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1 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre VII. De l’Harmonie imitative. »
e autre chose que l’imitation fidèle de la nature, et qui s’attache à peindre tout ce qui est susceptible d’être peint par les
nature, et qui s’attache à peindre tout ce qui est susceptible d’être peint par les sons ; la poésie a retenu et perfectionné
ive : c’est un de ses caractères distinctifs ; et toute poésie qui ne peint rien par le mouvement du vers ou par la vérité de
le et même chose. C’est la nature qui avait appris à Homère que, pour peindre la beauté, il fallait choisir les voyelles les pl
eulement l’espèce de beauté qui caractérise ceux d’Homère20 ? Faut-il peindre le bruit des vagues qui se brisent en courroux su
Polyphéme. Tepidi tremerent sub dentibus artus : vers admirable, qui peint si bien, et l’avidité du monstre, et l’effroi de
toujours l’expression vraie et simple de la nature, bien observée et peinte avec des traits, et dans des langues dignes d’ell
vec quelle scrupuleuse attention ces grands poètes s’attachent à tout peindre , afin qu’il n’y ait pas, dans leur tableau, un se
th’ unbending corn, and skims along the main. (Essay on Criticism). Peignez en vers légers l’amant léger de Flore. Qu’un doux
e, vaut bien Λᾶαν ἄνω ὤθεσκε ποτὶ λόφον ; et thunders impetuous down, peint la chute et fait entendre le bruit de la pierre.
2 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Seconde partie. Moyens de former le style. — Chapitre II. De l’exercice du style ou de la composition » pp. 225-318
ions secondaires, et peuvent se réduire à trois : la description, qui peint les objets ; la narration, qui raconte les faits 
les yeux. L’écrivain lui donne une vie, une existence réelle ; il le peint avec des couleurs si vraies, avec des traits si n
n’aperçoit rien de neuf, rien de particulier dans l’objet qu’il veut peindre  : l’image qu’il s’en forme est vague et confuse,
ieux et capable d’intéresser. En effet, tout n’est pas à décrire et à peindre dans tous les objets. Il faut saisir les traits m
e à l’historien et à l’orateur : à l’historien, dont le devoir est de peindre un fait tel qu’il s’est passé, avec sa couleur lo
e dans la description ? La convenance dans la description consiste à peindre l’objet sous les traits qui lui sont propres, de
spéciaux et caractéristiques. A cette condition cependant, on pourra peindre les traits qui lui seraient communs avec d’autres
scription, il faut placer en relief l’objet le plus intéressant et le peindre avec des couleurs plus vives et plus magnifiques.
dans l’objet à décrire ? Le changement de face dans l’objet que l’on peint dépend surtout du moment que l’on choisit et des
il ne faut jamais, quel que soit le plaisir que l’on puisse trouver à peindre certaines scènes de la nature ou de la vie humain
r le lecteur au sort d’Énée en faisant ressortir son courage. Il veut peindre le fondateur de la nation romaine luttant avec se
-ce que la description poétique ? La description poétique consiste à peindre une chose qui n’existe que dans l’imagination, ma
dans ceux ou l’action est vive et rapide, on ne peut trop se hâter de peindre à grands traits ce qui est de spectacle et de déc
autant qu’il peut se trouver d’objets à décrire. Or, on peut avoir à peindre le temps où un événement s’est passé, le lieu où
uelle appartient le fait ou l’objet décrit. Voici comment La Fontaine peint l’heure de l’affût, c’est-à-dire le matin et le s
truction, ne doivent pas être multipliées. On ne les emploie que pour peindre les personnages qui sont en première ligne dans u
il faut, outre une connaissance approfondie de l’objet que l’on veut peindre , de la sûreté dans le coup d’œil, de la précision
es isolés, offrent un tableau ressemblant, parlent à l’imagination et peignent au lieu de raconter. Mais ces morceaux brillants
ntivement la vie, les œuvres, l’influence du personnage que l’on veut peindre . Le portrait de Voltaire, tracé avec un burin vig
inguer le ton, le talent, le génie particulier de l’auteur qu’il veut peindre . Le portrait de La Fontaine, par La Harpe, mérite
caractère ? Le caractère (notatio) est une éthopée dans laquelle on peint , non pas une personne en particulier, comme dans
êmes qualités, les mêmes défauts ou les mêmes manies. Le caractère ne peindra donc pas tel orgueilleux, tel paresseux, tel ambi
re ; et encore échappera-t-il difficilement à l’accusation de vouloir peindre des personnages réels, comme il est arrivé pour L
L’hypotypose (ὑποτυπόω, mettre sous les yeux) est une description qui peint un objet quelconque, comme une tempête, une batai
rbes employés dans la narration sont au présent, tour d’élocution qui peint les choses plus vivement. 390. Citez quelques hyp
; vif, pressé et empreint d’une teinte d’indignation, quand il faudra peindre un personnage odieux et méprisable, un prince qui
in un style froid et décoloré, qui ne permettrait pas à l’écrivain de peindre et de mettre sous les yeux les lieux, les scènes,
elatives à la lettre. D’ailleurs, comme il est reconnu que l’homme se peint dans son style et surtout dans le style de la let
nécessaire pour cela de faire une lettre bien longue. Le sentiment se peint souvent dans un seul mot. La nature de la grâce r
3 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre IV. Genre dramatique. »
our le théâtre, une source intarissable d’émotions : si le poète sait peindre les passions avec vérité, et parler le langage de
herchant les grands effets sur le théâtre, l’auteur doit se garder de peindre le crime brutal et féroce ; l’effroi ne doit pas
us le côté ridicule, dans le but de corriger par le rire. La tragédie peint les crimes des hommes pour les rendre odieux, leu
les rendre odieux, leurs infortunes pour nous attendrir ; la comédie peint les vices, les travers, les folies de l’humanité,
trois espèces de comique ; le haut comique, ou le comique noble, qui peint la société élevée, les vices polis, les ridicules
tel est d’un bout à l’autre le Misanthrope. Le comique bourgeois, qui peint les mœurs et les ridicules de la société moyenne 
omédie de mœurs et de caractère. La comédie de mœurs a pour but de peindre soit un caractère unique, et alors on l’appelle a
t un côté particulier des mœurs générales. Le caractère que l’on veut peindre doit dominer tous les autres, l’Avare de Molière,
doit être omis ; il est même ordinairement un peu outré, car l’auteur peint en lui moins un individu que toute une classe d’i
des individualités stéréotypées dans la langue. Quelquefois l’auteur peint à la fois plusieurs caractères, sans en présenter
omédie mixte. Une comédie de caractère est d’autant meilleure qu’elle peint des mœurs plus générales, parce qu’ainsi elle est
assure l’immortalité aux grandes œuvres de Molière. Quand la comédie peint les mœurs particulières et locales, elle peut obt
du moment ne se fonde pas une gloire durable : l’auteur de génie qui peint l’homme en général coule en bronze sa propre stat
4 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Chapitre II. Des petits Poèmes. »
ent selon leurs caractères vrais ou présumés ; qu’ils soient toujours peints d’après nature, d’après les instincts divers, et
té à l’Agneau, la faiblesse et la timidité au Lion et au Léopard ; de peindre le Lièvre fier et courageux, l’Âne fin et rusé, l
merveilleuse : elles ne sont que les propres traits dont la nature se peint elle-même. Tout y est exprimé avec une naïveté ch
e au guet, S’égayaient, et de thym parfumaient leur banquet. Faut-il peindre avec feu ? Les couleurs sont des plus fortes et d
ur d’Ésope, est bien plus orné, plus fleuri que le fabuliste grec. Il peint en racontant : sa poésie est soignée, sa diction
ne, qui vraisemblablement ne sera jamais égalé. On a dit de lui : Il peignit la nature et garda les pinceaux. Il paraît en ef
e n’est donc pas l’état présent de la vie champêtre que le poète doit peindre . C’est la vie champêtre avec tous les agréments q
u’elle soit mise en récit. Mais bien souvent elle n’en a point, et ne peint que le sentiment. En voici un exemple dans cette
ture sur chaque image Doit guider les traits du pinceau ; Tout doit y peindre un paysage, Des jeux, des fêtes sous l’ormeau : L
ar une douceur, une naïveté qui paraît presque inimitable. Ce poète a peint la nature simple, mais quelquefois négligée. Sa v
ans l’églogue enchanter les forêts. Il a le ton vraiment pastoral, et peint très bien les passions tempérées, les mœurs ingén
e et naïf : c’est partout le langage de la nature. Le sentiment y est peint avec tout le charme, et toutes les grâces imagina
des grandes passions, s’y livrer à des sentiments doux et affectueux, peindre les mœurs et les ridicules, plaisanter, disserter
unie, Seule a le droit d’enfanter de beaux vers. Quand le poète veut peindre les mœurs et les ridicules, il doit en saisir les
s avoir fait un parallèle ingénieux du siècle des Bayard et du nôtre, peint ainsi l’inconstance des Français asservis aux cap
lle, qui dans le même âge, Renouvelle cent fois nos goûts. Ainsi pour peindre l’origine. De nos caprices renaissants, Regarde u
e si dans une épître familière, le militaire français peut être mieux peint et mieux loué qu’il ne l’a été dans celle-ci du m
chanta ses conquêtes. Boileau 259 a dit après le poète latin : Elle peint des amants la joie et la tristesse. Cette sorte
que pour réussir dans ce genre d’écrire, il faut bien sentir, et bien peindre le sentiment avec des couleurs vraies et naturell
e. Le premier, surtout, est doux, élégant et toujours naturel : il ne peint jamais que le sentiment et la passion. Properce n
de la carrière. L’autre est dans le genre tendre et gracieux. Elle peint les festins, les danses et les ris. De l’Ode
els à l’écouter. Ainsi J.-B. Rousseau imitant le prophète David, pour peindre l’aveuglement des hommes du siècle, s’écrie : Qu
t, qu’il n’a point perdu de vue un seul instant. Les rebelles ont été peints sous l’image des Titans, et le monarque sous cell
ousseau dans cette belle Ode, où ce digne imitateur du prophète David peint les mouvements d’une âme, qui s’élève à Dieu par
s le marquis de Pompignan, s’élevant jusqu’à l’enthousiasme de David, peint la grandeur, la justice et tout à la fois la clém
sont les jeux et les plaisirs qu’il chante ; c’est le sentiment qu’il peint avec les couleurs les plus douces. Ses tableaux,
5 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Fénelon. (1651-1715.) » pp. 101-109
. Dialogues sur l’éloquence 3, dial. I. En quoi consiste l’art de peindre  ? Peindre, c’est non-seulement décrire les cho
sur l’éloquence 3, dial. I. En quoi consiste l’art de peindre ? Peindre , c’est non-seulement décrire les choses, mais en
qu’il vous montre Didon furieuse, avec un visage où la mort est déjà peinte , qu’il la fait parler à la vue de ce portrait et
re. De là vient qu’un peintre et un poëte ont tant de rapport2 : l’un peint pour les yeux, l’autre pour les oreilles ; l’un e
politesse. Homère semble avoir oublié le lecteur pour ne songer qu’à peindre en tout la vraie nature. En cela je lui cède. V
le sujet et l’étendue. L’auteur y répand des trésors d’élégance ; il peint la nature, il en égale les richesses et les coule
rer que Saint-Simon n’a été que juste et vrai pour lui, lorsqu’il l’a peint « doué d’une éloquence naturelle, douce et fleuri
principale différence qui séparait ces deux arts était que la poésie peint une action progressive et la peinture une action
6 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre VI. De l’Harmonie du Style. »
mment de cette harmonie spécialement appelée imitative, parce qu’elle peint et quelle imite par la combinaison même des sons,
nt exprimer. Ils se sont attachés, et ils sont parvenus avec succès à peindre la pensée dans les mots seulement, dont l’esprit
représente Turenne étendu sur ses propres trophées  ; quand il nous peint ce corps pâle et sanglant, auprès duquel fume en
u périodique, serré ou développé, selon qu’il s’agit de prouver ou de peindre , de toucher ou de raisonner. Style rapide, destin
er ou de peindre, de toucher ou de raisonner. Style rapide, destiné à peindre l’effet d’un grand événement. « Turenne meurt ;
uelle est imprimé le caractère de sa dignité : l’image de l’âme y est peinte par la physionomie ; l’excellence de sa nature pe
7 (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre II. Du genre didactique. » pp. 161-205
manière plus poétique et plus propre à embellir ce genre, consiste à peindre les préceptes, c’est-à-dire à les présenter sous
e genre descriptif ? N’allez pas, dit Delille,             Toujours peindre et toujours décrire : Dans l’art d’intéresser con
es scandales sont exposés à la vue dans toute leur crudité. Juvénal a peint des vices honteux et poursuivi de grands scandale
des grandes passions, s’y livrer à des sentiments doux et affectueux, peindre les mœurs et les ridicules, plaisanter, disserter
oyant la mesure de vers la plus propre et la plus agréable. Boileau a peint le passage du Rhin en vers dignes de l’épopée ; i
pour les gens de lettres. 286. Que doit faire le poète quand il veut peindre les mœurs et les ridicules ? Lorsque le poète ve
d il veut peindre les mœurs et les ridicules ? Lorsque le poète veut peindre les mœurs et les ridicules, il doit en saisir les
un parallèle ingénieux du siècle des Bayard et de celui où il vivait, peint d’une manière très vraie et très intéressante l’i
te et agitée qu’on mène à la ville. De même, Voltaire a admirablement peint et loué le militaire français dans une lettre bie
agissent Selon leur caractère vrai ou supposé, qu’ils soient toujours peints d’après les instincts divers et les inclinations
té à l’agneau, la faiblesse et la timidité au lion et au léopard ; de peindre le lièvre fier et courageux, le renard simple et
sions où les petits détails font bon effet, comme lorsque La Fontaine peint les tentatives des rats qui, après plusieurs alar
ue dans les autres genres, que de la magie de l’enthousiasme, qui lui peint vivement les objets, et lui fournit les couleurs
endre. La Fontaine avait l’un et l’autre : il savait voir ; il savait peindre , et en même temps prêter à ses acteurs toutes les
8 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre IV. »
ète donnera à sa définition plus d’étendue et d’ornements : il pourra peindre l’objet par des traits caractéristiques et sailla
bleau par l’énumération des parties qui le composent. Racine, voulant peindre la bonté de Dieu, emploie ce moyen, dans le premi
voir emprunter des développements, s’il le juge convenable. Si j’ai à peindre une inondation, rien n’est plus naturel que de re
es il s’attire la confiance et l’estime. Que votre âme et vos mœurs, peintes dans vos ouvrages, N’offrent jamais de vous que d
ts divers. L’histoire, c’est le drame des peuples ; la poésie lyrique peint les émotions intimes de l’âme ; le roman, les pas
u’ils se gardent surtout de ces lectures dangereuses où les passions, peintes sous des couleurs attrayantes, peuvent pervertir
9 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre premier. Beautés de détail. »
onté s’étend sur toute la nature. (Racine, Athalie). C’est ainsi que peignent et s’expriment les prophètes, et ceux que pénètre
ce n’est point ici une création humaine divinisée ; c’est la divinité peinte de ses propres traits. Quel immense intervalle, d
de tout remplir de sa présence en même temps, est contraint, pour la peindre , de redescendre bientôt de la hauteur fictive où
mple, ne manque pas de se récrier sur la majesté avec laquelle Homère peint ses Dieux. Il nous semble cependant que l’idée de
saints, à une terre aride et brûlante, où il n’y a point d’eau, pour peindre l’excès du malheur : de là ces métaphores emprunt
10 (1875) Poétique
mes diffèrent entre eux, quant aux mœurs. Il faut donc que les poètes peignent les hommes ou meilleurs qu’ils ne sont ordinairem
ne sont, ou tels qu’ils sont ; comme font les peintres. Polygnote les peignait plus beaux que nature, Pauson plus laids, Denys c
s, la manière. Sophocle imite les mêmes objets qu’Homère, parce qu’il peint en beau comme lui ; et de la même manière qu’Aris
en beau comme lui ; et de la même manière qu’Aristophane, parce qu’il peint par l’action ou le drame. Car c’est de là qu’est
ucoup plus philosophique et plus instructive que l’histoire. Celle-ci peint les choses dans le particulier : la poésie les pe
stoire. Celle-ci peint les choses dans le particulier : la poésie les peint dans le général. Le général est ce qu’un homme qu
et toutefois plus eaux que les modèles. Ainsi lorsqu’un poète aura à peindre des hommes ou trop ardents ou trop timides, ou d’
de une imagination vive ou une âme susceptible d’enthousiasme : l’une peint fortement, l’autre sent de même. Quel que soit le
les acteurs qu’on voit. L’épopée, au contraire, étant en récit, peut peindre tout ce qui est d’un même moment, en quelque lieu
ignorance dans quelque art, comme la médecine ou autre, ou qu’on ait peint ce qui était impossible, rien de tout cela, de qu
n moindre d’avoir ignoré que la biche n’a point de cornes que d’avoir peint une biche avec des cornes. Si l’on reproche au po
t une biche avec des cornes. Si l’on reproche au poète de n’avoir pas peint les objets comme ils sont, on dira qu’il les a pe
e de n’avoir pas peint les objets comme ils sont, on dira qu’il les a peints comme ils devaient être. Ce fut la réponse de Sop
ntre doit être plus beau que la nature : les objets sont tels que les peignait Zeuxis ; sur l’opinion, qui admet l’incroyable :
e l’Iliade. 3. C’est le titre d’un poème où Homère s’était diverti à peindre en ridicule un fainéant. 4. C’est-à-dire qui n’é
11 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre III. Du Genre historique. »
jette le trouble dans toute l’armée sans qu’il en soit ému. Tout est peint dans un détail de circonstances affreuses : l’ima
faire connaître les mœurs et le caractère, sans cependant s’amuser à peindre leur extérieur. Ces sortes de portraits peuvent f
r hardiment le vice, d’exposer la vertu dans tout son jour, et de les peindre l’un et l’autre avec les seules couleurs qui leur
tyle doit être facile, harmonieux et plein de douceur. Si vous avez à peindre un prince odieux et méprisable, qui a été la hont
être souverain, dont elle nous donne une idée nette et précise, y est peint avec tous ses attributs. Il y déploie l’éclat de
timent étranger à. leur objet ne les anime : ils ne sont occupés qu’à peindre la vérité telle qu’elle est. Les événements sont
r est exact dans la chronologie, et admirable dans ses portraits : il peint d’un seul trait. Il est fâcheux qu’entraîné par l
e manège des cours. Son coloris est mâle et vigoureux : tout ce qu’il peint , il le peint en grand maître. Le règne de Tibère
cours. Son coloris est mâle et vigoureux : tout ce qu’il peint, il le peint en grand maître. Le règne de Tibère passe pour un
délicatesse, la clarté, la précision et le goût le caractérisent. Il peint d’ailleurs, sous des traits frappants et vrais, l
nts sont racontés. Ce sont proprement les Mémoires de sa vie, où elle peint au naturel le cœur humain. Mais ils renferment au
guer le ton, le talent, le génie particulier de chaque auteur, de les peindre tous et de les caractériser d’après leurs ouvrage
12 (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « SECONDE PARTIE. DE LA VERSIFICATION LATINE. — CHAPITRE IV. De la composition des vers. » pp. 295-331
ent. On doit rechercher de préférence les épithètes qui font image et peignent la chose dont on parle, en mettant sous les yeux
ndida serait ici choisie avec goût, parce qu’il s’agit précisément de peindre la surface de la terre blanchie par une couche de
effet, ces mots virides, olentia latè, spirantis graviter, irriguum, peignent admirablement les divers objets dont parle Virgil
s pour donner plus de grâce, plus de couleur à la pensée. Ainsi, pour peindre l’aurore, Virgile dira : Postera jamque dies pri
s primo surgebat Eoo, Humentemque Aurora polo dimoverat umbram. Pour peindre le déclin du jour, il dira : Et jam summa procul
be modò répété deux fois ; la beauté de ce fréquentatif captabat, qui peint si bien l’empressement du jeune enfant à saisir l
e ensuite les ailes fatales aux épaules de son fils. Il s’agit ici de peindre l’inquiétude de ce tendre père, qui redoute que c
e la campagne. 2° De la description. La description consiste à peindre sous les plus vives couleurs les attributs ou qua
anière dont il massacre ce vénérable vieillard : tous ces traits sont peints avec un talent inimitable. Nous n’en citerons que
lassitude, courbe sa tête chargée de pluie. » Un écrivain moderne a peint , sous une belle comparaison, le pouvoir odieux de
ition des mêmes mots a beaucoup de grâce en poésie, quand elle sert à peindre les passions, comme la joie, la douleur, la tendr
13 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XVI. Genre du roman. »
fiction et vérité : fiction par la forme, vérité par l’expression. Il peint l’homme comme le théâtre ; avec moins de force et
e récit en soit vif, intéressant, les peintures variées, les passions peintes avec naturel ; que les évènements s’enchaînent, q
int rarement le but élevé que nous venons d’indiquer. Trop souvent il peint les passions sous des couleurs vives et attrayant
le cœur où règnent la candeur et la simplicité de la vertu ; car ils peignent un monde idéal et factice qui diffère toujours du
empreint fortement de l’esprit d’observation et d’analyse intime ; il peint le cœur humain en pénétrant dans tous ses replis
14 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section II. De l’Art d’écrire agréablement. — Chapitre II. Des différentes Espèces de Style, et des Figures de Pensées. » pp. 238-278
un exemple de cette figure dans ces vers de la Henriade : Je ne vous peindrai point le tumulte et les cris, Le sang de tous côt
jeunesse éternelle, un bonheur sans fin, une gloire toute divine est peinte sur leur visage ; mais leur joie n’a rien de folâ
près à la peinture. Homère et Virgile excellent dans ce grand art de peindre  : leurs poèmes offrent une suite de tableaux de l
quelles couleurs le P. Berruyer, dans son Histoire du peuple de Dieu, peint l’embrasement de ces anciennes villes, dont les h
rds. Fénelon, dans sa prose poétique, donne à tous les objets qu’il peint les couleurs les plus riches, les plus animées, e
plus brillantes, des tours plus nombreux que ceux de l’historien. Ils peignent avec plus de feu et de précision : ils peignent m
x de l’historien. Ils peignent avec plus de feu et de précision : ils peignent même souvent d’un seul trait. Voyez avec quelle f
s remords, tout y devient fureur. Posographie. La Posographie, peint l’extérieur des objets. On en trouve un bien beau
chappé, offre aussi un bel exemple de posographie dans ces vers où il peint l’attitude d’une personne qui va écouter à une po
15 (1879) L’art d’écrire enseigné par les grands maîtres
et de bien définir, c’est-à-dire de lui apprendre à dessiner avant de peindre . Je ne veux, pas qu’on l’accoutume aux arguties d
quence est une peinture de la pensée ; et ainsi ceux qui, après avoir peint , ajoutent encore, font un tableau au lieu d’un po
une bizarrerie qui met hors de gamme. XVII. Quand un discours naturel peint une passion ou un effet, on trouve dans soi-même
et en sujet ; qu’il cherchait le bon air. Le sot projet qu’il a de se peindre  ! Et cela non pas en passant et contre ses maxime
raconter. Tout l’esprit d’un auteur consiste à bien définir et à bien peindre . Moïse. Homère, Platon, Virgile, Horace, ne sont
terme, disent les uns, dans votre ouvrage, qui est rencontré, et qui peint la chose au naturel ; il y a un mot, disent les a
s caractères et à ses idées, Racine se conforme aux nôtres ; celui-là peint les hommes comme ils devraient être, celui-ci les
es ; celui-là peint les hommes comme ils devraient être, celui-ci les peint tels qu’ils sont. Il va plus dans le premier de c
la vérité, pour ramener l’esprit à la mieux connaître. Le sublime ne peint que la vérité, mais en un sujet noble ; il la pei
re. Le sublime ne peint que la vérité, mais en un sujet noble ; il la peint tout entière, dans sa cause et dans son effet ; i
, hasarder de certaines expressions, user de termes transposés et qui peignent vivement, et plaindre ceux qui ne sentent pas le
core dans l’art d’exciter les passions. Pour les exciter, il faut les peindre  : ainsi je crois que toute l’éloquence se réduit
peindre : ainsi je crois que toute l’éloquence se réduit à prouver, à peindre et à toucher. Toutes les pensées brillantes qui n
ne de ces trois choses ne sont que jeux d’esprit. C. Qu’appelez-vous peindre  ? Je n’entends point tout votre langage. A. Pein
qu’il vous montre Didon furieuse, avec un visage où la mort est déjà peinte  ; qu’il la fait parler à la vue de ce portrait et
ure. De là vient qu’un peintre et un poète ont tant de rapport : l’un peint pour les yeux, l’autre pour les oreilles : l’un e
rateurs. La poésie ne diffère de la simple éloquence qu’en ce qu’elle peint avec enthousiasme et par des traits plus hardis.
ur tout le reste, la poésie n’est autre chose qu’une fiction vive qui peint la nature. Si on n’a ce génie de peindre, jamais
chose qu’une fiction vive qui peint la nature. Si on n’a ce génie de peindre , jamais on n’imprime les choses dans l'âme de l’a
e ne rejette que celles où l’auteur, amoureux de lui-même, a voulu se peindre et amuser l’auditeur par son bel esprit, au lieu
oute sa gloire à ne point paraître pour vous occuper des choses qu’il peint , comme un peintre songe à vous mettre devant les
ans doute. Mais voici ce qu’il en faut conclure : c’est que pour bien peindre , il faut imiter la nature, et voir ce qu’elle fai
gens, en criant et en s’agitant, ne font qu’étourdir. Pour réussir à peindre les passions, il faut étudier les mouvements qu’e
, ou d’autres vers passionnés. Il faut sentir la passion pour la bien peindre  : l’art, quelque grand qu’il soit, ne parle point
très-imparfait, si vous n’êtes pénétré des sentiments que vous voulez peindre et inspirer aux autres ; et ce n’est pas par spir
fredons dans la musique ? N’aimez-vous pas mieux ces tons animés qui peignent les choses et qui expriment les passions ? B. Ou
’Afrique, ou qui arrivent sur la côte d’Italie : tout le détail y est peint . Mais il faut avouer que les Grecs poussaient enc
e surpasse autant qu’il a surpassé tout le reste de l’antiquité, pour peindre naïvement les choses. En faisant un détail, il ne
ait bientôt. Il faut suivre la nature dans ses variétés : après avoir peint une superbe ville, il est souvent à propos de fai
arole achetez ce tableau ; C’est Dieu le Père en sa gloire éternelle, Peint galamment dans le goût de Watteau. Et cependant u
don et Le Puget Embellissaient de leur sculpture, Le Poussin sagement peignait  ; Le Brun fièrement dessinait ; Le Sueur entre eu
r des traducteurs ; Jamais dans sa froide élégance Des Romains il n’a peint les mœurs : Tu fus le peintre de la France : Nos
renverse, on est enflé d’orgueil, enivré de vengeance. » La nature se peint dans ces images fortes, devenues ordinaires. C’es
goût non encore épuré dans sa satire sur les embarras de Paris, où il peint des chats dans les gouttières ? L’un miaule en g
é sans bornes. Mais il sera toujours vrai de dire que Virgile a mieux peint ses tableaux que Thomson n’a peint les siens, et
s vrai de dire que Virgile a mieux peint ses tableaux que Thomson n’a peint les siens, et qu’il y a eu plus de goût sur les b
génies ont-ils su exprimer ces nuances que tous les auteurs ont voulu peindre  ! Le style rend singulières les choses les plus c
e mauvaises preuves. Massillon, au contraire, crut qu’il valait mieux peindre et émouvoir ; il imita Racine, autant qu’on peut
ns les articles de cet ouvrage où il s’agit de l’art d’exprimer et de peindre . Je termine donc celui-ci par une analyse succinc
disent tant de choses, son style n’avait plus cette légèreté que nous peint l’image de l’abeille. La gravité du style est la
té (la Rue) ; telle est cette expression de Bossuet, déjà citée, pour peindre le règne de l’idolâtrie : Tout était Dieu, except
r reproché ses défauts, comme d’être mauvais plaisant, de ne pas bien peindre les mœurs, de n’être point étendu dans son style
des sujets trop bas94. La Bruyère, animé à peu près du même génie, a peint avec la même vérité et la même véhémence que Moli
itement connu le cœur de l’homme ; l’un et l’autre se sont attachés à peindre la nature. Racine la saisit dans les passions des
u’ils ne disent pas que par celles qu’ils disent. Lorsque Racine veut peindre Acomat, Osmin l’assure de l’amour des janissaires
Roxane se trouve caractérisée avec plus de force. Voilà la manière de peindre de Racine : il est rare qu’il s’en écarte ; et j’
eaucoup d’égards ont dit » pour le justifier, qu’il s’était attaché à peindre les hommes tels qu’ils devaient être. Il est donc
ls qu’ils devaient être. Il est donc vrai du moins qu’il ne les a pas peints tels qu’ils étaient : c’est un grand aveu que cel
. Les peintres n’ont pas eu la même présomption. Lorsqu’ils ont voulu peindre les anges, ils ont pris les traits de l’enfance ;
r se plaindre avec vous. (Horace, acte II, scène iii) Corneille veut peindre apparemment une valeur féroce ; mais la férocité
Athalie. Je ne puis cacher ma pensée : il était donné à Corneille de peindre des vertus austères, dures et inflexibles ; mais
qui chasse les obscurités, les superfluités, les faux brillants ; qui peint la nature avec feu, avec sublimité et avec grâce
ctère que la coiffure et l’habit du comédien, pour ne s’attacher qu’à peindre vivement les traits d’une nature forte et éclairé
s su caractériser les hommes, lui dont le talent éminent était de les peindre avec vérité et avec noblesse ? Bajazet, Xipharès,
’a laissé l’idée d’un dialogue si serré et si véhément ; personne n’a peint avec le même bonheur l’inflexibilité et la force
nuellement de s’écarter de la nature, on est obligé d’avouer qu’il la peint naïvement et bien fortement dans quelques endroit
considérable dans Despréaux, parce que, s’étant attaché uniquement à peindre la raison, il lui suffisait de la peindre avec vi
’étant attaché uniquement à peindre la raison, il lui suffisait de la peindre avec vivacité et avec feu, comme il a fait ; mais
, et que les fictions mêmes de la poésie n’ont été inventées que pour peindre plus vivement la vérité, que pourrait-on penser d
stingue la main des maîtres et qui caractérise le génie. Personne n’a peint les détails avec plus de feu, plus de force, plus
res qu’il a traités. La Bruyère a cru, ce me semble, qu’on ne pouvait peindre les hommes assez petits ; et il s’est bien plus a
éguliers n’aient pas le droit de lui plaire, surtout sur ces ouvrages peignent les passions. Il n’est pas besoin d’un grand art
la philosophie, lorsque l’éloquence la rend populaire, et qu’elle ose peindre le vrai avec des traits fiers et hardis. Ils trai
rant sans quelque passion pour les lettres. Les arts sont consacrés à peindre les traits de la nature, les sciences, à la vérit
qu’il ne reste à ceux qui les rejettent que ce qui est indigne d’être peint ou enseigné. XLI. Voulez-vous démêler, rassembler
la nature. La philosophie décrit et dépeint la nature ; la poésie la peint et l’embellit : elle peint aussi les hommes, elle
décrit et dépeint la nature ; la poésie la peint et l’embellit : elle peint aussi les hommes, elle les agrandit, les exagère,
grandit, les exagère, elle crée les héros et les dieux. L’histoire ne peint que l’homme, et le peint tel qu’il est : ainsi le
e crée les héros et les dieux. L’histoire ne peint que l’homme, et le peint tel qu’il est : ainsi le ton de l’historien ne de
mouvement, autant d’illusion qu’il leur plaît et que, devant toujours peindre et toujours agrandir les objets, ils doivent auss
tudes du cerveau, comme il y a des habitudes de la main dans l’art de peindre  ; l’important est d’en avoir de bonnes. Un esprit
de styles, il y a deux sortes d’écrivains ; les uns qui dessinent ou peignent leur pensée, la laissant, pour ainsi dire, collée
avec les mœurs, même le bon goût. Quant à ce qui ne peut être dit et peint que par le mauvais goût, on doit s’abstenir toujo
t et peint que par le mauvais goût, on doit s’abstenir toujours de le peindre et de le dire. Il est cependant des genres et des
ciel dans la peinture ; et nous qui chantons avec des pensées et qui peignons avec des paroles, nous devrions aussi, dans nos é
t eu en vue ici l’Homme à bonnes fortunes, comédie de Baron. L’auteur peint le ridicule de certaines gens : « Un regard langu
aractère. Corneille, à qui il a été donné, comme dit Vauvenargues, de peindre les vertus austères, dures, inflexibles, devait p
16 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Thiers. Né en 1797. » pp. 513-521
l’esprit, l’imagination, la critique, l’art de composer, le talent de peindre  ? Je répondrai qu’il serait bien désirable d’avoi
émoire des hommes ; tel autre enfin, moins abondant ou moins habile à peindre , mais plus calme, plus discret, pénètre d’un œil
carte le fard, de tous les ornements le plus malséant en histoire, on peint juste ; on entre dans les secrets ressorts des ch
lité heureuse qui, en histoire, enseigne à démêler le vrai du faux, à peindre les hommes avec justesse, à éclaircir les secrets
et barbare. Mézerai et Daniel m’ennuient ; c’est qu’ils ne savent ni peindre ni remuer les passions. Il faut, dans une histoir
17 (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Principes généraux des belles-lettres. » pp. 1-374
s beaux ornemens du poëme didactique. Le grand talent du poëte est de peindre le précepte, c’est-à-dire, de le revêtir des coul
Son œil noir lance au loin de vives étincelles ; Un plumage éclatant peint son corps et ses ailes, Dore son cou superbe, et
s premières dans son charmant, poëme latin, qui a pour titre l’Art de peindre . On ne peut pas y desirer plus de sagesse, plus d
rendre qu’elle s’est jetée dans la mer, et qu’un mortel désespoir est peint sur le visage de la reine. Alors ce malheureux pè
érêt principal doit rouler sur lui. Il faut par conséquent qu’il soit peint avec de plus fortes couleurs que les autres. C’es
à l’antique Italie, Et sous des noms romains, faisant notre portrait, Peindre Caton(a) galant, et Brutus(b) dameret3. Le même
s en effet devoient être telles, il ne seroit pas permis au, poëte-de peindre des caractères réellement vicieux. Or il manquera
’horreur de son caractere par la fierté des traits dont Corneille l’a peint . D’autres font consister cette bonté poétique (et
ceux que l’histoire on la fable nous fait connoître, ils doivent être peints tels que nous les y trouvons. Enfin les moeurs so
s traits frappans, et le montrer dans la suite toujours tel qu’il l’a peint . D’un nouveau personnage, inventez-vous l’idée ?
nit dans toutes les circonstances possibles des expressions propres à peindre les sentimens qu’elle éprouve, les passions qui l
, Daigna m’instruire encore au sortir de ses mains. Je ne veux pas me peindre avec trop d’avantage. Mais si quelque vertu m’est
ier coup de pinceau à son personnage. Il y a plusieurs moyens de bien peindre les ridicules et les vices. Le premier, c’est d’o
Les objets ne sont vus au théâtre, que dans le lointain. Il faut les peindre à grands traits, pour qu’ils fassent une impressi
davantage. C’est un des moyens, comme je l’ai dit plus haut, de bien peindre un vice ou un ridicule. Mais il faut que ce carac
ractère dominant ; qu’il l’emporte sur tous les autres, et qu’il soit peint de plus fortes couleurs que le caractère même ave
belle nature, et principalement dans la comédie. C’est là qu’on doit peindre les caractères, non tels qu’ils sont ; réellement
quand le nœud est commencé, quand l’intrigue est formée, il doit être peint par des actions. Un trait frappant l’offre d’abor
iculières dans la comédie. Dans les comédies de caractère, il faut peindre les mœurs générales, et les mœurs particulières d
borné à son siècle et à notre nation, parce que le ridicule qui y est peint , n’a existé que chez nous, et n’existe plus aujou
u grand jour le caractère, le défaut, le vice qu’il a eu intention de peindre pour nous divertir et pour nous corriger. Loin do
La comédie se divise selon les sujets qu’elle traite. Si le poëte peint les vices et les ridicules des grands, c’est le h
ces et les ridicules des grands, c’est le haut comique ou le ce. S’il peint ceux de la bourgeoisie, c’est le comique bourgeoi
. S’il peint ceux de la bourgeoisie, c’est le comique bourgeois. S’il peint ceux du peuple, c’est le be. Les ridicules et le
à saisir : ils prêtent merveilleusement au comique. Il suffit de les peindre suivant les règles de l’art. Le bas comique qui n
t parler. Présentez-en par-tout les images naïves : Que chacun y soit peint des couleurs les plus vives. La nature féconde en
avec juste raison, que le théâtre comique est de sa nature consacré à peindre le ridicule ; qu’il n’a jamais été connu sous une
n, de mouvement et de feu. Avec quelle énergie, avec quelle vérité il peint l’avare ! Ce poëte, dont la diction est presque t
sont toujours vrais et décens. Les mœurs de la vie bourgeoise y sont peintes avec toutes les grâces imaginables. Son élocution
onduire, à bien dénouer une action, et un art admirable à saisir et à peindre les ridicules. Elles portent toutes l’empreinte d
Ce poëte saisit fort bien les traits essentiels d’un caractère, et le peint des couleurs qui lui sont propres. Il écrit purem
pal mérite consiste à saisir avec art les mouvemens du cœur, et à les peindre avec intérêt. Mais on lui reproche de trop disser
e Cercle, petite pièce, où le ridicule de certaines sociétés est bien peint , et qu’on voit toujours avec un nouveau plaisir.
misères d’autrui le touche et l’attendrit. Si donc le poëte tragique peint vivement par l’expression, ou représente par l’ac
ire, n’auroit pu être supporté sur notre théâtre. Aussi Corneille l’a peint vertueux dans tout le cours de l’action, dont il
lleurs que la comédie étant le contraste des ridicules, parce qu’elle peint les hommes, l’action y doit être subordonnée aux
poëte est de la choisir, ensuite de l’arranger. En la développant, il peindra les caractères, et d’autant plus aisément, que se
t l’amour doit être présenté sur la scène tragique. Tant qu’il y sera peint sous l’un de ces deux côtés seulement, je ne croi
intérêt de sa propre gloire à celui des bonnes mœurs et de la vertu. Peignez donc, j’y consens, les héros amoureux ; Mais ne m
aux cris des mourans, Dans la flamme étouffés, sous le fer expirans : Peins -toi dans ces horreurs Andromaque éperdue : Voilà
ts, Racine, l’homme du monde le plus capable d’aprécier Corneille, le peint et le caractérise dans un de ses discours prononc
génie, par-tout il plaît, il attache, il intéresse. Jamais poëte n’a peint le sentiment avec un coloris plus vif, plus natur
ces comparaisons ne sont pas tout-à-fait inutiles, puisqu’elles nous peignent , pour ainsi dire, d’un seul trait le vrai caractè
caractères et à ses idées ; Racine se conforme aux nôtres : celui-là peint les hommes comme ils devroient être ; celui-ci le
s : celui-là peint les hommes comme ils devroient être ; celui-ci les peint tels qu’ils sont. Il y a plus dans le premier de
d’une certaine élévation. Mais les grandes passions n’y sont pas bien peintes  ; le spectateur n’y est pas assez intéressé par d
se souvienne ici que la poésie lyrique est, de sa nature, consacrée à peindre la situation de l’âme, pénétrée de quelque sentim
is, accumule les tableaux et les sentimens : le musicien voulant tout peindre , tout exprimer, ne peindroit, n’exprimeroit rien.
que Quinaut et ceux qui sont venus après lui, auroient dû constamment peindre l’amour dans leurs tragédies-lyriques. Mais attac
par le goût de notre siècle et de notre nation ? Le poëte grec les a peints tels qu’ils étoient de son temps : il le devoit ;
sans exception, les bonnes et les mauvaises. Il ne s’agit que de les peindre sous les traits qui leur sont propres ; celles-ci
ns l’ivresse du transport : le poëte possédé du dieu qui l’inspire, y peint avec des traits de feu le vif sentiment qui l’ani
s, qui, par leur longueur, occuperoient un trop grand espace. Virgile peint peut-être ces sortes d’objets avec moins de force
-être ces sortes d’objets avec moins de force et de feu : mais il les peint avec plus de sagesse et de goût. Nous allons ente
n père Anchise, l’entretenant au sujet de sa glorieuse postérité, lui peint les plus fameux héros de la République romaine.
indépendamment d’une imagination de feu, qui est nécessaire pour bien peindre  ; indépendamment d’un goût exquis, qui est nécess
re d’avoir donné à ses figures les habillemens de son temps. Homère a peint les Dieux tels qu’on les croyoit, et les hommes t
ouvent dans ce poëme l’homme de génie qui s’exprime fortement, et qui peint de même ses personnages ; mais plus souvent encor
Gessner, quoique cet ouvrage ne soit qu’en prose mesurée. Tout y est peint des couleurs simples et vraies de la nature. Hube
eunes gens ces derniers vers d’une épître de Desmahis, où ce poëte se peint lui-même avec une vérité que ses mœurs ni ses écr
18 (1872) Cours élémentaire de rhétorique
de toutes les vertus » ; mais, d’eux-mêmes, ses nobles sentiments se peindront dans son langage. Aristt., Rhét., II, 1. Le préce
ns à l’orateur qu’au poète (Art poét.) : Que votre âme et vos mœurs, peintes en vos ouvrages, N’offrent jamais de vous que de
concourt pareillement l’imagination, cette puissante faculté qui nous peint les objets avec tant de vérité que nous les croyo
contention d’esprit et par l’application donnée aux objets qu’on veut peindre , aux ressorts qu’on veut mettre en jeu, par l’étu
délicatesse dans la pensée, lorsque l’objet qu’elle représente ne se peint qu’en partie, de manière pourtant qu’on devine ai
en, dit : « Tout était dieu, excepté Dieu lui-même. » La pensée vive peint d’un seul trait l’objet dans l’esprit. « Les vill
lent, coupé ou périodique, concis ou développé, selon qu’il s’agit de peindre , de raisonner, de toucher et de raconter dans les
toujours faire résulter de ce mélange, des accents divers, propres à peindre les objets et à charmer l’oreille, s’il est fait
t à la fois le précepte et l’exemple, dans ces vers imités de Pope : Peignez en vers légers l’amant léger de Flore, Qu’un doux
liv. II, v. 53) : Insonuere cavæ gemitumque dedere cavernæ. Faut-il peindre des cris déchirants, le bruit cruel des fouets, l
et sæva sonare Verbera, tum stridor ferri, tractæque catenæ. Veut-il peindre quelque monstre, à. cinquante gueules béantes ? l
t mortalia corda Per gentes humilis stravit pavor. Lucain (Pharsale) peint de même la consternation muette : Erravit sine v
é empruntées par tous les grands poètes, anciens et modernes. Faut-il peindre , dans le calme du silence, le murmure des flots q
ιδής. Opposons à ce passage les vers suivants, où le grand poète nous peint l’éloquence de Nestor coulant comme un fleuve de
rapport avec la nature des sujets qu’on traite, des objets qu’on veut peindre . Le sujet est-il simple ou sans élévation ? il lu
faire observer que les ornements diffèrent suivant les sujets. On ne peint pas un incendie des mêmes couleurs qu’on peint un
vant les sujets. On ne peint pas un incendie des mêmes couleurs qu’on peint un naufrage. Comme le peintre, l’écrivain doit do
péra de Quinault, comme il sait accommoder son style aux objets qu’il peint  ! À l’exquise délicatesse du sentiment s’unit, av
ue la pensée a de plus gracieux, le paysage de plus frais : il dit et peint à ravir : Ce fut dans ces jardins où, par mille
comme on le pourrait croire, les mots ronflants ou ampoulés, mais il peint avec précision, avec énergie, recourant aux expre
dans le silence. Sublime des images. Le sublime des images nous peint les choses d’une manière si vive que nous sommes
tremit est à la fois concis et imitatif. Fugere feræ, où l’action se peint la première, vaut mieux que les animaux ont fui.
ient rendre et mortalia corda per gentes humilis stravit pavor, où se peint avec l’idée qu’on peut mourir, mortalia, l’effroi
ine, et l’amour, et la tendre amitié, et la filiale piété, se doivent peindre dans le style, comme sur la toile du peintre, sou
iments pariter, cette impatience d’arriver que ad dont l’élision nous peint l’effort, la ténacité ; cette volonté, ce but bie
orce et d’insistance. Tel est ce passage de la Henriade : Je ne vous peindrai point le tumulte et les cris, Le sang de tous côt
se circonstance. Hypotypose. L’hypotypose (du grec ὑποτύπωσις) peint l’objet avec des couleurs si vives et des images
grec πρόσωπον γράφειν) ou effiction, troisième genre de description, peint les traits extérieurs d’une personne, le visage,
Fait gémir les coussins sous sa molle épaisseur. Autre exemple où se peignent les attitudes : Cependant il hésite, il approche
le remords, que tourmente l’image poignante du parricide accompli, se peignent dans ces phrases vives, courtes, incessamment ent
Laomedonteæ sentis perjuria gentis. Racine, dans le passage suivant, peint , à grands traits, l’irrésolution de Phèdre. Va-t-
rendre, sur le sentiment qu’on veut exprimer. Elle est très propre à peindre une passion ardente, une émotion vive et profonde
Brébeuf après lui : C’est de lui que nous vient cet art ingénieux De peindre la parole et de parler aux yeux, Et, par cent tra
aux. Qu’importe, quand l’orage a soulevé les flots, Que la poupe soit peinte ou que le mât déploie Une voile de pourpre et des
is, des plus séduisantes images. Telle est cette hyperbole où Virgile peint l’agilité de l’amazone Camille à la course. (Énéi
à la réfutation. 3º L’accent des grands mouvements : il est propre à peindre l’agitation du cœur, l’écart de l’imagination, la
19 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre V. — Qualités particulières du Style »
 Était moins attentif aux souris qu’au fromage. Et le reste. Cela est peint . Et la Citrouille et le Rossignol cela est digne
être de distinction lui a été donné ; une aigrette mobile et légère, peinte des plus riches couleurs, orne sa tête, et l’élèv
nc ce qui peut faire de l’effet en peinture, ce qui est propre à être peint , et, par déduction, tout ce qui peut former une i
s par la nuit, et s’efforçant de regagner sa chaumière. L’auteur nous peint les efforts inutiles du malheureux voyageur, lutt
t la nature. La philosophie décrit et dépeint la nature, la poésie la peint et l’embellit ; elle peint aussi les hommes ; ell
décrit et dépeint la nature, la poésie la peint et l’embellit ; elle peint aussi les hommes ; elle les agrandit, elle les ex
t, elle les exagère ; elle crée les héros et les dieux. L’histoire ne peint que l’homme, et le peint tel qu’il est : ainsi le
e crée les héros et les dieux. L’histoire ne peint que l’homme, et le peint tel qu’il est : ainsi le ton de l’historien ne de
uvement, autant d’illusion qu’il leur plaît ; et que, devant toujours peindre et toujours agrandir les objets, ils doivent ains
mords, excès du malheur et de la prospérité, etc., tout a été décrit, peint , célébré ou flétri par nos classiques. Quelles ét
d : Quoi ! vous me pleureriez mourant pour mon pays ? Cette réponse peint le sublime de l’amour de la patrie. On connaît au
enons de dire sur le sublime, en citant ces beaux vers de Racine, qui peignent si bien la confiance admirable de Joad dans l’Êtr
20 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Buffon, 1707-1788 » pp. 282-302
font éprouver les grâces et la beauté ; tout nous l’annonce, tout le peint comme l’oiseau de l’amour ; tout justifie la spir
dit : « Tout l’esprit d’un auteur consiste à bien définir et à bien peindre . Moïse, Homère, Platon, Virgile ne sont au-dessus
gens, en criant et eu s’agitant, ne font qu’étourdir. Pour réussir à peindre les passions, il faut étudier les mouvements qu’e
s ou d’autres vers passionnés. Il faut sentir la passion pour la bien peindre  ; l’art, quelque grand qu’il soit, ne parle point
très-imparfait, si vous n’êtes pénétré des sentiments que vous voulez peindre et inspirer aux autres ; et ce n’est pas par spir
e la majesté de la nature ». 2. Buffon a l’imagination du poëte : il peint des tableaux qu’il n’a pas vus. 1. Le même sent
ais il conserve sa dignité imposante : c’est toujours la nature qu’il peint , et il sait que même dans les petits objets elle
ntempler la nature dans son ensemble, et appelant à son aide, pour en peindre dignement les grandes scènes, tous les trésors d’
21 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Première partie - Préceptes généraux ou De la composition littéraire. — Chapitre premier. De l’invention. »
les ramener à une précision rigoureuse. L’idée représente l’objet, le peint dans notre esprit ; elle naît de la première impr
aisemblance, tous les traits d’une existence propre. Le moraliste qui peint les travers de la société vivante, l’écrivain qui
leurs caractères. Mais deux règles sont à observer ici : 1° C’est de peindre les personnages, de les faire agir et parler suiv
est forcé et blâmable. Mais sur le second point, il est essentiel de peindre d’après l’histoire les mœurs de temps et de lieux
arché avec lui, comme on le dit généralement ; mais vous ne devez pas peindre une exception : car on s’intéresse rarement aux h
écepte à la lettre. La concession n’est faite qu’à la condition qu’on peindra les monstres odieux de manière à les présenter au
22 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre VII. des passions  » pp. 89-97
surtout y voir des sources d’idées, des auxiliaires pour l’invention. Peindre la passion ou chercher à l’inspirer : voilà évide
s de sentiment comme d’intérêts ; le romancier, d’une page à l’autre, peint avec une égale énergie deux passions rivales. Sou
de l’expression ; qu’il ne faut pas, de nécessité, être amoureux pour peindre l’amour, ni pleurer réellement pour arracher des
e jusqu’à l’illusion est le comble de l’art ; vous concevez que, pour peindre avec une certaine perfection, ou pour soulever et
23 (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre XII. Poésie dramatique. »
rcher son action. L’action dramatique est soumise aux yeux et doit se peindre comme la vérité ; ce qui demande un vraisemblable
, convenables, ressemblantes et égales 152. Il faut aussi qu’elles se peignent par l’action même, et non par des portraits ou pa
sse les personnages historiques dont on emprunte les noms ; qu’enfin, peinte trop vivement, elle ne peut que corrompre l’espri
ns les isoler, amener et remplir les scènes, dessiner les caractères, peindre les mœurs dans les actions et dans les discours.
montre sur la scène comique doit toujours être délicat. Il consiste à peindre d’une manière très ressemblante et très vive les
, les Femmes savantes. Tout y est décent, régulier ; les mœurs y sont peintes dans le vrai, avec une charge si légère, qu’elle
e principal166 ; nous en avons surtout où le poète, sans s’attacher à peindre un de ces défauts inhérents à l’esprit humain, et
e qui fut d’autant plus aisé, que la comédie, dans ses commencements, peignait tout d’après nature. S’il y avait un coquin, un f
le ; tableau où les objets sont choisis avec goût, disposés avec art, peints avec grâce et élégance. Décent partout, ne riant
24 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XV. de l’élocution  » pp. 203-216
ême objet, et un très-grand objet, l’homme et la nature. La poésie la peint et l’embellit, elle peint aussi les hommes ; elle
d objet, l’homme et la nature. La poésie la peint et l’embellit, elle peint aussi les hommes ; elle les agrandit, elle les ex
it, elle les exagère, elle crée les héros et les dieux. L’histoire ne peint que l’homme, elle le peint tel qu’il est : ainsi
crée les héros et les dieux. L’histoire ne peint que l’homme, elle le peint tel qu’il est : ainsi le ton de l’historien ne de
mouvement, autant d’illusion qu’il leur plaît, et que devant toujours peindre et toujours agrandir les objets, ils doivent auss
25 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre VII. Des différents exercices de composition. »
os connaissances jugent de notre esprit et de notre cœur : une lettre peint mieux l’homme qu’un volume entier. Mais s’il conv
 ; elle vous arrache, ici un sourire, ailleurs une larme. Tantôt elle peint la cour et la ville, tantôt la solitude et les ch
s n’avons plus rien à ajouter sur le style épistolaire : nous l’avons peint tout entier en elle. D’ailleurs, il n’y a pas de
juger du cœur de cet écrivain dans un récit touchant, où elle avait à peindre la plus grande douleur qu’une âme humaine puisse
les célèbres Caractères de La Bruyère ; le parallèle, qui consiste à peindre les ressemblances et les différences qui existent
ui existent entre deux personnages ou deux caractères. La description peint un objet réel ou un objet de fantaisie. Dans la p
s yeux, ou se le représenter par l’imagination : de cette manière, on peint d’après nature ; les couleurs sont vives, les tra
els, la ressemblance frappante ; l’objet s’anime, on le voit. Si l’on peint un objet de fantaisie, il n’y a pas d’exactitude
reille attentive à la voix de sa créature : voilà ce qu’on ne saurait peindre et ce que tout le cœur de l’homme suffit à peine
pour ressaisir la vie et le bonheur. C’est ainsi que Chénier a voulu peindre sa captive : elle lutte contre la pensée de la mo
ie. Jeune comme elle, et menacé du même destin, qui pouvait sentir et peindre mieux que lui ce débat intérieur de la vie contre
l eût prodigué les épithètes et les éloges à la jeune fille, et l’eût peinte trait pour trait. Ici, au contraire, quelle admir
26 (1865) Cours élémentaire de littérature : style et poétique, à l’usage des élèves de seconde (4e éd.)
ibro tuo quem scripsisti. C’est par une pensée hardie qu’Horace nous peint le chagrin poursuivant sa victime : Post equitem
per altitudinem nubium, similis ero Altissimo. (Isaïe, ch. 14.) Pour peindre la fureur d’un combat, un auteur est encore allé
le : Dixit Deus : Fiat lux, et facta est lux. (Genèse, ch. i.) Pour peindre la terreur que le nom d’Alexandre inspirait à tou
escription achevée ; c’est un coup de pinceau vif et rapide qui, sans peindre les détails, laisse à l’imagination le plaisir de
é sous l’image d’un gouffre immense et profond, mais en même temps il peint une masse énorme descendant par degrés dans l’abî
a clarté, la transparence de l’image. Le propre d’une image, c’est de peindre un objet sous des traits qui ne sont pas les sien
eur que c’est un génie lumineux. Au contraire, quand Victor Hugo nous peint dans ses vers : Napoléon qui va glanant tous les
s’agit ne se présentait qu’avec peine à l’imagination, l’image qui le peint avec force, ramassée comme en un seul point, soul
dont il éclairait les travaux ! 83. Le sublime d’image est celui qui peint de grands objets avec des couleurs si frappantes
e Mme Deshoulières à ses chères brebis. (Voir le nº v.) Chateaubriand peint ainsi l’espérance : Il est dans le ciel une puis
le éblouit au lieu d’éclairer et dégénère en affectation. Pascal nous peint ainsi les contrariétés étonnantes qui se trouvent
Il marche comme une tortue. — Il va plus vite que le vent. Je les peins dans le meurtre à l’envi triomphants, Rome entiè
engage entre elles, la prosopopée prend le nom de dialogisme. Boileau peint ainsi la lutte du marchand contre l’avarice : Le
angue et ceux de la nature. 244. Tout écrivain digne de ce nom désire peindre les objets dont il parle, et les imiter par la co
vent lutté sans désavantage contra les meilleurs poètes dans l’art de peindre les objets par les sons. Le Tartare : Satan arri
Les poètes français sont parfois admirables dans leurs tableaux. Ils peignent  : La fatigue : Dans un chemin montant, sablonneu
roupe se recourbe en replis tortueux. (Racine.) Divers mouvements : Peins -moi légèrement l’amant léger de Flore ; Qu’un dou
iste à former son esprit, son langage, ses habitudes de concevoir, de peindre , d’imaginer, sur le modèle qu’on s’est proposé de
rsqu’on donne une composition à un élève, il peut avoir à raconter, à peindre , à converser par écrit, ou à discuter une questio
tout nécessaire de s’identifier profondément avec l’époque qu’on veut peindre , de saisir le caractère des personnages qu’on met
cellent écrivain : l’un ne fait que dire les choses, l’autre sait les peindre et les rendre sensibles. Nous allons donner quelq
conditions sont nécessaires : bien choisir, 1º l’objet que l’on veut peindre  ; 2º le point de vue le plus favorable à l’effet
érise le temps, le moment où une chose se dit ou se fait. La Fontaine peint ainsi l’heure de l’affût : À l’heure de l’affût,
personne. L’historien, l’orateur et le poète sont souvent obligés de peindre des personnages, mais ils ne le font pas de la mê
caractères et à ses idées ; Racine se conforme aux nôtres ; celui-là peint les hommes comme ils devraient être ; celui-ci le
s ; celui-là peint les hommes comme ils devraient être ; celui-ci les peint tels qu’ils sont… L’un élève, étonne, maîtrise, i
est l’homme, il est aussi incontestable que nulle part l’homme ne se peint aussi fidèlement que dans cette conversation écri
aculté de l’âme qui rend tous les objets présents à la pensée et les ‘ peint aux autres sous de vives couleurs. Elle donne à t
ut l’être pour porter les hommes à la vertu. 379. Comme le poète nous peint la nature par le langage mesuré, la poésie propre
ne couleur : ut pictura poesis . Elle ne raconte pas seulement, elle peint , elle représente ; elle a même un avantage sur la
439. L’ode badine est celle qui roule sur des sujets gracieux et qui peint des scènes aimables et touchantes. Elle veut un t
’un espace si resserré ne permet pas de développer un caractère et de peindre une passion. Mais on leur répond que ces règles s
re : c’est le vis comica des anciens. 522. Il y a plusieurs moyens de peindre le ridicule et les vices des hommes : le premier,
y a, dit Marmontel, trois espèces de comique : le comique noble, qui peint les mœurs des grands et charme particulièrement l
charme particulièrement les gens d’esprit ; le comique bourgeois, qui peint les prétentions déplacées et les faux airs de la
ns déplacées et les faux airs de la bourgeoisie ; le bas comique, qui peint les mœurs du peuple avec beaucoup de franchise et
ait eux-mêmes leurs épitaphes. Voici celle où La Fontaine a très bien peint son caractère : Jean s’en alla comme il était ve
du frein, soit de l’aiguillon, qu’il vient à bout de la dompter. S’il peint les passions, il donne à leurs ressorts une force
rtir la flèche agile, Et par ses sons sifflent les airs. Des vents me peint -il le ravage ? Du vaisseau que brise leur rage Éc
ère Anchise l’entretient des sujets de sa glorieuse postérité, et lui peint les plus fameux héros de la République romaine.
gile donne des conseils sur le choix des mères ; à cette occasion, il peint la vache et l’étalon, une course de chars et un c
cette occasion il place le touchant épisode du vieillard d’Abalie. Il peint ensuite les combats des abeilles, et enseigne le
Dieu pour se faire aimer doit prolonger tes ans. « Quelle sérénité se peint sur ton visage ! « Comme ton cœur est pur, ton fr
r les sons de la nature ? 247. Citez des exemples pour l’harmonie qui peint les mouvements ? 248. Citez des exemples de l’har
le comique dans la comédie ? 522. Quels sont les principaux moyens de peindre le ridicule et les vices des hommes ? 523. Combie
27 (1863) Précis de rhétorique : suivi des règles auxquelles sont assujettis les différents ouvrages de littérature pp. 1-100
de la douceur, de l'harmonie, et, quelquefois, de ces suspensions qui peignent avec tant de vérité les mouvements de l'âme oppre
aient de mon cœur l'orgueilleuse faiblesse. (Racine.) Corneille pour peindre l'homme dégoûté des grandeurs qu'il avait tant dé
x autres styles ; 2° Que le sublime dans la pensée, qui ordinairement peint ou rend avec une grande rapidité un sentiment nob
ser ardemment A qui dévorerait ce règne d'un moment. Le dernier vers peint l'ambition des trois favoris, et il exprime le pe
tyle pittoresque et le style noble. Le style est pittoresque quand il peint un site ou une attitude avec des couleurs variées
le en être cause et mourir de plaisir ! (Corneille.) 8° L'hypotypose peint les faits avec des couleurs si vives et des image
ent, l'expression de l'enjouement ou du mépris ; mais elle peut aussi peindre la fureur et le désespoir. Oreste, à qui l'on dit
tent, et mon sort est rempli ! (Racine.) 10° L'hyperbole, pour mieux peindre la pensée, emploie des termes qui vont au delà de
consiste à dire une chose qu'on feint de vouloir taire : Je ne vous peindrai point le tumulte et les cris, Le sang de tous côt
que Boileau et Laharpe ont formulées. La nouvelle littérature aime à peindre le caractère, les mœurs, des personnages qu'elle
a reconnaissance, mais on évite la longueur : souvent le sentiment se peint en un seul mot. Dans les lettres de conseil, on m
de lui nuire, en fait ordinairement le mérite. Il y a des contes qui peignent nos ridicules afin de nous en corriger, tels sont
le sujet, un style plus ou moins élevé. La cantate. La cantate peint une situation ou une action et emploie des récita
comme dans l'épopée, cette fable a pour objet une action héroïque et peint de grandes passions, comme la terreur, la pitié,
itié, on l'appelle tragédie. Si elle est prise dans la vie commune et peint nos travers, nos ridicules, elle prend le nom de
28 (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre IV. Du genre dramatique. » pp. 252-332
ur res in scenis. L’action dramatique est soumise aux yeux et doit se peindre comme la vérité, ce qui demande un vraisemblable
a, on fait le portrait d’Auguste, qu’on n’a point encore vu, et on le peint comme un usurpateur qui a fait mourir le père d’É
le peint comme un usurpateur qui a fait mourir le père d’Émilie ; on peint de même Livie comme une princesse qui a beaucoup
r sur lui. C’est lui qu’il faut mettre en relief, et qu’il importe de peindre avec les plus vives couleurs. 460. Que faut-il ob
dre avec les plus vives couleurs. 460. Que faut-il observer pour bien peindre les personnages ? Si le poète dramatique veut bi
ète dramatique veut bien représenter ses ; personnages, s’il veut les peindre convenablement, et les rendre vraiment intéressan
u, elle manifeste pleinement son utilité morale. Si le poète tragique peint vivement par l’expression ou représente par l’act
lusion théâtrale ; les mœurs bourgeoises et populaires y doivent être peintes sans grossièreté, sans bassesse, et pourtant avec
ne avec toute la pompe du merveilleux, ce qui, dans les récits, ne se peint qu’en idée. Elle demande pour varier et embellir
e dramatique dans laquelle on représente une action ordinaire, et qui peint d’une manière plaisante les mœurs, les défauts ou
ules et les vices ? On peut compter quatre moyens principaux de bien peindre les ridicules et les vices. Le premier consiste à
. Les objets ne sont vus au théâtre que dans le lointain. Il faut les peindre fortement pour qu’ils fassent une impression dura
ites connaître l’objet de chaque genre de comique ? Le comique noble peint les mœurs des grands, qui diffèrent des mœurs du
montre épris d’une coquette, et il est comique. Le comique bourgeois peint les prétentions déplacées, les faux airs, la vani
Le Bourgeois gentilhomme est un modèle de ce comique. Le bas comique peint les mœurs du peuple. Il peut avoir, comme les tab
29 (1863) Principes de rhétorique et de littérature appliqués à l’étude du français
urtout la poésie dramatique, est l’imitation de la vie. Mais elle les peint avec de fortes couleurs, sous des traits énergiqu
de la passion et aux fantaisies de l’imagination, pour le plaisir de peindre , et de toucher par l’image harmonieuse du beau, l
us tard les modernes, à l’expression de l’amour et de la grâce. Elle peint les festins, les danses et les ris. Mais, sublim
ur donnant le sentiment et la couleur. La poésie didactique expose et peint les conquêtes, et souvent même les secrets de la
Virgile, le travail et la vie des champs. Elle décrit la science, la peint et l’embellit, sans jamais pousser la description
riées des stances,  dans un cadre commode aux caprices du poète, elle peint la mélancolie et les angoisses infinies de l’âme.
ans les cœurs en la faisant aimer1. Elle se réduit toute à prouver, à peindre ou à toucher. La poésie peint avec enthousiasme,
r1. Elle se réduit toute à prouver, à peindre ou à toucher. La poésie peint avec enthousiasme, et par des traits plus hardis.
l’histoire appartiennent les Mémoires, où l’auteur raconte sa vie, se peint , lui-même et ses contemporains, avec mille détail
venargues, qui ont sondé toutes les faiblesses de l’homme, et les ont peintes dans un style immortel. Genres secondaires : Let
et en arrête l’ordonnance générale avant de commencer l’ébauche ; il peint enfin, et la couleur est pour lui ce que le style
r et qui aille droit au cœur. Les mœurs de celui qui parle doivent se peindre dans son discours sans qu’il y pense. On sent bie
urs les plus pures et les plus belles dans les nobles traits dont il peignit Burrhus. C’est par la probité que Burrhus se fai
de et sans couleur ; elle agrandit ou crée les personnages, décrit et peint les objets ; donne aux hommes, aux sentiments, au
la nature. La philosophie décrit et dépeint la nature ; la poésie la peint et l’embellit : elle peint aussi les hommes, elle
décrit et dépeint la nature ; la poésie la peint et l’embellit : elle peint aussi les hommes, elle les agrandit, les exagère,
randit, les exagère, elle crée les héros et les dieux ; l’histoire ne peint que l’homme, et le peint tel qu’il est. Ainsi le
crée les héros et les dieux ; l’histoire ne peint que l’homme, et le peint tel qu’il est. Ainsi le ton de l’historien ne dev
ouvement, autant d’illusion qu’il leur plaît ; et que devant toujours peindre et toujours agrandir les objets, ils doivent auss
de plus d’un coup atteint, Et la terre à regret s’en tapisse et s’en peint , Ibid. Là se suspend son âme, et ne scait que ré
isc, sur l’Histoire universelle, Ire partie, Xe époque.) Mithridate peint les Romains enrichis par la guerre : Des biens d
u’il persiste à toutes leurs époques… La langue figurative, celle qui peint par le son, est restée la force et la vie de tout
res, leur correspondance, La Bruyère travaillait silencieusement à la peindre . Les Caractères eurent le mérite singulier de réu
. VII fab. xiv. 4° Hypotypose ou tableau sensible. — Elle consiste à peindre les objets avec des traits si vifs que nous les a
spose les mots suivant leur force relative : Presse, pleure, gémis : peins -lui Phèdre mourante. Racine, Phèdre, acte III, s
30 (1845) Leçons de rhétorique et de belles-lettres. Tome II (3e éd.)
e l’imagination. L’esprit, tout entier à l’objet qui s’en est emparé, peint tout ce qu’il éprouve, et avec la même force. Tel
. Remarquons toutefois qu’il y a une grande différence entre l’art de peindre à l’imagination et l’art de peindre au cœur. Là l
grande différence entre l’art de peindre à l’imagination et l’art de peindre au cœur. Là l’image peut être tracée à loisir ou
tière politique, s’est bien plus appliqué à raconter avec grâce, et à peindre les caractères avec vérité, qu’à chercher les cau
s dont nous venons de parler, et principalement la dernière, celle de peindre par les descriptions. Voilà pourquoi nous relison
ails admirables9. Tacite est encore un historien habile dans l’art de peindre , bien que par sa manière il s’éloigne assez de Ti
que la catastrophe d’une scène tragique. Son pinceau vif et brillant peint mieux à l’imagination et au cœur que celui d’aucu
ses expressions, qu’éclairés sur la nature du caractère qu’il a voulu peindre . L’écrivain qui veut rendre ses dessins instructi
la dignité de l’histoire. Ils ont particulièrement ce mérite de nous peindre les deux plus illustres personnages dont l’histoi
x côtés de la question. Elle amuse comme une conversation polie où se peignent des caractères bien soutenus. L’auteur d’un dialo
ste d’autres arts imitatifs que la poésie, et la prose la plus humble peint aussi fidèlement les mœurs et les caractères que
ur acquérir de la gloire et de la fortune, les poètes entreprirent de peindre des sentiments qu’ils n’éprouvaient pas ; dans le
r ses lèvres, qu’un infidèle eût adorée. La vivacité de son esprit se peignait dans ses regards ; son âme était belle comme ses
esque tous les hommes aiment encore à reporter leurs regards. Il nous peint une existence à laquelle nous associons des idées
que du dégoût, si, comme on l’a souvent reproché à Théocrite, il nous peint les travaux ignobles et les idées grossières de n
et nous cacher les côtés sous lesquels elle pourrait déplaire19 ; en peindre toute la simplicité, toute l’innocence, et n’en p
lus riches, bien plus pittoresques. Le poète, dans une pastorale doit peindre très distinctement le lieu de la scène. Ce n’est
ue tombeau produit un si bel effet dans ce paysage que Virgile nous a peint , et qu’il a pris de Théocrite : Illuc adeo media
de ce genre de pastorales, où les mœurs de nos modernes paysans sont peintes dans toute leur rusticité. La Ballade de M. Shens
nt bien tracés, les incidents pleins d’intérêt, la scène et les mœurs peintes d’une manière aussi riche que vraie. Ce poème est
et la grâce ; aucun poète n’approcha plus de la perfection, aucun ne peignit le sentiment avec plus de dignité, aucun n’eut un
ession est si heureuse, qu’avec un seul mot ou une seule épithète, il peint à l’imagination. Aussi a-t-il toujours été et ser
y rappelle plutôt les folies et les faiblesses des hommes, qu’il n’y peint leurs vices les plus odieux. Il sourit quand il c
al du génie secondaire et imitateur. Lorsqu’un écrivain médiocre veut peindre la nature, il lui semble toujours qu’elle ait été
re n’aurait pas manqué de multiplier les expressions exagérées, et de peindre les victoires nombreuses de la mort et ses trophé
eux ; il ne multiplie pas les incidents ; son principal mérite est de peindre au cœur. Cette description des ruines de Balcluth
ant ses scènes sont presque toujours parfaitement choisies, et il les peint d’un seul trait de la manière la plus heureuse. C
eusement choisie, rendre une description complète, ou par un seul mot peindre une scène tout entière à l’imagination. Nous en a
savent le mieux décrire sont les plus simples et les plus concis. Ils peignent si bien et si juste, qu’au premier coup d’œil not
e rapport, nous trouverons que leurs métaphores et leurs comparaisons peignent admirablement la nature de leur contrée, ainsi qu
s qu’ils n’en produiraient dans toute autre circonstance. Aussi, pour peindre le malheur, ils font souvent allusion à « une ter
) en parlant de la majesté de la stature de l’homme ; mais, s’il veut peindre la beauté d’une femme, il la compare au mont Carm
Arabie que dans des régions plus tempérées. Isaïe (c. 24, v. 20) nous peint la terre agitée et chancelante comme un homme ivr
au-dessus. Ses psaumes les plus touchants sont ceux dans lesquels il peint le bonheur attaché à l’exercice de la vertu, la b
ontenterons de faire remarquer de quelles couleurs vives et fortes il peint la condition du méchant. Voyez avec quelle rapidi
il semble que l’on ait conversé et vécu avec eux. Non seulement il a peint dans différents guerriers le même courage et la m
produire. Sa versification est éminemment mélodieuse ; aucun poète ne peignit avec les sons d’une manière plus heureuse et plus
nstances heureuses qui rendent une description parfaite. Virgile nous peint avec magnificence le geste de Jupiter : Annuit,
Homère se montre supérieur. La mêlée, la terreur et la confusion sont peintes avec tant de vérité, que le lecteur se croit tran
en font un personnage bien plus animé qu’aucun de ceux que Virgile a peints dans son Énéide. Outre ces défauts, on pourrait e
on poème qu’il avait éprouvé les affections qu’il décrit, car il sait peindre au cœur par un seul trait. C’est une sorte de mér
ets qu’il décrit. Ses vers sont tour à tour grands et majestueux s’il peint des scènes imposantes ; doux et gracieux s’il des
l dans sa propre langue. Le Camoëns n’a point ambitionné le mérite de peindre des caractères ; Vasco est le héros du poème ; c’
, il eût célébré un événement humain qui lui eût offert l’occasion de peindre quelques scènes de la vie, et de développer les c
es caractères de Beelzebuth, de Moloch, de Bélial, sont admirablement peints dans les éloquents discours du livre second. Les
emier, par sa douce soumission, l’autre, par sa fidélité inaltérable. Peindre Dieu au milieu de sa gloire, rapporter les entret
e premier est sublime lorsqu’il décrit des actions, l’autre lorsqu’il peint des objets d’une nature étrange et merveilleuse.
copie des mœurs et des actions des hommes. Dans une épopée, le poète peint les caractères par un récit ou par une descriptio
tent bien que le véritable secret d’exciter notre indignation, est de peindre le personnage qui doit en être l’objet, avec les
sujet de cette tragédie est la mort de Caton, dont le personnage est peint avec toute la noblesse et toute la dignité qu’il
ontre beaucoup dans le monde, présentent bien plus de ressources pour peindre les vicissitudes de la vie sans attaquer la moral
tents, et nous sortons en nous promettant bien de n’y plus retourner. Peindre la passion avec cette exactitude, cette vérité qu
de la foudre ; la poitrine palpitante, il ouvre encore ses yeux où se peint la terreur, et va n’être bientôt plus qu’un trist
omparaison eût été admirable dans la bouche d’une personne qui aurait peint à une autre la situation dans laquelle se trouvai
te, au lieu de se mettre à la place des personnages dont il veut nous peindre les sentiments, et de parler comme ils s’exprimer
ce malheureux père en proie à la plus vive douleur ; ensuite il nous peint son terrible courroux contre Macbeth, et ces deux
tendu de toutes les parties d’aussi vastes théâtres ; la figure était peinte , et les traits étaient disposés conformément à l’
r des émotions d’une nature différente, on assure que le masque était peint de manière à ce que l’acteur, en tournant l’un ou
es ; mais on continua d’attaquer des personnages existants, et on les peignit de manière à ce qu’il était impossible de les méc
aut degré cette espèce de talent, toujours si sûr de plaire, celui de peindre en racontant avec simplicité. Ses pensées morales
sont des comédies d’un genre plus noble, dans lesquelles le vice est peint dans le style élégant et poli de la satire. Quoiq
d’une composition trop rapide. Comme il ne cherchait qu’à plaire, il peignait les mœurs de son temps, et prenait dans toutes se
Larue.) Telle est cette belle expression de Bossuet, déjà citée, pour peindre le règne de l’idolâtrie : « Tout était Dieu, exce
r reproché ses défauts, comme d’être mauvais plaisant, de ne pas bien peindre les mœurs, de n’être point étendu dans son style
é d’imagination. On admira les traits majestueux avec lesquels il osa peindre Dieu, et le caractère encore plus brillant qu’il
dé comme une grande faute contre le goût la peine que prend Milton de peindre le caractère de Raphaël, de Michel, d’Abdiel, d’U
nature du discours, et lorsqu’il n’y a aucune émotion particulière à peindre , le regard doit être ferme et grave. Les yeux ne
31 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Alfred de Vigny 1799-1863 » pp. 530-539
tes contemporains sont supérieurs à leurs devanciers par le talent de peindre . Chez nous, les coloristes datent du xix e siècle
il faut que les comparaisons ajoutent à l’idée de l’objet qu’on vent peindre , et l’agrandissent. Mais cette règle souffre des
sans compter ses adversaires. 2. Au xvii e siècle, on ne savait pas peindre aussi vivement. Disons-le bien haut. 3. On peut
t de l’épopée contemporaine. 5. Le poëte anime tous les objets qu’il peint . 1. Ceci est d’une beauté tout à fait héroïque.
32 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Deuxième partie. Préceptes des genres. — Chapitre second. De la narration. »
’elle doit être. Le poète et l’orateur en définissant un objet, ne le peignent souvent que du côté favorable à l’opinion qu’ils
jets ; tenant des fleurs ou une coupe pleine d’un doux breuvage, pour peindre les plaisirs qu’elle nous promet. Elle a la voix
in de tracer le portrait moral d’un individu pris dans la société. Il peint en général une qualité ou un vice, sans faire d’a
modèle dans les temps passés ; il ne devient caractère que lorsqu’il peint la vertu ou le vice d’une manière générale. Voir
et sa simplicité, Que de grâce, et souvent combien de majesté ! S’il peint les animaux, leurs mœurs, leur république, Pline
us fidèles et énergiques : Du modeste apologue a fait un vrai poème, peint fort bien l’intérêt, l’unité et la régularité de
Le chien, le boeuf, le cerf sont vraiment ses amis, trait naïf, on peint bien ceux qu’on aime bien. Le sage t’accueille e
nsportent les objets sous les yeux, et les expressions imitatives qui peignent à l’oreille en même temps qu’à l’esprit : voilà e
légance, N’y présentez jamais de basse circonstance. Soyez riche, —  Peignez avec des couleurs vives et tellement vraies qu’on
33 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Molière, 1622-1673 » pp. 43-55
peare l’exemple le plus complet du génie créateur et dramatique. Il a peint avec une vérité saisissante tous les types de la
die. (Préface du Tartuffe.) Réponse aux ennemis qui l’accusent de peindre des portraits d’après nature 2 Molière. « N
rder quelqu’un dans les portraits qu’il fait ; que son dessein est de peindre les mœurs sans vouloir toucher aux personnes, et
r songé à toutes les personnes où l’on peut trouver les défauts qu’il peint , il faut, sans doute, qu’il ne fasse plus de comé
malveillants. (Préface du Discours à l’Académie.) 1. Il ne veut pas peindre tel ou tel individu, mais il crée des types avec
34 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Buffon, 1707-1788 » pp. 175-184
font éprouver les grâces et la beauté ; tout nous l’annonce, tout le peint comme l’oiseau de l’amour ; tout justifie la spir
uelle est imprimé le caractère de sa dignité ; l’image de l’âme y est peinte par la physionomie ; l’excellence de sa nature pe
de nos secrètes agitations. C’est surtout dans les yeux3 qu’elles se peignent et qu’on peut les reconnaître : l’œil appartient
es principales lignes du corps, Buffon revient à la physionomie où se peint l’âme. 2. Pathétique (du grec πάθος, passion) s
35 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre Ier. Des éléments du style. » pp. 22-78
que la pensée exprimée dans les vers suivants, où le P. Lemoine veut peindre le courage avec lequel saint Louis se précipita d
pensée vive ? La pensée est vive quand l’objet qu’elle représente se peint d’un seul trait dans l’esprit. La pensée vive jai
sible s’il ne l’est pas, ou plus sensible s’il ne l’est pas assez, le peint sous des traits qui ne sont pas les siens, mais c
ès lui la longue chaîne de ses espérances trompées. Un poète, voulant peindre la chute de l’empereur Napoléon, emploie des mots
c ne sont pas moins sublimes que David. Voyez sous quelles images ils peignent la grandeur et la puissance de Dieu : Et dixi :
imagination que faiblement, confusément ou avec peine, l’image qui le peint avec force, avec éclat, et ramassé comme en un se
bien penser et pour bien sentir. Nous avons ensuite examiné l’art de peindre la pensée ou les images ; et par là nous avons co
ndre, puisque le talent d’un auteur consiste à bien définir et à bien peindre , d’après La Bruyère et Fénelon. Mais, pour bien r
yère et Fénelon. Mais, pour bien rendre sa pensée, s’il est bon de la peindre au moyen des images, il est surtout nécessaire de
36 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Résumé. » pp. 388-408
étudier d’abord ; mais comme il n’est pas absolument nécessaire, pour peindre ou inspirer la passion, de l’éprouver ou de l’avo
x la traiter. Il remarquera dans ces écrivains non-seulement l’art de peindre ou d’inspirer la passion, mais aussi ce que nous
indispensable, surtout quand il s’agit d’entraîner les esprits ou de peindre les passions. Outre ces observations qui s’appliq
. Deux caractères mis en opposition se nomment parallèles. Souvent on peint mieux les personnages en les faisant parler que p
. La métaphore continuée devient l’allégorie. L’allégorie qui peut se peindre prend le nom d’emblème. L’allusion peut se rappro
37 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre III. Des ornements du style » pp. 119-206
ûte, le pied d’une montagne ; au lieu que l’expression qui fait image peint avec les couleurs de son premier objet l’idée nou
r prêtant des couleurs, de la substance et des qualités sensibles, de peindre les objets déjà sensibles avec des couleurs plus
nt suggérées par la passion et l’artifice oratoire, ont pour objet de peindre les mouvements de l’esprit et les émotions de l’â
r lesquelles souvent même on appuie avec force. Exemple : Je ne vous peindrai point le tumulte et les cris, Le sang de tous côt
e ainsi : Mais ne serait-ce point ici de ces images que l’orateur ne peint que d’après lui-même, qui expriment ce que le hér
s poètes et les orateurs font un fréquent usage de cette figure. Pour peindre la reine d’Angleterre seule debout au milieu des
ubsistet, et non cognoscet amplius locum suum. (Psaume cii.) Voulant peindre le recueillement et le bonheur que l’âme pieuse g
mots de l’hypotypose et des figures qui s’y rattachent. L’hypotypose peint les objets dont on parle avec des couleurs si viv
e vous conduirai dans un pays où coulent le lait et le miel. Virgile peint en ces termes la légèreté de Camille : Illa vel
ve ? L’harmonie imitative est celle qui représente, c’est-à-dire qui peint et qui imite les objets et les sentiments par la
l’air ? Le style suit Camille, et part comme un éclair. Du Resnel. Peins -moi légèrement l’amant léger de Flore ; Qu’un dou
ensée rendue par le substantif, tandis que l’épithète ne sert qu’à la peindre sous des traits plus frappants, ou à lui donner u
ettaient quelquefois des épithètes qui n’avaient d’autre objet que de peindre la personne ou la chose d’une manière générale, s
38 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Diderot, 1713-1784 » pp. 303-312
lui a donné cet air-là ; elle venait causer avec lui tandis qu’on le peignait , et elle a tout gâté. Si elle s’était mise à son
ent portés au loin, le travail de sa tête fortement occupée se serait peint sur son visage ; et Michel eût fait une belle cho
s la toile qu’il vent juger ; ici il devient acteur de la scène qu’il peint . 2. Jusqu’à l’endroit où. 3. Fabriques. On don
et qu’il n’a de modèle présent que dans son imagination ; c’est qu’il peint avec une vitesse incroyable ; c’est qu’il dit : Q
39 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Bernardin de Saint-Pierre, 737-1814 » pp. 357-367
rginie, immortelle pastorale où circule la flamme de la passion, mais peinte dans toute la fleur de la grâce adolescente et av
chait de leurs sommets anguleux une espèce de crinière d’écume, où se peignaient çà et là les couleurs de l’arc-en-ciel. Il emport
es du lundi. ) 2. Comparez ce paysage de Maurice de Guérin : c’est peint de près, sur place, d’après nature. « Le 19. — P
1. On pourra comparer à cette description une lettre où Jacquemont peint à sa manière vive et franche un ouragan à l’île B
40 (1843) Nouvelle rhétorique, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes (7e éd.)
pour les orateurs que pour les poètes : Que votre âme et vos mœurs, peintes dans vos ouvrages, N’offrent jamais de vous que d
té sur ces vertus. Il n’annonce pas qu’il les possède ; mais elles se peignent d’elles-mêmes dans toutes ses paroles29. Cette do
; il a des mœurs oratoires lorsque ces vertus qu’il a dans le cœur se peignent dans tout son discours32. N’oublions pas de dire
e bien et le mal36. Pour exciter la première de ces passions, il faut peindre l’objet avec des qualités agréables et utiles à c
pagne, de la liberté, du repos, du travail, de la vertu, lorsqu’on en peint fortement les avantages. C’est ainsi qu’Horace no
ux cris des mourants Dans la flamme étouffés, sous le fer expirants ; Peins -toi dans ces horreurs Andromaque éperdue : Voilà
’indignation, la colère, etc. Les anciens ne se sont pas contentés de peindre simplement d’après nature ; ils ont joint la pass
icer., de Orat., II, 43). C’est avec des couleurs opposées qu’il doit peindre ses adversaires, pour peu que leur conduite et le
de brusque et sans art décèle un grand art dans le poète ; il a voulu peindre le caractère d’Ajax, héros sans doute moins instr
naturel. Si vous accusez un homme de meurtre, dit Quintilien (IV, 2), peignez -le colère, violent, emporté ; s’il est accusé d’a
ron, défendant Roscius, injustement accusé du meurtre de son père, le peint comme un homme simple, de mœurs innocentes et dou
a populace ; il le laisse imaginer : et quelles expressions l’eussent peint d’une manière plus favorable pour l’accusé que ce
stes dégoûts pour les plus belles actions. » Est-il possible de mieux peindre , d’un côté, la bizarre légèreté du peuple, de l’a
it obligé de partager et d’affaiblir dans la personne de Milon. Il se peint comme le plus malheureux des mortels. Les juges é
ien peu de génies ont-ils su exprimer ce que tant d’auteurs ont voulu peindre  ! Le style rend singulières les choses les plus c
recque et latine, n’affaiblit pas toujours la pensée. Ovide dit, pour peindre le déluge, Omnia pontus erant  ; tout n’était qu
a fausse est celle qui assemble des objets incompatibles ; la bizarre peint des objets qui n’ont ni analogie, ni allégorie, n
rapidité du style semble d’abord imiter la marche de Clodius. Pour la peindre , Cicéron n’emploie que des mots courts, des phras
nt suivant la nature des sujets qu’on traite ou des objets qu’on doit peindre . L’élocution sera-t-elle la même dans les matière
uvre ; Racan, par des mots communs qui ne font point d’image, qui ne peignent rien : Les lois de la mort sont fatales ; tous n
ne seule image elle réunit plusieurs qualités de l’objet qu’elle veut peindre . Un sceptre d’airain, par exemple, annonce l’infl
la nature. La philosophie décrit et dépeint la nature ; la poésie la peint et l’embellit ; elle peint aussi les hommes et le
décrit et dépeint la nature ; la poésie la peint et l’embellit ; elle peint aussi les hommes et les agrandit, elle les exagèr
, elle les exagère ; elle crée les héros et les dieux : l’histoire ne peint que l’homme, et le peint tel qu’il est ; ainsi, l
crée les héros et les dieux : l’histoire ne peint que l’homme, et le peint tel qu’il est ; ainsi, le ton de l’historien ne d
ouvement, autant d’illusion qu’il leur plaît, et que, devant toujours peindre et toujours agrandir les objets, ils doivent auss
t revêtue d’images ; l’autre appelé sublime de sentiment, parce qu’il peint un mouvement de l’âme Le trait fameux de Moïse, «
urum, humida vina, æquoreum mare (Quintilien, VIII, 6) : c’est qu’ils peignaient dans leur style. Nous voulons que les épithètes d
n seulement la métaphore rend sensible ce qui ne l’est pas, mais elle peint un objet sensible sous des traits plus riants ou
figure pour insister sur quelque preuve, sur quelque vérité, ou pour peindre la passion, qui s’occupe fortement de son objet e
ime l’idée. On en voit un exemple dans ces vers admirables où Virgile peint la douleur d’Orphée après la mort d’Eurydice : T
la répétition de la conjonction et semble multiplier les meurtres, et peint la fureur du soldat. Les Latins nommaient cette f
cer une flèche meurtrière, et qui lève un front noble et calme, où se peint la victoire ; c’est Laocoon, dont tous les membre
i-vers de Virgile, Usque adeone mori miserum est ? (Æn., XII, 646.) peint l’ardeur d’un guerrier qui va combattre. Un vieil
m honores mortuo quæreremus. (Cic., Philippic., IX, 1.) L’hypotypose peint l’objet avec des couleurs si vives et des images
ie de sa vivacité et de ses couleurs. La principale beauté consiste à peindre un préteur du peuple romain dans l’attitude où le
braver insolemment la bienséance et l’honnêteté publique183. Virgile peint en un vers et demi la consternation de la mère d’
s les circonstances avec force et vivacité sous un seul point de vue. Peindre , c’est non seulement décrire les choses, mais en
qu’il vous montre Didon furieuse, avec un visage où la mort est déjà peinte , qu’il la fait parler à la vue de ce portrait et
teurs. La poésie ne diffère ici de la prose oratoire qu’en ce qu’elle peint avec enthousiasme et par des traits plus hardis.
isent pas. Bossuet, dans l’éloge de la reine d’Angleterre, voulant la peindre seule debout au milieu d’une révolution qui avait
ues, mes combats, mes pleurs, mon désespoir ? (Athalie.) Je ne vous peindrai point le tumulte et les cris, Le sang de tous côt
tres perfections du discours ; il est vif et serré, s’il le faut ; il peint à l’imagination ; il exagère ; il laisse plus à e
te, au lieu d’intéresser ; on cherche à établir les faits, au lieu de peindre les hommes. Les anciens, moins difficiles sur la
n autel, et de là s’adressant aux soldats, il se fait connaître, leur peint avec énergie les crimes de Domitien, la situation
41 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Molière 1622-1673. » pp. 27-43
ce comme en germe la merveilleuse fécondité d’un génie créateur. Il a peint avec une vérité saisissante tous les types de la
gréablement sur le théâtre les défauts de tout le monde. Lorsque vous peignez des héros, vous faites ce que vous voulez ; ce so
uvent laisse le vrai pour attraper le merveilleux. Mais, lorsque vous peignez les hommes, il faut peindre d’après nature ; on v
traper le merveilleux. Mais, lorsque vous peignez les hommes, il faut peindre d’après nature ; on veut que ces portraits ressem
rde en pitié tout ce que chacun dit. (Misanthrope.) 1. La Bruyère peint un travers analogue : « Arsène, du plus haut de s
42 (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre X. Petits poèmes. »
nombre de détails tout à fait propres à la situation même qu’il veut peindre . C’est là un grand mérite83. § 48. Histoire de
ible d’embellissement. Il ne s’est donc pas contenté de raconter : il peint , et souvent d’un seul trait. Ses expressions sont
est Théocrite, né à Syracuse, qui florissait 270 ans avant J.-C. Il a peint dans ses idylles la nature naïve et gracieuse, et
le qui, dans le même âge, Renouvelle cent fois nos goûts. Ainsi, pour peindre l’origine De nos caprices renaissants, Regarde un
ou de leurs pères, leur écrivaient des lettres dans lesquelles elles peignaient leur impatience de les revoir. Il a donc intitulé
générale et réglée par les bienséances. Aussi Boileau, lorsqu’il veut peindre un homme enrichi par ses rapines, a bien soin de
our y chanta ses succès. » Boileau a dit après le poète latin : Elle peint des amants la joie et la tristesse. Cette sorte
er que pour réussir dans le genre de l’élégie, il faut bien sentir et peindre le sentiment avec des couleurs vraies et naturell
iguraient l’homme possédé par une divinité, et que Rousseau a si bien peint dans ces vers : Tel, aux premiers accès d’une sa
43 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre VIII. Des Figures en général. »
. L’Allégorie habite un palais diaphane, a dit Lemierre ; et il l’a peinte en la définissant. Il est probable que Voltaire a
ux : Qu’importe, quand l’orage a soulevé les flots, Que ta poupe soit peinte , et que ton mât déploie Une voile de pourpre et d
er, parce que les termes ordinaires nous paraissent trop faibles pour peindre ce que nous sentons. Les autres rabattent ce qu’i
fortement préoccupée de la légèreté de Camille, il a employé, pour la peindre , les tours et les expressions qu’il a jugées les
et passe les bornes, sans s’en apercevoir43. L’hyperbole est propre à peindre le désordre d’un esprit à qui une grande passion
fait était si grand, si étonnant par lui-même, qu’il suffisait de le peindre , et c’est ce qu’a fait M. Delille.              
el intérêt nous partageons, à notre tour, un bonheur si bien senti et peint sous des images si enchanteresses ! Milton imite
a est vrai, parce que l’homme est tel, en effet, qu’Young vient de le peindre . Cet exemple suffirait pour prouver que l’antithè
44 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre VI. De l’élocution et du style. »
mosphère où respire la décence, le bon ton et le bon goût. Le langage peint l’homme : il vient de l’abondance du cœur. Ce n’e
rtout à la poésie ; elle forme des images vives et pittoresques, elle peint par les sons. C’est ainsi qu’on dit : gronder, mu
e de Racine, nous offre un beau modèle d’harmonie imitative. Le poète peint ainsi le monstre qui sort de la mer : Sa croupe
du temps : Le moment où je parle est déjà loin de moi. La Fontaine peint admirablement le souffle de Borée, qui Se gorge
innocence qui caractérise cet âge. Dans l’exemple suivant, j’ai voulu peindre cette aimable naïveté qui tire son charme de l’ig
ut aux sujets où l’on cherche à plaire. Le style est pittoresque s’il peint vivement les objets, s’il a de la couleur et du m
expressément. Châteaubriand, dans le Génie du christianisme, voulant peindre les troubles qui agitent l’homme coupable, dit :
est le défaut capital des auteurs modernes. Voici comment Victor Hugo peint un bon écrivain : « Les idées sont faites de cet
45 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre VI. des mœurs  » pp. 75-88
es portraits de fantaisie. Je doute qu’un Carthaginois ou un Germain, peint d’après Tite-Live ou Tacite, fût ressemblant. Dan
ur chaque nation, non pas seulement les écrivains qui ont prétendu la peindre ex professo, mais aussi celui qui, instinctivemen
t animé ; plus loin, trivial et pittoresque. J’ai dit qu’Homère avait peint , dans l’Odyssée et l’Iliade, le père, le fils, l’
s’occupaient que des généralités, tandis que nous avons le tort de ne peindre d’ordinaire que les exceptions, exceptions le plu
46 (1867) Rhétorique nouvelle « Tableau des figures » pp. 324-354
aque détail de son récit imaginaire. Arrivé à la scène du meurtre, il peint l’agonie de la vieille, sa lutte suprême contre l
ble ! » Il y a peu d’hommes auxquels la nature ait accordé ce don de peindre  : mais les rares élus qui le possèdent sont ou de
C’est un mariage forcé. La comparaison. — Le poëte, qui veut surtout peindre , fait de ses comparaisons des tableaux. L’orateur
de passer sur des choses qu’on a bien soin de lui dire. — Je ne vous peindrai pas… Vous dirai-je ?.. A quoi bon vous dépeindre…
47 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section I. De l’Art d’écrire correctement. — Chapitre II. De l’arrangement des Mots. » pp. 87-179
j’ai entendu chanter la nouvelle ariette. On dira donc d’une dame qui peignait  : je l’ai vue peindre ; c’est-à-dire, j’ai vu ell
nouvelle ariette. On dira donc d’une dame qui peignait : je l’ai vue peindre  ; c’est-à-dire, j’ai vu elle peindre, ou, qui pei
dame qui peignait : je l’ai vue peindre ; c’est-à-dire, j’ai vu elle peindre , ou, qui peignait ; et d’une dame qu’on peignait 
t : je l’ai vue peindre ; c’est-à-dire, j’ai vu elle peindre, ou, qui peignait  ; et d’une dame qu’on peignait : je l’ai vu peind
-à-dire, j’ai vu elle peindre, ou, qui peignait ; et d’une dame qu’on peignait  : je l’ai vu peindre ; c’est-à-dire, j’ai vu pein
peindre, ou, qui peignait ; et d’une dame qu’on peignait : je l’ai vu peindre  ; c’est-à-dire, j’ai vu peindre elle. Il faudra é
’une dame qu’on peignait : je l’ai vu peindre ; c’est-à-dire, j’ai vu peindre elle. Il faudra également dire d’une femme : on l
és à assiéger un fort imprenable. Dans ces exemples : elle s’est fait peindre  ; ils se sont fait peindre ; je dis fait, parce q
nable. Dans ces exemples : elle s’est fait peindre ; ils se sont fait peindre  ; je dis fait, parce que le pronom se est régi pa
t peindre ; je dis fait, parce que le pronom se est régi par le verbe peindre , ou plutôt, comme je l’ai déjà remarqué, par le p
ôt, comme je l’ai déjà remarqué, par le participe fait et l’infinitif peindre , qui sont ici deux mots inséparables. C’est comme
ici deux mots inséparables. C’est comme si l’on disait : elle a fait peindre elle : ils ont fait peindre eux. Mais on dira, el
C’est comme si l’on disait : elle a fait peindre elle : ils ont fait peindre eux. Mais on dira, elle s’est laissée aller : ell
48 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Introduction »
s ? On peut, ce nous semble, être plus ou moins musicien, dessiner et peindre plus ou moins habilement pour son plaisir ; mais
s son Art poétique. C’est de lui que nous vient cet art ingénieux De peindre la parole et de parler aux yeux ; Et par les trai
V. La Grammaire et le Grammairien Lorsqu’on eut trouvé le moyen de peindre la parole par des signes ou des lettres et par de
49 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Chapitre II. Moyens de se préparer à la composition. »
iption, il faut se figurer que l’on voit ce qu’on raconte ou ce qu’on peint . On écrira ainsi avec vérité, avec charme ; le st
s merveilleux, la campagne et ses charmes enivrants ; si nous voulons peindre l’homme et la société avec les vertus, les passio
man, la philosophie et l’éloquence. Lisez les poètes qui ont le mieux peint l’homme et la nature, leurs riantes images vous d
style d’images saisissantes ; il y a image quand le mot ou la phrase peint quelque chose à l’esprit. L’image est donc un tab
50 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre II. — Division de la rhétorique : Invention, Disposition, Élocution »
rtrait des plus fidèles. Voyez avec quelle vérité J.-J. Rousseau nous peint le Lever du soleil : Le Lever du Soleil « On le
l’énumération des attributs ou caractères de l’objet qu’il s’agit de peindre  : elle en fait le tableau et le met sous les yeux
et menaçant que la mort même n’avait pu effacer. Toute ma vie il sera peint devant mes yeux ; et si jamais les dieux me faisa
s oppositions entre les faits ou entre les pensées. On s’en sert pour peindre un objet, non tel qu’il est, mais tel qu’il devra
si gracieusement dépeinte dans un de ses poèmes, l’Imagination, nous peint les objets absents, chimériques même, comme prése
de l’imagination : se représenter les événements, y assister, afin de peindre fortement ensuite. Quel est celui qui ne serait v
précieuse qualité ajoute un bien grand charme aux sentiments qui sont peints dans les lignes suivantes de M. Xavier de Maistre
51 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Première partie - Préceptes généraux ou De la composition littéraire. — Chapitre troisième. De l’élocution. »
ibue en rien à la beauté du style, qu’on n’a pas d’ailleurs souvent à peindre les objets par les sons, et qu’enfin la langue n’
Qui chanterait les beautés de la terre émaillée de fleurs ? Qui nous peindrait le charme de ces ruisseaux qui coulent sous des o
d, après avoir exposé avec feu les choses qu’on a l’air d’écarter, on peint plus vivement encore celles qui suivent. XV. R
t. Bossuet dans l’oraison funèbre de la Reine d’Angleterre voulant la peindre seule debout au milieu d’une révolution qui avait
. Il n’est pas nécessaire qu’elles relèvent les objets ; si elles les peignent vivement, justement, cela suffit. Il faut prendre
e la disposition des mots avec l’arrangement des pensées. Tantôt elle peint par le son l’idée qu’on exprime ; c’est une espèc
it la chute d’une masse (tombe, retombe). Tantôt l’harmonie imitative peint aux yeux les objets, en ce cas on la nomme ordina
. (Boil.) Ces syllabes traînantes, tran, lent, naient, dans, narque, peignent admirablement la nonchalance. Le morceau suivant
omme on l’a vu : r, en roulant dans la bouche, imite le fracas ; s c, peignent le sifflement. La plupart des autres consonnes on
les syllabes avec les objets à dépeindre : bra,  cla, fra, gra, etc., peindront un bruit effrayant. Ci, ci, bi, gi, mi, etc., ren
t, un contraste frappant de la grandeur et de l’infortune. L’écrivain peint avec pompe toute l’élévation du roi de Perse ; il
ute l’élévation du roi de Perse ; il y a consacré six lignes, et pour peindre ses revers, il n’a qu’un mot, il est impossible d
aduction littérale. Il a séparé en deux parties la phrase ; une ligne peint la situation misérable de Darius, et quatre ligne
qu’à tous égards ce dernier portrait est préférable au premier, c’est peindre en maître. Une vaste solitude occupe tout le deva
te de plus à vos idées. VII. Images. Les images, dans le style, peignent les idées avec une telle vérité, qu’on croit avoi
ette situation se dessine à ces mots : car, qui que vous soyez, et se peint entière dans la phrase suivante : C’est devant v
52 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Nisard. Né en 1806. » pp. 585-597
ou aux rebelles. Moraliste pénétrant, il excelle aussi dans l’art de peindre les traits d’un caractère et d’un esprit. Cet ouv
divers et les plus inégaux les traits vrais ou spécieux dont ils ont peint une passion ; elle compare les morceaux, non pour
naître leurs impressions, à se représenter leurs souvenirs. En voyant peint si au vif ce qu’ils ont senti, ils s’exercent à s
d’où ressortent des aperçus vifs et pénétrants. 1. Ici M. Nisard se peint lui-même avec une sincérité discrète. 2. Exacte
53 (1882) Morceaux choisis des prosateurs et poètes français des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Cours supérieur. Poètes (2e éd.)
es, attaque les travers les plus journaliers. Ses boutades énergiques peignent le courtisan, le noble orgueilleux, la fausse rel
gnier ne se fatigue pas à la poursuite de l’expression. Son style est peint dans ce vers : Ses nonchalances sont ses plus gr
il a de la naïveté, de la grâce, de l’imagination ; il aime, sent et peint à merveille les beautés de la nature. Quelquefois
e centième décembre a les plaines ternies, Et le centième avril les a peintes de fleurs, Depuis que parmi nous leurs brutales m
ions du règne de Louis XIII. Le véritable objet de cette pièce est de peindre le fanatisme politique, et de montrer l’excès de
déjà l’auteur des futurs chefs-d’œuvre. La haine des deux frères est peinte avec énergie, et la scène de l’entrevue très bien
é au ton mâle et sublime de l’auteur de Cinna et d’Horace, et où il a peint le caractère d’un grand homme avec le plus de for
e pour montrer tout le désordre dont elles sont cause, où le vice est peint partout avec des couleurs qui en font connaître e
ces, et appropriés à leur sexe. Personne n’a su aussi bien que Racine peindre toutes les passions des femmes ; mais le peintre
fe et du Misanthrope. Il fut plus facile à Regnard qu’à tout autre de peindre d’après nature une passion dont il avait été lui-
appartenir. Quand il les fait converser, on croit les entendre. S’il peint les animaux avec tant de ressemblance, c’est qu’i
i régnaient de son temps à ce sujet ». Mais ne se propose-t-il que de peindre des animaux ou des végétaux ? Non, ce qu’il met r
s les conditions, de tous les temps, de tous les pays. S’il excelle à peindre l’homme générique, toujours et partout le même, i
celle à peindre l’homme générique, toujours et partout le même, il ne peint pas moins bien, suivant la pensée de M. Damas-Hin
dialectes des provinces pour y trouver l’expression la plus propre à peindre sa pensée. Personne n’a comme lui le secret des t
ales et piquantes ; personne n’a possédé à un égal degré le talent de peindre d’un seul trait, de résumer un caractère dans une
exaucer ; Mes mots viennent sans peine, et courent se placer. Faut-il peindre un fripon fameux dans cette ville ? Ma main, sans
presque absolument tombé. Il est naturel, facile, fécond, décent ; il peint habilement les mœurs, sans que ses meilleures piè
ce D’un bourgeois anobli, fier de son opulence ? Lycandre. On me l’a peint tout autre, et j’ai peine à vous croire. Tout ce
imistes. Zaïre. — Zaïre est la seule pièce où Voltaire ait essayé de peindre les combats et les transports de l’amour, qu’il n
cet homme qui a si bien connu la plaisanterie et la satire, et qui a peint avec tant de force, d’énergie et d’agrément, en s
et d’un seul côté ; aussi ses personnages manquent-ils de vie, il les peint tels qu’il les imagine et non tels qu’ils sont ;
, petit-maître, Femme surtout, chacun met son espoir Dans tes cartons peints de rouge et de noir. Leur âme vide est du moins a
ssions, s’est formé successivement, et presque par hasard, et où il a peint ses goûts, ses sentiments, ses faiblesses, les di
              Des mains du Créateur. Mais quand l’aurore renaissante Peint les airs de ses premiers feux, Ils s’enfoncent pl
’éteint : Tout est la mort ou son image ; Tout la fuit, la reçoit, la peint . La flamme ondoyante, insensée, Du sein des palai
 ! L’horreur farouche, À ces mots, a glacé leur bouche ; Leur silence peint ses malheurs ! Il lève en frémissant la vue, Et s
mers. Son génie errant et sauvage Est cet ange noir que Milton Nous peint de nuage en nuage, Roulant jusques au Phlégéton.
e et ont une grandeur sublime et simple qui surpasse ses modèles ; il peignit avec âme et vigueur les douleurs et les joies pat
p trop long, souvent ennuyeux, où un chant est uniformément employé à peindre le climat, les travaux, les phénomènes de la natu
rt sait les contraindre Vers des objets nouveaux qu’ils s’étonnent de peindre . La prose plus souvent vient subir d’autres lois,
ans le liquide azur Du fleuve, qui s’étend comme lui calme et pur, Se peindre les coteaux, les toits et les feuillages, Et la p
es Boufflers, les Narbonne, les Ségur. Et cependant il ne rêvait qu’à peindre la campagne, qui était devenue son dada, selon l’
es des Vosges : il le termina à Bâle. Dans le premier chant, le poète peint en général les plaisirs que fait goûter la vie ch
aux champs ou que le dégoût de tout y ramène ; dans le troisième, il peint ceux du scrutateur de la nature ; enfin le quatri
onie imitative de notre langue, niée par certaines personnes, pouvait peindre non seulement les différences, mais les nuances d
moire jusqu’au moment de songer à l’impression ; on sent le poète qui peignait le printemps et la nature au coin du feu, les pie
e, comme cela arrive trop souvent de nos jours188, » où l’on offre de peindre toutes sortes d’objets, fût-ce des pots cassés et
asoir ;     Sous un Plutus une Lucrèce ;     Sur un tableau récemment peint               Je vois un pain,               Un e
sur lesquels on veut faire descendre notre intérêt, et dont le poète peint fort agréablement l’amitié naïve, n’ont pas assez
a publiés sous le titre de Derniers Chants. Plusieurs de ces morceaux peignent avec agrément et avec une grâce légère des sites,
courte haleine formées du souvenir des traditions et des légendes qui peignent le mieux les pays qu’il avait visités, une action
et suaves, mais aussi par des beautés mâles et fières : M. de Vigny a peint son Satan d’une touche aussi ferme et aussi magis
e. Dans le premier épisode de cette épopée métaphysique, il prétendit peindre l’état de dégradation et d’avilissement où l’huma
a moralité. Dans son second épisode épique, Jocelyn, Lamartine voulut peindre , sous le nom d’un personnage imaginaire, ce qu’il
’astre du jour éclate dans les cieux, Se réfléchit dans l’onde, et se peint à mes yeux. C’est peu de croire en toi, bonté, be
utes les grandes questions sont écartées. Cet Orient si splendidement peint n’est même pas un Orient réel : il a été enfanté
téraire et religieuse, finit par aboutir aux ténèbres dont le Dante a peint si vivement le vide, l’obscurité profonde et la c
variées et de toutes dates, Victor Hugo nous dit s’être proposé « de peindre l’humanité dans une espèce d’œuvre cyclique, de l
oposé « de peindre l’humanité dans une espèce d’œuvre cyclique, de la peindre successivement et simultanément sous tous ses asp
stance et à l’âge de soixante-quinze ans. Dans les quinze parties qui peignent les temps écoulés jusqu’à nos jours ou à s’écoule
ses rivales : Grenade Chante plus mollement la molle sérénade ; Elle peint ses maisons de plus riches couleurs ; Et l’on dit
qu’il s’était faite, en publiant (1832-33) Il Pianto et Lazare : il y peignit , avec plus de souplesse que dans les ïambes, raba
et ton cœur. Aussi, d’après les mœurs de ta ville natale, Artiste, tu peignis une toile fatale, Et tu fis le tableau de sa perv
la création. Dans Psyché, qu’une revue socialiste publia en 1842, il peignit comme un philosophe platonicien et comme un rêveu
asser l’artiste : « Ce pays plaît au cœur comme une chose triste. Qui peindra les aspects changeants de sa beauté ? Des forêts
t il se glorifie, Le pas brusque et coupé du pâle scélérat. Tel on se peint le meurtre, — et tel on voit Marat. Charlotte. Q
54 (1881) Rhétorique et genres littéraires
, pour faire comprendre ce qu’il est. Ex. La Mollesse, dans Boileau, peint la cour des rois fainéants pour faire ressortir l
applique aux orateurs comme aux poètes : Que votre âme et vos mœurs, peintes dans vos ouvrages, N’offrent jamais de vous que d
Mœurs réelles. Sincérité, Conviction,   2° Mœurs oratoires, Qualités peintes dans le discours.   bienséances. L’amour et la
re et sans couleur ; elle crée ou agrandit les personnages, décrit et peint les objets, qu’elle place, pour ainsi dire, sous
re et entraîner l’auditoire. L’orateur atteint ce but en résumant les peints principaux (récapitulation) et par l’emploi du pa
ours sur l’Histoire universelle, Ire partie, xe  époque.) Mithridate peint les Romains enrichis par la guerre : Des biens d
. Tantôt elle frappe l’oreille par des sons (onomatopée), tantôt elle peint l’idée ou l’objet par les mots qu’elle emploie. C
 III, scène vi.) 3° Le sublime d’image, qui représente une action et peint un objet, avec des couleurs vives et fortes, comm
L’hypotypose (ὑποτύπωσις, de ὑπὸ-τυπόω, je représente) consiste à peindre les objets avec des traits si saisissants que nou
ts suivant leur plus ou moins d’énergie. Ex. Presse, pleure, gémis ; peins -lui Phèdre mourante. (J. Racine, Phèdre, acte III
escription La description est une amplification dont le but est de peindre les objets sous leurs traits les plus importants
de la description littéraire, se propose seulement d’instruire et de peindre l’objet d’après ses caractères essentiels. C’est
° Portrait On donne le nom de portrait à la description quand elle peint les hommes ou les animaux. Ex. Le portrait du ca
comédie à tiroir. 1° La comédie de mœurs ou haute comédie consiste à peindre , comme dans les comédies de Molière, tantôt des t
dicules). Elle prend aussi le nom de comédie de caractère lorsqu’elle peint un caractère dominant (Tartuffe), et celui de com
atire ne diffère souvent de l’épître que par le style et le nom. Elle peint tantôt les vices et les ridicules généraux de l’h
fondamentale entre ces poèmes, puisqu’ils ont tous deux pour objet de peindre la vie champêtre, on peut toutefois établir une d
ix habile des détails les plus propres à faire revivre un héros, ou à peindre la physionomie d’une époque en observant la coule
autobiographie), et les événements dont il a été témoin ou acteur. Il peint ses contemporains avec des détails plus minutieux
Les moralistes sont les philosophes qui étudient l’âme humaine et en peignent tantôt les penchants élevés, les sentiments noble
ique, antireligieux, antisocial. 5° Le roman de mœurs a pour objet de peindre la société où il se produit ; il en est souvent l
. La prosopographie est une espèce de description qui a pour objet de peindre l’extérieur des corps, l’air et le maintien des p
cription, plus commune aux historiens qu’aux poètes, dans laquelle on peint plutôt les mœurs, le caractère, les sentiments, l
55 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre lII. »
mœurs naïves et de vertus guerrières, qui ne peuvent s’exprimer et se peindre que dans une épopée. Il y a des époques de corrup
es personnages d’Homère nous choquent quelquefois : c’est qu’il les a peints tels qu’ils étaient de son temps, et c’est là un
actère, ses vertus ou ses défauts. Ils parlent, ils agissent ; ils se peignent par leurs discours et par leurs actions, et tous
56 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie —  Vauvenargues, 1715-1747 » pp. 336-343
fou dans mon enfance ; le génie et la vertu ne sont nulle part mieux peints  ; l’on y peut prendre une teinture de l’histoire
e l’auteur, je l’estime autant que les sages ou que les héros qu’il a peints . J’aime à croire que celui qui a conçu de si gran
sité n’a pu éteindre. » 1. C’est un portrait voilé de Vauvenargues peint par lui-même ; il allait être pourvu d’un poste d
57 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre II. — Choix des Pensées »
ées agréables Les pensées agréables présentent des idées aimables, peignent des objets riants. La Fontaine nous en fournit pl
tre siens. 10° Pensées vives Les pensées vives sont celles qui peignent d’un seul trait dans l’esprit l’objet qu’elles re
ies La pensée est hardie, lorsque l’objet dont elle est l’image se peint dans l’esprit avec des couleurs extraordinaires.
timent ? Le Morceau suivant est un chef d’œuvre de style. Massillon y peint avec énergie la folie des hommes qui emploient à
58 (1825) Rhétorique française, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes pp. -433
êmes habitudes. Vous faites la description de cette habitude, vous en peignez l’empire avec force. Le lieu de l’argument est l’
ns les replis les plus cachés du cœur, montrer l’homme à l’homme, lui peindre son caractère mieux que jamais il ne l’avait vu l
s dans notre entendement plusieurs facultés distinctes. Les objets se peignent à notre esprit sous certaines formes, c’est ce qu
Par exemple, un cercle, lors même qu’il n’est pas devant mes yeux, se peint -il dans mon esprit, j’ai l’idée d’un cercle. Est-
par là de son fiel colorant la noirceur, Tantôt à cette reine il vous peint redoutable, Tantôt, voyant pour l’or sa soif insa
s. Il échappe au cœur, dans la conduite extérieure, des traits qui le peignent au naturel. Mais souvent il garde des affections
fections : « Tel est l’homme ; à la vue de ceux qui rient, le rire se peint sur son visage ; les larmes qu’il voit couler fon
isage, les gémissemens ; enfin, les derniers soupirs du mourant ne se peindront -ils pas dans mon esprit ?….. N’est-ce pas de cett
r noirceur, de développer les replis de l’artifice et du mensonge, de peindre sans ménagement la fraude, l’usurpation, l’âme d’
se renfermant dans ces deux coins trop resserrés, où il ne peut plus peindre les sacrifices, les bassesses, les injustices d’u
n écrivain a toujours quelque analogie avec sa manière de sentir ; il peint les idées qui se présentent à son esprit, et en m
s, les tours, les mouvemens les plus propres à exprimer, à prouver, à peindre ce qu’on veut dire, à communiquer les sentimens q
on. « Suivez la nature dans ses variétés, dit Fénélon ; après avoir peint une superbe ville, il est quelquefois nécessaire
yle qu’on doit employer sont déterminés par ce qu’on a à exposer ou à peindre , et par conséquent, ils sont si multipliés, qu’il
r et le plus sensible, c’est celui qu’il faut employer. Bossuet, pour peindre le règne de l’idolâtrie, a dit : « Tout était die
qui se fait sentir à son oreille, en même temps que les caractères se peignent à ses yeux et que les idées entrent dans son espr
irés de Cicéron. Remarquez comme cette phrase est bien disposée pour peindre la tranquillité et le bonheur d’une position heur
ans, qui respirent l’agréable non-chalance d’un paisible repos ; elle peint à l’oreille. On sent bien que Cicéron n’aurait pa
apidité du style semble d’abord imiter la marche de Clodius : pour la peindre , Cicéron n’emploie que des mots courts, des phras
 » Le mouvement rapide de cette courte incise, recoit le coup mortel, peint la mort imprévue du guerrier, demeure enseveli, t
s mots : Le Jourdain se troubla et ses rivages, etc… Si Fléchier veut peindre un objet d’horreur, il multiplie les sons rudes :
telle autre qui n’aura pas cette nasale volumineuse, l’expression ne peindra plus rien. Veut-on des tableaux naïfs et touchans
ngue, s’il a exercé son oreille au sentiment de l’harmonie, son style peint sans qu’il s’en aperçoive, et l’expression vient
ne rejette que celles où l’orateur, amoureux de lui-même, a voulu se peindre et amuser l’auditeur par son bel esprit, au lieu
à exprimer, ou d’une action à décrire, ou d’une chose particulière à peindre . une passion, à exprimer Faudra-t-il exprimer u
h. 3. Réfléchissez donc sur la nature des passions dont vous voudrez peindre les effets en vous-même ou dans les autres, sache
sujet au paragraphe de l’harmonie du style. Une chose particulière à peindre . S’agit-il de peindre une chose particulière : s
l’harmonie du style. Une chose particulière à peindre. S’agit-il de peindre une chose particulière : si elle est dans le grac
mer, quelle action il faut décrire, quelle chose particulière il faut peindre , enfin quelle pensée ou quel sentiment il faut re
tout le Télémaque du tendre Fénélon. Vivacité. Le style vif, animé, peint et nous fait voir les choses qu’il exprime. C’est
pas la même pour celui qui raconte froidement, et pour celui qui veut peindre avec chaleur. « Un homme agité et un homme tranqu
, dit Condillac, n’arrangent pas leurs idées dans le même ordre. L’un peint avec chaleur, l’autre juge de sang-froid. Le lang
lle immense. (Voltaire, Orph. de la Chine.. L’esclavage en silence, peint admirablement bien tout un peuple esclave qui obé
poëte : Dieu lava bien la tête à son image. (Benserade.) Il pouvait peindre le déluge par une image plus noble. 2°. Quand ell
tc….. Non-seulement elle rend sensible ce qui ne l’est pas, mais elle peint un objet sensible sous des traits plus rians et p
si elle ne l’est pas, ou plus sensible si elle ne l’est pas assez, la peint sous les traits d’un objet analogue. Voici sous q
s les traits d’un objet analogue. Voici sous quelle image La Fontaine peint une mort tranquille : On sortait de la vie ainsi
ainement une mer immobile. (Racine.) La première épithète inutile, peint les efforts inutiles des rameurs, dont on croit v
Rompez, rompez tout pacte avec l’impiété. Cette figure sert aussi à peindre la passion : Verba geminantur miserandi causâ. (
l’idée. Ainsi la répétition anime l’expression du sentiment. Virgile peint de cette manière la douleur d’Orphée après la mor
nt été accusés de trop aimer cette figure. Hypotipose. L’hypotypose peint les objets par leurs diverses circonstances ; ell
demandant à lui même : « Quel objet se présente à mes yeux ? » Il le peint ensuite avec cette force qui lui était propre :
lusieurs choses ou de plusieurs personnes. Portraits. Les portraits peignent l’esprit le cœur, le caractère, la figure, le por
e maintien d’une personne. Lorsque c’est une espèce d’hommes que l’on peint , comme l’avare, le jaloux, l’hypocrite, la prude,
te encore plus de faire connaître les hommes et par conséquent de les peindre  ; dans le plaidoyer, c’est aussi très-souvent par
illustre guerrier. Cela veut dire qu’un poëte a eu l’idée heureuse de peindre la jeunesse de son héros. Ils disent aussi quelqu
antage lorsqu’ils sont en mouvement. » (Loc. cit.) C’est alors qu’ils peignent d’une manière admirable toutes les passions de l’
oésie, qui, n’étant qu’une imitation fidèle de la nature, s’attache à peindre tout ce qui est susceptible d’être peint par les
de la nature, s’attache à peindre tout ce qui est susceptible d’être peint par les sons ; et toute poésie qui ne peint rien
ui est susceptible d’être peint par les sons ; et toute poésie qui ne peint rien par le mouvement du vers, par la coupe, ou p
ets conformez votre ton ; Ainsi que par les mots exprimez par le son. Peignez en vers légers l’amant léger de Flore. Qu’un doux
à réunir des syllabes dures et difficiles à prononcer, lorsqu’il veut peindre les sons les plus durs. Le génie de la langue vie
ffle, tempête… Virgile et son digne interprète luttent ensemble pour peindre le bruit aigre de la scie et de la lime : Tum fe
severum seria dictu. une action à décrire, Une chose particulière à peindre . Ou enfin une simple pensée, un simple sentiment
59 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre III. — Ornements du Style, qui consistent dans les Mots ou Figures »
’âge, le flambeau de la raison les ailes du Temps. Elle sert encore à peindre un objet sensible sous des traits plus riants ou
tinuait avec beaucoup de plaisir, etc. » Dans le troisième, Malherbe peint d’une manière flatteuse les temps heureux que pro
llégories, celle dans laquelle Mme Deshoulières cette tendre mère, se peint elle-même sous l’image d’une bergère qui recomman
e. Telles sont ces vers si touchants où Virgile (traduit par Delille) peint la douleur d’Orphée après la mort d’Eurydice : T
Prosôpon, visage, physionomie, et Graphô, décrire. La Prosopographie peint l’extérieur des objets, le visage, l’air, le main
reine d’Angleterre les horreurs de la Saint-Barthélemy : Je ne vous peindrai point le tumulte et les cris, Le sang de tous côt
pensées, pour les faire ressortir davantage. Telle est celle-ci, qui peint avec véracité le caractère d’un homme bizarre et
urs assez noires Pour en représenter les tragiques histoires ; Je les peins dans le meurtre à l’envi triomphants ; Rome entiè
60 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Voltaire, 1694-1778 » pp. 158-174
coûte aucune attention à l’esprit du lecteur. N’ayez point d’esprit, peignez avec la vérité, et votre ouvrage sera charmant. I
ous dites leurs vérités, mais vous ne les corrigerez pas2. On ne peut peindre avec des couleurs plus fortes les horreurs de la
une bibliothèque de calomnies ridicules imprimées contre moi. Je vous peindrais l’ingratitude, l’imposture et la rapine, me pours
t autant être sous le joug immédiat de ces êtres infernaux qu’on nous peint acharnés contre leurs victimes. »
61 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Canevas
hier) ? — Ne pourriez-vous dire où se trouve une image charmante, qui peint une idée abstraite ? Au fond, cette lettre peut-e
n coup de pinceau sévère et vigoureux. 3º Trois lignes suffiront pour peindre le flatteur ennemi. 4º Enfin, quelques traits mor
rer ; l’idée étant un peu abstraite, tâchez de trouver des images qui peignent si bien l’ange gardien, qu’on croie le voir agir
es odieux dont vous aurez à flétrir la noirceur, par des traits où se peindra la médisance. 3º Considérée dans l’ordre physique
physionomie ! — ... C’est surtout dans les yeux que les agitations se peignent … L’œil appartient à l’âme plus qu’aucun autre org
canevas facile. Tous les jours vous avez votre modèle sous les yeux ; peignez -le. N° 51. — Le Bavard Arrias a tout vu, to
ver à ce morceau ce tour pittoresque, et les deux phrases où l’auteur peint par la conversation. N° 52. — L’Oiseau-Mouche
gards l’immensité des êtres et les richesses de la création, quand il peint les révolutions du globe, les bienfaits ou les ri
e. Avis. Indiquez d’abord quelques figures. — Où est le tableau qui peint l’obéissance du chien. — Ne pourriez-vous corrige
re. Molière peut donc, avec raison, finir par cette maxime : Qui veut peindre pour l’immortalité, doit peindre des sots. N°
n, finir par cette maxime : Qui veut peindre pour l’immortalité, doit peindre des sots. N° 68. - Les Fourberies de Scapin
iption est difficile, en ce que, sans répéter les mêmes mots, il faut peindre un certain nombre d’idées semblables. Pénétrez-vo
leil. Le vent du désert vous surprendra à la troisième heure du jour. Peignez votre détresse, et l’effroi du guide, qui ne reco
un volcan — … Le matin la tempête s’apaise. Note. (1) Tâchez de bien peindre la position du vaisseau, jeté entre ces montagnes
est encore sa fontaine, sa chapelle, la pierre où il s’agenouillait. Peignez , en écrivant à quelqu’un, ce chemin et ce désert
s point jusqu’au lendemain — … Quand le jour fut venu, voyant la faim peinte sur ces quatre visages, je me mordis les mains —
— … Avis. N’allez pas précipiter ces métamorphoses. Profitez-en pour peindre le lis et le chardon. Terminez par une petite all
ir si l’on veut adopter son enfant : ce sont tà de beaux sentiments à peindre . N° 186. — L’Empereur Rodolphe Fait. Un jo
usson une montagne escarpée, Monte Serrato 112. Ces armoiries étaient peintes sur les boucliers. Les champions s’apprêtent au c
pour la prier de lui trouver de l’ouvrage. — Son mari voulut qu’il la peignit , et qu’il s’installât dans la maison — … Le portr
le à une assemblée de pécheurs ? Attachez-vous, dans votre travail, à peindre les sentiments d’effroi et de terreur, par lesque
Vérité. —  23. Acclamations de la Postérité après chacun des arrêts. Peignez bien les différences des deux Génies, l’un est le
Vous le couperez ici de manière à former trois petites phrases. 64. Peignez ici les effets de l’eau tombant dans l’abîme ; c’
62 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Saint-Simon 1625-1695 » pp. 144-147
ues. Son habile père, qui connaissait à fond notre cour, la lui avait peinte , et lui avait appris la manière unique de s’y ren
n affabilité 2. Voilà encore des expressions qui font tableau. C’est peint de génie. 3. La danse était alors un art ; aujou
63 (1886) Recueil des sujets de composition française donnés à la Sorbonne aux examens du baccalauréat ès lettres (première partie), de 1881 à 1885
ophocle ? (10 novembre 1881). • De la vérité des mœurs chevaleresques peintes dans le Cid, de Corneille. (11 août 1882). • Que
s de Corneille ? (3 novembre 1883). • De la vérité des mœurs antiques peintes dans Horace, de Corneille. (7 août 1882). • Compa
(3 novembre 1883). • Est-ce à bon droit qu’on a blâmé Racine d’avoir peint quelquefois les hommes et les mœurs de son temps
maintenant que te dirais-je du sujet même de la tragédie ? Comment te peindre mon émotion, mes larmes, ma compassion pour Antig
douteux que Racine y ait songé en faisant cet éloge ; c’est l’art de peindre avec fidélité le monde physique, soit qu’il nous
s replis du cœur humain est peut-être encore celui qui a trouvé, pour peindre la nature, les couleurs les plus riches et les pl
is la nature sur le fait. Non, Tacite ne calomnie pas l’humanité ; il peint sans ménagement, mais sans colère, une société co
de, ne reposent sur aucun fondement solide : le poète grec ne pouvait peindre , dans sa tragédie, d’autres mœurs que celles qu’i
er et apprécier ce jugement de La Bruyère sur Corneille : « Corneille peint les Romains ; ils sont plus grands et plus romain
attirer notre attention, et La Bruyère a pu dire de lui : « Corneille peint les Romains ; ils sont plus grands et plus romain
ait en les idéalisant. La Bruyère a donc raison de dire que Corneille peint les Romains, et qu’il les fait plus grands que na
cepter trop exclusivement la théorie d’Aristote, que la tragédie doit peindre non les mœurs, mais les actions. S’il n’avait éco
e nom ; toutefois Racine se servit encore d’Homère et de Virgile pour peindre les caractères d’Achille et d’Agamemnon. Enfin c’
r le crime de Néron, Burrhus resta, et c’est ainsi que Racine nous le peint , l’homme du devoir et de la conscience ; son lang
ta plume aux censeurs de Pyrrhus Doit les plus nobles traits dont tu peignis Burrhus. [25] (17 novembre 1885) Les carac
fe, n’ont pas été pris à une autre source que ceux avec lesquels il a peint M. Jourdain ou Sganarelle. Peu importent les situ
par cela même que les situations sont secondaires, les types que nous peint le poète ne sont pas seulement des personnages de
conde, ou plutôt la modifie, en disant que l’orateur doit se borner à peindre ce qu’il dit, sans chercher à éblouir ni à charme
proposant qu’une leçon de morale, n’ont garde de songer au récit, de peindre , d’animer leurs créatures ; les autres, au contra
eul est emprunté, voyez ce qu’il a su faire ! C’est qu’il s’attache à peindre fidèlement les caractères et les mœurs, aussi bie
64 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Précis des quatre âges de la Littérature. »
ite écrivirent l’histoire, et portèrent à un degré supérieur l’art de peindre et de raconter. Phèdre fournit avec gloire la car
oraliste et poète, cultiva l’art des Sophocle et des Euripide, Lucain peignit , en vers dignes de l’épopée, les fureurs des disc
65 (1853) Éléments de la grammaire française « Éléments de lagrammaire française. — Principaux homonymes. » pp. 63-65
Oublie, n. f. sorte de pâtisserie. 49. Pain, n. m. — que l’on mange. Peint , participe de peindre. Pin, n. m. arbre. 50 Pâte
de pâtisserie. 49. Pain, n. m. — que l’on mange. Peint, participe de peindre . Pin, n. m. arbre. 50 Pâte, n. f. farine pétrie,
66 (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre V. Ouvrages historiques. »
re connaître les mœurs et le caractère sans cependant s’amuser à nous peindre longuement leur extérieur45. Les détails sur la p
es actes, et par eux, que les mœurs et l’esprit des hommes doivent se peindre  ; qu’ils frappent alors bien plus le lecteur, et
s de succès dans l’histoire que les maximes ou pensées abstraites. On peint les faits : par exemple, le combat des Horaces et
ranger à son objet, livré entièrement et uniquement à la vérité qu’il peint , la présente telle qu’elle est, avec la naïveté,
uer le ton, le talent, le génie particulier de chaque auteur ; de les peindre tous et de les caractériser d’après leurs ouvrage
67 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Notions préliminaires. »
le versificateur. Mais, pour être vraiment poète, il faut inventer et peindre . De l’art d’inventer. L’art d’inventer consi
opper ce principe important. Lorsque le célèbre peintre Zeuxis voulut peindre une beauté parfaite, il pensa bien qu’il ne pourr
ser dans toutes les circonstances possibles de la vie. De l’art de peindre . L’homme inventeur n’est pas toujours poète. P
ute sa vérité, dans toute sa perfection. Ce que fait le poète pour peindre . Le poète doit donc, pour rendre son style pit
68 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) «  Chapitre XXIV. des figures. — figures par rapprochement d’idées opposées  » pp. 339-352
rofond mépris pour Rome et la cour esclave qu’elle s’asservissait, se peignaient dans les coins relevés de cette bouche dédaigneus
ente endroits percés, Ses souliers grimaçants vingt fois rapetassés ? Peindrai -je son jupon bigarré de latin… ? etc. Un seul ex
on père, le frère mort avec la sœur et la fille avec mère Je ne vous peindrai point le tumulte et les cris, Le sang de tous côt
69 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Saint-Simon, 1675-1755 » pp. 223-233
ux, sans aucune connaissance de la cour, pour distinguer les intérêts peints sur les visages, ou le néant de ceux qui n’étaien
n égard, et ces premiers moments étaient ceux des premiers mouvements peints au naturel et pour lors affranchis de toute polit
s d’elle ; on verra bientôt pourquoi. Le désespoir le plus amer était peint avec horreur sur son visage. On y voyait écrite u
70 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Prosper Mérimée Né en 1803 » pp. 286-290
utenir le rôle d’un personnage imaginaire, faire parler un caractère, peindre une physionomie, préméditer ses effets, les prépa
s environ. Du sommet on voyait percer l’extrémité d’une croix de bois peinte en noir. Dans plusieurs cantons de la Corse, surt
71 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Nisard Né en 1806 » pp. 296-300
ou aux rebelles. Moraliste pénétrant, il excelle aussi dans l’art de peindre les traits d’un caractère et d’un esprit. Cet ouv
naître leurs impressions, à se représenter leurs souvenirs. En voyant peint si au vif ce qu’ils ont senti, ils s’exercent à s
72 (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Première partie. De la poésie en général — Chapitre premier. Des caractères essentiels de la poésie » pp. 9-15
poète, nous l’avons dit, a une manière particulière d’envisager et de peindre ce qui le frappe. S’il considère le monde physiqu
montrant quelle idéalise le monde réel. La poésie ne se borne pas à peindre ce qui existe. Le possible est son domaine ; et i
73 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section II. De l’Art d’écrire agréablement. — Chapitre I. Du style. » pp. 181-236
ire. La pensée est hardie, lorsque l’objet, dont elle est l’image, se peint dans l’esprit avec des couleurs extraordinaires.
os côtés ! La pensée est vive, lorsque l’objet qu’elle représente, se peint d’un seul trait dans l’esprit. Les villes d’Albea
s ! La pensée est délicate, lorsque l’objet qu’elle représente, ne se peint qu’en partie, de manière pourtant que le reste pu
ain sur l’écriture. C’est de lui que nous vient cet art ingénieux De peindre la parole et de parler aux yeux, Et par des trait
on Dieu qui t’éclaire. La répétition des conjonctions sert souvent à peindre avec plus d’agrément et d’énergie ; comme on le v
» Malherbe, dans son Ode à Louis XIII, dit aussi par hyperbole, pour peindre les temps heureux qu’il lui promet : La terre en
74 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre VI. Massillon. »
r qui les menace ; et ce danger, il en est lui-même si pénétré, il le peint de couleurs si vraies, soutenues de preuves si co
de mépriser certains philosophes, qu’il connaissait bien, et qu’il a peints , comme il peignait tout ce qu’il sentait fortemen
ains philosophes, qu’il connaissait bien, et qu’il a peints, comme il peignait tout ce qu’il sentait fortement. « Plus je rentr
75 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Chapitre II. De l’Éloquence. » pp. 318-338
emplis de l’amour de ces vertus : et comment auraient-ils pu nous les peindre si dignes d’être aimées ? Mais ce sentiment, quoi
de ses différentes espèces. Persuader est le propre de l’éloquence : peindre est le propre de la poésie. Mais il n’est pas rar
nce des expressions s’y font plus sentir qu’elles ne paraissent. S’il peint par des images, ces images sont moins fortes que
76 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Fénelon, 1651-1715 » pp. 178-204
grandeur à se rabaisser ainsi, pour se proportionner à tout ce qu’on peint , et pour atteindre à tous les divers caractères !
ui en est un très-grand. D’ailleurs, un poëte est un peintre qui doit peindre d’après nature, et observer tous les caractères.
illeurs très-distingués. Ceux d’entre les anciens qui ont excellé ont peint avec force et grâce la simple nature. Ils ont gar
ait bientôt. Il faut suivre la nature dans ses variétés : après avoir peint une superbe ville, il est souvent à propos de fai
n’est grande et sublime que quand il faut l’être. 1. « Chacun se peint sans y penser dans ce qu’il écrit », dit Fénelon 
77 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre I. — Défauts et qualités de la phrase »
ui, par le son ou la prosodie de leurs syllabes, paraissent propres à peindre l’objet. Elle les rapproche et les arrange à son
èce d’harmonie, recueillis dans nos meilleurs auteurs. Racine voulant peindre le monstre qui s’élance sur Hippolyte, emploie de
vant le spectacle d’une belle nuit dans les déserts du Nouveau-Monde, peint avec perfection le retentissement immensément pro
reçoit le coup mortel ; phrase courte, finissant par une brève et qui peint bien qu’il vient d’être frappé sans retour ; et d
78 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Molière 1622-1672 » pp. 379-400
Molière 1622-1672 [Notice] Molière a peint avec une vérité saisissante tous les types de la
mne ! voilà son portrait véritable. Clitandre, à Célimène. Pour bien peindre les gens vous êtes admirable. Alceste. Allons fe
2. Mignard, Pierre, séjourna vingt ans à Rome, revint en France, et peignit à fresque la coupole du Val-de Grâce. 3. A l’aut
a comédie, se créait une gloire sans rivale. Jamais encore on n’avait peint l’homme, dans cette sphère de la vie, avec une vé
79 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre IV. Thomas. »
’il s’en forme, et de quels traits il le caractérise : « J’aime à me peindre ce citoyen généreux méditant dans son cabinet sol
. (Disc. à l’académie). Thomas continue : « Il (l’homme de lettres) peint les infortunés qui gémissent. Il attaque les erre
80 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XIV. Genre historique. »
attachante ; elle offre plus de prise à l’imagination, parce qu’elle peint les événements et les caractères, et qu’elle met
être vive et rapide ; elle doit marcher et ne jamais languir. Si elle peint les hommes et les choses sous des couleurs vraies
81 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Gresset. (1709-1777.) » pp. 291-296
échant, 1747, où la frivolité et la fatuité du xviiie siècle ont été peintes à merveille, où surtout a été pris comme sur le f
ble que Gresset ait pris quelquefois sa naïveté et son abandon, s’est peint lui-même dans les vers suivants : Papillon du Pa
82 (1854) Éléments de rhétorique française
aibles sous sa massue. Ils ont dû surtout employer cette méthode pour peindre ce qui se passait au dedans d’eux-mêmes. Ainsi, a
: ainsi, pour faire entendre qu’un individu en avait tué un autre, on peignait un homme étendu sur la terre, et, près de lui, un
grammaire suivit de près l’écriture. Quand on eut trouvé le moyen de peindre les mots, on ne tarda pas a en découvrir les lois
pper aucune partie essentielle. L’éloquence, dit Fénelon, se réduit à peindre , à toucher et à prouver ; toutes les pensées bril
tée, qui annonce le jour et le devient bientôt. La lumière décomposée peint les nuages, et forme ces couleurs brillantes qui
moins on prépare les esprits à une définition positive. Fléchier veut peindre le caractère de M. Le Tellier, et, pour y parveni
ureur et respirant le crime. Ses yeux étincelaient ; la cruauté était peinte dans tous ses traits. On attendait en silence ver
génies ont-ils su exprimer ces nuances que tous les auteurs ont voulu peindre  ! Le style rend singulières les choses les plus c
nt propres et les circonstances qui s’y rattachent. Cette figure doit peindre les objets de telle manière, qu’on s’imagine pres
, qu’il vous montre Didon furieuse avec un visage où la mort est déjà peinte , qu’il la fait parler à la vue de ce portrait et
orte moins à l’imagination qu’à la passion : il ne s’agit plus ici de peindre les objets, mais de communiquer aux autres les se
un agrément dont les poëtes se servent assez souvent. Racine veut-il peindre le monstre qui s’élance sur Hippolyte, il emploie
prose empruntent aussi quelques effets à l’harmonie imitative. Buffon peint l’écureuil par le son même des mots, qu’il choisi
ique a plus de grace et de force que l’expression simple. Voulez-vous peindre d’un seul mot les services que Marcellus a rendus
ndre apparence d’effort, ni le moindre défaut de justesse. Il fallait peindre Henri III, à l’instant où la Ligue commence à écl
apprentis, l’on passe pour galant, Lorsqu’on écrit en l’air, et qu’on peint en parlant. L’un semble d’une main encenser l’ass
nt passé devant leurs yeux sans rien laisser dans leur âme, et qu’ils peignent ce qu’ils ont vu et senti dans les provinces de l
néral il serait bon que les jeunes gens habituassent de bonne heure à peindre ce qu’ils ont vu plutôt que ce qu’ils ont lu. Ain
de souvenirs, qu’ils doivent s’en rapporter à leurs livres. Quand on peint ce que l’on a vu soi-même, le langage prend quelq
et du milieu de ce vêtement sortait le visage animé des Italiens, qui peignait la crainte sous mille formes. Les habitants, couc
ès-propre à former l’imagination des jeunes gens, en leur apprenant à peindre les hommes et les choses. Mais il ne suffit pas d
la nature. La philosophie décrit et dépeint la nature ; la poésie la peint et l’embellit ; elle peint aussi les hommes, elle
décrit et dépeint la nature ; la poésie la peint et l’embellit ; elle peint aussi les hommes, elle les agrandit, elle les exa
, elle les exagère ; elle crée les héros et les dieux : l’histoire ne peint que l’homme, et le peint tel qu’il est ; ainsi le
crée les héros et les dieux : l’histoire ne peint que l’homme, et le peint tel qu’il est ; ainsi le ton de l’historien ne de
ouvement, autant d’illusion qu’il leur plaît, et que, devant toujours peindre et toujours agrandir les objets, ils doivent auss
aussi touchant que celui-ci était amusant. Madame de Sévigné avait à peindre la plus grande douleur que l’âme humaine puisse c
83 (1827) Résumé de rhétorique et d’art oratoire
dans toute son étendue l’objet qu’il voudra décrire ; ses paroles le peindront d’une manière frappante, les figures du langage s
ne tempête sont des objets sublimes ; mais il ne suffirait pas de les peindre d’une manière vague et générale, il faut échauffe
s imitèrent autant que possible la nature des objets qu’ils voulaient peindre par la consonance du nom qu’ils lui appliquaient,
objets longtemps avant que des expressions eussent été inventées pour peindre les dispositions de l’âme et les idées morales et
d’expressions descriptives d’objets physiques qui servirent bientôt à peindre métaphoriquement les sentiments et les idées abst
la disposition de leurs âmes Ils durent exalter tous les objets, les peindre avec les plus vives couleurs et les expressions l
lui de la nature. L’ordre adopté par les Latins était plus animé ; il peignait mieux la succession véritable des pensées, la rap
hiéroglyphes consistaient en certaines figures naturelles destinées à peindre non seulement ce qu’elles représentaient, mais en
ymboles et allusions, l’idée de divers objets non susceptibles d’être peints , en raison de l’analogie et de la ressemblance qu
té de l’expression relève le mérite de la situation. Le sentiment que peint Virgile dans les vers suivants pénètre jusqu’au c
Il ne se borne pas à communiquer nos idées et nos pensées, il sert à peindre nos sentiments. Il colore et arrondit les concept
se sert pour passer facilement d’un objet à un autre, de manière à le peindre avec plus de force que si l’expression littérale
entre les objets physiques et les idées intellectuelles que l’on peut peindre . Les expressions métaphoriques servent donc à mie
te obscurité est que trois métaphores distinctes sont accumulées pour peindre les difficultés qu’éprouve Pollion à écrire l’his
age qu’avec réserve, parce que celui qui décrit est un spectateur qui peint ce qu’il voit, la passion ne l’anime pas, et les
de figure propre à animer la composition ; c’est celle qui consiste à peindre à nos yeux comme présent un événement passé. Ains
anqueront jamais de figures pour s’exprimer ; mais si vous cherchez à peindre une chaleur factice, nulle figure ne pourra dissi
nt. Son imagination, remplie et vivement sollicitée par son sujet, le peint avec le langage figuré que parle naturellement l’
nt expressifs ; chaque phrase, chaque figure qu’il emploie, servent à peindre l’objet, qu’il s’efforce de nous présenter, le pl
lle manière que chacun pense qu’il pourrait écrire de même. Horace le peint ainsi :                                       Ut
ns acquis une idée pleine et distincte de la matière que nous voulons peindre par nos paroles, jusqu’à ce que le sujet nous éch
essemble à un torrent irrésistible, il terrasse son adversaire, et le peint avec les plus noires couleurs. Le principal mérit
assions étaient plus calmes, leur imagination moins vive. Leur langue peignait leur caractère : elle était régulière, ferme et s
rce qu’alors il ne parle qu’à ma raison et à ma conscience. Mais s’il peint d’une manière frappante, avec de vives couleurs,
mo. Nous devons remarquer aussi qu’il y a une grande différence entre peindre à l’imagination et peindre au cœur ; la première
ussi qu’il y a une grande différence entre peindre à l’imagination et peindre au cœur ; la première de ces peintures peut être
l de ces menaces. La conduite de Verrès, dans cette circonstance, est peinte de la manière la plus vive et avec les couleurs l
84 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Gilbert. (1751-1780.) » pp. 297-303
urs, écoutez mes ordres absolus ; Pour plaire à ma raison, pensez, ne peignez plus ! Dès lors la poésie a vu sa décadence ; Inf
i fini ma journée… Voy., au contraire, de quelles couleurs Delille a peint un vieillard plein de jours, poëme de l’Imaginati
85 (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre VII. Vers, stances, classification des poèmes. »
ers, celui d’en composer des ouvrages ; il faut pour cela inventer et peindre . Cette invention et ce talent de peindre ou d’imi
l faut pour cela inventer et peindre. Cette invention et ce talent de peindre ou d’imiter la nature, comme on dit, sont des dis
86 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Brizeux, 1803-1858 » pp. 557-563
ier. 1. Ces paysages n’ont rien de convenu, ni d’artificiel ; c’est peint d’après nature. Voilà une des nouveautés de l’art
pprennent à regarder la nature attentivement, et avec réflexion, pour peindre les objets avec exactitude. 1. Ce chevreuil est
87 (1867) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de rhétorique
sionomies, le duc de La Rochefoucauld, par le talent de définir et de peindre , se plaça au rang des écrivains illustres du dix-
re103. Je veux lui faire voir là-dedans un abîme nouveau. Je lui veux peindre non seulement l’univers visible, mais l’immensité
s ou à la vie du chancelier : plusieurs actions principales y étaient peintes . Mme de Verneuil voulait acheter toute cette déco
ta plus, que comme d’un poste favorable d’observation pour étudier et peindre les sentiments et les passions des hommes, surtou
r et à les soumettre : aucun n’a mieux connu le cœur humain et ne l’a peint avec plus d’éloquence. Par là, cet orateur mérita
ux, sans aucune connaissance de la cour, pour distinguer les intérêts peints sur les visages ou le néant de ceux qui n’étaient
égard ; et ces premiers moments étaient ceux des premiers mouvements, peints au naturel et pour lors affranchis de toute polit
duchesse de Berry était hors d’elle. Le désespoir le plus amer était peint avec horreur sur son visage. On y voyait comme éc
la nature. La philosophie décrit et dépeint la nature ; la poésie la peint et l’embellit : elle peint aussi les hommes, elle
décrit et dépeint la nature ; la poésie la peint et l’embellit : elle peint aussi les hommes, elle les agrandit, les exagère,
grandit, les exagère, elle crée les héros et les dieux. L’histoire ne peint que l’homme, et le peint tel qu’il est : ainsi le
e crée les héros et les dieux. L’histoire ne peint que l’homme, et le peint tel qu’il est : ainsi le ton de l’historien ne de
ouvement, autant d’illusion qu’il leur plaît, et que, devant toujours peindre et toujours agrandir les objets, ils doivent auss
ce que vous craignez, Ces foudres impuissants qu’en leurs mains vous peignez , Et, saintement rebelle aux lois de la naissance,
crois voir en nous deux, sous mêmes soins nourris Ces deux frères que peint l’École des maris 494. Dont… ALCESTE.         Mon
ffraie. Épît. IX. Épître X (fragment). À ses vers555, Boileau peint par lui-même. J’ai beau vous arrêter, ma remontr
éposez hardiment qu’au fond cet homme horrible, Ce censeur qu’ils ont peint si noir et si terrible, Fut un esprit doux, simpl
on la sensible peinture Est pour aller au cœur la route la plus sûre. Peignez donc, j’y consens, les héros amoureux : Mais ne m
à l’antique Italie, Et, sous des noms romains faisant notre portrait, Peindre Caton galant et Brutus dameret. Dans un roman fri
ar là, de son fiel colorant la noirceur, Tantôt à cette reine il vous peint redoutable ; Tantôt, voyant pour l’or sa soif ins
erté ; Même elle avait encor cet éclat emprunté Dont elle eut soin de peindre et d’orner son visage Pour réparer des ans l’irré
vu ce même enfant dont je suis menacée, Tel qu’un songe effrayant l’a peint à ma pensée. Je l’ai vu : son même air, son même
os mœurs l’aimable pureté, Ils vous feront enfin haïr la vérité, Vous peindront la vertu sous une affreuse image. Hélas ! ils ont
r craindre mon époux. À la fin du quatrième acte, Arsame, que l’on a peint à Pharasmane comme un rebelle, est arrêté par l’o
ses rayons, dans sa substance pure, Porte en soi les couleurs dont se peint la nature ; Et, confondus ensemble, ils éclairent
yen du peuple gnome766, Des sylphides et des follets : Telles on nous peint les tanières Où gisent, ainsi qu’au tombeau, Les
beaucoup de justesse. Déjà de son temps madame de La Fayette l’avait peinte avec autant de finesse que de grâce. Il suffirait
r. 146. Celui même qu’elle appelait ailleurs les d’Hacqueville, pour peindre son amitié, si féconde en bons offices, qu’elle s
abrégé. Ces Mémoires offrent la contrepartie du siècle de Louis XIV, peint en beau par Voltaire. Mais la teinte sombre de l’
oratoris effingit oratio. » Fénelon a dit pareillement : « Chacun se peint sans y penser dans ce qu’il écrit. » — En étendan
La postérité en a retenu les vers sublimes dans lesquels Corneille a peint les trois favoris du vieux Galba : Je les voyais
re. 459. Avec quel art sont rejetés ces deux mots ! saurait-on mieux peindre l’abandon, le délaissement auquel le pauvre anima
Ces vers tracent parfaitement le caractère du misanthrope, tel que le peint Socrate dans le Phédon : voy. Platonis Opera, tom
d’autres semblables, que Molière a placées dans la bouche d’Alceste, peignent bien son caractère impatient et irritable. C’étai
quelle finesse Molière savait observer et avec quel talent il savait peindre . Pas un mot de trop, pas un sacrifice à la rime :
ur la pièce entière, on peut redire avec Geoffroy : « Corneille avait peint la grandeur romaine ; Racine voulut peindre le pl
eoffroy : « Corneille avait peint la grandeur romaine ; Racine voulut peindre le plus grand ennemi des Romains. Le charme parti
ncerne les mœurs juives, Racine, on l’a remarqué non sans raison, les peint avec une admirable fidélité, tandis qu’il a manqu
r trait à l’effrayant tableau qu’ils présentent. Ces chutes uniformes peignent en quelque sorte ce que la volonté divine a d’imm
jet de ce morceau qu’il déclare achevé : « Jamais on n’a su narrer et peindre une foule d’objets différents avec des traits plu
te belle épître, où Voltaire, dit-il, a porté si loin ce grand art de peindre poétiquement les découvertes de la science. » Dan
t, 1747, où la frivolité et la fatuité du dix-huitième siècle ont été peintes à merveille, où surtout a été pris comme sur le f
88 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXVI. des figures. — figures par mutation et inversion  » pp. 370-387
par le poids de toute la phrase la formidable pesanteur de l’objet à peindre  : « Restait cette redoutable infanterie de l’armé
2. « Prenait l’essor est la principale action, c’est celle qu’il faut peindre sur le devant du tableau. Déjà est une circonstan
viendrait trop tard si elle ne commençait pas la phrase. L’action se peint avec toute sa promptitude dans : Déjà prenait l’e
89 (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre V. » pp. 82-88
bouffon d’Aristophane, bas et fourbe lui-même, et qui avait toujours peint ses semblables. Aristote prend ici la partie pour
pour inspirer de l’effroi. Ces images nous font sourire si elles sont peintes avec finesse  elles nous font rire, si les traits
90 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Molière, (1622-1673.) » pp. 205-211
s avoir été interrompue par les troubles de la Fronde. 3. La coupole peinte à fresque (ainsi désigne-t-on la manière de peind
de. 3. La coupole peinte à fresque (ainsi désigne-t-on la manière de peindre sur les murailles) par Mignard, dont on voit ensu
91 (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre premier. Du genre lyrique » pp. 114-160
s ; c’est un chant gracieux et doux qui, d’après le même poète, Peut peindre les festins, les danses et les ris. 175. Quel do
sont les jeux et les plaisirs qu’il chante ; c’est le sentiment qu’il peint avec les couleurs les plus douces. Ses tableaux,
abits de deuil, Sait, les cheveux épars, gémir sur un cercueil ; Elle peint , des amants, la joie et la tristesse Cependant l
séquent, pour bien réussir dans ce genre, il faut bien sentir et bien peindre le sentiment avec des couleurs vraies et naturell
e employées avec beaucoup de retenue, parce qu’il s’agit moins ici de peindre des objets gracieux que d’exprimer des sentiments
92 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre I. Du Discours oratoire. »
que l’orateur veut développer ; le genre fleuri, aux mœurs qu’il veut peindre  ; le genre sublime, aux passions qu’il veut excit
efois ensemble. Bien souvent l’orateur, en faisant valoir une preuve, peint en même temps les mœurs, et excite les passions.
ote a parfaitement connue, puisqu’en peignant ses contemporains, il a peint les hommes des siècles postérieurs, et ceux du si
gens autrement qu’on ne parle à des hommes d’un âge mûr ; en un mot, peindre avec vérité les diverses inclinations des hommes
pénétrer des passions qu’il veut exciter. Il ne manquera pas alors de peindre avec force, de rendre son discours passionné, et
reproche de l’avoir rapporté tout entier. Ce grand orateur venant de peindre son Héros, prêt à rendre le dernier soupir dans l
proportions, et achève enfin son ouvrage, en donnant à l’objet qu’il peint , ce coloris qui lui est propre, et qui enlève tou
93 (1873) Principes de rhétorique française
ot qui prétendrait faire un tableau sans avoir appris à dessiner et à peindre , et l’on trouverait tout naturel qu’un ignorant s
ileau s’adresse à tous les écrivains :    Que voire âme et vos mœurs peintes dans vos ouvrages N’offrent jamais de vous que de
este. Comment n’être pas gagné par la probité de Burrhus tel qu’il se peint dans son discours à Agrippine2 : Burrhus pour le
ablir son autorité. II n’annonce pas qu’il les possède, mais elles se peignent d’elles-mêmes dans toutes ses paroles. La probité
que nous avons nommées ; il a des mœurs oratoires quand ces vertus se peignent dans tout son discours. Ce n’est pas à dire que l
et qui aille droit, au cœur. Les mœurs de celui qui parle doivent se peindre dans son discours, sans qu’il y pense. On sent bi
ion, ne point proclamer nos qualités ; mais faire en sorte quelles se peignent d’elles-mêmes dans toutes nos paroles. Leçon V
i, nous devons vaincre ou mourir. Tite Live. Enfin, M. Thiers veut peindre la vie d’un grand général d’armée ; c’est encore
ux cris des mourants Dans la flamme étouffés, sous le fer expirants ; Peins -toi dans ces horreurs Andromaque éperdue : Voilà
, qu’il vous montre Didon furieuse avec un visage où la mort est déjà peinte , qu’il la fait parler, à la vue de ce portrait et
ilège à ses complices qui triomphent avec lui. Une toile dessinée et peinte de la main d’un maître comme Raphaël, Van Dyck ou
suffit presque toujours pour rendre ce contraste frappant. La Bruyère peint de la sorte les contrastes entre Corneille et Rac
s caractères et à ses idées ; Racine se conforme aux nôtres. Celui-là peint les hommes tels qu’ils devraient être ; celui-ci
. Celui-là peint les hommes tels qu’ils devraient être ; celui-ci les peint tels qu’ils sont. 5. Construction des propositi
férence Bossuet à l’éloquence naturelle de saint Paul. Il aime à nous peindre  : « Cet ignorant dans l’art de bien dire avec cet
nes et la vivacité des couleurs ; elle fait du discours une peinture. Peindre , dit Fénelon, c’est non seulement décrire les cho
t menaçant que la mort même n’avait pu effacer. Toute ma vie, il sera peint devant mes yeux. Quelle vie dans cette image de
x, elle n’est pas même courbée sous sa chute.   Bossuet. Racine veut peindre l’innocence de Joas élevé dans le sanctuaire :
alliances de mots qui saisissent l’esprit et l’imagination. Jézabel a peint son visage Pour réparer des ans l’irréparable ou
t. O vanité des vanités ! Enfin une admirable gradation de Lamartine peint la charité du vieux curé : Le peu qui lui restai
Boileau : Rien n’apaise un lecteur toujours rempli d’effroi Qui voit peindre en autrui ce qu’il remarque en soi. Dans le genr
tres perfections du discours : il est vif et serré, s’il le faut ; il peint à l’imagination ; il exagère ; il laisse plus à e
ubitation est une sorte de dialogue de l’orateur avec lui-même ; elle peint l’agitation et l’anxiété de l’âme. VII. L’obsécr
vu ce même enfant dont je suis menacée Tel qu’un songe effrayant l’a peint à’ ma pensée ; Je l’ai vu, son même air, son même
ins en se donnant beaucoup de peine. Enfin personne n’a trouvé, pour peindre et recommander cette charmante qualité, des expre
’harmonie, a donné Je précepte et l’exemple dans d’excellents vers : Peins -moi légèrement l’amant léger de Flore ; Qu’un dou
joutent rien à la pensée, d’images qui ne sont pas naturelles. Florus peint des soldats tombés morts sur le champ de bataillé
e couvre ; Racan, par des mots communs qui ne font point image et ne peignent rien : Les lois de la mort sont fatales ; tous no
d’une idée, soit exprimée simplement, soit revêtue d’images. — Moïse peint en ces termes la création : Dieu dit : Que la lum
re à l’orateur le p us puissant. Ils avaient imaginé un proverbe pour peindre la lenteur fatigante d’un orateur qui manque d’ac
injustes maîtres, Met pour le voir passer les poissons aux fenêtres, Peint le petit enfant qui va, saute, revient. Et joyeux
et justifiées par Marmontel dans une excellente étude : Vous avez à peindre un vaisseau battu par la tempête et sur le point
atrie, et, de là, s’adressant aux soldats, il se fait connaître, leur peint avec énergie les crimes de Domitien, la situation
physique ou le tableau. Par exemple, c’est faire un caractère que de peindre l’avare, l’hypocrite, le menteur, le prodigue, le
c’est au poëte à achever le récit. Il prend le ton de la matière ; il peint un orage furieux : Comme il disait ces mois, Du
94 (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre XI. Grands poèmes. »
ux, parce qu’ils ne ressemblaient pas aux nôtres. Le poète grec les a peints tels qu’ils étaient de son temps. Il le devait, e
, que celui d’Ulysse, que celui de Diomède. Les caractères doivent se peindre le plus souvent par les actes ; c’est la manière
t épique parcourt alors les temps, les lieux, comme il lui plaît ; il peint , à son gré, les objets de toute espèce, qu’ils so
une étincelle Du feu divin que l’on nomme raison ; Tel que Virgile a peint le vieux Protée, Qui, pour tromper les efforts d’
95 (1866) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de seconde
apprîmes par cœur celle du Singe et du Chat87. Et le reste. Cela est peint  ; et la Citrouille : cela est digne du premier to
ta plus, que comme d’un poste favorable d’observation pour étudier et peindre les sentiments et les passions des hommes, surtou
s caractères et à ses idées, Racine se conforme aux nôtres ; celui-là peint les hommes comme ils devraient être, celui-ci les
es ; celui-là peint les hommes comme ils devraient être, celui-ci les peint tels qu’ils sont208. Il y a plus dans le premier
e la vérité pour ramener l’esprit à la mieux connaître. Le sublime ne peint que la vente, mais en un sujet noble ; il la pein
tre. Le sublime ne peint que la vente, mais en un sujet noble ; il la peint tout entière dans sa cause et dans son effet ; il
grandeur à se rabaisser ainsi, pour se proportionner à tout ce qu’on peint et pour atteindre à tous les divers caractères !
r et à les soumettre : aucun n’a mieux connu le cœur humain et ne l’a peint avec plus d’éloquence. Par là, cet orateur mérita
coûte aucune attention à l’esprit du lecteur. N’ayez point d’esprit, peignez avec vérité, et votre ouvrage sera charmant. Il m
le est imprimé le caractère de sa dignité376 ; l’image de l’âme y est peinte par la physionomie ; l’excellence de sa nature pe
s de nos secrètes agitations. C’est surtout dans les yeux qu’elles se peignent , et qu’on peut les reconnaître : l’œil appartient
souffrir et mourir sans faiblesse et sans ostentation ? Quand Platon peint son juste imaginaire couvert de tout l’opprobre d
tout l’opprobre du crime et digne de tous les prix de la vertu398, il peint trait pour trait Jésus-Christ : la ressemblance e
, il s’assortit heureusement à la dignité des personnages417. Eschyle peignît les hommes plus grands qu’ils ne peuvent être ; S
bile à manier toutes les affections de l’âme, est admirable lorsqu’il peint les fureurs de l’amour ou qu’il excite les émotio
u’un athlète à Pise, Je me ferai quitter le prix453; Et quand j’aurai peint ton image, Quiconque verra mon ouvrage Avoûra que
assez noires « Pour en représenter les tragiques histoires. « Je les peins dans le meurtre à l’envi triomphants. « Rome enti
ta plume aux censeurs de Pyrrhus Doit les plus nobles traits dont tu peignis Burrhus.     Moi-même, dont la gloire ici moins r
nom N’auraient pu m’introduire auprès de Lisimon. LYCANDRE. On me l’a peint tout autre ; et j’ai peine à vous croire. Tout ce
dans le liquide azur Du fleuve qui s’étend comme lui calme et pur, Se peindre les coteaux, les toits et les feuillages, Et la p
vec beaucoup de justesse. Déjà de son temps Mme de La Fayette l’avait peinte avec autant de finesse que de grâce. Il suffirait
t toujours affectée de ce qu’elle dit et de ce qu’elle raconte ; elle peint comme si elle voyait et l’on croit voir ce qu’ell
conte ; elle peint comme si elle voyait et l’on croit voir ce qu’elle peint … Rien n’est égal à la vivacité de ses tournures e
rons à remarquer qu’il les a choisies très heureusement, de manière à peindre d’ordinaire la situation, ou le caractère de ses
vré à la raison humaine, dépouillée de tous ses prestiges. La Bruyère peint la raison humaine telle qu’il la connaît d’après
’il la connaît d’après le monde qu’il a sous les yeux. Il ne veut pas peindre l’homme en général, l’homme abstrait et universel
te des principales éditions du Voyage du jeune Anacharsis. Il s’y est peint tout entier avec abandon et vérité : son caractèr
me le remarque Voltaire, paraît ici sérieux et presque noble, tant il peint avec vérité la rude physionomie du vieux Romain,
réfléchi. 505. De là cette éloquente expression par laquelle Tacite peint l’état des empereurs romains : pavebant terreban
vers, qui joint au mérite de résumer fortement la situation celui de peindre avec éloquence le vide douloureux de cette âme ac
it de Chrysale. Bientôt Clitandre va, sans blesser aucune convenance, peindre Philaminte et Henriette, et se dessiner lui-même 
urs fois rencontré. 626. Peut-on, suivant la remarque d’un critique, peindre avec plus de vérité, avec un comique plus plaisan
e sort spontanément la leçon. Molière ne moralise pas : il se borne à peindre la nature. 631. Ce sonnet est bien réellement de
ctète et Montaigne rassemblant tes traits sous lesquels les stoïciens peignent leur sage idéal, le montre « avec une mine sévère
notre société, c’est qu’il ne cessera pas d’être vrai. En effet, il a peint ce qui est inhérent à la nature de l’homme ; il a
ta plume aux censeurs de Pyrrhus Doit les plus nobles traits dont tu peignis Burrhus. Ce qui fait l’intérêt moral de cette tr
qui exaspère Agrippine : dans chacune des paroles qu’elle prononce se peint admirablement son caractère, odieux mélange de l’
poétiques images empruntées au psalmiste, et prolongées avec art pour peindre la fragilité éphémère de la vie, font ressortir p
ession d’un sentiment profond. 760. Un grand écrivain de nos jours a peint aussi cette lutte du poète contre l’inspiration q
96 (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre III. Lettres missives. Genre épistolaire. »
t toujours affectée de ce qu’elle dit et de ce qu’elle raconte ; elle peint comme si elle voyait, et l’on croit voir ce qu’el
onte ; elle peint comme si elle voyait, et l’on croit voir ce qu’elle peint . Une imagination active et mobile, comme l’est or
97 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXII. des figures. — figures par rapprochement d’idées semblables  » pp. 301-322
développement, comme je l’ai dit plus haut. Quand l’allégorie peut se peindre , elle prend souvent le nom d’emblème. Remarquez,
de l’odorat, du goût, des êtres inanimés et abstraits, ne peuvent se peindre , et n’en sont pas moins des métaphores. Les exemp
d’Hector, se rejette en pleurant sur le sein de sa nourrice. Veut-il peindre les orages des passions qui grondent dans le cœur
98 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Prosper Mérimée. Né en 1803. » pp. 558-565
ire, à prendre le ton d’une situation, à faire parler un caractère, à peindre une physionomie par ses traits vivants. On sait d
s environ. Du sommet on voyait percer l’extrémité d’une croix de bois peinte en noir. Dans plusieurs cantons de la Corse, surt
99 (1853) Exercices de composition et de style ou sujets de descriptions, de narrations de dialogues et de discours
ue d’autres vantent les magnifiques jardins qui entourent les palais. Peignez à grands traits les parcs et les jardins superbes
s des champs après les occupations de la ville. Plan. Il s’agit de peindre le plaisir qu’on éprouve à oublier, pendant un jo
elle. Tableau, énumération. J’ai vu les riches cités de l’Angleterre. Peignez à grands traits l’aspect de ces magnifiques cités
rez donné plus de développement aux deux caractères et que vous aurez peint d’une manière plus vive et plus animée la conduit
ls un faux ami parvient à séduire celui à qui il feint de s’attacher. Peignez les progrès d’Alexis dans le mal et les vains eff
lan. Un jeune homme riche et sans occupation s’ennuyait mortellement. Peignez l’ennui qui le poursuit partout : dans les promen
ls. Ces paroles, les dernières surtout, émeuvent profondément Eugène. Peignez le changement qui s’opère en lui. Il entre en qua
préparer pour la fête du soir, va donner le signal de la retraite. On peindra la désolation du jeune page ; il y aura entre lui
anche la tête du loup, et, chargé de ce butin, repasse la rivière. On peindra ensuite son arrivée dans la salle du bal ; il ent
lui fait souffrir, et reportant toutes ses pensées vers son fils ; on peindra ensuite San-Estevan qui, ayant obtenu un sauf-con
prix de ce service, c’est par crainte que leur faute ne soit connue. Peignez la surprise, l’indignation, l’effroi de Gabinien
sur eux. Dites quel fut l’effet produit par le discours de Colomb, et peignez la terreur des uns, l’incrédulité moqueuse des au
usqu’au moment où il sait que l’éclipse va finir ; alors il pardonne. Peignez la joie des Indiens qui voient la lune reparaître
lheur qui est arrivé malgré lui ; il n’a fait que se défendre, etc. » Peindre la consternation et la douleur de Papinien. Carac
rration se divise naturellement en deux parties. Dans la première, on peindra la tendresse réciproque du père et du fils, et le
100 (1839) Manuel pratique de rhétorique
ceux-là, sentencieux, énergiques et profonds, sont avares de mots et peignent d’un seul trait. Tous ont leur mérite, tous offre
es sans nom et sans gloire, seront ensevelis dans l’oubli : Agricola, peint par l’histoire, livré par elle à la postérité, ne
ltaire l’a employée de cette manière dans la Henriade : « Je ne vous peindrai point le tumulte et les cris, « Le sang de tous c
« Règne sur le duvet une heureuse indolence. Cicéron, de Suppliciis, peint en traits forts et rapides la fureur de Verrès :
les rois à ne point quitter son église, etc. » Mathan, dans Athalie, peint sa criminelle ambition : « Ami, peux-tu penser q
erté, Même elle avait encor cet éclat emprunté, Dont elle eut soin de peindre et d’orner son visage, Pour réparer des ans l’irr
vu ce même enfant dont je suis menacée, Tel qu’un songe effrayant l’a peint à ma pensée. Je l’ai vu ; son même air, son même
antæne animis cœlestibus iræ ! etc. » Dubitation. Cette figure peint l’incertitude de l’esprit indécis entre plusieurs
et alors elle n’est que l’accord du mot avec l’idée ou l’objet qu’il peint par le son ; dans la réunion de plusieurs mots ch
exemple d’éthopée ? — Récitez les vers d’Athalie dans lesquels Mathan peint sa criminelle ambition ? — La description du chev
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