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1 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre VII. des passions  » pp. 89-97
Chapitre VII. des passions L’invention, nous venons de l’établir, trouver
état normal et habituel ; elle n’en trouvera pas moins dans celle des passions , c’est-à-dire de l’espèce considérée dans les acc
circonstances individuelles. Ne l’oublions pas, en effet, traiter des passions , ce n’est pas seulement, comme dans la rhétorique
oir des sources d’idées, des auxiliaires pour l’invention. Peindre la passion ou chercher à l’inspirer : voilà évidemment un de
ropos des mœurs, pour réussir, commencez par étudier profondément les passions , eu vous-même, si vous les éprouvez ; dans les au
e tous les rhéteurs m’arrêtent et se récrient. Prétendre exprimer des passions qu’on n’éprouve pas ! n’est-ce point soutenir un
poëte, le romancier, l’orateur éprouvent ou aient éprouvé toutes les passions qu’ils veulent communiquer ou exprimer ! Corneill
le religieux enthousiasme de Lusignan ; Shakespeare enfin, toutes les passions , car en est-il une qui lui ait échappé ? Le cœur
nc, ô Antoine, que vous donnez des préceptes pour soulever toutes les passions , bonnes ou mauvaises, jusqu’à l’envie, la plus av
plus hideuse de toutes. Eh bien, nous protesterez-vous que toutes ces passions vous aient agité, que votre noble cœur ait aussi
le romancier, d’une page à l’autre, peint avec une égale énergie deux passions rivales. Soutiendrez-vous que l’écrivain ressente
ant de deux choses l’une : ou vous croyez qu’il éprouve à la fois des passions exclusives l’une de l’autre, puisqu’il les exprim
ni d’énergique volonté ; il sentit qu’il s’égarait, il commanda à sa passion , l’homme fit place à l’orateur, et l’assemblée ém
iner soi-même. Non pas que je nie que, en certaines circonstances, la passion personnelle puisse inspirer une idée, un mouvemen
à mon avis, c’est que l’écrivain qui veut communiquer ou exprimer la passion doit, non pas la ressentir, mais la comprendre ;
insi dire, détruit toute idée de sensibilité pratique et actuelle. La passion comprise, l’écrivain saura la feindre lui-même ou
ebo… C’est un mandat qu’ont accepté l’acteur et le poëte ; c’est une passion de commande dont ils doivent prendre le masque et
se convenance. N’est-ce pas Cicéron lui-même, ce grand champion de la passion réelle, qui a dit quelque part, en rapportant l’o
sez aussi le chapitre II du VIe livre de Quintilien, où il traite des passions  ; vous verrez, quoi qu’il semble, que nous ne som
nous entendre. Tout se réduit à ce précepte : si vous n’avez point la passion , donnez-vous-la, à l’aide de cette faculté que le
tre chose ? Au reste, vous concevez bien que cette intelligence de la passion portée jusqu’à l’illusion est le comble de l’art 
crire successivement les signes, les phases, les effets de toutes les passions , indiquer pour la reproduction de chacune d’elles
grands poëtes, nos grands romanciers fourniraient mille modèles de la passion décrite, excitée ou calmée. Mais, ainsi que le pr
time où l’a placé la nature ou le hasard, que l’écrivain étudiera les passions  : Segnius irritant animos demissa per aurem, Qua
té témoin, un mot, un signe caractéristique, échappés d’instinct à la passion , que l’observation les recueille, que la méditati
ne vérité ; et cela sans contradiction avec ce qui précède, car cette passion volontaire ne prend plus au cœur et aux entraille
lecteurs pourront approuver votre opinion ; mais arrivez à exciter la passion , ils voudront que votre opinion soit vraie, et ce
, et ce qu’on veut, on le croit aisément. Dès qu’ils entrent dans nos passions , colère ou faveur, haine ou pitié, notre affaire
ir de vieilles idées ces quatre poëtes doivent à l’introduction de la passion dans leurs vers ; et comment, d’une autre part, s
’indiquer des sujets où il soit interdit à l’écrivain d’introduire la passion . C’est à peine si j’excepterais les plus sérieuse
ges de l’éloquence. D’abord toute matière oratoire ne comporte pas la passion . L’Intimé des Plaideurs, dépensant autant de mouv
e masque d’Hercule. Que l’orateur soit circonspect dans l’usage de la passion  ; c’est ici surtout que du sublime au ridicule il
gouverner à son gré. Qu’il n’aille pas se jeter brusquement avec ses passions vraies ou feintes à la traverse des esprits. Cicé
des poignantes douleurs, des déchirements de la pitié, de toutes les passions tendres et énervantes. « Rien, dit Cicéron, qu’il
antes. « Rien, dit Cicéron, qu’il faut toujours citer au chapitre des passions , rien ne sèche plus vite que les larmes, nil lacr
sont surtout nécessaires ici. Et c’est encore une objection contre la passion réelle, que son égoïsme exclusif rend presque tou
2 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre IV. »
i s’adresse à l’imagination ; 2° émouvoir, en cherchant à exciter les passions  ; 3° prouver, en s’adressant à l’esprit par le ra
eprendre. Combien peu d’auteurs méritent un tel éloge ! § II. Des passions . On entend généralement par passions, de vifs
un tel éloge ! § II. Des passions. On entend généralement par passions , de vifs mouvements de l’âme qui nous portent ver
que chose déplaît, on le fuit, on le repousse, on le hait. Toutes les passions peuvent donc se rapporter à ces deux chefs, l’amo
peuvent donc se rapporter à ces deux chefs, l’amour et la haine. Les passions tiennent essentiellement à notre nature ; on ne p
tiennent essentiellement à notre nature ; on ne peut être homme sans passions  ; elles n’ont en elles-mêmes rien de mauvais ; to
, elles consistent à aimer le bien et à détester le mal. La règle des passions , c’est le sentiment du devoir, c’est-à-dire la co
i-bas, et dans la récompense éternelle de la vertu après la mort. Les passions en littérature, c’est l’emploi que l’on fait des
traîner leur conviction. Il est impossible d’écrire sans employer une passion quelconque. L’écrivain qui sent le plus vivement
qui a le plus de succès. Le théâtre n’est autre chose que le jeu des passions , c’est-à-dire la vie humaine avec ses combats div
la poésie lyrique peint les émotions intimes de l’âme ; le roman, les passions de la vie commune. L’éloquence entraine autant pa
toire par un mouvement unanime d’épouvante. Pour réussir à manier les passions en écrivant, il faut avoir l’imagination vive : l
ement son émotion dans ses paroles. Il est des auteurs qui singent la passion , et écrivent à froid des morceaux pathétiques ; m
omme l’imagination, doit être guidée par le jugement et la raison. La passion dont on n’est pas maitre peut entraîner à l’extra
ns le jugement. Il faut aussi une certaine sobriété dans l’emploi des passions  ; une émotion violente ne peut durer longtemps ;
t détruit tout, ne laissant derrière soi que désastres et ruines. Les passions sont les orages du cœur. Les jeunes gens que le c
ntact du monde n’a pas encore corrompus, sont animés naturellement de passions nobles et généreuses ; leurs sentiments sont purs
dans leurs compositions à ces élans de l’âme ; qu’ils ne prennent des passions humaines que ce qu’elles ont de pur et d’élevé ;
en. Mais qu’ils se gardent surtout de ces lectures dangereuses où les passions , peintes sous des couleurs attrayantes, peuvent p
3 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre IV. Genre dramatique. »
, de général, de roi ; ces peintures imparfaites de la société et des passions humaines les intéressent souvent plus vivement qu
l ; il pesait sur l’action et amenait la catastrophe dramatique ; les passions humaines n’occupaient qu’une place secondaire.
plaire qu’à instruire, et que, pour avoir du succès, ils flattent les passions au lieu de les réprimer. Le théâtre est une école
ité de notre nature que tient le danger du théâtre. Il met en jeu les passions humaines ; il représente le vice aux prises avec
u imaginaire. Le but de la tragédie est d’émouvoir par le tableau des passions et du malheur ; elle emploie pour cela deux moyen
’âme se fait un plaisir de l’agitation que lui donne le spectacle des passions humaines, et un plaisir d’autant plus doux, qu’el
ions humaines, et un plaisir d’autant plus doux, qu’elle sait que ces passions ne sont qu’une image et qu’une illusion qu’elle c
e qui purifient l’air et hâtent la maturité des fruits. § II. Des passions tragiques. 1° Système ancien. Le destin.
agédie n’était pas dans l’homme lui-même, dans sa volonté ou dans ses passions  ; il était dans une cause supérieure, dans la vol
idée de l’art grec dans toute sa majesté. 2° Système moderne. Les passions . Les modernes ont déplacé la base de l’intérêt
de l’homme lui-même : ils ont fondé leur drame sur l’antagonisme des passions  ; c’est le devoir aux prises avec les penchants d
ant du joug de la fatalité. Le théâtre moderne, fondé sur le choc des passions du cœur, a donc l’avantage d’être plus moral, plu
écond et plus varié, en ce sens qu’il peut mettre en œuvre toutes les passions , et tirer de leurs développements et de leurs con
re, une source intarissable d’émotions : si le poète sait peindre les passions avec vérité, et parler le langage de la nature-,
il est sûr, en tous temps et en tous lieux, de remuer les cœurs. Les passions les plus dramatiques sont l’ambition, la vengeanc
’adresse aux sens plutôt qu’à l’esprit ; elle recherche, non plus les passions simples et naturelles, mais les passions bizarres
elle recherche, non plus les passions simples et naturelles, mais les passions bizarres, exceptionnelles, extravagantes : c’est
dation de l’art dramatique. L’amour, dans la tragédie moderne, est la passion dramatique par excellence : De cette passion la
ragédie moderne, est la passion dramatique par excellence : De cette passion la sensible peinture Est, pour aller au cœur, la
de Voltaire, et ne contiennent aucun rôle d’amour. Néanmoins, aucune passion n’est plus universelle ni plus féconde en émotion
ssant les personnages au crime, il doit en amener le châtiment. Toute passion mauvaise au théâtre doit porter sa peine, sinon e
age. Les figures qu’on aime à y voir sont celles qui conviennent à la passion véhémente, aux mouvements pathétiques du cœur. Le
st intéressante, malgré de mauvais vers. Mais dans les endroits où la passion est moins excitée, l’oreille se plaît à retrouver
essaire peut-être dans nos mœurs ; car il est certain qu’il a plus de passion , d’intérêt et de vérité que la tragédie : mais se
n se règle sur l’œuvre du poète : la beauté des vers, la vivacité des passions , le pathétique des situations, sont autant de moy
4 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre VI. des mœurs  » pp. 75-88
rs Je ne dois pas quitter le titre de l’invention, sans parler des passions et des mœurs. Les observations à cet égard ayant
feindre : la probité, la bienveillance, la modestie, la prudence. Par passions ils comprenaient les qualités et les moyens à l’a
tes est incontestable, et l’on ne s’étonnera pas que les mœurs et les passions , l’ithos et le pathos, occupent une si grande pla
 ; mais nous aurions tort aujourd’hui de placer dans l’ invention les passions et les mœurs, si nous les prenions dans l’accepti
ut cela est inutile ou insuffisant, il faut entraîner en excitant les passions . La marche des anciens était conforme à la nature
et du talent, et dont nous avons parlé à propos du choix du sujet. La passion , elle, donne des idées ; et si la rhétorique, com
 ; et si la rhétorique, comme nous ne le nions pas, ne donne point la passion , elle enseigne, en recommandant l’observation, à
a logique les arguments, de conserver à la rhétorique le chapitre des passions et même celui des mœurs, mais dans un autre sens
e points. Ce sont eux dont il faut observer et méditer les mœurs, les passions , la couleur locale. Si vous étudiez la nature, vo
les tremblements de la terre. M’est-il permis d’appeler tout cela les passions de la nature ? Enfin, à ces deux grands caractère
nsi de l’homme. Mais, pour inventer, quand il s’agit des mœurs ou des passions humaines, l’écrivain doit d’abord s’observer lui-
fin, ce qui dérive d’un état de dépendance et de contrainte, quand la passion se révolte et rompt les liens qui l’enchaînent :
tif et moins adroit à ménager ses avantages ; un plus grand nombre de passions , et chacune moins violente, parce que, moins capt
point, comme dans les femmes, le ressort que donne la contrainte aux passions qu’elle retient : voilà le fond des mœurs du sexe
, que l’homme que consument les feux de la zone torride ait les mêmes passions , les mêmes mœurs, et par conséquent le même langa
xviiie  siècle, le théâtre s’essaya à représenter ainsi, au lieu des passions , les rapports de famille ou de société. Le Père d
latitude, on est l’homme ; qu’exprimer ces caractères génériques, ces passions , ces mœurs, aussi vieilles que le monde, ces véri
5 (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre IV. Du genre dramatique. » pp. 252-332
e nous procure. Or, l’intérêt est excité ou par les faits, ou par les passions , ou par la politique, ou bien il résulte des cara
sante pour le cœur, tout discours hostile à la vertu et favorable aux passions  ; mais encore porter au bien et éloigner du vice,
s mœurs en amusant : ridendo castigat mores . La tragédie ne met les passions enjeu que pour blâmer ce qu’elles ont d’extrême.
inna. En ce cas même, il est rare que le public entre soudain dans sa passion , et les mouvements qu’il exprime sont perdus ou n
s, la destinée, la fatalité, fit de la scène française le théâtre des passions actives et fécondes, et de la nature livrée à ell
s malheurs. Dès lors, le grand intérêt du théâtre dépendit du jeu des passions  : leurs progrès » leurs combats, leurs ravages, t
agique doit être la partie de la pièce où dominent par-dessus tout la passion et le sentiment : on doit le sentir s’approcher,
les sentiments n’ont rien de brusque et de heurté ; le mouvement des passions a tout le temps de s’accélérer, et l’intérêt de c
t assez lent pour donner aux incidents le temps de se développer. Les passions qu’elle emploie ne doivent donc pas être des mouv
tre a dit, si ce n’est dans le cas d’un grand malheur ou d’une grande passion . Ainsi, le dialogue doit être rapide, animé, natu
élibérant avec lui-même sur ce qu’il doit faire, ou le résultat d’une passion violente. 465. Quel doit être le monologue ? Le
sauver une nation, de se vaincre soi-même dans l’accès d’une violente passion . Ainsi, dans les Horaces, le sort de Rome est ent
l’action en soit grande, que les acteurs en soient héroïques, que les passions en soient excitées, et que tout s’y ressente de c
que doit en général présenter la tragédie. 475. Qu’entendez-vous par passions tragiques ? Les passions sont des mouvements, de
nter la tragédie. 475. Qu’entendez-vous par passions tragiques ? Les passions sont des mouvements, des agitations que l’âme épr
’ambition, l’espérance, le désir, etc. La tragédie est le domaine des passions . Nous y allons pour être émus par la représentati
gance qu’il ait mise dans son style, s’il échoue dans la peinture des passions , tout son mérite est perdu ; sa pièce nous laisse
son mérite est perdu ; sa pièce nous laisse froids et mécontents. Les passions dramatiques doivent être en conformité avec la na
dérouler des turpitudes dégoûtantes, ni de faire sans cesse appel aux passions criminelles et dégradantes. 476. Quelles sont les
appel aux passions criminelles et dégradantes. 476. Quelles sont les passions les plus dramatiques ? La scène tragique est gén
es ? La scène tragique est généralement ouverte à toutes les grandes passions . C’est là le lieu où elles doivent se montrer ave
ambition, l’amour, se disputent tour à tour le premier rang parmi les passions du cœur humain. Les trois dernières surtout sont
upable. 477. L’amour est-il nécessaire à la tragédie ? De toutes les passions qui fournissent des matériaux à la tragédie, cell
joue le plus grand rôle sur le théâtre moderne, c’est l’amour. Cette passion , cependant, n’est nullement nécessaire à la tragé
ureuse. Voltaire s’élève avec force contre l’usage continuel de cette passion dans la tragédie : Vouloir de l’amour dans toutes
soit amené forcément pour en remplir le vide. Il faut que ce soit une passion véritablement tragique, regardée comme une faible
mployaient-ils l’amour dans la tragédie ? Sur le théâtre grec, cette passion était en quelque sorte inconnue. Il n’en est pas
urs intérêts particuliers, soit lorsqu’ils sont agités d’une violente passion , excités par un grand objet, et faites-les parler
, excepté lorsque le personnage qui parle est sous l’impression d’une passion qui remplit toute son âme, ou dans un moment d’en
tyle tragique a divers tons, diverses nuances selon le caractère, les passions , la situation des personnages. Nous ferons compre
y soient même nécessaires, et toujours dictées par le sentiment ou la passion . Un personnage qui décrit un objet, doit avoir un
anger par son imprudence, jouet de sa propre faiblesse, victime de sa passion , ce genre, avec moins de splendeur, de dignité, d
de la poésie toute pure, des images et des sentiments. Mais comme la passion a ses moments de calme, ses repos et ses interval
pelle récitatif. Le discours passionné, c’est-à-dire le moment où les passions se montrent dans leur force, dans leur variété, d
que dans les endroits où le personnage se livre aux transports d’une passion douce ou violente. Ainsi le récitatif s’emploie à
t l’air a lieu dans les situations plus vives, il exprime le choc des passions , les mouvements interrompus de l’âme, l’égarement
musicien à briser de même son style. Cela est réservé au tumulte des passions  ; car alors la chaîne des idées est rompue, et à
ouvement subit et nouveau. Pour cette partie de la scène où règne une passion tumultueuse et violente, Métastase est encore un
règne. La pitié, la terreur, l’admiration, et en général, toutes les passions fortes, sont à l’usage de la dernière ; le ridicu
paraissent prendre à tâche de favoriser la licence et de flatter les passions mauvaises, en jetant le ridicule sur des caractèr
êlées de chants mis sur des paroles qui expriment un sentiment ou une passion . Il faut que la poésie y peigne toujours la situa
e chantée que dans les endroits où le personnage est agité de quelque passion . Elle doit être de plus la récapitulation et la p
e des ariettes, c’est-à-dire placer après une ariette qui exprime une passion douce, une ariette qui exprime une passion contra
ne ariette qui exprime une passion douce, une ariette qui exprime une passion contraire ou différente. Il faut encore qu’il pro
t la morale par des peintures licencieuses, par la représentation des passions les plus criminelles et les plus funestes, s’atta
t affaiblit, amollit, énerve l’âme. Aristote l’appelle le souffle des passions , flabellum perturbationum , et se demande s’il e
bationum , et se demande s’il est utile en bonne morale d’allumer les passions par amusement, et seulement pour le plaisir de le
é serait bien à plaindre, si elle n’avait d’autre frein à opposer aux passions humaines que les moqueries et les sarcasmes de la
s et les Miracles représentés en dernier lieu par les Confrères de la Passion , vinrent une foule de tragique : dont nous mentio
6 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre II. — Division de la rhétorique : Invention, Disposition, Élocution »
à les prouver ; elle s’adresse à la Raison ; la troisième excite les passions  ; elle s’adresse au Cœur. D’après cette triple op
nd trois grandes parties : 1° les Faits ; 2° le Raisonnement ; 3° les Passions . § I. Les Faits ou Instruire Lorsque l’on ve
ent réduits à s’enfuir ; il n’aimait plus que ceux qui flattaient ses passions . Ainsi il prenait toujours des partis extrêmes co
oins gouvernerez-vous cette multitude immense où bouillonnent tant de passions , tant de mouvements divers ! 6° L’Argument pe
: c’est l’image d’un discours sans logique. » Section III. — Des Passions § I. Nécessité de les exciter pour être éloq
quer comment on peut émouvoir, toucher, entraîner, en s’adressant aux passions , c’est-à-dire en se montrant pathétique. Boileau
que, nous donne le conseil : suivant : Que dans tous vos discours la passion émue Aille chercher le cœur, l’échauffe et le rem
e ceux qui nous écoutent, de les ébranler, de les embraser du feu des passions pour les maîtriser à notre gré. « Quand une fois
puisse communiquer la chaleur. » Pour bien exprimer et soulever les passions , trois choses sont nécessaires : l’Imagination, l
t cette faculté qui nous fait connaître la nature et le caractère des passions . C’est d’après cette appréciation que nous pourro
elligence, aux sentiments de ceux auxquels il parle ; pour remuer les passions qui leur sont familières, pour pénétrer dans leur
uis le premier rang parmi les écrivains de leur nation. § II. Les Passions ou le Pathétique Leur caractère D’après c
D’après ce que nous venons de dire sur la nécessité de soulever les passions pour être éloquent, nous les définirons ainsi : L
ever les passions pour être éloquent, nous les définirons ainsi : Les Passions sont des mouvements impétueux de l’âme qui l’empo
ces impressions sont légères, elles produisent tout ce qu’on appelle passions douces, sentiments, comme l’amitié, la gaieté, le
ût. Quand, au contraire elles sont violentes, on les nomme proprement Passions  : telles sont la colère, la haine, la vengeance,
deux principes : la Haine, et l’Amour, qui sont la base de toutes nos passions parce qu’ils comprennent les deux rapports de not
uel un habile maître, M. Filon, a su tracer le caractère de certaines passions avec autant de supériorité que d’éloquence. Les P
de certaines passions avec autant de supériorité que d’éloquence. Les Passions . Les passions, qui sont l’amour des objets agréa
ssions avec autant de supériorité que d’éloquence. Les Passions. Les passions , qui sont l’amour des objets agréables et la hain
eureux si tu peux, mais non pas aux dépens du bonheur d’autrui. » Les passions ne s’arrêtent pas toujours à cette voix sacrée ;
ant comme de concert, allument dans son âme des désirs légitimes, des passions généreuses auxquelles il peut s’abandonner sans r
es auxquelles il peut s’abandonner sans remords. Dans cette classe de passions rentrent l’amour qu’une mère éprouve pour ses enf
te dans tout notre être : est-ce la raison qui nous parle ? est-ce la passion qui nous entraîne ? C’est la raison énergique et
on qui nous entraîne ? C’est la raison énergique et brûlante comme la passion  ; c’est la passion calme et pure comme la raison 
e ? C’est la raison énergique et brûlante comme la passion ; c’est la passion calme et pure comme la raison : nos devoirs les p
vements du cœur fondés, sur la raison ! Son discours, armé contre les passions qu’enfante l’égoïsme, doit s’animer de toutes cel
s d’âme que la sienne. Pour bien faire sentir toute l’importance des passions dans le discours, jetons les yeux sur quelques ex
nergie qui, sans la défigurer, en fait la plus héroïque de toutes les passions . C’est lui qui produisit tant d’actions immortell
7 (1863) Principes de rhétorique et de littérature appliqués à l’étude du français
e par les vives images, par les grandes figures, par le transport des passions et par le charme de l’harmonie, fut nommée le lan
s hommes et les siècles. Elle réduit les caractères, les mœurs et les passions des hommes à leurs traits généraux, universels, c
et l’âme de Phidias, et d’après lequel se dirigeait sa main. » Cette passion de l’idéal fait l’inspiration du poëte, comme cel
ui les rend éternellement jeunes et qui fait passer dans nos âmes les passions exprimées avec la langue du génie, parce que ces
os âmes les passions exprimées avec la langue du génie, parce que ces passions sont celles de l’humanité tout entière. Cette loi
al, qui est en même temps le beau moral, n’exclut pas la peinture des passions coupables et des vices ; car la poésie, et surtou
on de la vérité. Si l’âme, vivement émue, s’abandonne aux élans de la passion et aux fantaisies de l’imagination, pour le plais
rieurs, des régies convenues. Elle n’a d’autre but que de toucher les passions quand et comme il lui plaît. 5° Poésie épique. — 
nnent directement par le dialogue leurs mœurs, leurs pensées et leurs passions . Triste ou joyeux, tragique ou ridicule tour à to
Fénelon, représente les grands événements qui excitent les violentes passions  ; la comédie se borne à représenter les mœurs des
euse fidélité. Il ne faut cependant pas croire qu’elle s’interdise la passion ou qu’elle soit impuissante à rendre les grands m
e salués au premier rang des plus grands poëtes. Nous retrouverons la passion dans l’éloquence, dont elle est l’âme ; nous la r
intre fidèle des animaux, leur prête, comme Virgile, les mœurs et les passions humaines, Fénelon et Bossuet, parmi les spéculati
et les abstractions métaphysiques, expriment par les mouvements de la passion et par les effusions de l’âme les vives émotions
e. Si l’on classe les genres de prose d’après le rôle qu’y joue la passion , et dans l’ordre où ils ont dû se produire, il se
ures, on ne peut échauffer l’imagination de l’auditeur ni exciter ses passions . Il ne faut pas cependant réduire à l’enthousiasm
u dans une église, sont des sujets qui appellent les mouvements de la passion . Chez le poëte, le bon sens, sous le nom de goût,
gination. Chez l’orateur, le bon sens est le fond de l’éloquence ; la passion et les peintures passent après lui. Le premier de
pour mémoire le roman, qui nous intéresse au récit d’aventures et de passions imaginaires, genre secondaire, mais adoré et immo
Méthode, 1.) Tous les hommes, en effet, inspirés par l’intérêt et la passion , savent jusqu’à un certain point attaquer ou défe
par instinct, sans règle ni méthode, et s’égarent, si l’intérêt et la passion les aveuglent au lieu de les éclairer. Les autres
un jour. Un cri du cœur, l’instinct même et la logique naturelle des passions , réduites à leurs propres armes, n’ébranleraient
i s’y rattachent ; les preuves, les arguments, le ton, les mœurs, les passions , en un mot tous les moyens de la persuasion. La D
en revue les points principaux. Ce sont les Preuves, les Mœurs et les Passions . Les Preuves s’adressent à l’intelligence : elles
tablissent la certitude et produisent la conviction. Les Mœurs et les Passions s’adressent à la sensibilité : elles persuadent e
logique et de l’évidence. C’est mutiler l’éloquence, en lui ôtant la passion . Bien penser et bien sentir sont choses étroiteme
fait dans le discours l’office de la chair, des muscles et des os. La passion est le sang, ou mieux encore le souffle qui fait
le devoir, la vérité, s’ils se trouvent en lutte avec l’intérêt ou la passion , ne sont pas toujours les plus forts. « La persua
a preuve solide les moyens d’intéresser l’auditeur, et d’employer ses passions pour le dessein qu’on se propose. » (Fénelon, iie
ssance du sentiment. L’une s’exerce par les Mœurs, et l’autre par les Passions . Voilà pourquoi, sous ces deux noms, la sensibil
onvenances. La Rhétorique n’enseignera pas à trouver les mœurs et les passions à point nommé, comme dans les compartiments d’un
à diriger les dispositions et les émotions naturelles, il analyse les passions pour arriver à les toucher. Mœurs réelles ; Mœur
eur la confiance et la sympathie. « C’est, dit Rollin, une espèce de passions que les rhéteurs appellent êthos, qui consiste da
ur séduire. Au reste, comme l’éloquence s’adresse aux intérêts et aux passions , comme elle soutient des luttes souvent violentes
igence et le progrès du talent. Troisième partie de l’Invention. Les Passions . —  « On sait, dit encore Rollin, que les passio
l’Invention. Les Passions. —  « On sait, dit encore Rollin, que les passions sont comme l’âme du discours ; que c’est ce qui l
algré eux. » (Traité des Études, liv. III, chap. iii, 7.) Toutes les passions se réduisent à deux, l’amour et la haine. « On i
railles. » (Fénelon, II° Dialogue.) S’il fallait donner une idée des passions par des exemples, les citations se multiplieraien
mmortelles de Corneille et de Racine, expression idéale de toutes les passions humaines ? Chimène, Horace, Émilie, Polyeucte, He
plus puissant, le plus sublime, le plus pur qu’aient jamais parlé la passion et le sentiment. La Lettre de Fénelon à l’Académi
timent. La Lettre de Fénelon à l’Académie est une étude exquise de la passion chez l’orateur et chez le poëte ; elle ne laisse
s ne pouvons pas même toucher une matière si riche ; mais l’étude des passions appelle quelques règles de goût qui appartiennent
ention oratoire. La première, c’est que, pour émouvoir et toucher, la passion doit être vraie et partir du cœur, on sait le ver
esure que de s’arrêter à temps dans remploi naturel et légitime de la passion . Toute chose périt par l’excès, et rien, disait C
galement les circonstances ou le ton du discours appelle ou exclut la passion . C’est surtout à la fin qu’elle éclate, lorsqu’il
inuant, grave et sublime, simple et vigoureux. Mais, dans les grandes passions , l’éloquence se passe des préparations même les p
il n’est pas, comme dans ces exemples, un cri du cœur, un élan de la passion , se tire de vérités générales et imposantes, comm
qu’à intéresser et à toucher par le récit de la vérité, avec plus de passion que l’historien, moins d’imagination que le poëte
pour balancer les arrêts des dieux et l’orgueil de toute la Grèce, la passion éclate dans toute sa puissance ; l’amour maternel
pellent constamment l’amplification au secours de la logique et de la passion  ; mais Molière y excelle entre tous. Voici l’un d
rs feintes, de leurs détours, les sophismes de chicane, d’intérêt, de passion . Mais l’orateur ne se sert pas uniquement de cett
droite et minutieuse, pour atteindre et frapper l’adversaire. Dans la passion , ses mouvements sont plus hardis, ses attaques pl
perce l’adversaire à jour par la plaisanterie, il le terrasse par la passion . La plaisanterie est une arme dangereuse, qu’il f
’orateur ; mais, employée à propos, elle a des effets redoutables. La passion est une arme toute-puissante quand elle a pour so
s erreurs d’Anne de Gonzague ou les vertus de M. Le Tellier. C’est la passion qui inspire à nos poëtes dramatiques tant d’attaq
re la vérité. 2° La péroraison pathétique émeut une dernière fois les passions , arrache les larmes, fait éclater la colère, enfl
aux lévites, mille autres encore, monuments immortels de vérité et de passion , dont l’effet sera toujours irrésistible tant qu’
ns les règles de l’élocution et du style. Les règles des mœurs et des passions s’appliquent à toutes les compositions littéraire
r toucher l’âme d’autrui, demande une étude profonde des mœurs et des passions . La dignité, la probité, le respect de soi-même e
r leurs intérêts, sont des règles universelles et absolues. Quant aux passions , le goût en règle et modère les élans, les excite
, la verve et l’entraînement ne sont autre chose que ces mœurs et ces passions classées dans la rhétorique comme une partie de l
vement et du temps, de l’âme, de l’esprit humain, des sentiments, des passions  ; dans le reste, il suffira qu’il soit noble et é
ngé le sens des mots pour les plier aux mensonges des intérêts et des passions . Le sophisme a transporté les termes des idées qu
Il fait passer dans la poésie et dans l’éloquence les pensées et les passions humaines avec toute leur pureté native. Il leur d
ait ramené à l’art de penser, mais avec cette vive intelligence de la passion et du beau, qui distingue les vues de Pascal sur
cien que Bourdaloue, mais habile à toucher par l’analyse délicate des passions , renouvela la fécondité et la richesse de l’éloqu
lui de Fénelon a la naïveté et la grâce inimitables d’Homère, avec la passion et l’énergie de Sophocle. Deux prosateurs, deux o
ec Buffon à cette magnificence de paroles qui est l’éloquence sans la passion  ; elle était, dans Rousseau, tour à tour sévère e
oquence souvent mise au service de la déclamation, du sophisme et des passions mauvaises ; Montesquieu, par son esprit brillant
é, forgent les mots, ou tout au moins les dénaturent, pour servir les passions et les intérêts. De nos jours, une admiration pué
sée nue et réduite aux mots ordinaires et indispensables. Mais que la passion dérange, transforme, anime cette simplicité qui d
ots. Les premières dépendent uniquement du sens, des mouvements de la passion , ou du tour d’esprit : elles subsistent, quels qu
ou tout au moins plus piquante. C’est une des figures favorites de la passion  : Seigneur, dans cet aveu dépouillé d’artifice,
pour la faire mieux entendre. C’est encore une figure familière à la passion . On connaît la réponse d’Alceste furieux à Célimè
clat, et s’effacent mutuellement, sont une vive image du monde et des passions , qui causent toutes les agitations de la vie huma
, acte IV, sc. iv. « Un chrétien, toujours attentif à combattre ses passions , meurt tous les jours avec l’Apôtre. » (Oraison f
8 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre I. Du Discours oratoire. »
faut qu’il peigne les mœurs : pour toucher, il faut qu’il excite les passions . À chacune de ces trois choses se rapporte spécia
le genre fleuri, aux mœurs qu’il veut peindre ; le genre sublime, aux passions qu’il veut exciter. Mais il est bon d’observer ic
isant valoir une preuve, peint en même temps les mœurs, et excite les passions . I. Des Preuves. L’orateur qui se propose d’
r. « Qu’est-ce qu’une armée ? C’est un corps animé d’une infinité de passions différentes, qu’un homme habile fait mouvoir pour
ne sont dans leur cœur sans vivacité. Il n’en est pas de même de leur passion pour les richesses : ils renferment tous leurs dé
un feu lent, peu actif, aussi prompt à s’éteindre qu’à s’allumer. Les passions dont une partie les a quittés, et l’autre est amo
sirs et de ses actions. C’est par elle qu’il réprime la fougue de ses passions , qu’il unit la prudence à la valeur, et la prompt
deux états. Deux qualités cependant s’y font surtout distinguer ; une passion extrême pour la gloire, et une confiance aveugle
réflexions, ses raisonnements à l’intelligence, aux sentiments et aux passions de ses auditeurs ; parler à la ville autrement qu
de dérèglement ; devenir les complices et peut-être les ministres des passions de ceux de qui nous dépendons, et entrer en part
e, nous rendons toujours inutiles les dégoûts que Dieu répand sur nos passions injustes, pour nous rappeler à lui par des espéra
méprise même l’occasion de tomber dans de nouvelles ». III. Des Passions . Définition des passions. Les passions so
mber dans de nouvelles ». III. Des Passions. Définition des passions . Les passions sont, en général, des mouvements
elles ». III. Des Passions. Définition des passions. Les passions sont, en général, des mouvements qui s’élèvent da
i agitent notre âme sont véhéments ; et alors on les nomme proprement passions . Les objets présentés à notre âme, lui paraissent
nté s’en éloigne, les fuit, et les déteste : de là la haine. Ces deux passions sont la base de toutes les autres : il n’en est a
fférents vices, selon l’objet vers lequel ils sont dirigés. Ainsi les passions sont bonnes, lorsqu’elles nous portent à quelque
pe, c’est une chose criminelle et digne de toute censure. Puisque les passions ne sont en elles-mêmes ni bonnes ni mauvaises, il
objet qui de sa nature soit bon et utile. Ajoutons que cet usage des passions est absolument nécessaire. Ce n’est qu’en les exc
t bon et honnête. Mais pour que l’orateur soit autorisé à exciter une passion quelconque, il faut que ses auditeurs aient une â
lconque, il faut que ses auditeurs aient une âme susceptible de cette passion  ; que la chose pour laquelle il veut l’exciter, p
due, pour qu’il soit besoin de les développer. Moyen d’exciter les passions . Le plus sûr moyen d’exciter les passions, est
. Moyen d’exciter les passions. Le plus sûr moyen d’exciter les passions , est d’en être soi-même pénétré. Voulez-vous, dit
est le général d’armée qui fera naître dans le cœur de ses soldats la passion de la gloire, s’il n’en est lui-même dévoré ? Rap
écrivain, que l’orateur doit imaginer vivement, pour se pénétrer des passions qu’il veut exciter. Il ne manquera pas alors de p
e, de rendre son discours passionné, et d’émouvoir, par ce moyen, les passions de ses auditeurs. Je pourrais faire voir, par div
ivers exemples, la manière dont les meilleurs orateurs ont excité les passions . Il suffira d’en citer un seul fourni par un gran
er le discours par une péroraison, qui puisse allumer ou éteindre les passions , selon le besoin. Voilà donc la disposition génér
t éclater avec force dans son début : c’est lorsqu’il est agité d’une passion extrêmement vive, et dont le sujet ne peut être q
deur du sujet et de ses parties. Bourdaloue traitant le Mystère de la Passion sur ce texte ; les Juifs demandent des prodiges 
événements, sans se livrer à de grands mouvements, et sans remuer les passions . Aussi la peinture qu’il en fait, est vraiment su
intérêts. En effet, on doit présumer qu’ils sont remués par les mêmes passions , que le reste des hommes. Mais tous ces sentiment
ute la chaleur, de tout le feu du sentiment, pour exciter les grandes passions , et maîtriser les âmes. Cicéron possédait ce tal
aises mœurs, est un vrai chef-d’œuvre. Il y excite presque toutes les passions des juges : il leur inspire de l’indignation cont
du sujet, tirer leur source dans le cœur même de l’orateur, dans les passions qui l’animent, dans les sentiments dont il est pé
9 (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre II. Les Oraisons ou discours prononcés. »
nforme son discours ; pour toucher, il faut qu’il excite ou remue les passions 3 : les preuves, les mœurs et les passions sont d
qu’il excite ou remue les passions 3 : les preuves, les mœurs et les passions sont donc les trois parties de l’invention oratoi
s seulement ne pas sacrifier aux idoles, c’est ne point sacrifier aux passions , qui sont les faux dieux de notre cœur ; être chr
son discours à leur intelligence, à leurs sentiments ; de remuer les passions qui leur sont le plus familières : car on ne pens
ploratores estis ; ut videatis infirmiora terræ, venistis. » § 6. Passions . Les passions sont des mouvements impétueux de
; ut videatis infirmiora terræ, venistis. » § 6. Passions. Les passions sont des mouvements impétueux de l’âme qui l’empo
ux de l’âme qui l’emportent vers un objet ou qui l’en détournent. Ces passions sont l’effet des impressions que l’âme reçoit. Si
d ces impressions sont légères elles produisent tout ce qu’on appelle passions douces, sentiments, comme l’amitié, la gaîté, le
c. Quand, au contraire, elles sont violentes, on les nomme proprement passions  ; telles sont la colère, la haine, la vengeance,
elques métaphysiciens trop austères se sont élevés contre l’usage des passions dans l’éloquence. C’est, disait Aristote, vouloir
lle y aura réussi, l’éloquence n’aura plus besoin d’avoir recours aux passions . En attendant, elle continuera toujours de suivre
le même avantage fût interdit à ceux qui la défendent ? C’est par les passions que l’éloquence triomphe, qu’elle règne sur les c
n regarde communément l’amour et la haine comme la base de toutes les passions , parce qu’ils comprennent les deux rapports de no
e qui sera possible pour l’empêcher13. Quant aux moyens d’exciter les passions , le premier et le plus sûr est d’en être soi-même
hé. Il faut bien se pénétrer du sujet que l’on traite, se revêtir des passions de ceux pour qui nous parlons ou pour qui nous no
deuxième règle est de ne rien mêler d’étranger et d’incompatible à la passion qu’on veut exciter. L’âme veut suivre son objet ;
on Discours pour Ligarius, un admirable modèle de l’art d’exciter les passions . « Il défend, dit d’Aguesseau, un de ces fiers ré
c la maligne curiosité d’un auditeur prévenu. Mais Cicéron connaît la passion dominante de ce juge ; c’en est assez pour le vai
souvent ce nom tiré du latin, a lieu quand l’orateur est animé d’une passion assez vive et assez louable dans son principe pou
ute la chaleur, de tout le feu du sentiment, pour exciter les grandes passions et maîtriser les âmes. Il n’est point de figures
les replis les plus secrets, pour démêler les détours artificieux des passions criminelles que l’homme se cache souvent à lui-mê
ce sont de nouveaux événements, de nouvelles intrigues, de nouvelles passions , de nouveaux héros dans la vertu comme dans le vi
t à la péroraison, il est évident qu’on ne peut songer à y remuer les passions que dans des causes essentiellement touchantes ;
non comme avocat, mais comme juge ; que, par conséquent, il est sans passions , et qu’il ne lui est nullement permis d’exciter c
tude de ne faire appel qu’à la raison et à la justice, et non pas aux passions , comme on le faisait sans cesse chez les anciens.
rait frappé du morceau suivant, où cet orateur répondait avec tant de passion et de raison à ses accusateurs : C’est une étran
er, qui n’est qu’un talent, une qualité accordée à tous ceux dont les passions sont fortes, les organes souples et l’imagination
. 12. Batteux, des Mœurs comme moyen de persuader. 13. Batteux, des Passions oratoires. 14. Domairon, Rhét, des Passions. 15
uader. 13. Batteux, des Passions oratoires. 14. Domairon, Rhét, des Passions . 15. Batteux, Disposition oratoire. 16. Batteux
10 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre VIII. de la disposition. — unité, enchainement des idées  » pp. 98-117
la lettre familière, les caprices de la fantaisie ou le délire de la passion , l’art exige une certaine unité, un certain encha
es hommes : emploi du lieu genre. Comment cela ? C’est que les autres passions ne se développent qu’avec la raison ; celle-ci la
ivilégiée des grands ? Sans doute, car, dans les autres hommes, cette passion , traversée par les obstacles, retenue par la crai
oursuit par l’analyse. Mais ici elle s’offre sous les deux faces : la passion arrêtée d’une part et modérée en dépit d’elle-mêm
à la honte du siècle, ils se flattent avec raison qu’on a pour leurs passions les mêmes égards que pour leurs personnes, » et c
s ; il explique quel résultat produit chez eux, dans le domaine de la passion , ce privilége de la naissance qui, leur ayant don
e, le premier écueil de notre innocence, c’est le plaisir. Les autres passions plus tardives ne se développent et ne mûrissent,
écueil privilégié de la vie des grands. Dans les autres hommes, cette passion déplorable n’exerce jamais qu’à demi son empire :
u vice, ne connaissent plus d’autre frein que leur volonté ; et leurs passions ne trouvent pas plus de résistance que leurs ordr
n incommode à son incontinence. Rien ne coûte et rien ne s’oppose aux passions des grands : aussi la facilité des passions en de
e et rien ne s’oppose aux passions des grands : aussi la facilité des passions en devient un nouvel attrait ; devant eux toutes
rtant encore une espèce de flétrissure et d’opprobre. Il favorise les passions , et Il impose pourtant des bienséances qui les gê
à la honte du siècle, ils se flattent avec raison qu’on a pour leurs passions les mêmes égards que pour leur personne. La dista
ents dérobés à la volupté ; le désir de parvenir suspend du moins des passions qui de tout temps en ont été l’obstacle : on ne s
osent de leur élévation sur leurs titres ; tout le reste est pour les passions . 34. Aussi les enfants des hommes illustres sont
11 (1827) Résumé de rhétorique et d’art oratoire
dramatiques, aux situations pathétiques et à l’emploi intempestif des passions . Sans les exclure entièrement, elle les réserve p
peuples préfèrent des peintures hardies de mœurs, et le spectacle des passions les plus fortes. Quelques autres ont une prédilec
ctions, des mœurs relâchées, une cour dépravée, l’envie et les autres passions peuvent égarer le goût de l’époque ; mais il repr
s et sa prééminence sur tous autres écrivains à parler le langage des passions , que la saine critique nous a enseigné à le place
imagination est sans cesse dans un état d’excitation qui exalte leurs passions au plus haut degré ; ils pensent, ils s’expriment
ndant sur notre esprit une vive et agréable émotion qui naît de cette passion de curiosité si naturelle à l’homme ; la nouveaut
d’autres moyens de se communiquer leurs pensées que par les cris des passions accompagnés de gestes qui donnaient plus d’expres
nés de gestes qui donnaient plus d’expression encore au langage de la passion . Ces cris, que les grammairiens appellent interje
es ; les interjections et les exclamations, qui sont le langage de la passion , en furent les premiers éléments. C’est par ces c
besoin que des hommes doués d’une imagination vive et exaltée par les passions avaient d’exprimer avec feu les impressions profo
re familiarisés. La crainte, la surprise, l’admiration, étaient leurs passions habituelles. Leur langage dut nécessairement ress
taphoriques furent réservés pour les occasions extraordinaires où les passions devaient être excitées. (On peut lire avec fruit,
caractère plus élevé et plus majestueux pour parler le langage de la passion et de l’imagination ; l’arrangement des mots n’es
e élevé, elles ne pourraient être appliquées avec convenance ni a une passion violente, ni à un raisonnement pressant, ni au la
s principaux : 1º d’autres sons, 2º le mouvement, 3º les émotions, ou passions de l’âme. Ce n’est pas un grand effort de l’art p
e espèce d’objets que les sons des mots peuvent représenter, sont les passions et les émotions de l’âme. La connexité qui existe
et à le parer. On peut le définir, le langage de l’imagination et des passions  : les rhéteurs le divisent en général en deux gra
inspirent » (Dumarsais). Ce sont véritablement les sentiments et les passions qui se cachent sous les expressions figurées qui
’âme une vive impression. Ils sont gouvernés par l’imagination et les passions , plutôt que par la raison, et nécessairement leur
ler à loisir. Par exemple, dans cette pensée, « un cœur ardent et des passions bouillantes n’envoient au cerveau que des miasmes
ieurs métaphores et les accumuler les unes sur les autres ; quand les passions , comme un torrent rapide, les entraînent avec ell
et peu touchante. Aristote ne la permet que dans la colère et dans la passion . Il y a deux espèces d’hyperbole, celle qui résul
i résulte de la description, et celle qui résulte de la chaleur de la passion . Car si l’imagination a une tendance à agrandir l
nce à agrandir les objets au-delà de leurs proportions naturelles, la passion possède cette tendance à un degré bien plus élevé
mais souvent même leur donne de la justesse et du naturel. Toutes les passions sans exception, l’amour, la terreur, l’étonnement
ce que celui qui décrit est un spectateur qui peint ce qu’il voit, la passion ne l’anime pas, et les expressions exagérées dégo
avec convenance. Il n’est pas nécessaire d’exciter bien vivement nos passions pour nous la faire goûter. La poésie, même dans s
un si grand rôle dans toutes les compositions où l’imagination ou la passion a quelque part. En mainte circonstance, c’est le
mainte circonstance, c’est le vrai langage de l’imagination et de la passion , et par conséquent elle mérite un examen et un so
de toutes les figures de rhétorique ; elle n’appartient plus qu’à la passion , et ne doit être tentée que lorsque l’imagination
lui dit, répondant aux interrogations qu’on lui fait. Cependant toute passion violente fait naître cette figure, l’amour, la co
elles que le chagrin, le remords, la mélancolie. En effet, toutes les passions veulent se manifester au-dehors ; si elles ne tro
ter cette figure que lorsqu’on y est pour ainsi dire contraint par la passion , et qu’il faut l’abandonner aussitôt que l’exalta
gure est sujette à la même règle ; il faut qu’elle soit dictée par la passion pour paraître naturelle. Les poètes en font un us
me je l’ai déjà dit, est plutôt le langage de l’imagination que de la passion  ; il faut ajouter, il est vrai, d’une imagination
et animée, mais non troublée par quelque violente émotion. Une forte passion est trop sévère pour ne pas dédaigner et repousse
solennité d’une comparaison formelle sont tout à fait étrangères à la passion  ; elle n’a pas le loisir de chercher une ressembl
tière. Cependant, quoique la comparaison ne soit pas du domaine de la passion , elle exige, pour être employée avec bienséance,
lamations dont je vais parler sont des figures qui appartiennent à la passion  ; leur usage est très fréquent ; et même dans la
ent à faire une question, mais lorsque les hommes sont excités par la passion , toutes les fois qu’ils affirment ou nient avec v
’âme, à la surprise, à l’admiration, à la joie, à la colère et autres passions analogues. Heu pietas ! heu prisca fides ! invic
de notre nature, qui nous dispose à participer aux sentiments et aux passions que nous entendons exprimer par d’autres hommes.
ette figure, est d’observer comment la nature exprime l’émotion et la passion , et de leur donner le langage qu’elle leur attrib
u’elle leur attribue, et surtout de ne jamais affecter le style d’une passion qu’il n’éprouve pas. Il peut user librement de l’
sultat de toutes tentatives insuffisantes pour exprimer une figure de passion , de jeter du ridicule sur l’auteur en laissant le
a proportion de leur aptitude naturelle à exprimer le sentiment ou la passion qu’elles sont destinées à réveiller. Que la natur
u la passion qu’elles sont destinées à réveiller. Que la nature et la passion parlent toujours leur langage, elles ne manqueron
permettra pas ; ou enfin, vos maux vous le permettant, vos anciennes passions y mettront des obstacles que vous ne serez plus a
’un discours d’apparat, mais qu’elles ne sont jamais du langage de la passion , qui affecte rarement une marche aussi régulière.
ces frappantes que de la multiplicité des accessoires. Les appels aux passions exigent également de la concision plutôt que de l
end brillante ; c’est le langage d’un homme dont l’imagination et les passions sont brûlantes, qui est vivement affecté par ce q
ar divers ressorts, et qu’il faut agir sur eux il doit s’adresser aux passions , toucher le cœur et échauffer l’imagination par d
vention de l’école, la nature l’enseigne à l’homme animé d’une grande passion . L’art ne fait que suivre et imiter la nature ; e
us convaincre, il nous subjugue, il nous agite et nous entraîne ; nos passions se confondent avec les siennes ; nous éprouvons t
t un vaste champ à ce genre d’éloquence, qui prend sa source dans les passions humaines. La passion, lorsqu’elle s’élève au degr
genre d’éloquence, qui prend sa source dans les passions humaines. La passion , lorsqu’elle s’élève au degré nécessaire pour éch
gique. C’est surtout pour persuader que l’on éprouve le pouvoir de la passion  : tout homme animé d’un grand sentiment est éloqu
empruntaient à l’état grossier et sauvage des peuples agités par des passions impétueuses, et incessamment frappés par les obje
provoquées par la parole, le raisonnement et le maniement habile des passions et des intérêts de la masse des citoyens. La conf
éloquence vive et entraînante qui lui donnait un grand empire sur les passions et les affections des peuples, qu’à ses talents p
res. Ils n’avaient ni la vivacité, ni la sensibilité des Grecs, leurs passions étaient plus calmes, leur imagination moins vive.
’après s’être efforcé de convaincre, et réussit surtout à exciter les passions les plus douces. Nul orateur n’a jamais mieux con
ans leurs tentatives pour exalter l’imagination et pour enflammer les passions . Par l’in fluence du goût dominant, leur propre g
e fut, en France, plus favorable au développement de l’éloquence. Les passions étaient allumées ; tous les ordres de l’État et l
it préférer la vigueur du raisonnement au pathétique et à l’usage des passions , mais il ne les exclut cependant pas. Nous avons
vaincre l’entendement pour arriver à la persuasion, et à agir sur les passions . De là l’influence qu’elles exerçaient à cette ép
de fortes impressions qu’il doit approprier aux besoins du moment. La passion se propage aisément dans une grande assemblée, où
res hardies, qui sont, comme je l’ai remarqué, le langage naturel des passions , reçoivent une juste application. L’ardeur du dis
remarqué, vouloir soutenir l’apparence, sans le sentiment réel de la passion , est une des choses les plus difficiles de la nat
eloppement de son discours, car s’il s’élance seul dans la voie de la passion et qu’il les laisse en arrière, s’ils ne sont pas
ce pouvoir sur lui-même, cette puissance de la raison au milieu de la passion , ont un prodigieux effet pour plaire et pour pers
uisqu’elle réunit alors la force du raisonnement à la véhémence de la passion , et offre tous les avantages d’un vif sentiment p
’il s’adresse à tous les principes d’action qui existent en nous, aux passions , aux sentiments, aussi bien qu’à l’intelligence :
artifices du discours, même en supposant que son sujet les admît. Les passions n’entrent plus si facilement en jeu : l’avocat es
prolixe et sa pompeuse déclamation, ses tentatives pour éveiller les passions , se rendrait au moins aussi ridicule que l’avocat
dans les preuves, la décence dans les mouvements et dans l’emploi des passions , la clarté de la diction, la sévérité dans le cho
e sur le cœur une impression durable. Celui qui voudrait émouvoir les passions des hommes, et influencer leurs habitudes, sans l
ntagoniste ; enfin, si la matière le permet, de tâcher d’émouvoir les passions de son auditoire ; et, après avoir dit tout ce qu
’une manière calme : c’est rarement la place de la véhémence et de la passion . Les émotions doivent marcher avec le discours. L
aucun argument, ou qu’il ne fasse aucune tentative pour émouvoir les passions de ses auditeurs. Dans les plaidoiries, la narrat
t de rhétorique, ils recherchent métaphysiquement la nature de chaque passion , ils les définissent et les décrivent, parlent de
ue, discute avec beaucoup de profondeur et de subtilité la nature des passions . Sous le rapport philosophique, la lecture de ce
avantageuse ; mais je doute que cette connaissance philosophique des passions puisse donner cette qualité à un orateur auquel l
es connaissances spéculatives que l’on peut acquérir relativement aux passions . L’usage des règles et des préceptes sur cette pa
i en sont susceptibles, une tentative hors de saison pour exciter les passions exposerait l’orateur au ridicule. Si nous voulons
éparer un des chefs d’un discours en forme, pour faire naître quelque passion  ; de ne jamais avertir que vous allez être pathét
vous suivre dans votre excursion. Cela ne manque jamais de glacer les passions . Il faut saisir l’instant critique favorable à l’
es telles, présenter à leurs yeux les images si brillantes, que leurs passions soient émues avant qu’ils aient pu s’en apercevoi
ne l’excitez pas actuellement. La nature a adapté à chaque émotion ou passion une série d’objets correspondants. Si vous ne les
ance ou ma compassion sont excitées. Le plus puissant moteur de toute passion est d’abord la sensation : ainsi le sentiment de
ému. Il y a mille circonstances intéressantes qui sont le fruit de la passion réelle, que l’on ne peut imiter, qu’aucun raffine
qu’aucun raffinement ne saurait suppléer. Il y a évidemment dans les passions quelque chose de contagieux. Ut ridentibus arrid
ous retracer la méthode dont il se servait pour s’identifier avec les passions qu’il voulait exciter dans les autres : il présen
l se plaçait dans leur situation jusqu’à ce qu’il fût affecté par une passion semblable à celle qu’ils avaient eux-mêmes éprouv
hétique. La quatrième : qu’il est nécessaire d’étudier le langage des passions . Si nous observons comment s’exprime l’homme qui
us observons comment s’exprime l’homme qui est sous l’influence d’une passion réelle et forte, nous trouverons toujours que son
s de toute digression qui pourrait interrompre le cours naturel de la passion , lorsqu’une fois elle a commencé à naître et à s’
rs dangereuses, et généralement tout à fait impropres au milieu de la passion  ; évitez même de raisonner hors de saison, ou au
Lib vi.) Épiez le moment favorable de faire retraite, de passer de la passion au ton calme, de manière cependant à descendre sa
it pas s’arrêter et tente de conduire ses auditeurs dans la route des passions plus loin qu’ils ne peuvent le suivre, échoue tou
a liberté, aux lois, est bien placé, et dans le véritable style de la passion . L’orateur, pour exagérer encore la cruauté du pr
lamatoire et non pathétique. C’est pousser trop loin le langage de la passion  ; chaque auditeur s’aperçoit immédiatement que c’
ettent aux hommes des idées plus frappantes, font naître dans eux des passions plus fortes, que ne pourrait le faire le plus élo
e, l’interrogation, l’ironie, l’admiration, la colère, ou toute autre passion . C’est l’oreille, c’est la nature qui doivent nou
ité du raisonnement, par la chaleur de la contradiction, le feu de la passion ou le pathétique de la circonstance, l’action peu
l’esprit toute sa liberté, le rend maître de lui-même, exempt de ces passions honteuses, et dégagé de ces vils penchants qui on
ie sociale, d’examiner ses appétits, ses penchants, ses caprices, ses passions , ses vertus, ses vices, il faut aussi étudier l’h
possible d’avoir une connaissance satisfaisante de l’idéologie et des passions humaines, sans avoir étudié la physiologie organi
étude de la théologie, des pratiques religieuses, de la morale et des passions humaines, pour être riche d’instruction, et deven
lques-unes des idées les plus profondes qui aient été conçues sur les passions et sur les mœurs, quoique dans cet ouvrage, comme
12 (1867) Rhétorique nouvelle « Troisième partie. la rhétorique » pp. 194-
r, c’est de leur plaire. Mais comment leur plaire, sans flatter leurs passions  ? Et comment savoir flatter leurs passions, si l’
plaire, sans flatter leurs passions ? Et comment savoir flatter leurs passions , si l’on n’apprend la Rhétorique, qui est l’art d
es faire valoir. L’âme humaine est une lyre, dont les cordes sont les passions  : la parole est l’archet qui les fait vibrer. Nou
u rhythme savant de vos paroles cadencées. Vous serez les maîtres des passions . On dit qu’Orphée apprivoisait les bêtes par ses
plupart des hommes et déterminent leurs résolutions. Il analysa leurs passions , non pas en peintre (le grand philosophe dédaigne
s vous le gâteraient. Qu’il ait le feu sacré, c’est-à-dire une grande passion pour son art : qu’il l’étudie sans relâche ; qu’i
ce dans les écoles, mais une question pratique, une de celles que les passions et les intérêts des hommes ramènent tous les jour
que les incidents sortent du caractère des personnages et du jeu des passions . Une fois l’action engagée, vous ne vous possédez
cepter ses raisons. Pourquoi l’émeut-il ensuite ? Pour achever par la passion l’œuvre du raisonnement. L’exorde prépare les pre
un homme. Mais cet homme est lui-même ému et troublé comme vous : les passions qu’il excite, il les ressent. Elles parlent par s
t là qu’ils ouvraient, comme dit Quintilien, toutes les écluses de la passion . Et ils avaient raison, car s’il y a un moment où
nt déjà ébranlées par le raisonnement. N’oubliez pas toutefois que la passion n’est qu’un moyen oratoire qui doit circuler dans
ent pas l’interroger. — Mais cette émotion nécessaire pour remuer les passions , où la chercher ? — En vous-même. Le cœur en est
urait-il eu le même succès s’il eût été concerté ? J’en doute, car la passion a dans ses effets spontanés quelque chose de soud
juge souverain ? Croyez-vous que l’art seul et privé du secours de la passion aurait pu opérer ces miracles de persuasion ? Je
t à tourner votre voile du côté où vient le vent. L’art d’exciter les passions est si variable, il dépend si bien des situations
eaucoup de tact et de mesure. D’abord il ne faut pas le prodiguer. La passion est un état violent dont l’âme se fatigue vite et
cieux trait du bonhomme Dandin : Ce que c’est qu’à propos toucher la passion  ! Le barreau romain, qui abusait des péroraison
mieux vaudrait peut-être trop de présomption que trop de timidité. La passion vraie n’a pas de ces scrupules ; elle s’abandonne
ses lois comme celui des éléments. Mais ces règles mystérieuses de la passion ce n’est pas l’art qui les enseigne, c’est la nat
iblesse de l’homme qui aspire au bonheur, mais qui, tourmenté par les passions , éprouvé par le destin, découragé par le sentimen
ent, comme les héros d’Homère au milieu de la mêlée : — Tout beau, ma passion , soyez un peu moins forte. — Rentre en toi-même,
ements de l’âme ont leur physionomie, leur intonation, leur geste. La passion est un archet qui fait vibrer tous les nerfs de l
un rôle important dans l’action : mais de tous les instruments que la passion met en jeu, le plus souple, le plus varié, le plu
à mesure que l’argumentation s’échauffe : c’est l’âme haletante de la passion , le souffle embrasé du volcan. Un autre, qui n’a
nte acérée, la vérité dans l’âme des auditeurs ; veut-elle remuer les passions , tantôt elle s’attendrit et se trempe de larmes,
13 (1866) Cours élémentaire de rhétorique et d’éloquence (5e éd.)
phe et du poète. Quelquefois, dit M. Laurentie, elle tonne contre les passions du haut d’une tribune ; d’autres fois elle parle
st d’ailleurs facile de remuer la foule quand on flatte les mauvaises passions . Mais il demeure toujours vrai que là où l’éloque
l instruit par les preuves, il plait par les mœurs, il touche par les passions . 21. Ces trois moyens ne sont pas nécessaires dan
s, et nous devons parler successivement des preuves, des mœurs et des passions . Chapitre premier. Des moyens d’instruire, ou d
rtent sur des motifs solides et vraiment sérieux. Avant d’exciter les passions de l’auditoire, il faut avoir convaincu l’esprit
épondérance de la vérité et du droit. S’il voit qu’on s’adresse à ses passions et qu’on emploie les séductions de l’art pour dom
s vainqueur de tant de nations Saurait bien, tôt ou tard, vaincre ses passions . (Le même, Bérénice.) Article troisième. Des
ement à l’opinion de ses auditeurs, s’il veut heurter de front leurs, passions et leurs préjugés, il ne produira qu’un éloigneme
de toucher, ou des passions12. 119. En philosophie, on entend par passions de violents mouvements de l’âme qui nous portent
et sont suivies de peine ou de plaisir. En rhétorique, on entend par passions les diverses émotions que l’orateur reçoit de son
et qu’il communique aux autres par le discours. On voit donc que les passions , prises dans un sens philosophique, sont des qual
és inhérentes que chacun porte au fond de son âme ; au contraire, les passions oratoires sont des affections actuelles produites
ristote et quelques autres philosophes austères ont blâmé l’usage des passions dans l’éloquence ; mais c’est là une sévérité mal
assions dans l’éloquence ; mais c’est là une sévérité mal fondée. Les passions oratoires sont un instrument indifférent par lui-
nner comme il s’est passionné lui-même le premier. 121. C’est par les passions que l’éloquence triomphe et qu’elle règne sur les
dans le Forum, et Bossuet dans nos temples. 122. Toutes les diverses passions se rapportent à deux sources principales, qui son
toutes pour objet ce qui nous plaît ou ce qui nous déplaît. Ces deux passions primitives se modifient de plusieurs manières et
danger, l’infamie, la violence ou l’outrage. 123. Pour maîtriser les passions et les employer à propos, deux conditions sont né
ître les moyens ou les ressorts qui servent à exciter ou à calmer les passions . Nous allons donc considérer les passions, 1º dan
t à exciter ou à calmer les passions. Nous allons donc considérer les passions , 1º dans la personne de l’orateur ; 2º dans le di
e de l’orateur ; 2º dans le discours lui-même. Article premier. Des passions considérées dans l’orateur13. 124. Trois quali
. Trois qualités sont indispensables à l’orateur qui veut exciter les passions de son auditoire : sentir vivement ce qu’il doit
tion est une faculté très importante dans celui qui veut agir sur les passions . La plupart des beautés qui nous frappent dans le
tit de ce qui convient et de ce qui ne convient pas. Relativement aux passions oratoires, le discernement consiste à connaître l
discernement consiste à connaître la nature et le caractère de chaque passion , les ressorts qui les mettent en jeu, les bienséa
nt son propre cœur. Tout le monde, en effet, porte le germe des mêmes passions  : la seule différence, c’est que l’homme vertueux
les autres. » 135. On entend par pathétique l’emploi ou l’usage des passions oratoires. Quintilien distingue deux sortes de pa
iques, le pathétique violent et le pathétique doux, selon le genre de passions que l’orateur emploie. 136. Parmi les passions qu
oux, selon le genre de passions que l’orateur emploie. 136. Parmi les passions que soulève l’orateur, les unes, dit encore Quint
ur troubler les cœurs, les autres pour les adoucir et les gagner. Les passions violentes durent d’ordinaire moins que les autres
eul moyen de lui plaire et de régner sur lui. Article second. Des passions considérées dans le discours14. 142. Puisque l
ond. Des passions considérées dans le discours14. 142. Puisque les passions varient presqu’à l’infini, il est impossible de l
ir sur elles, tous les ressorts qui peuvent les mettre en jeu. Chaque passion a son caractère qui lui est propre, et pour pénét
pénètre les secrets de l’éloquence. 143. L’orateur peut agir sur les passions de deux manières différentes, ou pour les exciter
Quintilien ont examiné en détail la nature et le caractère de chaque passion , les moyens de les exciter ou de les calmer, et i
céron quelques courtes observations. 144. Pour exciter l’amour et les passions qui en dépendent, vous peindrez votre objet sous
ntre les personnes. Les païens avaient recours à toutes les mauvaises passions contre un adversaire qu’ils voulaient perdre ; ma
. 146. Il arrive souvent que l’orateur, au lieu d’avoir à exciter les passions , est obligé de les calmer. À la tribune, au barre
la chaire, le prédicateur a presque toujours besoin de combattre les passions , car il lutte sans cesse contre les penchants mau
nclinations du cœur. Les principaux moyens à employer pour calmer les passions sont le sang-froid, les passions contraires et la
ux moyens à employer pour calmer les passions sont le sang-froid, les passions contraires et la plaisanterie. 147. Quand l’orate
la plaisanterie. 147. Quand l’orateur est obligé de lutter contre des passions irritées, il peut employer le langage d’une froid
qui coupe tous mes discours. 148. L’orateur peut combattre, par les passions contraires, les passions déjà soulevées ; lorsqu’
rs. 148. L’orateur peut combattre, par les passions contraires, les passions déjà soulevées ; lorsqu’une fois il aura renversé
49. La plaisanterie est encore un moyen très puissant pour calmer les passions . Un bon mot placé à propos détruit souvent tous l
e calmes et plus enclins à critiquer que lorsque les arguments et les passions les ont déjà ébranlés. Toute leur attention se di
n, et n’oubliez pas les règles que nous avons tracées à l’article des passions . 228. C’est à la tribune et au barreau qu’on fait
ire qu’il a autant d’adversaires qu’il se rencontre de préjugés et de passions dans le cœur de ceux qui l’écoutent, et il doit s
e l’orateur dans la péroraison, c’est d’exciter des sentiments et des passions conformes au but qu’il veut atteindre. La pérorai
st se fixer sur la proposition, les divisions et les preuves, sur les passions et les mouvements qu’on peut employer, sur les id
260. On appelle style pathétique celui où l’orateur fait usage des passions pour émouvoir son auditoire. Quand le sujet deman
Les ornements recherchés sont aussi incompatibles avec le langage des passions  ; mais les ornements que repousse le plus le véri
Tout le monde sait très bien que la douleur, la colère et les autres passions ne cherchent pas un langage brillant. 264. Enfin,
s un langage brillant. 264. Enfin, le dernier obstacle au langage des passions , c’est le style sentencieux, qui procède par maxi
que chose de sec et de didactique, qui est contraire au mouvement des passions  ; car les passions, pour être profondément excité
de didactique, qui est contraire au mouvement des passions ; car les passions , pour être profondément excitées, veulent une act
te est l’expression de la pensée par les mouvements du corps. Pas une passion , dit Batteux, pas un mouvement de chaque passion,
ts du corps. Pas une passion, dit Batteux, pas un mouvement de chaque passion , pas une seule partie de ce mouvement qui n’ait s
qu’ils ne soient pas trop multipliés, expriment merveilleusement les passions . Élevée, elle admire ; tournée vers la gauche ou
ine principalement dans la tête c’est le visage, et il n’est point de passion qu’il n’exprime . Sunt in ore omnia. Le visage f
s mains varient à l’infini, et suivent toujours les sentiments et les passions qu’on exprime. On distingue ordinairement trois s
s. 304. L’éloquence profane parle souvent aux hommes pour exciter les passions les moins nobles, l’orgueil, la colère, l’intérêt
eux sentiments du cœur de l’homme : or, il est facile de soulever les passions  ; elles s’enflamment parfois d’elles-mêmes,’ et l
per des auditeurs qui mettent en lui leur confiance. L’intérêt et les passions pourront bien se faire entendre au fond de son âm
c ces qualités, l’orateur s’élèvera constamment au-dessus des petites passions , il bravera les aveugles clameurs d’un peuple en
uditeurs, et on dirait que ce sont leurs pensées qu’il exprime, leurs passions qu’il respire, leurs volontés qu’il déclare. Il y
la force du raisonnement, la simplicité du style et la véhémence des passions . Démosthènes est la grande personnification de ce
Convention, on entendit des cris de rage et des paroles de sang ; les passions grondèrent avec fracas ; mais ce n’était pas là,
roit utile et convenable ; et pour atteindre ce but, il s’adresse aux passions au moins autant qu’à l’entendement. Au barreau, l
ommes graves, d’un âge mûr et d’une réputation imposante. Dès lors la passion n’est pas aussi aisée à émouvoir, et l’on paraîtr
c’est un art très sérieux qui est destiné à instruire, à réprimer les passions , à corriger les mœurs, à soutenir les lois, à dir
’est point esclave des mots, il va droit à la vérité ; il sait que la passion est comme l’âme de la parole. Un discours n’est é
loquence. Si, au lieu de vous attendrir et de vous inspirer de fortes passions , ils ne font que vous plaire et vous faire admire
qu’une erreur, plus souvent encore peut-être cette résistance est une passion , et c’est l’ennemi le plus opiniâtre et le plus d
e veut dominer, et la victoire est une espèce de domination. Ces deux passions les occupent beaucoup trop pour qu’ils pensent au
ment à l’excès, ils haïssent à l’excès ; il en est de même des autres passions . Ils croient tout savoir, ils prononcent en maîtr
nte. Leur colère est vive, mais elle a un caractère de faiblesse. Les passions les ont quittés, ou se sont affaiblies par l’âge 
ctions, c’est celle du gain. Ils paraissent donc modérés parce que la passion de l’intérêt absorbe en eux toutes les autres. Il
préside à leur conduite ; elle met un frein à leur colère et à leurs passions . Leur prudence ne manque pas de courage, ni leur
ouble, où l’esprit ténébreux de discorde confondait le, droit avec la passion , le devoir avec l’intérêt, la bonne cause avec la
œur de l’État et se répandit dans les parties les plus éloignées. Les passions  ; que nos péchés avaient allumées rompirent les d
le coloris de l’imagination, la voix de l’harmonie, la vivacité de la passion . Les beaux-arts, enfants et pères du plaisir ne d
que nous de nous-mêmes ? L’orateur de la tribune déchire l’outre des passions , pour en faire sortir les vents et les orages. Ta
s effets. Mais, poussé à l’excès, il devient l’amour de la gloire, la passion de paraître avec éclat et de faire parler de soi 
raître avec éclat et de faire parler de soi ; alors, comme toutes les passions , il est prêt à sacrifier la vérité, la justice et
mour-propre excessif, d’une trop forte attache à la louange, ou de la passion de la gloire, qui l’emporte sur l’amour de la vér
s et les citoyens dont il était environné. Mais il a eu un instant de passion , et cette passion a produit sur lui ce qu’elle pr
dont il était environné. Mais il a eu un instant de passion, et cette passion a produit sur lui ce qu’elle produit sur tous les
a France et sa propre gloire. Il avait trop longtemps spéculé sur les passions humaines, trop manœuvré, trop louvoyé, trop compt
les royaumes, il a tous les cœurs en sa main : tantôt il retient les passions , tantôt il leur lâche la bride, et par là il remu
ien importante ? 24. Peut-on négliger les preuves pour s’adresser aux passions  ? 25. Sous combien de rapports peut-on considérer
mployer des précautions de convenance ? 119. Que faut-il entendre par passions en général et par passions oratoires ? 120. L’usa
convenance ? 119. Que faut-il entendre par passions en général et par passions oratoires ? 120. L’usage des passions est-il légi
par passions en général et par passions oratoires ? 120. L’usage des passions est-il légitime ? 121. Les passions ont-elles une
ions oratoires ? 120. L’usage des passions est-il légitime ? 121. Les passions ont-elles une grande puissance dans l’art oratoir
ratoire ? 122. À combien de sources se rapportent toutes les diverses passions  ? 123. Quelles sont les deux conditions nécessair
es sont les deux conditions nécessaires à l’orateur pour agir sur les passions  ? 124. Quelles sont les trois qualités que doit a
nt les trois qualités que doit avoir l’orateur pour bien employer les passions  ? 125. Qu’est-ce que la sensibilité ? 126. La sen
Qu’est-ce que le discernement en général et le discernement dans les passions  ? 133. L’orateur peut-il se passer de discernemen
athétique ? 142. Peut-on prescrire des règles fixes pour l’emploi des passions , et faut-il varier ses moyens ? 143. Quelles sont
yens ? 143. Quelles sont les deux manières principales d’agir sur les passions  ? 144. Comment peut-on exciter l’amour, la haine
les passions ? 144. Comment peut-on exciter l’amour, la haine et les passions qui en dépendent ? 145. Comment l’orateur inspire
t la pitié ? 146. L’orateur n’a-t-il pas souvent besoin de calmer les passions  ? 147. Comment peut-on calmer les passions par le
uvent besoin de calmer les passions ? 147. Comment peut-on calmer les passions par le sang-froid ? 148. Peut-on combattre les pa
on calmer les passions par le sang-froid ? 148. Peut-on combattre les passions par des passions contraires ? 149. La plaisanteri
sions par le sang-froid ? 148. Peut-on combattre les passions par des passions contraires ? 149. La plaisanterie n’est-elle pas
ntraires ? 149. La plaisanterie n’est-elle pas un moyen de calmer les passions  ? 150. L’usage de la plaisanterie ne demande-t-il
style pathétique et où faut-il le puiser ? 261. Peut-on agir sur les passions avec un langage abstrait ? 262. Les ornements rec
14 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Résumé. » pp. 388-408
ent lui être applicables. Chapitre VI. L’étude des mœurs et des passions n’est pas moins féconde pour l’invention, puisque
rs considère l’individu dans son état normal et habituel, l’étude des passions considère l’espèce dans les accidents identiques
nt, en se modifiant d’après les circonstances individuelles. Dans les passions , comme dans les mœurs, l’écrivain doit s’étudier
comme il n’est pas absolument nécessaire, pour peindre ou inspirer la passion , de l’éprouver ou de l’avoir éprouvée soi-même, e
ra dans ces écrivains non-seulement l’art de peindre ou d’inspirer la passion , mais aussi ce que nous appellerons le talent de
ssant vivement soi-même. Presque tous les sujets sont susceptibles de passion , mais il faut savoir préparer la passion, ne pas
sujets sont susceptibles de passion, mais il faut savoir préparer la passion , ne pas en abuser et l’éviter là où elle serait d
le, surtout quand il s’agit d’entraîner les esprits ou de peindre les passions . Outre ces observations qui s’appliquent à l’ense
is on le supprime et l’on entre immédiatement dans le fait ou dans la passion . Cette dernière forme s’appelle exorde ex abrupto
s fécondes ; La magnificence qui est la grandeur dans la richesse. La passion , la spontanéité, le besoin d’entraîner demandent
uns à tous, penchant à l’imitation, association d’idées, imagination, passion , etc. Il se modifie avec la civilisation. Les rhé
its, et alors elle est historique ; Soit pour rendre plus vivement la passion , et alors elle est pathétique ou figurée. Les fig
15 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XIII. Genre oratoire, ou éloquence. »
liée. L’émotion du cœur qui produit l’éloquence est le résultat d’une passion  ; mais nous n’admettons comme bonnes et légitimes
une passion ; mais nous n’admettons comme bonnes et légitimes que les passions qui ont une noble aspiration vers le bien ; celle
, pour combattre l’erreur par le dogme ou par le raisonnement, et les passions par la morale. La prédication religieuse s’appuie
où la faiblesse et l’orgueil entraînent les hommes ; de l’autre, les passions du cœur, jamais satisfaites, jamais calmées. Mais
un glaive qui tranche au vif toutes les questions ; elle commande aux passions avec autorité ; elle impose à la raison, convainc
rlaient avec l’émotion et l’entraînement d’une âme convaincue, et les passions et l’erreur pliaient sous le souffle de leur paro
nce oublie son but véritable, et dégénère en fléau ; elle soulève les passions avides et ignorantes, égare les esprits de la mul
e ton, un autre caractère ; elle s’adresse moins à la logique qu’à la passion  ; elle emprunte plus de puissance à la voix, au g
recours aux mouvements pathétiques et faire partager à l’auditoire la passion qui l’anime. Mais l’orateur du barreau doit évite
16 (1825) Rhétorique française, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes pp. -433
de l’autre chambre, et y feront entendre une éloquence animée par la passion du bien public et l’amour de l’auguste dynastie d
ue sa propre force, elle n’est, pour ainsi dire, que le langage de la passion  : c’est celle de l’homme dans l’enfance des socié
et les dispose pour produire un effet commun ; elle met à profit les passions humaines, les échauffe, les remue à son gré ; ell
amour ou de haine, d’envie ou de faveur, en un mot, de telle ou telle passion , ils portent des jugemens tout différens. C’est c
ise ses forces ; ou il s’agit de les déterminer par l’intérêt ; leurs passions sont alors les ressorts qu’elle fait mouvoir. L’h
de ce qu’on éprouve : veræ voces ab imo pectore. (Cic.) Usage des passions . La tribune est le théâtre qui ouvre une plus va
it pour inspirer à l’orateur de l’élévation et de la chaleur. Là, les passions s’allument aisément, et la sympathie les communiq
ent la quenouille et les habits d’Omphale, en imputant cela, non à la passion dont il était épris, mais à l’état présent de sa
de la société, employer toutes les ressources de l’art oratoire. Les passions ne s’allument pas si aisément dans le cœur des ju
ation, leur déclamation pompeuse, leurs efforts pour faire naître les passions , paraîtrait ridicule dans le barreau moderne. L’
la profession, le caractère, les mœrs, les habitudes, les goûts, les passions et autres attributs semblables. La personne et l
u ressort de la morale, nous en parlerons lorsque nous traiterons des passions  ; celles de l’entendement appartiennent à la logi
vous les biens de la terre ? A-t-il voulu vous faciliter le luxe, les passions et les plaisirs qu’il condamne ? Sont-ce des prés
as donné les biens que vous possédez pour vous faciliter le luxe, les passions , les plaisirs, vous devez les partager avec les p
d’une manière absolue la pauvreté de T. Roscius avant le meurtre, sa passion pour les richesses, sa haine pour le défunt, revi
mes personnes dans un autre temps. Tout cela dépend des lumières, des passions , des préjugés de ceux à qui l’on s’adresse. Un ha
motion, et c’est dans ce degré qu’est la différence du sentiment à la passion . Les mêmes élémens concourent à produire les moye
ecs πάθος, mot que nous rendons par celui d’affection de l’âme, ou de passion  : l’autre est nommé par eux ἦθος, et par nous, mœ
e ceux qui s’étaient déclarés pour Pompée, erreur, cruauté, cupidité, passion , prévention, entêtement, témérité : « Pour moi, d
eaux de l’ouvrage. Article II. Des Moyens d’émouvoir, ou des Passions . Définition des passions. Le mot de passion
e II. Des Moyens d’émouvoir, ou des Passions. Définition des passions . Le mot de passion dans son acception la plus gé
d’émouvoir, ou des Passions. Définition des passions. Le mot de passion dans son acception la plus générale, désigne les
sentimens que l’on reçoit ou que l’on communique par le discours. Les passions , dans le sens moral, sont des qualités inhérentes
Les passions, dans le sens moral, sont des qualités inhérentes ; les passions oratoires, des affections actuelles. On porte en
us. Elles doivent être un objet d’étude pour l’orateur. Quoique les passions proprement dites soient le sujet des préceptes de
es. Est-il d’une nécessité indispensable pour l’orateur d’exciter les passions  ? Pourquoi l’orateur doit émouvoir les passions.
rateur d’exciter les passions ? Pourquoi l’orateur doit émouvoir les passions . Si l’homme ne se conduisait que par les lumière
r guide, l’orateur ne serait pas obligé de se servir de la voix de la passion pour persuader l’esprit, ni de suivre la pente de
ps que l’esprit est devenu la dupe du cœur. Les charmes secrets de la passion ont pris la place des lumières naturelles de la r
sonnable, ce qui charme est juste. Chacun se faisant une raison de sa passion , ce qui est un plaisir dans le cœur est une vérit
; et pour gagner la raison, c’est une nécessité pour lui de gagner la passion . Selon Aristote, « une personne prévenue de colèr
les choses bien autrement que celle qui n’est animée d’aucune de ces passions , ou qui en a de contraires. Qu’un homme ait à jug
ou de la joie, de l’espérance ou de la crainte, de l’erreur ou de la passion , qu’à la force de la vérité, de la justice, du ra
calmer ceux qui sont contraires à sa cause. Effet que produisent les passions . Quintilien explique aussi comment l’effet des p
oduisent les passions. Quintilien explique aussi comment l’effet des passions est lié avec la nature de l’homme. « Les preuves,
reuves, dit-il, font penser aux juges que votre cause est bonne ; les passions font qu’ils souhaitent qu’elle soit telle, et dès
pas éloignés de le croire. Sitôt qu’ils commencent à entrer dans nos passions , à être portés de haine ou d’amitié, d’indignatio
ivent l’impulsion. » (L. VI, c. 2.) On a donc raison de dire que les passions dominent dans l’éloquence et qu’elles sont la voi
mpire qu’elle a sur les cœurs. » (Quint., l. VI, c. 2.) L’usage des passions est legitime. Ici il peut s’élever une question
s à l’orateur qui doit être homme de bien, vir probus, d’émouvoir les passions , qui de leur nature sont bien plus propres à aveu
Au premier coup d’œil, un moraliste rigide pourrait s’étonner que les passions soient comptées au nombre des moyens de se faire
ment que rien n’est plus naturel. En effet, c’est toujours contre les passions , contre l’intérêt, la cupidité, l’orgueil, la hai
l’éloquence le don d’émouvoir, et à l’orateur le droit de toucher les passions , c’est au profit de la justice et de la vérité ;
s moveat. (St.-Aug., de Doct. christ., l. IV) ; c’est pour purger les passions vicieuses par les passions nobles1. L’histoire no
t. christ., l. IV) ; c’est pour purger les passions vicieuses par les passions nobles1. L’histoire nous fournit plus d’une preuv
istoire nous fournit plus d’une preuve de la nécessité du secours des passions pour prévenir quelquefois l’injustice, et pour sa
et aux sentimens ; la seconde ajoute les accens et les mouvemens des passions à leur langage. Pour toucher, il faut être touch
s les plus susceptibles d’être émus, ne sauraient s’animer du feu des passions , qu’autant que l’orateur en est embrasé lui-même.
même les plus ignorantes, parlent quelquefois éloquemment, lorsque la passion ou quelque intérêt particulier les fait parler. »
que l’on se considère dans son semblable, dans ses besoins, dans ses passions , dans ses plaisirs, dans ses peines. Au récit d’u
me. » (Cic., De Orat., l. II, n. 211.) Motifs propres à exciter les passions . Les anciens ont analysé les motifs propres à ex
r. » (L. VI, c. i.) Les moyens qu’il faut employer pour émouvoir les passions ou pour les apaiser, sont expliqués d’une manière
pour autrui1. » Haine. Haine. « On conçoit que, pour allumer cette passion , il faut employer ces mêmes considérations en sen
istesse. Espérance, joie, tristesse. « On doit en dire autant de ces passions  : c’est du bien ou du mal de ceux qui écoutent, q
s propres à les toucher1. Après avoir exposé les moyens d’exciter les passions , il convient de faire connaître ceux qu’on emploi
connaître ceux qu’on emploie pour les calmer. Moyens pour calmer les passions . Trois moyens peuvent être employés par l’orateu
ns. Trois moyens peuvent être employés par l’orateur pour calmer les passions excitées et enflammées par le discours de l’adver
il a allumé, c’est de montrer autant de sang-froid qu’il a exprimé de passion , et de réduire à rien, par un style simple et uni
t au gré d’autrui. » (Quint., l. XII, c. 9.) Observations sur les passions oratoires. A la connaissance des moyens d’émo
ions importantes. L’orateur doit observer si sa matière se prête aux passions . 1°. La première attention de l’orateur est de v
r l’auditeur aussitôt qu’il est proposé ; il n’en est point ainsi des passions  ; on ne doit point s’attendre à les soulever dès
les faire durer trop long-temps. Lorsqu’on est parvenu à exciter les passions , on ne doit point y insister trop long-temps ; Ci
i n’ajoute pas à ce qui s’est déjà dit, semble le diminuer, et qu’une passion qui languit est bientôt éteinte. » (L. VI, c. 1.)
ar le pathétique indirect, c’est à celui-ci à mettre en mouvement les passions de l’auditeur. Lorsqu’il l’aura ébranlé, que le m
loir donner l’impulsion, c’est lui qui la reçoit ; ce n’est plus à sa passion qu’il s’abandonne, mais à celle du peuple ; et en
s, de ses généraux et quelquefois même des rois. Alors le ressort des passions devait être souvent employé. Tout dépendait du pe
assesses, les injustices d’un autre genre que coûte cette malheureuse passion et tous les étranges mécomptes auxquels ses mauva
ue ce grand homme a triomphé des ennemis de l’état par sa valeur, des passions de l’âme par sa sagesse, des erreurs et des vanit
en preuve. (Loc. cit.) L’orateur ne doit pas négliger d’exciter les passions en développant ses preuves. 4°. Quoique la péror
es. 4°. Quoique la péroraison soit, à proprement parler, le lieu des passions , il ne faut pas attendre la fin du discours pour
autres parties du discours, dit Quintilien, l’orateur traitera chaque passion selon que le sujet la fera naître. S’il m’en croi
forces pour s’assurer la victoire. Il mettra en usage tout ce que la passion pourra lui fournir de mouvemens rapides, impétueu
it en péril, et en s’effrayant, l’effraie ; il le voit esclave de ses passions , et en s’affligeant de son humiliation et de son
sération. Cicéron s’est très-étendu sur les moyens d’exciter ces deux passions . (De inv. Rh., l. I, n. 53 et seq.), et nous a mo
dessein ; soumettre à l’examen de la sagesse et de l’équité ce que la passion et l’envie de nuire auraient altéré, relever ce q
ès-nécessaire à qui veut avoir l’avantage dans la dispute ; car nulle passion n’est si ennemie de la raison que la colère ; nul
le à vaincre se présente à l’orateur : les préjugés, les erreurs, les passions de ceux qui l’écoutent sont autant d’ennemis qui
ces artifices. Nous ne parlerons pas des sophismes d’amour-propre, de passion , d’intérêt, de flatterie. MM. de Port-Royal en on
veut dire, à communiquer les sentimens qu’on éprouve, à soulever les passions ou à les calmer. Opinion de Voltaire et de Buffo
fasse des tableaux frappans, capables d’inspirer l’enthousiasme et la passion de ces mêmes vertus ; c’est le but qu’on doit se
t du discours qu’on veuille écrire, on trouvera qu’il s’agit ou d’une passion à exprimer, ou d’une action à décrire, ou d’une c
u d’une action à décrire, ou d’une chose particulière à peindre. une passion , à exprimer Faudra-t-il exprimer une passion, ra
culière à peindre. une passion, à exprimer Faudra-t-il exprimer une passion , rappelez-vous que chaque passion donne à l’âme d
exprimer Faudra-t-il exprimer une passion, rappelez-vous que chaque passion donne à l’âme des secousses différentes, qui se m
sérieuses avec la gravité. » (Horat., Art. poët., ch. III.) Chaque passion parle un différent langage :(1) La colère est s
fiers. (Boil., Art poét., ch. 3. Réfléchissez donc sur la nature des passions dont vous voudrez peindre les effets en vous-même
d’éloquence il appartient, ensuite quels en sont les détails, quelle passion il faut exprimer, quelle action il faut décrire,
s discours dont le genre est modéré, tranquille sans contention, sans passion , le style périodique est naturellement placé, et
, ce qui nous frappe surtout, c’est sa merveilleuse invention. » La passion qu’on éprouve quand on écrit change le rapport de
semble exiger la nature, c’est-à-dire, l’intérêt, le sentiment ou la passion . Observer la gradation dans la construction. On
mbres, il faut que le plus étendu la termine. Exemple. » Lorsque nos passions nous abandonnent |, nous nous flattons de l’idée
. Il n’y a pas de meilleur moyen de leur découvrir ce que peuvent les passions et les intérêts, les temps et les conjonctures, l
rs à l’exposition et aux preuves ; pour toucher, aux sentimens et aux passions qui doivent régner dans tout le discours, mais su
ains mots que l’esprit peut aisément suppléer. L’ellipse convient aux passions vives qui ne permettent pas à celui qui en est ag
Longin remarque que cette figure est propre à exprimer le trouble des passions  ; et il cite pour exemple le passage suivant d’Hé
que ce soit un discours étudié qu’il leur apporte, mais que c’est la passion qui le force à parler sur-le-champ. (Traité du Su
, si c’est trop que le reste. » Les détails de tous les effets d’une passion , sont encore l’expression du sentiment. Hermione
e, les mouvemens du style. Il semble en effet que nos affections, nos passions produisent dans notre âme différens mouvemens : q
sens. Les mouvemens du style sont l’expression des mouvemens que les passions produisent dans l’âme. Les mouvemens du style, po
loin que les tours. Ils sont l’expression des sentimens profonds, des passions plus ou moins violentes. Ils appartiennent à la h
ent à ceux qui écoutent, comme il a été remarqué dans le chapitre des passions  ; et, par conséquent, elles contribuent infinimen
me le dédain, et il a lieu dans la fureur et dans l’emportement de la passion . Didon s’en sert à l’égard d’Énée, après qu’il a
as de vains admirateurs. (Boileau, Art poét.) Donner un frein à ses passions , c’est-à-dire n’en pas suivre tous les mouvemens,
et à la pensée, dans le mouvement suggéré par l’imagination ou par la passion , en sorte que quels que soient les mots qu’on y e
 » Plus bas il ajoute : « Rien ne convient mieux aux sentimens et aux passions  ; car si les yeux, le visage, le geste, font tant
aladroit des maîtres de l’art, qui, traçant d’avance la marche de ses passions , arrange une exclamation pour cet endroit, pour c
e langage de l’imagination, mais elles ne sont point l’expression des passions énergiques. Il s’ensuit que la narration tranquil
rapide, et que s’il s’en présente quelqu’une dans la véhémence de la passion , un seul mot la doit exprimer. Règles de ces fig
mpez tout pacte avec l’impiété. Cette figure sert aussi à peindre la passion  : Verba geminantur miserandi causâ. (Quint.,ibid
la passion : Verba geminantur miserandi causâ. (Quint.,ibid.) Toute passion s’occupe fortement de son sujet, et se plaît à ré
avec vous ! » En un mot, la répétition est le langage de toutes les passions . Antithèse. L’antithèse est un tour de phrase q
que l’apostrophe est une des figures les plus propres, à exciter les passions , à remuer, à maîtriser les âmes ; mirè movet. (Qu
berté du poëte. En outre, elle doit être inspirée à l’orateur par une passion vive : Magna quædam vis eloquentiæ desideratur.
ts qu’il fait, les peines qu’il se donne pour parler le langage d’une passion qu’il n’éprouve point, et qu’il ne peut nous fair
flatterie en fait encore un usage plus fréquent. Elle convient à la passion . Cette sorte de figure s’emploie aussi dans les
tene medio. (Phars., lib. I.) Elle n’est vraisemblable que dans la passion . Comme l’exagération suppose de la chaleur, de l
que ces hardiesses ne choquent, c’est de ne les employer que dans la passion et aux endroits qui semblent à peu près les deman
ent pas toute fois d’être fort agréables à cause qu’elles émeuvent la passion , je veux dire qu’elles excitent à rire. Tel est c
., sur des affaires douteuses, on doit commencer par dépouiller toute passion  ; la haine, l’amitié, le courroux, la pitié même.
voit difficilement la vérité ; et quiconque se conduit au gré de ses passions sert mal ses propres intérêts, etc… » (Sall., de
es, fruit d’une réflexion froide, ne conviennent pas au langage de la passion . Placées à propos et heureusement exprimées, elle
antôt des ornemens, et tantôt des expressions de sentimens vifs et de passions exaltées. Elles doivent être employées avec mesu
bles ? comme s’il pouvait ignorer que le soin de l’expression rend la passion suspecte, et que l’artifice et la vérité se trouv
nasse en un temps qu’il n’était plus que de pierre, d’avoir autant de passion pour son rare mérite, qu’il en avait quand il éta
mparaison juste et fleurie, est un défaut quand la raison seule ou la passion doivent parler, ou bien quand on doit traiter de
la poésie et dans l’éloquence, dit Voltaire, les grands mouvemens des passions deviennent froids quand ils sont exprimés en term
tre grandeur que celle de Corneille et de Bossuet ? y a-t-il d’autres passions que celles qui ont été maniées par Racine ? y-a-t
issance approfondie des sciences, du cœur humain, des caractères, des passions , des mœurs des hommes ; une ample provision de pe
ssif, qu’un cri passionné agissent plus fortement, excitent mieux les passions que ne pourrait le faire le discours le plus éloq
entimens, de la force au raisonnement même ; elle excite ou calme les passions  : sans elle point d’émotions. De ce que nous veno
, une pour la crainte, pour la souffrance et pour le plaisir. Chaque passion en a un qui lui est propre. Mais comment exprime
ion des moyens, dans la vivacité de l’argumentation et la chaleur des passions que l’action se développe et s’anime ; c’est alor
ent point trop multipliés, expriment merveilleusement les différentes passions . Élevée, elle admire : tournée vers la gauche ell
encore Quintilien, c’est le visage. Il n’y a sorte de mouvement et de passion qu’il n’exprime. (In ore sunt omnia,Cic.) Il mena
cit.) C’est alors qu’ils peignent d’une manière admirable toutes les passions de l’âme. Vous les voyez ardens et enflammés dans
i se composent d’hommes éclairés et qui raisonnent de sang-froid, les passions ne trouvent pas ce libre essor et cette vaste car
; avec quelles adresse ils font naître toute sorte de sentimens et de passions . Quand nous aurons bien approfondi tout cela, c’e
II. Moyens qui naissent de la cause 119 Motifs propres à exciter les passions 121 Des moyens de calmer les passions 126 Sang-
Motifs propres à exciter les passions 121 Des moyens de calmer les passions 126 Sang-froid ibid. Mouvemens contraires ibid.
ns contraires ibid. Le rire. — Du ridicule 127 Observations sur les passions oratoires 131 Livre second. De la disposition 1
les trois moyens de persuasion. Lieux qui lui sont propres. Usage des passions . Restriction à faire. Objet de l’éloquence de la
té. Exemples. L’orateur doit rendre la vérité aimable. Définition des passions . Elles doivent être un objet d’étude pour l’orate
un objet d’étude pour l’orateur. Pourquoi l’orateur doit émouvoir les passions . Effet que produisent les passions. Le talent de
urquoi l’orateur doit émouvoir les passions. Effet que produisent les passions . Le talent de les exciter fait le grand orateur.
passions. Le talent de les exciter fait le grand orateur. L’usage des passions est legitime. 1. Cette question, qui tient à la
jet et ses auditeurs. Moyen d’y parvenir Motifs propres à exciter les passions . Amour. 1. Voyez comment les députés de Capoue
s exploits. (Tit-Liv., l. XXI, c. 43 et seq.) Moyens pour calmer les passions . Sang-froid. Mouvemens contraires. Rire. Définiti
d dans le barreau. L’orateur doit observer si sa matière se prête aux passions . Il ne doit pas brusquer les mouvemens passionnés
ouver tout ce qu’il dit. L’orateur ne doit pas négliger d’exciter les passions en développant ses preuves. La péroraison a deux
on des mots : 1°. les sons de la nature ; 2°. les mouvemens ; 3°. les passions et les émotions de l’âme. Les sons de la nature.
cendu, L’équipage suait, soufflait, était rendu. (La Fontaine.) Les passions et les émotions de l’âme. 3°. Le son, au premier
vé par le pouvoir qu’a la musique de calmer ou de réveiller certaines passions , et de faire naître telles idées plutôt que telle
n qui convient aux divers endroits des discours. Soit qu’on ait : une passion , à exprimer (1). ………….. Tristia mœstum Vulcum v
s la plaisanterie. Elle embellit les descriptions. Elle convient à la passion . Elle ne doit point être exagéree. Elle n’est vra
lle ne doit point être exagéree. Elle n’est vraisemblable que dans la passion . Correctifs dont elle a besoin ordinairement. Iro
t tonique. » (Élém. de litt., au mot accent.) Accent oratoire Chaque passion en a un qui lui est propre. Sa puissance dans l’a
17 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre V. De l’Éloquence politique chez les Français. »
les événements se pressèrent tellement, tous les intérêts, toutes les passions froissées se heurtèrent avec une telle impétuosit
es souvenirs auxquels il est difficile de toucher, sans réveiller des passions . À peine les états-généraux furent-ils assemblés,
n’en servit que mieux la cause de l’éloquence, en mettant toutes les passions , tous les intérêts aux prises, dans le sein d’une
utes les lois, qui, pour peu qu’elles blessassent ses intérêts ou ses passions , n’étaient que le code de la tyrannie régularisée
jamais de système fixe, si ce n’est celui de servir son intérêt et sa passion , aux dépens de tous les partis. « Son esprit (dit
le sort de cette portion de l’art oratoire, qu’il lui faut de grandes passions à émouvoir, de grands intérêts à démêler, pour qu
lement dans le silence, à proportion que se calme l’effervescence des passions , que les choses rentrent dans l’ordre, et que les
18 (1867) Rhétorique nouvelle « Première partie. L’éloquence politique » pp. 34-145
’art de faire prévaloir ses raisons sur les avis opposés. Et comme la passion du commandement n’est pas moins naturelle aux par
dépend du tireur. L’exaltation furieuse d’un sauvage qui connaît les passions de la foule et qui les partage peut frapper aussi
us simple que chez nous. On peut dire qu’elle se borne à soulever les passions . Or, les passions du barbare sont comme les capri
nous. On peut dire qu’elle se borne à soulever les passions. Or, les passions du barbare sont comme les caprices de l’enfant ;
il l’atteint d’un bond, comme la panthère sa proie. Au contraire, les passions de l’homme civilisé sont prudentes, patientes, hy
e son courage ; il doit se posséder au point de paraître étranger aux passions qu’il excite ; il doit, sachant qu’il parle au pe
e d’Ithaque connaît merveilleusement le cœur humain ; il a étudié les passions et sait l’art de les remuer ; mais les passions a
ain ; il a étudié les passions et sait l’art de les remuer ; mais les passions auxquelles il s’adresse sont celles d’un demi-bar
quence aussi habile, mais plus noble, parce qu’elle s’adressera à des passions plus élevées. Ulysse, alors devenu citoyen, s’app
ices plus inexplicables que ceux de la mer ; il a pour ses favoris la passion violente et meurtrière d’un enfant pour ses jouet
jalouse, les épie, les accuse, les condamne avec l’emportement de la passion et la joie de la vengeance satisfaite ; les plus
quence n’est-elle, à vrai dire, que l’art de persuader en remuant les passions  : art méprisable, si les passions auxquelles il s
e l’art de persuader en remuant les passions : art méprisable, si les passions auxquelles il s’adresse sont viles ; art sublime,
ever leur patrie au premier rang, maintenir leur ascendant contre les passions du peuple, les haines des factions, les intrigues
qu’elle avait joué pendant les guerres Médiques. C’est à ces grandes passions que Démosthène s’adressa. Il ne désespéra pas de
er ces hommes ? La plupart sont tellement prévenus contre elle par la passion ou par l’intérêt qu’elle a besoin de ces artifice
faiblesse. Cette race ardente, incapable de résister au langage de la passion , imita l’artifice d’Ulysse l’avisé, qui, pour sau
es avec de la cire. Athènes défendit à ses orateurs de s’adresser aux passions  ; elle les enferma dans le simple exposé des fait
précier sainement vos raisons, si vous essayez de soulever en moi les passions , je me méfie de vous et je vous retire ma confian
er les cœurs après avoir éclairé les esprits ; il faut achever par la passion l’œuvre du raisonnement. C’est sur ce point que D
s figures, ces comparaisons hardies que Démosthène prodigue, c’est la passion qui les trouve, l’esprit les chercherait en vain.
remonte sans cesse de son cœur à ses lèvres. En effet le propre de la passion est de se répéter toujours, mais sans se copier j
e qui ait jamais remué les entrailles humaines ; il ne reste plus des passions qui l’ont inspirée qu’un écho vague et lointain ;
19 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Nicole, 1625-1695 » pp. 72-75
la chaleur sympathique d’une raison sereine qui tend à maîtriser les passions en affermissant les croyances. C’est nourrissant,
urs une partie ; ils nous pourraient donner lieu de remarquer que les passions font d’ordinaire un effet tout contraire à celui
s. Nous y pourrions voir aussi avec étonnement à quel point ces mêmes passions aveuglent ceux qui en sont possédés ; car ces eff
e ressouvenir soit des fautes où nous sommes autrefois tombés par des passions semblables, soit de celles où nous tombons encore
ssions semblables, soit de celles où nous tombons encore par d’autres passions qui ne sont peut-être pas moins dangereuses et da
nous concevons contre les hommes les irrite contre nous et rend leurs passions plus vives ou plus agissantes1. 1. M. Géruzez.
20 (1873) Principes de rhétorique française
un art très-sérieux, destiné à instruire les hommes, à gouverner les passions , à corriger les mœurs, à soutenir les lois, à dir
t au raisonnement. 3. Leurs rapports. — Une conviction profonde, une passion ardente produit les élans de l’éloquence, en deho
il n’est qu’une exception et ne produit que des éclairs passagers. La passion inspire un mot sublime, comme le qu’il mourût du
t avoir encore plus de solidité dans la pensée, plus de calme dans la passion , plus de correction dans le style. La rhétorique
urs ait précédé toutes les autres formes littéraires. L’intérêt et la passion ont fait les premiers orateurs, comme les émotion
s mœurs qui peuvent plaire, les arguments capables de convaincre, les passions qu’il est bon d’exciter. Boileau a dit : Avant d
es preuves, à sa sensibilité et à sa volonté par les mœurs et par les passions . On a dit avec raison : Convaincre est l’essentie
rois subdivisions de l’invention dans cet ordre : mœurs, arguments et passions  ; en effet cet ordre correspondra aux trois parti
l’éloquence que de lui ôter l’émotion et le charme qui naissent de la passion et des mœurs. Cependant la preuve est bien le cor
plus brillantes ; 2° comment le raisonnement peut être revêtu par la passion et l’imagination d’ornements qui en dissimulent l
iennent et sont indispensables à la vie. Après les arguments vient la passion , qui circule comme le souffle et anime la matière
nait de jurer la paix — dans son propre château — pour satisfaire une passion insensée — en abusant de la confiance du connétab
effets : De l’ambition naissent les jalousies dévorantes ; et cette passion si basse et si lâche est pourtant le vice et le m
mis leur sont plus amères qu’à nos ennemis mêmes… Enfin cette injuste passion tourne tout en amertume, et on trouve le secret d
roduire une récolte plus belle et plus abondante. Leçon VIII. Des passions . 1. Des passions. — 2. De l’amour et de la hai
plus belle et plus abondante. Leçon VIII. Des passions. 1. Des passions . — 2. De l’amour et de la haine. — 3. Des autres
. 1. Des passions. — 2. De l’amour et de la haine. — 3. Des autres passions . — 4. Pathétique de Démosthène- — 5. Conditions d
Pathétique de Démosthène- — 5. Conditions du pathétique.    1. Des passions . — Les pussions sont, pour l’écrivain comme pour
u lecteur, ainsi que les arguments peuvent le convaincre, de même les passions servent à le toucher. La fonction propre de la se
c’est l’amour ; si elle veut s’en éloigner, c’est la haine. Ces deux passions , l’amour et la haine, sont donc le fond de toutes
éperdue : Voilà comme Pyrrhus vint s’offrir à ma vue. 3. Des autres passions , — Pour les passions dérivées et secondaires, les
Pyrrhus vint s’offrir à ma vue. 3. Des autres passions, — Pour les passions dérivées et secondaires, les grands écrivains off
hétique de Démosthène. — Démosthène a dû toute sa force oratoire à la passion dont’ son patriotisme animait ses discours ! « Il
er fixement la foudre qui tombe que de résister à la puissance de ses passions . » Voici par quels mouvements Démosthène cherche
e, même parmi ceux qui lui paraissent le plus dévoués ; et toutes les passions humaines, quelles qu’elles soient, agitent aussi,
on ne pense qu’à Philippe qui envahit tout. Telle est l’éloquence des passions . 5. Conditions du pathétique. — Mais plus l’empl
des passions. 5. Conditions du pathétique. — Mais plus l’emploi des passions est un moyen énergique et d’un effet irrésistible
des pleurs il faut que vous pleuriez. Celui-là seul peut exciter les passions qui les éprouve en lui-même, soit par un sentimen
propos d’un chapon volé par un chien, multiplie les mouvements et les passions oratoires : Qu’arrive-t-il, messieurs ? On vient
les esprits qu’après les avoir soumis par la force des raisons, et la passion n’a de prise que sur ceux qui sont déjà charmés e
au milieu d’une assemblée à jeun. C’est donc surtout à la fin que la passion a le droit d’éclater ; alors qu’il ne s’agit plus
u’à augmenter l’effet de cet admirable morceau, modèle de l’usage des passions  : Je ne parle plus du reste des hommes ; je vous
igénie en Aulide ; il faut voir avec quel soin les emportements de la passion sont préparés et amenés par le poëte. Achille se
n peut passer à un second, à un troisième ; il n’en est pas ainsi des passions , et l’on ne saurait du premier coup exciter la pi
e laissent persuader que par des mouvements qui les transportent. Les passions sont l’âme et la vie de l’éloquence ; les preuves
oquence ; les preuves font estimer notre cause la meilleure, mais les passions font que nos auditeurs veulent qu’elle soit telle
vers peu venu être résumés en trois préceptes : I. Ne faire appel aux passions que dans les sujets qui comportent le pathétique.
Leçon X. Rapports entre les moyens d’action (mœurs, arguments et passions ). 1. Unité du but. — 2 diversité des moyens. —
. Unité du but. — 2 diversité des moyens. — 3. Quand les mœurs et les passions domineront. — 4. Précautions et mesure. — 5. Préd
aire par les mœurs, à convaincre par les arguments, à toucher par les passions . Si nous n’avions comme auditeurs ou comme lecteu
et la fermeté. 2. Diversité des moyens. — Ainsi mœurs, arguments et passions , tout concourt à un seul et même but. Des argumen
a parole est stérile comme la graine jetée au vent ; des mœurs et des passions naît la chaleur, faute de laquelle une compositio
é une place importante à l’étude et à l’analyse des caractères et des passions  ; en effet, ce sont les dispositions d’humeur et
circonstances, et par suite, de la préférence à donner aux mœurs, aux passions ou aux arguments. 3. Quand les mœurs et les pass
aux mœurs, aux passions ou aux arguments. 3. Quand les mœurs et les passions domineront. —  L’emploi des mœurs, c’est-à-dire d
fois qu’on adressera la parole à des cires faibles ou dominés par la passion  : les enfants, les vieillards, les puissants et l
s et mesure. — Les mêmes esprits sont encore les plus accessibles aux passions  ; ce sont les âmes dont la sensibilité est la plu
qu’il faut avoir recours à cette arme puissante mais dangereuse de la passion . 5. Prédominance des arguments. — Les arguments
mmes sont à des degrés divers et passionnés et raisonnables. Les plus passion nés sont accessibles à la voix de la raison, sans
tes ; les plus raisonnables peuvent céder aux,    entraînements de la passion , car ce ne sont pas des anges. C’est donc une étu
son expérience pour saisir les nuances infinies du sentiment et de la passion . 7. Du pathétique chez lesanciens. — Une observa
le qu’il ne faut pas négliger, c’est que dans l’antiquité l’appel aux passions était d’un usage fréquent et presque traditionnel
ner chez vous l’ithos et le pathos6 ! c’est-à-dire les mœurs et les passions  ; et Racine a donné comme le comble de la bouffon
nné comme le comble de la bouffonnerie dans ses Plaideurs l’appel aux passions par la vue de la famille éplorée du chien Citron.
amenées aux six règles suivantes : I. Les mœurs, les arguments et les passions doivent concourir pour produire la persuasion. II
moyens doit prédominer dans toute composition.. III. Les mœurs et les passions conviennent surtout dans les œuvres gui s’adresse
uand on s’adresse à des hommes réfléchis. V. L’abus des mœurs et des passions conduit très-vite au ridicule. VI. La réflexion,
re même des moyens, l’accumulation des sentiments, des preuves et des passions , fait dans l’intelligence comme une sorte de chao
des circonstances où trop brusque, cette communication heurterait les passions régnantes, les opinions reçues, et par suite cour
sont opposés. — Enfin, la péroraison couronne l’œuvre en excitant les passions de l’auditeur ou du lecteur en faveur de notre ca
, ou là pénétration du jugement dans l’argumentation, ou l’ardeur des passions en vue de toucher les âmes. Mais il s’agit d’une
ns, je voudrais bien vous plaire, mais j’aime mieux vous sauver. » La passion du bien et de la justice est la seule qu’il convi
ers où le début peut et doit être véhément : C’est le cas où une vive passion de joie ou de douleur occupe déjà le cœur de ceux
’une exception ; et d’ailleurs, même en cédant à l’entraînement d’une passion généreuse, l’orateur ou l’écrivain se préoccupera
ce. III. Conserver ces qualités, même dans l’exorde ex abrupto où la passion ne doit jamais être aveugle et déréglée. IV. Evi
dace et les traits d’un ennemi. Bourdaloue traitant le mystère de la Passion prend pour texte : Les Juifs demandent des mirac
us lesquels il compte l’envisager. Massillon, sur le même sujet de la Passion , prend pour texte : Tout est consommé, et il fait
ue de goût. La division proposée par Massillon dans son sermon sur la Passion réunit tous les avantages d’une bonne division9 :
rêt dans les sujets simples et qui ne se prêtent pas au mouvement des passions . C’est dans ces conditions que le naturel sera le
es sont familières à la. foule, dont elles servent lès plus mauvaises passions  : Un fait isolé, rare et sans conséquence, donné
e nous soutenons est établie dans les esprits par un préjugé, par une passion ou par une argumentation antérieure. Ainsi quand
récision et de loyauté. Leçon XXI. De la péroraison. — Emploi des passions . 1. Objet de la péroraison. — 2. Des deux par
. Des deux parties de la péroraison : récapitulation. — 3. Emploi des passions . — 4. De la simple conclusion. — 5. Style de la p
arties distinctes, l’une qui se rapporte aux arguments et l’autre aux passions . La première partie ou récapitulation est bonne e
vous résumez le discours, vous ne le recommencez pas. 3. Emploi des passions , — La deuxième partie de la péroraison se rapport
i des passions, — La deuxième partie de la péroraison se rapporte aux passions qu’il s’agit d’éveiller et d’exciter vivement. Qu
ujet ; chaque objet présenté au lecteur a son intérêt et son genre de passion . Ainsi c’est la passion de la science, l’amour de
enté au lecteur a son intérêt et son genre de passion. Ainsi c’est la passion de la science, l’amour de la vérité que Descartes
causes et de tous les remèdes dont la nature nous a pourvus. La même passion anime d’une noble ardeur cette admirable conclusi
existence mise au service de la gloire de la France, telles sont les passions que Bossuet cherche à exciter dans l’admirable pé
a récapitulation à l’expression la plus vive et la plus touchante des passions  ; c’est le comble de l’art15 : Jetez les yeux de
et qu’il se rencontre bien des cas dans lesquels l’appel très-vif aux passions serait ridicule. En effet rien ne demande plus de
oraison. L’analogie est la même que celle qui rapproche les mœurs des passions et l’action de plaire de l’action de toucher ; c’
comporte un sujet aussi difficile et aussi hasardeux que l’appel aux passions , les remarques relatives à la péroraison peuvent
er seulement ce que la confirmation a de plus fort. III. L’appel aux passions doit être subordonné à la nature du sujet. IV. I
par l’autre, ce qu’il y a de plus flatteur et de plus délicat dans la passion … Corneille est plus moral, Racine plus naturel.
re au genre sérieux : ce style exprime parfaitement la vivacité de la passion  ; il convient aussi à l’histoire, et il est indis
   Bossuet. Le tour imprécatif atteint les dernières limites de la passion . C’est le tour que Phèdre emploie contre la malhe
une des manifestations les plus spontanées de l’imagination et de la passion  : or, l’homme n’est jamais absolument dépourvu d’
on : or, l’homme n’est jamais absolument dépourvu d’imagination et de passion  ; par conséquent, le style figuré convient à l’él
end les hommes éloquents dans les grands intérêts et dans les grandes passions . Quiconque est vivement ému, voit les choses d’un
licence et la concession. 3° Les figures de pensée qui excitent les passions . Ce sont les plus puissantes de toutes ; elles at
uler, avide du bien d’autrui, prodigue du sien, entraîné par <1 es passions ardentes ; il avait assez d’éloquence, peu de jug
s et les plus petits qui nous fait sourire d’une douce pitié pour nos passions , si voisines des passions de l’animal. L’allusion
ous fait sourire d’une douce pitié pour nos passions, si voisines des passions de l’animal. L’allusion donne aussi plus de charm
la main légèrement essuie Ces longs canaux engorgés par la suie. La passion a aussi ses périphrases. Quand Agrippine veut, dé
; c’est le langage de la flatterie ou d’un aveuglement produit par la passion . Molière donne des exemples charmants d’atténuati
, seigneur, m’empêche de poursuivre. Quelle agitation tumultueuse de passions contraires dans ces deux réticences d’Athalie : D
es contrastes. Leçon XXXII. Des figures de pensée qui expriment la passion . 1. De l’exclamation. — 2. De la sentence. — 3
u’un écrivain se sent transporté lui-même d’un sentiment vif et d’une passion sincère, l’exclamation se produit par un mouvemen
grec, est une personnification des choses. Rien de plus naturel à la passion que de prêter le sentiment, la vie, l’action, la
à la narration. IV. La prosopopée ne convient qu’à l’expression d’une passion très-violente dont tes hallucinations animent tou
sentiment, la dureté de l’âme, l’aveuglement du cœur, le torrent des passions , le poids de la volonté. — Le feu de la jeunesse,
on plus un ornement que cherche Théramène ; il parle le langage de la passion  ; il trahit cette illusion naturelle de la douleu
désigner saint Paul : Un chrétien toujours attentif à combattre ses passions meurt tous les jours avec l’Apôtre. Dans le mouv
ette insistance donne plus de force à l’expression, et convient à une passion vive : Je l’ai vu de mes propres yeux. C’est une
e des rhéteurs mise en pratique sans art et par l’élan spontané de la passion . Leçon XXXV. Du style. — Qualités générales du
’architecture d’un théâtre diffère de celle d’une église ; de même la passion ne s’exprime pas comme la raison ; le physicien e
relatives au style élevé. . Du style élevé. — L’homme exalté par la passion sort de lui-même, dépasse la sphère habituelle de
. Le style élevé est donc le langage d’une imagination exaltée, d’une passion ardente, d’une conception très-vive : c’est le to
vement et du temps, de l’âme, de l’esprit humain, dès sentiments, des passions  ; dans le reste, il suffira qu’il soit noble et é
’énergie excitée encore et développée, par la -vivacité pressante des passions  : les idées et les images se pressent et s’accumu
oureux. La vivacité des images, la grandeur des figures, l’ardeur des passions sont les caractères moraux de la poésie ; ils tie
és aux poëtes. Pour frapper vivement l’imagination, pour émouvoir les passions , cette langue a besoin d’une grande liberté de mo
serva comme son objet propre la traduction vive des sentiments et des passions  ; la prose fut le langage de la pensée et du rais
foucauld, La Bruyère et Vauvenargues, ont sondé les caractères et les passions des hommes. On compte encore au nombre des philos
les pensées de l’âme humaine. Le Roman est le récit d’aventures et de passions imaginaires. C’est un tableau de la vie morale, d
les communique. L’orateur prendra donc tous les tons convenables aux passions qu’il se proposera d’exciter dans les cœurs… N’a-
ssance du discours parlé. II. La voix doit être animée de toutes les passions mêmes du cœur. III. Elle doit avoir toujours de
Dans ce pays, où l’amour de la parole et le goût des arts étaient les passions nationales, le soin et le culte de la forme avaie
l’occasion desquelles l’âme des jeunes gens peut s’exalter jusqu’à la passion et se développer avec un éclat dont nos annales d
images par des effets de contraste. III. Introduire l’homme avec ses passions pour donner au tableau un mouvement dramatique.
eintures morales où chacun se retrouvait ; il a fait une anatomie des passions du cœur humain qui égale les Maximes de M. de la
pour en chercher un qui ne convient pas ? C’est un goût dépravé, une passion aveugle de dire quelque chose de nouveau. L’abbé
réparateur de tous les désordres, de tous les maux qu’engendrent vos passions et vos funestes doctrines. Sa vie entière n’est q
le faible, affermi dans la vertu lésâmes troublées par les orages des passions . Après une journée remplie de pareils bienfaits l
au lieu d’un caractère ; c’est la peinture des dispositions ou des ’ passions qui dominent le cœur d’un homme et lui donnent sa
leur servir d’exemples et de modèles ; bien que l’admiration soit une passion noble et feconde, il s’en faut que tous les portr
le moyen âge, Venise plus asiatique qu’européenne, n’ayant aucune des passions de l’Italie où elle avait à peine un pied-à-terre
contre l’aristocratie féodale des Gibelins, soufflant à l’Italie les passions guelfes dont elle était dévorée, puis, comme tout
les nations ; elle est surtout la recherche des causes, l’analyse des passions humaines et l’appréciation des événements importa
ontradictoires ; ensuite viennent les prières inspirées par dii erses passions  ; enfin la prière de Xilander lui-même, prière pl
21 (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Première section. Des genres secondaires de poésie — Chapitre II. Du genre pastoral » pp. 96-112
bondance, une douce gaieté, des mœurs simples et pures ; il admet des passions douces et modérées qui peuvent produire des chans
ix, de ces biens pour lesquels les hommes se sentent nés, quand leurs passions leur laissent quelques moments de silence pour se
les jeux, l’ambition d’entretenir un troupeau nombreux et fécond, des passions douces, tendres et modérées, mais jamais de ces p
fécond, des passions douces, tendres et modérées, mais jamais de ces passions violentes et cruelles qui sont le fléau de la soc
spèce de dissimulation, d’imposture et de trahison. Il faut que leurs passions , même les plus gaies ou les plus tristes, aient u
, une réflexion ou un sentiment développé, ou enfin la peinture d’une passion pastorale. Nous citerons Myrtile ou la piété fili
action, cette action doit être mise en récit. Si l’idylle exprime une passion , il faut que cette passion s’exhale en plaintes,
tre mise en récit. Si l’idylle exprime une passion, il faut que cette passion s’exhale en plaintes, en reproches modérés, si el
ande un plan ; il faut ici une image, une pensée, un sentiment ou une passion qui se développe dans de justes proportions. 165.
22 (1839) Manuel pratique de rhétorique
a une éloquence naturelle. Tout homme, lorsqu’il est agité de quelque passion , peut être éloquent sans art, parce que la source
vision. — Preuves. — Mœurs. — Bienséances et précautions oratoires. —  Passions . Inventer, c’est chercher, trouver y choisir le
c l’esprit par les preuves, on plaît par les mœurs, on touche par les passions , trois moyens que l’orateur doit savoir également
l’analyse oratoire en examinant ce que l’expression, les figures, les passions , ajoutent à la force réelle des preuves. Il est a
es même de la plupart des juges dont il avait composé le tribunal. Passions . Passions, en latin affectus, manières différe
plupart des juges dont il avait composé le tribunal. Passions. Passions , en latin affectus, manières différentes dont l’â
qu’elle les juge convenables ou contraires à son bonheur. Il y a deux passions générales, l’amour et la haine, dont toutes les a
toutes les autres ne sont que des développements et des nuances. Les passions sont naturelles, et en ce sens elles sont bonnes,
biens que l’homme doit désirer ou les maux qu’il doit fuir. Mais les passions se dépravent, et c’est pour les réprimer et les c
a demandé s’il est permis à l’orateur d’employer les mouvements, les passions  : la réponse est simple. Les passions sont souven
d’employer les mouvements, les passions : la réponse est simple. Les passions sont souvent le seul moyen qui puisse décider la
ue l’esprit a déjà été convaincu par des preuves. En second lieu, les passions sont un moyen qui peut être bon en lui-même, et i
elle-même. Il est donc permis, souvent même nécessaire d’employer les passions . Mais la difficulté est de les trouver. Où l’orat
deviennent difficiles. Il doit d’abord examiner si le sujet prête aux passions , quelle espèce de passion il lui convient d’excit
oit d’abord examiner si le sujet prête aux passions, quelle espèce de passion il lui convient d’exciter. Ce n’est pas assez qu’
onvient d’exciter. Ce n’est pas assez qu’il se pénètre lui-même d’une passion quelconque, il faut de plus qu’il connaisse les d
l’analyse des péroraisons qu’on apprendra la manière de conduire les passions avec discernement et justesse. Questions. Q
-vous par Bienséances ? — Précautions oratoires ? — Définissez le mot passion . — Quelles sont les deux passions principales ? —
ions oratoires ? — Définissez le mot passion. — Quelles sont les deux passions principales ? — Est-il permis à l’orateur d’emplo
orateur d’employer les mouvements ? — Où l’orateur cherchera-t-il les passions  ? — Quelles qualités lui sont nécessaires pour le
qui forme le corps du discours. — Pour quel moment sont réservées les passions . — Parties essentielles du discours. — Exorde ; s
ont la partie essentielle, formeront le corps du discours. Enfin, les passions , s’il est utile ou nécessaire de les émouvoir, se
péroraison de la Milonienne est un exemple admirable de l’emploi des passions  ; si on la trouvait longue, il faudrait se rappel
à la noblesse des pensées, à la hardiesse des images, à la force des passions . Ces différences générales entre les trois styles
Le sentiment est sublime, lorsqu’il part d’une âme saisie de quelque passion forte, de courage, de générosité, de constance, a
antes et gracieuses ; enfin, il y a des affections douces, il y a des passions véhémentes. La nature seule, sans que nous connai
eurs, qu’est-ce qu’une armée ? C’est un corps animé d’une infinité de passions différentes, qu’un homme habile fait mouvoir pour
s, « Je leur semai de fleurs le bord des précipices : « Près de leurs passions rien ne me fut sacré ; « De mesure, et de poids j
lamation est le langage naturel du sentiment, l’éruption subite d’une passion , d’un mouvement que l’âme ne peut plus contenir ;
plusieurs partis, ou les anxiétés de l’âme combattue par différentes passions . Elle paraît fréquemment dans les tragédies, surt
client des vœux d’un bon citoyen, d’une âme élevée et supérieure aux passions du vulgaire : « Valeant inquit, cives mei, etc.16
’indignation, la fureur, ou égarée par le désespoir ; elle suppose la passion exaltée au dernier point, elle doit donc être rar
lus gracieuses, lorsqu’on est occupé d’images agréables ou affecté de passions plus tendres ; la voix, le ton, les mots devienne
e de l’âme agitée. Dans des situations plus tranquilles, le calme des passions permet aux idées de se développer ; elles se lien
l’âme par des idées grandes et nobles, ou enfin de l’émouvoir par des passions douces ou impétueuses. Pour tous ces effets il fa
art oratoire, est la marche, le progrès des idées, des images ou des passions , tantôt plus lents, tantôt plus rapides vers le b
23 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre premier. Objet de l’Éloquence de la chaire. »
être pour toujours. Ce n’est pas qu’il doive jamais composer avec les passions , ou ménager les faiblesses ; il doit tonner contr
une lice ouverte où l’éloquence et le zèle divin, aux prises avec les passions , les vices, les faiblesses, les erreurs de l’huma
yens capables d’émouvoir ceux qui l’écoutent, intéresser toutes leurs passions au succès de sa cause, entrer dans leurs sentimen
d’elle et de la majesté de son objet, d’opposer le vice au vice, les passions aux passions ; de faire agir en sa faveur la vani
la majesté de son objet, d’opposer le vice au vice, les passions aux passions  ; de faire agir en sa faveur la vanité, l’orgueil
24 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XVI. Genre du roman. »
une autre face : c’est la vie privée, c’est la multitude, ce sont les passions , les intérêts, les accidents de tous les jours, l
né, que le récit en soit vif, intéressant, les peintures variées, les passions peintes avec naturel ; que les évènements s’encha
nt le but élevé que nous venons d’indiquer. Trop souvent il peint les passions sous des couleurs vives et attrayantes ; trop sou
affinés, des situations fausses, extravagantes, invraisemblables, des passions exagérées. La critique a beau élever sa voix sévè
e des femmes, leur vie retirée, affaiblissaient la puissance de cette passion , qui joue un si grand rôle dans les romans modern
tableaux de famille, il entre dans tous les détails et les effets des passions . C’est surtout des sentiments du cœur qu’il tire
25 (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Première partie. De la poésie en général — Chapitre premier. Des caractères essentiels de la poésie » pp. 9-15
dans leurs rapports avec notre âme, nos idées, nos sentiments et nos passions , en un mot, avec notre vie intellectuelle et mora
du sang dans un visage humain, où nous apercevons des sentiments, des passions , une intelligence, une âme. La nature entière se
poète à animer la nature physique, à lui prêter des sentiments et des passions analogues aux sentiments et aux passions qu’il ép
prêter des sentiments et des passions analogues aux sentiments et aux passions qu’il éprouve lui-même. La foudre est peur lui la
La poésie antique alla jusqu’à personnifier, diviniser et adorer les passions . Elle fut ainsi détournée de son but moral par le
26 (1845) Leçons de rhétorique et de belles-lettres. Tome II (3e éd.)
roge point à la noblesse de son caractère en cherchant à émouvoir les passions de ceux qui l’écoutent ? Ce n’est qu’une question
echerche de la vérité, en matière d’information ou d’instruction, les passions sont tout à fait déplacées, et il serait absurde
e pour persuader les hommes, il faut s’adresser plus ou moins à leurs passions , parce que les passions sont la source de toutes
mes, il faut s’adresser plus ou moins à leurs passions, parce que les passions sont la source de toutes les actions humaines. L’
ndignation ou la pitié, bien que l’indignation et la pitié soient des passions . Les anciens, dans leur rhétorique, avaient essay
tion. Ils firent des recherches métaphysiques sur la nature de chaque passion , ils en donnèrent des définitions, des descriptio
les produire. Aristote, dans sa Rhétorique, a traité de la nature des passions avec autant de profondeur que de subtilité, et ce
un talent que l’on puisse devoir à la connaissance philosophique des passions . C’est la nature qui nous l’accorde en nous douan
uant d’une sensibilité vive et profonde. L’on pourrait savoir sur les passions tout ce que l’observation peut apprendre, et n’êt
er de quitter ses auditeurs au moment où ils sont encore animés de la passion qu’il a su leur inspirer, après les avoir convain
ire l’émotion que vous vous proposiez d’exciter ; enflammez enfin les passions de vos auditeurs à l’instant où ils se livrent à
n pas la faire naître. La nature a voulu que chaque émotion ou chaque passion soit excitée par certains objets correspondants,
sée, il n’est pas au pouvoir de l’orateur de produire l’émotion ou la passion . Je ne suis ni pénétré de reconnaissance, ni touc
traçant l’image naturelle et frappante de l’objet propre à exciter la passion qu’il se propose de faire naître, et en la présen
. Les sensations sont les instruments les plus propres à produire les passions . C’est ainsi que le sentiment de l’injure ou la p
d’être ému soi-même. Il est mille circonstances intéressantes que la passion suggère, mais que l’art ne saurait imiter, et aux
it imiter, et auxquelles il est impossible que le talent supplée. Les passions se communiquent évidemment par contagion. Ut rid
ns dont il se servait, lorsqu’il parlait en public, pour attaquer les passions qu’il voulait exciter parmi ses auditeurs. Il pré
que. Cinquièmement. Il faut s’élever jusqu’au véritable langage de la passion . Si nous remarquons comment s’expriment ceux qui
ent s’expriment ceux qui sont réellement en proie à la violence d’une passion , nous verrons que leur langage est simple et sans
ues. Gardez-vous de ces digressions qui interrompent ou détournent la passion dans l’instant où les auditeurs commencent à en ê
au lieu de toucher le cœur. Voilà pourquoi, dans le développement des passions , les comparaisons sont toujours dangereuses et so
mais avec plus de modération. Prenez surtout bien garde de porter la passion trop loin ou de l’élever à une hauteur surnaturel
té sont parfaitement bien placées, et dans le véritable langage de la passion . L’orateur fait encore une peinture plus terrible
amation et non du pathétique. C’est porter trop loin le langage de la passion . Il n’est pas d’auditeur qui ne sente que ce n’es
l cri passionné agissent bien plus fortement, excitent bien mieux les passions , que ne pourrait le faire le discours le plus élo
e à notre esprit toute sa liberté, en l’affranchissant du joug de ces passions honteuses et ridicules, obstacles insurmontables
’ils nous ont donné de plus profond sur le cœur de l’homme et sur les passions  ; quoique dans ce traité, comme dans ses autres é
re fidèle de l’homme et de la vie ; et par elle des égarements où nos passions nous entraînent, elles peuvent inspirer l’amour d
ntures blâmables ; mais il y règne tant d’éloquence, de tendresse, de passion , qu’elle mérite d’être placée au premier rang par
e l’on puisse donner de la poésie, c’est qu’elle est le langage de la passion ou de l’imagination, langage ordinairement assuje
de plaire et d’émouvoir ; voilà pourquoi c’est à l’imagination et aux passions qu’il s’adresse. Il peut, il doit même se propose
tier à un sujet intéressant, qui enflamme son imagination, exalte ses passions , porte son style à la hauteur de ses idées, et lu
calme habituel. J’ai ajouté que ce langage de l’imagination et de la passion était ordinairement assujetti à une mesure réguli
sions de l’imagination enthousiaste des peuples barbares, et de leurs passions exaltées par quelque événement d’un grand intérêt
dans l’imagination, ou à celui qu’exigeait la cadence indiquée par la passion qui s’exprimait. Sous l’influence d’une émotion v
nous paraissent plus tels qu’ils sont véritablement, mais tels que la passion nous les montre. Nous embellissons, nous exagéron
sauvages uniquement occupés à la guerre ou à la chasse. La force des passions , le pouvoir de la musique ou du chant, étaient se
ire, et renfermé généralement dans ces sujets où l’imagination et les passions sont intéressées. La musique même, qui l’avait ac
agination de l’homme pouvaient produire ; elle parlait le langage des passions , et n’en employait jamais d’autre, car elle était
passions, et n’en employait jamais d’autre, car elle était fille des passions . Le premier barde, animé par les objets qui l’env
nt pas ; dans le calme du cabinet, ils cherchèrent plutôt à imiter la passion qu’à l’exprimer ; ils tâchaient d’exalter leur im
énements et aux objets qui, dans les premiers siècles, excitèrent les passions ou, du moins, produisirent l’étonnement et l’admi
as susceptible de plus de développement ? La nature de l’homme et ses passions sont à peu près les mêmes dans toutes les conditi
mes dans toutes les conditions de la vie ; et toutes les fois que ces passions agissent sur des objets qui rentrent dans le cerc
d’un drame régulier, dans lequel une intrigue, des caractères et des passions sont assortis à l’innocence et à la simplicité de
nt tous l’empreinte d’un grand génie. Son Amour de la renommée, ou la Passion universelle, réunit cette concision rapide du sty
ique, les personnages se font connaître par leurs sentiments et leurs passions , dans l’épopée par leurs actions ; aussi les émot
d’autant plus court qu’il se trouve moins lié au sujet principal. La passion de Didon dans l’Énéide, et les artifices d’Armide
ez grande étendue, parce qu’elle ne repose pas nécessairement sur ces passions violentes dont la durée ne saurait être longue. D
sauvage rudesse ; des idées morales à peine formées ; des désirs, des passions auxquels la civilisation n’a point imposé de frei
t que des sentiments calmes et modérés. Les préjugés, les désirs, les passions s’exprimaient sans contrainte. À de telles mœurs
pas beaucoup au-dessus déjà condition des hommes. Elles avaient leurs passions , leurs besoins, et n’étaient pas plus invulnérabl
. De là cette tempête qui jette le héros sur les bords africains ; la passion de Didon, qui s’efforce de le retenir à Carthage 
ractère de Didon est bien supérieur à tous les autres. L’ardeur de sa passion , la violence de son indignation et de son courrou
on ne s’est point lassé d’admirer le quatrième livre, qui renferme la passion malheureuse et la mort funeste de la reine de Car
on sait que les êtres allégoriques ne sont que la représentation des passions des hommes ou de leurs dispositions morales. On p
dre quelques scènes de la vie, et de développer les caractères et les passions des hommes, son poème eût été un peu mieux goûté
ment plus noble que la comédie. La première a pour sujets les grandes passions , les vertus, les crimes et les malheurs auxquels
aux auxquels nous sommes exposés. C’est une représentation exacte des passions humaines, et de leurs funestes effets, lorsqu’il
t bien mieux juger de la vraisemblance. L’on ne peut faire naître les passions qu’autant que l’on produit sur l’esprit les impre
ques circonstances étranges ou romanesques, il éteint à l’instant les passions qu’il commençait à exciter, et fait manquer à la
la tragédie peut renfermer une plus grande variété d’événements. Les passions et les caractères se développent davantage ; l’in
plutôt que de sacrifier un discours long et étudié. Le sentiment, la passion , la pitié, la terreur doivent régner dans tout le
phe d’une tragédie est essentiellement le règne des sentiments et des passions  ; à mesure qu’elle approche, les événements doive
La nature, à la fois bonne et sage, a voulu que les affections et les passions qui nous lient les uns aux autres fussent les sen
ntéresser davantage, parce qu’ils nous rappellent des émotions et des passions que nous pouvons tous avoir éprouvées. Lorsque le
malheur, et qu’elle ne peut en accuser que la violence de ses propres passions , ou la faiblesse trop souvent attachée à la natur
moderne s’est proposé un but plus élevé en offrant l’image fidèle des passions  ; en apprenant aux hommes jusqu’où leurs penchant
l’ambition, de la jalousie, de l’amour, de la vengeance et des autres passions , lorsqu’on ne sait ni les bien diriger, ni leur m
là comment elle engage les hommes à veiller continuellement sur leurs passions . De toutes les passions qui ont fourni des sujets
es hommes à veiller continuellement sur leurs passions. De toutes les passions qui ont fourni des sujets à la tragédie, l’amour
rte impression sur l’âme des spectateurs. Il semble que lorsque cette passion est employée dans une tragédie, elle doit y régne
e mélange d’une misérable intrigue amoureuse avec le développement de passions nobles et héroïques. Ce mauvais effet n’est que t
le est le plus difficile à observer. La tragédie est le domaine de la passion . Nous y venons pour être émus, et, quelque habile
ous sortons en nous promettant bien de n’y plus retourner. Peindre la passion avec cette exactitude, cette vérité qui nous touc
e répète, il est impossible de parler convenablement le langage d’une passion que l’on n’éprouve pas, et c’est parce qu’ils ne
e, par exemple, en proie à la colère, à la douleur ou à quelque autre passion violente, ne songe pas plus à décrire ce qu’il ép
r le langage de la nature, celui qui est véritablement inspiré par la passion . C’est ainsi que dans le Caton de M. Addison, lor
en rendre la description encore plus sensible. Représenter ainsi les passions en poésie, c’est produire l’effet d’un tableau où
ne étonnée ou affligée. D’autres fois, un poète qui, pour exprimer la passion , n’aura pas employé ce langage descriptif, aura p
au langage que parlent les personnes véritablement en proie à quelque passion vive, nous verrons toujours que rien n’est plus s
uent qu’à rendre le style plus pompeux ou plus brillant. La véritable passion n’est ni recherchée ni subtile ; ses pensées sont
p de beautés étudiées ; elles ne présentent qu’une faible image de la passion , au lieu de produire dans l’âme du spectateur une
ir. Il est, plus qu’aucun écrivain, fidèle au véritable langage de la passion  ; chez lui l’art ne l’altère jamais, et on le ret
te aisance nécessaires à la liberté du dialogue et aux mouvements des passions . L’obligation d’employer constamment des vers rim
et qu’elle est, en quelque sorte, incompatible avec l’expression des passions fortes et des mouvements tumultueux de l’âme. Vol
ait bien moins que chez les modernes ces combats violents des grandes passions , et les grands revers qui en sont le résultat. Le
leurs pièces un plus grand nombre d’incidents, en y faisant jouer des passions plus variées, en y développant davantage les cara
cher de manquer de chaleur, de force et de vérité dans le langage des passions . Il y a, dans leurs pièces, trop de conversations
ure vive et variée des caractères, et l’expression forte et vraie des passions . C’est là tout son mérite, et il n’est pas possib
hommes, ils parlent le langage de tous les hommes, ils éprouvent les passions des hommes ; nous prenons un vif intérêt à leurs
re de la chaleur et du génie, mais où il y a peu de sensibilité ; les passions qui en font le sujet sont trop cruelles et trop o
exposition d’un événement triste et malheureux, dont la cause est une passion ou un crime, et plus souvent encore la volonté de
nces. Les tragédies anglaises mettent devant nos yeux les combats des passions les plus fortes, toute leur violence et leurs sui
l qui y domine. Tandis que la pitié, la terreur et toutes les grandes passions forment le domaine de l’une, le principal et peut
en est fort simple. Les grands vices, les grandes vertus, les grandes passions sont les mêmes chez tous les hommes, dans tous le
n supposant l’avare aussi aveuglé qu’il est possible de l’être par sa passion et ses soupçons, peut-on concevoir un homme qui c
es foudres qui tombent du ciel, que de n’être point ému des violentes passions qui règnent en foule dans ses ouvrages. « C’est l
ndement, dominer, maîtriser la volonté, contraindre l’inclination, la passion même, la gourmander, si j’ose le dire, et tour à
t mieux développer la vérité ? qui sait émouvoir plus puissamment les passions  ? Quel écrivain eut jamais autant de charmes ? Ce
cessaire pour l’exécution d’un si grand dessein. Il était né avec une passion extrême pour la liberté ; ce sentiment l’empêcha
rit par ces mêmes idées, depuis les agitations les plus violentes des passions , jusqu’aux conceptions les plus froides de l’imag
seils excellents : « Mettez partout de la douceur, dit-il, et que les passions les plus orageuses mêmes soient exprimées avec un
’éloquence dans tous les genres ; il a parlé le langage de toutes les passions , et il a du moins ouvert aux écrivains qui doiven
27 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Bourdaloue, 1632-1704 » pp. 133-137
ur soi-même, soit sur les autres. C’est que, pour contenter une seule passion , qui est de s’élever à cet état, il faut s’expose
élever à cet état, il faut s’exposer à devenir la proie de toutes les passions  ; car y en a-t-il une en nous que l’ambition ne s
s, en second lieu, capable de tout, parce que, quelque dessein que la passion lui suggère, sa piété, ou plutôt l’estime où cett
 ; ce ver qui pique le cœur et ne le laisse jamais tranquille ; cette passion qui est le grand ressort des intrigues et de tout
t qui donne tous les jours à l’univers de nouveaux spectacles ; cette passion qui ose tout, et à laquelle rien ne coûte, rend m
28 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Première partie - Préceptes généraux ou De la composition littéraire. — Chapitre premier. De l’invention. »
tir ce qu’on nomme les mœurs ; 3° de trouver le secret d’émouvoir les passions . 1. Preuves. Les preuves sont de deux sorte
rouver à un jeune homme qu’il faut éviter le jeu, je lui dirai que la passion du jeu est irrésistible, qu’elle entraîne avec el
ombre de coupables soit sur la fatalité des circonstances, etc. 3. Passions . Ou nomme passions en Rhétorique les sentiment
t sur la fatalité des circonstances, etc. 3. Passions. Ou nomme passions en Rhétorique les sentiments qui peuvent naître d
isième sentiment, assez rare, il est vrai, qui est l’absence de toute passion , c’est l’indifférence. Il est facile à l’orateur
er ; dans la sensibilité naturelle à recevoir les impressions que les passions font sur l’âme, dans un grand discernement à plac
propre cœur et étudier avec ce maître par excellence les caprices des passions humaines. Il faut, en outre, sonder par avance le
cours des trois parties de l’invention, les preuves, les mœurs et les passions  ? Dans la plupart des cas judiciaires un moyen po
29 (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Principes généraux des belles-lettres. » pp. 1-374
uvry. Le P. Brumoi, jésuite, a fait deux poëmes latins ; l’un sur les Passions , et l’autre sur l’Ae. On admire dans le premier l
Voilà l’action préparée. Phèdre elle-même découvre à sa confidente la passion qu’elle a pour Hippolyte. Voilà le sujet exposé.
e. Voilà le nœud commencé. Il s’agit de savoir quelles suites aura la passion de Phèdre pour Hippolyte. Celui-ci croyant son pè
der son appui en faveur de son fils. Mais se laissant emporter par sa passion , elle la lui déclare dans les termes les plus éne
dire autant des actions qu’on leur fait faire, et des sentimens, des passions qu’on leur attribue. Il est bon cependant de rema
r, l’amour, la colère, l’ambition, en un mot chaque sentiment, chaque passion a son langage particulier. Notre âme prend, pour
des expressions propres à peindre les sentimens qu’elle éprouve, les passions qui la tourmentent. Il faut donc que le poëte se
ien placées, ce n’est que lorsqu’elles sont vraiment inspirées par la passion ou par le sentiment. Les maximes, les sentences,
nces où cette règle ne doit pas être observée ; c’est dans une grande passion dans l’excès, d’un grand malheur. L’âme n’est alo
pondre. Mais remarquons, que quoique ce personnage agité d’une grande passion , ne réponde pas directement à ce qu’on lui dit, n
qui en entrant, dit tout bas : J’ai peur que mon amant, plein de sa passion , N’ait pas de mon avis compris l’intention ; Et j
dans quelques parties seulement, des situations propres à exciter les passions et à faire verser des larmes. Je dis dans quelque
la vie commune, et propre à instruire, non pas en remuant les grandes passions , non pas en excitant la terreur et la pitié, mais
se qu’un chant mis sur des paroles, qui expriment un sentiment ou une passion . De toutes les parties d’une comédie de cette esp
re placée que dans les endroits où le personnage est agité de quelque passion . Elle doit de plus être la récapitulation et la p
des ariettes, c’est-à-dire, placer après une ariette qui exprime une passion douce, une ariette qui exprime une passion contra
ne ariette qui exprime une passion douce, une ariette qui exprime une passion contraire ou différente. Il faut encore qu’il pro
attention est de ne pas prendre indifféremment pour sujets toutes les passions violentes, mais seulement celles qui sont suscept
l’action en soit grande, que les acteurs en soient héroïques, que les passions y soient excitées, et que tout s’y ressente de ce
t pour nous attendrir. La terreur et la pitié sont par conséquent les passions que doit exciter la tragédie : elles en sont tout
ettre en jeu, pour émouvoir notre âme. Que dans tous vos discours la passion émue Aille chercher le cœur, l’échauffe et le rem
l la terreur et la pitié y sont excitées, et du degré auquel ces deux passions y sont portées. Ainsi le Poëte doit s’attacher à
sans avoir l’habitude du crime : une fureur passagère, l’excès d’une passion bonne en elle-même l’aura conduit à ce crime ; et
us fait craindre pour nous mêmes le danger et les suites funestes des passions . Nous voyons des grands, des héros, des monarques
areil excès s’il se laisse emporter par la fougue bouillante de cette passion . Mais, dira-t-on sans doute, il y a plusieurs tr
ce nous offre en effet un combat des plus vifs, entre la nature et la passion , ou le devoir. Les sentimens de l’une y sont touj
c les plus grands moyens qu’on puisse employer, pour exciter les deux passions essentielles à la tragédie Dans ces actions tragi
peut y tuer un autre personnage, lorsque celui qui tue, est dans une passion violente, dans une fureur passagère, qui le fait
caractères. La tragédie peignant les actions, est le choc des grandes passions entr’elles ou avec les grandes vertus : on les y
s pour la grandeur de l’action, la vivacité de l’intérêt, le choc des passions , et généralement pour la conduite de l’ouvrage, e
e. La scène tragique est généralement ouverte à toutes les grandes passions . C’est-là le lieu où elles doivent se montrer ave
amour dans la tragédie, c’est en dégrader la majesté, parce que cette passion est d’un caractère badin, qui ne s’accomode point
a terreur et la pitié par l’image des dangers et des malheurs que les passions entraînent après elles. Or, l’amour fougueux, vio
t de ces malheurs qui nous effraient et qui nous attendrissent. Cette passion est donc nécessaire dans la tragédie. 2°. Si les
er de l’amour, pourvu qu’on conserve le fond de leur caractère. Cette passion ne peut pas alors les rendre méconnoissables sur
rs les rendre méconnoissables sur notre théâtre. 4°. Il n’y a que des passions fondées sur des sentimens conformes à ceux des sp
ar force, pour remplir le vide des tragédies. Il faut que ce soit une passion véritablement tragique, regardée comme une foible
soit, pour tout dire en un mot, lorsqu’ils sont agités d’une violente passion , excitée par un grand objet, et faites-les parler
lacées dans la tragédie, y font un effet admirable : c’est lorsque la passion ou le sentiment les fait naître. Que Pyrhus, amou
ci le poëte qui parle, mais que c’est le personnage même, livré à une passion  ; à un sentiment qui remplit toute son âme. Quant
, tandis que leurs discours doivent toujours porter l’empreinte de la passion et du sentiment. C’est un principe que le poëte n
amais perdre de vue, même quand il fait raisonner ses personnages. La passion et le sentiment qui les animent, doivent toujours
our mieux dire, le raisonnement doit toujours être tiré du fond de la passion et de la nature du sentiment. Le style tragique a
yle tragique a divers tons, diverses nuances, selon le caractère, les passions , la situation des personnages. Il n’est personne
ent même nécessaires, et toujours occasionnées par le sentiment ou la passion . Un personnage qui décrit un objet, doit toujours
bsolument que le spectateur s’intéresse à celui qui parle, et que les passions de ce personnage, ses vertus, ses malheurs, ses f
a grandeur et la véhémence des sentimens, le choc violent des grandes passions , la noblesse des idées, l’énergie du style, la vi
oblesse ! quelle économie dans les sujets ! quelle véhémence dans les passions  ! quelle gravité dans les sentimens ! quelle dign
par l’autre, ce qu’il y a de plus flatteur et de plus délicat dans la passion . Ce sont dans celui-là des maximes, des règles et
vraiment terribles ou attendrissantes, une peinture vive des grandes passions , l’élévation des sentimens, la dignité des person
ssée, et la pompe théâtrale étalée au préjudice du sentiment et de la passion . Mais son style est toujours pur, coulant et ench
même d’une certaine force, d’une certaine élévation. Mais les grandes passions n’y sont pas bien peintes ; le spectateur n’y est
l’âme seroit toujours dans l’ivresse et dans l’extase ; qui avec nos passions et nos principes, nous seroient cependant supérie
vraiment touchantes ou terribles, par des caractères vigoureux et des passions violentes, qui fournissent au musicien les moyens
situation de l’âme, pénétrée de quelque sentiment, agitée de quelque passion . Ainsi les raisonnemens, les discussions, les dév
le veut de la poésie pure, des images et des sentimens. Mais comme la passion a des momens de calme, ses repos et ses intervall
elé récitatif. Le discours passionné ; c’est-à-dire, le moment où les passions se montrent dans leur force, dans leur variété, d
que dans les endroits où le personnage se livre aux transports d’une passion douce ou violente. Les situations touchantes ou t
isé ; chant qui ne peut avoir lieu que dans le choc et le tumulte des passions , où la chaîne des idées est rompue. Il ne faut do
ns la mythologie ou le roman, ils ont asservi leurs personnages à une passion efféminée qui fait la base de leurs poëmes, et le
voluptueux, celle d’un amour tragique et funeste, ou à embrasser des passions nobles et vraiment dramatiques. Quelle abondante
patrie, la haine d’une tyrannie injuste, les suites malheureuses des passions désordonnées, les actions proprement héroïques ;
end alors le titre de Pe. Il est aisé de sentir que ce genre veut des passions douces, des sentimens naïfs, des tableaux gracieu
bles obstacles, en triomphant de leurs propres foiblesses et de leurs passions , tels sont en général les grands exemples que nou
mmes ; la première, parce que nous y voyons les funestes effets d’une passion à laquelle nous sommes tous sujets ; la seconde,
, le sommeil, la politique, les grâces, les jeux, etc., ainsi que les passions , les vertus et les vices, présentés sous une form
on observe certaines convenances. Il n’y a proprement que les grandes passions , celles dont les mouvemens sont vifs, les effets
objet de la tragédie étant d’exciter la terreur et la pitié, ces deux passions sont portées au plus haut degré possible, lorsque
principalement à les faire agir ou parler. C’est par les différentes passions que leurs caractères doivent se manifester L’épop
x comme Godefroi. Il peut avoir des foiblesses, des défauts, même une passion vive et funeste, comme Enée, Ulysse et Achille. M
blesses soient éclipsées par de grandes vertus ; qu’il triomphe de sa passion  ; qu’une âme élevée et peu commune soit le princi
l’égard de lui-même ! Dieu, la religion, le bien public, l’homme, ses passions , sa fin dernière, son vrai bonheur, les biens et
anière parfaitement conforme à leur caractère, à leurs mœurs, à leurs passions , ou à leur situation actuelle. En voici un bien b
res de Jupiter, pour qu’il aille en Italie. Enée triomphe alors de sa passion  : il part ; et Didon se tue de désespoir. V. Liv
il se livre lui-même à toute la chaleur de son âme, pour exciter les passions  : il faut que son récit soit une vraie peinture q
30 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre III. Des ornements du style » pp. 119-206
s figures, une espèce de langage suggéré par l’imagination et par les passions , langage qui au lieu d’énoncer seulement l’idée c
que l’objet fait sur la vue. D’autres figures sont employées par les passions ou par l’imagination, pour ajouter de la force au
ntes. Cette figure est propre à exprimer fortement le caractère d’une passion vive, d’un sentiment profond et à donner au disco
animaux et du sentiment aux êtres inanimés, enfin de personnifier les passions . Mais pour produire cet effet, il faut une main h
figure est anéantie. Les figures de pensée, qui sont suggérées par la passion et l’artifice oratoire, ont pour objet de peindre
ur ainsi dire, au but qu’il se propose : ces figures sont propres aux passions , et sont appelées figures de mouvement ou de pass
ont propres aux passions, et sont appelées figures de mouvement ou de passion . Les figures de la première catégorie, étant prop
ont placées à propos ; mais elles ne conviennent pas au langage de la passion , et elles rendent le style haché, si elles sont t
lle doit être employée avec sobriété, et amenée par la violence de la passion , par l’impétuosité du sentiment, ou par un motif
ouvoir. 248. Quelles sont les principales figures de mouvement ou de passion  ? Les principales figures propres à toucher et à
n a quelque rapport avec la concession : elle est dans les figures de passion ce qu’est l’autre dans les figures de raisonnemen
reproches ainsi que de tous les sentiments impétueux et de toutes les passions violentes, et donne au discours de l’âme, du feu,
int de vue, on en trouve beaucoup d’exemples dans la tragédie, où les passions se montrent dans toute leur force. Telle est l’im
257. Qu’est-ce que la commination ? La commination est une figure de passion qui a pour but d’effrayer ceux à qui l’on parle,
e éloquente, hardie, par laquelle le poète ou l’orateur, agité par la passion , s’interrompt tout à coup pour s’adresser directe
aire usage de cette figure que lorsqu’elle est suggérée par une forte passion , et de ne jamais la prolonger lorsque la passion
ggérée par une forte passion, et de ne jamais la prolonger lorsque la passion se calme. C’est un de ces hauts ornements, qui ne
de l’âme, c’est-à-dire ses pensées, ses sentiments, ses émotions, ses passions . 281. Montrez que l’harmonie imitative reproduit
uvent imiter par le son, comprend les sentiments, les émotions et les passions de l’âme. Au premier coup d’œil, le son peut para
ère la puissance qu’a la musique d’exciter et d’exprimer les diverses passions , et que l’on examine l’effet de certaines suites
31 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre second. Définition et devoir de la Rhétorique. — Histoire abrégée de l’Éloquence chez les anciens et chez les modernes. — Chapitre premier. Idée générale de l’Éloquence. »
ment. L’éloquence a non seulement l’opinion, mais les affections, les passions à combattre et à subjuguer. C’est là son triomphe
et qui les entraîne au gré de l’orateur ; qui nous fait partager ses passions , ses sentiments, aimer ou haïr avec lui, prendre
. Nous observerons que ce dernier genre est du ressort immédiat de la passion  ; et nous définirons la passion, cet état de l’âm
r genre est du ressort immédiat de la passion ; et nous définirons la passion , cet état de l’âme fortement agitée par un objet
32 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre premier. »
hasarder qu’il n’ait mûrement pesé avec lui-même dans le silence des passions , et dont l’utilité générale ne lui soit d’avance
t ses forces, à se demander s’il saura s’élever au-dessus des petites passions , fronder l’opinion commune quand elle ne sera pas
yens : ou il s’agit de les déterminer par leur intérêt, et c’est leur passion qu’il faut émouvoir. Ainsi, dans l’un et l’autre
pour élever l’esprit de l’orateur, pour échauffer son imagination. La passion s’enflamme, les figures les plus hardies devienne
33 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Silvestre de Sacy Né en 1804 » pp. 271-274
d’esprit et presque dans leur langue. Ses études sont inpirées par la passion des livres, l’amour des lettres, l’enthousiasme d
et du vrai en eux-mêmes, où l’on ne verrait plus les hommes et leurs passions , les affaires et leurs ennuis, l’histoire et ses
un abandon complet aux lettres, sans ambition personnelle, sans autre passion que celle d’embellir et d’épurer son intelligence
de Sacy a dit ailleurs : « Le goût des livres, quand il n’est pas la passion d’une âme honnête, élevée délicate, est le plus v
34 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Saint-Marc Girardin Né en 1801 » pp. 275-278
it d’un mot : il était un saint parce qu’il l’avait cherchée1. La passion au théâtre Les passions, quand elles sont exa
aint parce qu’il l’avait cherchée1. La passion au théâtre Les passions , quand elles sont exagérées, se ressemblent toute
’est l’amour, la colère ou la douleur qui la pousse à cet excès ? Les passions ne sont variées et différentes l’une de l’autre q
’exagération, qu’on croit être un moyen de donner plus de relief à la passion , l’efface et la détruit2. (Cours de littérature d
35 (1881) Rhétorique et genres littéraires
Mœurs. Qualités de l’orateur : 1° Mœurs réelles ; 2° — oratoires. 3° Passions . L’amour et la haine. Règles. 1° Émotion personne
sublime. 3° Figures. 1° Figures de pensée. 1° de raisonnement ; 2° de passion  ; 3° d’imagination. 2° Figures de mots. 1° de gra
ppléer à la nature, et pour produire une œuvre qui ait du nerf, de la passion , de la noblesse et du sentiment, il faut avant to
s Sophistes, elle développe les dons naturels, règle les écarts de la passion , et donne à l’éloquence instinctive une supériori
l prouve par les arguments, il plaît par les mœurs, il touche par les passions . L’invention comprend donc : 1° les Arguments, 2°
s. L’invention comprend donc : 1° les Arguments, 2° les Mœurs, 3° les Passions . 1° Arguments On appelle arguments ou preuve
dont on parle, à l’auditeur, au temps, aux lieux et au sujet. 3° Passions , leurs règles À la force de la vérité, à l’aut
rateur doivent ajouter la puissance du sentiment. C’est le secret des passions oratoires. (Cf. Rollin, Traité des Études, livre 
res. (Cf. Rollin, Traité des Études, livre IV, ch. iii, § 7.) Par les passions ou le pathétique (πάθος), l’orateur fait passer d
u’il sent, nous aimons ce qu’il aime, nous voulons ce qu’il veut. Les passions sont l’âme même de l’éloquence. Toutes les passio
e qu’il veut. Les passions sont l’âme même de l’éloquence. Toutes les passions peuvent se réduire à deux : l’amour et la haine.
faut savoir s’arrêter à temps dans l’emploi légitime et naturel de la passion  ; Car rien ne sèche si vite qu’une larme, « Nihil
prouver par les ARGUMENTS plaire par les MŒURS. toucher par l es PASSIONS . proprement dits. lieux communs. 1° Syllog
Pro Murena, Pro lege Manilla, etc.), — dans Massillon (Sermon sur la Passion ), etc. 4° Narration La narration est l’expo
emploie généralement dans les sujets dont le genre est modéré et sans passion  ; le style coupé convient à ceux qui demandent un
igures de mots. Les premières dépendent du sens, des mouvements de la passion ou du tour de l’esprit ; quelles que soient les e
° Figures de raisonnement. 2° Figures d’imagination. 3° Figures de passion . Antithèse ; Allusion ; Réticence ; Suspension
tres : la prosopopée, par exemple, peut être aussi bien une figure de passion que d’imagination ; la périphrase est une figure
ume ». (Pascal, Pensées, VII, 20, 2e édit. Havet.) 3° Figures de passion . Interrogation L’interrogation oratoire p
réquent que le tour interrogatif ; on l’emploie presque toujours sans passion . Il ne faut pas le confondre avec cette figure de
ie L’ironie (ἐιρωνεία, dissimulation) est la figure favorite de la passion . Par elle on dit le contraire de ce qu’on veut fa
é pour la mieux faire saisir. Comme l’ironie, elle est familière à la passion . Ex. Rome entière noyée au sang de ses enfants.
. Prosopopée, Hypotypose, Comparaison, Périphrase, etc. 3° Figures de passion . Interrogation, Apostrophe, Imprécation, Obsécrat
nt de celui qui parle. L’orateur doit prendre des tons appropriés aux passions dont il est animé et aux sentiments qu’il veut co
En effet, le visage humain exprime tous les mouvements et toutes les passions de l’âme ; il les reflète comme un miroir. De mêm
plus vifs de l’âme humaine, depuis l’enthousiasme religieux jusqu’aux passions profanes. Nous avons gardé le nom, mais la chose
. J.-C., pour exprimer des sentiments de tristesse, de regrets ou des passions amoureuses. Ils l’ont également appliquée à toute
e en action, avec les développements de situation, de caractère et de passion que comporte un fait historique eu imaginaire. Ce
x personnages du drame avec leurs caractères, leurs intérêts et leurs passions . 2° Le nœud de l’action, qui prend le nom d’intri
ers expressifs, qui deviennent souvent des proverbes. La peinture des passions et des révolutions de l’humanité est rare dans le
as d’action. Elle ne contient que des peintures de sentiment ou de la passion tendre, quelquefois modérée, souvent ardente, qui
ns de la métaphysique, Buffon en prêtant aux animaux les mœurs et les passions des hommes, Cuvier en décrivant les révolutions d
d’éloquence paraît nécessairement froid, le jour où sont éteintes les passions qui l’ont fait naître. 2° Éloquence militaire
’histoire dont il faut le plus se défier, à cause des préjugés et des passions qui empêchent de juger impartialement les événeme
e des œuvres en prose qui nous intéressent au récit d’aventures et de passions tantôt imaginaires, tantôt vraies et observées da
énements, vérité des caractères, observations justes et délicates des passions du cœur humain ; mesure et sobriété dans les anal
che à tous les genres. Il est avant tout la peinture des mœurs et des passions sous le voile d’une fiction. Huet, le savant évêq
de Balzac, etc. 6° Le roman intime nous initie aux sentiments et aux passions du cœur humain (Ex. Manon Lescaut de l’abbé Prévo
s rarement que le conte, choisit quelquefois les sujets où domine une passion tendre et mélancolique, souvent aussi une aventur
Bernardin de Saint-Pierre qui, dans l’histoire du cœur humain et des passions , ont donné une grande place à la nature extérieur
laquelle on peint plutôt les mœurs, le caractère, les sentiments, les passions bonnes ou mauvaises, et même la tournure d’esprit
36 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Fénelon, 1651-1715 » pp. 178-204
pamphlet ou le jeu d’une imagination tendre et subtile qu’inspire la passion du beau et du bien ? Toutes les nuances s’accorde
ide et aussi dangereux que leurs folies gaies. Un sérieux mou, où les passions règnent tristement, fait une vie obscure, lâche,
si, peu à peu, vous quitteriez le monde, non pour Dieu, mais pour vos passions , ou du moins pour une vie indolente qui ne serait
traire à Dieu, et qui serait plus méprisable, selon le monde, que les passions même les plus dépravées. Vous ne quitteriez les g
’est un art très-sérieux, qui est destiné à instruire, à réprimer les passions , à corriger les mœurs, à soutenir les lois, à dir
aisir n’y doit être mêlé que pour faire le contre-poids des mauvaises passions , et pour rendre la vertu aimable. Je voudrais qu’
’est point esclave des mots ; il va droit à la vérité. Il sait que la passion est comme l’âme de la parole. Il remonte d’abord
se découverte ne soit due qu’à l’audace des hommes. Dieu ne donne aux passions humaines, lors même qu’elles semblent décider de
malgré les variations infinies d’opinions qui naissent en eux de eurs passions , de leurs distractions et de leurs caprices, pour
he jamais, et ne souffre aucun nuage que ceux qui sont formés par nos passions  : c’est un jour sans ombre ; il éclaire les sauva
attrapé l’harmonie, ils ont su employer à propos les sentiments et la passion . C’est un mérite bien original. Je suis charmé de
37 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre III. — Disposition »
intérêts. En effet, on doit présumer qu’ils sont remués par les mêmes passions que le reste des hommes. Mais tous ces sentiments
es à vaincre, ce sont les préjugés, les erreurs, rendurcissement, les passions de ses auditeurs. Le rôle de l’avocat n’est pas l
e sujet a peu d’étendue et que celui qui parle n’est animé par aucune passion , il termine par une Conclusion. C’est ainsi que l
tion si périlleuse : arme-loi de courage contre toi-même., contre les passions et contre les flatteurs. Lorsque l’orateur résum
urs de toute la chaleur, de tout le feu du sentiment pour exciter les passions et maîtriser les âmes. (Domairon.) La plus belle
e son discours par une péroraison, qui puisse allumer ou éteindre les passions selon le besoin. Telle est la disposition général
38 (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre III. Du genre épique » pp. 207-250
s obstacles, et en triomphant de leurs propres faiblesses et de leurs passions  ; enfin, de nous représenter la vertu victorieuse
dans les revers, et fidèle à elle-même : et, dans 1’Iliadecelui d’une passion pernicieuse à l’humanité. Quant à la qualité des
umain. En effet, l’homme s’intéresse à l’homme, à ses malheurs, à ses passions , parce qu’il s’émeut naturellement de tout ce qui
froy de Bouillon. Il peut avoir des faiblesses, des défauts, même une passion vive et funeste, comme Ulysse, Achille, etc. Mais
iblesses soient éclipsées par de grandes vertus, qu’il triomphe de la passion , qu’une âme élevée et peu commune soit le princip
onté naturelle qui perce à travers les erreurs, les faiblesses et les passions  ; une droiture d’âme qui porte l’homme à l’équité
t agiront selon leur sexe, leur âge, leur état, leur éducation, leurs passions , leur situation. Le temps qui change tout, chang
Grâces, les Jeux, etc. Il présente aussi, sous une forme visible, les passions , les vertus et les vices. Tons ces êtres de raiso
eaucoup d’étendue, parce qu’elle ne repose pas nécessairement sur ces passions violentes dont la durée ne saurait être longue. D
anière parfaitement conforme à leur caractère, à leurs mœurs, à leurs passions , à leur situation actuelle. C’est ce qu’a fait Mi
’unité, doit se livrer à toute la chaleur de son âme pour exciter les passions , soit qu’il raconte lui-même, soit qu’il fasse pa
39 (1843) Nouvelle rhétorique, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes (7e éd.)
est un art très sérieux, qui est destiné à instruire, à gouverner les passions , à corriger les mœurs, à soutenir les lois, à dir
. Mais veut-il animer ses personnages et leur donner le caractère des passions , alors l’imagination s’échauffe, l’enthousiasme a
n prouve par les Arguments, on plait par les Mœurs, on touche par les Passions . I. Des arguments. C’est ici la partie de l’
ville est une Ninive pécheresse ; la cour est le centre de toutes les passions humaines ; et la vertu, autorisée par l’exemple d
s, met dans la bouche de Nisus ces paroles pleines de mouvement et de passion  : Me ! me ! adsum qui feci ! in me convertite fe
x arrachés au milieu des tortures, ou qui échappent dans la crise des passions , telles que la douleur, le désir, la colère, la c
le, la générosité, la douceur, la piété, la reconnaissance, jamais la passion ni la cupidité. Tout ce qui prouve une âme droite
oujours sûr de plaire et de réussir, il faut que, sans prendre ni les passions ni les erreurs de ses parties, il se transforme,
ner, l’orateur a besoin de ces mouvements impétueux qu’on appelle les passions , ou le pathétique. III. Des passions. Plato
s impétueux qu’on appelle les passions, ou le pathétique. III. Des passions . Platon dit qu’un discours n’est éloquent qu’a
loquence. Si, au lieu de vous attendrir ou de vous inspirer de fortes passions , ils ne font que vous plaire et que vous faire ad
sont de faux orateurs34. Les rhéteurs, comme les philosophes, nomment passions ces mouvements vifs et irrésistibles qui nous emp
rtent vers un objet, ou qui nous en détournent. C’est en excitant les passions que l’orateur achève de triompher de la résistanc
achève de triompher de la résistance qu’on lui oppose ; c’est par les passions que Démosthène a régné dans la tribune d’Athènes,
ans celle de Rome, et Massillon dans nos temples. On peut définir les passions , considérées relativement à l’éloquence, des sent
c’est l’amour ; si elle veut s’en éloigner, c’est la haine. Ces deux passions , l’amour et la haine, sont le fond de toutes les
e notre âme avec le bien et le mal36. Pour exciter la première de ces passions , il faut peindre l’objet avec des qualités agréab
orts qui produisent l’amour et la haine servent de même à exciter les passions qui en dépendent, la joie, la compassion, la terr
pas contentés de peindre simplement d’après nature ; ils ont joint la passion à la vérité. Homère ne nous montre pas un jeune h
bat ; Eurydicen toto referebant flumine ripæ. Mais, pour exciter les passions , il faut les éprouver en soi-même, soit par un se
voir les impressions de l’orateur ne s’animeront cependant du feu des passions qu’autant que l’orateur en sera lui-même embrasé.
l’orateur ne tombe dans des fautes de goût quand il veut employer les passions . Contentons-nous donc des observations suivantes.
esprits que quand ils ont été soumis par la force des raisons, et la passion n’a de prise que sur ceux qui sont déjà convaincu
3º. Il serait quelquefois dangereux d’insister trop longtemps sur les passions oratoires. Ne rien dire de trop est une règle gén
écouté ou de n’être point lu40 ? 4º. C’est dans la péroraison que les passions ont une plus libre carrière. Alors, comme toutes
doit redoubler ses efforts et mettre en œuvre le ressort puissant des passions , si la cause en est susceptible. Mais le pathétiq
dans l’île de Calypso, lui explique d’abord quelle est l’adresse des passions à se déguiser sous des prétextes spécieux ; puis,
Rome. L’éloquence de la chaire donne plus de liberté dans l’usage des passions . En un mot, erit ars maxima semper circumspicere,
étaient traités au milieu des assemblées de la nation, le ressort des passions devait être souvent employé : tout dépendait du p
es foudres qui tombent du ciel, que de n’être point ému des violentes passions qui règnent en foule dans ses ouvrages42. » De so
e, même parmi ceux qui lui paraissent le plus dévoués ; et toutes les passions humaines, quelles qu’elles soient, agitent aussi,
qui envahit tout45. Telle est la véritable éloquence, l’éloquence des passions . Les Romains, occupés des lois, de la guerre, de
ril. Mais cette éloquence ne tendait qu’à persuader et à émouvoir les passions  : le bel esprit n’y était d’aucun usage. Un décla
admirables, ils vous offriront ce genre de beauté. — Les Mœurs et les Passions (ἦθος καὶ πάθος) tenaient une grande place dans l
n peut passer à un second, à un troisième : il n’en est pas ainsi des passions , et l’on ne saurait du premier coup exciter la pi
at… Ainsi mes discours contre Verrès fourniront des exemples pour les passions fortes, et mes défenses, pour les sentiments doux
épète, je dois alors mes succès moins au talent qu’à la véhémence des passions qui m’enflamment et me transportent moi-même. Jam
e donnent lieu à la censure. Mais qu’il prenne garde de montrer de la passion , et de manquer aux égards qui sont dus aux talent
douleur, une grande joie, une indignation violente, ou quelque autre passion se trouve déjà dans le cœur de ceux qui écoutent,
elques exemples de divisions régulières. En traitant le mystère de la Passion sur ce texte : Les Juifs demandent des miracles,
. Sur ce texte, Tout est consommé , Massillon, dans son sermon de la Passion , forme cette division remarquable : « La mort du
e un homme simple, de mœurs innocentes et douces, sans cupidité, sans passion pour les plaisirs et les folles dépenses ; et ses
rvu que vous vous souveniez que ce n’est pas ici le lieu d’épuiser la passion . Si votre cause est médiocre, vous donnerez de l’
ures on ne peut échauffer l’imagination de l’auditeur, ni exciter ses passions . Un récit simple ne peut émouvoir ; il faut non s
ecticien, ni décrire tous les sophismes d’amour-propre, d’intérêt, de passions , de chicane ou de flatterie, nous finirons par un
recommencez pas. » L’autre partie, qui se rapporte aux mœurs et aux passions (commiseratio, indignatio), était d’un grand usag
paraissent frivoles quand on les examine de près137. Le danger et les passions ne recherchent point l’esprit : Hécube et Priam n
vement et du temps, de l’âme, de l’esprit humain, des sentiments, des passions  ; dans le reste, il suffira qu’il soit noble et é
s idées d’un conquérant ; une épître didactique ne respirera point la passion , et dans aucun de ces écrits on n’emploiera ni mé
semble exiger la nature, c’est-à-dire l’intérêt, le sentiment, ou la passion . Dans l’oraison funèbre du grand Condé, Bossuet,
ui donne du sentiment aux êtres qui n’en ont point, est ordinaire aux passions . Voilà ce que n’ont point observé ceux qui ont cr
iennes, et elle servait quelquefois, suivant Longin167, à exprimer la passion  : La syllepse fait figurer le mot avec l’idée, pl
r insister sur quelque preuve, sur quelque vérité, ou pour peindre la passion , qui s’occupe fortement de son objet et répète so
aînent chaque membre de phrase avec le suivant ; le style languit, la passion n’y est plus. Il en est de même de ces vers de la
de la nature. C’est surtout quand nous sommes animés par une violente passion , que nous parlons, sans le vouloir, ce langage qu
laît ; et il leur plaît, parce qu’il les remue et réveille en eux les passions dont il présente la peinture176. Nous ne chercher
res, on ne peut échauffer l’imagination de l’auditeur, ni exciter ses passions . Cicéron (de Orat., I, 28) exige de l’orateur la
 ; avide du bien d’autrui, prodigue du sien, il joignait à toutes les passions ardentes une élocution facile, mais peu de jugeme
humain l’ennemi vous abuse. Le mot propre eût été ridicule. Enfin la passion a aussi ses périphrases. Dans la tragédie de Brit
es, fruit d’une réflexion froide, ne conviennent pas au langage de la passion . Placées à propos et bien exprimées, elles sont u
les communique. L’orateur prendra donc tous les tons convenables aux passions dont il voudra paraître animé, et qu’il se propos
discours vous révèleront leurs vues politiques, leurs desseins, leurs passions , leurs défauts ou leurs vertus. Et tous ces trait
urdain, nous n’avions pas entendu le chant des oiseaux de Ségor. Nous passions les jours dans le souvenir de Sion, et ce souveni
 ; on trouve votre vie misérable, parce que vous n’obéissez point aux passions qui asservissent les hommes ; on bâtit des villes
40 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Chapitre II. Des petits Poèmes. »
t tranquille, des mœurs simples et innocentes, des plaisirs purs, des passions douces doivent être l’objet ou la matière de la p
rs, mercenaires malheureux, sont, comme les autres hommes, sujets aux passions véhémentes et tumultueuses : ils peuvent, comme e
des peaux molles un sommeil plus commode ». Si l’idylle, exprime une passion , c’est une passion modérée qui éclate par des exp
sommeil plus commode ». Si l’idylle, exprime une passion, c’est une passion modérée qui éclate par des expressions pleines de
s jeux ; l’ambition d’entretenir un troupeau nombreux et fécond ; des passions douces, tendres et modérées ; mais jamais de ces
écond ; des passions douces, tendres et modérées ; mais jamais de ces passions violentes et cruelles qui sont les fléaux de la s
ncères, ingénus, pleins de candeur ; et ce serait un défaut que leurs passions , même les plus gaies ou les plus tristes, n’eusse
ter les forêts. Il a le ton vraiment pastoral, et peint très bien les passions tempérées, les mœurs ingénues des bergers. Madame
re. On peut y traiter de la morale, de la littérature, des grandes passions , s’y livrer à des sentiments doux et affectueux,
Philosophiques, parce que la morale, la littérature ou quelque grande passion en sont le sujet, doivent se faire distinguer par
au ciel ce qu’il nous faut le moins. Les peintures vives des grandes passions , les descriptions brillantes et pleines de feu, j
? Dans ce monde imposteur, tout est couvert de fard ; Tout, jusqu’aux passions , est esclave de l’art… La haine s’y déguise en am
r des héros, des héroïnes, ou quelque personnage célèbre, agité d’une passion , qui le plus souvent est l’amour. Le poète doit,
ue, dirigé par un goût sûr, il se montre toujours sans amertume, sans passion , sans partialité. Il est fâcheux pour la gloire d
ouche d’autres accents, d’autres cris, que ceux du sentiment et de la passion  ? La véritable douleur n’a point de langage étudi
égant et toujours naturel : il ne peint jamais que le sentiment et la passion . Properce ne les exprime pas tout à fait aussi bi
l imperceptible. C’est ce fil qui le conduit secrètement. Plein de la passion ou du sentiment qui l’anime, il ne se livre qu’à
s pensées naissent toutes les unes des autres : mais la chaleur de la passion ou du sentiment ne lui permet que de saisir les p
41 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre lII. »
en ne serait plus froid qu’un tel ouvrage. Le poème épique chante les passions  ; il les montre en action dans son récit avec leu
ée dans l’Énéide, c’est l’orgueil de Satan dans le Paradis perdu. Les passions sont la vie même de l’homme et le mobile de tous
est l’élément essentiel de l’épopée. 2° Caractère héroïque. Les passions et les caractères de l’épopée doivent nous montre
les armées et dépassent les autres guerriers de toute la tête ; leurs passions sont impétueuses, leurs actions surhumaines ; ils
t l’action est conduite ; aux situations dramatiques, aux sentiments, passions qui s’y déploient ; au mouvement, à la variété du
42 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie —  Vauvenargues, 1715-1747 » pp. 336-343
lui-même à aimer, à respecter ses semblables. Trop indulgent pour nos passions , il les regarda comme des forces qu’on peut tourn
la mort de César : elles sont si remplies de hauteur, d’élévation, de passion et de courage, qu’il m’était bien impossible de l
imagination avec une grande sagesse, un jugement net et profond, des passions très-hautes mais vraies, nul effort pour paraître
son esprit a toujours été occupé de grandes pensées et dominé par les passions les plus aimables, je remercie à genoux la nature
diocrité que de louer toujours modérément. » « Si vous avez quelque passion qui élève vos sentiments, qui vous rend plus géné
43 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Thiers Né en 1797 » pp. 265-270
ivent, se poussent à l’échafaud, jusqu’au terme que Dieu a marqué aux passions humaines ; et de ce chaos sanglant sort tout à co
e éternelle que Dieu a dressée en mettant l’homme en société avec ses passions grandes ou petites, basses ou généreuses, l’homme
la vocation militaire : « Aimez ce métier au-dessus des autres, à la passion  ; oui, passion est le mot. Si vous ne rêvez pas v
litaire : « Aimez ce métier au-dessus des autres, à la passion ; oui, passion est le mot. Si vous ne rêvez pas vie militaire, s
44 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Jean-Jacques Rousseau, 1712-1778 » pp. 313-335
es arts ou les institutions civiles et politiques responsables de nos passions et de nos vices. On pourrait dire de lui : Ce fut
minel. Alors vous serez heureux malgré la fortune, et sage malgré les passions . Alors vous trouverez dans la possession même des
n mon cœur, et chassant bien loin l’opinion, les préjugés, toutes les passions factices, je transportais dans les asiles de la n
quoique je haïsse souverainement l’injustice et la méchanceté, cette passion n’est pas assez dominante pour me déterminer seul
aux sont venus, ils m’ont fourni un beau prétexte pour me livrer à ma passion dominante. Trouvant que c’était une folie de me t
onner de l’importance, du sérieux, de la hauteur et de la dignité aux passions , voilà ce que Jean-Jacques a tenté. Il n’y a pas
: « Quoi ! cette âme plongée dans le corps, qui en épouse toutes les passions avec tant d’attache, qui languit, qui se désespèr
licité à part ? qu’elle dût dire hardiment, tous les sens, toutes les passions et presque toute la nature criant à l’encontre, q
l’homme ne sera pas éteint, ce cri sera plus fort pour sauver que les passions pour perdre. » 2. Catilina avait conspiré cont
esque inalliables s’unissent en moi : un tempérament très ardent, des passions vives, impétueuses, et des idées lentes à naître,
45 (1879) L’art d’écrire enseigné par les grands maîtres
général et de l’homme modifié par les diverses institutions, avec ses passions , ses vertus et ses vices, ses affections et ses p
que d’un Etat, de la législation, de la justice, de la bonne foi, des passions à réprimer, des mœurs publiques à former, on n’y
és, et tantôt la raison y dominerait, tantôt le sentiment, ou quelque passion violente. Dans les uns, la justesse, la précision
tre ; l’éloquence a non-seulement l’opinion, mais les affections, les passions à subjuguer, à dominer : ce sont là ses triomphes
en se frappant de ses raisons, ils auront été encore plus saisis des passions qui l’animaient : fatigués de cette foule d’idées
temps son côté faible et périlleux, une promptitude à s’affecter des passions dont elle est susceptible ; une facilité à change
rchant des principes et ne pouvant voir d’une vue. XVI. En sachant la passion dominante de chacun, on est sûr de lui plaire ; e
erie qui met hors de gamme. XVII. Quand un discours naturel peint une passion ou un effet, on trouve dans soi-même la vérité de
eur condition, se trouvent exempts de la jalousie d’auteur ont ou des passions , ou des besoins qui les distraient et les rendent
ur ne se remarque point en Mithridate, en Porus et en Burrhus * ? Ces passions encore favorites des anciens, que les tragiques a
par l’autre, ce qu’il y a de plus flatteur et de plus délicat dans la passion . Ce sont dans celui-là des maximes, des règles, d
euve, prompte et fidèle, que l’esprit et le cœur sont encore vides de passions , de soins et de désirs, et que l’on est déterminé
édecine de l’âme, et dont il ne fallait se servir que pour guérir les passions des hommes, on voit de faux orateurs qui n’ont so
esprit ; la véritable manière de le rendre heureux : quelles sont ses passions , les excès qu’elles peuvent avoir, la manière de
réduit à bien savoir ce qu’il faut persuader, et à bien connaître les passions des hommes et la manière de les émouvoir pour arr
il veut qu’il connaisse la composition de l’homme et la nature de ses passions , parce que l’éloquence a pour but d’en mouvoir à
loquence. Si, au lieu de vous attendrir ou de vous inspirer de fortes passions , ils ne font que vous plaire et que vous faire ad
a preuve solide les moyens d’intéresser l’auditeur, et d’employer ses passions pour le dessein qu’on se propose. On lui inspire
te non-seulement dans la preuve, mais encore dans l’art d’exciter les passions . Pour les exciter, il faut les peindre : ainsi je
res, on ne peut échauffer l’imagination de l’auditeur, ni exciter ses passions . Un récit simple ne peut émouvoir : il faut non-s
ins, les bâtiments, les hommes, leurs aventures, leurs actions, leurs passions différentes, sans que vous puissiez remarquer les
ées, mais on en doit retrancher l’ordre et les liaisons. Sans cela la passion n’est plus vraisemblable, et rien n’est si choqua
la passion n’est plus vraisemblable, et rien n’est si choquant qu’une passion exprimée avec pompe et par des périodes réglées.
ert l’action du corps ? N’est-ce pas à exprimer les sentiments et les passions qui occupent l’âme ? B. Je le crois. A. Le mouve
it-on beaucoup de gestes quand on dit des choses simples, et où nulle passion n’est mêlée ? B. Non. A. Il faudrait donc n’en
rement que nous à exprimer leur douleur, leur crainte et leurs autres passions . De là venaient sans doute ces grands effets de l
re une impression durable, il faut aider les esprits, en touchant les passions  : les instructions sèches ne peuvent guère réussi
oits où le discours s’élève et s’échauffe. N’espérez pas exprimer les passions par le seul effort de la voix ; beaucoup de gens,
iant et en s’agitant, ne font qu’étourdir. Pour réussir à peindre les passions , il faut étudier les mouvements qu’elles inspiren
qui font des élégies, ou d’autres vers passionnés. Il faut sentir la passion pour la bien peindre : l’art, quelque grand qu’il
en peindre : l’art, quelque grand qu’il soit, ne parle point comme la passion véritable. Ainsi vous serez toujours un orateur t
our persuader, ne disions-nous pas qu’il faut toucher en excitant les passions  ? B. Vous me faites souvenir que le prédicateur
dent des vérités qu’il veut persuader, ou bien il tâche de guérir les passions qui empêchent ces vérités de faire impression. Vo
faut déployer les nuages vifs et les mouvements propres à exciter les passions . Pour cela, il faut connaître la liaison que les
exciter les passions. Pour cela, il faut connaître la liaison que les passions ont entre elles, celles qu’on peut exciter d’abor
as mieux ces tons animés qui peignent les choses et qui expriment les passions  ? B. Oui, sans doute ; les fredons ne font qu’am
la aucune vérité de morale. Il ne juge du prix des choses que par les passions des hommes : mais non-seulement ses preuves sont
art d’entrer dans les esprits, et combien il cherchait à émouvoir les passions , selon le vrai but de la rhétorique ? Lisez ce qu
ouffrira dans son temple l’auteur des Lettres du ch. d’Her...., d’une Passion d’automne, d’un Clair de lune, d’un Ruisseau aman
ns correction, Qui choquaient un peu la justesse, Mais respiraient la passion .     La Fare, avec plus de mollesse, En baissant
rimes. On dit que ce dieu lui répondit un jour : Réglez mieux votre passion Pour ces syllabes enfilées, Qui, chez Richelet ét
end les hommes éloquents dans les grands intérêts et dans les grandes passions . Quiconque est vivement ému voit les choses, d’un
nature qui inspire quelquefois des débuts vifs et animés ; une forte passion , un danger pressant, appellent tout d’un coup l’i
trois genres rentrent souvent l’un dans l’autre-Il traite ensuite des passions et des mœurs, que tout orateur doit connaître. Il
s idées d’un conquérant ; une épître didactique ne respirera point la passion  ; et dans aucun de ces écrits on n’emploiera ni m
de garde d’imiter le style de Shakespeare. S’il avait su traiter les passions , si la chaleur de son âme eut répondu à la dignit
’amour dans toutes ses pièces, n’a jamais traité convenablement cette passion , excepté dans quelques scènes du Cid, imitées de
un verbe. Cette licence n’est pardonnable que dans la rapidité de la passion , qui ne prend pas garde à la marche naturelle d’u
t des ridicules forts, des impertinences dans lesquelles  entre de la passion , qui soient propres à l’intrigue. Il faut un joue
isait la force, comme nous l’observons nous-mêmes dans le langage des passions  ; et la preuve que dans la scène ils s’attachaien
ère d’écrire a un écueil, où Corneille lui-même a souvent échoué. Les passions tragiques, les sentiments élevés et les hautes pe
nte, l’image plus vive et plus forte, le sentiment plus pénétrant, la passion plus véhémente : tout ce qui ajoute à la persuasi
lus éminemment le caractère de l’éloquence poétique et le langage des passions . Je ne t’écoute plus, va-t-en, monstre exécrable
vements de l’âme contribuent tellement à produire les grâces, que les passions indécises ou trop compliquées les font rarement n
es foudres qui tombent du ciel, que de n’être point ému des violentes passions qui règnent en foule dans ses ouvrages. » C’est l
ndement, dominer, maîtriser la volonté, contraindre l’inclination, la passion même, la gourmander, si j’ose le dire, et tour à
autre se sont attachés à peindre la nature. Racine la saisit dans les passions des grandes âmes ; Molière, dans l’humeur et les
me-t-elle ainsi contre un ami et un rival modeste ? La fierté est une passion fort théâtrale ; mais elle dégénère en vanité et
met toutes les choses à leur place, qui caractérise les hommes, leurs passions , leurs mœurs, leur génie ; qui chasse les obscuri
dialogues, dans ses images dans ses caractères, dans l’expression des passions Serait-il trop hardi de dire que c’est le plus be
voue ; mais ceux qui se fondent là-dessus pour bannir de la scène une passion si générale et si violente passent, ce me semble,
re avec vivacité et avec feu, comme il a fait ; mais l’expression des passions ne lui était pas nécessaire. Son Art poétique, et
ette de sang-froid dans ces écarts qui n’appartiennent qu’aux grandes passions , il court risque de marcher seul ; car le lecteur
’un ouvrage vide de pensées sera toujours faible s’il n’est rempli de Passion . Or, je ne crois pas qu’on puisse dire que les od
é dans leurs écrits, non d’exprimer plus fortement par des images des passions violentes, mais seulement d’assembler des images
it de lui avec vérité qu’il n’avait fait qu’effleurer d’ordinaire les passions . Il me parait que Lulli a donné à sa musique un c
r jusqu’à ses fautes. Je suis fâché qu’on désespère de mettre plus de passion , plus de conduite, plus de raison et plus de forc
x éclatants de poésie qui les embellissent, la manière forte dont les passions y sont ordinairement traitées, et les traits hard
pas de la tendresse répandue dans Zaïre, ni du caractère théâtral des passions violentes d’Hérode102, ni de la singulière et nob
s pièces faites de génie, comme celles-ci, et qui ne respirent que la passion , que beaucoup d’assez longs poèmes. Je finirai su
s écrits de Bossuet et de Pascal, de ces traits qui caractérisent une passion ou les vices d’un particulier, mais le genre huma
ce qu’il y a de grand dans l’esprit des hommes ; qui a représenté les passions avec des traits de feu et de lumière, et enrichi
ent pas le droit de lui plaire, surtout sur ces ouvrages peignent les passions . Il n’est pas besoin d’un grand art pour faire so
ne peut avoir l’âme grande ou l’esprit un peu pénétrant sans quelque passion pour les lettres. Les arts sont consacrés à peind
er, qui n’est qu’un talent, une qualité accordée à tous ceux dont les passions sont fortes, les organes souples et l’imagination
uvement et du temps de l’âme, de l’esprit humain, des sentiments, des passions  ; dans le reste, il suffira qu’il soit noble et é
46 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre premier. de la rhétorique en général  » pp. 13-23
é à mettre en jeu ces facultés. Ce phénomène intellectuel se nomme la passion . Rare dans le plus grand nombre des individus et
lus heureuse. L’éclat est le même, seulement il est passager ; car la passion , c’est la nature accidentellement surexcitée. « L
d les hommes éloquents dans les grands intérêts et dans les grandes passions . Quiconque est vivement ému voit les choses d’un
l’analyse, les inspirations les plus heureuses de la nature et de la passion , parfois elle leur arrache leur secret, et parvie
cits, dialogues, descriptions, dissertations, résumés, drames, mœurs, passions , polémique, est de son ressort ; elle ne doit pas
47 (1854) Éléments de rhétorique française
ause, aussi ancienne et aussi puissante. Dans les premiers temps, les passions et l’imagination étaient toutes-puissantes sur l’
é, en se perfectionnant, laissa moins carrière à l’imagination et aux passions  ; l’intelligence qui se développait, dissipa les
c Buffon, à cette magnificence de paroles qui est l’éloquence sans la passion  ; elle était, dans Rousseau, tour à tour sévère e
it été plus violemment dissoute etmêlée, comme il y eut à la fois des passions terribles et des changements profonds, l’empreint
ipes. Et quand le sol fut raffermi et la violence calmée, sans que la passion fût éteinte, notre idiome, énervé par l’affectati
ions, qui placent avant tout le nom de l’objet qui les occupe ; etles passions sont plus anciennes que la logique. Nous pourrion
uver des expressions vives, pittoresques et harmonieuses. « Une forte passion , dit Voltaire, un danger pressant appellent tout
it les faits : elle s’adresse à l’imagination. La seconde soulève les passions  : c’est au cœur qu’elle s’adresse. La troisième c
t s’acquérir sans travail et la sagesse sans expérience. II. Des passions . Après avoir trouvé dans un sujet ce qui doit
éfini, décrit ou raconté, ou doit y chercher ce qui peut émouvoir les passions . Les passions sont les émotions involontaires qui
ou raconté, ou doit y chercher ce qui peut émouvoir les passions. Les passions sont les émotions involontaires qui agissent sur
fuit et les hait : de là l’aversion, la crainte, la haine. Toutes les passions sont formées de ces éléments, qui se combinent de
us ce moyen est puissant, plus il faut savoir en régler l’emploi. Les passions , qui, en dernière analyse, sont, comme nous venon
stacle, c’est le sentiment de la justice, c’est la loi du devoir. Les passions ne s’arrêtent pas toujours à cette voix sacrée ;
ant comme de concert, allument dans son âme des désirs légitimes, des passions généreuses, auxquelles il peut s’abandonner sans
s, auxquelles il peut s’abandonner sans remords. Dans cette classe de passions rentrent l'amour qu’une mère éprouve pour ses enf
te dans tout notre être : est-ce la raison qui nous parle ? est-ce la passion qui nous entraîne ? C’est la raison énergique et
on qui nous entraîne ? C’est la raison énergique et brûlante comme la passion  ; c’est la passion calme et pure comme la raison 
e ? C’est la raison énergique et brûlante comme la passion ; c’est la passion calme et pure comme la raison : nos devoirs les p
uvements du cœur fondés sur la raison ! Son discours, armé contre les passions qu’enfante l’égoïsme, doit s’animer de toutes cel
e que nous venons d’établir, pour faire sentir toute l’importance des passions dans le discours, nous citerons un passage d’un a
aisonnement, ne cherche ni à charmer l’imagination, ni à soulever les passions  ; elle a pour but d’éclairer et de convaincre. Ar
sonde le fond des cœurs, et qu’il renverse tous ces sophismes que la passion suggère au pécheur pour éluder la loi divine. Mas
nécessaire. Vous êtes assez riche lorsqu’il s’agit de satisfaire vos passions  ; et vous ne l’êtes plus lorsqu’il s’agit de soul
oulager vos freres !,.. Vous alléguez le malheur des temps ! mais vos passions souffrent-elles de la misère publique ? retranche
mporte peu de développements, et que l’orateur n’est animé par aucune passion , il se borne à conclure. Dans le voyage de Téléma
ition si périlleuse ; arme-toi de courage contre toi-même, contre les passions , et contre les flatteurs. » Lorsque l’orateur a
grave, et que l’orateur est ému lui-même, il finit en s’adressant aux passions de ses auditeurs, et s’efforce de laisser dans le
toutes. Écoutez Pascal voulant prouver que amour de la gloire est une passion commune à tous les hommes, et remarquez comme tou
peut revêtir. Comment prévoir toutes les manières dont la raison, la passion et l’imagination peuvent combiner les idées ? Que
e de figures de pensées qui se rapporte moins à l’imagination qu’à la passion  : il ne s’agit plus ici de peindre les objets, ma
euses forêts, paisibles solitudes, qui plus d’une fois avez calmé mes passions , puissent les cris de la guerre ne troubler jamai
veulent se reposer sous vos ombrages ! » De la prosopopée. La passion peut aller encore plus loin ; elle peut faire par
ucis de l’ambition, les inquiétudes de la fortune, les mouvements des passions , les raffinements de la volupté : je puis être un
« Vous ne réservez donc au Seigneur que les restes et le rebut de vos passions et de votre vie ? Et c’est comme si vous lui disi
est-à-dire surabondance d’expressions. Le pléonasme est naturel à la passion , parce que la passion est sujette à prodiguer les
e d’expressions. Le pléonasme est naturel à la passion, parce que la passion est sujette à prodiguer les mots ; mais il faut u
’abord : le brûle ; on appliqua ensuite le mot brûler aux différentes passions qui agitaient l’âme de l’homme. Ou s’était servi
se sert d’un artifice entièrement opposé au précédent, en mettant la passion qui dirige l’instrument pour l’instrument lui-mêm
mauvais goût quand elles remplacent le langage de la raison ou de la passion . Du style concis. Le style concis renferme
he, la prosopopée, enfin toutes les figures qui expriment le mieux ta passion , et celles qui ajoutent à la puissance des mots,
l’objet que l’on traite, avec le sentiment que l’on exprime. « Chaque passion , chaque affection a son expression naturelle, sa
Les sons de la voix répondent, comme les cordes d’un instrument, à la passion qui les touche et les met en mouvement. Il y a un
e, uniforme. » (Cicéron, de l’Orateur, liv. III.) En donnant à chaque passion le ton qui lui est propre, il faut savoir s’arrêt
avoir s’arrêter à certaines limites : « Même dans le tourbillon de la passion , vous devez, dit Shakespeare, garder une mesure q
s leur fassent connaître le monde et ses dangers, les hommes et leurs passions . Que les philosophes les plus clairs et les plus
le coloris de l’imagination, la voix de l’harmonie, la vivacité de la passion . » (Guénard, Discours couronné par l’Académie fra
a fois ces deux facultés ; il exige en outre le talent d’émouvoir les passions . Il présente donc, plus que tout autre exercice,
re étend son empire sur les actions mêmes. » Ce n’est qu’à l’aide des passions que l’éloquence peut obtenir ses plus grands trio
duée de moyens, de preuves et d’effets, et à cet admirable mélange de passions , d’images et de raisonnements qui constitue la vé
t immolé sous un des rois précédents aux jalousies de la cour et à la passion d’un duc de Bourgogne, et ce grand prince disant
qui ne regardent que Votre Majesté, et qui n’ont pour intérêt et pour passion que sa seule gloire. Il n’est pas jusqu’aux lois,
er, qui n’est qu’un talent, une qualité accordée à tous ceux dont les passions sont fortes, les organes souples et l’imagination
vement et du temps, de l’âme, de l’esprit humain, des sentiments, des passions  : dans le reste, il suffira qu’il soit noble et é
é, d’indignation ou d’enthousiasme, soyez toujours en garde contre la passion  : c’est une lumière qui n’éclaire pas, mais qui b
es objets d’un intérêt général si l’on consultait en parlant, non ses passions et ses intérêts, mais sa conscience et sa raison.
48 (1845) Leçons de rhétorique et de belles-lettres. Tome I (3e éd.)
eux et défend d’opposer l’injure à l’injure ; la modération calme les passions , et la candeur empêche les jugements d’être injus
on innocente et douce, qui le garantit des pernicieuses atteintes des passions . Il ne doit pas craindre de devenir à charge à lu
elopper plus ou moins. La culture du goût augmente en nous ces douces passions qui ont le bien de l’humanité pour objet ; et, en
nt l’occasion de s’exercer, elle tend encore à calmer la violence des passions  : …… Ingenuas didicisse fideliter artes Emollit
présentent quelquefois à la surface de l’âme, tandis que de honteuses passions sont profondément enracinées dans le cœur. Mais o
ons aiment la peinture hardie des mœurs et l’expression énergique des passions  ; d’autres exigent la pureté et l’élégance dans l
momentanément une grande réputation par sa complaisance à flatter les passions , les préjugés, la superstition ou l’esprit de par
temps confirmera son jugement ; car, lorsque le public sera libre de passions et de préjugés, sa voix et ce jugement seront d’a
ts énergiques, et qu’il possède mieux qu’aucun écrivain la langue des passions  ; genres de beautés que la véritable critique nou
s pensées, et quelquefois le pathétique ou l’expression énergique des passions ) ont seules un rapport immédiat avec l’objet du l
toujours nouveaux, toujours étrangers, son imagination travailla, ses passions s’exaltèrent ; il pensa et s’exprima avec autant
mmairiens ont appelées interjections, prononcées avec énergie et avec passion , furent incontestablement les premiers éléments o
nos contrées septentrionales, notre manière de nous exprimer rend les passions avec une énergie suffisante pour ceux qui ne sont
it nécessairement très métaphorique ; car pour exprimer un désir, une passion , ou quelque affection de l’âme, n’ayant pas de te
ntribuèrent encore. Dans l’enfance des sociétés, l’imagination et les passions exerçaient sur les hommes un bien plus grand empi
été avancée ; car alors leur imagination eût été plus contenue, leurs passions plus calmes, l’expérience enfin leur eût rendu to
s la conversation, l’imagination exercée se déploie davantage, et les passions se développent avec plus d’énergie ; nécessaireme
essus du style ordinaire et parler le langage de l’imagination et des passions , notre construction est moins limitée, les invers
existe entre tous les deux. Ainsi, dans cette phrase : « Lorsque nos passions nous abandonnent, nous nous flattons de l’idée qu
e nous nous flattons de l’idée que c’est nous qui avons abandonné nos passions , ce sont elles qui nous abandonnent. » En général
t naturellement de tels sentiments ; mais elles exprimeraient mal des passions violentes, des raisonnements pressés, ou une conv
uvé par ce pouvoir de la musique d’éteindre ou de réveiller certaines passions , et de faire naître telles idées plutôt que telle
le, lorsque leur imagination est exaltée, ou que la violence de leurs passions les irrite les uns contre les autres, se servent
ir les figures en général, un langage inspiré par l’imagination ou la passion . Les détails dans lesquels j’aurai occasion d’ent
age figuré prend la couleur de l’imagination, de l’affection ou de la passion de celui qui parle ? Peut-être eût-on mieux fait
n mieux fait de les diviser en figures d’imagination et en figures de passions . Mais, sans nous arrêter à toutes ces distinction
e dans les figures qu’autant qu’elles expriment des sentiments ou des passions  ; elles ne sont qu’un vêtement, c’est la pensée q
conviennent bien que dans l’expression de pensées peu élevées, ou de passions peu violentes, et ils n’embellissent le discours
mpression très vive ; les hommes sont bien plus soumis à l’empire des passions qu’à celui de la raison, et leur langage se color
este ; » ainsi que dans cette phrase : « Un cœur embrasé de violentes passions exhale vers la tête des vapeurs enivrantes. » Une
’usage a fait du mot flamme une expression littérale en parlant de la passion de l’amour ; mais, comme ce mot, sous cette accep
dans les descriptions, les autres sont suggérées par la chaleur de la passion . Ces dernières, sans doute, sont bien préférables
si l’imagination est portée à exagérer les proportions des objets, la passion y est aussi portée, mais avec bien plus d’énergie
s encore les fait paraître plus naturelles et plus justes. Toutes les passions , sans en excepter une seule, l’amour, l’étonnemen
uvons très naturelle ; il n’est pas même nécessaire qu’il s’agisse de passions très exaltées. Les poésies les moins ambitieuses,
ant dans tous les genres de composition, lorsque l’imagination ou les passions y entrent pour quelque chose. Fort souvent elle n
ardie de toutes les figures de rhétorique, elle sert d’expression aux passions les plus fortes, et l’on ne doit l’employer que l
le si bien personnifié, qu’il nous écoute et nous réponde. Toutes les passions , cependant, se plaisent à employer cette figure,
s notre esprit. Voilà pourquoi la poésie, si favorable au langage des passions , nous en offre une foule d’exemples de la plus gr
ad. de Delille.) Voilà bien le langage de la nature, le langage de la passion dans une femme. Il faut observer que les affectio
’est de ne s’en servir que si l’on y est excité par la violence de la passion , et la quitter dès que la passion commence à lang
y est excité par la violence de la passion, et la quitter dès que la passion commence à languir. C’est un de ces grands orneme
u’il portait. C’est ainsi qu’il est peu convenable à la dignité d’une passion de s’adresser à l’une des parties du corps comme
ifiée, n’a rien de noble et n’appartient pas au style d’une véritable passion . La figure enfin perd toute sa dignité, lorsque e
ce que sa main vient d’écrire. Il y a ici un air d’affectation que la passion ne saurait jamais prendre, et qui, d’ailleurs, n’
on ne peut prendre un aussi libre essor qu’en poésie. Pour élever une passion au plus haut degré, la prose n’offre point comme
s pénibles d’un écrivain ou d’un orateur pour parler le langage d’une passion que lui-même ne sent point, et qu’il ne saurait n
deux figures, pour sembler naturelles, doivent être suggérées par la passion , car l’une et l’autre ne sont que l’expression de
ées par la passion, car l’une et l’autre ne sont que l’expression des passions les plus fortes ou des émotions les plus vives. L
ont nous avons traité dans les Lectures précédentes, l’expression des passions énergiques. Elles entrent plutôt dans la langue d
ardente, il est vrai, mais non troublée par une émotion violente. Une passion forte a quelque chose de trop sévère pour admettr
que d’introduire une similitude au milieu de l’expression d’une forte passion . Dans une telle situation, l’on peut encore se pe
ompe et de solennité d’une comparaison n’est point compatible avec la passion  : elle change la clef en un moment, baisse le ton
servir d’embellissement au discours, pour n’être pas le langage d’une passion violente, n’est cependant pas que l’expression d’
on a pris un certain essor, bien que le cœur ne soit agité par aucune passion . En un mot, la véritable place d’une comparaison
un lion ; une personne affligée et une fleur qui penche sa tête ; une passion violente et une tempête ; la chasteté et la neige
généralement assez froides, enfants de l’imagination plutôt que de la passion . L’interrogation et l’exclamation, dont je vais p
igures passionnées ; elles sont même si bien le langage naturel de la passion , que leur usage est extrêmement fréquent ; et si,
resser une question ; mais lorsque les hommes sont animés par quelque passion , soit qu’ils veuillent affirmer, soit qu’ils veui
issant et bien étendu, qui nous dispose à partager le sentiment et la passion dont nous voyons l’expression dans les autres. Un
es de la compagnie ; c’est ainsi que dans une multitude assemblée les passions se communiquent aisément, et se répandent avec ra
ion à la manière dont la nature nous porte à exprimer l’émotion ou la passion que nous éprouvons, et donner précisément à son l
tour qu’elle indique ; qu’il se garde surtout de vouloir exprimer une passion qu’il ne saurait sentir. Il a une grande latitude
ous puissions partager. Ce sont des mots qu’il débite, et non pas une passion qu’il exprime ; et le seul sentiment qu’il fasse
qu’elles sont l’expression plus ou moins juste du sentiment et de la passion . Laissons parler la nature, elle nous fournira to
es discours oratoires, cependant elles ne sont pas l’expression de la passion , qui procède d’une manière moins régulière ; elle
émontré que toutes étaient le langage de l’imagination ou celui de la passion . L’imagination, lorsqu’elle est vive et animée, n
ve et animée, nous fait trouver les métaphores, les comparaisons ; la passion , ou l’émotion violente, nous inspire les prosopop
nombre de celles qu’on peut présenter au lecteur. S’adresse-t-on aux passions  ? ce doit être plutôt en style précis qu’en style
langage d’un homme dont l’imagination est vivement frappée, dont les passions sont enflammées par le sujet qu’il décrit ; il né
tion. L’inclination se révolte contre ce que la raison approuve ; les passions l’emportent souvent sur le jugement. La convictio
divers qu’il faut successivement faire agir ; il doit s’adresser aux passions , peindre à l’imagination, toucher le cœur. Ainsi,
nature l’enseigne à tout homme lorsqu’il est sous l’empire de quelque passion . Placez-le dans une situation critique, donnez-lu
elle nous intéresse, nous agite et nous entraîne avec l’orateur ; nos passions s’unissent aux siennes, nous partageons toutes se
éloquence dont je viens de parler n’est jamais que l’expression de la passion , et par passion j’entends cet état d’une âme agit
e viens de parler n’est jamais que l’expression de la passion, et par passion j’entends cet état d’une âme agitée, embrasée par
sentiellement l’orateur, n’existe jamais là où il n’y a ni chaleur ni passion . La passion portée au point de transporter et d’e
t l’orateur, n’existe jamais là où il n’y a ni chaleur ni passion. La passion portée au point de transporter et d’enflammer l’e
, plus pénétrant, plus vigoureux, plus grand. Un homme en proie à une passion violente s’élève au-dessus de lui-même, il se sen
toute autre occasion. Mais s’agit-il de persuader, c’est alors que la passion se déploie dans toute sa force. Il n’est presque
principe une fois admis, que la haute éloquence est le résultat de la passion , on en peut tirer des conséquences importantes qu
cenaire, que l’on soupçonne plus capable de prendre l’extérieur d’une passion que de l’éprouver, exercent si peu d’influence su
evaient lui donner des hommes encore presque sauvages, agités par des passions effrénées, et vivement frappés à la vue d’objets
u’elle entraînait tout avec elle, et triomphait des affections et des passions du peuple. On lui avait donné le surnom d’Olympie
ls. Ils n’avaient ni la sagacité, ni la sensibilité des Grecs ; leurs passions n’étaient pas si faciles à émouvoir, leur concept
ui l’écoutent, et c’est principalement dans l’art de faire naître les passions douces qu’il réussit. Aucun écrivain ne connut mi
juste et une connaissance aussi complète que Cicéron des mœurs et des passions des hommes. Et pourquoi cela ? parce qu’il n’avai
a plutôt pour objet de convaincre et d’instruire que de soulever les passions , et ne prend jamais un ton beaucoup plus élevé qu
fforts qu’ils peuvent faire pour frapper l’imagination ou exciter les passions , à une bien plus grande réserve que les anciens,
outumant nos oreilles à des compositions froides, à des discours sans passions , ceux qui se livrent à d’autres parties de l’art
sujet, que la véritable éloquence avait sa source dans la chaleur des passions on dans les émotions vives. C’est là ce qui rend
es expressions justes et énergiques. Dans les grandes assemblées, les passions s’allument aisément et la sympathie les communiqu
raité plus haut, et que j’ai considérées comme le langage naturel des passions . La chaleur du discours, la véhémence et le feu d
e des affaires, et celui qui met à tout propos de la chaleur et de la passion , se fait regarder comme un esprit turbulent et n’
eurs fois, rien n’est plus difficile que de prendre l’extérieur d’une passion dont on n’est point agité ; le déguisement ne peu
e sur lui-même, cette force de sa raison au milieu de la violence des passions , produiront un effet merveilleux pour plaire aux
der tout à la fois. Réunir la force de la raison à la véhémence de la passion , et laisser celle-ci exercer toute son influence
en jeu tous les moyens que la nature nous a donnés pour agir sur les passions , sur le cœur et sur la raison. Mais le principal
es de l’art oratoire, en supposant même que le sujet le permette. Les passions ne doivent pas s’allumer si aisément dans le cœur
fications, sa déclamation pompeuse, ses efforts pour faire naître les passions , paraîtrait aussi ridicule au barreau moderne, qu
la plus sublime et la plus persuasive, adaptée à l’imagination et aux passions des hommes. Pour prêcher avec succès, il faut avo
d’abord s’adresser, et celui qui prétendrait diriger ou réprimer les passions des hommes sans émettre des principes sûrs, sans
Dans l’un, l’orateur s’adresse principalement à l’imagination et aux passions  ; dans l’autre, il ne parle qu’à l’entendement. C
e aux hommes comme s’ils étaient de pures intelligences dépourvues de passions et d’imagination. La manière de l’archevêque Till
lle de son adversaire ; alors quelquefois on s’efforce d’émouvoir les passions de ses auditeurs ; et, après avoir dit tout ce qu
modéré ; c’est rarement là que peuvent se déployer la véhémence et la passion . Il ne faut exciter les émotions qu’à mesure que
orsque le sujet est tel, qu’il suffit de l’indiquer pour soulever les passions  ; ou bien lorsque, dans une assemblée, la présenc
ion que l’on soutient, ou de faire quelques efforts pour soulever les passions . Dans les plaidoyers, la narration est souvent un
49 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Guizot. Né en 1787. » pp. 469-478
ressés d’éclater, entraînés par la grandeur de leur pensée ou de leur passion , et qui répandent autour d’eux les richesses de l
supérieur, mais une âme élevée, en proie, il est vrai, au tumulte des passions mondaines, dépourvue de moralité patriotique, et
se et de talent, et ressaisissant par l’éloquence l’ascendant sur les passions qu’il cesse de flatter. Ces dons naturels, cette
gardez-vous de vous associer, avant le temps, à ses intérêts et à ses passions . Votre âme s’énerverait, votre esprit s’abaissera
as leur faiblesse. Nous avons vécu dans des temps pleins à la fois de passion et d’incertitude, qui ont exalté et confondu sans
50 (1867) Rhétorique nouvelle « Deuxième partie. L’éloquence du barreau » pp. 146-
tiques. Comme si les paroles ne leur suffisaient pas pour exciter les passions , ils font parler les choses ; ils changent la tri
s de la parole ont montré qu’ils excellaient dans l’art de remuer les passions , comme dans tous les autres arts où s’est exercé
, sans craindre le ridicule, s’abandonner à tous les transports de la passion , à toutes les inspirations du génie. Il peut se f
nterruption qui aiguillonne, la lutte qui échauffe. C’est au choc des passions de la place publique qu’elle allume toutes ses fo
le succès appartient à celui qui fait le mieux jouer les ressorts des passions . L’argumentation est donc le nerf du discours pol
ssions. L’argumentation est donc le nerf du discours politique, et la passion l’âme du plaidoyer. Et cependant, chose curieuse
linaires d’admirables mouvements : c’est par endroits une fougue, une passion , une élévation de pensée qui rappellent les plus
51 (1886) Recueil des sujets de composition française donnés à la Sorbonne aux examens du baccalauréat ès lettres (première partie), de 1881 à 1885
eut le privilège de représenter des mystères, fut la confrérie de la Passion , qui est restée la plus célèbre. Fondée par des b
oué, devant un public passionné, cet étrange et sublime mystère de la Passion , dont le plan avait été tracé par saint Paul lui-
ment à l’aspect et à la physionomie extérieure, en quelque sorte, des passions et plus encore des défauts et des travers humains
re des défauts et des travers humains. « Mais comme les dehors de nos passions ne changent guère et s’accommodent seulement à la
l’antiquité ; de même que la poésie, elle est un don de la nature. La passion est le grand ressort de toutes deux. Pour atteind
 perpetua quædam animi jactatio », et chez nous, Fénelon a dit que la passion est comme l’âme de la parole. Cette émotion, nous
aussi souvent la colère, la douleur et tous les autres troubles de la passion pour des intérêts étrangers ; il n’est pas besoin
emploi qu’il fait du pathétique. L’homme n’est pas si accessible à la passion qu’il n’ait besoin d’être préparé à la recevoir.
guerre et par principe de gouvernement » ; « l’amour de la patrie, la passion de la gloire, sentiments naturels à un peuple qui
eurs. » Il avait apprécié, plus que personne, et en grand peintre des passions humaines, les vivants et énergiques tableaux du s
la bonne ou mauvaise fortune, celui qui aime les lettres porte cette passion partout, partout il cherche à la satisfaire. Voul
Romains, réunissait le commerce du meunier et celui du boulanger. Sa passion pour le théâtre l’y suivit, et il composa, dans c
ent et font renoncer. On peut bien dire de lui qu’il a trouvé dans sa passion pour le théâtre « perfugium et solamen. » La Fon
nédit de Rome ni des Romains, et dont le xvie  siècle, aveuglé par la passion de l’antiquité, accueillit sur parole les vaniteu
es de femmes et varié les expressions de leurs sentiments et de leurs passions . Le rôle de Sabine est un rôle passif dans la piè
contraire, le fanatisme de l’amour, et pour que les explosions de sa passion poussent à bout le vainqueur au point de rendre e
la lutte dont l’âme de chacun est le théâtre, entre le devoir et une passion non éteinte encore. C’est là un parti pris, peut-
d’observation, et même à Racine par sa connaissance des secrets de la passion  ; il est poète dramatique, en ce sens que l’apolo
rançaise, jusqu’alors occupée par l’héroïsme cornélien, l’analyse des passions et la tendresse de sentiments qui anime les tragé
Pyrrhus et en se donnant elle-même la mort ; elle est l’esclave de la passion comme Andromaque est l’esclave du devoir. [24]
tout l’intérêt. Ce n’est pas à dire, d’ailleurs, que l’épisode de la passion qui unit Britannicus et Junie ne soit pathétique
lan. — S’il est vrai de dire en général que Racine est le peintre des passions , et Corneille celui des caractères, il faut néanm
side bien plus, en effet, dans les peintures morales et l’analyse des passions que dans la complication savante des événements.
erve) ; mais nulle part on ne trouve la lutte d’un caractère et d’une passion . « Le théâtre comique, vers la fin du xvie  sièc
e, pour lui, est celle qui « ne tend qu’à persuader et à émouvoir les passions  », où « tout instruit et touche », mais où « rien
est point esclave des mots : il va droit à la vérité ; il sait que la passion est comme l’âme de la parole ; il pense, il sent,
, la pitié, l’admiration que nous inspire la lutte du devoir et de la passion . La seconde, simple et naturelle, nous représente
e sa douleur dans des stances pathétiques et se décide à sacrifier sa passion à son honneur, c’est-à-dire à la vengeance de l’o
valeur au sujet ; il me semble, en effet, que jamais le devoir et la passion n’ont été aux prises d’une façon plus dramatique 
e à poursuivre la mort de son amant, qu’elle tremble d’obtenir, a les passions plus vives que toute autre personne dans un cas a
ns un cas analogue, et la haute vertu, dans un naturel sensible à ces passions , qu’elle dompte sans les affaiblir, pour en triom
e connaissance de l’âme il fallait avoir pour faire parler et agir la passion comme il est fait dans ce drame. « Quatre person
ector, il faut qu’elle sacrifie Astyanax… Ce n’est pas la lutte de la passion avec elle-même ni avec le devoir, c’est la lutte
52 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Massillon, 1663-1742 » pp. 205-215
ction, il est insinuant, il connaît intimement le cœur humain, met la passion aux prises avec la foi, et sait dire aux grands d
Ce sont de nouveaux événements, de nouvelles intrigues, de nouvelles passions , de nouveaux héros dans la vertu comme dans le vi
rce qu’elle fait toute leur tranquillité et toute leur confiance. Les passions , les volontés injustes, les désirs excessifs et a
ts de nos cœurs ; développant déjà dans les premières ébauches de nos passions tout ce que nous devons être ; jugeant de nous-mê
n de son bras, il nous laisse errer loin de sa présence au gré de nos passions , dans des contrées étrangères1. (Carème, II.)
53 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre V. — De l’Action »
e l’Orateur, nous recommande ainsi cette dernière qualité : « Chaque passion , chaque affection a son expression naturelle, sa
Les sons de la voix répondent, comme les cordes d’un instrument, à la passion qui les touche et les met en mouvement. Il y a un
sque le discours est calme, ou dans l’extrémité contraire, lorsque la passion est portée au plus haut point. C’est cette inégal
54 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Napoléon 1696-1821 » pp. 234-237
en que l’on finisse par s’entendre, puisque tout a un terme, même les passions haineuses2. Le Directoire exécutif de la Républiq
c aucun espoir de nous entendre, et faut-il, pour les intérêts ou les passions d’une nation étrangère aux maux de la guerre, que
, approchez si près du trône, et êtes au-dessus de toutes les petites passions qui animent souvent les ministres et les gouverne
55 (1865) Cours élémentaire de littérature : style et poétique, à l’usage des élèves de seconde (4e éd.)
e entendre que l’on prêle souvent à la Divinité les faiblesses et les passions de l’homme. 57. Le défaut voisin de la finesse, c
ci les affections et les mouvements du cœur. Ils diffèrent un peu des passions dramatiques et oratoires : les passions sont des
œur. Ils diffèrent un peu des passions dramatiques et oratoires : les passions sont des affections violentes et pleines de tempê
La pénétration de l’esprit, la rapidité de la pensée, le torrent des passions , le feu de la jeunesse, le printemps de la vie, l
traits plus énergiques ou plus gracieux. La métaphore personnifie les passions , prêle de la réflexion aux animaux, donne le sent
onasme, qui est l’opposé de l’ellipse, ajoute, pour mieux exprimer la passion , ce que la grammaire regarderait comme superflu.
es de pensées sont, comme nous l’avons dit, des tours suggérés par la passion et l’artifice, et qui sont tellement liés aux sen
alades de la peste. La poésie descriptive, la louange, la haine et la passion font un fréquent usage de l’hyperbole et de l’exa
e. 248. De même que la musique a le pouvoir d’exciter les diverses passions , ainsi, par des cadences graves ou légères, sourd
rdes ou éclatantes, l’harmonie fait naître ou représente les diverses passions de la tristesse, de la joie, de la colère, de l’a
onné ce conseil ; mais elle exige encore qu’on lise peu à la fois. La passion de lire est souvent une sorte d’intempérance qui
rtaines œuvres médiocres et longtemps prônées par l’aveuglement ou la passion . 271. L’analyse comprend trois opérations. Comme
îtriser les âmes vulgaires, voilà ce qui frappera. Veut-on flétrir la passion des conquêtes, on ne verra que les maux de la gue
par l’autre, ce qu’il y a de plus flatteur et de plus délicat dans la passion . L’on est plus occupé aux pièces de Corneille ; l
n cœur, malgré la précipitation de sa marche, tout se rapportera à la passion qui l’inspire. Dans ses transports les plus vifs,
consistera précisément à réunir et à combiner leurs talents et leurs passions pour concourir à l’accomplissement de son œuvre.
i resserré ne permet pas de développer un caractère et de peindre une passion . Mais on leur répond que ces règles sont fondées
ais il n’est pas nécessaire qu’elle soit sanglante. Il suffit que les passions y soient fortement remuées, que le poète nous mon
10. On prétend que l’ambition, la vengeance et l’amour sont les trois passions les plus tragiques, parce qu’elles paraissent fon
et les faire détester davantage. Nous croyons même qu’il y a d’autres passions plus nobles et plus fécondes. 511. La passion de
ême qu’il y a d’autres passions plus nobles et plus fécondes. 511. La passion de l’amour n’est point nécessaire dans la tragédi
iques, et ces pièces ne contiennent aucun rôle d’amour. Vouloir cette passion dans toutes les tragédies, dit Voltaire lui-même,
aute ou son imprudence, jouet de sa propre faiblesse et victime de sa passion . 517. Les principaux poètes tragiques sont, chez
par les poètes, et la comédie n’est d’ordinaire qu’une excitation aux passions et à la licence. 521. Le ridicule est une difform
, ils semblent n’avoir pour but que d’allumer dans le cœur le feu des passions les plus funestes, quelquefois de fomenter la rév
r succès qu’en prostituant leur talent à la licence, à l’impiété, aux passions les plus honteuses et les plus redoutables. Si l’
té serait bien à plaindre si elle n’avait d’autre frein à opposer aux passions humaines que les moqueries et les sarcasmes de la
es héroïnes, ou quelque autre personnage célèbre agité d’une violente passion . C’est Ovide qui est l’inventeur de ce genre friv
frivole et souvent dangereux. Il est mille sujets plus utiles que ces passions imaginaires de personnages plus ou moins dignes d
jamais attaquer les personnes, publier les scandales et enflammer les passions haineuses par son amertume et sa partialité. Boil
es douces, de lui faire aimer la vie innocente et pure, d’amortir ses passions ardentes, de le retirer des sociétés corrompues,
rgers jouissant d’une juste abondance et d’une douce gaieté, avec des passions modérées qui produisent des chants, des luttes po
e, au contraire, ne contient que l’expression d’un sentiment ou d’une passion modérée. 564. On distingue trois espèces d’églogu
l’églogue soit donc simple comme l’âme des bergers, doux comme leurs passions , naïf comme leur caractère, gracieux dans les des
oute espèce et de tout degré, tandis que l’élégie est consacrée à des passions douces et modérées, et n’exprime d’ordinaire que
et Tibulle. Malheureusement ces auteurs ont prostitué leurs muses aux passions coupables et aux peintures licencieuses, et il n’
soit de l’aiguillon, qu’il vient à bout de la dompter. S’il peint les passions , il donne à leurs ressorts une force qui nous éto
Pourquoi n’êtes-vous pécheur qu’à demi, et laissez-vous encore à vos passions les plus grossières le frein inutile de la loi ?
qui vous gêne et qui, en diminuant vos plaisirs, ne diminuera pas vos passions . Pourquoi, donc vous perdez-vous avec tant de pei
familiarités suspectes, où votre âme est toujours blessée, ôtez à la passion la barrière importune et inutile de ce que le cri
es et mondaines, qui aussi bien vous damneront, ne refusez rien à vos passions , et vivez, comme les animaux, au gré de tous vos
res de Jupiter, pour qu’il aille en Italie. Énée triomphe alors de sa passion , il part ; Didon se tue de désespoir. Livre V. U
s ? 65. Qu’entendez-vous par sentiments, et comment diffèrent-ils des passions  ? 66. Le sentiment doit-il accompagner la pensée 
0. Est-il vrai que l’ambition, la vengeance et l’amour sont les trois passions les plus tragiques ? 511. La passion de l’amour e
eance et l’amour sont les trois passions les plus tragiques ? 511. La passion de l’amour est-elle nécessaire dans la tragédie ?
56 (1872) Cours élémentaire de rhétorique
l’âme, amène l’auditoire à partager les sentiments, les opinions, les passions de l’orateur qui semble lui faire prendre, à son
convenable ; elle se confond avec l’art oratoire : Manier, avec art, passion et figure, Jusque dans ses transports, écouter la
n instruit par les preuves, on plaît par les mœurs, on touche par les passions , triple ressource que l’invention doit mettre en
ville est une Ninive pécheresse ; la cour est le centre de toutes les passions humaines. Tous les états, toutes les conditions o
des préventions qu’il faut détruire, des préjugés, des opinions, des passions invétérées qu’il faut combattre sans trop les heu
ique alors qu’il faut recourir, ce qui veut dire remuer fortement les passions . Chapitre III. Des passions. Les passions,
ce qui veut dire remuer fortement les passions. Chapitre III. Des passions . Les passions, suivant la définition qu’en don
remuer fortement les passions. Chapitre III. Des passions. Les passions , suivant la définition qu’en donnent les rhéteurs
t de l’éloquence. » Ajoutons que c’est uniquement en s’adressant aux passions qu’on peut achever de triompher des résistances,
nseil que Boileau donne aux poètes : Que, dans tous vos discours, la passion émue Aille chercher le cœur, l’échauffe et le rem
rillant diadème. Trad. par Delille. Pathétique. Le recours aux passions ou, autrement dit, l’emploi du pathétique veut êt
e certaine mesure. De là la nécessité de bien connaître la nature des passions et de démêler les nuances qui les distinguent, af
le langage qui leur conviennent. Boileau (Art poét.) a dit : Chaque passion parle un différent langage, La colère est superbe
e, il ne faut pas s’y livrer trop brusquement et sans préparation, la passion n’agit victorieusement que sur ceux qui paraissen
sont-ils paisibles, on les disposera insensiblement à se pénétrer des passions qu’on veut exciter dans leur âme. Les suppose-t-o
ne faut pas moins de discernement pour reconnaître dans son sujet la passion principale, celle qui doit y dominer, à laquelle
e savoir discerner les occasions diverses où il lui faut recourir aux passions , sous quelles formes il doit les employer et dans
’une armée dans la bataille. Le pathétique, dans la mise en œuvre des passions , réclame donc une sorte de filiation, de gradatio
irruption dans l’âme des auditeurs. C’est là la marche naturelle des passions  : elles naissent, grandissent, éclatent. Ainsi s’
n le voit, l’orateur n’a pas moins besoin de calmer que d’exciter les passions . C’est une double tâche qui lui incombe et souven
ents mêmes, les plus convenables, que lui ait pu suggérer l’étude des passions , n’apparaîtront qu’à l’état de masse informe, de
Ajoutons qu’il faut l’entendre également des idées, des preuves, des passions , dans leur développement. Il n’y a pas de meilleu
n soi-même et d’écouter la voix de sa conscience, dans le silence des passions  ? » Phèdre, dans la tragédie de ce nom, adresse
ment, procède de l’indignation, de la crainte, de l’étonnement, de la passion . Par elle, l’on presse de questions celui qu’on v
e de grand mouvement, par laquelle l’orateur, en proie à une violente passion , passe sans suite d’une idée à une autre et s’int
les mouvements impétueux ou irrésolus d’une âme qu’agite une violente passion , qu’atterre le désespoir. Ne sachant que résoudre
le sentiment qu’on veut exprimer. Elle est très propre à peindre une passion ardente, une émotion vive et profonde : le style
bre et de draps. 8º Les parties du corps regardées comme le siège des passions pour les passions elles-mêmes. On dit : Il a de l
º Les parties du corps regardées comme le siège des passions pour les passions elles-mêmes. On dit : Il a de la tête, pour dire
indre l’agitation du cœur, l’écart de l’imagination, la véhémence des passions . On y a recours quand il faut prier, émouvoir, co
e qui s’est passé avec calme ou sang-froid. Analogue au caractère des passions , elle sera pleine, claire, coulante dans la joie 
que se révèle plus spécialement la pensée ; il porte l’empreinte des passions diverses dont chacun est animé : il menace, il pr
57 (1852) Précis de rhétorique
s au moyen des mœurs, on touche en remuant les cœurs, en excitant les passions . 1. Preuves. 4. Il y a deux sortes de preuve
r pour ne pas blesser la susceptibilité de ceux qui l’écoutent. 3. Passions . 13. On appelle passions les deux sentiments d
ceptibilité de ceux qui l’écoutent. 3. Passions. 13. On appelle passions les deux sentiments du cœur auxquels peuvent se r
r et la haine, et on donne le nom de pathétique à l’art d’exciter les passions . 14. Pour employer le pathétique avec succès, il
— 12. Qu’est-ce que les précautions oratoires ? — 13. Qu’appelle-t-on passions et pathétique ? — 14. Quelles qualités sont néces
xorde véhément, quand il convient de se mettre de suite au niveau des passions des auditeurs ; 4° l’exorde pompeux, quand la cir
t toucher les cœurs, et l’on n’y parvient qu’en remuant fortement les passions . Questionnaire. 1. Quel est l’objet de la disposi
loir mieux. 6. La métaphore est encore une figure qui personnifie les passions , comme dans ce vers de Boileau : Le chagrin mont
tent à donner à la phrase une tournure plus propre à l’expression des passions que les tournures simples et naturelles. 2. On co
leurs. 6. Les sources du sublime sont les grandes images, les grandes passions , les grands sentiments, en un mot tout ce qui est
dirais : « Est-il rien de plus beau sur la terre que de maitriser ses passions , de commander aux vices, et de faire de son âme u
rapidité, néglige quelquefois l’enchaînement des idées, il parle aux passions . La tragédie et l’éloquence pathétique l’emploien
a nature Ainsi du reste. C’est en examinant comment se comportent les passions , qu’on leur prête une élocution digne des circons
auvais ton. Enfin, les gestes sont affectifs, quand ils expriment les passions , les mouvements de l’âme. Ils se combinent alors
que ne doit pas se faire attendre, excepté dans les situations où les passions et les sentiments sont excités. Il faut alors met
gnant les actions des hommes ; 3° dans le cœur humain, en parlant des passions  ; 4° dans la religion, en retraçant les faits aux
stificatives irrécusables ; elle sera impartiale, si on apprécie sans passion la conduite de ses personnages, en leur distribua
hommes de leurs devoirs religieux, combattre les vices, enchaîner les passions , glorifier les vertus, annoncer les vérités de la
aître dans l’enceinte législative dépouillé de tout préjugé, de toute passion , et armé de la froide raison qui met au-dessus de
58 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Guizot Né en 1787 » pp. 247-250
gardez-vous de vous associer, avant le temps, à ses intérêts et à ses passions . Votre âme s’énerverait, votre esprit s’abaissera
as leur faiblesse. Nous avons vécu dans des temps pleins à la fois de passion et d’incertitude, qui ont exalté et confondu sans
ne de l’éternité, est une espèce de sacerdoce, et quand elle est sans passions , elle nous consacre. « Il faut réjouir les vieill
59 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Silvestre de Sacy. Né en 1801. » pp. 522-533
’esprit et presque dans leur langue. Ses études sont inspirées par la passion des livres, l’amour des lettres, l’enthousiasme d
et du vrai en eux-mêmes, où l’on ne verrait plus les hommes et leurs passions , les affaires et leurs ennuis, l’histoire et ses
un abandon complet aux lettres, sans ambition personnelle, sans autre passion que celle d’embellir et d’épurer son intelligence
r de belles paroles pour surprendre son âme et y allumer une mauvaise passion ou y introduire une idée fausse. Plaire, pour eux
x mêmes conditions qu’eux ! Le goût des livres, quand il n’est pas la passion d’une âme honnête, élevée, délicate, est le plus
60 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre II. Des différentes espèces de Discours Oratoires. »
les replis les plus secrets, pour démêler les détours artificieux des passions criminelles, que l’homme se cache souvent à lui-m
ur âme, pour vaincre leur opiniâtre résistance, pour les arracher aux passions honteuses qui les captivent, et pour en faire des
rdite, car sans cela, à quels excès ne me porterait pas cette aveugle passion  ? Raisonnable que j’oublie les injures que j’ai r
er. Ce qui fait aussi son principal mérite, c’est qu’en attaquant les passions , il en représente d’après nature tous les mouveme
ouché sous le sac et sur la cendre, toujours appliqué à combattre ses passions et à mortifier ses désirs ! Voilà notre condamnat
qui sont susceptibles en même temps de simplicité, d’ornements et de passions . Mais quelle que soit la nature de la cause, l’or
comme avocat, mais comme juge ; que par conséquent il doit être sans passions et qu’il ne lui est nullement permis d’exciter ce
que de l’académicien qu’on a perdu. L’orateur n’a pas ici de grandes passions à exciter. Il ne faut donc pas que son style ait
éflexions plus profondes, plus de connaissance des hommes et de leurs passions , plus d’art de combiner des choses opposées, qu’u
it, conduits par les mêmes vues, par les mêmes motifs. Le préjugé, la passion , l’ignorance font envisager les objets sous des f
orateur à éclairer l’ignorance, à détruire le préjugé, à subjuguer la passion . Pour y réussir, il ne lui suffira pas simplement
61 (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre X. Petits poèmes. »
et de même ce qui le trouble ou le compromet. Ce sujet admet donc des passions modérées, qui peuvent produire des plaintes, des
ère ; parce que les bergers ne doivent point connaître les degrés des passions qui mènent à de tels emportements. Les formes gén
t pour sujet une question de morale, de littérature ou quelque grande passion . Par exemple, Horace, dans son Épître à Auguste,
ître sérieuse, dans laquelle on fait parler un personnage agité d’une passion qui, le plus souvent, est l’amour. Ce nom, singul
semblent pas, et qu’à l’époque où écrivaient Chénier et Despazes, les passions politiques étaient si exaltées, qu’il eût été bie
t donc définir la poésie lyrique celle qui exprime le sentiment ou la passion actuelle du poète. Qu’on y ajoute une forme de ve
t quelle est la vitesse de l’esprit. Quand l’âme est échauffée par la passion , cette vitesse est plus grande encore. La fougue
ts ne doivent se trouver que dans les sujets qui peuvent admettre des passions vives, parce qu’ils sont l’effet d’une âme troubl
t qu’il doit y avoir dans l’ode une certaine unité de sentiment ou de passion , quoique le sentiment puisse se modifier et la pa
entiment ou de passion, quoique le sentiment puisse se modifier et la passion s’amollir quelquefois jusqu’à passer au sentiment
62 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre VIII. Des Figures en général. »
perbole est propre à peindre le désordre d’un esprit à qui une grande passion exagère tout. Mais c’est ici surtout que l’abus t
tingue aussi des figures de pensées ; ce sont certaines formes que la passion ou l’artifice oratoire donne à la construction du
de l’élocution, il fallait bien cependant caractériser le langage des passions , et assigner les nuances propres à le différencie
et de s’en tenir à un usage raisonnable. L’homme fortement ému d’une passion quelconque sera nécessairement inégal dans son st
t inégal dans son style. Quelquefois diffus, il fait de l’objet de sa passion une peinture exacte et minutieusement détaillée :
e les traits d’un visage irrité, d’avec ceux d’un visage paisible. La passion anime tout à son gré, Tout prend un corps, une â
urd’hui le fruit paisible de nos victoires. » (Fléchier). Toutes les passions violentes font un usage fréquent de cette figure,
usage fréquent de cette figure, et la raison en est bien simple. Les passions cherchent naturellement à s’épancher au-dehors ;
ts qu’il fait, les peines qu’il se donne pour parler le langage d’une passion qu’il n’éprouve point, et qu’il ne peut nous fair
63 (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre XII. Poésie dramatique. »
, de punir un tyran, de se vaincre soi-même dans l’accès d’une grande passion , d’être utile à une nation entière. Le sacrifice
l’action en soit grande, que les acteurs en soient héroïques, que les passions y soient excitées, et que tout s’y ressente de ce
pour nous attendrir. La terreur et la pitié sont, par conséquent, les passions que doit exciter la tragédie. Elles en sont tout
que dans ces endroits mêmes157. On peut faire ici cette question : La passion de l’amour doit-elle régner dans les tragédies, c
dire en former le nœud ? Il y a des auteurs qui soutiennent que cette passion doit être entièrement bannie de nos tragédies ; i
toire réelle ou poétique prouve qu’ils n’ont pas été exempts de cette passion  ; qu’enfin la peinture de l’amour n’est pas dange
nterie. Pour qu’il soit digne de la tragédie, il faut que ce soit une passion véritablement tragique, regardée comme une faible
énéral. Dans quelques occasions bien rares, il s’élèvera au ton d’une passion vive, comme quand Marianne, dans Tartuffe, prie s
64 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Buffon, 1707-1788 » pp. 175-184
ue l’âme est agitée, la face humaine devient un tableau vivant où les passions sont rendues avec autant de délicatesse que d’éne
le y toucher, et participer à tous ses mouvements ; il en exprime les passions les plus vives et les émotions les plus tumultueu
t à la physionomie où se peint l’âme. 2. Pathétique (du grec πάθος, passion ) signifie : ce qui émeut, ou exprime les passions
ique (du grec πάθος, passion) signifie : ce qui émeut, ou exprime les passions . 3. Dans le visage, il va droit an regard, parce
65 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Thiers. Né en 1797. » pp. 513-521
rême condition, il est équitable, parce que rien ne calme, n’abat les passions comme la connaissance profonde des hommes. Je ne
ivent, se poussent à l’échafaud, jusqu’au terme que Dieu a marqué aux passions humaines ; et de ce chaos sanglant sort tout à co
t Daniel m’ennuient ; c’est qu’ils ne savent ni peindre ni remuer les passions . Il faut, dans une histoire comme dans une pièce
éal des propres qualités de son esprit. — Sa théorie sacrifie trop la passion et l’imagination ; mais ce qu’il refuse à l’histo
66 (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre VI. » pp. 89-94
qui, excitant la pitié et la terreur, purge et tempère ces sortes de passions , c’est-à-dire qu’en émouvant ces passions, elle l
ge et tempère ces sortes de passions, c’est-à-dire qu’en émouvant ces passions , elle leur ôte ce qu’elles sont d’excessif et de
8  Morale Nicom., II, 4. — En ce qui touche la célèbre purgation des passions par le drame, nous devons renvoyer d’abord à l’Es
67 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — La Rochefoucauld. (1613-1680.) » pp. 15-19
s de l’amour-propre, il y reste encore bien des terres inconnues. Les passions sont les seuls orateurs qui persuadent toujours :
les règles sont infaillibles ; et l’homme le plus simple, qui a de la passion , persuade mieux que le plus éloquent qui n’en a p
la passion, persuade mieux que le plus éloquent qui n’en a point. Les passions ont une injustice et un propre intérêt, qui fait
68 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Racine, 1639-1699 » pp. 150-154
l s’y adresse de préférence à Euripide, qui, par son intelligence des passions tendres, a le plus d’afrinité avec son génie. Il
e à s’exalter, était de celles qui font les grands artistes. Aussi la passion est-elle son domaine. Nul n’a représenté par de p
noblesse, quelle économie dans les sujets ! Quelle véhémence dans les passions  ! quelle gravité dans les sentiments ! quelle dig
69 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXI. des figures  » pp. 289-300
e lion ; on a été enflammé de colère, quand on s’est aperçu que cette passion produisait dans tout notre être quelque chose d’a
joutez la puissante influence qu’une imagination encore vierge et des passions libres et naïves exerçaient sur l’homme primitif.
le défaut d’être un peu vague, elle eut celui de devenir commune. Les passions , de leur côté, apprivoisées par les relations plu
tre nature, penchant à l’imitation, association d’idées, imagination, passion , etc. ; leurs avantages, sous ce rapport, sont in
70 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre premier. Division générale. »
inventer d’une manière absolue : c’est ainsi qu’il peut exprimer les passions sans les sentir ; que pour décrire un combat, une
es arts : c’est l’âme elle-même, avec tous ses sentiments, toutes ses passions , qui se traduit, dans les compositions du poète,
il se modifie selon les sujets et les genres, soit pour exprimer les passions humaines, soit pour peindre et animer la nature,
l’humanité sort de l’enfance pour entrer dans la jeunesse, époque de passions fougueuses, de force expansive et de combats giga
71 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Mirabeau, 1749-1791 » pp. 368-376
nie amère, un mépris superbe de la contradiction, le sang-froid de la passion qui se maîtrise au milieu de la colère, des ripos
e hautaine d’une âme sincère qui réunit l’intelligence politique à la passion populaire : voilà les traits saillants de sa phys
e qu’elles n’eussent froissé quelque âme ardente et irrité de grandes passions . Cette âme fut celle de Mirabeau, qui, rencontran
ais outré, bizarre, sophiste même quand il n’était pas soutenu par la passion , il devenait tout autre par elle. Promptement exc
72 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Deuxième partie. Préceptes des genres. — Chapitre troisième. Du discours. »
ébranler l’imagination, subjuguer la volonté et enchaîner toutes les passions sous le joug de la loi par les liens les plus int
nt de la parole, soit que le patriotisme, capable, comme toute grande passion , de transformer les hommes, ait fait de lui tout-
si nécessaire à l’orateur : car il est ici en présence de toutes les passions ou connues ou cachées, généreuses ou abjectes ; i
ultitude insensée, seraient ou la complaisance servile qui flatte les passions et les vices, ou la grossière effronterie de l’ig
l la ramènera dans ses foyers ; on peut s’en rapporter à lui ; 3° les passions sont excitées violemment ; c’est d’un côté la hai
que ceux des autres genres. Car dans l’invention ils comprennent les passions oratoires, dans la disposition ils s’appliquent s
nous resterons toujours les maîtres du terrain. 3° Faisons appel aux passions , en faisant tourner en notre faveur l’amour ou la
suivant les instincts de notre cœur, nous comprendrons le langage des passions , et nous saurons avec ce seul maître (le cœur) y
est ce qu’on observe le mieux dans l’orateur ; le rôle de toutes les passions s’y dessine, il a un langage muet que tous les ho
mauvais ton. Enfin, les gestes sont affectifs quand ils expriment les passions , les mouvements de l’âme. Il se combinent alors a
qui se prête à toutes les nuances du sentiment, à toute l’énergie des passions . Tous les exercices d’action seront imparfaits si
73 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Bernardin de Saint-Pierre. (1737-1814.) » pp. 153-158
sien dans les airs comme une longue chevelure. Ils semblent animés de passions  : l’un s’incline profondément auprès de son voisi
r tour à tour de l’un à l’autre comme dans le cœur des hommes, et ces passions versatiles ne sont au fond que les jeux des vents
tueuses forêts, paisible solitude, qui plus d’une fois avez calmé mes passions , puissent les cris de la guerre ne troubler jamai
74 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XIV. de la fin  » pp. 189-202
antir en un instant, sans lutte possible, toutes les combinaisons des passions et des volontés humaines. Ce dénoûment donné par
athétique ; celui-ci, son nom le dit assez, n’accompagne guère que la passion . Or le mérite essentiel du dénoûment, c’est d’émo
n de la nature entière, animée ou inanimée, en un mot, tout ce que la passion brûlante, impétueuse, peut vous fournir pour enfo
elle est demandée par la grandeur des tableaux ou l’entrainement des passions , argumentation qui contient la confirmation et la
75 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Première partie - Préceptes généraux ou De la composition littéraire. — Chapitre second. De la disposition. »
i préoccupe vivement les esprits. On se met dès l’abord au niveau des passions des auditeurs pour en accroître la force et le mo
s silence entièrement ces dernières. La narration oratoire veut de la passion et de l’entraînement ; il faut que l’auditeur soi
mation, partie la plus essentielle du discours ; car les mœurs et les passions ne sont souvent que des accessoires. Il faut choi
oit toujours être pathétique. L’esprit peut être convaincu ; mais les passions contrarient son élan, il s’agit de les vaincre. L
76 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Cousin, 1792-1867 » pp. 492-503
op d’indulgence ; on ne peut qu’admirer en lui le don d’animer par la passion tous les sujets qu’il traite. Il est orateur, mêm
ède à la grande société du dix-septième siècle. Elles sont mortes les passions puissantes d’où étaient sorties des luttes qui ag
à rien de grand dans les lettres comme ailleurs, l’imagination et la passion . Ces deux facultés-là étaient comme les maîtresse
sans reproduire les deux caractères de son talent, la grandeur et la passion . » 2. Cette page termine une lettre adressée à
77 (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Calvin, 1509-1564 » pp. -
le légiste nourri de chicane, l’avocat, l’aigre Picard, dont l’unique passion fut l’ambition de convaincre et de dominer. Sa pa
la langue française traite de grands intérêts, avec l’éloquence d’une passion convaincue. Ferme, simple, sobre, clair et pur, s
uis pauvre pecheresse, mais je me confie en sa bonté et en la mort et passion de son Fils. Ainsi je ne doute point de mon salut
78 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Chapitre I. Du Pathétique. » pp. 280-317
nts, une certaine force, une véhémence extraordinaire, qui excite les passions , c’est-à-dire, qui touche, remue, agite l’âme ave
ternelle nuit serez ensevelis. Les figures touchantes ou propres aux passions , celles qui conviennent plus particulièrement au
n soi-même, et d’écouter la voix de sa conscience dans le silence des passions  ? » Enfin à des êtres insensibles : tels sont ce
, que l’apostrophe est une des figures les plus propres à exciter les passions , à remuer, à maîtriser les âmes. Mais il faut qu’
st bien propre à exprimer les mouvements d’une âme, qui, agitée d’une passion violente, est dans une irrésolution continuelle s
encore très avantageusement de cette figure, pour exprimer toutes les passions vives. C’est ce qu’a fait Racine dans cet endroit
79 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre V. Analyse de l’éloge de Marc-Aurèle, par Thomas. »
. Marc-Aurèle s’y livra avec transport. Dès ce moment il n’eut qu’une passion , celle de se former aux vertus les plus pénibles 
t à t’arracher ta volonté pour te donner la leur ; ils mettront leurs passions viles à la place de tes passions généreuses. Que
donner la leur ; ils mettront leurs passions viles à la place de tes passions généreuses. Que seras-tu alors ? le jouet de tout
prenne quelle doit être l’harmonie de ton empire. Les préjugés et les passions qui dominent tant d’hommes et de princes s’anéant
80 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXIII. des figures. — tropes d’invention et tropes d’usage  » pp. 323-338
re ; ou bien elle ment sans le vouloir, parce que l’imagination ou la passion voient et sentent comme elle exprime. Vous vous d
es ; aussi, et quel que soit l’entraînement de l’imagination ou de la passion , en général, si vous passez la croyance, ne passe
agrandit et celle qui atténue, sont tout à fait dans les mœurs et les passions humaines. Les écrivains sérieux, comme les comiqu
olière, à l’imitation de Lucrèce, prouve, dans le Misanthrope, que la passion sait donner des noms favorables même aux défauts
81 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre IV. Prédicateurs français. »
ement le désespoir des prédicateurs. La première partie de sa fameuse Passion , dans laquelle il prouve que la mort du fils de D
contre toujours de nouvelles beautés, sont ceux sur la Conception, la Passion et la Résurrection. Nous regrettons bien sincèrem
82 (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre XIII. » pp. 104-105
  et l’on n’aurait jamais pensé à y faire voir l’homme victime de ses passions . Voilà comme une théorie exclusivement attachée à
omme les auditeurs et tombent dans ces malheurs par l’emportement des passions dont les auditeurs sont capables  »; et Dacier, q
83 (1883) Poétique et Rhétorique (trad. Ruelle)
e dans un style d’une aridité toute géométrique, sans couleur et sans passion  » (Thurot, Études sur Aristote, p. 141). « S’il e
modernes (1688-1698), pour qui le passage relatif à la purgation des passions est « un galimatias qui a été expliqué en tant de
sonnement repose sur l’intelligence des opinions, des intérêts et des passions humaines Aucune autre définition n’a fait si bien
nformément à la vérité et à la rigueur scientifique… Il a analysé les passions et les caractères sans déterminer métaphysiquemen
moyens qui se rapportent à ce dernier genre est comprise l’étude des passions et des mœurs) ; moyens qui conviennent également
n effet, c’est par des rythmes figurés7 qu’ils imitent les mœurs, les passions et les actions. V. L’épopée n’emploie que le lang
une narration, et opérant par la pitié et la terreur la purgation des passions de la même nature24. III. J’entends par « langage
même, les personnages les plus persuasifs sont ceux qui éprouvent les passions qu’ils font paraître. On provoque l’agitation qua
fait de démontrer, celui de réfuter et le fait de mettre en œuvre les passions , comme la pitié, la crainte, la colère et leurs a
rant, par des récits, par le plaisir et par le rire, la purgation des passions de nature analogue. Or elle a pour mère le rire17
(διαϐολή), l’appel à la pitié, l’excitation à la colère et aux autres passions analogues de l’âme ont en vue non l’affaire elle-
t prononcer dans tel sens182, et les autres, en admettant l’appel aux passions , interdisent tout ce qui est en dehors de l’affai
rce de persuasion. V. C’est la disposition des auditeurs, quand leurs passions sont excitées par le discours. Nous portons autan
porte aux mœurs et à la vertu et, en troisième lieu, de connaître les passions de façon à saisir la nature et la qualité de chac
chance d’être louées. Celles auxquelles nous nous sentons portés avec passion , car on y trouve non seulement du plaisir, mais e
être un bien. Quant aux désirs non raisonnés, ce sont la colère et la passion . Conséquemment, toutes nos actions se rattachent
rflue ; car, s’il arrive à des jeunes gens d’agir avec colère ou avec passion , la qualité de leur action ne dépend pas de la je
leur action ne dépend pas de la jeunesse, mais de la colère et de la passion  ; ni de l’opulence ou de la pauvreté, seulement i
urs actions ne sera pas leur opulence ou leur pauvreté ; ce sera leur passion . Semblablement aussi, les hommes justes et les ho
influence de quelqu’une de ces causes, c’est-à-dire par calcul ou par passion  ; seulement, les uns sous l’influence de qualités
contrainte toutes les actions que l’on accomplit indépendamment d’une passion ou d’un calcul. XV. Sont dues à l’habitude toutes
faits imputés, les uns sont prémédités, et les autres inspirés par la passion . VIII. On parlera du ressentiment (θυμός) dans le
s’accomplir, et, dans de bonnes conditions. Pour celui qui n’a pas de passion et dont l’esprit est chagrin, c’est le contraire.
arler de la bienveillance et de l’amitié dans leurs rapports avec les passions . Or la passion, c’est ce qui, en nous modifiant,
veillance et de l’amitié dans leurs rapports avec les passions. Or la passion , c’est ce qui, en nous modifiant, produit des dif
nsi que leurs contraires314. IX. On doit, dans ce qui concerne chaque passion , distinguer trois points de vue. Ainsi, par exemp
ployer la colère (comme moyen oratoire). Il en est de même des autres passions . Donc, de la même façon que nous avons décrit en
n est porté à un genre particulier de colère, d’après la nature de sa passion . XI. De même encore, si la fortune envoie le cont
ortent à la colère, et quand et dans quelles conditions de lieu cette passion se manifeste ; on voit aussi que, plus on est liv
de nous a de l’aversion pour le voleur et le sycophante. L’une de ces passions peut guérir avec le temps, mais l’autre est incur
urs analogues. VI. De même encore ceux qui ne sont ni dans un état de passion qui tienne du courage, telle que la colère ou la
on qui tienne du courage, telle que la colère ou la témérité, car ces passions ne calculent pas l’avenir, — ni dans une disposit
els motifs ; dans quel état d’esprit ; puis nous examinerons d’autres passions . VII. On voit clairement ce qu’il en est d’après
xposer les moyens par lesquels peuvent être excitées et dissipées les passions dont se tirent les preuves. Chapitre XII De
s et voyons dans quels divers états d’esprit on se trouve suivant les passions , les habitudes, les âges et la bonne ou mauvaise
es habitudes, les âges et la bonne ou mauvaise fortune. II. J’appelle passions la colère, le désir et tout ce qui a fait le suje
qu’un vif désir nous entraîne ; car, le plus souvent, on satisfait sa passion lorsqu’on le peut : les gens vicieux par intempér
l’orateur) doit en paraître meilleur, ou que l’on s’est exprimé avec passion . Or on s’exprime avec passion si, transporté de c
eilleur, ou que l’on s’est exprimé avec passion. Or on s’exprime avec passion si, transporté de colère, on déclare qu’il est fa
sur le beau et le laid, sur le juste et l’injuste, sur les mœurs, les passions et les habitudes, nous avons fait, précédemment,
. L L’élocution sera conforme à la convenance si elle rend bien les passions et les mœurs, et cela dans une juste proportion a
trangers sont ceux qui conviennent à celui qui parle le langage de la passion . On excuse un homme en colère de dire un malheur
poser contre l’adversaire ; grandir ou abaisser ; mettre en œuvre les passions de l’auditeur ; rappeler les faits. Il arrive, na
nt les faits et qu’on les a mesurés à leur valeur, il faut agiter les passions de l’auditoire. Ces passions, ce sont la pitié et
esurés à leur valeur, il faut agiter les passions de l’auditoire. Ces passions , ce sont la pitié et la terreur, la colère, la ha
rbonne), a dit comme le dernier mot sur cette fameuse « purgation des passions  ». Après avoir donné un historique succinct de ce
tre d’Aristote traite, à un autre point de vue, de la « purgation des passions  » ; il cite Plotin (Sur le beau, ch. v), où cette
é aux sentiments de terreur ou de pitié qui résident en nous. « Toute passion , selon lui [Aristote], existe en germe au fond de
ce rapport que l’art du musicien. L’un et l’autre épurent en nous des passions qu’ils rendent plus délicates et plus douces, etc
, chap. ix, § 1. 314. Cp. Morale à Nicomaque, ii, 5 (énumération des passions ) : « Le désir, la colère, la crainte, l’audace, l
84 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Première partie - Préceptes généraux ou De la composition littéraire. — Chapitre troisième. De l’élocution. »
n a une : quand il lui plaît. PÉRIODE A 5 MEMBRES. 1er — Roi de ses passions il a ce qu’il désire, 2e — Son fertile domaine es
ux, signifie les mouvements violents occasionnés dans le cœur par les passions  ; que je n’en allumai se rapporte aux feux qui dé
se, qui rendent une idée plus énergiquement. Elle sert au langage des passions violentes, qui veulent opiniâtrement faire passer
qu’un homme était bouillant  de colère, parce qu’on a senti que cette passion donnait au sang un mouvement et une agitation ext
n. La métaphore a un autre genre de mérite, c’est de personnifier les passions , et de prêter du sentiment aux choses inanimées.
s organes. Les parties du corps qui sont regardées comme le siège des passions et des sentiments, se prennent pour les sentiment
es plus grands malheurs ; poursuivi par ses crimes, et trompé par ses passions , au comble de la fureur et du désespoir, il s’écr
tent à donner à la phrase une tournure plus propre à l’expression des passions que les tournures simples et naturelles. La plupa
spèce de défi de nier ce qu’on dit ; il n’y a rien qui imite mieux la passion que cette manière vive de se proposer des questio
du goût, l’étude des situations et le sentiment des convenances. Les passions s’en accommodent peu, et les sentiments vifs enco
Le sublime prend sa source dans les grandes images, dans les grandes passions , dans les grands sentiments, dans les grands cara
n ennemi au peuple romain. La pensée est forte ; elle laisse voir la passion acharnée d’un guerrier qui cherche partout des mo
rapidité, néglige quelquefois l’enchaînement des idées, il parle aux passions . La tragédie et l’éloquence pathétique l’emploien
vouent plutôt au ridicule qu’à l’admiration. [Style approprié aux passions ] Il me semble qu’en abandonnant la mythologie
e néant. Ainsi du reste. C’est en examinant comment se comportent les passions qu’on leur prête une élocution digne des circonst
rait. — Le sublime d’image. —Le sublime de sentiment, — Le sublime de passion . — Le sublime des idées. — Le sublime de caractèr
85 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Bossuet, 1627-1704 » pp. 89-123
de modéré. Dans les âges suivants, on commence à prendre son pli, les passions s’appliquent à quelques objets, et alors celle qu
nt encore rien de fixe ni d’arrêté, en cela même qu’elle n’a point de passion dominante par-dessus les autres, elle3 est emport
est emportée, elle est agitée tour à tour de toutes les tempêtes des passions , avec une incroyable violence. Là, les folles amo
qui l’enfle et qui la conduit5. Vous le savez, fidèles, de toutes les passions la plus charmante6 c’est l’espérance. C’est elle
es royaumes3 ; il a tous les cœurs en sa main : tantôt il retient les passions , tantôt il leur lâche la bride, et par là il remu
aire sentir et avouer leur bonheur. Aussi en était-il aimé jusqu’à la passion  ; et dans le temps de sa mort, on vit par tout le
est au dedans, par lequel tous les autres sont autorisés. Toutes nos passions sont des flatteuses ; surtout notre amour-propre
intelligence ; ils s’insinuent si adroitement dans ce commerce de nos passions , dans cette complaisance de notre amour-propre, d
86 (1882) Morceaux choisis de prosateurs et de poètes des xviii e et xix e siècles à l’usage de la classe de rhétorique
ontesquieu appartiennent à cette période. Voltaire montre comment les passions du dix-huitième siècle pourront du théâtre se fai
licence, paraît rétrograder : c’est, comme on dit, une réaction. Les passions religieuses ou civiles, que nourrit la politique
ec Buffon à cette magnificence de paroles qui est l’éloquence sans la passion  ; elle était, dans Rousseau, tour à tour sévère e
is on ne soupçonnait pas qu’elle pût y jeter la vérité de mœurs et la passion qui fait lire un récit22 » Au dix-huitième siècle
bé Lebeuf, l’abbé Sallier, Sainte-Palaye surtout, possédé d’une vraie passion du moyen âge français, et qui amassa pendant des
te encore. Leurs contemporains jugeaient avec dédain cette singulière passion , et de Brosses, voyageant avec Sainte-Palaye, pla
-Paradol, « que la vertu ne demeure dans un dangereux voisinage de la passion et du plaisir. » Chez Rousseau le roman est, avan
. Le roman, tableau de la vie humaine, peinture des caractères et des passions , compte cependant au dix-huitième siècle deux che
leurs ouvrages, ce sont tantôt des traits touchants de naturel et de passion , tantôt de délicates analyses morales, tantôt une
ra que suivre et traduire jour par jour le mouvement des idées et des passions populaires. Il pourra être un document historique
grâce à la liberté des institutions nouvelles et à la faveur même des passions que cette liberté soulève ou combat. La tribune s
reprendre l’œuvre du dix-huitième siècle et en ressusciter toutes les passions  ; mais cette lutte même est féconde, et son actio
ise dans les esprits, en exaltant la sensibilité ou en glorifiant les passions . Sous l’Empire et sous la Restauration, le roman
lles à quelqu’un pour guérir ses faux préjugés, ou pour affaiblir ses passions  ? Le rendraient-elles plus courageux, plus juste,
conquérir des provinces et de dompter des peuples que de dompter une passion  : la morale même des païens en est convenue. Du m
ant la gloire de la religion : la philosophie découvrait la honte des passions , mais elle n’apprenait pas à les vaincre ; et ses
tempérance, pouvaient être assises sur le trône, et que le siège des passions et des plaisirs pouvait devenir le siège de la ve
s titres, le plus honorable c’est la vertu : un prince, maître de ses passions  ; apprenant sur lui-même à commander aux autres ;
ègle même ; voyant autour de lui tous les hommes prêts à servir à ses passions , et ne se croyant fait lui-même que pour servir à
que les jours et les moments qui lui échappent ! Carême, Lundi de la Passion . L’immortalilé de l’âme. Si tout doit finir
qu’on prendra la plus juste idée de ce mélange de raison élevée et de passion aveugle, comme aussi de cette vivacité de génie q
maux, s’il crée à sa manière des personnages et semble leur prêter la passion et le sentiment, il a soin de ne pas laisser se f
ion de porter à son temps un perpétuel défi. Les lettres, qui sont la passion dominante de son siècle, il les dénonce comme la
concevrais-je qu’un enfant ainsi dominé par la colère, et dévoré des passions les plus irascibles, puisse jamais être heureux ?
sir de désirer, mais de celui d’aller à l’objet qu’il désire ; et ses passions sont tellement modérées, qu’il est toujours plus
mon cœur, et, chassant bien loin l’opinion, les préjugés, toutes les passions factices, je transportais dans les asiles de la n
e grandeur, il veut prouver que la nature de l’homme est une, que ses passions ne sont pas un témoignage de sa déchéance, qu’ell
modité. » Il est vrai, cependant, que la vertu ainsi rapprochée de la passion se trouve dans un dangereux voisinage, et que la
nature qu’il soit, mais qui les tourne au bien ou au mal selon leurs passions , leurs lumières, leur éducation, leur fortune. Ég
t de César : ces lettres sont si remplies de hauteur, d’élévation, de passion et de courage, qu’il m’était bien impossible de l
ui n’ont que de l’esprit ont du goût pour les grandes choses et de la passion pour les petites. Il est aisé de critiquer un aut
ue sa réputation. Ceux qui ont vécu dans son intimité l’ont aimé avec passion . Avant M. de Loménie on connaissait surtout le Be
utre chose en moi qu’un homme constamment gai ; aimant avec une égale passion l’étude et le plaisir ; enclin à la raillerie, ma
rmitages, au milieu des chèvrefeuilles et des abeilles, y lisant avec passion Robinson et la Vie des Saints. Il cherchait en im
. La fiancée normande. Il n’y a que la religion qui donne à nos passions un grand caractère. Elle répand des charmes ineff
la terre, parce que l’homme est plus impérieusement gouverné par les passions que par la raison. Le français, par un privilège
r cet ordre, il faut toujours qu’il existe ; et c’est en vain que les passions nous bouleversent et nous sollicitent de suivre l
tantanée, j’ai presque dit fulminante, d’un goût, d’un système, d’une passion parmi les Français, qui ne peuvent vivre isolés.
onner de l’importance, du sérieux, de la hauteur et de la dignité aux passions , voilà ce que J. J. Rousseau a tenté. Lisez ses l
ière une beauté qui ne lui appartient pas ; Chateaubriand a donné aux passions une innocence qu’elles n’ont pas, ou qu’elles n’o
ce qu’elles n’ont pas, ou qu’elles n’ont qu’une fois. Dans Atala, les passions sont couvertes de longs voiles blancs. Saint-Pier
le est semblable à une pensée, plus tout cela est beau351. Toutes les passions cherchent ce qui les nourrit : la peur aime l’idé
l’avait trouvée la Révolution française ; mais si elle s’associa avec passion au mouvement des idées nouvelles, elle protesta c
importants. Dans le premier cependant, intitulé : De l’Influence des Passions sur le bonheur des individus et des nations (1796
r ; et, malheureusement pour nous, on peut sortir de cet état par des passions plus profondes et plus terribles que celles des â
spectateur. Quand il avait encore une part active dans les scènes des passions , quand il souffrait lui-même par le cœur, ses écr
t ne planerait pas si librement sur toutes les manières de voir : les passions ou les intérêts lui traceraient une route positiv
rquer, entre dans la politique par le détail, en homme de parti et de passion . Pour le fond des idées, il relève du dix-huitièm
es études que son caprice ou ses instincts, il s’attacha bientôt avec passion à J. J. Rousseau, et par bien des côtés il demeur
celui qui renoncerait tout à fait à la liberté, dont il aurait eu la passion et le privilège. Mais un tel exemple est rare, pe
er des orateurs, il ne fallait qu’un grand intérêt social, une grande passion  : ce grand intérêt fut Dieu, la révélation et l’é
te science de la morale, cette expérience de l’homme, ces secrets des passions , étude éternelle des philosophes et des orateurs
otions violentes, ces animosités populaires, ces grands incendies des passions , ces feux de vengeance et de haine où triomphait
apaiser, pour adoucir, pour purifier les âmes. Armé contre toutes les passions , sans avoir le droit d’en appeler aucune à son se
e droit d’en appeler aucune à son secours, il est obligé de créer une passion nouvelle, s’il est permis de profaner par ce nom
16 avril 1788. Et au milieu de la vive attente et du souffle de mille passions qui agitaient déjà les esprits, ses funérailles f
de prétendre qu’elle ne peut suivre d’autre règle de conduite que la passion ou l’intérêt. Il ne faut pas, dira Helvétius, êtr
gage plus poétique et plus modulé que le simple discours. Soit qu’une passion véhémente les dominât, soit qu’elles voulussent,
oit remplie, qu’aucune de ces illusions ne soit justifiée. De tant de passions que Dieu a mises en nous, de tant de facultés don
d’eux ne saurait se dérober. Que si, dans le moment du triomphe d’une passion , vous avez la bonne fortune d’être saisi par une
la bonne fortune d’être saisi par une autre, alors, emporté par cette passion nouvelle, vous échappez, il est vrai, au désencha
tre nature, ramassant, pour ainsi dire, et concentrant dans une seule passion tout le besoin de bonheur qui est en elle, voit c
e de toutes les forces qui sont en elle. Alors, quelle que soit cette passion , alors arrive inévitablement l’amère expérience q
à la vue de ce spectacle, l’homme prend aussi en pitié ses misérables passions , toujours contrariées, ses misérables bonheurs, q
exclusivement renfermée dans la satisfaction de ses besoins et de ses passions , le problème de la destination. Vous qui savez l’
e méthode sévère, et qui cherchait dans l’histoire moins le drame des passions que l’affirmation des lois selon lesquelles se dé
bons sentiments que Dieu a déposés dans leur âme, pour combattre les passions et les vices qui rendent malheureux et pauvre. Le
nspiré ses premiers livres, Michelet était visiblement dominé par des passions et des colères, que la lutte avait aigries. L’his
ses ouvrages : le Cours de Littérature dramatique, ou De l’Usage des Passions dans le Drame (1843-1863) ; La Fontaine et les Fa
x 525 et cela pour établir que le christianisme a augmenté le jeu des passions dans le drame et dans l’épopée. Le Cours de Saint
l’histoire de l’humanité. » Prenant ainsi tour à tour les différentes passions qui peuvent servir de ressorts au drame, Saint-Ma
ien qui voit et qui juge. Tacite, au contraire, semble n’avoir pas de passions qui lui soient propres ; il n’a que la haine du m
échant, et il le révèle d’un mot. A un siècle pervers et raffiné, aux passions à la fois violentes et hypocrites d’une vieille c
nde intérieur d’images, de pensées, De sentiments, d’amour, d’ardente passion , Pour féconder ce monde, échangez-le sans cesse A
faibles et médiocres : on n’a pas besoin d’un monde de pensées et de passions pour animer la nature. Elle s’anime à moins de fr
gieuses et sociales, ont pris le pas sur l’étude de l’homme et de ses passions . La conférence a remplacé le sermon- Le nom qui a
anglants. Il y a un homme flagellé, tué, crucifié, qu’une inénarrable passion ressuscite de la mort et de l’infamie, pour le pl
la plus nécessaire de toutes, la force de l’homme vulgaire contre les passions de sa nature et les adversités de sa vie. Détruis
caractères pour le théâtre ; la sensibilité qui sait faire parler les passions . L’imagination dans Boileau n’est que la faculté
n’eut pas cette force de sympathie qui communique au poète toutes les passions qu’il peint, et qui lui révèle le secret de ces l
me ne lui fut étranger. C’est la sensibilité du juge, connaissant les passions humaines, moins pour en avoir éprouvé tous les ef
rit, qui chez tant d’autres vient de la tête ; à plus forte raison la passion , si éloquente et si simple, dans les vers d’Alfre
Ils s’agitent beaucoup pour varier leur triste bonheur, et, des deux passions qui les mènent, la convoitise et la satiété, la s
éoccupations étrangères à son objet essentiel, qui est de peindre les passions dans leur vérité idéale. Cette raison explique la
rai moment de sa transformation définitive. Là, en effet, il lit avec passion les poètes grecs, il tente de reproduire ces pure
est pas quelquefois sans effort, quel mélange admirable d’étude et de passion  ! Et quand sa muse naïve et de haines exempte dev
à ces deux belles créations d’Idamore et de Néala, si pures dans leur passion , si attachantes par leurs malheurs. C. Delavigne
e, où la forme seule est religieuse, le poète dans Eloa divinisait la passion et les joies douloureuses des sacrifices qu’elle
aspects et les plus contraires. La foi monarchique et chrétienne, la passion de la liberté, l’orgueilleux souvenir de l’épopée
contrecoup dans l’art. Bonnes ou mauvaises, il est à craindre que les passions ne ressemblent alors à des instincts, qu’elles en
notre âme se mêle, Faux plaisirs, vanités, remords, soucis rongeurs, Passions sur le cœur flottant comme une écume, Intimes sou
t alors les théories les plus absolues de son parti. Pour décrire une passion , disait-on, il faut l’avoir ressentie soi-même, l
par une expérience toute personnelle. L’homme n’est grand que par la passion  ; c’est elle seule qui vivifie la vraie originali
sort. — Voulez-vous la pousser jusques aux derniers actes, Ouvrir aux passions toutes leurs cataractes, Et tout bouleverser, au
e à « ceux qui veulent prendre sur le fait le génie pittoresque et la passion inextinguible de Saint-Simon. » Voir Causeries du
ipion l’Africain, qui trouvait indigne du peuple romain de servir les passions des ennemis d’Annibal (qui parum ex dignitate pop
r se plier aux convenances du palais, il s’adonnait aux affaires avec passion , bravant toutes les rivalités, comme il brisait t
proclame que le seul art de gouverner les hommes est d’exciter leurs passions . 460. Cet argument est développé dans la 2e leço
, souleva l’indignation de la France. Les prédicateurs racontèrent la passion de la reine d’Écosse, et on exposa dans les églis
ités ingénieuses, patientes, industrielles et pacifiques… Froid, sans passions , il fait de la vertu un art, de la probité un com
rême condition, il est équitable, parce que rien ne calme, n’abat les passions comme la connaissance profonde des hommes. Je ne
. Aujourd’hui tel siècle, demain tel peuple. Tout ce qu’ils ont eu de passions , d’aventures, de vives et saisissantes émotions,
e le reprendre sans que je murmure. » Par là, l’ordre universel et la passion sont en harmonie. On n’entend pas le cri du tigre
87 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XIX. des qualités accidentelles du style. — noblesse, richesse, énergie, sublime  » pp. 257-273
oute sa pompe. L’énergie et la véhémence sont plutôt le langage de la passion , de la spontanéité, du besoin d’entraîner, dût-on
s’accumulent et se pressent tumultueusement dans l’âme agitée par une passion vive ; bientôt elles débordent et se répandent au
une entraînante impétuosité L’expression fidèle de cette phase de la passion constitue la véhémence du style. Les rhéteurs app
seulement, qu’on ne perde pas de vue ce que j’ai dit au chapitre des Passions , sur la nécessité de savoir se maîtriser, même en
88 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre V. De la disposition. »
discuté froidement ; insinuant, si l’orateur a besoin de ménager les passions ou les préjugés de ses auditeurs ; pompeux, si 1a
d’étaler tout d’abord les richesses de l’éloquence ; véhément, si la passion qui anime l’orateur et les auditeurs lui permet d
cet homme puissant triomphe des ennemis de l’État par sa valeur, des passions de l’âme par sa sagesse, des erreurs et des vanit
rtante : l’orateur sacré en a aussi souvent besoin pour combattre les passions elles erreurs. Nous citerons, comme modèle de con
89 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Molière, 1622-1673 » pp. 43-55
tyle ? C’est la nature même parlant naïvement, selon le caractère, la passion , la condition. Sa langue, vive, franche, nette, v
qui disent que les plus honnêtes sont les plus dangereuses ; que les passions que l’on y dépeint sont d’autant plus touchantes
ne vois pas quel grand crime c’est que de s’attendrir à la vue d’une passion honnête ; et c’est un haut étage de vertu que cet
ne sais s’il n’est pas mieux de travailler à rectifier et adoucir les passions des hommes, que de vouloir les retrancher entière
90 (1870) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices par Gustave Merlet,... à l'usage de tous les établissements d'instruction. Cours moyens, grammaire et enseignement spécial. Première partie : prose
connaissance là-dessus, et jugez si, joignant tant d’obligations à la passion extrême que j’ai toujours eue de vous honorer, je
cise qui exprime par de sublimes accents le triomphe du devoir sur la passion . Il élève l’homme au-dessus de lui-même, et nous
défauts, si ses faiblesses ne lui en eussent donné beaucoup. Comme sa passion l’obligea à ne mettre sa politique qu’en second,
style ? C’est la nature même parlant naïvement selon le caractère, la passion , la condition. Sa langue vive, franche, nette, vi
phie. Elle traite de la félicité, enseigne aux hommes à modérer leurs passions , et… m. Jourdain. Non, laissons cela. Je suis bi
nt, dans la cour, dans la guerre, d’où naissent tant de querelles, de passions , d’entreprises hardies et souvent mauvaises, j’ai
s l’amusement seul qu’il recherche : un amusement languissant et sans passion l’ennuiera. Il faut qu’il s’y échauffe, et qu’il
donnât à condition de ne point jouer, afin qu’il se forme un sujet de passion , et qu’il excite sur cela son désir, sa colère, s
quelque heureux qu’il soit, s’il n’est diverti et occupé par quelque passion , ou quelque amusement qui empêche l’ennui de se r
la chaleur sympathique d’une raison sereine qui tend à maîtriser les passions en affermissant les croyances. C’est nourrissant,
ns les disputes, parce qu’il n’y a guère d’action qui excite plus les passions . Nous entrons en inimitié premièrement contre les
. O justesse dans la vie, ô égalité dans les mœurs, ô mesure dans les passions , riches et véritables ornements de la nature rais
évanoui, tout est échappé579 ! Sermon pour le jour de Pâques. Les passions Aveugle, où allez-vous ? quelle malheureuse ro
s, entraîné par une espèce de fatalité malheureuse, et poussé par des passions qu’il a rendues indomptables. Revenez : il ne peu
 ? Qu’est-ce qu’une armée ? C’est un corps animé d’une infinité de passions différentes, qu’un homme habile fait mouvoir pour
ors de la fidélité et de l’amitié ? combien de sensuels, esclaves des passions les plus infâmes, en possession d’affecter la pur
d 653, il se métamorphose, il force son naturel, et l’assujettit à sa passion . Né fier et orgueilleux, on le voit, d’un air tim
offensantes, et tout ce qui est contraire à la charité. N’épousez les passions de personne ; c’est à vous à les modérer, et non
ents, et n’accusez personne. Encore une fois, n’entrez point dans les passions des courtisans : vous leur plairez moins dans le
e à s’exalter, était de celles qui font les grands artistes. Aussi la passion est-elle son domaine. Nul n’a représenté par de p
toutes ses mesures756 on est échec, quelquefois mat. Souvent avec des passions qu’on ménage bien, on va à dame, et l’on gagne la
euve, prompte et fidèle, que l’esprit et le cœur sont encore vides de passions , de soins et de désirs, et que l’on est déterminé
amphlet, ou le jeu d’une imagination tendre et subtile, qu’inspire la passion du beau et du bien ? Toutes les nuances s’accorde
a pitié de ses pauvres enfants876. D’ailleurs, quoique le torrent des passions et des exemples entraîne un peu un jeune homme, n
Un fonds de foi et des principes de religion qui dorment au bruit des passions excitées, se réveille tout à coup dans le moment
ction, il est insinuant, il connaît intimement le cœur humain, met la passion aux prises avec la foi, et sait dire aux grands d
ans. Il faut se défier de ses portraits et de ses jugements ; car la passion l’aveugle, quand elle ne l’éclaire pas. Mais son
es qui, selon moi, sont les poëtes par excellence, et les maîtres des passions . Il y en a de deux sortes : les comiques, qui nou
ccasions qui comportent la plaisanterie ou le sérieux. Son humeur, sa passion ne l’a pas moins inspiré que sa raison, et il y a
es distinctions frivoles, de l’orgueil, de l’avarice et de toutes les passions . Mais s’il fait le bien pour l’amour du bien même
ue l’âme est agitée, la face humaine devient un tableau vivant où les passions sont rendues avec autant de délicatesse que d’éne
ble y toucher et participer à tous ses mouvements ; il en exprime les passions les plus vives et les émotions les plus tumultueu
mplicité, est porté par les premiers mouvements de la nature vers les passions tendres et affectueuses : son cœur compatissant s
le finesse et quelle justesse dans ses réponses ! quel empire sur ses passions  ! Où est l’homme, où est le sage qui sait agir, s
on esprit a toujours été occupé de grandes pensées, et dominé par les passions les plus aimables, je remercie à genoux la nature
de allée, se presse et se heurte une foule d’hommes et de femmes sans passions , je rencontre, dans les allées détournées, des mi
l’obscurité. Il me semble alors que je vois autour de moi toutes les passions qui se promènent, et mon âme s’afflige et se trou
par son inconséquence et ses écarts ; plaisant sans gaieté, vif sans passions  ; qui a besoin de changer sans cesse de lieux et
e peut avoir l’âme grande, ou l’esprit un peu pénétrant, sans quelque passion pour les lettres. Les arts sont consacrés à peind
el gaulois du vieux temps le don de l’à-propos, et Part d’exciter les passions en les amusant ; son style abonde en mots piquant
utre chose en moi qu’un homme constamment gai ; aimant avec une égale passion l’étude et le plaisir ; enclin à la raillerie, ma
’épisode de Paul et Virginie, immortelle pastorale où la flamme de la passion est tempérée par le charme de l’innocence. Le fon
que orageuse de la Révolution, sans avoir jamais subi l’influence des passions politiques. Ses croyances résistèrent aussi à tou
en que l’on finisse par s’entendre, puisque tout a un terme, même les passions haineuses1594. Le Directoire exécutif de la Répub
c aucun espoir de nous entendre, et faut-il, pour les intérêts ou les passions d’une nation étrangère aux maux de la guerre, que
, approchez si près du trône, et êtes au-dessus de toutes les petites passions qui animent souvent les ministres et les gouverne
ra, pour l’avenir, un grand roi, et un auteur ayant eu bien plutôt la passion que le génie des lettres. D’un esprit plus vaste
n n’avait jamais cessé d’être sensible à la gloire littéraire ; cette passion le suivit dans sa retraite dont il charma les loi
foi donnée que de la trahir, qu’il y a de la dignité à maîtriser ses passions , à demeurer tempérant, au sein même des plaisirs
 ; il en surprend le secret dans les intentions des acteurs, dans les passions , les intérêts et les caractères. Nul n’a su mieux
e éternelle que Dieu a dressée en mettant l’homme en société avec ses passions grandes ou petites, basses ou généreuses, l’homme
’esprit et presque dans leur langue. Ses études sont inspirées par la passion des livres, l’amour des lettres, l’enthousiasme d
bon observateur. Qui ne porte pas en son cœur le germe de toutes les passions , la racine de toutes les sottises et de tous les
tique, ni un grand érudit ; mais j’aime les lettres, je les aime avec passion  ; c’est un sentiment qui est né, pour ainsi dire,
les vers de Sophocle ou d’Euripide enchantaient leurs esprits ! La passion au théâtre Les passions, quand elles sont exag
Euripide enchantaient leurs esprits ! La passion au théâtre Les passions , quand elles sont exagérées, se ressemblent toute
’est l’amour, la colère ou la douleur qui la pousse à cet excès ? Les passions ne sont variées et différentes l’une de l’autre q
’exagération, qu’on croit être un moyen de donner plus de relief à la passion , l’efface et la détruit1742. (Cours de littératur
tout l’élégance, la grâce, le naturel, la vérité, la sensibilité, une passion touchante et charmante ; mais n’est-ce pas cepend
quelque temps du goût des révolutions politiques1797, a reporté cette passion assez innocemment sur l’histoire littéraire : il
igé se retire de notre vie, et ce qui nous reste, le tempérament, les passions , les petitesses, n’ayant plus avec qui compter, s
Ils s’agitent beaucoup pour varier leur triste bonheur, et, des deux passions qui les mènent, la convoitise et la satiété, la s
vec l’âge ; ce qui prouve bien qu’en effet il n’y avait en lui aucune passion réelle. Après avoir vécu avec une magnificence ex
t obligé de donner un festin, en restant fidèle à son caractère, à sa passion sordide. 182. Faire, sous-entendu. 183. Expres
aïveté dans cette douleur si sincère et si comique ! 192. Toutes les passions finissent par être cruelles, comme l’égoïsme. 19
ir de ses mains qui n’en portât la vive marque. Telle était en lui la passion de la perfection que, selon une tradition irrécus
n’est si insupportable à l’homme que d’être dans un plein repos, sans passions , sans affaires, sans application. Il sent alors s
tu : « La vertu est ici-bas le prix et le terme du combat contre les passions . Elle est le règne de la justice dans l’âme, sa c
urner, j’ai beau chercher, cette chère enfant que j’aime avec tant de passion est à deux cents lieues, je ne l’ai plus. Sur cel
s devoirs. II s’agissait ici de dénouer avec prudence les liens d’une passion coupable. 600. La comparaison est appropriée au
fonde connaissance du cœur humain et de ce terrible dialogue entre la passion et la foi qui fait le fond de tous ses discours.
mpris de tout le monde. On comprendra Massillon tant qu’il y aura des passions en lutte contre la loi morale. » 911. Ce passa
à la physionomie où se peint l’âme. 1193. Pathétique (du grec παθος, passion ) signifie : ce qui émeut, ou exprime les passions
ique (du grec παθος, passion) signifie : ce qui émeut, ou exprime les passions . 1194. Dans le visage, il va droit au regard, pa
moins de liberté. 1301. Et nous. Trait éloquent et spirituel. Toute passion se confond avec son objet. 1302. Un travail opi
itions et l’excellence de la loi agraire, toute cette conspiration de passions et de sophismes échoue en lui contre quelque chos
ne de l’éternité, est une espèce de sacerdoce, et quand elle est sans passions , elle nous consacre. «  Il faut réjouir les vie
is pas si grand que moi : je supplie Notre-Seigneur, en mémoire de sa passion , d’avoir souvenance et merci de moi, comme il l’e
la vocation militaire : « Aimez ce métier au-dessus des autres à la passion  ; oui, passion est le mot. Si vous ne rêvez pas v
litaire : « Aimez ce métier au-dessus des autres à la passion ; oui, passion est le mot. Si vous ne rêvez pas vie militaire, s
installe avec honneur, il les entretient avec faveur ; tout à coup sa passion se lasse, se refroidit, s’éteint : le dégoût a co
gion; si vous ne vous sentez assez forts et justes pour commander vos passions et aimer vos ennemis, selon que Dieu commande, ab
issé une nombreuse postérité » 1791. M. Cousin aimait Corneille avec passion . 1792. Oui, il en est pour qui le goût n’est que
91 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre V. Du Roman. »
ne. Censurer les ridicules et les vices ; montrer le triste effet des passions désordonnées ; s’attacher toujours à inspirer l’a
cœur humain, des divers mouvements qui l’agitent, et des différentes passions qui le tyrannisent dans les différentes circonsta
92 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Deuxième partie. Préceptes des genres. — Chapitre second. De la narration. »
la pudeur, l’étonnement, l’admiration, la colère même, retiennent la passion et lui imposent silence. Le dialogue se coupe alo
ce de la Comtesse, et pour cela prend chaudement son parti, flatte sa passion de plaider et lui fait même de compliments. Vous
appartient au genre dramatique, les deux interlocuteurs ont les mêmes passions  ; ils se racontent leurs aventures, en tout point
rsonnes de mêmes goûts, et le poète a eu recours à la pétulance de la passion des procès, en dotant la Comtesse d’une démangeai
s secrets qui font mouvoir les sociétés, il étudie les mouvements les passions , il y sonde les mystères de la conscience ; pour
aque personnage sa part d’éloge ou de blâme, en évitant de juger avec passion , et en rapportant même les choses qui seraient co
Malheur au narrateur qui emploie son talent à réhausser de coupables passions  ! Mépris à celui qui nous promène d’horreurs en h
93 (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre premier. Du genre lyrique » pp. 114-160
t quelle est la vitesse de l’esprit. Quand l’âme est échauffée par la passion , cette vitesse est incomparablement plus grande e
ts ne doivent se trouver que dans les sujets qui peuvent admettre des passions vives, parce qu’ils sont l’effet d’une âme troubl
apparences contraires, l’unité est possible dans l’ode, parce qu’une passion véhémente suffit pour occuper l’âme tout entière.
manière qu’ils soient toujours analogues à la pensée qui règne. Cette passion peut se replier sur elle-même, se développer plus
hyrambe sert à exprimer avec impétuosité les sentiments actuels d’une passion ardente, comme la joie, l’indignation. Il prend s
sujets dans la religion, la morale, la politique. Obligé de suivre la passion dans sa marche désordonnée, il doit, comme chez l
e des allégories païennes, et sacrifier tout à la plus déplorable des passions , sans aucun retour de morale chrétienne. § V.
94 (1866) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de seconde
esque toujours fort injustes. Je le considère avec un jugement que la passion ne fait pencher ni d’un côté ni d’autre, et je le
es pourraient surprendre, les faux soupçons les pourraient aigrir, la passion les pourrait emporter ; et c’est ce qui les a eng
n’y en ait aucun qui ait été offensé par le criminel, de peur que la passion n’altère ou ne corrompe son jugement. Et vous sav
nt, dans la cour, dans la guerre, d’où naissent tant de querelles, de passions , d’entreprises hardies et souvent mauvaises, j’ai
s l’amusement seul qu’il recherche : un amusement languissant et sans passion l’ennuiera. Il faut qu’il s’y échauffe et qu’il s
donnât à condition de ne point jouer, afin qu’il se forme un sujet de passion et qu’il excite sur cela son désir, sa colère, sa
quelque heureux qu’il soit, s’il n’est diverti et occupé par quelque passion ou quelque amusement qui empêche l’ennui de se ré
royaumes100 ; il a tous les cœurs en sa main : tantôt il retient les passions , tantôt il leur lâche la bride, et par là il remu
e qui l’enfle et la conduit129. Vous le savez, fidèles, de toutes les passions la plus charmante130, c’est l’espérance. C’est el
urs affamés dans la profusion et dans l’excès même ; je veux dire vos passions et vos convoitises. C’est en vain, ô pauvre Lazar
de vigueur, l’ambition, l’avarice, la délicatesse, toutes les autres passions , troupe mutine et emportée, font retentir de tout
vre dont on ne pourra même pas supporter la vue160 ! Sermon sur la passion de Jésus-Christ. Premier point. La passion de
160 ! Sermon sur la passion de Jésus-Christ. Premier point. La passion de Jésus-Christ est le témoignage le plus éclatan
iblement l’avenir. Or c’est ce qu’a fait Jésus-Christ à l’égard de sa passion et de sa mort. 2. Un Dieu seul pouvait faire des
les faiblesses qu’il a ressenties, ses langueurs, ses souffrances, sa passion , sa mort ? Cependant, disait le grand apôtre162,
dée que concevait le docteur des nations, se représentant toujours la passion du Sauveur des hommes comme un mystère de puissan
n vous a cent fois touchés et attendris par le récit douloureux de la passion de Jésus-Christ, et je veux, moi, vous instruire.
que l’homme même. Or c’est ce qu’a fait Jésus-Christ à l’égard de sa passion et de sa mort. Je m’explique. À l’entendre parler
de sa passion et de sa mort. Je m’explique. À l’entendre parler de sa passion longtemps avant sa passion même, et sans que les
. Je m’explique. À l’entendre parler de sa passion longtemps avant sa passion même, et sans que les Juifs eussent encore formé
il bientôt après, et à la lettre, dans la sanglante catastrophe de sa passion et de sa mort. Mais ce que j’ajoute doit faire en
l dont les évangélistes ont écrit l’histoire de Jésus-Christ et de sa passion , leur simplicité, leur naïveté, font bien voir qu
Il n’y eut qu’un miracle que Jésus-Christ ne voulut pas faire dans sa passion  : c’était de se sauver lui-même, comme lui propos
tre consommé sur la croix. D’ailleurs ses ennemis, préoccupés de leur passion , auraient aussi peu déféré à ce miracle qu’à celu
résolution de le perdre, parce que ce n’était plus la raison, mais la passion , qui présidait à leurs conseils, peut-on juger qu
favorable d’observation pour étudier et peindre les sentiments et les passions des hommes, surtout leurs prétentions et leurs tr
eur condition, se trouvent exempts de la jalousie d’auteur ont ou des passions ou des besoins qui les distraient et les rendent
deur ne se remarque point en Mithridate, en Porus et en Burrhus ? Ces passions encore favorites des anciens, que les tragiques a
par l’autre, ce qu’il y a de plus flatteur et de plus délicat dans la passion . Ce sont dans celui-là des maximes, des règles, d
se découverte ne soit due qu’à l’audace des hommes. Dieu ne donne aux passions humaines, lors même qu’elles semblent décider de
ée, élégante et pure, harmonieuse et sans effort. Aucun n’a parlé aux passions un langage plus propre à les captiver et à les so
ce sont de nouveaux événements, de nouvelles intrigues, de nouvelles passions , de nouveaux héros, dans la vertu comme dans le v
re s’est, toutefois, élevé rarement au ton de la haute éloquence. Ses passions étaient plus vives et plus mobiles que ses convic
e l’âme est agitée, la face humaine devient un tableau vivant, où les passions sont rendues avec autant de délicatesse que d’éne
ble y toucher et participer à tous ses mouvements ; il en exprime les passions les plus vives et les émotions les plus tumultueu
s sur la terre et doués de la liberté, que nous sommes tentés par les passions et retenus par la conscience. Que pouvait de plus
st sujet à peu de maux ! il vit presque sans maladies, ainsi que sans passions , et ne prévoit ni ne sent la mort ; quand il la s
le finesse et quelle justesse dans ses réponses ! quel empire sur ses passions  ! Où est l’homme, où est le sage qui sait agir, s
magnificence, de noblesse et de douceur ; jusque dans la peinture des passions les plus violentes, il s’assortit heureusement à
Euripide, tels qu’ils sont418. Les deux premiers avaient néglige des passions et des situations que le troisième crut susceptib
l’auteur fut justifié. Dans les pièces d’Eschyle et de Sophocle, les passions , empressées d’arriver à leur but, ne prodiguent p
n, annonçait hautement qu’on ne doit pas accuser les dieux de tant de passions honteuses, mais les hommes qui les leur attribuen
les rangs. La multitude avait des protecteurs dont elle épousait les passions , des favoris dont elle soutenait les intérêts : d
dème. Né pour donner des lois, commencez par vous-même545 Et que vos passions , ces rebelles sujets, De cette noble ardeur soien
s qu’une femme ait des clartés de tout : Mais je ne lui veux point la passion choquante De se rendre savante afin d’être savant
val. Mais la politique d’Agrippine l’engage à combattre les mauvaises passions de son fils, parce que, dans ces passions, elle v
e à combattre les mauvaises passions de son fils, parce que, dans ces passions , elle voit une menace pour sa propre autorité.
tion et substituent à une mythologie usée la vérité et l’ardeur de la passion  ! Trop ignoré de son temps et presque retrouvé da
23 et 24. 166. Jérémie, II. 167. De ce sermon de Bourdaloue sur la passion on pourra rapprocher celui de Massillon sur le mê
dem viæ ducunt. » Inst. or., X, 5. 188. C’est-à-dire avec caprice et passion … 189. Horace dit aussi en parlant de ces esprit
me sur le corps et du corps sur l’âme. Descartes, dans son Traité des passions , et Bossuet, dans son Traité sur la connaissance
evoir les mêmes idées développées dans le sermon de Bourdaloue sur la passion de Notre-Seigneur, à la fin du morceau. 273. Ce
La musique fut encore, non moins que la botanique et les lettres, une passion de J.-J. Rousseau, et elle, eut une grande part d
cine lui est, en revanche, supérieur par la manière dont il traite la passion et par l’emploi des images dans le style, où il e
e qui presque aussitôt devient extrême. L’éveil de l’âme de Néron aux passions qui la rendront atroce, tel est le véritable suje
térature dramatique de Geoffroy, mais en se tenant en garde contre la passion qui a rendu ce critique trop rarement juste pour
ce, lui refuser beaucoup de charme et de vigueur dans la peinture des passions . 830. « On n’a pas besoin, remarque ici M. Geru
95 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Vauvenargues 1715-1747 » pp. 196-198
de allée, se presse et se heurte une foule d’hommes et de femmes sans passions , je rencontre, dans les allées détournées, des mi
l’obscurité. Il me semble alors que je vois autour de moi toutes les passions qui se promènent, et mon âme s’afflige et se trou
96 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXVI. des figures. — figures par mutation et inversion  » pp. 370-387
est affectée, quand l’interruption n’est point l’effet naturel de la passion , mais un dessein prémédité de faire entendre, par
ux lois de la variété, ou du rhythme, ou encore de l’intérêt et de la passion , influences diverses qui déterminent les subdivis
sorte pour se faire passage, la fougue, l’impatience, le délire de la passion qui s’emporte, et jettent le désordre dans l’espr
sement complet de la construction ordinaire, mélange et confusion. La passion seule peut justifier la synchyse. C’est quand l’â
97 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — J. Racine. (1639-1699.) » pp. 226-241
xtraits.) Pyrrhus vient de déclarer à Andromaque qu’il l’aime avec passion  ; que, si elle consent à lui donner sa main, il p
.   Cependant Hermione, qui avait dû épouser Pyrrhus, outragée par la passion que ce prince a ressentie pour Andromaque, n’a pa
cine lui est, en revanche, supérieur par la manière dont il traite la passion et par l’emploi des images dans le style, où il e
t, à mon gré, le plus hardi, le plus profond, le plus étonnant que la passion ait jamais inspiré. Pendant tout le reste du réci
98 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre quatrième. De la disposition oratoire, ou de l’Ordre mécanique du discours. — Chapitre premier. »
ds moyens que lui fournit la rhétorique, pour mettre de son parti les passions émues à propos. Après avoir dit enfin tout ce qu’
e grand point était d’en venir à l’objet même de la question : que de passions à faire taire, avant de mettre les esprits en éta
rits, il ne cherche pas à émouvoir les cœurs, en touchant à propos la passion . Mais c’est là que les règles se taisent, que les
99 (1867) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de rhétorique
te que de ne travailler pas, de tout son pouvoir, à se délivrer d’une passion si incommode. Il est vrai que les esprits faibles
s de l’amour-propre, il y reste encore bien des terres inconnues. Les passions sont les seuls orateurs qui persuadent toujours :
les règles sont infaillibles ; et l’homme le plus simple qui a de la passion persuade mieux que le plus éloquent qui n’en a po
ls ne sont pas, les autres sont ce qu’ils paraissent76. De toutes les passions , celle qui est la plus inconnue à nous-mêmes, c’e
immolé, sous un des rois précédents, aux jalousies de la cour et à la passion d’un duc de Bourgogne, et ce grand-prince disant
qui ne regardent que Votre Majesté, et qui n’ont pour intérêt et pour passion que sa seule gloire. Il n’est pas jusqu’aux lois,
aire sentir et avouer leur bonheur. Aussi en était-il aimé jusqu’à la passion  ; et, dans le temps de sa mort, on vit par tout l
toujours dans le monde, ces libertins226 déclarés, esclaves de leurs passions , et téméraires censeurs des conseils de Dieu ; qu
favorable d’observation pour étudier et peindre les sentiments et les passions des hommes, surtout leurs prétentions et leurs tr
ense : quand donc l’on me dit que toutes ces choses ne sont en lui ni passion ni sentiment, mais l’effet naturel et nécessaire
’est un art très sérieux, qui est destiné à instruire, à réprimer les passions , à corriger les mœurs, à soutenir les lois, à dir
laisir n’y doit être mêlé que pour faire le contrepoids des mauvaises passions et pour rendre la vertu aimable260. Je voudrais q
’est point esclave des mots, il va droit à la vérité ; il sait que la passion est comme l’âme de la parole. Il remonte d’abord
ée, élégante et pure, harmonieuse et sans effort. Aucun n’a parlé aux passions un langage plus propre à les captiver et à les so
un même chef toute langue, toute tribu et toute nation ; à calmer les passions des princes et des peuples, confondre leurs intér
st d’ailleurs la mine la plus riche et la plus attachante lecture. La passion , qui nuit à son jugement, anime ses paroles et le
drait voir les rois, et non pas les morts. Un prince318, jouet de ses passions , et dupe de ses vertus mêmes ; un prince qui ne c
n homme dévoré du désir de commander, et qui, plein des plus funestes passions , se chargeait avec plaisir de la honte, des remor
olâtre de la société de mes pareils ; et cet amour tant vanté est une passion trop populaire pour être compatible avec la haute
aire s’est toutefois élevé rarement au ton de la haute éloquence. Ses passions étaient plus vives et plus mobiles que ses convic
ie ne veut voir que le héros358. Or, ce héros est toujours ou dans la passion ou en danger. Le danger et les passions ne cherch
héros est toujours ou dans la passion ou en danger. Le danger et les passions ne cherchent point l’esprit. Priam et Hécube ne f
mparaison juste et fleurie, est un défaut quand la raison seule ou la passion doivent parler, ou bien quand on doit traiter de
er, qui n’est qu’un talent, une qualité accordée à tous ceux dont les passions sont fortes, les organes souples et l’imagination
vement et du temps, de l’âme, de l’esprit humain, des sentiments, des passions  ; dans le reste, il suffira qu’il soit noble et é
ins, les multiplie ; la raison, qui leur est donnée pour calmer leurs passions , les perd : une fatalité marquée tourne contre eu
monde. À la vérité, la vertu ne satisfait pas sans réserve toutes nos passions  : mais si nous n’avions aucun vice, nous n’aurion
s passions : mais si nous n’avions aucun vice, nous n’aurions pas ces passions à satisfaire ; et nous ferions par devoir ce qu’o
ard de toute la terre, voilà ce que l’on nomme vertu. Et ces odieuses passions tournées à la ruine des hommes, et par conséquent
e nos biens. Les pensera amusants, les vagues entretiens, Cent autres passions des sages condamnées Ont pris comme à l’envi la f
ut bien mieux Que ces colifichets dont le bon sens murmure, Et que la passion parle là toute pure ?                     Si le
au bout de vingt ans encor redemandes ? Que dans tous vos discours la passion émue Aille chercher le cœur, l’échauffe et le rem
endres sentiments, S’empara du théâtre ainsi que des romans. De cette passion la sensible peinture Est pour aller au cœur la ro
même ton.     La nature est en nous plus diverse et plus sage. Chaque passion parle un différent langage. La colère est superbe
pays en pays pendant plusieurs années, elle est devenue l’objet de la passion du souverain de l’Ibérie, Pharasmane, le père de
x qu’elle a soufferts de cette famille, n’hésite pas à profiter de la passion d’Arsame pour l’animer à secouer l’autorité de so
re présente à ses regards : les regrets ont rallumé dans son cœur une passion désormais sans objet. Il a vécu au milieu des Rom
e et ses ouvrages. Mais la postérité impartiale s’élève au-dessus des passions contemporaines : son devoir est de réviser les ju
tion et substituent à une mythologie usée la vérité et l’ardeur de la passion  ! Trop ignoré de son temps et presque retrouvé da
émoin un vers de Regnard, dans le Joueur, IV, 10, où il parle de deux passions qui, dit-il, Sont deux grands rémoras à la philo
nt de la pensée elle-même, poussée à la fois par la logique et par la passion . » 87. On peut rapprocher de ce passage une lett
« C’est l’ennemie de notre âme, la source de l’illusion, la mère des passions qui nous maîtrisent, nous emportent malgré les ef
ens sur la religion : « Malgré toute la puissance romaine, malgré les passions , les intérêts, les préjugés de tant de nations, d
rdre public, et voulut, en régnant, faire autre chose qu’assouvir des passions ou des caprices personnels. Il ne fonda point des
onter sur le trône de Syrie, et d’avoir précédemment inspiré une vive passion à l’époux même de cette reine. Quant à Rodogune,
une telle femme, qui se montre si criminelle est très peu digne de la passion que lui ont vouée les deux fils de Cléopâtre. 42
comme en beaucoup de rencontres, l’illustre écrivain, obéissant à sa passion pour les paradoxes et les système-, a confondu, p
d’épargner une erreur à ses juges, il aimera mieux, pour donner à sa passion le plaisir de triompher compromettre ses intérêts
e sincérité intempestive. 518. Nouveau tort du misanthrope, à qui sa passion chagrine fait tout confondre : il prend la rudess
d’avoir rendu Alceste amoureux, mais d’avoir choisi pour objet de sa passion une belle De qui l’humeur coquette et l’esprit
et très pathétiques. 534. Ce n’était pas faute de le dire ; mais sa passion l’a retenu, et Célimène le raille de cette faible
cine lui est, en revanche, supérieur par la manière dont il traite la passion et par l’emploi des images dans le style, où il e
de plus digne de la poésie et de la scène, que la peinture de folles passions  ? 614. Boileau disait que la sublimité des psaum
si supérieurement exécutée. Il n’y avait que la plus grande force de passion et d’éloquence tragique qui pût soutenir Alzire d
100 (1881) Morceaux choisis des classiques français des xvie , xviie , xviiie et xixe siècles, à l’usage des classes de troisième, seconde et rhétorique. Prosateurs
er un enthousiasme ardent pour les langues grecque et latine avec une passion patriotique pour la langue nationale. Il fit rena
igieuses, avait conservé du vieux sang gaulois la folie du rire et la passion des contes. Les siècles de la guerre des Albigeoi
ent de la littérature du xvie  siècle. Le xvie  siècle tout entier, —  passion de l’antiquité et de ses langues, du grec surtout
ersonnage. De vray, estant sur le propos de la curiosité, et de cette passion avide et gourmande de nouvelles, qui nous faict,
nce, justice, force, tempérance), à Du Vair bon nombre d’analyses des passions , suffit à être compté parmi les penseurs originau
toit à gages pour assouvir ta vengeance, gratifier et satisfaire à ta passion , et non plutôt Iuge souverain instruisant les hom
bien, lors et en la façon que sa Iustice le trouve bon, et non que ta passion le demande, tu ne prens garde ny ne remarques les
jugement. Si ne vous sentez assez forts et justes pour commander vos passions , et aimer vos ennemys selon que Dieu commande, ab
, avec ses condisciples, et sous leur maître Daurat, il étudiait avec passion l’antiquité. Du Bellay suivit Ronsard en son coll
ard tousiours fichez sur lui. La conformité de cette peinture avec sa passion la feit fondre en larmes, et retournant plusieurs
s de son absolution. Et bien qu’il y en aye icy quelques-uns à qui la passion a osté le sens, et qui ne pourroyent donner lieu
v reste plus gueres à perdre. Et quand ceux d’icy qui ont le moins de passion auront bien pensé au préjudice que les longueurs
é pour travailler au dessein de la Providence. Il pensoit exercer ses passions  ; il exécutoit les arrêts du ciel. Avant que de s
esque toujours fort injustes. Je le considère avec un jugement que la passion ne fait pencher ni d’un côté ni d’autre, et je le
qui me divertît, et n’ayant d’ailleurs, par bonheur, aucuns soins ni passions qui me troublassent, je demeurois tout le jour en
ous n’avons aucun rapport qu’en tant que nous sommes susceptibles des passions qui les ont jetés dans ce précipice, ce qui ne se
de Pensées, ont une éloquence d’une incomparable puissance : logique, passion , imagination, tout y a un caractère unique de for
endant près de quatre-vingts ans » (M. Nisard). La controverse fut sa passion et son génie. Il disputa contre les jésuites, con
la vérité et d’apporter aux hommes quelque nouvelle lumière, on a une passion secrète de leur ravir cette gloire, ce qui engage
le, lorsque l’on en use comme il faut et avec un entier dégagement de passion , autant est-il dangereux lorsqu’on en use mal et
lement on est attaché à ses sentiments par persuasion, mais aussi par passion  ; ce qui fait une impression toute contraire à ce
prétend. Car le seul soupçon qu’on a plutôt embrassé une opinion par passion que par lumière la rend suspecte. C’est un défaut
êt, plus d’intérêt que de désintéressement, plus d’attachement que de passion , plus de dureté que de fierté, plus de mémoire de
noblesse, quelle économie dans les sujets ! Quelle véhémence dans les passions , quelle gravité dans les sentimens ! Quelle digni
r de la dialectique, la puissance de l’imagination, l’éloquence de la passion . « Ce qui surprend le plus chez Bossuet, dit M. V
de modéré. Dans les âges suivans, on commence à prendre son pli, les passions s’appliquent à quelques objets, et alors celle qu
ant encore rien de fixe ni d’arrêté, en cela même quelle n’a point de passion dominante pardessus les autres, elle est emportée
est emportée, elle est agitée tour à tour de toutes les tempêtes des passions , avec une incroyable violence. Là, les folles amo
qui l’enfle et qui la conduit. Vous le savez, fidèles, de toutes les passions la plus charmante370 c’est l’espérance. C’est ell
e de saint Bernard, premier point.) L’ambition De toutes les passions humaines, la plus fière dans ses pensées et la pl
aire sentir et avouer leur bonheur. Aussi en étoit-il aimé jusqu’à la passion  ; et dans le temps de sa mort, on vit par tout le
e, et par la raison et par la foi, se rapporte à trois choses : à nos passions , à nos délibérations et à nos actions. Je m’expli
à nos actions. Je m’explique. Nous avons dans le cours de la vie des passions à ménager, nous avons des conseils à prendre, et
omme, dis-je, raisonnable et chrétien : Hoc est enim omnis homo ; des passions à ménager en réprimant leurs saillies, et en modé
ée de la mort est le remède le plus souverain pour amortir le feu nos passions  ; c’est la première partie. Je dis que la pensée
texte : Memento, homo, quia pulvis es, et in pulverem reverteris. Vos passions vous emportent, et souvent il vous semble que vou
ort ; fin de l’exorde.) Sur la pensée de la mort (suite) Nos passions sont insatiables et sans bornes. Car quel ambitie
e et l’honnête ; l’amour-propre, l’agréable et le délicieux ; mais la passion , le superflu et l’excessif. Or, ce superflu est i
venez ; vous avez pour votre personne des complaisances extrêmes ; la passion qui vous domine est le soin de votre beauté ; et
sion qui vous domine est le soin de votre beauté ; et parce que votre passion est démesurée, elle vous entretient dans une moll
infini de vous-même. Veni, et vide. (Ibid., 1re partie.) De la passion de « se pousser dans le monde » Être grand n’
nsi contre lui-même, quel est celui qui, possédé de cette malheureuse passion de croître et de monter toujours, ait la force d’
s autant de lui. ………………………………………………………………………………………………………… Quand cette passion s’est une fois emparée d’un esprit, vous savez l’
rouve utile à tout, hors à chercher Dieu et à le trouver. C’est cette passion qui viole tous les jours les plus saints devoirs
orter sur autrui et de le supplanter. Qui pourroit dire combien cette passion a fait de plaies mortelles à la charité ; et qui
e et quelque froide que je paroisse, j’ai toujours aimé l’esprit avec passion , et, ayant toujours trouvé que les abbés en ont p
nd des choses, il trouvoit qu’il y a bien plus de gloire à vaincre sa passion qu’à venger une injure, et que ceux qui courent à
immolé, sous un des rois précédens, aux jalousies de la cour et à la passion du duc de Bourgogne, et ce grand prince disant qu
qui ne regardent que Votre Majesté, et qui n’ont pour intérêt et pour passion que sa seule gloire. Il n’est pas jusqu’aux lois,
quiétude où l’on est de votre santé… Adieu, ma chère enfant, l’unique passion de mon cœur, le plaisir et la douleur de ma vie.
Aussi faut-il avouer que, bien loin d’être sujet aux désordres de la passion , il fut le plus agissant homme du monde et le moi
gouverneurs. Quand un homme d’un mérite considérable témoignoit de la passion par la gloire de l’empire, Tibère soupçonnoit que
, mais lui n’écoutant que les Scythes qui ne faisoient qu’irriter ses passions , et qui le tenoient ainsi hors de lui-même, il n’
s choses par ses sens, qui suit en toutes choses les mouvemens de ses passions , qui n’aperçoit que ce qu’il sent, et qui n’aime
il écoute son souverain maître dans le silence de ses sens et de ses passions , il est impossible qu’il tombe dans l’erreur. Die
ui les engage dans l’étude, dès qu’ils se sentent en conversation, la passion et le désir de l’élévation se réveille en eux et
mes enthousiasmes, qui vous importunent peut-être. Pardonnez-les à ma passion d’avoir l’honneur de vous entretenir de loin, en
t de votre indépendance ; vous retournez sur vous votre autorité. Vos passions ayant essayé de tout, et tout usé, il ne nous res
il en doit moins coûter pour se sauver ? Mais si vous y avez moins de passions à combattre, moins d’obstacles à surmonter ; si l
tant de courage, l’introducteur de la vérité ; il avoit pour elle une passion presque imprudente, et incapable de ménagement. S
tes, plus odieux à Mme de Mainte non, parce qu’elle l’avoit perdu… Sa passion étoit de plaire, et il avoit autant de soin de ca
et de Maintenon. Ses lettres sont pleines de naturel, de crudité, de passion , de « grossièreté quelquefois, de bon sens bien s
t méconnoissable. Ainsi le motif le plus sensible pour s’abstenir des passions , c’est la mort : le meilleur cours de morale, c’e
it pris en aussi bonne part que je le donne ingénûment, et sans autre passion ni intérêt que celui du service du Roy, le bien e
stractions diminuent à un certain âge ; les plaisirs se retirent, les passions se taisent et semblent respecter la vieillesse. U
ement à la république, ne lui paroîtront-elles point perdues ? et une passion plus vive que les autres, qui croît avec les anné
où il revint sans cesse pour y faire jouer ses brillantes tragédies, passion de sa vie, aujourd’hui peu lues et encore moins j
mangent que fort au-dessous du besoin : on a peine à concevoir cette passion immodérée pour l’abstinence. On croit même qu’ils
écuté. Alexandre, dans la rapidité de ses actions, dans le feu de ses passions même, avoit, si j’ose me servir de ce terme, une
ontemporains le sentiment de la nature extérieure, qu’il a aimée avec passion et peinte avec génie. La vraie liberté Ô h
le finesse et quelle justesse dans ses réponses ! quel empire sur ses passions  ! Où est l’homme, où est le sage qui sait agir, s
n mon cœur, et chassant bien loin l’opinion, les préjugés, toutes les passions factices, je transportois dans les asiles de la n
mort de César571 : elles sont si remplies de hauteur, d’élévation, de passion et de courage, qu’il m’étoit bien impossible de l
La fiancée normande Il n’y a que la religion qui donne à nos passions un grand caractère. Elle répand des charmes ineff
sien dans les airs comme une longue chevelure. Ils semblent animés de passions . Quelquefois un vieux chêne élève au milieu d’eux
euses forêts, paisibles solitudes, qui plus d’une fois avez calmé mes passions , puissent les cris de la guerre ne troubler jamai
, lumineux et ardent, pressant dans la discussion, entraînant dans la passion , improvisateur irrésistible, il inaugura dans le
ême sur l’échafaud, soutenu de ce sentiment intime que j’ai aimé avec passion ma patrie et la république, couronné de l’estime
ommun, Mme de Staël et Napoléon, qu’imite Chateaubriand, que lit avec passion et que chante déjà Lamartine adolescent ; on appl
Ses premiers ouvrages considérables avaient été : De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations (1796
u Colysée, sur la marche d’un des autels consacrés aux douleurs de la Passion . Le soleil, qui se couchait, versait des fleuves
en que l’on finisse par s’entendre, puisque tout a un terme, même les passions haineuses. « Le directoire exécutif de la républi
c aucun espoir de nous entendre, et faut-il, pour les intérêts et les passions d’une nation étrangère aux maux de la guerre, que
e approchez si près du trône, et êtes au-dessus de toutes les petites passions qui animent souvent les ministres et les gouverne
le timbre chaud et vibrant de la voix, l’élévation, l’imagination, la passion . Toujours dans le prêtre et le moine respirait le
[les plaisirs] la félicité qu’il y cherchait ? L’humanité abreuvée de passions est-elle contente d’elle-même, et le Dieu qui la
 ; ils les a tous pénétrés, expliqués tous à son profit, et quant aux passions , il est manifeste que, malgré la différence des t
t que lui ont fait tous ces éléments de sa vie entre les mains de ses passions ne saurait différer essentiellement du sort qu’il
us une fièvre qui s’accroît jusqu’à la fureur ; car si nous disons la passion du vin, nous disons la fureur du jeu. (Ibid.)
oir de Buffon fut dans son éloquence ; et cette éloquence, exempte de passions et de querelles, tenait en grande partie à l’élév
er des orateurs, il ne fallait qu’un grand intérêt social, une grande passion  : ce grand intérêt fut Dieu, la révélation et l’é
te science de la morale, cette expérience de l’homme, ces secrets des passions , étude éternelle des philosophes et des orateurs
ctions violentes, ces animosités populaires, ces grands incendies des passions , ces feux de vengeance et de haine où triomphait
apaiser, pour adoucir, pour purifier les âmes. Armé contre toutes les passions , sans avoir le droit d’en appeler aucune à son se
e droit d’en appeler aucune à son secours, il est obligé de créer une passion nouvelle, s’il est permis de profaner par ce nom
re à cette époque était sans cesse poussé par les vices du roi et les passions des cavaliers. Émigré, le grand chancelier ne dom
oches de la mort, le désir de revoir sa patrie devint une douloureuse passion dans le cœur de ce vieillard qui l’avait sincèrem
ais outré, bizarre, sophiste même quand il n’était pas soutenu par la passion , il devenait tout autre par elle. Promptement exc
tente des événements politiques, et enfin le mobile tout-puissant des passions . Les siennes étaient ardentes, et furent peut-êtr
nt commencé, l’enivrement de la victoire, et surtout cette insatiable passion de la gloire, cet instinct puissant qui pousse l’
chef-d’œuvre, etc.) ; des livres empreints d’un double caractère, la passion de la nature (l’Oiseau, l’Insecte, la Mer, la Mon
de la nature (l’Oiseau, l’Insecte, la Mer, la Montagne, etc.), et la passion démocratique (Le Peuple, etc.), ont fait à Jules
es grands et des petits, dont il combat ou épouse les intérêts et les passions  : il entre avec Louis XI dans la prison de Péronn
yrs, et en foule. Les héros eurent leurs dévouements, les saints leur Passion . Le monde a admiré, et l’Église a prié. Ici c’est
et pénétrants. Son Cours de littérature dramatique ou de l’usage des passions dans le drame, en cinq volumes, est une galerie d
Dans ce récit, où rien ne sent le mouvement tant soit peu factice des passions que le théâtre est disposé à substituer aux émoti
mouvement, et les idées semblent s’effacer pour laisser paraître les passions . Ce sont, je le sais, des opinions qui font mouvo
idées et les opinions tiennent moins de place que les hommes et leurs passions  ? C’est qu’au xvie  siècle l’imprimerie, qui étai
e, elle était stérile et impuissante. C’était donc de l’homme, de ses passions , de son rang, de son caractère, que les idées par
scendre au langage du peuple, même en le flattant. Il n’avait que des passions nobles comme son langage. Il adorait la Révolutio
res s’effacent ainsi dans les souvenirs de la vieillesse, reposée des passions orageuses et des espérances déçues, quand les lon
ne serait pas vrai de dire et d’écrire qu’il y a dans les armées une passion qui leur est particulière et qui leur donne la vi
une passion qui leur est particulière et qui leur donne la vie ; une passion qui ne tient ni de l’amour de la gloire, ni de l’
charme impérissable de ses œuvres. Ce charme fera vivre les romans de passion où il a souvent revêtu d’un style ample, pur, har
ronde. 343. Il faut rabattre de ces jugements tout ce qui tient à la passion et ressemble à de la médisance. 344. Beau-frère
it si bien pratiquer lui-même : « Jamais homme n’a eu plus que lui la passion de plaire, jamais homme ne l’a portée si loin. »
ent impérial. 657. Chateaubriand n’a exprimé nulle part avec plus de passion cet enivrement de la solitude et de l’indépendanc
plus, dans ce genre d’histoire, il n’est pas obligé de renoncer à ses passions (c’est le mot qu’emploiera M. Saint-Marc Girardin
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