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1 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre premier. Division générale. »
deux moyens, l’inspiration et l’imagination. § II. Inspiration et génie . L’inspiration est une émotion profonde et mom
’est accordé qu’à des natures d’élite. L’inspiration est l’apanage du génie . Quand l’inspiration s’empare du génie, dans son
L’inspiration est l’apanage du génie. Quand l’inspiration s’empare du génie , dans son délire fécond et sublime, l’homme sent
ensée par des œuvres : il crée, il devient réellement poète. Ainsi le génie peut se manifester sous plusieurs formes, dans le
Sophocle, Michel-Ange, Raphaël, Bossuet, Napoléon, sont des hommes de génie , et en même temps des poètes inspirés. Un homme d
es hommes de génie, et en même temps des poètes inspirés. Un homme de génie est donc essentiellement créateur. Mais autant le
de génie est donc essentiellement créateur. Mais autant les hommes de génie sont rares, autant l’inspiration du ciel visite r
e sont rares, autant l’inspiration du ciel visite rarement l’homme de génie lui-même ; il a ses moments d’enthousiasme, comme
du feu qui me brûle, Je l’irrite en le combattant, Et la lave de mon génie Déborde en torrents d’harmonie, Et me consume en
en torrents d’harmonie, Et me consume en s’échappant. Lamartine. Le génie peut être inspiré par différentes causes : tantôt
Elle n’est pas, comme l’inspiration, l’apanage exclusif des hommes de génie  ; elle existe aussi, quoique à un degré moins éle
à devenir créatrice : elle est l’indice non équivoque du talent ou du génie . Appliquée à la littérature ou aux arts, elle pro
. L’inspiration et l’imagination sont les deux éléments essentiels du génie poétique : la première, divine et toute puissante
core à donner un caractère plus vigoureux, plus original aux élans du génie . La difficulté même d’encadrer sa pensée dans la
ration fortifie la pensée, et prépare chez les hommes de talent ou de génie l’explosion des idées les plus heureuses, en même
2 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre VI. Analyse du discours sur l’esprit philosophique, par le P. Guénard. »
e premier trait que j’en vois sortir, c’est l’esprit de réflexion, le génie d’observation ; caractère plus grand et plus sing
, mais qu’il ne saurait ni donner, ni suppléer par lui-même. Voilà le génie qui créa les sciences ; et lui seul pourra les en
de connaissances réfléchies et combinées. Il n’appartient donc qu’aux génies inventeurs et toujours pensants d’ajouter à ce tr
ue secouer, pour ainsi dire, et tourmenter les vérités que les grands génies vont chercher au fond des abîmes : ils ont un art
coup muets, quand il s’agit de trouver une seule idée nouvelle. » Au génie de réflexions, comme à son principe, doit se rapp
nt absurdes de l’école, l’esprit des corps avec tous ses préjugés, le génie des sectes avec toutes ses extravagances, se perp
u’il trace de ce père de la philosophie : « Enfin parut en France un génie puissant et hardi qui entreprit de secouer le jou
des il tira presque toutes les sciences du chaos ; et, par un coup de génie plus grand encore, il montra le secours mutuel qu
un homme de caractère, un homme qui osât conjurer tout seul, avec son génie , contre les anciens tyrans de la raison ; qui osâ
ous les ouvrages marqués au coin de la vraie philosophie : je sens un génie supérieur qui m’enlève au-dessus de ma sphère ; e
e multiplie et devient plus grand qu’il n’était. Les philosophes d’un génie vulgaire sont toujours noyés dans les détails : i
’infini, et ne pouvoir jamais se rapprocher. Il n’appartient qu’à ces génies rapides qui s’élancent tout d’un coup aux premièr
losophie avec la la poésie et l’éloquence ! « Si j’osais dire que le génie des beaux-arts est tellement ennemi de l’esprit p
losophique n’éteigne, ou du moins n’amortisse en vous le feu sacré du génie . Sans cesse il vient accuser de témérité, et lier
3 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Notions préliminaires » pp. 2-15
facultés ou puissances de l’âme. Parmi ces facultés, nous citerons le génie ou à son défaut le talent, la sensibilité, l’imag
’imagination, la mémoire, le jugement et le goût. 5. Qu’est-ce que le génie  ? Le génie est le don d’inventer et d’exécuter d
, la mémoire, le jugement et le goût. 5. Qu’est-ce que le génie ? Le génie est le don d’inventer et d’exécuter d’une manière
nce qui découvre de nouveaux rapports entre les objets. Les hommes de génie devancent les autres esprits dans la carrière des
vivement et plus parfaitement les choses. Les rapports que trouve le génie doivent être justes et naturels, c’est-à-dire êtr
reuse aux idées que l’on exprime et aux sujets que l’on traite. Si le génie est une illumination soudaine qui brille et dispa
ment dans les détails et qui brille par l’habileté de l’exécution. Le génie et le talent sont le produit des autres facultés
nature, elle devient créatrice ; et c’est alors qu’elle appartient au génie . 9. Qu’est-ce que la mémoire ? La mémoire est la
s hommes, c’est-à-dire dans les sujets les plus nobles où s’exerce le génie , on ne peut ni bien sentir, ni bien décrire, si l
et toujours enchanté. Si nous voulons maintenant comparer le goût au génie , nous dirons que le génie est la faculté de créer
nous voulons maintenant comparer le goût au génie, nous dirons que le génie est la faculté de créer, d’inventer, tandis que l
utiles. Elles aident l’esprit dans le choix du sujet, soutiennent le génie dans la création du plan, le guident dans sa marc
es firent, et ainsi on en a fait de siècle en siècle, à mesure que le génie de l’homme a perfectionné l’éloquence, la poésie
4 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Chapitre II. Moyens de se préparer à la composition. »
a société, dans la lecture, dans l’étude ; il n’y a que les hommes de génie qui créent véritablement, et les hommes de génie
a que les hommes de génie qui créent véritablement, et les hommes de génie sont rares. Les premiers essais de composition d’
 ; il faut reproduire non seulement le sens des idées, mais encore le génie de l’écrivain, la couleur de sa pensée et de son
n à cette maturité de jugement qui est le triomphe du bon goût. « Le génie enfante, dit Chateaubriand, le goût conserve. Le
ante, dit Chateaubriand, le goût conserve. Le goût est le bon sens du génie  ; sans le goût, le génie n’est qu’une sublime fol
le goût conserve. Le goût est le bon sens du génie ; sans le goût, le génie n’est qu’une sublime folie. » Le goût a donc bes
critique est nécessaire aux progrès du talent. § V. Du talent, du génie . Le talent est une aptitude particulière de l’
oltaire en est un exemple. Il ne faut pas confondre le talent avec le génie . Le génie est le talent porté à sa plus haute pui
est un exemple. Il ne faut pas confondre le talent avec le génie. Le génie est le talent porté à sa plus haute puissance. C’
e peut le perfectionner et le polir, mais non le donner. Le propre du génie , c’est de créer, de produire des œuvres originale
ais il ne dépasse jamais certaines bornes Me la condition humaine. Le génie , au contraire, a une marche indépendante : il écl
l’idéal, et nous transportent d’admiration. Mais cette inspiration du génie , sorte d’exaltation mystérieuse et puissante, ne
érieuse et puissante, ne peut être que momentanée ; voilà pourquoi le génie s’élève et s’abaisse tour à tour : Corneille nous
5 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Sainte-Beuve. Né en 1804. » pp. 566-577
it que présenter le miroir où s’est reflétée l’image. Son talent, son génie propre consistent à dégager la substance morale d
eureux disciple : C’est le bon sens, la raison qui fait tout, Vertu, génie , esprit, talent et goût, Qu’est-ce vertu ? raison
finement s’exprime ; Le goût n’est rien qu’un bon sens délicat, Et le génie est la raison sublime. En faisant ces vers, il p
en abuse, et que si la raison, par exemple, peut se confondre avec le génie poétique, et ne faire qu’un avec lui dans une épî
lui dans une épître morale, elle ne saurait être la même chose que ce génie si diversement créateur dans l’expression des pas
ore les meilleurs et les plus grands : demandez-le plutôt à ces mâles génies vraiment nés immortels, et perpétuellement floris
tre les dignes ; chacun y serait à sa place, depuis le plus libre des génies créateurs, et le plus grand des classiques sans l
généreux pousse aux nouvelles et incessantes conquêtes de l’art et du génie , et qu’impatiente, qu’ennuie à la fin cet éternel
ousiasme de ce côté n’aille pas mourir, — ce serait une diminution du génie humain lui-même ; — non un enthousiasme crédule,
ui porte dans l’ordre des lettres le titre de talent et même celui de génie . Les admirations contemporaines les plus unanimes
consécration des monuments accomplis. Sans doute quelques pèlerins du génie , comme Byron les appelle, viennent encore et jusq
la voix unanime du public. C’est le propre des plus grandes œuvres du génie en tout genre qu’à la première vue on est général
6 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Cousin, 1792-1867 » pp. 492-503
cherches savantes, et appliqué une critique éloquente aux plus grands génies de la philosophie ancienne et moderne. Ses œuvres
it enfin trouvée et fixée, pour ne plus relever que d’elle-même et du génie national, au commencement du dix-septième siècle.
est permis de le dire, l’écrivain dans Descartes a moins d’art que de génie  ; et en prose c’est Pascal qui doit être considér
nt constituée, que, sans fléchir, elle peut recevoir l’impression des génies les plus divers. Les saillies étincelantes de mad
eprésentant de l’esprit français à cette époque. Ni son temps, ni son génie ne le destinaient à la poésie ; aussi n’a-t-il ex
e savante. Il ne s’agit point de la forcer d’obéir contre nature à un génie étranger ; il s’agit de lui rapprendre en quelque
ie étranger ; il s’agit de lui rapprendre en quelque sorte son propre génie . On avait bien porté l’analyse dans la mâle synth
mme les maîtresses pièces, les deux grands mobiles, les ailes même du génie de Rousseau ; elles n’ont pu déployer impunément
ce y est la parure de la force, et la solidité l’essence même de leur génie . Voilà les maîtres vers lesquels il faut sans ces
les grands sentiments et les grandes pensées, ces foyers immortels du génie des écrivains et des artistes, aussi bien que de
e qui ne la défigure point et qui l’agrandisse. Cette magie, c’est le génie même de l’art. Il nous enlève1 aux misères qui no
7 (1845) Leçons de rhétorique et de belles-lettres. Tome II (3e éd.)
vait faire mécaniquement un orateur d’un homme absolument dépourvu de génie . Ils donnaient des recettes pour composer des dis
parties de l’éloquence, les règles n’ont pas pour but de suppléer au génie , mais seulement de le diriger, de l’aider dans le
èle parfait, car Cicéron devait s’arrêter là, mais l’abondance de son génie l’emporta trop loin. Ce n’est pas assez pour lui
ot, il est bien rare qu’il ait plus d’une syllabe ainsi accentuée. Le génie de la langue exige qu’on la marque en appuyant un
a simplicité a son éloquence comme le pathétique et le sublime, et le génie qui n’a pas la force de s’élever à leur hauteur,
il est certain que l’étude contribue bien plus au perfectionnement du génie naturel de l’orateur qu’à celui du poète. Je veux
tiles secours de l’art, cependant un poète, par la seule force de son génie , s’élèvera à une hauteur que ne pourra jamais att
à son style ou à sa composition. Une imitation trop servile éteint le génie , ou plutôt en décèle le dénuement. Mais en même t
ou plutôt en décèle le dénuement. Mais en même temps, il n’est pas de génie si original qui, soit pour le style, soit pour la
ible de faire à cet égard, c’est d’éclairer le goût, et d’indiquer au génie la route dont il ne peut s’écarter sans danger. A
té les fondements de tout ce que l’on a écrit depuis sur ce sujet. Ce génie étonnant et vaste, qui fait tant d’honneur à la n
teurs, que les écrivains et les artistes les plus distingués par leur génie et leurs talents parurent en grand nombre à certa
mble avoir déployé une force productive extraordinaire, et répandu le génie et les talents avec une véritable profusion. L’on
air, le climat et les autres causes naturelles peuvent exercer sur le génie . Quoi qu’il en soit, c’est un fait bien certain q
, et ont vu naître un bien plus grand nombre de belles productions du génie . Les savants n’ont porté ces siècles heureux qu’a
qu’elle doit porter sur des genres d’écrits et sur des productions de génies bien différents. Mais ceux qui aiment à faire ces
u’il fût incertain lequel d’Aristote ou de Newton était un plus grand génie , il est du moins constant que la philosophie du s
s et les modernes. Quelque supériorité que nous puissions accorder au génie des anciens, cependant les modernes l’emportent d
s temps antérieurs. À de certains intervalles se sont élevés quelques génies heureux, doués à la fois du don de perfectionner
inaire fera faire plus de progrès à la science, que ne le pourrait un génie supérieur à qui les matériaux manqueraient. Ainsi
ussi loin que l’on serait d’abord tenté de le croire. Car la force du génie qui se trouve d’un côté l’emporte sans peine, au
le monde en vieillissant a acquis plus de science et d’expérience, le génie déployait dans sa jeunesse plus de vigueur, plus
à quelques exceptions ; car, pour le feu poétique et l’originalité du génie , Milton et Shakspeare ne le cèdent à aucun poète
ns présentèrent quelques circonstances très favorables aux efforts du génie . L’instruction était alors beaucoup plus rare et
espects qui sont la noble récompense et le véritable encouragement du génie . Hérodote, aux jeux Olympiques, lisait son Histoi
nt sur ceux que les mœurs des temps modernes permettent d’accorder au génie  ! Parmi nous l’art d’écrire est regardé comme un
interrompt le cours de notre éducation littéraire. Voilà pourquoi les génies médiocres ont pu tout essayer ; mais il n’a été d
tous les genres sont plus nuisibles que favorables aux productions du génie . « Il serait fort possible, dit cet ingénieux aut
anciens et les modernes, que nous eussions moins gagné que perdu. Le génie , en suivant les traces des autres, s’affaiblit ;
urs pauvres. Qui nous dira, ajoute-t-il, si l’étude n’éteint point le génie de l’invention chez un homme que la nature en ava
très bons exemples d’une manière d’écrire pure et correcte ; mais le génie , l’originalité, la force et la hardiesse dans l’e
, lui seul aurait suffi pour nous donner une haute idée du goût et du génie de ce grand siècle d’Auguste. Qu’il me soit donc
Grèce et de Rome à ceux qui veulent former leur goût et nourrir leur génie  : Nocturna versate manu, versate diurna. (Horat
avoir la mesure de l’état florissant ou de la décadence du goût et du génie d’une nation, dans son admiration ou son mépris p
est là ce qui distingue principalement l’écrivain éloquent et doué de génie . Deux choses concourent essentiellement à jeter d
iræ silentium est. C’est une conception sublime, qui décèle un grand génie . Tous les ouvrages de Tacite sont écrits de main
C’est incontestablement en Italie que, dans ces derniers siècles, le génie de l’histoire a brillé de l’éclat le plus vif. Le
i peut contribuer à donner une connaissance exacte du caractère et du génie d’une nation. L’on est persuadé maintenant qu’un
nt dans la manière d’écrire l’histoire, c’est M. de Voltaire, dont le génie a brillé d’un si vif éclat dans presque toutes le
il emprunte ; elles nous donnent une haute opinion de la sublimité du génie de l’auteur. Les dialogues de Cicéron ou, pour mi
nts pays. Son origine, chez toutes les nations, est fort ancienne. Le génie des Orientaux, particulièrement, se plut aux fict
; cependant nous avons quelques ouvrages où l’on retrouve la force du génie de notre nation. Aucune langue peut-être ne possè
ans la physionomie des nations, et donnent des directions diverses au génie et aux mœurs descendus d’une source commune. Cepe
en eut dans la suite. Elle était alors l’expression de tout ce que le génie et l’imagination de l’homme pouvaient produire ;
se ne pouvait admettre ces espèces de pieds, parce qu’à cet égard, le génie de notre langue diffère de celui de la langue lat
ise, qui ne possède pas ces avantages. Chaque langage a sa grâce, son génie et sa mélodie ; et ce qui convient à l’un pourrai
mérite ; on y trouve, comme dans toutes ses productions, beaucoup de génie joint à beaucoup de négligence ; moins doux et mo
endre, et que, d’ailleurs, il y avait dans le monde de l’esprit et du génie avant que les sciences et les arts les eussent pe
de la nature trouverait encore une carrière assez vaste ouverte à son génie . Ces événements divers où les habitants des champ
t la route, et, en suivant de plus près la nature, ont montré plus de génie original ; les Romains, plus corrects et plus pol
ché de paraître plus naturel et plus simple, mais il n’a pas assez de génie pour soutenir ses efforts et pour écrire avec grâ
e vie. Rempli de cette idée, le poète qui va composer une ode, si son génie a quelque feu, s’y livre tout entier et sans rése
, ont pris de lui la plupart des défauts dont je viens de parler. Son génie était sublime, ses expressions heureuses et belle
dirait que la plupart de ses modernes imitateurs n’ont cru saisir son génie qu’en imitant son désordre et son obscurité. Nous
et paraît dur et forcé. Cependant il montre en plusieurs endroits un génie original et une imagination poétique. Quelques-un
rcourir avec honneur, et dans laquelle, tout en donnant l’essor à son génie , il peut montrer l’étendue de ses connaissances e
ces sortes de digressions où l’auteur a déployé toute la force de son génie . Tels sont le récit des prodiges qui accompagnère
ieuse qui n’appartenait qu’à lui. Le poète didactique doué de quelque génie peut s’emparer de tous les sujets dont les descri
ussi dans plusieurs endroits, et déployé presque partout le plus beau génie . Le docteur Armstrong, dans son poème sur l’Art d
e ce genre de poésie. Il semble y avoir déployé toute la force de son génie , car il paraît plus faible dans ses ouvrages poét
ici mention de ses ouvrages, qui portent tous l’empreinte d’un grand génie . Son Amour de la renommée, ou la Passion universe
Ses critiques n’ont voulu lui accorder que peu d’originalité dans le génie , et peu de verve25 ; cependant son Art poétique,
idactique à la poésie descriptive, qui ouvre une si belle carrière au génie . Par poésie descriptive, je ne veux point désigne
ion donne la mesure de l’imagination d’un poète, et fait discerner le génie supérieur et original du génie secondaire et imit
ation d’un poète, et fait discerner le génie supérieur et original du génie secondaire et imitateur. Lorsqu’un écrivain médio
e, plus vigilant que l’étoile du pôle, j’évoque le grand Hermès ou le génie de Platon ; je leur demande quel monde, quelles v
au contraire le style d’une languissante prolixité. Un poète doué de génie peut quelquefois, par une seule épithète heureuse
eilleurs poètes étaient simples et concis ; c’est aux imitateurs sans génie que l’on doit les superfluités et les redondances
es poètes sacrés, nous sommes d’abord frappés de la différence de son génie avec celui de Jérémie. L’un cherche la pompe et l
’Ézéchiel appartiennent à la poésie. Parmi les petits prophètes, leur génie poétique distingue Hosée, Joël, Micha, Habacuc, e
les principes généraux ; nous examinerons ensuite le caractère et le génie des poètes épiques les plus célèbres. L’on convie
nde la poésie épique, c’est incontestablement le plus grand effort du génie poétique. Aussi, les essais en ce genre ont été s
ne songe pas à établir en philosophe le plan d’un traité moral ; son génie s’enflamme à l’idée d’une action qui lui paraît à
que toujours là que le poète cherche à déployer toute la force de son génie . L’épisode de Téribaze et d’Ariane dans le Léonid
’est surtout dans le développement de ces sortes de caractères que le génie se déploie, et c’est dans cette partie importante
réfléchissons un moment. Car, outre qu’il n’est point de sujet qu’un génie fécond ne puisse à la fois enrichir et embellir,
e dans celles de nos temps modernes, tout ce que la nature a donné au génie de hardiesse, de franchise et de liberté. Et, en
ec raison que l’on paya dans tous les temps un tribut d’admiration au génie créateur d’Homère. La multitude prodigieuse d’inc
Mais on doit, je pense, autant d’éloges au jugement du poète qu’à son génie . Son action est conduite avec un art admirable ;
e le lecteur se croit transporté au milieu des combats. Le feu de son génie y brille tout entier ; les batailles de Virgile e
ns d’intérêt et de très belles descriptions. On y retrouve partout le génie dramatique et descriptif d’Homère, partout la mêm
le père de la poésie épique ; passons actuellement à Virgile, dont le génie poétique est bien évidemment distinct de celui d’
hoix, que ce sujet fût grand par lui-même, convînt à la nature de son génie , et lui présentât les moyens de donner l’essor à
ala jamais, et Virgile semble avoir déployé toute la puissance de son génie dans cette partie de son sujet, qui présentait un
ernales. Il règne dans tout ce tableau une philosophie sublime que le génie platonique de Virgile et les idées plus développé
gile, il nous semblera incontestable que le premier ne soit doué d’un génie plus grand, l’autre d’un génie plus correct. Homè
table que le premier ne soit doué d’un génie plus grand, l’autre d’un génie plus correct. Homère était le créateur de son art
oètes, il est juste d’attribuer les défauts d’Homère bien moins à son génie qu’aux mœurs du siècle où il vivait ; mais il est
t des sujets plus convenables à l’épopée ; mais, il faut l’avouer, le génie de Lucain semble se complaire dans les scènes d’h
ir de la contagion, et, chez lui, souvent le ton du rhéteur couvre le génie du poète. Lucain, toutefois, avait reçu de la nat
uvre le génie du poète. Lucain, toutefois, avait reçu de la nature un génie vif et original. Ses sentiments ont tant d’élévat
uteur n’a pas toujours été dirigé par le jugement et par le goût. Son génie a de la force, mais jamais de douceur, jamais d’a
à Virgile pour la sensibilité, à Milton pour la force et l’audace du génie  ; mais il ne le cède à aucun autre pour le talent
que d’avoir fait apparaître en songe à Emmanuel, roi de Portugal, le génie du Gange, qui l’invite à découvrir ses sources ca
se perdait dans les nuages, son attitude glaçait d’effroi. C’était le génie ou le gardien de cette partie de l’Océan inconnue
français. Toutes les productions de cet illustre écrivain décèlent un génie extraordinaire ; aussi dans plusieurs endroits de
ctions sont frappantes, magnifiques, et font le plus grand honneur au génie du poète français. Dans ce bel ouvrage, quelques
l est incontestable que ce ne soit une des plus belles conceptions du génie poétique ; et que, pour la grandeur et le sublime
’une femme. Mais c’est dans le sublime que Milton a montré surtout un génie supérieur ; peut-être même l’emporte-t-il sur Hom
les conceptions les plus grandes, les plus élevées qu’ait formées le génie poétique. Au sixième livre, quelle majesté surtou
on ouvrage ; il semble qu’après la chute de nos premiers parents, son génie tombe pour ne plus se relever. Si l’on trouve enc
gré ses inégalités, place Milton au premier rang parmi les poètes. Le génie , dans sa hardiesse et son élévation, ne peut pas
ivent être attribués au siècle où il vivait. Il montre une vigueur de génie , une étendue de conception capables d’atteindre à
ue. C’est là qu’il faut que le poète déploie tout son art et tout son génie . Avant tout il faut que ce dénouement soit amené
ses honorables et vertueuses n’ôte rien à l’intérêt du dénouement. Le génie tragique jouit à cet égard de la plus grande lati
e pouvons pas nous défendre, est une de ces heureuses prérogatives du génie que la nature n’a accordées qu’à un bien petit no
imeraient nécessairement dans de semblables situations, tourmente son génie , ou fait de violents efforts d’imagination pour d
nient des plus fâcheux pour la tragédie française. Il est vrai que le génie de la langue l’exige pour que l’on puisse disting
uménides, sont très beaux dans leur genre, et éminemment empreints du génie du poète. Sophocle se place à la tête des trois t
vation de ses sentiments, et par la fécondité de son imagination. Son génie était sans doute extrêmement riche, mais il sembl
nom de grand, parce que, dans la tragédie comme dans la comédie, son génie naturel n’a point trouvé d’égaux pour l’étendue e
t trouvé d’égaux pour l’étendue et la force41 ; mais aussi c’était un génie sauvage, que le goût, l’art et l’instruction ne g
ns lesquelles il a le mieux déployé, selon moi, toute la force de son génie , ce sont Othello et Macbeth. Quant à ses pièces h
en soit romanesque et les pensées extravagantes. Otway était doué du génie de la tragédie, et il l’a déployé d’une manière s
le docteur Young, est une pièce où l’on découvre de la chaleur et du génie , mais où il y a peu de sensibilité ; les passions
nnerie caractérisent Aristophane. Souvent il montre de la force et du génie  ; mais, en général, ses pièces ne sont pas faites
les ouvrages de Lope de Véga, on rencontre fréquemment des traits de génie et des marques d’une imagination forte et vive ;
’avantage dans ses comédies que dans ses tragédies. On y retrouve son génie puissant, fertile et créateur, irrégulier dans sa
e paraît aujourd’hui pour nous ; et c’est une preuve évidente du rare génie de Shakspeare, que, malgré son ancienneté, nous a
ans ses comédies, comme dans ses autres ouvrages, de grands traits de génie mêlés à beaucoup d’incorrections, indices évident
t ce sont ses meilleurs ouvrages. Congrève est sans doute un homme de génie , brillant, plein de feu, multipliant les caractèr
ur de petits objets, s’ils sont écrits sans goût, sans noblesse, sans génie , ils périront, parce que les connaissances, les f
des beautés, et, à tout prendre, Cicéron est à mes yeux le plus beau génie dont l’ancienne Rome puisse se glorifier. » Blai
mais il a pour motiver sa préférence le caractère de sa nation, et le génie de sa langue. Il rapporte, dans une note, le para
il y a dans chacun d’eux ; il l’a tiré de lui-même, et de cet heureux génie né pour réunir toutes les qualités. On dirait qu’
pas de savoir si la nature a pu produire de nos jours d’aussi grands génies et d’aussi bons ouvrages que ceux de l’antiquité
l plus propres que la Westphalie et que le Limousin à former certains génies . Il se pourrait bien encore que le gouvernement d
les autres attestent une grande patience dans les peuples, mais aucun génie supérieur. Ni les Chinois, ni les Égyptiens n’aur
indispensable à la poésie française : « Chaque langue, dit-il, a son génie déterminé par la nature de la construction de ses
ou de ses consonnes, ses inversions, ses verbes auxiliaires, etc. Le génie de notre langue est la clarté et l’élégance ; nou
uis persuadé que la rime, irritant, pour ainsi dire, à tout moment le génie , lui donne autant d’élancements que d’entraves ;
e, le Serpent, la Mort et les sept Péchés mortels. Ce sujet, digne du génie absurde du théâtre de ce temps-là, était écrit d’
gaire, un coin de grandeur qui ne se fait apercevoir qu’aux hommes de génie . Les sept Péchés mortels dansant avec le Diable s
ta pauvre et sans gloire : son nom doit augmenter la liste des grands génies persécutés de la fortune. « Le Paradis perdu fut
chir sa langue des beautés des langues étrangères ; c’est nourrir son génie , et l’accroître du génie des autres ; c’est resse
s des langues étrangères ; c’est nourrir son génie, et l’accroître du génie des autres ; c’est ressembler à Virgile, qui imit
rrait faire paraître sur la scène l’ombre d’un personnage, ou même un génie , lorsque l’histoire ou la mythologie ont consacré
ns lesquelles il a le mieux déployé, selon moi, toute la force de son génie , ce sont Othello et Macbeth. » Ces deux pièces,
Le sage auteur a fait disparaître, dans son imitation, les écarts de génie du poète anglais ; et ces tragédies, que l’on rep
connaître à leurs compatriotes, il fallait qu’ils conservassent à ce génie , vraiment extraordinaire, le cachet de ses concep
rerie encore plus grande, des traits sublimes, dignes des plus grands génies . Il semble que la nature se soit plu à rassembler
mitable Molière : « Depuis Regnard, ajoute-t-il, qui était né avec un génie vraiment comique, et qui a seul approché Molière
ive  livre : Qualem ministrum fulminis alitem . Il me semble que le génie de ce poète aimable se déploie avec bien plus d’a
toute particulière, et ses pensées sont toujours celles d’un homme de génie . Il regarde la nature et l’existence, de l’œil qu
était doué, comme poète, d’une étonnante supériorité de talent et de génie  : « C’était un génie naturellement poétique, dit-
ète, d’une étonnante supériorité de talent et de génie : « C’était un génie naturellement poétique, dit-il dans son Discours
a poésie épique. 32. Milton semble avoir bien connu la portée de son génie  ; il semble avoir senti que la nature avait été p
ntir de la manière la plus heureuse la différence qui existe entre le génie poétique de Corneille et celui de Racine : CORNE
. On trouve dans l’Essai de madame de Montague sur les ouvrages et le génie de Shakspeare, une défense excellente de ses pièc
8 (1827) Résumé de rhétorique et d’art oratoire
oratoire. Ces sujets abstraits ont occupé les veilles des plus grands génies de l’antiquité, et de hautes capacités pouvaient
former un orateur ; elle est incapable de lui inspirer de l’âme ou du génie , mais elle le dirige et lui prête assistance. Ell
te le prix d’un terrain propre à la culture ; elle inspire du goût au génie et lui épargne des écarts dangereux. En étudiant
vidu. Quoique l’impression produite par la lecture des productions du génie soit passagère, elle peut cependant disposer le c
nanimité, de l’amour de la patrie, qui peuvent seuls animer le feu du génie , et faire naître ces idées élevées dignes de l’ad
té, il suffit d’observer que la plus grande partie des productions du génie n’est qu’une imitation des ouvrages de la nature,
et les actions des hommes, c’est-à-dire sur les plus nobles sujets du génie . Nul ne peut offrir de description juste et touch
te qu’un chaos. Lorsque, dans de pareilles circonstances, un homme de génie se présente, ses écrits doivent nécessairement of
n’est pas frappant, parce que la France a vu naître simultanément le génie et le goût. Mais en Angleterre Shakspeare et Milt
Angleterre Shakspeare et Milton offrent deux exemples remarquables du génie qui n’est pas dirigé par le sentiment des convena
de son siècle a dépravé. Dante est aussi un exemple notable d’un beau génie égaré par le mauvais goût du siècle où il a vécu,
en définitive, juge souverain en cette matière. De la critique, du génie , des plaisirs du goût, du sublime. La saine cr
ègles relatives aux divers genres de beauté dans toutes les œuvres du génie , en remontant des applications particulières aux
ouvons à la lecture d’une tragédie dont l’action est simple. Un grand génie peut, il est vrai, par sa seule force et par l’ob
e les lois de la critique. Homère a pu se laisser guider par son seul génie  ; mais ce n’est pas une arme contre l’utilité de
né à le placer, malgré ses défauts, au premier rang des écrivains. Le génie est une disposition particulière et habituelle à
de la nature, son attribut est le don de créer (Marmontel) ; mais le génie ne peut exister sans le goût, quoiqu’il doive êtr
oive être considéré comme une puissance d’un ordre plus élevé. Le mot génie entraîne avec lui l’idée d’un pouvoir créateur qu
ée paraît favoriser plus particulièrement les émotions du sublime. Le génie des hommes est dirigé davantage vers l’admiration
altation que produit le sublime ne peut être prolongé ; nul effort du génie ne peut pendant longtemps soutenir l’esprit dans
les aux éclairs qui sillonnent les cieux. Dans Homère, ces éclairs du génie brillent plus fréquemment et avec plus d’éclat qu
uemment et avec plus d’éclat que chez la plupart des autres hommes de génie  ; mais nul écrivain n’est toujours sublime. Il y
, ce qui dénote une absence totale, ou au moins une grande pénurie de génie . Le Phébus consiste principalement à s’efforcer d
nes du possible. Ce reproche est quelquefois mérité par des hommes de génie qui perdent de vue le vrai point où s’arrête le s
dernes : cette considération va nous servir à développer davantage le génie des langues, et à montrer les vicissitudes qu’ell
médiatement sur l’objet de sa convoitise ; il ne dira pas, suivant le génie des langues modernes, donnez-moi ce fruit, mais b
trouvait souvent modifié ; mais c’était en général le caractère et le génie des anciennes langues de classer les mots suivant
er de pures qualités. Mais on peut trouver des raisons tirées même du génie de ces langues ; c’est qu’on a voulu éviter qu’on
ot style le caractère de la diction ; ce caractère est modifié par le génie de la langue, par les qualités de l’esprit et de
Espagnols. On a prétendu, et je doute que ce soit avec raison, que le génie français n’a aucun caractère national, mais qu’il
crains bien que ceux qui ont reproché aux Français de n’avoir pas un génie caractéristique ne les aient étudiés que superfic
et la valeur des mots dont il fait usage. Pour parvenir à ce but, le génie naturel est nécessaire ; mais le travail et l’att
riées, l’usage du verbe auxiliaire moins fréquent. En second lieu, le génie du peuple grec le portait bien davantage à se lai
donnaient à la construction des phrases. La conséquence naturelle du génie de leur langue et de leur manière de prononcer le
yllabes dures et d’une prononciation difficile. Dans ces occasions le génie même de la langue le favorise, car on trouve dans
nt leurs discours doivent conserver une teinte plus prononcée de leur génie  ; aussi trouvons-nous que les langues indiennes e
ubstance et autres qualités appréciables. On croit voir une marque de génie dans cette audace qui dédaigne ce qui est sous se
divinités dans le monde païen. Le culte des dryades, des naïades, des génies qui présidaient aux forêts, des dieux, des fleuve
et qu’en conséquence ils ne doivent être tentés que par des gens d’un génie extraordinaire. Car si l’auteur manque son effet,
: c’est la pierre de touche qui peut nous servir à distinguer le vrai génie . Le poète vulgaire, dont l’esprit stérile croit q
à suivre humblement les traces de ses devanciers ; « mais l’homme de génie pénètre dans les retraites secrètes de la nature,
oulent naturellement entraînées par le cours de la pensée. L’homme de génie conçoit fortement. Son imagination, remplie et vi
ssi Quintilien sur ce même sujet, lib. ix, c. 3. Quiconque n’a pas le génie du langage figuré ne doit pas en faire usage. L’i
n. Bien des ouvrages n’exigent rien de plus. Étudier et connaître son génie , suivre la nature, perfectionner ses propres qual
un caractère prédominant imprimé dans tous ses écrits, conforme à son génie particulier, qui nous rappelle sans cesse le tour
trivial et vulgaire qui écrit d’imitation et non par l’impulsion d’un génie original. Et de même que l’on connaît les peintre
r, et fatigue le lecteur ; mais l’écrivain qui, ne consultant que son génie , s’approprie un de ces caractères généraux, peut
e et plus large. La narration historique peut être belle, soit que le génie de l’auteur l’invite à la concision ou à la magni
de l’objet, s’il l’aperçoit sous un jour faible et incertain, si son génie n’est pas vivement excité au moment où il écrit,
nt d’instruction sans aucune espèce d’ornements. Doué du plus profond génie , avec les vues les plus étendues, il écrit comme
soit qu’il ne le croie pas nécessaire à son sujet, soit parce que son génie ne lui fait pas goûter ces ornements, ou même peu
vent douer de ce genre de style l’auteur auquel la nature a refusé le génie et une grande puissance d’imagination. Ce genre e
. La raison en est facile : c’est qu’ils écrivaient sous la dictée du génie , et n’avaient pas formé leur style sur les travau
puissance et l’attrait de la simplicité dans un auteur donc d’un vrai génie , qu’elle rachète bien des défauts et nous fait pa
et n’avoir pas de mérite. Une belle simplicité suppose un auteur d’un génie réel, qui écrit avec solidité, pureté, et vivacit
l’absence de tout ornement dans une composition totalement dénuée de génie et d’imagination. Nous devons donc distinguer cet
. Nous devons donc distinguer cette simplicité qui accompagne le vrai génie , et qui est parfaitement compatible avec tous les
ant tous peuvent être recommandables. Il faut laisser une carrière au génie , puisque chacun reçoit de la nature un penchant p
énéral, laissant au sujet que l’on traite, ou à la pente naturelle du génie , imprimer le cachet particulier dont le style doi
le d’un auteur quelconque. C’est une méthode dangereuse qui fausse le génie et produit de la raideur, le troupeau servile des
sez de confiance dans sa capacité pour suivre les inspirations de son génie doit renoncer à obtenir une place distinguée parm
ents empruntés qui laissent toujours apercevoir l’extrême pauvreté du génie . J’engage tous ceux qui étudient l’art oratoire à
nds de pensées vigoureuses, ingénieuses et utiles. L’un exige un vrai génie , l’autre peut être atteint par le travail aidé de
loquence est un talent élevé, important pour la société, qui exige du génie naturel et le perfectionnement de l’étude. Comme
blime, cherchant la raison pourquoi il y avait si peu de sublimité de génie dans le siècle où il vivait, met cette vérité dan
haut degré d’évidence. La liberté, dit-il, est la mère nourricière du génie , elle anime l’esprit, fortifie les espérances, ex
uence, leur poésie et leurs beaux-arts ; mais il faut avouer que leur génie resta toujours au-dessous de celui de leurs maîtr
analogues des Grecs et des Romains, nous trouverons toujours plus de génie naturel dans les ouvrages des premiers, plus d’ar
pareil gouvernement le goût devait nécessairement se corrompre et le génie s’éteindre. Quelques-uns des arts de luxe les moi
effort de l’éloquence romaine ; et, quoique l’auteur fût un homme de génie , néanmoins il manquait de naturel et d’aisance. N
’est pas douteux que dans tout ce qui constitue les grands efforts de génie les anciens, Grecs et Romains, ne l’emportassent
nflammer les passions. Par l’in fluence du goût dominant, leur propre génie devient beaucoup plus timide et plus sobre. D’ail
, et c’est au défaut de zèle et d’application, et non à la disette du génie et de la capacité que nous devons attribuer notre
és qu’elle proclame devait naturellement faire aspirer au sublime les génies immortels qui traitaient les sujets élevés qui fo
s. Mais au-dessus de tous dominait comme un colosse Mirabeau, dont le génie , toujours armé d’un à-propos foudroyant, écrasait
iques le précédèrent à la tribune. Mais c’est sur cette scène que son génie ardent, échauffé par la contradiction, lançait de
’abandonna ; le courage prodigieux de ses soldats, les efforts de son génie ne purent le sauver ; il succomba accablé par le
nstitutionnels. Né observateur, ses réflexions avaient plus formé son génie que l’étude. C’est dans le grand livre de la natu
’après les règles de l’art plutôt que d’après les inspirations de son génie . Pélisson se montra éloquent dans sa défense du s
é et de vigueur qui est un puissant instrument de persuasion. Si leur génie les dirige vers les ornements, ils se présenteron
ure, et de ne jamais tenter de s’élever à un style d’éloquence que le génie ne pourrait pas seconder. On peut jouir d’une gra
Ajoutons que lors même que le sujet justifie la véhémence, et que le génie nous y pousse, lorsque la chaleur est sentie et n
ui précède qu’on doive se montrer trop sévère et arrêter les élans du génie et se traîner continuellement à terre, mais c’est
nes pourraient risquer de semblables apostrophes. Quelle puissance de génie ne faudrait-il point aujourd’hui pour donner à ce
es professions libérales nulle ne présente une plus belle carrière au génie et au talent que la profession d’avocat. Moins ex
redouter les efforts d’un adversaire ; mais la contradiction anime le génie et captive l’attention. L’orateur de la chaire es
njectures et les présomptions, toutes choses néanmoins qui élèvent le génie , lui donnent de la force et de l’étendue, et qui
tre auditoire. C’est la grande épreuve ; c’est la marque du véritable génie pour l’éloquence de la chaire. Rien de plus préju
ruction, et préférer tel modèle ; mais la servile imitation éteint le génie , ou plutôt est une preuve de l’absence totale de
les générales. J’en laisserai le choix aux prédicateurs, suivant leur génie . L’expression que dicte la ferveur de la prononci
ssance, ne sont pas toujours à la disposition de ceux même qui ont le génie le plus prompt ; elles sont entièrement refusées
e, de sentiment, et sous tous les rapports, dans mon opinion, plus de génie . Il montre une plus profonde connaissance du mond
nt enseigner les moyens mécaniques de devenir orateur sans le moindre génie . L’étude de ces préceptes pouvait produire des dé
oire ; ainsi que sur les autres, n’est point de suppléer au manque de génie , mais de le diriger dans la voie qu’il doit suivr
dèle eût été parfait si l’orateur s’était arrêté à ce point, mais son génie fleuri et redondant le conduit plus loin. Ce ne s
simple et le tempéré, aussi bien que le pathétique et sublime. Et le génie qui ne peut atteindre le dernier peut briller ave
l’étude et l’instruction sont plus nécessaires au perfectionnement du génie naturel dans l’art oratoire que dans la poésie ;
ant un poète, sans l’assistance de l’art et par la seule force de son génie , peut s’élever plus haut que ne serait capable de
n effet, c’est surtout dans les sciences physico-mathématiques que le génie de l’homme se montre avec plus d’éclat ; il a dér
le émulation. Mais il dédaignera une imitation servile qui déprime le génie ou plutôt trahit sa stérilité. Cicéron recommande
dire éveiller le goût, l’aider et l’enrichir, et montrer au véritable génie la route qu’il doit suivre. Aristote a posé les f
fondements de tout ce qui a été écrit par la suite sur cet objet ; ce génie étonnant et immense qui fait honneur à la nature
9 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre III. Discours académiques de Racine, de Voltaire et de Buffon. »
son sujet et par l’admiration sincère qu’il avait vouée au nom et au génie de Corneille, il se surpassa lui-même, lorsqu’à l
ainsi dire,contre le mauvais goût de son siècle, enfin, inspiré d’un génie extraordinaire, et aidé de la lecture des anciens
véritable vie à la poésie ancienne. Les premiers poètes formèrent le génie de leur langue ; les Grecs et les Latins employèr
. D’où vient ce grand effet de la poésie, de former et fixer enfin le génie des peuples et leurs langues ? La cause en est bi
ue française restait donc à jamais dans la médiocrité, sans un de ces génies faits pour changer et pour élever l’esprit de tou
ns l’Europe. Après Corneille sont venus, je ne dis pas de plus grands génies , mais de meilleurs écrivains ». Suivent les port
y a beaucoup d’esprit en France, qu’on y trouvera dorénavant moins de génies supérieurs ». Après avoir suivi avec Voltaire la
prise. Son immensité les effraya avec raison ; et ils avaient trop de génie pour se supposer celui qu’elle exigeait. 106. À
10 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre premier. Beautés de détail. »
tend son arc ; le trait fuit, etc. (Rochefort). Voilà tout ce que le génie du grand poète a pu faire, pour nous donner une i
upiter, Jovis omnia plena, l’idée de l’immensité les accable, et leur génie étonné s’y perd. Cela est si vrai, que le plus su
e de tous, celui qui a le plus approché de ce qui était accessible au génie poétique humain, Homère, ne concevant pas un être
. (Cantic. Mos. v. 8). Un écrivain du plus grand mérite, l’auteur du Génie du Christianisme, a rapproché plusieurs morceaux
mettent un si prodigieux intervalle entre ces deux monuments, l’un du génie de l’homme, l’autre de l’esprit divin. Il a fait
les maîtres et les disciples à se pénétrer de l’esprit qui a dicté le Génie du Christianisme, le plus beau trophée que le gén
it qui a dicté le Génie du Christianisme, le plus beau trophée que le génie de la sensibilité et l’enthousiasme du vrai beau
11 (1879) L’art d’écrire enseigné par les grands maîtres
avait précédé le sien, chacun avec ses opinions, son caractère et son génie , plus on sent combien l’éloquence artificielle s’
en quoi ils diffèrent ; et lequel des deux est supérieur à l’autre en génie ou en vertu ; comment Quintilien veut-il que des
ses études ; si, avec un peu d’usage de l’art oratoire, il a dans le génie quelque vigueur, je le porterai en un lieu où il
re genre de combat il y a deux grands ordonnateurs, le jugement et le génie  ; mais ils sont tous les deux soumis à des hasard
re pour en ranimer l’émulation avec le souvenir, qui veut parler ? Le génie et l’ambition des souverains se tourne vers la so
le que ces organes, de quel prix ne seraient pas encore le talent, le génie et l’âme d’un homme vertueux et sage, à qui, pour
re le flambeau de la sédition : trop luxuriant. — L’inquiétude de son génie  : trop de deux mots hardis. XXXV. Comminutum cor
rouvé de ce dernier genre. Il est peut-être moins difficile aux rares génies de rencontrer le grand et le sublime que d’éviter
d’avoir semé l’ordure dans leurs écrits : tous deux avaient assez de génie et de naturel pour pouvoir s’en passer, même à l’
urs excellents maîtres de faire chacun dans leur genre, et selon leur génie , de très-beaux ouvrages. D’où vient que l’on rit
ouvir de l’hyperbole. Pour le sublime, il n’y a même entre les grands génies que les plus élevés qui en soient capables. Tout
la science qu’ils professent : ils lui rendent avec avantage, par le génie et par l’invention, ce qu’ils tiennent d’elle et
cueil, le registre ou le magasin de toutes les productions des autres génies . Ils sont plagiaires, traducteurs, compilateurs :
que d’esprit, plus de travail que de capacité, plus d’habitude que de génie . Si elle vient d’un homme qui ait moins de discer
urne ensuite sur de petites choses, qu’il relève par la beauté de son génie et de son style. Il faut éviter le style vain et
out le mérite de l’invention : ses vers forts et harmonieux, faits de génie , quoique travaillés avec art, pleins de traits et
sent la force et l’ascendant de ce rare esprit, soit qu’il prêche de génie et sans préparation, soit qu’il prononce un disco
est autre chose qu’une fiction vive qui peint la nature. Si on n’a ce génie de peindre, jamais on n’imprime les choses dans l
le papier, marquent bien plus la sublimité et la véhémence d’un grand génie accoutumé à parler fortement des affaires publiqu
ler un certain nombre de passages et de pensées : si peu qu’on ait de génie et de secours, on donne, avec du temps, une forme
nventeurs de pointes en poésie et en éloquence. Tout cela est du même génie . B. Cela est fort plaisant. Selon vous, un sermo
e dans tous les autres écrivains de leurs siècles, d’avec ce que leur génie et leurs sentiments leur fournissaient pour persu
e, qui n’est qu’une déclamation notée, est nécessairement asservie au génie de la langue, et qu’il n’y a rien de si ridicule
ont comptés encore au rang des beaux esprits, Mais exclus du rang des génies . Segrais voulut un jour entrer dans le sanctuair
r d’ennuyer, Se déguise en plaisanterie. Là se trouvait Chapelle, ce génie plus débauché encore que délicat, plus naturel qu
’éloquent Bossuet voulait rayer quelques familiarités échappées à son génie vaste, impétueux et facile, lesquelles déparent u
ouvé des dénouements plus heureux ; j’aurais moins fait descendre mon génie au bas comique. C’est ainsi que tous ces maîtres
ent, on l’a dit quand l’éloquence a été forcée d’étudier les lois, le génie des juges et la méthode du temps : la nature seul
t parler ainsi le maréchal de Biron, qui d’ailleurs était un homme de génie , et qui peut fort bien avoir dit une partie de ce
mais les livres n’en disent que trop ; et, dans un siècle éclairé, le génie aidé des exemples en sait plus que n’en disent to
traite ; mais qui peut être le maître de son habitude, et ployer son génie à son gré ? Goût Section première Le g
es meilleurs de Voiture. Dans le temps, l’Étoile, qui passait pour un génie  ; l’Étoile, l’un des cinq auteurs qui travaillaie
ateurs sont tranquilles. Le célèbre sculpteur, homme de lettres et de génie , qui a fait la statue colossale de Pierre Ier à P
outes les nations conviennent avec nous qu’il a déployé un très-grand génie , un sens profond, une force d’esprit supérieure d
ut de celles de Racine, fondées sur ces petits moyens. Combien peu de génies ont-ils su exprimer ces nuances que tous les aute
. De tous ces termes bas l’entassement facile Déshonore à la fois le génie et le style, Lettres A M. le duc de La
à présent dans la décadence du siècle, et qu’il y a beaucoup moins de génies et de talents que dans les beaux jours de Louis X
génies et de talents que dans les beaux jours de Louis XIV : oui, le génie baisse et baissera nécessairement ; mais les lumi
t : et combien a-t-il fait de mauvais imitateurs qui, n’ayant pas son génie , n’ont pu copier que ses défauts ! Boileau, il es
voir quelquefois de ses lettres, écrites avec autant de pureté que de génie et de force, eodem animo scribit quo pugnat 79 ;
yen, avec autant de politesse que vous rendez de justice au singulier génie du philosophe de Sans-Souci. J’ai dit, il est vra
unèbres, des bavards ampoulés. Il nous resterait l’histoire ; mais un génie naturellement éloquent veut dire la vérité, et en
ses mains ; mais ce sont toujours les mêmes fleurs. Je connais peu de génies variés tels que Pope, Addison » Machiavel, Leibni
ne secte ridicule, tous ces gens-là sont ignorants, et n’ont point de génie . Pardonnez-leur de danser toujours, parce qu’ils
Vous m’avez écrit, mon charmant ami, une lettre où je reconnais votre génie . Vous ne trouvez point Boileau assez fort ; il n’
entir si bien la supériorité de l’art de Racine, vous fait admirer le génie de Corneille, qui a créé la tragédie dans un sièc
goût et de connaissances ; mais je vois que vous avez encore Plus de génie . Je ne sais si cette campagne vous permettra de l
d’instinct pour caractériser La Fontaine, ce mot instinct signifiait génie . Le caractère de ce bon homme était si simple, qu
la plus grande impatience de vous embrasser. Adieu, belle âme et beau génie . Au même. Mai 1746. La plupart de vos pensé
aissent dignes de votre âme et du petit nombre d’hommes de goût et de génie qui restent encore dans Paris, et qui méritent de
i 1746. Je vais lire vos portraits. Si jamais je veux faire celui du génie le plus naturel, de l’homme du plus grand goût, d
rite, le caractère de la diction ; et ce caractère est modifié par le génie de la tangue, par les qualités de l’esprit et de
. On a dit que le style d’un écrivain portait toujours l’empreinte du génie national. Cela doit être ; et cela vient de ce qu
reinte du génie national. Cela doit être ; et cela vient de ce que le génie national imprime lui-même son caractère à la lang
t le caractère dominant, qui, communiqué à la langue, en constitue le génie . La langue italienne est molle et délicate ; la l
nsi dire hétérogène, il est contrarié sans cesse, en écrivant, par le génie de la langue. Il faut donc qu’il le dompte, ou qu
iliation se forme un style mitoyen, qui participe plus ou moins et du génie de la langue et du génie de l’auteur. Il arrive d
e mitoyen, qui participe plus ou moins et du génie de la langue et du génie de l’auteur. Il arrive de là que moins le caractè
susceptible des métamorphoses du style, lut obligée d’attendre que le génie de Rome se fut lui-même détendu et comme assoupli
à la mobilité, et en même temps au ressort du caractère national ? Le génie français n’a exclusivement aucun caractère, et de
este à force de peine et de soin ; et cependant elle n’a manqué ni au génie de Corneille et de Bossuet, ni à celui de Pascal,
nt aussi parmi nous de leur temps : ce bon temps est passé. Autant le génie national aura influé sur celui de la langue, auta
utant le génie national aura influé sur celui de la langue, autant le génie de la langue influera sur le style des écrivains.
une simplicité noble ; mais ce caractère universel est modifié par le génie de l’écrivain, il l’est aussi par la nature des é
tional était encore à naître ; Corneille, qui, par l’impulsion de son génie , s’élevait si haut, et qui tombait si bas lorsque
on de son génie, s’élevait si haut, et qui tombait si bas lorsque son génie l’abandonnait ; Corneille, par ce sublime instinc
à lire ses ouvrages, on est étonné d’y trouver, je ne dis pas plus de génie , mais plus même de ce qu’on appelle de l’esprit,
p souvent du nom de raison une certaine médiocrité de sentiment et de génie , qui assujettit les hommes aux lois de l’usage, e
permis de le bannir chez les hommes. Il fallait qu’il fût né avec un génie bien singulier, pour échapper, comme il a fait, a
n que quelques personnes, dont l’autorité est respectable, ne nomment génie dans les poëtes que l’invention dans le dessein d
ue défaut à Boileau, ce n’est pas, à ce qu’il me semble, le défaut de génie . C’est au contraire d’avoir eu plus de génie que
me semble, le défaut de génie. C’est au contraire d’avoir eu plus de génie que d’étendue ou de profondeur d’esprit, plus de
ence que l’on ait mise, avec beaucoup de raison, entre l’esprit et le génie , il semble que le génie de l’abbé de Chaulieu ne
avec beaucoup de raison, entre l’esprit et le génie, il semble que le génie de l’abbé de Chaulieu ne soit essentiellement que
u faire d’un poëte, d’ailleurs si aimable, un grand homme ni un grand génie . Molière. Molière me parait un peu répréhen
voir pris des sujets trop bas94. La Bruyère, animé à peu près du même génie , a peint avec la même vérité et la même véhémence
onvienne de l’art de Racine que pour donner à Corneille l’avantage du génie . Qu’on emploie cette distinction pour marquer le
place, qui caractérise les hommes, leurs passions, leurs mœurs, leur génie  ; qui chasse les obscurités, les superfluités, le
avec grâce que peut-on penser d’un tel art, si ce n’est qu’il est le génie des hommes extraordinaires, et l’original même ce
extraordinaires, et l’original même ces règles que les écrivains sans génie embrassent avec tant de zèle et avec si peu de su
Mort de César 100, que l’art des harangues d’Antoine, si ce n’est le génie d’un esprit supérieur et celui de la vraie éloque
sion des passions Serait-il trop hardi de dire que c’est le plus beau génie que la France ait eu, et le plus éloquent de ses
u’à peindre vivement les traits d’une nature forte et éclairée, et ce génie élevé qui appartient également à  tous les peuple
sans partialité de ses talents. Mais lorsqu’on a rendu justice à son génie , qui a surmonté si souvent le goût barbare de son
urs modèles, et qu’ils connaissent mieux le prix de l’invention et du génie . Mais le reste des hommes juge des ouvrages tels
leurs maîtres, qui sont aisés à imiter et n’atteindront jamais à leur génie . Pour moi, quand je fais la critique de tant d’ho
ers une extrême simplicité, par le talent d’y conserver le tour et le génie de notre langue, enfin par cette harmonie continu
mais ce qui doit, je crois, le faire respecter avec justice, c’est ce génie supérieur et puissant qui vainquit le génie de Ro
er avec justice, c’est ce génie supérieur et puissant qui vainquit le génie de Rome, qui lui lit défier dans sa vieillesse le
suis forcé d’admirer les rares talents d’Alexandre, cette hauteur de génie qui, soit dans le gouvernement soit dans la guerr
avait pas. Je louerai des morceaux admirables dans ses épîtres, où le génie de ses épigrammes se fait singulièrement apercevo
en cela d’avoir contenté la délicatesse de tant de gens de goût et de génie qui respectent tous les écrits de ce poëte ? Quel
vas auxquels le musicien a fait recevoir la profonde empreinte de son génie . Ce sont sans doute les défauts de ce poëte et la
e par l’ensemble de ses qualités : on envisage sous divers aspects le génie d’un auteur illustre ; on le méprise ou l’admire
nfin de tant d’autres pièces, toutes différentes, qui font admirer le génie et la fécondité de leur auteur. Mais parce que la
licité la plus touchante. J’estime plus deux petites pièces faites de génie , comme celles-ci, et qui ne respirent que la pass
re en lui, non-seulement un écrivain du premier ordre, mais encore un génie sublime qui voit tout en grand, une vaste imagina
la magnificence, l’enthousiasme de Bossuet, et la vaste étendue de ce génie impétueux, fécond, sublime ? Qui conçoit, sans ét
ns un tourbillon orageux, et par ses soudaines hardiesses échappe aux génies trop timides : l’autre presse, étonne, illumine,
ommes, et paraît toujours supérieure à leurs conceptions incertaines. Génie simple et puissant, il assemble des choses qu’on
qui les as surpassés en aménité et en grâces, ombre illustre, aimable génie  ; toi, qui fis régner la vertu par l’onction et p
de l’éloquence, lumières de l’esprit humain, que n’ai-je un rayon du génie qui échauffa vos profonds discours, pour vous exp
de ses sentiments et de ses idées : ce qui est la véritable marque du génie . Ceux qui n’ont que de l’esprit empruntent nécess
tte invention qui distingue la main des maîtres et qui caractérise le génie . Personne n’a peint les détails avec plus de feu,
ice une forte imagination, un caractère véritablement original, et un génie créateur105. Réflexions et maximes. I. Il e
d’un homme qui rapproche ainsi les choses humaines, qu’il a un grand génie , si ses conséquences sont justes. Mais conclut ma
et la sublimité de son esprit. Mais je me sens forcé de respecter un génie hardi fécond, élevé. pénétrant, facile, infatigab
sprit des bons ouvrages de chaque nation par l’extrême étendue de son génie , mais n’imitant rien d’ordinaire, qu’il ne l’embe
esse que Racine, Boileau, La Fontaine, Molière, tous poètes pleins de génie  ? XXXV. Descartes a pu se tromper dans quelques-u
ls judicieux. Ils ne font pas attention que les erreurs de Descartes, génie créateur, ont été celles des trois ou quatre mill
fait qu’ils sont inégaux, et mêlés de mille endroits faibles, avec un génie tout divin. Ceux qui ont réussi après eux ont pui
étude comme au-dessous d’eux. Qui peut croire avoir plus d’esprit, un génie plus grand et plus noble que le cardinal de Riche
cevoir, si vive et si parfaite, qui distingue dans tous les genres le génie , et qui fait que les idées les plus simples et le
plus connues ne peuvent vieillir. L. Les grands philosophes sont les génies de la raison. LI. Pour savoir si une pensée est n
ien écrit et bien parlé. La véritable éloquence suppose l’exercice du génie et la culture de l’esprit. Elle est bien différen
accessoires et moyennes qui serviront à les remplir. Par la force du génie , on se représentera toutes les idées générales et
n coup d’œil, ou le pénétrer en entier d’un seul et premier effort de génie  ; et il est rare encore qu’après bien des réflexi
n admirant l’esprit de l’auteur, on pourra soupçonner qu’il manque de génie . C’est par cette raison que ceux qui écrivent com
ant à parler de choses grandes, épineuses et disparates, la marche du génie se trouve interrompue par la multiplicité des obs
e, égal et clair, vif et suivi. A cette première règle, dictée par le génie , si l’on joint de la délicatesse et du goût, du s
ains efforts ! Les règles, disiez-vous encore, ne peuvent suppléer au génie  ; s’il manque, elles seront inutiles. Bien écrire
ever à la même hauteur ; et si, en le soutenant à cette élévation, le génie fournit assez pour donner à chaque objet une fort
de petits objets, s’ils sont écrits sans goût, sans noblesse et sans génie , ils périront, parce que les connaissances, les f
i partout employer toute la force et déployer toute l’étendue de leur génie . Pensées de Goethe (1749-1832) ENTRETIENS D
is préoccupé île la scène : elle était beaucoup trop étroite pour son génie  ; le monde visible tout entier était trop resserr
oit à même, comme les Grecs, d’attirer dans les hautes régions de son génie la chétive réalité que lui offre la nature, et de
st d’après les chefs-d’œuvre d’un grand homme qu’on doit juger de son génie et en déterminer le caractère. On sait d’ailleurs
on. SUARD. 95. On ne peut pas dire que La Bruyère fut animé du même génie que Molière. Vauvenargues disait autrement dans l
suivant : « Il est étonnant qu’on sente quelquefois dans un si beau génie , et qui s’est élevé jusqu’au sublime, les bornes
mier, d’une imagination plus riante et plus féconde ; le second, d’un génie plus véhément : l’un, sachant rendre les plus gra
12 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Villemain. Né en 1790. » pp. 479-491
tion attentive de nos écrivains, et par l’examen des ressemblances de génie , et des différences de situation, de mœurs, de lu
n Didier3.) Le siècle de Louis XIV Au dix-septième siècle, le génie de la France était mûr pour enfanter de grandes c
e de la cour ; Molière doit à la puissance du trône la liberté de son génie  ; La Fontaine lui-même s’aperçoit1 des grandes ac
pas exercer moins d’influence sur toutes les formes que prit alors le génie littéraire. Ce génie devint grave, élégant et pol
nfluence sur toutes les formes que prit alors le génie littéraire. Ce génie devint grave, élégant et poli. Tout, dans les inv
l’antiquité dominaient en eux, suivant l’inclination particulière du génie de chacun. Racine et Fénelon respiraient l’élégan
mi les Grecs ; ils avaient le goût et l’âme de Virgile. Bossuet, d’un génie plus vaste et plus hardi, confondait la mâle simp
ou plutôt il était lui-même ; et des sources fécondes où puisait son génie , rassemblant les eaux du ciel et les torrents de
onc les deux caractères distinctifs et dominants que nous présente le génie du dix-septième siècle. (Discours et Mélanges. Éd
lui. Son expression est grave, brillante, légère, éloquente, selon le génie des divers membres de cette glorieuse tribu d’écr
13 (1811) Cours complet de rhétorique « Notes. »
s tenté de s’élever à ces beautés neuves et hardies, qui supposent un génie , et exigent des forces qu’il ne se sentait pas. I
amais été plus loin que dans ce rôle de Philoctète où, soutenu par le génie de Sophocle, il surpassa ce même Warvick qui avai
ens, dont les défauts tiennent si essentiellement au caractère de son génie , qu’il est presqu’impossible de lui ôter une tach
désirer qu’il fasse des imitateurs. Mais, me dira-t-on, imite-t-on le génie  ? Non, sans doute, on n’imite point le génie des
dira-t-on, imite-t-on le génie ? Non, sans doute, on n’imite point le génie des choses ; mais il n’est que trop facile de sin
mposition dont l’éclat leur déguise le danger, et leur prouver que le génie du style est un don particulier de la nature, aus
particulier de la nature, aussi admirable et plus rare encore que le génie des choses. C’est en cela que Buffon a eu raison
le plus capable de suivre avec succès celles que lui avait tracées le génie des Pascal, des Bossuet, des Buffon et des J.-J. 
partial put remarquer dans Atala tout ce qui caractérise la marche du génie . L’ouvrage enfin fut reçu et traité par les appré
vec peine du milieu des cendres et des ruines. Peu de temps après, le Génie du christianisme étonna par la grandeur de son ob
tion que pourront prendre les opinions religieuses et littéraires, le Génie se soutiendra par des beautés réelles qui sont de
aux dépens l’une de l’autre, l’allure fière, libre et indépendante du génie qui invente, et la contrainte toujours pénible du
op facilement les défauts de M. de Châteaubriand : mais aura-t-on son génie , pour les compenser comme lui par des beautés du
ieusement à M. Delille. Racine, qui avait également bien étudié et le génie de la langue et le caractère de la nation françai
14 (1845) Leçons de rhétorique et de belles-lettres. Tome I (3e éd.)
out de nous avoir fait connaître Locke et Newton, les deux plus beaux génies de l’Angleterre ; et c’est un noble titre à ajout
vec d’autant plus de plaisir et d’intérêt, qu’elle nous présentait un génie nouveau, des images neuves, enfin un mode de comp
est à lui, comme l’Iliade est à Homère ; et il y a peut-être plus de génie et de force d’invention dans le Paradis perdu qu’
ons-nous pas l’accorder à toutes les grandes et nobles conceptions du génie , quels que soient le temps ou la langue qui les o
urs régner dans les jugements que nous portons sur les productions du génie et du talent ; et cette qualité est d’autant plus
éclairés de l’Angleterre, et notre admiration aux conceptions de leur génie ou aux productions de leurs talents. Les Lectures
un jugement sain que d’un esprit vigoureux, ayant plus de goût que de génie , Blair sut faire de ses Leçons de Littérature un
c’est l’impartialité avec laquelle l’auteur a jugé les productions du génie des autres nations ; il sut mettre de côté tous l
ce qui tient à l’usage. Elles ne peuvent pas, sans doute, inspirer le génie , mais elles l’aident et le dirigent ; elles ne pe
manière qu’elles tendent à éclairer le goût, à prévenir les écarts du génie , ou à le ramener dans la bonne voie. Si ce n’est
-ci à en sentir et à en juger le mérite. Les principes qui rendent le génie capable d’exécuter, nous apprennent à exercer une
, nous apprennent à exercer une juste critique sur les productions du génie . Nous prononçons ce mot de critique, et, sans dou
en les décisions d’une multitude insensée. Lorsque les conceptions du génie et les productions littéraires sont si fréquemmen
ance à nous rendre meilleurs. En lisant les admirables productions du génie , soit que la prose ou la poésie nous les transmet
, de grandeur et d’humanité, qui peuvent seuls allumer le flambeau du génie , et nous inspirer ces hautes pensées qui entraîne
onnent notre goût. Celui qui ne connaît pas encore les productions du génie n’éprouve, lorsqu’il commence à les étudier, qu’u
oit permis de faire observer que la majeure partie des productions du génie ne sont que des imitations de la nature, ou des p
qui sont le fruit de l’art d’écrire et le résultat des conceptions du génie , forment un vaste champ ouvert aux efforts de la
hommes (et ce sont les plus beaux sujets qui puissent être offerts au génie ), si nous-mêmes nous ne sommes pas doués d’affect
titude le mérite des beautés diverses qu’il trouve dans un ouvrage de génie , il met entre elles de justes distinctions, et se
admirait les conceptions bizarres de Cowley comme la quintessence du génie  ; on prenait pour une tendre expression poétique
pinion générale doit nous guider dans ce qui concerne les ouvrages du génie . Si quelqu’un voulait soutenir que le sucre est a
et la philosophie. Celui qui admire ou censure quelque production du génie , pour peu que son goût soit cultivé, est toujours
rts sont cultivés, que les mœurs sont épurées, que les productions du génie sont soumises à une libre critique, et qu’enfin l
ments ridicules, ou des écrits dissolus ; la manière dont un homme de génie a employé quelques fautes, les a fait comprendre
ments du goût, cette apparence se détruit aisément. Avec le temps, le génie naturel de l’homme finit toujours par se montrer 
discuter à l’infini sur le degré d’éloge que mérite une production du génie . De tout ce que nous venons de dire, il nous suff
a terre se sont toujours accordées à rendre à quelques productions du génie , telles que l’Iliade d’Homère et l’Énéide de Virg
et dies, naturæ judicia confirmat . Lecture III. La critique. — Le génie . — Les plaisirs du goût. — Le sublime dans les ob
rs du goût. — Le sublime dans les objets. LE goût, la critique, le génie , voilà des mots sans cesse employés sans qu’on y
à apprécier les différents genres de beautés dans les conceptions du génie . Les règles de la critique ne sont point les résu
’on peut dire de plus probable sur l’origine de la critique. Un grand génie , il est vrai, pourra, de lui-même et sans guide,
onnaissance de l’art du poète, lorsque, ne prenant pour guide que son génie , il a mis en vers une fable régulière, qui a fait
critique considérée comme un art. La perfection n’a pas été donnée au génie de l’homme, et il n’est point d’écrivain qui ne p
e. Les observations et les règles, il est vrai, ne suppléent point au génie , ou ne l’inspirent pas lorsqu’il est muet ; mais
rcent. On a dit que les critiques mettaient des entraves à l’essor du génie  ; l’on en a appelé au public, et l’on a imploré s
e. Certaines préfaces suppliantes ne sont point faites pour donner du génie de quelques écrivains une idée bien favorable ; c
xpression que nous aurons fréquemment l’occasion d’employer, celle de génie . Les mots goût et génie sont souvent joints ensem
s fréquemment l’occasion d’employer, celle de génie. Les mots goût et génie sont souvent joints ensemble, et les esprits inat
e jamais perdre de vue. Le goût consiste dans la faculté de juger, le génie dans la faculté de produire. Tel peut avoir un go
le partie que ce soit des beaux-arts, qui est tout à fait dépourvu de génie lorsqu’il s’agit de composer ou d’exécuter ; mais
’il s’agit de composer ou d’exécuter ; mais on ne rencontre jamais le génie sans trouver en même temps le goût : aussi l’un m
t-il d’être considéré comme une faculté bien supérieure à l’autre. Le génie emporte toujours avec lui l’idée d’invention ou d
autres. Un goût délicat forme un judicieux critique ; mais il faut du génie pour être orateur ou poète. On doit encore observ
génie pour être orateur ou poète. On doit encore observer que le mot génie , dans son acception ordinaire, s’étend bien au-de
our exceller en quelque chose. C’est ainsi que nous disons « avoir du génie pour les mathématiques, » et « avoir du génie pou
nous disons « avoir du génie pour les mathématiques, » et « avoir du génie pour la poésie, pour la guerre, pour la politique
erfectionner beaucoup, mais jamais ils ne les donnent. De même que le génie est une faculté plus élevée que le goût, de même
us ces talents, ou, pour mieux dire, il ne s’en est jamais trouvé. Un génie , en quelque sorte universel, qui annonce pour tou
et à suivre avec ardeur la carrière que la nature leur a ouverte. Du génie pour un art, comme je l’ai déjà dit, suppose touj
il est clair que le perfectionnement du goût contribue aux progrès du génie , et épure ses productions. À mesure que le goût d
parfaites ; cependant un poète ou un orateur peut avoir bien plus de génie que de goût, c’est-à-dire que son génie peut être
ateur peut avoir bien plus de génie que de goût, c’est-à-dire que son génie peut être grand et hardi, lorsque son goût n’est
l’époque où les arts sont encore dans l’enfance, époque où souvent le génie déploie toute sa vigueur et remplit ses compositi
s à éviter le goût plus délicat des écrivains postérieurs, quoique le génie de ces écrivains soit bien inférieur à celui de c
la critique, et établi la distinction qui existe entre le goût et le génie , je vais actuellement rechercher les causes du pl
ies, furent très favorables aux émotions sublimes. C’est alors que le génie de l’homme fut plus livré à l’admiration et à l’é
ant de hardiesse que de franchise. Avec les progrès de la société, le génie et les mœurs éprouvèrent un changement qui les po
squ’une nuée éclate sur les flancs de Cona., et que les voix de mille génies retentissent au milieu des tourbillons de vents. 
la plus convaincante nous en est offerte par Milton, l’auteur dont le génie est le plus éminemment sublime. C’est surtout dan
urtout dans les premier et second livres du Paradis perdu que ce beau génie se déploie. Je citerai pour exemple ce fameux tab
otion qu’il produit ne peut pas être de longue durée. Aucun effort de génie n’est capable de soutenir l’âme à une hauteur si
imagination brillera de temps à autre pour disparaître. Ces éclats du génie percent plus souvent et se montrent bien plus vif
Cela découvre un dénuement total, ou du moins une grande pauvreté de génie . On en trouve de fréquents exemples rapportés ave
delà des bornes imposées par la nature ou la raison. Les écrivains de génie tombent quelquefois dans cette erreur trop commun
est ce qu’on appelle faire du galimatias ou du phébus. Shakspeare, ce génie à la fois si grand et si inégal, n’en est pas tou
, dans une haute narration, dans un discours, dans quelque ouvrage de génie que ce soit, nous cherchons toujours la convenanc
autés que Démosthène, qu’emportaient l’énergie et la véhémence de son génie . Nous ne pousserons pas plus loin nos observation
eux que les autres arts nous fournissent. De tous les procédés que le génie a mis à la disposition de l’homme pour rappeler à
ment sur la vie ; nous en parlons comme si elles étaient la gloire du génie de l’homme ; aucune cependant n’est plus véritabl
conservé par l’usage, et devint même un ornement. Les nations dont le génie est ardent et vif, conservèrent un penchant natur
nt les peuples anciens. À l’époque de la restauration des lettres, le génie des langues se trouvait tellement altéré, les mœu
les langues modernes. Cette observation nous fera mieux discerner le génie du langage, et nous guidera dans le développement
s variations qu’il n’est pas facile de réduire à un seul principe. Le génie et le caractère de presque toutes les langues anc
d’écrire et de lire fût toujours très difficile. Enfin parut quelque génie heureusement inspiré, qui, poussant l’analyse des
erminé ses caractères particuliers avec la plus grande exactitude, le génie de la langue anglaise, à la honte de ceux qui la
langue, et je terminerai par quelques remarques plus spéciales sur le génie qui la caractérise. Il faut d’abord examiner la d
me templum [un temple] ; sedile [un siège]. Mais, sous ce rapport, le génie des langues française et italienne diffère de cel
s établissent la différence qui existe réellement entre les sexes, le génie de notre langue nous permet cependant de mettre,
emarquer que, lorsque nous usons de cette liberté, que nous laisse le génie de notre langue, de donner un sexe aux choses ina
aussi bien que des noms de choses ou de personnes. Mais c’est dans le génie même de ces langues qu’il faut en chercher la rai
us grand nombre, parce que c’était le peuple chez lequel l’esprit, le génie et la civilisation étaient parvenus au plus haut
rieuses, comme l’histoire, la critique, la politique et la morale. Le génie studieux et réfléchi de la nation s’est approprié
Cependant on ne doit pas s’attendre à y trouver l’empreinte exacte du génie et des mœurs d’une nation, parce que tous les peu
ional doit néanmoins conserver toujours une influence sensible sur le génie de la langue ; aussi la vivacité et la gaîté des
s Anglais, sont évidemment empreintes dans leur langage respectif. Le génie de notre langue et le caractère de la nation qui
et douce, pompeuse et magnifique, selon les occasions, ou suivant le génie des auteurs, est une qualité de la plus haute imp
éminemment ces avantages que le grec, aucune ne s’est mieux pliée au génie des écrivains. Il réunissait ces trois conditions
Aussi chaque nation a un style différent suivant son caractère et son génie . Des figures fortes et hyperboliques donnaient un
ns le nommer jamais autrement que « le modèle des critiques, le grand génie ou le grand juge de l’art, le prince des critique
ie, le patriarche des philosophes, et son noble disciple, ce puissant génie . » Cette manière d’indiquer les personnes marque
de, qu’il connaisse parfaitement la valeur des mots qu’il emploie. Au génie que la nature nous a donné, il faut joindre le tr
e prendrai dans les ouvrages de lord Bolingbroke ; la rapidité de son génie et sa manière d’écrire l’entraînent souvent vers
de la phrase, mais il faut, avant tout, tâcher d’être clair ; car le génie de notre langue ne laisse pas une grande liberté
plication de la règle que je viens de donner : « Homère avait plus de génie , Virgile avait plus d’art ; dans l’un, ce que nou
e à en rendre la prononciation musicale. On sait qu’en conséquence du génie de leur langue et de leur manière de la prononcer
à prononcer, lorsqu’il veut peindre les sons les plus durs. Alors le génie de la langue vient presque toujours à son secours
ur caractère. L’expérience nous montre que tel était effectivement le génie des langues que parlaient les Indiens et les Amér
ent détestables. Cet auteur nous offre l’exemple malheureux d’un beau génie corrompu par l’esprit de faction ; sa mémoire ser
t des écrivains de son temps semblent avoir regardé comme un trait de génie de trouver entre certains objets une ressemblance
e les Français appellent outrées, viennent toujours d’un faux élan du génie . On en trouve un trop grand nombre chez les écriv
ont les païens avaient peuplé le monde. Les dryades, les naïades, les génies protecteurs des bois, ceux qui présidaient aux ri
tribuer quelque chose de divin, à croire que quelque pouvoir, quelque génie invisible les habitait, ou leur était attaché d’u
fort bon effet, et prêtent au style de la force et de la vivacité. Le génie de la langue anglaise nous donne un grand avantag
ce, et qu’ils ne doivent être tentés que par les écrivains doués d’un génie extraordinaire. Car si l’orateur qui veut nous ém
autres ornements du style. Il est vrai que l’ardeur et la vivacité du génie des Français convient mieux à ce genre d’éloquenc
nie des Français convient mieux à ce genre d’éloquence animée, que le génie plus correct, mais aussi plus flegmatique des Ang
rens tantum ad pœnas, amisi ? Dans ce passage, Quintilien déploie le génie d’un véritable orateur, comme dans d’autres endro
rage, est une marque certaine pour distinguer un poète doué d’un vrai génie , de celui qui n’a reçu de la nature qu’une imagin
prend dans la nature aucune image nouvelle, parce qu’il semble à son génie étroit qu’elles furent toutes épuisées par les éc
ur leurs pas, la nature ouvre d’elle-même au vrai poète, à l’homme de génie , ses trésors les plus cachés ; il embrasse d’un c
rop d’antithèses chez le docteur Young, bien qu’il fût doué d’un vrai génie . Dans son Appréciation de la vie humaine, on trou
r commander l’attention ne veulent plus se fier qu’à la force de leur génie . Mais revenons à notre sujet. Une autre figure de
eux-mêmes, et suivent le cours des pensées qu’on exprime. Un homme de génie conçoit son sujet fortement ; son imagination en
leurs que comme une chose secondaire. Étudier et connaître son propre génie , suivre la nature, chercher à l’embellir sans vou
aractère particulier, qui est comme le cachet auquel on reconnaît son génie et la tournure de ses pensées. Les harangues de T
ière bien différente ; cependant on y reconnaît la même main. Le vrai génie imprime toujours son caractère au style ; et lors
s moyens qui n’écrit que par imitation et sans obéir à l’impulsion du génie . De même qu’on reconnaît à leur faire les peintre
ion historique peut être belle dans l’un et l’autre style, suivant le génie de l’écrivain. Tite-Live et Hérodote sont prolixe
u’une idée confuse, si ses pensées sont lâches et incertaines, si son génie ne peut saisir et retenir ce qu’il veut nous comm
vigueur et d’énergie que d’autres ; mais qu’il faille l’attribuer au génie de notre langue, ou à toute autre cause, il me se
struction sans se permettre le moindre ornement. Avec le plus profond génie et une vue très vaste, il écrit comme une intelli
t parce qu’il ne pense pas qu’ils lui conviennent, soit parce que son génie ne les lui inspire pas, soit enfin parce qu’il le
Mais il ne faut chercher dans ses ouvrages ni grâce ni ornements. Son génie fier et sombre ne daignait pas embellir ses conce
n lecteur à pleine gorge. Le style uni convenait parfaitement bien au génie de Dean Swift. On peut ranger auprès de lui M. Lo
gué, qui, cependant, n’est pas doué d’une imagination ardente ou d’un génie transcendant. Un travail opiniâtre, une attention
r dont ils ne se sont formé qu’une idée très fausse ; mais comme leur génie n’a pas la force de les conduire jusque-là, ils t
est claire, c’est qu’ils n’écrivirent que sous l’inspiration de leur génie , et n’essayèrent point à se former sur le style d
et de caractère. Le portrait de sir Roger de Coverley décèle plus de génie que la critique de Milton. Des écrivains comme ce
 ; ils nous plaisent sans nous éblouir. Dans un auteur doué d’un vrai génie , le charme de la simplicité est tel, qu’il couvre
t n’en avoir pas plus de mérite. Une belle simplicité suppose un vrai génie , une imagination vive et l’habitude d’écrire pure
ement autre chose qu’un manque d’ornements que n’a pu leur fournir un génie ou une imagination dont ils sont dépourvus. Nous
. Nous devons donc distinguer cette simplicité qui accompagne le vrai génie , et s’accorde avec tous les ornements du style, d
e avec goût et se faire lire avec plaisir. La carrière est ouverte au génie , et pour arriver au but, on est libre de suivre l
général un bon style, en laissant au sujet sur lequel on écrit, ou au génie de l’écrivain, à déterminer le caractère particul
elconque ; ce serait une habitude fort dangereuse, qui entraverait le génie et ne tendrait qu’à donner de la roideur au style
pruntés qui finissent toujours par trahir l’extrême pauvreté de notre génie . Je conseille aux jeunes gens qui veulent compose
e série de pensées fortes, ingénieuses et utiles. Ici il faut un vrai génie , là il n’est besoin que d’un peu d’art soutenu de
plus haute importance dans l’état social, et qui n’est accordé qu’au génie secondé par l’étude. Considérée seulement comme a
oppement à cette idée. « La liberté, dit-il, est la vraie nourrice du génie  ; elle donne de la vigueur à l’âme, agrandit le c
oquence, leur poésie, leurs beaux-arts ; mais il faut avouer que leur génie resta bien au-dessous de leur modèle. Ils étaient
. 323.) Les Grecs avaient reçu de la faveur des cieux Le flambeau du génie et la langue des dieux. (Trad. de Daru.) Aussi,
Rome, on trouve toujours que celles des Grecs portent l’empreinte du génie , tandis que l’art et la régularité caractérisent
imputer la différence que l’on remarquait entre Démosthène et lui au génie différent de la Grèce et de Rome. Les Athéniens,
’attention soutienne à la fois l’un et l’autre de ces caractères ; le génie qui donne de la grâce et du brillant à ses compos
lié les hommes. Sous leur odieux empire, le goût dut se corrompre, le génie découragé dut s’éteindre. Ceux des beaux-arts qui
me le dernier effort de l’éloquence romaine. L’auteur fut un homme de génie  ; mais on voit qu’il manque d’aisance et de natur
i ouvrît, dans tous les temps, une carrière aussi vaste que noble. Le génie des peuples paraît avoir éprouvé, à cet égard, qu
pendant le dernier siècle ; l’Angleterre, à cause de l’habileté et du génie de la nation, mais surtout à cause de la liberté
nt elle brilla chez les anciens. Néanmoins, les autres productions du génie , soit en prose, soit en vers, peuvent le disputer
it pas jeté un plus vif éclat, surtout si nous considérons combien le génie du peuple qui l’habite est éclairé, libre et hard
nous honorer ! Où la postérité trouvera-t-elle les monuments de leur génie  ? Chaque siècle en a vu un petit nombre paraître
la séance de leur admission un discours où ils laissent découvrir du génie  ; mais, en luttant contre le désagrément de n’avo
ecte. On ne peut presque pas douter que, dans les productions du seul génie , les Romains et les Grecs ne l’aient emporté sur
ns, et le goût des lettres a peut-être imposé trop de sobriété à leur génie . Il faut encore convenir que ce qu’il nous plaît
buer au défaut de zèle et d’application, qu’au manque de moyens et de génie . C’est un champ où l’on peut encore acquérir quel
qui est un moyen si puissant de persuasion. Si la disposition de son génie lui pennet d’embellir sa composition, les ornemen
otions vives. C’est là ce qui rend un homme persuasif, et donne à son génie une vigueur qu’il n’aurait pas dans un autre mome
uloir atteindre à un genre d’éloquence au-dessus des efforts de notre génie . On peut être orateur, on peut acquérir de la rép
ors même que le sujet justifie la véhémence de l’orateur, lorsque son génie la soutient, et que la chaleur avec laquelle il s
ble à l’éloquence. Sans doute il ne faut pas arrêter les élans de son génie et l’obliger à ramper tristement sur la terre ; m
ateurs modernes qui osassent risquer des figures aussi hardies ! Quel génie ne faut-il pas avoir pour leur donner de la grâce
fession d’avocat est aujourd’hui la plus libérale ; c’est celle où le génie et le talent peuvent le mieux prendre tout leur e
rsaire à combattre ; mais les contestations et les débats excitent le génie et raniment l’attention. Il est peut-être possess
outenir encore leur attention, il faut des efforts extraordinaires de génie . L’art n’offre rien de plus difficile que de donn
principaux matériaux de son discours, ce seront ceux sur lesquels son génie se déploiera probablement avec plus d’énergie. La
C’est un grand point ; c’est la marque la plus certaine du véritable génie de l’éloquence de la chaire ; car rien n’est si f
trême ; et celui qui s’y conforme gêne et corrompt tout à la fois son génie . Le goût universel des hommes, ce goût qui ne s’a
on style ; au lieu que l’imitation servile d’un seul maître éteint le génie , ou, pour mieux dire, est une preuve qu’on en est
ateur suive l’une ou l’autre méthode, suivant les dispositions de son génie . Les expressions brûlantes qu’inspire la chaleur
Massillon a plus de grâce, plus de sentiment, et, selon moi, plus de génie . Il montre plus de connaissance du monde et du cœ
onceptions, que par le mérite de son exécution. Nous voyons en lui un génie supérieur, original, mais génie trop sauvage que
son exécution. Nous voyons en lui un génie supérieur, original, mais génie trop sauvage que n’a point poli l’étude de l’éloq
rnements mal assortis, qui ne font que mieux découvrir la pauvreté du génie de l’écrivain. Lorsqu’un prédicateur veut traiter
ures et les présomptions ; toutes les choses néanmoins qui élèvent le génie , lui donnent de la force et de l’étendue, et cont
15 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Racine, 1639-1699 » pp. 150-154
son intelligence des passions tendres, a le plus d’afrinité avec son génie . Il donne à ses emprunts une couleur chrétienne,
diesses n’effrayent point le goût. Racine appartient à la famille des génies studieux, tendres et épris de la perfection, qui
ainsi dire, contre le mauvais goût de son siècle, enfin inspiré d’un génie extraordinaire, et aidé de la lecture des anciens
on dira qu’il a estimé, qu’il a honoré de ses bienfaits cet excellent génie  ; que même, deux jours avant sa mort, et lorsqu’i
ni à vous ni à qui que ce soit. Il n’a pas seulement reçu du ciel un génie merveilleux pour la satire, mais il a encore avec
etté : « Il fut un temps où l’on s’imaginait en France qu’un homme de génie , un grand poëte était un homme comme un autre, et
16 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre II. Des différentes espèces de Discours Oratoires. »
heur ou le malheur éternel de l’homme. Aussi quelle élévation dans le génie , quelle vivacité dans l’imagination, quelle juste
grandeur et de la sainteté de notre religion, élèvera son âme et son génie , donnera à ses pensées et à son style la noblesse
pompe et d’ornement. Mais leurs styles sont différents, suivant leur génie particulier et le goût de leur siècle… Les ouvrag
l excelle dans l’art de toucher et de persuader. Cet Orateur avait un génie tout de feu : mais malheureusement la faiblesse d
moyen de prêcher avec fruit. Le P. de Neuville est un des plus beaux génies qui aient brillé dans la chaire. Ses Sermons étin
rs actions. Ce genre de discours demande beaucoup d’élévation dans le génie , une grandeur majestueuse qui tient un peu à la p
 Bourdaloue. « J’appelle le principe de tant d’héroïques actions, ce génie transcendant et du premier ordre, que Dieu lui av
voilà pour le cœur ; vivacité, pénétration, grandeur et sublimité du génie , voilà pour l’esprit, ne seraient qu’illusion, si
e et rapide, qui étonne l’imagination, arrache l’âme à elle-même. Son génie abondant et impétueux, crée presque à chaque inst
re, dont le plan seul fasse connaître autant que celui-là, l’homme de génie et le grand Orateur. Massillon n’a pas cultivé c
les, il doit joindre à la sagacité, à la justesse et à l’élévation du génie , une connaissance étendue et profonde des lois, d
intérêts de la république. Quelle vaste et brillante carrière pour le génie de l’orateur ! La Grèce produisit une foule d’hom
e, une précision et une exactitude qui ne laissent rien à désirer. Le génie fécond de l’orateur athénien trouve toujours de n
lèbres Cochin et Normant. Celui-ci avait une grande élévation dans le génie et un discernement si sûr, qu’on disait de lui qu
é de connaissances, ou pour mieux dire, tous les genres de savoir, au génie le plus brillant et le plus élevé, à l’âme la plu
on dira qu’il a estimé, qu’il a honoré de ses bienfaits cet excellent génie  ; que même deux jours avant sa mort, et lorsqu’il
intérêts de la France vous étaient confiés, a bien vengé l’honneur du génie poétique, qu’une opinion assez commune condamne à
ne condamne à se renfermer dans la poésie. Eh pourquoi veut-on que ce génie soit si frivole ? Ses objets sont sans doute moin
r constitution a de bon ou de vicieux ; les mœurs, le caractère et le génie des peuples ; l’esprit des principales lois, tant
x d’armée adressaient aux troupes, et qui sont de vrais modèles en ce génie d’éloquence. On en a donné un recueil sous le tit
17 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre V. De l’Éloquence politique chez les Français. »
Enfin, les Etats-généraux, sollicités par tant de vœux, ouvrirent au génie et à l’éloquence cette carrière si vivement désir
dans ses besoins pécuniaires ; de sorte que ces éclairs brillants de génie , ces expressions de sentiment qui auraient honoré
sthène français eut-il rencontré, dans ce nouvel Eschine, un rival de génie et d’éloquence, que la tribune, presque sans cess
de l’éloquence et de la raison, trouvait encore, dans son inépuisable génie , les ressources nécessaires pour pallier sa défai
nombre des sophistes l’emportait déjà sur celui des sages, et que le génie du mal, à qui le choix des armes est indifférent,
, à qui le choix des armes est indifférent, triomphe trop aisément du génie du bien, qui n’est que franchement courageux. Mai
18 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre premier. de la rhétorique en général  » pp. 13-23
n ou de l’orateur qui entraîne, qui charme, qui intéresse, qu’il a du génie ou de l’esprit. Mais en quoi consistent réellemen
nie ou de l’esprit. Mais en quoi consistent réellement l’esprit et le génie  ? Si l’on y réfléchit bien, on verra que ce n’est
es combiner, à les exprimer ; il s’exerce réellement à l’esprit et au génie . De là l’axiome si souvent cité : le génie n’est
éellement à l’esprit et au génie. De là l’axiome si souvent cité : le génie n’est que la patience. L’histoire des grands écri
mais ce fait ne prouve pas contre l’utilité de ces dernières. Si des génies exceptionnels les ont devinées, ce n’est pas un m
ont aplani les difficultés ; car toutes les vérités que, grâce à leur génie , les orateurs ont découvertes une à une, les rhét
arts à leur première grossièreté. Ce n’est pas rendre un service aux génies que de les dégager de l’assujettissement à la mét
19 (1886) Recueil des sujets de composition française donnés à la Sorbonne aux examens du baccalauréat ès lettres (première partie), de 1881 à 1885
es formules pour composer des louanges qui soient à la hauteur de son génie , Un des titres qu’on lui prodigue le plus souvent
, ait créé l’épopée de toutes pièces, et par les seules forces de son génie . L’Iliade et l’Odyssée sont des chefs-d’œuvre qui
oyer, avec une riche profusion, toutes les splendeurs de sa langue de génie . S’il ne convient pas de prendre à la lettre ce t
qu’il ne s’est pas trouvé, à l’époque de leurs origines, un poète de génie pour les chanter sous une forme durable et digne
ent, doit songer que l’Énéide est aussi une épopée savante, et que le génie patient de Virgile a su néanmoins, à force d’art
t, et elle ne commença à produire des œuvres de valeur que lorsque le génie grec eut pénétré et fécondé la pensée latine, un
ne de ce temps ; mais cette imitation, pratiquée par des écrivains de génie , ne fut jamais servile ni outrée. Ce fut la poési
ar il avait au plus haut degré toutes les qualités qui constituent le génie oratoire : élévation des pensées, éclat des image
qu’elle subit plus tard, si son caractère eût été à la hauteur de son génie . Cicéron a eu d’admirables instants dans sa carri
porta plus d’enthousiasme que de goût, plus de ferveur érudite que de génie poétique, et prit trop souvent l’imitation pour d
ts ans, et, si nous y avons perdu pour un temps, quelque peu de notre génie national, nous y avons gagné, par une glorieuse c
tés aux sources grecque et latine sans ménagement comme sans souci du génie de notre langue ; la dérivation a ses règles part
i ses vers, dont plusieurs témoignent pourtant qu’il n’était pas sans génie , ne furent-ils goûtés que par la génération de le
s Remarques. Bref, c’est grâce au ferme bon sens de ce grammairien de génie qu’on vit les poètes et prosateurs du xviie  sièc
ble ; or, la littérature romaine ne commença à produire des œuvres de génie qu’à partir du moment où elle se fit l’élève d’At
e croyait né pour commander aux autres ; l’esprit de gouvernement, le génie administratif, qu’il fallait posséder pour mainte
re apprécié de ses contemporains, bonheur assez rare pour un homme de génie , et la postérité a ratifié le jugement de son siè
qui le possède ; en effet, ce grand homme a réuni la triple gloire du génie militaire, politique et littéraire. Après avoir d
rétrospectif ; les uns l’attribuent à la lecture de Plutarque, que le génie d’Amyot avait rendu français et dont s’étaient no
st que s’il rencontre ailleurs sur son chemin un sujet conforme à son génie , comme celui de Nicomède, il ne se fait aucun scr
cle. C’est pourquoi l’entreprise n’a pas été tentée par les poètes de génie qui auraient pu s’en tirer honorablement, mais qu
e prédominante donnée aux situations ; Corneille, qui avait trouvé de génie la vraie voie tragique, a le tort de trop écouter
t barbare, et Corneille, subissant des conditions si contraires à son génie , se condamnait lui-même à la décadence » (Deltour
urydice. Nous assistons ainsi à la lente et triste agonie du poète de génie , qui avait fait applaudir le Cid, Cinna Polyeucte
0), celle de ses tragédies qui porte le mieux l’empreinte de son mâle génie , Héraclius (1647), Nicomède (1651) ont été tirées
ses sujets tragiques ; témoin le Cid (1636), chef-d’œuvre qui mit son génie hors de pair, et qu’il imita librement de Guilhem
e montrait le continuateur des Mystères et des Miracles, et son libre génie eût peut-être fait revivre dans la tragédie du xv
ue de celui-ci ne mentionne même pas l’apologue. D’ailleurs, certains génies ont le don rare et supérieur d’être leur propre c
ue que le xviie  siècle n’a pas connue d’ailleurs, mais à laquelle le génie de Boileau semble moins propre qu’aucun autre, pa
is toute sa sensibilité et qui est l’expression la plus fidèle de son génie délicat et tendre, lui avait été suggérée en même
ous le disions au début, qu’il a surtout emprunté ; et, en effet, son génie , fait de sensibilité profonde et discrète, a une
it de sensibilité profonde et discrète, a une étroite parenté avec le génie grec que caractérisent tout ensemble l’esprit de
ère de la tragédie moderne ; mais il manque à ces premières œuvres de génie le caractère essentiel de toute vraie comédie ; l
Molière ont été d’ailleurs singulièrement propices pour favoriser son génie d’observation : acteur pendant plusieurs années e
ique le plus délicat ; Molière, c’est à la fois la saine raison et le génie du rire ; quant à La Fontaine, il possède égaleme
jusqu’au moment où les progrès de l’adulation gâtèrent les plus beaux génies . L’histoire de Tibère, de Laïus, de Claude et de
voir jouer. J’espère que vous ne tarderez pas à rendre cet hommage au génie de notre ami et vous verrez que je n’exagère rien
etour l’admiration que j’ai toujours secrètement professée pour votre génie poétique : la noblesse, la force, la chaleur, le
passer du rire aux larmes. N’est-ce pas là une merveille que seul un génie aussi original pouvait trouver ? En effet, ce qui
s de Molière. C’est qu’il y a une vraie parenté entre ces deux grands génies  ; cette facilité avec laquelle M. de La Fontaine
te à l’examen des qualités de l’esprit chez le prince de Condé, à son génie militaire, à son activité prodigieuse, qui se mul
agédie ou histoire, il est convaincu qu’ils seront faits avec le même génie . Il s’offre, dans la mesure où il le pourra, à lu
stence exempte des pénibles nécessités et des soucis qui étouffent le génie ou l’empêchent de se produire. Il ne peut mieux l
amitié, vous qui étiez si bien fait pour apprécier son extraordinaire génie et son admirable caractère. Aussi ne viens-je pas
du théâtre. Plein d’admiration pour l’antiquité, doué d’ailleurs d’un génie merveilleux, il fit régner avant tout sur la scèn
oir fondé chez nous la comédie, Molière s’est encore montré acteur de génie en interprétant lui-même tous les rôles difficile
ore avec vous, Monsieur, la perte irréparable d’un homme qui, par son génie et ses vertus, suffit à immortaliser notre siècle
virile defendat. » Puisse la tradition de Sophocle, que votre heureux génie a retrouvée du premier coup, ne pas périr désorma
aient toute attaque inutile. Cependant la valeur de nos soldats et le génie militaire de M. le comte de Saxe auraient triomph
a France ; or l’admiration pour Corneille et la sublimité de son mâle génie est une des forces morales de notre pays, et la C
c à cette fête toute française, et venez offrir à l’un des plus beaux génies de la France, trop délaissé pour les auteurs cont
20 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Buffon, 1707-1788 » pp. 282-302
mon bureau », et il songeait sans doute à lui-même, en définissant le génie , une longue patience. Avant de mourir, il vit sa
accessoires et moyennes qui serviront à les remplir1. Par la force du génie , on se représentera toutes les idées générales et
n admirant l’esprit de l’auteur, on pourra soupçonner qu’il manque de génie . C’est par cette raison que ceux qui écrivent com
ant à parler de choses grandes, épineuses et disparates, la marche du génie se trouve interrompue par la multiplicité des obs
e, égal et clair, vif et suivi. À cette première règle, dictée par le génie , si l’on joint de la délicatesse et du goût, du s
. de la Condamine1 lors de sa réception a l’Académie française Du génie pour les sciences, du goût pour la littérature, d
tout, et je le serais moi-même si je pouvais y contribuer1. 1. Son génie fut égal à la majesté de la nature. 1. Je lis d
à la majesté de la nature. 1. Je lis dans Joubert : « Buffon a du génie pour l’ensemble, et de l’esprit pour les détails 
des idées frappe surtout Buffon, qui est un esprit scientifique. 2. Génie veut dire ici invention. 3. « Tout auteur qui n
ections trop fréquentes. (Note de Buffon.) 4. Nous retrouvons ici le génie du naturaliste philosophe. 1. Buffon fait ici so
par son air grandiose ce mot appliqué à Buffon, comme à Pline : « son génie égale la majesté de la nature ». 2. Buffon a l’i
n avant, et s’avancent vers les siècles futurs en tenant tout de leur génie comme un conquérant de son épée. » Je lis dans M
21 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Précis des quatre âges de la Littérature. »
hilippe et d’Alexandre. Homère s’élevant par l’effort de son seul génie , aux plus sublimes hauteurs de la poésie, en dépl
Démosthène, devint le modèle des grands orateurs. Lucrèce, né avec un génie des plus poétiques, l’employa, malheureusement, à
avec le plus d’éclat. Machiavel se distingua par la profondeur de son génie , et par l’élégance de sa diction. Guichardin exce
, lorsque parurent Pibrac, Montaigne 1 et Charron. Mais ces hommes de génie ne connurent point tous les agréments, dont notre
perfection, imaginable. Pascal fit éclater dans ses divers écrits le génie le plus pénétrant, le plus sublime et le plus vig
22 (1865) Cours élémentaire de littérature : style et poétique, à l’usage des élèves de seconde (4e éd.)
s qui sont les plus utiles pour la culture des belles-lettres sont le génie , le talent, l’esprit, la sensibilité, l’imaginati
ensibilité, l’imagination, la mémoire, le jugement et le goût. 11. Le génie est une supériorité d’intelligence qui rend capab
et où le goût se complaît. 13. Il y a plusieurs différences entre le génie et le talent. Le génie est une sorte d’inspiratio
aît. 13. Il y a plusieurs différences entre le génie et le talent. Le génie est une sorte d’inspiration fréquente, mais passa
et qui demande une volonté souple, adroite et patiente. Le cachet du génie , c’est la création et l’invention. Ce beau nom n’
re, ne découvre pas le premier et par lui-même ; il vérifie ce que le génie a découvert, il achève et perfectionne les détail
ue le génie a découvert, il achève et perfectionne les détails que le génie a négligés ; il va glaner sur les traces du génie
les détails que le génie a négligés ; il va glaner sur les traces du génie et compose une couronne de fleurs qui ont échappé
nt échappé à ses regards et qu’il a dédaigné de cueillir. 14. On a du génie pour la guerre, pour la politique, pour les arts,
itique, pour les arts, pour les sciences ; mais on ne donne le nom de génie qu’à un homme très supérieur. Démosthène, dit le
un homme très supérieur. Démosthène, dit le P. de Boylesve, a plus de génie que de talent ; Cicéron, plus de talent que de gé
lesve, a plus de génie que de talent ; Cicéron, plus de talent que de génie . C’est par le génie que Bossuet vous élève et vou
ie que de talent ; Cicéron, plus de talent que de génie. C’est par le génie que Bossuet vous élève et vous étonne ; c’est par
e et vous pénètre. Le talent politique de Philippe prépare la voie au génie d’Alexandre : le talent si brillant de Pompée suc
exandre : le talent si brillant de Pompée succombe sous le foudroyant génie de César. (Voir le nº 1er des citations à la fin
L’esprit, ajoute M. Nisard, est un don charmant, le premier après le génie . 16. La sensibilité est une disposition naturelle
e goût et les œuvres des grands écrivains ; c’est elle qui fournit au génie , à l’imagination, à la sensibilité la matière et
ppartient de régler et de conserver ce que produisent le talent et le génie . 21. Le goût tient à la fois du jugement, de l’im
ègles, c’est observer la marche que prescrit la raison et que suit le génie . « Les règles, a dit un écrivain célèbre, sont l’
génie. « Les règles, a dit un écrivain célèbre, sont l’itinéraire du génie . » 28. L’étude des règles est très importante po
es doivent donc respecter la liberté de l’esprit et l’indépendance du génie . Le chemin public, dit Quintilien, n’est pas pour
r Homère avec beaucoup de profondeur et de justesse sans posséder son génie et sans savoir faire un vers grec. On n’a pas bes
il y a de beau dans les meilleurs discours de Bossuet. Un écrivain de génie peut être un critique d’un goût peu sûr ; et, au
r, c’est la physionomie extérieure et vivante qui fait reconnaître le génie ou le caractère d’un écrivain. Buffon a dit : Le
une idée et l’objet physique auquel on les compare. Si par exemple le génie ou l’éloquence d’un orateur débrouillent dans mon
it le même effet sur la nature, et je dis de cet orateur que c’est un génie lumineux. Au contraire, quand Victor Hugo nous pe
image, dit Longin, il semble que le poète ait donné la mesure de son génie encore plus que celle de la Discorde. Virgile dit
rce de confusion ; le purisme, avec sa sévérité outrée, enlèverait au génie toute sa liberté et arrêterait tout progrès. 113.
la terre, et ne sortez pas de votre tombeau. Il faut donc laisser au génie la liberté de créer quelques expressions ou quelq
créer quelques expressions ou quelques locutions nouvelles ; mais le génie lui-même doit user de ce pouvoir avec sagesse et
r du sujet que l’on traite, est un des caractères distinctifs du vrai génie poétique. 245. Les objets qui se prêtent à l’harm
et efficax per exempla. Les hommes, dit saint Augustin, qui ont un génie pénétrant et rapide, profitent plus dans l’éloque
égnaient au milieu de ces peuples, il s’est rencontré des hommes d’un génie assez élevé, d’un caractère assez fort et assez d
nuit les chefs-d’œuvre antiques. Bossuet, qui fut original comme les génies primitifs, étudia pourtant le secret de leur éloq
l du jeune homme, lui communiquent de bonne heure les auteurs dont le génie , quel qu’il soit, n’a pu se défendre de graves dé
la vraie science, on apprend plus dans les chefsd’œuvre d’un homme de génie que dans les longs volumes des écrivains du secon
faut respecter tout à la fois le caractère de l’auteur original et le génie de la langue nouvelle qu’on lui fait parler. 276.
a contemplation laborieuse et prolongée des pensées et des secrets du génie . 278. L’exercice de la traduction est aussi un ex
respecte les moindres nuances, et une sage liberté qui se conforme au génie de la langue dans laquelle on traduit13. § IV.
uffit quelquefois pour développer le talent d’un écrivain. Il sort du génie des anciens, dit Longin, comme des vapeurs divine
est l’athlète de la raison, il la défend de toutes les forces de son génie , et la tribune où il parle devient une arène : il
ère les points principaux, les idées essentielles, les endroits où le génie éclate, où l’art se révèle, où le progrès de l’ex
t voyez s’ils possèdent l’un et l’autre les caractères de l’art et du génie . 370. Il faut s’attacher surtout dans les dissert
ion dans les arts. Ce mot s’applique donc à toutes les productions du génie dans les arts d’imagination. Ainsi il peut y avoi
d’incomplet dans ces diverses opinions, nous croyons que l’essence du génie poétique consiste dans l’imagination et l’inspira
n langage un ton surnaturel et divin. L’inspiration tient beaucoup du génie  ; et tandis que l’imagination est donnée aux autr
véritable utilité, même pour ceux qui n’ont pas reçu de la nature le génie poétique. Ce n’est pas une torture vaine et sans
roïque. 434. L’ode héroïque est celle qui célèbre les exploits, le génie , les talents des grands hommes dans tous les genr
es acteurs doivent lui être subordonnés, moins par le rang que par le génie et le caractère, et surtout par l’influence sur l
gardé comme l’œuvre la plus difficile, le monument le plus sublime du génie humain. Quelle force de génie, quelle réunion de
fficile, le monument le plus sublime du génie humain. Quelle force de génie , quelle réunion de facultés solides et brillantes
Troisième partie. Citations et modèles I. Le talent et le génie . Le talent est une disposition particulière e
naturel, la correction, la grâce même, sont le partage du talent. Le génie est une sorte d’inspiration fréquente, mais passa
gère, et son attribut est le don de créer. Il s’ensuit que l’homme de génie s’élève et s’abaisse tour à tour, selon que l’ins
s rare et de plus étonnant dans la nature, ce serait un homme que son génie n’abandonnerait jamais ; et celui de tous les écr
Si l’on demande à présent quelle est la différence de la création du génie et de la production du talent, l’homme éclairé, s
La production du talent consiste à donner la forme, et la création du génie à donner l’être ; le mérite de l’un est dans l’in
t dans l’invention ; le talent veut être apprécié par les détails, le génie nous frappe en masse. Pour admirer le cinquième l
s d’art, il les exprime avec plus de finesse ou de grâce ; l’homme de génie , au contraire, a une façon de voir, de sentir, de
lissé mille fois. Le commun des hommes regarde sans voir ; l’homme de génie voit si rapidement, que c’est presque sans regard
. Mais nous créons notre style : un homme peut, sans être un homme de génie , voir une grande vérité. Mais pour la dire, cette
aux yeux du genre humain, à cette signature, il faut être un homme de génie . Le lieu du génie, c’est le style : le style est
humain, à cette signature, il faut être un homme de génie. Le lieu du génie , c’est le style : le style est sa résidence, sa p
s plus utiles pour cultiver les belles-lettres ? 11. Qu’est-ce que le génie  ? 12. Qu’est-ce que le talent ? 13. Quelles sont
 ? 13. Quelles sont les principales différences entre le talent et le génie  ? 14. Qu’est-ce qui caractérise le génie dans tou
rences entre le talent et le génie ? 14. Qu’est-ce qui caractérise le génie dans tous les genres ? 15. Qu’est-ce que l’esprit
le plus large et le plus étendu ? 374. En quoi consiste l’essence du génie poétique ? 375. Qu’est-ce que l’imagination ? 376
Auteurs à consulter : Marmontel, Éléments de littérature, art. Beau, Génie , Talent, Goût, etc. ; Laurentie, De l’étude et de
ii ; Marmontel, Éléments de littérature, art. Épopée ; Chateaubriand, Génie du christianisme, 3e partie, liv. III et IV ; Pér
23 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre V. Des sermons de Bossuet. »
icateurs. En effet, dit-il, le jeune orateur qui saura se pénétrer du génie de Bossuet, sentir, penser, s’élever avec lui, n’
rits modernes. Dès son exorde, dès sa première phrase, vous voyez son génie en action : il ne marche pas, il court dans un se
rnissent à Bossuet l’occasion de développer avec toute l’éloquence du génie les plus grandes vérités de la morale de tous les
ans Bossuet, au coin de cette heureuse originalité qui caractérise le génie , et qui vaut bien, sans doute, la régularité froi
u-dessus de l’étude des règles, que le talent de créer des beautés de génie est supérieur à l’art d’éviter les fautes de goût
24 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Mignet. Né en 1796. » pp. 504-512
reprises, a produit sans relâche comme sans fatigue tant de brillants génies qui, après lui avoir donné la gloire élevée des l
personne ne peut prévoir sa grandeur, comme rien ne peut arrêter son génie . Rendons hommage aux hommes qui par leurs travaux
pas facile, à ceux qui connaîtront le mieux Franklin, de l’égaler. Le génie ne s’imite pas ; il faut avoir reçu de la nature
ent sur les destinées de son pays. Mais si Franklin a été un homme de génie , il a été aussi un homme de bon sens ; s’il a été
estinées communes. Ce n’est point sans difficulté qu’il a cultivé son génie , sans effort qu’il s’est formé à la vertu, sans u
supérieur. En effet, au bout de quelques générations, ce qui était le génie d’un homme devient le bon sens du genre humain, e
25 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre second. Définition et devoir de la Rhétorique. — Histoire abrégée de l’Éloquence chez les anciens et chez les modernes. — Chapitre III. De l’Éloquence chez les Romains. »
fut grave, lent et austère. Brigands disciplinés, plutôt qu’hommes de génie , ils n’eurent, pendant l’espace de cinq cents ans
t de former leurs vainqueurs ; et les Romains durent tous les arts du génie à ces mêmes Grecs, dont ils furent en tous les di
truisirent ; mais ils leur furent toujours fort inférieurs du côté du génie . Ils n’avaient ni la vivacité, ni la sensibilité
ctions de la Grèce et de Rome, trouve-t-on dans les premières plus de génie et d’invention ; dans les autres, plus de régular
ce grand homme. Né dans un rang obscur, on sait qu’il devint, par son génie , l’égal de Pompée, de César ou de Caton. Il gouve
26 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Alfred de Musset 1810-1857 » pp. 564-575
chez M. Alfred de Musset, il faut faire la part du bon et du mauvais génie . Il eut le tort d’oublier trop souvent qu’il n’es
nt à Dieu les gloires d’autrefois ; Ainsi le vaste écho de la voix du génie Devient du genre humain l’universelle voix… Et de
tes pieds cet or tant convoité, Cet or deux fois sacré qui payait ton génie , Et qu’à tes pieds souvent laissa ta charité ? ……
est douce, et ta tâche est remplie. Ce que l’homme ici-bas appelle le génie , C’est le besoin d’aimer2 ; hors de là tout est v
s et ma gaîté : J’ai perdu jusqu’à la fierté Qui faisait croire à mon génie . Comparez cette élégie d’André Chénier : Ah ! j
s la voix pour être une grande cantatrice. Sans ravissement, point de génie . Joubert. 2. Nous sommes prêtres de Vesta ; notr
27 (1867) Rhétorique nouvelle « Première partie. L’éloquence politique » pp. 34-145
contenir, que parce qu’elles sortent des limites de la convenance. Le génie d’un peuple artiste ne se montre pas seulement da
tout en lui, c’est la souplesse et les ressources inépuisables de son génie  : l’Avisé, le Sage, l’Ingénieux, l’Artisan de rus
pas à tous les hommes tous les heureux dons à la fois : la beauté, le génie , l’éloquence. Tel est d’apparence chétive, mais l
nseil qu’il faut observer Ulysse, pour remarquer déjà la puissance du génie empreinte sur son visage. Quand vient son tour de
pouvoir de ses orateurs, même les plus grands par la naissance et le génie , ne dépendait que d’une coquille qu’il pouvait je
ure et lui donnait le ton chaque fois qu’emporté par la fougue de son génie il commençait à en sortir. Et combien cependant l
qui n’est plus aujourd’hui le nôtre. En second lieu Périclès avait un génie bien supérieur aux subtilités de l’école ; son él
t perdus sans avoir la consolation de la sauver. Avaient-ils moins de génie que leurs devanciers ? Non, mais les temps étaien
ion aux affaires : pour mener un peuple par la persuasion, il faut le génie de la parole. — Qu’appelez-vous éloquence, génie
rsuasion, il faut le génie de la parole. — Qu’appelez-vous éloquence, génie de la parole ? N’est-ce pas le don de persuader ?
et les éclairs de sa grande éloquence, la démocratie contenue par son génie déborda et envahit tout. Le peuple prit le goût d
mais c’était se sauver de ses propres entraînements. Heureusement le génie triomphe de toutes les règles. Il fait plus, il s
essources du pathétique, Démosthène concentra toute la vigueur de son génie dans le raisonnement. Il l’anima, il le passionna
esterait stérile, si l’action n’en devait pas sortir ? Le triomphe du génie de Démosthène est donc tout dans l’action, c’est-
ner avec lui. Je ne trouve qu’un mot pour définir le caractère de son génie  : Démosthène, c’est la raison passionnée. Des ora
pensée. Seul, au milieu des Grecs divisés, n’ayant pour armes que son génie et sa conscience, il résista à un roi puissant et
28 (1863) Principes de rhétorique et de littérature appliqués à l’étude du français
ui fait passer dans nos âmes les passions exprimées avec la langue du génie , parce que ces passions sont celles de l’humanité
ntiments honnêtes et les pensées généreuses. La poésie est l’œuvre du génie employé, dit encore Fénelon, « à transporter les
Mais, comme tous les instruments, la versification ne vaut que par le génie du poëte. Il est facile aux esprits médiocres d’e
oût a essayé de réduire en principes les élans et les inspirations du génie . 3° Genres poétiques. — La poésie peut se diviser
e la critique littéraire dans les livres saints. Avec la hardiesse du génie , Bossuet a défini comme il la sentait l’ode relig
fait passer dans leur bouche. Ainsi confiée à ces interprètes que son génie a créés, l’épopée se soumet à des règles et à des
faut citer, dans un rang inférieur, quelques genres consacrés par le génie . La poésie pastorale ou bucolique est la peinture
e la vie d’un homme : mais ce récit, dans la bouche d’un narrateur de génie , prend les proportions de l’histoire. Les Vies de
stres après eux. 3. — Nous ne dirons rien du théâtre en prose. Par le génie créateur et l’inspiration originale, l’art dramat
s, ses coups plus violents et plus irrésistibles. S’il est sûr de son génie , il perce l’adversaire à jour par la plaisanterie
toire, dans son application la plus haute. C’est la conscience que le génie a de ses œuvres, de sa puissance, des secrets par
tous les genres de discours ou d’écrits : l’ ordre d’invention où le génie trouve et détermine les parties principales et le
i partout employer toute la force et déployer toute l’étendue de leur génie . » VII. Quelles sont les qualités générales d
de petits objets, s’ils sont écrits sans goût, sans noblesse et sans génie , ils périront, parce que les connaissances, les f
inalité, sans doute, ne s’emprunte pas : les secrets des écrivains de génie s’évanouissent, ou tournent en défauts sous la ma
nt, ou tournent en défauts sous la main des imitateurs. Mais, dans le génie même des grands maîtres, il y a des qualités néce
plus sublime éloquence. C’est par là que le commerce de ces sublimes génies forme notre langage, par le choix excellent des t
Ajoutons, d’ailleurs, qu’il y a des originalités plus humaines et des génies moins désespérants : Massillon, par exemple. C’es
est Alexandre. Ces taches sont rares chez les grands écrivains car le génie ne s’accommode pas de l’obscurité. À voir la clar
le style, des hardiesses malheureuses de nos jours ; Buffon, avec son génie et son beau langage, n’échappe pas au reproche d’
croire que le naturel exclue l’art, c’est-à-dire la conscience que le génie a de lui-même, et la méditation qui règle les ins
entre les plus grands poëtes ; il est le seul peut-être qui, avec un génie sublime, ait toujours eu la naïveté d’un enfant.
n funèbre de la princesse Palatine, modèle d’esprit aussi bien que de génie , Bossuet raconte à un auditoire curieux, disposé
ie et de concert, il n’a fallu que consulter la nature, qu’étudier le génie de ces langues, que sonder et interroger, pour ai
e de parler, on s’imagine qu’il ne faut pas beaucoup d’habileté ni de génie pour y réussir. On le croit, mais on se trompe, e
les œuvres littéraires. Elles varient selon le goût des peuples et le génie des écrivains : elles se développent ou s’affaibl
e ; mais leurs graves études, la supériorité de leurs écrivains et le génie de Pascal leur donnaient une bien autre puissance
l des intelligences vers la raison et la vérité que deux écrivains de génie , Pascal et Descartes, fixèrent par des chefs-d’œu
esprit de la nation, il fallait ne rien écrire qui ne fût conforme au génie de la langue. Le génie, dans notre pays, c’est la
fallait ne rien écrire qui ne fût conforme au génie de la langue. Le génie , dans notre pays, c’est la réunion dans un seul h
t ce qu’il y a de bon sens répandu dans tous ; et la langue écrite de génie c’est celle que parle chacun de nous quand il est
, par M. Nisard, livre III, ch. v, t. II, p. 237.) Ainsi préparé, le génie français immortalisa les soixante années du gouve
la plus mâle, la plus noble, la plus éloquente, avec une concision de génie qui réduit, en quelques lignes d’une clarté parfa
de notre langue, s’il ne restait de merveilleuses ressources dans le génie français et dans l’étude sérieuse et recueillie d
29 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre VIII. L’éloquence militaire. »
ule de circonstances, cette concision énergique, premier caractère du génie , qui compte les mots pour prodiguer les pensées.
s jeunes gens à distinguer, dans l’art oratoire, ce qui appartient au génie , de ce qui est le résultat de la méditation et de
nt déjà fait, le patron destiné à en faire d’autres. Admirons donc le génie  ; mais respectons et pratiquons les règles : c’es
mais respectons et pratiquons les règles : c’est toujours honorer le génie .
30 (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Première partie. De la poésie en général — Chapitre II. Des qualités essentielles du poète » pp. 16-21
om de poète, dit Horace, ne doit être donné qu’à celui qui possède un génie divin, à celui dont l’esprit est sublime, et dont
ensables pour réussir dans la poésie, et dont la réunion constitue le génie poétique. Ces qualités sont la sensibilité, l’ima
imagination, même la plus puissante, ne suffit pas pour constituer le génie poétique. Il faut une qualité plus précieuse et b
dire avec elle à la hauteur de l’enthousiasme. C’est un grand fond de génie , une justesse d’esprit exquise, une imagination e
31 (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre III. Du genre épique » pp. 207-250
le genre de l’épopée, c’est là incontestablement le dernier effort du génie poétique. 335. Que faut-il pour réussir en ce gen
toute la vigueur, toute la hardiesse, tout le feu, toute l’étendue du génie . Ici, la connaissance des règles est loin de suff
des règles est loin de suffire ; ce qu’il faut pour réussir, c’est le génie , c’est l’inspiration, ce sont les conceptions vas
et aux tableaux divers qui y sont introduits à propos. D’ailleurs, le génie assez vaste pour composer un poème épique ne pour
mporter sur tous les autres, moins il est vrai par le rang que par le génie et l’influence sur l’action, doit sans aucun dout
’est surtout dans le développement de ces sortes de caractères que le génie se déploie et montre toute sa puissance. C’est da
s ? Il ne répugnerait pas non plus que le poète se dit inspiré par un génie céleste, à qui Dieu aurait découvert tous les sec
t pas paru à Michel-Ange et à Raphaël des sujets si peu favorables au génie . Josué, Élie, Jérémie, Daniel, tous ces prophètes
it déployer dans l’emploi du merveilleux toutes les ressources de son génie , il ne doit jamais franchir les bornes d’une sage
être, ne sont point dignes de la majesté de l’épopée. La peinture du génie des tempêtes, Adamastor, dans la Lusiade, réunit
e des arts. La difficulté qu’il faut vaincre a l’avantage d’élever le génie et de repousser la médiocrité. Néanmoins Aristote
dans le ministère plaisant de quelque divinité païenne ou de quelque génie allégorique. Ce poème suit toutes les règles de l
32 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre VIII. de la disposition. — unité, enchainement des idées  » pp. 98-117
accessoires et moyennes qui serviront à les remplir. Par la force du génie , on se représentera toutes les idées générales et
race, en se laissant emporter au vol de Pindare, fut en même temps le génie le plus sensé de l’antiquité ; c’est qu’enfin tou
n coup d’œil, ou le pénétrer en entier d’un seul et premier effort de génie  ; et il est rare encore qu’après bien des réflexi
ir d’un sujet cette pensée unique qui en est l’âme n’appartient qu’au génie fécondé par la méditation, et non-seulement peu d
, et les enchaînant l’un à l’autre avec une merveilleuse puissance de génie , il leur assigna pour loi unique et éternelle leu
é matière à toute une ode dans cette sentence pourtant si féconde, le génie ne s’acquiert qu’à force de travail, il l’aurait
é comme logique, si son plan eût été à peu près celui-ci : Il est des génies privilégiés qui, une fois dominés par l’enthousia
s déréglés, vagabonde manie, Sont l’accès de la fièvre, et non pas du génie  ; D’Ormuzd et d’Ariman ce sont les noirs combats,
33 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Chateaubriand, 1768-1848 » pp. 409-427
le rameau d’olivier. En suivant cette comparaison, j’ajouterai que le Génie du christianisme (1802) fut l’arc-en-ciel, le sig
artificielle, mais parfois heureuse de la poétique développée dans le Génie du christianisme. Le poëte voyageur y décrit avec
t aux rayons de cet astre qui alimente les rêveries, j’ai cru voir le génie des souvenirs assis tout pensif à mes côtés. Mais
t des fleuves, et, pour ainsi dire, à se trouver seule devant Dieu2. ( Génie du christianisme, Ire partie, 5e livre.) Le M
à ceux qui n’ont point parcouru ces champs primitifs de la nature2. ( Génie du christianisme.) La mort d’une sœur Let
s sa gloire2, certain que là gît la souveraine beauté et le souverain génie , là où est le Dieu qui a placé le cœur de l’honnê
ntant plus tard le Cirque et l’Alhambra, Nous revit tous dévots à son génie , Devant le Dieu que sa voix célébra. 1. M. d
. Le Voyage du Poëte. 1. Madame de Farcy. 2. Il méditait déjà le Génie du Christianisme. 3. Il dit ailleurs : « Quand
34 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXVI. des figures. — figures par mutation et inversion  » pp. 370-387
nde, mais si cette triste vérité apparaît à un puissant roi, homme de génie  ; si au milieu des grandeurs, des plaisirs, des é
r la nature même de l’esprit humain, ou n’est-elle que le résultat du génie de chaque langue ? Quelle est la plus naturelle d
atteux, Chompré, Pluche, Condillac117, soutenaient que tout dépend du génie de la langue ; Dumarsais et l’Encyclopédie étaien
alytiques, en anglais, en italien, en espagnol, comme en français, le génie de la langue, le point de vue où l’on se place po
onie étant, aussi bien que la clarté, des besoins de notre esprit, le génie de chaque langue a fait une loi d’introduire les
loin. Mais ignorant à la fois et le principe de la construction et le génie de la langue, ils sont tombés dans tous les excès
Le rapprochement de ces constructions diverses, suivant le différent génie des langues et des écrivains, n’est pas moins int
35 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Joubert, 1754-1824 » pp. 388-398
. (Correspondance, p. 259.) Conseils à M. de Chateaubriand sur le Génie du christianisme 1 Fragment … Qu’il se s
d’un ami une critique fine, juste, tempérée, exquise et définitive du Génie du Christianisme. 1. Bossuet dans ses citations
sacrés dans la mémoire de son cœur, dans sa conscience. Il citait de génie . Joubert craint pour son ami les nuages de poussi
n peut affirmer qu’il collabora indirectement aux meilleures pages du Génie du christianisme. (M. Sainte-Beuve.) 2. Ce philo
qu’elle reluise, comme le prescrivait Buffon, quand il définissait le génie l’aptitude à la patience ; esprits qui ont éprouv
nt, au visage rose comme le dieu de l’amour, mais moins trompeur ; un génie silencieux et secourable, qui offre son bras à l’
36 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre lII. »
et sans date, contemporain de l’humanité plutôt que d’une époque. Le génie le féconda et le fit éclore dans le Paradis Perdu
elle a pour domaine l’infini. Quelle belle et vaste carrière pour le génie du poète ! La foi religieuse, en animant ses réci
evé dans nos mœurs et nos inspirations. M. de Chateaubriand, dans son Génie du Christianisme, a prouvé que la religion chréti
la plus vaste des compositions humaines : il n’est aucun genre où le génie du poète puisse prendre un plus sublime essor.
. Le poème épique est la plus vaste des compositions humaines : le génie seul peut parvenir à l’embrasser ; aussi toutes l
37 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie —  Vauvenargues, 1715-1747 » pp. 336-343
ue2 sont une lecture touchante ; j’en étais fou dans mon enfance ; le génie et la vertu ne sont nulle part mieux peints ; l’o
antôme ! Cependant, cet aimable stoïcien, que sa constante vertu, son génie , son humanité, son inflexible courage me rendaien
sur toutes choses ; mais il n’avait point cette véritable étendue de génie qui, saisissant les objets avec leurs rapports, l
incérité, beaucoup d’éloquence, et point d’art que celui qui vient du génie , alors je respecte l’auteur, je l’estime autant q
s Portraits, lui écrivait Voltaire ; si jamais je veux faire celui du génie le plus naturel, de l’homme du plus grand goût, d
38 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Villemain 1790-1870 » pp. 251-256
originale, une vocation plus haute, tu sembles ajouter l’éclat de ton génie à la majesté du culte public, et consacrer encore
tion attentive de nos écrivains, et par l’examen des ressemblances de génie , et des différences de situation, de mœurs, de lu
rme. Son expression est grave, brillante, légère, éloquente, selon le génie des divers membres de cette glorieuse tribu d’écr
4. Allusion à ses oraisons funèbres. 5. Qui veut connaître le vrai génie de Bossuet doit lire avant tout ses sermons. 1.
39 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Thiers Né en 1797 » pp. 265-270
leurs ; car on est poëte, savant, orateur médiocre aussi ; mais si le génie s’en mêle, on devient sublime. Penser fortement,
itude, sa disposition à tout braver, était l’instrument prédestiné du génie de Napoléon, le soldat solide et lent de l’Anglet
ont précipitées les têtes les plus précieuses et les plus illustres : génie , héroïsme, jeunesse, succombent sous la fureur de
é aux passions humaines ; et de ce chaos sanglant sort tout à coup un génie extraordinaire qui saisit cette société agitée, l
40 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre III. Du Genre historique. »
e et lumineuse ; un jugement droit, solide et profond ; en un mot, un génie heureux, soutenu d’un goût exquis, enrichi d’une
bêtes. pourvu que son historien me fasse connaître la grandeur de son génie  ; qu’il me montre un esprit hardi, inquiet, des p
istoire ecclésiastique a été écrite par des hommes aidés de leur seul génie . Elle comprend l’espace de temps, qui s’est écoul
ts de sa politique ; donner une notion juste de son caractère, de son génie , de sa religion, de ses lois, de ses richesses, d
an 442 avant Jésus-Christ L’auteur y montre une grande exactitude, un génie facile, et un bon jugement. Mais il est quelquefo
e-des Guerres de Jugurtha, une justesse d’idées, et une profondeur de génie qui étonnent. Il pense fortement, et s’exprime to
n chrétienne ; idée la plus vaste et la plus sublime peut-être que le génie puisse enfanter. La grandeur de l’exécution répon
le recueil des faits divers, dans lesquels l’auteur découvre, par son génie , les véritables causes de la grandeur de ce peupl
l’auteur se montre, par la force des expressions et la profondeur du génie , le digne rival de Salluste. Ceux du comte de Bus
incipal devoir de l’historien est de distinguer le ton, le talent, le génie particulier de chaque auteur, de les peindre tous
41 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Règles pour les ouvrages de littérature »
, l’esprit est dans l’homme la faculté de penser et de raisonner ; le génie , la faculté d’imaginer et d’inventer ; le goût, l
la principale fonction de l’esprit est de choisir le sujet ; celle du génie , de créer le plan ; celle du goût, de fournir les
Or les règles aident l’esprit dans le choix du sujet, soutiennent le génie dans la création du plan, dirigent le goût dans l
42 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre VIII. De l’Oraison funèbre. »
 ». Nous avons donné, en parlant des sermons de Bossuet, une idée du génie de ce grand homme. Nous alloua examiner maintenan
t comme par miracle à leurs fureurs rebelles : quelle matière pour le génie de Bossuet, et pour l’instruction des peuples et
lir les places ». Que cette dernière idée est sublime ! et avec quel génie les grands écrivains ont tiré parti de tout ce qu
ue par quelques-uns de ces traits qui caractérisent d’autant mieux le génie , qu’ils lui échappent plus facilement, et, pour a
tableau d’un caractère tout opposé, et nous allons y trouver le même génie , malgré les différences essentielles du ton, des
43 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Racine. (1639-1699.) » pp. 83-90
ainsi dire, contre le mauvais goût de son siècle, enfin, inspiré d’un génie extraordinaire et aidé de la lecture des anciens,
on dira qu’il a estimé, qu’il a honoré de ses bienfaits cet excellent génie  ; que même deux jours avant sa mort, et lorsqu’il
d’hui aux étrangers et des pilotes et des matelots. Il n’y a point de génie un peu élevé au-dessus des autres, dans quelque p
discernement y a plus contribué que ses libéralités : les plus grands génies , les plus savants artistes, ont remarqué que, pou
ion. Partout on peut constater, ce qui est le caractère des hommes de génie , que Louis XIV ne négligeait aucun détail, qu’il
44 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Thiers. Né en 1797. » pp. 513-521
us font aimer un esprit alerte, étendu, vigoureux et pratique dont le génie est un bon sens profond. S’il nous laisse désirer
de plus grande utilité dans la vie que tous les dons de l’esprit, le génie excepté, parce qu’il n’est, après tout, que l’int
ont précipitées les têtes les plus précieuses et les plus illustres : génie , héroïsme, jeunesse, succombent sous la fureur de
é aux passions humaines ; et de ce chaos sanglant sort tout à coup un génie extraordinaire qui saisit cette société agitée, l
a dernière opération est la plus belle, car ici le bonheur est uni au génie . Ainsi, en dix mois, outre l’armée piémontaise, t
45 (1882) Morceaux choisis de prosateurs et de poètes des xviii e et xix e siècles à l’usage de la classe de rhétorique
e et le dix-huitième siècles. — Au dix-septième siècle, en France, le génie littéraire s’était formé et avait grandi sous tro
jugements historiques, ses formes de langage. » Dans cet échange, le génie clair et sympathique de la France donne plus qu’i
cle, que l’esprit des Italiens semble devenu une dépendance morale du génie français4. » Montesquieu en Espagne compte de nom
dèle de Racine et de Boileau, on ne saurait lui accorder la gloire du génie lyrique. « Il a parfois, dit Sainte-Beuve, le lab
es Adieux à la vie, de Gilbert. Mais, au dix-huitième siècle, le vrai génie lyrique, celui qui a été défini « l’émotion d’une
ry, on passe à ceux du dix-huitième, on serait tenté de croire que le génie même de Racine a porté malheur à la tragédie. L’i
Tel est le caractère commun que présentent, dans la diversité de leur génie et de leurs œuvres, les poètes dramatiques, depui
urs. Cependant les idées nouvelles qui entraient dans les esprits, le génie de l’antiquité devenu moins familier, surtout la
e et par système, à cette clarté que Voltaire avait d’instinct et par génie  ; Dumarsais la décomposait avec la sagacité des g
l y reste quelque chose de vrai sur l’altération qu’avait éprouvée le génie simple et libre de notre langue19. » Cette page n
ilosophie aux questions de droit public est donc, on peut le dire, le génie même du dix-huitième siècle. Les écrivains consac
ne Anacharsis, montre un temps qui avait peu encore 1’intelligence du génie antique. Notre histoire nationale ne savait encor
s par le progrès de la science a transformé ses hypothèses en vues de génie . Pour louer son disciple Gueneau de Montbelliard,
ent entre les mains d’un seul, cet homme eût-il au front la marque du génie . Mais la question politique ne conduirait-elle pa
ssant au temps le soin d’en découvrir les applications possibles ? Le génie vif et impatient de la France devait-il s’accommo
. « Une force d’inertie peu ordinaire, dit Thiers, s’était emparée du génie national. La littérature française, malgré l’infl
, Napoléon. Ses proclamations, ses lettres portent l’empreinte de son génie , et, au milieu de faits purement techniques et mi
spontanés d’un art libre et sauvage. Imiter certaines barbaries d’un génie créateur, c’est être beaucoup trop classique ; c’
hui sous le couvert de la science, ne triomphera pas davantage, et le génie français, flamme légère, composée de raison et de
é, que l’on sent mieux qu’on ne peut la définir, est moins l’effet du génie que du jugement, et d’une espèce de raison nature
einture d’esprit qui leur est commune, et qui dans cette diversité de génie et de style les rapproche et les réunit, et met u
essaire à la gloire et au triomphe de la religion que les plus grands génies et toute la force de la raison humaine se fut épu
volte en nous. » Le Sage, cependant, eut raison de revenir à son vrai génie , celui de conteur, et ce fut en 1715 qu’il publia
s le même. Je vous regarde comme un autre cardinal Ximénès87, dont le génie supérieur, au lieu de s’affaiblir par les années,
e dis pas tout à fait cela : j’estime autant qu’un autre les sublimes génies que vous travestissez ; mais vous ne leur ressemb
est aussi la plus éclatante personnification par le caractère de son génie , qui fut d’être universel. « J’aime les neuf muse
raison élevée et de passion aveugle, comme aussi de cette vivacité de génie qui s’applique à tout avec succès, s’occupe dans
lité sera votre partage. La carrière des lettres, et surtout celle du génie , est plus épineuse que celle de la fortune. Si vo
science. Son originalité est double : d’un côté, il porte des vues de génie dans les sujets qu’il traite ; de l’autre, il mon
à l’étude cette suite patiente qu’il estimait une partie au moins du génie , Buffon commença l’œuvre immense à laquelle est a
parurent, dans le dernier volume, les Époques de la Nature, œuvre de génie , où Buffon, corrigeant et complétant la Théorie d
e, égal et clair, vif et suivi. A cette première régie, dictée par le génie , si l’on joint de la délicatesse et du goût, du s
à M. de Malesherbes, iv. Diderot.(1713-1784.) Doué de plus de génie que d’esprit de suite, Diderot, dans le flot abon
changer la face de la terre et d’anéantir le nom romain : concevez ce génie audacieux265, menaçant le monde du sein des plais
e monde et de le rendre heureux : s’il eût eu une fortune égale à son génie , sa vie aurait été sans tache ; mais parce qu’il
la magnificence, l’enthousiasme de Bossuet, et la vaste étendue de ce génie impétueux, fécond, sublime ? Qui conçoit, sans ét
ommes, et paraît toujours supérieure à leurs conceptions incertaines. Génie simple et puissant, il assemble des choses qu’on
ui les as surpassés en aménités et en grâces, ombre illustre, aimable génie  ; toi qui fis régner la vertu par l’onction et pa
de l’éloquence, lumières de l’esprit humain, que n’ai-je un rayon du génie qui échauffa vos profonds discours pour vous expl
de ses sentiments et de ses idées : ce qui est la véritable marque du génie . Fragments. La Fontaine. Lorsqu’on a enten
à lire ses ouvrages, on est étonné d’y trouver, je ne dis pas plus de génie , mais plus même de ce qu’on appelle de l’esprit,
point ici. C’est une lecture touchante, j’en étais fou à son âge : le génie et la vertu ne sont nulle part mieux peints ; l’o
antôme ! Cependant, cet aimable stoïcien, que sa constante vertu, son génie , son humanité, son inflexible courage, me rendaie
s les temps ; et si elle n’en promet les découvertes qu’aux hommes de génie , elle en réserve au moins quelques moissons aux i
marche du musicien, l’imagination du poète est encore arrêtée par le génie circonspect de la langue. Les métaphores des poèt
t c’est de l’artifice avec lequel il ont su déguiser leur fidélité au génie de leur langue que résulte tout le charme de leur
t, de toutes les langues, la seule qui ait une probité attachée à son génie . Sûre, sociable, raisonnable, ce n’est plus la la
’idée, et non de celle du temps que peut avoir coûté sa poursuite. Le génie lui-même doit ses plus beaux traits tantôt à une
iste n’a étudié avec une plus persévérante attention l’histoire et le génie de la France, n’a proclamé plus haut sa mission c
garde le fleuve et semble encore animer cette navigation créée par le génie du fondateur. Tout ce que l’oreille entend, tout
. Et personne, en effet, n’a mieux senti, sous le rapport du goût, le génie grec, son naturel, sa sobriété, les ressources qu
une influence sérieuse sur Chateaubriand. Quand celui-ci composait le Génie du Christianisme, il lui donna (on en jugera tout
pprend de lui à être mécontent de tout, hors de soi-même. Buffon a du génie pour l’ensemble, et de l’esprit pour les détails.
Pensées, Titre XXIV. Conseils envoyés à Chateaubriand à propos du Génie du Christianisme 346. …..Dites à M. de Chateau
e ses citations, mais beaucoup de ses pensées ; que c’est plus de son génie que de son savoir qu’on est curieux ; que c’est d
un grand succès. « On y retrouve, dit Villemain, ce caractère de son génie , d’exceller surtout dans la peinture du monde et
ntéressée du beau, sous les formes les plus diverses que lui donne le génie des peuples. Rentrée à Paris en 1815, Mme de Staë
a patrie, en Italie. Au nombre dès admirateurs de sa beauté et de son génie poétique, elle eut bientôt distingué Oswald, lord
arts ont de la grandeur, l’imagination et l’invention sont pleines de génie  ; mais la dignité de l’homme même, comment y est-
s nos beaux-arts, que peut-être un jour notre caractère égalera notre génie . « Regardez, continua Corinne, ces statues placée
détournée de la contemplation d’un cercueil par les chefs-d’œuvre du génie . Ils rappellent l’immortalité sur l’autel même de
qu’eux-mêmes ils passent si rapidement, et ne se survivent que par le génie . Ce temple est une image de l’infini ; il n’y a p
paganisme, quand les beaux-arts les ont consacrées. Les merveilles du génie portent toujours à l’âme une impression religieus
t doit savoir causer. On peut présenter quelques exemples d’hommes de génie taciturnes : la timidité, le malheur, le dédain o
comme des nuages au bas de la montagne sur le sommet de laquelle son génie est placé. Ce qu’on nous raconte de l’entretien d
dans sa première jeunesse ; peut-être alors était-il possédé par son génie , au lieu d’en être le maître ; peut-être sentait-
nde réel, et se croit assez fort pour introduire, comme la nature, le génie destructeur dans ses propres ouvrages. S’il n’éta
368. J’ai dit que Gœthe possédait à lui seul les traits principaux du génie allemand ; on les trouve tous en lui à un degré é
ire. Il y a une foule d’hommes en Allemagne qui croiraient trouver du génie dans l’adresse d’une lettre, si c’était lui qui l
qui fut plus tard l’une des séductions comme l’un des dangers de son génie . La mobilité d’une jeunesse moins active qu’agité
encore par le raisonnement que par l’imagination et le sentiment. Le Génie du Christianisme marque ainsi une date importante
igion contre laquelle on les avait armés. » L’influence littéraire du Génie du Christianisme n’a pas été moins considérable.
devant la ville de Solon, on est comme enchanté par les prestiges du génie  : on a l’idée de la perfection de l’homme, consid
sans cesse : Tout passe, tout finit dans ce monde. Où sont allés les génies divins qui élevèrent le temple sur les débris duq
venu pour réparer. Le premier paraît dans l’absence des talents et du génie  ; le second rencontre à chaque pas d’habiles adve
416. » Mais, disent-ils, on ne comprend pas l’Être infini : puissants génies qui comprennent tout le reste ! autrement seraien
munes devint extrême ; à la faveur du texte de la loi et de son fatal génie , un grand coupable allait donc échapper, et la ré
civile proprement dite : elle peut, suivant l’âge de la nation et le génie d’une époque, prendre sa racine ailleurs, se nour
t d’une libre étude, d’un véridique et complet examen, l’étincelle du génie , par moment obscure et cachée, ne meurt pas, se r
originale, une vocation plus haute, tu semblés ajouter l’éclat de ton génie à la majesté du culte public, et consacrer encore
inimitable ; et le grand coloriste est le grand écrivain, l’homme de génie qui peint avec force la réalité. Buffon, à cet ég
peut-être au nom de cet orgueil même, croyait assez inspirés par son génie , assez créés par sa présence, pour pouvoir acheve
était pour Buffon l’étude de sa vie entière, et, s’il définissait le génie une longue patience, c’était au travail de son st
e tentent, la plupart du temps ils s’égarent, ils perdent leur propre génie , sans dérober celui de la poésie. Mais la poésie
, pour que l’admiration soit entière, il faut qu’il y ait ou un grand génie déployé, ou un grand danger bravé, ou un sacrific
a pas facile à ceux qui connaîtront le mieux Franklin de l’égaler. Le génie ne s’imite pas : il faut avoir reçu de la nature
ent sur les destinées de son pays. Mais si Franklin a été un homme de génie , il a été aussi un homme de bon sens ; s’il a été
estinées communes. Ce n’est point sans difficulté qu’il a cultivé son génie , sans effort qu’il s’est formé à la vertu, sans u
supérieur. En effet, au bout de quelques générations, ce qui était le génie d’un homme devient le bon sens du genre humain, e
moindre, elle demeurera moralement aussi grande par son courage, son génie , ses arts, l’influence de son esprit sur le monde
Girardin, on peut le croire, avait été vivement frappé, en lisant le Génie du Christianisme, des chapitres où Chateaubriand
briand, montre quelle variété d’expressions chacune d’elles reçoit du génie des temps et des auteurs ; mais la différence, on
e, et cela pour deux raisons : la première est la différence entre le génie de Tacite et celui de Rousseau ; la seconde, la d
Tacite et celui de Rousseau, n’est pas moins grande qu’entre les deux génies . M. Daunou529, je crois, prétendait qu’ayant bien
pelons la sécurité. On peut avoir de l’esprit, de la science, même du génie , et ne pas avoir de caractère. Telle est la Franc
n : « Si la nation grecque n’avait jamais existé, ou si ses œuvres de génie avaient été anéanties par la grandeur de la prédo
nie, de la mesure, de la perfection539 ; et cette charmante enfant de génie , cette muse de la noble maison, si on la suppose
s, a produit, à la seconde où à la troisième génération, ce groupe de génies , de talents accomplis, qui composent le bel âge d
ni à l’esprit humain, qu’elle étudie dans son imposante unité, ni au génie de la France, qu’elle veut montrer toujours sembl
ne craignit pas de se voir tel qu’il était, ou plutôt il eut assez de génie pour être vrai avec lui-même : c’est pour cela qu
. Le plus beau vers qu’ait écrit Boileau, parmi tant de vers faits de génie , comme dit La Bruyère, a été inspiré au poète par
e génie, comme dit La Bruyère, a été inspiré au poète par l’homme, au génie par la vertu ; c’est celui-ci : Le vers se sent t
l aux premiers accès d’une sainte manie, Mon esprit alarmé redoute du génie L’assaut victorieux : Il s’étonne, il combat l’ar
rice Sont nos seuls Apollons. Ah ! si ce dieu sublime, échauffant mon génie , Ressuscitait pour moi de l’antique harmonie Les
rare Vu fumer ses autels. C’est lui, c’est le pouvoir de cet heureux génie , Qui soutient l’équité contre la tyrannie D’un as
spectateur. Ce qui chez Crébillon est encore tout à fait contraire au génie grec, ce sont les intrigues romanesques qu’il mêl
épopée nationale. La Henriade ne saurait prétendre à ce titre, et, le génie du poète eût-il été à la hauteur de son ambition,
d’après lui l’ignoble parodie Sur les fruits du talent et les dons du génie . Cette audace, d’ailleurs, cette présomption Qui
passion les poètes grecs, il tente de reproduire ces pures formes du génie antique, qui est le sien ; il note tout ce qui le
es fruits nouveaux une antique saveur. Là est le secret ou plutôt le génie d’André Chénier. D’ailleurs, novateur prudent, si
lot d’indignation brûlante ! André Chénier a-t-il trop présumé de son génie quand il s’est promis, avant de tomber, d’attendr
sans feu, sans harmonie, Il n’en est pas coupable : il n’est pas sans génie  ; Il a tous les talents qui font les grands succè
vec sa pensée, et l’embrasse et la suit ; Les images, les mots que le génie inspire, Où l’univers entier vit, se meut et resp
 ; Les grâces, les vertus, d’un long crêpe voilées ; Près d’elles, le génie éteignant son flambeau, Et les beaux-arts pleuran
tard à l’oubli, s’il ne se rencontre un Homère pour les fixer par son génie dans la mémoire des hommes. Cette poésie du monde
la froide élégance de l’école descriptive ; la première révélation du génie rêveur de l’Allemagne, et surtout l’état moral de
ns effort. Une merveilleuse spontanéité restera le trait principal du génie poétique de Lamartine. Ce n’est pas par un patien
ons poétiques, qui parurent en 1819, et dont le succès égala celui du Génie du Christianisme, resteront l’œuvre la plus belle
stérieux, mortel, ange ou démon, Qui que tu sois, Byron, bon ou fatal génie , J’aime de tes concerts la sauvage harmonie, Comm
éternel adieu ! Comme lui maintenant, régnant dans les ténèbres, Ton génie invincible éclate en chants funèbres ; Il triomph
tirer des torrents d’harmonie : C’est pour la vérité que Dieu fit le génie . Jette un cri vers le ciel, ô chantre des enfers7
ncontrait, pour peindre la mort de la vierge héroïque, les accents du génie . Il était l’écho de la pensée commune lorsqu’il p
s et ma gaité ; J’ai perdu jusqu’à la fierté Qui faisait croire à mon génie . Quand j’ai connu la Vérité, J’ai cru que c’était
S’en vient, tout grelottant d’envie et d’impuissance, Sur le front du génie insulter l’espérance Et mordre le laurier que son
Depuis un demi-siècle, il a, cher à la Muse, Dévoué sa pensée, où le génie a lui, Au grand art de la scène ignoré jusqu’à lu
demain jettera-t-on L’intrépide soldat, héros de Marathon ! Non : le génie heureux qui garde notre ville A la main des bourr
ail immense et le chef-d’œuvre humain, Et la probité seule, alliée au génie , Peut des mœurs et des lois créer cette harmonie.
y comprends rien. DANTON. Tu n’y comprends rien.Non ; je n’ai pas ce génie . Je veux tout simplement briser la tyrannie ; Qu’
oi noblement, et qu’elle soit punie Par le regret d’avoir méconnu ton génie  ! Travaille ! GEORGE. Travaille !Ah ! Mon génie 
d’avoir méconnu ton génie ! Travaille ! GEORGE. Travaille !Ah ! Mon génie  ! Oui, parlons-en un peu ! Je me crus animé de ce
ve recommande cette scène à « ceux qui veulent prendre sur le fait le génie pittoresque et la passion inextinguible de Saint-
t. » Le caractère de Mithridate, les ressources qu’il trouve dans son génie , dans la situation de ses États, dans les dissens
la Providence, conclut Saint-Marc Girardin, a toutes les qualités du génie de Rousseau, et presque aucun de ses défauts ; el
ans le Salon de 1767 : « L’esquisse est l’ouvrage de la chaleur et du génie , et le tableau l’ouvrage du travail, de la patien
t un de spoints faibles de la doctrine morale de Vauvenargues. 267. Génie , pris au sens d’esprit, comme au dix-septième siè
uivantes, et particulièrement le développement de cette pensée : « Le génie de l’apologue, c’est l’imagination et une extrême
s alors étaient sauvages, ont, en fructifiant, rendu témoignage à son génie et éternisé sa mémoire. » 328. J. de Maistre ne
angers ont souvent mieux parlé de la France, de son caractère, de son génie , que nous-mêmes ne l’avons fait. Et cela, parce q
es ses craintes. Il répondait aussi d’avance à ceux qui ont accusé le Génie du Christianisme d’être un livre plus brillant qu
la peinture de l’homme et de la nature. Cependant l’admiration du pur génie hellénique ne doit pas nous conduire au dénigreme
tion. Faut-il s’étonner qu’elle ait eu peu de goût pour les hommes de génie taciturnes ? 367. On pourra lire à ce sujet la p
idées. L’obstacle à l’expression est la forme, et c’est le mérite du génie de convertir l’obstacle en moyen. Mais tous les a
e justifier les excès sanglants soit comme des conceptions pleines de génie , soit comme des drames terribles dont la grandeur
m :« Parce que vous êtes un grand seigneur, vous vous croyez un grand génie  ! noblesse, fortune, un rang, des places, tout ce
est particulièrement développée dans un article de 1835 intitulé : Du Génie critique et de Bayle : « L’indifférence du fond,
, facile, aiguisée de plaisir, est une des conditions essentielles du génie critique, dont le propre, quand il est complet, c
uver à l’aise, à s’y jouer en maître et à connaître de toute chose Le génie critique prend tout en considération, fait tout v
ires du peuple romain laissé à lui-même. Quand les premiers rayons du génie grec commencèrent à percer les ténèbres de la bar
bles, ou même depuis le temps des rois. » 539. Sur ces caractères du génie grec, lire l’ouvrage de M. Jules Girard : Le Sent
l est bien dommage, faut-il dire en terminant, que Crébillon, avec un génie si éminemment dramatique, ait trop peu étudié la
ce, qu’il était au commencement. » 623. Isaac Newton, le plus grand génie scientifique de l’Angleterre, né en 1642, mort en
parte l’aborda, comme on aborde un poète, par des compliments sur son génie  : ses louanges n’obtiennent rien en retour. Il va
poète français s’éloigne et se rapproche presque à son insu du sombre génie qui a révolté sa foi, mais fasciné son imaginatio
me siècle. 794. Dans la mythologie Scandinave, Obéron est le roi des génies de l’air. Voir sur le rôle que Shakespeare lui do
st le fils ingrat de la liberté. M. V. Hugo est ébloui par l’homme de génie , aussi grand dans sa puissance que sur le rocher
igneur, ta clémence infinie ? Et vous, fléaux de Dieu, qui sait si le génie N’est pas une de vos vertus ? 811. Le Campo Sa
ans leurs bières. Toute cette composition semble animée par le sombre génie du Dante. 812. C’est le nom moderne donné au for
a pièce, un Ariste jeune, animé, chaleureux, et qui représente le bon génie , la morale vivante du drame. » 862. C’est celui
46 (1885) Morceaux choisis des classiques français, prose et vers, … pour la classe de rhétorique
Proverbes éternels dictés par la vertu ; Morale populaire à force de génie , Et que ses actions n’ont jamais démentiel Venez
ule et Germanie, L’heure de la vengeance est là ! Des ruines c’est le génie Qui prend les rênes d’Attila ! Lois, Forum, dieux
mmes en tout semblables à ceux dont les applaudissements animèrent le génie de Phidias, de Michel-Ange ou de Raphaël. Ils orn
repris Courtray et remporté d’autres petits avantages : or, comme son génie est puissant et heureux à la guerre, il trouva l’
au premier aspect, l’imagination humaine. Ce n’était point un de ces génies ardents, pressés d’éclater, entraînés par la gran
aturelle de décider des affaires et d’en répondre : signe assuré d’un génie né pour gouverner ; puissance admirable quand ell
happait de sa bouche, sa tête se montrait effrayante de laideur et de génie , et l’assemblée éclairée ou raffermie rendait des
et il n’eut jamais avec lui aucun intérêt commun. Seul ainsi avec son génie , il attaquait le despotisme qu’il avait juré de d
ans la carrière, certain de s’avancer aussi loin que le porterait son génie . De Sainte-Aulaire 19. Washington et Bona
géant ne liait pas ses destinées à celles de ses contemporains ; son génie appartenait à l’âge moderne et son ambition était
es et il y a plus de maîtres. L’érudition, qui par une inspiration du génie a retrouvé le sens des hiéroglyphes, perdu depuis
personne ne peut prévoir sa grandeur, comme rien ne peut arrêter son génie . Rendons hommage aux hommes qui par leurs travaux
élène ! Demain, c’est le tombeau ! V. Hugo. L’immortalité du Génie                     … Le peintre et le poète
nt à Dieu les gloires d’autrefois ; Ainsi le vaste écho de la voix du génie Devient du genre humain l’universelle voix. A.
e, encouragez ma voix, Pour vos climats je quitte un ciel avare Où le génie est l’esclave des rois. Sauvez ma lyre, elle est
le beau, chercher leur harmonie ; Écouter dans son cœur l’écho de son génie  ; Chanter, rire, pleurer, seul, sans but, au hasa
ous, sire, et moins de vertu. LE ROI. Mais peut-être Louis avec votre génie Aurait à votre place eu moins de tyrannie. RICHEL
ortelle, La France périra si je m’éloigne d’elle. LE ROI. À défaut de génie , ô divin Créateur ! Donnez la patience à votre se
il immense et le chef-d’œuvre humain ; Et la probité seule, alliée au génie , Peut des mœurs et des lois créer cette harmonie.
en. DANTON.                                       Non, je n’ai pas ce génie  ; Je veux tout simplement briser la tyrannie ; Qu
rs divins me rouler dans les yeux. Mais, si la volonté n’est égale au génie , Cette faveur bientôt se tourne en tyrannie. Tel
êtes un grand seigneur, monsieur le comte, vous vous croyez un grand génie  ! Noblesse, fortune, un rang, des places, tout ce
essieurs j’aurais eu la manie, Si j’étais assez sot pour me croire un génie  : Mais, grâce à du bon sens, je sais ce que je va
être faible, aveugle en sa manie, Qui dans un seul objet confina son génie , Et qui, de son idole adorateur charmé, Veut immo
qu’elle reluise, comme le prescrivait Buffon, quand il définissait le génie l’aptitude à la patience ; esprits qui ont éprouv
l’antiquité dominaient en eux, suivant l’inclination particulière du génie de chacun. Racine et Fénelon ne respiraient que l
mi les Grecs ; ils avaient le goût et l’âme de Virgile. Bossuet, d’un génie plus vaste et plus hardi, confondait la mâle simp
ou plutôt il était lui-même ; et des sources fécondes où puisait son génie , rassemblant les eaux du ciel et les torrents de
neur aux sciences ! honneur aux écoles savantes ! honneur à ces forts génies qui étudient, avec puissance et avec amour, tout
et la gloire privilégiée de ce grand Institut de France, c’est que le génie des lettres y fut toujours glorieusement associé
’est que le génie des lettres y fut toujours glorieusement associé au génie des sciences. C’est tout cela que Napoléon avait
lieu est le plus noble hommage que je puisse rendre devant vous à son génie . Aussi bien, messieurs, cette admirable parole n’
s dons de l’intelligence et que la lumière de Dieu brillait dans leur génie  ; je dirai plus, les généreux efforts que firent
lles, qui suffirent alors à revêtir d’un éclat immortel les œuvres du génie antique. Dupanloup 74. La Beauté idéale
a vérité seule qu’il aime ? Cousin (Traduction de Platon). Le Génie dans l’art Le génie choisit de nobles sujets,
e ? Cousin (Traduction de Platon). Le Génie dans l’art Le génie choisit de nobles sujets, agrandit, élève, anime
gie de l’expression avec la beauté des formes. Ce n’est pas tout : le génie saisit avec la plus exacte justesse la forme des
e qui ne la défigure point et qui l’agrandisse. Cette magie, c’est le génie même de l’art. Il nous enlève aux misères qui nou
la poésie, la plupart du temps ils s’égarent, ils perdent leur propre génie , sans dérober celui de la poésie. Mais la poésie
emps où il a vécu, avec ses misères et aussi ce qui les rachetait, le génie littéraire, l’élégance sociale, et chez quelques
ainsi dire, contra le mauvais goût de son siècle, enfin, inspiré d’un génie extraordinaire et aidé de la lecture des anciens,
t elle se trouve marquée dans la plus grande œuvre qui ait occupé son génie . Personne, dans le même siècle, n’a reçu peut-êtr
ne laisser sans réponse aucun des doutes du scepticisme, que ce grand génie avait pour ainsi dire essayé en tous sens sur lui
est permis de le dire, l’écrivain dans Descartes a moins d’art que de génie  ; et en prose c’est Pascal qui doit être considér
nt constituée, que, sans fléchir, elle peut recevoir l’impression des génies les plus divers. Les saillies étincelantes de mad
eprésentant de l’esprit français à cette époque. Ni son temps, ni son génie ne le destinaient à la poésie ; aussi n’a-t-il ex
ce y est la parure de la force, et la solidité l’essence même de leur génie . Voilà les maîtres vers lesquels il faut sans ces
les grands sentiments et les grandes pensées, ces foyers immortels du génie des écrivains et des artistes, aussi bien que de
honte de le dire, quelquefois de la bassesse. Cet homme puissant, ce génie de la parole, il ressemble au lion de Milton, dan
poids qui le déprime et le retient encore quand il se montre homme de génie . Villemain 89. Le Temple du Goût On n
uent Bossuet voulait bien rayer quelques familiarités échappées à son génie vaste, impétueux et facile, lesquelles déparent u
rouvé des dénoûments plus heureux ; j’aurais moins fait descendre mon génie au bas comique. » C’est ainsi que tous ces maître
lui. Son expression est grave, brillante légère, éloquente, selon le génie des divers membres de cette glorieuse tribu d’écr
tre les dignes ; chacun y serait à sa place, depuis le plus libre des génies créateurs, et le plus grand des classiques sans l
e que mon Dieu ne finira pas en poussière sous les yeux d’un puissant génie , toujours est-il que je suis tenté de crier au gé
ux d’un puissant génie, toujours est-il que je suis tenté de crier au génie  : Croyez et fermez les yeux. Béranger. Co
prenne sa maladie, devint-elle une folie littéraire qui ressemblât au génie , il sera toujours prudent et nécessaire de tenir
premier ; Quel laurier ne pâlit auprès de son laurier ? Tracés par le génie , aux lois du goût fidèles, Leurs, monuments détru
x ans il traverse tout cela : c’est tout un monde ; c’est plus que le génie d’un grand homme, c’est la société tout entière.
pas facile, à ceux qui connaîtront le mieux Franklin, de l’égaler. Le génie ne s’imite pas ; il faut avoir reçu de la nature
ent sur les destinées de son pays. Mais si Franklin a été un homme de génie , il a été aussi un homme de bon sens ; s’il a été
nue de remplir envers les poètes : elle doit, quand elle rencontre le génie , le soutenir, l’encourager et l’affranchir par se
et l’affranchir par ses dons des soins et des embarras de la vie ; le génie enfin doit avoir sa liste civile. J’y consens de
s ? à l’estime de soi et au dédain d’autrui ? Hélas ! à ce compte, le génie court les rues ; et bien fou qui se ferait débite
ancier. À Dieu ne plaise que je veuille ici dresser le signalement du génie  ! Il me semble seulement que le génie a un signe
e ici dresser le signalement du génie ! Il me semble seulement que le génie a un signe trop oublié de nos jours, un signe qui
t patient et vivace. La force de vivre fait essentiellement partie du génie . Voyez Homère, le Dante, le Tasse, Milton : le ma
fait supporter les peines de la vie. Dieu ne leur avait pas donné le génie comme un parfum léger qui s’évapore dès qu’on sec
ans l’herbe vous a piqué le pied en passant ! — Sauvez, me dit-on, le génie de sa propre faiblesse et de sa langueur. — Mais
génie de sa propre faiblesse et de sa langueur. — Mais je me défie du génie qui ne peut vivre qu’en serre chaude, et je n’att
de parfum, ni fruits qui aient de saveur. On s’écrie qu’il ne faut au génie que deux choses : la vie et la rêverie, le pain e
’homme qu’il ne le mangerait qu’à la sueur de son visage. Pourquoi le génie serait-il dispensé de cette loi du travail, qui e
cette loi du travail, qui est la loi de Dieu ? — Mon travail, dit le génie , c’est de rêver. — Hélas ! la rêverie n’est pas u
du cerveau du divin songeur, alors, outre la gloire, l’homme donne au génie , de notre temps surtout, la fortune et les honneu
hose étrange, c’est le moment que Dieu semble choisir pour retirer au génie quelque chose de sa force et de sa beauté ; comme
névitable brutalité : c’est la présence de l’art et l’intervention du génie qui apportent dans la guerre le calcul, la combin
. Son tort impardonnable, c’est sa vertu : Casimir Delavigne avait le génie le plus rare de tous, dans notre temps et dans no
e génie le plus rare de tous, dans notre temps et dans notre pays, le génie de l’indépendance ; supérieur à toute coterie, ja
47 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XVI. des qualités essentielles du style. — clarté, pureté  » pp. 217-229
rité manifeste et accessible à tous. Or c’est là un des caractères du génie français. Ailleurs, comme eu France, on fait des
une fois enracinée dans les esprits, est devenue ce qu’on appelle le génie de la langue, c’est-à-dire cette collection d’idi
un cachet particulier. Plus souvent qu’on ne pense, les phénomènes du génie de la langue sont d’accord avec la raison univers
verselle, et surtout celles de la grammaire spéciale, c’est-à-dire du génie de la langue fixé par l’usage ou par l’autorité ;
ne au style une roideur pédantesque, mais souvent il s’oppose au vrai génie de la langue. Quintilien disait finement : Aliud
48 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Montesquieu. (1689-1755.) » pp. 130-139
livre frivole, où des parties sérieuses portaient l’empreinte des on génie , il s’est immortalisé par plusieurs productions,
a puissance. Il en trouva les premiers moyens dans la grandeur de son génie  ; les seconds, dans sa frugalité et son économie
s qui ont dignement parlé de Montesquieu, on signalera Châteaubriand, Génie du Christianisme, IIIe partie, l. IV, chap. 5 ; M
in, et il a donné seul la mesure de la force et de la grandeur de son génie . » Voici en quels termes Rivarol, ce grand improv
te autre lecture languit auprès de celle d’un si ferme et si lumineux génie , et je n’ouvre jamais l’Esprit des lois que je n’
49 (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « Introduction » pp. -
tif que le latin nous a transmis, et que nous avons accommodé à notre génie . Cette métamorphose, qui fut l’œuvre de l’instinc
x brille en pleine lumière. C’est donc par la poésie que se révèle le génie de notre race, si éminemment douée pour la prose.
a fabrication du papier, et publiant ses Établissements, où brille le génie patriotique de l’homme d’état sous les vertus d’u
originalité, la puissance et la vie. Nous la trouverons enfin dans le génie heureux de Villon (1431-1484), cet initiateur d’u
it du moins le privilège d’être voisine des sources sacrées. De beaux génies y puisèrent l’inspiration. Dante avait pris Virgi
cours irrésistible, gardons-nous de dire que l’indépendance de notre génie national en a souffert, et que les servitudes de
us offre de pareils noms a préparé d’avance l’heure privilégiée où le génie français, fidèle à sa nature, formé par la religi
50 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Chapitre II. Des petits Poèmes. »
! Elle est, à mon avis, la plus propre à nous faire connaître le vrai génie de ce charmant fabuliste. La Motte a produit cen
que nous a laissés ce poète, un des plus féconds et des plus heureux génies de l’antiquité. Nous en avons deux bonnes traduct
ux… De l’adulation la basse ignominie, En avilissant l’âme, énerve le génie … Dans la retraite, ami, la sagesse t’attend, C’es
le génie… Dans la retraite, ami, la sagesse t’attend, C’est là que le génie et s’élève et s’étend ; Là règne avec la paix l’i
ganes impuissants, Ou livrée aux fougues des sens, Ignore les dons du génie Et les plaisirs des sentiments ?… Égaré dans le n
oduire une bonne élégie. La sensibilité de l’âme doit être aidée d’un génie facile, qui donne une certaine élévation et une c
et si précieuses, qui, suivant Horace 269, font le vrai poète ; d’un génie créateur, d’un talent presque divin, et d’une man
e ardeur divine l’embrase ; le voilà dans ces moments heureux pour le génie  : toute la nature se découvre à ses regards ; il
lui fait passer sous silence celles qui leur servent de liaison. Son génie tire du fond de son sujet des figures hardies et
ors-d’œuvre, est un effet de l’enthousiasme, et la production du vrai génie . Avec quelle adresse ce désordre est préparé ! av
tous les genres ; Le poète y loue avec enthousiasme les exploits, le génie , les talents, les vertus éclatantes des souverain
un siècle qui sortait à peine de la barbarie, il connut le premier le génie de notre langue, et fut, parmi nous, le père de l
t de l’harmonie dans ses odes. On y trouve encore toute la chaleur du génie , et un enthousiasme vraiment lyrique, qu’il sut t
urs modèles de poésie lyrique. Racan, disciple de Malherbe, avait un génie propre à la poésie sublime. Mais en général, ses
sa plus haute perfection. L’élévation, la vigueur et la souplesse du génie , une imagination des plus vives, des plus brillan
le genre sublime des odes qui manquent d’élévation, de chaleur et de génie . Mais il a réussi dans le genre gracieux. Ses ode
51 (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — De la Poétique » pp. 2-4
s tous les arts, les modèles ont devancé les préceptes. Les hommes de génie ont considéré la nature et l’ont embellie en l’im
à Stagyre, en Thrace, l’an 384 avant J.-C., et mort en 322. Ce vaste génie , qui embrassa toutes les sciences, et qui fit tou
tes ses formes, et quelquefois, dans ses beaux moments, il réunit son génie heureux à la brillante fécondité d’Ovide. Son Art
52 (1867) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de rhétorique
repris Courtray et remporté d’autres petits avantages : or, comme son génie est puissant et heureux à la guerre, il trouva l’
e La Rochefoucauld donnée à Paris en 1825. Du caractère d’un grand génie , et de la différence des esprits en général.
toutes les qualités de l’esprit se puissent rencontrer dans un grand génie , il y en a néanmoins qui lui sont propres et part
nt mis le comble à la gloire de Pascal comme écrivain. L’empreinte du génie marque ces pages inachevées ; dans ces pierres d’
rce, la Justice, la Tempérance et la Religion. Quatre Anges ou quatre Génies recevaient au-dessus cette belle âme153. Le mauso
n devoir. Entre tant de pages, également inspirées par la vertu et le génie , notre choix était bien difficile. Au moins nous
ert d’un air gai, vous diriez qu’on ne songe qu’à s’y divertit202. Le génie de la princesse palatine se trouva également prop
rt pour célébrer ses vertus royales, sa piété, son courage, son grand génie , principalement à la guerre, que ce qu’en disait
la place était marquée d’avance parmi celles qui devaient honorer le génie français. Ce fut en 1696, trois ans après avoir é
d’avoir semé l’ordure dans leurs écrits : tous deux avaient assez de génie et de naturel pour pouvoir s’en passer, même à l’
livre frivole, où des parties sérieuses portaient l’empreinte de son génie , il s’est immortalisé par plusieurs productions,
ebalancés, et qu’il resta le maître. Tout fut uni par la force de son génie . Il mena continuellement la noblesse d’expédition
l lit d’admirables règlements ; il fit plus, il les fit exécuter. Son génie se répandit sur toutes les parties de l’empire. O
r un usurpateur ; mais pour ces minces détails de gouvernement où les génies médiocres ont tant d’avantages, cette lente exécu
à ; et je ne me suis point embarrassé si j’étais le bon ou le mauvais génie de la république. Cependant le gouvernement de no
’y a point d’ambition qui n’en soit épouvantée. Sylla respire, et son génie est plus puissant que celui de tous les Romains.
r moi le sénat, avec la justice et les lois ; le sénat a pour lui mon génie , ma fortune et ma gloire. » « J’avoue, lui dis-je
) [Notice.] Peu d’hommes ont plus que Voltaire remué par leur génie et rempli de leur nom le monde ; aucun n’a plus f
onsidérable pour un jeune homme inconnu et sans bien344 ; et quand ce génie se fut perfectionné, ces talents, qui souvent son
édiocre et Lulli un homme supérieur. Il savait distinguer l’esprit du génie  : il donnait à Quinault le sujet de ses opéras ;
uparavant, Buffon s’était livré à l’étude des sciences : son puissant génie s’attacha dès lors à pénétrer dans tous les secre
ien écrit et bien parlé. La véritable éloquence suppose l’exercice du génie et la culture de l’esprit. Elle est bien différen
accessoires et moyennes qui serviront à les remplir. Par la force du génie , on se représentera toutes les idées générales et
n coup d’œil, ou le pénétrer en entier d’un seul et premier effort de génie  ; et il est rare encore qu’après bien des réflexi
ant à parler de choses grandes, épineuses et disparates, la marche du génie se trouve interrompue par la multiplicité des obs
e, égal et clair, vif et suivi. À cette première règle, dictée par le génie , si l’on joint de la délicatesse et du goût, du s
ever à la même hauteur ; et si, en le soutenant à cette élévation, le génie fournit assez pour donner à chaque objet une fort
de petits objets, s’ils sont écrits sans goût, sans noblesse et sans génie , ils périront, parce que les connaissances, les f
i partout employer toute la force et déployer toute l’étendue de leur génie . Discours de réception à l’Académie française :
d’ailleurs le long et triste déclin de ce grand homme, des éclairs de génie ne cessèrent, en brillant çà et là, même dans ses
inct supérieur. Non que le travail n’ait mûri les fruits spontanés du génie de La Fontaine ; mais le comble de l’art fut pour
ux père560, J’allai d’un pas hardi par moi-même guidé, Et de mon seul génie en marchant secondé, Studieux amateur et de Perse
mites, et, comme s’il n’eût cessé d’acquérir des forces, loin que son génie ait connu la décadence, sa dernière création fut
dont sa fière harmonie Égala les superbes sons, Qui reviviez dans ce génie Formé par vos seules leçons, Mânes d’Alcée et de
ine, à qui Pascal écrivait « comme à une princesse supérieure par son génie à son rang », et qui dès l’âge de dix-huit ans, a
; il n’est plus permis de dire qu’elles sont une gêne pour l’homme de génie , puisque voilà les deux plus beaux ouvrages de no
’Arnauld, dans son Abrégé de l’Histoire de Port-Royal, que c’était un génie admirable pour les lettres et sans bornes pour l’
, de parler le français de Pascal : on ne cessera jamais d’admirer le génie de pensée et d’expression empreint dans ce passag
enargues ; l’agréable notice de Suard écrite en 1782 ; un chapitre du Génie du Christianisme ; l’Éloge de Victorin Fabre, cou
he, est exagéré dans quelques-unes de ses censures Cf. Chateaubriand, Génie du Christianisme, IIIe partie, livre IV, chap. 3.
s, d’heureux accidents de tours et de mots ; car il écrit en homme de génie et pour l’immortalité, à la diable, il est vrai,
oup d’intérêt, où, suivant lui, se montre au plus haut degré, avec le génie pittoresque de Saint-Simon, son admirable sagacit
que M. Sainte-Beuve, dans un article relatif à Fénelon, « d’un double génie qu’on unit rarement à ce degré : il avait reçu de
t, se montrèrent dans tout leur jour. Au reste, Saint-Simon, homme de génie par le coup d’œil et souvent par le style, ne met
s qui ont dignement parlé de Montesquieu, on signalera Chateaubriand, Génie du Christianisme, IIIe partie, liv. IV, chap. v ;
milieu de la barbarie universelle, il n’appartenait qu’au plus noble génie de concevoir ainsi la royauté, hors de l’égoïsme,
les coups de ses propres enfants, Invoquait à la fois mon bras et mon génie  ; Je me fis dictateur ; je saurai la patrie. À l’
les bornes ». Consult. de plus, au sujet de Voltaire, Chateaubriand, Génie du Christianisme, IIIe partie, liv. III, chap. vi
ns la Biographie universelle. Il faut encore consulter Chateaubriand, Génie du Christianisme, IIIe partie, liv. IV, chap. v ;
ginaux qui ont donné à l’idiome qu’ils maniaient le caractère de leur génie , en même temps qu’ils l’appropriaient à des sujet
fon, a marqué ainsi avec élévation la distance qui sépare l’esprit du génie  : Flatté de plaire aux goûts volages, L’esprit e
é de plaire aux goûts volages, L’esprit est le dieu des instants ; Le génie est le dieu des âges : Lui seul embrasse tous les
la religion, et une infinité d’hommes obscurs se placent au rang des génies et dosâmes fortes seulement à cause qu’ils la mép
uvenargues), lui écrivait Voltaire : si jamais je veux faire celui du génie le plus naturel, de l’homme du plus grand goût, d
ne dut-elle pas consoler celui qui mourait avec la conscience de son génie et presque inconnu de ses contemporains, celui qu
age eut un grand succès et fut réimprimé environ quarante fois. Si le génie de Corneille porte des traces visibles de lassitu
t de la carrière ascendante de Corneille et la pleine maturité de son génie . On a prétendu qu’avant d’être représenté, Polyeu
rquées jusque dans ces vous opposés aux tu de la païenne Pauline. » Génie du Christianisme, partie II, livre III, c. viii.
aime Dieu comme la souveraine beauté et le ciel comme sa patrie. » Génie du Christianisme, II, iii, 8. 420. Pour victime
e dans le cinquième acte, l’une des plus éclatantes manifestations du génie de Corneille. 425. Séleucus. 426. Cléopâtre ava
a longue vieillesse Corneille a laissé la vigoureuse empreinte de son génie . Othon en particulier attesterait au besoin la pu
française qu’ont fait paraître MM. Geruzez et Demogeot. 445. « Son génie , dit M. Walckenaer, lui avait fait donner de son
e domaine de la fable n’a-t-il donc pas été fécondé et agrandi par le génie de La Fontaine ! 466. Voy. la fable 5 du livre V
se justifier ; mais ses fables ne prouvent-elles pas que son flexible génie se pliait sans peine à tous les tons, les plus lé
s membres à cause de sa profession, rendit hommage à la beauté de son génie en lui dédiant, un siècle après sa mort et dans l
é sur les anciens : ici, soutenu presque uniquement des forces de son génie , il entre dans une carrière nouvelle, dont il att
vec un simple succès d’estime. On n’en sera point étonné : l’homme de génie , qui forme et devance le public, ne peut aussitôt
 » 494. Cette pièce en vers et en trois actes, si remarquable par le génie comique, la conduite et le dénouement, fut jouée
isée. 533. La perfection de l’art, dans le Misanthrope, le coup de génie où l’on reconnaît Molière, suivant l’expression d
te et l’exemple, car il possédait éminemment la poésie du style et le génie de l’expression. Marmontel a inédit de lui : mais
onge d’Athalie avec celui d’Énée, traduit par Fontanes dans l’Éneide, Génie du Christianisme, seconde partie, liv. V, ch. 11.
attestent le mieux la fécondité de son invention, la souplesse de son génie et le charme de son style : voy. vers 319 et suiv
s utile à l’action. — On peut voir encore l’éloge de ces vers dans le Génie du Christianisme de Chateaubriand, qui, à leur oc
ice des critiques n’ont eu pour effet que de montrer la sagesse et le génie de l’auteur. 686. D’Alembert a fait son éloge. O
s. Ce fut, a dit M. Villemain de cette tragédie, la seule création de génie « qui ait immédiatement précédé Voltaire, et qui
tente de la pièce, tout est dans les vrais principes, tout respire le génie du théâtre. » 695. On a fréquemment admiré l’he
l est bien dommage, faut-il dire en terminant, que Crébillon, avec un génie si éminemment dramatique, ait trop peu étudié la
autres parties de ses ouvrages. 728. . Isaac Newton, le plus grand génie scientifique de l’Angleterre, né en 1642, mort en
-dessus de la première de l’ode : c’est le plus magnifique emblème du génie éclairant les hommes tandis qu’il en est persécut
onorer ainsi publiquement les lettres, avait rendu le même hommage au génie de l’érudition, dans la personne de du Cange. 75
llules sur des colonnes ou plutôt sur des colonnades en ruines. 766. Génies ou personnages invisibles, enfants, comme ceux qu
l’envi, et parmi ses panégyristes on peut citer, outre Chateaubriand ( Génie du Christianisme, t. II, p. 153 et 386 de l’édit.
53 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre V. — Qualités particulières du Style »
me de Sévigné à, sa fille : J’ai mal à votre poitrine ; expression de génie , si l’on peut appeler ainsi ce que le cœur a inve
tés les traîneaux, les brancards, tous les moyens de transport que le génie de l’administration française ou les habitudes de
e, égal et clair, vif et suivi. À cette première règle, dictée par le génie , si l’on joint de la délicatesse et du goût, du s
er dans des écrits vides de sens : Les règles ne peuvent suppléer au génie  : s’il manque, elles seront inutiles. Bien écrire
n est constamment élevé, si chaque idée est brillamment rendue, si le génie de l’écrivain peut la rendre avec enthousiasme, l
euls champs où l’habile écrivain peut déployer toute l’étendue de son génie . Les ouvrages bien écrits seront les seuls qui p
de petits objets, s’ils sont écrits sans goût, sans noblesse et sans génie , ils périront, parce que les connaissances, les f
partout employer toute la force, et déployer toute l’étendue de leur génie . Buffon, Discours de réception à l’Académie fran
ons reconnaître et avouer hautement que les auteurs anciens, par leur génie , ont servi de modèles à la plupart de leurs digne
premiers ont réuni au plus haut degré l’imagination, c’est-à-dire, le génie qui crée, et le goût, c’est-à-dire, la faculté qu
ns heureuses qui leur ont obtenu l’honneur d’être proclamés hommes de génie et écrivains classiques. Les écrits de ces hommes
54 (1867) Rhétorique nouvelle « Troisième partie. la rhétorique » pp. 194-
uoi ? Parce que ces moyens sont variables ; parce qu’ils dépendent du génie de l’orateur, du caractère de son auditoire, de l
es, ou de suivre les chemins battus. Mais, si indépendant que soit le génie , il ne doit pas présumer assez de ses forces pour
nt précédé, qui osera prétendre que cette étude sera stérile pour son génie  ? De même, si la rhétorique ne forme pas les gran
dirais encore : « Choisissez parmi nos grands orateurs celui dont le génie vous est le plus sympathique et imitez-le, mais e
’un si grand jour, tombe dans un sommeil plein : il l’est aussi qu’un génie fait pour la guerre, agissant sans inquiétude, la
de la parole et du geste, cet homme est plus qu’un orateur, c’est le génie même de l’éloquence. Les rhéteurs, supposant avec
génie même de l’éloquence. Les rhéteurs, supposant avec raison que le génie est l’exception et que la médiocrité est le parta
sserai pas de le répéter, il y a autant de routes que de causes et de génies différents. Tel orateur, nature ardente, agressiv
tôt : une réaction s’opère, qui exalte les facultés de l’orateur. Son génie , un instant contenu, rompt ses digues et s’épanch
nance et la forme, et les teint, pour ainsi dire, des couleurs de son génie . Dans Démosthène et dans Mirabeau, esprits pratiq
e s’y résigner et d’en tirer le parti le plus avantageux possible. Le génie a, comme la beauté, un rayonnement qui couvre tou
l’artiste cache l’imperfection de l’instrument. S’il n’y avait que le génie pour suppléer à l’insuffisance de l’organe, que d
55 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre second. Définition et devoir de la Rhétorique. — Histoire abrégée de l’Éloquence chez les anciens et chez les modernes. — Chapitre IV. De l’Éloquence chez les modernes. »
tique, qui y devait être naturellement encouragée par la hardiesse du génie national. Malgré tant d’avantages, les Anglais so
teurs publics, et l’on trouverait difficilement des monuments de leur génie . On a vu, de temps en temps, quelques personnages
ude particulière. Sans doute les Grecs et les Romains avaient plus de génie que nous ; mais nous avons sur eux un avantage in
56 (1882) Morceaux choisis des prosateurs et poètes français des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Cours supérieur. Poètes (2e éd.)
ne peuvent rien goûter hors de là, et se persuadent qu’à de certains génies seuls appartient l’initiative de la pensée humain
sés de leur piédestal. Mais par compensation, et à défaut de certains génies qui nous manquent, nous en ayons d’autres, qui, a
sées de vers, tels que les quatre stances qu’il a imitées en homme de génie du psaume clv : N’espérons plus, mon âme, aux pr
elles étaient épuisées, taries dès les premières gouttes. Âme froide, génie tout négatif, il n’eut guère d’enthousiasme que c
ançaise. Doué d’un jugement sûr et profond, il comprit d’abord que le génie de notre langue était éminemment analytique, que
tout français, Malherbe avait cependant d’étroites affinités avec le génie antique, mais avec le génie latin infiniment plus
it cependant d’étroites affinités avec le génie antique, mais avec le génie latin infiniment plus qu’avec le génie grec. Il s
le génie antique, mais avec le génie latin infiniment plus qu’avec le génie grec. Il se nourrissait assidûment de la lecture
e ; Un Alcide fils d’Alcide42, À qui la France a prêté Son invincible génie , A coupé sa tyrannie D’un glaive de liberté. Les
r la scène tragique et fit jouer Médée. C’est le premier éclat de son génie . Il y prend l’essor vers le sublime tragique et y
. L’année suivante, la mémorable année 1637, vit le Cid et l’éveil du génie de Corneille. Le Cid, imité d’un drame qui avait
èce incomparable, tout est de l’invention du poète, tout est créé. Le génie de Corneille s’élève toujours, et, en 1640, la mu
t. La Mort de Pompée est la première manifestation de la décadence du génie de Corneille. Elle continue, malgré des beautés d
et qui périt elle-même en portant ses lèvres sur la coupe fatale. Le génie du grand poète se réveille dans Héraclius (1647).
grand Corneille : tout le reste n’offre que des lueurs passagères du génie éteint. » En effet, après Sertorius, Corneille es
nalons en même temps ce que la critique a droit de lui reprocher. Son génie a créé en France la tragédie et la comédie. Il a
ulement de trente-huit ans, dans toute la force et la maturité de son génie . Ce fut seulement douze ans plus tard qu’à la pri
te et légère Armande Béjart. Molière était dans toute la force de son génie , et le succès activait singulièrement sa verve. U
oètes ni parmi les prosateurs, n’a mieux connu, saisi et développé le génie et la force de la langue ; nul, malgré certaines
verve sauve tout. Telles sont les principales comédies de Regnard. Ce génie exclusivement enclin à la gaîté et à la fantaisie
comme poète lyrique, d’être classé immédiatement après les hommes de génie , quoiqu’on ait à lui reprocher de ne pas savoir s
ssent couler avec une étonnante facilité de la source intarissable du génie . Mais qu’on ne s’y trompe pas ; ce naturel exquis
iècle. Quelque nom qu’il ait donné à ses diverses œuvres, partout son génie est essentiellement satirique, sa gloire est d’av
qu’il fut sans pitié ; ses duretés atteignirent jusqu’aux plus grands génies , Corneille, La Fontaine, Molière lui-même, qu’il
précis qu’ils savaient donner aux vers. Deux traits caractérisent le génie de Boileau. C’est d’abord la fermeté de son goût
ontenter qu’il « nous a laissé ces vers forts et harmonieux, faits de génie , quoique travaillés avec art, pleins de trait et
êcha d’abonder dans leurs défauts. S’il n’eut pas l’imagination et le génie de plusieurs de ses contemporains, il sut mettre
sa Muse s’il doit continuer à composer des satires ; mais, comme son génie l’entraîne de ce côté-là, il se détermine enfin à
ut du vers trouve d’abord Sofal : Je sens que mon esprit travaille de génie . Faut-il d’un froid rimeur dépeindre la manie ? M
r, du moins il les élude. Un esclave génois, homme de qualité Et d’un génie au-dessus du vulgaire, Chez le vizir Achmet, musu
n pitié ses épîtres et ses allégories, pâles et derniers reflets d’un génie qui s’éteint. Ode tirée du cantique d’Ézéchias
grecque. Mais dans tout cela il n’y a pas une incontestable œuvre de génie . Un grand poète devait cependant se révéler à l’e
ais l’inspiration plus qu’humaine de la Bible, mais les hardiesses du génie de Shakspeare, toutes ces beautés d’un ordre supé
porains. La flatterie avait beau répéter qu’il avait dépassé ces deux génies , forcé d’être sincère avec lui-même, il proclamai
la longue et diffuse Épître à Boileau, s’abandonnant sans frein à son génie caustique, il ressasse d’une manière fastidieuse
és par l’envie de travailler pour un homme comme M. Rameau, « que son génie n’était pas fait du tout pour le genre lyrique ».
toujours calme et serein. Il veille autour de lui tel qu’un puissant génie , Tel qu’on feignait jadis, aux temps de la Phrygi
 c’est l’ouvrage de ce jeune homme où il y a le plus d’expressions de génie et de beautés neuves141 ». Mais la Chartreuse n’e
(1689-1773) « La Métromanie, chef-d’œuvre où l’art s’approcha du génie  », selon l’expression de Palissot, suffit à place
n sens autorise ; Qui te distingue, et non qui te singularise ; Où le génie heureux brille avec dignité ; Tel qu’enfin le bar
és de l’art ne sont pas influiez Tu m’avoueras du moins que ces rares génies , Outre le don qui fut leur principal appui, Moiss
e décidai fut le nec plus ultra. On applaudit à tout, j’avais tant de génie  !     Ah ! mon habit, que je vous remercie !     
s ses vers : Sa nébuleuse poésie Est fille des rocs et des mers. Son génie errant et sauvage Est cet ange noir que Milton No
e. Ce petit homme à son petit compas Veut sans pudeur asservir le génie  ; Au bas du Pinde il trotte à petits pas, Et croi
rs chaque planète Par d’imperceptibles ressorts ? Le Soleil est-il le génie Qui fait avec tant d’harmonie Circuler les célest
lais. Dans une scène entre Roméo et Montaigu (acte IV, scène v), « le génie de Ducis coule à pleins bords », selon une expres
uvais goût. Avec tant de défauts mal rachetés par quelques éclairs de génie , il ne faut pas s’étonner que cette pièce sombre
Voici un jeune poète qu’il n’y avait qu’à laisser vivre pour que son génie éclairât la fin du dix-huitième siècle et le comm
tout naturellement dans notre poésie les formes les plus heureuses du génie grec et les aisances de sa versification, tels qu
dépouillée ; Elle rit, elle sort richement habillée, Et je crois, du génie éprouvant le réveil, Boire dans chaque goutte un
time de l’intrigue et de la calomnie Et par un noble exil expiant son génie , Fénelon, dans Cambrai, regrettant peu la cour, R
éclat, Voyez en ce moment ce digne et saint prélat, Que son nom, son génie et son titre décore, Mais que tant de bonté relèv
es années les plus orageuses de la Révolution, il publia, en 1807, le Génie de l’homme. Dans ce poème philosophique et descri
comme l’avait été celui de Delille et d’Esménard. « La réputation du Génie de l’homme, nous dit-il lui-même, s’est faite len
mme peintre que Chênedollé comme poète. L’invention, chez l’auteur du Génie de l’homme, n’a pas grande étendue, et l’on renco
beaucoup de bonté, de patience et de scrupule poétique à corriger le Génie de l’homme et quelques-unes de ses odes. Selon le
r. À vingt ans, il prit la poésie au sérieux et chercha à pénétrer le génie de notre langue et les secrets du style. Il était
anqué d’entrain et d’abandon. La tristesse va mieux que la joie à son génie , ce que M. de Chateaubriand a poétiquement exprim
disposé à braver, avec les aventureux chefs de la nouvelle école, le génie des tempêtes qui garde les mers inconnues, et à p
quelle lassitude de vivre, âme dépareillée, dans l’éternel célibat du génie . Quel poids au cœur ! Quelle sublimité accablante
s qui obtinrent bientôt un succès analogue à celui qu’avait obtenu le Génie du Christianisme. Les grandes pièces à Lord Byron
nt dont la nature l’avait doué. Il a dilapidé le temps, ce capital du génie . Il a eu de l’âme, il a jeté quelques cris justes
étaient réservés à sa vieillesse. Grande leçon qui doit apprendre au génie qu’il ne lui est jamais permis de descendre jusqu
ées antérieures : tels sont les dernières productions de cet homme de génie dont les défauts littéraires auront été aussi éto
Mais Grenade a l’Alhambra. L’Alhambra ! l’Alhambra ! palais que les génies Ont doré comme un rêve et rempli d’harmonies ; Fo
soient dédiées à Victor Hugo et présentées comme une émanation de son génie , elles sembleraient plutôt dériver des Méditation
et est l’introducteur chez nous de la poésie de fantaisie imitée avec génie de l’Angleterre, de l’Allemagne et de l’Italie. C
l proteste contre la mélancolie systématiquement affectée : « Gaîté, génie heureux, qui fus jadis le nôtre, Rire dont on ria
ait par moments, — surtout dans ses admirables Nuits, l’apogée de son génie , la manifestation de sa plus grande force, — qu’i
le beau, chercher leur harmonie ; Écouter dans son cœur l’écho de son génie  ; Chanter, rire, pleurer, seul, sans but, au hasa
l a dit quelque part : « Ah ! frappe-toi le cœur, c’est là qu’est le génie . » Le cœur chez lui résista à tout, et ne cessa
, et ma gaîté ; J’ai perdu jusqu’à la fierté Qui faisait croire à mon génie . Quand j’ai connu la vérité, J’ai cru que c’étai
vine tête, Je ne puis m’empêcher de frémir, ô poète ! Tant la main du génie et celle du malheur Ont imprimé sur toi le sceau
de courage, Quelques rameaux sanglants de son même laurier. Mais mon génie obscur est loin de tant d’audace ;         Fuyant
 Veille et sommeil, erreur et vérité, Ordre et désordre, ignorance et génie , Portant remède à la satiété, Ne triomphaient de
ctor Hugo, en tenant compte, naturellement, de l’énorme différence du génie poétique. Cependant Ponsard, qui avait commencé p
ntiment spiritualiste et le sentiment humain, ce talent se fût appelé génie . La Panthère noire. Par les sentiers perdus
, 52) : Oderunt peccare boni virtutis amore. 49. N’entendra. 50. Génie protecteur, du grec δαίμων. 51. Tiphys, le pilot
t un peu divorce avec son genre. Il s’adresse ordinairement plutôt au génie qu’au cœur. » (Lebrun.) 109. Des tombeaux. 110.
dangereuse des vers un jeune homme sans fortune, qui prenait pour du génie sa fureur de faire de mauvais vers. 135. Marécha
57 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Buffon. (1707-1788.) » pp. 146-152
uparavant, Buffon s’était livré à l’étude des sciences : son puissant génie s’attacha dès lors à pénétrer dans tous les secre
ographie universelle. Il faut encore consulter sur lui Châteaubriand, Génie du Christianisme, IIIe partie, liv. iv, c. 5 ; M.
ginaux qui ont donné à l’idiome qu’ils maniaient le caractère de leur génie , en même temps qu’ils l’appropriaient à des sujet
un an après l’Esprit des lois, « comme si, remarque M. Villemain, le génie français eût voulu marquer sans intervalle son am
58 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — André de Chénier 1762-1794 » pp. 480-487
ant, sont demeurés originaux, parce qu’ils avaient à peu près le même génie que ceux qu’ils prenaient pour modèles ; de sorte
et n’atteignent jamais leur art : preuve incontestable qu’il faut du génie pour bien imiter, et même un génie étendu pour pr
preuve incontestable qu’il faut du génie pour bien imiter, et même un génie étendu pour prendre divers caractères ; tant s’en
rs caractères ; tant s’en faut que l’imagination donne l’exclusion au génie . » 1. Toute la poétique de l’imitation féconde
59 (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre V. Ouvrages historiques. »
elles, pourvu que son historien me fasse connaître la grandeur de son génie , qu’il me montre un esprit hardi, inquiet, des pe
où l’on ne connut plus qu’une politique dure et inquiète, conforme au génie du prince. Ceux qui estiment plus le mérite d’avo
ale augmentation de bonheur pour l’univers ou pour la patrie. Quelque génie que je reconnaisse dans l’invention d’une arme me
Dieu dans le ciel. Sur la terre, c’est le lot de la vertu, et non du génie  ; de la vertu utile, grande, bienfaisante, éclata
uelle simplicité ! L’historien pouvait étaler toutes les richesses du génie et de l’art dans un si beau champ ; mais un appar
rts de sa politique, donner une notion juste de son caractère, de son génie , de sa religion, de ses lois, de ses richesses, d
u en partie. Mais si l’on ne veut compter que ceux qui y ont porté un génie vraiment original, ou dont le style peut être don
incipal devoir de l’historien est de distinguer le ton, le talent, le génie particulier de chaque auteur ; de les peindre tou
60 (1868) Morceaux choisis des écrivains contemporains à l’usage des classes supérieurs de l’enseignement classique et spécial. Prose et poésie
progrès de la littérature française. Après avoir assisté à l’éveil du génie et de l’idiome national, après avoir effleuré le
ntéressée du beau, sous tes formes les plus diverses que lui donne le génie des peuples, l’émotion enthousiaste d’une âme sen
ies de la maison voisine ; et qui veut être heureux et développer son génie doit, avant tout, bien choisir l’atmosphère dont
retourne en Italie. Au nombre des admirateurs de sa beauté et de son génie poétique elle eut bientôt distingué Oswald, lord
e, les rayons de son auréole. Il sut honorer habilement les hommes de génie qui cultivaient les lettres, et dans la postérité
trouve point ici des hommes d’État ni de grands capitaines. C’est le génie de l’imagination qui fait notre seule gloire : ma
ûte ? Rome montrée par vous, Rome interprétée par l’imagination et le génie , Rome, qui est un monde animé par le sentiment, s
fallait d’abord vous faire assister à la plus brillante des fêtes, le génie de l’homme décoré par la magnificence de la natur
arts ont de la grandeur, l’imagination et l’invention sont pleines de génie  : mais la dignité de l’homme même, comment y est-
s nos beaux-arts, que peut-être un jour notre caractère égalera notre génie . Regardez, continua Corinne, ces statues placées
détournée de la contemplation d’un cercueil par les chefs-d’œuvre du génie . Ils rappellent l’immortalité sur l’autel même de
qu’eux-mêmes ils passent si rapidement, et ne se survivent que par le génie . Ce temple est une image de l’infini ; il n’y a p
paganisme, quand les beaux-arts les ont consacrées. Les merveilles du génie portent toujours à l’âme une impression religieus
nt d’Égypte ; les sculpteurs égyptiens saisissaient avec bien plus de génie la figure des animaux que celle des hommes. Ces l
t doit savoir causer. On peut présenter quelques exemples d’hommes de génie taciturnes : la timidité, le malheur, le dédain o
comme des nuages au bas de la montagne sur le sommet de laquelle son génie est placé. Ce qu’on nous raconte de l’entretien d
dans sa première jeunesse ; peut-être alors était-il possédé par son génie , au lieu d’en être le maître ; peut-être sentait-
nde réel, et se croit assez fort pour introduire, comme la nature, le génie destructeur dans ses propres ouvrages. S’il n’éta
30. J’ai dit que Goethe possédait à lui seul les traits principaux du génie allemand ; on les trouve tous en lui à un degré é
ire. Il y a une foule d’hommes en Allemagne qui croiraient trouver du génie dans l’adresse d’une lettre, si c’était lui qui l
partie, chap. vii. Schiller32 Schiller était un homme d’un génie rare et d’une bonne foi parfaite ; ces deux quali
jadis pour le défendre. C’est une belle chose que l’innocence dans le génie et la candeur dans la force. Ce qui nuit à l’idée
housiasme des beaux-arts, l’adoration pour la Divinité, animaient son génie  ; et dans l’analyse de ses ouvrages, il sera faci
s si frappée de cette simplicité de caractère qui portait un homme de génie à s’engager ainsi dans une lutte où les paroles m
qui fut plus tard l’une des séductions comme l’un des dangers de son génie . La mobilité d’une jeunesse moins active qu’agité
et sous la vive influence de ces causes diverses naquit la pensée du Génie du christianisme. L’ouvrage entier, publié en 180
devant la ville de Solon, on est comme enchanté par les prestiges du génie  ; on a l’idée de la perfection de l’homme, consid
sans cesse : Tout passe, tout finit dans ce monde. Où sont allés les génies divins qui élevèrent le temple sur les débris duq
ue ; c’est encore l’image la plus complète, la plus vivante, du vaste génie qui marqua notre siècle de son ineffaçable emprei
clus sa divinité. Alexandre, César, Annibal, Louis XIV, avec tout son génie , ont échoué. Ils ont conquis le monde, et ils n’o
munes devint extrême ; à la faveur du texte de la loi et de son fatal génie , un grand coupable allait, donc échapper, et la r
rature (1856), l’Étude sur M. de Chateaubriand (1857), l’Essai sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique (1859). S’il
originale, une vocation plus haute, tu sembles ajouter l’éclat de ton génie à la majesté du culte public, et consacrer encore
inimitable ; et le grand coloriste est le grand écrivain, l’homme de génie qui peint avec force la réalité. Buffon, à cet ég
peut-être au nom de cet orgueil même, croyait assez inspirés par son génie , assez créés par sa présence, pour pouvoir acheve
était pour Buffon l’étude de sa vie entière, et, s’il définissait le génie une longue patience, c’était au travail de son st
uet, Fénelon, il y avait quelque chose à dire encore pour un homme de génie qui ne leur ressemble pas : ce sera le discours d
ans un ordre immobile. À cette règle que Buffon prétend dictée par le génie , il en joint une autre, dont il offre surtout le
’homme même » ; résumé naturel de son discours à l’Académie et de son génie tout entier. Oui, messieurs, en effet, si vous vo
erreurs, ne vivraient plus que dispersées dans vingt ouvrages. Par le génie de l’expression, il s’est fait une place durable
e tentent, la plupart du temps ils s’égarent, ils perdent leur propre génie , sans dérober celui de la poésie. Mais la poésie
s pour que l’admiration soit entière, il faut qu’il y ait ou un grand génie déployé, ou un grand danger bravé, ou un sacrific
après, il consacrait ce souvenir éloigné en adressant à l’écrivain de génie qui domine notre siècle littéraire l’hommage que
pas facile, à ceux qui connaîtront le mieux Franklin, de l’égaler. Le génie ne s’imite pas ; il faut avoir reçu de la nature
ent sur les destinées de son pays. Mais si Franklin a été un homme de génie , il a été aussi un homme de bon sens ; s’il a été
estinées communes. Ce n’est point sans difficulté qu’il a cultivé son génie , sans effort qu’il s’est formé à la vertu, sans u
supérieur. En effet, au bout de quelques générations, ce qui était le génie d’un homme devient le bon sens du genre humain, e
liens, mais comme un obstacle qu’on pouvait vaincre. Les officiers du génie attachés à l’avant-garde s’avancèrent, et, après
rocher secondaire ne serait pas capable de vaincre son courage et son génie . On prendrait, se disait-il, le fort avec de l’au
 ; Les grâces, les vertus, d’un long crêpe voilées ; Près d’elles, le génie éteignant son flambeau, Et les beaux-arts pleuran
tard à l’oubli, s’il ne se rencontre un Homère pour les fixer par son génie dans la mémoire des hommes. Cette poésie du monde
la froide élégance de l’école descriptive, la première révélation du génie tendre et rêveur de l’Allemagne, et surtout l’éta
ns effort. Une merveilleuse spontanéité restera le trait principal du génie poétique de M. de Lamartine. Ce n’est pas par un
ons poétiques, qui parurent en 1820, et dont le succès égala celui du Génie du christianisme, restera l’œuvre la plus belle e
stérieux, mortel, ange ou démon, Qui que tu sois, Byron, bon ou fatal génie , J’aime de tes concerts la sauvage harmonie, Comm
éternel adieu ! Comme lui maintenant, régnant dans les ténèbres, Ton génie invincible éclate en chants funèbres ; Il triomph
tirer des torrents d’harmonie : C’est pour la vérité que Dieu fit le génie . Jette un cri vers le ciel, ô chantre des enfers4
ncontrait, pour peindre la mort de la vierge héroïque, les accents du génie . Il était l’écho du la pensée commune lorsqu’il p
ue son caprice. Mais quels que soient les privilèges et les droits du génie , il ne saurait imposer au goût éclairé cette form
l’avenir, nous croyons que la postérité gardera surtout la mémoire du génie lyrique de M. V. Hugo : les Orientales et les Feu
s et ma gaîté ; J’ai perdu jusqu’à la fierté Qui faisait croire à mon génie . Quand j’ai connu la Vérité, J’ai cru que c’étai
S’en vient, tout grelottant d’envie et d’impuissance, Sur le front du génie insulter l’espérance Et mordre le laurier que son
oi noblement, et qu’elle soit punie Par le regret d’avoir méconnu ton génie  ! Travaille ! GEORGE. Ah ! mon génie ! oui, parlo
ar le regret d’avoir méconnu ton génie ! Travaille ! GEORGE. Ah ! mon génie  ! oui, parlons-en un peu ! Je me crus animé de ce
en lumière par l’esthétique moderne. La simplicité libre et aisée du génie grec s’est marquée dans ses monuments comme dans
ans ses monuments comme dans les chefs-d’œuvre de sa littérature ; le génie chrétien, plus tourmenté dans ses aspirations ver
tion. Faut-il s’étonner qu’elle ait eu peu de goût pour les hommes de génie taciturnes ? 29. On pourra lire à ce sujet la pi
du étonne un peu l’esprit et ne satisfait pas un goût sévère. 45. Le Génie du christianisme est trop riche en morceaux d’une
mpreinte de mélancolie triste et désabusée qui est l’un des traits du génie de M. de Chateaubriand et de la littérature de ce
idées. L’obstacle à l’expression est la forme, et c’est le mérite du génie de convertir l’obstacle en moyen. Mais tous les a
parte l’aborda, comme on aborde un poète, par des compliments sur son génie  : ses louanges n’obtiennent rien en retour. Il va
èle entre les deux Macbeth. Tout en marquant sur quels points le vrai génie du drame anglais a été manqué par Ducis, M. Ville
s. M. de Chateaubriand a traité le même sujet dans le chapitre xiv du Génie du christianisme. 327. La terrible aventure raco
core le défaut de Delille que ce- lui de la langue française, dont le génie , d’une logique rigoureuse, se prête peu à ces tou
poète français s’éloigne et se rapproche presque à son insu du sombre génie qui a révolté sa foi mais fasciné son imagination
il faudrait relever. M. V. Hugo voit surtout dans Napoléon l’homme de génie  ; chez C. Delavigne, il est le fils ingrat de la
eigneur, ta clémence infinie ? Et vous, fléau de Dieu, qui sait si le génie N’est pas une de vos vertus ?… 442. Cette prem
a pièce, un Ariste jeune, animé, chaleureux, et qui représente le bon génie , la morale vivante du drame. » 468. C’est celui
61 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre IV. Des Ouvrages Didactiques. »
les principes et les règles d’un art. Il est aisé de sentir qu’ici le génie n’a rien à créer pour le fond. Les règles de l’él
ustesse, l’importante nécessité, les grands avantages qu’en retire le génie  ; de former même le jugement et le goût de ceux à
il est toujours en droit de plaire. Le second dépend ordinairement du génie des langues et des nations : il peut varier suiva
sur le Cid, tragédie de Corneille, et les Réflexions critiques sur le génie d’Horace, de Despréaux et de Rousseau, par le duc
62 (1866) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de seconde
corps, qui a exercé une si heureuse influence sur l’idiome et sur le génie national. De son temps Voiture fut très célèbre p
rose se recommande par un tour net et vif, admirablement approprié au génie de notre langue. Tel est, en outre, le mérite de
nt mis le comble à la gloire de Pascal comme écrivain. L’empreinte du génie marque ces pages inachevées ; dans ces pierres d’
n devoir. Entre tant de pages, également inspirées par la vertu et le génie , notre choix était bien difficile. Au moins nous
endu d’une douceur si plaisante une cruauté si impitoyable ? C’est le génie de la volupté ; elle se plaît à opprimer le juste
encore trouvé de ce genre. Il est peut-être moins difficile aux rares génies de rencontrer le grand et le sublime que d’éviter
ouvir de l’hyperbole. Pour le sublime, il n’y a même entre les grands génies que les plus élevés qui en soient capables. Tout
out le mérite de l’invention ; ses vers forts et harmonieux, faits de génie , quoique travaillés avec art, pleins de traits et
sent la force et l’ascendant de ce rare esprit, soit qu’il prêche de génie et sans préparation, soit qu’il prononce un disco
et pour lui aplanir le chemin. Les poètes qui ont le plus d’essor, de génie , d’étendue de pensées et de fécondité sont ceux q
ameux par tant de merveilles et surtout fécond en grands et puissants génies , nous a retracé l’image du savant et poli siècle
es talents glorieux que le monde admire, la valeur, la supériorité du génie , l’art de manier, les esprits et de gouverner les
livre frivole, où des parties sérieuses portaient l’empreinte de son génie , il s’est immortalisé par plusieurs productions,
) [Notice.] Peu d’hommes ont plus que Voltaire remué par leur génie et rempli de leur nom le monde ; aucun n’a plus f
Europe que lui et le Suédois Torstenson qui eussent eu à vingt ans ce génie qui peut se passer de l’expérience335. Le duc d’E
rand jour, tombe ensuite dans un sommeil plein ; il l’est aussi qu’un génie fait pour la guerre, agissant sans inquiétude, la
sentir si bien la supériorité de l’art de Racine vous fait admirer le génie de Corneille, qui a créé la tragédie dans un sièc
uparavant, Buffon s’était livré à l’étude des sciences : son puissant génie s’attacha dès lors à pénétrer dans tous les secre
toujours en parlant du dernier essor et des derniers élans d’un beau génie prêt à s’éteindre, on rappellera avec sentiment c
ations médiocres et même serviles, eussent semblé devoir étouffer son génie naturel : plus fort que tous les obstacles, il se
s 410 : cinquième Promenade411. Barthélemy (1716-1795.) Si le génie , comme on l’a dit, était une longue patience, le
des ouvrages médiocres ; mais il ne tarda pas à mettre les hommes de génie à leur place, lorsqu’il fut averti de leur supéri
on sans intérêt et sans fruit, dans l’étude des premiers monuments du génie français ; mais nul ne contestera sans doute que
chever l’éducation de notre langue et de la façonner pour l’usage des génies qui illustrèrent notre grand siècle. Par là il pr
es entrailles Rougir nos déloyales mains443. Donne ordre que sous ton génie Se termine cette manie ; Et que, las de perpétuer
d’ailleurs le long et triste déclin de ce grand homme, des éclairs de génie ne cessèrent, en brillant çà et là, même dans ses
inct supérieur. Non que le travail n’ait mûri les fruits spontanés du génie de La Fontaine ; mais le comble de l’art fut pour
elas en pièces tous les jours, Et les moindres défauts de ce grossier génie Sont ou le pléonasme ou la cacophonie. CHRYSALE.
ant tous les cœurs, gagner tous les suffrages. Sitôt que d’Apollon un génie inspiré Trouve loin du vulgaire un chemin ignoré,
Le mérite en repos s’endort dans la paresse ; Mais par les envieux un génie excité Au comble de son art est mille fois monté.
mites, et, comme s’il n’eût cessé d’acquérir des forces, loin que son génie ait connu la décadence, sa dernière création fut
l aux premiers accès d’une sainte manie, Mon esprit alarmé redoute du génie             L’assaut victorieux : Il s’étonne, il
   Sont nos seuls Apollons. Ah ! si ce dieu sublime, échauffant mon génie , Ressuscitait pour moi de l’antique harmonie     
     Vu fumer ses autels. C’est lui, c’est le pouvoir de cet heureux génie , Qui soutient l’équité contre la tyrannie        
mars 1672 : « Je suis folle de Corneille… il faut que tout cède à son génie . » Et encore la lettre du 16 mars 1672 : « Vive n
articulièrement le chap. IV ; en outre, les Réflexions sur les divers génies du peuple romain, ouvrage estimable de Saint-Évre
de l’Église ; c’est à cette double source en effet que se vivifie son génie , c’est là qu’il va chercher ses divisions, ses pr
ns d’intérêt sur les maîtres du célèbre institut qui développèrent le génie de Bourdaloue. 156. Bourdaloue excelle, comme Bo
passionné et hardi jusqu’à la familiarité qui est le caractère de son génie  : « L’hypothèse des apôtres fourbes est absurde.
enargues ; l’agréable notice de Suard, écrite en 1782, un chapitre du Génie du Christianisme, l’Éloge de Victorin Fabre, cour
s qui avait produit des hommes illustres dans la guerre produisit des génies sublimes dans les lettres, dans les arts et dans
e, est exagéré dans quelques-unes de ses censures. Cf. Chateaubriand, Génie du Christianisme, IIIe partie, livre IV, chap. 3.
des orateurs qui l’ont traité y ont laissé comme l’empreinte de leur génie ou de leur caractère. Quelques rapprochements, fa
s qui ont dignement parlé de Montesquieu, on signalera Chateaubriand, Génie du Christianisme, IIIe partie, l. IV, chap. 5 ; M
les bornes. » Consult. de plus, au sujet de Voltaire, Châteaubriand, Génie du Christianisme, IIIe partie, liv. III, chap. vi
evêque. 346. « Jamais, observe M. Villemain, on ne montrera mieux le génie de cette société puissante et polie, dont Voltair
s la Biographie universelle. Il f tut encore consulter Chateaubriand, Génie du Christianisme, IIIe partie, liv. IV, chap. v ;
des fleuves, et, pour ainsi dire, à se trouver seule devant Dieu. » ( Génie du Christianisme, 1re partie, 5e livre.) 372. D
: avec quelle éloquence il célèbre les conquêtes lentes et hardies du génie de l’homme sur la nature sauvage ! Et comme, par
un an après l’Esprit des lois, « comme si, remarque M. Villemain, le génie français eût voulu marquer sans intervalle son am
et un air piquant de nouveauté. 388. On peut lire : Chateaubriand, Génie du Christianisme, part. Ire, liv. V, chap. 7. Buf
elons aussi que Châteaubriand a parlé longuement de Rousseau dans son Génie du Christianisme, en traitant des grands écrivain
néral : IIIe des Dialogues sur l’éloquence. Cf. encore Chateaubriand, Génie du Christianisme, IIe partie, VIe liv., chap. I e
e de Fénelon, plus rapproché du caractère de notre langue, suppose un génie plus rare et plus heureux. » Quoi qu’il en soit,
l’avait favorisé ; qu’il devait donc appliquer toute l’ardeur de son génie à quelque nouvel essai de ses forces qui n’eût d’
sans toutefois que son pouvoir s’étende aux œuvres qu’a consacrées le génie . 515. Auguste, lorsqu’il consultait Cinna et Ma
er. N’eût-il que l’honneur d’avoir donné l’exemple et l’initiation au génie de Corneille (il est rare, on le sait, que les vr
sa tragédie chrétienne. Saint Genest, de Polyeucte, lui a accordé du génie . Victorin Fabre et M. Saint-Marc Girardin ont par
d’habiller Rotrou à la moderne. C’est qu’en effet dans les hommes de génie tout est précieux, jusqu’aux défauts ; et c’est u
française qu’ont fait paraître MM. Geruzez et Demogeot. 548. « Son génie , dit.M. Walckenaer, lui avait fait donner de son
clairée et plus louable, notamment en encourageant par ses faveurs le génie de La Fontaine, que Colbert et Louis XIV eurent l
se dans ces beaux vers : mais vainement il associa ses efforts et son génie à ceux de Pellisson, de Mme de Sévigné et de Ména
i fidèle de la nature, que les ignorants ne savent pas y découvrir le génie . Les intelligences vulgaires se croiraient volont
s membres à cause de sa profession, rendit hommage à la beauté de son génie en lui dédiant, un siècle après sa mort et dans l
ntième année qu’il a écrit les Femmes savantes, effort suprême de son génie , que sans doute il n’eût jamais surpassé, lors mê
te et l’exemple, car il possédait éminemment la poésie du style et le génie de l’expression. Marmontel a médit de lui : mais
nne foi peut-être rendre hommage à leur poète favori en rabaissant le génie de Racine, en contestant ses plus légitimes succè
e, Phèdre, que contient un espace de sept ans, et après lesquelles ce génie , dans toute sa force, se condamna pour si longtem
le par, toutes les fois qu’il n’est pas contraire à la syntaxe et au génie de la langue. — On lit notamment dans les poésies
i-même, et qu’on n’en suit pas surpris. 739. Il n’appartient qu’à un génie du premier ordre, a dit Fontenelle, de présenter
a pu être surpassé que par un autre mélange, plus étonnant encore, du génie de Racine avec le sublime des livres saints. Au-d
l’envi, et parmi ses panégyristes on peut citer, outre Chateaubriand ( Génie du Christianisme, t. II, p. 153 et 386 de l’édit.
ontester l’originalité. C’est là, si je ne m’abuse, un des secrets du génie . Je ne crois pas qu’il y ait dans notre langue un
enti qu’une mort prématurée devait étouffer les promesses de son rare génie .
63 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XVIII. des qualites essentielles du style. — harmonie  » pp. 240-256
plus universelles que les autres. Tout dépend ici, comme ailleurs, du génie de la langue. Si les mots, il alla à Athènes, m’o
e la nature, et l’ensemble de ces habitudes forme ce qu’on appelle le génie de la langue. Les règles de l’harmonie, comme cel
de la grammaire spéciale, ne sont le plus souvent que les formules du génie de la langue. Ce qui fatigue l’organe et par cons
nc à lui donner cette qualité qui lui manque. Mais, en même temps, le génie de votre langue est essentiellement sérieux et po
eunes gens surtout soient bien convaincus d’une vérité, c’est que les génies les plus vastes et les plus élevés, comme les plu
64 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Nisard. Né en 1806. » pp. 585-597
spect des traditions et des principes qui sauvegardent l’intégrité du génie français, à savoir la raison, la mesure, la règle
n idéal de l’esprit humain dans les livres ; elle s’en est fait un du génie particulier de la France, un autre de sa langue3 
t ni à l’esprit humain qu’elle étudie dans son imposante unité, ni au génie de la France, qu’elle veut toujours montrer sembl
une réalité, ou si l’auteur n’a pas pris pour un genre son défaut de génie pour les trois autres. Il y a une autre sorte1 d
t une chose écrite en français ; car je ne donne pas ici le secret du génie . Ai-je ce secret1 ? et qui peut se vanter de l’av
65 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Buffon, 1707-1788 » pp. 175-184
mon bureau », et il songeait sans doute à lui-même, en définissant le génie , une longue patience. Avant de mourir, il vit sa
. de la Condamine1 lors de sa reception a l’académie française Du génie pour les sciences, du goût pour la littérature, d
graver des pensées ; ils ne savent que tracer des paroles. 1. Son génie fut égal à la majesté de la nature. 2. Je lis d
l à la majesté de la nature. 2. Je lis dans Joubert : « Buffon a du génie pour l’ensemble, et de l’esprit pour les détails 
66 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre premier. Du Goût. »
léchissons pour nous pénétrer de cette vérité, que les productions du génie ne sont, pour la plupart, que des imitations de l
e mérite relatif des diverses beautés que lui offrent les ouvrages du génie  ; il les classe avec ordre, assigne, autant qu’il
éclairés ont accordée, depuis tant de siècles, à des chefs-d’œuvre de génie , tels que l’Iliade d’Homère et l’Énéide de Virgil
67 (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Principes généraux des belles-lettres. » pp. 1-374
ine ; c’est encore parce qu’ils exigent, plus que tous les autres, un génie riche, étendu, ferme, et qui ait assez de vigueur
permis de se jeter dans des écarts, de s’abandonner à l’essor de son génie , de négliger l’ordre jusqu’à un certain point ; m
nnoncé ces fils lumineux comme innombrables, et comme ayant chacun un génie particulier, nous les désignons cependant tous so
core, contemplez-le du haut des cieux, ce chef-d’œuvre de votre grand génie  ; à moins que vous ne trouviez ici-bas un objet q
e d’Héraclius. Les incidens y naissent en foule à chaque pas. Mais le génie de Corneille, en créant tous ces incidens, les a
, et l’on ne tarderoit pas à reconnoître dans son auteur le défaut de génie et d’invention, qu’il auroit voulu cacher sous un
on. Bret a bien raison de dire que cette pièce est le chef-d’œuvre du génie comique pour les vues, la disposition et la condu
les comédies larmoyantes, parce qu’il ne faut pour cela ni esprit ni génie . On prend un roman, une historiette déjà toute di
omme lui représente qu’aujourd’hui on ne fait que glaner où ces rares génies moissonnoient à leur aise. Il est encore naturel
On y trouve aussi quelques pièces de la comédie me. Ce poëte avoit un génie libre, gai, et vraiment comique ; il saisissoit t
’Urbin d’aujourd’hui, vers l’an 230 avant Jésus-Christ, avoit le même génie qu’Aristophane, le prit pour modèle, et tomba dan
effet qu’elle a produit, ne sert qu’à rehausser la gloire de ce grand génie . La plupart des seigneurs de la cour de Louis XIV
sir et à peindre les ridicules. Elles portent toutes l’empreinte d’un génie vif, gai et vraiment comique. Ce poëte répand par
t de reparoître le plus souvent. Dancourt avoit reçu de la nature un génie vraiment comique : le style et le dialogue de la
vention des incidens, il peut, il doit même suivre l’impulsion de son génie , pour accomoder son sujet à notre théâtre, et lui
ctère : elles émeuvent, effraient, déchirent l’âme. Ce poëte avoit un génie hardi, véhément et sublime, mais trop impétueux e
en d’outré. La marche de ce poëte est toujours noble et assurée ; son génie sublime est toujours soutenu par un goût délicat.
euf. Le P. Brumoi nous fait parfaitement connoître le caractère et le génie de ces trois tragiques dans son Théâtre des Grecs
Grecs sur la plupart de ces tragédies, en font connoître le goût, le génie et le caractère. Nous n’en avons pas de bonne tra
a fin de ce même siècle, Shakespeare créa la tragédie en Angleterre ; génie vigoureux, fécond, plein de naturel et de sublime
auteur de Vs. L’art étoit encore dans l’enfance et dans le chaos. Un génie tel que celui du grand Corneille, pouvoit seul dé
i, de l’espagnol de Lopez de Vega, mais imitée de la manière dont une génie créateur imite. Il donna ensuite Horace, Cinna, P
pièces qu’on voit déployées toute la profondeur, toute l’étendue d’un génie vigoureux et sublime, toutes les ressources, tout
ainsi dire, contre le mauvais goût de son siècle, enfin, inspiré d’un génie extraordinaire, et aidé de la lecture des anciens
le pur, élégant et harmonieux. Par-tout il joint le plus grand art au génie , par-tout il plaît, il attache, il intéresse. Jam
très-délicatement, lorsqu’il disoit que Corneille étoit plus homme de génie , et Racine plus homme d’esprit. Il y avoit plusie
oresque. Crébillon avoit le défant qu’ont ordinairement les hommes de génie , celui de trop négliger le style. Les éloges que
espeare ; et s’il faut en croire certains écrivains, c’est le premier génie qui ait paru dans l’art dramatique. A peine Corne
ce que dit le comte de Chesterfield dans une de ses lettres : « Si le génie de Shakespeare eût été bien cultivé, ces beautés
a quelquefois des beautés du premier ordre, qu’il offre des traits de génie , de force, et d’un naturel exquis : mais ces trai
avide de voir ces dieux, du premier ou du second ordre, ces fées, ces génies , ces ombres, ces démons, et cette suite de prodig
héroïques ; les sentimens élevés ne peuvent-ils pas faire briller le génie du poëte et du musicien, et leur fournir les plus
’on représentoit en France des pièces en machines. Corneille, dont le génie se plioit à tous les genres, effaça dans celui-ci
toute la vigueur, toute la hardiesse, tout le feu, toute l’étendue du génie . Fondé sur un événement connu, soit par l’histoir
t de ses volontés ? Répugneroit-il que le poëte se dit inspiré par un génie céleste, à qui l’Etre suprême auroit découvert to
t. Lorsque Milton décrit les ruses du tentateur ; fait entretenir les génies qui président aux astres, aux fleuves, aux montag
d’Italie. Cette raison le justifie sans doute aux yeux de l’homme de génie , et de tout lecteur judicieux, qui doit se transp
artie que le poëte peut et doit déployer toutes les ressources de son génie . Mais il faut qu’il ne passe jamais les bornes d’
ature peuvent y être décrits. C’est cette variété, heureux fruit d’un génie riche et fécond, qui fait le charme du lecteur. V
à chaque science et à chaque art en particulier. Indépendamment d’un génie hardi, mais sage, qui est nécessaire pour créer u
e dans le ministère comique de quelque divinité payenne ou de quelque génie allégorique. Le Lutrin de Boileau est un poëme pa
irent ces deux poëmes, dont le premier offre plus d’élévation dans le génie , plus de vigueur et de feu dans le coloris, plus
te latin n’a pas toute la vigueur, toute la sublimité, tout le feu du génie du poëte grec ; mais il a plus d’art, plus de jug
de César contre Pompée. On retrouve souvent dans ce poëme l’homme de génie qui s’exprime fortement, et qui peint de même ses
, n’en fera pas moins à jamais les délices de l’homme de goût, par le génie qui y éclate dans toutes les parties, et les déli
lus raisonnables ont trouvé qu’en général il y a plus d’esprit que de génie , plus de coloris que d’invention, plus d’histoire
que espèce de gloire. Jamais, non jamais, l’éclat le plus imposant du génie , toutes ses richesses, toute son étendue, toute s
68 (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre XI. Grands poèmes. »
ément permis au poète de se jeter dans quelques écarts, d’obéir à son génie , de négliger l’ordre jusqu’à un certain point. Ai
tres surnaturels, tels que dieux ou déesses, anges ou démons, fées ou génies , etc. Quand on dit qu’il n’y a pas de merveilleux
ût ou ses opinions. En général, on accorde à Homère la supériorité du génie producteur, puisqu’il a trouvé en lui-même de quo
s-Christ, fut élevé à Rome, dans la maison de Sénèque, son oncle. Son génie original ouvrit une route nouvelle : en choisissa
lisaire, sous l’empire de Justinien. Il a tout pris d’Homère, hors le génie . Ses caractères sont peu marqués. Il est le premi
dans ses stances sur les poètes épiques : De faux brillants, trop de génie Mettent le Tasse un cran plus bas ; Mais que ne t
dit avec quelque raison qu’il y a dans ce poème plus d’esprit que de génie , plus de coloris que d’invention, plus d’histoire
69 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — La Bruyère, 1646-1696 » pp. 155-177
out le mérite de l’invention ; ses vers forts et harmonieux, faits de génie quoique travaillés avec art, pleins de traits et
sent la force et l’ascendant de ce rare esprit, soit qu’il prêche de génie et sans préparation, soit qu’il prononce un disco
’à remplir2 des talents qui étaient naturels, et qu’à se livrer à son génie . Il a fait, il a agi avant que de savoir, ou plut
sciences, former et exécuter des projets d’édifices surprenants ; un génie enfin supérieur et puissant qui se fait aimer et
. L’homme d’esprit, de mérite, ou de valeur, devient en un instant un génie de premier ordre, un héros, un demi-dieu. Il est
diesse et de dignité contre un état social par suite duquel de grands génies , comme Corneille, par exemple, étaient réduits à
ressources et de lumières. Bossuet a dit : « Par la profondeur de son génie et les incroyables ressources de son courage, il
70 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre III. Du Sublime dans les Compositions littéraires. »
essor. À mesure que la société a fait des progrès en civilisation, le génie et les mœurs ont perdu en force et en sublimité c
au vers : Annuit, et totum nutu tremefecit Olympum. Milton, que son génie portait singulièrement au sublime, nous en offre
. Dans un si grand revers que vous reste-t-il ?Moi. C’est là que le génie de Corneille devzit s’arrêter : mais, séduit par
la plus complète de l’absence totale, ou du moins de la stérilité du génie . Dans la poésie, dans l’éloquence, les grands mou
71 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre V. Du Style en général, et de ses qualités. »
: il est facile cependant d’y reconnaître la même main. L’écrivain de génie a un style, une manière à lui, et on les retrouve
ui ne travaille que d’imitation, et n’éprouvera jamais l’impulsion du génie . Comme on reconnaît les peintres célèbres à la to
orrectes, plutôt que hardies et brillantes. Il ne faut ni beaucoup de génie , ni beaucoup d’imagination, pour atteindre à ce s
t la corrigera en se formant… Il est bon que les jeunes gens aient un génie hardi et inventif, et qu’ils tirent vanité de leu
72 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Jean-Jacques Rousseau, 1712-1778 » pp. 185-195
lbach :« La majesté des Écritures m’étonne », sema ses germes d’où le Génie de christianisme devait éclore. Il eut surtout l
rature. Formé tout seul, sans maître, à l’école de la souffrance, son génie se compose d’imagination et de sensibilité, de lo
ésent qu’une espèce de brigandage. S’il y a encore quelques hommes de génie à Paris, ils sont persécutés. Les autres sont des
-là, Rousseau parlait d’or. Sa consultation est d’un médecin qui a le génie du bon sens, éclairé par le cœur. 3. C’est proba
73 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Guizot. Né en 1787. » pp. 469-478
au premier aspect, l’imagination humaine. Ce n’était point un de ces génies ardents, pressés d’éclater, entraînés par la gran
aturelle de décider des affaires et d’en répondre : signe assuré d’un génie né pour gouverner ; puissance admirable quand ell
ve, nous voyons un homme audacieux par le caractère autant que par le génie  ; attaquant avec véhémence, lorsqu’il aurait eu p
assements. Quand cet homme était à la tribune dans la fonction de son génie , sa figure devenait splendide et tout s’évanouiss
74 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Voltaire. (1694-1778.) » pp. 140-145
8.) [Notice] Peu d’hommes ont plus que Voltaire remué par leur génie et rempli de leur nom le monde : aucun n’a plus f
les bornes ». Consult. de plus, au sujet de Voltaire, Châteaubriand, Génie du Christianisme, IIIe partie, liv. iii, chap. 6 
e le vieux Caton attribuait à la nation gauloise au même degré que le génie de la guerre. » Quant au passage que nous avons c
75 (1881) Rhétorique et genres littéraires
2° morale ou philosophique : Ex. L’amour de la patrie (Chateaubriand, Génie du christianisme) ; — 3° scientifique : Ex. les A
s, sans lesquelles il n’y a pas d’œuvre véritablement littéraire : le génie , l’imagination, le talent, l’esprit et le goût. L
téraire : le génie, l’imagination, le talent, l’esprit et le goût. Le génie est la faculté naturelle de créer et de donner à
nte. Cette supériorité d’esprit est rare et l’on compte les hommes de génie . L’imagination est la faculté de nous représenter
jets sous les couleurs les plus vives. Elle est l’attribut spécial du génie , qui ne peut créer sans imagination. Toutefois, e
u dans la critique des ouvragés de l’esprit ; il arrête les écarts du génie et du talent. Pour faire mieux saisir le sens de
soit réunis. Bossuet les possède tous à divers degrés, mais c’est le génie qui domine. Racine les possède tous aussi, mais c
s aussi, mais chez lui, c’est le talent qui l’emporte. Corneille a le génie , mais le goût lui manque quelquefois. Boileau a d
On pourrait diviser les écrivains en trois classes : 1° les hommes de génie , 2° les hommes de talent, 3° ceux qui écrivent d’
tions générales communes à toutes les productions de l’esprit humain ( génie , imagination, talent, esprit et goût), les condit
sition à être ému. L’ensemble de ces qualités est ce qu’on appelle le génie poétique. La poésie a trois principaux caractères
pette, selon l’expression de Montaigne. La poésie est une création du génie et l’œuvre des grands maîtres ; la versification
caractère plus intime et tout personnel. (Cf. Villemain, Essai sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique, etc.) 2°
e épique, depuis Chapelain et le père Le Bossu jusqu’à Chateaubriand ( Génie du christianisme) et M. Egger (Mémoires de littér
ons de côté le détail de toutes ces règles étroites, qui entravent le génie au lieu de le diriger, les machines épiques (song
eux chrétien, bien que Chateaubriand ait brillamment soutenu dans son Génie du christianisme une opinion contraire à celle de
un de ses plus célèbres représentants (Homère et les rhapsodes) ou le génie d’un grand poète qui résume l’inspiration des siè
sa pénétrante observation, et lui a imprimé le sceau de son immortel génie . Après Molière, qui représente avec Regnard presq
la méthode, l’exactitude en rendent l’exécution difficile. Il faut le génie d’un Lucrèce ou d’un Virgile pour y réussir, et d
didactique chez les Grecs, chez les Romains, en France Née avec le génie grec, la poésie didactique donne aux poètes, par
par Cicéron et par Germanicus. La poésie didactique devait plaire au génie pratique des Romains ; aussi leur premier chef-d’
éorgiques, le plus parfait peut-être des poèmes didactiques, Virgile, génie moins puissant, mais plus souple que celui de Luc
lle ne trouve un renouvellement nécessaire dans l’œuvre d‘un poète de génie qui chantera les grandes conquêtes de la science
tes les variétés de ses formes, depuis les plus sublimes créations du génie jusqu’aux caprices puérils lu bel esprit et aux s
, Joinville, Commines, la littérature avait déjà des monuments de son génie poétique dans les épopées du Cycle carlovingien,
ne autre vie. C’est le genre de discours sacré qui demande le plus de génie et d’élévation. Ex. Les Pères de l’Église, saint
Nodier, etc. Le conte admet quelquefois le merveilleux. Les fées, les génies , les géants, les enchanteurs, et tous ces personn
76 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XV. de l’élocution  » pp. 203-216
ages qui les contiennent sont écrits sans goût, sans noblesse et sans génie , ils périront, parce que les connaissances, les f
du modèle. Etudiez les prosateurs français qui ont le mieux connu le génie de la langue : au xvie  siècle, Amyot, Montaigne,
i partout employer toute la force et déployer toute l’étendue de leur génie . » Maintenant, il nous reste à étudier les quali
le, et que l’on comprend sous le nom général de figures. 63. Un des génies les plus sagaces de l’Italie contemporaine, le co
77 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Chateaubriand 1768-1848 » pp. 222-233
le rameau d’olivier. En suivant cette comparaison, j’ajouetrai que le Génie du christianisme (1802) fut l’arc-en-ciel, le sig
rtificielle, mais parfois heureuse, de la poétique développée dans le Génie du christianisme. Le poëte voyageur y décrit avec
t des fleuves, et, pour ainsi dire, à se trouver seule devant Dieu2. ( Génie du christianisme, 1re partie, 5e livre.) L’es
à Londres, le dernier jour du dix-huitième siècle. — Dernière page du Génie du Christianisme. (Note de Chateaubriand.) 3. C
78 (1867) Rhétorique nouvelle « Introduction » pp. 2-33
règles. Je pense avec Cicéron qu’elles sont les auxiliaires utiles du génie , qu’elles l’éclairent, qu’elles guident sa marche
de se connaître : alors naît le théâtre, miroir de la vie humaine. Le génie , à cet âge, est une plante jeune et vigoureuse ;
à la flamme de leur éloquence. Voyez dans quelles circonstances leur génie s’est développé : l’étude du passé vous donnera d
us restera quelque chose à apprendre. Un dernier mot. Eussiez-vous un génie de premier ordre, tout cet apprentissage ne fera
79 (1883) Morceaux choisis des classiques français (prose et vers). Classe de troisième (nouvelle édition) p. 
ers ; mais je ne suis plus maître de mon admiration, quand je vois ce génie altier planer, pour ainsi dire, sur l’univers, la
milieu de la barbarie universelle, il n’appartenait qu’au plus noble génie de concevoir ainsi la royauté hors de l’égoïsme,
et n’avait d’autre puissance que la force de son caractère et de son génie . Quelques-uns donnent à Pierre l’Ermite une origi
vine tête, Je ne puis m’empêcher de frémir, ô poète ! Tant la main du génie et celle du malheur Ont imprimé sur toi le sceau
ime de l’intrigue et de la calomnie, Et par un noble exil expiant son génie , Fénelon dans Cambrai, regrettant peu la cour, Ré
S’en vient tout grelottant d’envie et d’impuissance, Sur le front du génie insulter l’espérance, Et mordre le laurier que so
e Ausonie ; Des talents il maudit le don, Quand, touché des pleurs du génie , Devant le chantre d’Herminie Paraît le chantre d
u’à remplir des talents qui étaient naturels, et qu’à se livrer à son génie . Il a fait, il a agi avant de savoir, ou plutôt i
reur secrète qui, loin d’abaisser l’âme, donne du courage et élève le génie . Des aspects extraordinaires décèlent de toutes p
r une ville submergée, et la réflexion est nécessaire pour admirer le génie des mortels qui ont conquis cette demeure sur les
i que du ciel la prudence infinie Départ à chaque peuple un différent génie  ; Mais il n’est pas moins vrai que cet ordre des
esprit prévenu, Dans ce héros, ma mère, aurait-il méconnu Et ce vaste génie et ce grand caractère Qui dans Jule annonçaient l
je tiens d’elle ; Mais enfin mes efforts ne me servent de rien : Mon génie étonné tremble devant le sien. Et c’est pour m’af
orieux rhéteur, son travail incessant, D’un effort acharné cherche un génie absent ; Et tandis que Danton, amoureux du capric
oi noblement, et qu’elle soit punie Par le regret d’avoir méconnu ton génie  ! Travaille ! george.                 Ah ! mon gé
voir méconnu ton génie ! Travaille ! george.                 Ah ! mon génie  ! oui, parlons-en un peu ! Je me crus animé de ce
a poésie, la plupart du temps ils s’égarent ; ils perdent leur propre génie , sans dérober celui de la poésie. Mais la poésie
reprises, a produit sans relâche comme sans fatigue tant de brillants génies qui, après lui avoir donné la gloire élevée des l
ant, sont demeurés originaux, parce qu’ils avaient à peu près le même génie que ceux qu’ils prenaient pour modèles ; de sorte
, et n’atteignent jamais leur art. Preuve incontestable qu’il faut du génie pour bien imiter, et même un génie étendu pour pr
Preuve incontestable qu’il faut du génie pour bien imiter, et même un génie étendu pour prendre divers caractères ; tant s’en
rs caractères ; tant s’en faut que l’imagination donne l’exclusion au génie . Vauvenargues. L’Épopée D’un air plus g
miration, à la gloire, à l’immortalité pour éprouver l’inspiration du génie . Ce qui fait la différence des siècles entre eux,
hologie Savante antiquité, beauté toujours nouvelle, Monuments du génie , heureuses fictions,                Environnez-mo
que sont une lecture touchante ; j’en étais fou dans mon enfance ; le génie et la vertu ne sont nulle part mieux peints ; on
fantôme ! Cependant cet aimable stoïcien, que sa constante vertu, son génie , son humanité, son inflexible courage me rendaien
viez toute l’étendue des connaissances acquises, et toute la force de génie nécessaire pour exécuter les plus grands ouvrages
même soin. Je regarde moins cette dernière exactitude que l’essor du génie , la conduite de tout l’ouvrage, la force et la ha
ècle Il fut un temps où l’on s’imaginait en France qu’un homme de génie , un grand poète était un homme comme un autre, et
l’autre, que l’on examine lequel vaut le mieux d’avoir été le premier génie qui ait brillé après la longue nuit des siècles b
près la longue nuit des siècles barbares, ou d’avoir ôté le plus beau génie du siècle le plus éclairé de tous les siècles. Le
n idéal de l’esprit humain dans les livres ; elle s’en est fait un du génie particulier de la France, un autre de sa langue ;
t ni à l’esprit humain qu’elle étudie dans son imposante unité, ni au génie de la France, qu’elle veut toujours montrer sembl
es terribles agitations, qu’à travers ce rayon de pure lumière que le génie des grands écrivains a répandu sur tout ce qu’il
sentir si bien la supériorité de l’art de Racine vous fait admirer le génie de Corneille, qui a créé la tragédie dans un sièc
lité sera votre partage. La carrière des lettres, et surtout celle du génie , est plus épineuse que celle de la fortune. Si vo
te Ausonie, Des talents il maudit le don, Quand, touché des pleurs du génie , Devant le chantre d’Herminie Paraît le chantre d
Ce que Sion a de plus grand. Fontanes. M. de Chateaubriand et le Génie du Christianisme … Qu’il se souvienne bien q
te, il l’aborda comme on aborde un poète, par dus compliments sur son génie  : ses louanges n’obtiennent rien en retour ; il v
est de penser comme il faut. Pascal. L’Idéal et la Nature Le génie , c’est surtout, c’est essentiellement la puissanc
enter, de créer. Le goût se contente d’observer et d’admirer. Le faux génie , l’imagination ardente et impuissante, se consume
se consume en rêves stériles et ne produit rien ou rien de grand. Le génie seul a la vertu de convertir ses conceptions en c
énie seul a la vertu de convertir ses conceptions en créations. Si le génie crée, il n’imite pas. Mais le génie, va-t-on dire
s conceptions en créations. Si le génie crée, il n’imite pas. Mais le génie , va-t-on dire, est donc supérieur à la nature, pu
homme est donc le rival de Dieu ? La réponse est très simple. Non, le génie n’est point le rival de Dieu ; mais, lui aussi il
ui aussi il en est l’interprète. La nature l’exprime à sa manière, le génie humain l’exprime à la sienne. Arrêtons-nous un mo
imitation ; car la création absolument n’appartient qu’à Dieu. Où le génie peut-il prendre les éléments sur lesquels il trav
se épuré par la réflexion et vivifié par le sentiment, il échauffe le génie et lui inspire l’irrésistible besoin de le voir r
ire l’irrésistible besoin de le voir réalisé et vivant. Pour cela, le génie prend dans la nature tous les matériaux qui le pe
on travaille de tête et on tombe dans une idéalité sans caractère. Le génie est une perception prompte et sûre de la juste pr
pour l’amour du prochain ; De Socrate, en un mot, c’est là l’heureux génie  ; C’est là ce Dieu secret qui dirigeait sa vie ;
nuit règne aux cieux, mon ardente insomnie ce cœur inquiet révèle son génie  ; Mes compagnes en vain m’appellent, et ma main D
l’ordonnance de la scène, c’est d’avoir révélé à Augustin Thierry son génie historique (Voyez la Préface des Récits mérovingi
es vers que dans leur histoire. (La Bruyère.) 35. Le respect pour le génie créateur de Corneille ne point aller jusqu’à lais
80 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre IX. Parallèle des Oraisons funèbres de Condé, par Bossuet et de Turenne, par Fléchier et Mascaron. »
suet est précisément ce qui distingue essentiellement ici l’esprit du génie . Un exorde, en général, est un morceau d’apparat,
e l’étude et du travail, répugne à la marche libre et indépendante du génie , qui s’élève ou tombe, selon que son sujet monte
constances qu’il a le talent d’embellir, et où l’homme qui n’a que du génie échoue assez ordinairement. Condé et Turenne avai
81 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Corneille, 1606-1684 » pp. 26-31
Place Royale, l’Illusion comique). Toutefois, dans Médée (1634), son génie s’était déjà révélé par des notes superbes et des
r humain, il sut allier le sens historique, l’intuition qui devine le génie des temps et des lieux. Chez lui revivent l’Espag
emond dit à propos du poëte latin : « Je ne sache aucun de ces grands génies qui ait pu faire parler d’amour Massinisse et Sop
82 (1870) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices par Gustave Merlet,... à l'usage de tous les établissements d'instruction. Cours moyens, grammaire et enseignement spécial. Première partie : prose
a Place Royale, l’illusion comique). Toutefois, dans Médée (1134) son génie s’était déjà révélé par des notes superbes et des
rt de Richelieu, et l’anarchie d’une régence ouvrirent carrière à son génie turbulent, qui, dans un moment de faveur, réussit
uissantes, où s’annonce comme en germe la merveilleuse fécondité d’un génie créateur. Il a peint avec une vérité saisissante
la sensibilité et la raison ; car, si le comique est la forme de son génie , le bon sens en est le fonds et la substance. Bie
le, il reconnut le livre par excellence, la source même de son propre génie . On sait les exploits qui signalèrent en lui, dès
quelles il se soutint dans la perfection par des coups d’éclat où son génie se renouvela sans cesse. Louis XIV et Bossuet se
re du ciel quand on veut cette divine parole. Ce n’est ni la force du génie , ni le travail assidu, ni la véhémente contention
diesses n’effrayent point le goût. Racine appartient à la famille des génies studieux, tendres et épris de la perfection, qui
oi, et sait dire aux grands de courageuses vérités. La douceur de son génie l’a fait surnommer le Racine de la chaire. La m
7) furent les premiers essais où se révéla sa gaieté spirituelle, son génie inventif, sa connaissance du cœur humain, et sa v
nts ; car la passion l’aveugle, quand elle ne l’éclaire pas. Mais son génie de peintre et de moraliste l’égale à Molière et à
’y a point d’ambition qui n’en soit épouvantée. Sylla respire, et son génie est plus puissant que celui de tous les Romains.
r moi le sénat, avec la justice et les lois ; le sénat a pour lui mon génie , ma fortune et ma gloire. Rome maitresse du mo
e dis pas tout à fait cela ; j’estime autant qu’un autre les sublimes génies que vous travestissez1061 ; car, si vous traduise
it sans la rendre meilleure. En condamnant les pages où il fit de son génie un emploi pernicieux, nous devons admirer cette l
mon bureau, » et il songeait sans doute à lui-même, en définissant le génie , une longue patience. Avant de mourir, il vit sa
bach : « la majesté des Écritures m’étonne, » sema des germes d’où le Génie du christianisme devait éclore. Il eut surtout le
ature. Formé tout seul, sans maîtres, à l’école de la souffrance, son génie se compose d’imagination et de sensibilité, de lo
rité, beaucoup d’éloquence, et point d’art que celui qui1404 vient du génie , alors je respecte l’auteur, je l’estime autant q
: c’est un grand secours. Je sais que l’éducation ne peut suppléer le génie  : les dons de la nature valent mieux que les dons
la magnificence, l’enthousiasme de Bossuet, et la vaste étendue de ce génie impétueux, fécond, sublime ? Qui conçoit sans éto
ns un tourbillon orageux, et par ses soudaines hardiesses échappe aux génies trop timides ; l’autre presse, étonne, illumine e
nne, illumine et fait sentir despotiquement l’ascendant de la vérité. Génie simple et puissant, il assemble des choses qu’on
ui les as surpassés en aménités et en grâces, ombre illustre, aimable génie  ; toi qui fis régner la vertu par l’onction et pa
de l’éloquence, lumières de l’esprit humain, que n’ai-je un rayon du génie qui échauffa vos profonds discours, pour vous exp
enirs émus. Dans ce drame simple, décent, sobre et tendre, respire un génie Virgilien qu’on applaudit en pleurant1454. Ses de
ur toute sa vie. Son histoire nous offre le douloureux spectacle d’un génie puissant qui lutte en vain contre la défiance des
arde le fleuve et semble encore animer cette navigation, créée par le génie du fondateur. Tout ce que l’oreille entend, tout
qu’une image affaiblie d’elle-même : car elle brillait surtout par le génie de la conversation, et son style, parfois vague o
r une ville submergée, et la réflexion est nécessaire pour admirer 3e génie des mortels qui ont conquis cette demeure sur les
le rameau d’olivier. En suivant cette comparaison, j’ajouterai que le Génie du christianisme (1802) fut l’arc-en-ciel, le sig
rtificielle, mais parfois heureuse, de la poétique développée dans le Génie du christianisme. Le poëte voyageur y décrit avec
reur secrète qui, loin d’abaisser l’âme, donne du courage et élève le génie . Des aspects extraordinaires décèlent de toutes p
ritait de figurer dans un recueil de modèles classiques. Il trouva de génie la harangue brève, grave, familière, monumentale,
e ses regards, elle semble chercher un homme qui puisse la sauver. Ce génie tutélaire, une nation le renferme toujours dans s
besoin les uns des autres. Les hommes de l’Orient ont du courage, du génie  ; mais l’ignorance de certains arts, et la néglig
originale, une vocation plus haute, tu semblés ajouter l’éclat de ton génie à la majesté du culte public, et consacrer encore
ns, en suivant les mêmes traces. Quelque chose de plus rare, c’est un génie qui ne doive rien à son siècle, ou plutôt qui, ma
puis, lorsque, après de longues années, sous les auspices de quelques génies sublimes qui s’élancent à la fois, arrive enfin l
de grand peintre et de penseur profond. Que reste-t-il, en effet, du génie , de l’imagination et de l’âme de la plupart des h
ment le secret de ses campagnes1676, mais l’imago transparente de son génie rapide, impérieux ; éclatant et simple dans les g
ir, un grand roi, et un auteur ayant eu bien plutôt la passion que le génie des lettres. D’un esprit plus vaste et moins sage
ète par sa mort, ne cessera pas d’être lue, comme un des monuments du génie français ; et les bas reliefs qu’il a gravés lui-
rate, un Platon, un Aristote, un Épictète, un Marc-Aurèle1694 ! Le génie et le gout Le goût sent, il juge, il discute,
goût sent, il juge, il discute, il analyse, mais il n’invente pas. Le génie est avant tout créateur. L’homme de génie n’est p
, mais il n’invente pas. Le génie est avant tout créateur. L’homme de génie n’est pas le maître de la force qui est en lui ;
ardent, irrésistible, d’exprimer ce qu’il éprouve, qu’il est homme de génie . Il souffre de contenir les sentiments ou les ima
rps ; il l’exigeait même d’une comédienne pour être une comédienne de génie . Donnez-lui le nom qu’il vous plaira ; il est cer
s plaira ; il est certain qu’il y a un je ne sais quoi qui inspire le génie , et qui le tourmente aussi jusqu’à ce qu’il ait é
ient devenues des œuvres vivantes. Ainsi deux choses caractérisent le génie  : d’abord la vivacité du besoin qu’il a de produi
 ; car le besoin sans la puissance n’est qu’une maladie qui simule le génie , mais qui n’est pas lui. Le goût se contente d’ob
i n’est pas lui. Le goût se contente d’observer et d’admirer. Le faux génie , l’imagination ardente et impuissante, se consume
se consume en rêves stériles et ne produit rien ou rien de grand. Le génie seul a la vertu de convertir ses conceptions en c
leurs ; car on est poëte, savant, orateur médiocre aussi ; mais si le génie s’en mêle, on devient sublime. Penser fortement,
mmensité des bouleversements, ni l’éclat, l’étendue, la profondeur du génie , ni le sérieux d’esprit qui manquent pour saisir,
bases de la société moderne, puis se laisse emporter à son bouillant génie , s’attaque de nouveau à l’Europe, la soumet en tr
monde la figure d’Alexandre, d’Annibal, de César, de Charlemagne. Du génie , il en a autant que ceux d’entre eux qui en ont l
itude, sa disposition à tout braver, était l’instrument prédestiné du génie de Napoléon, le soldat solide et lent de l’Anglet
dans son cabinet, et, ouvrant ses livres, conversait avec les grands génies de l’antiquité, dont il était et se sentait l’éga
picurien Montaigne, et seraient devenues son Plutarque français. Le génie de Virgile et le xixe siècle Oh ! qu’on ce mo
Virgile et le xixe siècle Oh ! qu’on ce moment nous irait bien le génie , ou tout au moins le tempérament Virgilien ! Ne r
ce, et le reconnaître plus grand1787. Bossuet Bossuet, c’est le génie hébreu1788, étendu, fécondé par le christianisme,
laisser-aller1795 qui ne se rencontrent jamais dans le simple et mâle génie , le maître des maîtres. Mais pourquoi les disting
spect des traditions et des principes qui sauvegardent l’intégrité du génie français, à savoir la raison, la mesure, la règle
pas par moments s’ébattre en liberté parmi les plus belles œuvres du génie  ; s’il n’a été qu’un outil pour un emploi, l’empl
choses de l’esprit, par lequel une grande nation garde tout, même le génie militaire et la gloire des armes. Pour moi, je n’
se ses fruits excellents, il faut entendre la langue des écrivains de génie  ; or, cette langue vous demande tout ce que votre
dit Voltaire, sont écrits avec un air de grandeur, une impétuosité de génie et une inégalité qui sont l’image de la conduite
lisons dans un lettre de Voltaire cette apologie du théâtre : « Les génies fiançais formés par Corneille, Racine et Molière
emps. 281. Nous lisons dans M. Cousin : « De tous les monuments du génie , nul n’est plus célèbre que le livre des Pensées.
ses travaux une ardeur infinie ; Mais, avec des talents, il manqua de génie . Accablé    d’embarras,    Vatel    est    averti
a peint au vif par la clairvoyance d’une imagination divinatrice. Son génie est dans la sensibilité de ses impressions. 479.
en Europe que lui et le Suédois Torstenson qui eussent à vingt ans ce génie qui peut se passer de l’expérience.  »  « Le du
rand jour, tombe ensuite dans un sommeil plein ; il l’est aussi qu’un génie fait pour la guerre, agissant sans inquiétude, la
mords saura bien se charger du supplice. 584. Bossuet eut aussi le génie de la charité chrétienne. 585. Monseigneur. Il
émie le 23 février 1719. 933. Il parle du siècle de Louis XIV. Notre génie littéraire a fait des conquêtes encore plus durab
. 977. Voilà encore des expressions qui font tableau. C’est peint de génie . 978. La danse était alors un art ; aujourd’hui,
’est pas toujours exact dans ses citations ; mais ce sera à jamais un génie heureux et profond, qui pense et fait penser. Son
’idée, et non de celle du temps que peut avoir coûté sa poursuite… Le génie lui-même doit ses plus beaux traits, tantôt à une
otre siècle ; mais outre les talents de l’esprit et les ressources du génie , vous avez de l’humanité dans le cœur, vous faite
rnaux qu’on nous peint acharnés contre leurs victimes. » 1185. Son génie fut égal à la majesté de la nature. 1186. Je li
la majesté de la nature. 1186. Je lis dans Joubert : « Buffon a du génie pour l’ensemble, et de l’esprit pour les détails 
ésent qu’une espèce de brigandage. S’il y a encore quelques hommes de génie à Paris, ils sont persécutés. Les antres sont des
-là, Rousseau parlait d’or. Sa consultation est d’un médecin qui a le génie du bon sens, éclairé par le cœur. 1390. C’est pr
i, une candeur qui charme. 1423. Il veut dire que les mérites de son génie sont dignes de servir de règle aux orateurs à ven
nuit à Londres, le dernier jour du xviiie siècle. – Dernière page du Génie du Christianisme. (Note de Chateaubriand). 1584
me. Son ex­pression est grave, brillante, légère, éloquente, selon le génie des divers mem­bres de cette glorieuse tribu d’éc
ernières limites tracées, pour ainsi dire, à l’esprit humain, si leur génie n’eût été nourri et fortifié par la méditation ha
Allusions à ses oraisons funèbres. 1670. Qui veut connaître le vrai génie de Bossuet doit lire avant tout ses sermons. 167
uelquefois des gens d’esprit qui sont plus éclairés que d’assez beaux génie  ; mais, soit que leurs inclinations partagent leu
us une servitude immobile, passaient obscures à travers les temps, le génie de la vie publique s’éveillait sur la terre grecq
83 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Pascal, 1623-1662 » pp. 56-71
rieur, Blaise Pascal manifesta dès l’enfance des dons merveilleux, le génie des sciences mathématiques, et une sensibilité pa
passer pour des souverains. Les mêmes degrés se rencontrent entre les génies qu’entre les conditions, et le pouvoir des rois s
onc, incomparable princesse, d’une manière toute nouvelle ; que votre génie vous assujettisse tout ce qui n’est pas soumis à
des pensées qui tiennent autant de Dieu que de l’homme. Cet effrayant génie se nommait Blaise Pascal. » 2. Notre ancienne
la hauteur des pensées et une secrète fierté y révèlent la marque du génie .
84 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre VI. De l’Harmonie du Style. »
ète, à l’historien, à l’orateur, de bien étudier les ressources et le génie de sa langue, et d’en tirer le meilleur parti pos
que le grave, l’austère Bossuet, soit descendu de la sublimité de son génie à cette puérile recherche de longues et de brèves
ie et raisonnée ; c’est qu’ils n’écrivaient que dans l’inspiration du génie , et que les morceaux qu’on admire le plus, sont c
85 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XVI. Genre du roman. »
r la simplicité naïve et touchante qui fait de son livre une œuvre de génie  ! La chevalerie du moyen-âge a fait naître un nou
s récits où se trouve l’empreinte de l’analyse individuelle propre au génie septentrional. Ce roman est une vraie création or
emprunte aux Italiens la matière de ses récits, mais il y déploie le génie original et analytique qui caractérise sa nation 
86 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Montesquieu, 1689-1755 » pp. 235-252
ur d’importantes questions, et le Temple de Gnide (1725), erreur d’un génie qui se trompait de voie. Académicien en 1726, il
et la décadence des Romains sont le plus classique de ses écrits. Le génie de Rome y revit, idéalisé. Il y a approfondit les
uples d’Italie étant devenus ses citoyens, chaque ville y apporta son génie , ses intérêts particuliers, et sa dépendance de q
avec cette sagacité laborieuse moins admirable qu’une première vue de génie , mais qui donne des résultats plus certains et pl
’est pas toujours exact dans ses citations ; mais ce sera à jamais un génie heureux et profond, qui pense et fait penser. Son
87 (1867) Rhétorique nouvelle « Deuxième partie. L’éloquence du barreau » pp. 146-
ons, comme dans tous les autres arts où s’est exercé leur merveilleux génie . Il suffit pour s’en convaincre de lire leurs poë
égendes de Rome, à leur couleur dramatique, vous reconnaîtrez déjà le génie de la race latine. Ce Mucius Scævola, la main sur
ner à tous les transports de la passion, à toutes les inspirations du génie . Il peut se frapper le front et la poitrine, il p
des circonstances malheureuses pour la République, heureuses pour son génie . Car si les autres arts ont besoin pour fleurir d
rmeté romaine qu’à son dernier moment. Démosthène n’avait pas plus de génie que lui, et à coup sûr moins de désintéressement.
88 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre II. Études du Prédicateur. »
r et de convaincre. Où l’orateur sacré doit-il, en effet, allumer son génie si ce n’est au flambeau du génie des prophètes ?
sacré doit-il, en effet, allumer son génie si ce n’est au flambeau du génie des prophètes ? Dans quelles sources plus abondan
89 (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PRÉAMBULE. » pp. -
nc ajouter une autre étude plus sérieuse et plus attrayante, celle du génie de la langue que l’on veut apprendre. Or, le moye
ressions justes, des tournures élégantes, des inversions conformes au génie de la langue latine. 1. ……. Vos exemplaria grœ
90 (1892) La composition française aux examens du baccalauréat de l’enseignement secondaire moderne, d’après les programmes de 1891, aux examens de l’enseignement secondaire des jeunes filles et aux concours d’admission aux écoles spéciales pp. -503
tivé dès la plus haute antiquité et renouvelé au xvii e siècle par le génie de La Fontaine. Elle cherche en vain les motifs d
e en parallèle Condé et Turenne : apprécier leur rôle politique, leur génie militaire, leur caractère. (Grenoble, avril 1889.
atière ne fut offerte à un historien. Par la force et la souplesse de génie dont, en dépit des envieux, Racine a fait preuve
ce travail. (Clermont, août 1886.) Expliquer ce mot de Buffon : « Le génie est une longue patience. » (Alger, novembre1889 
uence politique à la fin du dernier siècle et appréciez brièvement le génie de Mirabeau. (Paris, août 1879.) Qu’entendez-vous
mmes de guerre ; à quels événements ils ont été mêlés ; quel était le génie particulier de chacun d’eux, comment ils sont mor
le marbre et le bronze. Les villes qui ont vu naître des écrivains de génie , des hommes de guerre illustres, des savants et d
hrope, de Tartufe et des Femmes savantes ne fit rien d’indigne de son génie . Maintenant que ce grand homme est mort, il resse
beau, de voir se dérouler devant lui tant de scènes pathétiques, d’un génie si puissant, écrites dans le plus magnifique lang
i-même. Corneille, il est vrai, fait exception, mais Corneille est un génie unique ; il doit son style à l’inspiration qui l’
’art d’écrire est dur pour qui Veut aux règles de l’art asservir son génie . Chemin faisant il prend à partie Pelletier et c
me s’il s’agissait d’un drame. La création de Tartufe fait honneur au génie de Molière, mais le personnage est vil et grossie
ils sont moins châtiés peut-être, mais ils sont plus naturels, et le génie de l’orateur s’y montre plus à l’aise. Les contem
il a fallu du temps pour l’établir. Voltaire, avec la perspicacité du génie , comprenait tout ce qui manquait à ses œuvres tra
n : Ce petit homme, à son petit compas, Veut sans pudeur asservir le génie . Au grand Corneille il a fait avanie ; Mais, à vr
icule parce qu’ils étaient impuissants à la comprendre. Les hommes de génie , les grands inventeurs, tous ceux qui ont étonné
France, et vous l’accablerez rapidement. Vous savez, Sire, ce que le génie d’un seul homme a fait dans l’Inde. Dupleix, que
ort et l’on ne s’est presque pas aperçu de la disparition de ce noble génie , la gloire de notre siècle ; bien plus, il est mo
aurait été placée entre celles d’Homère et d’Eschyle ! Soyez donc un génie , consumez votre vie à créer quelque chose de gran
anche, Sertorius portent encore l’empreinte toute vive de ce puissant génie . On y retrouve la même noblesse, la même grandeur
les rois, prenaient des leçons de ces hommes parfaits qu’évoquait le génie . Ces héros, ce grand roi, ces poètes dont vous êt
lleries ne pourront m’ôter du cœur le respect et l’admiration pour le génie qui a donné au temps de ma jeunesse, un reflet d’
les cultivent les approchent de la perfection, enfin paraît un grand génie dont l’œuvre résume et complète celle de ses deva
rs et donne à sa matière une forme définitive. Ceux-là sont les vrais génies créateurs, leurs œuvres semblent défier les imita
ont toujours le caractère qui leur est propre, caractère qu’un grand génie pouvait seul deviner. Les animaux de La Fontaine
ous peuvent la goûter et la comprendre. C’est bien là le caractère du génie de La Fontaine, le bonhomme ne se perd pas dans u
t si clairvoyant, si sensé et souvent si généreux n’ait pas deviné le génie de La Fontaine ? M. Saint-Marc Girardin a montré
êlée de dédain. Le bonhomme était si peu de son siècle, sa vie et son génie étaient si dépourvus de règles, son œuvre se prés
ne à la liberté ; le législateur du Parnasse pouvait-il comprendre un génie aussi indépendant que celui de La Fontaine, un es
leau. Il appartenait au contemplateur, au grand Molière de deviner le génie de La Fontaine et de pressentir sa gloire future.
à cette humanité, à laquelle il a consacré toute la puissance de son génie et toute l’ardeur de son âme ! Ne m’objectez pas
par la fortune. – Plus tard, le classique sera l’écrivain qui, par le génie , exercera une sorte de patriarcat littéraire, occ
ertes, alors je me connais poète. Je sens que mon esprit travaille de génie . » Partirons-nous de ces quelques mots pour nous
, ou quelques généralités banales, et comme apprises d’avance, sur le génie de l’écrivain d’où le texte était pris. Seules, p
la langue et d’accord avec elle, et celles que crée plus ou moins son génie , et qui ne sauraient également faire loi ? – Un d
éreuse fécondité s’était pliée sans effort à toutes les exigences des génies les plus originaux et les plus divers (Corneille,
ux écrivains des temp nouveaux. « Une langue fixée par le temps et le génie , a dit Villemain, n’a pas besoin de se dénaturer
signification, et quelles richesses en ce genre notre langue garde au génie ou au talent de l’écrivain, beaucoup de ces jeune
es ménagements qui s’imposaient envers la vive imagination, l’heureux génie à qui l’on doit l’Épitre à Horace, les Discours s
s poétique, plus distincte de la prose, que ne le comporte au fond le génie de notre idiome ; et il eût été piquant de montre
vait déjà touché à quelques points d’un sujet si bien approprié à son génie . Mme de Beauvilliers s’inquiétait particulièremen
de petits objets ; s’ils sont écrits sans goût, sans noblesse et sans génie , ils périront, parce que les connaissances, les f
Vous prendrez vos exemples dans Molière. – Dites ce que vous savez du génie et du style de Bossuet. – Bossuet, âgé de trente-
ériser par des traits expressifs l’orateur éloquent dont il admire le génie et envie la foi sereine. – Pendant un des voyages
vellent l’humanité. S’il avait moins d’âme, il n’aurait pas autant de génie . Le vrai savant voit l’ensemble et ne s’arrête pa
lle page classique demande ou suppose une étude un peu approfondie du génie des grands écrivains, un jugement sérieux sur la
omme à la hâte dans les dernières lignes, sans que les différences de génie ou de tempérament qui les distinguent soient même
re spirituellement imprudent a vite fait de discréditer le plus noble génie . On en arrive à se défendre de l’enthousiasme com
e d’une langue, et impriment une marque propre à la littérature et au génie d’un peuple (c’est, pour le français, son incompa
à la diversité des temps et des lieux et ne pas entraver l’essor des génies les plus originaux, assez précises pourtant et as
ipes de goût, et qui ont proclamé la liberté sans limites, non pas du génie seulement (on le leur pardonnerait presque) mais
beaux-arts : « Quiconque approfondit la théorie des arts purement de génie , doit, s’il a quelque génie lui-même, savoit que
profondit la théorie des arts purement de génie, doit, s’il a quelque génie lui-même, savoit que ces premières beautés, ces g
vraiment comiques et marqués de grands traits. L’abbé Dubos, faute de génie , croit que les hommes de génie peuvent encore tro
grands traits. L’abbé Dubos, faute de génie, croit que les hommes de génie peuvent encore trouver une foule de nouveaux cara
ient lieu commun : on est réduit ou à imiter ou à s’égarer… Ainsi, le génie n’a qu’un siècle ; après quoi, il faut qu’il dégé
uction glorieuse ? Ne gardaient-ils pas bien des ressources encore au génie  ? N’y avait-il pas, d’ailleurs, d’autres genres,
c. Admettons donc qu’elle fut écrite à ce moment où pas un des grands génies du xvii e siècle n’est encore développé, à ce mom
emprunt, ait disparu pour faire place au style coupé qui est dans le génie de notre langue ? Rien de plus naturel ; le style
nsi que l’esprit et le style du xviii e siècle naquirent ensemble. Le génie littéraire du xvii e siècle avait grandi sous la
triple influence de la religion, de l’antiquité et de la royauté ; le génie littéraire du xviii e siècle subit des influences
avec Rollin ; plus tard, nous la verrons employée, on sait avec quel génie , par Rousseau et Buffon. Celui-ci a si bien emplo
té qui les empêche de suivre une longue étude, ou par le talent et le génie qu’elles ont seulement pour les ouvrages de la ma
on créatrice ? Conclusion. – Imagination – et raison – voilà tout le génie du savant. L’imagination va à la découverte, la r
la mythologie pour figurer : Majesté – Courage militaire – Sagesse –  Génie poétique. (Section de sculpture, mars 1889.) Il s
ses ; 3° Enfin de signaler, dans la construction de ces monuments, le génie de la Grèce, qui l’a fait triompher des barbares,
jeune page de la reine… Tout à coup la vigie confirme l’hypothèse du génie . Elle crie : « Terre ! terre ! »… Le lendemain o
explorateurs et de guerriers depuis Cartier jusqu’à Montcalm, etc… Le génie national a laissé là une profonde empreinte. Il a
fortune. La Mythologie antique a fait de la fortune une déesse que le génie moderne a presque détrônée. Il y a dans les chose
tu toute-puissante du repentir. (Rennes.) Concours de 1855. du génie de bossuet dans l’oraison funèbre. Bossuet a su s
es cette idée austère que devant Dieu, il n’y a plus ni puissance, ni génie , ni gloire, et qu’à l’heure de la mort l’homme ne
utes parts ; les remèdes lui restaient cachés ; mais il avait reçu le génie pour les découvrir. Les premiers sauvages cueilla
. Une fois assuré qu’il pouvait combattre la nature par elle-même, le génie ne se reposa plus ; il l’épia sans relâche ; sans
a prétendue supériorité de chacune d’elles. – Qu’entendez-vous par le génie dans les sciences ? Buchez l’a-t-il bien défini e
le savant dans la rigueur qu’il apporte à suivre une méthode, que le génie est reconnaissable aux hypothèses que son imagina
oit-elle tuer la poésie ? Y a-t-il entre la conception poétique et le génie des inventions une différence si grande qu’elle n
ents contraires sur l’Océan, de courants opposés dans les fleuves. Le génie de l’homme est véritablement trop grand pour sa p
leur idéal, etc. 3e Paragraphe. – Loin de la France, on apprécie son génie , sa bonté expansive, la douceur de ses mœurs, et
lf government, l’orgueil héréditaire et, pour tout dire en un mot, le génie même de la mère patrie ! La seconde langue qui pr
a langue, les idées, les aspirations, l’influence, les mœurs, tout le génie de notre pays sur des nations barbares introduite
extérieures, elle en a laissé le profit à d’autres ; elle n’a pas le génie colonisateur. » – C’est la sempiternelle objectio
avons aiguisée et tournée contre nous. Eh quoi ? la France n’a pas le génie colonisateur ? Mais alors il faut rayer de son hi
res et des mers orientales ; de Dupleix, dont les Anglais admirent le génie et appliquent les gigantesques conceptions, et qu
dans sa patrie, qu’il a voulu doter d’un monde ? La France n’a pas le génie colonisateur ! Mais les deux millions de Franco-C
e descendent-ils pas de 65.000 colons français ? La France n’a pas le génie colonisateur ! Mais, hier comme aujourd’hui, ses
difficultés de l’heure présente, par les ingénieurs français dont le génie soulève les montagnes et qui contraindront, au ce
91 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre premier. »
IV. De tels sujets pouvaient ne pas ouvrir une carrière très vaste au génie du poète ou de l’orateur ; mais ils n’offraient p
son discours de réception. « Il y a véritablement un petit nombre de génies extraordinaires, que la nature prend plaisir à fo
92 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre II. Éloge de Démosthène par Lucien. »
n et embarrassé par l’abondance même de la matière ? Naturel heureux, génie ardent, sagesse dans les conseils, vigueur dans l
ns, leur liberté que j’ai défendue, leurs lois que j’ai rétablies, le génie sacré de nos législateurs, les vertus de nos ancê
93 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre I. Du Discours oratoire. »
ie et dans les autres arts, en un mot, dans toutes les productions du génie . On sent bien que le prosateur, le poète, l’artis
is tout à la fois simple, clair, juste et exact. Elle est le fruit du génie , c’est-à-dire, du concert de l’imagination qui em
nt qui conduit toujours l’esprit au vrai, et par conséquent au beau ; génie que l’étude et les préceptes ne peuvent point don
le plus général et le plus étendu, signifie ici, prendre l’esprit, le génie , le caractère et le style d’un auteur. L’imitateu
mais encore quelque germe, quelques étincelles de son goût et de son génie . Imiter, dans un sens moins étendu, signifie emp
Liberté d’imiter. L’imitation est très permise : les plus grands génies de notre nation, et ceux de l’antiquité en ont fa
devenus des modèles à leur tour. D’ailleurs, y a-t-il quelque heureux génie , assez riche pour trouver tout dans son propre fo
il les tourne de manière qu’il paraît les avoir tirées de son propre génie . En passant par son imagination, elles ont reçu,
lettres et du vrai connaisseur. C’est de cette manière que les grands génies imitent. On voit ici que l’orateur a cherché à lu
vec un plaisir très vif, une représentation fidèle du caractère et du génie des hommes, ou des usages et du commerce de la vi
94 (1845) Les auteurs latins expliqués... Horace. Art poétique pp. -72
— 275. Origine de la Tragédie et de la Comédie. — 295. De l’art et du génie . — 309. Connaissances nécessaires au poëte. — 323
qu’un goût sévère n’a pas dix fois retouchés. Démocrite a rêvé que le génie vaut mieux que l’art et ses misères…. Démocrite b
annit de l’Hélicon les poëtes de bon sens !… — De là, chez nos grands génies , la mode de laisser croître soigneusement ses ong
ce que l’usage permet, ce que le goût réprouve ; je dirai où mène le génie , où précipite l’ignorance. Le bon sens, la raison
et des bagatelles sonores. Les Grecs avaient reçu des Muses le don du génie et les charmes de l’élocution ; aussi les Grecs n
use, réservée aux poëtes et à leurs divins travaux. Ensuite brilla le génie d’Homère, et Tyrtée, dont les vers enthousiastes
entiment : sans l’inspiration féconde, l’étude est impuissante, et le génie ne peut rien sans l’étude ; mais ils ont besoin l
ait, seul et sans rival, vous adorer vous-même, à genoux devant votre génie . Ainsi fait un sage ami : critique judicieux, il
us vaste 595 eut commencé à entourer la ville (Rome) ; 596et que le Génie (le dieu de la joie) 597 eut commencé à être apa
é rognés dix fois. 841Parce que Démocrite 842croit (prétend) que le génie 843 est plus heureux (plus fécond) 844que l’art
dées), 921et des riens sonores. 922La Muse a donné aux Grecs 923le génie  ; 924elle a donné le talent de parler 925d’une
eine riche (sans l’inspiration) ; 1182 ce que peut produire 1183le génie grossier (sans l’art) : 1184tellement l’une de c
norait le savoir, Et, de Chérile même excusant la manie, Au défaut du génie , Récompensait en lui le désir d’en avoir. (Livre
95 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Molière 1622-1672 » pp. 379-400
n, la sensibilité et la raison. Car si le comique est la forme de son génie , le bon sens en est le fond et la substance. Bien
e, Mais dont la promptitude et les brusques fiertés Veulent un grand génie à toucher ses beautés4 ! De l’autre qu’on connaît
ccommode ; La paresse de l’huile, allant avec lenteur, Du plus tardif génie attend la pesanteur ; Elle sait secourir, par le
t un esprit où se rencontre unie La pleine connaissance avec le grand génie , Secouru d’une main propre à le seconder, Et maît
iste même, et la gaieté de plus entraînant ? C’était le secret de son génie , il l’a pour jamais emporté dans la tombe. » De
96 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Principes généraux des Belles-Lettres. » pp. 1-5
se forme et se rectifie ; l’imagination s’embellit et s’enflamme ; le génie s’étend, s’élève, et prend déjà son essor, pour d
écessité d’asservir toujours l’esprit, le jugement, l’imagination, le génie , aux règles du bon sens, et aux lois de la saine
97 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre II. De l’emploi des figures dans les écrivains sacrés. »
ion qui se fait remarquer partout, et qui indique à chaque instant le génie divin qui a présidé à l’ouvrage, animé l’esprit e
rement prédits ont si complètement justifié le prophète, ou plutôt le génie qui l’inspirait, qu’il ne reste pas plus de doute
eau). Voici un monument bien singulier et bien éminemment poétique du génie allégorique des prophètes : c’est le morceau ou É
, le tragique Eschyle a des conceptions plus fortes ; et si jamais le génie de la terreur a rien inspiré aux poètes d’aucun t
98 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Première partie - Préceptes généraux ou De la composition littéraire. — Chapitre premier. De l’invention. »
accessoires et moyennes qui serviront à les remplir. Par la force du génie , on se représentera toutes les idées générales et
n coup-d’œil, ou le pénétrer en entier d’un seul et premier effort du génie  ; et il est rare encore qu’après bien des réflexi
la convenance des objets, — L’esprit est la source de nos idées. — Le génie est le don exceptionnel qui produit les plus bell
bien penser, je dirai qu’ils se présentent dans l’ordre suivant : Le génie et l’esprit créent les objets, L’imagination les
99 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre VII. De l’Harmonie imitative. »
e). C’est ce genre de beautés qui caractérise spécialement les grands génies de la Grèce et de Rome, et dont on trouve si fréq
i fiumi. (Cant. ii. stanz. 61). Cet endroit n’est pas le seul où le génie du Tasse ait lutté avec succès contre celui d’Hom
i puisse, jusqu’ici, donner aux modernes une idée juste du plus grand génie qui ait jamais écrit dans la langue du monde la p
100 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Madame de Staël, 1766-1817 » pp. 399-408
qu’une image affaiblie d’elle-même ; car elle brillait surtout par le génie de la conversation, et son style, parfois vague o
harme. « Sans emportement ou plutôt sans ravissement d’esprit, pas de génie . » 4. Niobé, allusion au célèbre groupe de Pr
miration, à la gloire, à l’immortalité pour éprouver l’inspiration du génie . Ce qui fait la différence des siècles entre eux,
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