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1 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Résumé. » pp. 388-408
étorique est l’art de communiquer et de faire partager aux autres nos idées et nos sentiments à l’aide de la parole et de l’é
re, le jugement et l’imagination. La mémoire conserve et retrouve les idées  ; Le jugement les compare, les choisit, les coord
l’invention viennent eu aide à la mémoire pour retrouver le fond des idées  ; Ceux de la disposition au jugement pour établir
es ; Ceux de la disposition au jugement pour établir l’ordre dans les idées  ; Ceux de l’élocution à l’imagination pour donner
idées ; Ceux de l’élocution à l’imagination pour donner la forme aux idées . L’invention consiste donc dans l’acquisition des
la forme aux idées. L’invention consiste donc dans l’acquisition des idées ou du moins dans la recherche des procédés qui en
-dire l’observation dans le passé. Le troisième est la méditation des idées acquises et de celles qu’on veut traiter. Le qua
le sujet même et ressortant uniquement de son examen, phénomènes de l’ idée . Ces derniers peuvent se diviser en deux classes 
. Ils sont au nombre de trois : 1° La définition, on explication de l’ idée dont le mot est le signe ; 2° La notation ou étym
st le signe ; 2° La notation ou étymologie, explication du mot dont l’ idée est le sens ; 3° L’analyse ou énumération des par
ont l’idée est le sens ; 3° L’analyse ou énumération des parties de l’ idée , à laquelle on procéde de trois manières : Ou l’a
es circonstances ou accessoires ; Les semblables et les contraires. L’ idée à traiter peut gagner beaucoup en développements,
. Chapitre VIII. Quand on a trouvé toutes ou presque toutes les idées qui doivent entrer dans un sujet, il s’agit de le
un sujet, il s’agit de les disposer. La disposition, qui met dans les idées l’ordre et l’enchaînement nécessaires pour que ch
irige. L’unité de dessein bien déterminée, on distribue les groupes d’ idées , et ensuite les détails de ces groupes, on assign
s d’idées, et ensuite les détails de ces groupes, on assigne à chaque idée sa place d’après leur génération et leur dépendan
ion ou de développement. C’est là ce qui constitue l’enchaînement des idées . Des résumés et des analyses raisonnées de divers
tre esprit ne demandant point seulement l’unité et l’enchaînement des idées , mais encore l’harmonie, la variété et la gradati
et, ni déplacés ; Transitions, auxquelles l’enchaînement parfait des idées dispense presque toujours d’avoir recours, la tra
recours, la transition artificielle n’étant nécessaire que quand deux idées ou absolument opposées, ou tout à fait semblables
ême. Sans vouloir donner les règles de disposition de chaque groupe d’ idées dans tous les genres possibles, et en se bornant
. La clarté de l’expression suppose d’abord une conception nette de l’ idée . L’obscurité vient généralement ou de l’ignorance
ccord entre l’expression et la nature de l’écrivain, du sujet et de l’ idée . Les défauts opposés au style naturel sont le vag
e qui ne considére les sons qu’en eux-mêmes et abstraction faite de l’ idée , et l’harmonie spéciale ou imitative qui les cons
pliquer spécialement à l’espèce d’harmonie imitative qui représente l’ idée par le mouvement de la phrase, qui fait de l’expr
, le nombre de la phrase, ou qui encore renferme sous peu de mots des idées fécondes ; La magnificence qui est la grandeur da
sant le sentiment ou la pensée. Elle résulte parfois du contraste des idées ou de la hardiesse des images. La véhémence dépen
nir, en littérature, l’expression vraie de tout sentiment et de toute idée qui élève l’homme au-dessus de lui-même. Chapi
cœur. Le caractère de l’une et de l’autre est de ne point exprimer l’ idée tout entière, et d’en laisser deviner une partie.
es figures sont des formes particulières de langage qui manifestent l’ idée d’une manière plus noble, plus énergique, plus él
et des besoins communs à tous, penchant à l’imitation, association d’ idées , imagination, passion, etc. Il se modifie avec la
substituer à cette division la suivante : Figures par rapprochement d’ idées semblables ou contraires, trope et antithèse ; Fi
ssions, pléonasme et ellipse ; Figures par changement des formes de l’ idée , mutation ou inversion. Chapitre XXII. Les
Les figures de la première classe, consistant en rapprochements d’ idées , dérivent toutes de la comparaison. La comparaiso
fois qu’en vertu d’une comparaison mentale, on emploie le signe d’une idée pour exprimer une autre idée, semblable ou analog
aison mentale, on emploie le signe d’une idée pour exprimer une autre idée , semblable ou analogue à certains égards. La méta
de la métaphore. Elle est réelle ou verbale. Réelle, à propos d’une idée elle réveille dans l’esprit une autre idée, qui e
e. Réelle, à propos d’une idée elle réveille dans l’esprit une autre idée , qui est ordinairement un fait historique, une fi
nifiée, etc. La synecdoque qui va plus loin, qui exige entre les deux idées rapprochées, non-seulement une correspondance, ma
i emploie l’antécédent, le conséquent, une accessoire quelconque de l’ idée pour l’idée elle-même ; La catachrèse, qui, prena
antécédent, le conséquent, une accessoire quelconque de l’idée pour l’ idée elle-même ; La catachrèse, qui, prenant un mot da
, qui, prenant un mot dans un sens extensif, abusif, l’applique à une idée qui, elle-même, n’a point ou n’a plus de signe pr
if dans la langue ; L’hyperbole, qui compare, comme la métaphore, une idée à des idées semblables, mais d’une manière exagér
langue ; L’hyperbole, qui compare, comme la métaphore, une idée à des idées semblables, mais d’une manière exagérée, en allan
que l’on rapproche de la litote, le premier se contentant d’adoucir l’ idée par l’expression, l’autre disant précisément le c
e XXIV. Toutes les figures dont on vient de parler rapprochent des idées semblables. L’antiphrase mène à l’antithèse qui r
s idées semblables. L’antiphrase mène à l’antithèse qui rapproche des idées opposées. L’emploi de l’antithèse est très-fréque
es d’un enthymème ou syllogisme tronqué ; Le parodoxisme, antithèse d’ idées formulée à l’aide d’une alliance de mots qui semb
i semblent s’exclure mutuellement. Il y a aussi dans l’expression des idées une autre sorte d’opposition qu’on pourrait appel
réellement en paraissant blâmer. La prétérition, quand on énonce les idées en disant qu’on n’en parlera pas. La correction,
entrer dans l’opinion de l’adversaire, pour le ramener à ses propres idées . La délibération, où l’on semble remettre en ques
e, au lieu de l’attendre. Chapitre XXV. Si le rapprochement des idées semblables ou opposées est la source la plus féco
rte définition ou description, en la modifiant d’après l’analogie des idées , la nature des sentiments et le caractère de l’ou
l’on reproduit plusieurs fois la même pensée, Soit en accumulant des idées semblables, c’est l’expolition ; Soit en accumula
les, c’est l’expolition ; Soit en accumulant divers signes de la même idée , c’est la synonymie ou métabole. Quand, dans la m
générique de toute figure par laquelle on ajoute à l’expression de l’ idée est pléonasme. Si les mots ajoutés sont réellemen
nergie au discours, supprime un ou plusieurs mots, et quelquefois une idée . Il faut éviter dans l’ellipse la dureté, l’obscu
mes de langage ou tours de phrase qui modifient la manifestation de l’ idée , en faisant saisir d’une manière plus vive que le
on d’un sentiment à celle d’une opinion ; L’épiphonème, qui donne à l’ idée une forme sentencieuse ; L’apostrophe, qui détour
ruption, la réticence, la suspension, qui arrêtent l’expression d’une idée et passent à une autre, soit pour abandonner tout
, où l’esprit rapporte un mot, non plus aux mots précédents, mais à l’ idée qui le préoccupe. fin.
2 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre III. »
invention. La première condition de l’invention, c’est d’avoir une idée . § I. Des idées. L’idée, c’est ce que voit l
première condition de l’invention, c’est d’avoir une idée. § I. Des idées . L’idée, c’est ce que voit l’esprit : c’est la
dition de l’invention, c’est d’avoir une idée. § I. Des idées. L’ idée , c’est ce que voit l’esprit : c’est la notion d’u
fait, soit intérieur, soit extérieur. Les mots sont les signes de nos idées . Les idées sont physiques, quand elles représente
intérieur, soit extérieur. Les mots sont les signes de nos idées. Les idées sont physiques, quand elles représentent des obje
aux faits de l’ordre rationnel : cause, espace, idéal. On dit qu’une idée est abstraite, lorsque l’on abstrait, que l’on sé
elles-mêmes, indépendamment des objets qui les possèdent. Ainsi, les idées de blancheur, de grandeur, de beauté, de faibless
es idées de blancheur, de grandeur, de beauté, de faiblesse, sont des idées abstraites : nous les acquérons en voyant des êtr
les acquérons en voyant des êtres blancs, grands, beaux, faibles. Une idée générale est celle qui représente toute une class
nt prennent de plus en plus une tendance philosophique. Liaison des idées . Les idées sont liées dans notre esprit, lorsq
plus en plus une tendance philosophique. Liaison des idées. Les idées sont liées dans notre esprit, lorsque l’une révei
lorsque l’une réveille naturellement le souvenir de l’autre. Ainsi l’ idée de guerre nous rappelle tout ce qui l’accompagne 
, de La Fontaine, nous offre un autre charmant modèle d’association d’ idées . Cette association des idées dans l’esprit est d’
un autre charmant modèle d’association d’idées. Cette association des idées dans l’esprit est d’un grand secours pour celui q
ause avec le plus de charme est celle qui sait le mieux enchaîner ses idées et celles des autres par des transitions naturell
s par des transitions naturelles. Dans la composition, celui dont les idées se lient facilement trouve sans peine de grandes
ement. II. Du jugement et de la proposition. En comparant deux idées entre elles, notre esprit forme un jugement. Le j
ieurs propositions formant un sens complet. La manière d’exprimer ses idées et de tourner les phrases s’appelle diction, éloc
3 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre IV. des topiques ou lieux. — lieux applicables a l’ensemble du sujet. » pp. 48-63
reau, dans l’histoire, dans la polémique, l’écrivain n’a encore que l’ idée mère, le premier germe de sa composition. Il lui
les développements se présentent à l’imagination en même temps que l’ idée première, et marchent de front avec elle, ou en d
r convaincre, plutôt que des moyens d’arracher en quelque sorte à une idée tout ce qu’elle renferme. Cicéron appelait la top
rs, pris dans le sujet même et ressortant uniquement de l’examen de l’ idée  ; et extrinsèques ou externes, qui, sans être étr
assait toutes les manières d’être possibles, tous les phénomènes de l’ idée , l’essence, l’expression, les parties, les contra
es articles de cette nomenclature, à appliquer toutes les faces d’une idée à ce type commun, à bien voir ce que chacun de ce
ar lieux externes ? Tout ce qui peut contribuer au développement de l’ idée en dehors de l’examen de cette idée elle-même. Or
contribuer au développement de l’idée en dehors de l’examen de cette idée elle-même. Or, si nous étions en droit de demande
e son propre fond ! Avec quel art et quelle puissance il s’empare des idées des Chrysostôme, des Augustin, des Tertullien ! C
craindre, je l’ai déjà prouvé, de nuire ainsi à la spontanéité de vos idées  ; mais vous restât-il quelque scrupule à cet égar
i vous occupe, méditez-la vous-même et jetez sur le papier toutes les idées qui naîtront en vous de cette méditation originel
sont occupés des catégories. Emmagasiner, pour ainsi dire, toutes les idées que peut enfanter l’esprit humain, les classer ré
ent heureuse, si elle était réalisable. Mais si l’infinie variété des idées , selon les modifications des sujets, des temps, d
. Vous avez, par exemple, à parler de la république. Vous définirez l’ idée dont le mot république est le signe : voilà la dé
est le signe : voilà la définition ; on vous définirez le mot dont l’ idée république est le sens, voilà la notation ou l’ét
er apôtres d’une nouvelle religion ; mais n’ayant dans le fait aucune idée de dogme et de culte nouveau, et ne pouvant donne
es. Il faut y joindre d’autres qualités pour s’en faire une véritable idée . » Dans ce cas, la pensée se développe en combatt
igées en logique ; il suffit que le lecteur puisse saisir nettement l’ idée , la distinguer de toute autre, l’embrasser dans s
ant. A quoi en effet devez-vous tendre alors ? Non plus à présenter l’ idée dans sa réalité complète et sous toutes ses faces
ement. Il emprunte son développement au lieu définition. Il définit l’ idée , Armée. Mais il choisit les éléments de sa défini
us pressentez la conclusion, et vous voyez comment la définition de l’ idée armée sert de développement à cette proposition :
ar on emploie le second dans les cas même où le sens et le signe de l’ idée également connus ne demandent ni définition, ni é
se philosophique, ce travail de décomposition et de recomposition des idées , si hautement apprécié, si fréquemment recommandé
e reste. La rhétorique, comme la logique, peut comparer le sujet ou l’ idée à traiter à cette campagne dont parle Condillae,
se qu’exposer dans un ordre successif les parties dont se compose une idée , et leur rendre ensuite l’ordre simultané dans le
it ètre aussi l’un des plus puissants pour communiquer aux autres nos idées . On suivra, dans l’analyse que j’appellerai litté
umération littéraire, au lieu d’être complète, s’arrête aux membres d’ idée qui se rapportent le mieux à l’objet que l’on tra
n : 1° On commence par une synthèse, c’est-à-dire on expose d’abord l’ idée sommaire, la pensée dans son ensemble, puis on pa
ésenter dès l’abord, pour le bien faire saisir, le dessein général, l’ idée première d’un ouvrage. Mais on court risque, pour
’idée première d’un ouvrage. Mais on court risque, pour peu que cette idée soit paradoxale, ou seulement originale, d’indisp
ur l’énumération, l’analyse, la décomposition et la recomposition des idées . Que le professeur la recommande sans cesse à ses
positions qui lui servent d’exercice, qu’il songe moins à ajouter des idées à la matière donnée, pour peu que cette matière s
n plus riche butin. Tout cela, comme je l’ai dit, est renfermé dans l’ idée d’une ville prise d’assaut, mais on dit moins en
4 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre VIII. de la disposition. — unité, enchainement des idées  » pp. 98-117
Chapitre VIII. de la disposition. — unité, enchainement des idées Les Grecs n’avaient qu’un seul mot, ϰόσμος, po
nvention et la disposition. Sans la disposition, qui établit dans les idées l’enchaînement nécessaire pour que chacune soit à
cipe à ses dernières conséquences ; qui prépare, appuie, continue les idées l’une par l’autre du commencement à la fin de l’o
n et l’élocution. Le style n’est, selon Condillac, que la liaison des idées  ; selon Buffon, que l’ordre et le mouvement qu’on
fixe, où ne doivent entrer que les premières vues et les principales idées  ; c’est en marquant leur place sur ce premier pla
linéaments, qu’on déterminera les justes intervalles qui séparent les idées principales, et qu’il naîtra des idées accessoire
s intervalles qui séparent les idées principales, et qu’il naîtra des idées accessoires et moyennes qui serviront à les rempl
t à les remplir. Par la force du génie, on se représentera toutes les idées générales et particulières sons leur véritable po
ande finesse de discernement, on distinguera les pensées stériles des idées fécondes ; par la sagacité que donne la grande ha
sentir que par la continuité du fil, par la dépendance harmonique des idées , par un développement successif, une gradation so
ormer une suite, une chaîne continue dont chaque point représente une idée  ; et lorsqu’on aura pris la plume, il faudra la c
e, facundia, que l’emploi de ces pensées fines et la recherche de ces idées légères, déliées, sans consistance, et qui, comme
la disposition ? Comme on est arrivé à l’invention. Pour disposer les idées , comme pour les trouver, le moyen le plus puissan
oses et des êtres entre eux, a grandement contribué à l’invention des idées  ; en révélant les rapports des idées entre elles,
ment contribué à l’invention des idées ; en révélant les rapports des idées entre elles, elle contribue également à leur disp
s un livre, l’unité de dessein indique la pensée commune qui régit, l’ idée finale où tendent, sous des formes et par des voi
ontact qui les groupe, comme amis ou comme ennemis, autour d’une même idée . Ce trait bien dégagé, cette idée énergiquement c
ou comme ennemis, autour d’une même idée. Ce trait bien dégagé, cette idée énergiquement conçue devient, en quelque sorte, l
o, Herder et notre siècle cherchent ailleurs la clé des événements, l’ idée de Bossuet, parfaitement en harmonie d’ailleurs a
ocke sur l’entendement humain. Ici, tout se réduit à l’origine de nos idées  ; là, à cette proposition : — « Le meurtre de Clo
me. » Mais, d’autre part, de ce principe une fois bien posé découle l’ idée unique qui circule jusqu’à la fin du volume : « L
ité de dessein bien déterminée, il s’agit de distribuer les groupes d’ idées , de les mettre chacun en sa place, d’après leur g
ît, sinon de la même forme, au moins du même métal. Interrogez chaque idée qui se présente, examinez si elle se rattache au
posez en le traitant, et si elle y mène par le plus court chemin. Les idées principales sont celles qui démontrent et dévelop
tier dans son cerveau. Il suffit qu’il puisse jeter sur le papier les idées premières ; une foule de détails viennent dans l’
elque façon qu’ils s’y prennent, le résultat doit être tel que chaque idée engendre en quelque sorte l’idée suivante ; que c
le résultat doit être tel que chaque idée engendre en quelque sorte l’ idée suivante ; que celle-ci, en amenant à son tour un
sorte l’idée suivante ; que celle-ci, en amenant à son tour une autre idée , serve en même temps à la précédente d’explicatio
des grands, et je le choisis précisément parce que l’enchaînement des idées , en s’y développant presque d’un bout à l’autre a
s crainte30. Arrêtons-nous au31. Jusqu’à présent, vous le voyez, les idées ont été successivement amenées l’une par l’autre 
l’ensemble du paragraphe. Nous saisissons mal la liaison entre cette idée  : « Ils ne craignent pas un public qui les craint
ur habituer nos jeunes gens à bien disposer à leur tour leurs propres idées , et à les faire dériver l’une de l’autre. Il faud
à des écrivains également remarquables, mais chez qui la liaison des idées est moins manifeste, Pascal, Bossuet, Montesquieu
. Démosthène porte au plus haut degré le mérite de l’enchainement des idées , et je doute qu’aucun écrivain l’égale sous ce ra
i ne résistent pas à l’examen de quiconque s’attache à la liaison des idées , et veut voir un ensemble, une suite, une certain
la lyre, Ni fureurs, ni transports. Cette strophe n’ajoute rien à l’ idée , et loin d’amener la suivante, elle la contredit
de forme, elle ne fait, comme pensée, que ramener assez gauchement l’ idée de l’exorde. Le dirai-je ? On croirait presque qu
poëte et comme ami dévoué de mon héros. Au reste, si l’on veut voir l’ idée de l’inspiration poétique traitée par un écrivain
5 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre II. Du Sublime dans les Choses. »
’Océan. Tout ce qui présente une grande étendue, produit en général l’ idée du sublime ; mais l’étendue en longueur ne produi
d’excès de son étendue, dans un sens quelconque, est inséparable de l’ idée de grandeur qu’on y attache : figurez-vous un obj
ni des nombres et la durée éternelle, remplissent l’âme de si grandes idées . La source la plus féconde d’idées sublimes, déri
e, remplissent l’âme de si grandes idées. La source la plus féconde d’ idées sublimes, dérive de l’action d’un grand pouvoir o
deviendra sublime. Les ténèbres, la solitude, le silence, toutes les idées , enfin, qui ont quelque chose de solennel et de r
étoiles semées avec une si riche profusion, nous donne une plus haute idée de la grandeur, que lorsqu’elle resplendit de tou
nuit. On emploie souvent les ténèbres pour ajouter au sublime de nos idées relatives à la Divinité. Ouvrez Milton : …………………
ose de majestueux, quoique nous n’en puissions avoir cependant qu’une idée très confuse ; mais leur sublimité résulte de l’i
cependant qu’une idée très confuse ; mais leur sublimité résulte de l’ idée d’un pouvoir, d’une force supérieure qui s’entour
d’une obscurité majestueuse. Rien de plus sublime, sans doute, que l’ idée que nous nous formons de la Divinité ; et c’est l
urée, sa toute-puissance enfin, excèdent de beaucoup la portée de nos idées  ; mais elles les élèvent au plus haut point qu’el
jetés au hasard par la main de la nature, nous frappe bien plus d’une idée de grandeur, que si l’art les avait arrangés avec
de danger. Une foule d’objets terribles sont en effet sublimes, et l’ idée de la grandeur n’exclut pas celle dit danger. Mai
de même des objets douloureux et terribles, qui ne comportent aucune idée de grandeur, et n’ont rien de sublime. Il faut né
lime, qui n’ait une liaison directe, ou une association intime avec l’ idée d’une grande puissance qui contribue à produire c
6 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Première partie - Préceptes généraux ou De la composition littéraire. — Chapitre troisième. De l’élocution. »
rception intellectuelle consiste à voir sans nuages dans son esprit l’ idée qu’on veut rendre. Cette idée se présente alors s
te à voir sans nuages dans son esprit l’idée qu’on veut rendre. Cette idée se présente alors sans efforts elle coule sous la
, les expressions louches et les phrases équivoques. Selon que notre idée est plus ou moins obscure L’expression la suit, o
plus pure. (Id.) [Naturel] 3° Le naturel consiste à rendre une idée sans efforts comme si elle se présentait d’elle-m
l n’y a point de langue qui ait précisément un mot propre pour chaque idée , et qui ne soit souvent obligée de se servir du m
fidèle pourrait la soutenir. C’est donner en peu de mots une grande idée de la simplicité. Dans le style simple, aucune ex
nos rois. [Précision] 8° La précision consiste à exprimer une idée d’une manière si exacte qu’on ne dise rien de sup
et ne se tait pas, en d’autres termes, quelle parle sans cesse. Cette idée est grande, fort au-dessus d’un indécent persifla
on veut que l’on emploie le moins de mots possibles pour exprimer une idée  ; il faut alors en peu de mots faire entendre bea
ueur sinistre. Ce style est concis ; le narrateur supprime d’abord l’ idée intermédiaire entre la lumière de l’éclair et l’i
de s’exprimer clairement, il faut avoir une perception claire de son idée avant de la rendre ; il vaudrait mieux se taire q
aturel. Elle existe dans les pensées quand on va chercher au loin des idées qui sont étrangères au sujet. Elle existe dans le
solue par elle-même et qu’elle n’a besoin, pour être claire, d’aucune idée accessoire ; Exemple : Dieu est éternel. Elle est
ent des termes qui modifient l’expression absolue, ou sans lesquels l’ idée exprimée pourrait quelquefois être fausse. Ex : L
rtains cas. Dans les phrases composées, les expressions qui rendent l’ idée première se nomment phrase principale, et les ter
période est de faire rapporter ses divers membres à une seule et même idée . En introduisant deux idées dans la même période,
ter ses divers membres à une seule et même idée. En introduisant deux idées dans la même période, on commettrait une faute gr
embres de la période qui contient deux, trois, cinq, etc., rapports d’ idées accessoires à l’idée principale. La période est c
ui contient deux, trois, cinq, etc., rapports d’idées accessoires à l’ idée principale. La période est carrée, quand elle a q
mes précis, on ne peut pas choisir ; il faut prendre celui qui rend l’ idée avec toutes ses nuances. Ainsi, les mots abominab
orter sur le mot, qui, par son sens précis, se rapproche le plus de l’ idée qu’on veut exprimer. C’est là ce qui contribue à
tion du style, ce que l’ordre et l’harmonie sont à la disposition des idées . C’est la pureté qui préside à l’arrangement des
dillac l’a dit. « C’est que ces tours semblent donner des figures aux idées mêmes qui s’éloignent le plus des sens, et c’est
s figures ne sont jamais plus belles que lorsqu’elles rapprochent des idées plus éloignées. » Mais cette dernière pensée n’es
cas semblables à cet exemple, le mot qui fait pléonasme contient une idée qui n’est pas exprimée, mais que la figure rend é
cilement ce rapport secret qu’il y a entre l’expression figurée, et l’ idée qu’elle représente. Ainsi, que des écoliers conna
s quand elles sont bonnes. C’est de découvrir de suite l’analogie des idées avec l’expression. Le pléonasme est vicieux s’il
s avec l’expression. Le pléonasme est vicieux s’il n’ajoute rien  à l’ idée principale, comme dans cette phrase : Cela suffit
omme dans cette phrase : Cela suffit, assez. III. Syllepse. — Deux idées réunies. 3. La syllepse, qu’on nomme aussi com
signifie, suivant son étymologie grecque, l’action de comprendre une idée sans le secours du mot. C’est une figure par laqu
pour : qu’il hérite de vous. L’inversion au contraire renverse les idées ainsi que les mots ; et c’est un des secrets du s
r laquelle on répète les mots ou les tours de phrase, qui rendent une idée plus énergiquement. Elle sert au langage des pass
Condillac, est de faire image en donnant du corps et du mouvement aux idées . » A la ville, à la Cour, dans les champs à la
ore passe presque toujours du moral au physique, parce que toutes nos idées venant  ordinairement des sens, nous sommes porté
e à le découvrir.   Aucune langue n’a autant de mots que nous avons d’ idées , et c’est cette disette de mots qui a créé les fi
taphore n’est la plus belle des figures qu’autant qu’elle réunit deux idées dans un même mot, et que ces idées deviennent plu
ures qu’autant qu’elle réunit deux idées dans un même mot, et que ces idées deviennent plus frappantes par leur réunion. Si j
tre, tandis que le second ajoute à ce changement de signification une idée plus ou moins grande, en prenant tantôt le plus p
. Ainsi, quand je dis : il aime la bouteille, j’ai dans l’esprit deux idées très-nettes et indépendantes : celle de la boutei
xister séparément. Quand je dis, au contraire : Cent voiles, les deux idées , voiles et vaisseaux, se lient intimement, de man
Dans ce trope en effet on abuse d’un mot, soit en l’appliquant à une idée qui lui est totalement étrangère, soit en prétend
pour ainsi dire la porte, dit Quintilien, afin que vous passiez d’une idée à une autre. La métalepse prend donc l’antécédent
our le conséquent ou le conséquent pour l’antécédent : c’est un jeu d’ idées corrélatives dont l’une réveille l’autre. 1° La m
rès quelques épis , pour après quelques années. Les épis réveillent l’ idée de la moisson : La moisson suppose l’été, et l’ét
racieuses. Comme on le voit, la métalepse a lieu quand on passe d’une idée à une autre, comme par degrés. Lorsque les rappor
la terre de fleurs et de faire couler des fontaines, il rapproche les idées des yeux ; il les rend présentes en même temps qu
veillante. 21. L’euphémisme est un trope par lequel on déguise des idées désagréables, tristes, odieuses, déshonnêtes, sou
s, tristes, odieuses, déshonnêtes, sous des termes qui présentent des idées plus décentes, plus aimables, plus gaies, etc., e
est une figure par laquelle on substitue à l’expression simple d’une idée une expression plus développée. Elle dit en plusi
pour le soleil. Quand on a recours à la périphrase pour exprimer une idée désagréable, on fait un euphémisme comme nous ven
; au moyen de cette figure les mots dont on se sert pour exprimer une idée réveillent le souvenir d’une idée analogue exista
s dont on se sert pour exprimer une idée réveillent le souvenir d’une idée analogue existant dans les coutumes, les mœurs, l
ses récentes ou personnelles, l’allusion n’est pas moins bonne si les idées réveillées dans l’esprit sont connues, ou trouvée
étaphore veut des formes décidées, Elle unit et compare ensemble deux idées . Par la Métonymie on peut changer un nom, Et mett
équivalents. Pour l’employer convenablement l’écrivain considère une idée sous ses divers aspects et les présente tour à to
e un trait qui pourrait défigurer le tableau, c’est-à-dire modifier l’ idée principale, au lieu de la fortifier. Si Fléchier
VII. Gradation. 32. La gradation est une figure qui présente les idées dans un ordre tellement naturel, que l’esprit pas
s termes, elle est ascendante ou descendante, selon le caractère de l’ idée qu’on a dans l’esprit ou la manière dont on veut
VIII. Dubitation. 33. La dubitation consiste à exposer plusieurs idées et à se montrer embarrassé sur le choix de celle
dente de sa force et de son à propos. On s’en sert surtout quand deux idées réunies par une simple conjonction ne sembleraien
(Boss.) XVIII. Comparaison. 42. La comparaison rapproche deux idées qui se ressemblent soit par plusieurs côtés soit
e. La comparaison prend le nom de contraste, quand pour fortifier une idée , on met en opposition une seconde idée, tout-à-fa
aste, quand pour fortifier une idée, on met en opposition une seconde idée , tout-à-fait différente, mais qui a des analogies
usitée, mais frappante de justesse. L’esprit rapproche promptement l’ idée du chaos avec celle des choses cachées et couvert
courbe et fait hommage de ses vagues à une grande Reine, présente une idée magnifique par elle-même, et magnifiquement expri
VI. Richesse. La richesse du style consiste dans l’abondance des idées sur le même sujet, et dans l’expression concise q
cette richesse de style ? Chaque hémistiche contient une analyse des idées religieuses de divers hommes, c’est-à-dire la mat
ieuses de divers hommes, c’est-à-dire la matière d’un ouvrage, et ces idées se rapportent toutes à une seule : Dieu VII.
s mots avec l’arrangement des pensées. Tantôt elle peint par le son l’ idée qu’on exprime ; c’est une espèce d’onomatopée, ma
té ta toux ? est insupportable ; si l’on était obligé de rendre cette idée , il faudrait presque changer tous ces mots, et di
it ici de faire un pas de plus et d’apprendre à renverser l’ordre des idées . C’est un peu plus difficile, mais rien ne fait m
mpagnes de ses innombrables bataillons. Remarquons d’abord qu’aucune idée n’a été écartée par l’écrivain, et qu’il a employ
ité et l’humilité, l’illustration et l’ingratitude. La réunion de ces idées fait un effet d’autant plus remarquable qu’il est
epithètes. L‘épithète est un adjectif qui relève le mérite d’une idée déjà suffisamment exprimée. Les élèves doivent su
rtout remarquer que l’épithète est faite pour relever le mérite d’une idée , en lui donnant plus de force, plus de grâce, plu
. Si donc l’épithète ne vient qu’éclaircir, décider, circonscrire une idée confuse, incomplète, vague, elle ne mérite plus l
au caractère bien connu du tigre ; insatiable ajoute encore moins à L' idée de la rage. Ces épithètes frisent l’adjectif et s
euse, affreuse sont de vraies chevilles, ces mots n’ajoutent rien à l’ idée de la découverte et de la recherche. Qu’on se sou
près avoir reconnu qu’ils peuvent donner quelque mérite de plus à vos idées . VII. Images. Les images, dans le style, pe
vos idées. VII. Images. Les images, dans le style, peignent les idées avec une telle vérité, qu’on croit avoir les chos
ncer vers le ciel avec son ange gardien, converser avec lui, et cette idée devient plus sensible par la parole de l’ange. Da
description servent à former l’image. Quand vous aurez à exprimer une idée ou un peu abstraite ou trop simple, quand vous vo
cessaire à la pensée. IX. Transitions. Quand on a rassemblé ses idées , et qu’on les a disposées suivant les règles de l
r une figure habilement préparée. S’il s’agit par exemple d’unir deux idées opposées, l’orateur a recours à la correction : M
frayantes de la religion. Jusqu’à présent annonce un nouvel ordre d’ idées  ; on entend l’orateur dire ce qu’il a fait nature
à tout autre objet ; le style est ignoble quand les expressions, les idées , les comparaisons sont empruntées d’objets vils e
objets vils et populaires. Le disparate. —  Il a lieu quand les idées comparées sont entr’elles sans aucun rapport, ou
ent de la diction, c’est être sec dans l’expression. N’offrir que des idées principales, des traits généraux, écarter toutes
offrir que des idées principales, des traits généraux, écarter toutes idées accessoires qui pourraient rendre un récit intére
au sujet ; l’ampoulé les expressions grandioses qui cachent de minces idées  ; l’emphatique, les images gigantesques dispropor
ent. — Il court avec rapidité, néglige quelquefois l’enchaînement des idées , il parle aux passions. La tragédie et l’éloquenc
développant les mouvements du cœur. Pour faire place à ces nouvelles idées d’inspiration, le style romantique a repoussé les
ns mystérieux, les sentiments, les rêveries, les beautés idéales, les idées aériennes. C’est beau, mais c’est difficile ; et
ons] Il me semble qu’en abandonnant la mythologie païenne pour les idées et la poésie de la religion chrétienne, et en ban
satisferait les progrès du goût et le sentiment religieux. C’est une idée que je livre à la méditation des maîtres. Celui q
ose importante et difficile ; 3° de noter sur une feuille blanche les idées de développement qui leur viennent pendant ce rec
° de parcourir ainsi en esprit toute leur matière ; 5° d’examiner les idées qu’ils auront notées, et si quelques-unes sont fa
trouve entre le sujet et le style qui lui convient, entre tel ordre d’ idées et tel genre de distinction : le principe est vas
. —Le sublime de sentiment, — Le sublime de passion. — Le sublime des idées . — Le sublime de caractère, etc., etc. C’est étra
7 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre IX. de la disposition. — proportions, digressions, transitions, variété  » pp. 118-130
on de nos besoins intellectuels. Montesquieu a fait de cette vérité l’ idée fondamentale de son Essai sur le goût. Toute règl
ons de demander l’unité de l’ensemble et l’enchaînement rationnel des idées . Le même principe nous guidera dans les autres dé
intervalles aux écarts de leur imagination, laissent prendre soit aux idées qui s’offrent d’abord, soit à celles qui leur sou
le au talent. Loin de m’opposer aux développements donnés à certaines idées favorites, benjamins de la fantaisie, j’applaudis
divertir trop souvent le lecteur, ni, en luttant d’importance avec l’ idée principale, diviser l’intérêt qui doit être un, c
saires ; que jamais elles ne fassent naître dans l’esprit une série d’ idées étrangères, à plus forte raison, d’idées contrair
re dans l’esprit une série d’idées étrangères, à plus forte raison, d’ idées contraires au sujet ; enfin qu’elles soient placé
t des transitions ? — Sans doute, répondent plusieurs critiques ; les idées principales ne peuvent pas être toujours si étroi
rte ; n’y a-t-il pas alors un mérite réel à trouver et à disposer des idées secondaires et relatives, pour passer d’une idée
r et à disposer des idées secondaires et relatives, pour passer d’une idée principale à l’autre, comme font les ponts sur le
t énergiquement médités, où le sujet se développe franchement, où les idées s’attirent et se balancent comme les corps dans l
sitions, si vous avez la conscience d’une lacune à combler entre deux idées , prenez garde ; c’est qu’alors votre méditation a
nt ce qui précède, ou encore amènent ce qui suit et le rattachent aux idées antécédentes, de façon que loin d’avoir besoin de
ù l’on puisse employer la transition artificielle, c’est lorsque deux idées , ou tout à fait opposées, ou au contraire absolum
s, etc. » L’artifice de ces transitions consiste dans l’emploi d’une idée intermédiaire, qui lie deux idées contraires, ou
sitions consiste dans l’emploi d’une idée intermédiaire, qui lie deux idées contraires, ou même semblables, mais distantes, e
ou même semblables, mais distantes, en quelque sorte. Racine veut une idée qui justifie à la fois les compliments et les rep
é38. Disposez donc votre ouvrage de manière à y faire contraster les idées et les formes. L’âme, comme le corps, ne supporte
us doux, pourvu toutefois que tous deux appartiennent au même ordre d’ idées et se développent sur le même terrain. Ne croyez
les, qu’en général le passage d’un sentiment à un autre, d’un ordre d’ idées à un ordre opposé, soit habilement ménagé et les
eindre les passions. Dans le premier cas, on dispose les preuves, les idées , les expressions, de façon qu’elles aillent toujo
mmencement, un milieu et une fin, et que le caractère et la place des idées dans chacune de ces grandes divisions seront déte
8 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXV. des figures. — figures par développement et par abréviation  » pp. 353-369
 figures par développement et par abréviation Le rapprochement des idées semblables ou opposées est assurément la source l
de la périphrase est de fixer l’attention sur certains attributs de l’ idée , contenus, sans doute, mais confusément avec tous
rconscrire ; non, quand elle n’a pour but que de mieux faire saisir l’ idée sous certain point de vue, d’en signaler certains
gré, toujours et partout. La périphrase doit servir à caractériser l’ idée . Si je dis : Dieu fait la loi aux rois ; Dieu arr
les complots. Et observez, avec Condillac, que si, en conservant les idées principales, vous substituez l’une des périphrase
une et l’autre circonstance. Quand la périphrase ne caractérise pas l’ idée , elle doit caractériser le sentiment de l’écrivai
ut le néant des grandeurs humaines, les faire pâlir et frissonner à l’ idée des formidables coups de surprise de la mort, ah 
 On comprend que le sentiment demande une périphrase pour la première idée , et que cette périphrase exprimera nécessairement
s, vous remarquerez comment elles se modifient d’après l’analogie des idées , d’après la nature des sentiments, et enfin d’apr
ctériser la pensée ou le sentiment d’après les lois de la liaison des idées et le ton de l’ouvrage, point de périphrase ; je
e d’énigme proposée au lecteur. Ils ont l’air de lui dire : voici une idée , eh bien ! je parie la présenter si adroitement q
énal et le second de Boileau suffisaient pour exprimer complétement l’ idée  ; le troisième surtout paraît tout à fait superfl
strophe n’est qu’une accumulation de périphrases, une énumération des idées contenues dans le mot Achille, et les deux vers q
ur entraîner dans notre sentiment, d’appuyer sans cesse sur les mêmes idées et les mêmes expressions. C’est en ce sens que Na
que changer, vous aurez amélioré, et la révision vous aura révélé une idée qui ne s’était pas offerte d’abord. Voilà la règl
de règle générale. » Au lieu de répéter le mot, souvent on répète l’ idée , en accumulant soit des idées semblables, ce que
u de répéter le mot, souvent on répète l’idée, en accumulant soit des idées semblables, ce que les rhéteurs appellent expolit
rs appellent expolition, soit les divers signes qui expriment la même idée , ce qu’ils nomment synonymie ou métabole. Hippoly
le terme générique de toutes celles qui procèdent par développement d’ idée . Le pléonasme, dans le langage ordinaire, consis
ttologie, tautologie, les adjonctions de mots qui n’ajoutent rien à l’ idée , et réservera le nom de pléonasme à celles qui lu
es langues. Comme nous venons d’admettre des figures par lesquelles l’ idée acquiert de la force en se développant, nous en r
discours, elle supprime un ou plusieurs mots et quelquefois même une idée . Je trouve, en effet, une ellipse d’idée dans l’A
mots et quelquefois même une idée. Je trouve, en effet, une ellipse d’ idée dans l’Art poétique d’Horace : … Ego lævus Qui p
est une ellipse obscure, quoi qu’en pense Condillac. Car la première idée que porte à l’esprit la construction grammaticale
9 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre II. division de la rhétorique. — de l’invention  » pp. 24-37
 ; et bien qu’elle soit en jeu tout entière dans la communication des idées , il est facile de constater que chacune de ces fa
spécial. C’est principalement la mémoire qui conserve et retrouve les idées  ; l’homme invente peu, il se rappelle ; le jugeme
sition, l’élocution. Par l’invention, la mémoire retrouve le fond des idées  ; par la disposition, le jugement établit l’ordre
des idées ; par la disposition, le jugement établit l’ordre dans les idées  ; par l’élocution, l’imagination donne la forme a
re dans les idées ; par l’élocution, l’imagination donne la forme aux idées . Cela posé, on conçoit que si l’écrivain veut par
e par la synthèse. Les formules de la synthèse dégagent les groupes d’ idées , les déterminent et les fixent. Quand l’élève a b
pas les seuls. L’invention n’étant autre chose que l’acquisition des idées , ou du moins la recherche d’un procédé qui en fac
avantage immense. Ce n’est pas seulement en augmentant le nombre des idées que ces études étrangères sont utiles, elles per
ouvert à l’une d’elles. Ensuite, chaque science est une collection d’ idées laborieusement accumulées et coordonnées par les
et productive. Ne craignez point que plus tard l’individualité de vos idées perde quelque chose à cette étude. Une telle crai
s’apprend comme tout le reste. Habituez-vous d’abord à vous faire une idée vive et précise du sujet que vous aller traiter.
-dire à ressaisir, par la décomposition, les sentences capitales, les idées mères, et à les dégager successivement de tout ce
re d’après un portrait de la colère, prenant le contre-pied de chaque idée , de chaque période, il trace celui de la douceur.
ours. Par là il se familiarise avec la forme, et apprend à couler ses idées dans un moule donné. Il a soin, au commencement s
r, plus souvent en s’aidant d’une matière ou argument qui indique les idées principales et trace la marche à suivre. Ces thèm
frais, il voit bien des choses sous un jour nouveau, et rencontre des idées échappées à un premier travail. Mais je ne suis p
ement distribués. Plus tard viendra en aide tout ce que fournissent d’ idées l’expérience personnelle du monde, la participati
5. Remarquez que je ne considère point ici la nature et l’origine des idées , je les constate comme existant, et je dis que, q
, il n’en est pas moins vrai qu’une fois que l’intelligence pense aux idées (notez l’expression, et distinguez-la de celle-ci
ux idées (notez l’expression, et distinguez-la de celle-ci, pense ses idées ), elle ne peut que se les rappeler, les juger, le
lité qu’il vous donnera pour trouver non-seulement les mots, mais les idées . 7. Fénelon me venait en aide tout à l’heure ; m
10 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XV. de l’élocution  » pp. 203-216
e manifeste pas, si vous supprimez l’expression. » Ce qui revient à l’ idée de Buffon : « Bien écrire est tout à la fois bien
inture, le coloris du tableau. On conçoit qu’il arrive parfois qu’une idée vraie et digne soit mal rendue, et qu’une idée fa
arrive parfois qu’une idée vraie et digne soit mal rendue, et qu’une idée fausse et inconvenante plaise, jusqu’à un certain
es sont hors de l’homme, le style est l’homme même. » Cette dernière idée mérite explication. Expression, élocution, dictio
ien que l’écriture ou la parole, l’expression d’un sentiment ou d’une idée . Elocution s’applique plus spécialement au disco
tends par style le procédé propre à chaque écrivain pour exprimer ses idées . Le style dépend donc non pas de la nature du suj
hrases qu’il emploie68 ne comportent pas en français, ce me semble, l’ idée qu’on doit attacher au mot style. Quand Cicéron e
généralité auquel on aura porté ses pensées. Si l’on s’est élevé aux idées les plus générales, et si l’objet en lui-même est
 » Ceci me semble aussi juste qu’intelligible. La généralisation des idées dépend de la grandeur du sujet, et le ton, à son
a plaisanterie, c’est qu’il n’aura pas eu l’intention de s’élever aux idées générales, et s’il lui arrive, chemin faisant, d’
’honneur et à la patrie n’a rien de commun avec la généralisation des idées  ; qu’au contraire, il y a à la fois sublime et to
ont pas, et qui nous répètent qu’il ne faut jamais s’occuper que de l’ idée  ; que la recherche de l’expression est vaine, ois
vous s’opposera alors à la complète reproduction de vos modèles ? Les idées de Lamartine, par exemple, ou de Victor Hugo, son
nt, lisez assidûment Victor Hugo ou Lamartine ; vous aviez déjà leurs idées , vous aurez encore leurs formes, vous serez imita
s sont d’un autre siècle, et puis, parce que vous les appliquerez aux idées du vôtre, et les fondrez dans la teinte générale
gue, en la retrempant aux sources antiques, et par cette alliance des idées d’aujourd’hui et des formes d’autrefois, l’étude
ir d’avance le point de généralisation auquel vous pourrez porter vos idées . « La poésie, l’histoire et la philosophie, dit B
anière dont on les dit ; car les hommes ont tous à peu près les mêmes idées de ce qui est à la portée de tout le monde. L’exp
la France et de notre pays. On peut trouver au moins le germe de ses idées et des miennes dans les rhétoriques de MM. Amar e
ie de la pensée est le signe et la mesure de l’Intelligence : la même idée est ou vulgaire ou noble, selon la vulgarité ou l
11 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XIX. des qualités accidentelles du style. — noblesse, richesse, énergie, sublime  » pp. 257-273
, le nombre de la phrase, ou qui encore renferme sous peu de mots des idées fécondes ; la magnificence, qui est la grandeur d
e bornent à nous apprendre qu’il faut, en certains genres, éviter des idées , des images, des expressions familières et presqu
si souvent sous le nom de roman et de vaudeville ? Maintenant quelle idée attacher à ce mot noblesse, à propos du style ? E
nt pas dans l’esprit, ou, si quelque circonstance leur en présente l’ idée et les oblige à l’exprimer ; le mot propre qui le
issement littéraire, il est, comme jadis pour les nobles de race, des idées basses et vulgaires qui ne doivent pas leur venir
t de choses ; que ces nuances se multiplient à l’infini ; que la même idée , la même expression a pu être tour à tour anoblie
t ce que la critique du xviie  siècle n’a pas compris, et ses fausses idées sur la noblesse du style lui ont fait mal juger d
s vives et les figures les plus brillantes ; parfois le grandiose des idées et la hauteur des vues exigent que le langage, po
existent dans le fond. Jeter des mots éblouissants et sonores sur des idées pauvres et stériles, ce n’est plus de la richesse
sermon de Fénelon sur les missions étrangères. Il veut exposer celte idée  : Les missionnaires ont pénétré jusqu’aux extrémi
ichesse toutes les fois qu’une phrase, un mot même réveille plusieurs idées profondes, découvre un vaste tableau, ou fait sai
n jouir ; quum victoria posset uti, frui maluit. » Il nous donne une idée de toute la guerre de Macédoine, quand il dit : «
maintenant un passage de Massillon qui peut, ce me semble, donner une idée de la magnificence du style, parce qu’il exprime
une idée de la magnificence du style, parce qu’il exprime une grande idée par une grande image. « Une fatale révolution, u
sa colère et de sa justice. » Massillon a présenté deux fois la même idée à peu près dans les mêmes termes, dans un des ser
es déploie a sans doute été ému, inspiré, enthousiasmé par une grande idée , mais il a dû rester assez maître de lui pour la
à l’énergie, c’est lorsqu’elle concentre sur peu de mots une masse d’ idées ou de sentiments. C’est là le secret du style de
rqué avec raison que l’énergie résulte souvent aussi du contraste des idées . Le vers de Corneille, Cinna, tu t’en souviens,
tat que l’antithèse, c’est-à-dire que l’image communique la force à l’ idée . Ainsi les vers de Corneille dans Othon, en parla
a vivacité et de la variété du tour et du mouvement de la phrase. Des idées diverses, des affections souvent contraires s’acc
t de sa partie animale et de son individualité, pour n’admettre que l’ idée pure et le sentiment désintéressé. Presque toujou
Presque toujours il y a dans le sublime un contraste entre nous et l’ idée ou le spectacle, mais un contraste qui, loin de n
12 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXVI. des figures. — figures par mutation et inversion  » pp. 370-387
certaines formes de langage, certains tours de phrase par lesquels l’ idée n’est ni développée, ni abrégée, ni rapprochée d’
pour chaque sentiment, dit Condillac, un mot propre à en réveiller l’ idée  ; tels sont : aimer, haïr. Quand je dis donc : j’
ue succès, chaque volupté nouvelle la lui confirme, ce n’est plus une idée qu’il formulera, c’est un cri presque involontair
perdis Troie ! est pour l’homme de goût la plus heureuse rencontre d’ idée et d’expression à la fois gracieuse, piquante et
a parenthèse et l’interruption, l’écrivain suspend l’expression d’une idée , en y intercalant une autre idée, mais avec l’int
’écrivain suspend l’expression d’une idée, en y intercalant une autre idée , mais avec l’intention de revenir à la première e
rancher net pour ne plus la reprendre, et pour y substituer une autre idée . Enfin la suspension consiste à disposer la phras
sont-ils ?… il est clair que la réflexion a banni sans retour cette idée de meurtre qu’un premier mouvement de rage avait
mi celles qui font contraster la parole avec la pensée. Pour donner l’ idée de la suspension, je rappellerai un exemple de ce
n ou à la syntaxe. Avant donc de les aborder, il faut s’être fait une idée bien nette de la syntaxe et de la construction. L
sujet, sans avoir été instruit d’abord de l’existence de ce sujet ? L’ idée de l’acte n’évoquera-t-elle pas naturellement, qu
inences, si l’esprit n’a préalablement arrêté les relations entre les idées dans l’ordre que je viens d’énoncer118 ? Rappelez
e toute autre les rapports mutuels des mots, image de la relation des idées que ces mots expriment. « C’est d’elle seule, dit
pour apprécier les relations logiques entre les mots, la liaison des idées surtout, loi souveraine de toute construction, ju
relle et nécessaire, pourquoi donc, lorsque d’ailleurs la liaison des idées ne réclame pas une exception, ne pas la suivre au
ire à l’autre. Or, mieux un Idiome indique les diverses relations des idées entre elles par les désinences diverses des mots,
alance les membres d’une période, en déroule les plis, représente les idées par les sons, et contribue ainsi à l’harmonie imi
ment. Enfin, les saillies de l’imagination, le concours d’une foule d’ idées qui se présentent ensemble et se heurtent en quel
la syntaxe est la syllepse ou compréhension. L’esprit dominé par une idée oublie la concordance grammaticale, et rapporte u
ammaticale, et rapporte un mot non plus aux mots précédents, mais à l’ idée qui le préoccupe et dans laquelle il comprend, il
ge une construction toute différente de Justin, pour exprimer la même idée , à propos de Xerxès, livre II, chap. 13 : « Erat
ce et de Justin la phrase magnifique de Bossuet, toujours sur la même idée  : « O voyage bien différent de celui qu’elle avai
as moins intéressant pour le jeune rhétoricien que la comparaison des idées et des expressions que nous avons déjà recommandé
13 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Première partie - Préceptes généraux ou De la composition littéraire. — Chapitre premier. De l’invention. »
n plan où ne doivent entrer que les premières vues et les principales idées  ; c’est en marquant leur place sur ce plan, qu’un
linéaments, qu’on déterminera les justes intervalles qui séparent les idées accessoires et moyennes qui serviront à les rempl
t à les remplir. Par la force du génie, on se représentera toutes les idées générales et particulières sous leur véritable po
ande finesse de discernement, on distinguera les pensées stériles des idées fécondes ; par la sagacité que donnera l’habitude
t par où commencer à écrire ; il aperçoit à la fois un grand nombre d’ idées , et comme il ne les a ni comparées, ni subordonné
La pensée en général est l’acte par lequel on considère un objet ; l’ idée est la représentation seulement de ce même objet 
nt synonimes ; mais il faut les ramener à une précision rigoureuse. L’ idée représente l’objet, le peint dans notre esprit ;
la réflexion. Ainsi le mot Dieu se présente à mon esprit ; c’est une idée claire, distincte. Mais je m’arrête sur ce mot, j
lyse, je découvre ses attributs, c’est une pensée. D’où il suit que l’ idée marche toujours la première, et que la pensée la
rs la première, et que la pensée la suit de très près ; mais que si l’ idée est fugitive, si elle nous échappe, la pensée n’a
Les jeunes gens, en écrivant, sentiront très bien la différence de l’ idée et de la pensée ; et je leur recommande de faire
ce les caractères de l’écriture, l’esprit continue à travailler ; les idées naissent, c’est l’instant de les saisir au vol et
aculté de l’esprit qui nous offre les objets ; c’est la messagère des idées . — La mémoire est le don de conserver le souvenir
i décide de la convenance des objets, — L’esprit est la source de nos idées . — Le génie est le don exceptionnel qui produit l
idées. — Le génie est le don exceptionnel qui produit les plus belles idées  ; c’est la perfection de l’esprit.  — Le jugement
de l’esprit.  — Le jugement est la faculté par laquelle on adopte les idées reconnues convenables. Pour résumer en quelques l
Le génie et l’esprit créent les objets, L’imagination les présente, L’ idée les aperçoit, La mémoire les retient, La pensée l
e se trouve formée avec ses rapports principaux presqu’au moment où l’ idée vient d’apercevoir un objet. Le second moyen pour
ou extrinsèques. Ils sont intrinsèques quand ils peuvent fournir des idées tirées du fond même du sujet. Tels sont : la défi
ties d’une chose, etc. Ils sont extrinsèques quand ils présentent des idées qui paraissent étrangères aux sujets, mais qui le
dans l’histoire, dans la tradition, dans la mythologie, respectez les idées reçues. Que le fond de ce sujet soit conforme à c
rirent fantaisie de faire de la littérature dans leurs feuilletons. L’ idée était bonne ; mais comment fut-elle exécutée ?… O
éviter de se servir de mots trop découverts et qui rappelleraient des idées contraires au but du discours ; 3° lorsque l’on a
14 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre II. — Choix des Pensées »
n exige, il faut saisir et marquer le rapport ou la disconvenance des idées dont elle est composée, c’est-à-dire la convenanc
sée vraie : elle marque le rapport et la convenance qu’il y a entre l’ idée de terre et l’idée de rondeur. Le menteur n’est p
rque le rapport et la convenance qu’il y a entre l’idée de terre et l’ idée de rondeur. Le menteur n’est pas estimable, voilà
raie : elle marque la disconvenance et l’opposition qu’il y a entre l’ idée de menteur et l’idée d’estime. » La plupart des
disconvenance et l’opposition qu’il y a entre l’idée de menteur et l’ idée d’estime. » La plupart des pensées qui forment l
ce. 7° Pensées agréables Les pensées agréables présentent des idées aimables, peignent des objets riants. La Fontaine
arrières du Louvre                N’en défend pas nos rois. Certes l’ idée de donner des coups de bâton à un coupable n’est
ans l’Oraison funèbre de la reine d’Angleterre, nous donne une grande idée du cœur de cette princesse en disant : Son grand
ts. 18° Pensées sublimes Les pensées sublimes consistent en une idée , ou une suite d’idées les plus grandes et les plu
blimes Les pensées sublimes consistent en une idée, ou une suite d’ idées les plus grandes et les plus profondes que l’on p
nsées basses, communes ou triviales, qui n’offrent à l’esprit que des idées ignobles, de mauvais goût et indignes du sujet qu
tant qu’elles renferment en elles-mêmes. Mais il est un autre ordre d’ idées qui n’ont de valeur que par la manière dont elles
aité le même sujet. Ce n’est point sur le plan, sur la succession des idées que notre étude vient de porter, mais sur la mani
s idées que notre étude vient de porter, mais sur la manière dont les idées analogues sont rendues par les deux écrivains. Il
’on prend la peine de comparer entre elles d’une manière complète les idées analogues qui constituent ces deux pièces de poés
’écrivain, dans la construction du discours, doit établir d’abord les idées principales qui concourent à l’ensemble du sujet
incipales qui concourent à l’ensemble du sujet qu’il traite, puis les idées accessoires qui se rattachent à chaque idée princ
t qu’il traite, puis les idées accessoires qui se rattachent à chaque idée principale. Pour harmoniser ces différentes pensé
sée est un trait caractéristique de la distraction, et mesure que les idées se succèdent, nous voyons le portrait se compléte
eure la mort de ce héros. Voici comment il présente l’ensemble de ses idées  : Mort de Turenne Que de soupirs, que de plainte
lique. 2° Transitions, ou Liaisons Nous venons de voir que les idées doivent s’accorder entre elles. Le deuxième point
s d’agrément et de force même au discours que la liaison parfaite des idées dont il se compose. Nous pouvons distinguer deux
c. 3° Gradation Le troisième rapport à établir entre plusieurs idées réunies, c’est un rapport de gradation, un certai
15 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XIII. du corps de l’ouvrage. — argumentation, confirmation, réfutation  » pp. 175-188
il faut bien savoir quelle nature d’argumentation est applicable aux idées que l’on veut communiquer et faire admettre. Ecar
n’est point de déduction possible, tant qu’on n’est pas arrivé à une idée universelle à laquelle on puisse rattacher l’hypo
ttribut vous échappe, c’est-à-dire que vous ne savez comment ranger l’ idée individuelle : Milon, meurtrier de Clodius, dans
ment ranger l’idée individuelle : Milon, meurtrier de Clodius, dans l’ idée générale innocent. Pour obtenir votre assentiment
dée générale innocent. Pour obtenir votre assentiment, je cherche une idée intermédiaire dont la relation avec l’une et l’au
nque frappe dans un but de légitime défense. Après avoir étudié cette idée , il m’apparait qu’elle est à l’égard de l’idée in
rès avoir étudié cette idée, il m’apparait qu’elle est à l’égard de l’ idée innocent dans le même rapport que le contenu à l’
même rapport que le contenu à l’égard du contenant, et à l’égard de l’ idée Milon meurtrier de Clodius dans le même rapport q
rdinaire : Tout ce qui peut être affirmé ou nié universellement d’une idée peut être affirmé ou nié de chaque espèce particu
e chaque espèce particulière et de chaque individu compris dans cette idée . Si maintenant nous analysons le syllogisme, nous
roposition générale, ou, en considérant les termes, parce que, avec l’ idée intermédiaire, elle contient la plus étendue des
c l’idée intermédiaire, elle contient la plus étendue des deux autres idées  ; la seconde s’appelle mineure, parce qu’elle éno
particulière, ou, suivant les termes, parce qu’elle contient, outre l’ idée intermédiaire, la moins étendue des deux autres i
ontient, outre l’idée intermédiaire, la moins étendue des deux autres idées . Dans le syllogisme ordinaire, l’attribut de la p
la proposition à démontrer, et celle-ci une fois classée, arriver à l’ idée générale dont il déduira l’hypothèse avec netteté
pas. Nous verrons bientôt que, d’après Buffon, la généralisation des idées est la cause la plus fréquente de la sublimité du
en, au commencement du septième livre, développe minutieusement cette idée dans ses rapports avec l’éloquence du barreau. Le
anqué de raison ou de logique ; ironique, elle tourne en ridicule ses idées ou sa personne. Quelquefois elle réunira les deux
s œuvres oratoires à telle ou telle tribune, de l’autre la nature des idées , le démonstratif n’a que ce dernier, ce qui jette
16 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXIII. des figures. — tropes d’invention et tropes d’usage  » pp. 323-338
is que, en vertu d’une comparaison mentale, on emploie le signe d’une idée pour exprimer une autre idée semblable ou analogu
aison mentale, on emploie le signe d’une idée pour exprimer une autre idée semblable ou analogue à certains égards. Or tel e
r le contenu, le signe pour la chose signifiée, il y a entre les deux idées correspondance positive, et qui existait préalabl
in, sa condition essentielle est une connexion, une cohésion des deux idées  ; non-seulement les objets comparés se correspond
ou encore un nom propre ou commun à un autre qui présenterait la même idée , mais d’une manière moins pittoresque, moins méta
mploi de l’antécédent, du conséquent, d’un accessoire quelconque de l’ idée pour l’idée elle-même, ou la substitution de l’ex
ntécédent, du conséquent, d’un accessoire quelconque de l’idée pour l’ idée elle-même, ou la substitution de l’expression ind
e, en raison de sa nouveauté, de l’usage ou de toute autre cause, une idée n’a point ou n’a plus de signe propre et exclusif
forcé, pour l’exprimer, d’employer un signe déjà affecté à une autre idée . On étend la vertu de ce signe, comme nous l’avon
e, comme la métonymie, connexion, comme la synecdoque, entre les deux idées comparées, mais, pour ainsi dire, absorption pres
compréhension. Vous savez ce qu’on appelle en logique extension d’une idée , par opposition à sa compréhension. L’extension d
sion d’une idée, par opposition à sa compréhension. L’extension d’une idée dépend du nombre d’individus auxquels elle s’appl
prévoit aisément, l’une est toujours en raison inverse de l’autre. L’ idée animal, par exemple, ne supposant dans un individ
t, a moins de compréhension, et par conséquent plus d’extension que l’ idée quadrupède, qui ajoute à la première celle d’une
me la métaphore, l’hyperbole compare ; mais au lieu de comparer à des idées semblables, elle compare à des idées plus grandes
; mais au lieu de comparer à des idées semblables, elle compare à des idées plus grandes ou moindres : plus blanc que neige,
ne lettre : votre très-humble et très-obéissant serviteur, sans que l’ idée me vienne de mettre à l’épreuve en quoi que ce so
aux ensanglantées Ne portaient que des morts aux mers épouvantées, l’ idée que nous nous faisons de l’exécrable nuit de 1572
. Le contraire de l’hyperbole, c’est la litote. Pour donner une juste idée de la vérité, l’hyperbole allait au delà ; la lit
l’euphémisme et l’antiphrase, le premier qui se contente d’adoucir l’ idée par l’expression, l’autre qui dit précisément le
17 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXII. des figures. — figures par rapprochement d’idées semblables  » pp. 301-322
Chapitre XXII. des figures. — figures par rapprochement d’ idées semblables Nous avons établi que les figures d
es figures de la première classe consistent dans des rapprochements d’ idées . Elles dérivent donc toutes de la comparaison ; l
elle tropes. Comparer en effet n’est autre chose que rapprocher d’une idée , pour la faire mieux saisir, une autre idée analo
hose que rapprocher d’une idée, pour la faire mieux saisir, une autre idée analogue à la première. La comparaison, nous l’av
s, plus significative et plus rigoureuse. Dans la poésie grecque, les idées rapprochées par la comparaison ne cadrent souvent
monie et quelle variété amène dans un écrit cette étroite liaison des idées dont j’ai parlé en traitant de la disposition. « 
s vagues, des temples et des palais. Elles sont faites pour relever l’ idée , et ne servent souvent qu’à lui communiquer leur
oit imprévue sans être bizarre, assez développée pour s’appliquer à l’ idée par tous les points et en même temps assez précis
t, de même que, ainsi, comme, tel que, substituez enfin au signe de l’ idée comparée celui de l’idée à laquelle vous comparez
mme, tel que, substituez enfin au signe de l’idée comparée celui de l’ idée à laquelle vous comparez, et vous arrivez au trop
ons-nous fait dans le trope ? Après une comparaison mentale entre une idée et une autre, et une fois leur analogie constatée
L’étymologie est le verbe grec, τρίπω, je tourne. Est-ce parce que l’ idée tourne, en quelque sorte, pour se présenter sous
is que, en vertu d’une comparaison mentale, on emploie le signe d’une idée pour exprimer une autre idée, semblable ou analog
aison mentale, on emploie le signe d’une idée pour exprimer une autre idée , semblable ou analogue à certains égards. Toutes
re lui offre à profusion les images et les couleurs qui vivifient les idées . Tantôt les êtres animés changent entre eux les s
ore est défectueuse quand elle est forcée, quand l’analogie entre les idées comparées n’est ni assez naturelle, ni assez sens
nachronisme l’application à un siècle d’une image qui se rattache aux idées d’un autre siècle. Traitez-vous de l’antiquité ou
ulant lui faire sentir que tous deux contribuent à propager les mêmes idées , chacun dans son genre, s’exprime ainsi : « Vous
si une espèce d’allégorie ou de métaphore. L’écrivain, à propos d’une idée , en réveille tout à coup une autre dans l’esprit
lles-là. Remarquez que l’allusion réelle doit rappeler des faits, des idées , des opinions, des mots généralement connus, et a
te, mais défiez-vous-en. Elle rapproche souvent à l’aide d’un mot des idées complétement disparates, et court risque de tombe
encontre des syllabes qui, par leur réunion, pourraient réveiller des idées déshonnêtes ; quia, si ita diceretur, obscœnius c
a diceretur, obscœnius concurrerent litterœ. On s’est fait une fausse idée du latin sous ce rapport. Parce que plusieurs mod
on de la finesse d’un travail en pierre, que d’éveiller à ce propos l’ idée d’un tissu de tulle, ou d’un dessin piqué à l’aig
18 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XVI. des qualités essentielles du style. — clarté, pureté  » pp. 217-229
s. » Mais la clarté de l’expression suppose une conception nette des idées , et une méthode habile dans leur disposition. Il
e. Je parle non-seulement de la conception, mais de l’arrangement des idées . Ne perdez pas de vue ce second point dont Boilea
airement. « Dans un cas, comme le fait observer Condillae, toutes les idées se présentent à la fois à l’esprit ; dans l’autre
re l’ordre dans lequel vous devez communiquer l’une après l’autre des idées que vous apercevez ensemble, il faut savoir analy
sez-vous en même temps avec le principe de la plus grande liaison des idées . » On a soutenu cependant qu’il est des matières
rançais. Ailleurs, comme eu France, on fait des découvertes, on a des idées , on crée des systèmes, on établit des théories ;
nce, de l’aveu de tous, que l’on sait faire un livre. Dans un ordre d’ idées moins élevé, ce qui n’est pas clair n’est pas fra
odes interminables, l’accumulation des parenthèses, des épisodes, des idées accessoires qui embarrassent le lecteur et lui fo
s accessoires qui embarrassent le lecteur et lui font perdre de vue l’ idée principale. Enfin, c’est le désir excessif de mon
eux ou avec les choses, les rapides et continuelles vicissitudes des idées et des intérêts, que sais-je ? beaucoup d’autres
e nos anciens auteurs, sous le rapport du style, plus encore que de l’ idée . Je prise fort, je l’avoue, ces vieilles formes,
vations, et pense qu’un écrivain est excusable quand, pour rendre une idée réellement neuve, et à laquelle les mots font rée
ous sens pour qu’il puisse fournir, et même abondamment, à toutes les idées de celui qui l’a sérieusement étudié, et qui le c
en est que les plus grands écrivains, ceux qui ont en effet le plus d’ idées neuves, usent rarement de la faveur accordée par
, dans un usage singulier des mots, dans l’art de relever les petites idées froides, puériles, communes, par une expression r
 ! que ces messieurs se fassent traduire en français ! Les meilleures idées du monde, affublées de sociantisme, de garantisme
emps d’Elisabeth, dont plusieurs scènes de Shakespeare nous donnent l’ idée , ainsi les conversations musquées du Pastor fido,
19 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXI. des figures  » pp. 289-300
nir les figures des formes particulières de langage qui manifestent l’ idée d’une manière plus noble, plus énergique, plus él
udes, qu’Aristote proclame le père des arts, et par cette liaison des idées , ce réveil de l’une par l’autre, qui est aussi un
tte nomenclature par similitude s’est étendue à plus forte raison aux idées abstraites ; les mots consacrés à leur expression
propre à l’éclat ou au piquant du rapprochement, on demanda à chaque idée son expression individuelle. En même temps, la ra
ou des besoins de notre nature, penchant à l’imitation, association d’ idées , imagination, passion, etc. ; leurs avantages, so
leurs avantages, sous ce rapport, sont incontestables. Réveiller une idée principale au moyen d’idées accessoires, déguiser
apport, sont incontestables. Réveiller une idée principale au moyen d’ idées accessoires, déguiser des pensées tristes, pénibl
ais il laisse l’imagination froide et inanimée. Sans les figures, des idées peut-être, mais point de style ; une esquisse, ma
é les figures, et souvent ont donné ce nom à ce qui fait le fond de l’ idée et n’a rien de figuré, c’est-à-dire rien qui s’éc
on nomme aussi tropes. Les figures de pensées tiennent uniquement à l’ idée , quels que soient d’ailleurs les mots qui la rend
t la nature réelle, le point essentiel est de bien saisir le fond des idées , et laissant d’ailleurs aux gens du métier libert
ue l’on a mal à propos rangées parmi les figures de pensée, puisque l’ idée n’y est pas plus affectée que le mot, et que tout
taines figures qui portent à la fois sur le sens et sur le signe de l’ idée  ; si la métaphore, figure de mots, n’affecte pas
les y parviennent par un des moyens suivants : 1° En rapprochant deux idées , pour en faire mieux sentir ou la ressemblance, o
étérition, etc. ; 2° En développant ou en abrégeant l’expression de l’ idée  : on la développe par toutes les variétés de l’am
pse, la syllepse, l’anacoluthe ; 3° Enfin, en changeant la forme de l’ idée , et en substituant à l’énonciation simple ou régu
lus ou moins heureux, par lesquels le discours, dans l’expression des idées , des pensées ou des sentiments, s’éloigne plus ou
20 (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE III. De la disposition des mots qui composent le discours. » pp. 78-143
chacun peut faire usage pour exprimer par la parole ou l’écriture ses idées et ses sentiments. Il n’y a donc que le choix et
onnus. La disposition des mots est relative : 1° à la disposition des idées que l’on veut exprimer ; 2° à l’harmonie du style
de la disposition des mots considérés dans leurs rapports avec les idées . Il y a deux ordres à suivre dans la dispositi
nstamment dans la parole ou dans l’écriture le rapport analytique des idées dont les mots ne sont que les images ; ordre enfi
use exactitude. Mais souvent il arrive que, pour donner du relief aux idées qui nous intéressent plus vivement, pour exprimer
, et nous plaçons en premier lieu les mots qui servent à exprimer ces idées , ces images et ces sentiments, bien que l’analyse
nous occupent en même temps, ce n’est que relativement à celui-là. L' idée qui représente cet objet principal se nomme comme
ui-là. L'idée qui représente cet objet principal se nomme comme lui l’ idée principale. Celles qui ne représentent que les ob
se nomment accessoires, et n’ont qu’une fonction subordonnée à cette idée principale à laquelle elles appartiennent. Or, no
e les pensées les plus frappantes, les images les plus sensibles. Les idées secondaires viendront d’elles-mêmes se ranger à l
s idées secondaires viendront d’elles-mêmes se ranger à la suite de l’ idée principale, de manière à former un seul tout dont
mpridem te, Catilina, duci ad mortem, jussu consulis. Mais il y a une idée principale qui domine toutes les autres, et que C
as de placer en tête de la phrase : c’est la mort, ad mortem. Après l’ idée du supplice, l’objet le plus frappant est assurém
a comprendre que la disposition des mots est relative à l’intérêt des idées qu’ils représentent : Alexander vicit Darium ad A
u l’on veut savoir quel est celui qui a vaincu Darius. Dans ce cas, l’ idée principale sera Alexander, que l’on mettra en têt
roi de Perse vaincu par Alexandre. Dans ce second cas, Darius sera l’ idée principale, et l’on dira : Darium vicit Alexander
pas été complètement vaincu. Dans ce dernier cas, le mot vicit sera l’ idée principale. Telle doit être la disposition des mo
être la disposition des mots considérés dans leurs rapports avec les idées . Si c’est le sujet qui renferme l’idée principale
dans leurs rapports avec les idées. Si c’est le sujet qui renferme l’ idée principale, on devra le placer en premier lieu, i
poète Archias, a soin de dire, en commençant par le sujet, qui est l’ idée principale : Populus enim romanus, Lucullo impera
faut avoir soin toutefois de ne point bouleverser l’ordre naturel des idées , ni d’obscurcir les rapports grammaticaux qui uni
le sens, doivent au contraire le rendre plus clair, en présentant les idées sous une forme plus sensible, plus animée, et en
ots, la marche que l’esprit lui-même a suivie dans la disposition des idées et des sentiments, dont les mots ne sont que les
difier le verbe maluit. Il faut dire avec Tacite, en commençant par l’ idée principale : Rarissimâ moderatione maluit videri
qu’elles ne se fassent jamais aux dépens de la liaison naturelle des idées  ; qu’elles n’obscurcissent point la clarté du dis
de nous, et que notre âme suit paisiblement le cours habituel de ses idées , le langage admet aussi une marche plus réglée, u
, que les Latins aimaient à concentrer dans le corps de la phrase les idées moins saillantes, les termes accessoires, les mot
me la solution ou le dénouement de tout ce qui précède. Dès lors, les idées secondaires, les modificatifs, les circonstances
rs et sans effort les rapports grammaticaux et l’ordre analytique des idées . 8° L'harmonie doit être répandue dans toute la s
maximas sont placés avant leur substantif necessitates, parce que les idées qu’ils renferment excitent plus vivement l’attent
au point de vue de l’intérêt : l’attribut superiores, qui exprime une idée principale, ressort bien à la fin de la propositi
; puis, après avoir excité ainsi la curiosité du lecteur, on expose l’ idée principale. Telle est cette autre période de Cicé
essentiel, avant de commencer une composition, de se faire une juste idée du sujet que l’on traite. Cette idée nous diriger
mposition, de se faire une juste idée du sujet que l’on traite. Cette idée nous dirigera dans le genre de style que nous dev
nous devrons suivre ; ou, pour parler le langage de la musique, cette idée nous donnera le ton, ou la note principale qui se
en. V Le plus souvent c’est le complément direct qui renferme l’ idée principale, et que l’on doit mettre en premier li
ndre ? Remarque. Cette règle repose encore sur l’intérêt attaché aux idées , ou sur l’harmonie résultant de la disposition de
Ainsi, quand je dis : egregia res est amicitia, il est évident que l’ idée de l’attribut egregia me frappe plus vivement que
l’idée de l’attribut egregia me frappe plus vivement que toute autre idée que je n’envisage point à ce moment. Mais si ni l
entre le substantif et l’adjectif les mots qui servent à déterminer l’ idée exprimée par le substantif ; par conséquent, les
t, tantum, ont une grâce particulière, quand l’ordre ou l’intérêt des idées permettent de s’exprimer ainsi. exemples : Quale
de faire ressortir la différence ou l’opposition qu’il y a entre les idées , comme dans cette phrase : Quæ amici non audent m
principes que ceux énoncés précédemment : sur l’ordre analytique des idées , sur l’intérêt et l’harmonie. L'ordre analytique
semblait trop pénible. Nam negare, voilà le verbe qui, renfermant l’ idée principale, au point de vue de l’intérêt, occupe
ue les élèves s’habituent à exprimer de différentes manières une même idée , une même proposition, une même phrase. C'est le
ements du style, et qui figure, pour ainsi dire, dans son langage les idées , les images, les sentiments qu’il a conçus dans s
21 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre Ier. Des éléments du style. » pp. 22-78
t d’exprimer les pensées est le premier des arts. 35. Qu’est-ce que l’ idée  ? L’idée (de ἰδέα, venant de εἰδω, voir, savoir)
er les pensées est le premier des arts. 35. Qu’est-ce que l’idée ? L’ idée (de ἰδέα, venant de εἰδω, voir, savoir) est la no
re et distincte que l’intelligence se forme d’une chose quelconque. L’ idée est donc le fondement de la pensée. Il serait en
e, parce qu’elle marque le rapport et la convenance qu’il y a entre l’ idée de Dieu et l’idée de bonté. De même, quand je dis
arque le rapport et la convenance qu’il y a entre l’idée de Dieu et l’ idée de bonté. De même, quand je dis : le méchant n’es
s heureux, mon esprit prononce sur l’opposition qui se trouve entre l’ idée de méchant et celle de bonheur ; et ma pensée est
pensée est-elle fausse ? La pensée est fausse lorsqu’elle unit deux idées qui s’excluent mutuellement, comme dans cette phr
curité. En effet, à force de penser délicatement, on se perd dans ses idées  ; et, croyant mettre sur le papier une pensée dél
que imponere morem, Parcere subjectis, et debellare superbos. Quelle idée ne donnent pas du caractère inflexible de Caton l
esté touche de près à l’enflure, qui revêt de paroles magnifiques une idée fausse, ou qui, par l’emploi de termes emphatique
’ambitieuse et vaine. En effet, des expressions élevées et de petites idées ne font jamais que de l’enflure : la force de l’e
on sensible qui, pour donner de la couleur à la pensée, une forme à l’ idée , et rendre un objet sensible s’il ne l’est pas, o
es espérances qui ne se réalisent jamais, Bossuet, ennoblissant cette idée aussi simple que vraie, la revêt d’une image subl
bleaux. Mais, en parlant du coloris du style, on attache à ce mot une idée beaucoup plus précise, comme nous venons de le vo
au peut être un composé d’images. L’image est le voile matériel d’une idée , et ne consiste que dans un petit nombre de mots 
s d’une langue dans une autre, parce que la facilité d’apercevoir une idée sous une image est souvent un effet de l’habitude
les opinions, les recueillir, etc. On dit que l’âme s’élève, que les idées s’étendent, que le génie étincelle, que Dieu vole
s abstraits, le plus souvent confus et vagues, tous les signes de nos idées sont empruntés des objets sensibles. Il n’y a don
rté d’une image, il faut se demander en écrivant : Que fais-je de mon idée  ? une colonne ? un fleuve ? une plante ? L’image
t proportionnellement à former les images. Nous disons le coloris des idées , la voix des remords, la dureté de l’âme, la douc
’un climat brûlant la compare à la rosée. Quelle différence entre les idées que présente l’image d’un fleuve débordé, à un be
sobriété que l’écrivain doit faire usage des images. Si l’objet de l’ idée est de ceux que l’imagination saisit et retrace a
 Le temps ramène les plaisirs. Il est facile de voir quel agrément l’ idée reçoit de l’image. 87. Est-il permis de revêtir u
une pensée triviale d’une image pompeuse ? Ce n’est pas assez que l’ idée ait besoin d’être embellie, il faut qu’elle mérit
des images. On évitera ce défaut, si on a soin de ne jamais revêtir l’ idée que pour l’embellir, et de ne jamais embellir que
l’intelligence, au cœur et à l’imagination. Un style qui est tout en idées , dit M. de Bonald dans ses Mélanges littéraires,
gue, chez les meilleurs écrivains, par la justesse et la solidité des idées , par la beauté et la grandeur des images, ainsi q
nt le portrait des pensées : un terme propre, ajoute Domairon, rend l’ idée tout entière ; un terme peu propre ne la rend qu’
nt des mots ainsi appelés, dit Blair, parce qu’ils expriment une même idée principale ; mais le plus souvent, peut-être touj
iment avec quelque diversité dans les circonstances, produite par une idée accessoire, particulière, attachée à chaque mot,
joute rien à la pensée. Pour écrire avec précision, il faut avoir des idées distinctes et bien définies. 104. La concision di
ons oiseuses. C’est, dit Voltaire, Un déluge de mots sur un désert d’ idées . Ce défaut se remarque dans la phrase suivante :
excès opposé à la diffusion. Elle se trouve dans une phrase quand les idées sont incomplètes, les liaisons insuffisantes, les
re des additions ou queues qui arrivent péniblement pour exprimer des idées étrangères. 108. Qu’entend-on par force dans la p
le à laquelle toutes les autres se rapportent, est de communiquer ses idées dans l’ordre le plus clair et le plus naturel. To
barrassées, obscures et faibles, annoncent les mêmes défauts dans les idées qu’elles expriment. Le langage et la pensée agiss
22 (1827) Résumé de rhétorique et d’art oratoire
es connaissances préliminaires, des principes clairs et précis et des idées arrêtées nous accompagnent dans les détours souve
ste nomenclature des noms techniques, divise et subdivise, délaie ses idées , et fatigue souvent le lecteur. Elle ne convient
maîtres de l’art, en les rattachant à un système bien conçu, et à des idées nouvelles, il a formé l’ouvrage le plus remarquab
de doctrine, et à lui donner une physionomie française, par quelques idées nouvelles, par quelques observations neuves sur l
sont d’être utile ; et j’ai pensé qu’en présentant à mes lecteurs les idées des hommes les plus judicieux des temps anciens e
e oratoire est de se nourrir l’esprit et d’acquérir un riche trésor d’ idées et de pensées. C’est là qu’il puisera facilement
patrie, qui peuvent seuls animer le feu du génie, et faire naître ces idées élevées dignes de l’admiration des hommes. Du
traîner par des beautés superficielles ou par l’expression heureuse d’ idées conformes aux préjugés de l’époque, l’autre plus
une puissance d’un ordre plus élevé. Le mot génie entraîne avec lui l’ idée d’un pouvoir créateur qui ne réside que dans la p
ces de l’imagination. Mais nous devons nous réduire à donner quelques idées seulement des jouissances du goût, nous entrerons
er que toute grande puissance ou force mise en action fait naître des idées sublimes, et peut-être est-ce là la principale so
rofondes d’où naît le sublime. Il faut aussi remarquer que toutes les idées qui ont quelque chose de solennel et de terrible
ence ; un torrent qui se précipite en blanchissant d’écume, offre une idée grande ; si vous le placez au milieu d’une forêt,
t de l’apparition subite de quelque être surnaturel, et cependant les idées qu’il fait naître en nous sont obscures et confus
ures et confuses ; le sentiment que nous éprouvons est le produit des idées que fait naître dans notre âme la présence d’un ê
dmet d’autres sources du sublime que les modifications du danger. Les idées que produisent en nous la magnificence d’un table
as un sujet tel, que si on le présentait à nos yeux il fit naître des idées à la fois terribles et magnifiques, sa descriptio
rtout du sentiment profond et de la chaleur qu’excite dans l’auteur l’ idée sublime qu’il veut exprimer ; si les sensations q
ir des changements plus favorables à la délicatesse qu’à la force des idées . Parmi les écrits anciens et modernes, l’Écriture
raiment sublime, et la forte impression qu’il fait sur nous naît de l’ idée de l’exercice d’une puissance merveilleuse qui pr
et de dignité dans leurs conceptions, par une série non interrompue d’ idées élevées, ennoblissent toute leur composition et s
l’effet est si puissant sur tous les hommes. Le sublime est dans les idées et jamais dans les mots ; s’il repousse les expre
e le sublime, et s’élancent dans les espaces imaginaires. Telle est l’ idée véritable du sublime. On a dû entrer dans des dét
leurs favorites ; il est probable encore que certaines associations d’ idées contribuent aux plaisirs que nous font éprouver l
eau. La régularité plait peut-être, parce qu’elle éveille on nous des idées de convenance de propriété et d’usage qui ont tou
ie, qui lui donne son principal degré de beauté, excitent en nous des idées qui se rattachent aux qualités de son âme, et nou
. De tous les moyens que l’esprit humain a inventés pour rappeler les idées des objets réels, et éveiller par cette représent
et progrès du langage. Le mot langue signifie manifestation de nos idées par certains sons articulés, ou modulations de la
odulations de la voix. Sans rechercher le rapport qu’il y a entre nos idées et les paroles qui servent à les exprimer, ce qui
ormer des collections de mots pour servir à l’interprétation de leurs idées  ? Si d’un autre côté nous considérons la curieuse
ance de la chose avec l’objet décrit ; que les mots qui expriment des idées morales ont un rapport plus ou moins parfait avec
que quelques nations ont trouvé bien plus facile d’exprimer diverses idées en variant les intonations de leur voix, que de c
s eussent été inventées pour peindre les dispositions de l’âme et les idées morales et intellectuelles. Ainsi le langage prim
ui servirent bientôt à peindre métaphoriquement les sentiments et les idées abstraites. Ils s’efforçaient de rendre visibles
qui détermine l’action, enfin l’objet de l’action ; en sorte que les idées sont classées dans l’ordre de leur succession, et
mmes imaginèrent des signes ou caractères propres à communiquer leurs idées lorsqu’ils n’étaient pas réunis dans le même lieu
ctes. La peinture, ou image de l’objet dont on voulait faire naitre l’ idée , fut sans doute la première tentative faite pour
eprésentaient, mais encore à éveiller, comme symboles et allusions, l’ idée de divers objets non susceptibles d’être peints,
et à leur religion. Les Péruviens employaient, comme signes de leurs idées , des quipos ou cordelettes diversement colorés, q
rticulations des organes portent aux oreilles, présentât à l’esprit l’ idée des objets extérieurs d’une manière plus simple,
deux d’immenses avantages. Le premier nous permet de communiquer nos idées à de grandes distances, de leur faire traverser l
core l’avantage de permettre au lecteur un examen plus approfondi des idées de l’auteur, dont il peut suspendre et reprendre
des qualités semblables ou opposées. Ainsi, quoique la formation des idées abstraites et générales soit supposée être une op
soit supposée être une opération difficile de l’esprit, cependant ces idées sont nécessairement entrées dans la formation pri
is bien des noms qui s’appliquent à des espèces entières d’êtres. Ces idées d’abstraction sont moins étrangères qu’on ne pens
inaires, fut le premier mis en usage. Les relations des mots sont les idées les plus abstraites de toutes celles que peuvent
l’a fort bien observé un auteur qui a traité ce sujet, de donner une idée exacte de ce que signifient ces mots de, à, lorsq
s concevoir par leur jonction avec leur objet, et ils exprimèrent ces idées de relations en modifiant le nom de cet objet, su
e ces variations ; et comme ils devenaient de plus en plus capables d’ idées métaphysiques, ils en cherchèrent pour exprimer t
répositions servent à lier les mots par une nouvelle modification, ou idée accessoire ajoutée aux uns par rapport aux autres
nent les relations et transitions par lesquelles l’esprit passe d’une idée à une autre. Elles servent de fondement à tout ra
principes qui se rattachent à la nature et aux progrès de nos propres idées , aux opérations de nos facultés intellectuelles ;
des métaphysiciens est, le plus souvent, due à la diffusion de leurs idées  ; ils voient l’objet dans un jour si confus qu’il
nière qu’elles ne présentent ni plus ni moins qu’une image exacte des idées que l’on veut manifester ; et comme l’expression
ire avec précision il faut beaucoup de netteté dans la conception des idées . L’auteur doit avoir une intelligence claire et p
u, dépouillé d’accessoires ; si vous désirez me faire concevoir votre idée , exprimez-la nettement et brièvement. La diffusio
les, de l’affaiblir en l’étendant, et de l’embarrasser dans un amas d’ idées accessoires. Les écrivains faibles font usage d’u
re entendre ; ils croient arriver à exprimer plus distinctement leurs idées , et ils ne parviennent qu’à produire la confusion
les mots propres ; leur arrangement est convenable ; il transmet ses idées avec autant de clarté qu’il les conçoit lui-même,
même netteté ; il suffit, en certaines occasions, que nous ayons une idée générale de l’objet. Si le sujet est connu et fam
ns une idée générale de l’objet. Si le sujet est connu et familier, l’ idée de l’auteur peut être facilement saisie quoique l
fusion qui provient de l’accumulation des mots pour exprimer une même idée est très bien décrite par Quintilien dans le pass
’usage peu judicieux de ces mots appelés synonymes, qui expriment une idée générale, mais le plus souvent ont quelque légère
es sont particulièrement requises : la première, que l’auteur ait une idée claire et distincte de ce qu’il veut exprimer ; l
e même degré de cette précision dont je me suis efforcé de donner une idée . Il faut sans doute, dans tous écrits, éviter cet
diffuse de mots qui ne fait pénétrer dans l’esprit du lecteur aucune idée claire ; mais aussi il faut éviter qu’une trop mi
ec adresse, chacune peut être mise en sa place avec convenance si nos idées sont précises et que nous soyons familiarisés ave
Les mots ne sont pas seulement établis pour représenter chacun une idée , ou pour distinguer un objet, ils sont encore des
ils sont encore destinés à manifester par leur assemblage l’union des idées et à exprimer un sens suivi, c’est-à-dire l’image
de tout membre inutile : de même que chaque phrase doit présenter une idée nouvelle, de même chaque incise doit présenter un
, l’esprit, vivement sollicité, prend à peine le temps d’exprimer ses idées qui se pressent, sans avoir le loisir de remarque
a clarté, de l’unité et de la force ; la loi fondamentale est que les idées doivent être classées dans l’ordre le plus clair
pas être négligée, car le son est pour ainsi dire le véhicule de nos idées , et il y a toujours une étroite connexion entre l
hicule de nos idées, et il y a toujours une étroite connexion entre l’ idée émise et la nature des sons qui servent à l’expri
exprimer. L’imagination se révolte lorsque l’oreille lui transmet des idées avec des sons rudes ou peu gracieux : Nihil, dit
point important est donc de fixer préalablement dans notre esprit une idée juste de la nature du ton propre au sujet, c’est-
ire du ton qu’exigent les sentiments que nous voulons exprimer. Cette idée générale doit diriger les modulations de nos péri
c que l’on s’éloigne de la simplicité de l’expression pour rendre une idée plus gracieuse, plus vive et plus forte, en y ajo
s est de faire image en donnant du corps et du mouvement à toutes nos idées . Nous examinerons et nous rechercherons l’origine
sentent naturellement à l’esprit, qu’ils sont tirés du sujet, que les idées accessoires les font naître, ou que les bienséanc
ui ont quelque influence sur le langage. Les hommes, voyant que leurs idées se multipliaient avec leurs rapports et leurs con
nèrent d’employer un mot qu’ils avaient déjà approprié à une certaine idée , pour exprimer une autre idée ou un objet différe
s avaient déjà approprié à une certaine idée, pour exprimer une autre idée ou un objet différent. Ils fondèrent ce système s
noms distincts. C’est ainsi que nous disons un jugement profond, une idée claire, une conduite réglée, enflammé de colère,
t de relations qui nous frappent en même temps ; par ce moyen, chaque idée ou objet entraîne à sa suite quelques autres idée
ar ce moyen, chaque idée ou objet entraîne à sa suite quelques autres idées qui peuvent être considérées comme accessoires. C
objet principal, parce qu’ils présentent peut-être à notre esprit des idées plus agréables, ou parce que notre entendement es
ntiers sur ces objets, et, au lieu d’employer l’expression propre à l’ idée principale qu’elle conçoit, elle fait usage de l’
sion propre à l’idée principale qu’elle conçoit, elle fait usage de l’ idée accessoire ou correspondante. C’est par ce moyen
jets présentés à nos yeux en même temps et sans confusion, savoir : l’ idée principale qui est l’objet du discours, et les ac
e titre que l’on dit qu’elles éclaircissent le sujet. Elles rendent l’ idée plus saillante, elles donnent un caractère physiq
endent l’idée plus saillante, elles donnent un caractère physique aux idées morales en les entourant de circonstances qui per
nité, » on aperçoit une image qui présente une telle analogie entre l’ idée sensible et l’idée morale, qu’elle sert d’argumen
une image qui présente une telle analogie entre l’idée sensible et l’ idée morale, qu’elle sert d’argument fondé sur la simi
oi de quelque figure, et conduire l’imagination à travers une série d’ idées agréables ou désagréables, capables d’exalter ou
s formes qu’on veut lui donner ! Il ne se borne pas à communiquer nos idées et nos pensées, il sert à peindre nos sentiments.
isir les ressemblances qui existent entre les objets physiques et les idées intellectuelles que l’on peut peindre. Les expres
et la vie à la description, de rendre, pour ainsi dire, sensibles les idées abstraites, en leur donnant un coloris, une subst
n’y a rien dans la nature, dont le nom ne puisse servir à revêtir une idée différente : en effet, tout objet dont on peut ti
, excrément du sénat ; la comparaison peut être juste, dit-il, mais l’ idée qu’elle présente est offensante. Dans un sujet él
isance et de naturel. La métaphore est fondée sur la ressemblance des idées  ; rien ne produit un plus mauvais effet que de su
frappent vivement que les yeux des philosophes ou des artistes ; ces idées , d’abord réservées au langage des sciences, ne do
s vulgaires éblouit par sa splendeur, » forme un mélange hétérogène d’ idées métaphoriques.                                  
flamme ; qui n’est pas digne du jeune homme, » offre une confusion d’ idées . Une excellente règle a été indiquée pour juger d
allégorie peut être considérée comme une métaphore continuée. C’est l’ idée d’un objet rendu par quelque autre objet qui lui
e s’adresser au corps inanimé d’un ami, mais ce serait introduire une idée basse et dégradante que d’interpeller les vêtemen
eu, la clarté que l’objet comparé jette sur la chose principale, et l’ idée plus claire qui résulte pour nous de cette compar
t de la comparaison est-il l’ambiguïté ; si l’image s’applique à deux idées différentes, elle n’a plus cette justesse qui en
convenance introduire une comparaison dans la seule vue de donner une idée plus claire de son sujet. Mais les comparaisons d
sprit, et qu’il en résulte une suite d’objets semblables, une série d’ idées concordantes, de sorte que l’une sert à corrobore
as un objet inconnu, ou une chose dont peu de gens puissent avoir une idée claire. Ad inferendum rebus lucem, dit Quintilie
in et pour embellir seulement, elles font un mauvais effet. C’est une idée très fausse, et cependant assez générale, que de
ition qu’une trop scrupuleuse attention aux ornements. Cela donne une idée peu favorable de l’auteur qui préfère le brillant
ils peuvent écrire et parler avec succès ; le bon sens, la clarté des idées , celle des expressions, un arrangement ingénieux
nt du style, j’ai remarqué que les mots sont la représentation de nos idées , et qu’il y a toujours une connexion intime entre
nnent sont si diffuses et si générales, qu’elles ne peuvent fixer nos idées sur cet objet important. Je vais tâcher d’être pl
nés à corroborer qu’à orner sa pensée. Il ne reproduit jamais la même idée  ; il la place dans la situation la plus avantageu
l affecte est destinée à faire naître dans l’esprit du lecteur plus d’ idées qu’il n’en exprime. L’écrivain abondant étend lar
. L’écrivain abondant étend largement ses pensées ; il montre la même idée sous une infinité de faces, et offre au lecteur t
revêt la même pensée de mille formes différentes, et présente la même idée comme nouvelle en lui donnant seulement un nouvea
glais. Un auteur français brise en deux ou trois phrases la portion d’ idées que l’anglais exprime en une seule, et l’effet di
n objet fortement, il l’exprimera avec énergie ; mais s’il n’a qu’une idée confuse de l’objet, s’il l’aperçoit sous un jour
tyle étendu, soit qu’il préfère la concision, nous donne toujours une idée forte et frappante de sa pensée. Son esprit est p
ompagner la simplicité, de sorte que, si un pareil auteur a de bonnes idées , il peut être fort agréable. La différence entre
’oreille, tandis qu’il instruit l’intelligence, qui nous présente ses idées revêtues de toutes les beautés d’une heureuse exp
nie, puisque chacun reçoit de la nature un penchant pour exprimer ses idées d’une certaine manière. Il y a, il est vrai, des
ue je donne pour parvenir à ce but est de s’efforcer de concevoir des idées claires des objets sur lesquels on veut parler ou
embrasser fortement notre sujet jusqu’à ce que nous ayons acquis une idée pleine et distincte de la matière que nous voulon
’elle-même. Généralement les meilleures expressions sont celles que l’ idée claire du sujet suggère naturellement, sans effor
æ labor doit être employé par tous ceux qui veulent communiquer leurs idées aux autres avec quelque avantage, L’habitude faço
lors j’eus le choix de tous les termes de ma langue pour exprimer les idées de mon auteur. » Je dois aussi prémunir contre u
licitudinem. Il est plus facile de revêtir de belles expressions une idée commune et triviale, que de posséder un fonds de
ans utilité. Dans tous les arts il est toujours important d’avoir une idée juste de la perfection de cet art, du but qu’il s
angement du style moderne des discours populaires, et donne une haute idée de la sagacité de l’auditoire. L’éloquence étant
.) nous a conservé un fragment de ses écrits qui peut nous donner une idée de son style ; il est plein d’art et de finesse,
parole et du raisonnement, et de les ramener au langage naturel, aux idées saines et utiles. Vers la même époque, quoiqu’un
te séduction paraît très naturelle et même utile. Elle leur donne une idée de cette régularité, de cette cadence, de cette m
, et s’exprime ainsi : « Je dirai à ceux qui se familiarisent avec l’ idée de manquer aux engagements par la crainte de l’ex
ecueils d’arrêts. Les écrits de Gerbier ne donnent qu’une bien faible idée de son talent ; ils ne révèlent pas le grand orat
par de solides raisonnements : si nous les modelons sur cette fausse idée , elles pourront avoir de la pompe ; mais elles ne
imagination, et à se borner à écrire seulement au préalable quelques idées qui lui serviront de point de départ, et, pour le
ne doit se lever pour parler en public sans s’être d’abord formé une idée juste de ce qui convient à son âge, à son caractè
re, le lieu, l’occasion ; il doit mettre alors en harmonie avec cette idée le ton et l’esprit de son discours. Tous les anci
ns nous énoncer. Il faut, sans contredit, inculquer et développer ses idées , mais ce soin peut être et est fréquemment porté
gager les auditeurs à embrasser son avis. Telles sont les principales idées que m’ont suggérées la réflexion et l’observation
afin qu’il plaidât pour lui-même, et qu’il lui communiquât toutes ses idées . Il arrivait, par ce moyen, à la connaissance par
condition essentielle pour bien prêcher, c’est de se former une juste idée de la fin qu’on propose et de ne jamais la perdre
dans aucun art, l’exécution ne peut être parfaite si l’on n’a pas une idée exacte de la fin ou de l’objet de cet art. Le but
iqu’elle ait été quelquefois admirée, est calquée sur une très fausse idée , et s’éloigne prodigieusement des véritables prin
urs s’appuyer sur la raison ; il faut qu’il donne à ses auditeurs des idées claires des matières qu’il traite ; c’est par des
mpression. Mais cette unité n’oblige pas à répéter toujours les mêmes idées  ; elle n’exige pas qu’il n’y ait ni division, ni
e, de la dignité, ou de la nouveauté du sujet, en lui donnant quelque idée favorable de la clarté et de la précision avec le
les exemples d’exorde par insinuation. « Tout exorde doit donner une idée générale de la cause, la préparer, en faciliter l
bien approprié à la cause. Il est en effet comme chargé de donner une idée du reste du discours, de le recommander à l’espri
complète : vous présenteriez un des coins du tableau sans donner une idée générale de sa composition. 4º Que les termes éno
’aurait fait l’historien, mais l’orateur adoucit par l’expression une idée trop dure, trop choquante ; ils firent alors, san
ue impression sur ceux qui nous écoutent ; et de leur transmettre nos idées et nos émotions. Or, le ton de notre voix, nos re
nt autant que nos paroles les interprètes de nos sentiments et de nos idées , et même l’impression qu’ils font est souvent plu
sionné, sans aucune articulation de mots, transmettent aux hommes des idées plus frappantes, font naître dans eux des passion
au contraire, sont des symboles conventionnels et arbitraires de nos idées , et par conséquent doivent faire une impression m
lieu qu’une articulation rapide et précipitée répand souvent dans les idées du désordre, qui est le plus grand ennemi d’une b
de ne pas nous former une manière fantastique, en concevant l’absurde idée qu’elle est plus belle et préférable à celle que
a atteint ce degré de capacité mérite quelques louanges, cependant l’ idée que je me suis efforcé de donner de l’éloquence e
’il s’adresse à nous, qu’il nous parle sur quelque sujet important, l’ idée que nous avons conçue de son caractère doit avoir
ages de l’étude philosophique de l’anatomie du corps humain. Quelques idées générales d’astronomie élèveront l’âme de l’orate
résentera aussi de grands avantages ; elle augmentera la masse de ses idées , elle lui permettra de parler avec justesse sur l
yle par la lecture des grands modèles, qui l’enrichiront de nouvelles idées , qui rectifieront et agrandiront les siennes, et
l ne serait pas convenable d’imiter. Il faut s’étudier à acquérir une idée juste des beautés caractéristiques de chaque écri
is l’attention et le goût sont nécessaires pour s’en former une juste idée  : une fois acquise, nous devons en conserver touj
dans son traité de rhétorique que l’on peut trouver quelques-unes des idées les plus profondes qui aient été conçues sur les
ments, et que ce n’est pas un petit avantage de connaître les propres idées de Cicéron sur l’éloquence. L’Orator ad Brutum es
es ouvrages de rhétorique de Cicéron respirent ces hautes et sublimes idées de l’éloquence qui sont si propres à former le go
de la saine critique. Il a classé dans un ordre excellent toutes les idées des Anciens sur la rhétorique ; il est lui-même u
23 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre VI. Analyse du discours sur l’esprit philosophique, par le P. Guénard. »
is peu de morceaux qui réunissent à un pareil degré la profondeur des idées , la justesse du sens, la clarté des raisonnements
de penser. Cette notion me paraît juste et naturelle : ouvrons cette idée , et développons ce qu’elle renferme. Le premier t
er les principes même sur lesquels on raisonne ; non de compasser ses idées , mais d’en faire de nouvelles et de les multiplie
i les rend tout d’un coup muets, quand il s’agit de trouver une seule idée nouvelle. » Au génie de réflexions, comme à son p
te liberté et cette hardiesse de penser, cette noble indépendance des idées vulgaires, qui forme, selon moi, un des plus beau
e, et ne meurent presque jamais avec les hommes, parce que toutes ces idées , en sortant de l’âme des vieillards et des maître
’interroger les morts et les dieux de l’école, il ne consulta que les idées claires et distinctes, la nature et l’évidence. P
e dans le talent de saisir les principes généraux, et d’enchaîner les idées entre elles par la force des analogies : c’est vé
r d’un poids inutile. Jetons hors de notre âme cette foule de petites idées , et voyons, s’il est possible, comme le vrai phil
aussitôt toutes vos observations s’éclairent mutuellement, toutes vos idées se rassemblent en un corps de lumière ; il se for
e esquisse rapide n’en offre pas moins un riche et vaste répertoire d’ idées fécondes en résultats profonds et lumineux ; mais
qui n’intéresseraient ni les sens ni le cœur humain. Rejetez donc ces idées , ou changez-les en images, donnez-leur une teintu
, et s’envole fièrement dans les régions supérieures. Profitez de ses idées originales et hardies, c’est la source du grand e
de principe en principe, et former de toute la religion une chaîne d’ idées générales et précises que l’on pût saisir d’un co
ette évidence toute rayonnante de lumière qui brille à l’aspect d’une idée , pénètre tout d’un coup l’esprit, et l’enlève rap
24 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre V. des topiques ou lieux. — lieux applicables aux parties du sujet  » pp. 64-74
On conçoit quel parti l’on peut tirer, pour le développement de l’ idée , de l’examen de sa nature ou de la définition ; d
sent ou de l’analyse. Ces sources épuisées, d’autres se présentent. L’ idée que vous exploitez peut se rattacher à une idée p
tres se présentent. L’idée que vous exploitez peut se rattacher à une idée plus générale, elle peut renfermer en soi un plus
générale, elle peut renfermer en soi un plus ou moins grand nombre d’ idées spéciales et individuelles ; étudiez-la donc sous
ort du genre, sous le rapport de l’espèce. Revenons, par exemple, à l’ idée république. L’idée république est comprise dans l
le rapport de l’espèce. Revenons, par exemple, à l’idée république. L’ idée république est comprise dans l’idée gouvernement,
r exemple, à l’idée république. L’idée république est comprise dans l’ idée gouvernement, état, société. Le développement de
gnent à argumenter dans une cause, et non simplement à développer une idée , ce qui n’est pas tout à fait la même chose : et
lque livre que ce soit, et vous verrez que le développement de chaque idée rentre dans un des lieux indiqués par les anciens
adoptant ces expressions, nous n’y attachons pas tout à fait la même idée que les rhéteurs anciens. Le genre et l’espèce.
? Cette charité, dans son excès même, n’est-elle pas une vertu ? » L’ idée , — les soldats français sont braves, — servira à
à présent leur importance pour l’invention, par les développements d’ idées qu’ils suggèrent. Les contraires comprennent tout
encement du chapitre précédent : les lieux assurément ne sont pas les idées , et je ne les présente pas comme tels ; mais, s’i
l vainement. La rhétorique, qu’on ne l’oublie pas, ne donne point les idées  ; elle indique où et comment on peut les découvri
Les lieux sont, en quelque sorte, les cases étiquetées où dorment les idées acquises. Vienne l’habitude, l’écrivain y recourr
25 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XVII. les qualités essentielles du style. — propriété, précision, naturel  » pp. 230-239
cit la pensée. « Les termes, dit l’Encyclopédie, sont le portrait des idées  : un terme propre rend l’idée tout entière ; un t
t l’Encyclopédie, sont le portrait des idées : un terme propre rend l’ idée tout entière ; un terme peu propre ne la rend qu’
la rend moins qu’il ne la défigure. Dans le premier cas, on saisit l’ idée  ; dans le second, on la cherche ; dans le troisiè
langues dans une même langue. Quand on a trouvé le signe exact d’une idée , on n’en cherche pas un autre. » Mais ce n’est p
vérité du style. La grande vertu de la précision, c’est de donner à l’ idée une allure dégagée, en coupant de droite et de ga
contre sa nature que de retrancher des mots qui éclairciraient votre idée . En certaines circonstances le développement peut
onc de la méditation première qui choisit, détermine, circonscrit les idées et par conséquent les mots. A qui s’adresse l’écr
a seconde ne fait le plus souvent que reproduire en d’autres termes l’ idée de la première. Prenez un psaume quelconque, vous
marquez cependant qu’ici chaque redoublement ajoute beaucoup plus à l’ idée première que dans les orientalismes cités plus ha
y a progrès. Aussi lorsque le redoublement est si bien compris dans l’ idée qu’il redouble, qu’il serait impossible de concev
est bien clair que le dernier hémistiche n’ajoute rien au premier. L’ idée qu’on attache au mot précision varie donc selon l
t Esther, dans Racine, sont d’une précision égale, en rendant la même idée , l’un par un vers, l’autre par six : Ils font de
que, qu’il était à la fois prolixe et concis, c’est-à-dire prodigue d’ idées jusqu’à la profusion, économe de mots jusqu’à l’a
t, selon l’expression de Voltaire, Un déluge de mots sur un désert d’ idées . On conçoit que si la précision n’est qu’un parf
26 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre VIII. Des Figures en général. »
quirent la connaissance d’un plus grand nombre d’objets, et que leurs idées se multiplièrent par conséquent, le nombre des no
encore qu’une langue fournisse des termes différents pour toutes les idées et tous les objets. On chercha donc à s’éviter la
et facilitaient par conséquent l’expression d’un plus grand nombre d’ idées . On s’occupa alors de la classification des figur
n appelle vu. (Molière). La syllepse, qui fait figurer le mot avec l’ idée , plutôt qu’avec le mot auquel il se rapporte en e
L’usage et l’effet le plus commun des tropes est 1º de réveiller une idée principale par le moyen de quelque idée accessoir
ropes est 1º de réveiller une idée principale par le moyen de quelque idée accessoire. Ainsi l’on dira : Il aime la bouteill
avec simplicité. L’objet qui nous occupe se présente à nous avec les idées accessoires qui l’accompagnent, et nous prononçon
parole, les racines de l’erreur, etc. 4º Les tropes ennoblissent des idées ordinaires, qui n’exciteraient en nous ni surpris
exprimées communément. Tous les hommes meurent également : voilà une idée bien commune. Voyez quelle noblesse elle emprunte
Exilium impositura cymbæ. (Lib. ii. Ode 3). Le fonds de ces grandes idées et de ces belles images est emprunté de Pindare :
ile de s’exprimer d’une manière plus commune, sans doute ; mais cette idée presque triviale va devenir magnifique dans les v
ce le soleil ! 5º Les tropes sont d’un grand usage pour déguiser les idées tristes, désagréables : c’est l’objet de l’euphém
r la tempête, et les instruments nécessaires à faire du pain. Voilà l’ idée simple ; voici le style figuré : Tùm Cererem cor
sujet, et qu’il n’y ait pas une disproportion trop sensible dans les idées qu’elle rapproche. On s’est, avec raison, moqué d
attelage à l’empire du mors. Il y a beaucoup trop loin en effet de l’ idée d’empire à celle du mors d’un cheval, et la métap
ne indigne curée aux vautours de Pharsale. Le mot curée présente une idée trop basse, pour être jamais admis dans le style
’une métaphore soit tirée de trop loin, parce qu’alors la liaison des idées en souffre nécessairement34. Ce qu’il faut soigne
Il n’y a plus d’analogie entre ces deux métaphores, et la liaison des idées est interrompue. Il fallait nécessairement dire,
ignes suppositos cineri doloso. L’esprit a trop de peine à saisir une idée principale, présentée à la fois sous tant de rapp
el de n’arrêter l’esprit que sur des circonstances qui ennoblissent l’ idée première, et de ne jamais surtout la perdre de vu
e métaphore ; mais la métaphore proprement dite ne s’occupe que d’une idée , tandis que l’allégorie en continue le développem
’image d’un vaisseau. On va voir quel parti il tire de cette première idée , et comme tout le reste de l’allégorie s’y rappor
ées, dans le neuvième chant de l’Iliade ? et combien cette magnifique idée s’agrandit encore des circonstances qui l’environ
us allons nous occuper. Quand nous sommes vivement frappés de quelque idée que nous voulons représenter, il est rare que nou
s autres rabattent ce qu’il leur plaît de notre exagération, et notre idée reste dans leur esprit à peu près ce qu’elle est
et les expressions qu’il a jugées les plus propres à nous en donner l’ idée qu’il en avait lui-même. Quand Cicéron s’écrie en
ration réelle que lui inspirent les exploits de César, enflammé par l’ idée d’exciter cette grande âme à s’élever encore au-d
nnements nous auraient donné de la nature et de l’état de l’homme une idée aussi juste, que ce rapprochement sublime des idé
tat de l’homme une idée aussi juste, que ce rapprochement sublime des idées les plus grandes opposées aux idées du néant et d
que ce rapprochement sublime des idées les plus grandes opposées aux idées du néant et de l’abjection la plus complète ; et
it son ambition. 35. On remarque la même incohérence d’images et d’ idées dans ces deux vers d’Addisson : I bridle in my s
on paquet dans le bateau et d’attendre le vent, affaiblit la première idée , et lui fait perdre de dignité. 37. Edward’s
27 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre VI. des mœurs  » pp. 75-88
t point partie de l’invention. Non-seulement elle ne donne pas plus d’ idées que la rhétorique, mais elle n’indique pas même,
a rhétorique, mais elle n’indique pas même, comme elle, des sources d’ idées . Elle apprend seulement à lier les idées entre el
e, comme elle, des sources d’idées. Elle apprend seulement à lier les idées entre elles, et à les revêtir des formes irrésist
plutôt à la disposition. La vertu, les mœurs, ne donnent guère plus d’ idées que la logique ; mais, par elles, après avoir dis
ien du mal, pour adopter l’un et rejeter l’autre, nous ajoutons à nos idées cette autorité et ce charme qui naissent de l’all
s avons parlé à propos du choix du sujet. La passion, elle, donne des idées  ; et si la rhétorique, comme nous ne le nions pas
d’admiration, qui ne peuvent manquer d’agrandir et de multiplier vos idées . Puis, par intervalles, surgiront des phénomènes
l’homme, une physionomie sui generis, une couleur locale, féconde en idées neuves pour celui qui observe longtemps avant de
a finesse de perception, la délicatesse de sentiment, la mobilité des idées , la docilité de l’imagination, les caprices de la
ait et puisse avoir les mêmes habitudes, le même caractère, les mêmes idées , que l’homme de la plaine, que le riverain, que
, non pas à telle époque, mais dans toutes. » Tout en approuvant les idées de M. Cousin, j’y aurais désiré cependant quelque
des contemporains, et sera souvent plus féconde en révélations et en idées que toutes les lectures. Une seule visite aux sal
quera mieux ses compatriotes. Un exemple seulement pour montrer que d’ idées et quelle variété d’idées et par là même d’expres
es. Un exemple seulement pour montrer que d’idées et quelle variété d’ idées et par là même d’expressions fait naître l’observ
beaucoup d’autres drames de cette époque, appartiennent à cet ordre d’ idées qui n’était pas à dédaigner. De nos jours on a vo
fait valoir. Sans parler, en effet, de l’expression, il est bien des idées qui n’auront rien de déplacé dans la bouche ou so
28 (1825) Rhétorique française, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes pp. -433
ivre élémentaire sur la rhétorique était encore à faire. J’ai conçu l’ idée du mieux ; j’ai osé entreprendre de la réaliser.
ne satisfaction indépendante du succès. Je dois maintenant donner une idée du plan que j’ai adopté. Dans l’exposition des pr
eux d’argumens avec ce qu’on appelle lieux communs. Cette confusion d’ idées a empêché de voir toute l’importance de ces moyen
e cause est susceptible et à les développer avec énergie ? Quoi ! ces idées générales qu’on appelle lieux et qu’on peut emplo
nnaître ? Qu’est-ce donc que le fruit de l’étude, sinon une moisson d’ idées qui, recueillies dans l’entendement et conservées
faut qu’il les ait reçus ; et c’est surtout dans une ample récolte d’ idées générales que consiste sa richesse. D’ailleurs, p
ut entrer dans les détails. Les généralités peuvent donner de fausses idées et induire en erreur. L’action, cette partie si i
agir fortement sur l’esprit. Il a déployé dans l’enchaînement de ses idées et dans la manière de les exprimer, les ornements
ntion, qu’il produise l’impression qu’il a voulu faire naître. Quelle idée donne de son éducation un élève qui s’en acquitte
ong-temps qu’un idiome rude et sévère comme leurs mœurs. Émus par une idée salutaire à la patrie, ou indignés à l’aspect du
ains agrémens que l’on réunit dans le discours. On plaît par la bonne idée que l’on donne de soi-même, par des images vraies
, il faut qu’il ait de plus une provision toute faite de principes, d’ idées , de connaissances de tout genre. « Pour moi, dit
ic, doit être d’étendre ses connaissances et de rassembler beaucoup d’ idées relatives aux différens sujets, sur lesquels les
rois genres de causes. Aristote dit : « Si vous louez ou blâmez, les idées que vous aurez à consulter seront l’honnête et le
us lesquelles on peut envisager un sujet donné, ou, si l’on veut, des idées générales applicables à un très-grand nombre de s
t rendre continuellement présentes à l’esprit de l’orateur toutes les idées générales qui rentrent ordinairement dans les que
quence que nous avons distingués. Il est important de s’en former une idée bien claire et bien précise ; car il est impossib
nation ; il s’appliquera plus au mécanisme du langage qu’au choix des idées et des expressions. Mais s’il adresse la parole à
s cultivés et polis, c’est plutôt par la précision et la justesse des idées qu’il parviendra à les toucher. Sans doute quand
anchée par un texte positif, on en recherche l’esprit, on remonte aux idées générales, l’on détermine l’application de la loi
isonnemens, et que l’éloquence les étend. Rien n’est plus juste que l’ idée de Zénon, qui comparait la dialectique au poing f
rop s’appliquer à saisir avec justesse la liaison ou l’opposition des idées , à marquer avec précision le point contesté, à bi
n dirons suffira pour mettre les jeunes gens en état de classer leurs idées , de discerner la justesse ou la fausseté d’un rai
notre esprit sous certaines formes, c’est ce qu’on appelle avoir des idées  ; nous comparons deux idées pour en découvrir le
formes, c’est ce qu’on appelle avoir des idées ; nous comparons deux idées pour en découvrir le rapport, et cette comparaiso
s nous raisonnons ; nous mettons de la liaison et de l’ordre dans nos idées , dans nos jugemens, dans nos raisonnemens, c’est
endement à quatre modifications ou opérations principales, qui sont l’ idée , le jugement, le raisonnement et la méthode. § 
ont l’idée, le jugement, le raisonnement et la méthode. § Ier. De l’ idée et du jugement. Définition de l’idée. L’idé
t la méthode. § Ier. De l’idée et du jugement. Définition de l’ idée . L’idée est l’image sous laquelle une chose se f
ode. § Ier. De l’idée et du jugement. Définition de l’idée. L’ idée est l’image sous laquelle une chose se fait senti
qu’il n’est pas devant mes yeux, se peint-il dans mon esprit, j’ai l’ idée d’un cercle. Est-ce la forme d’un triangle qui s’
ée d’un cercle. Est-ce la forme d’un triangle qui s’y dessine, j’ai l’ idée d’un triangle. Définition du jugement. Le jugem
gle. Définition du jugement. Le jugement est la comparaison de deux idées (P. R.). On peut le définir aussi une opération d
u’un objet est ou n’est pas d’une certaine manière (Dumarsais).1 Nos idées ne sont pas isolées et détachées les unes des aut
l y en a aussi qui sont incompatibles et qui veulent être séparées. L’ idée de cercle et l’idée de rondeur se présentent-elle
ont incompatibles et qui veulent être séparées. L’idée de cercle et l’ idée de rondeur se présentent-elles à mon esprit, leur
st pas quarré. Jugement affirmatif et négatif. Lorsqu’on joint deux idées qui semblent faites l’une pour l’autre, le jugeme
ou de la fausseté d’une proposition, par la simple considération des idées qui la composent. Alors il a recours à une autre
sidération des idées qui la composent. Alors il a recours à une autre idée qu’on appelle moyenne. Il rapproche successivemen
utre idée qu’on appelle moyenne. Il rapproche successivement de cette idée moyenne qu’il prend pour mesure commune, chacune
cette idée moyenne qu’il prend pour mesure commune, chacune des deux idées qu’il veut comparer, et il juge de la sorte si el
-même ou prouver à d’autres que Dieu doit être adoré, je choisis pour idée moyenne celle de l’être tout-puissant. En faisant
isant le rapprochement indiqué plus haut, il est facile de voir que l’ idée de Dieu et celle d’adorer, conviennent l’une et l
ue l’idée de Dieu et celle d’adorer, conviennent l’une et l’autre à l’ idée d’être tout-puissant ; car Dieu est lui-même l’êt
l est aisé de sentir que raisonner n’est autre chose que comparer nos idées les unes aux autres. Définition de raisonnement.
oisième, elles sont égales entre elles. De même et par suite, si deux idées prises chacune séparément et rapprochées l’une ap
e trouvent avoir de la convenance, de l’analogie avec cette troisième idée moyenne, on en conclura avec raison qu’elles ont
e la convenance. Si au contraire, elles n’ont nulle convenance avec l’ idée moyenne, il ne sera pas possible de conclure qu’e
onde celui de mineure. Ainsi le syllogisme est la comparaison de deux idées , par le moyen d’une troisième qui sert de mesure
ux prouver que la vertu est à rechercher, je chercherai une troisième idée pour me servir de terme de comparaison ; je prend
la vertu procure le vrai bonheur ? je choisirai encore une troisième idée moyenne pour servir de mesure commune entre ces d
e troisième idée moyenne pour servir de mesure commune entre ces deux idées la vertu et le vrai bonheur ; par exemple, je dir
u donne réellement cette existence paisible, etc…., on trouverait des idées moyennes dans les habitudes de l’homme vertueux,
e, dans les craintes et les peines qu’il ignore, etc…… Chacune de ces idées pourrait fournir un nouveau syllogisme. Nature d
se découvre pas assez. Dans les autres cas, la simple exposition des idées règne presque seule ; et le plus souvent dans les
nt. l. V, ch. 2.) A pari. 1°. A parì. Cicéron, toujours abondant en idées , fait un fréquent usage de ce moyen oratoire. Il
rès l’avoir mûri. C’est le vrai moyen de mettre de la clarté dans ses idées , de l’ordre dans ses raisonnemens, de la suite et
synthèse. Nous aurons occasion de donner plus de développement à ces idées . Les logiciens recommandent particulièrement deux
stiques et les plus saillans, et il en forme un ensemble qui fixe les idées et le jugement de son auditoire. (Quint. l. VII,
ujours en s’élevant, et qui ne laissent ni le temps de respirer, ni l’ idée de contredire. C’est ainsi qu’elles doivent s’app
dans ses dialogues sur l’éloquence. Nous développerons davantage ces idées au livre suivant. (Voyez chap. 3.) Comment juger
elles ; telles que la rectitude dans le jugement, la netteté dans les idées , la clarté et la force dans le raisonnement ; qua
l’éloge. Dans l’éloge, l’orateur n’a pas moins besoin de donner une idée avantageuse de ses mœurs ; en faisant concevoir d
i qui parle. L’orateur doit être homme de bien. Chez les anciens, l’ idée de l’orateur renfermait celle de l’homme de bien,
et dans son jour le plus avantageux ; l’élocution exprime toutes les idées avec justesse, avec vivacité, avec variété, avec
temps, etc…. ; c’est ce qu’on appelle observer les bienséances. Cette idée que nous donnons des bienséances oratoires est pa
propre à nous émouvoir. Ce ne sont point les objets inanimés, ni des idées purement intellectuelles qui, de soi-même, peuven
ur son imagination. Aussitôt, par un retour sur lui-même, concevant l’ idée de ce qu’il éprouverait dans une semblable situat
e brillante ne manque jamais de faire des jaloux, il faut combattre l’ idée qu’on s’est faite, et soutenir que, loin de procu
sur tous les cœurs. Le mot honneur est un terme commun à une foule d’ idées différentes ; sa signification varie selon les mœ
imé de passion, et de réduire à rien, par un style simple et uni, les idées qu’il a grossies par sa véhémence. Voilà la métho
éthodique. Sans cela, le discours ne présenterait qu’un amas confus d’ idées sans grâce, et même sans véritable utilité. C’est
nature l’exorde, la proposition, la confirmation, etc. L’autre, aux idées principales. La seconde est réservée à exprimer
réservée à exprimer l’arrangement qu’ont entre elles les principales idées du discours, et particulièrement celles qui font
s lesquelles on va la considérer. (Ibid.) Tout exorde doit donner une idée générale de la cause, ou lui servir d’introductio
les principes des choses, on en découvre les rapports. Peu à peu les idées naissent, se multiplient ; puis elles se combinen
mplicité. 3°. On ne doit prendre pour membres de la division que les idées principales et distinctes, en sorte que ces membr
e qui a son principe dans la relation des choses et la génération des idées . Les preuves d’un même fait ou d’une même proposi
té du crime de Catilina, et l’orateur se sera ouvert, au moyen de ces idées générales, un champ aussi riche que vaste. Ce qui
roit de sa matière, sans pourtant s’égarer, c’est en généralisant ses idées , et en s’élevant à un haut point de vue, d’où non
les moyens à exposer sont nombreux1 ; car un trop long enchaînement d’ idées sans relâche, une déduction trop continue de rais
se produire brusquement dans le discours, ni interrompre la série des idées . Il faut qu’il vienne à l’appui d’une opinion, d’
(L. IV, c. 2.) La brièveté. 1°. Il ne faut pas se faire une fausse idée de la brièveté ; elle consiste non pas à se renfe
arté de la diction, indispensable en toute matière pour la clarté des idées , appartient essentiellement à la narration. La v
e à un autre sans s’en apercevoir, en suivant simplement la série des idées . Transitions difficiles : moyens de les trouver.
arrêté : reportez vos regards en arrière ; considérez tour-à-tour les idées que vous venez d’exprimer, et celles que vous vou
a toujours quelque analogie avec sa manière de sentir ; il peint les idées qui se présentent à son esprit, et en même temps
anière dont on les dit ; car les hommes ont tous à peu près les mêmes idées de ce qui est à la portée de tout le monde. L’exp
ur propre lumière ; en sorte que, quand nous aurons dans l’esprit une idée nette, juste et précise, le mot pour la rendre s’
que, pour bien parler ou bien écrire, il faut avant tout se faire des idées justes et claires sur le sujet qu’on veut traiter
le tempéré à plaire, le sublime à toucher. Peu exacte. Mais ici les idées se confondent ; la beauté simple et sans fard a a
trouve entre le sujet et le style qui lui convient, entre tel ordre d’ idées et tel genre de diction. » (Analyse des ouv. orat
endant il est des caractères généraux dont il est possible de fixer l’ idée  ; ils se rapportent aux principales intentions qu
t qui leur sont également communes ; ces beautés sont la justesse des idées , leur convenance, l’élégance, la propriété des ex
qu’il soit, exige ces qualités ; les différences consistent dans les idées propres à chaque sujet, dans les tropes. » (Dict.
. Nous terminerons ces notions générales sur le style, en donnant une idée de ce que l’on appelle sublime dans les compositi
. On peut diviser en deux classes les objets qui excitent en nous des idées grandes et imposantes. Les uns s’adressent à l’in
ne sont autre chose que l’expression juste et convenable d’une grande idée . « Il n’y a point de style sublime, a dit un phil
on simple et l’expression figurée sont également propres à rendre une idée sublime. Exemples. Si le mot le plus simple est
primés d’une manière très-simple. Si le terme figuré embrasse mieux l’ idée et la présente plus vivement, il faut en faire us
èveté, qui sert quelquefois si heureusement l’expression d’une grande idée , n’entre pas indispensablement dans la constituti
ime. Elle n’exclut pas les gradations, les développemens. Lorsque les idées représentent le plus haut degré convevable d’éten
’est qu’un trait imperceptible dans l’ample sein de la nature ; nulle idée n’approche de l’étendue de ses espaces ; nous avo
de demeurer long-temps dans cette région extrême des sentimens et des idées  ; c’est un état qui le fatigue et qu’il ne tarde
n a pour objet, soit en parlant, soit en écrivant, de communiquer ses idées , il est surtout nécessaire de parler ou d’écrire
s, c’est de s’entendre bien soi-même. La clarté du style et celle des idées , ne sont presque qu’une même chose. Elle résulte
ots, de la régularité de leur construction, et de l’ordre naturel des idées , de manière qu’elles forment une suite, une chaîn
es. Rien ne contribue plus à la clarté du discours que la liaison des idées . C’est elle, selon Condillac, qui fait toute la n
eté de nos pensées, et il le prouve en ces mots : « Quoique plusieurs idées se présentent en même temps à vous lorsque vous j
isque cette liaison vous est si nécessaire pour concevoir vos propres idées , vous comprenez combien il est nécessaire de la c
écrivant, est de vous conformer toujours à la plus grande liaison des idées . (Art d’écrire, l. I, c. 1.) Il est permis quel
ur ingénieux, l’éclat d’une expression hardie, ou pour envelopper une idée qu’il ne serait pas décent de présenter sans voil
du style. La noblesse du style consiste à éviter les termes bas, les idées populaires, à s’exprimer comme on s’exprime ordin
Art Poét., ch. I.) dit Boileau. A quoi elle tient. La bassesse des idées et des expressions tient le plus souvent à l’opin
uvent à l’opinion et à l’habitude. Le meilleur moyen de se former une idée juste de celles qui sont nobles et de celles qui
yés dans un sens très-ingénieux. Lorsqu’on veut relever, ennoblir une idée commune, au lieu de son expression simple et habi
. Lorsque Égiste, parlant à Mérope, veut lui donner de sa naissance l’ idée noble qu’il en a lui-même, il ne lui dit pas : Mo
isé de les reconnaître aux signes que voici : nulle affinité avec les idées et les images auxquelles l’opinion attache de la
eureux leur paraît plat, parce qu’il n’a pas l’air d’avoir coûté. Une idée mise galamment, mais en habit simple, ne paraît p
égaux ou inégaux. L’eau qui tombe goutte à goutte peut en donner une idée . Puisque le style a plus de grâce, et fait plus d
s. Ils doivent être déterminés par la coupe des objets, par celle des idées et par la respiration. Quelquefois ces espaces so
uelquefois ces espaces sont à peine sensibles dans la progression des idées . Ils forment des vestiges cachés, gradus occulti,
e, en même temps que les caractères se peignent à ses yeux et que les idées entrent dans son esprit. 2°. Du son considéré
s d’un ordre supérieur. Rapport qu’il y a entre le son des mots, les idées et les sentimens. Il y a long-temps qu’on a rema
ées un accord secret, mais sensible, entre certains sons et certaines idées , certains sentimens ; que les pensées sérieuses,
etentissent lugubrement, on reconnaît l’analogie des nombres avec les idées . Elle n’est pas moins sensible dans la peinture s
peut s’abandonner sans retenue au sentiment qui a éclaté. Toutes ses idées , toutes ses expressions peuvent prendre le ton de
la douceur, même dans le son des mots de cette autre phrase, dont les idées sont douces et agréables. « Quel fut ce jour heur
e pas seulement l’oreille, mais l’esprit. Elle y réveille une foule d’ idées , de sentimens, d’images, et parle de près à notre
récep. à l’Acad. franç.) D’où il suit qu’on ne peut avoir une juste idée du style, si on le considère seul et comme séparé
rappantes ; son esprit, par la clarté, la justesse et la grandeur des idées  ; et son cœur enfin, par la véhémence, par la cha
intérêts de l’état s’agitent, le style participera de la grandeur des idées et de tout l’éclat du sujet. Dans les contestatio
s termes simples ; complexes, par des termes complexes ; mêlées d’une idée et d’un sentiment, par des termes représentatifs
d’un sentiment, par des termes représentatifs d’un sentiment et d’une idée  ; mêlées d’un sentiment et d’une image, par des t
sent point la gêne ni le travail ; rapide, lorsque les mouvemens, les idées , les faits se succèdent sans interruption, et qu’
confondre cette qualité avec la concision, qui consiste à rendre les idées avec le moins de mots qu’il est possible. On doit
du style, dicendi copia. Elle résulte à la fois et de l’abondance des idées et de la facilité à les exprimer. Rerum enim cop
iens de se répandre et de passer dans l’âme d’autrui. La célérité des idées qui s’échappent comme des traits de lumière, comm
mots, de l’harmonie des phrases, et encore plus de la délicatesse des idées et des descriptions riantes. L’abus des grâces es
le rendre tour à tour fort, vif, léger, gracieux, etc, … suivant les idées qu’on veut rendre et les sentimens qu’on veut com
-à-dire qu’on doit choisir les mots qui sont les mieux appropriés aux idées qu’on veut exprimer. Les mots étant faits pour ex
n nom propre ; de même aussi le nom propre de chaque chose en offre l’ idée à l’esprit avec lumière et précision, et empêche
Il ne faut pas employer deux ou trois expressions pour rendre la même idée . C’est aussi un défaut assez fréquent que d’empl
ons qui disent à peu près la même chose. On croit éclaircir ainsi son idée  ; mais le style devient vague et diffus. Il n’y a
appelle synonymes. Ces mots se ressemblent parce qu’ils expriment une idée commune, mais ils l’expriment toujours avec quelq
s avec quelques circonstances particulières, et ils diffèrent par une idée accessoire que chacun d’eux emporte avec lui ; ce
itement synonyme d’un autre, qu’il n’en diffère absolument par aucune idée accessoire, et qu’on puisse les prendre indistinc
deux langues dans une langue. Quand on a trouvé le signe exact d’une idée , on n’en cherche pas un autre. » (Des Tropes). L
pareil abus. Il n’y a jamais qu’un seul mot propre à exprimer chaque idée , et c’est ce mot unique qu’il faut trouver. Cela
donnée au style par les affections de l’âme et par la succession des idées . Sujets qui comportent le style périodique. Dan
c. Les circonstances accessoires ; En second lieu, quelquefois une idée accessoire placée au milieu d’une phrase peut pro
es qui ne seraient que des répétitions. Chaque mot doit présenter une idée nouvelle, et chaque membre doit offrir une pensée
faut placer les mots qu’on veut faire ressortir, et qui expriment des idées sur lesquelles on veut attirer et arrêter l’atten
on. » La passion qu’on éprouve quand on écrit change le rapport des idées . Dans une même phrase l’idée principale ne serait
ve quand on écrit change le rapport des idées. Dans une même phrase l’ idée principale ne serait pas la même pour celui qui r
me agité et un homme tranquille, dit Condillac, n’arrangent pas leurs idées dans le même ordre. L’un peint avec chaleur, l’au
les, nous voyons combien l’inversion est propre à faire ressortir les idées , en les mettant dans la place que semble exiger l
nomme gradation ; c’est-à-dire si l’on ne s’élevait pas par degrés d’ idées en idées, en sorte que les dernières soient toujo
adation ; c’est-à-dire si l’on ne s’élevait pas par degrés d’idées en idées , en sorte que les dernières soient toujours plus
construction des périodes et des phrases, consiste à communiquer ses idées dans l’ordre le plus clair, le plus naturel et le
. » Lorsque nos passions nous abandonnent |, nous nous flattons de l’ idée que c’est nous qui les avons abandonnées. » La r
te. Appendice sur le tissu du discours. Dans le discours, les idées doivent être liées, et les phrases construites le
, lorsqu’on écrit une suite de pensées. Dans ce cas, il faut unir les idées selon leur ordre naturel, et construire les phras
l, et construire les phrases les unes pour les autres. La liaison des idées est si nécessaire dans ce qu’on dit et dans ce qu
est, dit-il, de vous conformer toujours à la plus grande liaison des idées ….. Je ne sais si ce principe souffre des exceptio
les phrases construites l’une par rapport à l’autre : Exemple où les idées sont liées. « Quand l’histoire serait inutile a
a pas de meilleur moyen, etc… J’ai donc mal fait de séparer ces deux idées . « Il n’est rien de plus utile à leur instructio
l’histoire est utile aux princes, l’esprit, en suivant la liaison des idées , se porte naturellement sur l’expérience, qui est
changé tout cet ordre, et par conséquent j’ai affaibli la liaison des idées . » Par le secours de l’histoire, ils forment, sa
bserver les secours que donne l’histoire. J’ai renversé cette suite d’ idées . « Exposés aux yeux de tous les hommes, ils ont
impression elle peut faire sur eux. Tel est sensiblement l’ordre des idées  ; je l’ai entièrement changé. Par les changemens
nculque sa pensée. Syllepse. La syllepse fait figurer le mot avec l’ idée , plutôt qu’avec le mot auquel il se rapporte. Méz
phelin. Ces écrivains ont fait rapporter les pronoms ils, eux à leur idée et non aux substantifs singuliers. Hyperbate de
ivent être présentées, donnent, pour ainsi dire, plus de relief à une idée et la font ressortir davantage. Bossuet a dit : «
e analyse au contraire jusque dans le moindre détail. Elle saisit des idées qui échapperaient à tout autre, et elle aime à s’
que Clodius revivra !… Vous frémissez tous ! eh quoi ! si cette seule idée , tout mort qu’il est, vous a frappés d’épouvante,
rs ont entendu par figures, les différentes manières de présenter ses idées , ses sentimens, et, pour ainsi dire, de les revêt
avait pas d’abord envisagée. Tous les mots inventés pour exprimer nos idées ont un sens propre, et un sens figuré. Sens prop
lus d’énergie et ajoutent des ornemens au discours ; ils relèvent des idées simples et communes par une expression qui ne l’e
rite d’être à la fois juste et brillante ; ils servent à déguiser des idées dures, tristes, désagréables, quelquefois même ce
rapport de dépendance, de ressemblance ou d’opposition entre les deux idées dont l’une emprunte le nom de l’autre. Il suit de
ron, les Démosthène. Ces noms pluriels font concevoir une plus grande idée des choses, que ne le feraient les mêmes noms au
ait une métaphore. Quelques métaphores expliquées donneront une juste idée de toutes les autres. On dit dans le sens propre,
d les termes métaphoriques dont l’un est dit de l’autre, excitent des idées qui ne peuvent être liées. Dans les premières édi
i, qu’il est enseveli dans le sommeil, on donne plus d’expression à l’ idée que si l’on disait qu’il dort. L’éloquence ne sau
aux comparaisons. Mais, en matière de style, on attache à ce mot une idée beaucoup plus précise. Par image, on entend une e
images. Quelquefois l’image se trouve dans une épithète qui, par les idées qu’elle réveille, tient lieu d’une description dé
employer qu’à propos. Le moyen d’y parvenir, c’est de ne revêtir les idées que pour les embellir, et de ne jamais embellir q
e autre. (Quint. , l. VIII, c. 6.) La métaphore ne s’occupe que d’une idée , tandis que l’allégorie en continue le développem
es cieux, c’est que tous les empires, etc…. Elle sert à déguiser une idée pénible. Elle sert aussi à déguiser une idée pén
lle sert à déguiser une idée pénible. Elle sert aussi à déguiser une idée pénible, à la présenter sous une forme moins désa
riphrase est souvent employée comme simple ornement, pour relever une idée simple et commune par une image qui plaise à l’es
surtout en poésie qu’on fait cet usage des périphrases. Voyez comme l’ idée des médicamens est ennoblie dans les vers suivans
éloquence et en poésie on appelle épithète un adjectif sans lequel l’ idée principale serait suffisamment exprimée, mais qui
e, plus animée, plus touchante. Adjectif. Un adjectif sans lequel l’ idée serait incomplète ou vague, et qui ne fait que la
esse et l’indigence qui conduisent l’écrivain à ce vice. Peu riche en idées principales, il appelle à son secours les accesso
la beauté ; leur justesse est relative aux personnes, aux temps, à l’ idée , à l’image, au sentiment qu’on exprime, au degré
par la manière dont il est placé. Orgueilleuse faiblesse, réunit deux idées qui semblent incohérentes, mais qui, dans la réal
omination des objets, on substitue une description ; on décompose une idée pour en présenter toutes les parties. Le nom seul
. II, c. 40.) 2°. Par la comparaison de plusieurs objets. Il y a des idées qui entraînent toujours avec elles une autre idée
objets. Il y a des idées qui entraînent toujours avec elles une autre idée comme dépendance naturelle. Ainsi, une délivrance
au développement, augmentent l’effet général du discours, parce que l’ idée accessoire qu’on prend pour terme de comparaison,
rce que l’idée accessoire qu’on prend pour terme de comparaison, et l’ idée première que l’on compare, étant éclairées l’une
en moyens de persuasion. Quoique en général l’amplification emporte l’ idée d’une preuve développée avec une certaine abondan
ication est déplacée, elle est froide. Il faut enfin que le fond de l’ idée soit solidement établi, car l’amplification qui p
plein de sa magnificence. Chantons, publions ses bienfaits. Voilà l’ idée totale, les bienfaits de Dieu. En voici le dénomb
moins d’utilité, et dont la fonction est d’expliquer, d’éclaircir une idée par le rapprochement d’une idée semblable. On con
tion est d’expliquer, d’éclaircir une idée par le rapprochement d’une idée semblable. On conçoit que les premières sont les
te seule, comme dans l’exemple suivant où un écrivain veut donner une idée de la vaste science de Bacon qui a ouvert à ceux
de la comparaison avec les termes propres de la chose. Exemple : « J’ idée de Sully était pour Henri IV ce que la pensee de
x ou des images. Voici pourtant une charmante comparaison prise d’une idée métaphysique : « La musique de Carril était tri
écrivain des sujets de comparaison ; on en peut prendre même dans les idées abstraites, dans les vérités morales, scientifiqu
es plus énergiques dans le discours soutenu. Veut-on insister sur une idée , soutenir une assertion d’une manière ferme, pres
t de son sujet, et se plaît à répéter souvent le mot qui en exprime l’ idée . Ainsi la répétition anime l’expression du sentim
ement ! Des figures qui servent plus spécialement à présenter nos idées avec plus de force, d’adresse, de ménagement, de
Cette figure ajoute une grande force au raisonnement. Elle donne une idée avantageuse de la bonté d’une cause, dans laquell
du discours ordinaire, tient les auditeurs en haleine, éclaircit les idées , résout les objections et fortifie le raisonnemen
t vous n’avez tremblé que sous des projets frivoles d’un vainqueur en idée qui comptait le nombre de nos soldats, et qui ne
ne lui convient pas. Le faux dans la pensée consiste donc à lier des idées qui se répugnent, ou à désunir celles qui ont du
’on laisse entendre dans un autre ; là, un rapport délicat entre deux idées peu communes : c’est une métaphore singulière ; c
tribune. Mais, tout compté, tout rabattu. Les mots bas dégradent les idées les plus nobles. « Ils sont, dans le discours, co
ient de ces rapprochemens singuliers, souvent pour n’exprimer que des idées communes. C’est ainsi qu’on dit : C’est une idée
n’exprimer que des idées communes. C’est ainsi qu’on dit : C’est une idée heureuse de s’être emparé des jeunes années de ce
es années de cet illustre guerrier. Cela veut dire qu’un poëte a eu l’ idée heureuse de peindre la jeunesse de son héros. Ils
De marquer dans ce plan la place qui convient le mieux à chacune des idées principales. Souvent, ajoute-t-il, la suite natur
modèles qu’ils imiteront même sans y penser ; ils se feront une juste idée de l’éloquence, et ils y rapporteront naturelleme
regards, les gestes n’expriment-ils pas aussi bien que les mots, nos idées et nos affections ? Bien plus, leur effet est que
les mots n’étant que des signes conventionnels et arbitraires de nos idées , doivent, par conséquent, produire une impression
ction, le discours est sans vie, les mots perdent leur valeur, et les idées manquent leur effet ; l’action donne de la grâce
e. Nous devons faire remarquer que nous n’adoptons pas tout-à-fait l’ idée que les anciens se faisaient de l’action oratoire
e plan de l’ouvrage ; d’examiner l’enchaînement et la progression des idées et des sentimens ; d’étudier l’accord des choses
ent comme de flambeau, et nous élèvent l’âme presque aussi haut que l’ idée que nous avons conçue de leur génie. Choix des m
fet, ce sont deux manières tout-à-fait différentes de communiquer ses idées . Dans un discours fait pour être lu, il faut vise
la manière de développer les preuves dans le discours 41 § Ier. De l’ idée et du jugement 43 § II. Du raisonnement et de la
pensées 319 De celles qui servent plus spécialement à présenter nos idées avec plus de force, d’adresse, de ménagement, de
éloquence, mais elles ne sont pas de l’éloquence. Celle-ci entraîne l’ idée d’un effet opéré par la parole. Tel est le sentim
ouvent elle la suppose et ne fait que s’en prévaloir. Pour donner une idée plus étendue et plus complète de l’éloquence, je
dans celui du mot laudatio, employé par Cicéron pour exprimer la même idée . (De orat., liv. II, n°. 341.). Son objet. Il doi
multipliées que subtiles, sont peut-être plus propres à brouiller les idées qu’à les éclaicir. Nous nous abstiendrons en cons
réliminaires de la Grammaire, Cours d’études, tom. I. Définition de l’ idée . 2. C’est ce que désigne l’étymologie, car le ve
eut dire je vois, je sais. De là εἴδεα ou ἰδέα, forme, espèce, image, idée . Définition du jugement. 1. Le mot jugement a de
cours. L’une a rapport aux diverses parties du discours. L’autre, aux idées principales. Ce qu’on entend par plan. Moyen de f
Dans le discours écrit. Rapport qu’il y a entre le son des mots, les idées et les sentimens. Nécessité d’accorder le style a
l. II.) Des syllabes brèves en se succédant présentent à l’esprit l’ idée de mouvemens rapides, comme dans ces vers du même
calmer ou de réveiller certaines passions, et de faire naître telles idées plutôt que telles autres, suivant le ton ou le mo
ngées de manière à ce que leur son nous rappelle uniquement certaines idées et non pas certaines autres, et dispose notre âme
espond. Nous avons déjà parlé du rapport du son de la langue avec les idées . Exemples. Un poëte qui décrit le plaisir, la j
Il ne faut pas employer deux ou trois expressions pour rendre la même idée . Des synonymes. (1). Par exemple, ces quatre adj
aresseux, négligent expriment un défaut contraire au travail, voilà l’ idée commune à tous ; et voici les idées accessoires o
faut contraire au travail, voilà l’idée commune à tous ; et voici les idées accessoires ou les nuances qui les distinguent :
rvalles entre les pauses. Des cadences finales. Dans le discours, les idées doivent être liées, et les phrases construites le
, et les phrases construites les unes pour les autres. Exemple où les idées sont liées. Exemples où elles ne le sont pas. L’o
Périphrase. Elle ajoute quelquefois au sens. Elle sert à déguiser une idée pénible. Elle n’est souvent qu’un ornement. Préce
29 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section II. De l’Art d’écrire agréablement. — Chapitre I. Du style. » pp. 181-236
que l’écrivain saisisse et marque le rapport, ou la disconvenance des idées dont elle est composée ; c’est-à-dire, la convena
sée vraie : elle marque le rapport et la convenance qu’il y a entre l’ idée de terre et l’idée de rondeur. Le menteur n’est p
rque le rapport et la convenance qu’il y a entre l’idée de terre et l’ idée de rondeur. Le menteur n’est pas estimable. Voilà
raie : elle marque la disconvenance et l’opposition qu’il y a entre l’ idée de menteur et l’idée d’estime. Pensées qui ont
disconvenance et l’opposition qu’il y a entre l’idée de menteur et l’ idée d’estime. Pensées qui ont des agréments partic
le du dernier. La période doit aussi présenter à l’esprit une suite d’ idées enchaînées sans la moindre contrainte, qui enchér
, vaste corps, différentes, étendards, frontières, multitude. Ici les idées paraissent s’étendre pour avoir plus de grâce. Vo
t, plus difficile et plus délicat qu’on ne pense, concevez bien votre idée , saisissez-la tout entière, embrassez-la dans tou
n style. Avant donc que d’écrire, apprenez à penser. Selon que notre idée est plus ou moins obscure, L’expression la suit o
bellir le discours de tous les ornements dont il est susceptible. Les idées les plus profondes, les plus brillantes, les plus
s’offre à ma mémoire : ce sont ces quatre vers où Brébeuf embellit l’ idée de Lucain sur l’écriture. C’est de lui que nous
II. De la Convenance du Style. Assortiment du style aux idées , par la propriété des termes. L’assortiment du
aux idées, par la propriété des termes. L’assortiment du style aux idées qu’on exprime, et au sujet qu’on traite, est ce q
est ce qui en fait la convenance. Pour que le style soit assorti aux idées , il faut qu’elles soient rendues par les seules e
’est-à-dire, aux mots qui sont les vrais signes représentatifs de nos idées . Il y en a qui ont un caractère, soit de richesse
, une pensée énergique dans toute son énergie. Un terme propre rend l’ idée tout entière : un terme peu propre ne la rend qu’
qui leur est particulière. Les synonymes, qui se ressemblent par une idée commune, sont néanmoins distingués l’un de l’autr
e idée commune, sont néanmoins distingués l’un de l’autre par quelque idée accessoire et particulière à chacun. En voici un
és indifféremment l’un pour l’autre. Celui qui rend précisément notre idée , est le seul dont nous devons nous servir. Observ
suffira de dire simplement en quoi ils consistent, pour en donner une idée claire et distincte. Le style est uni, quand on n
avec ordre, ne se permettant aucun écart ; précis, quand il rend les idées avec le moins de mots qu’il est possible ; ferme
concevoir et sentir les choses sans effort ; vif et animé, quand les idées sont pressées et se succèdent avec rapidité ; pat
Le style est fin, quand il montre, sous des expressions simples, des idées choisies ; gracieux, quand il est plein de pensée
plicité des tours et des ornements. Il est riche, lorsqu’il abonde en idées et en expressions ; brillant et fleuri, lorsqu’il
ir après un bel arrangement de mots, sans avoir égard à la clarté des idées , et à la justesse des métaphores. L’abbé d’Olivet
rnes, leur paraît plat, parce qu’il n’a pas l’air d’avoir coûté : une idée mise galamment, mais en habit simple, ne paraît p
oin de l’art de parler et d’écrire. Elles mettent de l’ordre dans les idées qu’on se forme des mots ; elles servent à démêler
de. » Gradation. La Gradation consiste à présenter une suite d’ idées , d’images ou de sentiments, qui enchérissent les
eurs et les Poètes. Ils l’emploient pour étendre, orner, ennoblir une idée simple et souvent commune. C’est ainsi que Boilea
ne. Cette comparaison enveloppée que renferme la métaphore, donne une idée de plus, et fait par-là une beauté. Mais quoiqu’i
Arbres dépouillés de verdure, Malheureux cadavres des Bois… Si les idées qu’excitent les termes métaphoriques, ne peuvent
uis, et va comme un Lion. Il falloit plutôt dire, comme Jupiter. Les idées de foudre et de lion ne peuvent point se concilie
30 (1854) Éléments de rhétorique française
été complétées, entre autres tout ce qui est relatif à la liaison des idées et à la construction des phrases. D’autres partie
il a été donné de varier et de modifier les sons qui représentent ses idées . Non-seulement les objets matériels ont été désig
s intérieures, ainsi que pour les notions les plus abstraites, et les idées les plus dégagées de la matière. Tous les faits n
elle est encore moins sensible dans les expressions appropriées à des idées morales ; cependant de savants étymologistes, tou
nts en faveur de celle opinion. Lorsque les hommes, bornés dans leurs idées comme dans leurs besoins, n’avaient encore à leur
les uns des autres, n’avaient d’abord songé qu’à se communiquer leurs idées , au moyen de mots ou de sons qu’ils faisaient ent
les pensées. En Chine, chaque caractére écrit est l’expression d’une idée  ; aussi le nombre de ces signes est-il immense :
de ces signes est-il immense : il est égal à celui des objets ou des idées à exprimer. Avec un pareil système, l’art d’écrir
ms l’existence particulière des choses qui l’entouraient, s’éleva à l’ idée générale d’existence ; il inventa le mot être, qu
ence de son existence dans différents moments successifs, il conçut l’ idée du temps, qu’il divisa naturellement en trois par
t qu’ils marquent les transitions par lesquelles l’esprit passe d’une idée à une autre. Ils sont la base du raisonnement, qu
s fut peu considérable, leur nombre dut s’augmenter en proportion des idées . La langue grecque est de toutes les langues cell
jourd’hui. Les fragments qui nous en restent, peuvent nous donner une idée de la langue qu’on parlait alors. On y voit encor
, n’aurait qu’une seule locution (filius regis) pour rendre ces trois idées . Nos substantifs, outre la faculté d’être détermi
pports que n’exprimait pas la déclinaison des noms, ils conçurent des idées générales, et inventèrent successivement des mots
e entre les langues anciennes et la nôtre. Pour nous former une juste idée de cette différence, il faut remonter, comme nous
te l’action, puis l’objet sur lequel tombe l’action, en sorte que les idées se classent, non d’après l’importance que l’imagi
ticulier ; ils ne voulaient qu’une chose, c’était de développer leurs idées de la manière la plus nette et dans l’ordre le pl
trait de lumière pour l’élève ; il se remet à l’œuvre, ressaisit les idées qui lui échappaient, s’étonne de trouver féconde
qu’on laisse entendre dans un autre, là un rapport délicat entre deux idées peu communes ; c’est une métaphore singulière ; c
nd le sujet est simple, la définition peut suffire pour en donner une idée générale ; quand il est complexe, il faut, pour e
, énumérer les parties dont il se compose. Buffon, voulant donner une idée de l’Arabie Pétrée, énumère soigneusement tout ce
nous nous en apercevions. (Ibid.) Montesquieu, voulant donner une idée de l’influence que les conquêtes d’Alexandre ont
rattacher directement au sujet, contribuent cependant à en donner une idée plus claire, plus exacte et plus complète. Tels s
Turenne : Je ne puis, messieurs, vous donner d’abord une plus liante idée du triste sujet dont je viens vous entretenir, qu
Un peu plus loin, l’orateur se sert du même artifice pour donner une idée de la fortune rapide de M. Le Tellier :  Ne vous
histe. Chapitre III. De la disposition. Quand on a trouvé des idées , il faut déterminer l’ordre dans lequel on doit l
groupe distinct, et que de tant d’images confuses il ne sort pas une idée grande, imposante, à laquelle se rattachent les a
ion marquée, et toute cette grande composition n’exprime qu’une seule idée , celle que le poëte a voulu chanter, la colère d’
’action : parties essentielles qui concourent toutes à développer une idée , soit l’enthousiasme religieux comme dans Polyeuc
teur plus encore qu’au poëte ; car c’est surtout de l’arrangement des idées que résultent la clarté et la puissance du discou
it toute sa confiance ; et, pour éloigner de leur esprit les funestes idées de la mort qui se présentait de Ions côtés, elle
orateur doit commencer par des preuves solides, qui donnent une bonne idée de sa cause ; les plus faibles doivent se perdre
ties. La première qualité de ces parties est de ne pas s’écarter de l’ idée principale, de ne rien contenir qui lui soit étra
de deviner quelque chose ; on peut, sans enchaîner rigoureusement ses idées , passer rapidement d’un objet à un autre : mais e
aurait pas encore arrêté tout son plan, on doit au moins disposer ses idées à mesure qu’elles se présentent, et, en écrivant
inq fois, c’est que cet adieu réitéré est dans son cœur ; c’est que l’ idée de sa fille absente la domine à tel point, qu’ell
n de manière a interesser ou a convaincre, si vous ne classez pas vos idées avant de parler, ou à mesure que vous parlez ? Sa
ui doivent durer toute la vie, on doit s’accoutumer à bien régler ses idées comme à bien employer sa fortune. Chapitre IV
anière dont on les dit ; car les hommes ont tous à peu près les mêmes idées de ce qui est à la portée de tout le monde : l’ex
. » Il est quelquefois tombé dans la tête des plus mauvais poëtes une idée qui s’était présentée à Racine lui-même : ainsi,
, tandis que le second sait l’analyser, c’est-à-dire, y découvrir les idées particulières dont elle se compose. Le style cons
de Racine est excellent, c’est que nous considérons, d’une part, ces idées si justes, si clairement conçues par le poëte, di
expriment. Intervertissez l’ordre dans lequel l’auteur a présente ses idées , et les mots auront beau rester les mêmes, toujou
us nous occuperons donc d’abord des pensées, ensuite des mots ; car l’ idée doit passer avant les mots, et, comme dit Montaig
rapports des pensées entre elles ; 3° la forme particulière de chaque idée , c’est-à-dire, le tour qu’on lui donne, ou ce que
nvariables. De la netteté des pensées. La première qualité d’une idée , c’est la netteté. Il ne suffit pas d’avoir, dans
omme quand je dis : Le mensonge est un mal ; j’établis alors, entre l’ idée de mal et celle de mensonge, un rapport que ma ra
en exprimant le fait réel, tendait à faire oublier la vérité. » Une idée peut être juste, et cependant être contraire à l’
e sur quelque raison. Il faut donc bien se garder de courir après les idées paradoxales, comme tant d’écrivains qui croient a
manière qui vous est propre les pensées qui sont communes à tous. Une idée juste ou non, quand elle est admise sans examen,
is très-fondés ; mais l’orateur ou l’écrivain ne doit se servir d’une idée qu’après l’avoir soumise à l’examen de sa propre
les rapports qu’elles ont entre elles. Il ne suffit pas que chaque idée , prise a part, réunisse ces deux qualités essenti
teté ; il faut encore qu’il y ait certains rapports établis entre les idées accessoires qui se rattachent à chaque idée princ
pports établis entre les idées accessoires qui se rattachent à chaque idée principale, aussi bien qu’entre les idées princip
s qui se rattachent à chaque idée principale, aussi bien qu’entre les idées principales qui constituent le fond du discours.
ond du discours. De l’accord des pensées entre elles. Toutes les idées doivent être d’accord entre elles, et se rapporte
sur l’esprit qu’une seule impression. Massillon développe ainsi cette idée , que les actions des princes ont plus d’influence
inaire parmi ceux même qui les imitent. » Remarquez comme toutes ces idées sont unies ensemble par un lien commun ; comme to
dent eux-mêmes à un seul but ; ils sont destinés à réaliser une seule idée , l’éducation d’un roi. L’unité est une de ces loi
s que les arts ont empruntées à la nature. Des transitions. Les idées , considérées comme parties d’un tout, doivent s’a
e l’agrément et de la force au discours comme la liaison parfaite des idées dont il se compose. Dans la plupart des discours
r entre plusieurs pensées réunies, c’est un rapport de gradation. Les idées doivent être disposées de telle sorte, que la sec
ères dont la raison, la passion et l’imagination peuvent combiner les idées  ? Quelque longue qu’en soit la série, elle sera t
elle la comparaison ou similitude. Ainsi Voltaire, voulant donner une idée du caractère de Mornay, qui a traversé pour les d
ortifier la pensée. Pascal, ne pouvant définir l’espace, en donne une idée par cette comparaison : « C’est un cercle dont le
raison doit indiquer : il faut qu’il y ait un rapport entre les deux idées , malgré la contradiction apparente qui les sépare
ou en la laissant deviner. Ces figures, dans lesquelles il entre une idée de ruse et d’artifice, pourraient être désignées
pas savoir ce qu’il doit dire, ni dans quel ordre il doit placer ses idées , pour inspirer moins de défiance à l’auditeur, et
néralement adopté par les bons écrivains a appropriés à la nature des idées que l’on veut exprimer. Quelquefois l’expression
s sentent que le premier mot qu’ils ont employé ne rend pas bien leur idée  : alors ils en essayent un second, puis un troisi
. La liaison des phrases est la suite nécessaire de la liaison des idées  : vos paroles seront d’autant mieux unies ensembl
et à l’arrangement des phrases autant de soin qu’à l’association des idées . «  Tantôt, dit Condillac, les phrases, pour se
ut plusieurs, ou d’en faire plusieurs où il n’en faut qu’une. Si deux idées doivent se modifier l’une l’autre, il faut les ré
l faut éviter.  » De la période. Quand, au lieu d’exprimer ses idées en phrases séparées, on les réunit en une seule q
ns passés. Voltaire a eu recours au même artifice pour exprimer cette idée , que le cardinal de Fleury a été premier ministre
ien Condillac, la périphrase ne doit pas être employée pour écarter l’ idée du sentiment, et pour y substituer une énigme.
ur y substituer une énigme. De l’euphémisme. On fait passer une idée odieuse ou désagréable sous un mot qui n’est pas
u nombre des figures de pensées ; car la premiere substitue plusieurs idées accessoires à une idée principale ; la seconde re
pensées ; car la premiere substitue plusieurs idées accessoires à une idée principale ; la seconde remplace une idée repouss
urs idées accessoires à une idée principale ; la seconde remplace une idée repoussante par une pensée plus douce. Mais on le
pour le ciel Rien ne trouble sa fin ; cet hémistiche nous rappelle l’ idée d’une onde limpide que rien n’altère. Enfin, c’es
adaptée au sujet, et qu’il n’y ait pas trop de disproportion dans les idées dont elle n’est qu’une comparaison implicite. Ain
t ses chevaux au frein : Il soumet l’attelage à l’empire du mors. L’ idée d’empire est trop grande pour un mors de cheval.
sentiment, elle prend le nom de délicatesse. Un trait délicat est une idée touchante, présentée d’une maniere détournée. La
s un voile transparent. Le style spirituel, soit qu’il s’applique aux idées , comme dans le passage de Fontenelle, soit qu’il
t serrées, semblent faites pour suggérer à l’esprit du lecteur plus d’ idées qu’elles n’en expriment. Ce genre de style convie
au-dessus d’elle-même, en la remplissant de joie et d’admiration. » L’ idée de Dieu est la plus sublime qu’il soit donné à l’
d malheur que vous reste-t-il ? — Moi : Moi, dis-je, etc’est assez. l’ idée de sacrifice, de dévouement, est sublime, parce q
a combattu ; et, comme les juges attentifs se laissent prendre à ces idées de gloire et de courage, il découvre tout à coup
ccupé à courir après les mots, est incapable de combiner de nouvelles idées pour suppléer à celles qui vous manquent. Le seul
eux apprendre en raisonnant, et retenir non pas tant les mots que les idées dont ils sont l’expression, et surtout les rappor
dont ils sont l’expression, et surtout les rapports qui unissent ces idées entre elles, afin que, si les phrases préparées v
rrectes et harmonieuses, pèchent par la sécheresse et par le vide des idées . Les élèves eux-mêmes, quand on leur donne un suj
lir le cadre qui leur est tracé. Nous devons convenir d’abord que les idées , étant le résultat de la mémoire, de l’expérience
on, et quelles sont les sources principales où ils doivent puiser des idées . Les premières qui se présentent sont la lecture
ie toute une journée, et gravera pour toujours dans votre mémoire une idée juste ou un sentiment généreux, exprimé d’une man
et superficielles. Un homme qui devrait la plus grande partie de ses idées à la conversation, serait assez semblable à ces t
unesse doit fermer l’oreille à toute parole qui ne représente pas une idée , et une idée utile et raisonnable. Ily a un genre
ermer l’oreille à toute parole qui ne représente pas une idée, et une idée utile et raisonnable. Ily a un genre d’exercice q
arties de la nature sont autant de sources où nous pouvons puiser des idées . Chacune de ces parties exigerait, je le sais, le
ent enrichir leurs compositions. Enfin, pour compléter l’ensemble des idées nécessaires à ceux qui veulent s’exercer dans l’a
ence, d’analyser leurs facultés intellectuelles et l’origine de leurs idées , d’écouter ;la conscience, cette immortelle et cé
issent leur âme de croyances religieuses : qu’ils s’élèvent jusqu’à l’ idée d’un être immatériel, immuable, infini ; qu’ils m
la raison des sages, l’âme des héros et le cœur des mères. Est-il une idée plus sublime et plus féconde que celle de ce Dieu
rhétorique, et en même temps s’est enrichi d’un assez grand nombre d’ idées par la lecture, par la conversation, par l’observ
esprit léger, devient inépuisable pour celui qui réfléchit. Outre les idées que la réflexion fait naître, on peut, dans la pl
ain, après ce triple travail préparatoire, quand l’élève a amassé des idées en réfléchissant et en consultant l’histoire, qua
de ce côté, les Juifs ne pouvaient s’échapper. Oswald frémit à cette idée , et demanda qu’à l’instant le quartier fût ouvert
u’un homme enfin lui répondit que c’était l’hôpital des fous. À cette idée , toute son âme fut bouleversée ; il se retourna e
e à rendre aux élèves, que de les habituer à développer eux-mêmes des idées justes, des principes solides dont ils puissent u
spéculations, on les familiariserait de bonne heure avec une foule d’ idées utiles, et leur esprit s’habituerait à raisonner
dans la littérature et dans les arts, c’est la source des plus hautes idées et des inspirations les plus sublimes. Il console
contraire, tout modernes par la pensée, tout animés des opinions, des idées de leur temps : seulement, leur imagination s’éta
ce et de l’histoire pour honorer la vertu de Turenne. Quelquefois une idée perdue dans l’antiquité devenait le fondement d’u
aste ordonnance de son Histoire Universelle ; et, maître d’une grande idée indiquée par un siècle barbare, il la déployait à
nd dévouement. Je dirais à ceux qui se familiarisent peut-être avec l’ idée de manquer aux engagements publics, par la craint
d’en coordonner les différentes parties. Le plan une fois tracé, les idées se succéderont aisément ; l’expression se présent
ai, messieurs, à vous offrir que votre propre bien : ce sont quelques idées sur le style que j’ai puisées dans vos ouvrages ;
fixe, où ne doivent entrer que les premières vues et les principales idées  : c’est en marquant leur place sur ce premier pla
linéaments, qu’on déterminera les justes intervalles qui séparent les idées principales, et qu’il naîtra des idées accessoire
s intervalles qui séparent les idées principales, et qu’il naîtra des idées accessoires et moyennes qui serviront à les rempl
t à les remplir. Par la force du génie, on se représentera toutes les idées générales et particulieres sous leur véritable po
ande finesse de discernement, on distinguera les pensées stériles des idées fécondes ; par la sagacité que donne la grande ha
it par où commencer à écrire. Il aperçoit à la fois un grand nombre d’ idées  ; et comme il ne les a ni comparées, ni subordonn
essé de la faire éclore, il n’aura même que du plaisir à écrire : les idées se succéderont aisément, et le style sera naturel
e éloquence que l’emploi de ces pensées fines, et la recherche de ces idées légères, déliées, sans consistance, et qui, comme
rits cultivés, mais stériles : ils ont des mots en abondance, point d’ idées  ; ils travaillent donc sur les mots, et s’imagine
; ils travaillent donc sur les mots, et s’imaginent avoir combiné des idées parce qu’ils ont arrangé des phrases, et avoir ép
rmer une suite, une chaîne continue, dont chaque point représente une idée  ; et lorsqu’on aura pris la plume, il faudra la c
es de l’art de bien dire : j’ai montré comment on pouvait trouver des idées , dans quel ordre il fallait les classer, et de qu
onseil de votre commune : si vous ne savez pas lier ensemble quelques idées , et leur donner par l’expression la force et la c
cours d’assises ? Si vous n’avez pas acquis l’habitude de rendre vos idées avec justesse et précision, la timidité pourra en
d talent oratoire ; mais encore faut-il savoir unir ensemble quelques idées , les disposer dans l’ordre le plus naturel et le
i l’anime, ou arrachant des larmes de vos yeux ; tantôt fixée sur une idée , et s’y attachant pour ne la point quitter ; tant
distinctement tout ce qui vous vient à l’esprit : choisissez dans vos idées , disposez-les dans un bon ordre pour les faire mi
le plus grand soin. Il n’est pas facile de donner par écrit une juste idée d’un point de vue, et le plus méchant crayon fera
sées ? C’est un travail agréable, qui occupe sans fatiguer. Combien d’ idées étaient confuses dans votre esprit et qui se trou
 : en causant, même dans l’intimité, vous êtes assailli d’une foule d’ idées dont vous ne savez que faire, et quelquefois vous
que, pour parler même dans la société la moins nombreuse, il faut des idées , et des mots pour les exprimer, la Rhétorique ne
e pardonne jamais, celui de trop occuper les autres de soi. Outre les idées que chacun peut puiser dans son état et dans son
a de vastes sujets qui appartiennent à tous. Telles sont les grandes idées de justice, d’ordre, de morale, sur lesquelles la
rsation ; c’est au contraire ce qui la fait tomber ; il n’y a que les idées sérieuses qui puissent lui donner une vie durable
nt prise, c’est une tournure qu’ils ont donnée volontairement à leurs idées , et, dans ce cas, c’est un travers à éviter. Un d
uement obstiné cache souvent, ou du moins fait soupçonner l’absence d’ idées sérieuses et la sécheresse du cœur. Quelquefois e
le veut la justice. » En effet, on vient en société pour échanger ses idées , et non pour entendre un orateur. D’ailleurs, out
que le silence et la réserve fortifient la raison et multiplient les idées . Molière était souvent silencieux au milieu des h
sans autre prétention que celle de s’instruire en échangeant quelques idées utiles ! tous ces hommes réunis appartiennent à d
mais jamais la conversation ne languit, parce qu’elle a pour base des idées solides et positives. Chacun, en évitant le défau
31 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre VI. De l’élocution et du style. »
anière dont on les dit ; car les hommes ont tous à peu près les mêmes idées de ce qui est à la portée de tout le monde : l’ex
de Racine est excellent, c’est que nous considérons, d’une part, ces idées si justes, si clairement conçues par le poète, di
s expressions et l’harmonie du style y ont une grande part. Les mêmes idées , exprimées autrement, n’auraient certes pas le mê
nérales du style. Les mots, avons-nous dit, sont les signes de nos idées . Les mots servent à composer les phrases. Si les
qualité du style qui fait qu’on saisit sur le champ et sans effort l’ idée de l’auteur. Il faut, dit Quintilien, que l’expre
l faut, dit Quintilien, que l’expression soit tellement claire, que l’ idée frappe les esprits comme le soleil frappe les yeu
t la qualité principale du style : si les mots ne réfléchissent pas l’ idée comme un miroir, le but de l’écrivain est manqué.
sa, ses, leur, leurs. Voici une phrase du P. d’Orléans, qui donne une idée de ces constructions vicieuses : « Si cette princ
fectation. 3° De la propriété. La propriété consiste à rendre l’ idée par le mot propre, tel qu’il a été consacré par l
ar l’usage. Il n’y a ordinairement qu’un seul mot qui convienne à une idée  ; il faut le chercher avec patience ; faute de tr
ut ; ils prennent des détours, accumulent les mots et affaiblissent l’ idée . La Rochefoucauld, Pascal, Voltaire, sont des mod
lâche ou prolixe. 5° Du naturel. Le naturel consiste à rendre l’ idée sans effort et sans apprêt, à parler comme la nat
existe dans toutes les langues un rapport sensible entre le son et l’ idée  ; les pensées graves ou tristes amènent des sons
loire sembla commencer à vous apparaître… » On voit qu’ici toutes les idées , quoique distinctes, s’enchaînent et forment un e
fois enfin qu’il faut adopter un ton sérieux, solennel, et donner aux idées une certaine ampleur. Du reste, il est impossible
tion peut s’étendre à toute une œuvre littéraire, à l’invention d’une idée , à la création du plan d’un ouvrage. L’Iliade est
éer aux expressions qui manquent dans la langue pour rendre certaines idées  : c’est ainsi qu’on dit un rayon d’espérance, une
it accorder un mot, non pas avec son rapport grammatical, mais avec l’ idée de ce rapport. Je ne vois pas le peuple à mon no
ntend point nommer. Racine. Britannicus. Ici leurs s’accorde avec l’ idée de pluralité contenue dans le mot peuple. 4° I
périphrase que l’on nomme euphémisme, et qui a pour but d’adoucir une idée odieuse ou désagréable. C’est ainsi qu’on dit : i
fournit aux langues d’abondantes ressources pour exprimer une foule d’ idées auxquelles les termes manquent. C’est ainsi que l
out est tombé, tout est échappé. » L’allégorie personnifie aussi les idées , les sentiments et les passions. C’est ainsi que
gination ; mais s’il eût parlé autrement, s’il eût voulu préciser ses idées comme un mathématicien, il n’eût pas été poète. P
sur les mots et sur les pensées, il faut encore savoir coordonner les idées entre elles, et les faire rapporter à un centre c
au cercueil ! 9° Gradation. La gradation présente une série d’ idées ou d’images, dont la progression ascendante ou de
n mot des défauts qui le départent, et dont on a déjà pu se faire une idée par ce qui précède. Il faut d’abord éviter ce qui
rs modernes. Voici comment Victor Hugo peint un bon écrivain : « Les idées sont faites de cette substance particulière qui s
qu’on emprunte à la nature, aux arts et aux sciences. On voit ici les idées qui sont liquides et bouillantes comme de la lave
sans cesse, avec l’esprit et le caractère des peuples ; de nouvelles idées , des besoins nouveaux amènent nécessairement des
32 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Chapitre premier. De l’art de la composition en général. »
en général. La composition littéraire est le talent de trouver des idées , de les disposer avec ordre, et de les exprimer,
ette méditation, en échauffant l’imagination, mettra en mouvement les idées , fera revivre les souvenirs, et fournira les ress
emble du travail. 2° La disposition a pour but de mettre en ordre les idées fournies par l’invention, c’est-à-dire de tracer
oit suivre, de manière que chaque chose soit mise à sa place, que les idées s’enchaînent naturellement : de cet ordre naît la
s. 3° L’élocution, qu’on appelle aussi style, consiste à exprimer ses idées par la parole ou par l’écriture. Quand on a trava
les jours à écrire. Les jeunes gens qui se contentent de jeter leurs idées sur le papier, sans réflexion, sans ordre, qui ne
utes ses parties se rapportent à un centre commun, c’est-à-dire à une idée ou à un fait général. On ne doit jamais perdre le
s les parties de la composition s’enchaînent et vont au même but, les idées sa rangent d’eues- mêmes dans un ordre naturel ;
ents, on développe outre mesure le préambule, et puis le temps ou les idées manquent pour traiter le sujet lui-même : c’est c
33 (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « SECONDE PARTIE. DE LA VERSIFICATION LATINE. — CHAPITRE IV. De la composition des vers. » pp. 295-331
ions forcées, des déplacements de mots qui nuiraient à la liaison des idées , et obscurciraient le sens de la phrase47. Si la
ce par un synonyme, c’est-à-dire par un autre mot qui exprime la même idée sous une forme plus poétique, et qui a la quantit
e ne sont pas tous admissibles, soit parce qu’ils n’expriment point l’ idée sous une image poétique, soit parce que le sens q
res expressions qui rendent aussi bien et mieux, s’il est possible, l’ idée du mot que l’on veut changer. — Supposons qu’il y
indere, findere, sulcare, verrere, etc., verbes qui expriment la même idée sous des images plus poétiques. Pour trouver plus
nnies de la poésie, comme des mots parasites qui ne font que ternir l’ idée exprimée par les substantifs50 Les épithètes se
t communes et triviales, celles qui n’éveillent dans l’esprit que des idées vulgaires, sans ajouter aucun intérêt à la pensée
nesta, exitiosa, etc. Ce genre d’épithètes se rattachant à un ordre d’ idées plus élevées et offrant par là même un plus grand
s grand intérêt, mérite aussi la préférence. Néanmoins le mélange des idées physiques et morales produit souvent le plus bel
tances, même dans celles qui ne paraissent avoir aucun rapport avec l’ idée que l’on veut exprimer. Ainsi, ce qui caractérise
bus umbrœ. La périphrase ne doit être employée que pour exprimer une idée par des traits plus distincts et plus sensibles,
’ajouter des mots, il faut aussi étendre la matière en y ajoutant des idées nouvelles qui intéressent le lecteur, qui lui pla
matière : Philomela queritur amissos fetus. Un jeune élève, dont les idées sont si restreintes et le sentiment si peu dévelo
s lèvres, chose si naturelle à un enfant au milieu de ses jeux. Cette idée fait donc image dans le vers et en augmente la po
jus tremuerunt ; osculavit filium. Voici comment Ovide a exprimé ces idées  : Inter opus monitusque genœ maduere seniles, Et
craint pour la vie de son fils52. Nous voyons dans Virgile cette même idée reproduite dans des vers plus beaux encore. Il s’
ties d’un tout, les principales circonstances d’une action, certaines idées accessoires qui servent à développer l’idée princ
d’une action, certaines idées accessoires qui servent à développer l’ idée principale. Milton déplorant sa cécité : « Tout m
 » Virgile, au second livre des Géorgiques, voulant développer cette idée  : O fortunatos nimiùm sua si bona norint agricola
e la comparaison. La comparaison consiste à mettre en regard deux idées qui ont entre elles des rapports de similitude, e
unes élèves négligent trop souvent le sens des mots et la liaison des idées , pour s’attacher uniquement au mécanisme du vers.
alle ; il en résulte une grande incohérence dans les mots et dans les idées , et une confusion telle, que l’écolier lui-même n
signification, de telle sorte qu’on ne pourrait l’omettre sans que l’ idée restât vague et incomplète. Tel est le mot juste
f qui n’est point nécessaire au substantif, un adjectif sans lequel l’ idée principale est suffisamment exprimée. Ainsi les m
34 (1845) Leçons de rhétorique et de belles-lettres. Tome I (3e éd.)
elle nous présente un autre ordre d’expressions pour un autre ordre d’ idées . Homère créa la poésie épique, mais Virgile imita
us distinguées de la ville. Cette première lecture donna une si haute idée de l’excellence des principes littéraires du prof
ulté de présenter avec précision, sur une science très abstraite, des idées dont un autre est le créateur. Sa connaissance ap
, nous avons comme eux nos torts et nos besoins ; elle nous donne une idée juste de notre condition et de nos devoirs ; elle
ges des autres. Ce sont ses propres pensées, c’est le résultat de ses idées et de ses réflexions sur chacun des sujets qu’il
ie de ce travail est tout à fait à lui. Il n’a adopté quelquefois les idées et les réflexions des autres, qu’autant qu’elles
tribuer à leur instruction, et leur communiquer non pas seulement des idées nouvelles, mais toutes les idées véritablement ut
ur communiquer non pas seulement des idées nouvelles, mais toutes les idées véritablement utiles, de quelque part qu’elles vi
il a commencé ces Lectures, il pourrait se faire qu’il eût adopté les idées de quelque écrivain sans se rappeler aujourd’hui
s ayons reçus de la Providence est la faculté de nous communiquer nos idées . Sans cette faculté, notre raison isolée serait,
les détermine à étudier avec soin les divers moyens d’exprimer leurs idées . Aussi voyons-nous que, chez les peuples policés,
ic, doit être d’étendre ses connaissances et de rassembler beaucoup d’ idées relatives aux différents sujets sur lesquels les
t. Les grâces du style ont été employées pour déguiser le dénuement d’ idées ou pour y suppléer, et l’on a brigué les applaudi
grâce et avec force ; car autrement il est impossible d’exprimer ses idées avec exactitude ; et lors même que, doué du jugem
ogique se tiennent de très près. C’est en nous exerçant à classer nos idées et à les exprimer avec justesse, que nous appreno
ue leurs expressions manquent d’énergie, c’est à l’obscurité de leurs idées qu’il faut presque toujours attribuer ces défauts
us important aux hommes sensés, est de leur donner de bonne heure une idée des plaisirs du goût. On passe aisément des étude
vicieux auxquels les hommes sont trop fréquemment enclins. De belles idées se présentent quelquefois à la surface de l’âme,
génie, voilà des mots sans cesse employés sans qu’on y attache aucune idée précise. En commençant un cours de Lectures où ce
s ne sont point faites pour donner du génie de quelques écrivains une idée bien favorable ; car un véritable ami des lettres
culté bien supérieure à l’autre. Le génie emporte toujours avec lui l’ idée d’invention ou de création ; il ne se borne pas à
ette matière, nous ne pouvons nous empêcher de remarquer quelle haute idée le pouvoir de l’imagination et du goût nous laiss
nous la vue des objets grands et sublimes, mais chacun s’en forme une idée . Elle consiste dans une espèce d’admiration, dans
tion d’une grande puissance ou d’une grande force produit en nous des idées sublimes, et peut-être en est-elle la source la p
lieu du calme de la nuit qu’il se fait entendre. Pour nous donner une idée plus sublime de la Divinité, on l’a souvent envel
d. de Delille.) Voyez avec quel art Virgile s’est servi de toutes ces idées de silence, d’espace et d’obscurité, lorsqu’il fa
la classe des objets sublimes. Un certain degré d’obscurité dans les idées et dans les expressions n’est pas défavorable au
tinct ; car, ainsi qu’un auteur l’a fort ingénieusement remarqué, une idée très claire n’est pas toujours celle qui frappe l
ose de sublime, quoiqu’elles ne nous laissent le plus souvent que des idées confuses. Cette sublimité vient de ce que ces des
ses. Cette sublimité vient de ce que ces descriptions font naître des idées d’un pouvoir ou d’une force supérieure qui se con
suo purior erit vir 6 ? L’Être suprême, c’est la plus sublime de nos idées  ; c’est l’objet le plus grand, c’est celui que no
tage à la grandeur des dimensions. Un monument ne peut faire naître d’ idées sublimes s’il n’est à la fois vaste et élevé. Il
it produire soit une et entière. Une cathédrale gothique rappelle des idées de grandeur par sa situation, sa hauteur, son obs
us forcé. L’auteur des Recherches philosophiques sur l’origine de nos idées concernant le sublime et le beau, à qui nous somm
sont extrêmement sublimes, et que la grandeur se lie très bien avec l’ idée du péril. Quoique l’auteur (dont, au reste, je pa
rs remarqué que dans tout ce qui m’a paru sublime, il entrait quelque idée de puissance, d’énergie et de force, soit que cet
rait quelque idée de puissance, d’énergie et de force, soit que cette idée est inséparable du sublime en lui-même, soit parc
pouvons nous dispenser d’associer à l’objet qui nous paraît sublime l’ idée d’un pouvoir supérieur qui a dû concourir à sa pr
apporte ce fait comme la preuve la plus frappante de la confusion des idées sur ce sujet. Ce qui mérite véritablement le nom
nsuit que ce n’est pas dans cet écrivain que nous devons chercher une idée claire et précise sur la matière qui nous occupe.
ulter, non pour apprendre à connaître le sublime, mais pour avoir des idées générales sur les différents genres de beautés da
tombe sous quelques-uns de nos sens ne peut faire naître en nous des idées grandes, élevées, imposantes, idées auxquelles no
ne peut faire naître en nous des idées grandes, élevées, imposantes, idées auxquelles nous avons donné le nom de sublimes, q
ainsi qu’à l’énergie et à la chaleur avec lesquelles ils conçoivent l’ idée sublime qu’ils veulent exprimer. Si leur âme rest
ures sacrées qui nous offrent les plus beaux exemples du sublime. Les idées qu’on y rencontre sur la Divinité sont merveilleu
uelle il est présenté à notre imagination. En effet, quelle réunion d’ idées imposantes et sublimes sur l’apparition du Tout-P
Cette expression est véritablement sublime, et le sublime vient de l’ idée imposante que l’on se forme de la grandeur d’un p
ur la guerre des géants, a su rendre burlesque et ridicule cette même idée , qui, par sa nature, est si grande, en introduisa
ce bruit effroyable. Virgile avait à décrire un objet sublime, et les idées que peut naturellement fournir l’éruption d’un vo
, par une perversité de goût inimaginable, a précisément choisi cette idée pour le trait le plus saillant de sa description 
ntion on doit se garder de celles qui, en rappelant tant soit peu une idée basse, ou seulement une idée puérile ou déplacée,
lles qui, en rappelant tant soit peu une idée basse, ou seulement une idée puérile ou déplacée, changent la nature de l’émot
à remplir un ouvrage de longue haleine d’une suite non interrompue d’ idées sublimes. Tout ce que nous pouvons espérer, c’est
auteur et la noblesse de leurs pensées, par le grand nombre de belles idées dont ils composent leurs ouvrages, tiennent conti
uent à produire le sublime, ou bien sont le sublime lui-même ; aucune idée n’est plus fausse. On ne trouve rien de semblable
écrivain, dégrade un objet ou un sentiment sublime en lui-même par l’ idée peu noble qu’il en conçoit, ou parce qu’il l’expr
semblé que les critiques n’avaient pas encore émis, sur ce sujet, des idées assez claires et assez précises. Avant de termine
nnes varient également. Il est probable qu’une certaine association d’ idées a quelquefois beaucoup d’influence sur le plaisir
et le bleu la sérénité du ciel. Indépendamment de ces associations d’ idées , nous devons encore observer, à l’égard des coule
é n’a de charmes pour nous que parce qu’elle s’associe mieux avec les idées de justice, de convenance et d’utilité, qui ont t
quées. Cette espèce de sentiment de la beauté a sur la plupart de nos idées une influence très étendue. C’est lui qui nous fa
ge quel qu’il soit, sans être portés, par une association naturelle d’ idées , à réfléchir sur le dessein de l’auteur, sur le b
nos perceptions pour déterminer, jusqu’à un certain point, nos autres idées sur la beauté. C’est une observation que je me hâ
là que naît ce sentiment de curiosité commun à tous les mortels. Les idées ou les objets que le temps nous a rendus familier
itatifs. On doit faire une différence entre imiter et décrire, et ces idées ne sauraient être confondues. L’imitation emploie
-statues. Au lieu que la description consiste à rappeler à l’esprit l’ idée d’un objet au moyen de signes arbitraires et de c
escription concourent au même but, celui de rappeler à notre esprit l’ idée d’objets qui ne sont plus sous nos yeux. Mais, ma
tes16. Le langage, en général, peut être défini : l’expression de nos idées au moyen de certains sons articulés dont on se se
moyen de certains sons articulés dont on se sert comme signes de ces idées . L’on entend, par sons articulés, les diverses mo
sons articulés dont chacun d’eux a fait choix pour se communiquer ses idées . Cette méthode artificielle de nous communiquer n
culations les plus abstraites sont devenues intelligibles. Toutes les idées nouvelles que la science peut produire, que l’ima
de et violent. Il n’y avait pas d’autre moyen de porter à l’oreille l’ idée de l’objet qu’on s’efforçait de nommer. Ce serait
nt aucun mouvement, et surtout dans les expressions appropriées à des idées morales. Cependant quelques hommes instruits prét
encore retrouver quelques traces de la chose signifiée. À l’égard des idées morales et intellectuelles, ils croient remarquer
ivés du nom des objets qui tombent sous les sens, et qui ont avec ces idées quelques rapports d’analogie. Quant aux objets qu
rairement ou non, ce ne sont toujours plus des signes naturels de nos idées . Mais on ne peut douter, je pense, que, plus nous
us expressif, puisqu’il rendait le son des choses dont il rappelait l’ idée . Tels sont les signes auxquels on peut reconnaîtr
elles, qu’il a semblé plus facile à quelques peuples d’exprimer leurs idées différentes en variant le ton avec lequel ils pro
lequel ils prononçaient le même mot, qu’en assignant un mot à chaque idée . Cette méthode est suivie particulièrement par le
l’action étaient souvent séparés l’un de l’autre, ce qui, d’après nos idées modernes, devait produire un effet fort étrange.
, et que par leurs cris et leurs gestes ils donnaient de la force aux idées qu’ils ne pouvaient exprimer qu’imparfaitement, l
r imaginé pour exprimer les dispositions de l’âme, ou aucune espèce d’ idée morale ou intellectuelle. Ainsi la langue primiti
ue primitive des hommes, composée seulement de mots qui rappelaient l’ idée d’objets sensibles, était nécessairement très mét
nt par les diverses périodes de la civilisation. Pour nous former une idée juste de la nature de ce changement, il nous faut
ion, puis l’objet sur lequel cette action s’exerce ; en sorte que les idées se classent, non d’après le degré d’importance où
Les Romains, en général, plaçaient leurs mots suivant le rang que les idées occupent dans l’imagination de celui qui parle ;
nous les disposons dans l’ordre d’après lequel la raison veut que les idées soient présentées. Si l’objet du langage est de r
ngement particulier. Tous leurs soins se bornaient à développer leurs idées de la manière la plus distincte et dans l’ordre l
u de sons simples ; chacun de leurs caractères est l’expression d’une idée  ; c’est un signe qui représente une chose ou un o
et ; aussi le nombre en est immense, il égale celui des objets ou des idées qu’ils ont à exprimer, c’est-à-dire le nombre de
rter des branches et des feuilles. Il forma dans son esprit une seule idée de toutes ces propriétés générales, rangea dans l
e d’individus distincts. Ainsi, quoiqu’il semble que la formation des idées générales ou abstraites soit pour notre esprit un
straites soit pour notre esprit une opération difficile, ces sortes d’ idées sont cependant entrées dans la composition premiè
masculin aux noms substantifs pris au figuré, lorsqu’ils emportent l’ idée de volonté ou de commandement ; quand ils rappell
e l’on doit, au contraire, mettre au féminin les noms qui emportent l’ idée de retenue, de reproduction, les noms qui indique
cas. Voyons d’abord ce que signifie le mot cas. Pour s’en former une idée juste, il faut observer que lorsque les hommes eu
tisfaisante, pourquoi cet usage remonte à une si haute antiquité, Les idées sur les rapports des objets entre eux, rapports c
nsidérés en eux-mêmes et isolés des qualités qui les déterminent, ces idées , dis-je, sont les plus abstraites et les plus mét
e de concevoir la relation réunie à l’objet même, et d’exprimer leurs idées à cet égard, en modifiant le nom de l’objet de ma
pports que n’exprimait pas la déclinaison des noms, ils conçurent des idées générales ou métaphysiques, et inventèrent succes
ts des membres entre eux, et tout ce qui devait être réuni dans notre idée paraissait l’être effectivement dans l’expression
qu’elles marquent les transitions par lesquelles l’esprit passe d’une idée à une autre. Elles sont la base du raisonnement,
base du raisonnement, qui n’est lui-même qu’une liaison de plusieurs idées . Et si, chez les peuples barbares, et dans les si
et des règles qui y sont relatives. Il n’est pas facile de donner une idée exacte de ce que l’on entend par style. Je ne pui
ière dont chaque homme se sert d’une langue pour exprimer ses propres idées . Il ne faut pas le confondre avec le langage même
a toujours quelque analogie avec sa manière de sentir ; il peint les idées qui se présentent à son esprit, et en même temps
xiger du langage, c’est de présenter de la manière la plus claire nos idées à l’esprit des autres, et en même temps de les pr
On ne doit point entreprendre d’écrire sur un sujet dont on n’a pas l’ idée la plus claire et la plus précise. On peut pardon
e. On peut pardonner à un écrivain de n’avoir sur une matière que des idées incomplètes ou mal déterminées ; mais, toutefois,
e que des idées incomplètes ou mal déterminées ; mais, toutefois, ces idées doivent encore être claires autant qu’il est poss
néralement adopté par les bons écrivains a appropriés à la nature des idées que nous voulons exprimer ; elle exige que leur a
te que nous nous y arrêtions quelques instants, d’autant plus que nos idées sur le sens de ce mot ne sont pas, en général, bi
sion de manière à ce qu’elle ne soit absolument que la copie de notre idée , et n’y ajoute ou n’y ôte rien. J’ai précédemment
es et bien distinctes. Les mots dont un homme se sert pour rendre ses idées peuvent être défectueux sous trois rapports diffé
ui possède cette qualité ne met dans sa phrase aucun mot étranger à l’ idée qui l’occupe, et n’ajoute aucun accessoire déplac
qu’une seule devrait s’offrir à mes yeux, mon esprit vacille, et mes idées sur l’objet principal ne sont pas bien distinctes
précision. Ses mots sont bien choisis, ses phrases sont régulières, l’ idée qu’il vous présente est aussi claire qu’il la con
saire dans tous les sujets ; il suffit quelquefois que nous ayons une idée générale de la pensée d’un écrivain, parce qu’il
gulières. Son manque de précision ne vient pas de la confusion de ses idées , c’est à son affectation continuelle qu’il faut l
on que les fréquentes circonlocutions qu’il emploie pour exprimer des idées morales, cherchant toujours bien plus la pompe et
terme clair et parfaitement intelligible ; mais combien il rend cette idée vague lorsque, dans la page suivante, il appelle
des mots que l’on appelle synonymes, parce qu’ils expriment une même idée principale ; mais ils l’expriment, la plupart du
oujours, avec quelque circonstance particulière, et diffèrent par une idée accessoire que chacun d’eux emporte avec lui, et
nt a rapport à la quantité que nous voulons employer. Assez emporte l’ idée d’une quantité plus grande que suffisant ; l’avar
ent. « Avouer, reconnaître, confesser. » Chacun de ces mots emporte l’ idée de l’affirmation d’un fait, mais dans des circons
l’équivoque ; l’ambiguïté est plus souvent l’effet d’une confusion d’ idées que d’un dessein prémédité. « Avec, par. » Ces de
ires pour écrire ou pour parler avec précision : la première, que les idées de l’auteur soient claires et distinctes ; et la
te profusion de mots, qui ne laissent dans l’esprit du lecteur qu’une idée obscure ou confuse. Nous devons néanmoins prendre
e. En second lieu, lorsqu’au milieu d’une phrase on intercale quelque idée accessoire, il faut apporter la plus grande atten
arter les membres inutiles. De même que chaque mot doit présenter une idée nouvelle, de même aussi chaque membre doit offrir
be dans l’inaction lorsque les mots multipliés ne multiplient pas les idées . Après que l’on a soigneusement écarté tous les m
pôtre saint Paul, le retour de la conjonction donne de poids à chaque idée , et la distingue bien des autres : « Je suis pers
angement est plus heureux que celui qui eût suivi l’ordre naturel des idées . Quelques écrivains se servent, plus souvent que
plus parfait et le plus agréable de nos sens : il remplit l’esprit d’ idées infiniment variées ; il franchit l’intervalle qui
issances qu’il éprouve. Le toucher peut, il est vrai, nous donner une idée de l’étendue, de la forme et de quelques autres q
s fassiez usage d’inversions, ou que vous suiviez l’ordre naturel des idées , à quelque endroit de la phrase que vous en placi
se : « Lorsque nos passions nous abandonnent, nous nous flattons de l’ idée que c’est nous qui les avons abandonnées ; » cett
la plus étendue de la proposition : « Lorsque nous nous flattons de l’ idée que c’est nous qui avons abandonné nos passions,
er de la manière la plus claire, et dans l’ordre le plus naturel, les idées que nous voulons communiquer à nos semblables. To
aibles, sont, en général, ou, pour mieux dire, toujours le résultat d’ idées embarrassées, obscures ou faibles. La pensée et l
ensées et les sons seront liés par les rapports les plus étroits. Les idées les plus douces ne s’expriment point en effet par
illeuse invention. Ce n’est pas assez qu’il transmette aux autres nos idées , il faut encore que, par les sons, il ajoute une
s, il faut encore que, par les sons, il ajoute une force nouvelle aux idées qu’il exprime, et le charme de la mélodie se join
mple cette période de M. Addison : « Elle (la vue) remplit l’esprit d’ idées infiniment variées, franchit l’intervalle qui nou
é par l’écrivain. Les sons, à quelques égards, correspondent avec nos idées , et cette corrélation est en partie naturelle et
ntent d’autres sons, et il est facile de former une liaison entre des idées que nous devons au même organe. Un poète n’a pas
entre la musique et la danse. Les poètes peuvent donc nous donner une idée très juste des mouvements qu’ils veulent décrire,
. 174.) Des syllabes brèves, en se succédant, présentent à l’esprit l’ idée de mouvements rapides, comme dans ce vers du même
teindre ou de réveiller certaines passions, et de faire naître telles idées plutôt que telles autres, suivant le ton ou le mo
ngées de manière à ce que leur son uniquement nous rappelle certaines idées , et non pas certaines autres, et dispose notre âm
encontre ce genre de beauté, produit par le rapport de l’harmonie aux idées , le travail de l’imagination y a la plus grande p
ngage, le mot figure est généralement opposé à celui de simplicité. L’ idée que l’on veut exprimer en style figuré n’est pas
ce des consolations, et le mot ténèbres est destiné à nous rappeler l’ idée de l’adversité. Voici encore une proposition bien
comme la manière la plus commune et la plus naturelle d’exprimer nos idées . Il est impossible de composer un discours, en qu
e de la simple expression. La simple expression ne transmet que notre idée , les figures ajoutent à cette idée une espèce de
e expression ne transmet que notre idée, les figures ajoutent à cette idée une espèce de vêtement, vêtement qui la rend plus
s. C’est ainsi que le style si simple de l’Écriture exprime mieux les idées les plus nobles et les plus grandes, que s’il éta
ature fut d’abord très bornée ; mais elle s’augmenta à mesure que les idées des hommes se multiplièrent, ou qu’ils connurent
us grand nombre d’objets. Enfin, aucune langue ne put exprimer tant d’ idées et d’objets divers, aucune ne put être assez abon
pour ne pas surcharger la mémoire, on convint d’appliquer à une autre idée ou à un autre objet un mot qui déjà représentait
à une autre idée ou à un autre objet un mot qui déjà représentait une idée ou un objet, pourvu que l’imagination ou la natur
; et ces mots sont presque les seuls que nous ayons pour exprimer ces idées . Bien que l’on puisse rapporter l’invention des t
nguent, quelques circonstances l’accompagnent. C’est ainsi que chaque idée ou chaque objet amène à sa suite d’autres idées q
C’est ainsi que chaque idée ou chaque objet amène à sa suite d’autres idées qui en sont comme les accessoires ; souvent même
uvent même ces accessoires frappent plus vivement l’imagination que l’ idée principale, soit parce qu’ils sont plus agréables
incipal, mot cependant bien connu, on emploie à sa place le nom d’une idée correspondante ou accessoire. Voilà comme le capr
e, il nous est facile d’employer les mots propres qui expriment notre idée  ; mais, comme cette situation d’un état se lie da
lle les arbres et les plantes fleurissent, nous nous arrêtons à cette idée accessoire, et nous disons : « Le règne d’Auguste
e les mots et les phrases se multiplient sans cesse pour exprimer des idées de toute espèce, pour faire sentir les différence
st se servir d’une expression commune ; Thomson nous présente la même idée sous des traits magnifiques : But yonder comes t
les hommes sont également sujets à la mort, c’est ne présenter qu’une idée vulgaire ; mais comme sous le pinceau d’Horace ce
nter qu’une idée vulgaire ; mais comme sous le pinceau d’Horace cette idée s’agrandit et frappe l’imagination ! Pallida mor
aisir d’apercevoir distinctement deux objets d’un même coup d’œil : l’ idée principale, plus ses accessoires. Nous voyons une
’une grande importance, celui de nous donner de l’objet principal une idée plus claire et plus vive que ne pourraient le fai
s les plus simples qui n’exprimeraient aucun des accessoires de cette idée . Ce mérite, le plus grand qu’elles aient véritabl
peurs enivrantes. » Une image qui présente de tels rapports entre une idée physique et une idée morale, donne de la force à
ne image qui présente de tels rapports entre une idée physique et une idée morale, donne de la force à la proposition que l’
tion que nous cherchons à produire, en présentant à l’imagination des idées douces ou pénibles, grandes ou abjectes, suivant
 I, v. 124.) « C’est alors que l’imagination enfante une multitude d’ idées enchanteresses ; elle rêve aux fontaines sacrées,
adroite, se plie à toutes les formes. Non content de transmettre nos idées , il les peint aux yeux, il donne de la couleur et
n’ont aucune existence réelle hors de la matière, et ne sont que des idées formées en nous-mêmes ; lorsque, dis-je, il dével
et ordinaire de cette substitution est de donner plus de vivacité à l’ idée que l’on exprime. Ces relations plus ou moins int
te énumération bien peu importante. J’en ai dit assez pour donner une idée de la diversité des liaisons par lesquelles l’esp
re, ou saisit un objet dans le nom d’un autre. C’est toujours quelque idée accessoire qui rappelle à l’imagination l’idée pr
C’est toujours quelque idée accessoire qui rappelle à l’imagination l’ idée principale, et la rappelle ordinairement avec plu
istre et la colonne, car les mots ne la forment point ; on en donne l’ idée , mais on ne l’exprime pas. On suppose que la ress
mbre des tropes ou des figures de mots. Mais, pourvu qu’on en ait une idée bien juste, qu’importe que nous l’appelions une f
ns, elle nous laisse choisir celles qui peuvent le mieux embellir nos idées intellectuelles ou morales. Ce ne sont pas seulem
devons éviter de faire allusion à ceux qui rappellent à l’esprit des idées basses, vulgaires ou inconvenantes. Lors même qu’
apeur qui s’en dégage, et cela dans un sujet qui pouvait inspirer une idée beaucoup plus noble. « Ceux qui laissent en Fran
er de douleurs. » Un mélange aussi bizarre ne peut qu’embrouiller les idées . Quintilien a soin de nous mettre en garde contre
et des vapeurs qui enveloppent la raison. » On trouve un assemblage d’ idées aussi confuses dans sa tragédie de Roméo et Julie
ableau si confus, qu’il est impossible que l’imagination se fasse une idée distincte des objets qui y sont entassés. Des écr
cable de tout son poids. » Voilà évidemment un assemblage maladroit d’ idées métaphoriques. Il est également difficile de just
, dissout les tumeurs, etc. ; » et ainsi de suite jusqu’à en rendre l’ idée complètement dégoûtante. Le docteur Young tombe d
eur, l’indignation, même le chagrin, jettent de la confusion dans les idées , exagèrent les causes qui les inspirent, et s’exp
nous enflammer peu à peu et nous préparer à concevoir de l’objet des idées aussi grandes que celles qu’il veut lui-même nous
que, prosopopée ; mais, comme le mot personnification exprime la même idée et convient mieux à notre langue, nous ne la nomm
minins, si nous venons à donner un genre à un objet inanimé, ou à une idée abstraite, c’est-à-dire si, au lieu de placer dev
nous fasse pas sortir trop brusquement de la série habituelle de nos idées  : car il faut que notre esprit se trouve fortemen
mon cœur, mon cœur où le souvenir trop chéri d’Abélard se mêle avec l’ idée de Dieu ! Ô ma main, ne l’écris pas !… Mais déjà
onne étant mis à la place de la personne même, et rappelant les mêmes idées , ce nom peut, avec dignité, supporter la personni
citer un autre passage dans lequel sont rassemblées un grand nombre d’ idées sublimes et de figures hardies ; il serait diffic
à un autre objet, son intention est, ou doit être, de nous donner une idée plus distincte du premier, ou d’y ajouter un orne
parce qu’ils produisent des impressions semblables, et rappellent des idées analogues ; en sorte que le souvenir de chacun de
ous offre une image plus agréable, en même temps qu’il nous donne une idée plus vraie du caractère de cette harmonie. En gén
inconnu qu’il n’y ait que très peu de personnes qui en possèdent une idée exacte. Ad inferendam rebus lucem, dit Quintilie
parant aux lions et aux serpents. Nous nous formons plus aisément une idée de tout ce qu’a de terrible un combat entre deux
ne peuvent que le dégrader, et il n’est permis de présenter quelques idées abjectes que dans des compositions burlesques où
que la dignité ou la bassesse des objets dépend en grande partie des idées générales et des mœurs du siècle dans lequel nous
hérissant toujours l’une sur l’autre, conduisent au plus haut degré l’ idée ou la conviction qu’on veut donner. J’ai parlé ai
réflexion, et placées à dessein de servir d’ornement. C’est avoir une idée bien fausse de ce qui peut contribuer à embellir
ad. de Daru.) C’est parce qu’un grand nombre d’écrivains ont eu cette idée fausse, que l’on sait très peu de gré aux auteurs
se faire lire ou se faire écouter avec plaisir. Un jugement sain, des idées nettes, des expressions claires, et une dispositi
j’ai fait observer que les mots étant les copies ou les signes de nos idées , il devait toujours exister un rapport très intim
ur la rendre plus énergique. Jamais il ne reproduit deux fois la même idée  ; il la place d’abord dans le jour qui lui semble
elles semblent faites pour suggérer à l’imagination du lecteur plus d’ idées qu’elles n’en expriment. Un écrivain dont le styl
r d’exemples aux règles que j’expliquais, ne peuvent donner une juste idée du style d’un écrivain. Les modèles les plus parf
mots avec une profusion sans bornes, mais c’est partout un torrent d’ idées fortes et d’expressions énergiques. C’est dans la
ec énergie le sujet qu’il conçoit fortement ; mais s’il n’en a qu’une idée confuse, si ses pensées sont lâches et incertaine
bien à peu près quelle a été sa pensée, mais nous n’en aurons qu’une idée imparfaite. Tandis qu’un écrivain nerveux, quel q
raison et flatte l’oreille ; il répand la lumière en revêtissant ses idées du charme de l’expression, sans les surcharger d’
r à leurs compositions une splendeur dont ils ne se sont formé qu’une idée très fausse ; mais comme leur génie n’a pas la fo
es autres expressions de l’art de la critique, et sans y attacher une idée très précise. Cela vient principalement des diver
l’extrême, c’est celui de naïveté. Il n’est pas facile de donner une idée précise de sa signification. Il veut toujours dir
naïveté. Nous ne sommes entrés dans ces détails, que pour donner une idée plus juste de l’espèce de simplicité dont il est
gaîté de l’auteur : nous ne voyons jamais celle de l’homme. D’après l’ idée que je viens de donner du style de lord Shaftsbur
fférents caractères du style, j’ai dû saisir l’occasion de donner une idée de la manière d’écrire des meilleurs classiques d
lui donner. J’engage d’abord l’écrivain ou l’orateur à se former une idée bien nette du sujet sur lequel il doit écrire ou
ai déjà eu occasion de faire. Toutes les fois que nous n’avons qu’une idée faible, obscure, embarrassée ou confuse du sujet
faut réfléchir sur un sujet jusqu’à ce qu’on se soit bien pénétré des idées que l’on doit revêtir de mots, jusqu’à ce qu’on s
es choses. Il est plus aisé de revêtir de belles expressions quelques idées communes ou triviales, que de produire une série
nt inutiles ; car je crois qu’il est très important d’avoir une juste idée de l’art dont on s’occupe, du but qu’il doit remp
loquence, qu’il n’est aucun art sur lequel on ait adopté et suivi des idées plus fausses. Aussi a-t-il toujours été et est-il
fectivement, si nous voulons réussir à les persuader. Telles sont les idées principales que je me forme de l’éloquence en gén
la fin de son Traité du Sublime, donne un beau développement à cette idée . « La liberté, dit-il, est la vraie nourrice du g
ue, nous donne, dans les discours dont il a enrichi son Histoire, une idée du style et de la manière des orateurs de ce temp
lement à l’éloquence populaire ; il contribue à nous donner une haute idée du discernement d’un peuple qui écoutait de tels
gment de ses ouvrages assez étendu pour que l’on puisse se former une idée de sa manière et de son style, qui était extrêmem
en peu de temps après lui, à écrire ses préceptes de rhétorique, où l’ idée qu’il se fait de l’éloquence est bien différente
et ses harangues, ainsi que tous ses ouvrages, nous laissent de lui l’ idée d’un homme de bien, mais d’un homme rempli d’amou
à fait extraordinaire : c’est que Démosthène ne pouvait pas avoir une idée aussi juste et une connaissance aussi complète qu
et ces réflexions seront toujours lus avec fruit ; ils renferment les idées les plus justes qu’aucun critique moderne ait pub
eterre, à ce que les Français se sont, de tout temps, formé une haute idée de l’art oratoire comme moyen de plaire ou de per
nce, le style des orateurs est nourri de figures plus hardies ; leurs idées , dans leurs discours, prennent plus de développem
ger avec goût de l’une ou de l’autre, qu’autant qu’on s’est formé une idée bien claire et bien précise du caractère qui lui
ls ont moins besoin d’être fondés sur la saine raison. En suivant une idée aussi fausse, on pourrait peut-être briller, mais
itant a toujours beaucoup à perdre ; il court le risque de donner une idée désavantageuse de son caractère, et ce dont il vo
decere . Celui qui se lève pour parler en public doit s’être fait une idée bien exacte de ce qui convient à son âge, à sa po
e. Malgré les désavantages d’une traduction, ils donneront encore une idée de cette éloquence animée et vigoureuse que j’ai
essaire sans doute de prévenir l’erreur, et de réformer là-dessus vos idées . Je conviens que s’il dépendait de nous de choisi
le plus utile ! » (Trad. d’Auger.) Ces extraits pourront donner une idée , quoique imparfaite, du style et de la manière de
cause, mettrait de l’élégance, de l’ordre et de l’énergie, qu’entre l’ idée que nous aurions d’un paysage qu’on nous présente
découvre une série d’infamies et de crimes faite pour nous donner une idée si effroyable des mœurs de ce temps, que nous ref
i fit la proposition de l’épouser. Celle-ci, loin de s’épouvanter à l’ idée de joindre sa main à une main teinte du sang de s
s j’ai mis depuis longtemps mes lecteurs en garde contre cette fausse idée de l’éloquence. Ce bel art n’est autre chose que
aux passions des hommes. Pour prêcher avec succès, il faut avoir une idée juste du but de la prédication, et ne jamais le p
ues connaissances nouvelles ; c’est seulement pour leur inculquer des idées claires sur les vérités religieuses, et les grave
r de ceux qui l’écoutent. Le prédicateur, après s’être fait une juste idée de la nature et de l’objet de l’éloquence de la c
Le sermon du docteur Butler, sur le caractère de Balaam, donnera une idée du genre de ceux dont je veux parler. Cinquièmeme
’il ne soit véritablement utile, enfin, qu’il ne rentre dans la juste idée que l’on doit se faire d’un sermon, qui est un di
t, au lieu d’embellir une image, elles n’en laisseront prendre qu’une idée obscure ou confuse. Celui qui me parle « d’un mon
acquérir l’habitude de parler correctement, et surtout se former une idée convenable des sujets religieux. Je crois même de
parle. Les prédicateurs français ont de l’éloquence de la chaire une idée bien différente de celle des prédicateurs anglais
es défauts, on ne peut nier que leurs sermons ne soient conformes à l’ idée qu’on doit se faire d’un discours persuasif adres
a point poli l’étude de l’éloquence. Je ne tenterai pas de donner une idée du caractère de tous les écrivains qui, dans ce s
es ouvrages de l’évêque Butler, comme très propres à donner une juste idée de ces sermons de caractère dont nous avons parlé
même sujet. S’il en consulte un grand nombre, ils jetteront dans ses idées de la perplexité et de la confusion ; s’il n’en c
l’importance, la grandeur ou la nouveauté du sujet, ou en donnant une idée favorable de la clarté et de la précision avec le
commune. Lorsque l’esprit est plein du sujet que l’on a médité, les idées qui doivent en précéder l’exposition se présenten
ur sujet que quelque lieu commun, ou qui ne reposent que sur quelques idées vagues. La partie adverse ne manquera pas de trio
du fait que l’on raconte. Pour être vraisemblable, il faut donner une idée du caractère des personnes dont on parle, et démo
lant. Expliquer la doctrine renfermée dans le texte, donner une juste idée de la nature du devoir ou de l’espèce de vertu qu
umineuse les vérités connues de la religion, qu’il donnera une grande idée de son talent, et rendra ses discours utiles et i
e passage remarquable de Cicéron que nous allons citer prouve que ses idées sur ce sujet se rapportent complètement avec ce q
hie. » 8. Silius Italicus s’est efforcé de nous donner une grande idée d’Annibal, en nous le représentant comme environn
n. — Sur le goût, par Gérard, c. 3. — Recherches sur l’origine et les idées du sublime et du beau. — Éléments de critique, c.
avant, le docteur Wallis, dans sa grammaire anglaise, avait donné une idée de ces racines significatives, et avait remarqué
ou plus forts, plus obscurs ou plus éclatants, suivant la chose ou l’ idée qu’il s’agissait de rendre. Il en fournit de nomb
35 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre V. Du Style en général, et de ses qualités. »
que l’on a conçu par le raisonnement : c’est le tableau fidèle de nos idées et de l’ordre dans lequel elles se sont liées dan
s autres. Avant donc que d’écrire apprenez à penser. Selon que notre idée est plus ou moins obscure, L’expression la suit o
fait que l’on prend la plume avant d’avoir bien démêlé le fil de ses idées , d’avoir cherché et mis entre elles cette liaison
oix des mots, de la construction des phrases et de l’enchaînement des idées . Considérée sous le rapport des mots et des phras
les termes les plus convenables et les plus généralement adaptés aux idées que nous nous proposons de rendre. Le style peut
mble en un seul et même trait tout ce qui pouvait exprimer une grande idée  ; et tous les détails possibles ne donneraient pa
ne grande idée ; et tous les détails possibles ne donneraient pas une idée plus vive et plus juste de la destruction totale
si vague, de si indéterminé, qu’il est impossible d’en rapporter des idées justes sur le style en général et ses nuances par
is pour embellir sa phrase. Jamais il ne représente deux fois la même idée  ; tout tend chez lui à la plus grande précision,
e entendre du premier coup, parce qu’il se propose de revenir sur son idée  ; et ce qu’il perd en force, il tâche de le regag
diffus : l’un s’étend sur la superficie des objets, s’arrête sur les idées accessoires ; l’autre se traîne pesamment d’induc
ortement ? il l’exprimera avec force. N’en a-t-il au contraire qu’une idée vague et confuse ? on s’en apercevra aisément à s
ier l’élégance avec le naturel ; il y en a deux moyens : le choix des idées et des choses, et le talent de placer les mots. Q
36 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre premier. Beautés de détail. »
cils, ébranle l’Olympe ; c’est en effet nous donner d’un seul trait l’ idée la plus complète de la puissance du Jupiter poéti
ination du poète, qui, rassemblant en un seul et même être toutes les idées partielles de la grandeur et de la puissance, en
ée de l’homme peut concevoir de plus sublime et de plus au-dessus des idées ordinaires. Cet être-là sera le dieu d’Homère ou
sera pas à coup sûr celui de David, d’Isaïe, de la nature. Veut-on l’ idée de sa puissance ? Il voit comme un néant tout l’
tout ce que le génie du grand poète a pu faire, pour nous donner une idée de la colère d’un Dieu, et de la vengeance terrib
e sans force à l’objet principal de la description. C’est que, vide d’ idées , et se bornant à agrandir l’homme, sans jamais cr
s anciens ont beau tout remplir de leur Jupiter, Jovis omnia plena, l’ idée de l’immensité les accable, et leur génie étonné
avec laquelle Homère peint ses Dieux. Il nous semble cependant que l’ idée de l’immensité remplie par un Dieu, est bien mieu
sentiments plus nobles et plus vrais. C’est qu’Homère pouvait avoir l’ idée de la perfection morale de l’homme, mais que le s
hangeait pour un moment la face entière de la nature, et ramenait aux idées douces de plaisir et de bonheur. De là ces allusi
37 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre premier. de la rhétorique en général  » pp. 13-23
ectuelle est l’art de communiquer et de faire partager aux autres nos idées et nos sentiments, à l’aide de la parole ou de l’
s antérieure à la rhétorique ? En d’autres termes, qui nous donne les idées et leur expression, la nature ou l’art ? La quest
pports, ou, en d’autres termes, à la découverte et à l’expression des idées , est donc presque toujours applicable. Aiguillon
ue, le sens intellectuel, auquel elle s’adresse, ayant pour objet les idées et leur expression, c’est-à-dire la perception et
re, des lieux où le poëte et l’orateur communiquaient oralement leurs idées et leurs impressions à leurs concitoyens assemblé
et universel du style les préceptes de l’éloquence. Pour se faire une idée de la puissance de la parole à Rome, qu’on lise c
s se sont modifiées dans les âges modernes ; et même en obéissant à l’ idée romaine, au principe d’utilité positive et pratiq
nt de départ de sa parole ; il s’exercera à acquérir la spontanéité d’ idées et d’expressions nécessaire aux luttes journalièr
il obstiné, point d’écrivain. On sait combien Horace appuie sur cette idée dans son Art poétique. Un vieux critique français
s et solides maintenus à travers les âges, en dépit des changements d’ idées et des caprices de la mode : « Je voudrais, dit l
et s’essayer difficilement à leurs premiers airs ? Toute expression d’ idées , de sentiments et même d’instincts exige une éduc
oute dans le même sens : « Rien ne s’improvise en littérature ; car l’ idée , quelque lucide qu’elle soit, n’est pas œuvre lit
38 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Saint-Marc Girardin. Né en 1801. » pp. 534-541
urs de littérature dramatique est une histoire de nos travers, de nos idées , de nos mœurs, en un mot de la société française
l’on ne dort jamais, beaucoup d’auditeurs exposés à la contagion des idées fausses ou chimériques. En parlant non comme un l
e qu’au bout d’une heure on est las de voir leurs sentiments et leurs idées tourner toujours dans le même cercle. Les caractè
ulons beaucoup, et nous n’arrivons au bien que parce que nous avons l’ idée du mieux : tant éclate partout, dans nos actions
n : je lutte contre l’impuissance que je sens de vous communiquer mon idée tout entière. J’ai en moi, j’ai devant l’œil de m
uis pas complétement faible, que je puis montrer quelques traits de l’ idée que j’ai en moi1. Si j’étais complétement fort, j
tuel témoignage de la contradiction qui est dans l’homme ! sans cette idée et le désir d’un mieux que je ne puis pas atteind
je sentais que je ne parlais pas de manière à produire cet effet. Mon idée brillait devant moi comme un éclair et pénétrait
le différence ! tandis que ma parole se déroulait péniblement, déjà l’ idée rapide et vive était rentrée dans la profondeur d
at et qui nous élève, soit que, dans nos actions, nous poursuivions l’ idée d’un bonheur et d’une vertu que nous ne pouvons p
Nous lisons dans Diderot (Salons) : « Je crois que nous avons plus d’ idées que de mots. Combien de choses senties et qui ne
39 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Buffon, 1707-1788 » pp. 282-302
a force de son caractère, l’amour de la gloire et le dévouement à une idée l’élevèrent au-dessus des querelles de son temps 
fixe, où ne doivent entrer que les premières vues et les principales idées  : c’est en marquant leur place sur ce premier pla
linéaments, qu’on déterminera les justes intervalles qui séparent les idées principales, et qu’il naîtra des idées accessoire
s intervalles qui séparent les idées principales, et qu’il naîtra des idées accessoires et moyennes qui serviront à les rempl
à les remplir1. Par la force du génie, on se représentera toutes les idées générales et particulières sous leur véritable po
ande finesse de discernement, on distinguera les pensées stériles des idées fécondes ; par la sagacité que donne la grande ha
sentir que par la continuité du fil, par la dépendance harmonique des idées , par un développement successif, une gradation so
t par où commencer à écrire : il aperçoit à la fois un grand nombre d’ idées  ; et, comme il ne les a ni comparées ni subordonn
essé de la faire éclore, il n’aura même que du plaisir à écrire ; les idées se succéderont aisément, et le style sera naturel
le éloquence que l’emploi de ces pensées fines et la recherche de ces idées légères, déliées, sans consistance, et qui, comme
its cultivés, mais stériles ; ils ont des mots en abondance3, point d’ idées  ; ils travaillent donc sur les mots, et s’imagine
; ils travaillent donc sur les mots, et s’imaginent avoir combiné des idées , parce qu’ils ont arrangé des phrases, et avoir é
rmer une suite, une chaîne continue, dont chaque point représente une idée  ; et, lorsqu’on aura pris la plume, il faudra la
ur aucune autant de ces grâces nobles et douces qui nous rappellent l’ idée de ses plus charmants ouvrages ; coupe de corps é
sions et leurs images. » (Caractères, chap. I.) 1. La logique des idées frappe surtout Buffon, qui est un esprit scientif
(Boileau, Art poétique, I, 153.) On lit dans J. J. Rousseau : « Mes idées circulent sourdement… elles fermentent jusqu’à m’
orêt où il consume les chênes et les pins, ne leur fournissent aucune idée de l’éloquence : montrez-leur un feu grégeois qui
ntéressante la peinture des objets physiques en y mélant avec art des idées morales qui agissent sur l’âme, en même temps que
Buffon fut sagace, ingénieux comme Linnée, mais dans un autre ordre d’ idées  ; négligeant de créer, de multiplier pour lui les
40 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XI. du corps de l’ouvrage. — narration, description  » pp. 146-160
et bien saisie, il s’agit, disions-nous, de disposer les principales idées dans leurs justes proportions avec cette pensée p
pensée première, et de grouper ensuite, selon les mêmes rapports, les idées accessoires autour des idées principales, en sort
r ensuite, selon les mêmes rapports, les idées accessoires autour des idées principales, en sorte que chacune d’elles amène l
is existe-t-il un ordre normal pour disposer les principaux groupes d’ idées selon les divers genres d’écrits ? et chaque grou
orique. La théorie en effet a été et devait être modifiée d’après les idées littéraires qui ont successivement dominé dans le
monstrative, délibérative et judiciaire, la dépendance réciproque des idées , comme on a pu le conclure de tout ce qui précède
moyens de ceux qui, sur les choses ou les personnes, les faits ou les idées , adoptent et soutiennent une opinion contraire à
ce par la réfutation, comme fait Cicéron dans la Milonienne. Tantôt l’ idée ou le fait serait mal établi, si les preuves préa
patiemment son sujet, s’identifier avec les hommes, les faits ou les idées dont on s’occupe ; ne dédaigner aucun détail ; s’
y a donc toujours, dans un récit ou dans une doctrine, un fait ou une idée dont tout le reste est la préparation ou la consé
nt culminant du récit. Est-ce le départ de Milon ? Non, assurément. L’ idée capitale est celle-ci : Milon avait si peu l’inte
iendra à varier les phrases, à présenter sans cesse les objets ou les idées d’une manière nouvelle et piquante, à empêcher en
41 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) «  Chapitre XXIV. des figures. — figures par rapprochement d’idées opposées  » pp. 339-352
Chapitre XXIV. des figures. — figures par rapprochement d’ idées opposées Observez ici comme tout se lie dans l
les figures qui s’y rattachent, nous nous plaisions à rapprocher deux idées homogènes, et cette homogénéité arrivait graduell
une seule. Puis, par l’hyperbole et la litote nous rapprochions deux idées toujours semblables, mais dont l’une était plus g
plus petite que l’autre. Enfin nous voici parvenus à rapprocher deux idées contraires. L’antiphrase nous mène à l’antithèse,
it-elle pas à exprimer un contraste que comporte si bien le fond de l’ idée  ? Quand Florus compare la Rome des empereurs à ce
se n’est que le reflet de l’opposition qui existe réellement dans les idées , les faits, les sentiments ; et ce rapprochement
heureuse, j’appris à plaindre le malheur ! De Belloy, profitant de l’ idée de Virgile et de la forme de Molière, en a fait d
ans la plus cruelle injure. Enfin le paradoxisme est une antithèse d’ idées formulée à l’aide d’une alliance de mots qui semb
question expriment, comme vous voyez, une opposition réelle entre les idées ou entre les sentiments, représentée par une anti
onquérant s’abaisse… jusqu’à la fin ; et vous pourrez vous faire une idée de la valeur de l’ironie dans le genre tragique c
contraste avec la parole. Ici l’on affirme ou l’on rappelle certaines idées , certains faits, tout en disant qu’on les passera
vous conclurez que toutes se rattachent à l’ironie, en ce sens que l’ idée exprimée n’y est pas à elle-même son but, et qu’i
42 (1872) Cours élémentaire de rhétorique
gonie celle des demi-dieux. Ainsi, par le grec, commence et grandit l’ idée religieuse. Au culte du ciel se joint le culte de
he de Ferney, ses disciples, Diderot, le plus vigoureux promoteur des idées nouvelles ; d’Alembert, le noble penseur et le gr
lles, la solidité du fond ou de la preuve, l’enchaînement nerveux des idées ou du raisonnement, la clarté lumineuse de l’expo
nce se propose de charmer un auditoire par la grâce et le piquant des idées , la pompe du style ; ce qu’elle fait dans les pan
e qu’il lui faut pour le bien faire connaître. Fénelon nous donne une idée juste de l’éloquence par la définition qu’il fait
t dit, la conception, le jugement et le raisonnement. Conception et idée . La conception est la faculté qu’a notre âme «
a notre âme « de se représenter les objets et leurs rapports avec les idées qui leur sont propres ». L’idée est donc la repré
es objets et leurs rapports avec les idées qui leur sont propres ». L’ idée est donc la représentation d’un objet, dans l’esp
goût, parce que le goût en décide. Jugement et proposition. Les idées , de leur nature, ne sont pas isolées : elles peuv
es peuvent avoir de l’affinité ou des dissemblances. Or, joindre deux idées qui ont du rapport ou disjoindre celles qui se co
jugement. Raisonnement et argumentation. De la comparaison des idées est résulté le jugement. Du rapprochement des jug
les atténuera, les soutiendra, et, au besoin, les corroborera par des idées intermédiaires, les modifiera enfin par une infin
lation aux Invalides de l’épée du grand Frédéric. Le style, le ton, l’ idée , à la fois royaliste et religieuse, tout est dans
énergie, de s’identifier avec celui qu’il défend, de s’approprier ses idées , ses opinions. Au même but concourt pareillement
ceux qu’Horace (Art poét.) nomme sesquipetlalia verba , les petites idées , il faut pareillement se garder des grands mouvem
vre des passions, réclame donc une sorte de filiation, de gradation d’ idées et de mouvements qui constituent l’ordre moral da
e dit le poète. Il est donc besoin de réfléchir sur l’arrangement des idées , de cet arrangement naîtra l’ordre, de l’ordre la
l’attention, si, dès le commencement, il s’attache à donner une haute idée de son talent, de sa science, de sa probité ; s’i
r celui dont on va l’entretenir : on ne saurait qu’ajouter à la haute idée qu’il en a. Sans préventions aucunes contre l’ora
renne. « Je ne puis, Messieurs, vous donner, d’abord, une plus haute idée du triste sujet dont je viens vous entretenir qu’
mplir successivement. Subdivision. Comme il peut se faire que l’ idée principale de chacun de ces points se présente so
ujet, quelque compliqué qu’il puisse être, réduit à un petit nombre d’ idées simples, mais qui l’embrassent tout entier sans r
lle toujours croissant . Ajoutons qu’il faut l’entendre également des idées , des preuves, des passions, dans leur développeme
ateur romain, « qu’il suffit de l’enchaînement, de la progression des idées et des preuves, pour atteindre le but qu’on doit
bre, par exemple, elle admet toute la richesse et la magnificence des idées et des expressions que comporte le genre démonstr
ne sache pas de meilleur modèle. Pour la pompe, pour la splendeur des idées , pour la magnificence du style et comme modèle du
moins pour en faire ressortir l’importance, par le développement de l’ idée principale, renforcée de ce que lui peuvent ajout
ent de l’idée principale, renforcée de ce que lui peuvent ajouter les idées accessoires. C’est ce qu’on nomme amplification.
Amplifier, ce n’est pas, dans le sens vulgaire du mot, délayer une idée en une multitude de mots, l’étendre en longs rais
z-vous, grand Dieu ! que la nécessité vous y contraigne ? Eh ! quelle idée vous faites vous donc maintenant de la situation 
ter un soin attentif au choix de l’expression. Par elle, il donne aux idées , aux objets qu’elles représentent, une grâce part
nduites de cire. Ce mot signifie aujourd’hui la manière de rendre ses idées . C’est en ce sens qu’on a dit que chaque écrivain
rité de la construction, la propriété des termes, l’ordre naturel des idées  ; s’il évite l’ambiguïté et les longueurs, les mo
s, c’est-à-dire aux mots qui sont les vrais signes représentatifs des idées . Un terme, s’il est propre, rend l’idée tout enti
is signes représentatifs des idées. Un terme, s’il est propre, rend l’ idée tout entière ; peu propre, il ne la rend qu’impar
sa noblesse. Pour que le discours soit clair, il faut encore que les idées soient présentées dans l’ordre logique ou naturel
er aisément s’habitue. Les longueurs, soit dans le développement des idées , soit dans la manière de les rendre, nuisent beau
era fin, gracieux, élégant, varié. Tel est l’assortiment du style aux idées qu’on exprime et au sujet qu’on traite. « L’expér
ue les choses dépendent tellement de l’expression que souvent la même idée plaît ou déplaît, est approuvée ou rejetée suivan
 Qui pourrait soutenir, je ne dis pas le spectacle, mais simplement l’ idée d’un vaisseau brûlé en pleine mer ? Qui pourrait
leur variété, pouvant se combiner, se mélanger à l’infini d’après les idées qu’on veut rendre, on peut toujours faire résulte
ion, la finesse du tour de phrase ou de l’esprit, la délicatesse de l’ idée ou du sentiment. La pensée est riche lorsqu’elle
sublime, consiste à exprimer en termes nobles et pompeux une suite d’ idées grandes, de sentiments élevés et à leur donner un
. Sur le premier plan apparaît, dans le latin, le père des humains. L’ idée est heureuse. Les nuages, la nuit, l’éclair, la f
, n’est pas indiqué. Et pourquoi, contrairement à l’ordre du latin, l’ idée de trembler précède-t-elle celle de tonner ? Ajou
t mortalia corda per gentes humilis stravit pavor, où se peint avec l’ idée qu’on peut mourir, mortalia, l’effroi qui va part
Sublime du geste et du silence. Un exemple va nous en donner l’ idée  : « Aux funérailles de M. de Turenne, les soldats
tableau qu’ils occupent. Il y a mouvement, gradation de mots comme d’ idées , comme d’objets. Ils partent deux, gemini, puis s
son adversaire pour en tirer un plus grand avantage : elle oppose une idée à une autre. En voici un exemple tiré d’une épîtr
se (du grec ἀντίθεσις) procède par les contrastes : elle oppose à une idée l’idée contraire. Cette figure, quand elle naît d
grec ἀντίθεσις) procède par les contrastes : elle oppose à une idée l’ idée contraire. Cette figure, quand elle naît du sujet
ent ou spirituellement bête, autrement dit ingénieuse contradiction d’ idées ou tour de paradoxe. Tel est ce passage du traité
n. La gradation (en grec κλῖμαξ) monte ou descend par degrés d’une idée à une autre : tel est ce passage du discours de C
gamment. On a recours à la périphrase par bienséance, pour voiler des idées peu décentes, pour relever des idées basses, pour
par bienséance, pour voiler des idées peu décentes, pour relever des idées basses, pour rendre clair ce qui est obscur : les
champs, de l’astre qu’elle adore. Ainsi s’ennoblit, sous sa plume, l’ idée des médicaments.Mais peut-être eût-il fallu, à pa
ur dire que le chagrin nous suit partout, le même poète, amplifiant l’ idée , use de cette périphrase : Ce fou, rempli d’erre
oupe et galope avec lui. La périphrase, comme on voit, a recours aux idées accessoires pour faire valoir l’idée principale.
e, comme on voit, a recours aux idées accessoires pour faire valoir l’ idée principale. Mais il faut s’abstenir de celles qui
le l’orateur, en proie à une violente passion, passe sans suite d’une idée à une autre et s’interrompt brusquement dans ses
fils. Ombre d’Agamemnon, sois sensible à mes cris !… Le désordre des idées , le tumulte du délire, le flux et le reflux conti
gure par laquelle on s’interrompt brusquement pour passer à une autre idée , mais de telle manière que ce qu’on a comme laiss
bondants ; la syllepse (du grec ἡ σύλληψις), qui oublie le mot pour l’ idée  ; l’hyperbate (du grec τὸ ὑπερϐατον), qui transpo
airer sont pris dans leur sens propre. Mais, qu’au lieu d’appliquer l’ idée de brûler au feu, celle d’éclairer à la lumière,
s de verdure, Malheureux cadavres des bois. Elle pèche encore si les idées que réveillent les termes métaphoriques, ne peuve
poète Malherbe : Prends ta foudre, Louis, et va comme un lion. Les idées de foudre et de lion sont inconciliables. Ne dite
ictif mais semblable au moins à plusieurs égards et règle ensuite les idées et les expressions de telle manière qu’il y ait e
ui précède et réciproquement. Elle fait passer, dit Quintilien, d’une idée à une autre, ex alio in aliud viam præstat , pre
ns le sens propre, le mot dont on se sert. Avec le plus il réveille l’ idée du moins et avec le moins, celle du plus. De là 1
» Ce qui fait ressortir l’ironie, c’est en général l’exagération des idées , puis le ton de la voix et, plus encore, la conna
’euphémisme (en grec ὁ εὐφημισμός) est un trope qui adoucit ce qu’une idée a de trop rude, déguise ce qu’une image offre de
, et les Latins : si quid humanitûs acciderit , dissimulant par là l’ idée de mort, toujours désagréable, même en parlant d’
tymologie veut dire diminution, est un trope qui paraît affaiblir une idée dont l’accessoire fera sentir toute la force. On
n dit la moins par égard, mais on sait bien que ce moins réveillera l’ idée du plus. Lorsque, dans le Cid de Corneille, Chimè
ui consiste à intervertir l’ordre grammatical. Virgile, pour rendre l’ idée de mettre à la voile, dit par hypallage, dare cl
moins remarquable, où l’on va voir l’hypallage peignant le désordre d’ idées d’un malheureux père qui, pour sauver une bien ch
mesure. » Qu’il se pénètre bien qu’un geste faux est un contresens d’ idée , un démenti donné à la pensée. Plutôt que d’errer
43 (1852) Précis de rhétorique
J’ai aussi retranché toutes les expressions servant à la liaison des idées , pour épargner aux jeunes personnes l’ennui de re
ntion2. 1. L’art de la composition consiste à rassembler plusieurs idées , à les mettre en ordre, et à les présenter dans u
le mécanisme de l’intelligence, c’est-à-dire saisir au vol toutes les idées que l’esprit présente à l’imagination, les reteni
veloppements. 9. Ils sont intrinsèques, quand ils peuvent fournir des idées tirées du fond même du sujet. Tels sont : la défi
chose, etc., etc. 10. Ils sont extrinsèques, quand ils présentent des idées qui paraissent étrangères aux sujets, mais qui le
auditoire, à captiver son attention et sa bienveillance, et donne une idée générale du sujet. 4. On doit dans l’exorde faire
r la perception intellectuelle, on voit sans nuages dans son esprit l’ idée qu’on veut exprimer ; et par la perspicacité, on
r la perspicacité, on démêle tout ce qui paraîtrait obscur dans cette idée . 8. Par le naturel, on exprime l’idée sans effort
ui paraîtrait obscur dans cette idée. 8. Par le naturel, on exprime l’ idée sans efforts, et par la facilité, on voile les ef
ile les efforts du travail. 9. Par la propriété des termes, on rend l’ idée par le seul terme qui lui convienne, et par la si
que personne ne peut contester. 11. Par la précision, on exprime son idée sans rien dire de superflu, et par la concision,
n idée sans rien dire de superflu, et par la concision, on rend cette idée par un très petit nombre de mots, qui font entend
s. 5. Enfin, il faut fuir l’affectation, en n’allant pas chercher des idées étrangères au sujet, et en rejetant sans pitié to
hrase est simple ou composée. Elle est simple, quand elle exprime une idée absolue, qui, pour être claire, n’a pas besoin d’
us les membres d’une période doivent se rapporter à une seule et même idée  ; ils doivent être d’une longueur à peu près égal
membre de la période une incidence qui concourt au développement de l’ idée générale, cette incidence prend le nom d’incise ;
es membres ; elle est croisée, quand les membres forment opposition d’ idées . 11. Exemples de périodes ; Période carrée. 1er m
se servir du mot qui, par son sens précis, se rapproche le plus de l’ idée qu’on exprime. 13. La pureté du style est une qua
u de mes yeux. 9. Le pléonasme est vicieux quand il n’ajoute rien à l’ idée principale. 10. La syllepse, qu’on nomme aussi co
r laquelle on répète les mots ou les tours de phrase, pour rendre une idée plus énergiquement. Ex. : Celui dont l’âme imme
effet, tourne un mot, change son sens naturel pour l’appliquer à une idée nouvelle. 2. On compte, seize tropes, ou tournure
qu’elles étudient le sens de mes paroles. 4. La métaphore réunit deux idées dans un même mot, et ces idées sont rendues plus
s paroles. 4. La métaphore réunit deux idées dans un même mot, et ces idées sont rendues plus frappantes par la comparaison.
mparaison. On est obligé d’y recourir lorsqu’on veut faire passer une idée de l’ordre moral dans l’ordre physique. On donne
ral dans l’ordre physique. On donne alors un corps, une figure, à une idée vague. Si je dis : Éléonore est courageuse, je co
me est une espèce de litote ; elle supprime l’expression qui rend une idée désagréable, pour se servir d’un terme aimable ou
est une figure par laquelle on substitue à l’expression simple d’une idée une expression plus développée. Elle dit en plusi
e. 2. La périphrase n’a lieu que lorsqu’on allonge l’expression d’une idée qui ne rebute en rien l’esprit ; car, si elle voi
on d’une idée qui ne rebute en rien l’esprit ; car, si elle voile une idée désagréable, ce n’est qu’un euphémisme. Mais on p
étaphore veut des formes décidées, Elle unit et compare ensemble deux idées . Par la Métonymie on peut changer un nom, Et mett
nt à sa propre situation. La gradation sert à lier ensemble plusieurs idées , soit en augmentant, soit en diminuant leur force
a correction, il se reprend pour appuyer plus fortement sur une autre idée  ; et par la suspension, il tient l’esprit dans l’
us d’intérêt à ses paroles. 12. Par la comparaison, on rapproche deux idées qui se ressemblent par un ou plusieurs côtés, afi
traire, on fait ressortir les différences qui existent entre ces deux idées . Ces figures doivent être employées avec ménageme
Lorsqu’il n’y a pas similitude exacte, mais seulement rapprochement d’ idées qui se fortifient, cette figure prend le nom de c
trop commune. 11. La richesse du style consiste dans l’abondance des idées sur le même sujet, et dans l’expression concise q
’employer comme telles que les adjectifs qui relèvent le mérite d’une idée déjà suffisamment exprimée. Si donc l’épithète ne
e. Si donc l’épithète ne fait qu’éclaircir, décider, circonscrire une idée confuse, incomplète ou vague, elle ne mérite plus
st qu’un simple adjectif. 10. Les images, dans le style, peignent les idées avec une telle vérité, qu’on croit, avoir les cho
rme la sévérité en enjouement. 15. Les transitions servent à lier les idées les unes aux autres, afin de ne pas faire un ense
essions sont empruntées d’objets vils. 5. Il y a disparate, quand les idées , comparées entre elles, sont sans aucun rapport,
s plus naturelles, c’est être sec dans l’expression. N’offrir que des idées principales en écartant toutes idées accessoires
s l’expression. N’offrir que des idées principales en écartant toutes idées accessoires qui pourraient contribuer à l’intérêt
u sujet ; l’ampoulé, les expressions grandioses qui cachent de minces idées  ; l’emphatique, les images gigantesques dispropor
véhément court avec rapidité, néglige quelquefois l’enchaînement des idées , il parle aux passions. La tragédie et l’éloquenc
nts capricieux d’élans mystérieux, de rêveries, de beautés idéales, d’ idées aériennes. Il est très voisin du pathos, du phébu
44 (1865) Cours élémentaire de littérature : style et poétique, à l’usage des élèves de seconde (4e éd.)
les expressions les plus belles ne sont rien si elles présentent des idées fausses, la littérature accorde une grande import
n littérature, il consiste à donner aux sujets que l’on traite et aux idées qu’on exprime une forme que l’art approuve et où
s. Un homme sans jugement ne pourra jamais ni lier convenablement les idées , ni penser avec justesse, ni agir avec convenance
des principes communs à tous. Concevoir, coordonner et exprimer ses idées , telle est la triple opération de l’esprit dans t
la noble pensée. Le mauvais style vient presque toujours du manque d’ idées et de sentiments, et tout ce qui n’est pas bien p
e, pensare, peser) est un acte par lequel l’intelligence compare deux idées et juge des rapports qu’elles ont entre elles. C’
latin judicium, sententia. 43. Il y a une grande différence entre une idée et une pensée. L’idée (είδω, je vois) n’est que l
tia. 43. Il y a une grande différence entre une idée et une pensée. L’ idée (είδω, je vois) n’est que la simple représentatio
s. La pensée est l’affirmation d’un rapport qu’on aperçoit entre deux idées par suite d’une comparaison qu’on a faite. Quand
qu’on a faite. Quand je dis : Dieu est bon, mon esprit aperçoit deux idées , l’idée de Dieu et l’idée de la bonté ; il les ex
faite. Quand je dis : Dieu est bon, mon esprit aperçoit deux idées, l’ idée de Dieu et l’idée de la bonté ; il les examine et
s : Dieu est bon, mon esprit aperçoit deux idées, l’idée de Dieu et l’ idée de la bonté ; il les examine et les compare, et l
l’esprit d’une manière générique, et qu’il s’applique dans ce cas aux idées , aux raisonnements, aux images, aussi bien qu’aux
us clair et mieux compris. D’ailleurs, on ne peut pas avoir une juste idée du style sans considérer les pensées et le fond d
ond des choses. Les expressions les plus belles, si elles offrent des idées fausses ou triviales, ne sont que des riens caden
pensée vraie, parce qu’il y a une convenance parfaite entre les deux idées de Dieu et de justice ; mais si je disais : Tout
rier. 71. Le sentiment énergique est celui qui résulte d’une foule d’ idées réunies sur un petit nombre de mots et qui éclate
6. 75. On entend par image le vêtement extérieur qu’on donne à une idée pour rendre son objet sensible, s’il ne l’est pas
allaient s’enfonçant dans l’iniquité . Non seulement, il ennoblit son idée en nous offrant l’iniquité sous l’image d’un gouf
t du plus ou moins de rapports qui existent entre un sentiment ou une idée et l’objet physique auquel on les compare. Si par
image fausse et ridicule, parce que je ne vois aucun rapport entre l’ idée du poète et l’objet auquel il la compare. 79. Les
sse d’une image, il faut se demander en écrivant : Que fais-je de mon idée  ? une colonne ? un fleuve ? une plante ? et puis,
flatteurs lui font respirer, on ne voit plus aussi bien l’accord des idées , parce que le mot parfum est ici sous-entendu. Po
es. Pour employer une image, deux conditions sont nécessaires : que l’ idée ait besoin d’être rendue plus sensible, et que ce
res : que l’idée ait besoin d’être rendue plus sensible, et que cette idée mérite d’être embellie. Si l’objet dont il s’agit
relle : le coloris étranger serait superflu. Ce n’est pas assez que l’ idée ait besoin d’être embellie, il faut qu’elle mérit
faut qu’elle mérite de l’être. L’image n’est faite que pour rendre l’ idée sensible : si elle ne mérite pas d’être sentie, c
bien ou un avantage. 90. La propriété des mots consiste à rendre une idée par le terme juste qui lui correspond et qui lui
e terme juste qui lui correspond et qui lui convient le mieux. Chaque idée a dans chaque langue un mot qui lui est propre, e
mot qui lui est propre, et ce mot est unique. Un terme propre rend l’ idée tout entière ; un terme peu propre ne la rend qu’
exacts. Il faut donc supprimer tous les mots qui n’ajoutent rien à l’ idée  : en multipliant les adverbes, les épithètes, les
me dans l’exemple que nous venons de citer ; tantôt on répète la même idée sous des termes différents, sans en accroître la
rdre consiste à disposer les mots selon l’importance des faits et des idées qu’ils représentent, et de manière à faire ressor
u discours. 101. Dans toute pensée et dans tout sentiment, il y a une idée principale à laquelle se rapportent toutes les au
il y a une idée principale à laquelle se rapportent toutes les autres idées  ; et dans toutes les phrases, il y a un terme qui
 ; et dans toutes les phrases, il y a un terme qui correspond à cette idée et qu’il faut mettre en relief, en lui donnant la
uant aux autres parties qui ne servent qu’à modifier ou à compléter l’ idée première, on les dispersera dans des positions pl
bord effrayé nos provinces. 103. Si vous voulez graver fortement une idée dans les esprits ; si vous devez les préparer à u
Il faut, dit Quintilien, que l’expression soit tellement claire que l’ idée frappe les esprits comme le soleil frappe les yeu
ns de notre époque. Victor Hugo définit ainsi un bon écrivain : Ses idées sont faites de cette substance particulière qui s
121. Le naturel dans le style consiste à rendre un sentiment ou une idée sans effort et sans apprêt, comme s’ils s’étaient
les expressions basses ou triviales. Des âmes sans cesse nourries des idées de gloire et de vertu ont presque toujours un lan
avec laquelle il passe de l’un à l’autre ton, il a fixé pour jamais l’ idée de la noblesse du style. 132. Ce qui fait la nobl
vagues, confuses, indéterminées. Dans ce cas, les expressions et les idées sont souvent incohérentes, et la construction des
e par le sentiment, et elle dépend surtout du mouvement impétueux des idées et de la succession rapide des impressions. Eurya
iciens. 156. La magnificence du style consiste à unir la grandeur des idées ou des sentiments à la richesse des expressions o
lus. (Racine, Athalie, acte III.) Les cinq premiers vers offrent des idées grandes, et appartiennent au style sublime. Le de
ndes, et appartiennent au style sublime. Le dernier vers présente une idée sublime par elle-même ; cette idée est néanmoins
lime. Le dernier vers présente une idée sublime par elle-même ; cette idée est néanmoins rendue par les mots les plus simple
à une autre sans aucune liaison, ou qu’on réunit deux images ou deux idées qui sont matériellement contraires. Tel est le dé
aphore renferme une image, il faut que l’expression nous représente l’ idée nouvelle avec les couleurs de son premier objet e
lepse détruit l’accord grammatical et fait accorder le relatif avec l’ idée plutôt qu’avec le mot auquel il se rapporte. Je
ssion et l’artifice, et qui sont tellement liés aux sentiments et aux idées que le changement des mots ne les fait point disp
ec plus de force ou pour se ménager un passage délicat à de nouvelles idées que l’on veut ajouter aux premières. Tout est va
(Athalie.) 202. L’antithèse (ἀντὶ τἰθημι) rapproche des mots ou des idées opposées afin de les faire mieux ressortir. Pour
ressortir. Pour être bonne, cette figure doit naître du contraste des idées . C’est une raison pour ne pas en abuser. Quand on
un monstre incompréhensible. 203. La gradation présente une suite d’ idées ou de sentiments qui vont en augmentant ou en dim
e répondent au sens, qu’il puisse embrasser sans peine l’ensemble des idées qui lui sont présentées, et que l’intérêt ou l’im
suspension qui indique au moins deux membres, et par conséquent deux idées , voilà la première condition de la période propre
ne marche progressive sous le rapport des mots et sous le rapport des idées . La progression des idées satisfait l’esprit, et
le rapport des mots et sous le rapport des idées. La progression des idées satisfait l’esprit, et la proportion entre les me
est impossible d’exceller dans la poésie ou l’éloquence. Les grandes idées d’honneur et de vertu, d’héroïsme et de dévouemen
s’il n’a pas négligé des considérations essentielles et développé des idées secondaires. Ayez même recours quelquefois à une
omposer un ouvrage, à le réduire à sa plus simple expression et à ses idées élémentaires, en le dégageant de tous ses ornemen
l’ordre et la forme. L’analyse réduit à leurs éléments primitifs les idées et les sentiments qui forment le fond de l’ouvrag
fond de l’ouvrage ; elle étudie ensuite l’ordre et la liaison de ces idées et de ces sentiments : enfin, elle examine les ex
er le sujet le plus vaste et l’ouvrage le plus étendu à deux ou trois idées principales. Quand il aura pris l’habitude de pén
s propres compositions, il saura éviter le vague et l’incohérence des idées , la répétition des mêmes expressions et des mêmes
equel on se sent quel que analogie. L’imitateur étudie les tours, les idées , les mouvements, l’harmonie de l’écrivain qu’il a
t par où commencer à écrire : il aperçoit à la fois un grand nombre d’ idées , et comme il ne les a ni comparées ni subordonnée
il doit prendre la plume, il n’aura même que du plaisir à écrire, les idées se succéderont aisément, et le style sera facile
us toutes ses faces, et, par une méditation prolongée, s’en faire une idée juste, claire et distincte. Examinez soigneusemen
dront se grouper tous les détails d’une action. Fixez-vous bien sur l’ idée dominante, sur le principe ou la vérité que vous
es mots qui sont nécessaires pour compléter, adoucir ou fortifier une idée . Corrigez les constructions, les liaisons, les to
le sujet que l’on décrit. Un écrivain habile sait discerner entre les idées et les images qui se présentent à lui : il rejett
de même l’écrivain doit opposer les unes aux autres les images et les idées . Cette opposition, ménagée avec art, a pour effet
e et de Racine : Corneille nous assujettit à ses caractères et à ses idées  ; Racine se conforme aux nôtres ; celui-là peint
confondre la facilité avec cette négligence qui ne s’inquiète ni des idées , ni de la manière de les exprimer. En écrivant mê
crire un peu mieux, puisqu’on a le temps de choisir et d’arranger ses idées . Le style épistolaire emprunte à la conversation
re emprunte à la conversation la facilité de passer brusquement d’une idée à une autre, et s’épargne ainsi l’extrême difficu
tinguez soigneusement et mettez en lumière les points principaux, les idées essentielles, les endroits où le génie éclate, où
lide qu’il faut revêtir de quelques ornements. Les formes nues et les idées abstraites nous rebutent et nous lassent bientôt.
au bon sens, à la clarté, à la solidité, à !a correction. Une suite d’ idées raisonnables, exprimées dans un style pur et natu
mes, les épithètes et les périphrases qui peuvent faire ressortir une idée  ; vous comparez ensemble une foule de mots et de
it, amour, colère, joie, admiration, tristesse, etc., produit par une idée . Il est ainsi nommé parce que l’âme est remplie d
entend par écarts, dans une ode, les vides qui se trouvent entre les idées du poète. Ne pouvant exprimer toutes celles qui l
uvres de Dieu, la gloire et la vertu des saints. Pour avoir une juste idée de la poésie religieuse et sacrée, il faut passer
e. L’esprit du lecteur ne s’intéresse point à un récit qui choque les idées reçues et l’enseignement de l’histoire ou de la t
urs que toutes les fictions mythologiques. Rien de plus sublime que l’ idée d’un Dieu créateur et maître du monde, gouvernant
e et intéressant ; 2º suivre un certain ordre dans l’enchaînement des idées , mais un ordre moins rigoureux que dans les trait
riptions que l’auteur sait rattacher ensemble par un sentiment ou une idée et qui concourent au même but. Ce fut Saint-Lambe
t sérieux. Elle doit se distinguer par la justesse et la solidité des idées , par la concision et la rapidité du style. Horace
. Le style de la poésie pastorale doit être toujours proportionné aux idées , au caractère, au langage de l’habitant des campa
consiste dans l’aptitude à donner aux sujets que l’on traite, et aux idées qu’on exprime, une forme que l’art approuve et do
s rend nouvelles et fécondes, parce que cette attention qui couve les idées les pénètre, si j’ose le dire, d’une chaleur qui
ici en pleine simplicité, parce que nous sommes en pleine vérité. Les idées qu’un homme exprime sont la propriété de tous. Ma
e style, c’est l’explosion de notre personne, c’est notre création. L’ idée que nous exprimons, nous ne la créons pas. Mais n
dire malgré elle, en parlant du grand écrivain qui a lutté contre son idée pour la saisir, contre la langue pour la dompter 
e lui va pas, il est trop grand pour sa taille. Donnez à un homme les idées d’un autre homme ; donnez-lui tout : le plan d’un
le sens de cette parole ? qu’est-ce que le style, en vérité ? La même idée , pénétrant dans mille intelligences, en sortira s
ntes. Ces expressions varieront comme variera le travail secret que l’ idée aura fait en chacun de nous. Notre expression rés
en chacun de nous. Notre expression résultera de l’élaboration que l’ idée aura subie dans notre âme. L’idée donnera à notre
on résultera de l’élaboration que l’idée aura subie dans notre âme. L’ idée donnera à notre parole l’aspect qu’elle-même aura
le. Notre style, c’est la signature de notre personne apposée sur une idée  ; notre style, ce sont nos armoiries, c’est notre
la pensée proprement dite ? 43. Quelle différence y a-t-il entre une idée et une pensée ? 44. Le mot pensée n’a-t-il pas so
onner aux mots dans une phrase ? 101. Quelle place faut-il donner aux idées principales r 102. Quand faut-il placer Ie mot im
es de ce genre ? 143. Qu’est-ce que le style tempéré, et quelle est l’ idée que nous en donne Cicéron ? 144. Par quels moyens
45 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Guizot. Né en 1787. » pp. 469-478
e ou la mauvaise fortune des sociétés, l’art magistral de classer les idées , de les faire manœuvrer avec puissance et précisi
approvisionnements, sur le choix des officiers. Partout, soit que ses idées et ses paroles montent vers le supérieur auquel i
force de justesse que par richesse et flexibilité, il ne recevait ses idées de personne, ne les adoptait en vertu d’aucun pré
vec la réalité. Aussi, quand il avait observé, réfléchi et arrêté son idée , rien ne le troublait ; il ne se laissait point j
e le troublait ; il ne se laissait point jeter ou entretenir, par les idées d’autrui, ni par le désir de l’approbation, ni pa
le nouveau monde, mais d’être parti pour le chercher sur la foi d’une idée . » Que l’occasion fût grande ou petite, les consé
lui se rencontrent je ne sais combien de dispositions, de facultés, d’ idées , de sentiments dont elle ne donne pas la clef, qu
ble et de fort, car c’est ce qui résiste à l’épreuve des siècles. Les idées hautes, les actions mémorables, les chefs-d’œuvre
mbats, j’entre sans effort dans une appréciation sereine et douce des idées et des sentiments qui ne sont pas les miens. Vous
t lumineux, fixé, du haut de cette tribune, sur les hommes et sur les idées de son temps, avait l’air de mesurer la petitesse
s, avait l’air de mesurer la petitesse des hommes sur la grandeur des idées , alors il n’était plus ni calomnié, ni hué, ni in
46 (1873) Principes de rhétorique française
ais, j’effacerais jusqu’aux mots d’art et d’écrivain, qui éveillent l’ idée d’une sorte d’apprêt et de prétention dogmatique.
lan du discours, les rapports et la progression des sentiments et des idées  ; elle dit ce qu’il faut mettre au commencement,
’abord à concevoir clairement ce que l’on doit dire. II. Disposer ses idées dans l’ordre le plus propre à persuader. III. S’
t par où commencer à écrire ; il aperçoit à la fois un grand nombre d’ idées , et comme il ne les a ni comparées ni subordonnée
rmer une suite, une chaîne continue, dont chaque point représente une idée . Telle est l’importance de l’invention que le su
leurs affinités réelles, et de plus l’intelligence, maîtresse de ses idées , les produira au dehors par une expression vive e
ente triomphera de l’apparente stérilité du sujet d’où jailliront des idées d’abord inaperçues. 3. Règles générales. — Pour
ction étendue. Les études littéraires et morales, en généralisant les idées , en multipliant les connaissances, en étendant l’
ngeant sans relâche au but vers lequel on tend, on enchaîne mieux ses idées , on les subordonne toutes à l’idée principale, à
el on tend, on enchaîne mieux ses idées, on les subordonne toutes à l’ idée principale, à la proposition qu’on veut établir ;
et qu’on laisse entendre dans un autre, là un rapport délicat et deux idées peu communes ; c’est une métaphore singulière ; c
s les autres liaisons de charité et de justice qui Font, même selon l’ idée du monde, ce qui s’appelle l’homme d’honneur. En
La comparaison consiste à tirer une conclusion du rapport entre deux idées ou deux objets. Ce lieu commun ne doit pas être c
igure qui porte le même nom et qui ne tire du rapprochement entre les idées que plus d’effet ou plus d’éclat dans le langage.
t par où commencer à écrire : il aperçoit à là fois un grand nombre d’ idées , et comme il ne les a ni comparées ni subordonnée
era quelle est la proposition qui exprimerait le mieux le fond de ses idées et le sujet de son ouvrage ; puis, cette proposit
us respectable et la mieux établie qu’il y ait sur terre ; 2° sur les idées les seules dignes de Dieu et de l’homme, les seul
e la production de l’esprit ; il sera pressé de la faire éclore ; les idées se succéderont sans peine et le style sera nature
mpromet le succès le plus mérité. L’exorde est comme un sommaire, une idée générale, et aussi une recommandation du discours
poursuivons. C’est donc au sujet même qu’il faut emprunter    les     idées de l’exorde puisqu’il est fait pour y préparer, a
’exposer à demeurer tout à fait stérile, ou bien à ne trouver que des idées banales, vides, communes et vulgaires. Ce ridicu
en situation d’écouter avec attention et bienveillance l’expression d’ idées et de sentiments nouveaux. Il est dans une préven
s et les faits à l’appui de la question sans prévenir l’auditeur de l’ idée première qui règle votre marche. Dans ce cas, vot
herche des antithèses ; mais l’orateur atteint son but en donnant une idée très-claire de son objet et des points de vue dif
n membre rentre dans un autre, le rende inutile en présentant la même idée sous une forme différente, et produise la confusi
ds mouvements. L’agrément résulte de l’ordre et de la clarté dans les idées , du naturel dans les images, de l’élégance facile
te que les, traits extérieurs du visage, il doit cependant éveiller l’ idée des dispositions morales de la personne. Tel est
car l’amplification est une manière d’insister plus fortement sur une idée . Par exemple dans Polyeucte, Sévère, avec la préc
s un autre but que de faire une impression plus vive, en augmentant l’ idée de la chose qui est en question. Dire tout ce qu’
satisfait la raison et le goût qu’à la condition de s’appliquer à une idée qui mérite ce privilège. Sans doute, l’écrivain q
une vive peinture de choses ; mais l’amplification qui revêtirait une idée secondaire et sans valeur glacerait l’intérêt et
, en remplaçant un mot par une proposition :, arrête l’esprit sur une idée  ; ainsi Bossuet au lieu de dire le gouvernement,
’une des plus nobles couronnes de l’univers. La répétition ravive l’ idée en reproduisant le mot. Dans la suite des invecti
, Cinna, tu t’en souviens, et veux m’assassiner. Le redoublement d’ idée emploie deux formes différentes pour présenter de
ter deux fois une même pensée : ainsi Molière après avoir exprimé sou idée morale sous sa forme simple et directe, la redoub
ès-rigoureuse à l’enchaînement de ces expressions diverses d’une même idée  ; le passage de Molière en offre un scellent modè
f à un autre substantif, est une forme particulière du redoublement l’ idées . Ainsi Louis Racine, dans son poëme de la religio
ns une autre proposition pour la rendre plus pleine en y ajoutant une idée nouvelle. Les compositions familières sont celles
la matière d’un développement poétique ou oratoire. Par exemple cette idée naïve, je suis trop jeune pour mourir encore, est
ésumer toutes les observations qui précèdent : I. N’amplifier que les idées vraiment essentielles et importantes du sujet. II
tion les épithètes, les périphrases, la répétition, le redoublement d’ idée , l’opposition, l’incise, la comparaison, etc. II
hismes résultent ou du mauvais emploi des mots, on de la conception d’ idées fausses ; aussi les classe-t-on en sophismes de m
cristal devait guérir les inflammations parce qu’il porte en lui une idée de froid. Arnauld s’est finement raillé de cette
e de cette étude. — 4. Division du sujet. 1. De l’élocution. — Les idées trouvées par l’invention, mises en ordre d’après
mination des règles à suivre ans l’expression ou la manifestation des idées et des sentiments. Ces règles sont d ’une import
ère dont on les dit en effet les hommes ont tous à peu près les mêmes idées sur les choses qui sont à la portée de tout le mo
ême, en éloquence, le fond du discours est dans les faits et dans les idées , puis vient la disposition qui en forme le contou
s séparer aussi bien à propos de la forme que par rapport au fond des idées et des sentiments16. 3. Importance de cette étud
ant. Les synonymes sont les mots différents qui représentent une même idée . Ainsi l’on dit les hommes, les humains ou les mo
les synonymes ; les mots de la langue, qui semblent désigner une même idée , la représentent avec autant de nuances distincte
mélange du passé au présent s’explique, parce que, voulant donner une idée frappante de La rapidité des conceptions et des m
spensables. — Quelquefois un substantif n’offrirait à lui seul qu’une idée vague et incomplète, parce qu’il convient à la fo
. En effet c’est l’indigence d’esprit qui conduit à ce vice ; faute d’ idées principales, on accumule les idées accessoires. L
it qui conduit à ce vice ; faute d’idées principales, on accumule les idées accessoires. L’emploi des épithètes banales contr
sque inséparables du substantif, elles n’ajoutent à peu près rien à l’ idée qu’il présente : de blancs flocons de neige ; — l
s logiques. En effet si l’on considère à un point de vue abstrait les idées qu’il s’agit d’exprimer dans la plus simple propo
eille et Racine : Corneille nous assujétit à ses caractères et à ses idées  ; Racine se conforme aux nôtres. Celui-là peint l
ort logique entre les jugements soit facile à saisir, que le lien des idées soit facile à suivre. Cette observation est la pr
rs. Enchaîner les pensées, en montrer toutes les faces, énumérer les idées accessoires qui en représentent tous les détails,
le proposition : Dieu fait la loi aux rois. Le développement de cette idée consiste à substituer au simple mot Dieu trois pé
qui forment les trois premiers    de    la période, et à redoubler l’ idée du verbe par un dernier membre dont l’ampleur cou
ession de la pensée soit susceptible ; son mérite est d’accumuler les idées sans les confondre, de leur donner plus de clarté
sion de la pensée, elle plaît au jugement parce qu’elle rapproche les idées sans les confondre et en marque bien le rapport.
trouve-t-il le plus malfaisant et par suite le plus malheureux. Les idées et les mots restent les mûmes ; la construction g
procéder par suspension du sens et suivre a gradation croissante des idées . VI. Le dernier membre qui forme la cadence ou c
irmatif’ et tour négatif, qui suffisent à l’expression habituelle des idées et des sentiments. II. Les tours interrogatif et
différents tours dont une même proposition est susceptible, donne une idée de la variété que l’écrivain peut introduire dans
ge, soit surtout par la force propre des images, par le mouvement des idées et, des sentiments ; il serait donc possible de d
force et de clarté au raisonnement, elle explique, elle éclaircit une idée par le rapprochement d’une idée analogue. Voici p
nt, elle explique, elle éclaircit une idée par le rapprochement d’une idée analogue. Voici par exemple une ravissante compar
st par un singulier abus que ces développements, destitués à rendre l’ idée plus claire et plus vive, l’obscurcissent comme à
à force de détails accessoires. L’exemple suivant de Voiture donne l’ idée du ridicule ou l’on peut tomber en ce genre. Il é
avec des objets physiques qu’on cherche à mieux faire comprendre les idées métaphysiques. Ainsi Démosthène veut reprocher au
La comparaison peut être indiquée seulement par le rapprochement des idées et des objets ; elle est alors plus detournée et
des alliances de mots. Par exemple, Hippolyte, pour donner à Aricie l’ idée de la place qu’elle occupe dans sa pensée, lui di
résumées dans huit règles : I. La comparaison se propose de rendre l’ idée plus vive et plus frappante. II. Elle doit être
ne bonne périphrase ajoute des mots, mais, pour mettre en lumière des idées utiles et par la même raison écarter les images q
re33 offre en même temps un exemple très-instructif de redoublement d’ idées d’antithèses, d’accumulation, de gradation, etc. 
la suspension, mais pour laisser au lecteur le soin de compléter une idée dont le sens est déjà indiqué. Cette interruption
le sens est déjà indiqué. Cette interruption, ce passage subit a une idée nouvelle, a pour effet et pour but de faire enten
a ces figures. 1. De l’interrogation. — L’interrogation présente l’ idée sous une forme dubitative, afin de provoquer une
ligure de l’interrogation, c’est qu’elle donne plus de précision aux idées en les présentant sous forme de discussion ; alor
Fléchier vient de vanter la noblesse de Turenne, il revient sur cette idée pour se la reprocher : Mais que dis-je ? il ne f
t à celui qui l’entend parce qu’elle lui donne de sa raison une haute idée . Mais elle ne doit pas être trop fréquente : sans
une seule et même chose sous différents aspects et amplifier une même idée pour y fixer notre esprit ; atténuer certains obj
objections ; offrir des comparaisons et des exemples ; distribuer une idée en plusieurs points quoi parcourt successivement 
plus de vivacité à l’expression. — Ainsi Bossuet, voulant donner une idée de la grandeur et de l’autorité de la reine d’Ang
bonne métaphore est d’être naturelle, c’est-à-dire de rapprocher deux idées ou deux images qui ne sont pas incompatibles. Tel
2° La métaphore doit éviter l’incohérence qui naît du rapprochement d’ idées et d’images très-différentes. Par exemple, voici
orie. Elle offre l’avantage d’arrêter plus longtemps l’esprit sur les idées et les images qui doivent saisir l’imagination ou
titue l’accord logique à l’accord grammatical, et rattache un mot à l’ idée plutôt qu’au mot qui représente cette idée ; c’es
al, et rattache un mot à l’idée plutôt qu’au mot qui représente cette idée  ; c’est une figure assez rare en prose. Bossuet a
n. La Répétition est la figure qui, pour appeler l’attention sur une idée , un objet ou un acte, présente plusieurs fois le
à l’obscurité à force de concision. II. Le pléonasme appuie sur une idée , mais il est si près du ridicule que le nom même
conjonction et la disjonction appellent également l’attention sur les idées par des moyens tout différents. VI. L’apposition
anière dont on les dit : car les hommes ont tous à peu près Les mêmes idées de ce qui est à la portée de tout le monde : la d
me superflu le soin donné à l’expression de la pensée. Les meilleures idées ne passent de notre esprit dans l’esprit de nos s
e présenter d’abord et sans effort. Jamais les mots ne manquent aux idées , ce sont les idées qui manquent aux mots. Dès que
et sans effort. Jamais les mots ne manquent aux idées, ce sont les idées qui manquent aux mots. Dès que l’idée eu est venu
anquent aux idées, ce sont les idées qui manquent aux mots. Dès que l’ idée eu est venue à son dernier degré de perfection, l
percer : Avant donc que d’écrire apprenez à penser. Suivant que notre idée est plus ou moins obscure. L’expression la suit,
cision. Le discours précis ne s’écarte pas du sujet, s’interdit les idées étrangeres, et méprise tout ce qui est hors de pr
ar une hyperbole assez heureuse : Un déluge de mots, sur un désert d’ idées . Peu de sens avec beaucoup de mots, dit Pope, com
uilles. À ce sujet, évitez avec soin les parenthèses qui jettent des idées accessoires à travers le développement d’une idée
es qui jettent des idées accessoires à travers le développement d’une idée principale, ralentissent la marche du discours et
sons conviennent au sens dus paroles et que les paroles inspirent des idées justes, des sentiments vertueux. Le nombre est l’
e naturel dam le style naît de la simplicité et de la vérité dans les idées et les sentiments y le désir de montrer de l’espr
vrage tout entier un même caractère inspire par le caractère même des idées . Mais l’unité conduit trop aisément à la monotoni
yle, le rendre fort, vif, léger, gracieux, plaisant même, suivant les idées qu’on veut rendre et les sentiments qu’on veut co
3. Des transitions. — Une transition est un lien établi entre deux idées , deux images ou deux raisonnements. Ce lien est m
d’un sujet à un autre. Faute de transition ménagée, la succession des idées a quelque chose de brusque et de heurté qui surpr
al son sujet et ne possède pas lui-même l’enchaînement logique de ses idées . Le fond de toute transition pourrait se rendre p
ndantes et sans lien grammatical. — Ainsi Fléchier voulant donner une idée de la rapidité des mouvements militaires accompli
erreur soudaine prend la fuite. 7. Des traits. — Les traits sont des idées saillantes et imprévues qui excitent une surprise
voir. Mais il est d’autres qualités qui tiennent à la nature même des idées et des sentiments qu’il s’agit d’exprimer, ce son
conviennent ; mais déplus, dans une même composition, les nuances des idées et des sentiments se traduisent par une différenc
donné un modèle de platitude dans les vers où il a exprimé les mêmes idées  : Depuis que je vous vois, j’abandonne la chasse
de contrainte ; et quel charme, quelle grâce, quel naturel dans cette idée de greffier ? La Fontaine fait dire élégamment au
De la richesse. — La richesse du style consiste dans l’abondance des idées , des images et des mots. Elle se manifeste par l’
et des périphrases ; elle procède volontiers par le redoublement des idées , et même par l’amplification. — Fléchier présente
ifices Et par l’hommage des mortels ?    C’est le redoublement des idées qui fait ici la richesse du style. Andrieux carac
par des détails heureux la richesse du style tempéré : L’abondance d’ idées jointe à la facilité à les exprimer. Si l’on décr
surprenantes, il y a une richesse qui consiste à réveiller plusieurs idées par un seul mot, à faire penser le lecteur ou l’a
le éloquence que l’emploi de ces pensées fines et la recherche de ces idées légères, déliées, sans consistance, et qui, comme
oyez les épithètes, les synonymes, tes équivalents, te redoublement d’ idées et même l’amplification. II. La richesse résulte
ation. II. La richesse résulte de l’emploi de mots qui éveillent des idées , des images et provoquent à penser. III. La sobri
par la passion sort de lui-même, dépasse la sphère habituelle de ses idées et de ses sentiments; alors son imagination et so
nception très-vive : c’est le ton qui s’adapte tout naturellement aux idées les plus générales de la raison, aux conceptions
e encore et développée, par la -vivacité pressante des passions : les idées et les images se pressent et s’accumulent dans l’
grandeur, c’est-à-dire la magnificence. Il est naturel que ce soit l’ idée même de Dieu qui ait fourni aux poëtes et aux ora
Du sublime. — Le sublime est le caractère propre du sentiment ou de l’ idée qui élève l’âme au plus haut degré. Un acte, un s
marqué a distinction : Il y a deux manières d’être sublime : par les idées ou par les sentiments. Dans le second état on a d
qui ravissent. Le sublime de pensée consiste dans la grandeur d’une idée , soit exprimée simplement, soit revêtue d’images.
rience. 5. De la Mémoire. — La mémoire, c’est-à-dire le souvenir des idées et des mois, est un auxiliaire indispensable de l
it dans le dédale des détails et le maintenir fidèle à l’unité de son idée et de son plan ; lui fournir à propos tous les mo
ant cette éloquence du corps. VI. La mémoire s’applique au plan, aux idées , aux arguments et aux mots ; elle est le fruit d’
à trouver les mots propres à rendre leur pensée. Lorsqu’une fois une idée a revêtu pour eux une forme, cette forme leur app
me quelques expressions principales, puis à essayer de reproduire les idées et le style de mémoire. Ce travail achevé, il fau
rtent et se rattachent, d’un centre vers lequel convergent toutes les idées . Par suite, le premier soin doit être de se bien
nd la matière donnée est elle-même développée, elle contient, outre l’ idée principale, toutes les idées accessoires qu’on pe
e-même développée, elle contient, outre l’idée principale, toutes les idées accessoires qu’on peut et qu’on doit y ajouter co
t le travail consiste à reconnaître ces éléments, à bien distinguer l’ idée principale des idées secondaires, à se rendre com
e à reconnaître ces éléments, à bien distinguer l’idée principale des idées secondaires, à se rendre compte de leur valeur re
— Une fois maître de son sujet et de l’ordre régulier dans lequel les idées doivent être présentées, il faut songer à la form
bien fixé sur le genre de style qui est le mieux en rapport avec les idées qu’il s’agit de rendre, c’est-à-dire tous les pré
ou chercher par la réflexion et l’emploi des lieux communs toutes les idées accessoires du sujet. IV. Disposer les-idées en g
et pour résultat dernier une émotion plus vive et plus profonde, une idée plus claire, plus lumineuse et plus complète. Le
sité que je vous questionne ; j’ai besoin d’avoir là-dessus de bonnes idées  ; je veux m’instruire solidement, non-seulement p
e dialogue doit arriver à l’intérêt dramatique par la progression des idées , des sentiments et des figures du aigle. Leço
ns qui ne consistent pas simplement dans l’amplification littéraire d’ idées fournies par un argument, mais qui réclament de l
dominant, le trait distinctif de son personnage, pour ramener à cette idée mère tous les autres détails. Mais autant l’appli
omparaison est un procédé d’étude et d’amplification qui éclaire deux idées ou deux objets par leur contraste ou par leur res
compositions philosophiques réclament une méthode rigoureuse dans les idées et dans le raisonnement, beaucoup de clarté et de
ns et l’expérience fixent ainsi les traits principaux : 1° Chercher l’ idée première qui fait le sujet même du morceau et qui
omposition. 2° Reconnaître et apprécier les moyens par lesquels cette idée a été développée. 3° Examiner et juger le style d
énéraux, dans ses qualités particulières et dans son rapport avec les idées et les sentiments que l’auteur a voulu exprimer.
oseau. Avant que de la lire, essayons nous-mêmes quelles seraient les idées que la nature nous présenterait sur ce sujet. Pre
te du grand avec le petit, du fort avec le faible. Voilà une premiere idée qui nous est donnée par le seul titre du sujet ;
rgueil du Chêne abattu et la modestie du Roseau préservée. Mais cette idée est enveloppée dans les circonstances d’un événem
u’on a sur lui : Un roitelet pour vous est un pesant fardeau. Cette idée de la faiblesse est bien vive et bien humiliante
avec insolence. Ces trois vers dont l’harmonie est forte, pleine, les idées grandes, nobles, contrastent avec les trois précé
avec les trois précédents, dont l’harmonie est douce de même que les idées . Tout vous est aquilon, tout me semble zéphyr.
le poëte le -personnifie, et la périphrase donne de la noblesse à l’ idée . L’arbre tient bon ; le Roseau plie. Voilà nos
erniers les rendent sublimes. Le poëte, comme on le voit, a suivi les idées que le sujet présente naturellement ; c’est ce qu
pour s’éclairer et s’instruire. IV. Elle étudiera le fond, puis les idées accessoires, enfin le style. V. Le développement
e. V. Le développement moral doit tout subordonner à la justesse des idées et des raisonnements. FIN DE LA RHETORIQUE.
47 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Introduction »
des qualités et des défauts de la phrase, du style, de la liaison des idées entre elles, des figures de rhétorique qui embell
nous devions la prendre à sa formation, en commençant par donner une idée des mots qui la composent ; aussi la leçon qui su
limité pour l’expansion de leurs sentiments et l’expression de leurs idées . Rendre hommage au Créateur, affectionner leur fa
 : telles furent leurs principales occupations, et presque les seules idées qu’ils durent transmettre à leurs fils ; aussi n’
Les mœurs changèrent insensiblement et se corrompirent. De nouvelles idées donnèrent naissance à de nouvelles expressions ;
, les alliances furent autant de sources d’où jaillirent de nouvelles idées , et de là de nouvelles expressions qui constituèr
nt point l’œuvre du hasard, mais l’effet d’un accord heureux avec les idées que nous voulons faire connaître. § IV. L’Écri
vit paraître de deux sortes : l’écriture idéographique, exprimant les idées elles-mêmes, et l’écriture phonétique, représenta
bitude fut bientôt prise d’assembler plusieurs mots pour exprimer une idée quelconque et représenter un sens complet : la ph
48 (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE I. De la propriété des mots. » pp. 2-8
intimes. Le langage ainsi analysé devient la peinture vivante de nos idées  ; notre esprit se plaît à en saisir les rapports,
nis iræ, le feu de la colère ; le mot ignis n’offre plus à l’esprit l’ idée d’un feu matériel ; mais il peint sous une forme
existent entre le sens primitif de ce mot et celui que l’analogie des idées est venue établir. Il faut pour cela remonter à s
bons auteurs, les variétés de sens que l’usage et la progression des idées lui ont fait subir. III Des mots synonymes.
synonymes. Les synonymes sont des mots qui expriment tous la même idée , mais avec certaines nuances, certaines modificat
aines nuances, certaines modifications qui les distinguent, certaines idées particulières qui conviennent à chacun d’eux et q
par suite de l’extension de leur premier sens, expriment tous trois l’ idée du mot armée. — Acies (du grec αϰη, pointe) désig
ile de juger, d’après ces exemples, que les mots synonymes, outre les idées qui leur sont communes, présentent aussi à l’espr
tre les idées qui leur sont communes, présentent aussi à l’esprit des idées particulières qui les distinguent et donnent à ch
49 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre IV. Du Beau et des Plaisirs du Goût. »
re le plus simple de la beauté. Il est probable que l’association des idées influe en quelque sorte sur le plaisir que nous f
ous paraître beau, parce qu’il se lie dans notre imagination avec les idées de scènes champêtres, de perspectives, etc. ; le
bleu la sérénité d’un beau ciel Indépendamment de cette association d’ idées , tout ce que nous pouvons remarquer de plus, à l’
us flatte en grande partie que parce qu’elle se lie naturellement aux idées de justesse, de convenance et d’utilité qui ont u
la curiosité, qui est si naturelle à tous les hommes. Les objets, les idées avec lesquelles nous sommes familiarisés depuis l
l’imitation seulement du beau et du sublime, qui réveille en nous les idées primitives de beauté ou de grandeur, mais la pein
. Les mots n’ont point, en effet, une ressemblance naturelle avec les idées qu’ils représentent, tandis qu’une statue, un tab
es du docteur Blair. Mais j’ai dû me borner à l’analyse rapide de ses idées , et laisser à la sagacité des professeurs le soin
50 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre IV. Thomas. »
e prit pour sujet de son discours l’homme de lettres citoyen. Voici l’ idée qu’il s’en forme, et de quels traits il le caract
pensée ; ah ! du moins rendons-la utile aux malheureux ! Aussitôt ses idées se précipitent en foule, et son âme se répand au
uent, l’autre en orateur, et tous deux au moins vous en ont donné une idée juste. Tout cela est beaucoup trop simple pour Th
s qu’il analyse. — Son entendement, peuplé auparavant d’opinions et d’ idées , devient un désert immense ». (Éloge de Descarte
elquefois de termes de science et d’art qui présentent à l’esprit des idées trop vagues, comme les mots de calcul, de choc, d
ue les grands hommes pèsent sur l’univers et l’univers sur eux, cette idée , à force de vouloir être grande, peut n’être pas
sique qui peut fatiguer l’attention du lecteur, d’autant plus que les idées sont accumulées ; il place quelquefois des tournu
el dans le style qu’il admire souvent de nerf et d’elévation dans les idées  ». (Essai sur l’Éloquence, tom. 2, pag. 162).
51 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Buffon, 1707-1788 » pp. 175-184
a force de son caractère, l’amour de la gloire et le dévouement à une idée l’élevèrent au-dessus des querelles de son temps 
ur aucune autant de ces grâces nobles et douces qui nous rappellent l’ idée de ses plus charmants ouvrages : coupe de corps é
t par où commencer à écrire : il aperçoit à la fois un grand nombre d’ idées , et, comme il ne les a ni comparées ni subordonné
essé de la faire éclore, il n’aura même que du plaisir à écrire ; les idées se succéderont aisément, et le style sera naturel
le éloquence que l’emploi de ces pensées fines et la recherche de ces idées légères, déliées, sans consistance, et qui, comme
rit cultivés, mais stériles ; ils ont des mots en abondance1, point d’ idées  ; ils travaillent donc sur les mots, et s’imagine
; ils travaillent donc sur les mots, et s’imaginent avoir combiné des idées , parce qu’ils ont arrangé des phrases, et avoir é
(Boileau, Art poétique, I, 153.) On lit dans J. J. Rousseau : « Mes idées circulent sourdement… elles fermentent jusqu’à m’
orêt où il consume les chênes et les pins, ne leur fournissent aucune idée de l’éloquence ; montrez-leur un feu grégeois qui
52 (1863) Précis de rhétorique : suivi des règles auxquelles sont assujettis les différents ouvrages de littérature pp. 1-100
es de mots.) 2° L'énumération des parties est un dénombrement, ou une idée principale développée de manière à présenter plus
t, ou une idée principale développée de manière à présenter plusieurs idées accessoires. Exemple : Dieu donne aux fleurs leu
llards sont sages, prévoyants ; mais craintifs et rétrécis dans leurs idées . L'homme fait n'est point maîtrisé par ses passio
le tour. Le style est tout à la fois les expressions qu'emploient les idées du discours et l'ordre dans lequel les idées sont
essions qu'emploient les idées du discours et l'ordre dans lequel les idées sont énoncées. Le tour n'est que la manière dont
lequel les idées sont énoncées. Le tour n'est que la manière dont les idées sont énoncées : une suite de phrases constitue le
mme : la lumière éclaire, le feu brûle ; et le style naturel rend une idée , une image, un sentiment sans recherche et sans e
stesse ; 2° Les expressions riches qui présentent à la fois plusieurs idées . Corneille dit en parlant des trois favoris de l'
animé ou inanimé : cette figure est propre à passer brusquement d'une idée à une autre : O terre, quels tableaux décorent t
ie des termes qui vont au delà de la vérité1. Un poëte, pour donner l' idée de la petite étendue d'une campagne que possédait
nt dans le discours. On ne doit point employer de périphrases quand l' idée est puisée dans la nature, et quand elle impose p
absente, je vous trouve. (Racine.) 14° La comparaison rapproche deux idées , deux choses, et montre le rapport qu'il y a entr
littérature). 15° L'allusion, sans parler d'une chose, en réveille l' idée , le souvenir, en parlant d'une autre chose. Souve
à dessein de produire plus d'effet ou de taire le développement d'une idée qui blesserait l'auditeur : Prenez garde, seigne
rise l'accord d'un mot avec les mots (exprimés ou sous-entendus) de l' idée qu'on veut faire entendre, quoique ce mot ne s'y
emandait lui, parce qu'il est question du peuple ; mais, plein de son idée , le poëte n'a vu que les pauvres et les orphelins
répétition reproduit plusieurs fois le nom ou pronom qui représente l' idée principale du discours : Tendre épouse, c'est to
réposition et des mots qui modifient le nom dont ce pronom rappelle l' idée . On ne dirait pas avec Boileau : Et d'un bras, à
 ; elle doit, par ses inflexions, marquer les nuances qu'offre chaque idée et prendre comme une teinte du sujet. Elle doit,
glisser légèrement sur les propositions incidentes et appuyer sur les idées , qui par leur importance appellent l'attention de
le sujet ou la pensée. Du geste. Le geste est l'expression des idées par les mouvements naturels du corps ; il dévelop
plus grands défauts de la nouvelle littérature, c'est de prendre les idées accessoires hors du sujet ; c'est, dans la phrase
aient donc unir, dans leurs compositions, les larmes et le rire ; les idées abstraites aux épanchements de l'âme ; le courage
de Shakspeare, de Wieland et de Calderon. Selon cette poétique, toute idée est puisée dans la nature, dans la croyance relig
: Conservez à chacun son propre caractère. Le dialogue renferme une idée grande, noble ou singulière, contredite ordinaire
qui peuvent lui nuire ont leur source dans un vice du sujet, dans les idées trop éloignées du sujet et dans les mots qui repr
s idées trop éloignées du sujet et dans les mots qui représentent ces idées . Le dialogue demande de la justesse dans le raiso
et. Les contrastes animent et varient les descriptions ; le mélange d' idées naturelles, simples, riantes, et d'idées sombres
descriptions ; le mélange d'idées naturelles, simples, riantes, et d' idées sombres et nobles font dans l'âme une impression
t et ceux de Hoffmann étant fort longs, je n'ai dû reproduire que les idées de ces écrivains. 1. On ne dit pas voisine au c
53 (1863) Principes de rhétorique et de littérature appliqués à l’étude du français
sa mobilité, son indépendance et ses transports. Fénelon en a donné l’ idée la plus complète et la plus heureuse, en disant :
et universels, elle compose cet idéal que le xviie siècle appelait l’ idée ou l’origine de la vérité : « type excellent de b
ètes. L’histoire est née après l’éloquence, quand les hommes ont eu l’ idée de conserver la mémoire des événements, sans les
fend la fortune ou la tête d’un accusé. Son plaidoyer est fondé sur l’ idée du juste et sur les principes du droit ; il appar
les, par l’éloge des grandes et des bonnes actions, est inspiré par l’ idée du beau, et a donné naissance au genre démonstrat
d’ordinaire à l’orateur, le sujet est donné, l’Invention fournit les idées et les développements qui s’y rattachent ; les pr
yens et l’emploi de ces matériaux, les rapports et la progression des idées et des sentiments, les divisions et le plan du di
les arts. Le peintre, comme l’orateur et comme le poète, détermine en idée les personnages, les épisodes, les plans de son t
s du sujet, toutes les circonstances du fait, toutes les parties de l’ idée , Fléchier, dans l’exorde de l’ Oraison funèbre de
porte le même nom, établit, comme cette figure, un rapport entre deux idées  : mais ce rapport ne sert pas seulement à éclaire
nition, consistent à prouver le sujet en tirant la conclusion de deux idées ou de deux faits opposés. Les contraires prouvent
° partie.) 7° Les choses qui répugnent prouvent en montrant que deux idées ou deux faits sont incompatibles. Ce lieu commun
le mécanisme d’un instrument de musique. Ils ne font pas trouver les idées , mais ils donnent les moyens de les mettre habile
la nature du sujet. » Cette parfaite harmonie de l’expression et des idées , cette juste mesure qui s’éloigne toujours égalem
r ses entrailles. » (Fénelon, II° Dialogue.) S’il fallait donner une idée des passions par des exemples, les citations se m
a vertu l’a fait seule arriver. C’est l’avantage du dialogue, où les idées s’appellent et se répondent. Dans le discours pro
adroit et insinuant, il écarte, par les précautions oratoires, toute idée fielleuse et blessante. C’est ce que l’on appelle
ôt qu’on en jouit, etc. (Acte II, scène i.) L’éloquence sacrée, où l’ idée du beau domine dans son expression la plus pure e
on et Bourdaloue excellent dans ces développements par redoublement d’ idées , qui augmentent sans cesse la lumière et la force
ette de France n’est que le développement du texte par redoublement d’ idées . Tous les grands poètes appellent constamment l’a
l’homme que c’était un animal à deux pieds, sans plumes ! Comme si l’ idée que j’en ai naturellement, et que je ne puis expr
es parties principales et les grandes vues du sujet ; où il donne aux idées , par la méditation, la substance et la force ; — 
 la sévérité pour les traits saillants qui altèrent la vérité, et les idées déliées et brillantes qui énervent le style ; — l
ui énervent le style ; — la répugnance pour la phrase emphatique et l’ idée  ; — la bonne foi avec soi-même, qui fait la biens
I. Lorsque la Disposition a déterminé le dessein et le plan des idées , il reste à les traduire, ou, comme dit Buffon, à
les et les plus obscurs, et leur enseignent la parfaite justesse de l’ idée et du langage. Ajoutons, d’ailleurs, qu’il y a de
i-même : Avant donc que d’écrire, apprenez à penser. Selon que notre idée est plus ou moins obscure, L’expression la suit,
des intérêts et des passions. Le sophisme a transporté les termes des idées qu’ils exprimaient aux idées contraires, donné au
Le sophisme a transporté les termes des idées qu’ils exprimaient aux idées contraires, donné aux vices les noms des vertus,
st en ce sens qu’il n’y a pas de termes entièrement synonymes. Chaque idée , en effet, a un signe propre et particulier qui n
e, comme le naturel, dépend de la pensée et du style. Elle exclut les idées basses et repoussantes, les locutions grossières
pression, la fortifie et la conserve. La période en effet développe l’ idée , l’expose dans tout son jour et sous toutes ses f
l’idée, l’expose dans tout son jour et sous toutes ses faces, par des idées accessoires qui en représentent tous les détails
, scène i. Dans la période oratoire et dans la période poétique, les idées nécessaires s’enchaînent, et leur liaison appelle
nce. L’attention se fatiguerait ainsi que l’oreille à suivre le fil d’ idées heurtées ou rattachées péniblement ; une phrase s
ions : Les superbes seront confondus, les humbles relevés. Les quatre idées accessoires dans lesquelles se développe la secon
t écrivain, est de faire entendre, autant qu’il se peut, l’objet et l’ idée par le son ; et ce caractère leur est si essentie
comme dans les dérivés des langues étrangères, pour l’expression des idées comme pour celle des choses. Il est, à quelques é
ribué la mission de purifier l’esprit et la langue. Il soumettait les idées et les sentiments à une analyse subtile, les tour
oppait celle de Bourdaloue. Sa phrase, périodique dans la liaison des idées , mais coupée dans la succession des incises, semb
position composée de trois termes, de trois signes propres chacun à l’ idée qu’il représente. L’usage — seulement — fait la
Id., liv. VIII, fab. i. 9° Antithèse. — Elle oppose directement les idées et les mots, et rend la pensée saisissante par le
.) 11° Allusion. — Elle rappelle le souvenir d’un objet analogue à l’ idée exprimée ; elle le ramène indirectement, sans s’y
funèbre de Turenne.) 13° Suspension. — Elle arrête l’expression de l’ idée , et la fait désirer pour la rendre plus saisissan
l’expression que la suspension se contente de retarder ; elle rend l’ idée plus forte, en la faisant deviner. Je devrais su
Racine, Athalie, acte V, sc. v. 15° Prétention. — Elle exprime les idées ou les faits en affectant de les omettre. C’est u
ne, Iphigénie, acte IV, sc. iv. 16° Correction. — Elle revient sur l’ idée exprimée, et la rétracte ou la modifie, au moins
e V, sc. iv. La Répétition, qui redouble les mots aussi bien que les idées  : « Là on expie ses péchés, là on épure ses inte
itons encore, comme utiles à connaître, l’Antiphrase, qui exprime une idée par son contraire. Ainsi les Euménides (déesses b
le bon apôtre, etc., — et l’Euphémisme qui adoucit l’expression d’une idée fâcheuse. On connaît le célèbre euphémisme de Cic
peut voir que nous n’admettons pas dans la rigueur absolue toutes les idées de Fénelon. 2. V. plus haut page 14, Art poétiqu
54 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — De Maistre 1753-1821 » pp. 210-213
Russie, Joseph de Maistre voua une haine irréconciliable à toutes les idées de la Révolution, et s’institua le défenseur du d
son, on admire l’écrivain, même quand on résiste au penseur. Sous ses idées fixes et ses paradoxes, il y a du trait, du morda
oue un certain rôle, nous finissons par croire qu’elle y fait tout3 L’ idée de détruire ou de morceler un grand empire est so
qui a touché la fibre la plus sensible de mon cœur. Parmi toutes les idées qui me déchirent, celle de ne pas te connaître, c
ussi désolée que si vous m’aviez quitté hier ; dans le monde, la même idée me suit et ne m’abandonne presque pas. Je ne puis
peux bien te fier sur ma tendresse, et je puis aussi t’assurer que l’ idée de partir de ce monde sans te connaître est une d
55 (1845) Leçons de rhétorique et de belles-lettres. Tome II (3e éd.)
n et de Quintilien. Ces topiques n’étaient autre chose qu’une série d’ idées générales, applicables à un grand nombre de sujet
’âme des auditeurs fortement émue, et les quitter en leur donnant une idée favorable et du sujet et de l’orateur. Lecture
sième ? — Encore le débit. Nous ne devons nous étonner ni de la haute idée qu’il en avait, ni des efforts longs et pénibles
regards, les gestes, n’expriment-ils pas aussi bien que les mots nos idées et nos affections ? bien plus, leur effet est que
les mots n’étant que des signes conventionnels et arbitraires de nos idées , doivent, par conséquent, produire une impression
r apprendre à renforcer sa voix à propos, c’est de se faire une juste idée de la nature et de la force des sentiments que l’
genre de mérite, j’ai cependant essayé de donner une bien plus haute idée de l’éloquence. J’ai démontré qu’elle était le fr
e ? Nous lisons un livre avec plus de plaisir, lorsque nous avons une idée avantageuse de l’auteur. Mais combien l’influence
l’étude des, meilleurs exemples ; cette étude ouvre toujours quelque idée nouvelle, ou développe et corrige celles que l’on
lée. Ce sont deux manières tout à fait différentes de communiquer ses idées . Un livre, fait pour être lu, exige un style tout
analogues à ceux des assemblées populaires. L’on s’y forme une juste idée de ses propres moyens, l’on prend l’habitude d’êt
s très utiles, et l’on ne peut que gagner beaucoup à bien connaître l’ idée que Cicéron s’était formée de l’éloquence. L’ouvr
e critique judicieuse. Il a présenté dans un ordre parfait toutes les idées des anciens sur la rhétorique, et ses écrits sont
que la nature en avait favorisé ; si le poids et le nombre de tant d’ idées et de notions étrangères n’étouffe pas en nous la
s modernes nous offrent, dans quelques parties de la philosophie, des idées plus exactes et des considérations plus étendues 
té perdus pour nous, lui seul aurait suffi pour nous donner une haute idée du goût et du génie de ce grand siècle d’Auguste.
quoique d’ailleurs peu élégant, paraît être celui qui s’était formé l’ idée la plus juste des qualités que doit réunir une co
isolés qu’on ne rapporte point à des considérations universelles, à l’ idée imparfaite que l’on aurait d’un animal dont on n’
qui appartient à ce genre de composition, et j’ai tâché d’en donner l’ idée la plus juste. Maintenant je ferai observer que,
ur se rendre compte de la manière d’agir des individus, et donner une idée exacte de leur caractère ; la seconde, pour suivr
gence des affaires dont il écrit l’histoire ; il doit nous donner une idée de la constitution, de la force, des revenus, de
 ; et, par le développement des raisons opposées, donnaient une juste idée de la manière de voir des différents partis. C’es
voglio, Fra Paolo. Il paraît que tous s’étaient formé de l’histoire l’ idée la plus juste, car tous ont le mérite de plaire e
tiques les plus insignifiants en apparence qui nous donnent souvent l’ idée la plus juste du caractère d’une personne. Plutar
’ils ne sont pas exactement définis, jettent de la confusion dans les idées . Nous sommes donc en droit d’exiger qu’un ouvrage
au moyen du partage d’opinion entre les personnages, donne une juste idée des arguments que l’on peut avancer en faveur des
crivent aujourd’hui des dialogues de ce genre semblent n’avoir aucune idée de cette espèce de composition ; et, à cela près
re, deux personnages que nous voyons n’exprimer véritablement que les idées d’un seul. Parmi les anciens, on doit distinguer
Jeune. Le style en est élégant et poli ; elles donnent de l’auteur l’ idée la plus avantageuse ; mais, pour me servir d’une
e lui-même ; cette observation doit nous donner encore une plus haute idée des manières et du goût de ce beau siècle. Les me
e le caractère distinctif de la poésie était l’imitation ; mais cette idée est bien vague, car il existe d’autres arts imita
imagination, exalte ses passions, porte son style à la hauteur de ses idées , et lui donne une expression toute différente de
rtaient de l’ordre ordinaire pour se prêter à celui que prenaient les idées dans l’imagination, ou à celui qu’exigeait la cad
olère. L’harmonie doit à la nature aussi bien qu’à nos associations d’ idées une telle influence sur l’imagination, qu’elle es
rs regards. Il nous peint une existence à laquelle nous associons des idées de paix, de repos et d’innocence. Aussi nous somm
es hommes sont assujettis sont désagréables et pénibles, et que leurs idées sont grossières et ignobles ; ensuite, telle que
uvent reproché à Théocrite, il nous peint les travaux ignobles et les idées grossières de nos paysans ; et si, à l’exemple de
Il doit donc savoir tenir un juste milieu ; il faut qu’il se forme l’ idée d’une vie champêtre telle qu’elle a pu exister à
du moins, ait quelque chose de vraisemblable. Telle est, je crois, l’ idée générale que l’on doit avoir de la poésie pastora
ces passions agissent sur des objets qui rentrent dans le cercle des idées champêtres, elles peuvent fournir des sujets heur
e saurait s’empêcher de reprocher à Théocrite d’avoir quelquefois des idées trop basses ou trop grossières, et de prêter à se
avec le plus de succès ; on trouve dans ses idylles un grand nombre d’ idées neuves, les situations en sont frappantes et les
ode est restée inséparable de la musique, contribue à nous donner une idée juste de ce genre de poème, et des qualités qu’il
qu’au sublime, doit être pleine de chaleur et de vie. Rempli de cette idée , le poète qui va composer une ode, si son génie a
s, et une liaison entre chacune de ces parties. Les transitions d’une idée à une autre seront aussi légères et délicates que
le suggérer ; mais toujours faudra-t-il y suivre l’ordre naturel des idées , en sorte que l’auteur ressemble à un homme qui p
e Pindare ; mais on y trouve plus de clarté, plus de liaison dans les idées , et même beaucoup plus de pensées et d’expression
en de particulier dans l’objet dont il essaye de tracer l’image ; les idées qu’il s’en forme sont vagues et obscures, ses exp
unes et faibles. Ce sont des mots qu’il nous donne, bien plus que des idées  ; le langage dont il se sert est bien celui qui c
faciles à concevoir, et les caractères particuliers donnent seuls des idées distinctes. En troisième lieu, toutes les circons
e de goût lise une de ses saisons sans éprouver des sentiments et des idées analogues à ceux que cette saison inspire. Je pou
ire sur l’imagination des impressions de même nature, et rappeler des idées également tristes et mélancoliques : la promenade
ant que possible, particularisé d’une manière assez exacte pour que l’ idée que l’on s’en forme fût à la fois complète et dis
e, c’est une véritable tautologie. Il faut qu’une épithète ajoute une idée nouvelle au mot qu’elle qualifie, ou modifie la s
et les observations dont je les ai accompagnées, pourront donner une idée exacte des qualités que doit réunir une descripti
ns vagues ou d’épithètes triviales afin de nous donner une plus haute idée de son sujet, qu’après tous ses efforts nous avon
olixité. L’imagination ne saisit jamais mieux toute la grandeur d’une idée qu’on lui présente, que lorsque cette idée tout e
ux toute la grandeur d’une idée qu’on lui présente, que lorsque cette idée tout entière la frappe au même instant. Vouloir p
la nature dont le spectacle imposant lui laissa de grandes et fortes idées . Outre les images qui se rapportaient aux product
de l’établissement et de l’histoire de leur nation ; aussi toutes les idées qui s’y rapportaient avaient par cela même beauco
antage d’être plus complètes en elles-mêmes, et mieux fondées sur les idées nationales et sur les mœurs du peuple que celles
blance avec l’objet qui l’occupe, et reprend aussitôt le cours de ses idées . Telle est cette belle comparaison, pour faire se
’élever au-dessus d’elle-même, et faire des efforts pour exprimer des idées trop grandes pour le langage des hommes. Après ce
les qu’il veut distribuer, et son plan se trouve achevé. Mais voici l’ idée la plus pauvre et la plus ridicule qui soit jamai
ir en philosophe le plan d’un traité moral ; son génie s’enflamme à l’ idée d’une action qui lui paraît à la fois noble, gran
omme on conclut la moralité d’une des fables d’Ésope. C’est avoir une idée bien pauvre et bien bornée de l’avantage que la l
énètrent son cœur. Le but du poète est de donner plus d’extension à l’ idée que nous avons déjà de la perfectibilité humaine,
e esprit se dégage de toutes les petitesses de la vie et se forme à l’ idée des entreprises grandes et héroïques. C’est un té
iste entre elle et les autres genres de poésie. Dans une pastorale, l’ idée dominante est l’innocence et la tranquillité ; in
actères généraux de ce genre de composition ; mais pour en donner une idée plus précise, et pour rendre plus facile l’applic
ui dépendent de cette fable et de ce plan, et qui s’y rapportent. Son idée , il est vrai, ne nous paraît pas très claire, et
oute a nui au succès de leurs poèmes. L’antiquité est favorable à ces idées grandes et nobles que doit développer la poésie é
uelques critiques ont répondu que c’était l’esprit infernal, et cette idée a été la source du blâme et du ridicule dont on a
l’épopée, faite pour produire l’admiration et développer les grandes idées , que le merveilleux et le surnaturel sont à leur
x fournissent au poète le moyen d’agrandir son sujet, en y mêlant les idées augustes et solennelles de la religion ; tous deu
a conduite du poème de Milton. Cet ouvrage repose tout entier sur des idées religieuses ; la Divinité, les anges et les démon
s purement fictifs, dont les noms ne représentent autre chose que des idées générales, et auxquels l’imagination même se refu
caractères et des mœurs encore empreints d’une sauvage rudesse ; des idées morales à peine formées ; des désirs, des passion
n peu d’importance, ou sont tout à fait déplacés. En nous donnant une idée de la vivacité des Grecs, il nous donne aussi une
us donnant une idée de la vivacité des Grecs, il nous donne aussi une idée de leur loquacité. Cependant ces discours sont to
issent que par la traduction de M. Pope, ne peuvent s’en faire qu’une idée imparfaite. Cette traduction est très estimable e
gine et la fondation de Rome à un héros aussi illustre qu’Énée. Cette idée était par elle-même très brillante, elle donnait
eau une philosophie sublime que le génie platonique de Virgile et les idées plus développées du siècle d’Auguste ont revêtu d
Quelquefois, il est vrai, surtout lorsqu’il exprime la tendresse, ses idées deviennent forcées et sortent de la nature ; mais
genre de merveilleux qui n’est pas sans agrément. C’est une heureuse idée , par exemple, que d’avoir fait apparaître en song
ité. Le poète est entré avec beaucoup de bonheur dans l’esprit et les idées des anciens, et particulièrement dans leur mythol
iques ont donné la description d’une descente aux enfers ; et, dans l’ idée qu’ils se sont faite du monde invisible aux morte
les morts. Au sixième livre de l’Énéide, l’on aperçoit déjà dans les idées un perfectionnement qui atteste les progrès que l
cupations, sont décrits avec art, et se trouvent en harmonie avec les idées de la morale la plus pure. Fénelon, dans sa desce
l’ange qui découvre au premier homme le sort de sa postérité est une idée singulièrement heureuse ; malheureusement l’intér
personnages qui doivent jouer un rôle dans la pièce ; il donnera une idée de leurs projets, des motifs qui les font agir, e
conversation entre les premiers acteurs amenés sur la scène donne une idée claire et précise du sujet. L’intrigue doit aller
é des pensées forcées ou éloignées de la nature, pour nous donner une idée exagérée de ce qu’éprouvent les personnes qu’il n
cette difficulté, dit-il, et vous en ôterez tout le mérite. C’est une idée bien étrange ! comme si le plaisir qu’éprouvent l
ature ; et, en faisant attention à la différence qui existe entre les idées de leurs temps et celle du siècle où nous vivons,
onstance, jointe à celle dont j’ai parlé, ne peut que nous donner une idée peu favorable des représentations dramatiques che
oète a fait le plus heureux usage de la grandeur et de la majesté des idées religieuses. Lecture XLVII. De la comédie en g
s principes généraux de l’art dramatique à la comédie. Pour avoir une idée encore plus juste de ce genre de composition, et
it que comme une affaire de pure forme. On peut se faire aisément une idée de la direction que de pareils spectacles pouvaie
tombe sous quelques-uns de nos sens ne peut faire naître en nous des idées grandes, élevées, imposantes, idées auxquelles no
ne peut faire naître en nous des idées grandes, élevées, imposantes, idées auxquelles nous avons donné le nom de sublimes, q
ient aux grands objets, à l’essor le plus élevé des sentiments et des idées . Que l’expression réponde à la pensée, elle en a
sublime sera dans la simplicité ; si le terme figuré embrasse mieux l’ idée et la présente plus vivement, le sublime sera dan
e sans elle, ou plus qu’elle ? En effet, de grands mots et de petites idées ne font jamais que de l’enflure : la force de l’e
st sublime. Laissons là ces disputes de mots. « Tout ce qui porte une idée au plus haut degré possible d’étendue et d’élévat
éveloppements, qui font eux-mêmes quelquefois le sublime. Lorsque les idées présentent le plus haut degré concevable d’étendu
’est qu’un trait imperceptible dans l’ample sein de la nature ; nulle idée n’approche de l’étendue de ses espaces ; nous avo
e, ou plutôt ce qui les réunit en un seul. « On attache communément l’ idée du sublime à la grandeur physique des objets, et
nventés pour exprimer les objets sensibles ? Lorsqu’on s’est fait des idées abstraites, et que d’une foule de perceptions, tr
xpression de l’objet qui tombait sous les sens, et l’on en a revêtu l’ idée pour laquelle on manquait de terme. Cet usage des
ent de nom. « Est venue ensuite la délicatesse, qui, pour adoucir les idées indécentes ou déplaisantes, a évité le mot obscèn
ne naturellement celui qui écrit. Écoutons Buffon développant la même idée , et nous parlant de l’importance du style : « Le
e répéter ; mais ce n’est pas comme Sénèque, dont chaque répétition d’ idées est un nouvel effort d’esprit : on pourrait dire
s priver le lecteur, nous allons la rapporter ici. « Pour donner une idée de l’espèce d’éloquence employée par les prédicat
ésie, qui doit marcher, comme notre prose, dans l’ordre précis de nos idées . Nous avons donc un besoin essentiel du retour de
c’est un récit en vers d’aventures héroïques. » Mais il développe son idée  ; et, comme Blair, il fait rentrer dans la classe
. Blair, d’après la définition qu’il donne de l’épopée, et d’après l’ idée qu’il s’était formée de la poésie, ne devait pas
a Henriade, qui s’exprime ainsi à ce sujet : « On confond toutes les idées , on transpose les limites des arts quand on donne
« Dans le temps qu’il travaillait à cette tragédie, la sphère de ses idées s’élargissait à mesure qu’il pensait. Son plan de
rop souvent et trop longtemps de la même chose. En admirant plusieurs idées sublimes, ils jugèrent qu’il y en a plusieurs d’o
roth, tous êtres imaginaires dont le lecteur ne peut se former aucune idée , et auxquels on ne peut prendre aucun intérêt. Ho
où il vivait. Aucune traduction française ne donne de Shakspeare une idée bien exacte ; ceux qui ont essayé de le faire pas
terait si on voulait les mettre en vers. « Ce n’est pas peut-être une idée fausse de penser qu’il y a des plaisanteries de p
e théâtre ce genre de comédie mixte, dont les anciens avaient donné l’ idée dans l’Andrienne, mais qui, plus étendu chez lui,
op souvent sentencieux, est tout près de la monotonie, et le fond des idées étant d’un ordre assez vulgaire, il devient plus
’homme reçoit des perceptions de deux natures différentes, celles des idées et celles des émotions. J’entends par idées les p
s différentes, celles des idées et celles des émotions. J’entends par idées les pensées qui naissent et se succèdent dans l’e
les efforts que fait l’esprit pour arranger, combiner, ou séparer les idées qu’il a formées, et les effets produits sur l’esp
es qu’il a formées, et les effets produits sur l’esprit par ces mêmes idées , depuis les agitations les plus violentes des pas
agination et de l’intelligence. En un mot, la pensée est l’objet de l’ idée , le sentiment intérieur est l’objet de l’émotion.
l’objet de l’émotion. J’appelle l’expression de l’une, le langage des idées  ; j’appelle l’expression de l’autre, le langage d
celui des vers anglais. Il serait impossible qu’un Romain se fît une idée de notre prononciation. 17. Dans le vers héroïqu
t connaître en Angleterre les idylles de Gessner, dans lesquelles mes idées sur le perfectionnement dont ce genre de poésie e
rgère coquette est on ne peut plus naturelle, et bien différente de l’ idée que nous en donne M. Addison. Cette censure du Ta
bout à bout dans des phrases pompeuses, ne produisent pourtant aucune idée distincte. Si on les en croit, l’essence de l’ent
a magnificence et l’harmonie des paroles, sans y faire naître que des idées confuses, qui se chasseraient l’une l’autre au li
que du choix. Il a saisi, par une supériorité de goût, les premières idées de l’éloquence dans tous les genres ; il a parlé
56 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre III. Beautés de sentiment. »
ignifier quelque chose, et qu’il couvre heureusement le vide absolu d’ idées , et le défaut de justesse dans l’application, il
 ; et ici commence la dépravation du jugement et le désordre dans les idées  : mais celui de tous qui est le plus dangereux, c
et le cœur ne sont et ne peuvent être pour rien, puisqu’il n’offre ni idées , ni sentiments, et que la langue seule en fait le
Revenons donc à la vérité, à la nature, et l’ordre rentrera dans nos idées , et les mots diront ce qu’ils doivent dire. Nous
lles, parce que nous n’aurons jamais à rendre qu’une certaine suite d’ idées , dans un ordre simple et lumineux ; et notre styl
umineux ; et notre style sera clair, notre langage pur, parce que nos idées seront justes et nos sentiments vrais. Nous sauro
st capable de réveiller en nous le sentiment du beau. Or, comme cette idée générale du beau est elle-même quelque chose de v
appelé sentimentales les beautés qui excitent ou réveillent en nous l’ idée que nous nous sommes formée, et le sentiment que
nfortunes des puissants de la terre ; et eux seuls vont nous donner l’ idée et les règles de l’élégie, non point de cette élé
re des Rois, ch. ier v. 17161 ; monument précieux, où le mélange des idées religieuses et guerrières, admirablement fondues
nçais ses frères, que les tristes Israélites, nous pourrons avoir une idée du Super flumina Babylonis, etc. ; c’est-à-dire,
ntérêt attaché aux circonstances locales, ces noms, ces personnages d’ idée , qui ne tiennent à rien, qui ne se lient à aucun
57 (1867) Rhétorique nouvelle « Troisième partie. la rhétorique » pp. 194-
uire en art. Voici à peu près comment ils raisonnaient : — Toutes les idées nous viennent des sens, c’est-à-dire du monde ext
er, sinon développer ? Et qu’est-ce que développer, sinon tirer d’une idée générale tout ce qu’elle contient ? Nous avons tr
ne idée générale tout ce qu’elle contient ? Nous avons trié entre les idées générales celles qui sont propres à l’amplificati
quence est une dialectique à l’usage du peuple, il passa en revue les idées principales qui règlent les jugements de la plupa
s divisent le travail de la composition en cinq parties : trouver ses idées , les disposer dans le meilleur ordre, les orner d
ire de les connaître pour savoir qu’avant de parler il faut avoir des idées , puis les mettre en ordre, puis les revêtir de l’
pas voir que toutes les causes particulières peuvent se ramener à une idée générale à laquelle se rattachent tous les fils d
e serez jamais un véritable orateur si vous ne vous faites une grande idée de votre profession, des qualités qu’elle exige e
riture, il y a plusieurs demeures dans la maison de mon père. VI idée générale du discours Nous avons esquissé l’art
d et décidant seul le succès de la journée. Voltaire nous a donné une idée nette de la bataille de Rocroy : Bossuet nous a f
la cause. Pour peu qu’il ait l’esprit étendu et orné, autour de cette idée générale les preuves accourent d’elles-mêmes se p
ient, aux dispositions des juges, il entre dans le développement. Les idées s’attirent par groupes, chacune d’elles appelant
idées s’attirent par groupes, chacune d’elles appelant à sa suite des idées secondaires, qui en appellent d’autres à leur tou
ui a pour unité d’action la question à débattre, pour personnages les idées , pour intrigue les objections à résoudre, pour dé
ennent des tableaux. Il ne démontre pas, il peint, il personnifie ses idées , il les fait agir et parler. Avez-vous jamais ass
orateur a grandi en expérience et en réputation, plus il a une haute idée de son art et plus il craint de rester au-dessous
du discours, comme une étoffe légère dessine les formes du corps. Les idées sont un fonds commun que chacun peut s’approprier
me naturelle. Elle seule, en effet, est assez vaste pour contenir une idée complète avec son cortége nécessaire de preuves e
mbre à cette phrase où tout s’enchaîne et se rattache logiquement à l’ idée principale : Milon n’est pas coupable, la démonst
ail, que pour persuader il faut peindre, c’est-à-dire représenter ses idées par des images sensibles. C’est là ce qui disting
tions, l’orateur voit sa pensée. A-t-il saisi des rapports entre deux idées , son esprit impatient supprime le lien qui les un
ir ainsi d’un bond les nombreux degrés qui conduisent lentement d’une idée à une autre les esprits calmes et rassis. Réduise
58 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre V. — Qualités particulières du Style »
pauvre père ? Oh ! qu’il sera content de me revoir ! » Plein de cette idée , le jeune militaire demande et obtient un congé d
uelle un homme d’esprit si trouve embarrassé, au milieu de toutes les idées qui se présentent en foule à son esprit : ce ne p
t par où commencer à écrire : il aperçoit à la fois un grand nombre d’ idées  ; et, comme il ne les a ni comparées ni subordonn
essé de la faire éclore, il n’aura même que du plaisir à écrire ; les idées se succéderont aisément, et le style sera naturel
choses. Il proscrit de la véritable éloquence les pensées fines, les idées légères, l’esprit mince et brillant, qui est nuis
e éloquence que l’emploi de ces pensées fines, et la recherche de ces idées légères, déliées, sans consistance, et qui, comme
rits cultivés, mais stériles ; ils ont des mois en abondance, point d’ idées  : ils travaillent donc sur des mots, et s’imagine
: ils travaillent donc sur des mots, et s’imaginent avoir combiné des idées , parce qu’ils ont arrangé des phrases, et avoir é
rmer une suite, une chaîne continue, dont chaque point représente une idée  ; et, lorsqu’on aura pris la plume, il faudra la
la réunion et l’exercice de toutes les facultés intellectuelles ; les idées seules forment le fond du style, l’harmonie des p
rond ni le ton du style, et se trouve souvent dans les écrits vides d’ idées . Le ton avec lequel l’écrivain doit parler se rè
e s’élèvera elle-même ; et si le ton est constamment élevé, si chaque idée est brillamment rendue, si le génie de l’écrivain
ir pleinement, peut être que nos efforts suffiront pour en donner une idée satisfaisante. Si l’on veut bien comprendre cette
rendre cette espèce de style, il faut que l’on reporte un instant ses idées sur la nature du style classique : ce dernier nou
ient aux récits merveilleux de leurs aventures. Indépendamment de ces idées singulières, les écrivains romantiques ne voulure
e sont donnés en partage. La Réforme romantique descendit bientôt des idées dans le style. Ces novateurs créèrent des procédé
es ; des tours nouveaux avec des solécismes ; et ils présentèrent des idées neuves avec des termes impropres. La nouvelle éco
e pensée remarquable ment sublime. Les cinq premiers vers offrent des idées grandes, pompeusement exprimées, et le dernier ve
us étonnants, et cependant c’est dans ce style que sont exprimées les idées grandes et magnifiques, où nous voyons Dieu agir
essions fortes, les figures hardies ; tout y est plein de choses et d’ idées qui frappent l’esprit et saisissent l’imagination
59 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre II. — Division de la rhétorique : Invention, Disposition, Élocution »
sont nécessaires : 1° l’Invention, c’est-à-dire l’art de trouver les idées principales et les détails ; 2° la Disposition, c
° la Disposition, c’est-à-dire l’ordre dans lequel sont exprimées les idées  ; et 3° l’Élocution ou le style, c’est-à-dire la
, et Mémoire. Nous leur consacrerons quelques mots pour en donner une idée suffisante à ceux qui désireraient en avoir quelq
faire valoir, bien méditer, avant de prendre la plume, sur toutes les idées qui le composent ; c’est alors qu’il s’agira réel
beaucoup plus d’avantage qu’un autre lorsqu’il s’agira de trouver des idées pour composer son sujet. Quel avantage n’aura-t-i
palais. Cependant il existe un excellent moyen pour combler ce vide d’ idées qui nous menace tous : c’est la lecture des bons
el est le moyen le plus efficace pour corriger la sécheresse de leurs idées . § II. Les Lieux communs La rhétorique indi
ommuns La rhétorique indique comme sources où l’on peut puiser des idées , certains magasins ou arsenaux sous le nom de Lie
Quand le sujet est simple, la définition suffit pour en donner une idée générale ; mais quand il est complexe, il faut, p
peuvent se confondre, surtout lorsque rémunération offre une suite d’ idées qui ne sont point destinées à être reprises sépar
en exposer les causes et les effets, qui sont une source naturelle d’ idées . Fénelon, dans son Télémaque, expose ainsi toute
e, ou pour mieux faire comprendre la différence qui existe entre deux idées . La Fontaine, dans Philémon et Baucis, voulant pr
tachant indirectement au sujet, contribuent cependant à en donner une idée plus complète. Ce sont les Comparaisons, les Exem
ime publique, etc. Chacun pourra puiser à ces différentes sources des idées favorables au sujet qu’il traite. Fénelon racont
ste plus parmi ceux qui l’environnaient et qui l’ont remplacé ; cette idée me rend plus pénible le sentiment de sa perte.
ec exactitude saisir le langage qui leur est propre, et conformer nos idées aux bienséances qui leur conviennent sons le rapp
4° Honte La Honte est un sentiment pénible qui affecte l’âme par l’ idée de quelque déshonneur qu’on a reçu, ou que l’on c
60 (1811) Cours complet de rhétorique « Notes. »
prononcer qu’avec respect ; mais il faut, pour cela, qu’ils aient une idée juste de leur mérite respectif, et c’est l’objet
age des bonnes études ; elles impriment au goût une direction, et aux idées un caractère de justesse, qui ne manquent jamais
ailleurs de M. de La Harpe), de cette foule de beaux vers, de grandes idées , de traits imprévus, et d’autant plus précieux, q
homme aigri par le sentiment d’une grande injustice, il fit de cette idée qui lui avait si bien réussi, l’âme de son théâtr
ont tous avec Warvick, ce trait premier de ressemblance qui tient à l’ idée générale du rôle ; et malgré les efforts de l’aut
ortes de compositions. L’auteur n’y tourne guère que dans un cercle d’ idées communes et cent fois rebattues, exprimées le plu
nt le despotisme. Un nouvel ordre de choses comporte un autre ordre d’ idées , qui déterminent à leur tour de nouvelles formes
cessité et la vérité de la religion chrétienne. Cette grande et belle idée de s’adresser d’abord au cœur de l’homme, pour co
r qu’elle triomphe de lui malgré lui, et presqu’à son insu, était une idée aussi nouvelle, aussi heureuse en morale, que féc
j’estime assez sa personne pour me permettre de hasarder ici quelques idées que je soumets à mon tour à sa critique. Deux cho
re ; la poésie quitta un moment la scène, pour y reporter bientôt des idées nouvelles, une pompe plus théâtrale, des mœurs qu
aignit amèrement ; il n’était déjà plus temps. C’est au milieu de ces idées nouvelles, ou plutôt de ce chaos de toutes les id
au milieu de ces idées nouvelles, ou plutôt de ce chaos de toutes les idées , que s’élevèrent deux hommes, MM. Lebrun et Delil
ueur et d’énergie, dans la description des combats, et vous aurez une idée juste d’une traduction évidemment supérieure à l’
61 (1892) La composition française aux examens du baccalauréat de l’enseignement secondaire moderne, d’après les programmes de 1891, aux examens de l’enseignement secondaire des jeunes filles et aux concours d’admission aux écoles spéciales pp. -503
ement, se demander ce qu’on pourrait dire sur chacun d’eux, noter ses idées et les mettre en ordre. Quiconque se soumettra à
haque question, et par là même à réfléchir et à voir clair dans leurs idées . Après quelques années d’études, les connaissance
œuvres classiques inscrites au programme. Il faut se faire une juste idée de chacune d’elles et lire ce qu’en ont écrit les
e d’erreur. Le sujet compris, il importe de l’analyser, de réunir des idées et des preuves et de les disposer dans un ordre l
n. Cette dernière partie n’est souvent qu’un résumé très succinct des idées ou des arguments qu’on a présentés. Un style simp
moins garder quelque chose de son caractère propre. Elle indique les idées et les arguments plus qu’elle ne les développe ;
n, doit se développer méthodiquement, et il est nécessaire que chaque idée importante soit attaquée et défendue. Il y a, en
tre plus de facilité que de jugement. Quand on sait choisir entre ses idées et les disposer en bon ordre, on peut tout dire e
 – En a-t-il toujours été ainsi dans notre littérature ? Rappeler les idées de Fénelon à ce sujet, et résumer les principales
ue historique ? (Montpellier, juillet 1891.) Exposer et apprécier les idées exprimées par Fénelon au sujet de l’histoire dans
ent spécial, que les tragédies de Corneille sont propres à donner des idées nobles et généreuses, à inspirer l’amour du devoi
e et Racine) : « Corneille nous assujettit à ses caractères et à ses idées  ; Racine se conforme aux nôtres. … Il y a plus da
re de Henriette d’Angleterre. (Paris, octobre 1891.) Quelles sont les idées de Fénelon sur l’éloquence, d’après la Lettre de
lémence du roi. (On pourra s’inspirer, pour rédiger cette lettre, des idées émises par Bossuet dans l’oraison funèbre du prin
de l’esprit français en Europe au xviii e siècle. – Le mouvement des idées et les tentatives de réformes. (Poitiers, août 18
x, avril 1889.) « Il est bon de voyager quelquefois : cela étend les idées et rabat l’amour-propre. » (Sainte-Beuve, Causer
s. (Nancy, juillet 1891.) Origine, développement, signification de l’ idée de Patrie ; devoirs qui découlent de cette idée.
t, signification de l’idée de Patrie ; devoirs qui découlent de cette idée . (Poitiers, octobre 1889.) L’amour de la patrie.
si grand qu’une grande douleur. Expliquer ce vers en développant les idées suivantes. Une grande douleur demande une grande
argent : elle est dans l’industrie et le travail. » Développer cette idée à l’aide de raisons historiques, économiques et m
oirs, quels sentiments a-t-elle surtout mis sur la scène ? Donnez une idée sommaire du théâtre tragique de Corneille et de R
suet sur l’Histoire universelle. (Clermont, octobre 1881.) Donnez une idée du Télémaque de Fénelon. 1° Quel est ce genre d’o
oire ? Pourquoi les a-t-on distingués et qualifiés ainsi ? Donnez une idée sommaire de chacun d’eux, en citant dans les lett
1878.) Quel est le caractère propre de la poésie lyrique ? Donnez une idée sommaire de la poésie lyrique en France depuis le
’éloquence politique a-t-elle inspiré le plus d’orateurs ? Donnez une idée sommaire de l’éloquence politique à la fin du der
civilisation à partir du xv e siècle. (Paris, août 1882). Donnez une idée sommaire des ministères de Colbert et de Louvois,
1877). Montcalm. – Quelques mots sur son enfance, son caractère, ses idées . – Il devient gouverneur du Canada. – Dernières a
ments appropriés aux deux personnages. (Paris, août 1879). Donnez une idée de la cour de Louis XIV à Versailles, après le tr
t de leur destinée. – Donner des exemples à l’appui de cette dernière idée . (Clermont, août 1877.) Fondements des devoirs de
ité d’un homme ou d’un peuple ? (Paris, août 1876.) Développez cette idée que l’amitié ne peut exister qu’entre honnêtes ge
le de leur respect et de leur reconnaissance. Vous développerez cette idée sous la forme d’une lettre, écrite par un voyageu
-on donné au xvii e siècle le nom de siècle de Louis XIV ? Donner une idée générale de la grandeur de ce siècle sous le rapp
l’admiration si légitime qu’elles inspirent et pour développer cette idée que loin de faire tort aux ouvriers, elles ont se
ut la place qu’ils occupent dans l’histoire de la civilisation et des idées  ? D’où vient l’admiration qu’ils inspirent encore
elle de l’éloquence politique et de l’éloquence judiciaire ? – Quelle idée peut-on se faire de l’éloquence de la chaire à la
istoire ? – Dans quels genres Montesquieu a-t-il excellé ? Donnez une idée de son esprit et de son style. – Est-il vrai que
eut pas d’abord de succès à Saint Cyr. – Quelles sont les principales idées de Pascal sur l’art d’écrire ? – Expliquer, en pr
urs du xvii e et ceux du xviii e siècle ? Histoire – Donner une idée de l’œuvre de Richelieu. – Que faut-il penser de
xviii e siècle. – Quelles sont les réformes qui, sous l’influence des idées françaises, ont été accomplies en Europe au xviii
es françaises, ont été accomplies en Europe au xviii e siècle ? – Les idées et les institutions étaient-elles d’accord en Fra
et Montesquieu. – Donner, d’après Bossuet et d’après Montesquieu, une idée du patriotisme des Romains. – Quelles différences
urtout d’une forme originale, mais il lui arrive aussi d’exprimer des idées justes dans un langage grave et concis. Il est in
on ; elle s’est proposé de renverser tout ce qui faisait obstacle aux idées nouvelles ; il lui fallait une forme de langage r
lait dans la maison d’Orgon et en restait le tranquille possesseur, l’ idée que nous avons du juste serait froissée. La Fonta
manquent d’intérêt. Beaumarchais s’inspira plus d’une fois des mêmes idées et ne fut pas plus heureux que Diderot ; Sedaine
l a surtout servi les intérêts des ennemis de la France. De nouvelles idées se sont répandues ; on proclame partout la nécess
e de réparer les maux de la guerre et qui ne rejette point toutes les idées des réformateurs devrait accueillir celle-là. Ce
à son maître sont, à coup sûr, des personnages comiques ; mais leurs idées et leurs paroles sont également vulgaires. Les tr
aient être ; il s’était fait du devoir et de l’héroïsme la plus haute idée et il avait créé des personnages qui semblent des
n rien et la tragédie était renouvelée. Expliquer les principales idées de Pascal sur le style. Pascal n’a parlé du st
rejette tous les ornements superflus. Justesse du fond, agrément des idées et chaleur de l’élocution, naturel du style, simp
ouir ni par les paradoxes, ni par les sophismes. Il se fait une haute idée du métier d’écrivain, il estime qu’on ne doit liv
èle à d’autres âmes. Ce souci de bien penser et de n’exprimer que des idées justes constitue la grandeur morale de l’écrivain
arfait modèle. Tout livre qui ne donne pas de son auteur cette grande idée ne saurait être un bon livre. Il n’est pas fait d
pas assez pourtant de penser juste, il convient aussi d’exprimer des idées agréables, de charmer ou de subjuguer ses lecteur
hés. On n’est entendu, avec plaisir, qu’à la condition d’exprimer des idées dont chacun sente la justesse. « Cette correspond
qu’on s’en préoccupât toujours. Pour penser juste et pour trouver les idées qui conviennent le mieux, il est nécessaire de mé
lecteur et ce mouvement qui l’entraîne. L’écrivain, tout plein de ses idées , convaincu de leur excellence, trouvera, tout de
de bien moins dans des préceptes de rhéteur que dans le fond même des idées . Pascal qui se souciait peu des petites choses et
jeune. Ceux qui ont aimé le style pour lui-même et qui ont revêtu des idées communes d’un langage magnifique, n’ont eu qu’un
stoire littéraire démontre, par d’éclatants exemples, la justesse des idées de Pascal. Supposez une lettre de La Fontaine
a Mer, les Souhaits, et dix autres fables prouvent à quel point cette idée lui tient au cœur. Il ne l’a, nulle part, mieux m
. Les images empruntées à la peinture ne peuvent donner qu’une faible idée de ces scènes émouvantes où les effets se succède
analysé ses tirades brillantes et elle en a fait sentir le vide, les idées superficielles et le clinquant. Elle s’en est pri
mé, sinon avec éclat, du moins avec force et avec précision certaines idées philosophiques. Il est clair là où il est facile
Horace. Boileau est un versificateur plus habile, mais Voltaire a des idées plus abondantes. Certaines de ses satires sont de
s dans lesquels Voltaire s’est exercé, comme prosaleur, et donner une idée de son style. Voltaire prosateur est l’égal de
ue les meilleurs, le don de conter vite et de conter avec esprit. Ses idées sont ingénieuses et hardies et sous le conteur le
plus parfaite. Il n’a, nulle part, dépensé plus d’esprit. Toutes ses idées sont là, et tout son style. Il s’y montre tel qu’
aque genre, tout ce qu’il devait être. Si l’on essaye de se faire une idée plus générale de ce style, il semble qu’il appara
e cette pensée de Rivarol et telles sont, du moins, quelques-unes des idées qu’elle éveille. « La moquerie, a dit La Bruyè
; on lui demande de la correction toujours, et quelque suite dans les idées . Elle n’est pas assujettie à un ordre sévère, ell
Ce conseil est excellent et il faut s’y tenir. L’affectation gâte les idées et le style, elle irrite le lecteur ; elle l’indi
its vifs. Ce qui parait aux autres plat et terne éveille en eux mille idées ingénieuses. La plupart des lettres de Mme de Sév
que je veux faire, je l’exposerai devant vous. Si vous jugez que mes idées soient téméraires ou seulement prématurées, j’acc
est une des formes essentielles dont tous les peuples ont revêtu les idées générales qu’ils avaient acquises. Mais dès l’ori
’a-t-il pas aimé, Phèdre, Andromaque, Ilermione et Monime ! Une seule idée domine dans le Projet d’un traité sur la Tragédie
si nobles, si simples et si naturels ! Or Fénelon tout plein de cette idée préconçue n’a pas abordé l’étude de nos tragiques
l’étudiait seul. En effet, les deux adversaires se communiquant leurs idées personnelles, le sujet traité pourra être envisag
aillit l’étincelle, si la pierre a été convenablement frappée. Si les idées se rencontrent tumultueusement, sans ordre, la qu
eux et tendent tous au même but. La dispute au contraire exclut toute idée de calme. Les personnes en présence ont perdu leu
socient pour rechercher avec calme ou du moins avec réflexion et sans idée préconçue la solution d’une question. Dans la dis
aujourd’hui ? Il nous faudrait une esthétique fixe, immuable ; or les idées modernes sur le beau sont aussi différentes, auss
est bon et fait de main d’ouvrier. » Est-il besoin de dire que ces idées ne sont plus les nôtres ? On se plaît à séparer a
sprit exclusif. Les belles œuvres romantiques choquent violemment ses idées . Il les comprend, puisqu’il est intelligent, mais
et tandis qu’un romantique aussi absolu que notre classique, dans ses idées , se portera aux extrêmes contraires, tous deux po
ès cela, le médiocre serait donc essentiellement le banal, sans nulle idée neuve dans le fond, sans nulle touche originale d
itables avalanches de notes, sans phrase musicale qui les relie, sans idée . Enfin en éloquence, nul art ne remplace les conv
ême les traits d’esprit dont on se fatigue, ne vaut un fonds solide d’ idées personnelles. En résumé : Partout où l’homme, poè
yen français, je ne pouvais me flatter de concilier dès l’abord à une idée aussi nouvelle l’unanimité de vos suffrages. Cert
Elles ne peuvent espérer le succès que si elles savent découvrir les idées , les grouper, les subordonner les unes aux autres
œuvre d’art, comme d’une statue par exemple. Il doit s’en dégager une idée dominante, un sentiment précis, une impression fo
st pensé hautement, soulevé d’un beau souffle, par la force même de l’ idée et du sentiment, par l’adaptation nécessaire de l
moitié… ; elle parait fausse aujourd’hui par suite de l’évolution des idées et des sentiments littéraires ; les « esprits dou
Fénelon qu’elle s’était inspirée pour élever sa fille et son fils des idées de l’auteur du Traité sur l’éducation des filles
. (Section des Lettres.) Morale. Qu’appelle-t-on conscience morale ? Idées et sentiments qui s’y rattachent. (Section des Le
n de ses œuvres. 1 er Paragraphe. – L’écrivain classique traduit les idées générales, dans une mesure exacte d’équilibre, d’
ire, c’est l’ensemble des œuvres consacrées par le temps. Ce sont les idées générales, c’est le fonds commun où puise l’human
illet ? Vous paraît-il appelé à un succès d’aussi bon aloi ? – Quelle idée vous êtes-vous faite, en lisant les lettres de Mm
ement de la littérature française auxvii e siècle. – Quelles sont les idées qui vous ont le plus frappée chez les écrivains q
el était le but de Mme de Maintenon en fondant Saint-Cyr ? Donnez une idée du système d’éducation qu’elle y avait organisé.
rrête le droit d’exprimer librement et sincèrement une opinion où une idée  ? où commence la méchanceté, où finit la franchis
us ne lui gardons rancune que de celles qui choquent nos goûts. Cette idée peut sembler fausse, et je sais fort bien ce qu’o
r de trouver un milieu et de se faire sur la méchanceté de Boileau, l’ idée qu’en pouvait avoir quelque honnête homme du xvii
te question ? Bien des fois dans son œuvre, Boileau revient sur cette idée que le goût public est incorruptible : « Le gros
ui en faire reproche. Il y a, je crois, du vrai et du faux dans cette idée de Boileau. En effet, le public finit presque tou
réussite ou l’insuccès peuvent décider de toute une vie. Mais, que l’ idée de Boileau soit juste ou non, il n’en reste pas m
is, Monsieur, sans le comprendre, si la sincérité et l’élévation de l’ idée venaient à point rafraîchir mon esprit et délasse
ccupées de les bien disposer, arrivent à la sécheresse par une fausse idée de l’ordre et par l’abus des divisions et des sub
s, des jugements contestables. Il y a quelque chose d’absolu dans les idées qui contraste avec l’indécision et l’inexpérience
, avec une émotion et une chaleur qui n’ôtent rien à la justesse de l’ idée ni à la simplicité du langage. En parlant surtout
nsabilités les plus délicates. Le difficile était de faire valoir ces idées sages, ces suggestions salutaires, par un dévelop
in de se dénaturer pour traiter tous les sujets, suffire à toutes les idées . » 1° Le même n’a pas craint de dire : « Les l
une langue est bien faite, les nuances infinies des sentiments et des idées peuvent se traduire par la seule combinaison des
re de travaux, développée, dans plusieurs, avec un vif sentiment de l’ idée à mettre en lumière, parfois même avec un certain
ns le contredire, de tels arrêts, vous paraissent-ils s’être fait une idée suffisamment juste de la langue poétique, de la n
us sérieux du poète Malherbe à l’estime de la postérité. – Donnez une idée des héros de Corneille. – Donnez votre avis raiso
vec eux, mais sommes-nous instruites par eux ? Leur influence sur nos idées , nos sentiments est tellement affaiblie par ce co
s et non des moins intelligentes, pour qui, discerner sous les vers l’ idée et même les sentiments, est un véritable travail 
lus dans un sentiment unique qui les anime tous ; il met en scène des idées générales, exposées logiquement, presque scolasti
ut croire et faire. » Elles n’ont presque pas la peine d’examiner ses idées , et les admettent aveuglément ; cela n’a que peu
tragédies une émotion esthétique, plutôt qu’intime ; nous n’avons pas idée que cela forme une philosophie. Peut-être, de nos
eur ; les cœurs lâches les regardent d’en bas, et cela leur ôte toute idée de s’élever ; ceux-là ne valaient pas la peine d’
un peu farouche que trop conventionnel, et la défendre rudement, sans idées amollissantes sur la fraternité. – Il faut pardon
Au reste, je le prends comme premier degré ; il nous a donné quelques idées , il nous a inspiré quelques sentiments, faciles à
lles sont dirigées classiquement, elles veulent trouver des nuances d’ idées ou de sentiment où il n’y en a réellement pas. Ra
près. Elles sont là dans leur domaine propre : finesse, délicatesse, idées qui se confondent avec les sentiments ; elles son
et les suivre pas à pas. Rien n’est plus difficile à résumer que les idées de Racine ; ce n’est plus, chez lui, une idée qui
cile à résumer que les idées de Racine ; ce n’est plus, chez lui, une idée qui conduit tout ; chaque personnage a les sienne
donnera la souplesse, une vive compréhension, l’art d’entrer dans les idées , les sentiments de ceux qu’elles liront et écoute
de bouclier contre Racine. Tous deux pourraient un peu leur donner l’ idée que la vie se résume en une crise, avant et après
semble et ne s’arrête pas au détail. Son esprit, habitué à saisir les idées générales, a une grande étendue : comment apporte
ous voulions nous assurer que l’on savait reconnaître l’influence des idées , des mœurs, des événements, et aussi des théories
rément par ces annexions inattendues qui dénotent bien le trouble des idées en littérature. Comment cette ignorance et ces er
tte pensée que nous avions emprunté le mot connu de Vauvenargues. Les idées qu’il éveille ont été heureusement présentées dan
e dans le développement et de justesse dans l’expression. Trouver les idées essentielles, les enchaîner, les graduer, les nua
s petit nombre, où l’impropriété du style ajoutait à la confusion des idées . Deux aspirantes seulement n’ont pas compris le s
certaines conclusions. La grâce de quelques détails, la justesse des idées , pour tout ce qui touche au goût, et le tour agré
’une consultation plus facile, parce qu’ils sont moins nombreux ; les idées plus précises, parce qu’elles reposent sur des fa
: « 1° Composition littéraire. – …Cette influence des femmes sur les idées et les sentiments de nos bons auteurs, dans la se
hènes et la vie intime du peuple athénien, sa physionomie propre, ses idées , ses sentiments, ses passions ; enfin, si les œuv
us apprécierez l’opinion de La Bruyère ; vous appliquerez surtout ses idées à la littérature, et vous puiserez vos arguments
ude du type officiel, par la recherche du nouveau, par le progrès des idées , par le changement des mœurs, par l’imitation étr
e hypocrisie de la pensée. La justesse des mots est à la justesse des idées ce que la ressemblance d’un portrait est au visag
rire et bien parler, sinon choisir et trouver précisément pour chaque idée et chaque sentiment, et pour les moindres nuances
nés également du naturel, pouvaient faire rêver autre chose, donner l’ idée d’une manière différente d’écrire, et l’on pouvai
s ses différentes parties, une harmonie étroite entre les mots et les idées , entre le fond et la forme. Quelle pouvait donc ê
e siècle ; de Bossuet à Voltaire il y a eu bien des changements : les idées ont progressé, les esprits se sont affranchis, le
iècle, à ce style périodique qui embrasse dans un ensemble bien lié l’ idée avec toutes ses dépendances, à cette prose étoffé
ment était proche. Les esprits commençaient en effet à s’agiter ; les idées fermentaient ; à la mort de Louis XIV tout fut ch
mort de Louis XIV tout fut changé, la littérature comme le reste. Les idées étaient nouvelles, on les exprima sous une forme
r les anciens, et laissant là le grec et le latin, on alla puiser des idées nouvelles dans les littératures étrangères. Enfin
iècle n’avaient pas à lutter, eux ; ils se trouvaient en communauté d’ idées avec le public, religieux et monarchiste comme eu
religieux et monarchiste comme eux, aussi pouvaient-ils émettre leurs idées avec un calme parfait et faire usage de la périod
se de toutes les proses, instrument merveilleux pour l’exposition des idées et arme incomparable pour la polémique. Quand on
ez-les dans le texte. Lisez-les une première fois pour en prendre une idée d’ensemble, une seconde fois pour saisir l’ordonn
edresserez vos écarts de jugement, vous vérifierez la justesse de vos idées , vous compléterez, vous élargirez vos impressions
ingénieux, les observations personnelles y abondent. C’est une mine d’ idées finement rendues dont on pourra s’inspirer avec p
ce que vous connaissez de la correspondance de Mme de Sévigné, quelle idée vous faites-vous de son caractère et de son espri
Part d’erreur, d’exagération. Il y a, au moins dans l’expression de l’ idée , sinon dans le sentiment même, une arrière-pensée
mère qui gâte son enfant. Exposer, en particulier, quelques-unes des idées contenues dans le livre II de l’Émile. – « Qui a
de lire, tirée d’un de nos classiques, un jugement qui en dégage les idées principales, les classe et les apprécie. – De tou
comme on en parle entre honnêtes gens qui songent plus à échanger des idées agréables qu’à se faire la leçon » (Nisard). PLAN
C’était sans plan et sans dessein et ce n’était pas sans utilité. Les idées agréables, mais dont on pouvait tirer profit, se
s, l’éducation que l’on reçoit, les lectures que l’on fait, l’ordre d’ idées dans lequel on se meut, contribuent puissamment à
l’instituteur sait très bien ce qu’on attend de lui, s’il a une haute idée de ses fonctions, et le sentiment très vif de sa
2e Paragraphe. – La parole force la maître à éclaircir, à classer ses idées . Il les comprend mieux en les expliquant, en les
sable au savant, car : 1° Elle lui est nécessaire pour lui fournier l’ idée , la conception première des problèmes qu’il se po
– Faire le portrait d’un jeune homme qui aurait été élevé d’après les idées que J.-J. Rousseau a exposées dans son Émile. – C
lent mieux que de n’en avoir pas commis. » Commenter cette pensée. L’ idée morale qui a inspiré cette réflexion de Rousseau
leuse souplesse, très fine, très nuancée, apte à saisir le général, l’ idée , au-dessus des formes changeantes, pleine d’une i
r la marine ? Vous répondrez pour le jeune enfant, en développant ses idées . (Centre d’examen : Paris.) CONSEILS ET PLAN CONS
la condition de revivre ses souvenirs d’autrefois qu’on trouvera des idées et des expressions vivantes, qui porteront… PLAN
mistress Franklin le presse de partir au jour fixé. Vous donnerez une idée des paroles prononcées alors par cette femme héro
icables. Au fond ce que l’on veut savoir, c’est si les élèves ont une idée de l’histoire grecque, et ne confondent pas entre
es les nuances du beau. Elle élève l’àme, en la nourrissant de nobles idées , de sentiments généreux et de grands exemples de
ous demandez où vous pourriez prendre aisément et en peu de temps une idée du système de Descartes sur l’âme des bêtes. Sans
reconnaissance du jeune sauvage, ses démonstrations de soumission, l’ idée qu’il se fait de l’ètre inconnu qui le protège. D
e ce qu’on doit aux frères Montgolsier, Joseph et Étienne ; comment l’ idée des aérostats a été conçue par Étienne, après la
s de ce qui se passait chez les hommes. On donnera en peu de mots une idée de leur entretien, on se souviendra que Paul s’ét
s’attache avant tout à reproduire sous mille formes différentes cette idée austère que devant Dieu, il n’y a plus ni puissan
impérieux d’un patriotisme ardent et exclusif. Devenons une nation à idée fixe qui écarte tout ce qui pourrait la détourner
xpression de Kléber, « qu’elle prépare ses facultés ». Développer ces idées . Concours de 1888. Les sociétés modernes so
œurs, à un développement plus libre et plus heureux de l’humanité. L’ idée de Patrie doit-elle être entamée par cette évolut
ances et une préparation spéciales. Il faut s’attacher à acquérir des idées générales sur la philosophie scientifique. Il fau
LS Il fallait réfléchir avec soin au sens des quatre mots, des quatre idées qui sont à développer. Quels sont-ils ? Industrie
ssions. Lecture. Cuvier, dans la page suivante, a rendu avec force l’ idée exprimée par Bacon. Le style du morceau est à étu
ature à fortifier ou à amoindrir sa puissance militaire ? Exposez vos idées à ce sujet, en insistant particulièrement sur les
vantages du système métrique et indiquer son origine. DÉVELOPPEMENT L’ idée d’un système de poids et mesures, si heureusement
Insister sur James Watt. – Narration. – Franklin et l’électricité. 1° Idée préconçue, hypothèse logique de Franklin sur les
après les applications dues à l’industrie, dans un siècle où tout est idée , où le rêve s’évanouit devant la réalité, où l’im
Nous donnons, en les faisant précéder d’un argument qui en résume l’ idée , quelques développements dus à des maîtres, à des
pensée, les nuances du style, vous donner la pleine compréhension des idées que vous aurez conçues et vous enseigner l’art de
fieraient contre l’opposition jalouse qui accueille en tout temps les idées nouvelles. En retrouvant dans les ouvrages de l’a
vembre, décembre et janvier. – Un de vos camarades n’a pas la moindre idée de l’administration communale ; vous lui exposez,
ayez de l’en dissuader dans une lettre qui développera brièvement les idées suivantes : 1° Qui est sûr, étant riche aujourd’h
tres, des narrations, des descriptions qui se rapportent à un ordre d’ idées que l’on n’a pas l’habitude d’envisager et d’étud
e partie de l’ensemble. Les détails oiseux étaient à écarter. C’est l’ idée générale de santé, d’harmonie, d’aisance, qu’il c
érieures certes leur serviront, mais elles ne leur fourniront guère d’ idées et ne leur donneront pas la clef d’une terminolo
imerie a-t-elle aidé à la renaissance des lettres et au mouvement des idées dans le monde ? Traiter ce sujet en trois pages a
s. Il faut esquisser des aperçus généraux, grouper, condenser….. Deux idées doivent dominer le devoir : la situation de la Fr
bligatoire du travail, son utilité, sa moralité. Ce sont là les trois idées à développer. PLAN Préambule. – Quelques mots tr
r le trait qui désigne le mot à mettre en relief, le mot qui résume l’ idée . Il n’y a plus à craindre de vagabonder, de s’éca
pays étrangers, français, voyagent si peu, approuver… C’est sur ces idées , sur ces mots qu’il s’agit d’insister. Ce sont le
Sainte-Beuve : « Il est bon de voyager quelquefois ; cela étend les idées et rabat l’amour-propre. » – La profession de co
de richesses internationales. C’est une exposition qui peut donner l’ idée à des étrangers de faire des commandes, d’entrer
langue, perpétueraient dans les âges les plus lointains, le nom, les idées , les mœurs religieuses et politiques, la pratique
races ou inférieures ou arriérées, que d’avoir greffé la langue, les idées , les aspirations, l’influence, les mœurs, tout le
62 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre VII. des passions  » pp. 89-97
et comment on y parvient, mais encore et surtout y voir des sources d’ idées , des auxiliaires pour l’invention. Peindre la pas
n certaines circonstances, la passion personnelle puisse inspirer une idée , un mouvement oratoire, un cri, un geste entraîna
nde sensibilité théorique et générale, pour ainsi dire, détruit toute idée de sensibilité pratique et actuelle. La passion c
feindre lui-même ou la prêter aux autres. Et bien certainement, cette idée de fiction est au fond du précepte des anciens. D
s certains rapports, échauffe réellement ; on s’enthousiasme pour son idée , la fiction devient une vérité ; et cela sans con
ncore dans Corneille. Eh bien, voyez, je ne dis pas précisément que d’ idées neuves, mais quel art de rajeunir de vieilles idé
précisément que d’idées neuves, mais quel art de rajeunir de vieilles idées ces quatre poëtes doivent à l’introduction de la
63 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre II. Éloge de Démosthène par Lucien. »
sel de cet enjouement et de cette gaîté, dont Swift a donné depuis l’ idée et le modèle à la littérature anglaise, Lucien va
tte dernière partie de l’éloge, un ton de grandeur et une élévation d’ idées qui nous reportent aux beaux jours d’Athènes ; et
es supérieurs, que lors même que les siècles ont dégénéré, leur seule idée réveille et ranime pour un moment quelques étince
est en action, en mouvement, et en dialogue. On sait d’ailleurs que l’ idée première et le plan dramatique de l’éloge de Marc
la tête ardente concevait et communiquait avec chaleur aux autres des idées infiniment heureuses, qu’il n’eut ni la patience,
64 (1879) L’art d’écrire enseigné par les grands maîtres
Préface Je ne cacherai pas d’où m’est venue l’ idée de ce recueil. Elle appartient à Sainte-Beuve. El
Ils ajoutaient que ces prétendus maîtres d’éloquence n’avaient pas l’ idée de l’éloquence et de ses moyens ; que le point im
stères de l’éloquence, ils témoignent qu’eux-mêmes ils n’en ont pas l’ idée . La rhétorique est de toutes les parties de la li
de nos pensées ne sont pas même rassemblés, où presque aucune de nos idées abstraites n’est distincte et complète ; où les p
si on le livre à lui-même, il flottera au gré d’une imagination sans idées , ne produira que des fantômes, ou ne dira que des
s t’ait abonder en paroles, dans un âge où nous sommes si dépourvus d’ idées , peut être l’une des causes qui ont peuplé le mon
guère que leur former l’entendement, et leur remplir l’esprit de ces idées élémentaires que je regarde comme des sources qui
éducation de tous les esprits cultivés, donnerait lieu d’analyser ces idées élémentaires qui doivent former insensiblement le
ne communis sensus abhorrere. (De Orat. lib. I.) Ce n’est pas que ses idées et ses expressions ne soient souvent très-élevées
de se tenir (si je puis m’exprimer ainsi) dans la moyenne région des idées abstraites, de s’attacher, à celles qui appartien
plus sensible, de plus facile à concevoir, que le développement de l’ idée de la vertu, tel que Cicéron nous le donne, lorsq
ités et ses profondeurs, l’éloquence doit être prémunie de toutes les idées morales qui caractérisent les hommes et distingue
tyle, et de plus le mérite, encore plus attrayant, de l’invention des idées , pour suppléer à ses oublis. J’y crois voir surto
plus saisis des passions qui l’animaient : fatigués de cette foule d’ idées et de sentiments qu’il leur aura transmis, ils br
e jeunes esprits, mais parce qu’elles prêtent au développement de ces idées élémentaires que l’ élève a déjà reçues, et qu’el
éanmoins chacun a ses fantaisies contraires à son propre bien, dans l’ idée même qu’il a du bien, et c’est une bizarrerie qui
ut avoir, et qu’il ’ n’aura jamais ; occupé et rempli de ses sublimes idées , il se donne à peine le loisir de prononcer quelq
orêt où il consume les chênes et les pins, ne leur fournissent aucune idée de l’éloquence. Montrez-leur un feu grégeois qui
t bien que l’Opéra est l’ébauche d’un grand spectacle : il en donne l’ idée . Je ne sais pas comment l’Opéra, avec une musique
it parler ainsi : Corneille nous assujettit à ses caractères et à ses idées , Racine se conforme aux nôtres ; celui-là peint l
tte profession fut si honorée, et que Cicéron nous donne une si haute idée du véritable orateur. B. Mais voyons donc de que
devant les yeux du lecteur. Voyez combien ces anciens-là avaient des idées plus hautes et plus solides que nous ! B. Vous n
ue Thésée avait eu pour Hélène, et il s’imagine qu’il donne une haute idée de cette femme en dépeignant les qualités héroïqu
it de l’auditeur qui ne mérite son attention, et qui ne contribue à l’ idée qu’on veut lui donner. Ainsi il faut être judicie
s de l’épitre est très- sérieux, très-vif et très-propre à donner une idée du christianisme à un païen qu’on veut convertir.
’est un homme qui raisonne avec une force singulière, qui est plein d’ idées nobles, qui connaît le fond du cœur de l’homme, q
la religion ; enfin la manière de surprendre et de toucher. Voilà les idées de saint Augustin sur l’éloquence. Mais voulez-vo
poli, facile dans ses vers, incorrect dans son style, libre dans ses idées . Il parlait toujours au dieu du Goût sur les même
s qui leur sont également communes : ces beautés sont la justesse des idées , leur convenance, l’élégance, la propriété des ex
qu’il soit, exige ces qualités ; les différences consistent dans les idées propres à chaque sujet, dans les tropes. Ainsi un
aque sujet, dans les tropes. Ainsi un personnage de comédie n’aura ni idées sublimes, ni idées philosophiques ; un berger n’a
s tropes. Ainsi un personnage de comédie n’aura ni idées sublimes, ni idées philosophiques ; un berger n’aura point les idées
idées sublimes, ni idées philosophiques ; un berger n’aura point les idées d’un conquérant ; une épître didactique ne respir
état de parler au hasard des choses dont ils ne peuvent avoir que des idées confuses. Entrez dans une petite ville de provinc
la manière dont on les dit ; car les hommes ont à peu près les mêmes idées de ce qui est à la portée de tout le monde. L’exp
ute ensuite : « Il ne nous sera jamais possible de nous en former des idées véritables. » Mais comment peut-on se former une
en former des idées véritables. » Mais comment peut-on se former une idée , soit fausse, soit véritable, d’une chimère, d’un
rase inutile. Il ajoute encore « qu’on ne pourra jamais se former des idées véritables du lieu que ces chimères occupent, ni
dit quatre fois en trois pages. Il est très-difficile de se faire des idées nettes sur Dieu et sur la nature ; il est peut-êt
t, Fénelon, Pellisson, voulaient exprimer qu’on suivait ses anciennes idées , ses projets, ses engagements, qu’on travaillait
’est un grand malheur, il faut l’avouer, que dans un livre71 rempli d’ idées profondes, ingénieuses, et neuves, on ait traité
gravitation mettrait à la place de Saturne. Il ajoute à cette bizarre idée que la raison pour laquelle le satellite le plus
t d’eux, autant qu’ils le peuvent, leurs héritiers présomptifs. Cette idée serait plaisante et convenable dans la bouche d’u
sieurs ne cherchent des phrases nouvelles que parce qu’ils manquent d’ idées . Hors M. de Fontenelle, patriarche respectable un
nt, pour mettre quelque ordre dans cette matière, je distinguerai les idées , les tours et les mots poétiques. Une idée poétiq
ière, je distinguerai les idées, les tours et les mots poétiques. Une idée poétique, c’est, comme le sait Votre Altesse Roya
omme le sait Votre Altesse Royale, une image brillante substituée à l’ idée naturelle de la chose dont on veut parler ; par e
s avez d’autant plus besoin de son exactitude, que la grandeur de vos idées souffre moins ma gêne et l’esclavage. Il ne vous
ien enseigné, ce respect pour la langue, cette liaison, cette suite d’ idées , cet air aisé avec lequel il conduit son lecteur,
u travail. Un mot mis hors de sa place gâte la plus belle pensée. Les idées de Boileau, je l’avoue encore, ne sont jamais gra
us sentez, Monsieur, et vous exprimez cette vérité en homme qui a des idées bien justes et bien lumineuses. Je ne m’étonne po
vec vous, Monsieur, dans un plus long détail, et de vous soumette mes idées  ; mais rien ne m’empêche de sentir le plaisir que
u cette belle âme si sublime, si éloquente et si vraie, cette foule d’ idées neuves ou rendues d’une manière si hardie, si pré
son style, à lui donner du poids, de la solidité, et une plénitude d’ idées qui ne laisse pas le temps de regretter ce qui lu
élocution, il croit en faire assez pour plaire, en déployant, sur les idées communes, la parure d’une expression harmonieuse
ensée en activité, a divers caractères. Un esprit clair distingue ses idées , les démêle sans peine, ou plutôt les produit com
ui en éclairent tout l’horizon ; un esprit fécond fait enfanter à une idée toutes celles qui en peuvent naître ; et le gland
ux communs, point de vaines sentences ; rien de recherché ni dans les idées ni dans les expressions. Albe, mon cher pays ! C’
objet. Mais comme dans la tragédie, tous les sentiments et toutes les idées n’ont pas la même noblesse, et qu’il y a une infi
s voir négliger. On prend la plume avant d’avoir démêlé le fil de ses idées  ; et leur confusion se répand dans le style. On l
nts trop compliqués qui jettent de la confusion et du louche dans les idées  ; pour cela il suffit de les répandre à mesure qu
oire, de l’amplifier : le poétique, de l’embellir. Tout ce qui rend l’ idée plus lumineuse et plus frappante, l’image plus vi
ou à propos de genres qui le demandent, je me borne ici à donner une idée de celles dont je n’ai pas encore expressément pa
sont tous. Souvent elle est dans la force que l’image communique à l’ idée  : ...... Animum reae, qui, nam par et, Imperat
que que cette image. Souvent aussi l’énergie résulte du contraste des idées lorsque l’expression réunit en deux mots les deux
s mots sur lesquels se réunissent les forces accumulées d’une foule d’ idées et de sentiments sont toujours plus énergiques :
uasion seule est véhémente, elle entraîne la volonté. La célérité des idées , qui s’échappent comme des traits de lumière, com
passage naturel et facile de l’un à l’autre. Voulez-vous en avoir une idée sensible ? Appliquez à la poésie ce que M. Watele
ient aux grands objets, à l’essor le plus élevé des sentiments et des idées . Que l’expression réponde à la hauteur de la pens
sublime sera dans la simplicité ; si le terme figuré embrasse mieux l’ idée et la présente plus vivement, le sublime sera dan
sans elle ou plus qu’elle ? » En effet, de grands mots et de petites idées ne font jamais que de l’enflure : la force de l’e
est sublime. Laissons là ces disputes de mots. Tout ce qui porte une idée au plus haut degré possible d’étendue et d’élévat
éveloppements, qui font eux-mêmes quelquefois le sublime. Lorsque les idées présentent le plus haut degré concevable d’étendu
’est qu’un trait imperceptible dans l’ample sein de la nature ; nulle idée n’approche de l’étendue de ses espaces ; nous avo
ime, ou plutôt ce qui les réunit en un seul. On attache communément l’ idée du sublime à la grandeur physique des objets, et
le. Admirable dans la justesse, dans la solidité et la netteté de ses idées , il a su conserver ces caractères dans ses expres
u de connaissance que je puis avoir de la poésie. Je lui proposai mes idées lorsque j’eus envie de parler de Corneille et de
cause en ce que les orateurs voulaient accommoder les hommes à leurs idées , au lieu de forcer leurs idées sur les hommes. Ma
oulaient accommoder les hommes à leurs idées, au lieu de forcer leurs idées sur les hommes. Mais l’erreur de Corneille ne me
qu’on la provoque. Me permettra-t-on de le dire ? Il me semble que l’ idée des caractères de Corneille est presque toujours
ne dégoûteraient-elles pas les esprits justes de sa fiction et de ses idées  ? Racine n’est pas sans défauts. Il a mis quelque
nne n’a des traits plus élevés et plus hardis ; personne n’a laissé l’ idée d’un dialogue si serré et si véhément ; personne
la critique de tant d’hommes illustres, mon objet est de prendre des idées plus justes de leur caractère. Je ne crois pas qu
ns, qu’une infinité d’hommes plus instruits que moi ont déjà fixé les idées qu’on doit en avoir. Ainsi je ne parlerai pas de
les termes les plus assortis au caractère de ses sentiments et de ses idées  : ce qui est la véritable marque du génie. Ceux q
opre fonds. XXXVIII. Qui saura penser de lui-même et former de nobles idées , qu’il prenne, s’il peut, la manière et le tour é
ne d’être peint ou enseigné. XLI. Voulez-vous démêler, rassembler vos idées , les mettre sous un même point de vue, et les réd
tres. XLVII. La netteté épargne les longueurs, et sert de preuves aux idées . XLVIII La marque d’une expression propre est que
ite, qui distingue dans tous les genres le génie, et qui fait que les idées les plus simples et les plus connues ne peuvent v
ai, Messieurs, à vous offrir que votre propre bien : ce sont quelques idées sur le style, que j’ai puisées dans vos ouvrages 
fixe, où ne doivent entrer que les premières vues et les principales idées  : c’est en marquant leur place sur ce premier pla
linéaments qu’on déterminera les justes intervalles qui séparent les idées principales, et qu’il naîtra des idées accessoire
s intervalles qui séparent les idées principales, et qu’il naîtra des idées accessoires et moyennes qui serviront à les rempl
t à les remplir. Par la force du génie, on se représentera toutes les idées générales et particulières sous leur véritable po
sentir que par la continuité du fil, par la dépendance harmonique des idées , par un développement successif, une gradation so
it par où commencer à écrire. Il aperçoit à la fois un grand nombre d’ idées  ; et, comme il ne les a ni comparées ni subordonn
essé de la faire éclore, il n’aura même que du plaisir à écrire : les idées se succéderont aisément, et le style sera naturel
le éloquence que l’emploi de ces pensées fines et la recherche de ces idées légères, déliées, sans consistance, et qui, comme
prits cultivés mais stériles ; ils ont des mots en abondance, point d’ idées  ; ils travaillent donc sur les mots, et s’imagine
; ils travaillent donc sur les mots, et s’imaginent avoir combiné des idées , parce qu’ils ont arrangé des phrases, et avoir é
rmer une suite, une chaîne continue, dont chaque point représente une idée  ; et, lorsqu’on aura pris la plume, il faudra la
la réunion et l’exercice de toutes les facultés intellectuelles. Les idées seules forment le fond du style, l’harmonie des p
fond ni le ton du style, et se trouve souvent dans des écrits vides d’ idées . Le ton n’est que la convenance du style à la nat
généralité auquel on aura porté ses pensées. Si l’on s’est élevé aux idées les plus générales, et si l’objet en lui-même est
is à l’énergie du dessin, si l’on peut, en un mot, représenter chaque idée par une image vive et bien terminée et former de
idée par une image vive et bien terminée et former de chaque suite d’ idées un tableau harmonieux et mouvant, le ton sera non
ion que leur imprima l’habitude. XLI. Jamais les mots ne manquent aux idées  ; ce sont les idées qui manquent aux mots. Dès qu
l’habitude. XLI. Jamais les mots ne manquent aux idées ; ce sont les idées qui manquent aux mots. Dès que l’idée en est venu
nquent aux idées ; ce sont les idées qui manquent aux mots. Dès que l’ idée en est venue à son dernier degré de perfection, l
au premier mot, on les entend, on les voit. LII. Il est une classe d’ idées tellement belles par elles-mêmes, que, quoique su
Pascal, et vous la trouverez juste. Mais si l’on veut que ces belles idées soient répandues et citées, et l’on doit en rendr
sentir, dans le son même des mots, la liaison qui se trouve entre les idées qu’ils expriment. LV. Il est beaucoup d’idées et
qui se trouve entre les idées qu’ils expriment. LV. Il est beaucoup d’ idées et de mots qui ne servent de rien pour s’entreten
que les expressions les plus communes lui suffisent pour exprimer des idées devenues vulgaires en lui par une longue concepti
comparaisons sont nécessaires, afin de rendre double l’impression des  idées sur l’esprit, en leur donnant à la fois une force
ela paraisse d’abord. CX. Lorsqu’au lieu de substituer les images aux idées , on substitue les idées aux images, on embrouille
. Lorsqu’au lieu de substituer les images aux idées, on substitue les idées aux images, on embrouille son sujet, on obscurcit
j’ai nommés, mais fiables dans la clarté et dans la netteté de leurs idées  ; enfin originaux, créateurs dans leur genre, et
65 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre II. De l’emploi des figures dans les écrivains sacrés. »
chiens : sûr de la justesse de la comparaison et du rapport vrai des idées , il ne restait plus qu’à ennoblir les détails par
oute pas de chercher à faire illusion à nos lecteurs sur le fonds des idées ou sur les expressions originales ; nous traduiso
ons de citer, et que l’on dise si le prophète pouvait nous donner une idée plus vraie, et plus poétiquement exacte, de l’abu
d. 4, v. 143). Homère et Virgile, à son exemple, pour nous donner une idée de deux héros qui s’avancent fièrement au combat
». (Ps. 81. v. 12). Écoutons Isaïe ; rien n’égale la grandeur de ses idées et la justesse de ses comparaisons. 130« Væ mul
nous avons admiré l’harmonie imitative du beau vers qui exprime cette idée . Voici maintenant comment Moïse, plus grand poète
le trône inébranlable. Il en est de même de cet autre trait, dont l’ idée est si grande, et présentait au poète une si bell
ensons qu’il suffît d’être de bonne foi, et d’avoir le sentiment ou l’ idée seulement du vrai poétique et du sublime de conce
glaive on le livre avec elle. (Racine). Mais si l’on veut avoir une idée complète de tout l’effet que peut produire la plu
es et des images les plus terribles, aux images les plus riantes, aux idées les plus douces. Nous en avons un grand exemple d
66 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre III. Des ornements du style » pp. 119-206
nation et par les passions, langage qui au lieu d’énoncer seulement l’ idée comme le fait l’expression simple, y ajoute une p
e de la dignité et de la noblesse. Dire que le soleil se lève est une idée usée et vulgaire. Elle est pleine de magnificence
t le plaisir de contempler, sans confusion, deux objets à la fois : l’ idée principale, qui est le sujet du discours, et l’id
ets à la fois : l’idée principale, qui est le sujet du discours, et l’ idée accessoire, qui lui donne la tournure figurée. No
u le faire en n’employant que des termes simples, et en dépouillant l’ idée principale de ses accessoires. C’est leur plus gr
e, elle produiraient bientôt l’ennui et le dégoût, et donneraient une idée défavorable de l’auteur, en le faisant passer pou
ssions, d’orner le discours, de le rendre plus noble, de déguiser des idées dures, désagréables ou tristes, et d’enrichir une
ression qui fait image peint avec les couleurs de son premier objet l’ idée nouvelle à laquelle on l’attache, comme dans cett
de donner aux descriptions de la force et de la clarté, de rendre les idées intellectuelles en quelque sorte visibles à l’œil
. 5° Les métaphores doivent être soutenues, et ne point présenter des idées incohérentes et qui ne peuvent se lier entre elle
, et lorsque tous les détails, toutes les circonstances répondent à l’ idée principale et se rapportent naturellement à la ch
ffre pas d’interruption ; mais que, dans tout son cours, elle suive l’ idée qu’elle a présentée à son début, et soutienne jus
ment les paroles obscènes, mais encore tout ce qui peut réveiller des idées d’obscénité. L’allusion plaît lorsqu’elle est nat
euphémisme ? L’euphémisme est une figure par laquelle on déguise les idées tristes, odieuses ou déshonnêtes sous des idées p
quelle on déguise les idées tristes, odieuses ou déshonnêtes sous des idées plus agréables, moins choquantes ou plus décentes
l’antithèse ? L’antithèse est une figure par laquelle on oppose des idées les unes aux autres, le plus souvent au moyen d’e
orps, comme si ces objets avaient une vie séparée, n’offrirait qu’une idée étroite et mesquine. 261. Citez quelques exemples
omme véhicule de la pensée, il y aura une très grande liaison entre l’ idée transmise et le son qui la transmet. Il est bien
cile que des consonnances rudes et désagréables nous communiquent des idées douces et gracieuses. Frappée de tels sons, l’ima
pas seulement l’oreille, mais l’esprit ; elle y réveille une foule d’ idées , de sentiments, d’images, et parle de près à notr
ue et la danse. Le poète a donc en son pouvoir de rappeler vivement l’ idée de l’espèce de mouvement qu’il veut décrire, en e
es longues et des mots lourds et traînants présentent naturellement l’ idée de mouvements qui s’exécutent avec lenteur ou dif
difficulté ; une suite de syllabes brèves et de mots coulants donne l’ idée de mouvements rapides et doux, et les mouvements
on examine l’effet de certaines suites de sons sur certaines suites d’ idées . Pour représenter les mouvements de l’âme par le
mots ? On appelle alliance de mots le rapprochement, l’union de deux idées , de deux termes qui semblent devoir s’exclure et
lière : ils ont en outre une valeur locale, dépendante de l’ordre des idées et de la construction de la phrase. Ils figureron
67 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Chapitre I. Du Pathétique. » pp. 280-317
Du Pathétique. Le pathétique, est, dans la manière d’exprimer ses idées et ses sentiments, une certaine force, une véhéme
s. Tout ce que je pourrais en dire, en donnerait une bien moins juste idée que les exemples. Voici sur quel ton Bourdaloue c
t vous n’avez tremblé que sous des projets frivoles d’un vainqueur en idée , qui comptait le nombre de nos soldats, et qui ne
diffèrent. Le style sublime consiste à exprimer noblement une suite d’ idées grandes, de sentiments élevés, mais qui ne sont p
sipées. Aussi ces paroles ne sont-elles pas du style sublime. Mais l’ idée qu’elles renferment, est sublime. Elle est en eff
ue passer : il n’était déjà plus. Les cinq premiers vers offrent des idées vraiment grandes, mais qui ne sont pas sublimes,
nt du style sublime, sans être sublimes. Le dernier vers présente une idée sublime par elle-même : c’est là que se trouve ce
passer ; et ce Dieu est disparu, anéanti : il n’est plus. Mais cette idée est rendue par les mots les plus simples. Ce dern
n quoi consiste le sublime d’une pensée. Cependant pour en donner une idée encore plus claire et plus juste, je vais rapport
donner de la grandeur, de l’indépendance, de l’éternité de Dieu, une idée aussi noble, aussi magnifique, aussi vraie que ce
u juste ; son âme serait tranquille dans le temps même de sa chute. L’ idée de cette tranquillité comparée avec le fracas du
s le poème de la Religion par Racine le fils. Il est plein de grandes idées et d’images sublimes : c’est un morceau de poésie
les principes de sa langue, et qui les observe, qui enchaîne bien ses idées , et qui les présente sous un jour lumineux ; mais
68 (1881) Rhétorique et genres littéraires
n sujet, toutes les circonstances d’un fait, toutes les parties d’une idée . Ex. Énumération des miracles et des justices de
. Comparaison et dissemblance La comparaison établit entre deux idées un rapport qui amène une conclusion. Par-là, elle
traires consistent à prouver le sujet en tirant la conclusion de deux idées ou de deux faits opposés. Ex. « Si Gracchus est
gnent entre elles ( inter se repugnantia ) servent à prouver que deux idées ou deux faits sont inconciliables. Ex. Cicéron r
ficiles de l’art oratoire. Elles consistent dans l’accord parfait des idées , des sentiments, du langage, de l’action de l’ora
de départ jusqu’à son terme. Elle s’adapte bien au développement des idées , plaît par la cadence, le nombre, et charme l’ore
elle frappe l’oreille par des sons (onomatopée), tantôt elle peint l’ idée ou l’objet par les mots qu’elle emploie. Cette so
écrivain ne s’applique qu’à suivre méthodiquement la déduction de ses idées , par exemple, les discours et écrits qui traitent
. Il y a trois sortes de sublime : 1° Le sublime de pensée, ou grande idée exprimée simplement. Ex. Dans la Bible, le trait
pas y avoir de style sublime ; car le sublime proprement dit exclut l’ idée de continuité ; il est instantané comme les senti
tyle, c’est la convenance. Par cette qualité on assortit le style aux idées , aux sentiments ou aux images que comporte le suj
s mots nouveaux qu’on doit adopter seulement lorsqu’ils expriment une idée nouvelle pour laquelle ils étaient nécessaires ;
pliées, mais expressives ; 4° Les synonymes, qui représentent la même idée avec des mots différents, et permettent d’éviter
sans l’embellir. L’expression figurée, au contraire, ajoute d’autres idées à celles de son objet ou y substitue des idées :
raire, ajoute d’autres idées à celles de son objet ou y substitue des idées  : analogues. Les rhéteurs ont donné à ces dernièr
par rapprochement ; elle rappelle le souvenir d’un objet analogue à l’ idée exprimée, comme en se jouant (alludere) et sans s
laisse achever par l’esprit du lecteur pour donner plus de force à l’ idée . Ex. J’appelai de l’exil, je tirai de l’armée Et
nsion est une variété de la réticence ; elle arrête l’expression de l’ idée , qu’elle fait attendre pour la rendre plus saisis
orrection est un procédé de rhétorique qui consiste à revenir sur une idée exprimée pour la modifier au moins en apparence.
de passion. Interrogation L’interrogation oratoire présente l’ idée sous forme de question ou de doute, afin de provo
ants. (P. Corneille, Cinna, acte I, scène iii) Victor Hugo donne une idée de la vanité des grandeurs humaines dans les vers
γή, ὑπὸ-ἀλλάσσω, je mets à la place) transpose le rapport naturel des idées sans en modifier le sens. Ex. Ibant obscuri sola
, de dis-jungo, je sépare), supprime les particules, les liaisons des idées , tandis que la conjonction les multiplie. La répé
ion les multiplie. La répétition redouble les mots aussi bien que les idées . Ex. de disjonction :            Le loup est l’
orts. Antiphrase L’antiphrase, variété de l’ironie, exprime une idée par son contraire(ἀντιφρασις, de ἀντι, contre, —φ
l’action. » Plus tard, Cicéron, dans le de Oratore, exprimait la même idée . Chez les anciens, l’action jouait un plus grand
joint au talent d’inventer, de disposer, d’exprimer les faits et les idées essentielles de tout discours, une voix sonore et
ur maître de son esprit et de sa parole. La voix est l’expression des idées et des sentiments (fond de tout discours) au moye
plus puissantes ressources de l’action. Le geste est l’expression des idées au moyen des mouvements du corps. En général, les
uire les grands effets de l’éloquence. L’orateur doit se rappeler ses idées pour les suivre méthodiquement) sans mémoire, poi
versation et par la réflexion, il s’est enrichi d’un certain nombre d’ idées , on doit s’exercer à les développer. Il en est de
i une Académie, un concile, une chaire dans lesquels il développe une idée littéraire ou religieuse (discours académique, — 
ensées viennent du cœur . Elle prouve la justesse des opinions et des idées  ; elle s’adresse au raisonnement et à la raison.
emière (c’est la plus simple) résume, quelquefois sans les juger, les idées ou les faits développés dans une composition plus
onne analyse, il faut satisfaire à trois conditions ; 1° déterminer l’ idée générale de la composition qu’on analyse ; on le
énumérer les pensées principales qui ont servi au développement de l’ idée générale ; 3° indiquer les idées ou faits accesso
s qui ont servi au développement de l’idée générale ; 3° indiquer les idées ou faits accessoires qui remplissent chaque parag
Le mot poésie, suivant son étymologie (ποιέω, je fais), implique l’ idée de création ; cependant, toute création n’est pas
ait une puissance musicale, dont nous ne pouvons guère nous faire une idée , à l’usage de l’accent tonique qui élevait la not
s. Chaque couplet est terminé par un refrain qui contient ou résume l’ idée principale du sujet. Ex. les chansons de Désaugie
sculin, ou réciproquement. Chaque vers du premier quatrain contient l’ idée principale des deuxième, troisième, quatrième et
e cette triple répétition que ce genre de poème est appelé triolet. L’ idée qui en fait le fond doit être délicate et gracieu
ton, une forme presque lyrique, et la répétition fréquente d’une même idée qui ressemble à un refrain. Dans ses Odes et ball
ure de la vie, on pousse souvent jusqu’à l’invraisemblance toutes les idées et tous les sentiments. Mimodrame Le mimodr
comédie sicilienne introduisit dans les farces bachiques la première idée philosophique avec Épicharme. qui inaugura ainsi
ire. Les sujets du poème didactique appartiennent à tous les ordres d’ idées . Une classification complète et absolue serait im
u’elle a toujours été depuis, un cadre convenu destiné à recevoir des idées étrangères à la vie des champs, aux bergers et à
ntéressent tout au plus comme curiosités historiques. Pour donner une idée du degré que peut atteindre cette étrange manie,
t astreinte qu’aux règles grammaticales, à l’accord des mots avec les idées et à celui des périodes avec les sentiments. Elle
gabonde. Vrai langage des rois et des maîtres du monde, Tu donnes à l’ idée un corps ferme et vaillant ; Tu l’ornes si tu veu
erry disait : « Il ne faut pas faire l’histoire au profit d’une seule idée  ». L’impartialité consiste donc à n’avoir aucun p
le histoire générale. Elle embrasse d’un coup d’œil la génération des idées , des constitutions, des révolutions chez tous les
ois, — Voltaire, Essai sur les mœurs et l’esprit des nations, Herder, Idées sur la philosophie de l’humanité, — le P. Gratry,
es romanciers. Il a presque toujours été l’expression des principales idées philosophiques ; morales, religieuses ou fantaisi
69 (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre X. Petits poèmes. »
aractère établi, soutenu, prouvé par leurs discours et conforme à nos idées . Ils doivent parler, agir à l’imitation des homme
e des Membres et de l’Estomac. C’est la nature même qui avait donné l’ idée de ces allégories. Les fables étaient certainemen
hanson à la reine Marie de Médicis, mère de Louis XIII, donneront une idée de sa poésie : Paissez, chères brebis, jouissez
Oiseaux, le Ruisseau, etc. Elle se distingue par une grande douceur d’ idées et de style, mais l’action et la pensée manquent
le feu de la poésie ne doivent nuire à la progression méthodique des idées et à la marche régulière de la raison92. Horace a
s et aisés, son style pur et élégant, ses vers harmonieux et pleins d’ idées . « Quelque grande que puisse être la barbarie d’u
. Il importe de se le bien rappeler, si l’on ne veut pas se faire une idée tout à fait fausse de ce que pensaient les Grecs
it, amour, colère, joie, admiration, tristesse, etc., produit par une idée qui nous domine exclusivement106. Il s’explique p
ont sublimes quand elles élèvent notre esprit au-dessus de toutes les idées de grandeur qu’il pouvait avoir. Les sentiments s
leurs bras indomptés. Les écarts sont une espèce de vide entre deux idées qui n’ont point de liaison intermédiaire ou de tr
i êtes témoins de ma victoire, répondez :) Où sont-ils ? » Toutes les idées placées ici entre parenthèses se sont trouvées da
e, ou une déraison qui se manifestait par un désordre absolu dans les idées  ; de sorte que le dithyrambe devint chez les Grec
e toujours chez l’auteur, ou celui-ci affecte une grande exaltation d’ idées , qui se manifeste dans la pièce entière par des é
dmiration, d’étonnement, de reconnaissance, causé par une multitude d’ idées aussi frappantes par elles-mêmes que par leur nou
encore quelques cantiques, mais qui appartiennent à un autre ordre d’ idées . Les Grecs ont eu des poètes lyriques dès les tem
ndre par plusieurs raisons, dont la première est la grandeur même des idées qu’elles renferment ; la seconde, la hardiesse de
il faut avoir la force de digérer quelques vieux mots, et d’aller à l’ idée plutôt que de s’arrêter à l’expression. Malherbe
imitation un peu forcée du lyrique grec, l’abus des métaphores et des idées mythologiques, et quelques associations de mots d
70 (1843) Nouvelle rhétorique, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes (7e éd.)
e Rhétorique, accompagnées de quelques essais qui pourront donner une idée de ces exercices littéraires. Prolégomènes.
ous en dirons quelque chose à la fin de ces Éléments, pour donner une idée générale et complète de tous les préceptes des rh
oratoire, il faut toujours commencer par concevoir son sujet, et les idées , les preuves ; les moyens de succès qu’il peut of
ὶ Εὑρέσεων, III, 1, etc. L’exemple suivant suffira pour en donner une idée  : Il faut aimer ce qui nous rend plus parfaits ;
Liv. I, ode 13. Rien n’est plus sensé ni plus capable de donner une idée de l’éloquence, que la définition du véritable or
les différentes parties d’un tout, les principales subdivisions d’une idée . Massillon (du petit nombre des élus) veut prouve
de sa magnificence ;     Chantons, publions ses bienfaits., Voilà l’ idée générale, les bienfaits de Dieu. En voici le déve
nce ( orandi validus , Tacite, Ann., IV, 21), nous donne une mauvaise idée de son caractère, lorsqu’en commençant son plaido
qu’une même personne avec ceux qu’il défend, s’applique à donner une idée avantageuse de leur caractère et de leur conduite
récit de traits vifs et pathétiques. C’est là qu’on voit ces grandes idées  : « Mettre aux fers un citoyen a romain, c’est un
it par où commencer à écrire. Il aperçoit à la fois un grand nombre d’ idées  ; et, comme il ne les a ni comparées ni subordonn
e la production de l’esprit ; il sera pressé de la faire éclore ; les idées se succéderont sans peine, et le style sera natur
essaire (car il n’en est pas toujours ainsi), vous pouvez revenir à l’ idée principale de cet exorde supprimé. Quand la narra
mettra encore l’auditeur ou le juge dans ses intérêts, s’il donne une idée avantageuse de ceux qu’il défend, et s’il les rep
et art est nécessaire toutes les fois qu’on est obligé d’exprimer des idées qui pourraient ne pas être agréables à l’auditeur
sujet. Sans cette précaution, il s’expose à amplifier inutilement des idées vagues, communes, étrangères à la matière qu’il v
à Cicéron ce qu’il a dit de Démosthène (Orat., c. 7) : « Il remplit l’ idée que je me suis formée de l’éloquence, et il attei
ans un autre, et ne le rende pas inutile en ne présentant que la même idée sous différents termes ; 3º que le premier membre
, cet ordre qui, par l’enchaînement des preuves et la progression des idées , conduit l’auditeur au but sans qu’il s’en aperço
caution savante ? Ce qu’une telle action a d’odieux se cache sous une idée qui ne pouvait déplaire aux juges, et qui semblai
a marche ordinaire ; mais son essence est d’augmenter ou d’atténuer l’ idée de la chose, et de rendre ainsi la preuve plus ca
, de Art. poet., v. 337.) Quoiqu’en général l’amplification emporte l’ idée d’une preuve développée avec une certaine abondan
enne garde alors de s’abandonner à des saillies, de s’arrêter sur des idées étrangères, ou même d’insister mal à propos sur c
ande à l’orateur ce juste discernement qui doit présider au choix des idées et des images que l’amplification lui fournit : «
un jeune homme du caractère de Pérolla ; on commencera donc par cette idée . Son propre intérêt, son danger personnel, le tou
nheur : cum hoc, ergo propter hoc. Virgile fait entendre, d’après les idées poétiques, que c’est à l’étoile nommée Canicule q
anière dont on les dit ; car les hommes ont tous à peu près les mêmes idées de ce qui est à la portée de tout le monde : la d
. De même en éloquence, le fond du discours est dans les faits et les idées  ; puis vient la distribution, qui en forme le des
qui les persécutons. Racine, dans Esther, développe en six vers une idée semblable : Adorant dans leurs fers le Dieu qui
n d’énergie. Esther, qui veut toucher Assuérus, étend davantage cette idée . Sévère ne fait qu’une réflexion, Esther fait une
teurs médiocres en imitent. Le naturel du style consiste à rendre une idée , une image, un sentiment, sans recherche et sans
de rajuster son voile et ses cheveux ? Cependant Racine ennoblit ces idées par la magie de son style : Laissez-moi relever
y conviennent au sens des paroles, et que les paroles y inspirent des idées justes, des sentiments vertueux125. 2º. Mais il e
etentissent lugubrement, on reconnaît l’analogie des nombres avec les idées . Elle n’est pas moins sensible dans la peinture s
’abandonner alors sans réserve au sentiment qui a éclaté ; toutes ses idées , toutes ses expressions peuvent prendre le ton de
me eux, que le style simple n’exclut pas la grandeur ou l’énergie des idées , ni le style sublime une certaine naïveté de sent
e simple. Le discours précis ne s’écarte pas du sujet, s’interdit les idées étrangères, et méprise tout ce qui est hors de pr
ctation et une espèce de défaut ; concis emporte pour l’ordinaire une idée de perfection134. L’écueil de la concision, c’est
e répand en ornements superflus, ou qui tourne en divers sens la même idée , afin qu’elle semble se multiplier, il y a aussi
st un homme d’État. La véritable richesse consiste dans le nombre des idées qu’un seul mot réveille, dans les rapports qu’il
, la situation de l’univers, la grandeur du peuple romain, toutes ces idées sont exprimées ainsi par le même auteur : « Annib
e éloquence que l’emploi de ces pensées fines, et la recherche de ces idées légères, déliées, sans consistance, et qui, comme
an serait plutôt le greffe que le greffier. Et quel charme dans cette idée de greffier ? La Fontaine fait dire élégamment au
généralité auquel on aura porté ses pensées. Si l’on s’est élevé aux idées les plus générales, et si l’objet en lui-même est
s à l’ énergie du dessin, si l’on peut, en un mot, représenter chaque idée par une image vive et bien terminée, et former de
idée par une image vive et bien terminée, et former de chaque suite d’ idées un tableau harmonieux et mouvant, le ton sera non
sir ! Souvent l’énergie est dans la force que l’image communique à l’ idée . Corneille dit que les trois favoris du vieux Gal
ion simple, à qui profiterait de ce règne d’un moment : c’est la même idée  ; à peine la reconnaît-on. Tacite a moins de forc
am apud senem festinantes. L’énergie résulte aussi du contraste des idées . Rien n’est plus frappant qu’une expression simpl
t plus frappant qu’une expression simple qui réunit en deux mots deux idées très opposées : Et campos ubi Troja fuit. (Ænei
s mots sur lesquels se réunissent les forces accumulées d’une foule d’ idées et de sentiments, sont toujours les plus énergiqu
ents de se répandre et de passer dans l’âme d’autrui. La célérité des idées qui s’échappent comme des traits de lumière, comm
prime en termes pompeux une pensée fausse, ou veut faire paraitre les idées plus grandes qu’elles ne sont. Cinna, dans la tra
recherchées et problématiques ? Combien sont supérieurs à toutes ces idées brillantes ces vers simples et naturels : Cinna,
quand il faut l’être146. On a défini le sublime tout ce qui porte nos idées et nos sentiments au plus haut degré d’élévation 
n qu’on nomme sublime de pensée, parce qu’il consiste dans une grande idée , soit exprimée simplement, soit revêtue d’images 
caractère de la chose qu’il exprime150. En effet, il y a pour chaque idée une expression, un tour unique. Chez les auteurs
les auteurs médiocres, l’expression est presque toujours à côté de l’ idée  ; mais la propriété est le caractère distinctif d
nt dans les formes du style. Ainsi un personnage de comédie n’aura ni idées sublimes ni idées philosophiques ; un berger n’au
du style. Ainsi un personnage de comédie n’aura ni idées sublimes ni idées philosophiques ; un berger n’aura point les idées
i idées sublimes ni idées philosophiques ; un berger n’aura point les idées d’un conquérant ; une épître didactique ne respir
par la manière dont il est placé. Orgueilleuse faiblesse, réunit deux idées qui semblent incohérentes, mais qui, dans la réal
lles. Ainsi, on peut sauver la monotonie par l’inversion, qui met les idées dans la place que semble exiger la nature, c’est-
e qui, selon son acception littérale, doit nécessairement ajouter une idée nouvelle à la signification incomplète d’un mot p
sse et l’indigence qui conduisent l’écrivain à ce vice ; peu riche en idées principales, il appelle à son secours les accesso
mi qu’il est enseveli dans le sommeil, on donne plus d’expression à l’ idée que si l’on disait simplement qu’il dort. Virgile
les termes métaphoriques, dont l’un est dit de l’autre, excitent des idées qui ne peuvent être liées, comme si l’on disait d
allégorie, n’est qu’une métaphore plus étendue. Quand on emprunte une idée , il est naturel de la suivre ; c’est ce qu’on a p
prévenant son ravage, Guider dans l’Italie et suivre mon passage. L’ idée de torrent, sous laquelle le poète désigne la pui
in167, à exprimer la passion : La syllepse fait figurer le mot avec l’ idée , plutôt qu’avec le mot auquel il se rapporte : E
vous fûtes pauvre, et comme eux orphelin. Comme eux se rapporte à l’ idée , et ne s’accorde pas avec la construction de la p
cupe fortement de son objet et répète souvent le mot qui en exprime l’ idée . On en voit un exemple dans ces vers admirables o
ion, l’antimétabole ou la commutation ; l’euphémisme, qui déguise les idées odieuses ou tristes sous des noms qui ne sont pas
uses ou tristes sous des noms qui ne sont pas les noms propres de ces idées , comme vita functus pour mortuus, sacer pour exse
l’on ne conteste pas à Cicéron. Il ne faut jamais perdre de vue cette idée en lisant ses traités sur l’art oratoire. Les gra
lus. Ce tour, pris à la lettre, paraît affaiblir la pensée ; mais les idées accessoires en font sentir toute la force. Quand
les portes de l’Orient 189. On s’en sert encore pour envelopper des idées basses ou rebutantes, que rappellerait le terme p
tes, que rappellerait le terme propre. Voyez, dans Sémiramis, comme l’ idée des médicaments est ennoblie : Ces végétaux puis
vons toujours combien est grande la différence entre les antithèses d’ idées et les antithèses d’expressions. Le vieux poète B
ur les alliances de mots. La comparaison, au lieu d’opposer ainsi les idées , rapproche deux choses qui se ressemblent, soit p
s présente une belle comparaison morale dans son éloge de Sully : « L’ idée seule de Sully, dit-il, était pour Henri IV ce qu
sant lui-même au milieu de son discours, passe subitement à une autre idée . On se sert de la réticence quand on craint de s’
r vanté la noblesse du sang dont Turenne était sorti, revient sur son idée et se la reproche : « Mais que dis-je ? il ne fau
ne seule et même chose sous différents aspects, et amplifier une même idée pour y fixer notre esprit ; atténuer certains obj
objections ; offrir des comparaisons et des exemples ; distribuer une idée en plusieurs points qu’il parcourt successivement
concevra faiblement encore l’art oratoire de ce temps-là. Mais quelle idée on en aura surtout, si on observe, ce que Marmont
des héros et du courage ne saurait être épuisée. Mais loin de nous l’ idée de diviser nos forces pour les affaiblir. Constan
arodie que trois ou quatre beaux vers. Nous donnons ici par ordre les idées qui répondent à celles de l’original : Per si qu
ς, c. 19, al. 23. 173. Orator, c. 39. 174. Telle est évidemment, l’ idée que Sénèque le rhéteur se faisait du style figuré
71 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Seconde partie. Moyens de former le style. — Chapitre II. De l’exercice du style ou de la composition » pp. 225-318
t par où. commencer à écrire. On aperçoit à la fois un grand nombre d’ idées , et comme on ne les a ni comparées ni subordonnée
 ; on sentira le point de maturité de la production de l’esprit ; les idées se succéderont aisément, et le style sera naturel
e. Le mérite d’une composition est en grande partie renfermé dans les idées , les images et les sentiments. Or, si les idées n
tie renfermé dans les idées, les images et les sentiments. Or, si les idées ne sont pas exactes, si les images manquent de ju
té, l’ouvrage ne saurait être complètement beau. — Si à la vérité des idées , des images, des sentiments qu’il renferme, un ou
et le style ne serait rien par lui-même s’il ne servait de forme aux idées  ; mais cette forme doit être belle aussi, le styl
La vérité est la reproduction fidèle de la nature, la conformité de l’ idée avec son objet, d’un récit avec un fait. La vérit
s plus saillants, les traits les plus intéressants, sans admettre les idées communes, les images vulgaires, les détails minut
scription qui se borne à des généralités ne peut être bonne ; car une idée abstraite n’est jamais conçue clairement, et tout
car une idée abstraite n’est jamais conçue clairement, et toutes nos idées distinctes se rapportent à des objets particulier
tendre plus efficacement au but de l’ouvrage, et pour ne pas offrir l’ idée de choses étrangères, elles adopteront le caractè
ut peindre, de la sûreté dans le coup d’œil, de la précision dans les idées , de la vigueur et de l’étendue dans l’esprit. L’é
 ? Les portraits doivent se composer de traits caractéristiques et d’ idées frappantes, qui, en se mêlant à des faits connus,
re et à plaire, il faut bien se pénétrer de son sujet, s’en faire une idée très nette et très exacte, et exercer son esprit
de traits agréables, piquants et remplis d’intérêt. Pour se faire une idée de la brièveté qui convient à la narration, on pe
dans la caverne des serpents est un beau modèle de brièveté : pas une idée de trop, pas un mot inutile : tout est nécessaire
r ayant pour but d’émouvoir ses auditeurs et de leur donner une haute idée de son héros, s’efforce le plus souvent de faire
esse, la vivacité, la force et la hardiesse. — On pourra se faire une idée de ce qu’est la narration poétique et de ce qui l
i ne disent rien, un amas confus de phrases qui ne présentent point d’ idées , mais un choix intelligent de tous les détails fr
es par la succession même des faits. Dans les autres cas, il faut une idée , une formule intermédiaire pour lier ensemble les
une conversation même soignée, parce qu’il a le temps de choisir ses idées et ses expressions et de leur donner un tour plus
elle permet d’omettre les transitions et de passer brusquement d’une idée à une autre. La convenance dans la lettre demande
qui ne peuvent écrire d’un trait font sagement de jeter d’abord leurs idées sur le papier. Il est même à propos que les jeune
la conversation, mais qui, dans une lettre, ne peuvent que donner une idée peu avantageuse de l’esprit, des sentiments, de l
issance, doivent être écrites par le cœur. Ce sont toujours les mêmes idées tant rebattues ; et c’est ce qui les rend diffici
72 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre X. du commencement  » pp. 131-145
e s’égarer. D’où lui vient cette hésitation ? De ce qu’il n’a pas une idée précise du terme de sa route. Il ne saura d’où pa
it par où commencer à écrire. Il aperçoit à la fois un grand nombre d’ idées , et comme il ne les a ni comparées ni subordonnée
celle des autres ; le début sera la conséquence de l’ensemble et de l’ idée dominante. Aussi Antoine nous apprend, dans le de
Toutes deux, négligeant l’auditeur, n’ont rapport qu’au sujet ou à l’ idée mère du discours. Cette idée est-elle simple, la
diteur, n’ont rapport qu’au sujet ou à l’idée mère du discours. Cette idée est-elle simple, la proposition l’expose. Est-ell
duire l’auditeur au but par l’enchaînement seul et la progression des idées et fondre tout son discours d’un même jet. Fénelo
re qu’il n’y manque aucun des membres qui font réellement partie de l’ idée , et d’un autre côté, que ceux-ci ne soient pas mu
eur exige des explications, quand ses antécédents, ses principes, les idées admises, les préjugés universels ou nationaux son
crois sans peine, et c’est l’effet le plus naturel de tont cet amas d’ idées qui reviennent à la même, dont ils chargent sans
73 (1853) Éléments de la grammaire française « Préface. » p. 2
la fois : il faut, pour ainsi dire, faire entrer dans leur esprit les idées une à une, comme on introduit une liqueur goutte
les premières études font couler ! 1. Une définition présente une idée générale, qui suppose des idées particulières ; e
er ! 1. Une définition présente une idée générale, qui suppose des idées particulières ; et l’enfant, n’ayant pas encore a
des idées particulières ; et l’enfant, n’ayant pas encore acquis ces idées particulières, ne peut entendre la définition. J’
74 (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE IV. Des Figures. » pp. 144-262
des figures, puisqu’ils expriment tous, sous une forme sensible, les idées qu’ils représentent, et dont ils sont réellement
la mort de leur frère. Remarques. 1° Si l’on voulait insister sur l’ idée de possession, ou indiquer un contraste, il faudr
lacés par gradation, ou étroitement liés entre eux par l’analogie des idées . Ex. : Huic, ab adolescentià, bella intestina, cœ
nception) est une figure par laquelle on construit les mots selon les idées qui sont présentes dans l’esprit, plutôt que selo
s quæ, faisant rapporter ce mot à Cléopâtre, dont monstrum rappelle l’ idée . 2° Syllepse dans le nombre, quand le sujet est a
teras se prend pour la composition du livre, et amène naturellement l’ idée de quem librum.) De sextiano negotio, valdè enim
ic. (Hunc se rapporte à Sextius, qui n’est point exprimé, mais dont l’ idée est éveillée par ces mots sextiano negotio.) 5° I
l a des rapports de ressemblance, et dont il réveille naturellement l’ idée . C'est ainsi qu’on dit cent voiles pour cent vais
’élance, il a fait une métaphore, parce qu’il a appliqué à ce héros l’ idée d’un mot qui ne lui convient que sous une compara
abusivement, faute de meilleures expressions, pour exprimer certaines idées avec lesquelles ils n’ont que des rapports éloign
e nous n’avons point d’autre mot par lequel nous puissions exprimer l’ idée du verbe ferrer. Quand Horace a dit : equitare i
est une figure mixte21 qui consiste à changer le rapport naturel des idées et des mots. Elle a lieu : 1° Quand on change la
sont l’effet de la contrainte et qui résultent du contraste forcé des idées et des mots, sont infiniment désagréables ; elles
ériphrases, soit par bienséance, pour envelopper comme d’un voile des idées basses ou peu honnêtes. Corneille, dans Polyeucte
lle sorte que l’intérêt aille toujours en croissant, jusqu’à ce que l’ idée que l’on veut inculquer ait acquis le plus haut d
s. Prise à la lettre, la litote semble affaiblir la pensée ; mais les idées accessoires en font sentir toute la force. Quand
habituel ; mais il faut avoir perdu de vue le cours ordinaire de ses idées , il faut éprouver de violentes émotions, pour fai
εὖ, bien, et φηµἰ, je dis) est une figure par laquelle on déguise des idées désagréables, odieuses ou tristes, sous des noms
s ou tristes, sous des noms qui ne sont point les noms propres de ces idées , mais qui leur servent comme de voile, en les pré
re, recondere, occulere, occultare. Tous ces verbes expriment une idée générale, celle de cacher ; mais ils diffèrent en
quemquam virum bonum esse, nisi sapientem. Cic. — Denegare ajoute à l’ idée de negare. Denegare auxilium. — Abnegare, refuser
manquer, ne point avoir. Egere consiliis. — Indigere exprime la même idée , mais avec plus de force. Omnibus indigent. — Vac
Jejunus stomachus rarò vulgaria temnit. Hor. — Contemnere ajoute à l’ idée de temnere. Despiciunt nos et contemnunt. Cic. — 
Fari (de φηµι, parler), user de la faculté de parler, de produire ses idées , ne fût-ce que par un mot. De là infans (de in, p
tus. Fessus onere ; longo itinere fatigatus. — Defatigatus ajoute à l’ idée de fatigatus. — Lassus, las, abattu. Tisdem labor
, soit d’eau, soit d’autres matières. — Amnis (de am et nare) donne l’ idée d’un grand fleuve. Spumosus amnis. — Torrens, un
pouilles. Qui redit exuvias indutus Achillis. Virg. Spolia renferme l’ idée accessoire de violence ou de pillage qu’exuviæ ne
CLIX. — Notio, notitia, cognitio, perceptio. Notio, notion, idée que l’on a d’une chose. Habere notiones quasdam r
s les espèces. Cuncta civitas, cuncta familia. — Universus ajoute à l’ idée de cunctus ; il ne désigne pas seulement tous les
ne chose due. Postulabat magis quàm petebat. — Expostulare ajoute à l’ idée de postulare. Expostulas à me quod vix alius aude
te ou avec importunité, comme une chose due. — Efflagitare ajoute à l’ idée de flagitare. Pro labore suo pactum præmium effla
i a de l’embonpoint. Opimum corpus. — Obesus (de ob et edere) donne l’ idée de rondeur, de grosseur. Venter obesus. CXCI.
deo digna tuis ingentibus omnia cœptis. Virg. — Despondere ajoute à l’ idée de spondere. CXCII. — Porta, janua, fores, va
), maître absolu, souverain. Dans la suite, on a attaché à ce mot une idée odieuse : tyran, qui a usurpé le pouvoir, ou qui
ique. Homo imperitus morum, et rusticus. Cic. — Rusticanus ajoute à l’ idée de rusticus. Marius quidem rusticanus vir, sed pl
sanctœ. Hor. Les vestales. — Sacrosanctus (sacro sancitus) ajoute à l’ idée de sanctus ; qu’on ne peut violer impunément. — R
s delicti. Subir une punition, expier sa faute. — Perluere ajoute à l’ idée de luere. CCXXVIII. — Somnus, sopor, somnium,
une figure mixte : figure de pensée, puisqu’elle modifie l’ordre des idées  ; figure de mots, puisqu’elle porte sur la constr
75 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre II. Des qualités du style » pp. 79-118
logismes de mots. Voici comment V. Hugo peint un bon écrivain : Ses idées sont faites de cette substance particulière qui s
primée par la parole. La clarté de l’expression doit être telle que l’ idée frappe l’esprit, comme la lumière du soleil frapp
ément. Ce défaut s’appelle galimatias. Le galimatias est une suite d’ idées qui n’ont aucun sens raisonnable, et auxquelles o
é, c’est-à-dire cette qualité du style qui, par l’heureux mélange des idées et des tours, empêche l’unité de tomber dans l’un
mérite du style l’emploi de ces pensées fines et la recherche de ces idées légères, déliées, sans consistance, et qui, comme
Qu’est-ce que la concision ? La concision emploie pour exprimer une idée le tour le plus bref et le moins de mots qu’il es
ns grossières, basses et communes ; nous allons maintenant donner une idée de la platitude ou de la trivialité en comparant
rendus avec une concision frappante. Cette accumulation d’une foule d’ idées en un petit nombre de mots est de nature à saisir
urtées. La faiblesse, qui vient assez souvent de ce qu’on n’a pas une idée assez nette de son sujet donne des phrases embarr
jet donne des phrases embarrassées, un style décousu, et présente des idées incohérentes, des expressions vagues et indétermi
la véhémence du style ? La véhémence consiste dans l’impétuosité des idées , dans la succession rapide des impressions, dans
n mot, tout ce qui nous plonge dans l’immensité, et éveille en nous l’ idée de l’infini, doit être regardé comme le fondement
ne fait que passer, et ce dieu est anéanti, il n’est plus. Mais cette idée est rendue par les mots les plus simples. Ce dern
76 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XX. des qualités accidentelles du style. — élégance, finesse, naiveté, enjouement  » pp. 274-288
pas rigoureusement dans les œuvres d’entrain, de spontanéité, quand l’ idée est si vaste qu’elle absorbe en quelque sorte l’e
gance de l’expression ; mais s’il désespère de traiter élégamment une idée , qu’il suive l’avis d’Horace, qu’il y renonce, …
tractata nitescere posse, relinquit90 Au reste, il est rare qu’une idée , quelle qu’elle soit, se montre obstinément rebel
la faveur de cette élégance soutenue, qui souvent donne un charme aux idées les plus vulgaires, aux détails les plus insignif
é apparente, et toujours le soin de laisser à deviner une partie de l’ idée . On aura déjà reconnu l’un ou l’autre de ces cara
? Toutefois les hommes de goût ont cette cruauté ; ils pensent qu’une idée qui ne saurait être produite avec agrément et déc
se froids, vient tantôt de la stérilité, tantôt de l’intempérance des idées , souvent d’une diction trop commune, quelquefois
ils veulent finir. Ils font continuellement violence a la liaison des idées  : leur style est monotone, contraint, embarrassé.
77 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Chapitre II. Moyens de se préparer à la composition. »
r son travail, soit parce qu’on entrevoit à la fois un grand nombre d’ idées , soit parce que le sujet paraît aride, difficile,
s propre du mot ; c’est presque toujours se souvenir, et combiner les idées que l’on a acquises dans la société, dans la lect
t toujours des morceaux de ce genre. On se met ainsi en train, et les idées viennent plus facilement. Si l’on a à traiter un
ant de suivre, soit de près, soit de loin, la marche de l’auteur, ses idées et son style. Cette méthode n’est pas nouvelle, p
renant des mots et en les appliquant aux choses, ce qui lui donne des idées . Tout ce que nous apprenons, à mesure que nous av
ain est instruit, plus il a de facilité pour écrire, plus il trouve d’ idées applicables au sujet qu’il traite. Il est sans do
devons jamais nous lasser d’étudier ; c’est une source intarissable d’ idées et d’émotions ; elle nous en apprend plus que les
pressions équivalentes ; il faut reproduire non seulement le sens des idées , mais encore le génie de l’écrivain, la couleur d
78 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre IV. Beautés morales et philosophiques. »
ception la plus merveilleuse dont l’esprit humain puisse se faire une idée . Les écrits saints ont un avantage bien marqué su
teurs fameux du genre humain, si ce défaut même de liaison dans leurs idées et de consistance dans leur doctrine, ne prouvait
son courroux ». (Religion, ch. 6). Voilà certes une des plus grandes idées de la morale, présentée sous une des plus belles
pensée, et qui, écartant nécessairement de l’esprit du lecteur toute idée de recherche dans les figures, et d’ambition dans
ambition dans la manière de les exprimer, ne donne et ne laisse que l’ idée simple, mais vraie, d’une image presque au-dessus
a vraie philosophie n’a pas plus besoin du prestige des mots, que les idées vraiment grandes, vraiment sublimes, n’ont besoin
s cette délicieuse retraite ? c’est pour s’y bercer voluptueusement d’ idées agréables, pour s’y abandonner sans obstacle à sa
antesques, parce que nous les mesurons sur la portée ordinaire de nos idées  : cette hardiesse de figures qui nous étonne, et
il pleure des êtres vertueux ; et ses espérances nous enflamment, ses idées d’immortalité nous transportent, parce que ses es
dées d’immortalité nous transportent, parce que ses espérances et ses idées sont fondées, comme les nôtres, sur l’évidence de
79 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre III. Discours académiques de Racine, de Voltaire et de Buffon. »
proposer à ceux qui ont besoin de former leur goût, et de fixer leurs idées sur le caractère de notre langue comparée aux lan
, peut-être sera-t-on bien aise d’avoir, sur le style en général, des idées justes, et données par un homme dont le nom seul
croissante d’ouvrages, qui blessent à la fois l’ordre, la liaison des idées , les règles du langage et le coloris du style, et
it par où commencer à écrire. Il aperçoit à la fois un grand nombre d’ idées  ; et comme il ne les a ni comparées, ni subordonn
ressé de la faire éclore, il n’aura même que du plaisir à écrire. Les idées se succéderont aisément, et le style sera naturel
e éloquence, que l’emploi de ces pensées fines et la recherche de ces idées légères, défiées, sans consistance, et qui, comme
80 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « PRÉFACE. » pp. -12
et les travaux de la rhétorique ? Avant tout donc ce livre, dans mon idée , devait être composé de façon que la lecture en f
vre et à communiquer avec les autres hommes, celle qui nous donne une idée saine de nos droits comme de nos devoirs, qui ins
et les sophismes de l’impudeur. Je n’ai point reculé devant certaines idées , certains faits et certains hommes. On trouvera d
dans les faits, l’ignorance seule s’imaginerait qu’il innove dans les idées . Pour moi, en exposant ce que je savais, je n’ai
et de transaction. Si cette opinion est fondée, l’examen attentif des idées et des faits présents peut faire croire que la je
arme d’ambition, de cupidité et d’égoïsme. Faites-vous une plus haute idée de la mission de l’écrivain et de l’orateur. Je n
81 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre III. Du Sublime dans les Compositions littéraires. »
et que vous décrivez n’est point capable de produire par lui-même des idées grandes et imposantes. Tout ce qui n’est que beau
et de la manière dont il est représenté. Quelle magnifique réunion d’ idées sublimes, dans ce beau passage du psaume 11, où l
ble tomber avec le mont foudroyé, la traduction n’en donne pas même l’ idée . Au surplus, c’est toujours avec des armes très i
aussi soudaine que désagréable pour elle. Rien de plus imposant que l’ idée d’une force surnaturelle, qui rend des êtres surn
ns les airs avec autant de facilité que de justesse ; mais plus cette idée est grande, plus elle deviendra puérile, basse et
froideur résulte tantôt de la stérilité, tantôt de l’intempérance des idées , souvent d’une diction trop commune, quelquefois
roduite pour la rime, et gives the nod, est froid en comparaison de l’ idée et de l’expression d’Homère. 7. ……………… He, a
82 (1839) Manuel pratique de rhétorique
embre d’un jury, d’une société, d’un conseil, vous avez à exposer vos idées , et malheur à vous si vous ne savez pas les dispo
monie de ses périodes, à la variété de ses tours, à la liaison de ses idées , à la justesse et à la délicatesse de ses express
re la valeur, et qui, alors, se présenteront à lui comme les signes d’ idées déjà connues. Traité de rhétorique. Somma
egardées comme une espèce de logique pratique, puisqu’on a acquis des idées , qu’on s’est exercé à juger, et qu’on a remarqué
ne veut pas nous tromper ; il faut de plus qu’il nous donne une bonne idée de ses talents, de ses lumières, car, dans les di
use qui révolterait, et une timidité excessive qui donnerait mauvaise idée des talents de l’orateur ou de la cause dont il s
et involontaire de l’âme ravie et jetée hors d’elle-même. Telle est l’ idée que Cicéron et Quintilien nous donnent de l’élocu
out style : la clarté et la pureté. La clarté suppose d’abord que les idées soient nettes et distinctes dans l’esprit ; ce q
d’acquisition nouvelle. Style simple. Il y a des sujets où les idées se présentent comme d’elles-mêmes sans effort. L’
, en parallèles ; les pensées y sont relevées par les contrastes, les idées communes embellies par l’expression, l’oreille fl
profusion pour la richesse, un vain luxe de mots pour l’abondance des idées . La recherche, l’affectation, une froide symétrie
une force, une richesse, une dignité qui répondent à la grandeur des idées  ; et c’est en cela qu’on fait consister le sublim
e nous suggère l’expression, le tour, les constructions analogues à l’ idée que nous voulons rendre et au sentiment que nous
lupart des interrogations et des subjections ; enfin, le même motet l’ idée qui commençaient et finissaient la première phras
n des mêmes mots ou des mêmes terminaisons frappe l’esprit de la même idée  ; la suppression des mots l’entraîne plus facilem
patrie : c’est une troupe d’hommes armés qui suivent aveuglément les idées d’un chef dont ils ne savent pas les intentions ;
rope, et des reines même à la France. » Quelquefois aussi, quand les idées sont fines et délicates, les pensées importantes
ur, ne lui développe sa pensée que par degrés, et lui fait attendre l’ idée dont il veut le frapper fortement. Cette figure e
voir, sans cependant le découvrir entièrement ; il faut, enfin, que l’ idée qui la termine réponde à l’attente de l’auditeur
e ce souvenir mon âme possédée, À deux fois, en dormant, revu la même idée  ; Deux fois mes tristes yeux se sont vu retracer
vous n’avez tremblé que, sous les projets frivoles d’un vainqueur en idée , qui compactait le nombre de nos soldats, et qui
sé au dehors. L’un, dès qu’il paraît dans les armées, donne une haute idée de sa valeur, et fait attendre quelque chose d’ex
lus tendres ; la voix, le ton, les mots deviennent plus durs pour les idées ou les affections opposées. Dans les mouvements v
ans des situations plus tranquilles, le calme des passions permet aux idées de se développer ; elles se lient dans l’expressi
dans les mots sépares, et alors elle n’est que l’accord du mot avec l’ idée ou l’objet qu’il peint par le son ; dans la réuni
ormer un sens complet, un ensemble, un tableau. Dans le discours, les idées étant liées par des rapports, il était nécessaire
gination par des tableaux qui l’attachent ; ou d’élever l’âme par des idées grandes et nobles, ou enfin de l’émouvoir par des
uvement. Le mouvement, en art oratoire, est la marche, le progrès des idées , des images ou des passions, tantôt plus lents, t
plus simples ou plus riants succèdent à des images plus fortes, à des idées plus grandes ; l’âme, après une agitation violent
est le mouvement oratoire. Il est déjà sans doute dans le progrès des idées , dans la composition même, lorsque l’orateur trou
vent être tellement ménagées, que le progrès des sons suive celui des idées , mais sans affectation. Ceci d’ailleurs est plutô
la Rhétorique constitue, à proprement parler, l’éloquence ? — Quelle idée Cicéron et Quintilien nous donnent-ils de l’élocu
83 (1866) Cours élémentaire de rhétorique et d’éloquence (5e éd.)
indispensable pour tous. Sans doute, le génie peut produire de nobles idées , des sentiments sublimes, des morceaux vraiment é
. Bien penser, c’est mettre de la précision et de la netteté dans ses idées , de la vérité dans ses jugements, de la justesse
ent mutuellement du secours. Si l’on a véritablement réuni toutes les idées qui doivent entrer dans un discours, les rapports
doivent entrer dans un discours, les rapports qui existent entre ces idées se présenteront d’eux-mêmes, et la disposition na
a partie de la rhétorique qui enseigne à trouver les matériaux ou les idées dont peut se composer un discours. 19. D’après Ci
. On appelle lieux oratoires, et quelquefois lieux communs, certaines idées générales propres à diriger l’esprit dans la rech
rir les différentes parties d’un tout ou les principaux aspects d’une idée pour faire mieux sentir une vérité générale. Raci
e ; Chantons, publions ses bienfaits. Les bienfaits de Dieu, voilà l’ idée générale ; en voici le développement par l’énumér
s en tirent quelquefois de magnifiques tableaux. 33. Le genre est une idée plus étendue qui renferme plusieurs idées particu
bleaux. 33. Le genre est une idée plus étendue qui renferme plusieurs idées particulières qu’on appelle espèces. Ainsi la ver
llentes pour ouvrir l’intelligence, pour l’habituer à généraliser les idées , à voir de haut toutes les questions. Quand une f
sée de termes. Percevoir intellectuellement un objet, c’est avoir une idée  ; affirmer qu’il existe un rapport entre l’objet
trois opérations de l’esprit se produisent au dehors par des mots, l’ idée s’appelle terme, le jugement proposition, et le r
sition, et le petit terme en est le sujet. On appelle moyen terme une idée intermédiaire à laquelle on compare successivemen
our agir sur eux. Chaque condition, dit Marmontel, a ses mœurs et ses idées qui lui sont propres : la noblesse, la bourgeoisi
des orateurs anglais. En outre, une nation monarchique n’a point les idées et les mœurs des États démocratiques. Un illustre
um . D’après Maury, la bienséance oratoire est un accord parfait des idées , des sentiments et du langage de l’orateur avec l
é de chaleur, et de réduire au néant, par un style simple et uni, les idées qu’ils ont grossies par leur véhémence et leurs h
ue qui apprend à mettre dans un ordre convenable les matériaux ou les idées fournies par l’invention. 152. La disposition est
ant et régulier. Ainsi en est-il de l’orateur : quand il a choisi ses idées , il faut qu’il mette chacune d’elles à sa place e
ur se concilier l’attention, l’orateur donnera dès le début une bonne idée de ses lumières et montrera l’importance du sujet
r sous un jour favorable et intéressant ; mais il n’en donnera qu’une idée générale et sommaire, sans rien approfondir, parc
aturellement portés à des longueurs, à des préambules inutiles, à des idées vulgaires, et ils ne sauraient trop se mettre en
roitement dans l’esprit et le cœur de l’auditoire pour en changer les idées et les sentiments. C’est là que l’orateur doit em
rs est l’exposé clair, net et précis du sujet. Fénelon en a donné une idée fort juste quand il a dit : La proposition est le
re qu’un membre ne doit pas rentrer dans l’autre et présenter la même idée sous des termes différents ; 3º Progressive, c’es
trois parties. D’un autre côté, il y a des matières où la liaison des idées conduit l’esprit assez sûrement pour qu’il ne soi
lier entre elles de manière qu’elles ne fassent qu’un seul corps. Les idées intermédiaires dont on se sert pour passer d’une
correction ou par d’autres artifices, l’orateur unit quelquefois les idées les plus disparates. La noblesse de la maison d’A
rties d’un discours, méditez profondément votre sujet, distinguez les idées principales des idées accessoires, voyez nettemen
éditez profondément votre sujet, distinguez les idées principales des idées accessoires, voyez nettement le but que vous voul
nduire. C’est alors que vous découvrirez les vrais rapports entre les idées , et qu’elles s’enchaîneront facilement. Votre dis
’amplification des preuves se fait quelquefois par une accumulation d’ idées , d’expressions et de synonymes. Dans le plaidoyer
se fait souvent par image et par comparaison. Vous avez présenté une idée ou une argumentation d’une manière simple et lumi
il inutile. 218. La stérilité, qui n’est autre chose que le manque d’ idées , vient quelquefois de la nature de l’esprit et d’
Lorsqu’on commence à écrire, on attache de l’importance à toutes les idées qui se présentent, on amplifie des bagatelles, on
donc l’ordre et la distribution de tous les cléments et de toutes les idées qui doivent entrer dans ce discours. 239. Tracer
uves, sur les passions et les mouvements qu’on peut employer, sur les idées qu’on veut faire entrer dans la narration, la réf
notions nettes et distinctes ; en second lieu, quand on a exprimé ses idées , il faut s’assurer qu’on l’a fait sans obscurité,
ie les voir de ses propres yeux, et s’il s’agit de raisonnements ou d’ idées , que tout prenne dans votre bouche un corps, une
gt-cinq dernières années de sa vie. 272. La mémoire des choses ou des idées est mille fois préférable. Elle consiste, non à r
e, affronte ou prie, chante ou pleure, bondisse ou tombe, alors que l’ idée et le sentiment subissent eux-mêmes ces modificat
es sur la poitrine. Mais on ne fera jamais ce geste pour exprimer une idée qu’on repousse. 4º Pour appeler ou attirer, le br
rachetées par le sang d’un Dieu. Ce ne sont point des opinions ou des idées contestables qu’il apporte à son auditoire ; ce s
contraire, la seule voix d’un homme que l’on croit saint réveille des idées pieuses, et donne du poids à ses discours : sa pa
ttement le caractère qui lui est propre ; c’est le moyen d’éviter ces idées vagues et ces banalités, qui font que tant de pan
ppantes et hardies que suggère une forte conviction. L’ordre dans les idées et la justesse dans les mots sont pour lui deux q
st de l’écrivain lui-même ; quelquefois elle ne s’accorde ni avec les idées de l’époque, ni avec le caractère du personnage q
e la tribune ou du barreau ; mais, pour celui qui s’en fait une juste idée , cette mission est encore assez importante et ass
pour prix d’éloquence l’éloge historique de nos grands hommes. Cette idée parut heureuse, et chaque pays s’empressa de l’im
istoriques que des tableaux faits pour réveiller de grandes et nobles idées , il ne suffit pas de raconter des faits, il faut
l’écrivain, c’est de discuter avec méthode et clarté. Ordre dans les idées , netteté dans les détails, élégance dans le style
s familiers chacun ait son tour : on est en société pour échanger ses idées , et non pour entendre un orateur. Si vous voulez
t pas accoutumé à saisir avec justesse la liaison ou l’opposition des idées , à marquer avec précision le point d’une question
âme, c’est surtout la méthode et le raisonnement, c’est cette série d’ idées fortifiées les unes par les autres, cette accumul
ui n’intéresseraient ni les sens, ni le cœur humain. Rejetez donc ces idées ou changez-les en images ; donnez-leur une teintu
e et s’envole fièrement dans les régions supérieures. Profitez de ses idées originales et hardies : c’est la source du grand
nt employées que devant les Hébreux ; mais il le leur désigne par des idées purement philosophiques, qui avaient été exprimée
comme s’il disait : Si l’homme est d’une nature aussi sublime, quelle idée devons-nous nous former du Dieu qui a créé l’homm
, i, 9.) Je ne puis, Messieurs, vous donner d’abord une plus haute idée du triste sujet dont je viens vous entretenir, qu
u’on marche à la civilisation par les armes, et à la barbarie par les idées  ? Voilà ce qui se voit au moment où je vous parle
nations. Eh bien, et ici repose la solution de ce grand problème, les idées de l’inviolabilité de l’autorité, de la sainteté
é, de la sainteté de l’obéissance et de la divinité du sacrifice, ces idées ne sont plus aujourd’hui dans la société civile,
’est le bredouillement. Pourquoi donc cette précipitation qui donne l’ idée d’un écolier récitant sa leçon avec toute la volu
us respectable et la mieux établie qu’il y ait sur la terre ; sur les idées les seules dignes de Dieu et de l’homme, les seul
cet avantage. 2e membre. 1º La religion chrétienne donne les seules idées convenables de Dieu ; 2º elle met l’homme à sa vé
écipitée, ni sourde, ni criarde, de peur que le son ne préoccupe de l’ idée . Ne récitez pas de mémoire, comme un écolier bien
ois des assignations à personne ou domicile. Ne délayez pas une seule idée , et quelle idée ! dans un océan de paroles, et su
ions à personne ou domicile. Ne délayez pas une seule idée, et quelle idée  ! dans un océan de paroles, et surtout n’oubliez
ent abandonna. Je dirais à ceux qui se familiarisent peut-être avec l’ idée de manquer aux engagements publics, par la craint
naît à l’instant une prévention en sa faveur. On présume qu’il a une idée claire et complète de tout ce qu’on peut dire de
ne reçus, ils sont rendus avec usure : alors son esprit s’exalte, ses idées bouillonnent, son style se colore, sa phrase cour
ante à la fois, qui transperce, qui frappe en même temps l’homme et l’ idée . Tous ceux qui ont pris part aux luttes de la pre
84 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — [Introduction] » pp. 18-20
eure et soignée des pensées ; c’est la parole vivante au service de l’ idée vivante. Le style se distingue du langage de la c
une forme vide, tant gracieuse qu’elle soit, ne peut tenir lieu de l’ idée absente ; et des mots harmonieusement disposés et
e que celle des choses elles-mêmes, tant il est difficile d’avoir des idées nouvelles sur les choses qui sont à la portée de
le mouvement qu’il met dans ses pensées. Le style est un tableau des idées qui naissent dans l’esprit, et de la manière dont
85 (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre IV. Genre didactique. »
méthode. L’auteur didactique doit s’appliquer à tendre nettement ses idées , et à mettre de la simplicité, de la clarté dans
érites littéraires de ce petit morceau : la suite, l’enchaînement des idées , la clarté, la simplicité et l’agrément du style,
avant de porter un jugement sur ce qu’il contient, avoir au moins une idée juste des choses dont on veut parler. N’est-il pa
tant que ceux-ci n’abandonneront pas leur oriflamme, c’est-à-dire les idées naturelles et distinctes, ils triompheront toujou
it constamment invoquée par les newtoniens ? Qu’est-ce encore que ces idées naturelles et distinctes que les cartésiens ne do
as abandonner, comme si, en ce qui tient à la nature physique, aucune idée distincte et naturelle pouvait contrarier l’obser
peu saillants d’une pièce d’éloquence, lui donnerait une bien fausse idée du poète ou de l’orateur, et serait injuste enver
n moins de mots, et d’une manière plus agréable et plus piquante, une idée plus complète des qualités et des défauts des deu
86 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre second. Définition et devoir de la Rhétorique. — Histoire abrégée de l’Éloquence chez les anciens et chez les modernes. — Chapitre II. De l’Éloquence chez les Grecs. »
Chapitre II. De l’Éloquence chez les Grecs. Telles sont les idées générales que nous nous sommes formées, et que no
nt, et dont la langue féconde et facile semblait courir au-devant des idées . Celui qui, le premier, donna cet exemple à Athèn
leur prétendue éloquence, et tâcha de rappeler ses concitoyens à des idées plus justes sur l’art de raisonner. Il était tout
ve. Le seul nom de Démosthène rappelle encore aujourd’hui les grandes idées de patrie, de courage et d’éloquence. Seul et san
it La Harpe, n’a-t-on point fait assez d’attention à cette singulière idée . C’était avoir saisi, ce me semble, sous un point
87 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre V. Des sermons de Bossuet. »
us les hommes qui ne sont ni dans le délire ni dans l’enfance. Quelle idée Bossuet nous donne d’abord de son sujet ! « C’es
t quelque désir volage de s’y préparer, il dissipe bientôt ces noires idées  : et je puis dire que les mortels n’ont pas moins
ne connaissons qu’Young qui ait reproduit, de nos jours, ces grandes idées de mort et de destruction avec la pompe terrible,
de ton être, quelque art dérivé de ce premier art, quelques fécondes idées tirées de ces idées originales ; en un mot, quelq
e art dérivé de ce premier art, quelques fécondes idées tirées de ces idées originales ; en un mot, quelque ressemblance, que
88 (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre premier. Du genre lyrique » pp. 114-160
d’admiration, de joie, de colère, de tristesse, etc., produit par une idée vive et saillante dont l’imagination est fortemen
s dans l’ode ? Les écarts ou sauts lyriques sont des vides entre les idées du poète sans liaison sensible. On sait quelle es
ées du poète sacré sont : J’ai parlé, où sont-ils ? Toutes les autres idées qui sont entre ces deux mots se sont trouvées dan
plus vifs et les plus frappants, et que suivront de grandes et nobles idées rendues avec une singulière véhémence de style, c
ants et les plus magnifiques. 193. Ou pourrons-nous trouver une juste idée de la poésie sacrée ? Ce sont les Livres Saints
acrée ? Ce sont les Livres Saints qui pourront nous donner une juste idée de la poésie religieuse ou de l’ode sacrée. Car,
rydaine, pour la piété vraie, l’onction inimitable, la vraie poésie d’ idées , de sentiments et d’images, et la beauté naïve et
nt accompagné la perte qu’elle déplore, et à s’attacher fortement aux idées qui la lui rappellent. Elle est soupçonneuse, inq
orps, et les airs l’âme et l’application. Il admet la même noblesse d’ idées , la même pompe d’expressions que l’ode ; mais il
e piquante originalité. Ce genre de poésie doit présenter une suite d’ idées naturelles et piquantes, d’images douces et graci
rite. 11 doit contenir le résumé frappant du sentiment de la pièce, l’ idée principale de la chanson ; et cette idée doit êtr
du sentiment de la pièce, l’idée principale de la chanson ; et cette idée doit être saillante, toujours liée naturellement
lame, est de le renfermer dans une fiction ou dans une allégorie. Les idées n’en sont alors que plus saillantes et plus poéti
e, lorsqu’il s’agit de poètes et d’époux chrétiens, de substituer les idées si pures de notre religion et les personnages si
89 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XIV. de la fin  » pp. 189-202
ues pièces terminées brusquement, sans que le sujet soit achevé, ni l’ idée principale complétement développée, sans qu’on pu
avec le tact parfait qui le caractérise, l’a fort bien compris, et l’ idée d’un treizième livre est une bouffonnerie digne d
livre, ne présente plus ni intérêt, ni originalité, ni rapport avec l’ idée fondamentale ; et quand enfin l’auteur s’arrête,
vant : La disposition consiste à coordonner et à lier entre elles les idées que l’invention a fournies. Pour y parvenir, il f
re, par l’unité du dessein, qui, bien comprise, répand sur toutes les idées le même jour avec des teintes variées, et donne à
acune sa valeur ; la chaleur, par l’étroit enchaînement de toutes les idées , qui, en les rapprochant, les fortifie et les éch
de ces préceptes démontre que la disposition ou l’art d’ordonner les idées n’est pas moins essentielle à l’écrivain que l’in
90 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Notions préliminaires » pp. 2-15
lles-lettres ? Nous avons tous les facultés nécessaires pour avoir l’ idée et le sentiment du beau ; mais, pour le sentir et
t consiste à donner un forme agréable et une disposition heureuse aux idées que l’on exprime et aux sujets que l’on traite. S
culté merveilleuse de conserver et de réveiller les sensations et les idées , est le trésor de toutes les connaissances, puisq
lligence décide qu’il y a ou qu’il n’y a pas de convenance entre deux idées et distingue la vérité de l’erreur. Il n’y a rien
ration, c’est l’étendue de l’esprit qui permet d’embrasser beaucoup d’ idées à la fois sans les confondre. 11. Qu’est-ce que l
lutôt un produit de l’art. La description du Temple du goût donne une idée très juste du goût exquis qui doit régner dans un
91 (1882) Morceaux choisis de prosateurs et de poètes des xviii e et xix e siècles à l’usage de la classe de rhétorique
plus qu’il ne reçoit, et partout, à la fin du siècle, l’influence des idées françaises sera sensible sur les gouvernements co
unité chronologique. Il est l’expression d’un certain développement d’ idées rarement circonscrit dans des dates précises. Les
en régime ; il y en a un autre, bien grand encore, que l’histoire des idées nous révèle : c’est la mort du dix-huitième siècl
tère, d’être d’abord une ardente réaction contre les principes et les idées du dix-septième siècle, et d’essayer ensuite à co
rd pour le compte d’un enfant, sont celles qui répondent le moins à l’ idée qu’on se forme généralement du dix-huitième siécl
e contre le christianisme. L’esprit public, d’ailleurs, est gagné aux idées nouvelles. C’est une complicité universelle. « M.
actère général et la dégagea même de quelques lenteurs. Cependant les idées nouvelles qui entraient dans les esprits, le géni
premier rang par l’éclat, la hardiesse avec laquelle elle propage ses idées dans le monde entier. La philosophie française du
, malgré ses erreurs, son injuste mépris du passé. Bacon en fournit l’ idée première ; d’Alembert en dessine le plan, et Dide
Son principe est matérialiste, ses solutions spiritualistes. Car les idées de liberté, de droit, d’égalité, de dignité humai
écrivains consacrés à cette étude s’appelèrent publicistes 20. « Les idées de réforme et de liberté que Fénelon avait propos
it encore Villemain, doux et opiniâtres, qui suivent patiemment leurs idées jusqu’au bout. » Mais on comprend que, dans un si
stinguer, au dix-huitième siècle, les publicistes des historiens. Les idées sont trop actives, les partis trop animés, pour q
-septième et du dix-huitième siècle, fut le premier qui traduisit les idées sévères de la science dans une langue fine, spiri
est, avant tout, un moyen de répandre, sous une forme populaire, ses idées de réforme morale et pédagogique ; chez Voltaire
huitième siècle, dit Guizot, ce qu’il y avait de superficiel dans ses idées et de décadence dans ses mœurs, d’insensé dans se
é la nature morale de l’homme et les conditions de l’état social. Ses idées , comme ses œuvres, ont contracté la souillure de
xemple, ne fera que suivre et traduire jour par jour le mouvement des idées et des passions populaires. Il pourra être un doc
et y proclament les doctrines de leurs maîtres ; ils ont le goût des idées générales, des principes abstraits, des formules
donnée aux questions de doctrine et de système, la prédominance de l’ idée politique et sociale sur l’idée morale, une reche
e et de système, la prédominance de l’idée politique et sociale sur l’ idée morale, une recherche inquiète, aventureuse dans
traits : « Mérimée, dit le critique, n’a peut-être pas une meilleure idée de la nature humaine que Balzac ; et, si quelqu’u
oût, de tact, de sens exact et rigoureux, qui, même dans l’excès de l’ idée , garde la retenue et la discrétion de la manière 
’autre issue que celle d’un volontaire et complet anéantissement. Les idées ont été présentées par un écrivain d’autant plus
umaine et la liberté. « Sous l’action lente, mais irrésistible de ces idées , la conscience humaine se décompose et s’énerve.
e même un beau tableau charme et enlève un spectateur, qui n’a aucune idée de peinture. Demandez-lui ce qui lui plaît, et po
que leur âme était immortelle ? D’où a pu venir au genre humain cette idée étrange d’immortalité ? Un sentiment si éloigné d
temps, rien ne doit être plus incompréhensible pour lui que la seule idée d’immortalité. Des machines pétries de boue, qui
se donner, ou trouver en elles-mêmes de si nobles sentiments, et des idées si sublimes ? Cependant cette idée si extraordina
s de si nobles sentiments, et des idées si sublimes ? Cependant cette idée si extraordinaire est devenue l’idée de tous les
es si sublimes ? Cependant cette idée si extraordinaire est devenue l’ idée de tous les hommes : cette idée si opposée même a
idée si extraordinaire est devenue l’idée de tous les hommes : cette idée si opposée même aux sens, puisque l’homme, comme
ais manquer de l’accomplir quelque jour. Je les remerciai de la haute idée qu’ils avaient de moi, et leur promis de faire to
ucation de Sa Majesté à M. le duc du Maine. J’étais mineur, et dans l’ idée du feu Roi, M. du Maine était prince du sang et h
eux ans. De retour au château de la Brède, peu pressé de produire les idées nouvelles dont il s’est enrichi, il s’enferme dan
s, ont été plus approfondies ; mais dans ses hautes parties, dans ses idées générales, l’œuvre de Montesquieu n’a pas fléchi,
dans un seul trait, a bien dit Victorin Fabre, toute une succession d’ idées , ou, dans une image vive et inattendue, il présen
e scepticisme était raisonneur et dogmatique, tant d’impressions et d’ idées nouvelles eurent une action décisive sur l’esprit
lence amère. C’est dans sa Correspondance qu’on prendra la plus juste idée de ce mélange de raison élevée et de passion aveu
perdre, parce qu’il ne le devait pas à des victoires. Pour avoir une idée nette de cette bataille et du lieu où elle fut do
nité de sa raison, et, en l’humiliant, à la moins respecter. Dans les idées religieuses de Buffon, nous ne trouverions pas, i
é un souvenir durable et presque éternel de ces malheurs du monde : l’ idée qu’il doit périr par un déluge universel ou par u
le éloquence que l’emploi de ces pensées fines et la recherche de ces idées légères, déliées, sans consistance, et qui, comme
rits cultivés, mais stériles ; ils ont des mots en abondance, point d’ idées  ; ils travaillent donc sur les mots, et s’imagine
; ils travaillent donc sur les mots, et s’imaginent avoir combiné des idées , parce qu’ils ont arrangé des phrases, et avoir é
rmer une suite, une chaîne continue, dont chaque point représente une idée  ; et, lorsqu’on aura pris la plume, il faudra la
elle. Et cependant, chose remarquable ! en prenant le contre-pied des idées et des goûts de son siècle, Rousseau en est deven
croire même plus grand par le repentir que par la vertu, telle est l’ idée fondamentale de l’histoire de Julie ; c’est aussi
telle est l’idée fondamentale de l’histoire de Julie ; c’est aussi l’ idée qui semble dominer Rousseau pendant sa vie. » Les
ouveauté et une grande puissance. » Et en effet, si Rousseau, par ses idées , a exercé une influence considérable sur les homm
ls auront bien à fouetter et à battre avant de vivre contents. Si ces idées d’empire et de tyrannie les rendent misérables dè
ts ; ils ont des colifichets236, ils savent des noms, et n’ont aucune idée de la nature. Mais le cabinet d’Émile est plus ri
s l’ordre physique, et absolument dans l’ordre moral : la plus grande idée que je me puis faire de la Providence est que cha
i sont désormais si loin des hommes. Oh ! si dans ces moments quelque idée de Paris, de mon siècle et de ma petite gloriole
ent de cœur vers une autre sorte de jouissance, dont je n’avais pas d’ idée , et dont pourtant je sentais le besoin. Eh bien !
s voulu ne pas avoir. Bientôt de la surface de la terre j’élevais mes idées à tous les êtres de la nature, au système univers
nivers ; je me livrais avec ravissement à la confusion de ces grandes idées , j’aimais à me perdre en imagination dans l’espac
e d’esprit de suite, Diderot, dans le flot abondant et trouble de ses idées , est l’homme peut-être qui est le plus en avant d
ser un sens remarquable de la forme et de la couleur, toutes sortes d’ idées justes et neuves, l’art enfin de traduire ce qu’i
s bras en l’air et les doigts écartés, semble concevoir les premières idées de la mort. La cadette, placée entre la fenêtre e
les termes les plus assortis au caractère de ses sentiments et de ses idées  : ce qui est la véritable marque du génie. Fragm
ez-vous par la soi-disante audience ? Laissons les mots : assurez vos idées  ; expliquez-vous, et je rédigerai « fidèlement vo
des fleurs doit leur offrir des spectacles dont nous n’avons point d’ idée . Les anthères jaunes des fleurs, suspendues sur d
Les êtres qui vivent sous leurs riches reflets doivent avoir d’autres idées que nous de la lumière et des autres phénomènes d
rages qu’il publia jusqu’en 1788, il se montra le promoteur hardi des idées nouvelles, l’adversaire violent de la cour et des
es diverses. Un homme habitué à beaucoup écrire écrit souvent sans idées , comme le vieux médecin qui tâtait le pouls à son
n éclair sont ses emblèmes. Observez que je parle de la rapidité de l’ idée , et non de celle du temps que peut avoir coûté sa
aites à elle-même. Malgré les contradictions que provoquent certaines idées de J. de Maistre, il y a là entre nous et lui un
t que souvent, dans l’ordre pratique et au contact de la réalité, ses idées sont moins violentes et moins absolues. A côté du
il a été bien dit, oc que s’il voulut être d’un autre siècle par ses idées , il fut du sien par le penchant de son cœur. » Da
rayons, réfléchis par le vitrage des palais, donnent au spectateur l’ idée d’un vaste incendie. Les grands fleuves ont ordin
uples du monde : l’esprit d’association et celui de prosélytisme. Les idées chez vous sont toutes nationales et toutes passio
etrouvé quelque chose de la beauté antique dans l’expression même des idées et des sentiments modernes. Joubert eut une influ
ent suivre leur goût, et s’appliquer au travail délicat que demande l’ idée dont ils veulent amener l’expression à son point
51. Toutes les passions cherchent ce qui les nourrit : la peur aime l’ idée du danger. Chaque année il se fait en nous un nœu
viendrait de séparer l’histoire des lettres de celle des faits et des idées . La littérature du Consulat et de l’Empire réfléc
de la Révolution. Sous la surface apaisée en apparence, la lutte des idées continue. Les uns veulent garder, les autres reje
tion française ; mais si elle s’associa avec passion au mouvement des idées nouvelles, elle protesta contre les crimes de 179
rté politique d’un peuple profite au talent. On comprend qu’une telle idée n’était pas faite pour plaire au pouvoir nouveau.
un centre de vive opposition contre l’Empire et d’un actif échange d’ idées littéraires et philosophiques. Un voyage qu’elle
e de faire don à une nation d’un monument qui est l’emblème de tant d’ idées nobles et généreuses. — Oui, répondit Oswald, ici
sombres et des cérémonies brillantes : un fond de tristesse dans les idées , mais dans l’application la mollesse et la vivaci
nfini ; il n’y a point de terme aux sentiments qu’il fait naître, aux idées qu’il retrace, à l’immense quantité d’années qu’i
ou l’ennui en sont souvent la cause ; mais, en général, l’étendue des idées et la chaleur de l’âme doivent inspirer le besoin
qu’on nous raconte de l’entretien de Diderot pourrait donner quelque idée de celui de Gœthe ; mais, si l’on en juge par les
n les trouve tous en lui à un degré éminent : une grande profondeur d’ idées , la grâce qui naît de l’imagination, grâce plus o
soir : tous les auteurs contemporains de Diderot allaient puiser des idées dans son entretien, et lui donnaient une jouissan
n’y est pas seulement, comme ailleurs, un moyen de se communiquer ses idées , ses sentiments et ses affaires, mais c’est un in
ne consiste pas précisément dans le sujet de cette conversation ; les idées ni les connaissances qu’on peut y développer n’en
e de Solon, on est comme enchanté par les prestiges du génie : on a l’ idée de la perfection de l’homme, considéré comme un ê
ans ces forêts aussi vieilles que le monde, et qui seules donnent une idée de la création telle qu’elle sortit des mains de
dent les uns aux antres, et qui semblent se serrer en s’éloignant : l’ idée de l’infini se présente à moi. Six heures. J’avai
inus ou le tintement funèbre d’une cloche. Tout nous ramène à quelque idée de la mort, parce que cette idée est au fond de l
e cloche. Tout nous ramène à quelque idée de la mort, parce que cette idée est au fond de la vie. Voyage en Amérique 398.
ntraire, par des tableaux d’un trait dur et froid, à nous en donner l’ idée la plus basse, la plus humiliante pour la raison
ique par le détail, en homme de parti et de passion. Pour le fond des idées , il relève du dix-huitième siècle. Dans ses attaq
n Quichotte, je n’ai pas même comme lui des intervalles lucides ; mes idées sont toujours plus ou moins obscurcies par la fum
armée. Je dois à ces courses des observations, des connaissances, des idées que je n’eusse jamais acquises autrement ; et, ne
sciple, dans le temps même où il était le plus éloigné de lui par les idées . Avec la jeunesse commencèrent pour Lamennais les
quiète, dominée par son imagination, extrême en tout dans l’ordre des idées comme dans l’ordre des sentiments. Il n’entra déf
ordre politique et moral (1825), où il soutenait sans tempérament les idées absolues de l’école théocratique. L’Église, avec
ogme incompréhensible ? S’élèveraient-ils si fièrement au-dessus de l’ idée de Dieu ? Ainsi, des choses qu’ils croient, il n’
s plus longtemps. » Il s’arrêta de nouveau comme à la recherche d’une idée  : « Mylords, reprit-il, il me semble que j’avais
it eu de sublimes pressentiments sur les destinées humaines. Mais ces idées , mêlées d’erreurs et enveloppées de ténèbres, div
nette et libre. Mais lorsque, saisi par les objets mêmes, tirant ses idées de ses perceptions, et les réalisant par la parol
fon de mourir à la veille de ce grand mouvement, qui eût confondu ses idées et épouvanté sa vieillesse. Calme et laborieux ju
indirectement et jusqu’à un certain point susciter des images et des idées  ; mais sa puissance directe et naturelle n’est ni
ent, pour ainsi dire ; chaque mot renferme un sentiment distinct, une idée à la fois profonde et déterminée. L’intelligence
et se développent toutes les images, tous les sentiments, toutes les idées , toutes les facultés humaines, tous les replis de
re humain, et consultons les langues où il dépose ses sentiments, ses idées , ses croyances. Je vois d’abord que le langage du
e, et, gagnant de proche en proche, parcourut presque tout le pays. L’ idée de poison occulte, qui dans de semblables désastr
férentes séries des Mélanges philosophiques de Jouffroy donneront une idée plus complète de son mérite d’écrivain et de pens
déserts de l’Arabie, arrivent d’antres races, qui n’ont pas les mêmes idées , mais qui sont dans la même ignorance de leur ori
l’Europe. Là aussi des hommes sans histoire, qui ont encore d’autres idées , une autre manière de vivre. Et ces deux races, l
ni aux Grecs, ni aux Orientaux, qui ont d’autres croyances, d’autres idées , d’autres langues, ont aussi leur vocation qui le
, à crânes de toutes les formes, à civilisation de tous les degrés, à idées de toutes les espèces : et de ces peuples, aucun
ts généraux qui marquent les progrès de la civilisation, en un mot, l’ idée philosophique qui se dégage de la mobilité confus
téressent que dans la mesure où elles lui semblent l’expression d’une idée générale ou d’une loi historique. M. Mignet n’a m
nce publique489. Les Notices et Portraits, moins asservis à certaines idées préconçues, ont aussi plus d’aisance et de grâce 
blics ; il montre avec une heureuse rapidité le mouvement général des idées dans les ouvrages de ceux dont il raconte la vie.
ligence que Dieu leur a donnée pour éviter les égarements des fausses idées  ; des bons sentiments que Dieu a déposés dans leu
maudire, ils en comblent promptement l’intervalle par le don de leurs idées , par le bienfait de leurs découvertes, par l’éner
er son sang-froid pour agir plus fortement sur ses lecteurs, et cette idée est même devenue un principe de composition dans
son esprit, » quand il demandait à l’historien d’oublier ses propres idées , ses propres sentiments, pour mieux comprendre le
ses propres idées, ses propres sentiments, pour mieux comprendre les idées et les sentiments des hommes d’autrefois512. Le d
Tacite et le temps de Rousseau. Rousseau est éloquent à exprimer ses idées et ses sentiments particuliers. Personne ne sait
seau les avaient laissés, et les conduisit plus loin. Il appliqua les idées aux choses. Avant lui, les philosophes semblaient
o semble plutôt un tribun populaire qu’un personnage de théâtre531, l’ idée de ce rôle est déjà une allégorie satirique du go
humanité existe devant Dieu. Mais, après ces réserves, revenant à mon idée principale, c’est-à-dire à la supériorité de la p
s familier, le sentiment de la famille et du bonheur domestique, ou l’ idée à la fois la plus simple et la plus élevée, celle
rétienne 11e pouvait échapper à ces influences. Là aussi, l’étude des idées , la critique des doctrines religieuses et sociale
ui ouvrent sa sensibilité, à quelques légers périls qui lui donnent l’ idée de ce que c’est que d’avoir du cœur ; lui faire d
série de ses Portraits et Causeries, que nous prendrons du critique l’ idée la plus juste. Les Causeries du Lundi et les Nouv
e en ces siècles un véhicule actif et un trésor. Dante aurait-il eu l’ idée et la force de construire son poème, son monument
sfaisant à penser, que ce n’est point dans des livres qu’il a puisé l’ idée de ses Contes de Fées ; il les a pris dans le gra
Sainte-Beuve, est une de ces rares constructions qui sont nées d’une idée , d’un dessein médité, et dont toutes les parties
saplus qui borde an loin le désert. Alors rien ne peut mieux donner l’ idée des restes de portiques qu’on nous montre à l’hor
osé des satires sans avoir d’imagination ni même un fonds suffisant d’ idées acquises : il était doué d’un certain talent de s
ais les choses lui manquaient. Il n’y a que deux manières d’avoir des idées  : il faut ou les tenir de la nature, ou les tenir
s en connaissent assez bien le mécanisme ; mais, comme ils manquent d’ idées , ils s’échauffent sur les mots, et ils sont barba
t de fond, avec un sentiment de la prosodie, de la phrase, et point d’ idées  : priez Dieu qu’il n’avorte pas ! Études sur les
nde physique se confondent ; les sentiments sont des sensations ; les idées ont des contours ; l’abstrait prend un corps, et
il a beau écrire de l’une d’elles « qu’il a eu dessein de donner une idée des fougues de l’ode, qu’aucun Français n’a connu
poète, et son théâtre, comme le reste, sert avant tout à propager ses idées . L’art dramatique s’accommode mal des préoccupati
ux mérites, qui fut de revêtir de brillantes couleurs les plus hautes idées de la science, et, pendant que Fontenelle en prop
vot, Une belle âme innocemment guidée : Jamais du mal il n’avait en l’ idée , Ne disait donc un immodeste mot ; Mais, en revan
il n’irait pas jusqu’à dire avec M. Victor Hugo : ….Pas  un mot où l’ idée au vol pur Ne puisse se poser tout humide d’azur.
néologismes. Il est de ceux qui estiment, quand l’expression trahit l’ idée , que la faute en est au poète, et non à la langue
avec enthousiasme ; la société va chercher au théâtre la formule des idées qui agitent et passionnent les esprits. Le poète
ion littéraire ; il cédait la place au plus illustre représentant des idées religieuses et monarchiques, lequel était en même
ythme et le refrain. Qu’elle soit le développement rapide d’une seule idée , chaque couplet présente alors comme une facette
’une seule idée, chaque couplet présente alors comme une facette de l’ idée , qui se répète et se résume dans le refrain, « ce
oyen, comme à celles des Souvenirs du Peuple, des Hirondelles, etc. L’ idée première y est neuve et poétique, l’expression a
mené et sans saccade, n’est, on pourrait dire, que la fleur même de l’ idée , il s’attache à la mémoire et « continue longtemp
gardé le respect qu’il devait à son propre talent. C’est une heureuse idée que d’avoir réuni en un seul volume la meilleure
à ses éloges. La pureté première de la forme s’est parfois altérée, l’ idée surchargée d’images se saisit avec peine, l’expre
fond de Stello (1832) et de Servitude et Grandeur militaire (1835), l’ idée que le soldat et le poète sont nécessairement vou
tions de formes, de nombre et de couleur. Il faudrait, pour avoir une idée de cette richesse de création poétique, suivre M.
r poème, Psyché (1840), par la pureté de la forme et l’élévation de l’ idée , reste l’une de ses meilleures compositions. Le s
trouvé pleine justice, complète réparation. Quoi qu’il en soit d’une idée qui peut être discutée, Autran a rencontré là un
La liberté ne sera pas fondée, Si l’on ne suit ma simple et lumineuse idée . On la connaît déjà : je l’ai dans mes écrits Ind
fleurs obsédées Palpitent les papillons blancs, Autour de mes chères idées Se pressent de beaux vers tremblants ; Aussitôt q
atesse. 41. On retrouvera avec intérêt le développement de ces mêmes idées dans le xxive et le xxve ch. du liv. I des Essai
e voulait, n’avoir pas d’autre frein, etc. 59. Cf., pour le fond des idées , ce que dit Bossuet de la bonté unie à la grandeu
la Littérature française, de M. Nisard ; Histoire des Travaux et des Idées de Buffon, par Flourens ; Sainte-Beuve, CauseHes
istingué ce qu’il appelle la tactique de Rousseau du fond même de ses idées . Voir J. J. Rousseau, sa Vie et ses Ouvrages, tom
Leibniz ne sont point ceux de Pope. Celui-ci n’a pris le germe de ses idées que dans Platon ; et même, comme il l’a dit souve
gabonde. Vrai langage des rois et des maîtres du monde, Tu donnes à l’ idée un corps ferme et vaillant. Tu l’ornes si tu veux
té les tourments d’une fécondité qui ne peut se faire jour. » — « Mes idées  ! c’est la maison pour les loger qui me coûte à b
e, à Dieu même. 352. On peut remarquer que Joubert aime à rendre une idée dans une image. Quelle plus agréable manière de n
tique le sens du beau et lui a ouvert le monde de l’art. Selon lui, l’ idée du beau est dans Dieu, d’où elle émane pour passe
manifestation. Il saisit donc le côté divin de l’art et s’attache à l’ idée classique de la beauté grecque sous sa forme la p
s de la guerre du Péloponèse, est, en effet, absolument étrangère aux idées et aux espérances religieuses. Aux parents des gu
ue parce qu’ils ont tous plus ou moins cette propriété d’exprimer les idées . L’obstacle à l’expression est la forme, et c’est
t est assujetti à la matière, plus il aura de difficulté à exprimer l’ idée . C’est là le principe qui permet d’établir la cla
ône) en 1710 et mourut à l’âge de vingt-six ans, en 1736. 451. Cette idée a été développée dans la 6e leçon du même livre.
giens, Préface. 469. Expression de Villemain. 470. Histoire de mes Idées et de mes Travaux historiques, Préface de Dix Ans
utes les causes, que de se passionner pour toutes les affections. Une idée ne se produit qu’à la condition d’être dans l’esp
oniques de France, écrites dans l’abbaye de Saint- Denys. La première idée qui se présente, remarque Michelet, c’est que le
’il doit toujours être, c’est-à-dire la recherche et l’expression des idées secondaires implicitement renfermées dans l’idée
et l’expression des idées secondaires implicitement renfermées dans l’ idée principale. 528. Revoir, dans le même recueil, l
s de Voyages, page xlv. 549. Causeries du Lundi, tome XV. 550. L’ idée du quatrième livre de M. Nisard consiste à prendr
le plus violent ; c’est ce que j’ai fait, en prenant mes plus hautes idées dans la ive églogue de Virgile, dans le prophète
a remarqué, avec raison, qu’il y avait quelque chose de petit dans l’ idée de ce cercle, et que l’auteur, par ce trait ajout
ches de la mort ne le rendent à lui-même, et ne dissipent les fausses idées par lesquelles il rassurait sa propre conscience
, adieu, vous ne me reverrez plus vivant. » Mais le renversement de l’ idée grecque va produire chez Ducis des beautés vraime
is, voulant profiter des inventions de Shakespeare, a eu l’ingénieuse idée , pour en faire accepter quelque chose, de traduir
dont elle est possédée, Ne redit qu’un seul nom, n’entretient qu’une idée , Et chérit son secret, qui s’échappe à moitié. So
nt de quelque affectation, mais qui présente cependant à l’esprit une idée juste et grande. 696. On rapprochera avec intérê
les de M. V. Hugo les pièces intitulées Canaris et Navarin. 771. L’ idée est bien rendue par la coupe du vers, qui rappell
rmi les ombres débordées, Au peuple noir des mots, l’essaim blanc des idées … 800. Doudan (Pensées et Fragments, page 14) é
ar les maisons Hetzel et Quantin. La librairie Hetzel a eu l’heureuse idée de recueillir en un volume in-12, intitulé : Les
92 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre VIII. De l’Oraison funèbre. »
Bossuet ». Nous avons donné, en parlant des sermons de Bossuet, une idée du génie de ce grand homme. Nous alloua examiner
e cependant que le découragement ne résulte bientôt de cette première idée , et que la conviction profonde de cette vérité qu
homme, que la première partie de ce bel exorde venait d’accabler de l’ idée de son néant. « Mais dis-je la vérité ? L’homme
che et voudrait s’interdire jusqu’aux expressions qui en rappellent l’ idée . « La grandeur et la gloire ! (s’écrie-t-il). Po
tant la mort est prompte à remplir les places ». Que cette dernière idée est sublime ! et avec quel génie les grands écriv
partie, où l’orateur développe les motifs qui doivent nous donner une idée juste des espérances de l’homme, et de la destiné
93 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — J. B. Rousseau. (1671-1741.) » pp. 254-266
a remarqué, avec raison, qu’il y avait quelque chose de petit dans l’ idée de ce cercle, et que l’auteur, par ce trait ajout
, 58 : … Eripitur persona, manet res. Massillon a développé la même idée dans son Petit Carême : « Tout est brillant au de
Audita, Musarum sacerdos, Virginibus puerisque canto. 3. Ces mêmes idées se retrouvent au commencement d’une des pièces ly
de plusieurs belles sirophes de la 12e du liv. Ier, qui expriment des idées analogues à celles de cette pièce. Cf. aussi la 1
d’Homère, liv. X ; les Métamorphoses d’Ovide, liv. XIV ; etc. 1. Ces idées et les suivantes, ainsi que le tour qui leur est
de Lamartine, dans quelques strophes de sa pièce intituléeJéhova ou l’ idée de Dieu, a fort heureusement reproduit le mètre e
94 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Seconde partie. Moyens de former le style. — Chapitre Ier. Des exercices préparatoires à la composition » pp. 209-224
esquels il est impossible d’exceller dans la composition. Ces grandes idées d’honneur, de vertu, de magnanimité, de dévouemen
ées et des sentiments, et constater l’accord des expressions avec les idées . Un bon moyen encore de rendre une lecture fructu
, et on y ramasse, selon l’expression de Cicéron, une riche moisson d’ idées . De plus, il faut lire peu à la fois ; les objets
irgile a pris dans le poème des Argonautes, d’Apollonius de Rhodes, l’ idée de l’épisode de Didon, même avec assez de détails
tion des parties a lieu lorsqu’on divise l’objet, et qu’on remplace l’ idée simple par l’énumération successive des parties q
xpolition, elle consiste à insister de plusieurs manières sur la même idée , pour la travailler, l’éclaircir, la développer e
95 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre VI. Massillon. »
s de la fécondité de son style, qu’il commente et paraphrase trop ses idées . « Prenez-le à l’ouverture du livre, dit-il, vous
embrasse en vous reprochant vos fautes ; et, malgré cette stérilité d’ idées , dont l’esprit murmure quelquefois, le cœur est t
mêmes nous survivra, etc. » Il est triste en effet, que de pareilles idées aient besoin d’être rappelées au souvenir des hom
que leur âme était immortelle ? D’où a pu venir au genre humain cette idée étrange d’immortalité ? Un sentiment si éloigné d
ons des sens, aurait-il pu prévaloir sur la terre ? — Cependant cette idée si extraordinaire est devenue l’idée de tous les
sur la terre ? — Cependant cette idée si extraordinaire est devenue l’ idée de tous les hommes : ce sentiment, qui n’aurait p
uccède sa nécessité ; et Massillon la prouve par sa conformité avec l’ idée d’un Dieu sage, et par le sentiment de la propre
96 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XII. du corps de l’ouvrage. — portrait, dialogue, amplification  » pp. 161-174
tion s’engageait, et le dialogue se renouait naturellement au fil des idées du penseur communicatif. Au moyen âge et aujourd’
rès celle de Cicéron sur l’art oratoire, vous avez de l’éloquence une idée plus précise et plus lumineuse. Chacun des dialog
cations ? Ici encore, tout dépend des circonstances. Une agrégation d’ idées , une métaphore, un contraste, une gradation, para
és même en certains lieux, qui ne feront, en d’autres, que donner aux idées leur grandeur réelle, ou les réduire à leur juste
gravité des circonstances, l’imminence des dangers, l’exaltation des idées communiquées ou admises sont telles qu’elles néce
en ; songez quelle opposition devait soulever et souleva réellement l’ idée d’un si formidable impôt ; songez que l’orateur a
, avant même de s’être tracé un plan, et n’ayant parfois que quelques idées premières, s’est engagé à remplir chaque jour, du
97 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre VII. Des différents exercices de composition. »
me et exprime ses propres impressions ; il s’habitue à coordonner ses idées , à se tracer un plan ; son imagination, qu’il cro
riptif ; on le laisse réfléchir quelques instants pour rassembler ses idées , puis il se met à parler, à improviser selon ses
fautes nombreuses, il divague souvent ; il ne sait pas coordonner ses idées , les déduire l’une de l’autre ; il ne fait que le
geant, lui indiquer la direction, le plan à suivre ; lui suggérer les idées , lui montrer pourquoi il fait mal, comment il peu
al, comment il peut mieux faire ; enfin, l’habituer à tirer de chaque idée principale toutes les idées accessoires qu’elle c
aire ; enfin, l’habituer à tirer de chaque idée principale toutes les idées accessoires qu’elle contient. Cet exercice est un
soigné que celui de la conversation, car on a le temps d’arranger ses idées , de choisir ses expressions. Les paroles passent,
isse entendre dans un autre ; là, un rapprochement délicat entre deux idées peu communes ; c’est une métaphore singulière ; c
s sans nous voir, et combien encore à passer de la même manière ! Ces idées -là ne me quittent point, et me donnent une physio
orizon, l’espace s’ouvrait subitement devant nous. On avait surtout l’ idée de l’étendue lorsqu’une brume légère rampait à la
es humaines, les plus belles nuits en Europe ne peuvent en donner une idée . En vain, dans nos champs cultivés, l’imagination
re, l’ensemble et les détails : la réflexion fait, naître une foule d’ idées que l’on n’avait pas d’abord, et elle prépare l’e
ant au sévère, comme dit Boileau. Enfin, il faut savoir raisonner ses idées , et donner les preuves de ce qu’on avance : tel e
i l’enveloppent, pour la faire briller aux yeux. N’abandonnez pas une idée que vous ne l’ayez développée convenablement pass
essortir les beautés ou les défauts qui s’y trouvent. Pour donner une idée de ce genre de travail, nous en ferons l’applicat
ut-être même n’a-t-il pas pensé du tout à ce rapprochement, car cette idée venait naturellement sous sa plume. Cette strophe
98 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre III. Idée de l’Éloquence des Saints-Pères. »
Chapitre III. Idée de l’Éloquence des Saints-Pères. On peut consi
e caractère dominant de son éloquence est la force, la profondeur des idées , la vivacité du raisonnement, et la noblesse sout
uvent, dans ses écrits, la grandeur et la force des sentiments et des idées  ; mais on y rencontre aussi des pensées fausses,
dige. On lui reproche cependant d’avoir trop prodigué quelquefois les idées subtiles, les métaphores recherchées et les allég
99 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Avertissement. »
de littérature en vers et en prose. Nous avons cherché à y rendre les idées littéraires aussi simples, aussi claires que poss
 ; Bernardin de Saint-Pierre, Chateaubriand, Delille, si l’on n’a une idée du genre didactique et descriptif ? Préciser ses
si l’on n’a une idée du genre didactique et descriptif ? Préciser ses idées , se rendre compte de ses connaissances ; c’est le
rares que les fleurs de l’aloès, — mais pour donner à la jeunesse une idée de l’harmonie du vers. On ne peut ni bien lire ni
100 (1868) Morceaux choisis des écrivains contemporains à l’usage des classes supérieurs de l’enseignement classique et spécial. Prose et poésie
rages qu’il publia jusqu’en 1788, il se montra le promoteur hardi des idées nouvelles, l’adversaire violent de la cour et des
gnit à Paris ce noble esprit qui exerça une durable influencé sur les idées et la littérature de son siècle8. Une petite v
tés de ma belle-mère, sans entendre dire un mot qui répondît ni à une idée ni à un sentiment ; l’on ne se permettait pas mêm
ait élevée à lui-même. Les anciens mettaient tant de soin à adoucir l’ idée de la destruction, qu’ils savaient en écarter ce
estres, ne craint pas de s’occuper longtemps d’avance de sa mort. Des idées morales, des sentiments désintéressés, remplissen
ent, une fois éprouvé, révèle, pour ainsi dire, une nouvelle sphère d’ idées , et rend ensuite plus capable d’aimer et de juger
quelque objet existant dans la nature, réveillent dans notre âme des idées parfaitement claires et positives ; mais un beau
e de faire don à une nation d’un monument qui est l’emblème de tant d’ idées nobles et généreuses. — Oui, répondit Oswald, ici
sombres et des cérémonies brillantes ; un fond de tristesse dans les idées , mais dans l’application la mollesse et la vivaci
nfini ; il n’y a point de terme aux sentiments qu’il fait naître, aux idées qu’il retrace, à l’immense quantité d’années qu’i
oche Tarpéienne, me répondit-elle ; et ce mot, bien que dépouillé des idées qui jadis y étaient attachées, agit encore sur l’
le à toute une famille rustique, produisent je ne sais quel mélange d’ idées grandes et simples, je ne sais quel plaisir de dé
n ou l’ennui en sont souvent la cause ; mais en général l’étendue des idées et la chaleur de l’âme doivent inspirer le besoin
qu’on nous raconte de l’entretien de Diderot pourrait donner quelque idée de celui de Goethe ; mais, si l’on en juge par le
n les trouve tous en lui à un degré éminent : une grande profondeur d’ idées , la grâce qui naît de l’imagination, grâce plus o
soir : tous les auteurs contemporains de Diderot allaient puiser des idées dans son entretien, et lui donnaient une jouissan
’innocence dans le génie et la candeur dans la force. Ce qui nuit à l’ idée qu’on se fait de la bonté, c’est qu’on la croit d
santerie ; mais bientôt je démêlai dans ce que disait Schiller tant d’ idées à travers l’obstacle des mots ; je fus si frappée
f-d’œuvre ; s’il fut en politique l’un des plus nobles défenseurs des idées libérales et progressives, il eut la gloire de re
e de Solon, on est comme enchanté par les prestiges du génie ; on a l’ idée de la perfection de l’homme, considéré comme un ê
ans ces forêts aussi vieilles que le monde, et qui seules donnent une idée de la création, telle qu’elle sortit des mains de
dent les uns aux autres, et qui semblent se serrer en s’éloignant : l’ idée de l’infini se présente à moi. Six heures. J’avai
inus ou le tintement funèbre d’une cloche. Tout nous ramène à quelque idée de la mort, parce que cette idée est au fond de l
e cloche. Tout nous ramène à quelque idée de la mort, parce que cette idée est au fond de la vie. Voyage en Amérique 112.
be créateur du monde ? Les fondateurs de religion n’ont pas même eu l’ idée de cet amour mystique qui est l’essence du christ
stoire, pour suivre d’une vue plus attentive le mouvement général des idées et de la civilisation. Grâce à cette direction no
s plus longtemps. » Il s’arrêta de nouveau comme à la recherche d’une idée  : « Mylords, reprit-il, il me semble que j’avais
de la critique du dix-huitième siècle, qui trop souvent, dépourvue d’ idées générales et de science historique, aveuglée d’ai
it eu de sublimes pressentiments sur les destinées humaines. Mais ces idées mêlées d’erreurs et enveloppées de ténèbres, divu
nette et libre. Mais lorsque, saisi par les objets mêmes, tirant ses idées de ses perceptions, et les réalisant par la parol
prit une suite, une chaîne continue, dont chaque point représente une idée  ; et lorsqu’on aura pris la plume, il faudra la c
vait disparaître. Mais que ce qui rappelle des objets immondes ou des idées obscènes soit retranché de l’idiome des arts, qu’
é même de l’auteur. L’ensemble des connaissances, des sentiments, des idées , des erreurs de Buffon, forme, avec ses expressio
qui se passionnent avec une courageuse candeur pour toutes les nobles idées de liberté, de réparation, de justice ; qui les r
indirectement et jusqu’à un certain point susciter des images et des idées  ; mais sa puissance directe et naturelle n’est ni
ent, pour ainsi dire ; chaque mot renferme un sentiment distinct, une idée à la fois profonde et déterminée. L’intelligence
et se développent toutes les images, tous les sentiments, toutes les idées , toutes les facultés humaines, tous les replis de
re humain, et consultons les langues où il dépose ses sentiments, ses idées , ses croyances. Je vois d’abord que le langage du
comme décoré d’un titre anciennement supérieur au titre de roi. Cette idée , il est vrai, ne fut point réalisée politiquement
mérovingienne. Ces fils de conquérants à demi sauvages, nés avec les idées de leurs pères au milieu des jouissances du luxe
du palais. Au milieu de la conversation, Salvius, comme frappé d’une idée , s’interrompit tout à coup et dit à Grégoire : « 
le et, gagnant de proche en proche, parcourut presque tout le pays. L’ idée de poison occulte, qui dans de semblables désastr
entes séries des Mélanges philosophiques de M. Jouffroy donneront une idée plus complète de son mérite d’écrivain et de pens
eur fin légitime. Enfin par un dernier progrès l’homme se dégage de l’ idée égoïste de son bien et de sa fin personnelle pour
la force logique de ses déductions à marquer les caractères de cette idée de l’ordre, qui n’est autre chose que la loi mora
ue la loi morale elle-même, dans sa plus haute conception. Dès que l’ idée de l’ordre a été conçue par notre raison, il y a
dre a été conçue par notre raison, il y a entre notre raison et cette idée une sympathie si profonde, si vraie, si immédiate
i profonde, si vraie, si immédiate, qu’elle se prosterne devant cette idée , qu’elle la reconnaît sacrée et obligatoire pour
t nier l’une de ces deux choses, ou que la raison humaine s’élève à l’ idée du bien en soi, de l’ordre universel, ou qu’après
e du bien en soi, de l’ordre universel, ou qu’après avoir conçu cette idée , notre raison ne se courbe pas devant elle et ne
deux faits également impossibles à méconnaître ou à contester. Cette idée , cette loi est lumineuse et féconde. En nous mont
oilà ce que notre raison ne pouvait décider ni même concevoir. Mais l’ idée du bien absolu conçue, ce qui n’était pas visible
obligation, toute morale, découlent donc d’une même source, qui est l’ idée du bien en soi, l’idée d’ordre. Supprimez cette i
e, découlent donc d’une même source, qui est l’idée du bien en soi, l’ idée d’ordre. Supprimez cette idée : il n’y a plus rie
ource, qui est l’idée du bien en soi, l’idée d’ordre. Supprimez cette idée  : il n’y a plus rien de sacré en soi pour la rais
ure humaine la conception de l’ordre ou du bien en soi242. Mais cette idée de l’ordre elle-même, si haute qu’elle soit, n’es
ns sacré pour elle ; car le rapport qu’il y a entre notre raison et l’ idée d’ordre subsiste indépendamment de toute pensée r
déserts de l’Arabie, arrivent d’autres races, qui n’ont pas les mêmes idées , mais qui sont dans la même ignorance de leur ori
l’Europe. Là aussi des hommes sans histoire, qui ont encore d’autres idées , une autre manière de vivre. Et ces deux races, l
ni aux Grecs, ni aux Orientaux, qui ont d’autres croyances, d’autres idées , d’autres langues, ont aussi leur vocation qui le
, à crânes de toutes les formes, à civilisation de tous les degrés, à idées de toutes les espèces : et de ces peuples, aucun
ats généraux qui marquent les progrès de la civilisation, en un mot l’ idée philosophique qui se dégage de la mobilité confus
téressent que dans la mesure où elles lui semblent l’expression d’une idée générale ou d’une loi historique, M. Mignet n’a m
ses déductions. Les notices et portraits, moins asservis à certaines idées préconçues, ont aussi plus d’aisance et de grâce 
blics ; il montre avec une heureuse rapidité le mouvement général des idées dans les ouvrages de ceux dont il raconte la vie.
ligence que Dieu leur a donnée pour éviter les égarements des fausses idées  ; des bons sentiments que Dieu a déposés dans leu
maudire, ils en comblent promptement l’intervalle par le don de leurs idées , par le bienfait de leurs découvertes, par l’éner
on, comme beaucoup de femmes de son temps, et elle était enivrée de l’ idée d’une république soumise aux lois et féconde en v
avec enthousiasme ; la société va chercher au théâtre la formule des idées qui agitent et passionnent les esprits. Le poète
ion littéraire ; il cédait la place au plus illustre représentant des idées religieuses et monarchiques, qui était en même te
rtes rencontres ; elle retombait aussitôt dans la sphère préférée des idées communes cl vulgaires, où rien ne contrariait le
ythme et le refrain. Qu’elle soit le développement rapide d’une seule idée , chaque couplet présente alors comme une facette
’une seule idée, chaque couplet présente alors comme une facette de l’ idée qui se répète et se résume dans le refrain, « cet
, etc. En ce genre, Béranger a créé des chefs-d’œuvre qui dureront. L’ idée première y est neuve et poétique, l’expression a
mené et sans saccade, n’est, on pourrait dire, que la fleur même de l’ idée , il s’attache à la mémoire et « continue longtemp
ries déplacées, froissé de justes susceptibilités. C’est une heureuse idée que d’avoir réuni en un seul volume la meilleure
à ses éloges. La pureté première de la forme s’est parfois altérée, l’ idée surchargée d’images se saisit avec peine, l’expre
de longues années, il charmait plus souvent qu’il n’entraînait, si l’ idée pratique semblait dans ses discours étouffée sous
Hugo, en le faisant naître et grandir au milieu d’un double courant d’ idées et de sentiments contraires, à devenir tour à tou
airé cette forme nouvelle et étrange d’une poésie qui fait pénétrer l’ idée par les sens, matérialise tout, force l’expressio
ion. On avait eu raison de bannir la périphrase qui tourne amour de l’ idée au lieu de l’étreindre ; il fallait s’arrêter là
iscussion serrée et vraiment parlementaire. On aurait de Mirabeau une idée incomplète, si l’on ne voyait en lui que le plus
par les merveilles de la nature. L’auteur écarte d’après son plan les idées abstraites « pour n’employer que les raisons prat
rs n’étaient pas publiques. 144. La préoccupation exclusive de cette idée a conduit M. Taine à cette sorte de critique fata
es de la guerre du Péloponnèse, est en effet absolument étrangère aux idées et aux espérances religieuses. Aux parents des gu
est peut-être, a dit M. Flourens dans son Histoire des travaux et des idées de Buffon, l’ouvrage du dix-huitième siècle qui a
un vain et ridicule verbiage. » On trouvera le développement de cette idée dans les premiers chapitres du de Oratore. 160.
ue parce qu’ils ont tous plus ou moins cette propriété d’exprimer les idées . L’obstacle à l’expression est la forme, et c’est
t est assujetti à la matière, plus il aura de difficulté à exprimer l’ idée . C’est là le principe qui permet d’établir la cla
ône) en 1710 et mourut à l’âge de vingt-six ans, en 1736. 175. Cette idée a été développée dans la 6e leçon du même livre.
ns, préface. 192. Expression de M. Villemain. 193. Histoire de mes idées et de mes travaux historiques, préface de Dix ans
i morale par tous les grands moralistes anciens et modernes ; c’est l’ idée qui domine toute la morale de Platon : elle est f
t le monde comme la réalisation de l’ordre, ce qui les a conduits à l’ idée de l’univers formant la cité universelle. Cicéron
s grandes doctrines, explique l’origine de l’honnête (honestum) par l’ idée , de l’ordre : « unum hoc est animal (homo) quod s
vant du même principe, c’est-à-dire de la raison, et c’est en effet l’ idée de la raison comme concevant l’ordre absolu qui e
ence morale. Ce qui fait l’originalité de M. Jouffroy, ce n’est pas l’ idée même qu’il proclame, mais la méthode par laquelle
de narration historique ; il est, en outre, très propre à donner une idée juste et complète de la manière de M. Thiers. Cla
is, voulant profiter des inventions de Shakespeare, a eu l’ingénieuse idée , pour en faire accepter quelque chose, de traduir
adieu ; vous ne me reverrez plus vivant. » Mais le renversement de l’ idée grecque va produire chez Ducis des beautés vraime
dont elle est possédée. Ne redit qu’un seul nom, n’entretient qu’une idée , Et chérit son secret qui s’échappe à moitié. Sun
nt de quelque affectation, mais qui présente cependant à l’esprit une idée juste et grande. 336. On rapprochera avec intérê
u. Les plis mouvants sembleraient une expression plus juste. 414. L’ idée est bien rendue par la coupe du vers, qui rappell
a vie Et sa bouche aux baisers ! La Librairie Hetzel a eu l’heureuse idée de recueillir en un vol. in-12, intitulé : Les En
est presque toujours la meilleure ; il se fatigue ensuite autour de l’ idée et il la gâte. Cette seconde partie n’a pas à bea
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