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1 (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Première partie. De la poésie en général — Chapitre premier. Des caractères essentiels de la poésie » pp. 9-15
ériel et de s’arrêter aux intérêts vulgaires, il se plaît à animer la nature physique, à prêter des formes sensibles au monde
e monde physique dans ses rapports avec son âme et ses sentiments, la nature lui semble vivante et animée, et il ouvre son cœu
r créer un monde plus beau et plus séduisant. Ainsi, spiritualiser la nature physique, matérialiser la nature morale, idéalise
s séduisant. Ainsi, spiritualiser la nature physique, matérialiser la nature morale, idéaliser le monde réel, tels sont les tr
sé d’organes matériels et d’une âme intelligente ; et, à cette double nature , physique et morale, correspondent deux points de
percevons des sentiments, des passions, une intelligence, une âme. La nature entière se présente sous ce double aspect. 14. Co
e sous ce double aspect. 14. Comment la poésie spiritualise-t-elle la nature physique ? Les hommes ordinaires, ceux qui viven
ts, cette mer qui s’agite en bouillonnant dans son lit immense, cette nature qui se pare et se dépouille tour à tour, ce mouve
i le dérobe à ses yeux. De là, cette disposition du poète à animer la nature physique, à lui prêter des sentiments et des pass
ues exemples suffiront pour montrer comment la poésie spiritualise la nature physique, et pour rendre sensible la différence q
ives et d’intérêts matériels, demeure indifférent au spectacle que la nature présente en automne. Il ne voit, dans les feuille
paraissent exprimer la souffrance et le deuil. Cette tristesse de la nature pénètre son âme, il fait un retour sur lui-même,
s sur les gazons épars ! Salut, derniers beaux jours ! Le deuil de la nature Convient à ma douleur et plaît à mes regarde. Je
à mes pieds l’obscurité des bois. Oui, dans ces jours d’automne où la nature expire, A ses regards voilés je trouve plus d’att
’origine, n’était autre chose que de la poésie. Après avoir peuplé la nature de puissances invisibles, elle donna à ces puissa
s puissances des formes corporelles. Tous les grands phénomènes de la nature étaient ainsi personnifiés : le soleil était un d
flèches. La même personnification eut lieu pour les puissances d’une nature morale : les remords étaient des furies qui pours
te le poète compose ses tableaux avec les éléments que lui fournit la nature  ; mais, en l’imitant, il lui donne une grandeur,
l’avenir, il le cherche en lui-même, il le demande à la société, à la nature , aux choses invisibles ; et, si quelquefois il cr
2 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Buffon, 1707-1788 » pp. 282-302
nçut, à l’âge de trente-deux ans, le projet d’écrire l’Histoire de la nature . Publié entre 1749 et 1788, cet ouvrage compta pa
plus remarquables chapitres est celui qui contient les Époques de la nature , chef-d’œuvre de science conjecturale, où il évoq
te interruption détruit ou fait languir3. Pourquoi les ouvrages de la nature sont-ils si parfaits4 ? C’est que chaque ouvrage
onnaissances sont les germes de ses productions ; mais, s’il imite la nature dans sa marche et dans son travail, s’il s’élève
emps, et n’a d’autres limites que celle de l’univers1. (Époques de la nature .) La nature morte et la nature animée par l’h
utres limites que celle de l’univers1. (Époques de la nature.) La nature morte et la nature animée par l’homme Voyez c
elle de l’univers1. (Époques de la nature.) La nature morte et la nature animée par l’homme Voyez ces plages désertes,
déjà pourris, étouffent, ensevelissent les germes prêts à éclore2. La nature , qui partout ailleurs brille par sa jeunesse, par
ilence même de ces profondes solitudes1, rebrousse chemin et dit : La nature brute est hideuse et mourante ; c’est moi, moi se
masse à sillonner la terre ; qu’elle rajeunisse par la culture ; une nature nouvelle va sortir de nos mains2 Qu’elle est bel
une nature nouvelle va sortir de nos mains2 Qu’elle est belle, cette nature cultivée ! que par les soins de l’homme elle est
la surface entière, et que de tout temps il partage l’empire avec la nature . Cependant il ne règne que par droit de conquête 
t languit, tout s’altère, tout change, tout rentre sous la main de la nature  : elle reprend ses droits, efface les ouvrages de
sance réelle anéantie. Grand Dieu, dont la seule présence soutient la nature et maintient l’harmonie des lois de l’univers ; v
dans sa fleur, germera de nouveau et se multipliera sans nombre ; la nature , accablée sous le poids des fléaux, stérile, aban
s métaux polis par notre art ne sont pas comparables à ce bijou de la nature  : elle l’a placé dans l’ordre des oiseaux au dern
tres oiseaux de guerre le respectent, et il est en paix avec toute la nature  : il vit en ami plutôt qu’en roi parmi ces nombre
me, on l’applaudit, on l’admire. Nulle espèce ne le mérite mieux : la nature en effet n’a répandu sur aucune autant de ces grâ
premier des navigateurs ailés, mais comme le plus beau modèle que la nature nous ait offert pour l’art de la navigation. Son
s par mille mouvements doux, ondulants et suaves. Aux avantages de la nature , le cygne réunit ceux de la liberté ; il n’est pa
elle qu’il a le plus travaillée, il est aussi de toutes celle dont la nature est le plus altérée. L’homme peut donc non-seulem
perfectionner les espèces : c’est le plus beau droit qu’il ait sur la nature . Avoir transformé une herbe stérile en blé est un
immenses, où l’on trouve à peine quelques vestiges de l’homme, où la nature , accoutumée au plus profond silence, dut être éto
je pouvais y contribuer1. 1. Son génie fut égal à la majesté de la nature . 1. Je lis dans Joubert : « Buffon a du génie
it : tout l’art des bons orateurs ne consiste qu’à observer ce que la nature fait quand elle n’est point retenue. Ne faites po
pénétré de douleur, ou surpris à la vue d’un objet étonnant. Voilà la nature qui se montre à vous, vous n’avez qu’à la suivre.
yez l’art, cachez-le si bien par l’imitation, qu’on le prenne pour la nature même. Mais à dire le vrai, il en est des orateurs
appliqué à Buffon, comme à Pline : « son génie égale la majesté de la nature  ». 2. Buffon a l’imagination du poëte : il peint
is, à mesure que nous montions, légers et joyeux, quelque chose de la nature s’évanouissait devant nous. Le bruit et le vol de
, nous nous disions sous le poids de la fatigue et de la stupeur : La nature est morte ! « Que lui manquait-il donc ? Qui nous
publique bien heureuse où le roy est obéissant à la loy de Dieu et de nature , les magistrats au roy, les particuliers aux magi
les devant Dieu. » 1. Citons encore Condorcet : « En peignant la nature sublime ou terrible, douce ou riante ; en décriva
es objets : mais il conserve sa dignité imposante : c’est toujours la nature qu’il peint, et il sait que même dans les petits
ce qui est beau, pour tout ce qui est grand ; avide de contempler la nature dans son ensemble, et appelant à son aide, pour e
isirs que procurent à une âme jeune les premiers regards jetés sur la nature , et les consolations qu’éprouve une âme fatiguée
3 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre premier. Division générale. »
2° Art et poésie. Quand les hommes, dans leurs travaux, imitent la nature en créant une œuvre quelconque où brille l’imagin
ces deux mots ont la même signification. La poésie se trouve dans la nature entière, dans le monde physique, moral et intelle
qui trouve en nous son écho. L’homme qui sent et comprend vivement la nature , est doué de facultés poétiques ; et si du sentim
lectriser un mortel ; c’est un don du ciel qui n’est accordé qu’à des natures d’élite. L’inspiration est l’apanage du génie. Qu
ntôt il est excité par un objet extérieur, par la contemplation de la nature , par diverses circonstances qui l’émeuvent fortem
ation est comme le caractère permanent, la physionomie habituelle des natures poétiques. Elle n’est pas, comme l’inspiration, l
e la réalité, quand la raison la guide, quand elle rend fidèlement la nature . Une peinture bizarre, extravagante, peut étonner
a rend plus vive en l’appliquant à la contemplation des beautés de la nature et de l’art ; elle se fixe et se pose des règles 
ais la poésie, comme l’art, a un double but : outre l’imitation de la nature , elle aspire à l’idéal. § IV. Idéal. Qu’est
ur but par des intentions vicieuses et perverses. Ils ennoblissent la nature humaine, en excitant l’admiration pour le beau id
t pour exprimer les passions humaines, soit pour peindre et animer la nature , soit pour donner un corps et une image aux idées
able des beaux vers, La Faye. § VII. Du beau en général. 1° Nature du beau Le beau, dit Platon, c’est la splend
’est le pôle du cœur humain. 2° Source du beau. Le beau, par sa nature même, échappe à l’analyse, parce qu’il tient à l’
reflet de lui-même, comme le cachet sublime de sa puissance. Dans la nature , le beau se manifeste à l’homme par une sorte de
l’idée qu’il en a conçue dans son double rapport avec Dieu et avec la nature . 3° Sentiment du beau. Ce qui est beau n’ém
s et transportées. Ce sentiment poétique du beau fait partie de notre nature , mais l’éducation le perfectionne et l’agrandit ;
ouble la vie de l’âme. 4° Essence du beau. Si nous examinons la nature même de la beauté, et la cause de l’émotion qu’el
une puissance de beauté qui dépasse les proportions habituelles de la nature , et qui touche à l’infini dont elle nous donne un
randeur dont la mesure nous échappe, et qui ne trouve plus dans notre nature , dans nos idées habituelles, aucun point de rappo
la poésie, la grandeur du sublime frappe moins peut-être que dans la nature , parce qu’elle parle plus à l’âme qu’aux sens : i
nfant ; il sent plus qu’il ne réfléchit. En présence de Dieu et de la nature , son cœur s’épanouit d’admiration, d’enthousiasme
4 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre premier. de la rhétorique en général  » pp. 13-23
? En d’autres termes, qui nous donne les idées et leur expression, la nature ou l’art ? La question n’est pas d’hier. C’est la
, quand il exige la collaboration, pour ainsi dire, de l’art et de la nature  : … ego nec studium sine divite vena, Nec rude q
qu’une perception et une combinaison de rapports2. Il est d’heureuses natures qui, de bonne heure, sentent, imaginent et formul
lent vivement : c’est le très-petit nombre. Il est, au contraire, des natures ingrates qui semblent radicalement inhabiles à se
pour elle qu’est faite la rhétorique. En outre, quelle que soit notre nature , il arrive, par intervalles, que l’action de nos
lat est le même, seulement il est passager ; car la passion, c’est la nature accidentellement surexcitée. « La nature, dit Vol
r ; car la passion, c’est la nature accidentellement surexcitée. « La nature , dit Voltaire, rend les hommes éloquents dans les
monie ou de discordance des sons ; le goût et le tact, à apprécier la nature et les degrés de la saveur, l’aspérité ou le mœll
les soumettre à l’analyse, les inspirations les plus heureuses de la nature et de la passion, parfois elle leur arrache leur
ationnelles de perfectionnement, peut efficacement venir en aide à la nature , c’est-à-dire aux dispositions innées. La nature,
t venir en aide à la nature, c’est-à-dire aux dispositions innées. La nature , premier et indispensable élément, inégalement di
tilité d’autant moins contestable, qu’il peut se modifier d’après les natures différentes. La rhétorique est utile, parce que,
omme de la poétique, de la musique, du dessin, de tous les arts. « La nature est riche, dit Vico dans ses Institutions oratoi
t chose trop facile, se faire éternel par renommée, si la félicité de nature étoit suffisante pour faire chose digne de l’immo
t Quintilien, qui ait appris à représenter tout ce qui existe dans la nature  ? Il y parvient cependant par l’exercice. Il y a
ré d’intérêt. Les uns sont essentiels et généraux ; ils tiennent à la nature même de l’art, viennent à propos en toute matière
es occasions il doit être soumis. » Le maître peut donc traiter de la nature du goût, mais ne lui en demandez pas les règles ;
écède que trois éléments concourent à la formation de l’écrivain : la nature , l’art et l’exercice. C’est la doctrine d’Aristot
5 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Origine et principe des beaux-arts »
ables, que je vais rapporter succinctement. Des antres creusés par la nature , dans le sein de la terre ou des rochers ; des ar
premiers hommes, enchantés du spectacle si varié que leur offrait la nature , il était impossible qu’il ne s’en trouvât point
it tous les anciens et tous les modernes, est l’imitation de la belle nature . On voit, en effet, que l’éloquence et la poésie
attitudes du corps. Mais en quoi consiste cette imitation de la belle nature  ? C’est ce que je vais tâcher d’expliquer en peu
ait qu’on a fait d’une personne, ressemble à la personne même. Par la nature , on entend tous les objets qui existent, et tous
uels notre imagination peut donner une existence réelle. Par la belle nature , on entend ces mêmes objets présentés avec toute
outes ses parties, avec tous ses ornements. Voilà une imitation de la nature , c’est-à-dire, une représentation fidèle d’un obj
t le jugement des bons connaisseurs. Voilà encore une imitation de la nature , c’est-à-dire, la représentation d’un objet qui n
yeux dans une espèce d’enchantement. Voilà une imitation de la belle nature , c’est-à-dire, une représentation fidèle d’un obj
istoire, ou qui n’a pas existé, mais qui a pu exister ; il imitera la nature . S’il nous représente ce caractère aussi élevé, a
a faites, ou qu’il a pu faire vraisemblablement ; il imitera la belle nature , il nous montrera le beau qui plaira à notre espr
l’ami ferme et courageux de la vérité, tiennent également à la belle nature , lorsqu’ils sont bien imités, c’est-à-dire, repré
offert la description. Dans la prose, comme dans la poésie, la belle nature est imitée ; c’est-à-dire, que dans la prose, les
tés au milieu des champs, voir de nos propres yeux les beautés que la nature y étale, et partager même, avec ceux qui les habi
6 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Notions préliminaires. »
ans ceux-ci : monde, féconde | bocage, ombrage | cantique, portique | nature , verdure | jaillissent, bondissent | instruire, c
oût j’épuisai tous mes soins : Mais mon goût s’émoussait en fuyant la nature , Il n’est de vrais plaisirs qu’avec de vrais beso
après le dernier vers. Telle est celle-ci : Sous des arbres, dont la nature A formé de riants berceaux, Entre des tapis de ve
que de nous répéter, ce que nous avons dit de l’imitation de la belle nature , principe commun de tous les beaux-arts. On imite
la belle nature, principe commun de tous les beaux-arts. On imite la nature , en représentant fidèlement un objet tel qu’il ex
xiste, ou tel qu’il peut vraisemblablement exister. On imite la belle nature , en représentant fidèlement un objet aussi parfai
ble les plus beaux traits de la même espèce, qu’il voit épars dans la nature , et qui peuvent former un tout parfait en son gen
ensa bien qu’il ne pourrait pas en trouver un modèle existant dans la nature . Que fit-il ? Il observa les plus beaux traits da
’elles nous le représenteront sujet, comme nous, à la fragilité de la nature humaine. De plus, il fera naître sous ses pas tou
Actions, sentiments, images, tout doit être tiré du sein de la belle nature . Si ce sont des actions, il faut que dans leur es
de recevoir l’existence, alors on s’écriera : Ce n’est point dans la nature  ; on ne reconnaît point là la nature. De même, s’
écriera : Ce n’est point dans la nature ; on ne reconnaît point là la nature . De même, s’il fait faire à son héros des actions
existe réellement ; alors on s’écriera : Ce n’est point dans la belle nature  ; ce n’est point là la belle nature. Ainsi le poè
ra : Ce n’est point dans la belle nature ; ce n’est point là la belle nature . Ainsi le poète qui voudra, par exemple, mettre s
représentera non comme un homme civilisé ; ce ne serait point dans la nature  ; mais comme un homme parfait d’entre les sauvage
vec leurs mœurs, leurs passions, leurs vertus : ce sera alors dans la nature et dans la belle nature. Voilà en quoi consiste l
assions, leurs vertus : ce sera alors dans la nature et dans la belle nature . Voilà en quoi consiste l’art de l’imiter, cette
a belle nature. Voilà en quoi consiste l’art de l’imiter, cette belle nature  : voilà ce qu’on doit entendre en poésie et dans
nte, la plus riche et la plus vaste n’offre rien qui n’existe dans la nature . Qu’on suppose une action accompagnée des plus fa
ce monument admirable existent ou peuvent exister séparément dans la nature . Le génie de l’artiste n’a fait que les rapproche
, pour être en état d’inventer, doit porter des yeux attentifs sur la nature , en bien saisir toutes les parties et le vrai bea
ie la plus agréable et la plus séduisante. Mais rien n’est hors de la nature  : tout en est une copie fidèle. Rien ne passe les
ton qui lui convient. C’est ainsi qu’il imite, qu’il exprime la belle nature dans toute sa noblesse, dans toute sa vérité, dan
les mots avec les choses signifiées, que le son de ces mots imite la nature des choses qu’ils expriment. Vida, poète latin, n
7 (1827) Résumé de rhétorique et d’art oratoire
elon, une des têtes les mieux organisées et des plus pensantes que la nature ait formées ; il inventa l’art de raisonner, qui
és. Mais son plan est vaste et exécuté avec abondance. D’ailleurs, la nature de son cours ne comportait pas la brièveté si néc
rt de bien dire ; elle a pour but d’établir des règles fondées sur la nature et le goût pour l’ornement du style et l’embellis
maîtres qui, au lieu d’établir des principes clairs et puisés dans la nature , imbus qu’ils étaient des préjugés de l’école, su
de l’école, substituaient une rhétorique artificielle à celle que la nature et l’observation doivent enseigner. L’étude de la
valoir. L’étude ne peut, il est vrai, seule et sans le secours, de la nature , former un orateur ; elle est incapable de lui in
partie la plus précieuse de la philosophie, je veux dire celle de la nature humaine ; en effet, ces recherches sont intimemen
e, et nous familiarisent avec les sensations les plus délicates de la nature humaine. Les investigations de la morale et de la
est la faculté de recevoir une impression agréable des beautés de la nature et des arts. À proprement parler, le goût n’est p
ercice de cette faculté, qui est la plus perfectible de celles que la nature nous a accordées. Une des grandes lois de la natu
de celles que la nature nous a accordées. Une des grandes lois de la nature est que l’exercice est le principe qui vivifie et
ie des productions du génie n’est qu’une imitation des ouvrages de la nature , la représentation des actions, des caractères et
ndant sur quelques beautés qui conviennent plus particulièrement à la nature du sujet et à la tournure de l’esprit de ceux qui
Néanmoins il ne faudrait pas trop étendre les bornes du cercle où la nature et la raison le renferment nécessairement. En eff
ait auquel on peut comparer toutes choses de la même espèce. Ainsi la nature est le type suprême et la source du vrai goût. C’
parer toutes les choses d’imitation dont les modèles existent dans la nature  ; mais ce guide ne peut pas toujours être suivi a
S’il existait quelqu’un qui possédât toutes les facultés de l’humaine nature à un suprême degré de perfection, dont le sens in
il repose sur des sentiments et perceptions qui appartiennent à notre nature . Ses opérations sont, en général, les mêmes que c
énie peut, il est vrai, par sa seule force et par l’observation de la nature , créer un ouvrage digne des plus grands éloges sa
e et habituelle à réussir dans une chose, c’est une inspiration de la nature , son attribut est le don de créer (Marmontel) ; m
une vive impression. Cette rare et précieuse faculté est un don de la nature  ; mais l’art et l’étude peuvent la perfectionner.
ets analogues à la sensation que détermine en nous un phénomène de la nature . Un exemple remarquable de ce genre de sublime es
point, s’affranchir des règles. Le sublime puise son origine dans la nature même de l’objet. Si cet objet n’est pas un sujet
e basse ou commune suffit pour faire évanouir le charme. Telle est la nature de l’émotion qu’une description sublime tend à ex
ime, je répondrai qu’il faut la chercher dans toutes les œuvres de la nature , et que ce n’est pas en accumulant les tropes, le
nos usages journaliers. Mais dès que l’utile n’est plus le but de la nature , la variété devient la source du beau. Les plante
rment une classe nombreuse. Toute imitation plaît, quelle que soit la nature de l’objet imité ; la vérité de l’imitation produ
les exprimer, ce qui exigerait des recherches peu compatibles avec la nature de cet ouvrage, et en considérant même cette conn
er que pour l’invention des mots ils imitèrent autant que possible la nature des objets qu’ils voulaient peindre par la conson
lamation et la prononciation de leurs orateurs se rapprochaient de la nature du récitatif musical, et étaient, par conséquent,
essions profondes que faisaient sur leurs esprits les créations de la nature avec lesquelles ils n’étaient pas encore familiar
truction nécessitée par le désir el l’imagination ; c’est celle de la nature . Dans le latin, l’ordre que l’on observe le plus
l’imagination : on observe seulement l’ordre du temps et celui de la nature . L’ordre adopté par les Latins était plus animé ;
ais vu le jour si les caractères alphabétiques avaient été connus. La nature de l’invention démontre que ce fut un des premier
e aujourd’hui les peuples du grand empire de la Chine sont de la même nature . Ils font usage d’un signe pour exprimer chaque o
signes est donc immense, puisqu’il correspond à tous les objets de la nature qu’ils veulent désigner : aussi comptent-ils, dit
ons empruntés aux Arabes ; ces caractères sont précisément de la même nature que les caractères chinois. Chaque figure marque
es. Ces idées d’abstraction sont moins étrangères qu’on ne pense à la nature de l’esprit humain, et nous pouvons observer jour
, par ce moyen, dans une situation mitoyenne entre l’être animé et la nature inerte. C’est un avantage dont les poètes, les bo
s aient été imaginés de bonne heure, parce que ce sont des mots d’une nature particulière, artificielle, et tellement indéfini
et ses progrès, c’est développer les principes qui se rattachent à la nature et aux progrès de nos propres idées, aux opératio
L’utilité et l’importance de la précision peuvent être déduites de la nature même de l’esprit humain ; il ne peut jamais disti
t, la fin ou même le milieu, ce qui ne peut être déterminé que par la nature de la phrase ; mais la langue française n’accorde
es, et il y a toujours une étroite connexion entre l’idée émise et la nature des sons qui servent à l’exprimer. L’imagination
st donc de fixer préalablement dans notre esprit une idée juste de la nature du ton propre au sujet, c’est-à-dire du ton qu’ex
rmonie imitative est d’obligation. Là, on exige plus d’attention à la nature des sons, et les libertés poétiques nous rendent
et quoiqu’il n’y ait aucune affinité réelle entre un son, de quelque nature qu’il soit, et un mouvement, cependant leur resse
s émotions de l’âme. La connexité qui existe entre nos émotions et la nature de certains sons vient du pouvoir que possède la
ière d’enseigner les belles-lettres, liv. III, chap. 3. Origine et nature du langage figuré. Notre premier soin pour con
langage figuré. Notre premier soin pour connaître l’origine et la nature du langage figuré doit être de rechercher ce que
re qu’il en résulte nécessairement une chose extraordinaire et contre nature . C’est en mainte occasion la manière la plus usit
ujours le coloris d’une conception ou d’une émotion de l’âme ; que la nature des tropes est de faire image en donnant du corps
tes nos idées. Nous examinerons et nous rechercherons l’origine et la nature des figures ; mais avant de procéder à cette rech
connaître les noms et les diverses ligures du discours, parce que la nature et l’usage nous enseignent ces figures ; mais il
ur Argos. Un seul trait de cette espèce, tracé avec le pinceau de la nature , est préférable à mille figures. Ces observations
le plus florissant ; écouter la voix de sa conscience, la voix de la nature . » Cicéron assigne aux tropes la même origine ; I
l’esprit était incessamment frappé par les majestueux tableaux de la nature . Nous savons en effet que chez les sauvages tout
s quelques images aux plus belles et aux plus splendides scènes de la nature . Par ce moyen, nous jetons un vernis brillant sur
les tropes ou figures de mots. Mais pourvu qu’on en conçoive bien la nature , peu importe qu’on lui donne le nom de figure ou
ù l’on tire la métaphore et les autres figures. Il n’y a rien dans la nature , dont le nom ne puisse servir à revêtir une idée
e ce précepte de Marmontel : « Il y a, dit-il, des phénomènes dans la nature , des opérations dans les arts qui, quoique présen
t clair que c’est un mode du discours qui a quelque fondement dans la nature , car, dans toutes les langues, et même dans les c
rt étendu, et dont le fondement se trouve établi profondément dans la nature humaine. Au premier aspect, et lorsqu’on la consi
étonnante propension qu’ont les hommes à animer tous les objets de la nature  ; soit que cette propension naisse du besoin d’ét
surtout celle qui résulte des tableaux magnifiques et frappants de la nature , que je ne doute pas qu’elle n’ait été une des ca
la prosopopée devient sensible. La figure est alors déterminée par la nature de l’action que nous attribuons à ces objets inan
espèce de style figuré ; nous nous trouvons en rapport avec toute la nature , notre intérêt est excité pour des objets même in
t naturel ; il découle de deux sources : d’abord la jouissance que la nature a jointe à toute action de l’esprit qui consiste
rroborer l’impression faite par l’autre. Par exemple, pour décrire la nature de la musique douce et mélancolique, Ossian dit q
image, nous communique en même temps une plus forte impression de la nature et de l’essence de cette harmonie, qui était douc
s comparaisons : convenance dans leur introduction, et attention à la nature des objets où elles sont puisées. La comparaison,
s ; « mais l’homme de génie pénètre dans les retraites secrètes de la nature , et son œil perçant lance dans les cieux un regar
ment leur but. Les anciens ont pris toutes leurs comparaisons dans la nature , et surtout dans les objets dont ils étaient envi
faute dénote toujours un poète qui ne cherche pas ses sujets dans la nature , mais dans les écrits de ses devanciers. Enfin, s
e sympathie. La sympathie est un principe puissant et étendu de notre nature , qui nous dispose à participer aux sentiments et
l’écrivain, dans l’emploi de cette figure, est d’observer comment la nature exprime l’émotion et la passion, et de leur donne
e sentiment ou la passion qu’elles sont destinées à réveiller. Que la nature et la passion parlent toujours leur langage, elle
lle résulte aussi de la comparaison de l’objet avec des êtres de même nature . Mais le moyen le plus naturel de l’exprimer, est
n’est pas une puissance que l’on puisse acquérir ; elle dérive de la nature  : nous pouvons en tempérer le luxe, réprimer ses
us ne pouvons créer cette faculté, et tous efforts vers ce but, si la nature nous a refusé les moyens d’y atteindre, seraient
t qu’à nous rendre ridicules. Mais ce qui peut consoler ceux à qui la nature l’a dénié, c’est la certitude que sans ce talent,
ges n’exigent rien de plus. Étudier et connaître son génie, suivre la nature , perfectionner ses propres qualités sans jamais c
ractères généraux, peut posséder de grandes beautés. Pour préciser la nature de ces deux grands caractères, il me suffira de r
sur l’abondance et la concision, il faut toujours être dirigé par la nature de la composition. Les discours destinés à être p
sec ; un écrivain de ce genre fait peu d’usage des ornements de toute nature , et ne s’applique qu’à bien déterminer le sens de
e la rhétorique peuvent douer de ce genre de style l’auteur auquel la nature a refusé le génie et une grande puissance d’imagi
ui rien ne dénote l’art dans l’expression ; il parle le langage de la nature  ; vous ne voyez ni le style, ni l’auteur, ni le t
ude, puisqu’il n’y a de vraiment naturel que ce que nous tenons de la nature  ; or, la nature n’a pas fait telle ou telle habit
’y a de vraiment naturel que ce que nous tenons de la nature ; or, la nature n’a pas fait telle ou telle habitude, elle nous y
uronne ; elles rehaussent tous les ornements ; c’est le coloris de la nature , sans lequel toutes les autres beautés seraient i
s. Il faut laisser une carrière au génie, puisque chacun reçoit de la nature un penchant pour exprimer ses idées d’une certain
ntamer ce sujet, il ne sera pas inutile de jeter un coup d’œil sur la nature de l’éloquence en général, et les différentes mod
araît infaillible. L’éloquence n’est pas une invention de l’école, la nature l’enseigne à l’homme animé d’une grande passion.
mme animé d’une grande passion. L’art ne fait que suivre et imiter la nature  ; et plus cette imitation sera complète, et cette
est animé. Ses regards, ses gestes, tout en lui est persuasif, et la nature se montre alors bien plus puissante que l’art. C’
imparfait, un entendement sain et une connaissance approfondie de la nature humaine ; dans son état de perfection, il exige u
exclu d’un siège dans une cour suprême. Dans un gouvernement de cette nature , il est évident que l’éloquence dut être étudiée
sévérance infatigable à vaincre les difficultés que lui opposaient la nature et son organisation physique ; le dessein qu’il e
t puissantes pour nous faire acquérir des qualités supérieures que la nature semblait nous refuser. Méprisant la manière fleur
disparut entièrement. Le changement que produisit sur l’éloquence la nature du gouvernement et l’état des mœurs publiques est
e précédent, combien les mœurs, les habitudes modernes, et surtout la nature de nos gouvernements, étaient défavorables à l’él
rent pour la première fois devant le soleil pour l’appeler père de la nature , pensez-vous qu’il fut voilé par des nuages destr
ent plus formé son génie que l’étude. C’est dans le grand livre de la nature qu’il avait appris à connaître les hommes et les
lle figure, son noble maintien, tous les avantages extérieurs dont la nature l’avait doué, donnaient à son action un charme ir
retirez-vous ! lois, taisez-vous ! magistrats, écoutez la voix de la nature , voyez ces larmes, et jugez. » Nous ajouterons q
blées populaires. Après avoir offert ces vues préliminaires sur la nature de l’éloquence en général, sur ses divers états d
de traiter avec véhémence une matière peu importante, ou qui, par sa nature , exigerait du calme. « La véritable éloquence n’a
ment réel de la passion, est une des choses les plus difficiles de la nature . L’imitation n’est jamais assez parfaite pour qu’
rincipe en ce point, comme dans tous les autres cas, est de suivre la nature , et de ne jamais tenter de s’élever à un style d’
rner par la parole, en variant ses moyens selon la circonstance et la nature de la cause ; le ramener de la bienveillance à la
yait ce ton véhément qui ne convient qu’aux assemblées nombreuses. La nature et le maniement des sujets qui appartiennent au b
oncées dans des causes civiles ou criminelles, cependant, en fait, la nature du barreau ancien, soit à Rome, soit à Athènes, p
que la narration des faits au barreau doit être aussi concise que la nature de l’affaire le permet. Si l’avocat est fatigant
e choix des causes, et par la manière de les conduire ; et quoique la nature de cette profession rende peut-être extrêmement d
me semblent pouvoir se réduire à deux : la gravité et la chaleur. La nature sévère des matières qui appartiennent à la chaire
de. » Sans doute, l’improvisation donne au discours ce coloris de la nature qui est si puissant pour persuader. Mais cette fa
e, de terminer le discours par une péroraison ou conclusion. C’est la nature elle-même qui semble nous indiquer cette marche.
ce. Ce n’est pas une invention de la rhétorique ; il est fondé sur la nature , et suggéré par le bon sens. Lorsqu’un homme veut
l’orateur ; dans quelques circonstances, on peut les prendre dans la nature même de la cause, en la rattachant intimement à l
n, de Orat., lib. ii.) Après avoir présenté ces vues générales sur la nature et le but de l’exorde, je vais offrir quelques rè
ner es préjugés en les affrontant sans crainte. Dans les sujets d’une nature pompeuse, dans les sermons où le sujet est frappa
turelle. Enfin, l’exorde doit être en harmonie avec la longueur et la nature du discours qui va suivre. Rien en effet ne serai
it le sujet de nuages et d’obscurité. 2º Il faut suivre l’ordre de la nature , en commençant par aller du simple au composé, pr
faut éviter d’entasser confusément des arguments différents par leur nature . Toute argumentation tend à prouver l’une de ces
es classes d’arguments qui s’adressent aux différents principes de la nature humaine soient distincts et séparés. Ensuite, rel
stème plus parfait de rhétorique, ils recherchent métaphysiquement la nature de chaque passion, ils les définissent et les déc
de Rhétorique, discute avec beaucoup de profondeur et de subtilité la nature des passions. Sous le rapport philosophique, la l
hique des passions puisse donner cette qualité à un orateur auquel la nature l’aurait refusée. Ce talent résulte d’une sensibi
e talent résulte d’une sensibilité heureuse et forte de l’âme dont la nature seule peut nous douer, et qui est entièrement ind
à éprouver telle émotion, mais vous ne l’excitez pas actuellement. La nature a adapté à chaque émotion ou passion une série d’
il n’y a pas d’effet possible s’il ne paraît pas être l’ouvrage de la nature seule. La cinquième : qu’il faut éviter de mêler
de choses à dire sur ce sujet, parce qu’il varie beaucoup, suivant la nature du discours qui le précède ; quelquefois tout le
ue de leur ensemble. La grande règle pour la péroraison, celle que la nature elle-même nous indique, c’est d’y placer les moye
sentiments par le cri ou le geste a l’avantage d’être la langue de la nature . C’est ce mode d’exprimer la situation de nos âme
e la nature. C’est ce mode d’exprimer la situation de nos âmes que la nature a dicté à tous les hommes, et que tous ont la fac
blement placées, mais de plus être accompagnées du ton de voix que la nature du repos indique elle-même. Quelquefois c’est une
t que la phrase est terminée. Dans toutes ces circonstances, c’est la nature qui doit nous diriger. Nous devons observer de qu
iration, la colère, ou toute autre passion. C’est l’oreille, c’est la nature qui doivent nous guider dans cette partie importa
rd. Il est inutile de le suivre dans ses observations théoriques ; la nature indiquera suffisamment à l’orateur doué de sensib
otonie ennuyeuse et rebutante. Que l’orateur étudie la manière que la nature lui enseigne d’exprimer les sentiments ou les mou
qu’on ne doit jamais oublier, c’est d’imiter les tons propres que la nature elle-même nous dicte pour exprimer chaque sentime
nt l’absurde idée qu’elle est plus belle et préférable à celle que la nature nous enseigne. Il me reste maintenant à parler du
s à nos gestes et à nos mouvements le caractère et l’expression de la nature  ; en suivant religieusement cette règle, nous évi
onne une apparence de raideur et d’affectation. Toutefois, quoique la nature soit la base principale de l’action, j’accorde ce
. L’expression des traits de son visage doit être en harmonie avec la nature de son discours. À défaut d’émotion, un regard sé
ils veulent se préserver d’habitudes fausses et corrompues, suivre la nature , et parler en public comme ils parlent dans la vi
t plus s’occuper que de son sujet et de ses sentiments, laissant à la nature et à des habitudes rectifiées d’avance le soin de
dans le premier. C’est une recherche oiseuse d’examiner lequel de la nature ou de l’art contribue le plus à former l’orateur.
l’art contribue le plus à former l’orateur. Dans tous les talents, la nature doit être le premier agent : c’est elle qui accor
s invisibles ; et, frappé d’admiration pour le souverain maître de la nature , tout en reconnaissant la faiblesse relative de l
de l’homme se montre avec plus d’éclat ; il a dérobé le secret de la nature  ; il a deviné l’univers. L’étude des autres scien
te sur cet objet ; ce génie étonnant et immense qui fait honneur à la nature humaine, et qui jeta de la lumière sur tant de sc
8 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Bernardin de Saint-Pierre. (1737-1814.) » pp. 153-158
percer sa prédilection exclusive pour le spectacle des beautés de la nature . Tout enfant, il lisait avec une curiosité passio
d’une réputation qui se confirma bientôt (1784) par les Études de la nature et la touchante histoire de Paul et Virginie (178
ut le 21 janvier 1814 que s’éteignit ce peintre délicat et vrai de la nature , cet esprit aimable et rêveur qui crut aux progrè
, reprit le bon vieillard, mais il n’était pas à moi. » Études de la nature (notes de l’auteur). Symptômes d’une tempête s
nature (notes de l’auteur). Symptômes d’une tempête sur mer. La nature veut-elle donner sur la mer le signal d’une tempê
des amis qui veulent se reposer sous vos ombrages1. Harmonies de la nature , II. Les insectes. Je me suis arrêté quelqu
and on ne vit pas comme eux ; mais ce sont eux qui, vivant loin de la nature , vivent hors du monde. Ils vous trouveraient, ô é
ous attribueraient la puissance de leur donner quelque plaisir. Votre nature vaine occuperait leur vanité ; vous seriez un obj
colorent d’or et de pourpre le sein des noirs rochers. Études de la nature (étude Ire). 1. M. Aimé Martin a donné, en 182
escriptions par la présence ou le souvenir de l’homme. Il sait que la nature ne peut plaire longtemps à l’homme, si elle ne l’
doctrines du dix-huitième siècle, qui tendaient à rejeter Dieu de la nature , pour l’exiler ensuite de la société. Tel fut l’é
9 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Pascal, 1623-1662 » pp. 56-71
il pour ceux qui ont eu sur eux le même avantage ?… Les secrets de la nature sont cachés ; quoiqu’elle agisse toujours, on ne
nnussent aussi bien que nous tout ce qu’ils pouvaient remarquer de la nature , ils n’en connaissaient pas1 tant néanmoins, et n
me de tout ce que les animaux produisent par ce mouvement occulte. La nature les instruit à mesure que la nécessité les presse
les fois qu’elle leur est donnée, elle leur est nouvelle, puisque la nature n’ayant pour objet que de maintenir les animaux d
. 1647-1651.) Misère de l’homme Que l’homme contemple donc la nature entière dans sa haute et pleine majesté, qu’il él
magination passe outre ; elle se lassera plus tôt de concevoir que la nature de fournir. Tout ce monde visible n’est qu’un tra
qui est ; qu’il se regarde comme égaré dans ce canton détourné de la nature  ; et que de ce petit cachot où il se trouve logé,
iscours ; il pensera peut-être que c’est là l’extrême petitesse de la nature . Je veux lui faire voir là-dedans un abîme nouvea
lement l’univers visible, mais l’immensité qu’on peut concevoir de la nature dans l’enceinte de ce raccourci d’atome6. Qu’il y
ffrayera de soi-même, et, se considérant soutenu dans la masse que la nature lui a donnée entre ces deux abîmes de l’infini et
echercher avec présomption. Car, enfin, qu’est-ce que l’homme dans la nature  ? Un néant à l’égard de l’infini, un tout à l’éga
crus, et se contredisent à eux-mêmes par leur propre sentiment, leur nature , qui est plus forte que tout, les convainquant de
mme est si visible, qu’elle se tire même de sa misère. Car ce qui est nature aux animaux, nous l’appelons misère en l’homme, p
, nous l’appelons misère en l’homme, par où nous reconnaissons que la nature étant aujourd’hui pareille à celle des animaux, i
ujourd’hui pareille à celle des animaux, il est déchu d’une meilleure nature qui lui était propre autrefois. Car, qui se trouv
nsée je le comprends. L’homme n’est qu’un roseau le plus faible de la nature , mais c’est un roseau pensant. Il ne faut pas que
homme maintenant s’estime son prix. Qu’il s’aime, car il a en lui une nature capable de bien ; mais qu’il n’aime pas pour cela
st qu’un atome dans l’immensité ; et ensuite : dans l’amplitude de la nature . 4. Cette comparaison célèbre est très-ancienne
mais ne produisent rien. » 4. Pascal veut dire que l’instinct et la nature se moquent des règles de convention. Lire le chap
10 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre premier. Du Goût. »
pression de plaisir ou de peine, des beautés ou des difformités de la nature . Cette faculté est, jusqu’à un certain point, com
ontes qu’on lui fait, et n’est pas insensible aux grands effets de la nature , dans le ciel ou sur la terre. Dans les déserts m
s le ciel ou sur la terre. Dans les déserts même de l’Amérique, où la nature humaine s’offre dans toute sa nudité, les sauvage
able de ses plus grands progrès. De toutes les facultés qui ornent la nature de l’homme, le goût est celle, sans contredit, qu
oductions du génie ne sont, pour la plupart, que des imitations de la nature , des peintures du caractère, des actions ou des m
à l’illusion ; sur le choix des caractères fidèlement empruntés de la nature , et sur l’accord, enfin, des sentiments avec les
its : ce sont les sentiments et les perceptions inséparables de notre nature , et qui agissent généralement avec autant d’unifo
et les bizarreries du caprice ; mais il confirme les décisions de la nature . Nous allons interroger maintenant les sources d’
’imagination, soit qu’ils résultent des objets même que nous offre la nature , ou de l’imitation et de la description de ces mê
aisons que nous en pouvons donner sont toujours très imparfaites : la nature semble nous avoir fait de ces premiers principes
11 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Buffon. (1707-1788.) » pp. 146-152
ontbar en Bourgogne, en 1707, Buffon fut parmi nous l’historien de la nature , comme Aristote l’avait été chez les Grecs et Pli
it à mener une vie solitaire et sauvage, n’offre, au lieu de sa haute nature , que celle d’un être dégradé au-dessous de l’anim
trente siècles que la puissance de l’homme s’est réunie à celle de la nature , et s’est étendue sur la plus grande partie de la
ut, lorsqu’il s’est conduit avec sagesse, il a suivi les leçons de la nature , profité de ses exemples, employé ses moyens, et
la puissance de l’homme, laquelle, quoique subordonnée à celle de la nature , souvent a fait plus qu’elle1, ou du moins l’a si
tion et de magnificence où nous la voyons aujourd’hui. Époques de la nature 2, VIIe et dernière époque. Le cheval. La p
aison de mort, est le temps du sommeil, ou plutôt de la torpeur de la nature  : les insectes sans vie, les reptiles sans mouvem
u printemps est le premier signal et la douce annonce du réveil de la nature vivante, et les feuillages renaissants, et les bo
es n’entendent pas sans une douce émotion les accents inspirés par la nature aux êtres qu’elle rend heureux. Même ouvrage : oi
s métaux polis par notre art ne sont pas comparables à ce bijou de la nature  : elle l’a placé dans l’ordre des oiseaux au dern
’hui, dans ce sens, une locution plus usitée. 1. C’est-à-dire que la nature . La phrase semble un peu embarrassée par la répét
style de cette histoire conjecturale. » On sait que les Epoques de la nature (elles eurent d’abord leur place dans les Supplém
12 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre VI. des mœurs  » pp. 75-88
ssions et des mœurs. Les observations à cet égard ayant pour objet la nature et l’homme dans un temps, un lieu et des circonst
r en excitant les passions. La marche des anciens était conforme à la nature et à la raison. Notre but n’étant pas le même, no
ndue et leur variété s’offrent sans cesse à l’écrivain, l’homme et la nature , l’un et l’autre éternellement les mêmes considér
éditer les mœurs, les passions, la couleur locale. Si vous étudiez la nature , vous remarquerez partout deux caractères essenti
es parties entre elles. Ce sont là, si je l’ose dire, les mœurs de la nature . Le résultat de vos observations à cet égard sera
s de la terre. M’est-il permis d’appeler tout cela les passions de la nature  ? Enfin, à ces deux grands caractères généraux, é
fférentes, aux métaux même et aux minéraux façonnés par la main de la nature ou de l’homme, une physionomie sui generis, une c
urtout qu’il nous est pleinement loisible d’apprécier et de suivre la nature  ; chez les autres, elle s’enveloppe souvent d’un
ui distingue les caractères des deux sexes. Elle tient d’un côté à la nature , de l’autre à l’institution. Ce qui dérive de la
ui assigne à la femme son véritable rang, les a mieux éclairés sur sa nature , et c’est chez eux qu’on la retrouverait tout ent
ets du climat. Chaque jour la civilisation étend ses conquêtes sur la nature . Les chemins de fer sont destinés à opérer plus d
ion de l’homme et de ses impressions physiques et morales celle de la nature qui l’environne, du ciel, du sol, des plantes, de
e de points de contact avec l’humanité en général, plus il obéit à sa nature  ; que plus il pénètre avec profondeur et sagacité
13 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XV. de l’élocution  » pp. 203-216
nécessité de diviser dans le langage des choses indivisibles de leur nature . Je sépare ici, avec tous les rhéteurs, l’élocuti
écrivain pour exprimer ses idées. Le style dépend donc non pas de la nature du sujet, mais encore et surtout du tempérament,
l suit de là qu’on ne peut diviser le style en catégories, d’après la nature des divers sujets, mais seulement d’après les div
définition de Buffon : « Le ton n’est que la convenance du style à la nature du sujet. Il naîtra naturellement du fond même de
la convenance du style au sujet, et qu’il dépend non-seulement de la nature de celui-ci, mais aussi du point de généralité au
s, ici, comme ailleurs, il y a toujours deux éléments en présence, la nature et l’art, ne pouvant se suppléer l’un l’autre que
ivant réellement au but que par leur collaboration. Sur la part de la nature dans la formation du style, le rhéteur n’a rien à
obéir à la pensée, et non la pensée à la parole, c’est une loi de la nature . » Ipsœ res verba rapiunt, dit Cicéron ; et Horac
e modèle ne donne point ces vertus premières que l’on ne doit qu’à la nature et au travail personnel, l’esprit, l’invention, l
ntivement l’objet de votre ouvrage ; appliquez-vous à en apprécier la nature , à en pressentir les développements, à saisir d’a
ssez, ont toutes le même objet, et un très-grand objet, l’homme et la nature . La poésie la peint et l’embellit, elle peint aus
e pourra devenir sublime toutes les fois qu’il parlera des lois de la nature , de l’être en général, de l’espace, de la matière
e style est l’homme même signifie, dit-il, que le style manifeste la nature propre de l’intelligence qui le produit. La pensé
14 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Résumé. » pp. 388-408
aide de la parole et de l’écriture. Cet art serait impuissant sans la nature , c’est-à-dire sans certaines facultés innées qui
le sujet traité et la forme employée. La rhétorique suppose donc : La nature ou les facultés innées, La méthode ou l’expositio
a ajouté par ces moyens aux facultés inventives que lui a données la nature , il peut traiter un sujet. Le choix du sujet n’es
on, puisque les observations à cet égard ont pour objet l’homme et la nature dans un temps, un lieu et des circonstances donné
et que le sujet le plus habituel de l’écrivain est nécessairement la nature et l’homme. Pour connaître et reproduire la natur
nécessairement la nature et l’homme. Pour connaître et reproduire la nature , l’écrivain doit l’étudier dans ses phénomènes ré
e X. Le commencement ou début d’un ouvrage doit être conforme à la nature de l’écrit tout entier. Dans les ouvrages didacti
ymème, le sorite et le dilemme. Une fois les preuves trouvées et leur nature reconnue, il faut apprendre à les choisir, à les
eut donc, comme plusieurs l’ont fait, subdiviser le style, d’après la nature du sujet, en style simple, sublime et tempéré. Ce
t plutôt au ton, qui n’est réellement que la convenance du style à la nature du sujet. Pour réussir dans l’élocution, il faut 
ns servilité, les meilleurs modèles. 2° Saisir le ton convenable à la nature du sujet et au but de l’écrivain. 3° Etudier les
ité du style consiste dans un parfait accord entre l’expression et la nature de l’écrivain, du sujet et de l’idée. Les défauts
es et les sentiments exprimés. L’harmonie générale dépend, soit de la nature individuelle des sons, c’est ce qu’on nomme eupho
écessaire à tous et surtout à l’écrivain. Le style figuré est dans la nature de l’homme, car il prend sa source dans des quali
tion ou description, en la modifiant d’après l’analogie des idées, la nature des sentiments et le caractère de l’ouvrage. Souv
15 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Notions préliminaires » pp. 2-15
e figurer. Le beau dans les lettres, qui résulte de l’imitation de la nature et de l’aspiration vers le beau absolu, et dont l
attribut spécial est d’inventer et de créer, si ce don immédiat de la nature se distingue par des pensées sublimes et profonde
ière faculté des tableaux dont l’ensemble n’a point de modèle dans la nature , elle devient créatrice ; et c’est alors qu’elle
ls s’écartent des règles sévères de l’art et des vraies beautés de la nature . 12. Le goût est-il le même chez tous les hommes 
en naissant les premiers principes du goût. Il n’y a rien dans notre nature de plus général que le sentiment de la beauté sou
chefs-d’œuvre. Dans son état le plus parfait, il est le produit de la nature et de l’art. Il faut que le sentiment naturel de
de l’imagination, mais sans s’y livrer, et en consultant toujours la nature . Sobre et retenu au milieu de l’abondance et des
a délicatesse tient plus à la sensibilité, et est plutôt un don de la nature  ; la pureté tient plus au jugement, et est plutôt
Y semblait mis par la nécessité : L’art s’y cachait sous l’air de la nature  ; L’œil satisfait embrassait sa structure, Jamais
n’y ait personne qui ne goûte ce qui est beau, vrai et conforme à la nature , cependant chez la plupart des hommes, ces princi
et les préjugés du siècle, qui détruisent les semences de goût que la nature a répandues dans tous les cœurs. Or, pour empêche
16 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Cousin 1792-1867 » pp. 257-260
is brillante, calme, majestueuse. Je contemple avec ravissement cette nature inconnue, ce ciel du Nord avec ses étoiles éclata
eux vaisseau de l’Église catholique5. (Souvenirs d’Allemagne.) La nature parle à l’âme Tout ce qui existe est animé. L
présente. L’analyse chimique la plus subtile ne parvient point à une nature morte et inerte, mais à une nature organisée à sa
us subtile ne parvient point à une nature morte et inerte, mais à une nature organisée à sa manière, et qui n’est dépourvue ni
rayonne à travers les enveloppes les plus grossières. Contemplons la nature avec les yeux de l’âme aussi bien qu’avec les yeu
ce et d’une sagesse admirables ; et, pour ainsi parler, la face de la nature n’est-elle pas expressive comme celle de l’homme1
us fidèle peinture ; Mais toujours la simplicité Ne fait pas la belle nature . « Dans de grandes huttes qu’on appelle maisons,
 » 1. Oui, voilà pourquoi l’art n’est pas l’imitation servile de la nature , mais l’interprète du sentiment, des idées, de l’
17 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre IX. de la disposition. — proportions, digressions, transitions, variété  » pp. 118-130
Toute règle qui ne peut se justifier par un rapport direct avec notre nature est chose de convention et de mince valeur. Si no
déterminer l’étendue d’un ouvrage et des parties qui le composent. La nature vous les indiquera. La première, c’est que l’espa
jambes de nain, ou encore de ces plantes exotiques dans lesquelles la nature , paraissant oublier ses lois, fait sortir d’un tr
berté d’allure, ces écarts d’imagination qui vont si bien à certaines natures d’élite, c’est afficher un rigorisme nuisible au
, de l’ordre, de la symétrie, des proportions exactes, est dans notre nature , elle comporte également et à un aussi haut degré
s discords, pèchent, à mon gré, contre l’art aussi bien que contre la nature . Ecrivains, aimez la variété, mais non les dispar
e transition d’une teinte à l’autre que l’air ambiant produit dans la nature , et si ses couleurs crient, si ses jours papillot
dans la grande voix du désert, là, dans l’harmonie universelle de la nature pastorale. Voulez-vous du public mériter les amo
la belle et la bête ; selon lui enfin, comme tout ce qui est dans la nature est dans l’art, et que le sublime et le grotesque
roire que l’art n’est point la reproduction fidèle et illimitée de la nature tout entière, mais la représentation savante et s
ère, mais la représentation savante et soumise à certaines lois d’une nature choisie ; que si les choses existent ainsi confon
et une gradation savantes. Ainsi faisant, nous restons encore dans la nature . « Nihil est in nutura rerum omnium, dit Cicéron,
18 (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre VII. Vers, stances, classification des poèmes. »
er et peindre. Cette invention et ce talent de peindre ou d’imiter la nature , comme on dit, sont des dispositions particulière
le de s’y arrêter ici. Disons seulement à propos de l’imitation de la nature , que c’est surtout la belle nature qu’il faut imi
ment à propos de l’imitation de la nature, que c’est surtout la belle nature qu’il faut imiter dans la poésie. Cette épithète
objets laids et en objets beaux ; autrement dit, il y a pour nous une nature laide, et une nature belle ; c’est dans celle-ci
jets beaux ; autrement dit, il y a pour nous une nature laide, et une nature belle ; c’est dans celle-ci qu’il faut prendre no
est pas tout ; le poète doit même, dans ses compositions, embellir la nature . — L’embellir ? dira-t-on, et comment cela ? peut
mble les plus beaux traits de la même espèce qu’il voit épars dans la nature , et qui peuvent former un tout parfait en son gen
ensa bien qu’il ne pourrait pas en trouver un modèle existant dans la nature . Que fit-il ? il en observa les plus beaux traits
ur la toile cette perfection idéale qu’on désigne par le mot de belle nature 68. Il est donc bien entendu que le poète ne doit
19 (1845) Leçons de rhétorique et de belles-lettres. Tome II (3e éd.)
tez de rapprocher ou de présenter à la fois plusieurs arguments d’une nature différente. Tous tendent à prouver qu’une chose e
pour l’argumentation. Ils firent des recherches métaphysiques sur la nature de chaque passion, ils en donnèrent des définitio
on pouvait les produire. Aristote, dans sa Rhétorique, a traité de la nature des passions avec autant de profondeur que de sub
puisse devoir à la connaissance philosophique des passions. C’est la nature qui nous l’accorde en nous douant d’une sensibili
me préparer à éprouver une émotion, mais non pas la faire naître. La nature a voulu que chaque émotion ou chaque passion soit
r ; l’autre ne produit d’effet qu’autant qu’il semble l’ouvrage de la nature . Sixièmement. Évitez d’introduire dans la partie
et pénibles qu’au rapport des anciens, il fit pour acquérir ce que la nature lui avait refusé à cet égard ; car il est certain
ge sur les paroles articulées, qu’elle est le véritable langage de la nature , qui a donné à tous les hommes ces moyens d’expri
qu’occupe l’assemblée. Cette faculté est regardée comme un don de la nature , et ce n’est pas sans raison ; mais ici l’art peu
nature, et ce n’est pas sans raison ; mais ici l’art peut prêter à la nature d’utiles secours. L’habitude de ménager sa voix,
peine ou sans efforts. Tant que vous resterez dans les bornes que la nature vous a imposées, les organes de la parole remplir
à renforcer sa voix à propos, c’est de se faire une juste idée de la nature et de la force des sentiments que l’on veut expri
r quelle influence ils ont sur la force et la grâce d’un discours. La nature a attaché un ton particulier de la voix à l’expre
une espèce de chant si fatigant et si monotone. On s’est écarté de la nature , on a cherché à donner au discours une beauté fac
é privée, ce dont il s’agit toujours, c’est de parler. Suivez donc la nature . Observez comment elle vous porte à exprimer le s
qu’ils ne sont plus les maîtres de changer. Il ne faut suivre que la nature , il ne faut que chercher à copier le ton qu’elle
t aux affaires qu’il discute, et se place, par conséquent, hors de la nature . La règle que j’ai donnée pour le ton à prendre l
ravail qui puissent empêcher de paraître roide et affecté. Quoique la nature doive être le principal guide dans cette partie d
veuille perdre ses mauvaises habitudes, ne point trop s’écarter de la nature , et s’exprimer en public comme dans la conversati
réputation brillante. Il est inutile de chercher à savoir si c’est la nature ou l’art qui contribue le plus à former un orateu
former un orateur parfait. Dans tous les genres de talents, c’est la nature qui jette les premiers germes, le travail les dév
s et pour tous les motifs. C’est une obligation que nous a imposée la nature  ; et il faut avoir une bien haute opinion de son
s au développement des connaissances et au vrai bonheur. Celui que la nature a fait pour exceller dans un art, mais principale
ur ce sujet. Ce génie étonnant et vaste, qui fait tant d’honneur à la nature humaine, et qui répandit la lumière sur presque t
cet égard, d’une stérilité marquée ; tandis qu’en d’autres temps, la nature semble avoir déployé une force productive extraor
t à une démonstration : il doit avoir tort, puisqu’il a contre lui la nature humaine. En matière de goût, comme en éloquence e
s que n’en avaient les Grecs et les Romains. Nous apprécions mieux la nature du gouvernement, parce que nous l’avons observée
i l’étude n’éteint point le génie de l’invention chez un homme que la nature en avait favorisé ; si le poids et le nombre de t
l froid et impassible, il offre à ses lecteurs une copie fidèle de la nature humaine. Cependant on ne peut pas donner le nom d
il répand la lumière sur les affaires publiques, mais il explique la nature de l’homme d’une manière plus lumineuse encore. L
entes. Lorsqu’on croit à propos de faire quelques observations sur la nature de l’homme en général, ou sur les particularités
pendant il en a su tirer des peintures intéressantes et fidèles de la nature humaine. S’il décrit la mort de quelque grand per
plutôt éblouis par le brillant de ses expressions, qu’éclairés sur la nature du caractère qu’il a voulu peindre. L’écrivain qu
ain ; il s’est laissé conduire, soit par sa propre faute, soit par la nature de son sujet, à entrer dans de trop minutieux dét
l’on commence même à y saisir quelques traits de ressemblance avec la nature humaine. Cependant il y resta toujours beaucoup t
u’il nous montre comment l’homme, à l’aide des seules facultés que la nature lui a accordées, peut se mettre au-dessus de la s
e introduction sur la poésie en général ; je chercherai quelle est sa nature , je remonterai jusqu’à son origine, et ferai ensu
par les poètes, dans ces descriptions, par exemple, d’objets dont la nature nous offre le modèle, dans l’expression des senti
l’éloquence et commence la poésie. Pourvu que l’on connaisse bien la nature de chacune, leurs limites n’ont pas besoin d’être
artiennent qu’aux nations civilisées. Elles ont leur principe dans la nature de l’homme, et sont de tous les temps et de tous
de tous les temps et de tous les pays ; mais, bien que fondées sur la nature comme tous les arts imitatifs, elles ont été cepe
les premiers essais du langage poétique chez les peuples barbares. La nature a fait l’homme poète et musicien. L’impulsion qui
e, de douleur, d’admiration, d’amour, de colère. L’harmonie doit à la nature aussi bien qu’à nos associations d’idées une tell
r une syllabe non accentuée, et quelquefois on en trouve deux de même nature immédiatement auprès l’une de l’autre. Mais, en g
de cheveux enlevée, M. Pope a parfaitement bien assorti la coupe à la nature du sujet. On her white breast | a sparkling cros
t les progrès de la poésie, et j’ai fait quelques observations sur la nature de la versification anglaise. Je vais actuellemen
t emprunté des images et des allusions aux objets que leur offrait la nature et qu’ils connaissaient le mieux ; mais je ne cro
lle à notre imagination les scènes riantes et les beaux aspects de la nature , si pleins de charme pour l’enfance et la jeuness
semble plus favorable à la poésie. Quels riches modèles à décrire la nature nous offre de toutes parts ! Quels sujets pourrai
le premier est trop vil, et le second trop raffiné et trop loin de la nature pour se prêter à la poésie pastorale. Chacun de c
a présenter sous son côté le plus favorable. Mais, en embellissant la nature , qu’il prenne garde de la rendre méconnaissable,
ebattus, qui sont originaux dans les premiers poètes qui copièrent la nature , mais qui, depuis, ont été si souvent répétés, qu
nt que cette action doit être gaie ou triste, il doit nous montrer la nature sous des couleurs analogues aux émotions et aux s
eur prêter que le langage du bon sens et des sentiments qu’inspire la nature . S’ils décrivent ou s’ils racontent, ce doit être
s à une triste et servile imitation des pastorales anciennes, qu’à la nature trop aride des sujets qu’on peut y traiter. Car p
de poésie ne serait-il pas susceptible de plus de développement ? La nature de l’homme et ses passions sont à peu près les mê
implicité, la vertu. Dans ces limites, un observateur judicieux de la nature trouverait encore une carrière assez vaste ouvert
omains. Les Grecs ont ouvert la route, et, en suivant de plus près la nature , ont montré plus de génie original ; les Romains,
uté des sons, et le genre de versification qui convient le mieux à la nature de l’ode est celui qui rend plus sensible l’harmo
. Elle ne diffère donc que par la forme, et non par son but et par sa nature , des traités en prose de morale, de philosophie e
secondaire et imitateur. Lorsqu’un écrivain médiocre veut peindre la nature , il lui semble toujours qu’elle ait été épuisée p
ssède un cœur sensible et une imagination ardente. Il avait étudié la nature avec soin, et s’appliquait à la copier avec fidél
sives, faites pour produire sur l’imagination des impressions de même nature , et rappeler des idées également tristes et mélan
que le poète, pour embellir une description d’objets inanimés dont la nature lui fournit le modèle, y doit toujours introduire
toujours introduire quelques êtres vivants. Des scènes mortes ou une nature inerte n’ont presque aucun charme pour nous, si,
r ici de Shakspeare, qui tient d’une main si savante le pinceau de la nature . Il excelle, il est vrai, dans ses tableaux de mœ
ne, ils ouvrent une vaste carrière à des discussions d’une tout autre nature . Mais nous ne devons les examiner ici que sous le
ons-nous être fixés que d’une manière au moins fort imparfaite sur la nature de leur poésie, qui fut pour les savants un long
une époque déjà loin de nous. Car un bon poète s’applique à copier la nature et les hommes, autrement ses productions seraient
que leurs métaphores et leurs comparaisons peignent admirablement la nature de leur contrée, ainsi que leurs arts et leurs mœ
nt la nature de leur contrée, ainsi que leurs arts et leurs mœurs. La nature présente jusqu’à un certain point le même aspect
t un grand nombre qui se rapportent à quelque effet particulier de la nature dans la partie du globe qu’ils habitaient. Ainsi,
ie abondante, si une fontaine jaillissait tout à coup, l’aspect de la nature était changé ; et ces événements produisaient des
s images à la violence des éléments, et à ces grandes secousses de la nature dont ils avaient été fréquemment les témoins. Ils
ète par le souvenir de quelques-unes de ces violentes secousses de la nature dont le spectacle imposant lui laissa de grandes
re les images qui se rapportaient aux productions et aux effets de la nature dons leur pays, les poètes hébreux en employaient
utres poètes n’approchèrent jamais. Ils répandent la vie sur toute la nature , et principalement lorsqu’ils parlent de l’appari
le commencement jusqu’à la fin il est rempli d’images empruntées à la nature et à la vie champêtre. On trouve dans l’Ancien Te
elée la terre de Hus ou l’Idumée ; les images sont généralement d’une nature toute différente de celles que nous avons vu être
ut les distribuer avec précision en différentes classes, parce que la nature leur a donné des caractères sensibles et invariab
et le classement des productions du goût et de l’imagination. Ici la nature n’a posé ni étendard ni limite, et la beauté peut
les hommes éprouvent en faveur de la vertu, et fait voir assez que la nature elle-même l’a profondément gravé dans nos cœurs.
ait-il pas aisé de trouver un poème épique dont le sujet, soit par la nature de l’action, soit par la célébrité des personnage
doivent figurer dans une action épique. Comme le poète doit copier la nature , et faire choix d’une action vraisemblable et int
ez longtemps soutenu pour qu’on y puisse reconnaître les traits de la nature humaine. C’est ce qu’Aristote appelle les mœurs d
raisemblance aux événements les plus opposés au cours ordinaire de la nature , il peut user, avec une décence et une retenue co
plus à la haute poésie que celle d’une civilisation plus avancée. La nature humaine s’y montrait à découvert, et les hommes n
âge, bien plus que dans celles de nos temps modernes, tout ce que la nature a donné au génie de hardiesse, de franchise et de
être celui des premiers écrivains. C’est l’imitation immédiate de la nature , c’est une répétition littérale de ce qui s’est p
, des troupeaux de moutons ; quelquefois encore ces objets sont d’une nature trop vile, même en ayant égard à ce que permettai
terminer son choix, que ce sujet fût grand par lui-même, convînt à la nature de son génie, et lui présentât les moyens de donn
pour laquelle, je crois, il n’a pas de rivaux, c’est la tendresse. La nature l’avait doué d’une sensibilité exquise ; on voit
hideuses que repousse la poésie épique, et qui d’ailleurs montrent la nature humaine sous un jour trop odieux. Des entreprises
des recherches philosophiques sur des productions ou des effets de la nature  ; sur les serpents d’Afrique, par exemple, dans l
amais s’arrêter. À force de vouloir agrandir son sujet, il sort de la nature , et devient boursouflé ; souvent il lui arrive d’
rhéteur couvre le génie du poète. Lucain, toutefois, avait reçu de la nature un génie vif et original. Ses sentiments ont tant
re des armes, du tumulte des camps il nous transporte au milieu d’une nature douce et pleine de charmes. Des cérémonies religi
l exprime la tendresse, ses idées deviennent forcées et sortent de la nature  ; mais il s’en faut bien que ce soit aussi fréque
ns sont riches et pleines de beautés, surtout lorsqu’elles sont d’une nature douce et calme, comme celles de la vie champêtre,
arquer, est seulement trop tragique pour une épopée. Le sujet, par sa nature , ne donnait pas lieu à de grands développements d
orsqu’il décrit des actions, l’autre lorsqu’il peint des objets d’une nature étrange et merveilleuse. C’est par le sublime, sa
qui doit l’animer, l’un des plus propres à inspirer la vertu, dont la nature a placé si profondément le germe dans nos cœurs,
tant que l’on produit sur l’esprit les impressions qu’y produisent la nature et la vérité, en sorte que si le poète mêle à l’a
 ; il suffit qu’ils aient pu avoir lieu dans le cours ordinaire de la nature et des choses. La tragédie, même lorsqu’elle empr
aisemblance, et sont également touchés par tout ce qui ressemble à la nature . Aussi, quelques-unes des tragédies les plus path
encore une circonstance qui éloigne la représentation théâtrale de la nature et de la vérité. Le poète, dans la disposition de
l’Épouse éplorée, ou de Douglas, produit un très bon effet ; mais la nature du sujet ne permet pas toujours de l’employer. Da
touchant ; c’est là surtout qu’il ne doit parler que le langage de la nature . Les anciens étaient grands amateurs de ces sorte
âme une source de jouissances ; car la douleur n’est-elle pas, par sa nature , un sentiment pénible ? N’est-ce pas une véritabl
et en même temps la plus satisfaisante que l’on puisse en donner. La nature , à la fois bonne et sage, a voulu que les affecti
irrésistible, et cette disposition est une des plus heureuses dont la nature nous ait doués. Il est vrai qu’il en résulte touj
représentait, dans ces endroits publics, des événements qui, dans la nature des choses, ne devaient se passer que devant très
, plus le poète, dans une représentation dramatique, approchera de la nature , plus il produira d’impression sur les spectateur
mettre en scène. Quelques critiques ont pensé que la tragédie, par sa nature , exigeait que les principaux rôles représentassen
e de ses propres passions, ou la faiblesse trop souvent attachée à la nature humaine. Ces sortes de sujets nous font éprouver
nous défendre, est une de ces heureuses prérogatives du génie que la nature n’a accordées qu’à un bien petit nombre. Ce talen
donnent les poètes tragiques, au lieu de nous parler le langage de la nature , celui qui est véritablement inspiré par la passi
gage descriptif, aura prodigué des pensées forcées ou éloignées de la nature , pour nous donner une idée exagérée de ce qu’épro
xaminons d’après ces principes, qui semblent évidemment fondés sur la nature . Quoique bien exécutées sous le rapport de la com
ènes pathétiques ni subtilités ni exagérations ; ils nous montrent la nature telle qu’elle est, ils nous font entendre son lan
l’imagination ne peut rien concevoir qui se rapproche davantage de la nature . Quant aux pensées morales et aux réflexions, il
s du temps que ceux d’aucun autre poète tragique), d’autre part, à la nature du style, qui est surchargé de métaphores, et sou
leur style, profonds dans leurs pensées, ils parlent le langage de la nature  ; et, en faisant attention à la différence qui ex
ne même scène, le même personnage avait à éprouver des émotions d’une nature différente, on assure que le masque était peint d
discours et à leurs actions, parce que nous sentons qu’ils sont d’une nature parfaitement analogue à la nôtre. Ne soyons donc
moins naturelles, retournent avec plaisir à ces représentations de la nature humaine, si pleines de feu et de vérité. Shakspea
hommes, est un genre de composition très moral et très utile, dans la nature et le plan général de laquelle la censure n’a rie
ettre un certain degré d’exagération ; mais il est des limites que la nature et le goût ont posées, et, en supposant l’avare a
ais un tel nombre cessera de nous étonner lorsque nous connaîtrons la nature de ces pièces. Il paraît, s’il faut en croire M. 
et selon son goût, permet à chaque caractère de se montrer tel que la nature l’a formé, et à l’originalité de prendre toutes l
et ennuyeuse, c’est plutôt à l’auteur qu’il faut l’attribuer qu’à la nature même de la composition, qui admet l’enjouement et
est la faculté de recevoir une agréable impression des beautés de la nature et de l’art. » La Harpe le définit la connaissan
. On doit en effet considérer les objets sublimes, ceux qui, par leur nature , produisent sur notre âme une impression vive et
s est ce qu’on doit appeler le style sublime. Une tempête est dans la nature un objet sublime ; toutes les circonstances qui l
yons du monde n’est qu’un trait imperceptible dans l’ample sein de la nature  ; nulle idée n’approche de l’étendue de ses espac
pour l’âme ni pour l’imagination ; la familiarité des prodiges de la nature les a tous avilis ; et dans une description qui r
culation humaine. Celle-ci doit toujours tendre à décider, à fixer la nature des sons, et c’est l’objet et l’invention des voy
ni Cicéron lui-même n’en savaient davantage. Ce sont des armes que la nature nous a mises dans les mains pour l’attaque et pou
e manger des hommes tout crus. « Lucrèce ne balance pas à dire que la nature a dégénéré : Ipsa dedit dulces fœtus et pabula læ
nt aucta labore ; Conterimusque boves, et vires agricolarum, etc. La nature languit, la terre est épuisée ; L’homme dégénéré,
arbres auraient donc été aussi plus grands et plus beaux ; car si la nature était alors plus jeune et plus vigoureuse, les ar
as là du tout l’état de la question. Il ne s’agit pas de savoir si la nature a pu produire de nos jours d’aussi grands génies
moi la même intelligence Fait mouvoir les mêmes ressorts. Croit-on la nature bizarre Pour nous aujourd’hui plus avare Que pour
, qui sont un horrible jargon des Celtes et d’un latin corrompu. « La nature n’est point bizarre ; mais il se pourrait qu’elle
Si tu crois qu’Horace est ton père, Il a fait des enfants ingrats. La nature n’est point bizarre ; Pour Danchet elle est fort
ie française : « Chaque langue, dit-il, a son génie déterminé par la nature de la construction de ses phrases, par la fréquen
roit y suppléer par des images gigantesques qui ne sont point dans la nature . Enfin il lui manque le mérite de la difficulté s
res dont Adam et Ève sont remplis ; il ne s’élève pas au-dessus de la nature humaine, mais au-dessus de la nature humaine corr
l ne s’élève pas au-dessus de la nature humaine, mais au-dessus de la nature humaine corrompue ; et, comme il n’y a point d’ex
eautés admirables de Milton qui ont fait dire à ce même Dryden que la nature l’avait formé de l’âme d’Homère et de celle de Vi
des traits sublimes, dignes des plus grands génies. Il semble que la nature se soit plu à rassembler dans la tête de Shakspea
e d’être entendu : au lieu que la tragédie et la comédie ont, dans la nature de leur dialogue, de quoi soutenir sans cesse l’a
b. vi, c. 1.) 4. L’esprit de l’homme reçoit des perceptions de deux natures différentes, celles des idées et celles des émoti
t et de zèle. L’expression de la figure doit être en harmonie avec la nature du discours, et lorsqu’il n’y a aucune émotion pa
t ses pensées sont toujours celles d’un homme de génie. Il regarde la nature et l’existence, de l’œil que la nature seule a do
homme de génie. Il regarde la nature et l’existence, de l’œil que la nature seule a donné au poète, cet œil qui, dans un obje
— S’il décrit de grandes scènes ou des objets généraux, il montre la nature dans toute sa magnificence ; il nous la montre av
ent, plaisir, galté, culture, Tout renaît, tout revit : ainsi qu’à la nature La présence de l’homme est nécessaire aux arts ;
merveilleux, et porté en général à l’imitation, soit des objets de la nature , soit des sentiments et des actions des hommes. I
voir bien connu la portée de son génie ; il semble avoir senti que la nature avait été plus libérale envers lui qu’envers les
cun poète de l’antiquité. Toutes les impressions que peut produire la nature lui étaient sans cesse présentes, et il les expri
uer d’études, est le plus grand éloge que l’on puisse lui donner ; la nature seule était son guide. Ce n’est point dans les li
20 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Buffon, 1707-1788 » pp. 175-184
çut, à l’âge de trente-deux ans, le projet d’exposer l’Histoire de la nature . Publié entre 1749 et 1788, cet ouvrage compta pa
me, on l’applaudit, on l’admire. Nulle espèce ne le mérite mieux ; la nature en effet n’a répandu sur aucune autant de ces grâ
premier des navigateurs ailés, mais comme le plus beau modèle que la nature nous ait offert pour l’art de la navigation. Son
s par mille mouvements doux, ondulants et suaves. Aux avantages de la nature , le cygne réunit ceux de la liberté ; il n’est pa
elle qu’il a le plus travaillée, il est aussi de toutes celle dont la nature est le plus altérée. L’homme peut donc non-seulem
perfectionner les espèces : c’est le plus beau droit qu’il ait sur la nature . Avoir transformé une herbe stérile en blé est un
immenses, où l’on trouve à peine quelques vestiges de l’homme, où la nature , accoutumée au plus profond silence, dut être éto
l’image de l’âme y est peinte par la physionomie ; l’excellence de sa nature perce à travers les organes matériels, et anime d
t que tracer des paroles. 1. Son génie fut égal à la majesté de la nature . 2. Je lis dans Joubert : « Buffon a du génie p
autres, si elle n’avait en son esprit une force supérieure à toute la nature visible, un souffle immortel de l’Esprit de Dieu,
21 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre premier. Beautés de détail. »
e Virgile, mais ne sera pas à coup sûr celui de David, d’Isaïe, de la nature . Veut-on l’idée de sa puissance ? Il voit comme
ts des oiseaux il donne leur pâture, Et sa bonté s’étend sur toute la nature . (Racine, Athalie). C’est ainsi que peignent et
tout enfin combattait avec les dieux, et qu’il n’y avait rien dans la nature qui ne fût en danger ». Ce passage d’Homère est e
iment ce que nous avons éprouvé cent fois nous-mêmes, et ce que notre nature nous met dans le cas d’éprouver tous les jours. V
e doivent faire les écrivains qui transportent dans leurs ouvrages la nature telle qu’elle s’offre à leurs yeux, et font, dans
guré qui lui sera propre ; et qui, toujours emprunté des scènes de la nature , nous offrira une espèce de topographie poétique,
ou d’un peut ruisseau changeait pour un moment la face entière de la nature , et ramenait aux idées douces de plaisir et de bo
lheur à la prospérité, etc. Voilà ce qu’offrait au poète judaïque une nature stérile et bornée. Quelle sera donc la supériorit
22 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre V. — Qualités particulières du Style »
res du Style Les qualités particulières du style varient suivant la nature des sujets que l’on traite. On comprend eu effet
rait sans contredit le roi des oiseaux ; il n’en est point sur qui la nature ait versé ses trésors avec plus de profusion : la
s étonne dans l’éclat majestueux, de l’arc-en-ciel : non seulement la nature a réuni sur le plumage du paon toutes les couleur
s Alpes envahies par des tourbillons de neige ; et au milieu de cette nature désolante, un pauvre paysan surpris par la nuit,
me de la mort, et son agonie est mêlée des angoisses cruelles dont la nature perce le cœur du malheureux expirant sans secours
ce et de noblesse. Si quelquefois il s’élève et s’anime, il change de nature et de nom ; il devient oratoire. Une dignité nobl
r sacrifié au salut de la république une vie que la loi commune de la nature leur aurait tôt ou tard enlevée ; mais je ne puis
est plus orné que tous les trois. Il s’élève et s’abaisse suivant la nature des faits qu’il raconte ou les réflexions qu’il e
lui livrerait de plus près le cœur de l’Italie, est aussi celui où la nature a semblé réunir le plus de difficultés insurmonta
fon sur le Style. Buffon nous recommande en termes élevés d’imiter la nature , lorsque nous voulons produire une œuvre de style
miter la nature, lorsque nous voulons produire une œuvre de style. La nature travaille sur un plan éternel, avec une sage lent
lenteur, et sait ainsi donner la perfection à ses œuvres. Imitons la nature dans sa marche et dans son travail ; prenons le t
ous aidera à former un ouvrage immortel. Pourquoi les ouvrages de la nature sont-ils si parfaits ? c’est que chaque ouvrage e
connaissances sont les germes de ses productions. Mais s’il imite la nature dans sa marche et dans son travail, s’il s’élève
s d’idées. Le ton avec lequel l’écrivain doit parler se règle sur la nature du sujet. Alors il s’élèvera à mesure que la mati
phie ont toutes le même objet, et un très grand objet : l’homme et la nature . La philosophie décrit et dépeint la nature, la p
and objet : l’homme et la nature. La philosophie décrit et dépeint la nature , la poésie la peint et l’embellit ; elle peint au
e pourra devenir sublime toutes les fois qu’il parlera des lois de la nature , de l’être en général, de l’espace, de la matière
espèce de style, il faut que l’on reporte un instant ses idées sur la nature du style classique : ce dernier nous aidera à mie
ent que possible : passions, caractères, vertus, crimes, effets de la nature physique, exploits militaires, remords, excès du
philosophique et politique fait ainsi sentir aux hommes le cri de la nature , le besoin de l’humanité, et la paix qui doit rég
-vous de vous reconnaître ? Jusques à quand ne verrez-vous pas que la nature , votre mère commune, présente également la nourri
eux ? L’homme se glorifie de son excellence sur tous les êtres de la nature , et par une férocité qu’on ne remarque pas même d
de Dieu. Lecture. — Existence de Dieu prouvée par les beautés de la nature . Vol. II, nº 110. § III. Le Sublime Le Subl
23 (1845) Leçons de rhétorique et de belles-lettres. Tome I (3e éd.)
à sa tempérance et à sa frugalité une prolongation d’existence que la nature accorde rarement, même aux hommes les plus vigour
ur point de vue le plus favorable. Ce talent, ce n’est pas à la seule nature que nous le devons. Il semble, il est vrai, qu’el
, on a longtemps discuté, et même il est encore indécis, auquel de la nature ou de l’art nous devons le plus d’excellents écri
ot de critique, et, sans doute, vont s’élever des préjugés de la même nature que ceux dont nous avons parlé au sujet de la rhé
hie, la plus digne de notre estime, je veux dire la philosophie de la nature humaine. De semblables recherches sont intimement
rit, caresser notre imagination ou nous émouvoir. Elles présentent la nature humaine sous un aspect différent de celui sous le
ue j’ai à dire sur cette matière. D’abord, j’examinerai quelle est la nature du goût, considéré comme une des facultés de l’es
 : « la faculté de recevoir une agréable impression des beautés de la nature et de l’art. » La première question qui se présen
les hommes possèdent plus ou moins. De tout ce qui est inhérent à la nature humaine, rien n’est plus universellement répandu
rre les frappent vivement. Dans les déserts même de l’Amérique, où la nature ne doit absolument rien à l’art, les sauvages ajo
ale laisse entrevoir qu’elle est le fruit d’une sagesse admirable. La nature a mis assez peu de différence entre les hommes da
uns sont doués et qui ont été refusées à d’autres. Mais si c’est à la nature que nous sommes en partie redevables de ces avant
eure partie des productions du génie ne sont que des imitations de la nature , ou des peintures exactes des caractères, des act
s rapports vraisemblables, de ce que les caractères sont pris dans la nature , de ce que les sentiments sont analogues aux cara
art dans ces ouvrages de goût où l’on a eu pour but l’imitation de la nature , où se trouvent quelques rapports des parties ave
De faux ornements, des caractères qui ne se rencontrent point dans la nature , des sentiments forcés, un style bizarre, peuvent
ulement parce que nous n’apercevons pas combien ils sont opposés à la nature et au bon sens. Venons à connaître une fois comme
haut point de perfection, il est incontestablement le résultat de la nature et de l’art ; il suppose que ce sentiment naturel
, l’autre s’appuie davantage sur la raison et le jugement. C’est à la nature que nous devons la première ; la culture et l’art
s les goûts, qu’autant que cette diversité s’exerce sur des objets de nature différente. Quand c’est sur le même objet que les
s pouvons prendre pour base dans nos jugements sur les choses de même nature  ; c’est, en quelque sorte, l’étalon d’un poids ou
lequel doivent être régularisés les mesures et les poids de semblable nature . C’est dans ce sens que l’on dit que la cour est
ainte l’étendard des vérités théologiques. Lorsque nous disons que la nature est le type du goût, nous émettons un principe vr
ois qu’on a voulu imiter un objet dont le modèle se rencontre dans la nature , comme lorsqu’il s’agit du caractère ou des actio
ces où cette règle ne peut pas être appliquée, et « se conformer à la nature  » est une expression souvent employée, sans que l
édât, dans la dernière perfection, toutes les facultés accordées à la nature humaine, dont les sens internes fussent toujours
c’est sur les sentiments et les perceptions qui appartiennent à notre nature , qu’il est fondé ; et, en général, ses opérations
té, leurs fautes n’échappent plus, et c’est alors que le goût dont la nature nous a doués reprend son empire : Opinionum comm
viens de traiter du goût, je vais actuellement indiquer quels sont la nature et les principes de la critique. La véritable cri
u’on s’aperçut qu’elles étaient en rapport avec notre raison et notre nature particulière, qu’on en a formé des règles qui, en
ères de la critique, parce que, ces règles n’étant fondées que sur la nature , la nature peut quelquefois les inspirer. Il est
critique, parce que, ces règles n’étant fondées que sur la nature, la nature peut quelquefois les inspirer. Il est plus que pr
e, l’avertissent de ses écarts, et lui montrent que l’imitation de la nature est le but vers lequel doivent tendre tous ses ef
les fautes que nous devons éviter ; car les productions seules de la nature sont empreintes du caractère de la vraie beauté.
de beautés que la véritable critique nous apprend à admirer, comme la nature nous a appris à les sentir. J’en ai dit assez sur
pour désigner ce talent ou cette aptitude que nous avons reçue de la nature pour exceller en quelque chose. C’est ainsi que n
et même « pour les arts mécaniques. » J’ai dit que nous devions à la nature ce talent ou cette aptitude à exceller ; l’art et
ue le génie est une faculté plus élevée que le goût, de même aussi la nature l’a répandu d’une main plus avare. On rencontre s
age à distinguer avec soin et à suivre avec ardeur la carrière que la nature leur a ouverte. Du génie pour un art, comme je l’
s pouvons atteindre a ses limites, c’est apparemment une loi de notre nature , qu’il ne soit pas donné au même homme de mettre
amais accompagné de l’élévation et de la force. Après avoir défini la nature du goût, après avoir fait connaître le caractère
es devions à la présence des objets eux-mêmes tels que les a créés la nature , ou seulement à leur imitation ou à leur descript
, nous n’en pouvons donner que les raisons les plus insuffisantes. La nature semble avoir couvert d’un voile impénétrable ces
ent un plaisir si vif. La grâce et la magnificence que l’auteur de la nature a répandues avec profusion sur ses ouvrages, pour
tu as permis que, par une sorte d’illusion de nos sens admirables, la nature fût belle à nos yeux et harmonieuse à nos oreille
primer. Cette émotion est délicieuse, sans doute, mais elle est d’une nature grave ; et, lorsqu’elle est forte, elle a quelque
, le tonnerre, les éclairs, enfin toutes les grandes commotions de la nature . Rien n’est plus sublime que le pouvoir ou la for
oduire des pensées sublimes. Quelles sont, en effet, les scènes de la nature qui élèvent davantage notre esprit, et nous impri
t l’objet le plus grand, c’est celui que nous concevons le moins : sa nature infinie, son éternelle durée, sa toute-puissance,
de rochers entassés confusément et jetés au hasard par la main de la nature , offre à notre esprit un bien plus grand spectacl
objets sublimes (je dis faibles, comparativement à la puissance de la nature ), il s’attache davantage à la grandeur des dimens
ous un effet absolument semblable à celui des grands spectacles de la nature , c’est-à-dire qu’il nous remplit d’admiration et
e dans les objets inanimés, et le sublime dans les affections dont la nature a placé le germe dans nos cœurs. L’émotion qu’ils
t la description d’objets ou l’expression de sentiments qui, par leur nature , sont déjà sublimes, lorsque cette expression ou
peler le sublime dans la composition. Il a toujours sa source dans la nature même de l’objet décrit : si cet objet qui s’offre
s efforts pour donner à sa description une magnificence imposante. La nature entière paraît émue, Jupiter fait retentir son to
ts brillants et le style enjoué ; mais les grandes catastrophes d’une nature sauvage ou d’un peuple barbare, les rochers, les
ce passage. Le principal objet est essentiellement grand ; c’est une nature supérieure, déchue, il est vrai, mais qui se soul
ridicule ou bas. Un ouragan, une tempête, par exemple, sont, dans la nature , des objets sublimes ; mais pour que leur descrip
ciée jusqu’à présent. Cette règle est cependant si bien fondée sur la nature , qu’il est fatal de s’en écarter. Lorsque le beau
plaisanterie suffit pour détruire toute l’illusion. Cela vient de la nature même de l’émotion que tend à produire une descrip
éants, a su rendre burlesque et ridicule cette même idée, qui, par sa nature , est si grande, en introduisant dans sa descripti
ne idée basse, ou seulement une idée puérile ou déplacée, changent la nature de l’émotion que l’on veut produire. Si l’on dema
bles sources du sublime, je répondrai qu’il faut les chercher dans la nature . Ce n’est point en courant après les tropes, les
Est Deus in nobis, agitante calescimus illo. Toutes les fois que la nature vous offre un objet grand et imposant, toutes les
ne composition de quelque genre qu’elle soit, nous devons examiner la nature de l’émotion qu’il nous fait éprouver ; et si cet
ment que ce trait est sublime. D’après ce que je viens de dire sur la nature du sublime, on peut conclure que l’émotion qu’il
n seul mot de sa toute-puissance, commanda que la lumière éclairât la nature , » et, comme l’a judicieusement observé Boileau,
énervée. Il emprunte une chaleur fictive pour suppléer à celle que la nature lui a refusée. Par cette observation, néanmoins,
ime ; ou à porter un objet sublime au-delà des bornes imposées par la nature ou la raison. Les écrivains de génie tombent quel
èrent, non seulement par leur degré de vivacité, mais encore par leur nature . Aussi, peu de mots ont un sens plus vague que ce
aisent, mais à cause de la diversité des principes qui constituent la nature humaine. L’agréable sensation que tous ces objets
lles qui jettent un éclat très vif : telles sont les couleurs dont la nature a paré ses productions, et que l’art s’efforce en
a proportion et l’ordre qu’avec la confusion. Il est manifeste que la nature , le plus gracieux sans doute de tous les artistes
ès comme la lettre S ; il l’appelle ligne de beauté, et prouve que la nature s’en est maintes fois servie dans les coquillages
Un cours d’eau paisible, par exemple, est un des beaux objets que la nature puisse offrir à notre vue ; mais s’il se gonfle e
la beauté dans les objets extérieurs, que, quoiqu’elles soient d’une nature un peu plus élevée, on peut, sans leur rien faire
avec celle que produit la contemplation des belles productions de la nature , qui n’enlève pas l’âme, qui ne l’agite pas viole
surprise l’étendue du ciel et quelques autres objets imposants de la nature avec lesquels l’habitude nous a familiarisés. Mai
les plus propres à l’exprimer : car ce sont les seuls signes dont la nature ait appris à l’homme à se servir, et tous les hom
’ils cherchèrent autant qu’ils purent à rappeler par le son du mot la nature ou plutôt les qualités de l’objet qu’ils voulaien
e. Rien n’était plus naturel que de rappeler par le son de la voix la nature du son ou du bruit que rendait un objet extérieur
fantaisie des premiers inventeurs du langage, ou s’il existe dans la nature quelque principe d’après lequel on a pu être cond
ine du langage, plus nous le trouverons rempli des expressions que la nature a dictées. Comme il n’a pu être originairement fo
lement leurs affections par ces cris et ces gestes expressifs dont la nature seule leur avait enseigné l’usage. Ce n’est que p
ccasion de discuter à fond cette question, lorsque je traiterai de la nature et de l’origine de la poésie. Il nous suffira de
es périodes de la civilisation. Pour nous former une idée juste de la nature de ce changement, il nous faut remonter, comme no
ord. Cet arrangement des mots est le même que celui des gestes que la nature avait mis à la disposition du sauvage avant qu’il
s le plus conforme à la logique, c’est au moins le plus conforme à la nature . Il nous est suggéré par l’imagination et le dési
l’imagination place chaque objet, mais suivant l’ordre indiqué par la nature et la succession du temps. Un écrivain anglais, p
ils connaissaient le penchant naturel, ou d’autres productions de la nature dans lesquelles ils avaient distingué certaines p
ues : un serpent, par exemple, avec une tête d’épervier, désignait la nature et Dieu qui veille sur elle. Mais comme la plupar
mots « chêne, pin, frêne, » sont des noms de classe d’objets de même nature , qui toutes renferment un nombre incalculable d’i
doit l’être, à marquer la différence des sexes dans les êtres que la nature en a pourvus. Il en résulte, pour la langue angla
de genre : Virtue is, its own reward, ou bien, It is the law of our nature  ; mais si je veux prendre un ton plus élevé, si j
rtent l’idée de volonté ou de commandement ; quand ils rappellent une nature forte ou puissante, soit pour faire le bien, soit
de retenue, de reproduction, les noms qui indiquent des choses d’une nature passive plutôt qu’active, ou qui sont remarquable
ons le temps au masculin, à cause de sa grande influence sur toute la nature  ; la vertu est au féminin, à cause de sa beauté,
our ainsi dire, ensemble, et à les réunir dans l’expression, comme la nature les a réunis dans l’objet. La liberté des transpo
subtile du langage se fait le mieux apercevoir ; aussi l’examen de la nature des verbes et de leurs différentes variations peu
les verbes, on pourrait, en les joignant au participe qui indique la nature de l’action, remplacer les signes auxquels on rec
nger de forme ; ses substantifs n’admettent de genres que ceux que la nature a établis, et n’éprouvent que la modification bie
order en personne et en nombre avec le nominatif, attendu que, par la nature des choses, un mot qui exprime une qualité ou une
le plus généralement adopté par les bons écrivains a appropriés à la nature des idées que nous voulons exprimer ; elle exige
ir atteindre. L’utilité et l’importance de la précision tiennent à la nature même de l’esprit humain, qui ne peut apercevoir c
ns la ligne d’après, c’est « faire mal ou agir contre l’intégrité, la nature et la vertu. » Enfin une chose aussi simple à exp
e se lève ou s’éloigne, l’autre se surmonte. La difficulté naît de la nature et des propres circonstances de ce dont il s’agit
naisse parfaitement la valeur des mots qu’il emploie. Au génie que la nature nous a donné, il faut joindre le travail et l’att
s Anglais, qui ne le cultivaient, etc. » — « Nous ne trouvons dans la nature aucun spectacle plus grand et mieux fait pour nou
ou tout au moins tolérable ; il me semble, dis-je, que l’auteur de la nature a jugé à propos de mêler de temps en temps parmi
e de détour, à cette séparation violente de deux choses qui, par leur nature , devraient être étroitement réunies ; la pensée s
, je crois, ne peut indiquer d’une manière précise. Cela dépend de la nature de la phrase, mais il faut, avant tout, tâcher d’
et nous restons confondus devant la magnificence et l’immensité de la nature . » (Spect., nº 410.) Une cinquième règle, déduite
l’exacte mesure de la vérité, et rien de ce qui est possible dans la nature n’échappe à sa connaissance. » Ici, du moins, tou
e beauté, et en effet le moyen d’imitation nous est ici fourni par la nature . Des sons représentent d’autres sons, et il est f
’unité, la force et l’harmonie. Lecture XIV. De l’origine et de la nature du langage figuré. Nous venons de nous occupe
lque recherche que nous puissions faire, de connaître parfaitement la nature divine. » Mais en disant : « Les recherches te co
prouve à chaque instant que les figures font partie du langage que la nature inspire à tous les hommes ; ce n’est point dans l
itraires, il sera plus utile de rechercher quelle est l’origine et la nature des figures. Néanmoins, avant d’entamer ce sujet,
r jamais étudié aucune des règles qui en indiquent l’emploi. C’est la nature , comme je l’ai observé plus haut, qui nous dicte
v. 781.) Un seul trait semblable, qui paraît sorti des pinceaux de la nature , vaut plus que mille expressions figurées. C’est
ux observations avant d’en venir à des recherches sur l’origine et la nature des figures ; je m’occuperai principalement des f
éjà représentait une idée ou un objet, pourvu que l’imagination ou la nature eût mis entre eux quelque rapport d’analogie. La
i que nous disons : « Écouter la voix de la conscience, la voix de la nature , la voix de Dieu. » Ces manières de s’exprimer ne
soin. Ce que je viens de dire a pour but de nous aider à dévoiler la nature du langage en général, et nous indiquer pourquoi
ination des idées douces ou pénibles, grandes ou abjectes, suivant la nature de l’impression que nous devons communiquer. Lors
images aux scènes les plus majestueuses ou les plus brillantes de la nature  ; leur lustre, qui réfléchit sur cet objet, vivif
us, si la lumière et l’ombre ne se détachaient plus sur les corps, la nature n’offrirait que des contours imparfaits ou insens
tat., nº 413.) Après être entré dans des détails assez étendus sur la nature , l’origine et les effets des tropes, je devrais a
du ; car on l’applique à toute expression figurée, quelle que soit la nature du rapport qui lie deux objets entre eux. Lorsque
pes. La première, c’est que les métaphores doivent bien convenir à la nature du sujet ; elles ne doivent être ni trop multipli
res et les autres figures. Un vaste champ s’ouvre ici devant nous. La nature , pour me servir d’une expression figurée, nous dé
qui nous fournissent des figures ; nous pouvons en puiser, suivant la nature du sujet que nous traitons, dans les objets les p
l n’est aucun des points de vue sous lesquels on puisse considérer la nature humaine, qui ne soit suffisant pour éteindre les
éunir sur le même objet deux métaphores empruntées à des choses d’une nature différente, il faut, à plus forte raison, éviter
bjet et à le faire sortir des justes proportions que lui a données la nature . On peut tantôt la considérer comme un trope, tan
l y a d’évident, c’est que cette manière de parler est puisée dans la nature  : car dans toutes les langues, et même dans la co
les suivre. Il est donc nécessaire, ou que l’objet décrit soit de la nature de ceux qui frappent fortement l’imagination et l
que donner une description, et il doit prendre, ainsi que le veut la nature , un ton bien moins élevé. C’est une distinction q
autrement. Cette figure est d’un usage fort général, et c’est dans la nature même de l’homme qu’elle a sa source. Au premier c
vient très sensible ; la force de cette figure est proportionnée à la nature de l’action que nous attribuons à l’objet et aux
lle mange… La terre… En ressent la blessure et, signal de malheur, La nature ébranlée a gémi de douleur. (Trad. de M. Aroux.)
espèce de style figuré vient de ce qu’il nous met en rapport avec la nature entière, et nous intéresse aux choses privées de
cription qu’il fait du lever du soleil, la vie qu’il donne à toute la nature répand sur la scène le plus grand intérêt : « Le
sur la cime des montagnes, et fait briller toutes les richesses de la nature . Ses rayons obliques étincellent sur la rosée des
substances matérielles, émanation divine, robe resplendissante de la nature , sans qui la beauté de l’univers serait ensevelie
s lointains a tressailli d’amour. Partout autour de nous applaudit la nature , L’oiseau chante joyeux et la brise murmure. Les
arrosent de larmes. (Trad. de Delille.) Voilà bien le langage de la nature , le langage de la passion dans une femme. Il faut
de ne pas écrire le nom de son amant, voilà qui est forcé et hors de nature . Une main personnifiée, n’a rien de noble et n’ap
a . Le plaisir que nous prenons aux comparaisons est juste et dans la nature , et l’on peut lui assigner trois causes. Première
espèce de musique ne ressemble en rien aux impressions de l’âme de la nature de celle que produit le souvenir de plaisirs pass
uire convenablement dans le discours ; les autres s’appliqueront à la nature des choses qui peuvent servir de comparaison. Pre
sente que, dans une telle situation, ce langage n’est pas celui de la nature . La comparaison, lorsquelle est destinée à servir
 ; elles sont belles chez les anciens poètes, qui les prirent dans la nature et ne les empruntèrent point à leurs prédécesseur
distinguer un poète doué d’un vrai génie, de celui qui n’a reçu de la nature qu’une imagination stérile. Tous ceux qui se dise
’en servir ; mais tandis que le simple versificateur ne prend dans la nature aucune image nouvelle, parce qu’il semble à son g
 ; tandis qu’il lui suffit de se traîner humblement sur leurs pas, la nature ouvre d’elle-même au vrai poète, à l’homme de gén
dernes. Les anciens prennent leurs comparaisons dans des effets de la nature ou dans une classe d’objets avec lesquels les lec
nent à un autre climat, c’est montrer qu’on ignore l’art de copier la nature , et qu’on est réduit à se traîner servilement sur
de figures, doit faire la plus grande attention à la manière dont la nature nous porte à exprimer l’émotion ou la passion que
plus ou moins juste du sentiment et de la passion. Laissons parler la nature , elle nous fournira toujours assez d’expressions
prenant pour point de comparaison des choses ou des événements d’une nature analogue. Mais on arrive principalement par une d
avec quelque étendue des figures du langage, de leur origine, de leur nature , et de la manière d’employer celles qui, par leur
n est une faculté qu’on n’acquiert pas ; on la doit tout entière à la nature . Nous pouvons étendre ou resserrer ses limites, r
ne chose secondaire. Étudier et connaître son propre génie, suivre la nature , chercher à l’embellir sans vouloir la forcer, so
ême si vagues, qu’elles ne peuvent presque rien nous apprendre sur la nature du style. Je tâcherai d’être un peu plus précis d
t sir William Temple en approchent beaucoup sous ce rapport. C’est la nature du sujet que nous traitons qui doit nous détermin
, et l’on reproduit les unes un peu plus que les autres, selon que la nature du sujet que l’on traite exige que l’on donne au
rveux et le style faible passent assez généralement pour être de même nature que les styles concis et développé. Il est vrai q
e pas apercevoir dans son expression ; il parle le langage même de la nature . Dans son style, vous ne voyez ni l’auteur ni son
ornement aux autres ornements ; elle embellit la beauté, elle pare la nature , hors de laquelle il n’y a rien de beau. Mais si
age de ce style, c’est lord Bolingbroke. Bolingbroke avait reçu de la nature tout ce qu’il faut pour être un chef de faction,
uivre le chemin qui convient, et de n’écouter que l’inspiration de la nature . Cependant il y a dans chaque espèce de style des
res l’emporteront. L’éloquence n’est pas une invention de l’école. La nature l’enseigne à tout homme lorsqu’il est sous l’empi
oire ne se propose point autre chose que de suivre cette route que la nature a tracée à tous les hommes, et moins il s’en écar
ent qui l’agite. Ses regards, ses gestes deviennent persuasifs, et la nature ici a bien plus de ressources que l’art. C’est le
put jamais fonder une école d’éloquence qui approchât de celle que la nature du gouvernement avait formée à Athènes. L’art ora
es arts de raisonner et de parler, et de les ramener au langage de la nature , aux pensées sages et aux expressions justes. Dan
sa constante persévérance à vaincre les obstacles que lui opposait la nature  ; le courage avec lequel il s’enfermait dans une
lication peuvent nous faire atteindre à une supériorité à laquelle la nature semblait nous avertir de ne jamais prétendre. Dém
t aux ornements qu’au fond du sujet, et vient aussi, en partie, de la nature du gouvernement, qui, ne permettant pas que les o
ent sera pris pour un manque de principe ou un défaut de bon sens. La nature des débats, au milieu d’une assemblée populaire,
ence dans la discussion d’une question peu importante, ou qui, par sa nature , doit être traitée froidement. Un ton tempéré et
t jamais vouloir feindre une émotion qu’on ne sent pas. On sort de sa nature et l’on devient ridicule ; car, et je l’ai déjà r
La grande règle ici, comme presque partout, c’est de n’écouter que la nature , et de ne pas vouloir atteindre à un genre d’éloq
oire, exige une sensibilité d’âme et une facilité d’expression que la nature n’a accordées qu’à un petit nombre de personnes.
bune on croit devoir déployer toute la véhémence et la chaleur que la nature d’un sujet nous inspire. Le style doit être, en g
y parvenir, il doit s’efforcer à mettre en jeu tous les moyens que la nature nous a donnés pour agir sur les passions, sur le
il prenait ce ton véhément qui ne convient qu’à la tribune. Enfin, la nature et la conduite des questions discutées au barreau
jamais dans la suite s’exprimer avec grâce et énergie, même quand la nature du sujet qu’ils traiteront leur présentera l’occa
r ici qu’au barreau les narrations doivent être aussi concises que la nature des faits peut le permettre. Il est souvent de la
e choix des causes, et par la manière de les plaider. Car, quoique la nature même de la profession rende très difficile de por
n mari, afin de tourner contre eux l’indignation publique. D’après la nature de la cause, ce plan était le meilleur ; et l’on
peut pas trouver dans ceux des autres genres de discours. Ils sont de nature à intéresser tout le monde, ils s’adressent direc
ui l’écoutent. Le prédicateur, après s’être fait une juste idée de la nature et de l’objet de l’éloquence de la chaire, doit m
le sujet l’exige impérieusement, et que l’orateur y est poussé par la nature de l’émotion qui l’agite. Le langage de l’Écritur
et le préjugé généralement répandu contre cet usage est fondé sur la nature . Je crois que ce que l’on gagne de cette manière
. Ce n’est point une invention de la rhétorique ; il est fondé sur la nature et prescrit par la raison. Si nous voulons donner
son client. Dans d’autres circonstances, il pourra le prendre dans la nature même du sujet, en prouvant qu’il se lie intimemen
ix unanime, rejeta la loi agraire. Après ces données générales sur la nature et le but d’un exorde, je vais exposer les règles
st point à la division en elle-même qu’il faut l’attribuer, mais à la nature des sujets que l’orateur traite sous ces différen
dement, dans une division, il faut s’appliquer à suivre l’ordre de la nature . Les arguments les plus simples et les plus facil
quer la doctrine renfermée dans le texte, donner une juste idée de la nature du devoir ou de l’espèce de vertu qui fait le suj
lime physique et du sublime moral : « Jette tes regards sur toute la nature  ; vois ces planètes, ces soleils et ces brillante
qui existent réellement, mais les choses qui peuvent exister dans la nature , c’est-à-dire de représenter des événements, des
rès possibles, et qui, par leur caractère de probabilité, ont avec la nature une ressemblance parfaite. C’était sans doute en
vre une action à travers tous ses développements ; tandis que, par la nature même de son art, le peintre est borné à la représ
t à l’instant où il arrive, et telles qu’elles sont présentées par la nature  ; tandis que le langage est obligé de les rappele
ue que, par ces mots, elle exprimait, mieux que toutes les autres, la nature des objets, en employant des sons plus rudes ou p
ὸ χαρίον, ἡ δ’ Ἰσοκράτους, βούλεται· « Le style de Lysias tient de la nature la grâce dont Isocrate fait un objet d’étude, » I
24 (1879) L’art d’écrire enseigné par les grands maîtres
méprisez l’art dans l’éloquence, croyez-vous ne devoir qu’à la simple nature les agréments, la variété, l’abondance qu’on admi
l’éloquence, prétendaient que tout son manège nous était donné par la nature  ; que chacun de nous était né avec le don de care
était-ce assez des petits moyens de cette éloquence vulgaire ? Et la nature nous a-t-elle appris à raisonner, à réfuter, à me
ui est en soi digne de blâme et de rendre digne de blâme ce qui de sa nature est digne de louange. Ici la tâche que le rhéteur
e de leur domaine, celui de la poésie embrasse, non-seulement dans la nature , mais au-delà, dans les possibles, dans les espac
onsistait à la méditer profondément, à bien savoir quelle en était la nature , quæ nunquam latet, disait-il, et à tirer de cett
ne se présentent pas d’elles-mêmes, décèleraient trop l’artifice ; la nature les a inventées, la nature doit les placer. A l’é
s-mêmes, décèleraient trop l’artifice ; la nature les a inventées, la nature doit les placer. A l’égard de l’économie et de l’
a trompés, en les rendant jaloux et rivaux l’un de l’autre, et que la nature les avait faits pour être amis : qui veut parler
uteur : Plus poetice quam humane locutus es. Ceux-là honorent bien la nature , qui lui apprennent qu’elle peut parler de tout,
es poètes et ceux qui ne savent raisonner que sur les choses de cette nature manqueraient de preuves. XI. Masquer la nature, e
ur les choses de cette nature manqueraient de preuves. XI. Masquer la nature , et la déguiser : point de roi, de pape, d’évêque
’agrément et de beauté qui consiste en un certain rapport entre notre nature faible ou forte, telle qu’elle est, et la chose q
entendre combien un faux sonnet est ridicule, que d’en considérer la nature et le modèle, et de s’imaginer ensuite une femme
rce que la géométrie comprend un grand nombre de principes, et qu’une nature d’esprit peut être telle qu’elle puisse bien péné
qu’aux vérités démontrées ; mais la plus ordinaire, quoique contre la nature , est celle de la volonté ; car tout ce qu’il y a
er sous l’art de persuader, car elles sont infiniment au-dessus de la nature  : Dieu seul peut les mettre dans l’âme, et par la
i sûres de leur effet, qu’il n’y a rien qui le soit davantage dans la nature . Comme au contraire ce qui n’a de rapport ni à no
ot une suite admirable de conséquences, qui prouve la distinction des natures matérielle et spirituelle, et en faire un princip
ont ceux que ceux qui les lisent croient qu’ils auraient pu faire. La nature , qui seule est bonne, est toute familière et comm
s l’art un point de perfection, comme de bonté ou de maturité dans la nature  : celui qui le sent et qui l’aime a le goût parfa
omiques ! J’ai lu Malherbe et Théophile25. Ils ont tous deux connu la nature , avec cette différence que le premier, d’un style
une anatomie : tantôt il feint, il exagère, il passe le vrai dans la nature , il en fait le roman. Ronsard26 et Balzac ont eu
nt au théâtre, et que l’on a honte d’y pleurer ? Est-il moins dans la nature de s’attendrir sur le pitoyable que d’éclater sur
èces, qui sont justes, régulières, prises dans le bon sens et dans la nature  ; soit pour la versification, qui est correcte, r
meurs pour lui rendre la santé et par la santé l’appétit, on force la nature , on lui fait un appétit artificiel par toutes les
ues ; surtout il veut qu’il connaisse la composition de l’homme et la nature de ses passions, parce que l’éloquence a pour but
e de la parole ne doit tendre qu’à mouvoir les ressorts cachés que la nature a mis dans te cœur des hommes. Ainsi consultez-vo
’être véhément ; c’est un homme qui cherche simplement, dans la seule nature , tout ce qui est capable de saisir, d’animer et d
ême, des expressions dont tout l’ornement naît de leur force et de la nature du sujet. C. Je n’entends point tous ces termes
e reste, la poésie n’est autre chose qu’une fiction vive qui peint la nature . Si on n’a ce génie de peindre, jamais on n’impri
s ce qu’on appelle des jeux d’esprit. Ce sont des choses simples : la nature se montre partout ; partout l'art se cache soigne
cette vivacité ? Où sont ces paroles coupées, qui marquent si bien la nature dans les transports de la douleur ? La manière de
te vivement et naturellement les sentiments de celui qui parle, et la nature des choses qu’il dit. Je sais bien qu’il ne faut
’il en faut conclure : c’est que pour bien peindre, il faut imiter la nature , et voir ce qu’elle fait quand on la laisse faire
cours publics, ou en faire très-peu : car il faut que tout y suive la nature . Bien plus : il y a des choses où l’on exprimerai
ste une formule qui n’est ni moins ennuyeuse, ni moins éloignée de la nature , ni moins contraire au fruit qu’on pourrait atten
nnaître en détail les gestes et les inflexions de voix conformes à la nature  ? A. Je vous l’ai déjà dit : tout l’art des bons
it : tout l’art des bons orateurs ne consiste qu’à observer ce que la nature fait quand elle n’est point retenue. Ne faites po
pénétré de douleur, ou surpris à la vue d’un objet étonnant, Voilà la nature qui se montre à vous, vous n’avez qu’à la suivre.
yez l’art, cachez-le si bien par L’imitation, qu’on le prenne pour la nature même. Mais, à dire le vrai, il en est des orateur
rs de l’antiquité, qui ont cru qu’il fallait par là imiter souvent la nature , et ne pas montrer une trop grande préparation. Q
n-seulement l’auditeur de bon goût prendra plaisir à y reconnaître la nature , qui reprend souvent ce qui la frappe davantage d
ur croire que ces fautes-là fussent grandes : on en trouvera de cette nature dans les plus excellents originaux. Les plus habi
t mal. Je ne m’en étonne pas ; ils ne sont pas accoutumés à suivre la nature  ; ils n’ont songé qu’à apprendre à écrire, et enc
ssaient encore plus loin le détail, et suivaient plus sensiblement la nature . A cause de ce grand détail, bien des gens, s’ils
tueuse ne ferait rien de vrai et lasserait bientôt. Il faut suivre la nature dans ses variétés : après avoir peint une superbe
s Entendu l’art d’embellir un palais : C’est moi qui sais ennoblir la nature  ; Je couvrirai plafonds, voûte, voussure, Par cen
italienne, si ce n’est de l’italien chanté dans le goût français. La nature féconde, ingénieuse, et sage, Par ses dons partag
n langage, Ses sons et ses accents à sa voix ajustés, Des mains de la nature exactement notés : L’oreille heureuse et fine en
Y semblait mis par la nécessité : L’art s’y cachait sous l’air de la nature  ; L’œil satisfait embrassait sa structure, Jamais
assez mauvais vers français : Aveugle que j’étais ! je crus voir la nature  ; Je marchai dans la nuit, conduit par Epicure ;
art ne sont point captives ; Qui régnaient jadis à la cour, Et que la nature et l’amour Avaient fait naître sur nos rives. Il
ur docte peinture, Malgré leurs efforts, il manquait Le coloris de la nature  : Sous ses yeux, des amours badins Ranimaient ces
e rendre Qu’aux paisibles douceurs de la pure amitié ; Et dans toi la nature avait associé A l’esprit le plus ferme un cœur fa
he à leur suite, Les croit des courtisans français. Toi, favori de la nature , Toi, La Fontaine, auteur charmant, Qui, bravant
imposture : Car il n’est que le fils de l’art ; Moi, je le suis de la nature . I. Élégance Ce mot, selon quelques-uns, vi
rhétorique, comme les langues se sont formées avant la grammaire. La nature rend les hommes éloquents dans les grands intérêt
a tête se renverse, on est enflé d’orgueil, enivré de vengeance. » La nature se peint dans ces images fortes, devenues ordinai
qui la pressent, sont les premiers maîtres de l’art. C’est cette même nature qui inspire quelquefois des débuts vifs et animés
rt, je recommandai mon âme à Dieu, et ma vengeance à ma patrie. » La nature fait donc l’éloquence ; et si on a dit que les po
ée d’étudier les lois, le génie des juges et la méthode du temps : la nature seule n’est éloquente que par élans. Les précepte
Tisias fut le premier qui recueillit les lois de l’éloquence, dont la nature donne les premières règles. Platon dit ensuite, d
t chez tous les hommes ; des traits sublimes ont échappé partout à la nature dans tous les temps ; mais remuer les esprits de
opriété des expressions, la pureté du langage. Tout écrit, de quelque nature qu’il soit, exige ces qualités ; les différences
e ne se plaire qu’aux ornements étudiés, et de ne pas sentir la belle nature . Le goût dépravé dans les aliments est de choisir
hoses pour lesquelles on avait d’abord de la répugnance, cependant la nature n’a pas voulu que les hommes, en général, appriss
itateurs, cherchent des routes écartées ; ils s’éloignent de la belle nature , que leurs prédécesseurs ont saisie : il y a du m
tres qui font de nouveaux efforts pour plaire ; ils s’éloignent de la nature encore plus que les premiers : le goût se perd ;
s, de mœurs, d’usages. Le meilleur goût en tout genre est d’imiter la nature avec le plus de fidélité, de force et de grâce. M
e tous nos philosophes et anti-philosophes modernes. Le système de la nature en est un grand exemple. Il y a dans ce livre con
teur de ce livre dit d’abord (page 1) que l’homme est l’ouvrage de la nature , qu’il existe dans la nature, qu’il ne peut même
(page 1) que l’homme est l’ouvrage de la nature, qu’il existe dans la nature , qu’il ne peut même sortir de la nature par la pe
nature, qu’il existe dans la nature, qu’il ne peut même sortir de la nature par la pensée, etc… que pour un être formé par la
sortir de la nature par la pensée, etc… que pour un être formé par la nature et circonscrit par elle, il n’existe rien au-delà
uve les influences ; qu’ainsi les êtres qu’on suppose au-dessus de la nature , ou distingués d’elle-même, seront toujours des c
va cuum pleno de pectore manat. « Que l’homme apprenne les lois de la nature (page 2) ; qu’il se soumette à ces lois auxquelle
e semble la contredire visiblement. Si l’homme apprend les lois de la nature , il connaîtra ce que nous entendons par les cause
t pour objet que de nous procurer un bonheur vers lequel notre propre nature nous force de tendre sans cesse. Tout ce que nous
ous sommes et que nous serons, n’est jamais qu’une suite de ce que la nature nous a faits. » Je n’examine point ici le fond d
que nous serons n’est jamais, quel solécisme ! une suite de ce que la nature nous a faits : quel autre solécisme ! Il fallait
écisme ! Il fallait dire : ne sera jamais qu’une suite des lois de la nature . Mais il l’a déjà dit quatre fois en trois pages.
Il est très-difficile de se faire des idées nettes sur Dieu et sur la nature  ; il est peut-être aussi difficile de se faire un
omains, qui seuls ont connu la vraie prosodie. Il faut surtout que la nature eût donné aux premiers Grecs des organes plus heu
qui aient toujours employé des couleurs vives, et copié fidèlement la nature . Ce qui m’a toujours charmé dans leur style, c’es
sophe, vous voyez tout en grand ; votre pinceau est fort et hardi. La nature en tout cela vous a mis, je vous le dis avec la p
age qu’il fait parler, ou de celui qu’il revêt lui-même, enfin par la nature des choses qu’il exprime. On a dit que le style d
ns fréquemment tous les caractères individuels qui sont donnés par la nature . Mais, dans chacune d’elles, tel ou tel caractère
e est susceptible des différents modes du style. Une langue qui de sa nature serait molle comme l’or pur ne serait pas suscept
iversel est modifié par le génie de l’écrivain, il l’est aussi par la nature des événements qu’il raconte ; harmonieux, haut e
style de l’épopée et celui de la tragédie sont très-distincts par la nature des deux poèmes : car l’hypothèse du poème épique
es hommes, et leur langage, pour être vrai, doit être plus près de la nature que celui du poète inspiré par un dieu. C’est ce
ans les idées ni dans les expressions. Albe, mon cher pays ! C’est la nature seule qui parle. » « Dans ce discours (dit-il e
. » Un beau vers, dans le style tragique, est donc celui où parle la nature avec force et avec noblesse, sans que la facilité
tenant, comme lui, en-deçà du style de l’épopée, et aussi près de la nature qu’il l’a été lui-même dans les morceaux de ses t
des phrases entrelacées est un vice de l’art, plus souvent que de la nature . Si on ne le cherche pas, on y tombe rarement ; l
st pur ; il suit, dans ses douces inflexions, tous les contours de la nature  : et l’œil y trouve réunies l’exactitude et la li
ou du sentiment ne demande, pour s’exprimer, que le mot simple de la nature . Encore alors la simplicité même aura-t-elle sa n
. Le style grave tire son nom du poids des mots et des pensées. De sa nature il est donc énergique : car l’énergie du style co
yons du monde n’est qu’un trait imperceptible dans l’ample sein de la nature  ; nulle idée n’approche de l’étendue de ses espac
lame ni pour l’imagination ; la familiarité des prodiges mêmes de la nature les a tous avilis ; et dans une description qui r
rvé lui-même qu’en éloquence, comme dans tous les grands objets de la nature , le beau et l’utile doivent se réunir, et que les
ceux qui cherchent la grâce et le brillant hors de la raison et de la nature . La simplicité de La Fontaine donne de la grâce à
u moins de le croire ; car pourquoi le bon sens, qui est un don de la nature , n’en aurait-il pas l’agrément ? La raison ne dép
ujette à l’erreur, qu’à un sentiment très-intime et très-fidèle de la nature . La raison n’était pas distincte, dans Boileau, d
nu le cœur de l’homme ; l’un et l’autre se sont attachés à peindre la nature . Racine la saisit dans les passions des grandes â
ru donner sans doute à ses héros un caractère supérieur à celui de la nature . Les peintres n’ont pas eu la même présomption. L
ils ont pris les traits de l’enfance ; ils ont rendu cet hommage à la nature , leur riche modèle. C’était néanmoins un beau cha
d point : le bon goût n’est qu’un sentiment fin et fidèle de la belle nature , et n’appartient qu’à ceux qui ont l’esprit natur
xpressions sont toujours de main de maître, et puisées dans la vérité nature . J’ai cru remarquer encore qu’on ne trouât guère
e les obscurités, les superfluités, les faux brillants ; qui peint la nature avec feu, avec sublimité et avec grâce que peut-o
u comédien, pour ne s’attacher qu’à peindre vivement les traits d’une nature forte et éclairée, et ce génie élevé qui appartie
dre de l’humanité, et l’humanité est le charme et la perfection de la nature . Je reviens encore à Corneille afin de finir ce d
e ; et enfin, quoiqu’il lui arrive continuellement de s’écarter de la nature , on est obligé d’avouer qu’il la peint naïvement
is pas qu’on puisse raisonnablement me reprocher cette hardiesse : la nature a donné aux grands hommes de faire, et laissé aux
, si on n’aspire pas à faire de l’ode une imitation plus fidèle de la nature , ce genre ne demeure enseveli dans une espèce de
l’entourer, Battre de l’aile, applaudir, admirer. Vanter la voix dont nature le doue, Et faire nargue au cygne de Mantoue. Le
a été bien plus facile de dire des choses guindées, et d’exagérer la nature . Aujourd’hui, on croit avoir fait un caractère, l
nt l’ascendant de la vérité ; et comme si c’était un être d’une autre nature que nous, sa vive intelligence explique toutes le
les plus cachées de l’art ; mais d’un art qui, bien loin de gêner la nature , n’est lui-même qu’une nature plus parfaite, et l
ais d’un art qui, bien loin de gêner la nature, n’est lui-même qu’une nature plus parfaite, et l’original des préceptes. Que d
faux, se détourne bientôt, dans ses productions, de l’imitation de la nature , et s’appauvrit ainsi en peu de temps par la vain
pour les lettres. Les arts sont consacrés à peindre les traits de la nature , les sciences, à la vérité. Les arts ou les scien
uelques essais écrits sans art et sans autre ornement que celui de la nature soient des titres suffisants pour oser prendre pl
ute interruption détruit ou fait languir. Pourquoi les ouvrages de la nature sont-ils si parfaits ? C’est que chaque ouvrage e
connaissances sont les germes de ses productions : mais s’il imite la nature dans sa marche et dans son travail, s’il s’élève
es écrits vides d’idées. Le ton n’est que la convenance du style à la nature du sujet, il ne doit jamais être forcé ; il naîtr
ophie ont toutes le même objet, et un très grand objet, l’homme et la nature . La philosophie décrit et dépeint la nature ; la
rand objet, l’homme et la nature. La philosophie décrit et dépeint la nature  ; la poésie la peint et l’embellit : elle peint a
e pourra devenir sublime toutes les fois qu’il parlera des lois de la nature , des êtres en général, de l’espace, de la matière
pas dans leur style leur caractère essentiel. Ils sont sociables par nature , et, comme tels, ils n’oublient jamais le public
ans la réalité. Ceci mène à parler d’une loi capitale qui embrasse la nature entière, et sur laquelle la vie et les jouissance
tres sens, mais encore pour ce qui touche aux choses élevées de notre nature morale. Cette loi de la variété obligatoire est d
ille Allemagne ignorent cela : ils se tournent vers l’imitation de la nature avec leur faiblesse personnelle et leur impuissan
ique, et ils s’imaginent qu’ils font beaucoup. C’est en dessous de la nature qu’ils sont. Or, quiconque cherche à produire une
s les hautes régions de son génie la chétive réalité que lui offre la nature , et de donner une existence réelle aux choses qui
donner une existence réelle aux choses qui, dans les phénomènes de la nature , sont restées à l’état d’intention, soit par faib
erbeux, et strictement les poëtes et les écrivains sentencieux : leur nature le veut ainsi. La logique du style exige une droi
teur. » Essai, même chapitre. 13. C’est-à-dire d’une science de la nature entière, selon l’observation de M. Havet, qui con
25 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre VII. De l’Harmonie imitative. »
être figurés, peuvent fournir, et ont fourni à l’homme, soit par leur nature , soit par leur durée, une sorte de langage inarti
la poésie, qui ne doit être autre chose que l’imitation fidèle de la nature , et qui s’attache à peindre tout ce qui est susce
le style de Virgile, qu’il a suffi d’ouvrir les yeux et d’observer la nature , pour arriver à cette fidélité d’expression imita
il est indispensable de chercher et de saisir les grands effets de la nature , et de les rendre sensibles par une harmonie qui
ent heureux ; et ce rapprochement involontaire, mais perpétuel, de la nature , grande et belle sans effort, et de l’art qui se
ui reconnut, après avoir bien étudié l’un et l’autre, qu’Homère et la nature étaient une seule et même chose. C’est la nature
tre, qu’Homère et la nature étaient une seule et même chose. C’est la nature qui avait appris à Homère que, pour peindre la be
tone, parce qu’elle y est toujours l’expression vraie et simple de la nature , bien observée et peinte avec des traits, et dans
g et de meurtre affamés. (Delille). Didon veille seule dans toute la nature , seule, et en proie à sa douleur ! Quelle mélanco
26 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre II. division de la rhétorique. — de l’invention  » pp. 24-37
les vocables individuellement, en quelque sorte ; il en observera la nature , les ressemblances et les différences6 ; il cherc
re que ses facultés s’étendront, à s’observer lui-même, à observer la nature et les hommes qui l’entourent ; qu’il s’interroge
n s’en présente, si l’on sait les utiliser, voir, écouter, étudier la nature et ses merveilles, l’homme, ses mœurs et ses ouvr
est celle de la philosophie et surtout de la logique, qui enseigne la nature , les lois et les formes du raisonnement. Aussi vo
ains aimaient dans l’adolescence ce luxe de végétation qui trahit les natures riches et vigoureuses. Ils redoutaient les maturi
gulièrement ajouté à la somme de génie inventif que lui a départie la nature . Le voilà en état de traiter un sujet. 5. Remar
de traiter un sujet. 5. Remarquez que je ne considère point ici la nature et l’origine des idées, je les constate comme exi
dis que, quelque opinion que l’on se forme de leur origine et de leur nature , il n’en est pas moins vrai qu’une fois que l’int
ondité ; la stérilité est un mal incurable. Je n’attendrai rien de la nature d’un enfant en qui le jugement devance l’esprit…
n Sheffield, duc de Buckingham, regardait comme le chef-d’œuvre de la nature , non le grand général, ni le grand diplomate, ni
27 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre V. Des sermons de Bossuet. »
urs, comme les cerfs et les corbeaux que la fable ou l’histoire de la nature fait vivre durant tant de siècles ; durez autant
la terre aucuns vestiges de ce que nous sommes. La chair changera de nature , le corps prendra un autre nom ; même celui de ca
donc que ce corps, que cette machine si vile et si méprisable par sa nature , et qui cependant a tenté et opéré de si grandes
autres, si elle n’avait en son esprit une force supérieure à toute la nature visible, un souffle immortel de l’esprit de Dieu,
i pour t’en servir : il a mis, pour ainsi dire, en tes mains toute la nature , pour l’appliquer à tes usages ; il t’a même perm
 ; car, qu’est-ce autre chose que l’art, sinon l’embellissement de la nature  ? Tu peux ajouter quelques couleurs pour orner ce
er qui a fait le monde ? Que s’il est ainsi, qui ne voit que toute la nature conjurée ensemble n’est pas capable d’éteindre un
28 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre III. Discours académiques de Racine, de Voltaire et de Buffon. »
loyèrent d’abord la poésie à peindre les objets sensibles de toute la nature . Homère exprime tout ce qui frappe les yeux : les
s ans après Homère. La langue grecque reçut de ce grand peintre de la nature la supériorité qu’elle prit chez tous les peuples
t du sentiment qui l’attendrit, mais fait pour éclairer ceux à qui la nature accorda l’un et l’autre ; laborieux, sévère, pur,
ue. Vous eûtes en tous les genres cette foule de grands hommes que la nature fit naître, comme dans le siècle de Léon X et d’A
ttérature : ce sont des traits hardis détachés du grand tableau de la nature , et présentés dans toute leur force primitive, pa
défini l’éloquence, comme va le faire l’historien et le peintre de la nature . « Il s’est trouvé dans tous les temps des homme
spirer la confiance. « Pourquoi, continue Buffon, les ouvrages de la nature sont-ils si parfaits ? C’est que chaque ouvrage e
connaissances sont les germes de ses productions. Mais s’il imite la nature dans sa marche et dans son travail, s’il s’élève
29 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Seconde partie. Moyens de former le style. — Chapitre II. De l’exercice du style ou de la composition » pp. 225-318
que l’on veut faire connaître. Elle le caractérise en déterminant sa nature , et en faisant connaître les attributs et les qua
crivain ordinaire. Lorsqu’un auteur médiocre entreprend de décrire la nature , ou bien il ne sait que nommer et faire connaître
nce dans la description ? La vérité est la reproduction fidèle de la nature , la conformité de l’idée avec son objet, d’un réc
ticulariser les objets, les perspectives agréables, l’art d’animer la nature , la gradation dans l’intérêt et les ornements du
on sans vie et sans vertu ; c’est de montrer dans les objets de cette nature que l’on décrit, l’œuvre de Dieu, le miroir de sa
le miroir de sa grandeur et de sa providence. C’est en considérant la nature sous ce haut point de vue, que certains écrivains
description ? La description doit être intéressante, c’est-à-dire de nature à attacher, à charmer l’âme, à captiver l’attenti
ropres à atteindre la fin que l’on se propose. Comme presque toute la nature est mobile et que tout y est composé, l’imitation
t le plaisir que l’on puisse trouver à peindre certaines scènes de la nature ou de la vie humaine, décrire seulement pour décr
t ainsi qu’en nous montrant les scènes gracieuses ou imposantes de la nature , par exemple, les agréments du printemps, la sple
u le déchaînement des éléments conjurés. Cette manière d’envisager la nature et le but de la description est évidemment supéri
t occuper ; 2° d’après le but que se propose l’auteur ; 3° d’après la nature des objets à décrire. L’examen de ces diverses qu
n d’espèces de compositions dans la description considérée d’après la nature des objets à décrire ? On en compte autant qu’il
briand. Aussi naïf qu’un enfant, quand il était abandonné à la seule nature , il semblait avoir tout oublié ou ne rien connaît
ères. 388. Que faut-il pour que les contrastes soient agréables ? La nature est remplie de contrastes, et c’est une des sourc
ébut est quelquefois tiré d’une circonstance locale : il est alors de nature à intéresser vivement ; mais il faut que le récit
employé que dans le cas très rare où l’événement est certainement de nature à exciter l’intérêt par lui-même ou par la manièr
ou par la manière dont il arrive à son dénoûment. Au reste, c’est la nature de l’action qui détermine le genre d’exposition q
action, et qu’il ne cesse d’être dans l’incertitude relativement à la nature du dénoûment. 412. D’où dépend l’intérêt du nœud 
uleur et sa lumière, et elle sait s’élever et se diversifier selon la nature des événements. C’est ainsi que le style historiq
seront fournis par une imagination sage et fleurie, et qui seront de nature à rendre le récit intéressant et agréable. Partic
vez-vous à dire sur les discours et les dialogues dans le récit ? La nature de la narration indique qu’il faut faire plus agi
ec le sujet, tout ce qui est commun, usé, et tout ce qui n’est pas de nature à faire une heureuse impression. 446. Quel est l’
arrateur variera suivant les objets, que sa diction participera de la nature du récit, et se pliera aux circonstances et aux é
aut un ennemi. La douceur, au contraire, et un ton affectueux sont de nature à lui gagner les cœurs. 458. En quoi consiste la
titres les différentes espèces de lettres, pour en faire connaître la nature et en déterminer les règles. I. — Lettres dans
nce, soit pour exposer l’embarras où l’on est, soit pour détailler la nature du service que l’on demande, soit pour répondre d
ettre bien longue. Le sentiment se peint souvent dans un seul mot. La nature de la grâce reçue, les circonstances obligeantes
ut concevoir pour l’avenir, les difficultés qu’il a fallu vaincre, la nature des faveurs obtenues, le discernement de celui qu
a correspondance présente l’enjouement ou la haute raison, suivant la nature du sujet.
30 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Pascal. (1623-1662.) » pp. 35-39
is qu’il l’a quitté, c’est une chose étrange qu’il n’y a rien dans la nature qui n’ait été capable de lui en tenir la place, a
destruction propre, quoique si contraire à Dieu, à la raison et à la nature tout ensemble… C’est en vain, ô hommes, que vous
ont fait penser que vous lui étiez semblables et conformes par votre nature . Et ceux qui ont vu la vanité de cette prétention
s ont jeté dans l’autre précipice, en vous faisant entendre que votre nature était pareille à celle des bêtes, et vous ont por
rnier jour, avec un tel éclat de foudres et un tel renversement de la nature , que les morts ressusciteront, et les plus aveugl
car on s’attendait de voir un auteur, et on trouve un homme. La vraie nature de l’homme, son vrai bien, et la vraie vertu, et
se époque de la littérature et de la langue où l’art se joignait à la nature dans une juste mesure pour produire des œuvres ac
31 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXI. des figures  » pp. 289-300
jeux de mots, qu’affectation pure, Et ce n’est pas ainsi que parle la nature . Sans doute le sonnet d’Oronte et les façons de
ue les rhéteurs nomment en généra le style figuré est si bien dans la nature , qu’on ne rencontre guère de peuple primitif qui
é se présente ainsi tout à la fois comme naturel et comme opposé à la nature  ? Cette contradiction n’est qu’apparente, et il e
e réveil de l’une par l’autre, qui est aussi un des éléments de notre nature intellectuelle. Ainsi tout objet rendant un son q
à dire du style figuré. Si l’on n’en perd de vue ni l’origine, ni la nature , il sera facile d’en apprécier le but, d’en déter
ées, nous l’avons dit aussi, sur des qualités ou des besoins de notre nature , penchant à l’imitation, association d’idées, ima
tes les sciences de création humaine et qui n’ont point pour objet la nature réelle, le point essentiel est de bien saisir le
avants hommes de notre siècle : « Dès que l’homme, en interrogeant la nature ne se contente pas d’observer, mais qu’il fait na
ion au delà de la courte durée de son existence, la philosophie de la nature se dépouille des formes vagues et poétiques qui l
32 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Première partie - Préceptes généraux ou De la composition littéraire. — Chapitre premier. De l’invention. »
soit, il peut être renfermé dans un seul discours. Les ouvrages de la nature ne sont si parfaits que parce que chacun d’eux es
s par l’éducation, peut les féconder par la méditation, s’il imite la nature dans sa marche lente et son travail continu sur u
dans les quatre mondes différents qui constituent ce qu’on appelle la nature . 1. Le monde existant, l’univers actuel renferme
la société vivante, l’écrivain qui retrace quelque grande scène de la nature , prennent leurs sujets dans le monde existant ; l
défauts marqués dans sa peinture, L’esprit avec plaisir reconnaît la nature  ; Qu’il soit sur ce modèle en vos écrits tracé. Q
e les personnages, de les faire agir et parler suivant les lois de la nature et les caprices du cœur humain. 2° C’est de donne
ême de représenter fidèlement les hommes, et que tout ce qui est hors nature est forcé et blâmable. Mais sur le second point,
Pour être toujours vraisemblable dans l’invention, il faut étudier la nature , et la copier en ce qu’elle a de beau. Remarquons
ue tout sujet peut être traité convenablement, si on le prend dans la nature , et que l’art le relève, lorsqu’il est rebutant.
qui n’est pas, ou ce qui ne peut pas être. On imite donc forcément la nature , et le talent de l’invention se montre d’autant p
ifficile d’être vraisemblable dans l’invention à quiconque connaît la nature , et sait extraire de cette mère de toutes choses
33 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Brizeux, 1803-1858 » pp. 557-563
antes qui s’exhalent de toutes ses œuvres. La religion, la patrie, la nature et l’art, voilà les sources auxquelles il a puisé
le manoir, Pauvre bête, et mourut ainsi de désespoir1 !… A sa franche nature , oh ! laissez donc chaque être. Laissez-le vivre
nte-Beuve : « Brizeux est un poëte d’élite, et qui compte : c’est une nature très-fine ; ses élégies douces et discrètes sont
paysages n’ont rien de convenu, ni d’artificiel ; c’est peint d’après nature . Voilà une des nouveautés de l’art contemporain.
arez cette page de Xavier de Maistre pleurant la mort d’un ami : « La nature , indifférente de même au sort des individus, reme
calice d’une fleur, sont deux époques semblables dans le cours de la nature  : l’homme n’est rien qu’un fantôme, une ombre, un
t des plantes marines. 5. Que ces vers vous apprennent à regarder la nature attentivement, et avec réflexion, pour peindre le
34 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre VI. Analyse du discours sur l’esprit philosophique, par le P. Guénard. »
une réflexion féconde : talent unique et sublime, don précieux de la nature , que l’art peut aider quelquefois, mais qu’il ne
ux de l’école, il ne consulta que les idées claires et distinctes, la nature et l’évidence. Par ses méditations profondes il t
tit nombre de principes généraux et féconds qui a donné la clef de la nature , et qui, par une mécanique simple explique l’ordr
e la fleur, et la plus douce substance de votre sagesse. » Mais si la nature , en vous accordant le talent de penser en philoso
rouver, en réfléchissant, en creusant en lui-même, en interrogeant la nature , des vérités que la raison ne saurait révéler, et
 ; il voudrait même ôter, pour ainsi dire, aux événements leur propre nature , et que des choses dont l’histoire seule et la tr
oit se renfermer l’esprit philosophique ? Il est aisé de le dire : la nature elle-même l’avertit à tout moment de sa faiblesse
étincellent en foule dans cette étonnante production : elles sont de nature à frapper tous les yeux, à parler à toutes les âm
35 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — [Notice] Maurice de Guérin, 1810-1839. » pp. 598-606
gitation sublime et de rêverie profonde tout ensemble, où l’âme et la nature se dressent de toute leur hauteur l’une en face d
nge : on ne voit plus que le vaisseau. Heureux qui peut contempler la nature déserte et solitaire ! Heureux qui peut la voir s
e qui suit, sorte de salut et d’adoration que nous allons rendre à la nature  ; notre rentrée et notre clôture dans une chambre
prompt et vif ; ce petit travail de bûcheron qui nous rapproche de la nature et nous rappelle l’ardeur singulière de M. Féli1
que mon oreille saisisse quelques accents éloignés des mélodies de la nature , qu’aurai-je à regretter ? L’araignée qui se bala
s profond de mon âme, s’agitent et se lèvent. « Tous les bruits de la nature  : les vents, ces haleines formidables qui mettent
me jettent en des étonnements dont je ne puis revenir. La voix de la nature a pris un tel empire sur moi que je parviens rare
se croient composés d’une essence raffinée et se révoltent contre la nature ou la société. Il aimait plutôt trop à se confond
36 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre VII. des passions  » pp. 89-97
e qu’il a puisé l’abominable langage de l’hypocrisie ? Sans doute la nature individuelle a d’admirables révélations, des insp
and et plus haut placé, pressentir enfin d’imagination et de génie la nature universelle, et la rendre par la combinaison de l
cher des larmes aux autres. Et grâces soient rendues à l’auteur de la nature qui l’a permis ainsi ; car on conçoit que, s’il e
qu’il étudie avec soin la manière dont quelques grands copistes de la nature les ont présentées et nuancées, dont ils les ont
que, au parterre des théâtres, dans la société intime où l’a placé la nature ou le hasard, que l’écrivain étudiera les passion
au cœur et aux entrailles, elle réside toute dans l’imagination. Les natures impressionnables sont excellentes ici. Parcourez
ours si loquace et si monotone, quand l’art ne vient pas en aide à la nature . 16. « Non, me Hercule, unquam apud judices aut
37 (1882) Morceaux choisis de prosateurs et de poètes des xviii e et xix e siècles à l’usage de la classe de rhétorique
in impure et flétri pour quelque temps de nobles et beaux côtés de la nature humaine. Mais si le dix-huitième siècle n’eût fai
l a tenté bien au-delà de son droit et de sa force ; il a mal jugé la nature morale de l’homme et les conditions de l’état soc
anité qui retentit toujours dans le cœur des hommes assemblés. Par la nature même des choses, la mission du poète dramatique,
son repos du prix de sa liberté ; mais devait-elle longtemps, avec sa nature ardente et expansive, se résigner à la discipline
ontemporaine ; mais n’a-t-il pas au moins autant imaginé qu’observé ? nature riche d’inventions et de types, pleine de verve e
 Mérimée, dit le critique, n’a peut-être pas une meilleure idée de la nature humaine que Balzac ; et, si quelqu’un a semblé la
; elle ne tâtonne jamais dans l’expression. C’est un grand peintre de nature et de paysage. Comme romancier, ses caractères so
un moment où ils passent à l’état de type. Elle ne calomnie jamais la nature humaine, elle ne l’embellit pas non plus ; elle v
z Balzac. Chez l’un comme chez l’autre il faut faire bon marché de la nature saine : ils opèrent volontiers sur le gâté ou le
s et discrètes. La doctrine elle-même du pessimisme répugne trop à la nature de l’esprit français, à sa vivacité active et enj
ent écrit : « On dit que Balzac a peint, comme eux et plus qu’eux, la nature , humaine sous des traits qui en dégoûtent ; mais
pales fins pour lesquelles nous sommes nés. Pour peu qu’on examine la nature de l’homme, ses inclinations, sa fin, il est aisé
ls s’écartent des règles sévères de l’art et des vraies beautés de la nature . Cette heureuse qualité, que l’on sent mieux qu’o
’y livrer, et en demeure toujours maîtresse. Elle consulte en tout la nature , la suit pas à pas, et en est une fidèle expressi
oque, mais ils sentent que leurs oreilles sont blessées. C’est que la nature leur a donné du goût et du sentiment pour l’harmo
longue vie ; et quand il ne faut être grand que certains moments, la nature ramasse toutes ses forces, et l’orgueil, pour un
paraissent heureux à leur manière dans la situation où l’Auteur de la nature les a placés. L’homme seul est inquiet et méconte
main cette idée étrange d’immortalité ? Un sentiment si éloigné de la nature de l’homme, puisqu’il ne serait né que pour les f
e protecteur ; les hommes se le sont persuadé eux-mêmes, ou plutôt la nature le leur a appris sans le secours des maîtres ; et
s trouver comme seul dans l’univers, de vous révolter contre toute la nature , de désavouer votre propre cœur ; et reconnaissez
animé et "y fourmille de vie, » selon le mot que Buffon applique à la nature . Le style n’est pas à beaucoup prés le seul intér
t par un goût invinciblement dominant, et par une habitude tournée en nature , de faire aucune réflexion sur la conduite et l’i
tend par esprit dés lois les divers rapports que les lois ont avec la nature , l’origine, les mœurs des sociétés pour lesquelle
e, on attribuait les débordements du Tibre et les autres effets de la nature à la colère des dieux, de même, dans Rome mourant
confirmé par le corps entier de l’histoire, et est très conforme à la nature des choses. Car il est clair que dans une monarch
e ne se plaire qu’aux ornements étudiés, et de ne pas sentir la belle nature . Le goût dépravé dans les aliments est de choisir
hoses pour lesquelles on avait d’abord de la répugnance, cependant la nature n’a pas voulu que les hommes en général apprissen
itateurs, cherchent des routes écartées ; ils s’éloignent de la belle nature que leurs prédécesseurs ont saisie. Il y a du mér
tres qui font de nouveaux efforts pour plaire ; ils s’éloignent de la nature encore plus que les premiers ; le goût se perd ;
et homme de lettres, moins parce que vous le voulez, que parce que la nature l’a voulu194. Mais vous vous trompez beaucoup en
brouter nos herbes205.    Ibid., 1755. Buffon.(1707-1788.) La nature avait été ignorée au moyen âge, et le dix-septièm
nte seulement que parurent, dans le dernier volume, les Époques de la Nature , œuvre de génie, où Buffon, corrigeant et complét
en ne prouve que l’homme n’ait pas au moins subi les mêmes lois de la nature , les mêmes altérations, les mêmes changements. No
re est conduite par l’esprit ? Il a donc pu modifier les effets de la nature  ; il a trouvé le moyen de résister aux intempérie
re avec nous, et que les petites différences qu’on remarque dans leur nature , ne sont que de légères variétés causées par l’in
le témoin intelligent, l’admirateur paisible du grand spectacle de la nature et des merveilles de la création. Ainsi, nous nou
que quand elle s’est trouvée digne de son empire. Des Époques de la Nature . Cinquième Époque. Naissance de la société.
nt que les premiers monuments de l’art de l’homme dans l’état de pure nature  : il aura bientôt tiré du feu de ces mêmes caillo
d’orage, enfin par la connaissance des effets et des opérations de la nature  : connaissance qui n’a pu s’acquérir qu’après l’é
bles. Ibid. Septième et dernière Époque. La société fondée sur la nature . « Dans le premier âge, au siècle d’or, l’homm
uté, le goût de la chair et du sang, furent les premiers fruits d’une nature dépravée, que les mœurs et les arts achevèrent de
e la société ; et qu’importe qu’il y eût des vertus dans l’état de la nature , s’il y avait du bonheur, si l’homme dans cet éta
aits. Nous avons sous les yeux, non l’état idéal, mais l’état réel de nature . Le sauvage habitant des déserts est-il un animal
notre humanité, qu’il y a une plus grande distance de l’homme en pure nature ou sauvage que du sauvage à nous219 ; que les âge
se faire une loi de n’y remonter qu’après avoir épuisé tout ce que la nature nous offre. Or, nous voyons qu’on descend par deg
ux extrêmes de la société : ces extrêmes sont aussi les limites de la nature  ; si elles s’étendaient au-delà, n’aurait-on pas
fants est naturelle, puisqu’elle est nécessaire. Ainsi l’état de pure nature est un état connu : c’est le sauvage vivant dans
u cheval : on oublie qu’il est âne, qu’il a toutes les qualités de sa nature , tous les dons attachés à son espèce ; et on ne p
le seul devoir du précepteur consiste non pas même à se servir de la nature pour la corriger, mais à lui tout abandonner. Déc
ce qui fait l’originalité de la poésie de notre temps : l’amour de la nature mêlé au retour mélancolique de l’homme sur lui-mê
un jour malgré vous230. Pour ne les pas exposer à quelques maux de la nature , vous êtes l’artisan de ceux qu’elle ne leur a pa
grands biens, il faut qu’il connaisse les petits maux : telle est sa nature . Si le physique va trop bien, le moral se corromp
t des colifichets236, ils savent des noms, et n’ont aucune idée de la nature . Mais le cabinet d’Émile est plus riche que ceux
, me disent Pope et Leibniz : les maux sont un effet nécessaire de la nature et de la constitution de cet univers. L’Être éter
. Sans quitter votre sujet de Lisbonne, convenez, par exemple, que la nature n’avait point rassemblé là vingt mille maisons de
c à dire que l’ordre du monde doit changer selon nos caprices, que la nature doit être soumise à nos lois, et que, pour lui in
; bien sur de votre immortalité, vous philosophez paisiblement sur la nature de l’âme ; et, si le corps ou le cœur souffre, vo
e, avec les oiseaux de la campagne et les biches de la forêt, avec la nature entière et son inconcevable Auteur. En me levant
ré le premier, et où nul tiers importun ne vînt s’interposer entre la nature et moi. C’était là qu’elle semblait déployer à me
, toutes les passions factices, je transportais dans les asiles de la nature des hommes dignes de les habiter. Je m’en formais
de la surface de la terre j’élevais mes idées à tous les êtres de la nature , au système universel des choses, à l’Être incomp
ans l’infini. Je crois que si j’eusse dévoilé tous les mystères de la nature , je me serais senti dans une situation moins déli
lus secrètes du sentiment et de la pensée. Il est plein de reflets de nature et de verdure ; il en offre même infiniment plus
trer des couleurs de la palette et de l’arc-en-ciel : il voit déjà la nature à travers l’atelier et par la lunette du peintre.
t généreux dans sa conduite, Diderot a pu être comparé par Grimm à la nature telle qu’il la concevait : riche, abondante, sauv
tableaux ! c’est comme le Créateur, pour la célérité ; c’est comme la nature , pour la vérité. Il n’y a presque pas une de ces
rs légères s’élèvent ! comme ces vapeurs éparses sur les objets de la nature les ont rafraîchis et vivifiés ! Si c’est le soir
alement merveilleux, soit que son pinceau captif s’assujettisse à une nature donnée, soit que sa muse, dégagée d’entraves, s’a
tives de l’homme et ses instincts de grandeur, il veut prouver que la nature de l’homme est une, que ses passions ne sont pas
d’âme est un instinct élevé qui porte les hommes au grand, de quelque nature qu’il soit, mais qui les tourne au bien ou au mal
i flétrissent les plus belles vies, ces défauts inséparables de notre nature , mêlée si manifestement de grandeur et de petites
ou tout méchants, absolument grands ou petits, ne connaissent pas la nature . Introduction à la Connaissance de l’Esprit huma
t l’ascendant de la vérité ; et, comme si c’était un être d’une autre nature que nous, sa vive intelligence explique toutes le
les plus cachées de l’art ; mais d’un art qui, bien loin de gêner la nature , n’est lui-même qu’une nature plus parfaite et ;
ais d’un art qui, bien loin de gêner la nature, n’est lui-même qu’une nature plus parfaite et ; l’original des préceptes. Que
ceux qui cherchent la grâce et le brillant hors de la raison et de la nature . La simplicité de La Fontaine donne de la grâce à
u moins de le croire : car pourquoi le bon sens, qui est un don de la nature , n’en aurait-il pas l’agrément ? Un bon sens natu
l’excès du crime, la vraie grandeur de notre âme : là, la force de la nature brille au sein de la corruption ; là, paraît la v
om de Bernardin de Saint-Pierre tout son éclat. Dans les Études de la Nature (1784), on retrouve, en effet, cette opposition,
cette opposition, dont Rousseau avait singulièrement abusé, entre la nature et la société, la première tout innocente et tout
a durée. Il y avait dans ces pages un sentiment vrai et profond de la nature , de ses beautés et de ses harmonies, beaucoup de
l y a quelques années, le projet d’écrire une histoire générale de la nature , à l’imitation d’Aristote, de Pline, du chancelie
e je ne pus croire qu’il eût été entièrement parcouru. D’ailleurs, la nature y invite les hommes de tous les temps ; et si ell
us et de Marc-Aurèle, ne s’occupe que de leur félicité. C’est dans la nature que nous en devons trouver les lois, puisque ce n
n nous écartant de ses lois que nous rencontrons les maux. Étudier la nature , c’est donc servir son prince et le genre humain.
ver, et que j’aurais rassemblé tous les matériaux de l’histoire de la nature  ; mais il m’en a pris comme à cet enfant qui avai
dans le sable avec une coquille, pour y renfermer l’eau de la mer. La nature est infiniment étendue, et je suis un homme très
taient dignes de mon attention, puisqu’ils avaient mérité celle de la nature . Je n’eusse pu leur refuser une place dans son hi
ndes qui ressemblent à des bassins ronds, carrés ou rayonnants. Or la nature n’a rien fait en vain : quand elle dispose un lie
d’autres idées que nous de la lumière et des autres phénomènes de la nature . Une goutte de rosée, qui filtre dans les tuyaux
re optique. Ainsi, à mesure que l’homme s’approche des éléments de la nature , les principes de la science s’évanouissent. Étu
la nature, les principes de la science s’évanouissent. Études de la Nature , Première Partie. La fiancée normande. Il n
prose, et la prose a dû lui donner l’empire. Cette marche est dans la nature  : rien n’est, en effet, comparable à la prose fra
lité didactique et de la magnificence qui convient à l’histoire de la nature . On ne dit rien en vers qu’on ne puisse très souv
’un marais tant de monuments pompeux. Sur ces rives désolées, d’où la nature semblait avoir exilé la vie, Pierre assit sa capi
prophète, d’un seul trait de son fier pinceau, vous a peints d’après nature , il y a vingt-cinq siècles, lorsqu’il a dit : « C
ces moments de repos qui servent d’intervalles aux convulsions d’une nature condamnée et souffrante ! Fuyons ! Mais où fuir ?
sent de voir dans tout cet univers un état violent, absolument contre nature , dans toute l’énergie du terme. Pour nous, conten
oir les pourquoi, même lorsqu’il serait possible de les entrevoir. La nature des êtres, les opérations de l’intelligence et le
facilement, plus impérieusement imposée à lui qu’à tout autre, par la nature même de son esprit, esprit à part, qui a le don d
le dispose à se laisser tromper. Dans le style, le substantif est de nature et de nécessité, l’épithète de réflexion et d’orn
rien qui ne soit vêtu. On ne trouve chez eux que de l’éclat ; aucune nature ne s’y rencontre dans sa propre sincérité356. Qua
tir et d’exprimer la vie sociale, mieux encore que le spectacle de la nature et des arts. » Mais un autre ouvrage, qui devait
rs, l’on sent que l’homme est imposant par cette infirmité même de sa nature , qui soumet son âme divine à tant de souffrances,
érant du monde réel, et se croit assez fort pour introduire, comme la nature , le génie destructeur dans ses propres ouvrages.
de la vie le sentiment habituel de l’harmonie divine dont nous et la nature faisons partie. Il n’est aucun devoir, aucun plai
oublié cette pensée chimérique ; mais la vue du nouveau monde, cette nature vierge et sauvage, ce peuple libre d’hier, s’empa
éré comme un être intelligent et immortel. Les hauts sentiments de la nature humaine prenaient à Athènes quelque chose d’éléga
e Claude Lorrain394 cette lumière qui semble idéale et plus belle que nature  ? Eh bien, c’est la lumière de Rome ! Lettre à M
e me repose un instant dans cette double solitude de la mort et de la nature  : est-il un asile où j’aimasse mieux dormir pour
té serait-elle infaillible, si tous ceux qui la composent sont par la nature même de leurs facultés fatalement voués à l’erreu
ar sa doctrine à la destruction, l’athée ne subsiste que parce que la nature , ou plutôt Dieu même, le force d’être inconséquen
re qu’il n’est pas, et ravir l’être à Celui par qui subsiste toute la nature  : les idolâtres mêmes et les infidèles ont en hor
la pensée ? Croient-ils à la vie ? Il faut bien qu’ils y croient : la nature leur impose ces croyances et mille autres avec un
la salle, qui fut aussitôt inondée du peuple ; et des scènes de même nature se renouvelèrent deux fois en huit jours. Au mili
ifficilement plus grande louange pour un écrivain qui veut peindre la nature . Le langage métaphysique de Buffon a manqué parfo
e imagination juste et un esprit élevé, et trouvant sous ses yeux une nature encore nouvelle pour le peintre philosophe, n’a p
remiers. » Et ce témoignage est vrai, au moins pour les Époques de la Nature , qu’il écrivait à soixante-dix ans, et qu’il avai
e Cousin) sera fourni par l’observation approfondie et complète de la nature humaine. C’est par l’étude attentive et impartial
est le sentiment qui ne soit pas sur la palette du peintre ? Il a la nature entière à sa disposition : le monde physique et l
cien même, d’évoquer ainsi d’un seul coup toutes les puissances de la nature et de l’âme ! ils ne le peuvent, et par là ils re
de la patrie, qui peut refuser son admiration à ce grand effort de la nature humaine, même en regrettant qu’il ait eu un parei
es hommes. Enfin, au mois d’août, une épidémie de petite vérole de la nature la plus meurtrière se déclara sur quelques points
de mort, Frédégonde fut saisie des cruelles angoisses de cœur que la nature fait souffrir aux mères, et, sous le poids de l’a
n, et, par l’analyse, il arrivait à démontrer que les penchants de la nature humaine en indiquent la fin. La raison reconnaît
a force libre apparaissant dans les diverses formes ou symboles de la nature . Le côté supérieur de l’art est de traduire cette
autres, il captivait son auditoire et le tenait sous le charme. Si la nature lui avait refusé la force physique, il avait l’ar
accomplir, tandis que chez les êtres insensibles et inintelligents la nature va à sa fin sans qu’ils le sentent et sans qu’ils
manderait pourquoi il a été mis dans ce monde, si les tendances de sa nature y étaient continuellement et complètement satisfa
sances passagères qu’on appelle le bonheur. Au début de la vie, notre nature , s’éveillant avec tous les besoins et toutes les
A la vue de ce monde qui paraît renfermer pour elle le bonheur, notre nature s’élance, pleine d’espérances et d’illusions. Mai
résultat. Et cependant ces désirs et ces facultés résultent de notre nature  ; ce qu’ils veulent, c’est ce qu’elle veut ; ce q
naturelle, mais encore légitime ; elle trouve donc que les lois de la nature et celles de la justice sont blessées dans ce qui
e : il sort de nos félicités comme de nos infortunes, parce que notre nature n’est pas moins trompée dans les unes que dans le
variété et de l’indécision de nos désirs, se fixe enfin, et où notre nature , ramassant, pour ainsi dire, et concentrant dans
s faire illusion, et, en accusant votre mauvaise fortune, absoudre la nature des choses ; tandis qu’ici c’est la nature même d
vaise fortune, absoudre la nature des choses ; tandis qu’ici c’est la nature même des choses qui est convaincue de méchanceté 
de ses semblables, se trouve par hasard jeté au milieu d’une immense nature , qu’il se trouve seul en face de ce ciel sans fin
d’autres horizons encore, au milieu de ces grandes. productions de la nature qui l’écrasent, sinon par leur intelligence, du m
lui, qu’il compare ces êtres et leurs misérables habitations avec la nature qui les environne, cette nature elle-même avec no
leurs misérables habitations avec la nature qui les environne, cette nature elle-même avec notre monde, sur la surface duquel
le malheur, la comparaison de. notre infirmité avec la grandeur de la nature , mais encore les regards jetés, soit sur l’histoi
globe que nous habitons. On s’est convaincu qu’il fut un temps où la nature n’avait su produire à sa surface que des végétaux
ropriétaires de cette terre, dont ils étaient les seuls habitants. La nature brisa cette création, et, dans la suivante, elle
qui ne semblaient que la première ébauche d’un ouvrier malhabile. La nature brisa encore cette création, comme elle en avait
ne sembleront aux espèces vivantes que des ébauches grossières d’une nature qui s’essaye ? et si nous ne sommes ainsi qu’un a
nklin de l’égaler. Le génie ne s’imite pas : il faut avoir reçu de la nature les plus beaux dons de l’esprit et les plus forte
. Mais il y a aussi dans la vie de Franklin de belles leçons pour ces natures fortes et généreuses qui doivent s’élever au-dess
et son exacte proportion, ne jamais peindre les choses plus vives que nature . « L’historien, dit-il, n’a pas le droit de chois
ssages difficiles et les encourageait à surmonter ces obstacles d’une nature si nouvelle. Arrivé au faîte des monts, on trouva
t goûter un genre de repos dont il ne pouvait pressentir encore ni la nature ni la durée. Chaque jour il voyait la solitude s’
ntéhistorique. Ils y étaient, eux, et moi, je n’y étais pas, quand la nature improvisa sa prodigieuse épopée géologique ; quan
liers. Personne ne sait mieux décrire que lui les magnificences de la nature , mais à la condition d’y mêler ses émotions ; per
Il le regardait comme un misanthrope éloquent, qui avait calomnié la nature humaine, et c’est peut-être là ce qui attira Rous
t témoins d’un siècle plein de révolutions, qui sachions ce qu’est la nature humaine dans ces jours d’agitation, et qui puissi
né la peine de naître. » Cette définition épigrammatique n’est pas de nature à s’oublier, surtout quand elle s’adresse à un pa
, puisque Figaro répond à tant de sentiments bons ou mauvais de notre nature , c’est un personnage qui cessera plutôt d’être jo
choses, elle mêle partout la pensée de l’homme à la description de la nature . Voyez dans les Feuilles d’automne, de M. Victor
 ; mais il y a partout l’opposition ou le mélange de l’homme et de la nature . Le poète sur la montagne, en face de la mer, qu’
cesse évanouies, Qu’écoute l’Éternel durant l’éternité, L’une disait Nature  ! et l’autre, Humanité ! Assurément j’aimerais m
ité ! Assurément j’aimerais mieux, pour mon goût particulier, que la nature et l’humanité eussent des traits plus distincts q
s distincts que ceux que leur donne le poète. J’aimerais mieux que la nature fût la campagne, celle d’Horace ou de Rousseau, c
ou la fantaisie, étant, à leur tour, vivifiés par le spectacle de la nature  : Enivrez-vous de tout, enivrez-vous, poètes, De
cepte de ne point laisser seule et languissante cette belle et grande nature , mais d’y mêler les émotions de l’homme, afin de
on n’a pas besoin d’un monde de pensées et de passions pour animer la nature . Elle s’anime à moins de frais, et la plus simple
aux grands, aux ignorants comme aux savants, suffisent pour animer la nature . Toutes les âmes, même les plus humbles, peuvent
ire de toutes, la force de l’homme vulgaire contre les passions de sa nature et les adversités de sa vie. Détruisez l’intime a
ison se suffit à elle-même, que de fines et piquantes remarques ! Par nature , Sainte-Beuve serait de la lignée des Montaigne e
en plein dans une seule, inquiètes, chercheuses, excentriques de leur nature , ou très en avant ou très en arrière, volontiers
’y a que deux manières d’avoir des idées : il faut ou les tenir de la nature , ou les tenir de l’expérience. Perse était dénué
tenir de l’expérience. Perse était dénué des unes et des autres : la nature ne l’avait pas fait poète, et la mort ne lui lais
oileau et son sens critique. La connaissance que Boileau eut de la nature de son esprit m’explique l’infaillibilité de ses
musées, semblent suivre de l’œil les visiteurs. Il n’y a pas dans la nature , telle qu’il la sent, d’objets inanimés ; tout a
qu’elle ne s’attache qu’à ce qui dure, les beautés des livres, de la nature et de l’art ; c’est le plaisir d’en causer naïvem
gage Obscur et mystérieux : Son admirable structure Est la voix de la nature , Qui se fait entendre aux yeux567. Dans une éclat
nde Dans le cercle qu’il décrit569 ; Et, par sa chaleur puissante, La nature languissante Se ranime et se nourrit. Oh ! que te
rez des peines passées ;   Je pleure des ennuis présents. Et quand la nature attentive Cherche à calmer vos déplaisirs, Il fau
billon ne sut pas développer par le travail les rares qualités que la nature lui avait données. Il prit trop souvent pour de l
me rendent hommage, Mon palais, tout ici n’a qu’un faste sauvage ; La nature , marâtre en ces affreux climats, Ne produit, au l
rrait-ce être ! Mais, hélas ! si c’est lui, quel crime ai-je commis ! Nature , ah ! venge-toi, c’est le sang de mon fils. RHADA
raître, De n’avoir point versé le sang qui m’a fait naître601, Que la nature ait pu, trahissant ma fureur, Dans ce moment affr
commun tout gravite à la fois625. Ce ressort si puissant, l’âme de la nature , Était enseveli dans une nuit obscure ; Le compas
s, dans sa substance pure, Porte en soi les couleurs dont se peint la nature  ; Et, confondus ensemble, ils éclairent nos yeux,
n sur la terre, et roi par la pensée, « Tu veux, et sous tes mains la nature est forcée. « Tu commandes aux mers, au souffle d
cablé du poids de son loisir. Le bonheur est un bien que nous vend la nature  : Il n’est point ici bas de moisson sans culture.
ux que le souvenir d’une honorable défaite, et sa muse, formée par la nature pour des sentiments plus doux et des chants plus
l’ingrat, dont le conseil parjure M’a fait envers mon père oublier la nature . Que je dois le haïr ! mais si vous m’exaucez, So
uré leur foi, Par un nouveau serment s’armer tous contre toi ! Que la nature entière à tes regards perfides S’éclaire en pâlis
rsque l’âme encor naïve et pure Commence à s’émouvoir et s’ouvre à la nature , N’a pas senti d’abord, par un instinct heureux,
ttéraire et un thème poétique, qu’un vrai sentiment des beautés de la nature . La maison seigneuriale remplaçait la ferme ; les
qu’elle aime. Son cœur, plus recueilli, jouit mieux de lui-même ; La nature un peu triste est plus douce à son œil ; Elle sem
ouveaux, L’expression de flamme aux magiques tableaux Qu’a trempés la nature en ses couleurs fertiles, Les nombres tour à tour
ndré Chénier, son frère, Marie-Joseph manifesta dès son enfance cette nature indocile et fougueuse qui fut l’écueil de son tal
ssion. Le moi est l’essence de cette poésie : elle y ramène tout : la nature et Dieu même. Ses élévations à Dieu sont moins le
ée, ou qui s’est blessée elle-même. Le poète lyrique n’écoute dans la nature que les voix qui éveillent dans son cœur des écho
criptif, qui cherche à copier exactement son modèle, il transforme la nature en s’y mêlant sans cesse lui-même, il se cherche
ble révolution, et M. de Noailles a écrit justement : « Contempler la nature et scruter le cœur de l’homme, telle fut la doubl
chaîne, Le jour succède an jour et la peine à la peine. Borné dans sa nature , infini dans ses vœux, L’homme est un dieu tombé
ts d’un monde qu’il envie ! Du nectar idéal sitôt qu’elle a goûté, La nature répugne à la réalité ; Dans le sein du possible e
rché vainement le mot de l’univers ; J’ai demandé sa cause à toute la nature , J’ai demandé sa fin à toute créature ; Dans l’ab
tôt, pour deviner le monde inanimé, Fuyant avec mon âme au sein de la nature , J’ai cru trouver un sens à cette langue obscure.
éléments. Semblable à la sibylle en ses emportements, J’ai cru que la nature , en ces rares spectacles, Laissait tomber pour no
me pour souffrir. « Que j’ai bien accompli cette loi de mon être ; La nature insensible obéit sans connaître, Moi seul, te déc
sance ; Je jouis de remplir en tout temps, en tout lieu, La loi de ma nature et l’ordre de mon Dieu ; J’adore en mes destins t
ix, où ton œil sonda ce grand mystère, Tu vis ta Mère en pleurs et la nature en deuil ; Tu laissas, comme nous, tes amis sur l
veut pas. Sa faible créature Ne peut changer pour vous l’ordre de la nature . LOUIS. Je me lasse à la fin : moine, fais ton de
x entre le monde extérieur et le monde de l’âme, qu’il nous montre la nature tantôt indulgente et maternelle, tantôt d’une imp
ctor Hugo soulève de plus graves questions, « Tout ce qui est dans la nature , a dit l’auteur de Cromwell, est dans l’art ; le
s troupeaux avec leur voix cassée, Tout souffre et tout se plaint. La nature lassée A besoin de sommeil, de prière et d’amour 
rier anglais les misères de la civilisation, les envahissements de la nature par l’industrie. Malgré quelques tableaux d’une â
tés, m’appelleraient heureux, Et quand ces grands amants de l’antique nature Me chanteraient la joie et le mépris des dieux826
ondément senti et parfois célébré avec plus d’éclat les beautés de la nature , chanté dans un rythme plus large et plus mélodie
e rapproche de Dieu. C’est Dieu, en effet, qu’il’ cherche partout. La nature est pour lui l’hymne divin que le poète entend, e
quand le poète dit au chêne : Arbre ! Je suis peu fier de l’humaine nature  ! Cette nuance de misanthropie ira même en s’acc
l’âme elle-même, qui aux vives impressions reçues du spectacle de la nature mêle toujours les grandes vérités morales et reli
t rencontrés au bord du torrent. Le poète, dans tous les bruits de la nature , dans la rumeur des forêts, des fontaines, ne dis
ds de trop haut et viens de trop profond. L’eau circule depuis que la nature existe ; J’ai pénétré la terre et j’ai tout visit
poètes à elle ? Même, dans la renaissance moderne de la poésie de la nature , la mer n’avait pas encore trouvé pleine justice,
pas sous le ciel de plus belles cités. Mais, rebelles aux lois de la nature sainte, Les peuples qui roulaient de l’une à l’au
ssage alternatif de la glace et du feu ; L’hiver, enfin, répugne à la nature entière : Il fait croire partout à l’abandon de D
fallait cependant se résigner au choix, C’est l’hiver qu’aimerait ma nature fragile ; C’est l’hiver, quand je lis, devant un
, s’il sait qu’il est donné, pour le faire révoquer, il est contre la nature qu’il emploie cette heure-là, non à s’informer si
s l’art un point de perfection, comme de bonté ou de maturité dans la nature  : celui qui le sent et qui l’aime a le goût parfa
exercée par les comédiens sur les auteurs. Si l’on veut connaître la nature de ces rapports souvent difficiles, on pourra con
é des Condi­tions humaines : « L’état de réflexion est un état contre nature , et l’homme qui médite est un animal dépravé. » L
on ici pourrait être plus nette. Buffon veut dire que l’homme en pure nature ou le sauvage, c’est tout un, et qu’il n’y a pas
où il en recherche la raison profonde. 234. Illusion dangereuse. La nature ne va pas ainsi au bien d’elle-même et sans effor
iscours ; il pensera peut-être que c’est là l’extrême petitesse de la nature . Je veux lui faire voir là-dedans un abîme nouvea
lement l’univers visible, mais l’immensité qu’on peut concevoir de la nature , dans l’enceinte de ce raccourci d’atome. Qu’il y
que dit Voltaire dans l’Histoire de Pierre le Grand : « Il a forcé la nature en tout, dans ses sujets, dans lui-même, et sur l
ert, « qu’il a légèrement amolli et partout argenté trop également la nature . » 351. On peut croire que cette pensée, Joubert
mesure, la discrétion, la vérité dans la peinture de l’homme et de la nature . Cependant l’admiration du pur génie hellénique n
l y aurait sur ce point à répondre : « Pour qui regarde l’homme et la nature , cet homme et cette nature présentent successivem
épondre : « Pour qui regarde l’homme et la nature, cet homme et cette nature présentent successivement des couches diverses su
ntres, des poètes et des moralistes. C’est la brillante surface de la nature humaine et de la nature proprement dite. Mais au-
moralistes. C’est la brillante surface de la nature humaine et de la nature proprement dite. Mais au-dessous de ce monde sens
Agir, s’élever, dominer, tel était son but, ou plutôt le besoin de sa nature . Entré au service de la Couronne, il prit son pou
entre l’homme et la bête qu’une différence d’organisation, et non de nature  : l’homme réduit aux sensations n’est pas libre.
orceau de Pascal au début de ses Pensées : « Que l’homme contemple la nature entière dans sa haute et pleine majesté ; qu’il é
tre lieu : Regarde qui je suis, et marche sans murmure, Comme fait la nature Sur la foi de son Dieu. On pourra rapprocher de
les paroles suivantes : « Ce monde est borné, et les désirs de votre nature sont infinis. Quand chacun de vous saisirait à lu
ne se tourna pas avec moins de succès vers l’étude des secrets de la nature  : il démontra le premier l’identité de la matière
c l’honnêteté ; observateur attentif des autres et de soi-même, de la nature et de la société, il respecte avant tout les appa
e, amène bientôt à sa suite toutes les autres, pourvu qu’au don de la nature on joigne l’expérience, née de la pratique. En ef
e par l’union de la poésie de la famille et du foyer avec celle de la nature . Voir les articles de Sainte-Beuve sur William Co
nces, regrets, impressions des grands événements et des beautés de la nature , amour, enthousiasme, tentation du doute, rêverie
Voilà un caractère qui se soutient jusqu’au bout et une conclusion de nature à plaire au spectateur, en même temps qu’elle est
ans l’exercice de son pouvoir d’un jour, par politique plutôt que par nature  ; rien n’empêche que les approches de la mort ne
Voilà ma destinée et mon unique goût… 651. Cléon, méchant non par nature mais par genre et désœuvrement, n’était pas une c
rtine (.Méditations poétiques) : Oui, dans ces jours d’automne où la nature expire, A ses regards voilés je trouve plus d’att
irent la porte entourée de visages terribles et de bras valeureux. La nature leur fit verser quelques larmes ; mais bientôt il
roblème de la destinée humaine. 758. « Qu’est-ce que l’homme dans la nature  ? un néant à l’égard de l’infini, un tout à l’éga
38 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Diderot, 1713-1784 » pp. 303-312
tableaux ! c’est comme le Créateur, pour la célérité ; c’est comme la nature , pour la vérité. Il n’y a presque pas une de ces
es légères s’élèvent ! comme ces vapeurs éparses sur les objets de la nature les ont rafraîchis et vivifiés ! Si c’est le soir
grâce, ou cette rigoureuse et précise conformité des membres avec la nature de l’action. Surtout ne la prenez point pour cell
les paysagistes décorent leurs toiles. 1. Chardin, grand peintre de nature morte et de genre, mort en 1779. 2. Diderot dit
c’est que l’artiste se rappelle ces effets à deux cents lieues de la nature , et qu’il n’a de modèle présent que dans son imag
s prêchent plus fortement la grandeur, la puissance, la majesté de la nature , que la nature même. Il est écrit : Cœli enarran
fortement la grandeur, la puissance, la majesté de la nature, que la nature même. Il est écrit : Cœli enarrant gloriam Dei .
emagne. 4. La Bruyère a dit : « Combien d’art pour rentrer dans la nature  ! combien de temps, de règles, d’attention et de
39 (1867) Rhétorique nouvelle « Troisième partie. la rhétorique » pp. 194-
exordes ex abrupto, exordes tirés du discours de l’adversaire, de la nature de la cause, du caractère de l’auditoire, de la c
de la pensée et sur la connaissance approfondie des mouvements de la nature . En sorte que ceux qui, même aujourd’hui, veulent
dépendent du génie de l’orateur, du caractère de son auditoire, de la nature des lois, des mœurs et des institutions ; parce q
dées, puis les mettre en ordre, puis les revêtir de l’expression ? La nature , mieux que l’art, nous montre que cette marche es
chaque genre de causes, ma mémoire plierait sous le fardeau. Car, la nature des faits et le caractère des personnes variant à
d’après vos principes, l’art ne fait que polir l’orateur, et c’est la nature qui le forme. — N’en doutez pas. — Eh bien, soit.
. Il est né pour être orateur, ce qui n’est pas la même chose. Car la nature , si prodigue envers lui, n’a encore fait qu’une é
ce sera complet. Regardez autour de vous : tout dans les œuvres de la nature semble élever la voix et vous rappeler à cette gr
de la plante et à la perpétuité des espèces. Détachons nos yeux de la nature et voyons les arts. Quelle noble et belle chose q
s’annonce pas par les éclats de la foudre. Tous les mouvements de la nature sont gradués, et l’art, en ce point comme en tous
rt, en ce point comme en tous les autres, doit être l’imitation de la nature . C’est dans l’exorde, plus encore que dans les au
endra s’offrir de lui-même. Étudiez les dispositions de vos juges, la nature elle-même vous inspirera les moyens les plus prop
rale dans laquelle peuvent rentrer tous les cas particuliers de cette nature . De même que, quand on écrit un mot, il n’est pas
autant de routes que de causes et de génies différents. Tel orateur, nature ardente, agressive, habile à manier l’ironie, exc
decin qui, avant de donner sa consultation, s’informe avec soin de la nature de la maladie et du tempérament du malade. Une fo
térieuses de la passion ce n’est pas l’art qui les enseigne, c’est la nature  ; ce n’est pas la réflexion qui les trouve, c’est
nité dans la conception, variété dans l’exécution, c’est la loi de la nature , c’est la loi de toutes les œuvres humaines. Je n
vations curieuses que comme une suite de procédés à imiter. Car si la nature ne vous a pas donné une organisation délicate et
arié, le plus merveilleux, c’est la voix. Heureux qui l’a reçue de la nature pleine et sonore et qui n’a pas besoin, comme Dém
ens ; les chutes par l’instinct du rhythme, et cet instinct, c’est la nature qui nous le donne, c’est la lecture des poëtes et
40 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre second. Définition et devoir de la Rhétorique. — Histoire abrégée de l’Éloquence chez les anciens et chez les modernes. — Chapitre premier. Idée générale de l’Éloquence. »
et l’autre en fait le choix et les met en usage. Sans doute, c’est la nature qui fait les orateurs, comme l’on a dit qu’elle f
étonne, et une chaleur qui entraîne l’auditeur. Voilà ce que fait la nature pour l’orateur, voilà les grands traits qui carac
i doute qu’un Shakespeare (le plus frappant exemple de ce que peut la nature toute seule) ait fait des pièces plus régulières,
ntilien se demande ensuite si l’art fait plus pour l’éloquence que la nature  ; et il résout la question par une comparaison au
e est une action pleine de chaleur, plus ou moins véhémente, selon la nature et la force des obstacles que son sujet lui donne
41 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XIII. du corps de l’ouvrage. — argumentation, confirmation, réfutation  » pp. 175-188
diverses espèces d’arguments. Avant tout, il faut bien savoir quelle nature d’argumentation est applicable aux idées que l’on
es d’assentiment auxquels on peut rapporter les propositions de toute nature . On remarquera que les trois ordres se rencontren
il ne suffit pas d’avoir trouvé ses preuves et d’en avoir reconnu la nature , sachez encore les choisir, les disposer, les tra
s des circonstances. La seule règle à peu près universelle, et que la nature enseigne, avant les rhéteurs, c’est de garder les
tent de le produire à coup sûr. En un mot, qu’il n’oublie pas que les natures et les institutions humaines sont choses flexible
s réfuter celles-là, ces deux parties du discours s’unissent par leur nature , leur but, et la manière dont on les traite. » L
tination des œuvres oratoires à telle ou telle tribune, de l’autre la nature des idées, le démonstratif n’a que ce dernier, ce
a nécessité, je préférerais encore la première, sous le rapport de la nature des genres divers, et des préceptes à appliquer,
42 (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Première section. Des genres secondaires de poésie — Chapitre II. Du genre pastoral » pp. 96-112
e vie régulière et paisible passée au milieu des scènes riantes de la nature , une juste abondance, une douce gaieté, des mœurs
simples : c’était une vie aisée et abondante, avec l’ingénuité de la nature , la douceur de l’innocence et la noblesse de la l
riste, le dernier trop raffiné et trop étranger à la simplicité de la nature , pour qu’on puisse en faire la base de la poésie
s bergers doit-il être sans mélange ? Comme il serait contraire à la nature de supposer, dans la vie humaine, une condition e
ale. Selon que le sujet est triste ou gai, il convient de donner à la nature des formes et des couleurs qui correspondent aux
ien n’est plus propre à élever l’âme vers Dieu que le spectacle de la nature et la solitude des campagnes. 151. La religion ca
yle de la poésie pastorale ? Après tout ce que nous avons dit sur la nature de la pastorale, et sur les mœurs et le langage d
sur une allégorie soutenue, tirée de l’instinct des animaux ou de la nature des choses insensibles, comme les fleurs, les rui
43 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre II. Des qualités du style » pp. 79-118
te espèce de composition. Les qualités particulières varient selon la nature de l’ouvrage ou la différence du genre. Nous exam
jeux de mots, qu’affectation pure, Et ce n’est pas ainsi que parle la nature . § IV. — De la dignité du style. 127. Qu’e
rochable, Cela de cœur bas et lâche le rend Combien qu’il l’eût de sa nature grand. Mais quelque noble orgueil qu’inspire un s
pensables. Il nous reste à examiner les qualités qui varient selon la nature du sujet, et qu’on appelle qualités particulières
La naïveté, chez ces deux écrivains, n’est pas seulement un don de la nature , c’est encore une heureuse imitation du naïf de J
peu de verdure, Vit sous les glaçons de nos champs ; Elle console la nature , Mais elle sèche en peu de temps. Un oiseau peu
chaîne, Le jour succède au jour et la peine à la peine, Borné dans sa nature , infini dans ses vœux, L’homme est un dieu tombé
ce qu’il y a de plus élevé, c’est-à-dire de Dieu, de l’homme et de la nature , et souvent celui des oraisons funèbres, des serm
te accumulation d’une foule d’idées en un petit nombre de mots est de nature à saisir vivement l’esprit, et à produire sur l’â
illant en nous ce qu’il y a de grand, de noble, de sérieux dans notre nature , nous élève au-dessus de nous-mêmes et nous dispo
entiment du beau excite toutes les affections bienveillantes de notre nature et nous dispose à l’amitié, aux sentiments aimabl
le sublime. 179. Quelles sont les sources du sublime ? Partout où la nature présente un objet grand et majestueux, partout où
venances. Il a plus ou moins de simplicité ou de grandeur, suivant la nature du sujet ; et dans les diverses parties du sujet
44 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre quatrième. De la disposition oratoire, ou de l’Ordre mécanique du discours. — Chapitre premier. »
er vers un but vraiment utile, un plan si positivement indiqué par la nature elle-même. 1º De l’Exorde. C’est de toutes l
s doit le plus à l’art, et celle cependant qui paraît le plus dans la nature . Lorsque nous avons en effet des conseils à donne
ps et bien des soins, pour apprendre à faire méthodiquement ce que la nature fait si heureusement à notre insu. C’est elle qui
iscours est fait, après un pareil exorde, et que, quels que soient la nature , le nombre, et la force des preuves, l’orateur es
ra soin d’observer, dans leur disposition, la gradation qu’indique la nature elle-même. Elle veut, dit Quintilien, que l’on pr
nnocence et de la faiblesse, de la justice et de la vérité. Ce que la nature a mis de sensibilité dans le cœur du juge, est le
arle : ut memoria, non oratio, renovata videatur . (Cic.) Mais si la nature de la cause donne lieu à une éloquence véhémente,
45 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Chapitre II. Des petits Poèmes. »
ie, et l’Ode. On verra que, pour y exceller, il faut avoir reçu de la nature un grand talent poétique. Article I. De l’Ap
caractères vrais ou présumés ; qu’ils soient toujours peints d’après nature , d’après les instincts divers, et les inclination
implicité merveilleuse : elles ne sont que les propres traits dont la nature se peint elle-même. Tout y est exprimé avec une n
isemblablement ne sera jamais égalé. On a dit de lui : Il peignit la nature et garda les pinceaux. Il paraît en effet qu’il
ffrent en général des images riantes et des tableaux qui sont dans la nature . On trouve des grâces dans quelques-unes de Dorat
ns celui-ci ne choisir que des sujets, dans lesquels le changement de nature soit la punition du crime, ou la récompense de la
légère. Le poète traite dans l’une et dans l’autre des sujets de même nature , et, à peu de chose près, de la même manière. D
ces temps heureux, où les bergers dociles aux sages lois de la simple nature , ignorant le crime et l’artifice, occupés du soin
sur une allégorie soutenue, tirée de l’instinct des animaux ou, de la nature des choses insensibles, telles que les fleurs, le
              Ne laisse voir que l’apparence. Contre nos trahisons la nature en courroux, Ne nous donne plus lien sans peine.
et cruelles qui sont les fléaux de la société. Formés des mains de la nature , qu’ils ignorent entièrement l’art de dissimuler
couleurs paraissent être, non l’effet de l’art, mais l’ouvrage de la nature . Gresset, dans son Ode à Virgile, parlant de l’ég
N’y contraigne aucune attitude, Ni ne-charge trop les portraits. La nature sur chaque image Doit guider les traits du pincea
uceur, une naïveté qui paraît presque inimitable. Ce poète a peint la nature simple, mais quelquefois négligée. Sa versificati
plus délicat. Ses églogues sont embellies de toutes les grâces de la nature . Horace en a parfaitement exprimé le caractère :
pêtre : le ton en est simple et naïf : c’est partout le langage de la nature . Le sentiment y est peint avec tout le charme, et
voir la satire, et, qu’elle n’a que trop souvent, n’est point dans la nature de ce genre de poésie. Il n’est précisément que d
              L’espace d’un matin. Article VI. De l’Ode. Nature et division de l’Ode Le mot Ode signifie Chant
’embrase ; le voilà dans ces moments heureux pour le génie : toute la nature se découvre à ses regards ; il va en épuiser les
n sujet, il se dit inspiré par un Dieu ; il impose silence à toute la nature , et invite les mortels à l’écouter. Ainsi J.-B. R
ngage Obscur et mystérieux. Son admirable structure Est la voix de la nature  ! Qui se fait entendre aux yeux. Dans une éclata
u monde Dans le cercle qu’il décrit ; Et par sa chaleur puissante, La nature languissante Se ranime et se nourrit. Lorsqu’il
rain de l’univers qui, du mouvement de ses sourcils, ébranle toute la nature . Là, c’est l’impie qui, voyant un glaive suspendu
mes yeux, Des trésors, dont la main des Dieux Se plaît d’enrichir la nature  ! Quel plaisir de voir les troupeaux, Quand le m
46 (1873) Principes de rhétorique française
pas plus que les critiques littéraires ; il constate les faits de la nature et il en dégage les lois. Ainsi comprise, la rhét
de milieux. Mais qu’y pouvons-nous faire ? Les systèmes passent ; la nature reste ; et la nature « de l’homme, c’est d’intell
y pouvons-nous faire ? Les systèmes passent ; la nature reste ; et la nature « de l’homme, c’est d’intelligence » et la libert
j’aimerais à faire bien entendre qu’il s’agit seulement de prendre la nature sur le fait et d’expliquer comment l’esprit procè
rte d’apprêt et de prétention dogmatique. Non ; nul artifice, mais la nature  ; pas d’écrivain, mais l’homme qui écrit ; pas d’
es nouvelles. En effet, elle perfectionne et développe les dons de la nature , elle donné plus d’assurance et de fermeté à la p
e œuvre factice, une création de l’école, est l’expression même de la nature . C’est vouloir aller contre la raison et le sens
ent ; obéir à cette règle c’est simplement suivre l’inspiration de la nature et de la raison. 4. De l’invention. — L’Inventio
en donne des règles ; et Buffon s’est montré juste observateur de la nature humaine en disant : Que faut-il pour ébranler la
tentifs, à l’étudier et à l’imiter. Voltaire dit de même : C’est la nature dont l’instinct enseigne à prendre d’abord un air
ques. 3. De la définition. — Elle consiste à tirer un argument de la nature même de la chose. Ainsi, le vieil Horace essayant
eligion ? Une philosophie sublime qui démontre l’ordre, L’unité de la nature , et explique l’énigme du cœur humain ; le plus pu
i les reçut les rend avec usure.    Il commande au soleil d’animer la nature ,    Et la lumière est un don de ses mains ;    Ma
’orateur fait usage qu’il n’a pas besoin de feinte et d’artifice ; la nature même des moyens qu’il emploie pour remuer les cœu
Cette résignation et cet empire sur soi sont peut-être moins dans la nature d’une jeune fille que les lamentations de l’Iphig
sance ou bassesse, c’est plutôt sage concession à la débilité de leur nature . 4. Précautions et mesure. — Les mêmes esprits s
ie que de reconnaître la mesure dans laquelle ces deux éléments de la nature humaine s’unissent et se combinent soit dans les
montrer avec ordre, c’est-à-dire de la façon la mieux appropriée à la nature du sujet et la plus efficace pour produire l’inte
futation et la péroraison. Ces différentes parties sont bien dans la nature  ; elles se succèdent si logiquement que Géruzez a
ivra la même marche que l’orateur, parce que cette marche est dans la nature . Le sermon de Massillon sur la Vérité de la Reli
n’y a rien d’arbitraire dans cet arrangement, qu’il est fondé sur la nature même de l’être raisonnable et passionné auquel s’
vous suivre, si dès l’abord vous lui faites comprendre le genre et la nature de l’affaire. 5.Del’intérêt et de la probité. —
onforme aux observations qui précèdent et d’un ton en rapport avec la nature même du sujet qu’il s’agit de traiter. 2. De l’e
c La naissance du monde et sa création, Le monde, l’univers, tout, la nature entière Etait ensevelie au fond de la matière…   
xorde c’est la simplicité. Bien qu’il doive toujours s’inspirer de la nature du sujet., il ne lui est pas permis d’étaler tout
s permis d’étaler toutes les richesses de l’éloquence. Rien dans la nature , dit Cicéron, rien en naissant ne se déploie tout
donner beaucoup ne nous promet que peu. Boileau. Lors même que la nature du sujet comporte dès le début l’emploi d’un styl
liminaire pour savoir observer les faits même les plus frappant de la nature et de la vie, de même il faut savoir envisager av
union et à leur masse. 7. Liaison des preuves. — Quelle que soit la nature et la valeur des preuves, elles doivent être join
repousser ceux de l’adversaire ; ce sont deux choses jointes par leur nature , par leur but et par l’usage que vous en faites.
uvoir le spectateur. Cette émotion peut varier à l’infini suivant la nature du sujet ; chaque objet présenté au lecteur a son
sont propres, et ainsi nous rendre comme maîtres et possesseurs de la nature … On se pourrait exempter d’une infinité de maladi
assez de connaissance de leurs causes et de tous les remèdes dont la nature nous a pourvus. La même passion anime d’une nobl
ans la sympathie de l’homme pour l’homme ; en effet le triomphe de la nature sur l’art le plus habile, ce fut le succès qui ré
avez été leurs mères selon la grâce, depuis que leurs mères selon la nature les ont abandonnés. Voyez maintenant si vous voul
a de plus fort. III. L’appel aux passions doit être subordonné à la nature du sujet. IV. Il faut éviter avec soin le ridicu
n croissante d’intérêt trois sortes d’épithètes : 1° Les épithètes de nature ont des adjectifs, désignant la qualité la plus f
pithète de circonstance donne une valeur de contraste à l’épithète de nature , comme, dans cette phrase de Bossuet sur la mort
l’eau, on doit reconnaître le cygne… comme le plus beau modèle que la nature nous ait offert pour l’art de la navigation. La
us n’y laissons que le bien que nous avons fait18.     Jouffroy. La nature est le premier livre où les hommes ont étudié les
e bonheur dans la vertu | et vous n’aurez point à vous plaindre de la nature . Voici des périodes à trois membres : De quels
est dans le goût avec lequel lés figures doivent être employées La nature rend les hommes éloquents dans les grands intérêt
finesse de critique les transformations physiques et morales de cette nature extraordinaire, et résumant ainsi toute la vie po
ouverains s’abaisser, il ne compte plus ni avec les hommes ni avec la nature  ; il ose tout, entreprend tout, dit tout, devient
re a dit à propos de l’abus des comparaisons : Il faut avouer que la nature est bien variée. — Oui, la nature est comme un pa
mparaisons : Il faut avouer que la nature est bien variée. — Oui, la nature est comme un parterre dont les fleurs… — Ah ! lai
galerie de peintures dont les traits… — Eh ! non encore une fois, la nature est comme la nature ; pourquoi lui chercher des c
s dont les traits… — Eh ! non encore une fois, la nature est comme la nature  ; pourquoi lui chercher des comparaisons ? D’ord
e  onde pure, Croît à l’abri de l’aquilon Un jeune lis, l’amour de la nature . Il périssait tel qu’une fleur qui, étant épano
même à créer des analogies ou des oppositions qui ne sont pas dans la nature . C’est le vice de la conclusion que Thomas a mise
es avait semés. Racine indique avec énergie les contradictions de la nature humaine dans de vives antithèses : Ver impur de
portrait de l’oiseau-mouche, l’appelle successivement le favori de la nature , ce petit oiseau, cette petite merveille 31. De m
i IV. Pascal a signalé ce ridicule : Il y en a qui masquent toute la nature  : il n’y a point de roi parmi eux, mais un august
l’avoue, à ce trait, Et me voilà par là convaincu tout à fait.    La nature se fait jour et se dévoile dans le vers qui  suit
e, Et vous, riant exil des bois, Ciel, pavillon de l’homme, admirable nature , Salut, pour la dernière fois. Lamartine a fait
pargne et qu’il peut rajeunir ; Gardez de ce beau jour, gardez, belle nature , Au moins le souvenir ! Fléchier a employé même
la parole même aux choses inanimées. Racine a été l’interprète de la nature quand il fait dire à Phèdre poursuivie par le rem
e ses semblables insensibles à ses douleurs adresse ses plaintes à la nature entière parce qu’il la croit sensible à ses angoi
cité dans ces mouvements ; comme ces paroles coupées marquent bien la nature dans les transports de la douleur ! La manière de
it cette illusion naturelle de la douleur qui croit volontiers que la nature tout entière s’associe à ses sentiments. 1° La pr
s’appesantissent sur les détails, exagèrent, passent le vrai dans la nature , et, au lieu d’en tracer le tableau, en font le r
éfaut se rencontre dans ce portrait enluminé par J. B. Rousseau : La nature et l’art En maçonnant les remparts de son âme Son
la métaphore de Tertullien : le déluge fut la lessive générale de là nature , et la traduction trop exacte de Benserade : Die
hilosophes ot des orateurs. Bossuet. Un jeune lis, l’amour de la nature . Racine. C’est dans un faible objet, imperce
aturelles et plus vraies que celles de Fénelon, amant passionné de la nature et de la vérité : On gagne beaucoup en perdant
x de mots, qu’affectation pure,    Et ce n’est pas ainsi que parle la nature . En dépit de Molière et de Boileau, le dix-septi
l’éloquence ni à la pensée. De tels efforts étouffent les dons de la nature au heu de les perfectionner. C’a été un mal inévi
et si libre et si sage Subit-il si souvent un si dur esclavage ? La nature t’étonne et ne t’attendrit pas. Il faut donc évi
onomatopée cherche  à imiter par le son des mots les sons mêmes de la nature  : L’essieu crie et se rompt. Pour qui sont ces s
lents ou vifs, gracieux ou pénibles qui sont propres aux êtres de la nature . C’est ainsi que le style fait image et qu’il dev
e belle période. L’onamatopée ou la reproduction des sons mêmes de la nature a souvent quelque chose de puéril ; le rhythme es
mpt que l’oiseau. La prose elle-même n’échappe pas à ces lois que la nature a dictées et qui correspondent à un instinct musi
ée ou de son émotion, quand il modèle avec soin son expression sur la nature de ce qu’il veut représenter. La vivacité communi
n’en doit pas pour cela être proscrit. Les traits seront pris dans la nature . Quand Lamotte présente toute l’armée grecque, s’
de ce premier devoir. Mais il est d’autres qualités qui tiennent à la nature même des idées et des sentiments qu’il s’agit d’e
genre de style en harmonie avec le sujet. Le rapport du style avec la nature et le caractère de l’homme est un fait si naturel
res de Raphaël.    Voltaire. C’est donc sur l’observation même de la nature qu’a été m fondée la distinction des trois genres
ble de    l’Ane et le Chien : I1 se faut entr’aider, c’est la loi de nature . L’âne un jour pourtant s’en moqua ; Et ne sais c
s plus divins d’Homère : On dirait que, pour plaire, instruit par la nature , Homère ait à Vénus emprunté sa ceinture. 2. De
e pourra devenir sublime toutes les fois qu’il parlera des lois de la nature , des êtres en général, de l’espace, de la matière
ns sont les caractères moraux de la poésie ; ils tiennent plutôt à la nature des sujets traités par le poëte qu’à la forme lit
e dernier cas un plaisir vraiment littéraire. Dans les tableaux de la nature tracés par le physicien, le zoologiste, le botani
es se rattachent les écrits des savants qui ont exposé les lois de la nature , comme Buffon et Fontenelle ; des moralistes qui,
pratique réfléchie des intonations et des mouvements inspirés par la nature . Elle comprend des qualités et se rapporte à des
erne par une raison pure et sublime et qu’il juge des  choses parleur nature , sans s’arrêter aux vaines circonstances qui ne b
avec une gravité- exemplaire. Si l’avocat vient à paraître et que la nature lui ait donné une voix enrouée et un tour de visa
x, et que Démosthène accorde à son rival une voix douce et sonore. La nature , comme pour régler elle-même l’harmonie de nos di
llabe de chaque mot ; l’art, pour le plaisir de l’oreille, imitera la nature . L’orateur doit désirer une belle voix ; mais s’i
ions plus variées, qui représentent, pour ainsi dire, par les sons la nature de chaque fait et de chaque détail : avez-vous à
odernes n’ont pu que les répéter. En effet, si nous voulons imiter la nature , qui doit toujours être la règle de l’art, nous v
l’âme, les yeux en sont les interprètes ; ils exprimeront, suivant la nature des pensées, la tristesse ou la joie. Dans les mo
clamation violente de la tribune publique ; le reste est fondé sur la nature et l’expérience. 5. De la Mémoire. — La mémoire,
ie les ornements prétentieux ; enfin on cherche à se rapprocher de la nature , notre modèle et notre guide. 6. Classification
on et les écrivains de son école ont multiplié les descriptions de la nature . Le but de la description est de produire sur l’i
e plus, qu’on ne lise plus, mais qu’on voie. Cependant, comme dans la nature l’œil perçoit tous les objets mais n’en discerne
nt, plaisir, gai té, culture, Tout renaît, tout revit ; ainsi qu’à la nature La présence de l’homme est nécessaire aux arts :
— Vous décrirez l’apparition du soleil, l’effet produit dans toute la nature par le retour de la lumière, et l’impression qu’e
tite composition ; les animaux et les objets eux-mêmes ont reçu de la nature un caractère et une physionomie que l’écrivain do
hèque… Vous feriez de vos lettres des pièces d’éloquence ; cette pure nature est précisément ce qui est beau et ce qui plaît u
ort ou compte rendu. — Le rapport n’est qu’une lettre d’affaire d’une nature déterminée. Son mérite est de dire clairement ce
oursuite étourdie d’une unité factice est dangereuse ; elle fausse la nature et met l’imagination du peintre à la place de la
in, qui s’élèvent à la contemplation des plus sublimes mystères de la nature , mesurent l’immensité des cieux, plongent dans le
act et se garder de rapprochements forcés qui ne seraient pas dans la nature . Leçon L. Suite des compositions philosophiqu
il, elle est un sentiment. De même que nous admirons les objets de la nature , de même que nous sommes émus des affections huma
que de la lire, essayons nous-mêmes quelles seraient les idées que la nature nous présenterait sur ce sujet. Prenons les devan
lesse au Chêne ; nous ne manquerions pas de réclamer les droits de la nature et de dire qu’elle n’est pas rendue, qu’elle n’es
et confiance, le Roseau avec modestie et simplicité ; c’est encore la nature qui le demande. Cependant, comme il arrive presqu
Le Chêne un jour dit au Roseau : « Vous avez bien sujet d’accuser la nature . » Le discours est direct ; cette manière est pl
e la haute poésie, ce qui ne messied pas dans la bouche du Chêne. La nature envers vous me semble bien injuste ! C’est la co
es choses, qui développe en lui et élève les facultés générales de la nature , et en fait par là un homme digne de ce nom, il d
e pour l’homme L’une lui donne toute la dignité, toute la force de sa nature , l’élève au-dessus de tout en ce monde, le rend c
47 (1883) Morceaux choisis des classiques français (prose et vers). Classe de troisième (nouvelle édition) p. 
ce. Quel progrès dans l’art de décrire et de sentir les beautés de la nature , de La Fontaine à Chateaubriand, en passant par J
éraire ne joigne un autre intérêt, celui d’exposer un phénomène de la nature , un caractère ou un événement historique, une vér
r un rameau, durant la nuit obscure, Philomène plaintive attendrit la nature , Accuse en gémissant l’oiseleur inhumain, Qui, gl
e, et, enchanté par ses idoles, il était devenu sourd à la voix de la nature qui criait contre elles. Quelle puissance fallait
humain, et bientôt, riche de ses découvertes, ivre des beautés de la nature , et, ne pouvant plus supporter l’ardeur qui le dé
vec l’inspiration de Dieu, recherchant la ciel de la science selon la nature de ses qualités, désirant la justice, gardant la
r. Le Sueur se sentait revivre, il prenait possession de lui-même, sa nature se dégageait des liens de son éducation. C’était
ort immobile. Gilbert. Le Vendredi saint C’est l’heure où la nature à son sauveur unie, Et qui sembla du Christ parta
           Chacun y veut mettre la main. Est-ce donc un besoin de la nature humaine            Que de toujours courber le dos
ssant qui m’aurait rajeuni ! Dans ces bois, altérés de ton souffle, ô Nature  ! Nous n’irons plus tous deux respirer l’infini.
bles rives, En laissant comme toi la reine des cités. Ah ! lorsque la nature à mes yeux attristés, Le front orné de fleurs, br
u cheval ; on oublie qu’il est âne, qu’il a toutes les qualités de sa nature , tous les dons attachés à son espèce ; et on ne p
it, sans contredit, le roi des oiseaux ; il n’en est point sur qui la nature ait versé ses trésors avec plus de profusion : la
es étonne dans l’éclat majestueux de l’arc-en-ciel : non-seulement la nature a réuni sur le plumage du paon toutes les couleur
onheur n’est pas également départi à tous les êtres sensibles ; et la nature elle-même paraît avoir négligé certains animaux q
e jusque sur leur figure, et ne leur laisse aucune des grâces dont la nature anime tous les êtres heureux. Le héron nous prése
tivité, l’emporte sur l’instinct de sa conservation, sentiment que la nature imprime le premier dans le cœur de tous les êtres
hair est le plus véhément ; et quoique avec ce goût il ait reçu de la nature les moyens de le satisfaire, qu’elle lui ait donn
nants, où le son direct est exagéré, gâté par les sons réfléchis : la nature a fait les pinsons pour être les chantres des boi
iffler des airs de notre musique : ils ne savent pas s’éloigner de la nature jusqu’à ce point. Guéneau de Montbeillard. L
scendre à pas lents, dans la sainte et délicieuse contemplation de la nature et de son auteur. Voilà sa vie et ses plaisirs :
tour, nul pinceau ne peut approcher de la tendresse avec laquelle la nature tourne et arrondit ses sujets. Tout ce que peut f
l sera un insensé qui ne mérite pas qu’on lui parle. Bossuet. La Nature brute et la Nature cultivée Voyez ces plages
ui ne mérite pas qu’on lui parle. Bossuet. La Nature brute et la Nature cultivée Voyez ces plages désertes, ces trist
déjà pourris, étouffent, ensevelissent les germes prêts à éclore. La nature , qui partout ailleurs brille par sa jeunesse, par
ce même de ces profondes solitudes, il rebrousse chemin et dit : « La nature brute est hideuse et mourante : c’est moi seul qu
masse à sillonner la terre ; qu’elle rajeunisse par la culture : une nature nouvelle va sortir de nos mains. » Buffon. L
nature nouvelle va sortir de nos mains. » Buffon. Les Voix de la nature Je me dresse à moitié sur mon lit et j’écoute
lus profond de mon âme, s’agitent et se lèvent. Tous les bruits de la nature  : les vents, ces haleines formidables qui mettent
me jettent en des étonnements dont je ne puis revenir. La voix de la nature a pris un tel empire sur moi que je parviens rare
n reçus toutes sortes d’États ; Chaque peuple a le sien conforme à sa nature , Qu’on ne saurait changer sans lui faire une inju
s ne peuvent non plus se délivrer de cette horreur que de leur propre nature  ; ils n’ont point besoin d’autre châtiment de leu
e met à flatter son terrible geôlier. Vain espoir ! ce geôlier, d’une nature étrange,              À peu de goût pour la louan
tyran, fût-il des plus brutaux, Dont ne puisse un flatteur adoucir la nature . Attachez-vous surtout louer ses défauts ;       
se trouvait roi. Vous n’y avez aucun droit de vous-même et par votre nature , non plus que lui-, et non-seulement vous ne vous
buste épineux, à la pâle verdure, Est le seul monument que lui fit la nature  ; Battu des vents de mer, du soleil calciné, Comm
t des coqs ni le bruit des clairons Ne viennent au travail inviter la nature . Un ruisseau coule auprès, et forme un doux murmu
rs inconnues Où tout s’abîme sans retour. Gresset. Triomphe de la nature sur l’homme Nous ne voyons l’ordre que là où
ents, et toutes ces cultures humaines disparaissent sous celles de la nature . Les pièces d’eau se changent en marais, les murs
n le pouvoir de l’homme est faible, quand il lutte contre celui de la nature . Bernardin de Saint-Pierre. L’homme est fait
œil du ciel avec ordre et mesure, Ses prodiges sans nombre inonder la nature  ! Sous leur immense poids doucement accablé, Je m
rmi les fleurs, les fruits, je poursuis mon chemin. J’entends dans la nature et dans ses harmonies Du céleste ouvrier les gran
humains, eût enseigné des lois, Tous les hommes suivant la grossière nature , Dispersés dans les bois couraient à la pâture :
cien même, d’évoquer ainsi d’un seul coup toutes les puissances de la nature et de l’âme. Ils ne le peuvent, et par là ils rec
profondes que revêtues de nobles images : il parle à l’homme comme la nature elle-même ; car la nature est tout à la fois pens
nobles images : il parle à l’homme comme la nature elle-même ; car la nature est tout à la fois penseur et poète. Pour peindre
’art ne sont point captives. Qui régnaient jadis à la Cour, Et que la Nature et l’Amour Avaient fait naître sur nos rives. Il
t le Talent Il y a cette différence entre ces deux présents de la nature , que l’esprit, à quelque degré qu’on le suppose,
le talent s’attache à la forme, qu’il embellit toujours ; car, par sa nature , l’homme ne veut que deux choses : ou des idées n
s et les géomètres : c’est que l’esprit court après les secrets de la nature , qu’il n’atteint guère ou qu’il n’atteint que pou
fait de lui-même ou du public, quand l’esprit se méfie et doute de la nature et des hommes. En un mot, les gens d’esprit ne so
qu’ils sont encore renfermés dans cet air et dans ces manières que la nature leur a donnés, et qu’ils n’en connaissent point d
emples et de joindre à nous des qualités utiles ou nécessaires que la nature ne nous a pas données. La bonne grâce et la polit
pour suppléer peut-être à cette véritable grandeur qui n’est plus. La nature se montrait en eux dans toute sa pureté et sa dig
lleux. Mais, lorsque vous peignez les hommes, il faut peindre d’après nature . On veut que ces portraits ressemblent ; et vous
défauts marqués dans sa peinture, L’esprit avec plaisir reconnaît la nature . Qu’il soit sur ce modèle on vos écrits tracé : Q
en un auteur gascon : Calprenède et Juba parlent du même ton.     La nature est en nous plus diverse et plus sage. Chaque pas
nie. Ce qui fait la différence des siècles entre eux, ce n’est pas la nature , toujours prodigue des mêmes dons, mais l’opinion
lgaire : tant il est naturel aux hommes de sentir l’art dont toute la nature est pleine. La poésie ne fait qu’attribuer aux cr
ie grandeur de notre âme ; là brille en pleine lumière la force de la nature  ; là paraît la vertu sans bornes, le plaisir sans
en petit ; le temple est sa maison agrandie, ornée proportionnée à sa nature idéale. L’art s’épanouit avec volupté, comme la f
tures les plus riantes : vous embellissez et vous passionnez toute la nature  : Enfin, dans votre Énéide, le bel ordre, la magn
ins simple, moins fort, moins sublime : car d’un seul trait il met la nature toute nue devant les yeux. Virgile. J’avoue que j
les yeux. Virgile. J’avoue que j’ai dérobé quelque chose à la simple nature , pour m’accommoder au goût d’un peuple magnifique
avoir oublié le lecteur pour ne songer qu’à peindre en tout la vraie nature  ; en cela je lui cède. Horace. Vous êtes toujours
és, les cœurs épanouis. Qui, dans les plis du cœur, surprend mieux la nature  ? Qui sait mieux lui donner cette adroite tournur
t ses sauvages plaisirs.     Mais s’il se montre à vous, au nom de la nature Dont sa plume éloquente a tracé la peinture, Ne l
ien ne peut adoucir sa blessure ; Contre lui ses soupçons ont armé la nature . L’étranger dont les yeux ne l’avaient vu jamais 
i, qui, plein de ma lecture, Vais partout prêchant l’art de la simple nature . Ennemi de ma gloire et de mon propre bien, Malhe
et homme de lettres, moins parce que vous le voulez, que parce que la nature l’a voulu. Mais vous vous trompez beaucoup en ima
facilement, plus impérieusement imposée à lui qu’à tout autre par la nature même de son esprit, esprit à part, qui a le don d
Durs, inégaux, sans peine ils se sont accrochés. Le hasard a rendu la nature parfaite : L’œil au-dessus du front se creusa sa
n orme il vient toujours un orme, et d’un chêne toujours un chêne. La nature agit en cela comme sûre de son effet. Ces semence
i tout se fait à propos dans les animaux : cela est commun à toute la nature , il ne sert de rien de prouver que leurs mouvemen
e aussi que c’est par raisonnement que se fait la digestion… Toute la nature est pleine de convenances et disconvenances, de p
me de tout ce que les animaux produisent par ce mouvement occulte. La nature les instruit à mesure que la nécessité les presse
les fois qu’elle leur est donnée, elle leur est nouvelle, puisque la nature n’ayant pour objet que de maintenir les animaux d
e Roseau pensant L’homme n’est qu’un roseau, le plus faible de la nature , mais c’est un roseau pensant. Il ne faut pas que
out son devoir est de penser comme il faut. Pascal. L’Idéal et la Nature Le génie, c’est surtout, c’est essentiellemen
il n’imite pas. Mais le génie, va-t-on dire, est donc supérieur à la nature , puisqu’il ne l’imite point. La nature est l’œuvr
dire, est donc supérieur à la nature, puisqu’il ne l’imite point. La nature est l’œuvre de Dieu ; l’homme est donc le rival d
t point le rival de Dieu ; mais, lui aussi il en est l’interprète. La nature l’exprime à sa manière, le génie humain l’exprime
tant de fois agitée, si l’art n’est autre chose que l’imitation de la nature . Sans doute, en un sens, l’art est une imitation 
peut-il prendre les éléments sur lesquels il travaille, sinon dans la nature dont il fait partie ? Mais se borne-t-il à les re
dont il fait partie ? Mais se borne-t-il à les reproduire tels que la nature les lui fournit, sans y rien ajouter qui lui appa
olier impuissant. Le véritable artiste sent et admire profondément la nature mais tout dans la nature n’est pas également admi
table artiste sent et admire profondément la nature mais tout dans la nature n’est pas également admirable. Ainsi que nous ven
t l’art, c’est la vie. Hors de là, l’art peut à son tour surpasser la nature , à la condition de ne pas vouloir l’imiter trop s
dus. C’est cet idéal que le véritable artiste se forme en étudiant la nature  : sans elle, il ne l’eût jamais conçu ; mais avec
esoin de le voir réalisé et vivant. Pour cela, le génie prend dans la nature tous les matériaux qui le peuvent servir, et leur
marbre docile, il en tire des œuvres qui n’ont pas de modèle dans la nature , qui n’imitent pas autre chose que l’idéal rêvé o
nd de toute vraie beauté. Ce fond est un peu couvert et voilé dans la nature  ; l’art le dégage, et lui donne des formes plus t
uand il connaît bien sa puissance et ses ressources, institue avec la nature une lutte où il peut avoir l’avantage. Établisson
physique ; celle-ci n’est pour lui qu’un symbole de celle-là. Dans la nature ce symbole est souvent obscur : l’art en l’éclair
t souvent obscur : l’art en l’éclaircissant atteint des effets que la nature ne produit pas toujours. La nature peut plaire da
rcissant atteint des effets que la nature ne produit pas toujours. La nature peut plaire davantage, car encore une fois elle p
source des émotions profondes. L’art peut être plus pathétique que la nature , et le pathétique est le signe et la mesure de la
st la loi de Trajan, de Socrate, et la vôtre : De ce culte éternel la nature est l’apôtre, Le bon sens la reçoit, et les remor
ardan, Spinosa qui murmure : « Ces remords, me dit-il, ces cris de la nature , Ne sont que l’habitude et les illusions Qu’un be
uilibre Au cœur plein de désirs, asservi, mais né libre ; Arme que la nature a mise en notre main. Qui combat l’intérêt pour l
échappe et que nous attribuons, faute d’examen, au pur caprice de la nature humaine qui, étudiée de plus près, n’a pas de cap
rs lorsque nous attribuons l’état de notre âme à un pur caprice de la nature . Vous avez, par exemple, mille causes d’inquiétud
z, par exemple, mille causes d’inquiétude ou de chagrin ; de plus, la nature est en deuil, le ciel est sombre, une pluie lente
résoudre si complètement, si universellement, le problème moral de la nature et de la destinée humaine ? Et cette ambition n’a
48 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Chapitre II. Moyens de se préparer à la composition. »
irement que des imitations, des réminiscences : c’est la marche de la nature . Plus tard, quand l’esprit est mûr et formé, on p
ien élevée. L’instruction peut s’acquérir partout, dans l’étude de la nature , dans les livres, dans- les voyages, dans nos rap
elle comprend Dieu, mieux elle sait goûter ce qui est beau et bon. La nature est le grand livre que nous ne devons jamais nous
raicheur et de justesse. Si nous avons à décrire les phénomènes de la nature , les splendeurs du soleil à son lever ou à son co
et l’éloquence. Lisez les poètes qui ont le mieux peint l’homme et la nature , leurs riantes images vous délasseront l’esprit ;
ne sente une impression de plaisir à l’aspect des magnificences de la nature , qui ne soit ému par un beau tableau, par une mus
on infaillible. 2° Examinons si l’objet en question est conforme à la nature , type de tout art d’imitation : si le rapprocheme
nie est le talent porté à sa plus haute puissance. C’est un don de la nature  ; l’étude peut le perfectionner et le polir, mais
49 (1881) Morceaux choisis des classiques français des xvie , xviie , xviiie et xixe siècles, à l’usage des classes de troisième, seconde et rhétorique. Poètes
loi et le caractère des rythmes qu’ils ont adoptés et appropriés à la nature de leur sujet et à l’expression de leur pensée.
des mots, des tours, des images de l’antiquité : — discours de toute nature , qui sont en réalité, ou des épîtres ou des satir
e et initia son jeune enthousiasme de dix-huit ans a la passion de la nature , de la poésie et de Ronsard. Jean de la Taille,
ois bien dire, ne penser, Qui m’enseigna si tost d’y commencer, Ou la nature aux Muses inclinee, Ou ma fortune, en cela destin
ac, Isac, c’est pour vous tout cecy. SATAN. Ennemi suis de Dieu et de nature , Mais pour certain ceste chose est si dure, Qu’en
né, et qui encore dure, Lequel des deux vault mieulx, ou l’art, ou la nature En matiere de vers141, à la cour est vuidé ; Car
la place, Las ! las ! ses beautez laissé chcoir ! O vrayment marastre Nature , Puisqu’une telle fleur ne dure Que du matin jusq
es185, Ne me pouvant saouler186, ainsi qu’en un tableau, D’admirer la nature et ce qu’elle a de beau, Et de dire, en parlant a
i de prédilection de Ronsard, celui qu’il appelait « le peintre de la nature  », n’a pas son essor. Il a quelquefois tenté de m
artiste qui aime tout ce qui brille et chatoie dans les œuvres de la nature et de l’art. Il excelle à chanter avril et mai ;
antiquité grecque et latine, l’Italie artistique et littéraire, et la nature . Théophile Gautier, de nos jours, a aimé à dessin
ravir Flore la belle ; Avril, c’est ta douce main Qui du sein De la nature desserre250 Une moisson de senteurs Et de fleurs
lent étincelantes. Tous les peuples du monde ou sont de moy sujetz Ou Nature les a delà les mers logez. (Les Juifves, acte I
te envie De mourir, où le sort trop cruel vous convie. Vivez tant que nature icy vous souffrira. Elle vient assez tost… (Ant
il ne nous chaud d’aprendre la lecture De ce texte disert où la docte Nature Enseigne aus plus grossiers qu’une Divinité Polic
aux xvie et xviie  siècles, a donné nombre de poètes et d’amis de la nature . Jeune il étudia le droit à Paris et à Poitiers,
ante le mois de mai et chansonne l’Espagnol, ami de la science, de la nature et de la France. Le rossignol ………………………………
der ordre : il faut à l’adventure Comparer des procès et des dieux la nature . — Pour rendre leur venue aux mortels incertaine,
sçavoir, Je ne ferois sinon que changer de devoir. C’est l’arrest de nature , et personne en ce monde Ne sçauroit contrôler sa
es-tu ? quelle est ta nourriture, Ta race, ta maison, ton maistre, ta nature  ? » Le mulet estonné de ce nouveau discours, De p
nt, lavé d’eau claire, esclate d’un beau teint, De roses et de lys la nature la peint ; Et, laissant là Mercure593, et toutes
t dessus, ce qui ce fait dessous ; Portez une lanterne aux cachots de nature , Sçachez qui donne aux fleurs ceste aimable peint
mettre couver les poissons dedans l’onde, Deschiffrez les secrets de Nature et des Cieux : Vostre raison vous trompe, aussi b
i des fleurs la beauté si peu dure, Ah ! n’en faisons nulle plainte à nature . Des roses l’aage est d’autant de duree Comme d’u
ne peux, en ce faisant, mal faire. » Ces mots finis, le loup, fin de nature , Vint reciter les maux par luy commis : Premièrem
t gesné, n’en faire aucun murmure, Prester des charitez, et forcer sa nature , Jeuner s’il faut manger, s’il faut s’asseoir, al
squ’il vous plaist luy faire boire Vostre calice de douleur, Donnés à nature victoire Sur son mal et nostre malheur. O grand
té et dominé la poésie. Ils les suivent, chacun dans la liberté de sa nature et de son esprit, mais tous respectueux de la lan
, rêve une « Encyclopédie poétique, rassemblant tous les objets de la nature et des arts », et il exécute le « plaisant projet
iterois la fortune d’Eson741, Qui, vieil comme je suis, revint contre nature En sa jeune saison ! De quel peril extreme est l
e, et se virent au port. « Ce furent de beaux lis, qui, mieux que la nature , Meslant à leur blancheur l’incarnate758 peinture
temps qu’elle laisse à mon sort : Près du terme fatal prescrit par la nature , Et qui me fait du pied toucher ma sépulture, De
éjà mûrs pour les cieux803 ; J’en ai vu, que le temps prescrit par la nature Étoit près de pousser dedans la sépulture, Dessus
s osez aux morts nier la sépulture ? Eh ! cette loi naquit avecque la nature . Votre règne commence et détruit à la fois, Par s
ces » petits chemins parsemés de roses » qui ne lui cachaient pas la nature . Avec elle d’ailleurs il avait eu de bons maîtres
e et de grâce, le génie le plus solide et le plus charmant. Ami de la nature comme beaucoup au xvie  siècle (on l’a trop oubli
arge plaie, Que l’on fit à la pauvre haie. (IV, 4.) Au sein de la nature ce rêveur observait et pénétrait les mœurs de ses
yle a une figure et une physionomie, une voix et un accent. Il est la nature même. Il charme l’enfant, il fait réfléchir l’hom
loirai-je ?     Si j’étois sage, Iris (mais c’est un privilége Que la nature accorde à bien peu d’entre nous), Si j’avois un e
i, qui, plein de ma lecture, Vais partout prêchant l’art de la simple nature . Ennemi de ma gloire et de mon propre bien, Malhe
ché. Molière, observateur et peintre des ridicules et des vices de la nature humaine, a tiré la comédie de ce cercle d’imbrogl
trouvé. AMPHITRYON. Poltron ! SOSIE.                  En nous formant nature a ses caprices ; Divers penchans en nous elle fai
tans qu’il lance dans les airs Rompant le voile épais qui couvroit la nature , Redonnent la couleur et l’âme à l’univers. Ô Ch
n vos fers. Finis donc. HECTOR.                    « Que faut-il à la nature humaine ? « Moins on a de richesse, et moins on a
sien… » Quant au système épique de Chapelain, on jugera s’il était de nature à donner la vie à ses personnages. Ils sont tous
ons, n’en font guère un poète pastoral, et nombre de poésies de toute nature , stances, épîtres, ballades, chansons, etc., qui
vif, de l’éclat, de la fraîcheur, des nuances et des contrastes de la nature , et, pour les rendre, un grand bonheur d’expressi
e incréé tout est la créature ; Il voit rouler sous lui l’ordre de la nature , Des élémens divers est l’unique lien, Le père de
hète ou d’anachorète, ne font pas l’épopée. Il y faut un sujet que sa nature rattache à des traditions nationales et religieus
ne, brûlant, tranquille, et la lumière Est seule en mouvement dans la nature entière. Deux compatriotes, Rosset (mort en 1788
comme « avilis » ; et, dans un poème descriptif, il ne décrit pas la nature , il dit : les « appas » de la violette. — Roucher
e lègue au suivant la prose de Rousseau, qui, par le sentiment de la nature , initie les esprits à une poésie nouvelle, la plu
rs lieux, errant à l’aventure, Des spectacles nouveaux que m’offre la nature Mes yeux sont égayés ; Et tantôt dans les bois, t
ésespéré, proscrit, abhorrant la lumière, Je voudrois me venger de la nature entière. Je ne sais quel poison se répand dans mo
y devient fureur. Je viens ici chercher l’auteur de ma misère, Et la nature en vain me dit que c’est mon père. Mais c’est peu
n traître, De n’avoir point versé le sang qui m’a fait naître, Que la nature ait pu, trahissant ma fureur, Dans ce moment affr
n sur la terre, et roi par la pensée, « Tu veux, et sous tes mains la nature est forcée. « Tu commandes aux mers, au souffle d
ngeant et limité, « Ta force, ton esprit, tes talens, ta beauté. « La nature en tous sens a des bornes prescrites, « Et le pou
1102, inculte, inhabité, Ignoré des humains dans sa triste beauté, La nature y mourait : je lui portai la vie ; J’osai ranimer
ramène Un vrai remords né des douleurs, Dieu qui pardonne enfin à la nature humaine D’être foible dans les malheurs. J’éveil
, Et vous, riant exil des bois ! Ciel, pavillon de l’homme, admirable nature , Salut pour la dernière fois1176 ! Ah ! puissent
tus, Je dirai, soupirant ma perte : Illustre ami, tu ne vis plus ! La nature est veuve et muette ! Elle te pleure ! et son poë
et mugir la tempête, Et dans ce sol heureux, à force de tourment, La nature est tout art, l’art tout enchantement1190. (L’H
— Il mourut sur l’échafaud le 7 thermidor an II (25 juillet 1794). La nature fut sa première et sa plus vive passion ; la seco
vait, avec Rousseau, Buffon, Montesquieu, etc., élargi le champ de la nature et les voies de la science. Il voulait y engager
! frais Elysée ! honneur des pâturages ! Lieu qu’avec tant d’amour la nature a formé, Où l’Aar roule un or pur en son onde sem
emparts Qui contenez ces flots pressés de toutes parts ! Salut, de la nature admirables caprices, Où les bois, les cités pende
reluit L’enthousiasme errant, fils de la belle nuit. Accours, grande nature , ô mère du génie ; Accours, reine du monde, étern
ans notre Recueil des classes de grammaire ; les autres, parce que la nature ou le ton des sujets qu’ils ont chantés les exclu
’y tenir en verve. » Collin et Andrieux ont échappé tous deux par la nature , soit de leur esprit, soit du genre où ils ont éc
nte-quatre Idylles en quatre livres, puis deux poèmes : la Voix de la Nature (trois chants), les Saisons (quatre chants), Une
Saisons (quatre chants), Une mélancolie douce, un sentiment vif de la nature , dont les banalités de l’allégorie mythologique t
it ta loi. Il dit au mouvement : Du temps sois la mesure. Il dit à la nature  : Le temps sera pour vous, l’éternité pour moi.
ts ! il échappe, il faut qu’il se promène ; Ce défaut est celui de la nature humaine. La constance n’est point la vertu d’un m
endrissement poétique, religieux et philosophique, de passion pour la nature et pour la description ; à Chateaubriand, par leu
Walter Scott, par l’essor que donnèrent au sentiment individuel de la nature J.-J. Rousseau, Bernardin de Saint-Pierre, par le
, rêves de l’esprit, fantaisies de l’imagination, foi ou doute, Dieu, nature , humanité, il versera tout entre les mains des le
aitent et de l’inspiration qu’ils suivent, — conteurs, peintres de la nature , élégiaques, poètes dramatiques, ciseleurs de son
lues. Le poète s’est fait un champ plus vaste dans l’ample sein de la nature , que Versailles, la cour et la ville lui cachaien
bles rives, En laissant comme toi la reine des cités. Ah ! lorsque la nature à mes yeux attristés, Le front orné de fleurs, br
taché plus de regrets qu’à Millevoye (Charles-Hubert) d’Abbeville. La nature de son talent semble avoir eu un rapport étrange
émotions de ses contemporains. Il n’a dû qu’à lui-même et à la verte nature de cette Normandie, inspiratrice de maints poètes
mes libres pas errer à l’aventure. Je voudrais m’emparer de toute la nature . Combien le ciel est beau ! que le jour est serei
es émotions de la joie ou de la douleur, à toutes les harmonies de la nature , à tous les enthousiasmes de la foi, sa poésie, p
irs l’ont si bien inspiré (Harmonies, III, 2) ; il s’y enivrait de la nature avec sa mère ; seul, il lisait Homère, Virgile, l
s sur les gazons épars, Salut ! derniers beaux jours ; le deuil de la nature Convient à la douleur, et plaît à mes regards. J
mes pieds l’obscurité des bois. Oui, dans ces jours d’automne où la nature expire, À ses regards voilés je trouve plus d’att
s biens dont je n’ai pas joui. Terre, soleil, vallon, belle et douce nature , Je vous dois une larme au fond de mon tombeau. L
s épargne ou qu’il peut rajeunir, Gardez de cette nuit, gardez, belle nature , Au moins le souvenir ! Qu’il soit dans ton repo
respire, Tout dise : ils ont aimé ! (Ibid., XIII.) Hymne de la nature à Dieu Il est une langue inconnue Que parlent
tout ce qui vit calmer les battemens. Un silence pieux s’étend sur la nature  ; Le fleuve a son éclat, mais n’a plus son murmur
llon de ton sein ; Il fut un Eden sans culture, Mais il semble que la nature , Cherchant à l’homme un aiguillon1337, Ait enfoui
en dépôt le grain ; Pour voir la noble créature Aider Dieu, servir la nature , Le ciel ouvert roula son pli, Les fibres du sol
s ses yeux effrayés, Qu’abîme sur sa tête et qu’abîme à ses pieds, La nature étendit quelques étroites pentes Où le granit ret
es enthousiasmes, ses douleurs et ses joies, en des ouvrages de toute nature avec une inépuisable fécondité. Et n’en croyons q
ille, Sur les lacs endormis dans l’ombre des vallons ! Partout où la nature est gracieuse et belle, Où l’herbe s’épaissit pou
ber de ses doigts créateurs1371. Rien n’avait dans sa forme altéré la nature , Et des monts réguliers l’immense architecture S’
plus d’éloquence à la passion ; nul n’a peint à plus larges traits la nature dans le sein de laquelle il verse ses joies et se
t la poésie antique animait celle qu’il aime à appeler « l’immortelle nature  ». Tout en imitant souvent Byron dans son allure,
ue et le chant des oiseaux, Michel-Ange et les arts, Shakspeare et la nature , Si tu n’y retrouvais quelques anciens sanglots ?
enir, un soir, par aventure, D’entendre au fond de l’âme un cri de la nature , D’essuyer une larme, et de partir ainsi, Quoi qu
sculpter le profil de ses Camées. Toute pensée y est image. Ami de la nature , comme tout le siècle, il en goûte, en décrit ou
ffets pittoresques des œuvres de l’art humain à ceux des œuvres de la nature . Comme Victor Hugo, il aime les « vitraux diaprés
t au hasard de l’inspiration des pages isolées sur quelque coin de la nature ou quelques souvenirs de sa vie : « le dormoir de
ambes et Poèmes. — Iambes, VI, l’Idole. — E. Dentu, éditeur.) La nature au poète LE POÈTE1445. Est-il possible, ô toi
enfants ingrats et plus forts que leur mère, Ô nourrice plaintive ! ô nature  ! prends-moi, Et laisse-moi vers Dieu retourner a
ô nature ! prends-moi, Et laisse-moi vers Dieu retourner avec toi. LA NATURE . Ô mon enfant chéri ! toi qui m’aimes encore, Et
preinte ineffaçable son imagination et sa poésie. Il semble que cette nature vigoureuse et rude du sol, que traduit à l’oreill
ans nos campagnes. » Une Poétique nouvelle (1855) en trois chants (la nature , la cité, le temple) compléta par un essai théori
vais souffrir ! J’ai bien maudit le jour qui m’a vu naître ; Mais la nature est brillante d’attraits, Mais chaque soir le ven
de M. de Laprade dérive d’une double source, la foi chrétienne et la nature  : il monte toujours de la terre à Dieu. Dans Psyc
ue et de la tradition biblique, l’héroïne est l’âme qui au sein de la nature bienfaisante, a la soif indiscrète de l’inconnu,
épreuves, son expiation, sa rédemption, et son union finale, sous la nature radieuse, avec Eros, l’idéal divin. — Dans quelqu
limite des temps antiques et de l’ère chrétienne, les tableaux que la nature et la foi offraient à son pinceau. — Les Symphoni
estique. Partout et toujours M. de Laprade, amant et interprète de la nature , a avec elle des entretiens ; il entend ses voix,
un peu de gâter ce qu’il aime tant, et de donner un air d’apprêt à la nature , et de mythologie nouvelle à son culte pour la cr
n culte pour la création et le créateur. Heureusement il sait voir la nature autant que l’entendre, et, vue, la peindre ; et q
ndrons j’ai fait mon sentier vert, J’ai vécu seul à seul avec vous, ô nature  ! Je me suis enivré des senteurs du désert. Je m
Poète et pâtre LE POÈTE. Je viens mêler mon deuil au deuil de la nature . J’entends ici l’écho des tourments que j’endure 
yeux, Et les prés, tout en fleurs, réjouissent mes yeux. LE POÈTE. La nature se plaint : sa voix, terrible ou tendre, Parle d’
seul parla durant la sépulture ; Tout se taisait, la foule et la pâle nature , Et la terre natale, enfin, selon leurs vœux Se f
out lieu. Il faut, pour lui forger une armure complète, Que la sainte nature aide l’esprit de Dieu. Allons nous raviver, nous
aritimes ; mais enfant d’un siècle littéraire qui a. la passion de la nature , il la cherche, la goûte et la respire dans les c
st une volupté sans ardeur ni transport, C’est le recueillement de la nature même, Qui, sous l’aile de Dieu, confiante s’endor
tragédie1511, I, 2. — Calmann Lévy, éditeur.) Enthousiasme de la nature et de la liberté Charlotte Corday, Faneuses,
vant l’infini met des pleurs dans nos yeux. Toi seul tu comprenais la nature , ô mon maître ! Seul tu glorifias dignement le gr
au pour l’homme, infime créature, De saisir les secrets voilés par la nature , Et d’oser embrasser dans sa conception L’univers
s, des tableaux saisissants de la Grèce et de la Judée antique, de la nature asiatique, africaine, américaine. Son art est pro
dans Homère, Théocrite et Virgile, dans la Bible, dans les Vèdas, la nature comme dans un miroir que reflètent ses vers nets
Peut-être trouvera-t-on qu’il y a plus de grâce et de sentiment de la nature et d’émotion dans le mol abandon et la complaisan
estoit un paisage si bien et si naisvement rapporté au naturel que la nature mesme se trom- peroit, s’elle osoit entreprendre
forus et verè ferreus ille fuit ! 469. Disposé dans l’ordre de la nature . 470. Pourquoi avez-vous fait de nous des précip
ces, d’où on vous jetait ? 471. On connaït la belle prosopopée de la Nature dans Lucrèce (De Nat. rerum, III, 944-99). Cette
, le rossignol, l’alouette, la fraîcheur, les grâces, les joies de la nature au printemps, ont été mille fois chantés par les
andonne. Et seule, tu descends le sentier des tombeaux. Seulement la nature , qui, peinte si souvent avec des traits charmants
ur malheureux, et Bertaut n’eût pas ajouté comme Lamartine : Mais la nature est là qui t’invite et qui t’aime ; Plonge-toi da
y, Courtisan, aux païs estrangers ; J’ay changé mon humour, altéré ma nature . J’ay beu chaud, mangé froid, j’ay couché sur la
ceau capital de l’ouvrage. Que de traits sobres et nets y peignent la nature  ! Quelles esquisses charmantes de tableaux rustiq
teste, Malgré tous les efforts que lui fait la tempeste Fait admirer nature en son accroissement ; Et son tronc venerable aux
en prose, à laquelle on attribue le pouvoir de changer l’ordre de la nature  ; d’où le sens d’effet magique, et les sens dériv
it qu’à Rome une vertu si pure ; Le reste de la terre est d’une autre nature . 827. C’est ici le ton et le langage de Bossu
des mots et leur place. C’est l’art des maîtres qui ont su rendre la nature , Homère, Virgile, La Fontaine. Les vers de La Fon
u’il est le plus connu. C’était un lettré, un savant, et un ami de la nature comme La Fontaine. Il était de l’Académie françai
me rendent hommage Mon palais, tout, ici n’a qu’un faste sauvage. La nature , marâtre en ces affreux climats, Ne produit, au l
r p. 177) ; sa cadence ferme et arrêtée est en parfait accord avec la nature de l’idée qu’il exprime, et que le son rend pour
acle. Étymol. : remora, subst. (Plaute). 1005. « Ce dialogue est la nature même : le poète qui était joueur, n’a eu de ces m
etraite, « sous l’ombre de la Croix ». 1014. Les descriptions de la nature sont rares dans la poésie du xviie  siècle, ordin
lles de Godeau. Transplanté brusquement des salons de Paris en pleine nature , l’éblouissement de la verdure, des fleurs et du
ngers. Il admire Les raisins empourprés et les javelles blondes. La nature , de jour et de nuit, brille ou luit doucement sur
oit dans ces deux derniers passages qu’au sentiment pittoresque de la nature se mêle l’imagination antique. On reconnnait le «
t voit dessous ses pieds s’humilier le sort, La fortune, le temps, la nature et la mort ; Dans ce lieu, dis-je, où règne en un
ec fierté et roideur l’ambassadeur romain, et ou se heurtent ces deux natures violentes hautaines. Cf. Racine, Alexandre, II, 2
qui nous plaise. Ou chantez vos plaisirs ou quittez les chansons… La nature t’appelle, apprends à l’observer ; La France a de
ombien le véritable esprit de religion l’emporte sur les vertus de la nature . » (Préface de Voltaire.) « On retrouvera, ajoute
s yeux. (Ibid., II, 6.) Mais moi, fils du désert, moi, fils de la nature . Qui dois tout à moi-même, et rien à l’imposture,
en trois ou quatre mots, sans description, une impression vraie de la nature  ; voilà la mélancolie discrète de la poésie de Vi
irgile, toujours sobre, précis, coloré et vrai dans la peinture de la nature et des animaux, il a de très heureuses rencontres
me abuse de la périphrase ; III, observateur studieux et savant de la nature , se créant un herbier, etc. ; IV, poète et chanta
t de la nature, se créant un herbier, etc. ; IV, poète et chantant la nature dans ses vers, — Les titres de plusieurs des poèm
» il « se recueillait dans le silence et s’enivrait des charmes de la nature  ». Là Fontaine, Lamartine, V. Hugo ont senti pour
rcée et rebattue de ces vers ingénieux et harmonieux, qui masquent la nature au lieu de la montrer : Son style citadin peint
our du trictrac, de l’échiquier, du loto, etc. Mais la peinture de la nature s’en accommode moins. En quatre mots Virgile nomm
sculpture dans les paysages. Reste un dernier poème de Delille sur la nature , les Trois Règnes, poème descriptif et scientifiq
sants Un bois armé de for soutient ses pas glissants. On le voit, la nature entière appartient à sa muse. Il y place dans ses
es mordantes contre Delille et sa poésie soi-disant descriptive de la nature , contre Chateaubriand et son Atala. Mais valent-e
é sur la montagne Les premiers rayons du soleil. S’éveillant avec la nature Le Jeune oiseau chantait sur l’aubépine en fleurs
une place, modeste, niais bien à lui, dans le concert des amis de la nature au xixe  siècle. Les deux derniers dessinent en d
ur », dit la Bible. L’homme est « égaré dans ce canton détourné de la nature  », « logé dans un petit cachot », dit Pascal. Cf.
es avait aiguisés jusqu’à la souffrance. Le sentiment passionné de la nature et l’exaltation de la foi en sont chez lui le con
ière est plus rêveuse et plus passionnée. 1328. Voilà le cri de la nature . La mélancolie, un peu raffinée, des modernes le
es sont un hymne à Dieu que la foi du croyant fait chanter à toute la nature par la voix du poète ; le nom de Dieu sort et mon
org., I, v. 121 sqq.) Cet « Eden sans culture » c’est l’âge d’or ; la nature « cherchant à l’homme son aiguillon » c’est Jupit
I. 512.) 1339. Le poème de Jocelyn est un roman qui a pour fond la nature , comme les plus beaux romans de G. Sand. Il a, en
par excellence le poème descriptif de notre littérature, parce que la nature y prend, de l’âme et de la vie des personnages do
ges. Au temps de l’empire romain, on en fit la personnification de la nature universelle, féconde et nourricière. La légende d
le se déploie dans la suite de ses recueils poétiques depuis 1831 : «  nature , humanité ». Sa pensée va sans cesse de la nature
ues depuis 1831 : « nature, humanité ». Sa pensée va sans cesse de la nature à l’homme, de l’homme à la nature. La nature a ét
té ». Sa pensée va sans cesse de la nature à l’homme, de l’homme à la nature . La nature a été, dans ses théories et dans leur
nsée va sans cesse de la nature à l’homme, de l’homme à la nature. La nature a été, dans ses théories et dans leur application
éature ne peut s abstraire de la création… La société se meut dans la nature , la nature enveloppe la société. » (Préface des R
eut s abstraire de la création… La société se meut dans la nature, la nature enveloppe la société. » (Préface des Rayons et de
go est plus humain. Lamartine se cherche lui-même, avec Dieu, dans la nature , miroir qui reflète ses douleurs ou ses joies ; V
ntemplations, II, 6, 19.) Penseur et philosophe ; voilà ce qu’est la nature pour lui, compagne et amie de l’homme. Poète, il
es voix. (Chants du Crépuscule, XX.) Lamartine fait chanter par la nature un hymne à Dieu ; V. Hugo lui fait donner un conc
t les parfums. Tenons-nous-en au spectacle des yeux. V. Hugo peint la nature plutôt qu’il ne la décrit. Il serait à l’étroit d
monde la nuit ! (Les Feuilles d’automne, XXI.) Au sentiment de la nature se joint chez V. Hugo, comme chez les autres poèt
s romantiques, Je sentiment très vif de l’harmonie des tableaux de la nature et des œuvres de l’art. À chaque page, la lumière
ce je ne sais quoi d’achevé » que la vétusté ajoute par la main de la nature aux œuvres sorties de la main de l’homme (Les Voi
a gravé le sien, sont comme les deux symboles de cette alliance de la nature et de l’art. Le poète allait avec deux artistes,
ée égare en des transfigurations exorbitantes et apocalyptiques de la nature (Voy. par exemple le Satyre, Lég. des siècles, I,
peut rester insensible à ce cœur de poète qui se répand sur toute la nature , qui a pitié du crapaud parce que l’âge « sans pi
l (le Satyre, Lég. des siècles, Série I), c’est la résurrection de la nature au siècle de la Renaissance ; une infante à l’Esc
               L’humaine créature Ne respire et ne voit dans toute la nature Qu’un brouillard étouffant que traverse un éclair
e d’A. de Vigny a-t-elle pour cause et pour excuse l’enivrement de la nature et l’essor qui l’emporte toujours vers les sommet
Pyrénées. Charlemagne arriva trop tard. 1380. Les impressions de la nature et les souvenirs héroïques et poétiques de l’hist
sons ; Par vous la rêverie errante, vagabonde, Livre a vos favoris la nature et le monde ; Par vous mon âme, au gré de ses ill
pures. Il s’en entourait, il en a rempli ses livres, il en remplit la nature . C’est, ici, l’hiver qui couvre les herbes de « f
qu’il crée, représentant et victime d’une civilisation, ennemie de la nature , qui remplace le soleil et les fleurs par la vape
ugo crie (Les Voix intérieures, XV) : Ô mère universelle, indulgente Nature  ! qu’A. de Musset appelle « l’Immortelle nature 
verselle, indulgente Nature ! qu’A. de Musset appelle « l’Immortelle nature  », rassure ici la raison du poète, comme elle con
nt laisse un adieu plus doux. Ce soir, tout va fleurir ; l’immortelle nature Se remplit de parfum, d’amour et de murmure. (L
riste D’un cerf de Brécilien qu’un chien suit à la piste. Cette rude nature du Morbihan a eu ses bardes et sa mythologie drui
; il ne les quitte que guéris, et guéris, comme lui, par la vue de la nature rustique et vraie. Enfin, dans le dernier de ses
père, donnant un caractère de plus en plus pratique à son culte de la nature , il voit en elle la saine et forte éducation du c
ques : les deux remèdes à l’humaine misère, ce sont la religion et la nature . Lamartine y arrivait aussi dans les Harmonies, a
ernières lignes de mon ouvrage théorique, intitule Le sentiment de la Nature chez les modernes, au milieu de l’enivrement des
é, de force et de santé morale et de foi religieuse, inspirées par la nature , qu’il avait enveloppées de mysticisme dans ses p
Le maître, c’est le père qui, à chaque pas, tire des spectacles de la nature une leçon pour ses enfants. Ainsi la mère de Lama
mière mise comme une lampe éternelle pour éclairer l’univers ; que la nature lui paroisse comme un point, auprès du vaste tour
.) 1521. Furieux, éperdus. Le poète donne la vie et la passion à la nature inanimée. V. Hugo a dit (Feuil. d’aut., Pan) les
1522. La science contemporaine détermine par l’analyse spectrale la nature de ces métaux. 1523. L’incendie aboutit à l’embr
i, dans son emploi hardi, le mot juste. 1524. Voir Les Époques de la Nature , de Buffon. 1525. Mercure est la planète la plus
nge, soleil levant. — Virgile, dont tout tableau vrai et vivant de la nature rappelle le souvenir et les vers, a maints contra
es sur la plaine ; Le ciel brûle implacable, et la terre se fend. La nature n’a plus ni brises, ni murmures ; Le flot tarit ;
. 523. 1555. Nous plaçons à dessein cette vigoureuse esquisse de la nature septentrionale à la suite des tableaux frais ou é
50 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre IV. Beautés morales et philosophiques. »
doit être, douce et consolante, jamais pénible, toujours tirée de la nature de l’homme et fondée sur ses intérêts les plus ch
tout était vanité. J’ai voulu de la science Pénétrer l’obscurité. Ô nature  ! abîme immense ! Tu me laisses sans clarté ; J’a
les philosophes anciens qui raisonnaient d’après le cri unanime de la nature entière, et non d’après les absurdes hypothèses d
overbes, et ce titre est justifié à chaque page, à chaque mot, par la nature même des choses, et par la manière dont elles son
u de pain, de vin, et te procure » Ces plaisirs innocents qu’exige la nature  ». Ainsi perce à travers le manteau du philosoph
ntiments qu’il éprouve. S’agit-il de rappeler l’homme à l’étude de la nature , à l’admiration de ses bienfaits et à la culture
fois, sur le sort de l’habitant des campagnes, sur les charmes de la nature  : il analysera les sensations qu’elle donne, et p
tres le sentiment profond de la reconnaissance que le spectacle de la nature inspire pour son auteur. Le sage trouve tout cela
moral et religieux qui fait un tout si sublime du grand système de la nature , parce qu’il en attache toutes les parties d’un s
. Mais ce sommeil, ces heures paresseuses, cet oubli si complet de la nature entière sont-ils bien le rôle et le devoir de l’h
51 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Bossuet 1627-1704 » pp. 65-83
nt en lui, dès l’abord, un de ces élus qui font miracle par un don de nature . Applaudi à l’hôtel de Rambouillet, admiré en Sor
domaine qu’il étend. Aussi à voir comme il marche, vous diriez que la nature ne le contient plus ; et sa fortune enfermant en
l corps toutes les inventions de l’art, et toutes les richesses de la nature  ? Ainsi l’homme, petit en soi et honteux de sa pe
, çà3 paraissez, venez en présence, développez-nous les énigmes de la nature  ; choisissez ou ce qui est loin, ou ce qui est pr
endré des mêmes principes, formé de la même boue : respecte en eux la nature humaine si étrangement maltraitée ; adore humblem
t dessus, ce qui se fait dessous ; Portez une lanterne aux cachots de nature , Sçachez qui donne aux fleurs cette aimable peint
mettre couver les poissons dedans l’onde, Deschiffrez les secrets de nature et des cieux : Vostre raison vous trompe aussi bi
ésomptueuse, ayant entrevu quelque petit jour dans les ouvrages de la nature , s’est imaginé découvrir quelque grande et génére
ns nom, de son rocher natal. Tant qu’au fond du bassin que lui fit la nature Il dort comme au berceau dans un lit sans murmure
Dieu qui seul est sa mesure. « D’un œil pour tous égal voit toute sa nature  !… » Chers enfants, bénissez, si votre cœur compr
52 (1825) Rhétorique française, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes pp. -433
Aristote, Cicéron et Quintilien. C’est le plus simple et celui que la nature nous indique elle-même. L’invention, la dispositi
aucun sans l’appuyer d’une autorité grave ou d’une raison tirée de la nature même. En cela j’ai suivi les exemples des anciens
ssible de parler de tous les genres de discours dans un ouvrage de la nature de celui-ci ? Les matières sur lesquelles l’éloqu
es, entrer dans le détail de chacune de ces classes, en déterminer la nature , en développer les règles, ce serait entreprendre
avec goût, avec intérêt ; l’art de donner à ce qu’on lit le ton de la nature et de la vérité, sont un mérite précieux qu’on ne
’on ne doit pas négliger dans l’éducation des jeunes gens. De quelque nature que soit un ouvrage, l’auteur a nécessairement mi
rès-judicieusement observé un philosophe, c’est l’imperfection de la nature qui a été l’origine de l’art. (Vauvenargue.) Je
ée sous les deux premiers points de vue, l’éloquence est un don de la nature , et n’est point soumise à des règles ; sous le de
oyens de l’éloquence et les parties oratoires y sont modifiées par la nature du sujet. Le quid, le quo loco, le quomodo, n’y s
des connaissances pour ainsi dire universelles. Tout se tient dans la nature  : jamais on ne sait bien une chose qnand on ne sa
à la fin que se propose l’orateur. Par exemple, il n’y a rien dans la nature qui n’ait sa cause et ne produise quelque effet.
.) Pour bien manier les argumens, il faut que l’orateur ait étudié la nature de chaque chose et les effets qu’elle a coutume d
qu’elle a pris. L’orateur doit mettre en œuvre tous les moyens que la nature nous a donnés pour agir sur l’imagination, sur le
er, d’adoucir les autres, de resserrer le nœud de la société et de la nature , et surtout les liens de cette charité universell
uce et moins intolérable ; il s’agit en un mot de faire produire à la nature le plus de biens, et d’en extirper le plus de mau
’on fait de ces biens, il faut parler des dons de la fortune et de la nature dans les panégyriques. « Les vertus louables pa
, la loi décide le cas sans obscurité. Nous allons voir quelle est la nature des preuves qui se rattachent à chacune de ces de
tion générale d’argumens, et qui se tirent des circonstances et de la nature des choses. Preuves non artificielles. Les preu
science des lois, en propose une plus satisfaisante qu’il tire de la nature même des preuves judiciaires1. Il les divise en p
clure toute controverse. Voilà pourquoi les preuves positives de leur nature tombent néanmoins en discussion, et ont besoin de
pas certaines ; mais qu’il y en a de vraisemblables, ou seulement de nature à n’avoir rien qui répugne. Le plus grand nombre
se servir. La chose seulement. Enfin, dans toutes les choses de la nature ou de la valeur desquelles il s’agit, et que nous
eut être certain que lorsqu’il est pris dans l’ordre invariable de la nature et qu’il n’est relatif qu’à une seule chose. Exem
e syllogisme est une forme de raisonnement qui nous est donnée par la nature elle-même. Aussi fait-on sans cesse des syllogism
, etc…… Chacune de ces idées pourrait fournir un nouveau syllogisme. Nature de la majeure et de la conclusion. La majeure d’
r de la forme syllogistique. « L’éloquence, dit Quintilien, est de sa nature riche et pompeuse. Or, elle ne sera ni l’un ni l’
ier excès ? Or vous n’avez rien prouvé, ni même rien allégué de cette nature contre l’accusé (n°. 13). » Cicéron laisse à l’a
s par une conjonction. Ils leur imposent des noms différens, selon la nature de la conjonction qui les modifie. Ils les appell
me dans le discours oratoire. L’enthymème est très-bien assorti à la nature et au goût de l’éloquence ; aussi Aristote (Rh. l
ne sorte d’injustice ; Donc on ne doit se fâcher contre personne. La nature de cet argument est de fermer toutes les issues p
La définition est en elle-même une explication courte et claire de la nature d’une chose. Mais l’orateur, loin de se borner à
rner à cette explication, développe d’une manière étendue et ornée la nature de la chose qu’il définit ; il la considère soit
e d’Antoine, un homme plein de sagacité ; un homme qui ait reçu de la nature et de l’expérience assez de pénétration et d’adre
u logis ; et que plusieurs choses qui ne sont point mauvaises de leur nature , qui même, quelquefois, sont nécessaires, devienn
toutes les ressources de l’éloquence ; car, si l’on ne connaît pas la nature de l’homme en général, et le caractère de ses aud
uintilien explique aussi comment l’effet des passions est lié avec la nature de l’homme. « Les preuves, dit-il, font penser au
être homme de bien, vir probus, d’émouvoir les passions, qui de leur nature sont bien plus propres à aveugler qu’à éclairer ?
On la demande à des juges que la loi voudrait impassibles, et que la nature a faits irritables. Il est raisonnable et juste q
. 2.) Fondement de ce précepte. Ce précepte avait été donné par la nature , avant de l’être par les maîtres de l’art. Il est
r cette correspondance de sensations qu’on nomme sympathie, et que la nature a établie entre les hommes pour première cause de
un rapport entre lui le sujet et ses auditeurs. La sympathie que la nature a établie entre les hommes, étant, comme nous l’a
vifs sur l’adversaire. » (Orat., n°. 87.) Les bons mots, de quelque nature qu’ils soient, n’ont guère de grâce que lorsqu’il
s perdent beaucoup de leur prix. Le talent de plaisanter vient de la nature . L’adresse à manier la plaisanterie ne dépend po
ure. L’adresse à manier la plaisanterie ne dépend point de l’art. La nature et l’occasion sont les seuls maîtres. Je pense né
iscours est de deux sortes. « L’une, dit Cicéron, est indiquée par la nature même ; l’autre dépend de la prudence et de la sag
e ordonnance consiste à mettre à la place qui leur est marquée par la nature l’exorde, la proposition, la confirmation, etc.
nt1. Mais revenons à la première manière d’ordonner le discours. « La nature même, dit Cicéron, nous apprend combien un discou
oquence. Dans le commun des procès, l’exorde n’est que l’exposé de la nature de la cause, ou de la situation de celui qu’on dé
reurs et des vanités du siècle par sa piété. » Les discours de cette nature ont plus besoin de division que les autres, à cau
es. » (L. 4, c. 5.) L’orateur judicieux se réglera à cet égard sur la nature des sujets qu’il aura à traiter. On doit éviter d
e Quintilien. Quintilien, examinant cette opinion, est d’avis que la nature et le besoin de la cause peuvent seuls déterminer
s auditeurs. (L. VI, c. 1.) Achever de toucher les cœurs. 2°. Si la nature de la cause donne lieu à une éloquence véhémente,
accusations capitales, devant un jury juge des faits, ouvrent, par la nature des crimes, par la singularité des circonstances,
aisemblance consiste à présenter les choses comme on les voit dans la nature  ; à observer les convenances relatives au caractè
ôtres ; il s’ensuit que ces deux choses sont également unies par leur nature , par leur utilité, et par l’usage qu’on en fait. 
s, ou du moins qui le soient autant, tirés des circonstances ou de la nature de la chose (Cic., de Orat., l. II, n. 215) ; le
en a plusieurs, si elles sont indépendantes les unes des autres et de nature différente, ou si elles dérivent de la même sourc
n lui moins un effet de l’art ou un fruit de l’étude, qu’un don de la nature  : l’art oratoire peut bien nous montrer le chemin
t. de Cic. Appendice.) Excellent précepte de Fénélon. « Suivez la nature dans ses variétés, dit Fénélon ; après avoir pein
ropriété des expressions, la pureté du langage. Tout écrit de quelque nature qu’il soit, exige ces qualités ; les différences
t mêlé de grandeur et de plaisir. Sources du sublime. C’est dans la nature des sujets que l’on traite qu’il faut chercher la
on ; les autres agissent sur le cœur. Toutes les grandes scènes de la nature , tous les phénomènes dont l’habitude n’a pas enco
yons du monde n’est qu’un trait imperceptible dans l’ample sein de la nature  ; nulle idée n’approche de l’étendue de ses espac
n mouvement, un geste1 ; car il est contre les habitudes et contre la nature même de l’esprit humain de demeurer long-temps da
ux de mots, qu’affectation pure, Et ce n’est point ainsi que parle la nature . Les meilleurs écrivains ont blâmé l’affectatio
goût.) « Il y en a, dit excellemment Pascal, qui masquent toute la nature . Il n’y a point de roi parmi eux, mais un auguste
un petit espace de temps distinct et limité. Cicéron nous explique la nature et l’usage du nombre en ces termes : « Le nombre
ns les langues cette espèce de concert, il n’a fallu que consulter la nature , qu’interroger l’oreille. « Qu’est-ce qui n’est p
emier. Ici la convenance que nous considérons est celle du style à la nature des choses. Son importance. Dans toute sorte d’
rmes moins fiers. (Boil., Art poét., ch. 3. Réfléchissez donc sur la nature des passions dont vous voudrez peindre les effets
rne silence qu’il ne rompt que par des imprécations lancées contre la nature entière ; dans sa fureur il regrette, il invoque
ouvement qui lui est propre. Mais il n’y a point de mouvement dans la nature , qui ne trouve dans le choix des mots et dans leu
leurs simples, négligées, qui ne paraissent dues qu’au hasard ou à la nature toute seule ; si elle est dans le fort, que vos c
s qu’avant tout il faut bien penser et bien sentir ; puis examiner la nature du sujet qu’on veut traiter, à quelle espèce d’él
sont invariables ; mais les qualités particulières varient suivant la nature des sujets qu’on traite et le but que l’on se pro
es sentimens qu’on veut communiquer. Non-seulement les sujets sont de nature différente ; mais entre les parties d’un même suj
remment et sans choix. La phrase et la période sont indiquées par la nature . Suivant Cicéron (Orat., n. 198), la période aus
8), la période aussi bien que la simple phrase, sont indiquées par la nature  ; car la pensée porte avec elle ses parties, ses
essortir les idées, en les mettant dans la place que semble exiger la nature , c’est-à-dire, l’intérêt, le sentiment ou la pass
le : il faut donc, pour agir sur lui par la parole, se conformer à sa nature . Il ne suffira pas de lui montrer la vérité, il f
nt concourir ensemble ; 1°. la conformité des choses avec leur propre nature  ; 2°. leurs rapports avec notre nature. Ainsi, un
té des choses avec leur propre nature ; 2°. leurs rapports avec notre nature . Ainsi, un corps qui n’est pas tel que sa nature
rapports avec notre nature. Ainsi, un corps qui n’est pas tel que sa nature le demande, un corps à qui il manque quelque memb
l’artiste a saisi le double rapport de la pose de ses figures avec la nature et avec notre nature ; parce qu’elles sont groupé
double rapport de la pose de ses figures avec la nature et avec notre nature  ; parce qu’elles sont groupées, comme il est natu
remier, celui de la conformité des pensées et des expressions avec la nature des choses, par la raison que rien n’est beau que
au que le vrai. Le second, celui de leur conformité avec notre propre nature  ; par la raison que ce qui est vrai doit encore n
e, lorsqu’on est bien pénétré de son sujet, et qu’on s’abandonne à la nature . C’est ainsi qu’ont été produits les suivans. Ex
oins d’apprêt et qui suivent le plus simplement les impressions de la nature . C’est ce que Marmontel démontre d’une manière in
ue nous puissions faire, il nous est aussi impossible de connaître la nature divine, que d’atteindre la hauteur du ciel, et de
. Elle doit convenir au sujet. Les métaphores doivent convenir à la nature du sujet. Telle métaphore serait permise, admirab
lle plus particulièrement ceux qui l’emploient à des défauts de cette nature . Si elle est démesurée, elle est ridicule ou choq
qui les reçut les rend avec usure. Il commande au soleil d’animer la nature , Et la lumière est un don de ses mains, Mais sa l
me le souvenir de plaisirs passés. » (Ossian.) Il n’est rien dans la nature qui ne puisse fournir à l’écrivain des sujets de
sonnelles qu’on peut juger de l’intention, de la vraisemblance, de la nature même de l’action et du degré d’indulgence ou de r
eintures, c’est l’art des contrastes. L’orateur imite par ce moyen la nature qui, entremêlant les plaines et les montagnes, le
ore recueilli vos moissons. Vous durez encore, places que l’art et la nature ont fortifiées, et qu’ils avaient dessein de démo
mêle en des sujets où l’âme ne s’émeut pas, sont des mouvemens contre nature , et des espèces de convulsions. » Et au contraire
. Faux dans la pensée. Toute pensée a un objet. Cet objet a une nature et des qualités qui lui sont propres, des rapport
d’autres objets. Que fait l’esprit par la pensée ? Il prononce sur la nature et les qualités de cet objet, sur le rapport ou l
gue nouvelle à trois francs la bouteille. Il dit qu’il a interrogé la nature et qu’il l’a forcée d’obéir à ses lois. Un avocat
s d’une bonne mémoire. La mémoire est en même temps un présent de la nature et le fruit du travail. Elle doit son origine à l
ge sur les paroles articulées, qu’elle est le véritable langage de ma nature , laquelle a donné à tous les hommes ces moyens d’
x obtinet. (Cic., de Orat., l. III, n. 224.) Le plus beau don que la nature ait pu faire à l’orateur est celui des qualités d
re le même but sans les mêmes conditions. Chacun les remplit selon sa nature et par les moyens qui lui sont propres. Comment
ccent oratoire. Accent national. L’accent national est celui que la nature et l’habitude donnent aux différentes nations, et
rêt aux affaires qu’il discute, et se place par conséquent hors de la nature . Le geste suit naturellement la voix et se confor
lus vifs, et la tristesse les couvre comme d’un nuage. Ajoutez que la nature leur a donné les larmes, ces fidèles interprètes
Observations sur l’action en général. L’action doit imiter la nature . Le précepte le plus important de tous, soit pou
nt de tous, soit pour la voix, soit pour le geste, c’est d’étudier la nature . Ici, aussi bien que dans tout le reste, elle est
ne société privée, ce dont il s’agit c’est de parler ; suivez donc la nature . Observez comment elle vous porte à exprimer le s
s grecs Σὺν, avec, et λογισμὀς, raisonnement. Exemples de syllogisme. Nature de la majeure et de la conclusion. A quelle condi
se. Ridicule qui est dans le mot. Le talent de plaisanter vient de la nature . Mesure qu’il convient de garder dans la plaisant
distinctifs de la poésie, qui, n’étant qu’une imitation fidèle de la nature , s’attache à peindre tout ce qui est susceptible
n peut exprimer trois choses par le son des mots : 1°. les sons de la nature  ; 2°. les mouvemens ; 3°. les passions et les émo
ouvemens ; 3°. les passions et les émotions de l’âme. Les sons de la nature . 1°. Un choix convenable de mots peut produire u
rases trop multipliées. La phrase et la période sont indiquées par la nature . Sujets qui comportent le style périodique. Sujet
te dans une élévation et un abaissement consécutifs de la voix que la nature place elle-même aux finales des mots de plusieurs
incompatible avec l’accent oratoire, parce qu’il est invariable de sa nature  ; et que dans le débit oratoire l’orateur doit av
s des bras et des mains. Du corps en général. L’action doit imiter la nature . L’orateur pour s’en faire une bonne, doit observ
53 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Bernardin de Saint-Pierre, 737-1814 » pp. 357-367
die noire causée par ses longues épreuves, il publie les Études de la nature (1784), œuvre originale dont le succès le tire de
derniers ouvrages,La chaumière indienne (1791) et les Harmonies de la nature (1796) mêlent aux pages les plus riantes des rêve
e lever du soleil, jusqu’à trois heures après-midi1. (Harmonies de la nature , tom. I.) Les forêts agitées par les vents 2
rendre plus heureux par leurs caresses qu’il ne l’était au sein de la nature . 1. Le temps où le soleil est le plus éloigné
ris, tout semble annoncer les dernières convulsions et l’agonie de la nature . » On devra étudier aussi le récit d’une tempête
aysage de Maurice de Guérin : c’est peint de près, sur place, d’après nature . « Le 19. — Promenade dans la forêt de Coëtquen.
1. Il a l’imagination tendre ; quelquefois il en abuse, il amollit la nature , Mais quand la fadeur ne gâte pas ses peintures,
54 (1883) Poétique et Rhétorique (trad. Ruelle)
irite. Rapin a dit : « La Poétique n’est, à proprement parler, que la nature mise en pratique et le bon sens mis en principe. 
sé les passions et les caractères sans déterminer métaphysiquement la nature de l’âme, comme Platon le recommandait expresséme
our que la poésie soit bonne ; puis quel est le nombre, quelle est la nature des parties qui la composent : nous traiterons pa
en de l’art, d’autres par habitude, d’autres encore avec l’aide de la nature (seule)4, de même, parmi les arts précités, tous
δρᾶν, et chez les Athéniens πράττειν. IV. Voilà pour le nombre et la nature des différences que comporte l’imitation. Chap
donner naissance à la poésie. II. Le fait d’imiter est inhérent à la nature humaine dès l’enfance ; et ce qui fait différer l
e que cette contemplation nous instruit et nous fait raisonner sur la nature de chaque chose, comme, par exemple, que tel homm
le fait d’imiter, ainsi que l’harmonie et le rythme, sont dans notre nature (je ne parle pas des mètres qui sont, évidemment,
tions. VII. La poésie s’est partagée en diverses branches, suivant la nature morale propre à chaque poète. Ceux qui étaient pl
et plus propre à la danse. Puis, lorsque vint le langage parlé17, la nature trouva elle-même le mètre qui lui convenait ; car
lent un langage oratoire. XX. Le caractère moral, c’est ce qui est de nature à faire paraître le dessein. Voilà pourquoi il n’
epsydre, comme on l’a fait, dit-on, en d’autres temps. VIII. C’est la nature elle-même qui règle cette délimitation ; et à vra
car rien n’empêche que quelques-uns des faits arrivés soient de telle nature qu’il serait vraisemblable qu’ils fussent arrivés
nforme ni à la vraisemblance, ni à la nécessité. Des actions de cette nature sont conçues par les mauvais poètes en raison de
ait d’être malheureux ou heureux se produira sur des données de cette nature . VIII. Maintenant, comme la reconnaissance est ce
r fait ; car l’horrible ne s’y ajoute pas et la reconnaissance est de nature à frapper le spectateur. XVIII. Le plus fort, c’e
. Mais, comme la tragédie est une imitation de choses meilleures (que nature ), nous devons, nous autres70, imiter les bons por
de faits qu’on le peut en rapport avec les rôles, car, en vertu de la nature même, les personnages les plus persuasifs sont ce
comme, par exemple, ἤτοι ou δή ; ou encore un son non significatif de nature à rendre un autre son significatif, composé de pl
e glose pour nous. VI. La métaphore est le transfert d’un nom d’autre nature , ou du genre à l’espèce ou de l’espèce au genre,
un mètre autre que l’héroïque. D’ailleurs, comme nous l’avons dit, la nature elle-même enseigne à discerner ce qui lui convien
la question des objections et de leurs solutions, du nombre et de la nature de leurs formes, on verra clairement ce qu’il en
ous accordons aux poètes. De plus, la correction n’est pas de la même nature pour la poétique et pour la politique, ni même po
ur l’épopée, sur leurs variétés et leurs parties, sur le nombre et la nature de leurs différences, sur ce qui les rend bonnes
s récits, par le plaisir et par le rire, la purgation des passions de nature analogue. Or elle a pour mère le rire178. La
s, la torture, les conventions écrites et les autres éléments de même nature . Les preuves dépendantes de l’art, c’est tout ce
et, en troisième lieu, de connaître les passions de façon à saisir la nature et la qualité de chacune d’elles, ainsi que son c
ération. XII. L’action de la rhétorique s’exerce sur des questions de nature à être discutées et qui ne comportent pas une sol
et du semblable au semblable. Lorsque sont donnés deux termes de même nature , mais que l’un est plus connu que l’autre, il y a
t évident que les sujets de nos délibérations sont ceux qui, par leur nature , se rapportent à nous, et les faits dont la premi
sciences proprement dites, on perdrait de vue, sans s’en douter, leur nature propre en les faisant passer dans le domaine des
tant sur les revenus, on devra connaître les recettes de l’État, leur nature et leur quantité, de façon que, si quelqu’une est
comme un homme de valeur (σπουδαῖος), ou de posséder quelque bien de nature à être recherché par tout le monde, ou par le plu
endantes de l’art, connue, par exemple, de celles qui dépendent de la nature . Il arrive aussi que des avantages nous viennent
Il arrive aussi que des avantages nous viennent indépendamment de la nature . Ainsi la santé a pour cause l’art, tandis que la
r cause l’art, tandis que la beauté, la belle taille, dépendent de la nature . Mais, généralement, les avantages qui nous vienn
, généralement, les avantages qui nous viennent de la fortune sont de nature à provoquer l’envie. La fortune est la cause des
bonnes217. Nous aurons à parler séparément de chacune d’elles, de sa nature et de sa qualité. VII. Le plaisir est un bien, ca
r est un bien, car les êtres animés le recherchent, chacun suivant sa nature . C’est pourquoi les choses agréables et les chose
gnanimité, la magnificence et les autres dispositions morales de même nature  ; car ce sont là autant de vertus de l’âme. X. La
e sont là autant de moyens d’action avantageux. XV. Citons encore une nature bien douée : la mémoire, la facilité pour apprend
ce qui est bon pour tel individu est ce qui subit une action de cette nature par rapport à cet individu, il s’ensuit, nécessai
s’applique communément aussi aux autres questions228. Et en effet, la nature , la quantité, la qualité d’une chose donnée seron
exhorter comme pour dissuader. Chapitre VIII Du nombre et de la nature des divers gouvernements. De la fin de chacun d’e
es actions sont plus belles lorsqu’elles émanent d’un auteur qui, par nature , a plus de valeur ; par exemple, celles d’un homm
Chapitre X De l’accusation et de la défense. Du nombre et de la nature des sources du syllogisme. I. Il s’agit mainten
t maintenant d’exposer, au sujet de l’accusation et de la défense, la nature et le nombre des propositions qui devront compose
il est évident que, pour l’accusateur, c’est un devoir d’examiner la nature et le nombre des considérations qui dirigent la p
d on fait tort à ses semblables ; et pour le défenseur, d’examiner la nature et le nombre des considérations qui n’ont pu déte
ions nécessaires, les unes sont dues à la contrainte, les autres à la nature . Ainsi donc, parmi les actions indépendantes de n
nécessairement à sept causes diverses : le hasard, la contrainte, la nature , l’habitude, le calcul, la colère et le désir pas
es distinctions, et s’appliquer plutôt à examiner le rapport de telle nature à telle action. En effet, que l’auteur de l’acte 
nt, d’après la définition du hasard. XIII. Sont des actions dues à la nature celles dont la cause est inhérente à leurs auteur
nt, de la même manière. Et, en effet, les actions indépendantes de la nature ne peuvent donner lieu à la recherche approfondie
c traiter des choses utiles et des choses agréables, en considérer la nature et le nombre. Nous avons parlé de l’utile précéde
able, le plus souvent, dans le fait de passer à un état conforme à la nature et, surtout, dans le cas où reprendront leur prop
forme à la nature et, surtout, dans le cas où reprendront leur propre nature les choses produites conformément à cette nature.
rendront leur propre nature les choses produites conformément à cette nature . De même les habitudes ; et en effet, ce qui nous
l devient comme naturel, et l’habitude a quelque ressemblance avec la nature . Souvent est bien près de toujours, et la perpétu
t bien près de toujours, et la perpétuité est un des caractères de la nature  ; de même, la fréquence est un de ceux de l’habit
ce qui est exempt de contrainte, car la contrainte est contraire à la nature . C’est pourquoi les nécessités ont quelque chose
e changement est agréable aussi ; car le changement est inhérent à la nature , et ce qui est toujours la même chose donne à tou
tout cela cause de l’étonnement. XXV. Comme ce qui est conforme à la nature est agréable et que les êtres qui ont une affinit
conditions. VI. Il y a aussi les choses tellement graves et de telle nature que pas un seul ne s’en rendrait coupable, car on
faut, la disposition où se trouvent ceux qui causent un préjudice, la nature du préjudice lui-même, les personnes qu’il attein
en loi écrite. La loi commune est celle qui existe conformément à la nature . En effet, il y a un juste et un injuste, communs
la nature. En effet, il y a un juste et un injuste, communs de par la nature , que tout le monde reconnaît par une espèce de di
, alléguant que cette inhumation est juste, comme étant conforme à la nature . Ce devoir ne date pas d’aujourd’hui ni d’hier,
sentiment (θυμός) dans le morceau relatif aux passions285. Quant à la nature des déterminations et à la disposition morale de
faites avec un instrument en fer, de déterminer les dimensions et la nature de cet instrument ; car la vie ne suffirait pas à
ité. XV. Or, si l’équité est ce que nous avons dit, on voit de quelle nature seront les choses équitables et celles qui ne le
u changement, et la loi commune non plus ; car elle est conforme à la nature  ; les lois écrites, au contraire, changent souven
verti ni par la fraude, ni par la contrainte, car il est fondé sur la nature . XXV. Or certaines conventions supposent une frau
e ; car chacun est porté à un genre particulier de colère, d’après la nature de sa passion. XI. De même encore, si la fortune
avec empressement, ou dans certaines circonstances de telle ou telle nature , et directement à cause de nous ; de même ceux à
car c’est là un effet de l’improbité. IV. Avoir eu des rapports d’une nature illicite au point de vue de la personne, du lieu,
re faute : car, dès lors, elle est plutôt causée par un vice de notre nature si nous sommes nous-mêmes les auteurs de nos impe
efs de catégories, car la faveur doit remplir certaines conditions de nature , de grandeur, de qualité, de temps et de lieu. Un
, ou, que, une fois obtenu, il n’a pu être mis à profit. Telle est la nature et la variété des choses qui excitent la pitié. X
mulation ; ce sont : Ceux qui possèdent ces biens et d’autres de même nature , c’est-à-dire les biens que nous avons déjà énumé
busés. VIII. Ils sont enclins à l’espérance ; cela vient de ce que la nature donne de la chaleur à la jeunesse, comme aux gens
ur de la race ; la générosité, dans le fait de ne pas s’écarter de sa nature . C’est ce qui arrive souvent aux nobles ; beaucou
ce qui ne l’est pas. XXIV. De même, si un fait a précédé qui soit de nature à se produire antérieurement. Par exemple, si le
ence honnête aussi. Ainsi donc, voilà qui est dit sur la sentence, sa nature , ses diverses espèces, ses applications et son ut
r et argumenter au moyen d’un syllogisme, politique ou de toute autre nature , il est nécessaire de posséder dans tous ses déta
e lié par un serment ; enfin toutes les autres considérations de même nature . C’est là la première manière de choisir les argu
endu, ajoutait-il, que mes actes sont, plus que les tiens, de la même nature que ceux d’Harmodius et d’Aristogiton ». Autre ex
t tous ces personnages sont partis d’une définition et considèrent la nature de la chose définie pour raisonner sur le sujet d
tageuse ou à soi-même, ou à ses amis, ou nuisible à nos ennemis et de nature à les punir, ou encore si la punition encourue pa
it : Ô divinité bienheureuse que les Olympiens nomment le chien à la nature multiple460 de la Grande Déesse461 ; ou encore,
l s’ensuit évidemment qu’on résoudra toujours des enthymèmes de cette nature en apportant une objection. IX. La solution peut
e « un amusement » ; il parle de l’ἀτασθαλία (la folie cruelle) de la nature , et d’un homme « aiguillonné par la fureur effrén
ous fait courir » ; ni « ayant reçu un musée », mais « le musée de la nature  ». Il dira : « le sombre souci de l’âme » ; et no
es deux termes (de la corrélation) et s’applique à des objets de même nature . Si, par exemple, la coupe est le bouclier de Dio
de l’Hellespont et creusé le mont Athos592. » — « Citoyens de par la nature , ils étaient, de par la loi, privés de leur cité5
ropositions opposées. IX. L’antithèse est donc (une période) de cette nature . Il y a antithèse avec égalité lorsque les membre
Il ne faut pas laisser ignorer que toutes les considérations de cette nature sont prises en dehors du discours676, lorsqu’elle
que tu n’ignores pas que tes assertions sont incroyables, mais que ta nature est ainsi faite. En effet, on ne croit pas que qu
ἡ φύσις πεποίηκε. La Divinité a laissé libres tous les hommes, et la nature n’a rendu personne esclave. Voir, sur ce fragment
55 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XIX. des qualités accidentelles du style. — noblesse, richesse, énergie, sublime  » pp. 257-273
, pourrait trouver sa place. On dira fort bien en effet que, selon la nature du sujet, la forme adoptée, la classe de lecteurs
ielles sont partout indispensables, la noblesse du style dépend de la nature du sujet et du genre, et se modifie à l’infini se
, quand il s’agit des anciens et des étrangers. Dans les choses de la nature et de l’art, dans les noms, par exemple, de certa
nes, ne le laisse jamais se dégrader et s’avilir, et conserve avec la nature une ressemblance, mais cette ressemblance embelli
règles, bien entendu ; l’orateur obéit à une impulsion spontanée, la nature agit presque en dépit de lui-même ; seulement, qu
blime, ce n’est pas seulement ce que l’homme ne peut atteindre par sa nature , comme l’infini en étendue, en durée, en puissanc
rtiennent ces âmes d’élite. C’est donc moins encore la négation de la nature humaine que sa perfection idéale. Le mot de la Bi
Le mal, comme le bien, peut, il est vrai, nous emporter hors de notre nature  ; mais le mal nous emporte au-dessous, pour ainsi
56 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Définition et division. »
x ; mais je n’en serai pas moins certain qu’il choque, en parlant, la nature , la vraisemblance et la raison, qui sont les fond
its faux ; c’est la liqueur que le vase améliore ou corrompt selon sa nature . Ainsi, l’orateur qui me parlera des douceurs du
ser mieux que nous de tous secours étrangers. Guidés seulement par la nature , ils apprennent bientôt et d’eux-mêmes à marcher,
immorales qui le rapprochent de la brute, dont la parole doit par sa nature le distinguer plus que toute autre chose. La Rhét
57 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre III. Beautés de sentiment. »
u’il est plus vrai. Ainsi, plus on s’est, en tout sens, éloigné de la nature , plus on a mis d’affectation à avoir sans cesse s
fiance par l’ingénuité et la candeur. Revenons donc à la vérité, à la nature , et l’ordre rentrera dans nos idées, et les mots
s mœurs plus vraies et écrivant sous la dictée de l’auteur même de la nature , n’ont cédé qu’à l’impression de leur âme, sans c
tragédie ; aussi rien de plus judicieux que ces règles tracées par la nature elle-même, pour diriger le génie de Sophocle et d
trouverait pas insensible le cœur le plus étranger aux émotions de la nature . Le poème champêtre de Ruth repose tout entier su
en prend occasion d’entrer en matière par quelques réflexions sur la nature et le charme de ce sentiment ; réflexions qui ser
du sujet. Le plus saint des devoirs, celui qu’en traits de flamme La nature a gravé dans le fond de notre âme, C’est de chéri
ns une pièce profane, est quelque chose de plus dans un morceau de la nature de celui-ci, et nous sommes étonnés que Florian s
dernières leçons. Déjà sa voix rappelle en vain ses derniers sons. La nature en Damon succombe au poids de l’âge ; De deux bra
58 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XI. du corps de l’ouvrage. — narration, description  » pp. 146-160
semblables, plus intéressants, plus sensibles, la description, par sa nature et par son but, se rattache intimement à la narra
mélange des couleurs, ils parviennent, eu étudiant scrupuleusement la nature , à varier les nuances à l’infini. Le vert et le b
votre palette ces mille espèces de vert et de bleu que vous donne la nature  ; trouvez-les dans un style à la fois net et flex
t les plus fugitives. Mais pour reproduire ainsi les diversités de la nature par celles de la parole, il est indispensable d’a
du discours, par l’harmonie ou les contrastes qu’il établit entre la nature extérieure et les sentiments qui les animent ; ta
du moins comprendre, les émotions humaines qui dorment au sein de la nature , en faisant pénétrer enfin dans les objets physiq
l’homme ; c’est l’éternelle devise de Poussin : Et in Arcadia ego. La nature seule est presque toujours froide et inanimée. Po
59 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Cousin, 1792-1867 » pp. 492-503
la source de beautés inattendues. Enfermé dans la contemplation de la nature , Buffon lui empruntera quelque chose de sa paix,
gue une lutte savante. Il ne s’agit point de la forcer d’obéir contre nature à un génie étranger ; il s’agit de lui rapprendre
issent comme il appartient a des hommes et non à des ombres. C’est la nature humaine qu’il s’agit de représenter à elle-même s
e mesure, surtout sans sortir jamais des conditions impérieuses de la nature humaine. L’art a-t-il trop oublié l’humanité, il
degré la pitié et la terreur, l’art serait le rival impuissant de la nature . Tous les malheurs représentés à la scène sont bi
tempête, d’un naufrage ? qui nous attache à ces grandes scènes de la nature  ? Ce n’est certes pas la pitié et la terreur : ce
fantômes. Reconnaissons-le : il y a là un pas terrible à franchir. La nature frémit en face de cette éternité inconnue. Il est
60 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre IV. Genre dramatique. »
e du ridicule : c’est la comédie ; quelquefois enfin il met, comme la nature , le rire à côté des pleurs ; il mêle dans une mêm
frappé de proscription. C’est souvent aussi à la perversité de notre nature que tient le danger du théâtre. Il met en jeu les
auteur toute liberté d’invention. Mais il ne doit jamais sortir de la nature  : là est la vérité éternelle, là est la source du
ine à s’y conformer rigoureusement, et que bien peu de sujets sont de nature à s’y prêter : l’art, renfermé dans ce cercle étr
ent les moyens, pourvu qu’il y arrive. Partant de ce principe, que la nature est remplie de contrastes, qu’on y trouve le laid
a tragédie, à élever, à ennoblir tout ce qu’il touche ; il exprime la nature telle qu’elle est, comme une médaille qui reprodu
illie les creux du moule où elle a été coulée. Au lieu d’idéaliser la nature , il préfère la matérialiser : l’atroce et l’horri
5° Règles de la comédie. La première règle, c’est l’étude de la nature . Que la nature donc soit votre étude unique, Aut
la comédie. La première règle, c’est l’étude de la nature. Que la nature donc soit votre étude unique, Auteurs qui prétend
t insipide en dehors de la scène. Du reste, le style varie suivant la nature de la pièce et la position des personnages : il s
61 (1868) Morceaux choisis des écrivains contemporains à l’usage des classes supérieurs de l’enseignement classique et spécial. Prose et poésie
s vives et la plus parfaite immobilité : singulier contraste entre la nature et la société ! Tous les âges avaient des plaisir
abitais, était bien insipide. Il y en avait quelques-unes qui, par la nature et la réflexion, avaient développé leur esprit, e
rouverez-vous un sentiment d’attendrissement sur ce beau pays, que la nature semble avoir paré comme une victime ; mais du moi
l’ouvrage des hommes produisait sur lui l’effet d’une merveille de la nature . C’est le seul travail de l’art, sur notre terre
lante des fêtes, le génie de l’homme décoré par la magnificence de la nature . » La place Saint-Pierre est entourée de colonnes
t le plus souvent la figure humaine ou quelque objet existant dans la nature , réveillent dans notre âme des idées parfaitement
rs, l’on sent que l’homme est imposant par cette infirmité même de sa nature , qui soumet son âme divine à tant de souffrances,
oral comme au physique, toutes les belles inégalités produites par la nature . Trois autres collines24, non comprises dans les
érant du monde réel, et se croit assez fort pour introduire, comme la nature , le génie destructeur dans ses propres ouvrages.
ète d’elle-même et ruse avec l’opinion ; l’autre ne compte que sur la nature et s’y fie pour tout soumettre. Enfin, au- dessus
ique ; et peut-être en effet qu’à beaucoup d’égards ils n’ont pas une nature intellectuelle ; l’habitude du vice a changé leur
les écrits où le savoir-faire domine ; mais quand on veut peindre la nature humaine dans ses orages et dans ses abîmes, l’ima
de la vie le sentiment habituel de l’harmonie divine dont nous et la nature taisons partie. Il n’est aucun devoir, aucun plai
t faisait venir les larmes aux yeux. Il n’en est pas des exils que la nature prescrit comme des exils commandés par les hommes
quelques plumes de ses ailes ! Des convenances pour les scènes de la nature , ou des rapports d’utilité pour l’homme, détermin
, le laboureur rassuré admire l’astre qui répand un doux éclat sur la nature  ; sous les lierres de la cabane antique, le jeune
éré comme un être intelligent et immortel. Les hauts sentiments de la nature humaine prenaient à Athènes quelque chose d’éléga
e me repose un instant dans cette double solitude de la mort et de la nature  : est-il un asile où j’aimasse mieux dormir pour
us aimons nos enfants ; pourquoi ? Nous obéissons à un instinct de la nature , à une volonté de Dieu, à une nécessité que les b
et vous n’êtes pas sûr d’être payé de retour. Ni vos bienfaits ni la nature ne réussiront jamais à leur inspirer un amour tel
la salle, qui fut aussitôt inondée du peuple ; et des scènes de même nature se renouvelèrent deux fois en huit jours. Au mili
ion, du moins un pesant engourdissement de la portion divine de notre nature . Que les amis de la vie religieuse et de la foi c
ifficilement plus grande louange pour un écrivain qui veut peindre la nature . Le langage métaphysique de Buffon a manqué parfo
e imagination juste et un esprit élevé, et trouvant sous ses yeux une nature encore nouvelle pour le peintre philosophe, n’a p
remiers. » Et ce témoignage est vrai, au moins pour les Époques de la nature , qu’il écrivait à soixante-dix ans, et qu’il avai
e Cousin) sera fourni par l’observation approfondie et complète de la nature humaine. C’est par l’étude attentive et impartial
est le sentiment qui ne soit pas sur la palette du peintre ? Il a la nature entière à sa disposition, le monde physique et le
cien même, d’évoquer ainsi d’un seul coup toutes les puissances de la nature et de l’âme ! ils ne le peuvent, et par là ils re
de la patrie, qui peut refuser son admiration à ce grand effort de la nature humaine, même en regrettant qu’il ait eu un parei
vec l’inspiration de Dieu, recherchant la clef de la science selon la nature de ses qualités, désirant la justice, gardant la
vés, établissait entre toutes les parties du territoire un lien d’une nature indécise, il est vrai, mais capable d’acquérir un
es hommes. Enfin, au mois d’août, une épidémie de petite vérole de la nature la plus meurtrière se déclara sur quelques points
de mort, Frédegonde fut saisie des cruelles angoisses de cœur que la nature fait souffrir aux mères, et, sous le poids de l’a
ion, et par l’analyse il arrivait à démontrer que les penchants de la nature humaine en indiquent la fin. La raison reconnaît
a force libre apparaissant dans les diverses formes ou symboles de la nature . Le côté supérieur de l’art est de traduire cette
autres, il captivait son auditoire et le tenait sous le charme. Si la nature lui avait refusé la force physique, il avait l’ar
rche la solution de ce problème dans l’analyse des faits moraux de la nature humaine. Il reconnaît que chaque être ayant sa na
ts moraux de la nature humaine. Il reconnaît que chaque être ayant sa nature à lui est prédestiné à une certaine fin conforme
nt sa nature à lui est prédestiné à une certaine fin conforme à cette nature . Le bien pour chaque être est d’aller au but pour
omme a donc tout à la fois des tendances, qui sont l’expression de sa nature , et des facultés propres à donner satisfaction à
Jusque-là nous étions déterminés à satisfaire les tendances de notre nature par l’impulsion même de ces tendances ou par l’at
humaine. Telles sont les conséquences qu’entraîne après elle dans la nature humaine la conception de l’ordre ou du bien en so
accomplir, tandis que chez les êtres insensibles et inintelligents la nature va à sa fin sans qu’ils le sentent et sans qu’ils
manderait pourquoi il a été mis dans ce monde, si les tendances de sa nature y étaient continuellement et complétement satisfa
sances passagères qu’on appelle le bonheur. Au début de la vie, notre nature , s’éveillant avec tous les besoins et toutes les
À la vue de ce monde qui paraît renfermer pour elle le bonheur, notre nature s’élance, pleine d’espérances et d’illusions. Mai
résultat. Et cependant ces désirs et ces facultés résultent de notre nature  ; ce qu’ils veulent, c’est ce qu’elle veut ; ce q
naturelle, mais encore légitime ; elle trouve donc que les lois de la nature et celles de la justice sont blessées dans ce qui
e : il sort de nos félicités comme de nos infortunes, parce que notre nature n’est pas moins trompée dans les unes que dans le
variété et de l’indécision de nos désirs, se fixe enfin, et où notre nature , ramassant, pour ainsi dire, et concentrant dans
s faire illusion, et, en accusant votre mauvaise fortune, absoudre la nature des choses ; tandis qu’ici c’est la nature même d
vaise fortune, absoudre la nature des choses ; tandis qu’ici c’est la nature même des choses qui est convaincue de méchanceté 
de ses semblables, se trouve par hasard jeté au milieu d’une immense nature , qu’il se trouve seul en face de ce ciel sans fin
d’autres horizons encore, au milieu de ces grandes productions de la nature qui l’écrasent, sinon par leur intelligence, du m
lui, qu’il compare ces êtres et leurs misérables habitations avec la nature qui les environne, cette nature elle-même avec no
leurs misérables habitations avec la nature qui les environne, cette nature elle-même avec notre monde sur la surface duquel
le malheur, la comparaison de notre infirmité avec la grandeur de la nature , mais encore les regards jetés, soit sur l’histoi
globe que nous habitons. On s’est convaincu qu’il fut un temps où la nature n’avait su produire à sa surface que des végétaux
ropriétaires de cette terre, dont ils étaient les seuls habitants, La nature brisa cette création, et, dans la suivante, elle
qui ne semblaient que la première ébauche d’un ouvrier malhabile. La nature brisa encore cette création, comme elle en avait
ne sembleront aux espèces vivantes que des ébauches grossières d’une nature qui s’essaye ? et si nous ne sommes ainsi qu’un a
klin, de l’égaler. Le génie ne s’imite pas ; il faut avoir reçu de la nature les plus beaux dons de l’esprit et les plus forte
. Mais il y a aussi dans la vie de Franklin de belles leçons pour ces natures fortes et généreuses qui doivent s’élever au-dess
son exacte proportion, de ne jamais peindre les choses plus vives que nature . « L’historien, dit-il, n’a pas le droit de chois
cole critique, que l’on puisse enfermer un homme dans une formule. La nature humaine est trop « diverse et ondoyante » pour se
ssages difficiles et les encourageait à surmonter ces obstacles d’une nature si nouvelle. Arrivé au faite des monts, on trouva
la division, y causa la plus pénible surprise. Voici quelle était la nature de cet obstacle imprévu. La vallée d’Aoste est pa
eux que le souvenir d’une honorable défaite, et sa muse formée par la nature pour des sentiments plus doux et des chants plus
l’ingrat, dont le conseil parjure M’a fait envers mon père oublier la nature . Que je dois le haïr ! mais si vous m’exaucez, So
uré leur foi, Par un nouveau serment s’armer tous contre toi ! Que la nature entière à tes regards perfides S’éclaire en pâlis
rsque l’âme encor naïve et pure Commence à s’émouvoir et s’ouvre à la nature , N’a pas senti d’abord, par un instinct heureux,
brage, Mon cœur s’ouvre à la joie, au calme, à l’amitié. J’ai revu la nature , et tout est oublié. Dans nos champs, le matin, d
un thème poétique, qu’un profond et vrai sentiment des beautés de la nature , La maison seigneuriale remplaçait la ferme, les
qu’elle aime. Son cœur, plus recueilli, jouit mieux de lui-même ; La nature un peu triste est plus douce à son œil ; Elle sem
ndré Chénier, son frère, Marie-Joseph manifesta dès son enfance cette nature indocile et fougueuse qui fut l’écueil de son tal
ression. Le moi est l’essence de cette poésie : elle y ramène tout la nature et Dieu même. Ses élévations à Dieu sont moins le
sée ou qui s’est blessée elle-même. Le poète lyrique n’écoute dans la nature que les voix qui éveillent dans son cœur des écho
criptif, qui cherche à copier exactement son modèle, il transforme la nature en s’y mêlant sans cesse lui-même, il se cherche
ble révolution, et M. de Noailles a écrit justement : « Contempler la nature et scruter le cœur de l’homme, telle fut la doubl
chaîne, Le jour succède au jour et la peine à la peine. Borné dans sa nature , infini dans ses vœux, L’homme est un dieu tombé
ts d’un monde qu’il envie ! Du nectar idéal sitôt qu’elle a goûté, La nature répugne à la réalité ; Dans le sein du possible e
tôt, pour deviner le monde inanimé, Fuyant avec mon âme au sein de la nature , J’ai cru trouver un sens à cette langue obscure.
léments » Semblable à la sibylle en ses emportements, J’ai cru que la nature , en ces rares spectacles, Laissait tomber pour no
e pour souffrir. « Que j’ai bien accompli cette loi de mon être ; La nature insensible obéit sans connaître, Moi seul, te déc
sance ; Je jouis de remplir en tout temps, en tout lieu. La loi de ma nature et l’ordre de mon Dieu ; ; J’adore en mes destins
ix, où ton œil sonda ce grand mystère, Tu vis ta mère en pleurs et la nature en deuil ; Tu laissas comme nous tes amis sur la
veut pas. Sa faible créature Ne peut changer pour vous l’ordre de la nature . LOUIS. Je me lasse à la fin : moine, fais ton de
eindre. Que son imagination le transporte au milieu de l’éblouissante nature de l’Orient, qu’elle le ramène dans le labyrinthe
élément inférieur de la vérité dramatique. « Tout ce qui est dans la nature est dans l’art, disait l’auteur de Cromwell, le d
ment invraisemblable de l’idéal du vice et de l’idéal de la vertu. La nature résiste à des oppositions si heurtées, si violent
s troupeaux avec leur voix cassée, Tout souffre et tout se plaint. La nature lassée À besoin de sommeil, de prière et d’amour 
côtés m’appelleraient heureux Et quand ces grands amants de l’antique nature Me chanteraient la joie et le mépris des dieux451
mpressions que fait naître la vue des chefs-d’œuvre de l’art ou de la nature . 17. « Les cités tombent, les empires disparaiss
e mieux éclairés et d’un relief plus saillant. Les grandes vues de la nature , les chefs-d’œuvre de l’art antique et moderne, s
emprunté est de prouver l’existence de Dieu par les merveilles de la nature . L’auteur écarte d’après son plan les idées abstr
tiques et les raisons de sentiment, c’est-à-dire les merveilles de la nature et les évidences morales. » C’est ainsi que du sp
it un tigre s’élancer pour la dévorer. Tout au contraire ce cri de la nature est d’une admirable beauté. La condition de l’hér
Agir, s’élever, dominer, tel était son but, ou plutôt le besoin de sa nature . Entré au service de la couronne, il prit son pou
t de son Histoire de la littérature anglaise. C’est faire injure à la nature humaine que de la courber ainsi sous la fatalité
rage est une histoire naturelle des poissons. 155. Les Époques de la nature parurent en 1778. « C’est peut-être, a dit M. Flo
a entre l’homme et la bête qu’une différence d’organisation et non de nature  : l’homme réduit aux sensations n’est pas libre,
t un crime, un obstacle ou un danger… Ce fut l’impulsion de sa propre nature , le besoin d’agir et de dominer, qui le poussa en
ry, un homme de civilisation autant que de foi chrétienne, une de ces natures délicates à qui la vue du monde romain gouverné p
orceau de Pascal au début de ses Pensées : « Que l’homme contemple la nature entière dans sa haute et pleine majesté ; qu’il é
qui est ; qu’il se regarde comme égaré dans ce canton détourné de la nature  ; et que de ce petit cachot où il se trouve logé,
tre lieu : Regarde qui je suis, et marche sans murmure, Comme fait la nature Sur la foi de son Dieu. 251. Les œuvres histor
aussi tourna pas avec moins de succès vers l’étude des secrets de la nature  : fondés par Franklin à Philadelphie. Son esprit
f ne se tourna pas avec moins de succès vers l’étude des succès de la nature  : il démontra le premier l’identité de la matière
c l’honnêteté ; observateur attentif des autres et de soi-même, de la nature et de la société, il respecte avant tout les appa
M. de Lamartine (Médit. poét.) : Oui, dans ces jours d’automne où la nature expire, À ses regards voilés je trouve plus d’att
irent la porte entourée de visages terribles et de bras valeureux. La nature leur fit verser quelques larmes, mais bientôt ils
oblème de la destinée humaine. 401. « Qu’est-ce que l’homme dans la nature  ? un néant à l’égard de l’infini, un tout à l’éga
62 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Jean-Jacques Rousseau, 1712-1778 » pp. 313-335
leil, il eut encore le mérite de mettre en honneur le sentiment de la nature . Ses descriptions ont de la couleur, de l’éclat e
retourner de même1. Mortels, ne cesserez-vous jamais de calomnier la nature  ? Pourquoi vous plaindre que la vie est courte, p
rends l’homme semblable à Dieu, c’est toi qui fais l’excellence de sa nature  ; sans toi, je ne sens rien en moi qui m’élève au
e, avec les oiseaux de la campagne et les biches de la forêt, avec la nature entière et son inconcevable auteur. En me levant
ré le premier, et où nul tiers importun ne vînt s’interposer entre la nature et moi. C’était là qu’elle semblait déployer à me
, toutes les passions factices, je transportais dans les asiles de la nature des hommes dignes de les habiter6. Je m’en formai
de la surface de la terre j’élevais mes idées à tous les êtres de la nature , au système universel des choses, à l’être incomp
ans l’infini. Je crois que si j’eusse dévoilé tous les mystères de la nature , je me serais senti dans une situation moins déli
ire hardiment, tous les sens, toutes les passions et presque toute la nature criant à l’encontre, quelquefois : “Ce m’est un g
ur la félicité ! La misère lui vient d’un accident, la félicité de sa nature et de sa prédestination. « Or si nous étudions le
rier à mon gré, sans gêne et sans crainte. Je dispose en maître de la nature entière ; mon cœur, errant d’objet en objet, s’un
, mais dans une sincère élévation de cœur à l’auteur de cette aimable nature dont les beautés étaient sous mes yeux. Mes prièr
63 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Chateaubriand, 1768-1848 » pp. 409-427
et mit à la mode l’art gothique, le moyen âge, le sentiment ému de la nature . C’était ouvrir des voies qui depuis sont devenue
poudre, et les mausolées des rois cachés sous des ronces. Force de la nature et faiblesse de l’homme ! Un brin d’herbe perce s
l’acanthe sauvage rampait à leurs pieds, sur des débris, comme si la nature s’était plu à reproduire sur les chefs-d’œuvre mu
is la grâce est toujours unie à la magnificence dans les scènes de la nature  ; et, tandis que le courant du milieu entraîne ve
objet que de relever et de faire paraître davantage les scènes de la nature par l’harmonie ou par le contraste. Dans la Fête
plez-le quelque temps, et la paix, une sorte de recueillement dans la nature , une perspective bien graduée, vous gagneront le
n, Et le voile des nuits sur les monts se déplie. C’est l’heure où la nature , un moment recueillie, Entre la nuit qui tombe et
ûte des cieux, mélancolique et pure, Ce demi-jour si doux levé sur la nature , Ces sphères qui, roulant dans l’espace des cieux
x. 2. Ces contrastes sont-ils aussi complets, aussi tranchés dans la nature  ? Le poëte arrange son décor. 3. On a beaucoup r
64 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre II. Du Sublime dans les Choses. »
plus simple, dans le vaste, dans l’immense tableau que nous offre la nature . Telles sont ces plaines où l’œil ne rencontre po
moins connu, quoique le plus grand de tous les objets. L’infini de sa nature , l’éternité de sa durée, sa toute-puissance enfin
ns le sublime. Une masse de rochers jetés au hasard par la main de la nature , nous frappe bien plus d’une idée de grandeur, qu
nt semblable à celui que produit le spectacle des grands objets de la nature . Ils remplissent l’âme d’admiration, et l’élèvent
65 (1854) Éléments de rhétorique française
ec son semblable, et même de faire comprendre à des êtres d’une autre nature le sentiment de peine ou de plaisir, de haine ou
le qu’on chercha, autant qu’il était possible, à imiter par le son la nature et les qualités de la chose qu’on voulait nommer.
tristesse dans son âme, le soleil qui éclairait son séjour, toute la nature extérieure entrait dans son langage, pour donner
x dont ils avaient étudié le caractère, ou d’autres productions de la nature dans lesquelles ils avaient remarqué certaines pr
glyphiques : ainsi un serpent, avec une tête d’épervier, désignait la nature et Dieu qui veille sur cite. Mais, comme les qual
de la forme ; le fond resta partout le même, parce qu’il tenait à la nature même de l’esprit humain. L’ensemble de ces princi
n’était pas un rêve de son imagination, mais bien un objet réel de la nature  ; ou : le soleil être brillant, pour faire entend
des parties fondamentales du discours, et leur nom indique assez leur nature mixte, participant à la fois de l’adjectif et du
cette manière de parler, et nous la regardons comme peu conforme à la nature . Cependant, si cet ordre n’est pas le plus logiqu
té et la raison sont des qualités que la langue française tient de sa nature , et qui sont devenues ses lois les plus inviolabl
que Dérar soit mort ? Dieu est vivant et vous regarde : marchez. » La nature fait donc l’éloquence, conclut l’auteur que nous
donc l’éloquence, conclut l’auteur que nous venons de citer : mais la nature seule n’est éloquente que par élans. Après les ho
e consiste à prouver ; elle s’adresse à la partie la plus noble de la nature humaine, à la raison. I. Des faits. La premi
piré sous l’ombrage, où rien ne l’accompagne, rien ne lui rappelle la nature vivante. L’auteur des Martyrs veut faire compre
umains, eût enseigné des lois, Tous les hommes suivaient la grossière nature , Dispersés dans les bois couraient à la pâture ;
ous donnant les crépuscules, elle prolonge la durée de la lumière, La nature a établi des gradations pour préparer nos plaisir
raissent heureux, à leur manière, dans la situation, où raideur de la nature les a placés : les astres, tranquilles dans le fi
erre. Tout est heureux, pour ainsi dire ; tout est à sa place dans la nature  : l’homme seul est inquiet etmécontent, l’homme s
emps de l’espérance, et qui ne se flatte d’un retour vers la vie ; la nature a, pour le bonheur de l’homme, rendu ce sentiment
n du sujet. L’ordre est un des éléments essentiels de toute chose, ha nature nous en offre l’exemple et le modèle. Les arts, d
le modèle. Les arts, dont une des lois suprêmes est l’imitation de la nature , ne vivent, comme elle, que par l’ordre et la dis
quelquefois même la personne de l’orateur, qui doivent déterminer la nature de l’exorde. De l’exposition, de la division e
ien d’impossible ; il ne dit pas une chose exactement vraie ; car la nature ou les hommes peuvent opposer des obstacles invin
ntre elles, et se rapporter à un objet unique. Cette règle lient à la nature même de l’esprit humain, qui ne peut jamais saisi
té est une de ces lois fondamentales que les arts ont empruntées à la nature . Des transitions. Les idées, considérées co
prend le nom d’allusion. On dirait que pour plaire, instruit par la nature , Homère ait à Vénus dérobé sa ceinture ; Son livr
deux objets opposés ; c’est ce qu’on nomme l’antithèse. Tout dans la nature et dans les arts nous donne l’exemple des contras
répondons par des prières. » M. de Lamartine définit heureusement la nature humaine par une antithèse qui rappelle les Pensée
par une antithèse qui rappelle les Pensées de Pascal : Borné dans sa nature , infini dans ses vœux, L’homme est un Dieu tombé
ans, bon air, belle figure ; Mais, parmi les présents que lui fit la nature , Elle avait oublié celui du jugement : Glaucon se
e la rhétorique enseigne à placer à propos et à préparer avec art, la nature les inspire souvent à l’homme le moins versé dans
le plus généralement adopté par les bons écrivains a appropriés à la nature des idées que l’on veut exprimer. Quelquefois l’e
te, c’est l’harmonie des sons en général. Cette harmonie dépend de la nature et de l’arrangement des mots. Pour ce qui regarde
end de la nature et de l’arrangement des mots. Pour ce qui regarde la nature des mots, nous n’analyserons point ici chacune de
parce que ses procédés sont plus méthodiques, et qu’elle est, par sa nature , forcée, pour ainsi dire, à la clarté. » Du pl
La Harpe, que la métaphore exprime un rapport unique et fondé sur la nature des choses : rien n’est plus choquant qu’une figu
arcourir. peuvent se combiner de mille manières différentes, selon la nature du sujet qu’or : traite. Ainsi l’orateur et le ph
eur. Chaque homme prête aux pensées qu’il exprime quelque chose de la nature qui lui est propre ; c’est en ce sens qu’il est v
s métaux polis par notre art ne sont pas comparables à ce bijou de la nature  ; elle l’a comblé de long les dons qu’elle n’a fa
urs de la chaire, « En vain, dit l’abbé Maury, auriez-vous reçu de la nature l’heureux don de persuader et d’émouvoir ; en vai
moire, c’est l’improvisation. II. De la prononciation C’est lu nature qui fait l’instrument de l’orateur, la voix, par
ation, tous les objets qui nous environnent, toutes les parties de la nature sont autant de sources où nous pouvons puiser des
l. Mais, sans entrer dans le domaine de la science, les beautés de la nature physique doivent animer le langage de quiconque a
s ont lu. Ainsi, quand il y a dans une composition un phénomène de la nature à décrire, comme un orage, une journée de printem
rendre la plume : on s’occupe alors du style, qui doit être, selon la nature du sujet, simple, élégant, familier, véhément, et
. La différence des genres dépend de l’importance des laits, et de la nature des personnages que l’on met en scène. Nous allon
jet des surfaces, des lignes et des points qui n’existent pas dans la nature . Ou fait passer en esprit cent mille lignes courb
sciences, il fut décidé que M. le marquis apprendrait à danser. « La nature lui avait donné un talent qui se développa bientô
On leur donnerait à décrire et à expliquer certains phénomènes de la nature  ; ou bien on leur ferait examiner si les lettres
ieux retrouve partout le sentiment de son Dieu, dans les objets de la nature , dans les ruines des empires, mais surtout dans u
’afflige d’en être exilée. » (Bernardin de Saint-Pierre, Études de la Nature .) II. Dissertation morale. L’amour de la pa
leuve de la terre natale ! Loin des bords qui nous ont vus naître, la nature est comme diminuée, et ne nous paraît plus que l’
entation. Sans doute la raison est ce qu’il y a de plus noble dans la nature humaine ; mais la sensibilité est aussi une parti
, qui ne tue point pour guérir, qui secoure, qui corrige et répare la nature sans la détruire. Nous sommes tous hommes, sire,
sire, qui, tout insensibles, tout inexorables qu’elles soient de leur nature , ne se réjouissent lorsque, ne pouvant se fléchir
uelques essais écrits sans art et sans autre ornement que celui de la nature , soient des titres suffisants pour oser prendre p
peut être renfermé dans un seul discours. Pourquoi les ouvrages de la nature sont-ils si parfaits ? c’est que chaque ouvrage e
connaissances sont les germes de ses productions ; mais s’il imite la nature dans sa marche et dans son travail ; s’il s’élève
ophie ont toutes le même objet, et un très-grand objet, l’homme et la nature . La philosophie décrit et dépeint la nature ; la
rand objet, l’homme et la nature. La philosophie décrit et dépeint la nature  ; la poésie la peint et l’embellit ; elle peint a
e pourra devenir sublime toutes les fois qu’il parlera des lois de la nature , des êtres en général, de l’espace, de la matière
ce doit en occuper beaucoup ; enfin il en est qui sont appelés par la nature à renouveler parmi nous la gloire des beaux-arts,
u’arrive-t-il ? C’est qu’à l’exception de quelques personnes à qui la nature a départi une merveilleuse facilité et un tact au
n point de vue, et le plus méchant crayon fera toujours mieux voir la nature , que la plume la plus exercée. Ne vous découragez
es : rien n’est simple, tout est affecté ; on s’éloigne en tout de la nature  ; on a le malheur de vouloir mieux faire que nos
le plus spirituel, il serait pourtant pénible, quand on a reçu de la nature l’organe de la parole, de contrefaire le muet, po
e littérature.) Ne cherchez pas non plus à avoir plus d’esprit que la nature ne vous en a donné. Rien n’inspire le dégoût et l
66 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre VI. Massillon. »
t reconnu dans Massillon un homme du très petit nombre de ceux que la nature fit éloquents ». Tout en rendant à Massillon la
aies, soutenues de preuves si convaincantes, toujours puisées dans la nature et dans le cœur de l’homme, que l’on ne peut pas
peut pas souffrir soi-même. L’éducation fortifia ces sentiments de la nature  : on lui apprit à connaître un Dieu, à l’aimer, à
main cette idée étrange d’immortalité ? Un sentiment si éloigné de la nature de l’homme, puisqu’il ne serait né que pour les f
e protecteur. Les hommes se le sont persuadés eux-mêmes, ou plutôt la nature le leur a appris sans le secours des maîtres ; et
s trouver comme seul dans l’univers, de vous révolter contre toute la nature , de désavouer votre propre cœur ; et reconnaissez
tous les hommes, une erreur populaire ; les premiers principes de la nature et de la raison, des préjugés de l’enfance ; en u
67 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Chapitre II. De l’Éloquence. » pp. 318-338
ts qui ne s’acquièrent point par l’étude : nous les devons à la seule nature . Il n’y a donc point de règles que l’art ait pu e
ueux. C’est ce que font tous les jours des hommes, qui ont reçu de la nature les plus heureuses dispositions, mais qu’ils n’on
ts où règne l’éloquence proprement dite, sont comme ces objets que la nature seule a produits avec toute la beauté dont ils ét
t un talent heureux, mais bien rare, qui ne peut être qu’un don de la nature , et que l’autre espèce d’éloquence est un art qui
parce qu’elle ne peut pas enchaîner la volonté de l’homme, qui, de sa nature , est toujours libre et maître de ses actions. Au
reté seule, jointe aux grâces naturelles, lui suffit. Ce n’est pas la nature brute et sauvage qu’il demande : c’est la nature
fit. Ce n’est pas la nature brute et sauvage qu’il demande : c’est la nature sans pompe, sans ornements affectés, sans dessein
68 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre VIII. Des Figures en général. »
n rassemblant à dessein, et sans s’écarter cependant du langage de la nature , toutes les figures possibles de diction et de pe
dieux… Elle l’ouvre ; et soudain Tous les fléaux ensemble inondent la nature . Hélas ! avant ce temps, dans une vie obscure, Le
donne alors sa divine ceinture, Ce chef-d’œuvre sorti des mains de la nature , Ce tissu, le symbole et la cause à la fois Du po
es stratagèmes, Ces refus attirants, l’écueil des sages mêmes ; Et la nature enfin y voulut renfermer Tout ce qui persuade, et
is même les morts45. Cette figure est tellement dans le langage de la nature , qu’il n’est point de genre de poésie qui ne lui
ne il est cueilli, D’épouvante et d’horreur la terre a tressailli. La nature en ressent la blessure profonde, Et marque par so
le charme principal du style figuré, qui nous met en relation avec la nature entière, qui nous intéresse même pour les êtres i
rs chants, l’onde par son murmure, À fêter ce beau jour invitaient la nature  ; Les coteaux, les vallons semblaient se réjouir,
produit d’effet, moins il faut la prodiguer. C’est un précepte que la nature nous trace, et qu’elle observe elle-même scrupule
èse est bien placée, parce qu’elle y est nécessairement amenée par la nature même des circonstances. Où se présentait-elle plu
quelles dissertations, quels raisonnements nous auraient donné de la nature et de l’état de l’homme une idée aussi juste, que
aching to the fruit, she pluck’d, she eat ; Earth felt the wound, and nature from her seat, Sighing thro’ all her works gave s
ct, how august, How complicate, how wonderful is man ! From diff’rent natures marvellously mix’d, Connexion exquisite of distan
69 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Deuxième partie. Préceptes des genres. — Chapitre second. De la narration. »
et littéraire, le ton et le style s’abaissent ou s’élèvent suivant la nature des sujets ; le langage y est tantôt simple, naïf
les ornements qui en relèvent la vivacité et 1’intérêt, quelle est la nature des moyens par lesquels l’interlocuteur reste maî
   Le chêne un jour dit au roseau : Vous avez bien sujet d’accuser la nature , Un roitelet pour vous est un pesant fardeau ;   
aissez le plus souvent Sur les humides bords des royaumes du vent, La nature envers vous me semble bien injuste. Votre compass
eau : Vous êtes faible et chétif ; je suis grand et fort, pourquoi la nature vous a-t-elle si mal partagé, — Le roseau répond
escription représente un objet ou une action ; elle met en relief  la nature d’une chose, ou les diverses circonstances d’un f
peut puiser une description à quatre sources différentes : 1° dans la nature , en représentant quelque scène solennelle ou quel
ière partie est l’autre côté du fleuve. Ici, en regard du repos de la nature et de la douceur du spectacle, règnent par un hab
ire la vérité ; il faut la dire tout entière. On doit caractériser la nature du fait, l’esprit d’une expédition, les motifs d’
enter à la fin, tels qu’au commencement. Si les circonstances sont de nature à les modifier, ce changement sera amené avec adr
; 6° enfin, vous devez raconter des choses morales et imiter la belle nature . Malheur au narrateur qui emploie son talent à ré
lus vivement l’ enfance ; ainsi exposé le conte, quoique futile de sa nature , peut contribuer à répandre les douceurs de la mo
pression. Ses yeux roulent à terre est une autre image contraire à la nature . Les yeux peuvent sortir de l’orbite mais non pas
70 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Voltaire, 1694-1778 » pp. 253-281
hoses pour lesquelles on avait d’abord de la répugnance, cependant la nature n’a pas voulu que les hommes en général apprissen
itateurs, cherchent des routes écartées ; ils s’éloignent de la belle nature que leurs prédécesseurs ont saisie. Il y a du mér
tres qui font de nouveaux efforts pour plaire ; ils s’éloignent de la nature encore plus que les premiers ; le goût se perd ;
sophe, vous voyez tout en grand ; votre pinceau est fort et hardi. La nature en tout cela vous a mis, je vous le dis avec la p
et homme de lettres, moins parce que vous le voulez, que parce que la nature l’a voulu. Mais vous vous trompez beaucoup en ima
r ne sont pas faits pour nous. On a imaginé, il y a longtemps, que la nature agit toujours par le chemin le plus court, qu’ell
il y a longtemps, qu’il y a plus de profusion que d’économie dans la nature . Quant à votre dispute1 particulière avec votre a
aître d’une si légère cause. C’est là encore une des profusions de la nature . Elle prodigue les maux ; ils germent en foule de
g des hommes. » Citons encore ce passage : « Il est fâcheux pour la nature humaine, j’en conviens avec vous, que l’or fasse
ne peut pas parer à des événements qui naissent continuellement de la nature des choses. « Mais ni la nature ni la fortune ne
ts qui naissent continuellement de la nature des choses. « Mais ni la nature ni la fortune ne furent jamais si fortes contre l
barie que parce qu’il s’est trouvé trois ou quatre personnes à qui la nature avait donné du génie et du goût, qu’elle refusait
qui aient toujours employé des couleurs vives, et copié fidèlement la nature . Ce qui m’a toujours charmé dans leur style, c’es
71 (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Première partie. De la poésie en général — Chapitre II. Des qualités essentielles du poète » pp. 16-21
le langage. Nous avons vu que le propre de la poésie est d’animer la nature . Or, quel est l’état où l’homme est disposé à prê
autour d’elle des fantômes ; l’homme affligé prête sa tristesse à la nature  ; celui qui est agité de remords s’imagine que to
illes, le courage des paladins, et les chansons des troubadours ? Une nature déserte, muette, où l’homme n’a jamais passé, pou
eresques ? 26. Quel est le sujet le plus éminemment poétique ? Si la nature , si les monuments du passé, tels que les tombeaux
72 (1872) Cours élémentaire de rhétorique
and naturaliste, Bernardin de Saint Pierre, cet amant passionné de la nature  ; son rival et son maître, J.-J. Rousseau, plus e
e à vouloir, à concevoir ce qu’on veut, ce qu’on conçoit soi-même. La nature fait l’homme éloquent, comme elle fait le poète,
connaissance des règles qui ont, elles-mêmes, leur fondement dans la nature et dans l’observation. Le génie, par lui-même, po
t. » Et, sans vouloir décider si l’éloquence est plus redevable à la nature qu’elle n’est redevable à l’art, nous ajouterons
une action vive, pleine d’une chaleur plus ou moins ardente, selon la nature et la force des obstacles que lui offre le sujet.
, avec art, passion et figure, Jusque dans ses transports, écouter la nature , Être subtil et pur, puis vif et véhément, Tantôt
ition, l’écrivain trouve, soit dans l’étymologie du mot, soit dans la nature ou les qualités essentielles de l’objet mis en qu
    Croît, à l’abri de l’aquilon,         Un jeune lis, l’amour de la nature . Loin du monde élevé, de tous les dons des cieux
de la pénétration, de la sagacité et de la justesse dans l’esprit. La nature donne les deux premières qualités. La troisième p
le goût en décide. Jugement et proposition. Les idées, de leur nature , ne sont pas isolées : elles peuvent avoir de l’a
arvient point à sentir par système et par règles. Mais il faut que la nature nous ait donné une sensibilité exquise jointe à u
. L’humanité et avec elle le pompeux spectacle des merveilles que la nature offre à nos avides regards, voilà sur quels objet
. Sans doute, on peut néanmoins féconder la mesure qu’on reçoit de la nature . On y réussit par la réflexion, par la contention
que dans une certaine mesure. De là la nécessité de bien connaître la nature des passions et de démêler les nuances qui les di
acune dans leur ordre, les parties fournies par l’invention, selon la nature et l’intérêt du sujet qu’on traite. Cet ordre for
e, et la lumière, c’est l’intelligence. Division du discours. La nature même, dit Cicéron, nous suggère de « préparer les
ns que vous réfutiez celles-là, ce sont donc deux choses unies par la nature , par l’utilité qu’on en tire, par l’usage qu’on e
mesure qu’il se détache de la terre, il prend quelque chose de cette nature divine et inconnue qu’il va rejoindre. Je ne touc
nt, l’armée était consternée, le soldat gémissait sous ses tentes, la nature elle-même semblait en deuil ; le ciel de la Germa
sur cet Être suprême, Gardons, en l’adorant, un silence profond ; Sa nature est immense et l’esprit s’y confond : Pour savoir
mmenses où l’homme trouve à peine quelques vestiges de l’homme, où la nature , accoutumée au plus profond silence, dut être éto
x et de l’heureux arrangement des mots, il n’a fallu que consulter la nature et interroger l’oreille, que Cicéron appelle « un
s, plus ou moins fréquents, plus ou moins gradués ou serrés, selon la nature du sujet à traiter. Elle se trouve encore dans le
charme et la beauté du discours oratoire, c’est de l’étudier dans la nature , ou du moins, dans les œuvres de ceux qui y ont p
is l’élocution prescrit d’autres qualités qui sont en rapport avec la nature des sujets qu’on traite, des objets qu’on veut pe
teurs y ont excellé. Il faut un heureux génie pour saisir ces tons de nature , ces accents vrais que tous les artifices d’une é
fable de l’Âne et du chien : Il se faut entr’aider, c’est la loi de nature .         L’âne, un jour, pourtant s’en moqua,    
re des beautés incorporelles et devenez, s’il se peut, créateur d’une nature céleste ; car il n’y a rien ici qui soit mortel,
revêt des teintes plus vives et l’accent s’y montre enthousiaste. La nature s’y embellit des fleurs les plus riches dont l’éc
lus grands objets qui leur soient offerts, l’homme et sa destinée, la nature et ses lois, ils ont pour premier devoir de se pl
la colline et me tendre les bras ?… Mais non ! tout est muet dans la nature entière, Un silence de mort règne au loin sur la
e la plus grande beauté parce que chacune est l’expression même de la nature . La première surtout nous montre parfaitement le
t obéissant à l’ordre invariable, progressif, toujours le même, de la nature . Sinuatque immensa volumine terga, c’est la suite
eiller des grâces , et, comme Tertullien, le déluge la lessive de la nature , naturæ lixivium  ? Toutes ces bizarres locutions
à Pythagore : « Non sordidus auctor Naturœ verique…, interprète de la nature et de la vérité, qui ne fut pas si méprisable »;
s, a besoin d’être secondée par un facile organe. Ce don précieux, la nature le donne, mais l’art sait en tirer parti, comme l
son exptession, et cette expression n’est autre que le langage de la nature . Pour s’assurer de ce qu’il peut par lui-même, on
quenter, sine voce, intelligitur et afficit. » Mais ce langage de la nature , bien que répandu sur toute la personne de l’orat
exion de la voix, il suffit de nous abandonner aux inspirations de la nature , et, tout en nous préservant d’une niaise fadeur,
l’âme, les yeux en sont les interprètes. Ils exprimeront, suivant la nature des pensées, la tristesse ou la joie. » Les m
s sont-ils toujours les plus naturels et leur étude même, celle de la nature , à qui seule il est donné d’indiquer à l’orateur
de celles que commande le mouvement du vers : imitations mêmes de la nature , elles demandent à se faire sentir dans le débit
73 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Bernardon de Saint-Pierre 1737-1814 » pp. 203-209
causée par ses épreuves et ses mécomptes, il publia les Études de la nature (1784), œuvre originale qui le rendit subitement
erniers ouvrages, la Chaumière indienne (1791) et les Harmonies de la nature (1796) mêlent aux pages les plus riantes la fadeu
aysage de Maurice de Guérin : c’est peint de prés, sur place, d’après nature . « Le 19. — Promenade dans la forêt de Coëtquen.
1. Il a l’imagination tendre ; quelquefois il en abuse, il amollit la nature . Mais quand la fadeur ne gâte pas ses peintures,
1. Il a l’imagination tendre ; quelquefois il en abuse, il amollit la nature . Mais quand la fadeur ne gâte pas ses peintures,
74 (1866) Cours élémentaire de rhétorique et d’éloquence (5e éd.)
que et l’éloquence. L’éloquence est surtout un talent ou un don de la nature , la rhétorique est un fruit de l’étude ou un art 
me les préceptes de rhétorique sont fondés sur l’expérience et sur la nature du cœur humain, l’essentiel est moins de les conn
prochain : si je donne pour raison de cette vérité la ressemblance de nature , l’unité de notre origine, le bonheur que fait go
les circonstances. 30. La définition oratoire consiste à expliquer la nature d’une chose pour en tirer des traits favorables à
on oratoire et la définition philosophique. Le philosophe explique la nature d’une chose avec le moins de mots possible ; l’or
un mystérieux assemblage de grandeur et de bassesse : Borné dans sa nature , infini dans ses vœux, L’homme est un Dieu tombé
qui les reçut les rend avec usure. Il commande au soleil d’animer la nature ,     Et la lumière est un don de ses mains,      
d’un fait en montrant que ce fait est invraisemblable, contraire à la nature et au caractère d’une personne. Racine fait dire
oivent point dédaigner ces théories. Il est bon d’observer comment la nature des choses se fait connaître par la définition, p
ique, il pèche ordinairement contre cette règle. Comme il est dans la nature du dilemme d’être rigoureux et serré, il s’emploi
e prouve ainsi que le centre de la terre est le centre du monde : La nature des choses pesantes est de tendre au centre du mo
arle de lui que rarement et avec beaucoup de réserve. Il est dans la nature humaine, disait Démosthènes en commençant sa défe
oi. Je le ferai du moins avec toute la mesure possible ; et ce que la nature de la cause me forcera de dire doit s’imputer à c
jeunesse comme celle de l’aigle ; la charité donne des forces que la nature semble refuser ; ces restes précieux de votre cad
loierez d’autres motifs que pour un homme vertueux. Pour ébranler les natures calmes et tranquilles, il vous faudra d’autres re
les périls qui le menacent, je ne respectais pas un sentiment que la nature a gravé dans le cœur de tous les hommes. Mais je
par les charmes de la vérité et de la vertu, par les merveilles de la nature , par le spectacle des infortunes et des revers de
ement aux passions oratoires, le discernement consiste à connaître la nature et le caractère de chaque passion, les ressorts q
e corps, cesse d’être frappée par des coups trop souvent réitérés. La nature elle-même nous apprend que les mouvements passion
ur les calmer. Aristote, Cicéron, Quintilien ont examiné en détail la nature et le caractère de chaque passion, les moyens de
à tout le monde de manier cette arme avec succès. C’est un don de la nature plutôt que de l’art. On peut lire néanmoins, pour
e dispense d’ordinaire de l’exorde et de la péroraison. 155. C’est la nature et la raison qui ont fixé le nombre et la place d
nombre et la place des parties du discours. En effet, dit Cicéron, la nature nous apprend à ne pas entrer brusquement en matiè
§ III. Divers genres d’exorde. 170. Comme l’exorde varie selon la nature du sujet et les dispositions de l’auditoire, on p
ateur à les découvrir et à les suivre. Il consultera donc toujours la nature et le besoin de sa cause ; seulement il s’imposer
faut éviter, dit Blair, de mêler confusément des arguments de diverse nature . On doit, au contraire, unir et rapprocher ceux q
qui n’est autre chose que le manque d’idées, vient quelquefois de la nature de l’esprit et d’autres fois du défaut de culture
elle suit la confirmation, tantôt elle est mêlée avec elle ; c’est la nature et le besoin de la cause qui doivent fixer son ra
vez été leurs mères, selon la grâce, depuis que leurs mères, selon la nature , les ont abandonnées. Voyez maintenant si vous vo
ant plus parfaites qu’elles imitent mieux l’inépuisable variété de la nature . Les choses mêmes qui nous plaisent le plus nous
bres à un tableau ; c’est la loi de tous les arts, c’est la loi de la nature . Article troisième. Du style pathétique26.
Quand le sujet demande un style pathétique, on doit le puiser dans la nature . On sera toujours sûr de trouver des expressions
é soi-même des sentiments qu’on veut faire passer dans les autres. La nature , dit Horace, nous a disposés d’avance à toutes le
s les rappeler dans l’occasion. Cette double faculté est un don de la nature , mais un don qu’on augmente en le cultivant, et q
281. Pour bien déclamer, vous aurez soin, avant tout, de consulter la nature et de suivre son impulsion. C’est une erreur de c
ls psalmodient, mais ils ne parlent presque jamais. Revenez donc à la nature  : que votre voix s’élève, s’abaisse, s’enfle, se
veiller de bonne heure en vous tous les germes de sensibilité dont la nature peut vous avoir doués. Accoutumez-vous à sentir a
être un défaut, ce mouvement rapide est une perfection. 295. C’est la nature et le goût qui doivent guider l’orateur. Mais la
celle d’Aristote : moins profonde, puisqu’au lieu de s’appuyer sur la nature de l’éloquence, elle porte sur une circonstance p
imposant de l’assemblée, l’importance des matières qu’on discute, la nature et la forme des débats, tout contribue à élever l
solide, mais qui, d’après la disposition particulière des esprits, la nature de l’affaire, et la singularité de la circonstanc
t et distinguent la tribune et le barreau : le but, l’auditoire et la nature des sujets. Sous le rapport du but, l’orateur pol
ar tant de soins et par des mains si habiles et où l’excellence de la nature semble prévenir tous les jours celle de l’éducati
que la fleur et la plus douce substance de votre sagesse. Mais si la nature , en vous accordant le talent de penser en philoso
r, peut-être à faire nous-mêmes ; et pourquoi ? pour payer enfin à la nature la dette commune et inévitable ; suivre ceux-ci,
lle et toujours vigilante ; et par des Juifs remplis d’erreurs sur la nature des perfections de Dieu. L’imprécation ne lui eût
triompher. C’est évidemment comme s’il disait : Si l’homme est d’une nature aussi sublime, quelle idée devons-nous nous forme
sacrée. Mais ce qui, pour le prédicateur est plus inépuisable que la nature , ce sont les mystères de la religion et les secre
les timides. Non, la timidité n’est pas leur fait ; mais ils sont par nature sans nerf et sans énergie. Rien ne les émeut, ou
2º elle met l’homme à sa véritable place en lui faisant connaître sa nature et sa destination ; elle règle mieux que toute au
pu verser dans le sein du prêtre le secret qui l’oppressait. Oui, la nature et l’expérience, tout nous le prouve et nous l’at
fin de sa parole et de son succès. Dans ce cas, les mouvements de la nature et de la grâce se confondent dans son cœur ; il e
amais, dans la suite, s’exprimer avec grâce et énergie, même quand la nature du sujet qu’ils traiteront leur présentera l’occa
d’un autre peut souffrir. Et vous avez voulu parler des droits de la nature  ! et vous êtes père ! Que dis-je ? Le cri public
squ’aux premiers sentiments, renverser jusqu’aux premières lois de la nature , abattre d’une main sacrilège la barrière qui sép
premier mot ! tu n’as pas imposé silence à la voix qui blasphémait la nature et la vérité ! Moi, t’exhorter à ne pas m’imiter 
; et je me suis immolé moi-même, dans l’espoir que le sacrifice de la nature tournerait au profit de l’innocence. XXXII. N
lque temps qu’ils eussent vécu, c’est oublier, c’est méconnaître leur nature , leur génie et leur destinée. Le fils du Macédoni
oit se renfermer l’esprit philosophique ? Il est aisé de le dire : la nature elle-même l’avertit à tout moment de sa faiblesse
ence de la poésie. — Le Seigneur interroge Job sur les mystères de la nature . Prépare-toi, je t’interrogerai, tu me répond
ent, apprécie le talent et le rôle de l’écrivain catholique : Par la nature de son esprit, M. Louis Veuillot était essentiell
au cheval : « Allons ! » Or, M. Louis Veuillot n’est point une de ces natures calmes et un de ces esprits modérés et doux qui n
50. Marmontel ne montre-t-il pas que ces théories sont fondées sur la nature  ? 51. Fait-on beaucoup d’usage de ces procédés au
sition homérique ? 201. Faut-il mêler ensemble des preuves de diverse nature  ? 202. Que faut-il faire après l’arrangement des
75 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Bossuet, 1627-1704 » pp. 89-123
sse, l’ange de l’école, un de ces élus qui font miracle par un don de nature . Applaudi à l’hôtel de Rambouillet, admiré en Sor
étudie ses œuvres, plus on y découvre de profondeur : c’est, comme la nature , une matière infinie de contemplation. Nulle paro
passe tous les siècles et toutes les évolutions ou révolutions de la nature  : je vous regarde comme vous étiez avant tout com
eant d’affaire en affaire, avec un empressement qui ne finit pas ? La nature même nous enseigne que la vie est dans l’action.
feront un Dieu, les autres en feront un rien ; les uns diront que la nature le chérit comme une mère, et qu’elle en fait ses
vous trompez, ô sages du siècle : l’homme n’est pas les délices de la nature , puisqu’elle l’outrage en tant de manières ; l’ho
tre son rebut, puisqu’il a quelque chose en lui qui vaut mieux que la nature elle-même : je parle de la nature sensible. Maint
chose en lui qui vaut mieux que la nature elle-même : je parle de la nature sensible. Maintenant parler de caprice dans les o
s notre Évangile. Il vient voir le Lazare décédé, il vient visiter la nature humaine qui gémit sous l’empire de la mort. Ah !
s tombeaux qui fassent quelque figure : notre chair change bientôt de nature , notre corps prend un autre nom ; même celui de c
ultipliez vos jours, comme les cerfs que la fable ou l’histoire de la nature fait vivre durant tant de siècles ; durez autant
r la terre aucun vestige de ce que nous sommes : la chair changera de nature  ; le corps prendra un autre nom ; « même celui de
tres ; après, il faudra disparaître. Tout nous appelle à la mort : la nature , comme si elle était presque envieuse du bien qu’
aut le comparer aux vers de Lucrèce représentant un dialogue entre la Nature et l’Homme qui se plaint de la mort. 1. Dialecti
76 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Fénelon. (1651-1715.) » pp. 101-109
ns voir qu’il porte la république dans le fond de son cœur ; c’est la nature qui parle elle-même dans ses transports ; l’art e
tures les plus riantes : vous embellissez et vous passionnez toute la nature . Enfin, dans votre Enéide, le bel ordre, la magni
ins simple, moins fort, moins sublime : car d’un seul trait il met la nature toute nue devant les yeux. Virgile. J’avoue qu
avoir oublié le lecteur pour ne songer qu’à peindre en tout la vraie nature . En cela je lui cède. Virgile. Vous êtes toujo
et l’étendue. L’auteur y répand des trésors d’élégance ; il peint la nature , il en égale les richesses et les couleurs par l’
3. Cela veut dire, j’ai sacrifié quelque chose de la simplicité de la nature  ; mais l’expression de Fénelon manque ici un peu
77 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Montesquieu. (1689-1755.) » pp. 130-139
ine pour rien. » Les terres de ce petit royaume n’étaient pas de même nature  : il y en avait d’arides et de montagneuses, et d
à les craindre ; et la religion vint adoucir dans les mœurs ce que la nature y avait laissé de trop rude. On allait au temple
un sommeil que les soins et les chagrins n’interrompaient jamais. La nature ne fournissait pas moins à leurs désirs qu’à leur
ui qui la ferait tout de même sans moi, et par le seul penchant de la nature  ? O Troglodites ! je suis à la fin de mes jours ;
ne peut pas parer à des événements qui naissent continuellement de la nature des choses. Mais la nature ni la fortune ne furen
nements qui naissent continuellement de la nature des choses. Mais la nature ni la fortune ne furent jamais si fortes contre l
78 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Jean-Jacques Rousseau, 1712-1778 » pp. 185-195
éclore. Il eut surtout le mérite de sentir vivement les beautés de la nature . Ses descriptions ont de la couleur, de l’éclat e
une heureuse simplicité, est porté par les premiers mouvements de la nature vers les passions tendres et affectueuses : son c
and on ne vit pas comme eux ; mais ce sont eux qui, vivant loin de la nature , vivent hors du monde. Ils vous trouveraient, ô é
us attribueraient la puissance de leur donner quelque plaisir : votre nature vaine occuperait leur vanité3. Cependant, qui ne
ant dans Horace et Boileau. (Art poétique.) 2. Comme ou sent ici une nature passionnée ! Appliquée à Rousseau, l’analyse et j
uvent philosophe par métier, au lieu de se contenter de l’être par la nature et par vertu. » Les Sophiste, n’ayant aucun princ
79 (1843) Nouvelle rhétorique, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes (7e éd.)
rhétorique, comme les langues se sont formées avant la grammaire. La nature fait donc l’éloquence ; et si l’on a dit que les
itudes des peuples, pour être plus sûre des moyens de persuasion : la nature seule n’est éloquente que par élans. Nous disting
bien dire, comme celles de tous les arts, ont leur fondement dans la nature et dans l’expérience ; elles sont le fruit des ob
s inventées seulement pour les écoles ; c’est l’expression même de la nature des choses. Nous suivrons cet ordre dans nos préc
a cause et l’effet.   1º. Par la définition, l’orateur prouve dans la nature même de la chose dont il parle une raison pour pe
qui les reçut les rend avec usure. Il commande au soleil d’animer la nature ,     Et la lumière est un don de ses mains ;     
la dispute : « Si l’on vous allègue les lois, dit-il, appelez-en à la nature  ; et si l’on fait parler la nature, rangez-vous d
les lois, dit-il, appelez-en à la nature ; et si l’on fait parler la nature , rangez-vous du côté des lois. » De tous les préc
éteurs cherchent des lieux communs ; l’orateur, le poète, trouvent la nature .   II. Les lieux extrinsèques sont ceux qui ne na
igne de foi, il faut jouir d’un certain crédit. Ce crédit vient de la nature ou des circonstances. Celui qu’on doit à la natur
crédit vient de la nature ou des circonstances. Celui qu’on doit à la nature repose principalement sur la vertu ; celui que do
e de la parole ne doit tendre qu’à mouvoir les ressorts cachés que la nature a mis dans le cœur des hommes. Si donc les orateu
c. Les anciens ne se sont pas contentés de peindre simplement d’après nature  ; ils ont joint la passion à la vérité. Homère ne
’orateur fait usage, qu’il n’a pas besoin de feinte et d’artifice. La nature même des moyens qu’il emploie pour remuer les cœu
r par système ni par règles. La sensibilité de l’âme est un don de la nature , et non un effet de l’art. L’unique usage des règ
ir le ridicule du vice qui s’y trouve exprimé39. 2º. Lors même que la nature du sujet donne lieu aux mouvements passionnés, l’
raître. Chaque chose doit être présentée selon ce qu’elle est ; et la nature du sujet décide souverainement de la manière de l
ques à quand, lui disait-il, méconnaîtrez-vous vos forces, lorsque la nature a voulu instruire les animaux eux-mêmes de celles
mettre en ordre toutes les parties fournies par l’Invention, selon la nature et l’intérêt du sujet qu’on traite. La fécondité
aisir à vous suivre, si dès l’abord vous lui expliquez le genre et la nature de l’affaire, si vous la divisez, mais en évitant
il y a une disproportion sensible entre les pensées de l’exorde et la nature du sujet. C’est pour tourner en ridicule l’un et
d’abord les richesses de l’éloquence. Cette règle est puisée dans la nature . De tout ce qui existe, dit Cicéron, il (l’est ri
n objet simple, et qu’un moyen qu’on ne peut pas décomposer. C’est la nature des sujets qui doit régler, à cet égard, l’orateu
aut les partager par différentes époques, et même par les différentes natures d’objets. La chose se conçoit très aisément. Cicé
on sens de l’orateur à les trouver et à les suivre. Qu’il consulte la nature et le besoin de sa cause, mais qu’il n’aille jama
nte93 : « Ô mon fils, au nom de tous les droits les plus sacrés de la nature et du sang, je t’en prie, je t’en conjure, ne va
s réfuter ceux de l’adversaire ; ce sont deux choses jointes par leur nature , par leur but, et par l’usage que vous en faites.
prouvé l’erreur des poètes. De tous les effets qu’on observe dans la nature , il n’y a presque jamais que les causes prochaine
avez été leurs mères selon la grâce, depuis que leurs mères selon la nature les ont abandonnés. Voyez maintenant si vous voul
ns la cause de leur rudesse et que nous les trouvons d’accord avec la nature . Virgile, si habile imitateur, avait puisé sa sci
ne saurait dire comment ni pourquoi son oreille est blessée ; mais la nature a mis en nous la juste mesure des longues et des
, et que pour juger il ne faut que le sentiment, présent commun de la nature . Il en est de même des rythmes. J’ai vu tous les
ire, nous font voir que la prose même est soumise à ces règles que la nature a dictées. En effet, l’analogie des sons avec les
l, noble, harmonieux : les qualités particulières changent suivant la nature des sujets qu’on traite ou des objets qu’on doit
ets élevés ou pathétiques ? Non, et c’est d’après l’observation de la nature , seul fondement des règles de l’art, que les anci
teurs y ont excellé. Il faut un heureux génie pour saisir ces tons de nature , ces accents vrais que tous les artifices d’une é
le veut que ces ornements ne se montrent que dans la simplicité de la nature et avec une sorte de négligence. Une des choses q
a fable de l’âne et du chien : Il se faut entraider, c’est la loi de nature .         L’âne un jour pourtant s’en moqua ;     
3º. Du style sublime. Le ton n’est que la convenance du style à la nature du sujet ; il ne doit jamais être forcé ; il naît
ophie ont toutes le même objet, et un très grand objet, l’homme et la nature . La philosophie décrit et dépeint la nature ; la
rand objet, l’homme et la nature. La philosophie décrit et dépeint la nature  ; la poésie la peint et l’embellit ; elle peint a
e pourra devenir sublime toutes les fois qu’il parlera des lois de la nature , des êtres en général, de l’espace, de la matière
es points de vue les plus charmants. Non seulement les sujets sont de nature diverse ; mais entre les parties d’un même sujet,
es métaphores et des comparaisons de l’épopée. Tout écrit, de quelque nature qu’il soit, exige les qualités que nous avons nom
par l’inversion, qui met les idées dans la place que semble exiger la nature , c’est-à-dire l’intérêt, le sentiment, ou la pass
; il parle le langage de la douleur, qui lui fait croire que toute la nature a horreur comme lui de ce monstre vomi par les fl
ien d’avoir dit que le déluge universel fut la lessive générale de la nature  : Diluvium, naturæ generale lixivium . Le style
, s’appesantit sur les détails ; il exagère, il passe le vrai dans la nature , il en fait le roman. 3º Quand les termes métapho
in de l’artiste, prend toutes les formes et tous les mouvements de la nature  ; c’est Apollon qui vient de lancer une flèche me
ompliquées, nous suivrons dans cette énumération la marche même de la nature . C’est surtout quand nous sommes animés par une v
sur eux une impression pareille à celle dont nous sommes frappés, la nature semble nous dicter elle-même son langage. Elle es
re176. Nous ne chercherons donc point d’autre méthode que celle de la nature même : nous la suivrons dans les mouvements qu’el
cette vivacité ? où sont ces paroles coupées qui marquent si bien la nature dans les transports de la douleur ? La manière de
bas de moisson sans culture ; Le bonheur est un bien que nous vend la nature . (Voltaire.) Tel brille au second rang, qui s’é
douce et sonore. Une remarque à faire dans cette étude, c’est que la nature , comme pour régler elle-même l’harmonie de nos di
ième avant-dernière : l’art, pour le plaisir de l’oreille, imitera la nature . L’orateur doit désirer une belle voix ; mais s’i
ions plus variées, qui représentent, pour ainsi dire, par les sons la nature de chaque fait et de chaque détail : avez-vous à
odernes n’ont pu que les répéter. En effet, si nous voulons imiter la nature , qui doit toujours être le type et la règle de l’
l’âme, les yeux en sont les interprètes. Ils exprimeront, suivant la nature des pensées, la tristesse ou la joie. « Dans les
serait trop contraire à nos usages. Le reste nous paraît fondé sur la nature et l’expérience. La mémoire peut être regardée co
incontestable que l’étude et la persévérance peuvent ici prêter à la nature les plus puissants secours. Il nous suffira donc
vernement des États, sur la morale, et même sur la connaissance de la nature n’appartenait pas également à l’orateur. Mais pui
avec ces notions ineffaçables de justice et de raison qu’il doit à la nature et à l’étude, il est impossible que son imaginati
d’un philosophe sur l’avarice. Voilà les mêmes observations, la même nature  ; mais vous aimerez mieux Plaute et Molière. Un c
ne vous demande pas222. Discours223. Ô Scythes ! ô vous que la nature a faits vertueux, écoutez un de vos frères qui ar
, il s’élève çà et là des arbres toujours verts, qui attestent que la nature ne nous abandonne pas. J’étonnais, je charmais ce
les vains préjugés, et je n’ai laissé parler que la sainte voix de la nature et de la religion. Écoutez ce qu’elle m’inspire.
exorde. Cette règle, comme toutes les autres, a son fondement dans la nature . Ovide même ne fait que traduire Homère, Iliad.,
80 (1863) Précis de rhétorique : suivi des règles auxquelles sont assujettis les différents ouvrages de littérature pp. 1-100
nséquents, la cause et l'effet. 1° La définition oratoire tire de la nature même de la chose dont on parle un argument propre
qui les reçut les rend avec usure. Il commande au soleil d'animer la nature , Et la lumière est un don de ses mains ; Mais sa
eurs, il faut que vous pleuriez. Ce précepte est vrai, mais c'est la nature qui fait l'orateur ; et si ses mouvements avaient
bles, fortes ou sublimes. Les pensées naturelles sont puisées dans la nature  : elles ont une simplicité qui les fait aimer. Le
n peu de verdure Rit sous les glaçons de nos champs ; Elle console la nature , Mais elle sèche en peu d'instants. (Voltaire.)
ne doit point employer de périphrases quand l'idée est puisée dans la nature , et quand elle impose par elle-même. Ce poëte, qu
reproche à Tertullien d'avoir dit que le déluge fut la lessive de la nature . Peut-être doit-on reprocher à Le Clerc d'avoir d
rages des écrivains célèbres. Préceptes. « On a remarqué que la nature travaille sur un plan dont elle ne s'écarte point
x et du geste ne sont, pour l'orateur, que des accessoires ; et si la nature n'a rien fait pour lui, si le génie n'a rien ajou
religieuses, combinées entre elles et avec les riantes couleurs de la nature , faire jaillir une flamme si pure qu'elle va cher
d et de Calderon. Selon cette poétique, toute idée est puisée dans la nature , dans la croyance religieuse des peuples et dans
La pythagoricienne Mélisse, à Cléarète. « Ma chérie, On voit que la nature elle-même a placé dans votre cœur le goût de la v
déguisée sous le voile de l'allégorie, et l'action est puisée dans la nature  ; mais il n'est pas nécessaire qu'elle soit vraie
u. Le chêne un jour dit au roseau : Vous avez bien sujet d'accuser la nature  ; Un roitelet pour vous est un pesant fardeau : L
aissez le plus souvent Sur les humides bords des royaumes du vent. La nature envers vous me semble bien injuste ! Votre compas
cé sur la montagne Les premiers rayons du soleil. S'éveillant avec la nature , Le jeune oiseau chantait sous l'aubépine en fleu
a loi. Il dit au mouvement : « Du temps sois la mesure. » Il dit à la nature  : « Le temps sera pour vous, l'éternité pour moi 
son existence, Et que n'atteindra point la mort ? Tu remplis toute la nature Et je te vois dans le ruisseau Qui coule avec un
e merveilleux, c'est-à-dire ce qui surpasse les lois ordinaires de la nature , comme l'intervention des dieux, est un ornement
81 (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre IV. Du genre dramatique. » pp. 252-332
n un mot, une action entière. Néanmoins les faits historiques sont de nature à procurer plus de jouissance aux hommes graves e
phocle jusqu’à Voltaire. L’exactitude des trois unités, fondée sur la nature qui demande l’unité d’action pour captiver l’atte
on dramatique et toutes ses circonstances de l’imitation exacte de la nature et de la vie réelle, plus l’impression qu’il prod
ervation des règles imprescriptibles, l’unité en grand, l’intérêt, la nature fidèlement observée, la réalité fidèlement imitée
ision matérielle en actes et en scènes, et une division fondée sur la nature des choses et qui, comme dans toute composition,
scène française le théâtre des passions actives et fécondes, et de la nature livrée à elle-même l’agent de ses propres malheur
montrer simple, grave, pathétique, et ne parler que le langage de la nature . De plus, le dénoûment dramatique doit être moral
e ces scènes stériles. Il veut pourtant que tout arrive comme dans la nature , et que la vraisemblance amène l’intérêt : or, le
ant dans l’entr’acte toutes celles qui languiraient. — Il y a dans la nature une foule de choses dont l’exécution est impossib
déterminé dans les actes. Il peut varier de deux à douze, suivant la nature et les besoins de l’action. 456. Que faut-il pens
is il faut donner à l’action sa juste étendue, et suivre la loi de la nature , préférable à celle de l’art, sans se laisser enc
nd mot par mot, vers par vers. En cela plus imitateurs que nous de la nature , voici comment ils commencent leurs scènes. Le di
ique, Molière est un modèle accompli dans l’art de dialoguer comme la nature  ; on ne voit pas dans toutes ses pièces un seul e
contents. Les passions dramatiques doivent être en conformité avec la nature humaine, et en harmonie avec les temps, les pays
n pris dans l’hypothèse du merveilleux, et l’autre réduit à la simple nature . 491. Quelles sont les règles de l’opéra dépourvu
vraisemblance de la musique : on est dans un monde nouveau ; c’est la nature dans l’enchantement et visiblement animée par une
lle attaque la piété et la vertu. Ce tort cependant ne tient pas à la nature de la comédie ; il faut l’imputer au mauvais géni
rs avares, etc. Mais il faut prendre garde de passer les bornes de la nature . Quand il est question de ridicule, rien de plus
cherche. Le style de la comédie doit être assorti, non seulement à la nature du sujet, mais encore à la condition et à la situ
82 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « PRÉFACE. » pp. -12
gue expérience m’a permis, au moins je le pense, de bien connaître la nature et les besoins intellectuels des jeunes gens qui
penseront après moi ? » Enfin, il est des sujets fort anciens de leur nature , dans lesquels il n’est pas seulement très-diffic
e. D’autre part, la jeunesse voit la fortune des révolutions de toute nature élever parfois d’un tour de roue des héros imberb
tielles ; qu’elle soit bien convaincue que, à l’exception de quelques natures éminemment privilégiées, et l’on sait combien ell
le travail est indispensable à tous ; que, à l’exception de quelques natures complètement déshéritées, et le nombre en est peu
83 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Pascal, 1622-1662 » pp. 44-51
rne par une raison pure et sublime, et qu’il juge des choses par leur nature , sans s’arrêter à ces vaines circonstances qui ne
c un respect exemplaire. Que le prédicateur vienne à paraître : si la nature lui a donné une voix enrouée, et un tour de visag
rable état. Je vois d’autres personnes auprès de moi, d’une semblable nature  : je leur demande s’ils sont mieux instruits que
e roseau pensant L’homme n’est qu’un roseau9 le plus faible de la nature , mais c’est un roseau pensant. Il ne faut pas que
mais ne produisent rien. » 3. Pascal veut dire que l’instinct et la nature se moquent des règles de convention. Lire le chap
84 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Racine 1639-1699 » pp. 415-440
r et sans matin2. Prière Tandis que le sommeil, réparant la nature , Tient enchaînés le travail et le bruit, Nous rom
onde pure, Croît, à l’abri de l’aquilon4, Un jeune lis, l’amour de la nature . Heureux, heureux mille fois L’enfant que le Seig
s des oiseaux il donne leur pâture3, Et sa bonté s’étend sur toute la nature . Tous les jours je l’invoque, et d’un soin patern
c La naissance du monde et sa création, Le monde, l’univers, tout, la nature entière Était ensevelie au fond de la matière. Le
ar les livres saints lus avec recueillement, par les merveilles de la nature . Dieu parle surtout à la conscience, à la raison
st pas bruyante. Les belles actions s’y font aisément, doucement, par nature  ; le personnage ne s’exalte pas : la générosité c
. 3. Ovide (Métamorphoses, liv. i, v. 2 et 3.) Cela veut dire : « La nature , en tout l’univers, n’était, comme disent les Gre
haîne, Le jour succède au jour, et la peine à la peine. Borné dans sa nature , infini dans ses vœux. L’homme est un dieu tombé
85 (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Lettre. A un ancien Elève de l’Ecole Militaire de Paris. » pp. 375-399
nvenable tous les devoirs de notre état, et ceux que nous commande la nature . Ce sont là les obligations qui nous lient à la s
joindre la connoissance des hommes. Connoissance des hommes. La nature n’offre pas plus de diversité dans aucune espèce
vérité ; où l’on voit un portrait de chaque caractère, tracé d’après nature . Cet homme unique, qui n’a pas plus été imité dan
re, ni le but auquel ils devoient tendre. Ils ne connoissoient pas la nature , la dignité, la fin de l’homme ; et c’est cette i
cette religion doit avoir un culte extérieur, parce qu’il est dans la nature de l’homme qu’il fasse éclater l’admiration, le r
t l’élever à ses propres yeux, y est fidèlement exposé. En un mot, la nature de l’homme, le principe de ses vices et de ses ve
preuve dans les peines et les afflictions qui sont inséparables de la nature humaine, au faîte même des grandeurs, et dans le
86 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Victor Hugo Né à Besançon en 1802 » pp. 540-556
musées, semblent suivre les passants du regard. Il n’y a pas dans la nature , telle qu’il la sent, d’objets inanimés ; tout a
ombre ou d’un rêve agité ! Sur le tombeau d’un petit enfant Nature d’où tout sort, nature où tout retombe, Feuilles,
é ! Sur le tombeau d’un petit enfant Nature d’où tout sort, nature où tout retombe, Feuilles, nids, doux rameaux que
gnol, chantant dans l’ombre obscure, Enseignait la musique à toute la nature , Tandis qu’enfant jaseur, aux gestes étourdis, Je
Tristesse Que peu de temps suffit pour changer toutes choses ! Nature au front serein, comme vous oubliez ! Et comme vo
instinctif, ce contraste entre nos douleurs et l’impassibilité de la nature  ! 3. Cette poésie religieuse est d’une mélancoli
che ! pacifique et bonne créature ! Philtre mystérieux des dons de la nature  ; Alambic distillant l’herbe et les fleurs pour n
87 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XIV. de la fin  » pp. 189-202
re de sa sœur, que l’amour de la patrie triomphe des sentiments de la nature , mais périra-t-il lui-même ? Rome entière le désa
En portant cette loi, les anciens n’ont été que les interprètes de la nature . Aussi est-ce alors qu’ils permettent d’ouvrir to
res brillantes et hardies, hypotyposes, prosopopées, invocation de la nature entière, animée ou inanimée, en un mot, tout ce q
avez été leurs mères selon la grâce, depuis que leurs mères selon la nature les ont abandonnés. Voyez maintenant si vous voul
onne enfin les lois qui règlent toute conclusion et en déterminent la nature d’après celle de l’ouvrage entier. Le développeme
comte venait d’atteindre le but de ses projets, a dû être changée. La nature du drame ne comporte point l’action du hasard, ou
88 (1867) Rhétorique nouvelle « Introduction » pp. 2-33
rt oratoire, comme tous les autres arts, n’est qu’une imitation de la nature , et qu’en écrivant sa Rhétorique, il voulait seul
e les différentes latitudes modifient le tempérament des hommes et la nature des végétaux. Mais si vous voulez m’accorder votr
plus ! Vivre pour l’art, c’est renaître, c’est se renouveler comme la nature , qui, sans cesse, renouvelle ses aspects. Si je t
ille d’après vous, je travaille d’après les règles, et non d’après la nature . Je ne crée pas, je n’invente pas, je copie, je c
ce et la faculté oratoire ? L’éloquence est un don fort commun que la nature accorde aux hommes comme le chant aux oiseaux, l’
et insinuant ; il y a des exordes appropriés aux circonstances, à la nature du procès, au caractère de l’auditoire. Les trait
89 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — La Rochefoucauld. (1613-1680.) » pp. 15-19
contraire : on a dit avec raison que cet auteur calomniait souvent la nature humaine. Mais la perfection du style, qui fait vi
qu’ils sont encore renfermés dans cet air et dans ces manières que la nature leur a donnés, et qu’ils n’en connaissent point d
emples et de joindre à nous des qualités utiles ou nécessaires que la nature ne nous a pas données. La bonne grâce et la polit
euls orateurs qui persuadent toujours : elles sont comme un art de la nature , dont les règles sont infaillibles ; et l’homme l
90 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XV. Genre didactique en prose. »
es ; tous les livres de théorie, les études et les descriptions de la nature , les livres d’éducation, etc. C’est le genre le p
mme Buffon ou comme Bernardin de Saint-Pierre dans leurs études de la nature  ; Aristote ne ressemble pas à Platon. Les règles,
ime à voir Buffon orner de brillantes couleurs ses descriptions de la nature  ; Chateaubriand, dans le Génie du Christianisme,
91 (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre II. Les Oraisons ou discours prononcés. »
mme ose franchir les bornes étroites dans lesquelles il semble que la nature l’ait renfermé. Citoyen de toutes les républiques
principaux lieux communs intérieurs. On voit qu’ils sont tirés de la nature même, ou, comme disaient les anciens, des entrail
iste à arranger toutes les parties fournies par l’invention, selon la nature et l’intérêt du sujet qu’on traite. La fécondité
ent, l’exorde ressemblerait à ces visages malades et disgraciés de la nature qui font mal augurer de la personne. Il doit être
que Dieu semble avoir livrées à la dispute des hommes, c’était sur la nature de Dieu même, sur son existence, sur l’immortalit
de siècles, autant de nouvelles extravagances sur l’immortalité et la nature de l’âme : ici, c’était un assemblage d’atomes ;
n corps à un autre corps, de l’homme au cheval, de la condition d’une nature raisonnable à celle des animaux sans raison. Il s
e qu’il y a ici de plus déplorable, c’est que l’existence de Dieu, sa nature , l’immortalité de l’âme, la fin et la félicité de
s un si noble sujet) toutes les plus belles qualités d’une excellente nature  ; et, à la gloire de la vérité, montrons dans un
es lieux oratoires extérieurs. Il y en a plusieurs autres, suivant la nature du sujet qui divise les parties contendantes : te
qui demande établit d’abord la question, ou constate le fait selon la nature de la cause. Il expose ensuite ses moyens ou preu
ui a été dit de plus fort. Le style doit aussi être proportionné à la nature de la cause : les petites affaires ne peuvent êtr
est le goût qui dirige en ce point l’avocat. Mais, quelle que soit la nature de la cause, celui-ci doit toujours s’attacher pl
ulement elle varie selon les personnes à qui l’on s’adresse, selon la nature du sujet, selon le nombre des intéressés et la gr
92 (1863) Principes de rhétorique et de littérature appliqués à l’étude du français
on de cette vérité, par des traits qui animent tout, qui donnent à la nature , même insensible, la pensée, le sentiment et la v
aturelles. Les caractères des genres poétiques ont été marqués par la nature à la naissance même de la poésie. Plus tard la cr
ordinaire, naturel toutefois, en ce qu’il est propre à représenter la nature dans ses transports, qui marche pour cette raison
ce et l’esprit d’examen ont détruit le merveilleux, en dépouillant la nature de ses illusions et de ses prestiges, quand le té
chanté chez les anciens avec Hésiode et Lucrèce les phénomènes de la nature  ; avec Virgile, le travail et la vie des champs.
per ses sentiments et ses émotions dans le récit des merveilles de la nature , dans la description du système du monde, dans l’
ants qui, comme Fontenelle et Buffon, ont exposé les phénomènes de la nature  ; les publicistes qui, comme Montesquieu, ont étu
soit pour cultiver et perfectionner les avantages qu’il a reçus de la nature . Ces préceptes, fondés sur les principes du bon s
t le contre, elle ressemble par cet endroit à toutes les forces de la nature , qui s’emploient au mal comme au bien. On connaît
ar conséquent infinie, qui nous dira qu’elle n’agisse jamais selon sa nature , et qu’une justice infinie ne s’exerce pas à la f
caractère, à improviser des émotions. Tout le monde sait bien que la nature fait l’un, inspire les autres ; sans cela, l’orat
Traité des Études, liv. III, chap. iii, § 7.) Il est fâcheux pour la nature humaine que, dans l’éloquence, il ait fallu disti
ratoires. « Le ton, dit Buffon, n’est que la convenance du style à la nature du sujet. » Cette parfaite harmonie de l’expressi
ne pareille haine ne serait pas un défaut, mais une dépravation de la nature et le plus grand de tous les vices. Le vrai Misan
phie ont toutes le même objet, et un très-grand objet : l’homme et la nature . La philosophie décrit et dépeint la nature ; la
and objet : l’homme et la nature. La philosophie décrit et dépeint la nature  ; la poésie la peint et l’embellit : elle peint a
pourra devenir sublime, toutes les fois qu’il parlera des lois de la nature , des êtres en général, de l’espace, de la matière
poétique, 1, v. 159. Nos contemporains, si riches en fautes de cette nature , en tireront peut-être orgueil ; mais ils n’ont p
eu de mots, qu’affectation pure, Et ce n’est point ainsi que parle la nature . Molière, le Misanthrope, acte I, sc. ii. Il ne
énie a de lui-même, et la méditation qui règle les inspirations de la nature . On sait quel travail coûtait à Racine la langue
riviales. C’est à la science seulement qu’il appartient de décrire la nature tout entière, dans sa laideur comme dans sa beaut
cette espèce d’harmonie et de concert, il n’a fallu que consulter la nature , qu’étudier le génie de ces langues, que sonder e
sée ; enfin, l’harmonie imitative, qui exprime par le son des mots la nature des objets ou les impressions qu’ils produisent.
qu’il ne lui faille tirer par miracle du sein d’une roche ; toute la nature stérile pour elle, et aucun bien que par grâce ;
emble plus artificielle et se réduit pourtant à un usage habile de la nature . Chez les grands écrivains, elle naît presque tou
Villemain, p. xxvi.) Ainsi, l’harmonie imitative est un effet de la nature avant d’être un secret de l’art. Quoi ! dit-elle
de Dieu, égalait l’abondance et l’éclat du style à la richesse de la nature , et renouvelait les effusions et les aspirations
par les qualités mêmes de son style. Il ajoute, pour ainsi dire, à la nature de cette langue celle de son esprit si net, si ju
ces inspirations premières, la conscience succède à l’instinct, et la nature prend l’art pour auxiliaire. C’est alors que nais
, Oraison funèbre de Louis de Bourbon.) Un jeune lis, l’amour de la nature . Athalie, iie chœur. Les autres figures que no
93 (1867) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de rhétorique
s n’avons apporté d’autre ordre que celui qui semblait indiqué par la nature des idées, selon que leur simplicité et leur clar
sans cesse à considérer les bornes qui leur étaient prescrites par la nature , ils se persuadaient si parfaitement que rien n’é
res hommes, qui n’ayant point cette philosophie, tant favorisés de la nature et de la fortune qu’ils puissent être, ne dispose
âme forte et généreuse, comme la vôtre, sachant la condition de notre nature , se soumet toujours à la nécessité de sa loi. Mai
rapporté dans le poème des actions autant au-dessus des forces de la nature que celle-là. Après ce qu’elle a fait pour Jason
re sévères ; mais s’ils voulaient donner dix ou douze poèmes de cette nature au public, ils élargiraient peut-être les règles
s’exerçait autour de lui sur une cour spirituelle et brillante où la nature et l’art avaient singulièrement varié les physion
t que Mazarin étant étranger, sans parents, sans établissement, d’une nature assez douce, il était moins appréhendé ; et les p
ux édits, et, par cette inquisition rigoureuse sur les biens de toute nature , il poussa dans une révolte secrète les compagnie
euls orateurs qui persuadent toujours : elles sont comme un art de la nature , dont les règles sont infaillibles ; et l’homme l
Les sentiments dénaturés de ces derniers montrent la corruption de la nature humaine. Étrange contradiction de leur conduite :
va principalement qu’à établir ces deux choses : la corruption de la nature et la rédemption de Jésus-Christ. Or, s’ils ne se
urs, ils servent au moins admirablement à montrer la corruption de la nature par des sentiments si dénaturés. Rien n’est si im
nte qui le cause. Il faut qu’il y ait un étrange renversement dans la nature de l’homme pour faire gloire d’être dans cet état
ts, tant les sages imaginaires ont de faveur auprès des juges de même nature . Elle ne peut rendre sages les fous ; mais elle l
rne par une raison pure et sublime, et qu’il juge des choses par leur nature , sans s’arrêter à ces vaines circonstances qui ne
c un respect exemplaire. Que le prédicateur vienne à paraître : si la nature lui a donné une voix enrouée et un tour de visage
er dans le sentiment de son ignorance. Que l’homme contemple donc la nature entière dans sa haute et pleine majesté ; qu’il é
’imagination passe outre : elle se lassera plutôt de concevoir que la nature de fournir. Tout ce monde visible n’est qu’un tra
monde visible n’est qu’un trait imperceptible dans l’ample sein de la nature . Nulle idée n’en approche. Nous avons beau enfler
qui est ; qu’il se regarde comme égaré dans ce canton détourné de la nature  ; et que de ce petit cachot où il se trouve logé,
lement l’univers visible, mais l’immensité qu’on peut concevoir de la nature , dans l’enceinte de ce raccourci d’atome104. Qu’i
effrayera de soi-même, et se considérant soutenu dans la masse que la nature lui a donnée, entre ces deux abîmes de l’infini e
echercher avec présomption. Car, enfin, qu’est-ce que l’homme dans la nature  ? un néant à l’égard de l’infini, un tout à l’éga
hoses intelligibles le même rang que notre corps dans l’étendue de la nature . Bornés en tout genre, cet état qui tient le mili
9, et se contredisent à eux-mêmes110 par leur propre sentiment : leur nature , qui est plus forte que tout, les convainquant de
mme est si visible, qu’elle se tire même de sa misère. Car ce qui est nature aux animaux, nous l’appelons misère en l’homme, p
nous l’appelons misère en l’homme, par où nous reconnaissons que, sa nature étant aujourd’hui pareille à celle des animaux, i
ujourd’hui pareille à celle des animaux, il est déchu d’une meilleure nature qui lui était propre autrefois111. Car qui se tro
ée, je le comprends. L’homme n’est qu’un roseau, le plus faible de la nature , mais c’est un roseau pensant. Il ne faut pas que
homme maintenant s’estime son prix. Qu’il s’aime, car il a en lui une nature capable de bien ; mais qu’il n’aime pas pour cela
re, ils n’ont pu arriver à une parfaite vertu. Les uns considérant la nature comme incorrompue114, les autres comme irréparabl
daient dans la superbe116. Et s’ils reconnaissaient l’infirmité de la nature , ils en ignoraient la dignité ; de sorte qu’ils p
sans désespérer, et qu’elle élève infiniment plus que l’orgueil de la nature , mais sans enfler : faisant bien voir par là qu’é
de tout ce que les animaux produisent par ce mouvement occulte119. La nature les instruit à mesure que la nécessité les presse
les fois qu’elle leur est donnée, elle leur est nouvelle, puisque, la nature n’ayant pour objet que de maintenir les animaux d
mpatibles et séparer si cruellement deux choses que le ciel et que la nature ont jointes ensemble. Qu’ils sachent qu’on ne tou
, qui ne tue point pour guérir, qui secoure, qui corrige et répare la nature sans la détruire. Nous sommes tous hommes, sire,
sibles, inexorables, dures, fermes, rigoureuses qu’elles sont de leur nature , ne se réjouissent lorsque, ne pouvant se fléchir
utes ses faces, autant que possible, la richesse de cette prodigieuse nature , et à emprunter des modèles aux genres les plus d
es tombeaux qui fassent quelque figure. Notre chair change bientôt de nature . Notre corps prend un autre nom ; même celui de c
çà, paraissez, venez en présence ; développez-nous les énigmes de la nature  ; choisissez ou ce qui est loin, ou ce qui est pr
qu’il ne lui faille tirer par miracle du sein d’une roche ; toute la nature stérile pour elle, et aucun bien que par grâce :
miques ! J’ai lu Malherbe et Théophile242. Ils ont tous deux connu la nature , avec cette différence que le premier, d’un style
une anatomie : tantôt il feint, il exagère, il passe le vrai dans la nature , il en fait le roman. Ronsard243 et Balzac ont eu
ttendrissement et de bonne foi, avec un air de douceur, des larmes de nature , de religion, de patience. M. le duc de Berry, to
ntime d’une cour, les premiers spectacles d’événements rares de cette nature , si intéressante à tant de divers égards, sont d’
ndre, mettait le comble à cet excès des plus horribles misères que la nature humaine puisse éprouver ; mais il n’était pas au
707 à Montbard, en Bourgogne, Buffon fut parmi nous l’historien de la nature , comme Aristote l’avait été chez les Grecs et Pli
mps, et n’a d’autres limites que celles de l’univers. Époques de la nature 362, début. Discours sur le style363. Aprè
mouvement des pensées n’est autre chose que la convenance du ton à la nature du sujet traité. Or la recherche des traits saill
ute interruption détruit ou fait languir. Pourquoi les ouvrages de la nature sont-ils si parfaits ? c’est que chaque ouvrage e
connaissances sont les germes de ses productions : mais s’il imite la nature dans sa marche et dans son travail, s’il s’élève
es écrits vides d’idées. Le ton n’est que la convenance du style à la nature du sujet ; il ne doit jamais être forcé ; il naît
ophie ont toutes le même objet, et un très grand objet, l’homme et la nature . La philosophie décrit et dépeint la nature ; la
rand objet, l’homme et la nature. La philosophie décrit et dépeint la nature  ; la poésie la peint et l’embellit : elle peint a
e pourra devenir sublime toutes les fois qu’il parlera des lois de la nature , des êtres en général, de l’espace, de la matière
que lui de prétentions ambitieuses : il ignora assez longtemps que la nature l’eût créé poète, et telle était sa simplicité, q
d’être sage à leurs yeux495. PHILINTE. Vous voulez un grand mal à la nature humaine. ALCESTE. Oui ; j’ai conçu pour elle une
rs du temps mettons-nous moins en peine, Et faisons un peu grâce à la nature humaine : Ne l’examinons point dans la grande rig
eu de mots, qu’affectation pure, Et ce n’est point ainsi que parle la nature . Le méchant goût du siècle en cela me fait peur :
sa pensée. Le faux est toujours fade, ennuyeux, languissant ; Mais la nature est vraie, et d’abord on la sent ; C’est elle seu
s défauts marqués dans sa peinture L’esprit avec plaisir reconnaît la nature . Qu’il soit sur ce modèle en vos écrits tracé : Q
un auteur gascon : Calprenède et Juba574 parlent du même ton.     La nature est en nous plus diverse et plus sage. Chaque pas
nds l’audace et l’imposture ! Ces Juifs, dont vous voulez délivrer la nature , Que vous croyez, seigneur, le rebut des humains,
ts des oiseaux il donne leur pâture, Et sa bonté s’étend sur toute la nature . Tous les jours je l’invoque ; et d’un soin pater
par le temps et le soin les hautes qualités qu’il avait reçues de la nature . Son énergie n’a pas de frein ; la terreur qu’il
rmenté par les remords qui le punissent d’avoir oublié les lois de la nature . Pour empêcher que Zénobie ne tombât aux mains d’
me rendent hommage, Mon palais, tout ici n’a qu’un faste sauvage ; La nature , marâtre en ces affreux climats, Ne produit, au l
rrait-ce être ? Mais, hélas ! si c’est lui, quel crime ai-je commis ! Nature , ah ! venge-toi, c’est le sang de mon fils. RHADA
aître, De n’avoir point versé le sang qui m’a fait naître703 ; Que la nature ait pu, trahissant ma fureur, Dans ce moment affr
ommun tout gravite à la fois730. Ce ressort si puissant, l’âme de la nature , Était enseveli dans une nuit obscure : Le compas
s, dans sa substance pure, Porte en soi les couleurs dont se peint la nature  ; Et, confondus ensemble, ils éclairent nos yeux,
de craindre la mienne. Ce remède consiste dans la considération de la nature de nos âmes, que je pense connaître si clairement
ent non seulement dans les préceptes d’Aristote, mais dans ceux de la nature . Il serait même très convenable que l’action ne d
mets en fait qu’il n’y a jamais eu de pyrrhonien effectif parfait. La nature soutient la raison impuissante, et l’empêche d’ex
se époque de la littérature et de la langue où l’art se joignait à la nature dans une juste mesure pour produire des œuvres ac
s ni imiter ni comprendre ; mais sa vie a un rapport immédiat avec la nature entière. » Cf. Fénelon, Traité de l’existence de
doxales et qui a pour titre : Essai sur le goût dans les choses de la nature et de l’art. 107. Tacite, Ann., IV, 18 ; cf. Mon
le charme est toujours si puissant, parce qu’elles sont la voix de la nature gémissant sur la condition humaine, On croit ente
s », n’en omettait aucun à l’égard de son père : mais, entre ces deux natures si différentes, le lien manquait et la tendresse
’un double génie qu’on unit rarement à ce degré : il avait reçu de la nature le don de lire dans les esprits et dans les cœurs
é. Les rouages de l’esprit sont plus complexes que ceux du corps ; la nature mobile de l’homme se prête mal à cette unité touj
style de cette histoire conjecturale. » On sait que les Époques de la nature (elles eurent d’abord leur place dans les Supplém
dans les lignes de la justesse et de la vérité ; il n’a pas enflé la nature de l’homme et ne l’a pas dénigrée. » 392. M. Vi
indifférent jeté sur le mal, considéré comme un simple élément de la nature humaine. Fabre d’Églantine, en donnant une suite
. 530. Tout le monde sentira la vérité de ce trait : il est pris sur nature . Mais un trait non moins naturel et non moins com
és vagues, du ces circonstances effrayantes, qui tiennent de la vraie nature du fantôme. » 642. À l’occasion de ce vers, où l
du coupable. 699. Quoi de plus beau que de voir les sentiments de la nature pénétrer en quelque sorte dans cette âme qui leur
Voilà un caractère qui se soutient jusqu’au bout et une conclusion de nature à plaire au spectateur, en même temps qu’elle est
’autre force que celle de la vérité. Rien ne fait plus d’honneur à la nature humaine que ce pouvoir des idées morales qui met
dans l’exercice de son pouvoir d’un jour par politique plutôt que par nature rien n’empêche que les approches de la mon ne le
94 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XX. des qualités accidentelles du style. — élégance, finesse, naiveté, enjouement  » pp. 274-288
légance s’apprend mieux que la grâce ; celle-ci provient plutôt de la nature , l’autre de l’art ; au physique, on dira un costu
u point de faire, plus que partout ailleurs, abstraction de sa propre nature , pour s’identifier complétement avec lui. L’enjou
bservation assidue, sans des réflexions intenses et qui supposent une nature sérieuse et méditative. On a remarqué que les act
o, que le grotesque et le grave, marchant si souvent de front dans la nature , doivent être aussi mêlés et confondus dans l’art
le sérieux, cette étude bien dirigée ne servira qu’à perfectionner la nature . En vous y appliquant, vous remarquerez que, comm
est difficile de savoir s’arrêter ; le rire est si bonne chose de sa nature , qu’il semble à plusieurs que tous les moyens son
95 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre V. des topiques ou lieux. — lieux applicables aux parties du sujet  » pp. 64-74
i l’on peut tirer, pour le développement de l’idée, de l’examen de sa nature ou de la définition ; de l’examen du signe qui la
pos des contraires : « si l’on vous allègue les lois, appelez-en à la nature , et si l’on fait parler la nature, rangez-vous du
s allègue les lois, appelez-en à la nature, et si l’on fait parler la nature , rangez-vous du côté des lois ; » et Quintilien,
être l’objet de la pensée humaine. Décrirez-vous les merveilles de la nature , l’ordre éternellement nouveau de l’univers, sans
émontrer une vérité. Bernardin de Saint-Pierre, dans les Études de la nature , cherche-t-il à prouver que le sentiment de la Di
96 (1870) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices par Gustave Merlet,... à l'usage de tous les établissements d'instruction. Cours moyens, grammaire et enseignement spécial. Première partie : prose
lâtrie, a renversé le trône du prince du monde. Cet homme promis à la nature , demandé par les prophètes, attendu des nations,
tourmente pas, et qu’on les remette aux soins et à la conduite de la nature . Ils se conservent dans un repos de corruption, e
de de la sagesse ; pour bien faire, il suit simplement la bonté de sa nature , et tire plus d’avantages de l’ignorance du vice
’est qu’ils sont encore renfermés dans cet air et ces manières que la nature leur a donnés, et qu’ils n’en connaissent point d
me de son art et de sa bienfaisance. Que dire de son style ? C’est la nature même parlant naïvement selon le caractère, la pas
lleux. Mais, lorsque vous peignez les hommes, il faut peindre d’après nature  ; on veut que ces portraits ressemblent, et vous
des choses naturelles et les propriétés du corps ; qui discourt de la nature des éléments, des métaux, des minéraux, des pierr
ommencer, selon l’ordre des choses, par une exacte connaissance de la nature des lettres et de la différente manière de les pr
rne par une raison pure et sublime, et qu’il juge des choses par leur nature , sans s’arrêter à ces vaines circonstances qui ne
c un respect exemplaire. Que le prédicateur vienne à paraître : si la nature lui a donné une voix enrouée, et un tour de visag
vre qu’ils ne voudraient pas avoir acheté, ne connaissent guère notre nature . Ce lièvre ne nous garantirait pas de la vue de l
rable état. Je vois d’autres personnes auprès de moi, d’une semblable nature  : je leur demande S’ils sont mieux instruits que
roseau pensant L’homme n’est qu’un roseau336 le plus faible de la nature , mais c’est un roseau pensant. Il ne faut pas que
s petits343 ; et il a plu à Dieu de couronner toutes les grâces de la nature qu’il lui avait départies, d’une grâce divine qui
r tout ce qui entre dans un vase si précieux369. Les beautés de la nature Ceux qui savent estimer les choses leur juste
tous les ornements de l’art, et sont si peu touchés des beautés de la nature , c’est qu’ils voient bien que ceux qui ne sont pa
ce qu’elle ne leur fournit pas assez de pensées qui leur plaisent. La nature est déplaisante à beaucoup de monde, parce que le
nt en lui, dès l’abord, un de ces élus qui font miracle par un don de nature . Applaudi à l’hôtel de Rambouillet, admiré en Sor
ermon sur Jésus-Christ, roi et pontife, Metz, 1654.) L’homme et la nature Il serait superflu de vous raconter comment l’
ain instinct de chercher ce qui lui manque dans toute l’étendue de la nature . C’est pourquoi, si je l’ose dire, il fouille par
utres, si elle n’avait eu son esprit, une force supérieure à toute la nature visible, un souffle immortel de l’Esprit de Dieu,
i pour t’en servir ; il a mis, pour ainsi dire, en tes mains toute la nature , pour l’appliquer à tes usages ; il t’a même perm
t ; car qu’est-ce autre chose que l’art, sinon l’embellissement de la nature  ? Tu peux ajouter quelques couleurs pour orner ce
monde505 ? Que s’il en est ainsi, chrétiens, qui ne voit que toute la nature conjurée ensemble n’est pas capable d’éteindre un
omaine qu’il étend. Aussi, à voir comme il marche, vous diriez que la nature ne le contient plus ; et sa fortune enfermant en
l corps toutes les inventions de l’art, et toutes les richesses de la nature . Ainsi l’homme, petit en soi et honteux de sa pet
urs, ô mesure dans les passions, riches et véritables ornements de la nature raisonnable, quand est-ce que nous apprendrons à
çà538 paraissez, venez en présence, développez-nous les énigmes de la nature  ; choisissez ou ce qui est loin, ou ce qui est pr
nt le beau et le bon, premièrement dans les arts, secondement dans la nature , et enfin dans leur source et leur principe qui e
re immuable de sa sagesse. S’il est ainsi, chrétiens552, que toute la nature ait sa loi, l’homme a dû aussi recevoir la sienne
C’est sans doute les grands hommes qui font la force d’un empire. La nature ne manque pas de faire naître dans tous les pays
endré des mêmes principes, formé de la même boue : respecte en eux la nature humaine si étrangement maltraitée ; adore humblem
dont les hommes paraissent si vains ? Si nous le considérons selon la nature , c’est un feu qu’une maladie et qu’un accident am
devoirs jusqu’au scrupule ; père tendre et ami dévoué, il reçut de la nature une imagination ardente, une sensibilité inquiète
on cultive par sa beauté786 ou par son odeur ; l’une des grâces de la nature , l’une de ces choses qui embellissent le monde, q
moisson de pavots qui font sentir les charmes -du sommeil à toute la nature fatiguée. Le Soleil seul, dans le sein de Téthis8
cupidité et la vanité. Le goût927. On suit un certain penchant de la nature , qui, nous faisant trouver en quelques personnes
xpressives nous représentent toutes les conditions de la vie et de la nature humaine. Aimable malgré ses faiblesses, son héros
gage de l’esprit et celui du cœur. Ils passent leur vie à chercher la nature , et la manquent toujours ; leurs héros y sont aus
oin de tant de talents et de tant de grâces à un ouvrage correct ! La nature a tout fait pour vous ; ne lui demandez plus rien
es ; rien n’est simple, tout est affecté ; on s’éloigne en tout de la nature  ; on a le malheur de vouloir mieux faire que nos
nçut, à l’âge de trente-deux ans, le projet d’écrire L’Histoire de la nature . Publié entre 1749 et 1788, cet ouvrage compta pa
l’image de l’âme y est peinte par la physionomie ; l’excellence de sa nature perce à travers les organes matériels, et anime d
serin est le musicien1248 de la chambre ; le premier tient tout de la nature , le second participe à nos arts1249 : avec moins
llant ramage. Son gosier, toujours nouveau, est un chef-d’œuvre de la nature auquel l’art humain ne peut rien changer, ni ajou
s, d’arbres et de broussailles distribuées avec toute l’horreur de la nature sauvage ? Qu’on place un artiste en face de cette
éclore. Il eut surtout le mérite de sentir vivement les beautés de la nature . Ses descriptions ont de la couleur, de l’éclat e
1343 solitaires qui aiment à s’enivrer1344 à loisir des charmes de la nature , et à se recueillir dans un silence que ne troubl
une heureuse simplicité, est porté par les premiers mouvements de la nature vers les passions tendres et affectueuses : son c
and on ne vit pas comme eux ; mais ce sont eux qui, vivant loin de la nature , vivent hors du monde. Ils vous trouveraient, ô é
us attribueraient la puissance de leur donner quelque plaisir : votre nature vaine occuperait leur vanité1401. Cependant, qui
des fautes, je les excuse, parce que je sais qu’il est difficile à la nature de tenir toujours le cœur des hommes au-dessus de
les lettres. Les arts sont consacrés à peindre les traits de la belle nature  ; les sciences à la vérité. Les arts et les scien
s. Je sais que l’éducation ne peut suppléer le génie : les dons de la nature valent mieux que les dons de l’art ; cependant l’
les plus cachées de l’art ; mais d’un, art qui, bien loin de gêner la nature , n’est lui-même qu’une nature plus parfaite, et l
is d’un, art qui, bien loin de gêner la nature, n’est lui-même qu’une nature plus parfaite, et l’original des préceptes1423. M
causée par ses épreuves et ses mécomptes, il publia les Études de la nature (1784), œuvre originale qui le rendit subitement
erniers ouvrages, La chaumière indienne (1791) et les Harmonies de la nature (1796) mêlent aux pages les plus riantes la fadeu
l’espoir de rentrer, du moins, dans une partie1478 des droits que la nature m’avait donnés sur votre cœur, et de remplir les
marais tant de monuments pompeux1493. Sur ces rives désolées, d’où la nature semble avoir exilé la vie, Pierre assit sa capita
es, la pudeur l’est à la beauté et à nos moindres agréments. Quand la nature extérieure veut créer un être, tant qu’il est peu
éclore. Ainsi se forment en nous toutes nos belles qualités. Quand la nature veut créer notre être moral et faire éclore en no
a terre sont ainsi de deux couleurs si fortement tranchées, que cette nature elle-même a l’air d’être arrangée avec une sorte
le vôtre, et qui est déjà détaché de tout ce qui est matériel par la nature même de ses recherches, doit un jour se plaire da
forêts ; mais l’esprit de l’homme remplit aisément les espaces de la nature , et toutes les solitudes de la terre sont moins v
e sentiment du beau, du bien et du vrai qui est l’âme du talent. La nature parle à l’âme Tout ce qui existe est animé. La
présente. L’analyse chimique la plus subtile ne parvient point il une nature morte et inerte, mais à une nature organisée il s
s subtile ne parvient point il une nature morte et inerte, mais à une nature organisée il sa manière, et qui n’est dépourvue n
onne à travers les enveloppes les plus grossières1683. Contemplons la nature avec les yeux de l’âme aussi bien qu’avec les yeu
ce et d’une sagesse admirables ; et, pour ainsi parler, la face de la nature n’est-elle pas expressive comme celle de l’homme 
is brillante, calme, majestueuse. Je contemple avec ravissement cette nature inconnue, ce ciel du nord avec ses étoiles éclata
propre, est solide, presque invincible dans certaines positions ou la nature des lieux seconde son caractère résistant ; mais
e bien brillant, nous soupirons et nous ne l’achetons pas.1730 La nature , l’âme et dieu S’il est vrai que l’univers tou
re globe et de ses antiques révolutions, dompter les puissances de la nature et les soumettre à notre usage et à l’utilité de
t d’or, qui dessines et qui dévoiles tout dans un pays où l’art et la nature ont une beauté et une grâce qui n’a jamais besoin
, le sentiment du beau sous toutes ses formes, faisaient partie de la nature grecque ; et, si Rome, moins heureuse1758, imitai
ntaine, c’est presque la même chose qu’aimer Molière ; c’est aimer la nature , toute la nature, la peinture naïve de l’humanité
sque la même chose qu’aimer Molière ; c’est aimer la nature, toute la nature , la peinture naïve de l’humanité, une représentat
de cœur1827 Heureux celui qui d’un cœur humble reconnaît dans la nature un auteur visible, se manifestant par tous les si
ncolique de la solitude dans le voisinage et sous la protection de la nature cultivée1831. Conseils a la jeunesse Une fa
rés de la profession dont ils s’étaient fait imprudemment une seconde nature . En face d’eux-mêmes pour la première fois, ils s
nvenances, un tact fin, une bienveillance réelle, tous les dons de la nature et d’une éducation excellente. 89. Ce billet vau
ux par quelque endroit. Sans cesse on prend le masque, et quittant la nature , On craint de se montrer sous sa propre figure...
nces de la perspective. Il faut faire les personnages plus grands que nature . 211. Il est halluciné. Est-ce au parterre qu’il
son maître, qui apprend à faire très-mal, selon les règles, ce que la nature opère toute seule, instinctivement et très bien.
que le naturel est préférable à tous les raffinements. 266. C’est la nature prise sur le fait. Tous les pères lui ressemblent
gne de la justice dans l’âme, sa conformité acquise et constante à la nature divine. Par elle, l’homme arrive à la possession
ouceur de voir la lumière. Notre vie affairée est moins voisine de la nature . 371. Nous ne disons pas davantage que... 372.
ne disons pas davantage que... 372. Voyez comme le sentiment de la nature se tourne ici en élans religieux. 373. Cela étai
élans religieux. 373. Cela était vrai, surtout au xviie siècle. La nature n’était pas goûtée sans art et sans apprêt. Si l’
s, les nuées, les campagnes, les montagnes ? Toutes les beautés de la nature ne nous sont rien, parce qu’elles sont communes à
vre. 376. Oui, un honneur ! car Dieu nous fait ainsi participer à sa nature . 377. Se fâchent. Ce mot n’était pas alors usé
changement des rayons de notre vue bouleverse à notre égard toute la nature . C’est une assez belle image de ce que produit en
soie, d’or ou d’argent. 402. Mme de Sévigné eut le sentiment de la nature  ; elle disait ailleurs : Lettre du 3 juillet, de
, une fois lancée, allait toujours vite et loin. 439. C’est pris sur nature . 440. M. de Guitaut est un de ses amis. 441. Ma
i m’a mise cent fois en péril, m’avaient ôté l’idée que l’ordre de la nature put avoir lieu à mon égard ; je me flattais de ne
pli ce qu’on attend de son pinceau, lorsqu’il a parfaitement imité la nature . » 526. Ramasse, le mot ne serait plus de la l
t dessus, ce qui se fait dessous ; Portez une lanterne aux cachots de nature , Sçachez qui donne aux fleurs ceste aimable peint
mettre couver les poissons dedans l’onde, Deschiffrez les secrets de nature et des cieux : Vostre raison vous trompe aussi bi
ésomptueuse, ayant entrevu quelque petit jour dans les ouvrages de la nature , s’est imaginé découvrir quelque grande et génére
ns nom, de son rocher natal. Tant qu’au fond du bassin que lui fit la nature Il dort comme au berceau dans un lit sans murmure
me toutes les choses et tous les mots. C’était moins un  homme qu’une nature humaine, avec la tempérance  d’un saint, la justi
Dieu qui seul est sa mesure, « D’un œil pour tous égal- voit toute sa nature  !... Chers enfants, bénissez, si votre cœur compr
nous font concurrence, ou ne ressemblent pas à ceux que nous donna la nature . 617. Il n’est pas difficile ! Car c’est une des
eptième siècle, sauf exception rare, les yeux ne savaient pas voir la nature . 628. Pour ce bel esprit mondain et académique,
ses ouvrages, il y a de la netteté, de la douceur, de l’élégance, la nature y approche de l’art, et l’art y ressemble à la na
l’élégance, la nature y approche de l’art, et l’art y ressemble à la nature . On croit d’abord qu’on ne peut ni penser ni dire
nne. L’humanité est simplement la voix, le mouvement instinctif de la nature . 650. Comparez les beaux vers de Victor Hugo sur
Romains, qui seuls ont connu la vraie prosodie Il faut surtout que la nature ait donné aux premiers Grecs des organes plus heu
l n’est rien, à mon avis, qui abastardisse et estourdisse si fort une nature bien née. Si vous avez envie qu’il craigne la hon
on. 842. Ses paysages sont une réminiscence de l’antique. Il voit la nature à travers les souvenirs classiques. 843. Faunes
la fièvre du travail et du plaisir lui devint un besoin, une seconde nature . 1152. Un cintre est une figure en arcade, en de
ntre leurs victimes. » 1185. Son génie fut égal à la majesté de la nature . 1186. Je lis dans Joubert : « Buffon a du gén
autres, si elle n’avait en son esprit une force supérieure à toute la nature visible, un souffle immortel de l’Esprit de Dieu,
16. Oui, c’est une loi d’harmonie ; elle se rencontre partout dans la nature . 1217. Ce mot signifie farouches et égarés par l
ntes. 1219. Ce portrait me parait peint d’imagination et non d’après nature . 1220. Ce vœu est très-humain, mais voisin de la
dans Horace et Boileau. (Art poétique.) 1356. Comme on sent ici une nature passionnée ! Appliquée à Rousseau, l’analyse est
souvent philosophe par métier, au lieu de se contenter de l’être par nature et par vertu. » Les sophistes, n’ayant aucun prin
plaisir, c’est un bien qu’on ne saurait trop estimer, c’est ce que la nature ne connaît point et ne veut point connaître ; il
est décrite dans ce petit volume toute l’originalité de la puissante nature des tropiques. » 1465. Tiré de Paul et Virgini
rais, élever des digues avant de jeter les fondements de la ville. La nature fut forcée partout. Le czar s’obstina à peupler u
savante et la plus saine littérature. « Enfin, Chênedollé est, par nature , votre admirateur ; il le sera toujours, et malgr
de ses moelles et de ses veines. C’est donc un client que Dieu et la nature vous ont donné, et vous devez être son patron. Ah
hez les anciens. 1541. Cette description a été écrite en face de la nature , sous l’impression de la sensation vive, et de l’
nnant un langage à toute créature, Prête, pour l’adorer, mon âme à la nature . Seul, invoquant ici son regard paternel, Je remp
fidèle peinture ; Mais toujours la simplicité Ne fait pas la belle nature .  » Dans de grandes huttes qu’on appelle maison
lât pour son esprit... Il se négligeait trop, ou, pour mieux dire, la nature qui lui avait été si libé­rale en des choses extr
crifice. L’implacable obéit, — et ce coup sans pareil Fit trembler la nature et pâlir le soleil, Comme si de sa fin le Monde e
même temps un honnête homme, n’est pas encore un modèle achevé de la nature humaine cultivée par la civilisation. Il lui ma
97 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Molière 1622-1672 » pp. 379-400
nds que chez les petits5. Ils veulent que pour eux tout soit, dans la nature , Obligé de s’immoler6. Jour et nuit, grêle, vent,
ter à rire. Il y a toujours en lui un observateur et un peintre de la nature humaine. 6. Par ces satires indirectes, qui vont
avait aucun ornement, ni agrément dans l’esprit. Méchant et malin par nature , encore plus par la jalousie et par l’ambition, i
s. Nous avons d’abord le nôtre, qui est celui que nous recevons de la nature , celui qui nous sert à raisonner, suivant le degr
, et aux femmes qui ne veulent pas être surpassées. La science, de sa nature , aime à paraître ; car nous sommes tous orgueille
e jouent des comédies pour me faire rire ; toutes les richesses de la nature sont à moi, depuis le ciel jusqu’à l’eau des rivi
s un geste où vous ne le reconnaissiez. Ce n’est pas le tableau de la nature , c’est la nature même ; elle est là, sous vos yeu
s ne le reconnaissiez. Ce n’est pas le tableau de la nature, c’est la nature même ; elle est là, sous vos yeux, dans sa vivant
98 (1882) Morceaux choisis des prosateurs et poètes français des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Cours supérieur. Poètes (2e éd.)
ment, le dix-neuvième siècle n’a jusqu’à présent guère produit de ces natures complètes qui s’imposent à l’admiration par l’équ
ue, ils préfèrent l’imitation des anciens à l’imitation directe de la nature . En même temps, ils sacrifient le naturel au goût
. Ils oublient que si la vraie poésie consiste dans l’imitation d’une nature choisie, il ne faut pas trop restreindre le champ
ture choisie, il ne faut pas trop restreindre le champ de cette belle nature . L’art du dix-septième siècle reflète souvent un
l’imagination ; il aime, sent et peint à merveille les beautés de la nature . Quelquefois, malgré la rapidité de la compositio
Phœbus chercher son aventure, Laisse-moi son bémol, prends la clef de nature … Son teint jaune, enfumé, de couleur de malade, F
e, sur sa joue éparse à l’aventure, Où l’art est en colère avecque la nature , En bosquets s’élevait, où certains animaux Qui d
uhaiterais la fortune d’Éson, Qui, vieil comme je suis, revint contre nature            En sa jeune saison ! De quel péril ex
x terres inconnues, À la merci des vents et des ondes chenues, Ce que Nature avare a caché de trésors. Et ne recherche point,
indépendance rares dans notre littérature classique, qu’il doit à sa nature et aux inspirations des poètes espagnols, des Cal
asse Lui, qui le reconnaît, frémit de sa disgrâce ; Puis, laissant la nature à ses pleins mouvements, Répond avec tendresse à
tti et les faux brillants qu’il avait d’abord aimés ; il revient à la nature et apprend à rimer difficilement. Racine, en prod
bonne ? Les hommes la plupart sont étrangement faits : Dans la juste nature on ne les voit jamais : La raison a pour eux des
rope. Il fut plus facile à Regnard qu’à tout autre de peindre d’après nature une passion dont il avait été lui-même si longtem
rveilleux apologues tous les aspects de la vie sont reproduits, et la nature entière s’y reflète. Ces esquisses légères compos
rle avec un vif intérêt et d’un ton affectueux. Véritable amant de la nature , de la pure et simple nature, il aspire, comme Vi
un ton affectueux. Véritable amant de la nature, de la pure et simple nature , il aspire, comme Virgile, au bonheur de passer s
i, qui, plein de ma lecture, Vais partout prêchant l’art de la simple nature . Ennemi de ma gloire et de mon propre bien, Malhe
       Et révère en cette posture Dans l’astre lumineux le dieu de la nature  ; Il connaît des vertus l’usage précieux ; Il est
, comme chose à peser, Qu’animaux indiens sont enclins à jaser. Si la nature avare à sa plus noble bête        Avait interdit
l, sur des preuves légères,        Se mettent en tête aisément Que la nature esclave adore leur fortune, Et doit à leur grande
à mes yeux Des trésors dont la main des dieux Se plaît d’enrichir la nature  ! Quel plaisir de voir les troupeaux, Quand le m
lusieurs de ces poètes de salon ou de boudoir affectent de chanter la nature , mais c’est pour la défigurer en prétendant l’emb
nt de l’ambre, le lait est un nectar d’argent. Même en présence de la nature , leur imagination retourne à la ville et va cherc
formé. La Harpe y a relevé une quantité étonnante de fautes de toute nature . Cependant la Motte, alors au comble de la gloire
ien le véritable esprit de la religion l’emporte sur les vertus de la nature . Il rend ici à la foi un hommage franc et énergiq
té et de conscience. Cet ambitieux machiavélique qui nie la loi de la nature et celle de Dieu, cet hypocrite et lâche assassin
usuelle et pratique, est mêlée à la gaieté qui faisait le fond de sa nature , et qui était le remède auquel il aimait le plus
dans les plaisirs, afin de recommencer. La morale du Discours sur la nature de l’homme est qu’on n’y connaît rien, et qu’il n
rs du Quatrième discours : « Le bonheur est un bien que nous vend la nature  ; Il n’est point ici-bas de moisson sans culture.
nt de toute religion révélée, mais de tout système particulier sur la nature de l’Être suprême. Cette loi peu exigeante se réd
,                      Charme et soutien du cœur. Le souverain de la nature A prévenu tous nos besoins, Et la plus faible cré
n culte. Aux odes solennelles consacrées à l’auteur des Époques de la nature , nous préférons encore l’Ode sur Homère et Ossian
à ce tendre sourire Qu’Andromaque a mouillé de pleurs ! Homère et la nature même Ont su, variant leur pinceau, M’offrir l’ant
s d’une grande beauté. Tout ce que Malfilâtre a écrit témoigne que la nature l’avait doué de talents rares, mais montre en mêm
es cieux ne roulent que pour moi ; De ces astres qui me couronnent La nature me fit le roi : Pour moi seul le soleil se lève,
té les bords. De ton flambeau la clarté pure Me guide au temple où la nature Cache ses augustes trésors. Grand Dieu ! quel su
’impuissantes armes. Arrachez son secret : peut-être qu’en ce jour La nature sur lui pourra plus que l’amour. Gertrude. Vous
s enfers qu’une noire imposture, Qui t’a donné le droit d’affliger la nature  ? Si les ordres du ciel s’expliquent par ta voix,
mément employé à peindre le climat, les travaux, les phénomènes de la nature , les fêtes ou coutumes de chaque mois, avec accom
rât la fin du dix-huitième siècle et le commencement du dix-neuvième. Nature sensible, enthousiaste, esprit vif et orné, intel
bes, sont pour ainsi dire classiques ; et dans les Trois Règnes de la nature , le plus faible peut-être de ses ouvrages. L’ennu
tout y ramène ; dans le troisième, il peint ceux du scrutateur de la nature  ; enfin le quatrième, conçu comme un art poétique
voir quelquefois oublié lui-même. Sous son maigre et joli pinceau La nature est naine et coquette ; L’habile arrangeur de pal
ger à l’impression ; on sent le poète qui peignait le printemps et la nature au coin du feu, les pieds sur les chenets et la t
de l’âme et les nuances des moindres pensées ; lui faire réfléchir la nature extérieure non seulement par des couleurs et des
nres, sous prétexte de suivre l’exemple de Shakespeare et d’imiter la nature où tous les contrastes se rencontrent. On oublia
pas encore possédé ; mais elle est ordinairement froide, parce que la nature semble n’y avoir qu’elle-même pour fin, que c’est
e l’art pour l’art, selon une expression à la mode. « La campagne, la nature était, dans le dix-septième siècle, toujours subo
n’attire jamais l’attention pour son propre compte. L’homme domine la nature  ; jamais la nature n’absorbe l’homme, comme cela
ttention pour son propre compte. L’homme domine la nature ; jamais la nature n’absorbe l’homme, comme cela arrive trop souvent
us aujourd’hui, c’est de rappeler les écrivains de l’affectation à la nature , du raffinement à la simplicité, du brillant au s
s écrivains du dix-septième siècle qui ont le mieux su puiser dans la nature les règles et les ressources de l’art. Fontane
eul, sans faste et sans crainte, il poursuit son chemin, Contemple la nature et jouit de Dieu même. Il visite souvent les vill
n et délicatesse une variété de sujets, quelques-uns choisis dans une nature étrangère, qui le distinguait de tous ses devanci
 ; puis se repliant sur lui-même, et s’efforçant de deviner sa propre nature  ; enfin se considérant comme être social, et cher
sein la tristesse que par une violence de raison, vers trente ans. La nature première reprit souvent le dessus, et elle a lais
la bague nuptiale             Qu’elle emporta dans le cercueil. « Ô nature  ! ta voix si chère S’éteint dans l’horreur du dan
veut pas. Sa faible créature Ne peut changer pour vous l’ordre de la nature . Ce qui grandit décroît, ce qui naît se détruit,
s bleu, jamais vermeil ; Jamais brise, dans ce sommeil          De la nature , N’agita d’un frémissement La torpeur de ce lac d
lle que puisse être encore la diversité des impressions jetées par la nature dans son âme, et par son âme dans ses vers, le fo
des montagnes auraient voulu, par exemple, que le poète eût rendu la nature alpestre, le paysage des hautes vallées, avec plu
sion de Shakespeare, dorer l’or et parfumer la rose. Ce poète, que la nature avait si bien doué, ne léguera donc pas un hérita
condenser dans une seule œuvre capitale et durable le talent dont la nature l’avait doué. Il a dilapidé le temps, ce capital
à jeter les armes, Je disais à l’aurore : En vain tu vas briller ; La nature trahit nos yeux par ses merveilles, Et le ciel co
, Et le voile des nuits sur les monts se déplie : C’est l’heure où la nature , un moment recueillie, Entre la nuit qui tombe et
lots de l’encens qui monte et s’évapore Jusqu’au trône du Dieu que la nature adore. Mais ce temple est sans voix. Où sont les
nnant un langage à toute créature, Prête, pour l’adorer, mon âme à la nature . Seul, invoquant ici son regard paternel, Je remp
e est transparent pour moi ; C’est toi que je découvre au fond de la nature , C’est toi que je bénis dans toute créature. Pour
ison absolue du Créateur, si c’est à l’homme à rectifier Dieu, si une nature mutilée en sera plus belle, si l’art a le droit d
a toute la face du monde intellectuel. Elle se mettra à agir comme la nature , à mêler dans ses créations, sans pourtant les co
portun, pour s’enfermer désormais dans la négation. Il voit encore la nature , il l’aime ; mais elle devient pour lui un mystèr
, la plaine est blonde, On entend des chansons dans l’air. L’été, la nature éveillée Partout se répand en tous sens, Sur l’ar
leur sépulture Ai mis l’herbe qui la défend. Viens, je suis la grande nature  ! Je suis l’aïeule, et toi l’enfant. « Viens, j’
illé rit dans les champs, J’ai souvent pensé dans mes veilles Que la nature au front sacré Dédiait tout bas ses merveilles À
Aube pure ! Tout chantait sous ces frais berceaux, Ma famille avec la nature , Mes enfants avec les oiseaux ! —  Je toussais,
s plus originaux que la France ait produits, et en même temps une des natures les plus diversement mêlées. Il y eut en lui du S
et s’il avait dominé des désespoirs indignes de sa noble et généreuse nature  ! La Vie. (La Coupe et les Lèvres.) Il est
neur de M. Victor de Laprade est d’avoir découvert au sentiment de la nature quelques horizons nouveaux. Il fait parler non se
sprit des torrents, à l’esprit des glaciers. Mais son adoration de la nature , qu’il sent presque physiquement, eut d’abord tro
eu à peu l’auteur apprend à voir, à connaître, à aimer l’auteur de la nature  ; il s’élève des régions obscures d’une philosoph
il, l’Évangile des champs, montre comment, sans abjurer l’amour de la nature , il est venu à Dieu. Les Symphonies (1855), les I
ces esprits d’écorce recouverts ? Et n’est-il de vivant que l’immense nature , Une au fond, mais s’ornant de mille aspects dive
un ne respire Et qui sèche au fond du désert ? Eh bien ! à l’auguste nature , Quand elle compte son trésor, Le bouquet de fleu
el, point d’arcane profond Qu’il n’essayât d’en soulever les voiles ; Nature , histoire, il savait tout à fond, Et connaissait
Aucune de ces poésies ne respire, comme Marie, la vivante odeur de la nature bretonne. Dans les Ternaires ou la Fleur d’or, re
émoignage de n’avoir chanté que la religion, la patrie, l’amour de la nature et de l’art, les meilleures, les plus saintes émo
rgique, indiscutable, que lorsqu’il retrace les divers tableaux de la nature orientale. Qu’il dépeigne, dans les Poèmes barbar
hile, Pyrame et Thisbé, I, i.) « Suivre les anciens, c’est suivre la nature . » (Du Resnel, Essai sur la critique, i.) 81.
99 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Lamartine 1790-1869 » pp. 506-523
rables mortels, ce qu’un jour a détruit ! Mais au sort des humains la nature insensible Sur leurs débris épars suivra son cour
, L’ombre de ce reptile immonde Éclipsait ta gloire à mes yeux ! La nature a son ironie : Le livre échappa de ma main. O Tac
des âmes ? Partout où l’amitié consacre un cœur aimant, Partout où la nature allume un sentiment, Dieu n’éteindra pas plus sa
de la vie le sentiment habituel de l’harmonie divine dont nous et la nature faisons partie. Il n’est aucun devoir, aucun plai
te entre la folie des fureurs humaines et l’impassible sérénité de la nature . 2. Colissée ou Colisée, immense amphithéâtre d
ime moins cette réflexion ; elle est inutile. 5. C’est peint d’après nature . La plume a plus de ressources que n’aurait le pi
escendre à pas lents dans la simple et délicieuse contemplation de la nature et de son auteur.   « Voilà sa vie et ses plaisir
100 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XVIII. des qualites essentielles du style. — harmonie  » pp. 240-256
formulé plus haut : Toute règle est l’expression d’un besoin de notre nature . L’oreille a ses besoins comme l’esprit. Personne
es sentiments qu’ils expriment. L’harmonie générale dépend soit de la nature individuelle des sons, c’est ce qu’on nomme eupho
z-vous ici ce que nous avons dit à propos de la pureté du langage. La nature des divers peuples est modifiée par une foule de
diome contracte des habitudes, résultat de ces circonstances et de la nature , et l’ensemble de ces habitudes forme ce qu’on ap
et des gutturales, plus il rapproche les consonnes en raison de leur nature et de leur degré de force, plus cet idiome est eu
angues modernes. Quelle fut en Grèce la conséquence de cette heureuse nature de langage, à laquelle contribuaient d’ailleurs l
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