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1 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXI. des figures  » pp. 289-300
lle, je crois pouvoir définir les figures des formes particulières de langage qui manifestent l’idée d’une manière plus noble,
e dire que le jeune rhétoricien ne doit pas ignorer le vocabulaire du langage figuré. Que tous ces termes de synecdoque, de cat
? La connaissance des figures ajoute un charme de plus aux beautés du langage . « Dans les champs et dans les jardins, dit M. Ge
entiment qui tient de l’amitié. La rhétorique sera pour les fleurs du langage qu’on appelle figures ce que la botanique est pou
te et les façons de dire des marquis de Mascarille n’étaient point le langage des honnêtes gens du xviie  siècle, et ce n’est p
l’on peut en effet hasarder quelques conjectures sur les origines du langage , on est porté à croire que les hommes n’ont point
aller jusqu’à l’exagération. D’une autre part, la stérilité forcée du langage naissant, la paresse d’invention naturelle au sau
r de nouveaux, tout contribua à donner un plus grand développement au langage figuré, et c’est ainsi qu’à l’onomatopée et à la
ner aux hiéroglyphes après l’invention de l’écriture. Il en est de ce langage comme de la poésie dont il est un des caractères
nous leur reconnaissons avec tous les critiques. Sans les figures, le langage , sec et incolore, peut parler encore à la raison,
nd de l’idée et n’a rien de figuré, c’est-à-dire rien qui s’écarte du langage ordinaire ou de l’expression propre. Leur excuse
yens employés pour y arriver, nous verrons que, destinées à donner au langage l’énergie, l’élégance, la variété, l’intérêt, ell
rmes moins vagues ; mieux interprétés, ils se conservent même dans le langage scientifique. » De Humboldt, Cosmos, 1re partie.
2 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XVI. des qualités essentielles du style. — clarté, pureté  » pp. 217-229
inir sa terminologie : quand elles ne le sont pas, de se conformer au langage reçu, et d’éviter, autant que possible, le charla
llemands ont une prédilection toute particulière pour les ténèbres du langage  ; les intelligences les plus obstinées s’usent à
lonté, les modifications spontanées ou les altérations successives du langage à l’état d’habitude, et cette habitude, une fois
 ; ils vont plus loin, ils écrivent des volumes tout entiers en vieux langage  ; ainsi Voiture, Naudé, Pellisson, au xviie  sièc
re, les progrès des technologies diverses, qui, après avoir envahi le langage commun, s’infiltrent dans la langue littéraire, l
cles passés. Mais, nous dit-on, que faire à cela ? Les révolutions du langage ne sont-elles pas une fatalité qu’il faut subir,
us scrupuleuse circonspection ; si les transformations successives du langage sont une nécessité de sa nature, que les bons esp
xviiie  siècle au mot Jargon, et je lis : « Jargon se dit : 1° d’un langage corrompu, tel qu’il se parle dans nos provinces ;
ut temps, il fut permis à la comédie, au roman même, de reproduire ce langage corrompu, sans doute, mais du moins généralement
turel, la simplicité même n’ont rien qui se refuse à la correction du langage . » Quant à la seconde catégorie de jargons, ceux
ait passer sous silence, il y a quelques années, les intempérances de langage de l’anglomanie aristocratique et de la tribune p
3 (1845) Leçons de rhétorique et de belles-lettres. Tome I (3e éd.)
oir part à l’estime, à l’approbation générale, s’attache à prendre le langage et l’extérieur de la bonne foi, de la douceur et
st à la transmission et au commerce de nos pensées, par le secours du langage , que nous sommes surtout redevables de leur dével
ensées. On observe que presque chez tous les peuples, aussitôt que le langage put s’étendre au-delà de cette simple communicati
civilisées, aucun art n’a été cultivé avec plus de soin que celui du langage , celui du style et de la composition. Le degré d’
iennent plus florissantes, les hommes, au moyen du raisonnement et du langage , acquièrent les uns sur les autres une plus grand
subtilités de la rhétorique, ou dans de vains ornements substitués au langage de la raison. Nous ne devons pas nous étonner que
e devons pas nous étonner que, sous de telles imputations, l’étude du langage , considéré comme un art, ait pu être dépréciée da
bien parler ; c’est en traduisant nos pensées au moyen des signes du langage , qu’elles deviennent pour nous plus distinctes. C
admiration ; mais aucun n’égale celui que l’on a payé à l’harmonie du langage , aux grâces et à l’élégance de tous les genres de
oût, et sur les sources du plaisir qu’il procure ; nous traiterons du langage dans la seconde, et du style dans la troisième ;
t sublime pour exprimer la grandeur portée à son plus haut degré4. Le langage ne peut rendre que très difficilement l’impressio
enflure qui consiste dans l’emploi de termes plus élevés que ceux du langage ordinaire, contribuent à produire le sublime, ou
nes qualités de l’âme exprimées, soit par la physionomie, soit par le langage , soit par les actions, qui produisent en nous une
ue soit d’ailleurs le motif par lequel l’ouvrage plaise ; et, dans le langage vulgaire, on entend indifféremment par beau poème
rgie et n’est d’une application plus universelle que l’écriture et le langage . Par le secours de ces heureuses inventions, le m
es, et que, par les paroles qu’il place dans leur bouche, il imite le langage qu’ils sont censés tenir, on peut avec un peu plu
férente15. Seconde partie. Lecture VI. Origine et progrès du langage . APRÈS avoir terminé, sur les plaisirs du goût
d’introduction au sujet principal de ces Lectures, je vais traiter du langage , sur lequel repose tout le pouvoir de l’éloquence
toutes ses particularités, l’histoire de l’origine et des progrès du langage , depuis ses premiers essais jusqu’à son plus haut
j’entrerai dans quelques détails sur la construction grammaticale du langage ou sur les principes de la grammaire générale, et
rement à la langue anglaise les observations que j’aurai faites16. Le langage , en général, peut être défini : l’expression de n
tent jamais que relativement à la plus petite portion de l’édifice du langage , on peut considérer les sons en général comme arb
nous la trouvons aujourd’hui parvenue à sa plus grande perfection. Le langage est devenu le véhicule au moyen duquel les modifi
énominations particulières. Bien plus, l’on a poussé si loin l’art du langage , qu’il est devenu l’instrument du luxe le plus re
e instant satisfait. Tel est le point où nous trouvons aujourd’hui le langage  ; tel est l’état où il se trouve chez quelques na
de nous a familiarisés. Mais reportons-nous aux premiers rudiments du langage parmi les hommes. Réfléchissons sur la faiblesse
cependant n’est plus véritablement digne de notre enthousiasme que le langage  ; elle remonte aux premiers siècles de la créatio
ent-ils pu les répandre et les développer assez pour en constituer un langage  ? Il semblerait que, pour qu’une langue se formât
préalablement rassemblés en grand nombre ; cependant il semble que le langage a précédé la formation des sociétés ; car, quels
tions ? Quoi qu’il en puisse être, soit que la société ait précédé le langage , soit qu’un assemblage de mots ait formé une lang
el point, que la raison semble ne pouvoir plus attribuer l’origine du langage qu’à une inspiration divine. Toutefois, en suppos
ne du langage qu’à une inspiration divine. Toutefois, en supposant au langage une origine céleste, nous ne pouvons pas supposer
us naturel de penser que Dieu n’enseigna à nos premiers parents qu’un langage proportionné à la situation où ils se trouvaient
, à mesure qu’ils en sentiraient le besoin. Ces premiers rudiments du langage urent être nécessairement bien bornés et bien imp
urent incontestablement les premiers éléments ou les commencements du langage . Lorsque des communications plus étendues furent
rairie emploie de la couleur verte ; ainsi, dans les commencements du langage , pour donner un nom à quelque chose de rude ou de
uisse attribuer d’origine que la fantaisie des premiers inventeurs du langage , ou s’il existe dans la nature quelque principe d
elation naturelle entre les mots et les objets ne peut s’appliquer au langage , qu’autant qu’on le suppose dans son état de simp
es signifiées. Telle est la situation où nous trouvons aujourd’hui le langage . Les mots, en général, tels que nous les employon
e peut douter, je pense, que, plus nous remonterons vers l’origine du langage , plus nous le trouverons rempli des expressions q
. Tels sont les signes auxquels on peut reconnaître le caractère d’un langage primitif, ou les premiers rudiments d’une langue
plades sauvages. Ce qui devait caractériser encore l’état primitif du langage , c’était la manière dont les hommes exprimaient o
our se rendre plus intelligibles. Suivant le système qui admet que le langage fut, autant que possible, formé originairement su
alogie quelconque avec les choses signifiées, les hommes, tant que ce langage fut une espèce de peinture pour laquelle on emplo
ême que cette nécessité ne se faisait presque plus sentir, lorsque le langage avait déjà pris une grande extension, cette ancie
lui font exprimer cinq choses différentes, ce qui doit donner à leur langage une apparence de chant ou de musique ; car ces in
ieux. C’est ainsi que s’est formé-ce que nous appelons la prosodie du langage . Ce qui mérite de fixer toute notre attention, c’
était portée bien plus loin que chez nous, et qu’ils mêlaient à leur langage des inflexions de voix plus fréquentes et plus ex
sur le théâtre des anciens, que l’on est assez fondé à croire que le langage et l’action étaient souvent séparés l’un de l’aut
uraient être goûtés d’une nation dont l’accent et les gestes, dans le langage familier, sont aussi froids et aussi languissants
e latin se perdit insensiblement dans leur idiome, et le caractère du langage et de la prononciation changea totalement en Euro
force aux idées qu’ils ne pouvaient exprimer qu’imparfaitement, leur langage devait nécessairement être rempli de figures et d
er, que l’on appelle figures, ne furent inventées qu’à l’époque où le langage eut atteint un assez haut degré de perfectionneme
llusions et par d’autres moyens qui multipliaient les figures dans le langage . Ensuite les objets sensibles et matériels qui le
ration étaient les émotions qu’ils éprouvaient le plus souvent ; leur langage devait nécessairement se ressentir de cette dispo
utes les nations alors qu’elles n’avaient encore perfectionné ni leur langage ni leurs relations sociales. Les observations que
expression métaphorique et pittoresque qui distinguent la poésie. Le langage , à mesure qu’il fait des progrès, devient plus ab
des ouvrages en prose. Cet ancien vernis métaphorique et poétique du langage ne se laissa plus voir dans la conversation habit
ons où les ornements étaient indispensables. J’ai suivi l’histoire du langage à travers ses différentes périodes ; je l’ai cons
us venons de suivre les traces. Lecture VII. Origine et progrès du langage et de l’écriture. LORSQUE nous faisons attenti
ues modernes. Cette observation nous fera mieux discerner le génie du langage , et nous guidera dans le développement des causes
remonter, comme nous l’avons déjà fait, jusqu’aux premiers essais du langage . Figurons-nous un sauvage qui aperçoit un objet,
lequel la raison veut que les idées soient présentées. Si l’objet du langage est de rendre claire et facile la communication d
s sommes censés nous élever au-dessus du style ordinaire et parler le langage de l’imagination et des passions, notre construct
dans plus de détails sur les changements opérés dans la structure du langage , changements dont les résultats sont tels, que, p
nt dans les expressions que l’exactitude et la clarté ; l’harmonie du langage était nulle pour eux, et ils s’inquiétaient peu d
avaient été sur plusieurs points importants les progrès successifs du langage  ; les considérations dans lesquelles nous venons
que nous avons dit dans la précédente Lecture, on peut croire que le langage fut d’abord pauvre de mots, mais imitatif par le
u’ont perdu l’enthousiasme et l’imagination. La marche progressive du langage ressemble, sous ce rapport, à celle de la vie. Da
froidit avec l’âge, et la raison acquiert de la maturité : de même le langage , en passant de la stérilité à l’abondance, a cess
passionnés ; le style figuré, les inversions, tous ces caractères du langage primitif, faits pour exercer les uns sur les autr
mple et à un arrangement naturel et fixe. Dans nos temps modernes, le langage est devenu plus correct et plus précis ; mais il
hilosophie. Après avoir terminé cette dissertation sur les progrès du langage , nous allons nous occuper de ceux de l’écriture,
ont à exprimer, c’est-à-dire le nombre de mots qu’on emploie dans le langage  ; il doit même être plus considérable encore, par
au Japon, à Tonquin et dans la presqu’île de Corée, où l’on parle des langages différents, et en même temps étrangers à celui de
ent par leurs caractères écrits, tandis qu’ils ne comprennent rien au langage les uns des autres : preuve bien évidente que les
es : preuve bien évidente que les caractères chinois, indépendants du langage comme les caractères hiéroglyphiques, sont des si
ntité bien moins considérable que celle des mots dont se composait le langage , mais cependant restèrent encore assez nombreux p
es mots ou toutes les combinaisons de sons qu’ils employaient dans le langage . Devenu aussi simple, l’art d’écrire fut promptem
dans leurs développements progressifs ces deux arts si importants, le langage et l’écriture, arts auxquels les hommes sont rede
us les genres de perfection. Finissons par comparer en peu de mots le langage écrit avec le langage parlé, ou, en d’autres term
ction. Finissons par comparer en peu de mots le langage écrit avec le langage parlé, ou, en d’autres termes, les mots qui frapp
compensent les uns par les autres. Les avantages de l’écriture sur le langage viennent de ce qu’elle est un moyen de communicat
la force et l’énergie, une langue parlée l’emporte de beaucoup sur un langage écrit. La voix de celui qui parle fait sur l’espr
se avancer que l’écriture suffise à l’instruction, cependant c’est au langage plutôt qu’à l’écriture que nous devons ce que l’é
it de plus grand et de plus beau. Lecture VIII. De la structure du langage . Après avoir tracé l’histoire de l’origine et
gage. Après avoir tracé l’histoire de l’origine et des progrès du langage , je vais actuellement traiter de sa structure, ou
laise en particulier. Une discussion minutieuse sur les subtilités du langage nous porterait trop loin, et nous détournerait de
de donner un nom aux objets dispersés autour d’eux, et c’est ce qu’en langage grammatical on appelle l’invention des noms subst
sortes d’idées sont cependant entrées dans la composition première du langage . Car si nous en exceptons les noms propres aux pe
s les premiers essais qu’ils font pour apprendre à parler. Lorsque le langage eut reçu ce premier degré d’avancement, les noms
tine, parce qu’ils ajoutent beaucoup à la clarté et à la précision du langage . Pour mieux apprécier cette vérité, voyez la diff
s langues et qui doit se retrouver jusque dans les premiers essais du langage  ; car la nécessité d’établir une différence entre
lent le genre neutre, qui indique la non-existence d’un sexe. Mais le langage , dans sa structure, offre quelques singularités r
ar des articles, et les eurent distingués ensuite par les nombres, le langage resta encore bien imparfait, jusqu’à ce qu’ils eu
es indiquer tous, fut sans doute le dernier degré de la perfection du langage . Mais lorsqu’il n’était encore que dans l’enfance
s dans lesquels ils peuvent être employés. Les premiers inventeurs du langage durent donc être bien longtemps avant d’arriver à
grations ou les conquêtes, furent obligés d’apprendre et d’adopter le langage d’un autre peuple, les prépositions firent perdre
discours et l’énervent en le rendant plus prolixe. En second lieu, le langage , privé de la variété et de la douceur qui résulta
c le substantif uxor, qui est le dernier. Lecture IX. Structure du langage . — Langue anglaise. De toutes les espèces de
s cette partie du discours que la métaphysique profonde et subtile du langage se fait le mieux apercevoir ; aussi l’examen de l
ion de montrer l’exactitude étonnante qui a présidé à la formation du langage . On ne fixe ordinairement sa pensée que sur les t
rait que les verbes exprimassent ces trois grandes divisions. Mais le langage procède avec plus de précision, et divise le temp
et à l’actif comme au passif. La manière de conjuguer a subi dans le langage un changement analogue à celui des déclinaisons.
épendante des personnes et des choses. Dans les premières périodes du langage , leur sens devait, pour ainsi dire, être incorpor
sonner et de réfléchir. Plus une nation cultive les sciences, plus le langage y est perfectionné, et plus nous devons nous atte
. Je n’entrerai pas dans de plus longs détails sur la construction du langage en général ; toutefois, avant d’entamer un autre
nce, et tient de fort près à la philosophie de l’esprit humain. Si le langage , en effet, est le véhicule ou l’interprète de nos
en dérive même pas ; c’est aux étrangers qu’elle doit son origine. Le langage des anciens insulaires fut sans doute le celtique
e les invasions des peuples du Nord, ayant changé le gouvernement, le langage et les mœurs de toute l’Europe, cette langue se p
les chassèrent de leurs habitations, et les reléguèrent, eux et leur langage , dans les montagnes du pays de Galles. Les Saxons
oduisit à la cour le normand ou le français, langues de sa patrie. Le langage de la nation éprouva alors des changements consid
et l’humeur pensive des Anglais, sont évidemment empreintes dans leur langage respectif. Le génie de notre langue et le caractè
syntaxe, exigeaient une attention bien plus soutenue, et faisaient du langage une science difficile ; il était réduit en systèm
faille se ranger lorsqu’il s’élève quelque incertitude en matière de langage ou de style ; cependant il ne s’ensuit pas que le
es principales règles, celles qui servent en quelque sorte de base au langage , sont communes au latin et à l’anglais comme à to
Nous savons quelle importance les Grecs et les Romains attachaient au langage dans les temps les plus florissants de la républi
es négligences par lesquelles ils manquent quelquefois à la pureté du langage , prouvent assez qu’il faut que celui qui veut écr
Nous avons terminé les observations que nous avions à faire sur le langage  ; nous nous occuperons actuellement du style et d
pour exprimer ses propres idées. Il ne faut pas le confondre avec le langage même, ni avec les mots. Les mots qu’un auteur emp
: la clarté et les ornements. Tout ce qu’on peut, en effet, exiger du langage , c’est de présenter de la manière la plus claire
reté, la propriété et la précision. La pureté et la propriété dans le langage sont des expressions souvent confondues, dans le
xaminons actuellement ce qu’on doit entendre par la précision dans le langage . Comme c’est à cette qualité que l’on doit en gra
soit bien exactement identique, et une personne versée dans l’art du langage saisit le point délicat par lequel le sens de ces
en font, que par le désir de bien remplir une période ou de donner au langage plus d’harmonie ou de variété, comme si leurs sig
nt seul est celui qui est abandonné à lui-même. Ainsi la précision du langage met une différence entre ces deux phrases : « L’u
arté soit le rapport général sous lequel je considère en ce moment le langage , je ne veux cependant pas m’en tenir à l’examen d
ci : « Il n’y a rien qui nous dégoûte plus vite que la vaine pompe du langage . » Cette manière de s’exprimer est fort bonne lor
qualité qui est possédée par les hommes les plus médiocres, et est en langage vulgaire appelée discrétion, espèce de prudence,
opérations34. » Dans cette phrase, Addison suit l’ordre ordinaire du langage , et s’il a de cette manière moins de pompe et de
e résultat d’idées embarrassées, obscures ou faibles. La pensée et le langage agissent et réagissent mutuellement l’un sur l’au
ques sons analogues et propres à la rappeler ou à la faire naître. Le langage , au point de perfection où il est arrivé de nos j
ur aux mots ; les consonnes leur impriment de la force. La musique du langage exige que les unes et les autres se mêlent dans d
pour trouver des exemples de l’effet que peut produire la musique du langage . Qu’y a-t-il de plus complet et de plus mélodieux
bien plus minutieux que sur aucun des autres objets qui concernent le langage  ; ils prétendent que la prose a, comme la poésie,
développement. Il est évident que tout ce qui concerne l’harmonie du langage est bien plus négligé à l’époque où nous vivons,
pour la musique ; ils avaient plus de dispositions pour la mélodie du langage  ; l’on sait qu’ils portaient plus loin que nous l
antes gravi, interrogantes acuto tenore concludunt. Si l’harmonie du langage était chez les Grecs et les Romains un objet d’un
lles septentrionales sont trop dures et trop épaisses ; la mélodie du langage a moins d’influence sur nous, et notre manière pl
es qui peuvent être fort utiles pour former l’oreille à l’harmonie du langage , je vais faire connaître celles qui me paraissent
force et l’harmonie. Lecture XIV. De l’origine et de la nature du langage figuré. Nous venons de nous occuper de ce qui
e. Une autre source d’ornement de la plus grande importance, c’est le langage figuré, ou ce qu’on appelle les figures ; elles v
us demander ce que l’on entend par les figures du discours42. Dans le langage , le mot figure est généralement opposé à celui de
. Le fait seul prouve à chaque instant que les figures font partie du langage que la nature inspire à tous les hommes ; ce n’es
st qu’ils ont remarqué que c’était à elles, en majeure partie, que le langage empruntait sa force et sa beauté, et qu’elles ava
’un corps le distingue d’un autre corps, de même aussi les figures du langage ont chacune une structure particulière qui les di
étude sérieuse, dès qu’on apprécia toute l’étendue de l’influence du langage . On peut définir les figures en général, un langa
de l’influence du langage. On peut définir les figures en général, un langage inspiré par l’imagination ou la passion. Les déta
de trope ou de figure, pourvu que nous ne perdions pas de vue que le langage figuré prend la couleur de l’imagination, de l’af
es. La première est relative à l’utilité des règles qui concernent le langage figuré. Je pense qu’il est possible de bien écrir
re un art de la musique. Assurément, les propriétés ou les beautés du langage sont autant susceptibles de perfectionnement que
héteurs ont donné le nom de tropes. À l’époque des premiers essais du langage , les hommes durent commencer par donner des noms
viennent presque tous de l’influence que l’imagination exerce sur le langage , et c’est pour cela qu’ils sont aussi multipliés.
Dieu. » Ces manières de s’exprimer ne viennent pas de la stérilité du langage ou du défaut de mot propre ; nous voulons seuleme
plus soumis à l’empire des passions qu’à celui de la raison, et leur langage se colore des nuances de leur caractère. L’expéri
pendant n’en ont pas assez retenu pour donner au style la teinte d’un langage figuré ; telles sont ces phrases : « Saisir la pe
que je viens de dire a pour but de nous aider à dévoiler la nature du langage en général, et nous indiquer pourquoi les tropes
nous porte naturellement à réfléchir sur la prodigieuse influence du langage , et l’on ne peut y arrêter un instant sa pensée s
interprète grossier et imparfait des premiers besoins de l’homme, le langage est aujourd’hui l’instrument du luxe le plus déli
echerché. Aucun auteur anglais n’a rendu plus sensibles ces effets du langage figuré que M. Addison, dont l’imagination, d’une
et l’effet ; aussi l’une est-elle souvent prise pour l’autre dans le langage figuré. Ainsi dans ces vers de M. Addison sur l’I
t autour, » sont des expressions qui conviennent parfaitement bien au langage figuré ; mais lorsqu’à la fin « ces torrents n’éc
rquoi les jeunes gens se plaisent à les prodiguer ; voilà pourquoi le langage des Orientaux était bien plus chargé d’hyperboles
ordinaire dans une expression hyperbolique, c’est alors une figure de langage qui fixe notre attention ; et il faut observer qu
trouble dans notre esprit. Voilà pourquoi la poésie, si favorable au langage des passions, nous en offre une foule d’exemples
aintenant vous arrosent de larmes. (Trad. de Delille.) Voilà bien le langage de la nature, le langage de la passion dans une f
e larmes. (Trad. de Delille.) Voilà bien le langage de la nature, le langage de la passion dans une femme. Il faut observer qu
les tentatives pénibles d’un écrivain ou d’un orateur pour parler le langage d’une passion que lui-même ne sent point, et qu’i
r. » Il n’est personne qui ne sente que, dans une telle situation, ce langage n’est pas celui de la nature. La comparaison, lor
st destinée à servir d’embellissement au discours, pour n’être pas le langage d’une passion violente, n’est cependant pas que l
premiers siècles du monde. Je viens de passer en revue les figures du langage qui, par leur importance, méritaient une discussi
t, au contraire, des figures passionnées ; elles sont même si bien le langage naturel de la passion, que leur usage est extrême
et l’exclamation, ainsi que toutes les autres figures passionnées du langage , agissent sur nous par sympathie. La sympathie es
émotion ou la passion que nous éprouvons, et donner précisément à son langage le tour qu’elle indique ; qu’il se garde surtout
n pourrait donner à cette invention le nom de figure typographique du langage . Puisque j’ai eu cette occasion de parler des moy
force de leur génie. Mais revenons à notre sujet. Une autre figure de langage qui ne convient qu’aux compositions animées et pl
production. Il faut appliquer ces observations aux autres figures du langage que les rhétoriciens ont mis au nombre des beauté
t, fleuri. Après avoir traité avec quelque étendue des figures du langage , de leur origine, de leur nature, et de la manièr
ant de quitter ce sujet, ajouter quelques observations sur l’usage du langage figuré en général. Il est vrai que j’ai déjà enta
rnies naturellement par le sujet. J’ai démontré que toutes étaient le langage de l’imagination ou celui de la passion. L’imagin
l conseil à ajouter, c’est de ne faire aucun effort pour atteindre au langage figuré, lorsque la tournure de notre esprit ne no
lir notre style en prodiguant les métaphores et les autres figures du langage  ; il n’en paraît que plus lourd, et n’inspire que
surtout à son genre d’expression. On les déduit de l’ensemble de son langage , et elles comprennent l’effet général produit par
ltent de l’harmonie des figures ; en un mot, par l’art tout entier du langage . Je vais maintenant considérer ce caractère du st
rivain qui adopte ce style montre qu’il ne méprise pas les beautés du langage . Elles partagent son attention, qui se porte plus
tion des embellissements que peuvent lui prêter toutes les figures du langage . L’écrivain élégant, en un mot, plaît à la raison
orsqu’il est pris comme opposé à l’excès d’ornements et à la pompe du langage . C’est ainsi que nous disons : « M. Locke est un
ais plus de figures, et ne fit un emploi plus fréquent des beautés du langage . Cette simplicité, dont il est ici question, n’es
Son art ne se laisse pas apercevoir dans son expression ; il parle le langage même de la nature. Dans son style, vous ne voyez
modèle à suivre ; c’est celui qui est le plus exempt de ces fautes de langage que l’on trouve partout plus ou moins nombreuses.
us extravagant pour cette espèce de style artificiel, cette parade de langage qui caractérise la manière de Shaftsbury. Je croi
Il a une chaleur et un brillant qui lui sont particuliers ; il est le langage d’un homme dont l’imagination est vivement frappé
ne. Après avoir terminé la partie de ce cours qui a pour objet le langage et le style, nous allons faire un pas en avant, e
égère attention, parce qu’il ne la regarde que comme une subtilité du langage , comme un art de couvrir d’un faux vernis des rai
l’art oratoire. Il faut croire, et je l’ai démontré plus haut, que le langage était alors passionné et métaphorique ; d’abord p
et constant d’admiration pour tous ceux qui étudièrent l’influence du langage , il faut nous arrêter un instant sur cette belle
combien l’esprit délié des Grecs avait déjà fait faire de progrès au langage . Ces rhéteurs ne se contentaient pas de donner à
sait partout des arts de raisonner et de parler, et de les ramener au langage de la nature, aux pensées sages et aux expression
quérir du crédit et de l’influence. Mais, dans ces temps barbares, le langage ne pouvait s’élever à ce que nous appelons l’éloq
usqu’au troisième ou quatrième siècle, nous trouvons bientôt que leur langage prend de la dureté, et se gâte par l’enflure, l’a
ce qu’il dit n’est l’expression de ce qu’il éprouve. Ce n’est que le langage du cœur qui porte la conviction : veræ voces ab
hardies dont j’ai traité plus haut, et que j’ai considérées comme le langage naturel des passions. La chaleur du discours, la
fait, qu’il ne soit bientôt découvert. C’est au cœur seul à parler le langage du cœur. La grande règle ici, comme presque parto
rée, lorsque ses armées étaient au cœur de leur pays. Il tint le même langage aux citoyens de Phères, jusqu’au moment où il com
fût, s’il n’exprimait veræ voces ab imo pectore , s’il ne parlait le langage de ses propres sentiments, de sa propre convictio
produit ; mais il dépend plus encore de la composition. La pureté du langage , l’élégance des descriptions ne sont que des moye
es, ou pompeux, surtout ceux qui n’appartiennent qu’à la poésie ou au langage philosophique, doivent en être soigneusement écar
écrier avec admiration ou indignation, enfin se servir des figures de langage les plus passionnées. Dans les Lectures précédent
que l’orateur y est poussé par la nature de l’émotion qui l’agite. Le langage de l’Écriture sainte, lorsqu’il est convenablemen
ive, et telles qu’elles sont présentées par la nature ; tandis que le langage est obligé de les rappeler successivement, et au
C’est ce pouvoir de les développer avec tant d’avantages qui donne au langage et à l’écriture une si grande supériorité sur tou
des langues, par Adam Smith. — Traité sur l’origine et les progrès du langage , 6 vol. — L’Hermès de Harris, ou Recherches philo
age, 6 vol. — L’Hermès de Harris, ou Recherches philosophiques sur le langage et la grammaire universelle. — Essai sur l’origin
ar des documents authentiques, que tel était leur style naturel. 20. Langage des montagnes d’Écosse. 21. Il est aisé de voir
ms des objets remontent, sans doute, aux temps des premiers essais du langage  ; mais il est probable, ainsi que l’a prouvé le s
l’a prouvé le savant auteur du Traité sur l’origine et les progrès du langage (t. I, p. 371 à 395), que, chez quelques peuplade
mès de M. Harris, ainsi que le Traité sur l’origine et les progrès du langage , t. II, p. 125. 27. Anger, colère ; wrath, cour
citer ces écrivains. Celui qui a le mieux écrit sur les fondements du langage figuré, et dans lequel on trouve une plus véritab
4 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre V. Du Style en général, et de ses qualités. »
(Voltaire). Le style est la manière dont on exprime, par le moyen du langage , ce que l’on a conçu par le raisonnement : c’est
sible cependant d’apercevoir entre elles une différence. La pureté du langage consiste, par exemple, à n’employer que les terme
incipalement ses grâces et sa clarté. 12On peut blesser la pureté du langage de trois manières différentes : 1º en employant d
r, et l’on n’y parvient qu’au moyen de la pureté et de la justesse du langage . La précision a deux écueils à craindre : la prol
. L’auteur qui adopte le style concis, ne dédaigne pas les beautés du langage  ; mais il les fait consister seulement dans le ch
in peut dire avec M. Delille : Des couleurs du sujet je teindrai mon langage , et s’efforcer surtout de remplir, comme lui, l’
dirent bientôt, dans leur commerce, la pureté et la politesse de leur langage , et parlèrent comme les barbares. De là, Σολοικοι
De là, Σολοικοι les habitants de Σολοι et σολοικειν parler un mauvais langage , d’où l’on a fait solécisme. (Mém. de l’Acad. de
5 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XIX. des qualités accidentelles du style. — noblesse, richesse, énergie, sublime  » pp. 257-273
ux, politiques, historiques, exigent la gravité du ton, la dignité du langage , une réserve scrupuleuse dans le choix des termes
re, redoutant par-dessus tout le reproche de pédantisme, affectent le langage badin dans les plus graves questions, croient de
se, à propos du style ? Etymologiquement, il ne peut signifier que le langage des nobles ; mais quel est le langage des nobles,
nt, il ne peut signifier que le langage des nobles ; mais quel est le langage des nobles, et en quoi diffère-t-il de celui du p
oivent les distinguer du commun des citoyens et se refléter dans leur langage . « Des âmes sans cesse nourries de gloire et de v
mais, qu’on ne puisse parler dans le sens populaire sans emprunter le langage de la populaire, et que la bassesse du style en a
sser la vérité, est elle-même un élément de vérité ; cette dignité de langage , que recommande Cicéron et que comportent tous le
parfois le grandiose des idées et la hauteur des vues exigent que le langage , pour y répondre, s’élève et s’agrandisse comme l
n étendue et toute sa pompe. L’énergie et la véhémence sont plutôt le langage de la passion, de la spontanéité, du besoin d’ent
6 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre VI. De l’élocution et du style. »
plus harmonieuse pour l’oreille, lors même qu’ils ne seraient pas le langage le plus entraînant pour le cœur. Nous n’avons qu’
oisis, si les phrases sont composées d’après les règles naturelles du langage , le style est bon ; il acquiert les qualités esse
er. Boileau. On appelle puristes les gens qui poussent la pureté du langage jusqu’à l’affectation. 3° De la propriété.
s une atmosphère où respire la décence, le bon ton et le bon goût. Le langage peint l’homme : il vient de l’abondance du cœur.
Ainsi, Fénelon et Massillon plaisent toujours par l’harmonie de leur langage . Si Chapelain est oublié, si Racine se fait toujo
iculières du style, qui sont comme la gamme musicale de l’harmonie du langage dans les différents genres de composition. Nous p
ploie ce style avec succès, pour reproduire la vérité des mœurs et du langage de la vie ordinaire. Molière nous en offre d’exce
e, de l’originalité à la pensée : la poésie l’emploie sans cesse ; le langage philosophique peut s’en passer. La métaphore est
t en action l’Amour et la Folie. Les Orientaux ont souvent employé le langage allégorique dans leurs fables et leurs paraboles.
fance, Un asile d’un jour pour attendre la mort ; on comprend que ce langage poétique n’a qu’une justesse relative : cette las
grément qui est l’objet de la poésie. Pourtant, il faut avouer que le langage du cœur et de l’imagination a des charmes non moi
lle splendeur funeste a succédé à la simplicité romaine ? Quel est ce langage étranger ? Quelles sont ces mœurs efféminées ? Qu
, soit dans le sentiment. Les romans de mademoiselle de Scudéry et le langage de l’hôtel de Rambouillet avaient un côté faux, q
ps souples et molles comme de la cire ; on les verse dans le moule du langage , qui est ciselé, et elles prennent l’empreinte de
de certaines locutions qui se sont impatronisées, malgré lui, dans le langage , et qui ne choquent plus aujourd’hui, telles que
émence de la saison, etc. Celui qui s’obstinerait à n’employer que le langage fixé par l’Académie il y a un siècle, ne serait p
7 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre VI. des mœurs  » pp. 75-88
c’est-à-dire par les qualités qu’il possède effectivement ou que son langage peut faire supposer en lui. Enfin, si tout cela e
en recommandant l’observation, à reproduire ses actes et à imiter son langage . Il n’est donc pas inopportun, tout en abandonnan
du l’influence de la parole, ou le mettre convenablement en scène, le langage qu’on lui adresse ou qu’on lui prête doit subir c
de ait les mêmes passions, les mêmes mœurs, et par conséquent le même langage que celui qui habite les déserts glacés de la Sib
secret du commandement et de la victoire, leur donnait aussi celui du langage qui convient et qui persuade. Et c’est parce que
ur, le dernier par la religion et l’invocation à saint Nicolas. Et le langage , pour le même motif, était ici précis et palpable
es costumes, des meubles, des ustensiles, des idiotismes et formes de langage usités à telle époque et dans telle condition, tr
couleur locale dans l’Athalie, par exemple, parce que la pensée et le langage bibliques étaient familiers à son parterre, n’a p
8 (1827) Résumé de rhétorique et d’art oratoire
losophes, elle est arrivée aujourd’hui au même degré de pureté que le langage des autres sciences. L’éloquence judiciaire est d
re ; ses paroles le peindront d’une manière frappante, les figures du langage se présenteront en foule à son esprit, et ses par
ative des bons écrits, se laisse toujours séduire par le clinquant du langage , et entraîner au torrent du goût populaire et dom
on cultive avec tant de soin, tous les arts libéraux, où la beauté du langage , les grâces et l’élégance de la diction ont obten
es sentiments et sa prééminence sur tous autres écrivains à parler le langage des passions, que la saine critique nous a enseig
nous arrêter quelque temps à cette source. Naissance et progrès du langage . Le mot langue signifie manifestation de nos i
us pouvons regarder comme portée au plus haut degré de perfection. Le langage est devenu aujourd’hui une machine ingénieuse qui
t le plus harmonieux. Si l’on se reporte par la pensée à l’origine du langage , si l’on réfléchit sur les faibles sources d’où i
sions accompagnés de gestes qui donnaient plus d’expression encore au langage de la passion. Ces cris, que les grammairiens app
t par les hommes ; les interjections et les exclamations, qui sont le langage de la passion, en furent les premiers éléments. C
stinctif d’une nation est le feu et la vivacité, aperçoit-on dans son langage un mode d’intonation qui gratifie davantage l’ima
on et la représentation théâtrale. Considérons maintenant le style du langage dans son état primitif et ses progrès. Nous somme
ce qu’on appelle figures du discours sont les principaux ornements du langage , et qu’elles ne furent inventées qu’après qu’il e
es ou allégories, et au moyen de ces formes empruntées qui rendent le langage figuré ; et comme les objets avec lesquels ils se
spositions de l’âme et les idées morales et intellectuelles. Ainsi le langage primitif devait être composé totalement d’express
, la surprise, l’admiration, étaient leurs passions habituelles. Leur langage dut nécessairement ressentir l’influence de la di
t nous faisons usage dans nos ouvrages poétiques. Avec les progrès du langage , les mots s’étant multipliés, le style devint plu
style prend un caractère plus élevé et plus majestueux pour parler le langage de la passion et de l’imagination ; l’arrangement
cture, et soumettre les pensées à la réflexion. Mais, de son côté, le langage parlé est plus frappant et plus énergique, le ton
plus nobles et les plus sublimes effets de l’éloquence, résultent du langage parlé. (Voyez, sur ce chapitre et le précédent, l
t de Brosses, Formation et mécanisme des langues.) Construction du langage . La construction des langues présente un art m
au moyen de quelques observations sur les différentes parties dont le langage ou le discours est composé. Le premier objet à co
es, les prépositions, doivent former nécessairement les bases de tout langage . La division grammaticale la plus usitée est cell
ne, car l’article contribue beaucoup à la clarté et à la précision du langage . Outre l’avantage qu’ils ont de pouvoir être indi
dérivant d’aucun autre principe que de la construction arbitraire du langage . Les Italiens suivent la même classification ; le
C’est surtout là qu’on aperçoit la profonde subtilité métaphysique du langage . Le verbe a une ressemblance intime avec l’adject
émontre qu’il doit avoir pris naissance à l’époque de la formation du langage , mais ce ne fut qu’après de longues réflexions qu
moins nécessaires et d’une formation plus récente dans le système du langage , que plusieurs autres éléments du discours. Les p
osées l’une à l’autre, il faut conserver quelque ressemblance dans le langage et la construction ; car lorsque les choses se co
d’ouvrir ses œuvres pour trouver de nombreux exemples qui rendent ce langage musical sensible à l’oreille. Les auteurs anciens
nance ni a une passion violente, ni à un raisonnement pressant, ni au langage familier ; il faut employer alors une mesure plus
eigner les belles-lettres, liv. III, chap. 3. Origine et nature du langage figuré. Notre premier soin pour connaître l’or
iguré. Notre premier soin pour connaître l’origine et la nature du langage figuré doit être de rechercher ce que l’on entend
nner à la phrase, toutes les attitudes du style. Ces mots, figures ou langage figuré, signifient donc que l’on s’éloigne de la
vrages les plus instructifs et les plus remarquables sur l’origine du langage figuré, est sans contredit celui de Dumarsais int
es, qu’elles doivent être considérées comme des éléments primitifs du langage , et que les hommes les plus illettrés emploient d
ervé que ce sont elles qui constituent toute la force et la beauté du langage , qu’elles le revêtent d’un habillement particulie
qui sert à la fois à l’embellir et à le parer. On peut le définir, le langage de l’imagination et des passions : les rhéteurs l
nom de trope ou de figure, pourvu que nous nous ressouvenions que le langage métaphorique est toujours le coloris d’une concep
figures, et principalement de celles qui ont quelque influence sur le langage . Les hommes, voyant que leurs idées se multipliai
our, etc. Mais cette cause ne fut pas la seule qui donna naissance au langage métaphorique, l’influence qu’exerce l’imagination
e au langage métaphorique, l’influence qu’exerce l’imagination sur le langage fut aussi une cause puissante de l’accroissement
achet d’une figure pour imprimer au style un caractère remarquable de langage figuré ; telles sont ces phrases : « poursuivre u
ressions agréables qu’il va faire naître. C’est par ces moyens que le langage a acquis cette merveilleuse puissance à laquelle
ms qui ont été inventés par les rhéteurs pour les diverses figures du langage . Ces détails minutieux offriraient beaucoup d’enn
tes les instructions que je pourrai offrir sur l’emploi convenable du langage figuré, et je montrerai les abus et les erreurs q
ions est celle qui existe entre l’objet et son effet ; aussi, dans le langage figuré, l’effet est-il souvent placé pour la caus
eux des philosophes ou des artistes ; ces idées, d’abord réservées au langage des sciences, ne doivent passer dans le style ora
n ou la passion a quelque part. En mainte circonstance, c’est le vrai langage de l’imagination et de la passion, et par conséqu
s sont puisées. La comparaison, comme je l’ai déjà dit, est plutôt le langage de l’imagination que de la passion ; il faut ajou
mment la nature exprime l’émotion et la passion, et de leur donner le langage qu’elle leur attribue, et surtout de ne jamais af
tinées à réveiller. Que la nature et la passion parlent toujours leur langage , elles ne manqueront jamais de figures pour s’exp
ans le cadre d’un discours d’apparat, mais qu’elles ne sont jamais du langage de la passion, qui affecte rarement une marche au
larmes se tarissent bientôt, surtout dans les peines d’autrui. Du langage figuré, caractères généraux du style. Style diffu
peut être fertile en ornements étudiés, l’expression pleine d’art, le langage fortement figuré et élevé, et cependant il peut n
ation, remplie et vivement sollicitée par son sujet, le peint avec le langage figuré que parle naturellement l’imagination. Tou
ilien sur ce même sujet, lib. ix, c. 3. Quiconque n’a pas le génie du langage figuré ne doit pas en faire usage. L’imagination
Un auteur de ce caractère montre qu’il ne dédaigne pas les beautés du langage , elles sont l’objet de son attention, mais il che
tyle, autant que le sujet le permet ; toute la clarté que l’emploi du langage figuré peut ajouter, lorsqu’on en fait usage avec
le, et comme opposée à la multiplicité des ornements et à la pompe du langage , est ce que Cicéron et Quintilien expriment par c
idem. Chez lui rien ne dénote l’art dans l’expression ; il parle le langage de la nature ; vous ne voyez ni le style, ni l’au
 : une ardeur particulière l’échauffe et la rend brillante ; c’est le langage d’un homme dont l’imagination et les passions son
ectitude de jugement et à une connaissance étendue de la puissance du langage  ; à quoi il faut encore ajouter la grâce de la pr
ratoire. Il y a toute raison de penser, comme je l’ai indiqué, que le langage des premiers hommes était passionné et métaphoriq
mes de ces abus de la parole et du raisonnement, et de les ramener au langage naturel, aux idées saines et utiles. Vers la même
ar Voltaire dignes de Cicéron : ils allient la force à l’adresse. Son langage simple et naïf donne à la douce morale que respir
ne grande noblesse ; mais sa diction est trop calme ; ce n’est pas le langage de l’indignation. Linguet, dont la vie ne fut qu’
’auditoire. Ces figures hardies, qui sont, comme je l’ai remarqué, le langage naturel des passions, reçoivent une juste applica
uasion. C’est surtout à un style mâle et nerveux qu’on doit viser. Le langage métaphorique employé convenablement produit souve
ce de la chaire doit être populaire, non qu’elle doive accommoder son langage aux caprices et aux préjugés du peuple, ce qui ne
qu’un orateur ne peut jamais être éloquent lorsqu’il ne parle pas le langage que lui dictent la conviction et le sentiment ; c
eresse. Un sermon aride ne fut jamais un bon sermon. La correction du langage et de la prononciation est sans doute nécessaire
avec détail de l’emploi des figures, nous y renvoyons le lecteur. Le langage des écritures saintes, convenablement employé, es
uissance pathétique. La quatrième : qu’il est nécessaire d’étudier le langage des passions. Si nous observons comment s’exprime
uence d’une passion réelle et forte, nous trouverons toujours que son langage est simple et naturel ; il peut être animé par de
partie est déclamatoire et non pathétique. C’est pousser trop loin le langage de la passion ; chaque auditeur s’aperçoit immédi
s hommes sont ceux que l’on puise à la source pure de la vertu. Aucun langage n’est mieux entendu, n’est plus énergiquement sen
pas dire qu’il ne faut jamais écrire ou prononcer un mot que dans un langage élaboré et artificiel ; cela donnerait au style d
9 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Introduction »
es affectionnaient une vie simple, nous serons fondés à penser que le langage humain a dû se ressentir de cette simplicité prim
ces et innocentes, les hommes durent nécessairement se contenter d’un langage fort limité pour l’expansion de leurs sentiments
petit nombre d’expressions ou de mots, et la nomenclature du premier langage dut être, sans contredit, fort restreinte. § I
e nouvelles idées donnèrent naissance à de nouvelles expressions ; le langage s’étendit et les langues naquirent, Leur berceau
ultiplièrent. Les hommes séparés en nations distinctes adoptèrent des langages de prédilection, et bientôt on parla l’hébreu, le
Proposition Après avoir exposé en quelques lignes la formation du langage , c’est-à-dire la création des mots, des langues,
10 (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre Ier. Considérations générales. »
Chapitre Ier. Considérations générales. § 1. Formes du langage . — Division des ouvrages de littérature. Il y
ision des ouvrages de littérature. Il y a deux formes générales du langage  : le discours libre, ou la prose, et le discours
leurs. Les poètes sont les auteurs de poèmes : eu égard à la forme de langage qu’ils emploient, c’est-à-dire à ce qu’ils s’expr
ts sont des écrivains : les uns et les autres, eu égard à la forme de langage qu’ils emploient, sont des prosateurs. Il importe
celle-ci finit ; c’est-à-dire que quand la grammaire s’est occupée du langage , de ses formes, de ses qualités et de ses défauts
11 (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre XX. » pp. 117-119
l’état d’enfance où était encore, au temps d’Aristote, la théorie du langage . On pourra consulter sur ce sujet notre Apolloniu
lytiques prem., I, 4  Métaphysique, X, 12. Le nom.] Voy. Aristote, Du Langage , chap. ii et iii, et le ch. xxi de la Poétique. D
On trouve chez Aristote des observations semblables dans le traité Du Langage , chap. ii et iv. Voyez sur la finale δωρος dans l
II, 12. C’est exactement la doctrine qu’on retrouve dans le traité Du Langage , et que commente Ammonius dans un passage d’où Ri
12 (1854) Éléments de rhétorique française
orique sont précédés une Introduction sur l’origine et les progrès du langage et de l’écriture, dont l’examen se rattache néces
res, doit tendre à se dégager des ornements inutiles, pour devenir le langage de la raison et du bon sens. Les exemples, si néc
tation de la jeunesse. Introduction. I. Origine et progrès du langage . Un des principaux attributs qui séparent l’ho
ais, en admettant comme une vérité incontestable l’origine céleste du langage , on ne peut supposer que l’homme ait reçu, aux pr
jourd’hui. Dieu n’avait sans doute donné à ses premiers enfants qu’un langage proportionné à leurs besoins, et la capacité de l
tingués parties tenues particuliers. Ce n’est pas tout : on a fait du langage un instrument de luxe et de plaisir ; on ne s’est
uissance. Voilà jusqu’où le temps et l’industrie humaine ont porté le langage  ; mais, à l’origine des sociétés, quand les homme
ont été probablement les premiers éléments etcomme les fondements du langage . Quand des communications plus étendues et plus f
e seront sentis atteints par un violent désir. Telle est l’origine du langage figuré ; ainsi ont commencé ces formes de langage
le est l’origine du langage figuré ; ainsi ont commencé ces formes de langage que les grammairiens et les rhéteurs ont placées
e l’abondance des idiomes modernes est dû réellement à la pauvreté du langage primitif. A la nécessité il faut pourtant joindre
qui éclairait son séjour, toute la nature extérieure entrait dans son langage , pour donner à ses sentiments et à ses pensées un
savoir. Des faits incontestables viennent appuyer ces assertions. Le langage des peuples encore sauvages est plein d’hyperbole
istoire des cinq nations indiennes.) Nous appelons ordinairement ce langage style oriental, parce qu’il plaît surtout aux peu
ins climats, mais qu’il est commun à toutes les nations, lorsque leur langage est à peine formé, etque leur civilisation est en
expressions hyperboliques et figurées disparut, pour faire place à un langage plus positif et plus clair ; la conversation habi
ntact le souvenir des événements importants ; ils inventèrent donc un langage nouveau, et créèrent des signes ou caractères pro
caprice de quelques hommes suffisait quelquefois pour bouleverser le langage . Les langues ne pouvaient encore se perfectionner
absolu de ses paroles comme de sa personne. La grammaire lit dans le langage ce que la loi avait fait dans la société : elle m
, les fleuves, les mers établirent des barrières entre les différents langages , et plusieurs grammaires se formèrent sur la surf
Après les exclamations ou interjections, qui ont dû former le premier langage du genre humain, la partie la plus ancienne du di
is, sont plus claires et plus positives que les autres ; cependant le langage peut rigoureusement s’en passer, et ce qui le pro
esseurs du sol que nous habitons, les Celtes ou Gaulois, parlaient un langage dont la source nous est inconnue. Attirés par un
iome général de la nation. Le latin corrompu dominait dans ce nouveau langage . Cependant une révolution vint changer la face du
ent dans la Gaule (486). Les nouveaux maîtres apportaient avec eux le langage du pays d’où ils sortaient, l’idiome tudesque ou
ui, vainqueurs de la Bretagne, abolirent les lois, les coutumes et le langage du peuple conquis. Les Gallo-Romains furent maint
e avec force l’influence que la révolution française a exercée sur le langage  : « Comme jamais société n’avait été plus violemm
n reprirent pas moins, dans cette épreuve, une vigueur qui passait au langage . De cette ardente et hétérogène fusion sortirent
grations ou des conquêtes, furent obligés d’apprendre et d’adopter le langage d’un autre peuple, l’usage des prépositions fit-i
sons diverses : Carthaginis, Carthaginem. Il en fut de même quand le langage des Francs se combina avec les débris du latin. A
remonter, comme nous t’avons déjà tait, jusqu’aux premiers essais du langage . Figurons-nous, par exemple, un sauvage qui se tr
n ; c’est celui que suivent encore aujourd’hui le russe, le gallique, langage des montagnards d’Ecosse, et presque toutes les l
ttachaient aucun prix aux avantages qui en résultaient. L’harmonie du langage était mille pour eux, et ils ne s’inquiétaient pa
qui persuade et une grace qui les fasse aimer, alors la correction du langage ne suffit plus, et il nous faut un autre guide qu
instinct. Ainsi l’éloquence a précédé la rhétorique. Aussitôt que le langage a été assez formé pour exprimer plusieurs pensées
n’oublient jamais que le pathétique, sanctionné par la raison, est le langage le plus persuasif et l’éloquence la plus entraîna
ver à leur but, cachent souvent le syllogisme sous les fleurs de leur langage . Ainsi, il y en a un dans le morceau suivant de M
plus harmonieuse pour l’oreille, lors même qu’ils ne seraient pas le langage le plus entraînant pour le cœur. Nous n’avons qu’
et fugitive. Il me semble qu’ils me parlent, comme ceux de Dodone, un langage mystérieux ; ils me plongent dans d’ineffables rê
ucons d’aujourd’huils Andrieux. L’ironie, qui est ordinairement le langage de la gaieté et de l’enjouement, peut appartenir
ais ils ne s’en servent pas longtemps, et ils se hâtent de revenir au langage sérieux, qui devient plus énergique quand il est
térature) s’est amusé à rassembler presque toutes les figures dans le langage familier d’un homme du peuple en colère contre sa
ots pour exprimer le même objet, et une personne versée dans l’art du langage sait apercevoir une différence entre deux termes
ne grande influence sur tous les hommes ; et il peut y avoir, dans le langage , une sorte de mélodie qui en double le charme et
stant, dans ses ouvrages, des endroits remarquables par la mélodie du langage . Qui ne sait par cœur cette phrase sur le cheval 
éjà eu occasion de voir l’origine des tropes, en recherchant celle du langage . (Introduction, § 1er.) A cette époque où la soci
m de tropes à ces mots enrichis d’un nouveau sens. Introduits dans le langage parla nécessité, les tropes sont devenus un ornem
oins que la chose même ; mais employés avec goût, ils sont le nerf du langage . La poésie vit de ces expressions animées qui don
tous les hommes se servent plus ou moins de tropes pour colorer leur langage . Ces expressions figurées, qu’on retrouve partout
ui nous portent toujours à sourire quand nous les rencontrons dans le langage des autres. » La Fontaine est souvent cité comme
rillantes, sont un ornement de mauvais goût quand elles remplacent le langage de la raison ou de la passion. Du style concis
aux autres ; car, comme le remarque La Bruyère, l’affectation dans le langage est souvent une suite de l’indifférence. III.
ofonde, et qui ont le double mérite de former la raison etde polir le langage . Que reste-t-il d’un roman ou d’un conte frivole 
nt en public : elles donneraient de l’intérêt et de la gravité à leur langage habituel. Mais, sans entrer dans le domaine de la
ne de la science, les beautés de la nature physique doivent animer le langage de quiconque a des yeux. Les jeunes gens qui étud
apporter à leurs livres. Quand on peint ce que l’on a vu soi-même, le langage prend quelque chose de naturel et de vivant, tand
aître le temps et le lieu où l’action s’est, passée, le caractère, le langage , et quelquefois même la physionomie des personnag
iné des idées parce qu’ils ont arrangé des phrases, et avoir épuré le langage quand ils l’ont corrompu en détournant les accept
s, avec une bonté qui n’ôte rien à sa dignité, avec une simplicité de langage qui commande à la fois l’amour et l’admiration. C
i nous occupe nous-mêmes tous les jours ? Pourquoi le savant, dans un langage simple et méthodique, ne mettrait-il pas la socié
faut éviter, il me reste à parler de la forme qu’on doit donner à son langage , et de ce qu’on pourrait appeler le style de la c
tte sévérité vétilleuse, qui se défend certaines irrégularités que le langage familier a introduites même dans le style soutenu
pagnie de la capitale, et qui est, à proprement parler, l’urbanité du langage , comme elle était autrefois l’atticisme dans Athè
Allemagne.) Il ne suffit pas d’être vrai, naturel et simple dans son langage  ; il faut encore ne parler qu’à son tour. Cicéron
un mot sérieux, un mot sérieux à une saillie. L’un s’exprime dans un langage précis et serré ; l’autre, avec moins de logique,
13 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre premier. Division générale. »
euple soient ordinairement composés en prose. La poésie, revêtue d’un langage mesuré, précède partout la prose, comme l’art pré
n Irlande, la prose n’apparaît qu’au douzième siècle. La prose est le langage libre, sans règle ni mesure fixe : on l’emploie s
genres de composition où domine la raison positive. Les vers sont le langage soumis à des règles déterminées, et à une certain
avaient guère que le vers métrique. La poésie adopte ordinairement le langage mesuré ; de là vient que les mots vers et poésie
ur les autres, et en relève le goût et la beauté. § VII. Poésie du langage . La poésie proprement dite, celle du langage,
. § VII. Poésie du langage. La poésie proprement dite, celle du langage , est bien plus importante, plus complète et plus
14 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre VIII. Des Figures en général. »
bien loin que les figures soient des manières de parler éloignées du langage ordinaire, il n’y a rien de si naturel, de si com
ivent, comme on voit, à la nécessité, à la pénurie, à la stérilité du langage  ; mais on continua de les employer dans la suite,
u’elles flattaient l’imagination26. Il est facile de voir pourquoi le langage a été plus figuré dans les premiers temps de la f
le prouver, en rassemblant à dessein, et sans s’écarter cependant du langage de la nature, toutes les figures possibles de dic
s esprits observateurs ont remarqué quel avantage on pouvait tirer du langage figuré, si commun dans les premiers temps. Ils on
s vrai que c’est là, et là seulement que la poésie est constamment un langage céleste, quelque sujet qu’elle traite, et qu’Homè
ns tout son jour. Ajoutez à ce mérite du fonds des choses, celui d’un langage toujours noble dans sa belle simplicité, et riche
lus simples de l’élocution, il fallait bien cependant caractériser le langage des passions, et assigner les nuances propres à l
, et quelquefois même les morts45. Cette figure est tellement dans le langage de la nature, qu’il n’est point de genre de poési
eau). La poésie ne se borne pas à donner aux plantes, aux animaux, le langage et les affections des hommes ; elle prête du sent
voir les efforts qu’il fait, les peines qu’il se donne pour parler le langage d’une passion qu’il n’éprouve point, et qu’il ne
s de ne plus voir en lui qu’un Gille de foire, et de lui en prêter le langage . De là, ces tournures triviales, ces expressions
15 (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Première partie. De la poésie en général — Chapitre III. De la forme extérieure de la poésie » pp. 22-70
28. La poésie a-t-elle un caractère particulier ? La poésie a un langage qui lui est propre, et qui est très différent du
poésie a un langage qui lui est propre, et qui est très différent du langage ordinaire. Comme les poètes, dans leurs ouvrages,
s, et que le monarque et le héros n’auront ni le même ton, mi le même langage que le simple citoyen et le berger. 29. En quoi c
couleurs, la poésie le fait par l’expression. Aussi emploie-t-elle un langage extraordinaire, qu’on a appelé le langage des die
on. Aussi emploie-t-elle un langage extraordinaire, qu’on a appelé le langage des dieux, et donne-t-elle à tous les objets qu’e
cle II. De la versification 35. Combien y a-t-il de sortes de langage dans une même langue ? Il y a deux sortes de lan
il de sortes de langage dans une même langue ? Il y a deux sortes de langage dans une même langue : l’un qui se nomme prose, e
avant, est le discours qui n’est pas soumis à une mesure régulière ou langage libre ; et le vers, de versus, tourné, qui retour
parce que le vers s’arrête pour recommencer les mêmes rythmes, est le langage mesuré ou assujéti aux lois de la versification.
nt dans le même genre traité en prose ; en un mot, quand il montre le langage ennobli, enrichi, paré, élevé au-dessus de ce qu’
tion métrique et de la versification rythmique ? Les nations dont le langage et la prononciation étaient d’un genre musical, f
es poétiques ? On entend par licences poétiques des irrégularités de langage permises en faveur du nombre, de l’harmonie, de l
16 (1863) Principes de rhétorique et de littérature appliqués à l’étude du français
transport des passions et par le charme de l’harmonie, fut nommée le langage des dieux. » (lettre à l’ Académie, § V.) C’est
ltiplier et d’exprimer à loisir, grâce à la souplesse merveilleuse du langage , tous les aspects du vrai et du beau. C’est la be
rois et au-dessous sont des hasards heureux Différentes d’humeur, de langage et d’esprit, Et d’habit. La Fontaine. Nous avon
Prose et Poésie. — Dans la littérature, qui n’est autre chose que le langage de l’âme, les genres correspondent aux formes div
ence. Ce mot indique seulement que l’orateur expose la vérité dans un langage digne d’elle. Il en fait montre, comme on eût dit
n ou les accents inspirés de l’oraison funèbre : c’est par là que son langage touche à la poésie. Sermons, panégyriques, oraiso
tre de Fénelon à l’Académie et dans ses Dialogues sur l’éloquence, le langage excellent d’un goût presque sans erreur. Le xviii
sions et le plan du discours. L’Élocution ou le style traduit par le langage les résultats de l’ Invention et de la Dispositio
ngé du grand Condé et de la chaire chrétienne : vous aurez entendu le langage le plus puissant, le plus sublime, le plus pur qu
Auguste, délibérant avec ses conseillers, annonce dans un magnifique langage les incertitudes où le jette la comparaison du po
événements presque dans les mêmes termes, en réduisant le magnifique langage de Bossuet à la simplicité de l’histoire. On peut
l’hypocrisie et la dévotion ? Vous voulez les traiter d’un semblable langage  ? Rendre le même honneur au masque qu’au visage ?
le cœur en parlant à l’esprit. » Disc. sur le style. Dans ce beau langage , Buffon n’a fait que résumer les règles de l’éloq
ttres ; mais pourquoi en bannir la facilité, l’élégance, la pureté du langage  ? Pourquoi les condamner à la platitude, sinon à
’affaires, de science ont quelquefois pour le charme et l’harmonie du langage paraît d’une sévérité singulière, quand on songe
trancher de ces sages et simples paroles pour y trouver les règles du langage des affaires. Buffon, dans son Discours sur le st
ence. C’est par là que le commerce de ces sublimes génies forme notre langage , par le choix excellent des termes, comme il élèv
plus obscurs, et leur enseignent la parfaite justesse de l’idée et du langage . Ajoutons, d’ailleurs, qu’il y a des originalités
ur n’être que littéraire, n’en a pas été moins funeste à la clarté du langage et du style. La recherche des images neuves, l’af
iesses malheureuses de nos jours ; Buffon, avec son génie et son beau langage , n’échappe pas au reproche d’avoir trop emprunté,
ques. Aujourd’hui qu’on affecte de mépriser la grâce et l’élégance du langage , il serait peut-être facile de récuser l’autorité
ve, celle qui peint par le son, est restée la force et la vie de tout langage humain ; et l’esprit de l’homme n’y renonce jamai
té, la simplicité, la précision, la naïveté des pensées, la pureté du langage , et je ne sais quelle élégance qui se fait plus s
ain consiste à employer a propos toutes les formes de la pensée et du langage , selon la différence des sujets : la chaire, le b
une loi de notre littérature. Elle se marquait par l’ordre direct du langage , la lumière des expressions, et cette netteté pré
et il en avait conclu « qu’elle tenoit le second lieu entre tous les langages qui ont jamais esté, et le premier entre ceux qui
eur, la justesse inaltérable de la pensée, la propriété rigoureuse du langage . « La règle en France et la discipline ont donc
a mode aux langues étrangères. Enfin, les révolutions bouleversent le langage comme la société, forgent les mots, ou tout au mo
ansformations du sens et de l’usage ordinaire des mots qui donnent au langage et au style un air nouveau, sont ce qu’on appelle
chose artificielle, et s’éloignent, comme on l’a dit quelquefois, du langage ordinaire : rien au contraire n’est plus fréquent
instinct d’un esprit cultivé doit suffire pour observer l’analogie du langage , comme dans ces excellents exemples : « C’est là
17 (1867) Rhétorique nouvelle « Première partie. L’éloquence politique » pp. 34-145
trous, vivent de sauterelles et d’œufs de fourmis, et n’ont pour tout langage qu’une sorte de gloussement inarticulé), aussi, d
t de l’éloquence. « — Mais, direz-vous, peut-on appeler éloquence le langage barbare de quelques chefs grossiers à des hordes
seul sentiment, le sentiment religieux, de même toutes les formes du langage sont des canaux qui dérivent d’une même source, l
mour de la gloire, leur constance dans la douleur, la dignité de leur langage et de leur maintien, on sent des hommes qui, nés
cause commune un chef dissident, et, au lieu de lui faire entendre le langage sévère de l’honneur et du devoir, il ne lui parle
’honneur des citoyens et les principes politiques de l’État. C’est le langage d’un homme d’action à des hommes d’action, trop i
pour se laisser éblouir par des sophismes. Je dis plus, c’est le seul langage digne d’un orateur et d’un peuple libre. Mais rar
oyez pas que, pour être la simple expression du bon sens pratique, le langage de ces grands hommes d’État manque de véhémence e
jette cet apologue, que je vous demande la permission de traduire en langage moderne : — « Un jour le Lundi entra en contestat
r est dans les chiffres, et n’auraient-ils pas raison de lui tenir ce langage  ? Allons plus loin. Supposons que vous soyez vous
utant de leur faiblesse. Cette race ardente, incapable de résister au langage de la passion, imita l’artifice d’Ulysse l’avisé,
’éloquence politique, en effet, n’est, comme nous l’avons dit, que le langage du bon sens parlé devant un peuple, si son but un
ens, il est hors de doute qu’il se fût borné, pour les convaincre, au langage de la raison pure. Mais ce n’est pas la raison qu
de la vertu, ils se trahissent toujours par quelque contradiction de langage . Comme les laquais de bonnes maisons qui changent
18 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre V. De l’Éloquence politique chez les Français. »
urait plus être, où tout se confond, où il faut absolument un nouveau langage , pour exprimer des choses inouïes. Telle fut, pou
nous en avons dit assez pour indiquer ce qu’étaient devenus alors le langage de la tribune, et l’éloquence des Mirabeau et des
de la cause et le talent de l’orateur ramenèrent, pour un moment, le langage de la raison et la véritable éloquence, dans une
lus se montrer que dans les jours d’apparat, elle ne parle plus qu’un langage étudié, étranger aux beaux mouvements de la vérit
19 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XVIII. des qualites essentielles du style. — harmonie  » pp. 240-256
t, soit sous les formes vagues et souples de la musique, soit dans le langage plus strict et mieux défini de la littérature, l’
are. Rappelez-vous ici ce que nous avons dit à propos de la pureté du langage . La nature des divers peuples est modifiée par un
ernes. Quelle fut en Grèce la conséquence de cette heureuse nature de langage , à laquelle contribuaient d’ailleurs le climat, l
, non pas l’écolage. » Voir le Moliere d’Aimé Martin. 74. Le vice de langage , qu’on appelle vulgairement un cuir (ne vous récr
l’autre deux écrivains qui aient traité la même pensée, l’un dans un langage harmonieux, l’autre avec des formes rudes et siff
touché de cette affreuse image, Changer bientôt en pleurs ce auperbe langage , Eprouver la douleur que j’éprouve aujourd’hui, E
20 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre III. Des ornements du style » pp. 119-206
rhéteurs, certains tours d’expressions et de pensées qui diffèrent du langage ordinaire, et qu’on emploie pour donner au style
e vivacité ou de noblesse. — Blair définit les figures, une espèce de langage suggéré par l’imagination et par les passions, la
une espèce de langage suggéré par l’imagination et par les passions, langage qui au lieu d’énoncer seulement l’idée comme le f
des vaisseaux, etc. 188. Faites connaître l’origine des figures. Le langage figuré offre une classe d’ornements fort étendue.
a fait naître, par l’effet nécessaire de la pauvreté et des bornes du langage . Dans la suite, le plaisir et l’agrément l’ont re
ssions ou par l’imagination, pour ajouter de la force au discours. Le langage figuré est d’ailleurs si naturel à l’homme, qu’on
c’est qu’une métaphore. Cependant, comme la propriété et la beauté du langage sont susceptibles d’être perfectionnées, la conna
t, et que celui qui ne sera pas porté par son caractère à employer le langage figuré, ne devra pas tenter de le faire. 192. Com
es : les figures grammaticales, qui s’éloignent des lois générales du langage  ; les figures oratoires, qui consistent dans un c
qui exige que les métaphores soient parfaitement suivies, de mêler le langage propre et le langage figuré, comme l’a fait Pope
aphores soient parfaitement suivies, de mêler le langage propre et le langage figuré, comme l’a fait Pope dans le passage suiva
lorsqu’elles sont placées à propos ; mais elles ne conviennent pas au langage de la passion, et elles rendent le style haché, s
ne figure par laquelle on attribue la vie, le sentiment, l’action, le langage à des êtres absents, inanimés, imaginaires, et qu
s sur le pouvoir des différentes lettres, ou des sons simples dont le langage est composé. Il est évident que les mots les plus
lange bien entendu constitue l’une des principales ressources du beau langage . Tous les grands écrivains, tous les orateurs ill
ntasser des syllabes dures et difficiles à prononcer. La structure du langage vient même l’aider dans ce travail ; car, dans to
21 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Première partie - Préceptes généraux ou De la composition littéraire. — Chapitre troisième. De l’élocution. »
t familier. Il n’y a point d’écrivain qui ne fasse quelques fautes de langage , et celui même qui se mettrait dans la tête de n’
nonde toute la France, il faut compter cette corruption épidémique du langage , qui en a été une suite nécessaire. Pour peu qu’o
r rien n’est si naturellement contagieux que les vices du style et du langage , et nous sommes disposés à imiter, sans y penser,
La Harpe écrivait hier ? [Simplicité] 6° La simplicité dans le langage est ce qui fait le plus aimer le style d’un écriv
urs quelque chose à dire, et rien ne pourra les forcer à se taire. Ce langage muet d’une chose inanimée, qui reproche perpétuel
e, — « Dieu a été trompé il veut se venger, comment ?  Il emprunte un langage ironique à l’homme et se sert de ce langage pour
comment ?  Il emprunte un langage ironique à l’homme et se sert de ce langage pour exprimer sa colère. Quelle affectation de ch
tention d’exiger la pureté. En un mot, la correction est la pureté du langage , tandis que la pureté est le génie de la langue.
figures la chose et non l’expression. Rien n’est plus commun dans le langage ordinaire que les figures, nous ne pouvons ouvrir
ours de phrase, qui rendent une idée plus énergiquement. Elle sert au langage des passions violentes, qui veulent opiniâtrement
’une idée analogue existant dans les coutumes, les mœurs, le goût, le langage , les faits, etc., etc. Soit que l’analogie soit p
l’éclat des pensées. L’Apostrophe affermit et rend plus véhément Le langage qu’emploie un rhéteur éloquent. L’Epiphonème fai
. — ou — prétérition. 39. La prétermission contient un artifice de langage par lequel on semble vouloir passer une chose sou
inanimée. Il y a donc deux sortes de prosopopées. 1° La prosopopée de langage , Fléchier dans l’oraison funèbre de Montausier le
dans les surprises cachées par les détours des allées, les secrets du langage  ; enfin, dans le bosquet de repos, le but du disc
finit point ; l’expression sublime est à toute la hauteur possible du langage de l’homme. Quand ces deux choses sont réunies, l
ites. La simplicité de l’expression produit plutôt le sublime que le langage figuré. Dieu dit : que la lumière soit faite, et
actions. Un trait héroïque a sa pensée profonde qui fait agir, et son langage n’a pas besoin de venir à nos oreilles ; le cœur
levés, ici lents, là rapides ; mélangez les expressions propres et le langage figuré ; recourez aux petites phrases après la pé
arpe donne ici l’exemple et le précepte ; je n’ai rien à ajouter à ce langage du maître. Mais ce n’est pas le seul genre de pen
igence, tel est le style simple. Style familier. — C’est la fleur du langage populaire, l’éloignement de tout ce qui est trivi
ire. Le style fleuri parle peu à la raison, il s’occupe des grâces du langage avant tout ; il multiplie les épithètes, il caden
22 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre III. Discours académiques de Racine, de Voltaire et de Buffon. »
s, des Alcibiade, qui vivaient en même temps qu’eux ». Voilà bien le langage de l’admiration sentie et raisonnée ; et ce langa
». Voilà bien le langage de l’admiration sentie et raisonnée ; et ce langage était vrai dans Racine. Personne ne rendait plus
ont pu et n’ont dû exprimer alors que ce qui peut toucher l’âme. — Le langage du cœur et le style du théâtre ont entièrement pr
, qui blessent à la fois l’ordre, la liaison des idées, les règles du langage et le coloris du style, et dont le moindre défaut
23 (1873) Principes de rhétorique française
 ; l’art de bien dire est l’art d’appliquer à chaque chose le ton, le langage et les moyens de preuve qui lui conviennent, c’es
s grands orateurs ; elle est à l’éloquence ce que la grammaire est au langage , ce que la poétique est à la poésie, ce que la lo
donné plus d’assurance et de fermeté à la pensée, au raisonnement, au langage . Par un privilège de sa raison, l’homme fait mieu
de la justice, le respect de la religion et des lois donnent à notre langage une autorité que rien ne remplace. Quand un écriv
sentiments fait croire qu’il les a dans le cœur ; c’est à la fois le langage de la vertu et de l’affection. Au contraire, les
ns l’esprit et qui se trouve ainsi réduit à deux propositions dans le langage  ; le syllogisme est complet dans l’esprit, mais i
approchement entre les idées que plus d’effet ou plus d’éclat dans le langage . La comparaison conduit l’esprit à conclure du pl
ue celle où la rigueur de la discussion est tempérée par l’aménité du langage , où la grâce et l’abandon sont soutenus par la vi
e des arguments. — Les arguments s’adressant à la raison, ils sont le langage de l’homme à l’homme, l’expression sincère et scr
oyens, se dirigent eux-mêmes avec puissance, réflexion et liberté. Le langage des arguments honore à la fois celui qui l’accuei
u’il n’y est pas. » Que de détails inutiles, et comme la concision du langage est différente de la brièveté du récit ! Mais Qu
. La Fontaine a de même fait valoir la noblesse des sentiments et du langage dans son Paysan du Danube, en présentant d’abord
es et des ornements du style. Le bon sens de nos pères disait dans un langage tout familier, mais fort expressif : « À bon vin,
l’hypocrisie et la dévotion ? Vous voulez les traiter d’un semblable langage , Rendre le même honneur au masque qu’au visage, E
risie et la dévotion. puis : Vous voulez les traiter d’un semblable langage . et encore : Rendre le même honneur au masque q
sa beauté plutôt qu’à ses artifices et aux séductions étudiées de son langage et de ses manières. La fausseté du raisonnement v
t précis, ouvert, franc et facile à pénétrer ; marche est droite, son langage clair, son ton assuré ; l’adversaire déloyal est
rits en mesure de discerner la différence de la cause, des moyens, du langage et du ton. 5. Règles de la réfutation, — Toutes
V. Il faut opposer aux sophismes de mots la plus parfaite clarté de langage . VI. Lutter contre les sophismes de pensée en ma
la conclusion philosophique et politique par excellence ; tel est le langage qui convient à l’honnête homme qui a fait entendr
ituer d’ordinaire l’un de ces mots à l’autre, sans se piquer, dans le langage littéraire ou oratoire, d’une exactitude et d’une
sion plus de vivacité, d’éclat, d’énergie ou de grâce ; elles sont au langage ce que sont les gestes et les mouvements de la ph
de plus, ordinaire que l’emploi des figures. Comme, elles forment le langage de l’imagination, elles sont très-familières aux
soit par l’agrément et la variété que certains ornements ajoutent au langage , soit surtout par la force propre des images, par
e comparaison aussi frappante peut être empruntée à la statuaire : le langage sans figures, c’est la statue droite, sans geste
ns figures, c’est la statue droite, sans geste et sans inflexion ; le langage figuré, c’est la statue animée du mouvement que l
out, entreprend tout, dit tout, devient gai, familier, intempérant de langage , s’épanouit complètement au physique et au moral,
Grecs appelaient antilogie ou paradoxe, et qui se produisent dans le langage sous la forme des alliances de mots. Par exemple,
lorsqu’elle répondu Rodrigue : Va, je ne te hais point ! tantôt le langage d’une coquetterie raffinée ; Célimène dit au Misa
un équivalent, afin d’en diminuer l’effet et l’impression ; c’est le langage de la flatterie ou d’un aveuglement produit par l
umer sous une forme saisissante tout un développement ; elle donne au langage de l’élévation, de la dignité, une vraie noblesse
qui anime les objets inanimés jusqu’à leur prêter le sentiment et le langage . Un des plus anciens et des plus beaux modèles de
ont appris ce funeste chemin ! Des mouvements aussi violents sont le langage du désespoir à son paroxysme suprême ; ils convie
pée. Il me semble, ajoute Cicéron, que dans cet exemple on a donné un langage convenable à tous ceux qu’on fait parler, et c’es
e figure est si bien dans les habitudes naturelles de l’esprit que le langage même de la conversation la plus familière est ple
ce n’est pas non plus un ornement que cherche Théramène ; il parle le langage de la passion ; il trahit cette illusion naturell
n et 2° les figures oratoires qui ne changent rien à la régularité du langage . Il y a quatre figures de grammaire principales q
façons d’exprimer la pensée : Essayons de les réunir toutes dans le langage d’un homme du peuple ; supposons qu’il est en col
ment tout ce qu’il avait dicté, veillant avec soin à la correction du langage . A la correction se rattache la propriété que La
qui ne craignait rien tant que de laisser quelque obscurité dans son langage . A ce point de vue, c’est un excellent conseil qu
’expression de la pensée. Voltaire a dit : La plupart des fautes de langage sont au fond des défauts de justesse. Le style pr
udre Que Dieu tient déjà prête à te réduire en poudre, elle parle un langage outré et bizarre ; et Corneille, le grand Corneil
consiste surtout à ne pas imiter Corneille quand il introduit dans le langage de la tragédie une locution populaire, comme dans
le pensée Ne peut plaire à l’esprit, quand l’oreille est blessée. Le langage doit toujours être agréable à l’oreille ; la pros
des vers dans leur prose ; c’est une recherche inutile, qui donne au langage un air d’apprêt et lui ôte tout naturel. En vain
 ; le poëte a dit avec raison : Des couleurs de sujet je teindrai mon langage . Chaque genre d’écrire a son style propre comme t
e style de l’histoire n’est pas celui de l’oraison funèbre ; enfin le langage de la comédie n’admet pas les tours hardis de l’o
a vie et le mouvement ; elle ranime, elle le passionne ; sans elle le langage demeure languissant. Pour occuper et intéresser l
qualités générales du style sont partout indispensables ; partout le langage doit être correct, clair, précis, naturel, noble
ême chose de la même façon que ferait un Français qu’un Espagnol ; le langage ne peut être le même dans un poème épique et dans
aché, quand l’écrivain ‘orme son style d’expressions choisies dans le langage commun qu’if approprie à son sujet. Aristote fait
e, c’est le style élevé, c’est le sublime. Le style élevé est donc le langage d’une imagination exaltée, d’une passion ardente,
es rois. La magnificence naît également de la précision puissante du langage et de son énergique simplicité ou de la richesse
; rien ne refroidit le pathétique comme l’enflure et l’exagération du langage . Fénelon a dit avec un excellent goût : La plupa
III. La magnificence peut résulter, soit de l’énergique simplicité du langage , soit de la richesse des développements. IV. -C’e
ux formes littéraires pour exposer sa pensée : l’une qui ressemble au langage même de la conversation, c’est la prose ; l’autre
ature des sujets traités par le poëte qu’à la forme littéraire de son langage . Ce qui caractérise la poésie comme forme littéra
, l’écrivain doit élever son style jusqu’à l’harmonie et à l’éclat du langage poétique ; Bossuet et Massillon présentent dans m
e la traduction vive des sentiments et des passions ; la prose fut le langage de la pensée et du raisonnement. Elle n’avait été
donner un soin qui en fît une œuvre littéraire. La prose est donc le langage affranchi des lois rigoureuses du rhythme. Elle p
 : 1° la science, 2° la littérature. Il ne faut pas s’imaginer que le langage de la science n’ait pas ses qualités et ses mérit
plus pure morale sans moraliser directement, l’histoire a besoin d’un langage précis, clair, sobre d’ornements. Elle peut desce
e la difficulté de ces études, le philosophe est tenu de donner à son langage toute la rigueur d’une exposition scientifique. E
é infinie ; enfin elle comporte tous les tons et toutes les formes du langage , parce qu’elle est le reflet de tous les sentimen
à dégénérer en style emphatique et déclamatoire. V. La prose est le langage naturel de la réflexion, de  la science et de la
mouvements. Le ton du discours est tempéré ; il ressemble à celui du langage ordinaire. Le ton de la discussion est plus vif,
it être ce que l’industrie humaine offre de plus merveilleux après le langage . Ce même art de varier les inflexions de la voix
a sans beaucoup de peine et à coup sûr une flexibilité remarquable de langage , une souplesse de diction, une fécondité d’expres
eil favorable, Prend souvent les habits et le nom de la fable, Et son langage est écouté. Fontaine l’a définie une comédie à c
écrite ainsi. La bienséance consiste dans l’art délicat de mettre le langage en harmonie avec le sujet traité et avec la perso
24 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XIII. Genre oratoire, ou éloquence. »
es convictions. Un homme vicieux et hypocrite, qui voudrait singer le langage de la vertu, se trahirait bien vite derrière son
apôtres, les Pères de l’Église, ne couraient pas après les fleurs du langage ni après les subtilités de la dialectique ; ils p
instrument de la justice, de la vérité et de la vertu ; elle parle le langage du bon sens et de la sagesse ; elle contribue au
qui l’anime. Mais l’orateur du barreau doit éviter les recherches du langage et les ornements fleuris de la rhétorique, la pro
25 (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre VI. » pp. 89-94
te, on pardonnera au pauvre Hermann la barbarie inintelligible de son langage , si on en rapproche la traduction française des m
à Euripide d’avoir le premier introduit dans la tragédie des mots du langage familier (Rhétorique III, 2)  ce langage ne pouva
dans la tragédie des mots du langage familier (Rhétorique III, 2)  ce langage ne pouvait donc être un caractère des anciens poë
26 (1845) Leçons de rhétorique et de belles-lettres. Tome II (3e éd.)
e plus pathétique. Cinquièmement. Il faut s’élever jusqu’au véritable langage de la passion. Si nous remarquons comment s’expri
éellement en proie à la violence d’une passion, nous verrons que leur langage est simple et sans affectation. Il peut être anim
dre, il ne touchera plus le cœur. Sa composition refroidie parlera le langage de l’homme qui décrit, et non de celui qui sent.
et de la liberté sont parfaitement bien placées, et dans le véritable langage de la passion. L’orateur fait encore une peinture
que de la déclamation et non du pathétique. C’est porter trop loin le langage de la passion. Il n’est pas d’auditeur qui ne sen
x a cet avantage sur les paroles articulées, qu’elle est le véritable langage de la nature, qui a donné à tous les hommes ces m
faut parler avec modération, mais toutefois sans trop de lenteur. Un langage précipité ne laisse bien entendre ni le son ni le
celui qui veut avec succès parler en public doit étudier avec soin le langage et la juste expression des tons. La règle la plus
nconvénient fâcheux qu’évite celui qui modèle son débit sur le ton du langage habituel. Toutefois, la perfection du débit exige
’exerce sur leur esprit une plus grande influence que la vertu. Aucun langage n’est généralement mieux entendu et plus profondé
ue l’on aime. C’est qu’il faut établir une grande différence entre le langage écrit et la langue parlée. Ce sont deux manières
laguer toute redondance, éviter les répétitions, et n’employer que le langage le plus pur et le plus poli. Le discours admet un
pas pour cela qu’il n’écrive ou qu’il ne s’exprime jamais que dans un langage étudié ou recherché, ce qui le conduirait à la ro
n grave. Elle ne souffre ni le style bas, ni les plaisanteries, ni le langage familier, ni l’affectation, ni le bel esprit. Le
u de la littérature et de la poésie jetait encore quelques lueurs. Le langage de ce pays était un mélange de latin et de gauloi
plus claire que l’on puisse donner de la poésie, c’est qu’elle est le langage de la passion ou de l’imagination, langage ordina
ésie, c’est qu’elle est le langage de la passion ou de l’imagination, langage ordinairement assujetti à une mesure régulière. L
celle que prend l’esprit dans son calme habituel. J’ai ajouté que ce langage de l’imagination et de la passion était ordinaire
culier de mots et de figures hardies dut principalement distinguer ce langage chanté de celui dont ces peuples se servaient dan
de similitude, mais qui ne sont réellement que les premiers essais du langage poétique chez les peuples barbares. La nature a f
; et telle fut l’origine de ce que nous appelons la versification, ce langage où les mots, arrangés avec plus d’art que dans la
es et les législateurs s’appliquaient à revêtir leurs instructions du langage de la poésie. Apollon, Orphée et Amphion, leurs p
résenter ces mêmes exploits ; des bardes prenaient le caractère et le langage des héros, et nous retrouvons dans leurs dialogue
énie et l’imagination de l’homme pouvaient produire ; elle parlait le langage des passions, et n’en employait jamais d’autre, c
auteur de ce style poétique, il serait obligé d’affecter une pompe de langage bien déplacée dans de semblables sujets. Quoique
are dans la langue anglaise, qui ne possède pas ces avantages. Chaque langage a sa grâce, son génie et sa mélodie ; et ce qui c
incipales difficultés que le poète doit surmonter dans le choix et le langage de ses personnages, celle de tenir un juste milie
sont trop recherchés pour des bergers ; on ne peut leur prêter que le langage du bon sens et des sentiments qu’inspire la natur
s idées trop basses ou trop grossières, et de prêter à ses bergers un langage peu modeste, tandis que Virgile a su éviter une r
ur embellir leurs compositions d’épisodes et de tous les ornements du langage . Une série non interrompue de principes instructi
bles. Ce sont des mots qu’il nous donne, bien plus que des idées ; le langage dont il se sert est bien celui qui convient à une
où ils pussent puiser leur sublime apprêté. Ces épithètes donnent au langage une espèce d’emphase qui le fait sortir du ton de
me, et faire des efforts pour exprimer des idées trop grandes pour le langage des hommes. Après ces remarques sur la poésie des
mais Homère habillé à la moderne. À travers le luxe et l’élégance du langage de Pope nous n’apercevons plus la simplicité du v
sitions morales. On peut les employer comme prosopopées ou figures de langage  ; et, dans un poème entièrement allégorique, leur
ple, grave et touchant ; c’est là surtout qu’il ne doit parler que le langage de la nature. Les anciens étaient grands amateurs
ts ; car, je le répète, il est impossible de parler convenablement le langage d’une passion que l’on n’éprouve pas, et c’est pa
s points de comparaison avec les sentiments qui l’affectent. C’est un langage que ne prit jamais une personne profondément émue
aire que nous donnent les poètes tragiques, au lieu de nous parler le langage de la nature, celui qui est véritablement inspiré
is la personne qui éprouve cette impression tient alors un tout autre langage  ; elle donne à sa douleur un libre essor, elle im
s fois, un poète qui, pour exprimer la passion, n’aura pas employé ce langage descriptif, aura prodigué des pensées forcées ou
se bien saillant ou bien extraordinaire. Si nous faisons attention au langage que parlent les personnes véritablement en proie
nous montrent la nature telle qu’elle est, ils nous font entendre son langage simple, mais expressif ; aussi, dans les endroits
tant de plaisir. Il est, plus qu’aucun écrivain, fidèle au véritable langage de la passion ; chez lui l’art ne l’altère jamais
Élégants dans leur style, profonds dans leurs pensées, ils parlent le langage de la nature ; et, en faisant attention à la diff
à leur reprocher de manquer de chaleur, de force et de vérité dans le langage des passions. Il y a, dans leurs pièces, trop de
 ; mais ces personnages sont véritablement des hommes, ils parlent le langage de tous les hommes, ils éprouvent les passions de
nnés d’un mystérieux si extraordinaire et si imposant, ils parlent un langage qui convient si bien au rôle qu’ils jouent, que l
l’indécence dans les rôles de femmes. Rien n’est plus ridicule que le langage qu’ils font tenir aux femmes honnêtes et vertueus
si rigoureusement observé sur le théâtre de sa nation, et dit que le langage de la comédie anglaise est celui de la débauche,
e déploient toutes les pompes de l’éloquence ; dans l’autre, c’est le langage nu de la raison et du sentiment ; dans le troisiè
parait de toutes les langues du monde, et ne rendait applicable à son langage le vers que Virgile appliquait autrefois à sa pos
eurs vers le plus de précision, et Milton le plus d’énergie. » Du langage figuré. Tome I, page 241. Marmontel a donné,
de littérature, une dissertation fort intéressante sur les figures du langage , sur leur origine et leur usage ; il les a rassem
omphé, etc. C’est ce qu’on appelle euphémisme, ou, vulgairement, beau langage . « La paresse, ou l’impatience de s’exprimer en p
dans les querelles des halles. Essayons de les réunir toutes dans le langage d’un homme du peuple ; et, pour l’animer, supposo
térieur est l’objet de l’émotion. J’appelle l’expression de l’une, le langage des idées ; j’appelle l’expression de l’autre, le
e l’une, le langage des idées ; j’appelle l’expression de l’autre, le langage des émotions. Les mots sont les signes représenta
prètent les secondes ; et, sans employer à la fois ces deux sortes de langage , il est impossible que l’homme, par l’organe de l
loppé dans le traité de lord Monboddo sur l’Origine et les progrès du langage , volume ii, au chapitre de la prosodie du langage
e et les progrès du langage, volume ii, au chapitre de la prosodie du langage . Il prouve que la manière dont nous lisons les ve
s premières idées de l’éloquence dans tous les genres ; il a parlé le langage de toutes les passions, et il a du moins ouvert a
27 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre IV. Genre dramatique. »
au sujet de la pièce : elle se fait, en action, naturellement, par le langage des personnages eux-mêmes ; elle doit contenir en
ons : si le poète sait peindre les passions avec vérité, et parler le langage de la nature-, il est sûr, en tous temps et en to
ort d’y employer les figures poétiques, les hyperboles, les fleurs du langage . Les figures qu’on aime à y voir sont celles qui
ace, le Cid, Polyeucte. La tragédie s’écrit ordinairement en vers. Le langage mesuré donne au style plus de vigueur ; il satisf
rs modernes. Ce drame se rapproche de la comédie par le ton simple du langage , il admet la prose aussi bien que les vers, et il
se plaît à braver, sous prétexte qu’il faut donner aux personnages un langage en harmonie avec leur position et leur éducation.
28 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre I. — Défauts et qualités de la phrase »
oche de La Bruyère ; nous l’éviterons en surveillant sévèrement notre langage , en nous montrant difficiles envers centaures for
qui plaît plus que l’excessive rigidité des règles. Cette sévérité de langage est un travers où tombent quelques provinciaux, d
rle trop bien répondit-elle. Voilà le purisme. Bannissons-le de notre langage , puisqu’il est l’ennemi du naturel et de la grâce
ur ton bouclier, si tu es vaincu ; ou dessous, si tu es vainqueur. Ce langage laconique a souvent besoin d’explication, parce q
u’il est difficile de trouver de meilleurs modèles pour la mélodie du langage . § III. Harmonie imitative L’harmonie telle
émulation de travail, d’éclat, de grandeur, est partout répandue : un langage sublime et nouveau célèbre toutes ces merveilles
29 (1852) Précis de rhétorique
a Rhétorique est appelée art, parce qu’elle renferme les préceptes du langage et du style. Elle est à l’éloquence ce que la gra
mage ; Maître renard, par l’odeur alléché,     Lui tint à peu près ce langage  : Voilà l’exposition ! Le lieu de la scène est c
, on est pur quand on écrit très bien. La correction est la pureté du langage , la pureté est le génie de la langue. Défauts o
solécisme. 15. On est puriste, quand on affecte une extrême pureté de langage  : il faut y prendre garde, le style doit être tel
rs donnés aux mots et aux pensées. Elles sont très fréquentes dans le langage et le style ; mais, pour être bonnes, elles doive
entend, je dis : C’est un perroquet, j’ai comparé dans mon esprit le langage de cet oiseau avec les habitudes de la jeune fill
e moins. 12. Il ne faut se servir que de synecdoques adoptées dans le langage , et ne pas en créer à volonté. On ne serait point
t l’éclat des pensées. L’Apostrophe affermit et rend plus véhément Le langage qu’emploie un rhéteur éloquent. L’Epiphonème fait
se inanimée. Il y a donc deux sortes de prosopopée : la prosopopée de langage , et la prosopopée d’action. Cette figure exige un
el. 5. La simplicité de l’expression produit plutôt le sublime que le langage figuré. Il faut donc s’abstenir de tropes et de p
nt tomber dans la négligence. 6. Le style familier, c’est la fleur du langage populaire, l’éloignement de tout ce qui est trivi
9. Le style fleuri parle peu à la raison ; il s’occupe des grâces du langage avant tout, il multiplie les épithètes, il cadenc
yle, il faut examiner la nature des mouvements de l’âme et étudier le langage qui convient à chacun d’eux. Ainsi : La haine emp
les consolations de la religion, bannir du style toutes les fleurs du langage , le rendre, au contraire, simple et naturel, exem
s à sa convenance, ou il met en scène un personnage à qui il prête un langage convenable aux mœurs du temps. 3. Il suit de là q
[La Calprenède.] 5. La licence poétique est une incorrection, soit de langage , soit d’orthographe, permise en faveur de l’harmo
30 (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Première section. Des genres secondaires de poésie — Chapitre II. Du genre pastoral » pp. 96-112
ément à la campagne, ne peuvent figurer, avec leurs aventures et leur langage , sur cette scène champêtre. Les mœurs de bergers
e se portera jamais aux excès de la vengeance. 150. Quel doit être le langage des bergers ? Le langage des bergers doit être t
cès de la vengeance. 150. Quel doit être le langage des bergers ? Le langage des bergers doit être toujours poli, mais jamais
nous avons dit sur la nature de la pastorale, et sur les mœurs et le langage des bergers, il est facile de se former une idée
31 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre III. Beautés de sentiment. »
it les frais. Si cette espèce de néologisme se bornait à dénaturer le langage seulement, la contagion serait moins rapide, et s
, dans un ordre simple et lumineux ; et notre style sera clair, notre langage pur, parce que nos idées seront justes et nos sen
s qu’il sera possible de leur véritable origine. Ainsi disparaîtra du langage ce vague où l’esprit se perd avant d’avoir pu sai
che élégante ; si ce style brillant et semé d’antithèses est bien son langage , et si enfin les derniers accents, où s’exhale l’
est certes pas l’embellir, que de lui prêter de pareils ornements. Ce langage , qui serait même déplacé dans une pièce profane,
32 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Villemain. Né en 1790. » pp. 479-491
émulation de travail, d’éclat, de grandeur, est partout répandue ; un langage sublime et nouveau célèbre toutes ces merveilles,
é. C’était donc à la religion qu’il appartenait de faire entendre son langage  ; et elle devenait le plus magnifique ornement de
peint d’autant mieux qu’elle les fait elle-même, et qu’elle y met son langage . Mais en écrivant ainsi sous la dictée du public,
rs vif et libre du drame, la vérité des impressions, lors même que le langage est parfois trop paré ou trop éphémère, l’habilet
33 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre III. De la partie oratoire dans les Historiens anciens. Historiens grecs. »
cette immense revue de tant de siècles, n’aient pas tenu peut-être le langage que leur prête l’historien, il est clair cependan
orateur, quel qu’il soit, a dû accommoder son style et ses pensées au langage et aux idées de ceux qui l’écoutaient. Les grands
nis, dans Hérodote, est simple, sans apprêt, sans ornement ; c’est le langage d’un homme prudemment courageux. Il y a, dans cel
i l’on parle, et être bien sûr de son ascendant, pour tenir un pareil langage  ; mais c’est précisément avec cette noble confian
très jeune encore alors, en avait fait assez cependant pour qu’un tel langage ne fût point, dans sa bouche, une jactance puéril
34 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Notions préliminaires. »
rs, la poésie doit le faire par l’expression. Aussi emploie-t-elle un langage extraordinaire, qu’on peut appeler le langage des
Aussi emploie-t-elle un langage extraordinaire, qu’on peut appeler le langage des Dieux. Elle anime, elle personnifie, elle div
sant dans son style, il sait le varier selon les sujets : il prête un langage différent au monarque, au héros, au simple citoye
pouvant pas souffrir le voisinage, En mort de qualité je lui tins ce langage . Retire-toi, coquin ; va pourrir loin d’ici : Il
plus vif enthousiasme, c’est la poésie lyrique. Quand il emploie son langage brillant et figuré, pour établir ou développer un
35 (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre II. Du genre didactique. » pp. 161-205
ellir les plus petits détails. Ainsi, au lien de dire au laboureur en langage ordinaire qu’il n’aura qu’une mauvaise récolte, s
osé à la langueur et à la sécheresse serait d’y employer le ton et le langage de l’épopée, de l’ode et de la tragédie. L’éloque
être un choix de ce qu’il y a de plus fin et de plus délicat dans le langage des conversations. La Fontaine peut servir de mod
i qui se trouve dans la fable : Le Loup et le Chien. 319. Quel est le langage ordinaire de l’apologue ? Quoique la fable ne re
endant, comme le prouve l’exemple de presque tous les fabulistes, son langage ordinaire est le langage poétique. Quant au rythm
’exemple de presque tous les fabulistes, son langage ordinaire est le langage poétique. Quant au rythme, elle choisit de préfér
gue. Ovide excelle dans la manière de diversifier ses tableaux et son langage  : rien n’égale sa flexibilité d’imagination et de
36 (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PRÉAMBULE. » pp. -
PRÉAMBULE. Ce n’est pas assez que le langage soit vrai et qu’il exprime d’une manière précise
bout de les appliquer d’une manière convenable. Il faut aussi que le langage soit beau, et que, par le choix des mots, la déli
37 (1875) Poétique
le, intéressante ; dont les acteurs aient un caractère, des mœurs, un langage convenable, accompagné de tous les agréments que
egarde point la poésie. Chapitre XX. Des éléments grammaticaux du langage . Des mots, de leurs parties composantes, de leurs
poétique doit avoir deux qualités : être claire et être au-dessus du langage vulgaire. Elle sera claire, si les mots sont pris
style de Cléophon et de Sthénélus. Elle sera relevée, et au-dessus du langage vulgaire, si l’on y emploie des mots extraordinai
s métaphores, des mots allongés, en somme, tout ce qui n’est point du langage ordinaire. Mais, si le discours n’est composé que
oi l’on en use sobrement. L’élocution poétique sera donc au-dessus du langage ordinaire par les métaphores, les mots étrangers,
u railler les tragiques sur ces locutions dont personne n’use dans le langage commun, par exemple, lorsqu’ils écrivent δωμάτων
ntrent également dans le vers héroïque, et que l’ïambique, imitant le langage familier, ne peut recevoir que ce qui est employé
38 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — [Introduction] » pp. 18-20
parole vivante au service de l’idée vivante. Le style se distingue du langage de la conversation en ce qu’il demande un ordre p
nde un ordre plus rigoureux, une observation plus stricte des lois du langage , ainsi que l’emploi de tous les ornements autoris
39 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre V. Genre didactique et descriptif en vers. »
le ton dogmatique, il enseigne : il oublie la fiction pour parler le langage de la vérité. Le poème didactique est une sorte d
nce, à prouver une vérité philosophique ou morale ; mais il revêt son langage de tous les charmes de la versification. Le poème
40 (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre III. Lettres missives. Genre épistolaire. »
me approximativement. Elles peuvent rouler sur tout, prendre tous les langages , n’être que d’une ligne, former des volumes, s’ad
. Le respect, le devoir, l’amitié, la supériorité même, ont chacun un langage particulier ; la bonne éducation, le bon esprit,
er ; la bonne éducation, le bon esprit, le sentiment, nous dictent ce langage . On recommande avec juste raison d’être très rése
41 (1863) Précis de rhétorique : suivi des règles auxquelles sont assujettis les différents ouvrages de littérature pp. 1-100
qu'il veut inspirer à ses auditeurs ; et les passions ont chacune un langage différent. La douleur s'exprime lentement ; elle
ui peignent avec tant de vérité les mouvements de l'âme oppressée. Le langage de l'indignation est rapide et animé ; celui de l
t pur quand il n'emploie que des expression avouées par les règles du langage , et que les expressions conviennent aux pensées.
as nos rois. Un poëte a dit : Des couleurs du sujet je teindrai mon langage . Et il faut prendre, successivement, selon les p
fils.) Faisons observer au poëte que, pour lui, toutes les règles du langage ne sont pas irrévocablement fixées, et que, dans
ronom qui ne peut être séparé de son antécédent. » Cette règle ôte au langage des locutions qui ne sont point vicieuses. Il fal
s de la versification.) Nous avouerons que l'infraction aux règles du langage produit rarement un bon effet, mais nous dirons q
l'orateur n'oserait exprimer. Les yeux, le front et les mains ont un langage qui porte, comme la parole, la persuasion dans le
l'hyperbate, etc. ? Le poëte doit-il toujours observer les règles du langage  ? L'action. Que renforme l'action ? Parlez
ons au littérateur, et particulièrement au poëte, que si la pureté du langage donne ordinairement de la clarté à la phrase, que
me de Victor Hugo. M. Anot a dit : Puisque les mœurs, la religion, le langage , le climat, l'histoire, les sites, les production
42 (1872) Cours élémentaire de rhétorique
. La langue grecque peut, à juste titre, être nommée le berceau du langage et elle est, sans contredit, la plus belle qu’il
se plie à tous les tons, se prête à tous les genres et parle tous les langages qui peuvent se faire entendre du cœur humain. T
ou simplement rhétorique un recueil des règles constitutives du beau langage . Dans tous les temps, aux âges les plus reculés c
l’auditeur. » S’il ne fait ou ne laisse apparaître ce reflet dans son langage , dans son maintien, dans toute sa personne, il ri
us » ; mais, d’eux-mêmes, ses nobles sentiments se peindront dans son langage . Aristt., Rhét., II, 1. Le précepte de Boileau ne
à ce but, et son ton, etson air, et sa réserve, et la douceur de son langage . S’engage-t-il dans une discussion trop vive, il
les distinguent, afin de prêter à chacune d’elles le caractère et le langage qui leur conviennent. Boileau (Art poét.) a dit :
nnent. Boileau (Art poét.) a dit : Chaque passion parle un différent langage , La colère est superbe et veut des mots altiers,
elle est cette partie de la rhétorique qui traite de la diction ou du langage . « Les ouvrages bien écrits, dit Buffon, passero
rte que, par le changement seul des termes, la beauté, les charmes du langage ont complétement disparu. Du style. Jadis o
ous soit toujours sacrée. Il ne faut pas confondre avec la pureté du langage le purisme. Ce dernier n’est qu’une affectation e
r ne pas se faire entendre, c’est pécher contre l’institution même du langage . Le premier devoir de l’écrivain est donc de s’ex
anière à être aisément compris. Il le sera, s’il joint à la pureté du langage la régularité de la construction, la propriété de
ion brillante ne sauraient remplacer : chacun y croit reconnaître son langage . » La concision, différente de la précision, est
plus riches dont l’éclat est reflété dans le style : c’est bien là le langage fleuri, véritablement fleuri :             Ô jou
urant aux expressions fortes, aux grandes figures et à tout ce que le langage a de plus relevé et de plus propre à passionner u
lle splendeur funeste a succédé à la simplicité romaine ? Quel est ce langage étranger ? quelles sont ces mœurs efféminées ? qu
passant du sens propre au sens figuré, le feu du regard, la clarté du langage , une lueur ou un rayon d’espoir, l’une des lumièr
ne méritent pas d’être honorées du nom de tropes. Ce n’est plus qu’un langage barbare, impropre, faux, louche, obscur. Les dive
aussi explicite, l’orateur romain n’en définit pas moins l’action, le langage ou, si l’on veut, l’éloquence du corps, est enim
expression des sentiments. Il y en a trois principaux. 1º L’accent du langage ordinaire : il doit être sonore, grave, soutenu,
e que la voix, son exptession, et cette expression n’est autre que le langage de la nature. Pour s’assurer de ce qu’il peut par
salutatio frequenter, sine voce, intelligitur et afficit. » Mais ce langage de la nature, bien que répandu sur toute la perso
43 (1865) Cours élémentaire de littérature : style et poétique, à l’usage des élèves de seconde (4e éd.)
, sans art et sans apprêt, et avec les traits naturels que fournit le langage ordinaire. Heureux qui se nourrit du lait de ses
ligés de connaître. 88. Ce qu’il y a de plus contraire à la pureté du langage dans le choix des mots, c’est d’employer des barb
et arrêterait tout progrès. 113. Le néologisme, ou innovation dans le langage , consiste à employer des mots nouveaux et inutile
arbitre, et vous dénaturez, vous tourmentez, vous galvanisez le beau langage qu’il faut seulement entretenir et vivifier !… I
défaut qu’on appelle l’archaïsme. Quelques imitations de notre vieux langage ne déplaisent pas, surtout dans le genre simple e
esse nourries des idées de gloire et de vertu ont presque toujours un langage digne d’elles. 129. Il faut bien se garder de cro
vise ce beau vers de Delille : Des couleurs du sujet je teindrai mon langage . 137. Le principal avantage de la convenance, c’
e et le naturel, la naïveté des pensées, la pureté et la précision du langage sont les qualités propres au style simple. Il rej
plaire. S’il ne songeait qu’à être compris et à éviter les fautes de langage , on se dégoûterait bientôt de son style, et il n’
es ornements sont : 1º l’heureux emploi des figures, 20 l’harmonie du langage . Article premier. Des figures9. 164. Les fig
s fréquent, le plus agréable et le plus riche de tous les tropes ; le langage lui doit ses plus grandes beautés, et, comme le d
e scientifique ou un traité de philosophie, on est forcé de parler le langage de la science et d’employer des mots techniques :
monie poétique et le mouvement oratoire, la pureté et la propriété du langage , le naturel et la simplicité du style. Pour décou
ns un sens plus étendu, l’imitation consiste à former son esprit, son langage , ses habitudes de concevoir, de peindre, d’imagin
ur en excitant son admiration, et s’embellit de tous les ornements du langage que le goût peut lui permettre. 323. Les qualités
s. 351. Plus que toutes les autres, les lettres d’amitié demandent ce langage simple, naturel et facile, dont nous avons déjà p
le poète, l’élève au-dessus des autres hommes, et semble donner à son langage un ton surnaturel et divin. L’inspiration tient b
la poésie est l’expression du beau idéal ou de la belle nature par le langage mesuré. Par beau idéal ou belle nature, nous ente
es hommes à la vertu. 379. Comme le poète nous peint la nature par le langage mesuré, la poésie proprement dite est assujettie
étique. 380. La poésie ne diffère donc pas seulement par le rythme du langage ordinaire. Elle en diffère surtout par le choix d
l y aura encore de la poésie. 381. La poésie est donc indépendante du langage mesuré. De l’aveu de tout le monde, il y a de la
ne de la poésie, il faut remonter au berceau du monde, Entre les deux langages accordés à l’homme, la prose et les vers, le seco
l’art de faire des vers, et elle a pour objet de tracer les règles du langage mesuré. Le vers est un assemblage de mots cadencé
poème burlesque, qui consiste à prêter à des héros ou à des dieux un langage bas et grossier, comme dans le Virgile travesti d
ne, souvent pleine de bassesse et de noirceur, et parler cependant un langage décent, pathétique et moral. L’art du poète consi
pastorale doit être toujours proportionné aux idées, au caractère, au langage de l’habitant des campagnes. Souvent la simple in
ns le genre mordant et satirique. Il prête à quelque mauvais poète le langage suivant : Laissons la raison et la rime Aux méca
r la dire, cette vérité, en termes définitifs, pour la parler dans un langage immortel, pour, la signer de son nom, pour l’asso
sur les mots considérés isolément ? 87. En quoi consiste la pureté de langage  ? 88. Qu’y a-t-il de plus contraire à la pureté,
s mots contrairement à l’usage ? 90. En quoi consiste la propriété du langage  ? 91. Qu’est-ce qui rend les mots propres diffici
au rythme ? 380. La poésie diffère-t-elle seulement par le rythme du langage ordinaire ? 381. La poésie n’est-elle pas indépen
du langage ordinaire ? 381. La poésie n’est-elle pas indépendante du langage mesure ? 382. Quels rapports y a-t-il entre la po
44 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre IV. »
rit pour l’âge mûr. L’orateur, dans la chaire sacrée, n’a pas le même langage que l’orateur du barreau. Si l’on veut consoler u
insulter à sa douleur. L’art des convenances consiste à modifier son langage d’après le genre de composition, le sujet, l’état
é eux contre le naturel et la vérité. On ne peut se méprendre au vrai langage du cœur ; car c’est le cœur qui rend éloquent, di
45 (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE III. De la disposition des mots qui composent le discours. » pp. 78-143
disposition qui nous appartiennent ; et il est vrai de dire que notre langage sera plus ou moins distingué, selon que nous auro
e la grammaire et de la logique, ordre basé sur les lois générales du langage , et qui serait le même dans toutes les langues, s
alement celle du poète et de l’orateur, qui parlent habituellement le langage de la passion. Quand notre âme est livrée à de vi
et que notre âme suit paisiblement le cours habituel de ses idées, le langage admet aussi une marche plus réglée, une voie plus
s harmonieux des orateurs romains, ne contribue autant à la beauté du langage que cette harmonie du style, à laquelle les écriv
a dans le genre de style que nous devrons suivre ; ou, pour parler le langage de la musique, cette idée nous donnera le ton, ou
rudes, les mots où abondent les consonnes fortes et les aspirées. Le langage lui-même nous vient en aide dans ce genre d’imita
alogie avec la passion qui nous agite, et qui se manifeste dans notre langage de la même manière que les sentiments du musicien
s et les ornements du style, et qui figure, pour ainsi dire, dans son langage les idées, les images, les sentiments qu’il a con
46 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre VI. »
truit et nous corrige par une insinuation douce et bienveillante. Son langage n’a rien d’impérieux ; elle plaît à l’enfance, à
de ce moyen oratoire, auquel il dut sa célébrité. La franchise de son langage le fit précipiter, à Delphes, du haut d’un rocher
47 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre VII. De l’Harmonie imitative. »
ni à l’homme, soit par leur nature, soit par leur durée, une sorte de langage inarticulé pour exprimer, au moins jusqu’à un cer
le mouvement des objets qu’ils voulaient représenter. Mais lorsque ce langage des signes s’est trouvé insuffisant (et il a dû l
’être dans une foule de circonstances), il a bien fallu recourir à un langage plus expressif ; alors l’organe de la voix a néce
48 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Deuxième partie. Préceptes des genres. — Chapitre premier. De la lettre. »
vœux dictés par l’usage. Si l’on voulait sortir des lieux communs du langage employé ordinairement en cette circonstance, on r
plaies saignantes du coeur. Bannissons du style toutes les fleurs du langage et les maximes philosophiques. Soyons simples, si
r, mettons-nous à la place le la personne affligée, et examinons quel langage nous voudrions entendre. Toutes ces précautions d
49 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Chapitre II. Des petits Poèmes. »
      Des rossignols emprunter le ramage.         Il n’est de sincère langage .                 Il n’est de liberté que chez les
à une certaine délicatesse de sentiments qu’on doit leur supposer. Langage des Bergers. Dans leurs entretiens, point de c
s amers et mordants, point de paroles injurieuses et grossières. Leur langage doit être toujours poli, mais jamais raffiné : le
froi se cachent sous les eaux. Au contraire, cet autre, abject en son langage , Fit parler ses Bergers comme on parle au village
encore moins exemptes de ce défaut. Peut-on y reconnaître le ton, le langage les mœurs pastorales ? On n’y voit plutôt, on n’y
de la vie champêtre : le ton en est simple et naïf : c’est partout le langage de la nature. Le sentiment y est peint avec tout
eux du sentiment et de la passion ? La véritable douleur n’a point de langage étudié, de marche suivie et compassée. Le langage
ouleur n’a point de langage étudié, de marche suivie et compassée. Le langage de l’élégie doit être simple et sans apprêt ; sa
les Muses, et qui doit en parler le plus riche et le plus magnifique langage . Il est vrai que dans l’épopée, on suppose aussi
e à la nuit. Ce grand et superbe ouvrage N’est point pour l’homme, un langage Obscur et mystérieux. Son admirable structure Est
50 (1883) Poétique et Rhétorique (trad. Ruelle)
orcé de conserver les saillies nerveuses de ce style où la douceur du langage le cède toujours à la rigueur de l’observation, à
d’ailleurs, que les sophistes, qui avaient beaucoup travaillé sur le langage , s’étaient plus occupés de la grammaire et du nom
l y a là, dans le fond des idées, une confusion qui a dû s’étendre au langage . » (Étude, etc., p. 235.) M. Havet estime que la
les arts précités, tous produisent l’imitation au moyen du rythme, du langage et de l’harmonie5, employés séparément ou mélangé
les mœurs, les passions et les actions. V. L’épopée n’emploie que le langage pur et simple8, ou les mètres, soit qu’elle mélan
il est possible que ces dissemblances se produisent. De même dans le langage et dans la versification pure et simple12. Par ex
Quant à l’importance de la tragédie, partie de fables légères et d’un langage plaisant, vu le caractère satirique de son origin
t celle de la satire et plus propre à la danse. Puis, lorsque vint le langage parlé17, la nature trouva elle-même le mètre qui
a elle-même le mètre qui lui convenait ; car le mètre le plus apte au langage , c’est l’ïambe ; et la preuve, c’est que, dans la
tion grave et complète, ayant une certaine étendue, présentée dans un langage rendu agréable et de telle sorte que chacune des
r la purgation des passions de la même nature24. III. J’entends par «  langage rendu agréable » celui qui réunit le rythme, l’ha
emière partie de la tragédie ; vient ensuite la mélopée et, enfin, le langage parlé, car tels sont les éléments qui servent à p
les éléments qui servent à produire l’imitation25. V. J’entends par «  langage parlé » la composition des mètres, et par « mélop
ies qui déterminent son caractère ; ce sont : la fable, les mœurs, le langage , la pensée, l’appareil scénique et la mélopée. IX
la même façon un appareil scénique, un caractère moral, une fable, un langage , un chant et une pensée. XI. Le point le plus imp
ffet, les personnages que les anciens mettaient en scène parlaient un langage politique, et ceux d’aujourd’hui parlent un langa
cène parlaient un langage politique, et ceux d’aujourd’hui parlent un langage oratoire. XX. Le caractère moral, c’est ce qui es
uelques objets sur lui. De même encore, dans le Térée de Sophocle, le langage de la toile79. VI. La troisième forme, c’est la r
ssi c’est faire un reproche mal fondé que de critiquer un tel mode de langage et de tourner en ridicule le poète qui l’emploie 
t noms étrangers ou gloses : mais le plus important, c’est d’avoir un langage métaphorique ; car c’est le seul mérite qu’on ne
applicables. Dans les ïambes, comme on y cherche surtout à imiter le langage ordinaire, les noms les plus convenables sont ceu
s’est exprimé ainsi et quelle idée un homme de sens se ferait de son langage . XXIII. Portant sur une inconséquence ou sur une
sortes de sujets, dans quels cas et à qui il convient de recourir au langage sentencieux dans les discours. II. La sentence es
quent sont les plus beaux parleurs ; or cela n’est pas : autre est le langage de la prose, autre celui de la poésie, et un fait
tre à la prose503, de même, ils évitent les expressions étrangères au langage de la conversation, ou les termes ornés que reche
t également par l’élocution507. III. Voilà pourquoi il faut donner au langage un cachet étranger, car l’éloignement excite l’ét
D’autant plus que, dans ce genre-ci, soit qu’on fasse parler le beau langage à un esclave ou à un tout jeune homme, ou qu’on l
même pour traiter de tels sujets, la convenance se prêtera tantôt au langage condensé, tantôt à l’ampleur. Aussi doit-on parle
i sans laisser voir l’art, et s’appliquer à ne pas paraître user d’un langage apprêté, mais naturel ; car celui-ci amène la con
nt lorsque l’on compose un discours en choisissant ses termes dans le langage de la conversation. C’est ce que fait Euripide et
suite, il est évident que, si l’on procède avec habileté, on aura un langage étranger, l’art se dérobera et l’on sera clair, c
l’on sera clair, ce qui était tout à l’heure la qualité principale du langage oratoire. VII. Parmi les noms, les homonymies512
er d’autant plus de travail dans leur application, que cette forme de langage a moins de ressources, comparée à la versificatio
si, en poésie, l’on dira très bien « un lait blanc… » ; mais, dans le langage de la prose, les épithètes, ou sont hors de mise,
erdre son temps) : mais, si le fait est fréquent, ce sera toujours un langage poétique. Aussi le mot composé est surtout utile
l’air de dire quelque chose. C’est le cas de ceux qui s’expriment en langage poétique : Empédocle, par exemple ; car une grand
? en termes admiratifs ; — des choses qui excitent la pitié ? dans un langage humble ; et ainsi du reste. IV. L’élocution appro
. En effet, un homme inculte et un homme éclairé n’auront pas le même langage ni la même manière de parler. Une locution qui pr
out les mots étrangers sont ceux qui conviennent à celui qui parle le langage de la passion. On excuse un homme en colère de di
l’enthousiasme. De cette façon, l’auditoire évidemment accepte un tel langage , une fois mis dans le même état d’esprit. Aussi c
l font partie les mètres avec leurs divisions. III. Voilà pourquoi le langage de la prose doit nécessairement posséder un rythm
x et n’a pas l’harmonie propre à la prose571. L’ïambe se rapproche du langage ordinaire ; aussi, de tous les mètres, ce sont le
es plus haut la rendront agréable, si l’on fait un heureux mélange de langage moral et étranger, de rythme et d’arguments persu
adversaire. VI. À la fin (de la péroraison), il convient de parler un langage dépourvu de conjonctions, afin que cette fin soit
51 (1811) Cours complet de rhétorique « Notes. »
tableaux absolument neufs, de nouveaux cieux, une terre nouvelle, un langage et des sentiments qui ne ressemblaient à rien de
genres et tous les styles, prêterait indiscrètement à la théologie le langage de la poésie, et à la poésie le style et les form
l jargon scientifique, quelle morale sèche et guindée remplacèrent le langage de la raison et de la science ; et quelle langue
e ; et quelle langue barbare, quel néologisme ridicule succédèrent au langage harmonieux que la poésie avait prêté un moment au
etc., revêtues des plus belles couleurs de la poésie, et parlant son langage , sans déroger à la gravité du leur. On frissonna
52 (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « Étude littéraire et philologique sur la langue du XVIe siècle » pp. -
. Si c’eust esté une matière de durée, il l’eust fallu commettre à un langage plus ferme. Selon la variation continuelle qui a
ou réfléchie dont le travail assura victorieusement la précellence du langage français. I. Influence exercée par l’Italie
aux servitudes d’un docte labeur. Ce miracle d’adresse nous valut ce langage , « eslu, formé des mots les plus doux, les plus p
ulement par son exemple, mais par ce précepte : « A défault de nostre langage , le latin se présente au secours… Le maniement de
ont touché celui de La Fontaine toujours si hospitalier pour ce vieux langage qui « avoit je ne sais quoi de court, de naïf, de
ge de frapper à leur effigie la monnaie courante. Ce n’est pas que le langage échappe à l’obligation d’obéir à des lois. Mais d
53 (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Préface. »
contenu du livre. Après un coup d’œil général sur les deux formes de langage (la prose et les vers), vient l’étude des ouvrage
t par une disposition meilleure, soit par la forme et le caractère du langage , tout autre chose que ce qu’il était d’abord. C’e
54 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXII. des figures. — figures par rapprochement d’idées semblables  » pp. 301-322
comparaison ; la comparaison est le préalable de toutes les formes de langage que l’on appelle tropes. Comparer en effet n’est
ore est partout : ici, tellement familière qu’elle se confond avec le langage commun ; là, si neuve et si brillante qu’elle rév
ur romaine, remarquez l’expression ! de ne recommander l’honnêteté du langage que par le silence : Ego romani pudoris more cont
à son insu, d’exciter un rire indécent. La chasteté naturelle dans le langage annonce l’homme bien élevé et de bon goût, comme
55 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Deuxième partie. Préceptes des genres. — Chapitre troisième. Du discours. »
’on vous réponde voilà un brave ! (Bonaparte.) ANALYSE. Forme. — Un langage simple, où respirent la fierté et l’héroïsme est
e conduite. Observons les bienséances sociales, et les convenances du langage . Prenons nos précautions, en évitant de blesser l
s, les inflexions de la voix contribuent à l’intelligence parfaite du langage d’un auteur ? Ne faut-il pas en toute hypothèse p
syllabes muettes, à l’absence d’émission desquelles notre habitude du langage nous fait facilement suppléer. Mais dans un vaste
gronde. En suivant les instincts de notre cœur, nous comprendrons le langage des passions, et nous saurons avec ce seul maître
ous prenons, suivant les impressions qui naissent dans notre âme. Le langage des gestes contribue puissamment au succès d’un o
dans l’orateur ; le rôle de toutes les passions s’y dessine, il a un langage muet que tous les hommes entendent, quels que soi
essein m’amène. 3. La licence poétique est une incorrection, soit de langage , soit d’ortographe, permise en faveur de l’harmon
56 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Cousin 1792-1867 » pp. 257-260
le mérite de restaurer leurs doctrines, et de vulgariser par un beau langage les vérités essentielles à l’ordre moral. S’il n’
l avait appris à écrire. Mais ne parlait-il pas naturellement ce beau langage qu’il retrouvait chez les contemporains de Pascal
57 (1879) L’art d’écrire enseigné par les grands maîtres
ts lorsqu’ils parlaient de ce qu’ils savaient bien. Socrate tenait ce langage après que l’étude, la méditation, l’exercice, la
int un Lysias qui était digne de le défendre, avec la mollesse de son langage  ; mais un Démosthène, avec la véhémence et la vig
du style poétique, ce qui excède les hardiesses qui sont permises au langage oratoire. Mais la distance de l’un à l’autre n’es
ces obstacles le moindre, c’est le doute ; et avec tout le charme du langage , celui qui, n’ayant aucune résistance d’opinion,
s beautés qu’ils auront admirées dans les mouvements, les pensées, le langage de l’orateur : en se frappant de ses raisons, ils
est susceptible ; une facilité à changer de ton, de mouvements et de langage  ; une impétuosité dans l’attaque, une adresse dan
hommes dont on veut former la raison, cultiver l’esprit, et polir le langage , et que jusque-là l’homme du monde et l’orateur o
dise point d’eux qu’ils parlent bien, lorsqu’il n’est pas question du langage , et qu’on dise d’eux qu’ils parlent bien, quand i
esprit, n’en ayez point ; c’est votre rôle : ayez, si vous pouvez, un langage simple, et tel que l’ont ceux en qui vous ne trou
nt grand renom par tout le monde acquit, Si qu’on tenoit très-honeste langage De cettuy preux. Bien-tost après fille de roy s’e
fenseur de la religion, une lumière de l’Eglise ; parlons d’avance le langage de la postérité, un Père de l’Eglise ? Que n’est-
d’esprit. C. Qu’appelez-vous peindre ? Je n’entends point tout votre langage . A. Peindre, c’est non-seulement décrire les cho
ns, mais sur des tons divers. Ainsi que son esprit, tout peuple a son langage , Ses sons et ses accents à sa voix ajustés, Des m
ieur de Félibien, Qui noie éloquemment un rien Dans un fatras de beau langage .           Cet édifice précieux N’est point charg
urs chaudes haleines Ont fondu l’écorce des eaux. Plus il parlait ce langage , moins la porte s’ouvrait. Quoi ! l’on me prend d
urs est derrière eux, marquant sur des tablettes toutes les fautes de langage et toutes les négligences qui leur échappent. Le
sa voix, son visage, Affecté dans ses agréments, Et précieux dans son langage . Il prend mon nom, mon étendard ; Mais on voit as
ur convenance, l’élégance, la propriété des expressions, la pureté du langage . Tout écrit, de quelque nature qu’il soit, exige
de la flûte d’Horace. Il faut parler français : Boileau n’eut qu’un langage  ; Son esprit était juste, et son style était sage
disposés que ceux des autres nations, pour former en peu de temps un langage tout composé de brèves ou de longues, et qui, par
jamais leurs pensées n’ont rien coûté à l’harmonie ni à la pureté du langage . Feu M. de La Motte, qui écrivait bien en prose,
sions, moins de diminutifs encore, et pas un seul augmentatif dans le langage noble. Il s’est fait quelques noms abstraits de l
e que la langue noble ait conservés. Un doux parler n’est plus que du langage familier et naïf ; et quelque nécessaire que fût
’un caractère et d’un rang élevé, mais simplement des hommes, et leur langage , pour être vrai, doit être plus près de la nature
ession en taisait la force, comme nous l’observons nous-mêmes dans le langage des passions ; et la preuve que dans la scène ils
uts, nous a donné, à ce qu’il me semble, les plus parfaits modèles du langage tragique ; et quand son naturel est dans sa puret
ne le cherche pas, on y tombe rarement ; la preuve en est que dans le langage familier presque personne ne s’embarrasse dans de
plus claire ; et c’est au moyen de la correction et de la justesse du langage que la clarté se concilie avec la précision ; je
arables de la décence. La vérité consiste à faire parler à chacun son langage , dans la situation réelle ou fictive où il est pl
e qui ressemble à l’amusement, à la dissipation, au soin de parer son langage , lui répugne. Exprimer sa pensée avec le moins de
est encore plus éminemment le caractère de l’éloquence poétique et le langage des passions. Je ne t’écoute plus, va-t-en, mons
es de grâces, parce que tous ces mouvements sont simples. » Mettez le langage à la place de la personne, croyez entendre au lie
e déploient toutes les pompes de l’éloquence ; dans l’autre, c’est le langage nu de la raison et du sentiment ; dans le troisiè
on : appliquez-vous à donner à votre éloquence un caractère délié, un langage lin et subtil. Voulez-vous délasser l’attention e
ge d’Athènes, a recherché curieusement, dit-il, tous ces ornements du langage , parce qu’il écrivait, non pour plaider devant le
es paroles fières. Ce qui est difficile, c’est de leur faire tenir ce langage hautain avec vérité et à propos C’était le talent
du public, je hasarderai encore ici une réflexion. C’est que le vieux langage employé par Rousseau dans ses meilleures épîtres
né des idées, parce qu’ils ont arrangé des phrases, et avoir épuré le langage quand ils l’ont corrompu en détournant les accept
indris, c’est-à-dire, qui n’expriment rien que d’adouci, sont dans le langage ce que les demi-tons sont dans la musique ; ils y
nt là un fait de l’histoire littéraire ; ils montrent la naissance du langage , tandis que, dans les modernes, ils n’en montrent
t coulants sont les plus beaux et les meilleurs, si l’on considère le langage comme une musique ; mais si on le considère comme
58 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Cousin, 1792-1867 » pp. 492-503
stérile et malsain du dix-huitième siècle, de vulgariser par un beau langage les vérités essentielles à l’ordre moral, en un m
ections de la réalité ont fait place à une certaine perfection, où le langage que l’on parle est plus égal et plus relevé, où l
l avait appris à écrire. Mais ne parlait-il pas naturellement ce beau langage qu’il retrouvait chez les contemporains de Pascal
59 (1845) Les auteurs latins expliqués... Horace. Art poétique pp. -72
veut jamais, l’usage, cet arbitre absolu, ce maître, ce régulateur du langage . Homère a montré sur quel ton peuvent se chanter
me dans ses révélations prophétiques, le Chœur emprunta le mystérieux langage de la Pythonisse. Celui dont la muse tragique dis
d’or et se pavanant sous la pourpre des rois, descendent à l’ignoble langage des tavernes enfumées ; ou que, par crainte de la
ythias, escroquant les écus du bonhomme Simon qu’elle enjôle, avec le langage de Silène, gardien fidèle, serviteur et nourricie
unes ne s’avisent pas, je le leur conseille, de singer ni le grossier langage des rues, ni l’urbanité du Forum ; qu’ils évitent
les oracles ne répondirent plus qu’en vers ; la morale parla le même langage  ; pour gagner la faveur des rois, on emprunta la
mé) : 158lorsque la langue 159de Caton et d’Ennius 160a enrichi le langage 161de-notre-pays (de-nos-pères), 162et a mis-en
ouvent aussi 268l’acteur-tragique (la tragédie) 269se plaint en un langage pédestre (simple) : 270Télèphe ou Pélée, 271lor
nt 617aux lyres jadis sévères, 618et l’éloquence rapide 619prit un langage inaccoutumé ; 620et la pensée du Chœur, 621ple
s l’or des-rois 654et dans la pourpre, 655 il ne passe point par un langage trivial 656dans les cabarets enfumés ; 657ou qu
très-clairement, ce nous semble, cette tendance du Chœur à parler un langage mystérieux et quelquefois mystique. On peut même
60 (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre IV. Du genre dramatique. » pp. 252-332
poète doit se montrer simple, grave, pathétique, et ne parler que le langage de la nature. De plus, le dénoûment dramatique do
abitude des femmes de mener une vie plus retirée, ce qui eût rendu le langage de l’amour déplacé sur la scène. D’ailleurs, l’us
ers. Les anciens avaient reconnu que la poésie dramatique exigeait un langage plus naturel que le poème lyrique et l’épopée ; e
lque affaire importante : par conséquent, quoique vous donniez à leur langage le rythme de la poésie, vous ne devez pas lui en
endre cette vérité par des exemples. Ainsi, veut-on connaître le vrai langage des héros tragiques qu’enflamment l’amour de la p
que les dieux y ont marqué son tombeau. Pour avoir une juste idée du langage des grands souverains dans la tragédie, on peut v
grossièreté, sans bassesse, et pourtant avec l’air de la vérité ; le langage doit être simple, du ton de la chose et des perso
e laisse rien de froid, de négligé de diffus, de plat, d’insipide. Le langage même du peuple a sa grâce et son élégance, comme
r donnent les poètes anciens. C’est alors que l’auteur doit donner au langage , avec l’élégance et l’harmonie, l’élévation et mê
61 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XI. Poésies fugitives. »
urt ; On ne l’a fait de mon temps ni du vôtre : Trop bien savez qu’en langage de cour Promettre est un, et tenir est un autre.
ler sont pour la plupart passés de mode ; ils ont été trop souvent le langage du bel esprit prétentieux, de la galanterie raffi
62 (1843) Nouvelle rhétorique, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes (7e éd.)
de tels sentiments fait croire qu’il les a dans le cœur : c’est là le langage de la vertu et de l’affection. Aussi le poète a-t
re le projet de la guerre contre Idoménée, il lui tient un bien autre langage  ; il loue sa sagesse, il atteste l’expérience de
Nous y joindrons, comme on l’a toujours fait, les divers accidents du langage nommés Figures, et qui appartiennent à ces deux c
ins, comme nous l’avons déjà fait entendre, de confondre la pureté du langage avec le purisme. Le purisme est une affectation,
oins, à proportion du tort qu’on lui fait. « La plupart des fautes de langage , dit Voltaire, sont, au fond, des défauts de just
re raisonnablement121. Rien n’est plus opposé au style naturel que ce langage figuré, poétique, chargé de métaphores et d’antit
tion brillante ne sauraient remplacer. Chacun croit y reconnaître son langage . Voilà pourquoi te1 mélange de la simplicité avec
esses de l’expression, ses délicatesses, ses traits naturels, sont du langage familier, et c’est de là que le poète et l’orateu
mais de cette sage sobriété dans la distribution des ornements, de ce langage à la fois simple et noble dont les grands écrivai
on ? appliquez-vous à donner à votre éloquence un caractère délié, un langage fin et subtil. Voulez-vous délasser l’attention,
t un poète a dit avec raison : Des couleurs du sujet je teindrai mon langage . Comme le genre d’exécution que doit employer un
âce, dans les nuances diverses que nous venons de parcourir depuis le langage le plus simple jusqu’au plus élevé, nous avons en
une liaison fine et juste de mots déjà connus qu’ils enrichissent le langage . In verbis etiam tenuis cautusque serendis... Di
e si naturel, de si ordinaire et de si commun que les figures dans le langage des hommes ; et l’auteur des Tropes observe à jus
s’élance, c’est une métaphore. L’éloquence ne saurait exister sans ce langage auxiliaire de l’imagination : le discours doit fr
’est ainsi que tout ce qui appartient à notre âme est exprimé dans le langage commun par des images sensibles. Nous disons la p
Ce n’est pas non plus un ornement que cherche Théramène ; il parle le langage de la douleur, qui lui fait croire que toute la n
roite raison, et sans blesser les oreilles accoutumées à la pureté du langage . Quoiqu’on puisse dire cent voiles pour cent vais
faut d’ailleurs se borner dans l’énumération de ces formes variées du langage , qui amusaient autrefois les grammairiens. Jules
l entend par là tous les mouvements et les tours qu’on peut donner au langage . Il n’a point d’autre doctrine dans l’Orateur et
nimés par une violente passion, que nous parlons, sans le vouloir, ce langage qu’elle nous inspire ; alors les mots figures se
dont nous sommes frappés, la nature semble nous dicter elle-même son langage . Elle est attentive à nous fournir tous les secou
à notre âme un secours convenable à nos besoins, en nous inspirant un langage propre à persuader ceux à qui nous parlons, parce
te le plus souvent à donner à chacun de ceux que l’on met en scène le langage convenable à sa situation. Cicéron, dans cet ouvr
e. » Il me semble, ajoute Cicéron, que dans cet exemple on a donné un langage convenable à tous ceux qu’on fait parler, et c’es
.) Les sentences, fruit d’une réflexion froide, ne conviennent pas au langage de la passion. Placées à propos et bien exprimées
mouvements. Le ton du discours est tempéré ; il ressemble à celui du langage ordinaire. Le ton de la dispute est plus vif, plu
ît être ce que l’industrie humaine offre de plus merveilleux après le langage . Ce même art de varier les inflexions de la voix
avec vérité, mais avec cette conviction profonde qui se communique au langage quand on parle de ce qu’on sait et de ce qu’on a
n Plutarque, qui pourtant sait aussi conserver aux grands hommes leur langage , que Marius ne sacrifia jamais aux Grâces, et que
x siècles des vertus cachées, des actions généreuses, des traits d’un langage informe et rude, mais qu’une céleste croyance emp
63 (1825) Rhétorique française, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes pp. -433
; ils ont négligé de faire sentir la liaison des divers mouvements du langage avec les mouvements correspondans de l’âme et ave
autre parure que sa propre force, elle n’est, pour ainsi dire, que le langage de la passion : c’est celle de l’homme dans l’enf
leurs sens et leur imagination ; il s’appliquera plus au mécanisme du langage qu’au choix des idées et des expressions. Mais s’
e l’orateur croie fermement aux vérités qu’il annonce, qu’il parle le langage de ses propres sentimens et de sa propre convicti
là elle serait contraire à l’aisance, à la liberté, à la facilité du langage et du style. Celui qui, dans le monde, raisonnera
troublé de cette affreuse image, Changer bientôt en pleurs ce superbe langage  ; Éprouver la douleur que j’éprouve aujourd’hui,
le peuple en un prédicateur dont les mœurs démentent les paroles ? Le langage de l’exemple est le plus fort, et s’il est contra
s ; la seconde ajoute les accens et les mouvemens des passions à leur langage . Pour toucher, il faut être touché soi-même. Ma
victorieux de ce genre de pathétique. Cicéron ne fait que répéter le langage magnanime et touchant que lui a tenu Milon ; et M
ur convenance, l’élégance, la propriété des expressions, la pureté du langage . Tout écrit de quelque nature qu’il soit, exige c
est mieux ni plus fortement expliqué sur la nécessité de la pureté du langage , que Boileau, le grand maître de l’art : Surtout
onde poli. La bonne société peut seule nous apprendre à distinguer le langage du peuple de celui des gens bien élevés. Art d’e
se. Il faut mêler le familier noble avec le style relevé. Il est un langage familier aux personnes d’un esprit cultivé, et qu
iliers et communs. Quelques exemples feront sentir cette industrie du langage  : On lit dans l’Athalie de Racine : Où courez-vo
été insoutenables. Quant au choix des locutions qui peuvent passer du langage familier dans le style noble, il est aisé de les
il ne faudrait que de la justesse. Le faste oratoire, la recherche du langage détruisent la force et la vérité de l’éloquence.
fauteuils ; le conseiller des grâces, pour dire un miroir : voilà un langage précieux dont le travers exposerait à la risée qu
ns le style. Nous appelons Euphonie (1) cette douceur de son dans le langage . Nous employons ce mot comme l’opposé de cacophon
 » (Horat., Art. poët., ch. III.) Chaque passion parle un différent langage  :(1) La colère est superbe et veut des mots alt
vec tant de raison quand il s’agit de l’exactitude et de la pureté du langage , n’est pas l’usage du peuple, ni même celui de be
e même ordre. L’un peint avec chaleur, l’autre juge de sang-froid. Le langage de celui-là est l’expression des rapports que les
es rapports que les choses ont à sa manière de voir et de sentir ; le langage de celui-ci est l’expression des rapports qu’elle
a voulu la sauver. (Trag. d’Iphigénie.) A l’étonnement. Souvent le langage du sentiment est rapide. C’est une exclamation qu
ure, quasi gestus orationis. Elles se trouvent naturellement dans le langage des hommes. Quelques auteurs ont avancé que les
de si naturel, de si ordinaire, de si commun, que les figures dans le langage des hommes. L’auteur des Tropes observe avec rais
oquer la raison, sans blesser les oreilles accoutumées à la pureté du langage . Par exemple, quoiqu’on puisse dire, cent voiles
respect : Monsieur a-t-il quelque ordre à me donner ? Ce tour est du langage de la conversation, et il ne convient qu’à une po
’est ainsi que tout ce qui appartient à notre âme est exprimé dans le langage commun par des images sensibles. Nous disons la p
que si l’on disait qu’il dort. L’éloquence ne saurait exister sans ce langage auxiliaire de l’imagination. Le discours doit fra
ne liaison fine et juste des mots déjà connus, qu’ils enrichissent le langage , selon le précepte d’Horace : Dixeris egregiè no
ni plus insipide. Elles doivent être le produit de l’inspiration, le langage de l’imagination d’accord avec le cœur. Alors, se
de les introduire dans le discours. Les comparaisons entrent dans le langage de l’imagination, mais elles ne sont point l’expr
urrait vivre et mourir avec vous ! » En un mot, la répétition est le langage de toutes les passions. Antithèse. L’antithèse
voir les efforts qu’il fait, les peines qu’il se donne pour parler le langage d’une passion qu’il n’éprouve point, et qu’il ne
re appartient peut-être plus particulièrement à la poésie, qui est un langage exalté. Le Menteur, en faisant le récit d’une fêt
ie aussi dans les situations fortes et violentes ; elle entre dans le langage véhément et exalté. C’est une hyperbole dont J.-J
Les sentences, fruit d’une réflexion froide, ne conviennent pas au langage de la passion. Placées à propos et heureusement e
s, qu’occupée de nous charmer par son éloquence. Ce n’est point là le langage d’une reine infortunée qui, après avoir vu périr
ême cet avantage sur les paroles articulées, qu’elle est le véritable langage de ma nature, laquelle a donné à tous les hommes
on dit les faits sans prétention, sans recherche. La vérité n’a qu’un langage , et il doit être toujours franc, sincère et naïf.
On voit le fameux Roscius défier Cicéron de rendre ses pensées par le langage ordinaire, avec plus de justesse et de rapidité,
l’âme. Gestus voci consentit, et animo cum eâ simul paret. C’est un langage muet, mais éloquent, et qui souvent a plus de for
laguer toute redondance, éviter les répétitions, et n’employer que le langage le plus pur et le plus poli. Le discours prononcé
s, suivant le ton ou le mouvement qu’elle sait prendre. L’harmonie du langage peut produire le même effet que la musique ; car
Ce qu’on entend par figures. Elles se trouvent naturellement dans le langage des hommes. Effet qu’elles produisent. Exemples.
64 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Origine et principe des beaux-arts »
ux différents êtres sortis de ses mains, et les traça de même dans un langage plus agréable, plus riche, et, bien plus élevé qu
dans un langage plus agréable, plus riche, et, bien plus élevé que le langage ordinaire. De là, l’origine de la poésie, inventé
65 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Voltaire. (1694-1778.) » pp. 140-145
ments de l’âme. Mais il excelle dans le style simple et tempéré : son langage , facile et animé d’une douce chaleur, offre les p
restesse et d’agilité ; nulle part on ne trouve mieux ce vif et clair langage que le vieux Caton attribuait à la nation gaulois
66 (1866) Cours élémentaire de rhétorique et d’éloquence (5e éd.)
touche en leur inspirant des sentiments convenables au sujet. Dans le langage de l’école, il instruit par les preuves, il plait
e son client ; secondement il captive ses juges par les grâces de son langage et la noblesse de ses sentiments ; ensuite il pro
sillanimes pour livrer à un Philippe la Grèce enchaînée ! Non, un tel langage n’est pas possible ! (Discours pour la couronne,
doit connaître les diverses formes que la preuve peut revêtir dans le langage  ; et, pour éviter lui-même toute erreur ou pour d
nécessaire, ce qui suffit à mon bonheur. Si quelqu’un s’étonne de ce langage , c’est qu’il ignore ce que c’est que d’être père.
charme à ses discours et viendront d’elles-mêmes se peindre dans son langage . « Il y a, dit Chateaubriand, des délicatesses et
age. « Il y a, dit Chateaubriand, des délicatesses et des mystères de langage qui ne sont révélés que par le cœur et que n’ense
oscou ! » 101. L’orateur doit varier ses moyens et les formes de son langage selon le génie des nations auxquelles il s’adress
éance oratoire est un accord parfait des idées, des sentiments et du langage de l’orateur avec le sujet, les circonstances et
e passion, les ressorts qui les mettent en jeu, les bienséances et le langage qui leur conviennent. 133. Si elles n’étaient pas
st obligé de lutter contre des passions irritées, il peut employer le langage d’une froide raison et examiner un à un les sophi
tilien, ait donc une élégante et correcte simplicité ; soignons notre langage , mais évitons l’artifice : videamur accurate non
e jeter brusquement en matière et à prendre dès le début un ton et un langage conformes aux dispositions de l’auditoire. L’orat
rète fidèle des mouvements du cœur. 261. Le style pathétique évite le langage métaphysique et abstrait. Si vous voulez toucher
leurs. 262. Les ornements recherchés sont aussi incompatibles avec le langage des passions ; mais les ornements que repousse le
que la douleur, la colère et les autres passions ne cherchent pas un langage brillant. 264. Enfin, le dernier obstacle au lang
cherchent pas un langage brillant. 264. Enfin, le dernier obstacle au langage des passions, c’est le style sentencieux, qui pro
procède par maximes détachées. L’esprit est froid quand il emploie ce langage , et il ne peut communiquer aux autres une chaleur
et plus fort qui sert à faire remarquer les mots importants. Dans le langage animé, il existe toujours des mots essentiels où
uelquefois et ne la suivre jamais. Puisque le geste est une partie du langage , il faut qu’il marche d’accord avec le sens. Mais
ait si pur que le mot atticisme est aujourd’hui synonyme de pureté de langage . De pareilles conditions étaient très propres à é
du bon goût contre les innovations téméraires qui feraient perdre au langage son éclat et sa pureté. Or, s’il est vrai que le
et pensant d’une manière qui n’appartient qu’à lui seul, il parle un langage vrai dans le fond, mais nouveau et singulier, qui
Nathan et des Isaïe ; leur zèle, celui des Paul et des Barnabé ; leur langage , celui des Basile, des Chrysostome et des Ambrois
y a différentes manières de créer l’intérêt On peut intéresser par un langage vrai, sympathique, varié, par des études de mœurs
restée libre, lorsqu’on me traînait au supplice, si elle eût parlé le langage qu’on ose me faire tenir quand je n’existe plus p
et où faut-il le puiser ? 261. Peut-on agir sur les passions avec un langage abstrait ? 262. Les ornements recherchés sont-ils
67 (1866) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de seconde
pour donner aux jeunes gens de bons principes et l’habitude d’un bon langage , que « des extraits faits avec loin et qui pourra
oppements, à la clarté, à l’énergie et à la noblesse continues de son langage . Son plus bel éloge est dans ces mots du cardinal
fenseur de la religion, une lumière de l’Église : parlons d’avance le langage de la postérité, un Père de l’Église ? Que n’est-
et pure, harmonieuse et sans effort. Aucun n’a parlé aux passions un langage plus propre à les captiver et à les soumettre : a
les règnes qui précédèrent la naissance de l’Académie : la naïveté du langage suppléait, je l’avoue, dans un petit nombre d’aut
nt contre nous : un Français ne se trouvait étranger nulle part ; son langage était le langage de toutes les cours ; et nos enn
un Français ne se trouvait étranger nulle part ; son langage était le langage de toutes les cours ; et nos ennemis, ne pouvant
comme nous, voulaient du moins parler comme nous297. La politesse du langage nous amena celle des mœurs : le goût qui régnait
première barbarie et se corrompre sous les empereurs, où la pureté du langage et le goût du bon siècle commença à s’altérer ; e
ments de l’âme. Mais il excelle dans le style simple et tempéré : son langage , facile et animé d’une douce chaleur, offre les p
ées à la poésie ; mais il sut tellement choisir et employer celles du langage ordinaire, que sous leur heureuse combinaison la
t nous étonner encore, c’est de le voir tantôt prêter aux esclaves le langage des philosophes, et aux rois celui des esclaves ;
es pitiés : Toute construction est par elle détruite ; Et des lois du langage on l’a cent fois instruite. MARTINE. Tout ce que
, parler votre jargon. PHILAMINTE. L’impudente ! Appeler un jargon le langage Fondé sur la raison et sur le bel usage ! MARTINE
iande ou saler trop mon pot613. Je vis de bonne soupe, et non de beau langage  : Vaugelas n’apprend point à bien faire un potage
bre un peu fêlé. PHILAMINTE. Quelle bassesse, ô ciel ! et d’âme et de langage  ! BÉLISE, Est-il de petits corps un plus lourd as
leurs645 Qu’on y veut réunir ce qu’on sépare ailleurs, Mêler le beau langage et les hautes sciences, Découvrir la nature en mi
: On ne vit plus en vers que pointes triviales ; Le Parnasse parla le langage des halles. La licence à rimer alors n’eut plus d
   Et chasse au loin la foudre et les orages : Un roi sage, ennemi du langage menteur, Écarte d’un regard le perfide imposteur.
ientôt suivi d’un éternel regret. Mais de tout l’univers quel sera le langage  ? Sur les pas des tyrans veux-tu que je m’engage,
urtre jamais n’a souillé mon courage. Ma bouche du mensonge ignora le langage  ; Et jamais prodiguant un serment faux et vain, N
ans l’Église (2e point), où respire également cette hardiesse du vrai langage apostolique : « Ô riches du siècle, prenez tant q
sera curieux de retrouver chez Pascal la même pensée exprimée dans ce langage passionné et hardi jusqu’à la familiarité qui est
nts, « à l’amour de la sobriété, à la proportion de la pensée avec le langage  ». La critique n’a pas, toutefois, épargné le sty
ublique. A la sagesse des préceptes se joint le charme d’un excellent langage , facile, abondant, fleuri et tout imprégné d’un p
, un bon goût, un bon ton, une bonne grâce dont n’approchait point le langage des beaux esprits les plus distingués ». Ce fut l
sous les traits les plus capables de la faire aimer et leur parler le langage le plus persuasif, il faudrait, je crois, qu’elle
plus persuasif, il faudrait, je crois, qu’elle prit les traits et le langage de l’auteur du Petit Carême ou de celui de Téléma
même sujet, l’un des plus beaux qu’il ait laissés, l’un de ceux où le langage du philosophe chrétien atteint à la plus grande é
d’expression, de la pureté soutenue, de la clarté et de la rigueur de langage qui font l’originalité suprême de cet écrivain, e
vulgaire, sied bien à la simplicité héroïque du personnage. 478. Ce langage , qui serait comique en toute autre circonstance,
u’on a retenus de Corneille ». 523. Émilie : forme qui appartient au langage de la galanterie mis en vogue au dix-septième siè
actère d’une simplicité antique, la chaleur, la force et la vérité du langage . 528. On dirait seulement aujourd’hui : j’aurai
elligences vulgaires se croiraient volontiers capables d’inventer son langage . » On se rappelle cette réflexion profonde de Pas
y domine : c’est elle qui, prenant tous les tons et parlant tous les langages , en forme le charme principal. Dans cette pièce,
vices ; en poursuivant la fausseté de l’esprit non moins que celle du langage , il sert d’une manière très efficace la cause de
r vers mérite d’être signalée. 605. Il est piquant d’observer que le langage qui excite à présent notre sourire dans la bouche
preuve que le patois du peuple n’est autre que ce qui était jadis le langage de tous, ou du moins, qu’aux plus choquants idiot
t les seigneurs de la cour des Valois : on peut voir les Dialogues du langage français italianisé, p. 146 ; cf. M. Génin, Des v
langage français italianisé, p. 146 ; cf. M. Génin, Des variations du langage français, p. 289, cf. Lexique de la langue de Mol
nnaire déjà cité, faisaient tous leurs efforts pour détruire le vieux langage , qu’elles condamnaient comme trop simple. — Il se
ter, y tempère à tout moment l’éclat des traits sublimes empruntés au langage des écrivains sacrés ou même à celui des prophète
reine. » 821. Notons également ici quelque apprêt théâtral dans le langage  : c’était le défaut du temps. À cette remarque no
68 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Mme de Maintenon. (1635-1719.) » pp. 76-82
nt, non moins que Mme de Sévigné, à l’agrément et à la délicatesse du langage  : on peut ajouter, à un goût et à un bon sens exq
 : « Qu’en pense votre solidité ? » On retrouve dans ses lettres « ce langage doux, juste, en bons termes, naturellement éloque
69 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Chapitre » pp. 169-193
xpression il y a encore bien des ressources précieuses à exhumer. 2. Langage du temps : expression que l’Espagne venait d’intr
ol qui régnait sur notre théàtre, n’a pas su partout se préserver. Le langage de la douleur doit être plus simple et plus natur
ecte. » Plus tard, il reconnut que l’auteur était Ruiz de Alarcon. Ce langage atteste, en tout cas, que l’élévation du talent n
n’est plus guère d’usage, comme verbe actif, qu’au palais et dans le langage diplomatique. 1. Métaphore empruntée à l’escrime
70 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Résumé. » pp. 388-408
Le néologisme, ou l’abus des mots nouveaux, Le jargon, ou l’emploi du langage corrompu de certaines fractions de la société. El
aut étudier les figures. Les figures sont des formes particulières de langage qui manifestent l’idée d’une manière plus noble,
hapitre XXVI. Enfin on range parmi les figures certaines formes de langage ou tours de phrase qui modifient la manifestation
71 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Observations générales sur l’Art d’écrire les Lettres » pp. 339-364
ie ne les souffre point. Il faut surtout éviter les grandes fautes de langage  : elles décèlent une profonde ignorance des princ
. Le respect, le devoir, l’amitié, la supériorité même, ont chacun un langage particulier. La bonne éducation, le bon esprit, l
lier. La bonne éducation, le bon esprit, le sentiment nous dictent ce langage . Un inférieur concevra aisément qu’il doit parler
72 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Première partie - Préceptes généraux ou De la composition littéraire. — Chapitre premier. De l’invention. »
os principes, avec votre définition même de la Rhétorique, et avec le langage de Quintilien ? La Rhétorique est la science de b
cette hypocrisie oratoire, cette contradiction des principes avec le langage , serait de courte durée : les hommes, quoique ave
une assemblée politique, à la cour, au barreau, à l’église, etc., le langage ne sera pas le même. 6. Précautions oratoires. On
73 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre VI. De l’Harmonie du Style. »
es grammairiens ont dit de la formation et des principes physiques du langage , doit faire sentir que chaque langue est plus ou
Le style coupé convient aux mouvements tumultueux de l’âme : c’est le langage du pathétique véhément et passionné. Toutes les l
74 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre III. du choix du sujet. » pp. 38-47
née fausse ou puérile. La donnée est-elle fausse, paradoxale même, le langage sera pénible, embarrassé, et le néologisme, oblig
. Un sujet moins élevé eût été plus à votre portée. Assurément un tel langage ne peut nous être interdit. 11. Victor Hugo. P
75 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre VII. des passions  » pp. 89-97
outiendrez-vous que c’est à la même source qu’il a puisé l’abominable langage de l’hypocrisie ? Sans doute la nature individue
m est d’Horace, je ne vois point de larmes, mais plutôt cet air et ce langage triste qui doivent nous en arracher à nous specta
76 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Balzac, 1596-1655 » pp. 2-8
un beau corps auquel l’âme fait défaut, et les artifices de son noble langage laissent le cœur indifférent. Aussi, la postérité
ient-ils au milieu des flammes. En cet état-là, pour parler encore le langage de la primitive Église, ils étaient pleins, ils é
77 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Deuxième partie. Préceptes des genres. — Chapitre second. De la narration. »
d et du sujet qu’elles tirent leur dénomination et non de la forme du langage . Le dialogue philosophique ou littéraire a pour o
t le style s’abaissent ou s’élèvent suivant la nature des sujets ; le langage y est tantôt simple, naïf, léger, badin, plaisant
e catégoriquement, un interlocuteur tombait dans les lieux communs du langage et recourait aux périphrases pour donner à sa rép
faciles et si harmonieux, il n’a plus été permis de songer à un autre langage  ; et quoique resté inimitable sous ce point de vu
cette forme simple et découvrir la moralité ; elle se trouve dans le langage du roseau. § 7. Tableaux et Descriptions19.
78 (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre premier. Du genre lyrique » pp. 114-160
a pensée et du sentiment. C’est la voix de l’enthousiasme, le premier langage et l’expression la plus élevée de l’inspiration.
les muses, et qui doit en parler le plus riche et le plus magnifique langage . Il est vrai que dans l’épopée, on suppose aussi
ités, de belles et utiles maximes ; ou bien elle approfondit, dans un langage qui n’a rien de didactique, de hautes questions p
l doit être le style de l’élégie ? La véritable douleur n’a point de langage étudié, de style pompeux. Le style de l’élégie do
on. Elle rejette toute recherche d’esprit, l’esprit étant l’écueil du langage du cœur. Son caractère est la naïveté ; tout doit
79 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Corneille 1606-1684 » pp. 310-338
blicaine ou impériale. Ses acteurs ont l’âme, les mœurs, l’esprit, le langage de l’époque à laquelle ils appartiennent ; mais i
e que l’égoïsme rend l’homme misérable. 3. La vie éternelle. 4. Le langage si simple de cette méditation convient à l’austér
e révolte. 1. Douceurs. Ici, la forme est toute mystique : c’est le langage de la passion humaine transporté aux idées divine
Mais j’ai tort. Il ne peut encore être compris. Aussi change-t-il de langage  ; il ne parle plus que celui de la raison humaine
80 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre Ier. Des éléments du style. » pp. 22-78
mages, il en est d’abandonnées au peuple ; d’autres sont réservées au langage héroïque ; il en est de communes à tous les style
de l’imagination, est celui de tous les sens qui enrichit le plus le langage poétique. L’odorat fournit le moins d’images ; et
pureté, la propriété et la convenance. 91. Qu’est-ce que la pureté du langage  ? La pureté consiste à faire usage de mots qui a
s contraires à la pureté. Parmi les fautes contraires à la pureté du langage , nous avons compris l’usage des mots vieillis ou
es, annoncent les mêmes défauts dans les idées qu’elles expriment. Le langage et la pensée agissent et réagissent mutuellement
81 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XVII. les qualités essentielles du style. — propriété, précision, naturel  » pp. 230-239
vaillée, leur respect superstitieux pour la noblesse et le décorum du langage , leur recommandation de polir et de repolir sans
Bossuet, de Fénelon, de madame de Sévigné, dans la prose ? Etudiez ce langage si éminemment français, sachez vous l’approprier,
82 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Notions préliminaires » pp. 2-15
de juger la pensée humaine, lorsque cette pensée se manifeste dans le langage ou lorsqu’elle se fixe par l’écriture. La littéra
de plus général dans les préceptes littéraires ; en un mot, c’est le langage libre et usuel. On appelle vers, un assemblage de
83 (1839) Manuel pratique de rhétorique
ir et qu’il inspirera à l’empereur des sentiments de clémence. Si son langage décèle son talent comme orateur, il atteste en mê
rsque nous comparaissons au tribunal de la suprême justice ; voilà le langage de la vertu et de la religion ; n’est-il pas plus
es métaphores, mais de celles qui se présentent d’elles-mêmes dans le langage ordinaire ; dans le tour des phrases, quelque cho
rendre et au sentiment que nous éprouvons ; et il est de fait que le langage ordinaire devient à chaque instant figures. Il ét
à chaque instant figures. Il était facile de remarquer l’effet de ce langage , de le perfectionner et d’en faire une source abo
scours sur les avantages des lettres et des arts prête à Fabricius un langage sublime et digne d’un Romain : « Ô Fabricius ! q
lle splendeur funeste a succédé à la simplicité romaine ! Quel est ce langage étranger ? Quelles sont ces mœurs efféminées ? Qu
J. J. Rousseau. Exclamation, Épiphonème. L’exclamation est le langage naturel du sentiment, l’éruption subite d’une pas
es idées ou les affections opposées. Dans les mouvements violents, le langage devient naturellement rapide, pressé, sans liaiso
’avait mis dans la poésie, c’est-à-dire, parce qu’ils étaient dans le langage ordinaire et naturel ; mais il a dû les déguiser
84 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Seconde partie. Moyens de former le style. — Chapitre II. De l’exercice du style ou de la composition » pp. 225-318
ourra réussir à plaire. Le poète emploiera donc toutes les beautés du langage , la finesse, la richesse, la magnificence, les fi
alement un style grave, simple, clair et pur. Également éloignée d’un langage bas et populaire et d’une diction ambitieuse et a
et un agrément soutenu produit par les ornements et les richesses du langage . 427. Comment le but de la narration fabuleuse pe
phores, le pathétique, le gracieux, le sublime, tous les ornements du langage et toutes les variétés du style que le goût peut
le devoir, l’amitié, la supériorité même, dit Domairon, ont chacun un langage particulier. La bonne éducation, le bon esprit, l
éducation, le bon esprit, le tact, le sentiment, nous suggéreront le langage qui conviendra. 457. En quoi consiste la convenan
longueurs, l’obscurité, les redites, l’incorrection, et ces fautes de langage que l’on pardonne dans la conversation, mais qui,
85 (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre XII. Poésie dramatique. »
mède ne vaut guère mieux que le mal. Le dialogue lui-même, qui est le langage nécessaire et continuel du drame, n’est pas facil
. Aussi les a-t-on distinguées en plusieurs sortes, selon la forme du langage qu’on y emploie, selon les personnages qu’on y fa
qualités qui y dominent, selon le comique qu’on y remarque. Quant au langage , les comédies sont en vers ou en prose ; ces dern
es distinguer des opéras-comiques), la musique a tout à fait exclu le langage ordinaire. On y suppose une autre nature de parol
86 (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « Introduction » pp. -
éments qu’ils nous ont légués se réduisent à de rares vestiges. Si le langage des Ibériens se retrouve encore dans celui des Ba
nous concluerons qu’il faut chercher ailleurs le fonds même de notre langage . En effet, nous allons voir que le vieux français
qui suivit sa renommée viagère. Il faillit gâter ainsi l’ingénuité du langage national, et les plantes étrangères qu’il avait v
87 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Napoléon Ier , 1769-1821 » pp. 428-446
dre tant de sang ? À quelle fin ? Je tiendrai à Votre Majesté le même langage que j’ai tenu à l’empereur Alexandre deux jours a
ière militaire, et si je pouvais craindre les hasards des combats, ce langage serait tout à fait déplacé. Sire, Votre Majesté s
vaincue. Il fut prophète. — La journée d’Iéna le prouva. 4. C’est le langage de la dignité et du bon sens, de la force qui se
88 (1881) Morceaux choisis des classiques français des xvie , xviie , xviiie et xixe siècles, à l’usage des classes de troisième, seconde et rhétorique. Poètes
vialité, de prolixité ; et sous une végétation parasite et emmêlée de langage , restaient trop souvent étouffées la délicatesse
esurés, sur la rime, sur les inversions. Fénelon a dit de lui : « Son langage est cru et informe », et, comme Boileau, « il par
ice, Où je fay de ma vie à son nom sacrifice, Qu’on m’en celebrera en langage divers : Une seule couronne en la terre je pers,
souvent à leur parler, Car tout autre est leur voix que n’est nostre langage  : Les procès, vrais Bretons, ont à part un ramage
il faisait les trois premiers vers insupportables : la netteté de son langage , L’harmonie et la plénitude de sa période en font
oit au dedans. Furieuse elle approche, et le loup, qui 1’advise, D’un langage flateur lui parle et la courtise : Car ce fut de
si clair, qu’ils facent un ouvrage Riche d’inventions, de sens et de langage , Que nous puissions draper599 comme ils font nos
ins, les larrons, ny les lous, Ne tueront cestuy-cy ; mais l’importun langage D’un fascheux : qu’il s’en garde, estant grand, s
pas impunément », Boileau donne au siècle de Louis XIV des modèles de langage , de goût et de raison dans ses Satires et ses Épî
sévère envers les autres et envers lui-même, pour la pensée, pour le langage , pour l’harmonie, écrivant peu, publiant peu, don
ses personnages et l’âme qui vit en eux. Cette âme respire dans leur langage ample et nerveux, simple et grand ; l’imagination
vers. » Chacun de ses personnages a son caractère, ses habitudes, son langage , son nom, son surnom : comme Homère il a créé des
anité, Chacun de ses personnages, comme ceux de La Fontaine, parle le langage de son naturel et de sa condition. Sérieux, et mê
on sens, ce bon sens qui, sous les mille ridicules de caractère et de langage richement déployés dans ses comédies, en est le f
solide et se résume et se condense toujours à un moment donné dans le langage de ces sages, gens de cœur et de tête qui parlent
n ne chicanera pas cette filiation (il ne s’agit, bien entendu que du langage , non des idées et des sujets), si l’on passe à Sa
ramatique ? La scène n’y est-elle pas comme une image ennoblie, et le langage comme un écho agrandi de ces salons patriciens, s
t le poème il fut l’oracle du goût : c’est lui qui rédigea, et en bon langage , les Observations de l’Académie sur le Cid. La Pu
oliques qui infestaient les poésies de salon, de faire entendre en un langage harmonieux des accents gracieux et naturels, et d
lent ton courage. ALZIRE. Quel changement, grand Dieu ! quel étonnant langage  ! ZAMORE. Quoi ! tu veux me forcer moi-même au re
avoir gâte celui qu’on a1136. De la joie et du cœur on perd l’heureux langage Pour l’absurde talent d’un triste persiflage. (I
ins 1193, II.) Le causeur méticuleux1194 Or, maintenant, au langage insipide Du complaisant adulateur, À l’entêtement
nte-Beuve et M. Becq de Fouquières), prenant à la langue grecque, Ce langage sonore aux douceurs souveraines, Le plus beau qui
torrents profonds de lumière éternelle. Me voici sur les feux que le langage humain Nomme Cassiopée1202 et l’Ourse et le Dauph
s-nous de haine et d’aigreur ? Prêterons-nous toujours nos bouches Au langage de la fureur ? Implacable dans ma colère, Je m’ap
n projet, Ne publiez point votre affaire : On se repent toujours d’un langage indiscret, Et presque jamais du mystère. Le cause
nt les genres et de revendiquer l’indépendance de l’inspiration et du langage , avait déjà été préparée au xviiie  siècle par la
rge liberté de leurs conceptions poétiques, de purs classiques par le langage et la versification ? Aussi respectueux de l’un e
tait enfermée comme dans un cadre imaginaire, où elle exprimait en un langage impersonnel, et souvent avec une incomparable élo
cho qui réponde à mon cœur ! Ou plutôt ces élans, ces transports sans langage , Sont eux-même1334 un écho de ta propre grandeur 
de vient et tue un vieil usage ; On n’en veut plus, du sobre et franc langage Dont il enseignait la douceur, Le seul français e
, sur le chemin, un vieux pâtre celtique Me donna le bonjour dans son langage antique, Quand, de troupeaux, de blés causant ain
murmures. Enfant, j’ai bien souvent, à l’ombre des buissons, Dans le langage humain traduit ses vagues sons ; Pauvre écolier r
ffres bleus, dans ces profondeurs sombres Dont la distance échappe au langage des nombres, Il est, — je les ai vus, — des nuage
sublimes, de ces deux scènes, et particulièrement, dans le rôle et le langage d’Isaac, la vérité et l’éloquence naïve de ses re
u rythme qui accélère progressivement le mouvement de la pensée et du langage . 182. Les chênes de Dodone en Épire. Le murmur
quoi qu’il ait fait, il en est resté quelque chose chez nous dans le langage des rois de théâtre. A Robert Garnier, prince d
: Marie de France (xiiie siècle) dans le lai du rosssignol, que son langage archaïque nous empêche de citer, dit : Tant douc
ns un tout autre ordre d’idées, Quintilien a employé la même forme de langage  ; il dit de Cicéron : Dono quodam providentiæ gen
uvent dans la bouche des Bretons, et qui leur servirent à désigner un langage inintelligible. (Littré.) 557. Vauquelin (Sat.
urs chevaux, nous en flattent l’espaule ; Avecque bonne mine, et d’un langage doux, Nous disent souriant : Eh bien que faictes-
et populaires ; 3° Énumération interminable, comme ici. 630. Dans le langage de la féodalité, reconnaître un seigneur, lui fai
r sans oubly. 765. On sent la dignité simple, calme et douce de ce langage . 766. Magis (porrŏ) quŭm, lorsque. Locution usi
la représentation scénique aide le plus, les passions violentes et le langage éloquent des personnages, à l’effet tragique. Cet
son ami. 811. Que d’images neuves, saisissantes, concises, dans le langage tragique de Corneille ! Par exemple : Pourra prê
Agésilas, en 1671, le même Corneille, qui avait parler à Cléopâtre le langage de la haine et de la vengeance que nous connaisso
e de la terre est d’une autre nature. 827. C’est ici le ton et le langage de Bossuet, et ses surprises d’harmonie cassante.
, quelle largeur du monde dans ces deux vers ! Même solennité dans le langage du souriceau « qui n’avoit rien vu » (VI, 6) : J
ontre lui cette pièce ; ses ennemis abusérent de quelques libertés de langage , qu’ils interprétèrent malignement, pour l’attaqu
n. Il dit tout le mal, il ne dit pas le bien. Ainsi fait Fénelon : le langage de Ronsard était, dit-il, « cru et informe… Il pa
fe chez Molière. L’imitation se trahit, en outre, dans des détails de langage et de développement, que relèveront les notes. — 
dans l’expression éloquente de la passion, sait, â propos, donner au langage d’une femme violente. C’est ainsi que, rival heur
Corneille, Lagrange-Chancel, Voltaire. 1022. On voit le progrès du langage dramatique de Hardy à Mairet, pour arriver jusqu’
es traits de naïveté touchants et une douce et mélodieuse mollesse de langage . Ajoutons quelques groupes de vers heureux, qui s
t que vertueux. 1066. Ce caractère étrange, cette âme troublée, ce langage ému et âpre, tout excite la curiosité et l’attent
par l’importance exagérée qu’il s’attribuait et par l’emphase de son langage . Voltaire le prit par ce côté faible ; il fit ple
a situation est grande et dramatique, et le noble, simple et touchant langage de Gusman fuit oublier bien des vers faibles. — V
de la dernière note. 1122. Il y a certainement de la dignité dans ce langage . « Ce qu’on ne saurait trop louer, dit La Harpe,
u celui de Marchangy les Gaulois : mais les beaux vers y abondent, le langage de la passion y respire les ardeurs du désert, on
nelle des vers, en harmonie avec la gravité sévère et mélancolique du langage de Moïse ; l’éloquente amertume de ses regrets et
1501. L’auteur n’a jamais, depuis, rencontré plus sobre et plus mâle langage , ni vigueur plus cornélienne, que dans cette pièc
à partir recommande ses enfants à une de ses femmes (III, 7) dans un langage qui est loin de la perfection, mais qui a l’émoti
t ici le savant méconnu. 1517. Pascal, conformant oratoirerment son langage à l’apparence qui trompe les yeux de l’homme, dit
89 (1886) Recueil des sujets de composition française donnés à la Sorbonne aux examens du baccalauréat ès lettres (première partie), de 1881 à 1885
cieux, il s’étudia à distinguer le bon usage, du mauvais, à bannir du langage tout mot qui cessait d’être employé « par la plus
s rien de plus, et qui n’exclut aucun des ornements et des charmes du langage . Tels sont les caractères du style de Tacite, qu’
il fait discourir Agamemnon, Achille, et bien d’autres ? Est-ce là un langage digne de la tragédie, digne des héros qu’il fait
ux anciens. — Pourquoi, disent-ils, faire tenir au roi des Achéens ce langage pompeux, qui n’a rien d’antique : Oui, c’est Aga
sentiments guindés et fastueux, les situations forcées, amenaient un langage obscur et souvent barbare, et Corneille, subissan
ain agrément dans la narration, mais il met quelque subtilité dans le langage qu’il prête à ses animaux. Ayant vécu au siècle d
que Racine nous le peint, l’homme du devoir et de la conscience ; son langage est toujours franc et libre, soit qu’il réponde a
dévié, de conjurer le péril qui pourrait naître de certains écarts de langage et d’amortir, à l’occasion, par une correction in
ur, où nous trouvons une situation véritable, de vrais caractères, le langage aisé et souple de la conversation. Le ton de la «
trera comment on peut rendre en latin toutes les beautés de son divin langage . [3] (19 août 1884) Faire le tableau de la
stances cet Italien dont le cœur est maintenant bien français, si son langage ne l’est pas encore, est venu de Rome en France,
el point j’étais passionné de mon vivant pour tout ce qui touchait au langage et je ne pouvais me défendre d’éprouver de l’indi
la langue du peuple. Malherbe. — Sans doute, les patois sont bien le langage du peuple, mais ne voyez-vous pas qu’en empruntan
urs, ce qui serait téméraire, du moins pour notre époque, les lois du langage  ; vous exprimez ensuite vos légitimes regrets de
90 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Fénelon. (1651-1715.) » pp. 101-109
laisse échapper cette abondance de sentiments tendres et passionnés, langage naturel de son cœur. Quelques endroits sont animé
socrate, qu’un ingénieux helléniste appelait « la plus nette perle du langage attique », peut paraître trop sévère ; mais l’opi
91 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Bernardin de Saint-Pierre, 737-1814 » pp. 357-367
et fugitive. Il me semble qu’ils me parlent, comme ceux de Dodone, un langage mystérieux. Ils me plongent dans d’ineffables rêv
eurs et des formes célestes qu’aucun pinceau ne peut rendre, ni aucun langage exprimer1. Un ouragan a l’Ile-de-France U
92 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre IV. Continuation du même sujet. Historiens latins. »
, par exemple, que Catilina n’ait pas tenu à peu près aux conjurés le langage que lui prête Salluste, quant à l’objet même du d
s principaux de Rome, à l’époque de la conspiration, a fait parler le langage , et jouer à chacun d’eux le rôle que leur prête l
raduire ses propres pensées, pour faire parler à ces grands hommes un langage digne d’eux. Nous allons le prouver par quelques
93 (1892) La composition française aux examens du baccalauréat de l’enseignement secondaire moderne, d’après les programmes de 1891, aux examens de l’enseignement secondaire des jeunes filles et aux concours d’admission aux écoles spéciales pp. -503
unes gens en garde contre les expressions vagues et recherchées et le langage prétentieux qu’une certaine critique a mis à la m
on d’honneur, faisant comprendre à son visiteur l’inconvenance de son langage . (Lille, juillet 1890.) Montrez que le duel est
a Fontaine prête à chacun des personnages « de son ample comédie » un langage conforme à son caractère. – La Fontaine, dans le
théâtre se réforme ; la cour se distingue par ses mœurs polies et son langage agréable et délicat que la comédie adopte aussitô
el de Rambouillet a-t-elle été utile ou nuisible aux lettres ? Le langage des camps était à la mode à la cour de Henri IV ;
e l’Hôtel de Rambouillet l’ont plutôt perfectionnée et ont préparé le langage poli dont on ne cessa guère d’user dans la second
iginale, mais il lui arrive aussi d’exprimer des idées justes dans un langage grave et concis. Il est inférieur à Lucrèce parmi
ui faisait obstacle aux idées nouvelles ; il lui fallait une forme de langage rapide qui se prètât à ses desseins. La prose y c
faire disparaître l’infante, elle est inutile et presque ridicule. Le langage du comte est plein d’emphase et d’une vanité insu
pathétiques, d’un génie si puissant, écrites dans le plus magnifique langage . Cette conviction vous suivra dans votre retraite
le bon sens d’Henriette sont d’un ordre plus relevé, comme aussi leur langage . Les deux comédies se développent différemment. T
à des mondes différents, sentent autrement, et ne parlent pas le même langage . Une fable simple, des situations ordinaires, un
pas le même langage. Une fable simple, des situations ordinaires, un langage choisi mais naturel, des caractères vrais, voilà,
e et les tance vertement ; la cause en est encore à son caractère. Le langage qu’on parle dans le salon de Célimène est celui d
t un homme bien élevé ; Alceste n’aime pas plus l’affectation dans le langage que dans les manières ; une simplicité forte et d
iens, et elle excelle à en faire la satire. Elle parle à merveille le langage acéré de la médisance, et c’est vraiment « ce feu
es ; elle garde, pourtant, le ton du persiflage, et c’est toujours le langage de la haute comédie. Éliante, enfin, parle comme
ée, aimable et sincère. Les caractères ne sont pas moins vrais que le langage . Alceste, qui ne sait ni taire ni farder la vérit
vise de trouver que ses vers sont « méchants ». Intrigue, situations, langage , caractères, tout, dans le Misanthrope, appartien
très relevé, mais l’intrigue s’y développe moins simplement, et si le langage est exquis, aucun caractère n’a le relief de celu
ages ; ils étaient de taille à les renverser quels qu’ils fussent. Le langage de tels hommes devait être surtout énergique, fer
aimé le style pour lui-même et qui ont revêtu des idées communes d’un langage magnifique, n’ont eu qu’un succès passager. Toute
e saurait donner aux poètes de meilleurs conseils et dans un meilleur langage . Vous prenez tous les tons avec un égal bonheur e
es diverses, le dénouement est bien préparé et il est moral. Quant au langage , il a toutes les qualités à la fois. Il est net,
ns ont appelé « le Racine de la chaire » à cause de l’élégance de son langage , et aussi le Cicéron de la France, a été loué, sa
a pas moins indiqué dans ces quelques mots, avec la fine précision de langage qui lui était particulière, les obligations d’une
e de son temps, exprime d’un trait le jugement de la postérité : « Le langage de Voiture, dit-il, c’est du plâtre et du rouge s
n’en allumai ; lorsqu’il mêle le jargon passager de la galanterie au langage durable de l’amour, l’homme de goût voudrait effa
qui peignent un caractère, à inventer un rythme qui pût se prêter au langage de toutes les conditions et de tous les personnag
es la roue et vous serez plumés. A tout sot orgueilleux je tiens même langage  ; Toujours par les renards les corbeaux sont char
, trop d’intrigues amoureuses ; et il est certain que, chez lui, le «  langage de la passion » rappelle souvent l’hôtel de Rambo
instincts vicieux eux-mêmes se dissimulent sous l’élégance fleurie du langage . Mais sous cette élégance de la forme, quelle vér
rveille dans toute femme, pourvu qu’elle soit précieuse de mise et de langage et qu’elle fréquente la chambre bleue ; quoi de p
haleur qui n’ôtent rien à la justesse de l’idée ni à la simplicité du langage . En parlant surtout des services que la femme peu
ychologiques bien comprises, et qu’elles savaient les exposer dans un langage simple, assez net, même quand ce qu’il faut dire
nce dans le ton et de souci de l’effet dans la parole, qui donnent au langage et à l’allure de la personne qui enseigne quelque
tinction aisée de leurs manières, et la précision sans apprêt de leur langage . » Ordre des sciences Littérature. « Que
et bien suivi ; de se les approprier par le caractère et l’accent du langage , et de faire, en telle matière, œuvre personnelle
et il est à craindre que certaines nouveautés ou audaces heureuses de langage , que des beautés, aussi légitimes que hardies, de
, l’Histoire des mots, et celui d’une étude de Littré : Pathologie du langage . Ils vous en ont demandé la signification. Vous l
sauraient trop éviter les abstractions inutiles et les obscurités du langage technique, dont l’érudition contemporaine ne se f
i qu’elle était encore un peu informe et trop verbeuse. Mais le vieux langage se fait regretter quand nous le retrouvons dans M
insister, avec preuves, sur les qualités qu’il lui accorde : c’est un langage court, naïf, hardi, vif et passionné. Les recueil
cle, sur la peinture des mœurs et des caractères, sur les qualités du langage et les nuances du style, il fallait la bien disce
s coup ? Tout mot a été pensé d’abord ; toute opération matérielle du langage a été une modification de l’esprit, avant d’être
dispensable aux femmes de savoir le latin, ni à imaginer l’origine du langage , ou à déterminer l’influence de la langue sur les
re et envie, tel est le thème que Bossuet se plait à développer en un langage merveilleux de majesté, de véhémence, de hardiess
t prouvez qu’elle est immorale et dangereuse. – Que savez-vous sur le langage des animaux ? – du chien en particulier ? – Vous
94 (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre VII. » p. 95
iles. Problèmes : XVIII, 3  Analyt. pr. I, 4  Métaphysique, IV, 1  Du Langage , chap. vii. N’est beau que, etc.] Comparez Politi
95 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XV. de l’élocution  » pp. 203-216
parole humaine, un nouvel exemple de la nécessité de diviser dans le langage des choses indivisibles de leur nature. Je sépare
et un mitoyen ; mais bien que la diction, de Thucydide, s’éloigne du langage ordinaire et est semée d’ornements, tandis que ce
96 (1881) Rhétorique et genres littéraires
Elles consistent dans l’accord parfait des idées, des sentiments, du langage , de l’action de l’orateur avec le sujet qu’il tra
l’hypocrisie et la dévotion ? Vous les voulez traiter d’un semblable langage , Et rendre le même honneur au masque qu’au visage
ion ou de doute, afin de provoquer l’attention de l’auditeur. Dans le langage familier, rien n’est plus fréquent que le tour in
ure, a essayé de réunir les principales figures de rhétorique dans le langage d’un homme du peuple. Il suppose celui-ci en colè
recherché ne peut que choquer et déplaire. La physionomie a aussi son langage . En effet, le visage humain exprime tous les mouv
poétiques, vii), etc. 3° Ode morale L’ode morale traite dans un langage élevé des grandes vérités morales ou philosophiqu
se cachent sous les eaux.     Au contraire, cet autre, abject en son langage , Fait parler ses bergers comme on parle au villag
conditions essentielles La prose (du latin prorsa ou prosa oratio, langage direct) est le langage ordinaire des hommes, exem
La prose (du latin prorsa ou prosa oratio, langage direct) est le langage ordinaire des hommes, exempt des lois de la versi
la rime poétiques. Les Grecs lui donnaient le nom de πεζὸς ou ψιλὸς, langage pédestre. Il est devenu le sermo pedestris des Ro
e pas est plus lent que celui des cavaliers. Ils l’appelaient aussi «  langage libre et dégagé d’entraves, oratio soluta ac libe
fais des chemins ; Sans toi, dans l’idéal il flanc et vagabonde. Vrai langage des rois et des maîtres du monde, Tu donnes à l’i
pas de même dans l’histoire littéraire, où elle a été devancée par le langage poétique. En effet, à l’origine des sociétés, lor
97 (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Argument analytique de la Poétique d’Artistote. » pp. -
XIX. Des pensées et de l’élocution. XX. Des éléments grammaticaux du langage . XXI. Des formes du nom et de quelques figures de
98 (1867) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de rhétorique
pour donner aux jeunes gens de bons principes et l’habitude d’un bon langage , que « des extraits faits avec soin et qui pourra
mateurs du vrai, du beau et du grand, reconnurent à l’instant même le langage qu’ils cherchaient. Depuis on ne parla plus que c
ns dramatiques, le grand Corneille exposa le premier, dans un parfait langage , les règles de l’art où il a excellé. Ses trois D
ages des Juifs, et le crucifie encore une fois ? Vous reconnaissez le langage de saint Paul200. Achevez donc, grand apôtre, et
et pure, harmonieuse et sans effort. Aucun n’a parlé aux passions un langage plus propre à les captiver et à les soumettre : a
ments de l’âme. Mais il excelle dans le style simple et tempéré : son langage , facile et animé d’une douce chaleur, offre les p
né des idées, parce qu’ils ont arrangé des phrases, et avoir épuré le langage quand ils l’ont corrompu en détournant les accept
en nous plus diverse et plus sage. Chaque passion parle un différent langage . La colère est superbe et veut des mots altiers57
t plus innocent649. ABNER. Hé quoi, Mathan ! d’un prêtre est-ce là le langage  ? Moi, nourri dans la guerre, aux horreurs du car
lent ton courage. ALZIRE. Quel changement, grand Dieu ! quel étonnant langage  ! ZAMORE. Quoi ! tu veux me forcer moi-même au re
s-nous de haine et d’aigreur ? Prêterons-nous toujours nos bouches Au langage de la fureur ? Implacable dans ma colère, Je m’ap
de son temps, combien il en savait reproduire les mœurs et parler le langage . Sur la fin de sa vie, retiré dans sa ville natal
toujours ombrageant son visage, De sourire et de plainte il mêle son langage . — « Mon hôte, maintenant que sous tes nobles toi
plus les prés et le rivage. Tes regards, ton murmure, obscur et doux langage , N’inquiéteront plus nos soins officieux ; Nous n
ésent. Ainsi, comme nous l’apprennent Varron et Horace, les formes du langage vont se modifiant toujours ; mais les grandes bea
tout aujourd’hui, et toutes, dans ce cas, passerait pour une faute de langage . Nos règles actuelles veulent que tout, ainsi emp
re 1675. Jamais l’affection et la douleur maternelles n’ont trouvé un langage plus vif et plus pénétrant. C’est ce qui a lait d
Bossuet n’était point étranger à ces douces affections de l’âme, à ce langage du cœur, à ces expressions sensibles dont le char
la fait ingénieusement rentrer dans son dessein. » Chez lui, dans son langage inégal et disparate, se trouvent donc beaucoup de
oquence un peu apprêtée, montrent assez par où le ferme et magnifique langage de Buffon offre quelque prise à la critique. On y
t, Voltaire n’a pas pris garde, en reprochant de prétendues fautes de langage à ce grand homme, qu’il ne pouvait parler que com
et le roi. 457. Remarquez la coupe variée de ces vers qui donne au langage de la couleuvre un caractère de vérité et de natu
ment de droit et d’honnête. » 496. J.-J. Rousseau, en présence d’un langage si affirmatif, est peu fondé, ce semble, à dire q
Rousseau fait de lui un malhonnête homme, ou, pour lui emprunter son langage , un de ces honnêtes gens du grand monde, qu’il re
re à plein la vanité de l’homme… » Aujourd’hui en plein, mais dans le langage familier. 499. Cette exclamation et d’autres se
ersonnage. 521. Les nuances des trois caractères, rendues ici par le langage qui leur est le mieux approprié, montrent bien, s
point d’une naissance qui la rendit si indigne de lui ; et cet humble langage forme un heureux contraste avec le ton auquel Mon
ait alors fréquemment omise : ce qui n’a lieu aujourd’hui que dans le langage familier. 591. Cette locution ne convient plus
elle n’a été dépassée ; jamais on n’a parlé avec plus d’élévation le langage de la poésie. Aussi Voltaire s’écriait-il, dans s
, se succéder trois rimes masculines. 669. « Zacharie. » Dans ce langage , plein de l’inspiration divine, il faut reconnaît
oute la scène, à la grandeur de la situation, au pathétique vrai d’un langage si élevé et si naturel à la fois. 721. Alzire d
99 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre III. Éloges de Pompée et de César, par Cicéron. »
à Cicéron un crime des louanges données à César : n’est-ce pas là le langage d’un homme également sensible aux vertus de César
ns ; mais non pas pour la patrie, qui est avant tout. Laissez-donc ce langage aux philosophes qui ont mis leur gloire à méprise
100 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XII. du corps de l’ouvrage. — portrait, dialogue, amplification  » pp. 161-174
de la conversation ordinaire, qu’il évite toute forme antipathique au langage commun, toute emphase, toute fleur de diction, pr
acun son caractère réel ou vraisemblable, ou du moins jetez dans leur langage la variété et les contrastes. Ce précepte s’appli
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