poème lyrique, dans lequel le poète exhale les sentiments les plus intimes de son âme, et qui est partagé e
cit des actions est plus fréquent, taudis que dans l’ode, ce sont les sentiments portés jusqu’à l’enthousiasme qui dominent. L’ode
, avons-nous dit, est un chant, c’est un cri produit par l’énergie du sentiment  ; le poète y paraît agité, échauffé par un Dieu q
es, et surtout de l’élégie, où le poète s’abandonne languissamment au sentiment qui l’occupe. 178. Quel est le principal caractèr
siasme, c’est l’inspiration. L’enthousiasme ou fureur poétique est un sentiment vif et profond d’admiration, de joie, de colère,
eut durer longtemps, et le poète, malgré ses écarts, rapporte tout au sentiment qui le domine : de là se déduisent les deux règle
, on le suppose fortement frappé des objets qu’il se représente : son sentiment est alors porté au plus haut point. Dans cette si
par des objets importants. 183. Qu’entendez-vous par digression ? Le sentiment , dans l’ode, est tellement vif que tout en rappel
doit avoir qu’une étendue médiocre. En effet, elle est toute dans le sentiment , et dans le sentiment produit à la vue d’un objet
ndue médiocre. En effet, elle est toute dans le sentiment, et dans le sentiment produit à la vue d’un objet ; or, la vivacité, la
ntiment produit à la vue d’un objet ; or, la vivacité, la violence du sentiment épuise et abat, et ne peut, par conséquent, se so
ur la nature du désordre lyrique, il doit y avoir dans l’ode unité de sentiment , de même qu’il y a unité d’action dans l’épopée e
s élève, nous enchante et nous transporte, en unissant au sublime des sentiments et à la hardiesse des pensées toute l’énergie et
le véritable pour la forme de l’ode, est qu’elle soit bien adaptée au sentiment que l’on veut exprimer, c’est-à-dire qu’elle soit
ut exprimer, c’est-à-dire qu’elle soit régulière ou symétrique, si le sentiment a une vigueur soutenue, et irrégulière, si la viv
e vigueur soutenue, et irrégulière, si la vivacité de la pensée ou du sentiment produit des variations dans la marche. 191. Combi
ce : ce sont de vraies beautés, de vraies vertus qu’on admire, et des sentiments solides qu’on exprime. Dans les poètes, c’est tou
ment heureux et important. Dans ce genre de poésie, tout doit être en sentiments et en images. L’élévation en est le caractère ; c
’âme et la pacifie, quoique chose qui nous touche et nous remplit des sentiments de la plus tendre piété. Ordinairement, il est vr
nneur de la divinité. Cette composition lyrique est l’expression d’un sentiment élevé de l’âme, et demande à être chantée. C’est
our la piété vraie, l’onction inimitable, la vraie poésie d’idées, de sentiments et d’images, et la beauté naïve et touchante. Ces
ou philosophique ? L’ode morale ou philosophique est celle dont les sentiments sont inspirés par la vertu, l’amitié et l’humanit
de Lamartine. Avant tout, ses principes doivent être solides, et ses sentiments nobles et purs. Quelquefois l’ode morale se conte
vée, susceptible d’enthousiasme, puisque cet enthousiasme n’est qu’un sentiment produit par l’imagination qui se représente vivem
légèrement. Ce sont les jeux et les plaisirs qu’il chante ; c’est le sentiment qu’il peint avec les couleurs les plus douces. Se
de anacréontique, dans Horace et dans Anacréon surtout, brille par le sentiment , la naïveté , un certain air de négligence, la do
ment la morale par des peintures licencieuses, et par l’expression de sentiments coupables, La religion chrétienne, qui est la sou
ne, qui est la source de toutes les inspirations saintes, a épuré ces sentiments , et a appris aux poètes à mettre dans leurs chant
ce que l’élégie ? L’élégie est un petit poème destiné à exprimer des sentiments calmes et modérés dans tous les genres, dans la j
les genres, dans la joie et dans la douleur, mais principalement des sentiments de regret et de tristesse. Son étymologie (ἑ ἑ, λ
première fois ses tristes accents. Dans la suite, on y fit entrer des sentiments de tendresse et même de joie. Tibulle, Ovide et P
table caractère est celui d’une douce mélancolie. 214. Quels sont les sentiments qui conviennent à l’élégie ? Il faut que le cœu
ur bien réussir dans ce genre, il faut bien sentir et bien peindre le sentiment avec des couleurs vraies et naturelles. Ici, l’âm
quent, il réprouve et les excès de l’imagination, et l’exagération du sentiment , et l’abus de l’esprit, parce que ces défauts ont
il s’agit moins ici de peindre des objets gracieux que d’exprimer des sentiments délicats et tendres. Un certain désordre, un air
pensées, des images, des comparaisons analogues et proportionnées au sentiment . Toutes ces règles trouvent leur application dans
nre de poésie ; et on ne le distingue guère que par la nature même du sentiment qui y est exprimé. Le poète élégiaque est toujour
forte, et donne au cœur plus ou moins de puissance pour exprimer ses sentiments . C’est pour cela qu’on a partagé l’élégie en troi
trois genres : le passionné, le tendre et le gracieux. En général, le sentiment domine dans le genre passionné ; c’est le caractè
tion et le feu pétillant de l’esprit refroidissent presque partout le sentiment . Enfin, l’émotion douce et tranquille règne dans
gne dans l’élégie tendre ; c’est le caractère de Tibulle, le poète du sentiment doux et tendre, et qui l’emporte sur ses rivaux p
rs de même mesure. Le dithyrambe sert à exprimer avec impétuosité les sentiments actuels d’une passion ardente, comme la joie, l’i
nt la nature du sujet, présente l’objet à l’esprit ; l’Air exprime le sentiment ou la réflexion qu’a dû faire naître la vue de ce
is même pieux ou élevé, où l’on exprime par le chant une pensée ou un sentiment qu’on cherche à rendre populaire. Traitant toutes
que couplet doit être terminé par une pensée fine et saillante, ou un sentiment délicat. Il y en a qui ont un refrain, c’est-à-di
ne plus de grâce et de mérite. 11 doit contenir le résumé frappant du sentiment de la pièce, l’idée principale de la chanson ; et
pitaines, les victoires de l’armée. La chanson alors, inspirée par le sentiment élevé de la gloire et de l’amour de la patrie, ne
u langage du cœur. Son caractère est la naïveté ; tout doit y être en sentiment  ; et le style doit en être simple, naturel et dél
t. La timide romance exhale mollement Une plainte sans art, fille du sentiment  ; Elle aime à parcourir le domaine des larmes. Et
ur invraisemblance. Ce poème demande beaucoup de délicatesse dans les sentiments , et, dans le style, de la richesse, de l’élégance
3 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre III. Beautés de sentiment. »
Chapitre III. Beautés de sentiment . L’adjectif sentimental, que notre langue a emp
substituer le jargon au raisonnement suivi, et l’emphase des mots au sentiment , qui s’exprime toujours d’autant plus simplement,
ter. Ainsi, tout est devenu sentimental, à mesure que toute espèce de sentiment s’est éteint ; et l’on a donné en mots la valeur
se insensiblement avec l’habitude de donner tout aux mots, et rien au sentiment  ; de se faire un jargon aussi ridicule que barbar
ne sont et ne peuvent être pour rien, puisqu’il n’offre ni idées, ni sentiments , et que la langue seule en fait les frais. Si cet
ra clair, notre langage pur, parce que nos idées seront justes et nos sentiments vrais. Nous saurons rappeler chaque terme à sa si
le, quand elle réunit tout ce qui est capable de réveiller en nous le sentiment du beau. Or, comme cette idée générale du beau es
itent ou réveillent en nous l’idée que nous nous sommes formée, et le sentiment que nous avons du beau : ainsi les beautés de tou
que nous y retrouvons plus ou moins l’expression vraie de nos propres sentiments . Voilà pourquoi ces sortes de beautés sont plus f
un moment de succès. La Bible, au contraire, est tellement vraie, les sentiments en sont si naturels, que trop d’embellissement po
s religieuses et guerrières, admirablement fondues et abîmées dans le sentiment d’une grande douleur, porte à la fois dans l’âme
n, très bien pour le poète. Mais où est le trait essentiel, le cri du sentiment , l’accent vrai de la douleur, presque abattue par
différence. Cette raison, c’est l’impossibilité totale de traduire le sentiment . Les pensées les plus sublimes, les plus grandes
? Or, voilà ce qui est difficile, et rare par conséquent ; et plus le sentiment est profond ou délicat, plus il est vraisemblable
regrets dans les contrées lointaines. Qu’on leur prête maintenant le sentiment qui animait le peuple hébreu ; qu’un poète distin
nde, premier caractère de l’élégie sacrée, qui nourrie tour à tour de sentiments tendres et de pensées sublimes, doit s’adresser a
religieuse qu’elle prête au style par l’onction dont elle pénètre les sentiments , par la grandeur enfin qu’elle donne aux pensées
, pénétré des charmes de son sujet, qui le transportait au milieu des sentiments qui lui étaient les plus chers et les plus famili
son âme, et n’a fait, en traduisant la Bible, qu’épancher ses propres sentiments . De là cette délicieuse onction qui coule avec le
re. Le poème champêtre de Ruth repose tout entier sur un seul et même sentiment , la tendresse filiale. Florian en prend occasion
r en matière par quelques réflexions sur la nature et le charme de ce sentiment  ; réflexions qui seraient froides et arides sous
sentences, des maximes étalées avec prétention. Mais le cœur, mais le sentiment n’y trouveront rien, absolument rien, et n’en rev
ola mors me et te separaverit » ! (v. 17). Quelle délicatesse dans ce sentiment , qui suppose autant d’amour dans la mère que la f
ns doute ; mais comment une belle âme se peut-elle tromper en fait de sentiments  ? Thompson a transporté, dans son beau poème des
4 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre II. Des qualités du style » pp. 79-118
tudier le style dans ses éléments, c’est-à-dire dans les pensées, les sentiments , les images et les mots soit isolés, soit réunis
naturel se trouve dans le style lorsque les pensées, les images, les sentiments sont rendus avec aisance et facilité, sans recher
aturel. Outre les exemples déjà cités comme modèles de pensées et de sentiments naturels, nous mentionnerons les morceaux suivant
évation, une certaine délicatesse qui fait rejeter les pensées et les sentiments populaires et trop familiers, ainsi que les expre
ce est une qualité par laquelle on assortit le style aux pensées, aux sentiments que l’on exprime, ainsi qu’aux circonstances actu
ets qu’on traite appartiennent ou à la mémoire, ou à la raison, ou au sentiment , ou à l’imagination. Dans ceux qui appartiennent
méthodique, ferme et énergique. Dans les sujets qui appartiennent au sentiment , l’écrivain veut toucher : il faut que son style
duire l’ennui. En effet, dans un sujet quelconque, les pensées et les sentiments , n’ayant pas toujours le même degré d’élévation e
e, avec pureté, facilité et sans que l’art paraisse, les pensées, les sentiments et les images. 136. Expliquez cette définition.
s raisonnable et gracieuse, avec laquelle on exprime des pensées, des sentiments qui échappent sans effort et sans apprêt, et qui
aïve des choses délicatement senties, c’est-à-dire des pensées et des sentiments tendres et délicats. 147. Citez des exemples de s
exerce l’esprit. Cependant, il ne faut pas affecter de prodiguer les sentiments tendres et les pensées délicates, afin de ne pas
eté ou bassesse, la puérilité, l’affectation, l’obscurité, l’abus des sentiments délicats et l’excès de concision dont nous venons
s du langage, sans prendre soin de les cacher. Il joint aux grâces du sentiment le coloris de l’imagination ; et en s’attachant à
. Tout ce qu’on peut exiger de l’élégance, c’est de ne pas énerver le sentiment ou la pensée ; mais on ne doit pas s’attendre qu’
, de la fraîcheur des pensées et de la délicatesse, de la douceur des sentiments . C’est la description riante des choses agréables
tyle gracieux ? C’est d’abord l’affectation ou la recherche dans les sentiments , les pensées ou les expressions. Un autre abus du
par la grandeur et l’énergie des pensées, la force et la noblesse des sentiments , la vivacité et l’éclat des images, la hardiesse
rgie du style consiste dans la vigueur des pensées, dans la force des sentiments rendus avec une concision frappante. Cette accumu
urtes et isolées, comme nous l’avons vu en parlant des pensées et des sentiments énergiques, on la trouve encore dans des morceaux
sion rapide des impressions, dans la vivacité du style, animée par le sentiment . Elle emploie les figures propres à émouvoir, com
if et ardent, une conviction profonde. C’est l’énergie, animée par le sentiment , et considérée dans celui qui parle. Le style véh
hément doit unir la pompe et l’éclat à la célérité des pensées et des sentiments . Le défaut opposé à la véhémence est la froideur,
u style consiste dans la grandeur des pensées et dans la noblesse des sentiments unies à la vivacité des images, à la majesté des
est-ce que le sublime proprement dit ? Le sublime est une pensée, un sentiment ou une image qui ravit, transporte et élève l’âme
e. Nous renvoyons, pour les détails et les exemples, aux pensées, aux sentiments et aux images sublimes. 178. Marquez la distincti
u, mais dans le sublime on fait peu de cas de la symétrie ; enfin, le sentiment du sublime réveillant en nous ce qu’il y a de gra
st vil, aux généreux sacrifices et aux vertus austères, tandis que le sentiment du beau excite toutes les affections bienveillant
ctions bienveillantes de notre nature et nous dispose à l’amitié, aux sentiments aimables, aux passions douces. Telle est, d’après
e. Le style sublime exprime noblement une suite de pensées nobles, de sentiments élevés, d’images majestueuses ; il ne se montre q
té du style, car il est très simple, au moins pour les pensées et les sentiments , comme on peut le voir par les exemples que nous
5 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Cousin, 1792-1867 » pp. 492-503
ses écrits ces délicates inquiétudes qui visent à la perfection2, ce sentiment du beau, du bien et du vrai qui est l’âme du tale
mpide, plus naturelle, convenant mieux à la prompte communication des sentiments et des idées, pourvu que ces idées ne soient pas
et des idées, pourvu que ces idées ne soient pas trop hautes, ni ces sentiments trop profonds ; car ils briseraient de toutes par
blime qui ne viennent pas de l’esprit mais du cœur, et que les grands sentiments seuls peuvent enfanter. Montesquieu, embrassant d
s lesquels il faut sans cesse porter ses regards, quand on a quelques sentiments de l’art véritable, et qu’on aime cette admirable
uvellement des causes qui l’ont formée et élevée, à savoir les grands sentiments et les grandes pensées, ces foyers immortels du g
vrais connaisseurs. Il y a plus : lorsque l’illusion va trop loin, le sentiment de l’art disparaît pour faire place à une impress
’abord en une certaine mesure ; ensuite il doit y mêler quelque autre sentiment qui tempère ceux-là ou les fasse servir à une aut
cènes de la nature ? Ce n’est certes pas la pitié et la terreur : ces sentiments poignants et déchirants nous éloigneraient bien p
iomphe, pour nous retenir sur le rivage ; cette émotion, c’est le pur sentiment du beau et du sublime, excité et entretenu par la
tacle nous devient insupportable. Il en est ainsi de l’art : quelques sentiments qu’il se propose d’exciter en nous, ils doivent t
èle dans toutes ses pensées, dans toutes ses démarches, dans tous ses sentiments , dans toute sa vie. Quoi qu’il fasse, quoi qu’il
enseignements dignes de foi, retracer quelques faits, et exprimer des sentiments que quinze années n’ont point affaiblis, et qui s
n’ai plus la force de faire passer dans mes paroles l’énergie de mes sentiments . Mon esprit épuisé ne sert plus ni mon cœur ni ma
monde meilleur, si l’âme que nous avons aimée respire encore avec ses sentiments et ses pensées sublimes sous l’œil de celui qui l
6 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre premier. Division générale. »
e l’art précède l’industrie : la cause en est que l’imagination et le sentiment parlent chez l’homme avant la raison. En Grèce, l
omprend vivement la nature, est doué de facultés poétiques ; et si du sentiment profond qu’il éprouve il passe à l’action, s’il r
t une émotion profonde et momentanée de l’âme, une vive exaltation du sentiment et de l’intelligence ; c’est le feu sacré, le sou
leurs âmes l’écho endormi de l’imagination : c’est par cet échange de sentiments que nous goûtons les charmes de la culture de l’e
plus variée que celle des arts : c’est l’âme elle-même, avec tous ses sentiments , toutes ses passions, qui se traduit, dans les co
qui échauffe, une puissance qui touche et remue toutes les fibres du sentiment . C’est encore quelque chose de plus, qu’il n’est
n a conçue dans son double rapport avec Dieu et avec la nature. 3° Sentiment du beau. Ce qui est beau n’émeut pas tous les
est poète, et que l’autre ne l’est pas. Car on peut être poète par le sentiment , sans produire des œuvres de poésie. Il est des p
int-Pierre ; d’autres, au contraire, seront émues et transportées. Ce sentiment poétique du beau fait partie de notre nature, mai
t ; elle lui donne, comme flambeau, le goût, qui éclaire et dirige le sentiment  : elle prépare ainsi à l’âme les plus vraies et l
est fatiguée et comme brisée par l’élan de son admiration. Tel est le sentiment que l’on éprouve quand on se trouve pour la premi
uand on est familiarisé avec ce spectacle, l’étonnement diminue et le sentiment du sublime s’évanouit. Dans les arts et dans la p
ndent pas moins une culture assidue et délicate pour s’élever, par le sentiment , au niveau des sublimes beautés de la poésie. Cit
e reconnaissance. Ce qui est beau et grand le frappe ; il exprime ses sentiments avec simplicité, avec énergie ; il chante, et la
7 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Chapitre II. Des petits Poèmes. »
n récit. Assurément il veut faire entendre que deux cœurs unis par le sentiment , cessent bientôt de l’être, après qu’ils se sont
is, soit de madame Deshoulières, qui sont purement lyriques : le seul sentiment en fait tout le fond. L’idylle peut avoir une act
ise en récit. Mais bien souvent elle n’en a point, et ne peint que le sentiment . En voici un exemple dans cette idylle traduite d
tu me donnes ta bénédiction d’un air content, ah ! mon père, de quel sentiment je suis alors pénétré ! Ma poitrine s’enfle, et d
posés au vrai caractère des bergers, qu’à une certaine délicatesse de sentiments qu’on doit leur supposer. Langage des Bergers.
e douceur, et de délicatesse L’esprit y est toujours si bien allié au sentiment , qu’ils paraissent fondus, pour ainsi dire, l’un
lles du second par la douceur de la poésie, et l’expression fidèle du sentiment . Gessner, poète allemand, a fait des idylles, qu
ton en est simple et naïf : c’est partout le langage de la nature. Le sentiment y est peint avec tout le charme, et toutes les gr
la morale, de la littérature, des grandes passions, s’y livrer à des sentiments doux et affectueux, peindre les mœurs et les ridi
tres poètes ont embelli du coloris de l’imagination, ou des grâces du sentiment , les choses les plus simples et les événements le
eurt en pétillant. Mais ces foudres brûlants d’une mâle éloquence, Ce sentiment profond que nourrit le silence, Ce vrai simple et
ée aux fougues des sens, Ignore les dons du génie Et les plaisirs des sentiments  ?… Égaré dans le noir dédale, Où le fantôme de Th
ctions sérieuses, point de peintures magnifiques, point d’idées ni de sentiments trop relevés. Poètes épistolaires. Horace,
 de B***, etc. Je ne parle point de Chaulieu, dont la morale toute en sentiment est celle d’Épicure. L’Héroïde est une épître en
aux touchants et pathétiques. Tout doit y être animé de la chaleur du sentiment . Ovide est le premier qui ait fait des héroïdes,
ts, et à l’expression de la douleur. Mais bientôt on y fit entrer des sentiments de tendresse et même de joie. La plainte, suivant
ie est donc consacrée aux mouvements du cœur : mais elle se borne aux sentiments doux, soit de tristesse, soit de joie. Elle ne pe
ux, soit de tristesse, soit de joie. Elle ne peut point embrasser les sentiments de toutes les espèces et de tous les degrés, rése
ussir dans ce genre d’écrire, il faut bien sentir, et bien peindre le sentiment avec des couleurs vraies et naturelles. Il faut
élévation et une certaine délicatesse à ce poète. Le cœur fournit les sentiments  ; l’imagination les met en œuvre, et leur prête s
t-il sortir de sa bouche d’autres accents, d’autres cris, que ceux du sentiment et de la passion ? La véritable douleur n’a point
i, quoiqu’en partie l’ouvrage de l’art, ne paraît être que l’effet du sentiment . Tout ce qui offre l’appareil de l’étude et du tr
pensées, des images, des comparaisons analogues et proportionnées au sentiment . C’est dans cette heureuse situation que se trouv
se cachant, les a revêtues des couleurs qui leur étaient propres. Le sentiment y est toujours embelli par l’imagination, et l’im
rs embelli par l’imagination, et l’imagination toujours animée par le sentiment . La voici. Remplissez l’air de cris en vos grott
n, et le feu pétillant de l’esprit y refroidissent presque partout le sentiment . Nous en avons une bonne traduction, par le P. Ke
ut, est doux, élégant et toujours naturel : il ne peint jamais que le sentiment et la passion. Properce ne les exprime pas tout à
e de La Suze, et à madame Deshoulières. Il y. a de la délicatesse, du sentiment et de la facilité. La Fontaine n’est connu en ce
fille, et dans laquelle il lui dit avec autant de délicatesse que de sentiment  : Mais elle était du monde, où les plus belles c
stances ou strophes, qui doivent être égales entre elles, exprime le sentiment , de quelque espèce et de quelque degré qu’il soit
ment occupé ; que son imagination s’élève, s’échauffe, et produise ce sentiment vif qu’on appelle enthousiasme ; sentiment qui es
s’échauffe, et produise ce sentiment vif qu’on appelle enthousiasme ; sentiment qui est toujours proportionné à l’objet. C’est al
; qu’il nous élève, nous transporte, nous enchante par le sublime des sentiments , la hardiesse des pensées, l’énergie et la pompe
e. C’est ce fil qui le conduit secrètement. Plein de la passion ou du sentiment qui l’anime, il ne se livre qu’à des mouvements e
sent toutes les unes des autres : mais la chaleur de la passion ou du sentiment ne lui permet que de saisir les plus remarquables
nséquent le poète exprime sur le ton le plus élevé toute l’énergie du sentiment . Telle est celle-ci du marquis de Pompignan, rega
tre, susceptible d’enthousiasme, puisque cet enthousiasme n’est qu’un sentiment produit par l’imagination qui se représente vivem
légèrement. Ce sont les jeux et les plaisirs qu’il chante ; c’est le sentiment qu’il peint avec les couleurs les plus douces. Se
Dans le récit, le poète présente l’objet : dans l’air, il exprime le sentiment ou la réflexion qu’a dû faire naître la vue de ce
., que deux morceaux, où éclatent tout le feu et toute la vivacité du sentiment . Elle mérita qu’on lui donnât le nom de dixième M
ble négligence, sont toutes courtes : elles n’expriment souvent qu’un sentiment de l’âme, ou ne présentent qu’un tableau gracieux
pittoresque, une versification toujours harmonieuse, la grandeur des sentiments , la hardiesse des pensées, l’éclat des images lui
ur de la versification, la fraîcheur des images, et la délicatesse du sentiment . La Motte a fait dans le genre sublime des odes
8 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Madame de Staël, 1766-1817 » pp. 399-408
mble accuser les dieux d’avoir été jaloux du bonheur d’une mère, quel sentiment s’élève dans notre sein ! Quelle consolation l’as
mulation, le calcul et la vanité disposent de leurs paroles, de leurs sentiments et de leurs actions. Mais pensent-ils avoir senti
sile à nous-mêmes contre les peines les plus amères, et c’est le seul sentiment qui puisse calmer sans refroidir. Les affections
malheur cependant ravissait de tels avantages à notre enfant, le même sentiment prendrait alors une autre forme : il exalterait e
de nos espérances, cette vie si forte qui s’obscurcit, cette foule de sentiments et d’idées qui habitaient dans notre sein, et que
depuis la nouvelle de votre exil, il n’est pas entré dans mon cœur un sentiment qui me fît respirer. J’ai quelquefois une lassitu
ne impulsion, un besoin ; elle cherche à se contenter. Le goût est un sentiment  ; il voudrait plaire à tout le monde. Il y a dans
itait madame de Staël : « La moquerie qui s’attache aux idées et aux sentiments est la plus funeste de toutes, car elle s’insinue
détrompés de tout enthousiasme, affecter un mépris réfléchi pour les sentiments exaltés. Ils croient montrer ainsi une force de r
lui-même, il ne sait plus la vie que comme un mal ; et si de tous les sentiments l’enthousiasme est celui qui rend le plus heureux
1. C’est-à-dire l’effusion d’une âme maladive qui laisse éclater ses sentiments . 2. Pour commenter ces tristesses, rappelons ce
associés à mon sort avec une admirable générosité ; mais j’ai vu les sentiments les plus intimes se briser contre la nécessité de
9 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Chapitre II. De l’Éloquence. » pp. 318-338
, il faut émouvoir puissamment leur âme, et y imprimer avec force les sentiments dont nous sommes nous-mêmes pénétrés. Mais est-il
-il bien vrai, dira-t-on sans doute, que l’Orateur doive éprouver les sentiments qu’il veut faire passer dans l’âme de ses auditeu
nt auraient-ils pu nous les peindre si dignes d’être aimées ? Mais ce sentiment , quoique très vif et très pénétrant, n’a été malh
raiment grande a des idées sublimes : un cœur vraiment sensible a des sentiments vifs et profonds. Pour être véritablement éloquen
comme je viens de le dire, dans un trait vif et rapide, qui part d’un sentiment profond. Mais il est impossible que ces sortes de
s et faire même un morceau vraiment éloquent, que lui dictera le seul sentiment dont il sera pénétré. Mais pourra-t-il, sans le s
iques des Préteurs romains ; et que Burrhus remplit l’âme de Néron du sentiment d’horreur dont il avait été lui-même saisi à la s
embellit ; le genre sublime, qui déploie tout ce que les pensées, les sentiments et les expressions ont de plus élevé, de plus fra
mages, ces images sont moins fortes que gracieuses : s’il exprime des sentiments , ces sentiments portent dans l’âme une émotion pl
s sont moins fortes que gracieuses : s’il exprime des sentiments, ces sentiments portent dans l’âme une émotion plus douce que viv
nts de l’art, sans prendre soin de les cacher. Il joint aux grâces du sentiment le coloris de l’imagination ; et en s’attachant à
essions, à la vivacité des images, à la noblesse et à la grandeur des sentiments . Il émeut les esprits avec une adresse merveilleu
hardiesse des hyperboles, apostrophe les Dieux, prête de l’âme et du sentiment aux êtres inanimés, excite la colère et toutes so
ler fortement au cœur, élever l’âme par le sublime des pensées et des sentiments . Le genre simple est donc plus particulièrement p
10 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Nicole. (1625-1695.) » pp. 40-47
n esprit à cette industrie que les autres y admiraient. Je trouvai ce sentiment fort juste ; mais je pensai en même temps qu’on l
vient que de ce que nous ne souffrons qu’avec peine qu’ils aient des sentiments différents des nôtres. C’est parce que ces sentim
u’ils aient des sentiments différents des nôtres. C’est parce que ces sentiments sont contraires à notre sens qu’ils nous blessent
diction indiscrète, et de l’hypocrisie qui nous fait couvrir tous ces sentiments corrompus du prétexte de l’amour de la vérité et
e subsister si l’on n’a la liberté de témoigner que l’on n’est pas du sentiment des autres. Ainsi c’est une chose très-utile que
chose très-utile que d’étudier avec soin comment on peut proposer ses sentiments d’une manière si douce, si retenue et si agréable
soin particulier de s’y exercer ; car souvent ce ne sont pas tant nos sentiments qui choquent les autres que la manière fière, pré
mier est l’ascendant, c’est-à-dire une manière impérieuse de dire ses sentiments , que peu de gens peuvent souffrir, tant parce qu’
qu’ils peuvent faire et dire de contraire à nos inclinations et à nos sentiments  ; et il est difficile même que le mécontentement
mouvement dans les autres. C’est, en effet, la véritable cause de ce sentiment , mais cette cause n’en fait que mieux connaître l
s fâcheux effets du temps qui fuit, de travailler à son cœur et à ses sentiments , et de regagner par les bonnes qualités ce qu’on
11 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre II. — Division de la rhétorique : Invention, Disposition, Élocution »
ipal est de persuader, c’est-à-dire de faire passer dans les âmes les sentiments dont ils sont animés ; et, pour réussir, ils doiv
on doit toucher ou émouvoir, en faisant partager à ses auditeurs les sentiments que l’on éprouve. Il se présente donc trois maniè
« Quand une fois, dit Quintilien, l’auditeur commence à partager nos sentiments , quand nous faisons entrer dans son cœur la haine
leurs, il faut que vous pleuriez. Donc soyons sincèrement animés des sentiments dont nous voulons animer les autres, « Car, dit Q
ses ouvrages. Cette précieuse qualité ajoute un bien grand charme aux sentiments qui sont peints dans les lignes suivantes de M. X
ironnaient et qui l’ont remplacé ; cette idée me rend plus pénible le sentiment de sa perte. 3° Le Jugement À l’Imaginatio
re pour proportionner son style ou son discours à l’intelligence, aux sentiments de ceux auxquels il parle ; pour remuer les passi
sont légères, elles produisent tout ce qu’on appelle passions douces, sentiments , comme l’amitié, la gaieté, le goût. Quand, au co
 : telles sont la colère, la haine, la vengeance, l’amour et tous les sentiments exaltés. Tous les mouvements de notre cœur sont r
affectent de mille manières et donnent ainsi naissance à une foule de sentiments . Ainsi la haine prend les noms de crainte, de hon
mais souvent elles rencontrent un obstacle, et cet obstacle, c’est le sentiment de la justice, c’est la loi du devoir qui nous di
s écrivains ont su être pathétiques, quand ils voulaient exprimer des sentiments dont ils étaient pénétrés eux-mêmes, et qu’ils vo
sespoir Désespoir est la porte de toute espérance ; c’est un, vif sentiment de douleur que nous éprouvons, lorsqu’un grand ma
éprouvons, lorsqu’un grand malheur est venu fondre sur nous. C’est le sentiment sous l’influence duquel Don Diègue, qui vient de
a gloire passée ! Corneille, Le Cid. 4° Honte La Honte est un sentiment pénible qui affecte l’âme par l’idée de quelque d
le vie. Racine, Phèdre. 5° Crainte, Terreur La Crainte est un sentiment pénible excité dans l’âme par l’image d’un mal qu
tée par la vue ou le récit d’une action grande et sublime. Tel est le sentiment que font naître en nous les magnifiques paroles d
avec autant de force que de sagesse ? 7° Amour L’Amour est le sentiment par lequel le cœur se porte vers un objet qui lui
a vus naître, a été délicieusement caractérisé par Chateaubriand ; ce sentiment a été aussi développé avec vigueur par J.-J. Rous
ands prodiges de vertu ont été produits par l’amour de la patrie : ce sentiment doux et vif qui joint la force de l’amour propre
dons comme un bien qu’il nous serait avantageux de posséder. C’est ce sentiment que J.-J. Rousseau s’est plu à décrire d’une mani
suite de ce morceau. Vol. II, nº 158. 9° Pitié La Pitié est ce sentiment si doux qui pénètre l’âme lorsqu’elle est témoin
tre l’âme lorsqu’elle est témoin des misères d’autrui. C’est ce noble sentiment qui a inspiré un poème touchant à Delille et des
prix. Racine, Iphigénie. 13° Indignation L’Indignation est un sentiment de douleur, de colère, de mépris qu’excitent soit
12 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Notions préliminaires » pp. 2-15
s ? Nous avons tous les facultés nécessaires pour avoir l’idée et le sentiment du beau ; mais, pour le sentir et pour l’exprimer
e l’âme, qui la rend facile à être émue, à être passionnée. De là, le sentiment par lequel nous pouvons connaître, comprendre et
ien et les Latins appelaient discernement, jugement, judicium, est un sentiment exquis du bon et du beau, un discernement vif et
ble aux différentes circonstances ; et, pendant qu’il remarque par un sentiment fin et exquis les grâces, les tours, les manières
cipes du goût. Il n’y a rien dans notre nature de plus général que le sentiment de la beauté sous toutes ses formes variées d’ord
s parfait, il est le produit de la nature et de l’art. Il faut que le sentiment naturel de la beauté soit perfectionné par l’atte
point admirer ce qui est grand et généreux, qui ne partage point les sentiments doux et tendres, sentira toujours faiblement les
’enseignait à le devenir. Ceux qui exprimèrent leurs pensées et leurs sentiments avec plus de justesse et d’énergie, captivèrent l
ées, et ce qui vaut mieux encore, élèvent le cœur en ennoblissant les sentiments et en perfectionnant toutes les facultés de l’hom
ers le beau ; considérer comme le principe vital de la littérature le sentiment religieux, où l’on trouve le premier type de la b
onstruosités ; en un mot, prendre pour éléments des belles-lettres le sentiment religieux, le patriotisme et le goût, voilà dit,
13 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Chapitre II. Moyens de se préparer à la composition. »
uteurs ; on s’enrichit la mémoire ; le goût se forme ; on acquiert le sentiment du beau, qui est l’idéal auquel doivent aspirer t
toute impulsion généreuse, et dessèche dans leur germe les plus beaux sentiments . La famille nous présentera l’image du bonheur et
une immortalité de bonheur. Quelle source abondante de pensées et de sentiments pour l’écrivain qui se laisse aller à ces bienfai
les moyens que nous venons d’indiquer, ils acquerront promptement le sentiment du beau et du bon, qui est le but de tous les art
 ; ils sentiront en eux, par cette culture de l’âme, une élévation de sentiments , une puissance de pensée, une satisfaction intime
nt pas des figures. § IV. Du goût. Le goût peut se définir : le sentiment exquis de ce qui est beau. Pour que le goût soit
l doit offrir la justesse de l’esprit combinée avec la délicatesse du sentiment . Une personne d’un goût sûr et délicat saisit viv
e ; il les savoure avec délices, tandis que les autres n’en ont qu’un sentiment confus et incomplet. Tous les préceptes du monde
à les montrer aux yeux des élèves, à exciter en eux la délicatesse du sentiment , à former leur jugement par une critique éclairée
vialité pour le naturel, l’emphase des expressions pour la chaleur du sentiment  : c’est alors le mauvais goût, résultat d’un juge
nt : c’est alors le mauvais goût, résultat d’un jugement faux et d’un sentiment perverti. Les lectures sans choix et sans régie c
qu’il soit mauvais : ce qui dépend d’une faculté aussi mobile que le sentiment ne peut être soumis à une règle absolue, mathémat
rale à suivre pour juger sainement en fait de goût ? 1° Consultons le sentiment intérieur et spontané de notre âme : s’il n’est p
14 (1865) Cours élémentaire de littérature : style et poétique, à l’usage des élèves de seconde (4e éd.)
ni penser avec justesse, ni agir avec convenance. 20. Le goût est le sentiment vif et délicat des beautés comme des défauts de l
é de comprendre et de raisonner. Tous les hommes, dit Cicéron, par un sentiment secret, et sans connaître les règles de l’art, di
ileau et Racine eurent le même goût, mais ils n’en eurent pas le même sentiment  : Boileau jugeait comme Racine, mais il ne sentai
nsée. Le mauvais style vient presque toujours du manque d’idées et de sentiments , et tout ce qui n’est pas bien pensé, bien senti,
uvons aussi distinguer les pensées qui émanent de l’intelligence, les sentiments qui partent du cœur, les images que produit l’ima
vent de vêtement. Nous parlerons donc successivement des pensées, des sentiments , des images et des mots. Article premier. Des p
qu’elle l’accomplit sans pitié pour la faiblesse humaine ou pour les sentiments les plus sacrés de la nature. Il y a de la dureté
rtis decere . (Cic.) Article deuxième. Des sentiments5. 65. Par sentiments nous entendons ici les affections et les mouvemen
tempêtes qui sont à notre cœur ce que les orages sont à l’Océan ; les sentiments sont plutôt des inclinations douces et paisibles
à l’âme son calme et sa liberté. 66. La pensée n’est pas toujours un sentiment  ; mais le sentiment est toujours précédé d’une pe
t sa liberté. 66. La pensée n’est pas toujours un sentiment ; mais le sentiment est toujours précédé d’une pensée, puisqu’il n’es
entation d’un objet. Bien plus, si l’on veut plaire et intéresser, le sentiment doit nécessairement s’unir à la pensée. Un ouvrag
n ouvrage, quoique admirablement pensé, fatigue bien vite, lorsque le sentiment ne vient pas lui communiquer la chaleur et la vie
sentiment ne vient pas lui communiquer la chaleur et la vie. 67. Les sentiments , comme les pensées, ont des caractères communs qu
s sont la délicatesse, l’énergie, la noblesse et la sublimité. 68. Le sentiment vrai est celui qui n’est pas contrefait et affect
re ! — Et cette voix de la foule réjouira le cœur de sa mère. 69. Le sentiment est naturel quand il convient à la situation de l
encor, Sacrés murs que n’a pu conserver mon Hector. (Andromaque.) Ce sentiment est naturel dans la situation où se trouve la mèr
, elle ne renoncerait pas à voir monter son fils sur le trône. 70. Un sentiment délicat est celui qui a quelque chose de mystérie
y croit que des saules,         Et tu n’aimes que le laurier. 71. Le sentiment énergique est celui qui résulte d’une foule d’idé
ule, tuez-moi ; si je meurs, vengez-moi. (La Rochejaquelein.) 72. Le sentiment noble est celui qui part d’un grand cœur et qui r
nt noble est celui qui part d’un grand cœur et qui remplit l’âme d’un sentiment d’admiration. Alexandre demandait à Porus comment
e France, répondit-il, à venger les injures du duc d’Orléans. 73. Le sentiment est sublime quand il nous pénètre d’enthousiasme
l’accompagnaient en disant que les reines ne se noyaient pas. 74. Les sentiments dont l’expression nous émeut le plus, dit un crit
effet, si l’on maîtrise l’intelligence par la pensée, le cœur par le sentiment , c’est par l’image qu’on captive l’imagination, e
s images dépendent du plus ou moins de rapports qui existent entre un sentiment ou une idée et l’objet physique auquel on les com
ots7. 84. Ce qui contribue le plus à faire valoir les pensées, les sentiments , les images d’un écrivain, c’est la forme qu’on l
ie. Vainement vous auriez sur un sujet de hautes pensées et de nobles sentiments  : si vous ne savez pas les couvrir de ce vêtement
la grâce et la force du discours. 101. Dans toute pensée et dans tout sentiment , il y a une idée principale à laquelle se rapport
dans le style. 121. Le naturel dans le style consiste à rendre un sentiment ou une idée sans effort et sans apprêt, comme s’i
urrait appeler aussi dignité, consiste dans une certaine élévation de sentiments et de pensées qui fait éviter les objets vils et
il nous endorme. (Boileau.) Lorsqu’on a longtemps médité et mûri ses sentiments et ses pensées, le style se teint naturellement d
imple. 140. Le style simple est celui qui exprime les pensées, les sentiments et les images, sans presque les orner et les embe
’être simple dans les grandes choses et dans l’expression de tous les sentiments intéressants par eux-mêmes. 142. La justesse et l
palement de plaire par la finesse des pensées, par la délicatesse des sentiments , par la grâce des images, par l’élégance et la ri
leurs de la finesse des pensées, de la grâce et de la délicatesse des sentiments , nous ajouterons seulement quelques mots sur l’él
150. Le style sublime est celui ou la grandeur des pensées et des sentiments , la magnificence des expressions et des images ré
lime proprement dit. 152. L’énergie du style presse en peu de mots le sentiment ou la pensée pour l’exprimer avec plus de force o
t. 154. La véhémence du style consiste dans la vivacité animée par le sentiment , et elle dépend surtout du mouvement impétueux de
em nimium dilexit amicum. 155. Le style froid, de peur d’exagérer le sentiment , s’interdit toute émotion : c’est le vice contrai
La magnificence du style consiste à unir la grandeur des idées ou des sentiments à la richesse des expressions ou des images. Tel
Il consiste quelquefois dans une expression, dans une pensée, dans un sentiment , dans le silence même. Le sublime, dit encore Lon
ublime. Nous avons dit ailleurs à quelles conditions les pensées, les sentiments et les images peuvent prendre un caractère de sub
164. Les figures sont des expressions ou des tours qui donnent aux sentiments vu aux pensées une force, une grâce, un mouvement
truction quelque artifice particulier suggéré par l’imagination ou le sentiment . Si je dis : Tel est fait pour le second rang qui
ie une figure, parce que par un mouvement d’enthousiasme, je prête du sentiment à des êtres inanimés, et je leur adresse la parol
personnifie les passions, prêle de la réflexion aux animaux, donne le sentiment et l’action aux choses inanimées. Le flot qui l’
suggérés par la passion et l’artifice, et qui sont tellement liés aux sentiments et aux idées que le changement des mots ne les fa
ensées à trois sources principales : à la raison, à l’imagination, au sentiment . Figures propres à instruire. 190. Les princ
incompréhensible. 203. La gradation présente une suite d’idées ou de sentiments qui vont en augmentant ou en diminuant. Ainsi, la
n est une figure par laquelle l’orateur, ne pouvant contenir les vifs sentiments de son âme, la laisse éclater en cris soudains et
s et dans vos enfants. 220. Quand on ne se contente pas de prêter du sentiment aux choses inanimées, quand on les met en scène e
spection de ses ouvrages ; - et qu’il s’enflammât de son amour par le sentiment de ses bienfaits. (Bernardin de Saint-Pierre.) P
et.) Périodes à quatre membres. Qu’un père vous ait aimé, — c’est un sentiment que la nature inspire ; — mais qu’un père si écla
mieux que tous les préceptes, la pratique de l’art d’écrire. C’est le sentiment de tous les grands maîtres : Longum iter per pr
choisir ce qui se rencontre de bon et de beau dans les pensées et les sentiments d’un écrivain, et se l’approprier ensuite par la
t toujours plus nuisibles qu’on ne pense. On perd, en les lisant, ces sentiments nobles et généreux sans lesquels il est impossibl
er, à bien vouloir, à bien agir, et qui vous inspirent les goûts, les sentiments et les désirs qui constituent l’homme moral. 263.
t l’ensemble d’un ouvrage, à découvrir la suite et la progression des sentiments et des pensées. Demandez-vous quel but l’auteur s
a forme. L’analyse réduit à leurs éléments primitifs les idées et les sentiments qui forment le fond de l’ouvrage ; elle étudie en
ge ; elle étudie ensuite l’ordre et la liaison de ces idées et de ces sentiments  : enfin, elle examine les expressions, les figure
ées et les conceptions d’un auteur, justesse ou convenance ; dans les sentiments , délicatesse ou grandeur ; dans son style, correc
lement un orateur ou un poète, mais à se pénétrer de la pensée et des sentiments d’un modèle et à les reproduire avec une certaine
. 285. Une composition littéraire est un ensemble de pensées ou de sentiments qui forment un seul tout et tendent à un seul et
éditation vous sentirez naître une foule de traits, de réflexions, de sentiments et de pensées. C’est le moment de prendre la plum
rs victimes. Dites la vérité sur tous, mais gardez-vous d’étouffer le sentiment qui vous attache à la patrie, à la morale, à la r
sein. Je le pris tout sanglant. En baignant son visage Mes pleurs du sentiment lui rendirent l’usage, Et, soit frayeur encor, ou
la dictée du cœur, pourvu toutefois que le cœur ne nourrisse que des sentiments louables. Dans une lettre, quelque intime qu’on l
ussir en ce genre ? Avant tout, dit le P. Broeckaert, soyez pieux. Un sentiment vrai et pur, surtout s’il est puisé dans une piét
tâchez de rajeunir un sujet aussi usé en puisant dans votre cœur des sentiments vrais et sincères, et mêlez à tout cela quelque s
trouver au fond de toute œuvre littéraire, même de celle où domine le sentiment ou l’imagination, à plus forte raison, elles sont
pour en apprécier les beautés et en discerner les moindres taches, ce sentiment exquis des convenances qui interdit les décisions
. Le dialogue est un entretien entre deux ou trois personnes dont les sentiments ou les caractères sont en opposition. Il est rare
s la sculpture ; il y en a dans la musique qui crée une expression du sentiment souvent plus vive et plus entraînante que la paro
rimes. On s’en sert pour donner au récit plus de rapidité, aux grands sentiments plus de force. Sous des arbres dont la nature A
ion, et si vous ne faites que traduire au dehors l’enthousiasme ou le sentiment qui vous agite, vous chantez, et voilà l’ode (ὠδή
22. 415. La poésie lyrique, en général, est l’expression animée du sentiment présentée sous la forme d’un chant. On l’appelle
général. 419. L’ode, en général, est un petit poème qui exprime le sentiment , et qui est partagé en un certain nombre de stanc
’enthousiasme qui admire. L’enthousiasme n’est donc autre chose qu’un sentiment , quel qu’il soit, amour, colère, joie, admiration
é son plan, tout convergera vers la plus rigoureuse unité. Malgré les sentiments qui se pressent dans son cœur, malgré la précipit
Hébreux. On trouve dans ses chants une expression variée de tous les sentiments qui peuvent agiter le cœur de l’homme, et des con
e en vers libres et en strophes inégales, qui est consacrée à de vifs sentiments d’admiration, de joie ou d’indignation. Tel est l
st alors un devoir pour le poète de mêler à ses transports de joie un sentiment de reconnaissance envers la Divinité. 436. Pindar
s chants, parce que son âme est froide, sceptique et toujours vide du sentiment religieux : Parcus deorum cultor et infrequens.
r de nobles et rapides élans. 438. Dans l’ode philosophique, tous les sentiments doivent être purs, tous les principes irréprochab
s funestes à l’innocence. Le christianisme a singulièrement épuré ces sentiments , comme on peut le voir dans une ode de Klopstock,
s psaumes 62 et 83 nous montrent les images les plus douces unies aux sentiments les plus délicats. 441. Quand l’ode badine est de
récit et l’air. Le récit précède et expose le sujet, l’air exprime le sentiment où la réflexion que ce sujet a fait naître. 444.
De plus, s’il veut être moral, il prendra une action qui réveille les sentiments généreux, et ne proposera à l’admiration des homm
té, il doit raconter avec dignité et chaleur. Les pensées nobles, les sentiments élevés, les images vives, les expressions pompeus
des chœurs qui chantaient une invocation aux dieux ou exprimaient les sentiments que la situation avait fait naître. 501. L’entrac
lieu de répondre à son interlocuteur, un personnage répond plutôt au sentiment ou à la réflexion qui le domine. Hors de ce cas,
une suite de descriptions que l’auteur sait rattacher ensemble par un sentiment ou une idée et qui concourent au même but. Ce fut
r et agir ; l’idylle, au contraire, ne contient que l’expression d’un sentiment ou d’une passion modérée. 564. On distingue trois
ieux dans les descriptions et plein de délicatesse dans les choses de sentiment . Qu’il s’embellisse de périphrases et de comparai
hélas !) est un petit poème généralement consacré il l’expression des sentiments de tristesse. Dans l’origine, c’était même son un
rd l’élégie devint aussi l’expression d’une douce joie et de tous les sentiments tendres et délicats. Versibus impariter junctis
e l’élégie diffère seulement de l’ode en ce que celle-ci embrasse les sentiments de toute espèce et de tout degré, tandis que l’él
de forme particulière pour ce genre, et on ne le distingue que par le sentiment qui y est exprimé. 571. Dans l’élégie, tout doit
nnaissance ; « Chérir son bienfaiteur ne peut être une offense ; « Un sentiment si pur doit-il se réprimer ? « Non, ma mère me di
ivre pour l’emploi de ces diverses pensées ? 65. Qu’entendez-vous par sentiments , et comment diffèrent-ils des passions ? 66. Le s
z-vous par sentiments, et comment diffèrent-ils des passions ? 66. Le sentiment doit-il accompagner la pensée ? 67. Quels sont le
Quels sont les caractères communs et les caractères particulier8 des sentiments  ? 68. Qu’est-ce que le sentiment vrai ? 69. Qu’es
et les caractères particulier8 des sentiments ? 68. Qu’est-ce que le sentiment vrai ? 69. Qu’est-ce que le sentiment naturel ? 7
ntiments ? 68. Qu’est-ce que le sentiment vrai ? 69. Qu’est-ce que le sentiment naturel ? 70. Qu’est-ce que le sentiment délicat 
vrai ? 69. Qu’est-ce que le sentiment naturel ? 70. Qu’est-ce que le sentiment délicat ? 71. Qu’est-ce que le sentiment 6nergiqu
turel ? 70. Qu’est-ce que le sentiment délicat ? 71. Qu’est-ce que le sentiment 6nergique ? 72. Qu’est-ce que le sentiment noble 
cat ? 71. Qu’est-ce que le sentiment 6nergique ? 72. Qu’est-ce que le sentiment noble ? 73. Qu’est-ce que le sentiment sublime ?
ergique ? 72. Qu’est-ce que le sentiment noble ? 73. Qu’est-ce que le sentiment sublime ? 74. Quelle est la meilleure source des
le sentiment sublime ? 74. Quelle est la meilleure source des nobles sentiments  ? 75. Qu’est-ce qu’on entend par images ? 76. Que
fait le péril du théâtre et des pièces dramatique ? 539. Quel fut le sentiment de plusieurs grands hommes du monde sur les œuvre
é la forme de l’élégie chez les différents peuples ? 571. Quel est le sentiment qui doit dominer dans l’élégie ? 572. Quel doit ê
15 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Chapitre I. Du Pathétique. » pp. 280-317
e. Le pathétique, est, dans la manière d’exprimer ses idées et ses sentiments , une certaine force, une véhémence extraordinaire
tout leur éclat et dans toute leur grandeur, des pensées nobles, des sentiments élevés. Abondant, nombreux, plein d’énergie et de
’apostrophe : elle éclate par des interjections, pour exprimer un vif sentiment de l’âme. Virgileen fournit un exemple dans cet e
demeurent quelque temps interdits. Mais la fureur ayant étouffé tout sentiment de respect et d’humanité, chacun le frappe comme
e sublime consiste à exprimer noblement une suite d’idées grandes, de sentiments élevés, mais qui ne sont pas sublimes, et à leur
ples que j’ai cités. Le sublime, soit dans les pensées, soit dans les sentiments , est un trait merveilleux, extraordinaire, qui ra
e sublime peut naître de trois différentes sources ; des pensées, des sentiments , des images. I. Du Sublime des Pensées.
Tout était Dieu, excepté Dieu lui-même. II. Du Sublime des sentiments . Les sentiments sont sublimes, dit l’Abbé Batt
excepté Dieu lui-même. II. Du Sublime des sentiments. Les sentiments sont sublimes, dit l’Abbé Batteux (2), quand fond
r qui se brise, est une image sublime, et la tranquillité du juste un sentiment sublime. Corneille est de tous nos Poètes celui
rneille est de tous nos Poètes celui dans lequel on trouve le plus de sentiments sublimes ; et ces sentiments sont toujours rendus
s celui dans lequel on trouve le plus de sentiments sublimes ; et ces sentiments sont toujours rendus par l’expression la plus sim
ie. N’est-ce pas là le sublime de la clémence, de la générosité ? Ce sentiment sublime est parfaitement soutenu par ces vers qui
orneille : elles seraient trop multipliées, si je rapportais tous les sentiments vraiment sublimes qu’il a répandus dans ses Tragé
st beau, tout est grand dans ces quatre vers. Mais le vrai sublime de sentiment ne se trouve que dans le second hémistiche du der
les plus élevées sont seules capables. On trouve encore le sublime de sentiment dans ces vers de la Tragédie de Rhadamisthe par C
vertueuse, est dans une sécurité parfaite ; et cette sécurité est un sentiment sublime. III. Du Sublime des Images. Le
acun des trois styles dont j’ai parlé, et du sublime des pensées, des sentiments , des images, est renfermé dans le peu que j’ai di
16 (1827) Résumé de rhétorique et d’art oratoire
ce qui est certain, c’est que sans posséder à un haut degré de nobles sentiments , nul homme ne peut atteindre au sublime de l’éloq
l homme ne peut atteindre au sublime de l’éloquence : il faut que ses sentiments soient ceux d’un homme vertueux, s’il veut puissa
x, s’il veut puissamment émouvoir et attacher l’auditeur. Ce sont les sentiments ardents de l’honneur, de la vertu, de la magnanim
e l’admiration des hommes. Du goût La Harpe définit le goût, le sentiment des convenances ; cette définition est précise et
ue nous puissions assigner les raisons de notre ravissement. C’est un sentiment qui tient de plus près à nos sensations physiques
ffrir de description juste et touchante de ces sujets, ni éprouver le sentiment intime des beautés d’une description, s’il ne pos
trompeuses d’un faux mérite. L’une s’adresse plus particulièrement au sentiment , l’autre à la raison. Les variations du goût ont
élégance, la correction et la régularité dans les descriptions et les sentiments . Quoique tous diffèrent, ils se fixent cependant
euvent encore être en harmonie avec la pureté ou la délicatesse de ce sentiment . Néanmoins il ne faudrait pas trop étendre les bo
né comme modèle du goût. Le goût, comme je l’ai dit, est fondé sur un sentiment intime de la beauté, qui est naturel à l’homme, e
vraie une telle assertion ; il en est de même à l’égard des objets de sentiment ou goût intime. Les sensations communes aux homme
en dernière analyse, nous sommes toujours forcés de faire un appel au sentiment . La base sur laquelle nous nous appuyons, en dern
par la perception de tel objet. Toutefois, lorsque nous recourons au sentiment des hommes, comme juges souverains, nous supposon
t des défauts les plus choquants. Les beautés lui sont dictées par le sentiment des convenances naturelles qui se présentent avec
frent deux exemples remarquables du génie qui n’est pas dirigé par le sentiment des convenances que je pourrais appeler sociales,
bientôt ; il ne reste plus que ce qui est fondé sur la raison et les sentiments naturels de l’homme. La conclusion que nous voulo
es fondements sont les mêmes chez tous les hommes ; il repose sur des sentiments et perceptions qui appartiennent à notre nature.
mêmes que celles de nos autres facultés intellectuelles. Lorsque ces sentiments sont pervertis par l’ignorance ou par les préjugé
il reçoit, serait moins un philologue qu’un pédant, car le goût et le sentiment sont nécessaires pour guider dans l’application d
ses caractères, c’est par la vérité de ses descriptions, la force des sentiments et sa prééminence sur tous autres écrivains à par
n et de stupeur. L’étendue, dans une direction quelconque, produit ce sentiment  ; mais il est à remarquer que l’étendue en hauteu
circonstance défavorable au sublime, par exemple, nous éprouvons des sentiments analogues au récit de l’apparition subite de quel
nt les idées qu’il fait naître en nous sont obscures et confuses ; le sentiment que nous éprouvons est le produit des idées que f
asse d’objets sublimes qui peut être appelée morale, ou le sublime du sentiment . Il prend sa source dans l’exercice des facultés
dans les affections ou les actions de nos concitoyens ; tels sont les sentiments que nous appelons héroïsme, magnanimité. Ils prod
ns naturellement à la description des objets moraux qui produisent ce sentiment , et de ce qui est appelé le sublime de la diction
e, ne peut véritablement convenir qu’à la description ou peinture des sentiments essentiellement sublimes. Longin lui-même l’emplo
et qui provient ou de la grandeur de la pensée, ou de la noblesse du sentiment , ou de la magnificence des paroles, ou du tour ha
rce à la concision et à la simplicité. L’expression dépend surtout du sentiment profond et de la chaleur qu’excite dans l’auteur
re le ton de son coloris, la tension de l’esprit diminue, la force du sentiment est affaiblie ; le beau peut subsister encore, ma
hètes et des mots sonores, vous pouvez penser aussitôt que, faible de sentiment , il cherche à se soutenir par l’expression Évitez
e la place dans la situation la plus délicieuse. Le sublime excite un sentiment trop violent pour être durable ; mais le plaisir
es douceurs de l’amitié, la générosité, font naître dans nos amis des sentiments plus doux, plus agréables, qui ont beaucoup de ra
up de rapport avec ceux que produit le beau. La peinture ornée de ces sentiments produit des émotions semblables. Une autre source
plus convenables pour l’accroissement et la nutrition du végétal. Le sentiment que nous éprouvons alors provient entièrement de
t unique des parties si diversifiées et si compliquées. C’est le même sentiment qui nous dirige à l’aspect d’un portique, d’une c
soit la nature de l’objet imité ; la vérité de l’imitation produit ce sentiment de plaisir. La mélodie et l’harmonie appartiennen
s’efforcèrent d’exciter dans l’oreille, par le moyen de la parole, le sentiment des objets qu’ils voulaient désigner, et ils y pa
objets physiques qui servirent bientôt à peindre métaphoriquement les sentiments et les idées abstraites. Ils s’efforçaient de ren
l peignait mieux la succession véritable des pensées, la rapidité des sentiments ou l’intérêt du cœur. L’arrangement des modernes
ent plus clair et plus expressif : tous deux sont les interprètes des sentiments de l’âme, ils nous touchent, nous persuadent et n
n, ou son spécial dirigé de telle manière qu’il rende parfaitement le sentiment que l’on veut exprimer. La première espèce d’harm
nous pousse jusqu’à sacrifier la clarté, la précision ou la force du sentiment  ; tous mots insignifiants, introduits seulement p
la nature du ton propre au sujet, c’est-à-dire du ton qu’exigent les sentiments que nous voulons exprimer. Cette idée générale do
é et syncopé, varié dans toutes ses parties, suivant la diversité des sentiments exprimés, de manière à flatter l’oreille par une
ir que possède la musique d’éveiller ou de favoriser en nous certains sentiments . Sans doute, dans beaucoup de cas où l’on croit r
ccasion la manière la plus usitée et la plus naturelle d’exprimer nos sentiments . Nous avons déjà remarqué que, en général, les fi
es bienséances les inspirent » (Dumarsais). Ce sont véritablement les sentiments et les passions qui se cachent sous les expressio
urées qui leur donnent de la valeur. La figure sert d’habillement, le sentiment est le corps et la substance. Souvent la simplici
nt la simplicité de l’expression relève le mérite de la situation. Le sentiment que peint Virgile dans les vers suivants pénètre
ur, et confirmer sa pensée. Lorsque nous voulons faire naître quelque sentiment de plaisir ou d’aversion, nous pouvons toujours e
rne pas à communiquer nos idées et nos pensées, il sert à peindre nos sentiments . Il colore et arrondit les conceptions les plus a
ce extérieure, de même aussi la composition tire toute sa dignité des sentiments et des pensées, et non de la parure. L’affectatio
isons inexactes, et surtout celles qui formeraient disparate avec les sentiments qu’elles expriment. Nous n’exigeons d’un auteur,
t des objets inanimés, et qu’on leur donne non seulement l’action, le sentiment , mais la parole et l’ouïe, lorsqu’ils nous écoute
puissant et étendu de notre nature, qui nous dispose à participer aux sentiments et aux passions que nous entendons exprimer par d
s de mélancolie ou de joie empreintes sur sa figure, pour répandre ce sentiment dans toute l’assemblée. Les exclamations et les i
s, lorsqu’elles sont employées avec propriété, à sympathiser avec les sentiments de ceux qui en font usage. Il résulte de ce qui p
e ses sensations, et ne peut conséquemment faire naître en nous aucun sentiment , si ce n’est celui de l’indignation. Il existe en
xactement dans la proportion de leur aptitude naturelle à exprimer le sentiment ou la passion qu’elles sont destinées à réveiller
n’en résulter qu’un ouvrage froid et dénué d’intérêt. Sans parler du sentiment et de la pensée qui constituent le mérite réel et
itur panuus. Hor. Les beautés réelles et vraies du style naissent du sentiment  ; elles coulent naturellement entraînées par le c
te et mieux sentie, et satisfait l’esprit qu’il force à réfléchir. Un sentiment exprimé diffusément sera à peine remarqué ; il ex
employant toujours des phrases courtes, si une très petite partie de sentiment est, pour ainsi dire, délayée dans ces nombreuses
n défaut capital, parce qu’elle fatigue l’attention et transporte nos sentiments au lecteur ou à l’auditeur avec désavantage. Le s
rties de sa composition, l’importance du sujet et une grande force de sentiment doivent attacher l’attention du lecteur, et préve
du style c’est que, comme la simplicité des manières, elle montre les sentiments et le tour d’esprit d’un homme qui se présente ou
impétueux de l’expression ; c’est l’impulsion que le style reçoit des sentiments qui naissent en foule et se pressent dans l’âme,
nce et de beauté, et que, par ce moyen, il nous dispose à adopter son sentiment , à embrasser la cause qu’il défend. C’est princip
nous aimons, nous détestons, nous respirons la vengeance, suivant les sentiments qu’il nous inspire. Il nous pousse à des résoluti
e l’on éprouve le pouvoir de la passion : tout homme animé d’un grand sentiment est éloquent ; les arguments, les paroles, se pré
il transmet aux autres, par une espèce de sympathie contagieuse, les sentiments brûlants dont il est animé. Ses regards, ses gest
it de la chaleur de l’âme ; qu’enfin, pour persuader, il faut que nos sentiments ne paraissent pas dictés par un intérêt sordide,
sulté. Il loue la splendeur du style d’Isocrate et la moralité de ses sentiments  ; mais il blâme sévèrement son affectation et la
ent. Il néglige les grâces secondaires, et semble viser au sublime du sentiment . Son action, sa prononciation étaient, rapporte-t
t au plus haut degré. Il aime l’abondance et la magnificence ; et les sentiments qu’il exprime sont éminemment moraux. Tout consid
eux, son éloquence captivait les cœurs ; tout chez lui était image et sentiment . « Citoyens, disait-il, profitons des leçons de
ain, il s’élança à la tribune avec cette noble confiance que donne le sentiment de ses forces, et, debout sur la brèche, il a com
ent. La passion se propage aisément dans une grande assemblée, où les sentiments se communiquent, par la voie d’une sympathie mutu
ne juste application. L’ardeur du discours, la véhémence et le feu du sentiment qui jaillissent d’une âme animée et inspirée par
insi que je l’ai déjà remarqué, vouloir soutenir l’apparence, sans le sentiment réel de la passion, est une des choses les plus d
nt à la véhémence de la passion, et offre tous les avantages d’un vif sentiment pour persuader, sans la confusion et le désordre
ême à l’homme le plus modeste, lorsqu’il est intimement convaincu des sentiments qu’il exprime ; et ce ton est un puissant moyen d
à tous les principes d’action qui existent en nous, aux passions, aux sentiments , aussi bien qu’à l’intelligence : mais, au barrea
e brillante, ne manquent jamais de produire, dans le cœur du juge, un sentiment de méfiance et de jalousie. Ils ôtent du poids au
lorsqu’il ne parle pas le langage que lui dictent la conviction et le sentiment  ; ce sont les veræ voces ab imo pectore . Il est
ne suffirait pas qu’il eût une croyance spéculative ; il lui faut un sentiment sérieux et vif de leurs hautes conséquences. Cela
et intéressante qui découle d’une sensibilité profonde du cœur, et du sentiment vif de l’importance des vérités qu’on annonce, jo
Église ; enfin il manque d’imagination. Massillon a plus de grâce, de sentiment , et sous tous les rapports, dans mon opinion, plu
est toujours utile à l’orateur de joindre à cette qualité un certain sentiment de dignité qui naît de la conviction, de la justi
it être graduellement préparé avant que l’orateur puisse hasarder des sentiments forts et passionnés. Les exceptions à cette règle
ur doit, en commençant, diriger les esprits de ses auditeurs vers les sentiments sur lesquels il s’efforcera d’agir par la suite.
agir ainsi ; qu’il est juste, qu’il est convenable que j’éprouve tel sentiment en telle circonstance, vous ne faites que me prép
mon esprit, il n’est pas en votre puissance d’exciter en moi quelque sentiment . Je ne suis pas échauffé par la reconnaissance ;
passion lorsque l’orateur se borne à me montrer que ce sont de nobles sentiments , et qu’il est de mon devoir de les éprouver, lors
puissant moteur de toute passion est d’abord la sensation : ainsi le sentiment de l’injure, ou la présence de l’offenseur, fait
dra sans doute s’il exprime avec ardeur, simplicité et hardiesse, les sentiments réels qu’il éprouve. Nulle description ne peut al
de manière cependant à descendre sans tomber, en conservant les mêmes sentiments , mais en les exprimant avec plus de modération. Q
gards, nos gestes, sont autant que nos paroles les interprètes de nos sentiments et de nos idées, et même l’impression qu’ils font
e ne pourrait le faire le plus éloquent discours. L’expression de nos sentiments par le cri ou le geste a l’avantage d’être la lan
on ambiguë et douteuse de ce qu’il a dit. La connexion entre certains sentiments , et la manière de les exprimer est même si intime
anière ne peut jamais nous persuader qu’il pense ou qu’il ressent les sentiments qu’il énonce ; son débit donne un démenti à tout
n ; l’usage, l’observation, la flexibilité des organes, et surtout le sentiment , donneront à l’accent oratoire cette vérité si pu
éral de ses discours sur celui d’une conversation animée et pleine de sentiment . Nous pouvons remarquer que tout homme, lorsqu’il
l’orateur étudie la manière que la nature lui enseigne d’exprimer les sentiments ou les mouvements de son cœur ; qu’il se figure p
tons propres que la nature elle-même nous dicte pour exprimer chaque sentiment  ; de parler toujours avec cette voix, et de ne pa
igneusement de les presser ou de les multiplier, on peut exprimer des sentiments vifs avec des mouvements doux et gracieux. M. Del
udié et affecté. Il ne doit plus s’occuper que de son sujet et de ses sentiments , laissant à la nature et à des habitudes rectifié
cupata. Une autre considération non moins importante, c’est que les sentiments les plus puissants pour affecter les autres homme
tendu, n’est plus énergiquement senti que celui qui est dicté par des sentiments vertueux et honorables. Il donne à nos discours u
imitation sont impuissants. C’est l’éclat naturel, c’est la vérité du sentiment , qui transmettent, comme un feu électrique, les é
r l’habitude de toutes les vertus, de perfectionner et d’épurer leurs sentiments moraux. Le véritable orateur sera donc un homme d
rs sentiments moraux. Le véritable orateur sera donc un homme doué de sentiments généreux, de sensations vives, d’un esprit porté
17 (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre X. Petits poèmes. »
vement ; l’idylle peut ne contenir que des peintures, des récits, des sentiments , la comparaison de notre vie avec celle des berge
n mélange des deux87 ; c’est plutôt par la situation donnée et par le sentiment que les églogues diffèrent entre elles, que par l
enfaiteur. Bientôt, dans leur enthousiasme, ils intéressèrent à leurs sentiments les prairies, les bois, toute la nature. Ils célé
qualités, le piquant et le doux, la naïveté, les images choisies, des sentiments doux et tendres, des vers aisés, coulants, harmon
ujours ; la pièce se réduit alors à des lieux communs de morale ou de sentiment dont le lecteur se lasse promptement. On ne se ra
ont de la douceur, de la sensibilité ; elles expriment d’ailleurs les sentiments moraux les plus purs et les plus louables, et peu
s, et à l’expression de la douleur ; mais bientôt on y fit entrer des sentiments de tendresse et même de joie. « La plainte, suiva
ie est donc consacrée aux mouvements du cœur ; mais elle se borne aux sentiments doux, soit de tristesse, soit de joie. Elle ne pe
ux, soit de tristesse, soit de joie. Elle ne peut point embrasser les sentiments de toutes les espèces et de tous les degrés réser
réussir dans le genre de l’élégie, il faut bien sentir et peindre le sentiment avec des couleurs vraies et naturelles : Il faut
le qui donne une certaine délicatesse à ce poème. Le cœur fournit les sentiments , l’imagination les met en œuvre, et leur prête so
cantique. On peut donc définir la poésie lyrique celle qui exprime le sentiment ou la passion actuelle du poète. Qu’on y ajoute u
elle aura tout ce dont elle a besoin pour être parfaite105. C’est du sentiment qu’elle tire cet enthousiasme qui l’approche de l
 Le joug impérieux. L’enthousiasme n’est autre chose, au fond, qu’un sentiment , quel qu’il soit, amour, colère, joie, admiration
ésie lyrique, et qui regardent le début de l’ode, le sublime dans les sentiments ou les images, les écarts de l’ode et ses digress
e, on le suppose fortement frappé des objets qu’il se représente. Son sentiment éclate, part comme un torrent qui rompt la digue 
t jamais à la terre Sentir la colère des cieux ? Le sublime dans les sentiments ou les images se conçoit facilement. Les images s
it au-dessus de toutes les idées de grandeur qu’il pouvait avoir. Les sentiments sont sublimes quand ils semblent être presque au-
ne doit avoir qu’une étendue médiocre. Car, si elle est toute dans le sentiment , et dans le sentiment produit à la vue d’un objet
tendue médiocre. Car, si elle est toute dans le sentiment, et dans le sentiment produit à la vue d’un objet, il n’est pas possibl
e conséquence est qu’il doit y avoir dans l’ode une certaine unité de sentiment ou de passion, quoique le sentiment puisse se mod
dans l’ode une certaine unité de sentiment ou de passion, quoique le sentiment puisse se modifier et la passion s’amollir quelqu
sse se modifier et la passion s’amollir quelquefois jusqu’à passer au sentiment opposé110. § 57. Formes de l’ode et ses divers
18 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Observations générales sur l’Art d’écrire les Lettres » pp. 339-364
facile est le seul qui puisse être mis en usage. Dans les lettres de sentiment , il doit être pathétique, mais en pénétrant dans
ur moi ; je vous permets de le dire ; car je suis fort touchée de ces sentiments , et ce sont des vertus : mais il fallait le dire
chacun un langage particulier. La bonne éducation, le bon esprit, le sentiment nous dictent ce langage. Un inférieur concevra ai
u’il ne doit pas trop faire sentir ce qu’il est. Un ami se livrera au sentiment , et laissera courir la plume : c’est au cœur seul
lent, à bien des égards, les lettres de recommandation. La chaleur du sentiment , la douceur et l’agrément du style doivent les ca
e vous imaginez pas qu’il faille pour cela une bien longue lettre. Le sentiment se peint souvent dans un seul mot. Voyez cette le
à l’autre : trop heureux, Madame, si vous êtes aussi persuadée de mes sentiments que je le mérite. » Une lettre de félicitation o
on cœur me dit que je mérite un peu de part dans votre amitié par les sentiments avec lesquels, etc. » On ne me pardonnerait poin
anière de s’exprimer franche et naturelle, qui soit un sûr garant des sentiments du cœur. Dire qu’on se trompa hier, c’est faire v
elle légèreté ! quel enjouement ! quel coloris ! Mais voici le ton du sentiment , l’expression de la douleur dans cette lettre, où
suis, ou j’ai l’honneur d’être, en y joignant l’expression de quelque sentiment , selon le rang de la personne à laquelle on écrit
une lettre à un inférieur, on écrit tout de suite : je suis avec les sentiments les plus distingués, ou avec attachement, ou très
19 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre VI. — Différents genres d’exercices »
a famille en lui prouvant qu’il y a une Providence. Rendre compte des sentiments qui agitent l’âme de l’ouvrier. Lecture. — La Pr
nscience, qui est notre juge intérieur dans toutes nos actions et nos sentiments . Les arts et les sciences, tels que la peinture,
dame de Pontchartrain, je la crois morte présentement. Vous savez mes sentiments là-dessus pour la personne qui la perd, et en par
ourd, goutteux, reconnaissant, revenu de toute ambition, mais non des sentiments paternels. » Lectures. — 1° M. de Feuquières à
bienfait. C’est la nature de la grâce qui doit déterminer le degré du sentiment  : s’il s’agit d’une grande faveur, ou d’un grand
vous a fait un plaisir ; assurez-le de votre reconnaissance. C’est le sentiment qu’exprime madame de Simiane dans la lettre suiva
z, la sienne aux biens que vous allez partager avec lui. Avec de tels sentiments , un mariage ne peut qu’être heureux : Dieu bénira
à l’âge où vous êtes, vous aviez si peu d’égards pour moi et pour mes sentiments . Je devais, avant toute chose, vous recommander d
à changer de conduite, il faut donc, pour réussir, le prendre par les sentiments , et ne point le brusquer ni l’irriter : autrement
la personne affligée. C’est surtout, dan si les grands accidents, aux sentiments religieux qu’il convient de faire appel ; c’est l
regarderions comme irréprochable, si elle contenait l’expression d’un sentiment religieux. Lettre de J.-J. Rousseau à M. le maré
s de la manière la plus bienfaisante ; vous semblez, ne me laisser de sentiments que ceux de la reconnaissance ; et il faut avec c
e ; je l’ai lu brusquement. — Non, monsieur le maréchal, les premiers sentiments sont toujours les plus naturels. Le roi a beaucou
igné à sa fille. Vol. II, nº 139. 12° Des Lettres de Devoirs et de Sentiments La société, les liens de parenté nous obligent
devoir seul nous fera rendre la plume ; dans d’autres le plaisir, le sentiment le mettront de la partie, et se confondront inévi
oir. De là nos missives prendront le nom de lettres de devoirs, ou de sentiments . Les lettres de devoir exigent surtout la polites
us y mettrons jusqu’à la dernière goutte de notre sang. »   Lettre de sentiment de madame de Sévigné à sa fille Livry, lundi 27 m
épigrammes, les malices, les sarcasmes, tout ce qui peut froisser les sentiments . Lisons à ce sujet une lettre que Racine écrivit
ec ses amis ou ses connaissances un agréable échange de pensées et de sentiments . Voltaire entretenait une correspondance avec l’i
20 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre VI. Massillon. »
e fournit-elle pas alors des expressions ? ne trouve-t-on pas dans le sentiment tout seul des maux qu’on endure, cette éloquence
tout ce qu’on ne peut pas souffrir soi-même. L’éducation fortifia ces sentiments de la nature : on lui apprit à connaître un Dieu,
resse qu’à la conscience de l’incrédule, et s’en tient aux preuves de sentiment . « Si tout doit finir avec nous, si l’homme ne d
D’où a pu venir au genre humain cette idée étrange d’immortalité ? Un sentiment si éloigné de la nature de l’homme, puisqu’il ne
tte idée si extraordinaire est devenue l’idée de tous les hommes : ce sentiment , qui n’aurait pas dû même trouver un inventeur da
suite des préjugés, ne sont pas les mêmes parmi tous les peuples : le sentiment de l’immortalité leur est commun à tous. Ce n’est
la nature, de désavouer votre propre cœur ; et reconnaissez, dans un sentiment commun à tous les hommes, l’impression commune de
lon la prouve par sa conformité avec l’idée d’un Dieu sage, et par le sentiment de la propre conscience. Il tire ensuite de toute
ngile soit une fable ; la foi de tous les siècles, une crédulité ; le sentiment de tous les hommes, une erreur populaire ; les pr
conscience par l’innocence de vos mœurs, et non par l’impiété de vos sentiments  : mettez votre cœur en repos, en y appelant Dieu,
21 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Buffon, 1707-1788 » pp. 175-184
ndredi ou samedi, je me porterai bien, et j’irai vous offrir tous les sentiments de mon cœur. Le cygne 2 Les grâces de la
s’y établit qu’en jouissant d’assez d’indépendance pour exclure tout sentiment de servitude et de captivité ; il veut à son gré
ions les plus tumultueuses, comme les mouvements les plus doux et les sentiments les plus délicats ; il les rend dans toute leur f
et réfléchit en même temps la lumière de la pensée, et la chaleur du sentiment  : c’est le sens de l’esprit, et la langue de l’in
en plus ; le ton s’élèvera, les objets prendront de la couleur, et le sentiment , se joignant à la lumière, l’augmentera, la porte
mander le pain quotidien. (Sainte-Beuve ) Si vous voulez retrouver ce sentiment religieux se mêlant à la peinture des travaux rus
ponsable de sa physionomie ; car l’expression d’une figure dépend des sentiments , des pensées, des habitudes morales de la personn
s. 3. Dans le visage, il va droit an regard, parce que la lumière du sentiment et de la pensée brille dans les yeux. 4. Il con
22 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre premier. Du Goût. »
es généraux du goût sont donc profondément gravés dans l’homme, et le sentiment du beau lui est aussi naturel que la faculté de p
ctères fidèlement empruntés de la nature, et sur l’accord, enfin, des sentiments avec les caractères, du style avec les sentiments
’accord, enfin, des sentiments avec les caractères, du style avec les sentiments . Le plaisir qui résulte des ouvrages conduits de
s. Sa base est absolument la même dans tous les esprits : ce sont les sentiments et les perceptions inséparables de notre nature,
tant d’uniformité que nos autres principes intellectuels. Lorsque ces sentiments ont été pervertis par l’ignorance, ou dénaturés p
ce qu’il faut sans doute attribuer à l’extrême subtilité de tous les sentiments du goût. Il est difficile de compter tous les div
23 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — La Rochefoucauld. (1613-1680.) » pp. 15-19
cessive. Il faut du moins qu’elle paraisse libre, et qu’en suivant le sentiment de nos amis, ils soient persuadés que c’est aussi
atisfait de cette sorte aux devoirs de la politesse, on peut dire ses sentiments , en montrant qu’on cherche à les appuyer de l’avi
raît, de quelque part qu’elle vienne : elle seule doit régner sur nos sentiments  ; mais suivons-la sans heurter les sentiments des
ule doit régner sur nos sentiments ; mais suivons-la sans heurter les sentiments des autres et sans faire paraître du mépris de ce
e imitation. Ils n’ont rien de fixe dans leurs manières et dans leurs sentiments  : au lieu d’être en effet3 ce qu’ils veulent para
c’est là son tort, l’intérêt et la vanité comme les principes de nos sentiments , de nos pensées et de nos actions : on peut voir
24 (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Première partie. De la poésie en général — Chapitre premier. Des caractères essentiels de la poésie » pp. 9-15
’il considère le monde physique dans ses rapports avec son âme et ses sentiments , la nature lui semble vivante et animée, et il ou
ore les considérer dans leurs rapports avec notre âme, nos idées, nos sentiments et nos passions, en un mot, avec notre vie intell
s, des nerfs et du sang dans un visage humain, où nous apercevons des sentiments , des passions, une intelligence, une âme. La natu
te disposition du poète à animer la nature physique, à lui prêter des sentiments et des passions analogues aux sentiments et aux p
e physique, à lui prêter des sentiments et des passions analogues aux sentiments et aux passions qu’il éprouve lui-même. La foudre
ncore à une disposition naturelle. Il y a, en effet, dans l’homme, un sentiment inné qui le pousse incessamment à sortir de la ré
25 (1873) Principes de rhétorique française
sa porte, de faire dire qu’on n’y est pas et de travailler. » Le même sentiment de la vérité inspirait’ cette belle parole à l’un
omment l’esprit procède, quand il réussit à rendre ses pensées et ses sentiments . Si je pouvais, j’effacerais jusqu’aux mots d’art
à persuader. Persuader, c’est faire adopter aux autres une pensée, un sentiment , une résolution ; c’est s’emparer tout à la fois
miration pour les puissants effets produits par le génie oratoire, le sentiment et l’expérience de noire insuffisance et de nos é
Elle enseigne le plan du discours, les rapports et la progression des sentiments et des idées ; elle dit ce qu’il faut mettre au c
le but de tous les ouvrages de l’esprit est de faire passer certains sentiments ou certaines opinions dans l’âme des auditeurs ou
és à croire les discours de ceux qu’ils pensent être leurs amis. A ce sentiment se rattache l’indulgence pour autrui : il faut to
é le discours de Burrhus à Néron, tant est insinuante la peinture des sentiments exprimés dans ces beaux vers3 : Ah ! de vos prem
partout les cœurs à mon passage ! Celui qui exprime si bien de tels sentiments fait croire qu’il les a dans le cœur ; c’est à la
emportent l’âme vers un objet ou qui l’en détournent.    Ce sont des sentiments de douleur ou de plaisir qui apportent un tel cha
e étouffer dans tes embrassements L’erreur dont j’ai formé de si faux sentiments  ? Quand pourra mon amour baigner avec tendresse T
ul peut exciter les passions qui les éprouve en lui-même, soit par un sentiment réel et profond, soit par une imagination vive qu
ntiment réel et profond, soit par une imagination vive qui supplée au sentiment . Pour moi, dit Cicéron, je le proteste, je n’ai
orts de la haine ou de l’amour. Telle est la force des pensées et des sentiments dont l’orateur fait usage qu’il n’a pas besoin de
isée, impuissante ; je ne vis plus que pour les maux, je n’ai plus de sentiment que pour la tristesse. O mon fils, mon cher Pisis
, avez-vous à faire valoir des moyens vifs et pressants, employez les sentiments qui conviennent à cette narration et à cette démo
ration et de toute son expérience pour saisir les nuances infinies du sentiment et de la passion. 7. Du pathétique chez lesancie
matériaux d’un sujet ; le nombre même des moyens, l’accumulation des sentiments , des preuves et des passions, fait dans l’intelli
nvention. Il ne s’agit plus pour l’esprit de déployer la vivacité des sentiments ou la grâce des mœurs, ou la fécondité de l’imagi
auteur, qui aime mieux dire du mal de lui-même que de s’en taire. Le sentiment de bienveillance qu’il faut marquer au début peut
ences et porte atteinte à sa liberté, le consul est prêt à changer de sentiment . À force d’habileté, il prépare si bien les espri
l’écrivain se préoccupera toujours de ne pas blesser l’esprit et les sentiments de ceux auxquels il s’adresse. A cet égard il est
d’écouter avec attention et bienveillance l’expression d’idées et de sentiments nouveaux. Il est dans une prévention favorable do
reine que rien n’est capable de consoler ; vous entrez dans tous les sentiments qu’eurent alors les véritables spectateurs. Ce n’
 e voyait destiné. La Fontaine a de même fait valoir la noblesse des sentiments et du langage dans son Paysan du Danube, en prése
préparé, le lecteur a déjà l’âme doucement ouverte aux images et aux sentiments de la divine beauté. Pour un but contraire, La Fo
tié les douleurs paternelles du vieux Priam, quel admirable appel aux sentiments les plus naturels du cœur humain, quel puissant a
ée qui mérite ce privilège. Sans doute, l’écrivain qui veut rendre un sentiment profond ou un tableau pittoresque doit multiplier
cun des vers suivants est une expression nouvelle et dus vive du même sentiment , si bien qu’on reprocherait presque à Molière l’a
la manière : Je te les ai sur l’heure et sans peine accordées. les sentiments  : De la façon enfin qu’avec toi j’ai vécu, Les v
inion que nous voulons faire accepter. Il ne suffit pas d’appuyer son sentiment de preuves convaincantes ; il est indispensable s
, mieux que la santé elle-même, c’est le dévouement à la science. Le sentiment du deuil et du regret, l’admiration pour une nobl
ord qu’il faut toujours établir entre la pensée et les mots, entre le sentiment et sa manifestation. Une seconde raison c’est qu’
règles à suivre ans l’expression ou la manifestation des idées et des sentiments . Ces règles sont d ’une importance capitale, car
de son style en rapport avec les nuances infinies de la pensée et du sentiment  : Sans la langue, en un mot, l’auteur le plus di
se, sur les lèvres de Philaminte ou de Bélise. L’écrivain qui aura le sentiment de ce fait, et qui s’en sera bien rendu compte, c
eut être, dans certains cas, employé au singulier ou au pluriel : Les sentiments de la religion sont la dernière chose qui s’effac
spection de ses ouvrages ; | et qu’il s’enflammât de son amour par le sentiment de ses bienfaits. A quatre membres ornés de comp
us sur ce sujet que tous les préceptes de la rhétorique. Il en est du sentiment littéraire comme de l’appréciation des nuances po
pour le peintre, et des sons pour le musicien ; c’est une affaire de sentiment et d’exercice bien plus que de démonstration. Cep
our négatif, qui suffisent à l’expression habituelle des idées et des sentiments . II. Les tours interrogatif et exclamatif sont b
figures, c’est-à-dire de physionomies différentes de la pensée et du sentiment . Les figures sont des formes-de style qui ajouten
tre. Cicéron a dit encore que les figures sont l’expression propre du sentiment dans le discours comme les attitudes dans la stat
au charme ou à la vivacité de la pensée en éveillant une image ou un sentiment . Par exemple, au propre, nous disons : dans la je
ut par la force propre des images, par le mouvement des idées et, des sentiments  ; il serait donc possible de distinguer les figur
le des figures distingue : 1° les mouvements de style qui tiennent au sentiment et à la pensée, et dont la forme est très-variabl
’en changeant les mots on ne changerait pas pour cela la pensée et le sentiment que les mots veulent exprimer. Ainsi, sous quelqu
sein. Je le pris tout sanglant, en baignant son visage, Mes pleurs du sentiment lui rendirent l’usage ; Et, soit frayeur encor, s
lgré la symétrie de cette période, le contraste des situations et des sentiments est si frappant que l’antithèse n’a rien d’affect
accumulation est le rapprochement rapide et successif des traits, des sentiments et des mots qui doivent concourir à un effet comm
te sentir quelle énergie cette figure peut ajouter à l’expression des sentiments . La gradation est proprement l’ordre d’intérêt cr
   L’accumulation ajoute une    grande énergie à    l’expression des sentiments . III. La gradation doit être ascendante ou desce
t. 4. De la communication. — La communication associe l’auditeur au sentiment de l’orateur ;, elle enchaîne le juge à l’avocat,
de l’orateur et l’interrompit par les pleurs et les sanglots. Dans un sentiment plus calme la Fontaine a pu dire : Qu’un ami vér
mot, toutes les fois qu’un écrivain se sent transporté lui-même d’un sentiment vif et d’une passion sincère, l’exclamation se pr
cation des choses. Rien de plus naturel à la passion que de prêter le sentiment , la vie, l’action, la parole même aux choses inan
e naît la figure qui anime les objets inanimés jusqu’à leur prêter le sentiment et le langage. Un des plus anciens et des plus be
du dix-huitième siècle, de nous laisser entraîner par la noblesse des sentiments et d’accepter le ton déclamatoire de J. J. Rousse
l’orateur et son interlocuteur imaginaire un échange de pensées et de sentiments dont l’effet peut, être très-dramatique. Cicéron
ages tragiques, au dénoument du drame, expriment la violence de leurs sentiments par des imprécations dont les plus célèbres sont
convient. L’écrivain et l’orateur doivent se montrer plus occupés du sentiment qui les possède que du soin de plaire par le choi
l’âme. II. La sentence résume les pensées, les raisonnements ou les sentiments sous une forme générale. III. L’apostrophe donne
de ce qu’ils exercent son esprit sans le fatiguer, et lui donnent un sentiment agréable de sou intelligence. Les trois principau
: La pénétration de l’esprit, la rapidité de la pensée, la chaleur du sentiment , la dureté de l’âme, l’aveuglement du cœur, le to
uleur qui croit volontiers que la nature tout entière s’associe à ses sentiments . 1° La première qualité d’une bonne métaphore est
tous les genres ; c’est la vérité des expressions, des images et des sentiments  ; mais une vérité parfaite, qui paraît n’avoir co
si précieux ; dès qu’une expression recherchée, une image forcée, un sentiment exagéré se présente, le charme est détruit… Le na
emps en temps et d’un seul degré, le ton ordinaire de la pensée et du sentiment . La recherche maladroite conduit h l’emphase, qui
u sens dus paroles et que les paroles inspirent des idées justes, des sentiments vertueux. Le nombre est l’agrément qui résulte po
le style naît de la simplicité et de la vérité dans les idées et les sentiments y le désir de montrer de l’esprit est le défaut l
en état de mettre son style en harmonie parfaite avec la pensée et le sentiment . Voltaire l’a fait sentir avec esprit quand il a
, gracieux, plaisant même, suivant les idées qu’on veut rendre et les sentiments qu’on veut communiquer, c’est une qualité précieu
dmire la nouveauté. Dans les traits tout doit être vif, la pensée, le sentiment , l’expression ; il leur faut la rapidité de la fl
lliances de mots ne sont permises que si elles sont l’expression d’un sentiment juste et vrai. V. La vivacité du style résulte s
est d’autres qualités qui tiennent à la nature même des idées et des sentiments qu’il s’agit d’exprimer, ce sont les qualités par
sification répond très-bien à la distinction de nos pensées et de nos sentiments . Voltaire a voulu ramener les trois genres à deux
mais déplus, dans une même composition, les nuances des idées et des sentiments se traduisent par une différence dans le style, i
jet. III. Il faut mettre une harmonie parfaite entre la pensée ou le sentiment et le style qui sert à l’exprimer. IV. Le style
lusieurs formes différentes… Peut-on faire entrer le lecteur dans ses sentiments  ? Un seul trait ne suffit pas toujours ; il faut
asion de l’écrivain aussi bien que son talent ; elle montre en lui un sentiment qui déborde pour ainsi dire de son cœur et qui a
t le besoin de briller ne se feraient-ils pas sentir à la lin ; or ce sentiment suffit à glacer tout plaisir. 3. De l’élégance.
ction d’amour-propre pour le lecteur ou l’auditeur que de pénétrer le sentiment qui lui a été seulement indiqué. — Ainsi La Fonta
té du cœur comme la finesse est une qualité de l’esprit ; elle est au sentiment ce que la finesse est à la pensée. La délicatesse
à la pensée. La délicatesse des expressions sert surtout à rendre les sentiments doux et agréables, elle donne plus de charme aux
et irrite. VIII. La délicatesse convient surtout à l’expression des sentiments doux et aux éloges qui ne veulent pas tomber dans
sort de lui-même, dépasse la sphère habituelle de ses idées et de ses sentiments ; alors son imagination et son cœur sont dans un é
l’artiste et du peintre conviennent à ce genre de style : énergie du sentiment , véhémence des expressions, noblesse du dessin, é
matière, du mouvement et du temps, de l’âme, de l’esprit humain, dès sentiments , des passions ; dans le reste, il suffira qu’il s
ce. — L’énergie est la force donnée à l’expression de la pensée ou du sentiment  ; elle résulte de la précision même et de la rapi
faut l’être. 4. Du sublime. — Le sublime est le caractère propre du sentiment ou de l’idée qui élève l’âme au plus haut degré.
entiment ou de l’idée qui élève l’âme au plus haut degré. Un acte, un sentiment , unirait, un mot est sublime quand il s’empare de
, pour l’identifier un moment avec l’infini et lui donner le plus vif sentiment de la perfection. On distingue deux sortes de sub
on. On distingue deux sortes de sublime ; le sublime et le sublime de sentiment . Joubert en a bien marqué a distinction : Il y a
ion : Il y a deux manières d’être sublime : par les idées ou par les sentiments . Dans le second état on a des paroles de feu qui
e de Louis le Grand : Dieu seul est grand, mes frères ! Ce sublime de sentiment consiste dans une émotion vive et noble qui exalt
levé doit être appliqué seulement aux sujets qui le comportent par le sentiment ou par ta pensée. II. Prendre garde à l’exagérati
tre observée. V. Le sublime résulte de l’élévation de la pensée ou du sentiment . VI. Se garder de l’enflure et de l’emphase qu’on
er au souvenir et conserver par la tradition orale les pensées et les sentiments , le vers, ami de la mémoire, a été la seule forme
sa : la poésie conserva comme son objet propre la traduction vive des sentiments et des passions ; la prose fut le langage de la p
l’émotion, seulement elle la met au second rang ; elle subordonne le sentiment à la science, l’impression à la vérité, que la pr
ndaires. 6. De l’éloquence. — L’éloquence est l’expression vive des sentiments et des pensées, c’est une exposition de la vérité
es et les Romans. Le    genre     épistolaire est l’expression    des sentiments de la vie privée, le récit des événements journal
toutes les formes du langage, parce qu’elle est le reflet de tous les sentiments et de toutes les pensées de l’âme humaine. Le Rom
e honneur, que le goût moderne met au premier rang dans son estime le sentiment et les raisons dont le discours est fourni ; cepe
de la voix et du geste. La rota ; a autant d’inflexions qu’il y a de sentiments , et c’est elle surtout qui les communique. L’orat
par l’inconvenance de leur débit ? 3. De la voix. — Interprète des sentiments et des pensées qui sont l’âme du discours, la voi
par votre débit les affections de chaque personne et ses plus intimes sentiments , Les morceaux de plaisanterie se prononcent d’une
’une voix tantôt lente, tantôt précipitée, qui marque les nuances des sentiments qu’on veut exprimer ou exciter. L’art de la musiq
sont naturellement dans une étroite harmonie avec les émotions et les sentiments de l’âme ; aussi suffirait-il presque de recomman
main droite ; l’expression de d’un visage sera conforme à ses divers sentiments . Dans la démonstration, il avancera un peu la têt
mouvements du corps et de la physionomie seront en harmonie avec les sentiments et le ton, mais en modérant plutôt qu’en exagéran
n doit tenir compte-dans le détail, des mouvements de la pensée et du sentiment , afin de mettre le style de chaque phrase en harm
le de la Fontaine, la Cigale et la Fourmi, est assez peu conforme aux sentiments d’humanité et de charité chrétienne ; on peut don
savoir ; elle doit donc être l’expression la plus claire possible du sentiment et de la pensée. Il faut écrire comme on parle, é
phase qui fait dire à Mme de Maintenon : Je suis fort touchée de ces sentiments et ce sont des vertus ; mais il fallait le dire s
dictoire d’une thèse discutable. Le choc des opinions et la lutte des sentiments doit avoir pour effet et pour résultat dernier un
doit arriver à l’intérêt dramatique par la progression des idées, des sentiments et des figures du aigle. Leçon XLIX. Composit
t surtout de faire connaître et apprécier aux hommes les actes et les sentiments qui peuvent leur servir d’exemples et de modèles 
songeant à tout ce qu’il y a eu dans cette âme de saint Louis ; à ce sentiment si violent et si pur du devoir, à ce culte exalté
a critique est l’examen des œuvres de l’esprit ; mais elle procède du sentiment aussi bien que du jugement. Ainsi l’écrivain crit
a une vie qui lui est propre, elle n’est pas un travail, elle est un sentiment . De même que nous admirons les objets de la natur
ses qualités particulières et dans son rapport avec les idées et les sentiments que l’auteur a voulu exprimer. L’esprit dominant
marque quel sera le ton de tout le discours ; le Chêne montre déjà du sentiment et de la compassion, mais de cette compassion org
yen un tableau de Part ou tout est grâce et vérité. Joignez à cela le sentiment qui règne partout, qui anime tout d’un bout à l’a
26 (1845) Leçons de rhétorique et de belles-lettres. Tome II (3e éd.)
llègue pour la soutenir. Ils ont besoin de s’expliquer à eux-mêmes le sentiment qu’ils éprouvent ; ils aiment à s’assurer qu’ils
truments les plus propres à produire les passions. C’est ainsi que le sentiment de l’injure ou la présence de l’offenseur aigriss
soit point sensible. Pour cela, continuez à exprimer encore les mêmes sentiments , mais avec plus de modération. Prenez surtout bie
ue impression, de leur communiquer ses propres pensées et ses propres sentiments . Le ton de la voix, les regards, les gestes, n’ex
e pourrait le faire le discours le plus éloquent. L’expression de nos sentiments par les gestes et les inflexions de la voix a cet
it dit. Il existe, enfin, un rapport si intime entre quelques-uns des sentiments que l’on éprouve, et la manière dont on les expri
pos, c’est de se faire une juste idée de la nature et de la force des sentiments que l’on veut exprimer. C’est un exercice continu
ture a attaché un ton particulier de la voix à l’expression de chaque sentiment , et surtout à l’expression des émotions les plus
moyens de persuasion. L’orateur cherche à communiquer aux autres les sentiments ou les émotions qu’il éprouve ; mais il n’y réuss
Suivez donc la nature. Observez comment elle vous porte à exprimer le sentiment qui remplit votre cœur. Supposez qu’une question
blic comme dans la conversation ordinaire, surtout lorsqu’on émet des sentiments que l’on puise dans son cœur. Un orateur a-t-il d
attention qu’elle mérite ; c’est que de la vertu réelle découlent ces sentiments qui produisent sur le cœur des autres un effet si
t généralement mieux entendu et plus profondément senti que celui des sentiments vertueux ; l’homme qui en est animé est donc le s
ertu feinte n’a point ces nobles résultats ; c’est la chaleur pure du sentiment qui seule peut émouvoir. Aussi, les orateurs les
es plus grands effets ; et celles de leurs harangues où respirent les sentiments les plus vertueux et les plus magnanimes ont fait
donc s’exercer à la pratique de toutes les vertus, et donner à leurs sentiments la plus grande délicatesse et la plus grande pure
, et l’orateur ne doit plus compter sur aucun succès. Ces vertus, ces sentiments qu’il faut surtout cultiver, sont : l’amour de la
ents universels. À toutes les vertus mâles et fortes, il doit unir un sentiment vif et profond des injures, des maux et des chagr
asion intime de la justice et de la vérité de ce qu’il avance ; et ce sentiment n’est pas celui qui contribue le moins à produire
es, si ce ne sont, comme je l’ai déjà démontré, les affections et les sentiments communs à tous les hommes. Ces sentiments ont été
ntré, les affections et les sentiments communs à tous les hommes. Ces sentiments ont été suffisamment consultés. Le public, exempt
u à l’étendue des connaissances humaines ; il est tout entier dans le sentiment . L’on voudrait vainement redresser les erreurs qu
n fait de goût comme celles qu’ils commettent en philosophie ; car le sentiment universel est en même temps le sentiment naturel,
tent en philosophie ; car le sentiment universel est en même temps le sentiment naturel, et il est vrai, par cela seul qu’il est
sont mieux conduits que ceux des anciens, mais pour la poésie et les sentiments , nous n’avons rien d’égal à Sophocle et à Euripid
forte. Cet historien avait surtout le talent de mêler à son récit des sentiments profonds et des observations d’une grande utilité
C’est, dans toute l’antiquité, l’écrivain le plus remarquable par ses sentiments d’humanité ; il ne se laisse pas, comme la plupar
telle qu’il peut librement exprimer toute sa pensée, et épancher les sentiments qui remplissent son cœur. Ainsi, le mérite et l’a
; les dames n’étaient pas moins remarquables par la noblesse de leurs sentiments , leur délicatesse et leur modestie. Ces ouvrages
, d’objets dont la nature nous offre le modèle, dans l’expression des sentiments qui se trouvent dans notre cœur. D’autres ont pré
bellissons, nous exagérons, nous cherchons à intéresser les autres au sentiment qui s’est emparé de nous ; nous assimilons les pe
de la gloire et de la fortune, les poètes entreprirent de peindre des sentiments qu’ils n’éprouvaient pas ; dans le calme du cabin
ous montrer la nature sous des couleurs analogues aux émotions et aux sentiments qu’il décrit. Ainsi Virgile, lorsque dans sa seco
ontrer du bon sens, de la réflexion, de l’esprit, de la vivacité, des sentiments tendres et délicats, puisque ce sont des qualités
r cette belle chevelure qui te faisait tant d’honneur ! » De pareils sentiments sont trop recherchés pour des bergers ; on ne peu
es bergers ; on ne peut leur prêter que le langage du bon sens et des sentiments qu’inspire la nature. S’ils décrivent ou s’ils ra
de beautés supérieures. Il y règne une admirable simplicité dans les sentiments , beaucoup de douceur et d’harmonie dans les vers,
généralement contentés de copier ou d’imiter les descriptions et les sentiments des poètes anciens. Il est vrai que Sannazar, cél
es sujets d’incidents qui lui ont fourni l’occasion de développer les sentiments les plus doux et les plus tendres. Quelles charma
moins compliquées, et que l’on remarque moins d’affectation dans les sentiments  ; quoiqu’elle ne soit pas exempte de cette espèce
à sa réputation, l’on y trouve des descriptions si naturelles, et des sentiments si tendres, qu’il n’est aucun poète qui ne pût se
action, et que l’ode est presque toujours destinée à l’expression des sentiments du poète. Mais ce qui surtout caractérise l’ode,
Troisièmement, les odes morales et philosophiques, qui expriment les sentiments inspirés par la vertu, l’amitié, l’humanité : tel
e ; aucun poète n’approcha plus de la perfection, aucun ne peignit le sentiment avec plus de dignité, aucun n’eut une gaîté plus
d’une très grande et d’une très juste célébrité. Elles sont belles de sentiment et d’expression, et pleines de feu sans paraître
Pont. Comme ces compositions ne sont autre chose que des ouvrages de sentiment , tout leur mérite consiste dans la justesse et la
moire d’une femme infortunée, nous prouvent qu’il savait exprimer les sentiments les plus tendres. Ce sont presque les seules prod
s images, des allusions heureuses, et de pieuses réflexions. Mais les sentiments y sont quelquefois outrés, et rendus avec trop d’
’ait uniquement voulu que décrire, sans qu’un récit, une action ou un sentiment forme le sujet principal de son ouvrage. Les desc
ble qu’une personne de goût lise une de ses saisons sans éprouver des sentiments et des idées analogues à ceux que cette saison in
i, en répandant l’action et la vie, le poète ne sait leur attacher un sentiment . C’est une vérité dont les meilleurs peintres ont
ur le son. Le premier membre de la période renferme l’expression d’un sentiment ou d’une pensée, le second membre est la répétiti
corum, c. 7, v. 5). Il faut encore observer que, dans la peinture des sentiments imposants et terribles, comme on en rencontre fré
tes hébreux, ce qui en rend la mélodie plus douce et mieux adaptée au sentiment du genre élégiaque. Le Songe de Salomon peut être
dant tout le cours d’un long ouvrage, soutenir cette dignité dans les sentiments , et cette élévation dans le style que demande la
ession que produisent les grands exemples placés sous ses yeux et les sentiments élevés qui pénètrent son cœur. Le but du poète es
e vertueux, nous nous intéressons à ses projets et à ses revers ; nos sentiments généreux se réveillent, notre esprit se dégage de
e dont nous nous occupons, aient nécessairement pour principe quelque sentiment moral ou quelque impression vertueuse. Ce témoign
é de leurs dogmes. Ce genre de poésie, en effet, ne s’adresse qu’à ce sentiment que tous les hommes éprouvent en faveur de la ver
cules. L’admiration que nous fait éprouver une action héroïque est le sentiment que doit produire l’épopée, et c’est là ce qui la
admet la fiction. Elle prend un ton plus froid que la tragédie ; les sentiments les plus pathétiques et les plus violents n’y son
ans la poésie dramatique, les personnages se font connaître par leurs sentiments et leurs passions, dans l’épopée par leurs action
r notre admiration que nous inspirer de l’intérêt et de la pitié. Ces sentiments d’ailleurs sont déjà déterminés par la connaissan
on retrouve dans un poème épique de ces situations qui réveillent les sentiments généreux, plus ce poème est intéressant, et les p
tte de la consternation dans l’âme, et arrête le développement de ces sentiments élevés que doit faire naître la poésie épique. La
à que l’on s’attend à trouver les descriptions les plus sublimes, les sentiments les plus tendres, les expressions les plus vives
ent, et, dans une description, devaient produire plus d’effet que des sentiments calmes et modérés. Les préjugés, les désirs, les
stingue les unes des autres, et qui ne se font remarquer ni par leurs sentiments ni par leurs exploits. Énée lui-même n’est pas un
ain, toutefois, avait reçu de la nature un génie vif et original. Ses sentiments ont tant d’élévation, il déploie quelquefois tant
Virgile, Lucain a peut-être plus de grandeur et d’élévation dans les sentiments  ; mais, du reste, il lui est bien inférieur, surt
d’Homère pour la force et la chaleur. Le Tasse, dans la peinture des sentiments , n’a pas aussi bien réussi que dans les descripti
le récit des actions, la peinture des caractères et l’expression des sentiments , que par des dissertations régulières sur des poi
ur lesquelles ce poème ne produit qu’une impression assez faible. Les sentiments y sont nobles et élevés ; la religion y paraît to
mbre de passages dans lesquels il exprime d’une manière admirable les sentiments les plus doux et les plus tendres. Lorsque la scè
s infortunés, l’indignation pour les auteurs de leurs maux, voilà les sentiments que doit en général exciter la tragédie ; et, bie
impressions favorables à l’amour de la vertu et au développement des sentiments généreux. Ainsi le zèle que quelques hommes pieux
ait le plus de pompe à la pièce. Ensuite le chœur n’exprimait que des sentiments vertueux. Il se composait de personnes qui devaie
rtain rapport avec le sujet de l’acte qui vient de finir, et avec les sentiments dont les spectateurs ont dû être pénétrés. Par ce
ntiments dont les spectateurs ont dû être pénétrés. Par ce moyen, ces sentiments se soutiendraient constamment pendant tout le cou
et n’a produit qu’un mélange maladroit de galanterie avec les grands sentiments qu’inspire l’amour du bien public, sentiments au
anterie avec les grands sentiments qu’inspire l’amour du bien public, sentiments au développement desquels il se proposait surtout
Voilà le grand art de Shakspeare ; toutes ses scènes sont pleines de sentiment et d’action ; on n’y trouve pas un mot inutile. L
ntérêt languir plutôt que de sacrifier un discours long et étudié. Le sentiment , la passion, la pitié, la terreur doivent régner
Enfin, la catastrophe d’une tragédie est essentiellement le règne des sentiments et des passions ; à mesure qu’elle approche, les
rce de jouissances ; car la douleur n’est-elle pas, par sa nature, un sentiment pénible ? N’est-ce pas une véritable douleur que
ections et les passions qui nous lient les uns aux autres fussent les sentiments les plus délicieux que nous puissions éprouver. L
ue nous inspirent les êtres malheureux, elle se confond avec ces deux sentiments  ; et, tout en souffrant, il semble que nous ne so
ces émotions est assez grand, non seulement pour faire disparaître le sentiment de la peine, mais encore pour laisser notre âme d
ouleur n’a rien de réel. Enfin, le charme de la poésie, la beauté des sentiments , la pompe de l’expression, l’intérêt de l’action,
quoi nous nous plaisons tant aux représentations tragiques, malgré le sentiment pénible qu’elles nous font éprouver. Observons to
e, et que toutes les fois qu’elle était violée, nous en éprouvions un sentiment désagréable. C’est ce qui donne de l’importance à
de l’action, du talent avec lequel le poète sait la conduire, et des sentiments qu’il y exprime. Dans toutes les situations de la
qui doit fixer son attention, c’est la justesse et la convenance des sentiments , c’est-à-dire qu’il doit s’appliquer à les assort
sorte la personne même qu’il met en scène, qu’il en emprunte tous les sentiments  ; car, je le répète, il est impossible de parler
re ce qu’il éprouve, qu’à chercher des points de comparaison avec les sentiments qui l’affectent. C’est un langage que ne prit jam
rait que nous fussions persuadés ; mais comment exprime-t-il ces deux sentiments  ? « Immobile d’étonnement, mes regards s’attache
de se mettre à la place des personnages dont il veut nous peindre les sentiments , et de parler comme ils s’exprimeraient nécessair
suite il nous peint son terrible courroux contre Macbeth, et ces deux sentiments sont exprimés avec tant de vérité, que le spectat
tyle, la noblesse du caractère de Caton, l’amour de la patrie, et les sentiments vertueux qui y respirent, en font une tragédie tr
es. Scrupuleux observateurs des trois unités, ils n’admettent que des sentiments pleins de noblesse, et leur style est presque tou
ragédie en France, se distingue par la noblesse et l’élévation de ses sentiments , et par la fécondité de son imagination. Son géni
. Ce qu’on n’aurait peut-être pas attendu de lui, c’est que, dans ses sentiments , il est de tous les poètes tragiques le plus reli
bles par l’élégance du style, le charme de la poésie et la beauté des sentiments . Rempli d’incidents ingénieux et intéressants, le
personnages vulgaires dans leurs mœurs, durs et grossiers dans leurs sentiments  ; mais ces personnages sont véritablement des hom
oint de tragédies moins morales que les siennes ; on n’y trouve aucun sentiment généreux, aucune pensée noble ; elles sont, au co
ue. Ses situations sont souvent touchantes et pleines d’intérêt ; ses sentiments pénètrent jusqu’au cœur ; aussi doit-il être rega
de ses plus cuisants remords, c’est qu’il avait perdu toute espèce de sentiment vertueux. » (Vol. i, p. 57.) Je me trouve heureux
l’art. » La Harpe le définit la connaissance du beau et du vrai, le sentiment des convenances . Le sublime. Tome I, pages
yle sublime appartient aux grands objets, à l’essor le plus élevé des sentiments et des idées. Que l’expression réponde à la pensé
tion rapide, lumineuse et profonde, un résultat soudainement saisi de sentiments ou de pensées, il est bien plus dans ce qu’il fai
seulement cette réponse, c’est toute la scène, c’est la gradation des sentiments du vieil Horace, et le développement de ce grand
orts, ou d’un caractère singulier et frappant que l’imagination ou le sentiment leur imprime ; leur point de vue habituel n’a rie
de l’éloquence ; dans l’autre, c’est le langage nu de la raison et du sentiment  ; dans le troisième, une beauté noble et modeste,
tournure générale de l’esprit d’un homme ; il prend le caractère des sentiments et de l’expression que leur donne naturellement c
nd dessein. Il était né avec une passion extrême pour la liberté ; ce sentiment l’empêcha toujours de prendre parti pour aucune d
ustesse que de grâce. L’auteur voulut mêler la plaisanterie aux beaux sentiments  ; il introduisit deux marquis qu’il crut comiques
), sans leur ôter de leur force. « Nous avons vu ailleurs pourquoi le sentiment de la difficulté vaincue entre pour beaucoup dans
tion le comique des détails, comme la tragédie en tire le sublime des sentiments et des pensées ; de la naît un des inconvénients
et de l’intelligence. En un mot, la pensée est l’objet de l’idée, le sentiment intérieur est l’objet de l’émotion. J’appelle l’e
e, que notre cœur s’épanche en présence de ses tableaux, et brûle des sentiments qu’il exprime. » Le reproche que ce judicieux cri
orté en général à l’imitation, soit des objets de la nature, soit des sentiments et des actions des hommes. Il avait l’esprit vast
adition populaire de son temps, et leur a prêté les caractères et les sentiments que ses contemporains leur attribuaient. 30.
27 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Seconde partie. Moyens de former le style. — Chapitre II. De l’exercice du style ou de la composition » pp. 225-318
ittéraire, est un travail qui consiste à découvrir les pensées et les sentiments qui se trouvent dans un sujet, à les disposer dan
n plus ; le ton s’élèvera, les objets prendront de la couleur ; et le sentiment se joignant à la lumière, l’augmentera, la porter
ition est en grande partie renfermé dans les idées, les images et les sentiments . Or, si les idées ne sont pas exactes, si les ima
idées ne sont pas exactes, si les images manquent de justesse et les sentiments de vérité, l’ouvrage ne saurait être complètement
t être complètement beau. — Si à la vérité des idées, des images, des sentiments qu’il renferme, un ouvrage joint le mérite de l’o
et son cœur, et de classer comme ils se présentent les pensées et les sentiments qu’il en a tirés. Il faut qu’il compare entre ell
scènes mortes deviennent bientôt insipides, s’il ne n’y joint quelque sentiment qui y répande l’action et la vie. C’est ce que sa
t d’animer et d’élever le tableau par la présence de l’homme avec ses sentiments et ses passions, autrement toute description n’es
plus beaux ornements des descriptions poétiques, c’est de prêter des sentiments , de la vie aux êtres insensibles et animés. L’Écr
ever nos cœurs vers l’auteur de ces merveilles, en nous inspirant des sentiments de reconnaissance et d’admiration, en même temps
 ? La nature est remplie de contrastes, et c’est une des sources des sentiments agréables qu’elle ne cesse de nous inspirer. Une
usage d’une critique excessive, devra chercher à se bien pénétrer des sentiments et de l’esprit de ces époques naïves et à paraîtr
cœur, d’exciter l’imagination et de remuer fortement tous les nobles sentiments de l’âme, comme l’enthousiasme pour les œuvres de
araisons, de métaphores, de descriptions, de couleurs, de pensées, de sentiments , de tours et d’expressions qui doivent frapper vi
insi dire, parler et agir, il est plus facile de se rendre compte des sentiments qu’ils éprouvent, ainsi que des motifs et des int
la lettre ? La lettre, n’étant que l’expression simple et facile du sentiment et de la pensée, qu’un entretien par écrit tel qu
st et de ce que l’on doit à la personne à laquelle on écrit. C’est ce sentiment qui règle ce qu’on doit dire, et la manière dont
n langage particulier. La bonne éducation, le bon esprit, le tact, le sentiment , nous suggéreront le langage qui conviendra. 457.
précaution et sans prévoyance. — Entre amis, on peut s’abandonner au sentiment , et laisser courir la plume avec liberté et aband
les traits piquants, les comparaisons neuves ou justes et naïves, les sentiments et les éloges délicats, les métaphores agréables,
ttre, ne peuvent que donner une idée peu avantageuse de l’esprit, des sentiments , de l’éducation de la personne qui écrit. § II
anière de s’exprimer franche et naturelle, qui soit un sûr garant des sentiments du cœur. Dire qu’on se trompa hier, c’est faire v
n’est point nécessaire pour cela de faire une lettre bien longue. Le sentiment se peint souvent dans un seul mot. La nature de l
es. Il y a plus d’expansion lorsque ces lettres sont inspirées par le sentiment . On peut appuyer alors sur cette parole de Cicéro
re spirituel et agréable dans ses lettres ; Voltaire qui, à défaut de sentiments honorables, brille par la forme ; Et M. de Maistr
28 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XIX. des qualités accidentelles du style. — noblesse, richesse, énergie, sublime  » pp. 257-273
alités enfin, en quelque sorte héréditaires, dans les actes, dans les sentiments , dans les habitudes, qui doivent les distinguer d
magnificence. La magnificence est à l’esprit ce que le sublime est au sentiment , les plus hautes conceptions du génie revêtues de
De produire sur notre esprit une action vive et intense. Condenser le sentiment ou la pensée est assurément un moyen de lui donne
, c’est lorsqu’elle concentre sur peu de mots une masse d’idées ou de sentiments . C’est là le secret du style de Pascal, de Montes
nd pas. J’appelle sublime, en littérature, l’expression vraie de tout sentiment qui élève l’homme au-dessus de lui-même, en lui l
nimale et de son individualité, pour n’admettre que l’idée pure et le sentiment désintéressé. Presque toujours il y a dans le sub
itent pas le nom de sublime. Quand je dis le mot, je n’entends que le sentiment manifesté. Le sublime, en effet, tel que je le co
il est plus haut que l’homme le père qui peut immoler spontanément le sentiment naturel de la paternité au sentiment surnaturel d
qui peut immoler spontanément le sentiment naturel de la paternité au sentiment surnaturel du patriotisme et de l’honneur. Selon
29 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre VI. De l’élocution et du style. »
aisir que nous font éprouver ces beaux vers ? Il tient sans doute aux sentiments et aux pensées qui s’y trouvent ; mais le choix d
a poésie ; il dépend entièrement de l’oreille ; c’est une harmonie de sentiment . L’écrivain qui sent le nombre règle la longueur
le goût qui doit guider ici comme partout ; et le goût, ainsi que le sentiment de l’harmonie, s’acquiert par l’étude des bons mo
style. Le style peut varier autant que les sujets, autant que les sentiments de l’écrivain. Si l’on en voulait étudier toutes
n ne doive pas perdre de vue, c’est celui des convenances : s’il a le sentiment vrai de la nature, son style prendra toujours le
andon qui indique la nature même prise sur le fait. La naïveté est un sentiment qui a l’air d’échapper au cœur, de se trahir ingé
L’énergie du style, c’est la force, la vivacité de la pensée et du sentiment . La véhémence est un degré supérieur à la force ;
ns le style. Le sublime dans le style est une élévation de pensée, de sentiment ou d’expression qui dépasse les limites ordinaire
commandé ce sacrifice à une mère ! » pourtant, c’est là le sublime du sentiment maternel. On connait ce vers célèbre de Corneille
 Qu’il mourût ! Le sublime consiste ici dans l’héroïque sacrifice du sentiment paternel à l’honneur et au salut de la patrie. Bo
bé, tout est échappé. » L’allégorie personnifie aussi les idées, les sentiments et les passions. C’est ainsi que les poètes font
encore une justesse relative qui suffit au cœur. C’est la justesse de sentiment et la justesse d’imagination. Ce vers de La Fonta
st être innocent que d’être malheureux, est juste au point de vue du sentiment  ; car nous sentons que le malheur doit expier le
esse relative : cette lassitude de l’âme, dont parle le poète, est un sentiment un peu vague ; cet asile d’un jour est une exagér
. 11° Exclamation. L’exclamation est une figure qui exprime les sentiments vifs et passionnés de l’âme ; c’est un cri qui se
aut d’abord éviter ce qui est faux, soit dans la pensée, soit dans le sentiment . Les romans de mademoiselle de Scudéry et le lang
30 (1879) L’art d’écrire enseigné par les grands maîtres
mples en seraient variés, et tantôt la raison y dominerait, tantôt le sentiment , ou quelque passion violente. Dans les uns, la ju
eu des pensées, le sublime de l’expression, la force et la vérité des sentiments , la justesse et la bienséance des caractères. » I
des passions qui l’animaient : fatigués de cette foule d’idées et de sentiments qu’il leur aura transmis, ils brûleront de les ré
bien que sur le lieu, sur le temps, en subodorant, comme Cicéron, les sentiments et les pensées, en mettant le doigt sur les cœurs
faut mettre la première. XV. Ceux qui sont accoutumés à juger par le sentiment ne comprennent rien aux choses de raisonnement ;
coutumés à raisonner par principes, ne comprennent rien aux choses de sentiment , y cherchant des principes et ne pouvant voir d’u
uperbes ; on se trompe autrement. — Il faut plaire à ceux qui ont les sentiments humains et tendres. — Celle5 des deux borgnes ne
délicat et bien net pour les sentir, et juger droit et juste selon ce sentiment , sans pouvoir le plus souvent les démontrer par o
llement et sans art, car l’expression en passe tous les hommes, et le sentiment n’en appartient qu’à peu d’hommes. Et les esprits
entre la vérité et la volupté, et que la connaissance de l’une et le sentiment de l’autre font un combat dont le succès est bien
à parler juste, sans vouloir amener les autres à notre goût et à nos sentiments  : c’est une trop grande entreprise. C’est un méti
tes de vers pompeux, qui semblent forts, élevés, et remplis de grands sentiments . Le peuple écoute avidement, les yeux élevés et l
il ne lira point. Théocrine sait des choses assez inutiles, il a des sentiments toujours singuliers ; il est moins profond que mé
se trouve dix personnes qui effacent d’un livre une expression ou un sentiment , l’on en fournit aisément un pareil nombre qui le
étaient crus, ce serait encore trop que les termes pour exprimer les sentiments  : il faudrait leur parler par signes, ou sans par
l a réuni en sa faveur des esprits toujours partagés d’opinions et de sentiments , les grands et le peuple : ils s’accordent tous à
9. Quand une lecture vous élève l’esprit, et qu’elle vous inspire des sentiments nobles et courageux, ne cherchez pas une autre rè
d’esprit ont en eux les semences de toutes les vérités et de tous les sentiments  ; rien ne leur est nouveau ; ils admirent peu, il
n en voit dans celles de Balzac et de Voiture 22. Elles sont vides de sentiments qui n’ont régné que depuis leur temps, et qui doi
nt. Il n’appartient qu’à elles de faire lire dans un seul mot tout un sentiment , et de rendre délicatement une pensée qui est dél
’horreur, jusqu’à la catastrophe. Ce n’est donc pas un tissu de jolis sentiments , de déclarations tendres, d’entretiens galants, d
maximes, des règles, des préceptes ; et dans celui-ci, du goût et des sentiments . L’on est plus occupé aux pièces de Corneille ; l
es lois il comprend tous les principes de philosophie pour régler les sentiments et les mœurs des particuliers et de toute la répu
péculation. L’orateur y ajoutera tout ce qui peut exciter en vous des sentiments , et vous faire aimer la vérité prouvée : c’est ce
reine que rien n’est capable de consoler : vous entrez dans tous les sentiments qu’eurent alors les véritables spectateurs. Ce n’
principe. A quoi sert l’action du corps ? N’est-ce pas à exprimer les sentiments et les passions qui occupent l’âme ? B. Je le cr
emblante. Il faut que tout y représente vivement et naturellement les sentiments de celui qui parle, et la nature des choses qu’il
ensées par une cessation de tout mouvement. Un homme plein d’un grand sentiment demeure un moment immobile ; cette espèce de sais
iscours, mais encore des actions qu’ils faisaient pour exprimer leurs sentiments , comme de mettre de la cendre sur leur tête, de d
qu’elle ferait, si elle avait toutes les inflexions qui expriment les sentiments . Ce sont de belles cloches dont le son est clair,
serez toujours un orateur très-imparfait, si vous n’êtes pénétré des sentiments que vous voulez peindre et inspirer aux autres ;
nt qu’amuser l'oreille ; ils ne signifient rien, ils n’excitent aucun sentiment . Autrefois notre musique en était pleine : aussi
ainsi qu’il faudrait louer les saints en montrant le détail de leurs sentiments et de leurs actions. Nous avons là-dessus une fau
Il y a des choses très-estimables dans cet auteur. La grandeur de ses sentiments est souvent admirable ; d’ailleurs il faut le lir
nsées et son style ; mais on devrait tirer de ses ouvrages ses grands sentiments et la connaissance de l’antiquité. B. Mais saint
e. On voit partout une grande âme, une âme éloquente, qui exprime ses sentiments d’une manière noble et touchante. On y trouve, en
il le sentait, mais il savait merveilleusement exprimer au dehors les sentiments qu’il en avait. Voilà la tendresse qui fait une p
autres écrivains de leurs siècles, d’avec ce que leur génie et leurs sentiments leur fournissaient pour persuader leurs auditeurs
’Horace, Et des roses d’Anacréon. Sur son front règne la sagesse ; Le sentiment et la finesse Brillent tendrement dans ses yeux ;
ue plus d’agrément ; Sur tes écrits inimitables Dis-nous quel est ton sentiment  : Eclaire notre jugement Sur tes contes et sur te
naïveté de son caractère, et qui, dans le Temple du Goût, joignait un sentiment éclairé à cet heureux et singulier instinct qui l
et que l’épigramme tient du comique ; l’un est fait pour exprimer un sentiment délicat, et l’autre un ridicule. Dans le sublime,
illement de l’âme profondément frappée, qui se prépare à déployer les sentiments qui la pressent, sont les premiers maîtres de l’a
elle d’un berger, parce qu’il est naturel, vrai et élégant, et que le sentiment qu’il renferme convient à toutes sortes d’états.
tes les langues connues la métaphore qui exprime, par le mot goût, le sentiment des beautés et des défauts dans tous les arts : c
t des connaisseurs En général, le goût fin et sûr consiste dans le sentiment · prompt d’une beauté parmi les défauts, et d’un d
i domine dans ces mets, tandis que les autres convives n’auront qu’un sentiment confus et égaré. Ne se trompe-t-on pas quand on d
rage avoir un succès prodigieux. Les solécismes, les barbarismes, les sentiments les plus faux, l’ampoulé le plus ridicule ne sont
mants. Le style élégant est si nécessaire, que sans lui la beauté des sentiments est perdue. Il suffit pour embellir les sentiment
lui la beauté des sentiments est perdue. Il suffit pour embellir les sentiments les moins nobles et les moins tragiques. Croirait
Mais elle le dit dans des vers si séducteurs, qu’on lui pardonne ces sentiments d’une coquette de comédie : Phèdre en vain s’hon
ffer ; mais je n’ai besoin de personne pour ranimer dans mon cœur les sentiments d’attachement et de respect que j’ai pour vous, n
tion pour votre personne, mêle ses respects aux miens. C’est avec ces sentiments , et ceux de la plus respectueuse et tendre reconn
crainte que votre goût me donne. J’ai l’honneur d’être, avec tous les sentiments que vous méritez, Monsieur, votre, etc. Voltaire.
tent de vous lire. Mais, plus j’admire cet esprit de profondeur et de sentiment qui domine en vous, plus je suis affligé que vous
la touchante sensibilité de Massillon, à l’abondance inépuisable des sentiments que Racine avait à répandre, ni aux émanations cé
du côté de l’harmonie, le besoin d’intéresser par la pensée et par le sentiment , et de captiver l’esprit et l’âme en dépit de l’o
, où Corneille lui-même a souvent échoué. Les passions tragiques, les sentiments élevés et les hautes pensées, ont communément, da
e par la grandeur de son objet. Mais comme dans la tragédie, tous les sentiments et toutes les idées n’ont pas la même noblesse, e
serait d’être simple dans les grandes choses et dans l’expression des sentiments naturellement élevés ou intéressants par eux-même
plus lumineuse et plus frappante, l’image plus vive et plus forte, le sentiment plus pénétrant, la passion plus véhémente : tout
re en est la décence ; à moins que la beauté naïve de la pensée ou du sentiment ne demande, pour s’exprimer, que le mot simple de
yle consiste à serrer l’expression, afin de donner plus de ressort au sentiment ou à la pensée. On la reconnaît dans ces vers de
esquels se réunissent les forces accumulées d’une foule d’idées et de sentiments sont toujours plus énergiques : Erravit sine voce
impétueux de l’expression : c’est l’impulsion que le style reçoit des sentiments qui naissent en foule et se pressent dans Pâme, i
es ne font pas la véhémence : elle veut être animée par la chaleur du sentiment  ; elle en est l’explosion rapide, et lorsqu’elle
yle sublime appartient aux grands objets, à l’essor le plus élevé des sentiments et des idées. Que l’expression réponde à la haute
tion rapide, lumineuse et profonde, un résultat soudainement saisi de sentiments ou de pensées, il est plus dans ce qu’il fait ent
seulement cette réponse, c’est toute la scène, c’est la gradation des sentiments du vieil Horace, et le développement de ce grand
orts, ou d’un caractère singulier et frappant que l’imagination ou le sentiment leur imprime ; leur point de vue habituel n’a rie
de l’éloquence ; dans l’autre, c’est le langage nu de la raison et du sentiment  ; dans le troisième, une beauté noble et modeste,
ractère, de donner trop à l’agrément ; mais la sagesse, la vérité, le sentiment , ont leur beauté, leurs grâces naturelles. Et ce
ne dise qu’alors le simple est sublime lui-même ; et tel est bien mon sentiment . Mais ce n’est pas ce qu’ont dit les rhéteurs. Il
ouchante appartient moins à la réflexion, sujette à l’erreur, qu’à un sentiment très-intime et très-fidèle de la nature. La raiso
idèle de la nature. La raison n’était pas distincte, dans Boileau, du sentiment  : c’était son instinct. Aussi a-t-elle animé ses
qu’on honore trop souvent du nom de raison une certaine médiocrité de sentiment et de génie, qui assujettit les hommes aux lois d
des vers, ni l’imagination dans l’expression, ni même l’expression du sentiment qui caractérisent le poëte : ce sont, à leur avis
lieu a su mêler avec une simplicité noble et touchante l’esprit et le sentiment . Ses vers négligés, mais faciles et remplis d’ima
one, nous représente les Romains comme des hommes hautains dans leurs sentiments , mais simples, naturels et modestes dans leurs pa
l’erreur de Corneille ne me surprend point : le bon goût n’est qu’un sentiment fin et fidèle de la belle nature, et n’appartient
on était la principale partie de tout ouvrage écrit en vers. C’est le sentiment des grands maîtres, qu’il n’est pas besoin de jus
é, à la vérité, d’avoir manqué de délicatesse et d’expression pour le sentiment . Ce dernier défaut me paraît peu considérable dan
perfection qui leur est propre, et on n’y regrette point la langue du sentiment , quoiqu’elle puisse entrer peut-être dans tous le
cées, et de ces fréquentes hardiesses que l’art s’efforce d’imiter du sentiment , et qu’il imite toujours sans succès. Les endroit
és de son ouvrage ; il est même d’autant plus nécessaire de mettre du sentiment dans nos odes, que ces petits poëmes sont ordinai
e ? Quelque crainte que je doive avoir de me tromper en m’écartant de sentiment et de celui du public, je hasarderai encore ici u
a presque toujours de la naïveté dans son dialogue, et quelquefois du sentiment . Ses vers sont semés d’images charmantes et de pe
les grands caractères qui y sont décrits, le vrai qui règne dans les sentiments et les expressions, la simplicité sublime, et tou
, ce sont les pensées mâles et hardies ; ce n’est pas l’expression du sentiment et de l’harmonie, c’est l’invention. Par là on pr
e dans une telle calamité : et néanmoins Mérope paraît pénétrée de ce sentiment . Voilà comme les sentences sont grandes dans la t
ntre M. de La Motte avec une délicatesse inimitable. Si on cherche du sentiment , de l’harmonie jointe à une noblesse singulière,
d’eux s’exprime dans les termes les plus assortis au caractère de ses sentiments et de ses idées : ce qui est la véritable marque
ste, élevé, nerveux, pathétique, également capable de réflexion et de sentiment , et doué avec avantage de cette invention qui dis
homme comporte pas tant de règle. Nous ne devons pas supposer dans le sentiment une délicatesse que nous devons que par réflexion
n plus ; le ton s’élèvera, les objets prendront de la couleur ; et le sentiment , se joignant à la lumière, l’augmentera, la porte
a matière, du mouvement et du temps de l’âme, de l’esprit humain, des sentiments , des passions ; dans le reste, il suffira qu’il s
ntr’actes par une musique lugubre et énervante, on est tourmenté d’un sentiment insupportable. C’est peut-être sur cette loi de l
puis les chœurs et le dialogue y alternent. En outre, l’élévation des sentiments n’en peut devenir importune, puisqu’il y a toujou
emier convient à la métaphysique, où tout est vague et étendu, et aux sentiments de piété, qui ont quelque chose d’infini. Le seco
e dessine aucune espèce de traits, un style dans lequel ne coulent ni sentiments , ni images, ni pensées, ne sont d’aucun mérite. L
noncent que l’auteur s’est depuis longtemps nourri de la pensée ou du sentiment exprimé, qu’il se les est tellement appropriés et
montrer naturelle, il faut de l’art à la pensée. Il n’en faut pas au sentiment  : il est chaleur, l’autre est lumière. CXVI. Souv
Parallèle des anciens et des modernes. 18. Boileau et Racine. 19. Sentiments de l’Académie sur le Cid, rédigés par Chapelain.
, qui, naturellement doux et facile, mêlant toujours l’indulgence aux sentiments les plus élevés, tempérait encore par l’habitude
ette préférence pour Racine se joignait encore, pour Vauvenargues, le sentiment de l’injustice qu’on faisait à ce grand poëte, qu
e lumières. Nous jugeons toujours d’un auteur par le caractère de ses sentiments . Si on compare La Bruyère à Fénelon, la vertu tou
dernier, et l’amour-propre qui se montre quelquefois dans l’autre, le sentiment nous porte malgré nous à croire que celui qui fai
31 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Lamartine 1790-1869 » pp. 506-523
êtres, Du jardin, du logis, sembla nous laisser maîtres. Oh ! que son sentiment soit béni dans son cœur ! Ma mère, dont la joue a
efois Un seul, un seul au moins tressaille à votre voix ; Sans que le sentiment amer qui vous inonde Déborde hors de vous dans un
encor l’intelligence ; Non, tu n’es pas du cœur la vaine illusion, Du sentiment humain une dérision, Un corps organisé qu’anime u
e caresse, Automate trompeur de vie et de tendresse2 ! Non ! quand ce sentiment s’éteindra dans tes yeux, Il se ranimera dans je
t où l’amitié consacre un cœur aimant, Partout où la nature allume un sentiment , Dieu n’éteindra pas plus sa divine étincelle Dan
:   « On peut le dire avec confiance, l’enthousiasme est de tous les sentiments celui qui donne le plus de bonheur, le seul qui e
s cœurs abattus, et met à la place de l’inquiète satiété de la vie le sentiment habituel de l’harmonie divine dont nous et la nat
la nature faisons partie. Il n’est aucun devoir, aucun plaisir, aucun sentiment qui n’emprunte de l’enthousiasme je ne sais quel
tre une croyance, une loi, un Dieu. » 1. Remarquez avec quel art le sentiment religieux et philosophique relève ici les plus hu
le Retour à Tancarville après trente ans (même Recueil). Ici tous les sentiments humains sont en jeu, tandis que M. Lebrun exprime
32 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Cousin 1792-1867 » pp. 257-260
s ses écrits ces délicates inquiétudes qui visent à la perfection, ce sentiment du beau, du bien et du vrai qui est l’âme du tale
enseignements dignes de foi, retracer quelques faits, et exprimer des sentiments que quinze années n’ont point affaiblis, et qui s
n’ai plus la force de faire passer dans mes paroles l’énergie de mes sentiments . Mon esprit épuisé ne sert plus ni mon cœur ni ma
onde meilleur, si l’âme que nous avons aimée respire encore, avec ses sentiments et ses pensées sublimes, sous l’œil de celui qui
’art n’est pas l’imitation servile de la nature, mais l’interprète du sentiment , des idées, de l’expression, de l’âme intérieure
33 (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre IV. Du genre dramatique. » pp. 252-332
matique, étant ce qui attache, ce qui émeut par les situations et les sentiments , ou sent qu’il doit commencer et croître avec le
ésirs, ces alarmes : car l’âme ne pourrait pas être remplie d’un même sentiment jusqu’à la fin. Un héros, par exemple, est en dan
re la partie de la pièce où dominent par-dessus tout la passion et le sentiment  : on doit le sentir s’approcher, par la chaleur q
n liberté ; les situations s’amènent, les accidents s’annoncent ; les sentiments n’ont rien de brusque et de heurté ; le mouvement
e doivent donc pas être des mouvements rapides et passagers, mais des sentiments vifs et durables, comme le ressentiment des injur
un nouveau dialogue vif et coupé. Cette marche est conforme aux vrais sentiments de l’esprit humain ; elle sert à la variété des e
re à exciter la terreur, la pitié, l’admiration, et, en général, tout sentiment grand, noble et généreux. Cette définition indiqu
une action assez illustre pour exciter en nous de nobles et généreux sentiments . La terreur, la pitié, l’admiration, tels sont, p
s. La terreur, la pitié, l’admiration, tels sont, par conséquent, les sentiments que doit exciter la tragédie : ils en sont tout à
est un trouble de l’âme craignant qu’il n’arrive quelque malheur. Ce sentiment , le plus tragique et le plus agissant sur les for
et des oppresseurs du monde. Le poète tragique doit, pour exciter ce sentiment dans notre âme à l’égard du personnage auquel nou
quelle manière la pitié peut-elle être mise en jeu ? La pitié est le sentiment d’une âme qui s’attendrit sur les malheurs d’autr
lles, à tous les mouvements de la société publique. La noblesse de ce sentiment le rend digne de la tragédie ; et lorsque celle-c
isent pas pour ce genre de poème ; il faut des caractères élevés, des sentiments nobles et généreux, en un mot, des personnages hé
dernier des scélérats la terreur. L’admiration est le plus noble des sentiments que la poésie puisse inspirer aux Âmes honnêtes.
rreur, la pitié, l’admiration y sont excitées, et du degré auquel ces sentiments y sont portés. Ainsi, le poète doit s’attacher à
les auteurs de leurs maux, la défiance dans la prospérité, voilà les sentiments que doit en général présenter la tragédie. 475. Q
sions. Nous y allons pour être émus par la représentation vive de ces sentiments de l’âme, et quelque habileté que le poète ait dé
dans Rome même (III. 1), est également admirable par la grandeur des sentiments et la richesse de l’élocution. 482. La tragédie n
sujet, qu’elles y soient même nécessaires, et toujours dictées par le sentiment ou la passion. Un personnage qui décrit un objet,
s l’opéra. La musique veut de la poésie toute pure, des images et des sentiments . Mais comme la passion a ses moments de calme, se
celles qui sont mêlées de chants mis sur des paroles qui expriment un sentiment ou une passion. Il faut que la poésie y peigne to
Aujourd’hui on donne le nom de vaudeville à un véritable drame oh les sentiments élevés, tendres ou délicats sont également admis.
34 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Jean-Jacques Rousseau, 1712-1778 » pp. 313-335
la lumière du soleil, il eut encore le mérite de mettre en honneur le sentiment de la nature. Ses descriptions ont de la couleur,
nos facultés, de toutes les parties de nous-mêmes qui nous donnent le sentiment de notre existence. L’homme qui a plus vécu n’est
et, dût-il mourir jeune, il ne mourra que rassasié de jours1. Le sentiment moral 2 La conscience est le plus éclairé des
édain je la chassais à l’instant, pour me livrer sans distraction aux sentiments exquis dont mon âme était pleine ! Cependant, au
ieur, cela même était une jouissance, puisque j’en étais pénétré d’un sentiment très-vif et d’une tristesse attirante que je n’au
es hommes de lettres qui, donnant tout à la réputation, jugent de mes sentiments par les leurs. J’ai un cœur trop sensible à d’aut
ui-même, façonné par la servitude à la corruption, perd à son tour le sentiment du droit, il pourra bien descendre dans la tombe
ec tant de peine, doivent leur dégoût à leurs vices, et ne perdent le sentiment du plaisir qu’avec celui du devoir. Les soins, le
mon pays. Je vous hais, enfin, puisque vous l’avez voulu. De tous les sentiments dont mon cœur était pénétré pour vous, il n’y res
ie à ceux qui le flattent, s’entoure d’images charmantes, s’enivre de sentiments délicieux. Si, pour les fixer, je m’amuse à les d
du temps. 4. C’est la sensation immédiate et présente. 5. Notez le sentiment religieux qu’il mêle à la description. 6. Voilà
de limpide et parfaite sérénité. 1. Il est le premier qui ait eu le sentiment des joies domestiques. 2. Citons un passage don
dirait que mon cœur et ma tête n’appartient pas au même individu. Le sentiment , plus prompt que l’éclair, vient remplir mon âme 
35 (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE III. De la disposition des mots qui composent le discours. » pp. 78-143
aire usage pour exprimer par la parole ou l’écriture ses idées et ses sentiments . Il n’y a donc que le choix et la disposition qui
vivement, pour exprimer d’une manière plus sensible les images et les sentiments qui nous dominent, nous intervertissons l’ordre g
ier lieu les mots qui servent à exprimer ces idées, ces images et ces sentiments , bien que l’analyse ne leur assigne qu’un rang se
ciel et les astres. Ces vers, où tout est sublime au point de vue du sentiment , sont aussi un parfait modèle de construction ora
lina, abuseras-tu de notre patience ? Ici, l’âme de la période est un sentiment d’impatience et d’indignation ; c’est donc la pat
me marche précisément, parce que c’est le même fonds de pensées et de sentiments . L'orateur ajoute : Nihilne te nocturnum præsidiu
e que l’esprit lui-même a suivie dans la disposition des idées et des sentiments , dont les mots ne sont que les images. Il faut do
on. Quand notre âme est livrée à de vives émotions, les images et les sentiments qui la dominent donnent à la pensée un degré d’an
préceptes ne nous ont instruits à la pratiquer ; nous l’observons par sentiment , nos âmes en sont pénétrées. 6° Il ne faut point
toutes les autres. Ce ton se modifiera, dans chaque partie, selon les sentiments dont nous serons pénétrés, selon les exigences de
gaudium dicitur. Cic. Quand notre âme éprouve de douces émotions, ce sentiment s’appelle de la joie. 3° En mettant tùm à la fin
ts que l’on veut décrire : les sons et les mouvements physiques ; les sentiments , les émotions de l’âme. Nous disons d’abord que l
’un combat. Enfin, on peut imiter aussi, par l’harmonie du style, les sentiments , les émotions vives, les mouvements passionnés de
te, et qui se manifeste dans notre langage de la même manière que les sentiments du musicien se reproduisent dans les morceaux de
er durum pietas… C'est avec un goût parfaitement religieux, avec des sentiments vraiment dignes d’un poète chrétien, que Virgile
au vénérable Anchise ; car il doit y avoir identité de pensées et de sentiments entre le père et le fils. Ce que le poète exprime
le manifestât à son fils en ces termes qui expriment si vivement les sentiments de son cœur : Datur ora tueri, nate, tua, etc. «
lles délicates pour sentir combien elles sont belles d’harmonie et de sentiment , et combien cette beauté convient à la beauté mou
figure, pour ainsi dire, dans son langage les idées, les images, les sentiments qu’il a conçus dans son esprit. 16. Le nombre d
36 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) «  Chapitre XXIV. des figures. — figures par rapprochement d’idées opposées  » pp. 339-352
antithèse dans les mots. Combien de fois n’est-il pas arrivé que deux sentiments contraires se partagent notre âme, que deux opini
point, et vous avez changé… L’antithèse est la vraie expression du sentiment , toutes les fois que l’esprit est tellement frapp
’ai une tristesse mortelle dans le cœur, et je regarde avec envie les sentiments que j’avais en ce temps-là. » Dans tous ces exem
de l’opposition qui existe réellement dans les idées, les faits, les sentiments  ; et ce rapprochement préalable entre les choses
comme vous voyez, une opposition réelle entre les idées ou entre les sentiments , représentée par une antithèse entre les mots. Ma
e, d’une plainte, d’un éloge, d’un remercîment, en un mot de tous les sentiments et de toutes les opinions humaines109. Autres exe
, la licence, en un mot toutes les formes consacrées pour exprimer un sentiment réel. Soyez maudit, le ciel vous confonde, est un
37 (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Première section. Des genres secondaires de poésie — Chapitre II. Du genre pastoral » pp. 96-112
ils étaient simples et naïfs, sans être grossiers et sans exciter un sentiment de pitié. En un mot, c’est la vie pastorale ornée
e donner à la nature des formes et des couleurs qui correspondent aux sentiments que le poète veut inspirer ou décrire. C’est ains
sortant de la voie tracée par les anciens, est allé chercher dans le sentiment de la famille et de la religion des ressources no
souvent ils cherchent à intéresser le cœur, et unissent pour cela le sentiment à l’imagination. En voici un exemple frappant :
t ; tandis que l’idylle ne renferme ordinairement que des images, des sentiments et rarement des récits. 162. Quelles sont les qua
bleau gracieux présentant des images, des récits, une réflexion ou un sentiment développé, ou enfin la peinture d’une passion pas
r, tout poème demande un plan ; il faut ici une image, une pensée, un sentiment ou une passion qui se développe dans de justes pr
38 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre IV. »
sentent mieux qu’elles ne s’enseignent : ce sont les délicatesses du sentiment de l’écrivain ; elles tiennent à mille nuances qu
es. Boileau. Il faut donc, avant tout, que l’auteur soit animé de sentiments vertueux : la bonne foi, la bienveillance, la pro
s le rapport des mœurs et des convenances, c’est Racine : l’art et le sentiment se réunissent chez lui pour atteindre la perfecti
à aimer le bien et à détester le mal. La règle des passions, c’est le sentiment du devoir, c’est-à-dire la conscience. L’homme, s
a mort. Les passions en littérature, c’est l’emploi que l’on fait des sentiments de l’âme pour émouvoir et intéresser ; l’orateur
s, sont animés naturellement de passions nobles et généreuses ; leurs sentiments sont purs ; ils aiment le bien et la justice par
39 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Première partie - Préceptes généraux ou De la composition littéraire. — Chapitre premier. De l’invention. »
s meilleurs objets. — Le cœur est la source de nos affections, de nos sentiments . — Le sentiment est le mouvement du cœur qui déci
s. — Le cœur est la source de nos affections, de nos sentiments. — Le sentiment est le mouvement du cœur qui décide de la convena
, La pensée les considère, Le goût les épure, Le cœur les éprouve, Le sentiment les approuve, Le jugement les adopte, Le discerne
pression plutôt que telle autre : car la douleur, la joie et tous les sentiments ont des mobiles différents ; 2° l’âge de celui qu
nstances, etc. 3. Passions. Ou nomme passions en Rhétorique les sentiments qui peuvent naître d’un sujet et se communiquer a
sujet et se communiquer aux autres. Le pathétique sert à exprimer ces sentiments . Le raisonnement s’adresse à l’esprit, et le path
hétique. 1° Considéré en lui-même, le pathétique ne comprend que deux sentiments principaux : l’amour, source de la tendresse, du
geance, de indignation, du mépris, etc. Il y a peut-être un troisième sentiment , assez rare, il est vrai, qui est l’absence de to
40 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Notions préliminaires. »
ter et où ils peuvent être ; à présenter des actions, des images, des sentiments réels, ou possibles et vraisemblables. Rappelons
nt qu’on peut agir et parler dans une pareille circonstance. Actions, sentiments , images, tout doit être tiré du sein de la belle
les ont été ou qu’elles ont pu être réellement faites. Si ce sont des sentiments , il faut que dans leur espèce, ils soient aussi b
ire à son héros des choses impossibles à l’homme ; s’il lui donne des sentiments infiniment au-dessus de l’être le plus grand de s
main, démêler tous les secrets ressorts qui le font mouvoir, tous les sentiments dont il est susceptible, toutes les passions qui
ros, au simple citoyen, au berger, en prenant, pour ainsi dire, leurs sentiments et leur âme. En un mot il sait donner à chaque ob
fois il la met sous les yeux : d’autres fois il se livre seulement au sentiment  : enfin il traite souvent quelque sujet dans le d
lent et qui agissent, c’est la poésie dramatique. Quand, pénétré d’un sentiment , agité d’une passion, il s’y livre tout entier, e
r. La poésie didactique renferme souvent des récits intéressants, des sentiments exprimés avec feu, et les discours directs de cer
41 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre quatrième. De la disposition oratoire, ou de l’Ordre mécanique du discours. — Chapitre premier. »
espectueuse timidité, qui ne doivent pas exclure cependant un certain sentiment de dignité, que donne à l’orateur la conviction i
tout le reste du discours sera de cette force véhémente, parce que le sentiment qui a inspiré cet exorde, ne fera que s’enflammer
osuimus. (Quint. lib. iv, c. 3). Les preuves sont ou de raison ou de sentiment , et doivent toucher le cœur par leur pathétique,
ignent point et ne peuvent enseigner, une chaleur, une impétuosité de sentiment , qui entraînent impérieusement, et conduisent, ma
n vain le cœur des autres, quand on est fortement pénétré soi-même du sentiment que l’on exprime. Mais voilà l’essentiel, le diff
dernes, qui ne sont le plus souvent que des discussions arides, où le sentiment ne saurait être pour rien, la péroraison doit uni
42 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Seconde partie. Moyens de former le style. — Chapitre Ier. Des exercices préparatoires à la composition » pp. 209-224
former tout ce qui constitue l’homme moral, goût, jugement, opinions, sentiments et désirs ; que sera-ce quand il s’agit souvent d
des qualités qui font le grand écrivain. On perd, en les lisant, ces sentiments nobles, généreux, élevés, sans lesquels il est im
e d’ouvrages qui se distinguent par un goût sûr et délicat, et que le sentiment général a classés parmi les modèles. Et lorsqu’on
couvrir l’enchaînement, la suite et la progression des pensées et des sentiments , et constater l’accord des expressions avec les i
ans l’art de transporter dans ses propres écrits leurs pensées, leurs sentiments , leurs images, leur plan, mais avec une certaine
ces, qui est singulièrement propre à former des habitudes graves, des sentiments élevés et de forts caractères. De Bonald. 320.
43 (1881) Rhétorique et genres littéraires
oduire une œuvre qui ait du nerf, de la passion, de la noblesse et du sentiment , il faut avant tout posséder ce don de l’âme qu’o
l’art oratoire. Elles consistent dans l’accord parfait des idées, des sentiments , du langage, de l’action de l’orateur avec le suj
personnelle, l’écrivain et l’orateur doivent ajouter la puissance du sentiment . C’est le secret des passions oratoires. (Cf. Rol
ns ou le pathétique (πάθος), l’orateur fait passer dans notre âme les sentiments dont il est animé ; nous sentons ce qu’il sent, n
r la question. Ex. Un sot savant est sot plus qu’un sot ignorant. Le sentiment commun est contre vos maximes, Puisque ignorant e
xplique la création : Fiat lux, et facta est lux. 2° Le sublime de sentiment , qui exprime un grand mouvement de l’âme avec lin
prement dit exclut l’idée de continuité ; il est instantané comme les sentiments , les pensées ou les images qui le produisent ; on
la convenance. Par cette qualité on assortit le style aux idées, aux sentiments ou aux images que comporte le sujet. On peut auss
, etc. Sublime proprement dit : 1° Sublime de pensée ; 2° Sublime de sentiment  ; 3° Sublime d’image 1° Figures de raisonnement
son esprit et de sa parole. La voix est l’expression des idées et des sentiments (fond de tout discours) au moyen de sons articulé
oit prendre des tons appropriés aux passions dont il est animé et aux sentiments qu’il veut communiquer, il faut qu’il soit simple
x et le geste, la physionomie doit être appropriée aux pensées et aux sentiments du discours :                                   
rsonnages historiques auxquels on suppose des actes, des paroles, des sentiments conformes à leur époque, à leur nationalité et à
la pensée que l’on développe. Elle peut être : 1° religieuse : Ex. Le sentiment de la divinité (Bernardin de Saint-Pierre, Études
t, précis des beautés et des défauts d’une œuvre littéraire. C’est un sentiment qui guide dans la composition ou dans la critique
monde physique en prêtant à la nature, même insensible, la pensée, le sentiment et la vie ; 3° Elle matérialise le monde moral en
un peu de l’âme du poète. La versification est un instrument dont le sentiment poétique peut à la rigueur se passer. On en trouv
Gautier, P. de Saint-Victor, etc.) ; cependant on ne doit admettre le sentiment poétique en prose qu’autant qu’il ne devient pas
La poésie lyrique est l’expression la plus hardie de la pensée et du sentiment . Ainsi nommée, parce que les premiers poètes acco
ette L’odelette ou ode sentimentale, est l’expression délicate des sentiments d’un cœur ardent, dans des stances curieusement o
t avec mélancolie, tantôt avec gaieté, toujours avec délicatesse, les sentiments joyeux de l’âme ou ses angoisses infinies. Voici
vers, qui est antérieure au viie  siècle av. J.-C., pour exprimer des sentiments de tristesse, de regrets ou des passions amoureus
lle consiste à exprimer en quelques vers délicats, des pensées ou des sentiments tendres. Ex. Le madrigal du marquis de Saint-Aul
, etc. On distingue presque autant d’espèces de chansons qu’il y a de sentiments divers capables d’inspirer le poète : chansons pa
e la chanson contient le récit d’une aventure touchante ou exprime un sentiment tendre, on l’appelle romance. Petits poèmes l
ébreux et les Grecs, prend un accent plus personnel pour exprimer les sentiments de l’âme humaine dans les œuvres de Catulle, de T
e ; aussi se prête-t-elle merveilleusement à l’expression de tous les sentiments , depuis les plus élevés et les plus graves jusqu’
oris brillant, expressions pompeuses, images vives, pensées nobles et sentiments élevés. Pour composer une œuvre épique durable et
s, sérieux par le fond, souvent familier par la forme, admet tous les sentiments et tous les tons compatibles avec le bon goût. Il
pousse souvent jusqu’à l’invraisemblance toutes les idées et tous les sentiments . Mimodrame Le mimodrame est une œuvre scéni
 ; au point de vue poétique, ils manquent d’élan, d’imagination et de sentiment . Les qualités même qu’exigent le poème didactique
re distinct en littérature, avec la description de la nature, dont le sentiment est exprimé, à des degrés divers, dans les autres
n’a généralement pas d’action. Elle ne contient que des peintures de sentiment ou de la passion tendre, quelquefois modérée, sou
le, des Laboureurs et soldats de J. Autran, où se révèle un véritable sentiment de la nature. Appendice. Curiosités poétiques
de la poésie, qui est par excellence la langue de l’imagination et du sentiment . On peut donner de la prose une définition simple
, à l’accord des mots avec les idées et à celui des périodes avec les sentiments . Elle est toutefois susceptible d’une certaine ha
e goût demande quelque chose de plus. Son style doit nous révéler ses sentiments et ses émotions, quand il raconte les merveilles
même s’ils n’existaient pas, en les appropriant à leur récit avec un sentiment plus ou moins exact de la vraisemblance. Les anci
ieu dans lequel elles ont été enfantées. La critique applique donc le sentiment du beau et du vrai au jugement des sciences, des
tudient l’âme humaine et en peignent tantôt les penchants élevés, les sentiments nobles, tantôt les faiblesses, les ridicules et l
et élevée de la composition familière ou fantaisiste, l’idéal et les sentiments héroïques du but et des actions de la vie ordinai
) Le roman a un domaine aussi vaste que celui de l’imagination et du sentiment , mais il touche à tous les genres. Il est avant t
la Comédie humaine de Balzac, etc. 6° Le roman intime nous initie aux sentiments et aux passions du cœur humain (Ex. Manon Lescaut
ux poètes, dans laquelle on peint plutôt les mœurs, le caractère, les sentiments , les passions bonnes ou mauvaises, et même la tou
44 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Corneille 1606-1684 » pp. 310-338
ous paraissent trop étrangers à nos défaillances. Ils analysent leurs sentiments plus qu’ils n’agissent. Il leur arrive d’être tro
au feu ? Sont-ce là tes serments ? Témoignes-tu pour moi les moindres sentiments  ? Je ne te parlais point de l’état déplorable Où
Je croyais que l’amour t’en parlerait assez, Et je ne voulais pas de sentiments forcés ; Mais cette amour si ferme et si bien mé
sur toi pour te rendre à Pauline7 Apprends d’elle à forcer ton propre sentiment  ; Prends sa vertu pour guide en ton aveuglement ;
iberté l’y blâme ou l’idolâtre ; Là, sans que mes amis prêchent leurs sentiments , J’arrache quelquefois leurs applaudissements ; L
in ; mais, dans ce mélange, Corneille a toujours soin de soumettre le sentiment fort au sentiment faible, la tendresse au devoir,
mélange, Corneille a toujours soin de soumettre le sentiment fort au sentiment faible, la tendresse au devoir, et la loi morale
nages comiques des personnages tragiques ; mais c’est le même fond de sentiments et d’idées. 1. En vers, il est permis de supprim
réalité : « Je crois de mon devoir de vous écrire, Albert, bien qu’un sentiment de fierté m’empêchât de le faire avec tout autre
rra-t-elle pas rougir ? Pourquoi ne pas lui donner un front comme des sentiments  ? » Voltaire. 2. Corneille avait déjà fait pa
ert disait : « On reproche à Corneille ses grands mots et ses grands sentiments  ; mais pour nous élever et ne pas être salis par
45 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Sainte-Beuve. Né en 1804. » pp. 566-577
té le contemporain, l’ami de tous les personnages dont il analyse les sentiments . Il leur dérobe leur secret par mille aveux invol
ncts. Ayons la sincérité et le naturel de nos propres pensées, de nos sentiments , cela se peut toujours ; joignons-y, ce qui est p
La médiocrité, non plus, n’est guère propre à faire naître en nous un sentiment d’espèce si délicate ; l’impression qu’elle cause
ociété en masse s’est portée ailleurs et fréquente d’autres lieux… Ce sentiment qui n’est pas sans tristesse, soit qu’on l’éprouv
ancher le plus de ces vérités réelles, de ces beautés simples, de ces sentiments humains bien ménagés, dont, sous des formes plus
qui restent et resteront à jamais fermés à l’intelligence et au vrai sentiment de l’antiquité, et qu’il faut désespérer d’y conv
us autres égards, d’excellents. (Note de M. S. B.) J’ajouterai que le sentiment des beautés antiques exige une délicatesse littér
46 (1839) Manuel pratique de rhétorique
dispensables à la vie réelle qui va s’ouvrir pour le jeune homme ? Ce sentiment généralement répandu n’existerait pas sans doute,
suivants : 1° Objet de la composition. Faits qu’elle expose. Pensées, sentiments , arguments qui s’y trouvent ; leur appréciation p
expose, sont présentés d’une manière convenable ; si les pensées, les sentiments , les arguments qui s’y trouvent, sont appropriés
n’ont pas même épargné la statue de l’empereur. Revenus bientôt à un sentiment plus calme, ils sont rentrés dans le devoir et at
rième exercice. Examen du discours sous le rapport des pensées et des sentiments . L’exemple des habitants d’Antioche doit nous
neur sera touché de leur repentir et qu’il inspirera à l’empereur des sentiments de clémence. Si son langage décèle son talent com
reur. Les moyens qu’il fait valoir pour le toucher sont empreints des sentiments les plus élevés : c’est par la clémence qu’on gag
 » Toute cette partie du discours est figurée : l’auteur compare les sentiments de reconnaissance et d’amour que la clémence de -
ssusciter les morts ! » Soupir généreux. C’est-à-dire excité par un sentiment de générosité ; c’est encore une transposition de
ition de l’attribut. Que la clémence fit sortir de votre bouche. Les sentiments qui nous animent soulèvent notre âme et lui impri
ncore ici une comparaison implicite : ces habitants d’Antioche que le sentiment de leur crime, que la crainte du châtiment a plon
ant les châtiments qu’il a mérités ; la clémence, qui fera naître des sentiments d’amour et de reconnaissance, anéantira le souven
vous le proteste. Je vous l’assure positivement. Juste indignation. Sentiment que soulève dans notre âme tout acte qui porte at
le reverrai plus. » Regards de colère. C’est-à-dire, animés par un sentiment de colère. Mon peuple. Répétition faite à dessei
eux qui sentent le prix de ces deux qualités. La bienveillance est un sentiment tendre et affectueux par lequel l’orateur paraît
s impressions propres à produire dans notre âme des affections ou des sentiments agréables ou désagréables. En examinant et en méd
de Madame, duchesse d’Orléans, est véhément : l’orateur éclate par un sentiment de douleur, et les figures fortes s’y trouvent ré
selon eux, il y a quatre sortes de sublime : de pensées, d’images, de sentiment , d’expression. La pensée est sublime lorsqu’elle
s du corps qu’elle a frappé, » sont des images fortes et sublimes. Le sentiment est sublime, lorsqu’il part d’une âme saisie de q
ns Corneille le qu’il mourût du père d’Horace, ou le moi de Médée. Le sentiment et quelquefois la pensée sont sublimes, et l’expr
il ne doit rien y avoir de force et d’outré dans la pensée et dans le sentiment . Il faut observer aussi que quelques traits de su
ractère que la nature lui a donné. Mais vous, juges, quels seront vos sentiments  ? Conserverez-vous le souvenir de Milon, et lui-m
r, les constructions analogues à l’idée que nous voulons rendre et au sentiment que nous éprouvons ; et il est de fait que le lan
s attendrissant hommage. Ici la gradation consiste dans la nuance des sentiments et non pas dans le rang et la condition des perso
re les tombeaux, invoque les âmes des grands hommes, prête la vie, le sentiment , la parole même aux êtres insensibles ; elle est
Exclamation, Épiphonème. L’exclamation est le langage naturel du sentiment , l’éruption subite d’une passion, d’un mouvement
une exclamation, mais grave, sentencieuse, qui imprime dans l’âme un sentiment profond ; elle est placée à la fin d’un morceau.
ie et du nombre ; c’est la nature même qui en a inspiré aux hommes le sentiment et suggéré l’emploi. Sans principe et sans règle,
lle sublime ? Donnez un exemple de sublime d’images ? — De sublime de sentiment  ? — Combien de sortes de pathétique ? — Donnez un
47 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — La Rochefoucauld, 1613-1680 » pp. 32-37
tés et ses niaiseries sur son sujet ; de là vient qu’il croit que ses sentiments sont morts lorsqu’ils ne sont qu’endormis, qu’il
atisfait de cette sorte aux devoirs de la politesse, on peut dire ses sentiments , en montrant qu’on cherche à les appuyer de l’avi
raît, de quelque part qu’elle vienne : elle seule doit régner sur nos sentiments  ; mais suivons-la sans heurter les sentiments des
ule doit régner sur nos sentiments ; mais suivons-la sans heurter les sentiments des autres et sans faire paraître du mépris de ce
gouvernement présent ou sur l’intérêt des princes, le débit des beaux sentiments , et qui reviennent toujours les mêmes ; il faut l
48 (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Cours complet de littérature à l’usage des séminaires et des colléges rédigé d’après les meilleurs critiques anciens et modernes par M. l’abbé A. Piron. Chanoine, Vicaire général, Membre de l’Académie des Arcades, ancien Professeur de littérature. » pp. 1-8
tre libraire … exemplaires de l’ouvrage complet. Agréez mes meilleurs sentiments . ✝ Augustin, Évêque de Saint-Brieuc, et Tréguier.
sieur l’Abbé, avec l’expression de mes sympathies, l’assurance de mes sentiments les plus distingués. ✝ Ferdinand Cardinal Donnet,
ns du monde amateurs de bonne littérature. Recevez l’assurance de mes sentiments distinguée et de ma sincère estime. ✝ Louis, Évêq
diocèse. Veuillez agréer, avec mes félicitations, l’expression de mes sentiments les plus distingués. ✝ Charles, Évêque de Blois.
ts séminaires et nos colléges catholiques. Recevez l’assurance de mes sentiments respectueux et dévoués. ✝ Justin, Archevêque de
49 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre V. — De l’Action »
x, c’est-à-dire qu’il faut que la prononciation soit d’accord avec le sentiment que l’on exprime. Cicéron, dans son livre de l’O
r les muets qui, à défaut de la parole, savent si bien exprimer leurs sentiments par des gestes ? Le geste qui interprète si admir
timents par des gestes ? Le geste qui interprète si admirablement nos sentiments comprend le jeu de la physionomie, les attitudes
s éloquent. Les mouvements du corps et des mains doivent seconder les sentiments de l’âme. L’action doit eu être tantôt vive, anim
50 (1872) Cours élémentaire de rhétorique
e trouble et l’agitation dans l’âme, amène l’auditoire à partager les sentiments , les opinions, les passions de l’orateur qui semb
iser dans une certaine mesure les cœurs, on dut, ne fût-ce que par un sentiment d’envie, admirer, puis ambitionner leurs succès.
nne, c’est « le soin que doit prendre l’orateur de montrer en lui des sentiments d’honnêteté, de bonté, de justice, de vertus, en
doute « pourvu de toutes les vertus » ; mais, d’eux-mêmes, ses nobles sentiments se peindront dans son langage. Aristt., Rhét., II
es. Notons bien qu’il ne peut jamais s’en dispenser, qu’à lui seul ce sentiment des convenances constitue tout le mérite de l’art
faisante qui s’appuie sur la doctrine des âges, qui enfante les beaux sentiments , qui donne un prix aux belles actions et qui fit,
ire à regret et par nécessité. Tout ce qui dénote une âme droite, des sentiments modestes, une humeur paisible, inspire de la bien
crainte, aux pleurs, à la pitié, si l’orateur ne se montre touché des sentiments qu’il veut inspirer aux autres. »« Je ne sais poi
Drusus, que ta mémoire, avec ces mêmes soldats dont l’âme s’ouvre au sentiment de l’honneur et de la gloire, effacent cette tach
combe et souvent à la fois. On apaise des furieux en les rappelant au sentiment du devoir. On désarme la haine en témoignant de l
qui soudainement provoque une explosion d’indignation ou de violents sentiments de douleur, de crainte ou de joie, le bon sens ve
ient vous parler de votre salut. J’éprouve cependant, aujourd’hui, un sentiment bien différent, et si je me suis humilié, gardez-
r, comme le dit Quintilien (VI, 1), les plus chaleureuses émotions du sentiment . Ainsi procède la tragédie dans son dénouement. M
t, que la plus efficace soit la dernière. Or, de ces trois motifs, le sentiment religieux n’est pas ce qui touche le plus un jeun
ujets qu’on traite appartiennent à la mémoire, ou à la raison, ou, au sentiment , ou à l’imagination. Dans les sujets qui appartie
méthodique, précis, ferme, énergique. Dans ceux qui appartiennent au sentiment , l’écrivain veut toucher : son style sera doux, i
ivent rendre d’une manière qui leur est propre leurs pensées et leurs sentiments . Aussi les tours de phrase, les expressions qu’il
à embellir le discours, figures vives et brillantes, tableaux animés, sentiments doux et délicats, choix et harmonie des mots, tou
ommoder son style aux objets qu’il peint ! À l’exquise délicatesse du sentiment s’unit, avec un naturel charmant, tout ce que la
esse du tour de phrase ou de l’esprit, la délicatesse de l’idée ou du sentiment . La pensée est riche lorsqu’elle a une grande por
et par conséquent un vice de style. La délicatesse est la finesse du sentiment . Elle dénote, de la part de l’écrivain, un tact q
à exprimer en termes nobles et pompeux une suite d’idées grandes, de sentiments élevés et à leur donner un certain caractère de s
it qui nous porte à de grandes et heureuses pensées ; 3º une force de sentiment et une véhémence naturelle qui nous exalte et nou
ous anime ! » Les grandes images, la magnificence des pensées et des sentiments , la véhémence des mouvements, l’énergie des expre
ime. Le sublime se trouve dans les images, dans les pensées, dans les sentiments , quelquefois il naît des figures ou résulte du ch
ées. Une pensée sublime frappe, saisit et fait éprouver à l’âme un sentiment qui lui inspire une noble fierté. La pensée peut
e noblesse, quelle force, quelle sublimité de pensée ! Sublime des sentiments . Les sentiments sont sublimes quand, fondés su
force, quelle sublimité de pensée ! Sublime des sentiments. Les sentiments sont sublimes quand, fondés sur une vraie vertu,
         Moi. Moi, dis-je, et c’est assez… Voilà le vrai sublime des sentiments , et Corneille, à son tour, eût bien fait de s’en
au d’un objet hideux, comme d’un objet aimable. Ajoutons que tous les sentiments , les plus vifs comme les plus doux, et la colère,
e fait image. Pariterque ad littora tendunt. Comme cette unanimité de sentiments pariter, cette impatience d’arriver que ad dont l
llement à faire des questions ménagées avec art, pour ramener à notre sentiment des esprits qui en paraissaient, d’abord, éloigné
mis sa confiance ! Exclamation. L’exclamation, expression d’un sentiment vif et subit de l’âme, éclate par des interjectio
verve pour chanter tes exploits ! » Virg, Egl. iv. À la vivacité du sentiment se joint, dans le passage suivant, l’onction de l
expressions, afin d’insister sur la pensée qu’on veut rendre, sur le sentiment qu’on veut exprimer. Elle est très propre à peind
rriger certains mouvements disgracieux de sa personne, et c’est là le sentiment de Cicéron. Pour n’être pas aussi explicite, l’or
de ce qui se passe au-dedans de nous, doit être l’expression vraie du sentiment . Aussi variée que lui, elle doit en retracer tout
ste encore à se plier aux accents divers que réclame l’expression des sentiments . Il y en a trois principaux. 1º L’accent du langa
Le corps, dans ses diverses poses ou attitudes, doit se conformer au sentiment . Il a, de même que la voix, son exptession, et ce
yeux et aux mains. Le visage. Le visage est comme le miroir du sentiment , c’est par lui que se révèle plus spécialement la
yeux. Les yeux, peut-être plus encore que le visage, reflètent le sentiment . Pareils au cristal des eaux, ils retracent fidèl
e l’éclair. Pour que l’expression du regard réponde à l’expression du sentiment et se conforme à l’inflexion de la voix, il suffi
. Le geste ou mouvement des mains suit de lui-même l’expression du sentiment . Aussi les meilleurs sont-ils toujours les plus n
51 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Bernardon de Saint-Pierre 1737-1814 » pp. 203-209
s par ces scènes religieuses de lumière et d’ombre, et surtout par le sentiment du tombeau de Jean-Jacques, elles se mirent à cha
un ciel bleu. » 1. Bernardin mêle toujours à ses descriptions des sentiments moraux ou des idées religieuse ; 2. Comparez ce
la fadeur ne gâte pas ses peintures, comme il y verse la lumière, le sentiment de la prière, du recueillement et du silence ! C’
la fadeur ne gâte pas ses peintures, comme il y verse la lumière, le sentiment de la prière, du recueillement et du silence ! C’
énité du climat ; mille souvenirs délicieux qui réveillaient tous les sentiments que j’avais goûtés ; tout cela me jetait dans des
52 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Guizot Né en 1787 » pp. 247-250
’autre, quelque chose de profondément touchant qui pénètre l’âme d’un sentiment de bienveillance que la sécheresse et la légèreté
u’elle l’atterre2, et ôte la force de nous aider à nous relever. Quel sentiment veut-on inspirer à l’enfant qui a mal fait ? Le b
e sans effort dans une appréciation sereine et douce des idées et des sentiments qui ne sont pas les miens. Vous le savez, monsieu
eillards trouvent poli. « Il n’y a de bon dans l’homme que ses jeunes sentiments , et ses vieilles pensées. « La vieillesse, voisin
53 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Saint-Marc Girardin Né en 1801 » pp. 275-278
il ne l’ait jamais flattée. Sa popularité se compose de tous nos bons sentiments . Son style charme tous les connaisseurs par sa so
oile sous le vent ! Cette heureuse nouvelle fut reçue avec un profond sentiment de reconnaissance, et l’on y répondit par trois c
l’autre, le vaisseau devait sombrer. La discipline fut gardée, et le sentiment de l’honneur ne fut pas moins puissant contre l’i
de la délivrance que ne l’avait été contre le désespoir de la mort le sentiment de la foi et de la prière. « Dans quel ordre les
54 (1882) Morceaux choisis de prosateurs et de poètes des xviii e et xix e siècles à l’usage de la classe de rhétorique
discussions ardentes du Directoire au conseil des Cinq-Cents, que le sentiment du divin, le sentiment religieux, étouffé par les
u Directoire au conseil des Cinq-Cents, que le sentiment du divin, le sentiment religieux, étouffé par les violences, mais indest
es. Contre l’impiété frivole ou systématique, il réclame en faveur du sentiment religieux, qu’il distingue du dogme. Il frappe la
cyclopédique, devait perdre pour le goût, la vérité, l’expression des sentiments , les choses, enfin, qui tiennent non à la science
ent et le rappellent sinon par la grace, au moins par l’honnêteté des sentiments . L’Abrégé de l’Histoire de France du président Hé
de Delille, qui garde le sceptre, Fontanes ne manque ni d’éclat ni de sentiment  ; Michaud, dans le Printemps d’un Proscrit, intér
ée, garde la retenue et la discrétion de la manière ; qui a autant le sentiment personnel du ridicule que Balzac l’avait peu, et
est composé dé jeunes poètes royalistes et chrétiens, an moins par le sentiment  : Alphonse de Lamartine, Alfred de Vigny, Émile D
antage, et le génie français, flamme légère, composée de raison et de sentiment , ne subira jamais cette lourde et grossière doctr
aiment de lui, c’est son âme et son cœur, qu’il mêle à tout, c’est le sentiment profond de la grave mission qu’il accomplit, les
nable aux différentes circonstances. Et pendant qu’il remarque par un sentiment fin et exquis les grâces, les tours, les manières
l n’y a sur ce point, comme le remarque Cicéron, aucune différence de sentiment et de goût entre les ignorants et les savants51.
reilles sont blessées. C’est que la nature leur a donné du goût et du sentiment pour l’harmonie. De même un beau tableau charme e
isément en rendre compte, ni en dire les véritables raisons ; mais le sentiment fait à peu près en lui ce que l’art et l’usage fo
D’où a pu venir au genre humain cette idée étrange d’immortalité ? Un sentiment si éloigné de la nature de l’homme, puisqu’il ne
-elles jamais pu ou se donner, ou trouver en elles-mêmes de si nobles sentiments , et des idées si sublimes ? Cependant cette idée
e, meurt tout entier à nos yeux, s’est établie sur toute la terre. Ce sentiment , qui n’aurait pas dû même trouver un inventeur da
sans Dieu dans ce monde ; mais ils attendent tous un avenir ; mais le sentiment de l’immortalité de l’âme n’a pu s’effacer de leu
ù vient que des hommes si différents d’humeurs, de culte, de pays, de sentiments , d’intérêts, de figure même, et qui à peine parai
ite des préjugés83, ne sont pas les mêmes parmi tous les peuples ; le sentiment de l’immortalité leur est commun à tous. Ce n’est
la nature, de désavouer votre propre cœur ; et reconnaissez, dans un sentiment commun à tous les hommes, l’impression commune de
joute M. Patin, trouver exprimée dans la comédie cette réclamation du sentiment moral qui se révolte en nous. » Le Sage, cependan
ouvrage. « Voilà, s’écria-t-il, ce qu’on appelle avoir du goût et du sentiment  ! Va, mon ami, tu n’as pas, je t’assure, l’oreill
injuste. Je ne trouve point du tout mauvais que vous me disiez votre sentiment . C’est votre sentiment seul que je trouve mauvais
point du tout mauvais que vous me disiez votre sentiment. C’est votre sentiment seul que je trouve mauvais. J’ai été furieusement
mmes sa personne ni sa couronne98 ; il les toucha au contraire par le sentiment de sa magnanimité : heureuse en adorant la main q
oif de savoir tout, une attention à se tenir en garde contre tout, un sentiment de ses liens, plein même de dépit jusqu’à l’aveu
trange violence, étrange misère, étrange aveu arraché par la force du sentiment et de la douleur ! Sentir en plein cet état et y
ité si souhaité et si complet ; qu’en cette expression sincère de nos sentiments consisterait toute notre opinion, parce que, étan
et que ceux des pairs à qui j’ai pu m’en ouvrir sont entrés dans mes sentiments et ont bien voulu même m’en prier. Je ne doute po
ssent une poule au pot tous les dimanches : expression triviale, mais sentiment paternel. Ce fut une chose bien admirable que, ma
outes les langues connues la métaphore qui exprime par le mot goût le sentiment des beautés et des défauts. C’est un discernement
ibelles que vous n’avez pas même lus, des vers que vous méprisez, des sentiments que vous n’avez point. Il faut être d’un parti, o
e à sa manière des personnages et semble leur prêter la passion et le sentiment , il a soin de ne pas laisser se former dans notre
ne pouvaient éviter de devenir la proie ; tous également pénétrés du sentiment commun d’une terreur funeste, tous également pres
ent de la fable des Titans et des assauts contre les dieux : tous ces sentiments fondés sur la terreur se sont dès lors emparés à
e redoutable à tous les animaux, et cède dans le chien domestique aux sentiments les plus doux, au plaisir de s’attacher, et au dé
qu’elles leur font. Bien différent de cet animal fidèle dont tous les sentiments se rapportent à la personne de son maître, le cha
es arts ; mais ce qui repose des exagérations chagrines, c’est le vif sentiment avec lequel Rousseau sait parler des affections d
sidérable sur les hommes de la Révolution et leurs doctrines, par ses sentiments il a préparé ce qui fait l’originalité de la poés
n gré que des prétextes ; il voit partout de la mauvaise volonté : le sentiment d’une injustice prétendue aigrissant son naturel,
chargez tellement le tableau de nos misères, que vous en aggravez le sentiment  : au lieu des consolations que j’espérais, vous n
rouve, calmez la perplexité qui m’agite, et dites moi qui s’abuse, du sentiment ou de la raison. « Homme, prends patience, me dis
dain je la chassais à l’instant, pour me livrer sans distractions aux sentiments exquis dont mon âme était pleine ! Cependant, au
monsieur, cela même était jouissance, puisque j’en étais pénétré d’un sentiment très vif et d’une tristesse attirante que je n’au
effets d’harmonie qui correspondent aux nuances les plus secrètes du sentiment et de la pensée. Il est plein de reflets de natur
ir douloureusement les langueurs pesantes de la maladie. Guidé par le sentiment plus que par des principes d’art réfléchis, Vauve
d’eux s’exprime dans les termes les plus assortis au caractère de ses sentiments et de ses idées : ce qui est la véritable marque
d’autres causes en justifient la durée. Il y avait dans ces pages un sentiment vrai et profond de la nature, de ses beautés et d
loris, de grâce dans l’imagination, de sincérité dans l’expression du sentiment moral et religieux. Quatre ans après (1788), Bern
s touchante pastorale de notre littérature, où la seule gradation des sentiments nous mène sans effort au plus haut degré du pathé
i anime ainsi les uns contre les autres des hommes qu’un même but, un sentiment indestructible, devraient, au milieu des débats l
eureux ; il bat plus vite que le simple bon sens ; il est, en un mot, sentiment prompt et brillant. Le goût est au jugement ce qu
, c’étaient la hauteur de ses vues, la loyauté de ses convictions, le sentiment toujours élevé qui l’inspire, même quand il paraî
e d’être un ancien. » Joubert entendait parler ici du goût et non des sentiments . Et personne, en effet, n’a mieux senti, sous le
ue chose de la beauté antique dans l’expression même des idées et des sentiments modernes. Joubert eut une influence sérieuse sur
prit ; mais l’impiété est un véritable vice du cœur. Il entre dans ce sentiment de l’horreur pour ce qui est divin, du dédain pou
nsé, et, pendant que Me de Staël prédit et justifie la renaissance du sentiment religieux358, on entendra Chateaubriand proclamer
la voûte. Ce dôme, en le considérant même d’en bas, fait éprouver un sentiment de terreur. On croit voir des abîmes suspendus su
ie. Ce temple est une image de l’infini ; il n’y a point de terme aux sentiments qu’il fait naître, aux idées qu’il retrace, à l’i
-moi, milord, continua Corinne, il y a beaucoup de bonne foi dans les sentiments des nations dont l’imagination est très vive. »
gligence. Diderot a besoin de suppléer, à force de philanthropie, aux sentiments religieux qui lui manquent ; Gœthe serait plus vo
seulement, comme ailleurs, un moyen de se communiquer ses idées, ses sentiments et ses affaires, mais c’est un instrument dont on
e parler à leur tour ; de tout temps, enfin, ils ont su ne prendre du sentiment et de la pensée que ce qu’il en faut pour animer
s cœurs abattus, et met à la place de l’inquiète satiété de la vie le sentiment habituel de l’harmonie divine dont nous et la nat
la nature faisons partie. Il n’est aucun devoir, aucun plaisir, aucun sentiment qui n’emprunte de l’enthousiasme je ne sais quel
ui-même, il ne sent plus la vie que comme un mal ; et si, de tous les sentiments , l’enthousiasme est celui qui rend le plus heureu
ianisme, moins encore par le raisonnement que par l’imagination et le sentiment . Le Génie du Christianisme marque ainsi une date
premier moment d’une émotion très vive que l’on jouit le plus de ses sentiments . Je m’avançais vers Athènes avec une espèce de pl
e l’homme, considéré comme un être intelligent et immortel. Les hauts sentiments de la nature humaine prenaient à Athènes quelque
liberté n’était point pour les Athéniens un instinct aveugle, mais un sentiment éclairé, fondé sur ce goût du beau dans tous les
aspectus splendoris 392. La multitude des souvenirs, l’abondance des sentiments , vous oppressent ; votre âme est bouleversée à l’
ans les forêts de l’Amérique395. Trois heures du soir. Qui dira le sentiment qu’on éprouve en entrant dans ces forêts aussi vi
nation, extrême en tout dans l’ordre des idées comme dans l’ordre des sentiments . Il n’entra définitivement dans les ordres qu’en
ne l’écoutât, se hâtant de lui-même de finir un discours étranger aux sentiments de l’assemblée, et qu’il avait peine à prononcer.
ation morale, qu’il conserve ou qu’il retrouve. A cette élévation, au sentiment du beau qu’elle fait naître, aux instincts génére
créer une passion nouvelle, s’il est permis de profaner par ce nom le sentiment profond et sublime qui seul peut tout vaincre et
divers ; lorsque, en les étudiant, il a pris tour à tour pour eux des sentiments d’intérêt, d’affection, d’horreur, alors son styl
acun, d’irriter ou de bercer, aux sons de la plus simple mélodie, nos sentiments accoutumés, nos affections favorites. Sous ce rap
mmense qui lui a été donné ; elle éveille plus que tout autre art, le sentiment de l’infini, parce qu’elle est vague, obscure, in
e cœur : c’est un assez bel avantage. Le domaine de la musique est le sentiment  ; mais là même son pouvoir est plus profond qu’ét
e son pouvoir est plus profond qu’étendu, et si elle exprime certains sentiments avec une force incomparable, elle n’en exprime qu
sique d’exprimer la magnanimité, la résolution vertueuse, et d’autres sentiments de ce genre : elle en est aussi incapable que de
ais presque dire l’infinitude. Elle n’est pas faite pour exprimer des sentiments compliqués et factices, ou terrestres et vulgaire
grés invisibles et mystérieux, composés, pour ainsi dire, de tous les sentiments simples, naturels, universels, qui, sur tous les
bjets, mais en y ajoutant la vie ; comme la musique, elle exprime les sentiments les plus profonds de l’âme, et elle les exprime t
us profonds de l’âme, et elle les exprime tous. Dites-moi quel est le sentiment qui ne soit pas sur la palette du peintre ? Il a
monde sensible, comme la sculpture et la peinture ; elle réfléchit le sentiment comme la peinture et la musique, avec toutes ses
art, je veux dire la pensée, entièrement séparée des sens et même du sentiment , la pensée qui n’a pas de formes, la pensée qui n
me, dans son abstraction la plus raffinée457. Quel monde d’images, de sentiments , de pensées à la fois distinctes et confuses, sus
les, tous les coups portent, pour ainsi dire ; chaque mot renferme un sentiment distinct, une idée à la fois profonde et détermin
tour à tour paraissent et se développent toutes les images, tous les sentiments , toutes les idées, toutes les facultés humaines,
nçons par le genre humain, et consultons les langues où il dépose ses sentiments , ses idées, ses croyances. Je vois d’abord que le
fils, Dagobert, qui n’était pas encore baptisé, tomba malade. Par un sentiment de prévoyance religieuse, et dans l’espoir d’atti
âme si brutalement égoïste. Elle eut des éclairs de conscience et des sentiments d’humanité ; il lui vint des pensées de remords,
ct à cette manière plus solennelle d’exprimer leurs émotions et leurs sentiments de tout genre, la douleur, la joie, l’amour, la h
spectacle du développement de la force éveille dans l’âme humaine le sentiment de la sympathie, fait mystérieux que Jouffroy a d
it briller un moment et qui les replonge bientôt dans l’obscurité, un sentiment d’effroi s’empare de l’âme, et l’individu se sent
, elle tendit le cou au bourreau. Elle disait à haute voix et avec le sentiment de la plus ardente confiance : « Mon Dieu, j’ai e
leur a donnée pour éviter les égarements des fausses idées ; des bons sentiments que Dieu a déposés dans leur âme, pour combattre
d il demandait à l’historien d’oublier ses propres idées, ses propres sentiments , pour mieux comprendre les idées et les sentiment
idées, ses propres sentiments, pour mieux comprendre les idées et les sentiments des hommes d’autrefois512. Le danger de cette thé
été l’application et le développement de ces vues nouvelles. « Chaque sentiment , dit-il, a son histoire, et cette histoire est cu
temps de Rousseau. Rousseau est éloquent à exprimer ses idées et ses sentiments particuliers. Personne ne sait mieux décrire que
de la vanité mécontente. A ce compte, puisque Figaro répond à tant de sentiments bons ou mauvais de notre nature, c’est un personn
l et heureux mélange de la peinture des choses et de l’expression des sentiments humains532. Les poètes de nos jours ont mêlé la p
n effet, ne languit plus, étant animée par l’émotion du poète, et les sentiments du poète lyrique ne risquent pas non plus de tomb
us, vivantes et pressées, Un monde intérieur d’images, de pensées, De sentiments , d’amour, d’ardente passion, Pour féconder ce mon
a nature. Elle s’anime à moins de frais, et la plus simple pensée, le sentiment le plus familier, le sentiment de la famille et d
de frais, et la plus simple pensée, le sentiment le plus familier, le sentiment de la famille et du bonheur domestique, ou l’idée
au. Mahomet est vénéré des musulmans ; il n’est point aimé. Jamais un sentiment d’amour n’a effleuré le cœur du musulman répétant
-même, qu’il aime sincèrement, et il est difficile de faire naître ce sentiment dans une âme qui ne connaît rien de la vie, qui s
la fièvre ou la santé ; et il est de tels courants pour les âmes. Ce sentiment de premier contentement, où il y a, avant tout, d
’immortalité littéraire et de se tout accorder en conséquence. Or, ce sentiment de sécurité et d’une saison fixe et durable, il n
tous les hommes de quelque talent qui commencent à écrire. Ils ont un sentiment confus des beautés du style, ils en connaissent a
dans des mains malhabiles, avec des images et point de fond, avec un sentiment de la prosodie, de la phrase, et point d’idées :
t tout à coup un promeneur solitaire, et qui répondrait à ses secrets sentiments . L’image est aussi juste qu’aimable. Chant est le
arfait qui ait été fabriqué de main d’homme. Nous y reconnaissons nos sentiments , comme en un rêve où nous n’avons qu’à demi consc
par les sens. Le monde moral et le monde physique se confondent ; les sentiments sont des sensations ; les idées ont des contours 
raison. Son imagination lui obéit. Il sent tout ce qu’il dit, et, le sentiment épuisé, il ne le prolonge pas par le développemen
ares et justes ; le descriptif n’y a rien de l’inventaire ; il est de sentiment , comme tout le reste. Cette poésie ne fait pas d’
ues a bien dit de J. B. Rousseau, qu’il a manque d’expression pour le sentiment . » La raison est qu’il n’a pas en lui-même les vr
s remords se réveillent dans l’âme de Gusman et étouffent en lui tout sentiment de vengeance ; c’est lui-même qui vient prononcer
ce de suite avec les mêmes gens, L’union des plaisirs, des goûts, des sentiments , Une société peu nombreuse, et qui s’aime, Où vou
ir d’une honorable défaite, et sa muse, formée par la nature pour des sentiments plus doux et des chants plus légers, a parfois, g
onnez-lui à décrire les douces émotions de la famille, à exprimer des sentiments moraux, à peindre les scènes tranquilles, avec le
t perdu le sens de la grande poésie, celle qui traduit avec éclat les sentiments profonds du cœur humain. En effet, à la beauté si
ion de bon goût, une mode littéraire et un thème poétique, qu’un vrai sentiment des beautés de la nature. La maison seigneuriale
et d’heureuse transformation. Il trouvait, en effet, pour exprimer un sentiment vrai et profond une langue ferme et pure. Désorma
des Bohémiens et des Contrebandiers), qui se prête à l’expression des sentiments les plus variés, avaient été une heureuse conquêt
dans son âme d’ineffaçables impressions, « Toutes ses pensées étaient sentiments , a dit Lamartine, retraçant cette figure qui s’im
e, retraçant cette figure qui s’impose à tous ses souvenirs, tous ses sentiments étaient images. » Ce fut elle qui initia son fils
eu de sa richesse d’images et de couleurs, servaient d’expression aux sentiments les plus profonds, les plus vrais, de l’âme humai
s qui parurent après 1818, inspirées, comme les premières, par un vif sentiment patriotique, obtinrent une égale faveur auprès du
Esprit pur, le Mont des Oliviers, la Colère de Samson ; mais, par les sentiments qui les ont inspirées, elles ont surtout ce genre
tre ceux qui s’efforcent de les relever et de les consoler : tous ces sentiments ont trouvé chez M. Victor Hugo un interprète pass
ût, notre résistance même contre un art trop souvent violent, qui des sentiments fait des sensations, cet ensemble restera un monu
ires : d’un côté un penchant vers l’unité, et de l’autre le réveil du sentiment de race. « Ce que les Tchèques de la Bohème, dit-
par la variété du ton, la souplesse de l’expression, la profondeur du sentiment . Les quatre élégies des Nuits, l’Épitre à Lamarti
on et de langage presque inévitable, l’œuvre du poète fait honneur au sentiment qui l’a inspirée, comme au talent supérieur qui l
avec mesure et sagesse ; l’oreille était charmée d’entendre de nobles sentiments exprimés en des vers bien frappés, sobres d’image
ur et l’Argent (1853). Mais la critique, en applaudissant de généreux sentiments et de beaux vers, peut ici exprimer quelques rése
ce projet et l’engage à persévérer dans la générosité de ses premiers sentiments . George, Rodolphe 861. RODOLPHE. George ! GEORG
amation les douleurs du peuple : c’est un poète vraiment intime, d’un sentiment moral irréprochable, et dont le succès honore not
re philosophique ; ce En général, le goût fin et sûr consiste dans le sentiment prompt d’une beauté parmi des défauts, et d’un dé
t présentée un peu sèchement. 79. Puisqu’il (l’homme)  aurait-il (le sentiment ) pu prévaloir, etc. Légère négligence à éviter.
moins que Louis XIII était capable d’inspirer à ses favoris d’autres sentiments , c’est le culte qu’avait voué à sa mémoire le pèr
bardotto. 222. Revoir ce qui a été dit, dans la notice, du véritable sentiment de Buffon sur l’animal. Le langage qu’il tient ic
à changer de conduite ; il vint à l’assemblée, y protesta de ses bons sentiments et rappela Necker. 308. « Non, l’on ne délibéra
oétique ne peut être que superficiel et doit se borner à exprimer des sentiments généraux, des pensées et des images également gén
ents, p. 4. 358. « J’oserai dire que tout tend à faire triompher les sentiments religieux dans les âmes… Tous les penseurs solita
s yeux la qualité distinctive de la nation allemande, l’analyse de ce sentiment devait être le résumé et le couronnement de l’ouv
plus allemande, l’autre est plus latin ; l’une est trop étrangère au sentiment de l’antiquité ; l’autre, parmi les écrivains de
ons de madame de Staël répondent mieux aux besoins de la pensée et du sentiment  ; celles de M. de Chateaubriand aux vœux de l’ima
e sur Pascal, est presque indéfinissable, et on n’en peut acquérir le sentiment que par un commerce assidu. C’est, par-dessus tou
issance de la musique. Cet art se prête à l’expression d’effets et de sentiments très divers : la grandeur, l’héroïsme, la tendres
on déjà citée du Vrai, du Beau et du Bien, on trouvera une analyse du sentiment de l’admiration, supposant à la fois le désintére
eur bonté. Chez les modernes, la poésie lyrique a souvent traduit ces sentiments avec force et éclat. Mais remarquez la variété de
stement parce qu’ils mêlent à la peinture des choses l’expression des sentiments humains. Dans le même temps aussi, la poésie desc
ût avec vivacité, avec trop d’exclusion peut-être, mais enfin avec un sentiment net, décisif et irréfutable. » — Les Causeries du
ces caractères du génie grec, lire l’ouvrage de M. Jules Girard : Le Sentiment religieux en Grèce d’Homère à Eschyle, et particu
d’Homère à Eschyle, et particulièrement le livre Ier intitulé : « Du Sentiment de l’Harmonie dans la Religion et dans la Morale
s, par malheur, plutôt un jeu brillant d’esprit que l’expression d’un sentiment profond. 574. Lamartine a peint aussi cette lutt
ment les âmes, aux mouvements terribles qui les ont agitées. 603. Un sentiment qui nous intéresse encore à Rhadamiste est ce tém
nergique résistance d’une nation opprimée, mais non vaincue, enfin le sentiment élevé et moral de la tolérance qui domine la trag
nos convenances sociales : loin de reculer devant l’expression de ses sentiments , elle les expose avec une franchise pleine de can
moi le plus considérable… 659. Ce sont là de beaux vers ; mais les sentiments sont tout modernes. 660. Vers lourd et sans harm
rop peu connu, le Ducis des Épîtres, le poète familier et aimable des sentiments simples, des affections pures, des joies modestes
un peu étonné de voir sa pensée ainsi traduite. 685. C’est le même sentiment que dans la pièce de l’Automne de Lamartine (.Méd
français, Prévost-Paradol a écrit quelques pages remarquables sur le sentiment de la tristesse. Nous y relevons cette juste et p
pable et en dénonçant son complcie ; mais des remords, et surtout des sentiments de liberté dans son cœur, j’ai peine à les concev
yé ce rythme. 764. On peut rapprocher de cette pièce, si parfaite de sentiment et d’expression, les beaux vers sur le Chrétien m
t bientôt son indignation au récit des crimes du roi, tempérée par un sentiment de pitié chrétienne, s’opposent fort bien au spec
a aussi inspiré à Lamartine l’une de ses pièces les plus parfaites de sentiment et d’expression, le Tombeau d’une Mère dans les H
e on le voit, très exactement emprunté d’Homère. A. de Musset, par le sentiment de l’antiquité grecque, rappelle souvent André Ch
e par l’heureux mélange de la peinture des choses et l’expression des sentiments humains. Voir la page de Saint-Marc Girardin cité
schyle et l’orphisme d’Euripide, dans le livre de M. Jules Girard, le Sentiment religieux en Grèce d’Homère à Eschyle. 848. Mal
55 (1867) Rhétorique nouvelle « Troisième partie. la rhétorique » pp. 194-
z nous entendre, des musiciens habiles à parcourir toute la gamme des sentiments . La terreur, la pitié, la haine, la colère, le mé
nception du sujet, cette puissance de raisonnement, cette noblesse de sentiments , ce sens juste et droit, toutes ces qualités supé
les coulisses et pressé de paraître en scène, il mettait ses propres sentiments dans la bouche de ses personnages ; s’il arrêtait
e vive force. Or, ce n’est pas avec des raisonnements, c’est avec des sentiments , avec des images que l’orateur peut se flatter de
ssions dont il est agité. L’âme humaine est un écho qui répond à tout sentiment vrai exprimé avec force. Ceux-là seuls le trouven
ne que de le mettre au trot quand il est au repos. Ignorez-vous leurs sentiments , tâchez de les démêler : imitez le médecin qui, a
t en foule sous ses drapeaux. Honneur, cupidité, honte, amour-propre, sentiment de la discipline, fanatisme de la patrie, — autan
u mélodrame et réduit le pathétique à l’expression la plus simple des sentiments . Si cette contrainte épargne à nos orateurs les g
, tourmenté par les passions, éprouvé par le destin, découragé par le sentiment de son impuissance, ne goûte que des joies amères
. Elle fait vivre les objets inanimés, elle leur communique l’âme, le sentiment , la volonté : — Que faisait ton épée sur le champ
portées. Elle transforme l’âme humaine en un champ de bataille où les sentiments opposés se provoquent et se défient, comme les hé
nous fait une loi à l’orateur d’être plus sobre et plus discret : le sentiment moderne des convenances, la forme du vêtement, la
l’importance des choses que vous avez à dire, et sur la vivacité des sentiments qui vous agitent. Souvent les moyens les plus sim
ile pour marquer, par des expressions différentes, tous les degrés du sentiment . Or, les tenir attachés sur le même objet, c’est
qu’elle ferait si elle avait toutes les inflexions qui expriment les sentiments . Ce sont de belles cloches dont le son est clair,
56 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre premier. Objet de l’Éloquence de la chaire. »
ttaquent, les combattent, les terrassent avec les armes de la foi, du sentiment et de la raison. Voilà l’idée juste et le tableau
ont non seulement des hommes, mais des hommes prévenus d’opinions, de sentiments et de maximes absolument opposées aux sienues ; m
resser toutes leurs passions au succès de sa cause, entrer dans leurs sentiments , leur accorder même quelquefois en apparence plus
rétendre à des succès durables : dépourvu de la chaleur vivifiante du sentiment , l’art ne fera jamais qu’un pompeux déclamateur.
57 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre III. Des ornements du style » pp. 119-206
sens, mais qui donnent plus d’élégance et de force à la pensée ou au sentiment . Exemples : Eh ! que m’a fait à moi cette Troie
est propre à exprimer fortement le caractère d’une passion vive, d’un sentiment profond et à donner au discours plus d’élégance,
lus vives et plus justes, de prêter de la réflexion aux animaux et du sentiment aux êtres inanimés, enfin de personnifier les pas
a Sorbonne, pour les docteurs de cette école de théologie ou pour les sentiments qu’on y enseignait. 220. Qu’est-ce que la synecdo
pensée sont celles qui, par le tour qu’elles donnent à la pensée, au sentiment , y ajoutent de la force, de la grâce, de la vivac
rapportant à leur décision, afin de les amener de leur plein gré à un sentiment dont ils étaient d’abord éloignés. Les vers suiva
briété, et amenée par la violence de la passion, par l’impétuosité du sentiment , ou par un motif de respect ou de bienveillance.
C’est, le plus souvent, l’inflexion de la voix et la connaissance des sentiments de l’orateur à l’égard de celui dont il parle, qu
a gradation consiste à présenter une suite de pensées, d’images ou de sentiments qui enchérissent les uns sur les autres, soit en
pre au pathétique, à l’expression des reproches ainsi que de tous les sentiments impétueux et de toutes les passions violentes, et
le un orateur, un poète éclate par des interjections pour exprimer un sentiment vif et subit de l’âme, un mouvement impétueux de
u personnification est une figure par laquelle on attribue la vie, le sentiment , l’action, le langage à des êtres absents, inanim
e figure est un tour très propre à soutenir l’attention en donnant au sentiment de la force et de la chaleur. Boileau, après Pers
t de ce choix, de cet arrangement avec les pensées, les images et les sentiments qu’on veut exprimer, c’est-à-dire dans l’expressi
qui représente, c’est-à-dire qui peint et qui imite les objets et les sentiments par la combinaison des sons, de manière à offrir
ment l’oreille, mais l’esprit ; elle y réveille une foule d’idées, de sentiments , d’images, et parle de près à notre âme par le ra
des corps ; 3° les mouvements de l’âme, c’est-à-dire ses pensées, ses sentiments , ses émotions, ses passions. 281. Montrez que l’h
espèce d’objets que les mots peuvent imiter par le son, comprend les sentiments , les émotions et les passions de l’âme. Au premie
atif, ordinairement un adjectif, sans lequel la pensée, l’image ou le sentiment serait suffisamment exprimé, mais qui lui donne o
58 (1863) Principes de rhétorique et de littérature appliqués à l’étude du français
La poésie est difficile à définir d’une manière absolue, parce que le sentiment , qui en est l’âme, échappe à la définition par sa
animent tout, qui donnent à la nature, même insensible, la pensée, le sentiment et la vie ; par des couleurs riantes et des grâce
goût du bien, qui anime le poëte, et qui développe dans les âmes les sentiments honnêtes et les pensées généreuses. La poésie est
vec l’âme d’un poëte. La versification est donc un instrument dont le sentiment poétique pourrait à la rigueur se passer. La pros
prose poétique. C’est une prose lâche, embarrassée d’épithètes, où le sentiment poétique, évoqué péniblement, tourne à la fausse
ession dramatique, de la vraisemblance, de la vérité des mœurs et des sentiments , du pathétique, etc. 7° Poésie didactique. — Cara
rité, la science, le devoir, et qui les fait aimer en leur donnant le sentiment et la couleur. La poésie didactique expose et pei
poésie, c’est-à-dire la langue par excellence de l’imagination et du sentiment , est assujettie d’ordinaire à une mesure et à des
seulement instruire et exposer la vérité dans toute sa simplicité. Le sentiment littéraire suppose quelque chose de plus. Le sava
se de plus. Le savant devient écrivain, lorsqu’il laisse échapper ses sentiments et ses émotions dans le récit des merveilles de l
jusqu’à l’éblouissante variété de Voltaire ? 2. — La critique est le sentiment du beau et du vrai appliqué au jugement des arts.
loi de ces matériaux, les rapports et la progression des idées et des sentiments , les divisions et le plan du discours. L’Élocuti
s s’adressent à la sensibilité : elles persuadent en communiquant les sentiments et les émotions. Première partie de l’Invention 
de la vérité, l’autorité personnelle de l’orateur et la puissance du sentiment . L’une s’exerce par les Mœurs, et l’autre par les
ébranler les hommes et de les persuader. Ainsi donc, sans réduire les sentiments à des     procédés artificiels et à des régies de
e de passions que les rhéteurs appellent êthos, qui consiste dans des sentiments plus doux, plus tendres, plus insinuants (que le
exerce par là sur ses auditeurs un empire absolu et leur inspire tels sentiments qu’il lui plaît ; quelquefois en profitant adroit
, le plus sublime, le plus pur qu’aient jamais parlé la passion et le sentiment . La Lettre de Fénelon à l’Académie est une étude
e les personnages, décrit et peint les objets ; donne aux hommes, aux sentiments , aux actions un caractère idéal ; introduit le me
que c’est l’empêchement de l’action de sa langue. — Mais encore, vos sentiments sur cet empêchement de l’action de sa langue ? — 
arer l’esprit. — Un sot savant est sot plus qu’un sot ignorant. — Le sentiment commun est contre vos maximes, Puisque ignorant e
résumant les points principaux, et entraîner par un dernier effort du sentiment . De là deux parties dans la Péroraison. 1° La Réc
ositions littéraires. Toute œuvre où l’homme met quelque chose de ses sentiments et de son âme, pour toucher l’âme d’autrui, deman
matière, du mouvement et du temps, de l’âme, de l’esprit humain, des sentiments , des passions ; dans le reste, il suffira qu’il s
lève l’âme, l’éclaire et la fortifie par la beauté des pensées et des sentiments . C’est par là que ces maîtres immortels descenden
mplicité même. Il consiste dans le rapport parfait des pensées et des sentiments , des images et des mots avec la réalité. C’est la
ne sont pas la bassesse et la trivialité. Le goût, la délicatesse, le sentiment exquis des convenances empêchent de s’y méprendre
aux développements et aux transformations infinis de la pensée et du sentiment . De la nécessité d’y suffire est née la phrase co
ion de purifier l’esprit et la langue. Il soumettait les idées et les sentiments à une analyse subtile, les tours et les mots à un
modèles, avec une abondance qui rendait jusqu’aux moindres nuances du sentiment et de la pensée. Mais cette abondance même gênait
ent qu’à elle, dit La Bruyère, de faire lire dans un seul mot tout un sentiment , et de rendre délicatement une pensée qui est dél
rt avec l’apostrophe adressée aux objets inanimés, prête l’action, le sentiment et la parole aux objets inanimés et insensibles,
59 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre IV. Beautés morales et philosophiques. »
et de bonne morale, que nous y avons admiré jusqu’ici de poésie et de sentiment , il faudra bien convenir que la Bible est l’ouvra
aque chose a des mots et des sens arbitraires ; L’univers retentit de sentiments contraires. Le grand homme du jour rit des siècle
des ornements prodigués par l’esprit, mais une effusion nouvelle des sentiments de l’âme. Tout est chaleur et mouvement dans ces
aleur et mouvement dans ces écrivains, parce que tout y est vérité et sentiment . Quelle véhémence dans cette dernière apostrophe
insensiblement dans ses discours, et leur prête toute la variété des sentiments qu’il éprouve. S’agit-il de rappeler l’homme à l’
qui est beaucoup plus facile, que de faire passer dans les autres le sentiment profond de la reconnaissance que le spectacle de
cette exclamation qui porte bien tous les caractères de la vérité du sentiment , parce qu’elle est le vœu bien sincère du poète à
génie de l’immortalité chrétienne qui inspirait Young, comme c’est le sentiment et le désir de la gloire qui inspire les autres p
60 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Résumé. » pp. 388-408
l’art de communiquer et de faire partager aux autres nos idées et nos sentiments à l’aide de la parole et de l’écriture. Cet art s
itative qui les considère dans leurs rapports avec les pensées et les sentiments exprimés. L’harmonie générale dépend, soit de la
se produit, quelquefois en développant, plus souvent en condensant le sentiment ou la pensée. Elle résulte parfois du contraste d
rt, et qu’on peut définir, en littérature, l’expression vraie de tout sentiment et de toute idée qui élève l’homme au-dessus de l
s expressions, des tours, des nombres. L’élégance, dans les choses de sentiment , se nomme la grâce. L’élégance extrême en certain
cription, en la modifiant d’après l’analogie des idées, la nature des sentiments et le caractère de l’ouvrage. Souvent, au lieu de
L’exclamation, espèce d’élan du cœur, qui substitue l’expression d’un sentiment à celle d’une opinion ; L’épiphonème, qui donne à
61 (1868) Morceaux choisis des écrivains contemporains à l’usage des classes supérieurs de l’enseignement classique et spécial. Prose et poésie
i anime ainsi les uns contre les autres des hommes qu’un même but, un sentiment indestructible devraient, au milieu des débats le
le-mère, sans entendre dire un mot qui répondît ni à une idée ni à un sentiment  ; l’on ne se permettait pas même des gestes en pa
pour les caractères appelés à une destinée qui leur soit propre9 ; le sentiment amer de la malveillance, que j’excitais malgré mo
, reprit Corinne ; peut-être, en vivant en Italie, éprouverez-vous un sentiment d’attendrissement sur ce beau pays, que la nature
as de s’occuper longtemps d’avance de sa mort. Des idées morales, des sentiments désintéressés, remplissent l’âme, dès qu’elle sor
t, excepté l’argent et le pouvoir. — C’est vous qui ferez renaître ce sentiment  ! s’écria lord Nelvil. Qui jamais éprouva le bonh
ée par l’imagination et le génie, Rome, qui est un monde animé par le sentiment , sans lequel le monde lui-même est un désert 14 !
par voir les objets qui inspirent une admiration vive et profonde. Ce sentiment , une fois éprouvé, révèle, pour ainsi dire, une n
emporain de tant de siècles, qui n’ont pu rien contre lui, inspire un sentiment de respect ; l’homme se sent tellement passager q
ta voûte. Ce dôme, en le considérant même d’en bas, fait éprouver un sentiment de terreur. On croit voir des abîmes suspendus su
ie. Ce temple est une image de l’infini ; il n’y a point de terme aux sentiments qu’il fait naître, aux idées qu’il retrace, à l’i
-moi, mylord, continua Corinne, il y a beaucoup de bonne foi dans les sentiments des nations dont l’imagination est très vive. »
gligence. Diderot a besoin de suppléer, à force de philanthropie, aux sentiments religieux qui lui manquent ; Goethe serait plus v
t il ne concevait pas la possibilité de changer une expression, si le sentiment intérieur qui l’inspirait n’était pas changé. San
tre. Enfin, au- dessus même de l’amour de la gloire, il y a encore un sentiment plus pur, l’amour de la vérité, qui fait des homm
s hautes pensées. Jamais il n’entrait en négociation avec les mauvais sentiments . Il vivait, il parlait, il agissait comme si les
s cœurs abattus, et met à la place de l’inquiète satiété de la vie le sentiment habituel de l’harmonie divine dont nous et la nat
la nature taisons partie. Il n’est aucun devoir, aucun plaisir, aucun sentiment qui n’emprunte de l’enthousiasme je ne sais quel
ui-même, il ne sent plus la vie que comme un mal ; et si, de tous les sentiments , l’enthousiasme est celui qui rend le plus heureu
ndonner les aigles. Il n’y avait qu’un Grec parmi nous qui blâmât ces sentiments , qui nous exhortât à remplir nos devoirs et à nou
t que je reconnus à l’instant pour un théâtre. Je ne puis peindre les sentiments confus qui vinrent m’assiéger. La colline au pied
premier moment d’une émotion très vive que l’on jouit le plus de ses sentiments . Je m’avançais vers Athènes avec une espèce de pl
e l’homme, considéré comme un être intelligent et immortel. Les hauts sentiments de la nature humaine prenaient à Athènes quelque
liberté n’était point pour les Athéniens un instinct aveugle, mais un sentiment éclairé, fondé sur ce goût du beau dans tous les
e. J’éprouvai dans ce moment un effet remarquable de la puissance des sentiments et de l’influence de l’âme sur le corps. J’étais
ns les forêts de l’Amérique109 Trois heures du soir. Qui dira le sentiment qu’on éprouve en entrant dans ces forêts aussi vi
it être ennemie de la mienne, l’amer repentir d’avoir trop écouté des sentiments éphémères qui s’excitent et se calment avec tant
une opération semblable, se faire aimer, l’homme porte en lui-même le sentiment profond de son impuissance. Aussi le plus grand m
ne l’écoutât, se hâtant de lui-même de finir un discours étranger aux sentiments de l’assemblée, et qu’il avait peine à prononcer.
créer une passion nouvelle, s’il est permis de profaner par ce nom le sentiment profond et sublime qui seul peut tout vaincre et
s divers ; lorsqu’en les étudiant, il a pris tour à tour pour eux des sentiments d’intérêt, d’affection, d’horreur, alors son styl
r la personnalité même de l’auteur. L’ensemble des connaissances, des sentiments , des idées, des erreurs de Buffon, forme, avec se
acun, d’irriter ou de bercer, aux sons de la plus simple mélodie, nos sentiments accoutumés, nos affections favorites. Sous ce rap
immense qui lui a été donne ; elle éveille plus que tout autre art le sentiment de l’infini, parce qu’elle est vague, obscure, in
e cœur : c’est un assez bel avantage. Le domaine de la musique est le sentiment  ; mais la même son pouvoir est plus profond qu’ét
e son pouvoir est plus profond qu’étendu, et si elle exprime certains sentiments avec une force incomparable, elle n’en exprime qu
sique d’exprimer la magnanimité, la résolution vertueuse, et d’autres sentiments de ce genre : elle en est aussi incapable que de
ais presque dire l’infinitude. Elle n’est pas faite pour exprimer des sentiments compliqués et factices, ou terrestres et vulgaire
degrés invisibles et mystérieux, composés pour ainsi dire de tous les sentiments simples, naturels, universels, qui sur tous les p
bjets, mais en y ajoutant la vie ; comme la musique, elle exprime les sentiments les plus profonds de l’âme, et elle les exprime t
us profonds de l’âme, et elle les exprime tous. Dites-moi quel est le sentiment qui ne soit pas sur la palette du peintre ? Il a
monde sensible, comme la sculpture et la peinture ; elle réfléchit le sentiment comme la peinture et ta musique, avec toutes ses
art, je veux dire la pensée, entièrement séparée des sens et même du sentiment , la pensée qui n’a pas de formes, la pensée qui n
blime, dans son abstraction la plus raffinée. Quel monde d’images, de sentiments , de pensées à la fois distinctes et confuses, sus
les, tous les coups portent, pour ainsi dire ; chaque mot renferme un sentiment distinct, une idée à la fois profonde et détermin
tour à tour paraissent et se développent toutes les images, tous les sentiments , toutes les idées, toutes les facultés humaines,
nçons par le genre humain, et consultons les langues où il dépose ses sentiments , ses idées, ses croyances. Je vois d’abord que le
elle en remarqua deux dont les visages ou les discours indiquaient un sentiment profond de sympathie et de dévouement : c’étaient
fils, Dagobert, qui n’était pas encore baptisé, tomba malade. Par un sentiment de prévoyance religieuse, et dans l’espoir d’atti
âme si brutalement égoïste. Elle eut des éclairs de conscience et des sentiments d’humanité ; il lui vint des pensées de remords,
ct à cette manière plus solennelle d’exprimer leurs émotions et leurs sentiments de tout genre, la douleur, la joie, l’amour, la h
spectacle du développement de la force éveille dans l’âme humaine le sentiment de la sympathie, fait mystérieux que M. Jouffroy
t briller un moment, et qui les replonge bientôt dans l’obscurité, un sentiment d’effroi s’empare de l’âme, et l’individu se sent
, elle tendit le cou au bourreau. Elle disait à haute voix et avec le sentiment de la plus ardente confiance : « Mon Dieu, j’ai e
leur a donnée pour éviter les égarements des fausses idées ; des bons sentiments que Dieu a déposés dans leur âme, pour combattre
ique pure et régulière, furent frappés de sa beauté et touchés de ses sentiments . Tous ignoraient ses projets264. Arrivée à Paris,
nir d’une honorable défaite, et sa muse formée par la nature pour des sentiments plus doux et des chants plus légers a parfois, gr
ui à décrire les douces émotions de la vie de famille, à exprimer des sentiments moraux, à peindre les scènes tranquilles avec les
t perdu le sens de la grande poésie, celle qui traduit avec éclat les sentiments profonds du cœur humain. En effet, à la beauté si
goût, une mode littéraire et un thème poétique, qu’un profond et vrai sentiment des beautés de la nature, La maison seigneuriale
et d’heureuse transformation. Il trouvait en effet, pour exprimer un sentiment vrai et profond une langue ferme et pure. Désorma
nétrer les secrets de sa conduite, il veut l’interroger sur ses vrais sentiments à l’égard de son ancien complice, qu’il semble pr
des Bohémiens et des Contrebandiers), qui se prête à l’expression des sentiments les plus variés, avaient été une heureuse conquêt
dans son âme d’ineffaçables impressions. « Toutes ses pensées étaient sentiments , a dit M. de Lamartine retraçant cette figure qui
ne retraçant cette figure qui s’impose à tous ses souvenirs, tous ses sentiments étaient images. » Ce fut elle qui initia son fils
eu de sa richesse d’images et de couleurs, servaient d’expression aux sentiments les plus profonds, les plus vrais, de l’âme humai
it tout à coup un promeneur solitaire et qui répondrait à ses secrets sentiments , ce charme se fait encore sentir aujourd’hui et n
i et ne cessera qu’avec la langue française… Nous y reconnaissons nos sentiments , non pas comme dans la poésie dramatique, qui nou
nes qui parurent après 1818, inspirées comme les premières par un vif sentiment patriotique, obtinrent une égale faveur auprès du
faisant naître et grandir au milieu d’un double courant d’idées et de sentiments contraires, à devenir tour à tour le poète monarc
lus tendre, le plus passionné des pères ; les plus chastes ardeurs du sentiment maternel se trouveront comme égarées dans l’âme c
avec mesure et sagesse ; l’oreille était charmée d’entendre de nobles sentiments exprimés en des vers bien frappés, sobres d’image
ur et l’Argent (1853). Mais la critique, en applaudissant de généreux sentiments et de beaux vers, peut ici exprimer quelques rése
ce projet et l’engage à persévérer dans la générosité de ses premiers sentiments . Acte IV, Scène VI467 George, Rodolphe.  
à changer de conduite : il vint à l’assemblée, y protesta de ses bons sentiments et rappela Necker. 6. On ne délibéra, plus, et u
’élévation de l’âme, la jouissance du dévouement, réunis dans un même sentiment qui a de la grandeur et du calme. Le sens de ce m
s yeux la qualité distinctive de la nation allemande, l’analyse de ce sentiment devait être le résumé et le couronnement de l’ouv
traites « pour n’employer que les raisons pratiques et les raisons de sentiment , c’est-à-dire les merveilles de la nature et les
r. Casimir Delavigne a prêté à Jeanne d’Arc, montée sur le bûcher, un sentiment semblable et d’un effet non moins heureux : … Qu
Cf. Odyssée, chant XV. 92. C’est à Ulysse même que Cicéron prête ce sentiment , ce qui semble plus conforme à la tradition. « Pa
e sur Pascal, est presque indéfinissable, et on n’en peut acquérir le sentiment que par un commerce assidu. C’est par-dessus tout
musique. Cet art se prête au contraire à l’expression d’effets et de sentiments très divers, la grandeur, l’héroïsme, la tendress
on déjà citée du vrai, du beau et du bien, on trouvera une analyse du sentiment de l’admiration, supposant à la fois le désintére
eur bonté. Chez les modernes, la poésie lyrique a souvent traduit ces sentiments avec force et éclat. Mais ce qu’il importe de rem
moi le plus considérable… 289. Ce sont là de beaux vers, mais les sentiments sont tout modernes. 290. Vers lourd et sans harm
rop peu connu, le Ducis des Épîtres, le poète familier et aimable des sentiments simples, des affections pures, des joies modestes
aix profonde, Et cette paix n’est pas la mort. 319. C’est le même sentiment que dans la pièce de l’Automne de M. de Lamartine
ançais, M. Prévost-Paradol a écrit quelques pages remarquables sur le sentiment de la tristesse. Nous y relevons cette juste et p
xactitude. 342. Ce vers manque d’harmonie, et abrège, aux dépens du sentiment poétique, le texte de Milton : Ye that in waters
pable et en dénonçant son complice : mais des remords, et surtout des sentiments de liberté dans son cœur, j’ai peine à les concev
Tibère s’opposera heureusement à la noble fierté d’Agrippine, que le sentiment maternel est seul capable de faire plier un insta
énergiques et sombres du Discours sur la calomnie, se reposer sur des sentiments d’une douceur mélancolique et résignée. Ce ton es
yé ce rythme. 406. On peut rapprocher de cette pièce, si parfaite de sentiment et d’expression, les beaux vers sur le Chrétien m
t bientôt son indignation au récit des crimes du roi, tempérée par un sentiment de pitié chrétienne, s’opposent fort bien au spec
i inspiré à M. de Lamartine l’une de ses pièces les plus parfaites de sentiment et d’expression, le Tombeau d’une mère dans les H
as rencontrer ici. Le poète ne met dans la bouche de l’enfant que les sentiments propres à son âge. C’est l’homme seulement qui in
e on le voit, très exactement emprunté d’Homère. A. de Musset, par le sentiment , de l’antiquité grecque, rappelle souvent André C
62 (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre III. Lettres missives. Genre épistolaire. »
ul qui doive être employé, au moins généralement. Dans les lettres de sentiment , il faut être touchant, mais en pénétrant dans l’
chacun un langage particulier ; la bonne éducation, le bon esprit, le sentiment , nous dictent ce langage. On recommande avec just
dation ressemblent à plusieurs égards aux précédentes ; la chaleur du sentiment , la douceur et l’agrément du style doivent les ca
anière de s’exprimer franche et naturelle, qui soit un sûr garant des sentiments du cœur. Les lettres de bonne année nous laissent
pas le même ; on écrit tout du long et à la suite : Je suis avec les sentiments les plus distingués, ou avec attachement, votre,
63 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature à l’usage des séminaires et des colléges rédigé d’après les meilleurs critiques anciens et modernes par M. l’abbé A. Piron. Chanoine, Vicaire général, Membre de l’Académie des Arcades, ancien Professeur de littérature. » pp. 1-12
’expression avec celle de ma reconnaissance et de mes plus affectueux sentiments . ✝ Charles, Évêque du Mans. Évêché de Bâle. Mo
ts séminaires et nos colléges catholiques. Recevez l’assurance de mes sentiments respectueux et dévoués. ✝ Justin, Archevêque de
diocèse. Veuillez agréer, avec mes félicitations, l’expression de mes sentiments les plus distingués. ✝ Charles, Évêque de Blois.
lésiastiques. Agréez, Monsieur le Vicaire général, l’assurance de mes sentiments respectueux et dévoués. Truel, Vicaire général
onnelles. Veuillez agréer, avec mes félicitations, l’assurance de mes sentiments dévoués en N. S. ✝ Guillaume-Marie-Frédéric, Évê
64 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre I. Du Discours oratoire. »
ues pratiquées en esprit et en vérité ; des sacrements reçus avec des sentiments d’une dévotion exemplaire ; des prières attentive
un sens moins étendu, signifie emprunter d’un auteur des pensées, des sentiments , des images que l’imitateur déguise, et qu’il emb
iment également dignes des honneurs, qu’ils préfèrent à l’intérêt. Ce sentiment est ordinairement en eux la source d’une noble ém
, on peut dire aussi qu’ils haïssent avec fureur : presque tous leurs sentiments sont excessifs. » Le peu de soin qu’ils prennent
ses pensées, ses réflexions, ses raisonnements à l’intelligence, aux sentiments et aux passions de ses auditeurs ; parler à la vi
cevoir presque comme des grâces : bassesse de dissimulation, point de sentiments à soi, et ne penser que d’après les autres : bass
t sentir dans notre âme, sont doux ; et alors on les nomme simplement sentiments . Si ces impressions sont vives, les mouvements qu
ose. Mais si vous vous réjouissez d’un bien arrivé à votre ennemi, ce sentiment de joie est bon et louable. Si, au contraire, vou
Si, au contraire, vous vous réjouissez des revers qu’il a essuyés, ce sentiment est criminel et vicieux. Si vous vous indignez à
crainte, aux pleurs, à la pitié, si l’orateur ne se montre touché des sentiments qu’il veut inspirer aux autres. Quel est l’orateu
remués par les mêmes passions, que le reste des hommes. Mais tous ces sentiments demeurent maintenant comme étouffés et engourdis,
ur de voir de nos yeux, dont nous connaissons les dispositions et les sentiments les plus intimes ; vous, dont les desseins ne ten
a cette partie de son discours de toute la chaleur, de tout le feu du sentiment , pour exciter les grandes passions, et maîtriser
ime pour l’accusé, de l’amour pour sa vertu, de l’admiration pour ses sentiments , de la reconnaissance même pour les services qu’i
et dans chaque action particulière, un zèle à toute épreuve ; car ces sentiments dépendent de nous, et la nature nous les donne :
venant de peindre son Héros, prêt à rendre le dernier soupir dans les sentiments les plus sublimes et les plus affectueux, que la
le cœur même de l’orateur, dans les passions qui l’animent, dans les sentiments dont il est pénétré. Il faut surtout s’attacher à
65 (1892) La composition française aux examens du baccalauréat de l’enseignement secondaire moderne, d’après les programmes de 1891, aux examens de l’enseignement secondaire des jeunes filles et aux concours d’admission aux écoles spéciales pp. -503
la poésie et vous en donnerez les raisons. (Dijon, juillet 1891.) Le sentiment de la nature dans les œuvres littéraires du xviii
général. Cependant les poètes, rivaux de Corneille, résistaient à ce sentiment commun d’admiration. Seul parmi eux, Rotrou avait
re et si noble qu’il a goûté en écoutant sa tragédie ; il exprime ses sentiments sur le choix du sujet, sur le caractère des perso
aux spectateurs des pensées hautes et vertueuses, d’exalter en eux le sentiment du devoir, de les rendre plus capables de l’accom
Clytemnestre, et d’Agrippine. (Clermont, août 1891.) Les mères et le sentiment maternel dans le théâtre de Racine. (Alger, novem
e idée. (Poitiers, octobre 1889.) L’amour de la patrie. – Décrire le sentiment qui nous attache au pays natal ; montrer comment
vous une visite aux monuments de l’antiquité égyptienne et dire quels sentiments elle vous a inspirés. (Alexandrie, juillet 1891.)
-elle traités de préférence ? Quels personnages, quels devoirs, quels sentiments a-t-elle surtout mis sur la scène ? Donnez une id
 1882.) A-t-on, en France, transporté sur le théâtre l’expression des sentiments religieux ? Avec quel succès ? Vous prendrez vos
aine : « Le paysan du Danube », au point de vue de la composition, du sentiment et du style. Paris, août 1877.) Qu’est-ce que l’
résidence de Mount Vernont. Vous placerez dans cette lettre tous les sentiments appropriés aux deux personnages. (Paris, août 187
é, sa dignité. (Paris, août 1883.) Sujets divers On décrira les sentiments qu’éprouve un proscrit rentrant dans sa patrie ap
 On a dit de Rousseau qu’il avait rappelé les hommes de son siècle au sentiment de la nature. Qu’entend-on par là ? Citez des exe
tard on alla trop loin ; on voulut raffiner sur la langue et sur les sentiments  ; ce fut l’époque des premières précieuses ; le d
subir les conséquences. Cette femme égoïste et ambitieuse n’a pas les sentiments d’une mère réelle ; elle n’aime point son fils ;
pour leur maître. Il est spiritualiste et il aide à la renaissance du sentiment religieux. L’habitude d’étaler sans cesse sa pers
vec toute l’impartialité dont je suis capable. Je ne m’associe pas au sentiment de ceux qui reprochent à l’auteur du Cid le choix
il va jusqu’à s’accuser lui-même et à excuser ses ennemis. Ce premier sentiment , il est vrai, ne dure pas longtemps ; il songe à
ruse qui le confond ne ressemble point à celle qui découvre les vrais sentiments de Beline. Il y a donc plus d’une manière d’excit
hommes qu’on voyait sur la scène, et la tragédie, par le naturel des sentiments , s’était rapprochée de la condition commune. Ce q
ssi plus varié, il se prêtait à l’expression de toutes les nuances du sentiment . Il était admirablement simple, facile et coulant
n’élève pas l’esprit du lecteur et il ne lui inspire point de nobles sentiments . Ce n’est pas assez pourtant de penser juste, il
aussi d’être tragique. Le poète prend tous les tons, éveille tous les sentiments  ; il loue et il blâme, il conseille, il critique,
a été choqué par des fautes répétées. Le goût, en littérature, est le sentiment prompt et délicat des beautés comme des défauts.
à l’admiration qu’au blâme. Le goût, en effet, n’est pas seulement le sentiment des défauts, c’est aussi, c’est surtout le sentim
pas seulement le sentiment des défauts, c’est aussi, c’est surtout le sentiment des beautés ; le don d’admirer avec enthousiasme
avertir, de le tenir en garde contre lui-même, de le ramener au juste sentiment des choses. La Bruyère qui, plus que personne, a
du chaos, il apparut brusquement comme un prodige ; action, dialogue, sentiments , tout fut créé de toutes pièces. Alors se déroula
ysionomie nécessaire tient à la connexité intime qui existe entre les sentiments et leur expression par la mimique. Dans la nature
-il pas les incomparables beautés de son œuvre : l’intense vérité des sentiments , la noble simplicité de l’intrigue, la grâce et l
le type le plus accompli de la grâce féminine : un mélange exquis de sentiments ardents et voilés, tendres et chastes. Aux héroïn
: « Quand une lecture vous élève l’esprit et qu’elle vous inspire des sentiments nobles et courageux, ne cherchez pas une autre rè
d’une statue par exemple. Il doit s’en dégager une idée dominante, un sentiment précis, une impression forte qui se grave à toujo
: « Quand une lecture vous élève l’esprit et qu’elle vous inspire des sentiments nobles et courageux, ne cherchez pas une autre rè
rier. » Appliquer cette règle à la pièce du Cid et chercher dans les sentiments exprimés la démonstration de l’excellence de cett
Bruyère. C’est l’absence même de règle. Citer le mot. Tout procède du sentiment . C’est le cœur qui est souverain juge de l’art.
erme : fait de main d’ouvrier ; le terme : élève l’esprit, le terme : sentiments nobles et courageux. Un bon livre, et bien écrit,
utement, soulevé d’un beau souffle, par la force même de l’idée et du sentiment , par l’adaptation nécessaire de la forme au fond,
voque, par l’intérêt du sujet. Il ennoblit, il fortifie l’âme par les sentiments qu’il y fait naître. 3e Paragraphe. – Quels sont
modèles et véritable originalité ; équilibre heureux de la raison, du sentiment et de l’imagination. Si d’autres conditions firen
ayant pour tout horizon que les murs de son salon, n’a pas compris le sentiment de la nature qui, déjà était contenu en germe, et
e parait fausse aujourd’hui par suite de l’évolution des idées et des sentiments littéraires ; les « esprits doux » trouvent leur
n des Lettres.) Morale. Qu’appelle-t-on conscience morale ? Idées et sentiments qui s’y rattachent. (Section des Lettres.) Litté
être heureux à la vue de certaines misères ». 2° Montrer d’où naît ce sentiment et à quelles inclinations de notre nature il se r
ux écrivains. – Mme de Staël a dit que l’enthousiasme est de tous les sentiments celui qui donne le plus de bonheur. Montrez la vé
– Développer cette pensée de Mme de Lambert : « N’éteignez jamais le sentiment de curiosité. C’est un penchant de la nature qui
, se laissa guider dans sa tendresse maternelle, par la passion et le sentiment  ; mais, en somme, elle fut vraiment mère, ce qui
ser du mot joie, et la seconde du mot tristesse ; que l’une, toute de sentiment , vienne du cœur, et que l’autre, sèche, raisonnab
vu qu’il proclame bien haut l’esprit de M. de Voiture ? La vérité des sentiments  ! la noblesse de la pensée ! où les trouver dans
dans leurs vers la pitié, la douleur, l’espérance et tous les grands sentiments qui sont la vie de l’âme, les seuls qui fassent d
Ne pouvant plus aimer, je veux me souvenir ! Vous m’avez demandé mon sentiment , Monsieur, je crois vous l’avoir assez fait enten
. » Morale. Qu’est-ce que le patriotisme ? Le patriotisme est-il un sentiment  ? Le patriotisme est-il un devoir ? Les femmes on
os aspirantes. Nous étions sûrs que toutes y porteraient de très bons sentiments , un fonds de morale pure, des vues saines, et n’a
èvres ; esprits jeunes, mais bien doués, en qui le goût du vrai et le sentiment de leurs futurs devoirs, développés par une excel
chesse ; et quand une langue est bien faite, les nuances infinies des sentiments et des idées peuvent se traduire par la seule com
ans un bon nombre de travaux, développée, dans plusieurs, avec un vif sentiment de l’idée à mettre en lumière, parfois même avec
trie. – Ce qui la constitue. – A quelles époques de notre histoire le sentiment de la patrie s’est-il révélé et manifesté avec le
ttres, s’exprime ainsi : « Cultivez soigneusement dans vos filles les sentiments d’honneur, qui sont comme naturels aux personnes
l’instruction des jeunes filles. (Culture de l’esprit. Éducation des sentiments .) Dès que nous commençons à lire un peu sérieu
is sommes-nous instruites par eux ? Leur influence sur nos idées, nos sentiments est tellement affaiblie par ce commerce journalie
s intelligentes, pour qui, discerner sous les vers l’idée et même les sentiments , est un véritable travail ; (celles-là seront inf
nt disposés en escalier, chacun représentant un degré de plus dans un sentiment unique qui les anime tous ; il met en scène des i
e les hommes, peuvent les appliquer. Celle de nous qui modèlerait ses sentiments sur ceux des héros cornéliens semblerait, il est
er degré ; il nous a donné quelques idées, il nous a inspiré quelques sentiments , faciles à discerner en nous ; cela est taillé un
rigées classiquement, elles veulent trouver des nuances d’idées ou de sentiment où il n’y en a réellement pas. Racine est encore
lles deviendra plus subtil, plus délié ; il montrera à beaucoup qu’un sentiment qu’elles croyaient un est composé de nuances infi
maine propre : finesse, délicatesse, idées qui se confondent avec les sentiments  ; elles sont déjà trop disposées à penser avec le
souplesse, une vive compréhension, l’art d’entrer dans les idées, les sentiments de ceux qu’elles liront et écouteront. Je ne suis
uer que les rares, parmi elles qui déblaient les vers et arrivent aux sentiments , nous échappent ; notre action est finie sur elle
une âme et la conduisent ; mais ils peuvent avoir sur l’esprit et les sentiments une influence inaperçue, continue, insaisissable
raison régnerait en tyran, qui ne laisserait aucune place au cœur, au sentiment , serait vraiment une société barbare. Le beau, le
x, mais des esprits sincères, ayant le respect de la vérité et le vif sentiment du beau sous toutes ses formes, nous sommes tout
housiasme. La culture littéraire développe le goût, la simplicité, le sentiment des proportions, l’élégance, et ces qualités de l
mais surtout de poésie. Qu’est-ce que la poésie, en effet, sinon les sentiments les plus profonds, les pensées les plus spontanée
ons vu présenter sous leur véritable jour ni le xvii e siècle, où les sentiments intimes, si discrètement voilés dans les œuvres d
tiques et des lassitudes de la guerre, avec le spiritualisme, avec le sentiment plus vif de la nature, avec les vagues tristesses
récisément a été trop fermé pour elles, nous aimons qu’elles aient le sentiment très vif et très ingénu des beautés littéraires.
ittérature. Pascal écrit : « Ceux qui sont accoutumés à juger par le sentiment ne comprennent rien aux choses de raisonnement ;
coutumés à raisonner par principes, ne comprennent rien aux choses de sentiment , y cherchant des principes, et ne pouvant voir d’
langue, tantôt avec l’expression des préférences individuelles et le sentiment instinctif des belles choses. A peine a-t-on entr
sition littéraire. – …Cette influence des femmes sur les idées et les sentiments de nos bons auteurs, dans la seconde moitié du xv
ntelligence et à la perspicacité de nos aspirantes : c’était, avec un sentiment exact des beautés antiques et une saine appréciat
vie intime du peuple athénien, sa physionomie propre, ses idées, ses sentiments , ses passions ; enfin, si les œuvres poétiques so
rler, sinon choisir et trouver précisément pour chaque idée et chaque sentiment , et pour les moindres nuances de l’une et de l’au
l ne faut pas croire que les grandes passions tragiques et les grands sentiments puissent se varier à l’infini d’une manière neuve
n choisis, pour pénétrer dans le détail du style, dans l’intimité des sentiments . Ne faites connaissance avec les critiques que lo
gération. Il y a, au moins dans l’expression de l’idée, sinon dans le sentiment même, une arrière-pensée d’égoïsme. 1er Paragraph
un réconfort. La lecture d’œuvres fortes élève l’esprit, inspire des sentiments qui chassent la tristesse et le découragement. El
lesse. On se prend à souhaiter de l’attendrissement, de l’émotion. Le sentiment est trop stoïque. Décidément le chagrin dont parl
font rien pour l’amélioration morale de l’individu, pour l’éveil des sentiments nobles et généreux. 3e Paragraphe. – Les lettres
tisme féminin. – Caractère du patriotisme chez la femme. Place que ce sentiment tient dans son existence et rôle qu’il joue dans
e ses lumières. – Une institutrice explique à ses élèves, d’après son sentiment et par son propre exemple, cette pensée : « Le bo
, et une éducation attentive et libérale a développé en vous tous les sentiments nobles et délicats. Quels chefs-d’œuvre, en prose
ce qu’on attend de lui, s’il a une haute idée de ses fonctions, et le sentiment très vif de sa responsabilité, le sens moral, che
ces petites âmes dans le même moule, c’est d’éveiller dans chacune le sentiment de sa personnalité. « Il faut que l’élève, dit M.
L’attention particulière dont il est l’objet éveille chez l’enfant le sentiment de sa responsabilité, il apprend à se juger, à se
ion des écoles normales) 1re Composition. Le respect. – Analyser ce sentiment et marquer sa place dans l’éducation. 2e Composi
hap. XV.) – Comment utiliserez-vous, pour élever une petite fille, le sentiment et la raison ? (Gausseron, chap. XVI.) – Ce que l
. Cet égoïsme est incompatible avec toute espèce de vertu, et même de sentiments honnêtes ; je serais trop malheureux si je pouvai
t mécontent de soi parce qu’une humeur vague et sans objet devient un sentiment constant et pénible dont on n’a plus la force de
us la force de se délivrer. Si tu veux éviter ce malheur, fais que le sentiment de l’égalité et celui de la justice deviennent un
onnages, le vieil Horace, son fils et Curiace, l’expression d’un même sentiment , le patriotisme. Concours de 1885. Littéra
ance élève des statues à ses grands hommes. Quelles réflexions, quels sentiments vous inspire cet hommage rendu à leur mémoire ? Q
ale et pédagogie. Qu’est-ce que la pitié ? Montrer l’importance de ce sentiment dans la vie. – Les enfants sont-ils capables de l
O. Gréard : « Il n’y a pas d’étude qui ne prête à la culture des sentiments . » PLAN Préambule. – Divorce apparent qu’il y
a entre l’étude ou plutôt certaines études arides, abstraites et les sentiments . – Au fond il y a accord, harmonie, si le maître
de l’enseignement tout entier. 1er Paragraphe. – Il va de soi que le sentiment s’allie à la littérature, à l’histoire, à la mora
Rochegrosse. Conclusion. – Dire en quelques mots, très sobres, quels sentiments provoque dans la foule, parmi la jeunesse athénie
u de la première croisade raconte ses aventures. On insistera sur les sentiments qu’il a éprouvés à Jérusalem. (Section de sculptu
 – Il a reçu la missive de son maître, de son roi. Il le remercie des sentiments si nobles et si généreux qu’elle contient de la f
ntiel entre tous les navires mouillés près du quai. Vous peindrez les sentiments de la foule et le sang-froid intrépide du jeune m
il est installé comme maître de prise. Il expose dans une lettre les sentiments qu’il éprouve dans ce nouveau poste. Le voilà heu
la marche triomphante des croisés à travers les rues de la ville… les sentiments divers que la foule leur témoigne plus ou moins o
e Paragraphe. – La foule, recueillie, silencieuse sur le passage… Ses sentiments … Elle approuve le Premier Consul d’avoir honoré u
lorations. – Raconter le voyage de Pierre le Grand à Paris ; dire les sentiments dont il est l’objet. – Raconter une descente au f
une vengeance éclatante du magistrat ? – Doit-il se soumettre ? 4° Le sentiment du devoir l’emporte enfin ; il remet son épée au
nces du beau. Elle élève l’àme, en la nourrissant de nobles idées, de sentiments généreux et de grands exemples de vertu. Elle épu
é. Confiance d’un ami pour son ami. Services réciproques ; échange de sentiments et de pensées. (Marseille.) les voyages scientif
a eu tort de tant déclamer contre l’amour de la gloire ; c’est un des sentiments les plus louables et les plus nobles que l’àme hu
ur du bien n’exclut pas l’amour de la gloire. La gloire est, après le sentiment du devoir accompli, la plus douce récompense de l
se de la vertu. L’amour de la gloire prend son principe dans l’un des sentiments les plus nécessaires au maintien de la société, à
faire commettre des fautes ; il faut le régler comme tous nos autres sentiments  ; mais l’éteindre dans le cœur de l’homme, ce ser
gé. Descartes soutenait que les animaux n’avaient ni intelligence, ni sentiment , et n’étaient que des automates. La Fontaine comb
jeunesse – ses rêves, sa confiance en elle-même et dans l’avenir, ses sentiments nobles et généreux dans les cœurs non dégradés. D
ourir, il se fait déposer sur une couche de cendres et expire avec ce sentiment de piété servente qui avait été la règle de toute
les zones tempérées, en laissant le reste du globe désert. Décrire le sentiment qui nous attache au pays natal, montrer comment i
it d’ordre et de discipline, le respect de soi-même et des autres, le sentiment du devoir toujours présent, soit pour faciliter l
u. Nos divisions politiques nous énervent, il faut qu’elles cèdent au sentiment impérieux d’un patriotisme ardent et exclusif. De
ensée de Claude Bernard : « La science ne saurait rien supprimer : le sentiment n’abdiquera jamais ; il sera toujours le premier
donnent l’esprit d’ordre et de discipline, le respect de soi-même, le sentiment du devoir toujours présent, soit pour faciliter l
e, fruit du travail, n’est bienfaisante à l’humanité qu’autant que le sentiment du devoir croit chez ceux qui la possèdent en pro
hesses considérables. Le donateur désintéressé et qui avait cédé à un sentiment patriotique élevé fut oublié et négligé par ses c
ence et de l’industrie, l’homme reste toujours l’homme ; le cœur, les sentiments ne changent pas ; n’a t-il pas même courage, n’ép
sans leurs services, tous leur protection. Dites votre détresse et le sentiment d’épouvante que vous fait éprouver cet abandon. V
esprit étroit et d’un mauvais cœur, vous a révolté. Vous exprimez les sentiments qu’elle vous inspire dans une lettre à votre père
’agit pour eux de se faire une place. Les chefs d’Etat en ont bien le sentiment , et voilà pourquoi tous aujourd’hui s’empressent
66 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre VII. Des différents exercices de composition. »
urs lettres de cet aimable abandon, de cet enjouement gracieux, de ce sentiment exquis et agréablement nuancé qui est comme le pa
re davantage, s’il est vrai que l’absence soit la pierre de touche du sentiment . Ne soyons donc jamais paresseux pour écrire à no
on et d’intimité des personnes. La politesse n’en doit pas exclure le sentiment  ; si le style doit y être plus soigné, les expres
L’étiquette et la reconnaissance nous ont conduites auprès d’elle. Un sentiment plus doux, plus tendre, plus fort et bien plus du
és de la manière la plus bienfaisante ; vous ne semblez me laisser de sentiments que ceux de la reconnaissance, et if faut avec ce
à l’Age où vous êtes, vous aviez si peu d’égards pour moi et pour mes sentiments . Je devais, avant toutes choses, vous recommander
un sot de vous aimer, et vous un ingrat de ne pas répondre à tous les sentiments qui m’attachent à vous pour la vie. Excuses.
as se borner à reproduire la nature morte, il faut la vivifier par le sentiment  ; il faut surtout y montrer l’homme, les êtres vi
ut de la variété en entremêlant au récit de courtes descriptions, des sentiments , des réflexions ou des dialogues toujours appropr
ion. « Donnez du corps aux pensées trop subtiles ; adoucissez, par le sentiment , la rudesse de la vérité ; abaissez tout cela jus
urtant : malgré l’exquise sensibilité de cette élégie, il y manque un sentiment qui lui eût communiqué une émotion plus vive, plu
muniqué une émotion plus vive, plus vraie, plus séduisante : c’est le sentiment religieux, le sentiment chrétien. Je cherche en v
vive, plus vraie, plus séduisante : c’est le sentiment religieux, le sentiment chrétien. Je cherche en vain dans l’âme de la cap
e les modernes devraient plus souvent imiter : mais, je le répète, le sentiment chrétien aurait pu lui communiquer cette douce ha
67 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre II. Des différentes espèces de Discours Oratoires. »
et toutes ses grâces, pour étonner l’imagination, pour intéresser le sentiment . L’orateur chrétien est l’organe de la religion,
aient, néanmoins, assez comprendre par eux-mêmes et par leurs propres sentiments . Parce qu’ils aiment le monde, à quelles lois ne
sse, avec méthode, et possède de plus l’art de tourner ses preuves en sentiment . Son éloquence vive, ornée et pathétique, frappe
raison parmi les prédicateurs du premier ordre. Plein d’onction et de sentiment , il excelle dans l’art de toucher et de persuader
, la vivacité de l’imagination, l’élégance du style, et la chaleur du sentiment . Une piété tendre et vive y éclate, et en relève
rmons du P. Segaud offrent un grand fonds d’instruction. L’onction du sentiment y est jointe à l’élégance et à l’énergie du style
solides, et de portraits finis de nos mœurs, abondent en images et en sentiments . On admire dans ceux du P. Chapelain, des plans h
un zèle très ardent, une charité des plus ferventes, ou quelque autre sentiment surnaturel. Panégyristes. Le P. Bourdaloue e
n, et anime tout ce qu’il produit, de la chaleur et de la vivacité du sentiment . Né pour le sublime, Bossuet en a exprimé toute l
nt J.-C. Son élocution est aisée, brillante et pleine d’harmonie. Les sentiments vertueux et vraiment patriotiques dont ses discou
par l’énergie des pensées, la rapidité du style, et la véhémence des sentiments . Sa harangue pour le consul Marcellus est un parf
e, et les faire connaître par la peinture de leur caractère, de leurs sentiments , de leurs mœurs, de leur goût, de leurs talents.
nces, les affaires, les événements. Ce sont des avis qu’on ouvre, des sentiments qu’on propose, des difficultés qu’on aplanit, des
enre sublime pour émouvoir et pour entraîner les esprits dans un même sentiment . Ce que je dis ici des républiques, peut servir d
68 (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre II. Les Oraisons ou discours prononcés. »
seau montrera ce que c’est que ce lieu commun : Quelle différence de sentiments entre le magistrat ambitieux et celui qui se dévo
c’est afin de proportionner son discours à leur intelligence, à leurs sentiments  ; de remuer les passions qui leur sont le plus fa
sont légères elles produisent tout ce qu’on appelle passions douces, sentiments , comme l’amitié, la gaîté, le goût, etc., etc. Qu
passions ; telles sont la colère, la haine, la vengeance, et tous les sentiments exaltés. L’âme est troublée par des secousses vio
ux pleurs, à la pitié, si l’orateur ne se montre vivement pénétré des sentiments qu’il veut inspirer14. » La deuxième règle est d
vre son objet ; et, si dans le temps que vous voulez lui inspirer des sentiments de joie, vous mêlez quelques sujets de tristesse,
lorsqu’il s’agit de détruire une prévention, de combattre d’avance un sentiment reçu, d’affaiblir les raisons d’un adversaire pui
ais-je ? car je ne prétends pas tout dire, autant d’écoles, autant de sentiments sur un point si essentiel. Autant de siècles, aut
a cette partie de son discours de toute la chaleur, de tout le feu du sentiment , pour exciter les grandes passions et maîtriser l
e et toutes ses grâces pour étonner l’imagination, pour intéresser le sentiment . L’orateur chrétien est l’organe de la religion,
sse, avec méthode, et possède de plus l’art de tourner ses preuves en sentiment . Son éloquence vive, ornée et pathétique, frappe
on, et anime tout ce qu’il produit de la chaleur et de la vivacité du sentiment . Le passage où il rappelle la mort si subite et s
concitoyens, soit avec des étrangers. Ils ont des avis à ouvrir, des sentiments à proposer, à faire prévaloir, des représentation
lui qui anime les uns contre les autres des hommes qu’un même but, un sentiment indestructible devraient, au milieu des débats le
69 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre lII. »
mobile de tous ses actes : ce qui le pousse à agir, c’est toujours un sentiment d’amour ou de haine. L’épopée, qui est un tableau
timent d’amour ou de haine. L’épopée, qui est un tableau héroïque des sentiments humains, laisse dans l’âme du lecteur une impress
religion chrétienne, m effet, a renouvelé le monde et transformé les sentiments de l’humanité. C’est donc un vrai contresens pour
fausse et ridicule. Si nous valons quelque chose par les idées et les sentiments , c’est à la religion chrétienne que nous le devon
gressive dont l’action est conduite ; aux situations dramatiques, aux sentiments , passions qui s’y déploient ; au mouvement, à la
70 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre II. »
yrique est, en général, l’expression de l’enthousiasme, le langage du sentiment inspiré. Ce qui le caractérise, c’est l’élan spon
vive et véritable a échauffé leur verve. Lamartine a trouvé, dans le sentiment chrétien et dans l’admiration de la nature, des é
as une marche régulière ; sa course est impétueuse et vagabonde ; son sentiment le presse et part comme un torrent qui rompt ses
oqueuse, elle prend tous les tons, elle joue en passant avec tous les sentiments du cœur ; mais elle aime surtout le plaisir, l’en
71 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Sainte-Beuve 1804-1870 » pp. 291-295
’il a été le contemporain, l’ami des personnages, dont il analyse les sentiments . Il leur dérobe leur secret par mille aveux invol
les de cœur M. Sainte-Beuve a l’esprit hospitalier pour tous les sentiments . Il n’en est aucun qu’il ne puisse comprendre. H
e populaire. 2. M. Sainte-Beuve a l’esprit hospitalier pour tous les sentiments . Il n’en est aucun qu’il ne puisse comprendre. 1
les écrivains qui ont hérité, plus ou moins, de son esprit et de ses sentiments . 6. Charron fut un théologal, un chanoine instit
72 (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre IX. Poésies fugitives. »
ui passa la plus grande partie de sa vie à Rome. Le premier a plus de sentiment , plus de délicatesse ; le second plus de feu, plu
que couplet d’une chanson doit être terminé par une pensée fine ou un sentiment délicat. Il y a des chansons qui ont un refrain,
urs amenée avec art. Il y a autant d’espèces de chansons qu’il y a de sentiments divers qui peuvent inspirer les poètes : chansons
une grande finesse dans l’esprit, et beaucoup de délicatesse dans les sentiments . Lorsqu’une chanson érotique contient une histori
ts. Lorsqu’une chanson érotique contient une historiette exprimant un sentiment tendre, on l’appelle romance. Elle doit principal
pu faire, dans lesquelles il y a à la fois une grande délicatesse de sentiment et une grande douceur d’expression. La chanson de
73 (1886) Recueil des sujets de composition française donnés à la Sorbonne aux examens du baccalauréat ès lettres (première partie), de 1881 à 1885
e. — La satire est chez lui toute morale et en même temps pénétrée de sentiments romains ; il écrit en effet à l’époque où Rome vi
un peintre minutieux et exact. Il ne cherche pas la source cachée des sentiments humains, il n’affiche pas de grands principes de
critique littéraire, antérieurs au xixe  siècle, on peut citer : les Sentiments de l’Académie sur le Cid (1637), jugement en form
se un peu barbare de ce naturel farouche en mettant dans son âme deux sentiments qui nous le rendent sympathique : l’amitié qu’il
si l’orateur ne se montre pas lui-même pénétré intimement de tous ces sentiments qu’il veut communiquer aux juges. Car il est mala
de gouvernement » ; « l’amour de la patrie, la passion de la gloire, sentiments naturels à un peuple qui se croyait né pour comma
rreur et l’on ne saurait demander à Euripide d’avoir les idées et les sentiments de Racine, ni à Racine de penser et de sentir com
eux de ses contemporains un Achille amoureux ; la galanterie était un sentiment inconnu de son temps, et que n’admettait pas la c
caractériser qu’en l’appelant une école de grandeur d’âme. Mais si le sentiment qu’il excite en nous est toujours le même, il se
Cinna, étaient perdues dans la froideur rebutante de l’ensemble ; les sentiments guindés et fastueux, les situations forcées, amen
des premiers temps, le second représentant l’héroïsme tempéré par des sentiments humains, il a également fait contraster entre ell
r entre elles les figures de femmes et varié les expressions de leurs sentiments et de leurs passions. Le rôle de Sabine est un rô
On le voit, ce rôle, si restreint qu’il soit, comporte des beautés de sentiment qui nous reposent du sublime continu que nous tro
ées ; ajoutons qu’elle est outrée et subtile dans l’expression de ses sentiments  ; la cause en est dans la manie de galanterie raf
t l’opposé. Il faut reconnaître que Camille, dans l’expression de ses sentiments à l’égard de Curiace, nous touche souvent par la
actère de la pièce veut que, l’enthousiasme domine en nous tout autre sentiment  ; la pitié, l’attendrissement sont étouffés par l
jeune Horace est courageux, mais violent ; il ne sait pas tempérer un sentiment par l’autre. Rome est tout pour lui ; il lui sacr
e. C’est ainsi que chez Curiace le courage civique se tempère par des sentiments d’humanité et de famille, et n’exclut rien, ni l’
eure des plus terribles, tandis que l’autre : est tout d’abord à tout sentiment contraire. Nous voudrions presque, aux dépens de
er rôle n’est pas celui de l’amant généreux, si nobles que soient ses sentiments , mais celui du jeune, qui ébloui des célestes cla
e par l’héroïsme cornélien, l’analyse des passions et la tendresse de sentiments qui anime les tragédies d’Euripide. Mais on doit
caractérisent tout ensemble l’esprit de mesure et la délicatesse des sentiments . Cette douceur, toute grecque, qu’il a si bien re
n vainqueur que pour sauver de la mort Astyanax. La lutte de ces deux sentiments également impérieux fait de ce personnage un des
fuis impatienté par son ami et poussé aux dernières exagérations des sentiments qu’il professe. Cependant un écrivain un peu sévè
leur naîtra de ce plaisir : les objets prendront de la couleur, et le sentiment , se joignant à la lumière, l’augmentera. » Pour
français. — C’est là que les auteurs puisent pour la première fois le sentiment de leur dignité littéraire, le respect d’eux-même
Quoi ! dira-t-on, la critique, en matière d’art, serait l’ennemie du sentiment  ! elle affaiblirait l’admiration ! Oui, si l’on f
règne de Tibère et les trois suivants, sans colère comme sans faveur, sentiments dont les motifs17 » ne m’ont pas été offerts. Ces
torité d’Aristote, les bonnes mœurs ; vous ne trouvez dans le Cid que sentiments cruels et barbares, vous déclarez Chimène une imp
s permettez-moi de dire que leur conversation est remplie de si beaux sentiments que bien des gens n’ont pas remarqué ce défaut, e
uleur générale, la conception, la marche de l’action, l’expression de sentiments qui ne sont les mêmes qu’en apparence. La pièce e
lus qu’ils ne pensent. Dans la tragédie française, il y a surtout des sentiments et une action morale. » Enfin, Monsieur, il faut
sée pour votre génie poétique : la noblesse, la force, la chaleur, le sentiment , l’imagination, tous ces dons heureux qui font le
x cette comparaison que ce qui se pusse dans l’âme d’Andromaque. Deux sentiments égaux mais contraires se partagent cette âme nobl
me sœurs la poésie et nos fables. Phèdre a témoigné qu’il était de ce sentiment . Après lui, Avienus a traité le même sujet. Enfin
rt de Louis XIV, le brevet d’Historiographe du roi (1677). Plan. —  Sentiments que Colbert éprouve en faisant part à Racine de c
aliser. Peut-être pourtant suis-je trop affirmatif en croyant que mon sentiment à ce sujet est exactement celui de tous nos confr
74 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Deuxième partie. Préceptes des genres. — Chapitre premier. De la lettre. »
ts aimables et touchants. En second lieu, on pourrait faire appel aux sentiments propres de la personne qui reçoit la lettre, y pr
ues difficultés à vaincre. C’est d’une part l’appréciation exacte des sentiments religieux et de la position des correspondants, e
toutes grâces ; mais cette abnégation entière de soi-même, et ce haut sentiment de l’intervention divine dans les événements de c
qui les éprouve est disposée à se les exagérer, il faut respecter ses sentiments  ; car elle nous reprocherait de parler trop à not
ures sont clairsemées dans une correspondance. C’est une expansion de sentiments naturels, une suite d’expressions simples qu’il f
75 (1845) Leçons de rhétorique et de belles-lettres. Tome I (3e éd.)
et décida son goût pour l’étude de la littérature. Par une espèce de sentiment de reconnaissance, il conserva toute sa vie cette
qu’il dit, sur tout ce qu’il fait. La vraie douceur est fondée sur le sentiment de ce que nous devons à ceux qui nous environnent
sur un aussi grand nombre de questions littéraires. Les goûts et les sentiments doivent beaucoup différer sur de semblables sujet
cœur, et nous apprennent à mieux apprécier les nuances délicates des sentiments qui doivent nous affecter dans le cours de notre
s didicisse fideliter artes Emollit mores, nec sinit esse feros. Les sentiments nobles et les grands exemples que nous rappellent
les hommes doit éprouver ce qu’éprouve un homme de bien. Ce sont des sentiments ardents d’honneur, de vertu, de grandeur et d’hum
ons du goût. Quoique sans doute le goût soit tout entier fondé sur un sentiment naturel et comme instinctif de la beauté, néanmoi
t à la nature humaine, rien n’est plus universellement répandu que le sentiment de la beauté, de quelque genre qu’elle soit ; sen
épandu que le sentiment de la beauté, de quelque genre qu’elle soit ; sentiment qui nous fait donner avec plaisir notre approbati
les, de ce que les caractères sont pris dans la nature, de ce que les sentiments sont analogues aux caractères, et le style aux se
ce que les sentiments sont analogues aux caractères, et le style aux sentiments . La source du plaisir que nous cause un si beau p
beautés dans cet ensemble, plus l’ouvrage nous plaît. C’est de notre sentiment naturel pour la beauté que provient notre jouissa
ments, des caractères qui ne se rencontrent point dans la nature, des sentiments forcés, un style bizarre, peuvent séduire un temp
testablement le résultat de la nature et de l’art ; il suppose que ce sentiment naturel de la beauté est augmenté par l’attention
ui est vraiment noble et digne d’éloge, celui qui est indifférent aux sentiments les plus doux et les plus tendres, doit être comp
exigent la pureté et l’élégance dans les descriptions comme dans les sentiments . Quoiqu’elles diffèrent toutes, cependant toutes
goût, comme je l’ai expliqué ci-dessus, est entièrement fondé sur un sentiment interne de la beauté, sentiment qui est naturel a
-dessus, est entièrement fondé sur un sentiment interne de la beauté, sentiment qui est naturel aux hommes, et qui, dans son appl
on doive regarder comme juste et vrai, est celui qui coïncide avec le sentiment de tous les hommes. C’est là l’étendard sous lequ
ent du goût de ses semblables. C’est ainsi qu’à l’égard des objets de sentiment , ou de ceux sur lesquels s’exerce le sens interne
écédemment nous conduit à conclure que ces jugements ont pour base le sentiment et les perceptions internes. Nous pouvons méditer
i est digne d’éloge ; mais la raison finit toujours par en référer au sentiment . La base sur laquelle tous deux s’appuient, n’est
C’est en sondant notre imagination et notre cœur, et en consultant le sentiment des autres, que nous pouvons nous former des prin
ité en matière de goût. Quand nous nous en rapportons au concours des sentiments des hommes, comme à ce qui peut seul nous faire c
s, ou ne paraît que sous les plus pauvres apparences. Ce n’est qu’aux sentiments des nations civilisées et florissantes que nous d
base en est la même dans l’esprit de tous les hommes ; c’est sur les sentiments et les perceptions qui appartiennent à notre natu
ndent avec celles de nos autres facultés intellectuelles. Lorsque ces sentiments sont égarés par l’ignorance et les préjugés, la r
érents. Ces sortes d’observations prirent d’abord leur source dans le sentiment et l’expérience ; c’est parce qu’on s’aperçut qu’
de ce que l’on suppose que c’est d’après la règle, et non d’après le sentiment , que l’on juge ; et cette opinion est bien fausse
émontré que les vraies règles de cet art n’étaient fondées que sur le sentiment  ; et le goût ainsi que le sentiment doivent nous
art n’étaient fondées que sur le sentiment ; et le goût ainsi que le sentiment doivent nous guider dans l’application particuliè
ppeler dans les ouvrages de goût, parce que le goût est fondé sur des sentiments naturels communs à tous les hommes. Mais, comme n
les caractères des hommes, parce que ses descriptions sont vives, ses sentiments énergiques, et qu’il possède mieux qu’aucun écriv
lle cette régularité ou cette variété produisent dans notre esprit le sentiment de la beauté, nous n’en pouvons donner que les ra
, Quid times ? Cæsarem vehis . Voilà de beaux exemples du sublime de sentiment . Lorsqu’au milieu d’une situation importante et p
ntérêt privé, du danger, de la mort même, nous sommes alors émus d’un sentiment sublime7. La vertu est naturellement la source la
e le sublime comme n’existant que dans les modifications diverses des sentiments de peine ou de danger. Le véritable sentiment du
fications diverses des sentiments de peine ou de danger. Le véritable sentiment du sublime est bien différent de ces sortes d’imp
sublime dans le style, est la description d’objets ou l’expression de sentiments qui, par leur nature, sont déjà sublimes, lorsque
sont telles qu’elles produisent en nous l’effet que les objets et les sentiments mêmes pourraient produire. Mais le mot sublime s’
rincipale, il change de ton ; alors notre esprit tendu se relâche, le sentiment a perdu toute sa vigueur ; le beau peut se retrou
a nature vous offre un objet grand et imposant, toutes les fois qu’un sentiment noble et magnanime se présente à votre imaginatio
r et l’enflure. La froideur, dans un écrivain, dégrade un objet ou un sentiment sublime en lui-même par l’idée peu noble qu’il en
s elle le place dans une situation très douce. Le sublime engendre un sentiment trop violent pour être durable ; le plaisir que d
isir que nous cause la vue de ces objets est entièrement fondé sur le sentiment de la beauté, et néanmoins diffère entièrement de
n si grand nombre de parties diverses et compliquées. Cette espèce de sentiment de la beauté a sur la plupart de nos idées une in
nquablement dépourvu, lorsque ces mêmes rapports n’existent point. Ce sentiment que nous avons des convenances et des proportions
bien plus, de belles qu’elles étaient, elles deviennent ridicules. Ce sentiment de convenance et de justesse a tant de pouvoir su
ble, par cela seul qu’il est rare et nouveau. C’est de là que naît ce sentiment de curiosité commun à tous les mortels. Les idées
beauté sous ses formes diverses, la convenance, les proportions, les sentiments moraux, la nouveauté, l’harmonie, l’esprit, la ga
ns de se communiquer mutuellement leurs affections que le cri même du sentiment , accompagné du mouvement et des gestes les plus p
es modulations plus variées et des mouvements plus animés donnent aux sentiments une expression plus vive et plus ardente. Il s’en
n, ou quelque affection de l’âme, n’ayant pas de termes appropriés au sentiment qui les occupait, ils étaient obligés de peindre
le plus de rapport, et qui pouvaient, en quelque sorte, rendre leurs sentiments intérieurs visibles pour les autres. Mais la néce
de sympathie, qui est un des plus puissants moyens de persuasion. Ce sentiment se réveille bien plus vivement, si nous entendons
ous ne sommes pas aussi riches pour rendre les émotions douces et les sentiments délicats. Il faut avouer que la langue française
erne, que je n’ai pu lire ni l’éloge ni la critique sans indignation, sentiment que rien ne me fait plus vivement éprouver que la
ouver que la suffisance. » Le mot indignation terminait la phrase ; «  sentiment que rien ne me fait plus vivement éprouver que la
différence, ou de jeter les yeux sur tant de beautés sans éprouver un sentiment secret de satisfaction ou de plaisir. » Dans chac
ts, parce qu’elles sont sur le ton qu’inspirent naturellement de tels sentiments  ; mais elles exprimeraient mal des passions viole
ent à notre sujet, c’est-à-dire du ton que prennent naturellement les sentiments que nous avons à exprimer, et que nos phrases soi
des objets agréables, puisera, sans étude et sans réflexion, dans le sentiment même de son sujet, des expressions douces et faci
endu la proposition seulement, j’ai encore voulu qu’elle produisît un sentiment d’admiration et d’étonnement. Quoique le style fi
’y a de vrai mérite dans les figures qu’autant qu’elles expriment des sentiments ou des passions ; elles ne sont qu’un vêtement, c
oin des secours d’aucune figure pour toucher notre cœur ; il peint le sentiment douloureux d’un Grec qui, loin de sa patrie, succ
ils n’embellissent le discours que lorsque des pensées solides et des sentiments naturels en forment la base ; lorsqu’ils sont mis
nd la persuasion plus intime. Enfin, si nous voulons faire naître des sentiments de bienveillance ou de haine, les figures nous of
t, vivifie l’esprit du lecteur, et le dispose à partager avec nous le sentiment agréable que nous éprouvons. Cet effet des figure
rents genres de perfection du style, c’est son style seul, et non ses sentiments que je veux vous faire admirer. Je pense que, sou
res ; de même aussi la dignité d’une composition a sa source dans les sentiments et dans les pensées, et ne doit rien à de vains o
ec telle force que soient rendus dans ces vers traduits de Milton les sentiments qui agitent le prince des ténèbres, on n’y trouve
autant de liberté, parce que l’on suppose que la personne exprime des sentiments qui l’agitent, tandis que celui qui parle ne fait
es vivantes, et de leur attribuer des réflexions, des sensations, des sentiments et des actions. Il semble d’abord que ce ne puiss
lieu de nos semblables, en prêtant aux objets inanimés une pensée, un sentiment , une action ; et sans doute tout le plaisir que n
aux aimait à reproduire ces figures hardies, qui donnent la vie et le sentiment à des objets inanimés. Aussi les Écritures sacrée
xpriment de cette manière leur ferme confiance dans la vérité de leur sentiment , et en appellent à leurs auditeurs pour juger de
principe bien puissant et bien étendu, qui nous dispose à partager le sentiment et la passion dont nous voyons l’expression dans
mélancolie ou d’une grande joie, elle fait à l’instant passer le même sentiment dans l’âme de toutes les personnes de la compagni
mots qu’il débite, et non pas une passion qu’il exprime ; et le seul sentiment qu’il fasse naître en nous est celui de l’indigna
auvais effet, selon qu’elles sont l’expression plus ou moins juste du sentiment et de la passion. Laissons parler la nature, elle
tre froide et incapable de produire le moindre effet. Sans parler des sentiments et des pensées sur lesquels se fonde le mérite le
re générale de l’esprit d’un homme, et qu’il prenait le caractère des sentiments et de l’expression que leur donne naturellement c
flatte le lecteur en lui offrant l’occasion d’exercer son esprit. Un sentiment , quelque juste qu’il soit, s’il est développé d’u
ccueillies du public. L’on a dû donner de justes applaudissements aux sentiments de piété et de bienveillance que son cœur a déplo
n ; on ne trouve nulle part cette facilité avec laquelle s’exprime le sentiment qui part du cœur. Il aime à la fureur les figures
ains une richesse si frivole de style, et une pauvreté si complète de sentiments . Il est vrai que les oreilles du public sont aujo
 ; nous aimons, nous détestons, nous appelons la vengeance, selon les sentiments qu’il nous inspire ; nous sommes prêts à prendre
s ; par une espèce de sympathie, il embrase les autres de l’ardeur du sentiment qui l’agite. Ses regards, ses gestes deviennent p
ur digne d’estime, ses discours sont pleins de morale et d’excellents sentiments  ; il est harmonieux et facile, mais sans aucune é
e confiance que peuvent seulement inspirer l’amour de la patrie et le sentiment des grandes actions dont on est capable. Les deux
es deux empires où nous devons nous attendre à retrouver davantage le sentiment de la véritable éloquence ; la France, à cause du
ura jugé le meilleur, et l’on n’exprimera autant que possible que les sentiments qu’on aura éprouvés. La préparation devra plutôt
le lâche, par celui qui ne craint ni travaux ni périls. Animé de ces sentiments , il a tout conquis et tout envahi, et ce qu’il n’
t alors, ô Athéniens ! il régnait dans le cœur de tous les peuples un sentiment qu’on n’y trouve plus aujourd’hui ; sentiment qui
de tous les peuples un sentiment qu’on n’y trouve plus aujourd’hui ; sentiment qui a triomphé de l’or des Perses, qui a maintenu
et avec lequel on a vu disparaître sa prospérité. Et quel était-il ce sentiment  ? était-ce le résultat d’une politique raffinée ?
ez pas que Philippe et ceux qui lui obéissent soient animés des mêmes sentiments . Il ne respire que la gloire ; ceux qu’il command
un devoir, surtout dans la circonstance présente, de vous exposer mes sentiments avec liberté et sincérité. Je voudrais être assur
veræ voces ab imo pectore , s’il ne parlait le langage de ses propres sentiments , de sa propre conviction. Si cette conviction est
nte, pleine d’affection et d’intérêt, qui fait prendre à l’orateur le sentiment profond de toute l’importance des vérités qu’il a
raux, comme l’excellence de la religion, le bonheur que procurent les sentiments véritablement religieux, fixent souvent le choix
e style convient très bien à l’éloquence de la chaire. La chaleur des sentiments d’un prédicateur, la grandeur et l’importance des
mbre de pensées, et à bien écrire, qu’à déployer une riche variété de sentiments . Malgré tous ces défauts, on ne peut nier que leu
’y trouve pas assez d’imagination. Massillon a plus de grâce, plus de sentiment , et, selon moi, plus de génie. Il montre plus de
t avec les intérêts des auditeurs ; ou bien encore le puiser dans les sentiments de modestie qui l’animent et dans les intentions
stie et déférence à ceux qui l’écoutent, doit laisser voir qu’il a le sentiment de sa propre dignité, sentiment que lui inspirent
coutent, doit laisser voir qu’il a le sentiment de sa propre dignité, sentiment que lui inspirent la justice et l’importance du s
es émotions qu’à mesure que le discours avance. Avant de hasarder des sentiments énergiques ou des expressions passionnées, l’orat
ans la suite du discours. Il doit disposer l’esprit des auditeurs aux sentiments que l’orateur veut lui inspirer. S’il cherche à e
76 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXV. des figures. — figures par développement et par abréviation  » pp. 353-369
nd la périphrase ne caractérise pas l’idée, elle doit caractériser le sentiment de l’écrivain ou du personnage en scène. J’entre
us alors Henriette d’Angleterre que l’on va porter à Saint-Denys ; le sentiment demandera la périphrase : « Encore ce reste tel q
le du royaume. » — Il fait nuit et Didon veille. — On comprend que le sentiment demande une périphrase pour la première idée, et
lles se modifient d’après l’analogie des idées, d’après la nature des sentiments , et enfin d’après le caractère des ouvrages ; car
suspecte. Si la périphrase ne sert pas à caractériser la pensée ou le sentiment d’après les lois de la liaison des idées et le to
de reproduire toujours les mêmes preuves ; pour entraîner dans notre sentiment , d’appuyer sans cesse sur les mêmes idées et les
77 (1843) Nouvelle rhétorique, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes (7e éd.)
est éloquent lorsqu’il y a du nerf, de la chaleur, de la noblesse, du sentiment  ; il émeut, il élève l’âme, il la maîtrise2. Ains
iration que l’amour. Dès qu’il se fait entendre, tous ceux qui ont le sentiment du juste et du beau se rangent du côté de son élo
e remplit d’un bout à l’autre. Combien est insinuante la peinture des sentiments exprimés dans ces beaux vers : Ah ! de vos premi
partout les cœurs à mon passage ! Celui qui exprime si bien de tels sentiments fait croire qu’il les a dans le cœur : c’est là l
eut définir les passions, considérées relativement à l’éloquence, des sentiments de l’âme, accompagnés de douleur et de plaisir, e
r exciter les passions, il faut les éprouver en soi-même, soit par un sentiment réel et profond, soit par une imagination vive qu
ntiment réel et profond, soit par une imagination vive qui supplée au sentiment .                  Si vis me flere dolendum est P
r, à la haine, à l’indignation, à la crainte, à la pitié, si tous ces sentiments ne sont profondément imprimés dans l’âme de l’ora
ntérêts qui lui sont étrangers. Telle est la force des pensées et des sentiments dont l’orateur fait usage, qu’il n’a pas besoin d
confirmation sont vifs et pressants, donnez au fait et aux moyens les sentiments qui 4eur conviennent, mais ne les épuisez pas, et
, j’ai pitié de tes erreurs. S’il te reste au fond du cœur le moindre sentiment de vertu, viens, que je t’apprenne à aimer la vie
ront des exemples pour les passions fortes, et mes défenses, pour les sentiments doux ; car il n’est pas de moyens d’émouvoir ou d
suspens, sans leur laisser entrevoir le parti qu’il avait pris, ni le sentiment qu’il voulait leur inspirer. Il commence sa haran
à son repos et à sa liberté, il se joindra à lui, et se rendra à son sentiment . Rien n’était plus insinuant que ce début ; il pr
rs aimable, il est simple, élevé, sublime ; il est aussi varié que le sentiment . Votre but est de vous rendre croyable : or, n’es
souvent qu’un tissu de narrations accompagnées des réflexions et des sentiments qui conviennent à la chose. Ainsi se traitent les
our la péroraison, dit Quintilien (VI, 1), les plus vives émotions du sentiment . C’est alors, ou jamais, qu’il nous est permis d’
’était un ami qui prenait la défense de l’accusé : l’amitié, ce noble sentiment , répandait dans tout le discours une chaleur et u
sion pour l’infortune. Il veut recueillir tout le fruit de ce dernier sentiment , et il prend sur lui-même tout ce qu’il était obl
erche à persuader ; car tout ce qui rend l’image plus touchante ou le sentiment plus vif est essentiel à l’éloquence. Sit romanu
mitent. Le naturel du style consiste à rendre une idée, une image, un sentiment , sans recherche et sans effort. L’expression même
ens des paroles, et que les paroles y inspirent des idées justes, des sentiments vertueux125. 2º. Mais il est dans l’harmonie une
comme celle des tons graves et des tons aigus, et nous en jugeons par sentiment . » Denys d’Halicarnasse, dans son traité de l’arr
s parts une foule ignorante, j’ai cru me convaincre que nous avons le sentiment inné de la mélodie et de la cadence ; j’ai vu de
ience, que nous n’avons pas tous, et que pour juger il ne faut que le sentiment , présent commun de la nature. Il en est de même d
longue suspension. L’orateur peut s’abandonner alors sans réserve au sentiment qui a éclaté ; toutes ses idées, toutes ses expre
r ou l’énergie des idées, ni le style sublime une certaine naïveté de sentiments qui s’accorde très bien avec les plus grands suje
st une règle constante, que plus les choses nous affectent par un vif sentiment de plaisir, plus tôt nous nous en lassons. « Il f
e que l’art d’en dire de grandes139. La délicatesse est la finesse du sentiment , comme la finesse est la délicatesse de l’esprit.
Voilà des circonstances finement saisies ; mais cette finesse est en sentiment . Il y a encore de la délicatesse dans ce vers de
expressions ne paraissent point trouvées plutôt que choisies, si vos sentiments n’ont point l’air de vous échapper, cette qualité
matière, du mouvement et du temps, de l’âme, de l’esprit humain, des sentiments , des passions ; dans le reste, il suffira qu’il s
qu’on nomme proprement le sublime. L’énergie presse en peu de mots le sentiment ou la pensée, pour l’exprimer avec plus de force
esquels se réunissent les forces accumulées d’une foule d’idées et de sentiments , sont toujours les plus énergiques : « Pensez à v
la honte, c’est passer les bornes du style figuré ; mais attribuer au sentiment de la honte la rougeur de ce poignard teint de sa
impétueux de l’expression : c’est l’impulsion que le style reçoit des sentiments qui naissent en foule et se pressent dans l’âme,
expression, fait la vivacité du style ; cette vivacité, animée par le sentiment , produit la véhémence. Virgile fait ainsi parler
profusion des images. La règle devient plus sévère dans les choses de sentiment , qu’une noble simplicité ne rend que plus touchan
l’être146. On a défini le sublime tout ce qui porte nos idées et nos sentiments au plus haut degré d’élévation ; tout ce qui s’em
xprimée simplement, soit revêtue d’images ; l’autre appelé sublime de sentiment , parce qu’il peint un mouvement de l’âme Le trait
re passage : Dixi ; ubinam sunt ? (Deutéron., XXXII, 26.) Sublime de sentiment  : On vient annoncer au vieil Horace que deux de s
celle d’un berger, parce qu’il est naturel, vrai, élégant, et que le sentiment qu’il renferme convient à tous les rangs ; mais c
dans la place que semble exiger la nature, c’est-à-dire l’intérêt, le sentiment , ou la passion. Dans l’oraison funèbre du grand C
ent de la force ou de la grâce. Elles sont proprement l’expression du sentiment dans le discours, comme les attitudes dans la scu
s la pénétration de l’esprit, la rapidité de la pensée, la chaleur du sentiment , la dureté de l’âme. Non seulement la métaphore r
ant dans la poésie et dans l’éloquence. Cette hardiesse, qui donne du sentiment aux êtres qui n’en ont point, est ordinaire aux p
n bon citoyen pour sa patrie. Changez une lettre, staret, maneret, ce sentiment disparaît181. On trouve au second livre des Rois
Seigneur ! » (Reg., II, 1,21.) L’exclamation est l’expression de tout sentiment vif et subit qui saisit l’âme. Elle éclate d’ordi
émotions touchantes ou profondes, puisqu’elle prête de l’action et du sentiment aux choses inanimées, puisqu’elle fait parler les
reine, que rien n’est capable de consoler ; vous entrez dans tous les sentiments qu’eurent alors les véritables spectateurs ? Ce n
semble quelquefois toutes les espèces d’hypotyposes, l’extérieur, les sentiments , les lieux, etc. Voyez la tempête du premier livr
. L’assassin, écumant de rage, respirant le crime, et n’ayant plus de sentiment que pour la cruauté, roidit son bras ; et tandis
e de la correction : si elle est franche et qu’elle exprime les vrais sentiments de celui qui parle, elle est expression simple, e
se de la voix et du geste. La voix a autant d’inflexions qu’il y a de sentiments , et c’est elle surtout qui les communique. L’orat
par votre débit les affections de chaque personne et ses plus intimes sentiments . Les morceaux de plaisanterie se prononcent d’une
adoucie, tantôt lente, tantôt précipitée, qui marquent la nuance des sentiments qu’on veut exprimer ou exciter. L’art de la musiq
a main droite ; l’expression de son visage sera conforme à ses divers sentiments . Dans la démonstration, il avancera un peu la têt
du soldat blessé213 : il pourra, s’il veut reproduire à son tour les sentiments d’un brave obligé de rappeler sa gloire, il pourr
ature et à l’étude, il est impossible que son imagination, formée aux sentiments généreux et purs, agrandie par cette scène qui s’
78 (1867) Rhétorique nouvelle « Première partie. L’éloquence politique » pp. 34-145
ariétés des cultes les plus plus étranges sont l’expression d’un seul sentiment , le sentiment religieux, de même toutes les forme
ltes les plus plus étranges sont l’expression d’un seul sentiment, le sentiment religieux, de même toutes les formes du langage s
uissant chez les races barbares, parce qu’il n’est combattu par aucun sentiment contraire. Réveillez chez celles-ci le souvenir d
raison. L’éloquence, dans la tribu, n’est que l’expression vraie d’un sentiment  ; l’éloquence, dans la cité, est un art difficile
urnent leur lance de la poitrine d’un hôte. Ils ont en toute chose un sentiment exquis de la proportion qui n’est pas la beauté,
lus délié de la terre, atténuer plutôt que forcer l’expression de ses sentiments  ; enfin il doit étudier les caractères, ménager l
x pour suivre Godefroy en Palestine. Mais les croisés sont mus par un sentiment unanime, l’horreur de l’infidèle ; tandis que les
e au devoir. Maintenant il va haranguer les Grecs et les rappeler aux sentiments de l’honneur et de la discipline. La tâche est di
une élocution réglée par les lois du rhythme et par la gradation des sentiments exprimés. En outre ils se mariaient entre eux et
lieu commun oratoire, mais le seul exorde en rapport avec ses propres sentiments , avec la piété du peuple et la gravité des circon
s grandes actions était tarie dans les âmes, mais non celle de grands sentiments . Elle était encore capable de se passionner pour
voilà toute la substance. Mais quelle variété dans l’expression de ce sentiment  ! « Athéniens, dit Démosthène, vous délibérez qua
honnêteté, et qu’il faut faire le bien pour le seul amour du bien. Ce sentiment élevé du juste respire dans tous ses discours : i
79 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre V. Beautés oratoires. »
rrésistible, l’enthousiasme vrai de l’inspiration, et la chaleur d’un sentiment bien supérieur à nos affections ordinaires ? Que
près un auteur adoptif qui règle leurs opinions comme il dirige leurs sentiments , et le tout aux dépens de la raison (dans leur se
ui, mettant une doctrine subtile et erronée à la place des vérités de sentiment , s’efforceront d’entraîner sur leurs pas les disc
x, que l’on pût offrir à votre admiration, étaient ceux où respire le sentiment de la vertu, la haine du vice ou l’amour éclairé
80 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXI. des figures  » pp. 289-300
leurs familles, les retrouve comme de vieilles connaissances avec un sentiment qui tient de l’amitié. La rhétorique sera pour le
iés avec ses semblables ou avec ces objets ont fait naître en lui des sentiments nouveaux, il lui a fallu créer des mots pour rend
e tout neuf des phénomènes du monde extérieur, ce relief énergique de sentiment que le frottement social n’avait point encore usé
iées, de mauvais ton ; ceux qui avaient l’esprit droit et juste et le sentiment des convenances s’éloignèrent du style figuré des
lesquels le discours, dans l’expression des idées, des pensées ou des sentiments , s’éloigne plus ou moins de ce qui en eût été l’e
81 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Napoléon Ier , 1769-1821 » pp. 428-446
chés à sa prospérité. Vous avez en général besoin de vous pénétrer du sentiment de votre force et de la dignité qui convient à l’
ons de l’expérience s’effacent, et il est des hommes chez lesquels le sentiment de la haine et de la jalousie ne meurt jamais. S
la guerre. Je prie Votre Majesté de lire cette lettre avec les mêmes sentiments qui me l’ont fait écrire, et d’être persuadée qu’
t être ennemie de la mienne2, l’amer repentir d’avoir trop écouté des sentiments éphémères qui s’excitent et se calment avec tant
remière pensée, l’on presse ses enfants sur son cœur, des larmes, des sentiments tendres raniment la nature, et l’on vit pour ses
fs de consolation pour alléger vos peines, et ne doutez jamais de mes sentiments pour vous. Cette lettre n’étant à autre fin, je p
Schœnbrunn, 22 frimaire an XIV (13 décembre 1805). C’est avec un sentiment de douleur que j’apprends qu’un membre de l’Insti
82 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section II. De l’Art d’écrire agréablement. — Chapitre I. Du style. » pp. 181-236
qui se trouve dans les pensées, il y en a une autre qui est dans les sentiments , et à laquelle le cœur a plus de part que l’espri
ntiments, et à laquelle le cœur a plus de part que l’esprit. Voici un sentiment très délicat, que Racine, dans sa tragédie de Bér
un citoyen de Rome, voit la guerre allumée entre ces deux villes. Ces sentiments que lui prête le poète, n’ont pas moins de délica
er à vous. Voici comme Racine exprime ces mêmes pensées et ces mêmes sentiments . Mon arc, mes javelots, mon char, tout m’importu
nuit aux élans du génie, aux grâces de l’imagination, à la chaleur du sentiment . Il est constant qu’un habile écrivain peut, sans
gides, qu’il est des circonstances, où le génie, l’imagination, et le sentiment ne doivent point s’attacher en esclaves serviles,
avait été caché jusqu’alors. Manifester, c’est produire au dehors les sentiments intérieurs. Révéler, c’est rendre public ce qui a
ts qu’on traite, appartiennent ou à la mémoire, ou à la raison, ou au sentiment , ou à l’imagination. Dans ceux qui appartiennent
dique, précis, ferme, énergique. Dans les sujets qui appartiennent au sentiment , l’écrivain veut toucher : il faut que son style
, figure propre à exprimer le caractère d’une passion fougueuse, d’un sentiment vif et profond, consiste à répéter plusieurs fois
La Gradation consiste à présenter une suite d’idées, d’images ou de sentiments , qui enchérissent les uns sur les autres. Il y a
83 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Première partie - Préceptes généraux ou De la composition littéraire. — Chapitre troisième. De l’élocution. »
goûts : cette musique est détestable ; abominable, aux moeurs et aux sentiments  : cette conduite est abominable ; exécrable se di
mots et aux pensées. Pour être bonnes, elles doivent être l’effet du sentiment et des mouvements naturels. Une figure forcée dép
genre de mérite, c’est de personnifier les passions, et de prêter du sentiment aux choses inanimées. Considérée sous ce rapport,
arties du corps qui sont regardées comme le siège des passions et des sentiments , se prennent pour les sentiments mêmes. Le cœur
s comme le siège des passions et des sentiments, se prennent pour les sentiments mêmes. Le cœur pour le courage. La cervelle, po
lus difficile de remarquer la figure ; il faut avoir connaissance des sentiments de celui qui parle et du mérite de la chose ou de
es et contribue plus que tout autre moyen à l’expression énergique du sentiment . On peut en juger par ces admirables vers que Rac
rit ou la manière dont on veut l‘exprimer. S’il s’agit d’images ou de sentiments elle unit leurs commencements, leurs progrès et l
l’emploi de cette figure exige du goût, l’étude des situations et le sentiment des convenances. Les passions s’en accommodent pe
sentiment des convenances. Les passions s’en accommodent peu, et les sentiments vifs encore moins. Quand ces derniers sont en jeu
u’on ne l’aperçoit pas. Il faut donc  que la force de la pensée et du sentiment soit telle, qu’elle couvre la figure et ne permet
: elle aspire vers le Dieu qui lui a donné les grandes pensées et les sentiments généreux. Elle le remercie malgré nous par un éla
e dans les grandes images, dans les grandes passions, dans les grands sentiments , dans les grands caractères, en un mot dans tout
ssi convient-il que l’orateur, et encore plus le poète, les tourne en sentiments le plus qu’il est possible. Il est plus facile de
cesse d’écrire.   PENSÉE DÉLICATE. La délicatesse est la finesse du sentiment , tandis que la finesse est Ia délicatesse de l’es
naturelle, trop simplement exprimée, elle y ajoute une délicatesse de sentiment qui a quelque chose de touchant : « Je ne l’ai p
a suivre. Ces mots font attendre autre chose. J’éprouve cependant un sentiment bien différent ; et si je sais humilié, gardez-vo
e pensée basse peut être relevée par la noblesse de l’expression ; un sentiment dégradant exprimé éloquemment peut nous toucher e
ces sont des plus respectables, c’est la religion, la philosophie, le sentiment intérieur et tout ce qui peut nous porter au bien
ose. Il lui faut les mouvements capricieux, les élans mystérieux, les sentiments , les rêveries, les beautés idéales, les idées aér
ssique et du romantique, et qui satisferait les progrès du goût et le sentiment religieux. C’est une idée que je livre à la médit
t du temps, s’évapore en saillies, écarte les réflexions, appelle les sentiments . La joie douce a des traits moins vifs et plus t
ublime d’expression ou de trait. — Le sublime d’image. —Le sublime de sentiment , — Le sublime de passion. — Le sublime des idées.
84 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre II. — Choix des Pensées »
4° Pensées fines Les pensées fines déguisent par un tour adroit un sentiment ou une réflexion qui perdrait à se montrer dans t
. 6° Pensées tendres La pensée tendre est celle qui exprime un sentiment doux et cher au cœur. Andromaque dit en parlant d
s plus remarquables par leur énergie, et surtout par leur noblesse de sentiment  ? Le Morceau suivant est un chef d’œuvre de style
peut sortir que d’un cœur vertueux ; elle contient l’expression d’un sentiment élevé, qui saisit l’âme et lui cause en même temp
t à Racine, telles que celle-ci qui contient l’expression d’un tendre sentiment  : Il s’éloigne à regret d’un rivage si cher  ; e
e passage de l’Oraison funèbre de Turenne, lorsque Fléchier parle des sentiments religieux de son héros et de son humanité. Seign
85 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre II. Du Sublime dans les Choses. »
ace, l’élévation de son âme passe dans la nôtre, et nous éprouvons le sentiment du sublime. Porus est fait prisonnier par Alexand
ns-tu, lui dit-il ? tu portes César. Voilà des exemples du sublime de sentiment . Un auteur très ingénieux a imaginé que la terreu
d’une plaine immense, l’aspect du ciel pendant une belle nuit, ou les sentiments moraux enfin, qui excitent en nous une si grande
86 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre IX. de la disposition. — proportions, digressions, transitions, variété  » pp. 118-130
on ce qu’elle verra ; le désordre et la confusion laissent en elle un sentiment de fatigue et d’inanité, et c’est d’après cette c
ce point si important à observer dans la disposition. En effet, si le sentiment de l’unité, de l’ordre, de la symétrie, des propo
ui doit nous réveiller par intervalles, qu’en général le passage d’un sentiment à un autre, d’un ordre d’idées à un ordre opposé,
out écrivain a des preuves à énumérer, des motifs à faire valoir, des sentiments à exprimer ou h inspirer, des passions à allumer,
rgie. Dans l’autre, on présente une succession graduée d’images et de sentiments qui enchérissent toujours les uns sur les autres.
87 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XIV. de la fin  » pp. 189-202
uvé, par le meurtre de sa sœur, que l’amour de la patrie triomphe des sentiments de la nature, mais périra-t-il lui-même ? Rome en
oups, comme l’auditeur s’est échauffé à votre feu, identifié avec vos sentiments , tout alors vous est permis, tours animés, expres
ette énergie de la personnalité qui met, non plus les opinions et les sentiments , mais l’homme lui-même en contact avec l’homme. V
cette périlleuse conjoncture ; mais, milords, tant que je garderai le sentiment et la mémoire, je ne consentirai jamais à priver
dres, de répandre l’onction la plus pénétrante, de faire un appel aux sentiments les plus affectueux. Tantôt il adresse à Dieu ses
88 (1882) Morceaux choisis des prosateurs et poètes français des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Cours supérieur. Poètes (2e éd.)
ar l’élévation de la pensée, par la pureté du goût, par la chaleur du sentiment  ; enfin un certain nombre de compositions contemp
Corneille, Boileau, n’eurent que très peu ou n’eurent pas du tout le sentiment grec. Le dix-septième siècle, si poli et si solen
aute le remord57 ; Mégère le regarde, Et lui porte l’esprit à ce vrai sentiment , Que d’une injuste offense il aura, quoiqu’il tar
ies celle qui fit le plus d’effet à la cour, parce qu’à ce moment les sentiments exprimés par les chefs républicains étaient volon
rôle soit plein de choses sublimes. Cette jeune fille, qui étale les sentiments d’un Brutus, d’un Cassius, qui prétend faire des
e héroïque. La tendresse et la passion y sont remplacées, par un seul sentiment héroïque, la grandeur du courage. Le but que Corn
e la tragédie et la comédie. Il a tout renouvelé au théâtre : sujets, sentiments , style, jeu, costumes, décorations. Il bannit de
est le premier de tous les tragiques du monde qui ait fait dominer le sentiment de l’admiration sur tous les autres, jusqu’à en f
e à leur sexe et elles subordonnent toujours l’amour à de plus nobles sentiments , excepté Camille, dans Horace, qui lui sacrifie t
nonce aux noms de comte et de marquis Avec bien plus d’honneur qu’aux sentiments de fils ; Rien n’en peut effacer le sacré caractè
traitée. Les caractères des deux ennemis, quoique dominés par un même sentiment , sont nuancés et distincts, et il y a une grande
it être ; citait le caractère purement humain et presque familier des sentiments mis à la place d’un héroïque de convention ; c’ét
puissant, des situations admirables, des peintures saisissantes, des sentiments , des traits sublimes ; un style admirable, malgré
r elle ni colère ni indignation. Le pardon et la pitié sont les seuls sentiments qu’inspire sa situation fatale. Aussi c’est avec
plus vrais ni mieux contrastés ne furent dessinés. Jamais plus grands sentiments ne furent rendus dans une langue plus magnifique
e, il ne le cherche pas bien loin. C’est en poursuivant la vérité des sentiments qu’il rencontre toutes les richesses de l’express
ar des moyens délicats, et quelquefois tirer un acte entier d’un seul sentiment . Un art profond et caché, une force sobre et cont
re et femme, Que je m’en soucierais autant que de cela. Cléante. Les sentiments humains, mon frère, que voilà ! Orgon. Ah ! si v
ait pas dans la pensée de l’auteur de faire le procès à tous les bons sentiments . Il a voulu dépeindre tout simplement l’homme pos
nt la mauvaise plaisanterie à la bonne. Faire rire aux dépens de tout sentiment , de toute morale, de toute convenance, forcer mêm
il donnait aux héros de l’antiquité et du Moyen-Âge le langage et les sentiments des ruelles. L’Astrate seul (1663) mérite d’être
dont rougissent ceux qui en sont atteints. Ses opéras vivront par le sentiment , par l’intérêt, mais surtout par le talent de la
s aujourd’hui S’égale aux anciens tant estimés chez lui ? Tel est mon sentiment , tel doit être le vôtre. Mais, si votre suffrage
aisse disposer ici-bas. Ses petites poésies étincellent de beautés de sentiment et d’imagination. Il y préfère toujours la vérité
ue de l’emphase, et son luxe qu’une futilité de paroles vides de tout sentiment . Quand il est soutenu par les grandes images qu’i
lat est emprunté. Ses figures sont fournies moins par la vivacité des sentiments que par la rhétorique. Le souffle inspirateur ne
mble de ses œuvres comme dans l’ensemble de sa vie, prête à un double sentiment  : l’envie et la pitié. On envie sa renommée, et l
e, à revêtir de plus ou moins d’élégance des pensées vieillies et des sentiments usés. Ce qu’ils offrent de plus remarquable est e
gences et d’incorrections, mais de grandes beautés d’expression et de sentiment , partout de l’esprit, de l’élégance, du brillant1
agédie bourgeoise. Les morceaux sérieux, philosophiques, moraux ou de sentiment , dont ces pièces sont remplies, les soutinrent lo
moines, des insultes à Dieu, des offenses contre les croyances et les sentiments les plus chers à l’humanité. La Henriade offre de
L’esprit troublé de ce grand mouvement, N’ont pas le temps d’avoir un sentiment  ? À leur lever pressez-vous pour attendre, Pour l
s années de sa vie, Gresset rompit avec les philosophes et revint aux sentiments chrétiens qu’il n’aurait jamais dû oublier ; mais
liveau. Eh bien ! porte plus haut ton espoir et tes vues, À ces beaux sentiments les dignités sont dues. La moitié de mon bien, re
uccessivement, et presque par hasard, et où il a peint ses goûts, ses sentiments , ses faiblesses, les différents objets qui l’ont
Hamlet, imité de Shakspeare, mais avec des changements essentiels. Le sentiment qui domine dans toute la pièce française et en co
agédie, comme d’autres dans leur tête. Il a lui-même éprouvé tous les sentiments qu’il inspire, et son talent n’est que sa vertu 1
entiments qu’il inspire, et son talent n’est que sa vertu 157  ». Les sentiments dans la peinture desquels il excella furent surto
es sentiments dans la peinture desquels il excella furent surtout les sentiments religieux et patriotiques, les affections domesti
e, à cette tragédie grecque qui est presque toujours l’expression des sentiments les plus naturels, les plus chers et les plus dou
us doux qui aient été donnés à l’homme. Toutes les fois qu’il y a des sentiments touchants ou sublimes à exprimer, l’âme chaleureu
de son siècle, et quelquefois, chez Ducis, la sentimentalité gâte le sentiment , l’emphase est à côté de l’énergie. Quand il imit
et supérieur dans ce qu’il crée de lui-même ou dans ce qu’il écrit de sentiment et d’inspiration ; ce qui est médiocre chez lui e
i le style suivi. Selon une expression de Thomas, « l’impétuosité des sentiments de Ducis précipitait trop sa plume 158  ». L’espa
-d’œuvre de Delille est sa traduction des Géorgiques (aux morceaux de sentiment près) ; mais c’est comme si vous lisiez Racine da
énier, avait vu mourir la poésie, avec tout ce qui était imagination, sentiment , idéal. Le dix-neuvième eut la gloire de la reviv
me plus varié ; ils avaient plus d’idées, plus d’imagination, plus de sentiment  ; mais combien ils furent loin de tenir toutes le
rent dans une langue neuve, vivante, variée, quelquefois sublime, des sentiments et des pensées faits pour être compris par les gé
ues poètes descriptifs ont su comprendre qu’en poésie la pensée et le sentiment doivent toujours rester le principal, et la secon
evoye est un aimable disciple de Delille et de Fontanes, et, pour les sentiments naturels, pour la rêverie, pour l’amour filial, p
le plaisir et le libertinage, et ne saurait jamais s’élever jusqu’au sentiment et à l’idéal. Sa chanson n’est pas, comme celle d
assiques. Mais il y a là néanmoins, avec une débordante générosité de sentiments , de la gravité, de la noblesse, du vrai lyrisme.
. Il fit représenter, en 1819, à l’Odéon, les Vêpres siciliennes. Les sentiments de liberté, le caractère de Procida, la curiosité
is captive l’esprit et l’imagination par l’élévation des idées et des sentiments , par l’éclat et la pureté des images. « Moïse, d
la poésie de l’âme. Ailleurs il écrit : « Je ne puis jamais avoir un sentiment fort dans le cœur sans qu’il tende à l’infini, sa
e en un hymne ou en une invocation à celui qui est la fin de tous nos sentiments , à celui qui les produit et les absorbe tous, à D
pêtres, Du jardin, du logis sembla nous laisser maîtres. Oh ! que son sentiment soit béni dans son cœur ! Ma mère, dont la joue a
Dans les premières Odes (1822) rien d’imprévu ni comme idées ni comme sentiments  ; un talent déjà fort remarquable d’associer le r
fois. Là s’accentue un défaut qui ira toujours croissant chez lui. Le sentiment de la personnalité s’y développe d’une manière qu
ée en mer. On n’a pas seulement ici des mots, on a des pensées et des sentiments , pensées et sentiments sinon d’un chrétien, du mo
eulement ici des mots, on a des pensées et des sentiments, pensées et sentiments sinon d’un chrétien, du moins d’un philosophe et
ntre des magnificences du monde extérieur, ou éloquent interprète des sentiments de l’âme. Ses défauts nous apparaissent agrandis,
qu’aucun autre des pages admirables de poésie, admirables surtout de sentiment , principalement dans les pièces où il pleure la m
bleaux lugubres ; quand on quitte le livre, on a l’âme en proie à des sentiments poignants. Enfin le moyen âge ne revit ici que pa
eins de tendresse, des fous et des laquais pleins de nobles et royaux sentiments . Il aime à combiner laborieusement tout ce qui es
ies du début s’élevèrent, pour la pureté du style, pour le naturel du sentiment , au-dessus de toutes les autres productions poéti
Notes et Sonnets qui les continuent renferment certaines pièces d’un sentiment vrai, profond, humain, et d’une exécution supérie
esse, Enflait d’un sens forcé le vide ou la mollesse, etc. » Mais le sentiment et la passion font passer par-dessus bien des déf
son temps. L’honneur de M. Victor de Laprade est d’avoir découvert au sentiment de la nature quelques horizons nouveaux. Il fait
de l’art italien. Ses Histoires poétiques sont peut-être, suivant le sentiment de bons juges en ces matières, celui de ses recue
sorte de culte. Il avait la passion de l’art, le tourment du beau. Le sentiment de l’idéal et le goût de la réalité étaient égale
un amour éclairé de la symétrie, une science consommée du nombre, un sentiment quelquefois profond des sonorités harmonieuses. O
ique et la force matérielle. S’il eût joint à son talent d’artiste le sentiment spiritualiste et le sentiment humain, ce talent s
’il eût joint à son talent d’artiste le sentiment spiritualiste et le sentiment humain, ce talent se fût appelé génie. La Panth
sa première jeunesse. Dans ses poésies légères ou sérieuses, un même sentiment se reproduit toujours également : la sincérité. E
es, une grande habitude d’analyse, qu’il a pu appliquer à ses propres sentiments . Il en est résulté un avantage, qui est la reprod
qui est la tendance à la subtilité. Ce poète des nuances délicates du sentiment , ce poète qui a creusé des filons peu connus du s
élicates du sentiment, ce poète qui a creusé des filons peu connus du sentiment et de la passion, a un domaine qui confine beauco
i sembleront poétiques, Sully-Prudhomme est tout ensemble un poète de sentiment et un poète de raison. Les Écuries d’Augias.
dinis, sic clamabo ; meditabor ut columba. » 108. « La douceur, le sentiment , la grâce, abondent dans cette strophe d’inspirat
89 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre IV. Continuation du même sujet. Historiens latins. »
appent, qui entraînent, qui n’excitent et ne laissent après eux qu’un sentiment , celui de l’admiration la plus profonde. Quelquef
aux personnes et aux circonstances. Il excelle surtout à exprimer les sentiments doux et touchants, et nul historien n’est plus pa
Velut si jam agendis, quæ audiebat interesset. Quelle explosion de sentiments vraiment paternels, dans le début de ce discours 
’égare son admiration fanatique pour les Romains ! Cette confusion de sentiments divers qui se précipitent à la fois, ce désordre
urs travaillés avec prétention, que l’expression vraie de ses propres sentiments  ; et c’est là surtout qu’il est facile et satisfa
s âmes et les esprits bien faits n’ont eu, dans tous les temps, qu’un sentiment à cet égard ; et qu’il n’appartenait qu’à la friv
e, elle se manifesterait en eux à l’égard de tous, ainsi que certains sentiments que la nature donne à l’espèce humaine. Il faut q
90 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre second. Définition et devoir de la Rhétorique. — Histoire abrégée de l’Éloquence chez les anciens et chez les modernes. — Chapitre premier. Idée générale de l’Éloquence. »
isser échapper, par intervalle, les traits d’une morale utile ou d’un sentiment agréable. Mais il a ses écueils : il est à craind
traîne au gré de l’orateur ; qui nous fait partager ses passions, ses sentiments , aimer ou haïr avec lui, prendre les résolutions
dans les choses, soit dans le style, avec l’éloquence de l’âme et du sentiment . De là enfin, la nécessité absolue d’être et de p
91 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Chapitre premier. De l’art de la composition en général. »
a de la vie à chaque expression ; tout s’animera de plus en plus ; le sentiment se joignant à la lumière, l’augmentera, la fera p
ment de verve qui suit la méditation ; il est ordinairement fécond en sentiments vifs, en pensées nobles et élevées ; c’est une fl
et pompeux ; on ne doit pas raisonner là où il convient d’exprimer du sentiment . Le théâtre grec, admirable en soi, ne serait pas
92 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre IV. Des Ouvrages Didactiques. »
se défendre des illusions de l’amitié, et s’élever au-dessus de tout sentiment de haine ou de tout motif d’intérêt. Le critique
avec quelle décence enjouée, avec quelle urbanité La Motte défend son sentiment dans la fameuse querelle de la préférence des anc
e et solidement établir. Les interlocuteurs doivent y développer leur sentiment particulier avec la plus exacte précision, et y d
lleurs modèles de critique que je connaisse en notre langue, sont les Sentiments de l’Académie sur le Cid, tragédie de Corneille,
93 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Silvestre de Sacy Né en 1804 » pp. 271-274
itié respectueuse qui trahit des sympathies secrètes de croyances, de sentiments ou même de talent ; car il nous parle de ses maît
de sa critique. La raison la plus ferme s’y allie aux délicatesses du sentiment . M. de Sacy est un esprit attique, un causeur qui
éditations, ou pour se livrer à ce repos absolu qui est doux comme le sentiment d’une bonne conscience ! Aujourd’hui, c’est Monte
94 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Silvestre de Sacy. Né en 1801. » pp. 522-533
se qui trahit des affinités, des sympathies secrètes de croyances, de sentiments , ou même de talent ; car ce commerce intime lui a
de sa critique. La raison la plus ferme s’y allie aux délicatesses du sentiment . M. de Sacy est un esprit attique, un causeur qui
oirée. Lisez ensuite les Maximes de La Rochefoucauld ; et comparez le sentiment amer que vous laisseront celles-ci à la fraîcheur
éditations, ou pour se livrer à ce repos absolu qui est doux comme le sentiment d’une bonne conscience ! Aujourd’hui, c’est Monte
eux dont la naïveté même est une grâce de plus ; on n’y trouve pas un sentiment mauvais ! Dans ses lettres familières, c’est lui
95 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie —  Vauvenargues, 1715-1747 » pp. 336-343
 : « Les grandes pensées viennent du cœur. » Philosophe religieux par sentiment , il se conserva pur de toute contagion dans un si
il commettait peu de fautes, parce qu’il n’avait pas cette chaleur de sentiment et cette hardiesse d’esprit qui poussent à tenter
vince dans ces circonstances ; je crois que vous ne doutez pas de mes sentiments . Je vous remets, mon cher ami, la disposition de
toujours modérément. » « Si vous avez quelque passion qui élève vos sentiments , qui vous rend plus généreux, plus compatissant,
96 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Saint-Marc Girardin. Né en 1801. » pp. 534-541
ans l’avoir jamais flattée. Sa popularité se compose de tous nos bons sentiments . Si son style a du laisser-aller, il pique l’atte
heure au plus, parce qu’au bout d’une heure on est las de voir leurs sentiments et leurs idées tourner toujours dans le même cerc
’idée du mieux : tant éclate partout, dans nos actions comme dans nos sentiments , ce contraste de grandeur et de misère, de faible
uffisent presque jamais pour rendre pleinement ce que l’on sent. « Le sentiment est difficile sur l’expression ; il la cherche, e
97 (1885) Morceaux choisis des classiques français, prose et vers, … pour la classe de rhétorique
ser de l’anecdote intime et familière à l’expression la plus noble du sentiment moral et religieux. Pour mettre ces études littér
blement la voix sur les mots qui représentent une idée importante, un sentiment vif et passionné. Il faut, au contraire, dire d’u
te de l’émotion même du lecteur ; il est la conséquence naturelle des sentiments et des dispositions de l’âme. À ce sujet, la seul
ègles qui précèdent, tout excès est blâmable ; le goût, la mesure, le sentiment des nuances sont les qualités délicates qui convi
lecture intelligente peut associer l’homme du dix-neuvième siècle aux sentiments généreux, aux pensées élevées de nos bons auteurs
s supérieures et les classes assujetties. L’orgueil, le bien-être, le sentiment de la possession d’une part ; de l’autre part, l’
possession d’une part ; de l’autre part, l’envie, la souffrance et le sentiment de la justice. Toute émancipation, pour être rais
ieu, et que la justice était pour tous. Et ce ne fut pas seulement le sentiment intime et comprimé des inférieurs qui conserva en
n développement suffisant de l’intelligence, d’un perfectionnement du sentiment moral. La raison, ne cesse point d’exiger que les
andant les armées de la république. Comme on le croyait déjà privé de sentiment , on ne pensait pas qu’il pût entendre les discour
et l’équité avec lesquelles il usa de son pouvoir, mais par le noble sentiment qui lui fit préférer cette modération à toute esp
des Frondeurs, nom donné par raillerie à ceux qui étaient contre les sentiments de la cour. Ces gens-là, étant touchés du désir d
volutions. Ils ne comprennent pas que, soit qu’ils en aient ou non le sentiment , par raison ou par instinct, en remplissant leur
complet ni assuré, avait suffi pour conquérir à M. Casimir Périer les sentiments des juges les plus difficiles, comme du public fr
’ailleurs de la magnanimité à se croire digne de grandes choses et ce sentiment naît dans l’âme qui espère. Dans leur conduite il
L’Amour paternel Avec les premières ombres de la vieillesse, le sentiment de la paternité descend dans notre cœur et prend
titude qu’il eut pour ses pères et de finir ainsi, comme Dieu, par un sentiment désintéressé. Lacordaire 49. De l’esprit
’hui par votre ordre Iphigénie expire ; Que vous-même, étouffant tout sentiment humain, Vous l’allez à Calchas livrer de votre ma
n Qu’il prépare au pays un glorieux destin. Tu connais maintenant mon sentiment intime ; Dis-moi s’il a ton blâme, ou s’il a ton
clater en tous lieux L’esprit contrariant qu’il a reçu des cieux ? Le sentiment d’autrui n’est jamais pour lui plaire ; Il prend
s, Qu’il prend contre lui-même assez souvent les armes ; Et ses vrais sentiments sont combattus par lui, Aussitôt qu’il les voit d
vient vous parler de votre salut. J’éprouve cependant aujourd’hui un sentiment différent : et, si je suis humilié, gardez-vous d
justice que nous devons invoquer, et nous savons que presque tous les sentiments dont l’âme d’un roi est susceptible, l’amour de l
t venu avec calme, avec courage, avec dignité, il y est venu plein du sentiment de son innocence, fort de ses intentions dont auc
nos jours un poète individuel. Il exprime à son tour les idées et les sentiments cent fois exprimés avant lui ; il cherche à se fa
sorte d’ile escarpée et sans bords, un domaine imaginaire, composé de sentiments qu’il a fallu exagérer pour les rendre exceptionn
vrais connaisseurs. Il y a plus : lorsque l’illusion va trop loin, le sentiment de l’art disparaît pour faire place à un sentimen
n va trop loin, le sentiment de l’art disparaît pour faire place à un sentiment purement naturel, quelquefois insupportable. Si j
’abord en une certaine mesure ; ensuite il doit y mêler quelque autre sentiment qui tempère ceux-là ou les fasse servir à une aut
cènes de la nature ? Ce n’est certes pas la pitié et la terreur : ces sentiments poignants et déchirants nous éloigneraient bien p
triomphe, pour nous retenir sur le rivage ; cette émotion est le pur sentiment du beau et du sublime, excité ou entretenu par la
tacle nous devient insupportable. Il en est ainsi de l’art : quelques sentiments qu’il se propose d’exciter en nous, ils doivent t
monde sensible, comme la sculpture et la peinture ; elle réfléchit le sentiment comme la peinture et la musique, avec toutes ses
son abstraction la plus raffinée ! Songez-y. Quel monde d’images, de sentiments , de pensées à la fois distinctes et confuses, sus
bles, tous les coups portent pour ainsi dire : chaque mot renferme un sentiment distinct, une idée à la fois profonde et détermin
ur à tour comparaissent et se développent toutes les images, tous les sentiments , toutes les idées, toutes les facultés humaines,
eux dont la naïveté même est une grâce de plus ; on n’y trouve pas un sentiment mauvais ! Dans ses lettres familières, c’est lui
sujets ! Quelle véhémence dans les passions, quelle gravité dans les sentiments  ! Quelle dignité, et en même temps quelle prodigi
iberté l’y blâme ou l’idolâtre ; Là, sans que mes amis prêchent leurs sentiments , J’arrache quelquefois leurs applaudissements ; L
uand il les a opposés l’un à l’autre avec un inexprimable mélange des sentiments les plus contraires d’orgueil et d’humilité, de j
mpide, plus naturelle, convenant mieux à la prompte communication des sentiments et des idées, pourvu que ces idées ne, soient pas
et des idées, pourvu que ces idées ne, soient pas trop hautes, ni ces sentiments trop profonds ; car ils briseraient de toutes par
blime qui ne viennent pas de l’esprit mais du cœur, et que les grands sentiments seuls peuvent enfanter. Montesquieu, embrassant d
lesquels il faut sans cesse porter, ses regards, quand on a quelques sentiments de l’art véritable, et qu’on aime cette admirable
vellement des causes qui l’ont formée et élevée, à savoir, les grands sentiments et les grandes pensées, ces foyers immortels du g
ue plus d’agrément ; Sur tes écrits inimitables Dis-nous quel est ton sentiment  : Éclaire notre jugement Sur tes contes et sur te
naïveté de son caractère, et qui, dans le Temple du Goût, joignait un sentiment éclairé à cet heureux et singulier instinct qui l
ncts. Ayons la sincérité et le naturel de nos propres pensées, de nos sentiments , cela se peut toujours ; joignons-y, ce qui est p
m’avez fait l’honneur de m’adresser. Monsieur, je ne puis résister au sentiment tout à fait pénible que j’éprouve. Je vous envoie
ante sans rosée. Mêlez, je vous en supplie, quelques sensations à vos sentiments  ; aimez quelques odeurs, quelques couleurs, quelq
ments, heureux ou tristes, qui ne soit capable de produire en nous un sentiment sublime et beau. C’est ce sentiment que je cherch
it capable de produire en nous un sentiment sublime et beau. C’est ce sentiment que je cherche ; je passe rapidement par tous les
tés et ses niaiseries sur son sujet ; de là vient qu’il croit que ses sentiments sont morts lorsqu’ils ne sont qu’endormis, qu’il
reposeront plus tranquillement au milieu de ses concitoyens. C’est un sentiment naturel à tous les peuples. Thémistocle, Athénien
leur a donnée pour éviter les égarements des fausses idées, des bons sentiments que Dieu a déposés dans leur âme, pour combattre
rir d’applaudissements, parce qu’elle s’adresse au plus opiniâtre des sentiments humains, à celui qui palpite sous les haillons co
ssière de son escalier, ceux-là ne frappent jamais à sa porte sans un sentiment de respect. Ils savent qu’en recevant d’eux le pa
souffrance ou en péril, et aussi de l’adoucissement des mœurs et des sentiments d’humanité qui dominent de plus en plus les âmes.
tent à coups de poing une beauté de village, et la sincérité naïve du sentiment n’empêchera pas qu’il ne semble ridicule d’invoqu
tumez-vous à vous incliner devant la loi. Entretenez en vous le noble sentiment du respect. Sachez admirer : ayez le culte des gr
lairement qu’une certaine disposition d’éléments composés produise le sentiment essentiellement simple, et qu’en mélangeant des s
, défendu contre le prestige des sens par une foi puissante et par un sentiment invincible, ne vit jamais dans la mort qu’un chan
ngeance, Ces langueurs que la vie au fond laisse croupir, Et jusqu’au sentiment de son dernier soupir ; Et fût-il un réveil même
te dégageais de tous dérèglements : Le désordre insolent des propres sentiments Forme tout l’embarras de la faiblesse humaine. Ne
de la vanité mécontente. À ce compte, puisque Figaro répond à tant de sentiments bons et mauvais de notre nature, c’est un personn
ce Vernet a rencontré plus d’une fois l’expression heureuse de nobles sentiments . Dans ses lettres comme dans ses tableaux, c’est
98 (1853) Exercices de composition et de style ou sujets de descriptions, de narrations de dialogues et de discours
en vous la plus vive émotion, et sont pour vous une source féconde de sentiments et de tableaux. Vous rencontrez un ancien ami de
la conduite de son jeune bienfaiteur, son cœur se rouvrit à tous les sentiments bienveillants et généreux. Vous insisterez peu su
line d’où il découvre la maison paternelle ; vous décrirez les divers sentiments qu’il éprouve à cette vue ; un monologue pourra l
e négociant quelques paroles convenables à sa position ; exprimez les sentiments que ces paroles inspirent à Hussein. Hussein prie
e quelquefois des tentations. Imaginez des circonstances. Toujours le sentiment de l’honneur l’emporte. Enfin cette affreuse pass
st acceptée. On ôte les chaînes à l’enfant pour en charger l’évêque ; sentiments éprouvés par tous les témoins de cette scène ; pa
ger entre. Décrivez l’étonnement de l’un et de l’autre, et les divers sentiments qu’ils éprouvent. C’est Dolgorouki ; Dolgorouki,
de Pie IX, se rend incognito à la prison, pour juger par lui-même des sentiments du prisonnier et de la manière dont il était trai
genoux et prie. A la vue de l’innocence de cet enfant, tous les bons sentiments se réveillent dans le cœur du coupable, il rougit
nniers attendent le moment de leur supplice ; tous, quoique agités de sentiments divers, conservent l’intrépidité du caractère fra
st orageuse et sombre. Les deux amis traversent les rues de Messine ; sentiments qu’éprouve Delmance en parcourant cette ville cri
et et plan. Charlemagne a reçu les révélations d’Ilfrid. Décrivez les sentiments qui l’agitent. Il fait venir Lothaire. Arrivée de
re, les œuvres de bienfaisance et le travail des champs. Décrivez les sentiments qu’éprouve le jeune reclus à la vue de son oncle.
e, et amener enfin, avec l’aveu de son stratagème, l’explosion de ses sentiments . On trouvera dans la Méthode de composition et de
loppera le sens de ces deux derniers versets, et exprimera les divers sentiments dont son âme est agitée. Le souvenir de la bonté
on âme est agitée. Le souvenir de la bonté paternelle l’enhardit ; le sentiment de son indigne conduite le décourage. Comment ose
ne ne connaîtra le lieu de son exil. Il confie à leurs cœurs tous les sentiments dont le sien est agité, et les charge de faire se
t. Plan. Elle leur raconte son histoire et leur communique les divers sentiments qu’elle a éprouvés et ceux, qu’elle éprouve encor
de Syracuse, Damon et Pythias, étaient amis. Une douce conformité de sentiments avait donné naissance à leur amitié, et la pratiq
ue son père lui avait donnés ? Le repentir, la crainte, la fureur, le sentiment du devoir, l’ardeur de la vengeance, bouleversent
on pathétique. On comprend que dans un tel discours il faut autant de sentiment que de raisonnement. L’indignation, la pitié, la
fendent avec peine dans le Capitole. Il exprime dans un monologue les sentiments qui l’agitent. Ira-t-il ou n’ira-t-il pas les sec
pas les secourir ? Le souvenir de l’injustice qu’il a essuyée, et le sentiment de son devoir, son ressentiment contre des concit
ise la ruine du pays ; qu’on y étouffe l’esprit militaire et tous les sentiments généreux que cet esprit fait naître et qui l’entr
x Volsques qu’il ne les a point trahis, qu’il n’a fait que céder à un sentiment impérieux auquel il eût été impossible à tout aut
quelque attention, les élèves trouveront facilement les idées et les sentiments qu’a dû exprimer un jeune homme plein de cœur, ai
dor, inquiet et troublé, assemble quelques amis et leur demande leurs sentiments sur la proposition du premier ministre. Vladimir,
, avec quelque attention n’auront que le choix entre les idées et les sentiments qui s’offriront en foule à eux. Boris l’emporta,
enir le plus affreux scandale sont tirés des lois de la nature et des sentiments communs à tous les hommes. Il sera facile aux élè
veront facilement les raisons que l’orateur doit faire valoir, et les sentiments dont son discours doit être animé. Voyez, pour l’
99 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre V. — Qualités particulières du Style »
engloutir, le bon fils veut signaler sa dernière heure par les pieux sentiments qui l’ont guidé dans son voyage ; il prend sa tro
t remarquer, que « la finesse, lorsqu’elle est employée à exprimer un sentiment , s’appelle délicatesse. Tel est ce mot de madame
n plus ; le ton s’élèvera, les objets prendront de la couleur ; et le sentiment , se joignant à la lumière, l’augmentera, la porte
matière, du mouvement et du temps, de l’âme, de l’esprit humain, des sentiments , des passions ; dans le reste, il suffira qu’il s
rence, si cette phrase ou ce mot expriment une grande image, un grand sentiment ou une grande pensée. D’où nous conclurons qu’il
nt dit peut naître de, trois sources ; des images, des pensées et des sentiments . 1° Le Sublime des images Toute image qui re
Je n’ai fait que passer, il n’était déjà plus. 3° Le Sublime des sentiments Les sentiments sont sublimes lorsqu’ils nous p
passer, il n’était déjà plus. 3° Le Sublime des sentiments Les sentiments sont sublimes lorsqu’ils nous paraissent, pour ai
rneille est de tous nos poètes celui dans lequel on trouve le plus de sentiments sublimes. Les trois Horaces viennent d’être chois
nt du charme à ce style, ce sont les images riantes, la douceur et le sentiment qu’il aime. Ces qualités se font sentir dans les
100 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Montesquieu, 1689-1755 » pp. 235-252
s grands services à sa patrie ; d’ailleurs, une noble ambition est un sentiment utile à la société, lorsqu’il se dirige bien. Com
lus grand des ouvriers a gravés dans nos âmes : mieux vaut régler les sentiments de l’homme que les détruire. Portrait de Mont
me des mêmes yeux, on n’eut plus le même amour pour la patrie, et les sentiments romains ne furent plus4. Les ambitieux firent ven
nent qu’à un fil. Adieu, mon cher et illustre abbé ; accordez-moi les sentiments que j’ai pour vous. Je suis avec toute sorte de r
t disait : « Dans Montesquieu il y a des idées, mais il n’y a pas de sentiments politiques. Tous ses ouvrages ne sont que des con
ques. Tous ses ouvrages ne sont que des considérations. C’est par les sentiments politiques cependant que les États ont une âme et
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