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1 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XVI. des qualités essentielles du style. — clarté, pureté  » pp. 217-229
ns élevé, ce qui n’est pas clair n’est pas français, non parce que la langue française est en elle-même plus claire qu’une aut
t les constructions conformes aux lois de la raison et à celles de la langue . Le bon sens universel sanctionne les premières,
nts et la partie éclairée du public. Il est naturel de croire que les langues ont d’abord été fondées sur des analogies avouées
racinée dans les esprits, est devenue ce qu’on appelle le génie de la langue , c’est-à-dire cette collection d’idiotismes, ces
mes, ces procédés de lexilégie et de construction qui distinguent une langue des autres et lui impriment un cachet particulier
rticulier. Plus souvent qu’on ne pense, les phénomènes du génie de la langue sont d’accord avec la raison universelle ; mais q
te de la nation ? voilà l’usage, l’usage, le souverain dominateur des langues , despote d’autant plus tyrannique qu’il est parfo
surtout celles de la grammaire spéciale, c’est-à-dire du génie de la langue fixé par l’usage ou par l’autorité ; je dis surto
t le monde connaît les vers de Boileau : Surtout qu’en vos écrits la langue révérée Dans vos plus grands excès vous soit touj
ux barbarisme, Ni d’un vers ampoulé l’orgueilleux solécisme : Sans la langue , en un mot, l’auteur le plus divin Est toujours,
in, il distingue aussi, d’après Cicéron, entre les diverses fautes de langue . Le solécisme et le barbarisme sont du domaine de
e prise fort, je l’avoue, ces vieilles formes, à l’aide desquelles la langue remonte à ses origines, et j’estime qu’il est d’u
’écrivain, est-il possible de connaître assez à fond les phases de la langue , pour ne pas prêter au xve  siècle, par exemple,
est celle où se trouvait Paul-Louis Courier quand il se servait de la langue d’Amyot pour corriger les contre-sens d’Amyot, ou
en appliquant son système d’archaïsme à la traduction d’Hérodote. La langue d’Hérodote n’est point, je le sais, celle de Théo
nné à ses livres le nom des Muses. Or les Muses françaises parlent la langue de Fénelon, et non celle de Froissart. Quoi qu’il
elque sorte avec soi un limon de mots nouveaux qu’elle dépose dans la langue en s’écoulant. C’est ainsi qu’au xvie  siècle, la
rses, qui, après avoir envahi le langage commun, s’infiltrent dans la langue littéraire, les doctrines des saint-simoniens, de
es conceptions inouïes, tout cela a dû nécessairement désorganiser la langue , et y introduire une foule de locutions que ne po
aurait-il mis plus tard Stace on Juvénal ? Il arrive un moment où une langue semble avoir atteint son apogée sous le rapport d
ent eux-mêmes le droit de cité. Ceux-là enrichissent véritablement la langue . Dix pièces d’or sont un trésor plus grand que ce
et, tout en laissant au progrès la part qui lui est due, à ramener la langue à son caractère primitif ; que, selon le mot ingé
vais plus loin, et j’ajoute avec M. Nodier, si bon juge en matière de langue  : « Il ne suffit pas de s’abstenir d’inventer des
un langage corrompu, tel qu’il se parle dans nos provinces ; 2° d’une langue factice dont quelques personnes conviennent pour
buteront les esprits délicats. N’y a-t-il donc pas moyen de rendre la langue d’une science qu’on nomme sociale, probablement p
s à la potence, il parlait à ses camarades de la pince et du croc, sa langue et leur langue. Mais que nos romanciers aient pou
il parlait à ses camarades de la pince et du croc, sa langue et leur langue . Mais que nos romanciers aient poussé le fétichis
tiser, au moins de les reconduire poliment jusqu’à la frontière de la langue , sauf à en couronner quelques-uns de fleurs, comm
nt, sans contredit, est le jargon du pédantisme ? » Depuis que notre langue a été étudiée, chaque demi-siècle, en France, a e
Mascarille ; au xviiie , les roués et les Pompadours ont employé une langue à part et en dehors du vulgaire. Pour nous, nous
lles nuisent à la clarté de la pensée. Mais que notre respect pour la langue n’aille point jusqu’au purisme, c’est-à-dire jusq
une roideur pédantesque, mais souvent il s’oppose au vrai génie de la langue . Quintilien disait finement : Aliud latine, aliud
xvie  siècle à celles du xviie , conclut que de l’un à l’autre notre langue est devenue plus grammaticale et moins française.
2 (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « Étude littéraire et philologique sur la langue du XVIe siècle » pp. -
Étude littéraire et philologique sur la langue du XVIe siècle « J’escris, dit Montaigne, un l
ré de moitié. » Cet aveu nous avertit que le xvie  siècle fut pour la langue française une époque de crises dont l’histoire ne
ion ou d’étymologie, et autant de grammaires. C’est que l’unité de la langue française devait être aussi laborieuse que celle
importations sont surtout naturelles quand elles nous viennent d’une langue sœur de la nôtre, et qui, par conséquent, s’accom
au delà des monts. Ils se donnèrent un air de bravoure en bégayant la langue du peuple vaincu par des équipées chevaleresques.
our s’habillait, se coiffait, dansait et saluait à l’italienne, notre langue s’italianisait, elle aussi. Parmi ces acquisition
lieu de sa naissance, nous oblige encore à garder la dignité de notre langue . » Or, on l’oubliait étrangement, lorsque tout ge
n « ces parleurs de baragouin ». Il nous les montre « escorchant deux langues à la fois » par des quiproquos risibles qui rappe
re, notre pays put enfin s’appartenir, et rentrer en possession de sa langue aussi bien que de son territoire. Du tableau que
uement est un danger, que des richesses improvisées appauvrissent une langue , et qu’une nation n’abdique jamais sans péril ses
d se produire une scolastique nouvelle, qui prétend créer d’emblée la langue française par un coup d’autorité, en lui imposant
me et d’Athènes, tous les procédés qui ne pouvaient convenir qu’à une langue née de la synthèse. Cette entreprise exigeait un
ns ; et l’on ne doit pas oublier que la Défense et illustration de la langue française 1 fut un généreux chant du départ. Mais
ses gens : Seigneur, sans nul doubte, ce gallant veult contrefaire la langue des Parisiens ; mais il ne fait que escorher le l
ns quelle mesure le grec et le latin aidèrent à la formation de notre langue . III. Influence de la langue grecque sur le XV
atin aidèrent à la formation de notre langue. III. Influence de la langue grecque sur le XVIe  siècle Quoi qu’en aient d
il convient d’attribuer l’influence que le grec put exercer sur notre langue et notre littérature. Ici, comme tout à l’heure,
antua, c’est honte qu’une personne se juge savante ». Outre que cette langue , suspecte d’hérésie, avait alors l’attrait du fru
nspira, par son esprit, sa raison et son cœur. IV. Influence de la langue latine sur la grammaire du XVIe  siècle Si Ath
. Outre que jusqu’alors on n’avait pas cessé d’écrire et de parler la langue romaine, l’excellence et la popularité de Montaig
es ont même survécu dans tiers-parti, prime-saut etprime-abord. Notre langue ne fut pas moins fidèle à son berceau, quand elle
résente au secours… Le maniement de ses beaux esprits donne prix à la langue , non pas l’innovant, tant comme la remplissant de
, mais prudemment et ingénieusement. » V. Quels regrets mérite la langue du XVIe siècle ? Puisque le chapitre précédent
e zèle des puristes prit parfois le bon grain pour l’ivraie, et notre langue fut exposée au même péril que l’Homme entre deux
errez que la différence ne tient pas seulement aux esprits, mais à la langue , qui n’a plus le même âge, et dont la virilité co
ans réhabiliter un procédé que décourage le génie analytique de notre langue , et sans nous écrier avec Ronsard, Combien je su
a encore de la force sur son déclin : la poésie le réclame, et notre langue doit beaucoup aux écrivains qui le disent en pros
tection parmi les gens polis, n’était-il pas banni honteusement d’une langue à qui il a rendu de si longs services, sans qu’on
substituer ? Cil a été, dans ses beaux jours, le plus joli mot de la langue française ; il est douloureux pour les poètes qu’
chaloureux ; celui-ci se passe, bien que ce fût une richesse pour la langue , et qu’il se dise fort juste où chaud ne s’emploi
s mots qui pouvaient durer ensemble d’une égale beauté, et rendre une langue plus abondante… Si nos ancêtres ont mieux écrit q
ant alors disparu. Ce n’est pas que tout soit de même prix dans cette langue que Fénelon jugea « trop verbeuse ». Il y avait d
serve nationale, qui peut redevenir une fontaine de Jouvence pour une langue trop mort génée jadis par les rigoristes, et aujo
ne songe à ressusciter. Si le démonstratif icel s’est réfugié dans la langue du Palais, ce n’est point une raison pour l’intro
à des traditions d’ailleurs aussi variables que l’usage local, et la langue elle-même. Si au xviie  siècle et même plus tard,
de n en s, d’où provint le latin vulgaire pesum, qui donna pois à la langue primitive par le changement constant de e en oi.
cadémie, Bossuet devait aussi proclamer l’usage « le grand-maître des langues  » ; et Malherbe renvoyer les Pindarisans et les L
précèdent tirons quelques conclusions. Plus on pratique intimement la langue française, plus on s’assure que ses mutations ont
augelas, mais à ces maîtres qu’on pourrait appeler les pères de notre langue . C’est à leurs exemples qu’il faut demander le se
là, tous les mécomptes de la Pléiade ; s’imaginant qu’on enrichit une langue par des procédes artificiels, elle apprit, à ses
les destinées se sont toujours associées parmi nous à celles de notre langue , depuis Charlemagne jusqu’à Louis XIV. François I
s publics et privés ? Il octroyait ainsi des lettres de noblesse à la langue des bourgeois, qui devint celle de la cour, des p
3 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXVI. des figures. — figures par mutation et inversion  » pp. 370-387
de l’esprit humain, ou n’est-elle que le résultat du génie de chaque langue  ? Quelle est la plus naturelle de ces phrases : D
pré, Pluche, Condillac117, soutenaient que tout dépend du génie de la langue  ; Dumarsais et l’Encyclopédie étaient d’un avis c
uccessivement les divers membres. C’est en ce sens qu’on a appelé les langues des méthodes analytiques. Or croyez-vous que cett
on conséquent ? Telle sera en effet la suite forcée des mots dans les langues où leur succession peut seule faire apprécier leu
ns l’esprit comme fondement de toutes les autres, aussi bien dans les langues synthétique ou transpositives, que dans les langu
ssi bien dans les langues synthétique ou transpositives, que dans les langues analytiques ou analogues. Elle rend plus sensible
t, ou n’y exciteraient pas celui qu’on voudrait y faire naître. » La langue française, la plus claire des langues analytiques
n voudrait y faire naître. » La langue française, la plus claire des langues analytiques, suit en général cet ordre naturel, d
l en est de même pour la position des relatifs. Enfin dans toutes les langues analytiques, en anglais, en italien, en espagnol,
n anglais, en italien, en espagnol, comme en français, le génie de la langue , le point de vue où l’on se place pour apprécier
i bien que la clarté, des besoins de notre esprit, le génie de chaque langue a fait une loi d’introduire les unes toutes les f
erminaisons, qu’importe la place des mots ? C’est ainsi que, dans les langues même les plus analytiques, il est un grand nombre
re numerosum quam opportuna ordinis mutatio 121. » Naturellement les langues transpositives se prêtent beaucoup mieux à ces in
ues transpositives se prêtent beaucoup mieux à ces inversions que les langues analogues. Celles-ci cependant ne les proscrivent
est plus rigoureuse. L’hyperbate cependant naît, comme dans d’autres langues , sous la plume de nos grands prosateurs. Je pourr
aise est avare d’inversions. Fénelon lui en fait le reproche. « Notre langue , dit-il, est trop sévère sur ce point ; elle ne p
du merveilleux. » Tout cela est vrai, mais c’est une nécessité des langues analytiques, qu’il est difficile et hasardeux de
gnorant à la fois et le principe de la construction et le génie de la langue , ils sont tombés dans tous les excès du ridicule.
» C’est assez dire que la synchyse est presque inadmissible dans les langues analytiques. Je trouve force synchyses dans le fr
plus là des figures, ce sont des fautes de construction dont quelques langues peuvent s’accommoder, mais qui choquent la nettet
s esprits sévères ont voulu conserver cet ordre naturel même dans les langues synthétiques ou transpositives. C’est à eux que s
chement de ces constructions diverses, suivant le différent génie des langues et des écrivains, n’est pas moins intéressant pou
andée. Mais observez en même temps la singulière susceptibilité de la langue française ! Bossuet lui-même, en voulant atteindr
ra caligine, etc. Ces licences de construction n’appartiennent qu’aux langues transpositives. Car j’ai l’impertinence, je l’avo
là qui suffirait à prouver ce que nous disions tout à l’heure, que la langue latine, si libre qu’elle soit dans son allure, re
4 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Introduction »
composition française. Ce premier volume traite de la formation de la langue , des qualités et des défauts de la phrase, du sty
nitier au chapitre suivant. Il nous a semblé que, nous occupant de la langue française, nous devions la prendre à sa formation
i suit contient-elle quelques explications sur : 1° Les mots ; 2° Les langues  ; 3° L’identité du mot avec l’objet qu’il représe
emier langage dut être, sans contredit, fort restreinte. § II. Les Langues Cependant les hommes se multiplièrent, les soc
nt naissance à de nouvelles expressions ; le langage s’étendit et les langues naquirent, Leur berceau fut, comme on le sait, la
là il prenait et admettait une dénomination différente, et ainsi les langues se multiplièrent. Les hommes séparés en nations d
le syriaque, le chaldéen, le phénicien, l’arabe et beaucoup d’autres langues encore. Pour celui qui aime à s’instruire, il dev
Pour celui qui aime à s’instruire, il devient évident que toutes les langues sont sœurs, et que dans la plupart des mots dont
sens. Pour en avoir quelque preuve, ouvrons le dictionnaire de notre langue , et comparons ; quand on dit : le cliquetis des a
ils expriment ? Cette observation est également applicable aux autres langues  ; car nous ne devons point penser que notre langu
icable aux autres langues ; car nous ne devons point penser que notre langue possède seule cette analogie. De savants étymolog
arles Nodier, dans son remarquable Dictionnaire des onomatopées de la langue française, viennent confirmer cette assertion qu’
auxquels nous sommes redevables de la netteté et de l’élégance de nos langues actuelles. Il ne serait peut-être pas indifférent
s de la versification. Cette première étude était suivie de celle des langues , de la lecture des poètes, et de la connaissance
ignes la formation du langage, c’est-à-dire la création des mots, des langues , de l’écriture et de la grammaire, il est naturel
5 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre II. division de la rhétorique. — de l’invention  » pp. 24-37
le plus efficace est cet ensemble d’études dont la base est celle des langues anciennes, et auquel nos pères ont donné par exce
es de l’esprit humain. Cet ensemble d’études commence par celle de la langue nationale. La langue nationale est l’instrument à
. Cet ensemble d’études commence par celle de la langue nationale. La langue nationale est l’instrument à l’aide duquel l’écri
connaître, le posséder, en avoir compris toutes les ressources. Toute langue est un fait actuel qui continue un fait antérieur
nt, ou dans le passé. D’abord, l’étude du présent, c’est-à-dire de la langue usuelle et courante ; cette étude est plus facile
et pouvant aider, s’il en est besoin, à conclure l’avenir même de la langue . L’étude de la langue nationale commence au berce
l en est besoin, à conclure l’avenir même de la langue. L’étude de la langue nationale commence au berceau ; aussi l’appelle-t
langue nationale commence au berceau ; aussi l’appelle-t-on également langue maternelle. Rien n’est à négliger ici, et les plu
complément obligé des travaux précédents, de l’étude historique de la langue . Qui apprend le grec ne se borne pas aux époques
rquoi n’en serait-il pas de même du français ? Pourquoi l’étude de la langue nationale n’embrasserait-elle pas tout l’espace q
n ne va pas plus loin ? Ferez-vous, par exemple, partir de Molière la langue de la plaisanterie ? Mais Molière donne la main à
point de philologie sérieuse et approfondie sans la connaissance des langues anciennes, qu’il s’attache surtout à cette partie
e jugement et l’imagination. Quant aux méthodes d’enseignement de ces langues , il existe une foule de bons livres spéciaux sur
en vers. Ainsi beaucoup de grammaire, de lectures, de traductions en langue maternelle, peu de traductions ou de compositions
uction littérale des formes de l’antiquité. L’étude approfondie de la langue maternelle, celle des langues anciennes, voilà do
e l’antiquité. L’étude approfondie de la langue maternelle, celle des langues anciennes, voilà donc les travaux préparatoires à
lite l’acquisition, que l’élève, tout en s’appliquant à l’étude de la langue maternelle et des langues anciennes, s’exerce à s
’élève, tout en s’appliquant à l’étude de la langue maternelle et des langues anciennes, s’exerce à saisir les rapports des cho
ajoutées à celles que l’on possédait déjà. On peut en dire autant des langues étrangères ; des lectures de toute espèce, si l’o
6 (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « Introduction » pp. -
Introduction I. Origines de la langue française. — Lois qui présidèrent à sa formation
s de la langue française. — Lois qui présidèrent à sa formation La langue française, comme notre sol lui-même, s’est formée
est du moins certain que les conquérants oublièrent vite leur propre langue . Si le tudesque put se retremper à sa source, lor
e notre langage. En effet, nous allons voir que le vieux français, ou langue romane, dérive directement du latin, qu’au xe  si
ences ou l’habileté de sa politique, le vainqueur lui avait imposé sa langue avec ses lois et ses institutions. Entraînés dans
civilisation, il devait, par un travail latent, se transformer en une langue rustique justement appelée Romane, et qui prit co
ne montait sur le trône. On voit par là que l’Église dut expliquer en langue vulgaire les textes sacrés, devenus alors inintel
été soumise à l’unité d’un vocabulaire régulier. Ce nom générique de langue romane ne rappelle, en effet, qu’une simple commu
e propre, correspondant à des rivalités1 de races. C’est d’un côté la langue d’Oc 2, qui régnait au Midi ; de l’autre la langu
C’est d’un côté la langue d’Oc 2, qui régnait au Midi ; de l’autre la langue d’Oil, dont le domaine fut le Centre et le Nord.
et la conséquence de cette dissolution politique fut la confusion des langues  ; ou plutôt, chaque province eut la sienne, aussi
agne en 1361. Nous voudrions analyser en détail la grammaire de cette langue  ; mais le plus sûr est de renvoyer nos jeunes lec
trois règles que nous venons de formuler. Constatons encore que cette langue trahit son tempérament analytique dès ses plus lo
rginales. II. Histoire des progrès littéraires accomplis par notre langue jusqu’à la fin du XVIe siècle Il convient main
ècle Il convient maintenant de résumer l’Histoire littéraire de la langue romane, jusqu’à l’heure décisive où elle devient
ne impulsion qui ne s’arrêtera pas dans le cours du xiiie  siècle. La langue vulgaire profita du progrès des études qui floris
que nul altre. » L’Anglais Mandeville racontera ses voyages en notre langue . Bref, la France est déjà reconnue dans le monde
tto Latini, le maître de Dante, avait préféré notre « parleure » à la langue de la vita nuova. Cette prédilection est justifié
ppeler Contes et nouvelles. Mais dans ces improvisations diffuses, la langue est indigeste et surchargée de mots latins ou ita
narchie, dont les destinées furent intimement liées à celles de notre langue et de notre littérature.   renaissance. — Le moy
s de Sophocle. Dès 1360, Boccace fit établir à Florence une chaire de langue grecque, en faveur de Léonce Pilate, qui rendit H
tout ce qu’il détruit, ses confessions sincères vivront autant que la langue française par l’originalité pittoresque d’une ima
e son manifeste en 1549, et promet trop ambitieusement d’illustrer la langue française. Oui, il y eut une incontestable opport
. Son tort fut de croire que l’imitation est l’imagination, et qu’une langue s’improvise du jour au lendemain. Il en fut puni
7 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre III. Discours académiques de Racine, de Voltaire et de Buffon. »
aison accompagnée de toute la pompe, de tous les ornements dont notre langue est capable, accordant heureusement la vraisembla
-d’œuvre représentés depuis sur tant de théâtres, traduits en tant de langues , et qui vivront à jamais dans la bouche des homme
e former leur goût, et de fixer leurs idées sur le caractère de notre langue comparée aux langues étrangères. Après un court é
et de fixer leurs idées sur le caractère de notre langue comparée aux langues étrangères. Après un court éloge du président Bou
à la poésie ancienne. Les premiers poètes formèrent le génie de leur langue  ; les Grecs et les Latins employèrent d’abord la
r et le style du théâtre ont entièrement prévalu : ils ont embelli la langue française, mais ils en ont resserré les agréments
s Grecs n’écrivirent l’histoire que quatre cents ans après Homère. La langue grecque reçut de ce grand peintre de la nature la
é toujours élégante : c’est Pétrarque qui, après le Dante, donna à la langue italienne cette aménité et cette grâce qu’elle a
de la poésie, de former et fixer enfin le génie des peuples et leurs langues  ? La cause en est bien sensible : les premiers bo
e des autres ». Aprés un tableau rapidement esquissé de l’état de la langue française avant Corneille, l’orateur continue :
at de la langue française avant Corneille, l’orateur continue : « La langue française restait donc à jamais dans la médiocrit
adémiciens, c’est Corneille seul qui commença à faire respecter notre langue des étrangers, précisément dans le temps que le c
ant moins de génies supérieurs ». Après avoir suivi avec Voltaire la langue française dans ses progrès, depuis sa naissance j
dont le nom seul rappelle l’un des titres les plus brillants de notre langue à l’admiration universelle : écoutons Buffon, dan
8 (1845) Leçons de rhétorique et de belles-lettres. Tome I (3e éd.)
de H. Blair. Voltaire se plaît à répéter souvent qu’avant lui la langue et la littérature anglaises étaient ignorées en F
, gagnerait sans doute beaucoup à prendre nos usages et nos mœurs. La langue anglaise, depuis dix ou douze années, est plus cu
raient que des copies médiocres ou infidèles, et nous avons étudié la langue de Pope, de Dryden, d’Addison avec d’autant plus
Italiens et les Espagnols, l’édifice entier de notre littérature. La langue anglaise, en effet, ne rappelle pas plus la langu
re littérature. La langue anglaise, en effet, ne rappelle pas plus la langue des siècles de Périclès et d’Auguste, que Milton
st de n’avoir point été fixée par ses plus grands écrivains, comme la langue française le fut par Racine, Bossuet, Pascal. N’a
andes et nobles conceptions du génie, quels que soient le temps ou la langue qui les ont produites ? L’auteur de l’ouvrage don
rançais. Les traducteurs furent forcés d’avouer qu’il manquait à leur langue un traité de littérature aussi succinct, aussi cl
partout où il se trouva des hommes de lettres assez familiers avec la langue anglaise pour admirer la distribution de l’ouvrag
e une autre traduction1. M. Prévost avait déjà fait passer dans notre langue plusieurs ouvrages de philosophie, et entre autre
dées dont un autre est le créateur. Sa connaissance approfondie de la langue anglaise, l’habitude de traiter avec méthode et a
même faveur ; ils se répandirent promptement partout où l’on parle la langue anglaise, et ils furent traduits dans presque tou
le la langue anglaise, et ils furent traduits dans presque toutes les langues de l’Europe. Les ecclésiastiques, en chaire, débi
se par des exemples empruntés aux meilleurs écrivains dans toutes les langues anciennes et modernes. Mais ce qui en fait surtou
ous recevons et distinguons les saveurs, qui, dans presque toutes les langues , a fourni le mot de goût pris dans l’acception mé
es sentiments énergiques, et qu’il possède mieux qu’aucun écrivain la langue des passions ; genres de beautés que la véritable
il importe essentiellement de mettre la plus grande précision dans la langue de la critique, je dois faire observer que cette
e générale, et je terminerai en appliquant plus particulièrement à la langue anglaise les observations que j’aurai faites16. L
t formés par la bouche et ses différents organes, comme les dents, la langue , les lèvres et le palais. J’aurai, dans la suite,
re qu’on en puisse alléguer est cette différence qui existe entre les langues des peuples, et dans l’assemblage des sons articu
rds sur la situation où se trouvait le genre humain à l’époque où les langues commencèrent à se former. Il se composait alors d
assez pour en constituer un langage ? Il semblerait que, pour qu’une langue se formât et se répandît ensuite, la société dût
é ait précédé le langage, soit qu’un assemblage de mots ait formé une langue avant l’établissement d’aucune société, s’il s’ag
s considérons l’analogie curieuse qui existe entre presque toutes les langues , et cette logique à la fois profonde et subtile s
deux hommes qui, jetés dans une île déserte et ne connaissant pas la langue l’un de l’autre, s’efforceraient néanmoins de se
, elle n’est cependant pas entièrement perdue, et que dans toutes les langues , en remontant à la racine des mots, on peut encor
t par ce mécanisme naturel que ces savants s’imaginent que toutes les langues se sont d’abord formées, et surtout la racine des
ots principaux17. Si ce système a quelque apparence de fondement, les langues n’ont donc point une origine purement arbitraire.
le suppose dans son état de simplicité primitive. Quoique dans chaque langue , ainsi que je l’ai démontré ci-dessus, on puisse
ien en vain qu’on le chercherait dans tous les mots qui composent nos langues modernes. Comme la multitude des expressions augm
e le caractère d’un langage primitif, ou les premiers rudiments d’une langue chez des peuplades sauvages. Ce qui devait caract
ions ou les exclamations passionnées furent les premiers éléments des langues  ; les hommes s’efforcèrent d’abord de se communiq
as renoncer tout à coup à l’emploi des signes naturels. En effet, les langues ayant dû être extrêmement pauvres dans leur enfan
rouver. Lorsque aujourd’hui des personnes veulent s’exprimer dans une langue qui ne leur est pas familière, elles ont aussi re
Aussi peut-on établir en principe, que la prononciation des premières langues fut accompagnée de plus de gestes et d’inflexions
t par les Chinois. On dit que le nombre des mots dont se compose leur langue n’est pas très considérable ; mais qu’en parlant,
nt ou de musique ; car ces inflexions de voix qui, dans l’enfance des langues , formaient, sans doute, des cris rudes et discord
e. Ce qui mérite de fixer toute notre attention, c’est que, dans leur langue , les Grecs et les Romains avaient conservé beauco
yllabes, était bien mieux déterminée qu’elle n’est dans aucune de nos langues modernes, ce qui devait rendre la prononciation d
autant que la fantaisie, avait ensuite maintenus si longtemps dans la langue des Grecs et des Romains. Le latin se perdit inse
ples anciens. À l’époque de la restauration des lettres, le génie des langues se trouvait tellement altéré, les mœurs des peupl
atifs. Après cette dissertation sur l’origine et la prononciation des langues , nous allons, en troisième lieu, parler du style
de l’âme, ou aucune espèce d’idée morale ou intellectuelle. Ainsi la langue primitive des hommes, composée seulement de mots
ent ne donna pas naissance au style figuré ; lors de la formation des langues , plusieurs autres circonstances y contribuèrent e
incontestables viennent à l’appui de nos raisonnements. Le style des langues qui ne sont point formées, et que parlent des peu
perbolique et pittoresque. Nous en avons un exemple frappant dans les langues américaines, qui, selon les rapports les plus aut
fira de conclure de ce que nous avons dit, que le style de toutes les langues doit avoir été originairement poétique, c’est-à-d
, nous trouvons à cet égard une différence bien remarquable entre les langues anciennes et les langues modernes. Cette observat
rd une différence bien remarquable entre les langues anciennes et les langues modernes. Cette observation nous fera mieux disce
e l’objet en question. Il ne dira pas, selon la construction de notre langue  : « Donne à moi ce fruit ; » mais, selon l’ordre
rdre est celui dans lequel les mots furent arrangés à l’époque où les langues étaient encore dans l’enfance ; et c’est effectiv
e suivent aussi le russe, le slavon, le gaélique20, et la plupart des langues que parlent les peuples de l’Amérique. L’arrangem
ie d’une période exige quelquefois un autre arrangement, car dans les langues susceptibles de mélodie, dans celles dont la pron
re à un seul principe. Le génie et le caractère de presque toutes les langues anciennes laissaient la plus grande liberté dans
qui flattait le plus l’imagination. Il en faut cependant excepter la langue hébraïque, dans laquelle les inversions sont extr
trêmement rares, et qui, par sa construction, se rapproche plus de la langue anglaise que le grec ou le latin. Toutes les lang
proche plus de la langue anglaise que le grec ou le latin. Toutes les langues modernes de l’Europe ont adopté une syntaxe diffé
s modernes de l’Europe ont adopté une syntaxe différente de celle des langues anciennes. Leur prose admet peu de variété dans l
en étroites en comparaison de la latitude qu’avaient les anciens. Les langues modernes varient un peu à cet égard ; celle des F
ment. Il convient d’observer ici que, dans le caractère de toutes les langues modernes, il y a quelque chose qui rend un ordre
nécessaire, et oblige à une construction régulière et déterminée. Ces langues , en effet, n’ont pas conservé l’usage de ces term
a pensée de l’auteur. C’est à cet artifice, auquel presque toutes les langues anciennes eurent recours, c’est à la facilité qu’
agréablement l’oreille. Lors de l’irruption des barbares du Nord, ces langues éprouvèrent de graves altérations. Les cas des no
la plus distincte et dans l’ordre le plus intelligible ; et si notre langue , à cause de la construction plus simple des mots,
tion ; on peut croire encore que, dans les progrès successifs que les langues et la société firent ensemble, la raison a gagné
s’en servent, les Français, les Espagnols, les Anglais, bien que les langues de ces peuples diffèrent entre elles, et que dans
ussèrent leurs réflexions plus loin, et pensèrent que, si dans chaque langue le nombre des mots est très considérable, celui d
ant il ne faut pas perdre de vue que, pour la force et l’énergie, une langue parlée l’emporte de beaucoup sur un langage écrit
n bien petit nombre se soit proposé d’en appliquer les principes à la langue anglaise. Tandis que la langue française a été l’
posé d’en appliquer les principes à la langue anglaise. Tandis que la langue française a été l’objet des recherches attentives
aractères particuliers avec la plus grande exactitude, le génie de la langue anglaise, à la honte de ceux qui la parlent, n’a
scours, je ferai successivement remarquer les particularités de notre langue , et je terminerai par quelques remarques plus spé
du discours. Ces parties essentielles sont les mêmes dans toutes les langues , car il doit toujours y avoir des mots qui exprim
bes, les prépositions et les conjonctions, appartiennent à toutes les langues . La division la plus simple et la plus claire des
des mots d’une grande utilité dans le discours, et cependant quelques langues n’en ont point. Les Grecs n’en avaient qu’un seul
. Cette privation des articles me paraît cependant un défaut dans la langue latine, parce qu’ils ajoutent beaucoup à la clart
ec plaisir, de mettre en évidence un des avantages par lesquels notre langue l’emporte sur quelques autres. Les noms substanti
ion d’un ou de plusieurs individus ; division établie dans toutes les langues et qui doit se retrouver jusque dans les premiers
iel par l’addition d’un s. En hébreu, en grec et dans quelques autres langues anciennes, nous trouvons non seulement un pluriel
grande quantité d’objets inanimés. C’est ce que nous voyons dans les langues grecque et latine. Ainsi, par exemple, gladius [u
[un temple] ; sedile [un siège]. Mais, sous ce rapport, le génie des langues française et italienne diffère de celui du grec e
e leurs articles il et lo pour le masculin, et la pour le féminin. La langue anglaise est remarquable par une singularité tout
pas de sexe, ou dont le sexe est inconnu au moment où l’on parle. La langue anglaise est peut-être la seule langue du monde (
nu au moment où l’on parle. La langue anglaise est peut-être la seule langue du monde (excepté celle des Chinois, qui, à ce qu
xes dans les êtres que la nature en a pourvus. Il en résulte, pour la langue anglaise, un avantage inappréciable dont nous dev
a différence qui existe réellement entre les sexes, le génie de notre langue nous permet cependant de mettre, par métaphore, a
r profiter, et tirent souvent un très beau parti. Cet avantage, notre langue seule le possède ; toutes les autres en sont priv
orsque nous usons de cette liberté, que nous laisse le génie de notre langue , de donner un sexe aux choses inanimées, il ne dé
s principes, il fournit les exemples suivants : le soleil, dans notre langue , est toujours mis au masculin, et la lune au fémi
ou contiennent, soit des hommes, soit des habitants. Dans toutes les langues , Dieu est au masculin ; nous mettons le temps au
enre de ces mots principaux sont les mêmes dans la plupart des autres langues que dans la nôtre. On peut cependant élever quelq
nt incontestablement exercé une grande influence sur la formation des langues  ; et les langues ne paraissent en aucun point plu
ent exercé une grande influence sur la formation des langues ; et les langues ne paraissent en aucun point plus bizarres, et en
n qui ordinairement a lieu dans la dernière lettre, et, pour quelques langues , dans la première. Toutes les langues, cependant,
nière lettre, et, pour quelques langues, dans la première. Toutes les langues , cependant, n’ont point adopté ce mode d’expressi
’une manière bien imparfaite. À la place de la variation des cas, ces langues modernes indiquent les rapports des objets au moy
s peu de chose, qui ait quelque analogie avec la déclinaison dans les langues anciennes. Deux questions se présentent à ce suje
l’addition des prépositions, fut la plus anciennement usitée dans les langues  ; et ensuite, laquelle des deux réunit le plus d’
s, dans le latine n’eût point été altéré, si les substantifs de cette langue eussent été, comme les nôtres, indéclinables, pou
e les hommes eurent recours. Et en effet, nous la retrouvons dans les langues que l’on appelle mères ou primitives, ainsi que d
ourd’hui prépositions. Les prépositions une fois introduites dans les langues , on jugea qu’elles pourraient remplacer les cas,
nt perdre entièrement l’usage des cas et des déclinaisons. Lorsque la langue italienne, par exemple, se forma du latin, les na
thaginis, Carthaginem, que l’usage des déclinaisons exigeait dans les langues anciennes. Ces changements successifs nous donnen
ments successifs nous donnent à comprendre comment les noms, dans nos langues modernes, sont devenus tout à fait indéclinables.
r cette matière dans son ingénieuse dissertation sur la formation des langues . Quant à la seconde question, qui consiste à savo
utre. Il est certain qu’en rejetant les cas, la construction dans les langues modernes est devenue plus simple ; nous l’avons a
ncore soumises à une foule d’exceptions. Nous avons ainsi rendu notre langue plus aisée à apprendre, et en même temps moins as
certitude des règles. Mais quoique la facilité et la simplicité d’une langue soient de bien grands avantages, la méthode moder
s. Car, d’abord, l’usage continuel de nos prépositions a rempli notre langue d’une multitude de petits mots qui reviennent san
ser ou d’arranger arbitrairement les mots, liberté dont les anciennes langues tiraient un si grand avantage. Dans ces langues,
té dont les anciennes langues tiraient un si grand avantage. Dans ces langues , comme je l’ai remarqué plus haut, les terminaiso
e personne, ainsi qu’on les appelle, je et tu, ne varient dans aucune langue  ; en effet, comme ils se rapportent toujours à la
e [elle], it (neutre) [il ou elle]. Pour ce qui concerne les cas, les langues qui ne les admettent point dans leurs noms substa
fort souvent dans le discours. Il est probable que dans l’enfance des langues on remplaçait les pronoms en montrant l’objet, s’
ues. Ce sont souvent encore ceux qui, dans les éléments de toutes les langues , embarrassent le plus les commençants, parce qu’i
uels on a donné le nom d’attributifs. On les retrouve dans toutes les langues , et dans toutes ils ont été les premiers inventés
rien à faire observer à leur égard, si ce n’est cette singularité des langues grecque et latine, de leur faire prendre la forme
aient si bien pris la forme des substantifs dans chacune de ces deux langues anciennes, attendu qu’à proprement parler, les ge
noms de choses ou de personnes. Mais c’est dans le génie même de ces langues qu’il faut en chercher la raison. Elles évitaient
ntif uxor, qui est le dernier. Lecture IX. Structure du langage. —  Langue anglaise. De toutes les espèces de mots auxqu
 ; mais ces rapports se bornent là, car tous les verbes de toutes les langues renferment trois objets à la fois, savoir : l’att
le discours, doit remonter aux premières époques de la formation des langues  ; mais ce n’est sans doute qu’après une longue su
que le verbe radical, ou la forme première qu’il prit dans toutes les langues , fut celle du verbe que nous appelons impersonnel
est plus ou moins éloigné de nous : voilà pourquoi presque toutes les langues ont admis une si grande variété de temps. Le prés
ibo [j’écris] ; mais il n’en est pas ainsi du passé ; il n’est pas de langue si pauvre qui n’ait au moins deux ou trois temps
vant que je reçusse sa lettre ]. J’observe ici avec plaisir que notre langue , ainsi que le français, a un avantage sur le lati
l y ait une différence bien sensible entre les temps qu’exprime notre langue au moyen de cette modification, I have written [j
ois personnes, je, tu, il, s’appelle conjugaison, et, dans toutes les langues , constitue la partie la plus importante de la gra
moins d’art, se retrouvent sans exception, je crois, dans toutes les langues du monde. Il est vrai que la forme des conjugaiso
manière d’exprimer toutes les modifications des verbes, a dans chaque langue des différences très marquées. La forme la plus e
la première ou de la dernière syllabe du mot. On assure que dans les langues orientales les verbes n’ont que cinq temps ou cin
même, « on m’a donné l’ordre d’enseigner, j’ai appris moi-même. » La langue grecque, la plus parfaite de toutes les langues c
appris moi-même. » La langue grecque, la plus parfaite de toutes les langues connues, possède exactement tous les temps et tou
xiliaire sum. Les conjugaisons sont très défectueuses dans toutes les langues modernes. Outre que le verbe par lui-même est for
mplement et seulement l’existence. Mais lorsque, avec les progrès des langues , les verbes auxiliaires, déjà inventés et connus,
naissait les modifications des modes et des temps. Aussi, lorsque les langues modernes commencèrent à s’élever sur les débris d
rsque les langues modernes commencèrent à s’élever sur les débris des langues anciennes, cette méthode s’établit d’elle-même da
été de terminaisons indispensables pour conjuguer les verbes dans les langues anciennes : amor, amabar, amavi. De toutes ces va
fut la même que celle qui suivit la suppression des déclinaisons ; la langue gagna en simplicité ce qu’elle perdit en précisio
es adverbes se présentent les premiers ; ils forment, dans toutes les langues , une classe nombreuse de mots que l’on pourrait r
peut regarder les adverbes comme les mots les moins importants d’une langue , et ceux dont l’invention est la plus récente ; v
e classe de mots, appelés connectifs, sans lesquels il n’y a point de langue , et qui servent à indiquer les relations des chos
age y est perfectionné, et plus nous devons nous attendre à ce que la langue y abonde en particules connectives, qui expriment
tre les pensées qui avaient échappé à une vue moins subtile. Aussi la langue des Grecs est-elle celle où l’on en rencontre un
aut degré de perfection. La beauté et l’énergie de presque toutes les langues dépendent surtout du juste emploi des conjonction
(Instit. orat. lib. i.) Venons-en maintenant à ce qui concerne notre langue . J’ai déjà eu, dans cette Lecture et dans la préc
st ici le lieu d’entrer, à ce sujet, dans un examen plus attentif. La langue qui se parle aujourd’hui dans toute la GrandeBret
ue qui se parle aujourd’hui dans toute la GrandeBretagne n’est pas la langue primitive de l’île, elle n’en dérive même pas ; c
ée que sont venus les premiers habitants de la Grande-Bretagne. Cette langue celtique, abondante et expressive, à ce que l’on
ngé le gouvernement, le langage et les mœurs de toute l’Europe, cette langue se perdit insensiblement, et se trouva reléguée c
cossais ne sont effectivement que les différents dialectes d’une même langue , de l’ancien celtique. Cette langue fut donc cell
s différents dialectes d’une même langue, de l’ancien celtique. Cette langue fut donc celle des Bretons, les plus anciens habi
axons étaient un des peuples du Nord qui inondèrent l’Europe, et leur langue , qui n’était qu’un dialecte du gothique et du teu
u teutonique, tous deux bien étrangers au celtique, fut la base de la langue anglaise que nous parlons aujourd’hui ; ce dialec
e le Conquérant, qui introduisit à la cour le normand ou le français, langues de sa patrie. Le langage de la nation éprouva alo
sont les traces à travers lesquelles on peut suivre l’histoire de la langue anglaise. Celle de la basse Écosse n’a été, penda
ormands, ou à d’autres époques, portèrent-ils dans cette contrée leur langue , qui, dans la suite, et à cause des relations mut
ire, on peut conclure que le dialecte teutonique fut la base de notre langue actuelle. On nous l’apporta sous trois formes dif
le danois et le normand ; et toutes trois se sont fondues dans notre langue . Nous avons aussi un très grand nombre de mots dé
e latin corrompu, mélangé de celtique, et auquel on a donné le nom de langue romance. Ces peuples ne firent pas ce que les Sax
chassèrent pas les habitants, ils vécurent au contraire avec eux ; la langue du pays devint alors un composé de ce latin corro
e la grande influence que la littérature latine exerce sur toutes les langues de l’Europe. De la jonction de tant de sources di
issemblables, il arriva naturellement que l’anglais, comme toutes les langues composées, admit un assez grand nombre d’irrégula
arfait, cette analogie exacte de construction qu’on remarque dans les langues simples, qui, en quelque sorte, se sont formées d
ussi intimement dans la construction d’une phrase, que les mots de la langue des Grecs ou de celle des Romains. Mais ces incon
angue des Grecs ou de celle des Romains. Mais ces inconvénients d’une langue composée, s’ils existent réellement, sont balancé
articulièrement par ce nombre et cette variété de mots dont une telle langue peut s’enrichir sans cesse. Peu de langues, en ef
iété de mots dont une telle langue peut s’enrichir sans cesse. Peu de langues , en effet, sont plus abondantes que la nôtre, et
puisque notre prose et notre poésie s’expriment, pour ainsi dire, en langues différentes ; et, à cet égard, nous l’emportons s
’emportons sur les Français, chez lesquels la rime seule distingue la langue poétique de la prose ordinaire. C’est surtout dan
, c’est dans la peinture des plus forts mouvements de l’âme que notre langue déploie toute l’energie de ses expressions. Nous
les émotions douces et les sentiments délicats. Il faut avouer que la langue française surpasse de beaucoup la nôtre dans l’ex
ien, dans de tels sujets, nous sommes pauvres d’expressions, aussi la langue française est plus abondante qu’aucune autre pour
indre la délicatesse, la gaité ou le plaisir ; elle est de toutes les langues du monde la plus heureusement formée pour la conv
e pour la conversation ; mais c’est avec raison que l’on pense que la langue anglaise lui est bien supérieure dans les composi
dans les compositions d’un genre élevé. On croit, en général, qu’une langue prend sa couleur dominante dans le caractère nati
rie primitive de mots, qui est devenue en quelque sorte la base de la langue , et qui s’est maintenue à travers les siècles, qu
éanmoins conserver toujours une influence sensible sur le génie de la langue  ; aussi la vivacité et la gaîté des Français, la
évidemment empreintes dans leur langage respectif. Le génie de notre langue et le caractère de la nation qui la parle, doiven
se pas d’en affaiblir l’expression. Nous exprimons bien moins que les langues grecque et latine par un verbe ou par un nom subs
mposer sans cesse des termes nouveaux, doivent faire considérer notre langue comme très expressive, au moins en comparaison de
dérer notre langue comme très expressive, au moins en comparaison des langues modernes, puisque nous sommes si loin des ancienn
anglais n’est dépourvu ni de force ni d’énergie. La flexibilité d’une langue , cette faculté de se prêter aux styles différents
cette qualité dépende de trois choses principales, l’abondance de la langue , l’arrangement dont les mots sont susceptibles, e
s mots sont susceptibles, et la variété et la beauté des sons. Aucune langue n’a possédé plus éminemment ces avantages que le
simple et le plus familier jusqu’au plus majestueux. À cet égard, la langue latine, quoique fort belle d’ailleurs, est bien a
l est difficile à un écrivain de la dépouiller entièrement. Parmi les langues modernes, l’italien a bien plus de flexibilité qu
lent en former sous tous les rapports la plus accomplie de toutes les langues modernes qui se sont élevées sur les ruines des l
de toutes les langues modernes qui se sont élevées sur les ruines des langues anciennes. Quoique la langue anglaise soit bien l
qui se sont élevées sur les ruines des langues anciennes. Quoique la langue anglaise soit bien loin d’avoir toute la flexibil
prêter aux goûts variés des écrivains qui en font une des plus belles langues parlées en Europe. Ce qu’on lui a reproché le plu
harmonie. Quoiqu’on soit disposé à juger favorablement des sons d’une langue que l’on a parlée dès l’enfance, et que sur ce po
a poésie n’a pas besoin du secours de la rime, prouve assez que notre langue est bien loin d’être dépourvue d’harmonie. Notre
l’oreille, et que principalement le reproche que l’on adresse à notre langue sur le retour continuel du sifflement de la lettr
ur et la beauté des sons soient une des qualités principales de notre langue  ; elle n’est pas assurément incapable de mélodie,
premiers sons du mot qu’on ne le fait ordinairement dans aucune autre langue . En grec et en latin, c’est presque toujours sur
ssée ; ce qui, nécessairement, doit peu contribuer à l’harmonie d’une langue . La langue anglaise possède sans doute l’avantage
ui, nécessairement, doit peu contribuer à l’harmonie d’une langue. La langue anglaise possède sans doute l’avantage d’être, da
tre, dans sa forme et dans sa structure, la plus simple de toutes les langues de l’Europe. Elle est affranchie de tout cet emba
odes et des temps. Ses mots sont moins sujets que ceux d’aucune autre langue à changer de forme ; ses substantifs n’admettent
grammaticale est de la plus grande facilité, et rend l’étude de notre langue bien moins pénible ; l’arrangement des mots en es
prétend que cette grande simplicité, cette extrême facilité de notre langue , sont cause que souvent on la parle et on l’écrit
ouvent on la parle et on l’écrit avec plus de négligence. L’étude des langues compliquées, et dans la construction desquelles i
grammaticales soient inutiles et superflues. Il y a, dans toutes les langues cultivées, certaines constructions nécessaires, c
ou douteux, on peut regarder comme des autorités infaillibles. Chaque langue a une syntaxe composée de règles auxquelles doive
les de la syntaxe latine ne peuvent, il est vrai, s’appliquer à notre langue . La plupart tiennent à la forme particulière d’un
au langage, sont communes au latin et à l’anglais comme à toutes les langues  ; car, dans toutes les langues, les parties essen
atin et à l’anglais comme à toutes les langues ; car, dans toutes les langues , les parties essentielles du discours, les substa
vec ces pronoms et ces verbes ne serait point marqué. Dans toutes les langues , un verbe actif gouverne l’accusatif, il indique
Je cite ce petit nombre d’exemples pour montrer que, dans toutes les langues , comme dans la nôtre, il existe des règles fondam
rectement. Quels que puissent être les avantages ou les défauts de la langue anglaise, puisque cette langue est la nôtre, elle
tre les avantages ou les défauts de la langue anglaise, puisque cette langue est la nôtre, elle mérite nos soins et notre appl
savons avec quel succès les Français et les Italiens ont cultivé leur langue . Quelques connaissances que l’on puisse acquérir
ngue. Quelques connaissances que l’on puisse acquérir par l’étude des langues étrangères, on ne peut les déployer avantageuseme
il ne sera jamais goûté du public, s’il pèche contre la pureté de la langue . D’un autre côté, ce n’est qu’à force de travail
ant que c’est la manière particulière dont chaque homme se sert d’une langue pour exprimer ses propres idées. Il ne faut pas l
reté consiste dans l’usage des mots et des constructions propres à la langue que l’on parle, et s’oppose à l’emploi d’expressi
’expressions ou de tournures de phrases qui appartiennent à une autre langue , ou que l’usage ne tolère plus, ou que l’on a réc
nt anglais, exempt de gallicisme et d’aucune inversion étrangère à la langue , exempt aussi de fautes grammaticales, et manquer
eux dont la réputation méritée leur a donné le droit d’exercer sur la langue une grande influence. Il ne faut employer de mots
scientifiques qu’autant qu’il est impossible de faire autrement. Les langues pauvres ont quelquefois besoin de ce secours, mai
. Une foule de mots latins se sont dernièrement introduits dans notre langue . Dans certaines circonstances, ils donnent au sty
it entre eux une distinction bien marquée. On trouve à peine dans une langue deux mots dont le sens soit bien exactement ident
lâche est le résultat inévitable d’un tel abus. Il n’y a pas, dans la langue latine, deux mots que l’on regarderait plus volon
Tuta scelera esse possunt, secura non possunt. On peut, dans notre langue , trouver une foule d’exemples de mots que l’on re
ces mots comme synonymes, et cependant ils ne le sont pas dans notre langue . Leur signification a quelques rapprochements, ma
ue nous connaissons la valeur de chaque mot, et toute l’étendue de la langue . Lecture XI. De la construction des phrases.
période ne peuvent pas être aussi distinctement déterminés dans notre langue , qu’ils l’étaient chez les Grecs et chez les Roma
eptibles d’offrir des ambiguïtés. Quintilien nous en fournit, dans sa langue , quelques exemples qui ne proviennent que d’un ar
une phrase de sir William Temple ; c’est en parlant des progrès de la langue française, qu’il dit : « L’Académie, fondée par l
dernier siècle entièrement dirigé vers les progrès du style et de la langue , et avec tant de succès à la vérité, qu’il serait
t omettre la conjonction, ou la répéter souvent ; car dans toutes les langues , et cette particularité est assez remarquable, en
mais il faut, avant tout, tâcher d’être clair ; car le génie de notre langue ne laisse pas une grande liberté dans le choix de
n avantage considérable dans cette partie des qualités du style. Leur langue , qui permettait les inversions, leur laissait la
lum , par « de guerre, alors il n’y en avait point. » Cependant notre langue permet jusqu’à un certain point les inversions, e
vains se servent, plus souvent que d’autres, des inversions que notre langue autorise ; c’est ainsi que chez lord Shaftsbury e
re, si les hommes pensaient clairement, et maniaient avec facilité la langue dans laquelle ils écrivent ; leurs phrases auraie
ulement parce que nous ne savons pas tirer le meilleur parti de notre langue , c’est plus souvent encore parce que notre sujet
priété de chacune des lettres ou des sons simples dont se compose une langue . Il est certain que les mots les plus agréables à
s présentent une composition ou une succession de sons divers, et les langues les plus harmonieuses en possèdent un grand nombr
paraisse aujourd’hui bien moins digne d’attention. Premièrement, les langues anciennes, je veux dire le grec et le latin, étai
ptibles de se revêtir des grâces et du pouvoir de l’harmonie, que nos langues modernes. La quantité, dans leurs syllabes, était
ntage le plus grand qu’ils eussent, c’étaient les inversions que leur langue admettait, et qui leur laissait la liberté de pla
ccents aigus, graves et circonflexes, qui couvrent les syllabes de la langue grecque, non pas pour en marquer la quantité, mai
la prononciation musicale. On sait qu’en conséquence du génie de leur langue et de leur manière de la prononcer, l’arrangement
ous, et notre manière plus simple de prononcer les mots donne à notre langue bien moins d’harmonie que n’en avaient celles des
e point la doctrine des Grecs et des Romains était applicable à notre langue , et que notre prose pouvait se mesurer par spondé
pas possible de donner à ce sujet aucune règle précise, dans quelque langue que ce soit, la prose doit être libre dans le cho
, lorsqu’il veut peindre les sons les plus durs. Alors le génie de la langue vient presque toujours à son secours ; car dans p
e puisse trouver un grand nombre d’expressions imitatives. Dans notre langue , on en peut citer comme un bel exemple l’ode de D
ngez les mots primitivement employés, si vous les faites passer d’une langue dans une autre, la figure de pensée subsistera to
ent, ou qu’ils connurent un plus grand nombre d’objets. Enfin, aucune langue ne put exprimer tant d’idées et d’objets divers,
à une signification qui en approche ou qui lui ressemble. Toutes les langues ont une grande quantité de tropes de cette espèce
es noms des objets sensibles furent les premiers mots dans toutes les langues  ; on étendit successivement leur signification ju
en que l’on puisse rapporter l’invention des tropes à la pauvreté des langues ou au manque de mots propres, cependant ce n’est
. Voilà comme le caprice plutôt que la nécessité a introduit dans les langues une multitude de tropes ou de figures de mots ; e
rce. Ces considérations sur l’introduction des tropes dans toutes les langues me semblent importantes et justes, et coïncident
tion que j’ai faite dans une des Lectures précédentes, que jamais les langues ne renferment un plus grand nombre d’expressions
uire cet effet à l’époque où les sociétés sortent de la barbarie. Les langues alors sont fort pauvres ; la série des mots appli
re. L’expérience nous montre que tel était effectivement le génie des langues que parlaient les Indiens et les Américains, c’es
ouve dans aucun des poèmes épiques publiés en Europe. À mesure qu’une langue s’avance vers sa perfection, des objets plus nomb
ellent tropes, restent toujours fort multipliés ; et il n’est pas une langue , en effet, dans laquelle il ne se trouve une mult
isonnement ; — Élever une dispute, » et une foule d’autres dont notre langue est remplie. Les écrivains corrects, en se servan
et à la beauté du style. Les figures, premièrement, enrichissent une langue et la rendent plus abondante ; c’est par elles qu
aient pas à notre secours. Employées à propos, elle produisent sur la langue l’effet d’un costume riche et noble qui annonce l
peut s’en passer ; voilà pourquoi les figures composent le fond de la langue des poètes. Dire que le soleil se lève, c’est se
sagacité. Nous ne devons donc pas être surpris de trouver toutes les langues remplies de métaphores ; elles reviennent comme m
tte manière de parler est puisée dans la nature : car dans toutes les langues , et même dans la conversation ordinaire, les expr
ccupe, et en le portant au plus haut degré où il puisse s’élever. Les langues ont plus ou moins d’expressions hyperboliques, se
e mot personnification exprime la même idée et convient mieux à notre langue , nous ne la nommerons pas autrement. Cette figure
et, et prêtent au style de la force et de la vivacité. Le génie de la langue anglaise nous donne un grand avantage dans l’empl
s, l’expression des passions énergiques. Elles entrent plutôt dans la langue de l’imagination, d’une imagination vive et arden
ts devenus, pour ainsi dire, usés, ou au moins trop familiers dans la langue des poètes. Telles sont les ressemblances entre u
n l’a généralement reproché aux plus anciens auteurs classiques de la langue anglaise, comme sir Walter Raleigh, sir Francis B
urd’hui la plus grande qualité de leur style. Mais sous leur plume la langue était bien différente de ce qu’elle est de nos jo
 ; après lui, sir William Temple donna plus de douceur encore à notre langue . Mais l’auteur qui, par le nombre et la réputatio
différents ouvrages en prose et en vers. Il s’appliquait à étudier la langue , et quoiqu’il écrivit fort vite et souvent même d
nergie que d’autres ; mais qu’il faille l’attribuer au génie de notre langue , ou à toute autre cause, il me semble que nous so
t mieux que qui que ce fût la pureté, l’étendue et l’expression de la langue anglaise, et il doit être offert pour modèle à to
ner une idée de la manière d’écrire des meilleurs classiques de notre langue . Après ce que je viens de dire sur ce sujet, on d
qui offriraient assez peu d’intérêt à des lecteurs étrangers à cette langue . Quatrième partie. De l’éloquence. Lectu
vaient, auprès des Athéniens, passer pour un peuple flegmatique. Leur langue avait pris la couleur de leur esprit elle était r
les sujets et à tous les genres de composition, et qui faisait de la langue grecque la plus douce et la plus harmonieuse de t
Grecs avaient reçu de la faveur des cieux Le flambeau du génie et la langue des dieux. (Trad. de Daru.) Aussi, lorsque l’on
dépendamment de sa concision, qui quelquefois produit l’obscurité, la langue dans laquelle il écrivit nous soit moins connue q
tous les arts imitatifs. 16. Voyez Dissertation sur la formation des langues , par Adam Smith. — Traité sur l’origine et les pr
ammaire générale et raisonnée. — Traité de la formation mécanique des langues , par le président de Brosses. — Discours sur l’in
le président de Brosses dans son Traité de la formation mécanique des langues . Les lettres ou les syllabes radicales, qui, dans
gnificatives, et avait remarqué comme un avantage particulier à notre langue que, par ces mots, elle exprimait, mieux que tout
agnes d’Écosse. 21. Il est aisé de voir que ce qui est dit ici de la langue anglaise s’appliqu e également l\ notre langue.
qui est dit ici de la langue anglaise s’appliqu e également l\ notre langue . 22. Quintilien nous apprend que cette division
er les degrés par lesquels les hommes arrivèrent à la formation d’une langue . Les noms des objets remontent, sans doute, aux t
’appui de cette opinion, des exemples qu’il a tirés de la plupart des langues de l’Amérique ; et, d’après le cours naturel des
ticularités qui frappent les sens. Il observe encore que les mots des langues primitives sont loin d’être, comme nous les suppo
e auteur montre que tels sont en effet les mots de presque toutes les langues barbares que nous connaissons. 24. A, en anglai
faisant ressortir les uns, savait cacher la faiblesse des autres. Nos langues modernes peuvent être, sous ce rapport, comparées
siers et apparents, comme les clous, les chevilles, les crampons. Les langues anciennes ressemblent à ce même art arrrivé à son
traduit ces expressions, citées par Blair, que pour prouver que notre langue est au moins aussi abondante que la sienne. 28.
pbell renferme aussi des observations fines et ingénieuses, et sur la langue anglaise, et sur le style en général. Les Rudimen
encore plus remarquable ; mais ilse borne à l’harmonie, à laquelle la langue grecque se prêtait bien plus que la nôtre. On peu
. 32. Strength. 33. Ces règles sont principalement applicables à la langue anglaise, dont la syntaxe permet quelquefois de p
9 (1863) Principes de rhétorique et de littérature appliqués à l’étude du français
eunes et qui fait passer dans nos âmes les passions exprimées avec la langue du génie, parce que ces passions sont celles de l
la vertu et de la religion. » — Enfin, la dernière condition est une langue harmonieuse, musicale, presque toujours rhythmée,
e toujours rhythmée, qui aide à toucher l’âme en charmant l’oreille. Langue poétique. — Cette langue est libre et hardie dans
aide à toucher l’âme en charmant l’oreille. Langue poétique. — Cette langue est libre et hardie dans ses mouvements comme l’i
en offrent mille exemples. 2° Versification. — Outre ces qualités, la langue poétique, pour obéir à cette impérieuse loi de la
ausse couleur et à la fausse chaleur. Elle énerve l’esprit, altère la langue , confond les genres littéraires ; elle est l’amus
e la rime à la versification française, condition nécessaire dans une langue où l’accent ne distingue pas suffisamment les brè
nglaise et la poésie allemande s’en servent heureusement ; mais notre langue , où l’accent est moins sensible, ne peut se passe
I. Caractères de la prose. On a vu que la poésie, c’est-à-dire la langue par excellence de l’imagination et du sentiment,
inaire à une mesure et à des rhythmes réguliers. La prose, qui est la langue de la raison et de la science, l’image fidèle de
nre démonstratif. Il ne faut pas se méprendre à ce terme, traduit des langues anciennes. Il ne s’agit pas ici des démonstration
digne d’elle. Il en fait montre, comme on eût dit dans notre ancienne langue , sans étalage, sans apprêt, sans emphase. Il ne l
oient au mal comme au bien. On connaît l’apologue d’Ésope servant des langues à son maître Xantus, comme la meilleure et la pir
ne faut pas donner à ce mot technique le sens fâcheux qu’il a dans la langue ordinaire ; les lieux communs sont devenus des ba
t les dieux de m’assister. Veuillent les immortels, conducteurs de ma langue , Que je ne dise rien qui doive être repris. Sans
ous. Voici l’un des plus curieux et des plus beaux exemples que notre langue présente de ce procédé oratoire : Eh quoi ! vous
illeurs auteurs vous diront que c’est l’empêchement de l’action de sa langue . — Mais encore, vos sentiments sur cet empêchemen
. — Mais encore, vos sentiments sur cet empêchement de l’action de sa langue  ? — Aristote, là-dessus, dit de fort belles chose
nt, a vu s’altérer cette clarté précieuse qui faisait la gloire de la langue française. De malheureuses influences morales ont
ux barbarisme, Ni d’un vers ampoulé l’orgueilleux solécisme : Sans la langue , en un mot, l’auteur le plus divin, Est toujours,
res, et ne les pas condamner légèrement : ce sont des locutions d’une langue qui n’est pas encore fixée, et qui conserve des t
ermes consacrés à la lois par l’autorité des maîtres et l’usage de la langue . On sent ici combien la mesure est délicate et la
mme on le fait si souvent de nos jours, aux idiomes étrangers, ou aux langues techniques des arts et des sciences. Il faut reco
ge, n’échappe pas au reproche d’avoir trop emprunté, pour enrichir la langue et le style, à l’industrie et à la science. Le Na
s inspirations de la nature. On sait quel travail coûtait à Racine la langue la plus vraie, la plus aisée, la plus coulante qu
end sensible au nombre et à la cadence ; et, pour introduire dans les langues cette espèce d’harmonie et de concert, il n’a fal
ert, il n’a fallu que consulter la nature, qu’étudier le génie de ces langues , que sonder et interroger, pour ainsi dire, les o
sans force aussi bien que sans foi, — qui ne savent pas retenir leur langue indiscrète ! » (Oraison funèbre de Henriette d’An
hrase coupée. On voit que Voltaire, le prosateur le plus vif de notre langue , emploie la période pour conclure le récit qu’on
s pensées et de la propriété des termes. « Le caractère primitif des langues , a dit un éloquent écrivain, est de faire entendr
tère leur est si essentiel, qu’il persiste à toutes leurs époques… La langue figurative, celle qui peint par le son, est resté
onomatopée ; on le retrouve partout, dans les mois composés de notre langue , comme dans les dérivés des langues étrangères, p
t, dans les mois composés de notre langue, comme dans les dérivés des langues étrangères, pour l’expression des idées comme pou
onnus et adoptés, comme analogues à l’impression de l’objet… Plus une langue cultivée conserve cette richesse des langues prim
sion de l’objet… Plus une langue cultivée conserve cette richesse des langues primitives, plus elle est énergique et juste. La
La nôtre l’était beaucoup. C’est en ce sens que Boileau disait : « La langue française est riche en beaux mots ; mais elle veu
à l’oreille. Les grands classiques français, moins bien servis par la langue que les anciens, écrivent cependant avec une harm
’étude savante des classiques, hérita des qualités essentielles de la langue latine ; la forme heureuse et expressive des mots
fermeté, la précision, la propriété. « Un caractère essentiel de la langue française, celui qui la rend si propre aux scienc
) Originalité. — Cette lucidité de l’expression s’alliait, dans la langue , à une originalité native. « On sait combien notr
it, dans la langue, à une originalité native. « On sait combien notre langue , au xviiie siècle surtout, avait de liberté hard
ombre d’expressions composées et de tournures, la conformité de notre langue avec la grecque, et il en avait conclu « qu’elle
de Louis XIV, s’était attribué la mission de purifier l’esprit et la langue . Il soumettait les idées et les sentiments à une
orneille et jugé les premiers essais de Bossuet, avait établi dans la langue et dans la prose une correction sévère, une puret
la poésie, se personnifiait dans Vaugelas, dont les Remarques sur la langue française assurèrent la correction et la pureté d
l donna le goût d’une diction sérieuse et nourrie, qui rapprochait la langue française des sources antiques d’où elle est sort
ogique étaient, pour Port-Royal, le fondement de toutes les études de langue et de goût. Tout, dans l’art d’écrire, y était ra
nt donc prévenu la liberté. Nos écrivains ont été bien avertis que la langue n’était pas leur propriété particulière, et que d
nation, il fallait ne rien écrire qui ne fût conforme au génie de la langue . Le génie, dans notre pays, c’est la réunion dans
seul homme de tout ce qu’il y a de bon sens répandu dans tous ; et la langue écrite de génie c’est celle que parle chacun de n
ité. Dans le Télémaque, il imitait en créateur. Sa prose devenait une langue nouvelle, flexible, mélodieuse, colorée comme les
qui ont écrit comme ils parlaient. Quel chemin parcouru depuis cette langue déjà si aimable et si belle d’Amyot et de Montaig
e théories étrangères au siècle précédent, écrivait en 1720 : « Notre langue me paraît parvenue, depuis soixante et dix ans, à
s’était maintenue, à cette époque de consistance et de durée pour la langue , seraient immortels sans vieillir. » (Préface Dic
urs du siècle. Tous ajoutèrent à la gloire de la littérature et de la langue  ; mais l’âge de la perfection était passé. « Vol
n était passé. « Voltaire, admirable et presque timide gardien de la langue et du goût, en retardait la décadence par les qua
mêmes de son style. Il ajoute, pour ainsi dire, à la nature de cette langue celle de son esprit si net, si juste, si facile,
mes nouveaux, souvent utiles, parfois nécessaires. Ce fut, pour notre langue , l’époque d’une popularité et d’une puissance uni
parfois le jet vigoureux, et n’en retint pas toutes les richesses. Sa langue , si correcte et si facile, a moins de nerf et de
e précédent. » (Ibid.) Alors disparaissent les tours propres à notre langue  ; les idiotismes que Fénelon et La Bruyère commen
la science pénètrent au hasard et pêle-mêle dans le style et dans la langue . Bientôt viennent les mots empruntés maladroiteme
e. Bientôt viennent les mots empruntés maladroitement par la mode aux langues étrangères. Enfin, les révolutions bouleversent l
tés. Avec tant de raisons de déchoir, il faudrait désespérer de notre langue , s’il ne restait de merveilleuses ressources dans
effrayer des noms que leur a donnés la Rhétorique. Toute science a sa langue technique et sa nomenclature spéciale. L’homme co
t la nature prend l’art pour auxiliaire. C’est alors que naissent les langues techniques, faites pour seconder la mémoire et fa
’ils sont bien faits, justes et précis. Plusieurs sont passés dans la langue commune, comme ironie, apostrophe, métaphore, hyp
ots. 1° Figures de Grammaire. — Elles appartiennent beaucoup plus aux langues anciennes qu’au français. Notre langue cependant
partiennent beaucoup plus aux langues anciennes qu’au français. Notre langue cependant en offre des exemples, dans les dialect
onditions de la vie. Les exemples de tous les grands maîtres de notre langue nous ont familiarisés avec les secrets de l’art e
langue nous ont familiarisés avec les secrets de l’art et avec cette langue technique dont on se fait souvent une peur puéril
élèves à goûter ces belles études de l’intelligence humaine et de la langue nationale ! Il a été fait avec la jeunesse et pou
10 (1886) Recueil des sujets de composition française donnés à la Sorbonne aux examens du baccalauréat ès lettres (première partie), de 1881 à 1885
883). • Quels sont les écrivains qui ont le plus contribué à fixer la langue française ? (16 août 1882). • Tracer le tableau d
 novembre 1881). • Apprécier la réforme apportée par Malherbe dans la langue et la versification françaises. (13 novembre 1882
uence. (9 août 1883). • Rappeler et discuter les moyens d’enrichir la langue proposés par Fénelon dans sa Lettre à l’Académie
écieuses à consulter pour l’histoire de l’art et de la civilisation ; langue morte des hiéroglyphes à retrouver, etc. (1 er ao
t à y déployer, avec une riche profusion, toutes les splendeurs de sa langue de génie. S’il ne convient pas de prendre à la le
il est plein de vers et de passages sublimes, un peu déparés par une langue archaïque. Cicéron, son frère Quintus, et Varron
ndité de la littérature grecque. Cette fécondité se fait voir dans la langue d’abord, qui trouve en elle-même des ressources i
ces, et est excellemment apte à l’expression des idées générales : la langue grecque est par nature une langue philosophique.
expression des idées générales : la langue grecque est par nature une langue philosophique. Cette langue n’est si féconde que
es : la langue grecque est par nature une langue philosophique. Cette langue n’est si féconde que parce que les pensées qu’ell
eau, suffisent à occuper pendant longtemps les esprits cultivés. — La langue s’en ressent naturellement, et reproduit exacteme
propres, un sens juste et profond, une grande fermeté de pensée, une langue forte, positive et substantielle : son infériorit
ous les points de vue. La période athénienne est aussi l’époque où la langue a été écrite le plus purement : à côté des trois
ecte attique se forme et restera, après la disparition des autres, la langue commune de la Grèce. C’est enfin pendant les guer
 siècle, du moins en grande partie ; écrit tantôt en latin, tantôt en langue vulgaire, à la manière des épîtres farcies, il ét
suite ? Il se proposa un double but : réformer la poésie, réformer la langue dont elle se sert. La première de ces deux tentat
r (1548) son manifeste célèbre intitulé Défense et Illustration de la Langue française, se fit le promoteur de cette rénovatio
otre ancienne poésie française, il introduisit brusquement dans notre langue l’hymne, l’épopée, l’ode, la tragédie. Sans doute
se compensation, les chefs-d’œuvre du xviie  siècle. La réforme de la langue , disons-le tout de suite, fut moins heureuse. San
l’on ne pouvait renouveler la poésie sans renouveler du même coup la langue poétique : Ronsard eut donc raison de croire qu’à
Ronsard eut donc raison de croire qu’à un art nouveau, il fallait une langue nouvelle ; il comprit que le français du moyen âg
it d’importer, et il se mit à l’œuvre pour créer de toutes pièces une langue épique, lyrique, dramatique. Mais c’est là que fu
pique, lyrique, dramatique. Mais c’est là que fut son erreur, car les langues ne s’improvisent pas et ne sauraient être l’œuvre
grecque et latine sans ménagement comme sans souci du génie de notre langue  ; la dérivation a ses règles particulières dans n
forcé le silence et le respect, s’emportèrent librement contre cette langue artificielle, que les disciples du poète avaient
des mots nouveaux, mais à refaire les mots existants et à remanier la langue en prenant le latin pour modèle. Elle périt sous
nus à nos pères, fut seule féconde et durable, tandis que celle de la langue échoua complètement. Ce n’est pas que, dans cette
é çà et là quelques idées heureuses, entre autres celle d’enrichir la langue par le provignement de vieux mots et l’étude des
de l’Académie, et de l’influence que cette compagnie a exercée sur la langue de la Littérature au xviie  siècle ? Développe
t son rôle au xviie  siècle, et quelle influence exerça-t-elle sur la langue de cette époque qui l’avait vue naître ? Le rôle
rs qui fut prononcé à la séance d’ouverture. Il y est dit « que notre langue , déjà plus parfaite que pas une des autres vivant
t jusqu’ici de l’élocution ; » qu’il fallait donc tirer du nombre des langues barbares cette langue que nous parlons, et que, p
ion ; » qu’il fallait donc tirer du nombre des langues barbares cette langue que nous parlons, et que, pour cela, les académic
uissamment dans cette épuration qu’elle entreprit de faire subir à la langue  ; mais il est juste de reconnaître qu’elle y cont
us court, plus nerveux, plus précis. » Cette réforme du goût et de la langue qui prévint et rendit possibles les chefs-d’œuvre
ie dut à Vaugelas une bonne part de l’influence qu’elle exerça sur la langue de la Littérature à cette époque. [11] (18 n
son plus grand mérite est d’avoir transporté l’hexamètre grec dans sa langue , et d’avoir assez bien manié cet instrument nouve
cine le plus grand peintre de l’antiquité. Il est vrai de dire que sa langue n’est pas celle de Cicéron ; le temps qui les sép
, qui, avec d’autres qualités, est néanmoins plus froid. Tacite a une langue à lui, et c’est ce qui a déchaîné contre lui cert
e Sévigné, dont les lettres sont restées les plus célèbres dans notre langue  ; sans rien avoir des ridicules de la femme savan
nales ecclesiastici de Baronius, l’autre de Justin. Peu versé dans la langue et la littérature grecques, il prit néanmoins à A
langage qu’il prête à ses animaux. Ayant vécu au siècle d’Auguste, sa langue est pure, et c’est peut-être là le plus grand mér
audet, coupable d’avoir tondu dans le pré d’autrui « la largeur de sa langue . » Et quelle cruelle, mais juste leçon se dégage
 ; mais il est trop loin de nous par les formes de la pensée et de la langue , et le véritable Art poétique français reste celu
toute sa génération, que la littérature française fût née d’hier ; la langue et les écrits du moyen âge, les ébauches de tragé
pour le fond, mais encore pour la forme ; car après Corneille même la langue de la comédie était à trouver, et le style du Men
rojet exposé par Fénelon dans la Lettre à l’Académie pour enrichir la langue française. Plan. — Fénelon, constatant que « n
ichir la langue française. Plan. — Fénelon, constatant que « notre langue manque d’un grand nombre de mots et de phrases »,
iner des alliances de mots. Au premier moyen, il faut objecter qu’une langue qui s’accroîtrait indéfiniment sans rien perdre,
e l’Académie le choix des termes qui peuvent être importés dans notre langue  ; d’ailleurs, il faut remarquer avec Voltaire qu’
c’est plutôt un artifice de style qu’un procédé propre à enrichir la langue . En résumé, on voit que Fénelon, qui exagère l’in
gue. En résumé, on voit que Fénelon, qui exagère l’insuffisance de la langue française, ne propose guère, pour combler ses lac
en rapport avec le goût et l’esprit français. S’il est vrai que notre langue soit appauvrie, il faut nous borner, pour l’enric
t dans le vieux français, qui nous appartient toujours, soit dans les langues latine et grecque, qui sont les sources de la nôt
uci d’adoucir et de polir, non seulement les manières, mais encore la langue , jusque-là un peu rude d’allures et brutale dans
e goût et de bonheur, la tentative de Ronsard, et l’on dévulgarise la langue , sans lui faire perdre son originalité et sa save
se la langue, sans lui faire perdre son originalité et sa saveur ; la langue s’épure sans se déformer, et s’enrichit de mille
ent, qu’ils ont fait œuvre d’imagination et se sont exprimés dans une langue originale, pittoresque et émue. Puisqu’il y a poè
larmes, le poète comique, de nous faire rire. L’un et l’autre ont une langue particulière : le premier parle avec une noblesse
esse, de vérité, de vie dans les peintures de ce poème, et combien la langue en est limpide, harmonieuse et naïve ! J’ai vécu
Hector et les Troyens. III. — Que ne puis-je faire passer dans notre langue toutes les beautés que vous nous avez révélées da
e l’indignation, en voyant combien vous aviez sottement bouleversé la langue française. Ronsard. — Là, tout beau ! Encore un
n, au risque d’être incompris ? Ronsard. — Je voulais ennoblir notre langue . Nos ancêtres l’avaient laissée si pauvre et si n
stré leur littérature, je crus devoir leur emprunter en même temps la langue dont ils s’étaient servis pour écrire tant de che
merveille ! mais encore fallait-il ne pas outrer cette imitation des langues antiques, au point de tomber dans l’obscurité et
rquoi, par exemple, avoir refait des mots qui existaient déjà dans la langue , et vous être ingénié à dire otieux, vindiquer à
poque d’admiration passionnée, et je professais un tel culte pour les langues antiques que je n’imaginais pas que notre idiome
amais rivaliser avec elles ; aussi j’entrepris de transporter dans la langue française tous les mots grecs ou latins qui me pa
n instruire, et votre exemple m’a prouvé qu’on pouvait ennoblir notre langue et la rendre propre aux genres les plus élevés sa
and poète par l’enthousiasme ; mais il vous a manqué d’écrire dans la langue de tout le monde. Ronsard. — Oui, je connais vot
j’ai beau être revenu, grâce à vous, de mon aveugle dédain pour notre langue , j’avoue pour tant que je ne puis tolérer ce tic 
xagérée, qu’afin de rendre plus sensible cette grande vérité : que la langue se forme dans le peuple, et que les écrivains et
oi sans en changer le fond. À cette seule condition on peut avoir une langue vraiment nationale, que tous puissent comprendre
— Fort bien, je comprends maintenant votre pensée ; mais alors si la langue se forme dans le peuple, comment se fait-il que v
s le but d’enrichir notre idiome ? car enfin, les patois sont bien la langue du peuple. Malherbe. — Sans doute, les patois so
’en empruntant à tous indistinctement, vous ne saviez composer qu’une langue bigarrée, sans analogie, sans couleur et sans car
s analogie, sans couleur et sans caractère. Pour être littéraire, une langue a besoin d’être une ; c’est pourquoi je me suis a
tre une ; c’est pourquoi je me suis appliqué à centraliser à Paris la langue française, et, quoique Normand l’on m’a vu proscr
la langue française, et, quoique Normand l’on m’a vu proscrire de la langue littéraire, les termes et les expressions du pato
aucun ; que la contrainte de la poésie, jointe à la sévérité de notre langue , m’embarrassera en beaucoup d’endroits, et bannir
tifs, que je ferai une œuvre utile en essayant de traduire dans notre langue , en les adaptant au but que je poursuis, les fabl
gtemps bannie ; mais il sut la parer de tous les ornements dont notre langue est capable, usa du merveilleux avec sobriété et
édies, représentées depuis sur tant de théâtres, traduites en tant de langues , et qui restent gravées dans toutes les mémoires.
exprimez ensuite vos légitimes regrets de l’appauvrissement de notre langue , et vous proposez d’ingénieux et sûrs moyens de l
avez employé), n’en sera pas moins à tout jamais un monument de notre langue aussi bien pour la forme que pour la matière, qui
miration de son fondateur pour Corneille, auquel il croyait devoir sa langue et ses chefs-d’œuvre. « Sans le Menteur, disait-i
11 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre Ier. Des éléments du style. » pp. 22-78
développe. 76. Est-il possible de transporter toutes les images d’une langue dans une autre ? Toutes les images ne peuvent êt
ans une autre ? Toutes les images ne peuvent être transportées d’une langue dans une autre, parce que la facilité d’apercevoi
le rapport en sera difficile à saisir. Il arrive aussi que, dans une langue , l’opinion attache du ridicule ou de la bassesse
ttache du ridicule ou de la bassesse à des images qui, dans une autre langue , n’ont rien que de noble et de décent. La métapho
7. Faites connaître les règles à suivre pour les images usitées. Les langues , à les analyser avec soin, ne sont presque toutes
x des images rarement employées, ou nouvellement introduites dans une langue . Car, si l’on se montre très indulgent relativeme
en les employant, l’écrivain ne fait que suivre l’usage et parler sa langue , on est plus difficile pour les images nouvelles,
négliger, et surtout par les commençants, qui n’ont pas fait de leur langue une étude philosophique. Il y a aussi des précaut
é consiste à faire usage de mots qui appartiennent véritablement à la langue que l’on parle, par opposition aux mots étrangers
la pureté des mots, a lieu lorsqu’on se sert de termes étrangers à la langue , ou de mots altérés ou employés dans un sens cont
s. Quant aux mots nouveaux, s’ils doivent toujours être proscrits des langues mortes, si ce n’est lorsqu’il s’agit d’exprimer d
des choses inconnues aux anciens, ils sont quelquefois admis dans les langues vivantes. Mais, comme ces innovations donnent fac
i le distingue de tout autre. Il est bien rare qu’on trouve, dans une langue , deux mots qui signifient exactement la même chos
eut l’employer. Molière en a souvent fait usage. Exemple : De quelle langue voulez-vous vous servir avec moi ? — Parbleu, de
De quelle langue voulez-vous vous servir avec moi ? — Parbleu, de la langue que j’ai dans la bouche. Je crois que je n’irai p
rcher l’origine et l’étymologie des mots, s’appliquer à l’étude de la langue , et se familiariser avec les bons écrivains. 97.
es termes propres, comme il arrive trop souvent à notre époque. Notre langue est moins favorisée sous ce rapport que la langue
notre époque. Notre langue est moins favorisée sous ce rapport que la langue latine et plusieurs autres. Ce sentiment de la co
crivains. La première condition pour s’exprimer correctement dans une langue , c’est d’en étudier avec soin la grammaire, depui
r donner à un écrit une sage régularité. Surtout qu’en vos écrits la langue révérée. Dans vos plus grands excès vous soit tou
eux barbarisme, Ni d’un vers ampoulé l’orgueilleux solécisme. Sans la langue , en un mot, l’auteur le plus divin Est toujours,
se, un méchant écrivain. Boileau. La connaissance approfondie de la langue suppose encore l’étude des grands modèles, et, s’
isme. On entend par barbarisme de phrase une tournure empruntée à une langue étrangère. Le solécisme est une faute contre la c
ue étrangère. Le solécisme est une faute contre la construction d’une langue , une violation des règles grammaticales. La phras
s trouvaient dans les inversions presque illimitées admises par leurs langues , une grande facilité pour l’arrangement des mots.
clairement, et si tous ceux qui pensent possédaient parfaitement leur langue . Toutes les phrases auraient naturellement la cor
il y a toujours, indépendamment de ce qui tient à l’art de manier la langue , quelque chose de faux dans la pensée. Les phrase
12 (1892) La composition française aux examens du baccalauréat de l’enseignement secondaire moderne, d’après les programmes de 1891, aux examens de l’enseignement secondaire des jeunes filles et aux concours d’admission aux écoles spéciales pp. -503
ire ainsi, c’est prouver seulement qu’on ne s’entend pas soi-même. La langue de tout le monde, celle qui suffisait autrefois a
éraires Histoire littéraire. – Critique générale. Usage de la langue mythologique des anciens dans la littérature fran
ue et à la faveur de quelles circonstances s’est opéré ce retour à la langue poétique de l’antiquité ? 2° La mythologie dans l
lle autre. » Marquez les mérites et les caractères distinctifs de la langue française. Prenez, aux diverses périodes de notre
Faire connaître et apprécier l’influence exercée par Boileau sur la langue et la littérature françaises au xvii e siècle. (T
espace beaucoup plus vaste habité par des hommes qui parlent la même langue que nous, qui ont les mêmes habitudes, les mêmes
lettre à un ami tous les avantages que présente la connaissance d’une langue vivante. (Dijon, octobre 1888.) Vos études termin
le bon ton ; elle rapprocha les hommes politiques des écrivains ; la langue et le goût ne pouvaient qu’y gagner. Plus tard on
qu’y gagner. Plus tard on alla trop loin ; on voulut raffiner sur la langue et sur les sentiments ; ce fut l’époque des premi
ridicules, celles que Molière « a diffamées » risquaient de gâter la langue , les Premières précieuses, celles de l’Hôtel de R
rend à la prose l’éloquence, mais il y fait entrer la déclamation. Sa langue , travaillée avec soin, est harmonieuse et colorée
e, c’est une date dans l’histoire littéraire de notre patrie et de la langue française. Je vous ai librement exprimé mon opini
est partout admirable. Nous n’avions jamais rien lu de tel dans notre langue , les détracteurs les plus acharnés du Cid en deme
l’atteindre peut-être. Nous avons au théâtre un chef-d’œuvre et notre langue poétique est désormais fixée. L’heure des beaux o
toyable des écrivains trop pressés ; critique, il affirme que sans la langue « l’auteur le plus divin » Est toujours, quoi q
rait ainsi la tragédie de la condition commune, et se servirait d’une langue plus harmonieuse, plus variée et plus vraiment po
ement suivies, enfermaient dans un seul jour et dans un seul lieu. La langue , enfin, n’était pas moins nouvelle que tout le re
y apparaissaient comme le résultat de la lutte des caractères, et la langue enfin s’y montrait plus souple et plus correcte.
Lorsque Bossuet commença vers 1652 à prêcher régulièrement à Metz, la langue des vers venait d’être perfectionnée par Corneill
maître de son talent, et il déploie librement toutes ses qualités. Sa langue a la force avec la familiarité, l’ampleur avec la
point à Malherbe quand il essaya de « dégasconner » et la cour et la langue  ; Corneille sentit ses traits quand il fit Polyeu
t indispensable de s’initier, avant d’aborder l’École de Sèvres, à la langue de la critique littéraire. Après qu’on aura étudi
ons favorables au développement d’une grande et riche littérature : –  langue préparée à point par la vie sociale et par une cu
foi dans le progrès, – instinct de combativité. – Or, la prose est la langue de la vulgarisation et de la polémique. De là son
r les qualités que réunit, pour la première fois peut-être dans notre langue , la prose de Pascal. (Section des Lettres.) (Voir
uple où il écrit. 3 e Paragraphe. – Il appartient à une époque où la langue est sortie de la période de tâtonnement et est ar
pliquées à Racine. Veut-on dire qu’il manque de force ? – Pourquoi la langue française est-elle universelle ? – Tirer une leço
 Condillac est-il fondé en raison de dire qu’une science n’est qu’une langue bien faite ? – Qu’entendez-vous par la philosophi
sur l’instruction féminine. Examen de 1882. (ORDRE DES LETTRES) Langue française. 1° Qu’entend-on par formation populair
uis lors, que de progrès se sont accomplis !   « Les réponses sur la langue ont été, sauf cinq exceptions, des plus faibles.
es. Trop souvent aussi les faits les plus simples de l’histoire de la langue leur échappent. Elles n’ont pas fait remonter leu
e leur être très utiles. » Examen de 1883 (ORDRE DES LETTRES) Langue française. Des synonymes. – Développer et expliq
n Dumarsais : « S’il y avait des synonymes parfaits, il y aurait deux langues dans une même langue. » – Extrait du rapport de M
avait des synonymes parfaits, il y aurait deux langues dans une même langue . » – Extrait du rapport de M. Eugène Manuel, insp
encore en lumière. » Examens de 1884. Ordre des lettres Langue française. Bossuet a dit : « Il ne faut pas souff
des mots, et en dénaturant ainsi leur caractère, elle porterait à la langue même. Dans cette défense du français au point de
connaissance des récents progrès de la grammaire historique de notre langue . Il y a même de ce côté, chez quelques-unes, un p
n de tous les endroits du texte désigné qui prêtent au commentaire de langue ou de goût ; il faut aussi, soit au début, soit p
quand ce qu’il faut dire devient plus abstrait, sobre d’emprunts à la langue spéciale de la philosophie et (mérite que nous av
gnement des sciences. Examens de 1885. Ordre des lettres Langue française. de l’utilité des citations d’auteurs
. de l’utilité des citations d’auteurs dans un dictionnaire de notre langue . Voltaire regrettait fort que, dans son dictionna
ncte entre les expressions qu’un auteur emploie heureusement selon la langue et d’accord avec elle, et celles que crée plus ou
ie, et qui ne sauraient également faire loi ? – Un dictionnaire où la langue des auteurs serait largement représentée, alors m
l pas ce penchant à l’archaïsme qui se produit à l’arrière-saison des langues et des littératures ? – Un tel dictionnaire, exce
littératures ? – Un tel dictionnaire, excellent pour l’histoire de la langue , offrirait pour le goût, dans la richesse même de
es futures aspirantes tiennent strictement compte : « Composition de langue fançaise. – En traitant ce sujet délicat, beaucou
ûrement utile, cette transformation du dictionnaire officiel de notre langue  ; on n’a pas su non plus, tout en s’écartant de l
Pensées), c’est La Rochefoucauld, etc. L’espèce d’écrivains que notre langue désigne expressément par ce mot, a sa manière pro
dactiques ordinaires. Examens de 1886. Ordre des lettres Langue française. Fénelon, dans ses vœux pour l’enrichis
Langue française. Fénelon, dans ses vœux pour l’enrichissement de la langue française par l’adoption de mots nouveaux, après
ez un son doux et éloigné de toute équivoque, qui s’accommode à notre langue et qui soit commode pour abréger le discours. Cha
tu, quand l’ancien chemin se trouve raboteux et moins court. « Notre langue deviendrait bientôt abondante si les personnes qu
, soumettait à l’Académie française : ce vœu d’enrichissement pour la langue était-il justifié par l’état de celle-ci ? En sec
on imagine pour le réaliser ? – A quoi se réduit, en fait, pour notre langue , la part de la volonté intelligente et du choix d
ait du rapport de M. Jacquinet, président du jury : « Composition de langue française. – On avait à examiner certaines opinio
appelle l’attention de ses confrères sur l’état et les besoins de la langue . Au jugement de Fénelon, la langue que le xvii e 
es sur l’état et les besoins de la langue. Au jugement de Fénelon, la langue que le xvii e siècle léguait au xviii e n’était p
nts était posée : Que faut-il penser du vœu d’enrichissement pour la langue que Fénelon portait devant l’Académie en 1714 ?
troduire des termes nouveaux ? A quoi se réduit, en fait, pour notre langue , la part de la volonté intelligente et du choix d
is, sans doute, même à l’heure de son plus heureux développement, une langue n’est parfaite et achevée, et celle même qu’on a
a-t-il pas à se plaindre comme il le fait, des insuffisances de cette langue , sans presque rien dire de ses beautés, ingratitu
m de Fénelon, ou peu préparées par leurs études à bien juger de notre langue classique, se sont associées sans scrupule au gri
ccord avec Fénelon, ont supposé qu’il visait plus particulièrement la langue du xvii e siècle expirant et des premières années
e du xvii e siècle expirant et des premières années du xviii e, cette langue qui s’amollissait, s’énervait entre les mains de
autorise. La plainte qu’il se permet a plus d’étendue1. C’est bien la langue du xvii e siècle, cette langue qui, même après Ba
ermet a plus d’étendue1. C’est bien la langue du xvii e siècle, cette langue qui, même après Balzac, après Vaugelas, conservai
ition échappe, dont l’heureuse fortune et l’entrée définitive dans la langue , sous le contrôle de l’Académie, sont en réalité
e des jeunes filles ? Examens de 1887. Ordre des lettres Langue française. Qu’entend-on par archaïsme et par néol
se. Qu’entend-on par archaïsme et par néologisme ? – A quel âge d’une langue voit-on d’ordinaire se produire le goût de l’un o
garder ? Extrait du rapport du président du jury, M. Jacquinet. « 1° Langue française. – Faute de réflexion attentive, la plu
issait ici du néologisme proprement dit, de celui qui s’attaque à une langue faite et fixée, et non pas d’hier, à une langue m
i qui s’attaque à une langue faite et fixée, et non pas d’hier, à une langue mûre, dont, par besoin sérieux ou par démangeaiso
logisme littéraire, de celui que tentent, dans l’arrière-saison d’une langue et d’une littérature, certains talents, soit d’eu
ar lequel un écrivain tard-venu s’avise de réveiller, de rajeunir une langue dont un long usage a quelque peu énervé l’énergie
opos de remonter à cet âge de débrouillement et de formation où notre langue s’enrichissait chaque jour de créations et d’impo
ou moins inconscient, qui nous charme dans la magnifique et copieuse langue de Bossuet involontairement en retard sur celle d
core de celui qui se glisse si habilement dans le délicat tissu de la langue d’un Sainte-Beuve. L’erreur d’interprétation que
de conservation outré qui voudrait, en quelque sorte, immobiliser une langue une fois faite, et l’esprit contraire, librement
t tenir plus grand compte des inépuisables ressources que notre belle langue classique ne cesse d’offrir, quoi qu’on ait pu di
ffrir, quoi qu’on ait pu dire, aux écrivains des temp nouveaux. « Une langue fixée par le temps et le génie, a dit Villemain,
re à toutes les idées. » 1° Le même n’a pas craint de dire : « Les langues s’appauvrissent par leur abondance. Toute express
bjet nouveau, est une surcharge plutôt qu’une richesse ; et quand une langue est bien faite, les nuances infinies des sentimen
livres. Répondez-lui. Examens de 1888. Ordre des lettres Langue française. Qu’entend-on par histoire des mots au
paration, et ont assez heureusement répondu à notre attente. Celle de langue française ou de grammaire, bien que portant trace
il y a deux siècles ? Examens de 1889. Ordre des lettres Langue française. Qu’entend-on par les synonymes d’une l
es lettres Langue française. Qu’entend-on par les synonymes d’une langue  ? – De l’usage plus ou moins juste que l’on fait
mes. » – Importance de l’étude des synonymes pour l’écrivain. – Notre langue est-elle riche de synonymes ? Littérature. Volta
ts, vous paraissent-ils s’être fait une idée suffisamment juste de la langue poétique, de la nôtre en particulier ? Extrait du
ait du rapport de M. Jacquinet, président du jury : « Composition de langue française. – Le sujet était celui-ci : « Qu’enten
mblables par la signification, et quelles richesses en ce genre notre langue garde au génie ou au talent de l’écrivain, beauco
berté du poète, des droits de son inspiration, des prérogatives de sa langue , des enchantements de sa musique. On l’a fait dan
appeler en passant ce qu’ils ont souvent perdu à vouloir se créer une langue plus poétique, plus distincte de la prose, que ne
ion sur des exemples. Examens de 1890. Ordre des lettres Langue française. En quoi l’étude des langues étrangères
890. Ordre des lettres Langue française. En quoi l’étude des langues étrangères peut-elle nous aider à mieux connaître
rdien singulièrement jaloux de l’originalité et de la pureté de notre langue , il s’avisait de dire, dans son Essai sur la litt
e : « Il est très bon, très utile d’apprendre, d’étudier, de lire les langues vivantes, assez dangereux de les parler, et surto
avec celle du beau ? Examens de 1891. Ordre des lettres Langue française. « Nous nous applaudissons de voir not
ettres Langue française. « Nous nous applaudissons de voir notre langue presque aussi universelle que le furent autrefois
ois le grec et le latin. » (Voltaire, Discours aux Welches.) « Notre langue est devenue les délices des étrangers et l’objet
» (Le même, Avertissement de l’édition de son Théâtre de 1768.) « La langue française n’est ni si abondante et si maniable qu
ue l’anglais ; et cependant elle a fait plus de fortune que ces trois langues . » (Le même, Dictionnaire philosophique.) Voltair
rien à rabattre de ces paroles. – Vous direz à quelles qualités notre langue est redevable de cette heureuse fortune, à laquel
t au son, soit quant au sens. Donnez de nombreux exemples tirés de la langue française. – En 1739, Buffon avait été choisi par
st varié, parce que l’auteur, en ne manquant jamais à la pureté de la langue , ……………………………..sait d’une voix légère, Passer du
ds écrivains, un jugement sérieux sur la poésie, sur le stylo, sur la langue , c’est-à-dire l’esprit critique. Les épreuves d’h
stes à la France. » Concours de 1884. Ordre des lettres Langue française. Du verbe dans la langue française. Li
e 1884. Ordre des lettres Langue française. Du verbe dans la langue française. Littérature. La poésie lyrique au xvi
u rapport de M. Eugène Manuel1, président du jury : 1° Composition de langue française et de grammaire. – Le sujet était : « D
ngue française et de grammaire. – Le sujet était : « Du verbe dans la langue française. » « Pour un examen d’un ordre aussi é
assiques. Tout en laissant de côté les curiosités de l’histoire de la langue , ils sont tenus aujourd’hui de connaître les prin
accessible. Que de choses utiles et attrayantes on peut dire dans la langue de tout le monde ! Nous ne voudrions pas qu’on l’
ils, que notre système de conjugaison est tiré du latin, auquel notre langue doit non seulement la racine de la plupart de ses
devait montrer comment la tendance à l’analyse, qui est le propre des langues modernes, agissant sur les éléments du verbe four
 C’est un grand signe de médiocrité de louer toujours modérément. » Langue française. Indiquer les caractères de la langue d
jours modérément. » Langue française. Indiquer les caractères de la langue de La Fontaine dans ses fables. Extrait du rappor
problème d’éducation. 2° Le sujet de la seconde composition, celle de Langue française, était : Indiquer les caractères de la
on, celle de Langue française, était : Indiquer les caractères de la langue de La Fontaine dans ses fables. » On voit sans pe
e quel était l’écueil de cette matière : l’étude devait porter sur la langue , non sur le style de La Fontaine. Les deux questi
s les ont mal distinguées ; on a su bon gré à celles qui, séparant la langue du style, ont bien pénétré dans l’intelligence du
, peu nombreuses, il est vrai, n’ont guère parlé ni du style ni de la langue , et ont traité de La Fontaine en général, de l’ag
osé, non sans précision, les sources et les traits particuliers de la langue de La Fontaine, ce qu’il doit au moyen âge, au xv
émoire et une rare abondance de notions précises sur l’histoire de la langue . Peut-être l’énumération est-elle quelquefois tro
rs de son temps. Plus de lectures et une étude plus approfondie de la langue du xvii e siècle mettront nos professeurs en gard
lier ? Vous essaierez d’esquisser le portrait du véritable critique. Langue française. Commenter et apprécier ces lignes de F
ue française. Commenter et apprécier ces lignes de Fénelon : « Notre langue manque d’un grand nombre de mots et de phrases ;
ection pure et simple des fautes de goût et avec les remarques sur la langue , tantôt avec l’expression des préférences individ
tyle, ne suffisent pas pour suppléer à l’ignorance du sujet même…. » Langue française. – Nous avons déjà eu l’occasion, deux
ccasion, deux années de suite, de remarquer que, sur les questions de langue française, la préparation des aspirantes était pl
r et en tirer des conséquences propres à éclairer l’histoire de notre langue au xvi e et au xvii e siècle. La question a été b
logique les différentes parties qu’elle comportait. Ces défauts de la langue au xvi e siècle, il fallait les présenter d’abord
. Fénelon mettait les aspirantes sur la voie. Quant aux pertes que la langue a faites de 1614 à 1714, il importait ensuite de
démie, de Port-Royal, etc. Mais jusqu’à quel point est-il vrai que la langue ait été gênée et appauvrie au xvii e siècle ? A q
ait-il de tels regrets ? Il faut bien reconnaître aujourd’hui que les langues peuvent se perfectionner par les mots qu’elles pe
s comparables à Regnier et à Montaigne ; mais on comprend pourquoi la langue n’a pas été fixée avec ces derniers et l’a été av
l’a été avec Malherbe et Balzac. Ainsi le voulait l’unité même de la langue française, qui devint sa force, et qui la maintie
rs il a trouvé une connaissance assez complète de l’histoire de notre langue au xvi e et au xvii e siècle, mais peu d’ordre et
qu’elle suggère. Nous rappelons à nos aspirantes que les questions de langue et de grammaire veulent être traitées avec une ex
enres littéraires cette influence a-t-elle été surtout appréciable ? Langue française. Des doublets dans la langue française,
lle été surtout appréciable ? Langue française. Des doublets dans la langue française, de leur origine, de leur synonymie, de
re aussi des maîtres qui dirigent leur préparation. 2° Composition de langue française. – Le sujet était : Des doublets dans l
position de langue française. – Le sujet était : Des doublets dans la langue française, de leur origine, de leur synonymie, de
ue où la question des doublets venait d’être inscrite au programme de langue française de nos lycées, dans une réunion d’acadé
dans ce qu’elle a d’élémentaire et d’incontesté, l’histoire de notre langue même, avec les traits essentiels de son vocabulai
e même, avec les traits essentiels de son vocabulaire. La question de langue française n’avait pas été jusqu’ici aussi spécial
Ordre des lettres Littérature. Comparer Corneille et Racine. Langue française. Dans son discours de réception à l’Aca
e française, prononcé en 1671, Bossuet disait à ses confrères : « La langue vivra dans l’état où vous l’avez mise autant que
mpire français. » Ce vœu et cet espoir étaient-ils bien fondés ? Les langues se fixent-elles tant qu’elles sont vivantes ? D’a
éraires ne peuvent-ils modérer, ralentir ce mouvement qui emporte les langues vers de continuels changements ? On étudiera, à c
On étudiera, à ce point de vue, l’influence de la littérature sur la langue . Ordre des sciences Littérature. Du rôle u
de littérature française, cet épisode de notre histoire littéraire. Langue française. Qu’appelle-t-on langues synthétiques ?
sode de notre histoire littéraire. Langue française. Qu’appelle-t-on langues synthétiques ? Langues analytiques ? Montrer que
littéraire. Langue française. Qu’appelle-t-on langues synthétiques ? Langues analytiques ? Montrer que la langue française est
elle-t-on langues synthétiques ? Langues analytiques ? Montrer que la langue française est plus analytique que synthétique, et
liste, fantaisiste, pessimiste, etc.). 2° Composition sur un sujet de langue française. – Si nous avions besoin d’une preuve n
es à l’agrégation sont beaucoup mieux préparées pour les questions de langue et de grammaire que pour la littérature et la cri
toujours occupé une place prépondérante au profil, sans doute, de la langue , de l’orthographe, et, pour tout dire, des mots ;
de graves inconvénients, quand on s’arrête à la forme extérieure des langues et au vêtement de la pensée, sans voir suffisamme
des études très précises, une solide connaissance de l’histoire de la langue française, même une certaine familiarité des prob
onséquences qui naissent du caractère analytique ou synthétique d’une langue , et impriment une marque propre à la littérature
ble ; elle promet à nos lycées de bons professeurs de grammaire et de langue française. 3° Composition d’histoire. – Sujet : «
os arguments et vos exemples dans l’histoire des lettres françaises. Langue française. On a dit quelquefois : « La grande att
ni même un paragraphe entier, à citer, à détacher. 2° Composition de langue française. – Nous n’avons pas à traiter nous-même
s et les grammaires n’ont paru qu’après le développement spontané des langues , souvent même après les chefs-d’œuvre des littéra
ce qui rend si lumineux le style de Pascal, si nette et si claire la langue de Voltaire. On se dit : « Voilà la pensée, c’est
ni à imaginer l’origine du langage, ou à déterminer l’influence de la langue sur les progrès de la civilisation. On sait beauc
t d’heureuses compensations au désavantage dont Voltaire se plaint ? Langue française. étude comparée des trois textes suiva
trouva, ce feut qu’en nourrice, et avant le premier desnouement de ma langue , il me donna en charge à un Allemand, qui depuis
depuis est mort fameux medecin en France, du tout ignorant de nostre langue , et tres bien versé en la latine. Cettuy cy, qu’i
té infinie des sujets ? Sujets proposés Morale, littérature et langue françaises1 – Développer cette pensée : « Ce
ne trouvent point l’unique expression et usent de synonymes. » – La langue française au xvii e siècle. Quels sont les écriva
siècle. Quels sont les écrivains qui ont le plus contribué à fixer la langue française ? – « La vertu vaut mieux que la gloire
il a innové et créé. Le spirituel P.-L. Courier disait : « En fait de langue , il n’est pas une femmelette du siècle de Louis X
ècle de Louis XIV qui n’en remontrât aux Rousseau et aux Buffon. » La langue des grands écrivains du xviii e siècle n’est pas
ingt années ; l’on est esclave de la construction ; l’on a enrichi la langue de nouveaux mots, secoué le joug du latinisme et
nt ? Le moyen age ne connaissait pas le style périodique, apanage des langues synthétiques et non des langues analytiques comme
pas le style périodique, apanage des langues synthétiques et non des langues analytiques comme la nôtre ; c’est le xvi e siècl
isparu pour faire place au style coupé qui est dans le génie de notre langue  ? Rien de plus naturel ; le style change comme to
uer pourquoi nous avons tant de peine à bien écrire dans notre propre langue . – Napoléon préférait de beaucoup les lettres de
ns une réunion, le savoir d’une jeune fille qui connaissait, outre sa langue maternelle, le latin, le grec et plusieurs langue
nnaissait, outre sa langue maternelle, le latin, le grec et plusieurs langues vivantes. Une des personnes présentes demanda si
z cette maxime. – Par quels exercices faut-il commencer l’étude d’une langue étrangère avec une classe d’élèves ne connaissant
une langue étrangère avec une classe d’élèves ne connaissant que leur langue maternelle ? – Un enseignement approprié à la con
torique. – Il ne cesse de recommander à sa petite cour d’employer une langue bien simple ; il recommande l’usage de cette pros
ants l’histoire et la géographie de leur pays et, par-dessus tout, la langue nationale. Concours de 1886. Littérature.
s, et tous se sont appliqués à imaginer les moyens de traverser cette langue de terre qui n’a que 115 kilomètres de largeur. D
ue l’éducation navale trouve dans l’étude et la pratique sérieuse des langues vivantes. – Fondation de Marseille. – Un jour, un
espace beaucoup plus vaste habité par des hommes qui parlent la même langue que nous, qui ont les mêmes habitudes, les mêmes
écieuses à consulter pour l’histoire de l’art et de la civilisation ; langue morte des hiéroglyphes à retrouver, etc. – Narrat
ée. – Lui opposer une étable mal comprise, mal agencée. – Utilité des langues étrangères pour le futur vétérinaire. – Justifiez
apprenant la grammaire il aura acquis la connaissance théorique de la langue allemande ? » – Quels sont les avantages commerc
our d’eux le mouvement des affaires. Ils connaissent peu ou point les langues étrangères, indispensables pour la sûreté des inf
instruction spéciales, toutes techniques. – Ils sauraient à fond les langues vivantes. Ils auraient appris « la marchandise ».
empêchera nullement d’être des agents diplomatiques. La lutte des langues à la surface du globe. DÉVELOPPEMENT Nous empr
Alliance française 1, association nationale pour la propagation de la langue française à l’étranger et aux colonies. Le sujet
ation du savant maître comme orateur : « C’est de tout temps que les langues ont été les unes vis-à-vis des autres à l’état de
est la loi de tous les êtres vivants, est aussi la loi historique des langues  ; pour elles aussi, malheur aux faibles ! La lutt
ci un intérêt vital. Il ne faut pas oublier que c’est la question des langues qui a créé la question des nationalités, et c’est
êmes parties, cependant c’est dans cette lutte obscure et ignorée des langues que le plus souvent leur avenir se prépare et se
t encore notre frontière ; peut-être que, mieux que nos armées, notre langue l’aurait gardée ! Oui, la lutte que se livrent le
mées, notre langue l’aurait gardée ! Oui, la lutte que se livrent les langues dans le monde est grande ; et si nous jetons les
p de bataille, l’aspect en est dramatique et vraiment épique. Ici, la langue Basque réduite, après trois mille ans de luttes,
r à ses pieds les flots successifs de vingt invasions, de races et de langues différentes, sans se laisser emporter ni submerge
entes, sans se laisser emporter ni submerger par elles. – Là-bas, les langues Celtiques, les ainées de la grande famille inde-e
le nous appartenons, Breton, Gaëlique, sous la poussée formidable des langues Latines ou Anglo-saxonnes, se sont laissées accul
tre jetées dans l’Océan. – Au centre même de l’Europe, en Lusace, une langue slave, le Wend, détachée du gros de l’armée, s’es
e du gros de l’armée, s’est laissée envelopper de toutes parts par la langue allemande et, quoique réduite aujourd’hui à une p
blier un des plus nobles et des plus héroïques de ces combattants, la langue Romane, celle que le plus illustre des siens appe
d’une voix plus harmonieuse qu’aux jours de sa jeunesse ! Mais si les langues que je viens de nommer subsistent encore et conti
ont définitivement succombé et qui ont grossi la liste funèbre de ces langues que l’on désigne par ce terme si juste et si fort
angues que l’on désigne par ce terme si juste et si fort à la fois de langues mortes ! Je ne parle pas seulement de ces langue
fort à la fois de langues mortes ! Je ne parle pas seulement de ces langues restées classiques, telles que le Sanscrit ou le
ne laissé un nom ! Il n’y a pas si longtemps encore, en 1778, une des langues celtiques, la langue Cornique, n’était plus parlé
n’y a pas si longtemps encore, en 1778, une des langues celtiques, la langue Cornique, n’était plus parlée que par une vieille
deuil, non pas de la pauvre vieille femme, mais de la pauvre vieille langue qui était morte avec elle. Cela vous étonne que l
tait morte avec elle. Cela vous étonne que l’on parle de la morte des langues  ? – Pourquoi pas ? Les langues sont vraiment des
étonne que l’on parle de la morte des langues ? – Pourquoi pas ? Les langues sont vraiment des organismes vivants, qui naissen
aissent, grandissent et souvent aussi finissent comme les hommes. Une langue naît dans quelque peuplade inconnue ; elle balbut
montagnes ou de quelque île de pêcheurs. Et voilà comment meurent les langues  ! Il n’est rien de si triste. Ah ! Dieu garde not
les langues ! Il n’est rien de si triste. Ah ! Dieu garde notre belle langue française d’une fin si misérable ! ou du moins, c
en qu’elle a fait trop de bruit dans le monde pour jamais devenir une langue inconnue et oubliée, comme celles dont je vous pa
dont je vous parlais tantôt, Dieu la garde même de jamais devenir une langue d’école, à la façon du latin ! Nous voulons qu’el
pour cela il faut lutter, il faut combattre. » Quelles sont les langues qui luttent à la surface du globe ? – L’influence
t les langues qui luttent à la surface du globe ? – L’influence de la langue française. M. Charles Gide, – en cette même co
été souvent invoquée et commentée, – montrait le rôle joué par chaque langue . Il indiquait en termes à la fois poétiques et pr
a composition qui font de ce discours un modèle : « Quelles sont les langues conquérantes qui ont peu à peu refoulé les langue
« Quelles sont les langues conquérantes qui ont peu à peu refoulé les langues plus faibles et se sont enrichies de leurs dépoui
é les langues plus faibles et se sont enrichies de leurs dépouilles ? Langues victorieuses, qui êtes-vous ? Celle qui apparaît,
qui êtes-vous ? Celle qui apparaît, géante, au premier rang, c’est la langue anglaise. Le domaine qu’elle a déjà conquis est d
es, comme les 230 millions d’habitants de l’Inde, parmi lesquelles la langue conquérante s’infiltre lentement mais sûrement ;
uérante s’infiltre lentement mais sûrement ; dans un siècle d’ici, la langue anglaise sera parlée par 300 millions d’hommes, p
era parlée par 300 millions d’hommes, peut-être davantage. Ce sera la langue dans laquelle sera élevé le quart des enfants des
érirait pas pour cela. Vingt peuples, issus de son sang et parlant sa langue , perpétueraient dans les âges les plus lointains,
our tout dire en un mot, le génie même de la mère patrie ! La seconde langue qui prétend à l’empire du monde et qui en a déjà
à l’empire du monde et qui en a déjà conquis une bonne part, est une langue hier encore barbare, mais qui compte aujourd’hui
re barbare, mais qui compte aujourd’hui quelques écrivains exquis, la langue de Tourgueneff et de Pouchkine, la langue Russe.
elques écrivains exquis, la langue de Tourgueneff et de Pouchkine, la langue Russe. Son domaine est un peu moins vaste que cel
, la langue Russe. Son domaine est un peu moins vaste que celui de la langue anglaise, 2 milliards d’hectares environ, mais il
on ! c’est la terre cultivée, c’est la population russifiée, c’est la langue russe substituée aux langues indigènes. Ce prodig
, c’est la population russifiée, c’est la langue russe substituée aux langues indigènes. Ce prodigieux empire ne renferme pour
ommes, il n’y en a guère plus de 60 millions encore qui parlent cette langue , mais elle gagne peu à peu toute l’Asie centrale 
l’axe du globe. Les autres pays ne seront plus que ses satellites. La langue qui arrive troisième dans ce grand tournoi est la
tellites. La langue qui arrive troisième dans ce grand tournoi est la langue de Cervantès, l’Espagnol. Qui répète sans cesse q
morceaux de roi, tels que Cuba ou les Philippines. Pour le moment, la langue espagnole n’est pas parlée par plus de 40 million
re et sous le plus beau ciel du monde. Et il est encore une quatrième langue , à laquelle on ne pense guère, car c’est celle d’
r c’est celle d’un des plus petits pays de l’Europe, le Portugais. La langue du Camoëns n’est guère parlée que par 16 millions
ur nourrir un jour d’innombrables populations. Telles sont les quatre langues reines. Je ne dis pas que ce sont les seules qui
est pas dit qu’elles y réussissent aussi bien. Voici, par exemple, la langue Allemande. Fière à bon droit des services éminent
e humaine, elle occupe en Europe une place considérable ; elle est la langue maternelle de 60 millions d’hommes. Mais hors d’E
ar delà les océans le trop-plein de sa fécondité ; mais la race et la langue allemandes vont se perdre inutilement aux Etats-U
Australie et ne font que grossir le grand courant de la race et de la langue anglo-saxonne. L’empire allemand s’efforce mainte
qu’à lui et où il puisse maintenir dans leur intégrité la race et la langue nationale ; mais c’est le cas de dire avec le poè
uche. Ainsi donc, et malgré son importance actuelle, le domaine de la langue allemande parait restreint. Je constate le fait s
satisfaction égoïste, sans rancune mesquine. Je le regrette même : la langue de Kant et de Gœthe méritait mieux de l’avenir. J
’avenir. J’augurerais mieux de l’Italien et du Grec moderne. Ces deux langues se propagent rapidement sur le bassin de la Médit
érances et des espérances qui pourraient bien se réaliser. Il est une langue dont le domaine est immense et les conquêtes surp
ze cents ans, avec des alternatives de succès et de revers contre les langues aryennes, il soit destiné à l’emporter ou même à
xistence ; il sera un des vaincus dont je parlais tantôt, et d’autres langues , le français, l’italien, le grec, recueilleront s
s, l’italien, le grec, recueilleront son héritage. Eh bien ! et notre langue à nous, il est temps d’en parler ? A quelle place
par 45 millions d’hommes environ, en comptant les cantons suisses de langue française, les provinces belges de race Wallonne,
e ses frontières naturelles ; elle ne fait pas tache d’huile comme la langue allemande. Au contraire, ce sont les races et les
ile comme la langue allemande. Au contraire, ce sont les races et les langues étrangères qui mordent peu à peu sur nos frontièr
u à peu sur nos frontières. En Suisse, la proportion des habitants de langue française était, il n’y a pas bien longtemps, de
agnols, Italiens, Flamands, Suisses, Allemands, qui y conservent leur langue et leur nationalité. Mais aujourd’hui l’Europe n’
e. Eh bien, quelle est, dans le reste du monde, la place qu’occupe la langue française ? Elle ne tient certes pas dans le mond
ne sont pas soumis à la souveraineté de la France. Le seul groupe de langue française dans le monde qui soit imposant par le
os provinces de Normandie, de Picardie et de Bretagne, l’avenir de la langue française dans l’Amérique du Nord parait assuré.
u tricolore, mais de rester nos concitoyens par les souvenirs, par la langue , par le cœur, comme ils le sont déjà par le sang,
relevant de la souveraineté française, qui parlent et propagent notre langue dans l’Algérie et la Tunisie, et nous donnent aus
’avons pas assez d’hommes. Dans ces vastes possessions, la race et la langue françaises ne sont représentées que par une infim
e plus forte. Vous voyez quelle est la faiblesse d’expansion de notre langue , et vous pouvez juger par là quelle est notre inf
ité dans la lutte pour l’existence. Les autres peuples répandent leur langue et leur influence dans le monde par le seul dével
er la végétation exubérante. La propagation de cette race et de cette langue , comme du reste de la langue russe, a tous les ca
La propagation de cette race et de cette langue, comme du reste de la langue russe, a tous les caractères d’un fait naturel, s
es d’un fait naturel, spontané, irrésistible. La propagation de notre langue , au contraire, a tous les caractères d’un fait ar
indigène sur laquelle nous puissions, en quelque sorte, greffer notre langue  ; or, le greffage est une opération délicate qui
le rang et l’influence de la France qu’autant que nous propagerons sa langue  ; – d’autre part, nous ne pouvons espérer propage
erons sa langue ; – d’autre part, nous ne pouvons espérer propager sa langue qu’autant que nous réussirons à la faire adopter
ce, essaimer, sur des plages hospitalières, grâce à l’expansion de la langue et à la diffusion des hommes, de vastes et riches
ècle, là-bas, vivrait une société de dix à douze millions d’hommes de langue française et d’esprit français. Et croit-on que l
francisé des races ou inférieures ou arriérées, que d’avoir greffé la langue , les idées, les aspirations, l’influence, les mœu
ns, qui se multiplient au bord des lacs américains, nos frères par la langue , par la pensée et par le cœur, ne descendent-ils
ce de la dernière édition du Dictionnaire de l’Académie. 1. « Notre langue manque d’un grand nombre de mots et de tournures.
13 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XVIII. des qualites essentielles du style. — harmonie  » pp. 240-256
elles que les autres. Tout dépend ici, comme ailleurs, du génie de la langue . Si les mots, il alla à Athènes, m’offensent l’or
et l’ensemble de ces habitudes forme ce qu’on appelle le génie de la langue . Les règles de l’harmonie, comme celles de la gra
ire spéciale, ne sont le plus souvent que les formules du génie de la langue . Ce qui fatigue l’organe et par conséquent blesse
t, un moment d’attention suffira pour échelonner en quelque sorte les langues sous ce double rapport. Il est évident que plus u
nature et de leur degré de force, plus cet idiome est euphonique. Les langues du Midi le sont beaucoup plus que le français et
que. Les langues du Midi le sont beaucoup plus que le français et les langues du Nord. En même temps, elles ont un rhythme et u
s ou brefs, déterminés par des règles fixes et un usage constant. Les langues du Nord, semées de voyelles sourdes, hérissées de
le latin et surtout le grec l’emportent manifestement sur toutes les langues modernes. Quelle fut en Grèce la conséquence de c
hui que dirons-nous, à notre tour, au jeune écrivain français ? Votre langue est un instrument ingrat, qui par lui-même a peu
cette qualité qui lui manque. Mais, en même temps, le génie de votre langue est essentiellement sérieux et positif ; n’attrib
l’harmonie, ce doit être là une étude préliminaire comme celle de la langue elle-même, une habitude préalablement contractée
préparatoires ne le sont guère moins au prosateur. « Dans toutes les langues , dit Turgot80, la prose est susceptible d’une ha
s’arrête pas à ces onomatopées de mots ou de phrases dont toutes les langues offrent des exemples : L’essieu crie et se rompt
14 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Cousin, 1792-1867 » pp. 492-503
sentiment du beau, du bien et du vrai qui est l’âme du talent. La langue française La langue française avait passé par
en et du vrai qui est l’âme du talent. La langue française La langue française avait passé par bien des vicissitudes,
tes les parties. Mais peu à peu vers la fin du règne de Louis XIV, la langue s’épuise comme le reste, et la prose arrive à l’e
randeur l’abandonnent. Il semble qu’on n’a jamais parlé une meilleure langue , plus pure, plus limpide, plus naturelle, convena
e, ou plutôt elle ne manque jamais d’une suffisante solidité. Mais la langue ne s’arrête pas longtemps sur cette pente glissan
d’en tirer les effets qu’il veut produire. Voyez-le instituer avec la langue une lutte savante. Il ne s’agit point de la force
e vivante. Après avoir ainsi remonté les ressorts trop relâchés de la langue , il pouvait sans danger lui communiquer le mouvem
à son titre immortel. Nul écrivain, Pascal excepté, n’a laissé sur la langue une pareille empreinte. Elle paraît, bien qu’adou
xcessif dans l’art comme dans tout le reste. Il a redonné du ton à la langue , mais aux dépens du naturel ; il a porté le soin
quelques sentiments de l’art véritable, et qu’on aime cette admirable langue française, fidèle image de l’esprit et du caractè
e. » 1. Les causes de toute sorte qui ont amené peu à peu, dans la langue et la littérature française, ce grand changement,
15 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre I. — Défauts et qualités de la phrase »
on II. — Pureté La Pureté consiste en général à parler purement sa langue et à ne se servir que des locutions autorisées pa
risées par l’usage ou par la grammaire. Boileau, le législateur de la langue française, nous recommande dans ses vers d’écrire
rs d’écrire avec la plus grande pureté : Surtout qu’en vos Écrits la langue révérée Dans vos plus grands excès vous soit touj
eux barbarisme, Ni d’un vers ampoulé l’orgueilleux solécisme. Sans la langue en un mot l’auteur le plus divin Est toujours, qu
n fait un barbarisme de mot, lorsqu’on se sert d’un mot étranger à la langue qu’on parle, ou complètement estropié. Exemple :
ie d’Athènes en Cilicie, dont les habitants altérèrent à tel point la langue de la métropole que cette expression : parler com
Passé défini et de l’Imparfait du subjonctif dans les verbes de notre langue . Quoi de plus disgracieux que ces expressions : N
s. Nous ne conseillons pas ici de les proscrire radicalement de notre langue  ; la réforme serait trop étendue ; mais nous cons
quelques provinciaux, désireux de faire voir qu’ils parlent bien leur langue . Quintilien raconte à ce sujet qu’à Athènes, un j
e nos plus purs écrivains du xvie  siècle, Balzac qui a donné à notre langue une élégance et une harmonie qu’on n’avait avant
Tel était le respect avec lequel Balzac voulait que l’on écrivît la langue française. Voyons maintenant l’utilité des synony
enant l’utilité des synonymes § 3. Les Synonymes Comme dans une langue il n’existe pas deux mots pour rendre la même idé
nous instruire du bon choix des mots que celle des Synonymes de notre langue . C’est ainsi que nous pourrons apercevoir la diff
ient le mot laconisme) était le pays des Léonidas et des Lycurgue. La langue que parlaient ces grands hommes se distinguait de
                La Mollesse oppressée Dans sa bouche à ce mot sent sa langue glacée ; Et lasse de parler, succombant sous l’ef
16 (1854) Éléments de rhétorique française
étude est très-propre à former le jugement des jeunes gens, et sur la langue française en particulier, dont les élèves doivent
peut supposer que l’homme ait reçu, aux premiers jours du monde, une langue toute formée, soumise à des règles invariables, e
t de leur chasse ou de leurs troupeaux, ils n’avaient point encore de langue formée ; ils possédaient seulement le moyen d’en
ou doucement émus par un sentiment d’affection, ils n’avaient d’autre langue commune que des sons énergiques et rapides. Ainsi
qui représentât l’une ou l’autre de ces deux qualités. La plupart des langues nous offrent des mots évidemment créés d’après ce
tendent qu’elle n’est pas entièrement perdue, et que, dans toutes les langues , en remontant à la racine des mots, ou retrouvera
ce principale du style oratoire, remontent évidemment à l’origine des langues  ; et ce qui nous paraît le résultat de l’abondanc
et d’expressions figurées. Nous en avons un exemple frappant dans les langues américaines, qui, selon les rapports les plus aut
ormé, etque leur civilisation est encore au berceau. A mesure que les langues firent des progrès, elles devinrent plus abondant
t certains peuples avaient observé de bonne heure que, si dans chaque langue le nombre des mois est très-considérable, celui d
iture pourrait parvenir à représenter aux yeux tous les mots dont une langue est composée. Les Grecs faisaient honneur de cett
avantage d’un système d’écriture méthodique et clair fut de fixer les langues , et de les soumettre à des lois positives. Jusque
uelques hommes suffisait quelquefois pour bouleverser le langage. Les langues ne pouvaient encore se perfectionner ; car il fau
trouvé des signes propres à conserver la parole, alors seulement les langues ne furent plus exposées à des pertes et à des alt
ouveaux furent assurés de ne point mourir presqu’en naissant ; et les langues , enrichies par le temps etperfectionnées par l’us
et plusieurs grammaires se formèrent sur la surface du globe. Chaque langue eut son génie particulier ; mais, quelle que fût
Les temps des verbes sont plus ou moins nombreux dans les différentes langues  ; mais on peut les faire rentrer tous dans les tr
onne ou d’une chose ; mais le rapport finit là : car, dans toutes les langues , les verbes renferment trois choses à la fois, sa
considérable, leur nombre dut s’augmenter en proportion des idées. La langue grecque est de toutes les langues celle où l’on e
ugmenter en proportion des idées. La langue grecque est de toutes les langues celle où l’on en rencontre le plus grand nombre,
ligence était parvenue au plus haut degré de culture. Dans toutes les langues , ce qui constitue la beauté du discours, c’est su
t on ajoute beaucoup à la netteté et à la précision du discours ; les langues qui sont pourvues d’articles comme le grec, l’ita
ut-on regarder les adverbes comme les mots les moins importants d’une langue et ceux dont l’invention est la plus récente : la
avoir énuméré les parties du discours qui appartiennent à toutes les langues , nous devons ajouter qu’il y a un petit nombre de
onstitue la syntaxe ou l’arrangement des mots. Ainsi, dans toutes les langues , l’adjectif doit, par sa position, indiquer son r
rs s’accorder en personne et en nombre avec le sujet. Dans toutes les langues , le substantif qui produit l’action, veut être bi
e générale qui est invariable. IV. Des principaux caractères de la langue française. Les plus anciens possesseurs du sol
es où les Gaulois apprirent les lois, les mœurs, et par conséquent la langue de leurs vainqueurs. Un grand nombre de villes ob
e plus rien de gaulois dans la Gaule au commencement du Ve siècle. La langue gauloise ou celtique avait disparu, ou du moins i
oins il n’en restait plus qu’un petit nombre de mots, qui, mêlés à la langue latine, formèrent l’idiome général de la nation.
du pays d’où ils sortaient, l’idiome tudesque ou germanique ; mais la langue latine ne fut pas complètement bannie du pays, pa
ées, se soumirent quelquefois aux usages de leurs nouveaux sujets. La langue germanique resta la langue des rois Francs et de
is aux usages de leurs nouveaux sujets. La langue germanique resta la langue des rois Francs et de leurs principaux compagnons
et de leurs principaux compagnons, jusqu’à la fin du ixe siècle. La langue latine était celle du clergé et de quelques homme
de l’idiome tudesque et du latin avait formé le roman rustique ou la langue romance. Nous savons, par le témoignage de Grégoi
e témoignage de Grégoire de Tours, que, dès la fin du vie siècle, la langue latine n’était plus entendue que d’un petit nombr
gue latine n’était plus entendue que d’un petit nombre, tandis que la langue vulgaire s’adressait à la multitude2. Un an avant
ncile de Tours prescrivit à chaque évêque de traduire ses homélies en langue romaine rustique, afin qu’elles pussent être plus
qu’à nous, et les plus anciens monuments que nous possédions de cette langue romance, qui est devenue la langue française, son
ments que nous possédions de cette langue romance, qui est devenue la langue française, sont le serment de Louis le Germanique
à la France orientale. A l’ouest et au midi de la France, prévalut la langue romane, avec ses dialectes divers. Le latin resta
langue romane, avec ses dialectes divers. Le latin resta toujours la langue de l’Église, de la justice et des lettres. C’étai
angile comprirent de bonne heure la nécessité de parler au peuple une langue qu’il entendît. Le prêtre exposait la parole divi
ne langue qu’il entendît. Le prêtre exposait la parole divine dans la langue sacrée ; puis il la développait dans l’idiome vul
Les fragments qui nous en restent, peuvent nous donner une idée de la langue qu’on parlait alors. On y voit encore les origine
e ; de pretium, prix, etc. A peine resta-t-il quelques vestiges de la langue grecque, qu’on avait si longtemps parlée à Marsei
arlée à Marseille. On commença, au xiie  siècle, à introduire dans la langue quelques termes de la philosophie d’Aristote ; et
iaque, céphalique, podagre, asthmatique, et tant d’autres. Quoique la langue s’enrichit alors du grec, et que depuis Charles V
éjuger, de contracter en latin, usage qui attestait la barbarie d’une langue dont on n’osait se servir dans les actes publics 
cs ; usage pernicieux aux citoyens, dont le sort était réglé dans une langue qu’ils n’entendaient pas. On fut alors obligé de
ntendaient pas. On fut alors obligé de cultiver le français ; mais la langue n’était ni noble, ni régulière. La syntaxe était
rice. Le génie de la conversation était tourné a la plaisanterie ; la langue devint très-féconde en expressions burlesques ou
mais il n’eut point encore d’élévation et d’harmonie. Ronsard gâta la langue en transportant dans la poésie française les comp
sophes et les médecins. Malherbe répara un peu le tort de Ronsard. La langue devint plus noble et plus harmonieuse par rétabli
e, à l’époque que l’on peut regarder comme le point de maturité de la langue française : «  L’on écrit régulièrement depuis vi
ingt années ; l’on est esclave de la construction ; l’on a enrichi la langue de nouveaux mots, secoué le joug du latinisme, et
quent secrétaire de l’Académie a heureusement résumé l’histoire de la langue française après le règne de Louis XIV : « Dans la
V : « Dans la perpétuelle occupation littéraire du xviiie  siècle, la langue , après avoir gagné en abondance, en variété, en a
de sérieux et d’éloquence. » La première différence qui sépare notre langue de celle des Romains, dont elle tire en partie so
e roi, le lion. Ou voit facilement l’avantage qui résulte, pour notre langue de posséder deux articles. Ces trois manieres de
ls du roi, un fils du roi, présentent trois sens bien différents ; la langue latine, faute d’articles, n’aurait qu’une seule l
’un ou de plusieurs objets. cettedivision se retrouve dans toutes les langues , et, pour la rendre plus facile à saisir, on l’a
neutre, mot qui indique l’absence de sexe. Mais, sur ce point, notre langue déroge aux lois d’une saine logique : à l’exemple
épens, mais qui accusent au fond le caprice et la bizarrerie de notre langue . L’article détermine les substantifs, le nombre s
en plusieurs classes ; cependant, malgré ces trois modifications, une langue serait bien incomplète, si elle ne possédait aucu
ger la terminaison des noms substantifs. De là sont venus les cas des langues anciennes : le génitif exprima la dépendance ; le
ourd’hui prépositions. Les prépositions une fois introduites dans les langues , on jugea qu’elles pourraient tenir lieu de cas,
des prépositions fit-il perdre entièrement celui des cas. Lorsque la langue italienne se forma du latin, les Goths et les Lom
de temps que les verbes latins. Nous remarquerons cependant que notre langue est plus riche que celle des Romains pour exprime
ties du discours sont, à peu de chose près, les mêmes dans toutes les langues . Nous ferons seulement observer que la suppressio
ession des cas a rendu l’usage des prépositions très-fréquent dans la langue française, et cette observation nous conduit à l’
, nous trouvons à cet égard une différence bien remarquable entre les langues anciennes et la nôtre. Pour nous former une juste
l’objet en question ; il ne dira pas, selon ta construction de notre langue  : donne-moi ce fruit ; mais, selon l’ordre du lat
ns donc en conclure que cet ordre fut le seul connu à l’époque où les langues commencèrent a se former, et c’est effectivement
se former, et c’est effectivement celui qu’ont adopté la plupart des langues anciennes, comme le grec et le latin ; c’est celu
le gallique, langage des montagnards d’Ecosse, et presque toutes les langues des peuplades sauvages de l’Amérique. La langue f
t presque toutes les langues des peuplades sauvages de l’Amérique. La langue française, comme la plupart des langues modernes,
des sauvages de l’Amérique. La langue française, comme la plupart des langues modernes, a adopté une syntaxe différente. A un p
tion. Mais il faut remarquer ici qu’il y a dans le caractère de noire langue quelque chose qui rend un ordre fixe absolument i
es du Nord vinrent fonder leur puissance dans la Gaule, et mêler à la langue des Romains leur idiome barbare, ils supprimèrent
ière la plus nette et dans l’ordre le plus intelligible ; et si notre langue , par sa construction plus simple, a moins d’harmo
et plus raisonnable. La clarté et la raison sont des qualités que la langue française tient de sa nature, et qui sont devenue
talien, qui paraît plus fidèlement calqué sur le latin que les autres langues modernes, se permet de transposer les mots, au po
. Par cette religieuse observation des lois qui la constituent, notre langue est devenue la plus claire et la plus positive de
s de lui rendre. Plus d’une fois elle a été choisie, entre toutes les langues européennes, pour exprimer les articles d’une con
Sans doute la raison exacte qui forme le principe essentiel de notre langue , fait qu’elle est moins propre que plusieurs autr
aison accompagnée de toute la pompe, de tous les ornements dont notre langue est capable, accordant heureusement la vraisembla
de son étal n’avait pas mis le frein de la honte et du respect sur sa langue  : Que me reprochez-vous ? vous dirait-il, une vie
itz, qu’il eût du prendre par rapport à son grand-père ; car, dans la langue des Russes, cette différence de terminaison marqu
consiste à n’employer que des mots et des constructions propres à la langue que l’on parle ; elle bannit toutes les expressio
les expressions et toutes les tournures qui appartiennent à une autre langue , celles que l’usage a proscrites, ou celles qui,
coûte, ne pas renoncer à la trouver. Il est rare qu’il y ait dans une langue des mots pour exprimer le même objet, et une pers
e et se rompt. Et il semble qu’un homme tout à fait étranger à notre langue comprendrait, d’après le son même des mots, le cr
erons point ici chacune des lettres et des sons élémentaires dont une langue est composée : il est certain que les mots les pl
, les ellipses oratoires et poétiques sont plus difficiles dans notre langue que dans celles des anciens, parce que ses procéd
ec une sorte de coquetterie » ce qu’il y a de plus élégant dans notre langue . «  Les pierres et les métaux polis par notre ar
rit, et bien m’en a pris : il est clair qu’on parle beaucoup mieux sa langue quand on ne partage pas son application entre ell
x sa langue quand on ne partage pas son application entre elle et les langues étrangères. Voyez toutes nos dames, elles ont l’e
guerre n’avait pas laissé son esprit sans culture : il connaissait la langue de son peuple et la parlait avec pureté ; de plus
faut point d’autre que votre goût. L’étude que vous avez faite de la langue italienne doit encore fortifier ce goût avec lequ
et notre article le et la s’est trouvé tout fait. 4. Dans certaines langues , la variation, au lieu de modifier la terminaison
17 (1827) Résumé de rhétorique et d’art oratoire
s éclairés. L’éloquence judiciaire a pris aussi une face nouvelle. La langue du barreau avait déjà été réformée par l’influenc
serait bien au-dessus de tous les travaux bornés à perfectionner une langue . Celui qui entreprendrait cet ouvrage, y rassembl
e temps à cette source. Naissance et progrès du langage. Le mot langue signifie manifestation de nos idées par certains
urieuse analogie qui règne dans la construction de presque toutes les langues , la profonde et subtile logique sur laquelle elle
noncés avec énergie, furent donc sans doute les premiers éléments des langues . Lorsque des rapports plus intimes devinrent néce
erfection que les autres qualités extérieures ; aussi dans toutes les langues les mots qui expriment ces sons ont-ils conservé
u’on pouvait encore la suivre, et que dans les radicaux de toutes les langues on peut apercevoir la correspondance de la chose
dente avec eux. Mais ce principe d’analogie ne peut être appliqué aux langues que dans leur simplicité primitive ; il s’efface
e peu à peu, et à peine peut-on en découvrir quelques traces dans les langues modernes. Un second caractère des langues est tir
ir quelques traces dans les langues modernes. Un second caractère des langues est tiré de la manière dont les mots furent prono
ons des exemples ; lorsque quelqu’un fait des efforts pour parler une langue qu’il ne connaît qu’imparfaitement, il a recours
ns supplétifs pour se faire comprendre : on peut donc avancer que les langues primitives étaient beaucoup plus expressives que
que les langues primitives étaient beaucoup plus expressives que nos langues modernes, leur prononciation plus diversifiée, et
ables aux différents objets. Ce mécanisme se remarque surtout dans la langue chinoise. Cette prononciation musicale et animée
aisonnements sont confirmés par les faits. Le style de la plupart des langues primitives, parmi les nations encore grossières,
ruit, sur ce sujet, les considérations générales sur la formation des langues et sur leurs progrès ; Grammaire raisonnée de Con
roposition déterminée, nous trouvons une différence extrême entre les langues anciennes et modernes : cette considération va no
ette considération va nous servir à développer davantage le génie des langues , et à montrer les vicissitudes qu’elles ont subie
la civilisation. Pour arriver à notre but, remontons à l’origine des langues , figurons-nous un sauvage contemplant l’objet d’u
t sur l’objet de sa convoitise ; il ne dira pas, suivant le génie des langues modernes, donnez-moi ce fruit, mais bien fructum
frappante que si elle était arrangée suivant la construction de notre langue . Cependant ce principe n’était pas tellement inva
à l’harmonie de la phrase exigeait un ordre différent ; et, dans les langues susceptibles de ces beautés musicales et prononcé
ifié ; mais c’était en général le caractère et le génie des anciennes langues de classer les mots suivant l’ordre qui satisfais
les mots suivant l’ordre qui satisfaisait le plus l’imagination. Les langues modernes de l’Europe ont adopté un arrangement de
ais cette liberté est restreinte dans des limites peu étendues, et la langue française est soumise à des lois plus sévères à c
soumise à des lois plus sévères à cet égard que la plupart des autres langues de l’Europe. L’invariabilité de nos terminaisons
ions mutuelles des divers mots, quoiqu’ils fussent séparés ; dans nos langues modernes, c’est uniquement par la place qu’ils oc
bservation démontrèrent bientôt que si le nombre des mots dans chaque langue est considérable, celui des sons articulés qui en
il serait possible d’exprimer toutes les combinaisons qu’exigent les langues . On imagina donc de représenter ce petit nombre d
ent ouvrage de M. le président de Brosses, Formation et mécanisme des langues .) Construction du langage. La construction
isme des langues.) Construction du langage. La construction des langues présente un art merveilleux. Il est peu de scienc
rter la plupart des défauts fondamentaux qui souillent les écrits. La langue française a été l’objet de l’attention de plusieu
du discours. Ces parties essentielles sont les mêmes dans toutes les langues . Il existe toujours quelques mots qui servent à d
ces idées sont nécessairement entrées dans la formation primitive des langues  ; car, à l’exception des noms propres, comme Césa
s tentatives qu’ils font pour acquérir les notions élémentaires de la langue , qu’ils sont naturellement enclins à doter du mêm
que les articles soient d’un grand usage dans le discours, il y a des langues où ils n’existent pas. Les Latins n’ont pas d’art
orationis sparguntur. Cela me paraît néanmoins être un défaut de la langue latine, car l’article contribue beaucoup à la cla
e en singulier et pluriel. On retrouve cette division dans toutes les langues , parce qu’il n’y en avait pas que les peuples eus
tive de l’un et de l’autre sexe ; mais ce genre a été rejeté de notre langue française, et tous les objets inanimés sont class
le genre neutre ; il en résulte même une beauté qui est propre à leur langue . C’est qu’en faisant usage des articles destinés
d’inventer des mots pour les exprimer toutes. Ce perfectionnement des langues doit avoir été le plus difficile. Toutefois, dans
irent les divers cas : le génitif, le datif, l’ablatif, qui, dans nos langues modernes, sont exprimés par le nom lui-même joint
ations, celle qui est le plus anciennement en usage dans les diverses langues , et quelle est celle qui est préférable, nous rép
inaison, dont on trouve des exemples dans toutes les langues-mères ou langues originaires, fut le premier mis en usage. Les rel
abli dans l’ingénieuse dissertation d’Adam Smith sur la formation des langues . Cette innovation introduisit plus de simplicité
Cette innovation introduisit plus de simplicité et de clarté dans les langues , puisque le mode de déclinaison avait nécessité u
ou une chose, comme le remarque Régnier Desmarais. Dans l’enfance des langues , il est probable qu’on suppléait à l’usage du pro
a fois les expressions les plus générales et les plus spéciales de la langue  ; ce sont aussi les plus irrégulières et les plus
s plus irrégulières et les plus difficiles pour ceux qui étudient les langues d’un peuple quelconque. Les adjectifs ou termes q
se rencontrent partout, et ils ont été inventés dès la naissance des langues . La seule particularité qui les distingue dans le
ssance des langues. La seule particularité qui les distingue dans les langues grecque et latine, c’est la capacité qu’ils ont d
ualités. Mais on peut trouver des raisons tirées même du génie de ces langues  ; c’est qu’on a voulu éviter qu’on ne pût considé
à distinguer. D’ailleurs, la liberté de transposition admise par ces langues exigeait que cette méthode fût suivie ; car autre
econnaître la concordance des substantifs et des adjectifs ? Dans nos langues modernes, cet artifice est inutile, parce que la
que la juxtaposition des mots prévient toute ambigüité. Cependant la langue française exige que l’adjectif soit au même genre
se ? mais ses fonctions s’étendent encore plus loin ; dans toutes les langues , le verbe n’exerce pas moins qu’un triple ministè
on du verbe, cette partie si importante de la grammaire de toutes les langues . J’ai suffisamment prouvé que, de toutes les part
e. La forme des conjugaisons se modifie, il est vrai, dans toutes les langues  ; et cette conjugaison est réputée d’autant plus
a syllabe initiale du verbe, sans avoir recours aux auxiliaires : les langues hébraïque, grecque et latines sont les plus parfa
ecque et latines sont les plus parfaites à cet égard. Dans toutes les langues modernes de l’Europe, la conjugaison du verbe est
erbes auxiliaires dans tous les temps et modes actifs et passifs. Les langues ont subi, par rapport aux conjugaisons, un change
ns nécessaires pour exprimer les autres modes ou temps ; et comme les langues modernes s’élevaient sur les ruines des anciennes
arut plus simple que les variétés des désinences anciennes ; mais les langues devinrent, d’un autre côté, plus prolixes et moin
es premiers qui se présentent à notre examen. Ils forment dans chaque langue une classe très nombreuse de mots qui peuvent cep
asse de mots appelés conjonctifs sans lesquels il n’existerait pas de langue , puisqu’ils servent à exprimer les relations que
caractère de la diction ; ce caractère est modifié par le génie de la langue , par les qualités de l’esprit et de l’âme de l’éc
aite. Le style, comme on voit, diffère de ce qu’on appelle proprement langue ou mots. Les expressions qu’emploie un auteur peu
tère national, mais qu’il les prend tous ; qu’il en est de même de sa langue  ; que sa qualité est la clarté ; qu’elle s’est do
riété, précision. La pureté consiste à employer les expressions de la langue que l’on parle, sans mélange de mots ou de tours
ue légère variété dans leur signification. Il y a à peine dans chaque langue deux mots synonymes parfaits ; ce sont des ombres
ses et que nous soyons familiarisés avec la plupart des mots de notre langue . Partout où ces qualités ne se rencontrent pas il
; Cicéron la réduit à l’étendue de quatre vers hexamètres, Dans notre langue elle a fréquemment l’étendue de huit de nos vers
e qui ne peut être déterminé que par la nature de la phrase ; mais la langue française n’accorde que peu de latitude à cet éga
rable sur nous dans cette partie du style. L’extrême liberté que leur langue leur accordait dans la construction de la phrase
rté et s’ils connaissaient parfaitement toutes les ressources de leur langue , il n’y aurait que peu de règles à établir ; les
ficile d’établir sur ce point des règles fixes. D’abord les anciennes langues étaient bien plus susceptibles que la nôtre de la
a construction des phrases. La conséquence naturelle du génie de leur langue et de leur manière de prononcer les mots était de
naux, qui sont moins sensibles aux charmes de la mélodie, et dont les langues sont beaucoup moins harmonieuses. La doctrine des
s ; ils ont pensé que les mêmes principes étaient applicables à notre langue , et que notre prose pouvait être cadencée par l’u
ngueur de nos syllabes est inappréciable. Il y a du nombre dans notre langue comme il y en a dans un chant composé de notes de
l’on peut parvenir à donner à ses compositions cette mélodie dont nos langues modernes sont encore susceptibles, et qui répand
d’une prononciation difficile. Dans ces occasions le génie même de la langue le favorise, car on trouve dans toutes les langue
le génie même de la langue le favorise, car on trouve dans toutes les langues que les noms d’un grand nombre de sons particulie
expriment. (Voyez le président de Brosses, Formation et mécanisme des langues .) La seconde classe d’objets que l’on peut imiter
lors l’on peut varier les mots dont on fait usage, les traduire d’une langue dans une autre, sans altérer la figure. Il est d’
santé, en colère. Les tropes de cette espèce abondent dans toutes les langues . De même, les affections de l’âme sont presque to
variété de mots figurés ou métaphoriques s’introduit dans toutes les langues , plus par choix que par nécessité. C’est ainsi qu
une teinte plus prononcée de leur génie ; aussi trouvons-nous que les langues indiennes et américaines sont tout à fait pittore
ines sont tout à fait pittoresques et métaphoriques. À mesure que les langues se perfectionnent elles acquièrent plus de précis
discours qui a quelque fondement dans la nature, car, dans toutes les langues , et même dans les conversations vulgaires, des ex
amplifier l’objet présent et à le pousser jusqu’à l’excès. Toutes les langues contiennent de ces tours hyperboliques ; mais ils
rivain qui pousse ses hyperboles jusqu’à l’excès. Brébeuf, dans notre langue , présente la même exagération. La plupart des cri
plus célèbres Grecs, et alors j’eus le choix de tous les termes de ma langue pour exprimer les idées de mon auteur. » Je dois
é et métaphorique. La disette de mots, la teinte particulière que les langues empruntaient à l’état grossier et sauvage des peu
leurs passions étaient plus calmes, leur imagination moins vive. Leur langue peignait leur caractère : elle était régulière, f
exibilité qui formaient les caractères distinctifs et dominants de la langue grecque. Si nous comparons les productions analog
c’est qu’outre sa concision, qui quelquefois produit l’obscurité, la langue dans laquelle il écrit nous est moins familière q
u’il atteignit les fameux orateurs de l’antiquité ; c’est, dans notre langue , ce qui approche le plus de ces beaux discours où
ssion de nos sentiments par le cri ou le geste a l’avantage d’être la langue de la nature. C’est ce mode d’exprimer la situati
donner les inflexions convenables ; ils cherchent la volubilité de la langue et l’abondance des mots. Ils ont entendu dire, qu
18 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXIII. des figures. — tropes d’invention et tropes d’usage  » pp. 323-338
les habitudes du discours, appartiennent si intimement au génie de la langue , que le rhéteur n’a presque rien à dire sur leur
celles que l’abbé de Radonvilliers105 appelle tropes d’usage ou de la langue , pour les distinguer des tropes d’invention ou de
es comme formes à imiter ou à fuir. Parmi les tropes d’usage ou de la langue , il faut ranger bien des métaphores, mais un plus
e, une idée n’a point ou n’a plus de signe propre et exclusif dans la langue , on est forcé, pour l’exprimer, d’employer un sig
cette seconde nature, plus puissante parfois que la première, dans la langue comme ailleurs. Une flotte, dit-on présente à la
a formule suivante : un trope étant donné, il est trope d’usage ou de langue , en raison directe de sa compréhension, et invers
a technologie de la grammaire et de la rhétorique, le mécanisme de la langue  ; mais il s’exercera à la pratique des tropes d’i
le ou simplement un latinisme107 ? Au reste le goût et le génie de la langue sont les seuls maîtres dans l’emploi de ces trois
trois dernières figures. 105. Traité de la manière d’apprendre les langues . Paris, 1768, in-12. 106. Voici un piquant exemp
, je ne sais ; ce qui est certain, c’est qu’aucune des traductions en langue vulgaire que j’ai consultées ne conserve cette an
19 (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PRÉAMBULE. » pp. -
ve en tous points les règles de la grammaire. S'il en était ainsi, la langue latine ne saurait offrir de sérieuses difficultés
ne autre étude plus sérieuse et plus attrayante, celle du génie de la langue que l’on veut apprendre. Or, le moyen le plus sim
t de se familiariser avec les auteurs qui ont le mieux écrit en cette langue , de bien saisir le caractère propre et les formes
oin, en s’aidant de son expérience, de ses études approfondies sur la langue latine ; en s’aidant surtout du texte original d’
tes, des tournures élégantes, des inversions conformes au génie de la langue latine. 1. ……. Vos exemplaria grœca Nocturnâ
20 (1879) L’art d’écrire enseigné par les grands maîtres
aient les orateurs formés à cette école, des ouvriers de paroles à la langue légère. Ils prétendaient qu’on y parlait beaucoup
e de la philosophie et de l’éloquence, qui fut réellement celui de la langue et du cœur, les Romains ne laissèrent pas de s’ad
ur ensemble la grandeur, l’élégance et la solidité. Après l’étude des langues savantes, et singulièrement de sa propre langue ;
é. Après l’étude des langues savantes, et singulièrement de sa propre langue  ; après l’habitude formée de la parler correcteme
rendre l’esprit pointilleux et faux, et tout au plus, accoutumer leur langue à une brillante loquacité. Malim equidem indisert
lque morceau de poésie ou d’éloquence, que je venais de lire en notre langue . Mais je m’aperçus que cette méthode était mauvai
res orateurs grecs ; et alors j’eus le choix de tous les termes de ma langue , pour exprimer en liberté les pensées de mon aute
ercer sa mémoire, son esprit, son talent, à reproduire dans une autre langue ce qu’il en aurait retenu. Le jeune élève ne sera
rdinaire il y a plus en cela du bien d’autrui que du leur. XXVII. Les langues sont des chiffres où non les lettres sont changée
res sont changées en lettres, mais les mots en mots ; de sorte qu’une langue inconnue est déchiffrable. XXVIII. Il y a un cert
il est imprimé par toute l’Europe, et qu’il est traduit en plusieurs langues  : il n’est plus temps. Quelques-uns de ceux qui o
es-unes d’entre elles seraient peut-être ce que nous avons dans notre langue de mieux écrit23. Il n’a manqué à Térence24 que d
as aient été sitôt suivis d’un Racan29 et d’un Malherbe, et que notre langue , à peine corrompue, se soit vue réparée. Marot e
ingt années : l’on est esclave de la construction ; l’on a enrichi la langue de nouveaux mots, secoué le joug du latinisme et
z. L’on ne peut guère charger l’enfance de la connaissance de trop de langues , et il me semble que l’on devrait mettre toute so
ersévérer ; et si l’on y persévère, c’est consumer à la recherche des langues le même temps qui est consacré à l’usage que l’on
a encore de la force sur son déclin : la poésie le réclame, et notre langue doit beaucoup aux écrivains qui le disent en pros
tion parmi les gens polis45, n’était -il pas banni honteusement d’une langue à qui il a rendu de si longs services, sans qu’on
substituer ? Cil 46 a été dans ses beaux jours le plus joli mot de la langue française ; il est douloureux pour les poètes qu’
chaloureux ; celui-ci se passe, bien que ce fût une richesse pour la langue , et qu’il se dise fort juste où chaud ne s’emploi
us mots qui pouvaient durer ensemble d’une égale beauté et rendre une langue plus abondante. L’usage a, par l’addition, la sup
de jouvencel, jouvenceau : et cela sans que l’on voie guère ce que la langue française gagne à ces différences et à ces change
érences et à ces changements. Est-ce donc faire pour le progrès d’une langue que de déférer à l’usage ? serait-il mieux de sec
e secouer le joug de son empire si despotique ? Faudrait-il, dans une langue vivante, écouter la seule raison, qui prévient le
quivoques, suit la racine des mots, et le rapport qu’ils ont avec les langues originaires dont ils sont sortis, si la raison d’
e à nul de ceux qui vous ont précédés. L’un est aussi correct dans sa langue que s’il l’avait apprise par régies et par princi
l l’avait apprise par régies et par principes, aussi élégant dans les langues étrangères que si elles lui étaient naturelles, e
faite. L’autre51 fait revivre Virgile parmi nous, transmet dans notre langue les grâces et les richesses de la latine, fait de
s avec art, pleins de traits et de poésie, seront lus encore quand la langue aura vieilli, en seront les derniers débris : on
ine morale, aient employé tous les tours et toutes les finesses de la langue , qui plaisent par un beau choix de paroles, qui f
x qui forment cette savante assemblée. Si l’on est curieux du don des langues joint au double talent de savoir avec exactitude
é, des savants à belles-lettres, qui ne cherchaient que la pureté des langues et les livres poliment écrits ; ceux-là, sans pri
les Grecs, alors déjà déchus, avaient répandu dans l’Orient, où leur langue s’était établie avec leur domination. Mais j’aura
it juger en petit grammairien, que de n’examiner les Pères que par la langue et le style (vous savez bien qu’il ne faut pas co
Sans doute. Peu de temps après l’empire d’Auguste, l’éloquence et la langue latine même n’avaient fait que se corrompre. Les
ient, la bonne manière de parler et d’écrire se soutint davantage. La langue grecque s’y conserva presque dans sa pureté. S. C
tatif français, mis en musique par un Italien qui ne savait pas notre langue . En vain on lui remontra que cette espèce de musi
qu’une déclamation notée, est nécessairement asservie au génie de la langue , et qu’il n’y a rien de si ridicule que des scène
tes vers. Le cardinal répondit à ce compliment très-flatteur dans la langue de Lucrèce. Tous les poètes latins qui étaient là
is les poètes français sont fort fâchés qu’on fasse des vers dans une langue qu’on ne parle plus, et disent que, puisque Lucrè
bre ; c’est la clarté, le nombre, et le choix des paroles. Il y a des langues en Europe dans lesquelles rien n’est si rare qu’u
e L’éloquence est née avant les règles de la rhétorique, comme les langues se sont formées avant la grammaire. La nature ren
s naturel que les tours qu’on appelle tropes. Ainsi, dans toutes les langues , « le cœur brûle, le courage s’allume, les yeux é
Le goût, ce don de discerner nos aliments, a produit dans toutes les langues connues la métaphore qui exprime, par le mot goût
dans tous les arts : c’est un discernement prompt, comme celui de la langue et du palais, et qui prévient, comme lui, la réfl
inutes ne soient des hachis de chapons, que les cloches ne soient des langues de… ; les cadrans, des enseignes de tavernes… » C
ce aurait été endommagée par des inondations. En un mot, Monsieur, la langue paraît s’altérer tous les jours ; mais le style s
sir de vous remercier des services continuels que vous rendez à notre langue , tandis qu’on cherche à la déshonorer. Tous ceux
té de la Prosodie ; c’est un livre classique qui durera autant que la langue française. Avant d’entrer avec vous dans des déta
s n’assurez point, comme tant d’autres, que Quinault ne savait que sa langue . Nous avons souvent entendu dire, Mme Denis et mo
vous assurer que le philosophe de Sans-souci sait parfaitement notre langue . Un de nos plus illustres confrères78 et moi nous
euvent souvent en venir à bout. C’est un petit défaut attaché à notre langue , défaut bien compensé par le bel effet que font n
mettez-moi d’avoir la hardiesse de vous le dire. Je tiens, en fait de langue , tous les peuples pour barbares, en comparaison d
nd je vous répéterai que le grec et le latin sont à toutes les autres langues du monde ce que le jeu d’échecs est au jeu de dam
ité de la passion, qui ne prend pas garde à la marche naturelle d’une langue  ; mais dans un discours médité, cet étranglement
neur, de vous présenter quelques règles pour discerner les mots de la langue française qui appartiennent à la prose de ceux qu
’il y eût sur cela des règles ; mais à peine en avons-nous pour notre langue . Il me semble que les langues s’établissent comme
 ; mais à peine en avons-nous pour notre langue. Il me semble que les langues s’établissent comme les lois. De nouveaux besoins
dans une satire, non-seulement les styles différents, mais encore les langues différentes : par exemple, celle de Marot et cell
iers avec des figures de Raphaël. Il me semble que ce mélange gâte la langue , et n’est propre qu’à jeter tous les étrangers da
que Despréaux a si bien connu et si bien enseigné, ce respect pour la langue , cette liaison, cette suite d’idées, cet air aisé
nnée. J’ai crayonné un des meilleurs livres90 que nous ayons en notre langue , après l’avoir relu avec un extrême recueillement
uelques pierres fausses ou enchâssées d’une manière étrangère à notre langue . Il faut que ce livre soit excellent d’un bout à
sse tendrement. Marmontel (1723-1799). Style C’est, dans la langue écrite, le caractère de la diction ; et ce caract
vient de ce que le génie national imprime lui-même son caractère à la langue . Il n’est point de nation chez laquelle ne se ren
est plus rare ; et c’est le caractère dominant, qui, communiqué à la langue , en constitue le génie. La langue italienne est m
tère dominant, qui, communiqué à la langue, en constitue le génie. La langue italienne est molle et délicate ; la langue espag
en constitue le génie. La langue italienne est molle et délicate ; la langue espagnole est noble et grave ; la langue anglaise
e est molle et délicate ; la langue espagnole est noble et grave ; la langue anglaise est énergique, et sa force a de l’âpreté
érogène, il est contrarié sans cesse, en écrivant, par le génie de la langue . Il faut donc qu’il le dompte, ou qu’il en soit d
forme un style mitoyen, qui participe plus ou moins et du génie de la langue et du génie de l’auteur. Il arrive de là que moin
là que moins le caractère d’une nation est prononcé, plus celui de sa langue est susceptible des différents modes du style. Un
celui de sa langue est susceptible des différents modes du style. Une langue qui de sa nature serait molle comme l’or pur ne s
e souplesse et de ressort dans le caractère sont aussi celles dont la langue a été le plus susceptible de toutes les qualités
e plus susceptible de toutes les qualités du style. La plus belle des langues , la plus habile à tout exprimer, fut celle du peu
e mobilité, de souplesse : je n’ai pas besoin de nommer les Grecs. La langue des Romains, pour devenir presque aussi susceptib
les délicatesses du luxe : et de là résulte l’étonnante beauté de la langue de Cicéron, de Tite-Live et de Virgile. Me sera-t
ile. Me sera-t-il permis de dire qu’à un grand intervalle de ces deux langues incomparables, la langue française a dû peut-être
e dire qu’à un grand intervalle de ces deux langues incomparables, la langue française a dû peut-être aussi les facultés qui l
eur du pathétique de Voltaire. Aux hardiesses et aux libertés que les langues se sont permises, ou à la timide exactitude de le
ts, et dont le plus grand nombre nous est interdit, étaient, dans les langues anciennes, autant de licences que les grands écri
ins s’étaient données et avaient fait passer. L’italien a pris de ces langues la liberté des inversions ; il s’est donné celle
ng souvenir, un doux sourire ; mais il en est peu de ce nombre que la langue noble ait conservés. Un doux parler n’est plus qu
et craintive de l’esprit de société, qui s’est rendu l’arbitre de la langue . En Italie. Dante. Pétrarque, Boccace, l’Arioste
temps est passé. Autant le génie national aura influé sur celui de la langue , autant le génie de la langue influera sur le sty
ie national aura influé sur celui de la langue, autant le génie de la langue influera sur le style des écrivains. Dans une lan
t le génie de la langue influera sur le style des écrivains. Dans une langue qui n’a rien de séduisant par elle-même, ni du cô
mps de regretter ce qui lui manque d’agrément. Au contraire, dans une langue naturellement flatteuse et séduisante par l’abond
ec grâce en disant peu de chose, il se complaît dans l’élégance de sa langue  ; et, séduit le premier par son élocution, il cro
ui qui sait en même temps user et n’abuser jamais des avantages de sa langue , et suppléer, autant qu’il est possible, aux avan
tte simplicité se conciliait mieux peut-être avec la noblesse de leur langue . Peut-être aussi, comme le pathétique dominait pl
reux naturel : et jamais on n’a fait un plus harmonieux mélange de la langue usuelle et de la langue poétique Cependant j’ose
on n’a fait un plus harmonieux mélange de la langue usuelle et de la langue poétique Cependant j’ose dire qu’il a formé son s
a subi peut-être la loi de la nécessité, n’ayant pas, comme eux, une langue dont la simplicité continue fût assez noble pour
touchant ; et quand on songe qu’il était gêné par la rime et par une langue embarrassée d’articles et qui souffre peu d’inver
es sentiments élevés et les hautes pensées, ont communément, dans les langues , une expression noble qui leur est propre ; et qu
t de tous les vices du style le plus inexcusable, au moins dans notre langue . Elle a, je le sais bien, des équivoques inévitab
scours ; D’aucun mot, d’aucun cri n’en interrompt le cours : Tiens ta langue captive ; et si ce grand silence A ton émotion fa
e poésie ! Quelle imagination dans l’expression ! Qui créa jamais une langue ou plus magnifique, ou plus simple, ou plus varié
simplicité, par le talent d’y conserver le tour et le génie de notre langue , enfin par cette harmonie continue sans laquelle
ent de la perfection qui leur est propre, et on n’y regrette point la langue du sentiment, quoiqu’elle puisse entrer peut-être
emarques que j’ai osé faire sur les plus illustres écrivains de notre langue . Personne n’est plus passionné que je ne le suis
ni mœurs des peuples, ni leurs opinions, ni leurs histoires, ni leur langue même, n’ont pu échapper ; illustre en sortant de
ne de lumières. J. Joubert (1754-1824) Du style I. Lorsque les langues sont formées, la facilité même de s’exprimer nuit
end circonspect, et ne le force à choisir entre ses pensées. Dans les langues encore nouvelles, il est contraint de faire ce ch
le, et à varier ce qui est variable ; aussi chaque siècle imprime aux langues quelque changement ; et le même esprit d’inventio
urs. III. C’est toujours par l’au-delà, et non par l’en-deçà, que les langues se corrompent ; par l’au-delà de leur son ordinai
y forment un genre achromatique. Ces mots prennent faveur, lorsqu’une langue , ayant acquis toute son énergie, et en ayant abus
ngtemps. V. En littérature, il faut remonter aux sources dans chaque langue , parce qu’on oppose ainsi l’antiquité à la mode,
l’antiquité à la mode, et que d’ailleurs, en trouvant, dans sa propre langue , cette pointe d’étrangeté qui pique et réveille l
our ainsi dire, ce n’est pas innover, c’est rajeunir. On enrichit les langues en les fouillant. Il faut les traiter comme les c
velles, il faut les remuer à de grandes profondeurs. VIII. Toutes les langues roulent de l’or. IX. Rendre aux mots leur sens ph
des mots enseignerait tout l’art du style. Voilà pourquoi, quand une langue a eu plusieurs âges, comme la nôtre, les vieux li
Pour bien écrire le français, il faudrait entendre le gaulois. Notre langue est comme la mine où l’or ne se trouve qu’à de ce
tons, ou des tons qui ne seraient pas des notes. XII. Il y a dans la langue française de petits mots dont presque personne ne
petits mots dont presque personne ne sait rien faire.  XIII. Dans la langue française, les mots tirés du jeu, de la chasse, d
rre et de l’écurie, ont été nobles. XIV. Il est important de fixer la langue dans les sciences, surtout dans la métaphysique,
n abuser, et ceux qui savent en user ; mais ceux-ci sont les rois des langues , et ceux-là en sont les tyrans. XXVII. Il faut as
n petit nombre de mots très-rudes et d’autres qui sont très-doux, les langues se composent de mots d’un son indifférent, et don
charmes pour nous, que lorsque nous le lisons attentivement dans une langue que nous n’entendons qu’à demi. XXXIII. C’est un
ez les uns, et beautés chez les autres. LXVII. Il y a, dans la grande langue , une espèce de langue particulière et que j’appel
chez les autres. LXVII. Il y a, dans la grande langue, une espèce de langue particulière et que j’appellerais volontiers lang
ue, une espèce de langue particulière et que j’appellerais volontiers langue historique, parce qu’elle n’exprime que des chose
e ses pensées plus sensibles ; car on reconnaît à un tel emploi de la langue commune, un homme qui sait la vie et les choses,
La plupart de ces mots que La Bruyère regrette sont rentrés dans la langue . 48. Ces deux rondeaux, selon M. Paulin Paris, o
21 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Nisard. Né en 1806. » pp. 585-597
rance, qu’elle veut toujours montrer semblable à lui-même, ni à notre langue qu’elle défend contre les caprices de la mode, il
a littérature française, t. IV, p. 530. Édition Firmin Didot.) La langue française et l’art d’écrire Dans les principa
nçaise et l’art d’écrire Dans les principales conditions de notre langue , — je veux bien ne pas dire priviléges, pour écha
n’ont été que des tâtonnements laborieux, nous autorise à dire que la langue française, si complaisante pour le lecteur, est s
s n’est-on pas vague ! Combien de termes qui n’appartiennent pas à la langue du sujet, et qui s’y introduisent par le relâchem
mémoire, toujours ouverte à tout ce qui est imitation et mode ? Notre langue ne souffre point ces ombres qui se placent entre
ltivé ne sera pas d’accord avec moi sur ce qu’il en coûte, dans notre langue , pour lier le discours et n’y employer que les te
la propriété, ce n’est pas assez d’être bien doué ; il faut savoir la langue et avoir pesé dans les écrits des modèles ce que
par d’autres ; s’il n’est qu’inspiré, il risquera de parler dans une langue qui ne sera comprise que de lui. Quant à la liais
secret1 ? et qui peut se vanter de l’avoir ? J’indique ce que veut la langue française de quiconque prend la plume ; et ces ré
22 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXI. des figures  » pp. 289-300
s nouvelles créations par la méthode déjà employée. « Dans toutes les langues , dit Voltaire, le cœur brûle, le courage s’allume
là même facilita le travail, tant intellectuel que matériel, plus les langues se perfectionnèrent avec la civilisation. Elles d
laire et vieillit, la littérature tourne à la prose. La poésie est la langue des enfants et des dieux, la prose est celle des
le nom de figures. Car, puisqu’elles sont forcées et imposées par la langue , comment donneraient-elles au discours l’énergie,
difications et les restrictions que les progrès de la raison et de la langue apportent à l’usage des figures, cela ne signifie
nibles, inconvenantes même, mais indispensables au sujet, enrichir la langue par des alliances de mots inattendues, donner au
r cacher leur faiblesse, aiment à se couvrir d’un voile mystique. Les langues surchargées d’expressions figurées portent longte
ue peuvent subir les mots. Je choisis en général mes exemples dans la langue latine, où ils sont beaucoup plus fréquents que d
23 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre VI. De l’élocution et du style. »
rases sont embarrassées, longues, quand les rapports sont louches. La langue française est reconnue comme la plus claire qui e
consiste à n’employer que des mots et des constructions propres à la langue que l’on parle. Surtout qu’en vos écrits la lang
ions propres à la langue que l’on parle. Surtout qu’en vos écrits la langue révérée, Dans vos plus grands excès vous soit tou
ux barbarisme,  Ni d’un vers ampoulé l’orgueilleux solécisme. Sans la langue , en un mot, l’auteur le plus divin Est toujours,
ileau, Art poét. Un barbarisme est un mot étranger ou contraire à la langue . Exemple : … Un brouillard glacé, rasant les pic
un synonyme ; mais il n’y a pas de synonymes proprement dits dans une langue  ; les mots diffèrent toujours par quelque nuance
oin jusqu’à l’affectation et la contrainte. Il existe dans toutes les langues un rapport sensible entre le son et l’idée ; les
nure pittoresque, ou de suppléer aux expressions qui manquent dans la langue pour rendre certaines idées : c’est ainsi qu’on d
t où sont tombées les figures, dont les noms étranges, empruntés à la langue grecque, ont prêté à la satire, nous croyons util
n. L’inversion change l’ordre naturel et logique de la syntaxe. La langue française, quoique supportant l’inversion plus ra
rançaise, quoique supportant l’inversion plus rarement que les autres langues , l’admet pourtant souvent, surtout en poésie. Cet
rend sensibles les choses même les plus abstraites ; elle fournit aux langues d’abondantes ressources pour exprimer une foule d
e métaphore par laquelle on supplée à un mot qui n’existe pas dans la langue . C’est ainsi que l’on dit la glace d’un miroir, u
néologisme est un défaut qui consiste à innover sans raison dans les langues , à employer des mots nouveaux, des tournures biza
ouvant le néologisme de mauvais goût, nous ne voulons pas dire qu’une langue soit condamnée à une éternelle immobilité. Les la
pas dire qu’une langue soit condamnée à une éternelle immobilité. Les langues varient sans cesse, avec l’esprit et le caractère
24 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre VII. De l’Harmonie imitative. »
rganes de la parole. Ces sons imitatifs se retrouvent dans toutes les langues , dont ils sont devenus, pour ainsi dire, la base
ble d’être peint par les sons ; la poésie a retenu et perfectionné la langue imitative : c’est un de ses caractères distinctif
le de la nature, bien observée et peinte avec des traits, et dans des langues dignes d’elle. Voulez-vous entendre un vent orage
té avec succès contre celui d’Homère et de Virgile, et ait donné à la langue italienne ce degré de force et d’harmonie imitati
ce degré de force et d’harmonie imitative que nous admirons dans les langues grecque et latine. Tous les amateurs de la poésie
(Hool). Mais il ne s’en suit pas, comme l’a avancé Voltaire, que la langue anglaise soit essentiellement moins harmonieuse q
ernes une idée juste du plus grand génie qui ait jamais écrit dans la langue du monde la plus riche et la plus harmonieuse.
25 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre VI. De l’Harmonie du Style. »
n et des principes physiques du langage, doit faire sentir que chaque langue est plus ou moins susceptible de l’espèce d’harmo
torien, à l’orateur, de bien étudier les ressources et le génie de sa langue , et d’en tirer le meilleur parti possible. Mais c
me : c’est le langage du pathétique véhément et passionné. Toutes les langues ont des syllabes plus ou moins susceptibles de vi
nnaît pas encore toutes les souplesses et toutes les ressources de la langue . Mais les écrivains doués d’une oreille sensible,
t d’un goût sûr et délicat, ont su trouver au besoin, dans cette même langue , si ingrate et si stérile pour les autres, des no
t que Bossuet, Fléchier, et tous les grands écrivains avaient de leur langue une connaissance approfondie et raisonnée ; c’est
26 (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE I. De la propriété des mots. » pp. 2-8
la propriété des mots. Il importe avant tout, pour bien entendre la langue latine, pour parler et écrire d’une manière pure
es ou primitifs sont, si l’on peut dire ainsi, les premiers nés d’une langue  ; ce sont des mots formés de racines primitives2,
e ; ce sont des mots formés de racines primitives2, appartenant à une langue plus ancienne, et servant à former d’autres mots
Ce sont elles aussi qui répandent le plus d’intérêt dans l’étude des langues , en nous faisant remonter à l’origine des mots, e
acines primitives sont des mots d’une seule syllabe appartenant à une langue primitive et servant de base à tous les mots de f
s terminaisons sont des lettres ou des syllabes ajoutées, dans chaque langue , à la fin des mots radicaux, pour en exprimer les
27 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre premier. »
qui s’occupent spécialement des progrès et du perfectionnement de la langue , et qui ont pour objet toutes les matières de gra
s académiciens se firent un devoir de le respecter, et rendirent à la langue française des services aussi réels que mal appréc
tes et laborieux écrivains bornaient leur gloire à épurer, à fixer la langue par de sages observations, ou par des ouvrages ut
on les écarts dangereux qui devaient bientôt outrager l’éloquence, la langue et la raison. L’influence salutaire de l’académie
28 (1811) Cours complet de rhétorique « Notes. »
les voir ce qu’elles sont, pour les apprécier ce qu’elles valent. La langue italienne est si belle, si harmonieuse, si facile
Voltaire, Buffon et Rousseau n’ont pas eu besoin pour assurer à notre langue l’empire qu’elle exercera à jamais sur toutes les
urer à notre langue l’empire qu’elle exercera à jamais sur toutes les langues modernes ; sans quoi l’on appauvrit la langue, au
jamais sur toutes les langues modernes ; sans quoi l’on appauvrit la langue , au lieu de l’enrichir. Craignons donc de laisser
environné de précipices, où personne enfin n’avait pu les suivre. La langue poétique y perdit, il est vrai, quelque chose de
. Les physiciens entendirent avec surprise la poésie leur parler leur langue , publier leurs découvertes ; et peut-être les sys
dée remplacèrent le langage de la raison et de la science ; et quelle langue barbare, quel néologisme ridicule succédèrent au
M. Delille. Racine, qui avait également bien étudié et le génie de la langue et le caractère de la nation française, sentit qu
e lui ce que Johnson disait de Spencer, qu’il n’avait point écrit une langue , mais employé ce que Buttler appelait un dialecte
les Anglais eux-mêmes. On a beau dire avec Addisson, qu’il trouva la langue anglaise au-dessous de son sujet : Our language
t au lieu de décliner dans sa marche ; qu’il n’était plus rien que la langue poétique ne pût exprimer sous sa plume, et qu’il
29 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XVII. les qualités essentielles du style. — propriété, précision, naturel  » pp. 230-239
donner les bons écrivains. Sous ce rapport, il manque encore à notre langue un bon dictionnaire, où chaque mot soit ainsi ana
 S’il y avait des synonymes parfaits, dit Dumarsais, il y aurait deux langues dans une même langue. Quand on a trouvé le signe
nymes parfaits, dit Dumarsais, il y aurait deux langues dans une même langue . Quand on a trouvé le signe exact d’une idée, on
notions ; c’est tirer la philosophie du sein de la philologie. Toute langue est une philosophie, et une langue parfaite serai
ie du sein de la philologie. Toute langue est une philosophie, et une langue parfaite serait la vérité même. » Enfin, pour pa
efforts tentés au xvie pour rapprocher le français de la majesté des langues anciennes avaient été infructueux. On ne sortait
30 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Première partie - Préceptes généraux ou De la composition littéraire. — Chapitre troisième. De l’élocution. »
la Correction et l’Ornement.   1. De la clarté du style. Dans la langue parlée et dans la langue écrite La clarté du di
nt.   1. De la clarté du style. Dans la langue parlée et dans la langue écrite La clarté du discours est le premier mér
ul à cette pensée. Cela n’est pas facile, il faut connaître à fond sa langue , il n’est peut-être pas un écrivain qui n’ait péc
pas prendre ce mot dans un sens trop littéral ; car il n’y a point de langue qui ait précisément un mot propre pour chaque idé
e s’apprend ; il y a si peu de gens qui aient cru devoir étudier leur langue , qu’il ne faut pas s’étonner si, parmi ceux qui é
. Quand elles sont pures et harmonieuses, elles semblent mettre notre langue en musique, et charment ainsi l’oreille en même t
à la correction du style. Il n’y a pas de synonymes parfaits dans les langues , a dit Lamotte. Cela est vrai : car dès qu’on veu
ion est la pureté du langage, tandis que la pureté est le génie de la langue . Défauts opposés à la correction. [Puris
isance et de l’abandon, qu’on a bien vite reconnu un puriste. Dans la langue écrite, qui exige une certaine sévérité, il est p
[Barbarisme] 2° Le Barbarisme est une expression étrangère à la langue . Il y a barbarisme : 1° Quand on se sert de mots
vue, pour recouvré. 3° Quand on emploie des tournures empruntées aux langues étrangères. Je suis froid (tournure allemande), p
tyle d’une manière bizarre, de transporter un mot étranger dans notre langue , enfin, de détourner une expression de sa signifi
eux barbarisme Ni d’un vers ampoulé l’orgueilleux solécisme ; Sans la langue , en un moi un mot, l’auteur le plus divin Est to
étorique est longue, et leurs termes mêmes, empruntés la plupart à la langue grecque, sont peu harmonieux pour nous. Mais il f
ellipse, on serait maladroit. L’ellipse doit son introduction dans la langue au besoin d’exprimer promptement sa pensée. Elle
au style un tour plus concis, qui ne manque même pas de grâce. Notre langue est pleine d’ellipses, parce que nous sommes vifs
atopée, dit Ch. Nodier, est l’écho de la nature, elle est le type des langues prononcées » ; mais il faut l’employer sobrement
d’ailleurs souvent à peindre les objets par les sons, et qu’enfin la langue n’offrirait bientôt plus qu’une suite de cacophon
rapport soit si peu frappant qu’on s’étudie à le découvrir.   Aucune langue n’a autant de mots que nous avons d’idées, et c’e
ux possible un trait de lumière isolé partant d’un centre radieux. La langue ne lui fournissait pas un mot propre aux émanatio
mêmes. Le cœur pour le courage. La cervelle, pour le jugement. La langue , pour le don de la parole. Cet homme a du cœur, m
homme a du cœur, mais il n’a point de cervelle, et c’est une mauvaise langue . C’est encore par métonymie qu’on dit : un Napolé
ification propre. Mais, il n’y a pas d’expressions meilleures dans la langue et il faut bien s’en servir. Il y a catachrèse pa
atical de dire rapidement. Ces hypallages sont très communes dans la langue latine, où elles font très bon effet. Mais dans n
dans la langue latine, où elles font très bon effet. Mais dans notre langue il faut en être sobre, parce que cette figure peu
quer que j’ai eu soin de donner après les noms de figures tirés de la langue grecque, des noms équivalents en français. Mais c
coureur agile qu’on suit à peine de l’œil ; harmonie descriptive. La langue française se prête à l’harmonie imitative. L’adre
me dispenser d’ajouter, fuis. Quand on possède un peu le génie de sa langue on reconnaît promptement les occasions où les inv
parler contient d’éloquent. Mais Quinte-Gurce a suivi le génie de la langue latine, qui diffère essentiellement de la nôtre,
e.  Il faut toutefois excepter le cas où le naturel s’accorde avec la langue pour égayer le lecteur. Quand Philinte s’est écri
31 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — De Maistre, 1753-1821 » pp. 377-387
e 1753-1821 [Notice] Né à Chambéry, dans une province où notre langue fut souvent parlée avec distinction, patricien de
n séparée du moyen de l’accomplir, vous avez reçu ce moyen dans votre langue , par laquelle vous régnez bien plus que par vos a
ar vos armes, quoiqu’elles aient ébranlé l’univers. L’empire de cette langue ne tient point à ses formes actuelles : il est au
ue ne tient point à ses formes actuelles : il est aussi ancien que la langue même ; et déjà, dans le treizième siècle, un Ital
Italien écrivait en français l’histoire de sa patrie, « parce que la langue française courait parmi le monde, et était plus d
omparer à ce morceau la dissertation de Rivarol sur les mérites de la langue française. Duclos représentait ainsi le caractère
sibles qui ne s’arrêtent que là où le genre humain cesse de parler sa langue , c’est-à dire aux bornes mêmes du monde civilisé.
32 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Bossuet. (1627-1704.) » pp. 54-68
humain. Pour sucer quelque liqueur, les lèvres servent de tuyau et la langue sert de piston. Au poumon est attachée la trachée
ui, s’ouvrant plus ou moins, modifie l’air et diversifie les tons. La langue est un archet, qui, battant sur les dents et sur
Telle est l’institution de l’Académie5 : elle est née pour élever la langue française à la perfection de la langue grecque et
 : elle est née pour élever la langue française à la perfection de la langue grecque et de la langue latine. Aussi a-t-on vu p
ver la langue française à la perfection de la langue grecque et de la langue latine. Aussi a-t-on vu par vos ouvrages qu’on pe
sieurs, que la justesse est devenue par vos soins le partage de notre langue , qui ne peut plus rien endurer d’affecté ni de ba
le cinquième chant de son poëme des Mois. 1. Cet adverbe a, dans la langue de Bossuet, le sens de l’adverbe latin apte : il
ous reste un témoignage curieux dans les Remarques de Vaugelas sur la langue française.
33 (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Première partie. De la poésie en général — Chapitre III. De la forme extérieure de la poésie » pp. 22-70
la poésie. Or, cette partie de la poétique comprend deux choses : la langue ou le style poétique, et la versification. De là,
la versification. De là, deux articles. Article premier. de la langue poétique 28. La poésie a-t-elle un caractère
essions plus spécialement affectées à la poésie ? Il y a, dans notre langue , un grand nombre de mots plus particulièrement af
ification 35. Combien y a-t-il de sortes de langage dans une même langue  ? Il y a deux sortes de langage dans une même la
e dans une même langue ? Il y a deux sortes de langage dans une même langue  : l’un qui se nomme prose, et l’autre vers. La pr
, en ce qui concerne la versification, est bien différent suivant les langues et les nations. Ce qui est très agréable dans une
suivant les langues et les nations. Ce qui est très agréable dans une langue , est quelquefois insipide et de mauvais goût dans
la poésie moderne, et qui flattent si agréablement l’oreille dans les langues française, italienne, espagnole, allemande, angla
y a-t-il de sortes de versification ? Dépendante du génie de chaque langue , de sa constitution logique et prosodique, de son
Combien distingue-t-on d’espèces de vers fiançais ? Il y a, dans la langue française, dix espèces de vers que l’on distingue
triplex, Audax omnia perpeti. Ce vers, un des plus anciens de notre langue , a du nombre et de l’impulsion ; il est susceptib
ssion, en usage chez les Grecs et les Latins, s’est conservée dans la langue française. Dans notre poésie, l’élision ou retran
ambement, parce que, dit La Harpe, il est contraire au génie de notre langue . Nos anciens poètes et surtout Ronsard, voulant i
34 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre III. Beautés de sentiment. »
apitre III. Beautés de sentiment. L’adjectif sentimental, que notre langue a emprunté de celle des Anglais, est un de ces mo
e heure, que trois sortes de néologisme défigurent successivement les langues  : celui d’abord qui introduit sans nécessité des
être pour rien, puisqu’il n’offre ni idées, ni sentiments, et que la langue seule en fait les frais. Si cette espèce de néolo
ngue bien particulièrement de tous les autres écrivains. Dans quelque langue que ce soit, Homère, Virgile, Horace, le Tasse, M
grets et nos derniers amours, » Que nous restions sans voix ; que nos langues scellées » À nos palais brûlants demeurent attach
oin, pour être admirés et sentis, que de passer sans altération d’une langue dans une autre. Il y a plus : l’auteur français c
effort, quand il a voulu l’être ; qu’il eût vraiment fait faire à la langue poétique un pas de plus, et qu’il a le premier es
se trouvent, au jugement de La Harpe, vingt des plus beaux vers de la langue française. Les voici : Ô moment solennel ! ce pe
35 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Précis des quatre âges de la Littérature. »
és des bienfaits de ces souverains, ils enseignèrent publiquement les langues anciennes ; et un des Lascaris, de la famille des
urs, et d’historiens, firent revivre dans leurs belles productions la langue des anciens Romains. Érasme, le fléau du mauvais
ésies pleines d’enjouement et de naïveté ; de Thou crayonnait dans la langue des Césars les malheurs de son siècle, lorsque pa
ces hommes de génie ne connurent point tous les agréments, dont notre langue était susceptible. Bientôt Malherbe les déploya d
36 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre II. Des qualités du style » pp. 79-118
des termes, des tours et des constructions conformes aux règles de la langue dont on se sert. Cette qualité s’acquiert par la
ert par la lecture des bons auteurs, et par l’étude approfondie de la langue . Boileau en proclame l’importance dans ces vers d
l’importance dans ces vers déjà cités : Surtout qu’en vos écrits la langue révérée… 114. Quels sont les défauts opposés à
mais cela ne doit pas aller jusqu’à la crainte de réintégrer dans la langue quelques mots heureux, utiles, qui n’en auraient
défendu de renouveler les mots, de rajeunir le style et d’enrichir la langue . Mais, pour qu’on puisse le faire légitimement, i
tions, qu’aucun autre mérite ne peut en compenser l’absence. Dans la langue parlée et dans la langue écrite La clarté du disc
ite ne peut en compenser l’absence. Dans la langue parlée et dans la langue écrite La clarté du discours est le premier mérit
ine, La Bruyère, Molière. 144. Que faut-il entendre par finesse d’une langue  ? Les finesses ou les délicatesses d’une langue
re par finesse d’une langue ? Les finesses ou les délicatesses d’une langue sont ses nuances les plus délicates et les plus d
par le choix, le mélange, l’assortiment des mots. La nécessité d’une langue coûte peu à apprendre, dit Voltaire, ce sont les
37 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Résumé. » pp. 388-408
es auquel on a donné le nom d’humanités et qui s’occupe surtout de la langue nationale et des langues anciennes. Il faut étudi
nom d’humanités et qui s’occupe surtout de la langue nationale et des langues anciennes. Il faut étudier ces langues dans leur
de la langue nationale et des langues anciennes. Il faut étudier ces langues dans leur vocabulaire et dans leur grammaire, mét
tte de l’idée. L’obscurité vient généralement ou de l’ignorance de la langue , ou de l’embarras et de la longueur des phrases,
t les constructions conformes aux lois de la raison et à celles de la langue . Elle évite également : Le barbarisme qui pèche c
III. Après avoir distingué parmi les tropes, ceux d’usage ou de la langue qui entrent dans les habitudes communes du discou
elle-même, n’a point ou n’a plus de signe propre et exclusif dans la langue  ; L’hyperbole, qui compare, comme la métaphore, u
38 (1853) Éléments de la grammaire française « Préface. » p. 2
Préface. C’est par la langue maternelle que doivent commencer les études, dit
t les principes de la Grammaire, quand ils les voient appliqués à une langue qu’ils entendent déjà, et cette connaissance leur
endent déjà, et cette connaissance leur sert comme d’introduction aux langues anciennes qu’on veut leur enseigner. Nous avons d
39 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. —  Voiture. (1598-1648.) » pp. 7-11
contribua pas peu par son délicat enjouement à polir, à épurer notre langue et à lui donner plus de facilité et de finesse, t
. Mademoiselle, Car étant d’une si grande considération dans notre langue , j’approuve extrêmement le ressentiment que vous
e l’utile particule car, que beaucoup voulaient alors bannir de notre langue , et qu’il n’a pas peu contribué à sauver, au prof
tection parmi les gens polis, n’était-il pas banni honteusement d’une langue à qui il a rendu de si longs services, sans qu’on
40 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXV. des figures. — figures par développement et par abréviation  » pp. 353-369
peut analyser, ou des espèces d’interjections, communes à toutes les langues . Comme nous venons d’admettre des figures par les
on rencontre à chaque ligne et qui relèvent uniquement du génie de la langue  ? J’aimerais mieux appeler anacoluthes ces phrase
é d’hellénisme, ou construction imitée du grec, ou conçoit que chaque langue peut avoir ainsi des constructions singulières em
peut avoir ainsi des constructions singulières empruntées à une autre langue  ; que le français est susceptible d’hellénismes,
commun, mais empruntées pourtant à une époque ou à un écrivain de la langue elle-même, comme en frauçais le Marotisme. C’est
presque aucune règle à donner. Le goût, l’intelligence du génie de la langue et le tou de l’ouvrage sont les seuls guides à su
41 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre V. Du Style en général, et de ses qualités. »
ices du style le plus inexcusable et le plus choquant dans toutes les langues , et dans la nôtre en particulier. L’entassement d
idiome que l’on parle, de préférence à ceux qu’il emprunte des autres langues , ou qui ont vieilli, ou qui sont trop nouveaux en
troisième défaut est appelé impropriété. Surtout qu’en vos écrits la langue révérée, Dans vos plus grands excès, vous soit to
eux barbarisme, Ni d’un vers ampoulé l’orgueilleux solécisme. Sans la langue , en un mot, l’auteur le plus divin Est toujours,
scours ; et le solécisme est une faute contre la syntaxe de sa propre langue . Cicéron caractérise parfaitement ces deux espèce
42 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Balzac, 1596-1655 » pp. 2-8
partagé l’engouement de ses contemporains ; toutefois, il fut pour la langue française un excellent professeur de rhétorique1.
où les feux étaient allumés et les bêtes déchaînées s’appelait, en la langue de la primitive Église, la place où l’on donne de
ependant, le talent de Balzac a disparu dans la perfection même de la langue . L’heureuse combinaison des tours et la noblesse
ue ses qualités heureuses étaient devenues la propriété commune de la langue qu’il avait embellie. » 3. Cette expression fam
43 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Malherbe 1555-1628 » pp. 302-309
ésente un temps où la discipline succède à l’anarchie. Il fit pour la langue française ce que son maître Henri IV avait fait p
ir, Et réduisit la muse aux règles du devoir, Par ce sage écrivain la langue réparée, N’offrit plus rien de rude à l’oreille é
créa une foule de constructions poétiques adaptées au génie de notre langue . Il nous enseigna l’espèce d’harmonie imitative q
religieux. « Quelques strophes de ce ton suffisent pour réparer une langue , et monter une lyre. » (Sainte-Beuve.)
44 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Préface » pp. -
classes des lycées et des colléges, pour que la connaissance de notre langue et de notre littérature y fût plus répandue et pl
taires, convaincu qu’il fallait avant tout les former à l’usage de la langue de nos jours, nous avons, sans acception de temps
ar d’arides théories, mais par la pratique des chefs-d’œuvre de notre langue , à penser et à écrire. L. F. 1. « C’est en lisa
45 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre VIII. Des Figures en général. »
cette vérité encore plus sensible. Lors de la première formation des langues , les hommes commencèrent par donner des noms aux
proportion. Or il était, et il est peut-être impossible encore qu’une langue fournisse des termes différents pour toutes les i
langage a été plus figuré dans les premiers temps de la formation des langues , et pourquoi il se retrouve si communément dans l
urs d’un homme du peuple, en querelle avec sa femme. À mesure que les langues se sont perfectionnées, les esprits observateurs
e, quand elles étaient placées à propos ; qu’elles enrichissaient une langue , en la rendant plus abondante ; qu’elles multipli
, toi qu’il pleurait le jour. (Delille). Telle est la différence des langues , que, malgré les efforts et le talent rare du tra
euphémisme et de la périphrase. 6º Enfin, les tropes enrichissent une langue , en multipliant l’emploi et la signification d’un
nsion ou une ressemblance qui supplée aux termes qui manquent dans la langue . Mais, quel que soit l’usage ou l’effet des trope
ures de mots ont besoin d’être appropriées au génie particulier de la langue qui les emploie, et dans quelle erreur, par consé
te que nous venons de citer avait su réduire l’âpreté naturelle de la langue anglaise, qu’il y a loin encore de cette descript
46 (1867) Rhétorique nouvelle « Tableau des figures » pp. 324-354
es choses des rapports éloignés ou imaginaires. N’oublions pas que la langue de l’éloquence est la langue des affaires, et que
és ou imaginaires. N’oublions pas que la langue de l’éloquence est la langue des affaires, et que, s’adressant au peuple, elle
it épuisé les rapports. La catachrèse supplée à l’insuffisance de la langue , en empruntant des noms à des choses qui en ont,
te figure. Leur mémoire trouve soudain le mot qui leur manque et leur langue n’est jamais en défaut. Ils disent : le chapeau d
e peut avoir de rude ou de blessant. Ces euphémismes abondent dans la langue des Athéniens : ils sont très-fréquents aussi dan
47 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Mignet. Né en 1796. » pp. 504-512
tes les nations celle qui a produit le plus d’ouvrages excellents. Sa langue est devenue la langue de l’Europe ; tout y a cont
qui a produit le plus d’ouvrages excellents. Sa langue est devenue la langue de l’Europe ; tout y a contribué : les grands aut
mérite et un plaisir dont les autres peuples ont senti le besoin. La langue française est de toutes les langues celle qui exp
es peuples ont senti le besoin. La langue française est de toutes les langues celle qui exprime avec le plus de facilité, de ne
48 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Boileau, (1636-1711.) » pp. 212-225
ermets pas… » La Mollesse oppressée Dans sa bouche, à ce mot, sent sa langue glacée, Et, lasse de parler, succombant sous l’ef
e ces poëtes attardés qui avaient le malheur de parler une tout autre langue que Boileau et ses amis. Ajoutez que la profusion
it si justement Rivarol dans son discours sur l’universalité de notre langue  : « Tout ce qui n’est pas clair n’est pas françai
su répandre sur sa matière. Très-rarement toutes les ressources de la langue poétique ont été déployées avec autant de facilit
t répétée dans la page suivante. 4. Ici on signalera, pour parler la langue de notre poëte, le pouvoir d’un mot mis en sa pla
49 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Seconde partie. Moyens de former le style. — Chapitre Ier. Des exercices préparatoires à la composition » pp. 209-224
uant avec habileté à d’autres sujets des traits empruntés à une autre langue , comme l’a fait Voltaire pour le Te, dulcis conj
a traduction, qui consiste à transporter une pensée, un ouvrage d’une langue dans une autre. La traduction est un des meilleur
e. Qu’il nous suffise de dire sur ce point que pour bien traduire une langue , ce n’est pas assez de la savoir, mais qu’il faut
qu’on n’altère en rien ni la pensée de l’écrivain, ni le génie de la langue . Article III. De la méditation du sujet, d
50 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Racine, 1639-1699 » pp. 150-154
é, justifié. Jamais style ne fut plus flexible et plus harmonieux. Sa langue est souple, élégante, unie, riche de demi-teintes
aison accompagnée de toute la pompe, de tous les ornements dont notre langue est capable ; accorda heureusement la vraisemblan
-d’œuvre représentés depuis sur tant de théâtres, traduits en tant de langues , et qui vivront à jamais dans la bouche des homme
51 (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur les extraits des problèmes » pp. -144
n Artiste, p. 28, note), qui demande si « on a jamais dit dans aucune langue  : voir des discours ? » C’est pourtant là un idio
iscours ? » C’est pourtant là un idiotisme bien constaté, sinon de la langue grecque, au moins du style d’Aristote  voy. encor
, ἑλληνίζειν, ἑλληνισμός s’appliquent aux mots et aux tournures de la langue commune, par opposition au pur atticisme. Et comm
52 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre premier. Division générale. »
mplement par le nombre des syllabes, on le nomme syllabique. Dans les langues modernes, le vers est presque toujours syllabique
ues modernes, le vers est presque toujours syllabique, tandis que les langues anciennes n’avaient guère que le vers métrique. L
ir à l’expression de la poésie, les vers n’en sont pas moins la vraie langue poétique. Par l’heureuse disposition des syllabes
ent humain, c’est aussi l’âge d’or de la littérature, le moment où la langue atteint sa maturité. Après l’action vient le repo
53 (1865) Cours élémentaire de littérature : style et poétique, à l’usage des élèves de seconde (4e éd.)
suite le nom de style à la manière spéciale dont chacun se sert d’une langue pour exprimer sa pensée. 35. Le style est la mani
es images doivent être naturelles et proportionnées aux mœurs et à la langue de ceux pour qui l’on parle. Les langues ne sont
portionnées aux mœurs et à la langue de ceux pour qui l’on parle. Les langues ne sont presque que des recueils d’images que l’h
is toutes les images ne peuvent ni ne doivent être transportées d’une langue dans une autre. En toutes choses, il faut étudier
st d’employer des barbarismes. Le barbarisme est un mot étranger à la langue que l’on parle ou à l’usage reçu. Le poète Lamart
ui correspond et qui lui convient le mieux. Chaque idée a dans chaque langue un mot qui lui est propre, et ce mot est unique.
s dans la comédie on les accepte comme un simple badinage. De quelle langue voulez-vous vous servir avec moi ? — Parbleu, de
De quelle langue voulez-vous vous servir avec moi ? — Parbleu, de la langue que j’ai dans la bouche. Je crois que je n’irai p
nsiste à disposer les mots et les propositions selon les règles de la langue et d’après l’usage reçu. C’est à la syntaxe qu’il
eçu. C’est à la syntaxe qu’il appartient de fixer les exigences de la langue  ; c’est aux hommes de goût et à la bonne compagni
 : C’est à vous, mon esprit, que je veux parler. 95. Le respect de la langue est la première condition pour bien parler et bie
C’est avec raison que Boileau nous dit : Surtout qu’en vos écrits la langue révérée Dans vos plus grands excès vous soit touj
om, dit le comte de Maistre, est le grand écueil des écoliers dans la langue française. » Il faut donc éviter la fréquente rép
3. La pureté du style consiste à n’employer que les mots propres à la langue que l’on parle, à leur donner le sens fixé par l’
t, le purisme par excès. Le néologisme aurait pour effet de rendre la langue barbare à force de confusion ; le purisme, avec s
n écrivain les légitimes moyens de rajeunir le style et d’enrichir la langue . Pour réussir dans ces innovations, il faut puise
ans l’étude du grec et du latin ; faire quelques emprunts tantôt à la langue populaire, tantôt à nos vieux écrivains, et surto
ilier. Mais il est bien rare qu’on puisse actuellement donner à notre langue cette grâce naïve, cet abandon, cette fine délica
lavit super pennas ventorum. Cette image a été reproduite dans notre langue par plusieurs poètes ; mais celui qui a dit le pr
renverse l’ordre de la syntaxe. Cette figure très fréquente dans les langues anciennes est moins usitée dans la prose français
iter avec affectation les syllabes rudes et les consonnes fortes. Une langue où l’on ne trouverait que des syllabes douces et
qu’elle établit une certaine ressemblance entre les mouvements de la langue et ceux de la nature. 244. Tout écrivain digne de
mollesse : ……… La mollesse oppressée Dans sa bouche à ce mot sent sa langue glacée ; Et, lasse de parler, succombant sous l’e
De la traduction. 275. La traduction consiste à faire passer d’une langue dans une autre les pensées et le style d’un écriv
er tout à la fois le caractère de l’auteur original et le génie de la langue nouvelle qu’on lui fait parler. 276. La traductio
moindres nuances, et une sage liberté qui se conforme au génie de la langue dans laquelle on traduit13. § IV. De l’imitati
ichi la mémoire, rempli l’âme de ses beautés, il les transporte d’une langue dans une autre, ou les emprunte à la sienne propr
aire dont il s’agit, et rien de plus. Seulement, il faut respecter la langue et le bon goût, et s’abstenir de certaines formul
êtement qui ajoute à sa beauté, mais ce n’est pas ce qui constitue la langue poétique. 380. La poésie ne diffère donc pas seul
La mesure est le nombre de syllabes dont se compose le vers. Dans la langue grecque et dans la langue latine, le vers est bas
e syllabes dont se compose le vers. Dans la langue grecque et dans la langue latine, le vers est basé sur une combinaison de s
de syllabes longues et brèves, et on l’appelle vers métrique. Dans la langue française, il prend le nom de vers syllabique, pa
et, comme elle, à conquérir. Nous disons d’un homme qu’il possède une langue , quand il la parle enfin comme il veut la parler.
quand il la parle enfin comme il veut la parler. C’est qu’en effet la langue , et surtout la langue française, ne se livre pas
n comme il veut la parler. C’est qu’en effet la langue, et surtout la langue française, ne se livre pas à tout venant : elle e
grand écrivain qui a lutté contre son idée pour la saisir, contre la langue pour la dompter :   Qu’il règne avec éclat sur sa
e demoiselle te gâtait un peu, mais ce sont des discours de mauvaises langues que le bon Dieu ne bénira jamais. Si tu en entend
rité des images ? 79. Les mêmes images conviennent-elles à toutes les langues  ? 80. Que faut-il faire pour s’assurer de la just
54 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre second. Définition et devoir de la Rhétorique. — Histoire abrégée de l’Éloquence chez les anciens et chez les modernes. — Chapitre III. De l’Éloquence chez les Romains. »
s difficiles à émouvoir, leurs conceptions moins vigoureuses, et leur langue portait l’empreinte de leur caractère. Composée d
pour éloquent : peu même eurent le mérite de parler avec pureté leur langue . Peut-être la facilité qu’eurent les Romains, de
ins, de puiser chez les Grecs tout ce qui manquait au système de leur langue ou de leurs idées, retarda les progrès qu’ils eus
55 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre IV. Thomas. »
qu’affublées de ce ridicule accoutrement. Dans des réflexions sur la langue poétique, on retrouve la même pesanteur de style,
ens de la troupe. C’est là que nous apprenons que, chez Corneille, la langue poétique ne connut pas ce trouble et ce désordre
« que Buffon, au milieu de l’immensité, n’est qu’à sa place ; que la langue sublime et calme qu’il emploie, inspire, comme le
56 (1881) Rhétorique et genres littéraires
rminé les règles. L’éloquence a donc précédé la rhétorique, comme les langues ont précédé la grammaire. Sophistes et rhéteur
). du Bellay (Joachim) 1524 — 1560 Deffense et illustration de la langue françoise. Vauquelin de la Fresnaye. 1536 — 160
s des maîtres, suivant Vauvenargues. C’est la qualité maîtresse de la langue française, celle qui, jointe à des raisons histor
lle qui, jointe à des raisons historiques et politiques, en a fait la langue des relations internationales. Rivarol a dit avec
ux barbarisme, Ni d’un vers ampoulé l’orgueilleux solécisme ; Sans la langue , en un mot, l’auteur le plus divin Est toujours,
e ce sont les grands écrivains, et non les grammairiens, qui font les langues littéraires. Ex. d’incorrection d’après la gramm
logismes qui n’ont pas tout à fait conquis leur droit de cité dans la langue . 7° Naturel Le naturel est la reproduction
se, l’inversion, la périphrase. L’autre emprunte ses expressions à la langue commune ; son allure est libre et dégagée. Il ne
de tous les genres de style. Des figures On distingue dans les langues deux sortes d’expression : l’expression propre, e
e ; Euphémisme ; Antiphrase, etc. 1° Figures de grammaire Les langues anciennes, le grec surtout, possédaient plus de f
aient plus de figures de grammaire que le français ; toutefois, notre langue en offre de nombreux exemples dans les locutions
Ludificarier (Plaute) ; — Imitarier (Lucrèce) ; — Dans notre vieille langue  : Avecques, Doncques. Crase La crase (κρᾶσι
la construction de la phrase chez les Grecs et les Latins, donne aux langues anciennes une grande souplesse pour l’expression.
la poésie ; ses conditions essentielles, ses principaux caractères ; langue poétique Le mot poésie, suivant son étymologie
ces conditions et ces qualités essentielles, la poésie a besoin d’une langue musicale, harmonieuse, presque toujours rythmée,
toujours rythmée, qui charme l’oreille en touchant le cœur. C’est la langue poétique, et l’art qui en varie la structure cl l
umet à un rythme cadencé s’appelle art des vers, ou versification. La langue poétique se distingue par des expressions et des
ion [Introduction] La versification est l’art de soumettre la langue poétique à un rythme, à une cadence et à une mesu
nombre des syllabes, la condition nécessaire de l’harmonie dans notre langue poétique où, malgré quelques essais de Voltaire,
chantée et même dansée ou ballée, comme on disait dans notre ancienne langue  ; de là est venu son nom. Elle est composée de tr
son de Roland) ; 2° Un développement considérable d’imagination et de langue chez le peuple qui voit naître cette œuvre, c’est
magination poétique empreinte d’une forte culture intellectuelle, une langue et un esprit mûris par de longs efforts ; 3° Enfi
dans la pensée et dans l’expression. Les poèmes didactiques écrits en langue grecque, latine française et étrangère sont innom
é, etc. C’est au seizième siècle, au milieu des tâtonnements de notre langue poétique, que furent imaginées ces combinaisons b
a prose est donc le contraire de la poésie, qui est par excellence la langue de l’imagination et du sentiment. On peut donner
Principaux caractères de la prose, ses avantages La prose est la langue de la raison et de la science. Fidèle image de la
. Lois, guerre, finances, institutions administratives et politiques, langues , chronologie et géographie, « ces deux yeux de l’
57 (1882) Morceaux choisis de prosateurs et de poètes des xviii e et xix e siècles à l’usage de la classe de rhétorique
si déliée, si courte, légère comme doit l’être une arme de combat, la langue poétique, au contraire, malgré quelques exception
prose au dix-huitième siècle. — Le dix-septième siècle avait fixé la langue de la prose française. Le dix-huitième en conserv
’expression, ces causes diverses ne pouvaient pas ne pas avoir sur la langue une influence sensible. « Dans la perpétuelle occ
uelle occupation littéraire du dix-huitième siècle, dit Villemain, la langue , en effet, après avoir gagné en abondance, en var
s, au-dessous de ces grands travaux, la manie philosophique gâtait la langue par l’affectation et l’emphase, et cette décadenc
art même de ce beau style ne s’éloignait-il pas du caractère de notre langue  ? Un des hommes de notre siècle, qui savait le mi
, un écrivain de rare talent, Courier, a dit quelque part : « Pour la langue , il n’est femmelette du dix-septième siècle qui n
phie, en effet, marque de son empreinte la littérature, la poésie, la langue même du dix-huitième siècle. La philosophie du di
fut le premier qui traduisit les idées sévères de la science dans une langue fine, spirituelle, souvent d’une heureuse netteté
de composition et de style étaient, à la portée du premier venu ; la langue poétique était convenue, arrêtée. L’imitation des
nts écrits, textes de lois, traditions, chroniques, mœurs, religions, langues , tout a été interrogé, fouillé, et de cette immen
aises sans diminuer la part des lettres anciennes ; c’est aussi cette langue simple, pure, si française, et qui prolonge jusqu
ce sens, ce don de discerner nos aliments, a produit dans toutes les langues connues la métaphore qui exprime par le mot goût
autés et des défauts. C’est un discernement prompt, comme celui de la langue et du palais, et qui prévient, comme lui, la réfl
nd nombre, et les autres sont voilés. Chaque Français croit savoir sa langue et se pique d’avoir du goût ; mais il ne se pique
gs que les siècles qu’il a fallu pour perfectionner les signes et les langues , parce qu’il me paraît que, lorsqu’on veut raison
nt les mêmes manières, suivront les mêmes usages et parleront la même langue  ; à la troisième ou tout au plus à la quatrième g
t neuves, l’art enfin de traduire ce qu’il a devant les yeux dans une langue pittoresque et vivante. « Ce style, dit Sainte-Be
le style de Buffon et celui de Jean-Jacques. Diderot a innové dans la langue , et y a fait entrer des couleurs de la palette et
us variées et les plus étendues : sa vive curiosité embrassait tout : langues anciennes et modernes, histoire, politique, scien
le titre durable de Rivarol est son discours sur l’Universalité de la Langue française. L’Académie de Berlin avait mis au conc
lin avait mis au concours cette question : « Qu’est-ce qui a rendu la langue française universelle ? Pourquoi mérite-t-elle ce
l est impossible de mieux analyser les caractères essentiels de notre langue , de donner avec plus de finesse et de rigueur les
orisation de rentrer en France316. Des caractères distinctifs de la langue française. Ce qui distingue notre langue des l
actères distinctifs de la langue française. Ce qui distingue notre langue des langues anciennes et modernes, c’est l’ordre
tinctifs de la langue française. Ce qui distingue notre langue des langues anciennes et modernes, c’est l’ordre et la constr
est de là que résulte cette admirable clarté, base éternelle de notre langue . Ce qui n’est pas clair n’est pas français. Il es
Ce qui n’est pas clair n’est pas français. Il est arrivé de là que la langue française a été moins propre à la musique et aux
angue française a été moins propre à la musique et aux vers qu’aucune langue ancienne ou moderne, car ces deux arts vivent de
magination du poète est encore arrêtée par le génie circonspect de la langue . Les métaphores des poètes étrangers ont toujours
rtifice avec lequel il ont su déguiser leur fidélité au génie de leur langue que résulte tout le charme de leur style. La lang
au génie de leur langue que résulte tout le charme de leur style. La langue française, ayant la clarté par excellence, a dû c
ble à la prose française. Il y a des pièges et des surprises dans les langues à inversion. Le lecteur reste suspendu dans une p
atigue, sans offrir à l’esprit des tournures plus hardies, dans notre langue surtout, où les vers semblent être les débris de
ent longtemps avant la prose et les rois. Aussi peut-on dire que leur langue fut longtemps chantée avant d’être parlée, et la
ec peine de ses articulations rocailleuses321. La prononciation de la langue française porte l’empreinte de son caractère : el
rte l’empreinte de son caractère : elle est plus variée que celle des langues du Midi, mais moins éclatante ; elle est plus dou
ues du Midi, mais moins éclatante ; elle est plus douce que celle des langues du Nord, parce qu’elle n’articule pas toutes ses
elle. Si on ne lui trouve pas les diminutifs et les mignardises de la langue italienne, son allure est plus mâle. Elle est plu
e tous les âges ; et, puisqu’il faut le dire, elle est, de toutes les langues , la seule qui ait une probité attachée à son géni
é attachée à son génie. Sûre, sociable, raisonnable, ce n’est plus la langue française, c’est la langue humaine ; et voilà pou
e, sociable, raisonnable, ce n’est plus la langue française, c’est la langue humaine ; et voilà pourquoi les puissances l’ont
z des barbares : quand on arrive chez un peuple, et qu’on y trouve la langue française, on peut se croire chez un peuple poli.
çaise, on peut se croire chez un peuple poli. De l’Universalité de la langue française. Pensées diverses. Un homme habit
n séparée du moyen de l’accomplir, vous avez reçu ce moyen dans votre langue , par laquelle vous régnez bien plus que par vos a
ar vos armes, quoiqu’elles aient ébranlé l’univers. L’empire de cette langue ne tient point à ses formes actuelles : il est au
ue ne tient point à ses formes actuelles : il est aussi ancien que la langue même ; et déjà dans le treizième siècle, un Itali
Italien écrivait en français l’histoire de sa patrie, « parce que la langue française courait parmi le monde, et était la plu
es les plus légères de la pensée, son attention, en ne forçant pas la langue , à ne pas dépasser les impressions qu’il veut pro
erre semble choisir ce qu’il y a de plus pur et de plus riche dans la langue  ; Chateaubriand prend partout, même dans les litt
devanciers ! Nous demandons : fera-t-il plaisir354 ? On enrichit les langues en les fouillant355. Il faut les traiter comme le
u désert et de la mer Morte, sont des pages qui vivront autant que la langue française. Dans les derniers mois de 1807, Chatea
i sacrifices. Mais ce qui appartient en propre à Courier, c’est cette langue brève, courte, aiguisée, qui mériterait d’être ét
que je n’eusse jamais acquises autrement ; et, ne fût-ce que pour la langue , aurais-je perdu mon temps en apprenant un idiome
ce religieuse, voilà l’immortelle couronne du siècle de Louis XIV. La langue était assez épurée pour n’avoir plus besoin que d
loge ; mais, en vérité, si le mot de grand coloriste, inconnu dans la langue de Bossuet et de Racine, signifie quelque chose,
ivain restera hors d’atteinte. Nul n’a mieux parlé la belle et grande langue du dix-septième siècle448, nul n’a possédé à un é
ce du genre humain. Commençons par le genre humain, et consultons les langues où il dépose ses sentiments, ses idées, ses croya
i aux Orientaux, qui ont d’autres croyances, d’autres idées, d’autres langues , ont aussi leur vocation qui les agite au sein de
s et le Basque : le joli petit homme sémillant de la plaine, qui a la langue si prompte, la main aussi, et le fils de la monta
evoir ce cher foyer de travail et d’amour ? de dire un mot encore, en langue d’hirondelle, à ceux qui, même alors, garderont n
ecture, que ce style si personnel, rapide et varié comme la causerie, langue rare, pleine de grâce et de piquant, de poésie mê
répète tous les mots, il gazouille tous les sons, il inventerait les langues , si elles n’étaient déjà inventées. Il me représe
rance, qu’elle veut montrer toujours semblable à lui-même, ni à notre langue , qu’elle défend contre les caprices de la mode, i
on des choses. En lisant ces vers, on ne s’avise plus d’accuser notre langue de dureté : tous les angles s’émoussent ; les syl
et de ces mots, si rebelles aux mains les plus habiles, se forme une langue musicale comme celle de l’antiquité. La lyre, la
que ; il passe à autre chose, comme La Fontaine. Il hait la thèse. Sa langue , quoique bien à lui, se tient tout près de celle
évation dans la pensée, de la magnificence dans les images, et par sa langue déjà moins châtiée, mais encore ferme et simple,
nobie, dit M. Nisard, non seulement de très bons vers nous rendent la langue des maîtres, mais des actes entiers, des caractèr
e ; où est née, avec la réflexion qui préside à une oeuvre d’art, une langue capable de soutenir tout le poids de la pensée. N
sonnages à la moderne, fort surpris, peut-on dire, de débiter dans la langue de Racine et de Voltaire les maximes philosophiqu
« Tu seras roi. » FREDEGONDE. T’ont-ils réveillé ? macbeth. Non, ma langue s’est glacée. Un exécrable espoir entrait dans ma
t qui a développé dans toutes leurs richesses les ressources de notre langue poétique, et qui, à force de talent, a su vaincre
l’expression trahit l’idée, que la faute en est au poète, et non à la langue . On hésite, devant les diverses parties de l’œuvr
obles toits De l’importun besoin j’ai calmé les abois, Oserai-je à ma langue abandonner les rênes ? Je n’ai plus ni pays, ni p
» — « Vénérable indigent, va, nul mortel chez moi N’oserait élever sa langue contre toi. Tu peux ici rester, même oisif et tra
s. Et le bandeau d’hymen n’orna point tes cheveux. » Élégies. La langue française723. O langue des Français ! est-il
orna point tes cheveux. » Élégies. La langue française723. O langue des Français ! est-il vrai que ton sort Est de ra
5, et jamais D’un coup d’œil ferme et grand n’a saisi les objets ; La langue se refuse à ses demi-pensées, De sang-froid, pas
horrible Gorgone à l’aspect meurtrier727. Des Toscans, je le sais, la langue est séduisante : Cire molle, à tout feindre habil
uilla la pureté : On vit de ce mélange étranger et sauvage Naître des langues sœurs, dont le temps et l’usage, Consacrant par d
ux dieux : Un faux éclat longtemps ne peut tromper nos yeux, Et notre langue même à tout esprit vulgaire De nos vers dédaigneu
Il trouvait, en effet, pour exprimer un sentiment vrai et profond une langue ferme et pure. Désormais Chénier perdra de plus e
t propre â la périphrase, par des reprises légitimes sur le passé, la langue des vers allait être renouvelée et enrichie, pend
française n’avait pas encore entendu de plus ineffables mélodies. Une langue musicale, pure et abondante, un style qui restait
t avec mon âme au sein de la nature, J’ai cru trouver un sens à cette langue obscure. J’étudiai la loi par qui roulent les cie
actères sont bien tracés, les situations naturelles et touchantes, la langue pure, flexible et élégante. « Laissons-nous aller
Et qui de Colonis détrôna le beau nom. Les Grecs ont tout perdu : la langue de Platon, La palme des combats, les arts et leur
ttératures étrangères, la barrière élevée par les classiques entre la langue poétique et la langue commune fut reculée. Mais l
la barrière élevée par les classiques entre la langue poétique et la langue commune fut reculée. Mais le romantisme ne sut pa
ut pas se contenir lui-même. On avait raison de faire rentrer dans la langue poétique tant de termes injustement bannis : fall
ommence ! Déjà l’incendie, hydre immense, Lève son aile sombre et ses langues de feu ! Voyez-vous ? voyez-vous ? sur sa proie e
aint que la Bretagne commençât à oublier les usages, les chants et la langue des ancêtres : Donc, à notre retour, du milieu d
es du midi, dont la muse jalouse a dédaigné de chanter dans une autre langue que celle de la Provence, c’est au français que B
lées et leurs cimes, leurs torrents et leurs chênes, traduit dans une langue plus riche les hautes aspirations de l’âme. Son p
çon 17. 23. Sainte-Beuve, Premiers Lundis, tome III : Origines de la Langue , pages 105 et suivantes. 24. Villemain, Tableau
igable à exprimer ses émotions, Saint-Simon ne tarde pas à pousser la langue jusqu’à ses dernières limites. Elle est, entre se
ajoute : « Voltaire ne fait-il pas tort au goüt en le louant dans la langue du licencié Sedillo savourant le splats finq que
rs un peu. » 277. Vaugelas, au dernier chapitre des Remarques sur la Langue française (1647) a traité en détail de la pureté
u qu’avait fait des vers A. de Musset (J’aime surtout les vers, cette langue immortelle……), et, ce qui est piquant, la revanch
f comme ses poésies légères, même quelque chose de ses tragédies. Une langue traditionnelle et néanmoins vivante. Il y manque
s proposés par Fénelon, dans la Lettre à l’Académie, pour enrichir la langue . 356. Cette pensée si juste est présentée elle-m
pé de la littérature allemande. Il avait tenté cependant de parler la langue et même de l’écrire. Il existe, nous apprend M. X
nt innové en fait de langage : leurs ouvrages sont les origines de la langue que nous parlons ; ils sont tous deux pour nous c
ap. il : « Rome, à la chute des Tarquins, n’avait pas même encore une langue  Les trois siècles qui suivirent façonnèrent la l
ême encore une langue  Les trois siècles qui suivirent façonnèrent la langue ou plutôt la créèrent ; mais ce fut là le suprême
qu’à dire qu’il ne connaissait rien qui lui fût supérieur, dans notre langue , pour l’ensemble et pour le style. Elle a plus d’
illon, avec un génie si éminemment dramatique, ait trop peu étudié la langue et travaillé trop imparfaitement ses vers. 606.
e Tovazzi (24 janvier 1761), auteur d’un livre sur l’Excellence de la Langue italienne, où celui-ci avait paru dépriser un peu
e la Langue italienne, où celui-ci avait paru dépriser un peu trop la langue française. 724. Les éditions antérieures à celle
ettre de Voltaire citée plus haut ce qu’il dit particulièrement de la langue italienne comparée au français. 729. André Chén
u rampe dans la fange avec l’abbé de Pure ? — Les attaques contre la langue française et sa prétendue pauvreté ont été renouv
un intéressant chapitre de M. Charles Aubertin, dans l’Histoire de la Langue et de la Littérature françaises au moyen âge, tom
en parcourant chaque feuille légère, Ses yeux n’y trouveraient qu’une langue étrangère, Elle qui n’a rien vu que ses champs, s
le qui n’a rien vu que ses champs, ses taillis, Et parle seulement la langue du pays. 822. L’image de la mort se présente
prêtent au poète leurs accents les plus vrais. Les difficultés de la langue paraissent se retirer devant lui. Plus de caprice
58 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Avertissement de l’auteur sur la seconde édition. » pp. -
Arts, et par l’annonce de la Traduction qui en a été publiée en cette langue à Léipsick, avec des additions sur la littérature
les parties de la littérature, depuis les premiers éléments de notre langue , jusqu’aux règles du Poème épique. J’ai pensé aus
59 (1873) Principes de rhétorique française
onnaient pour professeurs de français, croyant pouvoir enseigner leur langue maternelle, par cela seul qu’ils la parlaient. Po
e est née bien longtemps avant les règles de la rhétorique, comme les langues se sont formées bien avant la grammaire : ce n’es
la rhétorique le spirituel apologue d’Esope servant à son maître des langues comme la meilleure et la pire chose qui soit au m
de son état n’avait pas mis le frein de la honte et du respect sur sa langue  : « Que me reprochez-vous ? vous dirait-il ; une
aison accompagnée de toute la pompe, de tous les ornements dont notre langue est capable… La scène retentit, encore des acclam
soin de posséder le catalogue le plus complet possible des mots de la langue qu’il emploie. Puis il doit être parvenu par un f
ort avec les nuances infinies de la pensée et du sentiment : Sans la langue , en un mot, l’auteur le plus divin Est toujours,
on reconnaît qu’il n’y a pas de véritables synonymes ; les mots de la langue , qui semblent désigner une même idée, la représen
des grands auteurs peuvent seuls éclaircir et résoudre.    . Enfin la langue française a comme toutes les autres langues des i
et résoudre.    . Enfin la langue française a comme toutes les autres langues des idiotismes qui rapprochent certains mots sans
d’éviter toute obscurité dans l’expression. En général le génie de la langue française est tout à fait opposé au génie des lan
l le génie de la langue française est tout à fait opposé au génie des langues synthétiques comme le grec, le latin ou l’alleman
pte de Boileau n’admet pas d’exception : Surtout qu’en vos écrits la langue révérée Dans vos plus grands excès vous soit touj
— Il y a certains cas particuliers où, le mot propre manquant dans la langue , il faut y suppléer par un équivalent ; c’est ain
e sorte de métaphore inévitable ; résultat forcé de la pauvreté de la langue  ; aussi les Grecs l’appelaient du nom de catachrè
x. VI. l’emploi de ces figures doit être subordonné aux usages de la langue . Leçon XXXIV. Des  figures de mots. 1. Des
nsiste à renverser l’ordre grammatical des mots : elle est propre aux langues qui subissent la construction logique. En effet,
ue. En effet, l’inversion n’est ni une licence ni une figure pour les langues synthétiques comme le grec, le latin et l’alleman
les langues synthétiques comme le grec, le latin et l’allemand : ces langues n’ont aucune règle grammaticale de construction A
des compléments de temps ou de lieu, elle est si fréquente dans notre langue que c’est à peine s’il est nécessaire de la menti
ore don l’abus offre un plus triste témoignage de la corruption de la langue et de la décadence du goût. Le désir de donner à
rammaire ni le goût, l’inversion a l’avantage de faire participer les langues analytiques telles que le français, au privilège
es analytiques telles que le français, au privilège qu’ont toutes les langue  ; synthétiques de pouvoir placer les mots importa
x règles do la grammaire ; l’écrivain ne demande aucun sacrifice à la langue . Les trois plus usitées sont la    la    et l’app
le seul moyen dé se rendre bien compte de toutes les ressources de la langue . Cicéron s’exprime ainsi à ce sujet : L’orateur
grammaire et de l’usage. Boileau a dit : Surtout qu’en vos écrits la langue révérée Dans vos plus grands excès vous soit touj
érée Dans vos plus grands excès vous soit toujours sacrée.... Sans la langue , en un mot, l’auteur le plus divin, Est toujours,
urement c’est au fond apprendre à raisonner juste, surtout dans notre langue dont la marche est si régulière qu’il est diffici
rt par le commerce de ceux qui parlent bien exclut les mots tirés des langues étrangères ou des langues anciennes qui ne sont p
qui parlent bien exclut les mots tirés des langues étrangères ou des langues anciennes qui ne sont pas admis en français. S’il
la revêt.     Joubert. Pour s’instruire à fond des exigences de la langue , il faut noter partout avec attention les express
mais il n’est donné qu’à un très-petit nombre d’esprits d’enrichir la langue de mots ou de constructions ; cette prétention a
u plus d’un écrivain de notre époque. Ces messieurs n’ont pas jugé la langue de Bossuet et de Voltaire assez riche pour l’expr
rité grammaticale et d’un culte exclusif pour une époque, renferme la langue et l’esprit dans un cercle étroit ; i tarit la so
êt au style ; et les néologismes altèrent le caractère de notre belle langue . Quintilien a sagement recommandé de choisir par-
les plus nouveaux. Les innovations irréfléchies n’enrichissent pas là langue , elles la défigurent et la dégradent : Ainsi la b
omettre ma mort. Il ne faut pas nous dissimuler qu’à cet égard notre langue est très-perfide : les articles et les pronoms so
r n’est pas français, le mérite en est plus à notre esprit qu’à notre langue . Bayle disait à ce sujet Je suis scrupuleux jusq
trer. Joubert n’a que trop bien dit : C’est le luxe qui corrompt les langues et le fracas qui accompagne leur décadence. 2.
un mérite familier à nos grands maîtres du dix-septième siècle ; leur langue est composée de termes exacts, nobles, tirés de l
ècle ; leur langue est composée de termes exacts, nobles, tirés de la langue générale, ni techniques, ni abstraits ; ils usent
re et symétrique de sons et d’articulations choisies. Dans toutes les langues , la prose est susceptible d’un nombre qui, sans ê
, à la fin d’une proposition principale, sont un des écueils de notre langue , trop riche en syllabes muettes. Ainsi, pour évit
t inaperçues ; ce que le poëte inventait semblait plutôt manquer à la langue que la violer. L’art suprême est de concilier la
ême l’a respectée, quand à, propos d’un médisant qui s’était mordu la langue , elle s’écriait : « Ah ! le malheureux, il s’est
et des mots est le privilège de la prose.    2. De la poésie et de la langue poétique. — La poési peut être définie l’expressi
été jugés dignes de ce travail délicat ; ensuite tous les mots de la langue ne se sont pas trouvés propres à la versification
e sont pas trouvés propres à la versification. Ainsi s’est formée une langue poétique, c’est-à-dire un choix de mots et de tou
our frapper vivement l’imagination, pour émouvoir les passions, cette langue a besoin d’une grande liberté de mouvement et cet
s légitime que d’autre part la noblesse et l’harmonie s’imposent à la langue poétique et lui sont un joug très-sévère. L’éléga
richesse, la variété, la grandeur, sont les qualités premières de la langue du poëte ; la périphrase, l’ellipse, l’inversion
ie ; toutefois on peut reconnaître en dehors de là’ versification une langue de l’imagination qui forme la prose poétique. 3.
ue la forme du vers pour égaler la plus haute poésie. Il y a donc une langue intermédiaire qui peut recevoir le nom de prose p
II. Par suite de la rigueur des règles la cadence, la poésie    a sa langue et sa syntaxe. III. Les tours, les constructions
été le premier professeur de poésie et d’éloquence ; il enseignait la langue poétique à la jeunesse de Chios. Avec la prose pa
aux leçons des rhéteurs grecs qui continuaient à professer dans leur langue et dont Cicéron suivit l’enseignement jusqu’à l’â
à trente-huit ans, il jeta sur le papier des Pensées écrites dans la langue de Bossuet et de Racine. Développement, — Il y
dans sa trente-neuvième année, toujours infirme et souffrant, fixa la langue qu’ont parlée Bossuet et Racine, donna le modéle
60 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Corneille, 1606-1684 » pp. 26-31
il nous propose des vertus altières et de grands caractères, dans une langue nerveuse et concise qui exprime par de sublimes a
e ne l’ai célé à personne, et que même j’en ai porté l’original en sa langue à Monseigneur le Cardinal votre maître et le mien
et Cléopâtre, aussi galamment que nous les avons ouïs parler en notre langue . » Saint-Évremond fut avec Madame de Sévigné un d
61 (1863) Précis de rhétorique : suivi des règles auxquelles sont assujettis les différents ouvrages de littérature pp. 1-100
emple : Il faut acquérir des connaissances utiles ; or, l'étude de sa langue maternelle et celle des mathématiques sont d'une
hématiques sont d'une utilité incontestable ; donc il faut étudier sa langue maternelle et les mathématiques. 2° L'enthymème n
e nomme antécédent, et la seconde conséquent. Exemple : L'étude de sa langue maternelle est d'une utilité indispensable ; donc
maternelle est d'une utilité indispensable ; donc il faut étudier sa langue maternelle. 3° L'épichérème est un syllogisme dan
a signification du substantif, comme un prodige étonnant : Sans la langue , en un mot, l'auteur le plus divin Est toujours,
 : ………… La mollesse, oppressée, Dans sa bouche, à ces mots, sent sa langue glacée, Et, lasse de parler, succombant sous l'ef
rmes ; c'est un esprit mince. On emploie aussi la catachrèse quand la langue n'offre point de mots propres pour exprimer nos p
adjectif dans toutes les phrases semblables à celles qui suivent : La langue française, la langue anglaise et la langue espagn
les phrases semblables à celles qui suivent : La langue française, la langue anglaise et la langue espagnole lui sont familièr
à celles qui suivent : La langue française, la langue anglaise et la langue espagnole lui sont familières ; le premier étage
-aller de la conversation permettent de dire : Ses père et mère ; les langues française, anglaise et espagnole lui sont familli
yez notre Grammaire, Syntaxe.) 1. C'est une construction propre à la langue française (un gallicisme), et Racine, Fénelon, la
62 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre III. Des ornements du style » pp. 119-206
espèce d’action et de mouvement. D’abord, les figures enrichissent la langue et la rendent plus abondante, en multipliant les
ble. Boileau. Cette figure est plus commune en latin que dans notre langue . Le vers suivant, un des plus beaux de l’Énéide,
déguiser des idées dures, désagréables ou tristes, et d’enrichir une langue en multipliant l’usage d’un même mot. Mais, pour
t, être tirés du sujet et usités ou au moins conformes au génie de la langue dont on se sert. 207. Quels sont les principaux t
ts de la métaphore ? La métaphore remplit pour ainsi dire toutes les langues  ; elle les ennoblit toutes, et leur prête une ric
lle on a recours quand on ne trouve point d’expression propre dans la langue pour exprimer sa pensée. Exemples : Aller à chev
ur donnent de la force. Selon que les unes ou les autres dominent, la langue est dure ou efféminée. Les longs mots sont en gén
n de sons qui se succèdent avec aisance : aussi abondent-ils dans les langues harmonieuses. Parmi les longs mots, ceux qui flat
frir une ressemblance sensible entre les sons et les mouvements de la langue et ceux de la nature. C’est de ce genre d’harmoni
du langage vient même l’aider dans ce travail ; car, dans toutes les langues , on trouve que les noms de plusieurs sons particu
                La Mollesse oppressée Dans sa bouche à ce mot sent sa langue glacée ; Et lasse de parler, succombant sous l’ef
ur réussir ici, l’écrivain doit parfaitement connaître le génie de la langue et la force des mots, et être doué d’un goût exqu
63 (1882) Morceaux choisis des prosateurs et poètes français des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Cours supérieur. Poètes (2e éd.)
rs de nos jours se sont distingués par le beau et naturel usage de la langue , et se sont efforcés avec succès de ressaisir les
t n’était pas également mauvais, que tout n’était pas mauvais dans la langue du déclin avancé de l’empire romain. Quelques-uns
compte. Ils ont heureusement apprivoisé la dédaigneuse noblesse de la langue , ils l’ont familiarisée avec les détails auxquels
ent l’ère antérieure, et qui se fit un système de l’archaïsme dans la langue et dans les formes de la poésie. Les anciens genr
ette et de la moustache relevée imposer leurs caprices pour lois à la langue , et décider souverainement de ce qu’ils ignorent
ut ne fut guère que de faire maintenir certains mots nécessaires à la langue , tels que : œillade, opportun, qui déplaisaient a
, le dix-septième siècle ne s’occupera pas plus du seizième que si la langue française avait été improvisée par Port-Royal dan
peu de nous arrêter, de vrais poètes s’élevèrent qui imposèrent à la langue et à la littérature leur forme et leur manière. L
ignent trop les limites de leur vocabulaire, et ils accoutument notre langue poétique à une délicatesse superbe qui constituer
profusion des figures les plus incohérentes. Tandis que le goût de la langue espagnole envahissait la cour, celui de l’italien
monie universelle qui présida à la création et au développement de la langue française. Doué d’un jugement sûr et profond, il
’un jugement sûr et profond, il comprit d’abord que le génie de notre langue était éminemment analytique, que nos expressions
justesse et la clarté dans toutes ses opérations. Réparer, épurer la langue , voilà l’objet qu’avant tout il se proposa et qu’
et qu’il remplit le mieux. Plein d’amour pour le vieux fond de notre langue , il rejeta impitoyablement les mots fabriqués au
à son père le bien dont on en hérite, leur amour pour la pureté de la langue et leur passion pour « cet inimitable tour de ver
euses ! C’est ainsi que Malherbe vendit les plus grands services à la langue , non seulement par ses écrits, mais encore par l’
e tous ceux qui m’ont précédé dans ce genre de poésie. » — dans notre langue s’entend. En 1631, quelques années après la publi
ent dessinés. Jamais plus grands sentiments ne furent rendus dans une langue plus magnifique et plus sublime. Le seul regret q
teurs, n’a mieux connu, saisi et développé le génie et la force de la langue  ; nul, malgré certaines incorrections et négligen
ependant, un style en quelque sorte composite. À côté de la meilleure langue de l’ère de Louis XIV, on y rencontre la langue d
côté de la meilleure langue de l’ère de Louis XIV, on y rencontre la langue de Marot, de Rabelais, de Bonaventure Despériers,
auteurs ne lui suffisent pas encore pour suppléer à l’indigence de la langue poétique fixée par Malherbe et par Boileau. Il va
tère Des madrigaux qu’elle a faits, Ne lui parlons désormais Qu’en la langue de sa mère. Les oracles ont cessé : Colletet est
de pure plaisanterie ». Les œuvres de Boileau vivront surtout par la langue , quoique cette langue même n’y soit pas de tous p
». Les œuvres de Boileau vivront surtout par la langue, quoique cette langue même n’y soit pas de tous points aussi admirables
vec art, pleins de trait et de poésie, qui seront lus encore quand la langue aura vieilli99, » bien que la versification n’en
qui a si bien possédé le don de la bonne compagnie et qui a manié la langue avec tant de finesse, prend pour de la plaisanter
mense, un goût passionné pour les belles-lettres, la connaissance des langues et des littératures hébraïque, grecque, latine, e
euve, elles forment, dans leur ensemble, un recueil unique dans notre langue . Les Épîtres de Lebrun sont loin de valoir les Od
orts, Dans les liens de deux flexibles corps ; Perce des traits d’une langue assassine Son col nerveux, les veines de son flan
la mollesse, la beauté et la liberté helléniques revivront dans notre langue renouvelée. Il n’accomplira pas, mais il préparer
élité. Il est déjà le poète de la Grèce antique et de l’élégie. Notre langue , sous sa plume, devient riche et mélodieuse comme
ie. Notre langue, sous sa plume, devient riche et mélodieuse comme la langue d’Homère. Il introduit tout naturellement dans no
, Horace, il cherche beaucoup moins les idées que les secrets de leur langue et la diction poétique. Il s’efforce de faire des
e pouvait se résoudre à voir ses dix-huit ans sitôt moissonnés. Notre langue n’a peut-être pas un morceau d’une mélancolie plu
x de sentiment près) ; mais c’est comme si vous lisiez Racine dans la langue de Louis XV : on a des tableaux de Raphaël, copié
ts d’harmonie imitative ; il prouva que l’harmonie imitative de notre langue , niée par certaines personnes, pouvait peindre no
des objets. Ce gentil et vif esprit contribua beaucoup à révéler à la langue française ses richesses et ses couleurs. Il répan
uses. Ils sentirent vivement, par eux-mêmes, et traduisirent dans une langue neuve, vivante, variée, quelquefois sublime, des
de Voltaire, de Gresset, de Delille. Depuis Corneille et Molière, la langue , qui, dès le commencement du grand siècle, avait
éciosité, et du jargon des cours dont elle avait revêtu la livrée, la langue avait toujours été en s’effaçant, en se décoloran
adi par Dorat191 ». Il se fît une grande élaboration d’où résulta une langue non pas définitive, non pas durable dans tous ses
ée, souple, flexible, façonnée à tous les besoins de la pensée. Cette langue , dit le principal auteur de ce travail de renouve
ils avaient procuré ! Ils ont risqué de dénaturer irrémédiablement la langue et la poésie. Malgré toutes les beautés de détail
il prit la poésie au sérieux et chercha à pénétrer le génie de notre langue et les secrets du style. Il était alors dépourvu
ennemie de l’indécision217 ». Cependant, qu’on ne s’y trompe pas, sa langue , en trop d’endroits, manque de limpidité, de clar
proposa, nous dit-il, de regarder toujours comme un dépôt sacré cette langue belle et flexible, qu’ils nous ont léguée ; mais
qui de Colonis228 détrôna le beau nom. Les Grecs ont tout perdu : la langue de Platon, La palme des combats, les arts et leur
ences, de solécismes, d’incorrections de toute sorte qui outragent la langue dans tous les ouvrages de Lamartine. On pourrait
surtout le coloris ; il a plus que personne contribué « à colorer la langue , à lui faire reprendre du corps et de la saveur25
astrophe. Viennent ensuite des traductions de poésies des différentes langues de l’Europe, depuis le portugais de Camoëns et l’
t les autres poètes du seizième siècle, soit dans la forme et dans la langue , soit dans l’ordre des idées. Ce qu’il recommanda
’incohérence des images, l’oubli des lois de la syntaxe défigurent la langue . Cependant, les Pensées d’août et les Notes et So
umbles qu’eux, vous en savez autant ! L’amour vous a tout dit dans sa langue sublime ; Il a dans vos lointains doré plus d’une
ièces, mais cette fantaisie originale qui ne ressemble à rien dans la langue française, séduisirent les connaisseurs raffinés.
bretonne pas assez ; ce chantre des mœurs de la Cornouaille parle la langue des salons plutôt que celle des champs ; il croir
c une simplicité dont l’école romantique avait désappris l’usage, une langue plus vraie que celle des tragédies de l’Empire mi
de similis. Cet emploi se rencontre dès les plus anciens temps de la langue  : Tant ect vieus et roigneus, k’il samble barima
mon malheur. Le vieux mot dam, de damnum, ne s’emploie plus, dans la langue générale, que précédé de la préposition à et de l
précédé de la préposition à et de l’un des pronoms mon, ton, nos. La langue théologique a gardé la locution la peine du dam,
mbé aujourd’hui, a été longtemps d’usage. Ménage (Observations sur la langue française, IIe partie, chap. ci) trouvait à même
également bonnes et naturelles. Bouhours (Remarques nouvelles sur la langue française, p. 338) déclarait qu’à même temps étai
64 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section II. De l’Art d’écrire agréablement. — Chapitre I. Du style. » pp. 181-236
ours, les ornements, les différentes richesses que nous fournit notre langue , et d’apprendre en même temps l’art de les employ
de la syntaxe. Rien de plus juste que de s’assujettir aux lois de la langue qu’on parle ; lois fondées sur une dialectique tr
orce, tout leur éclat, toute leur grandeur, sans que les règles de la langue soient violées. Si cette vérité pouvait être cont
chons donc point trop de sévérité à Boileau, lorsqu’il dit : Sans la langue , en un mot, l’auteur le plus divin, Est toujours,
et du corps aux pensées. On a remarqué que les règles exactes de la langue ne sont point observées dans le dernier vers. Il
ée, est le seul dont nous devons nous servir. Observons ici que notre langue , quoiqu’assez riche pour qui la sait bien manier,
ute expression nouvelle sera déplacée et vicieuse. Loin d’enrichir la langue , elle ne servira qu’à la gâter. Assortiment du
rayon d’espérance, ils sont pris dans le sens figuré. Il n’est aucune langue , qui ne doive presque toutes ses richesses à ces
65 (1845) Leçons de rhétorique et de belles-lettres. Tome II (3e éd.)
il est une observation qui pourrait n’être pas déplacée ici. Dans la langue anglaise, chaque mot composé de plus d’une syllab
ien rare qu’il ait plus d’une syllabe ainsi accentuée. Le génie de la langue exige qu’on la marque en appuyant un peu dessus,
de leurs qualités et de leurs défauts. Je regrette sincèrement que la langue anglaise, qui a fourni un si grand nombre d’excel
qu’il faut établir une grande différence entre le langage écrit et la langue parlée. Ce sont deux manières tout à fait différe
rs contemporains ? car le grec et le latin ne furent pas toujours des langues mortes : il fut un temps où Homère, Virgile, Hora
est peut-être la meilleure collection de lettres qui existe en aucune langue . Ce sont des affaires réelles qui en font le suje
Le langage de ce pays était un mélange de latin et de gaulois appelé langue romane ou romance, et comme les contes des trouba
omance, et comme les contes des troubadours étaient écrits dans cette langue , on les appela romans. Ce nom resta dans la suite
s ouvrages où l’on retrouve la force du génie de notre nation. Aucune langue peut-être ne possède une histoire fictive aussi b
bre d’observations sur la versification anglaise. Les peuples dont la langue et la prononciation avaient une sorte d’harmonie,
dmettre ces espèces de pieds, parce qu’à cet égard, le génie de notre langue diffère de celui de la langue latine. Je ne dis p
parce qu’à cet égard, le génie de notre langue diffère de celui de la langue latine. Je ne dis pas que dans notre prononciatio
mmandée par la mélodie, se trouve dans les vers de presque toutes les langues  ; dans l’hexamètre latin, comme il est facile de
our soutenir la mélodie des vers, il suffisait des mots sonores de la langue , de la liberté des inversions, de la quantité fix
mais il n’en faut pas conclure qu’elle soit également barbare dans la langue anglaise, qui ne possède pas ces avantages. Chaqu
offre de toutes parts ! Quels sujets pourraient mieux se prêter à la langue et à l’harmonie des vers que les fleuves, les mon
rères et des sœurs, des amants et de leurs maîtresses. Étrangers à la langue dans laquelle M. Gessner a écrit, il ne m’apparti
mposition fort distinguée. La poésie en est douce et charmante, et la langue italienne ajoute encore beaucoup à cette douceur,
rendre ces règles générales plus sensibles. Je ne connais, en aucune langue , de compositions descriptives plus étendues et pl
tte signification si vague et ont été d’ailleurs si rebattues dans la langue des poètes, qu’elles en sont devenues tout à fait
. Sa simplicité, rendue littéralement, deviendrait platitude dans nos langues modernes. Cependant c’est du milieu même de cette
té que jaillissent ces éclairs brillants, ces beautés sublimes que la langue seule d’Homère pouvait produire. Sa versification
ions, puisque je suis privé de pouvoir lire l’original dans sa propre langue . Le Camoëns n’a point ambitionné le mérite de pei
t singulièrement harmonieuse, et le style a toute l’élévation dont la langue française est susceptible, même en poésie. Le pla
à la poésie épique. Outre qu’elle est toujours gênée par la rime, la langue n’est pas, non plus, susceptible de prendre assez
montre quelle élévation la mesure et le nombre peuvent donner à notre langue . Ses vers blancs n’ont pas cette mélodie douce, r
us fâcheux pour la tragédie française. Il est vrai que le génie de la langue l’exige pour que l’on puisse distinguer les vers
teurs de la même nation, c’est celui qui me semble parler le mieux la langue poétique, qui me semble avoir fait de la rime l’u
mme l’entend Lamotte, dans la dernière partie de la Milonienne. » Langue anglaise. Tome I, page 161. Il est assez curi
que fait Blair de l’abondance, de la richesse et de l’harmonie de sa langue , la critique qu’en fait La Harpe, qui lui reproch
nçais, si son inconcevable prononciation ne le séparait de toutes les langues du monde, et ne rendait applicable à son langage
ient jamais frapper trop distinctement l’oreille. Mais que dire d’une langue chez qui les voyelles mêmes, qui sont les élément
pas que les Anglais fassent grand cas de ces reproches, parce qu’une langue est toujours assez bonne pour ceux qui la parlent
« Presque tout est figuré dans la partie morale et métaphysique des langues  ; et comme le Bourgeois gentilhomme faisait de la
essivement le système de la pensée, on ne s’est pas fait une nouvelle langue pour exprimer chacune de ces conceptions. On a pr
e. Il est vrai qu’il ne comptait pas celles qui avaient passé dans la langue usuelle ; et en effet celles-ci sont au nombre de
ur motiver sa préférence le caractère de sa nation, et le génie de sa langue . Il rapporte, dans une note, le parallèle que Fén
pas à l’orateur grec les belles péroraisons du nôtre ; mais aussi la langue attique lui donnait des avantages et des beautés
aient-ils un talent supérieur au vôtre ; et ils l’exerçaient dans une langue plus riche et plus harmonieuse que les langues mo
s l’exerçaient dans une langue plus riche et plus harmonieuse que les langues modernes, qui sont un horrible jargon des Celtes
storales, les épîtres. Jamais le vers blanc n’a pu réussir dans notre langue , et un seul écrivain de quelque mérite, Lamotte,
mps que la rime était indispensable à la poésie française : « Chaque langue , dit-il, a son génie déterminé par la nature de l
onnes, ses inversions, ses verbes auxiliaires, etc. Le génie de notre langue est la clarté et l’élégance ; nous ne permettons
n de ces avantages, pourquoi voudrions-nous abandonner ceux que notre langue nous laisse ? » « Qui dit vers en français, dit
rois la rime nécessaire à tous les peuples qui n’ont point, dans leur langue , une mélodie sensible, marquée par les longues et
lu que les auteurs classiques méprise tout ce qui est écrit dans les langues vivantes ; et celui qui ne sait que la langue de
qui est écrit dans les langues vivantes ; et celui qui ne sait que la langue de son pays est comme ceux qui, n’ayant jamais so
st lutter, comme dit Boileau, contre son original ; c’est enrichir sa langue des beautés des langues étrangères ; c’est nourri
ileau, contre son original ; c’est enrichir sa langue des beautés des langues étrangères ; c’est nourrir son génie, et l’accroî
ans doute Milton a jouté contre le Tasse avec des armes inégales ; la langue anglaise ne pouvait rendre l’harmonie des vers it
idée bien exacte ; ceux qui ont essayé de le faire passer dans notre langue l’ont habillé à la mode de leur temps et de leur
que espagnol, par Alonzo de Ercilla, parce que je ne connais point la langue dans laquelle il est écrit, et que je n’en ai jam
66 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XIX. des qualités accidentelles du style. — noblesse, richesse, énergie, sublime  » pp. 257-273
assez familiers pour que les termes qui les représentent soient de la langue qu’ils ont apprise. Ou ces objets ne leur viennen
les désigne est censé leur être inconnu, et c’est par un mot de leur langue habituelle qu’ils y suppléent. » Il n’y a plus d
ait trouvés. Racine est plein de ces expressions dont il a enrichi la langue . Mais qu’arrive-t-il ? Bientôt ces termes neufs e
Boileau : Je l’ai connu laquais avant qu’il fût commis. 85. « La langue eut, comme la cour, sa sévère et vétilleuse étiqu
67 (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Rabelais, 1483-1553 » pp. -
ent familières. Il sait le grec, le latin, l’hébreu et la plupart des langues modernes. Emprunté aux arts, aux métiers, à la gu
à manger, mais en grande peine4 se enclinoit5 pour prendre à tout6 la langue quelque lippée7. Quoy8 voyant son pere entendit9
irurgien, qui luy coupperent un encyliglotte13 qu’elle avoit soubz la langue . La parolle recouerte1, elle parla tant, et tant,
2. Bon a ici le sens de naïf. 13. Filet qui paralyse l’action de la langue . 1. Recouvrer et recouvrir étaient souvent conf
68 (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Michel de Montaigne, 1533-1592 » pp. -
alie et d’Espagne. Dès la plus tendre enfance, il fut nourri dans les langues anciennes qu’il apprit en se jouant. « Nous nous
quier, en sa maison de Montaigne, où luy tomba une esquinancie sur la langue , de telle façon qu’il demeura, trois jours entier
nsée et la rendent visible. Aussi gasconne que latine et gauloise, sa langue allie la vigueur romaine à la gaillardise du pato
très pénible. On disait aussi ahanner. 2. Se démener. Se disait, en langue de fanconnerie, de l’oiseau de proie, qui, attach
69 (1866) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de seconde
classes des lycées et des collèges, pour que la connaissance de notre langue et de notre littérature y fût plus répandu et plu
taires, convaincu qu’il fallait avant tout les former à l’usage de la langue de nos jours, nous avons, sans acception de temps
ar d’arides théories, mais par la pratique des chefs-d’œuvre de notre langue , à penser et à écrire. L. F. Chefs-d’œuvre de
auteurs qui ait écrit supérieurement, dans ses moments heureux, notre langue parvenue à sa maturité. Ses principaux ouvrages s
nde par un tour net et vif, admirablement approprié au génie de notre langue . Tel est, en outre, le mérite de ses vers ; aussi
neur de leurs amis. On les accable d’affaires, de l’apprentissage des langues et des sciences, et on leur fait entendre qu’ils
il est imprimé par toute l’Europe, et qu’il est traduit en plusieurs langues  : il n’est plus temps. Quelques-uns de ceux qui o
s avec art, pleins de traits et de poésie, seront lus encore quand la langue aura vieilli, en seront les derniers débris. On y
. Non content d’élargir le cercle des études, en fortifiant celle des langues classiques et particulièrement du grec, il y intr
ix et à l’arrangement des matières ; et toutes les beautés dont notre langue s’est depuis enrichie n’ont pu encore effacer les
gile à l’imagination. Partout le vrai prit la place du faux296. Notre langue , devenue plus aimable à mesure qu’elle devenait p
 : je lui présentai ce bras ; il voulut le dévorer : je lui saisis la langue , la lui arrachai, et le jetai à mes pieds. Alexan
faut point d’autres que votre goût. L’étude que vous avez faite de la langue italienne doit encore fortifier ce goût avec lequ
a pensée et la chaleur du sentiment : c’est le sens de l’esprit et la langue de l’intelligence. Même ouvrage : de l’homme ; â
de corps, trop bas sur ses jambes, la tête nue, les yeux hagards, la langue couleur de sang, toujours hors de la gueule, n’a
déjà tracé à lui-même un vaste plan d’études qui embrassait, avec les langues classiques, l’hébreu, le syriaque et l’arabe. Il
thyrambe, et Sophocle, la magnificence de l’épopée : Euripide fixa la langue de la tragédie ; il ne retint presque aucune des
assées. Mais son principal service fut d’achever l’éducation de notre langue et de la façonner pour l’usage des génies qui ill
cours ; D’aucun mot, d’aucun cri, n’en interromps le cours ; Tiens ta langue captive ; et, si ce grand silence, À ton émotion
e, Et je ne trouve rien de si beau que leur sage647, ARMANDE. Pour la langue , on verra dans peu nos règlements, Et nous y prét
ts pour le dire arrivent aisément692,     Surtout qu’en vos écrits la langue révérée, Dans vos plus grands excès, vous soit to
ux barbarisme, Ni d’un vers ampoulé l’orgueilleux solécisme : Sans la langue en un mot, l’auteur le plus divin693 Est toujour
t l’innocent.         Rois, prenez soin de l’absent         Contre sa langue homicide.         De ce monstre si farouche     
en moins châtié et soutenu que les modèles du dix-septième siècle (sa langue et son goût parurent, surtout au déclin de sa car
ités d’âge en âge. Hélas ! je n’aurai point un pareil avantage. Notre langue un peu sèche et sans inversions Peut-elle subjugu
al : « Il est venu à cette heureuse époque de la littérature et de la langue où l’art se joignait à la nature dans une juste m
a, dit Tertullien, un je ne sais quoi qui n’a plus de nom dans aucune langue  : tant il est vrai que tout meurt en lui, jusqu’à
favorable au premier. 210. Mais remarquons en passant que, dans une langue bien faite, il ne doit pas y avoir de synonymes,
tort de le regretter, dans sa lettre à l’Académie. Ce serait pour la langue d’un peuple une richesse stérile, nuisible à la n
disait d’Aguesseau : « Vous parlez le français comme si c’était votre langue naturelle. » Ce fut après cette publication, et e
1783 par l’Académie de Berlin, a exposé les raisons qui ont rendu la langue française universelle. 298. Voltaire, qui avait
e, dont Voltaire avait vu la dernière splendeur et dont il parlait la langue . C’est par là que son récit est original et ne pe
que Despréaux a si bien connu et si bien enseigné, ce respect pour la langue , cette liaison, cette suite d’idées, cet air aisé
amilier à cette époque. Mais en revanche il a renouvelé la sève de la langue , qui commençait à s’épuiser ; il a régénéré et ét
croire que le style de Fénelon, plus rapproché du caractère de notre langue , suppose un génie plus rare et plus heureux. » Qu
nt la réputation, il voulut, c’est là sa gloire, fonder l’unité de la langue dans un pays qui avait conquis l’unité politique,
des morceaux de Malherbe qui dureront jusqu’aux derniers débris de la langue . C’est ce que reconnaissent Fénelon, dans sa Lett
s heureuse. » 457. Ancienne forme du verbe courir conservée dans la langue de la vénerie ; Molière, les Fâcheux, act. II, sc
La Fontaine dans Philémon et Baucis : Il veut parler, l’écorce a sa langue pressée. 462. Avant que d’avoir… 463. « Bea
rs, dit Voltaire, est un des plus éloquents que nous ayons dans notre langue . » La Harpe le signale aussi parmi les nombreuses
it Voltaire : tour vif et excellent dont Corneille enrichissait notre langue poétique. 511. Très beau vers, qui joint au méri
rpassant son modèle, et qui est l’un des plus beaux morceaux de notre langue , le poète a montré, pour parler avec La Harpe, « 
es françaises. Mais il a par lui-même sa valeur, et son théâtre et sa langue offrent encore une étude digne d’intérêt. Voltair
ux, on citera encore Fénelon, qui a notamment déploré sa mort dans la langue et avec la délicatesse de Térence, La Bruyère (di
appeler le goût de La Fontaine pour beaucoup de mots de notre vieille langue , qu’il a voulu sauver, sans y réussir toujours. «
as craint d’affirmer qu’il n’y avait, dans aucun genre et dans aucune langue , de peinture plus vive de l’amitié. Cette pièce e
a Fontaine fit pour l’amitié, dit La Harpe, est la meilleure de notre langue  » Le poète avait quarante ans lorsqu’il la compos
cet auteur, on fera également un très heureux usage du Lexique de la langue de Molière, par M. Génin. — Signalons enfin les b
 Génin, Des variations du langage français, p. 289, cf. Lexique de la langue de Molière, p. 221. 607. Cette naïveté rustique
olue, que « l’harmonie était la véritable marque de la perfection des langues  ». 690. Vaugelas disait aussi, exigeant avant to
tes les fois qu’il n’est pas contraire à la syntaxe et au génie de la langue . — On lit notamment dans les poésies de Malherbe 
qu’à dire qu’il ne connaissait rien qui lui fût supérieur, dans notre langue , pour l’ensemble et pour le style. Elle a plus d’
le voir dans le brillant discours de Rivarol sur l’universalité de la langue française (1784). 804. Voltaire lui-même, dans l
ont pris soin, par leurs ouvrages, de réfuter cette accusation. D’une langue que l’on a dite peu féconde en ressources, ils on
s de la pensée et du sentiment. Ces critiques contre la rigueur de la langue française avaient déjà été formulées par Fénelon
tre à l’Académie (Projet de poétique). Est-il juste de demander à une langue des qualités contraires ? 805. Mot corrompu qui
buse, un des secrets du génie. Je ne crois pas qu’il y ait dans notre langue un morceau d’une mélancolie plus touchante, d’une
u moi qui ont parfois, en énervant la pensée, altéré la netteté de la langue . 847. Cette élégie composée avant 1789 était adr
70 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre IV. Des Ouvrages Didactiques. »
jours en droit de plaire. Le second dépend ordinairement du génie des langues et des nations : il peut varier suivant les lieux
de l’éloquence. Nous avons une foule d’ouvrages didactiques en notre langue . Ceux qui méritent d’être particulièrement distin
es mains. Les meilleurs modèles de critique que je connaisse en notre langue , sont les Sentiments de l’Académie sur le Cid, tr
71 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Courier, 1773-1825 » pp. 447-454
urces antiques et abuse de l’archaïsme. Verte, alerte, pénétrante, sa langue a des rudesses et des vivacités gauloises. Sa pro
Armand Carrel : « Ce lumineux et mordant génie a rencontré enfin la langue qui convient à ses amères impressions sur les hom
se et la plus hardie, est peut-être ce que l’on peut citer dans notre langue de plus achevé comme goût et de plus merveilleux
72 (1881) Morceaux choisis des classiques français des xvie , xviie , xviiie et xixe siècles, à l’usage des classes de troisième, seconde et rhétorique. Prosateurs
s, en prescrivant un enseignement plus direct et plus développé de la langue française, a consacré de nouveau l’utilité et la
e de morceaux choisis chez les écrivains classiques, l’histoire de la langue et de la littérature, de leur marche et de leurs
des écrivains du xvie  siècle : elle est, comme les particularités de langue et de grammaire dont nous avons recueilli et grou
siècle C’est à l’école de l’antiquité que le xviie  siècle fixa la langue française, que consacrèrent ses chefs-d’œuvre ; c
onsacrèrent ses chefs-d’œuvre ; c’est le xvie  siècle qui ouvrit à la langue française l’école de l’antiquité. Le xvie  siècle
u le mérite et l’honneur de concilier un enthousiasme ardent pour les langues grecque et latine avec une passion patriotique po
ur les langues grecque et latine avec une passion patriotique pour la langue nationale. Il fit renaître les premières et « ill
49 ; et le siècle ne l’avait pas attendu pour se mettre à l’etude des langues anciennes et pour émanciper la langue française.
u pour se mettre à l’etude des langues anciennes et pour émanciper la langue française. La sœur de François Ier avait appris l
Padoue ; le consciencieux Lambin dont le nom a donné un verbe à notre langue  ; Robert Estienne, le latiniste, savant imprimeur
01), dans ses Antiquités gauloises et françoises et son Origine de la langue et de la poésie françoises et le jurisconsulte Pa
t, comme le demande J. Du Bellay aux poètes, « illustré » en prose la langue nationale, en la trempant aux sources antiques, c
raité de la conformité du françois avec le grec, sa Précellence de la langue françoise, ses Nouveaux dialogues du langage fran
qui ont attendu plus d’un siècle pour germer et se développer, et une langue qui a attendu deux siècles pour qu’on lui rendit
en prenant dans sa succession, sous le regard défiant de Malherbe, la langue française enrichie, par ses soins, des trésors na
aise. Appendice. Éclaircissements sur quelques particularites de la langue du XVIe siècle L’orthographe des mots et le ge
ècle. Le xvie  siècle tout entier, — passion de l’antiquité et de ses langues , du grec surtout, la langue défendue ; science de
tier, — passion de l’antiquité et de ses langues, du grec surtout, la langue défendue ; science de l’antiquité sous toutes ses
respecter le dogme en attaquant la discipline. Son génie se fait une langue merveilleusement souple, riche, inépuisable, pitt
plus hault tendre. Maintenant toutes disciplines sont restituees, les langues instaurees, grecque, sans laquelle c’est honte qu
emples, te peult endoctriner. J’entendz et veulx que tu apprennes les langues parfaitement. Premièrement la grecque, comme leve
au dans son livre, dit M. Nisard, « la matière même, la méthode et la langue . » Il a donné dans la langue populaire, sur un su
ard, « la matière même, la méthode et la langue. » Il a donné dans la langue populaire, sur un sujet théologique, le premier e
qui n’en feroit point seroit le meilleur poète… Ils savent ce que la langue n’est point, et non ce qu’elle est, docteurs en n
en le lisant de le degasconner, comme le voulait faire Malherbe de la langue discordante de Ronsard. Le vrai courage As
e du mien. Le maniement et employte des beaux esprits donne prix à la langue  ; non pas l’innovant, tant, comme la remplissant
s’embesongne toute à cela. Ie vouldrois premierement bien sçavoir ma langue , et celle de mes voisins où i’ay plus ordinaire c
trouva, ce feut qu’en nourrice, et avant le premier desnouement de ma langue , il me donna en charge à un Allemand, qui depuis
depuis est mort fameux medecin en France, du tout ignorant de nostre langue , et tresbien versé en la latine. Cettuy cy, qu’il
suyvre et soulager le premier : ceulx cy ne m’entretenoient d’aultre langue que latine. Quant au reste de sa maison, c’estoit
ment par armes, n’est retenue et conservee par armes… La division des langues ne fait la separation des royaumes, mais celle de
le école poétique sous le titre de : La Défense et illustration de la langue française (1549). Il y appelle, au nom de la patr
est le premier qui popularisa ce mot), les Français « à illustrer la langue maternelle et, pour ce, à devorer les anciens, à
ie, des satires, des élégies, des odes et des sonnets. Pourquoy la langue françoise n’est si riche que la grecque et latine
angue françoise n’est si riche que la grecque et latine Si nostre langue n’est si copieuse et riche que la Grecque ou Lati
ct de l’imitation d’iceux ; et par mesme moyen nous ont laisse nostre langue si pauvre et nuë, que elle a besoin des ornemens
u poinct où nous les voyons maintenant ? Ainsi puis-je dire de nostre langue qui commence encore à fleurir sans fructifier, ou
les anciens Romains eussent esté aussi negligens à la culture de leur langue , quand premierement elle commença à pulluler172,
estauree de rameaux francs et domestiques, magistralement tirez de la langue Grecque ; lesquels soudainement se sont si bien e
mais n’apparoissent plus adoptez, mais naturels. De là sont nez en la langue Latine ces fleurs et ces fruicts colorez de ceste
squelles choses, non tant de sa propre nature que par artifice, toute langue a coutume de produire. Doncques si les Grecs et l
ques si les Grecs et les Romains, plus diligens à la culture de leurs langues que nous à celle de la nostre, n’ont pu trouver e
oyaume obtiendra à son tour les resnes de la Monarchie, et que nostre langue (si avec François174 n’est du tout ensevelie la l
et que nostre langue (si avec François174 n’est du tout ensevelie la langue françoise), qui commence à jetter ses racines, so
nsons, et autres telles espiceries, qui corrompent le goust de nostre langue , et ne servent sinon à porter tesmoignage de nost
que tu t’y employasses, et si tu le veux faire pour l’ornement de ta langue , tu sçais où tu en dois trouver les archetypes. D
lui fera hausser la teste et d’un brave sourcil s’egaler aux superbes langues Grecque et Latine, comme a faict de nostre temps
e et Virgile186. Comme luy donq, qui a bien voulu emprunter de nostre langue les noms et l’histoire de son poëme, choisy moy q
jamais perdu sa « fraîcheur native ». « C’est déjà au xvie  siècle la langue du Télémaque ou celle de Bernardin de Saint-Pierr
de ceux du xviie qui, dans le second rang, ont le plus fait pour la langue française, à « l’aimer passionnément ». Pellisson
due au coin des rues, aux lieux qu’on vendoit jadis les friandises de langues , caillettes et pieds de mouton ! Et n’a pas tenu
emé ! (Introduction à la Vie devote, iii, 1.) Du parler Ma langue , tandis que je parle du prochain, est en ma bouch
lettres et ses écrits divers ; Vaugelas, par ses Observations sur la langue françoise ; Perrot d’Ablancourt et Patru, par leu
n nombre de ses lettres, — contribuent soit à épurer, soit à fixer la langue de la prose, et à lui donner, les uns le tour, la
ait l’Académie Françoise (1635), gardienne souveraine et sévère de la langue nationale. Deux écrivains de premier ordre marque
e de ce temps son chef-d’œuvre, qui est un des chefs-d’œuvre de notre langue , ses Mémoires ; La Rochefoucauld porte dans la ré
ers du grand Corneille 282 ; c’est là que Vaugelas recueillit pour la langue des exemples et des règles. Malheureusement l’hôt
es-unes d’entre elles seroient peut-être ce que nous avons dans notre langue de mieux écrit » ; à Paul-Louis Courier qui dit a
e ne l’ai célé à personne, et que même j’en ai porté l’original en sa langue à Monseigneur le Cardinal votre maître et le mien
ubriand). Elles comptent au premier rang des ouvrages qui ont fait la langue de nos grands écrivains du siècle de Louis XIV. D
ions qu’il avoit tirées très fidèlement de M. de Vendôme, formoit une langue qui auroit déparé le bon sens de Caton. Le sien é
d’éloquence qui lui étoit particulière. Il n’étoit pas congru dans sa langue , mais il parloit avec une force qui suppléoit à t
ous deux que de bonne bourgeoisie ? M. JOURDAIN. Voilà pas le coup de langue  ? MADAME JOURDAIN. Et votre père n’étoit-il pas m
raison accompagnée de toute la pompe, de tous les ornemens dont notre langue est capable, accorda heureusement la vraisemblanc
-d’œuvre représentés depuis sur tant de théâtres, traduits en tant de langues , et qui vivront à jamais dans la bouche des homme
et dans le xixe à Versailles et à Paris. De la constitution de la langue française … Comme les actions héroïques anime
uissent, si l’on ne s’applique avec soin à fixer en quelque sorte les langues et à les rendre durables. Car comment peut-on con
e durables. Car comment peut-on confier des actions immortelles à des langues toujours incertaines et toujours changeantes ; et
rbare à la France même dans le cours de peu d’années ? Quoi donc ? la langue françoise ne devoit-elle jamais espérer de produi
pour méditer des ouvrages immortels, falloit-il toujours emprunter la langue de Rome et d’Athènes ? Qui ne voit qu’il falloit
ne voit qu’il falloit plutôt, pour la gloire de la nation, former la langue françoise, afin qu’on vît prendre à nos discours
riginaux… L’usage, je le confesse, est appelé avec raison le père des langues . Le droit de les établir, aussi bien que de les r
cet ouvrage admirable que vous méditez ; je veux dire ce trésor de la langue , si docte dans ses recherches, si judicieux dans
lle est donc l’institution de l’Académie, elle est née pour élever la langue françoise à la perfection de la langue grecque et
e, elle est née pour élever la langue françoise à la perfection de la langue grecque et de la langue latine. Aussi a-t-on vu,
ver la langue françoise à la perfection de la langue grecque et de la langue latine. Aussi a-t-on vu, par vos ouvrages, qu’on
sieurs, que la justesse est devenue par vos soins le partage de notre langue , qui ne peut plus rien endurer ni d’affecté, ni d
présidera à toute l’Europe. Continuez donc, Messieurs, à employer une langue si majestueuse à des sujets dignes d’elle. L’éloq
lus suivi et plus châtié. Ils excelloient l’un et l’autre à parler la langue de leur pays : l’un et l’autre étoient d’une véhé
pas besoin que les Scythes lui vinssent apprendre son devoir dans une langue étrangère ; il savoit de celui même qui instruit
se dans les lettres, et dont les Contes sont écrits dans la meilleure langue du temps ; — ni Dufrény (1648-1721) et Dancourt (
ent de raison et de goût et un des livres les mieux écrits dans notre langue après les livres de génie » (Villemain), une Hist
C’est, repartit Zéangir, qu’un derviche cabaliste519 m’a enseigné la langue des oiseaux. Si vous le souhaitez, j’écouterai ce
, ce sens, ce don de discerner nos alimens, a produit dans toutes les langues connues la métaphore qui exprime par le mot goût
eautés et des défauts. C’est un discernement prompt comme celui de la langue et du palais, et qui prévient comme lui la réflex
me demandez si j’aime mieux Pope que Virgile. Ah ! madame, toutes nos langues modernes sont sèches, pauvres et sans harmonie, e
ce, remue ses gros sourcils, montre des dents menaçantes, et tire une langue armée de pointes si dures qu’elle suffit seule po
ur précipiter sa marche. Ils applaudissaient aux traits acérés que la langue de son héros décochait coup sur coup contre l’ari
ination, l’autre dans son excellent discours sur l’universalité de la langue française ; — avec éloquence par La Harpe (1739-1
dies de Marivaux (1688-1763), dont le style donne un mot nouveau à la langue  ; par les drames touchants de Sedaine (1717-1797)
ttre, pour terminer, à côté des écrivains français qui répandaient la langue et les idées françaises en Europe, les étrangers
ic le Grand, ou chez nous, comme Grimm, parlaient et écrivaient notre langue . Je mentionne un Belge, le prince de Ligne (1735-
le plus grand honneur à l’esprit humain ; un orateur qui se crée une langue aussi neuve et aussi originale que ses idées, qui
endue ou monotone ; de ces métaphores outrées qui tourmentent tant la langue  ; de ces sentences métaphysiques, obscures, entor
es, ou rustiques, de G. Sand ; ceux de Jules Sandeau, écrits dans une langue élégante et pure ; enfin les récits serrés et dra
’étonnante mélancolie de ce tableau, ne sauraient s’exprimer dans les langues humaines ; les plus belles nuits en Europe ne peu
dans sa trente-neuvième année, toujours infirme et souffrant, fixa la langue que parlèrent Bossuet et Racine, donna le modèle
connaisseur, admirateur passionné, imitateur savant et discret de la langue des xvie et xviie  siècles, sa Lettre à M. Renou
es de Pascal… — Oh ! livre admirable, divin, le chef-d’œuvre de notre langue  ! — Eh bien ! ce chef-d’œuvre divin, ce sont pour
ce religieuse, voilà l’immortelle couronne du siècle de Louis XIV. La langue était assez épurée pour n’avoir plus besoin que d
re à l’homme de goût qui, n’ayant pas le temps de le chercher dans sa langue , et ne le retrouvant pas dans nos versions modern
, il oublia ses aïeux, et les usurpateurs lui plurent. Il apprit leur langue , il épousa leurs querelles, il s’enchaîna à leur
n esclaves. Ils nous épuisent pour remplir leur trésor, que dans leur langue ils nomment la corbeille793 ; cette corbeille est
reçut enfin son arrêt : c’était un acte formel, rédigé dans sa propre langue par cet ami et compatriote qui s’était fait l’int
es physionomies, des caractères, des talents, des renommées. Il a une langue à lui, facile, familière, coulante, flexible, tan
ialités bourgeoises. N’ayant pas eu la force et l’art de se créer une langue poétique à son usage, il n’y a qu’en prose, et da
à reconnaître qu’avec tous ses défauts, et en usant d’une moins bonne langue , Ducis, dans la série de nos tragiques, va tendre
s pensées égales à celles que contiennent les monuments du passé, une langue assez formée pour exprimer celles qui étaient le
toute l’ardeur propre à l’esprit français se tourna vers l’étude des langues anciennes. Toute sa force créatrice fut employée
dû passé, qu’ils pensaient, sentaient, aimaient, haïssaient dans les langues mortes. Des hommes qui s’étaient fait une célébri
r vie, et allaient en cheveux blancs aux écoles où l’on enseignait la langue d’Homère et celle de Cicéron. Les vieillards fais
uquel nous allions bientôt appeler toute l’Europe occidentale dans la langue la plus communicative du monde moderne. La Réform
siècle, le moindre écrivain ajoute aux conquêtes de l’esprit et de la langue . Les traducteurs y sont des hommes de génie, parc
. Les traducteurs y sont des hommes de génie, parce qu’ils égalent la langue française aux conceptions exprimées dans les lang
qu’ils égalent la langue française aux conceptions exprimées dans les langues anciennes. C’est l’ère de la littérature français
ractères, variété et coloris des tableaux, inépuisable richesse de la langue . On a relevé l’abus des contrastes qui souvent do
qui sait le déchiffrer, le blason est une algèbre, le blason est une langue . L’histoire entière de la seconde moitié du moyen
nde qui fourmillait à deux cents pieds au-dessous de lui, et l’énorme langue de cuivre qui venait de seconde en seconde lui hu
, de Majorque, (mort en 1315), se fit un nom dans la scolastique, les langues orientales, l’alchimie, etc. 16. Le Thalmud est
uilles… 184. Sannazar (1458-1530), auteur de l’Arcadie, pastorale en langue italienne, et d’Églogues latines. 185. Cf. Juvén
Saint-Simon. Et encore : « Bon homme, mais redouté de sa sœur pour sa langue . » Il disait du roi le beau-frère. — La Bruyère e
onnaire de Littré), a été repris et introduit définitivement dans, la langue française par Balzac. « Quand l’usage aura mûri p
accoutumerons comme aux autres que nous avons empruntés de cette même langue . » (2e dissert. politiq.) 848. 1677-1744. Sa tra
73 (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE III. De la disposition des mots qui composent le discours. » pp. 78-143
les lois générales du langage, et qui serait le même dans toutes les langues , si l’on suivait constamment dans la parole ou da
à la fin de la proposition. Ceci, nous l’avons dit, est habituel à la langue latine, quand l’intérêt ou l’harmonie n’exigent p
la disposition des phrases et des membres de phrases. I Si la langue latine a ses règles pour l’arrangement des mots q
même complément, il est plus élégant et plus conforme au génie de la langue latine de les disposer de la manière suivante. Au
nos cœurs. XI Il importe, pour faire de rapides progrès dans la langue latine, que les élèves s’habituent à exprimer de
est le moyen le plus facile de se familiariser avec le génie de cette langue , et de donner au style la force, la grâce, la nob
te son extension. Un maître habile et familiarisé avec le génie de la langue latine, ne manquera pas de diriger ses élèves dan
leurs regards pleins de feu et de sang, la vibration rapide de leurs langues , leurs sifflements aigus : toutes circonstances q
r de ces regards pleins de feu et de sang, la vibration rapide de ces langues au triple dard, qui s’agitent dans une gueule béa
74 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Jean-Baptiste Rousseau 1670-1741 » pp. 441-444
me de la couleur et de la noblesse dans les détails du style. Mais sa langue est sèche et artificielle. Ôde à philomèle 1
vague et convenue. 6. « L’amante de Céphale. » L’Aurore. C’était la langue du Parnasse (L. ii, od. x.) 7. Progné changée en
75 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Racine. (1639-1699.) » pp. 83-90
aison accompagnée de toute la pompe, de tous les ornements dont notre langue est capable, accorda heureusement la vraisemblanc
-d’œuvre représentés depuis sur tant de théâtres, traduits en tant de langues , et qui vivront à jamais dans la bouche des homme
proposant de montrer comment se fait l’analyse de la pensée dans les langues formées et perfectionnées, a choisi pour objet d’
76 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Montesquieu 1666-1755 » pp. 148-157
t des lois (1748), dont vingt-deux éditions traduites dans toutes les langues s’épuisèrent en dix-huit mois. On y admire une in
Montaigne. A la finesse qui saisit les nuances les plus délicates, sa langue unit cette propriété d’expression qui les fixe, e
imes les libelles et offenses contre l’empereur. 2. Expression de la langue du droit. Ce latinisme signifie : étaient les cas
77 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Balzac, 1596-1655 » pp. 2-10
ntretiens à Ménandre font pressentir les Provinciales. Il fut pour la langue française un excellent professeur de rhétorique.
ependant, le talent de Balzac a disparu dans la perfection même de la langue . L’heureuse combinaison des tours et la noblesse
ue ses qualités heureuses étaient devenues la propriété commune de la langue qu’il avait embellie. »
78 (1825) Rhétorique française, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes pp. -433
re, m’attacher à ce qui convient à nos besoins, à nos usages, à notre langue , etc…, en un mot éviter les erreurs où d’autres s
correction. La correction consiste à ne se servir que de mots de la langue , à les employer dans leur véritable sens, et à ob
que Boileau, le grand maître de l’art : Surtout qu’en vos écrits la langue révérée, Dans vos plus grands excès, vous soit to
x barbarisme, Ni d’un vers ampoulé l’orgueilleux solécisme1. Sans la langue , en un mot, l’auteur le plus divin, Est toujours,
qu’on doive aux auditeurs ou aux lecteurs, c’est de leur parler leur langue . Les fautes de correction sont celles qui sont le
renez combien il est nécessaire de la conserver dans les discours. La langue doit donc exprimer sensiblement cet ordre, cette
cadence ; naturâ ducimur ad modos. (Quint.) Pour introduire dans les langues cette espèce de concert, il n’a fallu que consult
ens. Il y a long-temps qu’on a remarqué qu’il existe dans toutes les langues cultivées un accord secret, mais sensible, entre
des syllabes longues et brèves dans la texture des phrases(1). Leurs langues étaient musicales et chantantes. Les langues gre
des phrases(1). Leurs langues étaient musicales et chantantes. Les langues grecque et latine étaient musicales et chantantes
urs discours de manière à pouvoir, pour ainsi dire, les noter. Notre langue l’est moins. La langue française n’a point tous
à pouvoir, pour ainsi dire, les noter. Notre langue l’est moins. La langue française n’a point tous ces avantages ; au moins
sur cette partie de la composition, n’est-elle pas applicable à notre langue . Elle est pourtant susceptible d’harmonie. Cepe
harmonie. Cependant, tout inférieure qu’elle est sous ce rapport aux langues anciennes, elle est susceptible de se revêtir des
et d’un goût sûr et délicat, ont su trouver au besoin dans cette même langue des nombres analogues à la pensée, au sentiment,
s très-générales. Une analyse approfondie des élémens physiques de la langue , une oreille délicate, sont les guides les plus s
élicate, sont les guides les plus sûrs. Si l’écrivain possède bien la langue , s’il a exercé son oreille au sentiment de l’harm
.) Pureté. 1°. La pureté consiste à ne se servir que des mots de la langue dans laquelle on écrit. Comment connaît-on que de
ar l’usage, par l’emploi qu’en ont fait les meilleurs écrivains de la langue , enfin par le Dictionnaire de l’Académie où ils d
ruits, des gens de goût, des bons auteurs. « J’appelle usage dans les langues , dit Quintilien, celui qui est reçu par les gens
. Il est donc extrêmement nécessaire à l’écrivain de posséder bien la langue qu’il parle, pour pouvoir appeler chaque chose de
qui, n’ayant pas encore eu le temps d’apprendre tous les mots de leur langue , tâchent de suppléer par des circonlocutions souv
ablit entre eux une distinction bien marquée(1). Il n’y a dans aucune langue aucun mot qui soit si parfaitement synonyme d’un
 S’il y avait des synonymes parfaits, dit Dumarsais, il y aurait deux langues dans une langue. Quand on a trouvé le signe exact
synonymes parfaits, dit Dumarsais, il y aurait deux langues dans une langue . Quand on a trouvé le signe exact d’une idée, on
grande justesse d’esprit, et sans une connaissance approfondie de la langue . Il n’y a, pour la pureté et la propriété des exp
e la pudeur empêche d’exprimer trop clairement ; ils enrichissent une langue en multipliant l’usage d’un mot, en lui donnant p
personne qui ne s’en serve à tout moment et sans y penser. Toutes les langues polies leur doivent le plus grand nombre de leurs
point dans une stérile abondance de mots que consiste la beauté d’une langue , mais dans ces tours de phrases, dans ces express
lque diable aussi me poussant, » Je tondis de ce pré la largeur de ma langue . » (La Fontaine). L’âne n’oublie aucune des circ
ns et des pensées recherchées. Voltaire s’est plaint de voir gâter la langue par des expressions et des tours affectés ; et il
oileau blâme le goût des pointes dans les premiers écrivains de notre langue  : La prose la reçut (la pointe) aussi bien que l
champs de Dettingue. Ces inversions ne sont point dans le génie de la langue française, qui n’est point une langue à inversion
sont point dans le génie de la langue française, qui n’est point une langue à inversions, du moins dans la prose. On trouve,
. phil., au mot français.) « Si on continuait ainsi, poursuit-il, la langue des Bossuet, des Racine, des Pascal, des Corneill
rs de sa place, parce que l’écrivain, faute de savoir se servir de la langue , a détourné les mots de leur acceptation véritabl
nt pur en vers et en prose. Il est, dit-il, très-difficile dans notre langue , et peut-être plus que dans toute autre, de marqu
prose. La difficulté ne consiste pas à reconnaître les mots que notre langue , en cela peut-être trop dédaigneuse, exclut de la
ais celui qui écrit en prose ne chante pas ; il parle, et il parle la langue commune. Il n’est point soutenu par la magie du r
eur divine qui n’appartient qu’au poëte, et qui le force à quitter la langue des hommes pour en prendre une plus qu’humaine. S
se poétique. Chacun de ces deux genres, ou plutôt chacune de ces deux langues a ses limites. Il n’est pas vrai que le Télémaque
pas froncer ou remuer sans cesse les sourcils ; de ne point passer la langue sur les lèvres, ou se la mordre ; de ne point agi
eur original, ils apprendront à comparer le génie différent de chaque langue  ; ils se familiariseront avec les formes, les res
amiliariseront avec les formes, les ressources et les beautés de leur langue maternelle ; ils prendront des bons auteurs de l’
nce. 1. On entend par barbarisme un mot ou une phrase étrangère à la langue  ; et par solécisme une faute de construction. Ell
ement pour objet l’harmonie que cet arrangement peut produire. Leurs langues étaient musicales et chantantes. Notre langue l’e
peut produire. Leurs langues étaient musicales et chantantes. Notre langue l’est moins. Elle est pourtant susceptible d’harm
pelle harmonie imitative, qui consiste dans le rapport des sons de la langue avec les objets qu’ils expriment. Les sons imitat
ts qu’ils expriment. Les sons imitatifs se retrouvent dans toutes les langues  : ils sont à la vérité moins communs et moins mar
zouiller, siffler, bourdonner, etc. Elle appartient à la poesie. La langue imitative est un des caractères distinctifs de la
noncer, lorsqu’il veut peindre les sons les plus durs. Le génie de la langue vient presque toujours à son secours ; car dans p
ens, ou lui correspond. Nous avons déjà parlé du rapport du son de la langue avec les idées. Exemples. Un poëte qui décrit l
icieuse. (1). Le motConcetti, italien d’origine, se prend dans notre langue en mauvaise part. Il signifie des jeux de mots, d
ontel, fait partie de la prononciation oratoire. S’il y avait dans la langue un accent tonique déterminé, invariable, le choix
79 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section I. De l’Art d’écrire correctement. — Chapitre I. De la nature des mots. » pp. 11-86
ttes (époussette) ; vitraux, etc. II. De l’Article. Notre langue n’a qu’un article, qui est le pour le masculin si
rs raisonnements, qu’ils connaissaient toute la métaphysique de notre langue . On voit en effet que cette différence est fondée
ectique très solide. Je dois ajouter qu’elle existe dans les diverses langues , du mélange desquelles la nôtre s’est formée en g
ut : il neige, etc. Verbes être et avoir. Nous avons dans notre Langue deux verbes qui méritent ici une observation part
relatif au verbe qui le précède : = vous paraissez avoir étudié votre langue . Gérondif présent. Le gérondif présent se rappor
autres) qu’on peut distinguer, et qu’on distingue en effet dans notre langue . Il y a des verbes qu’on appelle verbes simples,
une faute, en disant :                                           Ma langue embarrassée Dans ma bouche, vingt fois, a demeuré
perfection : c’est que : = Il n’est pas douteux que l’étude de notre langue ne soit des plus nécessaires : = Rien de si agréa
80 (1912) Morceaux choisis des auteurs français XVIe, XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles
est en même temps, par la richesse, la souplesse, la régularité de la langue , un des ouvrages qui font époque dans l’histoire
du conseil a été découvert et publié de ma maison : et pourtant413 ta langue effrénée est cause qu’il me faut abandonner mon p
rchaïque. Aussi mérite-t-il une grande place dans l’histoire de notre langue , quoique ses Lettres manquent souvent de naturel.
e connaissait point d’interjection ; il n’était pas congru537 dans sa langue  ; mais il parlait avec une force qui suppléait à
ux que635 de bonne bourgeoisie ? M. Jourdain. — Voilà pas le coup de langue  ? Mme Jourdain. — Et votre père n’était-il pas m
es livres les mieux écrits, les plus fins et les plus variés de notre langue . Le bavard Arrias817 a tout lu, a tout vu, i
rayons, percer la sombre verdure. L’enfant de Sémélé, pour étudier la langue des dieux914, s’assit dans un coin au pied d’un v
ps même, de viser trop à l’esprit en traitant des sujets sérieux ; sa langue n’en est pas moins, la plupart du temps, d’une pr
suprême. Elle avait beaucoup d’esprit, faisait même des vers dans sa langue , écrivait et parlait bien : une figure agréable r
rit, et bien m’en a pris : il est clair qu’on parle beaucoup mieux sa langue quand on ne partage pas son application entre ell
x sa langue quand on ne partage pas son application entre elle et les langues étrangères1123. Voyez toutes nos dames, elles ont
. Le choix des mots et leur emploi, en traduisant de l’une en l’autre langue , même déjà quelque élégance dans la construction
re racine1256 ; et la réflexion me fît bientôt sentir que l’étude des langues était aussi l’art de démêler les nuances de la pe
vait acquise de toutes les ressources, de tous les tours variés de la langue française, devait en effet le servir admirablemen
t entre ses dents ; mais, s’étant brûlé les gencives, le palais et la langue , la jument poussa un cri, laissa tomber le gigot
devait. Alors un tumulte horrible s’élève, et des imprécations en dix langues . Chaque nation de l’armée s’attroupe, puis toutes
re pis après le repas, et quand ils avaient bu ; au milieu de tant de langues , il n’y avait qu’un mot qu’ils entendissent : Fra
mbre ; car la longueur de la guerre faisait peu à peu du phénicien la langue commune, et les soldats se saluaient ordinairemen
langue commune, et les soldats se saluaient ordinairement dans cette langue . Après Autarite, parlèrent des hommes de chaque n
s des supplices. Comme ils parlaient tous ensemble, et chacun dans sa langue , on ne pouvait rien entendre. Mais dès qu’on entr
ature étrangère à la Faculté de Lyon (1839), puis occupa la chaire de langues et littératures de l’Europe méridionale au Collèg
ça à s’engager dans l’Eglise, pour se consacrer surtout à l’étude des langues sémitiques1690 et à celle des origines du christi
; ils sont remplacés par des hommes qui ne savent pas un mot de notre langue . Voilà pourtant le petit chemin de fer qui mène à
salle. Seuls, les plus jeunes enfants, les pieds dans les mains et la langue tirée hors la bouche, regardaient le plafond avec
a Pléiade 1926, dans un écrit en prose, Défense et illustration de la langue française. Il a publié plusieurs recueils de vers
reux des membres de la Pléiade2015. Il tenta de réformer à la fois la langue , la versification et l’orthographe françaises. Il
èces, d’une versification si douce et, en général, si correcte, d’une langue si aisée, et déjà si moderne, avec les poésies de
épopée rustique les Bretons (1846). Il a même composé des poésies en langue armoricaine, réunies sous le titre de la Harpe d’
ux. La versification d’Autran est à la fois aisée et harmonieuse ; sa langue est pure et précise ; mais la pensée et le sentim
rissure. — C’est assez : le temps passe à tenir ces propos ; Quand la langue se meut, la main reste en repos. Poursuivons notr
is, rompu de l’effort en vain multiplié, L’écume aux dents, tirant sa langue blême et rêche, Par la steppe natale il tombe fou
er recueil, Stances et Poèmes, où le public admira, traduits dans une langue d’une rare précision, des sentiments d’une extrêm
humbles. Au service de ces sentiments, le poète met, d’ailleurs, une langue très riche, très colorée, avec une versification
t qu’il est bon de rire2981. Grâce à moi les yeux vont briller Et les langues se délier. On me verse gaîment ; on me flaire ; o
Extraits de la Chanson de Roland, a ramené le texte aux formes de la langue de l’Ile-de-France, d’où dérive le français moder
l’expédition avait été l’objet. 20. Estorer n’est pas resté dans la langue  ; mais nous avons conservé le composé restorer so
ions subordonnées n’était pas aussi strictement réglé dans l’ancienne langue qu’il l’a été depuis la fin du xviie siècle. 15
onnement. Ce mot, dont l’étymologie est incertaine, est resté dans la langue populaire sous la forme bâfrer. 162. Voir la no
il n’avait. L’ellipse du pronom personnel sujet est fréquente dans la langue du xvie siècle. Sur dedans, voir page 496, note 5
en qu’il faisait seulement semblant. — Timper n’est pas resté dans la langue . 181. Une monnaie de bon aloi, c’est celle dont
212. Fantasiait, imaginait, songeait. Le mot n’est pas resté dans la langue  ; mais on le trouve encore employé au xviie sièc
ourd’hui peu usité : mais il était encore d’un usage constant dans la langue familière du xviie siècle. 227. Ligneul, fil.
produire les traits. — Le mot est vieilli, mais il est encore dans la langue . 250. Egard [à ce fait] que. 251. Tâtonne. 252
faire de sérieux. 264. Approuver se trouve employé dans l’ancienne langue avec le sens qu’il a conservé et avec ceux de pro
il trois ou quatre cents de ces pièces. 266. N’est pas resté dans la langue . 267. [Et] aussi [parce] que. 268. Conformément
vec ces drogues. 276. Couchées, étendues, étalées. 277. L’ancienne langue ne distinguait pas entre chaque et chacun ; on tr
n du sujet est beaucoup plus fréquente qu’aujourd’hui dans l’ancienne langue et jusque dans les premières années du xviie siè
n fait. 309. Accourager (donner du courage) n’est pas resté dans la langue . 310. Expériences. 311. Comportées. 312. Un di
xpériences. 311. Comportées. 312. Un discours un peu long. 313. La langue n’a conservé que le composé attrister. 314. Ce
pronom réfléchi, et on en trouverait encore plus d’un exemple dans la langue d’aujourd’hui, soit qu’il y ait, soit qu’il n’y a
les. 364. Ains, mais. — Mot vieilli, mais qui n’a pas disparu de la langue . 365. Sans relief, partout également maigres. 3
encore. 375. [Ce] dont. 376. Liée. Le mot n’est pas resté dans la langue . 377. Entendez : de la charpenterie, c’est-à-dir
ommandement, à volonté. 396. Fiance (le mot n’est pas resté dans la langue ), confiance. 397. M’amie, seule orthographe rai
ant de détails. 431. Votre marché, votre cas. Métaphore prise de la langue du commerce. 432. Couvrir, dissimuler. 433. F
ie siècle a aussi connu cet emploi, qui est devenu plus rare dans la langue d’aujourd’hui. 443. Efféminé. 444. Le passage q
erbe, qui n’est pas antérieur au xvie siècle, n’est pas resté dans la langue . 449. Voir la note 7 de la page 20. 450. Au mom
u’au singulier. 453. Portraire (le mot, vieilli, est encore dans la langue ) : tracer entièrement, représenter. 454. Déesse
e 4. 463. Estour, combat. Mot, d’origine germanique, ancien dans la langue , mais qu’on ne trouve plus après le xvie siècle.
urtres, tourterelles : le mot est vieilli, mais il est encore dans la langue . 468. Balzac avait séjourné quelque temps en Hol
artement, départ. Ce terme, vieilli, s’employait spécialement dans la langue de la marine. 503. S’y campa. Voir la note 7 de
cœur assez noble. Courage se trouve très fréquemment dans l’ancienne langue et au xviie siècle avec le sens de cœur. — Génér
surpris par l’ennemi. Ce diminutif de cacher n’est pas passé dans la langue . 721. M. d’Hamilton, maréchal de camp. — Saint-
t employé de préférence à croyance. Créance s’emploie encore, dans la langue juridique et commerciale, avec le sens de droit q
ervice à l’armée. 797. Exécuté en effigie. Ce mot n’est plus dans la langue . 798. On dirait aujourd’hui chez lui. Le pronom
l auquel il se rattache (il n’y a qu’une heure qu’il est arrivé) : la langue est devenue, après le xviie siècle, plus timide
iendrai compte, je vous le rendrai. 900. Bon, solvable (terme de la langue commerciale). 901. . Chienne de mine. La locutio
), Calliope (poésie), Uranie (astronomie).] DEBUT MANQUANT 914. La langue des dieux, la poésie. 915. L’âge d’or, période
de bonne compagnie : c’est le sens constant de cette locution dans la langue du xviie siècle et des premières années du xviiie
n, avait fait de lui un très grand éloge. 1033. Ce mot était dans la langue depuis le xve siècle, mais avec le sens de compa
sionnaire, mot hasardé par Montesquieu et qui n’a point passé dans la langue . 1071. Tavernier (1605-1686) et Chardin (1643-1
me demandez si j’aime mieux Pope que Virgile. Ah ! madame, toutes nos langues modernes sont sèches, pauvres et sans harmonie, e
veut dire : le Blanc Navire. 1507. Bailler en fief, locution de la langue féodale : accorder, sous la charge de certaines r
orée, maraude. Moins employé aujourd’hui qu’autrefois, ce mot, que la langue du xvie siècle a emprunté à l’espagnol, semble si
, qui a le sens de langage raffiné et affecté, n’a pris cours dans la langue que par suite d’une appréciation injuste et super
èrent puissamment à fonder en France la vie de société et à épurer la langue . Puis ce louable souci de la délicatesse, de la p
cle, qui lui reprochait de ne pas prendre un emploi fixe. 1690. Les langues sémitiques sont celles des peuples asiatiques ou
homond (1727-1794), à l’usage de ceux qui commencent l’étude de cette langue  : De Viris illustribus urbis Bonae (Sur les homme
, littéralement, pousser vers la côte ; ici, et populairement dans la langue des matelots, faire arriver. 1807. Bâbord, term
équivalant à peu près à des adverbes ; c’est ainsi qu’on dit, dans la langue usuelle : parler net, parler haut, etc. 1809. Yv
1810. Babordais : ceux de bâbord. Ce mot appartient uniquement à la langue technique des marins. 1811. Le marchepied. Celu
468, note 5. 1842. Foudroyant. Le mot ne s’est conservé que dans la langue de l’Église. Il ne parait pas antérieur à Marot.
jourd’hui avoir une couleur archaïque ; mais il n’a pas disparu de la langue . 1855. Mot ancien dans la langue (good aie, bonn
que ; mais il n’a pas disparu de la langue. 1855. Mot ancien dans la langue (good aie, bonne bière), mais qui n’a pas survécu
dresse cette fable (1526). 1857. Cestui, qui était, dans l’ancienne langue , le cas régime du démonstratif cest, abréviation
De, au moyen de, avec. 1863. Le composé remercier est resté dans la langue . 1864. Voir page 468, note 5. 1865. Saillit, s
Verminière, vermisseau, faible animal. Le mot n’est pas resté dans la langue . 1877. Pour me faire sortir de ce mauvais pas.
dans le style très familier au xviie siècle, n’est pas resté dans la langue . 1882. Plaisir, bienfait, service. 1883. Quel
. 1892. Le mot, peut être forgé par Marot, n’est pas demeuré dans la langue . 1893. Ce me dirent-ils, me dirent-ils (ils me
courut, lorsqu’on recourut. — On peut distinguer, dans notre ancienne langue , deux verbes recourre : l’un est une autre forme
equêtes. 1922. Empris, entrepris. Emprendre, qui est ancien dans la langue , n’a pas subsisté après le xvie siècle. 1923. V
a Brigade (voir ci-dessus note 2). 1929. Pour ce que a vieilli ; la langue moderne n’emploie plus que parce que. 1930. Gr
re, peut-être. 1933. Onc, jamais. 1934. L’s était, dans l’ancienne langue , la marque des mots invariables : de là des forme
couleur d’ébène. 1940. Lionnin, de lion. N’est pas demeuré dans la langue . 1941. Barbelette, petite barbe. Ce diminutif n
seau, de jeune élégant. Aucun des deux mots ne s’est conservé dans la langue . 1943. Moufle, gant fourré. 1944. Deux syllab
a guenonne, comme celle d’une guenon. Locution plaisante, mais que la langue n’a pas adoptée. 1946. Haussé, rebondi. 1947.
trouve : cette forme se rencontre encore au xviie siècle. L’ancienne langue conjuguait régulièrement, d’après l’accentuation
, note 5. 2007. Malveillants. 2008. Adjectif qui n’est plus dans la langue , mais qu’on trouve encore au xviie siècle : mépr
pas sans analogie. 2017. Marmoteine (le mot n’est pas resté dans la langue ), marmotte. Ce mot est ici le régime de pria. 2
des Grands Écrivains de la France.) 2028. Amitié, fréquent dans la langue du xviie siècle, au sens fort d’amour. 2029.
maintenant que comme adverbe, s’employait fort bien, dans l’ancienne langue et jusque dans le dix-septième siècle, comme prép
sonne des verbes français n’en prenait point non plus dans l’ancienne langue . On a écrit jusqu’aux premières années du xviie s
… 2883. Vidée de son contenu. – Cet adjectif n’est pas entré dans la langue . 2884. Harasse, fatigue, épuise (étymologie dou
u moyen âge, le sens de marquer du signe de la croix. Il n’a, dans la langue moderne, conservé cette signification qu’à la for
e pas encore au dictionnaire de l’Académie. 2980. Mot ancien dans la langue , quoique l’Académie ne l’ait admis qu’au xixe si
81 (1839) Manuel pratique de rhétorique
r de son modèle, d’avoir recours à toutes les ressources de sa propre langue . Aux personnes qui, ne connaissant point les lang
rces de sa propre langue. Aux personnes qui, ne connaissant point les langues anciennes, ne peuvent s’exercer à la traduction,
aduire quelques passages des auteurs les plus estimés de notre propre langue en termes de la même langue tirés de notre propre
auteurs les plus estimés de notre propre langue en termes de la même langue tirés de notre propre fond. J’entends qu’on prenn
aticale, qui consiste à se conformer strictement aux principes, de la langue  ; 2° de la connaissance du bon usage, et le bon u
des hommes cultivés, des écrivains dont les chefs-d’œuvre ont fixé la langue dans le siècle de la belle littérature. Il ne fau
tre écueil non moins dangereux, c’est le néologisme, qui surcharge la langue d’une abondance stérile de mots nouveaux. Pour in
, tiré d’une source pure, formé d’une manière analogue au génie de la langue , enfin adopté par l’usage. Les sciences ont plus
elles ont besoin de nouveaux mots techniques. Mais en littérature, la langue que nos grands poètes et nos bons orateurs ont tr
gisme ? — En quelles circonstances y a-t-il lieu d’introduire dans la langue un mot nouveau ? Quels sont les principaux caract
1. Voir l’exposé de la méthode que nous appliquons à l’étude des langues anciennes : il se trouve en tête de notre Manuel
langues anciennes : il se trouve en tête de notre Manuel pratique de langue grecque et de notre Manuel pratique de langue lat
otre Manuel pratique de langue grecque et de notre Manuel pratique de langue latine. 2. Nous empruntons presque tout ce qui s
orceau littéraire à l’excellent ouvrage de feu Sabatier : Étude de la langue maternelle, ouvrage que son auteur n’eut pas manq
82 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — La Fontaine (1621-1695.) » pp. 194-204
uelque diable aussi me poussant, Je tondis de ce pré la largeur de ma langue  : Je n’en avais nul droit, puisqu’il faut parler
ux, on citera encore Fénelon, qui a notamment déploré sa mort dans la langue et avec la délicatesse de Térence, La Bruyère (di
’infinitif est un des plus heureux emprunts que nous ayons faits à la langue grecque. Joachim du Bellay et Henri Estienne ont
83 (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Préface. »
reconnaître dans le nouveau volume que nous ajoutons à notre Cours de langue française. Disons un mot de l’histoire littéraire
. Ce n’est pas quand on est sur les bancs et qu’on apprend encore une langue qu’on doit en même temps étudier, comparer et cla
84 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Préface de la première édition » pp. -
es. Quoi de plus utile, en effet, après l’étude de la religion et des langues anciennes, surtout de la langue latine qui devra
après l’étude de la religion et des langues anciennes, surtout de la langue latine qui devra toujours être parmi nous la base
85 (1867) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de rhétorique
classes des lycées et des collèges, pour que la connaissance de notre langue et de notre littérature y fût plus répandue et pl
taires, convaincu qu’il fallait avant tout les former à l’usage de la langue de nos jours, nous avons, sans acception de temps
ar d’arides théories, mais par la pratique des chefs-d’œuvre de notre langue , à penser et à écrire. L. F. Chefs-d’œuvre de
auteurs qui ait écrit supérieurement, dans ses moments heureux, notre langue parvenue à sa maturité. Ses principaux ouvrages s
er une philosophie nouvelle ; plusieurs de ses travaux furent pour la langue le signal d’un grand progrès. Son chef-d’œuvre ph
ous la dire, devinez-la : je vous la donne en trois. Jetez-vous votre langue aux chiens ? Hé bien ! il faut donc vous la dire 
emps : il devient un je ne sais quoi, qui n’a plus de nom dans aucune langue tant il est vrai que tout meurt en lui, jusqu’à c
es-unes d’entre elles seraient peut-être ce que nous avons dans notre langue de mieux écrite239 Il n’a manqué à Térence240 qu
rtas aient été sitôt suivis d’un Racan et d’un Malherbe, et que notre langue , à peine corrompue, se soit vue réparée. Marot et
ons, les aigles et les agneaux ; à rassembler sous un même chef toute langue , toute tribu et toute nation ; à calmer les passi
que, et par-dessus tout peintre inimitable, il excelle à parler cette langue de grand seigneur qui a fourni bien des tours ner
langue de grand seigneur qui a fourni bien des tours nerveux à notre langue littéraire292. Mort du grand Dauphin, dit Mons
r nos réfugiés, et nous avons perdu ce que vous avez acquis. Enfin la langue française, milord, est devenue presque la langue
vez acquis. Enfin la langue française, milord, est devenue presque la langue universelle349. À qui en est-on redevable ? Était
nc : ta colère et tes dents Ne me nuiront jamais. » Le serpent, en sa langue , Reprit du mieux qu’il put : « S’il fallait conda
s dieux de m’assister470 : Veuillent les immortels, conducteurs de ma langue , Que je ne dise rien qui doive être repris471 ! S
licité plaît sans étude et sans art. Tout charme en un enfant dont la langue sans fard, À peine du filet encor débarrassée, Sa
obles toits De l’importun besoin j’ai calmé les abois, Oserai-je à ma langue abandonner les rênes776 ? Je n’ai plus ni pays, n
8 ! — Vénérable indigent, va, nul mortel chez moi N’oserait élever sa langue contre toi. Tu peux ici rester, même oisif et tra
l est certain, a dit Marmontel, « que jamais personne n’a mieux su sa langue que lui, et n’a mieux entendu la propriété des te
-huit ans, au rapport de Balzac, « lisait Polybe et Thucydide en leur langue et les expliquait admirablement dans la nôtre. »
al : « Il est venu à cette heureuse époque de la littérature et de la langue où l’art se joignait à la nature dans une juste m
autre chose que… 116. C’est encore un de ces mots de notre ancienne langue dont il faut dire avec Montaigne (III, 5) que « s
cution est ici employée plaisamment, car elle appartient surtout à la langue théologique et judiciaire. 144. Madame de Grigna
ainsi que l’a dit fort bien La Harpe, « Bossuet ne se sert pas de la langue des autres hommes. Il la fait telle qu’il la lui
585. Cf. ce que dit Boileau au sujet de sa tentative pour réformer la langue française : Ronsard qui le suivit, par une autre
Gargantua et celle de Pantagruel, remplies d’allusions satiriques. Sa langue , enrichie d’expressions empruntées à divers idiom
vains qui ont le plus contribué, au seizième siècle, à donner à notre langue le nombre et la période : il a été justement appe
à ne point rebrousser chemin, Que si, par quelque raison tirée de la langue , la forme du commencement ne convient point à la
on admirable sagacité d’observation, et où se déploie une richesse de langue inimaginable. 299. Saint-Simon était mal avec Mo
ne veut pas qu’on déplace. » Préf. du Disc. sur l’universalité de la langue française. 309. Nul ne l’a goûté plus pleinement
écrit dans un style d’un incroyable jet et d’un relief que jamais la langue n’avait atteint jusque-là… » 310. Ces imparfait
int jusque-là… » 310. Ces imparfaits du subjonctif sont, dans notre langue , d’un effet très désagréable, et il faut les évit
dèles, Louis XIV a laissé des pages supérieurement écrites dans notre langue  : c’est ce qu’on peut apprendre par un jugement c
à ce sujet, le brillant discours de Rivarol sur l’Universalité de la langue française, qui fut couronné par l’académie de Ber
is on n’en répétera pas moins, après M. Villemain : « Rien dans notre langue ne surpasse l’élévation et la gravité philosophiq
eux on citera encore Fénelon, qui a notamment déploré sa mort dans la langue et avec la délicatesse de Térence ; La Bruyère (d
cet auteur, on fera également un très heureux usage du Lexique de la langue de Molière, par M. Génin. — Signalons enfin les b
r a placé le ressort de sa pièce. 531. Méchant, dans notre ancienne langue , signifiait malheureux (qui a mauvaise chance) :
aujourd’hui Pasquin un diseur de bons mots. 548. Mot emprunté à la langue de la procédure 549. Jean-Baptiste Colbert, marq
dirons même quelle pudeur dans ces expressions qui enrichissaient la langue pour la première fois ! Il courait m’oublier : qu
(XXXVI, 35 et 36) — Le même passage a été encore reproduit dans notre langue par Massillon, Petit Carême, sermon pour le secon
ce : ce qu’il invente, dit M. Villemain, semblant plutôt manquer à la langue que la violer. 635. Discrétion habile qui a pou
t-Pétersbourg, 2e entretien : « Les grands écrivains se servent de la langue sans penser seulement à créer de nouveaux mots :
é ici ; mais il ne serait pas accepté par la prose. On sait que notre langue ne partage pas pour les pléonasmes le goût de la
ait que notre langue ne partage pas pour les pléonasmes le goût de la langue grecque et même de la langue latine. Bossuet a di
ge pas pour les pléonasmes le goût de la langue grecque et même de la langue latine. Bossuet a dit dormir son sommeil, mais c’
eut-être le plus beau fragment de poésie lyrique qu’il y ait en notre langue  ». Elle joint en outre, nous venons de l’indiquer
illon, avec un génie si éminemment dramatique, ait trop peu étudié la langue et travaillé trop imparfaitement ses vers. 708.
t voir, au sujet de ces deux verbes, les Remarques de Vaugelas sur la langue française, p. 208 de l’édit. de 1670. 746. La H
éritable talent-né ; Vert-Vert et la Chartreuse vivront autant que la langue française. » 771. Moins célèbre de son temps qu
86 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXII. des figures. — figures par rapprochement d’idées semblables  » pp. 301-322
découvertes entrées rapidement dans le domaine public ont enrichi la langue d’une foule de métaphores dont les écrivains des
e fondée sur une expression susceptible d’un double sens. « De quelle langue voulez-vous vous servir avec moi ? dit Pancrace à
us servir avec moi ? dit Pancrace à Sganarelle. — Eh, parbleu ! de la langue que j’ai dans ma bouche. » Deux seigneurs, dont l
osé dire en français, on s’est imaginé que c’était là le génie de la langue latine, et on a pris à la lettre le vers de Boile
87 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Voltaire, 1694-1778 » pp. 158-174
ù il fit de son génie un emploi pernicieux, nous devons admirer cette langue si pure, si élégante, si naturelle et si facile,
es s’y livre sans peine et sans effort, comme on parle facilement une langue qu’on a longtemps apprise, et comme la main du mu
faut point d’autre que votre goût. L’étude que vous avez faite de la langue italienne doit encore fortifier ce goût avec lequ
radoxale, est très-fin et très-juste. 4. Il aime ce mot qui, dans sa langue , signifie les Barbares. 5. Opéra de Quinault, po
88 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre premier. Objet de l’Éloquence de la chaire. »
ain qui voudrait détourner nos yeux des plus beaux monuments de notre langue , par cela seul que la religion les a marqués de s
l’orateur est rarement pathétique, rarement très éloquent, lorsque sa langue et son cœur ne sont point d’intelligence ; et si
89 (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre Ier. Considérations générales. »
§ 2. Poésie, éloquence, littérature. Les poèmes écrits dans une langue déterminée sont souvent réunis sous le nom abstra
éterminée sont souvent réunis sous le nom abstrait de poésie de cette langue . Ainsi, la poésie latine, c’est l’ensemble des po
90 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Voltaire, 1694-1778 » pp. 253-281
nt un emploi pernicieux. En les condamnant, nous devons admirer cette langue si pure, si élégante, si naturelle et si facile,
Le sens, le don de discerner nos aliments, a produit dans toutes les langues connues la métaphore qui exprime par le mot goût
auts de tous les arts. C’est un discernement prompt comme celui de la langue et du palais, et qui prévient comme lui la réflex
que Despréaux a si bien connu et si bien enseigné, ce respect pour la langue , cette liaison, cette suite d’idées, cet air aisé
monde, et que les autres sont voilés. Chaque Français croit savoir sa langue et se pique d’avoir du goût ; mais il ne se pique
je suis l’auteur de je ne sais quel livre intitulé Des beautés de la langue française, je réponds que je ne l’ai jamais lu, e
91 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Corneille 1606-1684 » pp. 310-338
il nous propose des vertus altières et de grands caractères, dans une langue nerveuse et concise qui exprime par de sublimes a
ays, il n’aura plus de regret. En quels termes altiers il le dit ! Sa langue est la vraie langue du grand Corneille. C’est la
de regret. En quels termes altiers il le dit ! Sa langue est la vraie langue du grand Corneille. C’est la pure moelle du lion 
i les mots perdent leur sens : ces deux cœurs ne parlent plus la même langue  ; ce qui est héroïsme pour l’un est crime pour l’
; aussi va-t-elle dire : Quel dieu ? 3. Tout beau n’est plus de la langue noble. 4. Il entend. Ici, Polyeucte veut lui ou
92 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — La Bruyère 1646-1696 » pp. 100-117
il perche, il rêve la nuit qu’il mue ou qu’il couve2. L’étude des langues L’on ne peut guère charger l’enfance de la co
L’on ne peut guère charger l’enfance de la connaissance de trop de langues , et il me semble que l’on devrait mettre toute so
ersévérer ; et si l’on y persévère, c’est consumer à la recherche des langues le même temps qui est consacré à l’usage que l’on
au : au lieu de paître des brebis, il paît des hommes. Paître dans la langue sainte, c’est gouverner, et le nom de pasteur sig
93 (1867) Rhétorique nouvelle « Deuxième partie. L’éloquence du barreau » pp. 146-
la guerre endurcissent leurs nerfs, émoussent leur sensibilité. Leur langue , mâle et énergique, manque de souplesse et d’harm
n tonner contre ces nouveaux docteurs : — « Que venez-vous faire ici, langues dorées et trompeuses ? Qui vous a permis de venir
e lui donna une excellente éducation. Il lui fit d’abord apprendre la langue grecque, sans laquelle il n’y avait pas à Rome d’
a clientèle, il faut qu’il se prépare à ce grand rôle en apprenant la langue des vaincus, leur histoire, leur philosophie, leu
94 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XV. de l’élocution  » pp. 203-216
Etudiez les prosateurs français qui ont le mieux connu le génie de la langue  : au xvie  siècle, Amyot, Montaigne, du Bellay ;
ériode livienne ou cicéronienne, ou sur la concision de Tacite, notre langue y répugne ; autant vaudrait prendre pour modèles
u. Enfin vous donnerez ainsi plus de souplesse et de solidité à votre langue , en la retrempant aux sources antiques, et par ce
95 (1870) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices par Gustave Merlet,... à l'usage de tous les établissements d'instruction. Cours moyens, grammaire et enseignement spécial. Première partie : prose
e, qui nous permet de suivre les progrès ou les transformations de la langue nationale, comme on descend le cours d’un beau fl
partagé l’engouement de ses contemporains ; toutefois, il fut pour la langue française un excellent professeur de rhétorique2.
où les feux étaient allumés et les bêtes-déchaînées s’appelait, en la langue de la primitive Église, la place où l’on donne de
tromper que les oiseaux et les bêtes, et le style du Palais38 est une langue aussi inconnue que celle de l’Amérique ou de quel
Il nous propose des vertus altières et de grands caractères, dans une langue nerveuse et concise qui exprime par de sublimes a
infidèles, et qui font patte de velours ; il y a des vipères dont la langue est venimeuse… Il y a des hiboux qui craignent la
me parlant naïvement selon le caractère, la passion, la condition. Sa langue vive, franche, nette, vigoureuse, hardie, rappell
hie. Sans doute. La consonne D, par exemple, en donnant du bout de la langue au-dessus des dents d’en haut ; DA. m. Jourdain.
mal255 ! l e maître de philosophie. Et l’R, en portant le bout de la langue jusqu’au haut du palais ; de sorte qu’étant frôlé
emeure comme une date impérissable de notre littérature. Il y fixe la langue que parleront les maîtres. Ses Pensées sont inspi
r de leurs amis. On les accable298 d’affaires, de l’apprentissage des langues et des sciences, et on leur fait entendre qu’ils
re à la dire, devinez-la, je vous le donne en trois. Jetez-vous votre langue aux chiens ? Hé bien ! il faut donc vous la dire 
é, justifié. Jamais style ne fut plus flexible et plus harmonieux. Sa langue est souple, élégante, unie, riche de demi-teintes
ent et l’abîme ; on ne le revoit plus, il est noyé788, L’étude des langues L’on ne peut guère charger l’enfance de la con
L’on ne peut guère charger l’enfance de la connaissance de trop de langues , et il me semble que lion devrait mettre toute so
ersévérer ; et si lion y persévère, c’est consumer à la recherche des langues lé même temps qui est consacré à l’usage que lion
rayons, percer la sombre verdure. L’enfant de Sémélé, pour étudier la langue des dieux, s’assit dans un coin au pied d’un vieu
ses jours aux devoirs de l’épiscopat. Il est un des modèles de notre langue pour l’élégance, la richesse, l’harmonie de la di
.931 Carême, I. Fragment de son discours académique 932 Notre langue , devenue plus aimable à mesure qu’elle devenait p
ur du solennel et du faux, le bon sens, la franchise, le naturel, une langue nette et saine : tels sont ses traits distinctifs
s lois (1748)1016, dont vingt-deux éditions traduites dans toutes les langues s’épuisèrent en dix-huit mois. On y admire une in
Montaigne. À la finesse qui saisit les nuances les plus délicates, sa langue unit cette propriété d’expression qui les fixe, e
ù il fit de son génie un emploi pernicieux, nous devons admirer cette langue si pure, si élégante, si naturelle et si facile,
décembre 1738. Mon très-cher enfant1119, pardonnez l’expression, la langue du cœur n’entend pas le cérémonial ; jamais vous
faut point d’autre que votre goût. L’étude que vous avez faite de la langue italienne doit encore fortifier ce goût avec lequ
pensée et la chaleur du sentiment : c’est le sens de l’esprit, et la langue de l’intelligence1195. Le cheval La plus no
g de corps, trop bas de jambes, la tête nue, les yeux hagards1217, la langue couleur de sang toujours1218 hors de la gueule, n
De Maistre 1753-1821 Né à Chambéry, dans une province où notre langue fut souvent parlée avec distinction, patricien de
au a découvert le désert américain et les forêts transatlantiques. Sa langue musicale et pittoresque produit, par l’arrangemen
urces antiques et abuse de l’archaïsme. Verte, alerte, pénétrante, sa langue a des rudesses et des vivacités gauloises ; il pr
nerons, et la monarchie est sauvée1620 ! Fragment de lettre sur la langue française Courage, monsieur1621, venez au seco
française Courage, monsieur1621, venez au secours de notre pauvre langue , qui reçoit tous les jours tant d’outrages. Mais
postérieurs ; ceux-ci sont tous ânes bâtés1622, sous le rapport de la langue , pour user d’une de leurs phrases ; vous ne devez
se l’adore : l’astre du jour et ceux de la nuit le chantent dans leur langue mystérieuse. Il y a écrit au firmament son nom tr
voyez tous ces individus, habillés de la même façon, parlant la même langue , vivant dans le même lieu, se heurtant au passage
ond sous le règne du pédantisme, auteur brillant et ingénieux dans un langue informe et grossière1673, il écrit avec le secour
os révolutions, un autre monarque, élève de nos écrivains et de notre langue , naturalisé français sur une terre étrangère, a c
e de ses maîtres favoris avec leur tour d’esprit et presque dans leur langue . Ses études sont inspirées par la passion des liv
il reste le modèle de l’éloquence la plus haute, et de la plus belle langue . Amitiés littéraires Aimer Molière, c’est a
lture de l’esprit produise ses fruits excellents, il faut entendre la langue des écrivains de génie ; or, cette langue vous de
llents, il faut entendre la langue des écrivains de génie ; or, cette langue vous demande tout ce que votre esprit a de pénétr
vre. 319. Se pipe. L’expression signifie se trompe ; elle est de la langue vulgaire ; on dit prendre les oiseaux à la pipée.
s phrases, dont les liaisons rappellent les origines latines de notre langue . 362. Lacordaire parlait ainsi de la vertu : «
son style. 366. Se réveillera; ces mots vifs sont rares dans cette langue toute unie. 367. Le goût est pourtant, ce me sem
lle a de ces façons bourgeoises qui plaisent dans une grande dame. Sa langue est vive et franche. 414. Voici comment Mme de
e qui parait si compliquée. 508. Bossuet parle tout naturellement la langue de la Bible et des prophètes. 509. Que j’aime c
ement imité la nature. » 526. Ramasse, le mot ne serait plus de la langue relevée. 527. Nobis invicem videmur insanire. E
au : au lieu de paître des brebis, il paît des hommes. Paître dans la langue sainte, c’est gouverner, et le nom de pasteur sig
de. 789. Je lis dans une lettre de Voltaire : Je tiens, en fait de langue , tous les peuples pour barbares, en comparaison d
nd je vous répéterai que le grec et le latin sont à toutes les autres langues du monde ce que le jeu d’échecs est au jeu de dam
ve souvent contre les dédains de l’ignorance ; il dit ailleurs : Les langues sont la clef ou l’entrée des sciences, et rien da
is des unes tombe sur les autres. Il ne s’agit point de savoir si les langues sont anciennes ou nouvelles, mortes ou vivantes ;
es ont formés sont d’un bon ou d’un mauvais goût. Supposons que notre langue pût un jour avoir le sort de la grecque et de la
ion ; attirée par Térée, roi de Thrace, qui l’enferma et lui coupa la langue , elle fut métamorphosée en rossignol, et donna so
ient ici originale et expressive. 868. Le mot gloire appartient à la langue sacrée ; il signifie l’auréole resplendissante de
’excès de ses qualités, il restera toujours l’un des modèles de notre langue , et celui qu’il faudra étudier pour l’harmonie, p
re plus durables que celles de nos armes. 934. Il tend à devenir la langue universelle. Notre langue doit cette prééminence
s de nos armes. 934. Il tend à devenir la langue universelle. Notre langue doit cette prééminence à sa clarté parfaite ; ell
s les libellés et offenses contre l’empereur. 1019. Expression de la langue du droit. Latinisme, qui signifie : étaient les c
ragédies et le seul poëme héroïque qu’on lise avec plaisir dans notre langue  ; si vous n’étiez qu’un historien élégant et phil
nce paradoxale, est fin et juste. 1166. Il aime ce mot qui, dans sa langue , signifie les Barbares. 1167. Opéra de Quinault
plaisir d’un faire la comparaison. 1209. Plénière est un mot de la langue féodale ; il signifie souveraine. Tenir une cour
ts nouveaux appellent des termes nouveaux ; mais c’est par là que les langues s’altèrent. 1344. S’enivrer. Oui, il y a de l’iv
ts ; ce qu’ils ont de plus pur. 1418. Le résumé. 1419. Ce mot de la langue militaire signifie remplacées par d’autres gardes
ître de l’Université, M. de Fontanes. Voilà ce qui s’appelle, dans la langue administrative, une combinaison. 1508. Oui, l’am
igne, auteur des Essais, naquit en 1533, et mourut en 1592. 1673. La langue française n’était pas encore formée ; mais elle a
gros du public juge de tout. Le goût est un don de Dieu fort rare. La langue qu’on parle le moins à la cour, c’est l’Allemand.
est l’Allemand. Je n’en ai pas encore entendu prononcer un mot. Notre langue et nos belles lettres ont fait plus de conquêtes
pas moins Pierre Corneille. Il n’a jamais, parlé bien correct ment la langue française, peut-être ne se mettait-il pas en pein
96 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Malherbe. (1555-1628.) » pp. 160-164
assées. Mais son principal service fut d’achever l’éducation de notre langue et de la façonner pour l’usage des génies qui ill
nt la réputation, il voulut, c’est là sa gloire, fonder l’unité de la langue dans un pays qui avait conquis l’unité politique,
97 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Nisard Né en 1806 » pp. 296-300
lture de l’esprit produise ses fruits excellents, il faut entendre la langue des écrivains de génie. Or, cette langue vous dem
ellents, il faut entendre la langue des écrivains de génie. Or, cette langue vous demande tout ce que votre esprit a de pénétr
98 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre III. — Ornements du Style, qui consistent dans les Mots ou Figures »
petites inversions qui ne dépassent pas un membre de phrase. Ex : Qui langue a, à Rome va. 4° Syllepse La Syllepse fait
u grec Catachrèsis qui signifie emploi. Il est reconnu que toutes les langues , même les plus riches, manquent quelquefois des t
rrait être semblable au verbe argenter ; il n’existe point dans notre langue d’expression pour cette idée ; alors on continue
ie, pour la doctrine de Platon, ou pour les vivants qui cultivent les langues , les sciences et les beaux-arts ; La Sorbonne, l
e ; La tête, la cervelle, pour l’esprit, le jugement ; Une mauvaise langue , pour la médisance, la calomnie, etc. Lecture. —
uelque diable aussi me poussant, Je tondis de ce pré la largeur de ma langue . La Fontaine. Iphigénie cherche à ébranler Agam
ous le dire, devinez-la : je vous la donne en trois. Jetez-vous votre langue aux chiens ? Cette figure donne beaucoup de char
99 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre second. Définition et devoir de la Rhétorique. — Histoire abrégée de l’Éloquence chez les anciens et chez les modernes. — Chapitre II. De l’Éloquence chez les Grecs. »
itution d’Athènes. Ajoutons à cet avantage inappréciable, celui d’une langue , la plus féconde, la plus énergique et la plus ha
euple que le sentiment et la pensée frappaient rapidement, et dont la langue féconde et facile semblait courir au-devant des i
100 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Chapitre II. Moyens de se préparer à la composition. »
qui débutent dans la composition, surtout quand ils écrivent dans une langue étrangère avec laquelle ils ne sont pas entièreme
me à la fois le cœur et l’esprit ; elle nous initie aux secrets de la langue et aux finesses du style ; enfin, elle nous offre
à la fois en mouvement l’intelligence, pour comprendre le sens d’une langue étrangère ; le goût, pour saisir les beautés de l
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