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1 (1867) Rhétorique nouvelle « Tableau des figures » pp. 324-354
ttres : « O Fabricius ! qu’eût pensé votre grande âme, si, pour votre malheur , rappelé à la vie, etc. » Une troupe d’amateurs
ice. d. diégue. Écoutez ma défense. (Corneille.) L’imprécation. — «  Malheur à qui ne souhaite pas au premier ministre des fin
des finances tous les succès dont la France a un besoin si éminent ! Malheur à qui pourrait mettre des opinions ou des préjugé
rrait mettre des opinions ou des préjugés en balance avec la patrie ! Malheur à qui n’abjurerait pas toute rancune, toute méfia
t pas toute rancune, toute méfiance, toute haine sur l’autel public ! Malheur à qui ne seconderait pas de toute son influence l
est un blasphème, une injure ou imprécation : — Grâce aux dieux, mon malheur passe mon espérance. Oui, je te loue, ô ciel, de
eu fatigué. Le peuple dit d’un homme qui sort du bagne qu’il a eu des malheurs . La tendresse excelle à couvrir, sous des formes
sa manière de louer pouvait se résumer ainsi : — Sire, je m’expose au malheur de vous déplaire ; mais dussé-je me perdre à vos
2 (1875) Poétique
aractérisées), il s’ensuit que les actions, qui font le bonheur ou le malheur de tous tant que nous sommes, ont deux causes, le
is de leurs actions, de leur vie, de ce qui fait leur bonheur ou leur malheur . Car le bonheur de l’homme est dans l’action. La
essairement ou vraisemblablement, amènent la révolution du bonheur au malheur ou du malheur au bonheur. Chapitre VIII. De l
vraisemblablement, amènent la révolution du bonheur au malheur ou du malheur au bonheur. Chapitre VIII. De l’unité de la f
l’amitié ou la haine entre les personnages destinés au bonheur ou au malheur . Les plus belles reconnaissances sont celles qui
e de la tragédie ; c’est de celle-là encore que naît le bonheur ou le malheur des personnages. Puisque la reconnaissance tragiq
’innocent, l’autre notre semblable qui souffre ; car la pitié naît du malheur non mérité, et la terreur, du malheur d’un être q
souffre ; car la pitié naît du malheur non mérité, et la terreur, du malheur d’un être qui nous ressemble. Le malheur du mécha
on mérité, et la terreur, du malheur d’un être qui nous ressemble. Le malheur du méchant n’a donc rien de pitoyable, ni de terr
onnage ne soit ni trop vertueux ni trop juste, et qu’il tombe dans le malheur non par un crime atroce ou une méchanceté noire,
quoi qu’en disent quelques-uns : la catastrophe y sera du bonheur au malheur , et non du malheur au bonheur : ce ne sera point
quelques-uns : la catastrophe y sera du bonheur au malheur, et non du malheur au bonheur : ce ne sera point par un crime, mais
’on blâme Euripide de ce que la plupart de ses pièces se terminent au malheur  : il est dans les principes. La preuve est que su
que sur la scène et dans la représentation celles qui se terminent au malheur paraissent toujours, toutes choses égales d’aille
e l’action. Il en est de même des personnes indifférentes. Mais si le malheur arrive à des personnes qui s’aiment ; si c’est un
emiers poètes trouvèrent que les fables devaient avoir pour sujet des malheurs . C’est pour cela qu’ils se sont attachés aux fami
st pour cela qu’ils se sont attachés aux familles où sont arrivés les malheurs qui conviennent à leur genre. C’en est assez sur
3 (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre XIII. » pp. 104-105
le Nicom., VIII, 1. Qu’un homme très-méchant tombe du bonheur dans le malheur .] « Si Corneille en avait cru Aristote, il se ser
même théorie, toutes les pièces où le personnage intéressant fait son malheur lui-même avec connaissance de cause seraient bann
ve que « les rois sont hommes comme les auditeurs et tombent dans ces malheurs par l’emportement des passions dont les auditeurs
. x. « Aristote appelle ici fable simple celle qui n’explique que les malheurs d’un seul personnage  et il appelle double celle
4 (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre IV. Du genre dramatique. » pp. 252-332
aconte que les habitants de Sicyone représentaient par des chœurs les malheurs d’Adraste, un de leurs anciens rois, qu’ils révér
t fécondes, et de la nature livrée à elle-même l’agent de ses propres malheurs . Dès lors, le grand intérêt du théâtre dépendit d
par le sort, soit par les hommes, sortir triomphantes du danger ou du malheur où elles ont gémi. La joie que cette révolution c
e la face des choses, et qui fait passer le personnage intéressant du malheur à la prospérité, ou de la prospérité au malheur.
onnage intéressant du malheur à la prospérité, ou de la prospérité au malheur . C’est ainsi que dans Athalie, Joas est mis en po
récisément à ce qu’un autre a dit, si ce n’est dans le cas d’un grand malheur ou d’une grande passion. Ainsi, le dialogue doit
est terrible, touchante, digne d’admiration, si elle ne nous offre un malheur assez grand pour nous effrayer et nous attendrir,
La terreur est un trouble de l’âme craignant qu’il n’arrive quelque malheur . Ce sentiment, le plus tragique et le plus agissa
s, nous le faire voir dans une situation où il soit menacé d’un grand malheur , où sa vie soit en danger. Telle est, dans la tra
en jeu ? La pitié est le sentiment d’une âme qui s’attendrit sur les malheurs d’autrui. C’est de la compassion que relève la no
ue peint vivement par l’expression ou représente par l’action même le malheur du personnage pour lequel on s’intéresse, il ne m
n jusqu’au dénoûment. Il faut que le péril où se trouve son héros, le malheur qu’il éprouve, la grande action qu’il fait, soien
re toujours le châtiment que le ciel leur réserve ; et on présente le malheur sous une forme ou sous une autre, comme la suite
passions. C’est là le lieu où elles doivent se montrer avec tous les malheurs , toutes les misères qui en sont les suites funest
blesse et combattue par des remords. Il faut que l’amour conduise aux malheurs et aux crimes, pour faire voir combien il est dan
se compose que d’un sujet sombre dont le dénoûment se termine par le malheur  ; l’autre qui varie son principal intérêt en y aj
’auteur qui les met sous nos yeux d’employer une autre éloquence. Les malheurs domestiques, les événements de la vie commune, on
s dont l’homme est la victime sans en être la cause. Une calamité, un malheur domestique, un accident funeste qui vient d’une c
e, avec cette différence cependant que dans celle-ci, le danger et le malheur du personnage pour lequel on s’intéresse, croisse
t, et je fuis tout le monde. Pourquoi traîner plus loin ma vie et mes malheurs  ? Ruisseau, je vais mêler mon sang avec ton onde 
cieux et fait rire le spectateur, mais qui n’occasionne pas de grands malheurs . Ce sera un magistrat qui, oubliant la décence et
ommunes avec des traits qui les font aimer, et dans des périls ou des malheurs qui les rendent intéressantes. Il a été condamné
5 (1853) Éléments de la grammaire française « Éléments de lagrammaire française. — Analyse grammaticale » p. 61
ns cesse dans ton sein un asile contre le vice et un refuge contre le malheur  ! » Analyse. Religion. Nom com. f. sing. emplo
rbe trouve. contre. Préposition. le. Art. m. sing., se rapportant à malheur . malheur. Nom com. m. sing., formant, à l’aide d
. contre. Préposition. le. Art. m. sing., se rapportant à malheur. malheur . Nom com. m. sing., formant, à l’aide de la prépo
6 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre IV. Genre dramatique. »
e but de la tragédie est d’émouvoir par le tableau des passions et du malheur  ; elle emploie pour cela deux moyens, la terreur
mps de la satisfaction intime qu’il éprouve de se sentir à l’abri des malheurs dont on lui représente le tableau. « Ce n’est pa
au. « Ce n’est pas, dit un spirituel critique16, que l’homme aime le malheur d’autrui, mais il aime la pitié qu’il en éprouve 
émeuvent et nous attendrissent sans nous inquiéter. » Le tableau du malheur , dans la tragédie, a aussi un effet moral : il pe
Cette école de l’adversité nous fortifie par une épreuve anticipée du malheur , en même temps qu’elle nous rend moins confiants
prospérité, et qu’elle nous apprend à compatir aux maux d’autrui : le malheur est comme ces pluies d’orage qui purifient l’air
tin. Œdipe, Agamemnon, Oreste, sont poursuivis par la fatalité ; leur malheur est inévitable ; ils luttent, mais ils doivent su
ignité : il peut choisir entre le bien et le mal ; son bonheur et son malheur dépendent de lui, de sa volonté ; par conséquent,
7 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre premier. Beautés de détail. »
lu comme il a été composé, avec l’âme seulement,et qui n’avons pas le malheur de chercher à raisonner ce qui ne doit être que s
de l’ardeur du soleil ; la privation d’eau y était donc le plus grand malheur que l’on eût à redouter, et la découverte d’une s
e aride et brûlante, où il n’y a point d’eau, pour peindre l’excès du malheur  : de là ces métaphores empruntées d’une rosée qui
mprévue qui s’échappe du sein d’un rocher, pour décrire le passage du malheur à la prospérité, etc. Voilà ce qu’offrait au poèt
8 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Montesquieu. (1689-1755.) » pp. 130-139
tous ; de tant de familles il n’en resta que deux qui échappèrent aux malheurs de la nation. Il y avait dans ce pays deux hommes
ever leurs enfants à la vertu. Ils leur représentaient sans cesse les malheurs de leurs compatriotes, et leur mettaient devant l
ugal, ils chantaient les injustices des premiers Troglodites et leurs malheurs , la vertu renaissante avec un nouveau peuple et s
vous ; sans cela vous ne sauriez subsister, et vous tomberiez dans le malheur de vos premiers pères. Mais ce joug vous paraît t
pour la vertu ; de sorte qu’elles furent considérées plutôt comme des malheurs que comme des choses qui lui fussent propres ; de
9 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Voltaire, 1694-1778 » pp. 253-281
ereuses que les vices opposés. Sa fermeté, devenue opiniâtre, fit ses malheurs dans l’Ukraine, et le retint cinq ans en Turquie 
ités, dont une seule eût pu immortaliser un autre prince, ont fait le malheur de son pays. Il n’attaqua jamais personne ; mais
l’esprit des bons auteurs. Le goût peut se gâter chez une nation ; ce malheur arrive d’ordinaire après les siècles de perfectio
l n’y a que vous qui puissiez lui donner de la consolation. « J’ai le malheur , m’a-t-elle dit, d’être la femme d’un poëte. — Vo
on mari ; M. l’ambassadeur de France est le seul qui puisse finir mes malheurs . » J’ai répondu alors de Votre Excellence ; j’ai
is beaucoup de mal. Les ennemis du Tasse firent de sa vie un tissu de malheurs  ; ceux de Galilée le firent gémir dans les prison
rop séduits. Avouez, en effet, monsieur, que ce sont là de ces petits malheurs particuliers, dont à peine la société s’aperçoit.
du génie, est plus épineuse que celle de la fortune. Si vous avez le malheur d’être médiocre (ce que je ne crois pas), voilà d
e votre persécuteur écrivit dans le même temps. Tout cela a causé des malheurs qui ne devaient pas naître d’une si légère cause.
10 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Voltaire. (1694-1778.) » pp. 277-290
poir, la honte, la terreur, Dans leurs yeux égarés avaient peint leur malheur . Bourbon tourna sur eux des regards pleins de grâ
on, et vous… de qui les pleurs Dans ces moments si chers honorent mes malheurs , Madame, ayez pitié du plus malheureux père Qui j
ce : O mon cher Châtillon, tu dois t’en souvenir ! Châtillon. De vos malheurs encor vous me voyez frémir. Lusignan. Prisonnier
à peine encore accordé quatre années, Trop capable déjà de sentir son malheur , Fut dans Jérusalem conduit avec sa sœur. Nérest
apprend que « Malherbe ne voulait pas qu’on rimât sur bonheur ni sur malheur , parce que les Parisiens n’en prononçaient que l’
11 (1872) Recueil de compositions françaises pour préparer au discours latin les candidats au baccalauréat ès-lettres. Première série
s on peut régner. Vos fautes ne vous ont pas été moins utiles que vos malheurs  : car quel est l’homme qui peut gouverner sagemen
aux hommes d’éprouver de la compassion pour leurs semblables, et les malheurs que nous avons sous les yeux excitent une pitié p
accablés sous une indigne et pénible servitude. Passer en revue leurs malheurs , rappeler nos douleurs et nos dangers personnels,
raignez-vous d’affronter les périls de la guerre ? Mais le plus grand malheur n’est-il pas de voir vos familles captives, les g
t Véturie, renonce au projet d’apporter dans le sein de ta patrie des malheurs qui te seront communs avec ceux dont la tête est
x de son pays : « Jusqu’à ce jour, dit-elle, deux fois dans de grands malheurs , des femmes sont sorties de Rome en députation :
fait ton exil. Réfléchis que nous sommes venues ici, accablées par le malheur , puisque la fortune nous force à craindre ce qui
sant à l’impulsion de la colère, tu as précipité dans les plus grands malheurs tes amis et des hommes qui avaient bien mérité de
ns, je crains bien que tu n’attires sur ta tête, et par ta faute, des malheurs si terribles, qu’en aucun moment tu ne puisses êt
être, moi qui comprends bien son esprit, jamais vous ne serez dans le malheur , que dis-je ? vous ne cesserez jamais d’être heur
ai moi-même eu ma part (et elle n’est pas faible assurément) dans les malheurs que la guerre actuelle a causés. Père de deux fil
caprices, se réjouit des misères humaines, et fait succéder d’affreux malheurs à l’état le plus prospère. — Mais, dira-t-on, ils
dirent par des plaintes. « Tu le vois encore, ajouta Gylippe, que de malheurs , que de deuils ont causés les Athéniens ! Ils ont
ente ! Quelle pitié témoignera-t-on à ceux qui n’ont pas mérité leurs malheurs  ! Oui, par leur agression volontaire et inique, i
oivent me plaindre aussi ; mais si je quitte une existence menacée de malheurs et de disgrâces, félicitez-moi tous de mon bonheu
é d’avis de m’absoudre, ne redoutent pas la mort : il ne peut arriver malheur à l’homme de bien, ni pendant la vie, ni après le
comme témoins de mes bons procédés envers les Perses. Sers-toi de mon malheur plutôt pour mettre en évidence ta vertu que pour
prendre garde, lorsqu’il est heureux, de se laisser surprendre par le malheur . » Traduit de Sophocle. (Philoctète.) LXXII.
antage. En effet, celui qui vivrait, comme moi, au milieu de nombreux malheurs , ne jugerait-il pas que la mort est un bienfait p
jour où doit périr Priam, et le peuple de ce roi belliqueux. Mais le malheur des Troyens, d’Hécube, de Priam, de mes frères, q
dont je n’étais qu’un faible instrument. De mes cendres naîtront vos malheurs et la punition de vos crimes. Ne vous mettez pas
12 (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Principes généraux des belles-lettres. » pp. 1-374
sortoient des voix épouvantables ; L’airain même parut sensible à nos malheurs  ; Sur le marbre amolli l’on vit couler des pleurs
it le crime de Néron, et l’on n’y voit aucun obstacle : on prévoit le malheur de Britannicus, et l’on n’y voit aucune ressource
tre observée ; c’est dans une grande passion dans l’excès, d’un grand malheur . L’âme n’est alors remplie que de ce qui, l’occup
étendue, ce n’est que quand l’acteur est accablé sous le poids de son malheur , ou qu’il est dans une agitation violente.
é ne laissons rien à dire. Un démon triomphant m’élève à cet emploi : Malheur aux écrivains qui viendront après moi. Mais la c
me ; Par ces fréquens soupçons qu’on trouvoit odieux, Je cherchois le malheur qu’ont rencontré mes yeux ; Et malgré tous vos so
Oui, oui, je l’ai perdu, lorsque dans votre vue, J’ai pris, pour mon malheur , le poison qui me tue, Et que j’ai cru trouver qu
eureux, emploie les mêmes expressions que ce prince pour déplorer son malheur . Dans la troisième espèce de parodie, qui est cel
ns les rangs les plus élevés. Ce sont des révolutions éclatantes, des malheurs terribles, des hommes puissans et heureux, précip
effet, si elle n’est terrible et touchante, si elle ne nous offre un malheur assez grand, pour nous effrayer, et pour nous att
ans des circonstances et des situations, où il soit menacé d’un grand malheur , où sa vie soit en danger. Telle est dans la trag
iter. La pitié, suivant Aristote, est une douleur que nous avons des malheurs de celui que nous jugeons digne d’une meilleure f
peint vivement par l’expression, ou représente par l’action même, le malheur du personnage pour lequel on s’intéresse, il ne m
Qu’ici plutôt qu’ailleurs le sort m’eût exilée ; Qu’heureux dans son malheur le fils de tant de rois, Puisqu’il devoit servir,
entier dénouement. Il faut que le péril où se trouve son héros, et le malheur qu’il éprouve, soient présentés de manière que le
entés de manière que les incidens qui suivent, rendent ce péril et ce malheur plus terribles, et plus attendrissans qu’ils ne l
e, qui soulèvent l’âme, pour la faire retomber avec plus de force. Malheurs propres à la tragédie. Il s’ensuit de tout ce
x gens de bien ? Pourroit-on être touché de pitié, s’attendrir sur un malheur qui ne seroit que la juste punition de ses forfai
donc que ce personnage auquel se rapporte tout l’intérêt, et dont le malheur fait le dénouement de l’action, soit, ou criminel
ne en elle-même l’aura conduit à ce crime ; et c’est pour cela que le malheur dans lequel il se sera précipité, excitera notre
ns une faute, soit réelle, soit apparente ; et c’est pour cela que le malheur qui en sera la suite funeste, déchirera notre âme
eux personnages, plus malheureux que coupables, n’ont pas mérité leur malheur  ; voilà pourquoi nous les plaignons. Ils auroient
tre ni tout-à-fait trop bon ni tout-à-fait méchant, s’il fait par son malheur le dénouement de l’action. Car s’il ne tombe pas
s avons éprouvé, ou de ce que nous craignons d’éprouver de semblables malheurs . Dans le premier cas, notre sensibilité n’en est
re, en nous portant à éviter tout ce qui pourroit nous jeter dans ces malheurs . D’un autre côté, la terreur tragique nous fait c
s illustres personnages, a bien moins de ressources pour prévenir les malheurs et les revers qu’elles entraînent ? Nous verrons
elque foiblesse ; et c’est cette foiblesse qui le fait tomber dans le malheur . Voilà donc la leçon toujours subsistante pour mo
haine. Telles sont les principales espèces, les principaux degrés de malheurs que la tragédie doit choisir de préférence à tous
ride d’Euripide. Tout se réduit donc à présenter dans la tragédie les malheurs qui lui sont propres, avec reconnoissance ou sans
passions. C’est-là le lieu où elles doivent se montrer avec tous les malheurs , toutes les misères qui en sont les suites funest
ie doit exciter la terreur et la pitié par l’image des dangers et des malheurs que les passions entraînent après elles. Or, l’am
et cruel, n’est que trop souvent le principe de ces dangers et de ces malheurs qui nous effraient et qui nous attendrissent. Cet
es remords. Il faut (qu’on remarque ceci) ou que l’amour conduise aux malheurs et aux crimes, pour faire voir combien il est dan
inat. Quel étoit donc ton but ? d’y régner en ma place ? D’un étrange malheur son destin le menace, Si, pour monter au trône, e
notre constance une illustre matière : Il épuise sa force à former un malheur , Pour mieux se mesurer avec notre valeur ; Et com
dans la carrière, Que, dès le premier pas, regarder en arrière. Notre malheur est grand, il est au plus haut point ; Je l’envis
elui qui parle, et que les passions de ce personnage, ses vertus, ses malheurs , ses foiblesses fassent dans son âme un combat no
avec cette différence pourtant que dans la tragédie, le danger et le malheur du personnage pour lequel on s’intéresse, croisse
t, et je fuis tout le monde. Pourquoi traîner plus loin ma vie et mes malheurs  ? Ruisseau, je vais mêler mon sang avec ton onde 
chanté ! Son cœur n’eut que trop de tendresse, Je suis tombé dans son malheur . J’ai mal imité sa valeur, J’imite trop bien sa f
les obstacles qu’il rencontre, dans les revers qu’il essuie, dans ses malheurs , ses périls, ses combats ; et notre admiration es
tte haine implacable de Junon d, qui fit essuyer tant de périls et de malheurs à ce pieux héros ». Elle peut être d’un style él
nt part à cet accident, et poussent de grands cris. Aceste, touché du malheur du vieux athlète son ami, accourt le premier, et
a puissance. Ce vain piége égara notre inexpérience. Instruits par le malheur  ; tenons-nous désormais Réservés sur l’attaque, à
e de lui faire le récit de la prise de Troie, et celui de ses propres malheurs depuis son départ de cette ville. II. Livre. Le
’il puisse faire d’un art si brillant, si beau, si sublime et si pur. Malheur au poëte qui ne l’aime et ne le cultive, que pour
haine ou de la vengeance, et bien souvent le poison de la calomnie ! Malheur sur-tout au poëte, qui, par l’abus le plus crimin
13 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — J. Racine. (1639-1699.) » pp. 226-241
ise, Ce n’est point avec toi que mon cœur se déguise. Ta foi dans mon malheur s’est montrée à mes yeux ; Mais j’ai cru qu’à mon
 ; Voilà de ton amour le détestable fruit : Tu m’apportais, cruel, le malheur qui te suit. C’est toi dont l’ambassade, à tous l
C’est toi dont l’ambassade, à tous les deux fatale, L’a fait pour son malheur pencher vers ma rivale. Nous le verrions encor no
les yeux au ciel, se frapper et tomber. Oreste. Grâce aux dieux, mon malheur passe mon espérance ! Oui, je te loue, ô ciel, de
a misère ; J’étais né pour servir d’exemple à ta colère, Pour être du malheur un modèle accompli : Hé bien ! je meurs content,
14 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Mirabeau, 1749-1791 » pp. 368-376
seriez comptables de tout délai. Gardez-vous de demander du temps, le malheur n’en accorde pas. Eh ! messieurs, à propos d’une
ps que je regarde ces injures comme les instruments de ma chevalerie. Malheur , mon cher, malheur à qui tenterait de faire une r
es injures comme les instruments de ma chevalerie. Malheur, mon cher, malheur à qui tenterait de faire une révolution et ne ser
m’appréciez avec trop de bonté, elles auront peut être la honte et le malheur de réussir. Dans les ordres privilégiés, on n’y f
15 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Madame de Maintenon 1635-1719 » pp. 94-99
à vos lamentations. Songez, mon cher frère, au voyage d’Amérique, aux malheurs de notre père, aux malheurs de notre enfance, à c
mon cher frère, au voyage d’Amérique, aux malheurs de notre père, aux malheurs de notre enfance, à ceux de notre jeunesse, et vo
. (Mme de Maintenon, Lettres sur l’éducation des filles.) Sur les malheurs de la guerre À M. le duc de Noailles. A Sai
16 (1853) Exercices de composition et de style ou sujets de descriptions, de narrations de dialogues et de discours
se et la gueule teinte de sang. À cette vue, elle ne doute pas de son malheur , et, collant ses lèvres contre le marbre de l’aut
eux, Détaillez quelques-uns des incidents de sa nouvelle position. Le malheur produit dans ce cœur, qui n’était pas encore gâté
sur les limites de leurs héritages et se racontent mutuellement leurs malheurs . Tout à coup un ange leur apparaît et promet de l
plus cruelle que n’était la vôtre ! » Et il raconte au négociant son malheur . Le négociant fait des questions à Hussein, et s’
e goûter un autre, encore plus doux.    . Il leur raconte qu’un grand malheur est arrivé. Inventez un fait. Il faut des secours
58. Almanzor. (Narration allégorique.) Sujet et plan. Accablé de malheurs qu’il n’avait pas mérités, Almanzor, étant sorti
mé et consolé à la fois, il retourne à Babylone où il apprend que ses malheurs sont finis. Les malheurs qu’Almanzor avait éprouv
il retourne à Babylone où il apprend que ses malheurs sont finis. Les malheurs qu’Almanzor avait éprouvés ne doivent pas être me
r ; trouble extrême du tyran ; ses paroles artificieuses : « c’est un malheur qui est arrivé malgré lui ; il n’a fait que se dé
venturer dans ces montagnes, alors infestées par les bandits. Il a le malheur de tomber entre leurs mains. Au lieu de s’en affl
aisait périr dans les supplices ceux de ses soldats qui avaient eu le malheur d’être vaincus. Il fit cependant une exception en
s voir revenir l’enfant ; il tremble qu’il ne lui soit arrivé quelque malheur . Pendant la nuit il se traîne à la petite ville ;
grands talents pour l’éloquence. Il va le trouver. Il lui raconte ses malheurs , il lui expose les dangers qu’il court, il ne lui
rs la patrie, envers la religion, envers la mémoire de son père ; les malheurs d’une guerre civile que causerait infailliblement
usine, madame Milville. Madame Milville était veuve ; frappée par des malheurs immérités, elle avait bien de la peine à vivre et
re, aux humiliations, à la mort ; tantôt la tendresse filiale, que le malheur a ranimée en lui, lui inspire de meilleures idées
ormer de cet évènement et lui témoigner la part qu’elle prenait à son malheur . Au moment où la députation se présente, Xénophon
, que n’a-t-il pas sacrifié ? Son nom est devenu infâme. Il a fait le malheur de sa patrie : l’Espagne, sous a domination des m
leur causer. Sans doute le souvenir des crimes de son mari et de ses malheurs viendra souvent l’agiter ; mais en s’associant à
assiner ses yeux fatigués par les larmes ; une lyre, pour chanter ses malheurs . Quand il fut présenté à Justinien, il ne prononç
la possibilité de s’y soustraire. Auguste est donc le seul auteur du malheur qui est arrivé. 2°. Droit. Vous vous appuierez su
t rendre la vie de ses parents heureuse ; leur bonheur est perdu ; un malheur éternel le remplace. Mais, outre cette félicité p
ses malades. Connu pour un bon citoyen, pourrait-il avoir souhaité le malheur de son pays ? Célèbre par ses talents et par ses
la demande qu’il adresse aux juges et la justifie par le tableau des malheurs dont Chéops a accablé l’Égypte. Confirmation : 1
térêt de la république, les droits d’un généreux citoyen dont tout le malheur vient d’avoir combattu avec courage, l’indignité
appelés à ce conseil, Raoul, est indigné ; il prévoit la bonté et les malheurs auxquels on s’expose en achetant aux Normands une
icté par le dévouement autant que par la prudence, et lui annonce les malheurs qui frapperont et sa race et lui-même, s’il ne so
17 (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre premier. Du genre lyrique » pp. 114-160
yé à célébrer des événements heureux et mémorables, ou à déplorer des malheurs  ; le plus souvent il était consacré à l’action de
âme du poète doit être toute remplie de son objet, toute pénétrée des malheurs qu’elle veut déplorer, et se montrer tout entière
. En cet état, l’homme repasse dans son imagination les causes de ses malheurs . La douleur, dit Lowth, est ingénieuse à se tourm
mirables Lamentations de Jérémie sur la ruine de Jérusalem et sur les malheurs des Juifs, le psaume Super flumina Babylonis, et
Casimir Delavigne. Lorsque l’élégie déplore une perte domestique, un malheur privé, elle est individuelle. Telles sont les pla
en élévation suivant que l’impression, produite ordinairement par le malheur , est plus ou moins forte, et donne au cœur plus o
ur des choses futiles, et à une insensibilité trop fréquente pour des malheurs vraiment dignes de compassion. 240. La chanson n’
n n’est plus vrai que ce vers : Le Français rit de tout, même de ses malheurs . Ainsi la Ligue et la Fronde firent éclore des m
18 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Beaumarchais, 1732-1799 » pp. 344-356
malgré tant de maux, je ne cesserai de chanter tes louanges. « Si mes malheurs doivent commencer par l’attaque imprévue d’un lég
trat attentif et sévère sur sa façon de prononcer. Eh bien ! dans mon malheur , tout ce que j’aurais ardemment désiré, ne l’ai-j
désespoir m’allait saisir : on pense à moi pour une place ; mais, par malheur , j’y étais propre : il fallait un calculateur, ce
es qui ne sont pas de votre style ? — De mon style, monsieur ? Si par malheur j’en avais un, je m’efforcerais de l’oublier quan
19 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre II. — Division de la rhétorique : Invention, Disposition, Élocution »
Le Créateur, toujours attentif à soulager par un bienfait chacun des malheurs de la nature, t’opposa seule à toutes les peines
econnaissance, admiration, suivant que l’objet aimé nous présente des malheurs qui nous touchent, des bienfaits qui nous attiren
e action basse et intéressée, la pitié religieuse que nous inspire le malheur , et cet enthousiasme qui fait battre notre cœur a
’est un, vif sentiment de douleur que nous éprouvons, lorsqu’un grand malheur est venu fondre sur nous. C’est le sentiment sous
is mon triste cœur n’a recueilli le fruit. Jusqu’au dernier soupir de malheurs poursuivie, Je rends dans les tourments mon inuti
ce Voilà de ton amour le détestable fruit : Tu m’apportais, cruel, le malheur qui te suit. C’est toi dont l’ambassade, à tous l
C’est toi dont l’ambassade, à tous les deux fatale, L’a fait pour son malheur pencher vers ma rivale. Nous le verrions encor no
20 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre IX. De l’élégie. »
olateur, et alors il sourit au milieu de ses larmes ; mais bientôt le malheur ressaisit sa victime ; l’élégie se noie dans les
la douleur, se rencontre surtout aux époques de civilisation où les, malheurs publics et privés pèsent sur les âmes, les replie
21 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre VI. De l’élocution et du style. »
rguerite d’Anjou, femme d’Henri VI) n’eut pas la gloire de vaincre le malheur de son époux, elle eut celle de combattre avec un
ux, est juste au point de vue du sentiment ; car nous sentons que le malheur doit expier le crime ; mais pour l’esprit, ce n’e
tion et le désespoir. Dans le paroxysme de la rage ou dans l’excès du malheur , quand l’expression manque pour exprimer la pensé
oignarder pour ne pas survivre au roi d’Épire : Grâce aux dieux, mon malheur passe mon espérance ! Oui, je te loue, ô ciel, de
ersévérance ! Appliqué sans relâche au soin de me punir, Au comble du malheur tu m’as fait parvenir. Eh bien ! je meurs content
uissance brisée, Des porte-clefs anglais misérable risée, Au sacre du malheur il retrempe ses droits ; Tient au bruit de ses pa
arts : « Ô Fabricius ! qu’eût pensé votre grande âme, si, pour votre malheur , vous eussiez vu la face pompeuse de Rome sauvée
22 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre IX. De quelques autres figures qui appartiennent plus particulièrement à l’éloquence oratoire. »
x du public, si elle était en spectacle comme la leur ? Ah ! c’est un malheur de leur rang, que souvent avec plus d’innocence q
que ce que font les autres ! Vous aurez donc le même sort qu’eux. Or, malheur à toi, s’écriait autrefois saint Augustin, torren
oin ; mais je tomberais dans l’inconvénient nécessairement attaché au malheur de vouloir tout dire ; je crois donc en avoir dit
23 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Saint-Marc Girardin. Né en 1801. » pp. 534-541
rature dramatique.) Le stoïcisme et le christianisme C’est le malheur , et je dirais presque la faute de la philosophie
romain a vécu et est mort les bras croisés : c’est là son tort et son malheur . Voyez sa morale : elle est pure et sévère. Que l
e jusqu’à ignorer leur vertu même. Elle nous soutient surtout dans le malheur , dans l’oppression, et dans l’abandonnement qui l
24 (1882) Morceaux choisis de prosateurs et de poètes des xviii e et xix e siècles à l’usage de la classe de rhétorique
itième, on serait tenté de croire que le génie même de Racine a porté malheur à la tragédie. L’incomparable beauté de son théât
i l’élève au-dessus des flatteries, des reproches, des menaces et des malheurs  ; qui l’empêche de céder à l’injustice, quelque p
condamnation certaine : on nous laisse encore un jour pour éviter ce malheur , et changer la rigueur de notre sentence éternell
que d’affection pour moi. D’ailleurs, il y va de ton intérêt : si par malheur pour toi il me revenait qu’on dît dans là ville q
ez que je n’ai jamais composé de meilleure homélie que celle qui a le malheur de n’avoir pas votre approbation. Mon esprit, grâ
tions, comme le comble de tous les crimes, comme le dernier sceau des malheurs du royaume ; et que toute bouche française en cri
lles furent les longues et cruelles circonstances des plus douloureux malheurs qui éprouvèrent la constance du Roi, et qui rendi
contre les horreurs mille fois plus affreuses que ses plus sensibles malheurs , qui lui étaient sans cesse présentées par ce qui
e à la colère des dieux, de même, dans Rome mourante, on imputait les malheurs à un nouveau culte et au renversement des anciens
e pour montrer qu’il y avait toujours eu dans le monde d’aussi grands malheurs que ceux dont se plaignaient les païens151. Salvi
utions politiques que la liberté affermissait au lieu d’ébranler, par malheur aussi, une école philosophique où le scepticisme
les ennemis en flanc tandis qu’il les attaquerait de front ; mais son malheur voulut que. Creuts s’égarât et ne parût pas. Le c
nquaient aux Suédois. Le souvenir de Narva fut la principale cause du malheur de Charles à Pultava. Déjà le prince de Wurtember
uns de simples cavaliers : cette troupe rassemblée, et ranimée par le malheur de son prince, se fit jour à travers plus de dix
la bataille. Cette retraite étonnante était beaucoup dans un si grand malheur  ; mais il fallait fuir plus loin. On trouva dans
rts de ceux qui voulaient démembrer la France. Henri, dans ce nouveau malheur , manquait d’argent et était malade. Cependant il
mais le parlement, ne voyant dans ces ressources mêmes qu’un nouveau malheur , refusait de vérifier les édits179, et le roi eut
t tant de modes nouvelles. Le goût peut se gâter chez une nation ; ce malheur arrive d’ordinaire après les siècles de perfectio
du génie, est plus épineuse que celle de la fortune. Si vous avez le malheur d’être médiocre (ce que je ne crois pas), voilà d
is beaucoup de mal. Les ennemis du Tasse firent de sa vie un tissu de malheurs  ; ceux de Galilée le firent gémir dans les prison
trop séduits. Avouez en effet, monsieur, que ce sont là de ces petits malheurs particuliers dont à peine la société s’aperçoit.
la terre, ont conservé un souvenir durable et presque éternel de ces malheurs du monde : l’idée qu’il doit périr par un déluge
ouche fût plus digne que l’homme citoyen civilisé ? Oui, car tous les malheurs viennent de la société ; et qu’importe qu’il y eû
a surtout, ce fut sa propre histoire, celle de ses chagrins et de ses malheurs . Il mourut le 3 juillet 1778, un mois et trois jo
que je crois : car je montrais aux hommes comment ils faisaient leurs malheurs eux-mêmes, et par conséquent comment ils les pour
onie ; puis il leur fait le temps, le ciel, la saison, le bonheur, le malheur qu’il lui plaît. C’est le Jupiter de Lucien, qui,
t chantant dès le matin. Figaro. — Voilà précisément la cause de mon malheur , Excellence. Quand on a rapporté au ministre que
— Qui t’a donné une philosophie aussi gaie ? Figaro. — L’habitude du malheur . Je me presse de rire de tout de peur d’être obli
première tout innocente et toute pure, la seconde responsable de nos malheurs et de nos vices ; mais si, au moment où l’ouvrage
rions comptables de tout délai. Gardez-vous de demander du temps : le malheur n’en accorde jamais… Eh ! messieurs, à propos d’u
e doit bercer l’âme dans le vague et ne lui présenter que des motifs. Malheur à celle dont on dira qu’elle a tout défini ! Mais
ur un événement. Nous étions dans l’erreur : c’est une époque333 ; et malheur aux générations qui assistent aux époques du mond
traits des plans futurs qui paraissent décrétés. Mais par combien de malheurs la génération présente achètera-t-elle le calme p
tée dans une demeure presque éternelle ! La prière seule, l’accent du malheur , de quelque faible voix qu’il parte, émeut profon
nter quelques exemples d’hommes de génie taciturnes : la timidité, le malheur , le dédain ou l’ennui en sont souvent la cause ;
ns pour les autres. Les Français parlent toujours légèrement de leurs malheurs , dans la crainte d’ennuyer leurs amis : ils devin
rrez des regards jadis si doux, si prêts à le redevenir à l’aspect du malheur , tout à coup animés par une volonté sainte et ter
rre ; et, comme une reine tombée du trône, elle a noblement caché ses malheurs dans la solitude. Il me serait impossible de dire
sol de France est fécond ! tant notre patrie a de ressources dans le malheur  ! Charles et Du Guesclin viennent ensemble, et l’
raient mourir de douleur Mengs et Winckelmann408, s’ils avaient eu le malheur de vivre assez longtemps pour voir ce spectacle.
e ? — Je ne vous l’eusse pas dit par égard, ménagement, compassion du malheur  ; mais c’est la vérité. Allez, mon bon monsieur,
urprise arraché un consentement qui devait faire, il le prévoyait, le malheur de sa vie. Comment au dehors soupçonner un pareil
l recherche s’il y a eu témérité et imprudence : s’il ne trouve qu’un malheur immérité, il absout le malheur et il déclare l’ac
é et imprudence : s’il ne trouve qu’un malheur immérité, il absout le malheur et il déclare l’action elle même juste et bonne ;
nous opposons aux misères de la vie. Tant que dure notre jeunesse, le malheur nous étonne plus qu’il ne nous effraye : il nous
raît : alors s’évanouissent les espérances qui nous avaient adouci le malheur  ; alors leur succède cette amère indignation qui
re à une pareille démonstration ; elle est plus décisive que celle du malheur même : car, dans le malheur, vous pouvez encore v
ion ; elle est plus décisive que celle du malheur même : car, dans le malheur , vous pouvez encore vous faire illusion, et, en a
de sa destination485. Ce n’est pas tout. Non seulement le bonheur, le malheur , la comparaison de. notre infirmité avec la grand
(1843-1863) ; La Fontaine et les Fabulistes (1867), et les études par malheur inachevées sur la Vie et les Ouvrages de Jean-Jac
né en France vers 1705 ou 1706, qui aurait échappé par l’enfance aux malheurs des dernières années de Louis XIV, et qui serait
des vices plutôt que des crimes ; des mécontentements plutôt que des malheurs  : voilà le dix-huitième siècle en France, fort di
urs assassinés, de tyrans, de délateurs, de persécutions, d’exils, de malheurs publics et privés, où personne ne songe qu’à joui
Philomèle585. Pourquoi, plaintive Philomèle, Songer encore à vos malheurs , Quand, pour apaiser vos douleurs, Tout cherche à
cents. Cependant votre âme, attendrie Par un douloureux souvenir, Des malheurs d’une sœur chérie Semble toujours s’attendrir. Hé
E. Zénobie ! ah, grands dieux ! Cruel, mais cher époux, Après tant de malheurs , Rhadamiste, est-ce vous ? RHADAMISTE. Se peut-il
remords qui saisissent ton cœur Naissent de ta vertu plus que de ton malheur … Id. acte III, scène V. Mort de Rhadamiste.
, qu’a ce discours qui doive vous surprendre ? ŒDIPE. J’entrevois des malheurs que je ne puis comprendre ; Je crains que par les
ma douleur. Comme vous autrefois par eux préoccupée, Hélas ! pour mon malheur je suis bien détrompée, Et le Ciel me punit d’avo
meurs. ALVAREZ, à Montèze. Je vois le doigt de Dieu marqué dans nos malheurs . Mon cœur désespéré se soumet, s’abandonne Aux vo
s amours Et descendit au ténébreux empire. De mon héros les illustres malheurs Peuvent aussi se promettre vos pleurs. Sur sa ver
? Arrête, Muse, et retarde les larmes Que doit coûter l’aspect de ses malheurs , Fruit trop amer des égards de nos sœurs. On juge
t donner à l’Empire aucun gage qui pût faire douter de sa fidélité au malheur . Ducis, qui mourut en 1816, passa ses dernières a
dois le haïr ! mais si vous m’exaucez, Son triomphe est détruit, mes malheurs sont passés ; Si j’obtiens mon pardon, tout mon c
u sein de mes dieux domestiques ! Quand mon âme, lassée après tant de malheurs , Soulevant par degrés le poids de ses douleurs, P
ccueille l’infortune ; Qui, d’un air triste et doux, vient sourire au malheur , Assoupit les chagrins, émousse la douleur. De la
france ; La joie est loin encor ; le désespoir a fui ; Mais, fille du malheur , elle a des traits de lui. Quels sont les lieux,
prospère. A tous les malheureux je rendrai désormais Ce que dans mon malheur je dus à ses bienfaits. Dieux, l’homme bienfaisan
rs. Errant et fugitif, de ses beaux jours de gloire Gardant, pour son malheur , la pénible mémoire, Sous les feux du midi, sous
nd le Nord, s’épuisant de barbares essaims, Vint, par une conquête en malheurs plus féconde, Venger sur les Romains l’esclavage
endre aux bourreaux ma tête obéissante739 ? Tibère, osant pleurer les malheurs qu’il a faits, Sur ses propres agents punirait se
nt son flambeau, Et les beaux-arts pleurant sur un vaste tombeau. Ces malheurs sont récents. Quel monstre les fit naître ? A sa
prie, Et partout des fers ici-bas ! Hirondelles de ma patrie, De ses malheurs ne me parlez-vous pas ? Les souvenirs du peup
voyant mes pleurs, Il me dit : Bonne espérance ! Je cours de tons ses malheurs , Sons Paris, venger la France. Il part ; et comme
dans un pénible effort, Son œil avec effroi retomba sur son sort756. Malheur à qui du fond de l’exil de la vie Entendit ces co
ée, Comme l’eau du torrent dans sa source troublée. Gloire à toi ! Le malheur en naissant m’a choisi ; Comme un jouet vivant ta
énie. Il était l’écho de la pensée commune lorsqu’il pleurait sur les malheurs de la Grèce, et qu’il encourageait l’Europe à bri
ore et de Néala, si pures dans leur passion, si attachantes par leurs malheurs . C. Delavigne ne tarda pas à revenir à la comédie
andis qu’il y songe, Le cor éclate et meurt, renaît et se prolonge. «  Malheur  ! c’est mon neveu ! malheur ! car si Roland « App
éclate et meurt, renaît et se prolonge. « Malheur ! c’est mon neveu ! malheur  ! car si Roland « Appelle à son secours, ce doit
bat soutenu par sa frégate à Aboukir (Ie*- août 1798). Une fois, par malheur , si vous avez pris terre, Peut-être qu’un de vous
u’au regard des méchants. Couvrons un jeu cruel de voluptés sublimes. Malheur à qui se plaît au cri de ses victimes !…… Il faut
et sonore. La Fleur d’or. Les pilleurs de côtes815. Oh ! Oui, malheur encor, malheur au bâtiment Devant cette île saint
Fleur d’or. Les pilleurs de côtes815. Oh ! Oui, malheur encor, malheur au bâtiment Devant cette île sainte816 échouée pa
malheur au bâtiment Devant cette île sainte816 échouée par le vent ! Malheur  ! cette nuit même, en face de ces côtes, Dans leu
lent de courage, Eût. Sans ployer un peu, souffert le même orage ? Le malheur , — c’est tout simple, — étonne cet enfant ; Mais
lia sous la main qui s’appesantissait sur lui : sa foi ôta même à ses malheurs la nouvelle amertume que le long usage des prospé
est celle-ci : Est-il vrai que l’homme ait été l’artisan de tous ses malheurs en recherchant ses semblables ? qu’il valait mieu
Je ne dirai pas qu’elle fait tomber toute sévérité, car ce serait un malheur  ; mais quand on connaît l’humanité et ses faibles
1855. Ses poésies les plus remarquables lui ont été inspirées par les malheurs de son pays. 546. M. Nisard, en effet, dans la P
nt, et qui pour eux ne manquait pas de naturel, semble chez nous, par malheur , plutôt un jeu brillant d’esprit que l’expression
sophie et de la théologie, que les comètes ne sont le présage d’aucun malheur . » 630. Par là, l’auteur entend la période de la
dédaigneuse qu’Auguste parle à Cinna, acte V, scène I. D’un étrange malheur son destin le (l’État) menace, Si, pour monter au
raire, garde une dignité impassible qui l’élève au-dessus même de ses malheurs . 662. Ducis, comme Voltaire, rime trop souvent a
naturel. 674. Bélisaire devient pour le poète la personnification du malheur respectable. 675. Le comte d’Artois lui donna en
sseurs de la terre, Tremblez ! vous êtes immortels. Et vous, vous, du malheur victimes passagères, Sur qui veillent d’un Dieu l
ette au lecteur de reprendre le souffle qui lui manque : semblable au malheur lui-même qui poursuit Cléotas sans relâche et san
du Voyage d’Anacharsis (ch. XL), dans lequel un Messénien déplore les malheurs de son pays. 766. IIIe Messénienne. 767. Le ro
25 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Jean-Baptiste Rousseau 1670-1741 » pp. 441-444
à philomèle 1 Pourquoi, plaintive Philomèle, Songer encore à vos malheurs , Quand, pour apaiser vos douleurs, Tout cherche à
nts. Cependant votre âme, attendrie Par un douloureux souvenir, Des malheurs d’une sœur chérie7 Semble toujours s’entretenir.
26 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — J. B. Rousseau. (1671-1741.) » pp. 254-266
be avait créé, fut l’un de ceux qui payèrent le plus chèrement par le malheur le privilége de la renommée. Joints à ses talents
? Et je pourrai forcer ma bouche A louer un héros farouche Né pour le malheur des humains ? Quels traits me présentent vos fa
nsés que nous sommes, Nous admirons de tels exploits ! Est-ce donc le malheur des hommes Qui fait la vertu des grands rois ? Le
27 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Madame de Staël, 1766-1817 » pp. 399-408
ovation sociale qui firent battre son cœur d’enfant. Puis vinrent les malheurs publics et privés, l’anarchie, la violence et les
véritables ne sont presque jamais exemptes. L’enthousiasme et le malheur Si l’enthousiasme enivre l’âme de bonheur, pa
puisqu’ils rendent plus facile de plaire à ce qu’on aime ? Si quelque malheur cependant ravissait de tels avantages à notre enf
28 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre II. Défense de Fouquet, par Pélisson. »
à personne, ceux qui ne sont pas satisfaits encore d’un si déplorable malheur  ; mais je ne puis ignorer, sire, ce que souhaiten
l’implore pas seulement, mais qui y espère, mais qui s’y fonde, quel malheur en détournerait les effets ? quelle autre puissan
29 (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre X. Petits poèmes. »
r de la disgrâce, Même les bons conseils que le hasard confond.     «  Malheur à ceux que ce poids-ci regarde,     Cria notre ho
reur mêla son enjouement. On ne fut plus ni fat ni sot impunément, Et malheur à tout nom qui, propre à la censure, Put entrer d
le, à vingt-neuf ans, est notre Juvénal ; son âme était aigrie par le malheur . N’ayant pas obtenu dans les concours académiques
las ! Ce petit poème, en effet, qu’on avait inventé pour déplorer les malheurs et se plaindre des rigueurs du sort, était, dans
âme du poète doit être toute remplie de son objet, toute pénétrée des malheurs qu’il s’agit de déplorer. Un poème de cette espèc
en l’esprit l’amitié paternelle         L’augmenteront toujours ? Le malheur de ta fille au tombeau descendue         Par un c
tion de la république et l’érection de l’empire ; les stances sur les Malheurs du Tasse, où Fontanes console Chateaubriand du pe
30 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Canevas
espéré de ces lettres de bonne année, vous avez envie de souhaiter du malheur aux gens, pour éviter la monotonie. Mais vous ne
a dame vous a écrit cette triste nouvelle, et vous a dépeint tout son malheur . Ecrivez-lui une lettre de condoléance. Oui, vous
plus naturelle. N° 9. — Réponse à un magistrat Vous avez eu le malheur de perdre madame votre mère ; un ami de votre fam
Quelle force me serait nécessaire ! — J’étais loin de m’attendre à ce malheur - — Je le souffre… Je suis digne de votre pitié —
orte sa proie. Sévère dans la ferme, humain dans la cité Il soigne le malheur , conduit la cécité : Et moi de l’Hélicon malheure
par le despotisme de la reine mère, il s’exila de la France et eut le malheur de porter les armes contre sa patrie. Il commanda
t, lui avant baisé la main, il lui dit : « Juge de la grandeur de mon malheur , puisque je baise la main qui a tué mon fils. » A
ntre lui, c’en serait fait de la faiblesse. — Dieu devait une arme au malheur — Il lui a donné la prière. La prière est la rein
rdien et où il ne peut entrer lui-même. Il va leur apprendre tous les malheurs qui les attendent sur les mers et les terres loin
jetai à genoux, et priai les bons génies d’éloigner de nous tous les malheurs . N° 155. — Les Araucaniens devant l’Impériale
les circonstances du fait, étendez-vous surtout dans le nœud sur les malheurs d’Auffrédi, sur sa grandeur d’âme, sur l’ingratit
ture. Bientôt le ballon descend avec rapidité ; trop convaincu de son malheur , Harris Tait tous ses efforts pour se garantir d’
pleure. Les chefs lacédémoniens se sentent attendris. On compare les malheurs d’Electre avec ceux d’Athènes — … Dénouement. On
deux autres. C’est là qu’avait été commis le meurtre de Laïus « Ah ! malheur à moi, s’écrie à l’instant Œdipe, malheur à moi d
le meurtre de Laïus « Ah ! malheur à moi, s’écrie à l’instant Œdipe, malheur à moi d’avoir été si longtemps sans m’inquiéter d
s. Sa propre misère et son délaissement l’occupent bien moins que les malheurs dont ils sont menacés ; elle voudrait détourner l
rassent pas tous les enfants. Ah ! Pardonnez à mes frères pour que le malheur cesse de s’appesantir sur moi-même. Ma fille, rep
ler ainsi ? Âme sublime d’Antigone, que t’importe ou le bonheur ou le malheur  ? N’auras-tu pas toujours la paix de la conscienc
nivers soulève contre elle tics cris de colère et d’indignation ; son malheur est à son comble. Mais plus le crime est grand, p
on peuple avec joie ; s’il échoue, il ira pleurer dans la retraite le malheur de sa ville. Avis. Le corrigé de cc canevas est
e éprouva des revers qui la réduisirent à l’indigence. Pour comble de malheur , les deux soutiens de cette famille, Polidore et
des tombeaux du village ! Je bénis tes simples monuments en passant. Malheur à qui profane la poussière des morts ! Devant leu
N° 254. — La Fraternité Dans nos jours passagers de peines, de malheurs , enfants d’un même père, vivons du moins en frère
31 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre III. De la partie oratoire dans les Historiens anciens. Historiens grecs. »
portements contre moi, et de la faiblesse avec laquelle vous cédez au malheur  ». Il faut bien connaître le peuple à qui l’on p
t commun, vous reprocher à vous-même, aussi injustement qu’à moi, les malheurs d’une guerre que nous avons déterminée ensemble »
ites pas annoncer à votre rivale que vous vous laissez abattre par le malheur . Parmi les peuples, comme parmi les particuliers,
ans injustice, nous élever au-dessus des autres, puisque celui que le malheur accable ne trouve personne qui partage ses disgrâ
32 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Chateaubriand, 1768-1848 » pp. 409-427
mitation, n’écoutant que la muse intérieure, et devenu, à l’école des malheurs publics et domestiques, l’éloquent interprète de
ande pensée s’élève, par intervalles, dans une âme que le temps et le malheur ont dévastée. Je méditai sur ces monuments dans t
voir si les races vivantes m’offriraient plus de vertus, ou moins de malheurs que les races évanouies. Comme je me promenais un
rre ; et, comme une reine tombée du trône, elle a noblement caché ses malheurs dans la solitude5. Il me serait impossible de vou
33 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) «  Chapitre XXIV. des figures. — figures par rapprochement d’idées opposées  » pp. 339-352
a mati, miseris succurrere disco. Malheureuse, j’appris à plaindre le malheur  ! De Belloy, profitant de l’idée de Virgile et d
pas pour reculer ; et à la fin d’Andromaque : Grâce aux dieux, mon malheur passe mon espérance108, Et je te loue, ô ciel ! d
son roi, lui demande quel besoin lui a fait devancer l’aurore, quels malheurs lui arrachent les larmes qu’il verse, s’il pleure
34 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Massillon, 1663-1742 » pp. 205-215
qui nous pèse et nous fatigue : nous craignons, comme le dernier des malheurs , qu’on ne nous en prive pour toujours ; et nous c
n ne nous en prive pour toujours ; et nous craignons presque comme un malheur égal d’en porter l’ennui et la durée : c’est un t
condamnation certaine ; on nous laisse encore un jour pour éviter ce malheur et changer la rigueur de notre sentence éternelle
35 (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Première section. Des genres secondaires de poésie — Chapitre II. Du genre pastoral » pp. 96-112
la nature de supposer, dans la vie humaine, une condition exempte de malheurs et d’inquiétudes, le poète peut sans doute attach
st assez vanter un état que de le présenter comme n’ayant que de tels malheurs à déplorer. 145. Sous combien de formes la poésie
ôté, celui qui aura été vaincu et dédaigné, pourra se plaindre de son malheur , mais toujours avec une douceur touchante et sans
36 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Modèles
res à votre famille et aux affections maternelles, ont gémi sur votre malheur , et je ne crois pas qu’il y ait dans toute cette
cela est déraisonnable, injuste, indigne de vous. Car, après tout, le malheur ne vous a frappée que d’un coté, tandis qu’à tout
es de la vie : mais est-ce à vous d’en regarder la privation comme un malheur , quand vous ne pouvez la supporter, quand vous re
Je suis très persuadée, Monsieur, que vous ne sauriez avoir appris le malheur épouvantable qui m’est arrivé, sans répandre des
mais il ferait mauvaise chère, et je tiens que mourir de faim est un malheur plus à craindre que d’avoir le cou coupé. Si votr
arque : 1° Une synecdoque d’ abstraction dans ce vers : Il soigne le malheur , conduit ta cécité c’est-à-dire les malheureux
assiers pour plaire à son maître. Sévère dans la ferme, il soigne le malheur . C’est le chien de garde, toujours grondeur, et
aire grâce que de lui parler l’humanité en lui n’a plus de droits, le malheur plus de dignité, on ne le plaint même pas, on ne
d’obtenir ce qu’on désire. Vous élevez jusqu’au ciel les victimes du malheur , telles qu’un Mucius Scévola qui, pour avoir voul
ble allait-il faire dans cette galère ? SCAPIN. Il ne devinait pas ce malheur . Songez, Monsieur, qu’il ne m’a donné que deux he
nts elle essuyait ses pleurs ; Les peuples opprimés racontaient leurs malheurs . L’Histoire présidait à ces pompeux spectacles, L
ed du rosier, et qui avait fait provision de graines. « En ce jour de malheur , se dit-il en lui-même, je vais voler à sa porte,
vaient raillée, trouvèrent la mort dans les flots. O vous, sur qui le malheur appesantit sa main cruelle, justes, dont le cœur
me une route semée de fleurs ; il ne prévoit aucun des dangers et des malheurs qui l’attendent ; le chagrin n’a pas ridé son fro
 ; et lui ayant baisé la main, il lui dit : « Juge la grandeur de mon malheur , puisque je baise la main qui a tué mon fils ! »
t fait des petits et des malheureux. Dieu devait à la faiblesse et au malheur une arme qui fît tomber l’épée, calmât la colère
. Je devais être l’ appui de ta vieillesse, et je l’ai laissée seule. Malheur  ! malheur aux enfants ingrats ! Hélas ! abandonné
s être l’ appui de ta vieillesse, et je l’ai laissée seule. Malheur ! malheur aux enfants ingrats ! Hélas ! abandonnée à moi-mê
se brisent contre des rochers. Dieu puissant ! m’écriai-je, de quels malheurs sommes-nous menacés ? Quels prodiges effrayants v
ageuse et sur ses terres lointaines où vous allez porter vos fureurs. Malheur au navire sacrilège assez hardi pour s’élancer su
races ! Je déchaînerai contre lui, armerai les vents et les tempêtes. Malheur à la flotte qui, la première après la vôtre, vien
la mon existence. Et ce terrible châtiment ne sera que le prélude des malheurs que l’avenir vous prépare. Si j’ai su lire au liv
, guides fidèles des voyageurs ; je les priais d’éloigner de nous les malheurs dont le cruel Adamastor avait menacé notre avenir
ères : « Ami, tu as vaincu ; je te pardonne : toi-même pardonne à mon malheur . Je ne te demande point grâce pour un corps qui b
rphelins. L’hiver glace les champs, les beaux jours sont passés ; Malheur au pauvre sans demeure ! Loin des secours, il fau
er et se découdre à chaque secousse qu’il lui donnait. Pour comble de malheur , cette gouttière était terminée par un tuyau de p
t le sac, vit ce qu’il contenait, et s écria tristement : « Ah ! quel malheur  ! ce ne sont que des perles ! » Le Même. N° 1
e qu’Arabah se dégagea des esclaves, joignit les main, et déplora son malheur de n’avoir pas d’argent à sa disposition. « Ami,
cilement se venger de ses ingrats amis ; mais son âme, grande dans le malheur , fut généreuse dans la prospérité ; il oublia les
ts, avait fini cette époque funeste où le trône était vacant, pour le malheur des peuples. Maintenant un Juge est rendu à la te
ent les poires fondantes ? Or, le paysan de Fouly préférait aussi par malheur les crassanes à tous les autres fruits. Il crut d
oi, trompé lui-même, en a versé des larmes, Et, désormais, certain du malheur de ses armes, Par un rebelle fils de toutes parts
règne… (ici la voix devint moins distincte) ; mais cinq règnes après, malheur , malheur au sang de Wasa ! » Alors les formes des
ci la voix devint moins distincte) ; mais cinq règnes après, malheur, malheur au sang de Wasa ! » Alors les formes des nombreux
allait au cœur : chacun se tait, et d’un ton plaintif, il chanta les malheurs d’Electre. CHŒUR D’ELECTRE. Où porter mes pas err
de sentir la clémence s’insinuer dans leur âme. Le rapprochement des malheurs d’Electre avec les désastres d’Athènes les frappa
e tourmentaient dans les airs et le précipitaient au fond des abîmes. Malheur à celui-là, s’il était en état de péché mortel !
et se précipite. Un gros de nos amis est peu poétique, et si par malheur le narrateur allait, faire une faute de récitatio
rierai M. de Beauvillers de m’oublier, de me sacrifier au jour de mon malheur , plutôt que de déplaire au roi. Vous pourrez épan
l’on pourrait croire que, comme les courtisans, je ne pleure que mon malheur . Je pars ; si le roi apprend que je vous ai parlé
de notre ingratitude. Déjà nous ne saurions plus rien ajouter à notre malheur . Accablés de votre disgrâce, nous sommes un objet
honte et mon affliction, j’irai pleurer jusqu’à mon dernier soupir le malheur d’une ville, qui aura rendu implacable, pour elle
dont je n’étais qu’un faible instrument. De mes cendres naîtront vos malheurs et la punition de vos crimes. Ne vous mettez pas
arrive à sa fille, à son nom, à son honneur le plus grand de tous les malheurs , la perte de la foi. Ah ! mon fils, à ces mots j
rs le temps presse ; il ne pourrait supporter longtemps la vue de son malheur . Avant donc que de parler à sa fille, il s’adress
à ce que nous devions craindre. La providence divine nous cachait un malheur plus grand que la perte d’une bataille. Il en dev
e nos bras et conduites en esclavage ; tout nous annonce les derniers malheurs . Que les barrières contre les progrès rapides d’u
age humble dépositaire ; Je bénis, en passant, tes simples monuments. Malheur à qui des morts profane la poussière ! J’ai fléch
37 (1839) Manuel pratique de rhétorique
jury, d’une société, d’un conseil, vous avez à exposer vos idées, et malheur à vous si vous ne savez pas les disposer et les e
te et mon affliction ; j’irai pleurer, jusqu’à mon dernier soupir, le malheur d’une ville qui aura rendu implacable à son égard
etteté à la pensée. « J’irai pleurer, jusqu’à mon dernier soupir, le malheur d’une ville qui aura Tendu implacable à son égard
tice, le, zèle d’un ami, un motif d’humanité, l’intérêt qu’inspire le malheur  ; il peut même suffire quelquefois que ce soit le
à ce que nous devions craindre. La providence divine nous cachait un malheur plus grand que la perte d’une bataille. Il en dev
c fugiente peris. » Traduit par Didon, tes deux époux ont causé tes malheurs  : Le premier meurt, tu fuis ; le second fuit, tu
e qu’elle est : « Son courage, qui n’agissait qu’avec peine dans les malheurs de sa patrie, sembla l’échauffer dans les guerres
est inutile ; et prêt à mourir dans la victoire, ou à survivre à son malheur , en accomplissant ses devoirs. » L’orateur avait
moi s’est montrée, Comme au jour de sa mort, pompeusement parée. Ses malheurs n’avaient point abattu sa fierté, Même elle avait
a triste Aricie. « Cher ami, si mon père un jour désabusé « Plaint le malheur d’un fils faussement accusé, « Pour apaiser mon s
main : « Ô Fabricius ! qu’eût pensé votre grande âme, si, pour votre malheur , rappelé à la vie, vous eussiez vu la face pompeu
e ? Voilà de ton amour le détestable fruit  Tu m’apportais, cruel, le malheur qui te suit. C’est toi dont l’ambassade, à tous l
C’est toi dont l’ambassade, à tous les deux fatale, L’a fait pour son malheur pencher vers ma rivale. Nous le verrions encor no
38 (1867) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de rhétorique
es réflexions qu’il avait eu le loisir de faire et qui annoncent, par malheur , un esprit et un temps trop préoccupés de l’intér
sent sincèrement dans ce doute, qui le regardent comme le dernier des malheurs , et qui, n’épargnant rien pour en sortir, font de
qu’à mesure qu’on s’en83 approche, et que, comme il n’y aura plus de malheurs pour ceux qui avaient une entière assurance de l’
ge une extrême faiblesse d’esprit que de ne pas connaître quel est le malheur d’un homme sans Dieu ; rien ne marque davantage u
son procès, l’Épître aux nymphes de Vaux où La Fontaine a pleuré son malheur , et sa défense par Pellisson. Celui-ci, né à Bézi
avec tout le respect et la soumission d’un sujet fidèle ; et si, par malheur , ce que je ne saurais croire, il m’échappait le m
implore pas seulement, mais qui s’en assure, mais qui s’y fonde, quel malheur en détournerait les effets ? Quelle autre puissan
destinées immortelles qui nous sont réservées. Je veux dans un seul malheur déplorer toutes les calamités du genre humain, et
r la plonger entièrement dans l’amour du monde, il fallait ce dernier malheur  : quoi ? la faveur de la cour. La cour veut toujo
, non seulement par l’importance de ses services, mais encore par ses malheurs où l’autorité souveraine était engagée. Que dirai
ent curieux. Ce n’est pas le vice le plus commun, et je vois un autre malheur bien plus universel dans la cour. Ce n’est point
is si elle est fondée sur la vérité même, c’est alors un épouvantable malheur pour l’homme vicieux : l’idée seule des maux qu’i
ion se mettait parmi eux, et ils se reprochaient l’un à l’autre leurs malheurs , ils s’aigrissaient dans leurs contestations sur
ous crois assez de vertu pour ne pas abuser de ma confiance et de mon malheur . Prenez les misérables vêtements qui me couvrent,
r à travers les vaisseaux ennemis ; et enfin le prince, après tant de malheurs et de dangers, arriva, le 10 octobre 1746, au por
ce que j’appelle des vices391. Idem. La vertu aux prises avec le malheur . Clazomène a eu l’expérience de toutes les mi
ré les édits cruels portés contre les chrétiens. Pauline pressent les malheurs qui vont l’accabler : un songe redouble son effro
ciel sentir quelques douleurs, J’y pleurerai pour vous l’excès de vos malheurs  : Mais si, dans ce séjour de gloire et de lumière
’était mon amour ! Je te perds, et je trouve en ma douleur extrême Un malheur dans ta mort plus grand que ta mort même. Ô de se
r moi, qui ne vois rien, dans le trouble où je suis, Qu’un gouffre de malheurs , qu’un abîme d’ennuis, Attendant qu’en plein jour
eur, que jalousie et que confusion ! Et, pour vous souhaiter tous les malheurs ensemble, Puisse naître de vous un fils qui me re
Nous souhaitons de voir leurs jours bientôt bornés : Vos préteurs au malheur nous font joindre le crime.     Retirez-les : ils
e, infâme, De s’abaisser ainsi jusqu’à trahir son âme ; Et si, par un malheur , j’en avais fait autant, Je m’irais, de regret, p
Vous en composassiez sur la même matière. ALCESTE. J’en pourrais, par malheur , faire d’aussi méchants531 ; Mais je me garderais
tal Qu’un libraire, imprimant les essais de ma plume, Donna, pour mon malheur , un trop heureux volume. Toujours depuis ce temps
Je vous connais : je sais tout ce que je m’apprête, Et je vois quels malheurs j’assemble sur ma tête : Mais le dessein est pris
ore ! Un intérêt pressant veut que je vous implore : J’attends ou mon malheur ou ma félicité, Et tout dépend, seigneur, de votr
moi s’est montrée, Comme au jour de sa mort, pompeusement parée : Ses malheurs n’avaient point abattu sa fierté ; Même elle avai
s ne leur prononcez mon nom qu’avec horreur. JOSABETH. Peut-on de nos malheurs leur dérober l’histoire ? Tout l’univers les sait
ngera mes yeux en deux sources de larmes             Pour pleurer ton malheur  ? AZARIAS. Ô saint temple ! JOSABETH.            
E. Zénobie ! ah, grands dieux ! Cruel, mais cher époux, Après tant de malheurs , Rhadamiste, est-ce vous ? RHADAMISTE. Se peut-il
remords qui saisissent ton cœur Naissent de ta vertu plus que de ton malheur … Zénobie a promis de venir rejoindre son époux :
rs Sur la riche moitié d’un nouvel univers : Gouvernez cette rive, en malheurs trop féconde, Qui produit les trésors et les crim
e meurs. ALVAREZ, à Montèze. Je vois le doigt de Dieu marqué dans nos malheurs . Mon cœur désespéré se soumet, s’abandonne Aux vo
prospère. À tous les malheureux je rendrai désormais Ce que dans mon malheur je dus à ses bienfaits. Dieux, l’homme bienfaisan
rs. Errant et fugitif, de ses beaux jours de gloire Gardant, pour son malheur , la pénible mémoire, Sous les feux du midi, sous
ortait en silence : Quand sous le crime heureux tout languit abattu, Malheur au citoyen coupable de vertu Et dont la gloire of
il sut choisir ses amis : de là les dévouements qu’il trouva dans son malheur , et en particulier celui de Pellisson, dont les M
ire, Pépin et Louis. Par une imprudence qui fut l’origine de tous ses malheurs , Louis le Débonnaire leur avait partagé, dès leur
et ceux qui sont courageux savent vivre et mourir sans gloire. » — Le malheur , quoi qu’il en soit, eut un bien salutaire effet
dernière renferme des scènes touchantes et des vers fort heureux. Par malheur , dans les pièces de Thomas Corneille, le style n’
s ob id odi, quod malos non oderint » 498. Forme expressive qui par malheur a vieilli, pour entièrement, complètement. Pascal
ssées. D’ailleurs une sagesse précoce avait été pour lui le fruit des malheurs et d’une excellente éducation. Ainsi, parmi nous,
us souvenant toujours que vous êtes humain. 680. C’est ce qui, par malheur , ne devait pas être, ainsi qu’on l’a indiqué. Ce
re. Mais, comme le remarque La Harpe, « la première cause de tous ces malheurs était la perfide ambition de Pharasmane, qui avai
sophie et de la théologie, que les comètes ne sont le présage d’aucun malheur  ». 735. Par là l’auteur entend la période, de la
mette au lecteur de reprendre Je souffle qui lui manque, semblable au malheur lui-même qui poursuit Cléotas sans relâche et san
39 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Massillon. (1663-1742.). » pp. 120-123
t il soit parlé dans nos histoires, retomber de cette gloire dans des malheurs presque supérieurs à ses anciennes prospérités, s
ifier son serviteur en l’éprouvant, et point du tout mettre fin à vos malheurs et à votre ignominie. Panégyrique de saint Louis
40 (1868) Morceaux choisis des écrivains contemporains à l’usage des classes supérieurs de l’enseignement classique et spécial. Prose et poésie
rions comptables de tout délai. Gardez-vous de demander du temps : le malheur n’en accorde jamais… Eh ! messieurs, à propos d’u
nte de jeunesse et de beauté, pouvez-vous parler ainsi à celui que le malheur et la souffrance font déjà pencher vers la tombe 
tée dans une demeure presque éternelle ! La prière seule, l’accent du malheur , de quelque faible voix qu’il parte, émeut profon
nter quelques exemples d’hommes de génie taciturnes : la timidité, le malheur , le dédain ou l’ennui en sont souvent la cause ;
rrez des regards jadis si doux, si prêts à le redevenir à l’aspect du malheur , tout à coup animés par une volonté sainte et ter
: de pareilles journées font ensuite supporter patiemment beaucoup de malheurs , et rendent surtout indifférent à bien des specta
’en ai : elle est maîtresse de sauver à ses sujets les ravages et les malheurs de la guerre ; à peine commencée, elle peut la te
Mais les revers sont venus, l’or peu à peu s’est effacé ; la pluie du malheur et des outrages dont on m’abreuve chaque jour en
aison, que le mépris des droits du souverain était la vraie cause des malheurs du peuple, que le peuple ne devait avoir aucune p
es traditions de la calomnie, on voit en eux un lamentable exemple du malheur des révolutions. L’un d’eux se dévoue lentement à
l recherche s’il y a eu témérité et imprudence : s’il ne trouve qu’un malheur immérité, il absout le malheur et il déclare l’ac
é et imprudence : s’il ne trouve qu’un malheur immérité, il absout le malheur et il déclare l’action elle-même juste et bonne ;
ges de son rang : elle les fit venir auprès d’elle, leur parla de ses malheurs et de son peu d’espoir, joignit à ses propos grac
nous opposons aux misères de la vie. Tant que dure notre jeunesse, le malheur nous étonne plus qu’il ne nous effraye ; ii nous
raît : alors s’évanouissent les espérances qui nous avaient adouci le malheur  ; alors leur succède cette amère indignation qui
re à une pareille démonstration ; elle est plus décisive que celle du malheur même : car, dans le malheur, vous pouvez encore v
ion ; elle est plus décisive que celle du malheur même : car, dans le malheur , vous pouvez encore vous faire illusion, et, en a
de sa destination247. Ce n’est pas tout. Non-seulement le bonheur, le malheur , la comparaison de notre infirmité avec la grande
le président. — Ses crimes. — Qu’entendez-vous par ses crimes ? — Les malheurs dont il est cause depuis la révolution. — Qui son
t donner à l’Empire aucun gage qui pût faire douter de sa fidélité au malheur . Ducis, qui mourut en 1816, passa ses dernières a
dois le haïr ! mais si vous m’exaucez, Son triomphe est détruit, mes malheurs sont passés ; Si j’obtiens mon pardon, tout mon c
u sein de mes dieux domestiques ! Quand mon âme, lassée après tant de malheurs , Soulevant par degrés le poids de ses douleurs, P
, s’il se peut, pour consoler le cœur, L’asile du travail ou celui du malheur .     Il est des temps affreux où des champs de le
nce, Vers un monde à venir prennent leur vol immense, Accueillez leur malheur , et que sous d’humbles toits, Paisible colonie, i
ccueille l’infortune ; Qui, d’un air triste et doux, vient sourire au malheur , Assoupit les chagrins, émousse la douleur. De la
france ; La joie est loin encor ; le désespoir a fui ; Mais, fille du malheur , elle a des traits de lui. Quels sont les lieux,
dit tout haut que Tibère et Livie, Heureux secrètement dans le commun malheur , Cachent leur allégresse et non pas leur douleur3
est bientôt ennemie. Quand sous le crime heureux tout languit abattu Malheur aux citoyens coupables de vertu, Et dont la gloir
douloureux discours ? C’est de votre infortune éterniser le cours. Le malheur n’est vaincu que par la résistance : Il dompte la
endre aux bourreaux ma tête obéissante380 ? Tibère, osant pleurer les malheurs qu’il a faits, Sur ses propres agents punirait se
nt son flambeau, Et les beaux-arts pleurant sur un vaste tombeau. Ces malheurs sont récents. Quel monstre les fit naître ? À sa
prie, Et partout des fers ici-bas ! Hirondelles de ma patrie, De ses malheurs ne me parlez-vous pas ? Les souvenirs du peup
voyant mes pleurs, Il me dit : Bonne espérance ! Je cours de tous ses malheurs , Sous Paris, venger la France. Il part ; et comme
dans un pénible effort, Son œil avec effroi retomba sur son sort399. Malheur à qui du fond de l’exil de la vie Entendit ces co
ée, Comme l’eau du torrent dans sa source troublée. Gloire à toi ! Le malheur en naissant m’a choisi ; Comme un jouet vivant la
énie. Il était l’écho du la pensée commune lorsqu’il pleurait sur les malheurs de la Grèce, et qu’il encourageait l’Europe à bri
more et de Néala si pures dans leur passion, si attachantes par leurs malheurs . C. Delavigne ne tarda pas à revenir à la comédie
uissance brisée, Des porte-clefs anglais misérable risée, Au sacre du malheur il retrempe ses droits, Tient au bruit de ses pas
lent de courage, Eût, sans ployer un peu, souffert le même orage ? Le malheur , — c’est tout simple, — étonne cet enfant ; Mais
sujet, qui doit montrer le martyre comme un triomphe et non comme un malheur . Ajoutez que, dans les détails de la mort des deu
101. L’un des premiers en Europe, M. de Chateaubriand éveilla sur les malheurs de la Grèce l’attention et la sympathie de l’opin
ié dédaigneuse qu’Auguste parle à Diana, acte V, sc. i. D’un étrange malheur son destin le (l’État) menace, Si pour monter au
raire, garde une dignité impassible qui l’élève au-dessus même de ses malheurs . 292. Ducis, comme Voltaire, rime trop souvent a
naturel. 304. Bélisaire devient pour le poète la personnification du malheur respectable. 305. Le comte d’Artois lui donna en
seurs de la terre, Tremblez ! vous êtes immortels. Et vous, vous, du malheur victimes passagères, Sur qui veillent d’un Dieu l
du Voyage d’Anacharsis (ch. XL), dans lequel un Messénien déplore les malheurs de son pays. 408. IIIe Messénienne. 409. Le roi
41 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Chapitre II. De l’Éloquence. » pp. 318-338
, Nous souhaitons de voir leurs jours bientôt bornés. Vos Prêteurs au malheur nous font joindre le crime :         Retirez-les 
évérité ; Votre cœur s’accusait de trop de cruauté ; Et plaignant les malheurs attachés à l’empire, Je voudrois, disiez-vous, n
z-vous, ne savoir pas écrire. Non, ou vous me croirez ; ou bien de ce malheur Ma mort m’épargnera la vue et la douleur. On ne m
42 (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre XII. Poésie dramatique. »
ple, Delavigne, dans Une famille au temps de Luther, a représenté les malheurs particuliers amenés par l’intolérance et l’exalta
t effet si elle n’est terrible et touchante, si elle ne nous offre un malheur assez grand pour nous effrayer et pour nous atten
x et cruel, n’est que trop souvent le principe de ces dangers, de ces malheurs qui nous effrayent et nous attendrissent ; et qu’
e et combattue par des remords ; il faut, ou que l’amour conduise aux malheurs et aux crimes, pour faire voir combien il est dan
généreux ; celle de la tragédie sera de rendre notre âme sensible au malheur des autres, et moins facile à abattre par nos pro
43 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Supplément aux exemples. »
chaume indigent ! Aux injustes rigueurs dont sa fierté s’indigne Son malheur patient noblement se résigne. Enfin, quoique son
le réveille, Qu’il soit hargneux, revêche et désobéissant, À force de malheur l’âne est intéressant ; Aussi le préjugé vainemen
44 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Pascal. (1623-1662.) » pp. 35-39
Le présent ne nous satisfaisant jamais, l’espérance nous pipe1, et de malheur en malheur nous mène jusqu’à la mort, qui en est
ne nous satisfaisant jamais, l’espérance nous pipe1, et de malheur en malheur nous mène jusqu’à la mort, qui en est un comble é
45 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Gresset. (1709-1777.) » pp. 291-296
s amours Et descendit au ténébreux empire. De mon héros les illustres malheurs Peuvent aussi se promettre vos pleurs. Sur sa ver
? Arrête, Muse, et retarde les larmes Que doit coûter l’aspect de ses malheurs , Fruit trop amer des égards de nos sœurs.     On
46 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Madame de Sévigné, 1626-1696 » pp. 76-88
qui, dans cette obscurité, annonçaient, par leurs funestes cris, les malheurs de tous les hommes : tout cela me fit hier des pl
ce pour être payé9, l’impatience vous prit. Alors m’étant trouvée par malheur assez imparfaite de corps et d’esprit pour vous d
uleur dans l’âme, je vous fais faire des compliments, je plains votre malheur , j’en parle même dans le monde, et je dis assez l
47 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Gilbert. (1751-1780.) » pp. 297-303
qui pardonne enfin à la nature humaine         D’être faible dans les malheurs . J’éveillerai pour toi la pitié, la justice    
l de Nicolas (c’était le prénom de l’illustre satirique) : cela porte malheur . » 2. Ou des ces morts immortels, comme les ap
48 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Chapitre II. Des petits Poèmes. »
même raison qu’ils avaient des rois, leurs champs étaient exposés aux malheurs que la guerre entraîne. Il était donc naturel qu’
’aurore, Où le Perse est brûlé de l’astre qu’il adoré. De nos propres malheurs , auteurs infortunés, Nous sommes loin de nous à t
élas. Ce petit poème, en effet, qu’on avait inventé pour déplorer les malheurs , les infortunes, et se plaindre des rigueurs du s
’âme du poète doit être toute remplie de son objet toute pénétrée des malheurs qu’il veut déplorer, et se montrer tout entière d
la plainte plus touchante, il faut y joindre à une vive peinture des malheurs présents, celle des avantages qu’on a perdus. L’h
ensés que nous sommes, Nous admirons de tels exploits. Est-ce donc le malheur des hommes, Qui fait la vertu des grands rois ? L
x des bienfaits qu’il en a lui-même reçus, de retracer avec force ses malheurs et ses afflictions passées. Telle est cette peint
arts, Et de leurs fondements dispersez les ruines.                     Malheur à tes peuples pervers, Reine des nations, fille d
49 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Chapitre I. Du Pathétique. » pp. 280-317
rceau. « Ô Fabriciusc, qu’eût pensé votre grande âme, si, pour votre malheur vous eussiez, vu la face pompeuse de Rome sauvée
de Thracea, pour le faire élever dans sa cour. Ce perfide voyant les malheurs de Troie, se rangea du parti des vainqueurs, viol
reur, que jalousie et que confusion ! Et pour vous souhaiter tous les malheurs ensemble, Puisse naître de vous un fils qui me re
core un joli exemple de cette espèce de suspension.         Après le malheur effroyable         Qui vient d’arriver à mes yeux
50 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie —  Lamennais, 1782-1854 » pp. 455-468
ne songera qu’à soi, vous n’aurez rien à espérer, que souffrance, et malheur , et oppression1. Qu’y a-t-il de plus faible que
ent meurt sur un échafaud, des générations entières s’occupent de son malheur , tandis que des milliers d’hommes périssent dans
s forces sont usées, et chaque jour j’ai à porter le poids de quelque malheur et de quelque tristesse nouvelle. Mes affaires em
51 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Deuxième partie. Préceptes des genres. — Chapitre second. De la narration. »
, le sourire enchanteur, pour éloigner le désespoir et la crainte des malheurs  ; elle paraît plus belle à mesure quelle vieillit
u’elle doit être, claire et simple. Une plaideuse ruinée explique ses malheurs à un chicaneur bien connu, et en attend des conso
pas sur sa route. Nous essayons souvent vainement de triompher de nos malheurs , nous en sommes accablés, nous sommes tristes et
de l’allégorie, et reconnaît qu’on ne doit point, dans la crainte des malheurs à venir, tirer vanité de sa position présente. Po
in, vous devez raconter des choses morales et imiter la belle nature. Malheur au narrateur qui emploie son talent à réhausser d
52 (1854) Éléments de rhétorique française
nt parle l’Écriture, celui dont je viens vous parler ? La vertu et le malheur de l’un et de l’autre sont semblables ; et il ne
e action basse et intéressée, la pitié religieuse que nous inspire le malheur , et cet enthousiasme qui fait battre notre cœur a
nt à venir puiser dans cette source pure et féconde. Leur âme, que le malheur n’a point découragée et que le souffle de l’égoïs
de bien plus extraordinaire ! et, pour s’être sauvée du naufrage, ses malheurs n’en seront pas moins déplorables. Elle vit périr
es plus lorsqu’il s’agit de soulager vos freres !,.. Vous alléguez le malheur des temps ! mais vos passions souffrent-elles de
point fait, la Grèce avec douleur Vous voit du sang troyen relever le malheur , Et, vous laissant toucher d’une pitié funeste, D
s hommages les plus sincères ?  » L’homme réduit au dernier degré du malheur , et ne trouvant pas de mot qui puisse rendre tout
survivre et qu’elle vient de se donner la mort : Grâce au ciel, mon malheur passe mon espérance ! Oui, je te loue, ô ciel, de
de Henri VI : « Si cette princesse n’eut pas la gloire de vaincre le malheur de son époux, elle eut celle de combattre avec un
nfant tomba dans l’eau, on dit : l’homme est dans le bonheur, dans le malheur , dans la joie, dans la tristesse. Les rhéteurs on
dres fautes sont d’une conséquence infinie, parce qu’elles causent le malheur des peuples, et. quelquefois pendant plusieurs si
e puis sublime, c’est la constance de l’homme qui se roidit contre le malheur . Marius est sublime, quand il dit à l’envoyé de S
nier degré de misère, ne désespère pas d’elle-même • Dans un si grand malheur que vous reste-t-il ? — Moi : Moi, dis-je, etc’es
i que nous avons souffert cet incendie ; ce sont eux qui nous portent malheur , et, si vous les mettez en liberté, toute l’eau d
mais des imaginations superstitieuses, vivement frappées par un grand malheur , Oswald contenait à peine son indignation en ente
it oublié pendant sa prospérité, et qui devint son seul appui dans le malheur . Jeannot retourna dans son pays, épousa une sœur
en, vous ne m’avez rien appris, et vous êtes la première cause de mon malheur  ; et il sanglotait en lui parlant ainsi. « Faites
nion du genre humain sur un seul point de la terre. Afin d’éviter ces malheurs , la Providence a, pour ainsi dire, attaché les pi
e charmes pour nous. Chose étrange et sublime, qu’on s’attache par le malheur , et que l’homme qui n’a perdu qu’une chaumière, s
eriez comptables de tout délai. Gardez-vous de demander du temps : le malheur n’en accorde pas. Eh ! messieurs, à propos d’une
s avec tout le respect et la soumission d’un sujet fidèle ; et si par malheur , ce que je ne saurais croire, il m’échappait le m
ceux qui ne-sont pas satisfaits encore d’un si grand et si déplorable malheur  ; mais je ne puis ignorer, sire, ce que souhaiten
l’implore pas seulement, mais qui y espère, mais qui s’y fonde ; quel malheur en détournerait les effets, quelle autre puissanc
imple, tout est affecté ; on s’éloigne en tout de la nature ; on a le malheur de vouloir mieux faire que nos maîtres. « Tenez-v
s et les grandes phrases : on n’écoute pas en société ceux qui ont le malheur de parler comme un, et qui, comme dit La Bruyère,
53 (1883) Morceaux choisis des classiques français (prose et vers). Classe de troisième (nouvelle édition) p. 
mort d’Eurydice Protée, interrogé par Aristée sur la cause de ses malheurs , lui répond : Tremble, un dieu te poursuit ! pou
poursuit ! pour venger ses douleurs, Orphée a sur ta tête attiré ces malheurs  ; Mais il n’a pas au crime égalé le supplice. Un
ge lui fit entreprendre d’héroïque dans une guerre si fameuse par ses malheurs et par sa foi ? Tantôt, arrivé au port de Damiett
en trouvait la preuve invincible dans sa religion, ses vertus et ses malheurs . Enfin, vers les trois heures de l’après-midi, le
uis m’empêcher de frémir, ô poète ! Tant la main du génie et celle du malheur Ont imprimé sur toi le sceau de la douleur ! Sous
Les loups l’auront mangée, et nous mourrons de faim. Peut-il être un malheur au nôtre comparable ? — Ce malheur, mes amis, est
mourrons de faim. Peut-il être un malheur au nôtre comparable ? — Ce malheur , mes amis, est-il irréparable ? Dit le prélat, et
feraient à l’amiable, et l’historien n’aurait à rappeler ni excès ni malheurs  ; il n’aurait qu’à montrer l’humanité rendue plus
      Courbe le palmier solitaire.        Tu n’es plus, quel est mon malheur  ! Tes yeux, à peine ouverts, sont fermés à l’auro
uissance brisée, Des porte-clefs anglais misérable risée, Au sacre du malheur il retrempe ses droits, Tient au bruit de ses pas
   Et partout des fers ici-bas !     Hirondelles de ma patrie, De ses malheurs ne me parlez-vous pas ? Béranger. Le Nid aba
chaume indigent : Aux injustes rigueurs dont sa fierté s’indigne, Son malheur patient noblement se résigne. Enfin, quoique son
le réveille, Qu’il soit hargneux, revêche et désobéissant. À force de malheur l’âne est intéressant ; Aussi le préjugé vainemen
de mérite de vos amis ; qu’ils vous trouvent au besoin, et que leurs malheurs ne vous refroidissent jamais. Un ami malheureux e
Mes lézards aller et venir Sous les murs de mon ermitage. — Est-ce un malheur  ? va, plus d’un sage, Dans les soupirs, dans les
is au pied de la lettre ? Homère. Hé bien ! ce n’eût pas été un grand malheur . Esope. Quoi ! ces dieux qui s’estropient les uns
doit m’attendre ! Mais je le sais… Je lis dans ce sombre avenir ; Mes malheurs sont prévus : ils ne sauraient finir ! De la Néce
devenu la vie et la gloire du monde !… Oui, voilà pour quel crime, au malheur destiné, Sur ce rocher fatal je demeure enchaîné 
ciel que des grâces à rendre. Agamemnon, à part. Grands dieux ! à son malheur dois-je la préparer ? Iphigénie. Vous vous cachez
Qu’ici plutôt qu’ailleurs le sort m’eût exilée ; Qu’heureux dans son malheur le fils de tant de rois, Puisqu’il devait servir,
sang, regardez-vous des pleurs ? Fuyez, et laissez-les déplorer leurs malheurs . Leurs plaintes ont pour vous trop d’art et de te
à la braver, Mais (je t’expose ici mon âme toute nue), Sitôt que mon malheur me ramène à sa vue, Soit que je n’ose encor démen
u tombeau l’homme de la liberté publique, l’homme de la constitution. Malheur aux ordres privilégiés, si c’est là plutôt être l
ce maudit grain,         Ou soyez sûrs de votre perte. — Prophète de malheur  ! babillarde ! dit-on,         Le bel emploi que
les zéphyrs : qui vous presse ? un corbeau Toute à l’heure annonçait malheur à quelque oiseau. Je ne songerai plus que rencont
a, s’abattit auprès d’une masure,           Crut pour ce coup que ses malheurs           Finiraient par cette aventure ; Mais un
le Paralytique           Aidons-nous mutuellement : La charge des malheurs en sera plus légère ;           Le bien que l’on
à, naguère, une pauvre fille Me disait en pleurant : « Dieu finit mes malheurs .          J’étais orpheline, et je meurs         
e éloquente a tracé la peinture, Ne l’effarouchez pas ; respectez son malheur  ; Par des mots caressants apprivoisez son cœur. H
du génie, est plus épineuse que celle de la fortune. Si vous avez le malheur d’être médiocre (ce que je ne crois pas), voilà d
e que ses propres idées, qui ne sont qu’un sujet de dispute. C’est le malheur de presque tous les littérateurs d’aujourd’hui. P
très humblement de me faire passer du service des armées, où j’ai le malheur d’être inutile, à celui des affaires étrangères,
oûtons corrompent la douceur ; Mais tout est passager, le crime et le malheur . De nos désirs fougueux la tempête fatale Laisse
54 (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre XI. Grands poèmes. »
lyre. Cela dit, Erato raconte, d’après les Géorgiques de Virgile, le malheur d’Orphée et d’Eurydice ; Calliope lui succède et
ans sa tente. C’est cette division qui va entraîner toute la suite de malheurs qui accableront les Grecs. Voilà le sujet connu :
Et par droit de conquête et par droit de naissance ; Qui par de longs malheurs apprit à gouverner, Calma les factions, sut vainc
s divisions. Dis comment la Discorde a troublé nos provinces, Dis les malheurs du peuple et les fautes des princes. Viens, parle
55 (1883) Poétique et Rhétorique (trad. Ruelle)
itation non des hommes, mais des actions, de la vie, du bonheur et du malheur  ; et en effet, le bonheur, le malheur, réside dan
ns, de la vie, du bonheur et du malheur ; et en effet, le bonheur, le malheur , réside dans une action, et la fin est une action
ié ou de haine entre personnages désignés pour avoir du bonheur ou du malheur . IV. La plus belle reconnaissance, c’est lorsque
d’abord, qu’il ne faut pas que les gens de bien passent du bonheur au malheur (ce qui n’excite ni la pitié, ni la crainte, mais
fait horreur) ; il ne faut pas, non plus, que les méchants passent du malheur au bonheur, ce qui est tout à fait éloigné de l’e
ut pas, par contre, que l’homme très pervers tombe du bonheur dans le malheur , car une telle situation donnerait cours aux sent
ice, et qui ne doit pas à sa perversité et à ses mauvais penchants le malheur qui le frappe, mais plutôt à une certaine erreur
e, ainsi que le prétendent quelques-uns ; et qu’elle passe non pas du malheur au bonheur, mais, au contraire, du bonheur au mal
asse non pas du malheur au bonheur, mais, au contraire, du bonheur au malheur  ; et cela non pas à cause de la perversité, mais
jusqu’à la fin de la partie de laquelle il résulte que l’on passe du malheur au bonheur, ou du bonheur au malheur84 ; et dénou
, soit profitable aux deux parties adverses ; ce qui fait dire que le malheur réunit les hommes, lorsqu’une même chose nuit aux
ous inspire de l’intérêt. XX. Contre ceux qui se réjouissent de notre malheur , ou, généralement, contre ceux qui gardent leur t
on doive s’apercevoir de notre conduite. C’est pour cela que, dans le malheur , on n’aime pas à être vu de ceux qui, naguère, no
s’agit d’exposer ici. II. La pitié sera le chagrin que nous cause un malheur dont nous sommes témoins et capable de perdre ou
eut nous atteindre nous-mêmes, ou quelqu’un des nôtres, cela quand ce malheur paraît être près de nous. En effet, il est éviden
ié est dans un état d’esprit tel qu’il croira pouvoir prouver quelque malheur , ou lui-même, ou dans la personne de quelqu’un de
lheur, ou lui-même, ou dans la personne de quelqu’un des siens, et un malheur arrivé dans les conditions énoncées dans la défin
ce sont des êtres qui les touchent de près et peuvent être frappés de malheurs analogues. VI. De même encore ceux qui ne sont ni
qui n’ont pas de vives alarmes, car on est sourd à la pitié quand un malheur nous frappe d’épouvante, parce que l’on est tout
s ; car, si l’on n’a cette idée de personne on trouve toujours que le malheur est mérité. Et d’une manière générale, lorsqu’on
nt un bien, et celles dont la rencontre accidentelle est une cause de malheurs d’une grande gravité. IX. Sont des choses doulour
irmités, la vieillesse, les maladies, le manque de nourriture. X. Les malheurs accidentels sont le fait de n’avoir pas d’amis, o
excite la pitié. De même la laideur, la faiblesse, la difformité, un malheur résultant de ce qui devait légitimement produire
nce. XI. De même encore, quand un bien ne nous arrive qu’après que le malheur a été subi. Exemple : Diopithès349 était mort lor
t plus aptes à faire naître la pitié ; car ils rapprochent de nous le malheur qu’ils reproduisent devant nos yeux, soit comme f
’indignation ; car il y a opposition entre la peine que nous cause un malheur immérité et celle que, dans un même sentiment mor
se, les facultés, leurs contraires et, généralement, le bonheur et le malheur . III. Sous le rapport des mœurs, les jeunes gens
rle le langage de la passion. On excuse un homme en colère de dire un malheur « grand comme le ciel565 » ou « colossal » ; de m
a loi, privés de leur cité593. » — « Parmi eux, les uns avaient eu le malheur de périr, et les autres la honte de survivre594. 
re (αρχή) de la mer n’est pas pour les Athéniens une source (αρχή) de malheurs  ; car ils en profitent » : ou, comme Isocrate : «
joie que fait éprouver le bonheur du juste à l’homme équitable et le malheur d’autrui à l’envieux. 355. Or, comme on l’a vu,
0) : οἶδα γὰρ ἀπάσας ὠμαλισμένας ὐπὸ τῶν συμφορῶν, car je sais que le malheur les a mises toutes au même niveau. 645. Mot déjà
56 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Voltaire, 1694-1778 » pp. 158-174
imple, tout est affecté ; on s’éloigne en tout de la nature ; on a le malheur de vouloir mieux faire que nos maîtres4. Tenez-vo
is beaucoup de mal. Les ennemis du Tasse firent de sa vie un tissu de malheurs  ; ceux de Galilée le firent gémir dans les prison
a trop séduits. Avouez, en effet, monsieur, que ce sont là de petits malheurs particuliers, dont à peine la société s’aperçoit.
57 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie —  Vauvenargues, 1715-1747 » pp. 336-343
très-humblement de me faire passer du service des armées, où j’ai le malheur d’être inutile, à celui des affaires étrangères,
dame Roland : c’est le même enthousiasme. 1. M. Sainte-Beuve dit : «  Malheur à qui, dans l’ordre de la pensée, n’a pas été une
58 (1866) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de seconde
Il n’est que trop vrai que la moitié du monde croit être heureuse du malheur d’autrui, et que ceux qui n’en font pas leur bonn
ntreprises hardies et souvent mauvaises, j’ai dit souvent que tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est de ne
’ai pensé de plus près, et qu’après avoir trouvé la cause de tous nos malheurs , j’ai voulu en découvrir la raison55, j’ai trouvé
55, j’ai trouvé qu’il y en a une bien effective, qui consiste dans le malheur naturel de notre condition faible et mortelle, et
e reste plus parmi nous qu’un triste et honteux souvenir277 ! Hélas ! malheur à nous ! Parce que nous avons péché, notre gloire
rait du Carême : Sermon du lundi de la IIIe semaine. Sermon sur le malheur des grands qui abandonnent Dieu. (Fragment.) Du p
es dieux, que ce soit pour la dernière fois. Laissez-moi soutenir mes malheurs , et n’ayez point la cruauté d’y joindre les vôtre
simple, tout est affecté ; on s’éloigne en tout de la nature, on a le malheur de vouloir mieux faire que nos maîtres360. Tenez-
n, qui n’est heureux que par la paix, a la fureur de s’armer pour son malheur et de combattre pour sa ruine : excité par l’insa
présente au théâtre se trouvaient à une trop grande élévation, leurs malheurs n’auraient pas le droit de nous attendrir, ni leu
nce Ferait souffrir à l’innocence Toute sorte de cruautés, Et que nos malheurs seraient pires Que naguère sous les Busires437 Q
sang, regardez-vous des pleurs ? Fuyez, et laissez-les déplorer leurs malheurs . Leurs plaintes ont pour vous trop d’art et de te
reuses. LE VIEIL HORACE. Sabine, votre cœur se console aisément : Nos malheurs jusqu’ici vous touchent faiblement. Vous n’avez p
e promptement : la colère l’emporte. Dieux, verrons-nous toujours des malheurs de la sorte ? Nous faudra-t-il toujours en craind
ue de bonheur Met en péril ta vie, et non pas ton honneur. Regarde le malheur de Brute et de Cassie : La splendeur de leur nom
inat. Quel était donc ton but ? d’y régner en ma place ? D’un étrange malheur son destin le menace, Si pour monter au trône et
z les zéphyrs : qui vous presse ? un corbeau Tout à l’heure annonçait malheur à quelque oiseau556. Je ne songerai plus que renc
ola, s’abattit auprès d’une masure,         Crut pour ce coup que ses malheurs         Finiraient par cette aventure. Mais un fr
ir à regret Ce que toute la cour demandait en secret. Le reste est un malheur qui n’est point sans ressource : Des larmes d’Oct
évérité ; Votre cœur s’accusait de trop de cruauté ; Et plaignant les malheurs attachés à l’empire, « Je voudrais, disiez-vous,
us, ne savoir pas écrire737. » Non, ou vous me croirez, ou bien de ce malheur Ma mort m’épargnera la vue et la douleur : On ne
be avait créé, fut l’un de ceux qui payèrent le plus chèrement par le malheur le privilège de la renommée. Joints à ses talents
efforts Pour cacher ses besoins sous un brillant dehors. Depuis votre malheur , mon nom et mon courage Font toute ma richesse ;
milie et qu’elle venge un père. Ah ! bien loin de rougir, adoucis mes malheurs . Parle ; reconnais-moi… ISABELLE, à Lisette.     
ublier vos écarts qui sont assez punis. Mon fils, rassurez-vous : nos malheurs sont finis. Le ciel, enfin pour nous devenu plus
s ennemis confondu la malice. Notre auguste monarque, instruit de mes malheurs Et des noirs attentats de mes persécuteurs, Vient
fils. ÉGISTHE.                                        Si tel est mon malheur , S’il était votre fils, je suis trop condamnable.
e la différence établie par Pascal entre la cause et la raison de nos malheurs  : la cause de nos misères est cette inquiète acti
s. Sa mort prématurée fut pleurée par la France entière à l’égal d’un malheur public. Saint-Simon lui-même a déploré avec une é
parez : on sait que l’un des livres de la Bible contient le récit des malheurs de Job et ses entretiens avec ses amis et avec Di
bouche d’Ardélie qui, s’adressant à la fille d’Agamemnon, déplore le malheur de cette jeune princesse : Hélas ! ainsi du cygn
e princesse, et il a souvent renouvelé son éloge, que l’histoire, par malheur , ne devait pas confirmer. Jadis, il avait salué s
eau : C’était un bel enfant qui fuyait de la terre ; Son œil doux du malheur portait le signe austère, Ses blonds cheveux flot
dernière renferme des scènes touchantes et des vers fort heureux. Par malheur , dans les pièces de Thomas Corneille, le style n’
lle soit ; quelque connue qu’elle soit, faudrait-il aujourd’hui : par malheur ces tours ne sauraient s’accorder avec les lois d
nt, et qui pour eux ne manquait pas de naturel, semble chez nous, par malheur , plutôt un jeu brillant d’esprit avec l’expressio
qui le prononce : un ton sans faste sied mieux à la douleur. 815. Le malheur , l’isolement de Mérope, expliquent et légitiment
59 (1865) De la Versification française, préceptes et exercices à l’usage des élèves de rhétorique. Première partie. Préceptes. Conseils aux élèves.
ux, aïeux, cieux, dieux, lieux 106 id. ; Les trois rimes douleurs, malheurs , et pleurs 68 id. ; Les quatre rimes fois, loi
moi s’est montrée, Comme au jour de sa mort pompeusement parée ; Ses malheurs n’avaient point abattu sa fierté ; Même elle avai
Et qui d’un même joug souffrant l’oppression, M’aidais à soupirer les malheurs de Sion ! Combien ce temps encore est cher à ma m
e pouvait-on pas encore espérer d’une pareille âme de poète ? Et quel malheur , qu’une mine si riche ait cessé d’être exploitée
60 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Racine 1639-1699 » pp. 415-440
ne leur prononcez mon nom qu’avec horreur. Josabeth. Peut-on de nos malheurs leur dérober l’histoire6 ? Tout l’univers les sai
obscurité nourrissant sa douleur, S’est fait une vertu conforme à son malheur , Passe subitement de cette nuit profonde Dans un
s destinée. Quand l’empire devait suivre son hyménée ; Mais ces mêmes malheurs qui l’en ont écarté, Ses honneurs abolis, son pal
61 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Montesquieu, 1689-1755 » pp. 235-252
fait que les États libres durent moins que les autres, c’est que les malheurs et les succès qui leur arrivent leur font presque
nt presque toujours perdre la liberté ; au lieu que les succès et les malheurs d’un État où le peuple est soumis confirment égal
iorité, et n’a point eu de prospérités dont elle n’ait profité, ni de malheurs dont elle ne se soit servie. Elle perdit sa liber
62 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Napoléon Ier , 1769-1821 » pp. 428-446
directement à Votre Majesté, pour la conjurer de mettre un terme aux malheurs du continent. C’est sur le champ de bataille de M
’en ai : elle est maîtresse de sauver à ses sujets les ravages et les malheurs de la guerre ; à peine commencée, elle peut la te
3. Il venait d’être tué à la bataille navale d’Aboukir. 4. Voilà un malheur annoncé bien brusquement. — C’est une consolation
63 (1881) Morceaux choisis des classiques français des xvie , xviie , xviiie et xixe siècles, à l’usage des classes de troisième, seconde et rhétorique. Poètes
hercher sa pasture Saillit dehors sa caverne et son siege5, Dont (par malheur ) se trouva pris au piege Et fut lié contre un fer
umons nostre aage Sur le bord incogneu d’un estrange rivage124 Ou le malheur nous fait ces tristes vos chanter ; Comme on voi
Cesar, contente toy du pere, Laisse durer les enfans et la mere En ce malheur où les Dieux nous ont mis. Mais fusmes nous jamai
le supplice Que le juste Destin garde à ton injustice. Assez tost un malheur se fait à nous sentir ; Mais, las ! toujours trop
yant, de l’un à l’autre pole : Egal à Jupiter, j’envoye le bonheur Et malheur où je veux, sur Fortune seigneur. Il n’est ville
ar ces deserts : laisse moy, je te prie, Et ne va malheurer334 de mon malheur ta vie. Ne consomme ton âge à conduire mes pas, L
us point pitié de ma douleur amere ? EDIPE. N’auras tu point pitié du malheur de ton pere ? ANTIGONE. Nostre malheur est grand3
IPE. N’auras tu point pitié du malheur de ton pere ? ANTIGONE. Nostre malheur est grand345, mais un cœur genereux Surmonte tout
ONE. Nostre malheur est grand345, mais un cœur genereux Surmonte tout malheur , et n’est point malheureux… Par vos cheveux griso
fez459, Qu’on n’y lit que fureur, que massacre, que rage, Qu’horreur, malheur , poison, trahison et carnage, Je lui respons : Am
je désire. L’honneur suit522 les hazars, et l’homme audacieux Par son malheur s’honore et se rend glorieux. Le jeune enfant Ica
tombeau, Et depuis de son nom cette mer fut nommée : Bien-heureux le malheur qui croist la renommée524 ! (Élégie, dans Hippo
e plaindre et nul me secourir. Bref, il n’est sur la terre Espece de malheur , Qui me faisant la guerre N’experimente en moy ce
tre calice de douleur, Donnés à nature victoire Sur son mal et nostre malheur . O grand medecin tout puissant ! Redonnés luy sa
roupe auquel un peu de pédantisme, d’importance ou d’ambition a porté malheur  : Chapelain (1595-1674), le plus illustre et le p
ppas qui charment ma douleur ! Que le sort m a rendue heureuse en mon malheur  ! Maintenant que je gouste une paix si profonde,
en heure, Je cherche à me loger en une autre demeure, Pour voir si ce malheur , à ma fortune joinct En quittant mon pays ne me q
pensionnaire de Fouquet, fidèle et éloquent ami de la disgrâce et du malheur dans les vers de sa belle Élégie, comme Pellisson
nd il ne peut oublier qu’il a aimé Sylvie (chanson). Il a une fois le malheur d’être en lutte dans une fable, un hasard de sa p
ur mêla son enjouement ; On ne fut plus ni fat ni sot impunément ; Et malheur à tout nom qui, propre à la censure, Put entrer d
vérité ; Votre cœur s’accusoit de trop de cruauté ; Et, plaignant les malheurs attachés à l’empire, Je voudrois, disiez-vous, ne
us, ne savoir pas écrire980. » Non, ou vous me croirez, ou bien de ce malheur Ma mort m’épargnera la vue et la douleur ; On ne
ur. Moi qui, de ce haut rang qui me rendoit si fière, Dans le sein du malheur t’ai cherché la première, Pour attacher des jours
gence. Le joueur1002 Valère, Hector.   HECTOR. Le voici. Ses malheurs sur son front sont écrits : Il a tout le visage e
                    Je bénis le sort et ses revers, Puisqu’un heureux malheur me rengage en vos fers. Finis donc. HECTOR.      
epentiriez-vous d’avoir fait œuvre pie ? Une fille nubile, exposée au malheur , Qui veut faire une fin en tout bien, tout honneu
E. Ne m’a-t-on point volé mes billets dans mes poches ? Je tremble du malheur dont je sens les approches : Je n’ose me fouiller
’amour et la foi que j ai dû te garder. Il est vrai que, sensible aux malheurs de ton frère, De ton sort et du mien j’ai trahi l
s les combats, Il a transmis sa valeur aux soldats ; Il va venger les malheurs de la France. Sous ses drapeaux marchez dès aujou
oucement se livrer, Vécut dans un tonneau pour s’y faire admirer1090. Malheur à tout mortel, et surtout dans notre âge, Qui se
Brutus, Titus, Proculus, licteurs.   TITUS. …………………………………………………… Mon malheur est au comble, ainsi que ma furie ; Terminez mes
efforts Pour cacher ses besoins sous un brillant dehors. Depuis votre malheur , mon nom et mon courage Font toute ma richesse ;
s ne laissons rien à dire. Un démon triomphant m’élève à cet emploi ; Malheur aux écrivains qui viendront après moi1131 ! (La
s, Dieu qui pardonne enfin à la nature humaine D’être foible dans les malheurs . J’éveillerai pour toi la pitié, la justice, De
es talens Entre l’olympe et les abîmes, Entre la satire et l’encens ! Malheur au mortel qu’on renomme ! Vivant, nons blessons l
vers. (I, 9.) II On vient de me voler. — Que je plains ton malheur  ! Tous mes vers manuscrits. — Que je plains le vo
émie. Il donna ensuite les Jardins (1782), l’Homme des Champs (1800), Malheur et Pitié (1803), l’Imagination (1806), les Trois
sortoient des voix épouvantables ; L’airain même parut sensible à nos malheurs  ; Sur le marbre amolli l’on vit couler les pleurs
les rivages fertiles1220 ; « Mais la terre et la mer, et l’âge et les malheurs , « Ont épuisé ce corps fatigué de douleurs. « La
ir le jour, et un petit nombre d’Épîtres, de Satires et d’Élégies. Le malheur le poursuivit même après sa mort. Chateaubriand,
oyant mes pleurs, Il me dit : Bonne espérance ! Je cours, de tous ses malheurs , Sous Paris, venger la France. Il part ; et, comm
 : J’ai des chants pour toutes ses gloires, Des larmes pour tous ses malheurs . et de l’attendrir sur son héroïne nationale ; o
s prêts à briser le nœud qui nous rassemble, Et toujours condamnés au malheur d’être ensemble, Jusqu’à ce que la mort, qui romp
s plus chers intérêts, Mais en les respectant j’attendrai ses arrêts. Malheur à l’esprit vain qui dans l’ardeur de plaire Se dé
t ainsi d’espérances trompées, De tristesse et d’oubli, d’amour et de malheur , Ce n’est pas un concert à dilater le cœur. Leurs
oi suprême, Vieille comme le monde et la fatalité, Qu’il nous faut du malheur recevoir le baptême, Et qu’à ce triste prix tout
donc ? l’immortelle espérance S’est retrempée en toi sous la main du malheur . Pourquoi veux-tu haïr ta jeune expérience, Et dé
sourds des rafales, Et le Romain, fuyant de ce sinistre lieu, Cria : Malheur à nous : cet homme était un Dieu1535 ! (Poèmes
pouille, puis tout l’équipement d’un homme. 13. Le proverbe dit : Un malheur ne vient jamais seul. — L’épître est de 1531. La
os mœurs différentes ? Corneille, Pompée, III, 4 : Heureuse en mes malheurs … (dit Cornélie à César) … Si j’eusse avec moi por
. Racine a dit de même (Androm. V, sc. dern.) : Grâce aux Dieux, mon malheur passe mon espérance, 241. Ancienne armure de t
que. Les premiers trahissoient l’infortune des Rois. Redoublant leur malheur d’une trop basse voix : La tienne comme foudre en
santes. Loris urere (Horace). Douleurs cuisantes, remords cuisants. Malheurs cuisans (Corneille, Cinna, I, 1). Propos cuisans
. Entre le premier et le troisième, elle agit pour s’éclairer sur un malheur pressenti ; après le troisième elle agit. À côté
ir évanouie. Murmurant certains mots funestes à l’ouie, Me prédit mes malheurs , et longtemps sans siller Me contemple debout con
ux rochers racontoit ses douleurs, Et le triste Eurylas racontoit ses malheurs … Echo les redisoit aux Nymphes du bocage, Un vieu
80. Cf. Victor Hugo, Le Génie, à M. de Chateaubriand (Odes, IV, 6) : Malheur à l’enfant de la terre Qui, dans ce monde injuste
uste et vain, Porte en son âme solitaire Un rayon de l’Esprit divin ! Malheur à lui ! l’impure Envie S’acharne sur sa noble vie
taine, L’injure impunie et la haine Usent les jours de l’immortel. Du malheur imposant exemple, La Gloire l’admet dans son temp
ustice, à la douleur, Qui n’accepterait avec joie Le génie au prix du malheur  ? Quel mortel, sentant dans son âme S’éveiller la
en proie à la cognée. Sur ce géant, grandeur jusqu’alors épargnée, Le malheur , bûcheron sinistre, était monté ; Et lui, chêne v
incomparables Nuits. Combien d’autres ont dû comme lui, soit à leurs malheurs réels, soit à la sensibilité qui aiguisait les en
eur auteur, et les Rêveries d’un promeneur solitaire de Rousseau. Les malheurs trempent le génie, quand même ce ne sont pas ses
usseau. Les malheurs trempent le génie, quand même ce ne sont pas ses malheurs qu’il chante ou raconte. Voyez Lamartine, le Géni
64 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Fléchier, 1632-1710 » pp. 124-132
nt parle l’Écriture, celui dont je viens vous parler ? La vertu et le malheur de l’un et de l’autre sont semblables ; et il ne
à ce que nous devions craindre. La providence divine nous cachait un malheur plus grand que la perte d’une bataille. Il en dev
65 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Thiers. Né en 1797. » pp. 513-521
Je ne dirai pas qu’elle fait tomber toute sévérité, car ce serait un malheur  ; mais quand on connaît l’humanité et ses faibles
es victoires toutes républicaines de la première campagne d’Italie. «  Malheur à qui, jeune et né dans les rangs nouveaux, n’a p
66 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Seconde partie. Moyens de former le style. — Chapitre Ier. Des exercices préparatoires à la composition » pp. 209-224
plus précieux encore, et sans quoi l’instruction n’est souvent qu’un malheur de plus et pour nous et pour nos semblables ; je
nt Grégoire de Nazianze sur ces illustres martyrs ; l’énumération des malheurs de la reine d’Angleterre, dans l’exorde de son or
67 (1882) Morceaux choisis des prosateurs et poètes français des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Cours supérieur. Poètes (2e éd.)
i lui cachent les ondes, Si ton entendement ne gouverne le sien ? Un malheur inconnu glisse parmi les hommes Qui les rend enne
rs par sa magnifique fermeté. Il n’est fier et dédaigneux que dans le malheur  ; dès qu’il est le maître de ceux qui veulent le
i n’a lustre que d’elle, Parle, Blanche, et dis-nous comme il voit ce malheur . Blanche. Avec beaucoup de honte, et plus encor
ma naissance : Voilà le digne fruit de mon obéissance. J’ai prévu ce malheur , et l’aurais évité Si vos commandements ne m’euss
, Ne vous a point promis un bonheur sans mélange. Bientôt… Mais quels malheurs dans ce billet tracés Vous arrachent, seigneur, l
èce Chatouillait de mon cœur l’orgueilleuse faiblesse. Pour comble de malheur , les dieux, toutes les nuits, Dès qu’un léger som
s ressorts de ma vaine prudence ! Encor si je pouvais, libre dans mon malheur , Par des larmes au moins soulager ma douleur ! Tr
el que des grâces à rendre. Agamemnon, à part. Grands dieux ! à son malheur dois-je la préparer ? Iphigénie. Vous vous cache
ueur, acte IV, scène XIII.) Valère, Hector. Hector. Le voici. Ses malheurs sur son front sont écrits : Il a tout le visage e
Malc ! tu vois le fruit de tes desseins frivoles !… » Ramené par le malheur à de plus saintes idées et plein du souvenir de s
t : l’envie et la pitié. On envie sa renommée, et l’on a pitié de ses malheurs  ; on admire cette belle moitié de ses ouvrages qu
naturelle. C’est une attaque à fond contre l’optimisme. « Pénétré des malheurs des hommes, il s’élève contre les abus qu’on peut
s les combats, Il a transmis sa valeur aux soldats ; Il va venger les malheurs de la France. Sous ses drapeaux marchez dès aujou
, et conte longuement Ce qu’à Plaisance eût fait son régiment, Si par malheur on n’avait fait retraite. Il vous le mène au col
é ne laissons rien à dire. Un démon triomphant m’élève à cet emploi : Malheur aux écrivains qui viendront après moi ! M. Baliv
 : Malheur aux écrivains qui viendront après moi ! M. Baliveau. Va ! malheur à toi-même, ingrat ! cours à ta perte ! À qui veu
èche, Dont la douce pointe n’ébrèche L’honneur ni l’intérêt d’autrui. Malheur à lui seul, s’il en sèche ! Louons quelque autre
ur farouche, À ces mots, a glacé leur bouche ; Leur silence peint ses malheurs  ! Il lève en frémissant la vue, Et sur Lisbonne d
mbe ? Votre cœur avec moi craint-il de s’épancher ? Hamlet. Plus mes malheurs sont grands, plus je dois les cacher. Gertrude.
nc invisible ? Ah ! l’aurais-je perdu ? serait-il bien possible ? Mon malheur est certain : me voilà confondu. Que vais-je deve
        Détourné mes regards distraits ; À mon tour, aujourd’hui, mon malheur importune.         Vivez, amis ; vivez en paix.
hants, comme « le poète du passé, des infortunes royales, le poète du malheur et de la pitié182 ». Il ne mourut qu’en 1813. Cep
lés200, Et leurs restes sans gloire au hasard sont mêlés. Tremblons ! malheur au temps, aux nations profane Chez qui, dans tous
Les loups l’auront mangée, et nous mourrons de faim. Peut-il être un malheur au nôtre comparable ! — Ce malheur, mes amis, est
mourrons de faim. Peut-il être un malheur au nôtre comparable ! — Ce malheur , mes amis, est-il irréparable ? Dit le prélat, et
our démon familier une de ces muses qui pleurent en riant, et dont le malheur fait grandir les ailes. » Ce qui lui convient sur
yant mes pleurs, Il me dit : « Bonne espérance ! Je cours de tous ses malheurs Sous Paris venger la France. » Il part et comme u
sterné, tu lui demandais grâce ! Quand ton pays respire après tant de malheurs , Une indigne pitié peut t’arracher des pleurs ! D
ce en nous, soit par cette pudeur Qu’ainsi que l’innocence inspire le malheur , Cet homme, retournant à ses travaux champêtres,
rêveries les plus douces et les plus élevées, tantôt rabaissé par le malheur et par la vie des amphithéâtres et des hôpitaux à
it venir, Ou, s’il l’a dans le cœur, qu’il l’y sent tressaillir. Ah ! malheur à celui qui laisse la débauche Planter le premier
uis m’empêcher de frémir, ô poète ! Tant la main du génie et celle du malheur Ont imprimé sur toi le sceau de la douleur. Sous
is hors de France ; Je ne recevais point de lettre, et je n’appris Ce malheur imprévu qu’en rentrant à Paris. Le Notaire. C’ét
Fût souillé par un fils d’un opprobre éternel ! Le Notaire. C’est un malheur sans doute. George.                             
lant de donner une chose. 30. Damno meo, pour mon dommage, pour mon malheur . Le vieux mot dam, de damnum, ne s’emploie plus,
68 (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre III. Du genre épique » pp. 207-250
prenne, exécute de grandes choses, soit pour le bonheur, soit pour le malheur de l’humanité, son action aura toute l’importance
t que le genre humain. En effet, l’homme s’intéresse à l’homme, à ses malheurs , à ses passions, parce qu’il s’émeut naturellemen
les obstacles qu’il rencontre, dans les revers qu’il essuie, dans ses malheurs , ses périls, ses combats ; et notre admiration es
es personnages épiques, changements qui les font passer du bonheur au malheur , ou de l’agitation au repos, et réciproquement. C
69 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Regnard. (1655-1709.) » pp. 242-253
Acte IV, scène xiii. Valère, Hector. Hector. Le voici. Ses malheurs sur son front sont écrits : Il a tout le visage e
e. « Que faut-il… »Je bénis le sort et ses revers, Puisqu’un heureux malheur me rengage en vos fers. Finis donc. Hector. Fin
70 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Descartes, 1596-1650 » pp. 11-20
uoique ce mot soit peu usité, comme il reste dans la locution heur et malheur , il n’est pas impossible de le bien employer en p
t l’on vit Descartes s’enfuir, emportant avec lui la vérité, qui, par malheur , ne pouvait être ancienne en naissant. « Cependan
71 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre I. Du Discours oratoire. »
de Turenne 11. « Son courage, qui n’agissait qu’avec peine dans les malheurs de sa patrie, sembla s’échauffer dans les guerres
est inutile, et prête à mourir dans la victoire, ou à survivre à son malheur , en accomplissant ses devoirs ». Le même orateur
r, Seigneur, que quelques pleurs Qui lui font quelquefois oublier ses malheurs . Massillon, dans son sermon sur l’humanité des
e pénétré. Voulez-vous, dit Horace33, m’attendrir par le récit de vos malheurs , et me tirer des larmes, commencez à en verser vo
œil au-dehors ; et lorsqu’ils voient quelque potentat profiter de nos malheurs , ils font valoir ses prospérités, et publient qu’
totalement. Quant à nous, détournez au plutôt de dessus nos têtes les malheurs qui nous menacent, et accordez-nous une pleine sû
72 (1912) Morceaux choisis des auteurs français XVIe, XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles
e nouveau en mon cas. Bah ! le diable y ait part au pot ! il me porte malheur . » En effet, il le va prendre gentiment et le jet
toujours le feu en sa grandeur. Mais sur cela il me survint un autre malheur , lequel me donna grande fâcherie, qui est que, le
aussi333 après ceux-là je t’en dirai un nombre d’autres, afin que mon malheur te serve de bonheur et que ma perte te serve de g
rtes de munitions. Son arrivée ne servit pourtant qu’à accroître leur malheur . Ceux qui, en haine de l’amiral, entretenaient de
n’ont garde de lui procurer un avantage en se nuisant à eux-mêmes. Ce malheur est sans doute plus grand et plus ordinaire dans
iterons le ridicule d’avoir trouvé la cause de ce qui n’est point. Ce malheur arriva si plaisamment, sur la fin du siècle passé
rnelle égarée dans la poudre1112 d’un greffe. On promet de réparer ce malheur  ; les temps ne l’ont pas permis : la famille rest
ien, vous ne m’avez rien appris et vous êtes la première cause de mon malheur  » ; et il sanglotait en lui parlant ainsi.... Il
s malheureux des moindres fautes et les plaignons peu des plus grands malheurs . (168) Nous querellons les malheureux pour nous d
que des fainéants. Peut-être aussi avait-il quelque pressentiment du malheur que nous eûmes de nous le voir ravir par une mort
es étaient émues par cet instinct sublime qui nous intéresse plus aux malheurs des grands qu’à ceux des autres hommes, parce que
ain en défendront l’entrée aux siècles à venir ! — Il nous prédit des malheurs , s’écrie le peuple ; écrasons, déchirons cet impi
laissa très facilement approcher par moi et par mon domestique… mais malheur aux étrangers qui passaient auprès d’elle ! ___ T
aison, que le mépris des droits du souverain était la vraie cause des malheurs du peuple, que le peuple ne devait avoir aucune p
le front baissé, timides comme des hôtes qui ont été l’occasion d’un malheur dans une famille et qui ne sont pas sûrs des sent
u, ni lui, ni son frère, ni sa sœur, ni personne de leur compagnie. —  Malheur à moi ! » s’écria le fils d’Étienne, et il replon
ment, partageait sa répugnance, ses craintes et ses pressentiments de malheur . Le roi était indécis et différait de jour en jou
cle. Malgré l’affaiblissement du sens moral au milieu de crimes et de malheurs sans nombre, il y eut des âmes profondément émues
able. L’amiral me conduisit encore à Gibraltar le lendemain, pour mon malheur . Nous y devions passer huit jours. — Le soir de l
eval. On commença ensuite le défilé des voitures de l’artillerie. Par malheur le pont de gauche destiné aux voitures chancelait
evalets cédèrent encore au pont de gauche, celui des voitures, et par malheur au milieu du courant, là où la rivière avait sept
u’aux larmes celle qui n’était déjà que trop accablée du poids de nos malheurs . Bientôt jetais touché de sa peine, mais j’étais
les privations avaient aigri son caractère. Elle attribuait tous nos malheurs à la négligence de son mari, à ses opérations lég
a1609, dit-il ; je me trompe fort, ou il vient ici pour faire quelque malheur . C’est au notaire qu’il en veut. Mais que faire ?
; n’interrompez pas. Vous êtes aussi obstiné que je me suis, pour mon malheur , montré crédule et patient. Est-il croyable, je v
aimables et je disposais à souhait de la nature. J’ai eu, depuis, le malheur de perdre ce don précieux. J’en jouissais abondam
pâture Saillit dehors1865 sa caverne et son siège1866 ; Dont1867, par malheur , se trouva pris au piège, Et fut lié contre un fe
met en l’esprit l’amitié2028 paternelle L’augmenteront toujours ? Le malheur de ta fille au tombeau descendue, Par un commun20
produit ce maudit grain, Ou soyez sûrs de votre perte. — Prophète de malheur , babillarde, dit-on. Le bel emploi que tu nous do
tant Patru2366, même dans l’indigence, Qu’un commis2367 engraissé des malheurs de la France. Non que je sois du goût de ce sage
u’ici, plutôt qu’ailleurs, le sort m’eût exilée ; Qu’heureux dans son malheur le fils de tant de rois, Puisqu’il devait servir,
vérité ; Votre cœur s’accusait de trop de cruauté ; Et, plaignant les malheurs attachés à l’empire, « Je voudrais, disiez-vous,
s, ne savoir pas écrire2422. » Non, ou vous me croirez, ou bien de ce malheur Ma mort m’épargnera la vue et la douleur ; On ne
égataire universel (1708). Le Joueur Hector 2441. Le voici. Ses malheurs sur sont front sont écrits ; Il a tout le visage
aut-il… » Valère. Je bénis le sort et ses revers, Puisque un heureux malheur me rengage en vos fers. Finis donc. Hector. « Qu
meurs. alvarez, à Montèze. Je vois le doigt de Dieu marqué dans nos malheurs . Mon cœur désespéré se soumet, s’abandonne Aux vo
conte longuement Ce qu’à Plaisance2506 eût fait son régiment, Si par malheur on n’eût pas fait retraite. Il vous2507 le mène a
3.) Epigrammes I On vient de me voler. — Que je plains ton malheur  ! — Tous mes vers manuscrits. — Que je plains le
; Dieu, qui pardonne enfin à la nature humaine D’être faible dans les malheurs . J’éveillerai pour toi la pitié, la justice De l’
’aveugle et le paralytique Aidons-nous mutuellement, La charge des malheurs en sera plus légère ; Le bien que l’on fait à son
isse du moins ce peu que je te donne De ta triste mémoire effacer tes malheurs , Et, soigné par tes mains, distraire tes douleurs
abord connaître par quelques pièces de poésie que lui inspirèrent les malheurs récents de la patrie (1818). Puis il donna plusie
andis qu’il y songe, Le cor éclate et meurt, renaît et se prolonge. «  Malheur  ! c’est mon neveu ! malheur ! car si Roland Appel
éclate et meurt, renaît et se prolonge. « Malheur ! c’est mon neveu ! malheur  ! car si Roland Appelle à son secours, ce doit êt
a mante brumeuse, Et la mort, vieux hibou, vole autour de nos fronts. Malheur à l’apprenti qui, dans un jour d’ivresse, Pose un
pierre traîtresse ! Au plus creux de l’abîme il roule pour toujours. Malheur au pauvre vieux dont la jambe est inerte, Lorsque
voir découverte, Envahit tout le gouffre2749 ! Il périt sans secours. Malheur à l’imprudent, malheur au téméraire Qui descend s
t tout le gouffre2749 ! Il périt sans secours. Malheur à l’imprudent, malheur au téméraire Qui descend sans avoir la lampe salu
soudain se jette, Et l’étend sur le sol, sans pouls et sans chaleur. Malheur , malheur à tous ! car même sans reproche2751, Lor
se jette, Et l’étend sur le sol, sans pouls et sans chaleur. Malheur, malheur à tous ! car même sans reproche2751, Lorsque chac
consumée, Dans les noirs tourbillons de l’épaisse fumée L’ivresse du malheur emporte sa raison. (Poésies nouvelles : Lettre à
d du verre ; Je suis heureux ce soir, tu le seras demain. Frank. Mes malheurs sont à moi, je ne prends pas les vôtres. Je ne sa
, en nous mettant à table, Et je vais le porter : (Prenant un verre) Malheur aux nouveau-nés ! Maudit soit le travail ! maudit
heur aux nouveau-nés ! Maudit soit le travail ! maudite l’espérance ! Malheur au coin de terre où germe la semence, Où tombe la
les liens du sang et de la vie ! Maudites la famille et la société ! Malheur à la maison, malheur à la cité, Et malédiction su
de la vie ! Maudites la famille et la société ! Malheur à la maison, malheur à la cité, Et malédiction sur la mère patrie ! u
niers instants, Un nom dont la splendeur l’offusqua trop longtemps. O malheur  ! ô revers dont mon orgueil s’indigne ! Encor, si
inée ; Qu’en vain l’aveugle sort vous trahit en ce jour, Et que votre malheur fait croître mon amour. (La Fille d’Eschyle, act
r ! Afin qu’aux yeux de tous la leçon soit plus haute, Je veux que le malheur soit plus grand que la faute ; Et le père sera d’
emble ; Il sied que le destin jusqu’au bout nous rassemble. — Que mon malheur du moins serve à tous de leçon, Pour mieux vaincr
e m’enverrait pas en classe un jour pareil ! Si j’osais lui parler du malheur qui s’approche ! » Pourquoi n’osai-je pas, quand
, Tu le sais bien, et sans pitié, Ceux qui font trop souvent la fête. Malheur à l’imprudent qui veut me tenir tête ! Il sera bi
le inspira au philosophe Abélard (1079-1142). 74. Essoyne, épreuve, malheur . 75. Gecté, jeté. Suivant une tradition romanes
propres maux dans les maux d’autrui ; c’est une habile prévoyance des malheurs où nous pouvons tomber ; nous donnons du secours
is qui peuvent être pour nous l’occasion des pires excès et des pires malheurs , tandis que la médiocrité, la pauvreté peuvent êt
ègne de Henri III, dont la mollesse, d’après lui, a provoqué tous ces malheurs . 2046. Ses aïeux. Par cette expression le poète
73 (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre XI. » p. 102
choliaste sur l’Oreste d’Euripide, v. 872. Destinés au bonheur ou au malheur .] Ὡρισμένων. Euripide, fragment de l’Antiope cité
74 (1867) Rhétorique nouvelle « Première partie. L’éloquence politique » pp. 34-145
s Grecs ! Une fois donc le diapason du discours donné par le prélude, malheur à l’orateur qui laissait échapper une note fausse
voir avec quelle agilité il louvoie entre le danger de blesser et le malheur de déguiser la vérité. C’est chez lui qu’il faut
ions pacifiques et rejeté sur le parti national la responsabilité des malheurs de la guerre. Démosthène voit le danger de cette
. — Non, par Jupiter, il n’est que malade. Et quand il lui arriverait malheur , qu’importe, puisque, par votre négligence, vous
ival politique. Il lui reprocha son administration, il lui imputa les malheurs de la guerre et l’asservissement de son pays. Dém
75 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre IX. de la disposition. — proportions, digressions, transitions, variété  » pp. 118-130
ue et suspendent l’intérêt sans le détruire. Quel charme le récit des malheurs d’Orphée n’ajoute-t-il pas à la description des t
t pas fait, la Grèce avec douleur Vous voit du sang troyen relever le malheur , etc. L’orateur a pleinement décrit la bataille
76 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Chateaubriand 1768-1848 » pp. 222-233
e imitation, n’écouta que la muse intérieure, et devint à l’école des malheurs publics et domestiques, l’éloquent interprète de
tie de ses enfants, expira dans un lieu obscur, sur un grabat, où ses malheurs l’avaient reléguée. Le souvenir de mes égarements
77 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Joubert, 1754-1824 » pp. 388-398
ement. J’ai pris une mauvaise route. Je vous ai trop occupée de votre malheur en voulant vous le rendre plus léger. Toute votre
i, loin de regarder la mort comme son ennemie et de la fuir comme son malheur , devrait aller au-devant d’elle par ses désirs, e
78 (1885) Morceaux choisis des classiques français, prose et vers, … pour la classe de rhétorique
tremblant. Voici, sur un esquif, venir un vieillard blanc, Criant : «  Malheur à vous, malheur, âmes damnées ! N’espérez point r
, sur un esquif, venir un vieillard blanc, Criant : « Malheur à vous, malheur , âmes damnées ! N’espérez point revoir vos rives
yptus les rivages fertiles ; Mais la terre et la mer, et l’âge et les malheurs , Ont épuisé ce corps fatigué de douleurs ; La voi
ndis qu’il y songe, Le cor éclate et meurt, renaît et se prolonge, «  Malheur  ! c’est mon neveu ! malheur ! car si Roland Appel
clate et meurt, renaît et se prolonge, « Malheur ! c’est mon neveu ! malheur  ! car si Roland Appelle à son secours, ce doit êt
t des garanties. Louis XVI ne savait pas résister au vœu public ; par malheur , il ne savait pas résister davantage aux larmes d
ur, Maîtresse, amis, tout fuit ; aucun d’eux ne se plie Au fardeau du malheur . Contre les fiers Bretons, de César qui t’implor
? Et je pourrai forcer ma bouche À louer un héros farouche Né pour le malheur des humains ? Quels traits me présentent vos fas
nsés que nous sommes, Nous admirons de tels exploits ! Est-ce donc le malheur des hommes Qui fait la vertu des grands rois ? Le
nfortune, Détourné mes regards distraits ; À mon tour aujourd’hui mon malheur importune : Vivez, amis ; vivez en paix. A. Ch
s, quand il nommait sa sœur ! Tout fuit, tout disparait en un jour de malheur  ; Ta mort m’a tout ravi, comme un funeste orage,
inat. Quel était donc ton but ? D’y régner en ma place ? D’un étrange malheur son destin le menace, Si pour monter au trône et
s prêts à briser le nœud qui nous rassemble, Et toujours condamnés au malheur d’être ensemble, Jusqu’à ce que la mort, qui romp
               Eh bien, je vous en avertis, Vous répondrez à Dieu des malheurs du pays ; Car, je l’affirme ici sur mon âme immor
à la mort ; Oui, de s’être à jamais de l’estime bannie En troquant le malheur contre l’ignominie ; Oui, si le mot peut être en
désespoir m’allait saisir : on pense à moi pour une place ; mais, par malheur , j’y étais propre : il fallait un calculateur, ce
seriez comptables de tout délai. Gardez-vous de demander du temps, le malheur n’en accorde pas. Eh ! messieurs, à propos d’une
ire, le plus de faveur. Toute la sensibilité que peut faire naître un malheur sans terme, il a le droit de vous l’inspirer ; et
t la terreur, l’art serait le rival impuissant de la nature. Tous les malheurs représentés à la scène sont bien languissants dev
is beaucoup de mal. Les ennemis du Tasse firent de sa vie un tissu de malheurs  ; ceux de Galilée le firent gémir dans les prison
rop séduits. Avouez, en effet, monsieur, que ce sont là de ces petits malheurs particuliers dont à peine la société s’aperçoit.
ous admirez chez notre pauvre ami L…, qui le console dans un si grand malheur , viendra ajouter sa douceur infinie à votre prosp
que ses attachements, qu’il essaye de rompre inutilement à la vue des malheurs extrêmes qui le menacent. Il est tous les contrai
charité qu’on fit pour toi, Paris : Elle prend son bouquet dès qu’un malheur l’appelle, Elle a des bals tout prêts pour toute
lement partie du génie. Voyez Homère, le Dante, le Tasse, Milton : le malheur ne leur a pas manqué ; ils ont vécu cependant, pa
uer, c’est-à-dire pour accomplir quelque grand dessein, c’est déjà un malheur et une faute que d’avoir conçu et arrêté un proje
st-à-dire pour sauver l’existence nationale en péril, c’est encore un malheur et une faute que de s’être mis dans la situation
dans les Phéniciennes d’Euripide (v. 402) : « Soyez heureux : dans le malheur il n’est plus d’amis. » 63. Théâtre. (Michel L
79 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Chapitre » pp. 169-193
, venge-toi. Montre-toi digne fils d’un père tel que moi. Accablé des malheurs où le destin me range3, Je vais les déplorer. Va,
calme tes douleurs. Chimène. M’ordonner du repos, c’est croître2 mes malheurs . Le Menteur1. (Extraits.) Acte I, Sc
dernière renferme des scènes touchantes et des vers fort heureux. Par malheur , dans les pièces de Thomas Corneille, le style n’
80 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre VII. Satire. »
ur mêla son enjouement : On ne fut plus ni fat ni sot impunément ; Et malheur à tout nom qui, propre à la censure, Put entrer d
81 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre V. Analyse de l’éloge de Marc-Aurèle, par Thomas. »
de cendres, nous avons invoqué Marc-Aurèle : Marc-Aurèle a réparé nos malheurs . Carthage a remercié une fois les dieux d’être ro
anière terrible. Tous les Romains pâlirent. Apollonius fut frappé des malheurs qui menaçaient Rome. Il ne put achever. Ce vénéra
82 (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre IX. Poésies fugitives. »
! presque toujours le détour qu’elle prend, Pour nous faire éviter un malheur qu’elle attend,        Est le chemin qui nous y m
Je porte dans mon sein mon ennemi mortel. Il veut m’anéantir, et mon malheur est tel, Qu’en le perdant je perds presque toute
83 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre IV. — Du Style. »
z les zéphyrs : qui vous presse ?un corbeau- Tout à l’heure annonçait malheur à quelque oiseau. Je ne songerai plus que rencont
’envola, s’abattit auprès d’une masure,     Crut pour ce coup que ses malheurs     Finiraient par cette aventure ; Mais un fripo
on attachement inviolable au catholicisme. Après de longues années de malheur , Jacques II mourut à Saint-Germain-en-Laye, au se
de l’épargne se soient rendues extrêmement difficile, etc., tous ces malheurs ne me touchent point, et vous êtes cause que je n
84 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — La Fontaine 1622-1695 » pp. 339-378
les zéphyrs3 : qui vous presse ? un corbeau Tout à l’heure annonçait malheur à quelque oiseau. Je ne songerai plus que rencont
s, S’envola, s’abattit auprès d’une masure, Crut pour ce coup que ses malheurs Finiraient par cette aventure ; Mais un fripon d’
Nous souhaitons de voir leurs jours bientôt bornés ; Vos prêteurs au malheur nous font joindre le crime : Retirez-les : ils ne
nc invisible ? Ah ! l’aurais-je perdu ? Serait-il bien possible ? Mon malheur est certain : me voilà confondu. Que vais-je deve
85 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre premier. »
étonné que, dans des temps bien postérieurs, le tableau désolant des malheurs qu’avait entraînés l’abus de ce qu’il y a de mieu
86 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre V. Du Roman. »
la faire respecter, la faire aimer dans le sein même des plus affreux malheurs et des plus humiliantes disgrâces ; qu’il doit pe
87 (1865) Cours élémentaire de littérature : style et poétique, à l’usage des élèves de seconde (4e éd.)
qui se rapproche du phébus : Cette image vraie semblait anéantir ses malheurs , en lui retraçant le néant de son être et celui d
ngera mes yeux en deux sources de larmes             Pour pleurer ton malheur  ?         Quelle Jérusalem nouvelle Sort du fond
diteurs pour se rendre à sa chaire. (Boileau.) Grâce aux dieux, mon malheur passe mon espérance ! Oui, je te loue, ô ciel, de
a misère ; J’étais né pour servir d’exemple à ta colère, Pour être du malheur un modèle accompli : Eh bien ! je meurs content,
dont le génie, quel qu’il soit, n’a pu se défendre de graves défauts. Malheur aux jeunes talents qui s’abandonnent aux futilité
auquel on n’a fait que rendre justice. Faut-il consoler un ami sur un malheur  ? Associez-vous à sa peine, cherchez quelques mot
de sacré. Horace ne puise d’inspiration que dans les impiétés et les malheurs de sa patrie : nous sommes moins émus de ses chan
par le spectacle du bonheur et de la gloire qui suivent la vertu, du malheur et de l’opprobre qui s’attachent au crime. Dans t
ou pour son rang ; et il excite la pitié en représentant vivement le malheur ou le danger de ce personnage. 510. On prétend qu
n montrer la faiblesse et les excès que pour mieux en faire sentir le malheur et les faire détester davantage. Nous croyons mêm
ût efféminé. Il faut, ajoute le même auteur, que l’amour conduise aux malheurs et aux crimes pour faire voir combien il est dang
de perfectionner notre sensibilité, de nous apprendre à gémir sur le malheur , à être moins confiants dans la prospérité, plus
dérément à la tristesse et à la mélancolie. Quand l’homme est dans le malheur , il repasse dans son esprit toutes les causes de
par sa munificence. Que ce marbre à jamais serve à tracer aux yeux Le malheur , le bienfait et la reconnaissance. (Piron.) D
la terre,         Tremblez, vous files immortels ! Et vous, vous, du malheur victimes passagères, Sur qui veillent d’un Dieu l
ie de lui faire le récit de la prise de Troie et celui de ses propres malheurs , depuis son départ de cette ville. Livre II. Le
88 (1845) Leçons de rhétorique et de belles-lettres. Tome II (3e éd.)
tions, par exemple, que la religion et la morale nous offrent dans le malheur , comme celle que William Temple adressa au comte
é des meilleures intentions, doué de beaucoup d’esprit, mais qui, par malheur , eut le talent de donner une étendue prodigieuse
rites religieux, qu’ils déploraient leurs calamités publiques, leurs malheurs particuliers, la mort de leurs amis, la perte de
ncêtres, à chanter leurs exploits et leurs victoires, à pleurer leurs malheurs , à regretter leurs pertes ; et la même ardeur, le
des dieux et des héros, les exploits des guerriers, les succès ou les malheurs de leurs concitoyens ou de leurs amis, furent les
licité, toute l’innocence, et n’en pas laisser voir les peines et les malheurs . Toutefois, il peut en retracer les chagrins et l
frères, les rivalités et les prétentions des amants, le succès ou le malheur inattendu des familles, sont une source de mille
ys était en proie à une sécheresse cruelle ; le manque d’eau était un malheur affreux ; s’il survenait une pluie abondante, si
en produiraient dans toute autre circonstance. Aussi, pour peindre le malheur , ils font souvent allusion à « une terre sèche, a
prendre part à l’entreprise. Cette discussion fut la source de grands malheurs , jusqu’au moment où le prince offensé, témoin de
s, introduits successivement, fixent tour à tour notre attention. Les malheurs s’accumulent à mesure que le poème avance ; tout
t corriger le vice ; il fallait supposer qu’Énée, au lieu de faire le malheur de Lavinie, la délivrait des persécutions d’un ri
ère a pour sujets les grandes passions, les vertus, les crimes et les malheurs auxquels sont exposés les rois et les personnages
il faut montrer le châtiment que le ciel leur réserve, il faut qu’un malheur quelconque soit l’inévitable suite d’un crime. L’
sujet de la pièce, plaignaient les hommes vertueux aux prises avec le malheur , et présentaient sous leur plus beau jour la reli
lèbres ou des princes ; et la raison qu’ils en donnent, c’est que les malheurs et les souffrances qu’éprouvent ces grands person
on une impression bien plus vive que celle que produiraient les mêmes malheurs éprouvés par de simples particuliers. Mais cette
nner une représentation fidèle des choses de cette vie, où souvent le malheur accable l’homme de bien, et où tous les mortels r
plus instructif lorsqu’une personne est elle-même l’instrument de son malheur , et qu’elle ne peut en accuser que la violence de
êmement naturelles. Lorsqu’une personne est accablée de quelque grand malheur , lorsqu’elle est le témoin, ou qu’elle-même elle
n passage historique de l’Ancien Testament ; dans les deux autres, le malheur du principal personnage vient de son attachement
ue par les habitants mêmes d’une contrée. Nous nous attendrissons aux malheurs des héros de la Grèce et de Rome comme aux infort
e, en effet, l’attention se porte moins sur les événements ou sur les malheurs que les personnages éprouvent, que sur leurs disc
ur à son pays et à son époux, mais elle se sent au-dessus de tous les malheurs qui peuvent l’accabler ; voilà le sublime dans le
’un homme, les bontés et les vengeances du Créateur, la source de nos malheurs et de nos crimes, sont des objets dignes du pince
89 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Vauvenargues 1715-1747 » pp. 196-198
âleur d’une fleur qui tombe et se flétrit, enfin toutes les images du malheur des hommes réveillent la pitié d’une âme tendre,
90 (1881) Morceaux choisis des classiques français des xvie , xviie , xviiie et xixe siècles, à l’usage des classes de troisième, seconde et rhétorique. Prosateurs
y appelle la poésie à une révolution déjà faite dans la prose ; et le malheur des poètes de la seconde partie du siècle est d’a
au monde, famine, ou guerre, voraiges78, cataclismes, conflagrations, malheurs adviennent, ne les attribuez ne les referez aux c
moitié vos biens, vos familles et vos vies : et tout ce degast151, ce malheur , cette ruyne, vous vient, non pas des ennemys, ma
uptez, comme advient à villes riches et marchandes. Peut-estre que le malheur et pillage qu’avez souffertz est adveneu pour vos
fut aussitost forcé. Il en ouyt le bruict et se doubta soudain de son malheur , et fit sa prière à Dieu. Sur ce, Besme, gentilho
ute la rue de gens armez. Nous allasmes de là coucher à Dinan, où par malheur ils avoient faict, ce jour mesme, les bourguemais
ombre desquels fust le grand maistre de l’evesque de Liege ; qui, par malheur , fust recongneu comme j’entrois en mon logis, acc
t devenuë sauvage. Mais l’extrémité de nos miseres est, qu’en tant de malheurs et de nécessitez, il ne nous est pas permis de no
vous auriez de la peine à vous en consoler bientôt ; afin d’éviter ce malheur , vendez plutôt tout ce que vous avez, jusqu’à M. 
qu’à un prince, et que dans un moindre rang on soit à couvert de ces malheurs . L’histoire dédaigne de les marquer, à moins qu’i
vrai aussi qu’il y pourroit être excité plus fortement par la vue des malheurs arrivés aux personnes de notre condition, à qui n
r la plonger entièrement dans l’amour du monde, il falloit ce dernier malheur  : quoi ? la faveur de la cour. La cour veut toujo
, non-seulement par l’importance de ses services, mais encore par ses malheurs où l’autorité souveraine étoit engagée380. Que di
nt parle l’Écriture, celui dont je viens vous parler ? La vertu et le malheur de l’un et de l’autre sont semblables ; et il ne
ges, aussi peu attentif à relever la gloire des unes qu’à déguiser le malheur des autres. Il ne songeoit pas même à ces grandes
s avec tout le respect et la soumission d’un sujet fidèle ; et si par malheur , ce que je ne saurois croire, il m’échappoit le m
asseroit pour fou si l’on voyoit toutes ses pensées. Quel est donc le malheur d’un homme qui écrivoit tout ce qu’il pensoit, et
ceux qui ne sont pas satisfaits encore d’un si grand et si déplorable malheur  ; mais je ne puis ignorer, sire, ce que souhaiten
implore pas seulement, mais qui s’en assure, mais qui s’y fonde, quel malheur en détourneroit les effets ? Quelle autre puissan
ère et leur paresse, leur permettant d’appeler leurs fautes du nom de malheur , et l’industrie d’autrui du nom de bonne fortune.
et je crois pouvoir dire avec vérité que, quand il lui arriveroit un malheur , ce seroit peut-être la plus mauvaise affaire en
qui, dans cette obscurité, annonçoient, par leurs funestes cris, les malheurs de tous les hommes ; tout cela me fit hier des pl
à vos lamentations. Songez, mon cher frère, au voyage d’Amérique, aux malheurs de notre enfance, à ceux de notre jeunesse, et vo
e heureux ceux qu’il gouverne ; en un mot, s’il n’est roi que pour le malheur des hommes, et que, comme ce roi de Babylone, il
ls ne peuvent le porter eux-mêmes : ils ne semblent nés que pour leur malheur et pour le malheur de ceux qui les servent… Plus
rter eux-mêmes : ils ne semblent nés que pour leur malheur et pour le malheur de ceux qui les servent… Plus même vous êtes élev
vous l’accorde. Ô hommes ! tel est votre aveuglement, de compter vos malheurs parmi vos privilèges, de vous persuader que ce qu
mais il feroit mauvaise chère ; et je tiens que mourir de faim est un malheur plus grand que d’avoir la tête emportée. Si votre
l’esprit ce qu’il y avoit de plus sensible et de plus piquant dans un malheur comme le mien. « Et combien ? me disoit-il : les
que d’affection pour moi. D’ailleurs, il y va de ton intérêt. Si, par malheur pour toi, il me revenoit qu’on dit dans la ville
t tant de modes nouvelles. Le goût peut se gâter chez une nation ; ce malheur arrive d’ordinaire après les siècles de perfectio
euples de l’Europe. Ne se trompe-t-on point quand on dit que c’est un malheur d’avoir le goût trop délicat, d’être trop connais
ans l’Églogue en charme les forêts ;   mais la Critique, ayant lu par malheur pour lui quelques pages de son Enéide en vers fra
pour la vertu ; de sorte qu’elles furent considérées plutôt comme des malheurs que comme des choses qui lui fussent propres ; de
très-humblement de me faire passer du service des armées, où j’ai le malheur d’être inutile, à celui des affaires étrangères,
u et chantant dès le matin. FIGARO. Voilà précisément la cause de mon malheur , Excellence. Quand on a rapporté au ministre que
MTE. Qui t’a donné une philosophie aussi gaie ? FIGARO. L’habitude du malheur . Je me presse de rire de tout, de peur d’être obl
et mêlé de tristesse. Telle est la fin de l’églogue où il a peint les malheurs de Mélibée.   Et jam summa procul villarum culmin
eriez comptables de tout délai. Gardez-vous de demander du temps ; le malheur n’en accorde pas… Eh ! messieurs, à propos d’une
s maisons de campagne ; crime de contre-révolution de se plaindre des malheurs du temps, car c’était faire le procès du gouverne
consternation autour de lui, en rendant, pour ainsi dire, présens les malheurs qu’il raconte, et qui, en déplorant la mort d’un
nière terrible. Tous les Romains pâlirent ; Apollonius fut frappé des malheurs qui menaçoient Rome ; il ne put achever. Ce vénér
mais elle n’offre rien de plus grand que la dignité de Sully dans le malheur . C’étoit la dignité de la vertu même sur laquelle
mais qu’il ne vienne point nous étourdir de ses impertinences sur le malheur de ceux qui ne lui ressemblent pas. La comparaiso
ui naît de l’isolement, cette main de glace qu’appesantit sur nous le malheur , lorsque nous croyons n’exciter aucune pitié, nou
re d’ami, d’opinion publique et de patrie ! Dans ce siècle où tant de malheurs ont pesé sur l’espèce humaine, puissions-nous pos
ns pour les autres. Les Français parlent toujours légèrement de leurs malheurs , dans la crainte d’ennuyer leurs amis : ils devin
rre ; et, comme une reine tombée du trône, elle a noblement caché ses malheurs dans la solitude. Il me serait impossible de dire
ouver en soi un caractère intrépide ; il faut être préparé à tous les malheurs , et avoir fait d’avance le sacrifice de son repos
ter. Les actions magnanimes sont celles dont le résultat prévu est le malheur et la mort. Après tout, qu’importent les revers,
e ? — Je ne vous l’eusse pas dit par égard, ménagement, compassion du malheur  ; mais c’est la vérité. Allez, mon bon monsieur,
t pas dédaigné de venir à vos funérailles comme vous étiez venu à ses malheurs . Mais tant de pompe eût alarmé la chaste modestie
éfaite de son roi Jean, les victoires et la sagesse de Charles V, les malheurs et l’égarement de Charles VI. Autour de ce centre
’il a oublié le chien de l’aveugle, et avec lui l’image chrétienne du malheur et de la charité, il n’est aucun bon sentiment qu
à nos pères, afin de retracer plus rapidement la triste suite de nos malheurs et de nos fautes. Il semble que le jour où, pour
ue l’Héloïse, tenait un peu, je le crains, de celui de Bitaubé838. Le malheur de Ducis est de n’avoir jamais bien fait ces dist
le, point de plaisir qui n’ait sa douleur : notre bonheur n’est qu’un malheur plus ou moins consolé. »   Ducis, dans ses derniè
lencieuse de mon ami. La destruction insensible des êtres et tous les malheurs de l’humanité sont comptés pour rien dans le gran
ain quelques livres m’ont instruit de la perversité des hommes et des malheurs inséparables de l’humanité ; mon cœur se refuse à
 ; et c’est la seule d’ailleurs que puissent envier à ceux qui ont le malheur de vivre longtemps ceux qui ont le bonheur de mou
e ! — Je souffre beaucoup de chanter ainsi. Cela me rappelle tous nos malheurs . Demain j’en serai malade ; mais il le faut. Perm
91 (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Lettre. A un ancien Elève de l’Ecole Militaire de Paris. » pp. 375-399
les vertus morales lui procure cette jouissance délicieuse. Mépris et malheur à l’âme de boue, qui ne sent point le prix de ces
reuse, est presque toujours la première cause de nos fautes ou de nos malheurs  : la connoissance des hommes nous la fait éviter,
92 (1863) Discours choisis ; traduction française par W. Rinn et B. Villefore. Première partie.
je voyais bien que ma perte entraînerait pour l’État les plus grands malheurs . Mais aujourd’hui, c’est à la république tout ent
înera contre moi ! Cependant je m’y résigne volontiers, pourvu que le malheur me frappe seul, et que la république n’ait rien à
s, Catilina, t’accompagnent, pour le salut de la république, pour ton malheur et ta ruine, pour la perte de ceux qui te sont un
au sein de la république, et de coupables intrigues nous préparer des malheurs inconnus. Je le voyais ; mais qu’une si vaste et
ourt ici chez ses protecteurs et ses amis et leur détaille à tous son malheur . Verrès reçoit de son père une lettre pressante ;
de se transporter : il disait à chacun en particulier qu’il ferait le malheur de leur cité ; et il les menaçait de sa destructi
ns donc, cédant à tant de persécutions et à la crainte de plus grands malheurs , se déterminent à obéir au préteur. Enfin, au mil
les mains vides vers ce ravisseur des choses saintes. Les plus grands malheurs eux-mêmes fournissent toujours aux Siciliens mati
Croyez-moi, juges (et vous le savez déjà, j’en suis sûr), de tous les malheurs qui, dans ces derniers temps, ont affligé nos all
sez impudent, assez audacieux pour attribuer à d’autres la cause d’un malheur dont son avarice était le seul principe, et pour
steront à ton jugement de la part des dieux Mânes. Ce qui adoucit mon malheur , c’est que j’ai déjà vu les haches, le visage et
umain, pour n’être point attendri par leur âge, leur noblesse et leur malheur  ? Qui ne répandit point de larmes ? Qui ne regard
avec Cléomène, accablé par le nombre des pirates, il fut pris, et son malheur le sauva. Car s’il leur eût échappé, il serait to
e comme une faute ce qui est l’effet de la fortune ; que je fais d’un malheur une accusation, et un crime de la perte, de la fl
les dangers et l’inconstance ? Non, elle n’a point eu de part à votre malheur  : c’est dans les combats, et non dans les repas,
; car les discordes civiles, que la folie, qu’un mauvais destin ou le malheur des temps nous y ait précipités, ont une issue mo
fut si déplorable et si odieuse ; nous étions touchés avec raison du malheur de ces alliés innocents : notre douleur ne doit-e
93 (1866) Cours élémentaire de rhétorique et d’éloquence (5e éd.)
terre souffre quelques grands désastres ; on attribue à la comète ces malheurs  : Post hoc, ergo propter hoc. Il y a dans le cie
ouvait aller plus loin ; et c’est là ce qui fait notre crime et notre malheur . Nous n’avons répondu à vos bienfaits que par des
reconnaissance, admiration, selon que l’objet aimé nous présente des malheurs qui nous touchent, des qualités qui nous gagnent,
un ennemi : mais perdre votre bienveillance, votre affection, est un malheur d’autant plus grand que cette possession est plus
ation pour tous les grands caractères, une pitié active pour tous les malheurs et les souffrances de vos semblables. Avec l’habi
s et les grandes phrases : on n’écoute pas en société ceux qui ont le malheur de parler comme un livre, ou, comme dit La Bruyèr
massue dont il frappe sans cesse et dont chaque coup fait une plaie. Malheur à qui se trouvait sous la main de ce rude jouteur
voir une figure plus grande que la sienne. Il la regarda souvent ; le malheur ouvre l’âme à des lumières que la prospérité ne d
ciel, et voyez, non les dissolutions publiques ou secrètes, mais les malheurs du premier royaume chrétien, de cette vigne si ch
l’usage de la vie leur a prouvé qu’il ne faut guère s’attendre qu’au malheur , et que la plupart des événements ont une issue f
la justice et de la raison, et les plus sages même, entraînés par le malheur des engagements et des conjonctures, contre leur
dans ces paroles un regret sincère d’avoir été poussé si loin par ses malheurs . Mais, sans vouloir excuser ce qu’il a hautement
que c’est qu’une articulation nette et énergique ; et c’est un grand malheur  ; car on ne se figure pas les heureux effets que
uffre surtout à ces moments solennels où la solitude l’avertit, où le malheur le réveille, où la mort le menace. Tout homme épr
me qu’une opération douloureuse que l’on subit, mais pour être sauvé. Malheur à celui qui est seul ! væ soli ! c’est la sentenc
qui lui a été confié par la Providence, et tôt ou tard il lui portera malheur . Cette préoccupation excessive de lui-même et de
rions comptables de tout délai. Gardez-vous de demander du temps : le malheur n’en accorde jamais… Eh ! messieurs, à propos d’u
94 (1886) Recueil des sujets de composition française donnés à la Sorbonne aux examens du baccalauréat ès lettres (première partie), de 1881 à 1885
e à l’égard d’Antigone, le rôle de conseiller et déplore avec eux les malheurs qui les menacent, auquel cas le chant lyrique pre
ne de la Sabine qu’il composa ses poésies. Ovide, aussi connu par ses malheurs que par son talent, après être tombé en disgrâce,
tinuer ses poésies ; les Tristes sont une sorte de complainte sur ses malheurs et ses souffrances qu’il envoie à sa femme ou à s
and même, et l’inspiration jaillissait pour lui de chaque atteinte du malheur . » Molière, notre grand comique, n’a pas été app
Rodogune, il produit encore d’admirables chefs-d’œuvre ; mais si, par malheur , il n’a sous la main que des personnages sans int
st un rôle passif dans la pièce ; elle ne fait guère que déplorer ses malheurs et ceux de ses proches, sans vouloir prendre aucu
me disait me parlait de ses feux, etc. Mais cet amour et ses cruels malheurs ne sont qu’un épisode dans la pièce, et, au prix
et Sénèque, ont d’étranges faiblesses. Heureusement, au milieu de nos malheurs , nous voyons resplendir les nobles figures d’un T
s il adoucit forcément l’expression de son jugement ; ce furent les «  malheurs  » du prince de Condé qui le poussèrent si loin ;
puisse vous adresser ces lignes : notre cher Molière est mort, et ce malheur aussi cruel qu’inattendu nous prive tous d’un ami
t de Calonne par où le roi et son fils devaient se retirer, en cas de malheur . Pourtant les Anglais, étonnés d’être isolés au m
95 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre II. Des différentes espèces de Discours Oratoires. »
vinité, pour ne traiter que des sujets qui regardent le bonheur ou le malheur éternel de l’homme. Aussi quelle élévation dans l
s la chaire de la vérité, je ne craindrai point de vous parler de ses malheurs  ; je vous ferai remarquer les écueils de sa vie ;
avouerai même, si vous voulez, ses égarements ; mais jusques dans ses malheurs vous découvrirez avec moi des trésors de grâces ;
nstance ; il eut le plus grand soin, après son retour, de réparer ses malheurs par le redoublement de ses services. 2º. Ce Princ
96 (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre II. Les Oraisons ou discours prononcés. »
de bien plus extraordinaire ; et, pour s’être sauvée du naufrage, ses malheurs n’en seront pas moins déplorables. Elle vit périr
’homme, tous points si essentiels à sa destinée, si décisifs pour son malheur ou pour son bonheur éternel, étaient pourtant dev
vinité, pour ne traiter que des sujets qui regardent le bonheur ou le malheur éternel de l’homme. Aussi quelle élévation dans l
nt parle l’Écriture, celui dont je viens vous parler ? La vertu et le malheur de l’un et de l’autre sont semblables, et il ne m
97 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — La Rochefoucauld 1613-1680 » pp. 18-21
rop loin. Venez donc me voir quand ce sera fait, pour éviter tous ces malheurs , et pour vous rendre digne des biens que vous mér
98 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Voltaire 1694-1778 » pp. 445-463
, et conte longuement Ce qu’à Plaisance eût fait son régiment, Si par malheur on n’eût pas fait retraite. Il vous le mène au co
ns les combats Il a transmis sa valeur aux soldats ; Il va venger les malheurs de la France. Sous ses drapeaux marchez dès aujo
99 (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — La Boétie, 1530 1563 » pp. -
ot. Les Lettres de Consolation qui suivirent furent inspirées par des malheurs personnels dont le sentiment donne un vif accent
100 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Première partie - Préceptes généraux ou De la composition littéraire. — Chapitre troisième. De l’élocution. »
n serait obscur. Un seul être du moins me restait sous les cieux. Ce malheur la frappa. (I.) .Syllepse de genre. — Être, au m
L’article la se rapporte dans la pensée à la personne frappée par le malheur . 2° Il y a syllepse de nombre, quand les mots qui
on voit avant tout dans ces tropes la perfection de la créature et le malheur de l’homme déchu. 2° Synecdoque de l’espèce. L’ho
ent couler. » Dans Andromaque, Oreste se voit frappé des plus grands malheurs  ; poursuivi par ses crimes, et trompé par ses pas
river toute autre chose. En voici un exemple très piquant : Après le malheur effroyable Qui vient d’arriver à mes yeux, Je cro
i me tue ; Mais cette âpre vertu ne m’était point connue, Comme notre malheur elle est au plus haut point, Souffrez que je l’ad
La déclamation. —  On nomme déclamateurs les orateurs qui ont le malheur de tomber dans les défauts précédents et dans l’e
/ 204