/ 283
1 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre premier. Du Goût. »
Chapitre premier. Du Goût . On peut définir le Goût, la faculté de recevo
Chapitre premier. Du Goût. On peut définir le Goût , la faculté de recevoir une impression de plaisir
oportions, produisent également une impression générale de dégoût. Ce goût naturel se développe de bonne heure dans les enfa
, leurs harangues enfin, et leurs orateurs. Les principes généraux du goût sont donc profondément gravés dans l’homme, et le
, tous ne la possèdent cependant pas au même degré ; dans les uns, le goût ne laisse échapper que de légères étincelles : le
pression légère, une idée confuse : dans les autres, au contraire, le goût s’élève au discernement le plus fin, et sa délica
en à désirer. Il faut attribuer, en grande partie, cette inégalité de goût parmi les hommes, à la différence de leur organis
tuelles. Mais c’est à la culture surtout, c’est à l’éducation, que le goût est redevable de ses plus grands progrès. De tout
s progrès. De toutes les facultés qui ornent la nature de l’homme, le goût est celle, sans contredit, qui est la plus suscep
mme civilisé sur les peuples barbares, relativement au raffinement du goût  ; et la distance prodigieuse qu’elle met, chez le
raison et le bon sens ont, sur les opérations et sur les décisions du goût , une influence si directe, qu’un goût complètemen
rations et sur les décisions du goût, une influence si directe, qu’un goût complètement pur peut et doit être regardé comme
ous font ces imitations ou ces peintures, est uniquement fondé sur le goût . Mais s’agit-il de prononcer sur le mérite de l’e
i résulte des ouvrages conduits de la sorte, est reçu et senti par le goût , comme sens interne ; mais la découverte de cette
s de plaisir à la lecture de l’ouvrage. Les caractères distinctifs du goût amené à son plus haut point de perfection, se peu
re à deux principaux : la délicatesse et la pureté. La délicatesse du goût consiste principalement dans la perfection de cet
dans la perfection de cette sensibilité naturelle qui est la base du goût , elle suppose cette finesse d’organes qui nous re
is pour apprécier celle d’un sens externe. Ce ne sont point les hauts goûts que l’on emploie pour s’assurer de la délicatesse
e d’ingrédients, où nous devons, malgré leur confusion, distinguer le goût particulier de chacun d’eux. Il en est de même du
distinguer le goût particulier de chacun d’eux. Il en est de même du goût interne : sa délicatesse se reconnaît à sa prompt
s, les plus compliqués, les plus difficiles à saisir. L’excellence du goût n’est autre chose que le degré de supériorité qu’
ériorité qu’il acquiert de sa liaison avec le jugement. Celui dont le goût est sur, ne s’en laisse jamais imposer par des be
’en est lui-même touché que précisément autant qu’il le doit être. Le goût n’est certainement pas un principe arbitraire, so
jugé, la raison peut les rectifier ; et c’est en le comparant avec le goût général, que l’on peut juger s’ils sont ou ne son
me donc, autant que l’on voudra, sur les caprices et l’incertitude du goût , l’expérience a prouvé depuis longtemps qu’il est
nous ont recueillis, dans l’immensité des siècles, les preuves de ce goût général pour les beautés qui procurent à l’homme
courent leurs ouvrages, leurs défauts paraissent au grand jour, et le goût naturel rentre dans ses droits. Le temps, en effe
llons interroger maintenant les sources d’où dérivent les plaisirs du goût . Ici s’ouvre devant nous un champ immense, qui re
d détail ; je ne considère ici que les plaisirs qui résultent pour le goût , des productions littéraires. Je me bornerai donc
ttéraires. Je me bornerai donc à quelques notions sur les plaisirs du goût en général ; mais j’insisterai particulièrement s
sans doute attribuer à l’extrême subtilité de tous les sentiments du goût . Il est difficile de compter tous les divers obje
e compter tous les divers objets qui peuvent procurer des plaisirs au goût  ; il est plus difficile encore de définir ceux qu
on : c’est le cas de remarquer ici l’idée sublime que les pouvoirs du goût et de l’imagination doivent nous laisser de la bi
2 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Notions préliminaires » pp. 2-15
talent, la sensibilité, l’imagination, la mémoire, le jugement et le goût . 5. Qu’est-ce que le génie ? Le génie est le don
beautés ou des défauts peu apparents, et qui n’est autre chose que le goût . 8. Qu’est-ce que l’imagination ? L’imagination
r beaucoup d’idées à la fois sans les confondre. 11. Qu’est-ce que le goût  ? Le goût en matière littéraire, que Quintilien
d’idées à la fois sans les confondre. 11. Qu’est-ce que le goût ? Le goût en matière littéraire, que Quintilien et les Lati
récis des beautés et des défauts que renferme un ouvrage d’esprit. Le goût distingue ce qu’il y a de conforme aux plus exact
es règles sévères de l’art et des vraies beautés de la nature. 12. Le goût est-il le même chez tous les hommes ? Tous les h
es ? Tous les hommes apportent en naissant les premiers principes du goût . Il n’y a rien dans notre nature de plus général
é est due principalement à la diversité d’éducation et de culture. Le goût , étant une faculté éminemment perfectible, se dév
igence. Mais aussi lorsqu’on a acquis de l’expérience en ce genre, le goût s’éclaire et devient plus sûr ; il discerne non s
ce qui doit être repris. 13. Quelles sont les qualités que suppose le goût  ? Le goût se fonde principalement sur la sensibi
être repris. 13. Quelles sont les qualités que suppose le goût ? Le goût se fonde principalement sur la sensibilité : il f
sensibilité : il faut avoir de l’âme, dit Vauvenargues, pour avoir du goût . Cependant on ne peut pas le réduire à cette seul
dans la composition et dans l’appréciation des œuvres littéraires. Le goût fait aussi usage de l’imagination, mais sans s’y
où il faut. 14. Les qualités du cœur ne sont-elles pas nécessaires au goût  ? Un goût sûr, dit un critique, n’exige pas moin
14. Les qualités du cœur ne sont-elles pas nécessaires au goût ? Un goût sûr, dit un critique, n’exige pas moins un bon cœ
nt une influence prochaine ou éloignée sur plusieurs autres objets du goût . Partout où il s’agit des affections, des caractè
e l’éloquence et de la poésie. 15. Faites connaître les caractères du goût . Un goût exquis doit avoir pour caractères la dé
nce et de la poésie. 15. Faites connaître les caractères du goût. Un goût exquis doit avoir pour caractères la délicatesse
avoir pour caractères la délicatesse et la pureté. La délicatesse du goût consiste principalement dans la perfection de cet
ette espèce de sensibilité naturelle, qui est le premier fondement du goût . C’est cette qualité qui fait apercevoir les moin
rentes ainsi que les plus légers défauts. La pureté ou la justesse du goût se fait surtout remarquer lorsque la raison et l’
remarquer lorsque la raison et l’entendement dominent. Un homme d’un goût pur est celui qui ne se laisse jamais séduire par
ement, et est plutôt un produit de l’art. La description du Temple du goût donne une idée très juste du goût exquis qui doit
l’art. La description du Temple du goût donne une idée très juste du goût exquis qui doit régner dans un ouvrage : Simple
surpris et toujours enchanté. Si nous voulons maintenant comparer le goût au génie, nous dirons que le génie est la faculté
irons que le génie est la faculté de créer, d’inventer, tandis que le goût est le don de sentir et de juger. 16. Le goût a-t
inventer, tandis que le goût est le don de sentir et de juger. 16. Le goût a-t-il besoin d’être dirigé ? Quoique les princi
. 16. Le goût a-t-il besoin d’être dirigé ? Quoique les principes du goût soient inhérents à l’esprit humain, et qu’il n’y
es exemples et les préjugés du siècle, qui détruisent les semences de goût que la nature a répandues dans tous les cœurs. Or
t que la nature a répandues dans tous les cœurs. Or, pour empêcher le goût de tomber dans des écarts regrettables, aussi bie
ui indiquent le but qu’il doit s’efforcer d’atteindre, et dirigent le goût dans la distribution des ornements. 18. Quelle a
endre par critique ? La critique est l’application du bon sens et du goût à tous les arts. Dans les belles-lettres, la crit
e de pensée, cette fleur d’éloquence et d’élocution, cette finesse de goût qu’on ne trouve point chez ceux qui ne les ont po
ments des belles-lettres le sentiment religieux, le patriotisme et le goût , voilà dit, M. Ph. de Montenon, ce qu’on demande
3 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Chapitre II. Moyens de se préparer à la composition. »
mages, de l’harmonie des bons auteurs ; on s’enrichit la mémoire ; le goût se forme ; on acquiert le sentiment du beau, qui
jeunesse, à orner sa mémoire et son cœur, à former son jugement, son goût et son style. Ce résultat s’obtient ; 1° par l’ét
ont enthousiasmée un instant. Les mauvais livres gâtent le cœur et le goût  : ils n’apprennent rien ; ils égarent l’imaginati
; lisez aussi les critiques célèbres, pour vous habituer à juger avec goût les œuvres littéraires ; ne dédaignez pas les ora
ui vous auront frappé ; vous en comprendrez mieux les beautés ; votre goût se formera rapidement. Appliquez-vous à saisir le
t l’intelligence, pour comprendre le sens d’une langue étrangère ; le goût , pour saisir les beautés de l’auteur ; le style,
vertu : c’est par là qu’ils verront grandir en eux l’imagination, le goût et le talent. § III. De l’imagination et des
ns plus loin ; toutes les images ne sont pas des figures. § IV. Du goût . Le goût peut se définir : le sentiment exquis
 ; toutes les images ne sont pas des figures. § IV. Du goût. Le goût peut se définir : le sentiment exquis de ce qui e
peut se définir : le sentiment exquis de ce qui est beau. Pour que le goût soit pur, il doit offrir la justesse de l’esprit
l’esprit combinée avec la délicatesse du sentiment. Une personne d’un goût sûr et délicat saisit vivement les beautés et les
fait sentir ; la réflexion s’y mêle, et le jugement suit aussitôt. Le goût a donc son origine dans l’amour du beau. Tous les
t différentes, comme le plaisir est varié ! l’homme instruit, dont le goût est perfectionné par l’étude, découvre mille beau
ncomplet. Tous les préceptes du monde ne suffisent pas pour donner du goût  ; c’est par l’étude et par la comparaison des mod
ercent, se perfectionnent par un travail de choix et d’exclusion ; le goût acquiert un degré remarquable de finesse et de pu
t le triomphe du bon goût. « Le génie enfante, dit Chateaubriand, le goût conserve. Le goût est le bon sens du génie ; sans
on goût. « Le génie enfante, dit Chateaubriand, le goût conserve. Le goût est le bon sens du génie ; sans le goût, le génie
ubriand, le goût conserve. Le goût est le bon sens du génie ; sans le goût , le génie n’est qu’une sublime folie. » Le goût
s du génie ; sans le goût, le génie n’est qu’une sublime folie. » Le goût a donc besoin d’être réglé, sinon il s’égare et s
s lectures sans choix et sans régie contribuent surtout à dépraver le goût . Il faut avouer que le goût varie selon les temps
s régie contribuent surtout à dépraver le goût. Il faut avouer que le goût varie selon les temps, les lieux et les individus
uer que le goût varie selon les temps, les lieux et les individus. Le goût d’une nation change avec ses mœurs ; chaque peupl
idus. Le goût d’une nation change avec ses mœurs ; chaque peuple a un goût particulier en harmonie avec son caractère ; chaq
oût particulier en harmonie avec son caractère ; chaque individu a un goût personnel, qui n’est pas tout à fait celui des au
près l’opinion commune aujourd’hui, ne le cède ça rien au premier. Le goût littéraire du dix-septième siècle, en France, n’é
rons-nous obligé d’avouer qu’il n’existe aucun principe en matière de goût  ? Non, sans doute. Nous dirons avec Montaigne que
e l’homme est ondoyant et divers . Il peut y avoir diversité dans le goût sans qu’il soit mauvais : ce qui dépend d’une fac
sser d’être la beauté ; on ne la confondra jamais avec la laideur. Le goût peut donc varier sans être essentiellement mauvai
e essentiellement mauvais. Mais s’il y a opposition absolue entre les goûts , si l’un trouve laid ce que l’autre trouve beau,
uelle sera la règle générale à suivre pour juger sainement en fait de goût  ? 1° Consultons le sentiment intérieur et spontan
rapprochement est possible, ce sera un excellent moyen de juger avec goût . 3° Enfin, le guide le plus sûr, c’est l’admirati
plus la critique. La critique est l’application raisonnée des lois du goût à l’appréciation des œuvres d’art et de littératu
En littérature, il consiste à produire des œuvres qui satisfassent le goût . Le talent dépend sans doute des facultés naturel
rincipaux moyens de développer un sujet, de se former le jugement, le goût et l’imagination. L’art d’écrire s’apprend sans d
4 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Villemain. Né en 1790. » pp. 479-491
t la curiosité, l’art d’aiguiser en ironie la fin d’un compliment, un goût délicat et sûr, un coloris poli et nuancé, un bon
s exemples n’ont pas le droit d’être dangereux2. Je sais qu’il est un goût acquis par l’étude, la lecture et la comparaison 
mières, qui les rapprochent ou les éloignent de l’antiquité. Voilà le goût classique ; qu’il soit sage sans être timide, exa
qui, dans leur singularité même, portent un caractère de grandeur. Le goût n’exige pas une foi intolérante3. Vous éprouverez
te violation ; et c’est, au contraire, le triomphe de la nature et du goût , que quelques beautés conformes à cet invariable
tre. Je sais que cette pureté, et en même temps cette indépendance de goût supposent une supériorité de connaissances et de
r sans un talent distingué ; mais je crois aussi que la perfection du goût , dans l’absence du talent2, serait une contradict
ur juger que pour écrire1. Le talent2 seul peut agrandir l’horizon du goût , lui faire prévoir confusément de nouveaux points
faiblement des qualités qui lui sont trop étrangères. N’ayant que du goût , il n’en aura pas assez. C’est ainsi qu’en généra
ivains sages et froids, qui, dans leur marche compassée, affectent le goût , en manquent souvent ; ils évitent les écarts et
ne de Louis XIV favorisait particulièrement ce genre d’éloquence, son goût juste et noble3, son amour naturel du grand et du
le précédent l’exemple d’étudier l’antiquité ; mais l’enthousiasme du goût remplaça pour eux l’idolâtrie de l’érudition. Éle
s d’Athènes ; ils choisissaient même parmi les Grecs ; ils avaient le goût et l’âme de Virgile. Bossuet, d’un génie plus vas
s ouvrages. En général, ce qui compte le plus dans les productions du goût , ce n’est pas le sujet ou le cadre, mais le talen
mais qui n’auraient pas été faits sans vous. M. Arnault savait que le goût qui perfectionne et qui choisit est un côté de l’
et que, passant à l’étranger, traduites, mêlées, allongées, selon le goût des peuples, elles ont défrayé les théâtres du No
à la liberté, à la religion, à la vérité, semblent rendre encore son goût plus pur et plus sévère ; cet enchaînement de tab
r le beau et aimer le bien. » 1. La critique sans bonté trouble le goût et empoisonne les saveurs. (Joubert.) 2. Où n’es
3. Pour beaucoup d’esprits trop servilement soumis à la tradition, le goût n’est que du dégoût. 4. À la bonne heure ! « La
esser personne. (Réflexions sur la critique.) Rivarol parle ainsi du goût et de la critique : « Le jugement se contente d’
ue : « Le jugement se contente d’approuver et de condamner ; mais le goût jouit et souffre. Il est au jugement ce que l’hon
ses et sacrées. L’honneur est tendre et se blesse de peu : tel est le goût  ; et tandis que le jugement se mesure avec son ob
nt se mesure avec son objet ou le pèse dans la balance, il ne faut au goût qu’un coup d’œil pour décider son suffrage ou sa
dignation, tant il est sensible, exquis et prompt ! Aussi les gens de goût sont-ils les hauts justiciers de la littérature.
t de critique est un esprit d’ordre : il connaît des délits contre le goût et les porte au tribunal du ridicule ; car le rir
sa colère, et ceux qui le blâment ne songent pas assez que l’homme de goût a reçu vingt blessures avant d’en faire une. On d
rité, la flétrit de ses dédains et l’accable de son ennui. » 1. Le goût est la conscience littéraire de l’âme 2. Parfait
5 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Villemain 1790-1870 » pp. 251-256
t la curiosité, l’art d’aiguiser en ironie la fin d’un compliment, un goût délicat et sûr, un coloris poli et nuancé, un bon
s exemples n’ont pas le droit d’être dangereux2. Je sais qu’il est un goût acquis par l’étude, la lecture et la comparaison,
mières, qui les rapprochent ou les éloignent de l’antiquité. Voilà le goût classique ; qu’il soit sage sans être timide, exa
qui, dans leur singularité même, portent un caractère de grandeur. Le goût n’exige pas une foi intolérante2. Vous éprouverez
te violation ; et c’est, au contraire, le triomphe de la nature et du goût , que quelques beautés conformes à cet invariable
tre. Je sais que cette pureté, et en même temps cette indépendance de goût supposent une supériorité de connaissances et de
r sans un talent distingué ; mais je crois aussi que la perfection du goût dans l’absence du talent4, serait une contradicti
ur juger que pour écrire1. Le talent2 seul peut agrandir l’horizon du goût , lui faire prévoir confusément de nouveaux points
faiblement des qualités qui lui sont trop étrangères. N’ayant que du goût , il n’en aura pas assez. C’est ainsi qu’en généra
ivains sages et froids, qui, dans leur marche compassée, affectent le goût , en manquent souvent ; ils évitent les écarts et
à la liberté, à la religion, à la vérité, semblent rendre encore son goût plus pur et plus sévère ; cet enchaînement de tab
taire perpétuel de l’Académie. 2. La critique sans bonté trouble le goût , et empoisonne les saveurs. (Joubert.) 3. Où n’e
3. Pour beaucoup d’esprits trop servilement soumis à la tradition, le goût n’est que du dégoût. 4. A la bonne heure ! « La
est parler d’or. 2. Il faut être libéral même en littérature. 3. Le goût est la conscience littéraire de l’âme. 4. Parfai
6 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Voltaire, 1694-1778 » pp. 253-281
x travaux et à la guerre, il n’avait jamais connu la société2. Le goût Le sens, le don de discerner nos aliments, a
t dans toutes les langues connues la métaphore qui exprime par le mot goût le sentiment des beautés et des défauts de tous l
promptitude du discernement ; et c’est encore une ressemblance de ce goût intellectuel, de ce goût des arts, avec le goût s
ent ; et c’est encore une ressemblance de ce goût intellectuel, de ce goût des arts, avec le goût sensuel ; car le gourmet s
ne ressemblance de ce goût intellectuel, de ce goût des arts, avec le goût sensuel ; car le gourmet sent et reconnaît prompt
ent et reconnaît promptement le mélange de deux liqueurs : l’homme de goût , le connaisseur verra d’un coup d’œil prompt le m
deux styles, il verra un défaut à côté d’un agrément. On se forme le goût des arts beaucoup plus que le goût sensuel ; car
côté d’un agrément. On se forme le goût des arts beaucoup plus que le goût sensuel ; car dans le goût physique, quoiqu’on fi
orme le goût des arts beaucoup plus que le goût sensuel ; car dans le goût physique, quoiqu’on finisse quelquefois par aimer
es en général apprissent à sentir ce qui leur est nécessaire. Mais le goût intellectuel demande plus de temps pour se former
r tout d’un coup avec plaisir ce qu’il ne démêlait pas auparavant. Le goût se forme insensiblement dans une nation qui n’en
eille de Lulli ; on lit les livres avec l’esprit des bons auteurs. Le goût peut se gâter chez une nation ; ce malheur arrive
aire ; ils s’éloignent de la nature encore plus que les premiers ; le goût se perd ; on est entouré de nouveautés qui sont r
voilés. Chaque Français croit savoir sa langue et se pique d’avoir du goût  ; mais il ne se pique pas d’être physicien. Les m
est très-certain que l’Académie française pourrait servir à fixer le goût de la nation. Il n’y a qu’à lire ses Remarques su
point quand il s’agit de poésie et d’éloquence : c’est une affaire de goût  ; chacun a le sien ; je ne peux prouver à un homm
es vertus de nos aïeux, des désordres où nous ont jetés le luxe et le goût des frivolités, il vous dévisagera. Selon lui, to
n savoir. « Il eut l’art du style familier. Ceux qui le louent de son goût confondent perpétuellement le goût et l’agrément.
amilier. Ceux qui le louent de son goût confondent perpétuellement le goût et l’agrément. Il égaye, il éblouit ; c’est la mo
e, il éblouit ; c’est la mobilité de l’esprit qu’il flatte, et non le goût . « Il entre souvent dans la poésie, mais il en so
trois ou quatre personnes à qui la nature avait donné du génie et du goût , qu’elle refusait à tout le reste. Corneille, par
, un Bossuet, changèrent les Welches en Français. Notre nation n’a de goût que par accident ; il faut s’attendre qu’un peupl
es hommes éclairés. » 1. Rapprochez ce passage de Fénelon : « Le goût exquis craint le trop en tout, sans en excepter l
ie, V.) Rousseau disait aussi : « Il y a une certaine simplicité de goût qui va au cœur, et qui ne se trouve que dans les
e abusé crut qu’il avait excellé dans tous. Ceux qui le louent de son goût confondent perpétuellement le goût et l’agrément 
ns tous. Ceux qui le louent de son goût confondent perpétuellement le goût et l’agrément : on ne le goûte point, mais on l’a
e, il éblouit ; c’est la mobilité de l’esprit qu’il flatte, et non le goût . » 1. Comme il sait bien dorer la pilule ! Dan
7 (1879) L’art d’écrire enseigné par les grands maîtres
littéraires, est venu ensuite. J’ai emprunté à Voltaire ses articles Goût et Style du Dictionnaire philosophique, son Templ
s articles Goût et Style du Dictionnaire philosophique, son Temple du Goût , et quelques passages de ses lettres où il juge B
à ce moment, quelques considérations sur l’esprit de Goethe et sur le goût anglais de Coleridge. Marmontel, dans ses Élément
de voir un auteur, et on trouve un homme. Au lieu que ceux qui ont le goût bon et qui en voyant un livre croient trouver un
nt à penser et à parler juste, sans vouloir amener les autres à notre goût et à nos sentiments : c’est une trop grande entre
ou de maturité dans la nature : celui qui le sent et qui l’aime a le goût parfait ; celui qui ne le sent pas, et qui aime e
fait ; celui qui ne le sent pas, et qui aime en deçà ou au-delà, a le goût défectueux. Il y a donc un bon et un mauvais goût
éfectueux. Il y a donc un bon et un mauvais goût, et l’on dispute des goûts avec fondement. Il y a beaucoup plus de vivacité
ute des goûts avec fondement. Il y a beaucoup plus de vivacité que de goût parmi les hommes ; ou, pour mieux dire, il va peu
our mieux dire, il va peu d’hommes dont l’esprit soit accompagné d’un goût sûr et d’une critique judicieuse. La vie des héro
que les hommes dans les sciences et dans les arts aient pu revenir au goût des anciens, et reprendre enfin le simple et le n
n deux manières, par raison et par exemple : il tire la raison de son goût particulier, et l’exemple de ses ouvrages. Il avo
ent juger en leur propre cause, tant leurs ouvrages sont faits sur le goût de l’antiquité : on les récuse. L’on devrait aime
jusqu’où la parole humaine peut s’élever : on ne jugera à l’avenir du goût , de quelqu’un qu’à proportion qu’il en aura pour
par un sot livre qu’il y a de sottise à l’acheter : c’est ignorer le goût du peuple que de ne pas hasarder quelquefois de g
t enfin de ses dénoûments : car il ne s’est pas toujours assujetti au goût des Grecs et à leur grande Simplicité : il a aimé
elui-là des maximes, des règles, des préceptes ; et dans celui-ci, du goût et des sentiments. L’on est plus occupé aux pièce
s’en servir ou à les entendre. Celui qui n’a égard en écrivant qu’au goût de son siècle songe plus à sa personne qu’à ses é
aut point mettre un ridicule où il n’y en a point : c’est se gâter le goût , c’est corrompre son jugement et celui des autres
ible· A. La lecture des bons et des mauvais orateurs vous formera un goût plus sûr que toutes les règles. Cependant, il est
. Par cette simplicité si originale, et dont nous avons tant perdu le goût , ce poëte a beaucoup de rapport avec l’Ecriture ;
ui ne savent rien assaisonner avec justesse, et qui croient donner un goût exquis aux viandes en y mettant beaucoup de sel e
entir l’éloquence de l’Ecriture, rien n’est plus utile que d’avoir le goût de la simplicité antique ; surtout la lecture des
lus hautes que les règles communes de l’éloquence, se conformaient au goût du temps, pour faire écouter avec plaisir la paro
celle que vous n’avez crue que sur leur parole. Il y a des gens d’un goût si dépravé, qu’ils ne sentiront pas les beautés d
rge qui était tombée. A mon sens, c’est un chef-d’œuvre. Si on n’a un goût formé sur tout cela, on court risque de prendre d
ir que je me suis trompé. Voltaire (1694-1778.) Le Temple du Goût Le cardinal, oracle de la France61 Non ce Me
ait, me dit un jour qu’il voulait que j’allasse avec lui au Temple du Goût . C’est un séjour, me dit-il, qui ressemble au Tem
ur de me conduire. Cher Rothelin63 vous fûtes du voyage, Vous que le Goût ne cesse d’inspirer, Vous dont l’esprit si délica
daigné me montrer Par quels chemins on peut sans s’égarer Chercher ce Goût , ce dieu que dans cet âge Maints beaux esprits fo
ur criai de loin par la portière : N’allez-vous pas dans le Temple du Goût Vous décrasser ? Nous, messieurs ? point du tout 
rs ? point du tout ; Ce n’est pas là, grâce au ciel, notre étude : Le goût n’est rien ; nous avons l’habitude De rédiger au
e faux connaisseurs, de flatteurs. Ils tournaient le dos au Temple du Goût . D’un air content l’orgueil se reposait, Se pava
 ; C’est Dieu le Père en sa gloire éternelle, Peint galamment dans le goût de Watteau. Et cependant un fripon de libraire, D
aises chantées à l’italienne, si ce n’est de l’italien chanté dans le goût français. La nature féconde, ingénieuse, et sage
Sur le ton des Français, il faut chanter en France. Aux lois de notre goût Lulli sut se ranger ; Il embellit notre art au li
de bien des aventures pareilles que nous arrivâmes enfin au Temple du Goût . Jadis en Grèce on en posa Le fondement ferme et
Garassus, lui dit la Critique ; allez, barbare ; sortez du Temple du Goût  : sortez de ma présence, Visigoth moderne, qui av
ier : Tout le monde est trompé et le sera : il n’y a point de dieu du Goût  ; et voici comme je le prouve. Alors il proposa,
se : De grâce, ouvrez ; je veux à Despréaux Contre les vers dire avec goût deux mots. La Critique le reconnut à la douceur
ieu de la double montagne, Et que toujours dans vos écrits Le dieu du Goût vous accompagne, Faites tous vos vers à Paris, Et
planète, à tire d’aile, En ce moment il revenait Dans ces lieux où le Goût tenait Le siège heureux de son empire : Avec Quin
ici cet homme contre qui j’ai fait tant d’épigrammes ! Quoi ! le bon Goût souffrira dans son temple l’auteur des Lettres du
yniques jaloux ; mais je suis la Critique : vous êtes chez le dieu du Goût , et voici ce que je vous dis de la part de ce die
ements agréables, nous arrivâmes jusqu’à l’autel et jusqu’au trône du Goût . Je vis ce dieu qu’en vain j’implore, Ce dieu ch
nte ou quatre-vingts ans, pour être les plus chers favoris du dieu du Goût . Les Pavillon, les Benserade, les Pélisson, les S
prit, un peu trop vain, n’avait jamais pu réussir à donner au dieu du Goût cet excès de bonne opinion que le comte de Bussy
dans son style, libre dans ses idées. Il parlait toujours au dieu du Goût sur les mêmes rimes. On dit que ce dieu lui répon
anséniste dira que les jésuites se fourrent partout : mais le dieu du Goût reçoit aussi leurs ennemis, et il est assez plais
nchanteurs, exacte prose, Je ne me borne point à vous ; N’avoir qu’un goût est peu de chose : Beaux-arts, je vous invoque to
avait conservé la naïveté de son caractère, et qui, dans le Temple du Goût , joignait un sentiment éclairé à cet heureux et s
, ou gardez-vous d’écrire. Despréaux, par un ordre exprès du dieu du Goût , se réconciliait avec Quinault, qui est le poëte
et dont nul grand homme n’est exempt. Je connus alors que le dieu du Goût est très-difficile à satisfaire, mais qu’il n’aim
ris Mon rival usurpe ma place. Je sais qu’à vos yeux éclairés Le faux goût tremble de paraître : Si jamais vous le rencontre
le tempéré, une table servie proprement, dont tous les mets sont d’un goût excellent, et dont on bannit tout raffinement ; q
ut être le maître de son habitude, et ployer son génie à son gré ? Goût Section première Le goût, ce don de disce
, et ployer son génie à son gré ? Goût Section première Le goût , ce don de discerner nos aliments, a produit dans
dans toutes les langues connues la métaphore qui exprime, par le mot goût , le sentiment des beautés et des défauts dans tou
soin, comme lui, d’habitude pour se former. Il ne suffit pas, pour le goût , de voir, de connaître la beauté d’un ouvrage ; i
promptitude du discernement ; et c’est encore une ressemblance de ce goût intellectuel, de ce goût des arts, avec le goût s
ent ; et c’est encore une ressemblance de ce goût intellectuel, de ce goût des arts, avec le goût sensuel ; car le gourmet s
ne ressemblance de ce goût intellectuel, de ce goût des arts, avec le goût sensuel ; car le gourmet sent et reconnaît prompt
ent et reconnaît promptement le mélange de deux liqueurs ; l’homme de goût , le connaisseur, verra d’un coup d’œil prompt le
ire qu’aux ornements étudiés, et de ne pas sentir la belle nature. Le goût dépravé dans les aliments est de choisir ceux qui
eux qui dégoûtent les autres hommes ; c’est une espèce de maladie. Le goût dépravé dans les arts est de se plaire à des suje
eau simple et naturel ; c’est une maladie de l’esprit. On se forme le goût des arts beaucoup plus que le goût sensuel ; car
aladie de l’esprit. On se forme le goût des arts beaucoup plus que le goût sensuel ; car dans le goût physique, quoiqu’on fi
orme le goût des arts beaucoup plus que le goût sensuel ; car dans le goût physique, quoiqu’on finisse quelquefois par aimer
en général, apprissent à sentir ce qui leur est nécessaire ; mais le goût intellectuel demande plus de temps pour se former
r tout d’un coup avec plaisir ce qu’il ne démêlait pas auparavant. Le goût se forme insensiblement dans une nation qui n’en
un Boileau chez les Français. On dit qu’il ne faut point disputer des goûts , et on a raison quand il n’est question que du go
int disputer des goûts, et on a raison quand il n’est question que du goût sensuel, de la répugnance qu’on a pour une certai
ui les ignore ; et on corrige souvent le défaut d’esprit qui donne un goût de travers. Il y a aussi des âmes froides, des es
auffer ni redresser ; c’est avec eux qu’il ne faut point disputer des goûts , parce qu’ils n’en ont point. Le goût est arbitra
’il ne faut point disputer des goûts, parce qu’ils n’en ont point. Le goût est arbitraire dans plusieurs choses, comme dans
mérite plutôt le nom de fantaisie. C’est la fantaisie, plutôt que le goût , qui produit tant de modes nouvelles. Le goût peu
antaisie, plutôt que le goût, qui produit tant de modes nouvelles. Le goût peut se gâter chez une nation ; ce malheur arrive
aire ; ils s’éloignent de la nature encore plus que les premiers : le goût se perd ; on est entouré de nouveautés, qui sont
prits conservent encore loin de la foule. Il est de vastes pays où le goût n’est jamais parvenu : ce sont ceux où la société
rit est rétréci, sa pointe s’émousse, il n’a pas de quoi se former le goût . Quand plusieurs beaux-arts manquent, les autres
ont jamais eu d’ouvrages bien faits presque en aucun genre, et que le goût n’a été le partage que de quelques peuples de l’E
ique les hommes différent d’opinions, de mœurs, d’usages. Le meilleur goût en tout genre est d’imiter la nature avec le plus
sera grossier, l’autre délicat, on convient assez que l’un a plus de goût que l’autre. Avant que le bon temps fût venu, Voi
il est mort. Ces vers passent encore aujourd’hui pour être pleins de goût , et pour être les meilleurs de Voiture. Dans le t
r sans esprit. C’est dommage qu’on puisse dire de Voiture : Il eut du goût cette fois-là. Il n’y a certainement qu’un goût d
e Voiture : Il eut du goût cette fois-là. Il n’y a certainement qu’un goût détestable dans plus de mille vers pareils à ceux
s que vous prendriez la lune avec les dents » ? Il semble que ce faux goût fut inspiré à Voiture par le Marini, qui était ve
yable tragédie d’Hérode infanticide, tout cela était d’un temps où le goût n’était pas encore formé. Cinna même et les Lettr
s connaisseurs distinguent surtout dans le même homme le temps où son goût était formé, celui où il acquit sa perfection, ce
le. Est-il parmi les gens de lettres quelqu’un qui ne reconnaisse le goût perfectionné de Boileau dans son Art poétique, et
nnaisse le goût perfectionné de Boileau dans son Art poétique, et son goût non encore épuré dans sa satire sur les embarras
s chats, des rats et des souris. Comme un artiste forme peu à peu son goût , une nation forme aussi le sien. Elle croupit des
longtemps que, malgré les soins de François Ier pour faire naître le goût des beaux-arts en France, ce bon goût ne put jama
le siècle présent dégénère. Les Grecs du Bas-Empire avouaient que le goût qui régnait du temps de Périclès était perdu chez
dernes conviennent qu’ils n’en ont aucun. Quintilien reconnaît que le goût des Romains commençait à se corrompre de son temp
tragédies. Si donc les meilleurs esprits d’un pays conviennent que le goût a manqué en certains temps à leur patrie, les voi
atriotes ; et de même qu’il est évident que parmi nous tel homme a le goût bon et tel autre mauvais, il peut être évident au
eut être évident aussi que de deux nations contemporaines, l’une a un goût rude et grossier, l’autre fin et naturel. Le malh
dre que le temps et l’exemple instruisent une nation qui pèche par le goût . C’est ainsi que les Espagnols commencent à réfor
er leur théâtre, et que les Allemands essaient d’en former un. Du goût particulier d’une nation Il est des beautés de
. La température du climat introduira dans un pays froid et humide un goût d’architecture, d’ameublements, de vêtements, qui
ses tableaux que Thomson n’a peint les siens, et qu’il y a eu plus de goût sur les bords du Tibre que sur ceux de la Tamise 
nt des hommes divins à l’égard des auteurs des autres théâtres. Du goût des connaisseurs En général, le goût fin et sû
rs des autres théâtres. Du goût des connaisseurs En général, le goût fin et sûr consiste dans le sentiment· prompt d’u
é. Ne se trompe-t-on pas quand on dit que c’est un malheur d’avoir le goût trop délicat, d’être trop connaisseur ; qu’alors
u contraire qu’il n’y a véritablement de plaisir que pour les gens de goût  ? Ils voient, ils entendent, ils sentent ce qui é
ment. C’est l’avantage des bonnes vues sur les· mauvaises. L’homme de goût a d’autres yeux, d’autres oreilles, un autre tact
grand homme. De tous les auteurs qui ont écrit en Angleterre, sur le goût , sur l’esprit et l’imagination, et qui ont préten
n a désiré seulement qu’il n’eût pas trop souvent sacrifié son propre goût au désir de plaire à son parti, et de procurer un
l’honneur du théâtre et de l’Église anglicane ? Rareté des gens de goût On est affligé quand on considère, surtout dan
ette foule prodigieuse d’hommes qui n’ont pas la moindre étincelle de goût , qui n’aiment aucun des beaux-arts, qui ne lisent
pitales des provinces, dans celles même qui ont des académies, que le goût est rare ! Il faut la capitale d’un grand royaume
! Il faut la capitale d’un grand royaume pour y établir la demeure du goût  ; encore n’est-il le partage que du très-petit no
ent la porte aux beaux-arts. C’est la honte de l’esprit humain que le goût , pour l’ordinaire, ne s’introduise que chez l’ois
i disait : « Je suis bien malheureux, je n’ai pas le temps d’avoir du goût . » Dans une ville telle que Paris, peuplée de plu
le personnes, je ne crois pas qu’il y en ait trois mille qui aient le goût des beaux-arts. Qu’on représente un chef-d’œuvre
aujourd’hui l’Asie, l’Afrique, la moitié du Nord : où verrez-vous le goût de l’éloquence, de la poésie, de la peinture, de
e la peinture, de la musique ? Presque tout l’univers est barbare. Le goût est donc comme la philosophie : il appartient à u
r de la France fut d’avoir dans Louis XIV un roi qui était né avec du goût .                     Pauci quos æquus amavit Jup
urtout d’une cabale qui fait tous ses efforts, tandis que les gens de goût n’en font aucun. Cette cabale subsiste souvent un
ux choses leur véritable prix dans ce seul genre. Ce sont les gens de goût seuls qui gouvernent à la longue l’empire des art
mouvements populaires ; mais il faut plusieurs années pour fixer son goût dans les arts. Style Section première
aisons funèbres ; et nous avons quelques morceaux de physique dans le goût du poëme et de l’ode. Il est bon que chaque chose
ais ces beautés ne s’enseignent pas ; il faut beaucoup d’esprit et de goût . Il sera difficile de donner des leçons de l’un e
lanterie, sans songer que Voiture même n’avait pas saisi le véritable goût de ce petit genre dans lequel il passa pour excel
de quelques jours, dans un oubli éternel, il y a quelquefois plus de goût et de finesse que vous n’en trouveriez dans tous
ipline militaire, commerce, marine, beaux-arts, magnificence, esprit, goût , tout commence à Louis XIV, et plusieurs avantage
dre des saucissons et des harengs frais ! Cela prouve au moins que le goût des belles-lettres a pénétré dans tous les états 
aux vôtres, de ne vous jamais servir de cette phrase : nul style, nul goût dans la plupart, sans y daigner mettre un verbe.
d’écrire une telle lettre ; et, depuis que j’entends raisonner sur le goût , je n’ai rien vu de si lin et de si approfondi qu
e dont il le faut ; mais, en même temps, je suis persuadé que ce même goût , qui vous a fait sentir si bien la supériorité de
e petit témoignage de mon estime l’a emporté sur la crainte que votre goût me donne. J’ai l’honneur d’être, avec tous les se
ns et bornés qu’aux gens d’esprit. Je ne vous croyais que beaucoup de goût et de connaissances ; mais je vois que vous avez
ien voulu m’envoyer, Monsieur, est une nouvelle preuve de votre grand goût , dans un siècle où tout me semble un peu petit, e
nrichir son Mercure. Ce M. de La Bruyère est un homme de mérite et de goût . Il faudra que vous lui pardonniez. Il n’aura pas
d’insister sur mes critiques : je les soumets à votre raison, à votre goût , et j’exclus l’amour-propre de notre tribunal. J’
sées me paraissent dignes de votre âme et du petit nombre d’hommes de goût et de génie qui restent encore dans Paris, et qui
e veux faire celui du génie le plus naturel, de l’homme du plus grand goût , de l’âme la plus haute et la plus simple, je met
rouvé les esprits disposés à recevoir ces hardiesses, et peut-être le goût de la nation décidé à vouloir plus de poésie dans
le style tragique. Enfin dirai-je ce que je sens ? Corneille, dont le goût n’était pas assuré, parce que le goût national ét
ue je sens ? Corneille, dont le goût n’était pas assuré, parce que le goût national était encore à naître ; Corneille, qui,
simple à ces tables servies proprement, dont tous les mets sont d’un goût excellent, mais d’où l’on bannit tout raffinement
lus juste, qu’en effet, dans l’un et l’autre sens, plus nous avons le goût pur et sain, plus nous aimons les choses simples.
le comme dans les mets l’assaisonnement, qui d’abord pique le plus le goût , le lasse presque aussitôt et l'émousse, et qu’il
art aux autres. Il a éclairé tout son siècle ; il en a banni le faux goût , autant qu’il est permis de le bannir chez les ho
Corneille, né dans un siècle plein d’affectation, ne pouvait avoir le goût juste : aussi l’a-t-il fait paraître non-seulemen
? Corneille a trouvé le théâtre vide, et a eu l’avantage de former le goût de son siècle sur son caractère. Racine a paru ap
s lorsqu’on a rendu justice à son génie, qui a surmonté si souvent le goût barbare de son siècle, on ne peut s’empêcher de r
me flatter en cela d’avoir contenté la délicatesse de tant de gens de goût et de génie qui respectent tous les écrits de ce
. Mithridate, etc. Mais puisque cela me conduit à parler du Temple du Goût , je suis bien aise d’avoir occasion de dire que j
ailleurs plus que personne, je déclare que tout le reste du Temple du Goût m’a frappé par la vérité des jugements, par la vi
cle, avec un grand art pour faire sentir la vérité dans les choses de goût , on n’a qu’à lire la préface d’Œdipe, écrite cont
marquise du Châtelet. Si on souhaite une littérature universelle, un goût étendu qui embrasse le caractère de plusieurs nat
st à eux d’amuser le peuple, qui sans objet, sans pénétration et sans goût . XXV. Le sot qui a beaucoup de mémoire est plein
que nous devons que par réflexion. Il y en faut de beaucoup que notre goût soit toujours aussi difficile à contenter que not
a carrière des arts que d’admettre de mauvais genres : c’est gâter le goût  ; c’est corrompre le jugement des hommes, qui se
nnantes. Mais pour le petit nombre de ceux dont la tête est ferme, le goût délicat et le sens exquis, et qui, comme vous, Me
ère règle, dictée par le génie, si l’on joint de la délicatesse et du goût , du scrupule sur le choix des expressions, de l’a
t bien rendre ; c’est avoir en même temps de l’esprit, de l’âme et du goût . Le style suppose la réunion et l’exercice de tou
ntiennent ne roulent que sur de petits objets, s’ils sont écrits sans goût , sans noblesse et sans génie, ils périront, parce
ENTRETIENS DE GOETHE ET D’ECKERMANN Traduits par J.-N. Charles. I. Le goût ne peut se développer à la vue du médiocre, mais
plus les jeunes gens. Ne vous imaginez pas que la civilisation et le goût progressent si vite, ni que la jeunesse ait déjà
s sa propre langue, cette pointe d’étrangeté qui pique et réveille le goût , on la parle mieux et avec plus de plaisir. Quant
es formes de style sont bonnes, pourvu qu’elles soient employées avec goût  ; il y a une foule d’expressions qui sont défauts
e. Le bon goût lui-même, en ce cas, permet qu’on s’écarte du meilleur goût , car le goût change avec les mœurs, même le bon g
t lui-même, en ce cas, permet qu’on s’écarte du meilleur goût, car le goût change avec les mœurs, même le bon goût. Quant à
’oreille, soyeux au toucher, mais inutiles à l’odorat et insipides au goût . LXXXII. Le plus humble style donne le goût du b
l’odorat et insipides au goût. LXXXII. Le plus humble style donne le goût du beau, s’il exprime la situation d’une âme gran
ps ou la bonne fortune de trouver ce qu’il cherchait. Ce n’est pas le goût qui lui a manqué, mais le succès. CXIX. Il y a te
ère. On sait d’ailleurs que Molière, forcé d’abord de se conformer au goût de son siècle pour en obtenir le droit de le rame
t difficile à concevoir dans un homme d’un esprit aussi juste et d’un goût généralement aussi sûr que le sien. S. 98. C’es
e. 102. Dans la tragédie de Marianne. 103. 1. Dans son Temple du Goût , Voltaire, après avoir parlé de Pierre Corneille
8 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Avertissement. »
à écrire avec grâce, avec élégance, avec talent ; c’est de former le goût et l’imagination ; c’est, enfin, d’apprendre à ju
le flambeau de l’intelligence. L’homme en qui n’est pas développé le goût littéraire, a comme un sens de moins : il ne peut
le pour diriger les premiers essais de la jeunesse, pour éclairer son goût et former son jugement ; autrement, il faudrait s
rise. Combien n’avons-nous pas vu de jeunes élèves se servir des mots goût , imagination, talent, génie, beau, sublime ; parl
nous recommandons cet exercice comme un excellent moyen de former le goût et le jugement. La seconde partie, qui contient l
toujours de la manie de rimer ; ils auraient plus d’oreille, plus de goût , et moins de prétentions. L’étude des genres en p
hie, ou que le maître y supplée par des lectures choisies d’après son goût et selon les besoins des élèves.
9 (1845) Leçons de rhétorique et de belles-lettres. Tome I (3e éd.)
’avec peu d’application et un succès fort médiocre ; il n’étudia avec goût que dans les dernières années de ses classes, et
it sur l’esprit du jeune Blair une impression profonde, et décida son goût pour l’étude de la littérature. Par une espèce de
l s’était faite pouvait l’autoriser à compter sur la rectitude de son goût et l’excellence de son jugement. Ce plan, que, da
e devait être entre les mains de tous ceux qui désiraient former leur goût dans l’art de parler et d’écrire. Il tomba, conti
utôt doué d’un jugement sain que d’un esprit vigoureux, ayant plus de goût que de génie, Blair sut faire de ses Leçons de Li
rt qu’elles vinssent. Il se flatte que ceux qui veulent cultiver leur goût , former leur style, ou se livrer à l’étude de l’a
s différents, sur un aussi grand nombre de questions littéraires. Les goûts et les sentiments doivent beaucoup différer sur d
l’ignorance, au lieu de rechercher l’approbation durable des gens de goût . Mais de tels succès sont bien frivoles. Les conn
aquelle ils se destinent ; d’autres ne veulent que perfectionner leur goût dans l’art d’écrire et de parler, et acquérir des
nous garantir. C’est de cette manière qu’elles tendent à éclairer le goût , à prévenir les écarts du génie, ou à le ramener
importante en elle-même dans tous les temps, a encore acquis, par nos goûts et nos habitudes, une nouvelle importance dans le
beau de ce qui n’est que brillant. Ainsi, nous apprendrons à fuir ce goût faux et frivole qui domine bientôt les gens inexp
itable est un art digne de notre application, fruit du bon sens et du goût le plus délicat. Son but est d’apprécier avec exa
ulière et indépendante de la simple apparence. C’est de l’exercice du goût et d’une saine critique que notre intelligence re
sérieux. Par elles notre esprit s’enrichit de connaissances, et notre goût nous porte à la recherche de ce qui est bon. Elle
e de savoir, ou poursuivre quelques vérités abstraites. La culture du goût est encore importante à cause de l’influence heur
temps plus digne de nous, qu’en les consacrant au perfectionnement du goût et à l’étude des belles-lettres ? Celui qui est a
sément indiqué le but utile auquel doivent tendre les plaisirs que le goût nous procure, en leur faisant tenir un juste mili
qui ne s’adressent qu’à notre intelligence ; mais les récréations du goût rafraîchissent notre esprit après les pénibles ef
es sensés, est de leur donner de bonne heure une idée des plaisirs du goût . On passe aisément des études qui nous y forment
itions de la vie. Il n’est presque aucune disposition heureuse que le goût ne puisse développer plus ou moins. La culture du
eureuse que le goût ne puisse développer plus ou moins. La culture du goût augmente en nous ces douces passions qui ont le b
dant pas jusqu’à dire que tout ce qui concourt au perfectionnement du goût nous forme en même temps à la vertu, et que l’un
es dans le cœur. Mais on ne peut pas refuser non plus à l’exercice du goût une tendance à nous rendre meilleurs. En lisant l
remière contiendra une dissertation préliminaire sur l’état actuel du goût , et sur les sources du plaisir qu’il procure ; no
vrages de prose ou de poésie. Première partie. Lecture II. Le goût . LE but de cet ouvrage m’oblige à commencer pa
ut de cet ouvrage m’oblige à commencer par quelques recherches sur le goût , puisque c’est à lui qu’on en appelle dans toutes
s sur lesquels les hommes parlent d’une manière plus vague que sur le goût  ; il en est peu sur lesquels il soit plus diffici
dire sur cette matière. D’abord, j’examinerai quelle est la nature du goût , considéré comme une des facultés de l’esprit hum
quelque principe certain auquel se puissent rapporter les différents goûts des hommes, afin de distinguer celui que nous dev
ous devons suivre et celui que nous devons éviter. On peut définir le goût  : « la faculté de recevoir une agréable impressio
de l’art. » La première question qui se présente est de savoir si le goût doit être considéré comme un sens interne, ou com
is que la question sera facile à résoudre ; car il est évident que le goût ne peut rentrer dans aucune de ces deux opération
les saveurs, qui, dans presque toutes les langues, a fourni le mot de goût pris dans l’acception métaphorique sous laquelle
ns de dire que la raison ne soit pour rien dans les déterminations du goût . Quoique sans doute le goût soit tout entier fond
soit pour rien dans les déterminations du goût. Quoique sans doute le goût soit tout entier fondé sur un sentiment naturel e
la plupart de ses opérations et concourt à augmenter ses progrès2. Le goût , dans le sens sous lequel je le considère, est un
rmonie, de nouveauté, de vivacité. Chez les enfants, les rudiments du goût se manifestent de très bonne heure en mille circo
ngues et leurs orateurs. Nous en devons conclure que les principes du goût sont parfaitement inhérents à l’esprit humain. Il
ils qu’une impression légère et confuse : tandis que chez d’autres le goût s’élève jusqu’au discernement le plus subtil, et
. On observe en général que dans la manière de sentir les plaisirs du goût , il existe parmi les hommes une différence bien p
plus attentive les conduisît seule à la maturité. Cette inégalité de goût parmi les hommes est due, sans doute en partie, à
oppement de cette vérité me conduit à remarquer ici que la faculté du goût est susceptible de plus de perfection qu’aucune d
un instant sur l’immense supériorité que, pour le perfectionnement du goût , l’éducation donne aux peuples civilisés sur les
us l’une de l’autre, que dans la faculté de ressentir les plaisirs du goût  ; et l’on ne peut certainement assigner d’autre c
nce, que l’éducation. Je vais maintenant indiquer par quels moyens le goût fait des progrès et prend tout le développement d
nte facilité à discerner les plus petits objets ; savourer souvent le goût et le parfum des liqueurs augmente admirablement
es distinguer et de découvrir leur composition. En assimilant donc le goût interne à un simple sens, je ne doute pas qu’un f
laissent apercevoir les fautes les plus graves, perfectionnent notre goût . Celui qui ne connaît pas encore les productions
ose lui plaît ou lui déplaît. Mais prêtez-lui plus d’expérience ; son goût se développera par degrés et deviendra plus juste
c assurance. Tant l’exercice est un grand moyen de perfection pour le goût , considéré comme un simple effet de la sensibilit
sensibilité ! Quoiqu’à la rigueur la sensibilité soit le principe du goût , cependant il ne faut pas seulement le regarder c
e, une influence si grande sur les opérations et sur les décisions du goût , qu’un goût exquis peut être assimilé à une facul
ence si grande sur les opérations et sur les décisions du goût, qu’un goût exquis peut être assimilé à une faculté qui serai
ue nous causent ces imitations et ces tableaux n’est fondé que sur le goût  ; mais c’est à l’intelligence qu’il appartient de
a source du plaisir que nous cause un si beau poème se trouve dans le goût pris comme sens interne ; mais c’est à la raison
lligence doit toujours avoir la plus grande part dans ces ouvrages de goût où l’on a eu pour but l’imitation de la nature, o
ombre de nos écrivains et de nos orateurs. Les objets sur lesquels le goût s’exerce, et ceux surtout qui sont le fruit de l’
raison. L’application de la raison et du jugement porte à son tour le goût à son plus haut degré de perfection. De faux orne
sipée, et ce qui nous avait séduit cessera bientôt de nous plaire. Le goût , considéré comme faculté de l’esprit, doit donc s
e soit permis d’ajouter que s’il faut un esprit sain pour posséder un goût sûr, les qualités du cœur ne sont pas moins néces
uence plus ou moins directe sur la plupart des objets sur lesquels le goût s’exerce. Nous ne pouvons rien écrire d’une maniè
aux grandes beautés de l’éloquence et de la poésie. Les caractères du goût le plus parfait peuvent être réduits à deux : la
être réduits à deux : la délicatesse et la pureté. La délicatesse du goût consiste principalement dans la perfection de cet
ent dans la perfection de cette sensibilité naturelle sur laquelle le goût est fondé ; elle repose sur ces organes si délica
être doué d’une sensibilité très vive, et n’avoir en même temps qu’un goût peu délicat ; on peut recevoir une impression pro
ents simples et gracieux nous échappent. C’est ainsi qu’en général le goût existe chez les nations barbares. Une personne d’
n général le goût existe chez les nations barbares. Une personne d’un goût délicat, non seulement sent vivement, mais encore
es moins apparentes et les taches les plus légères. La délicatesse du goût interne se reconnaît aux mêmes signes que la déli
ifférentes d’un mélange d’aliments divers. De même, la délicatesse du goût , comme sens interne, se reconnaît à l’impression
les difficiles à saisir que puissent être leurs beautés. La pureté du goût a surtout sa source dans la perfection que cette
te faculté doit à ses rapports avec notre intelligence. Un homme d’un goût pur est celui à qui un bel extérieur n’en impose
ortionné au mérite de l’ouvrage. Il est vrai que ces deux qualités du goût , la délicatesse et la pureté, doivent toujours se
élicatesse et la pureté, doivent toujours se rencontrer ensemble : le goût ne peut pas être parfaitement délicat sans être p
é ; parmi les modernes, M. Addison nous offre de grands exemples d’un goût délicat ; Dean Swift, s’il avait écrit sur la cri
ique, eût été peut-être un modèle de pureté. Après avoir considéré le goût dans son plus haut degré de perfection, je vais e
s ces changements, il n’est pas quelques moyens de distinguer le vrai goût du goût dépravé. C’est ici la partie la plus diff
angements, il n’est pas quelques moyens de distinguer le vrai goût du goût dépravé. C’est ici la partie la plus difficile de
ombreux, que quelques personnes en sont venues à croire qu’en fait de goût , tout était arbitraire ; qu’on ne pouvait s’appuy
? Sans même vouloir remonter si haut, combien, en Grande-Bretagne, le goût actuel pour la poésie diffère-t-il de celui qui d
devons-nous répéter, avec le proverbe, qu’il ne faut pas disputer des goûts , et que tout ce qui plaît est bon, par la seule r
mmencerai par observer que s’il n’existe aucun principe en matière de goût , il s’ensuit nécessairement que tous les goûts so
principe en matière de goût, il s’ensuit nécessairement que tous les goûts sont également bons : proposition qui peut bien p
ou qu’on ne parle que des légères nuances que l’on rencontre dans le goût des hommes ; mais dont l’absurdité devient éviden
ont l’absurdité devient évidente si l’on entreprend de l’appliquer au goût en général. Qui voudrait, en effet, soutenir séri
goût en général. Qui voudrait, en effet, soutenir sérieusement que le goût d’un Hottentot ou d’un Lapon soit aussi délicat e
qu’il est quelque règle qui détermine la préférence que l’on donne au goût d’un homme sur le goût d’un autre homme ; ou, en
qui détermine la préférence que l’on donne au goût d’un homme sur le goût d’un autre homme ; ou, en d’autres termes, qu’en
sur le goût d’un autre homme ; ou, en d’autres termes, qu’en fait de goût , comme en toute autre chose, il en existe un bon
ût, comme en toute autre chose, il en existe un bon et un mauvais, un goût sûr et un goût dépravé. Pour éviter toute confusi
ute autre chose, il en existe un bon et un mauvais, un goût sûr et un goût dépravé. Pour éviter toute confusion à cet égard,
il faut encore observer que cette diversité que l’on remarque dans le goût des hommes n’est pas toujours une preuve de sa co
tre le meilleur dans celui qui ne s’est pas écarté de cette base. Nos goûts peuvent être bien différents quant à leur objet,
n’a le droit de condamner les autres. Il n’en est pas, en matière de goût , comme dans les questions de pur raisonnement, où
. La vérité, qui est le but de la raison, est une ; la beauté, que le goût recherche, est de bien des genres divers. Sans ce
e, est de bien des genres divers. Sans cesser d’être juste et bon, le goût peut donc s’exercer sur une grande variété d’obje
s faire remarquer encore qu’on ne peut admettre de diversité dans les goûts , qu’autant que cette diversité s’exerce sur des o
érente. Quand c’est sur le même objet que les hommes sont partagés de goût , que celui-ci condamne comme détestable ce que ce
e admirable, ce n’est plus alors diversité, mais opposition entre les goûts , et, par conséquent, l’un est bon et l’autre vici
ux, à moins qu’on ne veuille admettre ce ridicule paradoxe : tous les goûts sont également vrais et purs. Quelqu’un préfère V
Homère avant Virgile ; je ne suis pas fondé à dire pour cela que nos goûts soient contradictoires ; la douceur et l’élégance
; nous ne différons l’un et l’autre qu’à cause de la diversité de nos goûts , diversité naturelle et permise, ainsi que je l’a
e, alors je m’écrierai que mon adversaire est tout à fait dépourvu de goût , ou que son goût est au dernier degré de corrupti
ierai que mon adversaire est tout à fait dépourvu de goût, ou que son goût est au dernier degré de corruption ; et, pour mon
érités théologiques. Lorsque nous disons que la nature est le type du goût , nous émettons un principe vrai et juste, tant qu
uelle nous puissions asseoir d’une manière plus sûre les principes du goût . Le goût, comme je l’ai expliqué ci-dessus, est e
s puissions asseoir d’une manière plus sûre les principes du goût. Le goût , comme je l’ai expliqué ci-dessus, est entièremen
nt incontestablement servir de règles aux autres hommes. Lorsque leur goût diffèrerait du sien, ils ne pourraient l’imputer
mmage, quelle sera l’autorité compétente pour donner des règles à nos goûts opposés et divers ? Il n’en existe point, et nous
té. Il faut trouver beau ce qui enlève l’admiration générale. Le seul goût que l’on doive regarder comme juste et vrai, est
it prouver le contraire. On regarderait, sans doute, comme dépravé le goût d’un tel homme, uniquement parce qu’il diffère év
le goût d’un tel homme, uniquement parce qu’il diffère évidemment du goût de ses semblables. C’est ainsi qu’à l’égard des o
r la raison et le discernement, que l’on peut appliquer en matière de goût , comme dans les sciences et la philosophie. Celui
i qui admire ou censure quelque production du génie, pour peu que son goût soit cultivé, est toujours prêt à indiquer les mo
re aux principes, et montre les règles sur lesquelles il se fonde. Le goût est en quelque sorte une faculté mixte, composée,
notre secours dans les jugements que nous portons sur les ouvrages de goût , il ne faut cependant point oublier que ce que no
raisonnements sur de semblables sujets corrigeront les caprices d’un goût peu exercé, et fourniront des principes d’après l
us former des principes dignes d’avoir quelque autorité en matière de goût . Quand nous nous en rapportons au concours des se
on que des hommes placés dans une situation favorable à l’exercice du goût . On doit bien penser que les notions obscures qu’
, ne peuvent faire autorité. Lorsque la société en est à ce point, le goût n’a pas encore de matériaux sur lesquels il puiss
t qu’enfin la science et la philosophie concourent à perfectionner le goût . Parmi même les nations arrivées à un certain deg
tion, quelques circonstances ont le pouvoir d’entraver les progrès du goût  : la religion, la forme du gouvernement peuvent l
s circonstances donnent quelque apparence de caprice aux jugements du goût , cette apparence se détruit aisément. Avec le tem
disparaissent par degrés, jusqu’à ce qu’il ne reste enfin que le vrai goût fondé sur la saine raison et sur la sensibilité n
lle des hommes. Je ne prétends pas, non plus, qu’il y ait, en fait de goût , une base fixe à laquelle on puisse s’en rapporte
e tout ce que nous venons de dire, il nous suffira de conclure que le goût n’est pas un principe arbitraire soumis aux fanta
préjugés, la raison peut encore les ramener. C’est en le comparant au goût général, qu’on peut reconnaître que le goût d’un
C’est en le comparant au goût général, qu’on peut reconnaître que le goût d’un individu est juste et naturel. Laissons les
de la postérité, leurs fautes n’échappent plus, et c’est alors que le goût dont la nature nous a doués reprend son empire :
onfirmat . Lecture III. La critique. — Le génie. — Les plaisirs du goût . — Le sublime dans les objets. LE goût, la cri
Le génie. — Les plaisirs du goût. — Le sublime dans les objets. LE goût , la critique, le génie, voilà des mots sans cesse
ispensable d’en déterminer exactement le sens. Je viens de traiter du goût , je vais actuellement indiquer quels sont la natu
de la critique. La véritable critique est l’application des règles du goût et du bon sens aux productions des beaux-arts ; c
aies règles de cet art n’étaient fondées que sur le sentiment ; et le goût ainsi que le sentiment doivent nous guider dans l
dans l’application particulière de ces règles. Comme les ouvrages de goût sont ceux sur lesquels un plus grand nombre de pe
ic est le juge suprême auquel on doit en appeler dans les ouvrages de goût , parce que le goût est fondé sur des sentiments n
ême auquel on doit en appeler dans les ouvrages de goût, parce que le goût est fondé sur des sentiments naturels communs à t
c se forme le plus souvent avec trop de précipitation ; aussi le vrai goût ne dicte-t-il pas toujours les applaudissements q
us aurons fréquemment l’occasion d’employer, celle de génie. Les mots goût et génie sont souvent joints ensemble, et les esp
ment cette différence, qu’il faut ensuite ne jamais perdre de vue. Le goût consiste dans la faculté de juger, le génie dans
lté de juger, le génie dans la faculté de produire. Tel peut avoir un goût très exercé en poésie, en éloquence, en telle par
 ; mais on ne rencontre jamais le génie sans trouver en même temps le goût  : aussi l’un mérite-t-il d’être considéré comme u
lus propre à produire une vive impression sur l’esprit des autres. Un goût délicat forme un judicieux critique ; mais il fau
n ordinaire, s’étend bien au-delà des objets sur lesquels s’exerce le goût  : on l’emploie pour désigner ce talent ou cette a
les donnent. De même que le génie est une faculté plus élevée que le goût , de même aussi la nature l’a répandu d’une main p
plus avare. On rencontre souvent des personnes douées d’un excellent goût pour tout ce qui est relatif aux beaux-arts, c’es
te. Du génie pour un art, comme je l’ai déjà dit, suppose toujours du goût  ; et il est clair que le perfectionnement du goût
suppose toujours du goût ; et il est clair que le perfectionnement du goût contribue aux progrès du génie, et épure ses prod
ribue aux progrès du génie, et épure ses productions. À mesure que le goût d’un orateur ou d’un poète devient plus délicat,
cependant un poète ou un orateur peut avoir bien plus de génie que de goût , c’est-à-dire que son génie peut être grand et ha
oût, c’est-à-dire que son génie peut être grand et hardi, lorsque son goût n’est ni délicat ni pur. C’est ce qui arrive fréq
igueur et remplit ses compositions du feu le plus vif ; tandis que le goût , qui a besoin d’être guidé par l’expérience, et s
d’une rudesse et d’une grossièreté que leur aurait appris à éviter le goût plus délicat des écrivains postérieurs, quoique l
aractérisent la dernière perfection ; tandis que, d’un autre côté, le goût de ces grâces secondaires, dans ceux qui le possè
mpagné de l’élévation et de la force. Après avoir défini la nature du goût , après avoir fait connaître le caractère et l’imp
portance de la critique, et établi la distinction qui existe entre le goût et le génie, je vais actuellement rechercher les
e génie, je vais actuellement rechercher les causes du plaisir que le goût nous procure. Ici s’ouvre autour de nous une vast
dessein est d’entrer dans quelques développements sur les plaisirs du goût en général, et d’insister d’une manière plus part
ette subtilité qui caractérisent les impressions que nous recevons du goût . Ce sont des sujets séduisants à traiter ; mais i
cher de remarquer quelle haute idée le pouvoir de l’imagination et du goût nous laisse concevoir de la bonté du Créateur. C’
ne connais aucun critique ancien ou moderne qui discerne avec plus de goût les beautés les plus délicates du style, et son s
œil sur le poème de sir Richard Blackmore, qui, par une perversité de goût inimaginable, a précisément choisi cette idée pou
gne. Lecture V. De la beauté et des autres plaisirs que procure le goût . COMME le sublime est un genre particulier de
ue étendue. Un assez grand nombre des autres plaisirs qui naissent du goût , n’ayant pas un rapport si direct avec le but de
i-même est curieux, ensuite parce qu’il est propre à perfectionner le goût , et à nous faire apprécier ce que peut avoir de g
ceux qui veulent les décrire en vers doivent exercer leur œil et leur goût . La beauté de la physionomie de l’homme est plus
u’après le sublime, c’est la source la plus abondante des plaisirs du goût , et que d’ailleurs les recherches que l’on peut f
és sous lesquels elle se présente, contribuent au perfectionnement du goût . Mais les objets ne plaisent pas à notre imaginat
qui l’environne est bientôt détruit. Parmi les causes des plaisirs du goût , l’imitation se place naturellement auprès de la
s qui naissent de la mélodie et de l’harmonie appartiennent encore au goût . De toutes les sensations agréables que nous rece
ins facile à saisir. L’esprit, les saillies, les facéties, offrent au goût une variété inépuisable de plaisirs bien différen
de ces Lectures. Si l’on me demandait à quelle classe des plaisirs du goût , dont il vient d’être question, appartient le pla
ets seulement, mais tous ceux qui sont une source de plaisirs pour le goût ou pour l’imagination, c’est-à-dire tous ceux où
elle de ces qualités ou de ces dispositions de l’âme à laquelle notre goût nous porte à donner la préférence, nous trouvons
possèdent ce bel avantage d’ouvrir un cercle immense aux plaisirs du goût et de l’imagination, c’est que, pour imiter ou dé
ne et progrès du langage. APRÈS avoir terminé, sur les plaisirs du goût , des remarques qui me serviront d’introduction au
de la prononciation changea totalement en Europe. On n’eut plus aucun goût pour l’harmonie des paroles, pour la pompe de la
quatit solida… (Horatius, Carm. lib. III, ode 3.) Toute personne de goût doit sentir qu’ici les mots sont placés dans un o
y découvrira une série d’expressions et une facilité de se prêter aux goûts variés des écrivains qui en font une des plus bel
sens. Chacun de ces points est traité avec autant d’exactitude que de goût , et son livre sera toujours utilement consulté ;
artie de la phrase, et combien, après tout, ils laissaient à faire au goût et à l’oreille. Il n’est effectivement pas possib
re ou au rang de la personne, et qu’on ne peut violer sans choquer le goût . C’est donner de l’affectation à son style, que d
les proportions dans lesquelles elle doit rester ; le bon sens et le goût suffisent pour indiquer le point au-delà duquel c
une imagination puérile peu fait pour fixer l’attention d’un homme de goût . Cependant il n’en est pas ainsi. Bien loin qu’un
Aut conjuratus descendens Dacus ab Istro. Il ne faut que bien peu de goût pour sentir la différence de ces deux vers. Le se
Appréciation de la vie humaine, on trouve des pages entières dans le goût de celle-ci : « Le paysan se plaint hautement, le
ndre de grandes beautés sur ses compositions en se servant, selon son goût , de l’un ou de l’autre. Il n’en est pas de même d
es du style ; j’emploierai tous mes efforts pour faire disparaître un goût léger et superficiel qui n’a fait aujourd’hui que
i n’a fait aujourd’hui que trop de progrès, et répandre à sa place le goût des pensées solides et du style simple et nerveux
rte plus que n’a jamais fait aucun écrivain. Lord Shaftsbury avait le goût très délicat, et au point d’être presque douloure
haque auteur peut avoir le sien, et chacun cependant peut écrire avec goût et se faire lire avec plaisir. La carrière est ou
roductions de ceux qui ont écrit avant nous. C’est ce qui forme notre goût et nous fournit des mots sur toutes sortes de suj
esse sollicitudinem. Ce conseil est d’autant plus nécessaire, que le goût d’aujourd’hui semble plus se porter vers le style
ée jour l’élégance dans les arts, on doit s’attendre à voir régner un goût sûr et délicat. Aussi était-il perfectionné au po
. Aussi était-il perfectionné au point qu’on disait par excellence le goût attique, la manière attique. Il est vrai que d’am
élèves des instructions générales sur l’éloquence, et de former leur goût  ; ils indiquaient l’art, ou, pour mieux dire, ils
la pompe d’Isocrate, et possédait au plus haut degré la pureté et le goût attiques. Simple sans affectation, il manque seul
ez de douceur et de grâce, ce que Denys d’Halicarnasse attribue à son goût pour le style de Thucydide ; il l’étudia longtemp
ont l’éloquence, quoique très belle, quoique parfaitement assortie au goût des Romains, approche cependant un peu trop de la
is aient tourmenté et humilié les hommes. Sous leur odieux empire, le goût dut se corrompre, le génie découragé dut s’éteind
antage le sentiment de la véritable éloquence ; la France, à cause du goût général qui y règne pour les beaux-arts, et des e
ndeur dont on n’a jamais approché nulle part Nous avons infiniment de goût et d’érudition ; nous avons des historiens et des
r les passions, à une bien plus grande réserve que les anciens, et le goût des lettres a peut-être imposé trop de sobriété à
, était bien plus développée que la nôtre, et devait leur inspirer un goût bien plus vif pour toutes les beautés de l’art or
n les imitant, tâchons de ne pas trop nous écarter des manières et du goût des modernes. C’est un sujet sur lequel j’aurai o
prédicateur ou d’un orateur du parlement ; et l’on ne peut juger avec goût de l’une ou de l’autre, qu’autant qu’on s’est for
insupportable aux modernes, et qui offenserait la délicatesse de leur goût . Ce goût peut être défavorable à l’éloquence. San
able aux modernes, et qui offenserait la délicatesse de leur goût. Ce goût peut être défavorable à l’éloquence. Sans doute i
teurs à se garder d’adopter un style ou une manière que la mode ou le goût du moment auraient mis en vogue. La mode est un t
celui qui s’y conforme gêne et corrompt tout à la fois son génie. Le goût universel des hommes, ce goût qui ne s’assujettit
t corrompt tout à la fois son génie. Le goût universel des hommes, ce goût qui ne s’assujettit point aux vains caprices de l
et de la réputation, que de se plier avec une complaisance servile au goût du moment ou à la fantaisie passagère de ses audi
cherchant à imiter ce que chacun d’eux a de mieux, perfectionner son goût et son style ; au lieu que l’imitation servile d’
e véritable erreur, et qu’elle vient de ce qu’ils n’ont pas encore le goût formé. La chaire exige, il est vrai, la plus gran
s de d’Alembert sur l’usage et l’abus de la philosophie en matière de goût . — Réflexions critiques sur la poésie et la peint
lime and beautiful. 3. Les anciens écrivains nous fournissent sur le goût , considéré comme faculté de l’esprit, bien moins
le confondre ce qu’il appelle jugement avec ce que nous entendons par goût , et il paraît que les anciens n’avaient pas d’exp
our ideas, of the sublime and beautiful. — Le docteur Gérard, Sur le Goût , sect. 2. — Elements of criticism, b. iv. 5. Nou
Voyez Recherches sur la beauté et la vertu, par Hutchinson. — Sur le goût , par Gérard, c. 3. — Recherches sur l’origine et
e critique, c. 3. — Le Spectateur, t. VI. — Essai sur les plaisirs du goût . 13. Il y a dans le texte twisted [tordu autour]
e l’a démontré le docteur Gérard dans son supplément à l’Essai sur le goût ) est d’imiter, non pas les choses qui existent ré
10 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Sainte-Beuve. Né en 1804. » pp. 566-577
contribué à former les connaisseurs délicats, à élargir le temple du goût , en sorte qu’il devienne une église universelle,
le bon sens, la raison qui fait tout, Vertu, génie, esprit, talent et goût , Qu’est-ce vertu ? raison mise en pratique ; Tale
son produite avec éclat ; Esprit ? raison qui finement s’exprime ; Le goût n’est rien qu’un bon sens délicat, Et le génie es
agit véritablement de rien sacrifier, de rien déprécier. Le temple du goût , je le crois, est à refaire ; mais en le rebâtiss
son groupe préféré ; car il faut choisir, et la première condition du goût , après avoir tout compris, est de ne pas voyager
s’asseoir une fois et de se fixer. Rien ne blase et n’éteint plus le goût que les voyages sans fin ; l’esprit poétique n’es
e voir et de revoir les gens qu’on aime : pures délices du cœur et du goût dans la maturité. C’est alors que ce mot de class
classique prend son vrai sens, et qu’il se définit pour tout homme de goût par un choix de prédilection et irrésistible. Le
r tout homme de goût par un choix de prédilection et irrésistible. Le goût est fait alors, il est formé et définitif ; le bo
C’est un fonds inépuisable dont on ne saurait se passer quand on a le goût des lettres. 1. Il y a (il faut bien le dire) d
’il se persuade qu’ils sont excellents, et qu’il ne lui manque que le goût et la connaissance pour les mieux apprécier ; et
11 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre IV. Du Beau et des Plaisirs du Goût. »
Chapitre IV. Du Beau et des Plaisirs du Goût . Le beau est, après le sublime, ce qui procure
est donc, après le sublime, la source la plus féconde des plaisirs du goût  ; nous venons de le voir : mais ce n’est pas seul
a nouveauté s’évanouit dans un moment. L’imitation présente encore au goût une autre source de jouissance, et c’est ce que M
es plaisirs de la mélodie et de l’harmonie appartiennent également au goût . Il n’est point de sensation délicieuse, résultan
prit, les saillies, le ridicule et la malignité, ouvrent également au goût une source de plaisirs qui ne ressemblent en rien
tile de rien ajouter à ce que nous venons de dire sur les plaisirs du goût . Nous avons établi quelques principes généraux ;
présentent dans tout leur jour tous les objets capables de flatter le goût ou l’imagination, soit que son plaisir naisse du
12 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Silvestre de Sacy. Né en 1801. » pp. 522-533
l’amour des lettres, l’enthousiasme du beau, et le culte du vrai. Le goût est pour lui une sorte de conscience morale, et s
barbarie pour revenir, après de longs siècles de ténèbres, à l’âge du goût privilégié et des littératures d’élite. Quand on
que les lettres peuvent croître et se développer indéfiniment par le goût , la politesse, le fini, et s’élever dans l’échell
nation n’ait gardé aussi longtemps qu’elle l’empire de l’esprit et du goût . Rome n’a pas eu deux Cicéron, deux Horace, deux
us aristocrate par la finesse de ses organes et la délicatesse de son goût que l’aristocratie elle-même ; une certaine ferme
émocratie universelle. Nos romans et nos pièces de théâtre forment le goût et le cœur1 des dames de Bukarest et de Moscou, e
cet instinct qui le porte à se sacrifier ? Pourquoi appelons-nous nos goûts et nos penchants les plus naturels des faiblesses
e qui est le véritable fruit des livres, la tranquillité de l’âme, le goût d’une vie simple, modeste et cachée M. Duplessis
sagesse. Tâchons d’être bibliophiles aux mêmes conditions qu’eux ! Le goût des livres, quand il n’est pas la passion d’une â
ête, élevée, délicate, est le plus vain et le plus puéril de tous les goûts . » (Variétés morales et littéraires). Librairie a
13 (1827) Résumé de rhétorique et d’art oratoire
que de l’art. Un bon ouvrage sur la rhétorique, à l’usage des gens de goût , manque donc à la France. « Cependant, dit Fénelo
t les principes de l’art de parler, je puis contribuer à réveiller le goût de cette noble étude, peut-être trop négligée par
re ; elle a pour but d’établir des règles fondées sur la nature et le goût pour l’ornement du style et l’embellissement du d
tion. La rhétorique a souvent été enseignée de manière à corrompre le goût et la véritable éloquence, et à retarder plutôt q
t augmente le prix d’un terrain propre à la culture ; elle inspire du goût au génie et lui épargne des écarts dangereux. En
étude a encore le grand avantage de nous apprendre, en formant notre goût , à distinguer les faux ornements de ceux dictés p
jours séduire par le clinquant du langage, et entraîner au torrent du goût populaire et dominant. Cette étude obtient encore
torrent du goût populaire et dominant. Cette étude obtient encore du goût et des mœurs du jour un nouveau degré de considér
ments de ceux que la raison consacre, et de former soigneusement leur goût et leur critique. Dès qu’on prononce le mot criti
elles-lettres le considèrent comme un être doué de cette puissance de goût et d’imagination qui est destinée à enrichir son
ofondes, en semant de fleurs le chemin de la science. Les plaisirs du goût protègent l’homme contre des habitudes ou inclina
i est réellement grand et éclatant. Je n’oserais dire que cultiver le goût , c’est cultiver la vertu ; mais on peut toujours
ire naître ces idées élevées dignes de l’admiration des hommes. Du goût La Harpe définit le goût, le sentiment des con
dignes de l’admiration des hommes. Du goût La Harpe définit le goût , le sentiment des convenances ; cette définition
précise et vraie. On peut dire, d’une manière moins abstraite, que le goût est la faculté de recevoir une impression agréabl
gréable des beautés de la nature et des arts. À proprement parler, le goût n’est pas une pure opération de l’intelligence. C
moins que la raison n’a aucune part aux opérations et à l’exercice du goût qui repose principalement sur une certaine sensib
pour le vrai beau, auquel la raison prête une nouvelle puissance. Le goût est une faculté commune à tous les hommes, puisqu
eux qu’une impression faible et confuse, tandis que chez d’autres le goût s’élève à un tact exquis, d’où résulte une jouiss
de beauté du même ordre, que l’on peut parvenir à l’extrême pureté du goût , et faire avec sagacité la part de la louange et
ge et celle du blâme. La sensibilité est donc le premier fondement du goût , mais la raison et le bon sens doivent lui servir
. Une tête saine et un cœur droit sont nécessaires à la perfection du goût  ; il s’exerce sur les affections, les caractères
pable d’éprouver les douces sensations qui résultent, pour l’homme de goût , des beautés de l’éloquence et de la poésie. Les
e goût, des beautés de l’éloquence et de la poésie. Les caractères du goût , dans son état de perfection, peuvent être réduit
la perfection de cette sensibilité naturelle qui sert de fondement au goût  : elle suppose la possession d’organes délicats.
ats. La correction a un rapport plus direct avec la perfection que le goût reçoit de sa connexion avec l’entendement. L’homm
ue le goût reçoit de sa connexion avec l’entendement. L’homme dont le goût est correct ne se laisse jamais abuser par de fau
beautés. Ces qualités s’impliquent, il est vrai, réciproquement ; le goût ne peut être exquis sans être correct, ni parfait
particulièrement au sentiment, l’autre à la raison. Les variations du goût ont été si considérables qu’on a prétendu qu’il n
arbitraires ; il a été le jouet de la mode, et chaque siècle a eu son goût dominant. La question importante est donc celle-c
donc celle-ci : Y a-t-il quelque chose qu’on puisse appeler modèle du goût , et peut-on, en s’y attachant, distinguer toujour
t remarquer qu’il n’y a rien qu’on puisse regarder comme le modèle du goût  ; les goûts peuvent différer prodigieusement quan
qu’il n’y a rien qu’on puisse regarder comme le modèle du goût ; les goûts peuvent différer prodigieusement quant aux objets
t cependant il peut arriver qu’aucun d’eux ne soit dépravé. L’un a un goût plus prononcé pour la poésie, l’autre ne trouve d
t appelés à les juger. Il n’en est pas dans les matières relatives au goût , comme dans les questions que la raison seule jug
juge, où il n’y a qu’une conclusion qui soit conforme à la vérité. Le goût admet quelque latitude dans ses jugements, qui, q
n le renferment nécessairement. En effet, cette diversité possible du goût ne peut être admise que lorsque les objets sont e
forme, ce que l’autre admet comme sublime, il n’y a plus diversité de goût , mais opposition manifeste : l’un doit nécessaire
s comment juger ces opinions, où trouverons-nous le type ou modèle du goût  ? L’on entend en général, par modèle, ce que, d’a
même espèce. Ainsi la nature est le type suprême et la source du vrai goût . C’est aux objets de la création que nous devons
plus précis et de plus clair qui puisse être assigné comme modèle du goût . Le goût, comme je l’ai dit, est fondé sur un sen
cis et de plus clair qui puisse être assigné comme modèle du goût. Le goût , comme je l’ai dit, est fondé sur un sentiment in
être surnaturel ne saurait exister, il faut chercher les principes du goût dans l’assentiment du grand nombre, et établir co
le assertion ; il en est de même à l’égard des objets de sentiment ou goût intime. Les sensations communes aux hommes doiven
munes aux hommes doivent servir de titre pour fonder les principes du goût . Nous pouvons faire sur ces matières des raisonne
traits, nous pouvons même éclairer, par des règles, les caprices d’un goût encore grossier ; mais, en dernière analyse, nous
n peuple qui est dans une situation sociale favorable à l’exercice du goût , car chez les peuples barbares il se manifeste da
raffinements de l’art de plaire qui viennent successivement épurer le goût . Parmi nous, le contraste entre le goût naturel e
nent successivement épurer le goût. Parmi nous, le contraste entre le goût naturel et primitif, et le goût secondaire ou acc
ût. Parmi nous, le contraste entre le goût naturel et primitif, et le goût secondaire ou accidentel, n’est pas frappant, par
rappant, parce que la France a vu naître simultanément le génie et le goût . Mais en Angleterre Shakspeare et Milton offrent
sentiment des convenances que je pourrais appeler sociales, ou que le goût de son siècle a dépravé. Dante est aussi un exemp
, une cour dépravée, l’envie et les autres passions peuvent égarer le goût de l’époque ; mais il reprend bientôt ses droits,
La conclusion que nous voulons tirer de ce qui précède, c’est que le goût est loin d’être un principe arbitraire soumis aux
verain en cette matière. De la critique, du génie, des plaisirs du goût , du sublime. La saine critique est l’applicati
aisirs du goût, du sublime. La saine critique est l’application du goût et du bon sens aux beaux-arts, son objet est la d
ur fondement que l’expérience et l’observation ; c’est le résultat du goût et de l’assentiment des hommes éclairés. Ainsi, l
essions qu’il reçoit, serait moins un philologue qu’un pédant, car le goût et le sentiment sont nécessaires pour guider dans
t le don de créer (Marmontel) ; mais le génie ne peut exister sans le goût , quoiqu’il doive être considéré comme une puissan
rfectionner. Si nous examinons maintenant les plaisirs que procure le goût , nous voyons s’ouvrir devant nous une vaste carri
ons nous réduire à donner quelques idées seulement des jouissances du goût , nous entrerons ensuite dans des détails plus cir
tte matière ; il assigne trois sources principales aux jouissances du goût  : la beauté, la grandeur, la nouveauté. Si ses sp
subtilité des matières qui entrent dans le domaine des sensations du goût . Ce sont des objets attrayants ; mais lorsque nou
explication exacte et précise. Du beau, et des autres plaisirs du goût . Le beau est voisin du sublime, et transmet à
sources ne sont pas les seules qui donnent naissance aux plaisirs du goût , on a encore remarqué avec justesse que plusieurs
donne naissance à ce que Addisson appelle les plaisirs secondaires du goût , qui forment une classe nombreuse. Toute imitatio
sentiment de plaisir. La mélodie et l’harmonie appartiennent aussi au goût  ; il n’existe pas d’agréable sensation qui ne soi
umeur, le ridicule ouvrent également un nouveau champ aux plaisirs du goût . L’éloquence, la poésie et la belle diction possè
tion possèdent l’avantage de nous faire éprouver tous les plaisirs du goût sans distinction. Cet avantage ils le tiennent su
ment du discours ; si elles n’ont pas de convenance elles choquent le goût . L’abus ou le mauvais emploi de cet ornement ne p
ndrai que je ne puis établir aucune règle certaine. Le bon sens et le goût en sont les justes appréciateurs. Si vous passez
s meilleurs auteurs ; leur lecture est nécessaire pour nous former le goût , et pour nous faire acquérir le copia verborum su
e dans les arts, nous devons naturellement nous attendre à trouver le goût judicieux et perfectionné. Aussi était-il parvenu
icieux et perfectionné. Aussi était-il parvenu à un tel degré, que le goût attique ou des manières attiques signifient prove
leurs disciples des préceptes généraux d’éloquence, et de former leur goût  ; ils professaient l’art de faire des discours su
au et l’exécration de la race humaine. Sous un pareil gouvernement le goût devait nécessairement se corrompre et le génie s’
ter l’imagination et pour enflammer les passions. Par l’in fluence du goût dominant, leur propre génie devient beaucoup plus
’être imités, quoique, dans nos tentatives, nous devions respecter le goût et les mœurs modernes. Coup d’œil sur l’éloque
auditeurs légers et superficiels, elle est insipide pour un juge d’un goût médiocre, et même pour la généralité des hommes.
d’expression, usaient d’un genre bien plus hardi, que la froideur du goût moderne ne pourrait que difficilement souffrir :
enflent aujourd’hui et qui demain auront passé. Quelquefois, c’est le goût poétique qui domine dans les prédications, plus t
porté à l’excès, est très vicieux, et ne sera jamais approuvé par le goût . La vérité et le bon sens sont seules inébranlabl
avant de corriger aucun de ses défauts. Le jugement d’un ami, dans le goût duquel on puisse avoir confiance, offrira plus d’
vec des mouvements doux et gracieux. M. Delamalle et tous les gens de goût blâment cette habitude presque générale au barrea
ple, et celle qui paraît la moins recherchée ; mais l’attention et le goût sont nécessaires pour s’en former une juste idée 
er au seul but raisonnable de la rhétorique, c’est-à-dire éveiller le goût , l’aider et l’enrichir, et montrer au véritable g
phrases, et méritent d’être lus, surtout Denis d’Halicarnasse dont le goût est très judicieux et très correct. Il est inutil
utes et sublimes idées de l’éloquence qui sont si propres à former le goût et à créer cet enthousiasme de l’art qui est de l
renferment plus de bon sens, et qui montrent un plus haut degré d’un goût juste et pur que les Institutions de Quintilien.
en simplifiant ces sujets importants, j’ai pu contribuer à ranimer le goût d’éloquence dont l’étude doit, aujourd’hui, entre
14 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature à l’usage des séminaires et des colléges rédigé d’après les meilleurs critiques anciens et modernes par M. l’abbé A. Piron. Chanoine, Vicaire général, Membre de l’Académie des Arcades, ancien Professeur de littérature. » pp. 1-12
séminaires et des colléges par un ecclésiastique instruit et plein de goût , M. l’abbé Piron, ancien professeur de belles-let
ser son Cours, et il lui a fallu une grande force de condensation, un goût sûr, un tact parfait, pour présenter avec un inté
plaudirons surtout, c’est que M. l’abbé Piron, qui a fait preuve d’un goût parfait dans le choix de ses exemples, cherche co
très propre à éclairer l’esprit des jeunes humanistes, à épurer leur goût et à orner leur cœur, et qui mérite une place dis
e, me paraît fait, entre tous les autres, pour développer sûrement le goût littéraire, élever les esprits et orner les cœurs
e et consommée. Il se distingue par une remarquable sagesse et par un goût irréprochable : Multo labore, assiduo studio, ni
s, des notions exactes, des appréciations justes et des exemples d’un goût aussi pur que sévère. Veuillez agréer, Monseigneu
15 (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Cours complet de littérature à l’usage des séminaires et des colléges rédigé d’après les meilleurs critiques anciens et modernes par M. l’abbé A. Piron. Chanoine, Vicaire général, Membre de l’Académie des Arcades, ancien Professeur de littérature. » pp. 1-8
seignement est grave et bienveillant, et l’on sent partout l’homme de goût . On ne peut donc que féliciter l’élève qui aura s
un tel secours, le jugement de l’élève se forme en même temps que son goût s’établit et s’épure. L’éducation alors obtient s
vers les beautés fécondes des livres saints, et il aime à former leur goût sur les chefs-d’œuvre de l’inspiration chrétienne
œurs, mais elle est très propre à éclairer leur esprit, à épurer leur goût et à orner leur cœur. Je vous félicite, Monsieur
e, me parait fait, entre tous les autres, pour développer sûrement le goût littéraire, élever les esprits et orner les cœurs
e et consommée. Il se distingue par une remarquable sagesse et par un goût irréprochable : Mutto labore, assiduo studio, ni
16 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre III. Discours académiques de Racine, de Voltaire et de Buffon. »
u’il commença à travailler. Quel désordre ! quelle irrégularité ! Nul goût , nulle connaissance des véritables beautés du thé
érature que l’on puisse proposer à ceux qui ont besoin de former leur goût , et de fixer leurs idées sur le caractère de notr
u’apporte l’orateur de la décadence, déjà sensible, des lettres et du goût . « Les grands talents sont toujours nécessaireme
s grands talents sont toujours nécessairement rares, surtout quand le goût et l’esprit d’une nation sont formés. Il en est a
es, prises partout et répétées jusqu’à satiété, depuis que l’on parle goût et littérature : ce sont des traits hardis détach
antes. » Mais pour le petit nombre de ceux dont la tête est ferme, le goût délicat et le sens exquis, et qui comptent pour p
17 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Nisard. Né en 1806. » pp. 585-597
répugne à la discipline comme à une servitude. Au lieu de flatter les goûts dominants qui récompensent leurs courtisans par l
pre à diriger, à féconder les esprits ; nul ne forme plus sûrement le goût par la ferveur de ses convictions persuasives. Nu
l’histoire générale. Les révolutions de l’esprit, les changements du goût , les chefs-d’œuvre en sont les événements ; les é
rangs, mais pour faire profiter de ces rapprochements la vérité et le goût  ; elle y ajoute ses propres pensées, et de ce tra
s de l’esprit, de soustraire les ouvrages à la tyrannie du chacun son goût , d’être une science exacte2, plus jalouse de cond
er et s’améliorer par les mêmes plaisirs d’esprit qui formaient notre goût . Ces leçons, devenues des livres, ont gardé dans
re pas un méchant écrivain ! De là, chez presque tous ceux qui ont du goût , une grande répugnance à écrire. Ils sentent déjà
ommes, soit effet de cette ressemblance justement remarquée entre les goûts de la vieillesse et ceux de l’enfance. Il est peu
18 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre IV. Thomas. »
que Thomas prenait et aurait bien voulu qu’on prît pour des règles de goût et des modèles de style : présomption fondée jusq
é d’un triomphe public ; puisque La Harpe lui-même, cet homme dont le goût est ordinairement si sûr et la critique si judici
s qu’on lui prodigua dans le temps. L’on en va juger. 107. Mais le goût de La Harpe était trop pur et trop sévère, pour q
n, que son style effarouche et blesse trop souvent la délicatesse du goût . Et un peu plus loin, à propos de l’Éloge de Mar
t . Et un peu plus loin, à propos de l’Éloge de Marc-Aurèle, « que le goût sain de l’antiquité demanderait que les pénibles
19 (1863) Principes de rhétorique et de littérature appliqués à l’étude du français
é et enchantent l’imagination ; — l’intention morale, c’est-à-dire le goût du bien, qui anime le poëte, et qui développe dan
u’à nos jours : c’est un code de règles nées des chefs-d’œuvre, où le goût a essayé de réduire en principes les élans et les
ons et des règles particulières, indépendamment des grandes règles du goût . « L’épopée, dit Voltaire, est un récit en vers d
Vénus la beauté. Ibid. Tels sont les caractères et les lois que le goût assignait à la poésie épique ; mais, de nos jours
’épopée, la règle absolue de tout poëme dramatique. Le bon sens et le goût font aisément comprendre cette rigueur. Les poète
ue exprime dans l’épître les conseils de la raison, en bon sens et du goût , en vers qui ne s’oublient jamais. L’épître, en e
mouvements de la passion. Chez le poëte, le bon sens, sous le nom de goût , est le contre-poids et la règle de l’imagination
ser ; sa diction sera claire, pure, courte et noble. (Ibid.) Avec ce goût exquis, Fénelon a donné les caractères de l’histo
t de n’en avoir d’autres que les règles éternelles de la morale et du goût , a fourni des monuments importants à l’histoire,
émie et dans ses Dialogues sur l’éloquence, le langage excellent d’un goût presque sans erreur. Le xviiie siècle cite avec
tière si riche ; mais l’étude des passions appelle quelques règles de goût qui appartiennent à l’Invention oratoire. La prem
l’excès, et rien, disait Cicéron, ne sèche si vite que les larmes. Le goût indique également les circonstances ou le ton du
rs le même ordre et la même méthode, déterminés par le bon sens et le goût . La première règle propre à l’art oratoire est l’
êts, sont des règles universelles et absolues. Quant aux passions, le goût en règle et modère les élans, les excite ou les t
enance et de pathétique ; ils ont ajouté seulement à l’instinct et au goût naturels les conseils de l’expérience, pour leur
la vigueur. Il ne faut pas croire non plus que les lois générales du goût et du style ne servent qu’aux écrivains. Elles on
re d’éloquence, qui est le simple, en bien prendre le caractère et le goût , et s’en proposer les plus parfaits modèles ; êtr
ntiennent ne roulent que sur de petits objets, s’ils sont écrits sans goût , sans noblesse et sans génie, ils périront, parce
t pas les qualités et les caractères généraux ; car le bon sens et le goût le soumettent, comme l’invention et la dispositio
t quelques oublis des maîtres, ou quelques concessions faites au faux goût d’un siècle, le talent et le défaut des esprits m
liarité digne et décente ne sont pas la bassesse et la trivialité. Le goût , la délicatesse, le sentiment exquis des convenan
n facile et agréable des sons. « II y a dans l’homme, dit Rollin, un goût naturel qui le rend sensible au nombre et à la ca
nt souvent d’avouer qu’on n’a pas pu y parvenir. Ceux qui ont quelque goût de la vraie éloquence reconnaissent qu’il n’y a r
s très-différents dans les œuvres littéraires. Elles varient selon le goût des peuples et le génie des écrivains : elles se
ascal leur donnaient une bien autre puissance. « Port-Royal donna le goût d’une diction sérieuse et nourrie, qui rapprochai
t, pour Port-Royal, le fondement de toutes les études de langue et de goût . Tout, dans l’art d’écrire, y était ramené à l’ar
s, par une attention flatteuse et souvent docile, par des conseils de goût  ; il donnait le ton à la société la plus brillant
nt une telle audience, s’alliait aux nobles plaisirs de l’esprit ; le goût s’éclairait avec la foi, et la vérité pénétrait d
ce et l’habileté de son style méritent encore l’attention des gens de goût . Son talent ne se réduit pas uniquement à la péri
Dialogues et la Lettre sur l’Éloquence, où les principes éternels du goût sont exprimés avec l’exquise justesse d’une raiso
. « Voltaire, admirable et presque timide gardien de la langue et du goût , en retardait la décadence par les qualités mêmes
r son élégance trop solennelle, sa majesté que rien n’adoucit, et son goût pour les termes généraux ; Rousseau, par son éloq
ins le lui reprochèrent. « Voltaire lui-même, s’il ménageait avec un goût exquis le caractère de notre idiome, et ne le sur
.) Le mets ne lui plut pas : il s’attendait à mieux, Et montrait un goût dédaigneux Comme le rat du bon Horace. La Fontai
là on  transporte ses désirs de la terre au ciel ; là on perd tout le goût du monde, et ou cesse de s’appuyer sur soi-même e
et des termes incohérents, c’est une faute choquante de raison et de goût . L’Académie avait raison de reprocher ce vers du
20 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre III. Du Genre historique. »
droit, solide et profond ; en un mot, un génie heureux, soutenu d’un goût exquis, enrichi d’une infinité de connaissances,
les faits qui ne sont pas bien intéressants : mais on enchaînera avec goût tous ceux qu’on racontera, en exposant succinctem
n si bien circonstanciée, une infinité de connaissances en matière de goût , de chronologie, de géographie, d’histoire et de
d’Auguste. L’élégance, la délicatesse, la clarté, la précision et le goût le caractérisent. Il peint d’ailleurs, sous des t
uvrages historiques. On y admire un style noble, élégant et orné avec goût , une narration nette, rapide et pleine de chaleur
astille et d’Aragon120 en une seule monarchie. Les faits choisis avec goût , y sont placés avec ordre, enchaînés avec clarté,
s pour la politique, un discernement juste, un esprit pénétrant et un goût exquis. Il ne serait pas possible d’y désirer des
n Histoire du grand-maître d’Aubusson ; infiniment propre à former le goût en ce genre. Le président Hénault offre dans son
le caractère. Ceux de madame de Staal, remarquables par l’esprit, le goût , l’élégante simplicité, le ton piquant avec leque
in de France, père de Louis XVI ; bien faits pour plaire à l’homme de goût , et pour être lus avec délices par les âmes sensi
se de l’esprit, à la justesse du discernement, et à la délicatesse du goût , une étude sérieuse des matières que ces auteurs
qu’ils ont habités, et observe la religion, les mœurs, les usages, le goût dominant de leur siècle. Tel ouvrage justement ap
21 (1873) Principes de rhétorique française
s qui ne peuvent être l’objet d’aucune contestation entre les gens de goût  ; 2° L’extension la plus large possible des préce
la forme littéraire par excellence ; 3° L’autorité de la raison et du goût substituée partout à l’autorité même des plus gra
ce ne serait pas un livre inutile pour les progrès de l’esprit et du goût . A cet égard, peut-être voudra-t-on bien remarque
nt moins favorables à ce développement théâtral de l’action. Enfin le goût moderne se défie un peu de ces séductions et de c
’il commença à travailler ! Quel désordre ! quelle irrégularité ! Nul goût , nulle connaissance des véritables beautés du thé
n effet irrésistible, plus il réclame de délicatesse, de mesure et de goût . La première condition, c’est que l’émotion sorte
es grands maîtres sont indispensables pour acquérir la délicatesse de goût que réclame ce choix, et ta juste mesure hors de
n peut leur appliquer. Reste ensuite, dans chaque cas particulier, au goût de l’écrivain et de F orateur le devoir de discer
s modifications qu’il essayera suivant les besoins de la cause. A son goût et à son jugement d’apprécier l’à-propos de ces t
u et de personne autorisent à y faire toutes les modifications que le goût peut autoriser. VII. Les observations appliquées
oint parler du tout, si ce n’est dans les cas d’absolue nécessité. Le goût moderne, dans sa susceptibilité ombrageuse, s’acc
it éclater plus hautement sa sagesse : ce sera la seconde partie. Le goût peut reprocher à ce texte et à cette division la
d lorsqu’il marche avec ordre, éclairé par la raison et dirigé par le goût . 5.Qualités d’une bonne division. — Cette sépar
d secours pour la mémoire et un ordre satisfaisant pour la raison, le goût et l’imagination, si les parties sont disposées d
t héréditaire chez tous les hommes doués de plus d’imagination que de goût . La division proposée par Massillon dans son serm
ment l’émotion de l’auditoire et du lecteur. Mais ici la mesure et le goût sont de grande valeur, car la sobriété et une émo
nement de ces nuances est une des qualités essentielles de l’homme de goût , une première condition de son succès. Quel argum
cation. — Le procédés de l’amplification ne satisfait la raison et le goût qu’à la condition de s’appliquer à une idée qui m
très-nombreux et très-divers, l’écrivain et l’orateur ont besoin d’un goût très-éclairé dans le choix de ces moyens. Les plu
es que Sophocle venait de composer et qui attestait une perfection de goût , une fécondité d’imagination, une ardeur de patri
gative doit être mise réclame beaucoup d’attention, de scrupule et de goût  ; il n’est pas sans importance pour le succès. 3
t de la plaisanterie et de l’ironie peut faire dépasser les bornes du goût et de la vérité ; enfin la contagion de l’exemple
r et les auditeurs une certaine sympathie, une première communauté de goûts et d’affections et il est bien difficile que l’or
nce de cette étude. — Buffon dit encore avec l’autorité d’un homme de goût qui a consacré ses soins et ses veilles à l’étude
e l’immortalité. Si les ouvrages qui les contiennent sont écrits sans goût , sans noblesse et sans génie, ils périront parce
C’est une étude intéressante et propre à développer la délicatesse du goût que d’analyser la synonymie des mots comme ont fa
die. Ce départ est, du reste, très-délicat ; c’est là une question de goût que la réflexion, l’expérience, l’exercice et l’e
e que pour le prosateur. Les règles de l’inversion sont fixées par le goût et l’exemple des grands écrivains, plutôt que par
III. Les inversions n’ont d’autres règles à respecter que l’usage, le goût , l’euphonie et la clarté. IV. Etudier les grands
ensable dans les résumés. L’emploi de la période réclame beaucoup de goût et de mesure. C’est l’abus du style artificiel qu
t de la symétrie avec la variété, c’est un heureux tempérament que le goût seul peut apprendre et pour lequel il est impossi
. 6. Règles relatives à la phrase et à la période. — L’oreille et le goût formés par la lecture des grands écrivains en app
ue Louis XIV ? Quel roi a répandu plus de bienfaits et marqué plus de goût , s’est signalé par de plus beaux établissements ?
e propos, plus que jamais, i importe de rappeler cette observation de goût que plus une expression est énergique et puissant
onvient à l’éloquence et à la poésie. Toute la difficulté est dans le goût avec lequel lés figures doivent être employées
venir la fatigue résultant de la monotonie. il y aurait un défaut de goût , dit Andrieux à- surcharger une étoffe de broderi
arres, recherchées bu fausses peuvent étonner, mais elles blessent le goût et par suite elles manquent leur effet. Voilà pou
enir au timon, et se mettre sous le joug comme les autres. Ainsi, le goût est choqué de cette figure incohérente de Malherb
e    ces    beaux    modèles    conduit à    poser comme préceptes de goût    ces    trois    règles    : I. La description
ert est zébré comme le manteau d’un Arabe. Montesquieu a dît avec un goût parfait : Dans les comparaisons, l’esprit doit t
eil du printemps, c’est le matin d’un beau jour. Grec d’origine et de goût le poëte semble avoir présente à la pensée la tou
qui ne sont que d’ornement, l’allusion réclame une main légère et un goût très-délicat. 7. De l’antithèse. — L’antithèse o
étrique de notre vers alexandrin, il a prodigué des antithèses que le goût public réprouve aujourd’hui. C’est le retour péri
drait point du poison pour du poisson. C’est à peu près dans le même goût qu’un critique contemporain disait du maréchal de
 : Dans une longue enfance ils l’auraient fait vieillir. Il faut le goût exquis et la perfection infinie de Racine pour qu
y est, le dimanche, le paysan, la poule au pot ; il n’y manque que le goût , l’esprit et la bonhomie de Henri IV. Pascal a si
idicule. Far exemple, nous avons déjà besoin aujourd’hui de songer au goût littéraire du dix-huitième siècle, de nous laisse
ur la banqueroute, en adaptant ces figures aux exigences légitimes du goût moderne : Je supplie celui qui répond oui, de co
ence. Aussi Racine le fils a-t-il justifié en poëte et en critique de goût ce vers célèbre du récit de la mort d’Hippolyte37
e bien, à force de recherche et de déraison rendront-ils au public le goût du simple ; en tout cas ils font paraître le styl
triste témoignage de la corruption de la langue et de la décadence du goût . Le désir de donner à leur style une originalité
iraient devoir les imiter. Quand elle ne blesse ni la grammaire ni le goût , l’inversion a l’avantage de faire participer les
là on -transporte ses désirs de la terre au ciel, là on perd tout le goût du monde. Bossuet. Je l’évite partout, parto
re imagination par le charme du style. Voltaire a dit également avec goût  : Les choses qu’on dit frappent moins que la man
n’a rien à voir avec le dictionnaire de l’Académie, et sur lequel le goût et U raison perdent leurs droits. 4. De la clart
nt dans nos jugements sur une chose ou sur une personne, par suite du goût que nous avons pour elle : la pensée aura perdu s
ales du style. — En cette matière, comme dans toutes les questions de goût , la lecture, la méditation, la comparaison des gr
les ornements affectés et ambitieux sont des satisfactions données au goût ou à la vanité de l’auteur. Voltaire fait aussi r
des Fénelon, des Bossuet, des Massillon. Maury avait encore, avec un goût parfait : Voulez-vous savoir ce qui est froid ? C
raisons funèbres, et nous avons quelques morceaux de physique dans le goût du poème épique et de l’ode. Il a eu raison de r
es formes du style sont bonnes, pourvu qu’elles soient employées avec goût  ; il va une foule d’expressions qui sont défauts
nos yeux ; il faut qu’il nous endorme. Montesquieu- a fait preuve de goût  ; quand il a dit : Une longue uniformité rend to
t inusitée, plus elle est frappante, plus elle est heureuse. Faute de goût et de délicatesse, les écrivains médiocres allien
si faut-il tendre a s’en rapprocher dans la mesure où la vérité et le goût peuvent s’en accommoder. Le discours direct et le
our cinquante drachmes. » Mais les traits ne peuvent être admis parle goût que s’ils sont justes et employés avec une extrêm
s points, les fables de La Fontaine sont des modèles de fécondité, de goût et de mesure qu’on ne saurait trop étudier. 8. R
taire s’est agréablement moqué de Balzac, qui a commis cette faute de goût . Le style est comme le ton de la voix : le discou
on avec une rigueur maladroite que ne comportent jamais les sujets de goût et d’imagination, ce serait encore de soutenir qu
ut pas beaucoup d habileté pour y réussir ; mais ceux qui ont quelque goût de la vraie éloquence, reconnaissent qu’il n’y a
ngt ans de dis tance une finesse a perdu tout son charme. Un homme de goût , biographe des trois Vernet, voulant recueillir l
’enflure et l’exagération du langage. Fénelon a dit avec un excellent goût  : La plupart de ceux qui veulent faire de beaux
ion constante d’éviter le ridicule doit éveiller la susceptibilité du goût  ; il n’est jamais nécessaire d’être sublime, il.e
de prétendus poëtes en prose fatiguent nos oreilles et choquent notre goût par leur bavardage vague, prétentieux, surchargé
avec la prose est un des signes les moins douteux de la corruption du goût littéraire : la prose poétique ne doit jamais êtr
, l’émotion du peintre double l’intérêt de la peinture, pourvu que le goût préside à la composition et arrêté l’écrivain sur
mérite littéraire, comme Fénelon, Voltaire et Laharpe, qui au nom du goût , s’appliquent à discerner le bien et le mal, le v
— Ces observations très-sommaires et qui réclament le commentaire du goût , peuvent se résumer dans les dix règles suivantes
ouvement des doigts. Nous devons reconnaître, à notre honneur, que le goût moderne met au premier rang dans son estime le se
donc si vous aviez entendu le lion lui-même ? Les Romains avaient le goût de l’éloquence des gestes et des mouvements ; le
plication des règles de l’art d’écrire. —  Toutes les observations de goût inspirées par l’exemple des grands modèles ou par
par l’éloge de la guerre. Dans ce pays, où l’amour de la parole et le goût des arts étaient les passions nationales, le soin
souplesse de diction, une fécondité d’expression, une délicatesse de goût qu’on n’obtiendrait pas autrement. Beaucoup de pe
les lectures ; il ne faut que de l’excellent jusqu’à ce qu’on ait le goût sûr, de manière à ne plus craindre qu’il puisse ê
éelle pour bien faire connaître l’objet décrit. Boileau a raillé avec goût l’auteur d’une description prolixe : S’il rencon
cela seul un intérêt tout nouveau. Delille a dit avec raison et avec goût  : Souvent dans vos tableaux placez des spectateu
ion qu’à une lettre. Mme de Sévigné a dit de même avec l’autorité du goût le plus délicat : Il faut un peu, entre bons ami
ogue. — Fénelon a traité ce ; genre avec une charmante délicatesse de goût  ; on peut prendre à peu près au hasard dans tous
te des autres ; au contraire, je cherche un homme qui me donne un tel goût et une telle estime pour la parole de Dieu, que j
e qui conviennent, pour en chercher un qui ne convient pas ? C’est un goût dépravé, une passion aveugle de dire quelque chos
oreilles plus délicates, et il est nécessaire de s’accommoder à leur goût . Fénélon. — Vous me menez ailleurs. Je voulais a
objet le développement de vérités qui intéressent la conscience ou le goût  ; telle est l’analyse des principes de la vertu,
homme dont la vanité seule forme le caractère ; qui ne fait rien par goût , qui n’agit que par ostentation, et qui, voulant
t contiennent dans une mesure très-différente d’excellentes leçons de goût  ; et la comparaison en peut être très-instructive
es bons écrivains et par les grands maîtres est la meilleure école du goût . L’étude critique de leurs œuvres est soumise à u
22 (1811) Cours complet de rhétorique « Notes. »
’est distingué surtout par une justesse de principes et une sûreté de goût , qui ont placé pour toujours son nom à côté de ce
i, sans fléchir jamais sur la sévérité de ses principes en matière de goût , sans jamais s’écarter de la route tracée par les
effet l’inappréciable avantage des bonnes études ; elles impriment au goût une direction, et aux idées un caractère de juste
it qu’il fût persuadé que l’on ne doit pas plus composer avec le faux goût qu’avec les mauvaises mœurs, soit que le ton dur
’il se propose d’imiter, qui établit d’avance entre eux un rapport de goût et de sentiments, sans lequel le traducteur, quel
eux, et des corrections même qui décèlent partout le grand sens et le goût exquis du traducteur, Le Tasse, il est vrai, rest
homme supérieur, c’est dans l’analyse et l’application des règles du goût et d’une critique toujours juste, toujours capabl
ement que nous ne connaissons point de code aussi complet, en fait de goût et de littérature, et qui soit en général aussi b
îné quelquefois M. de Chateaubriand au-delà des justes bornes ; si un goût toujours sage, toujours pur eût présidé constamme
te, pour la développer et l’étendre en vers harmonieux187 ; avec quel goût il passe légèrement sur des détails qui répugnera
23 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre VI. De l’Harmonie du Style. »
Viennent ensuite les nuances ; et c’est ici que commence l’ouvrage du goût , et que l’art peut offrir quelques conseils pour
e la langue. Mais les écrivains doués d’une oreille sensible, et d’un goût sûr et délicat, ont su trouver au besoin, dans ce
urs été assez en garde contre ce défaut : c’est une des taches que le goût voudrait faire disparaître de ses Oraisons funèbr
este : τὸ δὲ ἕσται, έαν μέχρί τω ῇ (Rh. Γ). Quant aux conseils que le goût peut offrir à ce sujet, pour éclairer l’inexpérie
urait avoir d’autre mérite, que de défendre les principes éternels du goût et de la raison.
24 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Fénelon, 1651-1715 » pp. 178-204
fonctions pénibles, ni se contraindre longtemps pour s’accommoder au goût et à l’humeur d’autrui, ni s’appliquer courageuse
étourdies qu’ils cherchent. Tout cela vous enfoncera par votre propre goût dans une vie plus sérieuse et plus sombre : mais
t ordre à son discours ne possède pas assez sa matière : il n’a qu’un goût imparfait, et qu’un demi-génie. L’ordre est ce qu
ans le défaut de répandre un peu trop de sel, et de vouloir donner un goût trop relevé à ce qu’on assaisonne2. On fait comme
2. On fait comme ceux qui chargent une étoffe de trop de broderie. Le goût exquis craint le trop en tout, sans en excepter l
reprendre ni contredire personne ; je dis historiquement quel est mon goût , comme un homme, dans un repas, dit naïvement qu’
, dit naïvement qu’il aime mieux un mets que l’autre2. Je ne blâme le goût de personne, et je consens qu’on blâme le mien. S
la sûreté du genre humain3. Je vois bien qu’en rendant compte de mon goût , je cours risque de déplaire aux admirateurs pass
erbe à la lettre. Le mieux, dit-on, est l’ennemi du bien : Jamais le goût n’admit ce faux proverbe. C’était le mieux qu’osa
ui ne savent rien assaisonner avec justesse, et qui croient donner un goût exquis aux viandes en y mettant beaucoup de sel e
inquiétude d’esprit et ses tendances aux réformes chimériques. 2. Le goût doit pourtant avoir des principes. Il ne convient
25 (1865) Cours élémentaire de littérature : style et poétique, à l’usage des élèves de seconde (4e éd.)
ent à juger des Ouvrages d’esprit et à écrire ou parler soi-même avec goût . Ainsi entendue, la littérature peut se définir :
es, il faut de plus qu’il y ait de l’élégance, de l’imagination et du goût . Mais on prend souvent ces deux mots l’un pour l’
s belles-lettres est donc une étude sérieuse et utile ; elle épure le goût , développe l’intelligence, enrichit la mémoire, e
’esprit, la sensibilité, l’imagination, la mémoire, le jugement et le goût . 11. Le génie est une supériorité d’intelligence
aite et aux idées qu’on exprime une forme que l’art approuve et où le goût se complaît. 13. Il y a plusieurs différences ent
s belles-lettres. C’est elle qui rappelle les préceptes dictés par le goût et les œuvres des grands écrivains ; c’est elle q
t les idées, ni penser avec justesse, ni agir avec convenance. 20. Le goût est le sentiment vif et délicat des beautés comme
icat des beautés comme des défauts de la nature et de l’art. C’est au goût qu’il appartient de régler et de conserver ce que
égler et de conserver ce que produisent le talent et le génie. 21. Le goût tient à la fois du jugement, de l’imagination et
ibilité qui domine et prévaut. « Il faut avoir de l’âme pour avoir du goût , » a dit Vauvenargues. Le jugement se contente d’
nargues. Le jugement se contente d’approuver ou de condamner, mais le goût jouit ou souffre. Il est au jugement ce que l’hon
la probité : ses lois sont délicates, mystérieuses et sacrées. 22. Le goût est une faculté inhérente à l’esprit humain, auss
ne voient jamais les objets que sous un faux point de vue, il y a des goûts dépravés qui prennent pour le beau ce qui n’en a
oût. 24. On remarque des divergences et des degrés différents dans le goût des différents hommes. Comme le goût se compose d
et des degrés différents dans le goût des différents hommes. Comme le goût se compose de trois éléments, la sensibilité, l’i
u second, le jugement du troisième2. Boileau et Racine eurent le même goût , mais ils n’en eurent pas le même sentiment : Boi
il ne sentait pas comme lui. 25. Les deux principaux caractères d’un goût exquis sont la délicatesse et la pureté. Si la se
on cœur à un esprit droit, il se distinguera parla délicatesse de son goût . Il discernera les moindres nuances ; il apercevr
ntraire, si le jugement et la raison dominent les autres facultés, le goût se distinguera par la pureté. Un homme d’un goût
autres facultés, le goût se distinguera par la pureté. Un homme d’un goût pur est celui qui ne se laisse jamais tromper par
pureté, dans la raison. Longin possédait plus de délicatesse dans le goût  ; Aristote, plus de pureté et de profondeur. I
discours de Bossuet. Un écrivain de génie peut être un critique d’un goût peu sûr ; et, au contraire, sans être un grand éc
t bien rendre ; c’est avoir en même temps de l’esprit, de l’âme et du goût . Quand l’âme est élevée, dit Chateaubriand, les p
ces s’employer indifféremment l’un pour l’autre, et une personne d’un goût sûr saisit le point délicat par lequel le sens de
appartient de fixer les exigences de la langue ; c’est aux hommes de goût et à la bonne compagnie qu’il appartient de const
dans les écrits modernes, et que réprouvent cependant les hommes d’un goût pur et sévère. Ainsi, pour désigner un homme émin
s même les plus petits ont une noblesse qui leur est propre et que le goût sait très bien discerner. C’est la pensée de Boil
aires, ignobles et triviales. On y tombe facilement si l’on manque de goût et d’élévation dans la pensée, surtout en écrivan
’accabler sous de nouveaux traits. On pouvait reprocher à Boileau son goût pour la satire et la manière dont il traitait Cha
e se sert aussi de la subjection pour inspirer à son ami Héliodore le goût de la solitude : Quid agis, frater, in sæculo, q
rai, développe la sagacité de l’intelligence et contribue à former le goût  ; mais on peut être très exercé sur toutes les no
eux sous le rapport moral, ne pas lire ceux qui pourraient altérer le goût , et savoir se borner à un petit nombre. 262. Le j
à bien penser, à bien vouloir, à bien agir, et qui vous inspirent les goûts , les sentiments et les désirs qui constituent l’h
livres, c’est de ne point lire les auteurs médiocres et ceux dont le goût n’est pas assez pur. L’érudition peut gagner quel
rudition peut gagner quelque chose à une lecture plus variée, mais le goût court grand risque de s’altérer et de se corrompr
à ce travail. 272. L’analyse a des avantages immenses pour former le goût et le jugement d’un élève. C’est par ce moyen qu’
ait que celui de la composition, il développe mieux le jugement et le goût . Au reste, il y aura toujours du charme pour un e
rs, il a aussi besoin de beaucoup de réflexion, de discernement et de goût , et il découvre ainsi la finesse de l’art et les
ité générale du récit, et doivent être amenés avec art et placés avec goût . Les réflexions produisent un bon effet lorsqu’el
son admiration, et s’embellit de tous les ornements du langage que le goût peut lui permettre. 323. Les qualités particulièr
euse et équitable. Elle suppose un examen approfondi de l’ouvrage, un goût pur et délicat pour en apprécier les beautés et e
es défauts de style serait très propre à former leur jugement et leur goût . 364. Une analyse littéraire peut s’entendre d’un
r les préceptes pour en cacher l’aridité, et la satire doit épurer le goût et corriger les mœurs. Tous les genres ont donc u
dans toutes les tragédies, dit Voltaire lui-même, me paraît être d’un goût efféminé. Il faut, ajoute le même auteur, que l’a
trivial. Je ne fais point au spectacle, disait un homme de sens et de goût , pour n’y voir et pour n’y entendre que ce que je
genre. Cette invention moderne n’est approuvée ni de la raison ni du goût , car toute composition doit former un tout dont l
méchants auteurs des traits du ridicule, pour venger la raison et le goût . Mais il ne doit jamais attaquer les personnes, p
, et aux idées qu’on exprime, une forme que l’art approuve et dont le goût soit satisfait ; l’ordre, la clarté, l’élégance,
ais il les présente avec plus d’avantage, il les choisit avec plus de goût , il les dispose avec plus d’art, il les exprime a
t sa nécessite ? 19. Qu’est-ce que le jugement ? 20. Qu’est-ce que le goût  ? 21. Quelle différence y a-t-il entre le jugemen
que le goût ? 21. Quelle différence y a-t-il entre le jugement et le goût  ? 22. Le goût est-il une faculté commune à tous l
21. Quelle différence y a-t-il entre le jugement et le goût ? 22. Le goût est-il une faculté commune à tous les hommes ? 23
ls la même manière de juger ? 25. Quels sont les deux caractères d’un goût exquis ? 26. Qu’entendez-vous par règles de litté
ulter : Marmontel, Éléments de littérature, art. Beau, Génie, Talent, Goût , etc. ; Laurentie, De l’étude et de l’enseignemen
26 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre VII. Des différents exercices de composition. »
de l’art d’écrire ; elle doit les habituer en même temps à juger avec goût et sagacité les modèles que l’on offre à leur étu
re ; elles doivent s’exercer dans tous les genres, pour donner à leur goût de la maturité, à leur esprit de la variété, à le
e, elle n’a plus aucun charme, parce que toute illusion disparaît. Le goût de l’écrivain doit lui indiquer le choix à faire
gue. La sobriété dans les détails est un des caractères essentiels du goût antique ; les modernes affectionnent l’analyse, i
u fait principal. L’épisode doit être amené naturellement, placé avec goût , et servir à l’intérêt général ; il doit donner d
a bataille de Rocroy. Il n’y a pas de règles à donner à ce sujet : le goût et le jugement sont les seuls guides à suivre : m
érature. Rien n’est plus propre à exercer à la fois le jugement et le goût de la jeunesse que ce genre de composition : c’es
r le vice ; les passions avec leurs bons et leurs mauvais côtés ; les goûts , les instincts avec leurs tendances diverses ; le
ut que la philosophie, quand elle veut nous plaire dans un ouvrage de goût , emprunte la voix de l’harmonie, la vivacité et l
et la composition sont sans doute d’excellents moyens pour former le goût et pour acquérir la connaissance pratique de la l
chefs-d’œuvre de la littérature et aux modèles des bons écrivains. Le goût des élèves se forme en partie sur la foi du maîtr
ce qui est bon de ce qui est mauvais ; ils perfectionneront en eux le goût du beau, et se formeront des principes d’esthétiq
les images, ainsi que la suivante : ce sont des métaphores pleines de goût et de fraîcheur ; elles se succèdent et changent
on nom avec un pieux mystère : c’est un charme de plus. Avec moins de goût , un autre poète eût cherché les grands effets, il
27 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre VII. Fontenelle. »
r les passions ». (Éloge de Sully). Voici comme Fontenelle décrit le goût d’un célèbre naturaliste pour la botanique : « O
ue du nombre de ces sortes d’infidélités, on en pourrait excepter son goût pour les pierres, etc ». (Éloge de Tournefort).
entes fatigues et de la vie la plus dure ; recherchant les périls par goût et par volupté ; invinciblement opiniâtre dans le
es distinguer que s’attache la saine critique, et à les sentir que le goût doit s’exercer.
28 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Règles pour les ouvrages de littérature »
et de raisonner ; le génie, la faculté d’imaginer et d’inventer ; le goût , la faculté de discerner et de sentir. Quoique ce
est de choisir le sujet ; celle du génie, de créer le plan ; celle du goût , de fournir les embellissements. Or les règles ai
du sujet, soutiennent le génie dans la création du plan, dirigent le goût dans la distribution des ornements. Les règles se
29 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre premier. de la rhétorique en général  » pp. 13-23
’éloignement, d’intensité, d’harmonie ou de discordance des sons ; le goût et le tact, à apprécier la nature et les degrés d
s’écarter des règles, et obéir, en dépit d’elles, aux inspirations du goût , c’est-à-dire de cette faculté, moitié d’instinct
quelque façon, une cause à part. Ainsi l’art donne les règles, et le goût les exceptions ; le goût nous découvre en quelles
à part. Ainsi l’art donne les règles, et le goût les exceptions ; le goût nous découvre en quelles occasions l’art doit sou
ns il doit être soumis. » Le maître peut donc traiter de la nature du goût , mais ne lui en demandez pas les règles ; ce sera
30 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Seconde partie. Moyens de former le style. — Chapitre Ier. Des exercices préparatoires à la composition » pp. 209-224
ra-ce lorsqu’il s’agit de former tout ce qui constitue l’homme moral, goût , jugement, opinions, sentiments et désirs ; que s
considère au point de vue des pensées ou du style. Dans un âge où le goût est encore si peu formé, la connaissance des règl
ne nourrir son intelligence que d’ouvrages qui se distinguent par un goût sûr et délicat, et que le sentiment général a cla
les maîtres de la parole. — Les commençants qui veulent se former un goût sûr et un bon style, doivent donc lire peu de liv
auts. Daru. C’est une imitation dangereuse, capable de corrompre le goût et qui, au jugement de Quintilien, perdait la jeu
31 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre second. Définition et devoir de la Rhétorique. — Histoire abrégée de l’Éloquence chez les anciens et chez les modernes. — Chapitre III. De l’Éloquence chez les Romains. »
hommes de génie, ils n’eurent, pendant l’espace de cinq cents ans, ni goût , ni imagination, ni sensibilité, ni éloquence. À
n devait naturellement s’attendre à voir, sous leur verge funeste, le goût se corrompre et le talent se décourager. Quelques
ogue sur les causes qui avaient corrompu l’éloquence, chef-d’œuvre de goût et de raison, successivement attribué à deux gran
onnu aujourd’hui pour l’ouvrage du premier. C’est là, que la cause du goût et de la raison est plaidée avec une éloquence et
32 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Gilbert. (1751-1780.) » pp. 297-303
’on les imite. Mais les sages du jour, ou de fiers novateurs, De leur goût corrompu partisans corrupteurs, Ne pouvant les at
plus forts par le nombre, et vantés en tous lieux, Les corrupteurs du goût en paraissent les dieux. Honneurs, richesse, empl
s. Oh ! malheureux l’auteur dont la plume élégante Se montre encor du goût sage et fidèle amante1 ; Qui, rempli d’une noble
ge, on le prône partout : Il nous vante ! en effet, c’est un homme de goût  ! Son chef-d’œuvre est toujours l’écrit qui doit
33 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre premier. Division générale. »
peut étonner et éblouir ; mais elle ne charme jamais les personnes de goût . L’imagination est une faculté qui naît avec nous
la nature et de l’art ; elle se fixe et se pose des règles ; alors le goût la dirige, et elle devient, pour un esprit cultiv
 ; elle doit élever l’âme au-dessus de la matière, et lui inspirer le goût de tout ce qui est beau, grand et sublime. La poé
de chacun de ces arts rejaillit ainsi sur les autres, et en relève le goût et la beauté. § VII. Poésie du langage. La
on le perfectionne et l’agrandit ; elle lui donne, comme flambeau, le goût , qui éclaire et dirige le sentiment : elle prépar
34 (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — De la Poétique » pp. 2-4
’il croit trouver dans notre penchant pour l’imitation, et dans notre goût pour le rythme ; puis il trace en détail les règl
ses préceptes de la chaleur et de l’agrément et d’inspirer partout le goût du simple, du beau et du naturel. On y trouve pri
y trouve des préceptes utiles et des détails pleins de justesse et de goût sur les études du poète, sur son travail, sur les
35 (1845) Leçons de rhétorique et de belles-lettres. Tome II (3e éd.)
daignés. Donner à chaque mot l’accent convenable, est une preuve d’un goût sûr, d’une sensibilité délicate, et d’une connais
lu par une personne qui renforce sa voix à propos, et distingue avec goût les mots accentués, et par une personne qui prono
trouve rarement occasion de déployer des talents oratoires sans qu’un goût cultivé et des connaissances étendues ne soient d
ltivé et des connaissances étendues ne soient d’un grand secours ; le goût nous dirige dans le choix des ornements, les conn
la plus facile, celle qui exige le moins d’efforts ; mais il faut du goût et de l’attention pour la saisir ; et lorsqu’on y
qu’il est vraiment possible de faire à cet égard, c’est d’éclairer le goût , et d’indiquer au génie la route dont il ne peut
ce grande et sublime, et tout ce qu’il en dit est fait pour former le goût et développer cet enthousiasme dont l’homme doit
plus remplis de bon sens ; j’en connais peu où l’on découvre plus de goût que dans ses Institutions. L’on y trouve toutes l
rouver un auteur qui ait appliqué à l’étude de l’art oratoire plus de goût et de jugement que Quintilien. Cinquième part
es extrêmes. Aujourd’hui encore, les hommes de lettres et les gens de goût sont, à cet égard, très partagés d’opinion. Quelq
t avoir tort, puisqu’il a contre lui la nature humaine. En matière de goût , comme en éloquence et en poésie, à qui faut-il e
ristote ne put connaître. Mais il en est tout autrement en matière de goût . Le goût n’est point lié aux progrès des sciences
e put connaître. Mais il en est tout autrement en matière de goût. Le goût n’est point lié aux progrès des sciences ou à l’é
vainement redresser les erreurs que les hommes commettent en fait de goût comme celles qu’ils commettent en philosophie ; c
elques avantages sur les anciens dans nos jugements sur les objets de goût et sur les compositions littéraires. Il est certa
trouve d’un côté l’emporte sans peine, au moins dans les ouvrages de goût , sur cette perfection artificielle qui n’est due
plus étendues ; ils peuvent aussi, dans quelques genres d’ouvrages de goût , nous donner de très bons exemples d’une manière
s pour nous, lui seul aurait suffi pour nous donner une haute idée du goût et du génie de ce grand siècle d’Auguste. Qu’il m
iens classiques de la Grèce et de Rome à ceux qui veulent former leur goût et nourrir leur génie : Nocturna versate manu, v
à l’art de parler et d’écrire. On doit le regarder comme manquant de goût celui qui n’éprouve aucun charme à la lecture de
l’on peut avoir la mesure de l’état florissant ou de la décadence du goût et du génie d’une nation, dans son admiration ou
uelquefois une forme sous laquelle ils se rapprochent des ouvrages de goût , celle d’un dialogue ou d’une conversation. Les p
pe, lorsqu’il est bien écrit, un rang important parmi les ouvrages de goût  ; mais il n’est pas d’une exécution si facile qu’
pondance, bien écrite, est une lecture fort agréable pour un homme de goût , et elle a d’autant plus de mérite que le sujet e
vation doit nous donner encore une plus haute idée des manières et du goût de ce beau siècle. Les meilleures lettres écrites
d’autant plus que cette influence s’exerce encore sur les mœurs et le goût d’une nation. Au fait, ces histoires imaginaires
ent que par la manière dont elles sont exécutées. Bacon regarde notre goût pour les histoires fictives comme une preuve de l
r aux romanciers des sujets nouveaux, et contribuèrent à augmenter le goût que l’on avait déjà pour ces sortes d’ouvrages. T
rop de merveilleux, pour qu’un siècle qui vise au perfectionnement du goût trouve quelque plaisir à leur lecture. Les caract
ns charmante et originale, si elle n’est pas toujours inspirée par le goût le plus délicat. Ses caractères, saillants et nat
r les enfants, et dont l’invention bizarre est due à la corruption du goût dans ces temps où s’exerçait l’influence monacale
t qui ne fut et n’existera jamais, sous celui où nous croyons voir le goût délicat et les manières polies des temps modernes
l toujours été et sera-t-il toujours l’auteur favori des personnes de goût . Horace eut un grand nombre d’imitateurs parmi le
les impressions qu’il éprouvait. Il est impossible qu’une personne de goût lise une de ses saisons sans éprouver des sentime
lle de sabulosus [sablonneux]. Il substituait ainsi, par le manque de goût le plus étrange, l’image commune et triviale d’un
ue pleins d’intérêt et de curiosité ; ils nous montrent quel était le goût de ces siècles et de ces contrées que le temps a
uver qu’un bien petit nombre de lecteurs. Il n’est aucune personne de goût qui puisse mettre en doute que le choix d’un héro
même précision dans la définition et le classement des productions du goût et de l’imagination. Ici la nature n’a posé ni ét
erdre un moment de vue les convenances actuelles et la délicatesse du goût moderne, pour se transporter en imagination à plu
frère Hector. Homère nous le représente comme un jeune homme plein de goût et d’élégance ; il avait tracé lui-même le plan d
ù les écoles des déclamateurs avaient déjà corrompu l’éloquence et le goût  ; il n’avait pas su se garantir de la contagion,
que de l’auteur n’a pas toujours été dirigé par le jugement et par le goût . Son génie a de la force, mais jamais de douceur,
r, mais pas assez de vraisemblance. Il n’a pas tout à fait échappé au goût de son siècle, encore follement enthousiasmé des
u quatrième. Ces deux descriptions sont entre autres d’un art et d’un goût exquis. Ses combats sont très animés, les inciden
l’étendue et la force41 ; mais aussi c’était un génie sauvage, que le goût , l’art et l’instruction ne guidaient pas assez. S
plein d’esprit et d’imagination, mais en même temps grossier et sans goût . Il n’est point de tragédies moins morales que le
otre temps, de montrer au siècle une copie fidèle de lui-même, de son goût dominant, de ses travers et de ses vices. C’est l
ain degré d’exagération ; mais il est des limites que la nature et le goût ont posées, et, en supposant l’avare aussi aveugl
, ses pièces ne sont pas faites pour nous donner une haute opinion du goût et de l’esprit de ses contemporains. Elles semble
jusqu’à nous ; car il paraît qu’il contribua fortement à réformer le goût de ses contemporains, et que ses comédies étaient
ble de pousser plus loin que Térence la délicatesse, l’élégance et le goût . Son style est un modèle de grâce et de pureté. S
extrême irrégularité de ses compositions ; mais il s’en excuse sur le goût dominant de ses concitoyens, qui aimaient les inc
à chaque individu de vivre absolument comme il lui plaît et selon son goût , permet à chaque caractère de se montrer tel que
s, il est vrai, pleines de force et de gaîté, mais sans mœurs et sans goût . » Ne nous étonnons donc point que lord Kaim, dan
les sont traitées avec talent, peuvent offrir, suivant les différents goûts , des récréations à la fois agréables et utiles53.
nneries licencieuses d’Aristophane amusèrent un temps les Grecs, leur goût devint dans la suite et plus chaste et plus juste
principes, ou présentent la question sous un autre point de vue. Le goût . Tome I, page 29. « Le goût est la faculté de
tion sous un autre point de vue. Le goût. Tome I, page 29. « Le goût est la faculté de recevoir une agréable impressio
ntiennent ne roulent que sur de petits objets, s’ils sont écrits sans goût , sans noblesse, sans génie, ils périront, parce q
emps, ont aimé à comparer ces deux grands orateurs ; et, suivant leur goût pour l’éloquence mâle, vigoureuse et concise, ou
eut donner à l’orateur de Rome ou à celui d’Athènes. C’est ici que le goût raisonné n’a plus de mesure bien certaine, et qu’
né n’a plus de mesure bien certaine, et qu’il faut s’en r apporter au goût senti. Quand le talent est dans un si haut degré
des poèmes en prose : ce paradoxe paraît téméraire à tous les gens de goût et de bon sens. M. de Fénelon, qui avait beaucoup
e Homère en prose ; mais l’illustre auteur du Télémaque avait trop de goût , était trop savant et trop juste pour appeler son
airaient assurément pas en vers français. Quiconque connaîtra bien le goût de notre nation sentira qu’il serait ridicule d’e
sure ; que les vents jouent l’orgue, etc.” Toute la pièce est dans ce goût  : j’avertis seulement les Français, qui en riront
aut qu’il conserve un air de vraisemblance, et qu’il soit traité avec goût . Les critiques les plus judicieux n’ont trouvé da
ût. Les critiques les plus judicieux n’ont trouvé dans cet endroit ni goût , ni vraisemblance, ni raison. Ils ont regardé com
emblance, ni raison. Ils ont regardé comme une grande faute contre le goût la peine que prend Milton de peindre le caractère
à la peinture naïve et plaisante des mœurs. « On ne travaille dans le goût de la comédie larmoyante que parce que ce genre e
nion serait plus modérée. Je n’appelle corruption que ce qui est d’un goût faux ; je n’en vois point dans les bonnes pièces
ui qui trouve cela supportable peut être assuré qu’il n’eut jamais de goût pour la poésie pastorale. » (Guardian, ou le Ment
ureux de l’abondance que du choix. Il a saisi, par une supériorité de goût , les premières idées de l’éloquence dans tous les
36 (1892) La composition française aux examens du baccalauréat de l’enseignement secondaire moderne, d’après les programmes de 1891, aux examens de l’enseignement secondaire des jeunes filles et aux concours d’admission aux écoles spéciales pp. -503
e de l’Académie française. (Nancy, juillet 1889.) Montrer comment le goût des sciences naît et se développe dans la société
s. (Paris, novembre 1869.) Quelle a été l’influence de Boileau sur le goût de son siècle ? Sur quels préceptes a-t-il surtou
uoi cette querelle a-t-elle pris fin ? Et quels sont les principes de goût qui ont survécu ? Quelle est aujourd’hui l’opinio
es, moralistes, historiens, etc…. Il fera preuve d’intelligence et de goût dans le choix de ses auteurs favoris. (Paris, aoû
e Louis XIV sur la littérature de son siècle ? Louis XIV avait le goût du beau, du régulier, du grand. La Bruyère a cons
lie, pour sa maturité. L’éloquence religieuse se modèle aussi sur les goûts du roi. Elle était emphatique, affectée, surcharg
tout Bossuet subissent l’influence du roi. En résumé, et bien que le goût de Louis XIV pour la régularité soit peut-être ex
elle rapprocha les hommes politiques des écrivains ; la langue et le goût ne pouvaient qu’y gagner. Plus tard on alla trop
uinze ans la haine d’un sot livre ». Il avait formé son esprit et son goût à l’école des anciens, il devait donc mépriser le
t donc mépriser les auteurs à la mode vers 1660. Il s’attaqua au faux goût  ; il dénonça les réputations usurpées, il essaya
aux bons écrivains. Il frappait sans pitié tous ceux qui gâtaient le goût du public, et il soutenait Molière, etc… Il essay
rases d’une élégance factice, quelques traits qui rappelaient trop le goût des Italiens et celui de Quinault, mais c’étaient
t ou qu’il le voit ; toute exagération serait à ses yeux une faute de goût et une faute morale. Chercher les vains ornements
e imagination, le mouvement, la chaleur, mais il tâtonne encore ; son goût n’est point sûr ; il abuse des citations profanes
nt à une matière qui semblait stérile. C’est une perpétuelle leçon de goût et elle est faite par un homme qui ne prend jamai
ins. Expliquer et développer cette pensée de Rivarol : L’homme de goût a reçu vingt blessures avant d’en faire une. – N’
t ; ses contemporains lui reprochaient même d’en abuser. « L’homme de goût , répondait-il, a reçu vingt blessures avant d’en
, ne se fâchant qu’à bon escient, la seule qui convienne à l’homme de goût . Il ne condamne pas, en effet, un ouvrage pour qu
qu’il en pense, c’est qu’il a été choqué par des fautes répétées. Le goût , en littérature, est le sentiment prompt et délic
gne pas toujours le savoir, mais sans quelque savoir, il n’y a pas de goût vraiment sûr. Le lecteur qui sait apprécier toute
ces les plus délicates du style, passe, à bon droit, pour un homme de goût . Mais cet homme de goût est doué d’une sensibilit
u style, passe, à bon droit, pour un homme de goût. Mais cet homme de goût est doué d’une sensibilité intellectuelle prompte
ièreté et la platitude le rebutent, comme certains mets offensent son goût physique. Qu’un tel homme rencontre un de ces ouv
uitable ; s’irriter d’imperfections choquantes, c’est faire preuve de goût  ; mais si le vrai goût sait blâmer il est encore
mperfections choquantes, c’est faire preuve de goût ; mais si le vrai goût sait blâmer il est encore plus porté à l’admirati
t sait blâmer il est encore plus porté à l’admiration qu’au blâme. Le goût , en effet, n’est pas seulement le sentiment des d
admirer avec enthousiasme est la plus haute prérogative de l’homme de goût . Le vrai goût est inconciliable avec cet esprit c
nthousiasme est la plus haute prérogative de l’homme de goût. Le vrai goût est inconciliable avec cet esprit critique et cha
s un ouvrage d’ailleurs excellent. Une telle disposition n’est pas le goût , mais la fausse délicatesse, celle que rien ne sa
sse, celle que rien ne saurait satisfaire. Elle est contraire au vrai goût , et c’est justement qu’on a blâmé tous ceux qui d
illeurs, où une critique attentive ne relève quelques défaillances du goût ou de la raison. Condamnera-t-on pour quelques fa
n passager de la galanterie au langage durable de l’amour, l’homme de goût voudrait effacer d’un chef-d’œuvre ces expression
engera-t-il par une critique acerbe de maintes blessures faites à son goût  ? Tout le monde reconnaît dans Horace une triple
y trouve de la déclamation, des vers obscurs, et pourtant l’homme de goût admire Horace avec raison. Rivarol nous semble do
donc avoir nettement indiqué les droits et les devoirs de l’homme de goût . C’est son droit lorsqu’il a été blessé de dire d
e les défauts touchent plus que les beautés, ne possèdent pas le vrai goût . La faculté d’admirer est son attribut principal.
n attribut principal. Avant de blesser autrui, il faut que l’homme de goût ait été lui-même blessé vingt fois. Tel nous para
ccupations, vous serez d’abord moins malheureux, puis vous y prendrez goût , et vous retrouverez le calme de l’âme et la gatt
tre les diverses écoles, se montrer même éclectique, c’est donner son goût personnel et la question reste en suspens. La Bru
persuadé qu’ « il y a un bon et un mauvais goût et qu’on dispute des goûts avec fondement, » nous dit à peu près ce qu’il en
bon et de ne lire que cela ; on n’a de maître que son plaisir et son goût  ». (Section des Sciences.) Concours de 1887.
s idées générales, dans une mesure exacte d’équilibre, d’harmonie, de goût . 2 e Paragraphe. – Il résume l’esprit national,
érait ce qui plait à ce qui sert, l’agréable à l’utile. Elle avait le goût des romans, elle lisait les gazettes à la mode, l
s plaisirs qu’on leur procure, il y a faire bien, et faire selon leur goût  : le dernier est préférable. » Expliquez, dévelo
faites et nous ne lui gardons rancune que de celles qui choquent nos goûts . Cette idée peut sembler fausse, et je sais fort
s y trouvons, – ce qui prouve que la tendance naturelle à railler, le goût de la satire, sont compatibles avec la bonté. Cet
ns l’amour des lettres et le désir de faire triompher la vérité et le goût , il faudrait, je crois, montrer comment lui-même
? Bien des fois dans son œuvre, Boileau revient sur cette idée que le goût public est incorruptible : « Le gros des hommes p
s aussi qui ont grand profit à tirer des leçons pleines de sens et de goût données avec tant de maîtrise. Nous remercions vi
endroits du texte désigné qui prêtent au commentaire de langue ou de goût  ; il faut aussi, soit au début, soit plutôt en fi
ctionnaire, excellent pour l’histoire de la langue, offrirait pour le goût , dans la richesse même de son répertoire d’expres
sardent dans une conversation familière ; d’autres le répètent par le goût de la nouveauté ; le voilà à la mode. C’est ainsi
rtout de celle de Sèvres ; esprits jeunes, mais bien doués, en qui le goût du vrai et le sentiment de leurs futurs devoirs,
ogisme ? – A quel âge d’une langue voit-on d’ordinaire se produire le goût de l’un ou de l’autre, et à quel moment d’une lit
t-il à redouter ? Littérature. Dire quels services peuvent rendre au goût , à la littérature, aux mœurs, les salons brillant
aspect, au point d’agréer beaucoup moins, peut-être même d’étonner le goût dans ce nouvel état. – Cette expérience tentée su
réclamations, de rudes reproches, celui de sens critique fourvoyé, de goût rétréci par une aveugle et fâcheuse prévention en
Ordre des sciences Littérature. A l’époque de la Renaissance, le goût de l’érudition, poussé jusqu’au pédantisme, s’éta
tiennent ne roulent que sur de petits objets ; s’ils sont écrits sans goût , sans noblesse et sans génie, ils périront, parce
bles. Par cette critique, qu’il exige, il développe donc la sûreté du goût et du jugement : une admiration judicieuse de Cor
i communicatif que l’enthousiasme. La culture littéraire développe le goût , la simplicité, le sentiment des proportions, l’é
, contre lequel il importe de protéger nos études, tend à dépraver le goût ou, tout au moins, à émousser le sens du beau et
comme d’un ridicule, et il semble que l’intelligence, le savoir et le goût se mesurent à l’art même de critiquer avec plus d
Sèvres, dont plusieurs élèves ont fait preuve d’un jugement sûr, d’un goût déjà exercé, dans un style très agréable. Il y a
oprement dite, tantôt avec la correction pure et simple des fautes de goût et avec les remarques sur la langue, tantôt avec
e quelques détails, la justesse des idées, pour tout ce qui touche au goût , et le tour agréable du style, ne suffisent pas p
e et peut-être même une prédisposition particulière. C’est presque un goût spécial pour les curiosités et les subtilités gra
et de maturité dans la nature ; celui qui le sent et qui l’aime a le goût parfait ; celui qui ne le sent pas, et qui aime e
fait ; celui qui ne le sent pas, et qui aime en deçà ou au-delà, a le goût défectueux. Il y a donc un bon et un mauvais goût
éfectueux. Il y a donc un bon et un mauvais goût, et l’on dispute des goûts avec fondement. » Vous expliquerez, vous appréci
n étend démesurément le champ qu’on veut parcourir, et la question du goût devient ici tout un cours de littérature. On est
tes n’ont pas vu qu’il était question non seulement des auteurs et du goût dont ils font preuve dans leurs ouvrages, mais de
s de nos lycées expliqueront les textes et comment elles formeront le goût de leurs élèves. Il ne s’agissait pas de disserte
prendre parti pour ou contre Boileau, ou de reconstruire le Temple du goût , en y mettant ceux que Voltaire en aurait écartés
étude philosophique sur le sens du beau, sur le sens esthétique ; le goût est autre chose encore que le jugement général qu
nt toute réflexion, décide des impressions, agréables ou non. Mais le goût sensuel, où les préférences personnelles ont leur
es préférences personnelles ont leur place, ne saurait se comparer au goût intellectuel, produit d’une culture spéciale de l
es plus contraires. Il fallait étudier comment se fait l’éducation du goût , ou comment le mauvais goût s’introduit chez un p
s pas de quelques aspirantes qui ont mis en doute qu’il y eût même un goût et des principes de goût, et qui ont proclamé la
tes qui ont mis en doute qu’il y eût même un goût et des principes de goût , et qui ont proclamé la liberté sans limites, non
s ces théories irréfléchies. Elles sont femmes, et elles nieraient le goût  ? Elles n’accepteraient pas cette grammaire de la
n, et elles seraient incapables de dire ce qu’il faut entendre par un goût pur ou dépravé ? Elles loueront, elles blâmeront
rtisans et d’utils. (Montaigne. – Essais, livre Ier, chapitre 25.) Le goût peut se gâter chez une nation ; ce malheur arrive
aire : ils s’éloignent de la nature encore plus que les premiers ; le goût se perd ; on est encore entouré de nouveautés, qu
prits conservent encore loin de la foule. Il est de vastes pays où le goût n’est jamais parvenu ; ce sont ceux où la société
rit est rétréci, sa pointe s’émousse, il n’a pas de quoi se former le goût . Quand plusieurs beaux arts manquent, les autres
’ont jamais eu d’ouvrages bien faits presqu’en aucun genre, et que le goût n’a été le partage que de quelques peuples de l’E
lques peuples de l’Europe. Voltaire. – Dictionnaire philosophique. –  Goût .) Ordre des sciences Composition littérair
s d’études, emploient des procédés qui sont les mêmes. Les oracles du goût ressemblent aux arrêts de la raison. » Cette aff
e. On ne lit pas assez dans nos écoles. Comment développeriez-vous le goût de la lecture chez les élèves de nos écoles norma
LLET Pédagogie. De l’utilité des lectures personnelles. Lecture : Le goût de la lecture, par Michel Bréal (voir Lectures pé
coles normales, en est-il une pour laquelle vous vous sentiez plus de goût et d’aptitude ? Essayez de rendre compte de votre
bien sentir et bien rendre ; c’est avoir de l’esprit, de l’âme et du goût . » Pour en démontrer la vérité, on prendra pour e
e de Mme de Maintenon : « En quelque condition que soit une fille, le goût de l’ouvrage lui est nécessaire. » – Vous direz
dant tout le temps qu’elle a fréquenté l’école, elle n’a jamais eu de goût pour les travaux à l’aiguille et les notions très
uvez avoir de doute là-dessus….. Prenez le milieu entre un trop grand goût pour l’esprit et la crainte des grands esprits…..
toute différente de celle qui contente l’esprit, ou par un tout autre goût que celui d’exercer leur mémoire ? Mais, à quelqu
mmencez à former votre bibliothèque. Vous aimez l’étude, vous avez le goût des lettres, et une éducation attentive et libéra
taire, celles qui pourraient être le plus utiles pour la formation du goût sont celles qui renferment des sujets littéraires
ussi M. Nisard a-il pu dire : (Reproduire la citation). En effet, le goût trouve toujours soit à y admirer des modèles, soi
out rapporter aux intérêts de notre santé, de notre commodité, de nos goûts , de notre bien-être ; qui nous tient en quelque s
onseils donneriez-vous à un instituteur pour inspirer à ses élèves le goût de la botanique ? Facilité des herborisations à l
un effet plus puissant. Or quelles scènes choisir ? C’est affaire de goût , de convenance personnelle. Car il est évident qu
 Parce que je veux être marin. – Et comment Robinson te donne-t-il du goût pour la marine ? Vous répondrez pour le jeune enf
des. La réponse… Pourquoi, comment Robinson donne-t-il à un enfant du goût pour les choses de la mer ? Parce que : A. Il sa
vent : au contraire, la dépravation des mœurs, et par suite, celle du goût , ruine les arts comme elle ruine les lettres. Ath
n indépendance. Il faut donc croire que Boileau, à force d’admirer le goût pur et sévère des anciens, ne sentait peut-être p
ments et nous apprenne à nous délier des premiers mouvements de notre goût . (Paris. — 3e et 4e séries.) une sédition dans u
ux véritables richesses qui sont plus à sa portée, et dont il perd le goût à mesure qu’il se corrompt. Alors il faut qu’il a
laboratoire. 2e Session. Dans une lettre adressée à un ami qui a les goûts casaniers, vous direz les raisons qui vous font a
. École de Montpellier Examen de 1889. LA VIE RURALE. Le goût de la vie rurale est une des circonstances qui ex
a inspirées. – Un de vos parents, désireux de développer chez vous le goût de la lecture, vous a fait don d’une certaine som
lle leur inculquera l’esprit d’entreprise, elle développera en eux le goût des déplacements fructueux, elle leur donnera l’h
ssaires à la grandeur et à la prospérité de la France ! Aussi bien le goût de l’expansion extérieure devient général. Toutes
37 (1811) Cours complet de rhétorique « Préface. »
raisonnée de ces rhéteurs fameux, il pouvait résulter, en matière de goût et d’éloquence, un cours complet de doctrine qui
attaquer sans crainte et combattre sans relâche toutes les erreurs du goût , parce qu’elles sont devenues des erreurs de mora
néralement estimé ; mais j’y puisai, du moins, l’amour du travail, le goût des bonnes études, et le désir sincère de les pro
38 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre IV. Des Ouvrages Didactiques. »
ds avantages qu’en retire le génie ; de former même le jugement et le goût de ceux à qui il donne ses leçons. Il faut, en un
ec finesse ; et ce discernement est l’effet d’un jugement droit, d’un goût pur et sain, qui suppose toujours de grandes conn
alors dire au critique : Voilà de vos arrêts, messieurs les gens de goût . L’ouvrage est peu de chose, et le seul nom fait
abbé Batteux. Je crois devoir indiquer ici aux jeunes gens qui ont du goût pour les belles-lettres latines, le guide le plus
39 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Silvestre de Sacy Né en 1804 » pp. 271-274
l’amour des lettres, l’enthousiasme du beau, et le culte du vrai. Le goût est pour lui une sorte de conscience morale, et s
r amour du juste et du vrai. » 1. M. de Sacy a dit ailleurs : « Le goût des livres, quand il n’est pas la passion d’une â
nête, élevée délicate, est le plus vain et le plus puéril de tous les goûts . 2. Allusion à une éloquente pensée de Pascal.
40 (1882) Morceaux choisis de prosateurs et de poètes des xviii e et xix e siècles à l’usage de la classe de rhétorique
Blanca). En Allemagne, si la littérature française transforme peu le goût et les formes du talent, elle a une action consid
ndance, en variété, en aptitude encyclopédique, devait perdre pour le goût , la vérité, l’expression des sentiments, les chos
finit par craindre et par supprimer, attestent l’esprit nouveau et le goût d’études politiques que rencontra Montesquieu, et
vième siècle23. Avec les éludes sociales et politiques, qui furent le goût dominant du dix-huitième siècle, il faut compter,
re, qui, le plus hardi en toutes choses, était circonspect en fait de goût et de langage. Car il y eut cette singularité dan
a tribune et y proclament les doctrines de leurs maîtres ; ils ont le goût des idées générales, des principes abstraits, des
ce n’est pas lui, certes, qui la réhabilitera. Mais c’est un homme de goût , de tact, de sens exact et rigoureux, qui, même d
les avait ramenées sous l’autorité de la tradition, du bon sens et du goût  ; mais, si la tradition, le bon sens et le goût d
on, du bon sens et du goût ; mais, si la tradition, le bon sens et le goût dirigent et règlent, ils n’inspirent pas ; à l’es
n cadre devenu trop étroit, il le brisa, et il arriva un moment où le goût français, surpris d’abord et enlevé, se refusa à
ié dans l’ordre moral, est-il possible de le rétablir dans l’ordre du goût  ? Le positivisme ne peut avoir d’esthétique, puis
à procurer le bonheur de la société. C’est la vertu qui lui donne le goût de la véritable et de la solide gloire ; qui lui
lus grand, et avait établi dans ses ouvrages le modèle et la règle du goût de toute la postérité. Mais Platon demandait si l
faire un bon usage. Traité des Etudes, Discours préliminaire. Du goût . Le goût46 est un discernement délicat, vif, n
es styles corrompus : de l’enflure, du faux brillant, des pointes. Ce goût , simple et unique dans son principe, se varie et
s les hommes apportent avec eux en naissant les premiers principes du goût , aussi bien que ceux de la rhétorique et de la lo
oint, comme le remarque Cicéron, aucune différence de sentiment et de goût entre les ignorants et les savants51. Il en est a
que leurs oreilles sont blessées. C’est que la nature leur a donné du goût et du sentiment pour l’harmonie. De même un beau
’art et l’usage font dans les connaisseurs. Il en faut dire autant du goût , dont nous parlons ici. Presque tous les hommes e
ominantes du siècle et du pays. Quelque dépravé néanmoins que soit le goût , il ne périt pas entièrement. Il en reste toujour
, corriger la fausseté de leurs anciens jugements, revenir à ce qu’un goût épuré et sûr a de plus juste, de plus délicat et
aire subissait, en effet, une transformation, et leur foi, comme leur goût , s’en inquiétait. Bossuet avait maintenu au dogme
eautés d’un ouvrage. « Voilà, s’écria-t-il, ce qu’on appelle avoir du goût et du sentiment ! Va, mon ami, tu n’as pas, je t’
uris forcé : « Monsieur Gil Blas, cette pièce n’est donc pas de votre goût  ? — Je ne dis pas cela, Monseigneur, interrompis-
 ; je vous souhaite toutes sortes de prospérités, avec un peu plus de goût  ! » Id. liv. VII, ch. iii et iv. Saint-Simon
, sans ministres, sans généraux, pour les avoir faits et soutenus par goût et par fantaisie, et par le fatal orgueil de les
r, quoiqu’il en sentît tout le poids ; incapable d’ailleurs et par un goût invinciblement dominant, et par une habitude tour
en soie rehaussée d’or. On commence à faire de petites glaces dans le goût de Venise. C’est à lui seul qu’on doit les vers à
tait l’aurore du bon goût. Ibid., chap. clxxvi. Du goût188. Le goût , ce sens, ce don de discerner nos aliments, a pro
t dans toutes les langues connues la métaphore qui exprime par le mot goût le sentiment des beautés et des défauts. C’est un
elquefois besoin, comme lui, d’habitude189. Il ne suffit pas, pour le goût , de voir, de connaître la beauté d’un ouvrage ; i
promptitude du discernement ; et c’est encore une ressemblance de ce goût intellectuel, de ce goût des arts, avec le goût s
ent ; et c’est encore une ressemblance de ce goût intellectuel, de ce goût des arts, avec le goût sensuel : car le gourmet s
ne ressemblance de ce goût intellectuel, de ce goût des arts, avec le goût sensuel : car le gourmet sent et reconnaît prompt
ent et reconnaît promptement le mélange de deux liqueurs ; l’homme de goût , le connaisseur, verra d’un coup d’œil prompt le
ire qu’aux ornements étudiés, et de ne pas sentir la belle nature. Le goût dépravé dans les aliments est de choisir ceux qui
eux qui dégoûtent les autres hommes : c’est une espèce de maladie. Le goût dépravé dans les arts est de se plaire à des suje
eau simple et naturel : c’est une maladie de l’esprit. On se forme le goût des arts beaucoup plus que le goût sensuel : car,
aladie de l’esprit. On se forme le goût des arts beaucoup plus que le goût sensuel : car, dans le goût physique, quoiqu’on f
rme le goût des arts beaucoup plus que le goût sensuel : car, dans le goût physique, quoiqu’on finisse quelquefois par aimer
es en général apprissent à sentir ce qui leur est nécessaire. Mais le goût intellectuel demande plus de temps pour se former
r tout d’un coup avec plaisir ce qu’il ne démêlait pas auparavant. Le goût se forme insensiblement dans une nation qui n’en
ec l’esprit des bons auteurs. On dit qu’il ne faut point disputer des goûts , et on a raison quand il n’est question que du go
int disputer des goûts, et on a raison quand il n’est question que du goût sensuel, de la répugnance qu’on a pour une certai
ui les ignore ; et on corrige souvent le défaut d’esprit qui donne un goût de travers191. Il y a aussi des âmes froides, des
auffer ni redresser ; c’est avec eux qu’il ne faut point disputer des goûts , parce qu’ils n’en ont point. Le goût est arbitra
’il ne faut point disputer des goûts, parce qu’ils n’en ont point. Le goût est arbitraire dans plusieurs choses, comme dans
l mérite plutôt le nom de fantaisie. C’est la fantaisie plutôt que le goût qui produit tant de modes nouvelles. Le goût peut
fantaisie plutôt que le goût qui produit tant de modes nouvelles. Le goût peut se gâter chez une nation ; ce malheur arrive
aire ; ils s’éloignent de la nature encore plus que les premiers ; le goût se perd ; on est entouré de nouveautés qui sont r
voilés. Chaque Français croit savoir sa langue et se pique d’avoir du goût  ; mais il ne se pique pas d’être physicien. Les m
est très certain que l’Académie française pourrait servir à fixer le goût de la nation. Il n’y a qu’à lire ses Remarques su
l’âge de fer, prirent la place de l’or et de la paix : la cruauté, le goût de la chair et du sang, furent les premiers fruit
mme les fripons ; ils ont la même adresse, la même subtilité, le même goût pour faire le mal, le même penchant à la petite r
ère régie, dictée par le génie, si l’on joint de la délicatesse et du goût , du scrupule sur le choix des expressions, de l’a
ndant, chose remarquable ! en prenant le contre-pied des idées et des goûts de son siècle, Rousseau en est devenu l’oracle, p
erse, et la manière de les cultiver ? Qui est-ce qui, ayant un peu de goût pour l’histoire naturelle, peut se résoudre à pas
les gens que moi, mais les déplaisirs qui troublent en cet instant le goût que je prenais à vos leçons ; et je vous les dira
emier que je voudrais vous donner serait de ne point vous livrer à ce goût que vous dites avoir pour la vie contemplative, e
ez venir prendre à Montmorency ; peut-être ne seront-ils pas de votre goût , et je crains que vous ne preniez pas le parti de
n qui aboie est un de ces accessoires que Greuze sait imaginer par un goût tout particulier. Cette esquisse, très belle, n’a
tout, un intérêt violent, bien un et bien général. Avec tout cela, le goût est si misérable, si petit, que peut-être ces deu
ts, leurs fortunes diverses et les principes de toutes ces choses, le goût lui en viendra, et il vous sera facile de l’en in
écrire à mesure ; mais il faut commencer, je crois, par lui donner le goût de lire, et ne lui mettre dans les mains que des
r la vérité et pour la dire276. Ceux qui n’ont que de l’esprit ont du goût pour les grandes choses et de la passion pour les
le. » Et jusqu’à la fin, en effet, il y aura chez Bernardin, avec des goûts de solitude et de libre rêverie, un malaise d’amb
simple bon sens ; il est, en un mot, sentiment prompt et brillant. Le goût est au jugement ce que l’honneur est à la probité
ses et sacrées. L’honneur est tendre et se blesse de peu : tel est le goût . Joseph de Maistre.(1753-1821.) Quoiqu’il
poussé dans cette capitale326. L’estime réciproque, la conformité des goûts , et quelques relations précieuses de services et
faiblement l’invasion instantanée, j’ai presque dit fulminante, d’un goût , d’un système, d’une passion parmi les Français,
re un moderne que d’être un ancien. » Joubert entendait parler ici du goût et non des sentiments. Et personne, en effet, n’a
entiments. Et personne, en effet, n’a mieux senti, sous le rapport du goût , le génie grec, son naturel, sa sobriété, les res
s « qui leur manquent ou les ennuient trop, » ils peuvent suivre leur goût , et s’appliquer au travail délicat que demande l’
vapeur changent la règle353. Nos pères jugeaient des livres par leur goût , par leur conscience et leur raison ; nous en jug
l me semble reconnu que Paris est la ville du monde où l’esprit et le goût de la conversation sont le plus généralement répa
l’imagination emprunte aux souvenirs de l’histoire ; il a réveillé le goût des études historiques, en faisant entrevoir de c
théniens un instinct aveugle, mais un sentiment éclairé, fondé sur ce goût du beau dans tous les genres que le ciel leur ava
é savante pour hâter le progrès des lumières, et ralentir la chute du goût . Moi, de quoi pourrais-je vous entretenir ? de fo
turité n’empruntait à la jeunesse qu’une grâce de plus, la fermeté du goût unie au charme de l’expression, la nouveauté enfi
nts entre les littératures diverses, et, si l’on veut une réserve, le goût d’exposer et de comprendre plus que le besoin de
rapports sont restés le modèle d’une causerie pleine de nuances et de goût , où l’éloge se répète sans monotonie, où l’épigra
orité qu’il peut conserver, on retrouver, dans les choses d’art et de goût . Cette élévation n’a pas toujours la forme de la
e du bien et du mal ; Hilperic, l’homme de race barbare qui prend les goûts de la civilisation et se polit à l’extérieur sans
osophique. Il se mêla peu au mouvement politique de notre époque : le goût de la méditation, de l’étude silencieuse de soi-m
Saint-Marc Girardin, à sa vive parole, familière et éloquente, à son goût aussi pour la morale, qu’il savait rendre aimable
nies, point de proscriptions : une société aimable et douce, ayant le goût des lettres, livrée au plaisir ; un gouvernement
hais s’en chargea. Dans ses drames, il avait sacrifié à une partie du goût de son siècle : il avait pris un ton déclamatoire
ature ! et l’autre, Humanité ! Assurément j’aimerais mieux, pour mon goût particulier, que la nature et l’humanité eussent
Nisard le droit d’écrire : « Tous mes livres sont une défense de mon goût contre les illusions et les tromperies de la mode
teurs, à qui je pusse dire, par-dessus leur tête, quelques vérités de goût à nos modernes548. » Quoique inspiré par une pens
ar cet excès qui prouve que, dans nos admirations, c’est notre propre goût que nous admirons. Les élogesque Boileau donne à
ujours des scrupules à l’admiration pour le grand poète coloriste. Le goût français fera aussi des réserves sur ses défauts.
ns qui ne coûtent rien à la réputation de personne ; c’est, enfin, ce goût de la perfection, le plus propre, après la consci
porter le poème de Voltaire au rang de ces œuvres que les retours du goût ne sauraient plus atteindre. Le théâtre de Voltai
velles, et, sans renverser les traditions classiques, il habituait le goût public, par le rapprochement des littératures étr
ntraînent trop d’ennui640. Les Muses sont des abeilles volages ; Leur goût voltige641, il fuit les longs ouvrages, Et, ne pr
l’éloge et la censure ; Il sait que sur les arts, les esprits et les goûts , Le jugement d’un seul n’est point la loi de tous
. Un commerce de suite avec les mêmes gens, L’union des plaisirs, des goûts , des sentiments, Une société peu nombreuse, et qu
otre scène le théâtre de Shakespeare, en le ramenant aux exigences du goût français formé à la sévère école de Corneille et
oi Lear, Macbeth, Othello. Telle était, à cette époque, l’illusion du goût public, que les pièces de Ducis réussirent par le
e la recherche du joli et de l’ingénieux, et ce qui plaisait alors au goût public, c’était l’art secondaire d’embellir les o
s oiseaux étaient emprisonnés dans de riches volières ; en un mot, le goût de la villégiature s’appelait l’amour de la campa
honneurs avec un habile désintéressement, que ne démentaient pas ses goûts simples et sa vie retirée. Il avait pris pour dev
he (1835) fut de la part de C. Delavigne un essai plus aventureux. Le goût résiste à voir dans Philippe II et Charles-Quint
les Poèmes antiques et modernes. Cette préférence était une erreur du goût public, et la critique, en reconnaissant l’intérê
arderait ses droits ; mais, quelles que fussent les réserves de notre goût , notre résistance même contre un art trop souvent
x : elle renouvela l’inspiration ; le moyen âge fut mieux compris, le goût s’enhardit par la connaissance des littératures é
(1862) ; et s’il convient d’y insister, c’est qu’il est difficile au goût de résister à la puissance et à l’éclat d’un auss
ves, semblait avoir atteint la limite extrême du drame romantique. Le goût public, effrayé et presque blessé de cet excès de
p. 17 et suiv.; — Doudan : Pensées et Fragments : Des Révolutions du Goût , p. 273. 26. Voy. Le Théâtre de la Révolution (1
rducunt animum ad virtutem, sed expediunt. » 46. Rollin parle ici du goût par rapport à la lecture des auteurs et à la comp
ecture des auteurs et à la composition. 47. 3. Voir l’article sur le goût dans le Dictionnaire philosophique ; ce En généra
le sur le goût dans le Dictionnaire philosophique ; ce En général, le goût fin et sûr consiste dans le sentiment prompt d’un
e Fénelon dans la Lettre à l’Académie, § v : Projet de Poétique :« Le goût exquis craint le trop en tout, sans en excepter l
9. Les réflexions fines et justes de Voltaire dans cet article sur le goût comportent cependant une réserve. La ressemblance
icle sur le goût comportent cependant une réserve. La ressemblance du goût intellectuel avec le goüt physique n’est pas faus
ou de maturité dans la nature : celui qui le sent et qui l’aime a le goût parfait ; celui qui ne le sent pas, et qui aime e
fait ; celui qui ne le sent pas, et qui aime en deçà ou au-delà, a le goût défectueux. Il y a donc un bon et un mauvais goût
éfectueux. Il y a donc un bon et un mauvais goût, et l’on dispute des goûts avec fondement. » 192. Jeune littérateur qui mou
inze jours de conversations suffisent pour donner à un jeune homme le goût de ces fortes et graves études. 274. Cf. la lett
ètent. La pureté est du ressort de la grammaire, la netteté relève du goût . Cf. les réflexions de Sainte-Beuve dans son arti
umont. 347. Devant cette opposition entre un tuyau et une source, le goût a le droit d’être quelque peu surpris. 348. Cett
s goût, et, dit La Bruyère [Caractères, ch. Ier), « qu’on dispute des goûts justement. » 354. Le mieux serait sans doute de
if attrait à sa conversation. Faut-il s’étonner qu’elle ait eu peu de goût pour les hommes de génie taciturnes ? 367. On po
gs est au Louvre), il a laissé des Considérations sur la beauté et le goût en peinture, traduites par Jansen (1786). — Winck
à l’œil sévère et juste que Voltaire plaçait à l’entrée du temple du Goût . Mais Sainte-Beuve lui-même se réfute, car plus t
hommes qui ont eu de l’autorité en leur temps jugeaient des choses du goût avec vivacité, avec trop d’exclusion peut-être, m
e craint à la fois et désiré partout, Voilà ma destinée et mon unique goût … 651. Cléon, méchant non par nature mais par g
te dans la mer près de Tarente. 681. Ce parterre de fleurs est d’un goût moderne. Le vieillard de Virgile ne cultive que d
ntômes allégoriques. Ce mélange du réel et du fantastique surprend le goût . 694. Pourquoi la rage ? C’est là une de ces exp
ail d’abeille décrit par le poète français, et qui exige un art et un goût exquis. Sur l’ensemble même de la composition, cf
appelés par le critique et commentés avec la finesse ordinaire de son goût . 730. Cette pièce célèbre, dans les éditions an
735. Épithète malheureuse qui amène une alliance de mots contraire au goût . 736. Ce Pison, beau-père de César, avait été l’
dence Les flots harmonieux. 772. On relèvera chez C. Delavigne le goût de la périphrase, qui le rattache à l’école class
41 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Voltaire, 1694-1778 » pp. 158-174
me demandez des conseils ; il ne vous en faut point d’autre que votre goût . L’étude que vous avez faite de la langue italien
e que vous avez faite de la langue italienne doit encore fortifier ce goût avec lequel vous êtes née, et que personne ne peu
bon, et de ne lire que cela. On n’a de maître que son plaisir et son goût . Pardonnez, Mademoiselle, à ces longues réflexion
croire toujours mourant. 4. Rapprochez ce passage de Fénelon : « Le goût exquis craint le trop en tout, sans en excepter l
la fin du monde c’est-à-dire se lamentait souvent sur la décadence du goût , de l’esprit et des arts. 3. Ce trait, sous son
mps (s’il est des rossignols encore) me ramène à la vie, et à quelque goût pour les muses. Mais quant à présent, elles m’ont
42 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre VI. De l’élocution et du style. »
êmes fruits ont dans chaque climat une saveur particulière ; c’est le goût du terroir, dont un habile connaisseur saisit tou
t partout une harmonie soutenue, un choix d’expressions où préside le goût le plus pur. « La plus noble conquête que l’homm
dans un même ouvrage, selon que le besoin s’en fait sentir. C’est le goût qui doit guider ici comme partout ; et le goût, a
fait sentir. C’est le goût qui doit guider ici comme partout ; et le goût , ainsi que le sentiment de l’harmonie, s’acquiert
l adoptera dans chaque circonstance ; il s’abandonne simplement à son goût , à ses impressions ; le bon sens lui fait sentir
amilier, c’est le bas, le grossier, et le burlesque, dont un homme de goût doit toujours se garder avec soin. 2° Style si
mploient souvent cette figure. Si la périphrase vient au secours d’un goût délicat, il ne faut pourtant pas trop éviter le m
genres et les circonstances : c’est la nécessité qui les amène, et le goût qui les choisit. § IX. Des figures de pensées
langues, à employer des mots nouveaux, des tournures bizarres que le goût ou l’usage réprouve. C’est le défaut capital des
43 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Racine. (1639-1699.) » pp. 83-90
u’il commença à travailler. Quel désordre ! quelle irrégularité ! Nul goût , nulle connaissance des véritables beautés du thé
rouver le plus haut point de leur art, il leur suffisait d’étudier le goût de ce prince2. La plupart des chefs-d’œuvre qu’on
mus », a dit Quintilien, X, 1. 2. On remarquera cette admiration, ce goût de l’antiquité, qui, comme l’a déjà indiqué un tr
n roi avec un vif enthousiasme, et ne rendant pas moins justice à son goût qu’à sa douceur et à sa bonté. 2. Cf. Boileau,
44 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Balzac, 1596-1655 » pp. 2-10
rt qui enseigne à faire les confitures, et a pour objet le plaisir du goût , ou celui qui flatte un autre sens, et travaille
vérité est attrayante ! que cette amertume me semble bien de meilleur goût que toutes les douceurs fades et tout le sucre de
e mêla point aux thuriféraires, il prit la revanche du bon sens et du goût . 3. M. Villemain a dit de Balzac : « Lorsque, fa
ns le trésor de la prose oratoire : l’exagération emphatique, le faux goût , la recherche, sont demeurés sur le compte de Bal
45 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Madame de Staël, 1766-1817 » pp. 399-408
onnaître en musique et en peinture, afin d’en parler avec grâce, avec goût , et même avec ce ton de supériorité qui convient
souffrance inquiète ; excitée par le besoin d’admirer et d’aimer ? Le goût des spectacles est universel ; car la plupart des
e passion, une impulsion, un besoin ; elle cherche à se contenter. Le goût est un sentiment ; il voudrait plaire à tout le m
e plus exquis enthousiasme qui fût jamais. Racine eut la raison et le goût éminemment. Il faut de l’enthousiasme dans la voi
46 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Préface » pp. -
norables services, il est permis de dire qu’il ne suffit plus à notre goût littéraire ; car en lisant ces pages où apparaît
œuvres qui nous ont charmés le plaisir ou le profit que le tact d’un goût prudent peut mettre à la portée de la jeunesse. O
mprennent bien cette leçon écrite à toutes ses pages, à savoir que le goût et la conscience se confondent, et que les pensée
47 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Préface » pp. -
dus au grand âge, il est permis de dire qu’il ne suffit plus à notre goût littéraire ; car en lisant ces pages, où apparaît
œuvres qui nous ont charmés le plaisir ou le profit que le tact d’un goût prudent peut mettre à la portée de la jeunesse. O
mprennent bien cette leçon écrite à toutes ses pages, à savoir que le goût et la conscience se confondent, et que les pensée
48 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section II. De l’Art d’écrire agréablement. — Chapitre I. Du style. » pp. 181-236
ive autant que sa gloire. Ce quatrain de mademoiselle Scuderi sur le goût du grand Condé pour la culture des fleurs, est au
puyer toujours de l’autorité des critiques sages et éclairés, dont le goût sûr et les connaissances profondes sont généralem
ntenelle, dans l’éloge de Bernouilli, mathématicien célèbre, que son goût avait été son précepteur. Voilà deux exemples de
ès sa mort. Il est encore plus ridicule de dire qu’un savant a eu son goût pour précepteur. Un précepteur est un homme qui i
mme qui instruit des enfants ; et assurément on ne peut pas donner au goût d’un individu la figure d’une personne, quoiqu’en
individu la figure d’une personne, quoiqu’en poésie on personnifie le goût en général, et qu’on le représente sous la forme
sont donc là des façons de parler toutes nouvelles, que les hommes de goût réprouvent, et que les bons écrivains ont le plus
de noblesse au discours, pourvu qu’elle soit employée à propos, avec goût et avec justesse. On dit fort bien, par exemple,
voit les lieux, et par l’autre, les temps. Mais un écrivain qui a du goût et de la justesse dans l’esprit, ne dira point qu
49 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre V. Des sermons de Bossuet. »
il n’y aurait pas plus de mérite que de difficulté à les relever. Le goût qui aperçoit les beautés est plus rare et plus ut
éer des beautés de génie est supérieur à l’art d’éviter les fautes de goût . Voilà pourquoi nous avons multiplié les citation
es grands hommes n’ont pas besoin, nous avons dit sur des matières de goût et de morale ce que nous avons cru la vérité, et
50 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Sainte-Beuve 1804-1870 » pp. 291-295
ssi, sous ce type unique de perfection, laisser s’introduire dans son goût et dans son esprit de certaines beautés convenues
mer Racine, c’est risquer d’avoir trop, ce qu’on appelle en France le goût , et qui rend si dégoûté3. Aimer Boileau… mais non
Cousin aimait Corneille avec passion. 3. Oui, il en est pour qui le goût n’est que du dégoût. Exemple ( ?). 4. Pourquoi p
51 (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre II. Du genre didactique. » pp. 161-205
célèbre, les Alpes, composition descriptive pleine de sentiment et de goût , riche en image et en poésie, et qui, avec le Pri
uvrages d’esprit, les faux principes et les sophismes, pour venger le goût , sans jamais flétrir ni humilier les personnes, v
plaisantant, les ridicules, les faiblesses du cœur, et les erreurs du goût et de la raison ; elle se borne à la raillerie, r
s’érige en censeur des ouvrages d’esprit, il faut que, dirigé par un goût sûr, il se montre toujours sans amertume, sans pa
er pures les idées du bon et du vrai dans les ouvrages d’esprit et de goût , et étant dans l’obligation de précautionner ses
é dans un style noble et plein de dignité les lois de la morale et du goût . J.-B. Rousseau a manié habilement les armes de l
remment la moralité tantôt avant, tantôt après le récit, selon que le goût l’exige ou le permet. L’avantage est à peu près é
ute à La Fontaine dans cette partie de la fable : il était né avec ce goût , et il l’avait perfectionné par la lecture de nos
52 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Fénelon. (1651-1715.) » pp. 101-109
e j’ai dérobé quelque chose à la simple nature3, pour m’accommoder au goût d’un peuple magnifique et délicat sur toutes les
rvit homini !… » Le rapprochement de ces deux morceaux fera sentir le goût excellent et sûr de l’auteur français. 1. Le cha
entre deux personnes, dont l’une, celle qui parle en ce moment, a un goût et des connaissances aussi solides que l’esprit d
uche de Virgile et d’Horace par un juge si plein de délicatesse et de goût , d’un autre ouvrage de Fénelon, de la Lettre sur
53 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Jean-Jacques Rousseau, 1712-1778 » pp. 185-195
s, il prêta un faux jour d’évidence à des thèses que lui inspirait le goût du paradoxe, de la contradiction ou de la singula
rcice et la vie active nous feraient un nouvel estomac et de nouveaux goûts . Tous nos repas seraient des festins, où l’abonda
mier que je voudrais vous donner, serait de ne point vous livrer à ce goût que vous dites avoir pour la vie contemplative, e
ez venir prendre à Montmorency ; peut-être ne seront-ils3pas de votre goût , et je crains que vous ne preniez pas le parti de
54 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XIV. Genre historique. »
ien mettre d’inutile. — Sans cette sobriété, qui dépend du tact et du goût de l’historien, la narration devient prolixe et d
es manifestations les plus vives et les plus complètes. Analyser avec goût les auteurs, soumettre les ouvrages à une critiqu
à cette étude des observations justes et profondes sur les mœurs, le goût et l’art d’écrire : tel est l’objet multiple de l
55 (1866) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de seconde
à saisir. Pour les classes de grammaire, où commence à s’éveiller le goût , où les élèves, par l’exercice de la version, s’e
ites. Moquons-nous donc de cette chicane où ils veulent assujettir le goût du public, et ne consultons, dans une comédie, qu
ations agréables. Lettre du 22 juillet 1671. À Madame de Grignan. Goût de madame de Sévigné pour la nature ; son appréci
solides et de formes heureuses185. Des ouvrages de l’esprit. Du goût et du discernement dans les ouvrages de l’esprit.
jusqu’où la parole humaine peut s’élever ; on ne jugera à l’avenir du goût de quelqu’un qu’à proportion qu’il en aura pour c
enfin de ses dénouements ; car il ne s’est pas toujours assujetti au goût des Grecs et à leur grande simplicité : il a aimé
celui-là des maximes, des règles, des préceptes, et dans celui-ci du goût et des sentiments. L’on est plus occupé aux pièce
emain sans se corriger260. Opuscules divers. De la perfection du goût . Le goût exquis craint le trop en tout, sans
corriger260. Opuscules divers. De la perfection du goût. Le goût exquis craint le trop en tout, sans en excepter l
ité en effet qui est la gardienne naturelle des grandes traditions du goût et de l’éloquence. 4. Comment se montrera-t-elle
connaissance des lettres, si j’ai quelque amour de la vérité, quelque goût de la piété, c’est à l’Université que j’en suis r
on de la jeunesse, afin de conserver dans toute son intégrité le vrai goût des belles-lettres, et de le mettre à l’abri, s’i
’abri, s’il est possible, des altérations et des injures du temps. Ce goût règne aujourd’hui parmi vous, et dans toute la Fr
é séduisante ; afin qu’élevée, pour ainsi dire, par vos mains dans le goût antique, et gardée sous une austère tutelle contr
’artisan287 ; en un mot, fait renaître dans les hommes aujourd’hui le goût de l’élégance attique et de l’urbanité romaine. A
de Louis XIV, et qui brillent encore aujourd’hui. Tous ils ont eu le goût antique ; et il suffit d’une légère connaissance
idue des anciens et de ceux des modernes en qui règne pareillement le goût épuré de la saine éloquence. Traité des Études
t des lettres avant la fondation de l’Académie française : progrès du goût public au dix-septième siècle. J’augure trop fav
tre établissement290. Ce tribunal, élevé pour perpétuer parmi nous le goût et la politesse, est un secours qui avait manqué
rit que l’inconstance de la nation avait besoin d’un frein, et que le goût n’aurait pas chez nous une destinée plus invariab
r les grâces de leur ancienne simplicité. Mais, en général, quel faux goût d’éloquence ! les astres en fournissaient toujour
noncer sur le mérite des orateurs que sur le droit des parties293. Le goût manquait partout : la poésie elle-même, malgré se
omme nous297. La politesse du langage nous amena celle des mœurs : le goût qui régnait dans les ouvrages d’esprit entra dans
s manières, comme nos ouvrages, servirent de modèle aux étrangers. Le goût est l’arbitre et la règle des bienséances et des
bientôt dans les mœurs publiques. Tout change et se corrompt avec le goût  : les bienséances de l’éloquence et celles des mœ
rie et se corrompre sous les empereurs, où la pureté du langage et le goût du bon siècle commença à s’altérer ; et la France
stinée, si l’Académie, dépositaire des bienséances et de la pureté du goût , ne nous répondait aussi de celle de nos mœurs po
e demandez des conseils ; il ne vous en faut point d’autres que votre goût . L’étude que vous avez faite de la langue italien
e que vous avez faite de la langue italienne doit encore fortifier ce goût avec lequel vous êtes née, et que personne ne peu
bon, et de ne faire que cela. On n’a de maître que son plaisir et son goût . 20 août 1756. À M. de Vauvenargues. Sur Corn
d’écrire une telle lettre ; et depuis que j’entends raisonner sur le goût , je n’ai rien vu de si fin et de si approfondi qu
ère dont il le faut ; mais en même temps je suis persuadé que ce même goût qui vous a fait sentir si bien la supériorité de
ons de l’érudit n’ont pas émoussé les vives impressions de l’homme de goût , fut commencé en 1756 et publié seulement en 1788
le dernier est soutenu par un grand nombre de gens grossiers et sans goût , qu’ont séduits les faux ornements de son éloquen
flatter leur caractère ; Et les femmes docteurs ne sont point de mon goût . Je consens qu’une femme ait des clartés de tout 
ses discours, tout m’en semble ennuyeux, Et je me trouve assez votre goût et vos yeux. Mais, comme sur ma mère il a grande
Faites-la sortir, quoi qu’on die… Ah ! que ce quoi qu’on die est d’un goût admirable ! C’est, à mon sentiment, un endroit im
end point du tout. PHILAMINTE. On n’a que lui qui puisse écrire de ce goût . BÉLISE.         Ne dis-plus qu’il est amarante,
é et soutenu que les modèles du dix-septième siècle (sa langue et son goût parurent, surtout au déclin de sa carrière, souff
humeurs. Comptez sur son pouvoir : que faut-il pour vous plaire ? Vos goûts , vos sentiments, feront mon caractère. LYCANDRE.
int les anciens, à la réserve d’un seul moderne qui surpassait, à son goût , et les vieux et les nouveaux. » Fort interrogé s
rut deux ans après. 83. Un trait qui distingue Mme de Sévigné est le goût de la nature, qui fut trop rare de son temps : el
res. Montesquieu, Boileau, J.-B. Rousseau, Voltaire dans le Temple du goût , et de nos jours Chateaubriand, Fontanes et M. Vi
l’antiquité païenne la mêla à tout, mais souvent sans mesure et sans goût . On trouvera dans le livre déjà cité de M. Jacqui
295. La part faite à l’Académie dans cet heureux perfectionnement du goût public est sans doute exagérée par Massillon : il
qu’un écrivain ne peut être élégant qu’à la condition de choisir avec goût entre ses idées, quelque sujet qu’il traite, pour
de cette lettre le morceau de Fénelon intitulé : De la perfection du goût , et donné dans le même volume, page 97. 359. « 
ctation pure, Et ce n’est point ainsi que parle la nature. Le méchant goût du siècle en cela me fait pour : Nos pères tout g
, assez dur pour ce grand écrivain et qui exagérait les défauts qu’un goût sévère peut lui reprocher, lui a rendu néanmoins
sonances et l’abus des formes oratoires, une chaleur factice, du faux goût et de l’enflure. Il est un de ceux qui ont donné
canton de Berne. 404. On n’ignore pas que la botanique était un des goûts les plus vifs de Rousseau, qui a laissé des fragm
emier que je voudrais vous donner serait de ne point vous livrer à ce goût que vous dites avoir pour la vie contemplative :
sait alors tous les noms propres latins, comme on a pu déjà le voir : goût auquel sont revenus de nos jours quelques poètes,
u, pour un louveteau ou petit loup. — C’est l’occasion de rappeler le goût de La Fontaine pour beaucoup de mots de notre vie
ritait bien cette affection, puisque, entourée de personnes, que leur goût du bel esprit dépouillait des sentiments naturels
mme on beaucoup d’autres choses. Molière eut le mérite de réformer le goût et le sens public. 594. Pour tient ici la place
elle fortune. 618. Déjà ce terme a été relevé : ajoutons que, pur un goût tout contraire à celui de sa femme, Chrysale, par
e française qui avec Chapelain, Scudéry, etc., représentaient le faux goût de l’ancienne littérature, détrônée par Boileau.
à faire parade de leur pénétration d’esprit et de la vivacité de leur goût . C’est bien là le travers de ces personnes, qu’on
peu satisfaisante. 640. Ce singulier motif d’admiration rappelle le goût puéril, qui, malgré d’énergiques protestations, e
l, on aime encore mieux être ému que d’être amusé ». Par un retour du goût public, dont il ne serait pas très difficile de d
ois Boileau, ne tardait pas à s’en repentir. Il a, dans son Temple du goût , rendu hommage à ce maître en l’art d’écrire, qui
e la nouveauté elle joint l’avantage de ne choquer ni l’oreille ni le goût , on ne devra faire aucune difficulté de l’amnisti
x vers, où la critique a signalé toutefois un léger anachronisme (ces goûts de Néron n’éclatèrent en effet qu’un peu plus tar
s tragédies en prose. Voltaire dit du même auteur, dans son Temple du goût  : Parmi les flots de la foule insensée, De ce pa
se ; De grâce, ouvrez ; je veux à Despréaux Contre les vers dire avec goût deux mots. » 812. « Voltaire, écrivait récemm
56 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — La Rochefoucauld, 1613-1680 » pp. 32-37
ie de courir dès qu’il se repose, et qu’il pense avoir perdu tous les goûts qu’il a rassasiés. Mais cette obscurité épaisse q
nterrompre, on doit au contraire entrer dans leur esprit et dans leur goût , montrer qu’on les entend, louer ce qu’ils disent
à toutes sortes de gens d’esprit. Il faut choisir ce qui est de leur goût et ce qui est convenable à leur condition, à leur
57 (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre XII. Poésie dramatique. »
la tragédie : « Vouloir de l’amour dans toutes les tragédies, est un goût efféminé ; l’en proscrire toujours, est une mauva
té et les pointes, tous les styles, tous les tons, étaient mêlés sans goût , sans choix. Jodelle, Garnier, Hardi, ne connuren
and homme commençait à vieillir, Racine, né avec un génie heureux, un goût exquis, entra dans la carrière et donna une nouve
ure doit-elle aller ? Il est impossible de le déterminer d’avance. Le goût seul de l’auteur ou celui des spectateurs doit as
-delà duquel on ne rit plus, au moins les honnêtes gens. Plus on a le goût fin et exercé sur les bons modèles, plus on le se
le tableau de la vie civile ; tableau où les objets sont choisis avec goût , disposés avec art, peints avec grâce et élégance
s, de costumes, de personnages même, commandés par ces puissances. Le goût de ces changements a été poussé si loin de nos jo
58 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XV. Genre didactique en prose. »
e didactique, sont tracées à l’auteur parle sujet même ; c’est de son goût , de son jugement que dépendent la forme, le plan
ument l’imagination, si le sujet permet d’y jeter quelques fleurs. Le goût de l’écrivain doit le guider en cela. Fontenelle,
59 (1881) Morceaux choisis des classiques français des xvie , xviie , xviiie et xixe siècles, à l’usage des classes de troisième, seconde et rhétorique. Prosateurs
ntribuer à satisfaire ou à développer chez l’élève la curiosité et le goût des œuvres d’art, dont la connaissance, s’alliant
le nôtre, quelques-unes que leur intelligence plus développée et leur goût plus formé pourraient mieux apprécier. Il est cer
direct et le plus sûr, suppléeraient avec profit aux commentaires de goût qu’il eût été facile de multiplier : nous avons t
commentaires de cette nature l’avantage de laisser le jugement et le goût de l’élève s’exercer et se former, sous la direct
gardé que ce qui pouvait aider à sa noble éloquence et satisfaire son goût sévère ; il y a laissé ce je ne sais quoi de « co
rite une mention particulière. Fidèle aux doctrines littéraires et au goût du maître, qui avait dit (Essais, II, 17) : « Aux
reusement l’hôtel de Rambouillet se gâta par l’affectation et le faux goût , et les salons bourgeois qui en héritèrent et en
e que pour Chapelain, l’impression fut leur écueil auprès des gens de goût et de bon sens.   Quand Louis XIV reprit, à parti
que dit : l’État, c’est moi ; le poète satirique et critique dit : le goût , c’est moi. Mais les hommes de génie, ses amis ou
ans son air, dans son langage, cette image de justesse, de mesure, de goût , de noblesse, de grandeur et d’unité, que reprodu
hymne à la royauté. » On ne peut reprocher à Louis XIV que son peu de goût pour La Fontaine, dont les contes le choquaient p
nage, qui, malgré leur mélange trop fréquent d’affectation et de faux goût , ont séduit jusqu’au sévère Boileau298. Voltaire
nterrompre, on doit au contraire entrer dans leur esprit et dans leur goût , montrer qu’on les entend, louer ce qu’ils disent
à toutes sortes de gens d’esprit. Il faut choisir ce qui est de leur goût et ce qui est convenable à leur condition, à leur
fois, et cela est honteux pour la France. CLIMÈNE. Il est vrai que le goût des gens est étrangement gâté, et que le siècle s
de toutes vos comédies, c’est le jugement de la Cour ; que c’est son goût qu’il faut étudier, pour trouver l’art de réussir
tes. Moquons-nous donc de cette chicane, où ils veulent assujettir le goût du public, et ne consultons dans une comédie que
u’il commença à travailler. Quel désordre ! quelle irrégularité ! Nul goût , nulle connoissance des véritables beautés du thé
ersonne du monde qui m’est le plus sensiblement chère, qui touche mon goût , mon inclination, mes entrailles ; qui m’aime plu
cherche mon plaisir et que je donne la préférence à ce qui touche mon goût naturel. Il est donc vrai, ma chère fille, que da
us avez un reste d’orgueil que vous vous déguisez à vous-même sous le goût de l’esprit ; vous n’en devez plus avoir, et enco
. Par cette simplicité si originale, et dont nous avons tant perdu le goût , ce poète a beaucoup de rapport avec l’Écriture45
mer. Ils ne veulent plus rien : ils ont tout sans rien avoir, car ce goût de lumière pure apaise la faim de leur cœur ; tou
’indécent : c’est une joie douce, noble, pleine de majesté ; c’est un goût sublime de la vérité et de la vertu qui les trans
l’éloignement de la vertu, la crainte de tout mérite éclatant476, le goût des hommes souples et rampans, la hauteur, et l’a
aimoit mieux être plus utile et moins récompensé ; et pour suivre son goût , il n’auroit fallu payer ses premiers travaux que
s voulez donc faire votre campagne à Lyon ? Apparemment vous y prenez goût . Et le gros marchand, vous l’avez dévalisé, n’est
a, à partir de 1726, le Traité des Études, « monument de raison et de goût et un des livres les mieux écrits dans notre lang
aire lui a rendu la justice de lui donner une place dans le temple du Goût  : Non loin de là Rollin dictait Quelques leçons
quoiqu’on robe on l’écoutait. « Vertueux par bonté de nature et par goût des lettres, véritable saint de l’enseignement, l
cation a été négligée et regretter de n’avoir pas été nourris dans le goût des sciences, dont ils commencent trop tard à con
nt aller au torrent, et le fortifient en le suivant. Ainsi ce nouveau goût déplace sans effort l’ancien goût, quoique meille
ent en le suivant. Ainsi ce nouveau goût déplace sans effort l’ancien goût , quoique meilleur : il passe bientôt en loi, et e
e de connoître, de sentir sa présence, et de saisir le vrai comme par goût ou par instinct. (VIIe Mercuriale, De l’esprit
eautés d’un ouvrage. « Voilà, s’éeria-t-il, ce qu’on appelle avoir du goût et du sentiment ! Va, mon ami, tu n’as pas, je t’
uris forcé : « Monsieur Gil Blas, cette pièce n’est donc pas de votre goût  ? — Je ne dis pas cela, Monseigneur, interrom-pis
as, je vous souhaite toutes sortes de prospérités avec un peu plus de goût . » (Histoire de Gil Blas de Santillane, liv. VI
nce qui n’a d’égale que celles de Cicéron et de Mme de Sévigné. Du goût Le goût, ce sens, ce don de discerner nos ali
d’égale que celles de Cicéron et de Mme de Sévigné. Du goût Le goût , ce sens, ce don de discerner nos alimens, a prod
t dans toutes les langues connues la métaphore qui exprime par le mot goût le sentiment des beautés et des défauts. C’est un
quelquefois besoin, comme lui, d’habitude. Il ne suffît pas, pour le goût , de voir, de connaître la beauté d’un ouvrage ; i
promptitude du discernement ; et c’est encore une ressemblance de ce goût intellectuel, de ce goût des arts, avec le goût s
ent ; et c’est encore une ressemblance de ce goût intellectuel, de ce goût des arts, avec le goût sensuel ; car le gourmet s
ne ressemblance de ce goût intellectuel, de ce goût des arts, avec le goût sensuel ; car le gourmet sent et reconnaît prompt
ent et reconnaît promptement le mélange de deux liqueurs : l’homme de goût , le connaisseur verra d’un coup d’œil prompt le m
aire qu’aux ornemens étudiés, et de ne pas sentir la belle nature. Le goût dépravé dans les alimens est de choisir ceux qui
eux qui dégoûtent les autres hommes : c’est une espèce de maladie. Le goût dépravé dans les arts est de se plaire à des suje
eau simple et naturel : c’est une maladie de l’esprit. On se forme le goût des arts beaucoup plus que le goût sensuel ; car,
aladie de l’esprit. On se forme le goût des arts beaucoup plus que le goût sensuel ; car, dans le goût physique, quoiqu’on f
rme le goût des arts beaucoup plus que le goût sensuel ; car, dans le goût physique, quoiqu’on finisse quelquefois par aimer
es en général apprissent à sentir ce qui leur est nécessaire. Mais le goût intellectuel demande plus de temps pour se former
r tout d’un coup avec plaisir ce qu’il ne démêlait pas auparavant. Le goût se forme insensiblement dans une nation qui n’en
ec l’esprit des bons auteurs. On dit qu’il ne faut point disputer des goûts , et on a raison quand il n’est question que du go
int disputer des goûts, et on a raison quand il n’est question que du goût sensuel, de la répugnance qu’on a pour une certai
ui les ignore ; et on corrige souvent le défaut d’esprit qui donne un goût de travers. Il y a aussi des âmes froides, des es
auffer ni redresser ; c’est avec eux qu’il ne faut point disputer des goûts , parce qu’ils n’en ont point. Le goût est arbitra
’il ne faut point disputer des goûts, parce qu’ils n’en ont point. Le goût est arbitraire dans plusieurs choses, comme dans
l mérite plutôt le nom de fantaisie. C’est la fantaisie plutôt que le goût qui produit tant de modes nouvelles. Le goût peut
fantaisie plutôt que le goût qui produit tant de modes nouvelles. Le goût peut se gâter chez une nation ; ce malheur arrive
aire ; ils s’éloignent de la nature encore plus que les premiers ; le goût se perd ; on est entouré de nouveautés qui sont r
prits conservent encore loin de la foule. Il est de vastes pays où le goût n’est jamais parvenu : ce sont ceux où la société
rit est rétréci, sa pointe s’émousse, il n’a pas de quoi se former le goût . Quand plusieurs beaux-arts manquent, les autres
’ont jamais eu d’ouvrages bien faits presqu’en aucun genre, et que le goût n’a été le partage que de quelques peuples de l’E
Ne se trompe-t-on point quand on dit que c’est un malheur d’avoir le goût trop délicat, d’être trop connaisseur ; qu’alors
contraire, qu’il n’y a véritablement de plaisir que pour les gens de goût  ? Ils voient, ils entendent, ils sentent ce qui é
ins exercés. (Dictionnaire philosophique.) Visite au temple du Goût … Je fus fort étonné de ne pas trouver dans l
nte ou quatre-vingts ans, pour être les plus chers favoris du dieu du Goût . Les Pavillon, les Benserade, les Pellisson, les
prit, un peu trop vain, n’avait jamais pu réussir à donner au dieu du Goût cet excès de bonne opinion que le comte de Bussi
avait conservé la naïveté de son caractère, et qui, dans le Temple du Goût , joignait un sentiment éclairé à cet heureux et s
u gardez-vous d’écrire. »   Despréaux, par un ordre exprès du dieu du Goût , se réconciliait avec Quinault, qui est le poète
oquent de tout et oublient tout529. Ils n’avaient naturellement aucun goût pour les arts. Le royaume de Cachemire a subsisté
nt : peut-on traduire de la musique ? Je vous plains, madame, avec le goût et la sensibilité éclairée que vous avez, de ne p
t une humeur sociale, une ouverture de cœur, une joie dans la vie, un goût , une facilité à communiquer ses pensées ; qui fût
, et borner le luxe ; mais qui sait si on n’y perdroit pas un certain goût qui seroit la source des richesses de la nation,
stinée en ait fait une loi, je ne puis croire être le seul qui ait un goût si naturel, quoique je ne l’aie trouvé jusqu’ici
mier que je voudrois vous donner, seroit de ne point vous livrer à ce goût que vous dites avoir pour la vie contemplative, e
iez venir prendre à Montmorency. Peut-être ne seront-ils pas de votre goût , et je crains que vous ne preniez pas le parti de
ouveauté de sensation ! Jusque-là je n’avois eu que des plaisirs ; le goût me donna le sentiment de la volupté. L’intimité d
fruit, et je ne me lassois pas d’exercer ma main pour satisfaire mon goût . Mais une langueur agréable, s’emparant peu à peu
rde naturellement les choses a le bon sens. Le bon sens se forme d’un goût naturel pour la justesse et la médiocrité ; c’est
n qui aboie est un de ces accessoires que Greuze sait imaginer par un goût tout particulier. Cette esquisse, très-belle, n’a
tout, un intérêt violent, bien un et bien général. Avec tout cela, le goût est si misérable, si petit, que peut-être ces deu
ur, agent secret, négociateur, tribun par occasion, homme de paix par goût et cependant plaideur éternel, faisant, comme Fig
que La Fontaine a donné à chaque fable un paysage. Il avoit puisé ce goût dans les poètes anciens ; c’est surtout dans Virg
ordeaux, à l’originalité de l’esprit, à la vive allure du style et au goût des arts, dont témoignent ses Lettres sur l’Itali
sur l’Italie. La critique littéraire est exercée avec savoir et avec goût par Marmontel (1723-1779) dans ses Éléments de li
s qu’il faut étudier sans cesse, comme dans les arts on va former son goût et mûrir son talent à Rome, en méditant les chefs
l’élégance, la couleur, la noblesse, la pompe et l’harmonie, avec un goût pur, ennemi de toute affectation, sans en briser
récipitée. Les membres variés de sa période sont disposés avec un tel goût , que leur brièveté n’en atténue nullement la cons
mble, en écrivant, avoir sans cesse présentée son esprit la maxime de goût enseignée aux orateurs par Cicéron, qu’en fait de
offrant l’accord le plus parfait du jugement, de l’imagination et du goût . La lecture de ses ouvrages est proprement un cha
Asie, lorsque le temps eut calmé la fièvre du fanatisme religieux, le goût des lettres et des sciences vint se mêler à leur
1788. Pensées Heureux celui qui, par le prix qu’il met et le goût qu’il prend aux plus petites choses, prolonge son
elle est, avec M. de Sacy, une jouissance de délicat et une leçon de goût  ; elle est, avec Sainte-Beuve, une analyse psycho
procédé scientifique, et relève de l’esprit analytique du siècle. Le goût et la culture progressive des beaux-arts, peintur
avec Montesquieu, dans ses Pensées diverses et dans son Essai sur le goût , l’occasion d’une saillie et de quelque assimilat
lie et de quelque assimilation piquante ; avec Voltaire, une leçon de goût à la légèreté de ses contemporains, dédaigneuse d
thique, et ne sacrifie ni Watteau à David, ni Pérugin à Rembrandt. Le goût des beautés de la nature et le sentiment des arts
effervescence des premiers jours d’affranchissement s’est calmée ; le goût et le bon sens public ont réprimé leurs excès, et
…J’ai été enchanté des progrès que tu fais dans le dessin, et de ton goût pour les belles choses ; mais j’ai sur tout cela
st sans cesse en mouvement pour faire effet tout de suite et selon le goût du moment et du cercle où l’on se trouve. Il me s
l me semble reconnu que Paris est la ville du monde où l’esprit et le goût de la conversation sont le plus généralement répa
t une occupation utile qu’un art agréable. Il faut l’avouer aussi, le goût et l’enivrement de l’esprit de société rendent si
l’église un carré long, composent l’édifice des Invalides. Mais quel goût dans cette simplicité ! quelle beauté dans cette
péroraison. Un empereur ou la république, lequel est le plus de votre goût  ? comme on dit : rôti ou bouilli, potage ou soupe
nages inférieurs, de bourgeois, pour lesquels Froissard n’a pas grand goût , l’historien conserve leur langage avec une parfa
plus pur. Pline appartenait à cette école d’imagination plutôt que de goût , qui produisit dans Tacite un peintre incomparabl
xviie  siècle, nous semblerait offrir l’idée de Pindare à l’homme de goût qui, n’ayant pas le temps de le chercher dans sa
hébain. C’était un instinct de la grandeur sous toutes ses formes, un goût pour les choses éclatantes, depuis les phénomènes
ces du monde et de la vie ; les joies de l’activité sans travail ; le goût d’une destinée aventureuse, pleine d’imprévu, d’i
erry. Mais, malgré cet alliage de matérialisme, d’égoïsme stupide, le goût de l’indépendance personnelle est un sentiment no
e voulait sa foi. Mais le sentiment de l’indépendance personnelle, le goût de la liberté se déployant à tout hasard, sans au
ts 745, cette association de judicieux restaurateurs des idées et des goûts littéraires du dix-septième siècle ; M. de Chatea
l’autre, appelés à influer sur nos mutuelles destinées ? Je n’ai nul goût à réveiller des souvenirs de discorde et de viole
t d’élever la pensée. Défendez-vous de la maladie de votre siècle, ce goût fatal de la vie commode, incompatible avec toute
it et d’agrément dans l’esprit, et il y joignait la délicatesse et le goût . Dans le monde où il vivait, entre Condé et sa sœ
son style, pourvu que l’air aisé et une certaine négligence de grand goût y fussent toujours, sans quoi on eût trouvé qu’il
éraire, auquel il ressemblait de visage ; l’ambition industrieuse, le goût des beaux-arts, le talent pour les sciences mécan
ait beaucoup de poésies diverses où il exprime ses prédilections, ses goûts  ; il chante le ménage des deux Corneille, il célè
mme comme il faut, et le comme il faut, le quod decet, varie avec les goûts et les opinions de la société elle-même. L’abbé P
traire, la société s’apaise et se repose, l’imagination se reprend de goût pour les crimes. Elle est comme le marchand d’Hor
in, les souvenirs encore ardents de la guerre et de la Révolution, le goût des aventures, le regret du repos, l’espérance de
bon sens qui écarte de la conduite l’imagination et les caprices ; du goût pour les gens en disgrâce862, mais sans rancune c
dans ses premiers sermons ? Madame de Sévigné y avait pris, avec le goût pour le relevé, qui en était le beau côté, la rec
un poète en un temps qui lit plus de vers par respect humain que par goût  ; et ce temps est étonné de vous lire avec plaisi
lus touchante, elle est plus fragile, et elle risque de n’être pas du goût de tout le monde ; l’autre est l’habitude et le n
té sont dans ses nombreux ouvrages de critique artistique, modèles de goût sûr et élevé, de style sobre et fin. Son étude su
les autres vêtus de harnois singuliers ou de costumes orientaux d’un goût capricieux et baroque, comme ceux des Turcs de Re
ud892. Quel style noble et pur ! quelle ordonnance majestueuse ! quel goût véritablement antique ! Dans ce tableau sans riva
attirés par le signal blanc de mon ombrelle, et sans doute étonnés du goût que j’ai pour ces lieux élevés. C’est une sorte d
nte et légère ; une conversation de bonne humeur et de saillies ; les goûts et les aptitudes variés d’un esprit fin et curieu
seudonyme de George Sand a introduit dans le roman du xixe  siècle le goût exquis et le sentimeut passionné de la nature qui
sens du siècle, les gens éclairés et polis, de bonne compagnie et de goût . 359. Plaisanterie basse. Turlupin (étymologie i
t Augustin, in Quæst. Vet. Test., XV. 405. Particulier, rare. 406. Goût est pris dans le sens de jugement. 407. À propos
a fait du développement d’un lieu commun un drame. 452. On avait le goût , la « folie » des jardins et des parcs à l’instar
ppropriée. Les principes de sa direction spirituelle sont ceux de son goût littéraire. « Ce n’est ni le difficile, ni le rar
ortes de l’Académie française. Il a écrit aussi des Réflexions sur le goût . 849. Voir la Notice sur madame de Caylus, p. 31
civiles ! que de meurtres et de crimes ! C’est alors cependant que le goût de la pastorale se répand en Italie, en Espagne,
60 (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Principes généraux des belles-lettres. » pp. 1-374
nce et toute l’étendue. Rien ne contribue plus d’ailleurs à former le goût . Voyons donc la description de la mort de César d
ses préceptes de la chaleur et de l’agrément. Il inspire par-tout le goût du simple, du beau et du naturel. Le P. Sanadon e
eux titre de législateur du Parnasse. Voltaire dit dans son Temple du Goût  : Là régnoit Despréaux, leur maître en l’art d’é
s les charmes de la poésie. Voici ce que Voltaire, dans son Temple du Goût , fait dire à Lucrèce qui s’adresse au cardinal :
mbres comme l’hiver. C’est dommage que l’auteur n’ait pas eu assez de goût , pour savoir se renfermer dans de certaines borne
iez ; elle sera toujours attachante : c’est la seule qui soit dans ce goût  ». Nœud ou intrigue. Le nœud ou intrigue fa
qui doit le conduire à son but. L’esprit doit être ici la victime du goût , qui veut que le poëte ait assez de jugement pour
être avec raison) de la comédie de nos jours, dans son Epître sur le Goût , au duc de Nivernois : On ne rit plus ; on souri
que dominoit sur notre scène, ce seroit une preuve de la décadence du goût , et que nous perdrions bientôt celui de la bonne
e Molière, se sont parfaitement conformés à cette règle dictée par le goût . Les imiter, et tâcher de les égaler, est une loi
és par les vrais connoisseurs comme une marque sûre, comme l’effet du goût le plus dépravé. Le poète parle pour tous les spe
C’est un fort méchant plat que sa sotte personne, Et qui gâte, à mon goût , tous les repas qu’il donne. Philinte. On fait a
puis que dans la tête, il s’est mis d’être habile, Rien ne touche son goût , tant il est difficile. Il veut voir des défauts
ent dommage qu’il n’ait point assujetti son imagination aux règles du goût et à celles des moeurs. Madame Dacier n’a traduit
in, que celui-ci a souvent traduit mot à mot son modèle. Il montre un goût pur et exquis dans le choix de ses tableaux, un a
ues, dont les pièces constamment applaudies au théâtre par l’homme de goût , ne plaisent pas moins à la lecture qu’à la repré
ames Anglaises, sœurs, Madame la Baronne de Vasse et miss Wouters. Le goût de la bonne comédie n’a pénétré que tard en Allem
e puisse point les prévoir. L’objet de la parodie est de corriger le goût , eu relevant d’une manière comique les défauts de
appelle tragédies bourgeoises, entièrement proscrites par l’homme de goût , qui ne transpose jamais les limites des arts, qu
ouvrages de théâtre par sentiment ; et ce ne seroit pas flatter leur goût , que de leur donner des tragédies sans amour. 5°.
de Brutus. Vouloir de l’amour dans toutes les tragédies, me paroît un goût efféminé ; l’en proscrire toujours est une mauvai
ours noble et assurée ; son génie sublime est toujours soutenu par un goût délicat. C’est lui qui fit paroître, le premier,
la mort de l’auteur), et si favorablement accueilli des personnes de goût . Elles y ont unanimement reconnu un style élégant
éâtre des Grecs sur la plupart de ces tragédies, en font connoître le goût , le génie et le caractère. Nous n’en avons pas de
plein d’idées bizarres et gigantesques, sans la moindre étincelle de goût , sans la moindre connoissance des règles. En ce m
ime que lui, il est plus sage, plus soutenu, et toujours guidé par le goût . Ses plans sont toujours exacts ; ses intrigues s
et enfin de ses dénouemens : car il ne s’est pas toujours assujéti au goût des Grecs et à leur grande simplicité. Il a aimé
lui-là des maximes, des règles et des préceptes ; et dans celui ci du goût et des sentimens. On est plus occupé aux pièces d
r avec autant de force que le tragique grec, mais avec plus d’art, de goût et de régularité. Le sombre pathétique et majestu
es que l’on a donnés aux tragédies de Voltaire, ont paru à l’homme de goût aussi outrés que les critiques qu’on en a faites.
terrible pour faire un très-grand honneur à notre scène, tant que le goût du beau subsistera parmi nous. Thomas Corneille,
; et c’étoit dans les beaux jours de la littérature, sous le règne du goût le plus épuré. Les tragédies de du Belloy annonce
heureuse, comme dans la tragédie proprement dite. Aujourd’hui même le goût de ce merveilleux n’est plus si général. On n’est
oiseau des chansons de sa composition. Ces fictions ne sont point du goût des Français : ce sont à nos yeux des monstres br
mblent pas aux nôtres. Pouvoient-ils raisonnablement les juger par le goût de notre siècle et de notre nation ? Le poëte gre
ins de force et de feu : mais il les peint avec plus de sagesse et de goût . Nous allons entendre Enée racontant à Didon le s
on de feu, qui est nécessaire pour bien peindre ; indépendamment d’un goût exquis, qui est nécessaire pour distribuer à prop
es. Il est certain qu’il est peu d’ouvrages aussi propres à former le goût . Le poëte latin n’a pas toute la vigueur, toute l
le déclamateur outré, plein d’enflure, sans règle, sans frein et sans goût . La traduction en vers qu’en donna Brébeuf, est o
s de l’Europe, n’en fera pas moins à jamais les délices de l’homme de goût , par le génie qui y éclate dans toutes les partie
61 (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre IV. Genre didactique. »
sse, la nécessité et les avantages ; de former même le jugement et le goût de ceux à qui il donne des leçons. Il faut, en un
vec finesse, et ce discernement est l’effet d’un jugement droit, d’un goût pur et sain. Il faut donc que la critique soit fo
ndements de l’art oratoire. L’un a plus de savoir ; l’autre a plus de goût . Eu égard à l’ordre et à la méthode, la rhétoriqu
son auteur, et imprima, sous le titre des Causes de la corruption du goût , un gros volume où elle combattait toutes les opi
62 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Boileau 1636-1711 » pp. 401-414
la dictée d’Horace, dont il n’a pas la grâce, ces lois éternelles du goût , qui doivent être la conscience de tout écrivain.
du bon sens. Nul n’a plus que lui réconcilié la rime et la raison. Le goût du vrai fut sa passion bienfaisante et éloquente.
cepte et l’exemple. 4. La raison est la Muse de Boileau. 5. Le faux goût de l’Italie régnait alors en France. 6. « Pour l
vrages de l’Esprit.) 3. Comparez à l’Art poëtique d’Horace. 1. Le goût et la conscience ne font qu’un : le beau et le bi
63 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Nicole. (1625-1695.) » pp. 40-47
Mais, dans la nourriture du corps, l’on distingue d’ordinaire par le goût même ce qui nuit à la santé. Il n’en est pas de m
même dans les aliments de l’âme. Nous n’avons point naturellement de goût spirituel1, qui distingue les bons aliments des m
les poisons plus agréables que les meilleures nourritures, tant notre goût spirituel est corrompu. Et ainsi il faut suppléer
64 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre V. Du Roman. »
nchantements, et de faits inimitables qui ne sont plus guère de notre goût . Mais elles nous rappellent les mœurs de l’ancien
Zaïde et la princesse de Clèves par madame de La Fayette ; faits avec goût , écrits avec décence, et bien propres à entreteni
65 (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre premier. Du genre lyrique » pp. 114-160
ivent toujours être du nombre des plus beaux ; et le poète, s’il a du goût , doit s’arrêter dès qu’il commence à descendre. L
ître la forme de l’ode antique. La forme de l’ode a varié suivant le goût des différents peuples. Chez les Grecs, elle étai
tiné à éclairer l’intelligence ; à toucher le cœur et à satisfaire le goût , le cantique doit briller par la clarté, la préci
e genre gracieux ; c’est le caractère de Catulle, doué de beaucoup de goût , de grâce et de naturel, et d’Ovide, chez qui l’e
e du sentiment doux et tendre, et qui l’emporte sur ses rivaux par un goût pur, une composition irréprochable, un style d’un
es dithyrambes ; mais ni notre langue, ni notre imagination, ni notre goût ne se sont prêtés à cette docte extravagance. Le
turel est le plus porté à ce genre léger de poésie. La galanterie, le goût du plaisir, la vivacité, la gaieté, le penchant à
66 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie —  Vauvenargues, 1715-1747 » pp. 336-343
t judicieux dans sa sphère, mais sans finesse et sans profondeur ; le goût des détails, une assez longue expérience des chos
s droit et une habitude ordinaire des affaires. Sa pénétration et son goût , joints au bonheur de sa mémoire, se portaient av
e veux faire celui du génie le plus naturel, de l’homme du plus grand goût , de l’âme la plus haute et la plus simple, je met
67 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Prosper Mérimée. Né en 1803. » pp. 558-565
Prosper Mérimée Né en 1803. [Notice] Dans un temps où règne le goût de la littérature facile, M. Prosper Mérimée a ét
du monde, un polyglotte et un poëte. Cette flexibilité de plume et ce goût de vérité précise est un des mérites de la Chroni
ent anglais, parait avoir été vertu familière à tout citoyen grec. Le goût et le talent de l’éloquence étaient innés chez ce
68 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Vauvenargues 1715-1747 » pp. 196-198
ant même par principes ; un esprit léger et frivole, qui n’a point de goût décidé ; qui n’éclaire les choses et ne les reche
tout sans pudeur ; en un mot, un fat sans vertus, sans talents, sans goût de la gloire, qui ne prend jamais dans les choses
69 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Première partie - Préceptes généraux ou De la composition littéraire. — Chapitre premier. De l’invention. »
st la qualité qui aperçoit les différences des objets entre eux, — Le goût est la connaissance des meilleurs objets. — Le cœ
dée les aperçoit, La mémoire les retient, La pensée les considère, Le goût les épure, Le cœur les éprouve, Le sentiment les
sujets, et c’est beaucoup dire. Un tel cynisme révolta les hommes de goût , et le scandale fut tel que les journaux qui en g
ue la face des Euménides, je livre vos écrits au mépris des hommes de goût mes contemporains ; quant à vos noms, dont je ne
70 (1881) Rhétorique et genres littéraires
1693 — 1765 Rhétorique française. Voltaire 1694 — 1778 Temple du goût  ; — Observations nombreuses dans ses ouvrages.
ige toujours le même ordre et la même méthode ; c’est une question de goût et de bon sens. Depuis les conceptions les plus h
uie, Humait l’air, respirait, était épanouie, Blanche, grasse et d’un goût à la voir non pareille. (La Fontaine, Le Rat et l
raisonnée des œuvres des grands écrivains est une excellente école de goût . Pour faire une bonne analyse, il faut satisfaire
ement littéraire : le génie, l’imagination, le talent, l’esprit et le goût . Le génie est la faculté naturelle de créer et de
peut créer sans imagination. Toutefois, elle doit être réglée par un goût sage et éclairé. Le talent est une aptitude natur
s des choses, et qui permet de donner à la pensée un tour piquant. Le goût , en littérature, est un discernement, vif, net, p
hez lui, c’est le talent qui l’emporte. Corneille a le génie, mais le goût lui manque quelquefois. Boileau a du talent, de l
lui manque quelquefois. Boileau a du talent, de l’esprit, beaucoup de goût , peu d’imagination. La Bruyère a surtout du talen
productions de l’esprit humain (génie, imagination, talent, esprit et goût ), les conditions essentielles de la poésie sont :
es genres poétiques et appliquer à chacun les principes dictés par le goût . Ce code s’appelle l’art poétique. Il exige chez
code s’appelle l’art poétique. Il exige chez celui qui le compose, le goût , la science et un peu de l’âme du poète. La versi
tiques des règles minutieuses des rhéteurs ; règles de bon sens et de goût  ; préceptes d’Horace et de Boileau ; merveilleux
ns en passant quelques règles générales dictées par le bon sens et le goût . Horace dit que le poète épique doit chanter, co
die la nature et l’homme, renferme des vérités morales, des règles de goût , les principes du beau dans des vers expressifs,
re que didactique, donnait des préceptes de bon sens et des règles de goût pour la composition des œuvres littéraires (Art p
s écrivains ont mis à la mode, sinon la poésie pastorale, du moins le goût des tableaux champêtres dans des œuvres en prose 
sa rigueur une vérité mathématique, une découverte scientifique ; le goût demande quelque chose de plus. Son style doit nou
s aient souvent manqué à ce devoir. Né du besoin de distraction et du goût que tous les peuples ont pour les fictions, le ro
ne se prêta guère à l’embellissement de ses légendes. Ils n’eurent le goût du roman que par imitation des Grecs. Ex. le Saty
ite si l’on y observe les règles de la convenance, de la morale et du goût  ; tout est là. On ne peut guère donner de règles
aine, entre autres le Récit de son voyage en Limousin, — Le Temple du goût par Voltaire, etc. La prose a quelquefois été app
71 (1886) Recueil des sujets de composition française donnés à la Sorbonne aux examens du baccalauréat ès lettres (première partie), de 1881 à 1885
Les Grecs ont fait ainsi eux-mêmes leur éducation littéraire, avec le goût le plus sûr et le plus fin qui fut jamais. 2º Nou
ue son intelligence eût dédaigné ; diriger vers les choses saintes le goût des représentations païennes, qui était resté trè
sie : Ronsard, comme on l’a dit, y apporta plus d’enthousiasme que de goût , plus de ferveur érudite que de génie poétique, e
us naturel, plus court, plus nerveux, plus précis. » Cette réforme du goût et de la langue qui prévint et rendit possibles l
e et les anciens ; le Discours sur le style, de Buffon ; le Temple du goût (1732), de Voltaire, le 32e chapitre de son Siècl
bon sens, préservée par la bonté de tout excès de jugement et par un goût délicat de tout excès de plume, elle nous a laiss
dans sa simplicité ! — Racine, peut-on répondre, a dû se conformer au goût de son temps et donner à ses personnages un peu d
public qu’il vient de ressaisir, fait des concessions regrettables au goût régnant, et introduit partout la galanterie et le
français de l’œuvre, qui lui donne une incontestable originalité : le goût de la règle et de la mesure, le culte de la raiso
r et à mesure de ses besoins, car il serait chimérique de remettre au goût des gens éclairés ou aux décisions de l’Académie
penser ses pertes, que des moyens chimériques, peu en rapport avec le goût et l’esprit français. S’il est vrai que notre lan
table orateur s’adresse seulement à « ceux dont la tête est ferme, le goût délicat, le sens exquis ». En un mot, l’art est i
expression. On renouvelle à l’Hôtel de Rambouillet, avec bien plus de goût et de bonheur, la tentative de Ronsard, et l’on d
spect d’eux-mêmes et de leur talent ; les gentilshommes y prennent le goût des choses de l’esprit, et les lettrés les usages
érature ; un public, — en attendant que peu à peu, par les progrès du goût , se formât un véritable public, digne des auteurs
, sauf à le subir de nouveau, s’il y a lieu ; mais lorsque l’homme de goût , après avoir réfléchi aux choses qui l’avaient fo
ue les dieux ne me prêtent une longue vie et avec elle la force et le goût de poursuivre ces travaux ; vous vous demandez sa
e sans elle il ne peut que languir. Cette opinion part d’un excellent goût . Je vous demanderai seulement d’en relâcher quelq
ments lui seront certainement donnés par les Condés, chez lesquels le goût des lettres et de l’esprit est de tradition. [
ls modèles trouva-t-il ? aucune comédie faite selon les règles, aucun goût , les vraies beautés du théâtre méconnues ; les sp
Le roi en témoigna quelque surprise, ce qui peut s’expliquer par son goût pour les beautés sublimes de M. Corneille et la p
re modération. Partout d’ailleurs, dans votre ouvrage, on remarque un goût sûr, une critique fine et profonde, une science q
72 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre Ier. Des éléments du style. » pp. 22-78
t bien rendre ; c’est avoir en même temps de l’esprit, de l’âme et du goût . Ainsi les pensées nobles, les sentiments élevés
es, et qui leur donnent une grande valeur si l’écrivain est doué d’un goût délicat. 33. Comment ce chapitre sera-t-il divisé
u genre dans lequel on écrit. Ces qualités, qui sont assignées par le goût et qu’on peut appeler littéraires, varient suivan
cience , dit-il avec une simplicité qui décèle l’homme d’esprit et de goût  : Quand on dit j’ai, toute la compagnie S’en esj
il en est de communes à tous les styles et à tous les tons. C’est au goût formé par l’étude et par l’usage à distinguer ces
est riche et n’est point chargé : c’est l’abondance du génie, que le goût ménage et dirige. 88. Comment doit-on mélanger le
res et les plus convenables pour l’exprimer d’une manière conforme au goût . Ce sont les mots d’ailleurs qui servent à exprim
73 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre II. Des différentes espèces de Discours Oratoires. »
is leurs styles sont différents, suivant leur génie particulier et le goût de leur siècle… Les ouvrages des Pères grecs sont
rillant de Louis XIV, le P. Bourdaloue créa, pour ainsi dire, le vrai goût de la chaire, en introduisant cette éloquence nob
d’autres Orateurs, dans les ouvrages desquels ils pourront puiser le goût de la bonne et vraie éloquence. Ceux qui ne contr
lle simplicité qui le fit applaudir à la cour de Louis XIV. « Le vrai goût de l’éloquence chrétienne, dit-il dans la préface
xige aussi qu’elle soit sage, bien réglée, et toujours dirigée par le goût . Le texte d’une Oraison funèbre doit être comme u
gué parmi les Orateurs. Les autres sont faibles, et pèchent contre le goût . Le P. de la Rue, toujours simple, noble, énergiq
fleurs de l’éloquence, pourvu qu’il le fasse sans affectation et avec goût . On exige qu’il joigne à la justesse et à l’éléva
nture de leur caractère, de leurs sentiments, de leurs mœurs, de leur goût , de leurs talents. Le style de ces sortes d’éloge
74 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Racan. (1589-1670.) » pp. 165-168
ragment.) Acte I, Scène III. Un vieillard reproche à sa fille le goût frivole qu’elle éprouve pour un jeune désœuvré, a
à, au terme du seizième siècle et au commencement du dix-septième, le goût général de ces productions en France. On se rappe
75 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Voltaire 1694-1778 » pp. 445-463
it sait se plier à tout ; On ne vit qu’à demi quand on n’a qu’un seul goût . Je plains tout être faible, aveugle en sa manie
on partage : La modération est le trésor du sage ; Il sait régler ses goûts , ses travaux, ses plaisirs, Mettre un but à sa co
t le cruel poursuit. D’autres oiseaux de différent plumage, Divers de goût , d’instinct et de ramage, En sautillant, font ent
; Grand roi David, c’est toi dont les sixains2 Fixent l’esprit et le goût des humains ! Sur un tapis dès qu’on te voit para
76 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Buffon, 1707-1788 » pp. 282-302
ère règle, dictée par le génie, si l’on joint de la délicatesse et du goût , du scrupule sur le choix des expressions, de l’a
a réception a l’Académie française Du génie pour les sciences, du goût pour la littérature, du talent pour écrire, de l’
er, et je ne l’ai jamais vu si plein. Je suis fâché de n’avoir pas de goût pour les beaux embarras ; à tout moment il s’en t
vous reprendrez votre tranquillité et vous sentirez renaître tous vos goûts  ; je l’éprouve moi-même. Personne n’a été plus ma
t ordre à son discours ne possède pas assez sa matière ; il n’a qu’un goût imparfait et un demi-génie. L’ordre est ce qu’il
77 (1882) Morceaux choisis des prosateurs et poètes français des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Cours supérieur. Poètes (2e éd.)
serait pas non plus, croyons-nous, la meilleure manière de former le goût et l’esprit des jeunes gens et de leur inspirer,
qui brillent à la fois par l’élévation de la pensée, par la pureté du goût , par la chaleur du sentiment ; enfin un certain n
se recommandent moins par l’élévation de la pensée, par la pureté du goût , présentent, dans quelques-uns de leurs ouvrages,
ion directe de la nature. En même temps, ils sacrifient le naturel au goût conventionnel, raffiné, dédaigneux et exclusif d’
esse et la profusion des figures les plus incohérentes. Tandis que le goût de la langue espagnole envahissait la cour, celui
e la plus florissante de notre littérature. Cependant alors encore le goût du public français demeure vacillant et partagé e
ces partages et de ces indécisions le triomphe du pur classique et du goût antique devait être complet. À la fin du siècle s
ris. Valère.                            Vos ris ne sont point de mon goût , Et vos airs insolents ne plaisent point du tout.
emi de ma gloire et de mon propre bien, Malheureux, je m’attache à ce goût ancien. Qu’a-t-il sur nous, dit-on, soit en vers,
s ultramontains95 un auteur sans brillants. Tout peuple peut avoir du goût et du bon sens. Ils sont de tous pays, du fond de
ité alors régnante en littérature ; d’avoir déclaré la guerre au faux goût et de l’avoir poussé avec une constance et un cou
ts caractérisent le génie de Boileau. C’est d’abord la fermeté de son goût qui ne fait jamais fausse route ni dans la louang
du pédantisme qui infestaient et la cour et la ville, il restaura le goût ancien, le seul, selon lui, qui pût former parmi
s en temps et composait avec art de charmantes petites pièces dans le goût d’Horace et de Catulle, son unique but était de d
ces beautés d’un ordre supérieur paraissent dépasser la portée de son goût et de son intelligence. Sa verve facile s’est exe
117. En effet, avec la plus rare intelligence de l’art dramatique, un goût et un jugement sûrs, un talent remarquable, une i
e service qu’Auguste quand il préserva du feu l’Énéide. Le Temple du Goût . — Ce petit écrit, moitié prose, moitié vers, est
l’on savait louer sans flatterie. Nous ne disons pas que le Temple du Goût soit une satire, mais il faut bien avouer que les
donné en spectacle au public dans une comédie intitulée le Temple du Goût , composée par Romagnesi, et que tout Paris courut
effort sur toutes sortes de sujets. C’est la fleur de l’esprit et du goût . Cette partie des œuvres poétiques de Voltaire es
lui serrant la main. D’autres oiseaux de différent plumage, Divers de goût , d’instinct et de ramage, En sautillant font ente
Grand roi David, c’est toi dont les sixains138 Fixent l’esprit et le goût des humains. Sur un tapis dès qu’on te voit paraî
et qui doit passer avec elle, c’est un personnage dont quiconque a le goût de la poésie sera flatté d’être la copie et se cr
ue l’esprit et le sens n’y trouvent rien à reprendre, l’oreille et le goût sont blessés. » Piron a obtenu aussi quelques su
s péniblement martelé dans son style ; l’harmonie lui manque comme le goût . Piron écrivit encore beaucoup de poèmes, d’odes,
) (1709-1784) Une imagination brillante, une érudition immense, un goût passionné pour les belles-lettres, la connaissanc
est formé successivement, et presque par hasard, et où il a peint ses goûts , ses sentiments, ses faiblesses, les différents o
quentes allusions sont pénibles, ses réminiscences maniérées. Il a un goût incurable du pastiche ; son imagination est sèche
arrive de tomber dans d’étranges écarts, dans d’étonnantes fautes de goût . Ode sur la ruine de Lisbonne (1755). L’org
a satire ne valait rien, « qu’il n’y avait là point d’idées, point de goût , des lieux communs rimés et beaucoup de platitude
eut des loisirs qui lui permirent de donner un plus large essor à son goût pour la poésie. C’est alors qu’il entreprit le po
parmi nos comiques du second ordre. On sent dans tous ses ouvrages un goût très vif pour la campagne, parce qu’il y avait pa
s de force, plus de verve, plus de fidélité, et respirent un meilleur goût de style. Chateaubriand a convenablement tempéré
embellir les paysages, publiés en 1782, furent le premier fruit de ce goût champêtre factice. Il ne voulut pas décrire, comm
hêne brûlant j’insulte à l’aquilon ; Dans cette chaude enceinte, avec goût éclairée, Mille heureux passe-temps abrègent la s
aucoup au-delà des sages emportements de Malherbe, qui suffisaient au goût pratique et solide du dix-septième siècle, et dép
ter la nature où tous les contrastes se rencontrent. On oublia que le goût est la suprême loi de l’art.   La description, en
jet eut à peine un commencement d’exécution : Fontanes n’avait pas le goût du travail. Cet épicurien a chanté la paresse tou
e, fertile en heureuses citations, mais quelquefois assez éloignée du goût pur et sévère qu’il avait toujours en écrivant.
rien, qui avait beaucoup hanté le bas peuple et qui s’abaissait à ses goûts , aimait d’instinct la chanson libertine et poliss
s aussi sa poésie languit et rampe, ou tombe dans le mauvais goût. Le goût , chez Béranger, n’était ni bien sûr ni bien fin.
ère diplomatique qu’il suivit jusqu’en 1830, il garda constamment ses goûts de poésie, et leur donna enfin une satisfaction t
es, avec plus de gravité, plus d’idéal dans les peintures, et avec un goût pour la Bible, pour la Muse rêveuse d’Ossian, et
bois (1865), très souvent blâmables pour fautes grossières contre le goût et la pudeur, mais encore dignes d’éloge pour qua
tères en les exagérant. Comme les dramaturges des boulevards, il a le goût des situations fortes, où l’on arrive par des com
lue, ou par une affectation prétentieuse, et par toutes ces fautes de goût ou de versification que lui reprochait Lamartine 
sons, Sans voir jaunir les bois ou verdir les gazons ; Avec les mêmes goûts avoir sa même chambre, Ses livrés du collège et s
passion de l’art, le tourment du beau. Le sentiment de l’idéal et le goût de la réalité étaient également vifs en lui. Inte
fort négligé. Les locutions triviales, les solécismes, les fautes de goût abondent ; la rime est très pauvre et souvent déf
ant les objets comme un tableau, Ponsard a tenté de faire partager ce goût sain à ses contemporains, pour les détourner de c
tes, produit un effet tout particulier. M. Sully-Prudhomme doit à son goût pour la philosophie, c’est-à-dire pour la recherc
ésident Hénault, ch. v, p. 34. 130. Voir d’Argens, Réflexions sur le goût , p. 23. 131. Voir Nisard, « La poésie au dix-hui
78 (1870) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices par Gustave Merlet,... à l'usage de tous les établissements d'instruction. Cours moyens, grammaire et enseignement spécial. Première partie : prose
norables services, il est permis de dire qu’il ne suffit plus à notre goût littéraire ; car en lisant ces pages, où apparaît
œuvres qui nous ont charmés le plaisir ou le profit que le tact d’un goût prudent peut mettre à la portée de la jeunesse. O
mprennent bien cette leçon écrite à toutes ses pages, à savoir que le goût et la conscience se confondent, et que les pensée
ien, il rêva de bonne heure le rôle de conspirateur grandiose ; et ce goût d’ambitieuses aventures éclate déjà dans son réci
Mais, dans la nourriture du corps, l’on distingue d’ordinaire par le goût même ce qui nuit à la santé. Il n’en est pas de m
même dans les aliments de l’âme. Nous n’avons point naturellement de goût spirituel, qui distingue les bons aliments des ma
les poisons plus agréables que les meilleures nourritures, tant notre goût spirituel est corrompu367. Et ainsi il faut suppl
once pour eux et les assure du public. Attentif à son jugement, où le goût , c’est-à-dire ordinairement la fantaisie et l’hum
ssez que l’esprit soit vaincu, il faut que le cœur soit séduit par le goût de la piété. Vous aimez la joie, le repos, le pla
gréments, de la servitude 680 de votre état. Soyez en garde contre le goût que vous avez pour l’esprit. Trop d’esprit humili
e allie la force à la grâce, mais ses hardiesses n’effrayent point le goût . Racine appartient à la famille des génies studie
parlez jamais, et pour lesquels il semble que vous n’ayez plus aucun goût , quoique vous soyez témoin du véritable plaisir q
des mauvais ouvrages, protégé par le crédit d’un prince qui avait le goût de la fine raillerie, il put faire provision d’ex
t-il l’arbitre des bons morceaux, et il n’est guère permis d’avoir du goût pour ce qu’il désapprouve. Mais il n’est plus ; i
utres, qu’il y est le premier trompé, et qu’il croit souvent dire son goût , ou expliquer sa pensée, lorsqu’il n’est que l’éc
69 ; ils ne veulent plus rien ; ils ont tout sans rien avoir ; car le goût de lumière pure apaise la faim de leur cœur. Tous
Souvent il n’y a que paresse, que timidité, que mollesse à suivre son goût dans cette apparente modestie, qui fait négliger
ires et sombres ; et le crime, après lequel nous courons avec tant de goût , court ensuite après nous comme un vautour cruel,
es, et qui forment toutes les unions et les amitiés humaines, sont le goût , la cupidité et la vanité. Le goût927. On suit un
omme nous. La politesse du langage nous amena celle des mœurs935 ; le goût qui régnait dans les ouvrages d’esprit entra dans
s manières, comme nos ouvrages, servirent de modèle aux étrangers. Le goût est l’arbitre et la règle des bienséances et des
bientôt dans les mœurs publiques : tout change et se corrompt avec le goût  ; les bienséances de l’éloquence et celles des mœ
ie, et se corrompre sous les empereurs, où la pureté du langage et le goût du bon siècle commença à s’altérer ; et la France
stinée, si l’académie, dépositaire des bienséances et de la pureté du goût , ne nous répondait aussi de celles des mœurs pour
me demandez des conseils ; il ne vous en faut point d’autre que votre goût . L’étude que vous avez faite de la langue italien
e que vous avez faite de la langue italienne doit encore fortifier ce goût avec lequel vous êtes née, et que personne ne peu
bon, et de ne lire que cela. On n’a de maître que son plaisir et son goût . Pardonnez, Mademoiselle, à ces longues réflexion
milieu des plus rigoureux hivers. Madame Denis1154 l’a ornée avec le goût d’une Parisienne. Nous y faisons beaucoup meilleu
s, il prêta un faux jour d’évidence à des thèses que lui inspirait le goût du paradoxe, de la contradiction ou de la singula
cice et la vie active nous feraient un nouvel estomac, et de nouveaux goûts . Tous nos repas seraient des festins, où l’abonda
ier, que je voudrais vous donner, serait de ne point vous livrer à ce goût que vous dites avoir pour la vie contemplative, e
enir prendre à Montmorency ; peut-être ne seront-ils1390 pas de votre goût , et je crains que vous ne preniez pas le parti de
ant même par principes ; un esprit léger et frivole, qui n’a point de goût décidé ; qui n’éclaire les choses et ne les reche
tout sans pudeur ; en un mot, un fat sans vertus, sans talents, sans goût de la gloire, qui ne prend jamais dans les choses
par les détails. J’avais mieux aimé pour vous, c’est-à-dire pour vos goûts , l’uniformité continue et l’immobilité des foncti
nveloppe est la pudeur. La pudeur nous lègue des fruits précieux ; un goût pur dont rien n’émoussa les premières délicatesse
Ils sont ornés d’une manière bizarre, et qui ne rap pelle en rien le goût antique. L’architecture vénitienne se ressent du
vénitienne se ressent du commerce avec l’Orient ; c’est un mélange du goût moresque et gothique, qui attire la curiosité san
s plus contraires. Tour à tour classique et romantique, il a moins de goût que d’imagination et de sensibilité. Peintre avan
es ; il est toujours environné de l’odeur du carnage ; il découvre le goût du poison dans les mets qu’il a lui-même apprêtés
t la curiosité, l’art d’aiguiser en ironie la fin d’un compliment, le goût délicat et sûr, un coloris poli et nuancé, un bon
stote, un Épictète, un Marc-Aurèle1694 ! Le génie et le gout Le goût sent, il juge, il discute, il analyse, mais il n’
n’est qu’une maladie qui simule le génie, mais qui n’est pas lui. Le goût se contente d’observer et d’admirer. Le faux géni
l’amour des lettres, l’enthousiasme du beau, et le culte du vrai. Le goût est pour lui une sorte de conscience morale, et s
ne m’ait ravi et transporté. Je ne pourrai jamais dire tout ce que ce goût des livres et des lettres a répandu de charme sur
que les autres. Je dois le confesser d’ailleurs : en littérature, mes goûts sont exclusifs. N’ayant jamais eu le temps de lir
ituation privilégiée un tempérament où dominait l’harmonie. L’art, le goût , l’éloquence, le sentiment du beau sous toutes se
pères ! Prosper Mérimée Né en 1803. Dans un temps où règne le goût dé la littérature facile, M. Prosper Mérimée a ét
ssi, sous ce type unique de perfection, laisser s’introduire dans son goût et dans son esprit, de certaines beautés convenue
mer Racine, c’est risquer d’avoir trop, ce qu’on appelle en France le goût , et qui rend si dégoûté1792. Aimer Boileau… mais
rands noms Notre siècle, un peu revenu1796 depuis quelque temps du goût des révolutions politiques1797, a reporté cette p
genre que de défaire et de refaire, de détruire ou de créer ; il a un goût décidé pour déterrer ou réhabiliter des inconnus
t soutenue pendant vingt-cinq années d’études. Au lieu de flatter les goûts dominants qui récompensent leurs courtisans par l
à diriger, et à féconder les esprits ; nul ne forme plus sûrement le goût par la ferveur de ses convictions persuasives. Nu
epuis que dans la tôle il s’est mis d’être habile, Rien ne touche son goût , tant il est difficile. Il veut voir des défauts
lera; ces mots vifs sont rares dans cette langue toute unie. 367. Le goût est pourtant, ce me semble, aussi délicat que la
C’est un fort méchant plat que sa sotte personne, Et qui gâte, à mon goût , tous les repas qu’il donne. » Misanthrope, II,
l garda les troupeaux. 848.  . Fénelon veut inspirer à son élève le goût des arts. 849.  . Orphée, fils d’Apollon et de C
ns son idée fixe. Il faut que l’esprit soit hospitalier pour tous les goûts , pour toutes les connaissances. Ne soyons jamais
ecueillons quelques pensées de Montesquieu : J’ai eu toute ma vie un goût décidé pour les ouvrages des anciens ; j’ai admir
es contre eux, mais j’ai toujours admiré les anciens. J’ai étudié mon goût , et j’ai examiné si ce n’était point un de ces go
. J’ai étudié mon goût, et j’ai examiné si ce n’était point un de ces goûts malades sur lesquels on ne doit faire aucun fond 
savoir. « Il eut l’art du style familier. Ceux qui le louent de sou goût confondent perpétuellement le goût et l’agrément.
amilier. Ceux qui le louent de sou goût confondent perpétuellement le goût et l’agrément. Il égayé, il éblouit ; c’est la mo
é, il éblouit ; c’est la mobilité de l’esprit qu’il flatte, et non le goût « Il entre souvent dans la poésie, mais il en s
er, et je ne l’ai jamais vu si plein. Je suis fâché de n’avoir pas de goût pour les beaux embarras ; à tout moment il s’en t
a fin du monde, c’est-à-dire se lamentait souvent sur la décadence du goût , de l’esprit et des arts. 1165. Ce trait, sous
mps (s’il est des rossignols encore) me ramène à la vie, et à quelque goût pour les muses. Mais quant à présent, elles m’ont
n leur donne pour maître. Dans les palais de Russie, où on a ce noble goût oriental pour le chant de Bulbul, on voit parfois
ont les lamentations d’une héroïne de roman, qui, née en Italie, a le goût des lettres, des arts, et se trouve condamnée par
à la liberté, à la religion, à la vérité, semblent rendre encore son goût plus pur et plus sévère; cet enchaînement de tabl
vérité, c’est ainsi qu’en général le gros du public juge de tout. Le goût est un don de Dieu fort rare. La langue qu’on par
usin aimait Corneille avec passion. 1792. Oui, il en est pour qui le goût n’est que du dégoût. Exemple ( ?) 1793. Pourquoi
pluriels ne sont pas à imiter. 1796. Il veut dire : qui n’a plus le goût de... 1797. Espérons-le. 1798. Nous avons la su
79 (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre X. Petits poèmes. »
eux qui ne sont pas nés, comme lui, avec cette simplicité ingénue, ce goût exquis, cette facilité qu’on voit dans ses ouvrag
Vous ne serez point maltraitée. Servant par ce moyen chacun selon son goût , Grâce à votre raison et grâce à ma folie,       
son partage : La modération est le trésor du sage. Il sait régler ses goûts , ses travaux, ses plaisirs, Mettre un but à sa co
duit tous. C’est elle qui, dans le même âge, Renouvelle cent fois nos goûts . Ainsi, pour peindre l’origine De nos caprices re
réduit à demander au poète de la sensibilité, de l’imagination et du goût  ; et, en effet, on conçoit qu’il n’y a pas pour u
l’ode monte plus haut que son début : mais aussi le poète, s’il a du goût , doit s’arrêter précisément à l’endroit où il com
ses diverses espèces. La forme de l’ode est différente suivant le goût des peuples où elle est en usage. Chez les Grecs,
80 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XVI. des qualités essentielles du style. — clarté, pureté  » pp. 217-229
uille l’amour-propre. Mais les esprits sains dédaigneront toujours ce goût des doctrines ésotériques, comme parlaient les an
s que le temps en a détournés. Mais là, comme ailleurs, je demande le goût et la circonspection. S’il est des pertes à regre
ridicule de galvaniser, en quelque sorte, des mots que la raison, le goût ou le sentiment de l’harmonie ont tués depuis lon
81 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Guizot. Né en 1787. » pp. 469-478
èmes. C’est de lui que date l’ère de la science proprement dite. » Le goût des spéculations générales, la profondeur et la g
ause qu’il devait faire triompher. Il était planteur de famille et de goût , et voué à ces intérêts, à ces habitudes, à cette
vos travaux, uniquement occupés de vous former à l’intelligence et au goût du beau et du vrai. Je vous en félicite et je vou
82 (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre IX. » pp. 98-101
aucoup de ces ouvrages du temps du cardinal de Richelieu  c’était son goût , ainsi que celui des Espagnols  il aimait qu’on c
du poids du ministère. Le Venceslas de Rotrou est entièrement dans ce goût , et toute cette histoire est fabuleuse… Un sujet
83 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXII. des figures. — figures par rapprochement d’idées semblables  » pp. 301-322
tilhomme en vacances !… » Le Chemin de traverse est en partie dans ce goût . Mais le sublime, le nec plus ultra du genre, c’e
près fleuris Qu’arrose la Seine…, ce qu’elle a fait de mieux, à mon goût . Ainsi, dans les Méditations sur l’Évangile de Bo
as de cet avis. Bien des métaphores tirées de l’ouïe, de l’odorat, du goût , des êtres inanimés et abstraits, ne peuvent se p
es, et court risque de tomber alors dans des allusions verbales qu’un goût difficile n’approuve pas toujours. Je n’aime pas
84 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre premier. Objet de l’Éloquence de la chaire. »
de croyance ou d’incrédulité. Combien de gens, en effet, qui, avec du goût et des lumières, et tout ce qu’il faut enfin pour
re une proscription qui tient au défaut de mœurs plus qu’au défaut de goût  ; et rappelons à la lecture et à l’admiration de
85 (1885) Morceaux choisis des classiques français, prose et vers, … pour la classe de rhétorique
é de l’instruction, facilitent le travail de la mémoire et donnent le goût et l’habitude de l’ordre et de la méthode ; par l
d’un moderne ; rapprochement fécond qui contient plus d’une leçon de goût et provoque la curiosité critique du lecteur. Cet
savoir à fond ce qu’il y a d’excellent, voilà ce qui fait l’homme de goût , l’homme bien élevé, ce que nos pères appelaient
chez le peuple qui a la prétention d’être l’arbitre de l’esprit et du goût littéraire. L’origine du mal est dans l’habitude
saisir ; mais une fois qu’on s’en préoccupe et qu’on s’y applique, le goût se forme ou s’épure, la délicatesse s’acquiert ou
opos de toutes les règles qui précèdent, tout excès est blâmable ; le goût , la mesure, le sentiment des nuances sont les qua
celui de mieux apprécier nos grands maîtres en les interprétant avec goût . Première partie. Genre épique et genre histor
ent anglais, paraît avoir été vertu familière à tout citoyen grec. Le goût et le talent de l’éloquence étaient innés chez ce
une sensibilité rapidement excitée et rapidement étouffée : enfin, le goût inné de tous les arts, avec des organes propres à
nt eu quelque part, si l’église où ils se réunissent n’est ornée avec goût et d’une manière pittoresque, si une musique harm
société brillante et légère de Marie-Antoinette ; constitutionnel par goût , roi absolu par habitude, et, s’il faut le dire,
esprit qui ne connaît que le droit et n’a pour la révolte pas plus de goût que pour la complaisance. Bientôt la digue allait
Il aima la force, non par le besoin qu’en a la faiblesse, mais par le goût qu’elle inspire à l’habileté qui sait la comprend
C’est un fort méchant plat que toute sa personne, Et qui gâte, à mon goût , tous les repas qu’il donne. PHILINTE. On fait as
epuis que dans sa tête il s’est mis d’être habile, Rien ne touche son goût , tant il est difficile ! Il veut voir des défauts
des idées vaines et puériles, qui ne servent point à perfectionner le goût et à nous rendre meilleurs ; nos pensées doivent
it sait se plier à tout ; On ne vit qu’à demi quand on n’a qu’un seul goût . Je plains tout être faible, aveugle en sa manie,
le précédent l’exemple d’étudier l’antiquité ; mais l’enthousiasme du goût remplaça pour eux l’idolâtrie de l’érudition. Éle
s d’Athènes ; ils choisissaient même parmi les Grecs ; ils avaient le goût et l’âme de Virgile. Bossuet, d’un génie plus vas
e et l’inspire ; la philosophie la règle, la réflexion la tempère, le goût la polit. Ces doctes harangues, préparées avec ar
de voir un auteur, et on trouve un homme. Au lieu que ceux qui ont le goût bon, et qui en voyant un livre croient trouver un
pensée, cette pureté, cette précision de langage, cette perfection de goût auxquelles arrivent, après bien du temps et des e
in des sociétés, où l’invasion du luxe avec toutes ses recherches, le goût toujours croissant des jouissances sensuelles, le
u’il commença à travailler. Quel désordre ! quelle irrégularité ! Nul goût , nulle connaissance des véritables beautés du thé
insi forts par le nombre, et vantés en tous lieux, Les corrupteurs du goût en paraissent les dieux. Honneurs, richesse, empl
s. Oh ! malheureux l’auteur dont la plume élégante Se montre encor du goût sage et fidèle amante ; Qui, rempli d’une noble e
son savoir. Il eut l’art du style familier. Ceux qui le louent de son goût confondent perpétuellement le goût de l’agrément.
amilier. Ceux qui le louent de son goût confondent perpétuellement le goût de l’agrément. Il égaye, il éblouit, c’est la mob
ye, il éblouit, c’est la mobilité de l’esprit qu’il flatte, et non le goût . Il entre souvent dans la poésie, mais il en sort
escendez aussi vite que vous étiez monté. Ajoutez les vicissitudes du goût du public, le besoin de la nouveauté, l’habitude
quand il se montre homme de génie. Villemain 89. Le Temple du Goût On nous fit voir ensuite la bibliothèque de c
avait conservé la naïveté de son caractère, et qui, dans le Temple du Goût , joignait un sentiment éclairé à cet heureux et s
, à la liberté à la religion, à la vérité, semblent rendre encore son goût plus pur et plus sévère ; cet enchaînement de tab
le beau et aimer le bien. S. de Sacy 90. Le nouveau Temple du Goût Le Temple du Goût, je le crois, est à refaire
en. S. de Sacy 90. Le nouveau Temple du Goût Le Temple du Goût , je le crois, est à refaire ; mais en le rebâtiss
son groupe préféré ; car il faut choisir, et la première condition du goût , après avoir tout compris, est de ne pas voyager
s’asseoir une fois et de se fixer. Rien ne blase et n’éteint plus le goût que les voyages sans fin ; l’esprit poétique n’es
la mesure de l’approbation qu’on donne à cette pièce, c’est celle du goût et de l’attention. J’en fus charmée, et le maréch
ie de courir dès qu’il se repose, et qu’il pense avoir perdu tous les goûts qu’il a rassasiés. Mais cette obscurité épaisse q
ier ne pâlit auprès de son laurier ? Tracés par le génie, aux lois du goût fidèles, Leurs, monuments détruits nous servent d
e, c’est la société qui convient à ce jeune âge, à ses pensées, à ses goûts , au développement de toutes ses facultés. Il joui
il a besoin d’avoir son champ, qu’il cultive, plante, embellit à son goût , enclôt de limites, qu’il espère livrer à ses des
t d’élever la pensée. Défendez-vous de la maladie de votre siècle, ce goût fatal de la vie commode, incompatible avec toute
exprimer la joie que j’eus de voir qu’il avait pris vraiment tant de goût et de plaisir à mon improvisation. « Au reste, ce
86 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Deuxième partie. Préceptes des genres. — Chapitre troisième. Du discours. »
ction, il faut posséder les connaissances nécessaires pour diriger le goût , qui fait apprécier à leur valeur les beautés de
ante qui fait oublier le poète, et fixe l’attention sur sa pensée. Le goût et l’habitude auront bientôt indiqué la place où
plus expressif, et son commencement et sa fin demeurent abandonnés au goût de l’élève. [Modèle d’exercices avec figurines
ntre les membres de la proposition. Quand la césure est employée avec goût , elle produit de véritables beautés : L’univers
est l’effet que doit faire toute césure. Si la césure est placée sans goût pour le simple besoin de la phrase, pour obtenir
forment pas une rime. — Exploit ne rime pas avec bois, courroux avec goût , trépas avec état, etc. 6. Un mot composé ne rim
vers de différentes mesures, et que les rimes sont mêlées suivant le goût ou le caprice du poète. 6. L’assemblage de deux v
ndriez alors la partie pour le tout, et cette synecdoque ne serait du goût de personne. Aussi dans vos traités de rhétorique
87 (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE III. De la disposition des mots qui composent le discours. » pp. 78-143
s-imparfaite des règles générales que nous venons d’exposer. C'est au goût sûr et aux oreilles délicates de maîtres savants
es partes. Cæs. Toute la Gaule est divisée en trois parties. C'est au goût juste et aux oreilles délicates de juger quand ce
…… Tuaque exspectata parenti Vicit iter durum pietas… C'est avec un goût parfaitement religieux, avec des sentiments vraim
L'épithète purpureus, qui commence le premier vers, est choisie avec goût  ; elle a rapport au sang qui jaillit du cœur d’ E
illa per alta. Cette circonstance du calme de la mer est choisie avec goût  ; elle fait mieux ressortir les mouvements des de
qui se déroulent sur la plaine liquide… Le mot angues est choisi avec goût , ainsi que les mots serpens et dracones qui se tr
ec violence, corripiunt. Spirisque ligant ingentibus. C'est avec un goût infini que le vers s’arrête à ce mot ingentibus,
décroître selon les circonstances ; ils les varient de manière que le goût soit satisfait ; ils facilitent l’action du décla
88 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Précis des quatre âges de la Littérature. »
eunes Romains qui les entendirent, furent ravis de leur éloquence. Le goût de cet art merveilleux s’empara de tous les espri
s chefs-d’œuvre en tous les genres. Ce siècle des lumières et du vrai goût n’eut presque rien à envier aux beaux siècles d’A
89 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Notions préliminaires. »
is pas. J’accablais mon esprit de trop de nourriture ; À prévenir mon goût j’épuisai tous mes soins : Mais mon goût s’émouss
nourriture ; À prévenir mon goût j’épuisai tous mes soins : Mais mon goût s’émoussait en fuyant la nature, Il n’est de vrai
imagination brûlante, d’un génie de feu, mais toujours dirigé par le goût . Ce sont les pensées les plus nobles et les plus
illeurs, pourvu que, puisque, de sorte que, etc. Cependant l’homme de goût trouve quelquefois l’art de les embellir et d’en
90 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XII. Abrégé des règles de la versification française. »
rime, qu’il tendrait à faire disparaître ; il choque l’oreille et le goût  : tel est ce vers : Consultons un devin, un prêt
isante quand il y a conformité de son, mais non d’articulation. Ex. : goût , tout ; rage, partage ; faveur, langueur. La rime
éviter les inversions forcées, obscures, qui choquent l’oreille et le goût , comme les suivantes : Je n’ai pu de mon fils co
91 (1867) Rhétorique nouvelle « Introduction » pp. 2-33
le vous expliquera ma pensée. Les Grecs du mont Athos ont conservé le goût de la peinture. Ils ont parmi eux des artistes do
ouvenir affaibli des agitations de votre cœur. Ainsi se modifient les goûts des sociétés aux différents degrés de leur enfanc
moi les étonnantes modifications que les mœurs ont apportées dans nos goûts littéraires. L’épopée est morte ; la tragédie ant
92 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section deuxième. La Tribune du Barreau. — Chapitre VI. D’Aguesseau et Séguier. »
i défiguraient alors l’éloquence, et trace, à ce sujet, les règles du goût le plus sur, et de la critique la plus exercée.
Il s’agissait, dans ce réquisitoire, d’une foule d’ouvrages, dont le goût et la morale ont fait justice depuis longtemps.
93 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — La Rochefoucauld. (1613-1680.) » pp. 15-19
de ce grand seigneur ne l’eût pas sauvé de l’oubli ; mais il avait le goût de l’observation, et le petit volume des Maximes
nterrompre, on doit au contraire entrer dans leur esprit et dans leur goût , montrer qu’on les entend, louer ce qu’ils disent
94 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Nisard Né en 1806 » pp. 296-300
t soutenue pendant vingt-cinq années d’études. Au lieu de flatter les goûts dominants qui récompensent leurs courtisans par l
iger, à féconder sûrement les esprits ; nul ne forme plus sûrement le goût par la ferveur de ses convictions persuasives. Nu
95 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Racine, 1639-1699 » pp. 150-154
e allie la force à la grâce, mais ses hardiesses n’effrayent point le goût . Racine appartient à la famille des génies studie
u’il commença à travailler. Quel désordre ! quelle irrégularité ! Nul goût , nulle connaissance des véritables beautés du thé
96 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Première partie - Préceptes généraux ou De la composition littéraire. — Chapitre troisième. De l’élocution. »
ture. Chacun est libre de le suivre en se conformant aux préceptes de goût qui régissent d’une part le style en général, et
mie disparaître. En effet, détestable se rapporte aux sensations, aux goûts  : cette musique est détestable ; abominable, aux
ouvenir d’une idée analogue existant dans les coutumes, les mœurs, le goût , le langage, les faits, etc., etc. Soit que l’ana
u caractère des gascons, qui passent pour vaniteux et hâbleurs, 2° au goût prononcé des normands pour la chicane. Une meute
e a l’art de placer à propos ; mais l’emploi de cette figure exige du goût , l’étude des situations et le sentiment des conve
bonne composition qu’à ces parterres disposés symétriquement et avec goût . Les bouquets de fleurs sont séparés entr’eux par
dit que leur emploi multiplié était un signe de la dégénérescence du goût . Cette pensée quoique exagérée contient un sens p
s et de les réserver pour les occasions indiquées par la nature et le goût . 5° Les figures doivent naître du sujet, dont ell
n restreindre trop remploi en exposant les réflexions précédentes. Le goût sera le premier guide, il les placera il propos ;
’hui regardé comme bas ; il faut sur ce point consulter l’usage et le goût . Remarquons qu’une pensée basse peut être relevée
nant du classique et du romantique, et qui satisferait les progrès du goût et le sentiment religieux. C’est une idée que je
ents et la cadence des phrases, et qu’il décide enfin, en appelant le goût à son aide, quelle est la manière la plus propre
otre temps en voulant écrire malgré Minerve. Prenez un livre de votre goût , lisez quelque beau passage ; cela éveillera votr
97 (1845) Les auteurs latins expliqués... Horace. Art poétique pp. -72
ns les bois, un sanglier dans les flots. Ainsi, faute de talent et de goût , on n’évite un défaut, que pour tomber dans un vi
son style, l’auteur d’un poëme que le public attend, doit montrer un goût sévère à l’égard des mots qu’il emploie. Le secre
s poëmes faits à la hâte et sans corrections, essais imprudents qu’un goût sévère n’a pas dix fois retouchés. Démocrite a rê
ce qui forme et nourrit son talent, ce que l’usage permet, ce que le goût réprouve ; je dirai où mène le génie, où précipit
ous, l’aîné des Pisons, vous dont les leçons d’un père développent le goût précoce et les talents naturels, écoutez et reten
sirs, 469et prompt à quitter 470les choses qu’il a aimées. 471 Ces goûts étant changés, 472l’âge viril et le caractère vi
était l’ami intime d’Horace. Il avait deux fils qui partageaient son goût prononcé pour les belles-lettres, et qui, comme l
que soit l’étandue du poëme. N’importe le genre où l’on s’exerce, le goût , ce goût sévère, qui sait en prendre et en laisse
l’étandue du poëme. N’importe le genre où l’on s’exerce, le goût, ce goût sévère, qui sait en prendre et en laisser (hoc am
sévère, qui sait en prendre et en laisser (hoc amet, hoc sernat), le goût est la première loi de l’écrivain : Le style le
sion de la poésie : tout cela, exposé sans prétention par un homme de goût qui cause avec entraînement, avec verve, mais qui
98 (1825) Rhétorique française, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes pp. -433
s dans l’étude des belles-lettres, à former leur discernement et leur goût , je n’ai eu en vue que cette fin dans les applica
former à la lecture à haute voix. Le talent de lire avec grâce, avec goût , avec intérêt ; l’art de donner à ce qu’on lit le
reste, la grande règle est de s’accommoder au caractère, au génie, au goût de l’auditoire à qui on s’adresse, et de prendre
e, le rang, la profession, le caractère, les mœrs, les habitudes, les goûts , les passions et autres attributs semblables. La
à satisfaire le jugement. Sans cette justesse il n’y a ni talent, ni goût en littérature. Boileau, le poëte de la raison, a
rler ; une logique propre à diriger et à former le discernement et le goût , relativement aux matières littéraires. Notre âm
scours oratoire. L’enthymème est très-bien assorti à la nature et au goût de l’éloquence ; aussi Aristote (Rh. l. I, c. 2.)
équent la seconde : l’ordre est souvent renversé dans les ouvrages de goût . On présente d’abord la proposition à prouver, et
de ce qui sera, voire (même) quand nous ne serons plus. » C’est son goût et son jugement que l’écrivain doit consulter sur
et très-propre à figurer dans les discours et les autres ouvrages de goût , c’est le dilemme1. Définition du dilemme. Le d
s les yeux, quand il compose ses discours, afin de les accommoder aux goûts et aux inclinations de ceux qui l’écoutent. Mani
ries et ses bons mots de ce sel fin et délicat qui est tout-à-fait du goût attique. » (Orat., n. 88 et 89.) Cicéron, en per
narration oratoire. En général, la narration doit se traiter dans le goût du genre auquel elle appartient. Sa beauté dans l
e l’immortalité. Si les ouvrages qui les contiennent sont écrits sans goût , sans noblesse et sans génie, ils périront ; parc
’un style relevé, quelques traits de ce familier, de les choisir avec goût , et de les placer à propos. Ce mélange a trois av
rivains ont blâmé l’affectation. Cette affectation d’esprit était le goût du temps de Balzac et de Voiture. Racine, Boileau
délicats, et obscurs pour avoir eu envie d’être vifs. » (Essai sur le goût .) « Il y en a, dit excellemment Pascal, qui mas
fulmina illa, nisi numeris contorta ferrentur. (Orat., n. 231.) Le goût du nombre et de l’harmonie est naturel à l’homme.
ombre et de l’harmonie est naturel à l’homme. Il y a dans l’homme un goût naturel qui le rend sensible au nombre et à la ca
ériode sa cadence. Nos écrivains doués d’une oreille sensible et d’un goût sûr et délicat, ont su trouver au besoin dans cet
de facilité ; comme aussi chaque pensée et chaque sentiment attend du goût de celui qui l’emploie l’expression qui lui est p
nnantes. Mais pour le petit nombre de ceux dont la tête est ferme, le goût délicat et le sens exquis, et qui comptent pour p
ui pardonnerait-on d’employer les formes triviales d’une diction sans goût , ignoble ou barbare ? Il y a un milieu entre un s
tes modulations, toujours enchaînant l’une à l’autre avec art et avec goût . C’est ce que doit faire l’écrivain ; mais c’est
de beaucoup de sociétés ; c’est celui des gens instruits, des gens de goût , des bons auteurs. « J’appelle usage dans les lan
, L’esprit est souvent la dupe du cœur ; s’il eût dit, L’amour, le goût que nous avons pour une chose, nous la fait souve
ouvoir des grâces, sinon par cette conformité qu’elles ont avec notre goût naturel ? Pourquoi tel groupe est-il pittoresque
aire un bel effet dans le discours. Ellipse. L’ellipse supprime par goût des mots dont le grammatical aurait besoin. Je t
? que faire ? Voilà une ellipse. Pléonasme. Le pléonasme ajoute par goût , ce que la grammaire rejette comme superflu : j’a
s sont tellement fondues dans le style, qu’elles ne blessent point le goût le plus sévère. Massillon a dit : « Le juste peut
; il est riche et non point chargé. C’est l’abondance du génie que le goût ménage et répand. Allégorie. La métaphore conti
fiques, dans l’histoire, dans la fable, etc. ; mais le jugement et le goût doivent présider au choix qu’on en veut faire. M
e vous, et qui, cependant, font du salut la principale affaire. Votre goût pour le plaisir ? Le plaisir est le premier pench
oir profiter de votre conseil ! O qu’il a eu tort de n’avoir point de goût pour votre philosophie ! Il a eu la folie de trio
ent seules apprendre aux jeunes gens à employer avec jugement et avec goût ces figures dont nous avons donné la définition e
ut pas prodiguer les figures à tout propos : il y aurait un défaut de goût à surcharger une étoffe de broderies. Il faut qu’
principe même de l’amour. Les muses sont des abeilles volages ; Leur goût voltige, il fuit les longs ouvrages ; Et ne pren
nriade, Cinna, Athalie, Zaïre, ne peuvent être soupçonnées d’avoir un goût ennemi des longs ouvrages. La pensée de ces vers
es entrailles ; et tout cela pour dire un rossignol. » (Ibid., au mot goût .) Que dirait Voltaire aujourd’hui que certains é
un ouvrage badin ou dans la conversation familière. Boileau blâme le goût des pointes dans les premiers écrivains de notre
. Écoutons sur cet article délicat un auteur qui sait écrire avec un goût également pur en vers et en prose. Il est, dit-il
entir l’utilité en ces termes : « Les élèves, dit-il, se formeront le goût de bonne heure ; leur mémoire leur fournira sans
annit l’affectation que lui communiquent souvent les provinciaux sans goût qui veulent se l’approprier. L’accent grammatica
la moindre partie ; tout ce qu’ils peuvent faire, c’est d’éclairer le goût et d’indiquer au génie la route dont il ne peut s
es éclairés. Il ne faut lire que l’excellent, jusqu’à ce qu’on ait le goût saint et sûr, de manière à ne plus craindre qu’il
n’est pas copier. En méditant les modèles, c’est leur esprit et leur goût que nous devons faire passer en nous-mêmes, de ma
able. Il faut éviter les sons durs. Du nombre oratoire. Son effet. Le goût du nombre et de l’harmonie est naturel à l’homme.
99 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre second. Définition et devoir de la Rhétorique. — Histoire abrégée de l’Éloquence chez les anciens et chez les modernes. — Chapitre II. De l’Éloquence chez les Grecs. »
autres. Athènes ne tarda pas à se distinguer au milieu d’eux, par son goût pour tous les beaux-arts, et pour l’éloquence en
des Grecs : les rhéteurs et les sophistes achevèrent de corrompre le goût , et la Grèce esclave cessa de compter des grands
100 (1868) Morceaux choisis des écrivains contemporains à l’usage des classes supérieurs de l’enseignement classique et spécial. Prose et poésie
s précédents recueils de M. Léon Feugère ont presque consacrée. Notre goût personnel s’accordait en cela avec notre respect
s de l’admiration est une œuvre meilleure que d’éveiller chez elle le goût de la critique et le stérile plaisir d’un ingénie
doit être, selon nous, de se rendre bientôt inutiles en inspirant le goût des lectures d’ensemble. On pourra sans doute reg
u’on y retrouvât quelque chose de cette pureté et de cette fermeté de goût qui distinguent ses ouvrages. Ce serait à sa mémo
ureuse et sans contrainte au milieu de tous les plaisirs que donne le goût des lettres et des arts, éprouva toutes les trist
tes et nuancées pour préparer les grands effets, ne sont point de mon goût . On n’arrive point au sublime par degrés ; des di
théniens un instinct aveugle, mais un sentiment éclairé, fondé sur ce goût du beau dans tous les genres que le ciel leur ava
ire, comme les proverbes de l’héroïsme français ! C’est à peine si le goût pourrait relever çà et là quelque recherche dans
avaient une ambition commune, celle d’entretenir dans la jeunesse le goût des études, la passion du beau et l’enthousiasme
turité n’empruntait à la jeunesse qu’une grâce de plus, la fermeté du goût unie au charme de l’expression, la nouveauté enfi
verve étincelante que réglait sans l’affaiblir la sévère pureté d’un goût exquis, cette élévation de jugement, ces richesse
rs nous lui appliquerions ce que lui-même a dit de Quintilien : « Son goût le fait juge des écrivains supérieurs, son style
ection du style. En général, un grand écrivain, dans les questions de goût , a pour type involontaire son propre talent. Les
jet ; et on le cite encore aujourd’hui comme une règle universelle de goût . Ce n’est cependant que la confidence un peu appr
ce ne s’adresse qu’au petit nombre de ceux dont la tête est ferme, le goût délicat et exquis, et qui « comme vous, dit-il à
nement le cynisme des temps grossiers, c’est un bon préjugé auquel le goût et la vérité gagneront. « Le style est la physion
, ayant plus de dignité dans les manières que de délicatesse dans les goûts , plus de bonté que d’émotion, toutes ces nuances
ecque164. Il est resté d’elle des pages élégantes, ingénieuses, où le goût français, qu’elle avait appris de son mari, est a
nier, l’aîné des deux frères, fut placé dans un collège de Paris. Son goût vif pour les arts, son instinct de l’antiquité, c
e du bien et du mal ; Hilpéric, l’homme de race barbare qui prend les goûts de la civilisation et se polit à l’extérieur sans
osophique. Il se mêla peu au mouvement politique de notre époque : le goût de la méditation, de l’étude silencieuse de soi-m
théâtre de Shakespeare, en le ramenant aux scrupuleuses exigences du goût français formé à la sévère école de Corneille et
eth, Othello, Telle était à cette époque l’illusion et la timidité du goût public, que les pièces de Ducis réussirent par le
coups : Même sort nous unit, même lien nous rassemble. Avec les mêmes goûts nous vieillissons ensemble. Le ciel, qui de si pr
e la recherche du joli et de l’ingénieux, et ce qui plaisait alors au goût public c’était l’art secondaire d’embellir les ob
oiseaux étaient emprisonnés dans de riches volières, et en un mot le goût de la villégiature s’appelait l’amour de la campa
honneurs avec un habile désintéressement, que ne démentaient pas ses goûts simples et sa vie retirée. Il avait pris pour dev
he (1835) fut de la part de C. Delavigne un essai plus aventureux. Le goût résiste à voir dans Philippe II et Charles-Quint
oient les privilèges et les droits du génie, il ne saurait imposer au goût éclairé cette forme nouvelle et étrange d’une poé
mieux compris ; la connaissance des littératures étrangères rendit le goût moins timide et plus impartial ; enfin, la barriè
ves, semblait avoir atteint la limite extrême du drame romantique. Le goût public, effrayé et presque blessé de cet excès de
if attrait à sa conversation. Faut-il s’étonner qu’elle ait eu peu de goût pour les hommes de génie taciturnes ? 29. On pou
rapprochement inattendu étonne un peu l’esprit et ne satisfait pas un goût sévère. 45. Le Génie du christianisme est trop r
la statuaire, qui éloigne de l’esprit toute image offensante pour le goût . 70. M. de Chateaubriand a imité dans ce récit
uleurs physiques ; il fait lui-même à ce sujet une remarque pleine de goût  : « Il eût été aisé de développer les particulari
e repousse la bienséance peuvent trouver place dans le discours. » Le goût français est sur ce point plus facile à inquiéter
s. » Le goût français est sur ce point plus facile à inquiéter que le goût des Romains : Le latin, dans les mots, brave l’h
n Histoire de la littérature française, M. Démogeot en a traduit avec goût quelques fragments (V, ch. vii). 225. Flèches co
te dans la mer près de Tarente. 310. Ce parterre de fleurs est d’un goût moderne. Le vieillard de Virgile ne cultive que d
ntômes allégoriques. Ce mélange du réel et du fantastique surprend le goût . 334. Pourquoi la rage ? C’est là une de ces exp
pso quod effigies eorum non visebantur (Annales, III, 76). Mais votre goût vous avertit que cette expression provoquaient la
376. Épithète malheureuse qui amène une alliance de mois contraire au goût . 377. Ce Pison, beau-père de César, avait été l’
dence Tes flots harmonieux. 415. On relèvera chez C. Delavigne le goût de la périphrase, qui le rattache à l’école class
437. La croix de la Légion d’honneur. 438. Cette strophe est d’un goût bien douteux ; chez M. V. Hugo, la première expre
. 439. Cette opposition d’une admirable beauté rachète les fautes de goût que la critique pourrait relever dans les vers pr
première partie est pleine de grâce et de fraîcheur ; nulle faute de goût ne vient contrarier notre admiration. 443. La p
/ 283