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1 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XVIII. des qualites essentielles du style. — harmonie  » pp. 240-256
us haut : Toute règle est l’expression d’un besoin de notre nature. L’ oreille a ses besoins comme l’esprit. Personne ne contest
soit dans le langage plus strict et mieux défini de la littérature, l’ oreille ne se contente plus de sa première jouissance, el
de tout temps contre les caprices et la dédaigneuse délicatesse de l’ oreille , superbissimum aurium judicium ; et pourtant ses
rhéteur vous répond pour lui : Un mauvais son est celui qui blesse l’ oreille , et tout son blesse l’oreille, dès qu’il fatigue
: Un mauvais son est celui qui blesse l’oreille, et tout son blesse l’ oreille , dès qu’il fatigue en quoi que ce soit l’organe a
ient que le retour fréquent de l’i et de l’u est plus disgracieux à l’ oreille que celui des autres voyelles ? C’est que les lèv
mme s’il disait : la répétition de la même émission de voix fatigue l’ oreille qui écoute, parce qu’elle fatigue l’organe qui pr
mieux rempli, la plus noble pensée Ne peut plaire à l’esprit, quand l’ oreille est blessée, il faut avouer du moins que l’oubli
du génie de la langue. Si les mots, il alla à Athènes, m’offensent l’ oreille , il est probable que les Latins du siècle d’Augus
énie de la langue. Ce qui fatigue l’organe et par conséquent blesse l’ oreille au Midi ne produira pas au Nord le même effet. No
tinct général de l’art ? Par la continuelle habitude de l’harmonie, l’ oreille acquit un goût difficile, une extrême délicatesse
style, dit Marmontel, et les essais que l’on fera pour y exercer son oreille et sa plume doivent être, comme des études de pei
mélodieuse que celle des vers, est cependant très-sensible pour toute oreille un peu délicate. Le choix ou l’arrangement des so
e est composée, sont les moyens dont l’orateur se sert pour flatter l’ oreille . » Vous voyez que, selon Turgot, la composition
e phrase symétriquement combinés pour former un tout qui satisfasse l’ oreille en même temps que l’esprit. Dans la rhétorique gr
82, empêchent la voix de tomber trop brusquement ; que pour flatter l’ oreille et faciliter la prononciation, les membres en soi
t un des points les plus délicats, qui demande le plus de métier et l’ oreille la mieux exercée. Les modèles sont Fléchier, Boss
de bourgeoisie), le cuir donc prouve en faveur de la délicatesse de l’ oreille française. Si l’on a défini l’hypocrisie un homma
cendez. plus vous remarquez d’exagération dans la susceptibilité de l’ oreille . On lira 500 vers de suite dans Claudien. sans y
2 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XII. Abrégé des règles de la versification française. »
té le vers de onze syllabes, qui n’est pas admis par l’usage ni par l’ oreille , on fait des vers depuis douze syllabes jusqu’à u
-dire des syllabes accentuées et d’autres qui ne le sont pas. C’est l’ oreille qui les compte, pour l’harmonie et l’effet qu’on
à cause de la rime, qu’il tendrait à faire disparaître ; il choque l’ oreille et le goût : tel est ce vers : Consultons un dev
vers échos harmonieux. Ce qui prouve que la rime est un besoin de l’ oreille , c’est qu’on la retrouve partout, chez les Chinoi
age, partage ; faveur, langueur. La rime doit avant tout satisfaire l’ oreille  ; on peut donc faire rimer les mots qui ont le mê
cine. Il faut éviter les inversions forcées, obscures, qui choquent l’ oreille et le goût, comme les suivantes : Je n’ai pu de
es vers doivent être une musique ; ils ne vivent que d’harmonie. Si l’ oreille ne trouve pas ce nombre cadencé, ce rythme mélodi
mieux rempli, la plus noble pensée, Ne peut plaire à l’esprit quand l’ oreille est blessée. Boileau. Nous ne pouvons entrer
ets qui se devinent et se sentent plutôt qu’ils ne s’enseignent ; une oreille sensible et délicate les trouvera sans peine, et
ne saurait violer impunément : c’est celle de l’harmonie exigée par l’ oreille . Il y a entre les différents mètres une concordan
ances depuis trois jusqu’à dix vers ; on en trouve aussi de douze ; l’ oreille n’en supporte guère de plus longues. Nous ne pouv
            On a beau la prier : La cruelle qu’elle est se bouche les oreilles ,              Et nous laisse crier. La stance de
onie ; c’est une des plus complètes et des plus satisfaisantes pour l’ oreille  ; elle ressemble à une belle phrase musicale, sur
3 (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE III. De la disposition des mots qui composent le discours. » pp. 78-143
iscours qui excite plus vivement l’attention et satisfait le plus les oreilles de ceux qui écoutent. C'était le plus souvent le
e phrase bien ordonnée, est étonnant ; et je ne comprends pas quelles oreilles donna la nature à ceux qui n’y sont point sensibl
nisé. J'avoue qu’une période pleine et nombreuse m’enchante ; que mon oreille veut des phrases cadencées et parfaitement arrond
ossible qu’une chose aille au cœur, quand elle commence par choquer l’ oreille , qui en est comme le vestibule et l’entrée. Au co
ts d’une prononciation facile, coulante, et qui flatte agréablement l’ oreille . Boileau, dans son Art poétique, a su joindre le
mieux rempli, la plus noble pensée Ne peut plaire à l’esprit quand l’ oreille est blessée. » L'harmonie des mots proscrit les
ance, afin de donner à la phrase une douce harmonie et de charmer les oreilles de ceux qui écoutent. Telle est cette phrase de C
hrase se termine par une finale habilement ménagée pour le repos de l’ oreille . Toutefois, comme nous l’avons déjà dit, il faut
défauts des premières expressions. A la fin de la phrase, parce que l’ oreille , entraînée dans tout le reste par l’abondance des
atoresque superârunt. Cette combinaison, sans doute, est agréable à l’ oreille . Mais faites-y le moindre changement ; dites, par
u’on mît : In duas partes divisam esse. Mais quelle différence pour l’ oreille  ! Le moyen le plus sûr et le plus facile, pour se
s. C'est à la fois afin d’avoir pour finale un mot qui sonne bien à l’ oreille , et qui soit comme le dénouement de tout ce qui p
i. Dans cette période, tout est satisfaisant pour l’esprit et pour l’ oreille , tout est facile pour la respiration. Cette espèc
on les sentiments dont nous serons pénétrés, selon les exigences de l’ oreille , qui aime une agréable variété. L'harmonie des mo
servait qu’à couvrir le vide des pensées, en flattant agréablement l’ oreille . Ce serait le cas de dire avec Horace : Versus i
règles générales que nous venons d’exposer. C'est au goût sûr et aux oreilles délicates de maîtres savants et habiles, plus enc
se : Tanta vis probitatis est, ut eam vel in hoste diligamus, Cic., l’ oreille ne souffrirait pas que l’on dit : Tanta probitati
ute la Gaule est divisée en trois parties. C'est au goût juste et aux oreilles délicates de juger quand ces adjectifs et d’autre
sifs ou déponents terminées en re sont quelquefois plus agréables à l’ oreille que celles qui se terminent en ris. exemple : H
onctions et, ac, atque, que. 1° La conjonction et est plus douce à l’ oreille que ac devant les consonnes c, g, q ; elle l’est
Et et ac se mettent également devant les autres consonnes. C'est à l’ oreille de juger laquelle des deux s’unit le mieux avec l
s hic, hæc, hoc ; qui, quæ, quod, et d’autres que la délicatesse de l’ oreille fera connaître. exemples : Nisi verò existimetis
uæ vox ut venit ad aures. Virg. Dès que ces paroles eurent frappé les oreilles de la multitude. Hæc eadem si velis facere, in t
orce principale, et agissant de concert avec elle sur l’esprit et les oreilles de l’auditeur. Si l’auteur eût donné une autre di
e sur sa tige languissante, il suffit d’avoir une âme sensible et des oreilles délicates pour sentir combien elles sont belles d
nés, des repos d’une étendue convenable, mettent à l’aise l’esprit, l’ oreille , la respiration de celui qui parle et de ceux qui
our arriver à un dernier repos qui satisfait également la pensée et l’ oreille des auditeurs. 18. Leclerc.
4 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre VI. De l’Harmonie du Style. »
7. Le premier organe que l’écrivain doit chercher à captiver, c’est l’ oreille . Elle est naturellement sensible à l’harmonie :
également nombreux ; mais tous demandent un style satisfaisant pour l’ oreille . Ces principes d’harmonie sont donc essentielleme
et toutes les ressources de la langue. Mais les écrivains doués d’une oreille sensible, et d’un goût sûr et délicat, ont su tro
uccès à peindre la pensée dans les mots seulement, dont l’esprit et l’ oreille devaient être vivement frappés. Les anciens eux-m
art, et tomberaient avec la même harmonie ? Ne serait-ce pas, pour l’ oreille , l’effet intolérable du tintement monotone d’une
ie, serait également défectueuse, parce qu’elle n’offrirait point à l’ oreille le repos qu’elle attend et dont elle a besoin : τ
ariées enfin, comme la pensée ou le style, au gré de l’esprit et de l’ oreille . Chutes pittoresques. « Le juste regarde sa vie,
5 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Supplément aux exemples. »
x pensées ; Cet art de déclamer dont le charme vainqueur Assujettit l’ oreille et subjugue le cœur. D’où vient, me diras-tu, cet
fard. L’harmonieux débit que ta muse me vante Ne séduisit jamais une oreille savante. De cette illusion qu’un autre soit épris
Eh quoi ! d’une lecture insipide et glacée Tu prétends attrister mon oreille lassée ! Quoi ! traître, à tes côtés tu prétends
légresse importune les bois, Qu’il offense à la fois et les yeux et l’ oreille , Que le châtiment seul en marchant le réveille, Q
ours l’esprit de l’enfant veille, Ouïr, confusément, tout près de mon oreille . Les mots grecs et latins, bavards et familiers,
6 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre I. — Défauts et qualités de la phrase »
soleil blessent ses yeux en l’éclairant. Mille sons qui heurtent son oreille , ne sont pour lui qu’un bruit confus ; ses pieds
s. L’action des corps qui s’agitent et qui se rencontrent, frappe son oreille d’une harmonie composée de mille lotis différents
une succession de sons pleins de douceur, qui frappent agréablement l’ oreille . Peu d’exemples suffiront pour nous faire sentir
mieux rempli, la plus noble pensée Ne peut plaire à l’esprit, quand l’ oreille est blessée, Boileau, Art poétique, ch. I. Comm
ers de ce célèbre maître, Boileau nous recommande de ne pas blesser l’ oreille  ; car, puisque c’est l’oreille qui reçoit les par
au nous recommande de ne pas blesser l’oreille ; car, puisque c’est l’ oreille qui reçoit les paroles qui doivent convaincre l’e
s qui constituent les phrases, il faut choisir les plus agréables à l’ oreille , ceux qui ont une certaine étendue, ceux qui prés
urnure des phrases, la coupe des périodes, en flattant agréablement l’ oreille , porte dans les ouvrages de ce genre ; un air de
e sont pas placées avec goût, elles rendent la phrase désagréable à l’ oreille . On remarquera dans la période suivante que tous
7 (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Première partie. De la poésie en général — Chapitre III. De la forme extérieure de la poésie » pp. 22-70
i bon effet dans la poésie moderne, et qui flattent si agréablement l’ oreille dans les langues française, italienne, espagnole,
et de l’enthousiasme, et possède singulièrement le don d’imposer à l’ oreille . Les poètes qui l’ont employé, comme Malherbe, Ro
l n’est pas toujours désagréable, et il est quelquefois moins dur à l’ oreille que l’hiatus bien réel provenant de l’élision de
isant pour servir d’appui à la voix et ne peut reposer agréablement l’ oreille . Il ne doit donc jamais marquer l’hémistiche. Ain
, lumière, rivière. La consonnance des finales doit être sensible à l’ oreille , et par conséquent tomber sur des syllabes sonore
ine, sont la régularité et la richesse. La régularité demande, pour l’ oreille , l’accord des sons essentiels ; et, pour l’orthog
r s avec celui qui finit par r, t, ou une autre consonne ; 3° Quand l’ oreille n’est pas frappée du même son ; 4° Quand la rime
, comme nous l’avons vu plus haut. 74. La rime est-elle bonne quand l’ oreille n’est pas frappée du même son ? La rime est vici
oreille n’est pas frappée du même son ? La rime est vicieuse quand l’ oreille n’est pas frappée du même son, quoique l’orthogra
pour entremêler les mesures ; cependant il doit toujours consulter l’ oreille et l’harmonie, car c’est du mélange bien assorti
spendu ; mais considérée dans sa forme la plus régulière, au gré de l’ oreille comme au gré de l’esprit, la stance la mieux arro
e, suivant l’expression de Fénelon, naturelle et harmonieuse. C’est l’ oreille et l’usage qu’il faut consulter pour l’emploi de
8 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre III. Des ornements du style » pp. 119-206
ute la terre en est étonnée. Cieux, écoutez ma voix, terre, prête l’ oreille . Ne dis plus, ô Jacob, que ton Seigneur sommeille
s et des membres qui les composent, et qui sont destinés à plaire à l’ oreille par leur accord entre eux, ou à la charmer par le
mieux rempli, la plus noble pensée Ne peut plaire à l’esprit quand l’ oreille est blessée. 265. Combien distingue-t-on d’espèc
ngage est composé. Il est évident que les mots les plus agréables à l’ oreille sont ceux qui sont formés de sons doux et coulant
rononcer deviennent, dans la même proportion, durs et disgracieux à l’ oreille . Les voyelles donnent aux mots de la douceur ; le
dure ou efféminée. Les longs mots sont en général plus agréables à l’ oreille que les mono syllabes. Ils plaisent en présentant
ngues harmonieuses. Parmi les longs mots, ceux qui flattent le plus l’ oreille sont les mots composés d’un mélange de syllabes b
phrase qu’il faut éviter les sons désagréables qui peuvent blesser l’ oreille . A cet égard, Cicéron l’emporte sur tous les écri
es qui rendent le style embarrassé et rocailleux. La délicatesse de l’ oreille est blessée de l’âpreté de sons et de la raideur
es en elles-mêmes et dans leur succession. Cette harmonie demande une oreille très délicate et très exercée. Elle consiste dans
ière à favoriser la respiration, à satisfaire l’esprit et à flatter l’ oreille . 275. D’où résulte la beauté du nombre ? La beau
onoms, les petits mots, placés à la conclusion, sont désagréables à l’ oreille , en même temps qu’ils nuisent à la force de l’exp
re de varier la coupe et la cadence des périodes ? Pour satisfaire l’ oreille et soutenir l’attention du lecteur ou de l’audite
e passage suivant : L’harmonie du discours ne frappe pas seulement l’ oreille , mais l’esprit ; elle y réveille une foule d’idée
lles et de liquides qui produisent des sons coulants et agréables à l’ oreille  ; ou s’il veut décrire des sons durs, pour entass
r la dent de la lime mordante. Delille. La lime mord l’acier, et l’ oreille en frémit. L. Racine. Le retentissement du clai
voix la terre se réveille. Rois, soyez attentifs ; peuples, ouvrez l’ oreille  : Que l’univers se taise et m’écoute parler ! L
où il est question d’un berger qui, sur la cime d’un rocher prête une oreille attentive, prouve également le pouvoir d’un mot b
9 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Boileau 1636-1711 » pp. 401-414
l’appelle Chicane ; et ce monstre odieux Jamais pour l’équité n’eut d’ oreilles ni d’yeux. La Disette au teint blême, et la trist
Ce n’est pas que leurs sons, agréables, nombreux, Soient toujours à l’ oreille également heureux ; Qu’en plus d’un lieu le sens
rien au lecteur que ce gui peut lui plaire : Ayez pour la cadence une oreille sévère. Que toujours dans vos vers le sens, coupa
mieux rempli, la plus noble pensée, Ne peut plaire à l’esprit quand l’ oreille est blessée. Durant les premiers ans du Parnasse
ar ce sage écrivain la langue réparée, N’offrit plus rien de rude à l’ oreille épurée. Les stances avec grâce apprirent à tomber
10 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre VII. De l’Harmonie imitative. »
aisé, si coulant que l’harmonie de ses vers, qui semblent caresser l’ oreille , autant que l’occuper. Ἡ δ᾽ ἴεν ἐκ θαλάμοιο περί
les rochers de sa caverne, deux des malheureux compagnons d’Ulysse. L’ oreille frémit : elle entend le craquement de leurs os.
s. Virgile, toujours sage, au milieu même de ses écarts, ne donne à l’ oreille que ce qu’exige la vérité, et l’harmonie est touj
rastes d’harmonie sont fréquents dans Virgile, et si sensibles, que l’ oreille la moins exercée s’y méprendrait rarement. Pasci
11 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre VI. De l’élocution et du style. »
s qui ferait des vers de Racine la musique la plus harmonieuse pour l’ oreille , lors même qu’ils ne seraient pas le langage le p
mieux rempli, la plus noble pensée Ne peut plaire à l’esprit, quand l’ oreille est blessée. Boileau. L’harmonie, est ce charme
ée. Boileau. L’harmonie, est ce charme du style qui résulte, pour l’ oreille , de l’heureux choix des mots et de leur habile co
lations varient avec chaque genre et chaque sujet. L’écrivain qui a l’ oreille délicate donne à la pensée un souffle harmonieux,
onne à la pensée un souffle harmonieux, qui retentit agréablement à l’ oreille du lecteur ou de l’auditeur ; c’est par là surtou
e, fait l’effet d’un concert discordant, dont la cacophonie écorche l’ oreille . Ainsi, Fénelon et Massillon plaisent toujours pa
ut avoir de règles fixes comme la poésie ; il dépend entièrement de l’ oreille  ; c’est une harmonie de sentiment. L’écrivain qui
 ; il faut se garder de ces périodes sonores et vides, qui charment l’ oreille sans rien dire à l’esprit : Des choses et non des
12 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Deuxième partie. Préceptes des genres. — Chapitre troisième. Du discours. »
ence les uns des autres pourraient à peine se comprendre, et jamais l’ oreille d’un grammairien n’aurait entendu une semblable c
chir comme à part l’intervalle qui sépare la bouche de l’orateur de l’ oreille de l’auditeur ; et celui-ci n’entendrait à une ce
§ 3. Gestes. La prononciation et la déclamation s’adressent à l’ oreille  ; le geste s’adresse aux yeux. Le geste est en qu
que ces mètres se prêtent peu au rhythme, et qu’ils produisent sur l’ oreille un effet désagréable. Vers de douze syllabes. D
qui convient le mieux au récit. Son rhythme est doux et agréable à l’ oreille .   Vers de huit syllabes. Déjà la rapide journé
onsiste à ménager les degrés du repos, pour le plus grand charme de l’ oreille . Tantôt le repos sera long, tantôt court, quelque
es trésors qu’envient tous les humains ! le rhythme est satisfait, l’ oreille n’est point offensée ; mais la mesure repousse ce
té, bonté, - désir, plaisir. 2. La rime masculine n’étant que pour l’ oreille et non pas pour les yeux, on doit, en la cherchan
ois ou quatre rimes suivies. Cieux, écoutez ma voix ; terre, prête l’ oreille , Ne dis plus, ô Jacob ! que ton Seigneur sommeill
ambement de deux syllabes (ou d’un pied) est une chute malheureuse. L’ oreille pourrait se reposer sur trois ou quatre syllabes,
13 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Notions préliminaires. »
anières de les croiser. C’est au poète à choisir la plus agréable à l’ oreille , et la plus convenable à son sujet. Les poèmes hé
, qu’on appelle libres, et croiser les rimes en consultant toujours l’ oreille et l’harmonie. Du mélange des vers et des stan
vers d’une stance soient d’espèce différente. Sans cette attention, l’ oreille du lecteur serait un peu choquée de trouver, en p
oit s’attacher à l’harmonie. C’est cette variété de tons qui charme l’ oreille , et qui, par l’impression qu’elle fait sur cet or
tice avec impunité. On voit, dans ce dernier exemple, surtout, que l’ oreille est bien loin d’être agréablement flattée par le
14 (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « SECONDE PARTIE. DE LA VERSIFICATION LATINE. — NOTIONS PRÉLIMINAIRES. » pp. 264-266
nner au vers une marche harmonieuse. Quand cet enchaînement existe, l’ oreille est satisfaite, quand même les règles générales n
s qui se font parmi un concours de voyelle et de consonnes douces à l’ oreille , ne sont point désagréables, pourvu qu’elles ne s
15 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — A. Chénier. (1762-1794.) » pp. 304-312
’onde et le ciel et les bois. »     Mais il entend leurs pas, prête l’ oreille , espère, Se trouble, et tend déjà les mains à la
des chants dignes des cieux, Nous dirons qu’Apollon, pour charmer les oreilles , T’a lui-même dicté de si douces merveilles3. — O
entend, près de son jeune guide, L’un sur l’autre pressés, tendre une oreille avide ; Et Nymphes et Sylvains sortaient pour l’a
16 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Delille 1738-1813 » pp. 464-472
aint : il voit, il entend tout ; Un invisible oiseau lui dit tout à l’ oreille  ; Il sait celui qui rit, qui cause, qui sommeille
nt, montant, tombant en montagne écumante, Enivraient mon esprit, mon oreille , mes yeux ; Et le soir me trouvait immobile en ce
Cette clôture même où l’enfance captive Prête aux tristes leçons une oreille craintive, Qui de nous peut la voir sans quelque
17 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Bossuet. (1627-1704.) » pp. 54-68
aint Paul3. N’attendez pas de l’Apôtre ni qu’il vienne flatter les oreilles par des cadences harmonieuses, ni qu’il veuille c
assez pénétré ; et les délicats de la terre, qui ont, disent-ils, les oreilles fines, sont offensés de la dureté de son style ir
ade pas tant qu’elle captive les entendements ; qui ne flatte pas les oreilles , mais qui porte ses coups droit au cœur. De même
serre pour rapprocher les objets, comme les lunettes de longue vue. L’ oreille a son tambour, où une peau, aussi délicate que bi
18 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre V. Du Style en général, et de ses qualités. »
nation qu’il doit frapper, les passions qu’il se propose d’exciter, l’ oreille enfin qu’il ne doit jamais négliger ; et, sous ce
r l’imagination, fort ou véhément pour la passion, et nombreux pour l’ oreille . Mais c’est peu d’être clair, il faut être précis
Content de se voir entendu, l’écrivain ne cherche ici ni à captiver l’ oreille , ni à flatter l’imagination. Ce genre n’est guère
19 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Lamartine 1790-1869 » pp. 506-523
ec la langue française2. » Priére de l’indigent O toi dont l’ oreille s’incline Au nid du pauvre passereau, Au brin d’h
n bruit monotone ; L’œil fasciné la cherche à travers les rameaux ; L’ oreille attend en vain que son urne tarisse ;   De précip
embler causant bien avant dans la nuit2. Il me semblait déjà dans mon oreille entendre De sa touchante voix l’accent tremblant
n, et le son de l’orgue et les chants des chœurs résonnent pour toute oreille . Le soleil, la lune et les étoiles luisent aussi
20 (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « SECONDE PARTIE. DE LA VERSIFICATION LATINE. — CHAPITRE IV. De la composition des vers. » pp. 295-331
soit un dactyle suivi d’une césure ; autrement le vers serait dur à l’ oreille , comme le suivant : Sī cū | rāt cōr | spēctān |
eilles ; « On a beau la prier, « La cruelle qu’elle est se bouche les oreilles , « Et nous laisse crier. « Le pauvre, en sa caban
doux et coulant, qui écarte avec soin tout ce qui pourrait blesser l’ oreille par un son rude et choquant, et qui, par l’heureu
nces douces, quand il n’y a point de lettres ni de syllabes dures à l’ oreille  : Qualem virgineo demessum pollice florem Seu m
élisions produites par la rencontre de voyelles dont le choc blesse l’ oreille . Martius ille œris rauci canor increpat, et vox
21 (1827) Résumé de rhétorique et d’art oratoire
l’élégance de la diction ont obtenu le plus haut degré d’attention, l’ oreille du public est devenue délicate ; elle ne supporte
 ; on l’applique à tous les objets extérieurs qui flattent l’œil ou l’ oreille , à un grand nombre des grâces du style, à mille m
ce du nom qu’ils lui appliquaient, ils s’efforcèrent d’exciter dans l’ oreille , par le moyen de la parole, le sentiment des obje
plus fixe que la nôtre, et l’impression qu’elle produisait sur leurs oreilles était mieux sentie. Outre cela, cette quantité et
orce d’habitude tout ce que les articulations des organes portent aux oreilles , présentât à l’esprit l’idée des objets extérieur
samment dans le discours l’énervent, et le rendent moins agréable à l’ oreille . Un désavantage plus grand encore, c’est que par
vers héroïques. Par un heureux mélange de la période et de l’incise l’ oreille est satisfaite, la vivacité se joint à la majesté
ns la construction de la période. L’uniformité est un supplice pour l’ oreille  ; il vaut mieux laisser échapper quelques discord
rier habilement la chute des phrases pour ne rebuter ni l’esprit ni l’ oreille . Les qualités les plus essentielles d’une phrase
et la force, nous allons nous occuper de l’harmonie, ou plaisir de l’ oreille , qui est la dernière qualité qu’il faut ajouter à
des sons qui servent à l’exprimer. L’imagination se révolte lorsque l’ oreille lui transmet des idées avec des sons rudes ou peu
igueur aux sons. Les longs mots sont ordinairement plus agréables à l’ oreille que les monosyllabes ; ils lui plaisent par la co
uver de nombreux exemples qui rendent ce langage musical sensible à l’ oreille . Les auteurs anciens, et particulièrement Cicéron
utre partie de la phrase, et ils laissaient beaucoup au jugement de l’ oreille . C’est elle qui doit nous diriger ; c’est en la c
ales : cependant quelques principes peuvent être utiles pour former l’ oreille à cette mélodie ; je vais rappeler ceux qui me pa
ile et agréable aux organes de la voix frappe toujours agréablement l’ oreille . Il faut donc éviter la répétition des mêmes sons
période, parce que c’est cette partie qui affecte plus sensiblement l’ oreille  ; aussi Quintilien dit-il : Non igitur durum sit
otonie qui donnerait au discours un ton déclamatoire et fatiguerait l’ oreille . Si nous voulons captiver l’attention du lecteur
suivant la diversité des sentiments exprimés, de manière à flatter l’ oreille par une variété mélodieuse. Mais, outre la corres
yle, que la familiarité des mots usuels qui frappent incessamment nos oreilles tend à dégrader. Ces secours sont souvent nécessa
du nord, l’imagination plus calme rend l’expression plus timide. Nos oreilles , accoutumées à ces expressions exagérées dans la
comprendre, l’auteur ne cherche à plaire, ni à l’imagination, ni à l’ oreille . Ce genre n’est supportable que dans les ouvrages
n un mot, un écrivain élégant est celui qui flatte l’imagination et l’ oreille , tandis qu’il instruit l’intelligence, qui nous p
richesse frivole de style, le dénuement le plus complet de pensées. L’ oreille du public est aujourd’hui tellement accoutumée à
aibles arguments, ou de parler de manière à plaire et à chatouiller l’ oreille . Donnez-moi un sens droit, dit-on, et conservez,
arité, de cette cadence, de cette magnificence du style qui remplit l’ oreille  ; mais lorsqu’ils commencent à écrire ou à parler
ppiques de Cicéron, qui offenseraient et blesseraient aujourd’hui nos oreilles délicates. Le style de Démosthène est serré et pr
’éloquence populaire, nous ne devons jamais aller au-delà de ce que l’ oreille du public peut supporter. J’indique ce principe a
blic comme dans la conversation ordinaire, cela fatigue extrêmement l’ oreille des auditeurs, et donne à 1’orateur l’apparence p
n, l’ironie, l’admiration, la colère, ou toute autre passion. C’est l’ oreille , c’est la nature qui doivent nous guider dans cet
22 (1839) Manuel pratique de rhétorique
pensée que de la manière de la rendre ; point d’harmonie qui flatte l’ oreille , point de nombre qui enchaîne régulièrement les m
par les contrastes, les idées communes embellies par l’expression, l’ oreille flattée par l’harmonie. Les deux autres genres on
onté. Bien différente de cette diction ornée et fleurie qui parle à l’ oreille et à l’aine, à l’accent du plaisir qui gagne douc
rimes de Clodius, la répétition des mêmes terminaisons, en frappant l’ oreille des mêmes sons imprime avec plus de force la pens
l’ardeur du combat. Partout ailleurs il délibère ; docile, il prête l’ oreille à tous les conseils : ici tout se présente à la f
seuls à ignorer ce qui se passe ? êtes-vous étrangers dans Rome ? vos oreilles n’ont-elles pas été frappées des bruits qui circu
n âme à la cour s’attacha tout entière. « J’approchai par degrés de l’ oreille des rois ; « Et bientôt en oracle on érigea ma vo
leur gré. « Autant que de Joad l’inflexible rudesse « De leur superbe oreille offensait la mollesse. « Autant je les charmais p
te pittoresque, harmonieuse, mesurée, et de parler presque autant à l’ oreille qu’à l’esprit. L’éloquence aussi, qui a besoin de
, qui a besoin de plaire pour arriver à son but, devra s’emparer de l’ oreille , puisque ce sens est une des avenues par lesquell
et même, lorsqu’une fois le goût est formé, ce besoin de satisfaire l’ oreille devient si impérieux, qu’on lui sacrifie quelquef
donner à l’âme l’espèce de mouvement qui lui convient, de captiver l’ oreille par des chutes qui la flattent, et de répandre su
u finales, le nombre est tout à la fois et pour l’attention et pour l’ oreille  ; c’est surtout dans ce qu’on appelle période qu’
23 (1845) Leçons de rhétorique et de belles-lettres. Tome I (3e éd.)
ge, aux grâces et à l’élégance de tous les genres de composition. Les oreilles du public sont devenues très délicates ; elles ne
qui aiment la musique, et dont on dit ordinairement qu’elles ont de l’ oreille . L’expérience de tous les jours nous montre qu’au
sens admirables, la nature fût belle à nos yeux et harmonieuse à nos oreilles . » Je commencerai par quelques observations sur
applique à presque tous les objets extérieurs qui flattent l’œil ou l’ oreille , à un grand nombre d’expressions gracieuses dans
t aussi rude et violent. Il n’y avait pas d’autre moyen de porter à l’ oreille l’idée de l’objet qu’on s’efforçait de nommer. Ce
qui devait rendre la prononciation de la leur bien plus sensible à l’ oreille . Outre cette quantité, la plupart de leurs syllab
qui plaisait le plus à l’imagination ou flattait plus agréablement l’ oreille . Lors de l’irruption des barbares du Nord, ces la
le langage parlé, ou, en d’autres termes, les mots qui frappent notre oreille et ceux qui s’offrent à nos yeux ; nous trouveron
les déclinaisons du grec et du latin, devint bien moins agréable à l’ oreille . Mais l’inconvénient le plus réel de la suppressi
duisent presque toujours des combinaisons qui flattent agréablement l’ oreille , et que principalement le reproche que l’on adres
pe fortement quand on croit y parvenir en ne cherchant qu’à flatter l’ oreille , ou en parcourant d’une manière superficielle que
usement, parce qu’à la longue l’un comme l’autre finit par fatiguer l’ oreille . Un style entrecoupé de phrases et de périodes do
sont adroitement ménagées, n’a pas seulement l’avantage de flatter l’ oreille , il réunit encore la vivacité à la noblesse. Non
ujours plus d’effet en rompant cette coupe répétée, qu’en fatiguant l’ oreille de cette éternelle continuité d’un ton toujours l
’empêchaient de pouvoir être regardé comme un modèle ; mais comme son oreille était très délicate, et qu’il recherchait attenti
période ; mais comme en écrivant un auteur parle plus à l’œil qu’à l’ oreille , il doit y apporter plus de soin, et lier telleme
9.) Mais je veux que le style, en sa marche pressée, Sans fatiguer l’ oreille , y porte la pensée. (Trad. de Daru.) C’est une m
régulier des mêmes sons, dont l’effet inévitable serait de fatiguer l’ oreille , et de donner au style un air maniéré. Parmi les
-dire sous le rapport de ce qu’elles peuvent avoir de flatteur pour l’ oreille  : c’est la dernière des quatre qualités de la phr
ompose une langue. Il est certain que les mots les plus agréables à l’ oreille sont formés des sons doux et faciles que produit
ablir en principe général qu’un son est d’autant plus désagréable à l’ oreille , qu’il est plus difficile à prononcer. C’est aux
général, les mots d’une certaine étendue flattent plus agréablement l’ oreille que les monosyllabes. Ils plaisent davantage, par
odly prospects — and melodious sounds on every side, jusqu’à ce que l’ oreille , préparée par la gradation, soit conduite, et s’a
aient, par leur construction, susceptibles d’une mélodie à laquelle l’ oreille est sensible ; nous allons chercher actuellement
ceux qu’elle produisit sur les Romains, au témoignage de Cicéron. Nos oreilles septentrionales sont trop dures et trop épaisses 
tons toutes sortes de discours, rend cette cadence moins sensible à l’ oreille , et lui ôte tout le charme qu’elle avait pour ces
phrase, et combien, après tout, ils laissaient à faire au goût et à l’ oreille . Il n’est effectivement pas possible de donner à
ublic avec succès, doivent en faire l’objet d’une étude sérieuse. Une oreille exercée est, à cet égard, le guide le plus sûr, p
qu’il en est quelques-unes qui peuvent être fort utiles pour former l’ oreille à l’harmonie du langage, je vais faire connaître
ver que les sons faciles et agréables à prononcer flattent toujours l’ oreille . Dans le cours d’une période, à la fin de chaque
emble de la phrase, c’est-à-dire de la phrase entière. C’est à quoi l’ oreille est le plus sensible, et c’est aussi ce qui récla
s exercent l’un sur l’autre une influence réciproque. Ce qui choque l’ oreille n’a plus la même énergie ; et, par un effet sembl
, par un effet semblable, ce qui révolte le sens ne saurait flatter l’ oreille . Il semble, en général, que pour qu’une phrase se
s longues placées auparavant n’en rendent les sons plus agréables à l’ oreille . Toutefois il est important d’observer que des ph
ongues, donneraient au discours un air d’emphase qu’il faut éviter. L’ oreille , sans cesse frappée de la même mélodie, s’en fati
esure, que d’avoir toujours les mêmes. Celui qui n’est doué que d’une oreille médiocre pourra trouver une mesure agréable, mais
y est sans contredit le plus harmonieux de nos auteurs modernes ; son oreille délicate lui permettait d’étudier avec succès les
é au sens. Le premier n’est qu’un accompagnement fait pour plaire à l’ oreille , l’autre suppose à la musique une expression part
On ne peut trouver rien de plus parfait en ce genre ; cela peint à l’ oreille , s’il est possible de parler ainsi. Mais il eût é
varie comme nos affections, mais il doit varier aussi pour flatter l’ oreille . Je dois faire observer que nos traducteurs de la
osition morale, et lui-même est l’auteur de la musique qui frappe ses oreilles . Néanmoins il est incontestable que cette imitati
beautés du langage sont autant susceptibles de perfectionnement que l’ oreille et la voix ; et connaître les principes de ces be
qu’au contraire l’usage trop constant de ces mots communs, auxquels l’ oreille nous a depuis longtemps familiarisés, le dégrade.
ndement, cette puissance merveilleuse, prête du haut de son trône une oreille étonnée, et sourit. » Ce que j’ai dit de l’usage
u jour du jugement dernier, il représente le monde comme craquant aux oreilles des pécheurs. Shakspeare, dont l’imagination étai
à la manière de s’exprimer. Les expressions exagérées auxquelles nos oreilles sont accoutimées ne produisent presque plus sur n
à leurs prédécesseurs ; mais elles sont rebattues aujourd’hui, et nos oreilles y sont tellement habituées, qu’elles ne produisen
ls cris, de quels accents plaintifs ne viendrait-elle pas frapper nos oreilles  ! Que dirions-nous donc d’une femme coupable d’ho
’il soit entendu, parce qu’il ne vise à flatter ni l’imagination ni l’ oreille . Il n’est rigoureusement supportable que dans un
langage. L’écrivain élégant, en un mot, plaît à la raison et flatte l’ oreille  ; il répand la lumière en revêtissant ses idées d
style, et une pauvreté si complète de sentiments. Il est vrai que les oreilles du public sont aujourd’hui tellement accoutumées
onnements frivoles, ou de parler dans la seule intention de flatter l’ oreille . « Donnez-moi du bon sens, vous dit-il, et gardez
onie et cette magnificence de style qui flattent si agréablement leur oreille  ; mais, lorsqu’ils publieront leurs discours ou l
ronne et dans les Philippiques de Cicéron, choquerait aujourd’hui nos oreilles délicates. L’avantage que les anciens orateurs en
isse prendre, mais produit cet effet malheureux qu’en accoutumant nos oreilles à des compositions froides, à des discours sans p
rs prononcé à la tribune, il faut soigneusement éviter de blesser les oreilles de ses auditeurs. Je donne ce conseil pour mettre
aisonnements spécieux, dont le seul but est de plaire et de flatter l’ oreille . Mais j’ai mis depuis longtemps mes lecteurs en g
onnu par la renommée, sans que la nouvelle de sa perte ait frappé mon oreille . » (Trad. de Bitaubé.) 46. Il y a dans le text
24 (1867) Rhétorique nouvelle « Troisième partie. la rhétorique » pp. 194-
hétorique, qui est l’art de s’insinuer dans les cœurs en charmant les oreilles  ? Cet art, nous le possédons, nous en savons tous
te unie à la raison d’un philosophe. A ces dons si rares il joint une oreille délicate, un sens exquis de l’harmonie, de la grâ
e la poésie ; apprenez-les par cœur ; récitez-les pour vous exercer l’ oreille et la mémoire ; écrivez les parties principales d
mais assisté à une grande fête de l’éloquence ? La raison, le cœur, l’ oreille , les yeux, tout y est satisfait. Il semble que vo
ar la respiration de l’orateur : elle prend les cœurs en charmant les oreilles . Mais, si harmonieuse qu’elle soit, elle ne doit
qui peuvent retarder la marche triomphante de son raisonnement, que l’ oreille , à l’entendre, devient la dupe de l’esprit satisf
e période a son harmonie propre, chaque mot son accent tonique, que l’ oreille doit saisir et que la prononciation doit marquer.
25 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre IV. Genre dramatique. »
la chose ; Mais il est des objets qu’un art judicieux Doit offrir aux oreilles et reculer des yeux. Boileau, Art poét. 2°
gage mesuré donne au style plus de vigueur ; il satisfait davantage l’ oreille et saisit mieux la mémoire. La forme rythmique es
uvais vers. Mais dans les endroits où la passion est moins excitée, l’ oreille se plaît à retrouver la cadence et l’harmonie : c
de la tragédie ordinaire : destinée à plaire surtout aux yeux et aux oreilles par le jeu mimique de la scène et par l’enchantem
26 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Boileau, (1636-1711.) » pp. 212-225
dire aux roseaux, par un nouvel organe : « Midas, le roi Midas, a des oreilles d’âne3 ». Quel tort lui fais-je enfin ? Ai-je par
e que les deux rimes que nous offre ici Boileau étaient bonnes pour l’ oreille et les yeux. 3. On reconnaît le Vox excidit ore
n jour Boileau à Versailles, lui fit signe d’approcher et lui dit à l’ oreille ce dernier vers. » On ne saurait imaginer de plus
27 (1845) Les auteurs latins expliqués... Horace. Art poétique pp. -72
er des idées nouvelles : eh bien ! vous créerez des mots inconnus à l’ oreille de nos vieux Céthégus. Oui, vous aurez ce privilé
athie des spectateurs. Ce n’est pas assez pour la poésie de charmer l’ oreille  : il faut qu’elle touche le cœur, qu’elle remue,
ne, ou bien un récit nous l’expose. Mais le récit ne s’adresse qu’à l’ oreille , et il agit moins vivement sur l’esprit, que ces
ce vers que des iambes : c’est depuis de temps, que, pour arriver à l’ oreille moins vif et moins sautillant, il admit le grave
e distinguer le plaisant du burlesque, et d’apprécier au doigt et à l’ oreille la justesse d’un son. La tragédie était inconnue,
m’en répondent. Pourtant, si vous écriviez quelque jour, consultez l’ oreille exercée de Métius, et celle de votre père, et la
ite, 511elle y est racontée. 512 Les choses qu’on-fait-entrer par l’ oreille 513impressionnent l’esprit moins-vivement, 514q
2 Il n’y a pas très-longtemps, 733 le vers iambique 734arrivât aux oreilles 735un peu plus lent et plus grave, 736il a reçu
t plaisant, 783 que nous sachions juger 784par les doigts et par l’ oreille 785un son légitime (juste). 786Thespis est dit
-chose un-jour, 1118que ton ouvrage descende (pénètre) 1119dans les oreilles du juge Métius, 1120et dans celles de ton père,
28 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Gilbert. (1751-1780.) » pp. 297-303
s encore, effrontés ornements, Serpentent sur son sein, pendent à ses oreilles  ; Les arts, pour l’embellir, ont uni leurs mervei
ime, Sans appauvrir l’idée enrichissait la rime ; S’ouvrait par notre oreille un chemin vers nos cœurs, Et nous divertissait po
29 (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre VII. Vers, stances, classification des poèmes. »
onie de la stance est tellement uniforme et répétée qu’elle fatigue l’ oreille plutôt qu’elle ne l’amuse. Aussi ne dit-on pas st
s des chansons. Au-dessus de dix vers, la stance est si étendue que l’ oreille ne peut guère la saisir. Les stances peuvent donn
30 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Malherbe 1555-1628 » pp. 302-309
ar ce sage écrivain la langue réparée, N’offrit plus rien de rude à l’ oreille épurée ; Les stances avec grâce apprirent à tombe
poésie lyrique. Il en a les mouvements et les tournures. Né avec de l’ oreille et du goût, il connut les effets du rhythme, et c
31 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Deuxième partie. Préceptes des genres. — Chapitre second. De la narration. »
omtesse en cessant de parler au juge, que celle-ci toute âme et toute oreilles , prend le change, et cette malheureuse apostrophe
objets sous les yeux, et les expressions imitatives qui peignent à l’ oreille en même temps qu’à l’esprit : voilà en quoi consi
ement, de presser le récit. Vous parlerez plus à l’imagination qu’à l’ oreille  ; vous ne serez plus narrateur, poète, orateur ;
solitaires, tous ces mots convenablement distancés viennent frapper l’ oreille de sons uniformes, et l’on éprouve comme un frémi
is tenu ce maraud-là, je lui  aurais rompu les deux bras et coupé les oreilles . Un style familier, rempli d’aisance, de grâce e
32 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Première partie - Préceptes généraux ou De la composition littéraire. — Chapitre troisième. De l’élocution. »
            On a beau la prier, La cruelle qu’elle est, se bouche les oreilles             Et nous laisse crier. Le pauvre, en s
s, elles semblent mettre notre langue en musique, et charment ainsi l’ oreille en même temps que la pensée. [Choix des synony
’un synonyme, soit pour ne pas se répéter, soit pour ne pas choquer l’ oreille  ; le choix doit alors se porter sur le mot, qui,
mots, sans rechercher la place où ils feront le meilleur effet pour l’ oreille , sans faire des périodes bien proportionnées sous
profonde qui fait agir, et son langage n’a pas besoin de venir à nos oreilles  ; le cœur entend tout. La vue d’une grande action
léger d’un feuillage agité par une douce brise est rendu sensible à l’ oreille  ; harmonie imitative. Qu’il coule avec lenteur q
Euphonie. L’euphonie cherche les tournures les plus agréables à l’ oreille .  Elle évite la répétition des mêmes sons et reje
iste dans l’ harmonie des mots entre eux, et son but est de flatter l’ oreille . Cet organe est extrêmement délicat, et pour arri
, il ne suffit pas, pour plaire, de rassembler des phrases douces à l’ oreille , ou des syllabes qui en dépeignant les objets les
nt peut nous toucher et nous attendrir ; mais, chose remarquable, une oreille délicate ne pardonne jamais à la bassesse de l’ex
outent rien au substantif, les entasser pêle-mêle soit pour flatter l’ oreille , soit pour servir à la rime, c’est nuire gravemen
33 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Pascal, 1622-1662 » pp. 44-51
pas s’il ne raisonne pas bien à présent : une mouche bourdonne à ses oreilles  ; c’en est assez pour le rendre incapable de bon
ni n’intimident. L’homme, qui est esprit, se mène par les yeux et les oreilles . » 7. Des janissaires sont les gardes de la P
34 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Le Sage, 1668-1747 » pp. 216-222
l’obligeait d’emboîter sa tête dans un bonnet de laine fine à longues oreilles . Malgré tout cela, je lui trouvais l’air d’un hom
ir du goût et du sentiment ! Va, mon ami, tu n’as pas, je t’assure, l’ oreille béotienne. » En un mot, il fut si content de moi,
35 (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Montluc, 1503-1577 » pp. -
ne craignés de vous descharger des bouches inutiles ; estouppés5 les oreilles aux cris : si j’eusse creu mon courage6, je l’eus
lta, révolution. 5. Estoupper, mettre de l’étoupe (stuppa) dans les oreilles pour les assourdir. 6. Mon cœur. 7. Escrime, d
36 (1873) Principes de rhétorique française
le. Qu’il s’agisse de démontrer une vérité scientifique, de charmer l’ oreille et l’esprit par les vives images de la poésie, d’
garde contre un orateur qui semble vouloir s’adresser aux yeux et à l’ oreille plus qu’à l’esprit. Cependant Fénelon recommande
; si elle manque, les mots ne sont qu’un vain bruit qui expire dans l’ oreille sans pénétrer au-delà. Rollin dit encore : Tout
passer sans crainte, lâchent devant eux un renard qui, approchant son oreille de la glace, semble dire : Ce qui fait du bruit s
pareilles ; On a beau la prier, La cruelle qu’elle est se bouche les oreilles    Et nous laisse crier. Le pauvre en sa cabane o
iel ordonne. Cléante. Et vous ordonne-t-il, monsieur, d’ouvrir l’ oreille A ce qu’un pur caprice à son père conseille, Et d
l’encouragent ; nous ne les écoutons qu’autant qu’ils plaisent à nos oreilles et à notre imagination par les charmes du style.
tout différent. En effet, l’écrivain doit se préoccuper de plaire à l’ oreille , d’entraîner le cœur et de frapper l’imagination 
e à produire l’effet le plus puissant sur l’imagination, le cœur et l’ oreille . Pour atteindre ce but ce serait d’abord, au comm
t énoncés à la place où ils peuvent le mieux : faire impression sur l’ oreille ou sur    l’imagination. III. Les inversions n’o
larté par l’ordre, plus de force par le rapprochement. Elle plaît à l’ oreille par la symétrie et le nombre, elle plaît à l’imag
ngue et sonore. 6. Règles relatives à la phrase et à la période. — L’ oreille et le goût formés par la lecture des grands écriv
posé à celui qu’on, en attend et l’expression qui frappe en dernier l’ oreille et l’imagination peut détruire l’effet de celle q
urs les plus grandes merveilles Sans ébranler ton cœur frapperont tes oreilles  ? Quelle figure convient mieux à l’impétueux Ach
tote recommande de rendre les métaphores par des termes agréables à l’ oreille , éveillant des impressions douces et analogues à
f. Nous ne l’écoutons, dit Louis Racine, qu’autant qu’il plaît à nos oreilles et à notre imagination par le charme du style. V
de dire : … La plus noble pensée Ne peut plaire à l’esprit, quand l’ oreille est blessée. Le langage doit toujours être agréa
nd l’oreille est blessée. Le langage doit toujours être agréable à l’ oreille  ; la prose elle-même a son nombre et sa mesure. L
s brèves. Le peuple même était très-sensible à tout ce qui flattait l’ oreille  : Souvent, dit Cicéron, souvent j’ai vu tout le
ts consiste à chercher les sons les plus doux, les plus agréables à l’ oreille . Elle comprend deux choses, l’euphonie et le nomb
il doit être évité, même en prose, dans tous les cas où il offense l’ oreille  : Gardez qu’une voyelle à courir trop hâtée Ne s
tement régulier de la hauteur, un héros, le camp entier. C’est donc l’ oreille qui doit être juge en cette matière, et elle redo
rection, la clarté, la précision. L’harmonie qui ne va qu’à flatter l’ oreille n’est, comme le dit Fénelon, qu’un amusement de g
des sentiments vertueux. Le nombre est l’agrément qui résulte pour l’ oreille d’une succession régulière et symétrique de sons
dieux que la cadence des vers, est cependant très-sensible pour toute oreille un peu délicate. La prose ne doit être ni mesurée
e sont là des nuances si délicates que la seule manière de se faire l’ oreille à l’harmonie du style est de lire tout haut, d’ap
n se procure ainsi, par l’habitude, une exigence et une délicatesse d’ oreille dont les susceptibilités légitimes ne pourraient
topée ne doit pas être trop recherchée. VI. Le rhythme produit sur l’ oreille et sur l’imagination le plus heureux effet. L
et de composition. Combien de prétendus poëtes en prose fatiguent nos oreilles et choquent notre goût par leur bavardage vague,
ami de la mémoire, a été la seule forme durable de la pensée. Alors l’ oreille et la cadence venant au secours de l’esprit, la r
r la voix sur une syllabe de chaque mot ; l’art, pour le plaisir de l’ oreille , imitera la nature. L’orateur doit désirer une be
onnaires ? Il en faut pour le peuple ; mais les honnêtes gens ont les oreilles plus délicates, et il est nécessaire de s’accommo
ur Jupiter, dit le philosophe, n’enverrez-vous pas Mercure couper les oreilles à cet impudent ? — Pas si vite, mon cher Lucien ;
on cher Lucien ; ne sais-tu pas qu’à ce compte il faudrait couper les oreilles à toute la jeunesse d’Athènes : Mercure aurait tr
37 (1825) Rhétorique française, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes pp. -433
un air de nouveauté à ce qui a déjà paru sous les yeux et frappé les oreilles des auditeurs. (L. VI, c. 1.) Achever de toucher
mots qui les relèvent ; à les placer de manière que ni l’esprit ni l’ oreille ne s’y reposent. Les endroits ostensibles du styl
iens, mis en évidence au repos du vers et à l’endroit sensible pour l’ oreille , auraient été insoutenables. Quant au choix des l
rencontre de syllabes ou de paroles qui font un effet désagréable à l’ oreille . Deux choses charment l’oreille, dit Cicéron, le
les qui font un effet désagréable à l’oreille. Deux choses charment l’ oreille , dit Cicéron, le son et le nombre. (Orat., n. 165
s l’arrangement des mots, le mélange des sons durs et choquans. Notre oreille est blessée quand nous lisons les vers suivans :
èce de concert, il n’a fallu que consulter la nature, qu’interroger l’ oreille . « Qu’est-ce qui n’est pas touché et comme enchan
des ouvrages ; en sorte qu’une composition dure et rude blesse notre oreille , au lieu qu’en est agréablement flattée de celle
mieux rempli, la plus noble pensée, Ne peut plaire à l’esprit quand l’ oreille est blessée. (Art poét. ch. I.) Cicéron avait di
si les termes qui les expriment sont mal arrangés, ils offensent les oreilles dont le jugement est si dédaigneux. » (Orat., n. 
oi la douceur est nécessaire dans le discours parlé. Comme c’est à l’ oreille qu’on s’adresse pour convaincre l’esprit, pour ém
lement. Il est frappé de l’harmonie du style qui se fait sentir à son oreille , en même temps que les caractères se peignent à s
isolément, c’est-à-dire comme un accompagnement fait pour plaire à l’ oreille . Il nous reste à le considérer comme adapté au se
espirent l’agréable non-chalance d’un paisible repos ; elle peint à l’ oreille . On sent bien que Cicéron n’aurait pas employé un
ts. « L’harmonie du discours, dit Longin, ne frappe pas seulement l’ oreille , mais l’esprit. Elle y réveille une foule d’idées
nt leur nombre et notre période sa cadence. Nos écrivains doués d’une oreille sensible et d’un goût sûr et délicat, ont su trou
ales. Une analyse approfondie des élémens physiques de la langue, une oreille délicate, sont les guides les plus sûrs. Si l’écr
es plus sûrs. Si l’écrivain possède bien la langue, s’il a exercé son oreille au sentiment de l’harmonie, son style peint sans
t des choses, des pensées, des raisons. Il ne suffit pas de frapper l’ oreille , d’occuper les yeux, il faut agir sur l’âme et to
ut en se mettant à la portée de ceux qui l’entendent, doit parler aux oreilles et aux yeux, à l’esprit et au cœur. Intéressez-do
aux oreilles et aux yeux, à l’esprit et au cœur. Intéressez-donc les oreilles de l’auditeur par la douceur et l’harmonie du sty
é sous le nom d’euphonie, et qui ne consiste qu’à ne pas offenser les oreilles par des sons discordans : nous voulons parler de
uccessivement en revue ; de plus, le style est rompu, raboteux pour l’ oreille , et, ce qui n’est pas supportable, dur et monoton
syllabes dures et qui s’entre-choquent d’une manière désagréable à l’ oreille . 2°. A construire les phrases et les périodes de
de et chacun de ses membres, d’une manière sonore et flatteuse pour l’ oreille . Entrons dans quelques détails sur chacun de ces
Si l’on est obligé par nécessité de se servir d’un mot qui blesse l’ oreille , il faut adoucir ce que ce mot a de scabreux en l
éviter le concours des sons rudes et déplaisans. La délicatesse de l’ oreille va presque jusqu’au scrupule. Éviter l’hiatus.
désagréable. Celui d’une voyelle avec elle-même est toujours dur à l’ oreille . Racine dit : j’écrivis en Argos, au lieu de j’éc
vec la voyelle ou l’h muette qui commence le mot suivant, est dur à l’ oreille , comme dans les mots suivans : tyran inflexible,
les oracles. (Boileau.) Le retour subit des mêmes articulations. L’ oreille est offensée du retour subit et répété de la même
. La répétition des dentales mouillées che et ge est désagréable à l’ oreille . Mais écoutons, ce berger joue. (La Motte.) Deu
sible à la chute des périodes ; pour lui, il s’appliquait à frapper l’ oreille en débutant, et à la satisfaire en terminant sa p
ire rejette comme superflu : j’ai vu de mes yeux, j’ai entendu de mes oreilles  ; je lui ai dit à lui-même : Et que m’a fait à m
nte naturellement à l’esprit sans choquer la raison, sans blesser les oreilles accoutumées à la pureté du langage. Par exemple,
empire absolu qu’elles doivent prendre lorsqu’elles ne frappent que l’ oreille , ou lorsqu’un juge croit simplement entendre un r
obligé d’exprimer des pensées qui pourraient déplaire et blesser les oreilles délicates. Des figures qui servent plus spéci
emandions tous à cor et à cris. Le soin qu’ils ont de vous corner aux oreilles . Ils vous escamoteraient les dix talens. Que si l
oce atque motu. (Orat., n. 54.) De ces deux parties, l’une frappe les oreilles , et l’autre les yeux, deux sens par lesquels nous
38 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Saint-Marc Girardin. Né en 1801. » pp. 534-541
es cris de souffrance et d’agonie qui, la première fois, ont frappé l’ oreille d’un coup inattendu et terrible, rendent toujours
ns chicaner votre vie en face des délateurs ; dérobez vos yeux et vos oreilles au spectacle de la servitude de Rome, aux cris de
39 (1863) Principes de rhétorique et de littérature appliqués à l’étude du français
le, presque toujours rhythmée, qui aide à toucher l’âme en charmant l’ oreille . Langue poétique. — Cette langue est libre et ha
clat du son dans la trompette, comme parle Montaigne. Elle enchante l’ oreille , et ajoute à la puissance de la vérité le charme
peut se passer des rimes. Le vers blanc fatigue par sa cadence, où l’ oreille , perpétuellement déçue, attend toujours une conso
s dans des cadences nombreuses qui en augmentent la force, surprend l’ oreille , saisit l’imagination, émeut le cœur, et s’imprim
génie de ces langues, que sonder et interroger, pour ainsi dire, les oreilles , que Cicéron appelle avec raison un juge fier et
e, si les mots qui l’expriment sont mal arrangés, la délicatesse de l’ oreille en est choquée. Une composition dure et rude la b
mieux rempli, la plus noble pensée Ne peut plaire à l’esprit, quand l’ oreille est blessée. Art poétique, I, vers 109. Bossuet
ur liaison appelle la cadence. L’attention se fatiguerait ainsi que l’ oreille à suivre le fil d’idées heurtées ou rattachées pé
Au-delà de ces amples périodes, qui satisfont si bien l’esprit et l’ oreille , il n’y a plus guère que la grande période par én
usement, parce qu’à la longue l’un comme l’autre finit par fatiguer l’ oreille . Un style entrecoupé de phrases et de périodes do
sont adroitement ménagées, n’a pas seulement l’avantage de flatter l’ oreille  ; il réunit encore la vivacité à la noblesse. « I
n’est pas distincte de la pensée, et ne s’adresse pas uniquement à l’ oreille . Les grands classiques français, moins bien servi
40 (1852) Précis de rhétorique
cherche, au moyen de l’euphonie, les tournures les plus agréables à l’ oreille , en évitant la répétition des mêmes sons, et en r
ême son sans effet d’harmonie imitative, enfin à tout ce qui choque l’ oreille . 9. Rejeter toute espèce d’ornement, renoncer à l
e que ces mètres se prêtent peu au rythme, et qu’ils produisent sur l’ oreille un effet désagréable. Vers de douze syllabes. Du
i qui convient le mieux au récit. Son rythme est doux et agréable à l’ oreille . Vers de huit syllabes. Déjà la rapide journée F
onsiste à ménager les degrés du repos, pour le plus grand charme de l’ oreille . Tantôt le repos sera long, tantôt court, quelque
les trésors qu’envient tous les humains, le rythme est satisfait, l’ oreille n’est point offensée ; mais la mesure repousse ce
ité, bonté, — désir, plaisir. 2. La rime masculine n’étant que pour l’ oreille et non pas pour les yeux, on doit, en la cherchan
ois ou quatre rimes suivies. Cieux, écoutez ma voix ; terre, prêle l’ oreille , Ne dis plus, ô Jacob ! que ton Seigneur sommeill
ambement de deux syllabes (ou d’un pied) est une chute malheureuse, L’ oreille pourrait se reposer sur trois ou quatre syllabes,
41 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Bossuet, 1627-1704 » pp. 89-123
int Paul 1 N’attendez pas de l’Apôtre ni qu’il vienne flatter les oreilles par des cadences harmonieuses, ni qu’il veuille c
assez pénétré ; et les délicats de la terre, qui ont, disent-ils, les oreilles fines, sont offensés de la dureté de son style ir
ade pas tant qu’elle captive les entendements ; qui ne flatte pas les oreilles , mais qui porte ses coups droit au cœur. De même
e de flatteurs, venez en foule à sa table, venez faire retentir à ses oreilles le bruit de sa réputation si bien établie : voici
d roi vous va prêter sa voix, afin que vous vous fassiez entendre aux oreilles , et que vous portiez dans les cœurs des vérités p
42 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre III. De la partie oratoire dans les Historiens anciens. Historiens grecs. »
ré, à l’écrivain qui venait d’enlever ses suffrages en enchantant ses oreilles , donnèrent aux ouvrages d’Hérodote un grand carac
é devait avoir à franchir pour parvenir, d’un simple sujet, jusqu’aux oreilles d’un monarque tel que Crésus, on conviendra qu’il
sains, tournera à votre avantage et à celui de vos alliés. — Fermez l’ oreille aux avis pusillanimes de Nicias, qui vous conseil
43 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Bossuet 1627-1704 » pp. 65-83
ont pas. Que si8, au contraire, vous êtes de ceux qui détournent leur oreille de la vérité et qui demandent des fables et d’agr
int Paul 1 N’attendez pas de l’Apôtre ni qu’il vienne flatter les oreilles par des cadences harmonieuses, ni qu’il veuille c
assez pénétré ; et les délicats de la terre, qui ont, disent-ils, les oreilles fines, sont offensés de la dureté de son style ir
44 (1867) Rhétorique nouvelle « Deuxième partie. L’éloquence du barreau » pp. 146-
ra, nouvelle mariée, dans notre maison : Mélobios les lui arracha des oreilles . Ainsi il n’y a pas une partie de notre patrimoin
nos yeux l’absence des grands mouvements. L’esprit est satisfait, les oreilles sont charmées ; le cœur n’est pas ému. Les Romain
Ce n’est pas un philosophe ce Fabricius, qui montre aux Samnites ses oreilles , ses yeux, son nez, sa bouche, son gosier, son ve
45 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre premier. de la rhétorique en général  » pp. 13-23
ce dans les corps, l’alliance et les contrastes dans les couleurs ; l’ oreille , à distinguer le plus ou moins d’éloignement, d’i
a parole. Destinée jadis à se transmettre, comme par tradition, d’une oreille à l’autre, ou consignée seulement dans quelques m
46 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — J. B. Rousseau. (1671-1741.) » pp. 254-266
oix la terre se réveille2 ! Rois, soyez attentifs ; peuples, ouvrez l’ oreille  : Que l’univers se taise et m’écoute parler3. Mes
Ces sons lugubres et sourds, dont la désinence revient sans cesse à l’ oreille , produisent un admirable effet d’harmonie imitati
47 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Balzac, 1596-1655 » pp. 2-10
s par des expressions magnifiques dont l’harmonie soutenue enchante l’ oreille . Mais on voit trop en lui le bel esprit qui ne vi
us ont pas été donnés pour la simple volupté du corps. Le plaisir des oreilles est en ceci plus que rien, mais ce n’est pas tout
48 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Fléchier, 1632-1710 » pp. 124-132
Il sait assortir les nuances du sentiment et de la pensée, caresser l’ oreille et charmer l’esprit par l’heureux choix des mots
.) 1. Cette période est un modèle de l’art qui consiste à caresser l’ oreille et à charmer l’esprit par un choix de mots harmon
49 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — [Notice] Maurice de Guérin, 1810-1839. » pp. 598-606
rte de fois à autre quelques bouffées de parfums sauvages, et que mon oreille saisisse quelques accents éloignés des mélodies d
eaux jours ; seulement il avait quelque chose de plus plaintif. Notre oreille suivait ce bruit qui se développait sur toute la
50 (1865) Cours élémentaire de littérature : style et poétique, à l’usage des élèves de seconde (4e éd.)
à la rendre par des expressions choisies, coulantes et gracieuses à l’ oreille . Virgile, Racine, Massillon sont des écrivains qu
urs les plus grandes merveilles Sans ébranler ton cœur frapperont tes oreilles  ? 217. La déprécation ou obsécration est une pri
223. L’harmonie (ἀρμόζω) est une combinaison de sons qui plaisent à l’ oreille par leur accord entre eux ou par leur rapport ave
Quintilien ont recommandé en beaucoup d’endroits le soin de flatter l’ oreille par l’agrément et l’abondance des sons. Cicéron v
, pénétrer jusqu’à l’âme avec des consonances dures et choquantes ? L’ oreille , d’après Quintilien, est le vestibule du cœur. I
mieux rempli, la plus noble pensée Ne peut plaire à l’esprit quand l’ oreille est blessée. (Boileau.) § I. De l’harmonie méc
doit éviter partout les consonances désagréables et blessantes pour l’ oreille . Cette harmonie générale du discours résulte du c
ans le son de l’a et de l’o que dans les autres voyelles. C’est à une oreille exercée à distinguer toutes ces nuances, et à évi
toujours libre d’éviter des mots un peu barbares et choquants pour l’ oreille . Dans un ouvrage scientifique ou un traité de phi
s et barbares N’offrent de toutes parts que syllabes bizarres ; Et, l’ oreille effrayée, il faut depuis l’Issel, Pour trouver un
à modifier la rudesse de certaines expressions très choquantes pour l’ oreille . Quoi de plus dur que le mot cataracte ? Buffon a
 : à la pente de ses cataractes rapides, l’harmonie est détruite et l’ oreille est blessée. 229. Dans l’arrangement des mots, il
cependant plus d’un vers dans Racine qui n’a rien de choquant pour l’ oreille , quoiqu’il soit composé de monosyllabes. De ce no
respiration de celui qui parle, à satisfaire l’esprit et à flatter l’ oreille de celui qui écoute. 233. La respiration attend d
que l’intérêt ou l’importance des objets aille toujours croissant. L’ oreille veut un heureux mélange de syllabes longues et br
et la proportion entre les membres de la phrase plaît h l’œil et à l’ oreille . C’est ce qui produit ce nombre et ces cadences h
transparent des ruisseaux. Cieux, écoutez ma voix ; terre, prête l’ oreille . Ne dis plus, ô Jacob, que ton Seigneur sommeille
e tours, et vous les pesez l’un après l’autre ; vous accoutumez votre oreille à l’élégance et à l’harmonie ; et cet exercice re
cherche des yeux, dans toute l’assemblée, où est celui qui montre ses oreilles , et à qui il manque une perruque. C’est lui encor
i consiste le nombre ? 233. Que demande la respiration, l’esprit et l’ oreille dans le nombre de la phrase ? 234. Pourquoi a-t-o
51 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre premier. Division générale. »
chesse des couleurs et la perfection du dessin. La musique enchante l’ oreille et touche l’âme par la mélodie des sons et par la
nsée se dessine plus frappante et plus vive ; elle saisit à la fois l’ oreille et l’imagination, elle pénètre plus profondément
52 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Fénelon. (1651-1715.) » pp. 101-109
féminés, que des périodes faites avec un travail infini pour amuser l’ oreille , pendant que Démosthène émeut, échauffe et entraî
ëte ont tant de rapport2 : l’un peint pour les yeux, l’autre pour les oreilles  ; l’un et l’autre doivent porter les objets dans
53 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — La Fontaine (1621-1695.) » pp. 194-204
chansons qu’alors il s’agissait ! Dame mouche s’en va chanter à leurs oreilles ,     Et fait cent sottises pareilles. Après bien
e. 2. La rime de monsieur avec rieur, défectueuse aujourd’hui pour l’ oreille , était alors exacte, parce que l’on faisait enten
54 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — L. Racine. (1692-1763.) » pp. 267-276
impiété, quand pourras-tu comprendre Que l’œil est fait pour voir, l’ oreille pour entendre ? Ces oreilles, ces yeux, celui qui
omprendre Que l’œil est fait pour voir, l’oreille pour entendre ? Ces oreilles , ces yeux, celui qui les a faits Est-il aveugle e
55 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Molière 1622-1672 » pp. 379-400
étille il fait une merveille, Et, jusques au bonjour, il dit tout à l’ oreille . Acaste. Et Géralde, madame ! Célimène. O l’enn
ux, doucereux, mystérieux ; il s’approche de vous, et il vous dit à l’ oreille  : Voilà un beau temps, voilà un grand dégel. S’il
à leurs sottises, ni faire d’une nouvelle un mystère en la disant à l’ oreille . Je sais encore moins cacher mes défauts, et fair
56 (1879) L’art d’écrire enseigné par les grands maîtres
lé. — On ne ferait son ami de l’un ni l’autre. — On ne consulte que l’ oreille parce qu’on manque de cœur. — La règle est l’honn
t le propre de ce spectacle est de tenir les esprits, les yeux et les oreilles dans un égal enchantement. Les connaisseurs, ou c
dans cette chambre ; je vous tire par votre habit et je vous dis à l’ oreille  : Ne songez point à avoir de l’esprit, n’en ayez
u’il explique ses pensées dans la conversation : toujours maître de l’ oreille et du cœur de ceux qui écoutent, il ne leur perme
oète ont tant de rapport : l’un peint pour les yeux, l’autre pour les oreilles  : l’un et l’autre doivent porter les objets dans
orce, avec ordre, avec abondance. Ses périodes n’amuseront pas tant l’ oreille  : tant mieux, il en sera meilleur orateur ; ses t
les passions ? B. Oui, sans doute ; les fredons ne font qu’amuser l' oreille  ; ils ne signifient rien, ils n’excitent aucun se
ccents à sa voix ajustés, Des mains de la nature exactement notés : L’ oreille heureuse et fine en sent la différence. Sur le to
yptiens. Ce grand, ce sublime Corneille, Qui plut bien moins à notre oreille Qu’à notre esprit, qu’il étonna ; Ce Corneille qu
uxiliaires nécessairement redoublés dans une même phrase, offensent l’ oreille des naturels du pays. Un discours peut être éléga
, l’accord des couleurs, la correction du dessin ; mais peu à peu ses oreilles apprennent à entendre, et ses yeux à voir : il se
e Sueur. On entend la déclamation notée des scènes de Quinault avec l’ oreille de Lulli, et les airs et les symphonies avec cell
es vues sur les· mauvaises. L’homme de goût a d’autres yeux, d’autres oreilles , un autre tact que l’homme grossier. Il est choqu
’où vient qu’en musique des sons aigres et discordants n’ont flatté l’ oreille de personne ? et que cependant de très-mauvaises
mais permettez-moi toujours de croire que la rime est faite pour les oreilles , et non pas pour les yeux. J’ai encore une autre
r, pour ennoblir ou dégrader ; il syncope les mots quand il plaît à l’ oreille . Le français a peu d’inversions, moins de diminut
e et par le sentiment, et de captiver l’esprit et l’âme en dépit de l’ oreille et sans le prestige de 1 imagination, force l’écr
onieuse et brillante : son style est une symphonie qui peut flatter l’ oreille , mais qui ne dit presque rien à l’âme, et ne lais
, non pour plaider devant les juges, mais pour flatter, et délecter l’ oreille des Athéniens. Non enim ad judiciorum certamen,
bserve exactement la loi que je t’impose ; Prête, sans me troubler, l’ oreille à mes discours ; D’aucun mot, d’aucun cri n’en in
présenter, les nuancer, les ordonner : il ne suffit pas de frapper l’ oreille et d’occuper les yeux ; il faut agir sur l’âme et
dépend que de la sensibilité des organes ; il suffit d’avoir un peu d’ oreille pour éviter les dissonances, et de l’avoir exercé
icules, lorsqu’on ne doit parler qu’aux yeux et, pour ainsi dire, à l’ oreille de son lecteur. XXVIII. Il y a harmonie pour l’es
r, quand l’esprit est satisfait, il prend peu garde à ce que désire l’ oreille . XXIX. Quoi qu’on en dise, c’est la signification
t qui fait le son et l’harmonie ; et, comme, dans la musique, c’est l’ oreille qui flatte l’esprit, dans l’harmonie du discours,
t, dans l’harmonie du discours, c’est l’esprit surtout qui fait que l’ oreille est flattée. Exceptez-en un petit nombre de mots
teurs sont propres et commodes à ce dessein. Elles amusent la voix, l’ oreille , l’attention même, et ne laissent rien après elle
LXXXI. Il y a des sortes de styles agréables à la vue, harmonieux à l’ oreille , soyeux au toucher, mais inutiles à l’odorat et i
57 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Chateaubriand 1768-1848 » pp. 222-233
choix des mots, des effets d’harmonie et de couleurs qui enchantent l’ oreille et les yeux. Un nid de bouvreuil dans un rosi
uille, pas une mousse ne soupire, que la lune est dans le ciel, que l’ oreille de l’homme est attentive, le premier chantre de l
58 (1881) Morceaux choisis des classiques français des xvie , xviie , xviiie et xixe siècles, à l’usage des classes de troisième, seconde et rhétorique. Poètes
t peu le lisant ; car la douceur du stile Fait que l’indocte vers aux oreilles distille146, Et ne fault s’enquerir s’il est bien
genoil et la main bassement. Vous prenez leurs placets avec un clin d’ oreille , Puis vous allez trouver nostre Roy qui s’esveill
llent et se répondent dans une symétrie calculée, faite pour saisir l’ oreille et l’esprit. R. Garnier, il faut le signaler pour
ur De voir autour de toy quelques hommes d’honneur, Qui te prestent l’ oreille , et qu’un soleil aimable De ses rais390 échauffan
ces grand’mer veilles ; Quand tu voudras tonner, n’auront-ils point d’ oreilles  ? Leurs mains ne servent plus qu’à nous persecute
terres dans les cieux ? « Quoi ! serons-nous muets, serons-nous sans oreilles , Sans mouvoir, sans chanter, sans ouïr tes mervei
x qui ont fermé les yeux à nos miseres, Que ceux qui n’ont point eu d’ oreille à nos prieres, De cœur pour secourir, mais bien p
ur nous oster, « Trouvent tes yeux fermez à juger leurs miseres, Ton oreille soit sourde en oyant leurs prieres ; Ton sein fer
ne déguise ; Il ne se plaist à violer sa foy ; Des grands seigneurs l’ oreille il n’importune ; Mais, en vivant content de sa fo
longue, Ou bien si la voyelle à l’autre s’unissant Ne rend point à l’ oreille un vers trop languissant575 Et laissent sur le v
prose, Que l’art lime, et relime, et polit de façon, Qu’elle rend à l’ oreille un agreable son ; Et voyant qu’un beau feu leur c
se bien donnez pour sortir de sa pate). Je l’escoute, et durant que l’ oreille il me flate, (Le bon Dieu sçait comment) à chasqu
pts à courir et flairer une trace Sont autour de ses flancs, dont les oreilles sont Pendantes, et la queue est droite en contrem
gourdist tous mes sens, desormais ocieux ; D’un glaçon endurcy j’ay l’ oreille bouchee, Et porte en un estuy la force de mes yeu
t, prince, et par quelle merveille Mon œil peut-il sitôt démentir mon oreille  ? LADISLAS. Ne vous ai-je pas dit qu’interdit et
e dire aux roseaux par un nouvel organe : « Midas, le roi Midas a des oreilles d’âne957 » (Satires, IX.) Le cœur de Boile
ce sage écrivain la langue réparée965 N’offrit plus rien de rude à l’ oreille épurée. Les stances avec grâce apprirent à tomber
tion au dénouement, ne semblent-elles pas plutôt un délicat régal des oreilles et de l’esprit qu’un spectacle dramatique ? La sc
voix la terre se réveille : Rois, soyez attentifs ; peuples, ouvrez l’ oreille  : Que l’univers se taise et m’écoute parler1038.
issantes déités qui peuplez cette rive, Préparez, leur dirois-je, une oreille attentive Au bruit de nos concerts ; Puissent-ils
ous pensâmes, Lûmes beaucoup, et rien n’imaginâmes1083… —1084 Prête l’ oreille à mes avis fidèles. Jadis l’Égypte eut moins de s
quand, les qui, les quoi 1088, pleuvent de tous cotés, Sifflent à mon oreille , eu cent lieux répétés. L’intérêt du public se jo
nouveaux, Enfans demi-polis des Normands et des Goths ; Elle flatte l’ oreille , et souvent la césure Plaît, je ne sais comment,
vant l’aube vermeille, Empaqueté comme un Lapon, Cinquante rats à mon oreille Ronflent encore en faux-bourdon. Si ma chambre es
Ma foi, disoit un chat, de toutes les merveilles Dont il étourdit nos oreilles , Le fait est que je ne vois rien. — Ni moi non pl
lant, montant, tombant en montagne écumante, Enivroit mon esprit, mon oreille , mes yeux ; Et le soir trouvoit immobile en ces l
yrte en couronne tressés : « Car ta voix, lui dit-il, est douce à mon oreille « Autant que le cytise à la mielleuse abeille. »
l’onde, et le ciel et les bois. » Mais il entend leurs pas, prête l’ oreille , espère, Se trouble, et tend déjà les mains à la
s chants dignes des cieux, « Nous dirons qu’Apollon, pour charmer les oreilles , « T’a lui-même dicté de si douces merveilles. «
entend, près de son jeune guide, L’un sur l’autre pressés, tendre une oreille avide, Et nymphes et sylvains sortaient pour l’ad
mande à un Français de parler français, et à un poète de parler à son oreille  ; et, si le poète fait l’un et l’autre, le public
ge une lame plaintive. On dirait, en voyant ce monde sans échos, Où l’ oreille jouit d’un magnifique repos, Où tout est majesté,
Et le sourd ronflement des cascades d’écume, Auquel, en l’oubliant, l’ oreille s’accoutume, Et qui semble, fondu dans ces bruits
verte La plaine verse au loin un parfum enivrant ; Les yeux fermés, l’ oreille aux rumeurs entr’ouverte, On ne dort qu’à demi d’
Il semble que cette nature vigoureuse et rude du sol, que traduit à l’ oreille la brièveté sonore et quasi sauvage des noms, soi
vaut-il cette paix solennelle et profonde ? Muet, j’ai beau prêter l’ oreille … pas un bruit ! Une voix cependant au sein de cet
eux ; Par instants, une voix d’homme ou de jeune fille Arrive à notre oreille en sons clairs et joyeux. Dans le calme du soir,
menés par les convulsions dû drame romantique, respirèrent enfin. Les oreilles , étourdies de cliquetis de mots, d’antithèses et
e enraciné d’un vigoureux dessein. Déjà des mots hardis se disent à l’ oreille  ; Déjà l’on s’interroge, on discute, on conseille
fface les chemins ; La lune tristement baigne les noirs feuillages, L’ oreille n’entend plus les murmures humains. Mais sur le
briller. 621. Chauvir, et chauver, chouer dans Rabelais, dresser l’ oreille , comme l’a droite la chouette. — Horace dit, au c
s et serrés, dont chaque mot parle aux yeux, et la rude harmonie, à l’ oreille . 729. Cf. Quinault, Les Géants, infra. La stroph
er contre sa vie L’ire de la terre et des cieux, Et dans les savantes oreilles Verser de si douces merveilles. Que ce miserable
effroyable et effroi. 783. La cruelle qu’elle est se bouche les oreilles Et nous laisse crier. (Malherbe, Stances à Dupé
sans pareil a peint l’esprit romain, Rendront de leurs beautés votre oreille idolâtre. Et sont aujourd’hui l’âme et l’amour du
7. Le barbier du roi de Phrygie Midas avait découvert qu’il avait des oreilles d’âne. Incapable de garder un secret qu’il n’osai
ord avec la nature de l’idée qu’il exprime, et que le son rend pour l’ oreille comme l’expression pour l’esprit. 1001. Méduse,
s qui régniez alors dans ces beaux lieux. N’en portâtes-vous rien à l’ oreille des Dieux ? (Égl., III.) (Cf. Virgile, Ecl., I
Athalie, III, 7. Joad dit : Cieux, écoutez ma voix ; terre, prête l’ oreille . (Imité du Deutéronome, XXVII, v. 1.) 1039.
clochette pendue au cou des animaux ; clabaud (mot picard), chien aux oreilles pendantes, qui aboie mal à propos. Cf. Seneque, D
(L’Homme des Champs, III.) On se prend à répéter, avec Rivarol, l’ oreille , bercée et rebattue de ces vers ingénieux et harm
dèle, L’œil sur elle attaché, vient s’asseoir auprès d’elle ; Muet, l’ oreille droite il attend son réveil ; Et si la chaste rei
onnais, et mon cœur se réveille, Ô sons ! ô douces voix chères à mon oreille  ! Ô mes Muses, c’est vous, vous, mon premier amou
our me rit dans tous, les yeux. L’un s’adresse aux yeux, l’autre aux oreilles . 1461. Cette locution, appliquée d’abord aux éc
pice et le chœur des Hospitaliers, que le poète fait retentir à leurs oreilles dans un pêle-mêle sinon discordant, au moins un p
59 (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Première section. Des genres secondaires de poésie — CHAPITRE PREMIER. Du genre léger on des poésies fugitives » pp. 75-95
atrains de mesure pareille La rime avec deux sons frappât huit fois l’ oreille , Et qu’ensuite six vers artistement rangés Fussen
se donner à une grande pensée, et la division la plus régulière que l’ oreille puisse lui prescrire. 124. Quelles sont les qual
60 (1883) Morceaux choisis des classiques français (prose et vers). Classe de troisième (nouvelle édition) p. 
graves qu’on, n’est disposé à le croire. Elle accoutume l’esprit et l’ oreille à mettre le style de nos grands classiques sur le
ours être claire, distincte, articulée et plutôt lente que rapide ; l’ oreille saisit avec peine des sons trop précipités et l’e
me et sa mélodie ; c’est par là qu’elle charme et remplit doucement l’ oreille  ; briser ce rhythme, c’est dépouiller la poésie d
blable salut accueille les élus. » Cette brève réponse, à peine de l’ oreille Elle m’entrait au cœur, que soudain, ô merveille
ur toi le sceau de la douleur ! Sous l’étroit chaperon qui presse tes oreilles Est-ce le pli des ans, ou le sillon des veilles Q
eux ; Par instants, une voix d’homme ou de jeune fille Arrive à notre oreille en sons clairs et joyeux. Dans le calme du soir,
rouge corset entre les échalas. Voici qu’un lièvre part : on a vu ses oreilles . La grive au cri perçant fuit et rase les treille
son nez dans l’eau, par la peur que lui fait, dit-on, l’ombre de ses oreilles . Comme l’on ne prend pas la peine de l’étriller,
légresse importune les bois, Qu’il offense à la fois et les yeux et l’ oreille . Que le châtiment seul en marchant le réveille, Q
t. Buffon. Les Abeilles Mais quel bourdonnement a frappé mes oreilles  ? Ah ! je les reconnais, mes aimables abeilles. C
re ou même de mécontentement. Le loup a les sens très bons : l’œil, l’ oreille , et surtout l’odorat ; il sent souvent de plus lo
ion, pour s’ajuster aux distances, comme les lunettes à longue vue. L’ oreille a son tambour, où une peau aussi délicate que bie
mélodie ! emblème éclatant fait pour occuper l’esprit bien plus que l’ oreille . Qu’importe à l’œuvre que les instruments sachent
jouta-t-il, la peau de l’animal ?           Mais que l’a-t-il dit à l’ oreille  ? •           Car il t’approchait, de bien près,
confus m’agite et me réveille, Mais la cloche plaintive a frappé mon oreille  ; À son lit de douleur le malade m’attend.      
e ; Et partout des esprits ses préceptes vainqueurs, Introduits par l’ oreille , entrèrent dans les cœurs. Pour tant d’heureux bi
a face plate, la peau noire, les yeux glauques et veinés de sang, les oreilles velues et sourdes, toujours plein décoléré et de
n tas de confuses merveilles, Sans rien dire à l’esprit, étourdir les oreilles  : Le sujet n’est jamais assez tôt expliqué.     Q
la chose ; Mais il est des objets que l’art judicieux Doit offrir à l’ oreille et reculer des yeux.     Que le trouble, toujours
au parterre attaquer Attila ; Et, si le roi des Huns ne lui charme l’ oreille , Traiter de visigoths tous les vers de Corneille.
dire aux roseaux par un nouvel organe : « Midas, le roi Midas, a des oreilles d’âne65. » Boileau. La Moquerie et l’Enthousi
ir du goût et du sentiment ! Va, mon ami, tu n’as pas, je t’assure, l’ oreille béotienne. » En un mot, il fut si content de moi,
endis un bruit léger à l’entrée de ma chambre. J’approche, je prête l’ oreille  : jugez de mon étonnement ! c’était ma sœur qui p
enfin, dis-nous qui les a faits. Mais quelle douce voix enchante mon oreille  ? Tandis qu’en ces jardins Épicure sommeille, Que
onné. Telle bouche le recueille, et piano, piano, vous le glisse en l’ oreille adroitement. Le mal est fait, il germe, il rampe,
61 (1843) Nouvelle rhétorique, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes (7e éd.)
difficile de tous, l’est encore aujourd’hui : car c’est en charmant l’ oreille et l’imagination que l’on arrive jusqu’au cœur, e
, il est vrai, des règles logiques d’Aristote, comme un homme qui a l’ oreille et la voix justes peut bien chanter sans les règl
ir s’ils la peuvent passer en sûreté. On voit le renard approcher son oreille de la glace, et il semble dire : « Ce qui fait du
ce qui est liquide plie sous le faix : donc si j’entends, près de mon oreille , le bruit de l’eau, elle n’est pas gelée, et la g
l ne les fasse jamais que si sa cause le demande. Par exemple, si les oreilles de l’auditeur sont fatiguées, si sa patience est
se déclarer ouvertement contre cette loi, il aurait trouvé toutes les oreilles et tous les cœurs fermés, et le peuple se serait
ls nous disent ; nous ne les écoutons qu’autant qu’ils plaisent à nos oreilles et à notre imagination par les charmes du style11
mieux rempli, la plus noble pensée, Ne peut plaire à l’esprit quand l’ oreille est blessée. Que l’on traduise ainsi le début de
s : Monseigneur, qu’attend-on donc tant ? et que ne les tend-on ? L’ oreille n’est pas moins blessée de ces vers de Lamotte :
’éviter le concours des voyelles. L’harmonie qui ne va qu’à flatter l’ oreille , n’est qu’un amusement de gens faibles et oisifs 
nécessaire que le choix et la succession des mots, et qui demande une oreille plus délicate et plus exercée. Elle consiste dans
s avec d’autres qui le soient moins et qui servent comme de repos à l’ oreille . On ne saurait croire combien un mot plus ou moin
notre âme, en poésie comme en musique, que de remplir seulement notre oreille d’un son bruyant qui n’imite rien. Les premiers v
e dans l’ombre. Le choc même des syllabes rudes est un plaisir pour l’ oreille dans ces vers imitatifs, Georg., I, 145 : Tum fe
les pieds ni les nombres ; il ne saurait dire comment ni pourquoi son oreille est blessée ; mais la nature a mis en nous la jus
à tous les genres, quoique tous exigent un style satisfaisant pour l’ oreille , et qu’on puisse remarquer que dans tous les bons
la rendre par des expressions châtiées, coulantes, et gracieuses à l’ oreille 5 c’est la réunion de la justesse et de l’agrémen
lement à l’esprit sans révolter la droite raison, et sans blesser les oreilles accoutumées à la pureté du langage. Quoiqu’on pui
, l’action et la diction propres à captiver en même temps les yeux, l’ oreille et l’âme ; on concevra faiblement encore l’art or
en deçà de la troisième avant-dernière : l’art, pour le plaisir de l’ oreille , imitera la nature. L’orateur doit désirer une be
62 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section I. De l’Art d’écrire correctement. — Chapitre II. De l’arrangement des Mots. » pp. 87-179
chacun dans son genre. Place des adjectifs. Il faut consulter l’ oreille et l’harmonie, pour placer l’adjectif avant ou ap
arce que cette dernière construction formerait un son désagréable à l’ oreille . Les participes, faisant la fonction des adjectif
l ne faut employer ce dernier, que pour éviter un son désagréable à l’ oreille ), est ordinairement masculin, et veut, par conséq
participes sont très conformes à la règle. Mais ils sont si durs à l’ oreille , qu’ils ne sont presque pas usités. On fera bien
parce que ces mots, ainsi arrangés, flattent bien plus agréablement l’ oreille . Mais Wailly prétend que le participe laissé, et
se, et a quelques mots de plus qu’il ne faut ; comme, entendre de ses oreilles  ; voir de ses yeux, etc. Voltaire a dit : Les éc
63 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre premier. »
sion ou une tournure qui ait vieilli, pas une dissonance qui choque l’ oreille  ; et quand on se reporte à l’époque où il fut com
64 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXV. des figures. — figures par développement et par abréviation  » pp. 353-369
entif l’élégante merveille S’en va rendre plus pure ou la bouche ou l’ oreille . Cet ami était musicien : « Ce sont des chronomè
ssurer. Il faut donc dire, je l’ai vu de mes yeux, je l’ai oui de mes oreilles , pour ne laisser aucun sujet de douter que cela n
65 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre V. Genre didactique et descriptif en vers. »
s cette poésie, qui lutte d’expression avec la nature, parle plus à l’ oreille qu’à l’âme, et est trop souvent vague et creuse ;
66 (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « SECONDE PARTIE. DE LA VERSIFICATION LATINE. — CHAPITRE I. Des différentes sortes de vers. » pp. 267-270
t un dactyle suivie d’une césure. Rien ne serait plus désagréable à l’ oreille qu’un vers où il y aurait, après la césure du deu
67 (1885) Morceaux choisis des classiques français, prose et vers, … pour la classe de rhétorique
graves qu’on n’est disposé à le croire. Elle accoutume l’esprit et l’ oreille à mettre le style de nos grands classiques sur le
ours être claire, distincte, articulée et plutôt lente que rapide ; l’ oreille saisit avec peine des sons trop précipités et l’e
me et sa mélodie ; c’est par là qu’elle charme et remplit doucement l’ oreille  ; briser ce rhythme, c’est dépouiller la poésie d
’onde et le ciel et les bois. »     Mais il entend leurs pas, prête l’ oreille , espère, Se trouble, et tend déjà la main à la pr
des chants dignes des cieux, Nous dirons qu’Apollon, pour charmer les oreilles , T’a lui-même dicté de si douces merveilles. — Ou
entend, près de son jeune guide, L’un sur l’autre pressés, tendre une oreille avide ; Et Nymphes et Sylvains sortaient pour l’a
oines, des prédicateurs, pour faire retentir l’égalité chrétienne aux oreilles des puissants. Malgré cet ennoblissement, disons
eurs tremblaient dans leur peau, Pâles, suant la peur, et la main aux oreilles , Accroupis derrière un rideau. ……………………………. V
e enraciné d’un vigoureux dessein. Déjà des mots hardis se disent à l’ oreille  ; Déjà l’on s’interroge, on discute, on conseille
bserve exactement la loi que je t’impose : Prête, sans me troubler, l’ oreille à mes discours ; D’aucun mot, d’aucun cri, n’en i
ous prétendu qu’ils se tairaient toujours ? Est-ce à vous de prêter l’ oreille à leurs discours ? De vos propres désirs perdrez-
lettre est aux autres pareille ; Si la Convention fait encore sourde oreille , Malade, frissonnant, fiévreux, je me ferai Porte
étille il fait une merveille, Et, jusques au bonjour, il dit tout à l’ oreille ACASTE. Et Géralde, madame ! CÉLIMÈNE.           
iez-vous ce qu’en ses froides veilles La pauvreté murmure à de jeunes oreilles  ? Vous ne comprenez pas, n’ayant jamais eu faim,
ine, il insulte à Corneille ; Lulli n’a point de sous pour sa pesante oreille , Et Rubens vainement sous ses pinceaux flatteurs
sens ? Mais quelle voix jamais d’une plus pure flamme Et chatouilla l’ oreille et pénétra dans l’âme ? Mais leurs mœurs et leurs
du ciel, comme le son ravissant du concert des anges ; quelquefois l’ oreille est soudain frappée d’un bruit sinistre : elle a
Saint Paul N’attendez pas de l’Apôtre ni qu’il vienne flatter les oreilles par des cadences harmonieuses, ni qu’il veuille c
assez pénétré, et les délicats de la terre, qui ont, disent-ils, les oreilles fines, sont offensés de la dureté de son style ir
ade pas tant qu’elle captive les entendements ; qui ne flatte pas les oreilles , mais qui porte ses coups droit au cœur. De même
toutes les finales l’aient averti de la correspondance des mots ; son oreille reçoit, et son esprit, qui n’a cessé de décompose
s encore, effrontés ornements, Serpentent sur son sein, pendent à ses oreilles  ; Les arts, pour l’embellir, ont uni leurs mervei
ptiens.   Ce grand, ce sublime Corneille, Qui plut bien moins à notre oreille Qu’à notre esprit qu’il étonna ; Ce Corneille qui
en loin de ces murs par l’enfance habités Ce qui choque les yeux et l’ oreille  ; écartez La courtisane immonde et la nocturne or
de l’Allemagne : « Un peu après, il s’approcha de moi et me dit à l’ oreille  : “Il faut que nous fassions un échange ; moi aus
68 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXVI. des figures. — figures par mutation et inversion  » pp. 370-387
r une certaine convenance de syllabes, cherche uniquement à flatter l’ oreille . Elle balance les membres d’une période, en dérou
construction. Antithétique, elle s’adresse à l’esprit plutôt qu’à l’ oreille , elle choque les mots contre les mots pour en fai
69 (1865) De la Versification française, préceptes et exercices à l’usage des élèves de rhétorique. Première partie. Préceptes. Conseils aux élèves.
rien au lecteur que ce qui peut lui plaire. Ayez pour la cadence une oreille sévère : Que toujours dans vos vers le sens, coup
remplissage, peu poétique, peu harmonieux, peu fait pour plaire à une oreille sévère), Boileau joint admirablement ici l’exempl
Ce n’est pas que leurs sons, agréables, nombreux, Soient toujours à l’ oreille également heureux ;     Mais c’est qu’en eux le v
70 (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Henri IV, 1553-1610 » pp. -
ardes, pour ce que ne peut faillir que ne ayez bientost du bruict aux oreilles . Mais de cela je m’en repose sur vous comme le de
71 (1866) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de seconde
les délices des républiques, et que la médisance est la félicité des oreilles . L’audace de l’ancienne comédie a eu beaucoup plu
ités de la terre, et voici quelle fut la première touche117. Prêtez l’ oreille , messieurs ; elle a quelque chose de miraculeux.
end les mains aux violences, elle139 a encore sa dureté qui ferme les oreilles aux plaintes, les entrailles à la compassion et l
eur est marquée, et si paisiblement à notre égard, que personne n’a l’ oreille assez fine pour les entendre marcher, et que le v
qu’il explique ses pensées dans la conversation. Toujours maître de l’ oreille et du cœur de ceux qui l’écoutent, il ne leur per
olère ; elle le rendait cruel. Il fit couper les pieds, le nez et les oreilles à Callisthène, ordonna qu’on le mît dans une cage
bruit continu, mais renflé par intervalles, frappant sans relâche mon oreille et mes yeux, suppléaient aux mouvements internes
s ne sommeilles433, Et dont les messages divers En un moment sont aux oreilles Des peuples de tout l’univers, Vole vite, et de l
bserve exactement la loi que je t’impose : Prête, sans me troubler, l’ oreille à mes discours ; D’aucun mot, d’aucun cri, n’en i
atteur lui conseille. VENCESLAS. Prêtez-moi, Ladislas, le cœur avec l’ oreille . J’attends toujours du temps qu’il mûrisse le fru
ne insolence à nulle autre pareille, Après trente leçons, insulté mon oreille Par l’impropriété d’un mot sauvage et bas Qu’en t
         Quel solécisme horrible ! PHILAMINTE. En voilà pour tuer une oreille sensible. BÉLISE. Ton esprit, je l’avoue, est bie
lez que toujours je l’aie à mon service, Pour mettre incessamment mon oreille au supplice, Pour rompre toute loi d’usage et de
le sollicitude, Pour… PHILAMINTE               Ah ! Sollicitude à mon oreille est rude : Il put615 étrangement son ancienneté61
ment : Ces deux adverbes joints font admirablement. BÉLISE. Prêtons l’ oreille au reste… TRISSOTIN. Faites-la sortir, quoi qu’on
rien au lecteur que ce qui peut lui plaire. Ayez pour la cadence une oreille sévère : Que toujours dans vos vers le sens, coup
mieux rempli, la plus noble pensée, Ne peut plaire à l’esprit quand l’ oreille est blessée689. ………………………………………………………     Si le s
nt lui703. UNE ISRAÉLITE, seule. Détourne, roi puissant, détourne tes oreilles     De tout conseil barbare et mensonger.        
      Pendant que tu sommeilles. Détourne, roi puissant, détourne tes oreilles     De tout conseil barbare et mensonger. UNE AUT
ous prétendu qu’ils se tairaient toujours ? Est-ce à vous de prêter l’ oreille à leurs discours ? De vos propres désirs perdrez-
issantes déités qui peuplez cette rive, Préparez, leur dirais-je, une oreille attentive             Au bruit de mes concerts :
ouveaux, Enfants demi-polis des Normands et des Goths ; Elle flatte l’ oreille , et souvent la césure Plaît, je ne sais comment,
durable. 430. Cette rime était bonne au dix-septième siècle, pour l’ oreille comme pour les yeux, à raison de la prononciation
44. — C’est que, pour le plus grand nombre, il faut le reconnaître, l’ oreille est le vestibule du cœur. Vaugelas a même été jus
me au mérite de la nouveauté elle joint l’avantage de ne choquer ni l’ oreille ni le goût, on ne devra faire aucune difficulté d
n oubli. 770. « Il tomberait sans doute, s’écrie ici La Harpe, si l’ oreille des divinités infernales était sensible au charme
s par ligne exactement pareille, De leur chute uniforme importunant l’ oreille … 825. « La candeur la plus aimable, dit La Har
72 (1845) Leçons de rhétorique et de belles-lettres. Tome II (3e éd.)
certaine distance ; le bas sert à causer de très près ou à parler à l’ oreille  ; le ton moyen, qui est celui de la conversation,
eut fatiguer en parlant trop haut. Une intonation trop forte blesse l’ oreille , parce que les sons ne produisent plus que l’effe
s repos ; cette difficulté vient de la mélodie du vers, qui dicte à l’ oreille certaines pauses qui ne sont pas compatibles avec
iner les unes et les autres de manière à ce qu’elles ne blessent ni l’ oreille ni le sens, est une chose si difficile, qu’il est
celle de la fin du vers, il faut cependant qu’elle soit sensible à l’ oreille . Cette pause, que l’on appelle encore césure, tom
asard les a fait tomber, ou choisissent celui qui flatte le plus leur oreille , ou bien encore cherchent à imiter celui qui chez
fier à la mémoire que des chants. La mesure, en se faisant sentir à l’ oreille , aidait à les rappeler ; les pères les répétaient
issent à la prononciation, et deviennent assez insensibles pour que l’ oreille ne s’aperçoive pas que le vers a plus d’étendue q
t la même cadence revient incessamment et sans interruption frapper l’ oreille  ; c’est incontestablement un défaut qui fait perd
s césures, et l’effet qu’elles produisent, y sont moins sensibles à l’ oreille , quoique leur position soit déterminée par les mê
menti et par les lois de notre prosodie, et par l’expérience de toute oreille bien exercée17. Les vers les plus heureux sont év
, noble et hardi. Le principal défaut de la rime, c’est de couper à l’ oreille les vers de deux en deux ; les vers blancs n’ont
e qu’il y a dans le retour des mêmes sons quelque chose qui plaît à l’ oreille de presque tous les hommes, et si quelqu’un, aprè
nt à l’élégance et à la douceur de notre poésie, on peut dire que son oreille est organisée d’une manière toute particulière. L
de l’ode est celui qui rend plus sensible l’harmonie de la mesure aux oreilles les moins exercées. Les imitateurs de Pindare, le
silencieuse. Les accents de la joie n’arrivent point jusque-là ; mes oreilles ne sont frappées que par les cris aigus et répété
espondance alternative de chaque partie est restée assez sensible à l’ oreille pour faire prendre au style un ton plus cadencé q
séquent, cette coupe n’y fût point strictement nécessaire. Mais leurs oreilles y étaient familiarisées ; et, d’ailleurs, ce mode
ularité d’expression auxquelles les poètes modernes ont accoutumé nos oreilles . C’est l’élan de l’inspiration. Les scènes, au li
ouce, régulière et uniforme des vers français qui fatigue bientôt les oreilles  ; mais, faciles et rapides, quelquefois âpres et
lus souvent employé le ridicule, cependant rien n’y peut offenser une oreille modeste, et jamais il n’y manque au respect dû à
on des voyelles, qui ne sauraient jamais frapper trop distinctement l’ oreille . Mais que dire d’une langue chez qui les voyelles
s deux espèces de pieds lui convenaient mieux ; mais, à la lecture, l’ oreille ne sent pas la chute des césures. C’est ce que n’
dant, et l’on peut quelquefois l’accuser de chercher plus à flatter l’ oreille qu’à plaire à l’esprit. » 27. Δαῖέ οἱ ἐκ κόρ
73 (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre XV. » pp. 109-111
n faire qui choque les sens qui jugent de la poésie, c’est-à-dire les oreilles et les yeux : car il y a plusieurs manières de le
74 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Avertissement. »
it peut-être pour toujours de la manie de rimer ; ils auraient plus d’ oreille , plus de goût, et moins de prétentions. L’étude d
75 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre V. — De l’Action »
p rapide, ni trop lente. Lorsqu’elle est trop haute, elle fatigue les oreilles  ; trop basse, les paroles sont confuses et les au
76 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre premier. »
ut jamais perdre de vue ce qu’on doit de respect et de ménagement à l’ oreille des auditeurs. Les anciens avaient, à cet égard,
77 (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « Étude littéraire et philologique sur la langue du XVIe siècle » pp. -
des mots les plus doux, les plus propres, qui sonneront le mieux à l’ oreille , plus coutumièrement en la bouche des bien parlan
faire dévier cette étude vers un pastiche artificiel qui étonnerait l’ oreille ou les yeux, sans profit pour l’expression ou le
tractum), et fait (de factum), les réformateurs nous déchirerent les oreilles par traict et faict. — Ils allèrent plus loin. No
78 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Beaumarchais 1732-1799 » pp. 199-202
onné. Telle bouche le recueille, et piano, piano, vous le glisse en l’ oreille adroitement. Le mal est fait, il germe, il rampe,
79 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Lamennais 1782-1854 » pp. 243-246
modestement du régulateur de sa raison législative7, se penche à son oreille , puis dresse les siennes pour recueillir sans en
80 (1881) Rhétorique et genres littéraires
cession facile et agréable des sons dont l’accord est flatteur pour l’ oreille  ; c’est la qualité générale du style qui couronne
mieux rempli, la plus noble pensée Ne peut plaire à l’esprit, quand l’ oreille est blessée. (Boileau, Art poétique, chant I, ver
développement des idées, plaît par la cadence, le nombre, et charme l’ oreille quand elle est harmonieuse. Ex. Comparaison du c
ie imitative est plus artificielle en apparence. Tantôt elle frappe l’ oreille par des sons (onomatopée), tantôt elle peint l’id
langue musicale, harmonieuse, presque toujours rythmée, qui charme l’ oreille en touchant le cœur. C’est la langue poétique, et
par la même consonance. Ex. Cieux, écoutez ma voix ; terre, prête l’ oreille . Ne dis plus, ô Jacob, que ton Seigneur sommeille
alherbe et Boileau, a été admis par La Fontaine toutes les fois que l’ oreille n’était pas blessée. Ex. Çà et là, va et vient, e
atrains de mesure pareille La rime avec doux sons frappât huit fois l’ oreille  ; Et qu’ensuite six vers artistement rangés Fusse
r flatte, chatouille, éveille, Et jamais de grands mots n’épouvante l’ oreille . (Boileau, Art poétique, chant II, vers 1 et suiv
encor fredonner ses idylles gothiques, Et changer, sans respect de l’ oreille et du son, Lycidas en Pierrot, et Philis en Toino
81 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Lacordaire, 1802-1861 » pp. 542-557
e de Paris.) La parole Un homme vient au monde. Ses yeux, ses oreilles , ses lèvres, tous ses sens sont fermés. Il n’a au
scendra l’escalier paternel, il paraîtra dans la place publique ; son oreille entendra le choc douloureux des ambitions qui se
82 (1854) Éléments de rhétorique française
te lecture, l’image des supplices m’environne de toutes parts, et mes oreilles sont remplies de voix plaintives et de lamentatio
savoir s’ils peuvent passer en sureté : le renard approche alors son oreille de la glace, s’arrête au bruit de l’eau qu’il ent
ce qui est liquide plie sous le faix : donc, si j’entends près de mon oreille le bruit de l’eau, elle n’est pas gelée, et la gl
s qui ferait des vers de Racine la musique la plus harmonieuse pour l’ oreille , lors même qu’ils ne seraient pas le langage le p
rop de scrupule, pourvu qu’elles fassent image et qu’elles flattent l’ oreille . En prose, il faut qu’elles soient nécessaires au
si bien placé à la fin de la phrase, ne fait-il pas retentir à votre oreille le ranz des vaches et le son lointain de la corne
gue est composée : il est certain que les mots les plus agréables à l’ oreille sont formés de sons doux, faciles, produits par u
n peut dire qu’en général, les mots d’une certaine étendue flattent l’ oreille plus agréablement que les monosyllabes : ils plai
eux choisis : s’ils sont mal arrangés, la phrase sera désagréable à l’ oreille . Il y a peu d’écrivains français qui aient porté
al subordonne les mots à la pensée ; il ne cherche point à plaire à l’ oreille , il lui sut lit de ne point la blesser. II. D
ments passionnés ; et s’il est harmonieux, c’est moins pour flatter l’ oreille que pour ne point la blesser. L’écrivain qui empl
ilations faites sans choix et sans méthode. La jeunesse doit fermer l’ oreille à toute parole qui ne représente pas une idée, et
présenter, les nuancer, les ordonner : il ne suffit pas de frapper l’ oreille et d’occuper les yeux ; il faut agir sur l’âme, e
ée et harmonieuse, d’une phrase obscure, traînante et désagréable à l’ oreille . Mais à quoi cette connaissance les conduira-t-el
i j’avais tenu ce maraud-là je lui aurais rompu les bras et coupé les oreilles  ! » Quel feu ! quelle rapidité ! on n’a pas le t
83 (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre VI. » pp. 89-94
vouloir. Avec intention, parce que pour le plaisir et le charme de l’ oreille , qu’ils recherchent presque tous, la fiction leur
84 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Malherbe. (1555-1628.) » pp. 160-164
a merci. 1. Cette rime était bonne au dix-septième siècle, pour l’ oreille comme pour les yeux, à raison de la prononciation
85 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Courier 1773-1825 » pp. 238-242
s de moi notre hôte et sa femme parler et se disputer ; et, prêtant l’ oreille par la cheminée qui communiquait avec celle d’en
86 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Prosper Mérimée Né en 1803 » pp. 286-290
tre. Les dernières paroles de sa sœur retentissaient sans cesse à ses oreilles , et il lui semblait entendre un oracle fatal, iné
87 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre IV. Du Beau et des Plaisirs du Goût. »
plique à presque tous les objets qui flattent l’œil ou qui charment l’ oreille  ; aux grâces du style, à plusieurs dispositions d
88 (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur les extraits des problèmes » pp. -144
t à la comparaison même que fait ici Aristote entre les plaisirs de l’ oreille et ceux des autres sens, on la retrouve dans la P
89 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre II. »
ents secondez mes transports. Cieux, écoutez ma voix ; terre, prête l’ oreille . Ne dis plus, ô Jacob, que ton Seigneur sommeille
90 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre second. Définition et devoir de la Rhétorique. — Histoire abrégée de l’Éloquence chez les anciens et chez les modernes. — Chapitre III. De l’Éloquence chez les Romains. »
en sait habilement varier la cadence. Mais, trop curieux de charmer l’ oreille , il sacrifie souvent la force à la richesse du no
91 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Origine et principe des beaux-arts »
ter de combiner ces sons, et de les imiter d’une manière agréable à l’ oreille . Il fit, sans doute, un pareil essai, après avoir
92 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Balzac. (1594-1655.) » pp. 2-6
uple, parce que le peuple a tout son esprit dans les yeux et dans les oreilles . Faute de raisons et d’autorité, elle use de char
93 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Gresset. (1709-1777.) » pp. 291-296
t que ces deux rimes étaient également bonnes pour les yeux et pour l’ oreille . 1. Le verbe est ici accompagné de deux sujets,
94 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Fléchier 1632-1710 » pp. 84-88
Il sait assortir les nuances du sentiment et de la pensée, caresser l’ oreille , et charmer l’esprit par l’heureux choix des mots
95 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Florian 1755-1794 » pp. 473-479
a foi, disait un chat1, de toutes les merveilles Dont il étourdit nos oreilles , Le fait est que je ne vois rien. — Ni moi non pl
96 (1872) Cours élémentaire de rhétorique
ut un peuple qui doit l’écouter, est aussitôt silencieux, prêtant une oreille attentive : lui, de sa parole, il modère, calme l
            On a beau la prier, La cruelle qu’elle est, se bouche les oreilles                 Et nous laisse crier. Le pauvre e
gement des mots, il n’a fallu que consulter la nature et interroger l’ oreille , que Cicéron appelle « un juge fier et dédaigneux
vant le même sens, si on retrouve les mêmes grâces pour l’esprit et l’ oreille . Harmonie poétique. L’harmonie poétique rép
ange, des accents divers, propres à peindre les objets et à charmer l’ oreille , s’il est fait avec justesse et avec goût. Écouto
les rochers de sa caverne deux des malheureux compagnons d’Ulysse. L’ oreille frémit, elle entend le craquement de leurs os. Σ
ts, tours ingénieux et brillants. Il cherche en un mot à satisfaire l’ oreille et l’esprit. Gardons-nous, pourtant, de prodiguer
e sorte d’effroi ou de frisson d’horreur ; cette élision est rude à l’ oreille , elle est rude sous la langue ; c’est comme le gr
autre en arrière, Le cou tendu, l’œil fixe et le cœur palpitant D’une oreille attentive avec peine écoulant. Topographie.
97 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre IV. — Du Style. »
lorsqu’il éclate en images ; nombreux, quand il flatte agréablement l’ oreille par l’heureux arrangement et par l’harmonie des e
aque phrase ou chaque membre de phrase d’une manière flatteuse pour l’ oreille . 6° Rechercher l’harmonie mécanique toujours, et
t.   Mascarille. Écoutez donc.   Madelon. Nous y sommes de toutes nos oreilles , etc. Un chef-d’œuvre de style affecté et recher
98 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — La Fontaine 1622-1695 » pp. 339-378
e le crois fort sympathisant Avec messieurs les rats ; car10 il a des oreilles   En figure aux nôtres pareilles. Je l’allais abo
chansons qu’alors il s’agissait ! Dame mouche s’en va chanter à leurs oreilles , Et fait cent sottises pareilles. Après bien du t
oderne. Au xvii e siècle, on ne distinguait pas entre deux mots que l’ oreille identifie ; et quant aux compléments à ou de, com
99 (1882) Morceaux choisis des prosateurs et poètes français des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Cours supérieur. Poètes (2e éd.)
in hasardément me prit, Ainsi qu’on pourrait prendre un dormeur par l’ oreille , Quand on veut qu’à minuit en sursaut il s’éveill
e, une grandeur sans ostentation, le talent de satisfaire également l’ oreille , l’esprit, le cœur, enfin la réunion de deux qual
uée, si la rime est fausse ! De tels vers ne satisfont pas toujours l’ oreille  ; mais ils frappent l’esprit, le tiennent en évei
it merveilles. Louange à Dieu, repos au mort, Et paix sur terre à nos oreilles  ! Épitaphe de Molière. — 1673. Sous ce to
sse        Dans le même tombeau que moi. » Orcam prête au captif des oreilles avides ; Car, malgré le bonheur qui le met sur le
 : lors même que l’esprit et le sens n’y trouvent rien à reprendre, l’ oreille et le goût sont blessés. » Piron a obtenu aussi
onnet, n’en déplaise au payeur, Sera diablement grand, s’il cache ses oreilles . Sur ce qu’on me menaçait de la colère de M. 
eur, Le parfumeur, le bottier, le tailleur,     Font payer à mes deux oreilles     Le nez de leur ambassadeur.     Au lieu d’em
Ma tête est perdue, Moulue et fendue ; Où donc me cacher ? Jamais mon oreille N’eut frayeur pareille… Tout Paris s’éveille… All
ts et leurs merveilles, Tout jusqu’aux noms divins qui charmaient nos oreilles . Ces murs battus des eaux, à demi renversés Par
ant, tombant d’un même effort, Qui de leur chute égale ont frappé mes oreilles . Assis dans un esquif, l’œil tourné vers le bord,
e, mystique, avait cependant des notes qui parurent fort étranges aux oreilles bien disciplinées236. Cependant, ceux qui n’étaie
suivant une comparaison qui a été plusieurs fois employée pour lui, l’ oreille se croirait bercée aux sons d’une harpe éolienne.
n bruit monotone ; L’œil fasciné la cherche à travers les rameaux ; L’ oreille attend en vain que son urne tarisse ;        De p
pelain pour rencontrer une telle abondance de sons insupportables à l’ oreille . Et cependant il a son harmonie particulière. Il
rs ouvrages. Cette poésie n’est plus faite pour l’esprit, mais pour l’ oreille et pour les yeux. La pensée lui est devenue pour
re, Loin du monde sourd et moqueur, Une lyre dans le bois sombre, Une oreille dans notre cœur. Elle donne vie et pensée Aux pa
s’éveille, Sans toit, sans mère et priant Dieu, Une voix lui dit à l’ oreille  : « Eh bien ! viens sous mon dôme bleu ! « Le Lo
sur toi le sceau de la douleur. Sous l’étroit chaperon qui presse tes oreilles , Est-ce le pli des ans ou le sillon des veilles Q
ile ; Venez voir bouillonner la mer, et, sur les rocs, Ouvrez encor l’ oreille au grand bruit de ses chocs ! L’épouvante est par
n sillon sablonneux, Les pèlerins massifs suivent leur patriarche. L’ oreille en éventail, la trompe entre les dents, Ils chemi
uvoir aller plus loin. » 28. Qui, pour ce qui. 29. Bailler par l’ oreille , faire semblant de donner une chose. 30. Damno
100 (1870) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices par Gustave Merlet,... à l'usage de tous les établissements d'instruction. Cours moyens, grammaire et enseignement spécial. Première partie : prose
s par des expressions magnifiques dont l’harmonie soutenue enchante l’ oreille . Mais on voit trop en lui le bel esprit qui ne vi
es l’une de l’autre, et écartant les deux coins de la bouche vers les oreilles  ; A, E, I. m. Jourdain. A, E, I, I, I, I. Cela e
aussitôt qu’ils se sentent un peu de talent, ils fatiguent toutes les oreilles de leurs faits et de leurs dits ? Et parce qu’ils
ous réjouissez dans le néant. » Que si quelque critique vient à leurs oreilles , avec un dédain apparent et une douleur véritable
t pas. Que si551, au contraire, vous êtes de ceux qui détournent leur oreille de la vérité et qui demandent des fables et d’agr
Il sait assortir les nuances du sentiment et de la pensée, caresser l’ oreille et charmer l’esprit par l’heureux choix des mots
n enfant de mamelle. Il m’a été comme ma conscience, et m’a dicté à l’ oreille beaucoup de bonnes honnêtetés et maximes excellen
s des groseilles de Hollande. Ces groseilles ont bien fait ouvrir les oreilles à vos petites sœurs et à votre mère elle-même, qu
approche. Le voilà entré : il rit, il crie, il éclate ; on bouche ses oreilles , c’est un tonnerre ; il n’est pas moins redoutabl
dans cette chambre, je vous tire par votre habit, et je vous dis à l’ oreille  : Ne songez point à avoir de l’esprit, n’en n’aye
 ; les satyres851 et les faunes, pour mieux écouter, dressaient leurs oreilles aiguës ; Echo852 redisait ces belles paroles à to
de ce chêne sacré et antique se cachait un jeune faune, qui prêtait l’ oreille aux vers que chantait l’enfant, et qui marquait à
endue dans la voix, moins de variété dans les sons, le serin a plus d’ oreille , plus de facilité d’imitation, plus de mémoire125
uit continu1350, mais renflé par intervalles, frappant sans cesse mon oreille et mes yeux, suppléaient aux mouvements internes
onné. Telle bouche le recueille, et piano, piano, vous le glisse en l’ oreille adroitement. Le mal est fait, il germe, il rampe,
imer cette navigation, créée par le génie du fondateur. Tout ce que l’ oreille entend, tout ce que l’œil contemple sur ce superb
choix des mots, des effets d’harmonie et de couleurs qui enchantent l’ oreille et les yeux. La cataracte du Niagara. Nous a
ouvre le goût du poison dans les mets qu’il a lui-même apprêtés ; son oreille , d’une étrange subtilité, trouve le bruit où tout
uille, pas une mousse ne soupire, que la lune est dans le ciel, que l’ oreille de l’homme est attentive, le premier chantre de l
us de moi notre hôte et sa femme parler et se disputer ; et prêtant l’ oreille par la cheminée qui communiquait avec celle d’en
c dans la création le seul être dont la voix ne dût jamais monter à l’ oreille du Créateur ? Il passe quelquefois sur les campag
destement du régulateur de sa raison législative1642, se penche à son oreille , puis dresse les siennes pour recueillir sans en
et qui que vous soyez, chrétien et même saint, aimez entendre à votre oreille , et surtout au fond de votre conscience, cette be
pas s’il ne raisonne pas bien à présent : une mouche bourdonne à ses oreilles  ; c’en est assez pour le rendre incapable de bon
ni n’intimident. L’homme, qui est esprit, se mène par les yeux et les oreilles . » 293. Les janissaires sont les gardes de la
s : « Pourvu que le poëte arrache à son lecteur le témoignage que son oreille a été agréablement flattée, il croit avoir satisf
si que le peuple se figure. Ce ne sont ni les yeux qui voient, ni les oreilles qui entendent, ni les bras qui se remuent : c’est
est l’esprit qui fait tout cela. Sans lui les yeux sont aveugles, les oreilles sourdes et les bras paralytiques : il est le prin
légresse importune les bois, Qu’il offense à la fois et les yeux et l’ oreille , Que le châtiment seul en marchant le réveille. Q
1360. Comme il sait observer et écouter ! Il a l’œil du peintre et l’ oreille du musicien. 1361. On dit plutôt : il se ressent
résent du subjonctif et le présent de l’indicatif sont trop rudes à l’ oreille  ; on emploie volontiers le passé. 1721. Temple d
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