ent applicables à l’écrivain, nous n’avons ordinairement en vue que l’
orateur
proprement dit. 4. D’après Quintilien et tous les
la vertu est une condition nécessaire à l’éloquence. Caton définit l’
orateur
: Vir bonus dicendi peritus , un homme qui veut
ù l’éloquence se montre dans toute sa dignité et toute sa grandeur, l’
orateur
obéit à des convictions sincères, à des sentiment
moins éloquents, et elle sert à tous pour apprécier les discours d’un
orateur
ou les œuvres d’un écrivain. Aristote la définit
mme dans tous les arts la pratique a précédé la théorie. Il y eut des
orateurs
avant que personne enseignât à le devenir, ou du
’être plus sûrement. On se mit, dit Girard, à étudier, à observer ces
orateurs
; on examina par quel art ils éclairaient l’espri
Ces observations, recueillies par des hommes judicieux, formèrent des
orateurs
plus habiles encore. Ainsi, de siècle en siècle,
de cet art pour être éloquent, et rien ne serait plus commun que les
orateurs
. 10. L’étude des préceptes est indispensable pour
règles générales de rhétorique se divisent en autant de parties que l’
orateur
a d’opérations à faire. Or, quelque sujet qu’il t
e l’orateur a d’opérations à faire. Or, quelque sujet qu’il traite, l’
orateur
a nécessairement trois opérations à faire : la pr
nt peut se composer un discours. 19. D’après Cicéron et Quintilien, l’
orateur
se propose ordinairement trois objets principaux
tare, suavitatis ; flectere, victoriæ (Orat. 69). Il faut donc que l’
orateur
soit capable de remplir ces trois devoirs. 20. L’
t donc que l’orateur soit capable de remplir ces trois devoirs. 20. L’
orateur
instruit en montrant la vérité de ce qu’il avance
e du poète et des lettres elles-mêmes. Enfin, il arrive souvent que l’
orateur
doit tout ensemble instruire, plaire et toucher.
leur admiration pour les vertus de Milon. C’est au discernement de l’
orateur
à lui montrer l’emploi qu’il doit faire de ces tr
22. On entend par preuves les raisons ou les motifs dont se sert l’
orateur
pour appuyer la vérité qu’il veut démontrer. 23.
t, cette tactique lui inspire de la défiance. Cicéron veut donc que l’
orateur
ne paraisse avoir d’autre but que de prouver et d
es extrinsèques. 27. Les preuves intrinsèques dépendent du génie de l’
orateur
et de la méditation du sujet : les preuves extrin
ussi embellir et varier un sujet, et c’est une arme puissante pour un
orateur
qui sait faire servir à son but les propriétés qu
phe explique la nature d’une chose avec le moins de mots possible ; l’
orateur
en décrit tous les aspects et choisit de préféren
e, sa loi pure Est le plus riche don qu’il ait fait aux humains. Les
orateurs
et les poètes font grand usage de ce lieu oratoir
rands écrivains peuvent fournir d’abondantes ressources. Toutefois, l’
orateur
doit choisir les citations avec goût et les fondr
, non pas cherchées, mais naturellement trouvées sur son passage. Les
orateurs
du quinzième et du seizième siècle sont souvent r
isent souvent un merveilleux effet sur les auditeurs. À la tribune, l’
orateur
rappelle sans cesse, comme Démosthènes, les exemp
d’autres qui sont particuliers à chacun d’eux. Ainsi, à la tribune, l’
orateur
invoque l’histoire, le droit des gens, la science
yens sont insuffisants et ne peuvent répondre à tous les besoins d’un
orateur
. Article second. De l’argumentation. 55. P
e vice des faux raisonnements. Pour démontrer clairement la vérité, l’
orateur
doit connaître les diverses formes que la preuve
plus commun dans le discours, et Aristote l’appelle le syllogisme des
orateurs
. On voit en effet qu’en supprimant ainsi une des
i-bas que vanité. Telle est la marche rigoureuse du logicien. Mais l’
orateur
donne à ce même argument une tout autre forme :
e l’induction conclut de plusieurs faits particuliers au général. Les
orateurs
et les poètes font un fréquent usage de ces deux
ependant ce moyen est ordinairement très puissant dans la bouche d’un
orateur
, parce qu’en montrant l’inconséquence d’un advers
l’innocence, et l’homme d’État qui veille aux intérêts publics, et l’
orateur
sacré dont la mission est de venger notre foi con
e prouve rien, tantôt on prouve mal ce qui est en question. Puisque l’
orateur
doit être habile dialecticien, il importe beaucou
entend par mœurs oratoires l’ensemble des devoirs que doit remplir l’
orateur
pour arriver à son but. Comme il y a une morale q
ale oratoire qui est particulière à celui qui parle en public. 88. Un
orateur
qui veut plaire devra réunir trois conditions : i
ables. Les mœurs oratoires se rapportent donc : 1º à la personne de l’
orateur
; 2º à celle des auditeurs ; 3º à la forme du dis
s ces trois rapports. Article premier. Des mœurs considérées dans l’
orateur
. 89. Les mœurs considérées dans l’orateur cons
mœurs considérées dans l’orateur. 89. Les mœurs considérées dans l’
orateur
consistent dans les qualités propres à lui concil
actère une opinion favorable. Sans cette estime et cette affection, l’
orateur
court risque d’échouer, même avec les meilleures
ns vos ouvrages N’offrent jamais de vous que de nobles images. 90. L’
orateur
doit être réellement vertueux pour pouvoir le par
! 91. Les principales vertus ou qualités morales qui conviennent à l’
orateur
, sont la probité, la prudence, la bienveillance e
essité de cette vertu. Il importe beaucoup, en effet, qu’on regarde l’
orateur
comme un homme vrai et sincère : c’est ce qui ins
d’Évreux et de Rouen. Dans une troisième épreuve judiciaire, le grand
orateur
eut la gloire de faire prononcer l’acquittement à
ence ou sagesse, est un fond de bon sens et de lumières qui empêche l’
orateur
de tomber dans l’erreur et l’illusion. Il ne suff
la couronne.) 94. La bienveillance consiste dans le zèle que montre l’
orateur
pour les intérêts de ceux qui l’écoutent. Si l’or
e que montre l’orateur pour les intérêts de ceux qui l’écoutent. Si l’
orateur
paraît nous vouloir du bien et chercher notre ava
re à la parole de ceux que nous aimons. Pour dominer ses auditeurs, l’
orateur
doit donc avoir le cœur bon et aimer sincèrement
e ce langage, c’est qu’il ignore ce que c’est que d’être père. 95. L’
orateur
est modeste quand il paraît s’oublier soi-même po
, et nous élevons volontiers ceux qui s’abaissent. Il faut donc que l’
orateur
soit simple et sans prétention, qu’il ne parle de
elles ne sont pas les seules capables de faire aimer la personne de l’
orateur
. Chaque circonstance lui impose des devoirs parti
ler dans l’éloquence sans un véritable fonds de bonnes qualités, et l’
orateur
le plus accompli serait celui qui aurait tout ens
Discours pour Plancius.) 97. Pour montrer qu’il possède ces vertus, l’
orateur
se gardera bien de le dire en termes formels. Qu’
ées dans les auditeurs, les mœurs consistent dans le soin que prend l’
orateur
de connaître le caractère et les dispositions de
nation et le caractère de ceux à qui l’on parle. 99. Les moyens de l’
orateur
doivent varier selon l’âge des personnes auxquell
professions forment ensemble un tableau vivant et varié à l’infini. L’
orateur
doit être instruit de tous ces détails pour s’ins
Il était à cette grande bataille sous les murs de Moscou ! » 101. L’
orateur
doit varier ses moyens et les formes de son langa
se et la grossièreté qui se rencontrent parfois dans les discours des
orateurs
anglais. En outre, une nation monarchique n’a poi
n’a point les idées et les mœurs des États démocratiques. Un illustre
orateur
adressait naguère au Parlement espagnol ces grave
qui l’on parle demande aussi la plus grande attention de la part de l’
orateur
. Pour toucher un méchant homme, vous emploierez d
ours embrassent les bienséances et les précautions oratoires. Quand l’
orateur
possède les vertus que nous avons indiquées, quan
e est un accord parfait des idées, des sentiments et du langage de l’
orateur
avec le sujet, les circonstances et l’auditoire .
matière à des règles fixes et invariables, parce que les devoirs de l’
orateur
changent avec les circonstances, et ce qui a prod
ères. 107. Les bienséances oratoires se rapportent à la personne de l’
orateur
, à celle des auditeurs, à ceux dont on parle, au
t on parle, au temps et au lieu. 108. Relativement à la personne de l’
orateur
, les bienséances demandent qu’il ne perde jamais
re. S’il veut toujours garder les bienséances envers ses auditeurs, l’
orateur
aura constamment devant les yeux ces différences
énaturer ses sentiments ou ses opinions pour mieux les combattre. Les
orateurs
français donnent souvent l’exemple de ces égards
mple de ces égards même envers leurs adversaires les plus acharnés. L’
orateur
que nous venons de citer est aussi plein d’égards
tantôt gai, tantôt triste, tantôt libre, tantôt limité. Il faut que l’
orateur
se conforme à ces diverses situations. Il devra a
ratoires, nous entendons, d’après Rollin, certains ménagements que l’
orateur
doit prendre pour ne point blesser l’auditoire et
i, sans cela, paraîtraient dures et choquantes . 113. Les plus grands
orateurs
ont eu souvent recours aux précautions oratoires,
On peut distinguer quatre précautions principalement nécessaires à l’
orateur
: précaution de ménagement, de condescendance, de
i engendré à la religion par mes paroles et par mes exemples. 116. L’
orateur
emploiera des précautions de condescendance quand
e d’Antoine sur la mort de César sont des modèles de ce genre. 117. L’
orateur
doit employer des précautions de respect quand il
et vous taire ce qui ne doit pas être révélé. 118. Enfin, lorsque l’
orateur
craint de produire de trop pénibles impressions,
ir. En rhétorique, on entend par passions les diverses émotions que l’
orateur
reçoit de son sujet et qu’il communique aux autre
ou sa vertu de l’usage qu’on en fait. Nous avons dit qu’avant tout l’
orateur
doit être homme de bien ; mais ensuite il doit pr
les ressorts pour maintenir et venger les droits de la vertu. Quand l’
orateur
est convaincu d’une vérité ou épris de l’amour du
ssions et les employer à propos, deux conditions sont nécessaires à l’
orateur
: il doit posséder lui-même certaines qualités pe
s. Nous allons donc considérer les passions, 1º dans la personne de l’
orateur
; 2º dans le discours lui-même. Article premier
rées dans l’orateur13. 124. Trois qualités sont indispensables à l’
orateur
qui veut exciter les passions de son auditoire :
r de ses yeux ces larmes sincères qui n’appartiennent qu’au véritable
orateur
et qui triomphent de toutes les résistances ; il
ent des guides infidèles. Cette troisième faculté doit dominer dans l’
orateur
et se montrer dans toutes les parties du discours
tique violent et le pathétique doux, selon le genre de passions que l’
orateur
emploie. 136. Parmi les passions que soulève l’or
passions que l’orateur emploie. 136. Parmi les passions que soulève l’
orateur
, les unes, dit encore Quintilien, sont plus forte
siasme, la terreur et l’indignation. 137. Le discernement apprend à l’
orateur
l’usage qu’il doit faire de ce puissant moyen d’a
n d’agir sur les hommes. Il appartient au discernement de montrer à l’
orateur
, 1º dans quelles circonstances il doit user du pa
jusqu’où il faut le prolonger ; 4º comment il doit en sortir. 138. L’
orateur
ne doit ni prodiguer ni exagérer l’usage du proph
pas pleurer, on risque beaucoup de faire rire. 139. En second lieu, l’
orateur
ne se jettera pas brusquement dans les mouvements
ents de l’âme supposent toujours la conviction de l’esprit. Lorsqu’un
orateur
, sans un motif raisonnable et une préparation suf
vre au milieu d’une assemblée à jeun : Ebrius inter sobrios . 140. L’
orateur
ne doit pas insister trop longtemps sur le pathét
ant pour éclater et gronder encore. Voilà la marche que doit suivre l’
orateur
. 141. Enfin, dit Girard, si c’est une faute de so
ve de l’arrêter trop tôt et d’en sortir trop brusquement. On voit des
orateurs
qui trouvent assez heureusement les avenues du cœ
son caractère qui lui est propre, et pour pénétrer dans les cœurs, l’
orateur
doit varier ses moyens de mille façons différente
tes ; là, la violence et la force ouverte. On a quelquefois comparé l’
orateur
à un général qui fait le siège d’une ville ; rien
on l’approfondit, plus on pénètre les secrets de l’éloquence. 143. L’
orateur
peut agir sur les passions de deux manières diffé
qu’on respecte les personnes, même dans les ennemis déclarés. 145. L’
orateur
inspire la crainte en montrant à ses auditeurs l’
ntrant la vertu malheureuse et opprimée. 146. Il arrive souvent que l’
orateur
, au lieu d’avoir à exciter les passions, est obli
la tribune, au barreau, lorsque l’adversaire les a déjà soulevées, l’
orateur
doit s’efforcer de détruire ce résultat. Dans la
sang-froid, les passions contraires et la plaisanterie. 147. Quand l’
orateur
est obligé de lutter contre des passions irritées
me contre lui : Voilà la hache qui coupe tous mes discours. 148. L’
orateur
peut combattre, par les passions contraires, les
r la vérité avec des tours ingénieux et des saillies piquantes. Que l’
orateur
évite de prodiguer la plaisanterie : il perdrait
t Cicéron veut que l’on considère le discours comme un édifice dont l’
orateur
est l’architecte. C’est peu pour un architecte d’
élever un bâtiment commode, élégant et régulier. Ainsi en est-il de l’
orateur
: quand il a choisi ses idées, il faut qu’il mett
discours est régulière ou irrégulière. On l’appelle régulière quand l’
orateur
suit l’arrangement que nous venons d’indiquer et
d’indiquer et qui est le plus naturel ; elle est irrégulière quand l’
orateur
s’écarte de cet arrangement pour des motifs parti
urs, et de les préparer à bien recevoir ce qu’on va leur dire. 158. L’
orateur
, dit Girard, se concilie la bienveillance par l’e
s impressions sont toujours les plus vives et les plus durables. Si l’
orateur
choquait dès le début par un air de présomption,
il aurait soulevées contre lui. 159. Pour se concilier l’attention, l’
orateur
donnera dès le début une bonne idée de ses lumièr
Ta suivre, comme un membre l’est au reste du corps. Par conséquent, l’
orateur
ne doit s’occuper de l’exorde qu’après avoir médi
és. Toute leur attention se dirige sur la personne et la manière de l’
orateur
. Mais, par cette même raison, il doit éviter l’af
s évitons l’artifice : videamur accurate non callide dicere . 164. L’
orateur
doit montrer dans l’exorde beaucoup de réserve et
e n’exclut pas la fermeté du caractère et cette noble assurance que l’
orateur
fonde sur la justice de sa cause. Vous pouvez don
qu’on tire l’exorde des circonstances du temps ou du lieu où parle l’
orateur
, d’un événement particulier ou des dispositions d
on, ils se rappelleront que l’exorde est mauvais s’il ne concilie à l’
orateur
ni l’attention, ni la bienveillance de l’auditoir
lui. Voulez-vous plaire et intéresser dans l’exorde, n’imitez pas ces
orateurs
qui, au lieu d’entrer d’abord en matière, se tour
il y a autant d’espèces d’exordes que de circonstances diverses où un
orateur
peut prendre la parole. Néanmoins, on a ramené to
ire bien disposé. Démosthènes dans ses Philippiques, presque tous les
orateurs
de tribune et de barreau, entrent en matière simp
la discussion d’une affaire nouvelle, j’attendrais que la plupart des
orateurs
qui fréquentent cette tribune eussent opiné ; et,
auditoire pour en changer les idées et les sentiments. C’est là que l’
orateur
doit employer tous les moyens de plaire, et faire
but un ton et un langage conformes aux dispositions de l’auditoire. L’
orateur
l’emploie quand il ne peut contenir le sentiment
ceps ; notat et designat oculis ad cædem unumquemque nostrum. 175. L’
orateur
a besoin de beaucoup de discernement pour savoir
a clarté dans la proposition ; car si l’auditeur ignorait le but où l’
orateur
veut le conduire, il lui serait impossible d’appr
nt pas de divisions. Quand le discours ne doit pas être long et que l’
orateur
ne doit développer qu’une seule pensée, il serait
l ne soit pas nécessaire d’annoncer la division en termes formels ; l’
orateur
néanmoins aura toujours un plan dans son esprit,
aton, celui qui sait bien définir et bien diviser. » À l’exemple des
orateurs
païens, saint Chrysostome et les autres Pères de
diquent presque jamais de division. Plus tard les scolastiques et les
orateurs
du moyen âge ont usé de division jusqu’à l’excès.
orateurs du moyen âge ont usé de division jusqu’à l’excès. Enfin les
orateurs
du dix-septième siècle, Bossuet, Bourdaloue, Mass
é du vrai, ne se propose que d’exposer la chose telle qu’elle est ; l’
orateur
, sans détruire la substance du fait, le présente
cas, la narration constitue le fond perpétuel de tout l’ouvrage, et l’
orateur
sera véhément, sublime, simple, concis ou étendu,
ant l’auditoire est prévenu relativement aux faits dont il s’agit ; l’
orateur
doit alors dissiper ces préventions et placer la
ns la confirmation, au contraire, le raisonnement est le travail de l’
orateur
, et l’auditeur s’en défie. 187. Outre cet art de
s raisonnements qui le suivent seront mal compris, et le travail de l’
orateur
sera perdu. Narratio obscura totam obcæcat orati
at orationem (Cic.). « La narration sera claire, dit Quintilien, si l’
orateur
distingue bien les personnes, les choses, les tem
être pas vraisemblable. 191. Pour rendre la narration intéressante, l’
orateur
s’efforcera d’attacher son auditoire, dans les gr
onfirmation19. 192. La confirmation est la partie du discours où l’
orateur
prouve la vérité qu’il a déjà avancée dans la pro
méditation du sujet. Il nous reste à dire, en peu de mots, comment l’
orateur
doit les choisir, les arranger, les enchaîner et
vagues, indéterminées, elles ne produisent aucun effet. Il est peu d’
orateurs
qui n’admettent pas quelquefois ces preuves vulga
Rien de plus commun pourtant que l’oubli de cette règle. Une foule d’
orateurs
cherchent plus à se faire admirer qu’à se faire c
ndeur, sont inutiles pour la plupart de ceux qui les entendent. Que l’
orateur
joigne donc à la connaissance de son auditoire be
ue sujet a des règles qui lui sont propres, et c’est au bon sens de l’
orateur
à les découvrir et à les suivre. Il consultera do
. Quand une fois les preuves sont choisies et rangées à leur place, l’
orateur
doit les lier entre elles de manière qu’elles ne
effort. 203. L’art des transitions est un des plus difficiles pour l’
orateur
comme pour l’écrivain. Cependant, quand le plan q
s entre elles. Par une habile correction ou par d’autres artifices, l’
orateur
unit quelquefois les idées les plus disparates. L
senter et de développer les preuves que brille surtout le talent de l’
orateur
. Les unes sont fortes et convaincantes ; d’autres
t aboutissant toutes à une chute constamment uniforme. La parole d’un
orateur
veut une plus large carrière, et elle aime, comme
ρα μεγαλα ποιειν), il est certain qu’elle serait indigne du véritable
orateur
; mais, à notre avis, agrandir n’est pas synonyme
y a une amplification vicieuse et incompatible avec les devoirs de l’
orateur
probe et sincère. Quand l’orateur manque de bonne
incompatible avec les devoirs de l’orateur probe et sincère. Quand l’
orateur
manque de bonne foi, quand il grossit ou atténue,
que l’art de présenter ses preuves avec plus de force et d’intérêt, l’
orateur
doit les développer, les étendre, les relever par
t qu’il se borne à démontrer la vérité par un syllogisme rigoureux, l’
orateur
reprend cette vérité ou ce fait, il les tourne et
ire de parcourir successivement ces différents chefs de preuves, si l’
orateur
est fortement pénétré du désir de convaincre l’au
on avait été en effet du côté de Pompée au combat de Pharsale. Mais l’
orateur
insiste tellement sur ce fait qu’il semble multip
la réfutation21. 221. La réfutation est la partie du discours où l’
orateur
détruit les raisons contraires à la proposition q
n rang. Mais il faut toujours qu’elle précède la confirmation quand l’
orateur
a de grands préjugés à vaincre. La méthode qui co
clusion ou le couronnement du discours. Dans cette dernière partie, l’
orateur
a d’ordinaire deux devoirs à remplir : achever de
est toujours très importante et souvent décisive pour le succès de l’
orateur
. 230. La fin du discours, dit l’abbé Girard, est
récapitulation peut aussi s’employer dans la chaire, et quelquefois l’
orateur
, ramassant ainsi toutes ses forces et tous ses mo
e beaux modèles de ce genre de péroraison. 233. Le second devoir de l’
orateur
dans la péroraison, c’est d’exciter des sentiment
emain si vous les délaissez. 236. Pour réussir dans la péroraison, l’
orateur
observera deux règles très importantes. Quintilie
ire le croquis de tout le discours. 240. Il est très difficile pour l’
orateur
de se tracer un plan régulier et satisfaisant. On
ris summa, quia ponere totum Nesciet. 241. Un plan heureux ouvre à l’
orateur
une large et brillante carrière ; mais un mauvais
cours est pour ainsi dire fait dès qu’un plan aussi net est trouvé. L’
orateur
qui ne saurait le remplir serait incapable de le
la monotonie et pour se prêter à l’inconstance de l’esprit humain, l’
orateur
pourra se permettre quelques digressions. Ces dig
r, id est in duobus, in agendo et in eloquendo. Il ne suffit pas à l’
orateur
de s’exprimer par la parole écrite et d’avoir un
Cicéron, nous réunirons donc ensemble ces deux parties ; et puisque l’
orateur
a deux moyens de communiquer avec ses semblables,
s observations qui s’appliquent spécialement à ces trois devoirs de l’
orateur
, et nous dirons un mot, 1º de la clarté ; 2º de l
nécessaire à tout écrivain, mais elle est plus nécessaire encore à l’
orateur
; car le lecteur peut revenir sur un endroit qu’i
isi ; l’auditeur, au contraire, ne peut point suppléer au défaut d’un
orateur
qui n’a pas su se faire comprendre. 253. Le disco
ause et l’effet semblent ne faire qu’une seule et même chose. « Que l’
orateur
, dit Quintilien, vise donc, avant tout, à la clar
il. Voilà le caractère de Démosthènes, le caractère de tout véritable
orateur
. Article deuxième. De la convenance du style.
sification du style en trois genres correspond aux trois devoirs de l’
orateur
. Le style simple serait destiné à instruire, le s
tique. Mais il n’y a point de règles fixes, et c’est au bon sens de l’
orateur
à discerner les tons qui conviennent à. chaque en
plaisir trop vif. Ne vous étonnez donc pas, dit Cicéron, que chez les
orateurs
un style toujours brillant et fleuri vous déplais
Du style pathétique26. 260. On appelle style pathétique celui où l’
orateur
fait usage des passions pour émouvoir son auditoi
e des passions ; mais les ornements que repousse le plus le véritable
orateur
, ce sont les artifices puérils et frivoles qu’on
pé de cette magnificence, se tient en garde contre les artifices de l’
orateur
, et ferme son cœur à l’émotion. Tout le monde sai
oix et le geste . Démosthènes, interrogé sur la première qualité de l’
orateur
, répondit : c’est l’action. — La seconde ? L’acti
e ? L’action. — Et la troisième ? — Encore l’action. Par là, le grand
orateur
a voulu faire entendre que, sans l’action, tout l
Pour bien prononcer un discours, il faut que la mémoire rappelle à l’
orateur
les pensées et les sentiments qu’il veut exprimer
, vel negligentia intercidit. 269. La mémoire est indispensable à l’
orateur
. Sans elle, en effet, il est forcé ou de lire son
t ailleurs cette méthode est interdite, ou du moins très nuisible à l’
orateur
. Il n’y a de mouvement et d’expression ni dans le
r de grâce et d’intérêt, c’est lui ôter la vie. D’un autre côté, si l’
orateur
hésite et paraît embarrassé dans son débit, son a
e. 270. Celui qui joint une heureuse mémoire aux autres qualités de l’
orateur
, est toujours sûr de plaire, même en disant les c
u’on est heureux de retrouver plus tard. On a vu d’ailleurs de grands
orateurs
, entre autres Bourdaloue et Massillon, forcés d’a
t de la parole. Mais, comme le remarque Maury, cette méthode expose l’
orateur
à rester court, accident qui arrivait quelquefois
rdre et la liaison des pensées, et c’est à cette méthode que le jeune
orateur
doit s’efforcer d’arriver. Dans ce cas, l’auditoi
i se dit, prépare de quoi fournir sans cesse et sans interruption à l’
orateur
: c’est presque une improvisation. 273. La mémoir
ente ni trop rapide. Si elle est trop lente, elle laisse croire que l’
orateur
a de la peine à trouver ce qu’il veut dire, et el
articulations et les sons, on n’a pas le temps de saisir ce que dit l’
orateur
, ou du moins d’en être touché. C’est un défaut or
rel, des morceaux variés et empruntés à tous les genres. 280. Comme l’
orateur
ne se propose pas seulement d’instruire, mais aus
ours recevra la chaleur et la vie. Mais si, pour tout faire valoir, l’
orateur
prodigue trop ces appuis de la voix, le discours
ouche vivement, il a toujours les inflexions de voix convenables. Les
orateurs
sont ordinairement froids dans un discours public
rimait par des gestes tout ce que Cicéron exprimait par la parole : l’
orateur
changeait les mots en conservant la pensée, le co
’usage. 1º Les mains tournées en dedans, c’est-à-dire la paume vers l’
orateur
, attirent, demandent, prient ; 2º Tournées en deh
s mouvements des bras ne doivent jamais être ni roides ni anguleux. L’
orateur
doit effacer les coudes et simuler une courbe de
n parle, et ensuite la main tournée tout à fait en dedans rame vers l’
orateur
. 5º Pour affirmer avec force, pour commander avec
que la parole, il révélera presque toujours avant elle la pensée de l’
orateur
; souvent, en effet, dès les premiers mots de la
une perfection. 295. C’est la nature et le goût qui doivent guider l’
orateur
. Mais la pratique et l’habitude ne sont suppléées
’éloquence sacrée est entièrement supérieure à l’éloquence profane. L’
orateur
sacré l’emporte sur tout autre, et par la mission
’atteindre. 302. Par le caractère et la mission dont il est revêtu, l’
orateur
chrétien n’est pas seulement un homme qui parle p
er et de maîtriser l’homme quand tout en lui résiste à la parole de l’
orateur
. 305. « La fin ou l’intention du prédicateur doit
les justes aient la vie avec plus d’abondance. » Ainsi, tandis que l’
orateur
profane ne cherche que des avantages fragiles et
rateur profane ne cherche que des avantages fragiles et incertains, l’
orateur
sacré ambitionne par-dessus tout la destruction d
, n’en disons rien. Il n’est pas question qu’on fasse tout. » 309. L’
orateur
sacré puisera la science dans la Bible, les Pères
pliquera plus à toucher les cœurs qu’à convaincre les esprits. 313. L’
orateur
chrétien ne doit pas être étranger aux sciences p
de plaire ou ornements de la prédication. 314. C’est en vain que l’
orateur
sacré posséderait une science vaste et profonde,
le l’intérêt et dispose un auditoire à mieux profiter de sa parole. L’
orateur
sacré s’efforcera de plaire par le fond des chose
ujet capable d’intéresser vivement les auditeurs. Maury conseille aux
orateurs
sacrés de choisir de préférence ces sujets vastes
e qui sent la raillerie et la satire. 317. Dans l’éloquence sacrée, l’
orateur
doit s’attacher avant tout à la clarté, au nature
ui conviennent au prédicateur ne sont pas de ceux qui font admirer un
orateur
profane ; ce sont ceux qui touchent et convertiss
oucher ou onction du prédicateur. 320. Ce n’est point assez pour l’
orateur
sacré d’instruire et de plaire. Il faut que, par
oids à ses discours : sa parole va droit au cœur. 322. Rien ne rend l’
orateur
sacré propre à toucher son auditoire comme une ar
tonnent encore aujourd’hui. 323. Pour attirer en lui cette onction, l’
orateur
sacré aura recours à la méditation et à la prière
d, dans l’assemblée des fidèles, un texte des saintes Écritures, et l’
orateur
sacré commentait cette lecture et en tirait des i
De la conférence35. 338. La conférence est un discours sacré où l’
orateur
présente les preuves de la religion et la défend
n est convenu de donner le nom de conférence à tous les discours où l’
orateur
sacré s’attache à défendre la religion contre ceu
érence d’éclairer et de convaincre les esprits, on exige surtout de l’
orateur
des preuves fortes et concluantes, de la méthode
se et de vigueur dans le raisonnement. Dans le choix des arguments, l’
orateur
laissera de côté ceux qui sont arides et abstrait
ence, lui donnent la chaleur et la vie, et préparent le triomphe de l’
orateur
. 341. Dans la réfutation, le prédicateur ne s’arr
des sermons pieux et solides. 342. Pour réussir dans la conférence, l’
orateur
sacré devra lire et méditer longuement les Pères
ux paraître les couleurs du tableau. Bossuet et Bourdaloue, parmi les
orateurs
modernes, nous ont laissé les meilleurs modèles d
u moins en partie, appuyée sur son éloge. 350. Le premier devoir de l’
orateur
, dans l’oraison funèbre, est de rester dans les b
téressant, parce que vous serez plus vrai. 351. Le second devoir de l’
orateur
, c’est, dit La Harpe, de planer au-dessus de tout
ré devant Dieu. En abattant d’une main ce qu’il a élevé de l’autre, l’
orateur
chrétien ne se combat pas lui-même ; il ne combat
rce et de génie. L’auditeur est prévenu en faveur du personnage, et l’
orateur
a plutôt à craindre de rester au-dessous que d’êt
au-dessous que d’être trop riche et trop brillant. D’un autre côté, l’
orateur
doit éviter la flatterie qui est partout une lâch
la nature et la forme des débats, tout contribue à élever l’âme de l’
orateur
et à lui inspirer de nobles pensées. La tribune,
une d’où doit partir la foudre qui flétrit le crime et le mensonge, l’
orateur
use de l’autorité de sa parole pour protéger la b
l’éloquence politique : nous dirons 1º quelles qualités doit avoir l’
orateur
de tribune, 2º quel a été le caractère de cette é
quence chez les divers peuples. Chapitre premier. Des qualités de l’
orateur
politique. 356. Les principales qualités néces
l’orateur politique. 356. Les principales qualités nécessaires à l’
orateur
politique sont la probité, le patriotisme, la sci
sme, la science, la clarté d’élocution et le talent d’improviser. Les
orateurs
de tribune réunissent rarement toutes ces conditi
r toutes, au moins dans un certain degré. 357. La probité exige que l’
orateur
soit incapable de conseiller un parti qu’il sait
’aveugler et la pousser à des résolutions funestes. 358. Le véritable
orateur
politique, disait autrefois Démosthènes, doit sym
pose une âme énergique et une vertu courageuse ; avec ces qualités, l’
orateur
s’élèvera constamment au-dessus des petites passi
e mer, sur l’industrie et le commerce, l’agriculture et les impôts, l’
orateur
de tribune ne doit être étranger à aucune de ces
surtout sont tout à fait indispensables pour lui. 360. Le style de l’
orateur
politique doit être toujours clair, souvent conci
hommes du moment devant les hommes du moment. Pour être un véritable
orateur
politique, il faut donc posséder le talent de l’i
embarrassées et presque toujours inutiles pour le bien de la cause. L’
orateur
doit connaître tous les points de vue de la quest
mpressions. 364. Voici comment M. de Cormenin résume les devoirs de l’
orateur
de tribune : Entrez en matière avec simplicité e
ues sont des modèles achevés dans ce genre, et elles présentent à nos
orateurs
de tribune un objet d’étude plus utile que les pl
t entre les deux peuples se remarque aussi dans le caractère de leurs
orateurs
. Démosthènes, qui avait affaire à un peuple vif,
nt point assez calmes pour laisser place à la véritable éloquence ; l’
orateur
était souvent interrompu par les vociférations, l
sont encore loin des chefs-d’œuvre de l’antiquité. Les plus célèbres
orateurs
de l’Assemblée constituante furent Mirabeau, Maur
t plus d’une fois l’on vit briller une grande et noble éloquence. Les
orateurs
de cette époque furent : de Bonald, Royer-Collard
justice, d’humanité, et ces questions trouvèrent chez nos voisins des
orateurs
dignes de les embrasser dans toute leur étendue.
le parlement espagnol, Donoso Cortès s’est placé au premier rang des
orateurs
contemporains. Troisième section. De l’éloque
ontre au barreau des causes graves et importantes qui fournissent à l’
orateur
autant de ressources que la discussion des affair
e but, l’auditoire et la nature des sujets. Sous le rapport du but, l’
orateur
politique tend à la persuasion ; il veut détermin
qu’à l’entendement. Au barreau, le grand objet est la conviction ; l’
orateur
doit montrer au juge ce qui est juste et vrai, c’
s’adresse à peu près exclusivement. Sous le rapport de l’auditoire, l’
orateur
politique s’adresse à une assemblée nombreuse et
ient qu’en face d’une grande multitude. Sous le rapport des sujets, l’
orateur
politique examine les plus hautes questions de l’
ne émotion passagère. En général, il y a quelque chose qui agrandit l’
orateur
dans la tribune ; il y a quelque chose qui l’abai
se récrie, et Démosthènes se charge de sa défense. Pour que ce grand
orateur
fût sûr de retrouver toute son éloquence, il fall
considérée comme un oracle dans le sanctuaire de la justice. 384. Les
orateurs
du barreau manquent souvent de naturel et de conv
l’avocat trouve un large champ ouvert à son talent. Dans ce genre, l’
orateur
observera toutes les règles que nous avons donnée
personnifie tout entière dans Démosthènes. Il nous reste de ce grand
orateur
un bon nombre de plaidoyers qui nous permettent d
istrats et d’avocats célèbres par leur éloquence. 396. Les principaux
orateurs
du barreau français furent, au dix-septième siècl
on parcourt les diverses phases de sa carrière. Dans tous les cas, l’
orateur
doit montrer une grande pureté de goût et une irr
eraient ici sévèrement blâmés par la critique. Plus que tout autre, l’
orateur
académique doit chercher à plaire par la variété
de de tomber dans le purisme. 411. De même qu’il importe beaucoup à l’
orateur
d’avoir conquis à l’avance la bienveillance et l’
: on est en société pour échanger ses idées, et non pour entendre un
orateur
. Si vous voulez plaire à tout le monde, attachez-
à la hauteur d’une mission sociale. « Plus puissante que la voix des
orateurs
, la voix des écrivains, dit Timon, est si rapide
ra point éloquent. Ainsi, consultez-vous vous-même pour savoir si les
orateurs
que vous écoutez font bien. S’ils font une vive i
e de leurs pensées et de leurs expressions, dites que ce sont de faux
orateurs
. (Fénelon, Dialogues sur l’éloquence.) II. Or
reuves comme fondement de la véritable éloquence. Qu’est-ce qu’un
orateur
s’il n’est pas logicien, s’il n’est pas accoutumé
éthodique et la sèche dialectique, qui n’opèrent que la conviction. L’
orateur
prétend davantage, il veut persuader ; car si la
le plus opiniâtre et le plus difficile à vaincre. Il faut donc que l’
orateur
, non seulement montre le vrai, mais nous détermin
cumulation de preuves qui vont toujours en s’élevant jusqu’à ce que l’
orateur
, dominant de haut et comme d’un centre lumineux,
sprits cet assentiment secret et involontaire : il a raison ; alors l’
orateur
qui se sent le maître commande en effet, ou plutô
ns à réduire en syllogisme rigoureux des fragments empruntés à divers
orateurs
. VI. Dilemmes oratoire. Dans son discours s
ement, à cette touche mâle et vigoureuse, on reconnaît Démosthènes. L’
orateur
cite d’abord un grand nombre d’actes d’hostilité
ien préparé la logique de Démosthènes ? Par ce simple raisonnement, l’
orateur
a terrassé son adversaire, et en même temps il a
é, toutes les vertus, tous les nobles sentiments qui conviennent à un
orateur
sacré s’y trouvent réunis. Massillon s’adresse au
de leurs poètes. Poursuivons notre analyse. Le dessein véritable de l’
orateur
sacré en établissant ainsi l’excellence de l’homm
semblable à la pierre, à l’or, à l’argent, aux ouvrages de l’art ? Un
orateur
aussi zélé que saint Paul, mais moins habile, se
t très propre, non seulement à faire briller davantage le talent de l’
orateur
, mais encore à produire un effet salutaire sur l’
en enthymèmes pour mieux faire sentir la différence des procédés de l’
orateur
et du logicien : SYLLOGISMES. Première preuve. M
ons sous la Restauration. Les impies de cette époque reprochaient aux
orateurs
sacrés de leur temps de n’avoir pas l’éloquence d
es encore, que nous avons vu les chaires chrétiennes remplies par des
orateurs
dignes des plus beaux siècles de l’Église. Leur v
la pensée humaine ? Qui nous parlera mieux que nous de nous-mêmes ? L’
orateur
de la tribune déchire l’outre des passions, pour
finissable, roule dans l’espace et répète : Vengeance ! vengeance ! L’
orateur
chrétien embrasse dans son amour tout le genre hu
l’enthousiasme et les acclamations du peuple décernent des palmes à l’
orateur
de la tribune, pour avoir peut-être provoqué, exc
les ruptures des douanes, les confiscations directes ou déguisées, l’
orateur
sacré descend de sa chaire et se dérobe, laissant
ançais aime les traits alors même qu’il en est percé. Tous les grands
orateurs
n’ont pas manqué de s’en servir. Saint Jean Chrys
’était la marche de Démosthènes et c’est la marche de tous les grands
orateurs
. Il faut en quelque sorte mettre la vérité en act
ublic. Cette peur est encore salutaire, en ce qu’elle fait sentir à l’
orateur
le besoin d’un secours supérieur qui lui donne lu
érité, la justice et le bien à sa jouissance ou à son triomphe. Que l’
orateur
s’inquiète de plaire à ses auditeurs et de les sa
e de vouloir plaire. Loin de nous cependant la pensée d’interdire à l’
orateur
l’amour de la gloire, surtout aux orateurs du mon
t la pensée d’interdire à l’orateur l’amour de la gloire, surtout aux
orateurs
du monde ! L’homme encore jeune a besoin de cet a
ce qu’il faut tâcher de combattre et de diminuer en soi. Le véritable
orateur
doit n’avoir en vue que le vrai ; il doit s’effac
volontés et convertissent les âmes. C’est à ce but que doit tendre l’
orateur
chrétien. Il doit travailler à se diminuer, à s’a
r et de ne penser qu’à lui. (L’abbé Bautain.) XXVII. Devoirs de l’
orateur
politique. L’éloquence parlementaire ne doit p
e ou pour émouvoir, de guide, de règle, d’expérience, et je dirai à l’
orateur
: Entrez en matière avec simplicité et tirez nat
upçonner que ses arguments sont faibles ou peu solides. Au barreau, l’
orateur
doit surtout s’attacher à la pureté et à la juste
t l’emploi. La verbosité est un défaut fort généralement reproché aux
orateurs
du barreau, et dans lequel jette presque inévitab
aux juges et aux auditeurs un sentiment de défiance ; elle présente l’
orateur
comme manquant de discernement ou de franchise. A
sé à recevoir avec plus de confiance les impressions que lui donne un
orateur
qui fait preuve d’intelligence et de probité. (H
de la nature tournerait au profit de l’innocence. XXXII. Napoléon
orateur
. Vouloir qu’Alexandre, César, Napoléon, n’eus
tins et ordres du jour de Napoléon, de la vertu militaire, l’art de l’
orateur
et le sens profond et délié du politique. Ce n’es
pas un homme d’État, c’est tout cela à la fois. Si Napoléon a été un
orateur
complet, c’est qu’il était un homme complet ; s’i
harangues politiques que se révèle surtout Napoléon ; il s’improvisa
orateur
comme il s’improvisa général. Ce qui étonne surto
la foudre et des éclairs, les arrêts du destin. (Cormenin, Livre des
Orateurs
.) XXXIII. Adieux de Fontainebleau. Soldats
nt les règles générales de rhétorique ? 17. Les trois opérations de l’
orateur
ne dépendent-elles pas l’une de l’autre ? 18. Qu’
oratoire ? 19. Combien d’objets principaux se propose ordinairement l’
orateur
? 20. Par quels moyens doit-on instruire, plaire
et combien de sortes de rapprochements peut-on faire ? 36. Comment l’
orateur
peut-il raisonner par les contraires ? 37. À quoi
t-ce que les mœurs oratoires ? 88. Combien de conditions faut-il à un
orateur
pour plaire à l’auditoire ? 89. En quoi consisten
e à l’auditoire ? 89. En quoi consistent les mœurs considérées dans l’
orateur
, et quelle en est l’importance ? 90. L’orateur do
urs considérées dans l’orateur, et quelle en est l’importance ? 90. L’
orateur
doit-il être réellement vertueux ? 91. Quelles so
nt vertueux ? 91. Quelles sont les principales vertus nécessaires à l’
orateur
? 92. En quoi consiste la probité, et quelle est
lle est son importance ? 93. Que faut-il entendre par prudence dans l’
orateur
? 94. En quoi consiste la bienveillance, et que p
pas d’autres qualités particulières aux circonstances ? 97. Comment l’
orateur
montrera-t-il qu’il possède ces vertus ? 98. En q
la différence des conditions et des fortunes ? 101. Que demande de l’
orateur
la différence des nations ? 102. Que faut-il obse
? 108. Que demandent les bienséances relativement à la personne de l’
orateur
? 109. En quoi consistent les bienséances relativ
ratoires ? 114. Combien de sortes de précautions sont nécessaires à l’
orateur
? 115. Quand faut-il employer des précautions de
rses passions ? 123. Quelles sont les deux conditions nécessaires à l’
orateur
pour agir sur les passions ? 124. Quelles sont le
les passions ? 124. Quelles sont les trois qualités que doit avoir l’
orateur
pour bien employer les passions ? 125. Qu’est-ce
e que la sensibilité ? 126. La sensibilité est-elle indispensable à l’
orateur
? 127. La sensibilité est-elle une qualité nature
ue l’imagination ? 130. L’imagination est-elle bien importante pour l’
orateur
? 131. L’imagination est-elle une faculté naturel
discernement en général et le discernement dans les passions ? 133. L’
orateur
peut-il se passer de discernement ? 134. Comment
ique ? 138. Toute sorte de sujet se prête-t-il au pathétique ? 139. L’
orateur
doit-il se jeter brusquement dans le pathétique ?
9. L’orateur doit-il se jeter brusquement dans le pathétique ? 140. L’
orateur
doit-il insister longtemps sur le pathétique ? 14
140. L’orateur doit-il insister longtemps sur le pathétique ? 141. L’
orateur
doit-il sortir brusquement du pathétique ? 142. P
r l’amour, la haine et les passions qui en dépendent ? 145. Comment l’
orateur
inspirera-t-il la crainte et la pitié ? 146. L’or
145. Comment l’orateur inspirera-t-il la crainte et la pitié ? 146. L’
orateur
n’a-t-il pas souvent besoin de calmer les passion
. Qu’est-ce que l’exorde, et quel est son but ? 158. Par quel moyen l’
orateur
se concilie-t-il la bienveillance dans l’exorde ?
teur se concilie-t-il la bienveillance dans l’exorde ? 159. Comment l’
orateur
se conciliera-t-il l’attention ? 160. À quoi se r
69. Les défauts de l’exorde ne sont-ils pas fréquents chez les jeunes
orateurs
? 170. Combien y a-t-il d’espèces d’exordes ? 171
tes les parties d’un discours ? 205. Où brille surtout le talent de l’
orateur
? 206. Doit-on présenter les preuves sous une for
a-t-il pas une amplification véritablement vicieuse ? 211. Comment l’
orateur
doit-il développer ses preuves ? 212. Quelles son
-elle avoir lieu dans la chaire ? 233. Quel est le second devoir de l’
orateur
dans la péroraison ? 234. Quel usage a-t-on fait
ocution du style ? 250. Quelle est l’importance de l’élocution pour l’
orateur
? 251. À quoi bornerons-nous nos observations sou
le rapport du style oratoire ? 252. La clarté est-elle nécessaire à l’
orateur
encore plus qu’à l’écrivain ? 253. Jusqu’où doit
re plus qu’à l’écrivain ? 253. Jusqu’où doit s’étendre la clarté de l’
orateur
? 254. Que doit faire l’orateur pour être parfait
usqu’où doit s’étendre la clarté de l’orateur ? 254. Que doit faire l’
orateur
pour être parfaitement clair ? 255. Faut-il écrir
trois genres de style ne se rapportent-ils pas aux trois devoirs de l’
orateur
? 258. Quel rapport y a-t-il entre les trois genr
peut-elle être fécondée ? 269. La mémoire est-elle indispensable à l’
orateur
? 270. Quelle est la puissance d’une heureuse mém
t et facilement entendu ? 276. Quelle force doit avoir la parole de l’
orateur
? 277. Quel est l’avantage d’une parole distincte
ment la prononciation sera-t-elle pure et exacte ? 280. Suffit-il à l’
orateur
d’être pleinement compris ? 281. Que faut-il pour
quelle est sa puissance ? 287. Que comprend le geste ? 288. Comment l’
orateur
doit-il tenir la tête ? 289. Qu’est-ce qui domine
à l’éloquence profane ? 302. Comment le prédicateur diffère-t-il de l’
orateur
profane par sa mission ? 303. En quoi diffère-t-i
par les moyens qu’il emploie ? 305. Quelle est la véritable fin de l’
orateur
sacré ? 306. À quoi se rapportent les préceptes s
édicateur de plaire, et par quels moyens plaira-t-il ? 316. Comment l’
orateur
sacré plaira-t-il par le fond des choses ? 317. L
icateur est-il obligé de toucher, et qu’est-ce que l’onction ? 321. L’
orateur
sacré doit-il avoir une conduite exemplaire ? 322
39. La conférence suppose-t-elle deux interlocuteurs ? 340. Comment l’
orateur
doit-il choisir ses preuves dans la conférence ?
u’est-ce que l’oraison funèbre ? 350. Quel est le premier devoir de l’
orateur
dans l’oraison funèbre ? 351. Quel est le second
’orateur dans l’oraison funèbre ? 351. Quel est le second devoir de l’
orateur
dans l’oraison funèbre ? 352. L’oraison funèbre n
éloquence politique ? 356. Quelles sont les principales qualités de l’
orateur
politique ? 357. Qu’exige la probité dans l’orate
les qualités de l’orateur politique ? 357. Qu’exige la probité dans l’
orateur
de tribune ? 358. Qu’exige le patriotisme dans l’
obité dans l’orateur de tribune ? 358. Qu’exige le patriotisme dans l’
orateur
politique ? 359. Faut-il beaucoup de science à l’
tisme dans l’orateur politique ? 359. Faut-il beaucoup de science à l’
orateur
politique ? 360. Quel doit être le style des disc
de tribune ? 361. Le talent de l’improvisation est-il nécessaire à l’
orateur
politique ? 362. L’improvisation exclut-elle la m
lle la méditation du sujet ? 363. Combien de choses doit considérer l’
orateur
de tribune ? 364. Comment peut-on résumer les dev
l’orateur de tribune ? 364. Comment peut-on résumer les devoirs de l’
orateur
de tribune ? 365. Quelles sont les causes qui ont
371. La tribune anglaise et espagnole n’a-t-elle pas aussi de grands
orateurs
? 372. Qu’est-ce que l’éloquence judiciaire ? 373
derne diffère-t-il du barreau ancien ? 396. Quels sont les principaux
orateurs
du barreau français ? 397. Que comprend l’éloquen
-224 ; Quintilien, l. XI, c. iii ; Girard, l. v ; Cormenin, Livre des
orateurs
, l. I, ch. x ; Bautain, Étude sur l’art de parler
Étude et de l’enseignement des lettres, ch. xii ; Cormenin, Livre des
orateurs
, l. II, ch. iii ; Dupanloup. Rhétorique sacrée.
-xxvii ; La Harpe, art. Démosthènes et Mirabeau ; Cormenin, Livre des
orateurs
, toute la première partie ; Laurentie, De l’Étude
ch. iii ; Amar, Cours de rhétorique, 1re partie ; Cormenin, Livre des
orateurs
, 2e part. ; Villemain, Cours de littérature (dix-
Éloquence judiciaire. 42. Auteurs à consulter : Cormenin, Livre des
orateurs
, partie : Napoléon Bonaparte ; Lefranc, Éloquenc
rentie, De l’étude des lettres, ch. xiii et xiv ; Cormenin, Livre des
orateurs
, l. II, ch. i et ii.
f, le genre délibératif, le genre judiciaire. Dans le démonstratif, l’
orateur
blâme, loue ; tout s’y rapporte à l’honnêteté. Da
entre eux, ils se trouvent néanmoins très souvent ensemble. Quand un
orateur
, par exemple, loue la vertu, il ne le fait que po
s grâces, pour étonner l’imagination, pour intéresser le sentiment. L’
orateur
chrétien est l’organe de la religion, l’interprèt
qu’il se propose ! Aux qualités brillantes et solides de l’esprit, l’
orateur
sacré doit joindre un grand nombre de connaissanc
ime, dont la pratique peut seule faire son bonheur. Tels sont, pour l’
orateur
de la chaire, les principaux lieux oratoires exté
ici ceux des trois premières espèces. I. Du Sermon. L’objet de l’
orateur
, dans le sermon, est d’expliquer les dogmes et la
aisir, et qu’elle touche les cœurs. Pour faire connaître la vérité, l’
orateur
chrétien doit non seulement, comme je l’ai déjà d
us aimable et plus attrayante. Pour que la vérité touche les cœurs, l’
orateur
doit employer ces grandes et nobles figures, ces
t. Quand il s’agit d’une vérité spéculative qu’il suffit de croire, l’
orateur
doit se contenter d’éclairer l’esprit par la soli
on venait de lire, soit de quelque autre partie de l’écriture, dont l’
orateur
prenait un livre tout entier, ou dans laquelle il
e Jésuite connaissait parfaitement le monde et le cœur humain. Jamais
Orateur
ne les a peints sous des traits plus marqués, n’a
, frappe l’esprit, pénètre et captive l’âme : le triomphe de ce grand
Orateur
est de persuader. Ce qui fait aussi son principal
oser, ceux qui se destinent à la chaire. Nous avons beaucoup d’autres
Orateurs
, dans les ouvrages desquels ils pourront puiser l
t de sentiment, il excelle dans l’art de toucher et de persuader. Cet
Orateur
avait un génie tout de feu : mais malheureusement
uite. Il possédait toutes les qualités de l’esprit, qui font le grand
Orateur
. Ses sermons réunissent la solidité du raisonneme
en toutes les finesses et toutes les beautés de l’art, est pourtant l’
Orateur
qui paraît les rechercher le moins. On dirait qu’
irés sous le règne de Louis XV. Voici à peu près ceux dont les jeunes
Orateurs
peuvent faire une étude particulière. Les Sermons
Une éloquence simple et insinuante distingue ceux du P. Griffet. Cet
Orateur
ne s’écarte jamais de la morale chrétienne, et y
aucoup de force et d’onction. Les Protestants ont, en quelques grands
Orateurs
. Le plus célèbre est Saurin, qu’ils placent à côt
il ne s’est attaché qu’à la morale, et n’a point imité la plupart des
Orateurs
Calvinistes, qui se répandent en invectives contr
négyrique Chrétien est uniquement consacré à la louange des Saints. L’
Orateur
s’y propose de les honorer par l’éloge de leurs v
e plan d’un Panégyrique est une des choses essentielles, à laquelle l’
Orateur
doit s’attacher. Pour donner une idée de la maniè
urs avec plaisir les Panégyriques de l’abbé Séguy, un des plus grands
Orateurs
sous Louis XV. Il y règne une éloquence vive et n
ent. Mais les beautés y éclipsent les défauts. Ces discours sont d’un
Orateur
éloquent, qui d’ailleurs a le grand mérite de ne
le Saint dont il célèbre les vertus. Les anciens avaient aussi leurs
Orateurs
Panégyristes. Chez les Grecs, on faisait publique
e fidèle. III. De l’Oraison funèbre. Dans l’Oraison funèbre, l’
Orateur
loue les morts qui ont été illustres par leur nai
onvenance et la clarté du style. Si l’on exige que l’imagination de l’
Orateur
soit vive, brillante et fleurie, on exige aussi q
ros, et mettre d’abord sous les yeux toute sa vie et son caractère. L’
Orateur
peut, dans l’exorde, pour tenir les esprits en su
par des paroles, mais encore par des effets et par des exemples ». L’
Orateur
développera ensuite son dessein d’une manière dél
éclat et une grande noblesse au discours. C’est au discernement de l’
Orateur
, d’y faire entrer à propos ce qu’elles ont de maj
lles sont employées à propos, à relever la gloire du Héros que loue l’
Orateur
. On va s’en convaincre à la lecture de ce beau mo
t pour Chef ». La sainteté de la chaire chrétienne ne permet pas à l’
Orateur
de se borner, dans l’éloge des Héros, à des fins
us dire ce que le monde a admiré dans ce Prince ; mais je le dirai en
Orateur
chrétien, pour vous faire encore davantage admire
que j’ai cru que c’était le meilleur moyen de faire sentir aux jeunes
Orateurs
sacrés, qu’en louant les hommes illustres, ils ne
y verront (mais plus encore en lisant ce beau discours) que ce grand
Orateur
a trouvé dans la défection même de ce Prince, une
et a craint de toucher ce point délicat de son histoire. Division. L’
Orateur
fonde l’éloge du Prince sur les qualités de son c
pour faire le sujet de votre imitation ; III. Partie ». I. Partie. L’
Orateur
nous donne d’abord une idée du rare mérite de son
’y conserva, que parce qu’il avait un cœur droit, etc. IIIe Partie. L’
Orateur
nous représente ici son Héros mourant. « Il est m
ous. Mais ce n’est proprement qu’à la renaissance des lettres que les
Orateurs
chrétiens commencèrent à louer les hommes illustr
rt. Muret prononça à Rome l’Oraison funèbre en latin de Charles IX.
Orateurs
de ce genre. Dans le siècle de Louis XIV, ce g
ion. C’est à Bossuet qu’en est due la principale gloire. Aucun de nos
Orateurs
en ce genre ne peut lui disputer le premier rang,
ns et les inégalités qu’on remarque quelquefois dans son style. Aucun
Orateur
n’a possédé au même degré que lui cette éloquence
rs endroits de celle du Grand Condé. Ce qui rehausse la gloire de cet
Orateur
, c’est qu’en louant les morts, il donne aux vivan
t disconvenir que ces grâces n’aient un air d’affectation, et que cet
Orateur
ne laisse souvent quelque chose à désirer du côté
eul fasse connaître autant que celui-là, l’homme de génie et le grand
Orateur
. Massillon n’a pas cultivé ce genre d’éloquence
de Turenne est la seule qui lui ait donné un rang distingué parmi les
Orateurs
. Les autres sont faibles, et pèchent contre le go
l’homme injuste, riche et puissant ; telle est la noble fonction de l’
Orateur
du barreau. Pour la remplir avec la dignité et l’
qui ont été entendus, etc. Une étude encore importante, à laquelle l’
Orateur
du barreau doit s’appliquer, est celle des grands
laquelle l’Orateur du barreau doit s’appliquer, est celle des grands
Orateurs
, soit anciens, soit modernes. Il n’est pas douteu
sujet. La narration sera également courte ; mais vive et agréable. L’
Orateur
peut employer les ressources de l’art pour l’embe
ents, porter dans l’âme le dégoût et l’ennui. Dans la confirmation, l’
Orateur
du barreau doit déployer toute la force de la rai
oins les principes de la raison et de l’équité. Dans la péroraison, l’
Orateur
pourra faire connaître les bonnes mœurs de son cl
. C’est ce que n’a jamais manqué de faire Cicéron, le vrai modèle des
orateurs
du barreau. Quant au style, il doit être proporti
nements et de passions. Mais quelle que soit la nature de la cause, l’
orateur
doit toujours s’attacher plus aux choses, qu’aux
e plaidoyer. Après qu’une cause a été discutée devant les juges par l’
orateur
qui demande, et par l’orateur qui défend, le proc
e a été discutée devant les juges par l’orateur qui demande, et par l’
orateur
qui défend, le procureur du roi, ou l’un des avoc
enres d’éloquence entrent dans ces différentes espèces de discours. L’
orateur
doit y être tour à tour simple, fleuri, sublime e
teur doit y être tour à tour simple, fleuri, sublime et pathétique.
Orateurs
du Barreau. L’éloquence du barreau n’a pas été
la république. Quelle vaste et brillante carrière pour le génie de l’
orateur
! La Grèce produisit une foule d’hommes éloquents
on en juge par un de ses discours, que Thucydide nous a conservé. Cet
orateur
vivait dans le cinquième siècle avant l’ère chrét
ns. La péroraison surtout est belle et touchante. Les discours de cet
orateur
ont été fort bien traduits par l’abbé Auger. La g
une bonne traduction des trente et un discours que nous avons de cet
orateur
. Au reste, on dit que sa timidité naturelle, et l
ne, un foudre qui brise, renverse et embrase tout à la fois. Ce grand
orateur
, ennemi de tout ornement recherché, ne parle jama
t une exactitude qui ne laissent rien à désirer. Le génie fécond de l’
orateur
athénien trouve toujours de nouvelles preuves à f
ue de grand et d’utile pour ses concitoyens. Vous ne sauriez lire cet
orateur
, dit Fénelon 97, sans voir qu’il porte la républi
raduction est très estimée, ainsi que celle de tous les ouvrages de l’
orateur
grec par l’abbé Auger. Eschine, né à Athènes ver
us orné, plus élégant, plus fleuri. Il tient le second rang entre les
orateurs
de la Grèce. Brillant et solide, il embellit ses
nom Hypéride, dont Cicéron, qui avait fait une étude particulière des
orateurs
grecs, vante la justesse et la pénétration. Nous
eux Phocion aient été ensevelis sous les ruines des empires. Ce grand
orateur
était contemporain de Démosthène, qui le voyant u
. C’est celui qui a le mieux exprimé le caractère de l’éloquence de l’
orateur
romain. L’abbé Auger nous a donné aussi une bonne
ont très bien écrits, solides et vraiment éloquents. La gloire de ces
orateurs
a été encore éclipsée par les célèbres Cochin et
t qu’il en fasse l’éloge, ainsi que de l’académicien qu’on a perdu. L’
orateur
n’a pas ici de grandes passions à exciter. Il ne
émence qui remue l’âme, et l’arrache à elle-même. Mais on exige que l’
orateur
étale les plus beaux ornements, les plus brillant
ise le récipiendaire et le directeur, sont de la première espèce. Ces
orateurs
n’entrent dans aucun détail sur la vie de l’acadé
in de noblesse, mais en même temps simple, sans manquer de chaleur.
Orateurs
académiques L’Académie française a publié, il
et que les voyages mêmes ne peuvent être que d’une grande utilité. L’
orateur
qui traite un de ces sujets veut ordinairement po
nce font envisager les objets sous des faces bien opposées. C’est à l’
orateur
à éclairer l’ignorance, à détruire le préjugé, à
t des cœurs, d’être revêtue de quelques ornements. Il faut donc que l’
orateur
emploie le genre simple pour instruire, le genre
uère, mais pour obtenir d’eux des richesses et des honneurs, dont les
orateurs
se soucient beaucoup. Or le plus sûr moyen d’y pa
x communs. Nous avons énuméré les principaux lieux communs utiles à l’
orateur
; nous avons fait plus, nous les avons classés, é
ous traitez. Et si elles ne vous en offrent point, ô simples et naïfs
orateurs
que vous êtes ! Et si l’adversaire les a devinées
es bêtes par ses chants. Le peuple, cette bête féroce, si redouté des
orateurs
, vos devanciers, qui souvent se jetait sur eux et
es plus belles peut-être qui soient sorties de son âme divine : — « L’
orateur
ne doit se servir de la parole que pour la pensée
est quand il prétendait qu’il n’y a que le philosophe qui puisse être
orateur
, attendu qu’il n’y a que lui qui, connaissant les
e ou nuisible. A ce compte, ni Thémistocle, ni Périclès n’avaient été
orateurs
; et, en effet, il ne craignait pas de leur refus
plus éloquemment de l’éloquence, c’est sans contredit Cicéron. Qu’un
orateur
, vieilli au métier, ait consacré à parler de son
e et le barreau, c’est déjà pour nous une rare fortune : mais que cet
orateur
se soit trouvé être en même temps un philosophe,
Platon, conversent des affaires de l’État. Ce sont des légistes, des
orateurs
, des hommes de goût, nourris aux luttes de la tri
que ces moyens sont variables ; parce qu’ils dépendent du génie de l’
orateur
, du caractère de son auditoire, de la nature des
méthode pour persuader ; mais : Voilà les moyens que les plus grands
orateurs
ont employés avec succès. Il y a plaisir et profi
ntéressantes et en exemples instructifs ; elle mûrit le jugement de l’
orateur
et orne sa mémoire ; elle le force à comparer, à
le pour son génie ? De même, si la rhétorique ne forme pas les grands
orateurs
, elle entretient la vigueur de leur talent, comme
e sur la fougue, et la méthode oratoire sur l’improvisation. V l’
orateur
— Ainsi, d’après vos principes, l’art ne fait
’orateur — Ainsi, d’après vos principes, l’art ne fait que polir l’
orateur
, et c’est la nature qui le forme. — N’en doutez p
rand air, une voix pleine et sonore. Cet homme-là, selon vous, est né
orateur
. — Entendons-nous. Il est né pour être orateur, c
là, selon vous, est né orateur. — Entendons-nous. Il est né pour être
orateur
, ce qui n’est pas la même chose. Car la nature, s
a route. Elle dit : « Essayez, travaillez : voilà ce qu’ont fait tels
orateurs
; telle ressource a réussi dans telles circonstan
besoin d’être guidé lui-même par l’expérience. — Mais si mon apprenti
orateur
vous pressait d’entrer dans des détails ? — De pe
mon vieux juge. Je lui dirais encore : « Choisissez parmi nos grands
orateurs
celui dont le génie vous est le plus sympathique
e leurs paroles éveillent dans les âmes : la foule est le miroir de l’
orateur
. Dites-vous : « Tel effet oratoire a manqué, tel
ndre : il se plaignait d’avoir été battu. — « Vous, battu ! lui dit l’
orateur
; non, vous vous trompez. — Comment ! reprit l’au
cher le récit animé de son insulte. Vous ne serez jamais un véritable
orateur
si vous ne vous faites une grande idée de votre p
ez à ces dons les plus rares facultés qui vous auront frappé dans les
orateurs
modernes ; faites mieux encore, imitez les artist
de perfection tel qu’il n’en a jamais existé de semblable. Que votre
orateur
ne soit pas seulement un homme disert et capable
donc l’intérêt. L’unité du discours, c’est la persuasion. Pourquoi l’
orateur
cherche-t-il d’abord à plaire ? Pour disposer l’a
renverse tous les obstacles et les emporte avec lui dans a mer. Que l’
orateur
se présente donc avec son sujet bien étudié et di
n premier succès dépend quelquefois la destinée d’un homme. Quelques
orateurs
, plus soigneux de plaire que de persuader, oublie
ctère, mais ils ajoutent qu’il peut le seconder. Ils recommandent à l’
orateur
un maintien modeste, timide et même embarrassé. «
ut est conforme aux règles banales de la rhétorique : modération de l’
orateur
, désintéressement, piété, respect des juges, lang
est l’affaire des théoriciens intrépides, qui, non contents d’armer l’
orateur
de pied en cap, veulent le suivre sur le terrain.
e point d’où partent tous les fils de l’argumentation. Il en est d’un
orateur
à qui l’on démontre la fausseté des faits qu’il a
néraux de cette partie du discours. Nous opposerons un historien à un
orateur
, Voltaire à Bossuet. Voici comment ils nous racon
el qui peut s’expliquer par deux causes également plausibles ; pour l’
orateur
, c’est le sommeil d’un héros. Si Voltaire rend ju
se montre point. C’est pourquoi je ne proposerais pas pour modèle à l’
orateur
la narration de Bossuet, si éloquente qu’elle soi
e naturelle, s’écroulera et entraînera votre cause dans sa chute. Les
orateurs
attiques, et surtout Lysias, excellent à dissimul
donc le corps du discours : les autres parties en sont les membres. L’
orateur
par excellence est celui qui, ayant une cause à d
t de les échauffer de la parole et du geste, cet homme est plus qu’un
orateur
, c’est le génie même de l’éloquence. Les rhéteurs
d’esquisser à grands traits le travail de la composition oratoire. L’
orateur
a étudié attentivement son sujet, il s’est assuré
c des raisonnements, c’est avec des sentiments, avec des images que l’
orateur
peut se flatter de remporter la dernière victoire
qui s’évanouissent aussitôt que s’éteint la lumière de l’éloquence. L’
orateur
, plein de son sujet, se passionne pour la cause q
it. Il semble que votre âme se détache pour voler sur les lèvres de l’
orateur
, tant vous ne vous possédez plus, tant vous lui a
r, il y a autant de routes que de causes et de génies différents. Tel
orateur
, nature ardente, agressive, habile à manier l’iro
le marin à la tempête ! — Erreur. Je crois, au contraire, que plus un
orateur
a grandi en expérience et en réputation, plus il
se fond bientôt : une réaction s’opère, qui exalte les facultés de l’
orateur
. Son génie, un instant contenu, rompt ses digues
nt et montre au peuple ses blessures. Les juges fondent en larmes : l’
orateur
, profondément ému, est forcé de s’interrompre, l’
e petit nombre des élus, frappa son auditoire de terreur, où ces deux
orateurs
trouvèrent-ils, l’un cette véhémente sortie contr
effets sont préparés à l’avance dans le silence du cabinet. Mais si l’
orateur
ne se présentait pas en public déjà échauffé par
oire n’a suppléé à l’inspiration. « Si je voulais acquérir le titre d’
orateur
, dit Henri IV aux notables de Rouen, j’aurais app
ppe fort. Au barreau, où c’est la fortune qui noue l’intrigue et où l’
orateur
reçoit de sa main les rôles tout faits, le seul m
patrie, — autant de ressorts toujours prêts à agir sous la main de l’
orateur
. Mais l’important n’est pas de les remuer, c’est
resque toujours du contraste et de la disproportion. On se moque d’un
orateur
qui emploie les grands moyens pour faire triomphe
ec un recueillement qui n’est que de la stupeur et que la vanité de l’
orateur
prend pour de l’admiration. L’accusé lui-même par
la tête basse et avait disparu de l’audience. Les juges de rire et l’
orateur
de se fâcher tout rouge. Il crie que sa cause lui
enfant joua son rôle à merveille : « Voyez, juges, s’écrie aussitôt l’
orateur
, il pleure, et pourquoi pleure-t-il ? » — « Parce
sion la plus simple des sentiments. Si cette contrainte épargne à nos
orateurs
les grandes chutes, elle leur interdit souvent le
me les arguments sont la matière commune de l’éloquence : mais chaque
orateur
en varie l’ordonnance et la forme, et les teint,
rs il y avait en France de vrais salons. Je recommanderai surtout à l’
orateur
la connaissance approfondie de nos vieux écrivain
rase musicale, son rythme et ses repos réglés par la respiration de l’
orateur
: elle prend les cœurs en charmant les oreilles.
la rapproche de la poésie. Le philosophe conçoit des abstractions, l’
orateur
voit sa pensée. A-t-il saisi des rapports entre d
événements. Enfin il conclura que la vie est semblable à un combat. L’
orateur
, dont l’imagination est plus vive, imitera l’arti
s intelligentes de la persuasion. On les voit, dociles à l’appel de l’
orateur
, se lever et accourir à leur poste de bataille ;
nt l’interrogation, la subjection, forme interrogative par laquelle l’
orateur
prévient les objections qu’on peut lui faire, l’a
ateliers des maîtres, mais non le coloris ; avant de conseiller à un
orateur
de peindre, il faut lui conseiller d’avoir de l’i
ion ? » — Cicéron ne craint pas de dire que sans l’action le meilleur
orateur
n’est rien, et qu’avec elle le plus médiocre peut
tribune, la présence de la multitude. Tout chez nous fait une loi à l’
orateur
d’être plus sobre et plus discret : le sentiment
t la turbulence d’un énergumène de carrefour, il y a une mesure que l’
orateur
doit garder. Fénelon reprochait à Bourdaloue son
d’un vieillard, qui avait entendu Mirabeau dans sa jeunesse, que cet
orateur
faisait courir un frémissement dans l’assemblée a
r geste. La passion est un archet qui fait vibrer tous les nerfs de l’
orateur
; sa voix, comme une corde tendue, retentit à cha
té, un rayonnement qui couvre toutes les imperfections. Nous avons un
orateur
qui, pour la pureté élégante du style, la véhémen
e de la passion, le souffle embrasé du volcan. Un autre, qui n’a de l’
orateur
ni la taille, ni le port, ni le geste, ni la figu
ni la taille, ni le port, ni le geste, ni la figure, est cependant un
orateur
, et le plus puissant peut-être de nos orateurs. S
igure, est cependant un orateur, et le plus puissant peut-être de nos
orateurs
. Sa petite voix aigre et flûtée est l’organe même
avait que le génie pour suppléer à l’insuffisance de l’organe, que d’
orateurs
réduits à l’impuissance ! Heureusement l’art peut
c’est la nature qui nous le donne, c’est la lecture des poëtes et des
orateurs
qui le développe en nous. Quant à la prononciatio
perles sont devenues bien rares depuis l’invasion des Béotiens. Que l’
orateur
se règle sur de purs modèles, s’il est assez heur
loussement inarticulé), aussi, dis-je, toutes les peuplades ont leurs
orateurs
qui les traînent à leur suite avec cette chaîne d
perceptibles, qui échappent à une observation superficielle, et que l’
orateur
doit avoir patiemment étudiés et comptés, pour ai
urs instincts belliqueux, leur haine du repos, leur amour du butin. L’
orateur
, pour les entraîner, n’a qu’à leur prouver que la
ses Chambres, non sans avoir préalablement sondé les dispositions des
orateurs
influents et des premiers personnages politiques.
ar ce rapprochement combien, chez les peuples sauvages, la tâche de l’
orateur
est plus simple que chez nous. On peut dire qu’el
e large rivière, se jette à la nage et dit aux siens : Suivez-moi ! L’
orateur
civilisé cherche un gué ou construit un bateau. D
les fantaisies de leurs poëtes, dans la parole et l’attitude de leurs
orateurs
. Rien n’offense plus leur délicatesse instinctive
eurs jeunes filles dans les chœurs, le geste sobre et mesuré de leurs
orateurs
, le mouvement régulier et, pour ainsi dire, rhyth
hef Argien doit être supérieure à celle d’un Sioux ou d’un Paunie ? L’
orateur
grec doit inspirer le respect aux multitudes par
les lieux et les circonstances ses moyens de persuasion. En un mot, l’
orateur
barbare peut n’être qu’un guerrier, l’orateur gre
ersuasion. En un mot, l’orateur barbare peut n’être qu’un guerrier, l’
orateur
grec doit être un politique. Si vous voulez mieux
cours était éloquent, trop éloquent même, car il dépassa le but que l’
orateur
voulait atteindre. A peine les Grecs l’ont-ils en
ant de travers : — « Thersite, tu as la langue longue et tu es un bel
orateur
, mais borne là tes discours et ne continue pas à
e le peuple et froisse la susceptibilité des chefs. Nestor est un des
orateurs
les plus sympathiques et les mieux disants : la g
de la force sereine et sûre d’elle-même. Il ne leur dit pas, comme un
orateur
moderne, que leurs injures n’arrivent pas à la h
nfond avec la sagesse. Nous connaissons l’homme : voyons maintenant l’
orateur
. Il a dans la parole et dans l’action oratoire la
rdent rancune de l’amère déception qu’ils viennent d’éprouver. Mais l’
orateur
, qui les connaît, sait l’art de les calmer. Il le
ept villes les plus florissantes de son royaume. « — Peut-être, dit l’
orateur
en finissant, peut-être, venant d’une main ennemi
nt habile, mais qui nous révèle une civilisation à peine ébauchée. Un
orateur
veut rallier à la cause commune un chef dissident
cratique des cités grecques, quelle émulation doit s’élever entre les
orateurs
. Ce bon peuple d’Athènes est le plus aimable de t
r de bonne heure l’émulation des jeunes gens. Ils voyaient les grands
orateurs
passionner la multitude ; ils assistaient à leurs
plein air, soit à s’exercer dans les palestres, soit à écouter leurs
orateurs
sur la place publique, soit à flâner dans le port
sa ville, de ses flottes, de ses destinées, et que le pouvoir de ses
orateurs
, même les plus grands par la naissance et le géni
une vie sobre et d’une éducation virile. Ils exigeaient donc de leurs
orateurs
une attitude digne, des gestes mesurés, une élocu
une quarantaine d’années. Pensez si, avec des juges si délicats, les
orateurs
devaient s’observer ! Un discours était, à propre
e fois donc le diapason du discours donné par le prélude, malheur à l’
orateur
qui laissait échapper une note fausse, c’est-à-di
tte situation si simple et pourtant si naturelle a de terrible pour l’
orateur
? Aussi monte-t-il à la tribune agité, non pas de
ouir par des sophismes. Je dis plus, c’est le seul langage digne d’un
orateur
et d’un peuple libre. Mais rarement les peuples s
, si elles sont nobles. Rien n’égale la dextérité avec laquelle notre
orateur
sait toucher et sonner de main de bon maître les
et il est vraisemblable que s’il s’exerçait à la controverse avec les
orateurs
, c’était par manière de passe-temps, comme les du
la persuasion, firent de si grandes choses, ne fussent pas de grands
orateurs
? Croyez bien qu’il n’y a qu’une éloquence politi
des sophistes ; c’est au soleil de la place publique que naissent les
orateurs
. Des oisifs se réunissent dans une salle pour ent
peut résumer en un mot la différence qui existe entre le rhéteur et l’
orateur
. L’un parle pour parler, l’autre pour agir. Plus
ons de concours. Rappelez-vous seulement ce que je vous ai dit, que l’
orateur
est un homme d’action qui sait parler. Je ne veux
autant d’associations dont les citoyens sont les actionnaires et les
orateurs
les gérants, et tirez vous-mêmes votre conclusion
ctère, être fort estimable, et manquer de l’éloquence nécessaire à un
orateur
. Pour gérer une société, il suffit d’avoir de la
ère a un accent passionné qui entraîne, et qu’il est impossible qu’un
orateur
bien plein de son sujet et bien pénétré de ce qu’
de ce qu’il dit ne soit pas éloquent. Qu’est-ce donc en résumé qu’un
orateur
politique ? C’est tout simplement un homme qui ai
u les Éloges académiques de Thomas. Étudions donc le caractère de cet
orateur
, et, quand nous le connaîtrons, nous connaîtrons
libérations lui pesaient comme un devoir pénible ; l’éloquence de ses
orateurs
l’ennuyait. Longtemps il stationnait dans l’Agora
ois ; on trépignait en attendant l’arrivée des Prytanes, on huait les
orateurs
, on interrompait leurs discours, et souvent on se
enlève. Un autre jour il s’empare des mines de Thasos et corrompt les
orateurs
des Athéniens avec l’or qui alimentait jadis leur
plus de force, mais Démosthène avait la conviction qui manquait à ces
orateurs
. Cette noble cité d’Athènes n’était pas si avilie
n, que du jour où le peuple le sentit, il fut vaincu et apprivoisé. L’
orateur
, maître de ces âmes rebelles, put les manier à pl
anier à plaisir. Il put aborder sans détour des sujets que les autres
orateurs
n’osaient toucher ou ne touchaient qu’en tremblan
ait, lui si jeune, de prendre part à la discussion avant que tous les
orateurs
eussent parlé ; il avait écouté attentivement tou
ble. Nos assemblées parlementaires elles-mêmes n’exigent pas de leurs
orateurs
plus de tact et de mesure. Et qu’est-ce que nos r
re aujourd’hui chez nous, des convenances oratoires. Jamais peut-être
orateur
ne posséda mieux le secret de tout dire sans comp
ur fait le tableau le plus sombre de leur situation. Trahis par leurs
orateurs
, par leurs généraux, dépouillés de leurs colonies
rocurer ? le moyen, dites ? Ainsi, grâce à ce détour, ce n’est plus l’
orateur
qui ouvre la discussion sur un point interdit, ce
remarquez bien qu’elle deviendrait inutile et même condamnable, si l’
orateur
pouvait dire ouvertement la vérité, c’est-à-dire
salutaire entre celles d’un homme de bien qui aime son pays. Voilà l’
orateur
maître des esprits. Comment va-t-il les convaincr
nes, leur boucha les oreilles avec de la cire. Athènes défendit à ses
orateurs
de s’adresser aux passions ; elle les enferma dan
i donna la vie et le mouvement ; il en tira des effets que jamais les
orateurs
les plus habiles n’ont su tirer des lieux communs
sous leurs yeux. Il ne suffit pas qu’elles sortent de la bouche de l’
orateur
, il faut qu’elles se montrent vivantes dans son a
rieuse. Point de ces divisions arbitraires auxquelles ont recours les
orateurs
médiocres, soit pour aider leur mémoire, soit pou
ortifie à chaque parole par des raisons nouvelles14. » Vous oubliez l’
orateur
; ce n’est pas lui qui parle, c’est la vérité, c’
caractère de son génie : Démosthène, c’est la raison passionnée. Des
orateurs
vendus à Philippe ont osé entreprendre à la tribu
aux Olynthiens, aux Phocidiens, aux Thessaliens, aux Oritains ? (Et l’
orateur
énumère les perfidies de Philippe.) Quand il sera
, quand vous vous obstinez à les fermer ? Pourquoi démentirait-il les
orateurs
qu’il a payés pour vous tromper ? Mais, au nom de
dées par le ciment romain. Dire que la parole est, dans cet admirable
orateur
, le vêtement de la pensée, ce n’est pas assez dir
de même des idées oratoires. Ce que le savant voit avec la raison, l’
orateur
le voit avec les yeux du corps. Les idées ont pou
urs attitudes. Séparez ces deux attributs des pensées exprimées par l’
orateur
, elles existent encore, mais dépouillées de leur
ace, ils n’y songent pas. Voilà votre système de guerre. » Est-ce un
orateur
qui s’exprime ainsi, ou n’est-ce pas plutôt un pe
ien passionné, le peintre sobre et vigoureux, vous ai-je représenté l’
orateur
tout entier ? Non, il manque un trait à mon esqui
ire et sans lequel ce personnage serait peut-être le plus parfait des
orateurs
d’Athènes, mais non l’idéal de l’orateur politiqu
ut-être le plus parfait des orateurs d’Athènes, mais non l’idéal de l’
orateur
politique. Démosthène était un honnête homme. Ent
viction sérieuse et d’un amour désintéressé du bien, vous enlevez à l’
orateur
toute autorité morale et à ses paroles toute grav
sublime plaidoyer. A mesure que nous suivons les développements de l’
orateur
, nous voyons le débat s’agrandir et prendre les p
mourir libre dans le pays de ses pères. Enfin Démosthène n’est plus l’
orateur
des Athéniens et le rival d’Eschine, mais l’avoca
et aux Sénateurs. 10. Démosthène, Discours de la Couronne. 11. Les
orateurs
parlaient par rang d’âge, et Démosthène n’avait q
ne le pense pas. Si la rhétorique n’avait pour but que de former des
orateurs
et des écrivains, sans doute les règles qu’elle d
ui, Dieu ne lui remettra pas les siennes. 6° Résolution que prendra l’
orateur
, selon la décision de Théodose. Subdivisions.
à la prière d’un vieillard, Théodose obéira à la voix de Dieu, dont l’
orateur
n’est que l’envoyé. 2° Le pardon qu’il aura accor
e de toutes ses fautes. Sixième moyen. — Résolution que prendra l’
orateur
, selon la décision de Théodose. 1° Si l’empere
ateur, selon la décision de Théodose. 1° Si l’empereur pardonne, l’
orateur
retournera à Antioche célébrer sa clémence et bén
se pour apaiser sa colère et obtenir le pardon de ses compatriotes. L’
orateur
, loin de chercher à pallier la faute des habitant
nifester sa clémence d’une manière solennelle. Ce second moyen, que l’
orateur
développe avec beaucoup de force, qu’il appuie d’
ne autre vie. Enfin, pour donner à ses paroles une sainte autorité, l’
orateur
quitte le ton suppliant, et se rappelant le carac
décision de l’empereur. C’est ainsi que les moyens que fait valoir l’
orateur
, indépendamment de leur valeur intrinsèque ; tire
ur des sentiments de clémence. Si son langage décèle son talent comme
orateur
, il atteste en même temps une âme noble et pure,
e par des considérations présentées avec plus ou moins d’habileté ? L’
orateur
s’est proposé un but plus noble ; il avoue le cri
plongés dans une morne stupeur, sont déjà comme privés de la vie ; l’
orateur
les compare à des cadavres ; la ville qui les ren
chers, nous donnons au reste du monde l’exemple le plus funeste. » L’
orateur
veut toucher, il veut éveiller la pitié de l’empe
de rang ni de fortune. Sixième moyen. — Résolution que prendra l’
orateur
, selon la décision de Théodose. « Pour moi, j
entre l’art militaire et la jurisprudence, ou bien celui que le même
orateur
établit dans pro Marcello, entre les vertus guerr
uditeurs sont fortement prévenus par quelques préjugés contraires à l’
orateur
, ou au sujet qu’il traite ; si la volonté de ceux
ture ; c’est à ces règles naturelles que se conformaient les premiers
orateurs
. Ceux qui les premiers ont fait une forte impress
discours appartiennent à la logique proprement dite, et avant tout l’
orateur
doit être logicien. Le discours oratoire, l’orais
re les préventions. Le nombre des matières que peut avoir à traiter l’
orateur
est immense ; mais on peut les rappeler à trois g
els sont les principaux genres de matières que peut avoir à traiter l’
orateur
? Division générale. Les préceptes de rhét
ition, élocution et action. Invention. Matériaux, — Devoirs de l’
orateur
— Nouvelle division. — Preuves. — Mœurs. — Biensé
s la composition du discours. Autant de choses sont nécessaires que l’
orateur
a de devoirs à remplir. Le premier, sans doute, e
n plaît par les mœurs, on touche par les passions, trois moyens que l’
orateur
doit savoir également employer, et qui se trouven
yle et les grâces soient particulièrement ce qui constitue l’art de l’
orateur
. Ici le travail qu’on fait en analysant quelques
ciens rhéteurs en indiquent d’autres : 1° la définition, qui chez les
orateurs
ne se présente pas d’une manière aussi précise qu
bonnes mœurs, nécessaires à tout homme, le sont encore bien plus à l’
orateur
, que Cicéron et Quintilien définissent : Virum b
ssent : Virum bonum dicendi peritum. Mais ce n’est pas assez que l’
orateur
ait les mœurs réelles ; il faut encore qu’il en m
: préventions favorables qui disposent l’auditeur à recevoir ce que l’
orateur
a à lui exposer. Quatre qualités principales cons
reconnaissance de grandes vertus, de grands services. La probité de l’
orateur
nous rassure du côté de ses intentions : nous sav
e de ses talents, de ses lumières, car, dans les différents genres, l’
orateur
se charge de la tâche importante de nous éclairer
a prudence à la probité. C’est la réunion de ces deux qualités dans l’
orateur
qui fait ce qu’on appelle son autorité. L’autorit
. La bienveillance est un sentiment tendre et affectueux par lequel l’
orateur
paraît s’intéresser vivement au bonheur de ceux d
rtie leur effet, et même elles pourraient indisposer l’auditeur, si l’
orateur
n’y joignait encore la modestie. La modestie est
modestie. La modestie est cette modération extérieure qui écarte de l’
orateur
, de son style, de son geste même, tout ce qui res
t une timidité excessive qui donnerait mauvaise idée des talents de l’
orateur
ou de la cause dont il se charge. Au reste, la mo
a déjà obtenus, ou à la nature même du sujet qu’on traite ; c’est à l’
orateur
à les saisir, lorsque l’expérience et l’habitude
aux personnes, aux âges, aux conditions, aux temps, aux lieux, etc. L’
orateur
a des bienséances à observer envers lui-même, env
bien se respecte toujours et respecte toujours les autres. Souvent l’
orateur
doit traiter des sujets extrêmement difficiles, d
ien observées ; il faut surtout les remarquer dans la Milonienne où l’
orateur
avait contre sa cause le caractère de son client,
s peuvent produire dans le discours. On a demandé s’il est permis à l’
orateur
d’employer les mouvements, les passions : la répo
ns sont un moyen qui peut être bon en lui-même, et il l’est lorsque l’
orateur
ne les excite que pour déterminer l’auditeur à un
d’employer les passions. Mais la difficulté est de les trouver. Où l’
orateur
les cherchera-t-il ? Elles sont : 1° dans le suje
s cherchera-t-il ? Elles sont : 1° dans le sujet ; 2° dans l’âme de l’
orateur
lui -même ; 3° dans le cœur de ses auditeurs. Pou
s agréables ou désagréables. En examinant et en méditant son sujet, l’
orateur
y trouve des pensées et des tableaux propres à fa
mes, s’ils frappaient réellement les sens. Il faut donc d’abord que l’
orateur
se représente vivement les tableaux ou les situat
es de mouvements propres aux différentes situations dans lesquelles l’
orateur
et l’auditeur peuvent se trouver placés. Mais l’i
ernement, qui doivent régler l’une et l’autre. Ici les fonctions de l’
orateur
deviennent difficiles. Il doit d’abord examiner s
ue l’Invention ? — Par quoi l’auditeur est-il convaincu ? — Comment l’
orateur
réussit-il à plaire ? — Par quoi est-il touché ?
n. — Quelles sont les deux passions principales ? — Est-il permis à l’
orateur
d’employer les mouvements ? — Où l’orateur cherch
ales ? — Est-il permis à l’orateur d’employer les mouvements ? — Où l’
orateur
cherchera-t-il les passions ? — Quelles qualités
te du discours ? L’exorde est cette partie importante dans laquelle l’
orateur
tâche de disposer l’auditeur à recevoir favorable
era sûr de la docilité de l’auditeur. Il suit toujours avec plaisir l’
orateur
qui sait rendre sa personne agréable et son sujet
oudre. L’exorde est-il nécessaire ? C’est comme si l’on demandait : L’
orateur
doit-il employer une préparation propre à se rend
ment, lorsque l’auditeur est bien disposé en faveur du sujet, ou de l’
orateur
, ou de la cause qu’il défend. L’exorde est par in
ou de la cause qu’il défend. L’exorde est par insinuation, lorsque l’
orateur
trouve l’esprit de l’auditeur prévenu ou contre s
d’émulation pour les grandes vertus. L’exorde est véhément lorsque l’
orateur
, emporté par quelque mouvement qu’il ne peut cont
es d’exorde ; celui de la Milonienne est par insinuation, parce que l’
orateur
et son client avaient contre eux de fortes préven
de l’oraison funèbre de Madame, duchesse d’Orléans, est véhément : l’
orateur
éclate par un sentiment de douleur, et les figure
odeste, parce que l’auditeur est en garde contre les prétentions de l’
orateur
. Il doit être propre au sujet, puisqu’il est fait
is nécessaire de la séparer de l’exorde, comme dans la Milonienne ; l’
orateur
avait à détruire dans l’esprit des juges des prév
t qu’on se propose. Il est donc possible que, pour exposer le fait, l’
orateur
soit obligé de remonter aux causes qui l’ont prép
s, elle a déjà un intérêt suffisant. Cet intérêt croîtra encore, si l’
orateur
sait la semer d’ornements légers dont cette parti
n. Confirmation. La confirmation est la partie du discours où l’
orateur
prouve la proposition qu’il a établie à la fin de
sente en abrégé les principaux moyens. Trois choses doivent occuper l’
orateur
dans la confirmation : 1° le choix des moyens ; 2
nt fortes et qui vont directement au but. L’auditoire devant lequel l’
orateur
parle peut être composé d’hommes qui soient diffé
deux suppositions telles que, quelle que soit celle qu’on admette, l’
orateur
obtienne ce qu’il prétend. On en a un exemple dan
meurtre de Clodius. Ce retour si prompt et si tranquille est, selon l’
orateur
, la preuve de l’innocence de Milon. Milon ne deva
cas, Milon ne devait revenir à Rome. Cependant il y est revenu, dit l’
orateur
; donc Milon n’a tué Clodius que parce qu’il y a
arés pour réussir dans son projet ; donc, etc. » Le raisonnement de l’
orateur
doit avoir autant de force et de justesse que cel
es préventions ou les objections qui s’élèvent contre la vérité que l’
orateur
a à établir. La réfutation est nécessaire. La plu
à établir. La réfutation est nécessaire. La plupart des sujets que l’
orateur
traite n’étant pas susceptibles d’évidence, les o
nt pour elles que la probabilité, dans le genre judiciaire surtout, l’
orateur
étant en présence d’un adversaire, on sent qu’il
ut que des talents médiocres pour accuser, et il n’y a que les grands
orateurs
qui excellent dans la défense. Il peut être assez
ffet. Enfin, la réfutation sera semée dans la confirmation, lorsque l’
orateur
pourra gagner quelque-chose à rapprocher les obje
a Milonienne, des exemples de ces différentes manières. Quelquefois l’
orateur
va au-devant d’une objection qu’on ne manquera pa
rs. La péroraison est donc cette partie intéressante et décisive où l’
orateur
fait les derniers efforts pour achever de convain
ion, lorsque le discours a été en preuves assez détaillées pour que l’
orateur
ait besoin d’en remettre le précis sous les yeux
; ou bien encore quand l’esprit n’étant pas suffisamment convaincu, l’
orateur
essaye d’arracher à la sensibilité ce qu’il n’a p
y en ait eu de répandus dans le reste du discours ; alors l’art de l’
orateur
, dans la péroraison, est de les réunir, de les pr
l faudrait se rappeler la circonstance embarrassante où se trouvait l’
orateur
. La péroraison de l’oraison funèbre du grand Cond
ndispensable ? — Définissez la confirmation. — . À quoi doit songer l’
orateur
dans la confirmation ? — Tous les moyens sont-ils
nt à l’utilité de la cause ; mais l’élocution tourne à la gloire de l’
orateur
; c’est par elle qu’il triomphe et entraîne la mu
e est l’idée que Cicéron et Quintilien nous donnent de l’élocution. L’
orateur
peut avoir à parler dans trois genres différents.
it donner à chaque sujet la couleur qui lui convient. On a vu assez d’
orateurs
se distinguer dans un de ces genres, aucun ou pre
caractère ; c’est ce qui, dans le même genre, distingue un poète, un
orateur
, un historien d’un autre. De plus, il y a toutes
ées sous trois divisions générales qui sont relatives à l’effet que l’
orateur
veut produire. D’abord il y a des sujets peu rele
cre des esprits qui ne sont occupés d’aucune prévention. Pour cela, l’
orateur
n’a besoin ni d’art, ni d’efforts, ni d’ornements
lle style simple. Mais il y -a des discours et des circonstances où l’
orateur
doit s’attacher particulièrement à plaire. Ici l’
ime ou pathétique ; c’est lorsque, dans un sujet grand ou touchant, l’
orateur
emploie les expressions et les figures propres à
ues. Mais en littérature, la langue que nos grands poètes et nos bons
orateurs
ont trouvée si riche, peut facilement se passer d
sont ingénieuses, vives, brillantes ; la diction ornée et fleurie. L’
orateur
doit y montrer plus de grâce que de force, plus d
oit aux deux autres, il ne peut cependant s’en passer ; l’essor que l’
orateur
y prend est trop élevé pour qu’il se soutienne lo
nnent au style élevé, quoiqu’ils ne se trouvent pas tous chez le même
orateur
ou dans le même discours. En effet, dit Cicéron,
ême orateur ou dans le même discours. En effet, dit Cicéron, quelques
orateurs
, entraînes par la pensée qui les presse, négligen
me moyen de preuve, mais elle devient une véritable figure, lorsque l’
orateur
, ne se contentant pas de présenter la chose par s
de deux manières différentes. Pour relever la sagesse de son héros, l’
orateur
définit ainsi une armée : « Cette sagesse était
t qu’il en adoucît les traits et les couleurs. Pour second exemple, l’
orateur
avait à définir la valeur ; il dit d’abord ce qu’
oire, ou à survivre à son malheur, en accomplissant ses devoirs. » L’
orateur
avait une raison pour définir ainsi la valeur, pa
naissance : « N’attendez pas, Messieurs, que je suive la coutume des
orateurs
, et que je loue M. de Turenne comme on loue les h
fines et délicates, les pensées importantes et difficiles à saisir, l’
orateur
les présente à l’esprit de différentes manières e
s ma force est en Dieu dont l’intérêt me guide, etc. » Quelquefois l’
orateur
se propose l’objection sous la forme d’interrogat
bitation, elle produit un mouvement extrêmement pathétique. Lorsque l’
orateur
s’abandonnant à toute la violence de sa douleur,
et l’autre, etc. » Mais si le fait qu’on oppose est vrai, que fera l’
orateur
? il avouera ce qu’il ne peut nier : voilà la con
i le faix ? etc. » Suspension. C’est une figure par laquelle l’
orateur
, pour piquer la curiosité ou soutenir l’attention
ssiner. » Réticence. La réticence est moins fréquente chez les
orateurs
qu’en poésie ; elle consiste à s’arrêter au milie
rais trop, si j’osais achever. Correction. Par la correction l’
orateur
revient sur une expression, sur une pensée qu’il
tions peut "étaler toutes les richesses d’une imagination féconde ; l’
orateur
dans ses tableaux doit se tenir plus près de la v
nt toutes de mouvement. Apostrophe. Il y a apostrophe lorsque l’
orateur
, détournant le discours de ceux auxquels il parle
scours de Cicéron pro Ligario ; le premier à la fin de l’exorde, où l’
orateur
, qui parlait à César, apostrophe Tubéron, accusat
r aussi la retrouve-t-on à chaque instant chez les poètes et chez les
orateurs
; mais il faut surtout la remarquer dans les morc
uite ceux que le prince avait honorés d’une confiance particulière. L’
orateur
enfin lui-même vient y rendre le dernier et le pl
ntestable ; le charme qu’ils répandent sur le discours est tel, que l’
orateur
qui sait bien les employer, quoique médiocre d’ai
’un autre côté, la longueur de ces propositions ne permettait pas à l’
orateur
de les prononcer sans interruption. On sent tout
l ; on conçoit qu’il deviendra oratoire et une source de beautés si l’
orateur
peut y trouver un moyen de donner à l’âme l’espèc
ent avec ces variations et ces degrés est bien sensible dans les bons
orateurs
; tout y est ménagé de manière que rien n’est jam
tions d’un autre genre, l’intérêt soutient toujours l’attention, et l’
orateur
ne perd jamais de vue le but dont chaque pas le r
doute dans le progrès des idées, dans la composition même, lorsque l’
orateur
trouve et dispose toutes les parties de son sujet
ésulte une agréable variété. Liaison dans les Nombres. Enfin, l’
orateur
qui voudra plaire par le style aura soin de mélan
réticence ? — Citez des morceaux où elle se rencontre ? — Que fait l’
orateur
au moyen de la correction ? — Rapportez-en de bea
er aisément les choses qui doivent composer un discours. L’objet de l’
orateur
est de persuader ; et, pour en venir à bout, il d
oucher. C’est là ce que les anciens appelaient les trois devoirs de l’
orateur
. Il doit instruire, c’est-à-dire éclairer l’espri
position incontestable. La rhétorique indique, comme les sources où l’
orateur
peut puiser ses preuves, certains chefs généraux
deux ou plusieurs choses ; elle n’est, au fond, qu’une comparaison. L’
orateur
s’en sert lorsqu’il veut développer une vérité, l
paix, et ne craint que ce qui pourrait donner atteinte à sa vertu. L’
orateur
continue ainsi à marquer ces différences, et fait
uence, lorsqu’on parle de mœurs, il s’agit, en partie, de celles de l’
orateur
. On veut qu’il soit homme de bien, et que tout so
, la modestie, la bienveillance et la prudence, voilà les mœurs que l’
orateur
doit constamment montrer, et ce sont là les mœurs
doit constamment montrer, et ce sont là les mœurs considérées chez l’
orateur
. Mais on doit les considérer aussi chez l’auditeu
l’auditeur, et alors elles ne se bornent pas à la connaissance que l’
orateur
doit avoir des inclinations des hommes pour en tr
que chose ; mais ce n’est pas le but principal. Si l’art prescrit à l’
orateur
de connaître les mœurs de ceux à qui il parle, c’
es dispositions naturelles, les âges, les conditions12. De là, pour l’
orateur
, la nécessité d’une étude très longue et très dél
de très longue et très délicate du cœur humain, étude dont nos grands
orateurs
sacrés nous donnent à tout moment la preuve. L’ex
pleuriez. C’est aussi la règle de Cicéron dans le second livre de l’
Orateur
: « Il n’est pas possible que celui qui écoute se
celui qui écoute se porte à la douleur, aux pleurs, à la pitié, si l’
orateur
ne se montre vivement pénétré des sentiments qu’i
rses parties un objet particulier, par rapport aux trois devoirs de l’
orateur
: on a dit que l’exorde était destiné à plaire ;
maintenant ces diverses parties, et voyons ce que l’art prescrit à l’
orateur
par rapport à chacune d’elles. L’exorde est le co
apport à chacune d’elles. L’exorde est le commencement du discours. L’
orateur
y doit préparer l’esprit de ses auditeurs à recev
nt et de la vertu ; et c’est surtout à l’entrée de son discours que l’
orateur
doit montrer cette qualité. L’amour-propre de l’a
s pas sans déplaire. L’exorde doit être ingénieux, c’est-à-dire que l’
orateur
doit lui donner un certain degré d’ornement et de
rême longueur de cet exorde est justifiée par le but que se propose l’
orateur
. L’exorde du discours de Périclès, lorsqu’il fait
o, car on lui donne fort souvent ce nom tiré du latin, a lieu quand l’
orateur
est animé d’une passion assez vive et assez louab
. Cicéron allait parler ; Catilina entre et vient prendre sa place. L’
orateur
frémit d’indignation ; et, laissant là le discour
ique distincts, se trouvent néanmoins très souvent ensemble. Quand un
orateur
, par exemple, loue la vertu, il ne le fait que po
n récit par lequel on fait connaître à l’auditeur le fond du sujet. L’
orateur
raconte le fait avec toutes ses circonstances, en
a simple et claire, si elle est bien entendue de tout le monde ; et l’
orateur
obtiendra ce résultat s’il emploie les mots propr
d’une manière sèche l’événement, mais à ne dire que ce qu’il faut. L’
orateur
retranchera les circonstances inutiles et minutie
preuve. La confirmation est cette partie du discours dans laquelle l’
orateur
prouve le fait qu’il a raconté, ou la vérité qu’i
it l’affaiblir et fatiguer l’auditeur par des répétitions inutiles. L’
orateur
peut, dans la confirmation, s’attacher à plaire e
ifficultés proposées, ou qui peuvent l’être, contre les raisons que l’
orateur
fait valoir. On peut y suivre la même méthode que
ut que les pensées s’y succèdent avec la plus grande rapidité ; que l’
orateur
, en ne disant rien de faible, rien d’inutile, y f
tion, l’apostrophe, la prosopopée, etc., sont souvent employées par l’
orateur
, comme étant les plus propres à donner au discour
es grâces pour étonner l’imagination, pour intéresser le sentiment. L’
orateur
chrétien est l’organe de la religion, l’interprèt
qu’il se propose ! Aux qualités brillantes et solides de l’esprit, l’
orateur
doit joindre un grand nombre de connaissances san
lime dont la pratique peut seule faire son bonheur. Tels sont, pour l’
orateur
de la chaire, les principaux lieux oratoires exté
espèces de discours sacrés ; parlons d’abord du sermon. L’objet de l’
orateur
, dans le sermon, est d’expliquer les dogmes et la
t le monde est frappé, sans doute, de la netteté de cette division. L’
orateur
va maintenant la poursuivre : il prouvera la prem
e, frappe l’esprit, pénètre et captive l’âme. Le triomphe de ce grand
orateur
est de persuader. Tirons de son Sermon sur la mor
tre caractère ; il est uniquement consacré à la louange des saints. L’
orateur
s’y propose de les honorer par l’éloge de leurs v
. Le plan du panégyrique est une des choses essentielles auxquelles l’
orateur
doit s’attacher23 ; il a naturellement beaucoup d
s invincible. § 13. Oraison funèbre. Dans l’oraison funèbre, l’
orateur
loue les morts qui ont été illustres par leur nai
és à la guerre de Samos, l’an 441 avant notre ère, et que Périclès, l’
orateur
le plus éloquent alors, prononça leur éloge. Les
onvenance et la clarté du style. Si l’on exige que l’imagination de l’
orateur
soit vive, brillante et fleurie, on exige aussi q
aison funèbre, c’est-à-dire les lignes tirées des livres saints que l’
orateur
prononce avant de commencer son discours, doit êt
ros, et mettre d’abord sous les yeux toute sa vie et son caractère. L’
orateur
peut, dans l’exorde, pour tenir les esprits en su
t par des paroles, mais encore par des effets et par des exemples. L’
orateur
développera ensuite son dessein d’une manière dél
lat et une grande noblesse au discours25 ; c’est au discernement de l’
orateur
d’y faire entrer à propos ce qu’elles ont de maje
lles sont employées à propos, à relever la gloire du héros que loue l’
orateur
, comme on le voit à un haut degré dans l’Oraison
et c’est à Bossuet qu’en est due la principale gloire ; aucun de nos
orateurs
en ce genre ne peut lui disputer le premier rang,
ns et les inégalités qu’on remarque quelquefois dans son style. Aucun
orateur
n’a possédé au même degré que lui cette éloquence
t disconvenir que ces grâces n’aient un air d’affectation, et que cet
orateur
ne laisse quelquefois à désirer du côté de l’onct
nd ne soit pas aussi belle. Quoi qu’il en soit, et en admettant que l’
orateur
du barreau soit toujours persuadé du bon droit de
importante à laquelle l’avocat doit s’appliquer est celle des grands
orateurs
du barreau, qui l’instruiront par leur exemple pl
vius et instruit son patron des menaces qui avaient été faites (Ici l’
orateur
décrit la conduite de Verrès de la manière la plu
autres. L’éloquence du barreau a produit, de tout temps, d’illustres
orateurs
. Chez les Grecs, Périclès fut comme le fondateur
s Eschine et Démosthène ; ce dernier est sans contredit le plus grand
orateur
qu’aient eu les Grecs. Chez les Romains, l’éloque
te, que l’éloquence politique, qui demandent cependant de la part des
orateurs
des connaissances très précises et une exposition
ière condition d’un bon discours. Hors de là, on peut bien trouver un
orateur
disert ; ce ne sera pas un homme qui puisse donne
mmortelle. Les modèles d’éloquence délibérative ne manquent pas : les
orateurs
anciens, particulièrement Démosthène et Cicéron,
que depuis la réunion de la première assemblée constituante. Là, des
orateurs
très distingués se montrèrent dès les premières s
-uns de ses discours. Qui ne serait frappé du morceau suivant, où cet
orateur
répondait avec tant de passion et de raison à ses
Son intention, très louable, était de former par cette fondation des
orateurs
chrétiens, et l’Académie a dû se conformer autant
de Démosthène, ni aux Romains du temps de Cicéron. Par conséquent nos
orateurs
ne doivent point parler tout-à-fait comme parlaie
Toutes les rhétoriques parlent de la réfutation ; elles disent que l’
orateur
, pour assurer l’effet de ses preuves, doit cherch
es sentimens généreux, s’il est consacré à la défense de la patrie, l’
orateur
acquiert une gloire immortelle et se place au ran
vertus réalisent si bien la définition que les anciens donnaient de l’
orateur
: Vir probus dicendi peritus. J’ai eu l’ambition
i cités. Je ne crains pas d’avancer que nul ne deviendra jamais grand
orateur
, s’il n’a soin de remplir son esprit de tout ce q
’art, selon Quintilien, dit tout ce qu’il sait : au lieu qu’un habile
orateur
dit précisément ce qu’il doit dire. » (L. I, c. 1
Antoine et de Crassus, que Cicéron regarde comme les deux plus grands
orateurs
de Rome. (De clar. Orat., nos. 139 et 140.) C’est
sion. Trois moyens de persuader. Pour venir à bout de persuader, l’
orateur
doit employer trois moyens : instruire l’auditeu
tres de l’art ont donnés sur chacune de ces cinq parties, et ce que l’
orateur
tire de chacune d’elles pour instruire, plaire et
s. C’est ce qu’Aristote a très-bien remarqué, et il en a conclu que l’
orateur
doit tirer ses moyens de persuasion des trois sou
tous trois dans tous les discours. Cependant il faut observer que l’
orateur
n’a pas toujours la persuasion pour objet, et que
s. C’est le produit de la sensibilité. Dons naturels nécessaires à l’
orateur
. Le jugement, l’imagination, la sensibilité, son
ugement, l’imagination, la sensibilité, sont des dons naturels dont l’
orateur
a besoin ; mais ces dons ne lui suffisent pas, il
ortifier, revêtu de tout ce qui peut l’embellir. Il est donc d’un bon
orateur
d’avoir beaucoup vu, beaucoup écouté, beaucoup lu
» (De Orat., l. I, n°. 218.) Connaissances étendues nécessaires à l’
orateur
. Les anciens exigent qu’autant qu’il est possibl
ires à l’orateur. Les anciens exigent qu’autant qu’il est possible l’
orateur
ne soit étranger à aucune espèce de connaissances
r soin de celui qui veut, comme écrivain, se faire estimer, ou, comme
orateur
, fixer l’attention du public, doit être d’étendre
aisons, des argumens ; le style s’embellit d’images de tout genre. L’
orateur
doit approfondir son sujet. A toutes ces connais
L’orateur doit approfondir son sujet. A toutes ces connaissances l’
orateur
doit ajouter celles du sujet qu’il veut traiter.
ce du raisonnement et des preuves. » (L. 5, c. 8.) L’attention de l’
orateur
doit porter sur trois choses par rapport aux preu
ses par rapport aux preuves. Il est donc, avant tout, du devoir de l’
orateur
, 1°. de chercher les preuves dont il doit se serv
res pour en raisonner utilement par rapport à la fin que se propose l’
orateur
. Par exemple, il n’y a rien dans la nature qui n’
es anciens voulaient rendre continuellement présentes à l’esprit de l’
orateur
toutes les idées générales qui rentrent ordinaire
Orat., l. II, n°. 146.) Pour bien manier les argumens, il faut que l’
orateur
ait étudié la nature de chaque chose et les effet
in qu’on lui propose, ou de la détourner du dessein qu’elle a pris. L’
orateur
doit mettre en œuvre tous les moyens que la natur
l’ambition de Philippe. Mais souvent elles sont contraires ; alors l’
orateur
fait valoir l’une ou l’autre, selon l’impulsion q
Orat., l. II, n°. 335.) Pour traiter ainsi les affaires publiques, l’
orateur
doit avoir acquis une connaissance profonde du pa
à faire pencher vers le parti qu’on se propose. Tel est l’office de l’
orateur
: l’impossible ou le nécessaire sont ses moyens l
passionnée. L’aspect d’une grande assemblée suffit pour inspirer à l’
orateur
de l’élévation et de la chaleur. Là, les passions
’allument aisément, et la sympathie les communique avec rapidité de l’
orateur
à ceux qui l’écoutent. C’est là que sont bien pla
l importe de bien connaître pour éviter de dangereuses méprises. Si l’
orateur
harangue une multitude d’hommes ignorans et gross
dans l’assemblée des cris de désapprobation, comme il arrive quand l’
orateur
fait quelque faute remarquable. (De orat., l. II,
t de raisonner. Lieux qui lui sont propres. Les moyens qu’emploie l’
orateur
de la chaire sont, les uns surnaturels, dans les
înante, et pour cela pleine d’images, de tableaux et de mouvemens. L’
orateur
doit parler avec l’accent de la conviction. Il e
de la conviction. Il est surtout de la plus grande importance que l’
orateur
croie fermement aux vérités qu’il annonce, qu’il
on ; mais l’impression en est moins forte, l’instruction donnée par l’
orateur
est moins directe et nécessairement moins convain
point particulier et intéressant d’une grande question, vers lequel l’
orateur
dirige toute la force de ses argumens et de son é
sont bien plus grands. Il doit être intéressant pour l’auditoire. L’
orateur
doit s’efforcer de rendre ses discours intéressan
ne l’avait vu lui-même, voilà ce qui produit un effet merveilleux. L’
orateur
doit étudier l’Écriture-Sainte. L’Écriture-Saint
comme dans le sermon, l’auditoire est instruit, convaincu avant que l’
orateur
commence. Captiver, fixer, attacher sur l’image d
t ne mérite pas de louanges. » (De orat., l. II, n°. 342 et seq.) L’
orateur
doit avoir égard aux lieux, aux personnes. Selon
vie de son héros. Quintilien enseigne que, sans blesser la vérité, l’
orateur
peut voiler certaines taches qui se trouvent dans
des saints. Dans le panégyrique consacré à la louange des saints, l’
orateur
se propose de les honorer par l’éloge de leurs ve
rce et de dignité ; il ne souffre rien de commun, rien de médiocre. L’
orateur
chrétien ne se borne pas, dans l’éloge des héros,
’éloquence a jeté un si brillant éclat, la fonction la plus rare de l’
orateur
était la louange ; chez nous, son emploi le moins
Le principal objet de l’éloquence du barreau, c’est la conviction. L’
orateur
ne cherche pas à persuader aux juges ce qui est b
ement des personnes d’un âge mûr, d’un caractère grave et imposant. L’
orateur
est écouté plus froidement ; on le surveille, pou
lation. Ce qu’il faut étudier dans les immortels chefs-d’œuvre de ces
orateurs
, c’est le plan, l’économie du discours, l’art de
tés de trop loin. État de la cause. Le premier pas que doit faire l’
orateur
dans le genre judiciaire, est de bien déterminer
e point à juger 1. Quintilien le définit : « le point principal que l’
orateur
se propose d’emporter, et que le juge doit partic
les actes, les témoignages, les indices matériels, etc. ; ceux que l’
orateur
crée par le raisonnement, qu’ils comprennent sous
parce qu’elles existent par elles-mêmes, indépendamment de l’art de l’
orateur
; quæ non excogitantur ab oratore, sed, in re po
t ont besoin de la puissance de l’argumentation et de l’habileté de l’
orateur
. Selon le conseil de Cicéron (de Orat., l. II, n°
l’orateur. Selon le conseil de Cicéron (de Orat., l. II, n°. 118), l’
orateur
du barreau doit, par une méditation et un examen
après ce que nous venons de dire, que toutes les preuves qu’emploie l’
orateur
du Barreau ne sont pas certaines ; mais qu’il y e
n qu’ils peuvent fournir à l’ouvrage dont on cherche les matériaux. L’
orateur
doit avant tout en avoir fait une étude approfond
qui écrit, de même les lieux d’argument se prêteront au service de l’
orateur
selon le besoin de la matière (l. 5, c. 10). » Ce
les mœurs connues de ceux qu’il s’agit de juger. Tel est le fond où l’
orateur
ira prendre les moyens de les asseoir, ou de les
s la main, il n’y a de différence que dans la figure qu’elle prend. L’
orateur
ne peut donc se passer de l’étude et de la connai
de retrouver cette forme, pour peu qu’on y fasse attention, chez les
orateurs
et même chez les poëtes ; elle n’est que déguisée
ar ce cruel ennemi ; Donc il a été permis à Milon de tuer Clodius. L’
orateur
étend d’abord la première proposition ; il la pro
Clodius ; Donc il a fait une action louable et méritoire. Comment l’
orateur
doit employer le syllogisme. Les orateurs prenne
e et méritoire. Comment l’orateur doit employer le syllogisme. Les
orateurs
prennent chaque prémisse en particulier, les éten
t ces changemens ne font que l’embellir sans l’altérer. Exemples. L’
orateur
dira : « Peut-on ne pas aimer les belles-lettres
; aussi Aristote (Rh. l. I, c. 2.) l’a-t-il appelé le syllogisme de l’
orateur
: la raison en est que son laconisme prête à tout
x : il faut apprendre la logique, elle perfectionne le jugement. Les
orateurs
amplifient l’enthymème et le présentent sous diff
me, le conséquent est placé avant l’antécédent ; et c’est ainsi que l’
orateur
et même le poëte, affranchis des entraves de la r
ns l’art de la guerre que Pompée. » Mais qu’il est loin de celui de l’
orateur
romain ! Dans le premier, chaque trait donne au c
Athènes, devait achever le triomphe que la force et la précision de l’
orateur
avaient préparé1. La haute poésie nous présente a
si vous aviez des raisons pour commettre ce meurtre ? » (n°. 31.) L’
orateur
, après avoir ensuite prouvé, démontré d’une maniè
ion est magnifique ; on y retrouve toute la dialectique du prince des
orateurs
latins. La première induction contre l’assassin y
son ennemi, est-ce son fils qu’on doit regarder comme l’assassin ? L’
orateur
s’est bien donné de garde de placer ailleurs qu’à
s’agit. » (Art de penser, 4e. part. ch. 2.) Quelle est celle dont l’
orateur
fait usage ? Quelle est celle des deux méthodes
ême une explication courte et claire de la nature d’une chose. Mais l’
orateur
, loin de se borner à cette explication, développe
t qu’un roi ; il vous répondra que c’est le chef de l’état. Écoutez l’
orateur
répondant à la même question : « Qu’est-ce qu’un
propositions. Choix des preuves. Et d’abord il est nécessaire que l’
orateur
fasse un choix entre les différens matériaux qui
nt moins rare que l’on ne pense. Antoine est loué par Cicéron comme l’
orateur
le plus circonspect qui fût jamais, et le moins s
n°. 304 et suiv.) Aristote établit une règle bien propre à diriger l’
orateur
dans le choix dont il s’agit. Il recommande de ne
c’est ce que l’art n’enseigne point, et c’est ce qui fait que de deux
orateurs
qui seront instruits des mêmes préceptes et qui u
s, des passions, des préjugés de ceux à qui l’on s’adresse. Un habile
orateur
connaît ses auditeurs et de quelle manière il fau
t le faste, le luxe, l’oisiveté, les plaisirs ; et c’est par-là que l’
orateur
les attaque : « C’est à vous, leur dit-il, que j
on insiste tant sur une raison si faible en elle-même. La lecture des
orateurs
qui ont excellé, et particulièrement de Démosthèn
e II. Des moyens tirés des personnes. Des trois devoirs que l’
orateur
doit remplir, d’instruire, de plaire et de touche
connaître les moyens que l’on peut tirer des personnes. Moyens que l’
orateur
tire des personnes. Les moyens que l’orateur a c
ersonnes. Moyens que l’orateur tire des personnes. Les moyens que l’
orateur
a coutume de tirer des personnes, sont les moyens
changent. » (Ibid.) Plus cette partie de l’art est difficile, plus l’
orateur
doit s’appliquer à en deviner les secrets. Sa gra
re, de leur état, de leurs mœurs, et d’autres choses semblables que l’
orateur
doit toujours avoir sous les yeux, quand il compo
nnaît bien soi-même peut se flatter de connaître aussi les autres. L’
orateur
trouve moyens de plaire dans trois sources différ
ois sources différentes. Quant aux moyens de plaire, il en est que l’
orateur
trouve dans le sujet même ; d’autres, dans les di
et particulier, sont les moyens qui naissent du sujet même, et que l’
orateur
doit faire ressortir comme propres à le faire aim
auditeurs. Pour obtenir les moyens de plaire à ceux qui écoutent, l’
orateur
aura égard à leur manière d’être, à leurs faculté
pudeur n’est pas compromise. Moyens qu’il faut deguiser. Mais si l’
orateur
cherche dans le caractère, dans les inclinations,
rs du plaidoyer. » (De Orat., l. II, n. 310.) § III. Moyens que l’
orateur
trouve dans son propre fonds. Deux espèces d
e dans son propre fonds. Deux espèces de moyens de plaire dans l’
orateur
. Deux sortes de moyens de plaire appartiennent à
ur. Deux sortes de moyens de plaire appartiennent à la personne de l’
orateur
: ceux de sa personne même et ceux de son discour
ne opinion des mœurs, des principes, des actions, de la conduite de l’
orateur
et de son client ; qu’ils aient, sous les mêmes r
es rapports, une opinion défavorable de ses adversaires ; enfin que l’
orateur
inspire à ceux qui l’écoutent de la bienveillance
s la chaire. Le sermon, pour se faire écouter avec fruit, exige de l’
orateur
sacré, non-seulement la probité humaine, mais la
a bouche, il en détruit tout l’effet. Dans l’éloge. Dans l’éloge, l’
orateur
n’a pas moins besoin de donner une idée avantageu
en de persuasion le plus efficace est la vertu de celui qui parle. L’
orateur
doit être homme de bien. Chez les anciens, l’idé
e. L’orateur doit être homme de bien. Chez les anciens, l’idée de l’
orateur
renfermait celle de l’homme de bien, et Quintilie
nfermait celle de l’homme de bien, et Quintilien définit le véritable
orateur
d’après Caton : L’homme de bien habile dans l’ar
tt. à l’Ac. franç. sur l’éloquence.) Autres moyens de plaire dans l’
orateur
. Ce qui charme encore dans la personne de l’orat
de plaire dans l’orateur. Ce qui charme encore dans la personne de l’
orateur
, ce qui lui concilie les esprits et les cœurs, c’
ces moyens de se concilier les esprits et d’intéresser à sa cause, l’
orateur
ajoute les moyens de plaire que lui fournit l’art
la variété, la grâce charment l’esprit en l’éclairant. Il y a pour l’
orateur
des circonstances délicates, où il a besoin d’use
prévenir les impressions désagréables que l’auditeur peut recevoir, l’
orateur
doit avoir grand soin d’observer dans ses discour
quàm quid deceat videre. (Orat., n. 70.) Bienséances relatives à l’
orateur
lui-même. Pour ce qui le regarde, l’orateur ne d
ienséances relatives à l’orateur lui-même. Pour ce qui le regarde, l’
orateur
ne doit point prendre un ton avantageux, surtout
aut, et ne rien dire de plus. Ce qui fait plaisir dans la bouche d’un
orateur
à qui l’âge concilie le respect devient indécent
rre. » (L. XI, c. 1.) Bienséances relatives au temps et au lieu. L’
orateur
doit aussi avoir égard aux circonstances du temps
emps, il est tantôt gai, tantôt triste, tantôt limité ; il faut que l’
orateur
s’accommode à tout cela. Il n’est pas indifférent
d plus à cet égard que tous les préceptes. Il n’importe pas moins à l’
orateur
de s’attacher à prendre toutes les précautions or
’appelle précautions oratoires, dit Rollin, certains ménagemens que l’
orateur
doit prendre pour ne point blesser la délicatesse
nce. (Pro Milone, n. 4.) L’endroit de la harangue pour Ligarius, où l’
orateur
examine ce qu’il fallait penser du parti de Pompé
ar, elle était très-flatteuse pour lui. Il est des circonstances où l’
orateur
est obligé de prendre une marche oblique, de diss
une apparence trompeuse, amusés par une diversion adroite, suivent l’
orateur
dans ses détours, ils se trouvent conduits au but
r la terreur un don volontaire. (Tac., Ann., l. XIV, c. 53 et 54.) L’
orateur
doit rendre la vérité aimable. « Il est juste,
le chapitre premier du livre onzième de ses Institutions oratoires. L’
orateur
ne saurait assez méditer ce chapitre, qui est un
des causes hors de nous. Elles doivent être un objet d’étude pour l’
orateur
. Quoique les passions proprement dites soient le
ls seraient susceptibles. Est-il d’une nécessité indispensable pour l’
orateur
d’exciter les passions ? Pourquoi l’orateur doit
ité indispensable pour l’orateur d’exciter les passions ? Pourquoi l’
orateur
doit émouvoir les passions. Si l’homme ne se con
umières de son esprit, et s’il ne prenait que sa raison pour guide, l’
orateur
ne serait pas obligé de se servir de la voix de l
ui est un plaisir dans le cœur est une vérité dans l’esprit. Ainsi, l’
orateur
est obligé d’aller à l’esprit par le cœur ; et po
dont il est agité, il est évident que, pour réussir à le persuader, l’
orateur
a besoin d’exciter en lui ceux qui sont favorable
’effort. » (Orat., n°. 128.) Le talent de les exciter fait le grand
orateur
. Le talent de les exciter est celui qui fait les
rand orateur. Le talent de les exciter est celui qui fait les grands
orateurs
. « Pour ce qui est des autres parties de l’éloque
nation, voilà ce qui est extrêment rare. C’est néanmoins par là que l’
orateur
domine ; c’est ce qui assure à l’éloquence l’empi
ime. Ici il peut s’élever une question importante. Est-il permis à l’
orateur
qui doit être homme de bien, vir probus, d’émouvo
’ailleurs, lorsqu’on attribue à l’éloquence le don d’émouvoir, et à l’
orateur
le droit de toucher les passions, c’est au profit
le, refusa de même le secours de l’éloquence. Le talent supérieur des
orateurs
Crassus et Antoine, ses comtemporains et ses amis
us distinguons entre les moyens d’émouvoir ceux qui appartiennent à l’
orateur
et ceux qui naissent de la cause. § I. Moyens q
et ceux qui naissent de la cause. § I. Moyens qui appartiennent à l’
orateur
. Moyens qui appartiennent à l’orateur. Les
yens qui appartiennent à l’orateur. Moyens qui appartiennent à l’
orateur
. Les moyens qui appartiennent à la personne de l
iennent à l’orateur. Les moyens qui appartiennent à la personne de l’
orateur
, sont naturels ou oratoires. Moyens naturels. L
tous les moyens d’émouvoir qui appartiennent à la personne même de l’
orateur
, le premier et le plus nécessaire, c’est que lui-
être émus, ne sauraient s’animer du feu des passions, qu’autant que l’
orateur
en est embrasé lui-même. » (De Orat., l. 2, n. 18
e ton de la voix sont les principaux agens de cette communication. L’
orateur
doit-être reellement pénétré des sentimens qu’il
elque intérêt particulier les fait parler. »(Quint., l. X, c. 7.) L’
orateur
doit apporter à son émotion un tempérament conven
ion un tempérament convenable. Toutefois, nous ferons observer que l’
orateur
doit apporter à son émotion un tempérament conven
émotion un tempérament convenable. Cicéron, il est vrai, exige de son
orateur
qu’il pleure, qu’il gémisse avec son auditoire ;
rbis, voce, vultu, collacrymatione. On voit, par ce qu’il raconte des
orateurs
de Rome, et par ce qu’il dit de lui-même, que le
moyens d’émouvoir que chaque cause ou chaque sujet peut présenter. L’
orateur
doit établir un rapport entre lui le sujet et ses
n établissant ce rapport entre lui, son sujet et ses auditeurs, que l’
orateur
fait passer dans leurs âmes les sentimens qu’il v
u discours, par la contemplation de son intérêt propre. Au barreau, l’
orateur
doit rendre personnelle au juge la cause qu’il lu
ié que la vertu malheureuse et opprimée1. » « Quintilien veut que l’
orateur
, en plaignant l’infortune de ceux dont il plaide
a réponse perdant la grâce de la nouveauté en toutes les choses que l’
orateur
aura relevées par avance, elle perdra aussi beauc
ir ; le citoyen, dans une république, à jouir de la liberté. Ainsi, l’
orateur
doit observer les usages et l’esprit de ses audit
s pour calmer les passions. Trois moyens peuvent être employés par l’
orateur
pour calmer les passions excitées et enflammées p
toute espèce de cause. Ses effets. « Nul doute, dit Cicéron, que l’
orateur
n’ait intérêt à provoquer le rire, soit parce que
faiblir, de l’intimider et de le confondre ; soit, enfin, parce que l’
orateur
prouve par-là qu’il a l’esprit cultivé et poli, q
de ces deux genres, facetum ; facetiæ ; et le second, dicacitas. « L’
orateur
, dit-il, se servira du premier, lorsqu’il aura qu
a mesure qu’il convient de garder sur ce point. « Nous avertissons l’
orateur
, dit-il, de ne point user de railleries trop fréq
assorties aux circonstances des temps, ni contraires aux égards que l’
orateur
se doit à lui-même, ni à ceux qu’il doit à la per
du goût attique. » (Orat., n. 88 et 89.) Cicéron, en permettant à l’
orateur
d’employer la raillerie, lui défend de recourir à
es passions oratoires. A la connaissance des moyens d’émouvoir, l’
orateur
doit joindre l’art de les placer avec discernemen
ec sagesse. Voici, à cet effet, quelques observations importantes. L’
orateur
doit observer si sa matière se prête aux passions
si sa matière se prête aux passions. 1°. La première attention de l’
orateur
est de voir si la matière comporte le pathétique.
il suffit de ne pas manquer absolument d’esprit pour s’en garantir. L’
orateur
qui pourrait y tomber, nous rappellerait cet avoc
et d’en faire voir la convenance avec ce que nous avons à prouver, l’
orateur
doit être de sang-froid et les auditeurs attentif
resser, émouvoir en faveur du faible, de l’innocent, du malheureux, l’
orateur
doit déployer toutes les ressources de l’éloquenc
s reconnue. Il ne doit pas brusquer les mouvemens passionnés. 2°. L’
orateur
ne doit point se jeter brusquement et sans prépar
nnaissance dans l’esprit, et ils ne peuvent venir qu’à la suite. « Un
orateur
qui éclate avant d’avoir préparé l’esprit des jug
tur. (Orat. n. 99.) Quand les esprits ont été ainsi préparés, alors l’
orateur
, pour toucher l’âme, doit employer toutes les cir
ient du pathétique direct. C’est sans doute un puissant moyen pour l’
orateur
qui veut nous émouvoir, que d’être passionné lui-
ent, d’autant plus sûr de ses effets qu’il paraît agir sans effort. L’
orateur
parle en simple témoin ; et lorsque la chose est
dre, que les larmes de la compassion commenceront à couler, c’est à l’
orateur
à paraître le plus ému de ceux qu’il vient d’irri
Les modernes font moins usage du pathétique que les anciens. 4°. Nos
orateurs
font moins usage du pathétique que les anciens.
nde partie de l’équité et du bon sens des juges. Il s’agissait pour l’
orateur
, non-seulement de prouver et de convaincre, mais
plus dignes du théâtre que de la gravité des jugemens. Le trait de l’
orateur
Antoine, déchirant la tunique de Manius Aquilius
la nature même ; l’autre dépend de la prudence et de la sagacité de l’
orateur
. » (De Orat., l. II, n. 307.) L’une a rapport a
par plan. plan du discours ; car, lorsqu’on demande quel plan un tel
orateur
a suivi dans son discours, on ne veut pas savoir
re, d’instruire et de persuader, c’est le produit de la sagacité de l’
orateur
. » (De Orat., l. II, n. 308.) Moyen de former u
des préceptes positifs qui s’appliquent à toutes les circonstances. L’
orateur
doit consulter son jugement ; il doit considérer
’ordre que nous venons de leur donner. Il ne dépend pas toujours de l’
orateur
d’être aussi méthodique ; quelquefois même ce ser
rconstances et à l’utilité de la cause qui est la loi souveraine de l’
orateur
. Elles ne se trouvent pas toujours réunies dans
t une ou plusieurs des parties dont nous avons parlé. Dans les uns, l’
orateur
aborde son sujet directement et sans introduction
em benevolum, attentum, docilem fecerimus. (Ibid.) Ce n’est pas que l’
orateur
ne doive employer ces moyens dans le reste du dis
c netteté ce dont il s’agit. Il s’emploie dans les circonstances où l’
orateur
, étant assuré de l’attention et de la bienveillan
que l’auditoire est impatient ou déjà fatigué, et qu’il désire que l’
orateur
aille d’abord au fait. L’exorde par insinuation.
III.) L’exorde brusque ou ex abrupto. Il est des conjonctures où l’
orateur
peut éclater avec force dans son début, c’est lor
t dans le style, mais encore dans l’air du visage et dans le ton de l’
orateur
. L’arrogance déplaît dans celui qui parle, dit Qu
tie ne doit pas exclure un certain sentiment de dignité qui donne à l’
orateur
la conviction intime de la justice ou de l’import
vent être traités les uns après les autres, dans l’ordre marqué par l’
orateur
. De la subdivision. Comme chacun de ces points
d’intérêt, et pour égarer et entraîner à une chute inévitable le même
orateur
, le même poëte dont le talent, mieux dirigé, s’es
n soit obligé de recourir après l’avoir oublié ; ce qui serait dans l’
orateur
une maladresse honteuse. Voilà ce qui constitue l
ar il y a des propositions qui leur semblent dures. » (L. 4, c. 5.) L’
orateur
judicieux se réglera à cet égard sur la nature de
pourra suspendre et soulager son attention, elle l’engage à suivre l’
orateur
avec plus de patience. (Quint., ibid.) Chapit
n de la confirmation. La confirmation est la partie du discours où l’
orateur
prouve la vérité qu’il a annoncée dans la proposi
e prix qu’autant qu’elles contribuent à la faire valoir. Son but. L’
orateur
doit employer dans cette partie tous les moyens p
mellement que sur ce point l’art est en défaut, et que le talent de l’
orateur
doit tout faire. Précepte de Cicéron à ce sujet.
; la seconde est limitée par toutes ces circonstances. Il veut que l’
orateur
s’éloigne autant qu’il pourra de la question part
artie servira à faire connaître l’énormité du crime de Catilina, et l’
orateur
se sera ouvert, au moyen de ces idées générales,
, mais d’où l’on aperçoive sa liaison avec les grands intérêts, que l’
orateur
remue, enchante et frappe d’admiration ceux qui l
qu’ils ont fait, de ce qui peut arriver ou de ce qu’on doit faire. L’
orateur
, partant de ce point, entraîne ses auditeurs par
nsidéré l’exemple comme raisonnement logique. (L. I, art. 2, § 2.) L’
orateur
ne doit pas prouver tout ce qu’il dit. 3°. Arist
est des vérités constantes qu’il suffit d’avancer : il recommande à l’
orateur
de ne pas ressembler à certains sophistes de son
’elles-mêmes, que celles qu’ils apportaient en preuve. (Loc. cit.) L’
orateur
ne doit pas négliger d’exciter les passions en dé
es exécuter. « Dans les autres parties du discours, dit Quintilien, l’
orateur
traitera chaque passion selon que le sujet la fer
calmer. C’est là, plus que dans les autres parties du discours, que l’
orateur
doit déployer toutes les ressources de son art, p
faire tourner au profit de sa cause. » (De Orat., l. II, n°. 332.) L’
orateur
recueillera donc ici toutes ses forces pour s’ass
dant la véhémence n’y serait pas toujours bien placée. Très-souvent l’
orateur
, après avoir discuté avec chaleur, se résume avec
n est ordinairement l’exposé des conséquences de ce que l’on a dit. L’
orateur
est dans l’usage de la traiter d’une manière path
La péroraison du panégyrique est ordinairement un morceau d’éclat. L’
orateur
peut y étaler toutes les richesses et toute la po
enfermer ce qui, dans le discours, est le plus favorable au but que l’
orateur
s’est proposé. Chapitre V. De la Narrati
e n’en est pas la partie la moins importante, ni celle qui exige de l’
orateur
le moins d’attention, puisque le fait est la mati
t d’elle que doit partir la lumière qui se répandra sur tout ce que l’
orateur
dira dans la suite : Narratio obscura totam obcœ
., l. II, n. 329.) « La narration sera claire, dit Quintilien, si l’
orateur
distingue nettement les choses, les personnes, le
out dans cette partie du discours que se fait sentir le besoin qu’a l’
orateur
d’être bon logicien. En effet, détruire les princ
justifier ; tel est l’art, telles sont les ressources nécessaires à l’
orateur
du barreau pour réfuter un adversaire redoutable
ns mots. (Cic., de Orat, l. II, n. 294. — Quint., l. V, c. 13.) Si l’
orateur
doit répondre d’avance aux objections qu’on peut
rateur doit répondre d’avance aux objections qu’on peut lui faire. L’
orateur
qui parle le premier ne doit point songer à répon
us faisons, sont les seules qui se puissent faire. (Quint., ibid.) L’
orateur
doit montrer qu’il a une bonne opinion de sa caus
r la précaution même et par les détours dont on les accompagne. Que l’
orateur
se rassure donc lui-même afin de rassurer les aut
de renverser de son poids les objections de l’adversaire. Au reste, l’
orateur
doit toujours consulter sur cet objet le besoin d
s redoutable peut-être et de plus difficile à vaincre se présente à l’
orateur
: les préjugés, les erreurs, les passions de ceux
tation considérée dans le sermon. Il s’agit ici des objections que l’
orateur
se fait à lui-même ou qu’il suppose lui être fait
la matière que l’on traite. Une objection amenée par force annonce un
orateur
borné ou maladroit. 2°. Ce serait une grande impr
nd donc par transition les expressions, les tours, les pensées dont l’
orateur
se sert pour passer d’un objet à un autre. Exemp
is qui y sont renfermés doivent être toujours présens à l’esprit de l’
orateur
. « Il est bien des choses, dit ce judicieux écriv
e durant la plaidoirie, quelles sont celles qu’il faut taire. « Nul
orateur
n’exécutera tout cela dans un discours, s’il n’a
ut veiller, pâlir sur l’ouvrage, faire des efforts extraordinaires. L’
orateur
doit se faire une expérience, une manière qui lui
tie essentielle de l’art oratoire, celle dont le mérite caractérise l’
orateur
: in quo oratoris vis illa divina virtusque cern
ses et les arranger, mais que savoir les exprimer n’appartient qu’à l’
orateur
. (Orat. ad Brut., n. 44.) C’est aussi la partie l
examiner lequel de ces trois genres d’éloquence convient le mieux à l’
orateur
, puisqu’il doit les embrasser tous, et que son ha
sent le plus d’occasions de s’égayer aux dépens de l’écrivain ou de l’
orateur
. L’homme qui parle mal nous semble toujours ridic
ure et l’usage : la lecture de nos meilleurs écrivains tant poëtes qu’
orateurs
; l’usage qui s’acquiert par le commerce avec ceu
s les maîtres recommandent cette qualité du style. Cicéron veut que l’
orateur
« évite ce qui est trivial et suranné, et qu’il n
s choses. Il est un art de dire noblement les petites choses ; car l’
orateur
et le poëte sont quelquefois obligés de parler d’
éans.) C’est le mot simple et commun qui en fait toute la force. Si l’
orateur
eût dit : Madame est expirante, Madame expire, il
esprit cultivé, et qu’on appelle familier noble. Un art essentiel à l’
orateur
et à l’écrivain est de savoir entremêler dans les
ou l’âme par le mépris, que le discours n’en peut supporter le nom. L’
orateur
sait les pallier, de manière que, sans les nommer
er par elle plus avant et jusqu’au fond de l’âme. L’écrivain, comme l’
orateur
, ne doit négliger aucun moyen de plaire. Rien aut
t qui convient au caractère du morceau qu’il veut composer, de même l’
orateur
et l’écrivain sont obligés de se pénétrer telleme
se semblable dans ses Philippiques, ni dans ses Catilinaires. Le même
orateur
, voulant prouver que Milon n’était point parti de
ils furent quelque temps saisis, muets, immobiles. » Avec quel soin l’
orateur
a coupé ces mots comme par des soupirs saisis, mu
après une si longue suspension. Après cette exclamation de douleur, l’
orateur
peut s’abandonner sans retenue au sentiment qui a
mots dans l’ordre le plus convenable à l’harmonie. La déclamation des
orateurs
était même, à ce qu’il paraît, une sorte de chant
er une exactitude scrupuleuse. Il faut que l’usage et l’exercice de l’
orateur
lui donnent cet heureux arrangement. » (Orat., n.
trait évidemment trop travaillée, rendrait suspecte la bonne foi de l’
orateur
, qui semblerait avoir voulu nous surprendre par l
rsonnes et les choses, les temps et les lieux, doit diriger partout l’
orateur
, autant dans l’invention et la disposition que da
s pensées et ses sentimens qui lui appartiennent et que le génie de l’
orateur
ou de l’écrivain trouve avec plus ou moins de bon
e la tribune. Le sujet appartient-il à l’éloquence de la tribune : l’
orateur
doit parler d’une manière simple, mais pourtant a
présentent d’eux-mêmes si le sujet en est susceptible ; et quoique l’
orateur
ne doive, en aucun cas, négliger ce moyen de fair
nélon ; tout était dit pour le salut commun, aucun mot n’était pour l’
orateur
. (Lettre à l’Acad. franç.) Il n’est pas le même
our quiconque doit parler dans nos chambres législatives. Au reste, l’
orateur
doit connaître à fond la matière qu’il veut trait
e. Cicéron, en déterminant le caractère d’élocution qui convient à l’
orateur
en général, a très-bien déterminé celui du style
ent à l’orateur en général, a très-bien déterminé celui du style de l’
orateur
sacré : « Ce qui est propre à l’orateur, dit-il,
déterminé celui du style de l’orateur sacré : « Ce qui est propre à l’
orateur
, dit-il, c’est de parler avec noblesse, élégance,
de trop les négliger. Au milieu des grandes vérités qu’il annonce, l’
orateur
sacré serait-il excusable de ne s’occuper qu’à fa
center ornatur. (Saint Aug., ibid.) Ce n’est pas tout, le style de l’
orateur
sacré plus que celui d’aucun autre, doit s’identi
force, cette véhémence qui remue l’âme et l’entraîne ; on exige que l’
orateur
y étale les plus beaux ornemens, les plus brillan
on des juges ?….. » Puis examinant par quels moyens il est permis à l’
orateur
de chercher à plaire : « Distinguons, ajoute-t-il
n expliquées plaisent sans doute. Ces mouvemens vifs et naturels de l’
orateur
, ont beaucoup de grâce ; les peintures fidèles et
discours qui servent à la persuasion ; je ne rejette que celles où l’
orateur
, amoureux de lui-même, a voulu se peindre et amus
cé, et lors même que l’artifice en est sensible, il ne nuit point à l’
orateur
. (Cic., Orat., n. 206.) Dans la louange, où il s’
le feu de l’action et la vivacité des sentimens qui doivent animer l’
orateur
et il ôterait au discours cet air de vérité qui a
ont le vol hardi, etc…, est une action encore plus éloignée ; aussi l’
orateur
la rejette-t-il à la fin. Bossuet loue la fierté
te maison lui cédassent la préséance, « et la maison de France, dit l’
orateur
, garda son rang sur celle d’Autriche, jusque dans
ds moyens de plaire ; c’est l’opinion de Quintilien. « Le devoir de l’
orateur
est, dit-il, d’instruire, de toucher et de plaire
beauté de l’élocution. » (L. VIII, proœm.) Et, pour faire sentir à l’
orateur
combien il lui importe de s’exprimer d’une manièr
eraient bientôt un autre Philippe. » (Première Philippique.) Le même
orateur
veut justifier sa conduite et prouver aux Athénie
tus : « Nous avons imposé au peuple, et l’on a trouvé que nous étions
orateurs
, » quoiqu’il ne parle que de lui. Suivant Quintil
synecdoques. Changement de temps dans les verbes. Les poëtes et les
orateurs
emploient souvent le présent pour le passé, et qu
nt pour le passé, et quelquefois même pour le futur. Voici comment un
orateur
a décrit l’arrivée de saint Louis en Afrique : «
om commun pour un nom propre, et un nom propre pour un nom commun. L’
orateur
romain, pour marquer Cicéron ; l’orateur athénien
ropre pour un nom commun. L’orateur romain, pour marquer Cicéron ; l’
orateur
athénien, pour désigner Démosthène ; c’est le nom
and elles sont tirés d’objets bas, dégoûtans. Cicéron reprochait à un
orateur
de son temps d’avoir appelé son adversaire sterc
une noble audace. Cependant on trouve souvent aussi, dans les grands
orateurs
, des métaphores qui étonneraient un poëte. Ces fi
pas une chose dont on puisse sortir autrement que par la mort. Mais l’
orateur
évangélique veut que des cette vie même, on devan
-dessous de ce qu’elles sont, mais à leur juste valeur. Ainsi, pour l’
orateur
, amplifier ce n’est qu’exposer amplement la vérit
-dire qu’au lieu d’être pris dans le sujet même, il est imaginé par l’
orateur
, ou tiré d’une source étrangère à la cause, comme
i me laissent croire que je suis roi. » (Ibid.) 3°. Par induction. L’
orateur
ne se contente pas de rapporter ce qui existe ; s
qu’on propose, etc…. Dans cette partie, plus que dans toute autre, l’
orateur
fait preuve d’esprit et de sagacité. Les Campanie
n comme l’âme du discours, parce que, disent-ils, toute la force de l’
orateur
consiste à augmenter ou à diminuer : Vis oratoris
et pour rendre ainsi la preuve plus capable de faire impression. Si l’
orateur
a rempli cet objet en peu de mots, il a vraiment
is subjecta fidellbus. (Horat., de Art. poet.) Ses effets. Aussi l’
orateur
qui veut persuader ne se contente point d’indique
de la main de Bossuet. Il s’agit des apprêts du combat de Fribourg. L’
orateur
commence par attirer l’attention en se demandant
ou de la force à toutes ces peintures, c’est l’art des contrastes. L’
orateur
imite par ce moyen la nature qui, entremêlant les
correction, la litote. La communication est une figure par laquelle l’
orateur
, plein de confiance en ses raisons, les communiqu
ues propositions, pour défendre plus sûrement le reste de sa cause. L’
orateur
semble se dépouiller d’une partie de ses armes et
’exorde du discours de Cicéron pour la défense de Roscius d’Amérie. L’
orateur
était fort jeune, et c’était son début au barreau
« Je pense, magistrats, que vous êtes surpris, lorsque tant de grands
orateurs
, tant d’hommes illustres sont assis dans cette as
lés. » (Tac., Ann., l. 1, c. 42.) Dialogue oratoire. Quelquefois l’
orateur
entre en discussion directement avec son auditeur
eils, venez vous exciter ici par les exemples d’une reine. » Le même
orateur
, dans un autre endroit, adresse la parole à des v
crés, pour se construire à la place une superbe maison de campagne, l’
orateur
en conclut que les divinités adorées en ces lieux
La poésie se distingue surtout par l’emploi de cette figure. Nos bons
orateurs
sont pleins aussi de ces grands traits. Exemples
’ai toujours haïe, etc…. » Le caractère noble et élevé de celui que l’
orateur
fait parler, est fidèlement et vivement exprimé d
l faut en faire un usage très-sobre dans les compositions en prose. L’
orateur
n’a point à cet égard la liberté du poëte. En out
cet égard la liberté du poëte. En outre, elle doit être inspirée à l’
orateur
par une passion vive : Magna quædam vis eloquent
terre. (Corneille.) Il n’y a guère, dans les poëtes et même dans les
orateurs
, de descriptions d’orages, de combats, de fêtes,
e naturel, si on voulait le soutenir trop longtemps. Voilà pourquoi l’
orateur
ou l’écrivain doit revenir vite au discours ordin
s méritent, les belles pensées qui terminent le discours par lequel l’
orateur
romain demandait à César la conservation de Ligar
t le style haché, décousu comme celui de Sénèque. Il suit de là que l’
orateur
doit rarement les employer, sous leur forme propr
s élevés, Il y a des traits d’un genre élevé : on en trouve dans les
orateurs
, dans les historiens, etc… « Tel est ce passage d
le rendent-elles frivole et insupportable multipliées à l’excès…. Un
orateur
judicieux ne prodiguera pas même les plus belles
sens et de raison que de sacrifier le fond aux ornemens. « Il y a des
orateurs
qui, sans se mettre en peine de la solidité des c
r l’indignation, ou d’attendrir, ou de toucher, ne rirait-on pas d’un
orateur
qui pour exprimer sa colère, ou ses gémissemens,
ét., ch. I.) Exemples. Quintilien se moque avec raison de quelques
orateurs
qui disaient, « que les grands fleuves étaient na
n’y a que le cœur qui puisse parler au cœur. Lorsqu’un écrivain ou un
orateur
nous crie sans cesse d’entrer dans des transports
ous fournir plusieurs exemples de pointes. En voici un remarquable. L’
orateur
parle des maux que souffraient à Alger les esclav
trouve, à la vérité, quelques exemples d’inversions hardies dans nos
orateurs
, et particulièrement dans Bossuet ; mais le disco
s, au lieu de dire de parens sans fortune. Mots heureux répétés. Un
orateur
a dit à la tribune qu’il était fort de sa conscie
loquence n’est ni la moins importante, ni celle à laquelle les grands
orateurs
attachent moins de prix. Elle comprend la mémoire
nsuite et les employer à sa volonté et suivant les occasions. Pour l’
orateur
, Qui ne voit combien elle est nécessaire à l’ora
asions. Pour l’orateur, Qui ne voit combien elle est nécessaire à l’
orateur
? C’est elle qui, après lui avoir suggéré dans le
ort embarrassé à vous retrouver dans votre cahier. D’un autre côté, l’
orateur
ne peut pas, en lisant, suivre aussi bien sur la
es fortunes des inspirations subites. De la tribune. La plupart des
orateurs
de nos chambres lisent à la tribune des discours
les bancs des pairs ou des députés, celles que d’Aguesseau donne aux
orateurs
qui, en parlant en public, se dispensent d’employ
ecteurs insipides et récitateurs ennuyeux de leurs ouvrages, ôter à l’
orateur
la vie et le mouvement en lui ôtant la mémoire et
tout comme en dépôt à la mémoire qui, d’une main fidèle, le rend à l’
orateur
à point nommé, sans prévenir ni retarder ses ordr
rs qu’aucune espèce de préparation n’aurait précédé. Il suppose que l’
orateur
connaît déjà le fond du sujet sur lequel il est o
discussion. Moyens d’y réussir. Ce judicieux rhéteur conseille à l’
orateur
, comme un moyen puissant de faciliter l’improvisa
infidélités on des hésitations de la mémoire sont très-graves pour un
orateur
qui prononce publiquement un discours. Lorsqu’on
n. Le pire de tout serait de rester court. Qui n’a pas remarqué qu’un
orateur
dont le débit est pénible, embarrassé, quoique d’
re de Démosthène qui, interrogé quelle était la première qualité de l’
orateur
, répondit, l’action ; quelle était la seconde, l
me, entendre par là que, sans l’action, toutes les autres vertus de l’
orateur
doivent être comptées pour peu de chose : préémi
t., l. III, n. 224.) Le plus beau don que la nature ait pu faire à l’
orateur
est celui des qualités de la voix les plus propre
beauté de l’intonation : l’égalité et la variété. Par la première, l’
orateur
soutient sa voix et en règle l’élévation et l’aba
lente. Trop rapide elle ne laisse pas le temps de saisir ce que dit l’
orateur
et d’en être touché : trop lente, elle montre la
l’élévation du ton général de la prononciation nécessaire pour que l’
orateur
soit entendu ; l’accent oratoire est une modulati
ateur soit entendu ; l’accent oratoire est une modulation du ton de l’
orateur
, motivée par l’émotion de son âme. L’accent orato
oratoire servant à exprimer, à communiquer les émotions qu’éprouve l’
orateur
, est donc un puissant moyen que l’action fournit
purent s’empêcher de verser des larmes. (De Orat., l. III, n. 214.) L’
orateur
doit renforcer sa voix sur une syllabe d’un mot,
Après le renforcement de la voix, c’est aux pauses expressives que l’
orateur
doit donner son attention. C’est ainsi que l’on a
u’un langage, et il doit être toujours franc, sincère et naïf. Plus l’
orateur
mettrait d’affectation dans un récit, plus il le
pales choses, elle demande une prononciation rapide et continue. Si l’
orateur
y accumule tout ce qui peut convaincre, plaire, t
a même opposition qui se trouve entre les pensées ou les objets que l’
orateur
fait contraster ensemble. Et ainsi des autres fig
te, surtout en parlant des choses qui l’intéressent vivement. Aussi l’
orateur
dont l’extérieur reste parfaitement immobile, et
eté sans arrogance. La pose que nous venons de décrire est celle de l’
orateur
à son exorde, lorsque, s’étant levé, il assure sa
propre, ses qualités personnelles. Tout ce qu’on peut recommander à l’
orateur
, c’est de se souvenir 1°. que les mains ne doiven
s alternatifs qui ressemblent à ceux d’une figure à ressort. Un jeune
orateur
qui craindrait de s’exposer à perdre l’avantage d
peu et de l’orner, mais sans jamais s’écarter de la ressemblance. L’
orateur
pour s’en faire une bonne, doit observer la socié
au débit en général un air si forcé, si fatigant, si monotone. Que l’
orateur
se mette donc en garde contre cette erreur danger
i conviennent à la légèreté d’un comédien plutôt qu’à la gravité de l’
orateur
. Abesse plurimùm à saltatore debet orator. (Quin
tion d’un comédien ne lui convient pas. Le théâtre n’est point pour l’
orateur
une bonne école de gestes. La scène exige ou du m
il y fit entrevoir quelques lueurs de son talent…. Il reconnut qu’un
orateur
ne devait pas, dit-il, jouer comme un comédien. »
le toute sa force. L’action, selon eux, est la principale partie de l’
orateur
; elle est presque la seule nécessaire. En effet,
aut qu’émouvoir. C’était par le moyen d’une action véhémente, que les
orateurs
remuaient le peuple d’Athènes et de Rome. Dans le
s où la multitude n’a point de part aux actes du gouvernement, où les
orateurs
parlent au milieu d’assemblées qui se composent d
s grands mouvements paraîtraient des convulsions. Aussi nos meilleurs
orateurs
se les permettent-ils rarement. Ils s’attachent p
ns, selon Cicéron et Quintilien, contribuent à former l’écrivain et l’
orateur
: la lecture des bons modèles, la composition et
la lecture des bons modèles. La lecture des bons modèles. « L’
orateur
, dit Quintilien, a besoin d’acquérir un certain f
question d’un discours, dont souvent l’art se cache à dessein. Car un
orateur
prépare les esprits à ce qui doit suivre, il couv
tilité de la lecture des poëtes. La lecture des poëtes est utile à l’
orateur
pour apprendre à bien exprimer ses pensées. Pétro
sur celles de Démosthène, Horace sur celles de Pindare. Les meilleurs
orateurs
et les meilleurs poëtes modernes ont imité les po
orateurs et les meilleurs poëtes modernes ont imité les poëtes et les
orateurs
greces et romains. Les grands modèles nous inspir
ispositions d’esprit et de cœur des auditeurs 98 § III. Moyens que l’
orateur
trouve dans son propre fond 100 Des bienséances
t. II. Des moyens d’émouvoir 110 § Ier. Moyens qui appartiennent à l’
orateur
114 § II. Moyens qui naissent de la cause 119 M
volonté. C’est au philosophe à me convaincre d’une vérité ; c’est à l’
orateur
à me persuader que je dois agir dans le sens de c
de plaire. Ce que c’est que de toucher. Dons naturels nécessaires à l’
orateur
. L’étude et le talent sont inséparables. Connaiss
t le talent sont inséparables. Connaissances étendues nécessaires à l’
orateur
. Utilité qu’il en retire. L’orateur doit approfon
issances étendues nécessaires à l’orateur. Utilité qu’il en retire. L’
orateur
doit approfondir son sujet. De quelles sources se
persuasion. Définition de la preuve. Son importance. L’attention de l’
orateur
doit porter sur trois choses par rapport aux preu
Elle doit émouvoir plutôt qu’instruire. Lieux qui lui sont propres. L’
orateur
doit parler avec l’accent de la conviction. Le su
n doit être particulier. Il doit être intéressant pour l’auditoire. L’
orateur
doit étudier l’Écriture-Sainte. Les pères de l’Ég
Il doit intéresser plutôt que prouver. Lieux qui lui sont propres. L’
orateur
doit avoir égard aux lieux, aux personnes. Il doi
abandonne cette théorie, ouvrage de sa jeunesse, dans le traité de l’
orateur
. (L. II, nos. 103 et 113.) Quintilien, qui expose
qui mettent leur ambition à multiplier les noms sans nécessité : « L’
orateur
, dit-il, qui connaît le point litigieux, les prét
que. Plaidoyer pour le poëte Archias. Plaidoyer pour Milon. Comment l’
orateur
doit employer le syllogisme. 1. Un argument ains
. 1. Le discours de Canuléius renferme deux inductions. Par l’une, l’
orateur
prouve qu’il est juste que le peuple romain puiss
Différence qu’il y a entre l’une et l’autre. Quelle est celle dont l’
orateur
fait usage ? De la définition. Différence qu’il y
ves. Comment juger de la force intrinsèque des preuves ? Moyens que l’
orateur
tire des personnes. Les moyens de plaire et les m
e jubeb. Doctum imitatorem, et veras hinc ducere voces. (Ibid.) L’
orateur
trouve moyens de plaire dans trois sources différ
. Moyens qu’il faut deguiser. Deux espèces de moyens de plaire dans l’
orateur
. Facultés physiques. Facultés intellectuelles. Fa
onfiance à la tribune. Dans la chaire. Dans l’éloge. Dans le blâme. L’
orateur
doit être homme de bien. Autres moyens de plaire
me. L’orateur doit être homme de bien. Autres moyens de plaire dans l’
orateur
. Moyen de plaire, fournis par l’art de bien dire.
re. Bienséances oratoires. Leur importance. Bienséances relatives à l’
orateur
lui-même. Bienséances relatives à l’auditeur. 1.
et les précautions le fond même des choses. Leur utilité. Exemples. L’
orateur
doit rendre la vérité aimable. Définition des pas
. Définition des passions. Elles doivent être un objet d’étude pour l’
orateur
. Pourquoi l’orateur doit émouvoir les passions. E
sions. Elles doivent être un objet d’étude pour l’orateur. Pourquoi l’
orateur
doit émouvoir les passions. Effet que produisent
t que produisent les passions. Le talent de les exciter fait le grand
orateur
. L’usage des passions est legitime. 1. Cette que
Quint. Deux sortes de moyens d’émouvoir. Moyens qui appartiennent à l’
orateur
. Moyens naturels. Moyens oratoires. Pour toucher,
ur toucher, il faut être touché soi-même. Fondement de ce précepte. L’
orateur
doit-être reellement pénétré des sentimens qu’il
. Moyen de se frapper soi-même des choses qui nous sont étrangères. L’
orateur
doit apporter à son émotion un tempérament conven
otion un tempérament convenable. Ce qui est propre à nous émouvoir. L’
orateur
doit établir un rapport entre lui le sujet et ses
séances ne sont pas toujours observées à cet égard dans le barreau. L’
orateur
doit observer si sa matière se prête aux passions
De l’exemple dans l’éloquence délibérative. Manière de s’en servir. L’
orateur
ne doit pas prouver tout ce qu’il dit. L’orateur
re de s’en servir. L’orateur ne doit pas prouver tout ce qu’il dit. L’
orateur
ne doit pas négliger d’exciter les passions en dé
ussant l’horreur du fratricide. (Tit. Liv. l. XL, c. 12 et seq. Si l’
orateur
doit répondre d’avance aux objections qu’on peut
orateur doit répondre d’avance aux objections qu’on peut lui faire. L’
orateur
doit montrer qu’il a une bonne opinion de sa caus
l’autre. Y a-t-il une prose poétique ? Utilité de la mémoire, Pour l’
orateur
, De la chaire. Du barreau. (1). Nous engageons l
e qu’il est invariable de sa nature ; et que dans le débit oratoire l’
orateur
doit avoir la liberté de moduler à son gré les sy
et des mains. Du corps en général. L’action doit imiter la nature. L’
orateur
pour s’en faire une bonne, doit observer la socié
sortes d’introductions : l’exorde et l’insinuation. Dans l’exorde, l’
orateur
se borne à indiquer clairement l’objet de son dis
érêts. On sent tout ce qu’un pareil sujet présentait. d’obstacles à l’
orateur
, et tout ce qu’il fallait d’art pour les surmonte
ns paraître blesser celui de tant de particuliers ! Que fait l’habile
orateur
? il commence par l’énumération des faveurs qu’il
iné à le rejeter. Malgré tant de précautions si adroitement prises, l’
orateur
ne se croit pas assez maître encore des esprits d
ue, quels que soient la nature, le nombre, et la force des preuves, l’
orateur
est sûr de diriger à son gré un auditoire si heur
itur. (Cic.) Un vice essentiel, et très ordinaire cependant dans ces
orateurs
prétendus qui prennent le bavardage pour de l’élo
rien qui sente trop l’art. La raison qu’il en donne est excellente. L’
orateur
n’est pas encore introduit dans l’âme de ses audi
st encore l’un des caractères distinctifs d’un exorde bien fait. Si l’
orateur
s’annonce, dès le début, par un ton de supériorit
pas exclure cependant un certain sentiment de dignité, que donne à l’
orateur
la conviction intime de la justice ou de l’import
a inspiré cet exorde, ne fera que s’enflammer encore dans l’âme de l’
orateur
. Les rhéteurs anglais citent avec les plus grands
e scandalisera point à mon sujet ! Eh ! qui donc, ô Jésus ! s’écrie l’
orateur
, pourrait être scandalisé d’une vie toute divine
servir la partie adverse. Mais en remplissant cette tâche délicate, l’
orateur
ne doit pas oublier que le point essentiel, que l
cette partie du discours, que le moindre doute sur la sincérité de l’
orateur
entraînerait infailliblement la perte de sa cause
otiùs à causâ, quàm ab oratore, profecta videantur. (Lib. iv). Aucun
orateur
n’a porté ce grand art plus loin que Cicéron ; et
ous avançons ici, et de l’incontestable supériorité du plus grand des
orateurs
. Reprenons l’ordre et l’analyse des autres partie
; et c’est là que l’avocat doit se montrer logicien aussi profond qu’
orateur
habile. Mais la réunion de ces deux qualités est
er qu’il faut posséder la dialectique en philosophe, et l’employer en
orateur
. Le devoir du philosophe-orateur est donc de prou
e au plus fort ; et cette marche est excellente toutes les fois que l’
orateur
, convaincu de la bonté de sa cause, ne voit aucun
e nombre, la forme et la distribution des preuves dans le discours, l’
orateur
n’a rempli que la moitié de son objet, si, conten
se taisent, que les conseils sont inutiles ou insuffisants, et que l’
orateur
ne doit écouter que son génie, et ne suivre que l
hez les anciens, les grandes ressources du pathétique. C’est là que l’
orateur
, rassemblant toutes ses forces, frappait les dern
, et qui, après avoir été le modèle du citoyen, servira de modèle à l’
orateur
. Le général Foy a fixé le genre de notre éloquenc
compléter sa doctrine suivant l’état actuel de la science. Plusieurs
orateurs
, avocats ou philologues français, ont écrit avec
une place distinguée parmi les connaissances qui sont nécessaires à l’
orateur
; mais le premier soin de celui qui veut briller
peut, il est vrai, seule et sans le secours, de la nature, former un
orateur
; elle est incapable de lui inspirer de l’âme ou
rconflexe, déterminaient l’élèvement ou l’abaissement de la voix de l’
orateur
, et devaient donner bien plus d’expression à ses
xpression à ses discours. La déclamation et la prononciation de leurs
orateurs
se rapprochaient de la nature du récitatif musica
ques ont toujours considéré l’action comme la qualité principale de l’
orateur
. Celle des orateurs et acteurs.grecs et romains é
onsidéré l’action comme la qualité principale de l’orateur. Celle des
orateurs
et acteurs.grecs et romains était bien plus véhém
inerte. C’est un avantage dont les poètes, les bons écrivains et les
orateurs
éloquents savent profiter ; mais ils ne peuvent p
ul écrivain n’offre de plus parfait modèle en ce genre que l’illustre
orateur
dont nous venons de parler ; il suffit d’ouvrir s
scours était donc, à cette époque, jugée indispensable au succès de l’
orateur
; de là cette multitude d’accents qui modifiaient
orateur ; de là cette multitude d’accents qui modifiaient la voix des
orateurs
; de là la grande variété de tons, d’inflexions d
gement harmonieux de leurs phrases, un effet si considérable, que nul
orateur
moderne ne peut raisonnablement espérer d’y parve
accessoire, suivant les circonstances, est une règle importante que l’
orateur
ne doit pas perdre de vue. Un ton uniforme, quel
sur des images ignobles l’imagination de l’auditeur. Cicéron blâme un
orateur
de son temps qui appelait son ennemi stercus cur
maître. » Par cette foule de métaphores prononcées dans la colère, l’
orateur
ferme entièrement la bouche à ces traîtres. (Long
ue, mais elle ne trouve place que dans les compositions oratoires. Un
orateur
peut, avec beaucoup de convenance, adresser la pa
acher l’imposture. Enfin une figure d’un usage très fréquent chez les
orateurs
, surtout ceux du barreau, et dont Quintilien parl
ns à nous mettre en garde contre la fourbe de l’éloquence : mais si l’
orateur
a fortement raisonné, et est parvenu, par la forc
int de tout perdre, tombé dans l’abîme ou sur le point d’y tomber ? L’
orateur
doit néanmoins présenter rapidement ces tristes i
ujours l’attention, et seront toujours les plus solides qualités de l’
orateur
ou de l’écrivain. Bien des ouvrages n’exigent rie
vre sans efforts. Un style nombreux et coulant est de rigueur dans un
orateur
, mais il doit éviter la diffusion qui le rendrait
s hauts degrés de l’art oratoire, et convient véritablement mieux à l’
orateur
qu’à l’écrivain qui compose dans le cabinet. Les
doit renoncer à obtenir une place distinguée parmi les auteurs ou les
orateurs
. Il vaut mieux n’offrir que des productions médio
ments, une méthode claire, et un caractère de probité évidente dans l’
orateur
, le tout joint aux grâces du style et à l’élocuti
entendement la preuve que ce qu’on avance est conforme à la raison. L’
orateur
ne doit cependant pas perdre de vue que l’homme e
’esprit, et en même temps énoncer des vérités utiles. Mais, lorsque l’
orateur
ne veut que briller et flatter, la composition de
pas chercher seulement à plaire, mais à instruire et à convaincre. L’
orateur
en fait usage pour éloigner des préjugés qui s’él
troisième et le plus élevé des degrés de l’éloquence, est celui où l’
orateur
exerce une grande puissance sur l’esprit humain ;
rmer : que l’effet nécessaire de la chaleur et de l’enthousiasme de l’
orateur
est d’affecter vivement son auditoire ; que les d
e affectation dans le geste ou la prononciation détruit la force de l’
orateur
; qu’un discours lu exerce moins d’influence qu’u
le privé de liberté ; un esclave peut être un flatteur pompeux ; mais
orateur
, jamais. Cette assertion doit cependant être quel
dmet les ornements peut fleurir. Sous le règne de Louis XIV, quelques
orateurs
furent véritablement éloquents ; quelques harangu
t leurs philosophes les plus célèbres, mais surtout leurs plus grands
orateurs
; et quoique la poésie et la philosophie n’aient
e point de la perfection. Il est vrai que d’ambitieux démagogues, des
orateurs
corrompus, égarèrent quelquefois le peuple en l’é
blée si intelligente et si accoutumée aux affaires. Leurs plus grands
orateurs
tremblaient en ces occasions lorsqu’ils se levaie
a avec modération. L’histoire ne fait aucune mention particulière des
orateurs
qui fleurirent entre cette époque et la guerre du
qu’il ne paraît pas avoir été surpassé par la suite. Il était plus qu’
orateur
; il réunissait les qualités d’habile politique,
thènes, qui se firent remarquer par leur éloquence. Ils n’étaient pas
orateurs
de profession, ni disciples de l’école ; ils se f
t plus de fortune et de réputation que ses rivaux. Il ne fut point un
orateur
méprisable. Ses discours sont pleins de moralité
sse nous a laissé, sur les discours d’Isocrate et sur quelques autres
orateurs
de la Grèce, un traité complet, qui est, suivant
ière et uniforme de ses phrases ; il l’appelle brillant déclamateur,
orateur
sans naturel et peu persuasif . Cicéron, dans ses
de ce siècle. Il paraît avoir eu pour but de diriger l’attention des
orateurs
plutôt vers les moyens de convaincre et d’affecte
brilla de l’éclat le plus vif parmi tous ceux qui portèrent le nom d’
orateur
, et qui mérite par conséquent une attention parti
articulière. Je ne m’arrêterai pas aux circonstances de la vie de cet
orateur
; elles sont toutes parfaitement connues : l’ambi
n siècle, il adopta l’éloquence mâle et véhémente de Périclès. Jamais
orateur
n’eut une plus belle carrière ouverte devant lui
use publique, tandis qu’en même temps, avec tout le talent d’un grand
orateur
il leur rappelle la gloire de leurs ancêtres, qu’
ue que la volonté pour faire trembler Philippe. Lorsqu’il attaque les
orateurs
ses contemporains, qui étaient vendus à Philippe
ence. C’est l’énergie de la pensée qui le place au-dessus de tous les
orateurs
. Il s’applique plus aux choses qu’aux mots. On ou
les orateurs. Il s’applique plus aux choses qu’aux mots. On oublie l’
orateur
; le sujet seul occupe. Il échauffe l’esprit et e
Eschine était son rival aux honneurs, son ennemi personnel, et un des
orateurs
les plus fameux de cette époque ; mais lorsque no
le dignité qu’inspirent les grandes actions et le patriotisme. Chaque
orateur
agit avec la plus grande liberté contre son antag
hène, parvint à quelque réputation ; mais on nous le dépeint comme un
orateur
plus fleuri que persuasif, préférant la grâce à l
dit Cicéron, magis quam inflammabat. Après lui, la Grèce fut veuve d’
orateurs
dignes de ce nom. Continuation de l’histoire d
Ce ne fut que peu de temps avant Cicéron qu’on vit paraître quelques
orateurs
remarquables. Crassus et Antoine, deux des interl
st inutile de transcrire des ouvrages de Cicéron ce qu’il dit sur ces
orateurs
et sur les caractères de leur éloquence. L’objet
occuper directement : nous le considérons seulement comme un éloquent
orateur
; et, sous ce point de vue, il est de notre devoi
incre, et réussit surtout à exciter les passions les plus douces. Nul
orateur
n’a jamais mieux connu que Cicéron la puissance e
ues défauts qu’il est nécessaire de signaler. L’éloquence de ce grand
orateur
est un modèle si séduisant par ses beautés, que s
llement avec plus de plaisir. Indépendamment de cette circonstance, l’
orateur
romain est sans contredit un plus agréable écriva
e dans son discours ; l’art y est merveilleux, mais on l’entrevoit. L’
orateur
, en pensant au salut de la république, ne s’oubli
t occupé que de Philippe qui envahit tout. Je suis charmé de ces deux
orateurs
; mais j’avoue que je suis moins touché de l’art
us faux. Entre les mains des rhéteurs grecs, l’éloquence des premiers
orateurs
avait dégénéré en subtilité et en sophismes ; dan
ignons toujours d’être trompés par les fourberies de l’éloquence. Nos
orateurs
sont obligés d’être plus circonspects que les anc
leurs très circonscrites au barreau, et, excepté dans quelques cas, l’
orateur
est réduit à argumenter sur la loi, les usages ou
ussions polémiques. C’est là, dit Chénier, qu’il atteignit les fameux
orateurs
de l’antiquité ; c’est, dans notre langue, ce qui
Cicéron mêle aux débats judiciaires les discussions politiques. Comme
orateur
, il possédait la plupart des qualités essentielle
que devaient produire de pareils discours, lorsqu’en les prononçant l’
orateur
joignait à l’action de Démosthène un front audaci
lutter contre l’anarchie, et l’anarchie les brisa. Le premier de ces
orateurs
possédait à un haut degré le talent d’émouvoir et
joie la fraternité universelle. » Mais les principes exagérés de ces
orateurs
paraissaient trop modérés à l’anarchie qui avait
es rappellent l’éloquence, elle reparaît à la voix de la liberté. Des
orateurs
distingués se présentent dans la lice ; ils sont
ient seules calmer. Sur cette nouvelle scène d’éloquence, de nouveaux
orateurs
se sont montrés dignes des grands intérêts qu’ils
a postérité. Le général Foy eut toutes les qualités qui font le grand
orateur
. Il fut homme de bien, et réunit a une belle âme
ndu les premiers accents du général Foy, annonça à la France un grand
orateur
, et le général a justifié ses présages. Des orate
a France un grand orateur, et le général a justifié ses présages. Des
orateurs
recommandables ont aussi illustré le barreau fran
ns de leur jugement. Lemaître posséda quelques-unes des qualités de l’
orateur
; il avait de la valeur et de l’abondance, mais p
bre, et l’admiration de ses contemporains lui décerna le nom de grand
orateur
. Rollin l’appelait aussi le grand Cochin. Il faut
e satisferait pas le lecteur qui chercherait dans ses écrits le grand
orateur
. Mais il ne faut pas oublier que ces précis ou fa
e recommandation d’une cause, et peut-être la première éloquence d’un
orateur
. » Un style ferme, une discussion judicieuse cara
qu’une bien faible idée de son talent ; ils ne révèlent pas le grand
orateur
. Mais M. Delamalle, dans son utile ouvrage intitu
lui. Ceux qui l’ont vu plaider, ajouta-t-il, ne croient pas qu’aucun
orateur
ait été plus accompli. Il se préparait beaucoup d
utés ont retenti des accents majestueux et sévères des plus éloquents
orateurs
de l’époque. Le genre judiciaire s’est ennobli, e
néralité des hommes. Quelle que soit la composition d’un auditoire, l’
orateur
ne doit jamais espérer que par des harangues enfl
eur juge qu’on ne le croit communément ; mais c’est surtout lorsque l’
orateur
s’adresse à une assemblée composée de personnages
rvent aujourd’hui. Un tel modèle doit toujours être sous les yeux des
orateurs
publics, s’ils ne veulent pas être confondus avec
ur être persuasif, je crois qu’il est rigoureusement nécessaire que l’
orateur
soit lui-même persuadé de la vérité de ce qu’il a
discussions devant les assemblées populaires permettent rarement à l’
orateur
une préparation complète et soignée. Les argument
e où ils puissent convenir, c’est à l’ouverture des débats, lorsque l’
orateur
peut à loisir choisir ses positions. Mais dans le
’expression qui ne peuvent être que le fruit de la pratique, le jeune
orateur
doit confier à sa mémoire tout ce qu’il se propos
s de la chaire, mais qui, dans une assemblée populaire, à moins que l’
orateur
ne jouît d’une grande autorité, qu’il ne possédât
éthode ; c’est-à-dire qu’il faut que chaque chose soit en sa place. L’
orateur
recueillera toujours un très grand avantage de l’
l donne de la clarté et de la vigueur à l’oraison, permet de suivre l’
orateur
avec aisance et promptitude partout où il se diri
te, attentive au discours d’un seul homme, suffit pour inspirer à cet
orateur
une chaleur et une élévation capables de produire
entiments se communiquent, par la voie d’une sympathie mutuelle, de l’
orateur
à l’auditoire. Ces figures hardies, qui sont, com
viter de feindre une chaleur que l’on n’éprouve pas. Cela jetterait l’
orateur
dans un genre peu naturel qui l’exposerait au rid
ttre que l’impétuosité nous transporte trop loin. Sans l’émotion de l’
orateur
, l’éloquence ne produira jamais ses plus grands r
produira jamais ses plus grands regrets ; mais d’un autre côté, si l’
orateur
ne peut plus se gouverner, il sera bientôt incapa
e et très choquant. Quoique le sujet justifie l’ardeur et le feu de l’
orateur
, le respect et les égards qu’il doit toujours à s
fin de mettre en garde contre une imitation peu réfléchie des anciens
orateurs
qui, dans leur prononciation, dans leurs gestes e
continuellement à terre, mais c’est un motif suffisant pour engager l’
orateur
à ne pas élever le ton de la déclamation à un deg
nvocation. Ces deux passages produisent un heureux effet ; mais peu d’
orateurs
modernes pourraient risquer de semblables apostro
n homme de caractère et d’autorité, serait inconvenante pour un jeune
orateur
. La modestie doit être son apanage. Un ton spirit
s à courir dans cette voie, et qu’en accordant trop à la prolixité, l’
orateur
perd souvent plus du côté de la force qu’il ne ga
sse ou l’hésitation annonce toujours quelque défiance de la part de l’
orateur
dans sa propre opinion, ce qui n’est en aucune ma
Je terminerai ce chapitre en indiquant ce dernier précepte : que tout
orateur
se souvienne que l’impression faite par un discou
prix dans la lutte périlleuse du barreau, c’est le grand effort de l’
orateur
, et peut-être le plus noble effort de l’esprit hu
populaires. Dans ces dernières, le grand objet est la persuasion : l’
orateur
vise à influencer le choix ou la conduite de ses
rreau, la conviction est le grand objet. Il n’est plus du devoir de l’
orateur
de diriger le juge vers ce qui est bon et utile,
érent de celui propre aux assemblées du peuple. Dans ces dernières, l’
orateur
a une plus vaste carrière ; il est rarement circo
ence formait, bien plus que la jurisprudence, l’objet des études de l’
orateur
. Cicéron dit quelque part que trois mois d’étude
se d’hommes appelés pragmatici, dont l’office consistait à donner à l’
orateur
tous les documents et toutes les lois que la caus
itoyens romains. De là tous ces artifices d’éloquence populaire que l’
orateur
romain employait si fréquemment, et très probable
iment de méfiance et de jalousie. Ils ôtent du poids aux paroles de l’
orateur
, et font naître le soupçon d’un défaut de solidit
cée. Cela tend à donner au juge et à l’auditeur de la défiance pour l’
orateur
qui manque ou de discernement pour apercevoir, ou
aît si loyal et si pénétrant. Il n’y a pas de partie du discours où l’
orateur
puisse montrer une plus savante adresse que lorsq
ceux qui n’excitent ni une grande horreur ni une extrême pitié. Que l’
orateur
ne s’égaie que sur les travers et les ridicules d
de m’occuper des qualités personnelles et des vertus nécessaires à l’
orateur
. De l’éloquence de la chaire. J’ai déjà tra
aire ; mais la contradiction anime le génie et captive l’attention. L’
orateur
de la chaire est peut-être maître trop paisible d
t toujours fondée sur la conviction. C’est donc à l’entendement que l’
orateur
doit s’adresser d’abord s’il veut faire sur le cœ
caprices et aux préjugés du peuple, ce qui ne servirait qu’à rendre l’
orateur
méprisable ; mais dans la véritable acception du
ra que peu de louanges s’il n’est qu’un puissant raisonneur et non un
orateur
persuasif. Maintenant, si le sermon n’est véritab
réussir, doit être un homme probe. J’ai déjà cherché à prouver qu’un
orateur
ne peut jamais être éloquent lorsqu’il ne parle p
irconstances qui doivent être préférés. On ne peut appeler éloquent l’
orateur
qui parle devant une assemblée sur un sujet qu’au
le choix et la direction du sujet n’appartiennent pas entièrement à l’
orateur
, il est souvent impossible de la conserver ; dans
s, toutes abstractions métaphysiques. Ne faites pas comme ces mauvais
orateurs
qui veulent toujours déclamer et ne jamais s’adre
nébranlables, la mode et le caprice sont faibles et vacillants. Que l’
orateur
de la chaire soit original, qu’il n’imite jamais
sujet, et qu’une chaleur naturelle et jamais affectée les inspire à l’
orateur
. Mais nous avons déjà traité avec détail de l’emp
ectes, tirées de l’Écriture, donnent de l’autorité à la doctrine de l’
orateur
, et rendent son discours plus solennel et plus vé
e de s’exposer à fatiguer ses auditeurs par le pénible spectacle d’un
orateur
qui lutte en vain contre sa stérilité. Parmi les
très débattue par les critiques français de savoir lequel de ces deux
orateurs
mérite la préférence ; chacun a ses partisans. À
et persuasif ; et, tout considéré, il est peut-être le plus éloquent
orateur
que les temps modernes aient produit. Voltaire ci
e tout le discours est extrêmement sérieux et animé ; mais, lorsque l’
orateur
prononça le morceau qui va suivre, Voltaire nous
e mouvement d’acclamation et de surprise fut si fort, qu’il troubla l’
orateur
; et ce trouble ne servit qu’à augmenter le pathé
votre loi, etc. » Après ces terribles et alarmantes exhortations, l’
orateur
arrive avec convenance a cette conclusion morale.
eu du monde, et ne pas ressembler à la foule. » C’est à cet éloquent
orateur
que Louis XIV donna cet éloge qui est peut-être l
Mon père, lui dit-il, j’ai écouté dans cette chapelle bien des grands
orateurs
, et toujours avec un vif plaisir ; mais vous, tou
excellent, quoique plusieurs de ces parties manquent entièrement ; l’
orateur
, par exemple, peut omettre l’exorde et entrer imm
les auditeurs, de mériter leur bienveillance et de les intéresser à l’
orateur
, et à la cause qu’il défend. Les sujets de l’exor
de ses antagonistes comparés avec les manières d’être et d’agir de l’
orateur
; dans quelques circonstances, on peut les prendr
ent à l’intérêt des auditeurs. La modestie et la candeur que montre l’
orateur
en entrant en matière est aussi un exorde heureux
ule ; cependant le respect dû à l’auditoire ne permet souvent pas à l’
orateur
d’entamer brusquement son sujet, mais exige qu’il
’ils appellent principium et insinuatio, Le principium est celui où l’
orateur
déclare directement et simplement où il vise ; l’
ore. Leur attention porte entièrement sur le style et la manière de l’
orateur
. Il faut alors faire quelques efforts pour se les
pparences de la candeur sont toujours favorables et prévenantes. Si l’
orateur
commence d’un air arrogant et superbe, l’amour-pr
s ; ils le suivent d’un œil jaloux dans ses progrès. La modestie de l’
orateur
doit paraître non seulement dans les expressions
pas dégénérer en bassesse et abjection, et il est toujours utile à l’
orateur
de joindre à cette qualité un certain sentiment d
conviction, de la justice et de l’importance du sujet qu’il traite. L’
orateur
, en commençant, ne doit pas trop promettre non f
re pris pour un aveu. Par la hardiesse et la vigueur de son exorde, l’
orateur
doit s’efforcer de repousser le flot de la calomn
s. L’esprit des auditeurs doit être graduellement préparé avant que l’
orateur
puisse hasarder des sentiments forts et passionné
sonnage ou de quelque objet, dans une assemblée populaire, enflamme l’
orateur
, et le pousse à commencer avec une ardeur inaccou
De pareils exordes ne peuvent être hasardés que par un petit nombre d’
orateurs
: ils promettent une grande véhémence dans toutes
e l’on veut faire naître dans les parties subséquentes du discours. L’
orateur
doit, en commençant, diriger les esprits de ses a
qu’il veut inspirer à ses auditeurs. L’habileté et le grand art de l’
orateur
se manifestent en ce point important d’une manièr
ait ni nécessaire, ni même convenable : si le discours est bref, si l’
orateur
ne veut traiter qu’un seul point, ou qu’il préfèr
es le coupent en deux ou trois parties qui interrompent l’action de l’
orateur
et l’effet qu’elle doit produire : il n’y a plus
ce. Elle mérite le plus grand soin et la plus grande attention ; si l’
orateur
prend en partant une fausse route, il s’égare ; l
s la conscience, et ne se laissent plus affecter par les paroles de l’
orateur
. La quatrième partie du discours est la narration
ut. Toutes deux doivent éclaircir la cause ou le sujet que traitera l’
orateur
suivant même qu’il développe aucun argument, ou q
l y a, dans les narrations du barreau, une difficulté particulière. L’
orateur
ne doit dire que des choses vraies, et en même te
ruire l’effet de tous les arguments et de tous les raisonnements de l’
orateur
. Si la narration est invraisemblable, le juge n’y
va dire tuèrent Clodius ; c’est ce qu’aurait fait l’historien, mais l’
orateur
adoucit par l’expression une idée trop dure, trop
cours réel à cet égard. La rhétorique est impuissante pour dicter à l’
orateur
des arguments sur chaque cause et sur chaque suje
serait qu’ils prétendaient enseigner les moyens mécaniques de devenir
orateur
sans le moindre génie. L’étude de ces préceptes p
grand secours. Deux méthodes différentes peuvent être suivies par les
orateurs
dans la direction de leurs raisonnements ; les no
ce que l’on ait amené l’auditeur à la conclusion que l’on a en vue. L’
orateur
le conduit pas à pas de vérité en vérité, jusqu’à
s puissants, et les employer comme moyens principaux de persuasion. L’
orateur
doit se mettre à la place de l’auditeur, et consi
par l’art de la parole, c’est une chose beaucoup moins facile que les
orateurs
ne sont quelquefois disposés à le croire. L’intel
e. L’intelligence et la sagacité appartiennent à tous les rangs, et l’
orateur
peut recevoir des éloges pour la beauté de son di
crescat oratio . Cette marche doit être spécialement suivie lorsque l’
orateur
défend une cause claire, et qu’il a la confiance
t susceptible d’être développé et placé dans la plus vive lumière ; l’
orateur
trace donc une peinture juste et frappante de cet
naissance philosophique des passions puisse donner cette qualité à un
orateur
auquel la nature l’aurait refusée. Ce talent résu
, une tentative hors de saison pour exciter les passions exposerait l’
orateur
au ridicule. Si nous voulons exciter quelque émot
sé abuser par une pure illusion ; autrement, quoique le discours de l’
orateur
puisse produire quelque excitation dans les espri
être pathétique, en invitant votre auditoire, comme le font certains
orateurs
, à vous suivre dans votre excursion. Cela ne manq
par la reconnaissance ; je ne suis pas touché de compassion lorsque l’
orateur
se borne à me montrer que ce sont de nobles senti
lle de la mémoire, à laquelle succède l’influence de l’imagination. L’
orateur
doit donc se servir de cette puissance de manière
ou du souvenir. Pour y parvenir, la seule méthode efficace est que l’
orateur
soit lui-même ému. Il y a mille circonstances int
ent, ita flentibus adflent Humani vultus. Hor. L’émotion intime de l’
orateur
ajoute au pathétique de ses paroles ; ses regards
ontré que toute tentative pour exciter le pathétique, de la part d’un
orateur
qui resterait lui-même glacé, l’exposerait inévit
est indubitable que tout ce qui tend à accroître la sensibilité d’un
orateur
doit ajouter à sa puissance pathétique. La quatri
tances, aussi fortement qu’il le conçoit. Tel doit être le style de l’
orateur
, lorsqu’il veut être pathétique ; et il y atteind
aux lois, est bien placé, et dans le véritable style de la passion. L’
orateur
, pour exagérer encore la cruauté du préteur, ajou
tout est beau, animé et pathétique, et le modèle eût été parfait si l’
orateur
s’était arrêté à ce point, mais son génie fleuri
entur. Malgré toute la déférence que nous devons à un aussi éloquent
orateur
, nous devons déclarer que cette dernière partie e
emble de la composition est destiné à produire. Un des plus éloquents
orateurs
modernes, Bossuet, termine d’une manière très tou
tion ; et les renvoyer avec une impression favorable du sujet et de l’
orateur
. Prononciation et débit. Après avoir trait
ujet fort important, savoir la prononciation ou le débit. Les anciens
orateurs
y attachaient la plus haute importance. Cicéron e
interrogé sur cette question : quelle est la principale qualité de l’
orateur
, répondit, L’action ; on lui demanda quelle était
par conséquent mérite l’attention des plus graves et des plus sévères
orateurs
, aussi bien que les soins de ceux qui ne veulent
, M. Callidi, nisi fingeres, sic ageres ? Les grands objets que tout
orateur
doit avoir nécessairement sous les yeux, pour for
râce et véhémence, de manière à plaire et à émouvoir son auditoire. L’
orateur
, avant tout, doit sans doute tâcher de se faire e
lics ; trop basse, la voix devient sourde, trop haute, elle fatigue l’
orateur
, et par conséquent l’auditoire ; en tenant le méd
tre davantage que l’intensité des sons, à faire clairement entendre l’
orateur
, elle consiste dans l’articulation complète de to
scours ; elle permet à la voix de ménager des repos qui procurent à l’
orateur
la faculté de nourrir ses sons, et de leur donner
de la même haleine, exige beaucoup de soin. Pour éviter ce défaut, l’
orateur
doit d’abord se pourvoir d’une quantité d’air suf
est le sens qui doit toujours diriger les pauses de la voix ; et si l’
orateur
se forme arbitrairement une certaine mélodie ou t
te une des plus mauvaises habitudes où puisse se laisser entraîner un
orateur
. Les pauses des discours publics doivent être cal
iation générale détermine ; il est le signe de l’émotion qu’éprouve l’
orateur
, la voie sympathique par laquelle il la communiqu
ns ses observations théoriques ; la nature indiquera suffisamment à l’
orateur
doué de sensibilité le caractère des intonations
oire cette vérité si puissante pour produire de profondes émotions. L’
orateur
en parlant doit être vrai ; pour y parvenir il do
t et le fait dégénérer en une monotonie ennuyeuse et rebutante. Que l’
orateur
étudie la manière que la nature lui enseigne d’ex
y a aussi certaines particularités qui distinguent chaque individu. L’
orateur
doit se servir de la manière qui lui est la plus
iser avec ceux qui sont les plus naturels et les plus convenables à l’
orateur
. Pour arriver à cette fin, quelques écrivains ont
partient au genre, c’est-à-dire à la modération et à la simplicité. L’
orateur
doit se présenter en public avec dignité, droit e
dération : pour réussir dans le débit, rien n’est plus nécessaire à l’
orateur
que de se mettre en garde contre une certaine div
u’inspire souvent l’auditoire, et qui sont si propres à déconcerter l’
orateur
et à lui faire oublier ce qu’il doit dire, et la
un si grand nombre de talents naturels concourent ensemble, que peu d’
orateurs
peuvent se flatter d’arriver à ce degré de perfec
ature, et parler en public comme ils parlent dans la vie privée. Si l’
orateur
a quelque défaut capital dans le geste ou dans la
ix pleine et sonore. Combien de raisons pour n’être pas surpris qu’un
orateur
parfait et accompli soit un phénomène parmi les h
é du but, même sans l’atteindre, aura mérité de gloire. Le nombre des
orateurs
qui se sont élevés au plus haut rang est peut-êtr
examiner lequel de la nature ou de l’art contribue le plus à former l’
orateur
. Dans tous les talents, la nature doit être le pr
on génie, peut s’élever plus haut que ne serait capable de le faire l’
orateur
qui n’aurait jamais fixé son attention sur les rè
vis qu’elle défend. Au contraire, si nous soupçonnons dans l’âme de l’
orateur
la ruse, la mauvaise foi, la corruption ou la bas
onne opinion de son auteur ; mais, lorsque nous avons sous les yeux l’
orateur
, qu’il s’adresse à nous, qu’il nous parle sur que
électrique, les émotions que nous éprouvons. Aussi les plus illustres
orateurs
, Cicéron, Démosthène, n’étaient-ils pas moins dis
loquence dut une grande partie de ses effets ; et les discours de ces
orateurs
qui respirent le plus cet esprit vertueux et magn
s, de perfectionner et d’épurer leurs sentiments moraux. Le véritable
orateur
sera donc un homme doué de sentiments généreux, d
haleur aux injures des autres, et de se placer dans leur situation. L’
orateur
doit aussi savoir allier la modestie au courage :
ustice. Après ces qualités morales, ce qui est le plus nécessaire à l’
orateur
, c’est un vaste fonds de connaissances. Cicéron e
esse d’élocution que nous admirons dans ses écrits. Vouloir séparer l’
orateur
du philosophe, c’est vouloir le rapetisser et tar
s, dit-il, leurs discours paraissent toujours maigres et affamés. » L’
orateur
étendra donc autant que possible le domaine de se
aissances. Platon, dans son Phédon, n’accorde qu’au philosophe d’être
orateur
; c’est donc surtout l’homme moral qui doit être
ps humain. Quelques idées générales d’astronomie élèveront l’âme de l’
orateur
au-dessus de sa sphère ordinaire d’action, il ne
position et à toutes les parties de l’art oratoire peut seule aider l’
orateur
à déployer avec avantage la masse de connaissance
être riche d’instruction, et devenir persuasif sur tous les sujets. L’
orateur
de tribune se familiarisera avec les affaires qui
leuse à tous les faits qui peuvent être le sujet des délibérations. L’
orateur
ne demeurera pas étranger aux études littéraires,
profession qu’il exerce, sont des choses indispensables pour former l’
orateur
. C’est cet honorable enthousiasme qui caractérisa
doit distinguer les modernes qui voudront marcher sur leurs traces. L’
orateur
formera son style par la lecture des grands modèl
ée juste des beautés caractéristiques de chaque écrivain ou de chaque
orateur
, et n’imiter que leurs bonnes qualités. Jamais on
es écrivains immortels qui font la gloire de la nation, offriront à l’
orateur
de nombreux modèles pour former sa diction, et do
l’étude des auteurs anciens et modernes joignons la fréquentation des
orateurs
vivants ; c’est en les suivant, en les étudiant,
rir ce copia verborum, cette facilité d’expression, si nécessaire à l’
orateur
. Mais nous avons déjà parlé de ces divers exercic
ucoup à développer les facultés physiques et intellectuelles du jeune
orateur
. Plusieurs critiques français ont traité avec suc
ique de Cicéron, tout ce qu’a écrit sur l’éloquence un aussi éloquent
orateur
est digne de la plus grande attention. L’ouvrage
r des occasions publiques et brillantes. Quelque matière que traite l’
orateur
, il faut d’abord qu’il trouve les choses qu’il do
ntion oratoire, qui est un effet de l’art, et au moyen de laquelle, l’
orateur
peut aisément trouver les choses qui doivent comp
’éloquence dont nous avons parlé ; le genre simple, aux preuves que l’
orateur
veut développer ; le genre fleuri, aux mœurs qu’i
uvent se trouver, et se trouvent quelquefois ensemble. Bien souvent l’
orateur
, en faisant valoir une preuve, peint en même temp
même temps les mœurs, et excite les passions. I. Des Preuves. L’
orateur
qui se propose d’instruire, doit exposer claireme
explication courte, simple et claire de la nature d’une chose. Mais l’
orateur
, loin de se borner à cette explication, s’attache
urnit, à l’éloquence, de bien brillants morceaux. On voit aussi que l’
orateur
définit les choses bien autrement que le philosop
’Énumération des parties consiste à diviser un tout en ses parties. L’
orateur
en fait usage, lorsque pour établir ou pour prouv
deux ou plusieurs choses : elle n’est, au fond, qu’une comparaison. L’
orateur
s’en sert, lorsqu’il veut développer une vérité,
font un très bel effet : ils sont comme les ombres dans un tableau. L’
orateur
les emploie lorsque, voulant expliquer une chose,
ou à survivre à son malheur, en accomplissant ses devoirs ». Le même
orateur
nous fournit un autre bien bel exemple de ce lieu
les doivent donner un grand poids et une grande force aux preuves. Un
orateur
qui voudra, par exemple, faire sentir toute l’éno
est de cette manière que les grands génies imitent. On voit ici que l’
orateur
a cherché à lutter contre le poète. Voici une aut
ment au discours oratoire, sous deux rapports ; dans la personne de l’
Orateur
, et dans la personne des Auditeurs. Mœurs dans
sonne de l’Orateur, et dans la personne des Auditeurs. Mœurs dans l’
orateur
. Il n’est pas douteux que l’Orateur ne doive f
des Auditeurs. Mœurs dans l’orateur. Il n’est pas douteux que l’
Orateur
ne doive faire paraître des mœurs bonnes, c’est-à
et qu’on en est soi-même convaincu. Les Païens mêmes voulaient que l’
Orateur
fût réellement vertueux, et le définissaient un
t très possible, a-t-on dit, qu’un malhonnête homme soit un excellent
orateur
. Mais ce malhonnête homme a dû nécessairement, d’
ets sensibles, universels et durables qu’elle peut produire. Un grand
orateur
, par exemple, trace, dans un beau discours, des r
er, du moins affaiblir la vive impression qu’ils éprouvent ? Un autre
orateur
, qui joint au talent de l’éloquence, la pratique
le sont assemblés, pour discuter les grandes affaires nationales : un
orateur
va parler. Aucun citoyen n’ignore qu’on admire en
e. Bientôt leurs cœurs sont embrasés de la même flamme qui échauffe l’
orateur
: les voilà prêts à tout sacrifier à la gloire et
leur défaite. Tels sont les heureux effets de l’éloquence, lorsque l’
orateur
est reconnu pour un homme non moins vertueux qu’é
dition en a de particulières. Un des devoirs les plus essentiels de l’
orateur
est de les connaître, ainsi que les usages et le
ue cause une riante fortune ». Voilà les mœurs, les caractères que l’
orateur
doit étudier et connaître à fond, parce qu’il ne
tribue aussi au triomphe de l’éloquence, puisque c’est par elle que l’
orateur
parvient plus aisément à entraîner les âmes vers
gion même qui la condamne ». On ne peut lire les sermons de ce grand
orateur
, sans s’apercevoir presque à chaque page qu’il av
passions est absolument nécessaire. Ce n’est qu’en les excitant que l’
orateur
est vraiment éloquent : ce n’est que par elles qu
mour le plus vif pour tout ce qui est bon et honnête. Mais pour que l’
orateur
soit autorisé à exciter une passion quelconque, i
ur, à la haine, à l’envie, à la crainte, aux pleurs, à la pitié, si l’
orateur
ne se montre touché des sentiments qu’il veut ins
ntre touché des sentiments qu’il veut inspirer aux autres. Quel est l’
orateur
qui pourra se flatter d’inspirer à ses auditeurs
soupir ? Il s’ensuit de la réflexion de ce judicieux écrivain, que l’
orateur
doit imaginer vivement, pour se pénétrer des pass
urrais faire voir, par divers exemples, la manière dont les meilleurs
orateurs
ont excité les passions. Il suffira d’en citer un
d’un pareil pouvoir ». Après cette description vive et touchante, l’
orateur
invoquant les lois, qui défendaient de condamner
ire attacher à une croix un homme qui se disait citoyen romain » ! L’
orateur
n’en reste pas là : il j’apporte une dernière cir
De la Disposition. L’invention, comme on vient de le voir, aide l’
orateur
à trouver les choses qu’il doit dire. La disposit
son. I. De l’Exorde. L’exorde est le commencement du discours. L’
Orateur
y doit préparer l’esprit de ses auditeurs, à rece
e sujet lui a été annoncé, est impatient d’en connaître le fond. Si l’
Orateur
parle de lui-même, il prendra un ton modeste, et
rez d’être demeuré beaucoup au-dessous. Nous ne pouvons rien, faibles
Orateurs
, pour la gloire des âmes extraordinaires. Le Sage
! Comparons deux exemples qui feront connaître l’art, avec lequel l’
Orateur
doit commencer son exorde, pour disposer les espr
peu propres à lui rendre ses Juges favorables. Un pareil ton dans un
Orateur
, et dans un Orateur surtout qui plaide sa propre
endre ses Juges favorables. Un pareil ton dans un Orateur, et dans un
Orateur
surtout qui plaide sa propre cause, ne peut qu’in
es et dans les expressions. Cette règle doit être observée, lorsque l’
Orateur
veut combattre un préjugé reçu, ou détruire une f
règle n’a pas lien. La grandeur et l’importance du sujet autorisent l’
Orateur
à commencer par quelques traits frappants, par de
ant, qui sauvait le peuple d’Israël » ? Il est des conjonctures où l’
Orateur
peut éclater avec force dans son début : c’est lo
s complots, était assemblé. Cicéron allait parler : Catilina entre. L’
orateur
frémit d’indignation : il part comme la foudre, e
; il marque de l’œil la place où il veut enfoncer le poignard ». Un
orateur
sacré qui expose une grande vérité déjà connue, p
ans la religion, capables de vous toucher ». À la fin de l’exorde, l’
orateur
distribue son sujet en ses parties ; c’est-à-dire
ste à instruire l’auditeur du fond du sujet. S’il s’agit d’un fait, l’
orateur
le raconte avec toutes ses circonstances, en fais
ut établir une vérité, combattre une erreur, examiner une question, l’
orateur
l’expose dans une juste étendue, en faisant entre
narque avait faite de plusieurs princes et princesses de sa maison. L’
orateur
ne pouvait raconter ces tristes événements, sans
ion. La confirmation est cette partie du discours, dans laquelle l’
Orateur
prouve le fait qu’il a raconté, ou la vérité qu’i
t l’affaiblir, et fatiguer l’auditeur par des répétitions inutiles. L’
orateur
peut dans la confirmation s’attacher à plaire et
’en est que mieux disposé à suivre et à goûter les raisonnements de l’
orateur
. On recommande assez communément aux orateurs d’i
r les raisonnements de l’orateur. On recommande assez communément aux
orateurs
d’imiter, dans l’arrangement des preuves, les gén
ans l’arrangement de ses troupes ; il y a de même des occasions, où l’
orateur
doit suivre un autre ordre dans la disposition de
e Cicéron pour Marcellus : on n’en trouve pas de plus beau dans aucun
orateur
, soit ancien, soit moderne. Le consul Marcellus73
es difficultés qui pourraient être proposées contre les raisons que l’
orateur
a fait valoir. On peut y suivre la même méthode q
sées doivent s’y succéder avec la plus grande rapidité. Il faut que l’
orateur
, en ne disant rien de faible, rien d’inutile, y f
l’interrogation, l’apostrophe, la prosopopée, etc., sont celles que l’
orateur
doit y employer, comme étant les plus propres à d
même ? Mot bien digne de louange dans la bouche d’un rival ! Nos bons
orateurs
ont traité cette partie du discours oratoire avec
ins point qu’on me reproche de l’avoir rapporté tout entier. Ce grand
orateur
venant de peindre son Héros, prêt à rendre le der
rdeur qui s’éteint ». Article III. De l’élocution. Quand l’
orateur
a trouvé les choses qui doivent composer son disc
enlève tous les suffrages. Ce que fait le peintre par les couleurs, l’
orateur
le fait par l’élocution. Elle comprend les figure
ent naître du fond du sujet, tirer leur source dans le cœur même de l’
orateur
, dans les passions qui l’animent, dans les sentim
et qui ne disent rien pour l’instruction de l’auditeur. En un mot, l’
orateur
doit avoir sans cesse présente à l’esprit cette r
e choix et les met en usage. Sans doute, c’est la nature qui fait les
orateurs
, comme l’on a dit qu’elle faisait les poètes, na
e chaleur qui entraîne l’auditeur. Voilà ce que fait la nature pour l’
orateur
, voilà les grands traits qui caractérisent son ou
a clarté de la méthode, et une apparence au moins de sincérité dans l’
orateur
. Cela ne suffit cependant point encore ; il faut
elquefois l’attention de ses auditeurs. Le grand, le premier but de l’
orateur
est de persuader ; et Quintilien a tort, quand il
e de la vérité par le nombre et la force des preuves ; mais c’est à l’
orateur
à entraîner notre volonté, à fixer toutes nos irr
nt nos cœurs de son parti. La conviction cependant est un moyen que l’
orateur
ne doit point négliger : c’est une des routes qui
ue, pour être vraiment éloquent, il faut être philosophe à la fois et
orateur
. Aussi les anciens ne séparaient-ils point l’éloq
age que Cicéron se plaisait à leur rendre, en avouant que, s’il était
orateur
lui-même, il l’était devenu dans les promenades d
vaincu que de son ineptie ou de sa perversité. Mais c’est peu, pour l’
orateur
, de convaincre les esprits par la force et la jus
n sentiment agréable. Mais il a ses écueils : il est à craindre que l’
orateur
, séduit trop facilement par le désir de faire bri
bientôt l’auditeur par trop de recherche ou d’affectation. Tantôt, l’
orateur
ne cherche pas uniquement à plaire, il s’efforce
trouble et l’agitation dans les âmes, et qui les entraîne au gré de l’
orateur
; qui nous fait partager ses passions, ses sentim
ière. De là, l’influence généralement reconnue de l’enthousiasme de l’
orateur
sur ceux qui l’écoutent. De là, l’incompatibilité
rqué le passage d’une manière si désespérante. Quoique le mérite de l’
orateur
et de l’écrivain, dit M. de La Harpe, en traitant
se font point à l’idée de trouver de l’éloquence et de voir de grands
orateurs
dans un Bossuet, dans un Massillon ; et qui, tout
commune. Qu’il est grand en effet, qu’il est beau, le ministère de l’
orateur
évangélique, lorsque, pénétré de l’importance de
leur auguste étendue ! Mais pour le faire dignement, il faut que cet
orateur
pense qu’il a pour juges Dieu et les hommes : Die
de l’homme ; quelle carrière plus noble s’est jamais ouverte devant l’
orateur
! Il ne s’agit plus ici, comme dans l’éloquence p
éfendre l’honneur, la fortune ou la vie de tel ou tel particulier : l’
orateur
, sa cause, ses titres, ses clients, tout va prend
atteindre ; et ce qui le prouve évidemment, c’est que l’on compte les
orateurs
sacrés qui se sont fait un nom justement célèbre.
c’est la conviction qui doit amener la persuasion et le triomphe de l’
orateur
. 2º Humaine par ses moyens. Sous ce dernier rappo
euses, dont l’éloquence sacrée s’interdit sévèrement l’usage. Comme l’
orateur
du barreau, l’orateur de la chaire trouve un audi
e sacrée s’interdit sévèrement l’usage. Comme l’orateur du barreau, l’
orateur
de la chaire trouve un auditoire difficile et inj
mes de leur âme, contre leurs penchants les plus chers. Au barreau, l’
orateur
peut recourir à tous les moyens capables d’émouvo
s motifs. Si, comme nous nous sommes efforcés de le démontrer déjà, l’
orateur
est rarement pathétique, rarement très éloquent,
ne doit-il pas l’être pour la prédication ? Plus les principes que l’
orateur
veut faire adopter sont vrais et importants, plus
vention, de la moralité du sujet. Quoi ! vous exigez des mœurs dans l’
orateur
! vous voulez qu’il soit probe, modeste, bienveil
remords. O Cicéron, Quintilien, Boileau, Racine, et vous tous grands
orateurs
des temps anciens et modernes ! plût au ciel que
onnée au talent. 2. Invention oratoire. L’invention impose à l’
orateur
des obligations aussi rigoureuses qu’au narrateur
st donné par les circonstances et les événements. À ce point de vue l’
orateur
n’a rien à rechercher. Tout le travail de l’inven
ns de persuader, c’est-à-dire d’instruire, de plaire et de toucher. L’
orateur
instruira par le raisonnement. Il plaira en se co
n d’éviter les déclamations, l’enflure, et d’acquérir la réputation d’
orateur
instruit et capable d’instruire. Nous verrons plu
mœurs oratoires on entend d’abord quatre qualités essentielles à tout
orateur
qui a la prétention légitime de plaire, savoir :
udence. On comprend aussi sons le nom de mœurs, les bienséances que l’
orateur
doit observer et les précautions qu’il doit prend
r doit observer et les précautions qu’il doit prendre. 1. Probité. Un
orateur
doit être à l’abri de tout soupçon de mauvaise fo
diteur, s’il n’a cette persuasion intime, se méfiera des paroles de l’
orateur
, même dans les plus justes causes. 2. Modestie. I
en suivant vos conseils. Toutes les autres vertus que peut montrer un
orateur
, se rapporteront à ces quatre qualités principale
umilité sans bassesse à la modestie. Mais ces qualités éminentes de l’
orateur
doivent-elles être simplement superficielles, c’e
ent superficielles, c’est-à-dire n’exister que pour l’auditeur ; et l’
orateur
peut-il être dans le fond vicieux, orgueilleux, d
urs intérêts matériels, auraient bientôt découvert la fourberie, et l’
orateur
dissimulé verrait promptement les acclamations et
ires, ne perdrait jamais une seule cause. Il faut donc, pour être bon
orateur
, avoir dans le cœur les vertus de son état, sous
ce, un triste métier d’argent. Outre les mœurs qu’il doit posséder, l’
orateur
doit considérer un autre ordre de mœurs dans ses
rien dire qui ne soit convenable et à propos. Elles regardent : 1° l’
orateur
lui-même : un prince ne s’exprime point comme un
oires. On entend par ces mots les tournures adroites par lesquelles l’
orateur
évite certaines difficultés qu’il rencontre dans
t mal disposés ou même prévenus contre le but du discours ou contre l’
orateur
. Il faut d’abord feindre d’entrer dans leurs disp
t l’absence de toute passion, c’est l’indifférence. Il est facile à l’
orateur
d’émouvoir des auditeurs déjà passionnés par amou
n aiguillon ne peut faire sortir de sa torpeur habituelle. Nos grands
orateurs
sacrés avaient peut-être cette conviction : car i
guérir la religion use de toutes ses ressources. 2° Considéré dans l’
orateur
, le pathétique prend ses sources dans une imagina
ents violents fatiguent le cœur et les pleurs se tarissent vite. Si l’
orateur
n’observe ces règles avec une exactitude scrupule
nécessité d’unir la philosophie à l’éloquence, pour former le parfait
orateur
, et nous nous sommes expliqués sur cette philosop
u a consacré un discours à développer cette vérité, et il l’a fait en
orateur
vraiment philosophe. « C’est en vain, dit-il, qu
fait en orateur vraiment philosophe. « C’est en vain, dit-il, que l’
orateur
se flatte d’avoir le talent de persuader les homm
sciences qui, par leur nature, sont inséparables : le philosophe et l’
orateur
possédaient en commun l’empire de la sagesse ; il
; et l’on n’avait pas encore imaginé cette distinction injurieuse aux
orateurs
, ce divorce funeste à l’éloquence, des expression
divorce funeste à l’éloquence, des expressions et du sentiment, de l’
orateur
et du philosophe ». Plus loin, il trace le portr
er âge de l’éloquence que la Grèce vit autrefois le plus grand de ses
orateurs
jeter les fondements de l’empire de la parole sur
ui surprend l’âme des auditeurs, et qui attire leurs vœux avant que l’
orateur
ait mérité leurs suffrages. La sublimité de son d
n aigle dans les airs, sans savoir comment il a quitté la terre ». L’
orateur
se demande ensuite : « D’où sont sortis ces effe
fallu un Platon pour former un Démosthène, afin que le plus grand des
orateurs
fît hommage de toute sa réputation au plus grand
que la plus exercée. « Heureuse, s’écrie-t-il, l’utile défiance de l’
orateur
sagement timide, qui, dans le choix et dans le pa
lequel il doit paraître, il voudrait, suivant le souhait d’un ancien
orateur
, qu’il lui fût permis non seulement d’écrire avec
es idées produisant celle des paroles, l’auditeur surpris croit que l’
orateur
a travaillé longtemps à perfectionner un édifice,
e n’a pas toujours pour effet la persuasion : le poète, l’écrivain, l’
orateur
, peuvent être éloquents sans persuader, et persua
ans persuader, et persuader sans être éloquents. § I. Qualités de l’
orateur
. Les anciens appelaient l’orateur un homme de
éloquents. § I. Qualités de l’orateur. Les anciens appelaient l’
orateur
un homme de bien, habile à bien dire. Ils montrai
e tout ce qui a un principe vicieux et funeste. Le vice inspire mal l’
orateur
. Quand Démosthène, Cicéron, saint Bernard, Bossue
art de composer des discours et l’examen des chefs-d’œuvre des grands
orateurs
, sont l’objet de la science spéciale qu’on nomme
s, jamais calmées. Mais le prêtre n’est pas un homme ordinaire, ni un
orateur
parlant en son propre nom ; du haut de la chaire,
funèbre. Le sermon est un discours régulier sur un sujet religieux. L’
orateur
choisit ordinairement pour point de départ un tex
ndra plus de nerf, plus de puissance, et, soutenue par l’émotion de l’
orateur
, elle entraînera la conviction de l’auditoire. De
a tribune est souvent improvisée. Il est rare que dans l’assemblée un
orateur
puisse prévoir le tour que prendra la discussion,
nce ne trouve pas toujours la place ni l’à-propos qui lui convient. L’
orateur
est donc obligé souvent de parler sans préparatio
d’accuser, de défendre et d’éclairer les délibérations judiciaires. L’
orateur
du barreau est-un avocat ou un magistrat qui doit
te l’attention, toute l’étude, toute l’éloquence d’un talent élevé. L’
orateur
du barreau doit connaître à fond la jurisprudence
uste ; il s’agit de prouver plutôt que d’émouvoir. Ce n’est pas que l’
orateur
ne puisse être animé, chaleureux, pressant. Il pe
tiques et faire partager à l’auditoire la passion qui l’anime. Mais l’
orateur
du barreau doit éviter les recherches du langage
e apprécier l’éloquence partout où elle se trouve. 29. Principaux
orateurs
chrétiens : Pères grecs. Saint Athanase, saint Gr
Frayssinous, Maccarthy, Cœur, Ravignan, Lacordaire. 30. Principaux
orateurs
politiques : Grecs. Périclès, Eschine, Démosthène
, Burke, Fox, Sheridan, O’Connel, R. Peel, J. Russel, Stanley. 31.
Orateurs
célèbres du barreau : Grecs. Lysias, Isocrate, Is
la gradation est descendante. C’est quelquefois la marche que suit l’
orateur
, lorsqu’il reconnaît la nécessité de frapper de g
relisant les premiers préceptes de l’invention, extraits de Buffon. L’
orateur
, après avoir conçu son plan à l’aide de ses moyen
on, la confirmation, la réfutation, et la péroraison. Exorde. L’
orateur
doit d’abord s’assurer des dispositions de son au
auditeurs et de captiver l’attention. 1° C’est surtout au début que l’
orateur
a besoin de paraître modeste, probe, confiant dan
du fond même du sujet, à moins qu’une circonstance locale n’offre à l’
orateur
l’occasion d’entrer plus convenablement en matièr
ière. Il y a quatre espèces d’exorde. 1. L’exorde est simple, quand l’
orateur
, n’ayant pas de préventions à détruire, parle à u
la première Catilinaire8. 4. L’exorde pompeux doit être préféré par l’
orateur
, quand une circonstance solennelle rassemble auto
a empêche l’attention de l’auditeur de se fixer sur le sujet ou sur l’
orateur
. Proposition. Elle énonce clairement la vér
en général toutes les qualités du genre narratif10. En particulier l’
orateur
ne devra jamais perdre de vue les intérêts de sa
que. Confirmation. Lorsque l’exposition du fait est terminée, l’
orateur
présente ses preuves. C’est l’objet de la confirm
ère de corroborer les preuves médiocres, que se montre le talent de l’
orateur
habile dans la confirmation. Il les présente de f
aisisse distinctement toutes les faces du sujet, et c’est ainsi que l’
orateur
produit la conviction. Cette adresse à manier la
bondants. Réfutation. Après avoir solidement appuyé sa cause, l’
orateur
doit s’occuper de détruire les preuves de ses adv
. Si la réfutation est isolée, elle demande toute la pénétration de l’
orateur
. Tantôt il devra faire usage de la logique, en mo
affaire à un adversaire qui a logiquement raisonné, que devra faire l’
orateur
? II n’ira pas sans doute avouer ses torts, quoiq
qu’à conclure, Or, la fin d’un discours est un moment critique, et l’
orateur
doit ici achever son triomphe, soit en résumant s
e péroraison. 1° La péroraison n’est qu’une récapitulation, lorsque l’
orateur
assuré d’avoir convaincu ses auditeurs de la véri
; mais les passions contrarient son élan, il s’agit de les vaincre. L’
orateur
s’adresse à elles, il les émeut, il parvient à le
ents. Les larmes coulent, et tous les cœurs approuvent l’opinion de l’
orateur
quand il descend de la tribune. Ces courtes notio
position littéraire. « C’est, selon Marmontel le premier travail de l’
orateur
, du philosophe, de l’historien, de tout homme qui
facile. » Section III. — De la Disposition oratoire Lorsque l’
orateur
a bien médité son sujet, il en dispose avec soin
l’auditeur bienveillant et attentif. Il le rendra bienveillant, si l’
orateur
donne à ceux qui l’écoutent une bonne opinion de
mportante et capable d’intéresser la société. Il est essentiel pour l’
orateur
de commencer par se concilier la bienveillance de
L’Exorde véhément ou ex abrupto est une vive et brusque sortie d’un
orateur
qui, sous le poids d’une émotion vive, entame son
réparation. Tel est l’Exorde de la première catilinaire de Cicéron. L’
orateur
, à la vue de Catilina, s’écrie dans le transport
atre parties l’Oraison funèbre du prince de Condé. Première Partie. L’
orateur
se propose, dans cette première partie, de faire
ntir, sa dignité, sa générosité pendant la Fronde. Deuxième Partie. L’
orateur
nous y fait connaître son héros par les qualités
deux ou trois parties que l’on appelle quelquefois Points. Souvent un
orateur
débute par l’exposition du sujet et la division d
de l’exorde : c’est lorsque le sujet est clair par lui-même, et que l’
orateur
est assuré de la bienveillance de son auditoire.
firmation ou Preuve La Confirmation est la partie du discours où l’
orateur
prouve les faits qu’il a racontés. Il sera avanta
doit blesser l’adversaire et en triompher. Quintilien recommande aux
orateurs
une disposition habile dans l’emploi des preuves.
st la partie la plus importante du discours, parce que c’est là que l’
orateur
doit conquérir son auditoire à sa cause. Tous les
Réfutation La Réfutation est la partie du discours dans laquelle l’
orateur
combat et détruit les objections qui pourraient l
fois inséparables, lorsque, à mesure qu’il fait valoir ses raisons, l’
orateur
renverse colles de son adversaire. On comprend qu
ombattre les raisons de la partie adverse ; mais dans le sermon, si l’
orateur
a des ennemis invisibles à vaincre, ce sont les p
manière qu’il remplit les deux rôles. C’est dans la réfutation que l’
orateur
peut habilement manier l’arme du raisonnement en
re toi-même., contre les passions et contre les flatteurs. Lorsque l’
orateur
résume toutes les raisons qu’il vient de développ
re contre eux. Racine, Andromaque. Enfin, dans les sujets graves, l’
orateur
déploie toutes les ressources de son art, il met
mblée du peuple décidait de tout en dernier ressort. C’est là que les
orateurs
se formaient ; c’est là qu’ils apprenaient à émou
naient à émouvoir, à diriger à leur gré les passions ; c’est là que l’
orateur
le plus habile tremblait, lorsqu’il adressait la
à ce degré d’élévation, dont rien n’a depuis approché ; et que tant d’
orateurs
célèbres se soient disputés à l’envi la gloire de
point contractées dans le calme de la retraite et de la méditation.
Orateurs
grecs. À la tête de cette foule de grands homm
sente d’abord ce fameux Périclès, qui fut tout à la fois capitaine et
orateur
, élève d’Anaxagore et amant d’Aspasie, redoutable
qui tous se distinguèrent par leur éloquence. Ce n’étaient point des
orateurs
de profession : ce n’est point dans les écoles de
t temps les opinions ont été partagées sur le mérite d’Isocrate comme
orateur
. Si Platon en fait un grand éloge, Aristote dit,
santes, les flots de la mer et les flots d’un peuple assemblé. Jamais
orateur
n’eut un champ plus vaste et plus beau que Démost
contredit, que l’éloquence ait pu jamais se proposer, nous verrons l’
orateur
employer tous les moyens capables de faire sortir
essources présentes. Il faut l’entendre tonner contre la bassesse des
orateurs
ses contemporains, indignement vendus au parti du
il entraîne l’auditeur à son gré ; et ce qui le distingue de tous les
orateurs
, c’est que l’espèce de suffrage qu’il arrache est
’il arrache est toujours pour l’affaire qu’il traite et jamais pour l’
orateur
. Avec Démosthène disparurent les beaux jours de l
s, cette époque écoulée, nous ne trouvons plus chez les Grecs un seul
orateur
digne de ce nom. 55. Nous reviendrons sur ce b
es Saints-Pères. On peut considérer les apôtres comme les premiers
orateurs
chrétiens ; saint Jean Chrysostôme avance, et pro
partialité, ne balance pas à compter saint Paul au nombre des grands
orateurs
de la Grèce. L’éloquence des premiers disciples d
urs discours d’ornements étrangers : mais bientôt l’église compta ses
orateurs
, et il se forma des écoles où l’on enseigna publi
es écoles où l’on enseigna publiquement l’éloquence sacrée. Parmi les
orateurs
qui consacrèrent les premiers leurs talents et le
is homme, dit l’abbé Auger, n’a peut-être plus réuni les talents de l’
orateur
. Quelle élévation dans les pensées ! quelle riche
cité et quelle pureté dans l’expression ! c’est vraiment l’Homère des
orateurs
. Il ressemblait beaucoup à Démosthène et à Cicéro
le avoir fondu dans son style les différents styles des plus célèbres
orateurs
, pour se former une manière unique, et qui est de
à tous ses mouvements le degré de force et de chaleur nécessaire. Les
orateurs
de l’église latine sont en général inférieurs à c
imple et naturelle. Pour bien apprécier jusqu’à quel point ces grands
orateurs
ont su s’élever au-dessus d’un siècle de décadenc
retentit souvent dans la chaire ; il est peu de discours sacrés où l’
orateur
ne fortifie souvent ses raisonnements et ses preu
jeté dans des écarts qui pourraient égarer l’inexpérience des jeunes
orateurs
. On admire souvent, dans ses écrits, la grandeur
loquence rappellent si souvent le Gorgias de Platon et le traité de l’
Orateur
; La Bruyère, critique subtil et ingénieux dans p
n ; ce n’était plus ici le logicien qu’il fallait consulter, mais les
orateurs
et les poètes. Il y a sans doute peu de mérite à
nc l’éloquence ; et si l’on a dit que les poètes naissent, et que les
orateurs
se forment, on l’a dit quand l’éloquence a été fo
tions que des philosophes ont faites sur les discours des plus grands
orateurs
: de ces observations on a formé un corps de préc
e réfléchie des modèles. Les préceptes n’en sont pas moins utiles à l’
orateur
pour perfectionner ses talents, et pour être le f
t superstitieux et servile. Aristote, Cicéron et Quintilien, pour les
orateurs
; Aristote, Horace, Longin et Boileau, pour les p
ments, les éloges, les oraisons funèbres, les discours académiques. L’
orateur
doit louer par les faits ; les éloges de la flatt
es à la persuasion de la multitude ; le peuple était entraîné par les
orateurs
habiles et véhéments ; tout dépendait de la parol
du vice. La tribune politique offre aussi une brillante carrière à l’
orateur
, et nous permet de nouvelles espérances. Enfin da
peut violer la loi naturelle sans offenser l’humanité. C’est donc à l’
orateur
à faire valoir l’autorité de ces lois. Il se fera
donne occasion de louer ou de blâmer, d’exhorter ou de dissuader : l’
orateur
romain défend Milon, et il exhorte ses juges à le
’après les différents genres d’auditeurs, ceux qui viennent écouter l’
orateur
pour leur plaisir, ceux qui délibèrent, ceux qui
défendre. Division de la rhétorique. Quelque sujet que traite l’
orateur
, il a nécessairement trois fonctions à remplir ;
eu de place dans leurs ouvrages. Cette partie, quoique nécessaire à l’
orateur
, est indépendante de l’éloquence. Nous en dirons
un style adapté au caractère du discours ; et ce dernier devoir de l’
orateur
, qui était, au jugement de Cicéron et de Quintili
ère ; mais la carrière est régulièrement tracée11. Voilà l’image de l’
orateur
. L’objet de l’éloquence est de persuader ; or, po
cours publics, sans y ajouter rien de vif et de figuré ? serait-ce un
orateur
? En logique on dit : La vertu nous rend heureux
ns le discours contre Cécilius. Les villes de Sicile avaient engagé l’
orateur
à accuser Verrès, fameux par les cruautés et les
x arguments prouve assez que l’étude de la Logique est nécessaire à l’
orateur
. Persuadé que la Rhétorique n’est qu’un art frivo
s et les conséquents, la cause et l’effet. 1º. Par la définition, l’
orateur
prouve dans la nature même de la chose dont il pa
uverez une autre définition presque pareille dans le discours du même
orateur
sur la décadence de l’éloquence. Il y joint cette
ble de donner une idée de l’éloquence, que la définition du véritable
orateur
par Fénelon : « L’homme digne d’être écouté est c
héros qu’il fait parler. Les rhéteurs cherchent des lieux communs ; l’
orateur
, le poète, trouvent la nature. II. Les lieux ex
tte méthode qu’on les trouve. Il est absurde de penser que les grands
orateurs
soient allés frapper à la porte de chaque lieu po
lieux communs.. II. Des mœurs. Toutes les paroles du véritable
orateur
portent l’empreinte de la justice, de l’humanité,
Les mœurs oratoires consistent donc dans le talent et l’aptitude de l’
orateur
à se concilier les esprits, en se peignant sous d
moyens de persuasion. Le précepte de Boileau n’est pas moins pour les
orateurs
que pour les poètes : Que votre âme et vos mœurs
nobles images. Art poét., ch. iv. Ainsi, la première qualité que l’
orateur
doit exprimer dans son discours, c’est la probité
scours, c’est la probité. Les anciens (Quintil., XII, 1) ont défini l’
orateur
, un homme de bien qui sait parler, vir bonus dic
qu’ils vont prononcer fera le reste28. La seconde qualité morale de l’
orateur
, c’est la modestie. Rien n’offense l’auditeur plu
être le tyran de tous les autres. » À la probité et à la modestie l’
orateur
doit joindre la bienveillance, ou plutôt le zèle
ous les hommes sont portés à croire les discours de leurs amis. Que l’
orateur
paraisse avoir à cœur nos intérêts, il n’est pas
e de bien, par un ami véritable, si lui-même il ignorait la route ? L’
orateur
doit donc établir son autorité sur ces vertus. Il
Burrhus ne pense pas, seigneur, tout ce qu’il dit. Au contraire, l’
orateur
Cassius Sévérus, malgré sa réputation d’éloquence
causée par le mal d’autrui, et ces préceptes auxquels tous les grands
orateurs
se sont conformés ! Il importe, dit Cicéron, au s
ne opinion des mœurs, des principes, des actions, de la conduite de l’
orateur
et de son client ; qu’ils aient, sous les mêmes r
mêmes rapports, une opinion défavorable de l’adversaire ; enfin que l’
orateur
inspire, autant que possible, à ceux qui l’écoute
r s’il n’existe pas. Ces moyens sont fortifiés encore par le ton de l’
orateur
, son air, sa réserve, la douceur de ses expressio
éloquence, que le discours retrace en quelque sorte le caractère de l’
orateur
. Il est un certain choix de pensées et d’expressi
er une idée avantageuse de leur caractère et de leur conduite. « Si l’
orateur
, dit-il dans son discours sur la Connaissance de
rtant de ne pas confondre les mœurs réelles et les mœurs oratoires. L’
orateur
a des mœurs réelles lorsqu’il a véritablement de
ur et y portent la confiance ; mais pour renverser, pour entraîner, l’
orateur
a besoin de ces mouvements impétueux qu’on appell
sorts cachés que la nature a mis dans le cœur des hommes. Si donc les
orateurs
que vous écoutez font une vive impression en vous
bjet, ou qui nous en détournent. C’est en excitant les passions que l’
orateur
achève de triompher de la résistance qu’on lui op
si tous ces sentiments ne sont profondément imprimés dans l’âme de l’
orateur
qui veut les inspirer. S’il devait feindre la dou
, dit Antoine à Crassus38, ce qui se passe en vous et dans les autres
orateurs
; pour moi, que nul motif ne porte à déguiser la
insi les âmes même les plus disposées à recevoir les impressions de l’
orateur
ne s’animeront cependant du feu des passions qu’a
’orateur ne s’animeront cependant du feu des passions qu’autant que l’
orateur
en sera lui-même embrasé. Et qu’on n’aille pas re
nt étrangers. Telle est la force des pensées et des sentiments dont l’
orateur
fait usage, qu’il n’a pas besoin de feinte et d’a
ron ne donne point ici de préceptes, et qu’il conseille seulement à l’
orateur
de s’abandonner aux inspirations de son âme. C’es
non un effet de l’art. L’unique usage des règles est d’empêcher que l’
orateur
ne tombe dans des fautes de goût quand il veut em
-nous donc des observations suivantes. 1º. La première attention de l’
orateur
est de voir si sa matière comporte le pathétique
s même que la nature du sujet donne lieu aux mouvements passionnés, l’
orateur
ne doit pas s’y jeter brusquement et sans prépara
et la passion n’a de prise que sur ceux qui sont déjà convaincus. Un
orateur
qui éclate avant d’avoir préparé l’esprit des jug
comme toutes les preuves ont été traitées, et que la disposition où l’
orateur
va laisser les juges, est celle dans laquelle ils
eurs des lois et de la liberté ?… » De Suppliciis, cap. 66, 67. 5º. L’
orateur
qui veut toucher les esprits doit en étudier les
nvient41. 6º. Une observation importante qui ne doit pas échapper à l’
orateur
, c’est que la sévérité de notre barreau ne nous p
e nous permet pas de faire un aussi grand usage du pathétique que les
orateurs
romains. Du temps de la république, où il y avait
s plus hardis. Nous lisons (de Orat., II, 47 ; in Verrem, V, 1) que l’
orateur
Antoine, dans la péroraison de son plaidoyer pour
mière et la plus parfaite école de l’éloquence, produisit de nombreux
orateurs
, également admirables par la force du raisonnemen
me ouvert. Tout est dit pour le salut commun ; aucun mot n’est pour l’
orateur
; on le perd de vue, on ne pense qu’à Philippe qu
sorte que ma fortune ne manque pas à la patrie, etc.46 » Ce puissant
orateur
, pour se procurer l’impunité, enlevait tout le pe
le murmure d’acclamation et de surprise fut si fort, qu’il troubla l’
orateur
; et ce trouble ne servit qu’à augmenter le pathé
it si saillant : de pareils chefs-d’œuvre sont très rares. Nos autres
orateurs
ont également fait usage du pathétique lorsqu’ils
, qu’Aristote n’a point faites, et qu’on ne pouvait attendre que d’un
orateur
encore plein du souvenir de ses efforts et de ses
celle où la violence de la discussion est tempérée par l’aménité de l’
orateur
, et où l’abandon et la grâce sont soutenus par la
une éloquence riche, variée, abondante, soutenue d’un débit animé. L’
orateur
qui parle avec concision et ne s’élève jamais, pe
; c’est par elle que j’ai réduit au silence Hortensius, cet illustre
orateur
, défendant un ami ; c’est elle qui m’entraînait q
carte de la rigueur des préceptes et s’accommode aux circonstances. L’
orateur
peut, selon le besoin de sa cause, commencer par
du discours, qui prépare l’auditeur à entendre la suite. L’objet de l’
orateur
est de s’y concilier la bienveillance et l’attent
régner dans tout le discours ; mais c’est surtout en commençant que l’
orateur
doit les montrer. Il nuirait à sa cause par un to
théniens, je voudrais vous plaire, mais j’aime mieux vous sauver. L’
orateur
mettra encore l’auditeur ou le juge dans ses inté
Les anciens rhéteurs voulaient enfin que, selon les circonstances, l’
orateur
intéressât les juges par des motifs tirés de la p
orateur intéressât les juges par des motifs tirés de la personne de l’
orateur
et des juges eux-mêmes. Du temps de la république
’amour-propre, qui aime mieux dire du mal de soi que de s’en taire. L’
orateur
cesse d’être quelque chose dès qu’il fait penser
st jamais terni, Victrix causa diis placuit, sed victa Catoni. 2º. L’
orateur
commandera l’attention, s’il fait envisager l’aff
ir les attaquer de front, ce serait se mettre en risque d’échouer ; l’
orateur
a besoin de beaucoup de dextérité pour ramener le
du respect qu’elles doivent conserver pour elle. » C’est ainsi que l’
orateur
habile intéresse en faveur de ses clientes, lorsq
pour y préparer ; autrement, il ne serait plus qu’un hors-d’œuvre. L’
orateur
ne s’occupera de son exorde, du moins dans les gr
t d’un grand effet quand il est pris d’une circonstance locale dont l’
orateur
sait profiter. Tel est celui du discours de saint
et lorsqu’il s’agi t d’affaires sérieuses et délicates, on veut que l’
orateur
se présente avec un air simple et modeste, qui in
iés ; au lieu que dans le démonstratif, loin d’être en garde contre l’
orateur
, il le favorise d’avance, il s’intéresse au sujet
ombre et l’harmonie de la période, qui s’allie avec la situation de l’
orateur
et de son auditoire. Le seul exorde ex abrupto es
ent, soutient l’attention, soulage la mémoire, et n’empêche pas que l’
orateur
n’échauffe et ne remue. Bourdaloue n’en est pas m
oins nerveux, ni Massillon moins touchant, pour avoir divisé. Plus un
orateur
méditera son plan, plus il abrégera sa compositio
l peut la terminer heureusement. » (Pro lege Manilia, c. 2.) Le même
orateur
divise ainsi son plaidoyer pour Muréna : « Il me
écomposer. C’est la nature des sujets qui doit régler, à cet égard, l’
orateur
judicieux. Mais prétendre que chaque preuve fonda
; ce n’est pas la partie la moins importante, ni celle qui exige de l’
orateur
le moins d’attention, puisque le fait est la mati
eliquæ fons est narratio. (Cic., de Orat., II, 81.) L’historien et l’
orateur
narrent l’un et l’autre ; mais le premier, unique
dans la suite, et dont la confirmation n’est que le développement. L’
orateur
doit arranger les circonstances de son récit de m
remarqué, rien n’est si achevé que le tour qui termine ce morceau. L’
orateur
ne veut pas retracer l’image sanglante du meurtre
vers de ses dernières années. On verra surtout ici la différence de l’
orateur
et de l’historien : « L’épreuve la moins équivoq
u’autant qu’il contribue à faire valoir et ressortir les preuves. « L’
orateur
, dit le chancelier d’Aguesseau, a rempli le premi
des preuves. Parmi les preuves qui se présentent souvent en foule à l’
orateur
lorsqu’il étudie sa matière, il en est plusieurs
les ne méritent pas d’être mises en œuvre. Pour moi, fait-il dire à l’
orateur
Antoine, quand je choisis mes preuves, je m’occup
sujet a ses règles propres : c’est à la prudence et au bon sens de l’
orateur
à les trouver et à les suivre. Qu’il consulte la
ose, et de rendre ainsi la preuve plus capable de faire impression. L’
orateur
romain a excellé dans cette partie puissante de l
set (pro Milone, c. 26). Cette réflexion est fort sensée ; mais si l’
orateur
s’était contenté de la montrer simplement, sans l
n est celle qui donne au raisonnement plus de grâce ou de force. Si l’
orateur
a rempli cet objet en peu de mots, il a vraiment
Cicéron lui-même, éclairé par le goût et l’expérience, recommande à l’
orateur
ce juste discernement qui doit présider au choix
ou frivoles, ou étrangères, ou inutiles ; et le goût doit éclairer l’
orateur
dans son choix. Autrement saura-t-il s’arrêter et
coup d’œil à l’habitude du raisonnement100. Il est de l’adresse de l’
orateur
de présenter les objections de l’adversaire sous
, on peut quelquefois combattre les plus faibles par l’ironie. Mais l’
orateur
doit user en ce genre d’une grande sobriété. Le t
un trait qui revient contre celui qui l’a lancé. « Nous avertirons l’
orateur
, dit Cicéron (Orat., c. 26), den’employer la rail
me. Sans nous étendre davantage sur ces principes103, nécessaires à l’
orateur
comme au dialecticien, ni décrire tous les sophis
sensé pour m’en demander raison. Mais que pouvait, que devait faire l’
orateur
d’Athènes ? Voir le mal dans sa naissance, le fai
enfin tous les moyens de l’éloquence y semblent réunis pour venger l’
orateur
attaqué et lui donner la victoire. VI. De la p
persuader, en excitant dans l’âme les émotions propres au sujet que l’
orateur
a traité. 1º. La récapitulation (ἀνακεφαλαίωσις,
ou de terreur pour ses propres dangers. Il est rare, en effet, que l’
orateur
chrétien plaide la cause des absents, à moins qu’
nnent rarement s’offrir au zèle apostolique ; mais presque toujours l’
orateur
sacré, dans la péroraison, s’afflige ou s’effraye
ent d’être lus parce qu’ils sont utiles. Il n’en est pas de même de l’
orateur
et du poète. L’un veut nous émouvoir pour nous pe
cture et l’usage : la lecture des meilleurs écrivains, tant poètes qu’
orateurs
; l’usage, qui s’acquiert par le commerce avec ce
; ce qui ne signifie pas qu’elle soit plus favorable qu’une autre à l’
orateur
. Aucune langue peut-être ne demande, dans ceux qu
ion. Celle du philosophe, qui ne veut qu’instruire, ne suffit pas à l’
orateur
, qui cherche à persuader ; car tout ce qui rend l
écouvert123. Il est un art de dire noblement les petites choses : les
orateurs
et les poètes sont quelquefois obligés de parler
justesse à l’harmonie doivent être toujours aussi légers que rares. L’
orateur
distinguera donc les mots doux et sonores de ceux
s et les mouvements de l’âme n’y est pas moins sensible : et les bons
orateurs
savent employer à propos des cadences tantôt lent
et homme puissant qui sauvait le peuple d’Israël ? » Avec quel soin l’
orateur
a coupé ces mots, comme par des soupirs, saisis,
a termine, et que l’auditeur attend après une si longue suspension. L’
orateur
peut s’abandonner alors sans réserve au sentiment
use négligence d’un homme plus occupé des choses que des mots. Mais l’
orateur
, libre du travail de la période, de l’enchaînemen
e, qui a des grâces d’autant plus touchantes qu’elle n’y songe pas… L’
orateur
du genre simple, content de ces grâces modestes,
oient pas trop hardies, ni les figures de pensées trop ambitieuses. L’
orateur
ne fera point parler la république, n’évoquera po
elles, en arrache les mieux affermies. Mais quelle différence entre l’
orateur
sublime et les précédents ! Celui qui s’exerce da
à s’élever plus haut, peut être regardé, s’il réussit, comme un grand
orateur
, quoiqu’il n’ait pas la première place ; et une f
fois sûr de sa manière, il n’a rien à craindre, il ne tombera pas. L’
orateur
tempéré, pourvu qu’il soit assez fourni de cette
sera jamais dangereuse, car il ne tombera pas de très haut. Mais si l’
orateur
sublime, que nous plaçons le premier, veut être t
la sagacité et la justesse des pensées, plaît par la raison, comme l’
orateur
fleuri, par l’agrément ; mais celui qui veut n’êt
as en parlant des figures, a quelquefois mal saisi les principes de l’
orateur
romain. On aurait tort certainement d’opposer le
naturels, sont du langage familier, et c’est de là que le poète et l’
orateur
doivent les prendre ; Racine, Bossuet, Massillon,
r en termes simples et familiers de la majesté du peuple romain. » Un
orateur
qui débuterait par un exorde pompeux au sujet d’u
voir, au plaisir d’être ému, n’est pas moins nécessaire au style de l’
orateur
et du poète, que ne l’est au style du philosophe
a concision du style, la sécheresse est l’excès opposé. Le poète ou l’
orateur
qui ferait gloire de préférer une expression laco
ait plaire ; et c’est par là qu’il fait aussi quelquefois triompher l’
orateur
. Dans un degré de chaleur et de force inférieur à
héros, naïvement scélérat, naïvement dévot, naïvement beau, naïvement
orateur
, naïvement philosophe ; sans naïveté, point de be
dans le reste, il suffira qu’il soit noble et élevé. Mais le ton de l’
orateur
et du poète, dès que le sujet est grand, doit tou
vient plus ou moins au sujet, au lieu, aux personnes, au naturel de l’
orateur
: l’erreur, nous le répétons, est de vouloir leur
pas une chose dont on puisse sortir autrement que par la mort. Mais l’
orateur
évangélique veut que, dès cette vie même, on deva
e maison lui cédassent la préséance ; « et la maison de France, dit l’
orateur
, garda son rang sur celle d’Autriche jusque dans
et nous ne contraignons point les habiles poètes, ni même les habiles
orateurs
, à suivre timidement une syntaxe timide. C’est à
s ôter à la phrase sa clarté, la rendent plus vive, sont permises à l’
orateur
comme au poète. On doit obéir aux règles ; mais c
citent des idées qui ne peuvent être liées, comme si l’on disait d’un
orateur
, c’est un torrent qui s’allume, au lieu de, c’est
une noble audace. Cependant, on trouve souvent aussi dans les grands
orateurs
des métaphores qui étonneraient un poète. Ces fig
ommun pour un nom propre, ou bien un nom propre pour un nom commun. L’
orateur
romain pour marquer Cicéron ; le destructeur le C
permise dans la prose, où elle n’a été bien maniée que par nos grands
orateurs
. Elle était surtout propre aux langues anciennes,
édaignée. Cicéron parle ainsi des tropes et des figures de mots : « L’
orateur
connaîtra si bien les ressources que les mots lui
eurs membres de phrase ont la même chute ou la même désinence ; que l’
orateur
procède par symétrie ou par gradation, supprime l
rs qu’on peut donner au langage. Il n’a point d’autre doctrine dans l’
Orateur
et dans ses trois Dialogues : on la trouve même d
d’iniquité ? » Les interrogations accumulées expriment l’émotion de l’
orateur
, et la font passer dans le cœur de ceux qui l’éco
aque.) La subjection est une interrogation moins vive, par laquelle l’
orateur
s’adresse à son adversaire ou à son auditeur, en
ions, l’une, qu’ils appellent proprement de ce nom, et par laquelle l’
orateur
interroge les autres, afin de répondre pour eux ;
rt, Madame est morte ! » L’auditoire s’émut à ce cri, et la voix de l’
orateur
fut interrompue par les pleurs et les sanglots. C
caractère propre avait été une noble franchise : « Oserais-je, dit l’
orateur
, dans un discours où la franchise et la candeur f
e ; car la peinture est encore plus vive dans les poètes que dans les
orateurs
. La poésie ne diffère ici de la prose oratoire qu
diteur, ni exciter ses passions. Cicéron (de Orat., I, 28) exige de l’
orateur
la diction presque des poètes, verba prope poeta
hes sanglantes Remportent à grands cris ces dépouilles vivantes. Les
orateurs
, sans se permettre trop souvent de telles compara
quand l’adversaire veut s’en servir. Cette espèce de triomphe, dont l’
orateur
jouit d’avance, augmente ses forces, et lui donne
ierre écrasés. (Henriade.) Il y a réticence ou aposiopèse, lorsque l’
orateur
, s’interposant lui-même au milieu de son discours
Je l’affligerais trop, si j’osais achever. Dans la communication, l’
orateur
, plein de confiance dans son bon droit, s’en rapp
e l’humanité. » (Annal., I, 42.) Par la correction (ou épanorthose) l’
orateur
se reprend lui-même, comme s’il voulait dire mieu
e-champ avantage contre lui. Cette figure est très fréquente dans les
orateurs
(Cic., pro Ligario, c. 1 ; pro Flacco, c. 4 ; pro
s avoir montré rapidement les ressources que les mots fournissent à l’
orateur
, veut indiquer aussi l’emploi des figures de pens
ne récapitulation de nos préceptes : « Je crois, dit-il197, voir cet
orateur
que nous cherchons présenter une seule et même ch
, de Orat., III, 53), et si on lit les trente derniers chapitres de l’
Orateur
, consacrés seulement à l’harmonie du style ! Les
l’action. Nous avons dit que cette partie, quoique nécessaire à l’
orateur
, est indépendante de l’éloquence. C’est donc un o
écessaire à l’orateur, est indépendante de l’éloquence. C’est donc un
orateur
que nous allons laisser parler sur cette matière
qu’il y a de sentiments, et c’est elle surtout qui les communique. L’
orateur
prendra donc tous les tons convenables aux passio
que l’action ne soit pas seulement une des qualités importantes de l’
orateur
, mais que ce soit l’unique. Pour réduire sa pensé
ns tous les prestiges du geste et de la voix ? Cicéron continue : « L’
orateur
qui aspire à la perfection fera donc entendre une
-dernière : l’art, pour le plaisir de l’oreille, imitera la nature. L’
orateur
doit désirer une belle voix ; mais s’il ne peut s
opre aux grandes figures de l’éloquence, si c’est l’indignation que l’
orateur
veut exciter, il trouve une voix pénétrante, des
de l’action, il faut craindre bien plus le trop que le trop peu. « L’
orateur
, dit Cicéron204, tiendra le corps droit et élevé
s pensées, la tristesse ou la joie. « Dans les morceaux de dignité, l’
orateur
, sans changer de place, ne fera qu’un léger mouve
e, les traits mobiles, les yeux vifs et perçants ; s’il est divisé, l’
orateur
porte sans cesse le bras en avant, il change de p
une cinquième partie de l’art oratoire. Cicéron n’en parle pas dans l’
Orateur
, et il n’en dit presque rien dans ses trois Dialo
e jamais la mémoire des mots ; car Fénelon a fort bien prouvé que les
orateurs
n’apprenaient point par cœur les discours qu’ils
ellement, prépare de quoi fournir sans cesse et sans interruption à l’
orateur
, et remet ce dépôt à la mémoire, qui, d’une main
dèle, l’ayant reçu de l’invention et livré à l’élocution, le rend à l’
orateur
à point nommé, sans prévenir ni retarder ses ordr
ée en l’accoutumant à retenir fidèlement les chefs-d’œuvre des grands
orateurs
et des grands poètes. On le voit aisément : ici,
r de la guerre devant Annibal. Cicéron, qui, dans ses dialogues sur l’
Orateur
, réclame pour son art l’immense héritage de ces a
iviles et criminelles, si dans les conseils publics, on a recours à l’
orateur
, c’est à nous, oui, c’est à nous qu’appartiennent
soins, ont envahies comme un domaine abandonné. Ils ont même tourné l’
orateur
en ridicule, et c’est ce qu’a fait Socrate dans l
même sur la connaissance de la nature n’appartenait pas également à l’
orateur
. Mais puisque c’est là qu’est notre bien, hâtons-
s-nous d’aller le reprendre : chez ceux qui nous en ont dépossédés. L’
orateur
peut courir en liberté dans cette vaste carrière
l’union de la philosophie et de la rhétorique avait produit de grands
orateurs
; elle ne produisit alors que Philostrate, Aristi
enseurs qui portèrent cet édit contre les maîtres d’éloquence était l’
orateur
Crassus209. Quelle était donc l’éducation de la j
conte ses études (Brut., c. 89 et suiv.), et l’auteur du Dialogue des
Orateurs
(c. 34) approuve l’ancien usage. Après avoir ente
. Après avoir entendu les philosophes grecs, on s’attachait à quelque
orateur
célèbre, on l’accompagnait au forum ; c’était sur
; il avait surtout la gloire d’avoir réduit au silence le plus grand
orateur
de Rome, Hortensius, plaidant pour un ami (Orat.,
discours dans tous les genres, avaient occupé aussi la jeunesse de l’
orateur
romain, comme on le voit évidemment par ses premi
poète, dans ses chants naïfs, célèbre les vainqueurs des tournois ; l’
orateur
sacré, dans un éloge funèbre, regrette Du Guescli
ns les oraisons funèbres et les panégyriques prononcés par nos grands
orateurs
sacrés. D’autres écrivains ont aussi connu l’art
esse avec le philosophe, ou se laissait entraîner à la véhémence de l’
orateur
indigné contre la tyrannie. Il portait partout av
et de transporter le siège de l’empire à Byzance. Argument. L’
orateur
célèbrera d’abord les commencements du règne de C
15. Marmontel. 16. L’enthymème, dit Aristote, est le syllogisme de l’
orateur
. Ἔστι δ’ ἀπόδειξις ῥητορικὴ ἐνθύμημα. Rhétorique,
duumque compendium (IV, 2). 80. Cicéron, Partit. Orat., c. 9. 81. L’
orateur
semble avoir développé ici tout le lieu commun de
ci toutes les grandes qualutés que Denys d’Halicarnasse admire dans l’
orateur
d’Athènes : Ὁ Δημοσθενικὸς λόγος εὔτονος τῇ φράσε
ler des discours de longue haleine. Les genres divers de causes que l’
orateur
peut plaider ont à peu près chacun la même import
même importance pour les jeunes gens qui se destinent à la carrière d’
orateur
. Or, chacun de ces genres pour être traité à fond
cé l’impunité du présent par la justice de l’avenir, d’avoir armé les
orateurs
sacrés de toute la puissance de la parole pour co
e ministère évangélique ; il peut donner une idée des ressources de l’
orateur
sacré. Aussi le ministère de la parole n’a nulle
ies n’influent beaucoup sur les hommes, et n’agissent sur eux avant l’
orateur
, pourvu qu’il n’en détruise pas l’effet. Représen
te action ! comme elle devient sublime par le spectacle qui entoure l’
orateur
! comme ce seul mot anéantit tout ce qui n’est pa
grandeurs du temps avec le seul mot d’éternité. Il en résulte pour l’
orateur
un double devoir : il faut que, pour remplir son
alent oratoire. En abattant d’une main ce qu’il a élevé de l’autre, l’
orateur
chrétien ne se combat point lui-même ; il ne comb
être pas au-dessous du sujet, à égaler les paroles aux choses : ici l’
orateur
sacré, planant au-dessus de toutes les grandeurs,
lle peut de toute manière dominer sur les hommes ; mais il faut que l’
orateur
sache y tenir sa place. S’il vous laisse trop vou
t à la fois le comble de art et de la force, alors ce sera en effet l’
orateur
de l’Evangile, le juge des puissances, l’interprè
de passion, de transformer les hommes, ait fait de lui tout-à-coup un
orateur
! Placé dans le sein même de la patrie, au-dessus
s et des encouragements, selon les anciens maîtres, si nécessaire à l’
orateur
: car il est ici en présence de toutes les passio
e, l’homme éloquent, car tous ces caractères, qui faisaient l’ ancien
orateur
, doivent alors être ceux du nôtre. Il jouit de to
cience, et de se préparer des défenses et des refuges. J’ose dire à l’
orateur
de la patrie : Si tous ses représentants sont réu
aient, ou n’en serait pas écouté ; alors les caractères dominants des
orateurs
de cette multitude insensée, seraient ou la compl
plus inflexible de tous les tribunaux : ailleurs, il était permis à l’
orateur
de se servir de toutes ses armes. Ce serait une q
règles du juste et de l’injuste. Dans toute cause, l’éloquence de l’
orateur
est employée à l’attaque et à la défense ; en mêm
e recommandation d’une cause, et peut-être la première éloquence d’un
orateur
. De tout ce que je viens de dire, de l’art de mén
ns de dire, de l’art de ménager ses forces, il ne s’en suit pas que l’
orateur
doive mettre en avant ce qu’il a de plus faible,
un mot, tout ce que l’art a de plus magnifique et de plus brillant, l’
orateur
peut non-seulement le montrer mais même en quelqu
cours de Périclès, de Démosthène, de Cicéron, et que l’estrade où les
orateurs
fameux de ces temps débitaient leurs chefs-d’œuvr
oïsme est le seul qui puisse être tenu à une vaillante armée. Aussi l’
orateur
a-t-il soin d’éviter l’artifice des tropes, et se
igles d’une immortelle gloire , ici le soldat n’est déjà plus seul. L’
orateur
lui présente ses aigles, c’est-à-dire le drapeau
son drapeau ; le guerrier l’aime donc autant et plus que soi-même, l’
orateur
n’a garde de séparer ces deux amis ; il leur donn
a probité : C’est l’ennemi qui a attaqué, qui est de mauvaise foi ; l’
orateur
s’est défendu. La bienveillance : Le soldat a jus
llance : Le soldat a justifié et mérité sa confiance. La modestie : L’
orateur
n’est pour rien dans le triomphe ; c’est l’audite
ien dans le triomphe ; c’est l’auditeur qui a vaincu. La prudence : L’
orateur
aura soin de son armée, il la ramènera dans ses f
froide ailleurs, nous échauffe et nous intéresse, obéissons au grand
orateur
. Ecoutons ou plutôt regardons. Il se prépare , e
cle. Quel objet se présente à mes yeux ? Interrogation admirative. L’
orateur
s’anime et semble épouvanté ; il voit donc quelqu
trépide. Répétition. Nous voilà arrêtés par un héros, appuyez, grand
orateur
, sur ses qualités guerrières ; nommez-le plusieur
omme un autre Machabée , etc., comparaison. La narration se relève, l’
orateur
personnifie le courage et l’ardeur. Le premier, i
ase se meurt lentement, devient courte et hérissée de noms propres. L’
orateur
semble se reposer comme après une marche difficil
e du corps. La connaissance des règles de l’action est nécessaire à l’
orateur
qui parle en public, cela est incontestable ; il
son doit franchir comme à part l’intervalle qui sépare la bouche de l’
orateur
de l’oreille de l’auditeur ; et celui-ci n’entend
quand on sait l’approprier au genre de composition que l’on récite. L’
orateur
se réserve les grands moyens ; sa déclamation est
otre âme. Le langage des gestes contribue puissamment au succès d’un
orateur
. Démosthènes faisait autant d’effet par ses geste
pour en éviter la séduction, ils avaient pris le parti d’écouter les
orateurs
dans les ténèbres. Le geste comprend les mouvemen
concert avec la main. Le visage est ce qu’on observe le mieux dans l’
orateur
; le rôle de toutes les passions s’y dessine, il
haut du corps, et la droite est un peu avancée. En cette position, l’
orateur
ou le lecteur n’éprouvent aucune fatigue, il fait
dans toutes les explications auxquelles ils pourraient donner lieu. L'
orateur
qui sera bien pénétré de ce qu’il dit aura les ge
rre et sur l’onde. Assurément, ces vers qui avaient coûté au célèbre
orateur
une demi-journée de travail, ne valent pas un seu
D’un autre côté un très petit nombre d’hommes sont appelés à devenir
orateurs
politiques, avocats, prédicateurs. Refuserez-vous
Le premier avait pour objet la louange ou le blâme ; par le second, l’
orateur
conseillait ou dissuadait ; le troisième comprena
a dans les écoles. Il y eut des rhéteurs à Athènes, il n’y eut plus d’
orateurs
. Ce n’est donc plus en Grèce que nous suivrons so
rum, enfermé entre le Capitole et le mont Palatin, arrête la vue de l’
orateur
sur les monuments de la grandeur romaine et conce
que les droits du peuple ou les priviléges du sénat, ne sont que les
orateurs
de Rome ; Démosthène, le défenseur de la justice,
les orateurs de Rome ; Démosthène, le défenseur de la justice, est l’
orateur
du genre humain. Si j’ai réussi à vous tracer net
en leur donnant, pour ainsi dire, le frisson de la chair. Aussi leurs
orateurs
multiplient les images, prodiguent les invocation
un accent qui nous pénètre. Devant de pareilles foules, un véritable
orateur
, à qui on eût laissé pleine carrière, eût été le
ujours à la lecture d’un discours composé pour la circonstance par un
orateur
en renom. Ainsi Lysias, qui en écrivit deux cents
résumés ; enfin la clepsydre mesurait parcimonieusement le temps à l’
orateur
. Vous vous demandez ce que devait être l’éloquenc
ui des Trente qui avait ordonné cette exécution. Quelle cause pour un
orateur
! Un frère plaidant pour son frère contre un homm
en trouverez pas un qui sorte de cette mesure. Toute l’adresse de ces
orateurs
se borne à grouper les preuves et à présenter les
pagnards, de juges interprètes scrupuleux et inflexibles de la loi. L’
orateur
romain plaide en plein air, dans le vaste forum,
, mais de véritables dialogues, où la foule répondait aux traits de l’
orateur
par son rire, ses larmes, ses murmures et ses app
d’invectives passionnées ! que de prosopopées touchantes ! Un jour l’
orateur
Crassus défendait un citoyen accusé par un certai
le désintéressement, il faisait mieux, il le pratiquait. De même les
orateurs
de la vieille Rome s’étaient formés à la seule éc
t, et le plus honoré et le plus fructueux de tous les arts. De grands
orateurs
illustrèrent le barreau romain, où n’avaient enco
! quel sens pratique ! quel torrent de conviction ! Démosthène est un
orateur
politique, et Cicéron un avocat, mais le plus adm
e Démosthène. Mais trop souvent ces harangues sentent le plaidoyer. L’
orateur
se complaît dans les développements, s’étale dans
êtes perdus. » — Voilà le langage ferme d’un homme d’État. Mais si l’
orateur
politique prête le flanc aux critiques, l’avocat
yens qu’elle renferme. Pesez une à une toutes les raisons que donne l’
orateur
, voyez comme il les enchaîne dans un ordre logiqu
nquête en s’emparant de votre cœur. Alors seulement vous connaîtrez l’
orateur
dans toute l’expansion de ses riches facultés. Je
se l’éloquence populaire. Dans les assemblées politiques, le but de l’
orateur
est surtout de déterminer ses auditeurs à faire l
s vu. Au barreau, au contraire, la conviction est le grand objet de l’
orateur
. Son devoir n’est pas de persuader aux juges que
ntendement que s’adresse spécialement cette espèce d’éloquence. Ici l’
orateur
a affaire à un petit nombre de juges, qui sont en
ité de l’âge, et par la dignité du caractère et des fonctions. Ici, l’
orateur
n’a plus l’avantage de déployer toutes les ressou
tes d’éléments. Ici, les passions sont plus difficiles à émouvoir ; l’
orateur
est entendu avec plus de calme, jugé avec plus de
classe d’hommes appelés Pragmatici, qui se chargeaient de donner à l’
orateur
tous les renseignements nécessaires sur la loi in
intéressée dans la cause qu’il entreprenait de défendre. C’était à l’
orateur
à en faire ensuite l’application, à la développer
quence populaire, si souvent et si heureusement employés par ce grand
orateur
dans des circonstances purement judiciaires ; de
isonnée des lois et de sa profession. Quel que soit son talent, comme
orateur
, il trouvera peu de clients disposés à lui confie
pas de comparaison à faire entre l’impression que produit sur nous un
orateur
sec, obscur et froid, et celle qui résulte de la
tous les points enfin de législation et d’administration publique. L’
orateur
public doit avoir sans cesse devant les yeux les
ésenteront d’eux-mêmes, si le sujet en est susceptible ; et quoique l’
orateur
public ne doive en aucun cas négliger ce moyen de
de la raison, et nous ne saurions le rappeler trop souvent aux jeunes
orateurs
. Un précepte non moins essentiel, et que trace ég
ensable pour celui dont il s’agit ici. On conçoit, par exemple, que l’
orateur
qui prononce un panégyrique ou une oraison funèbr
raisse touché lui-même ; l’illusion n’en demande pas plus. Mais qu’un
orateur
public, qu’un homme d’état, qu’un citoyen enfin,
e cas, l’alliance de la probité et du talent est indispensable dans l’
orateur
public. Voilà pourquoi sans doute les anciens, po
ont peut en effet dépendre son sort, suffit pour élever l’esprit de l’
orateur
, pour échauffer son imagination. La passion s’enf
a véhémence est justifiée par le sujet, et secondée par le génie de l’
orateur
; lorsqu’elle est sentie et non pas feinte, il fa
e la prudence et la limite délicate des bienséances. L’influence de l’
orateur
cesse nécessairement, du moment qu’il ne sait plu
verner par la parole un peuple libre, il n’y eut pas, avant Caton, un
orateur
que l’on pût citer. Lui-même était encore hérissé
horridum dicendi genus . (Cic. de cl. orat.) Sur deux ou trois cents
orateurs
qui, en divers temps, parlèrent à Rome, à peine y
es, et contribua à n’en faire qu’un peuple imitateur. L’époque où les
orateurs
de Rome commencèrent à déployer des talents réels
ilosophe, n’entrent point dans notre plan : il ne s’agit ici que de l’
orateur
, et nous allons tâcher de le faire connaître, en
ment éloquent, qui foudroie Antoine, Verrès et Catilina, n’est plus l’
orateur
fleuri, l’écrivain élégant qui parlait pour Marce
lait pour Marcellus, pour Ligarius ou pour le poète Archias. Ce grand
orateur
n’est cependant point exempt de défauts ; et il e
ctif de Démosthène et de Cicéron ; et le parallèle de ces deux grands
orateurs
est devenu l’un de ces lieux communs où le contra
us de finesse que Plutarque, les rapports qui existent entre ces deux
orateurs
, et aucun écrivain moderne ne les a plus claireme
re dans son discours. L’art y est merveilleux, mais on l’entrevoit. L’
orateur
, en pensant au salut de la république, ne s’oubli
occupé que de Philippe qui envahit tout. « Je suis charmé de ces deux
orateurs
, conclut Fénelon ; mais j’avoue que je suis moins
blime hardiesse ; que, dans la bouche de Démosthène, le plus puissant
orateur
, dans celle de Platon, le plus grand philosophe,
éventions qui s’élèvent contre lui ou contre la cause qu’il défend, l’
orateur
, dès lors, emploie tout son art, rassemble toutes
’auditoire à partager les sentiments, les opinions, les passions de l’
orateur
qui semble lui faire prendre, à son gré, la résol
ni au démonstratif. Ailleurs, dans le plaidoyer pour Milon, on voit l’
orateur
demander que les juges délibèrent sur l’utilité d
eptibles, et, s’il s’agit d’un discours qui doit être lu en public, l’
orateur
aura une quatrième tâche à remplir, c’est de le p
e idée juste de l’éloquence par la définition qu’il fait du véritable
orateur
. « L’homme digne d’être écouté, est celui qui ne
ire consiste tantôt en exemples, tantôt en enthymèmes et que certains
orateurs
aiment à employer l’exemple, d’autres l’enthymème
. Voici, à peu près, de quelle manière procède l’exemple. Supposez un
orateur
qui demande que les Grecs fassent des préparatifs
jure du cerf et qui devient son esclave. Ainsi il adviendra, ajoute l’
orateur
, aux Himériens. » Induction. L’exemple, s’
e : c’est la combattre avec ses propres armes. Raisonnements de l’
orateur
différents de ceux du logicien. Cette esquisse
une preuve suffisante que l’étude de la logique est indispensable à l’
orateur
. Or la logique est, pour la pensée, du domaine de
t que parce qu’ils n’en sentent pas le prix. Pour arriver à parler en
orateur
, il faut avoir appris à penser en philosophe. Ain
Toutefois, s’ils sont les mêmes pour le fond, les raisonnements de l’
orateur
et ceux du dialecticien doivent différer pour la
dois les employer à sa défense. » Bien différente est la méthode de l’
orateur
romain. Il rompt l’ordre logique des propositions
endre et le sauver. » Conclusion. Concluons de tout cela que l’
orateur
, pour ôter à ses raisonnements la roideur anguleu
vant la définition qu’on en donne, c’est « le soin que doit prendre l’
orateur
de montrer en lui des sentiments d’honnêteté, de
s doute, plus d’efficacité. Avec les dehors hypocrites de la vertu, l’
orateur
peut bien éblouir les esprits, séduire les cœurs,
stt., Rhét., II, 1. Le précepte de Boileau ne s’adresse pas moins à l’
orateur
qu’au poète (Art poét.) : Que votre âme et vos m
amais de vous que de nobles images. C’est donc une obligation pour l’
orateur
d’être honnête homme. Aussi les anciens (Quintil.
cette parole du poète est généralement présumée un hommage rendu à l’
orateur
romain, à Cicéron. À la probité doit se joindre l
oratoires. Elle est le guide et comme la boussole qui doit diriger l’
orateur
. C’est elle qui lui apprend les égards que prescr
va nous offrir un parfait modèle des convenances que doit observer l’
orateur
, dans ce passage d’une harangue qu’il prononça, l
es. Pour ne pas blesser la délicatesse de ceux devant qui il parle, l’
orateur
est souvent forcé d’employer des ménagements tout
ances, plus ou moins difficiles, où l’amour-propre et la dignité de l’
orateur
peuvent se trouver compromis. En résumé, disons a
Cicéron « qu’il importe essentiellement au succès que veut obtenir un
orateur
, que son auditoire ait la meilleure opinion de se
eurs, ne sera pas un discours éloquent dit Platon. Au contraire, si l’
orateur
que vous écoutez, fait sur votre âme une vive imp
Massillon et de Mirabeau chez les modernes, c’est le cachet du grand
orateur
. On doit donc adresser à ce dernier le même conse
ur, à la haine, à l’envie, à la crainte, aux pleurs, à la pitié, si l’
orateur
ne se montre touché des sentiments qu’il veut ins
siasme. Pectus est quod disertos facit, dit Quintilien, l’âme fait l’
orateur
, et il n’y a rien à espérer d’un auteur apathiqu
re sensibilité, et c’est la source la plus abondante du pathétique. L’
orateur
lui doit d’exprimer ce qu’il sent avec vivacité e
n’agit victorieusement que sur ceux qui paraissent déjà convaincus. L’
orateur
qui se passionne quand l’auditoire est froid et c
ire de Clodius, de faire aimer, au contraire, la personne de Milon. L’
orateur
a besoin encore de savoir discerner les occasions
votre repentir, la garantie de votre fidélité. » Comme on le voit, l’
orateur
n’a pas moins besoin de calmer que d’exciter les
e peut lui-même, ajoute Cicéron, et doit au besoin être interverti. L’
orateur
, par exemple, fera quelquefois précéder l’exorde
rend l’auditeur bienveillant, attentif, disposé à suivre docilement l’
orateur
. » Ainsi l’objet de l’orateur est de s’y concili
ttentif, disposé à suivre docilement l’orateur. » Ainsi l’objet de l’
orateur
est de s’y concilier la bienveillance, l’attentio
ances où, sûr de l’attention et de la bienveillance de l’auditoire, l’
orateur
n’a rien de mieux à faire que d’entrer promptemen
mme illustre, d’un grand homme, l’auditoire apporte alors à écouter l’
orateur
toutes les dispositions que ce dernier peut souha
ajouter à la haute idée qu’il en a. Sans préventions aucunes contre l’
orateur
, il l’écoutera avec plaisir, avec amour. Le premi
ateur, il l’écoutera avec plaisir, avec amour. Le premier devoir de l’
orateur
sera donc de remplir l’attente générale. S’étant
ent est mort cet homme puissant qui sauvait le peuple d’Israël ? » L’
orateur
, pour paraître pompeux et magnifique, se gardera
sentiments de douleur, de crainte ou de joie, le bon sens veut que l’
orateur
se livre de suite à des mouvements conformes aux
sembler, était ému, consterné, terrifié. Soudain le coupable entre, l’
orateur
romain qui présidait ce jour-là, frémit d’indigna
vait avoir son effet. Exorde insinuant. Il n’est pas rare que l’
orateur
ait à craindre de la part de son auditoire des di
ibunal des princes confédérés. Ajax, intrépide guerrier, mais mauvais
orateur
, parle le premier et dit tout juste ce qu’il faut
sujet en deux ou trois points, qui deviennent autant de tâches que l’
orateur
se propose de remplir successivement. Subdivis
loges. L’écrivain doit se faire une loi, avant de prendre la plume, l’
orateur
, avant de prendre la parole, de méditer le plan q
isions et croit, en s’en référant au précepte que donne et pratique l’
orateur
romain, « qu’il suffit de l’enchaînement, de la p
ment, soutient l’attention, soulage la mémoire et n’empêche pas que l’
orateur
n’échauffe et ne remue. » Chapitre III. De l
ent préoccupé du vrai, expose les faits tels qu’ils se sont passés. L’
orateur
, sans blesser toutefois la vérité, se doit, pour
sont la clarté, la brièveté, la vraisemblance. Elle sera claire, si l’
orateur
observe l’ordre des temps, des lieux, des personn
e démonstratif. Voyons d’abord avec quel art, avec quelle habileté, l’
orateur
romain, dans son oraison pour Milon, fait le réci
e même malgré eux, » Ὄφρα καὶ οὐκ ἐθέλων τις ἀναγκαίῃ πολεμίζοι », l’
orateur
débute (Orat., II, 77) par des moyens puissants p
t se trouver des circonstances qui demandent un autre arrangement ; l’
orateur
devra alors s’y conformer et prendre conseil de s
les esprits. Manière de traiter les preuves et amplification. L’
orateur
, dans son argumentation, doit s’appliquer à prése
és, recherchés. Négligeant, comme chose futile, la parure des mots, l’
orateur
ne s’attachera, par la puissance du raisonnement,
actions de grâces aux dieux. » S’il s’agit de réfuter des raisons, l’
orateur
a encore trois moyens de le faire : 1º il présent
e à propos, est un trait qui revient contre celui qui l’a lancé : « L’
orateur
, dit Cicéron (Orat., ch. 26), qui abuserait de la
versaire paraît avoir eu raison. » Mais elle devra suivre au cas où l’
orateur
parlera le premier. Il lui appartient, en effet,
’est pas le recommencer. » (De Invent., 1, 52.) Tels discours du même
orateur
pourraient nous offrir de beaux modèles de cette
ent. » Voyez encore celle de l’oraison funèbre de Condé. De tous les
orateurs
sacrés, Massillon est, du reste, celui qui, dans
loin de l’original ! Troisième partie. Élocution. Après que l’
orateur
a trouvé les matériaux qui doivent composer son d
lorsqu’elle présente à l’esprit de grandes choses. Sénèque a dit de l’
orateur
romain qu’ « il fut le seul génie que Rome eût pa
t antérieur vienne d’abord et amène ce qui suit. Mais, à cet égard, l’
orateur
devra prendre conseil de la chose même : son juge
leur propriété, mais encore de leur arrangement. Or, l’habileté de l’
orateur
consistera à les arranger de telle sorte que leur
ns, voilà les mérites particuliers du style sublime. L’historien ou l’
orateur
a-t-il à nous faire le portrait des grands hommes
ation. La communication est une figure de raisonnement. Par elle l’
orateur
semble délibérer, avec ses auditeurs, souvent mêm
de l’univers. Que de vieux parchemins qu’ont épargnés les vers ? Les
orateurs
usent fréquemment de cette figure. Voyez Cicéron,
olepse (du grec πρόληψις) est une figure de raisonnement. Par elle, l’
orateur
prévient une objection qu’on lui pourrait faire.
our contraindre l’esprit à s’y arrêter davantage. Par cette figure, l’
orateur
ressemble à l’athlète qui lève le fer le plus hau
réponse soit présumée faite par l’adversaire où qu’elle le soit par l’
orateur
lui-même. Toute autre distinction serait superflu
es sans lesquelles l’écrivain ne saurait parler à l’imagination, ni l’
orateur
captiver son auditoire. Et c’est de là que Cicéro
cre ou persuader. Et elle n’est pas moins familière aux poetes qu’aux
orateurs
, comme étant propre à donner de l’âme, du feu et
. L’interruption est une figure de grand mouvement, par laquelle l’
orateur
, en proie à une violente passion, passe sans suit
ompues. Dubitation. La dubitation est une figure par laquelle l’
orateur
feint de ne pas savoir ce qu’il doit dire ou fair
alheureuse mère fondre en larmes et mourir de douleur ». Ce cri de l’
orateur
émut de pitié jusqu’à ses ennemis, suivant le rap
clamation, l’auditoire s’émut profondément, à ce qu’on rapporte, et l’
orateur
ne put de quelques instants, continuer. Optati
ur manger, mais manger pour vivre. » C’est par réversion encore qu’un
orateur
sacré a pu dire : « Nous ne devons pas juger des
anguissante, Le sceptre que je tiens pèse à ma main tremblante. Et l’
orateur
romain : « Cedant arma togae… » 6º Le possesseur
e, excelle sur toutes celles qui sont comprises sous le nom commun. L’
orateur
, chez les Grecs, c’est Démosthène ; le poète, c’e
e se doit rapporter cette tournure si habilement ménagée qu’emploie l’
orateur
romain, lorsqu’au lieu de dire que les esclaves d
l renseigné, ayant annoncé dans Athènes la mort du grand Alexandre, l’
orateur
Démade s’écria que « si cette nouvelle était vrai
ébit encore. On s’égarerait si l’on induisait de ces paroles du grand
orateur
que le débit est tout dans l’éloquence. Il faut d
c’est là le sentiment de Cicéron. Pour n’être pas aussi explicite, l’
orateur
romain n’en définit pas moins l’action, le langag
i, c. 39. Et dans les chapitres 17 et 18 du même traité, il trace à l’
orateur
qui veut atteindre à la perfection, les règles le
grés qu’il est donné, aux uns plus, aux autres moins, de parcourir. L’
orateur
, en thèse générale, devra commencer d’un ton bas,
nt de la vivacité, de la chaleur, de l’emportement. Il est celui de l’
orateur
qui presse son adversaire, le poursuit dans ses d
ce langage de la nature, bien que répandu sur toute la personne de l’
orateur
, appartient plus particulièrement au visage, aux
ude même, celle de la nature, à qui seule il est donné d’indiquer à l’
orateur
tous ceux qu’il doit faire dans les diverses situ
résumer ce que nous avions à dire de l’action, nous ajouterons que l’
orateur
, à la tribune, l’acteur, sur la scène, doivent se
Chapitre II. Qualités et devoirs de l’
Orateur
du Barreau. L’avocat ne saurait mettre jamais t
équemment plus disposé à céder à l’impression que va faire sur lui un
orateur
qui montre autant de droiture que d’intelligence.
; c’est manquer enfin au respect que commande la loi. Le devoir de l’
orateur
, au barreau, est de porter la conviction dans les
s dures et offensantes sont et doivent être sévèrement interdites à l’
orateur
du barreau, à combien plus forte raison ne doit-i
t bien plus à se venger qu’à se défendre, exigent impérieusement de l’
orateur
que sa plume soit trempée dans le fiel le plus am
ent de bien parler exige celui de bien vivre ; et Caton définissait l’
orateur
un homme vertueux, doué du talent de la parole :
te le plus léger sur sa probité, sur sa candeur, sur sa bonne foi ? L’
orateur
doit apporter ici, non pas le zèle seulement d’un
la véritable éloquence sans la probité, et que nous ne séparons pas l’
orateur
de l’homme de bien, il est clair que l’avocat ne
s tous. L’intérêt, la colère, la reconnaissance ont fait les premiers
orateurs
, comme l’admiration, la joie et la douleur ont fa
aut pas cependant réduire à l’enthousiasme la différence qui sépare l’
orateur
du poëte, ni prendre au pied de la lettre le mot
du poëte, ni prendre au pied de la lettre le mot de Cicéron : que l’
orateur
doit avoir la diction presque des poètes . Une di
iction presque des poètes . Une différence plus sérieuse, c’est que l’
orateur
doit prouver, c’est-à-dire qu’il doit aller droit
nom de goût, est le contre-poids et la règle de l’imagination. Chez l’
orateur
, le bon sens est le fond de l’éloquence ; la pass
. — Dans un conseil politique, ou devant une assemblée délibérante, l’
orateur
cherche les avantages du souverain et du pays ; i
ations de la logique ou de la science. Ce mot indique seulement que l’
orateur
expose la vérité dans un langage digne d’elle. Il
mprend d’un mot toutes les qualités, et ensemble les mœurs mêmes de l’
orateur
, car il lui est impossible de bien dire, s’il n’e
er que l’art et les préceptes ne puissent être d’un grand secours à l’
orateur
, soit pour lui servir de guides, en lui donnant d
judicieuses, faites par d’habiles gens sur les discours des meilleurs
orateurs
, qu’on a ensuite rédigées par ordre et réunies so
si éclatants de son utilité et de sa puissance, que sera-ce des vrais
orateurs
qui poursuivent ce résultat positif, caractère es
ues. Ne lui reprochons pas non plus comme faisait Platon (un si grand
orateur
cependant et un rhéteur si habile !) qu’elle n’es
si on la considère comme la science de la parole et l’art qui forme l’
orateur
et l’écrivain, porte son remède avec elle, et gué
osition et l’Élocution. Si le sujet est laissé à la disposition de l’
orateur
et de l’écrivain, l’ Invention le trouve et le ch
nvention le trouve et le choisit. Si, comme il arrive d’ordinaire à l’
orateur
, le sujet est donné, l’Invention fournit les idée
n est commune à la Rhétorique et à tous les arts. Le peintre, comme l’
orateur
et comme le poète, détermine en idée les personna
s Romains était bien plus passionnée et plus violente que la nôtre. L’
orateur
frappait du pied ; il déchirait la robe de son cl
er comme les peuples du Midi. Les modernes ont plus d’écrivains que d’
orateurs
. L’action oratoire est, d’ailleurs, de nos jours,
ire est, d’ailleurs, de nos jours, bien plus calme et plus modérée. L’
orateur
à la tribune, l’avocat au tribunal, le prédicateu
recommande au prédicateur, et en donne les règles. Les avocats et les
orateurs
en savent encore mieux le prix car l’auditeur est
uence du philosophe et du savant plutôt que celle de l’avocat ou de l’
orateur
politique. Il expose sa méthode et ses secrets pe
étroitement liées : l’émotion est aussi nécessaire que la logique à l’
orateur
et à l’écrivain. La preuve, cependant, est le cor
. Il prend alors le nom d’Enthymème. La mineure est sous-entendue ; l’
orateur
l’a gardée dans son esprit. C’est le syllogisme a
syllogisme abrégé. L’enthymème est l’argument pathétique, celui des
orateurs
et des poëtes. 1. Le Dieu que nous servons est l
endent la vérité claire, sinon évidente. L’influence personnelle de l’
orateur
, l’autorité de son caractère et de ses qualités l
me ; il faut, avec la force de la vérité, l’autorité personnelle de l’
orateur
et la puissance du sentiment. L’une s’exerce par
sait bien que la nature fait l’un, inspire les autres ; sans cela, l’
orateur
ne serait qu’un comédien. L’art sert uniquement à
Mœurs réelles ; Mœurs oratoires. — Les Mœurs sont le caractère de l’
orateur
, les qualités que le discours exprime, et qui ins
urs réelles des mœurs oratoires, les qualités vraies et sincères de l’
orateur
de celles qu’il se donne aux yeux de son auditoir
l est bon de montrer les effets des défauts contraires, et comment un
orateur
peut déplaire et irriter par des maximes odieuses
ractères une mine inépuisable. Nous les avons cités de préférence aux
orateurs
, parce que les exemples sont plus courts, plus fa
obité, premier terme de la définition que Caton l’Ancien donnait de l’
orateur
: « l’orateur, mon fils Marcus, est l’homme de bi
terme de la définition que Caton l’Ancien donnait de l’orateur : « l’
orateur
, mon fils Marcus, est l’homme de bien qui sait pa
isance et de l’excès, touchent de bien près aux mœurs oratoires. Si l’
orateur
est probe et bienveillant, prudent et modeste, il
pétuosité et une véhémence qui emportent et entraînent tout, et que l’
orateur
exerce par là sur ses auditeurs un empire absolu
re de Fénelon à l’Académie est une étude exquise de la passion chez l’
orateur
et chez le poëte ; elle ne laisse qu’un regret, c
ours et à la phrase, est celle de la progression. Buffon condamne les
orateurs
qui, « s’abandonnant au premier feu de leur imagi
de la Rhétorique. Elle convenait également au genre délibératif, où l’
orateur
parlait dans de grandes assemblées ou devant tout
mple qu’il soit, l’exorde est une partie essentielle. Lors même que l’
orateur
ou l’écrivain s’en passe tout à fait, et qu’il en
bonne volonté de l’auditeur ou du lecteur. Exorde insinuant. — Si l’
orateur
est dans une position délicate, s’il s’adresse à
t toute injustice. Exorde grave et sublime. — Voilà comme procède l’
orateur
quand il s’engage dans un pas difficile, et qu’il
e se tire-t-il plutôt encore de circonstances propres au sujet ou à l’
orateur
d’une comparaison, d’un souvenir, d’un accident.
de Turenne, etc.) 2° Proposition et Division. — La Proposition, où l’
orateur
énonce sommairement le sujet, se fond souvent dan
Un sujet vaste et compliqué peut se partager en divers points, que l’
orateur
traite successivement. Il trace ainsi le chemin à
» Ainsi procèdent dans les sermons Bossuet, Bourdaloue, Massillon : l’
orateur
se proposa d’instruire, et, dans des questions de
es le coupent en deux ou trois parties qui interrompent l’action de l’
orateur
et l’effet qu’elle doit produire. Il n’y a plus d
cultés des grands. Quant à dessécher le discours, c’est la faute de l’
orateur
, et non de la méthode. Quelle soit complète, clai
e, est soumise à certaines conditions, déterminées par l’intérêt de l’
orateur
et de la cause. Trois sortes de narrations. — Na
tion de l’historien n’est donc pas la même que celle du poëte et de l’
orateur
. Elle doit être vraie, fidèle et complète. « La p
ont été des peintres immortels. Narration poétique. — Le poëte et l’
orateur
ont la liberté, interdite à l’historien, de donne
âcheux et du Menteur ? Narration oratoire. — Il n’est pas permis à l’
orateur
d’imaginer les faits et de créer, comme fait le p
t le poëte. La narration oratoire doit être vraie, quoique les grands
orateurs
eux-mêmes n’aient pas toujours obéi à cette loi.
pas de gagner les juges par le récit habile et insinuant des faits. L’
orateur
n’a plus qu’à intéresser et à toucher par le réci
’exactitude de l’historien s’allie admirablement à la conviction de l’
orateur
et à l’enthousiasme du poète, sans les fantaisies
érité dans toute sa lumière et porte la conviction dans son esprit. L’
orateur
et l’écrivain doivent choisir parmi les preuves ;
eurs détours, les sophismes de chicane, d’intérêt, de passion. Mais l’
orateur
ne se sert pas uniquement de cette tactique subti
avec adresse et légèreté, qui peut se retourner cruellement contre l’
orateur
; mais, employée à propos, elle a des effets redo
aux brillants passages de Fléchier que nous avons cités ? L’avocat, l’
orateur
politique, le philosophe, le publiciste, le savan
e, Buffon n’a fait que résumer les règles de l’éloquence communes à l’
orateur
, au philosophe et au savant. Combien de fois le p
dans le reste, il suffira qu’il soit noble et élevé. Mais le ton de l’
orateur
et du poëte, dès que le sujet est grand, doit tou
ère, conseils aussi utiles aux écoliers et aux hommes du monde qu’aux
orateurs
et aux écrivains : « Tout écrivain, pour écrire
lante. Comme la qualité et la mesure des mots ne dépendent point de l’
orateur
, et qu’il les trouve, pour ainsi dire, tout taill
ranger, allant dans cette Grèce polie, la mère des philosophes et des
orateurs
7 » Bossuet, par les merveilleuses habiletés de s
précédents de traits et d’œuvres sublimes. Au reste, l’habileté de l’
orateur
et de l’écrivain consiste à employer a propos tou
sentir quelquefois dans la vigueur même de Bossuet, devenait, dans un
orateur
méthodique, un embarras et une fatigue. Massillon
mère, avec la passion et l’énergie de Sophocle. Deux prosateurs, deux
orateurs
chrétiens, au xviie siècle, ont consolé la Franc
aque chose. (Mémoires, tome IX, chap. xxii.) Pendant que les grands
orateurs
instruisaient la société par leurs discours, leur
tions vives et pressantes ; elle traduit et communique l’émotion de l’
orateur
: « Qu’attendez-vous de moi, Messieurs, et quel
sc. 1. À l’ Interrogation se rattache la Subjection, par laquelle l’
orateur
se fait la question à lui-même, et se charge d’y
s portraits, les descriptions, les récits, etc. On devine combien les
orateurs
et surtout les poëtes font usage de cette figure.
i sied à la discussion savante, répugne à la fougue de l’éloquence. L’
orateur
, emporté par son imagination, supprime le troisiè
’est donc pas la force, c’est le droit qu’ils peuvent invoquer. » — L’
orateur
prouve ensuite que les émigrés n’ont pas plus le
ète. Un discours n’est qu’une longue suite d’enthymèmes. Souvent, l’
orateur
, pareil à un stratégiste prudent, qui assure sa m
és à accepter, comme règle de conduite, les leçons du passé. Quelques
orateurs
parlementaires en usent jusqu’à l’excès. Il en es
, j’ajoute qu’il est souvent perfide, parce qu’il peut se faire qu’un
orateur
ait eu raison autrefois de penser d’une manière e
er à la confusion de celui qui l’emploie. On reprochait à un illustre
orateur
du parti démocratique d’avoir chanté en vers la m
mi tous les traits caractéristiques de la chose qu’il veut décrire, l’
orateur
choisit ceux qui produiront sur l’esprit une impr
oit de paix et de guerre. 2e Discours.) Est-ce là la définition de l’
orateur
en général ? Non ; mais de l’orateur incorruptibl
.) Est-ce là la définition de l’orateur en général ? Non ; mais de l’
orateur
incorruptible, de celui que Mirabeau veut défendr
otifs plus puissants ne les en détournent. » — Les circonstances. — L’
orateur
, soit qu’il veuille affirmer, soit qu’il veuille
ord avec le sentiment que l’on exprime. Cicéron, dans son livre de l’
Orateur
, nous recommande ainsi cette dernière qualité :
énérales de Cicéron qui nous semblent fort utiles aux lecteurs ou aux
orateurs
qui ne veulent point affecter désagréablement leu
voix, cette mobilité du visage et de la physionomie qui sont, pour l’
orateur
qui sait en faire usage, autant d’auxiliaires pui
don de la nature : c’est une des qualités les plus indispensables à l’
orateur
pour bien prononcer son discours. Sans elle, l’ac
rononcer son discours. Sans elle, l’action n’a plus aucun intérêt : l’
orateur
qui lit son œuvre ne possède plus ni expression n
Lire un discours, dit le célèbre d’Aguesseau, c’est lui ôter vie. » L’
orateur
qui aspire aux grands effets de la parole, qui se
le-même se ressent de cette gêne, qui empêche que les mouvements de l’
orateur
ne prennent leur essor. On demandait un jour à un
e au milieu du plus beau discours, au milieu d’un passage éloquent, l’
orateur
devient un tourment pour son auditoire ; tandis q
ui-même commandé et remporté plusieurs victoires. Voici le début de l’
orateur
: « Plusieurs des orateurs que vous venez d’ente
é plusieurs victoires. Voici le début de l’orateur : « Plusieurs des
orateurs
que vous venez d’entendre à cette tribune, n’ont
rriers en la faisant dépendre du plus ou du moins de talent d’un seul
orateur
, je croirais suffisant de décerner aux citoyens q
s auditeurs sont-ils instruits des faits ou disposés à les croire ? l’
orateur
ne remplit jamais leur attente. Les faits leur pa
u’un brillant hors-d’œuvre, entre parfaitement ici dans les vues de l’
orateur
politique, qui, en remettant sous les yeux du peu
s, vous trouverez peu d’hommes au niveau de leur renommée. Mais ici l’
orateur
n’à point à craindre la comparaison de l’austère
n’est pas un tableau qu’il suffise de contempler sous le pinceau de l’
orateur
. C’est une beauté réelle. Que le cœur en soit épr
loi ; j’ai développé les idées que les circonstances exigeaient de l’
orateur
. Une partie de la dette publique est déjà réellem
res et les épouses des guerriers coururent avec transport embrasser l’
orateur
, quand il descendit de la tribune, et le recondui
fice, mais la nature ; pas d’écrivain, mais l’homme qui écrit ; pas d’
orateur
, mais l’homme qui parle. En un mot, rappeler, soi
ans la forme ; au fond, les deux choses sont identiques. Tout comme l’
orateur
, l’écrivain doit tenir compte : 1° de sa situatio
bservations faites par les critiques sur les discours des plus grands
orateurs
; elle est à l’éloquence ce que la grammaire est
rs ingénieux interprètes. Aristote, Cicéron, Quintilien sont pour les
orateurs
; Aristote, Horace, Longin et Boileau sont pour l
nière à en appliquer les règles d’une façon presque spontanée. Dans l’
orateur
instruit, la rhétorique est à la fois présente et
nt la marque d’un esprit aussi stérile que paresseux. Tous les grands
orateurs
, tous les grands écrivains ont demandé aux maître
e la meilleure et la pire chose qui soit au monde : l’art qui forme l’
orateur
et l’écrivain porte avec lui son remède et guérit
poétique, Boileau a cru devoir les imposer au poëte aussi bien qu’à l’
orateur
et à l’écrivain. 7. Extension des règles de la r
sur l’histoire universelle. La seule différence entre l’écrivain et l’
orateur
, c’est que l’écrivain doit avoir encore plus de s
les mêmes pour le savant, pour le poëte, pour l’historien que pour l’
orateur
. De plus l’éloquence est la forme la plus élevée,
res formes littéraires. L’intérêt et la passion ont fait les premiers
orateurs
, comme les émotions vives de douleur ou de joie o
plus tard, ce sont comme des rameaux détachés de la souche commune. L’
orateur
parfait étant l’homme qui sait persuader, c’est-à
, convaincre et toucher, on peut dire que le savant parfait serait un
orateur
capable surtout de convaincre ; le poëte, un orat
arfait serait un orateur capable surtout de convaincre ; le poëte, un
orateur
qui charme et qui touche. Quant à l’histoire, à l
parole, les conseils que la raison et l’expérience peuvent donner à l’
orateur
, s’appliquent également à toutes les autres œuvre
s, par l’éloge des grandes et bonnes actions. Il ne s’agit pas pour l’
orateur
ou l’écrivain d’une démonstration de la logique o
élibératif se rapporte à l’avenir. Il a pour objet propre l’utile ; l’
orateur
conseille ou dissuade, il exhorte à prendre tel o
utte dont l’issue semblait désespérée d’avance. — C’est à propos de l’
orateur
politique que le vieux Caton donnait cette défini
admirable : un homme de bien, habite à parler. Plus que tout autre, l’
orateur
politique doit se rappeler les belles paroles de
Le genre judiciaire se rapporte au passé, il a pour objet Je juste. L’
orateur
du barreau discute toutes les questions de fait e
dans des compositions séparées, soit dans un seul et même discours, l’
orateur
ou l’écrivain a toujours pour objet de louer ou d
te division correspond aux trois faits positifs du travail propre à l’
orateur
et à l’écrivain, mieux encore à l’intelligence hu
plique-t-elle à tous les arts comme à l’art d’écrire. Non moins que l’
orateur
, le poëte, le peintre et le musicien cherchent un
nature et de la raison. 4. De l’invention. — L’Invention fournit à l’
orateur
ou à l’écrivain le moyen de féconder son sujet. S
Démosthène ou pour Cicéron la tribune était comme un piédestal d’où l’
orateur
par ses attitudes et ses gestes charmait ou touch
ultitude facile à passionner. Les modernes ont plus d’écrivains que d’
orateurs
. Ajoutons que notre tribune et notre chaire sont
es séductions et de ces entraînements, il se tient eu garde contre un
orateur
qui semble vouloir s’adresser aux yeux et à l’ore
rs ou des lecteurs. 2. Utilité de cette partie. — Si l’écrivain ou l’
orateur
néglige ce travail préparatoire de réflexion, il
ison. 5. Des mœurs. — Les mœurs sont les qualités que manifestent l’
orateur
et l’écrivain. Quiconque veut persuader les homme
ualités qui servent à établir l’autorité morale de l’écrivain ou de l’
orateur
à quatre principales : la probité, la modestie, l
10. De l’emploi des mœurs. — Telles sont les vertus sur lesquelles l’
orateur
doit établir son autorité. II n’annonce pas qu’il
Quel début malheureux ! Vous sentez aussi comme la malveillance de l’
orateur
lui aliène les esprits, quand Cassius Sévérus com
urs réelles et des mœurs oratoires — Les qualités que l’écrivain ou l’
orateur
manifeste, constituent les mœurs oratoires ; il f
3. Règles. 1. Des arguments. — Prouver est l’œuvre principale de l’
orateur
et de l’écrivain. Aristote réduit toute la rhétor
nnement qu’on ne puisse ramener à un syllogisme. Les poëtes comme les
orateurs
subissent cette loi de la raison. Ainsi ces beaux
de les vertus. L’enthymène est, dit Aristote, l’argument propre de l’
orateur
et du poëte ; Homère a dit : Mortel, ne garde pa
un double syllogisme dans lequel, en partant de prémisses opposées, l’
orateur
arrive à une seule et même conclusion. h C’est ce
ments qui ajoutent le charme à la raison. L’ordre le plus naturel à l’
orateur
ou à l’écrivain, c’est de poser d’abord la conséq
’est guère que dans un résumé ou dans une réfutation rigoureuse que l’
orateur
pourrait avoir recours à la forme logique réduite
toute œuvre de l’esprit. Les preuves sont les armes essentielles de l’
orateur
: convaincre est son but ; s’il y joint le soin d
la rhétorique de Fénelon est en germe dans sa définition connue de l’
orateur
. 4. De l’énumération des parties. — Ce n’est sou
Condé, il rattache l’espéce au genre : Nous ne pouvons rien, faibles
orateurs
, pour la gloire des âmes extraordinaires ; le sag
les lieux communs, les critiques modernes les ont trop rabaissés, les
orateurs
et les écrivains d’aujourd’hui n’en tiennent pas
traiter comme les lettres pour le mot que nous voulons écrire. Mais l’
orateur
ne peut tirer parti de ces lieux, s’il ne s’est f
tre utile. Tout est dit pour le salut commun ; aucun mot n’est pour l’
orateur
; on le perd de vue, on ne pense qu’à Philippe qu
u de l’amour. Telle est la force des pensées et des sentiments dont l’
orateur
fait usage qu’il n’a pas besoin de feinte et d’ar
donnent lieu aux mouvements passionnés, l’à-propos est essentiel ; l’
orateur
ne doit pas se jeter dans le pathétique brusqueme
e que sur ceux qui sont déjà charmés et convaincus. Cicéron compare l’
orateur
qui débute par le pathétique à un homme ivre au m
rable de cet emploi du pathétique et le succès répondit au génie de l’
orateur
. Lorsqu’il prêcha son sermon du Petit nombre des
ditoire tout entier, le murmure d’acclamation fut tel qu’il troubla l’
orateur
, et ce trouble ne servit qu’à augmenter l’effet d
une éloquence riche, variée, abondante, soutenue d’un débit animé. L’
orateur
qui parle avec concision et ne s’élève jamais, pe
peut émouvoir leur âme, et c’est là toute l’éloquence. Le véritable
orateur
, dit Lucain, c’est celui qui frappe. Comme la do
ut. — Malgré la diversité des armes employées par l’écrivain et par l’
orateur
, le but que tous deux poursuivent est simple et p
effet, la vérité répond aux exigences naturelles de l’esprit ; mais l’
orateur
et l’écrivain s’adressent à des hommes, c’est-à-d
umeur et d’esprit des auditeurs ou des lecteurs qui doivent diriger l’
orateur
ou l’écrivain. Il faudra s’enquérir avec soin de
emploi des mœurs, c’est-à-dire des qualités morales manifestées par l’
orateur
ou l’écrivain, convient surtout aux rapports avec
e et à une nation que de ne pas leur adresser d’autres discours ; les
orateurs
politiques, des pays libres, de l’Angleterre et d
us aussi bien au génie moderne en cela plus sérieux et plus sévère. L’
orateur
et l’écrivain s’exposeraient à gâter leur cause e
r l’emploi de ces moyens hardis qui faisaient le succès populaire des
orateurs
romains. A ce point de vue, le bon goût des Athén
ien plus sûrs, et Démosthène est beaucoup plus moderne que Cicéron. L’
orateur
Antoine, dans la péroraison d’un plaidoyer, fit l
mple, courte et claire. Comment l’auditeur pourrait-il le faire, si l’
orateur
ou l’écrivain ne l’avait fait d’abord ? Celui-ci
es de l’esprit que les rhéteurs ont emprunté à la pratique des grands
orateurs
la distribution du discours en six parties. Perso
e ensuite, dans chaque cas particulier, au goût de l’écrivain et de F
orateur
le devoir de discerner ce qui convient en propre
ce par ses caresses et par ses larmes. Il suivra la même marche que l’
orateur
, parce que cette marche est dans la nature. Le s
. Ordre de ces parties. — La même liberté peut être réclamée et par l’
orateur
et par l’écrivain, à propos de l’ordre à suivre d
de l’être raisonnable et passionné auquel s’adressent l’écrivain et l’
orateur
. Parfois, cependant, il est bon de se soustraire
éceptes logiques pour s’accommoder aux circonstances. L’écrivain ou l’
orateur
peut commencer par une narration ou par quelque a
ns sa susceptibilité ombrageuse, s’accommode mal des précautions de l’
orateur
qui affecte de s’étendre sur sa faiblesse et son
ments lourds et maladroits ; c’est le pavé de l’ours. L’écrivain ou l’
orateur
se déshonorerait sans profit à dire : Devant le
airé ? Ovide a laissé le tableau du contraste entre l’attitude d’un i
orateur
habile et celle d’un imprudent qui ne sait pas ex
es. — Les précautions oratoires sont les tours adroits par lesquels l’
orateur
ou l’écrivain adoucit ce qui pourrait paraître ch
r toute l’assistance et provoquer un tumulte dans lequel la voix de l’
orateur
, aurait été étouffée. Cicéron a eu soin d’éviter
autions, flattant et instruisant tour à tour, donnant et reprenant, l’
orateur
ne se croit pas encore assez maître des esprits p
coutent ou qui lisent. Alors on peut éclater dès le début parce que l’
orateur
ou l’écrivain ne fait que se mettre à l’unisson d
’ailleurs, même en cédant à l’entraînement d’une passion généreuse, l’
orateur
ou l’écrivain se préoccupera toujours de ne pas b
r à ce texte et à cette division la recherche des antithèses ; mais l’
orateur
atteint son but en donnant une idée très-claire d
esprit, à ces grands effets qui résultent de l’impression faite sur l’
orateur
, par son auditoire, par un événement soudain, par
’on essaye d’entraîner sans lumière au fond d’un souterrain. Enfin, l’
orateur
romain offre lui-même plus d’un exemple de divisi
et, soutiennent l’attention, soulagent la mémoire et n’empêchent ni l’
orateur
ni l’écrivain d’échauffer et de remuer les cœurs.
re le lecteur plutôt qu’à faire briller l’esprit et la subtilité de l’
orateur
ou de l’écrivain. Elle doit s’étudier à être d’au
. 2. Caractères propres à la narration oratoire. — L’historien et l’
orateur
ont l’un et l’autre à faire des narrations ; m
ermes les plus clairs, les plus précis, les plus faciles à saisir ; l’
orateur
et l’écrivain doivent aussi le plus scrupuleux re
iption, c’est d’être bien en rapport avec l’effet que l’écrivain ou l’
orateur
en attend ; le point de vue est donc ce qu’il y a
il arrive que les preuves se présentent en foule à l’écrivain ou à l’
orateur
; il faut choisir : Pour moi, dit Cicéron, quand
s soldats, c’est au milieu qu’il les entasse. De même l’écrivain ou l’
orateur
débutera par des preuves capables de saisir vivem
ressions ajoutent un charme littéraire à tous les développements de l’
orateur
chrétien. 4. Sources de développements. — Les mo
ns d’amplification sont très-nombreux et très-divers, l’écrivain et l’
orateur
ont besoin d’un goût très-éclairé dans le choix d
est encore par énumeration des parties, que dans la satire Ménippée l’
orateur
du tiers état, d’Aubray, amplifie les méfaits du
tant de bien choisir le moment ou l’on termine : le difficile pour un
orateur
exercé n’est pas tant de trouver des paroles, que
ouver des paroles, que de savoir quand il ne doit plus s’en servir. L’
orateur
est ici comme le chanteur et le musicien ; les de
ns propres au sujet ; ainsi se complète l’œuvre de l’écrivain ou de l’
orateur
. 2. Des deux parties de la péroraison. — Pour at
serait un grand danger parce que l’emploi de ce moyen suppose entre l’
orateur
et les auditeurs une certaine sympathie, une prem
re communauté de goûts et d’affections et il est bien difficile que l’
orateur
remue profondément les âmes avant d’avoir sondé e
dans l’admirable péroraison de l’éloge funèbre du prince de Condé. L’
orateur
, avec une habileté consommée, mêle la récapitulat
surtout qu’il est bon de varier les formes et les tournures, et que l’
orateur
peut ou bien s’effacer derrière son sujet, ou bie
manifestation. Une seconde raison c’est qu’en approchant de la lin, l’
orateur
et l’écrivain peuvent laisser plus libre carrière
ressemblance parfaite et une correspondance logique ; dans l’exorde l’
orateur
ou l’écrivain annonce et promet ce qu’il veut dir
de quelque façon qu’elle soit écrite ; la condition du poëte et de l’
orateur
est toute différente : le poëte vent amuser et pl
de l’orateur est toute différente : le poëte vent amuser et plaire, l’
orateur
veut émouvoir et persuader, il faut donc que l’un
’employer les termes qui conviennent le mieux au sujet. Avant tout, l’
orateur
on l’écrivain a besoin de posséder le catalogue l
appante de La rapidité des conceptions et des mouvements du prince, l’
orateur
représente l’action comme déjà faite avant même l
suffisent pour appeler l’attention sur une source très-féconde pour l’
orateur
et pour l’écrivain. En effet, les mêmes choses pe
s déleste. — Je tiens leur culte impie. — Et je le tiens funeste. l’
orateur
et le poëte n’emploient que des propositions déta
ranger, allant dans cette Grèce polie, la mère des philosophes et des
orateurs
. » L’harmonie de la période résulte surtout de l
loie encore d’autres moyens de modifier l’expression. Les poëtes, les
orateurs
et les écrivains en ont fait usage, et les rhéteu
c’est-à-dire aux enfants et à la foule non moins qu’aux poëtes et aux
orateurs
. Dumarsais dit avec raison qu’en une heure il se
e extrême maladresse. Quand toutes les facultés de l’écrivain ou de l’
orateur
doivent être absorbées par son sujet, il paraîtra
légantes, Il en est des figures comme des mouvements du visage dans l’
orateur
: ces mouvements ajoutent beaucoup à l’effet des
ssés. 3. Des formes diverses de la comparaison. — Les poëtes et les
orateurs
offrent l’exemple d’une grande variété de formes
mettaient à part l’espéce de subjection dans laquelle l’écrivain ou l’
orateur
s’interroge lui-même et se fait la réponse. Ainsi
ommunication. — La communication associe l’auditeur au sentiment de l’
orateur
;, elle enchaîne le juge à l’avocat, le lecteur à
mission n’est que le plus haut degré de la communication ; elle met l’
orateur
tout à la discrétion de son juge. - — Tel est le
dame est morte ! Alors, dit-on, l’auditoire s’émut de l’émotion de l’
orateur
et l’interrompit par les pleurs et les sanglots.
Virgile : Tant de fiel entre-t-il dans l’âme des dévots ? Souvent l’
orateur
ou l’écrivain ramasse en une proposition concise
squ’à supposer une réponse à l’apostrophe ; alors il s’engage entre l’
orateur
et son interlocuteur imaginaire un échange de pen
nsez -vous que l’on dise ? — Ne pas ; et dans un discours direct l’
orateur
ou l’écrivain fait parler les juges ou le public.
dubitation. — La dubitation est une forme de dialogisme. L’
orateur
ou l’écrivain ne sait lui-même ce qu’il doit dire
un ouvrage écrit et avec quelle mesure elle doit être employée par l’
orateur
. Cependant Mirabeau à l’occasion du projet financ
te ingénieuse récapitulation de Cicéron : Je crois, dît-il, voir cet
orateur
que nous cherchons présenter une seule et même ch
les choses touchantes, mieux la simplicité convient. L’écrivain et l’
orateur
doivent se montrer plus occupés du sentiment qui
la forme du drame. VI. La dubitation est une sorte de dialogue de l’
orateur
avec lui-même ; elle peint l’agitation et l’anxié
intendant m’a rogne les ailes avec les ciseaux de son économie. Les
orateurs
de la Convention ont souvent été ridicules par la
i substitue le nom commun au nom propre ou réciproquement : Ainsi, l’
orateur
romain pour Cicéron. Bossuet voulant désigner sa
rneille. Tombe sur moi le ciel pourvu que je me venge ! Nos grands
orateurs
fournissent quelques exemples d’une audace telle
ce qui n’est plus. Cette Grèce polie, la mère des philosophes ot des
orateurs
. Bossuet. Un jeune lis, l’amour de la nature
les ressources de la langue. Cicéron s’exprime ainsi à ce sujet : L’
orateur
connaîtra si bien les ressources que les mots lui
phrase, lorsque plusieurs membres de phrase ont la même chute ; que l’
orateur
procède par symétrie ou par gradation, supprime l
s ; du philosophe la justesse du raisonnement ; de l’écrivain et de l’
orateur
on a le droit de réclamer davantage ; ils veulent
ls veulent plaire et toucher, ils ne le peuvent que grâce au style, l’
orateur
doit réveiller sans cesse l’esprit par des impres
prosateur. Quelques écrivains français ont cru bon d’imiter certains
orateurs
grecs qui introduisaient des vers dans leur prose
ect, clair, précis, naturel, noble et harmonieux ; rien ne dispense l’
orateur
ou l’écrivain de ce premier devoir. Mais il est d
héros, naïvement scélérat, naïvement dévot, naïvement beau, naïvement
orateur
, naïvement philosophe ; sans naïveté, point de be
use négligence d’un homme plus occupé des choses que des mots. Mais L’
orateur
, libre du travail de la période, a d’autres condi
des grâces d’autant plus touchantes qu’elle semble n’y pas songer… L’
orateur
du genre simple, content de ces grâces modestes,
résage. La richesse naît aussi d’une image évoquée par le poëte ou l’
orateur
; témoin ce tableau de la mort du sage ; Rien ne
dans le reste, il suffira qu’il soit noble et élevé. Mais le ton de l’
orateur
et du poëte, dès que le sujet est grand, doit tou
urel que ce soit l’idée même de Dieu qui ait fourni aux poëtes et aux
orateurs
la matière la plus féconde pour un style magnifiq
: j’ai passé, il n’était plus : a servi de texte à un poëte et à un
orateur
; Racine en a fait un magnifique commentaire en v
difficile et délicate ; aussi peut-on répéter le mot de Cicéron : « L’
orateur
aura presque la diction du poëte. » Il faut cepen
t la raison sont les premières qualités ; les forces directrices de l’
orateur
. 7. De l’histoire. — L’’histoire est le tableau
prend des qualités et se rapporte à des faits qui n’intéressent que l’
orateur
; cette étude n’a aucun intérêt pour l’écrivain.
ées qui discutaient toutes les questions et donnaient la victoire à l’
orateur
le p us puissant. Ils avaient imaginé un proverbe
ls avaient imaginé un proverbe pour peindre la lenteur fatigante d’un
orateur
qui manque d’action ; ils disaient : « Il porte u
usqu’à dire avec Demosthène : Quelle est la première qualité de l’
orateur
? L’action, — La seconde ? L’action. — La troisiè
le geste et la mémoire ne sont pas sans influence sur le succès d’un
orateur
. Il y a une éloquence par laquelle le corps parle
fs et appropriés au sujet, une mémoire sûre et prompte qui laisse à l’
orateur
la pleine liberté de son esprit et de sa parole s
encore et seront toujours des armes puissantes de persuasion. Aussi l’
orateur
qui n’a pas ces avantages devra-t-il s’efforcer d
qu’il y a de sentiments, et c’est elle surtout qui les communique. L’
orateur
prendra donc tous les tons convenables aux passio
ore empruntera Cicéron ses excellentes observations sur ce sujet : L’
orateur
qui aspire à la perfection fera entendre une voix
haque mot ; l’art, pour le plaisir de l’oreille, imitera la nature. L’
orateur
doit désirer une belle voix ; mais s’il ne peut s
opre aux grandes figures de l’éloquence, si c’est l’indignation que l’
orateur
veut exciter, il trouve une voix pénétrante, des
s sentiments de l’âme ; aussi suffirait-il presque de recommander à l’
orateur
de ressentir ce qu’il veut exprimer, pour que l’é
rop vive peut dégénérer en une sorte de crise nerveuse qui enlève à l’
orateur
la disposition de lui-même et dépasse le but de l
otre maître sur ce sujet difficile du geste et de la physionomie : L’
orateur
tiendra le corps droit et élevé ; il peut faire q
des pensées, la tristesse ou la joie. Dans les morceaux de dignité, l’
orateur
sans changer de place, ne fera qu’un léger mouvem
e, les traits mobiles, les yeux vifs et perçants ; s’il est divisé, l’
orateur
porte le bras en avant, il change de place, son œ
souvenir des idées et des mois, est un auxiliaire indispensable de l’
orateur
, parce qu’il peut se trouver dans trois situation
s préparé et appris par cœur : c’est un procédé assez usité parmi les
orateurs
religieux, politiques et même judiciaires, sinon
n : mon meilleur discours est celui que je sais le mieux.. En effet l’
orateur
qui a confié son discours à sa mémoire a besoin d
n parlait à son aise. 2° Ou bien, et c’est le cas le plus fréquent, l’
orateur
a préparé son sujet, il en a fixé par la méditati
qu’il poursuit, mais sans rompre jamais l’unité du sujet. 3° Enfin l’
orateur
peut être condamné tout à fait à l’improvisation,
es de mémoire, ils sont le prix d’un travail long et consciencieux. L’
orateur
a dû nourrir et former dès longtemps son esprit à
eprésenter aisément, à titre de modèles, les chefs-d’œuvre des grands
orateurs
et des grands poëtes. Comme auxiliaires à la mémo
a parole était pour eux une arme à deux tranchants, et le modèle de l’
orateur
grec d’alors fut ce Carnéade également propre à f
quée à toutes sortes d’objets ; les Romains bornèrent le domaine de l’
orateur
à la tribune et au barreau. L’éloquence politique
tes sortes de questions. Cet art parut dangereux aux magistrats, et l’
orateur
Crassus lui-même, pendant sa censure, porta un éd
ratoire, à cette méthode pratique qui consistait à suivre au forum un
orateur
qui servait de modèle et de protecteur. A cette i
che du jugement et le préservera d’oublis importants. L’écrivain ou l’
orateur
qui a eu le courage d’interroger successivement t
’éloquence fournira la matière d’une étude instructive : Du véritable
orateur
. Sujet, — Un jeune abbé, charmé du sermon qu’il
t particulier de ce personnage extraordinaire, grand politique, grand
orateur
, grand guerrier, grand débauché surtout, et cléme
prit humain ; mais les lettres, c’est l’esprit humain lui-même. » Un
orateur
contemporain ; dont le talent littéraire grandit
rme à ta vérité sans la voiler, la déguiser ou l’altérer en rien. Les
orateurs
de la chaire ont de tout temps fourni de brillant
s autres qui semblent d’un usage plus nécessaire et plus fréquent aux
orateurs
qu’aux poètes. Nous allons nous arrêter un moment
ussi antéoccupation, se fait, pour les réfuter, les objections dont l’
orateur
ne se dissimule ni la force ni la vraisemblance.
utôt l’épanorthose 52 corrige d’une manière fine et délicate ce que l’
orateur
vient de dire, quoiqu’il ait eu, qu’il ait dû avo
à lui-même ». La prétermission feint de passer sous silence ce que l’
orateur
dit néanmoins très clairement, ou de ne faire qu’
e pertinet ». (Catil, i. c vi. nº 14). Avec quelle véhémence le même
orateur
emploie cette même figure, dans cet endroit d’un
de provinciâ, quod agitur, id disputo ». (De Prov. cons. nº 8). Nos
orateurs
français ont également bien connu tous les avanta
e l’adversaire confondu, et l’auditeur subjugué par la véhémence de l’
orateur
! « Quid tuus ille, Tubero, districtus in acie P
familières à l’un et à l’autre. Mais Bossuet n’est pas le seul de nos
orateurs
qui ait fait, de ce grand moyen oratoire, l’un de
ésente, d’ailleurs, si naturellement à l’imagination du poète et de l’
orateur
; elle prête au langage de la passion tant de for
belle figure est peut-être plus sûr et plus frappant encore, quand l’
orateur
, se chargeant lui-même de la réponse, met en fait
uer de profiter habilement de toutes les circonstances favorables à l’
orateur
ou à l’ami. Celle d’un tribunal si extraordinaire
de cette crainte même, dont il ne peut se défendre entièrement, que l’
orateur
a su tirer ce bel exorde. 1º Exorde. 111«
ec quelle adresse, en supposant à Pompée ces intentions généreuses, l’
orateur
lui fait indirectement une loi de ne pas s’en éca
estra salute neglexit ». Vous voyez par quelle éloquente gradation l’
orateur
s’élève insensiblement au-dessus des considératio
ò exstinguendam, sed etiam gloriam per tales viros infringendam ». L’
orateur
expose ensuite le véritable point de vue de la qu
e pour adoucir ce que la chose pouvait avoir d’odieux, appartient à l’
orateur
Lysias, qui, le premier, en avait fait usage dans
es embûches à Milton. Mais quels étaient les motifs pour le faire ? L’
orateur
va les développer. 3º La Confirmation. Les
lique. Arrêtons-nous un moment à la belle prosopopée, dans laquelle l’
orateur
introduit Milon lui-même se glorifiant de la mort
ouvements les plus heureux, n’en trahissent que plus les efforts de l’
orateur
, qui s’est trop avancé en s’engageant à démontrer
itation. Il y avait là sans doute de quoi déranger le pathétique d’un
orateur
vulgaire. Eh bien ! cette sécurité même, si sembl
ur le rappel de Cicéron : c’est de cette circonstance mémorable que l’
orateur
va emprunter la fin de cette touchante péroraison
quoique destinés à prévenir la violence, ne laissent pas d’effrayer l’
orateur
; et quoique leur présence soit utile, nécessaire
ées contre Milon, je céderais aux circonstances, bien convaincu que l’
orateur
doit se taire au milieu du tumulte des armes. Mai
quant du bel esprit. La vérité est belle par elle-même, et suffit à l’
orateur
évangélique. Ce n’est pas néanmoins qu’il doive e
e : il sera sûr alors de toucher, de persuader et de convaincre. Où l’
orateur
sacré doit-il, en effet, allumer son génie si ce
ort d’une reine célèbre par de grands revers et de grandes vertus ; l’
orateur
ne voit dans ce long enchaînement de revers et de
erudimini qui judicatis terram . (Ps. 2). Quel parti sublime le même
orateur
a tiré, dans un autre discours, de ces mots si si
arrêtés à quelques-uns des plus marquants, pour convaincre les jeunes
orateurs
de la nécessité de se familiariser de bonne heure
es écritures, il est essentiel de joindre la lecture raisonnée de ces
orateurs
que leurs vertus et leur éloquence vraiment apost
onclure le premier. La position de ce voyageur est souvent celle de l’
orateur
qui monte à la tribune, de l’écrivain qui prend l
n écrive l’exorde quand le discours est terminé, veut cependant que l’
orateur
ne s’en occupe qu’après avoir étudié soigneusemen
exorde dans l’éloquence de la chaire, je suppose, bien entendu, que l’
orateur
sacré s’adresse à des croyants. Dans le cas contr
espèce de division. Tout en avouant avec lui que, sans la division, l’
orateur
a quelque chose de plus spontané, de plus libre e
en quelque sorte de lui-même au-devant de l’écrivain et du prêtre, l’
orateur
politique et l’avocat ne peuvent dominer leur aud
ore lorsqu’une énergique sympathie électrise à la fois le publie et l’
orateur
. Que celui-ci, comme vaincu par la passion commun
es sujets connus et appréciés de tous, dans les vives sympathies de l’
orateur
et de l’auditoire, point d’exorde proprement dit.
sable. J’en indiquerai avec les rhéteurs cinq sources différentes : l’
orateur
le tire ou de lui-même et de son client, ou des a
enfin de quelque circonstance extérieure qu’il rattache à la cause. L’
orateur
, parlant de lui-même ou de son client, se concili
nfin par l’emploi de l’insinuation, lorsque la position délicate de l’
orateur
exige des explications, quand ses antécédents, se
du second discours de Cicéron contre Rullus. L’habileté infinie de l’
orateur
, en cette rencontre, avait frappé le vieux Pline,
aissance, jamais d’aigreur et d’acharnement. » Et Quintilien blâme l’
orateur
Cassius Severus d’avoir commencé son plaidoyer co
ence entre les avocats anciens, qui étaient et devaient être de vrais
orateurs
, et les nôtres, qui ne peuvent guère être que des
ais, par l’accord précieux des lumières de l’avocat et du talent de l’
orateur
. Le siècle de Louis XIV compta, entre autres, Lem
ait le leur. Pourquoi donc cet homme, regardé au barreau comme un des
orateurs
les plus éloquents, est-il aujourd’hui totalement
e du barreau, et balança la réputation du fameux Le Normant. Ce grand
orateur
joignait à beaucoup d’élévation d’esprit, à un gr
première qualité de l’avocat, et peut-être la première éloquence de l’
orateur
. Cochin avait autant de modestie que de talent ;
u de l’éloquence. — Dans la vérité du christianisme, répondit le sage
orateur
, l’homme n’a rien dont il puisse s’approprier la
. « Que n’avez-vous parlé (dit Antoine à Crassus, dans le livre de l’
Orateur
), que n’avez-vous parlé pour ce Rutilius, si indi
n était pas de même des rhétoriciens : les philosophes appelaient les
orateurs
formés à cette école, des ouvriers de paroles à l
’idée de l’éloquence et de ses moyens ; que le point important pour l’
orateur
était d’abord de persuader à ses juges qu’il étai
mmage que Cicéron rendait à la philosophie, en avouant que s’il était
orateur
lui-même, il l’était devenu dans les promenades d
at. lib. 1.) Ils allaient entendre dans la Grèce ce qu’il y restait d’
orateurs
; ils lisaient les écrits de ceux qui n’étaient p
des philosophes, et que lui-même il a fécondées dans ses livres de l’
Orateur
. Plus on les lit, ces livres que Cicéron lui seul
ire, et surtout ce dialogue où il a mis en scène les deux plus grands
orateurs
du temps qui avait précédé le sien, chacun avec s
semble en exprimer le suc et la substance, pour en nourrir les jeunes
orateurs
. C’est là qu’on voit se développer cet art, qu’il
t indiquée dans la rhétorique d’Aristote : car sa manière de former l’
orateur
est de lui apprendre, avant toutes choses, l’art
animé ; et ce sera l’ouvrage de l’amplification, ce grand talent de l’
orateur
, dont on a fait le jeu de notre enfance. Mais à c
idées élémentaires qui doivent former insensiblement le magasin de l’
orateur
, on ferait aux jeunes élèves un objet d’émulation
cé par définir en dialecticien, le jeune homme apprendra à définir en
orateur
; et peu à peu se rassemblera dans son entendemen
pouvoir se succéder rapidement et sans concision dans la pensée de l’
orateur
. Ce sera surtout dans les faits que lui présenter
ence : Quod semper oratoris fuit. Et sans prétendre, comme lui, que l’
orateur
, pour être accompli, doive être en état de parler
é. « Pour me former à l’éloquence (dit Crassus dans le dialogue de l’
Orateur
), j’avais d’abord adopté la méthode des exercices
al. Je préférai d’expliquer de mémoire les oraisons des plus célèbres
orateurs
grecs ; et alors j’eus le choix de tous les terme
par la lecture, à haute voix, d’un morceau pris d’un historien, d’un
orateur
, ou d’un poète : car on sait bien que l’éloquence
te reconnaissait que la lecture des poètes était infiniment utile aux
orateurs
; Longin la recommande à ceux qui veulent s’éleve
ue les jeunes gens ne confondent l’éloquence du poète avec celle de l’
orateur
; et le maître aurait attention de leur faire bie
t n’être pas de l’avis de Cicéron lorsqu’il assure que la sphère de l’
orateur
est aussi étendue que celle du poète : In hoc cer
ils auront admirées dans les mouvements, les pensées, le langage de l’
orateur
: en se frappant de ses raisons, ils auront été e
se et sujette à discussion, soit d’une partie avec l’autre, soit de l’
orateur
avec lui-même : car ce qui serait évident et inco
rait plus lieu ni à la preuve ni à la réfutation, le vrai combat de l’
orateur
: l’élève doit savoir qu’il a toujours un adversa
t l’avantage de tracer des routes, d’y poser des signaux, d’avertir l’
orateur
de celle qu’il aurait à suivre ; Cicéron lui-même
er de cette connaissance ses procédés et ses moyens. La pratique de l’
orateur
que je viens de citer, pour s’instruire à fond d’
e faut pas oublier cependant que l’exercice apprend à voir aux jeunes
orateurs
, comme il apprend à voir aux jeunes peintres, et
des trois, un seul doit-il paraître en évidence ; et lors même que l’
orateur
emploie tous les moyens de se concilier le juge o
ue, dans ses détails et dans tous ses rapports ; sans compter, pour l’
orateur
chrétien, la lecture et la méditation des livres
e la cité, des tribunaux, de l’auditoire. C’est là cependant ce que l’
orateur
doit savoir ; et il ne le saura bien que sur le l
l’esprit, et polir le langage, et que jusque-là l’homme du monde et l’
orateur
ont besoin des mêmes leçons ; que celles de la se
deviennent plus propres à l’éloquence, mais conviennent également à l’
orateur
, au philosophe, à l’historien, et au poète ; enfi
ommes-nous dans Rome ou dans Athènes ? et avons-nous une tribune où l’
orateur
, homme d’État, puisse parler en liberté ? » Fasse
t du centre et des extrémités du royaume, la voix s’élève, et dit aux
orateurs
: tel abus règne, tel préjugé domine ; pour le co
e a fait l’Iliade ; Virgile, l’Énéide ; Tite-Live, ses Décades ; et l’
Orateur
romain, ses Oraisons. Il y a dans l’art un point
soi, qui accable par le grand nombre et par éminence de ses talents ;
orateur
, historien, théologien, philosophe ; d’une rare é
parmi les hommes se trouvent partagés entre vous. Veut-on de diserts
orateurs
, qui aient semé dans la chaire toutes les fleurs
’éloquence. Dialogue I A. Platon fait parler Socrate avec un
orateur
nommé Gorgias, et avec un disciple de Gorgias, no
s dépeint Socrate qui, semblant se jouer, réduit plaisamment les deux
orateurs
à ne pouvoir dire ce que c’est que l’éloquence. E
. Ensuite Socrate montre que la rhétorique, c’est-à-dire l’art de ces
orateurs
-là, n’est pas un art véritable. Il appelle l’art
ériclès ne l’ont point eu, et par conséquent n’ont point été de vrais
orateurs
. Il dit que ces hommes célèbres n’ont songé qu’à
it se servir que pour guérir les passions des hommes, on voit de faux
orateurs
qui n’ont songé qu’à leur réputation. A la gymnas
le désordre des mœurs de son temps ; et il conclut en disant que les
orateurs
qui, dans la vue de guérir les hommes, devaient l
peine que de plaire, que d’exciter la curiosité et l’admiration ; les
orateurs
n’ont parlé que pour eux. Il finit en demandant o
mœurs et pour la religion, fait qu’on ne les remarque point dans les
orateurs
, qui devraient être les censeurs et les médecins
aire honte. B. Je vois bien maintenant, selon vos principes, que les
orateurs
devraient être les défenseurs des lois et les maî
’allait pas jusque-là. A. C’était sans doute son but, Monsieur : les
orateurs
devaient protéger l’innocence et les droits des p
si honorée, et que Cicéron nous donne une si haute idée du véritable
orateur
. B. Mais voyons donc de quelle manière ces orate
idée du véritable orateur. B. Mais voyons donc de quelle manière ces
orateurs
doivent parler ; je vous supplie de m’expliquer v
t les choses qu’il faut tâcher de persuader aux hommes. Il veut que l’
orateur
ait commencé par l’étude de l’homme en général :
on montre par là qu’il n’appartient qu’au philosophe d’être véritable
orateur
: c’est en ce sens qu’il faut expliquer tout ce q
céron a presque dit les mêmes choses. Il semble d’abord vouloir que l’
orateur
n’ignore rien, parce que l’orateur peut avoir bes
s. Il semble d’abord vouloir que l’orateur n’ignore rien, parce que l’
orateur
peut avoir besoin de parler de tout, et qu’on ne
a vie, aux connaissances les plus nécessaires. Il veut au moins qu’un
orateur
sache bien toute cette partie de la philosophie q
propos les ressorts. Pour la connaissance des lois, il la demande à l’
orateur
, comme le fondement de tous ses discours ; seulem
ce qui lui manquerait de ce côté-là. Il demande, comme Platon, que l’
orateur
soit bon dialecticien ; qu’il sache définir, prou
la rhétorique, de la séparer de la philosophie ; que c’est faire des
orateurs
, des déclamateurs puérils sans jugement. Non-seul
poésie et celles de l’éloquence : en un mot, il répète souvent que l’
orateur
doit se remplir l’esprit de choses avant que de p
ont fait d’impression. Vous serez surpris de tout ce qu’il demande. L’
orateur
, dit-il, doit avoir la subtilité des dialecticien
remarqué, en bien des occasions, que ce qui manque le plus à certains
orateurs
, qui ont d’ailleurs beaucoup de talents, c’est le
e cœur des hommes. Ainsi consultez-vous vous-même, pour savoir si les
orateurs
que vous écoutez font bien. S’ils font une vive i
e de leurs pensées et de leurs expressions, dites que ce sont de faux
orateurs
. B. Attendez un peu, s’il vous plaît ; permettez
’un homme qui persuaderait sans prouver ? Ce ne serait pas là le vrai
orateur
; il pourrait séduire les autres hommes, ayant l’
cours publics, sans y ajouter rien de vif et de figuré ? Serait-ce un
orateur
? B. Non, ce ne serait qu’un philosophe. A. Il f
B. Non, ce ne serait qu’un philosophe. A. Il faut donc, pour faire un
orateur
, choisir un philosophe, c’est-à-dire un homme qui
ments la beauté et la véhémence d’un discours varié, pour en faire un
orateur
? B. Oui, sans doute. A. Et c’est en cela que co
compris. A. Je dis que le philosophe ne fait que convaincre, et que l’
orateur
, outre qu’il convainc, persuade B. Je n’entends
quand l’auditeur est convaincu ? A. Il reste à faire ce que ferait un
orateur
plus qu’un métaphysicien, en vous montrant l’exis
vous fera une démonstration simple, qui ne va qu’à la spéculation. L’
orateur
y ajoutera tout ce qui peut exciter en vous des s
et d’une manière élégante ; mais qu’on ne voit presque jamais de vrai
orateur
, c’est-à-dire d’homme qui sache entrer dans le cœ
urs dont il était menacé, lui taisaient faire des efforts dignes d’un
orateur
. Lorsqu’il s’agit de soutenir la liberté mourante
ablement éloquent : tout y est négligé, comme il dit lui-même, dans l’
Orateur
, qu’on le doit être lorsqu’il s’agit d’être véhém
nture est encore plus vive et plus forte dans les poètes que dans les
orateurs
. La poésie ne diffère de la simple éloquence qu’e
ure des choses, est comme l’âme de l’éloquence. C. Mais si les vrais
orateurs
sont poètes, il me semble aussi que les poètes so
es vrais orateurs sont poètes, il me semble aussi que les poètes sont
orateurs
, car la poésie est propre à persuader. A. Sans d
rence consiste en ce que je vous ai dit. Les poètes ont au-dessus des
orateurs
l’enthousiasme, qui les rend même plus élevés, pl
ai rapporté tantôt de Cicéron. C. Quoi ? N’est-ce pas.... A. Que l’
orateur
doit avoir la diction presque des poètes ; ce pre
expliquées plaisent sans doute. Ces mouvements vifs et naturels de l’
orateur
ont beaucoup de grâce ; les peintures fidèles et
Platon, qui avait examiné tout cela beaucoup mieux que la plupart des
orateurs
, assure qu’en écrivant on doit toujours se cacher
du pied, ils se frappaient même le front. Cicéron nous représente un
orateur
qui se jette sur la Partie qu’il défend, et qui d
ntre dans toutes les conséquences de vos principes. Vous voulez que l’
orateur
exprime par une action vive et naturelle ce que s
ils doivent exprimer. D. Mais, si l’on vous en croit, nos principaux
orateurs
mêmes sont bien éloignés du véritable art. Le pré
e moins uniforme. Je conclus que c’est un grand homme qui n’est point
orateur
. Un missionnaire de village, qui sait effrayer et
nformes à la nature ? A. Je vous l’ai déjà dit : tout l’art des bons
orateurs
ne consiste qu’à observer ce que la nature fait q
ait quand elle n’est point retenue. Ne faites point comme ces mauvais
orateurs
qui veulent toujours déclamer et ne jamais parler
on le prenne pour la nature même. Mais, à dire le vrai, il en est des
orateurs
comme des poètes qui font des élégies, ou d’autre
parle point comme la passion véritable. Ainsi vous serez toujours un
orateur
très-imparfait, si vous n’êtes pénétré des sentim
; et ce n’est pas par spiritualité que je dis ceci, je ne parle qu’en
orateur
. B. Je comprends cela ; mais vous nous avez parl
cter : examinons cela sans prévention. Quel est le principal but de l’
orateur
? N’avons-nous pas vu que c’est de persuader ? B
leure ? B. Cela est vrai : qu’en concluez-vous ? A. Lequel des deux
orateurs
peut avoir la manière la plus vive et la plus tou
odes n’amuseront pas tant l’oreille : tant mieux, il en sera meilleur
orateur
; ses transitions ne seront pas si fines : n’impo
de plus, ces négligences lui seront communes avec les plus éloquents
orateurs
de l’antiquité, qui ont cru qu’il fallait par là
rt, comme presque toutes les choses composées à loisir. Ajoutez qu’un
orateur
habile et expérimenté proportionne les choses à l
ne fait que des déclamations vagues et infructueuses. Voyez combien l’
orateur
qui ne parle que par cœur est loin de ce but. Rep
toujours un peu forcées ; ce n’est point un homme qui parle, c’est un
orateur
qui récite ou qui déclame ; son action est contra
observe froidement tout l’artifice du discours. B. Mais les anciens
orateurs
ne faisaient-ils pas ce que vous condamnez ? A.
. Mais rapportons-nous-en à lui-même sur cette matière. Il veut que l’
orateur
ait beaucoup de mémoire : il parle même de la mém
a même qu’il demande tant de diligence et de présence d’esprit dans l’
orateur
. B. Permettez-moi de vous dire que tout cela ne
ent et d’action. N’est-ce pas là, monsieur, ce que vous demandez de l’
orateur
qui n’apprend point par cœur ce qu’il doit dire ?
. Dans cette méthode, comme dans l’autre, il y aurait divers degrés d’
orateurs
. Remarquez encore que la plupart des gens qui n’a
in, je m’en vais vous montrer combien l’ordre manque à la plupart des
orateurs
. B. Puisque vous aimez tant l’ordre, les divisio
s le coupent en deux ou trois parties, qui interrompent l’action de l’
orateur
et l’effet quelle doit produire : il n’y a plus d
is encore Isocrate, dont nous avons tant parlé, et les autres anciens
orateurs
n’ont point pris cette règle. Les pères de l’Egli
n une récapitulation qui recueille en peu de mots toute la force de l’
orateur
, et qui remette devant les yeux tout ce qu’il a d
moi cela un peu plus sensible· A. La lecture des bons et des mauvais
orateurs
vous formera un goût plus sûr que toutes les règl
résentement que vous m’avez marqué le véritable but des poètes et des
orateurs
, je vois bien qu’Homère est autant au-dessus d’Is
rate de notre temps ; et je vois bien qu’en montrant le faible de cet
orateur
, vous faites le procès de tous ceux qui recherche
. Revenons, monsieur, à Isocrate. Ai-je donc eu tort de parler de cet
orateur
, comme Cicéron nous assure qu’Aristote en parlait
B. Je suis surpris de voir qu’après avoir été si rigoureux contre les
orateurs
profanes qui ont mêlé des jeux d’esprit dans leur
ouvrages ce qu’il y avait d’ornements superflus dans le style de cet
orateur
, et qu’elle l’a réduit dans les bornes d’une éloq
it une pente naturelle. Cela montre que saint Augustin n’a pas été un
orateur
parfait ; mais cela n’empêche pas qu’avec ce défa
l y a huit ans qu’il n’a point été renouvelé. N’est-ce pas là un vrai
orateur
? Avons-nous des prédicateurs qui soient en état
t pas sans mouvements. Dans son tout, on peut dire que c’est un grand
orateur
. Saint Grégoire de Nazianze est plus concis et pl
e qu’elle est une partie de cette harmonie si nécessaire aux vers. Un
orateur
peut convaincre, émouvoir même sans élégance, san
e dans tout le reste, a de plus grandes difficultés à surmonter que l’
orateur
; car l’harmonie étant la base de son art, il ne
peu de la pensée à l’élégance de l’expression ; c’est une gêne que l’
orateur
n’éprouve jamais. Il est à remarquer que si l’élé
donc l’éloquence ; et si on a dit que les poëtes naissent, et que les
orateurs
se forment, on l’a dit quand l’éloquence a été fo
nne les premières règles. Platon dit ensuite, dans son Gorgias, qu’un
orateur
doit avoir la subtilité des dialecticiens, la sci
un dans l’autre-Il traite ensuite des passions et des mœurs, que tout
orateur
doit connaître. Il examine quelles preuves on doi
ques, et ne fut perfectionnée que du temps de Cicéron. Marc-Antoine l’
orateur
, Hortentius, Curion, César et plusieurs autres, f
exemples dans ses harangues, donna les préceptes dans son livre de l’
Orateur
: il suit presque toute la méthode d’Aristote, et
objets de l’éloquence qu’Aristote considère ; et le grand mérite de l’
orateur
est de les mêler à propos. La grande éloquence n’
ent avoir obéi à ce précepte de Platon, qui veut que l’élocution d’un
orateur
soit quelquefois celle même d’un poëte. L’éloquen
; le murmure d’acclamation et de surprise fut si fort qu’il troubla l’
orateur
, et ce trouble ne servit qu’à augmenter le pathét
ation, et rectifiaient ensuite le geste du comédien par le geste de l’
orateur
sacré. Rien ne prouve mieux que tous les arts son
duire aux vrais moyens de l’obtenir. Ainsi la précision du style de l’
orateur
et du poëte n’est pas la précision du style du ph
au plaisir d’être ému, n’est donc pas moins nécessaire au style de l’
orateur
et du poëte, que ne l’est au style du philosophe
raire à la précision, la sécheresse est l’excès opposé. Le poëte ou l’
orateur
qui ferait gloire de préférer une expression laco
cessaire, en s’abstenant du superflu. Le style du poëte et celui de l’
orateur
a besoin d’être orné ; la richesse, le coloris, l
osthène, ajoute Longin, ayant ramassé en soi toutes les qualités d’un
orateur
véritablement né pour le sublime, et entièrement
s d’appeler des qualités humaines, il a effacé tout ce qu’il y a eu d’
orateurs
célèbres dans tous les siècles, les laissant comm
nsent plus ou moins au sujet, au lieu, aux personnes, au Naturel de l’
orateur
: l’erreur n’est que de les classer et de leur ma
es, dont l’éclat fatigue les yeux. C’est au moyen de ce mélange que l’
orateur
, dans le genre tempéré même, peut produire de gra
négyriques étaient froids, il en aurait trouvé la cause en ce que les
orateurs
voulaient accommoder les hommes à leurs idées, au
us précises qu’on puisse employer. Peu de gens l’ont compté parmi les
orateurs
, parce qu’il n’y a pas une suite sensible dans se
et de l’avoir exercée, perfectionnée par la lecture des poètes et des
orateurs
, pour que mécaniquement on soit porté à l’imitati
dans le reste, il suffira qu’il soit noble et élevé. Mais le ton de l’
orateur
et du poète, dès que le sujet est grand, doit tou
ègle générale, les Anglais écrivent tous bien, en hommes qui sont nés
orateurs
, en gens pratiques et tournés vers la réalité. Le
z les modernes, du genre sentencieux. On doit traduire largement les
orateurs
et les moralistes verbeux, et strictement les poë
re les mêmes, car il ne s’agit point là d’humeurs ; et je crois qu’un
orateur
sacré ferait bien d’écrire et de penser toujours
raiment dignes de nos méditations. Qu’il s’agisse de l’influence de l’
orateur
ou du plaisir de celui qui écoute ; que l’on rech
in de celui qui veut se faire estimer comme écrivain, ou fixer, comme
orateur
, l’attention du public, doit être d’étendre ses c
anciens, était-ce un principe fondamental et souvent répété, que « l’
orateur
doit être un homme très instruit, et versé dans t
la nature ou de l’art nous devons le plus d’excellents écrivains et d’
orateurs
distingués. Quant aux moyens que l’art peut nous
ique, quelque justes qu’elles puissent être, suffisent pour former un
orateur
. En supposant d’heureuses dispositions naturelles
dant, comme beaucoup de personnes ne cherchent à être ni écrivains ni
orateurs
, examinons quels avantages elles peuvent retirer
vêtements, ils ont leurs chansons de guerre, leurs harangues et leurs
orateurs
. Nous en devons conclure que les principes du goû
es tels qu’en ont produits un grand nombre de nos écrivains et de nos
orateurs
. Les objets sur lesquels le goût s’exerce, et ceu
délicat forme un judicieux critique ; mais il faut du génie pour être
orateur
ou poète. On doit encore observer que le mot géni
progrès du génie, et épure ses productions. À mesure que le goût d’un
orateur
ou d’un poète devient plus délicat, il lui est pl
remplir ses ouvrages de beautés parfaites ; cependant un poète ou un
orateur
peut avoir bien plus de génie que de goût, c’est-
qualités sont dues surtout à l’émotion que produit sur le poète ou l’
orateur
l’objet qu’ils décrivent, ainsi qu’à l’énergie et
sublime, est surtout remarquable par la grâce et la beauté. Parmi les
orateurs
, Cicéron offre plus de beautés que Démosthène, qu
derne leur eût paru d’une monotonie mortelle. La déclamation de leurs
orateurs
et la prononciation des acteurs sur le théâtre ap
i qui parle en public. Cette partie de la déclamation était, chez les
orateurs
et les comédiens de la Grèce et de Rome, bien plu
ès dans la civilisation ; il semblerait que c’est aux rhéteurs et aux
orateurs
qu’on en doit l’invention. Cependant on s’écarter
timent se réveille bien plus vivement, si nous entendons la voix de l’
orateur
, que si nous lisions son livre dans le silence du
t pas de moyen plus sûr que de chercher à imiter les écrivains et les
orateurs
les plus distingués. Lorsque je dis que les mots
s les sujets exigeaient de la clarté de la part de l’écrivain ou de l’
orateur
, tous ne demandaient cependant pas un égal degré
et leur structure sont des objets de la plus haute importance pour l’
orateur
et pour l’écrivain, je discuterai cette matière à
hène, qui, cependant, l’emportait sur lui de beaucoup, au moins comme
orateur
. » Cette phrase devrait naturellement finir à ces
attendre de plus, et cette circonstance accessoire, « au moins comme
orateur
, » arrive en quelque sorte d’un pas chancelant. L
liers avec ses écrits qu’avec ceux de Démosthène, qui, du moins comme
orateur
, l’emportait sur lui de beaucoup. » Dans la phras
avouait néanmoins que le cantus obscurior était une beauté dans un
orateur
. Voilà l’origine de tous ces accents aigus, grave
nciens devaient s’y appliquer davantage. Cicéron dans son traité de l’
Orateur
, nous dit : Conciones sæpe exclamare vidi, quum
es fixes et auxquelles l’usage pût se conformer. Si nous consultons l’
Orateur
de Cicéron, où ce point se trouve complètement di
e ses contemporains. Cependant il faut dire, à l’avantage de ce grand
orateur
, que son style est remarquable par la réunion de
des phrases, suivant que le sujet l’exige, doit être de la part de l’
orateur
l’objet d’une étude attentive. Ainsi, en supposan
nt avec ce que Cicéron en dit succinctement dans son iiie livre de l’
Orateur
: Modus transferendi verba late patet ; quem nec
e prendre garde d’être dégoûtant dans ses allusions. Cicéron blâme un
orateur
de son temps, qui avait appelé son ennemi stercu
s les discours de la plus haute éloquence. Il n’est pas déplacé qu’un
orateur
s’adresse à la religion, à la vertu, à sa patrie,
entés que par les écrivains doués d’un génie extraordinaire. Car si l’
orateur
qui veut nous émouvoir n’y réussit pas, il devien
longtemps. Nous voyons les tentatives pénibles d’un écrivain ou d’un
orateur
pour parler le langage d’une passion que lui-même
amisi ? Dans ce passage, Quintilien déploie le génie d’un véritable
orateur
, comme dans d’autres endroits il a montré celui d
dont je m’occuperai d’abord ; c’est une figure dont les poètes et les
orateurs
font un fréquent usage pour l’ornement de leurs c
e suppose une sorte d’enthousiasme qui transporte, pour ainsi dire, l’
orateur
hors de lui-même, et, lorsqu’elle est employée à
posture. Je ne parlerai plus que d’une figure fort en usage parmi les
orateurs
, principalement ceux qui suivent le barreau ; Qui
ons d’autant plus en garde contre les prestiges de l’éloquence, que l’
orateur
laisse davantage apercevoir les efforts qu’il fai
Telles sont les seules bases réelles du mérite de l’écrivain ou de l’
orateur
. Une infinité de sujets n’en demandent pas davant
style plus abondant que ceux que l’on veut soumettre à la lecture. L’
orateur
doit éviter une trop grande concision, parce que
culier qu’il convient de lui donner. J’engage d’abord l’écrivain ou l’
orateur
à se former une idée bien nette du sujet sur lequ
fautes aussi bien que ses beautés. On ne deviendra jamais écrivain ni
orateur
, si l’on n’a pas quelque confiance en ses propres
e action. C’est au philosophe à me convaincre d’une vérité, c’est à l’
orateur
à me persuader que je dois agir dans le sens de c
u cœur ; la gagner est le but où doivent tendre tous les efforts de l’
orateur
, parce que la persuasion n’est jamais durable, qu
tion. Mais pour persuader, ce n’est pas encore assez de convaincre. L’
orateur
doit considérer l’homme comme une créature mise e
ler quelques pensées utiles ; mais il ne faut pas se dissimuler qu’un
orateur
qui ne se propose d’autre but que de briller et d
un rang immédiatement supérieur au précédent, est celui qu’emploie l’
orateur
à qui il ne suffit pas de plaire, mais qui veut e
convaincre ; elle nous intéresse, nous agite et nous entraîne avec l’
orateur
; nos passions s’unissent aux siennes, nous parta
ui ravit l’admiration universelle, et qui constitue essentiellement l’
orateur
, n’existe jamais là où il n’y a ni chaleur ni pas
ent. Telle est en effet la cause de cet enthousiasme, de ce feu que l’
orateur
communique à ceux qui l’écoutent ; voilà pourquoi
lisons produit sur nous bien moins d’effet que le même discours qu’un
orateur
débiterait, car il semble moins partir d’un cœur
r des hommes qui ne sont point libres ; mais jamais un esclave ne fut
orateur
, il put être tout au plus un flatteur pompeux. »
uissent d’une entière liberté. Les sermons, les oraisons funèbres des
orateurs
français sont non seulement des harangues soignée
l’on retrouve les poètes et les philosophes, mais principalement les
orateurs
les plus célèbres de la Grèce ; car, si la poésie
propres à convaincre, à intéresser et à persuader les auditeurs. Les
orateurs
ne cherchaient pas à se faire couvrir de vains ap
, la manière attique. Il est vrai que d’ambitieux démagogues, que des
orateurs
vendus aux ennemis de leur patrie éblouirent et t
sages et si éclairés. Dans de telles conjonctures, leurs plus grands
orateurs
ne pouvaient se dissimuler qu’ils devenaient resp
utefois qu’avec modération. L’histoire ne nous fait pas connaître les
orateurs
qui fleurirent depuis cette époque jusqu’à la gue
e pas avoir été surpassé dans la suite. On trouvait en lui plus qu’un
orateur
, car il était encore homme d’État, grand général,
ple avait en son intégrité ; c’est ce qui prouve que l’influence de l’
orateur
qui n’aura pas su inspirer cette confiance ne s’é
ng élevé, et se distinguèrent par leur éloquence. Ils n’étaient point
orateurs
par profession, ce n’est point dans les écoles qu
l’importance des affaires discutées devant le peuple encourageait les
orateurs
à déployer tous leurs moyens. Thucydide, qui écri
ont il a enrichi son Histoire, une idée du style et de la manière des
orateurs
de ce temps-là. Ils étaient mâles, vigoureux, con
onner une haute idée du discernement d’un peuple qui écoutait de tels
orateurs
. Après Périclès, le pouvoir de l’éloquence s’éten
dicas, Trasymus, et Gorgias de Léontium, le plus célèbre de tous. Ces
orateurs
joignaient à leur art une logique subtile, et éta
uirent plus de richesses et de gloire qu’à aucun autre de ses rivaux.
Orateur
digne d’estime, ses discours sont pleins de moral
’il a dans la suite prodiguées à l’excès. Que devons-nous penser d’un
orateur
qui passa dix ans à composer un seul discours int
nous a laissé, sur les harangues d’Isocrate et sur celles de quelques
orateurs
grecs, un traité que je regarde comme un des meil
ases. Il le regarde plutôt comme un brillant déclamateur que comme un
orateur
qui sait persuader. Cicéron, dans ses ouvrages de
urs de son temps. Il semble s’être proposé de diriger l’attention des
orateurs
plutôt vers les moyens de convaincre et de touche
nt ne la firent jamais briller aucun de ceux qui portèrent le titre d’
orateur
. Examinons avec une attention particulière le car
e et la véhémence sont les principaux caractères de son style. Jamais
orateur
n’eut une plus belle carrière que celle qu’il par
férence pour la cause publique, en même temps qu’avec tout l’art de l’
orateur
il rappelle à ses souvenirs la gloire de ses ancê
ec Eschine, dans ce fameux procès pour la couronne. Eschine, l’un des
orateurs
les plus distingués de son temps, avait été, dans
Il y règne partout un ton admirable de magnanimité et de grandeur ; l’
orateur
y parle avec cette dignité et cette noble confian
rie et le sentiment des grandes actions dont on est capable. Les deux
orateurs
en usent librement vis-à-vis l’un de l’autre ; ce
uerait aujourd’hui nos oreilles délicates. L’avantage que les anciens
orateurs
en retiraient pour la hardiesse et la franchise d
rits : la manière décente et convenable avec laquelle s’expriment les
orateurs
modernes leur donne à cet égard une assez grande
icéron, magis quam inflammabat. Après lui, la Grèce ne compta plus d’
orateurs
. Lecture XXVI. Suite de l’histoire de l’éloque
e nous appelons l’éloquence ; et lorsque Cicéron, dans son Traité des
orateurs
célèbres, attribue quelque mérite à Caton l’Ancie
eurs célèbres, attribue quelque mérite à Caton l’Ancien et à quelques
orateurs
du même temps, il ne peut s’empêcher de reconnaît
idum genus dicendi . Ce ne fut que peu de temps avant Cicéron que les
orateurs
romains commencèrent à avoir quelque célébrité. A
st inutile que nous transcrivions ici ce que Cicéron nous dit sur ces
orateurs
illustres et sur le genre de leur éloquence. Ces
lui-même, dont le nom seul rappelle tout ce qu’a de grand l’art de l’
orateur
. L’histoire de sa vie privée et de son existence
té dans sa marche est un des avantages qu’il a sur Démosthène. Chez l’
orateur
romain, chaque chose est à sa place ; il ne cherc
re Antoine, contre Verrès, contre Catilina. Ces grandes qualités de l’
orateur
romain ne l’avaient pas préservé de quelques défa
ou l’inimitié personnelle. Ces critiques ont vu les défauts du grand
orateur
, mais ils les ont exagérés. La cause de ces exagé
tre écarté pour adopter le style pompeux et fleuri des Orientaux. Cet
orateur
, dans ses écrits sur la rhétorique, et particuliè
e nombreuses discussions. La manière si différente de ces deux grands
orateurs
, le caractère de chacun d’eux est si fortement em
ais cette explication n’est pas satisfaisante ; car nous voyons que l’
orateur
grec parlait bien plus souvent à la multitude que
ons que l’orateur grec parlait bien plus souvent à la multitude que l’
orateur
de Rome. À Athènes, presque toutes les affaires é
compris la cause qu’on leur soumettait, elles n’eussent point goûté l’
orateur
. Peut-être serions-nous plus près de la vérité, e
lui permettent pas de réunir sans exception toutes les qualités de l’
orateur
parfait, et d’exceller également dans tous les ge
vigueur et d’énergie, et c’est là ce qui distingue ces deux illustres
orateurs
. C’est un grand désavantage pour Démosthène, qu’i
n prononçât la majeure partie. Rien n’est assurément plus puéril. Des
orateurs
comme Cicéron et Démosthène apprennent autre part
es mains des rhéteurs grecs, l’éloquence mâle et pressante des grands
orateurs
dégénéra en subtilités et en sophismes ; avec les
ésomptueux et absurde de prétendre élever à leur hauteur aucun de nos
orateurs
modernes. Ce qui doit principalement nous surpren
est éclairé, libre et hardi ; dispositions infiniment favorables à l’
orateur
. En outre, cette nation est la seule civilisée qu
; nous avons des historiens et des poètes illustres ; mais, pour des
orateurs
, comme il en est peu dont nous puissions nous hon
ut exercer toute son influence et reparut avec quelque splendeur, les
orateurs
du parlement ont plutôt obtenu des applaudissemen
s sommes plus corrects dans nos compositions. En France, le style des
orateurs
est nourri de figures plus hardies ; leurs idées,
partie, de la nature du gouvernement, qui, ne permettant pas que les
orateurs
aient aucune influence dans la conduite des affai
ous veillons sans cesse, nous craignons toujours d’être trompés par l’
orateur
. Ceux qui parlent en public sont tenus, dans les
fait parmi nous. Quoique le parlement de la Grande-Bretagne offre à l’
orateur
la plus vaste et la plus noble carrière qu’il pui
it sentir partout. L’éloquence, malgré le talent de la plupart de nos
orateurs
, n’a presque jamais été assez forte pour contreba
nce d’un avocat est bien différente de celle d’un prédicateur ou d’un
orateur
du parlement ; et l’on ne peut juger avec goût de
que tous les hommes. Quel que soit le rang de ceux qui l’écoutent, un
orateur
ne doit pas croire que, par une harangue ambitieu
estion simplement et sans art sera généralement bien plus goûté que l’
orateur
qui prodigue les fleurs et les ornements, et négl
et les ornements, et néglige le fond. À plus forte raison, lorsqu’un
orateur
s’adresse à une assemblée composée de personnes d
voient combien elles sont fortes de raisonnement, et combien ce grand
orateur
jugeait utile de s’adresser à l’entendement, et d
vie, et la gloire qui couvre encore son nom. Voilà les modèles que l’
orateur
devrait toujours avoir sous les yeux, plutôt que
bats, au milieu d’une assemblée populaire, ne permet que rarement à l’
orateur
de se préparer avant de prendre la parole. C’est
ils ne semblent pas déplacés, c’est lorsqu’à l’ouverture d’un débat l’
orateur
peut choisir le champ qu’il veut parcourir ; mais
’ils ne sont pas suggérés par la position de l’affaire au moment où l’
orateur
prend la parole. On peut en applaudir l’élégance,
hé qu’il faut soigneusement éviter. Toutefois, jusqu’à ce qu’un jeune
orateur
ait acquis cette assurance, cette présence d’espr
scours, que pourraient seules faire excuser l’autorité imposante de l’
orateur
ou la grande importance du sujet. Mais quoiqu’il
eut produire quelque impression sur ceux qui nous écoutent. On suit l’
orateur
avec plus de facilité, et chacun de ses arguments
s’allument aisément et la sympathie les communique avec rapidité de l’
orateur
à ceux qui l’écoutent. C’est là que sont bien pla
genre d’éloquence au-dessus des efforts de notre génie. On peut être
orateur
, on peut acquérir de la réputation et prendre de
nes. Troisièmement. Lors même que le sujet justifie la véhémence de l’
orateur
, lorsque son génie la soutient, et que la chaleur
sera vivement sentie et produira l’effet le plus choquant. Bien qu’un
orateur
ait de justes motifs pour être animé, enflammé mê
r mettre les jeunes gens en garde contre une imitation maladroite des
orateurs
anciens, qui, dans leurs expressions comme dans l
leur adresse même plusieurs phrases ; et ces passages, chez ces deux
orateurs
, produisent un’effet magnifique. Mais qu’il est p
s deux orateurs, produisent un’effet magnifique. Mais qu’il est peu d’
orateurs
modernes qui osassent risquer des figures aussi h
ité imposante, conviendrait mal à la modestie que doit avoir un jeune
orateur
. Ce ton enjoué et facétieux que l’on peut prendre
é ; mais je suis porté à croire qu’à cet égard on se trompe, et que l’
orateur
court risque de perdre plus en force qu’il ne gag
. Le raisonnement doit en former la base, si l’on veut passer pour un
orateur
profond, et non pour un vain déclamateur. L’on ne
ra l’assurance et la fermeté du débit. Je terminerai en rappelant à l’
orateur
que l’impression produite par un discours élégant
s d’entre elles, afin de montrer le caractère général du style de cet
orateur
dans les principales parties du sujet qu’il avait
aient lentes, leurs mesures étaient faibles, et quelques-uns de leurs
orateurs
favoris étaient vendus à Philippe. C’est dans ces
ens, à délibérer sur une matière nouvelle, j’aurais laissé parler vos
orateurs
; et si leur avis m’avait paru le meilleur, j’aur
s Grecs, on voit ici des gens assez peu raisonnables pour écouter des
orateurs
qui répètent sans cesse qu’on travaille parmi nou
excuse ou espérer de pardon. On ne pouvait acheter de la main, ni des
orateurs
, ni des généraux, les occasions favorables que la
ennemis ont augmenté rapidement leur puissance. » (Trad. d’Auger.) L’
orateur
fait alors l’énumération des forces qu’il faudrai
et sincérité. Je voudrais être assuré qu’il est aussi avantageux à l’
orateur
de vous donner les meilleurs conseils, qu’à vous
prononcé au barreau. Le principal objet de l’un est la persuasion ; l’
orateur
veut déterminer ceux qui l’écoutent à faire un ch
ison. Mais le principal objet de l’autre, c’est la conviction ; ici l’
orateur
ne cherche pas à persuader aux juges ce qui est b
différence essentielle qu’il ne faut point perdre de vue. Ensuite, l’
orateur
au barreau ne porte la parole qu’à un seul, ou du
ssions ne doivent pas s’allumer si aisément dans le cœur des juges, l’
orateur
est écouté plus froidement ; on le surveille, pou
de la tribune. À la tribune, une plus large carrière s’ouvre devant l’
orateur
; rarement assujetti à une règle précise, il pren
se de citoyens appelés pragmatici, qui se chargeaient de remettre à l’
orateur
toutes les lois connues qui se rapportaient à la
jurisprudence, mais devant une assemblée de citoyens romains. Aussi l’
orateur
employa-t-il avec succès toutes les ressources de
asser la profession d’avocat étudieront cependant avec fruit ce grand
orateur
. C’est dans l’adresse avec laquelle il entame son
ridicule au barreau moderne, que s’il s’y enveloppait de la toge d’un
orateur
romain. Avant d’entrer dans le détail des règles
en servir. La verbosité est un défaut dont on accuse généralement les
orateurs
du barreau, et où les entraîne l’habitude de parl
e sent disposé à recevoir les impressions que veut lui communiquer un
orateur
qui lui semble si habile et si pénétrant. Un avoc
selon l’opinion plus ou moins bonne que l’on a de l’un ou de l’autre
orateur
. Il faut donc conserver soigneusement cette réput
doit réunir. Tels sont les conseils que j’ai cru devoir adresser à l’
orateur
qui se livre particulièrement à l’étude de l’éloq
lement faire naître de graves préjugés contre le client de Cicéron. L’
orateur
devait donc, avant tout, écarter ces préjugés, en
ble des mœurs de ce temps, que nous refuserions d’y ajouter foi, si l’
orateur
ne nous apprenait que les faits qu’il allègue ava
lorables les proscriptions de Marius et de Sylla. Un tel homme, dit l’
orateur
, au lieu d’être surpris de sa condamnation, devai
ès : Scamandre et Fabricius furent condamnés presque à l’unanimité. L’
orateur
entre dans tous les détails de ces deux jugements
oquent, solide, énergique. Dans la dernière partie de son discours, l’
orateur
s’occupe de l’autre accusation intentée contre so
odieux le crime d’avoir corrompu les juges du premier procès. Aussi l’
orateur
ne s’arrête pas longtemps sur cette partie de la
t, en outre, admettent tous les genres d’ornements, et permettent à l’
orateur
de déployer toute la chaleur, toute la véhémence
tes de l’homme, c’est-à-dire ses vices et ses vertus ; tandis que les
orateurs
qui parlent au barreau ou à la tribune peuvent me
haire. C’est ici surtout qu’il est de la plus grande importance que l’
orateur
croie fermement aux vérités qu’il annonce et à la
ière touchante, pleine d’affection et d’intérêt, qui fait prendre à l’
orateur
le sentiment profond de toute l’importance des vé
res de composition ; néanmoins, dans les autres genres de discours, l’
orateur
n’est pas toujours le maître de l’observer, parce
L’impression sera toujours moins forte, et l’instruction donnée par l’
orateur
sera aussi moins directe, et nécessairement moins
point particulier et intéressant d’une grande question, vers lequel l’
orateur
dirige toute la force de ses arguments et de son
é et la précision ; mais le sujet devient bien plus intéressant, si l’
orateur
prend cette vertu ou ce vice sous un aspect parti
un auditeur attentif et réfléchi, qu’il suppose que c’est à lui que l’
orateur
s’adresse, et considère avec impartialité quels p
e qu’ont de fastidieux ces longs développements que prennent quelques
orateurs
dans leurs sermons, vient le plus souvent de ce q
té sont de tous les temps ; la mode et le caprice passent vite. Que l’
orateur
ne s’applique pas à ne suivre que tel ou tel exem
yle pathétique, que lorsque le sujet l’exige impérieusement, et que l’
orateur
y est poussé par la nature de l’émotion qui l’agi
is n’est d’un bout à l’autre qu’une froide dissertation. Dans l’un, l’
orateur
s’adresse principalement à l’imagination et aux p
x dans sa manière, il est riche, éloquent et plein de piété. Les deux
orateurs
les plus remarquables de l’Église romaine sont Bo
puisse suivre. Cependant il ne faut pas encore le considérer comme un
orateur
parfait ; sa composition est trop lâche et trop n
s l’ordre que je viens de leur donner. Il ne dépend pas toujours de l’
orateur
d’être aussi méthodique ; quelquefois même ce ser
nts discours où manquent l’une ou l’autre de toutes ces parties, où l’
orateur
, par exemple, aborde son sujet directement et san
bienveillance de ses auditeurs, les disposer à la fois en faveur de l’
orateur
et du sujet qu’il va traiter. » Pour y parvenir,
aveur de l’orateur et du sujet qu’il va traiter. » Pour y parvenir, l’
orateur
, au barreau, doit tirer son exorde de sa situatio
de principium [début], et insinuatio [insinuation]. Dans le début, l’
orateur
annonce simplement et directement l’objet de son
et était extrêmement délicat, et demandait la plus grande habileté. L’
orateur
commence par reconnaître toutes les faveurs dont
euple. Il y a beaucoup d’art dans cette préparation. L’éloquence de l’
orateur
produisit l’effet qu’il en attendait, et le peupl
Leur attention se porte tout entière sur le style et la manière de l’
orateur
. Il doit donc faire quelque chose pour se les ren
révient aisément en faveur de tout ce qui en porte l’empreinte. Si un
orateur
se présente avec un air de vanité ou d’arrogance,
faire aller jusqu’à dire rien de bas ou de trivial. Au contraire, un
orateur
, tout en s’adressant avec modestie et déférence à
allumée. (Trad. de Daru.) C’est un principe généralement reçu qu’un
orateur
ne doit pas d’abord montrer toute sa force, mais
ocrité de cette cause ; par la vigueur et la fierté de son exorde, un
orateur
conjure l’orage qui s’élevait contre lui, et diss
s éveillent l’attention et jettent de l’éclat sur leur sujet. Mais un
orateur
doit éviter de prendre en commençant un ton dont
hasarder des sentiments énergiques ou des expressions passionnées, l’
orateur
doit préparer graduellement son auditoire. Il n’y
ence inattendue d’une personne ou d’un objet enflamme et transporte l’
orateur
. Voilà ce qui justifie ces exordes que l’on appel
iscours. Il doit disposer l’esprit des auditeurs aux sentiments que l’
orateur
veut lui inspirer. S’il cherche à exciter, par ex
it dont il désire animer ceux qui l’écoutent. L’art et l’adresse de l’
orateur
consistent surtout à donner en commençant la clef
être très bref, lorsqu’on n’y doit traiter qu’un seul point, ou que l’
orateur
ne veut pas faire connaître d’avance la méthode q
appelons ici division que l’énoncé ou l’exposition de la marche que l’
orateur
se propose d’adopter. Les discours dans lesquels
t suspendre et soulager leur attention, elles les engagent à suivre l’
orateur
avec plus de patience. Reficit audientem, dit Qu
n elle-même qu’il faut l’attribuer, mais à la nature des sujets que l’
orateur
traite sous ces différents titres. Si, au contrai
perçue par le juge, peut détruire tout l’effet des raisonnements d’un
orateur
. Si la narration n’est pas vraisemblable, le juge
assailli par les gens de Clodius, il se défend de son mieux. Enfin l’
orateur
termine son récit par le trait le plus heureux et
e busta, Et Pauli stare ingentem miraberis umbram. On trouve dans un
orateur
français une pensée à peu près du même genre : «
manière bien plus frappante que ne le pourraient faire le poète et l’
orateur
, parce qu’il met sous nos yeux jusqu’aux moindres
s son Oraison funèbre de Marie-Thérèse d’Autriche, reine de France, l’
orateur
prédit à Alger les avantages que Louis XIV va rem
fait un objet d’étude, » Il regarde Lysias comme supérieur à tous les
orateurs
dans l’art de raconter, art qui consiste principa
ne doivent jamais perdre de vue ceux qui aspirent à devenir de vrais
orateurs
. Τῆς μέντοι ἀγωγῆς τῶν περιόδων τὸ κύκλιον, etc.
re dans son discours. L’art y est merveilleux, mais on l’entrevoit. L’
orateur
, en pensant au salut de la république, ne s’oubli
t occupé que de Philippe qui envahit tout. Je suis charmé de ces deux
orateurs
; mais je vous avoue queje suis moins touché de l
’éloquence de la chaire, en ce qui y entre d’humain et du talent de l’
orateur
, est cachée, connue de peu de personnes, et d’une
teindre la perfection dans l’art de prêcher, et sur le petit nombre d’
orateurs
qui se sont distingués dans ce genre d’éloquence,
aux jeunes gens des deux sexes, qui, n’étant point destinés à devenir
orateurs
, ne doivent faire usage de l’art de parler et d’é
on. La plupart des rhéteurs, se proposant de former exclusivement des
orateurs
, ne prenaient guère leurs autorités que dans les
s autorités que dans les écrivains anciens, et dans un petit nombre d’
orateurs
de la chaire. J’ai dû citer les modernes de préfé
uents par instinct, sont venus ceux qui l’ont été par le travail, les
orateurs
; et, après les orateurs, ceux qui ont recueilli
venus ceux qui l’ont été par le travail, les orateurs ; et, après les
orateurs
, ceux qui ont recueilli et mis en ordre les métho
ut offrir : c’est en cela que consiste l’invention. Cicéron compare l’
orateur
ou l’écrivain au chasseur qui doit d’abord s’orie
fond du sujet, viendra se présenter à vous comme de soi-même. » (De l’
Orateur
, liv. II, chap. xxxiv.) L’orateur romain, qui sav
r à vous comme de soi-même. » (De l’Orateur, liv. II, chap. xxxiv.) L’
orateur
romain, qui savait si bien tracer les règles de a
les comparaisons, les exemples, les citations, les témoignages que l’
orateur
sacré puise dans l’Écriture sainte, dans les décr
les, dans l’histoire ecclésiastique ou dans les Pères de l’Église ; l’
orateur
du barreau, dans les dépositions des témoins, dan
ire leur orgueil et pour honorer leur paresse. » Un peu plus loin, l’
orateur
se sert du même artifice pour donner une idée de
l’intérêt de nos semblables : alors elles deviennent coupables, et l’
orateur
ou l’écrivain serait criminel en cherchant leur a
nos voluptés les plus douces, et tout l’homme est d’accord. Heureux l’
orateur
ou l’écrivain qui s’empare de ces mouvements du c
mblable d’une manière très-différente : Caïus Gracchus passe pour un
orateur
plein de force et de véhémence. Personne ne lui r
rner tous les coups, écarter tous les supplices. Mais avec quel feu l’
orateur
s’élève contre un traitement si cruel ! combien i
e chapitre, peuvent servir de base au raisonnement. C’est ainsi que l’
orateur
du barreau se sert, dans l’intérêt de sa cause, d
servent presque toujours sans dissimuler sa nudité scolastique ; les
orateurs
, qui veulent plaire par la variété, et ne pas lai
ment s’appelle épichérème ou argument complet. Souvent le poëte ou l’
orateur
, au lieu de développer le syllogisme, l’abrége, e
’ordre, indispensable dans toute œuvre littéraire, est recommandé à l’
orateur
plus encore qu’au poëte ; car c’est surtout de l’
sance du discours. I. De la disposition oratoire. Aussitôt que l’
orateur
a bien médité son sujet, il doit en distribuer av
de rendre l’auditeur bienveillant, attentif et docile. C’est là que l’
orateur
cherche à donner à ceux qui l’écoutent une bonne
re serons-nous le jouet de ta fureur ? etc. » Et bientôt, avant que l’
orateur
ait expliqué l’affaire, avant qu’il ait révélé to
e, l’auditoire auquel on s’adresse, quelquefois même la personne de l’
orateur
, qui doivent déterminer la nature de l’exorde.
de. De l’exposition, de la division et de la narration. Quand l’
orateur
s’est assuré la bienveillance ou au moins l’atten
achent au sujet. Quelquefois, au Heu d’en faire une partie séparée, l’
orateur
juge plus utile de la distribuer dans les autres
rf et comme la substance même du discours. Quintilen recommandait aux
orateurs
d’imiter, dans l’arrangement des preuves, un géné
ers rangs quelques troupes d’élite, capables d’assurer la victoire. L’
orateur
doit commencer par des preuves solides, qui donne
s qui ne feraient qu’affaiblir l’impression générale du discours. Les
orateurs
du barreau n’ont pas toujours cette sobriété. Le
vocat, elle nuit beaucoup à la beauté du discours et à la gloire de l’
orateur
. La réfutation se lie naturellement à la confirma
levaient contre elles ont été détruites. A la tribune ou au barreau l’
orateur
ne remplirait son rôle qu’à demi, si, après avoir
un discours. Quand le sujet comporte peu de développements, et que l’
orateur
n’est animé par aucune passion, il se borne à con
toi-même, contre les passions, et contre les flatteurs. » Lorsque l’
orateur
a fait valoir plusieurs motifs, il les résume ord
sur vous à combattre contre eux. Quand le sujet est grave, et que l’
orateur
est ému lui-même, il finit en s’adressant aux pas
ue pays ont leurs préjugés, qui sont quelquefois très-fondés ; mais l’
orateur
ou l’écrivain ne doit se servir d’une idée qu’apr
de droiture. Après avoir achevé la première partie de son discours, l’
orateur
, qui travaille avec tant de soin les détails de l
s minutes entre les différentes parties du discours. Mais le poëte, l’
orateur
académique, et en général tous les écrivains qui
té le début et la conclusion, commence par l’éloge du prince auquel l’
orateur
s’adresse ; mais il faut passer de ces compliment
ours tout hérissé de contrastes péniblement recherchés fait pensera l’
orateur
et oublier le sujet : c’est le reproche que l’on
es sentiments dont on est animé. De l’exclamation. Quelquefois l’
orateur
s’interrompt lui-même par un cri qui éclate tout
en a encore un exemple dans la même oraison funèbre, à l’endroit où l’
orateur
rappelle la mort subite de la duchesse d’Orléans
adame se meurt ! Madame est morte ! » De l’apostrophe. Quand l’
orateur
rompt le fil de son discours pour adresser la par
nce ? Qui veut parler sur tout, souvent parie au hasard ; On se croit
orateur
, on n’est que babillard. Allez ; instruisez-vous,
xploits. De l’hyperbole. Un moyen très-souvent employé par les
orateurs
, c’est d’insister sur certains motifs dont ils ex
tant de gloire ! Le sang d’une fille, un peu de sang ! Quelquefois l’
orateur
aime à piquer votre curiosité, à tromper votre at
our n’être pas forcée à rompre le silence. De la concession. L’
orateur
accorde quelquefois, ou du moins feint d’accorder
rs, on l’interromprait avec indignation. Que fait-il donc ? En habile
orateur
, il se hâle d’absoudre les conjurés ; et le peupl
pourquoi m’étendre, etc. » De la communication. Quelquefois l’
orateur
semble se confondre avec ses auditeurs, faire cau
s l’ignorez, et je l’ignore moi-même ! » De l’interrogation. L’
orateur
presse souvent son adversaire ou ses auditeurs de
couvert de morts me condamne au silence ? De la dubitation. L’
orateur
feint aussi de ne pas savoir ce qu’il doit dire,
nnent : Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ? Les
orateurs
et les écrivains en prose empruntent aussi quelqu
, en morne temps que des entraves de la mesure, à plus forte raison l’
orateur
doit-il faire en sorte que ses plus longues pério
description d’un objet vulgaire : elle fait connaître l’opinion de l’
orateur
ou de l’écrivain sur une chose qu’il ne nomme poi
ssions animées qui donnent un corps aux sentiments et aux pensées ; l’
orateur
en nourrit son style ; le philosophe lui-même tro
lys, des Colberts ; un Démosthène, un Bossuet, pour désigner un grand
orateur
. Boileau a dit : Un Auguste aisément peut faire
anières différentes, selon la nature du sujet qu’or : traite. Ainsi l’
orateur
et le philosophe, le poëte et l’historien n’auron
agit également sur le style, c’est le caractère de l’écrivain ou de l’
orateur
. Chaque homme prête aux pensées qu’il exprime que
ion. — Et la troisième ? — L’action, toujours l’action. » C’est que l’
orateur
athénien avait remarqué, au milieu des luttes de
luttes de la place publique, ce que Cicéron remarqua plus tard (de l’
Orateur
, liv. III), que sans l’action, c’est-à-dire sans
s l’action, c’est-à-dire sans l’art de débiter un discours, un habile
orateur
pouvait tomber au dernier rang, tandis qu’avec el
habile orateur pouvait tomber au dernier rang, tandis qu’avec elle un
orateur
médiocre pouvait vaincre les plus habiles. Démost
° le geste. I. De la mémoire. La première qualité nécessaire à l’
orateur
pour bien débiter un discours, c’est la mémoire,
le réciter ; mais là où il s’agit d’entraîner, de convaincre, là où l’
orateur
aspire aux grands effets de la parole, dans la ch
artiennent qu’à la parole libre et spontanée. Il y a dans la vie d’un
orateur
romain, Antoine, aïeul du triumvir, un trait bien
servi l’État dans la guerre, se déshonorait par sa conduite privée. L’
orateur
avait épuisé, pour le défendre, toutes les preuve
i Antoine avait eu l’habitude de lire ses plaidoyers ? Figurez-vous l’
orateur
déchiffrant son manuscrit, et en même temps désha
on l’a écrit ou médité d’avance : c’est ce que font ordinairement les
orateurs
de la chaire, « En vain, dit l’abbé Maury, auriez
ême écririez-vous avec éloquence : vous ne seriez jamais en public un
orateur
vraiment éloquent, si vous étiez souvent interrom
es paroles que vous aurez méditées. Dans une assemblée politique, les
orateurs
qui vous précèdent peuvent démolir un à un tous v
us vous en serez moins occupé ; car ils sont toujours aux ordres de l’
orateur
qui est convaincu et pénétré de son sujet. La plu
II. De la prononciation C’est lu nature qui fait l’instrument de l’
orateur
, la voix, par le moyen de laquelle il pénètre dan
enant une flûte d’ivoire. Celui-ci était attentif à donner le ton à l’
orateur
, de manière à le presser lorsqu’il se ralentissai
t avec trop de violence. Cet accompagnement de flûte, qui travestit l’
orateur
en chanteur public, nous paraît quelque chose d’a
irer la pitié, prend un ton grava, sombre, uniforme. » (Cicéron, de l’
Orateur
, liv. III.) En donnant à chaque passion le ton qu
us que le discours le plus éloquent. Cependant Cicéron recommande à l’
orateur
de ne point forcer les effets de sa physionomie :
nent les attitudes et les mouvements du corps : « Que l’attitude de l’
orateur
soit noble et simple ; que sa tête soit droite et
l’objet même dont on parle, ou enfin à exprimer les sentiments dont l’
orateur
est agité. Dans ces différentes espèces de gestes
emblée est plongée dans un silence profond, suspendue aux lèvres de l’
orateur
, et convaincue de ce qu’il va dire, avant qu’il a
els en sont les lois et les procédés, afin de pouvoir mieux juger les
orateurs
qu’ils entendront. D’ailleurs, ici comme dans les
élémentaires. Ces connaissances générales, que Cicéron exigeait de l’
orateur
, seraient utiles même à ceux qui ne parlent point
es coups. Déjà nous croyons la bataille terminée ; mais tout à coup l’
orateur
, nous montrant un obstacle formidable, fait succé
e carnage, le sang enivre le soldat. Voyez comme, par cette phrase, l’
orateur
redouble notre impatience, en ne nous montrant ce
andent quartier ; ce sont surtout les pensées et les sentiments que l’
orateur
tire de son âme, et mêle à son récit : A la veill
t s’est en quelque sorte montré poëte et guerrier, sans cesser d’être
orateur
et chrétien. II. Narration dans le genre tempé
blime ardeur des prophètes hébreux, et l’imagination véhémente de ces
orateurs
chrétiens du quatrième siécle, dont la voix avait
rtout à cette source qu’on doit les puiser. Mais, pour que nos jeunes
orateurs
ne tombent pas dans la déclamation, il faut que l
quente aux connaissances historiques qu’ils ont acquises. Le but de l’
orateur
est de persuader ; et pour persuader, il faut pro
rix qu’autant qu’elles couvrent un corps nerveux et plein de vie. « L’
orateur
, dit d’Aguesseau, a rempli le premier et le plus
2° Le discours doit plaire. Il faut qu’il y ait dans les paroles de l’
orateur
quelque chose qui lui gagne les auditeurs et qui
nances varient suivant le lieu, le temps et surtout le caractère de l’
orateur
. Socrate aurait peut-être sauvé sa vie, s’il eut
e eut-elle pu convenir à un tel homme ? Quand Lysias, le plus célèbre
orateur
du temps, vint lui présenter un plaidoyer écrit d
s la sensibilité est aussi une partie de nous-mêmes, et il faut que l’
orateur
s’adresse à l’homme tout entier. « Pour convaincr
détail. Mirabeau monte à la tribune, et le fait adopter d’urgence. L’
orateur
commence par établir que l’état des finances exig
raînera toutes les fortunes privées dans la ruine du crédit public. L’
orateur
adjure l’assemblée de ne point hésiter en présenc
vos propriétés, votre honneur, et vous délibérez ! » La victoire de l’
orateur
fut complète ; elle était due à cette accumulatio
aiter, dans son discours, des principales règles de l’art d’écrire. L’
orateur
distingue avec soin l’éloquence naturelle qui ent
ui fait le charme des esprits délicats. Le premier travail imposé à l’
orateur
ou à l’écrivain, c’est de bien méditer sur le suj
dans le reste, il suffira qu’il soit noble et élevé. Mais le ton de l’
orateur
et du poëte, dès que le sujet est grand, doit tou
omme il pense, et qui a, pour ainsi dire, son âme sur ses lèvres. Les
orateurs
de profession prennent quelquefois la honteuse ha
ce, le style doit être d’une extrême simplicité ; il faut laisser à l’
orateur
les riches développements, les périodes harmonieu
yle est excellent pourvu qu’il reproduise la pensée avec netteté. Les
orateurs
eux-mêmes doivent se garder de dire des choses si
ques expressions qui ont vieilli. « Si je voulois acquérir le titre d’
orateur
, j’aurois appris quelque belle harangue, et je la
on vient en société pour échanger ses idées, et non pour entendre un
orateur
. D’ailleurs, outre qu’il n’est pas juste de rédui
la religion les avait consacrés, et où Bossuet, Fléchier et d’autres
orateurs
venaient d’en faire une des parties les plus bril
e cette même philosophie autorise ou fait valoir. On n’exige pas de l’
orateur
qui loue la fidélité de l’historien qui raconte.
lle peut de toute manière dominer sur les hommes ; mais il faut que l’
orateur
sache y tenir sa place. S’il vous laisse trop vou
à la fois le comble de l’art et de la force, alors ce sera en effet l’
orateur
de l’évangile, le juge des puissances, l’interprè
mois auparavant. Oraison funèbre de la duchesse d’Orléans. Ici l’
orateur
n’avait plus, pour soutenir et pour animer sa mar
la plus affreuse, que l’intervalle de quelques heures ! Quel exorde l’
orateur
tire de cette circonstance, et quel dut être, sur
peaux dont elle est le pasteur. (Ode 3, Liv. i). Quelle conclusion l’
orateur
tirera-t-il maintenant des vérités établies dans
etc. » Cette transition amène naturellement la seconde partie, où l’
orateur
développe les motifs qui doivent nous donner une
e manière d’argumenter a son mérite, mais n’est pas celle de tous les
orateurs
. « Tant que nous sommes détenus dans cette demeu
s grand talent et un fort bel organe, ne devait voir qu’avec peine un
orateur
tel que Démosthène, sans lequel il aurait primé d
; et c’en était un en effet, de voir aux prises les deux plus grands
orateurs
de leur siècle, ministres tous deux, et souvent e
toute la Grèce, était bien moins encore la grande réputation des deux
orateurs
, que la nature même du débat qui allait dévoiler
mage rendu par eux à l’objet du plaidoyer et à la réputation des deux
orateurs
, est un trait précieux du caractère distinctif de
ple ; que l’on remît en vigueur les lois de Solon, qui concernent les
orateurs
; que d’abord, sans trouble et sans tumulte, le p
e, et les accusations bien moins fréquentes ». Avec quelle adresse l’
orateur
amène ici son premier chef d’accusation ! Que de
la loi. Voilà Ctésiphon assez odieux d’avance, pour que tout ce que l’
orateur
va dire trouve un accès facile dans la croyance d
Harpe, que ce morceau ne présente un contraste habilement imaginé. L’
orateur
s’y prend aussi bien qu’il est possible pour rend
s, des personnalités odieuses que se prodiguent mutuellement les deux
orateurs
, et qui sont la seule tache de ces belles harangu
lir. Pour vous, qui êtes nos juges, éclairés et par les raisons que l’
orateur
a exposées, et par d’autres qui lui sont échappée
la véritable rhétorique des prédicateurs. En effet, dit-il, le jeune
orateur
qui saura se pénétrer du génie de Bossuet, sentir
gularité froide et monotone du bel esprit. Voyez avec quelle audace l’
orateur
aborde la première partie de son discours. « C’e
ne si grande importance à tout ce qui en peut procurer ici-bas, que l’
orateur
trace en ces mots le tableau du néant de l’homme.
sances et des découvertes qui honorent le plus l’esprit de l’homme, l’
orateur
continue. « Pensez, maintenant, comment aurait p
lieu de citer les livres saints en fastidieux érudit, il s’en sert en
orateur
plein de verve. Il ne rapporte pas sèchement des
en apparence, avec ce trait de l’Écriture et l’objet que se propose l’
orateur
? Vous allez le sentir, et il vous paraîtra si si
, serait beaucoup moins avancé dans la carrière de l’éloquence, que l’
orateur
qui aurait profondément senti une seule page de c
discours qui ont pour objet la décision d'une question importante : l'
orateur
conseille ou dissuade ; il montre les avantages o
et les questions de fait ou de droit portées devant les tribunaux : l'
orateur
accuse ou défend et s'appuie de l'autorité des lo
rguments ou raisonnements qui doivent composer le fond du discours, l'
orateur
puisse se passer des règles de la logique, nous f
me est composé de plusieurs propositions différentes ou contraires. L'
orateur
emploie cet argument pour renverser les moyens de
r la guerre aux Thébains. 7° L'induction est un argument par lequel l'
orateur
tire de l'énumération des parties une conclusion
uns. Les lieux communs ou arguments généraux sont des sources où l'
orateur
peut puiser pour prouver ce qui est en question.
jet, ni insister sur des circonstances peu intéressantes. Exemple : L'
orateur
digne d'être écouté est celui qui ne se sert de l
faire certaines choses. Mais, pour faire une impression favorable, l'
orateur
doit, s'il est possible, intéresser le plus grand
lon que la renommée des témoins est irréprochable ou entachée. Mais l'
orateur
puise peu dans ces sources, il tire du fond même
modestie, les hauts faits et les talents supérieurs. Les paroles de l'
orateur
doivent porter l'empreinte de la justice, de la v
toires sont les impressions que font sur les juges les arguments de l'
orateur
. L'orateur doit être pénétré des sentiments qu'il
les impressions que font sur les juges les arguments de l'orateur. L'
orateur
doit être pénétré des sentiments qu'il veut inspi
vous pleuriez. Ce précepte est vrai, mais c'est la nature qui fait l'
orateur
; et si ses mouvements avaient quelque chose de f
e trouvent que dans les grands sujets ; dans les causes ordinaires, l'
orateur
se borne à narrer les faits, à établir ses moyens
enveillance des auditeurs. La simplicité du style et la modestie de l'
orateur
atteignent ordinairement le but que se propose l'
erser les preuves contraires à celles que nous avons présentées. Si l'
orateur
ne peut nier le fait, il prouvera que les argumen
sont étrangers à sa cause. L'ironie est un moyen de réfutation dont l'
orateur
n'use qu'avec beaucoup de réserve, et seulement l
discours ; elle renferme le résumé des preuves les plus fortes que l'
orateur
a développées dans la confirmation. Troisième
stingue vingt-quatre principales : 1° L'interrogation, par laquelle l'
orateur
fait des questions à son adversaire, non pour le
que votre amour a voulu la sauver. 2° La subjection, par laquelle l'
orateur
s'interroge lui-même ou interroge ses auditeurs,
e main criminelle ! 6° L'obsécration est une prière dans laquelle l'
orateur
exprime les sentiments qu'il croit propres à touc
les maux que tu vois. (Fénelon.) 7° L'imprécation est une figure où l'
orateur
, indigné ou maîtrisé par son sujet, maudit son ad
le cité pour la subjection). 22° La correction. figure par laquelle l'
orateur
se reprend lui-même, pour dire mieux ou pour dire
i m'est si nécessaire ? (Racine.) 23° La concession, par laquelle l'
orateur
accorde quelque chose à son adversaire pour prouv
onciation et le geste. L'action est l'âme du discours, et, souvent, l'
orateur
lui a dû son triomphe. De la prononciation.
ouvements naturels du corps ; il développe la pensée, il dit ce que l'
orateur
n'oserait exprimer. Les yeux, le front et les mai
age qui porte, comme la parole, la persuasion dans les cœurs ; mais l'
orateur
use le moins possible de ces moyens ; et si quelq
, l'expérience et la méditation ne font ni le grand poëte ni le grand
orateur
. L'heureux enchaînement de l'exorde, de la narrat
énergie du style ; l'éloquence de la voix et du geste ne sont, pour l'
orateur
, que des accessoires ; et si la nature n'a rien f
ie, son avarice, sa vanité, etc., on l'appelle caractère. Le poëte, l'
orateur
et l'historien font également des portraits. po
nsables, pour mieux apprécier l’effet de l’éloquence et le mérite des
orateurs
. À Athènes, le pouvoir absolu et la direction ent
sans attendre les formalités prescrites par la loi. Lorsque tous les
orateurs
avaient parlé, le peuple donnait son suffrage en
de caresses et d’argent, Philippe avait partout des ministres et des
orateurs
à ses gages, et ils trompaient facilement la mult
it pour objet quelque nouveau débat, j’attendrais, Athéniens, que vos
orateurs
ordinaires eussent manifesté leur opinion ; et si
une idée de la manière de Démosthène : on ne voit rien là qui sente l’
orateur
, rien qui annonce la moindre recherche ; tout va
ir déjà Philippe aux portes d’Athènes. Mais cette assurance même de l’
orateur
lui imposait la nécessité de prouver, sans répliq
ment ce qui doit les rassurer pour l’avenir ! Écoutez avec quel art l’
orateur
répond à l’objection, toute forte qu’elle paraît.
des motifs d’encouragement, de la cause même du désespoir général. L’
orateur
continue : « Il fut un temps où nous possédions
lippe. Passons à l’application de l’exemple, et voyons le parti que l’
orateur
en va tirer. « Ô mes concitoyens ! si vous voule
s Athéniens de la nécessité de faire la guerre au roi de Macédoine, l’
orateur
leur représente celle d’équiper au plus tôt une f
es les unes par les autres, constitue essentiellement la logique de l’
orateur
public, et personne ne l’a possédée comme Démosth
salutaire de recevoir les meilleurs conseils, il l’était de même à l’
orateur
de vous les donner ! Combien cette certitude eût
C’est le sujet de la seconde Catilinaire que nous allons analyser. L’
orateur
s’y propose, 1º de dissiper les fausses alarmes q
lle des langues, et sur celle du caractère des peuples à qui les deux
orateurs
avaient affaire. Le peuple athénien était volage,
n’a-t-il pas la rapidité et la chaleur de diction qui caractérisent l’
orateur
grec ? Ce qui prouve que Cicéron savait se plier
fariorum ac manifestorum scelerum majores nostri esse voluerunt ». L’
orateur
termine, en ranimant la confiance des Romains, pa
’atrocités laissent insensibles, pouvaient s’enflammer à la voix d’un
orateur
! Non, non ; personne ne regarde comme légères se
us-mêmes pénétrés. Mais est-il bien vrai, dira-t-on sans doute, que l’
Orateur
doive éprouver les sentiments qu’il veut faire pa
discours éloquent, ne croient ni ne font rien de ce que leur a dit l’
Orateur
. Ils ont été intimement persuadés ; mais cette pe
acquérir que par l’étude et l’exercice. L’objet de cette étude pour l’
Orateur
, est une connaissance profonde des règles qui con
rare que ces deux talents se trouvent ensemble. Assez ordinairement l’
Orateur
ne persuade, qu’en peignant avec force et avec vé
lui-même, s’enfle et s’irrite de plus en plus dans son cours. Aussi l’
Orateur
, dit-il2, y emploie les couleurs les plus fortes
inanimés, excite la colère et toutes sortes d’autres mouvements. Les
Orateurs
de l’antiquité qui ont le plus excellé dans ce ge
e des élus, est plein de morceaux sublimes. Voici le plus frappant. L’
orateur
l’a imité d’un discours prononcé par le grand Sai
Le murmure d’acclamation et de surprise fut si fort, qu’il troubla l’
Orateur
; et ce trouble ne servit qu’à augmenter le pathé
Tous les trois y sont réunis, et s’y soutiennent l’un par l’autre. L’
Orateur
devant instruire, plaire et toucher, est obligé d
der : c’est le triomphe de l’éloquence ; c’est le talent suprême de l’
Orateur
. De plus grands détails sur l’art de bien écrire,
orique explique ordinairement fort au long le plan que doit suivre un
orateur
dans la composition d’un discours. Comme notre bu
ton de l’exorde dépend de la nature du sujet, et de la position de l’
orateur
à l’égard de l’auditoire. L’exorde sera simple, s
s grande importance ou doit être discuté froidement ; insinuant, si l’
orateur
a besoin de ménager les passions ou les préjugés
rd les richesses de l’éloquence ; véhément, si la passion qui anime l’
orateur
et les auditeurs lui permet d’entrer brusquement
ment ; c’est l’objet de la division, qui est surtout employée par les
orateurs
de la chaire. Fléchier, après le magnifique exord
dans la proposition. C’est là le nerf et la substance du discours : l’
orateur
doit y déployer tout son art. De la manière de di
rtout au barreau et à la tribune que la réfutation est importante : l’
orateur
sacré en a aussi souvent besoin pour combattre le
lle vivacité d’éloquence, quelle abondance de raisons inspire ici à l’
orateur
la piété filiale ; la douleur, l’indignation perc
achever de les convaincre-, ou bien, si le sujet prête à l’émotion, l’
orateur
met en œuvre toutes les ressources du pathétique
nfient spécialement à chaque genre d’ouvrage. 2. Pondichéry. 3. Les
orateurs
choisissent souvent un texte pour point de départ
t de la métaphore. L’abus de cette figure suppose un jugement faux. L’
orateur
qui la prodigue ne tarde pas à fatiguer son audit
aites une antiphrase. figures grammaticales On trouve dans les
orateurs
et dans les poëtes des tours hardis, inattendus,
la pensée. La subjection. — Moyen habile employé fréquemment par les
orateurs
pour animer le raisonnement, en lui donnant la fo
ié, la haine, la colère, le mépris, la douleur remplissent l’âme de l’
orateur
, ces sentiments débordent en cris passionnés, en
les rares élus qui le possèdent sont ou de grands poëtes ou de grands
orateurs
, et quelquefois l’un et l’autre. L’ironie est une
e, qui veut surtout peindre, fait de ses comparaisons des tableaux. L’
orateur
, qui veut surtout persuader, n’emploie cette figu
ux de l’Empereur. (Corneille.) La prolepse ou antéoccupation. — Si l’
orateur
a bien étudié sa cause, il prévient les moyens do
e sa vaillance et de notre bonheur ? (Corneille.) La correction. — L’
orateur
fait semblant de revenir sur ce qu’il a dit pour
Observation. — Il y a une figure très-brillante, très-usitée chez les
orateurs
et surtout chez les poëtes, dont je ne trouve men
; alterius sic Altera poscit opem res… On dit de l’écrivain ou de l’
orateur
qui entraîne, qui charme, qui intéresse, qu’il a
eproduire, à force de patience, les merveilles de la spontanéité. Les
orateurs
et les poëtes ont précédé, il est vrai, les poéti
servent que d’exemples plus vieux que leurs traités, et empruntés aux
orateurs
, sans rien dire de nouveau et qui n’ait été prati
été pratiqué avant eux. Les véritables auteurs de l’art sont donc les
orateurs
; mais nous devons pourtant quelque reconnaissanc
les difficultés ; car toutes les vérités que, grâce à leur génie, les
orateurs
ont découvertes une à une, les rhéteurs nous ont
arreau étaient déjà ce qu’ils sont encore, des lieux où le poëte et l’
orateur
communiquaient oralement leurs idées et leurs imp
n lise ce que disent Aper et Maternus dans cet excellent Dialogue des
orateurs
, chef-d’œuvre de raison et de style, qu’il soit d
il importe le plus de savoir manier pour celui-là même à qui le nom d’
orateur
semblerait mieux convenir que le nom d’écrivain.
t rien d’être amoureux. Quoi ! il faut que le poëte, le romancier, l’
orateur
éprouvent ou aient éprouvé toutes les passions qu
si tous ces sentiments ne sont profondément imprimés dans l’âme de l’
orateur
. Pour moi, ajoute-t-il, je le proteste, je n’ai j
ntit qu’il s’égarait, il commanda à sa passion, l’homme fit place à l’
orateur
, et l’assemblée émue lui prouva que, pour communi
on conçoit que, s’il en était autrement, la vie de l’écrivain et de l’
orateur
serait la plus intolérable existence qu’on pût im
, qui veut chausser le cothurne et prendre le masque d’Hercule. Que l’
orateur
soit circonspect dans l’usage de la passion ; c’e
vre gai, ou d’humeur gaie, un livre triste. Il n’en va pas ainsi de l’
orateur
. L’orateur est l’esclave de son auditoire ; il do
d’humeur gaie, un livre triste. Il n’en va pas ainsi de l’orateur. L’
orateur
est l’esclave de son auditoire ; il doit en étudi
crier la vertu, je suis en droit de dire que cet homme ne sera jamais
orateur
. Il se peut que je ne puisse, avec le peu d’art q
a liqueur que le vase améliore ou corrompt selon sa nature. Ainsi, l’
orateur
qui me parlera des douceurs du crime et des fadeu
de l’améliorer ; il sera indigne du titre qu’il prend, du beau nom d’
orateur
. Ce n’est pas qu’on ne puisse être en même temps
ateur. Ce n’est pas qu’on ne puisse être en même temps vicieux et bon
orateur
; nous en avons plus d’un exemple dans l’histoire
l’histoire de notre littérature. Mais l’homme ainsi organisé ne sera
orateur
que quand il parlera bien de choses morales ; il
mme le fit Coligny, selon le poète, n’auraient pas suffi à nos grands
orateurs
, à nos illustres auteurs dramatiques pour émouvoi
ce. C’est là que doivent tendre tous les efforts, tout le travail des
orateurs
; et ceux qui l’ont cultivée avec succès ont touj
sur toutes les âmes avec une puissance absolue. Mais la mission d’un
orateur
habile est une des plus belles qui aient jamais é
; travailler à l’utilité ou au bien général : tel est le domaine de l’
orateur
, telle est la gravité de la mission qu’il est app
etc. 2° Le Genre Délibératif, a pour sujet l’utile ou le nuisible. L’
orateur
s’y propose de détourner ses auditeurs de ce qui
out bon discours, se trouvent néanmoins fort souvent réunis. Quand un
orateur
, par exemple, loue la vertu, il ne le fait que po
ur le marbre de la tribune », a les qualités ardentes et fortes que l’
orateur
confère et communique à l’écrivain. C’est un de c
rs ; mais tout cela était ressuscité par Mirabeau. Cet homme était né
orateur
; sa tête énorme, grossie par son énorme chevelur
blée, ou qu’il s’impatiente de sa propre lenteur, tout hors de lui, l’
orateur
s’élève2. Ses paroles jaillissent énergiques et n
bourgeois de Virginie, au moment où il prenait place dans la salle, l’
orateur
, M. Robinson, lui exprima en termes vifs et brill
e put prononcer une parole ; il rougissait, balbutiait, tremblait ; l’
orateur
vint à son secours : « Asseyez-vous, M. Washingto
ez d’éloquence, M. Rutledge, de la Caroline du Sud, est le plus grand
orateur
; mais si vous parlez de solide connaissance des
des cailloux jetés dans le courant de sa parole, voilà tout. Quand l’
orateur
souverain, pris d’une subite pensée, montait à la
ette et Cie.) 1. On n’est bien jugé que par ses pairs. — C’est aux
orateurs
à parler de l’éloquence et de ses maîtres. 2. M.
Lieux communs : Intrinsèques ; Extrinsèques. 2° Mœurs. Qualités de l’
orateur
: 1° Mœurs réelles ; 2° — oratoires. 3° Passions.
hétorique (lat. rhetorica, de ῥητωρική, s. ent. τέχνη) est l’art de l’
orateur
(ῥητωρ). Quintilien l’a définie l’art de bien dir
la maxime de Quintilien ( nascuntur poetæ, fiunt oratores ), on naît
orateur
comme on naît poète. Utilité de la rhétorique,
avaient fait de l’éloquence l’art le plus élevé. C’est alors que des
orateurs
ou rhéteurs (ῥήτωρες) sont venus, en ont donné le
6 — 43 Rhétorique à Herennius ? — De l’Invention ; — Dialogues sur l’
orateur
; Brutus, ou des Orateurs illustres ; — l’Orateur
nnius ? — De l’Invention ; — Dialogues sur l’orateur ; Brutus, ou des
Orateurs
illustres ; — l’Orateur ; — les Topiques, etc.
; — Dialogues sur l’orateur ; Brutus, ou des Orateurs illustres ; — l’
Orateur
; — les Topiques, etc. Horace 65 — 8 Art poéti
Pisons). Après J.-C. Quintilien 35 ? — 95 ? De l’éducation de l’
orateur
(De Institutione oratoria.). Tacite 54 ? — 119
(De Institutione oratoria.). Tacite 54 ? — 119 ? Dialogue sur les
Orateurs
? Rhétorique en France. XVIe siècle. Sib
et de littérature. Trois genres de causes Quelque sujet que l’
orateur
ait à développer, on peut le ramener à l’un des t
eau. Division de la Rhétorique (4 parties) Dans tout sujet, l’
orateur
a trois conditions à remplir : 1° trouver les cho
trouver les moyens de persuader. Pour atteindre ce but, il faut que l’
orateur
, comme dit Cicéron, prouve, plaise et touche ( ut
guments On appelle arguments ou preuves les raisons dont se sert l’
orateur
pour appuyer la vérité qu’il veut démontrer. On p
par l’esprit) est un syllogisme abrégé. C’est l’argument favori de l’
orateur
et du poète. Dans la vivacité du discours, on sou
la vérité claire, sinon évidente ; mais l’influence personnelle de l’
orateur
doit la rendre persuasive par l’autorité de son c
relles. Les Mœurs sont les qualités qui constituent le caractère de l’
orateur
et de l’écrivain. Ils doivent les posséder, s’ils
ualités qui servent à établir l’autorité morale de l’écrivain et de l’
orateur
à quatre principales : 1° la probité, 2° la modes
est le premier terme de la définition que Caton l’Ancien donnait de l’
orateur
: « Vir bonus dicendi peritus ». Cette qualité se
réelles Les mœurs réelles sont les qualités vraies que possèdent l’
orateur
et l’écrivain. La conviction et la sincérité sont
ispensables de toute éloquence. Le précepte de Boileau s’applique aux
orateurs
comme aux poètes : Que votre âme et vos mœurs, p
s oratoires Les mœurs oratoires sont les qualités que se donnent l’
orateur
et l’écrivain aux yeux des auditeurs ou des lecte
ccord parfait des idées, des sentiments, du langage, de l’action de l’
orateur
avec le sujet qu’il traite et les circonstances o
circonstances où il se trouve. Les bienséances se rapportent donc à l’
orateur
, aux personnes dont on parle, à l’auditeur, au te
À la force de la vérité, à l’autorité personnelle, l’écrivain et l’
orateur
doivent ajouter la puissance du sentiment. C’est
livre IV, ch. iii, § 7.) Par les passions ou le pathétique (πάθος), l’
orateur
fait passer dans notre âme les sentiments dont il
trinsèques. Loi, Titres, Témoins, Serment, Renommée. qualités de l’
orateur
. 1° Probité. 2° Modestie, 3° Bienveillance, 4° Pr
u verbe exordiri, commencer) est la partie du discours par laquelle l’
orateur
entre en matière et cherche à se concilier la bie
points ou subdivisions qui doivent être traités successivement par l’
orateur
. Elle doit être complète, claire, progressive et
poétique. La narration oratoire doit être vraie, bien que les grands
orateurs
eux-mêmes n’aient pas toujours observé cette règl
plus essentielle du discours, elle en est le corps et la substance. L’
orateur
doit choisir ses preuves, rejeter celles qui sont
urs. Après avoir prouvé, il faut conclure et entraîner l’auditoire. L’
orateur
atteint ce but en résumant les peints principaux
faut pas le confondre avec cette figure de rhétorique par laquelle l’
orateur
exprime souvent un mouvement de dépit, d’indignat
i.) À l’interrogation se rattache la subjection. Par cette figure, l’
orateur
se fait à lui-même la question et la réponse ( re
s à l’action s’appelle art de la déclamation. C’est une partie dont l’
orateur
et le comédien doivent faire une étude spéciale.
que chez les modernes ; car ceux-ci possèdent plus d’écrivains que d’
orateurs
. Chez les Grecs et les Romains, elle était violen
ionnée. Ils n’avaient pas la moitié du corps caché comme chez nous, l’
orateur
politique par la tribune, le prédicateur par la c
lle avait chez les anciens, si elle est plus calme et plus modérée, l’
orateur
, pour produire de l’effet sur son auditoire, ne s
s gestes expressifs, enfin une mémoire prompte et fidèle qui laisse l’
orateur
maître de son esprit et de sa parole. La voix est
e plaisir de l’auditeur que pour le soulagement de celui qui parle. L’
orateur
doit prendre des tons appropriés aux passions don
des mouvements du corps. En général, les gestes sont naturels chez l’
orateur
, mais l’art peut les perfectionner. Il faut surto
l’esprit qu’on arrive à produire les grands effets de l’éloquence. L’
orateur
doit se rappeler ses idées pour les suivre méthod
dées pour les suivre méthodiquement) sans mémoire, point de véritable
orateur
. Action. Résumé synoptique Voix. Geste. Ph
s. 7° Discours Le discours est une composition dans laquelle un
orateur
parle devant un peuple assemblé pour l’intéresser
Platon et de Xénophon ; — Cicéron dans celui qu’il a composé sur les
orateurs
illustres de Rome ; — Caton l’ancien dans le dial
es anciens, c’est dans les assemblées populaires que se rendaient les
orateurs
et qu’on discutait les intérêts généraux. Chez le
ns les assemblées publiques. La plupart d’entre eux étaient à la fois
orateurs
et hommes d’État. Quand ils quittaient la tribune
s morales et dogmatiques de la religion. Les qualités nécessaires à l’
orateur
chrétien, pour porter avec fruit la parole évangé
tc.). Un peu effacée au moyen âge, sauf les brillantes exceptions des
orateurs
qui prêchèrent les croisades, et dont il ne nous
sophie contemporaine. Il suffit de rappeler la brillante succession d’
orateurs
chrétiens qui ont illustré la chaire de Notre-Dam
’oraison funèbre. Sermon Le sermon est un discours dans lequel l’
Orateur
évangélique expose les dogmes de la morale et de
quel le prêtre explique et paraphrase les Évangiles et les Épîtres. L’
orateur
développe devant ses auditeurs les réflexions mor
me. Le panégyrique est uniquement consacré à la louange des saints. L’
orateur
doit rappeler les principales circonstances de le
leur mort. Dans la république démocratique et jalouse d’Athènes, des
orateurs
populaires prononçaient publiquement des oraisons
dans leurs livres, peuvent aussi atteindre l’éloquence, sans être des
orateurs
de profession ; car il y a toujours de l’intérêt
ous les historiens de la Grèce furent des hommes publics, généraux ou
orateurs
. Il en fut de même à Rome, Chez les modernes, Mac
ortance aux discours publics, n’a accordé autant de considération aux
orateurs
, que les Grecs et les Romains. Il en devait être
x Newton, aux Hume, aux Pope. etc. Mais elle est loin d’être riche en
orateurs
publics, et l’on trouverait difficilement des mon
ières ou à la sagesse des vues de l’homme d’état, qu’aux talents de l’
orateur
. L’éloquence anglaise ne fut pas plus heureuse au
restés méthodiques et froids par conséquent. En France, le style des
orateurs
est orné de figures plus hardies ; leur marche es
ence et les charmes de l’élocution : de là, ce soin scrupuleux de nos
orateurs
modernes à se renfermer dans les bornes de la rai
ndra rarement à la perfection. Voilà pourquoi il y a si peu de grands
orateurs
! 8. La Rhétorique, pour en donner une définition
, la prononciation, la déclamation et les gestes du narrateur et de l’
orateur
. 4. L’invention consiste à créer un sujet. 5. Le
robité oratoire est la droiture d’esprit et de cœur considérée dans l’
orateur
. Il faut que l’auditeur soit persuadé que l’orate
considérée dans l’orateur. Il faut que l’auditeur soit persuadé que l’
orateur
est incapable de tromper. 8. La modestie oratoire
e de tromper. 8. La modestie oratoire est la réserve avec laquelle un
orateur
parle de sa personne. 9. La bienveillance oratoir
personne. 9. La bienveillance oratoire est l’affection que témoigne l’
orateur
à ses auditeurs : 10. La prudence oratoire est la
ses auditeurs : 10. La prudence oratoire est la vertu par laquelle un
orateur
inspire toute confiance à son auditoire, qui ne c
de ne rien dire qui ne soit convenable et à propos. Elles regardent l’
orateur
, l’auditeur, les tiers, le temps, les circonstanc
2. Les précautions oratoires sont les ménagements adroits que prend l’
orateur
pour ne pas blesser la susceptibilité de ceux qui
du fond même du sujet, à moins qu’une circonstance locale n’offre à l’
orateur
l’occasion d’entrer plus convenablement en matièr
us convenablement en matière. 6. Il y a quatre espèces d’exorde que l’
orateur
emploie suivant les circonstances : 1° l’exorde s
’auditoire est favorablement disposé ; 2° l’exorde insinuant, quand l’
orateur
a des préventions à combattre ; 3° l’exorde véhém
ut prouver. S’il y a plusieurs points ou aspects dans cette vérité, l’
orateur
fait une division et quelquefois une subdivision.
dernière partie du discours. C’est une récapitulation dans laquelle l’
orateur
résume ses moyens. 14. C’est surtout dans la péro
la pensée par la parole. 2. Cette définition n’est exacte que pour l’
orateur
; pour l’écrivain, l’élocution, c’est le style. 3
arrangement des mots. Ainsi considérée, elle embrasse le travail de l’
orateur
et de l’écrivain. 4. On distinguait autrefois tro
on voit chaque organe. L’Antonomase change un despote en Néron, Par l’
orateur
romain elle entend Cicéron. La Métalepse parle à
aussi figures de pensées, sont celles qui sont plus particulières à l’
orateur
. Elles consistent à donner à la phrase une tournu
nt, soit en diminuant leur force. 6. La dubitation est employée par l’
orateur
quand il semble hésiter sur le choix de ses moyen
udre les objections qu’on pourrait lui faire. 7. Par la concession, l’
orateur
cède quelques-uns de ses propres moyens, pour tir
vement encore celles sur lesquelles on appui. 11. Par la réticence, l’
orateur
n’ose achever ce qu’il a fait entendre suffisamme
a communication et à quoi sert la gradation ? — 6. À quoi servent à l’
orateur
la dubitation et la prolepse ? —7. Que fait l’ora
uoi servent à l’orateur la dubitation et la prolepse ? —7. Que fait l’
orateur
au moyen de la concession ? — 8. En quoi consiste
’épiphonème ? — 10. Qu’est-ce que la prétermission ? — 11. Que fait l’
orateur
par la réticence, la correction et la suspension
nne, discute, et enchaîne les pensées par des transitions habiles ; l’
orateur
y a recours quand il veut convaincre. 4. Le style
s règles ont pour objet de déterminer les convenances physiques que l’
orateur
et le narrateur (ou lecteur) doivent observer. 2.
crée. 4. Jamais mission plus sublime ne fut donnée à l’homme. Aussi l’
orateur
chrétien ne tient-il pas à la terre ; il est plac
l’éloquence politique traite des destinées temporelles des peuples. L’
orateur
choisi par ses concitoyens pour défendre la socié
a personne est inviolable. 8. Pour être à la hauteur de son mandat, l’
orateur
politique devrait paraître dans l’enceinte législ
il n’y a pas de plaidoirie possible, quelle que soit l’éloquence d’un
orateur
, la justice devant suivre aveuglément le texte de
hoses traite l’éloquence politique ? — 8. Quels sont les devoirs de l’
orateur
politique ? — 9. Quel genre de style convient à l
erre et sur l’onde. Assurément ces vers qui avaient coûté au célèbre
orateur
une demi-journée de travail, ne valent pas un seu
égarer ; mais je pense aussi comme lui qu’elles n’ont jamais formé un
orateur
. Si l’on faisait un discours éloquent comme on fa
d. Évidemment cet homme était éloquent, — et cependant il n’était pas
orateur
. Écoutez un artiste vous parler des choses de so
rie : tous ces gens-là sont éloquents, — et cependant ils ne sont pas
orateurs
. Au début des crises révolutionnaires, il y a des
e est fini, il a été éloquent une fois en sa vie, — jamais il ne sera
orateur
. Voyez-vous maintenant la différence qu’il y a e
c’est moi, c’est l’homme éloquent par secousses. Le vétéran, c’est l’
orateur
. On peut donc apprendre l’art de l’éloquence comm
proverbe ancien n’a pas tort qui dit : « On naît poëte et on devient
orateur
. » Mais comment le devient-on ? IV Cette
re en attendant la grande. Liez-vous, si vous pouvez, avec les grands
orateurs
de notre temps : nous n’en manquons pas, Dieu mer
de premier ordre, tout cet apprentissage ne fera pas de vous un grand
orateur
si les occasions vous manquent et si vous n’avez
l’historien des points de rapport et des termes de comparaison que l’
orateur
a dû saisir, et qui se trouvent nécessairement da
acrés à la mémoire de Condé et de. Turenne, par les trois plus grands
orateurs
de leur siècle, et peut-être de tous les siècles,
rez d’être demeuré beaucoup au-dessous. Nous ne pouvons rien, faibles
orateurs
, etc. » Il s’en faut de beaucoup que cet exorde
un endroit difficile à traiter. Fléchier y a mis toute l’adresse de l’
orateur
le plus habile et le plus versé dans la connaissa
uissance, s’écrient : C’est moi qui me suis fait moi-même ». Le même
orateur
fait de la modestie de son héros le tableau suiva
rer le goût des jeunes gens, et déterminer leur opinion sur les trois
orateurs
que nous venons de parcourir avec eux.
’elle ne doit rien attendre des secours de l’art. L’art peut servir l’
orateur
dans la disposition ou dans l’expression des argu
ension à la rhétorique, et firent profession, non seulement d’aider l’
orateur
à présenter ses arguments de la manière la plus a
, applicables à un grand nombre de sujets différents, et auxquelles l’
orateur
devait avoir recours pour trouver les principaux
étaient proposé d’enseigner comment on pouvait faire mécaniquement un
orateur
d’un homme absolument dépourvu de génie. Ils donn
raité de l’Invention, dans ses Topiques, et dans le second livre de l’
Orateur
. Mais lorsqu’elles auront à préparer un discours
réelle, j’en viens à l’espèce de secours que l’art peut présenter à l’
orateur
, non pas pour l’invention des arguments, mais pou
on des arguments, mais pour leur disposition et leur développement. L’
orateur
peut, dans l’emploi de ses arguments, se servir d
enres de discours, est celui auquel on a donné le nom de synthèse ; l’
orateur
indique d’abord le but auquel il veut atteindre,
lus solides, et les employer comme principaux moyens de persuasion. L’
orateur
doit se mettre à la place de l’auditeur, et exami
inesse et de sagacité, et l’on peut fort bien vanter l’éloquence de l’
orateur
, sans être persuadé de la vérité d’aucune e ses p
se de chacun de ces trois sujets sont d’un genre bien différent, et l’
orateur
qui les confond ou les présente indistinctement à
s disposer par gradation, ut augeatur semper et increscat oratio . L’
orateur
peut suivre cette marche, surtout lorsque la caus
il était l’héritier ; on manquait de preuves directes : « Mais, dit l’
orateur
, vous attendiez une succession, et une succession
, il fallait y insister, et le faire voir dans tout son jour. Aussi l’
orateur
ne manque pas (ch. 16) de faire une peinture just
et acumen ] qui sont leurs qualités les plus essentielles. Lorsqu’un
orateur
s’arrête trop longtemps sur un argument qui lui p
combattre les scrupules de ceux qui ont élevé cette question : si un
orateur
ne déroge point à la noblesse de son caractère en
osophie morale ; mais je doute fort que cette lecture rende jamais un
orateur
plus pathétique. Je ne crois pas que ce soit un t
out ce que l’observation peut apprendre, et n’être jamais qu’un froid
orateur
. Ici, comme dans toutes les autres parties de l’é
ans ceux qui en sont susceptibles, les efforts déplacés que ferait un
orateur
pour l’exciter, l’exposeraient au ridicule. Tout
s jouets de la séduction. Sans leur avoir inspiré cette confiance, un
orateur
parviendra peut-être à les émouvoir ; mais à pein
ison ou la conclusion, et il est certain que, toutes choses égales, l’
orateur
doit préférer de quitter ses auditeurs au moment
ésenter vivement ces objets à la pensée, il n’est pas au pouvoir de l’
orateur
de produire l’émotion ou la passion. Je ne suis n
is ni pénétré de reconnaissance, ni touché de compassion, parce que l’
orateur
me démontre que ce sont de nobles mouvements de l
mon cœur est atteint, et s’ouvre à la reconnaissance ou à la pitié. L’
orateur
ne peut donc espérer d’être pathétique qu’en retr
est celle de l’imagination. C’est donc à cette dernière faculté que l’
orateur
doit s’adresser ; il faut qu’il lui présente des
ni vultus. (Horatius, Ars poet., v. 101.) Cette émotion qu’éprouve l’
orateur
donne à ses paroles, à ses regards, à ses gestes,
ous les efforts que l’on fait pour émouvoir ne tendent qu’à exposer l’
orateur
au ridicule, je n’insisterai pas davantage sur ce
t il est certain que tout ce qui tend à augmenter la sensibilité d’un
orateur
contribue à le rendre plus pathétique. Cinquièmem
éprouve, et avec la même force. Tel doit être le modèle du style de l’
orateur
qui veut paraître pathétique, et son style sera e
faitement bien placées, et dans le véritable langage de la passion. L’
orateur
fait encore une peinture plus terrible de la crua
rum atrocitate commoverentur. Malgré le respect que nous devons à un
orateur
si éloquent, nous sommes forcés de convenir que t
cours devait produire. Bossuet, évêque de Meaux, le plus éloquent des
orateurs
français, et peut-être de tous les orateurs moder
aux, le plus éloquent des orateurs français, et peut-être de tous les
orateurs
modernes, termine par un beau mouvement son Orais
et les quitter en leur donnant une idée favorable et du sujet et de l’
orateur
. Lecture XXXIII. De la prononciation ou du déb
sthène qui nous fait voir le prix qu’y attachait le plus éloquent des
orateurs
. On lui demandait un jour quelle était la princip
uasion, qui est le but que se propose ou doit toujours se proposer un
orateur
; et celui qui traite les sujets sérieux et les m
Passons aux règles qu’il est le plus utile d’observer à cet égard. L’
orateur
qui se présente pour exprimer ses pensées en publ
te ; 3º une lenteur convenable ; 4º enfin, une bonne prononciation. L’
orateur
doit sans doute, avant tout, tâcher de parler ass
oix, et de lui faire prendre divers tons, donne un grand avantage à l’
orateur
. La voix, chez tous les hommes, a trois tons diff
force du son, avec la clef ou la note du ton sur lequel on parle. Un
orateur
peut, sans changer de clef, prêter plus de force
, avant la fin du discours. On se fatigue, on parle péniblement, et l’
orateur
qui s’énonce avec peine fait souffrir ceux qui l’
t plus que l’effet d’un retentissement confus ; elle donne encore à l’
orateur
le désavantage de faire penser à ceux qui l’écout
e que celle où peut atteindre la voix la plus forte. C’est à quoi les
orateurs
doivent être toujours attentifs : il faut qu’ils
à la voix en lui permettant des pauses plus fréquentes, il laisse à l’
orateur
la facilité de former des sons plus nourris, et d
e la confusion dans l’esprit, et rien n’est plus fatal au succès d’un
orateur
. Promptum sit os, dit Quintilien, non præceps ;
x, à prononcer distinctement, à parler avec une lenteur convenable, l’
orateur
doit, en quatrième lieu, s’appliquer à se faire u
Je passe maintenant à ces parties essentielles du débit auxquelles l’
orateur
s’applique, non seulement dans l’intention de se
actement, si la prononciation était d’avance attentivement étudiée, l’
orateur
serait amplement dédommagé de sa peine par l’effe
t plus rien. Après le renforcement de la voix, c’est aux pauses que l’
orateur
doit donner son attention. Il y en a de deux espè
le sens introduit dans une phrase, et en même temps de permettre à l’
orateur
de reprendre sa respiration ; les placer à propos
ue que la sympathie est un des plus puissants moyens de persuasion. L’
orateur
cherche à communiquer aux autres les sentiments o
une manière qui ont quelque chose d’éloquent et de persuasif ; et les
orateurs
ne débitent froidement un discours que parce qu’i
uant une harmonie étudiée aux inflexions naturelles de la voix. Qu’un
orateur
se mette donc en garde contre cette erreur danger
orable ni à la composition ni au débit ; il expose, au contraire, les
orateurs
à paraître ennuyeux, à cause de cette monotonie e
langage habituel. Toutefois, la perfection du débit exige que le même
orateur
sache parler avec aisance et rapidité, et déclame
un mérite qui n’appartient qu’à un bien petit nombre ; la plupart des
orateurs
prennent, en parlant, le ton sur lequel le hasard
geste, surtout en parlant de choses qui intéressent vivement. Aussi l’
orateur
dont l’extérieur reste parfaitement immobile, et
ais quelques-uns ont dans chaque individu un caractère particulier. L’
orateur
ne doit employer que ceux qui lui sont naturels.
es, mais qui toujours rentrent dans la manière d’être habituelle de l’
orateur
. L’on a conseillé aux jeunes gens de s’exercer de
se garder de cette espèce de trouble et d’agitation qui s’empare de l’
orateur
, surtout les premières fois qu’il essaie de parle
ssir. C’est le seul moyen de vaincre cette timidité, qui déconcerte l’
orateur
et nuit autant à ses pensées qu’à la manière de l
urtout lorsqu’on émet des sentiments que l’on puise dans son cœur. Un
orateur
a-t-il dans la voix ou dans le geste quelque grav
elles il convient surtout de se livrer pour y faire des progrès. Être
orateur
véritablement éloquent, c’est un talent assez rar
xible. Après cela, doit-on s’étonner qu’il soit rare de rencontrer un
orateur
accompli ? Cependant ne nous décourageons point.
le, s’il est glorieux de l’atteindre, il est beau d’en approcher. Les
orateurs
qui se sont placés au premier rang sont moins nom
savoir si c’est la nature ou l’art qui contribue le plus à former un
orateur
parfait. Dans tous les genres de talents, c’est l
l’étude contribue bien plus au perfectionnement du génie naturel de l’
orateur
qu’à celui du poète. Je veux dire que, bien que l
e son génie, s’élèvera à une hauteur que ne pourra jamais atteindre l’
orateur
qui ne s’est point livré à l’étude du style, de l
l’influence de notre opinion doit-elle être plus puissante lorsque l’
orateur
est sous nos yeux, et qu’il s’adresse personnelle
’est la chaleur pure du sentiment qui seule peut émouvoir. Aussi, les
orateurs
les plus célèbres, tels que Cicéron et Démosthène
ces qualités se ternissent, l’éloquence perd aussitôt son éclat, et l’
orateur
ne doit plus compter sur aucun succès. Ces vertus
tout à ceux que l’on pourrait faire dans l’art oratoire. Le véritable
orateur
doit être généreux, sensible, et sincère admirate
ance. Cependant, qu’elle ne dégénère pas en une excessive timidité. L’
orateur
doit compter assez sur lui-même pour prendre un a
uasion. Après les qualités morales, ce qui est le plus nécessaire à l’
orateur
, c’est un fonds suffisant de connaissances. Cicér
on, enfin tout ce qui compose l’art oratoire, ne peut que fournir à l’
orateur
les moyens les plus avantageux de développer ses
es qui appartiennent directement à la profession qu’il a embrassée, l’
orateur
qui veut s’élever un jour au premier rang, doit,
croire que l’on devienne tout d’un coup un avocat, un prédicateur, un
orateur
distingué. Ce n’est point une application momenta
s modèles contribue beaucoup au perfectionnement de l’éloquence. Tout
orateur
, tout écrivain doit sans doute avoir un cachet pa
e les beautés particulières et caractéristiques d’un écrivain ou d’un
orateur
, et n’imitons que cela. Toutefois ne nous attacho
ombre d’excellents écrivains, ne nous offre qu’un bien petit nombre d’
orateurs
dignes d’être proposés comme des modèles à suivre
degré de perfection. Mais le plus nerveux et le plus sublime de leurs
orateurs
, c’est Bossuet, évêque de Meaux, dont les oraison
les phrases de lord Shaftsbury seraient déplacées dans la bouche d’un
orateur
! peut-être quelques espèces de discours, comme c
s ses ouvrages la pureté de l’écrivain au naturel et à l’aisance de l’
orateur
. Bolingbroke est plus brillant, plus pompeux ; ma
nce, cette ardeur, cette force de persuasion qui caractérisent le bon
orateur
; et, comme je l’ai déjà observé plus haut, il es
ils contracteront infailliblement toutes les manières vicieuses d’un
orateur
ignorant et de mauvais goût. Je conseillerais don
aginent qu’au moyen de leurs principes ils formeront mécaniquement un
orateur
comme on forme un charpentier ; tandis que tout c
der les ouvrages de Cicéron sur la rhétorique. Tout ce qu’un si grand
orateur
nous a laissé sur l’éloquence mérite la plus gran
plus considérable de ses écrits sur cette matière est son traité de l’
Orateur
, divisé en trois livres. Dans aucun de ses ouvrag
’idée que Cicéron s’était formée de l’éloquence. L’ouvrage intitulé l’
Orateur
, et adressé à M. Brutus, est encore un traité for
des poètes fort médiocres, que Démosthène et Cicéron sont de pauvres
orateurs
, nous lui dirions hardiment que sa découverte et
eur philosophie. Il est encore ridicule de soutenir que la gloire des
orateurs
et des poètes de l’antiquité ne repose que sur l’
. Cette différence est en effet celle qui caractérise les poètes, les
orateurs
et les historiens de l’antiquité comparés aux mod
encore aujourd’hui bien au-dessus de leurs rivaux. Nous n’avons pas d’
orateurs
comme Démosthène et Cicéron. Dans le genre histor
c une étendue proportionnée à son importance. De même que le but de l’
orateur
est de persuader, de même le but de l’historien e
que ceux de Platon. Quelques-uns cependant, comme dans le traité de l’
Orateur
, sont agréables et bien conduits. Ils nous représ
ment assujetti à une mesure régulière. La plupart des historiens, des
orateurs
, des philosophes, parlent à l’entendement avant t
venir. Le philosophe lui-même s’adressa principalement à la raison. L’
orateur
chercha dans la force des raisonnements un moyen
osthène, ajoute Longin, ayant ramassé en soi toutes les qualités d’un
orateur
véritablement né pour le sublime, et entièrement
s d’appeler des qualités humaines, il a effacé tout ce qu’il y a eu d’
orateurs
célèbres dans tous les siècles, les laissant comm
nations, et dans tous les temps, ont aimé à comparer ces deux grands
orateurs
; et, suivant leur goût pour l’éloquence mâle, vi
icile de réduire en démonstration la préférence qu’on peut donner à l’
orateur
de Rome ou à celui d’Athènes. C’est ici que le go
ellement éloquent qui ait existé, et je ne le considère ici que comme
orateur
; je laisse à part ses écrits philosophiques et s
ans une note, le parallèle que Fénelon a établi entre ces deux grands
orateurs
; nous allons transcrire celui de Quintilien : «
oir par cœur. J’observerai seulement que la plupart des qualités de l’
orateur
sont au même degré dans tous les deux, la sagesse
e dira-t-on que les mœurs et les lois d’Athènes ne permettent pas à l’
orateur
grec les belles péroraisons du nôtre ; mais aussi
grave et extrêmement animé ; mais Voltaire nous apprend que, quand l’
orateur
en vint au passage que l’on va lire, “un transpor
le murmure d’acclamation et de surprise fut si fort, qu’il troubla l’
orateur
; et ce trouble ne servit qu’à augmenter le pathé
ème siècle qui a écrit un traité en vers sur le geste et la voix de l’
orateur
: Loquere ; hoc vitium commune, loquatur Ut nemo
critique, et auteur d’une Rhétorique française, caractérise ainsi ces
orateurs
: « Bossuet est grand, mais inégal ; Fléchier est
he en images, mais moins fort en raisonnement. Je souhaite donc que l’
orateur
ne se contente pas de l’imitation d’un seul de ce
ppant est assurément celui qui doit le subir. C'est aussi celui que l’
orateur
fait paraître à la suite :Ad mortem le, Catilina…
qui en est le premier et le principal objet ; c’est aussi celui que l’
orateur
fait paraître en premier lieu : Quousque tandem.
isément, parce que c’est le même fonds de pensées et de sentiments. L'
orateur
ajoute : Nihilne te nocturnum præsidium Palatii,
x qui t’entourent, n’ont pu t’émouvoir ! En lisant cette phrase, où l’
orateur
énumère avec tant de véhémence les principales ch
nous l’avons envisagée, est plus spécialement celle du poète et de l’
orateur
, qui parlent habituellement le langage de la pass
mposent le discours. Rien, au dire de Cicéron, le plus harmonieux des
orateurs
romains, ne contribue autant à la beauté du langa
il y manque quelque chose, ou s’il y a du superflu. J'ai vu souvent l’
orateur
charmer son auditoire par l’harmonie de son style
Cic., De Orat. « Les mots, dit Quintilien, sont dans les mains de l’
orateur
comme une cire molle et flexible qu’il anime, qu’
st en état de bien juger des beautés d’une période, qu’au moment où l’
orateur
est arrivé à son dernier terme, et suspend pour u
e mot la place qui lui convient ? Qu'on prenne au hasard dans quelque
orateur
une phrase nombreuse et périodique, et qu’on essa
t élégante. Le style périodique convient plus spécialement aux grands
orateurs
; il offre à l’imagination quelque chose de grave
ennemi. Veterum orationes oratori futuro legendæ sunt. Cic. Le futur
orateur
doit lire les discours des anciens. ARTICLE I
Quot oratores, totidem penè reperiuntur genera dicendi. Cic. Autant d’
orateurs
, autant de genres d’éloquence. VIII Les nom
qu’il n’y a rien de plus rare, rien de plus difficile à trouver qu’un
orateur
parfait. ARTICLE VIII. de la disposition de
ves selon leurs rapports de dépendance. Ainsi, dans cette phrase de l’
Orateur
de Cicéron : Utrùm difficilius an majus esset neg
an majus. Mais des raisons d’intérêt et d’harmonie prescrivaient à l’
orateur
un ordre différent. Cicéron propose une question
à exprimer en latin cette pensée : Cicéron a été le plus éloquent des
orateurs
. La formule la plus simple sera : Eloquentissimus
tés pour un coup de main. Au contraire, dans ce qui concerne Milon, l’
orateur
accumule des mots composés de syllabes longues, d
lyse de la pensée. 15. Appelé ainsi, parce qu’il est particulier à l’
orateur
, qui recherche les grâces et les ornements du sty
entendaient par mœurs les qualités et les moyens à l’aide desquels l’
orateur
parvient à se concilier la faveur, l’estime, l’af
teurs. Quintilien nomme quatre qualités principales que dans ce but l’
orateur
doit posséder ou feindre : la probité, la bienvei
sions ils comprenaient les qualités et les moyens à l’aide desquels l’
orateur
parvient à exciter dans l’âme de ses auditeurs un
é de logique. A défaut d’arguments, ou pour ajouter à leur énergie, l’
orateur
doit employer l’autorité du caractère, se concili
olennel, la matière uniforme des trois ordres du jour. Mais les trois
orateurs
, par là même qu’ils étaient de grands capitaines,
s mœurs, les pensées, les expressions de chaque individu ; qu’ainsi l’
orateur
qui s’adresse aux hommes, aussi bien que l’histor
maine de tous, plus il est fidèle à sa mission. Remarquez enfin que l’
orateur
ou l’écrivain ne doit pas seulement apprécier les
la fenêtre d’où l’exécrable Charles IX tira sur ses sujets ; c’est l’
orateur
grec levant le voile de Phryné, ou Marc-Antoine c
ent, ou de l’adversaire, ou des juges et de l’auditeur, ou enfin de l’
orateur
lui-même. Sans quitter Cicéron, nous trouverons d
émente, indignatio. A la fin de l’admirable harangue De suppliciis, l’
orateur
foudroie Verrès, en invoquant successivement cont
éricordieux, répande sur moi et sur vous sa miséricorde. » Mais où l’
orateur
rencontre souvent les accents les plus pathétique
, et la péroraison surtout, ne fussent pas tirées de la personne de l’
orateur
. Car, dans cette grande circonstance, l’homme exc
us bel héritage. » N’est-ce pas dans l’intervention personnelle de l’
orateur
que consiste en grande partie le triomphe de Boss
euses et brillantes : ainsi la paraphrase du De profundis par le même
orateur
, à la fin de sa belle homélie sur le Lazare. C’es
admettent une quatrième qui est leur compagne inséparable, lorsque l’
orateur
est obligé de parler en public, c’est l’Action. C
donné les développements qui s’y rattachent. Lorsque l’écrivain ou l’
orateur
veulent communiquer le fruit de leurs pensées, so
ucher : c’est là ce que les anciens appelaient les trois devoirs de l’
orateur
. On doit non seulement instruire, mais aussi écla
ont les Comparaisons, les Exemples, les Citations, les Témoignages. L’
orateur
sacré peut puiser ces lieux communs dans l’Écritu
ainte, dans les Pères de l’Église, dans l’Histoire Ecclésiastique ; l’
orateur
du barreau les découvrira dans les lois, dans les
t en même temps à toutes les attaques, à tous les quartiers. Le même
orateur
, voulant nous mettre sous les yeux le néant des c
x côtés à la fois : elle est très redoutable entre les mains d’un bon
orateur
. 4° L’Induction Quand on accumule plusieurs
ance du raisonnement, pensait que cependant elle pouvait contrarier l’
orateur
dans les mouvements de son éloquence ; il avoue a
ment se prête aux grâces, plus il faut s’efforcer de lui en donner. L’
orateur
qui veut que sa manière d’argumenter ne soit pas
n esprit et ses mœurs. Si est donc indispensable à l’écrivain ou à l’
orateur
de comprendre les différents caractères de ses au
ude spéciale et profonde du cœur humain. C’est en cela que nos grands
orateurs
sacrés se sont montrés si supérieurs aux autres h
l’intérêt de nos semblables : alors elles deviennent coupables, et l’
orateur
ou l’écrivain serait criminel en cherchant leur a
nos voluptés les plus douces, et tout l’homme est d’accord. Heureux l’
orateur
ou l’écrivain qui s’empare de ces mouvements du c
osophe, on caractérisera l’objet le plus brièvement possible ; mais l’
orateur
, le poète donnera à sa définition plus d’étendue
ir, une phrase, un mot bien appliqué peut faire un excellent effet. L’
orateur
de la chaire puise une partie de son autorité dan
son autorité dans les Livres saints et dans les Pères de l’Église ; l’
orateur
du barreau invoque les lois, les coutumes, les té
it avoir un autre caractère que celui qui est écrit pour l’âge mûr. L’
orateur
, dans la chaire sacrée, n’a pas le même langage q
mûr. L’orateur, dans la chaire sacrée, n’a pas le même langage que l’
orateur
du barreau. Si l’on veut consoler une personne, i
que l’on fait des sentiments de l’âme pour émouvoir et intéresser ; l’
orateur
s’en sert pour toucher ses auditeurs et entraîner
rrière de l’éloquence fut nécessairement très bornée en France80. Les
orateurs
n’avaient que le barreau ou la chaire ; et les fo
ait son sort présent et ses destinées futures entre les mains de deux
orateurs
, dont l’un dirigeait à son gré l’opinion publique
ocrité. Le succès, il est vrai, n’a pas toujours égalé le courage des
orateurs
; il n’a pas toujours suffi d’avoir raison, pour
d’arriver à une époque où l’importance de la cause et le talent de l’
orateur
ramenèrent, pour un moment, le langage de la rais
pouvait ajouter au mérite de ce beau discours, c’est la pensée que l’
orateur
, entravé de toutes parts et de toutes manières, n
oi Manilia, et celui de César, dans le remerciement que lui adresse l’
orateur
, au sujet du rappel de Marcellus. Nous commencero
ième partie est la plus brillante et la plus étendue : c’est là que l’
orateur
déploie toutes les richesses de la plus magnifiqu
nt la description de la guerre des pirates ; et de quelles couleurs l’
orateur
se sert pour la peindre ! 92« Quis enim toto ma
ntraire comme un de ses titres les mieux fondés à la célébrité. Comme
orateur
, c’est son chef-d’œuvre ; comme citoyen, c’est un
int que l’on en voulait à sa vie, et avait manifesté des soupçons : l’
orateur
s’efforce de le tranquilliser. 96« Nunc verò ve
a guerre civile a faits à la patrie. Avec quelle énergie courageuse l’
orateur
va lui prescrire ses devoirs à cet égard ! 97«
is ? Quant au talent de l’exécution, c’est la manière habituelle de l’
orateur
, portée à son plus haut point de perfection. Il n
’élocution est l’énonciation de la pensée par la parole. Voilà pour l’
orateur
; pour l’écrivain, l’élocution, c’est le style.
rise dans le ruisseau et jetée sur la toile (Did.) L’éloquence d’un
orateur
médiocre près de celle d’un orateur habile, est u
a toile (Did.) L’éloquence d’un orateur médiocre près de celle d’un
orateur
habile, est un grand chemin qui côtoie un torrent
deux applications. 1° Ou elle fait un nom commun d’un nom propre ; L’
Orateur
romain, pour Cicéron, L’Aigle de Meaux, pour Bos
n voit chaque organe. L’Antonomase change un despote en Néron, Par l’
orateur
romain elle entend Cicéron. La Métalepse parle à
eurs figures dépensées, se montrent sous diverses formes qui aident l’
orateur
à produire des effets remarquables. Elles sont, c
que de s’y exposer battre en retraite honorablement, comme l’a dit l’
orateur
. III. Interrogation. 28. L’interrogation es
s circonstances que l’apostrophe et l’interrogation. quand l’âme de l’
orateur
parvenue au comble de l’étonnement, de la douleur
Communication. 31. La communication est une figure par laquelle l’
orateur
semble interroger ses auditeurs, les prendre eux-
loyée dans les circonstances difficiles, peut servir au triomphe de l’
orateur
; car l’auditeur sait apprécier cette confiance q
rer embarrassé sur le choix de celle sur laquelle on veut insister. L’
orateur
a soin d’élaguer en peu de mois celles qu’il juge
manquerait pas de la faire, et qui croirait voir dans le silence de l’
orateur
un indice de la faiblesse de ses moyens. Cette ad
à se taire. X. Concession. 35. La concession est employée par l’
orateur
quand il est sûr de la bonté de sa cause. Il semb
ce. 39. La réticence est aussi une figure très adroite. Par elle l’
orateur
ou le poète ne poursuit pas le propos qu’il a com
re plus dangereux. XVI. Correction. 40. La correction sert à l’
orateur
à se reprendre quand il a prononcé un mot qui ne
ure très originale qui plaît infiniment dans le discours. Par elle, l’
orateur
excite l’attention ; on croit deviner ce qu’il va
raison funèbre de Montausier le fait sortir du tombeau, et comme si l’
orateur
avait tort de donner des éloges à son héros, celu
toujours au-dessus des pensées ordinaires de l’homme. Bossuet est l’
orateur
qui a su mettre souvent la majesté de son style à
supposent communément un esprit tranquille ; aussi convient-il que l’
orateur
, et encore plus le poète, les tourne en sentiment
et paraissent en quelque sorte détachées du reste de l’ouvrage. Or, l’
orateur
et le poète doivent toujours songera l’effet tota
ement préparée. S’il s’agit par exemple d’unir deux idées opposées, l’
orateur
a recours à la correction : Mais que dis-je ? — À
cède. Si je suis humilié prépare cette situation où vont se trouver l’
orateur
et les auditeurs, l’égalité devant Dieu, Cette si
gion. Jusqu’à présent annonce un nouvel ordre d’idées ; on entend l’
orateur
dire ce qu’il a fait naturellement il va dire ce
ait, malheureux ! n’est pas seulement une apostrophe effrayante que l’
orateur
s’adresse et à laquelle l’auditeur était loin de
est encore une transition magnifique : car il est clair que puisque l’
orateur
a eu tort de contrister les pauvres, c’est dans l
mes regards ne tombent que sur des grands… Ah ! c’est ici… Voilà l’
orateur
dans son sujet, il peut parler maintenant à tous
des enthousiastes. La déclamation. — On nomme déclamateurs les
orateurs
qui ont le malheur de tomber dans les défauts pré
extrêmes. Le premier est le style du philosophe, le second celui de l’
orateur
, du poète. Corneille parlant des chrétiens, a dit
nne, discute, et enchaîne les pensées par des transitions habiles ; l’
orateur
y a recours quand il veut convaincre. Style véhé
r facilité l’invention. Ajoutez que les anciens demandaient aussi à l’
orateur
de meubler sa mémoire d’un recueil de pensées, de
hilosophiques et littéraires du pays et du siècle qu’il a choisis ; l’
orateur
politique, dans les fastes parlementaires, dans l
été, par exemple, à Bossuet, le plus original assurément de tous les
orateurs
de la chaire et le plus riche de son propre fond
pas pour vous convaincre, du moins ne récuserez-vous pas celles de l’
orateur
romain, dans une circonstance pareille » ? Et sur
enez, en laissant dans l’ombre les côtés opposés et même voisins. Les
orateurs
, les poëtes, les écrivains de toute espèce vous f
mple où il met toute l’éloquence qui fait si souvent de ce rhéteur un
orateur
remarquable. « Sans doute, dit-il, celui qui se b
e Caton et de tant d’autres ! Aussi voyons-nous non-seulement que les
orateurs
sèment leurs discours des sentiments des poëtes,
abandonnée et n’impose plus aux esprits, où l’on demande surtout à l’
orateur
d’être pressant et fort, où l’on se pique de préf
onsidérée abstraitement et en idée, n’a pas d’existence à part ; si l’
orateur
, à le prendre de cette manière, n’a pas une scien
utre la dialectique et l’éthique absolue, il y a une dialectique de l’
orateur
, une éthique de l’orateur, et que c’est ce qui do
thique absolue, il y a une dialectique de l’orateur, une éthique de l’
orateur
, et que c’est ce qui doit composer un traité de r
tions et des principes que la science morale et politique fournit à l’
orateur
, et qui sont les vraies sources du raisonnement,
s de la Rhétorique, on serait tenté de placer, et dans un bon rang, l’
orateur
romain par excellence, Cicéron ; mais il s’en fau
d’eloquence et observations illustres d’exemples recueillis de divers
orateurs
et poetes, dont la grace consiste en la diction g
prononce une harangue, l’auditeur est juge dans sa propre cause, et l’
orateur
n’a pas à faire autre chose que de lui montrer co
is pour ne pas ignorer ce qu’il en est, et afin que, si quelque autre
orateur
voulait discourir au détriment de la justice, nou
t185. Toutefois, dans le cas actuel (celui de la rhétorique), on sera
orateur
soit par science, soit d’intention, tandis que, d
sont de trois sortes : les unes résident dans le caractère moral de l’
orateur
; d’autres dans la disposition de l’auditoire ; d
onstratif, ou qu’il paraît l’être. IV. C’est le caractère moral (de l’
orateur
) qui amène la persuasion, quand le discours est t
mène la persuasion, quand le discours est tourné de telle façon que l’
orateur
inspire la confiance. Nous nous en rapportons plu
ce du discours, et non pas seulement par une prévention favorable à l’
orateur
. Il n’est pas exact de dire, comme le font quelqu
es-uns de ceux qui ont traité de la rhétorique, — que la probité de l’
orateur
ne contribue en rien à produire la persuasion ; m
’exemples, et les autres remplis d’enthymèmes, et, de même, parmi les
orateurs
, les uns emploient de préférence l’exemple, et le
s. Aussi, sans que les auditeurs puissent s’en apercevoir, il y a des
orateurs
qui s’attachent plus particulièrement et outre me
d’auditeurs, et il y a trois choses à considérer dans un discours : l’
orateur
, ce dont il parle, l’auditoire. Le but final se r
considérations empruntées à d’autres genres ne sont pas contestées. L’
orateur
qui plaide en justice, par exemple, pourrait conv
on n’a aucun grief reste souvent étrangère au débat. De même encore l’
orateur
, dans le cas de l’éloge ou du blâme, ne considère
u non, et s’il devra, ou non, avoir lieu. IX. De plus, comme tous les
orateurs
, qu’il s’agisse de l’éloge ou du blâme, de l’exho
de délibération, presque toutes les propositions que soutiennent les
orateurs
dans une assemblée délibérante, se réduisent à ci
mais aussi des mœurs (et en effet, nous accordons notre confiance à l’
orateur
en raison des qualités qu’il fait paraître, c’est
s aussi dans le genre judiciaire, de savoir sous quel jour apparaît l’
orateur
et dans quelles dispositions les auditeurs suppos
les dispositions ils sont eux-mêmes. IV. L’idée que l’on se fait de l’
orateur
est surtout utile dans les délibérations, et la d
contraire. V. Il y a trois choses qui donnent de la confiance dans l’
orateur
; car il y en a trois qui nous en inspirent, indé
ité, on ne dit pas ce qui semble vrai à l’auditeur ; ou bien encore l’
orateur
peut avoir du bon sens et de l’équité, mais péche
En conséquence, ce qui mettra en relief le bon sens et la vertu d’un
orateur
, on devra le chercher dans les distinctions que n
: l’argent donne au riche l’avantage sur le pauvre ; l’élocution à l’
orateur
sur l’homme incapable de discourir ; celui qui co
nt rendre service à beaucoup de monde. De même les chefs d’armée, les
orateurs
, et tous ceux qui possèdent un pouvoir analogue.
sur les (lieux) communs. III. En effet, il est nécessaire à tous les
orateurs
d’employer, dans leurs discours, en outre (des ar
tile, le beau, le juste, c’est évidemment à ces éléments que tous les
orateurs
doivent emprunter leurs amplifications. XXVII. Ch
nt à une induction ; or l’induction n’est pas un procédé familier aux
orateurs
, sauf dans un petit nombre de cas. Mais ceux qui
témoignages ; or le témoin a toujours un caractère persuasif. Aussi l’
orateur
qui les place au début est obligé de s’étendre lo
oi toi-même »), ou « Rien de trop », lorsque le caractère moral (de l’
orateur
) doit en paraître meilleur, ou que l’on s’est exp
à la vanité des auditeurs. En effet, ceux-ci se complaisent à voir l’
orateur
, en énonçant une généralité, rencontrer telles op
s. Le caractère moral se révèle dans les discours où l’intention de l’
orateur
se manifeste ; or, toute sentence atteint ce résu
ifeste ; or, toute sentence atteint ce résultat en faisant paraître l’
orateur
comme énonçant une sentence générale à propos de
rte que, si les sentences sont honnêtes, elles donnent aux mœurs de l’
orateur
une apparence honnête aussi. Ainsi donc, voilà qu
inent la vraie situation. À Athènes, c’est ce que la mère déclara à l’
orateur
Mantias, qui discutait contre son fils425. À Thèb
es juges eux-mêmes, soit les dispositions où ils croient que sont les
orateurs
, soit encore la démonstration qui les amène à êtr
t en ce dernier genre remportent des triomphes à leur tour, comme les
orateurs
préoccupés de l’action ; car les discours écrits
là produit l’effet contraire. En effet, on est alors prévenu contre l’
orateur
comme s’il était insidieux, de même qu’on se défi
ait à ceux qui ont des nausées sur un navire. Démocrate comparait les
orateurs
aux nourrices qui, mangeant les aliments543, frot
question probable ; car notre âme se fait alors cette illusion que l’
orateur
dit la vérité, parce que, dans des conditions ana
se passent comme il le dit. V. L’auditeur partage les émotions que l’
orateur
fait paraître dans ses discours, même s’ils ne di
discours, même s’ils ne disent rien. Voilà d’où vient que beaucoup d’
orateurs
frappent l’esprit des auditeurs en faisant grand
62 : c’est de se (la) reprocher à soi-même, car il semble alors que l’
orateur
est dans le vrai, du moment qu’il n’ignore pas ce
avec Athéné658. Les hyperboles sont principalement en usage chez les
orateurs
athéniens. Pour la raison donnée plus haut, elles
, les discours écrits paraissent maigres dans les débats, et ceux des
orateurs
, qui font bon effet à la tribune, semblent être d
, dans un écrit ; tandis que, dans une œuvre faite pour le débat, les
orateurs
même peuvent recourir à ces procédés, vu que ce s
sion survient purement et simplement. C’est ce qui fait que les mêmes
orateurs
ne sont pas également goûtés dans toutes ces sort
ves. La controverse est le développement des arguments favorables à l’
orateur
, et, par suite, une partie des preuves, car on fa
tre les œuvres de controverse et l’Hélène 669. Et en même temps, si l’
orateur
fait une digression, c’est un moyen d’éviter que
mérite reste ignoré, comme Alexandre, le fils de Priam. Ici encore, l’
orateur
donne un conseil. IV. En outre, parmi les exordes
ts d’une application commune. On les emprunte soit à la personne de l’
orateur
ou de l’auditeur, soit à l’affaire, soit encore à
soit encore à la personne de l’adversaire. Ceux qui se rapportent à l’
orateur
ou au défendeur consistent à lancer ou à détruire
espèce de moyens d’instruire l’auditoire, si tel est le dessein de l’
orateur
. On s’applique aussi à paraître honnête, car l’au
ée n’exige aucunement un exorde, — à moins que ce ne soit en vue de l’
orateur
, ou de ses contradicteurs, ou si les auditeurs ne
s (coupables du même délit) sans être mis en accusation de même que l’
orateur
aujourd’hui, lesquels ont été reconnus non coupab
composition, renferme un élément indépendant de l’art, attendu que l’
orateur
n’est en rien la cause des actes, — et un élément
mable, le côté injuste, ou enfin d’y faire trouver les qualités que l’
orateur
veut qu’on y trouve, et d’obtenir l’effet contrai
et l’on reconnaîtra quel est le dessein d’après le but auquel tend l’
orateur
. Ce qui fait que les discours mathématiques n’ont
faut discourir non pas comme d’après sa pensée, ainsi que le font les
orateurs
d’aujourd’hui, mais comme d’après une déterminati
l’auditeur, et apporter des arguments qui touchent personnellement l’
orateur
ou l’adversaire : « Il s’est éloigné en me regard
recourir que si l’on est à court d’arguments ; c’est ce que font les
orateurs
d’Athènes, et (notamment Isocrate). Il accuse dan
ta disposition, parler (surtout), au point de vue des mœurs. Pour un
orateur
honnête, il est plus convenable de faire paraître
n d’en user lorsque (l’adversaire) a dit le contraire, de façon que l’
orateur
faisant questions sur questions, il en résulte un
dans quelles circonstances pourra être de mise celle qui convient à l’
orateur
. L’ironie a quelque chose de plus relevé que la b
ts qui ont établi la démonstration. V. Au début (de la péroraison), l’
orateur
dira qu’il a tenu les promesses qu’il avait faite
ent en français. 208. Et non pas sur la valeur d’un discours ou d’un
orateur
, ainsi qu’on l’a toujours traduit. Il s’agit, sel
re, mis en parallèle afin que l’on puisse opter (προαιρεῖσθαι). 226.
Orateur
athénien, disciple d’Isocrate et maître d’Eschine
ls membres (d’un État). 238. Ὁ ἄριστος, le meilleur. 239. Nous, les
orateurs
. (Note de M. Barthélemy Saint-Hilaire.) 240. Po
. 290. Dans sa portée. 291. Eu égard à la portée de cet acte. 292.
Orateur
athénien, un des dix magistrats élus avant les Qu
ndrom., v. 518. Cette citation reparaît, l. II, chap. xxi, § 11 307.
Orateur
qui plaida souvent contre Démosthène (Bonafous).
Première Lettre à Ammée, § 12. 408. Théodecte de Phasilis, en Lycie,
orateur
et poète tragique, disciple de Platon et d’Isocra
hiaraüs. 409. Buhle suppose qu’il s’agit d’un Démosthène autre que l’
orateur
, tué par Nicanor qui, à son tour, aurait été assa
lle, à cette occasion, d’après Dinarque, les rapports de Démosthène l’
orateur
avec Nicanor. 410. Euphron, exilé thébain. Cp. X
ur sa naissance. 426. On ne sait s’il est question ici de Théodecte,
orateur
et poète tragique, disciple et collaborateur d’Ar
r les trente tyrans. Xénophon (Hellen., vi) le qualifie d’« excellent
orateur
». (Buhle.) 428. Les Euménides. 429. Ἡγήσιππος.
ῖ, suivant la nécessité de la situation. 493. Ὑπόκρισις, le jeu de l’
orateur
comme du comédien, τοῦ ὑποκρίτου. 494. Ont trait
et le second une aggravation. 518. Tragédie perdue. 519. Ὁ καλκοῦς,
orateur
et poète, surnommé ainsi parce qu’il avait consei
, Préceptes politiques, ch. vi. — (Voir l’éd. Spengel.) 616. C’est l’
orateur
athénien Dobrée, et non le disciple d’Isocrate.
e de droit : Non bis in idem , éloquemment développé avant lui par l’
orateur
Andocide (iv, 8), comme l’a remarqué Spengel. 69
porter une accusation. » (Voir, sur la διαϐολή, plusieurs citations d’
orateurs
attiques réunies par Spengel.) 691. Fille de Lao
le et de la morgue de Thomas ; et quoique La Harpe ne soit pas, comme
orateur
, un de nos premiers écrivains, il y aura toujours
faire que ce qui est juste. » Je m’arrêterai un moment aussi, avec l’
orateur
philosophe, à ce mot de philosophie, pour applaud
Mais pourquoi le rhéteur empesé prend-t-il si vite ici la place de l’
orateur
éloquent ? et pourquoi la manie de disserter à to
ême de l’ouvrage, le cadre très heureux sous certains rapports, que l’
orateur
avait adopté, le personnage principal du tableau,
ier magistrat d’une ville située au pied des Alpes) éleva sa voix : «
Orateur
, dit-il, tu nous as parlé du bien que Marc-Aurèle
oment glacer des cœurs que commençait à échauffer la sensibilité de l’
orateur
. Il semble qu’il craigne de s’abandonner, et qu’u
ui imposaient ces fonctions diverses ; mais il ne s’agit ici que de l’
orateur
. Voici une de ses harangues militaires : « Audi,
e l’éloquence de Moïse. Nous nous arrêterons au discours fameux, où l’
orateur
expose aux Israélites ce qu’ils ont à espérer de
ne trouverez pas même d’acheteurs ». Nous ne connaissons, dans aucun
orateur
grec ou romain, français ou étranger, rien de com
éopage, et que sa sagesse fut étonnée, confondue par l’éloquence de l’
orateur
, avec quel empressement on attendrait, avec quel
monie dont nous nous occupons ici. C’est au poète, à l’historien, à l’
orateur
, de bien étudier les ressources et le génie de sa
à cette partie essentielle du style. Cicéron veut, donc que le jeune
orateur
donne à ses phrases un tour harmonieux : fiat qu
et égard, plus abondantes et plus variées que les nôtres ! Nos grands
orateurs
sacrés, Bossuet et Fléchier, offrent un grand nom
e des jeunes gens dans leurs propres compositions et dans l’étude des
orateurs
, il nous semble que l’on peut les réduire aux obs
s choisir, les disposer, les traiter. Cicéron, au deuxième livre de l’
Orateur
, donne sur le choix des preuves d’excellents préc
e observation commune à toute la rhétorique. Bien que les plus grands
orateurs
et les plus grands capitaines n’aient pas dédaign
nt amplement profité de la permission. Mais c’est par cela même que l’
orateur
et l’écrivain doivent se mettre en garde contre l
éron, auxquels il est difficile de rien ajouter : « Nous avertirons l’
orateur
, dit Cicéron59, de n’employer la raillerie ni tro
jusqu’au xviie siècle, t. 1, c. 8, p. 80. 59. Au 26e chapitre de l’
Orateur
.
rage, qui ne voit, dans le premier de ces deux morceaux, le véritable
orateur
, l’écrivain plein de son sujet ; et, dans le seco
ontraste, le même fonds d’idées : rapprochons un moment le poète de l’
orateur
. Ô combien de vertus que la tombe dévore ! Combi
tres et à la philosophie un second Pascal. « Tu n’es plus, s’écrie l’
orateur
; tu n’es plus, ô douce espérance du reste de mes
ues et surtout une péroraison adressée à Louis XIV, où le talent de l’
orateur
et le courage de l’ami nous paraissent également
’endroit où quittant les lieux communs et les réflexions générales, l’
orateur
parle au nom de son client. « Et quant au partic
tte image des lois personnifiées et le sentiment que leur prête ici l’
orateur
, ont quelque chose de sublime, et qui rentre esse
ion si souvent pénible de louer, devient douce et consolante, quand l’
orateur
peut se dire avec Voltaire, en terminant son disc
, sans doute, et n’en doit avoir que plus de prix aux yeux des jeunes
orateurs
, trop naturellement portés à prendre l’exagéré po
nt point toujours les discours les plus applaudis dans la bouche de l’
orateur
.
es petits triomphes et ses grandes douleurs. Le style majestueux de l’
orateur
se détend et s’assouplit dans ces lettres avec un
ivain, on reconnaît Cicéron ; comme dans les plus beaux discours de l’
orateur
, au milieu des mouvements les plus vifs et de tou
je ne sais quel parfum d’honnêteté et de patriotisme. Le premier des
orateurs
et des écrivains de Rome a été aussi le plus gran
réuni le plus de nobles et de belles qualités, c’est Cicéron, Cicéron
orateur
, philosophe, homme de lettres, Cicéron homme d’Ét
famille, c’est tenir à l’élite par un petit coin. Sans être poëte ou
orateur
, qui peut m’empêcher d’adorer la poésie et l’éloq
t qui ne peuvent se lier entre elles. Il serait ridicule de dire d’un
orateur
: C’est un torrent qui s’allume, pour : C’est un
des Apôtres, pour saint Pierre ; le poète, pour Homère et Virgile ; l’
orateur
, pour Démosthènes et Cicéron ; le philosophe, pou
; un Virgile, pour un grand poète ; un Démosthènes, pour un illustre
orateur
; un Zoïle, pour un critique passionné et jaloux
ncession ? La concession est une figure par laquelle l’écrivain ou l’
orateur
, sûr de la bonté de sa cause, accorde une chose q
i, s’exprime ainsi : Mais ne serait-ce point ici de ces images que l’
orateur
ne peint que d’après lui-même, qui expriment ce q
ntendre ce qu’on supprime. Cette figure fait tourner à la gloire de l’
orateur
ou de l’écrivain toutes les pensées qu’il n’expri
ouvent, l’inflexion de la voix et la connaissance des sentiments de l’
orateur
à l’égard de celui dont il parle, qui font connaî
arté aux pensées, ou plus de force au raisonnement. Les poètes et les
orateurs
font un fréquent usage de cette figure. Pour pein
des raisons qu’on allègue. Cette figure, une des plus familières à l’
orateur
, est très propre au pathétique, à l’expression de
-ce que l’exclamation ? L’exclamation est une figure par laquelle un
orateur
, un poète éclate par des interjections pour expri
consiste l’imprécation ? L’imprécation est une figure par laquelle l’
orateur
ou le personnage que fait parler le poète, s’adre
trophe est une tournure éloquente, hardie, par laquelle le poète ou l’
orateur
, agité par la passion, s’interrompt tout à coup p
pales ressources du beau langage. Tous les grands écrivains, tous les
orateurs
illustres se sont appliqués à observer les règles
n va nous fournir des exemples de ces deux genres de transitions. Cet
orateur
, pour passer de la première partie de son sermon
’un récit avec un fait. La vérité est nécessaire à l’historien et à l’
orateur
: à l’historien, dont le devoir est de peindre un
es circonstances particulières de temps, de lieux, de personnes ; à l’
orateur
qui, s’il n’est pas tenu de dire la vérité tout e
qui n’aurait pas pour but de produire l’impression que le poète et l’
orateur
chercheraient à exciter. 348. Quelle est l’étendu
n se contentera en général de quelques traits rapides et frappants. L’
orateur
ne cherchera jamais à intéresser uniquement l’ima
ons seront plus étendues, plus vives, plus éclatantes que celles de l’
orateur
et de l’historien. L’épopée surtout comporte, ave
n discours. Elle doit toujours tendre au but général que se propose l’
orateur
, c’est-à-dire concourir dans toutes ses parties à
l du discours. Autant le poète est prodigue de descriptions, autant l’
orateur
doit en être sobre. Tout ce qui, dans la descript
sonnage en particulier. Cette description est familière au poète, à l’
orateur
et surtout à l’historien. Le cardinal de Retz et
a un caractère différent selon qu’il est l’œuvre de l’historien, de l’
orateur
ou du poète. Comme la clarté du récit demande sou
ortraits ressemblants et de n’employer que des couleurs naturelles. L’
orateur
et le poète se servent de traits plus vifs et plu
une de ces catégories. Si le portrait convient à l’historien, et si l’
orateur
peut employer le caractère ou le portrait suivant
e est l’exposé d’un fait dans la marche du discours. L’historien et l’
orateur
narrent l’un et l’autre. Mais le premier ne consu
utre. Mais le premier ne consulte que le seul intérêt de la vérité. L’
orateur
y joint la considération de ce que demande l’inté
ns l’oraison funèbre. Cependant, dans ce dernier genre de discours, l’
orateur
ayant pour but d’émouvoir ses auditeurs et de leu
e cœur, qu’à orner l’esprit. Il est certain que les bons ouvrages des
orateurs
et des poètes, en offrant à nos yeux des tableaux
on, quoique moins nerveux que Démosthène, devint le modèle des grands
orateurs
. Lucrèce, né avec un génie des plus poétiques, l’
commentaires, qui en découvraient les beautés. Une foule de poètes, d’
orateurs
, et d’historiens, firent revivre dans leurs belle
es poèmes durables. Les auteurs de discours prononcés s’appellent des
orateurs
; les auteurs d’écrits sont des écrivains : les u
rammes et les odes, pour les renvoyer à la philologie et à l’art de l’
orateur
; et, au contraire, il regarde comme appartenant
ous distinguons parmi les auteurs : 1º les prosateurs, comprenant les
orateurs
et les écrivains ; 2º les poètes. Les ouvrages so
auvaises passions, et pour rendre la vertu aimable. Je voudrais qu’un
orateur
se préparât longtemps en général pour acquérir un
des vérités par un tour vain et trop orné. Au contraire, le véritable
orateur
n’orne son discours que de vérités lumineuses, qu
dans son discours ; l’art y est merveilleux, mais on l’entrevoit ; l’
orateur
, en pensant au salut de la République, ne s’oubli
t occupé que de Philippe qui envahit tout. Je suis charmé de ces deux
orateurs
; mais j’avoue que je suis moins touché de l’art
icité grecque ? Changez seulement les noms ; mettez les poëtes et les
orateurs
en la place des architectes. Lucain devait nature
xprime le beau ; il ne doit pas se faire prédicateur de morale. 2. L’
orateur
est occupé de son sujet, et le déclamateur de son
loquence. » 1. Les traits principaux de cette peinture du véritable
orateur
se trouvent déjà dans les Dialogues ; mais nulle
e de Cicéron comparée avec celle de Démosthène. Le parallèle des deux
orateurs
a encore été traité par Fénelon dans un des Dialo
nt d’autant mieux connaître l’esprit et les mœurs de ce peuple, que l’
orateur
, quel qu’il soit, a dû accommoder son style et se
Suit l’énumération des pays conquis jusqu’alors par Alexandre, et l’
orateur
Scythe la termine par ces vérités énergiques :
plus signalés. Nous avons eu occasion d’annoncer déjà Périclès comme
orateur
: nous allons l’entendre dans l’une des circonsta
is vous remettre sous les yeux la grandeur de votre empire, etc. » L’
orateur
cherche et trouve, dans l’exposé rapide des force
encore que Périclès lui-même, Alcibiade, va paraître ici en qualité d’
orateur
. Peut-être entendra-t-on avec quelque plaisir à l
si elle présentait en effet des difficultés insurmontables ». Ici l’
orateur
entre dans le détail de ces prétendues difficulté
ut s’occuper de la preuve et du développement de l’antécédent. D’où l’
orateur
conclut-il que les grands sont les premiers objet
nt que l’autre, eût dû être présenté d’abord ; mais comme le but de l’
orateur
, déterminé par la nature de l’auditoire auquel il
er comment les obstacles traversent les plaisirs des autres hommes, l’
orateur
se contente d’établir que ceux des grands n’éprou
conclure l’une de l’autre, et qu’en laissant ee soin à l’auditeur, l’
orateur
a acquis le mérite de la précision ; ensuite que
ands ; le prêtre fait sagement de la saisir et de l’exprimer ; mais l’
orateur
aurait dû la préparer autrement. La pensée se rat
ne façon accessoire et pour faire ressortir la position des grands, l’
orateur
s’arrête plus longtemps sur ces derniers ; il exp
nstruction des phrases, mais dans l’harmonie à laquelle le poëte et l’
orateur
doivent tout sacrifier. Voulez-vous saisir du pre
éteurs latins ne négligent pas l’harmonie ; l’un, dans le Traité de l’
orateur
, l’autre, au livre IX des Institutions, disserten
soit des membres dont la période est composée, sont les moyens dont l’
orateur
se sert pour flatter l’oreille. » Vous voyez qu
Etudiez ces modèles, cherchez à substituer aux termes employés par l’
orateur
des synonymes qui n’aient pas la même cadence, à
nnu qui croyaient avoir parfaitement reproduit la manière de ce divin
orateur
, lorsqu’ils avaient pu clore une période par un e
uence, a montré, dans son traité intitulé Orator, le vrai modèle de l’
orateur
. Dans d’autres ouvrages, comme le de Inventione,
eigné la rhétorique pendant vingt ans, il publia son Institution de l’
orateur
, ouvrage considérable, et traité le plus complet
ièce d’éloquence, lui donnerait une bien fausse idée du poète ou de l’
orateur
, et serait injuste envers ces deux écrivains. Cep
ment que l’auteur a dit des choses ingénieuses, et a souvent parlé en
orateur
. On ne peut presque rien réduire en principe ; je
illesse, de la Nature des dieux, qui sont en dialogue. Le traité de l’
Orateur
est aussi un grand dialogue divisé en trois livre
ur celles de Démosthènes, Horace sur celles de Pindare. Les meilleurs
orateurs
et les meilleurs poètes modernes ont puisé sans s
s poètes modernes ont puisé sans scrupule dans les poètes et dans les
orateurs
grecs et latins. C’est dans les bons orateurs, di
les poètes et dans les orateurs grecs et latins. C’est dans les bons
orateurs
, dit Quintilien, qu’il faut prendre l’abondance e
choquantes. La périphrase se rapproche beaucoup de l’euphémisme. Les
orateurs
et les poètes en font un usage très fréquent. Pou
nnu le cœur humain et ne l’a peint avec plus d’éloquence. Par là, cet
orateur
mérita d’être admiré de Louis XIV, vieillissant,
oailles, du 11 mars 1704. Outre La Harpe, il faut voir encore sur cet
orateur
l’abbé Maury, qui le loue beaucoup et ne le criti
» 1. On pourrait rapprocher ici de Massillon la plupart des grands
orateurs
de la chaire chrétienne : Bourdaloue, qui, au jug
ène, en la confirmant par des exemples, cette définition du véritable
orateur
: Il pense, il sent, et la parole suit. (10 novem
llet 1883). • Exposer les idées de Fénelon sur l’éloquence et sur les
orateurs
. (11 août 1881). • Opinion de Fénelon sur l’éloqu
voit aussi naître et se développer la prose avec les historiens, les
orateurs
et les philosophes. Le genre lyrique, à cette épo
oix et du geste ; pendant quarante ans cet homme d’État accompli, cet
orateur
incomparable jouit de la faveur des Athéniens et
us arrivons à Démosthène, contemporain de ces derniers, le plus grand
orateur
de l’antiquité, dont l’éloquence véhémente et pas
encourut sur l’accusation de ses rivaux, dont le plus illustre est l’
orateur
Eschine, jamais homme n’exerça par sa parole une
e peuple athénien, et cette influence n’eut pas été combattue par les
orateurs
du parti macédonien, « jamais », comme on inscriv
le grec, devenu esclave, cessa de délibérer sur ses destinées, et les
orateurs
durent renoncera jouer auprès de lui le rôle de g
’Éloquence n’y tint pas une place moins considérable. Sans parler des
orateurs
des cinq premiers siècles de Rome, dont il ne nou
e adversaire de la noblesse et de l’hellénisme qui pénétrait à Rome ;
orateur
véhément, son éloquence nerveuse et pleine d’une
s une mention donnée à Scipion Émilien et à Lélius son ami, tous deux
orateurs
distingués et qui furent très en honneur à Rome,
ntre les Gracques et Cicéron, nommons avec éloge Crassus, le vaillant
orateur
, que Cicéron, en relatant sa mort, appelle un hom
e Cicéron. Mais c’est ce dernier qui fut sans contredit le plus grand
orateur
de Rome ; il fut orateur politique, parce qu’il é
dernier qui fut sans contredit le plus grand orateur de Rome ; il fut
orateur
politique, parce qu’il était homme d’État, et il
ux de Père de la patrie. Comme Démosthène en Grèce, il fut le dernier
orateur
politique de Rome, car après lui les Romains dégé
parent de l’auditoire, pas plus que la compassion et les pleurs, si l’
orateur
ne se montre pas lui-même pénétré intimement de t
il n’est pas besoin de feinte ; la vertu même de l’éloquence émeut l’
orateur
plus vivement qu’aucun de ses auditeurs. » Il n’
out ; après avoir eu égard aux dispositions de ceux qui l’écoutent, l’
orateur
doit apporter la gradation et la mesure dans l’em
ment qu’elle ne s’augmente. Rien ne sèche plus vite que les larmes. L’
orateur
qui prolongerait outre mesure le ton pathétique e
ton pathétique ennuierait son auditoire et manquerait son but. Aucun
orateur
de l’antiquité n’a su manier plus habilement et p
ient être préparés soigneusement. Mais Cicéron n’en reste pas moins l’
orateur
judiciaire par excellence. D’une grande habileté
démocratique à l’origine, qui remonte à la plus haute antiquité. Les
orateurs
anciens, notamment Ménénius Agrippa, chez les Rom
tout instruit et touche », mais où « rien ne brille. »« Le véritable
orateur
», dit-il encore « n’est point esclave des mots :
flectere), supprime la seconde, ou plutôt la modifie, en disant que l’
orateur
doit se borner à peindre ce qu’il dit, sans cherc
es rapides et tonnantes » ; ce n’est pas là l’éloquence. Le véritable
orateur
s’adresse seulement à « ceux dont la tête est fer
ditoire est attirée d’abord sur les qualités morales du prince, que l’
orateur
examine successivement ; il montre son héros cour
de son glorieux adversaire, Mercy, qui succombe enfin à Nordlingen. L’
orateur
, cependant, arrive à la partie délicate et ingrat
, est la péroraison incomparable qui termine cette oraison funèbre. L’
orateur
invite « les peuples, les princes, les seigneurs
mots, ou qu’on emploie des termes équivoques. Dans cette phrase : L’
orateur
arrive à sa fin qui est de persuader, d’une maniè
ette et sans la moindre obscurité, si elle était construite ainsi : L’
orateur
arrive, d’une manière toute particulière, à sa fi
té Démosthènes en ce qu’il a de beau. On ne voit pas auquel des deux
orateurs
se rapporte le dernier membre de la phrase. Si c’
héros, naïvement scélérat, naïvement beau, naïvement dévot, naïvement
orateur
, naïvement philosophe ; sans naïveté point de bea
ne, qu’il avait la monotonie de la perfection ; et l’on a dit que les
orateurs
et les poètes du siècle dernier avaient la perfec
genre plus élevé, ou dans un genre sublime, et comme l’écrivain ou l’
orateur
s’y propose principalement, d’après Cicéron, ou d
nt celles où l’auteur les mêle le mieux. Bossuet, le plus sublime des
orateurs
et des écrivains, se garde bien de l’être toujour
la manière d’écrire l’histoire, sur la critique ! Que de Livres de l’
Orateur
, depuis Cicéron jusqu’à Timon et Gorgias48 ! Il y
ine que la suite est destinée à développer, comme dans la narration l’
orateur
établit les faits de la cause. De là l’extrême im
ter, a pris le nom d’hypotypose. Exalté par la passion, le poëte ou l’
orateur
décrit-il, non plus ce que nous voyons avec lui,
ère ou portrait, et dont nous allons nous occuper. 48. Le Livre des
orateurs
, par Timon, 12e édit. ; Bruxelles, Jamar, 1843. —
sont, il est vrai, beaucoup plus explicites. Cicéron surtout, dans l’
Orateur
, développe amplement et toutes voiles dehors, com
soient pas trop hardies, ni les figures de pensée trop ambitieuses. L’
orateur
ne fera point parler la république, n’évoquera po
t à suivre ; » Fénelon, s’appuyant de saint Augustin : « Le véritable
orateur
pense, sent, et la parole suit. Il ne dépend poin
dans le reste, il suffira qu’il soit noble et élevé. Mais le ton de l’
orateur
et du poëte, dès que le sujet est grand, doit tou
yères, en Provence, dans une contrée qui fut la patrie de poëtes et d’
orateurs
distingués, admis en 1681 dans la savante congrég
, et le roi disait de lui : « Mon père, j’ai entendu plusieurs grands
orateurs
, j’en ai été fort content ; mais toutes les fois
ais en lui l’art se fait trop sentir. C’est le plus cicéronien de nos
orateurs
sacrés. Le fond de ses sermons est emprunté à la
ont souvent employée avec un bonheur extrême ; chez les poëtes et les
orateurs
, elle sera plus brillante et plus élastique ; che
comparaisons qui se rencontrent dans nos grands poëtes et nos grands
orateurs
. En voici une tirée d’un ouvrage didactique qui m
au tigre son nom comme ses mœurs, Fénelon et Bossuet ne sont plus des
orateurs
harmonieux ou sublimes, ce sont des cygnes ou des
figures triviales que la France ait produits. C’est dans le Livre des
Orateurs
qu’on trouve que les orateurs pathétiques « doive
e ait produits. C’est dans le Livre des Orateurs qu’on trouve que les
orateurs
pathétiques « doivent tenir l’assemblée dans un é
e puisse faire ce que nous prescrit cette religion par la bouche de l’
orateur
: tous les devoirs qu’il nous impose, en son nom,
e, il est impossible qu’on ne trouve passa conscience d’accord avec l’
orateur
, et que l’on ne se rende pas à sa voix. Un homme,
le beau discours sur la vérité d’un avenir, et suivons la marche de l’
orateur
dans l’ordre et le développement de ses preuves.
! Après avoir démontré la futilité de ces sortes de raisonnements, l’
orateur
en prouve le danger ; et c’est là qu’abandonnant,
arole écrite semble née sans effort sur les lèvres du causeur ou de l’
orateur
. Élégante, pure, ornée, facile, variée de mille i
pôtre, pour le féliciter d’avoir un tel fils ; il avait compris que l’
orateur
de son siècle1 était né. Cette voix devint la con
triste, cette pompe si vaine consternaient les âmes avant même que l’
orateur
eût parlé. Mais si le règne de Louis XIV favorisa
blime ardeur des prophètes hébreux, et l’imagination véhémente de ces
orateurs
chrétiens du quatrième siècle, dont la voix avait
a pour les écrits fins et limés. L’honneur de passer pour un parfait
orateur
a des charmes pour moi. On trouve mes ouvrages ég
’il y avait de celui-là aux autres assez sensible pour conclure que l’
orateur
commençait à baisser. J’attendis encore une homél
hose : je ne savais de quelle façon entamer la parole. Heureusement l’
orateur
lui-même me tira de cet embarras, en me demandant
aient ne pas ouvrir une carrière très vaste au génie du poète ou de l’
orateur
; mais ils n’offraient pas du moins à leur imagin
et de l’éloquence sont déjà très sensibles dans Pélisson, le premier
orateur
digne d’être cité que nous présentent les fastes
ns. Parfois la lettre familière peut monter jusqu’à l’éloquence, et l’
orateur
chrétien descendre jusqu’à converser familièremen
rona, de Cicéron dans les Catilinaires et les Verrines, de nos grands
orateurs
parlementaires dans les hautes questions politiqu
pensions, les interruptions fréquentes, fidèle image du désordre de l’
orateur
ou du personnage mis en scène. Quand le discours
e. Quand le discours est improvisé, point de règles, bien entendu ; l’
orateur
obéit à une impulsion spontanée, la nature agit p
héros, naïvement scélérat, naïvement dévot, naïvement beau, naïvement
orateur
, naïvement philosophe ; sans naïveté, point de be
remarque dans la phrase suivante de Victor Hugo : « L’éloquence d’un
orateur
médiocre, près de celle d’un orateur habile, est
Victor Hugo : « L’éloquence d’un orateur médiocre, près de celle d’un
orateur
habile, est un grand chemin qui côtoie un torrent
d’Horace : Le chagrin monte en croupe et galope avec lui. Nos bons
orateurs
du siècle dernier tenaient beaucoup cette qualité
li dans son triomphe, enseveli est une expression qui fait image et l’
orateur
termine à dessein par les mots dans son triomphe
▲