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1 (1867) Rhétorique nouvelle « Introduction » pp. 2-33
avec vous, je vais appeler un tiers à mon aide. Ce tiers est un vieux juge de ma connaissance, fort aimable malgré ses rhuma
sation que je vous demande la permission de relater tout au long. Le Juge . — Eh bien, mon jeune ami, vous venez de plaider
 ? L’Avocat. — Oui, monsieur, et vous m’en voyez encore tout ému. Le Juge . — En effet, mais cette émotion est d’un bon augu
à appeler sur lui les soupçons de la justice qu’à les détourner. Le Juge . — Mauvaise cause, très-mauvaise. Les jurés n’aim
mes forces et appelé sur moi l’indulgence de la cour et du jury. Le Juge . — Et après ? L’Avocat. — Après, j’ai exposé le
ent sur la proposition et la narration. Arrivé à la confirmation… Le Juge . — Ah ! c’est là que je vous attends. Comment vou
gnes répétés de bienveillance : les dames tirent leurs mouchoirs… Le Juge . — Et vous perdez votre cause. L’Avocat. — Justem
stement. Mon client est condamné aux travaux forcés à perpétuité. Le Juge . — Cela ne m’étonne pas, je m’y attendais. L’Avoc
endais. L’Avocat. — Comment ! et vous aussi vous nous condamnez ? Le Juge . — Sans appel. Vous avez fait un fort beau discou
L’Avocat. — Vous me désespérez. De ma vie je ne plaiderai mieux. Le Juge . — Permettez-moi de ne pas être de votre avis. Vo
eur ! Est-ce que l’exorde ne doit pas être modeste et insinuant ? Le Juge . — Laissez donc là vos règles. Il n’y a pas d’exo
ait perdu, vous pouviez encore vous sauver. L’Avocat. — Comment ? Le Juge . — Par le débat contradictoire des faits et des p
ulvériser son réquisitoire. L’Avocat. — Mais c’est là l’ennuyeux. Le Juge . — C’est là le nécessaire. Tout le procès était l
e ne jette ma toge aux orties et ma toque par-dessus les moulins. Le Juge . — Ta, ta, ta, voilà bien mes jeunes gens ! préso
emandez pas d’autres conseils, je vous renverrais à ceux de mon vieux juge , ou plutôt à ceux de l’expérience. 1. Didron,
2 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section deuxième. La Tribune du Barreau. — Chapitre premier. Objet du genre judiciaire. »
st le grand objet de l’orateur. Son devoir n’est pas de persuader aux juges que ce qu’il dit est bon et utile ; mais de les c
ette espèce d’éloquence. Ici l’orateur a affaire à un petit nombre de juges , qui sont en général des hommes vénérables et par
des causes dépendait en grande partie de l’équité et du bon sens des juges , et la jurisprudence était, bien moins que l’éloq
les formes les plus éloquentes, et les plus capables de faire sur les juges l’impression désirable. Observons encore que les
faire sur les juges l’impression désirable. Observons encore que les juges civils et criminels de la Grèce et de Rome, étaie
assemblée populaire. Dans le fameux aréopage d’Athènes, le nombre des juges n’était jamais au-dessous de cinquante. Socrate,
e ne nous a pas appris le nom, eut contre lui deux cent quatre-vingts juges  : dans la cause de Milon, Cicéron parlait à cinqu
vingts juges : dans la cause de Milon, Cicéron parlait à cinquante-un juges  ; et le succès de ces causes ne dépendait point e
et le succès de ces causes ne dépendait point en général de quelques juges versés dans la connaissance des lois, mais d’une
plus grande importance que les faits restent présents à l’esprit des juges et des auditeurs, pendant tout le cours du plaido
3 (1863) Discours choisis ; traduction française par W. Rinn et B. Villefore. Première partie.
en loin de mériter la prison et les fers l’homme qui, de lui-même, se juge indigne de la liberté ? Puisqu’il en est ainsi, C
es et mises au grand jour, Romains, je consulte le sénat sur ce qu’il juge convenable de faire dans l’intérêt de la républiq
it de punir un forfait aussi horrible, où peut être la cruauté ? J’en juge par ce que j’éprouve moi-même. Puissé-je ne jamai
ue, fut très exact à la leur faire rapporter. Il n’y a pas longtemps, juges , que nous avons vu de ces hommes distingués ; que
que vous y avez trouvé de rare et de curieux ? V. Admirez ici, juges , la sage précaution de nos ancêtres, qui, sans so
de toute acquisition dans les provinces où nous commandons ? C’est, ô juges , qu’ils étaient persuadés que c’était plutôt une
re puissance, mais à votre bonne foi. Que pourrais-je tant souhaiter, juges , que de voir Héjus déposer des mêmes choses ! Rie
mmé par la ville pour présider à cette construction. Ce même citoyen, juges , reprenant sa qualité de particulier, s’adresse à
us en aviez fait votre butin. XIII. Il est à présent essentiel, juges , de connaître la méthode qu’il employait dans ses
ne fût pas au gré de Tlépolème et d’Hiéron. XIV. Écoutez ceci, juges , je jure de rapporter le fait avec la plus exacte
eux tous ses mouvements et ne s’éloignèrent point de l’argenterie. Un juge éclairé tire des conjectures des plus petites cho
el parti prendrons-nous donc ? que pensez-vous que puissent faire ces juges  ? Avant même votre préture, votre maison était pl
présenter aucun titre qui prouve ces achats, n’est-ce pas mettre les juges dans la nécessité de vous condamner, et pour les
que rapines, d’un côté, et pertes de l’autre. Écoutez, je vous prie, juges , un fait qui prouve moins Son avarice et sa cupid
’avait pas encore amassé assez d’argent pour essayer de corrompre ses juges  ; c’était la première année de sa préture. Il n’é
ement et jouissant de la faveur du peuple, avait son fils sénateur et juge à Rome ; quoique Verrès ne l’ignorât pas, il lui
sé pour être d’un très grand prix. J’ai avancé ce fait témérairement, juges  : car il les a achetés, il ne les a point volés ;
emander, ou assez impudent pour exiger qu’il la lui vendît. En effet, juges , c’est un orgueil insupportable d’entendre un pré
vaient conservé tout ce qui était consacré par la religion. J’ai dit, juges , qu’il y avait chez presque tous les Siciliens be
oint pour Verrès ? Il les achetait ; je le veux. Mais je ne prétends, juges , que vous exposer ce qu’il a fait dans sa provinc
tivement : le prince le lui envoie de même. XXVIII. Maintenant, juges , daignez écouter la suite de l’histoire. Elle n’e
peuple romain ? Votre nom et celui du peuple romain, soyez-en sûrs, ô juges , deviendront l’horreur et l’exécration des étrang
ificence ; en cette occasion, c’est non seulement de la sévérité d’un juge , mais presque de la vivacité d’un ennemi et d’un
ait et consacrait ce candélabre au grand Jupiter. Si vous n’étiez pas juge , et qu’on vous instruisît d’un pareil fait, vous
e et à presser le châtiment qu’il mérite. XXXII. Concevez-vous, juges , un crime plus indigne, et qu’on puisse moins tol
Mon zèle ne sera pas sans doute désagréable à P. Servilius, un de vos juges , qui déjà illustre par ses belles actions, occupé
préture, servait de chevalet aux malheureux Siciliens. Premièrement, juges , Verrès annonçait que la ville de Tyndare avait v
j’ai été à même d’en voir. Leur respect pour cette statue était tel, juges , que sa bouche et son menton sont un peu usés, pa
monuments de notre respect pour les dieux. XLV. Écoutez encore, juges , un trait singulier de sa cupidité, de son audace
es n’ont jamais vu, n’ont jamais connu l’intérieur de ce lieu saint ? Juges , que pensez-vous de cette femme ? quelle idée vou
C’est trop longtemps s’arrêter à une seule espèce de crime. Je sens, juges , que je dois prévenir le dégoût et l’ennui par la
cas de refus, de se joindre à ses autres accusateurs, d’instruire les juges de ses crimes, et d’insister particulièrement sur
dieux immortels, ne méprisez pas leurs plaintes, ne les rejetez pas, juges , ne les négligez pas. Il s’agit des injures faite
t cessé d’être cultivées, leurs moissons ont été détruites. Secourez, juges , la religion de nos alliés, conservez la vôtre ;
eur des lois ? LII. Je rapporterai encore et je vous exposerai, juges , le pillage de la ville la plus belle et la plus
cette guerre, les lois avec la force, la conduite du gouverneur et du juge avec celle du conquérant, l’arrivée et la suite d
ir avec impudence devant tant de personnages respectables, devant des juges dont la plupart ont vu Syracuse et tout ce qu’il
s maisons à Rome et à la campagne ? souffrirez-vous plus longtemps, ô juges , les plaisirs et les passions de cet artisan, qui
ne célèbre inscription grecque ; et ce docteur, ce prétendu Grec, qui juge des choses de l’art avec tant de sagacité, qui en
piter. Pour vous parler encore de la modération de Marcellus, sachez, juges , que les Syracusains perdirent plus de dieux par
très belles coupes de cuivre, des vases de métal de Corinthe. Aussi, juges , les prêtres chargés de conduire les étrangers et
que vous regardez peut-être comme futiles et méprisables. Croyez-moi, juges (et vous le savez déjà, j’en suis sûr), de tous l
rès dira, suivant sa coutume, qu’il a tout acheté ; il n’en est rien, juges  : vous pouvez m’en croire. Il n’y a point de vill
ouillés de ce qu’ils avaient conservé dans ce jour fatal. Connaissez, juges , toute l’impudence et la folle vanité de cet homm
pour leur divinité. [Discours] I. Je ne vois personne, ô juges , qui ne soit convaincu que Verrès a pillé ouverte
oire qu’il s’est acquise dans les armes. Je ne saurais le dissimuler, juges  ; je crains que Verrès ne doive à ses grands tale
t, déchirant la tunique qui lui couvrait la poitrine, il fit voir aux juges et à tout le peuple romain les cicatrices des ble
des rebelles lui avait faite à la tête. À ce spectacle frappant, les juges craignirent que cet homme, dérobé par la fortune
moins pour la gloire du peuple romain que pour prouver la cruauté des juges . Les protecteurs de Verrès cherchent à employer l
s conduire au supplice ; car il avait pour témoins de sa conduite les juges qui avaient prononcé avec lui, les registres publ
blic, et on les attache au poteau. Vous me paraissez encore attendre, juges , que j’expose la suite de cet événement ; car vou
populaires ou distingués dans la nation ; mais ce n’étaient pas leurs juges qui les délivraient ; on ne le faisait pas même s
e des esclaves aient été tout à coup dérobés au supplice, et par leur juge lui-même, et quand ils é étaient condamnés pour u
propre jugement doit l’être à plus forte raison par les suffrages des juges que lie un serment solennel. Je ne prendrai point
vous interdit depuis longtemps tout espoir dans la compassion de vos juges . IX. Je vous sacrifie donc, et je vous épar
tion inspire, selon moi, des soupçons si violents, que je permets aux juges , sans aucune preuve avancée de ma part, de décide
cœur de tous les riches Siciliens. X. Comme je parle à présent, juges , de la gloire militaire de Verrès, je souhaite qu
ntérêt de le distinguer et de le ménager avec soin. Apprenez d’abord, juges , comment il a su, par la sagesse de ses plans, se
à ses crimes le déshonneur de qui que ce soit ? Je n’en ferai rien, ô juges . XIV. Dieux immortels ! quelle différence n
e tunique brune et dans votre manteau. Quelle conduite pensez-vous, ô juges , que Verrès ait tenue à son départ, ou même penda
. Tel était autrefois l’esprit du gouvernement, telle la sévérité des juges , que l’on comptait parmi les accusations graves l
algré vous. « Et suivant l’avis de mon conseil : » vous avez entendu, juges , les noms de ceux qui composaient alors l’admirab
ne différence si honteuse et si marquée, que pouvons-nous soupçonner, juges , de plus vraisemblable que ce qui se présente à l
qu’un long usage et les traités nous assuraient. Vous venez de voir, juges , comment il a laissé perdre le secours puissant d
s dépositions des villes. Dépositions des villes… XXV. Peut-on, juges , souffrir un tel homme, une telle impudence, une
Cette conjecture n’est pas sans fondement. On ne saurait être bon juge quand des soupçons bien fondés ne font point impr
c. Dans une aussi grande ville que Syracuse, je n’ai trouvé personne, juges , qui m’eût dit avoir vu ce chef des pirates, quoi
t pas homme à craindre tous ceux qui habitent le bord de la mer. Non, juges , ce n’est point là le lieu de son exil. C’est don
 ; il se retient et réserve le soin de sa vengeance à la sévérité des juges . Comment saviez-vous que l’on userait contre vous
mille illustre dans son pays, plaida aussi sa cause. Soyez attentifs, juges , autant que l’humanité le demande ; vous apprendr
nt périr les témoins, ne pouvait effacer ses crimes ; que, devant des juges éclairés, le témoignage qu’il rendrait du fond de
ns romains, tu fis trancher la tête à leurs concitoyens. » En un mot, juges , la liberté que vous avez donnée à vos alliés, Fu
ce qu’il était lieutenant en Sicile durant sa préture, fut le premier juge qu’il rejeta. Ce fut de l’avis de ses brigands, c
nocents la défense de ses brigandages ! On ne peut plus, ce semble, ô juges , rien ajouter à cette injustice, à cette folie, à
vêtements et de la nourriture. Ces parents, qui sont ici devant vous, juges , étaient couchés sur le seuil de la prison ; les
aucun point. Au nom des dieux immortels ! quels sont vos sentiments, juges , au récit de ces forfaits ? Suis-je dans l’égarem
dans quelques maisons de campagne ? Mais, comme je viens de le dire, juges , vos alliés négligent et abandonnent aujourd’hui
entièrement. Voici dans quel appareil ils ont recours à vous. Voyez, juges , l’état de misère et d’indigence ou sont réduits
xigeait en même temps mes soins, mon zèle et votre protection. Voilà, juges , la plainte que la Sicile m’a portée particulière
érité, j’affranchis les Siciliens d’une pareille crainte, je croirai, juges , avoir satisfait à mon devoir et aux désirs de ce
t ce que j’ai dit. LII. Oserez-vous dire encore : « L’un de ces juges est de mes amis, l’autre est l’ami de mon père ? 
juges est de mes amis, l’autre est l’ami de mon père ? » Mais plus un juge a de liaison avec vous, plus il a honte de vous v
l’ami de votre père ! dieux immortels ! si votre père lui-même était juge , que pourriez-vous faire quand il vous aurait dit
a conservation de tous tant que nous sommes. N’attendez point de moi, juges , de longs raisonnements, comme si l’affaire était
lle fut la cause de ce traitement contre Servilius. Pardonnez-le-moi, juges , à son égard seulement : je n’insisterai pas pour
ie, puisque personne ne l’accusait, de ne pas lui intenter devant des juges si peu impartiaux un procès où il y allait de sa
choquait la vue ou lui déplaisait y était aussitôt renfermé. Je vois, juges , que cette conduite indigne tout le monde ; et je
ur cette place, et que vous ne retomberiez plus sous la puissance des juges et l’autorité des lois ? LVI. Quelle était
utés ? quel motif l’engageait à commettre tant de crimes ? Nul autre, juges , qu’un nouveau et singulier moyen de piller. Semb
ource, quelque asile, quand je vous vois enchaîné par la sévérité des juges , arrêté par ce concours nombreux du peuple romain
avez imaginée. LIX. Oui, j’aime mieux qu’on apporte devant ces juges et devant le peuple romain les preuves de votre d
cteurs de le saisir et de le battre avec violence. Un citoyen romain, juges , être battu de verges sur la place publique de Me
en croix un homme qui se disait citoyen romain ! Je n’ai point voulu, juges , dans la première action, parler avec tant de véh
amis, qui vous apprendront, un peu tard, mais non trop tard pour les juges , que ce Gavius que vous avez fait mettre en croix
écution d’un supplice aussi barbare et aussi horrible. Je m’en tiens, juges , à ce seul aveu de Verrès : je m’y attache ; il m
olée au milieu de ces tourments et sur cette croix. Reconnaissez ici, juges , l’audace de cet homme. Ne le croyez-vous pas aff
t tous les autres en droit de ne jamais la redouter. Nous n’avons pu, juges , refuser nos larmes à la perte de ces capitaines
propres suffrages avant les calendes de février. Si vous me demandez, juges , quelle gloire, quel honneur j’en retirerai : mes
de m’élever aux dépens de beaucoup d’autres. LXVIII. En vérité, juges , dans votre intérêt et dans celui de la républiqu
hement autorisé dans cet excellent tribunal. Je ne veux point que des juges que j’ai approuvés et choisis marchent dans Rome
ncérité je formule mes accusations, avec quelle religieuse équité les juges les examinent, et par quels moyens vous défendez
faire, ni sur la conduite de Verrès hautement condamnée, mais sur les juges , et pour parler vrai, sur vous-même. Mais quand c
ait ici quelque chose de répréhensible, ou le peuple romain deviendra juge d’un homme qu’auparavant il croyait indigne d’auc
re judiciaire, pris, aux termes de la nouvelle loi, parmi les anciens juges . LXX. Or qui ne comprend pas, sans que je l
4 (1867) Rhétorique nouvelle « Troisième partie. la rhétorique » pp. 194-
’il en a déjà la réfutation toute prête, comment persuaderez-vous vos juges  ? Avouez que vous en êtes encore à l’enfance de l
’on doit même la supprimer, si les faits sont avérés et admis par les juges  ? Distinguer la confirmation de la réfutation, n’
ter, je le renverrais à mon introduction et aux conseils de mon vieux juge . Je lui dirais encore : « Choisissez parmi nos gr
des tribunaux, observez les manœuvres des adversaires, érigez-vous en juge du camp. A un observateur intelligent, les fautes
abord inspire à la foule le respect, la sympathie et la confiance aux juges  ; que sa parole ait à leurs yeux l’autorité d’un
parties du discours, qu’il faut chercher les moyens d’intéresser les juges à sa cause. Or le premier de tous les moyens, le
de, qui serait assez effronté pour hasarder un pareil rôle devant des juges habitués à toutes les petites comédies du barreau
rique : modération de l’orateur, désintéressement, piété, respect des juges , langage insinuant, et cependant tout y est faux.
’exorde viendra s’offrir de lui-même. Étudiez les dispositions de vos juges , la nature elle-même vous inspirera les moyens le
emplira l’attente des assistants. Mais un avocat, qui s’adresse à des juges méfiants et souvent prévenus, a besoin de plus d’
circonstances du procès, au caractère du client, aux dispositions des juges , il entre dans le développement. Les idées s’atti
déchire la robe de son client et montre au peuple ses blessures. Les juges fondent en larmes : l’orateur, profondément ému,
temple, devant les yeux épouvantés des fidèles, avec la majesté d’un juge souverain ? Croyez-vous que l’art seul et privé d
c’est de frapper juste. Si donc vous voulez arriver aux cœurs de vos juges , commencez par étudier leur caractère. Les trouve
ue lui. L’affaire était mauvaise et perdue d’avance dans l’esprit des juges et dans l’opinion publique. Cépasius entre en mat
du fond de son sac oratoire ce splendide développement : « Regardez, juges , la misère de la condition humaine ; regardez l’i
teux, s’était sauvé la tête basse et avait disparu de l’audience. Les juges de rire et l’orateur de se fâcher tout rouge. Il
lui coupe sa belle tirade, qu’il n’a pas fini encore son : Regardez, juges , regardez. On voit le moment où il va courir aprè
pathétique du discours, l’enfant joua son rôle à merveille : « Voyez, juges , s’écrie aussitôt l’orateur, il pleure, et pourqu
opinion, la loi, les circonstances, le théâtre de la lutte ! Et cela, juges , la veille des comices, quand il disputait à son
a première charge de l’État, dans ce moment critique (car vous savez, juges , combien un candidat est timide et inquiet, et pa
de la ville. Elle personnifie les abstractions. Un combat devient un juge qui tient dans ses mains le sort de deux peuples 
5 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre quatrième. De la disposition oratoire, ou de l’Ordre mécanique du discours. — Chapitre II. Application du chapitre précédent au discours de Cicéron pour Milon. »
en litière dans le Forum, et d’y rester tranquille jusqu’à ce que les juges fussent assemblés. Malgré toutes ces précautions,
e son discours, va se sentir assez de courage pour en communiquer aux juges eux-mêmes, et dissiper les craintes que la plupar
L’objet de la péroraison est, comme l’on sait, d’exciter la pitié des juges en faveur de l’accusé, qui, pour seconder de son
isément le motif dont Cicéron va se servir pour émouvoir la pitié des juges . 120« Nolite, si in nostro omnium fletu nullam
les hommes animés d’un zèle courageux pour la patrie ; si jamais des juges , choisis dans les premiers ordres de l’état, eure
is de porter la plus légère atteinte à sa gloire, par le ministère de juges tels que vous ». 117. « Cependant Clodius est i
dans sa contenance ni dans ses discours, est-ce une raison, citoyens juges , pour vous inspirer moins d’intérêt ? N’en est-ce
lle cause ? dans celle qui excite un intérêt général. Auprès de quels juges  ? auprès de ceux à qui la mort de Clodius a été l
e, n’en croire que vos sentiments. Croyez que celui qui a choisi pour juges les hommes les plus justes et les plus fermes, s’
6 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section deuxième. La Tribune du Barreau. — Chapitre II. Qualités et devoirs de l’Orateur du Barreau. »
un faux jour, la supercherie ne tarde pas à être découverte ; et les juges en concluent, ainsi que les auditeurs, qu’il a ma
t unique est de persuader : et comment se flatter d’y parvenir, si le juge qui va l’entendre n’est prévenu d’avance en sa fa
du poids à ses raisons ; tandis que l’homme décrié dans l’esprit des juges et dans l’opinion du public, est toujours pour la
pirates (Quint. liv. xii, chap. 7). Que l’avocat se constitue donc le juge de la cause, avant d’en entreprendre la défense ;
7 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre quatrième. De la disposition oratoire, ou de l’Ordre mécanique du discours. — Chapitre premier. »
me doit être soignée de manière à ne rien faire perdre à l’oreille du juge . Erit autem narratio aperta atque dilucida, si f
le comble de l’art est ici de faire disparaître entièrement l’art. Le juge est tellement attentif, tellement sur ses gardes
ici, c’est la loi qui prononce ; c’est donc bien moins la volonté du juge , que son opinion qu’il s’agit de déterminer. Comm
juge, que son opinion qu’il s’agit de déterminer. Comme cependant ce juge est un homme, il ne sera jamais inutile de l’inté
t de la vérité. Ce que la nature a mis de sensibilité dans le cœur du juge , est le commentaire heureux du texte impassible d
uand l’effet est manqué. Il vaudrait beaucoup mieux alors laisser les juges à leurs propres dispositions ; car ici les grands
8 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Villemain. Né en 1790. » pp. 479-491
nuancé, un bon sens rapide et revêtu de grâce. C’est d’instinct qu’il juge l’éloquence. En le lisant, on croit l’écouter. Sa
. Mais l’illusion même que votre piquant théâtre a pu faire à de tels juges est encore un éloge ; et cette illusion serait im
toujours1. (Discours et Mélanges. Édition Didier.) 1. M. de Sacy juge ainsi M. Villemain : « M. Villemain est un des d
tte critique qui semble se monter au ton des grands écrivains qu’elle juge , et prendre les formes de leur talent pour en mie
aculté de distinguer les beautés et les défauts des productions qu’il juge , mais une âme qui se passionne pour les uns et s’
e gens se permettent de régenter, et devraient être récusés comme des juges incompétents ! 1. Oh ! que cela est vrai ! Que d
cette phrase ! 2. Aimer le talent est le premier devoir de celui qui juge les livres. 3. Librairie académique. 4. Voir da
9 (1867) Rhétorique nouvelle « Deuxième partie. L’éloquence du barreau » pp. 146-
tez-vous, en effet, dans une enceinte ou siégeaient jusqu’à dix mille juges , choisis par le sort dans tous les rangs du peupl
Un frère plaidant pour son frère contre un homme détesté, devant des juges encore pleins du souvenir récent de l’odieuse tyr
ic restreint d’oisifs délicats, de jurés bourgeois ou campagnards, de juges interprètes scrupuleux et inflexibles de la loi.
condamnation, de transporter ailleurs le tribunal, et de dérober aux juges la vue du temple qui leur rappelle la gloire de l
ur. Et tu as le front de paraître à la lumière ! tu oses regarder ces juges , te montrer ici au forum, dans la ville, aux yeux
s invectives, abonde en péroraisons pathétiques, comme s’il avait des juges à passionner et non des citoyens à convaincre. Il
timents. Ainsi, dans le procès de Milon, il commence par rassurer ses juges  : — Ces soldats en armes que Pompée a placés aux
blant de leur donner tort, jusqu’à ce qu’il ait retourné l’esprit des juges en leur faveur par cette apparente sincérité ; ou
10 (1839) Manuel pratique de rhétorique
des mécaniciens, des architectes, des sculpteurs, des musiciens, des juges , des notaires, des négociants et des avoués, la r
uissante, les préventions de Pompée, et celles même de la plupart des juges dont il avait composé le tribunal. Passions.
ls l’âme se porte vers les objets, ou s’en éloigne, selon qu’elle les juge convenables ou contraires à son bonheur. Il y a d
nt, attentif et docile. On gagne la bienveillance de l’auditeur ou du juge en se présentant à lui avec ces qualités personne
que opinion qui aurait fait une forte impression sur l’auditeur ou le juge . On emploie l’exorde pompeux dans les sujets qui
tre eux de fortes préventions et de la part du sujet, et de celle des juges , et surtout du côté de Pompée. L’exorde du discou
mme dans la Milonienne ; l’orateur avait à détruire dans l’esprit des juges des préventions qui auraient empêché de recevoir
bsolument nécessaires à l’intelligence du fait et à l’instruction des juges . La narration doit être claire de deux manières :
it pas intéressé. C’est par là surtout que s’établit dans l’esprit du juge la crédibilité, c’est-à-dire, la disposition à cr
laisser ainsi une impression forte dans l’esprit de l’auditeur ou du juge . Quant aux moyens faibles ou médiocres qui n’aura
c’est, comme dans la Milonienne, lorsque l’esprit de l’auditeur ou du juge est saisi de quelque prévention qui l’empêcherait
our que l’orateur ait besoin d’en remettre le précis sous les yeux du juge ou de l’auditeur. Cette récapitulation ne doit êt
n exemple de pathétique tantôt tendre, tantôt véhément : « Pour moi, juges , mon cœur se déchire, mon âme est pénétrée d’une
seul, qui tant de fois ai bravé la mort pour toi ?” « Et ces paroles, juges , il ne les prononce pas en versant des larmes, co
l garde donc ce grand caractère que la nature lui a donné. Mais vous, juges , quels seront vos sentiments ? Conserverez-vous l
té ? Malheureux ! infortuné que je suis ! c’est par le secours de ces juges , ô Milon ! que tu as pu me rappeler dans ma patri
ui les sollicitait ? moi-même. Quel si grand crime ai-je donc commis, juges  ? De quel forfait si horrible me suis-je donc ren
e par laquelle, sous l’air de la confiance, on place l’auditeur ou le juge dans la nécessité de convenir qu’il penserait ou
irait de telle manière. Cicéron réunit ces deux figures, et force ses juges à avouer que Milon est le sauveur de la républiqu
arcasme amer, une apostrophe violente à Sextus Clodius : « Eh quoi ! juges , êtes-vous les seuls à ignorer ce qui se passe ?
es actions, les personnes, les vertus et les vices ; compare, pèse et juge s’il y a égalité ou supériorité. Voltaire, dans l
e s’avance : « Ô Dieu ! cria Turenne, arbitre de mon roi, « Descends, juge sa cause, et combats avec moi ; « Le courage n’es
tile, et par conséquent permis d’adresser la parole à d’autres qu’aux juges . Le second exemple est plein de mouvement ; l’apo
du grand Condé les peuples, les rois, les princes, les pontifes, les juges de la terre pour les convaincre du néant des gran
40 [= p. 41, § Style élevé, péroraison de la Milonienne : « Pour moi, juges , mon cœur se déchire… »]. 17. Voir page 46 [= §
11 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Villemain 1790-1870 » pp. 251-256
Discours et Mélanges littéraires, Édition Didier3.) 1. M. de Sacy juge ainsi M. Villemain : « M. Villemain est un des de
tte critique qui semble se monter au ton des grands écrivains qu’elle juge , et prendre les formes de leur talent pour en mie
e gens se permettent de régenter, et devraient être récusés comme des juges incompétents ! 1. Oh ! que cela est vrai ! Que d
cette phrase ! 2. Aimer le talent est le premier devoir de celui qui juge les livres. 3. Librairie académique.
12 (1825) Rhétorique française, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes pp. -433
e, et employé dans la discussion des affaires privées en présence des juges qui devaient absoudre ou condamner. Ces trois gen
arreau, c’est la conviction. L’orateur ne cherche pas à persuader aux juges ce qui est bon et utile ; il veut les convaincre
oratoire. Les passions ne s’allument pas si aisément dans le cœur des juges , qui sont ordinairement des personnes d’un âge mû
les moyens insinuans qu’ils emploient pour se concilier la faveur des juges  ; c’est la grandeur et la noblesse des sentimens
re passionnée. Le principe de l’éloquence du barreau est donc que le juge a besoin d’être éclairé, non d’être ému. Cette rè
aveur. Dans ces causes, la loi qui n’a pu tout prévoir laisse l’homme juge de l’homme, et les faits étant du ressort du sent
: « le point principal que l’orateur se propose d’emporter, et que le juge doit particulièrement examiner : status causæ est
poids selon la similitude des espèces, la dignité et la renommée des juges qui les ont prononcés, le nombre des décisions se
successivement à sa place, à celle de son adversaire, puis à celle du juge . J’insiste sur ce qui paraît plus favorable que d
ition nécessite deux termes, 1°. Celui qui représente l’objet dont on juge , on le nomme le sujet. 2°. Celui qui exprime ce q
t on juge, on le nomme le sujet. 2°. Celui qui exprime ce que l’on en juge  ; on le nomme l’attribut. Lien. On ne peut pron
our mesure commune, chacune des deux idées qu’il veut comparer, et il juge de la sorte si elles se conviennent ou non, et ju
es rapprochés que le pécheur, dans la pénitence, doit être son propre juge et prononcer lui-même son arrêt : « L’homme, dans
sion pour les richesses, sa haine pour le défunt, revient presser les juges par une nouvelle induction qui forme une autre ch
et les plus énergiques. Voici comment il s’exprime en s’adressant aux juges de Roscius d’Amérie : « Avez-vous été choisis po
pour famille une nation, pour témoin l’univers, tous les siècles pour juges . » (L’abbé Maury, Panég. de saint Louis.) En st
ve dans le cas d’une démarche vive et forte, on doit faire sentir aux juges qu’il ne s’y détermine qu’à regret et par nécessi
la confiance en leurs lumières. Parmi les moyens de se concilier les juges au barreau, il convient de distinguer ceux que l’
re, dans les inclinations, dans les dispositions particulières de ses juges , des moyens de se les rendre favorables, ce n’est
ne. « Il importe beaucoup au succès de la cause, dit Cicéron, que les juges conçoivent une bonne opinion des mœurs, des princ
i avait disposé la force armée autour du tribunal, pour intimider les juges . Cependant il ne laisse pas de supposer au même P
es secourir. (Tit. Liv., l. V, c. 44.) Ainsi Lépide prend le ton d’un juge sévère à l’égard de Lutorius Priscus, lorsqu’il v
t pris la place des lumières naturelles de la raison ; et si l’esprit juge , l’on peut dire que ce n’est qu’après que le cœur
isonnement et des lois. » (De Orat., l. II, n. 178.) Puisque l’homme juge différemment selon les différens mouvemens dont i
lié avec la nature de l’homme. « Les preuves, dit-il, font penser aux juges que votre cause est bonne ; les passions font qu’
sez habilement ce qui sert à la preuve…. Mais échauffer, entraîner le juge , faire naître en lui tels sentimens que l’on veut
il, la haine, la vengeance qu’on demande justice. On la demande à des juges que la loi voudrait impassibles, et que la nature
ans trop s’attendre à une perfection surnaturelle, on traite avec ses juges comme avec des hommes. D’ailleurs, lorsqu’on attr
« Tu m’apportes là une chaussure de femme : » il parle lui-même à ses juges en sage, en homme simple et vertueux, et il fut c
« Je n’ai jamais essayé, dit le premier, d’exciter dans l’âme de mes juges la douleur, la compassion, l’indignation ou la ha
même fortement les sentimens dont je voulais les pénétrer. Comment le juge pourrait-il s’irriter contre votre adversaire, si
ême. » (De Orat., l. 2, n. 189.) « Le grand secret pour toucher les juges , dit le second, c’est que nous soyons touchés nou
vant le peuple romain. Dans nos tribunaux, dans nos mœurs, devant nos juges , un avocat pleurant serait un spectacle extraordi
son intérêt propre. Au barreau, l’orateur doit rendre personnelle au juge la cause qu’il lui présente, par la considération
ans ses droits, dans son honneur, dans ses biens, rencontre parmi ses juges , des pères, des citoyens, des propriétaires bless
la désolation de leurs enfans, de leurs proches ; qu’il intéresse les juges en leur traçant une image de l’avenir, et en leur
sent que l’adversaire pourrait ou dire, ou faire. De cette sorte, les juges seront moins en danger de se laisser surprendre ;
é soulèvent l’un contre l’autre l’indignation ou la commisération des juges . « Quant aux moyens que l’adversaire emploie pour
lui dont nous nous moquons, ou des défauts de son esprit, desquels on juge par ses paroles ou par ses actions, ou des choses
l’orateur se doit à lui-même, ni à ceux qu’il doit à la personne des juges . « Il évitera les bons mots médités à loisir, o
t, et moins encore ceux dont l’offense nous attirerait l’aversion des juges . » (L. IV, c. i.) « Il doit même éviter d’inculpe
la suite. « Un orateur qui éclate avant d’avoir préparé l’esprit des juges ou des auditeurs, ressemble, dit Cicéron, à un ho
ui ferait le plus d’impression sur lui-même, s’il était au nombre des juges . » (L. VI, c. 1.) Il ne doit pas les arrêter tr
ction. Un discours précis, un style serré, convient pour instruire le juge , mais non pour l’émouvoir. » (De Orat., l. II, n
arole. Les causes des particuliers étaient souvent portées devant des juges nombreux ; et les tribunaux étaient alors de véri
des causes dépendait en grande partie de l’équité et du bon sens des juges . Il s’agissait pour l’orateur, non-seulement de p
t des conventions qu’il faut éclaircir. En outre, la loi est pour les juges une règle inexorable dont ils ne peuvent s’écarte
teur Antoine, déchirant la tunique de Manius Aquilius et montrant aux juges les cicatrices des blessures honorables reçues da
es préventions extrajudiciaires dont il craignait que les esprits des juges ne fussent frappés. La distribution du discours,
personne, de celle du client, de celle des adversaires, de celle des juges . Si on donne des louanges aux juges, il faut qu’e
lle des adversaires, de celle des juges. Si on donne des louanges aux juges , il faut qu’elles roulent sur des qualités qui ai
der aux différentes causes que l’on traite. On a besoin de rendre les juges favorables dans les causes douteuses ; attentifs,
n éloignement marqué soit dans l’opinion, soit dans l’inclination des juges  ; lorsqu’il s’agit de détruire une erreur, d’atta
onjoncture, ce que le public pense de l’affaire, ce qu’en pensent les juges eux-mêmes, ce que vous avez à désirer, ce que vou
 ; alors elle sert à annoncer le point qui est à juger, et désigne au juge l’objet dont il doit s’occuper. (Ibid.) Il est de
efois nécessaire, dit Quintilien ; nous sommes obligés de tromper les juges , et de leur mettre un bandeau sur les yeux, pour
eine à le faire dans la suite, et la cause est en danger, lorsque les juges n’en ont pas une bonne opinion dès le début. (De
précéder tous les autres chefs ou presque tous, afin de préparer les juges à la question de droit qu’il réserve pour la fin.
he et l’interrogation ; s’adressant tantôt à l’adversaire, tantôt aux juges , quelquefois à l’opinion publique. Voyez ce que n
ce de l’exemple vient du penchant qu’ont tous les hommes à imiter. On juge naturellement par ce qui est arrivé aux autres, o
a jamais une chose horrible ou pitoyable, sans exciter dans l’âme des juges un sentiment conforme ; et quand il s’agira de la
la fin, dit Cicéron, les mouvemens oratoires propres à enflammer les juges ou à les calmer. C’est là, plus que dans les autr
et développés dans les discours, pour les remettre en la mémoire des juges , (De inv. Rh., l. I, n. 52.) Il sera mieux encore
ion de la question à juger. Les accusations capitales, devant un jury juge des faits, ouvrent, par la nature des crimes, par
faire avec intérêt et agrément, de manière à captiver l’attention du juge et à lui inspirer le désir du succès de la cause.
e la narration du plaidoyer pour Milon. Son défenseur voulait que les juges demeurassent persuadés que Milon était parti de R
que celui du vrai ; il ne se propose d’autre objet que d’instruire le juge . Une cause trop chargée doit se partager en plus
récit ; alors, pour les exposer avec ordre et soulager l’attention du juge , il faut les partager par différentes époques, ou
étation d’une clause ; si tout est dans une question de droit ; si le juge connaît déjà le fait par l’exposé de l’adversaire
t à un autre objet sur lequel on tâche d’attirer toute l’attention du juge  ; on paie de plaisanteries, de bons mots. (Cic.,
er de paraître embarrassé de la difficulté que l’on a à combattre. Un juge en prend occasion de se défier de notre cause ; e
attire de la part des autres, et qui par là excite l’indignation des juges . Il vaut mieux avoir de la modération et quelquef
le, et la plaisanterie n’est jamais plus de saison ; elle inspire aux juges une secrète indignation contre l’adversaire et le
que de détruire les siennes, je m’attache à détourner l’attention des juges de sa défense et à la fixer sur la mienne. » (De
s et de nature différente, ou si elles dérivent de la même source. On juge aussitôt de l’ordre qu’on doit observer ; si l’on
esoin de préparation ; quelles choses on peut dire tout d’un coup aux juges , et quelles sont celles où il faut les conduire c
tion a un air de justesse qui prévient ; mais, en y réfléchissant, on juge qu’elle est loin de remplir les conditions d’une
de est son ouvrage ; Il entend les soupirs de l’humble qu’on outrage, Juge tous les mortels avec d’égales lois, Et du haut d
emens au lieu de raisonner avec force, et d’exciter la compassion des juges  ?….. » Puis examinant par quels moyens il est per
pas leurs idées dans le même ordre. L’un peint avec chaleur, l’autre juge de sang-froid. Le langage de celui-là est l’expre
dit au jeune Joas : Entre le pauvre et vous, vous prendrez Dieu pour juge  ; Vous souvenant, mon fils, que caché sous ce lin
u le peux : mais voyons ton ouvrage. Quelle réponse tiens-tu prête au juge suprême qui te demandera compte de ton temps ? Ma
e autant de dieux par le nom desquels on doit jurer. Il inspire à ses juges l’esprit et les sentimens de ces illustres morts,
dans le passage suivant du plaidoyer de Cicéron pour Milon. « Enfin, juges , je vous le demande ; il s’agit de prononcer sur
rdinaires et singuliers, on s’insinue, on se glisse dans l’esprit des juges sans qu’ils s’en aperçoivent. » Plus bas il ajout
doivent prendre lorsqu’elles ne frappent que l’oreille, ou lorsqu’un juge croit simplement entendre un récit, et non pas vo
contradiction, ou faire une concession qui coupât votre plan ; si les juges désiraient que vous donnassiez plus d’éclaircisse
il donne l’exemple. » Ce qu’il ajoute est un reproche qu’il fait aux juges  ; il a dû le faire sentir. « Cependant, je l’avo
ions différentes. Il se prend, tantôt pour la faculté de l’esprit qui juge , tantôt pour un acte de cette faculté. Exemples :
13 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre premier. Apologie de Socrate par Platon. »
ntient la défense de Socrate, et fut prononcé par lui-même devant ses juges . Obligé de parler de lui et de justifier ses prin
clairement démontré l’origine et les motifs, Socrate s’adresse à ses juges  : « Souvenez-vous de votre serment, et prononcez
ez selon ce qui conviendra le plus à votre intérêt et au mien ». Les juges vont aux voix, l’arrêt se prononce, l’injustice t
courte récapitulation de sa vie privée et publique, il adresse à ses juges ces paroles remarquables, où respire cette belle
14 (1843) Nouvelle rhétorique, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes (7e éd.)
a dit quand l’éloquence a été forcée d’étudier les lois, le génie des juges , la méthode usitée, les habitudes des peuples, po
er ou de dissuader : l’orateur romain défend Milon, et il exhorte ses juges à le conserver dans Rome à cause de son innocence
de son plaidoyer pour le poète Licinius Archias : « S’il y a en moi, juges , quelque talent, et je sens toute la faiblesse du
loin que je puis me rappeler, etc. ; la conclusion, S’il y a en moi, juges , quelque talent… c’est à Licinius, etc. ; et c’es
vant lui. (Quintilien, IX, 4.) Alors il prend fièrement la qualité de juge , de censeur impitoyable ; il ne consent à rien de
t conformés ! Il importe, dit Cicéron, au succès de la cause, que les juges conçoivent une bonne opinion des mœurs, des princ
grand pouvoir, quand le sujet ne permet pas d’enflammer l’esprit des juges par des mouvements impétueux et passionnés. En re
e sont si chers, je le proteste, je n’ai jamais essayé d’inspirer aux juges la douleur, la pitié, l’indignation ou la haine,
s émotions que je voulais faire passer dans leur âme. Eh ! comment le juge pourrait-il s’irriter contre votre adversaire, si
partie ; on force une maison. Quelle maison ? Maison de notre propre juge . On brise le cellier qui nous sert de refuge ; De
convaincus. Un orateur qui éclate avant d’avoir préparé l’esprit des juges ou des auditeurs, ressemble, dit Cicéron (Orat.,
s ont été traitées, et que la disposition où l’orateur va laisser les juges , est celle dans laquelle ils donneront leurs suff
ains. Du temps de la république, où il y avait peu de lois, et où les juges étaient souvent pris au hasard, il suffisait pres
ient par le bras, le fit lever, lui déchira sa tunique, et montra aux juges les cicatrices des blessures honorables qu’il ava
touchant, il prit le fils de Flaccus entre ses bras, me présenta aux juges , et implora pour lui l’humanité et les lois (pro
cette pratique semblerait plus digne du théâtre que de la gravité des juges . Dans nos tribunaux, il faut convaincre, et l’on
imes, difficiles à saisir. La douceur, qui gagne la bienveillance des juges , doit se faire encore sentir dans l’impétuosité q
qu’elle en soit comme inséparable ; mais ici ce n’est pas l’esprit du juge qu’on attaque, c’est la sensibilité de son cœur ;
ui parle avec concision et ne s’élève jamais, peut donc instruire les juges , mais il ne peut émouvoir leur âme, et c’est là t
j’aime mieux vous sauver. L’orateur mettra encore l’auditeur ou le juge dans ses intérêts, s’il donne une idée avantageus
oulaient enfin que, selon les circonstances, l’orateur intéressât les juges par des motifs tirés de la personne de l’orateur
sât les juges par des motifs tirés de la personne de l’orateur et des juges eux-mêmes. Du temps de la république romaine, où
de la république romaine, où l’avocat était quelquefois supérieur aux juges en dignité, il faisait souvent mention de lui. Au
lque chose dès qu’il fait penser à lui. De même, dans un temps où les juges , pris au hasard, ne se croyaient pas astreints à
es. Il faut maintenant plus d’art et de circonspection pour louer les juges , esclaves de la loi et de la vérité. Ne louez pas
présomption, ces éclats, cet emportement contre Ulysse et contre les juges , à qui il semble reprocher leur injustice et leur
hommes, regrets pour celui dont on pleure la perte, respect pour les juges , tout contribue à gagner les auditeurs59. Préca
ui détermine l’état de la question. Ainsi : « Je ne vous dirai point, juges , que la mort de Clodius est un événement heureux
ustes et régulières : « Je suis sûr de vous faire sentir, dit-il aux juges , non seulement que vous ne devez pas retrancher A
même orateur divise ainsi son plaidoyer pour Muréna : « Il me semble, juges , que toute l’accusation peut se réduire à trois g
e la narration du plaidoyer pour Milon. Son défenseur voulait que les juges demeurassent persuadés que Milon était parti de R
action a d’odieux se cache sous une idée qui ne pouvait déplaire aux juges , et qui semblait même les intéresser : Quod suos
l’ordre dans les faits, et pour procurer v du repos à l’attention du juge , il faut les partager par différentes époques, et
i prêter le secours de l’éloquence, elle n’aurait pas fort touché les juges  : il la fait donc valoir d’une manière merveilleu
l peut, ce qu’il serait impossible de réfuter, détourner l’esprit des juges , et leur présenter des objections plus fortes en
i enfin sans consulter ce qu’il se doit à lui-même, ce qu’il doit aux juges , ou ce que les circonstances demandent ; il manqu
indrait-elle pas ? ne vous dirait-elle pas : Qu’attendez-vous encore, juges , quand on vous a démontré… ?” et vous poursuivez
ordinaires de deuil et de tristesse. On pouvait même craindre que les juges ne se crussent bravés par un homme dont le sort é
ilon ? Cicéron va au-devant d’un tel reproche107 : « Et ces discours, juges , il ne les profère pas comme moi, les larmes aux
sonne de Milon. Il se peint comme le plus malheureux des mortels. Les juges étaient des hommes choisis, et il s’en trouvait p
stin me poursuit ! Eh quoi ! Milon, c’est par le secours de ces mêmes juges que tu as pu me rendre ma patrie, et je ne pourra
use ? Dans une cause où tous les peuples sont pour nous. Devant quels juges  ? Devant ceux qui ont le plus gagné à la mort de
bunal, consulaire comme lui, et supérieur en dignité à la plupart des juges  ; il pouvait donc leur présenter sa douleur comme
pour toujours. Cessez à présent d’être leurs mères pour devenir leurs juges  ; leur vie et leur mort sont entre vos mains. Je
de est son ouvrage ; Il entend les soupirs de l’humble qu’on outrage, Juge tous les mortels avec d’égales lois, Et du haut d
, dit Cicéron (Orat., 21), que d’aller, si l’on plaide devant un seul juge au sujet d’une gouttière, se perdre dans les gran
en moins que naïf. Si La Fontaine appelle un chat qui est choisi pour juge , sa majesté fourrée , on voit bien que cette ima
el il se rapporte : Entre le pauvre et vous, vous prendrez Dieu pour juge  ; Vous souvenant, mon fils, que, caché sous ce li
lein de confiance dans son bon droit, s’en rapporte à la décision des juges , des auditeurs, de son adversaire même. C. Rabiri
qu’on lui impute sur son adversaire ; entrer en délibération avec les juges , et même avec sa partie ; décrire les mœurs des p
qui veut l’interrompre ; déclarer qu’il ne dit pas tout ; avertir les juges d’être sur leurs gardes ; parler avec une noble h
i le besoin de captiver, par l’action, les yeux et l’attention de ses juges . On peut même dire que c’était là nécessairement,
ait monter à la tribune pour soutenir une loi, ou paraitre devant des juges pour repousser une injuste accusation. Nous voyon
endres de leur maître, mais que ses concitoyens, ses accusateurs, ses juges , en croyant l’entendre parler, verseraient des la
ur consoler les mânes de vos citoyens, ne vous accusent pas auprès du Juge suprême ? Combien de fois avez-vous vu leurs ombr
15 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section deuxième. La Tribune du Barreau. — Chapitre III. Analyse et extraits des Harangues d’Eschine et de Démosthène, pour et contre Ctésiphon. »
moi, je viens ici, n’ayant de confiance que dans les dieux, dans mes juges et dans nos lois, convaincu d’avance qu’auprès de
: aussi le législateur a-t-il placé ces mots à la tête du serment des juges  : Je jugerai suivant la loi, etc., parce que ce g
la fois et que je n’ai rien à opposer aux inculpations, et que je me juge moi-même indigne du prix dont on veut m’honorer.
exorde est un chef-d’œuvre d’adresse pour se concilier la faveur des juges , pour les engager à laisser parler Démosthène dan
ma cause, j’ai tâché du moins de la remplir. Pour vous, qui êtes nos juges , éclairés et par les raisons que l’orateur a expo
16 (1827) Résumé de rhétorique et d’art oratoire
ières relatives au goût, comme dans les questions que la raison seule juge , où il n’y a qu’une conclusion qui soit conforme
jet. Toutefois, lorsque nous recourons au sentiment des hommes, comme juges souverains, nous supposons que nous nous adresson
elui des autres hommes, et l’approbation générale est, en définitive, juge souverain en cette matière. De la critique, du
ons toujours semblables : c’est surtout par la fin des périodes qu’on juge de leur perfection. En prose, il faut varier habi
gles pour s’assurer de l’effet des couleurs qu’il emploie ; chacun en juge différemment, parce qu’il en juge d’après ses hab
couleurs qu’il emploie ; chacun en juge différemment, parce qu’il en juge d’après ses habitudes, et souvent on a bien de la
eau moderne offre aussi de grands désavantages. Chez les anciens, les juges étaient ordinairement nombreux, les lois simples
s était en grande partie abandonnée à l’équité et à la conscience des juges . Il y avait donc un vaste théâtre ouvert à ce qu’
is, par une éloquente défense, il étonne l’assemblée qu’il avait pour juge , et confond ses accusateurs. Dans une autre circo
mer vous, vos propriétés, votre honneur… et vous délibérez ! » Qu’on juge de l’effet que devaient produire de pareils disco
ums étaient de simples mémoires destinés à être mis sous les yeux des juges et des parties, et que ses plaidoyers étaient bie
lait la dignité de Cicéron. Le premier redoutable, mais suspect à ses juges , qui, à force de le croire habile, le regardaient
ciaire était l’éloquence du barreau, dont on faisait usage devant les juges qui avaient pouvoir de condamner ou d’absoudre. C
quelques auditeurs légers et superficiels, elle est insipide pour un juge d’un goût médiocre, et même pour la généralité de
autres circonstances il manquera son effet. Le vulgaire est meilleur juge qu’on ne le croit communément ; mais c’est surtou
qu’il faut frapper et repousser ; votre sort est dans les mains d’un juge irrité ou prévenu ; il faut l’instruire ou le dét
st le grand objet. Il n’est plus du devoir de l’orateur de diriger le juge vers ce qui est bon et utile, mais de lui montrer
amais perdre de vue. L’avocat au barreau s’adresse à un ou à quelques juges  ; ce sont généralement des hommes d’un âge mûr, g
ns étaient, à bien des égards, confiées à l’équité et au bon sens des juges . L’éloquence formait, bien plus que la jurisprude
l’éloquence, et leur donnait le tour le plus capable d’influencer les juges devant lesquels il parlait. De plus, il faut se s
uges devant lesquels il parlait. De plus, il faut se souvenir que les juges civils et criminels étaient, à Rome et en Grèce,
ée populaire. Le fameux aréopage d’Athènes était composé de cinquante juges au moins. Quelques autres prétendent qu’il était
cent huit voix contre lui. À Rome, le préteur, qui était le véritable juge dans les affaires civiles et criminelles, nommait
x, et qui remplissaient les fonctions et réunissaient les pouvoirs de juge et de juré. Dans la cause illustre de Milon, Cicé
cti ; il eut donc l’avantage d’adresser toute sa plaidoirie non à des juges peu nombreux et instruits dans la loi, comme cela
nt non seulement l’accusé habillé de deuil, mais ils présentaient aux juges sa famille éplorée, ses jeunes enfants, et s’effo
manières ingénieuses et insinuantes qu’il emploie pour se rendre les juges favorables, l’arrangement distinct des faits, l’a
s successivement à la place du défenseur, de la partie adverse, et du juge . » Il gourmande très sévèrement ceux de sa profes
r des secours étrangers tombe bientôt. Les spectateurs observent, les juges décident, les parties veillent ; et l’affluence d
ne manière brillante, ne manquent jamais de produire, dans le cœur du juge , un sentiment de méfiance et de jalousie. Ils ôte
cussion du second et dans celle du troisième. Ainsi, sans laisser les juges dans l’incertitude, la preuve va toujours en augm
qui peuvent quelquefois faire plus d’impression sur quelques-uns des juges . » Pline fait aussi observer que, parmi les juge
r quelques-uns des juges. » Pline fait aussi observer que, parmi les juges , les uns sont frappés des bonnes raisons, les aut
lui paraissent faibles : ils peuvent avoir quelque poids aux yeux des juges  ; et l’expérience journalière démontre que les mo
dérer comme secondaires, deviennent souvent la base des décisions des juges , tandis que ceux qu’on regardait comme les appuis
découverte, ou ne manquera pas d’être dénoncée. Cela tend à donner au juge et à l’auditeur de la défiance pour l’orateur qui
la soutenir par des artifices ou par des réticences : cela dispose le juge à recevoir plus facilement les impressions que pe
Ce n’est pas son affaire d’amuser l’auditoire, mais de convaincre le juge . Jamais peut-être nul ne s’est élevé à un degré d
on, et que par des railleries indécentes, il cherche à faire rire ses juges , il se dégrade et s’avilit. » (Marmontel.) Un deg
ore d’autres prérogatives ; il ne parle pas devant un petit nombre de juges , mais devant une assemblée nombreuse ; il ne crai
la relever et l’ennoblir. Ceux où l’on veut captiver et émouvoir les juges se tirent presque toujours des endroits de la cau
nmoins, prenez garde de les prodiguer, et contentez-vous de donner au juge une impulsion légère, afin qu’une fois ébranlé, l
es qualités des parties, et de donner méthodiquement connaissance aux juges des pièces souvent volumineuses qui fondent ou ap
ne simple circonstance laissés dans l’obscurité ou mal compris par le juge , peuvent détruire l’effet de tous les arguments e
s raisonnements de l’orateur. Si la narration est invraisemblable, le juge n’y fera pas attention. Si elle est ennuyeuse et
e ; mais, lorsqu’ils prépareront un discours destiné à convaincre les juges ou à produire un grand effet sur une assemblée, j
ses gestes. Mais je crains qu’en général on ne soit pas toujours bon juge de l’agrément de ses propres mouvements, et qu’on
le rapport doctrinal ou expérimental, pour soutenir et convaincre les juges . Le prédicateur doit s’appliquer à l’étude de la
17 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Pascal, 1623-1662 » pp. 56-71
u premier chef, et qu’ils remettent les criminels entre les mains des juges pour les faire punir selon les lois et dans les f
u plutôt de la part de Dieu. Est-ce par grimace et par feinte que les juges chrétiens ont établi ce règlement ; et ne l’ont-i
ne l’ont pas soumise à toutes sortes de personnes, mais seulement aux juges dont on a examiné la probité et la naissance. Et
n innocent ; et néanmoins l’Église abhorre tellement le sang, qu’elle juge encore incapables du ministère de ses autels ceux
Fontenelle, Digression sur les anciens et les modernes. — Ici Pascal juge en dernier ressort ce débat qui se renouvelle de
ressort ce débat qui se renouvelle de siècle en siècle. 1. Pascal ne juge ici que l’apparence ; car c’est la terre qui tour
18 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre X. du commencement  » pp. 131-145
r le tire ou de lui-même et de son client, ou des adversaires, ou des juges , ou de la cause, ou enfin de quelque circonstance
ns pas non plus à imiter les anciens dans leur conduite à l’égard des juges . Nous ne sommes plus au temps où les couleurs de
obligée des accusés. Invoquer aujourd’hui la justice ou la pitié des juges , c’est presque leur faire injure. Je n’en dirai p
ur sensibilité, car ils sont hommes, soit leur sévérité, car ils sont juges . Point de flatterie d’ailleurs, si ce n’est fine
s claires en les tirant de la foule, et en les mettant en présence du juge  ; elle délasse encore son attention au moyen des
19 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Deuxième partie. Préceptes des genres. — Chapitre troisième. Du discours. »
a terre, en forçant l’homme de devenir lui-même son accusateur et son juge dans le secret de ses pensées et dans la solitude
tendre aux hommes, entre la tombe des rois et l’autel du Dieu qui les juge  ! Ailleurs le panégyriste des héros est d’autant
rt et de la force, alors ce sera en effet l’orateur de l’Evangile, le juge des puissances, l’interprète des révélations divi
e plus auguste que l’on puisse prononcer parmi les hommes, la loi, un juge qui n’en est que l’organe, qui doit être impassib
e présenter que des points principaux et en petit nombre, afin que le juge n’en perde aucun de vue, et que l’adversaire n’en
lait la dignité de Cicéron. Le premier, redoutable mais suspect à ses juges , qui, a force de le croire habile, le regardaient
s mouvements, et puissante à émouvoir les affections dans le cœur des juges . (La Harpe et Marmontel.) Éloquence académiqu
ent de dire, ce qu’il faut taire, pour intéresser en notre faveur les juges officieux qui prendront part nos débats. Nous ne
nos intentions : la bienveillance pour flatter l’amour propre de nos juges et de nos adversaires, la modestie, pour leur pla
ènes faisait autant d’effet par ses gestes que par son éloquence. Les juges de l’aréopage se défiaient du geste, et pour en é
citer des expressions proverbiales et des phrases toutes faites. Le juge prétendait qu’à tort et à travers On ne saurait
20 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre II. Des différentes espèces de Discours Oratoires. »
nd Turenne94, cet homme digne de l’immortalité, mais le plus légitime Juge du mérite de notre Prince, et le plus zélé aussi
es n’ont pu être prévues par le Législateur ; et qu’il est permis aux Juges d’expliquer, d’éclaircir la loi, de s’en écarter
sives qu’il aura développées, et mettra en usage, pour intéresser les Juges et se les rendre favorables, tout ce que l’éloque
e que dans le plaidoyer. Après qu’une cause a été discutée devant les juges par l’orateur qui demande, et par l’orateur qui d
ée. Point de détours, point de finesse, point d’art pour incliner les juges par des motifs étrangers à la cause : point d’orn
ts ont coutume de faire imprimer des mémoires, qu’ils distribuent aux juges . Les moyens y sont ordinairement exposés, avec un
us convenable. Le Rapport d’un procès est un discours fait par un des juges , pour instruire ses confrères d’une affaire qu’il
doit surtout ne pas oublier qu’il parle, non comme avocat, mais comme juge  ; que par conséquent il doit être sans passions e
de l’éloquence. Il pensait fortement, et s’exprimait de même : on en juge par un de ses discours, que Thucydide nous a cons
i, et qu’il devinait juste. Quand on lit les plaidoyers de Cochin, on juge aussitôt que, si cet avocat incomparable peut jam
21 (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre II. Les Oraisons ou discours prononcés. »
ceux qui nous écoutent, il en est peu aujourd’hui qui ne s’érigent en juges et en censeurs de la parole sainte. On ne vient i
icains qui avaient porté les armes contre César, et a César même pour juge . C’est peu de parler pour un ennemi vaincu en pré
ns l’entendre, et qui, bien loin de lui donner toute l’attention d’un juge , ne l’écoute qu’avec la maligne curiosité d’un au
’un auditeur prévenu. Mais Cicéron connaît la passion dominante de ce juge  ; c’en est assez pour le vaincre. Il flatte sa va
rse. L’exorde est inutile dans les plaidoyers ordinaires, puisque les juges savent à peu près, d’après le rôle des affaires,
hantes ; on rirait avec raison de l’avocat qui voudrait attendrir ses juges , et qui verserait d’abondantes larmes à propos d’
les avocats font souvent imprimer des mémoires qu’ils distribuent aux juges  ; les moyens y sont exposés avec un peu moins d’é
ns les choses. Le rapport d’un procès est un discours fait par un des juges , pour instruire ses collègues d’une affaire qu’il
doit surtout ne pas oublier qu’il parle non comme avocat, mais comme juge  ; que, par conséquent, il est sans passions, et q
e, la seule qui l’intéresse, la destinée de son nom, que du temps, ce juge incorruptible qui fait justice à tous. Que ceux q
22 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XIV. de la fin  » pp. 189-202
le plus souvent de la personne du client, ou de l’adversaire, ou des juges et de l’auditeur, ou enfin de l’orateur lui-même.
aignait l’accusé ; et après lui avoir ainsi concilié l’intérêt de ses juges , s’il le fait parler, les paroles qu’il lui prète
l’ai nommé ! » Un beau modèle de péroraison tirée de la personne du juge , c’est celle du Mémoire de Pélisson en faveur de
pour toujours. Cessez à présent d’être leurs mères pour devenir leurs juges  ; leur vie et leur mort sont entre vos mains. Je
23 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre III. — Disposition »
ommencer par se concilier la bienveillance de ses auditeurs ou de ses juges , en se présentant devant eux avec modestie et non
ue caractérisent la présomption et l’emportement contre Ulysse et les juges , indisposa tous les esprits, et Ajax perdit sa ca
tenu quelque temps ses yeux fixés sur la terre, il les porte sur les juges  : « Ô Grecs, dit-il, si vos vœux et les miens av
on, de désintéressement, de regrets pour Achille, de respect pour les juges , fit triompher la cause d’Ulysse. On distingue qu
24 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Lacordaire 1802-1861 » pp. 279-285
ersité.) 1. Le chancelier de l’Hôpital (1503-1537) parlait ainsi aux juges  : « Messieurs, prenez garde, quand vous viendrez
geant pour ou contre, sans considérer l’équité de la cause. Vous êtes juges du pré, du champ, non de la vie, non des mœurs, n
er vos ennemis, selon que Dieu commande, abstenez-vous de l’office de juges . » 1. Il faut prouver que la France n’en est poi
25 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre VI. Massillon. »
uand il est aussi bien mérité. Ce jugement est celui de tous les bons juges en littérature, et de M. de La Harpe entre autres
ique des vertus a de plus attrayant : c’est à ces traits que tous les juges éclairés ont reconnu dans Massillon un homme du t
emi, lui découvrent un frère ; que l’espérance de retrouver devant le juge éternel la même indulgence dont il aura usé enver
si c’est le corps qui se dissout, ou l’âme qui sent l’approche de son juge  : il soupire profondément, et l’on ne sait si c’e
26 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Beaumarchais, 1732-1799 » pp. 344-356
cès, je dois être dénoncé au parlement comme ayant voulu corrompre un juge incorruptible, et calomnier un homme incalomniabl
ns virgule, messieurs. Figaro, vite. Elle y était, messieurs. (Les juges se lèvent et opinent tout bas.) Double-Main. S
Paris Duverney, qu’il y avait moyen d’arriver jusqu’au cabinet de son juge le conseiller Goezman : c’était de faire un cadea
. Son bégaiement doit être à peine senti. Rabelais appelle Bridoye un juge qui décidait les procès par un coup de dés. Le co
27 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « PRÉFACE. » pp. -12
plus ou moins fondés. Pour répondre à l’honneur que m’ont fait et mes juges et mes critiques, je crois devoir faire précéder
ou le saura demain ; mais, comme vous ne serez plus là, il s’en fera juge , et là est le danger. Que le professeur montre à
homme de bien ? Je m’en rapporte là-dessus avec pleine confiance aux juges impartiaux et de bonne foi, les seuls que j’accep
28 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Pascal, 1622-1662 » pp. 44-51
tout un peuple, se gouverne par une raison pure et sublime, et qu’il juge des choses par leur nature, sans s’arrêter à ces
y marcher. » 3. Pascal dit ailleurs : « L’esprit de ce souverain juge du monde n’est pas si indépendant, qu’il ne soit
’homme ? quelle nouveauté ! quel chaos, quel sujet de contradiction ! Juge de toutes choses, imbécile ver de terre, déposita
29 (1883) Poétique et Rhétorique (trad. Ruelle)
celui d’Anaxandride et celui de Diogène) : le premier, parce qu’il le juge incompris et incompréhensible ; le second et le t
ssions analogues de l’âme ont en vue non l’affaire elle-même, mais le juge . C’est au point que, si l’on faisait pour tous le
opage ; et c’est là une opinion juste. Il ne faut pas faire dévier le juge en le poussant à la colère, à la haine, à la piti
nt de points que le législateur n’a pas déterminés ; il appartient au juge lui-même de les connaître, et ce n’est pas des pa
ce qui est permis et qu’elles laissent le moins possible à faire aux juges . En voici les raisons. D’abord, il est plus facil
ur l’heure, et, dans de telles conditions, il est difficile, pour les juges , de satisfaire pleinement au droit et à l’intérêt
cas futurs et généraux, tandis que les membres d’une assemblée et le juge prononcent sur des faits actuels et déterminés, s
, nous le répétons, il faut laisser le moins possible d’arbitraire au juge , c’est à lui qu’il faut laisser décider si tel fa
’un discours ; car ces moyens ne tendent à autre chose qu’à mettre le juge dans tel ou tel état d’esprit. Mais, sur le chapi
t étant plus général. Lorsqu’on prononce une harangue, l’auditeur est juge dans sa propre cause, et l’orateur n’a pas à fair
arriver au fait, il faut s’emparer de l’esprit de l’auditeur, car les juges prononcent sur des intérêts qui leur sont étrange
se livrent aux deux parties en cause, mais ils ne font pas office de juges . Aussi, en beaucoup d’endroits, je l’ai dit plus
dire en dehors de l’affaire. Mais là (dans le genre délibératif), les juges observent assez bien cette règle. XI. La méthode,
nt préférables à leurs contraires, de sorte que, si les décisions des juges ne sont pas prises conformément à la convenance,
suivre, en raison de son long développement (on suppose le cas où le juge est d’un esprit simple), et que les autres ne son
essairement que l’auditeur est ou un simple assistant (θεωρός), ou un juge  ; que, s’il est juge, il l’est de faits accomplis
iteur est ou un simple assistant (θεωρός), ou un juge ; que, s’il est juge , il l’est de faits accomplis ou futurs. Il doit s
par exemple, l’ecclésiaste207 ; ou sur des faits accomplis, comme le juge  ; ou sur la valeur d’un fait ou d’une personne208
les gens qui produisent une contestation, ou les adversaires, ou les juges , ou ceux que ces derniers jugent. En effet, le pr
V. C’est encore lorsqu’on est l’ami des personnes préjudiciées ou des juges . Les amis ne se tiennent pas en garde contre le p
tent un arrangement avant d’attaquer en justice276. D’autre part, les juges favorisent ceux dont ils sont les amis et tantôt
écarter une action judiciaire, obtenir un ajournement, corrompre les juges . Il y a encore ceux qui, si une peine leur a été
és. Car, lorsqu’on est dans ce cas, on ne tente pas de convaincre des juges que l’on redoute, et l’on ne peut songer à se jus
, car l’arbitre considère le côté équitable des choses, tandis que le juge ne considère que la loi, et l’arbitre a été insti
n’est pas une loi, car elle ne remplit pas la fonction de la loi ; le juge est comme le vérificateur des monnaies, et a pour
ne convention (reposant sur ces lois). XXIV. Nous dirons aussi que le juge est comme le dispensateur du juste ; et que, par
ntrat, voir s’il peut en quelque façon être contraire à la pensée des juges , et peser toutes les autres circonstances de cett
les faire condamner, et que préférable est ce risque, qui dépend des juges , car l’on a confiance en eux, mais non pas dans l
e se commettre aux dieux ; l’adversaire ne doit pas demander d’autres juges , puisque c’est à lui-même que l’on défère le juge
Livre II Chapitre premier Comment on agit sur l’esprit des juges . I. Tels sont les arguments au moyen desquels o
il sera démonstratif et fera la conviction, mais encore de mettre le juge lui-même dans une certaine disposition. III. En e
l’outrage. IV. En effet, celui qui dédaigne méprise, car, ce que l’on juge être sans aucune valeur, on le dédaigne ; or on m
ui commande est supérieur à celui qui est commandé, et celui que l’on juge digne du commandement à celui qui est bon pour le
On ne se croit exposé aux épreuves ni lorsqu’on est, ni lorsqu’on se juge en pleine prospérité ; c’est ce qui rend arrogant
le cas où l’on est honnête et homme de valeur ; car, dans ce cas, on juge sainement et l’on hait l’injustice. XIV. De même,
re des circonstances opposées. Par conséquent, si le discours met les juges dans une telle disposition, et que les personnes
mme font, par exemple, ceux qui réprimandent ou veulent persuader. Un juge , pour être seul, ne l’en est pas moins, attendu q
tendu que celui qu’il s’agit de persuader est, absolument parlant, un juge  ; et il en est ainsi, soit qu’il y ait une questi
ts devant lesquels un (tel) discours est adressé sont assimilés à des juges . Toutefois378, il n’est de juge, absolument parla
urs est adressé sont assimilés à des juges. Toutefois378, il n’est de juge , absolument parlant, que celui qui décide les cho
es, mais d’après des faits déterminés, par exemple, dans l’esprit des juges ou des personnes qu’ils acceptent (comme compéten
it la plupart d’entre eux, ou par des gens de bien, ou encore par les juges eux-mêmes, ou par des gens dont les juges accepte
de bien, ou encore par les juges eux-mêmes, ou par des gens dont les juges acceptent l’arbitrage, ou auxquels il n’est pas p
l en dit autant d’Alexandre431, « lui que les déesses choisirent pour juge  ». Dans son éloge d’Évagoras, Isocrate, pour prou
e d’âge, sous prétexte qu’il était grand, s’exprime ainsi : « Si l’on juge que les enfants de grande taille sont des hommes,
isemblable, mais ce qui arrive toujours et nécessairement), et que le juge , si la solution est présentée ainsi, estime ou bi
sortes. En effet, on considère soit les impressions qui affectent les juges eux-mêmes, soit les dispositions où ils croient q
judiciaire demande plus d’exactitude, surtout quand on a affaire à un juge unique ; car, dans ce cas, il n’y a pas moyen de
nt leur pays694. On introduira encore tout récit fait pour plaire aux juges . VI. Dans la défense, la narration est moins impo
main. 294. Cp., ci-dessus, I, 2, 2. 295. Cp. Pollux, viii, 10. Les juges prêtaient le serment de voter conformément aux lo
30 (1866) Cours élémentaire de rhétorique et d’éloquence (5e éd.)
prouve d’abord l’innocence de son client ; secondement il captive ses juges par les grâces de son langage et la noblesse de s
chaire, ces deux sources d’arguments sont très fécondes, parce qu’on juge ordinairement d’une chose par son origine et ses
Polyeucte, Sévère avoue son estime secrète pour les chrétiens, et il juge leur morale par les effets qu’elle produit : La
a mémoire de son père, parle ainsi devant les magistrats qui sont ses juges  : Juges intègres, souffrez que je tombe à vos pi
de son père, parle ainsi devant les magistrats qui sont ses juges : Juges intègres, souffrez que je tombe à vos pieds, non
le genre de défense qu’a choisis sa volonté. Vous conviendrez tous, ô juges , que ces débats me sont communs avec Ctésiphon, e
judicatis terram.   Maintenant, ô rois, apprenez ; instruisez-vous, juges de la terre. Celui qui règne dans les cieux et de
grand art de la narration judiciaire consiste à préparer l’esprit des juges aux preuves que l’on doit bientôt présenter dans
ustères. Néanmoins, elles n’en sont pas entièrement bannies. Comme le juge est homme, dit Marmontel, il ne sera jamais inuti
pour toujours. Cessez à présent d’être leurs mères pour devenir leurs juges . Leur vie et leur mort sont entre vos mains. Je m
et les mémoires publiés pour des causes qui réclament la sentence des juges . Elle a pour but d’éclairer la justice humaine et
barreau, le grand objet est la conviction ; l’orateur doit montrer au juge ce qui est juste et vrai, c’est donc à l’entendem
mbreuse et mélangée ; au barreau, l’avocat parle à un petit nombre de juges , quelquefois à un seul, et ces juges sont en géné
vocat parle à un petit nombre de juges, quelquefois à un seul, et ces juges sont en général des hommes graves, d’un âge mûr e
u cœur, la probité et la bonne foi. 377. L’avocat veut convaincre les juges qu’ils doivent prononcer en faveur de son client,
rté sont nécessaires à l’avocat, puisqu’il se propose d’instruire les juges du droit de ses clients et des lois sur lesquelle
sa cause, et qu’il doit tendre à ce but par tous les moyens. C’est au juge de chercher la vérité, mais c’est à l’avocat de l
lent et de l’adresse qu’il avait mis à surprendre la bonne foi de ses juges . Cicéron et Quintilien enseignent ouvertement qu’
. 389. Le rapport d’un procès est l’exposé d’une cause, rédigé par un juge , dans le but d’instruire les autres juges d’une a
é d’une cause, rédigé par un juge, dans le but d’instruire les autres juges d’une affaire dont on lui a remis l’examen. Le ra
écrits sur les affaires litigieuses, que les avocats distribuent aux juges ou même au public dans les causes importantes. Il
t moins obligés de s’attacher au sens rigoureux de la loi, et que les juges , plus nombreux que parmi nous, formaient une espè
ers de Cicéron et de Démosthènes. Les formes sont plus simples et les juges moins nombreux. Cependant le barreau offre encore
é son adversaire, et en même temps il a flatté ses concitoyens et ses juges . Si l’on veut mieux sentir la puissance de cette
mes que tous fassent en tous lieux pénitence, Parce qu’il a établi un juge pour juger le monde selon la justice par celui qu
uger le monde selon la justice par celui qu’il a destiné à en être le juge , confirmant la foi de tous en le ressuscitant d’e
ntre le jugement qu’il doit faire des hommes par celui qu’il a établi juge de tous, et qu’il a proclamé comme tel et comme s
était bien propre à concilier à l’auguste accusé la bienveillance des juges et des spectateurs, si un trop grand nombre d’ent
rojet révoltant d’une fuite déshonorante ; il demande des fers et des juges  : le ministère lui donne sur-le-champ des fers. Q
nne sur-le-champ des fers. Quinze mois après, le hasard lui donne des juges , et l’on imagine de le poursuivre comme ayant pu
le poursuivre comme ayant pu voler et trahir la France. Ces premiers juges sont trouvés incompétents : une commission est cr
i, une manière brillante, ne manquent jamais d’exciter la défiance du juge . Les ornements ôtent du poids aux paroles de celu
use est vite découverte ; elle est aussitôt démasquée, et inspire aux juges et aux auditeurs un sentiment de défiance ; elle
le dessein de la soutenir par des artifices et des réticences ; et le juge se sent disposé à recevoir avec plus de confiance
annonce de toute part que vous devez réclamer ce titre auprès de vos juges , que vous devez fixer leurs regards, appeler leur
e dis sans crainte devant des magistrats qui sont hommes avant d’être juges , non, mon respect pour les lois et leurs ministre
31 (1845) Leçons de rhétorique et de belles-lettres. Tome I (3e éd.)
on. Cependant cet estimable imprimeur voulut avoir l’assentiment d’un juge plus éclairé, et il envoya le livre à Samuel John
t acquérir des connaissances qui les rendent capables de devenir bons juges dans cette partie de la littérature appelée belle
si fréquemment l’objet de nos entretiens ; lorsque chacun s’érige en juge , et que nous ne pouvons plus nous trouver dans un
s les matières spéculatives, découvre la vérité, et dans la pratique, juge du rapport des moyens au but qu’on se propose, je
te le même nom. Ce n’est pas à l’impression des saveurs fortes que se juge un palais exquis, mais à la distinction qu’il sai
introduites ; elles ont pu avoir un instant la vogue, et séduire des juges superficiels ; mais quand on commence à les soume
ose que c’est d’après la règle, et non d’après le sentiment, que l’on juge  ; et cette opinion est bien fausse, ou du moins c
tent de prononcer sans hésiter, il faut en conclure que le nombre des juges incompétents doit être bien considérable ; mais c
ue nous avons adoptés dans notre précédente Lecture, le public est le juge suprême auquel on doit en appeler dans les ouvrag
peu de mots suffit pour produire en nous une forte impression. Lucain juge à propos de développer et d’orner cette pensée. V
s autrement que « le modèle des critiques, le grand génie ou le grand juge de l’art, le prince des critiques, le grand maîtr
es dégoûtés. Un politique se désiste d’une résolution, parce qu’il la juge impraticable ; il renonce à la cour, parce qu’il
nt portées devant le peuple assemblé, qui était à la fois auditeur et juge , tandis que Cicéron ne s’adressait presque qu’aux
es conscripti], et dans les affaires criminelles, au préteur ou à des juges choisis ; je ne puis me persuader qu’il fallut au
fériorité sur les anciens est bien plus sensible encore. Chez eux les juges étaient presque toujours en grand nombre ; les lo
était employé dans la discussion des affaires privées en présence des juges qui devaient absoudre ou condamner. Cette divisio
car ce qui n’est que pure déclamation devient bientôt insipide à des juges sensés, et même à presque tous les hommes. Quel q
ple, en fait de raisonnement et de bon sens, est quelquefois meilleur juge qu’on ne le croit ; et dans maintes affaires, un
ns de nous défendre. « Grands dieux ! est-il un homme raisonnable qui juge de la paix et de la guerre par les paroles et non
e, c’est la conviction ; ici l’orateur ne cherche pas à persuader aux juges ce qui est bon et utile, il veut les convaincre d
eau ne porte la parole qu’à un seul, ou du moins à un petit nombre de juges , qui sont presque toujours des personnes d’un âge
e. Les passions ne doivent pas s’allumer si aisément dans le cœur des juges , l’orateur est écouté plus froidement ; on le sur
es causes était remise en grande partie à l’équité et au bon sens des juges . Les avocats étaient plus occupés de l’art oratoi
qu’il jugeait la plus convenable, et la plus propre à influencer les juges devant lesquels il parlait. En second lieu, il fa
devant lesquels il parlait. En second lieu, il faut observer que les juges , tant civils que criminels, étaient à Athènes et
bunal si célèbre de l’aréopage, à Athènes, était composé de cinquante juges au moins ; quelques auteurs pensent même qu’il y
re-vingts voix contre lui. À Rome, le préteur, qui était le principal juge au civil et au criminel, nommait pour chaque caus
uge au civil et au criminel, nommait pour chaque cause importante des juges choisis [judices selecti], qui étaient toujours f
ui étaient toujours fort nombreux, et faisaient à la fois l’office de juges et de jurés. Dans la cause fameuse de Milon, Cicé
és. Dans la cause fameuse de Milon, Cicéron parlait à cinquante et un juges choisis ; en sorte qu’il avait l’avantage de plai
introduire l’accusé, vêtu d’habits de deuil ; qu’ils présentaient aux juges sa famille et ses jeunes enfants, dont ils excita
s les moyens insinuants qu’il emploie pour se concilier la faveur des juges , dans la conduite et l’exposition de ses raisonne
trois différentes personnes qui devaient s’en occuper : lui-même, le juge , et l’avocat de la partie adverse. Cicéron blâmai
veur seule a fondée s’éclipse bientôt. Les spectateurs observent, les juges décident, et les parties surveillent et se déclar
un style brillant et fleuri n’est propre qu’à exciter la défiance du juge  ; il ôte du poids aux raisonnements, et laisse so
’artifice est bientôt découvert, on le tourne contre lui-même, et les juges et les auditeurs se défient de lui comme d’un hom
de sa cause, et n’a besoin ni d’art ni d’adresse pour la soutenir. Le juge se sent disposé à recevoir les impressions que ve
occasion de montrer son talent que lorsqu’il fait repasser devant les juges les arguments de son adversaire pour les réfuter
on but n’est pas de faire rire son auditoire, c’est de convaincre ses juges  ; et jamais, ou bien rarement, un avocat qui n’es
and intérêt que l’on prend à une cause que l’on plaide devant un seul juge , est un des plus puissants moyens de conviction q
ent ; Oppianicus fut condamné et banni. Mais un bruit s’éleva que les juges avaient été corrompus. La clameur publique se fit
tour accusé de l’avoir empoisonné, et, en outre, d’avoir suborné les juges du tribunal qui avait condamné son beau-père. C’e
jeune Oppianicus, leur fils. Nason, préteur, remplissait l’office de juge  ; il s’était adjoint un nombre considérable de pe
dessus, pour s’appesantir davantage sur le crime d’avoir corrompu les juges d’Oppianicus, crime que, dans certains cas, les l
on. Il fait quelques observations sur le danger auquel s’exposent des juges , en se laissant influencer par les clameurs popul
patience et de l’attention de la part de ses auditeurs, et assure les juges qu’il va développer les faits avec tant de précis
putait à Cluentius étaient odieux. On l’accusait d’avoir corrompu les juges proscripteurs d’Oppianicus, d’avoir ensuite empoi
ameux procès dans lequel son client était accusé d’avoir corrompu les juges . Cluentius et Oppianicus étaient tous deux origin
ne s’éleva pas le moindre soupçon d’une tentative pour corrompre les juges . Dans ces deux jugements, Oppianicus avait été ou
igateur, l’auteur du crime. C’est dans cette dernière affaire que les juges , disait-on, avaient été corrompus. Rome entière r
agents une fois condamnés, et tous deux successivement par les mêmes juges qui devaient prononcer sur le sort d’Oppianicus,
ier de toutes parts que c’était un innocent livré à la corruption des juges  ; tandis qu’au contraire, le coupable traîné deva
faits tels qu’il était impossible qu’il fût acquitté, à moins que les juges ne voulussent bien se mettre en contradiction ave
ux-mêmes. Il établit ensuite qu’en supposant que, dans ce procès, les juges eussent été effectivement corrompus à prix d’arge
quence nécessaire de deux jugements précédemment portés par les mêmes juges  ? Celui qui avait tout à craindre, dont la vie, l
ain, que c’était Oppianicus lui-même qui avait tenté de corrompre les juges  ; et que, dans ce procès, la corruption dont on f
e défie de pouvoir ou d’oser nier que Stalenus, l’un des trente-trois juges désignés par le préteur, n’eût point reçu de l’ar
vait demandé une somme qu’il devait distribuer à un certain nombre de juges , pour acheter leurs voix. Une fois maître de l’ar
seurs et le sénat avaient rendu des décisions subséquentes contre les juges d’Oppianicus, et toutes avaient reconnu ou avaien
, avait employé toute son influence pour susciter un orage contre les juges qui avaient prononcé la condamnation de son clien
client. Enfin Cicéron aborde la question de droit. Avoir corrompu des juges était un crime capital. La fameuse loi Cornelia d
luentius sous tout ce qu’avait d’odieux le crime d’avoir corrompu les juges du premier procès. Aussi l’orateur ne s’arrête pa
ux de son client. Enfin il conclut (ch. 70 et 71), en s’adressant aux juges  : Quare, judices, si scelus odistis, prohibete a
celui d’adresser la parole, non pas à un seul ou à un petit nombre de juges , mais à une grande multitude. Le prédicateur ne c
’on doit embrasser dans ces discours était la meilleure. Un excellent juge , l’archevêque de Cambrai, dans ses Dialogues sur
une simple circonstance laissée dans l’obscurité, et inaperçue par le juge , peut détruire tout l’effet des raisonnements d’u
isonnements d’un orateur. Si la narration n’est pas vraisemblable, le juge ne daignera pas l’écouter ; si elle est fatigante
lle doit se proposer. Je partage sincèrement l’opinion d’un excellent juge , le docteur Campbell [Rhétorique, liv. i, ch. 10]
32 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Madame de Staël, 1766-1817 » pp. 399-408
lice injuste. La jurisprudence criminelle en France induit souvent le juge en erreur, et il serait à souhaiter que le cri un
urtant été dénoncé au parlement hier. On propose un réquisitoire. Les juges sont offensés d’être accusés d’avoir condamné inj
oclame le découragement, il ne reste plus rien en littérature que des juges du temps passé. » « L’on voit des jeunes gens, am
33 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre VIII. L’éloquence militaire. »
st plus ni traité, ni refuge. Ce fleuve traversé, le glaive est notre juge . Il dit, etc. (La Harpe). On voit qu’il suffit q
expédition, dont l’idée seule annonçait un homme supérieur, il voit, juge et peint l’état de la France. « Dans quel état j
34 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Guizot Né en 1787 » pp. 247-250
Guizot Né en 1787 [Notice] Voici comment M. Augustin Thierry juge l’œuvre historique de M. Guizot : « C’est le plus
uvrer avec puissance et précision, l’autorité qui domine un sujet, et juge de haut toutes les questions : tels sont les méri
35 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre premier. Objet de l’Éloquence de la chaire. »
s pour le faire dignement, il faut que cet orateur pense qu’il a pour juges Dieu et les hommes : Dieu, dont il ne doit ni tra
l’orateur de la chaire trouve un auditoire difficile et injuste. Ses juges sont non seulement des hommes, mais des hommes pr
36 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre I. — Rhétorique »
rgniaud, et comme exemple de judiciaire, le Discours de Socrate à ses juges , par Barthélemy. Lectures. — 1° Péroraison de l’
. II, nº 147. — 2° Appel au Camp. Vol. II, nº 148. — 3° Socrate à ses Juges . Vol. II, nº 149.
37 (1873) Principes de rhétorique française
is naturelles de la raison. Le meilleur moyen de se faire écouter des juges , c’est d’intéresser à sa cause la raison et l’hum
judiciaire a pour matière le juste et l’injuste, l’auditeur décide et juge le passé. Peu de classifications ont des racines
nt ; au nom de l’honneur et des intérêts de la patrie, il exhorte les juges à revenir sur un arrêt inique ; voilà le démonstr
suffisant ou orgueilleux, le lecteur prend fièrement l’attitude d’un juge  ; il devient un censeur impitoyable qui ne cousen
ras l’appelle en justice et lui pose ce dilemme : Si tu persuades aux juges que tu ne me dois rien, tu auras gagné ta premièr
en que tu me paies. — Mais le disciple rétorquant le dilemme : Si les juges me condamnent, je ne te dois rien en vertu de nos
e de son plaidoyer pour le poëte Licinius Archias : S’il y a en moi, juges , quelque talent ; si j’ai quelque habitude de la
liens d’humanité, nous montre dans les pauvres des créanciers et des juges , des frères dans nos ennemis, dans l’Etre suprême
oi, dit Cicéron, je le proteste, je n’ai jamais essayé d’inspirer aux juges la douleur, la pitié, l’indignation ou la haine q
partie ; on force une maison. Quelle maison ? Maison de notre propre juge . On brise le cellier qui nous sert de refuge; De
euves ont été traitées et la disposition où l’écrivain va laisser ses juges est celle dans laquelle ils donneront leur suffra
qu’elle en soit comme inséparable ; mais ici ce n’est pas l’esprit du juge qu’on attaque, c’est la sensibilité de son cœur ;
ui parle avec concision et ne s’élève jamais, peut donc instruire les juges , mais il ne peut émouvoir leur âme, et c’est là t
r, fit lever son client, et lui déchirant sa tunique étala devant les juges les cicatrices de blessures reçues en pleine poit
armes, il prit dans ses bras le fils de son client et le présenta aux juges pour implorer les droits sacrés de l’humanité. No
mploie cette proposition et cette division : Je ne vous dirai point, juges que la mort de Clodius est un événement heureux p
icéron pour la défense de Milon. L’avocat se propose de persuader aux juges que Milon était parti de Rome sans nul dessein d’
e temps quelle adresse à ménager l’effet ; comme l’avocat associé les juges eux-mêmes à l’acte qu’on reproche à son client ;
berie et à sa duplicité, se tourner tout entier vers le public ou les juges , et sans accuser directement son adversaire de dé
indrait-elle pas ? ne vous dirait-elle pas : Qu’attendez-vous encore, juges , quand on vous a démontré... ? et vous poursuivez
pour toujours. Cessez à présent d’être leurs mères pour devenir leurs juges  ; leur vie et leur mort sont entre vos mains. Je
us honnête et de plus respectueux : l’espion questionne les gens ; le juge interroge les criminels ; le soldat demande l’ord
et de piquant et l’on ne fait que provoquer l’admiration de quelques juges peu intelligents et peu réfléchis. 10. Règles re
nfamies de sa jeunesse. Il laisse libre carrière à l’imagination des juges . De même dans la tragédie de Racine, Roxane à Baj
s esprits, en affaiblissant d’autant la partie adverse. A propos d’un juge prévaricateur, Beaumarchais écrit dans une antéoc
tion associe l’auditeur au sentiment de l’orateur ;, elle enchaîne le juge à l’avocat, le lecteur à l’écrivain. Confiant dan
de la communication ; elle met l’orateur tout à la discrétion de son juge . - — Tel est le mouvement touchant qui forme le d
 ; et dans un discours direct l’orateur ou l’écrivain fait parler les juges ou le public. Un des plus frappants exemples de d
infernale ; Mais que dis-je ? Mon pere y tient l’urne fatale ; Minos juge aux enfers tous les pâles humains, Germanicus s’
qu’on lui impute sur son adversaire ; entrer en délibération avec les juges et même avec sa partie ; décrire les mœurs des pe
e qui veut interrompre ; déclarer qu’il ne dit pas tout ; avertir les juges d’être sur leurs gardes ; parler avec une noble h
doit compléter cette étude su les tropes, c’est que l’usage est seul juge souverain de la convenance de certaines figures.
fournis par Racine : Entre le pauvre et vous, vous prendrez Dieu pour juge , Vous souvenant, mon fils, que, caché sous ce lin
hauteur, un héros, le camp entier. C’est donc l’oreille qui doit être juge en cette matière, et elle redoute surtout le heur
des plus heureux exemples se rencontre dans le récit de Burrhus ; il juge les courtisans de Néron : Qui tous auraient brig
moins que naïf. Si La Fontaine appelle un chat qui a été choisi pour juge , Sa Majesté fourrée, on voit bien que cette image
de est son ouvrage ; Il entend les soupirs de l’humble qu’on outrage, Juge tous les mortels avec d’égales lois, Et du haut d
et les principes les plus généraux du droit ; enfin les critiques ou juges du mérite littéraire, comme Fénelon, Voltaire et
à tout un peuple, se gouverne par une raison pure et sublime et qu’il juge des  choses parleur nature, sans s’arrêter aux va
nfondus ! J’ai deux vases d’argent : l’un est pour le maître qui nous juge  ; l’autre est pour toi, si tu accomplis mes vœux.
38 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Molière, 1622-1673 » pp. 43-55
e c’est moi, et moi je gage que c’est lui. » Brécourt. « Et moi, je juge que ce n’est ni l’un ni l’autre. Vous êtes fous t
 Point du tout, c’est toi qu’il épargne ; et nous trouverons d’autres juges . » Molière. « Soit. Mais dis-moi, chevalier, cr
n public s’abuse sur ces sortes de choses, et que chacun n’y soit pas juge du plaisir qu’il y prend ? Uranie. J’ai remarqu
39 (1867) Rhétorique nouvelle « Tableau des arguments » pp. 306-
e, la seule qui l’intéresse, la destinée de son nom, que du temps, ce juge incorruptible, qui fait justice à tous. » — (Du d
moins au plus, soit d’égal à égal. Les contraires. — Accusez-vous un juge prévaricateur, vous faites l’éloge du magistrat i
40 (1863) Précis de rhétorique : suivi des règles auxquelles sont assujettis les différents ouvrages de littérature pp. 1-100
serment, cet acte sacré, à plus ou moins de poids dans la balance du juge , selon que la renommée des témoins est irréprocha
on sujet les argument propres à porter la persuasion dans le cœur des juges . Des mœurs. Les mœurs oratoires sont les
oratoires sont les qualités qui disposent favorablement l'esprit des juges . Ces qualités sont : la probité, la modestie, les
toucher. Les passions oratoires sont les impressions que font sur les juges les arguments de l'orateur. L'orateur doit être p
renfermée dans l'exorde, ou terminer la narration ; elle indique aux juges l'objet de la discussion, et sur quoi ils doivent
Le maréchal, après avoir lu le madrigal, dit au roi : « Votre Majesté juge bien de toutes choses, et ce madrigal est bien ce
des bons le refuge, Entre le peuple et vous, vous prendrez Dieu pour juge , Vous souvenant, mon fils, que, caché sous ce lin
e serment de tous les témoins a-t-il le même poids dans la balance du juge  ? Qu'est-ce que les mœurs oratoires ? Qu'est-ce q
41 (1872) Cours élémentaire de rhétorique
uniquement à plaire ; elle veut instruire, éclairer la conscience des juges , convaincre. Intéressé à détruire les préventions
urs, dans le plaidoyer pour Milon, on voit l’orateur demander que les juges délibèrent sur l’utilité de conserver à la patrie
l., IX, 1). Il se met en défiance contre ce qu’il dit ; il devient un juge peu accommodant, un censeur intraitable qui ne co
vous, pour moi, je le, proteste, je n’ai jamais essayé d’inspirer aux juges la douleur, la pitié, l’indignation, la haine, qu
eu l’amour-propre et le ressentiment de Pompée et de ceux d’entre les juges qui n’avaient pas été à l’abri des criminelles te
parle le premier et dit tout juste ce qu’il faut pour indisposer les juges . « Et comme il ne pouvait maîtriser sa colère, d
qui lui est opposé, cette partiale injustice dont il semble taxer ses juges , tout jusqu’au service qu’il rappelle si durement
ement, dévouement à la cause commune, respectueuse déférence pour les juges , haute estime témoignée aux grands hommes, voilà
ntes. » Il faut donc que 1’orateur, écartant toutes les preuves qu’il juge superflues, se borne à n’user que de celles qui l
us convenables, les plus appropriées au sujet et aux dispositions des juges ou des auditeurs. Ordre des preuves. Dans l
je la gagne, je ne vous dois rien encore, en vertu de la sentence des juges . De toute manière je n’ai rien à payer. » Soph
elque obscurité, quelque confusion dans l’esprit des auditeurs ou des juges . Elle réclame un grand discernement dans le choix
consulter la nature et interroger l’oreille, que Cicéron appelle « un juge fier et dédaigneux ». Cette cadence, cette mélodi
it de trois chevreaux que je réclame et que mon voisin m’a dérobés le juge veut des preuves. Toi, d’une voix sonore et déplo
auditeurs, souvent même avec son adversaire, soit en les prenant pour juges de ses pensées ou confidents de ses actions. En v
l’urne fatale ; Le sort, dit-on, l’a mise en ses sévères mains, Minos juge aux enfers tous les pâles humains. Épiphonème
sage suivant : « Tout l’univers est rempli de l’esprit du monde : on juge selon l’esprit du monde, on agit, on se gouverne
42 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Première partie - Préceptes généraux ou De la composition littéraire. — Chapitre premier. De l’invention. »
remières, leur probité oratoire et leur prudence, leurs lumières. Les juges se sont habitués à les considérer comme des girou
e employés : Si je n’ai pas de preuves authentiques de ma créance, le juge devra apprécier ma probité qui m’empêcherait de v
es titres moraux ne suffisent pas, je tâcherai de toucher le cœur des juges par le spectacle de la pauvreté qui m’attend, de
43 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Deuxième partie. Préceptes des genres. — Chapitre second. De la narration. »
nd l’élève dira à quel genre il appartient et ce qu’il en pense comme juge . Dans la forme, il examinera les détails et fera
, je vous crois comme mon propre père. CHICANEAU. J’irais trouver mon juge . LA COMTESSE.                   Oui, monsieur, j’
          Oui. CHICANEAU.              J’irais sans façon Trouver mon juge . LA COMTESSE.               Hélas ! que ce monsie
m’obligez ! je ne me sens pas d’aise. CHICANEAU. J’irais trouver mon juge , et lui dirais.... LA COMTESSE.                  
change de discours et s’adresse à la Comtesse en cessant de parler au juge , que celle-ci toute âme et toute oreilles, prend
44 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Voltaire 1694-1778 » pp. 445-463
t inconstant, Qui vole au moindre bruit, et qui tourne à tout vent, Y juge les guerriers, les ministres, les princes ; Rit d
sage Socrate, et le grand Cicéron : Ils ont adoré tous un maître, un juge , un père : Ce système sublime à l’homme est néces
ur les intentions de leur patriarche ! » 2. M. Nisard. 1. Joubert juge ainsi Voltaire : « Il connut la clarté, et se jou
45 (1853) Exercices de composition et de style ou sujets de descriptions, de narrations de dialogues et de discours
elque bon auteur : il le leur lit même deux fois, trois fois, s’il le juge utile, puis les élèves, à qui il faut bien se gar
vie à un jeune Anglais, l’emmène dans sa cabane et l’adopte. Mais il juge , d’après sa propre douleur, combien le père du je
instruments, ses bœufs : mes sortilèges, les voilà. » Il explique aux juges par quel travail assidu, pendant le jour et penda
l’accompagner devant le tribunal ; il espère intimider ou gagner les juges . Dépeignez cette scène, l’entrée du prince dans l
ce dans la salle, l’étonnement de l’assistance, le mécontentement des juges et surtout du président, homme ferme et sévère. L
ut du président, homme ferme et sévère. Le prince adresse d’abord aux juges des paroles polies et flatteuses ; puis, comme il
’enfant dans ses bras et l’arrose de ses larmes ; il raconte tout aux juges et se livre à eux. En cet instant de grands cris
suivre devant les tribunaux comme parricide. Il espérait bien que les juges , redoutant la puissance de Sylla, condamneraient
la misère. Sujet. Vous plaidez pour cet infortuné ; vous demandez aux juges que son riche voisin soit condamné à réparer le d
est victime d’une action doublement inique. Après avoir attendri vos juges sur la position de cette famille, vous vous élève
ait. Vous racontez le fait simplement, tout en disposant l’esprit des juges en faveur de vos clients. Charles n’a commis aucu
r les parents de Charles ; riche, il doit assurer leur existence. Les juges apprécieront, d’après la position des deux famill
position et narration : L’orateur énonce la demande qu’il adresse aux juges et la justifie par le tableau des malheurs dont C
airement manifestée et parfaitement connue, doit servir de règles aux juges , quand bien même les paroles du testament ne l’ex
’indignité de la conduite de Labéon, les remords qu’éprouveraient les juges d’avoir consacré une telle iniquité, etc. Cette a
; il n’en veut d’autre preuve que son refus de comparaître devant ses juges . Il fait ressortir tout ce que ce crime a d’affre
46 (1867) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de rhétorique
i qu’ils fassent, quoi qu’ils disent, ils sont du ressort de ces deux juges  : ils ne sauraient s’empêcher de comparaître deva
des diverses occupations auxquelles se livrent les hommes, Descartes juge qu’il a choisi la meilleure, qui est d’employer t
pitation de l’esprit, et par le défaut d’attention, qui fait que l’on juge témérairement de ce que l’on ne connaît que confu
on des écoutants, tant les sages imaginaires ont de faveur auprès des juges de même nature. Elle ne peut rendre sages les fou
tout un peuple, se gouverne par une raison pure et sublime, et qu’il juge des choses par leur nature, sans s’arrêter à ces
u roi, Pellisson demande à Louis XIV de laisser juger Fouquet par les juges ordinaires, parce que toute juridiction particuli
les consciences, ils diront à Votre Majesté qu’en laissant juger les juges ordinaires, un roi se décharge de l’événement ; q
ges ordinaires, un roi se décharge de l’événement ; qu’en donnant des juges extraordinaires, quelque bonne que soit son inten
raordinaires, quelque bonne que soit son intention, s’il arrive qu’on juge mal, on peut douter pour le moins s’il n’est poin
e la puissance royale ni avoir intérêt à la diminuer, a tenu que, les juges extraordinaires n’étant pas véritables juges, que
iminuer, a tenu que, les juges extraordinaires n’étant pas véritables juges , quelque serment qu’un accusé eût fait devant eux
nnocence ; qu’enfin le général du monde129 regarde ces deux sortes de juges comme deux choses tout à fait différentes : témoi
spect pour Votre Majesté, lui persuadent de renvoyer M. Fouquet à ses juges naturels ; lorsque Votre Majesté, après tant de p
spérer, c’est que, si Votre Majesté ne renvoie point M. Fouquet à ses juges naturels ; si elle n’accorde point ce que la sage
demandé avec tant de larmes, qui est de ne lui point donner d’autres juges que Votre Majesté même, suivant les clauses expre
ue nous avons entrepris de défendre. Qu’ils sachent donc, ces mauvais juges de la solidité et de l’éloquence, qu’ils ne conna
té et que rigueur. Ministres sacrés de la justice, ou pour mieux dire juges et magistrats de toutes les sortes, qui êtes la j
e trop exclusive à deviner les intentions satiriques de l’auteur, les juges sérieux se prononcèrent sans hésitation sur le mé
de ses paroles ce qu’un charlatan fait de ses remèdes. Je prends pour juges de cette question les païens mêmes. Platon ne per
comment osâtes-vous leur parler de vous justifier, et de prendre pour juges des gens qui vous devaient tant de vengeances ? «
us dirai, seigneur (car ce n’est plus à moi À nommer autrement et mon juge et mon roi), Que vous voyez l’effet de cette viei
rez, où sera mon refuge ? Si je m’en plains au roi, vous possédez mon juge  ; Et s’il m’ose écouter, peut-être, hélas ! en va
dans ses veines, Diraient-ils à l’envi, lorsqu’Œdipe aux abois De ses juges pour lui gagna toutes les voix. Je n’irai pas si
d’arbitre, accusateur. Je le récuse aussi. » L’arbre étant pris pour juge , Ce fut bien pis encore. Il servait de refuge Con
TE. Qui je veux ? la raison, mon bon droit, l’équité. PHILINTE. Aucun juge par vous ne sera visité ? ALCESTE. Non. Est-ce qu
tage545, Veut qu’encor tout poudreux, et sans me débotter, Chez vingt juges pour lui j’aille solliciter ; Il faut voir de ce
servent de louanges.     Ainsi, de cent chagrins dans Paris accablé, Juge si, toujours triste, interrompu, troublé, Lamoign
de est son ouvrage ; Il entend les soupirs de l’humble qu’on outrage, Juge tous les mortels avec d’égales lois, Et du haut d
e j’ai fait, Abner, j’ai cru le devoir faire. Je ne prends point pour juge un peuple téméraire : Quoi que son insolence ait
angers pour moi. JOSABETH. Tout vous a réussi. Que Dieu voie, et nous juge . ATHALIE. Ce Dieu, depuis longtemps votre unique
des bons le refuge, Entre le pauvre et vous, vous prendrez Dieu pour juge  ; Vous souvenant, mon fils, que, caché sous ce li
» Tacite fait allusion au célèbre passage du Gorgias de Platon, où le juge des enfers Rhadamanthe fait comparaître devant lu
ié la profondeur d’analyse. 58. « La logique de Port-Royal, dit un juge très compétent, ouvrage composé dans un dessein p
loge que, sur la fin de sa belle vie, M. Royer-Collard, cet excellent juge des ouvrages d’esprit, lisait chaque soir, après
mier, en faisant de lui, dans le sermon, le modèle par excellence, le juge avec un peu de faveur, le second, en revanche, es
yère, Caract., ch. 14, de Quelques usages : « Celui qui sollicite son juge ne lui fait pas honneur ; car ou il se défie de s
entrer dans quelques explications, en vue d’épargner une erreur à ses juges , il aimera mieux, pour donner à sa passion le pla
Faugère. 659. Cette femme juive, comme on le voit dans le Livre des Juges , c. iv, fit périr en effet Sisara, général des Ch
fumée, qui nous transporte au milieu de vrais champs ». Aussi le même juge ne craint pas d’ajouter : « Les titres des genres
47 (1854) Éléments de rhétorique française
oquence qui lui prête son charme et sa puissance, pour l’histoire qui juge les faits et les hommes, enfin pour ces genres de
u sujet. Quelquefois, au Heu d’en faire une partie séparée, l’orateur juge plus utile de la distribuer dans les autres parti
, va recueillir les suffrages, et, selon l’usage, il demande à chaque juge les motifs de son opinion. Puis, revenant à l’avo
à coup pour la modifier, ou pour lui en substituer une autre que l’on juge plus convenable, on fait ce que la rhétorique app
ateur ou de l’écrivain sur une chose qu’il ne nomme point, mais qu’il juge en l’analysant. Telle est cette phrase de Bossuet
u le peux ; mais voyons ton ouvrage. Quelle réponse tiens-tu prête au Juge suprême, qui le demandera compte de ton temps ?…
 ; mais il n’avait convaincu personne, et il voyait dans les yeux des juges la condamnation de l’accusé. Avant de terminer so
teurs sur le champ de bataille où Aquilius a combattu ; et, comme les juges attentifs se laissent prendre à ces idées de gloi
lieu de cris d’enthousiasme, on n’entend que des éclats de rire ; les juges se souviennent de la cause qu’ils ont à juger, et
ide assuré d’un être ignorant et borné, mais intelligent et libre, ce juge infaillible du bien et du mal, qui nous défend de
te aurait peut-être sauvé sa vie, s’il eut cherché à se concilier ses juges et à réfuter ses accusateurs. Mais une telle défe
te fut éloquent dans son apologie, et qu’il dédaigna de persuader ses juges . Mais on peut répondre à Quintilien que ce n’étai
ous les siècles, à l’humanité entière qu’il parlait. C’étaient là les juges qu’il voulait persuader, et il les a persuadés en
r les anciennes lois françaises, que nul ne peut être distrait de ses juges naturels. Le peuple est d’accord avec les docteur
ir nulle commission extraordinaire, et de les laisser juger par leurs juges naturels. Ce sont ces ordonnances, sire, dont Vot
les consciences, ils diront à Votre Majesté qu’en laissant juger les juges ordinaires, un roi se décharge de l’événement ; q
ges ordinaires, un roi se décharge de l’événement ; qu’en donnant des juges extraordinaires, quelque bonne que soit son inten
raordinaires, quelque bonne que soit son intention, s’il arrive qu’on juge mal, on peut douter pour le moins s’il n’est poin
d’innocence ; qu’enfin le général du monde regarde ces deux sortes de juges comme deux choses tout à fait différentes ; témoi
spérer, c’est que si Votre Majesté ne renvoie point M. Foucquet à ses juges naturels, si elle n’accorde point ce que la sage
du droit, pour s’en servir, non comme avocats, mais la plupart comme juges , comme notaires ou avoués ; plusieurs se destinen
. Il faut montrer du caractère, même dans la conversation. Souvent on juge un homme sur une parole qui lui échappe. Craignez
tent pas étrangères à ces débats, soit qu’elles se bornent au rôle de juges , et que, dans ces nouveaux tournois, elles décern
48 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Fénelon, 1651-1715 » pp. 178-204
de ses paroles ce qu’un charlatan fait de ses remèdes. Je prends pour juges de cette question les païens mêmes. Platon ne per
seul que nous sommes jugés souverainement en toutes choses. C’est un juge désintéressé et supérieur à nous. Nous pouvons re
essemble moins à l’homme que ce maître invisible qui l’instruit et le juge avec tant de rigueur et de perfection. Ainsi notr
e la traduction française. (Note de M. Delzous.) 1. M. de Lamennais juge ainsi Démosthène : Démosthène semble avoir posé,
49 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Montesquieu, 1689-1755 » pp. 235-252
clair que dans une monarchie, où celui qui fait exécuter les lois se juge au-dessus des lois, on a besoin de moins de vertu
ry.) 1. Le canton de Berne. (Note de Montesquieu.) 2. M. Villemain juge ainsi cet ouvrage : « Montesquieu a adopté, dans
des lois. 2. Montesquieu a le style du législateur. Il prononce, il juge  : il a des formules pleines d’autorité. 3. Ce mo
50 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre VIII. De l’Oraison funèbre. »
entendre aux hommes, entre la tombe de l’homme et l’autel du Dieu qui juge et le héros et le panégyriste ! « La tribune sai
rt et de la force, alors ce sera en effet l’orateur de l’évangile, le juge des puissances, l’interprète des révélations divi
51 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre premier. de la rhétorique en général  » pp. 13-23
le discours que l’avocat ou le représentant semble n’adresser qu’aux juges ou à ses collègues, saisis par la sténographie, o
ieux convenir que le nom d’écrivain. Aujourd’hui, en effet, il a pour juge le tribunal, demain il aura peut-être la nation ;
52 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XIII. Genre oratoire, ou éloquence. »
st ainsi nommée, parce qu’elle se déploie dans un tribunal devant les juges . Son but est d’accuser, de défendre et d’éclairer
t les ornements fleuris de la rhétorique, la prolixité qui fatigue le juge et affaiblit la cause, les arguments étrangers au
53 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Balzac, 1596-1655 » pp. 2-10
i qu’ils fassent, quoi qu’ils disent, ils sont du ressort de ces deux juges  : ils ne sauraient s’empêcher de comparaître deva
n nombre infini de rossignols, dont tous nos buissons sont animés. Je juge de leur mérite, comme vous faites de celui des po
54 (1879) L’art d’écrire enseigné par les grands maîtres
des philosophes, mais à la vôtre ! Tout scélérats qu’eussent été ses juges , comme ils le furent en effet, ces citoyens perve
e pathétique, dont Socrate ne voulait point, en faisant horreur à ses juges de l’iniquité qu’ils allaient commettre, leur aur
trait pour l’attention et pour la curiosité ; si l’on parle devant un juge aliéné ou prévenu, soit par des affections contra
ue le point important pour l’orateur était d’abord de persuader à ses juges qu’il était bien sincèrement tel lui-même qu’il s
onnages différents, le mien, celui de mon adversaire, et celui de nos juges  : ainsi je plaidais les deux causes et le mieux q
et lors même que l’orateur emploie tous les moyens de se concilier le juge ou l’auditeur, de le flatter, de le fléchir, de l
ous qu’elle intéresse. Au milieu d’un peuple à la fois législateur et juge , devant qui l’on plaidait, non-seulement pour la
e me moque de ceux qui disent que le temps me dure à moi, et que j’en juge par fantaisie ; ils ne savent pas que je juge par
dure à moi, et que j’en juge par fantaisie ; ils ne savent pas que je juge par ma montre. XXXII. On ne passe point dans le m
ilier cette superbe puissance du raisonnement qui prétend devoir être juge des choses que la volonté choisit ; et pour guéri
uvrage : il est bon, et fait de main d’ouvrier. Capys, qui s’érige en juge du beau style, et qui croit écrire comme Bouhours
er la mauvaise foi et l’injustice des citoyens ; c’est par elle qu’on juge les procès et qu’on punit les crimes : ainsi la s
ments, au lieu de raisonner avec force et d’exciter la compassion des juges  ? L’amour du bien et de la vie fait assez sentir
ur la Partie qu’il défend, et qui déchire ses habits pour montrer aux juges les plaies qu’elle avait reçues au service de la
é sérieusement : il n’y a en tout cela aucune vérité de morale. Il ne juge du prix des choses que par les passions des homme
Le temple était environné d’une foule de virtuoses, d’artistes, et de juges de toute espèce, qui s’efforçaient d’entrer, mais
. Un raisonneur avec un fausset aigre Criait : Messieurs, je suis ce juge intègre Qui toujours parle, argue et contredit :
ns un seul tome, de son propre aveu ; car ce judicieux philosophe, ce juge éclairé de tant d’auteurs et de tant de sectes, d
modeste avec ceux dont on a besoin. L’envie naturelle de captiver ses juges et ses maîtres, le recueillement de l’âme profond
a dit quand l’éloquence a été forcée d’étudier les lois, le génie des juges et la méthode du temps : la nature seule n’est él
même situation où nous devons tous paraître un jour devant Dieu notre juge  ; si Jésus-Christ, dis-je, paraissait dès à prése
aillaient aux tragédies du cardinal de Richelieu ; l’Étoile, l’un des juges de Corneille, faisait ces vers qui sont imprimés
un ou deux libraires. Il en est qui en sont entièrement privées. Les juges , les chanoines, l’évêque, le subdélégué, l’élu, l
en certains endroits, fait le plus grand mérite. Le grand nombre des juges décide, à la longue, d’après les voix du petit no
nements du langage, parce qu’il écrivait, non pour plaider devant les juges , mais pour flatter, et délecter l’oreille des Ath
rien à ce qu’il fait pour nous, Si, comme par soi-même un grand cœur juge un autre, Je n’aimais mieux juger sa vertu par la
nt mieux le prix de l’invention et du génie. Mais le reste des hommes juge des ouvrages tels qu’ils sont, sans égard pour le
ne m’étonne point que Rousseau ait emporté tous les suffrages. On ne juge que par comparaison de toutes choses, ceux qui fo
riété et le tour aimable du style ; et je ne puis comprendre que l’on juge si sévèrement d’un ouvrage si peu sérieux, et qui
des critiques si peu raisonnables ? J’espère que le petit nombre des juges désintéressés me saura du moins quelque gré d’avo
55 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Canevas
tre intéressant. — Il est nécessaire au riche, il est son sauveur son juge un pontife… c’est le bien-aimé de la Providence q
rises avec la douleur, braver les menaces et triompher en expirant du juge qui l’a condamné ! Car c’est être vainqueur que d
oupable. Une telle conduite est indigne du Seigneur. Celui qui est le juge de la terre pourrait-il ne pas rendre justice. LE
le cadavre de son fils. — Et, lui avant baisé la main, il lui dit : «  Juge de la grandeur de mon malheur, puisque je baise l
… il se trouble — … Dénouement. Il se trahit- — … Conduit devant les juges , il avoue son crime, et en subit la punition — …
son champ une pauvre veuve qui alla se plaindre à Iben Beschir, cadi ( juge ) de la ville — … Nœud. Le cadi fut embarrassé —
oyant, décernèrent à Arabah le prix de générosité — … N° 177. — Le Juge avisé Exposition. Un marchand qui, en partant
anteau des anciens administrateurs de la Suède. En face du trône, des juges assis devant les livres de la loi. Entre eux et l
Charles XI et à sa suite ; elle murmure confusément. Le président des juges se lève et frappe trois fois sur un des in-folio.
ntre l’accusateur de son père, suivant la coutume de ces temps — … Le juge prit le papier qui contenait sa plainte, et Kœpf,
combattants s’agenouillèrent à côté l’un de l’autre, déclinèrent aux juges leurs noms de baptême, confessèrent la sainte Tri
de me condamner, je suis prêt à mourir. Maïs non, je suis devant des juges et non devant des ennemis. Voici ce que j’ai fait
ion pour savoir lequel sortira des fers. On porte la cause devant les juges de l’Aréopage. N° 246 à 248. — Plaidoyer pour P
ornes. Eh bien ! Polidore est comme mort, l’esclavage use la vie, les juges sont comptables de ses jouis à cette famille déso
aisant une récapitulation plutôt qu’un appel pathétique aux cœurs des juges . Pourtant il met en jeu l’amour de la patrie éplo
tous deux. Péroraison. Rien ne peut donc empêcher la préférence des juges pour Callidore ; ils doivent le rendre à sa famil
56 (1845) Les auteurs latins expliqués... Horace. Art poétique pp. -72
— 419. L’écrivain doit se défier des flatteurs, et ne consulter qu’un juge sincère. — 453. Épilogue. Q. Horatii Flacci
nel, à l’hospitalité ; quand on connaît les devoirs du sénateur et du juge , les obligations du général envoyé contre l’ennem
mis-au-jour les petites élégies, 223et le procès est encore sous le juge (à juger). 224La rage (la soif de la vengeance)
Faunes, tirés de leurs forêts, 697prennent-bien-garde, 698moi étant juge (selon mon conseil), 699que jamais, 700comme s’
qui manque de soin, 752soit d’ignorance de l’art. 753N’importe-quel juge (le premier-venu) 754ne voit pas (ne sent pas)
r 897d’un père-conscrit (d’un sénateur), 898quel est le devoir d’un juge  ; 899quelles sont les fonctions 900d’un général
1045cet autre, qui ne redoute pas 1046la perspicacité sévère 1047du juge (de la critique), 1048voudra être vu 1049sous l
Metii descendat judicis aures…. Métius Tarpa, ami d’Horace, excellent juge en poésie, est le même dont il est question au ve
57 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Guizot. Né en 1787. » pp. 469-478
Guizot Né en 1787. [Notice] Voici comment M. Augustin Thierry juge l’œuvre historique de M. Guizot : « C’est le plus
œuvrer avec puissance et précision, l’autorité qui domine un sujet et juge de haut toutes les questions : tels sont les méri
58 (1863) Principes de rhétorique et de littérature appliqués à l’étude du français
té trop sévère pour les mâles historiens qui ajoutent le ministère de juge au rôle de témoin. Les plus illustres exemples, d
madame de Motteville, à Saint-Simon. 3. — Au-dessus de l’histoire qui juge les hommes se place la science qui étudie les loi
arration oratoire change de caractère. Il ne s’agit pas de gagner les juges par le récit habile et insinuant des faits. L’ora
émontrer. Les faits conduisent et soutiennent l’historien ; témoin et juge des événements, il ne discute ni ne plaide. Mais
al, à Bossuet, à Buffon, à Voltaire, à Montesquieu. Rollin, excellent juge en matière d’éducation comme de littérature, marq
vec élégance. Le but que se propose un rapporteur est d’instruire les juges , ses confrères, de l’affaire sur laquelle ils ont
lque agrément, parce que souvent, pour instruire, il faut plaire. Les juges sont hommes comme les autres, et, quoique la véri
er, pour ainsi dire, les oreilles, que Cicéron appelle avec raison un juge fier et dédaigneux. En effet, quelque belle que s
, me connaissez-vous à cette fois ? suis-je votre roi ? suis-je votre juge  ? suis-je votre Dieu ? Apprenez-le par votre supp
si c’est le corps qui se dissout, ou l’âme qui sent l’approche de son juge  ; il soupire profondément, et l’on ne sait si c’e
riette de France.) Entre le pauvre et vous, vous prendrez Dieu pour juge , Vous souvenant, mon fils, que cache sous ce lin,
59 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre VIII. Des Figures en général. »
Joad au jeune Joas : Entre le peuple et vous vous prendrez Dieu pour juge , Vous rappelant un jour que, caché sous ce lin,
et que l’éclat qui entraîne, laisse moins de place à la réflexion qui juge . Presque tout le secret de son style consiste dan
t, je dois agir en roi. (Racine). N’es-tu que roi ? condamne. Es-tu juge  ? examine. (Voltaire) Et monté sur le faîte, il
able conclusion de l’apologie de Socrate, qui termine en disant à ses juges  : Il est temps de nous en aller, moi pour mourir
60 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Voltaire, 1694-1778 » pp. 253-281
nt de prise ni à l’épigramme, ni à la chanson, ni à l’envie ; mais on juge durement ces énormes recueils de vers médiocres,
, sans en rendre la moindre raison ? Ce n’est pas l’usage, disent les juges . Eh ! monstres ! il faut que cela devienne l’usag
demeurât à Stanislas Leczinski, qu’il y avait placé. 2. Montesquieu juge ainsi Charles XII : « Ce prince, qui ne fit usag
au port, tantôt vous brise contre un écueil ; de cette multitude qui juge de tout au hasard, qui élève une statue pour lui
61 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Règles pour les ouvrages de littérature »
écessité indispensable, et à l’auteur qui compose, et à l’amateur qui juge . S’ils les ignorent, l’un se flatterait en vain d
62 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Modèles
ment. Si elle a bon succès d’une affaire dont elle vous a choisi pour juge , et qu’elle croie que j’y ai contribué en quelque
us promettrais son amitié, c’est un bien pour lequel les plus sévères juges se pourraient laisser corrompre, et dont un si ho
ens d’humanité, qui nous montre dans es pauvres des créanciers et des juges , des frères dans nos ennemis, dans l’Etre suprême
t dans les cieux son âme entre ses mains, La présente en tremblant au Juge des humains. Lamartine. N° 39. — La Violette
que le pauvre, dans l’ordre de la Providence, est tout à la foi ; un juge qui tient dans sa main le sort des grands et des
es et les empereurs, céder à Dieu seul, et triompher, en expirant, du juge qui l’a condamné ! car c’est être vainqueur que d
rreurs, avant que j’eusse pu les expier, et m’envoya rendre compte au Juge suprême, avec tout le poids de mes iniquités sur
orps meurtri de son fils ; et lui ayant baisé la main, il lui dit : «  Juge la grandeur de mon malheur, puisque je baise la m
bruit dans les airs, en s‘en allant entendre la sentence du souverain juge . Cela est tendre et mélancolique, et a son genre
parut sanglant. Il se trahit, on l’écoute, on l’enchaîne ; Devant le juge en tumulte on l’entraîne : Tout se révèle ; et l’
on nom. Il descendait quelquefois du tribunal où il avait siégé comme juge , et pour délassement, sa main prenait la hache du
de son petit domaine, et la pauvre veuve alla en pleurant trouver le juge . Iben Beschir était alors cadi de la ville. Il se
s-tu pour la porter tout entière, quand au grand jour du jugement, le Juge souverain la placera sur tes épaules ? » Le calif
st montré le plus généreux, c’est Arabah. » Le même. N° 177. — le Juge avisé. (Conte.) Un marchand, se disposant à v
nte contre son homme. « Tu as été plus loyal que prudent, répondit le juge . Tu n’aurais pas dû te fier aussi aveuglément à u
di, qui invita le joaillier à venir trouver son maître. Il y alla. Le juge l’accueillit avec bonté, le mena dans sa plus bel
ment long, et, dès le lever de l’aurore, il se rendit à la demeure du juge . « Je voulais seulement m’informer, dit-il, pourq
où le trône était vacant, pour le malheur des peuples. Maintenant un Juge est rendu à la terre ; le glaive ne frappe plus a
utre s’avance. « O Dieu ! cria Turenne, arbitre de mon roi, Descends, juge sa cause, et combats avec moi : Le courage n’est
ustère, revêtus de longues robes noires, et qui paraissaient être des juges , étaient assis devant une table couverte de grand
’oreille ne pouvait saisir des mots articulés ; puis, le plus âgé des juges en robe noire, celui qui paraissait remplir les f
ire et à vous demander votre prix. Je lui ai dit ; Monsieur, on ne se juge jamais bien soi-même ; le grand mérite se voit en
temps de barbarie, lorsqu’il y avait une cause embrouillée et que le juge ne savait où prendre la justice, il faisait battr
ce que fit Mathilde pour défendre son père. Elle alla donc devant le   juge , et, suivant l’usage, elle déposa un papier où ét
vant, et faisait si vilaine figure, disent les vieux papiers, que les juges , et le peuple accouru de tous côtés pour assister
orge, lui commanda de demander grâce et de confesser sa calomnie. Les juges du camp arrivèrent aussitôt. Koepf pouvant à pein
lèverai seul de ce cimetière désert, j’irai me présenter au souverain Juge , je lui rendrai compte du troupeau qu’il m’a conf
rit courage, qu’il continuât sa défense, « Puisque j’ai affaire à des juges , et non pas à des ennemis, ajouta-t-il, je vous d
opée. Ce n’est plus L’orateur qui parle, c’est Jésus-Christ, c’est le Juge , ce sont ses paroles qu’on prononce d’une voix au
ndants qu’il devait leur donner. Consolez-vous, famille désolée ; le juge qui tient ici la balance, vous épargnera la peine
63 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — La Fontaine 1622-1695 » pp. 339-378
du but les enjeux3 Savoir quoi, ce n’est pas l’affaires, Ni de quel juge l’on convint. Notre lièvre n’avait que quatre pas
ourré, gros et gras, Arbitre expert sur tous les cas. Jean Lapin pour juge l’agrée. Les voilà tous deux arrivés Devant se ma
e de loi ; c’est pour lui l’oracle. 1. Raminagrobis, nom d’un vieux juge chez Rabelais. 2. Catta mitis, chatte doucereus
ucheron : il déclare la guerre ; mais il est fanfaron et étourdi : il juge la force sur la taille des gens. 3. Me soucie.
64 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre premier. »
e d’être cité que nous présentent les fastes académiques. Que l’on en juge par ce morceau pris au hasard dans son discours d
65 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — La Bruyère, 1646-1696 » pp. 155-177
ferait ou de sages économes ou d’excellents pères de famille, ou des juges intègres, ou de bons officiers, ou de grands capi
is au-dessus de lui-même, l’a fait devenir ce qu’il n’était pas. L’on juge en le voyant qu’il n’est occupé que de sa personn
us donne. (École des femmes, II, 6.) 1. Rappel, recours devant un juge supérieur. 2. Trois mille ans ont passé sur la
66 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre V. De la disposition. »
rattachent au sujet ; mais ce récit peut se placer ailleurs, si on le juge à propos. La narration oratoire diffère de la nar
oralité des accusés devant nécessairement influer sur la décision des juges , il conviendrait de rappeler ici les heureuses qu
67 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section deuxième. La Tribune du Barreau. — Chapitre V. Barreau français. — Le Normant et Cochin. »
lait la dignité de Cicéron. Le premier redoutable, mais suspect à ses juges , qui, à force de le croire habile, le regardaient
68 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre I. Du Discours oratoire. »
ler Verrès de tout l’odieux qu’il mérite, en peignant aux yeux de ses juges son industrieuse cruauté. « Tu ne peux point nie
ce récit passionné, et bien capable d’allumer toute l’indignation des juges contre Verrès, par ces paroles si fortes et si pa
es qu’ils en avaient reçus, étaient bien peu propres à lui rendre ses Juges favorables. Un pareil ton dans un Orateur, et dan
un Orateur surtout qui plaide sa propre cause, ne peut qu’indigner le Juge , et même le simple auditeur. Ulysse, le plus rusé
est un vrai chef-d’œuvre. Il y excite presque toutes les passions des juges  : il leur inspire de l’indignation contre les acc
69 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXVI. des figures. — figures par mutation et inversion  » pp. 370-387
des armes les plus puissantes de l’éloquence ; c’est l’adversaire, le juge , l’une ou l’autre classe d’auditeurs, que l’orate
ombre, dans Racine : Entre le pauvre et vous vous prendrez Dieu pour juge , Vous rappelant, mon fils, que caché sous ce lin,
70 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Résumé. » pp. 388-408
le tire : Ou de lui-même et de son client, ou des adversaires, ou des juges , ou de la cause, ou de quelque circonstance extér
e le plus souvent de la personne du client, ou de l’adversaire, ou du juge , ou de l’auditeur, ou enfin de l’orateur lui-même
71 (1865) De la Versification française, préceptes et exercices à l’usage des élèves de rhétorique. Première partie. Préceptes. Conseils aux élèves.
rmine, non ego paucis Offendar maculis8. M. de Lamartine a trouvé des juges plus sévères, et il devait s’y attendre. Il est s
* Pendant que l’univers avec horreur admire . La bataille de sang du juge et du martyre. *** Que la foule a brisé ses in
née, Trouveront d’Ilion la fatale journée. J’entrevois vos mépris, et juge , à vos discours, Combien j’achèterais vos superbe
72 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Jean-Jacques Rousseau, 1712-1778 » pp. 313-335
arts de son esprit, nous rend sympathiques à son cœur, et désarme les juges les plus sévères1. De la vie Peu de gens,
guide assuré d’un être ignorant et borné, mais intelligent et libre ; juge infaillible du bien et du mal, qui rends l’homme
e à recevoir. « Si peu maître de mon esprit seul avec moi-même, qu’on juge de ce que je dois être en conversation. Ce qu’il
73 (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Préface » pp. -
eptes un juste développement qui les fait bien comprendre. » Un autre juge également compétent voulait bien nous faire savoi
74 (1867) Rhétorique nouvelle « Première partie. L’éloquence politique » pp. 34-145
nce et par le sceptre, ils ont le prestige du guerrier, l’autorité du juge , la majesté du prêtre ; ils descendent de Jupiter
abitait la ville depuis une quarantaine d’années. Pensez si, avec des juges si délicats, les orateurs devaient s’observer ! U
gnons d’armes ; demain, si le projet échoue, ils seront peut-être ses juges . Comprenez-vous tout ce que cette situation si si
t pas la guerre, dites, est-ce sur les paroles ou sur les faits qu’on juge si l’on est en paix ou en guerre avec quelqu’un ?
75 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre II. Défense de Fouquet, par Pélisson. »
peut servir l’accusé, rendre ses adversaires odieux, ou émouvoir ses juges  ; des pensées sublimes, des mouvements pathétique
76 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Préface. »
ile, Démosthène et Cicéron, Corneille et Racine, qui oserait se faire juge en fait de mérite littéraire ? Il est raisonnable
77 (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Michel de L’Hospital, 1505-1573 » pp. -
liance trop rare de la politique et de la morale. — Aussi sa renommée juge-t -elle souverainement ceux qui ne la respecteraient
78 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Bossuet. (1627-1704.) » pp. 54-68
personne d’un proconsul, et il fera trembler dans leurs tribunaux les juges devant lesquels on le cite. Rome même entendra sa
s une destinée plus invariable que les usages, s’il n’établissait des juges pour le fixer. » 1. C’est ce qu’on appelle à pr
79 (1883) Morceaux choisis des classiques français (prose et vers). Classe de troisième (nouvelle édition) p. 
ses oracles avec autorité, avec équité, avec tendresse ; roi, père et juge tout ensemble. Fléchier. Mort de saint Louis
et enchaîné par les infidèles, c’est encore lui qu’ils prennent pour juge . Poussé deux fois par l’amour du Christ sur la pl
e,            Et le monde est brisé. Tremblez, humains ; voici de ce juge suprême            Le redoutable tribunal. Ici pe
t ce guerrier perfide Qui vendit sa patrie en un jour de combat. Ces juges trafiquaient du sang de l’innocence            Av
lus rien : c’est la comparaison qui le dégrade ; on le regarde, on le juge , non pas en lui-même, mais relativement au cheval
, du moins tournez vers moi les yeux ; Voyez si mes regards sont d’un juge sévère, S’ils sont d’un ennemi qui cherche à vous
bien qu’on quitte est noble, grand, exquis, Plus qui l’ose quitter le juge mal acquis. N’imprimez pas, seigneur, cette honte
ir bien fou qui se fîra : Tel qui rit vendredi, dimanche pleurera. Un juge , l’an passé, me prit à son service ; Il m’avait f
si c’est le corps qui se dissout, ou l’âme qui sent l’approche de son juge  ; il soupire profondément, et l’on ne sait si c’e
sant ainsi l’unique criminel aux yeux de la justice. De sorte que les juges ne virent plus et ne durent effectivement plus vo
sommes ici présents, en entendant une proposition si barbare, que les juges n’étaient pas en droit de rejeter. Il se mit donc
, souffraient des peines moins cruelles que ces hypocrites. Les trois juges des enfers l’avaient ainsi voulu ; et voici leur
monstre dans l’ombre au moins cacha son front. Le glaive menaçant du juge inexorable Jusqu’au sein des plaisirs fit pâlir l
plus brillante qui l’entraîne. D’où il résulte que l’esprit a plus de juges , le talent plus d’admirateurs ; qu’enfin, après l
on humaine dont il est sûr, et a toujours le goût pour témoin et pour juge  ; de sorte que le talent est toujours satisfait d
e en cause avec l’auteur du Cid, et que peut-être il n’y a pas un des juges dont vous êtes convenus ensemble qui n’ait loué c
ecteur qu’il ennuie a beau demander grâce ; Il ne gagnera rien sur ce juge irrité, Qui lui fait son procès de pleine autorit
oclame le découragement, il ne reste plus rien en littérature que des juges du temps passé. L’on voit des jeunes gens, ambiti
le public commence toujours par être ébloui. Mais le grand nombre des juges décide à la longue d’après les voix du petit nomb
nt de prise ni à l’épigramme, ni à la chanson, ni à l’envie ; mais on juge durement ces énormes recueils de vers médiocres,
re : sans elle, il ne l’eût jamais conçu ; mais avec cet idéal, il la juge elle-même, il la rectifie, et il ose entreprendre
ce chœur d’Œdipe à Colone est le morceau que Sophocle lut devant ses juges , pour répondre aux imputations de son fils Iophon
80 (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre IV. » pp. 78-81
Berlin, 1829). Voyez l’Essai sur la Critique, p. 177. — « Aristote ne juge point à propos d’entrer dans cette question, que
81 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Mignet Né en 1796 » pp. 261-264
ance, la hauteur des aperçus, des portraits hardis, et la sûreté d’un juge qui domine son sujet. M. Mignet est le plus établ
82 (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Première partie. De la poésie en général — Chapitre II. Des qualités essentielles du poète » pp. 16-21
ce n’est l’état d’émotion et de passion ? L’homme froid et impassible juge froidement toutes choses ; l’homme passionné s’im
83 (1881) Morceaux choisis des classiques français des xvie , xviie , xviiie et xixe siècles, à l’usage des classes de troisième, seconde et rhétorique. Prosateurs
ouvent en la bouche, seul de son reng ; et la sentence que le premier juge des poètes romains donne de son compaignon133. Ie
éraux assemblés à Orléans, le 13 décembre 1560.) Des devoirs des juges Messieurs, vous voyez les maulx que ce pauvre
t dure, difficile, mal propre et incommode pour le pays où vous estes juges , vous la debvez pourtant garder, jusqu’à ce que l
oinct d’inimitié, ne de faveur, ne de prejudice, Je veois beaucoup de juges qui s’ingerent et veulent estre du jugement des c
ent, pour ou contre, sans considerer l’equité de la cause. Vous estes juges du pré et du champ ; non de la vie, non des mœurs
mer vos ennemys selon que Dieu commande, abstenez-vous de l’office de juges . Il y en a de grandes plainctes, et est le roy en
confondre l’ordre ancien des sieges et juridictions. Il est aulcungs juges qui craignent la reputation et opinion du peuple,
uges qui craignent la reputation et opinion du peuple, disant : Si je juge aultrement que au desir du peuple, que dira le pe
is de main et de toutes aultres parties. Anciennement, en France, des juges ne prenoient rien des parties pour faire justice,
aucoup de lieux, elles sont doublees et triplees, et tellement que le juge ne faict plus rien sans argent. Vous ne pouvez re
. Vous ne pouvez retenir le nom de senateurs, de preud’hommes et bons juges , avec la convoitise de vil gaing. Certes, celuy q
ces gens-là en sa justice. » Il ne falloit pas se jouer avec ce grand juge et rude magistrat. Si estoit-il pourtant doux que
ment. Si elle a bon succès d’une affaire dont elle vous a choisi pour juge , et qu’elle croie que j’y ai contribué quelque ch
ous promettrois son amitié. C’est un bien par lequel les plus révérés juges se pourroient laisser corrompre, et dont un aussi
de plus, à bon nombre de ses pièces dramatiques des Examens, où il se juge lui-même avec la plus entière sincérité. Enfin il
ins dans les villes voisines. Le premier, ayant sondé les plaies, les juge mortelles, et lui déclare qu’il n’y a que Dieu qu
hassent honteusement, car ils étoient plus forts en nombre. Le malade juge à ce procédé qu’il est de l’avis du second ; et l
op exiger des autres et s’attribuer trop à soi-même. Chacun veut être juge de ses opinions et ne les recevoir que parce qu’i
pitation de l’esprit, et par le défaut d’attention, qui fait que l’on juge témérairement de ce que l’on ne connoît que confu
e beau monde, on s’y fait une manière d’esprit qui, sans comparaison, juge plus finement ces choses que tout le savoir enrou
un public s’abuse sur ces sortes de choses, et que chacun ne soit pas juge du plaisir qu’il y prend ? URANIE. J’ai remarqué
personne d’un proconsul, et il fera trembler dans leurs tribunaux les juges devant lesquels on le cite. Rome même entendra sa
il en est reconnoissant, comme si l’on lui faisoit grâce ; si l’on ne juge pas de lui comme on doit, il se renferme en lui-m
un mémoire au roi et à la France, les deux derniers des adresses aux juges de Fouquet. Ces écrits anonymes, partis de la Bas
d’innocence ; qu’enfin le général du monde regarde ces deux sortes de juges comme deux choses tout à fait différentes : témoi
pérer, c’est que, si Votre Majesté ne renvoie point M. Foucquet à ses juges naturels ; si elle n’accorde point ce que la sage
demandé avec tant de larmes, qui est de ne lui point donner d’autres juges que Votre Majesté même, suivant les clauses expre
plaît, non pas avec l’esprit d’un maître irrité, mais avec celui d’un juge équitable, d’un roi bon et généreux, qui ne conda
s prenez ou laissez selon votre sentiment ; vous érigeant toujours en juge de tout ce que l’on vous dit. Vous ne vous conten
que cette union fait aussi toute son imperfection. Ainsi un homme qui juge de toutes choses par ses sens, qui suit en toutes
finiment éloigné de la vérité et de son bien. Mais lorsqu’un homme ne juge des choses que par les idées pures de l’esprit, q
s que l’esprit révère aveuglément cette idée : il s’en doit rendre le juge et le maître, et la dépouiller de ce faste sensib
iller de ce faste sensible qui étonne la raison. Il faut que l’esprit juge de toutes choses selon ses lumières intérieures,
lière, 1762) le « Racine de la chaire », et le cardinal Maury, un bon juge en ces matières, en fait un éloge presque sans ré
si c’est le corps qui se dissout, ou l’âme qui sent l’approche de son juge  ; il soupire profondément, et l’on ne sait si c’e
pour toujours. Cessez à présent d’être leurs mères pour devenir leurs juges  : leur vie et leur mort sont entre vos mains. Je
s’était déjà relâché dans les dernières années du règne de Louis XIV, juge , critique et doute. — La Révolution se fait dans
titres celui de bienfaiteur de Ferdinand et d’Isabelle. Cependant des juges envoyés sur ses vaisseaux mêmes pour veiller sur
pinions vulgaires ; mais celui qui, sans s’arrêter aux apparences, ne juge du bonheur des hommes que par l’état de leurs cœu
sais-tu qu’on n’a que vingt-quatre heures au palais pour maudire ses juges  ? FIGARO. On a vingt-quatre ans au théâtre ; la v
reté de mon style, et donner ma gaîté pour un manque de respect à nos juges , c’est se moquer du monde : il est bien question
e respect au parlement ? Quand il m’arrive d’adresser la parole à nos juges , ne mesuré-je pas à l’instant mon ton sur la dign
s quoi il se faisait appeler fièrement Brutus. Tels accusateurs, tels juges . Les tribunaux, protecteurs de la vie et des prop
é à la Constituante. — Sénac de Meilhan (1736-1803), fin observateur, juge en historien et en moraliste le gouvernement, les
ncien culte une religion plus épurée. Législateur, prophète, pontife, juge , général d’armée, tous les moyens de subjuguer le
er seul contre toute la puissance de Sylla. Heureusement la postérité juge autrement des actions des hommes : ce n’est pas l
teur, dont il m’assomma sans remède. Ce mot, soulevant contre moi les juges , les témoins, les jurés, l’assemblée (mon avocat
gage et mon parler timide trouvèrent grâce à peine ; je fus blâmé des juges . Dans tout ce qui s’imprime il y a du poison plus
étend plus à usurper les droits et à devancer les arrêts du souverain juge . C’est maintenant l’Académie seule qui est appelé
certi denique fines Quos ultra citraque nequit consistere rectum. Il juge rapidement ceux qui restent en deçà, et passe ; q
dat et cette économie de sang qui caractérise les généraux consommés, juge à l’instant que son attaque s’amortira contre un
ujourd’hui : Arc-boutant (on prononce ar-boutant). 77. Les bancs des juges étaient au-dessus de la table des greffiers sur l
e la notion de leur existence ajoutée à la nôtre. Leur distance ne se juge ensuite que par son rapport avec leur grandeur ap
cent du « Justum et tenacem » d’Horace ; de Socrate s’adressant à ses juges  : Ἀποκτεῖναι μὲν Ἀνυτος καὶ Μέλιτος δύνανται, βλά
uelque chose de T. Gautier devant Bernardin de Saint-Pierre, ce grand juge du pittoresque, et un juge difficile, aisément mé
devant Bernardin de Saint-Pierre, ce grand juge du pittoresque, et un juge difficile, aisément mécontent ; voici la page que
84 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Préface de la première édition » pp. -
utant plus facile à faire que cet ouvrage est, au dire de beaucoup de juges compétents, agréable à lire. Dans le Style comme
85 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre III. Beautés de sentiment. »
t préambule, Florian commence sa narration : 168Lorsqu’autrefois un juge , au nom de l’Éternel, Gouvernait dans Maspha les
rt, je l’attends d’un cœur ferme. » Je suis pécheur ; mais Dieu, s’il juge , est père aussi, » Et je sais qu’aisément un père
86 (1886) Recueil des sujets de composition française donnés à la Sorbonne aux examens du baccalauréat ès lettres (première partie), de 1881 à 1885
quels Godeau ne tarda pas à se joindre, venant ainsi siéger parmi ses juges . Ces neuf membres virent bientôt s’accroître leur
s fondamentales qui font de l’homme « un monstre incompréhensible »,«  juge de toutes choses, imbécile, ver de terre, déposit
pénétré intimement de tous ces sentiments qu’il veut communiquer aux juges . Car il est malaisé de remplir ces hommes de colè
dignation sincère contre l’accusé des accents passionnés, pénètre les juges d’émotion et terrasse son adversaire, qui demeure
écrit pour les hommes de son temps, et la stricte équité exige qu’on juge chacune des deux pièces dans l’esprit de l’époque
le et qu’on quitte le cas échéant, mais, pas plus que La Bruyère, son juge , il ne paraît donner dans cet engouement aveugle
rs, et dont la scène est l’univers ». Il est vrai qu’il est à la fois juge et partie en cette question, et qu’il se juge lui
rai qu’il est à la fois juge et partie en cette question, et qu’il se juge lui-même en homme qui se défie de la critique. Il
inuer, la littérature devient le domaine de tous, et le public est le juge suprême : elle devient l’expression de la vie soc
— Corneille et Racine n’écrivent que pour le public, qui est alors le juge suprême : on le voit bien dans la querelle du Cid
87 (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE III. De la disposition des mots qui composent le discours. » pp. 78-143
icéron, à la fin de son plaidoyer pour Milon, après avoir exhorté les juges à ne suivre que la voix de leur conscience en don
cavimus. Dès que nous fûmes arrivés à Bâle, avant d’aller trouver les juges , nous nous mîmes tous à genoux, et nous adressâme
défenseur du sénat, je dirai presque son protecteur, l’oncle de notre juge , d’un homme plein de courage, de M. Caton, un tri
ortissimo viro dicere incipientem timere, etc. Bien que je craigne, ô juges , qu’il ne soit honteux pour moi de manifester de
88 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Bourdaloue 1632-1704 » pp. 89-93
jamais prédicateur plus grave ne passionna plus vivement de meilleurs juges , dans une société brillante et voluptueuse qu’il
89 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Cousin 1792-1867 » pp. 257-260
d’imagination qui rend la vie à la poussière des morts. Si M. Cousin juge ses modèles avec trop d’indulgence, on ne peut qu
90 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre VI. — Différents genres d’exercices »
ence d’un être régulateur et souverain ; la conscience, qui est notre juge intérieur dans toutes nos actions et nos sentimen
çons. Le maréchal, après l’avoir lu, dit au roi : Sire, Votre Majesté juge divinement bien de toutes choses ; il est vrai qu
muniquées, et l’on est sûr de ne rien omettre d’intéressant. Si on le juge opportun, en complétera ensuite sa lettre en y aj
91 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Bossuet 1627-1704 » pp. 65-83
siste toujours. O Dieu éternel ! quel sera mon étonnement, lorsque le juge sévère qui préside dans l’autre siècle, où celui-
a personne du proconsul, et il fera trembler dans leurs tribunaux les juges devant lesquels on le cite. Rome même entendra sa
92 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Racine 1639-1699 » pp. 415-440
r bien fou qui se fiera, Tel qui rit vendredi, dimanche pleurera4. Un juge , l’an passé, me prit à son service ; Il m’avait f
partie3. On force une maison. Quelle maison ? maison de notre propre juge  ! On brise le cellier qui nous sert de refuge ! D
93 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre premier. Du Goût. »
de découvrir des beautés qui échappent à l’œil vulgaire ; et l’on en juge par les mêmes signes admis pour apprécier celle d
94 (1870) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices par Gustave Merlet,... à l'usage de tous les établissements d'instruction. Cours moyens, grammaire et enseignement spécial. Première partie : prose
suivre52. Reconnaissance53 5 juin 1637. Mon Révérend Père, Je juge bien que vous n’aurez pas retenu les noms de tous
forme une conversation la plus agréable du monde et la plus utile. Je juge assez bien des ouvrages de vers et de prose que l
a fait. Allons, vite, des commissaires, des archers, des prévôts, des juges , des gênes212, des potences et des bourreaux. Je
tout un peuple, se gouverne par une raison pure et sublime, et qu’il juge des choses par leur nature, sans s’arrêter à ces
’il plaide ! combien son geste hardi le fait-il paraître meilleur aux juges , dupés par cette apparence ! Plaisante raison, qu
eu. C’est ce qui fait voir qu’il n’y a que Dieu qui soit le véritable juge de la vertu, et que nous ne pouvons en avoir que
ns. » Le maréchal, après avoir lu, dit au Roi : « Sire, Votre Majesté juge divinement de toutes choses455 ; il est vrai que
siste toujours. O Dieu éternel ! quel sera mon étonnement, lorsque le juge sévère qui préside dans l’autre siècle, où celui-
se console aisément de n’être pas heureux, pourvu que le public l’en juge digne, et il travaille à se faire considérer par
jamais prédicateur plus grave ne passionna plus vivement de meilleurs juges , dans une société brillante et voluptueuse qu’il
is au-dessus de lui-même, l’a fait devenir ce qu’il n’était pas. L’on juge , en le voyant, qu’il n’est occupé que de sa perso
si c’est le corps qui se dissout, ou l’âme qui sent rapproche de son juge  ; il soupire profondément, et lion ne sait si c’e
n ait manqué d’instruments de sa tyrannie, Tibère trouva toujours des juges prêts à condamner autant de gens qu’il en put sou
arts de son esprit, nous rend sympathiques à son cœur, et désarme les juges les plus sévères. Le noyer de la terrasse O
avec la conscience d’un coupable qui s’accuse et demande grâce à son juge . Je jure dans toute la sincérité de mon cœur, de
e, la seule qui l’intéresse, la destinée de son nom, que du temps, ce juge incorruptible qui fait justice à tous1486. Que ce
orale1644. Guizot Né en 1787 Voici comment M. Augustin Thierry juge l’œuvre historique de M. Guizot : « C’est le plus
uvrer avec puissance et précision, l’autorité qui domine un sujet, et juge de haut toutes les questions : tels sont les méri
d’imagination qui rend la vie à la poussière des morts. Si M. Cousin juge ses modèles avec trop d’indulgence, on ne peut qu
tète, un Marc-Aurèle1694 ! Le génie et le gout Le goût sent, il juge , il discute, il analyse, mais il n’invente pas. L
nance, la hauteur des aperçus, des portraits hardis et la sûreté d’un juge qui domine son sujet. M. Mignet est « le plus éta
sion au Pactole qui roule des paillettes d’or. 45. Voici comment un juge délicat, M. Joubert, apprécie Balzac : « Balzac,
marcher. » 284. Pascal dit ailleurs ; « L’esprit de ce souverain juge du monde n’est pas si indépendant, qu’il ne soit
’homme ? quelle nouveauté ! quel chaos, quel sujet de contradiction ! Juge de toute choses, imbécile ver de terre, dépositai
2. Citons ce fragment d’une lettre à Brossette, dans laquelle Boileau juge le Télémaque qui venant de paraître : « Vous m’a
mperont sur les intentions de leur patriarche. » 1077. Joubert le juge ainsi : « Impétueux comme un poëte et poli comme
en fureur mugir dans la grand’ salle ? Que dit-il, quand il voit les juges , les huissiers, Les clercs, les procureurs, les s
racontée par un grand-père à ses petits-enfants. 1659. M. de Sacy juge ainsi M. Villemain: « M, Villemain est un des de
tte critique qui semble se monter au ton des grands écrivains qu’elle juge , et prendre les formes de leur talent pour en mie
ort cher ; et, en vérité, c’est ainsi qu’en général le gros du public juge de tout. Le goût est un don de Dieu fort rare. La
tache du passé, sinon à travers les larmes. 1704. Le shérif était le juge criminel. 1705. Son médecin. 1706. M. Wiesener,
s. » 1761. Le chancelier de l’Hôpital (1503-1537) parlait ainsi aux juges  : « Mes­sieurs, prenez garde, quand vous viendrez
geant pour ou contre, sans considérer l’équité de la cause. Vous êtes juges du pré, du champ, non de la vie, non des mœurs, n
er vos ennemis, selon que Dieu commande, abstenez-vous de l’office de juges . » 1762. Fragment d’une lettre à l’abbé Perreyv
95 (1885) Morceaux choisis des classiques français, prose et vers, … pour la classe de rhétorique
i qu’ils fassent, quoi qu’ils disent, ils sont du ressort de ces deux juges  : ils ne sauraient s’empêcher de comparaître deva
ré, avait suffi pour conquérir à M. Casimir Périer les sentiments des juges les plus difficiles, comme du public français et
es, Arrachant leurs filles tremblantes Des bras d’un soldat effréné. Juges insensés que nous sommes, Nous admirons de tels e
née, Trouveront d’Ilion la fatale journée. J’entrevois vos mépris, et juge , à vos discours, Combien j’achèterais vos superbe
vec franchise ; Votre exemple à la fois m’instruit et m’autorise ; Je juge , comme vous, sur la foi de mes yeux, Et laisse le
œur cherche un refuge ! Tremble ! j’étais ton frère et je deviens ton juge . Écrasé sous ta faute au pied du tribunal, Baisse
pourtant importe à toutes deux. CÉLIE. Mon Dieu, je ne suis pas votre juge , madame. CLORINDE. Vous me jugez pourtant et d’un
pas qui elle est, d’où elle vient, où elle va ; elle mentirait. Je la juge par ses œuvres. Voilà qu’elle vous propose la des
absolue, comme un homme qui n’était pas simplement spectateur ni même juge , mais qui courait des risques personnels dans cet
t, je le veux croire ; mais Homère est grand poète ; je le vois, j’en juge moi-même, et si je l’admire, c’est avec pleine co
personne d’un proconsul, et il fera trembler dans leurs tribunaux les juges devant lesquels on le cite. Rome même entendra sa
ns un seul tome, de son propre aveu ; car ce judicieux philosophe, ce juge éclairé de tant d’auteurs et de tant de sectes, d
tte critique qui semble se monter au ton des grands écrivains qu’elle juge et prendre les formes de leur talent pour en mieu
Jérusalem qui nous pria de vouloir bien rester la nuit auprès de lui. Juge de ma joie de me trouver au milieu d’un bivouac s
on des écoutants, tant les sages imaginaires ont de faveur auprès des juges de même nature. Elle ne peut rendre sages les fou
tout un peuple, se gouverne par une raison pure et sublime, et qu’il juge des choses par leur nature, sans s’arrêter à ces
ec gloire : « On le manque ? il triomphe, et chante sa victoire. » Le juge , qu’un client éveille au point du jour, Soupire a
t, deviens marchand ; toi, commerçant, guerrier ; « Fermier, tu seras juge  ; et toi, juge, fermier. « Allons, soyez heureux 
hand ; toi, commerçant, guerrier ; « Fermier, tu seras juge ; et toi, juge , fermier. « Allons, soyez heureux ; j’y consens.
mais sans en changer le principe, qu’il faut faire appliquer par des juges et par une force publique. La propriété résultant
clair que dans une monarchie, où celui qui fait exécuter les lois se juge au-dessus des lois, on a besoin de moins de vertu
96 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Massillon. (1663-1742.). » pp. 120-123
mier, en faisant de lui, dans le sermon, le modèle par excellence, le juge avec un peu de faveur, le second, en revanche, es
97 (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre VIII. Petites pièces anciennes. »
ieuses, qui ont élevé la valeur du sonnet, à mesure qu’il plaisait au juge de se rendre plus difficile. « Tout, dit Domairo
98 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Bourdaloue, 1632-1704 » pp. 133-137
jamais prédicateur plus grave ne passionna plus vivement de meilleurs juges , dans une société brillante et voluptueuse qu’il
99 (1882) Morceaux choisis de prosateurs et de poètes des xviii e et xix e siècles à l’usage de la classe de rhétorique
plaindrait-il de la longueur et de la durée du temps que la bonté du juge lui aurait accordé ? En serait-il embarrassé ? Ch
opinion, parce que, étant parties, il ne nous était pas permis d’être juges  ; je terminai ce peu de mots par une inclination
clair que dans une monarchie, où celui qui fait exécuter les lois se juge au-dessus des lois, on a besoin de moins de vertu
unité de l’ensemble. Si cette critique est juste (et encore d’habiles juges l’ont contesté), le mérite original de Voltaire n
nnent prise ni à l’épigramme, ni à la chanson, ni à l’envie ; mais on juge durement ces énormes recueils de vers médiocres,
plus rien. C’est la comparaison qui le dégrade : on le regarde, on le juge , non pas en lui-même, mais relativement au cheval
fut le rapporteur. Beaumarchais le perdit ; mais il prétendit que son juge avait oublié de lui rendre, outre cent louis et u
sais-tu qu’on n’a que vingt-quatre heures au palais pour maudire ses juges  ? Figaro. — On a vingt-quatre ans au théâtre : l
e, la seule qui l’intéresse, la destinée de son nom, que du temps, ce juge incorruptible, qui fait justice à tous. Que ceux
e et lui que la rime. Étant commune à tous les hommes, elle a plus de juges que la versification, et sa difficulté se cache s
tion française, qui ne parurent qu’un an après sa mort (1818). Elle y juge avec fermeté les évé-nements dont elle avait été
rot pourrait donner quelque idée de celui de Gœthe ; mais, si l’on en juge par les écrits de Diderot, la distance doit être
istoire de France représentent son enseignement. Augustin Thierry les juge en ces termes : « Les Essais sur l’Histoire de Fr
de, également accusateurs. Quatre-vingts pairs étaient présents comme juges  ; les évêques, d’après le vœu violemment exprimé
e condamner par acte du parlement. Ce procédé, qui affranchissait les juges de toute loi, n’était pas sans exemple, quoique t
ison. La conviction grandissait de moment en moment dans l’âme de ses juges , et il en suivait habilement les progrès, adaptan
il voyait bien que les lords ne condamneraient point Strafford comme juges et au nom de la loi. Il eût voulu même que le pro
’amender le bill, mais en vain : la chambre haute était vaincue ; les juges offrirent à sa faiblesse la sanction de leur lâch
un crime, puisque, au lieu de servir, elle nuit. Or, le genre humain juge-t -il ainsi ? Pas le moins du monde. Il regrette que
ais qu’elle n’avait pas consenti à attenter à la vie de la reine. Les juges , revenus à Londres le 3 novembre, se réunirent le
est sa fonction la plus délicate, mais aussi la plus élevée, celle de juge . Longtemps détourné de son œuvre principale par d
en de la froide et sévère impartialité de l’historien qui voit et qui juge . Tacite, au contraire, semble n’avoir pas de pass
rapport, mais conclure. On a bien dit de Sainte-Beuve qu’il était bon juge , mais qu’il n’avait pas de code. Son dernier plai
ue plus longue que soi, plus forte que soi, une époque protectrice et juge , qu’on a un beau champ à une carrière, à un dével
es, de tant de jugements définitifs. « Il y a des chapitres, a dit un juge délicat, qui participent de cette perfection de l
génie pour être vrai avec lui-même : c’est pour cela qu’il fut si bon juge des autres. L’histoire des littératures n’offre p
de ce qui est de l’homme ne lui fut étranger. C’est la sensibilité du juge , connaissant les passions humaines, moins pour en
t inconstant, Qui vole au moindre bruit, et qui tourne à tout vent, Y juge les guerriers, les ministres, les princes ; Rit d
l’aspect de ses malheurs, Fruit trop amer des égards de nos sœurs. On juge bien qu’étant à telle école, Point ne manquait du
ception, assigne un rang élevé à la tragédie de Tibère. Les meilleurs juges s’accordent à la regarder comme son chef-d’œuvre.
nce ; Songez que l’empereur est sûr de sa défense. Au sénat, qui vous juge , on comptera ma voix. Et tout aveu d’un crime ané
, vous ne l’aurez pas, ce sanglant privilège, Il faut que de Pison le juge sacrilège, Plus fidèle aux devoirs qui lui sont i
édie de mœurs. L’École des Vieillards (1823) est regardée par de bons juges comme son chef-d’œuvre. Le sujet est l’éternel à
ur cherche un refuge ! Tremble ! j’étais ton frère, et je deviens ton juge . Écrasé sous ta faute au pied du tribunal, Baisse
e-Live dit des Carthaginois excités contre Annibal par la faction des juges  : « Infensi et irati Romanos in Annibalem, et ips
Goëzmann le dénonça au Parlement comme calomniateur et corrupteur de juge . De là im nouveau procès qui amène cette rencontr
mmes. 493. Le shérif remplissait l’office du prévôt des maréchaux ou juge criminel. 494. Médecin de Marie Stuart. 495. On
is flattée, car elle ne supporte pas que ses flatteurs deviennent ses juges , et la première liberté qu’elle ôte à ses adulate
maladie, près de recevoir le viatique, et d’aller paraître devant un Juge à qui l’on ne peut rien cacher, il professa publi
100 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Balzac. (1594-1655.) » pp. 2-6
e nous peut mettre l’esprit en repos. Elle définit, elle décide, elle juge souverainement. Elle tranche les difficultés ; el
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