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1 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre VI. Analyse du discours sur l’esprit philosophique, par le P. Guénard. »
Chapitre VI. Analyse du discours sur l’ esprit philosophique, par le P. Guénard. Rien de plus
dans tout leur jour les vices de l’éloquence moderne, que l’excellent esprit et le style vraiment éloquent qui distinguent le
talent et le courage aux invasions dont le mauvais goût et le mauvais esprit menaçaient déjà les lettres et les mœurs109. Relé
l’aborde franchement, et définit ainsi ce que l’on doit entendre par esprit philosophique. « Avant d’exposer en détail les p
phique. « Avant d’exposer en détail les propriétés essentielles de l’ esprit philosophique, qu’il me soit permis de le définir
s ce qu’elle renferme. Le premier trait que j’en vois sortir, c’est l’ esprit de réflexion, le génie d’observation ; caractère
le charme de l’éloquence et l’intérêt du style. « Par quel endroit l’ esprit philosophique s’élève-t-il donc au-dessus de la f
idées vulgaires, qui forme, selon moi, un des plus beaux traits de l’ esprit philosophique. » Penser d’après soi-même : caract
plus rare peut-être et la plus précieuse de toutes les qualités de l’ esprit . Qu’on y réfléchisse ; on verra que tous les homm
nions bizarres des peuples, les dogmes souvent absurdes de l’école, l’ esprit des corps avec tous ses préjugés, le génie des se
ophie, et posa en même temps les principes sûrs qui doivent diriger l’ esprit humain dans l’étude de cette grande science de l’
se dixit ; le maître l’a dit : cette maxime d’esclave irrita tous les esprits faibles contre le père de la philosophie pensante
nt ensuite sur cette hauteur, il marchait avec toutes les forces de l’ esprit humain, ainsi rassemblées, à la découverte de ces
que Descartes avait tracés. Ce furent donc le courage et la fierté d’ esprit d’un seul homme qui causèrent dans les sciences c
on captive ». Un trait manque encore, pour achever de caractériser l’ esprit philosophique. « Je le trouve dans le talent de
s ; dont les rapports m’étaient inconnus : il me semble alors que mon esprit se multiplie et devient plus grand qu’il n’était.
détours, et les abandonnent ensuite au milieu d’un désert aride. Ces esprits étroits et rampants prennent toujours les choses
artant avec dédain toutes ces minuties scolastiques qui remplissent l’ esprit sans l’éclairer, ils vous porteront d’abord au ce
simple explique l’ordre de l’architecture divine. Voilà le sceau de l’ esprit philosophique ». L’éloquent défenseur de la vrai
tte réunion ! « Rassemblons ici toutes les qualités essentielles. Un esprit vaste et profond, qui voit les choses dans leurs
ond, qui voit les choses dans leurs causes, dans leurs principes ; un esprit naturellement fier et courageux, qui dédaigne de
ent fier et courageux, qui dédaigne de penser d’après les autres ; un esprit observateur qui découvre des vérités partout, et
talent de penser ; tels sont les grands caractères qui distinguent l’ esprit philosophique de toute autre sorte d’esprit ». O
actères qui distinguent l’esprit philosophique de toute autre sorte d’ esprit  ». On ne saurait trop regretter, avec M. le card
soit réduit à une ébauche, en appliquant uniquement les rapports de l’ esprit philosophique à la religion, à l’éloquence et à l
Si j’osais dire que le génie des beaux-arts est tellement ennemi de l’ esprit philosophique, qu’il ne peut jamais se réconcilie
e l’un et l’autre talent : craignez d’être trop sage ; craignez que l’ esprit philosophique n’éteigne, ou du moins n’amortisse
eau avec transport, et le reproduit avec force ; si vous n’êtes qu’un esprit toujours réfléchissant, la règle devient plus sév
tranquilles, un tissu de réflexions inanimées : cela peut éclairer l’ esprit  ; mais le cœur qui veut être remué, l’imagination
action : une poésie morte et des discours glacés, voilà tout ce que l’ esprit philosophique pourra tirer de lui-même : il enfan
, et qui se hâte toujours d’appeler la foudre et l’anathème, quand un esprit éclairé, séparant les opinions humaines des vérit
dans les filets que la justice divine a tendus, pour ainsi dire, aux esprits téméraires : là, vient ordinairement se perdre l’
si dire, aux esprits téméraires : là, vient ordinairement se perdre l’ esprit philosophique. » Libre et hardi dans les choses n
de lumière qui brille à l’aspect d’une idée, pénètre tout d’un coup l’ esprit , et l’enlève rapidement. Quelle absurdité ! quel
sont donc, en matière de religion, les bornes où doit se renfermer l’ esprit philosophique ? Il est aisé de le dire : la natur
ici sont aisées à porter, et ne doivent paraître trop pesantes qu’aux esprits vains et légers. Je dirai donc aux philosophes :
on s’est comme enveloppée tout entière, afin de frapper également les esprits grossiers et subtils. On livre ces faits à votre
2 (1879) L’art d’écrire enseigné par les grands maîtres
commentant. Puis, j’ai pris La Bruyère au chapitre des Ouvrages de l’ esprit . J’ai passé ensuite à Fénelon pour ses Dialogues
r étendre un peu l’horizon à ce moment, quelques considérations sur l’ esprit de Goethe et sur le goût anglais de Coleridge. Ma
e l’on s’est aperçu que par la puissance de la parole on dominait les esprits et les âmes, depuis qu’entre la vérité et le mens
rique n’est que le résultat des observations faites par les meilleurs esprits , sur les procédés les plus ingénieux et les moyen
quoi on lui donne des ailes, des flèches, un flambeau ; avec un peu d’ esprit et quelques légères connaissances, ils répondront
oute la force d’une raison mûre et solide, toutes les ressources d’un esprit cultivé, profondément instruit, peut-on le propos
ù l’on ne fera guère que leur former l’entendement, et leur remplir l’ esprit de ces idées élémentaires que je regarde comme de
qu’il en connaisse les règles, pour en mieux discerner les vices. Un esprit naturellement juste peut aller droit, sans le sec
es articulations, ces leviers, ces ressorts, qu’il faut d’abord qu’un esprit jeune et vigoureux s’exerce et se familiarise. Vi
rale, et cette fleur de littérature qui forme l’éducation de tous les esprits cultivés, donnerait lieu d’analyser ces idées élé
e vouloir fatiguer leur entendement de ces spéculations stériles où l’ esprit de l’homme se perd dans le vague de ses pensées,
onnant que par la lumière imprévue et soudaine qu’elle jette dans les esprits . Ainsi le comble de l’éloquence est de dire ce qu
ont qu’altérer dans les enfants la bonne foi du sens intime, rendre l’ esprit pointilleux et faux, et tout au plus, accoutumer
compagnée de réflexions, on laisserait chacun exercer sa mémoire, son esprit , son talent, à reproduire dans une autre langue c
de grands modèles sur des sujets intéressants, qu’on lui élèverait l’ esprit , l’âme et le style, et qu’on lui donnerait cet ar
ture ne les captive point, et ne laisse presque jamais dans de jeunes esprits que de légères traces ; la traduction est pénible
îles modèles. Quel moyen reste-t-il pour en graver l’empreinte dans l’ esprit des élèves, que la méthode de Crassus, une lectur
seulement parce qu’elles donnent plus d’espace et d’essor à de jeunes esprits , mais parce qu’elles prêtent au développement de
les grandes régions de l’éloquence1, et comme un moyen d’accoutumer l’ esprit à voir les conséquences dans leur principe2, je n
her dans ces lieux oratoires les moyens propres à sa cause, serait un esprit lent, timide et sans essor : Quod etiamsi ad inst
el temps, de telle conjoncture ; quel sera tel jour, à telle heure, l’ esprit dominant de la nation, de la cité, des tribunaux,
communes à tous les hommes dont on veut former la raison, cultiver l’ esprit , et polir le langage, et que jusque-là l’homme du
faire des athlètes ; de même, si l’on veut m’en croire, on exercera l’ esprit de la jeunesse destinée aux fonctions qui demande
er, c’est, dans toutes les situations de la vie, l’art de dominer les esprits . On peut me demander quel temps je veux que l’on
e consiste donc dans une correspondance qu’on tâche d’établir entre l’ esprit et le cœur de ceux à qui l’on parle d’un côté, et
as bien. C’est que le lieu, l’assistance les échauffe et tire de leur esprit plus qu’ils n’y trouvent sans cette chaleur3. VII
mais de faire des figures justes. VIII. Il ne faut point détourner l’ esprit ailleurs, sinon pour le délasser, mais dans le te
ité d’une chose, il est bon qu’il y ait une erreur commune qui fixe l’ esprit des hommes, comme, par exemple, la lune à qui on
il s’agit de bien parler ; mais qu’on y songe alors. XXXIV. — J’ai l’ esprit plein d’inquiétude — Je suis plein d’inquiétude v
u’on manque de cœur. — La règle est l’honnêteté. Différence entre l’ esprit géométrique et l’esprit de finesse En l’un, le
a règle est l’honnêteté. Différence entre l’esprit géométrique et l’ esprit de finesse En l’un, les principes sont palpabl
e, on voit les principes à plein ; et il faudrait avoir tout à fait l’ esprit faux pour mal raisonner sur des principes si gros
es si gros qu’il est presque impossible qu’ils échappent. Mais dans l’ esprit de finesse les principes sont dans l’usage commun
ut avoir la vue bien nette pour voir tous les principes, et ensuite l’ esprit juste pour ne pas raisonner faussement sur des pr
ne raisonnent pas faux sur les principes qu’ils connaissent ; et les esprits fins seraient géomètres, s’ils pouvaient plier le
principes inaccoutumés de géométrie. Ce qui fait donc que de certains esprits fins ne sont pas géomètres, c’est qu’ils ne peuve
la manière d’agir en cette sorte de raisonnement. Ce n’est pas que l’ esprit ne le fasse ; mais il le fait tacitement, naturel
les hommes, et le sentiment n’en appartient qu’à peu d’hommes. Et les esprits fins au contraire, ayant ainsi accoutume à juger
oir ainsi en détail, qu’ils s’en rebutent et s’en dégoûtent. Mais les esprits faux ne sont jamais ni fins ni géomètres. Les géo
fins ni géomètres. Les géomètres qui ne sont que géomètres ont donc l’ esprit droit, mais pourvu qu’on leur explique bien toute
sage. La finesse est la part du jugement, la géométrie est celle de l’ esprit . Se moquer de la philosophie, c’est vraiment phil
conséquences en sont si fines, qu’il n’y a qu’une extrême droiture d’ esprit qui y puisse aller ; et ceux-ci ne seraient peut-
a géométrie comprend un grand nombre de principes, et qu’une nature d’ esprit peut être telle qu’elle puisse bien pénétrer peu
les choses où il y a beaucoup de principes. Il y a donc deux sortes d’ esprits  : l’une, de pénétrer vivement et profondément les
ivement et profondément les conséquences des principes, et c’est là l’ esprit de justesse ; l’autre, de comprendre un grand nom
rendre un grand nombre de principes sans les confondre, et c’est là l’ esprit de géométrie. L’un est force et droiture d’esprit
ndre, et c’est là l’esprit de géométrie. L’un est force et droiture d’ esprit , l’autre est amplitude d’esprit. Or l’un peut êtr
ométrie. L’un est force et droiture d’esprit, l’autre est amplitude d’ esprit . Or l’un peut être sans l’autre, l’esprit pouvant
it, l’autre est amplitude d’esprit. Or l’un peut être sans l’autre, l’ esprit pouvant être fort et étroit, et pouvant être auss
u’il lui plaît. Je sais qu’il a voulu qu’elles entrent du cœur dans l’ esprit , et non pas de l’esprit dans le cœur, pour humili
qu’il a voulu qu’elles entrent du cœur dans l’esprit, et non pas de l’ esprit dans le cœur, pour humilier cette superbe puissan
n ordre qui lui est conforme, que Dieu ne verse ses lumières dans les esprits qu’après avoir dompté la rébellion de la volonté
c que des vérités de notre portée : et c’est d’elles que je dis que l’ esprit et le cœur sont comme les portes par où elles son
par où elles sont reçues dans l’âme, mais que bien peu entrent par l’ esprit , au lieu qu’elles y sont introduites en foule par
e leurs principes et les premiers moteurs de leurs actions. Ceux de l’ esprit sont des vérités naturelles et connues à tout le
éméraire ce qu’une volonté corrompue désire, quelque résistance que l’ esprit trop éclairé puisse y opposer. C’est alors qu’il
avoir égard à la personne à qui on en veut, dont il faut connaître l’ esprit et le cœur, quels principes il accorde, quelles c
e qu’ils n’y auront rien à y apprendre. Mais s’ils sont entrés dans l’ esprit de ces règles, et qu’elles aient assez fait d’imp
ochant au hasard, en quelques lieux de leurs ouvrages. Ceux qui ont l’ esprit de discernement savent combien il y a de différen
des arbres si fertiles, sont demeurées sèches et infructueuses dans l’ esprit stérile qui les a reçues en vain ? Tous ceux qui
’admiration d’un bon discours à la personne, qu’on pénètre, dit-il, l’ esprit d’où il sort ; qu’on tente s’il le tient de sa mé
et celui-ci : je pense, donc je suis, sont en effet les mêmes dans l’ esprit de Descartes et dans l’esprit de saint Augustin,
je suis, sont en effet les mêmes dans l’esprit de Descartes et dans l’ esprit de saint Augustin, qui a dit la même chose douze
antes étant transplantées. Mais il arrive bien plus souvent qu’un bon esprit fait produire lui-même à ses propres pensées tout
ui sont propres, il ne s’ensuit pas de là qu’ils14 aient entré dans l’ esprit de la géométrie ; et je serai bien éloigné, s’ils
t Baralipton 15 qui forment le raisonnement. Il ne faut pas guinder l’ esprit  ; les manières tendues et pénibles le remplissent
isons qu’on a soi-même trouvées que par celles qui sont venues dans l’ esprit des autres. La Bruyère (1645-1696.) Des
esprit des autres. La Bruyère (1645-1696.) Des ouvrages de l’ esprit Tout est dit : et l’on vient trop tard depuis
de faire un livre, comme de faire une pendule. Il faut plus que de l’ esprit pour être auteur. Un magistrat allait par son mér
suis détrompé. L’on n’a guère vu, jusqu’à présent, un chef-d’œuvre d’ esprit qui soit l’ouvrage de plusieurs. Homère a fait l’
oût parmi les hommes ; ou, pour mieux dire, il va peu d’hommes dont l’ esprit soit accompagné d’un goût sûr et d’une critique j
: ce sont les faits qui louent, et la manière de les raconter. Tout l’ esprit d’un auteur consiste à bien définir et à bien pei
ut ce qui ne l’est point est faible, et ne satisfait point un homme d’ esprit qui veut se faire entendre. Un bon auteur, et qui
xpressions et les termes qu’ils ont le plus aimés. La même justesse d’ esprit qui nous fait écrire de bonnes choses nous fait a
réhender qu’elles ne le soient pas assez pour mériter d’être lues. Un esprit médiocre croit écrire divinement ; un bon esprit
iter d’être lues. Un esprit médiocre croit écrire divinement ; un bon esprit croit écrire raisonnablement. L’on m’a engagé, di
es conceptions d’autrui : personne presque, par la disposition de son esprit , de son cœur et de sa fortune, n’est en état de s
demande pas, Zélotes, de vous récrier : « C’est un chef d’œuvre de l’ esprit  » : l’humanité ne va pas plus loin : c’est jusqu’
t qu’il est ami de Fulvie et de Mélanie. Arsène, du plus haut de son esprit , contemple les hommes ; et, dans l’éloignement d’
nser, savent écrire, doivent écrire. Il n’y a point d’autre ouvrage d’ esprit si bien reçu dans le monde, et si universellement
qui l’approuvent ? Un auteur sérieux n’est pas obligé de remplir son esprit de toutes les extravagances, de toutes les saleté
r servent souvent qu’à leur taire rencontrer une sottise. Si certains esprits vifs et décisifs étaient crus, ce serait encore t
qui ont tenté vainement de le détruire : il a réuni en sa faveur des esprits toujours partagés d’opinions et de sentiments, le
es sur aucun sujet est celle du Cid19. Quand une lecture vous élève l’ esprit , et qu’elle vous inspire des sentiments nobles et
in. Le philosophe consume sa vie à observer les hommes, et il use ses esprits à en démêler les vices et le ridicule : s’il donn
ils disent magistralement qu’ils ont lu son livre, et qu’il y a de  l’ esprit  ; mais il leur renvoie tous leurs éloges qu’il n’
re meilleurs. Les sots lisent un livre, et ne l’entendent point ; les esprits médiocres croient l’entendre parfaitement ; les g
 ; les esprits médiocres croient l’entendre parfaitement ; les grands esprits ne l’entendent quelquefois pas tout entier : ils
Les sots admirent quelquefois, mais ce sont des sots. Les personnes d’ esprit ont en eux les semences de toutes les vérités et
. Je ne sais pas si l’on pourra jamais mettre dans des lettres plus d’ esprit , plus de tour, plus d’agrément et plus de style q
st moins vieux que Voiture : mais si ce dernier, pour le tour, pour l’ esprit et pour le naturel, n’est pas moderne, et ne ress
l en faut aux Opéras :, et le propre de ce spectacle est de tenir les esprits , les yeux et les oreilles dans un égal enchanteme
que l’on soit la dupe ? Mais, sans citer les personnes graves ou les esprits forts qui trouvent du faible dans un ris excessif
en un si grand homme. Ce qu’il y a eu en lui de plus éminent, c’est l’ esprit , qu’il avait sublime, auquel il a été redevable d
l’éloquence un don de l’âme, lequel nous rend maîtres du cœur et de l’ esprit des autres, qui fait que nous leur inspirons et q
’une vérité. L’hyperbole exprime au-delà de la vérité, pour ramener l’ esprit à la mieux connaître. Le sublime ne peint que la
t ; il est l’expression ou l’image la plus digne de cette vérité. Les esprits médiocres ne trouvent point l’unique expression,
nes gens sont éblouis de l’éclat de l’antithèse, et s’en servent. Les esprits justes, et qui aiment à faire des images qui soie
cises, donnent naturellement dans la comparaison et la métaphore. Les esprits vifs, pleins de feu, et qu’une vaste imagination
eté dont il est capable : cela conduit insensiblement à y mettre de l’ esprit . Il y a des artisans ou des habiles dont l’esprit
ent à y mettre de l’esprit. Il y a des artisans ou des habiles dont l’ esprit est aussi vaste que l’art et la science qu’ils pr
succès des avantages que l’on tire quelquefois de l’irrégularité. Les esprits justes, doux, modérés, non-seulement ne les attei
emiers d’une seconde classe, et exceller dans le médiocre. Il y a des esprits , si j’ose dire, inférieurs et subalternes, qui ne
est pas une science : c’est un métier, où il faut plus de santé que d’ esprit , plus de travail que de capacité, plus d’habitude
e choisir pour exemplaires que ces sortes d’ouvrages où il entre de l’ esprit , de l’imagination, ou même de l’érudition : s’il
je vais vous jeter dans l’étonnement. Une chose vous manque, c’est l’ esprit  : ce n’est pas tout ; il y a en vous une chose de
votre habit et je vous dis à l’oreille : Ne songez point à avoir de l’ esprit , n’en ayez point ; c’est votre rôle : ayez, si vo
un langage simple, et tel que l’ont ceux en qui vous ne trouvez aucun esprit  ; peut-être alors croira-t-on que vous en avez. L
t et profondément, que la mémoire est neuve, prompte et fidèle, que l’ esprit et le cœur sont encore vides de passions, de soin
ent vous échapper : vos observations, au contraire, naissent de votre esprit , et y demeurent ; vous les retrouvez plus ordinai
rit Qu’oncques dangier n’estonna son courage : Abusé fut par le malin esprit , Qu’il épousa sous feminin visage. Si piteux cas
très-honeste langage De cettuy preux. Bien-tost après fille de roy s’ esprit De son amour, qui voulentiers s’offrit Au bon Ric
s m’entendre ? Avouons-le, on sent la force et l’ascendant de ce rare esprit , soit qu’il prêche de génie et sans préparation,
ité pour en retirer des choses ensevelies dans l’oubli, échappées aux esprits les plus curieux, ignorées des autres hommes ; un
éunies en un même sujet. Si l’on cherche des hommes habiles, pleins d’ esprit et d’expérience, qui, par le privilège de leurs e
enjouées ; des imitateurs des anciens ; des critiques austères ; des esprits lins, délicats, subtils, ingénieux, propres à bri
Après que l’auteur a bien fait sentir le ridicule de leur caractère d’ esprit , il vous dépeint Socrate qui, semblant se jouer,
, s’il vous plaît. A. Il dit que l’homme étant composé de corps et d’ esprit , il faut cultiver l’un et l’autre : il y a deux a
d’esprit, il faut cultiver l’un et l’autre : il y a deux arts pour l’ esprit , et deux arts pour le corps ; les deux de l'espri
a deux arts pour l’esprit, et deux arts pour le corps ; les deux de l' esprit sont la science des lois et de la jurisprudence :
érêts véritables ; de quoi il est composé, c’est-à-dire de corps et d’ esprit  ; la véritable manière de le rendre heureux : que
dans le siècle où l’on vit, le moyen d’instruire et de redresser les esprits . Vous voyez que ces connaissances comprennent tou
quence : en un mot, il répète souvent que l’orateur doit se remplir l’ esprit de choses avant que de parler. Je crois que je me
i ont d’ailleurs beaucoup de talents, c’est le fonds de science. Leur esprit paraît vide. On voit qu’ils ont eu bien de la pei
z. Tout discours qui vous laissera froid, qui ne fera qu’amuser votre esprit , et qui ne remuera point vos entrailles, votre cœ
e toutes les fleurs dont il a orné ses harangues ? Il me semble que l’ esprit s’y amuse, et que le cœur n’en est point ému. A.
contre Antoine, son ennemi, vous ne le voyez plus chercher des jeux d’ esprit et des antithèses ; c’est là qu’il est véritablem
t d’entraîner les hommes. C. Vous nous avez parlé souvent des jeux d’ esprit  ; je voudrais bien savoir ce que c’est précisémen
e vous avoue que j’ai peine à distinguer, dans l’occasion, les jeux d’ esprit d’avec les autres ornements du discours : il me s
d’esprit d’avec les autres ornements du discours : il me semble que l’ esprit se joue dans tous les discours ornés. A. Pardonn
plaît, familièrement, à quoi je pourrai d’abord reconnaître un jeu d’ esprit et un ornement solide. A. La lecture et la réfle
ourront vous l’apprendre ; il y a cent manières différentes de jeux d’ esprit . C. Mais encore, de grâce, quelle en est la marq
rte d’affectation ; mais c’est celle de vouloir plaire et montrer son esprit . C. C’est quelque chose ; mais je voudrais encor
lantes qui ne vont point à une de ces trois choses ne sont que jeux d’ esprit . C. Qu’appelez-vous peindre ? Je n’entends point
onner du corps à toutes les instructions qu’on veut insinuer dans son esprit  : il faut des images qui l’arrêtent. De là vient
C. Je l’entends bien à cette heure ; tout cela se débrouille dans mon esprit . Mais revenons à ce que vous nous avez promis. A.
euvent point avoir d’effet plus solide : c’est ce que j’appelle jeu d’ esprit . Souvenez-vous donc bien, s’il vous plaît, toujou
licieux ? Vous n’y trouverez pourtant pas ce qu’on appelle des jeux d’ esprit . Ce sont des choses simples : la nature se montre
chose des mouvements : à quoi servent-ils ? A. A en imprimer dans l’ esprit de l’auditeur qui soient conformes au dessein de
sensible. Ce sont des raisonnements qui demandent de la contention d’ esprit . Il ne reste presque rien de tout ce qu’il a dit
e son lit à sec. Pour faire une impression durable, il faut aider les esprits , en touchant les passions : les instructions sèch
it traiter et dans toute leur étendue ; qui s’en lait un ordre dans l’ esprit  ; qui prépare les plus fortes expressions par les
qui lui aura échappé dans la chaleur de l’action. Il faudrait avoir l’ esprit bien petit pour croire que ces fautes-là fussent
liberté : ce n’est qu’à cause que je vous crois bien différent de ces esprits -là que je vous en parle avec si peu de ménagement
; car il remarque fort bien ce qui entre et ce qui n’entre pas dans l’ esprit , ce qui attire l’attention, ce qui touche les cœu
c’est pour cela même qu’il demande tant de diligence et de présence d’ esprit dans l’orateur. B. Permettez-moi de vous dire qu
à eux-mêmes. La méthode d’apprendre par cœur met je ne sais combien d’ esprits bornés et superficiels en état de faire des disco
sera pas de faire de bons discours, pourvu qu’il ait de la solidité d’ esprit , un fonds raisonnable de science, et quelque faci
que point. C. Mais les divisions ne servent-elles pas pour soulager l’ esprit et la mémoire de l’auditeur ? C’est pour l’instru
ait mieux cet effet ; car la véritable liaison des matières conduit l’ esprit  ; mais, pour les divisions, elles n’aident que le
A. Comment vous parut-il ? B. Admirable : je n’ai jamais vu tant d’ esprit , d’élégance, de douceur, d’invention et de délica
omère, que je lus ensuite, ne me parut point avoir les mêmes traits d’ esprit . Présentement que vous m’avez marqué le véritable
 » C. Je m’imagine entendre nos prédicateurs à antithèses et à jeux d’ esprit . Il y a bien des Isocrates. A. Voilà votre maîtr
ure, qu’on appelle gothique, nous est venue des Arabes : ces sortes d’ esprits étant fort vifs, et, n’ayant ni règle culture, ne
ïvement les choses. En faisant un détail, il ne faut rien présenter l’ esprit de l’auditeur qui ne mérite son attention, et qui
rémie déplorant les maux de son peuple ; ou à Nahum voyant de loin en esprit tomber la superbe Ninive sous les efforts d’une a
été si rigoureux contre les orateurs profanes qui ont mêlé des jeux d’ esprit dans leurs discours, vous soyez si indulgent pour
oits où saint Cyprien s’anime fortement, il laisse là tous les jeux d’ esprit  : il prend un tour véhément et sublime. B. Mais
e défendrai point là-dessus. C’est le défaut de son temps, auquel son esprit vif et subtil lui donnait une pente naturelle. Ce
s et propres à attendrir le lecteur. A. C’est qu’il corrige le jeu d’ esprit , autant qu’il est possible, par la naïveté de ses
z-vous voir combien dans la pratique il avait l’art d’entrer dans les esprits , et combien il cherchait à émouvoir les passions,
us fûtes du voyage, Vous que le Goût ne cesse d’inspirer, Vous dont l’ esprit si délicat, si sage, Vous dont l’exemple a daigné
e ; Et mon Crassus tout en ronflant disait : J’ai beaucoup d’or, de l’ esprit davantage ; Je n’appris rien, je me connais à tou
rs, Parle à tous les humains, mais sur des tons divers. Ainsi que son esprit , tout peuple a son langage, Ses sons et ses accen
éloquence contre Pierre Bayle dans une petite province toute pleine d’ esprit , j’ai touché tellement les auditeurs, qu’il y en
eur, mais que Lamotte aurait le pas toutes les fois qu’il s’agirait d’ esprit et de raison. Ces deux hommes si différents n’ava
e, et Fontenelle le regarda avec cette compassion philosophique qu’un esprit éclairé et étendu ne peut s’empêcher d’avoir pour
e le souffrait en cette place pour tâcher d’adoucir par cet exemple l’ esprit dur de la plupart de ses confrères. Cependant la
une assez médiocre figure. En effet, la plupart n’avaient guère que l’ esprit de leur temps, et non cet esprit qui passe à la d
et, la plupart n’avaient guère que l’esprit de leur temps, et non cet esprit qui passe à la dernière postérité. Déjà de leurs
i habitent le temple, me dit que son cher cousin, homme de beaucoup d’ esprit , un peu trop vain, n’avait jamais pu réussir à do
n allie Le vrai savoir à l’enjouement, Et la justesse à la saillie. L’ esprit en cent façons se plie ; On sait lancer, rendre,
douceurs de la pure amitié ; Et dans toi la nature avait associé A l’ esprit le plus ferme un cœur facile et tendre. Parmi ce
A l’esprit le plus ferme un cœur facile et tendre. Parmi ces gens d’ esprit nous trouvâmes quelques jésuites. Un janséniste d
oiture et Sarasin n’ont pas à eux deux plus de soixante pages. Tout l’ esprit de Bayle se trouve dans un seul tome, de son prop
ce sublime Corneille, Qui plut bien moins à notre oreille Qu’à notre esprit , qu’il étonna ; Ce Corneille qui crayonna L’âme d
s, Chez toi venaient se reconnaître ; Et tu les aurais corrigés, Si l’ esprit humain pouvait l’être. Ah ! disait-il, pourquoi
angues, « le cœur brûle, le courage s’allume, les yeux étincellent, l’ esprit est accablé, il se partage, il s’épuise ; le sang
voir après lui que la véritable philosophie est le guide secret de l’ esprit de tous les arts : il creusa les sources de l’élo
ont échappé partout à la nature dans tous les temps ; mais remuer les esprits de toute une nation polie ; plaire, convaincre et
e ces exemples ; mais tous se réduisent à ce mot d’un avocat, homme d’ esprit , qui, voyant que son adversaire parlait de la gue
ées en 1740, quand il s’agissait de déclarer la guerre à l’Espagne. L’ esprit de Démosthène et de Cicéron semble avoir dicté pl
nonça jamais, n’est guère qu’un beau défaut, au jugement de plusieurs esprits éclairés. Si pourtant ces licences pouvaient quel
pour la simplicité (les brodequins. Nous avons remarqué déjà, au mot esprit (Dictionnaire philosophique), qu’un auteur qui a
dépravé dans les arts est de se plaire à des sujets qui révoltent les esprits bien faits, de préférer le burlesque au noble, le
ieux, et l’affecté au beau simple et naturel ; c’est une maladie de l’ esprit . On se forme le goût des arts beaucoup plus que l
t dans une nation qui n’en avait pas, parce qu’on y prend peu à peu l’ esprit des bons artistes. On s’accoutume à voir des tabl
irs et les symphonies avec celle de Rameau : on lit les livres avec l’ esprit des bons auteurs. Si toute une nation s’est réuni
et un mauvais goût qui les ignore ; et on corrige souvent le défaut d’ esprit qui donne un goût de travers. Il y a aussi des âm
prit qui donne un goût de travers. Il y a aussi des âmes froides, des esprits faux, qu’on ne peut ni réchauffer ni redresser ;
e du bon goût, qui ne peut plus revenir : c’est un dépôt que quelques esprits conservent encore loin de la foule. Il est de vas
imés, sont défendus par la religion. Quand il n’y a pas de société, l’ esprit est rétréci, sa pointe s’émousse, il n’a pas de q
en et pour le nôtre, Seigneur, il vous la faut garder. Quoi que votre esprit se propose, Quand votre course sera close, On vou
le bon goût en partage, et ceux de l’Etoile d’un homme grossier sans esprit . C’est dommage qu’on puisse dire de Voiture : Il
on goût d’écrire tant de lettres seulement pour montrer un peu de cet esprit qui consiste en jeux de mots et en pointes ? N’es
uffle vivant vêtu de plumes, la plume sonore, le chant ailé, le petit esprit d’harmonie caché dans de petites entrailles, et t
acquit sa perfection, celui où il tomba en décadence. Quel homme d’un esprit un peu cultivé ne sentira pas l’extrême différenc
ne des jongleurs introduits dans les tragédies. Si donc les meilleurs esprits d’un pays conviennent que le goût a manqué en cer
. De tous les auteurs qui ont écrit en Angleterre, sur le goût, sur l’ esprit et l’imagination, et qui ont prétendu à une criti
ous qu’il a déployé un très-grand génie, un sens profond, une force d’ esprit supérieure dans Cinna, dans plusieurs scènes des
mande au prince quelle heure il est. Le prince lui répond : « Tu as l’ esprit si gras pour avoir bu du vin d’Espagne, pour t’êt
grenier à sel, le citoyen aisé, personne n’a de livre, personne n’a l’ esprit cultivé ; on n’est pas plus avancé qu’au XIIè siè
ce, au commerce, ferment la porte aux beaux-arts. C’est la honte de l’ esprit humain que le goût, pour l’ordinaire, ne s’introd
e. J’ai connu un commis des bureaux de Versailles, né avec beaucoup d’ esprit , qui disait : « Je suis bien malheureux, je n’ai
utre vulgaire ; mais il y a dans Paris un nombre assez considérable d’ esprits cultivés pour mener la foule. Cette foule se cond
t de force. Mais ces beautés ne s’enseignent pas ; il faut beaucoup d’ esprit et de goût. Il sera difficile de donner des leçon
malheureusement écrit de ce style obscur et diffus. « Tout ce que l’ esprit humain a successivement inventé pour changer ou p
ques : de là vient que les plaisants de profession ont presque tous l’ esprit faux autant que superficiel. Il me semble qu’en p
’Horace. Il faut parler français : Boileau n’eut qu’un langage ; Son esprit était juste, et son style était sage. Sers-toi de
t juste, et son style était sage. Sers-toi de ses leçons ; laisse aux esprits mal faits L’art de moraliser du ton de Rabelais.
plus instruite, le style en général est meilleur ; par conséquent les esprits sont mieux faits aujourd’hui qu’ils ne l’étaient
Motte et au Moïse de l’abbé Nadal. En un mot, dans tous les arts de l’ esprit , nos artistes valent bien moins qu’au commencemen
s avant les Lettres provinciales. Voilà l’état de nos richesses de l’ esprit comparées à une indigence de plus de douze cents
ent encore de tous côtés : le poison de la Ligue infectait encore les esprits  : les familles étaient divisées ; les mœurs étaie
ce, discipline militaire, commerce, marine, beaux-arts, magnificence, esprit , goût, tout commence à Louis XIV, et plusieurs av
e doit dire, et tout sort de sa sphère. Des hommes même de beaucoup d’ esprit ont fait des livres ridicules, pour vouloir avoir
oup d’esprit ont fait des livres ridicules, pour vouloir avoir trop d’ esprit . Le jésuite Castel, par exemple, dans sa Mathémat
culement que l’on pense, rem verba sequuntur 73 ; et, à la honte de l’ esprit humain, ces impertinences ont eu des partisans. J
de Duras que je venais de recevoir une lettre d’un philosophe plein d’ esprit , qui d’ailleurs était capitaine au régiment du Ro
des idées bien justes et bien lumineuses. Je ne m’étonne point qu’un esprit aussi sage et aussi fin donne la préférence à l’a
nce des Romains, du même auteur ; cependant je vois que tous les bons esprits estiment le grand sens qui règne dans ce bon livr
le où je serais à portée de m’éclairer de vos lumières ; mais ce même esprit de justesse qui vous fait préférer l’art de Racin
envoyer de Bossuet, de Fénelon et de Pascal ; vous êtes animé de leur esprit quand vous parlez d’eux. Je vous avoue que je sui
u barbare, et aussi propre aux hommes communs et bornés qu’aux gens d’ esprit . Je ne vous croyais que beaucoup de goût et de co
déliés dont vous parlez ne sont agréables que pour un petit nombre d’ esprits déliés. Il faut au public des traits plus marqués
e. Votre état me touche à mesure que je vois les productions de votre esprit si vrai, si naturel, si facile et quelquefois si
et honneur à notre nation et à vous-même, et de rendre ce service à l’ esprit humain. Je me garde bien d’insister sur mes criti
ore dans Paris, et qui méritent de vous lire. Mais, plus j’admire cet esprit de profondeur et de sentiment qui domine en vous,
aractère est modifié par le génie de la tangue, par les qualités de l’ esprit et de l’âme de l’écrivain, par le genre dans lequ
force a de l’âpreté. Ainsi lorsqu’il se trouve parmi la multitude un esprit d’une trempe singulière, et pour ainsi dire hétér
u à la timide exactitude de leur syntaxe, on reconnaît quelle sorte d’ esprit a présidé à leur formation successive. Ces façons
ent ces privations ? De la délicatesse pointilleuse et craintive de l’ esprit de société, qui s’est rendu l’arbitre de la langu
soin d’intéresser par la pensée et par le sentiment, et de captiver l’ esprit et l’âme en dépit de l’oreille et sans le prestig
’oreille, mais qui ne dit presque rien à l’âme, et ne laisse rien à l’ esprit . L’habile écrivain est celui qui sait en même tem
a première et la plus essentielle différence des styles est celle des esprits . L’esprit, ou la pensée en activité, a divers car
et la plus essentielle différence des styles est celle des esprits. L’ esprit , ou la pensée en activité, a divers caractères. U
esprits. L’esprit, ou la pensée en activité, a divers caractères. Un esprit clair distingue ses idées, les démêle sans peine,
plutôt les produit comme une source pure répand une eau limpide ; un esprit juste en saisit les rapports, les circonscrit et
en saisit les rapports, les circonscrit et les met à leur place ; un esprit fin les analyse, et en aperçoit les nuances ; un
ur place ; un esprit fin les analyse, et en aperçoit les nuances ; un esprit léger les effleure, et, s’il est vif, il en parco
s’il est vif, il en parcourt la cime avec une brillante rapidité ; un esprit vaste en réduit un grand nombre à l’unité de perc
nombre à l’unité de perception, et les embrasse d’un coup d’œil ; un esprit méthodique en forme une longue chaîne et un ensem
it méthodique en forme une longue chaîne et un ensemble régulier : un esprit transcendant s’élance vers le terme de la pensée,
ant s’élance vers le terme de la pensée, et franchit les milieux ; un esprit profond ne s’arrête jamais aux apparences superfi
ex visceribus rei, ce qu’il y a de plus riche et de plus enfoui ; un esprit lumineux rayonne, et fait partir du centre même d
sée comme des gerbes de lumière, qui en éclairent tout l’horizon ; un esprit fécond fait enfanter à une idée toutes celles qui
roduit le chêne chargé de glands, est le symbole de sa fécondité ; un esprit élevé ne daigne apercevoir dans son objet que les
du style, dépendent plus des qualités de l’âme que des facultés de l’ esprit . Mais de la tournure habituelle de son esprit, co
e que des facultés de l’esprit. Mais de la tournure habituelle de son esprit , comme des affections habituelles de son âme, rés
é du naturel et approché du ton de l’épopée, parce qu’il a trouvé les esprits disposés à recevoir ces hardiesses, et peut-être
ues-unes des qualités du style en général. Comme il y a, du côté de l’ esprit , des facultés indispensables et communes à tous l
nt trouver obscur ce qui ne l’est pas, dit la Bruyère ; mais les bons esprits trouvent clair ce qui  est : et, à leur égard, il
le goût, le lasse presque aussitôt et l'émousse, et qu’il n’y pour l’ esprit , que les aliments simples dont il ne se lasse jam
je ne dis pas plus de génie, mais plus même de ce qu’on appelle de l’ esprit , qu’on n’en trouve dans le monde le plus cultivé.
onde intelligence qu’il fait paraître de son art ; et on admire qu’un esprit si fin ait été en même temps si naturel. Il serai
aisonnables, c’est peut-être parce que la raison est entrée dans leur esprit , où elle n’a qu’une vie artificielle et empruntée
ëte : ce sont, à leur avis, les pensées mâles et hardies, jointes à l’ esprit créateur· Par là on prouverait que Bossuet et New
u contraire d’avoir eu plus de génie que d’étendue ou de profondeur d’ esprit , plus de feu et de vérité que d’élévation et de d
lieu. Chaulieu a su mêler avec une simplicité noble et touchante l’ esprit et le sentiment. Ses vers négligés, mais faciles
uelque différence que l’on ait mise, avec beaucoup de raison, entre l’ esprit et le génie, il semble que le génie de l’abbé de
le génie de l’abbé de Chaulieu ne soit essentiellement que beaucoup d’ esprit naturel. Cependant il est remarquable que tout ce
beaucoup d’esprit naturel. Cependant il est remarquable que tout cet esprit n’a pu faire d’un poëte, d’ailleurs si aimable, u
es. Je n’ignore pas que la hauteur est en possession d’en imposer à l’ esprit humain mais rien ne cèle plus parfaitement aux es
’en imposer à l’esprit humain mais rien ne cèle plus parfaitement aux esprits fins une hauteur fausse et contrefaite, qu’un dis
fin et fidèle de la belle nature, et n’appartient qu’à ceux qui ont l’ esprit naturel. Corneille, né dans un siècle plein d’aff
ures et inflexibles ; mais il appartient à Racine de caractériser les esprits supérieurs, et de les caractériser sans raisonnem
Majestueuse et tendre au petit Joas, et qu’il semble cacher tout son esprit pour se proportionner à cet enfant : de même Atha
sar 100, que l’art des harangues d’Antoine, si ce n’est le génie d’un esprit supérieur et celui de la vraie éloquence ? C’est
te ou l’impropriété de ses expressions ne dégoûteraient-elles pas les esprits justes de sa fiction et de ses idées ? Racine n’e
n siècle sur son caractère. Racine a paru après lui, et a partagé les esprits . S’il eût été possible de changer cet ordre, peut
personne n’a peint avec le même bonheur l’inflexibilité et la force d’ esprit qui naissent de la vertu. De ces disputes mêmes q
s que je lui reproche, sortent quelquefois des éclairs qui laissent l’ esprit étonné, et des combats qui véritablement élèvent
blime fait naître. La marche impétueuse de l’ode n’est pas celle de l’ esprit tranquille : il faut donc qu’elle soit justifiée
me pièce de plus beaux endroits. Un vain désir de gloire a saisi mes esprits . On me parlait souvent des troubles de Messène, D
vaste imagination qui rapproche de loin les choses humaines, enfin un esprit supérieur aux préjugés, et qui joint à la polites
un esprit supérieur aux préjugés, et qui joint à la politesse et à l’ esprit philosophique de son siècle la connaissance des s
relle, sa connaissance universelle et prématurée ? Le premier élève l’ esprit  ; l’autre le confond et le trouble. L’un éclate c
lettres ! Restaurateurs des arts, pères de l’éloquence, lumières de l’ esprit humain, que n’ai-je un rayon du génie qui échauff
es : ce qui est la véritable marque du génie. Ceux qui n’ont que de l’ esprit empruntent nécessairement toute sorte de tours et
lus de proportion et plus d’art. On remarque dans tout son ouvrage un esprit juste, élevé, nerveux, pathétique, également capa
’y avait ni l’élévation, ni la sagacité, ni la profondeur de quelques esprits du premier ordre ; mais on ne lui peut disputer s
des choses nouvelles que de concilier celles qui ont été dites. II. L’ esprit de l’homme est plus pénétrant que conséquent, et
nous ne pensons pas nous-mêmes. XV. On ne s’amuse pas longtemps de l’ esprit d’autrui. XVI. Les meilleurs auteurs parlent trop
moins, souvent, la perfection des choses que l’imperfection de notre esprit . XX. Ce n’est point un grand avantage d’avoir l’e
ction de notre esprit. XX. Ce n’est point un grand avantage d’avoir l’ esprit vif si on ne l’a juste. La perfection d’une pendu
et qu’enfin quelque chose manque à étendue ou à la profondeur de son esprit . XXIII. On discerne aisément la vraie de la fauss
n esprit. XXIII. On discerne aisément la vraie de la fausse étendue d’ esprit  : car l’une agrandit ses sujets, et l’autre, par
il la véritable preuve de son discours, et courir à la conclusion. Un esprit perçant fuit les épisodes et laisse aux écrivains
: tout tient à cela. XXVI. Savoir bien rapprocher les choses, voilà l’ esprit juste. Le don de rapprocher beaucoup de choses et
e. Le don de rapprocher beaucoup de choses et grandes choses fait les esprits vastes. Ainsi la justesse paraît être le premier
premier degré, et une condition très-nécessaire de la vraie étendue d’ esprit . XXVII. Un homme qui digère mal, et qui est vorac
t qui est vorace, est peut-être une image assez fidèle du caractère d’ esprit de la plupart des savants. ΧΧVIΙΙ Il est aisé de
d’avoir montré dans un seul genre la richesse et la sublimité de son esprit . Mais je me sens forcé de respecter un génie hard
a semé avec éclat, dans ses écrits, tout ce qu’il y a de grand dans l’ esprit des hommes ; qui a représenté les passions avec d
héâtre de nouvelles grâces ; savant à imiter le caractère et saisir l’ esprit des bons ouvrages de chaque nation par l’extrême
rfection qu’ils ne puissent atteindre. C’est faire trop d’honneur à l’ esprit humain de croire que des ouvrages irréguliers n’a
s. Il n’est pas besoin d’un grand art pour faire sortir les meilleurs esprits de leur assiette, et pour leur cacher les défauts
up que notre goût soit toujours aussi difficile à contenter que notre esprit . XXXI. L’erreur, ajoutée à la vérité, ne l’augmen
de sectes, ceux qui ont eu dans tous les temps le plus d’empire sur l’ esprit des peuples, n’ont dû la meilleure partie de leur
partout, et qu’elle doit la plus grande partie de ses séductions à l’ esprit de médiation et de manège, qui forme les hommes d
es trois ou quatre mille philosophes, tous gens sans imagination. Les esprits subalternes n’ont point d’erreur en leur privé no
art des hommes n’imaginent pas qu’ils en parlent avec profondeur. Les esprits pesants, les sophistes, ne reconnaissent pas la p
’à ceux qui les rendent utiles XL. On ne peut avoir l’âme grande ou l’ esprit un peu pénétrant sans quelque passion pour les le
dent cette étude comme au-dessous d’eux. Qui peut croire avoir plus d’ esprit , un génie plus grand et plus noble que le cardina
stament politique : on sait même qu’il n’a pas dédaigné la poésie. Un esprit si ambitieux ne pouvait mépriser la gloire la plu
de pensées synonymes, mais beaucoup approchantes. LIII. Lorsqu’un bon esprit ne voit pas qu’une pensée puisse être utile, il y
La véritable éloquence suppose l’exercice du génie et la culture de l’ esprit . Elle est bien différente de cette facilité natur
r les yeux ; il faut agir sur l’âme et toucher le cœur en parlant à l’ esprit . Le style n’est que l’ordre et le mouvement qu’on
n sentira d’avance quel sera le produit de toutes ces opérations de l’ esprit . Pour peu que le sujet soit vaste ou compliqué, i
era pas sentir, l’ouvrage ne sera point construit ; et, en admirant l’ esprit de l’auteur, on pourra soupçonner qu’il manque de
essein de l’auteur demeure obscur ; il ne peut faire impression sur l’ esprit du lecteur, il ne peut même se faire sentir que p
l’empreinte divine dont il porte les traits qui doit nous frapper. L’ esprit humain ne peut rien créer ; il ne produira qu’apr
an, c’est pour n’avoir pas assez réfléchi sur son objet qu’un homme d’ esprit se trouve embarrassé, et ne sait par où commencer
endre la plume, il sentira le point de maturité de la production de l’ esprit , il sera pressé de la faire éclore, il n’aura mêm
ôté qu’on choisit est une pointe, un angle sur lequel on fait jouer l’ esprit avec d’autant plus de facilité qu’on l’éloigne da
de l’éclat qu’en perdant de la solidité. Aussi, plus on mettra de cet esprit mince et brillant dans un écrit, moins il aura de
il aura de nerf, de lumière, de chaleur et de style ; à moins que cet esprit ne soit lui-même le fond du sujet, et que l’écriv
s, pour ne dire que ce que tout le monde dit. Ce défaut est celui des esprits cultivés mais stériles ; ils ont des mots en abon
n penser, bien sentir et bien rendre ; c’est avoir en même temps de l’ esprit , de l’âme et du goût. Le style suppose la réunion
t autant de vérités aussi utiles, et peut-être plus précieuses pour l’ esprit humain que ceux qui peuvent faire le fond du suje
, de l’espace, de la matière, du mouvement et du temps de l’âme, de l’ esprit humain, des sentiments, des passions ; dans le re
e. En somme, le style d’un écrivain est la reproduction fidèle de son esprit . Si quelqu’un veut avoir un style clair, il faut
l ait écrites. On n’y trouve pas une seule ligne qui ne suit pleine d’ esprit , de clarté, de gaieté et de grâce. Il avait le to
que les langues sont formées, la facilité même de s’exprimer nuit à l’ esprit , parce qu’aucun obstacle ne l’arrête, ne le conti
ssi chaque siècle imprime aux langues quelque changement ; et le même esprit d’invention qui les créa, les détériore en subsis
ent, quand il est élégant, une nouveauté qui frappe et qui plaît. Les esprits très-cultivés s’en contentent longtemps. V. En l
ntes sont le naturel de ceux qui ont la mémoire ornée, le cœur ému, l’ esprit éclairé et l’œil perçant. XXI. Un seul beau son e
upent peu de place devant nos yeux, mais ils en ont une grande dans l’ esprit  ; l’esprit en fait ses délices, et cette gloire e
e place devant nos yeux, mais ils en ont une grande dans l’esprit ; l’ esprit en fait ses délices, et cette gloire est assez gr
insi dire, à l’oreille de son lecteur. XXVIII. Il y a harmonie pour l’ esprit , toutes les fois qu’il y a parfaite propriété dan
s fois qu’il y a parfaite propriété dans les expressions. Or, quand l’ esprit est satisfait, il prend peu garde à ce que désire
l’harmonie ; et, comme, dans la musique, c’est l’oreille qui flatte l’ esprit , dans l’harmonie du discours, c’est l’esprit surt
t l’oreille qui flatte l’esprit, dans l’harmonie du discours, c’est l’ esprit surtout qui fait que l’oreille est flattée. Excep
il en est même de nécessaires : ce sont celles qui font imaginer à l’ esprit ce qu’il ne serait pas possible à la clarté de lu
é leurs mots. XLVII. « Le style, dit Dussault, est une habitude de l’ esprit . » Heureux ceux dans lesquels il est une habitude
evoir ; le premier fait les grands écrivains, et le second les grands esprits . Ajoutez que ceux mêmes qui ont les deux qualités
t-à-dire, de matière où puisse s’exercer leur style ! L. Tenez votre esprit au-dessus de vos pensées, et vos pensées au-dessu
-mêmes, que, quoique susceptibles d’être produites par la plupart des esprits , elles mettent de niveau, aux yeux du philosophe,
yeux du philosophe, et maintiennent au premier rang presque tous les esprits qui les ont. Il suffit qu’elles soient exprimées
eureux de posséder. LVI. Quand une fois il a goûté du suc des mots, l’ esprit ne peut plus s’en passer ; il y boit la pensée. L
les ; celles qui sont doubles par la richesse et la pompe, charment l’ esprit , mais ne produisent rien. LVIII. Lorsque la forme
main dans l’art de peindre ; l’important est d’en avoir de bonnes. Un esprit trop tendu, un doigt trop contracté nuisent à la
ontracté nuisent à la facilité, à la grâce, à la beauté. L’habitude d’ esprit est artifice ; l’habitude d’âme est excellence ou
ières font les écrivains excellents. LXI. Il y a un style qui ruine l’ esprit , tant il consomme de pensées, tant il met de forc
ont propres surtout à manifester les attitudes et les mouvements de l’ esprit , opérations aussi agréables et aussi importantes
aut l’arrondir, afin qu’elle puisse entrer facilement dans les autres esprits , dans les autres mémoires. LXVI. Toutes les forme
n autre mot. Il faut, pour être un grand écrivain, une perspicacité d’ esprit , une finesse de tact plus grandes que pour être u
er à chaque mot et à chaque phrase leur horizon et leur écho. LXXV. L’ esprit du lecteur est charmé lorsque, par la contexture
ongtemps contrefaites. Sans elles, un style sain n’annonce rien qu’un esprit droit. CIV. Ce n’est pas assez de faire entendre
sont nécessaires, afin de rendre double l’impression des idées sur l’ esprit , en leur donnant à la fois une force physique et
et comparé. CVIII. La figure qui résulte du style, doit entrer dans l’ esprit tout à coup, et tout entière, dès qu’elle est ach
ille son sujet, on obscurcit sa matière, on rend moins clairvoyants l’ esprit des autres et le sien. Quand l’image masque l’obj
, l’autre est lumière. CXVI. Souvent les pensées ne peuvent toucher l’ esprit que par la pointe des paroles. CXVII. Les tournur
CXVII. Les tournures ingénieuses de phrases dirigent et contiennent l’ esprit . CXVIII. Quand il y a du recherché dans un bon s
etiens d’Ariste et d’Eugène; Manière de bien penser les ouvrages de l’ esprit . 21. Rabutin. Bussy-Rabutin, cousin de Mme de S
une nouvelle édition de son Traité de la prosodie française. 71. L' Esprit des lois, par Montesquieu. 72. Expression de J.
Amadis 82. Roland 83. Ami et commentateur de Boileau. 84. A mon esprit 85. Henriade 86. Id. 87. Moraliste né à Ai
ues sur quelques poëtes. 90. L'Introduction à la connaissance de l’ esprit humain. 91. Sémiramis. 92. Voyez, dans les E
stice qui, sans cela, serait difficile à concevoir dans un homme d’un esprit aussi juste et d’un goût généralement aussi sûr q
n si beau génie, et qui s’est élevé jusqu’au sublime, les bornes de l’ esprit humain : cela prouve qu’il est possible qu’un aut
ré nous à croire que celui qui fait paraître l’âme la plus fraude a l’ esprit le plus éclairé ; et toutefois il serait difficil
3 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Montesquieu, 1689-1755 » pp. 235-252
nfance, il lisait plume en main, avec réflexion, cherchant, dit-il, l’ esprit des choses : la vocation parlait déjà. Conseiller
ros comme un personnage de tragédie. Il ne publia qu’à soixante ans l’ Esprit des lois (1748), dont vingt-deux éditions traduit
as assez de suite et de méthode, si l’on a pu dire qu’il faisait de l’ esprit sur les lois, cependant il égale souvent la majes
n mot, le citoyen est digne de l’écrivain. « Le principal mérite de l’ Esprit des lois , a dit Voltaire, est l’amour des lois q
xions. Je suis presque aussi content avec des sots qu’avec des gens d’ esprit  : car il y a peu d’hommes si ennuyeux qui ne m’ai
ouhaité qu’ils fussent dans un état florissant. J’ai cru trouver de l’ esprit à des gens qui passaient pour n’en point avoir. J
embarrassé. J’aime les maisons où je puis me tirer d’affaire avec mon esprit de tous les jours. Dans les conversations et à ta
onversation, je ne l’ai jamais fait : j’aimais mieux avoir un homme d’ esprit pour m’appuyer que des sots pour m’approuver. Il
estimais pas. En entrant dans le monde, on m’annonça comme un homme d’ esprit , et je reçu un accueil assez favorable des gens e
de donner plus d’étendue et de profondeur à quelques endroits de mon Esprit  ; j’en suis devenu incapable : mes lectures m’ont
utile et qui fût préjudiciable à ma famille, je le rejetterais de mon esprit . Si je savais quelque chose qui fût utile à ma fa
ais aimé à jouir du ridicule des autres. J’ai été peu difficile sur l’ esprit des autres. J’étais ami de presque tous les espri
eu difficile sur l’esprit des autres. J’étais ami de presque tous les esprits , et ennemi de presque tous les cœurs. J’aime mieu
tous les cœurs. J’aime mieux être tourmenté par mon cœur que par mon esprit . Je fais faire une assez sotte chose : c’est ma g
de physique. Je n’ai jamais vu un décisionnaire aussi universel ; son esprit ne fut jamais suspendu par le moindre doute. On l
ieurs campagnes dans les pays qu’on soumettait, perdirent peu à peu l’ esprit de citoyens ; et les généraux, qui disposèrent de
ors Rome ne fut plus cette ville dont le peuple n’avait eu qu’un même esprit , un même amour pour la liberté, une même haine po
e carrière ; je suis accablé de tristesse et d’ennui. Mettez dans mon esprit ce charme et cette douceur que je sentais autrefo
ion était irritée par le succès de celui qui avait le plus osé, que l’ esprit d’une faction n’était réprimé que par l’esprit d’
ait le plus osé, que l’esprit d’une faction n’était réprimé que par l’ esprit d’une autre, le gouvernement changeait sans cesse
urait pu faire avec sa vertu lorsqu’elle avait ses forces1. Sur l’ esprit des lois À M. le grand prieur de Solar, ambas
u’on n’a pas des yeux1. Je suis bien aise que vous soyez content de l’ Esprit des lois. Les éloges que la plupart des gens pour
llége, on me mit dans les mains les livres de droit : j’en cherchai l’ esprit  ; j’ai travaillé, mais je ne faisais rien qui vai
e point, et qui frappez une cervelle de votre souvenir. Mon cœur, mon esprit , sont tout à vous, mon cher abbé. Vous m’apprenez
ire : des arrière-pensées de séduction, d’avances intéressées. 3. L’ Esprit des Lois. 1. Le duc d’Argenson jugeait ainsi Mo
n jugeait ainsi Montesquieu, son ami : « Montesquieu a bien autant d’ esprit que Fontenelle ; mais leurs genres ne se ressembl
écrit enfin, et le tout uniquement pour son plaisir… « Il met plus d’ esprit dans ses livres que dans sa conversation, parce q
persanes un ouvrage de plaisanterie, plein de traits qui annoncent un esprit plus solide que son livre. C’est, dit-il, une imi
u s’y élève jusqu’à la poésie. Ce passage devait figurer en tête de l’ Esprit des lois. 2. Montesquieu a le style du législate
t l’État populaire. 1. Voltaire, dans ses lettres, a jugé ainsi l’ Esprit des lois. « Ce livre m’a toujours paru un cabine
. Ses lectures lui avaient usé les yeux 2. Lorsque M. de Solar lut l’ Esprit des lois, il dit : « Voilà un livre qui opérera u
s lois, il dit : « Voilà un livre qui opérera une révolution dans les esprits en France. » 1. Il écrivait à Suard : « Je suis
plus illustres amis de Montesquieu. 4. Cette dame, renommée par son esprit et sa beauté, recevait chez elle la meilleure soc
4 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Nisard. Né en 1806. » pp. 585-597
ité de ses doctrines, nul n’est plus propre à diriger, à féconder les esprits  ; nul ne forme plus sûrement le goût par la ferve
excelle aussi dans l’art de peindre les traits d’un caractère et d’un esprit . Cet ouvrage définitif participe à la perfection
nouvelle et essentielle de l’histoire générale. Les révolutions de l’ esprit , les changements du goût, les chefs-d’œuvre en so
uteurs sur la société : c’est proprement l’histoire des affaires de l’ esprit . La seconde sorte1 de critique est à la première
ivers que les visages. Elle est moins touchée des lois générales de l’ esprit que des variétés de la vie individuelle. Pour le
tirer des lettres un enseignement pratique, songer moins à conduire l’ esprit que le cœur, prendre plus de souci de la morale q
e plus d’un traité ; elle a la prétention de régler les plaisirs de l’ esprit , de soustraire les ouvrages à la tyrannie du chac
acun son goût, d’être une science exacte2, plus jalouse de conduire l’ esprit que de lui plaire. Elle s’est fait un idéal de l’
de conduire l’esprit que de lui plaire. Elle s’est fait un idéal de l’ esprit humain dans les livres ; elle s’en est fait un du
voilà le mauvais. Si son objet est élevé, si elle ne fait tort ni à l’ esprit humain qu’elle étudie dans son imposante unité, n
écrivains. S’il n’avait pas suffi, pour l’inventer, de la justesse d’ esprit et de la candeur d’âme dans un homme de bien, je
que3 à l’histoire de la philosophie. C’étaient de belles fêtes pour l’ esprit que ces leçons où l’exposition la plus lucide met
notre nature morale s’élever et s’améliorer par les mêmes plaisirs d’ esprit qui formaient notre goût. Ces leçons, devenues d
trop facilement1 ! Molière l’a dit : c’est une marque de médiocrité d’ esprit . Les joies de l’art sont rares et austères2 : ce
avaux imposés à la race d’Adam. L’écrivain qui jouit tout seul de son esprit ne mérite guère plus d’estime qu’un oisif, dans u
n’est guère plus facile de se garder. À qui n’en vient-il pas dans l’ esprit par cette porte banale de la mémoire, toujours ou
ce, combien qui ne sont que des apparences de la pensée ! Enfin, quel esprit cultivé ne sera pas d’accord avec moi sur ce qu’i
é, que d’efforts d’attention n’y faut-il pas ! Que de fois la force d’ esprit qui doit tenir toutes ces pièces rangées ne fléch
du discours regardent, non ceux qui ont le don du discours, mais les esprits , en grand nombre, qui peuvent se perfectionner pa
genres, il n’en est aucune dont s’accommodent un plus grand nombre d’ esprits . Il n’y faut ni savoir ni points de vue particuli
est nécessaire pour en goûter toutes les beautés, il suffit d’avoir l’ esprit sain pour s’y plaire. On lit des fables à tous le
âge elles donnent tout le plaisir qu’on peut tirer d’un ouvrage de l’ esprit , et un plaisir proportionné2. Dans l’enfance, ce
nt cru voir telle de ces fables se jouer dans la maison paternelle. L’ esprit de comparaison se forme insensiblement dans leurs
Saint-Marc Girardin, ce moraliste lettré, dont le bon sens cause avec esprit , et sermonne nos défauts en souriant. 5. Allusio
s conforme et moins disproportionné que l’autre à la petitesse de son esprit  ? Il ne faut pas m’alléguer que les pensées de l’
5 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Joubert, 1754-1824 » pp. 388-398
fidèles, et des pensées dignes d’être achevées dans le monde des purs esprits . Je l’appellerais volontiers un sage qui mérita d
le plus sage des fous et le plus fou des sages, mais un des meilleurs esprits du monde, si cet esprit était plus froid, et une
le plus fou des sages, mais un des meilleurs esprits du monde, si cet esprit était plus froid, et une des meilleures âmes que
es que le ciel ait jamais créées, quoiqu’il ne soit occupé que de son esprit  ; espèce d’aigle sans bec, sans serres, sans fiel
mpérieusement imposée à lui qu’à tout autre par la nature même de son esprit , esprit à part, qui a le don de transporter les a
ement imposée à lui qu’à tout autre par la nature même de son esprit, esprit à part, qui a le don de transporter les autres ho
bien votre plaie est profonde et en quelque sorte irrémédiable. Votre esprit s’est mis du parti de votre désolation, et raison
e à votre rang, à vos fonctions, et qui les respecte le plus dans son esprit et dans son cœur ; enfin l’homme qui vous contred
t conformes aux communes, et les autres seulement pour miennes. « Mon esprit aime à voyager dans des espaces ouverts, et à se
ors inspecteur général de l’Université. Cette lettre où il y a tant d’ esprit et tant d’âme honore également le haut fonctionna
fut le mentor de Chateaubriand ; nul n’était plus propre à diriger un esprit indépendant, sans gêner son essor. Tandis que Fon
funèbre dans cette page que je détache de ses pensées ? « Il est des esprits méditatifs et difficiles qui sont distraits dans
oujours devant la vue, même alors qu’ils n’ont rien devant les yeux ; esprits amis de la lumière, qui, lorsqu’il leur vient une
vait Buffon, quand il définissait le génie l’aptitude à la patience ; esprits qui ont éprouvé que la plus aride matière et les
quand on en brisait l’enveloppe, et qu’on avait des mains heureuses ; esprits qui sont persuadés que ce beau dont ils sont épri
ints que peut atteindre la pensée, comme le feu dans tous les corps ; esprits attentifs et perçants qui voient ce feu dans les
s la veine qui le recélait, et l’en avoir fait soudainement jaillir ; esprits qui ont aussi leurs systèmes, et qui prétendent p
te aux regards des inattentifs, qui ne considèrent que les surfaces ; esprits qui se contentent peu, à cause d’une perspicacité
ement et les modèles qu’il faut suivre et ceux que l’on doit éviter ; esprits actifs, quoique songeurs, qui ne peuvent se repos
ts divers qui en sont des parcelles menues et de légères étincelles ; esprits bien moins amoureux de gloire que de perfection,
rre, et y meurent sans monument, n’ayant obtenu en partage, parmi les esprits excellents, qu’une fécondité interne et qui n’eut
plus beau et de plus pur que la vision intérieure d’un mort aimé ? L’ esprit humain a la faculté d’une évocation admirable. L’
6 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Villemain. Né en 1790. » pp. 479-491
ire, la biographie, les détails de mœurs, et les aperçus féconds d’un esprit ingénieux dans les petites choses ou éloquent dan
e un excellent critique, il faudrait pouvoir être bon auteur. Dans un esprit faible et impuissant, le bon goût se rappetisse,
st là que nous apparaît le trait distinctif du siècle de Louis XIV, l’ esprit religieux, non ce faux zèle, cette pieuse impostu
le, cette pieuse imposture, dont Molière vengeait la société, mais un esprit grave et sincère, nourri par la méditation et l’é
e, une grâce libre et fière qui se mêlait à l’originalité native de l’ esprit français. Les diverses couleurs des différents âg
savant des rhéteurs antiques. La Bruyère empruntait quelque chose à l’ esprit de Sénèque. Madame de Sévigné étudiait Tacite ; e
r des épigrammes qu’il appelait des fables. Ce n’est pas lui, homme d’ esprit autant que de talent, qui méconnaîtrait tout ce q
us êtes proposée tout à l’heure, et que vous avez décidée avec plus d’ esprit et de succès que de vérité. Le secret de votre lo
e prospérité théâtrale, c’est, je crois, d’avoir heureusement saisi l’ esprit de notre siècle, et fait le genre de comédie dont
tout dans ces pièces si parisiennes, et qu’elles ont un grand fonds d’ esprit vrai et de gaieté cosmopolite. Je me souviens qu’
classiques, et conduit au paradoxe peut-être, à force de savoir et d’ esprit , préférait, en propres termes, le Solliciteur au
ue a tour à tour de la grâce, de la simplicité, de l’émotion, et de l’ esprit toujours1. (Discours et Mélanges. Édition Didier.
et enchaînement de tableaux historiques, d’anecdotes racontées avec l’ esprit le plus brillant, de réflexions morales et d’anal
st permis d’écrire que sur les mœurs. Il faut traiter les choses de l’ esprit avec l’esprit, et non avec le sang, la bile, les
rire que sur les mœurs. Il faut traiter les choses de l’esprit avec l’ esprit , et non avec le sang, la bile, les humeurs. » 1
ot livre. C’est une des inspirations du critique. 3. Pour beaucoup d’ esprits trop servilement soumis à la tradition, le goût n
oût n’est que du dégoût. 4. À la bonne heure ! « La connaissance des esprits est le charme de la critique. Le maintien des bon
ègles n’en est que le métier ou la fonction. » (Joubert.) 1. Ayons l’ esprit hospitalier. — Gardons toujours en nous une chamb
’étendrions-nous pas cette humanité aux choses qui ne regardent que l’ esprit  ? Pourquoi du moins ne s’en pas tenir aux critiqu
i les gens de goût sont-ils les hauts justiciers de la littérature. L’ esprit de critique est un esprit d’ordre : il connaît de
s les hauts justiciers de la littérature. L’esprit de critique est un esprit d’ordre : il connaît des délits contre le goût et
t a reçu vingt blessures avant d’en faire une. On dit qu’un homme a l’ esprit de critique, lorsqu’il a reçu du ciel, non-seulem
rie académique.) 1. Nous citons ces fragments pour montrer avec quel esprit et quelle finesse M. Villemain sait tempérer l’él
7 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Boileau 1636-1711 » pp. 401-414
change tout, change aussi nos humeurs Chaque âge a ses plaisirs, son esprit et ses mœurs2 Un jeune homme, toujours bouillant
in n’y tint un rang auguste, Et que mon cœur, toujours conduisant mon esprit , Ne dit rien aux lecteurs qu’à soi-même il n’ait
ne doit qu’obéir1 ; Lorsqu’à la bien chercher d’abord on s’évertue, L’ esprit à la trouver aisément s’habitue2. Au joug de la r
n détail inutile. Tout ce qu’on dit de trop est fade et rebutant1 ; L’ esprit rassasié le rejette à l’instant. Qui ne sait se b
ux. Le vers le mieux rempli, la plus noble pensée, Ne peut plaire à l’ esprit quand l’oreille est blessée. Durant les premiers
itez la clarté. Si le sens de vos vers tarde à se faire entendre, Mon esprit aussitôt commence à se détendre, Et de vos vains
e suit point un auteur qu’il faut toujours chercher1. Il est certains esprits dont les sombres pensées Sont d’un nuage épais to
’un son mélodieux, Si le terme est impropre, ou le tour vicieux : Mon esprit n’admet point un pompeux barbarisme, Ni d’un vers
esse. Un style si rapide, et qui court en rimant, Marque moins trop d’ esprit que peu de jugement. J’aime mieux un ruisseau qui
1. C’est peu qu’en un ouvrage où les fautes fourmillent, Des traits d’ esprit semés de temps en temps pétillent : Il faut que c
upable, Aux yeux de leurs lecteurs rendent le vice aimable. En vain l’ esprit est plein d’une noble vigueur : Le vers se sent t
es du cœur1. Fuyez surtout, fuyez ces basses jalousies, Des vulgaires esprits malignes frénésies. Un sublime écrivain n’en peut
2 Ne soit jamais l’objet d’un illustre écrivain. Je sais qu’un noble esprit peut sans honte et sans crime Tirer de son travai
n art divin un métier mercenaire. Un vil amour du gain, infectant les esprits , De mensonges grossiers souilla tous les écrits ;
outrage et plus d’un anathème. Plein du feu qu’en son cœur souffla l’ Esprit divin, Il terrassa Pélage, il foudroya Calvin ; D
comme sur un théâtre, Subtil, ambitieux, l’honneur il idolâtre ; Son esprit avisé prévient le repentir, Et se garde d’un lieu
laisser à chacun, en se contentant de les perfectionner, sa mesure d’ esprit , son caractère et son tempérament. Rien ne sied à
a mesure d’esprit, son caractère et son tempérament. Rien ne sied à l’ esprit que son allure naturelle ; de là son aisance, sa
nt nés robustes vivent robustes, mais tempérants ; que ceux oui ont l’ esprit vif gardent leurs ailes, et que les autres garden
iles, et que les autres gardent leurs pieds. « Les secours donnés à l’ esprit pour le rendre plus attentif et plus étendu sont
ses forces naturelles : erreur grave et funeste. « Rien ne corrige un esprit mal fait ; triste et fâcheuse vérité, qu’on appre
e rien, il n’y a que la vanité qui en souffre. Un auteur qui a trop d’ esprit , et qui en veut toujours avoir, lasse et épuise l
a critique que l’on fait de ses ouvrages. » (La Buyère. Ouvrages de l’ Esprit .) 3. Comparez à l’Art poëtique d’Horace. 1. L
, soit qu’un mortel vivo ou meure. Toujours rebelle à nos souhaits, L’ Esprit ne souffle qu’à son heure. Et ne se repose jamais
8 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Fénelon, 1651-1715 » pp. 178-204
y surnageait, ainsi que dans toute sa personne, c’était la finesse, l’ esprit , les grâces, la décence et surtout la noblesse. »
écepteur du duc de Bourgogne. Il excellait dans l’art de façonner les esprits et les caractères. Ce jeune prince, si fougueux,
arfait, il est peut-être plus voisin de nous par les inquiétudes d’un esprit curieux de tout ce qui pouvait contribuer au bien
tout ce qui pouvait contribuer au bien des peuples et aux progrès des esprits . Toutefois, son imagination subtile lui tendit qu
erme et gaie tout ensemble. C’est une âme aimable et insinuante ; son esprit est attique : il dit vite et court, son style gli
révolterais contre sa vanité. Son empressement pour faire admirer son esprit me paraîtrait le rendre indigne de toute admirati
génie. L’ordre est ce qu’il y a de plus rare dans les opérations de l’ esprit . Quand l’ordre, la justesse, la force et la véhém
qu’un autre n’en saurait faire ; il a je ne sais combien de sortes d’ esprit . Il est même court et véhément toutes les fois qu
subtilité2. On veut trop éblouir et surprendre, on veut avoir plus d’ esprit que son lecteur, et le lui faire sentir, pour lui
e broderie. Le goût exquis craint le trop en tout, sans en excepter l’ esprit même. L’esprit lasse beaucoup, dès qu’on l’affect
goût exquis craint le trop en tout, sans en excepter l’esprit même. L’ esprit lasse beaucoup, dès qu’on l’affecte et qu’on le p
ndité, sont ceux qui doivent le plus craindre cet écueil de l’excès d’ esprit . C’est, dira-t-on, un beau défaut ; c’est un défa
rien ; il n’y a que la vanité qui en souffre. Un auteur qui a trop d’ esprit , et qui en veut toujours avoir, lasse et épuise l
vers caractères ! Combien un homme est-il au-dessus de ce qu’on nomme esprit , quand il ne craint point d’en cacher une partie 
ire tous les corps, de même ce soleil d’intelligence éclaire tous les esprits . La substance de l’œil de l’homme n’est point la
te à1 chaque moment la lumière des rayons du soleil. Tout de même mon esprit n’est point la raison primitive, la vérité univer
cette lumière originale, et qui en est éclairé. Il y a un soleil des esprits , qui les éclaire tous beaucoup mieux que le solei
ucoup mieux que le soleil visible n’éclaire les corps ; ce soleil des esprits nous donne tout ensemble et sa lumière et l’amour
s consciences. Cette lumière universelle découvre et représente à nos esprits tous les objets ; et nous ne pouvons rien juger q
oujours prête à se communiquer en tous lieux, et à redresser tous les esprits qui se trompent ; enfin incapable d’être jamais n
érêt des hommes, mais pour abuser de tout le genre humain. Ils ont un esprit flatteur, insinuant, artificieux, pour corrompre
nfini ». Je souhaite de tout mon cœur, Madame, que vous ayez « le bon esprit que Dieu donne, comme il est écrit dans l’Évangil
sement, elle se laisse oublier. Ne vous laissez point obséder par des esprits flatteurs et insinuants ; faites sentir que vous
Il est temps que vous montriez au monde une maturité et une vigueur d’ esprit proportionnées au besoin présent. Saint Louis, à
précieux1. Souvenez-vous que son sang coule dans vos veines, et que l’ esprit de foi qui l’a sanctifié doit être la vie de votr
otre soulagement, qu’il demande à Dieu, et que vous entrerez dans son esprit en modérant votre tristesse. (Fénelon, Correspond
que les hommes de tous les siècles ont eu à peu près le même fonds d’ esprit et les mêmes talents, comme les plantes ont eu le
tradition de politesse, d’étude et de règles, tant sur les ouvrages d’ esprit que sur les beaux-arts. Les anciens ont évité l’é
maximes au duc de Bourgogne, lui écrivait : « Il faut du nerf dans l’ esprit  ; au nom de Dieu, ne vous laissez gouverner ni pa
t, ni particulier, ni renfermé, d’avoir de la religion la moelle et l’ esprit , non les scrupules minutieux et inquiets. 1. L’É
dit : « L’éloquence est un don de l’âme, lequel nous rend maître de l’ esprit et du cœur des autres, qui fait que nous leur ins
feu, une aisance incomparables ; tout y est pur et lumineux : c’est l’ esprit de Fénelon dans toute sa beauté. 2. Cette compar
mot. L’ordre est à l’arrangement ce que l’âme est au corps, ce que l’ esprit est à la matière. L’arrangement sans ordre est un
, c. 59.) 1. Il y a des personnes qui ont beaucoup de raison dans l’ esprit , mais qui n’en ont pas dans la vie. (Joubert.) 2
les ont pas. (Joubert). 1. C’est le langage d’un Platon chrétien : l’ esprit de poésie anime cette dialectique profonde et lui
. 2. On sait que le procès des anciens et des modernes passionna les esprits au xvii e  siècle. Fénelon s’y engage en pacifica
s. » Nous surprenons là dans une question littéraire son inquiétude d’ esprit et ses tendances aux réformes chimériques. 2. Le
9 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Molière 1622-1672 » pp. 379-400
éjouissent le cœur, et cette gaieté réfléchie qui est le sourire de l’ esprit . Original jusque dans ses imitations, il a l’air,
Madame, Amphitryon, mon maître et votre époux… (Bon ! beau début !) l’ esprit toujours plein de vos charmes, M’a voulu choisir
ne tait, madame, Et fait trembler les ennemis. (Peste ! où prend mon esprit toutes ces gentillesses2 ?) — Que font les révolt
une affaire5 D’une assez vigoureuse et gaillarde manière. Pour de l’ esprit , j’en ai, sans doute, et du bon goût, A juger san
ux ; L’orgueilleuse a le cœur digne d’une couronne ; La fourbe a de l’ esprit  ; la sotte est toute bonne ; La trop grande parle
e. On dit qu’avec Bélise il est du premier bien. Célimène. Le pauvre esprit de femme, et le sec entretien ! Lorsqu’elle vient
, et d’un air assez sage3. célimène Oui ; mais il veut avoir trop d’ esprit , dont j’enrage. Il est guindé sans cesse, et, dan
pour y daigner descendre ; Et, les deux bras croisés, du haut de son esprit , Il regarde en pitié tout ce que chacun dit. Aca
. Non, morbleu ! c’est à vous ; et vos ris complaisants Tirent de son esprit tous ces traits médisants. Son humeur satirique e
ut-on qu’il se réduise, Et qu’il ne fasse pas éclater en tous lieux L’ esprit contrariant qu’il a reçu des cieux ? Le sentiment
u’une femme étudie et sache tant de choses. Former aux bonnes mœurs l’ esprit de ses enfants, Faire aller son ménage, avoir l’œ
isaient qu’une femme en sait toujours assez, Quand la capacité de son esprit se hausse A connaître un pourpoint d’avec un haut
ur à tenter, Et tout, au premier coup, se doit exécuter. Elle veut un esprit où se rencontre unie La pleine connaissance avec
eurs talents à part ; Qui se donne à la cour, se dérobe à son art, Un esprit partagé rarement s’y consomme, Et les emplois de
de travail, qui toujours règne en eux, Rend à tous autres soins leur esprit paresseux, Et tu dois consentir à cette négligenc
imposait. Sans lettres, il n’avait aucun ornement, ni agrément dans l’ esprit . Méchant et malin par nature, encore plus par la
s, lui dit-il, je me sens tourmenté par une triste pensée. Tu as de l’ esprit  : que vas-tu devenir ? Écoute : J’ai dans mon arm
s ne sont pas plus sûrs de faire fortune dans le monde que les gens d’ esprit . Ils ont cependant quelques chances de plus. Ils
jalousie. Le monde est volontiers sévère pour les défauts des gens d’ esprit , et indulgent pour les défauts des sots. Tout com
rit, et indulgent pour les défauts des sots. Tout compte aux hommes d’ esprit , et le mal encore plus que le bien ; rien ne comp
quand on se prévaut de ses avantages, surtout lorsqu’on parle de son esprit ou de sa beauté. Il est parfois permis de faire l
limène a le premier rôle : ses interlocuteurs ne font qu’offrir à son esprit l’occasion de se produire ; ils lui présentent le
e ton parce qu’il est ami de Célimène : « Arsène, du plus haut de son esprit , contemple les hommes ; et, dans l’éloignement d’
nser, savent écrire, doivent écrire. Il n’y a point d’autre ouvrage d’ esprit si bien reçu dans le monde, et si universellement
Par nos lois, prose et vers, tout nous sera soumis : Nul n’aura de l’ esprit hors nous et nos amis. Nous chercherons partout à
limène l’a gardé pour la bonne bouche. 2. « Nous avons deux sortes d’ esprit , nous autres femmes. Nous avons d’abord le nôtre,
ôtre, et qui peut se trouver dans les femmes les plus sottes. C’est l’ esprit que la vanité de plaire nous donne, et qu’on appe
arodie du langage d’Arsinoé. Elle aura, dans ce duel, l’avantage de l’ esprit et du sang-froid. 3. Mérite. Arsinoé disait ver
sale ; mais Molière était trop éclairé pour refuser l’instruction à l’ esprit des femmes. Il ne combat ici que le ridicule de l
u’à l’eau des rivières, et j’obtiens aisément de la modération de mon esprit ce que je ne puis avoir de la libéralité de la fo
10 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Chapitre II. Moyens de se préparer à la composition. »
diter à fond son sujet, de réfléchir dans le calme et le silence de l’ esprit , pour trouver ce que l’on doit dire. On ne peut t
âte et en abrégé sur le papier les diverses pensées qui s’offrent à l’ esprit  ; on fera ensuite un choix, on tracera son plan d
re dans un ordre convenable. Dans le second cas, il faut stimuler son esprit , en secouer la paresse, creuser ses souvenirs, se
nné de voir le sujet se féconder comme de lui-même. Nous avons dans l’ esprit beaucoup plus de ressources que nous ne pensons :
des réminiscences : c’est la marche de la nature. Plus tard, quand l’ esprit est mûr et formé, on peut arriver à se faire une
ents dont il est question. Si c’est un discours, il faut se mettre en esprit dans la situation même du personnage qu’on fait p
mal : cette loi morale, en épurant nos cœurs, fortifiera aussi notre esprit . Laissons surtout notre âme s’émouvoir à la voix
aissances, elle les agrandit ; elle nous forme à la fois le cœur et l’ esprit  ; elle nous initie aux secrets de la langue et au
le mieux à votre âge, à vos études, à l’état de votre âme et de votre esprit . Choisissez de préférence les ouvrages historique
x peint l’homme et la nature, leurs riantes images vous délasseront l’ esprit  ; lisez aussi les critiques célèbres, pour vous h
ensées contre les pensées, exerce au plus haut point la sagacité de l’ esprit , fait connaître les finesses du langage, le mécan
ur, on fera son profit de mille choses qui passent inaperçues pour un esprit volage et distrait. Le devoir des jeunes gens dan
chefoucauld ; celle où il se trouve quelque chose qui peut façonner l’ esprit et fortifier l’âme est celle que j’aime le plus.
us. Surtout, j’ai une extrême satisfaction à lire avec une personne d’ esprit  ; car, de cette sorte, on réfléchit à tout moment
une conversation la plus agréable du monde et la plus utile. » Si l’ esprit des jeunes gens a été bien préparé par les moyens
ntes ; il y a image quand le mot ou la phrase peint quelque chose à l’ esprit . L’image est donc un tableau. Quand le style est
e ressemblance dans les objets, et une comparaison qui se fait dans l’ esprit  ; les rhéteurs la nomment métaphore. Si la compar
est beau. Pour que le goût soit pur, il doit offrir la justesse de l’ esprit combinée avec la délicatesse du sentiment. Une pe
de, découvre mille beautés, mille nuances délicates qui échappent aux esprits sans culture ; il les savoure avec délices, tandi
reuse sur les compositions auxquelles on applique les élèves, et leur esprit arrive enfin à cette maturité de jugement qui est
Du talent, du génie. Le talent est une aptitude particulière de l’ esprit à réussir dans un travail quelconque. En littérat
ent le goût. Le talent dépend sans doute des facultés naturelles de l’ esprit , mais il a besoin d’être développé et perfectionn
11 (1873) Principes de rhétorique française
éfléchie, il est indispensable d’observer les procédés spontanés de l’ esprit pour en faire profiter son développement réfléchi
i Racine et Fénelon, ni Voltaire et Mirabeau. L’exemple de ces grands esprits mérite peut-être plus de considération que les pa
e ; elle est une branche de la philosophie : c’est l’application de l’ esprit philosophique aux œuvres de l’imagination oratoir
ent le génie du tempérament, qui expliquent tout par la fatalité de l’ esprit de race, ou par l’influence grossière de milieux.
t seulement de prendre la nature sur le fait et d’expliquer comment l’ esprit procède, quand il réussit à rendre ses pensées et
rien de plus, ce ne serait pas un livre inutile pour les progrès de l’ esprit et du goût. A cet égard, peut-être voudra-t-on bi
s meilleurs, ceux qu’on peut aimer en toute confiance. » Quel homme d’ esprit et de cœur ne souhaiterait pour lui-même ou pour
des paroles harmonieuses ? S’initier aux procédés et aux habitudes d’ esprit des grands hommes de la pensée, c’est vivre dans
un sentiment, une résolution ; c’est s’emparer tout à la fois de leur esprit , de leur cœur et de leur volonté. C’est un art tr
ce qu’Aristote a dit de la rhétorique ; il est accessible à tous les esprits et il n’est personne qui ne croie le posséder dan
arti du cœur remue et saisit ; mais il ne suffit pas à convaincre des esprits ignorants ou prévenus. La logique naturelle et le
s’ajouter au génie oratoire. Livré aux caprices de son inspiration, l’ esprit même le plus heureux ne donnera jamais tout ce qu
. La rhétorique est une science d’observation fondée sur l’étude de l’ esprit humain et des chefs-d’œuvre de l’éloquence. L’adm
pprécier les mérites des écrivains de talent, de juger les ouvrages d’ esprit et de se rendre compte dés impressions qu’ils pro
ute il ne suffit pas de connaître les règles, il faut en comprendre l’ esprit , s’en expliquer les motifs, en étudier l’emploi p
ercice, qui est un excellent moyen de réussir dans tous les arts de l’ esprit comme de la main. Elles peuvent abréger le travai
ispensent nullement. L’étude sérieuse de la rhétorique donne aux bons esprits une vigueur nouvelle, mais il faut la digérer si
n pour la méthode et les préceptes est le plus souvent la marque d’un esprit aussi stérile que paresseux. Tous les grands orat
ur vie les exercices préparatoires de la rhétorique ; Fénelon, un des esprits les plus indépendants du dix-septième siècle, a c
ré deux ouvrages à fixer les règles qu’il croyait devoir proposer à l’ esprit humain.    Quant à l’objection qui accuse la rhét
uneste, suivant le vase qui la contient ; la rhétorique est utile aux esprits bien faits ; elle est nuisible quand elle tombe d
e aux esprits bien faits ; elle est nuisible quand elle tombe dans un esprit faux. Une preuve frappante de la valeur et de la
gisse de démontrer une vérité scientifique, de charmer l’oreille et l’ esprit par les vives images de la poésie, d’exposer une
a prose, comme le drame est la forme suprême de la poésie. Les grands esprits du dix-septième siècle le comprenaient bien ; aus
r à l’orateur, s’appliquent également à toutes les autres œuvres de l’ esprit  ; et dans les règles de la rhétorique, le savant,
sion de montrer ce qui est beau ; il se propose surtout de plaire aux esprits . Les temples consacrés à Dieu, le palais de la ju
xacte que soit cette classification d’Aristote, comme les choses de l’ esprit ne comportent jamais une séparation absolue, les
l arrive à toutes les prescriptions logiques imposées aux choses de l’ esprit , cette division a été combattue par quelques crit
eur qui semble vouloir s’adresser aux yeux et à l’oreille plus qu’à l’ esprit . Cependant Fénelon recommande l’action aux prédic
ir les moyens de persuader. En effet le but de tous les ouvrages de l’ esprit est de faire passer certains sentiments ou certai
 : C’est pour n’avoir pas assez réfléchi sur son objet qu’un homme d’ esprit se trouve embarrassé et ne sait par où commencer
le reste du travail en découle presque nécessairement. En effet, si l’ esprit a réuni avec soin et choisi avec discernement tou
règle de l’art d’écrire. Se faire un jugement sain, un sens droit un esprit loyal, premier devoir de quiconque veut penser et
uelle on veut écrire.    . Il faut alors avoir toujours présentes à l’ esprit deux choses : 1° le sujet qu’on traite ; 2° le bu
! Vous sentez aussi comme la malveillance de l’orateur lui aliène les esprits , quand Cassius Sévérus commence son plaidoyer con
odestie sincère ont un parfum et un charme indéfinissables que tout l’ esprit du monde ne saurait donner. Elle se range à l’avi
ée intime ; c’est un syllogisme dont l’une des prémisses reste dans l’ esprit et qui se trouve ainsi réduit à deux propositions
deux propositions dans le langage ; le syllogisme est complet dans l’ esprit , mais incomplet dans l’expression. La première pr
Qui peut ne pas aimer les lettres ? Ce sont elles qui enrichissent l’ esprit , qui adoucissent les mœurs ; ce sont elles qui po
ire. — Si le syllogisme est le fond commun de tout raisonnement, si l’ esprit humain ne peut s’en affranchir, sa forme rigoureu
i que l’argumentation fait la force et l’autorité de toute œuvre de l’ esprit . Les preuves sont les armes essentielles de l’ora
es articulations, ces leviers, ces ressorts, qu’il Faut d’abord qu’un esprit jeune et vigoureux se familiarise. Marmontel.
s tous les sujets peuvent être envisagés ; ce sont des sources d’où l’ esprit peut tirer des arguments pour toutes les causes.
u commun. D’ailleurs, rien n’est plus injuste que le discrédit où les esprits légers ont jeté les lieux communs : c’est une ban
e et ce qu’il a puni. De même d’Aguesseau voulant blâmer l’abus de l’ esprit débute par cette définition : Qu’est-ce que cet
r l’abus de l’esprit débute par cette définition : Qu’est-ce que cet esprit dont tant de jeunes magistrats se flattent vainem
ter que les dehors de son âme et ne cultiver que la superficie de son esprit  ; s’exprimer heureusement, avoir un tour d’imagin
e faible peinture de ce qu’il plaît à notre siècle d’honorer du nom d’ esprit . On peut rapprocher de cette définition la défin
ns désintéressée que ne le dit la dernière phrase : Ce qu’on appelle esprit est tantôt une comparaison nouvelle, tantôt une a
, je vous parlerais de toutes les différentes façons. de montrer de l’ esprit , si j’en avais davantage. Que d’arguments moraux
lus d’effet ou plus d’éclat dans le langage. La comparaison conduit l’ esprit à conclure du plus au moins, du moins au plus, ou
me dans l’ordre et dans la paix, il conclut sans hésiter qu’il y a un esprit , une intelligence qui y préside. Mais il prétend
rtus humaines, si sa valeur et sa prudence n’avaient été animées d’un esprit de foi et de charité… je laisserais à la vanité l
té. Mais c’est dans la jeunesse et sur des sujets d’imagination que l’ esprit doit s’exercer pour la recherche des preuves dans
acun des lieux. Assoupli et fécondé par ces exercices artificiels, l’ esprit saura en profiter dans l’occasion presque à son i
ments de douleur ou de plaisir qui apportent un tel changement dans l’ esprit qu’il se transfigure suivant la direction dans la
pathétique brusquement et sans préparation. Il ne peut entraîner les esprits qu’après les avoir soumis par la force des raison
trer pour qu’elle en soit comme inséparable ; mais ici ce n’est pas l’ esprit du juge qu’on attaque, c’est la sensibilité de so
simplicité ; en effet, la vérité répond aux exigences naturelles de l’ esprit  ; mais l’orateur et l’écrivain s’adressent à des
ngage à aimer cette vérité qu’on leur montre. Pour atteindre ce but l’ esprit n’a pas à son service déplus heureuse combinaison
es et des passions ; en effet, ce sont les dispositions d’humeur et d’ esprit des auditeurs ou des lecteurs qui doivent diriger
à la débilité de leur nature. 4. Précautions et mesure. — Les mêmes esprits sont encore les plus accessibles aux passions ; c
ncre tous ceux qui sont dignes du nom d’homme et qui, maîtres de leur esprit , en pleine possession de leur activité et de leur
orateurs romains. A ce point de vue, le bon goût des Athéniens, leur esprit de mesure en font des modèles bien plus sûrs, et
an, c’est pour n’avoir pas assez réfléchi sur son sujet qu’un homme d’ esprit se trouve embarrassé et ne sait par où commencer
ras et de la confusion est l’exacte peinture de l’état où se trouve l’ esprit , après qu’il a préparé tous les matériaux d’un su
tte pensée générale et en tenant compte des exigences naturelles de l’ esprit que les rhéteurs ont emprunté à la pratique des g
plus décisifs, les plus triomphants, les plus propres à soumettre les esprits les moins crédules. 2e Partie. La religion chréti
dé en logique et conforme à une parfaite connaissance du cœur et de l’ esprit humain. En effet, l’exorde est placé au début pou
uditeur ou le lecteur en lui plaisant par le charme des mœurs. — A un esprit ainsi préparé, la proposition peut être présentée
re moins brillante que celle de l’invention. Il ne s’agit plus pour l’ esprit de déployer la vivacité des sentiments ou la grâc
sujet, il sentira aisément le point de maturité de la production de l’ esprit  ; il sera pressé de la faire éclore ; les idées s
et sa doctrine en une proposition qu’on gardera toujours présente à l’ esprit . III. Expliquer aussi vite que possible son suje
s les premiers mots, celui qui écrit ou qui parle doit s’emparer de l’ esprit de son lecteur ou de son auditeur. La première im
ureuses, c’est de mettre en avant le plus tôt possible les qualités d’ esprit et de caractère que les rhéteurs ont appelé les m
e peut provoquer le sujet. Plus le sujet est élevé et général, plus l’ esprit de ceux auxquels nous nous adressons sera disposé
thique résultant du concours de la bienveillance et de l’attention. L’ esprit prend volontiers intérêt à ce qui lui plaît et à
aux ! Comme cette présomption et cette insolence doivent aliéner les esprits , surtout quand on oppose au portrait d’Ajax le po
s’exposer à un échec ; c’est donc par adresse qu’il faut ramener les esprits  : cet art délicat forme les précautions oratoires
nnant et reprenant, l’orateur ne se croit pas encore assez maître des esprits pour attaquer la loi. Au contraire, il proteste q
êt à changer de sentiment. À force d’habileté, il prépare si bien les esprits qu’il triomphe et mérite cet éloge de Pline l’Anc
rce que l’orateur ou l’écrivain ne fait que se mettre à l’unisson des esprits auxquels il s’adresse. Par exemple, Cicéron rentr
, l’orateur ou l’écrivain se préoccupera toujours de ne pas blesser l’ esprit et les sentiments de ceux auxquels il s’adresse.
de est défectueux toutes les fois qu’il ne réussit pas à préparer les esprits , en leur inspirant la bienveillance, le désir de
VII. Tenir compte du sujet, du temps, du lieu, des dispositions des esprits , et aussi des circonstances qui peuvent fournir u
oute longueur dans l’exorde pourrait en faire perdre le bénéfice. Aux esprits ainsi préparés, il est bon d’énoncer le sujet qui
un point, à quelques termes brefs et précis. Après avoir préparé les esprits et les cœurs par un tableau sublime de la toute-p
t ce qu’on se propose de prouver ; on courrait risque de révolter les esprits . Il faut alors les conduire au but sans qu’ils s’
ne place à l’imprévu, à l’inspiration soudaine, à l’illumination de l’ esprit , à ces grands effets qui résultent de l’impressio
te : Tout vous est aquilon, tout me semble zéphyr. Restent donc les esprits ordinaires, c’est-à-dire le grand nombre qui a be
es brigues qu’il a, dit-on, employées pour l’obtenir. En résumé, les esprits modestes feront bien de suivre ici encore le cons
s clairs, de façon à instruire le lecteur plutôt qu’à faire briller l’ esprit et la subtilité de l’orateur ou de l’écrivain. El
moyens, les circonstances en seront présentées de façon à conduire l’ esprit à des inductions favorables. Quintilien cite comm
ans nulle prévision de ce qui allait arriver ; comme. ii. prépare les esprits à l’admettre par cette description si simple en a
les lieux, les personnes si clairement qu’on en forme un tableau où l’ esprit distingue tous les objets sans jamais les confond
des matières précises et fixés d’argumentation en dehors desquelles l’ esprit s’égare et se perd dans des discussions stériles
, et surtout Delille, ont compromis de bonnes et sérieuses qualités d’ esprit , au point de laisser la réputation de versificate
l’utilité des lieux communs. Ce sont comme autant de questions que l’ esprit se pose à propos d son sujet, se demandant par ex
aux préjugés, peuvent frapper davantage et pénétrer plus avant dans l’ esprit . Le discernement de ces nuances est une des quali
’aux plus fortes. Les moyens.qui manquent de force peuvent dégoûter l’ esprit dès le début et produire une impression dont le m
ou l’orateur débutera par des preuves capables de saisir vivement les esprits dès les premiers mots ; il réservera pour la fin
u’un corps. Si elles naissent les unes des autres, elles conduiront l’ esprit d’un degré à l’autre : c’est par l’habileté des t
u raisons, ne suffit pas toujours, dans tous les cas et pour tous les esprits . Il est souvent nécessaire d’appuyer sur les argu
mot amplification. Tout ce qu’on dit de trop est fade et rebutant L’ esprit rassasié le rejette à l’instant. De Thou dit à p
e idée secondaire et sans valeur glacerait l’intérêt et fatiguerait l’ esprit . C’est le défaut qu’on a justement reproché à l’é
La périphrase, en remplaçant un mot par une proposition :, arrête l’ esprit sur une idée ; ainsi Bossuet au lieu de dire le g
dre aux raisons qui, déjà présentées, ont pu faire impression sur les esprits . Vous ne pouvez, dit Cicéron, ni détruire ce que
iste à les accumuler et à les présenter dans un ensemble qui frappe l’ esprit parce que les preuves se fortifient l’une l’autre
érieuses raisons. Or l’erreur n’est pas l’état naturel et normal de l’ esprit humain ; elle lui. est si contraire que les opini
suivie : la moquerie lui semble la, plus pauvre de tous les genres- d’ esprit  ; il veut qu’on, demande à la raison, à la vérité
culier. Par exemple à ce principe de sens commun : La lecture forme l’ esprit et le caractère, il faut ajouter pour prévenir un
ont cela de commun que l’erreur naît de l’irréflexion avec laquelle l’ esprit est tenté, de généraliser, on peut donc les réuni
n, un jugement qui se prouve lui-même par le jugement en question ; l’ esprit décrit alors un cercle d’où il ne peut sortir, Te
n complément de l’argumentation directe ; elle achève de convaincre l’ esprit . Cependant cette règle n’a rien d’absolu ; il se
l’opinion, contraire à celle que nous soutenons est établie dans les esprits par un préjugé, par une passion ou par une argume
s, et sans accuser directement son adversaire de déloyauté mettre les esprits en mesure de discerner la différence de la cause,
pour objet de frapper un dernier coup, d’agir une dernière fois sur l’ esprit et l’imagination du lecteur ou des auditeurs. Il
cause, parce qu’elle produit la plus grande clarté possible dans les esprits  ; mais elle est tout à fait indispensable dans le
tées sont trop nombreuses et trop diverses pour ne pas laisser dans l’ esprit quelque confusion et quelque embarras. La grande
e pourrait exempter d’une infinité de maladies tant du corps que de l’ esprit , et même aussi peut-être de l’affaiblissement de
reste de l’exposition. Il faut toujours se préoccuper de faire sur l’ esprit une impression finale plus marquée et de laisser
ière impression est importante, parce qu’elle prépare favorablement l’ esprit du lecteur ; mais la derniere impression l’est da
laisse le lecteur ou l’auditeur dans un état de pleine satisfaction d’ esprit . 7. Règles de la péroraison. — Autant que le com
t persuader, il faut donc que l’un et l’autre réveillent sans cessé l’ esprit par des impressions qui soutiennent l’attention e
neur, devoir sont à chaque vers dans la bouche de Rodrigue ; les mots esprit , finesse, sur les lèvres de Philaminte ou de Béli
ot homme, en éveillant l’image de la mort, il provoque un retour de l’ esprit sur a fragilité de notre existence ; de même, pou
fait Girard et ses continuateurs jusqu’à M. Guizot et à M. Lafaye. L’ esprit s’aiguise et se forme dans des analyses telles qu
e l’on demande pour savoir, il semble que questionner fasse sentir un esprit de curiosité, qu’interroger suppose de l’autorité
tout à coup suivi de mille cris Vient d’un calme si doux retirer ses esprits . Je vais faire la guerre aux habitants de l’air
ir indiqué les principaux ; ces exemples ouvrent la voie, habituent l’ esprit à chercher, et suffisent pour appeler l’attention
ète ; elle est indispensable. — De même quand Bossuet a caractérisé l’ esprit de la réforme en Angleterre par ces mots : le pla
et la force militaire diminuée d’autant. En effet c’est l’indigence d’ esprit qui conduit à ce vice ; faute d’idées principales
i le sépare de son espèce, — Ainsi Bossuet appelle Cromwell un de ces esprits remuants et audacieux qui sont nés pour changer l
choix de ces épithètes que se signalent les meilleures qualités de l’ esprit et de l’imagination : sagacité, profondeur, fécon
n’est pas sans danger de multiplier ces relatifs à travers lesquels l’ esprit court risque de se perdre, comme il arrive dans c
Enfin, comme le raisonnement est l’opération la plus compliquée de l’ esprit , il peut arriver que les propositions s’enchaînen
le plus naturel, celui dont l’emploi se présente le plus souvent à l’ esprit  : Oui, l’homme est né pour le ciel ; c’est sa d
ur essayer d’égaler la variété des tours à la variété de la pensée, l’ esprit humain emploie encore d’autres moyens de modifier
et, il paraîtrait au moins étrange qu’il conservât assez de liberté d’ esprit pour soigner ses mots et rechercher des expressio
réparation par laquelle on ménage les figures de façon à satisfaire l’ esprit par la justesse de l’image en même temps qu’on l’
icéron lorsqu’il appelle les figures des gestes ou des attitudes de l’ esprit . Ce sont des tours de pensée indépendants des mot
supporter la faim, le froid, les veilles au-delà de toute croyance. D’ esprit hardi, artificieux, souple, capable de tout feind
elle excite moins de curiosité et provoque moins de mouvement dans l’ esprit du lecteur. 2. Des qualités qu’elle doit réunir.
é de la comparaison est celle qu’on recommande dans tout travail de l’ esprit  : elle doit être claire. — C’est la qualité qui m
juste, c’est-à-dire fondée sur un rapport réel entre les objets que l’ esprit veut rapprocher. — Rien de moins juste que ces bi
. Montesquieu a dît avec un goût parfait : Dans les comparaisons, l’ esprit doit toujours gagner et ne jamais perdre ; car il
à-dire qu’il faut éviter de prodiguer cette figure qui fatigue vite l’ esprit si elle le retient longtemps sur le même objet. C
s bornes et vous n’en avez point ; et tous ceux qui connaissent votre esprit avouent qu’il n’y a en vous ni fond ni rive. Tou
ournît au lecteur l’occasion d’exercer sa finesse et sa pénétration d’ esprit  : telle est cette spirituelle comparaison de Mme
n traite. Elle comporte une comparaison qui se fait tacitement dans l’ esprit de l’écrivain et qu’il veut éveiller dans le souv
dieux prennent parti pour les Hélènes au beau plumage. Avec autant d’ esprit mais moins de grâce naturelle, Voltaire dit à pro
à l’allusion que la fable peut instruire, parce qu’elle tourne notre esprit vers ce rapprochement philosophique entre les plu
x de bois qui a sauvé le monde.    Monlosier. Boileau se plaint avec esprit du fracas des cloches ; Qui se mêlant au bruit d
er d’avoir trop aimé les antithèses. Montesquieu dit à ce propos : L’ esprit aime les contrastes ; mais un contraste perpétuel
ivants. Racine a excellé dans ces alliances de mots qui saisissent l’ esprit et l’imagination. Jézabel a peint son visage Pou
e dimanche, le paysan, la poule au pot ; il n’y manque que le goût, l’ esprit et la bonhomie de Henri IV. Pascal a signalé ce r
qui, prises à la lettre, iraient au-delà du but ; mais qui frappent l’ esprit du lecteur en lui laissant le soin de ramener les
encore :  «  L’hyperbole exprime au-delà de la vérité pour ramener l’ esprit à la mieux connaître. » Cette ligure est si natur
e féroce ? veux-tu le boire ?   Emilie tombe dans le ridicule  de  l’ esprit  républicain lorsqu’elle dit à Cinna : Pour être
’impossible vaincu recule devant lui. J’en passe et des meilleurs. L’ esprit industriel parsème de tristes hyperboles la plupa
ux ; L’orgueilleuse a le cœur digne d’une couronne ; La fourbe a de l’ esprit  ; la sotte est toute bonne ; La trop grande parle
ême temps qu’il s’accuse finement de paresse. C’est ce tour aimable d’ esprit qui donnait un charme si piquant à l’enseignement
ouleur ; elle atteste la crainte ou l’étonnement ; comme elle tient l’ esprit en haleine, elle force l’auditeur à recevoir l’im
les forces de l’argumentateur et lui donne un crédit qui entraîne les esprits , en affaiblissant d’autant la partie adverse. A p
ent l’orateur ou l’écrivain ramasse en une proposition concise tout l’ esprit d’une suite de vérités qu’il vient de développer.
raison funèbre : Puissances ennemies de la France, vous vivez ; et l’ esprit de la charité m’interdit de faire aucun souhait p
alie : Daigne, daigne, mon Dieu, sur Mathan et sur elle Répandre cet esprit d imprudence et d’erreur, De la chute des rois fu
sous différents aspects et amplifier une même idée pour y fixer notre esprit  ; atténuer certains objets ; railler avec art ; s
r des divisions ; omettre et négliger certaines choses ; prévenir les esprits en sa laveur ; rejeter les fautes qu’on lui imput
leurs entretiens ; faire parler les choses inanimées ; distraire les esprits de la question ; exciter souvent la gaieté elle r
mot brillant, qui convient à la lumière, s’applique par un trope à l’ esprit , à la parole, etc. Le trope change la significati
rapprochement établi entre certains objets, de ce qu’ils exercent son esprit sans le fatiguer, et lui donnent un sentiment agr
Boileau. Cette figure est si bien dans les habitudes naturelles de l’ esprit que le langage même de la conversation la plus fa
lein de métaphores. C’est ainsi que nous disons : La pénétration de l’ esprit , la rapidité de la pensée, la chaleur du sentimen
vient une allégorie. Elle offre l’avantage d’arrêter plus longtemps l’ esprit sur les idées et les images qui doivent saisir l’
que l’assoupissement de l’âme qui croit être avancée dans la vertu. L’ esprit , veillé et dispute contre le sommeil, selon le pr
s avance tout seul : ne voulez-vous pas prendre un peu dé repos ? » L’ esprit se laisse aller et sommeille ; assuré sur la face
toute sanglante aux pieds des barbares, l’Église romaine recueillit l’ esprit humain comme un pauvre enfant que dans le sac d’u
à combler, toutes les fois que les mots retranchés se présentent à l’ esprit et ne laissent dans la pensée aucun trouble, aucu
des honnêtes gens, et no étoile celle du public. Joubert. Le bon esprit nous découvre notre devoir, notre engagement à fa
plupart des brebis dormaient pareillement. La Fontaine. Au peu d’ esprit que le bonhomme avait L’esprit d’autrui par compl
reillement. La Fontaine. Au peu d’esprit que le bonhomme avait L’ esprit d’autrui par complément servait : Il compilait, c
e et on les reconnaît sera toujours une excellente gymnastique pour l’ esprit , le seul moyen dé se rendre bien compte de toutes
tout les métaphores, qui, par les comparaisons qu’elles suggèrent à l’ esprit , le transportent d’un objet à un autre, le détour
le peuvent que grâce au style, l’orateur doit réveiller sans cesse l’ esprit par des impressions qui le rendent attentif. Nou
-vous avoir un style clair, que la clarté se fasse d’abord dans votre esprit , et si vous voulez avoir un style élevé, ayez ava
à l’expression de la pensée. Les meilleures idées ne passent de notre esprit dans l’esprit de nos semblables que grâce à la fo
de la pensée. Les meilleures idées ne passent de notre esprit dans l’ esprit de nos semblables que grâce à la forme dont nous
out ce qui ne l’est point est faible et ne satisfait point un homme d’ esprit qui veut se faire entendre. Il ajoute qu’on dist
udace et de bonheur ; mais il n’est donné qu’à un très-petit nombre d’ esprits d’enrichir la langue de mots ou de constructions 
icale et d’un culte exclusif pour une époque, renferme la langue et l’ esprit dans un cercle étroit ; i tarit la source de tout
faible attention suffise pour comprendre et que la pensée frappe les esprits , comme le soleil frappe la vue. Ce n’est pas asse
op tôt l’habitude de ne dire que ce que l’on sait : Il est certains esprits dont les sombres pensées Sont d’un nuage épais to
et de Chypre, qui s’y trouvèrent. Le cardinal de Retz a employé avec esprit ces tournures embrouillées pour rendre, par une s
qui n’est pas clair n’est pas français, le mérite en est plus à notre esprit qu’à notre langue. Bayle disait à ce sujet Je su
rique, Tes écrits auraient besoin D’un devin qui les explique. Si ton esprit veut cacher Les belles choses qu’il pense Dis-moi
i veut les comprendre. Ou s’imagine volontiers que ce sont des gens d’ esprit , ceux qu’on n’entend pas sans beaucoup d’esprit.
ue ce sont des gens d’esprit, ceux qu’on n’entend pas sans beaucoup d’ esprit . Vous voulez, Acis, me dire qu’il fait froid ?
es mérites, celui rendre la marche du discours semblable à celle de l’ esprit . Le moindre défaut des mots parasites est d’énerv
’énerver le style. À la place de cette maxime de La Rochefoucauld : L’ esprit est souvent dupe du cœur ; mettez : Nous nous tro
idée principale, ralentissent la marche du discours et embarrassent l’ esprit . Un des exemples les plus frappants de prolixité
es causes de notre décadence littéraire. Montaigne a dit avec sens et esprit  : Ce qu’il y a de vif et de moelle est étouffé p
I. Le style sera le reflet naturel des qualités du caractère et de l’ esprit . II. La correction ne permet d’employer que les
rien ; il n’y a que la vanité qui en souffre. Un auteur qui a trop d’ esprit , et qui en veut toujours avoir, lasse et épuise l
morale ; la moindre atteinte flétrit le naturel, et la recherche de l’ esprit ou de l’effet lui porte un coup mortel. Le défaut
les Français tombent le plus souvent, c’est le désir de montrer de l’ esprit mal à propos ; nous cherchons des traits brillant
le dix-septième siècle se passionnait pour Voiture, qui court après l’ esprit , et pour ce Balzac qui, voulant féliciter un card
inorité. Au dix-huitième siècle, Voltaire réclamait vivement contre l’ esprit public de son temps : Le déplacé, le faux, le gi
t d’élever l’âme par le déploiement des facultés les plus hautes de l’ esprit , c’est pourquoi le premier des arts, l’art d’expr
leau a eu raison de dire : … La plus noble pensée Ne peut plaire à l’ esprit , quand l’oreille est blessée. Le langage doit to
la vérité dans les idées et les sentiments y le désir de montrer de l’ esprit est le défaut le plus nuisible au naturel. II. L
arfaite avec la pensée et le sentiment. Voltaire l’a fait sentir avec esprit quand il a écrit : Le style des lettres de Balza
quelques mots ou par une phrase tout entière qui aide à transporter l’ esprit d’un sujet à un autre. Faute de transition ménagé
sion des idées a quelque chose de brusque et de heurté qui surprend l’ esprit , le secoue et le fatigue. Sans elle, la compositi
nsition n’ajoutent et n’apprennent rien ; ils ne font point avancer l’ esprit  ; c’est une sorte d’addition et d’ornement qu’il
ans elle le langage demeure languissant. Pour occuper et intéresser l’ esprit , il faut parler à l’imagination, la remuer et lui
rs irréfléchis ont attaqué cette classification comme factice, et les esprits timides avouent qu’elle a vieilli. Non ; la vérit
oquence a de plus relevé de plus fort, de plus capable de frapper les esprits  ; ses qualités essentielles sont l’énergie, la ma
e manière unie de dire les choses. C’est la forme qui se présente à l’ esprit par son mouvement le plus naturel et le plus spon
ses qui ont coûté du travail, c’est peut-être faire voir qu’on a de l’ esprit , mais non de la grâce et de la facilité. L’art es
ées et des paroles ; c’est le propre du style tempéré. Il fait sur l’ esprit le bon effet qu’un visage calme fait sur nos yeux
ces rapprochements imprévus peuvent étonner et éblouir même certains esprits  : ils paraissent frivoles quand on les examine de
ur aux rapports que ce mot embrasse, aux objets qu’il évoque devant l’ esprit . Ce genre supérieur de richesse fait découvrir pa
richesse fait découvrir par un seul trait et d’un seul coup ce que l’ esprit n’aurait trouvé qu’à la longue et par la réflexio
lasse bientôt l’attention même la plus bienveillante ; il en est de l’ esprit comme de toute chose, il perd de sa valeur quand
. serve et laisse deviner une partie de la pensée. C’est un plaisir d’ esprit et une satisfaction d’amour-propre pour le lecteu
il faut être sobre de ces traits de finesse. Quand on court après l’ esprit , on attrape la sottise. Montesquieu. Il ne faut
ngue, elle s’écriait : « Ah ! le malheureux, il s’est empoisonné. » L’ esprit des bons mots est si bien une affaire de mode que
s mots fatiguent le lecteur parce qu’ils trahissent la prétention à l’ esprit  ; or, le grand art, en écrivant comme dans la con
d art, en écrivant comme dans la conversation, est moins d’avoir de l’ esprit que de persuader à ses lecteurs qu’ils en ont. Ri
de lui-même, préoccupé de son succès, attentif à faire montre de son esprit  ; il ennuie le lecteur parce qu’il le blesse en l
son époque est le défaut d’une littérature en déclin ; cette sorte d’ esprit plaît dans le détail et lasse dans l’ensemble de
de l’éclat qu’en perdant de la solidité. Aussi, plus on mettra de cet esprit mince et brillant dans un écrit, moins il y aura
l y aura de nerf, de lumière, de chaleur et de style, à moins que cet esprit ne soit lui-même le fond du sujet, et que l’écriv
pas auxquels il faudrait rappeler à toute heure le vers de Gresset L’ esprit qu’on veut avoir gâte celui qu’on a. Il faut, dit
catesse est une qualité du cœur comme la finesse est une qualité de l’ esprit  ; elle est au sentiment ce que la finesse est à l
La finesse se laissera deviner assez aisément pour ne pas fatiguer l’ esprit . VII. La recherche de l’esprit lasse et irrite.
assez aisément pour ne pas fatiguer l’esprit. VII. La recherche de l’ esprit lasse et irrite. VIII. La délicatesse convient s
de l’espace, de la matière, du mouvement et du temps, de l’âme, de l’ esprit humain, dès sentiments, des passions ; dans le re
passions : les idées et les images se pressent et s’accumulent dans l’ esprit et sur les lèvres de l’homme vivement ému. C’est
a pris son vol, et son vol a devancé les ailes des vents. Racine, l’ esprit tout plein de ses lectures et de ses méditations
que la recherche est aussi fatale à la vraie grandeur qu’au véritable esprit  ; le naturel est une condition essentielle du sub
de faux systèmes à la faveur d’un vain bruit de paroles ; les petits esprits sont trompés, par cet appât et les bons esprits l
paroles ; les petits esprits sont trompés, par cet appât et les bons esprits le dédaignent. 4. De la prose. — L’emploi de la
le de la pensée. Alors l’oreille et la cadence venant au secours de l’ esprit , la religion, la philosophie, l’histoire, la scie
st destinée à la faire pénétrer dans le cœur en même temps que dans l’ esprit , à la faire aimer en la faisant connaître. Toutes
liés au dix-neuvième siècle, à mesure que s’accroissait le nombre des esprits qui s’intéressent aux œuvres de la pensée, à mesu
moire sûre et prompte qui laisse à l’orateur la pleine liberté de son esprit et de sa parole sont encore et seront toujours de
araisse faire entrer tour à tour et sans confusion vos preuves dans l’ esprit des auditeurs. La narration exige des inflexions
i a confié son discours à sa mémoire a besoin d’une grande présence d’ esprit , afin de pouvoir s’abandonner avec sécurité aux m
etc. Dans cette situation, le rôle de la mémoire est double, guider l’ esprit dans le dédale des détails et le maintenir fidèle
et consciencieux. L’orateur a dû nourrir et former dès longtemps son esprit à la composition ; il a eu besoin d’une étude ass
un secours ; elles embarrassent et retardent la marche naturelle de l’ esprit . La mémoire a besoin d’une gymnastique assidue et
ction du temps et de l’étude. Riche de beaux et précieux souvenirs, l’ esprit trouvera non-seulement des modèles, mais les élém
rment l’auditeur, parce qu’elles lui donnent une bonne opinion de son esprit ou de son savoir. 6. Régles relatives à l’action
cle de Platon, d’Aristote et de Démosthène put offrir constamment à l’ esprit hellénique les fêtes enivrantes de l’intelligence
politiques, tous les genres forment une excellente gymnastique pour l’ esprit . De tous ces exercices celui qui est le plus souv
s. — Quel que soit d’ailleurs le genre de travail littéraire auquel l’ esprit s’applique, il y a quelques règles générales de s
se bien pénétrer de cette idée-mère, de l’avoir toujours présente à l’ esprit , de lui subordonner toutes les autres, de s’en in
Sans doute, ce secours trop dédaigné de nos jours ne donnera pas à l’ esprit une fécondité qui lui manquerait ; mais il dirige
, et c’est un choix auquel il faut penser avant tout autre travail. L’ esprit bien fixé sur le genre de style qui est le mieux
ations et tous les mouvements que suggère la fécondité spontanée de l’ esprit . 2° Laisser de côté cette première rédaction, pou
’esprit. 2° Laisser de côté cette première rédaction, pour donner à l’ esprit un peu de relâche, lui permettre de se rafraîchir
escription est moins de multiplier les détails qui embarrasseraient l’ esprit , que de choisir les points qui sont d’une valeur
ais voulez-vous qu’il vous soit plus présent, parcourez des yeux de l’ esprit les parties qui le composent : dans l’air, dans l
badines, saillies ingénieuses, elle admet tout ce qui peut éveiller l’ esprit  ; mais toutefois sans affectation. La pourpre ne
es dans les cavernes, et c’était alors qu’il fallait de la présence d’ esprit pour.échapper au plus grand des dangers. MLe troi
Ce serait un exercice dangereux plutôt que profitable de se mettre l’ esprit à la torture pour trouver de bonnes raisons à l’a
qui ont fait le corps de son discours… ne vous reste-t-il rien dans l’ esprit  ? Est-ce que vous n’étiez pas attentif ? L’abbé.
e. J’aimerais bien mieux un discours qui eût plus de corps et moins d’ esprit  : il ferait une forte impression, on retiendrait
ter de toutes les vérités qu’un prédicateur a expliquées, et éviter l’ esprit de critique, de peur d’affaiblir l’autorité du mi
e la mort ? L’abbé. — Je vous entends, vous n’aimez pas les traits d’ esprit . Mais sans cet agrément, que deviendrait l’éloque
réclament de la part des élèves plus de réflexion, plus de maturité d’ esprit , plus de connaissances acquises. Ces compositions
souvenir des maux qu’il a faits aux hommes. Ainsi, son orgueil, dit l’ esprit de Dieu, sera monté jusqu’au ciel ; sa tête aura
t Sylla, mais par la corruption qui allait aux mœurs de Rome et par l’ esprit qui allait à son génie. Enfin, le trait particuli
ieux d’un éloge ; tout panégyriste doit avoir sans cesse présente à l’ esprit l’observation de la Bruyère ; Amas d’épithètes, m
à mieux faire connaître les deux objets ou les deux personnages que l’ esprit rapproche, le parallèle doit contenir tous les dé
issance par les.découvertes et les calculs qui étendent l’empire de l’ esprit humain. Mais il faut d’abord que les lettres aien
in. Mais il faut d’abord que les lettres aient éclairé et fécondé les esprits . C’est ce que Napoléon avait compris quand il a d
ce que Napoléon avait compris quand il a dit : « Les lettres, c’est l’ esprit humain lui-même. » Développement. — Honneur au
mour tout ce que Dieu a soumis aux regards et aux investigations de l’ esprit humain, qui s’élèvent à la contemplation des plus
sûrs que hardis, étendent de toutes parts l’horizon et l’empire de l’ esprit humain. Honneur aux sciences ! Mais que les scien
s sciences ; chacune d’elles est une belle application partielle de l’ esprit humain ; mais les lettres, c’est l’esprit humain
application partielle de l’esprit humain ; mais les lettres, c’est l’ esprit humain lui-même. » Un orateur contemporain ; don
tombe avec lui. 3. Du développement littéraire. — Les travaux de l’ esprit humain, tout comme les événements de l’histoire,
ont étendues sans mesure, pour se mêler dans un singulier alliage à l’ esprit . de calcul et d’intérêt mercantile. Le style du d
e. De la critique. Sujet. — La critique est l’examen des œuvres de l’ esprit  ; mais elle procède du sentiment aussi bien que d
it une partie essentielle. Non seulement elle examine les œuvres de l’ esprit , elle essaye d’en déduire des règles et d’éclaire
t participer à son inspiration ; de telle sorte que les plaisirs de l’ esprit , le mouvement de l’imagination, bienfaits des let
e critique. — L’une des études les plus intéressantes pour les jeunes esprits , c’est de chercher à se rendre compte des mérites
ort avec les idées et les sentiments que l’auteur a voulu exprimer. L’ esprit dominant de la critique doit être la tendance à d
plus sensible, parce qu’elle frappe l’imagination en même temps que l’ esprit . Ces trois vers sont doux ; il semble que le Chên
raison doit dominer, mais sans étouffer les qualités littéraires de l’ esprit et du style. 8. Modèle de développement moral. —
12 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Voltaire, 1694-1778 » pp. 158-174
aux : ils sont transparents, parce qu’ils sont peu profonds. » L’ esprit 1 Ce qu’on appelle esprit est tantôt une comp
arce qu’ils sont peu profonds. » L’esprit 1 Ce qu’on appelle esprit est tantôt une comparaison nouvelle, tantôt une a
n, je vous parlerais de toutes les différentes façons de montrer de l’ esprit , si j’en avais davantage. Le travail Ne me dite
is davantage. Le travail Ne me dites point que je travaille trop. L’ esprit plié depuis longtemps aux belles-lettres s’y livr
rangères : qu’on voie bien nettement ce que vous voulez dire ; trop d’ esprit nuit quelquefois à la clarté. Si j’osais vous don
anière bien naturelle, bien claire, qui ne coûte aucune attention à l’ esprit du lecteur. N’ayez point d’esprit, peignez avec l
, qui ne coûte aucune attention à l’esprit du lecteur. N’ayez point d’ esprit , peignez avec la vérité, et votre ouvrage sera ch
lez vite au but, ne dites que le nécessaire. Vous aurez encore plus d’ esprit que les autres quand vous aurez retranché votre s
s petits livres dont nous sommes inondés. Les bons auteurs n’ont de l’ esprit qu’autant qu’il en faut, ne le cherchent jamais,
esse se promettent tant de consolations. On n’a jamais employé tant d’ esprit à vouloir nous rendre bêtes. Il prend envie de ma
1. Voltaire n’a qu’à se souvenir de lui-même, pour nous définir l’ Esprit . D’Aguesseau disait aussi bien finement : « Pens
biter que les dehors son âme, et ne cultiver que la superficie de son esprit  ; s’exprimer heureusement ; avoir un tour d’imagi
e faible peinture de ce qu’il plaît à notre siècle d’honorer du nom d’ esprit . » 1. Clavecin, instrument de musique abandon
andonné aujourd’hui, et remplacé par le piano. 2. Il faut s’ouvrir l’ esprit le plus tôt possible. 3. Qui s’applique d’ordin
Fénelon : « Le goût exquis craint le trop en tout, sans en excepter l’ esprit même. L’esprit lasse beaucoup, dès qu’on l’affect
goût exquis craint le trop en tout, sans en excepter l’esprit même. L’ esprit lasse beaucoup, dès qu’on l’affecte et qu’on le p
ndité, sont ceux qui doivent le plus craindre cet écueil de l’excès d’ esprit . C’est, dira-t-on, un beau défaut, c’est un défau
e rien, il n’y a que la vanité qui en souffre. Un auteur qui a trop d’ esprit , et qui en veut toujours avoir, lasse et épuise l
it de Cromwell ; ce sont des chefs d’œuvre d’éloquence qui charment l’ esprit  : il ne faut point dire : « Oh ! cela est vieux ;
adressée à une enfant par un sexagénaire illustre. Voltaire a trop d’ esprit pour faire le pédagogue. 4. La Bruyère disait su
a Bruyère disait sur le même sujet : « Quand une lecture vous élève l’ esprit , et qu’elle vous inspire des sentiments nobles et
onde c’est-à-dire se lamentait souvent sur la décadence du goût, de l’ esprit et des arts. 3. Ce trait, sous son apparence par
re sous-entend aussi, sans doute, ses propres tragédies ; mais il a l’ esprit de n’en rien dire. 7. Il veut dire que les écriv
qu’on parle de lettres, la correspondance de Voltaire se présente à l’ esprit . Peut être est-ce la partie de ses œuvres la plus
Dieu créateur et Providence. 2. Il fait parler ici un Anglais. 3. L’ Esprit ne fait jamais tort à la vérité. Remarquez le ton
13 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Madame de Maintenon, 1635-1719 » pp. 138-145
ante. Son dévouement, le charme de ses entretiens, la solidité de son esprit , et l’estime qu’elle inspira peuvent expliquer le
n mêlent le judicieux à l’agréable, ou du moins à la distinction d’un esprit poli. Si elle n’eut pas, comme Mme de Sévigné, l’
émoire ; mais elle n’a pour elle que les sympathies de la raison. Esprit de l’éducation donnée à Saint-Cyr Madame de m
a donc dans l’œuvre de Saint-Louis, si elle est bien faite et avec l’ esprit d’une vraie foi et d’un véritable amour de Dieu,
t pour elles, tout ce qui n’est que pour orner, élever et contenter l’ esprit  ; craignez la science qui enfle le cœur ; ne cher
ouvent que de grands instituts formés par des patriarches pleins d’un esprit prophétique et apostolique, avec le don des mirac
t, sur la présence de Dieu, sur l’oraison du cœur, sur l’adoration en esprit et en vérité, sur l’amour de Dieu, que sur toutes
ligion, que faire une vaine étude pour se contenter et pour orner son esprit . Enfin on aimera mieux suivre la volonté des supé
à le seul moyen que la maison de Saint-Louis soit la maison de Dieu. ( Esprit de l’Institut des Filles de Saint-Louis.) À M
sines2. Je vous parle comme à une grande fille, parce que vous avez l’ esprit fort avancé ; mais je consentirais de bon cœur qu
ous est pas mauvais de vous trouver dans le trouble et l’inquiétude d’ esprit où vous êtes : vous en serez plus humble, et vous
les plaisirs, il confessait que tout n’est que vanité et affliction d’ esprit , hors aimer Dieu et le servir. Que ne puis-je vou
n âge un peu plus avancé, j’ai passé des années dans le commerce de l’ esprit  ; je suis venue à la faveur, et je vous proteste,
reste d’orgueil que vous vous déguisez à vous-même sous le goût de l’ esprit  ; vous n’en devez plus avoir, et encore moins le
à renoncer à la tendresse de votre cœur et à la délicatesse de votre esprit  ; allez à Dieu, ma chère fille, et tout vous sera
un grand service à un institut qui ne m’est pas indifférent3. 1. L’ esprit qui doit inspirer votre institut. 2. « Peut fair
14 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Sainte-Beuve. Né en 1804. » pp. 566-577
térature étrangère et contemporaine, en un mot toutes les formes de l’ esprit humain, depuis le cèdre jusqu’à l’hysope. Son bon
omme j’aimerais à l’entendre définir, c’est un auteur qui a enrichi l’ esprit humain, qui en a réellement augmenté le trésor, q
disciple : C’est le bon sens, la raison qui fait tout, Vertu, génie, esprit , talent et goût, Qu’est-ce vertu ? raison mise en
rtu ? raison mise en pratique ; Talent ? raison produite avec éclat ; Esprit  ? raison qui finement s’exprime ; Le goût n’est r
e part notable et durable la somme des jouissances et des titres de l’ esprit . Pour moi, qui ne saurais à aucun degré prétendre
onorés, ne voyez-vous point là-bas une foule nombreuse et familière d’ esprits excellents qui va suivre de préférence les Cervan
. Rien ne blase et n’éteint plus le goût que les voyages sans fin ; l’ esprit poétique n’est pas le Juif errant. Ma conclusion
et maturité, on va demander alors à quelqu’un de ces bons et antiques esprits un entretien de tous les instants, une amitié qui
jeunesse qu’il faut apprendre à lire les Anciens. Alors la page de l’ esprit est toute blanche, et la mémoire boit avidement t
e une semaine de retraite, de demi-ombre et de silence, de mettre son esprit au régime des ablutions et de le sevrer de la nou
d’après lesquelles on s’était accoutumé à juger les choses mêmes de l’ esprit sont déjouées ; l’étonnement est devenu une habit
même chacun, à chaque instant, devrait être occupé à briser dans son esprit le moule qui est près de prendre et de se former.
est près de prendre et de se former. Ne nous figeons pas ; tenons nos esprits vivants et fluides. Mais aussi, que le présent, q
i nous donne à songer plus particulièrement et ce qui suggère à notre esprit mille pensées d’une morale pénétrante, c’est quan
uand on a le goût des lettres. 1. Il y a (il faut bien le dire) des esprits distingués, mais essentiellement modernes et prés
a façon de Nicole les a très-bien définis en ces mots : « Ce sont des esprits trop remplis d’eux-mêmes et des images présentes
d il s’agit d’admettre et de comprendre les choses du passé. » De ces esprits exclusivement voués au monde moderne, aux impress
: ils doivent être lus souvent et étudiés avec révérence, avant qu’un esprit neuf puisse acquérir quelque chose comme une conn
est bon d’admirer. En tenant continuellement les regards élevés, nos esprits eux-mêmes s’élèvent ; et tout ainsi qu’un homme,
e espèce d’art, une éducation préalable et une première docilité de l’ esprit . (Note de M. S. B.) 1. Ce morceau a été emprun
15 (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Lettre. A un ancien Elève de l’Ecole Militaire de Paris. » pp. 375-399
nd nombre de connoissances précieuses. Les Réflexions sommaires sur l’ esprit , que le comte de Tressan a faites pour l’instruct
rent le développement des vérités relatives à la marche éclairée de l’ esprit humain. L’auteur y expose les fausses notions qui
ectifier et de l’éclairer, parce que la justesse et les lumières de l’ esprit influent nécessairement sur les mœurs. Tout est s
d’élégance. C’est un des plus propres que je connoisse pour former l’ esprit et le cœur des jeunes gens. Dans ce petit nombre
plus de diversité dans aucune espèce de ses productions, que dans les esprits et les caractères. L’homme sage les étudie tous,
Elle sera bonne dans celui-ci, et vicieuse dans celui-là. Le cœur, l’ esprit , le caractère en font souvent tout le prix. On ne
e travail, en nous donnant des principes certains qui éclairent notre esprit , rectifient notre jugement, et rendent nos observ
obscur ou équivoque. Madame de la Sablière, si recommandable par son esprit et par ses vertus, y a répandu des maximes chréti
s’exprime avec force ; par-tout il sent et s’exprime avec chaleur. L’ esprit , qu’on lui reproche de montrer, n’est pas un espr
e avec chaleur. L’esprit, qu’on lui reproche de montrer, n’est pas un esprit recherché, il tient essentiellement aux choses ;
rir, il nous apprend à les bien connoître par rapport aux talens de l’ esprit et aux qualités du cœur. Style pur, naturel et ra
ofondes dans un jour si lumineux, qu’elles deviennent à la portée des esprits les plus ordinaires. Amelot de la Houssaye a tra
te lu avec précipitation. Son ouvrage est un livre fait pour les bons esprits et pour l’homme qui a l’usage du monde. Plus on l
s qui vont presqu’aussitôt se perdre dans ces mêmes ténèbres. Ainsi l’ esprit humain, abandonné à lui-même, ne marchoit qu’au h
e morale devoit sans doute opérer une révolution universelle dans les esprits  : c’est ce qui arriva. A peine fut-elle publiée,
ximes ! Quelle profonde sagesse dans ses discours ! Quelle présence d’ esprit , quelle finesse et quelle justesse dans ses répon
ue l’inventeur en seroit plus étonnant que le héros. » C’est selon l’ esprit de cet Evangile, que la morale du chrétien nous a
liser dans notre céleste patrie ! Aussi l’homme dégagé des vices de l’ esprit et des folles passions du cœur, y reconnoît-il sa
ands géomètres, des plus subtils métaphysiciens et des plus pénétrans esprits qui aient jamais été au monde. » Ce n’est point a
contenus dans ces livres ; à vous les graver bien profondément dans l’ esprit et dans le cœur, et à les regarder à jamais comme
uption. Je suis, etc. A Paris, ce….. (a). Emile, Liv. 4. (a). Esprit des Loix, Liv. XXIV, Chap. III.
16 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section II. De l’Art d’écrire agréablement. — Chapitre I. Du style. » pp. 181-236
Définition et qualités dispensées. Penser, c’est former dans son esprit la peinture d’un objet spirituel ou sensible. Ain
essemblante. Il en est de même d’une pensée : elle n’est vraie dans l’ esprit de celui qui écrit, et conséquemment ne se montre
rsque l’objet qu’elle représente, fait une profonde impression dans l’ esprit . Telle est celle-ci de Salluste sur Catilina, tué
e est hardie, lorsque l’objet, dont elle est l’image, se peint dans l’ esprit avec des couleurs extraordinaires. Horace dit que
, lorsque l’objet qu’elle représente, se peint d’un seul trait dans l’ esprit . Les villes d’Albea et de Romeb étaient en guerre
les lecteurs, Seront à peine crus sur la foi des auteurs ; Si quelque esprit malin les veut traiter de fables, On dira quelque
i est dans les sentiments, et à laquelle le cœur a plus de part que l’ esprit . Voici un sentiment très délicat, que Racine, dan
. La pensée est naïve, quand l’objet qu’elle représente, s’offre à l’ esprit , sans que celui-ci paraisse l’avoir cherché. Elle
l qu’est celui d’un villageois de bon sens, ou d’un enfant qui a de l’ esprit . En voici un exemple dans ce quatrain de Gombaud 
ression. Elles doivent être rendues telles qu’elles se présentent à l’ esprit de l’écrivain. Les mots sonores et brillants affa
entir surtout à celle du dernier. La période doit aussi présenter à l’ esprit une suite d’idées enchaînées sans la moindre cont
: car, comme le dit Boileau, La plus noble pensée Ne plaît point à l’ esprit , si l’oreille est blessée1. La période ne sera n
droit, cette raison sage qui retient toujours dans de justes bornes l’ esprit le plus vif et le plus brillant, l’imagination la
nt la pensée de Quintilien 2, la lumière qui brille dans un ouvrage d’ esprit . Un écrivain ne pense, ne parle que pour les autr
 ? Croiriez-vous par là montrer de la finesse, de la profondeur, de l’ esprit  ? Quelle erreur ! L’esprit n’a consisté ni ne con
trer de la finesse, de la profondeur, de l’esprit ? Quelle erreur ! L’ esprit n’a consisté ni ne consistera jamais dans une man
r entortillée, mystérieuse et presque énigmatique : Ce que j’appelle esprit , c’est la vive peinture Des naïves beautés qu’éta
aperçoit Un objet tout entier et tel qu’il le conçoit1. Voilà le bon esprit , l’esprit vrai, l’esprit seul agréable, qui fait
n objet tout entier et tel qu’il le conçoit1. Voilà le bon esprit, l’ esprit vrai, l’esprit seul agréable, qui fait le mérite
tier et tel qu’il le conçoit1. Voilà le bon esprit, l’esprit vrai, l’ esprit seul agréable, qui fait le mérite d’un ouvrage, l
e que nous nous formons d’un objet est claire et lumineuse dans notre esprit , elle doit nécessairement se montrer telle aux ye
elle naissent tous les hommes bien organisés ; lois qui accoutument l’ esprit à une marche toujours droite et toujours ferme, d
intelligible, que rien de ce qu’il veut dire, n’échappe à la vue des esprits les moins pénétrants. La plupart des fautes de la
orique. Tes écris auraient besoin D’un devin qui les explique. Si ton esprit veut cacher Les belles choses qu’il pense, Dis-mo
e ce défaut du style, puisque nos meilleurs poètes mêmes, ceux dont l’ esprit était frappé sur le grand, y sont quelquefois tom
ques et sonores, mais vides de sens, ne disent rien ni au cœur ni à l’ esprit . Pour éviter l’enflure et l’excès qui lui est opp
i ne se lève, ni ne se tait, ni n’est sur ses jambes comme un homme d’ esprit  ». Et dans cet endroit d’un sermon de Massillon.
it d’un Sermon du Père Bourdaloue : « Tout l’Univers est rempli de l’ esprit du monde : on juge selon l’esprit du monde : on a
: « Tout l’Univers est rempli de l’esprit du monde : on juge selon l’ esprit du monde : on agit et l’on se gouverne selon l’es
on juge selon l’esprit du monde : on agit et l’on se gouverne selon l’ esprit du monde : le dirai-je ? On voudroit même servir
’esprit du monde : le dirai-je ? On voudroit même servir Dieu selon l’ esprit du monde. » Gradation. La Gradation consis
lle, qui ne lui convient qu’en vertu d’une comparaison qui est dans l’ esprit . Par exemple, quand on dit : cette campagne est r
ennemis ; c’est une métaphore. La comparaison n’est alors que dans l’ esprit  : aucun terme ne l’exprime. La disette des mots p
e, les temps. Mais un écrivain qui a du goût et de la justesse dans l’ esprit , ne dira point que les rayons du soleil sont les
ens qui n’est point exprimé, mais qui est celui que l’Auteur a dans l’ esprit . Toutes les images y sont relatives au même sujet
La Synecdoque est une espèce de métonymie : elle fait concevoir à l’ esprit plus ou moins que le mot dont on se sert, ne sign
les flots d’auditeurs pour aller à sa chaire. Sofal est le phénix des esprits relevés. Il faut être réservé sur l’emploi de ce
17 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Notions préliminaires » pp. 2-15
s, qui doivent régir la composition ou l’appréciation des œuvres de l’ esprit  ; c’est l’art d’exprimer, de rendre sensible aux
s’agisse de composer, soit qu’il s’agisse d’apprécier des ouvrages d’ esprit . On entend encore par littérature la connaissance
é d’une manière agréable, vive et frappante dans les productions de l’ esprit . Le beau littéraire a pour type le beau absolu ou
x rapports entre les objets. Les hommes de génie devancent les autres esprits dans la carrière des lettres ou des sciences, par
tellectuel. — On donne encore le nom de sensibilité à cette finesse d’ esprit qui aperçoit facilement dans un ouvrage des beaut
en de plus estimable que l’exactitude du jugement et la justesse de l’ esprit dans le discernement du vrai et du faux, parce qu
ui sert surtout au jugement et à la pénétration, c’est l’étendue de l’ esprit qui permet d’embrasser beaucoup d’idées à la fois
t, net et précis des beautés et des défauts que renferme un ouvrage d’ esprit . Le goût distingue ce qu’il y a de conforme aux p
e seule faculté. Le jugement perfectionné par l’étude sert à guider l’ esprit et à le régler dans la composition et dans l’appr
Un goût sûr, dit un critique, n’exige pas moins un bon cœur qu’un bon esprit . Non seulement les beautés morales sont en elles-
n d’être dirigé ? Quoique les principes du goût soient inhérents à l’ esprit humain, et qu’il n’y ait personne qui ne goûte ce
ument indispensables, elles sont du moins très utiles. Elles aident l’ esprit dans le choix du sujet, soutiennent le génie dans
ettres, la critique n’est autre chose que l’art de juger un ouvrage d’ esprit , pour en connaître les beautés et en signaler les
mémoire, développent l’intelligence et l’imagination, enrichissent l’ esprit et l’occupent agréablement, lui donne cette juste
riantes, et par les tours ingénieux sous lesquels on les présente à l’ esprit . 21. Quelle doit être la mission de l’écrivain ?
18 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Première partie - Préceptes généraux ou De la composition littéraire. — Chapitre premier. De l’invention. »
n sentira d’avance quel sera le produit de toutes ces opérations de l’ esprit . Pour peu que le sujet soit vaste et compliqué, i
out, et qu’elle travaille sur un plan dont elle ne s’écarte jamais. L’ esprit humain qui puise les germes de ses productions da
précision rigoureuse. L’idée représente l’objet, le peint dans notre esprit  ; elle naît de la première impression formée en n
ntion, elle naît de la réflexion. Ainsi le mot Dieu se présente à mon esprit  ; c’est une idée claire, distincte. Mais je m’arr
pier blanc. Pendant que la main trace les caractères de l’écriture, l’ esprit continue à travailler ; les idées naissent, c’est
ard et on en forme des pensées. L’imagination est cette faculté de l’ esprit qui nous offre les objets ; c’est la messagère de
est le mouvement du cœur qui décide de la convenance des objets, — L’ esprit est la source de nos idées. — Le génie est le don
ptionnel qui produit les plus belles idées ; c’est la perfection de l’ esprit .  — Le jugement est la faculté par laquelle on ad
r, je dirai qu’ils se présentent dans l’ordre suivant : Le génie et l’ esprit créent les objets, L’imagination les présente, L’
ence, celle-ci amènera bientôt le dégoût qui tue les productions de l’ esprit . L’action, c’est-à-dire le principal événement f
’est le seul moyen de fortifier l’intérêt. L’unité d’action plaît à l’ esprit , on aime à voir le fait raconté s’accomplir sans
e court et bien lié à l’action. C’est un simple temps de repos pour l’ esprit . Au lecteur fatigué présentez à propos. D’un épi
rs pour un affront : A ces petits défauts marqués dans sa peinture, L’ esprit avec plaisir reconnaît la nature ; Qu’il soit sur
ris. Ainsi : Gardez vous de donner, ainsi que dans Clélie L’air ni l’ esprit français à l’antique Italie. (Boil.) Les lieux
i change tout change aussi nos hommes, Chaque âge a ses plaisirs, son esprit et ses mœurs. (Boil.) Il pourrait paraître hors
orateur instruira par le raisonnement. Il plaira en se conciliant les esprits  ; il touchera en s’adressant aux cœurs : son devo
et l’on trouvera assez de preuves intrinsèques ; qu’on enrichisse son esprit des connaissances nécessaires à la matière que l’
tre ordre de mœurs dans ses auditeurs. C’est : 1° la disposition de l’ esprit à recevoir telle impression plutôt que telle autr
cipales peuvent nécessiter des précautions oratoires : 1° lorsque les esprits sont mal disposés ou même prévenus contre le but
hétique sert à exprimer ces sentiments. Le raisonnement s’adresse à l’ esprit , et le pathétique au cœur. Trois choses sont à re
19 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Fléchier, 1632-1710 » pp. 124-132
nuances du sentiment et de la pensée, caresser l’oreille et charmer l’ esprit par l’heureux choix des mots et l’harmonie d’une
ux et sur son visage, je ne sais quoi dont l’expression répond de son esprit et de sa probité. Il paraît d’abord trop sérieux
essuyer ce premier froid s’accommode assez de lui dans la suite. Son esprit ne s’ouvre pas tout d’un coup, mais il se déploie
il a laissé aux autres le soin de le louer. Il sait se servir de son esprit , mais il ne sait pas s’en prévaloir ; et bien qu’
lui-même et se rend la justice qu’on lui refuse. Il a un caractère d’ esprit net, aisé, capable de tout ce qu’il entreprend. I
r et à se répandre au dehors ; il est pourtant toujours maître de son esprit . Lorsqu’il parle, on voit bien qu’il saurait se t
ute les autres paisiblement ; il leur pardonne aisément d’avoir peu d’ esprit , pourvu qu’ils ne veuillent pas lui faire accroir
moire un peu ingrate, non pas infidèle, le servait aussi bien que son esprit  ; mais il n’y a rien de parfait au monde, et chac
dans l’affliction que j’ai décrite ? et ne mettez-vous pas dans votre esprit , à la place du héros dont parle l’Écriture, celui
l ne manque aujourd’hui à ce dernier qu’un éloge digne de lui. O si l’ Esprit divin, l’Esprit de force et de vérité, avait enri
urd’hui à ce dernier qu’un éloge digne de lui. O si l’Esprit divin, l’ Esprit de force et de vérité, avait enrichi mon discours
ersuadent tout ensemble, de combien de nobles idées remplirais-je vos esprits , et quelle impression ferait sur vos cœurs le réc
marquées autrefois en cette demoiselle presque dans son enfance2 : un esprit vif, une gaieté modeste, un air plein de discréti
t un modèle de l’art qui consiste à caresser l’oreille et à charmer l’ esprit par un choix de mots harmonieux. En voulant faire
brouillard épais qui couvrit la lumière du ciel, et remplit tous les esprits des ténèbres de la mort. La terreur et la conster
20 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Retz, 1614-1679 » pp. 38-42
plaisent par leur vivacité dramatique. Son style est plein de feu : l’ esprit des choses y circule. Gaie, pittoresque, fière et
à la faveur des moyens qui leur avaient servi à s’insinuer dans leur esprit , c’est-à-dire par l’affaiblissement et par le cha
onne ; on remarqua de fort bonne heure la force et la vivacité de son esprit . Il prenait d’ordinaire très-bien son parti. Il é
qu’avait prise sur ce point l’excès de son ambition ; il n’avait ni l’ esprit ni le cœur au-dessus des périls, il n’avait ni l’
s les petites choses ; mais ce défaut, qui vient de la sublimité de l’ esprit , est toujours joint à des lumières qui le supplée
l’un des moindres traits de son caractère. La nature lui avait fait l’ esprit aussi grand que le cœur. La fortune, en le donnan
maximes qui sont celles qui font et qui forment ce que l’on appelle l’ esprit de suite. Il n’a pas eu le temps de les prendre p
ndre il n’a pas été exempt non plus que lui de faiblesse ; qu’avec un esprit merveilleux il est tombé dans des imprudences ; q
entré dans l’administration des affaires un homme plus grand par son esprit et par ses vertus que par ses dignités et par sa
’eut jamais de véritable objet. Il aimait l’intrigue pour intriguer : esprit hardi, délié, vaste et un peu romanesque, sachant
si vain, plus hardi et moins honnête homme que Cicéron ; enfin plus d’ esprit , moins grand et moins méchant que Catilina. « Ses
comme si toute son ambition d’autrefois n’avait été qu’une débauche d’ esprit , et des tours de jeunesse dont on se corrige avec
21 (1867) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de rhétorique
lus purs, les morceaux les plus propres à former le cœur autant que l’ esprit de la jeunesse. Nous avons voulu qu’au sortir de
iction le fruit de cette victoire inhumaine qu’il a remportée sur les esprits  ? Jouira-t-il paisiblement des avantages de sa cr
les de Lucques et de Genève. Elle ne souffrait rien de servile dans l’ esprit des artisans ; elle élevait les pensées d’un part
vingt mille hommes, parce qu’il savait qu’un homme est quelquefois l’ esprit et la force d’un État, et que celui-ci, selon la
parmi les histoires et les fables : mais ce sont des amusements d’un esprit qui se contente de peu, et non pas les occupation
teté, la justesse et l’exactitude seront les qualités dominantes de l’ esprit français. Il avait cependant vécu beaucoup d’anné
eu près en même temps que le Cid , tout ce qu’il y avait en France d’ esprits solides, amateurs du vrai, du beau et du grand, r
ité en lui-même et non plus dans les livres, entreprend d’ôter de son esprit toutes les opinions qu’il a reçues, pour ne les a
entirs et les remords qui ont coutume d’agiter les consciences de ces esprits faibles et chancelants qui se laissent aller inco
tres hommes, la satisfaction que j’en avais remplissait tellement mon esprit , que tout le reste ne me touchait point. Après m’
ouvoir, à se délivrer d’une passion si incommode. Il est vrai que les esprits faibles et vulgaires s’imaginent que Dieu est com
avais seulement songée. Cependant je ne trouve pas fort étrange qu’un esprit grand et généreux comme le vôtre ne puisse s’acco
bordination. Il n’y doit avoir qu’une action complète34, qui laisse l’ esprit de l’auditeur dans le calme : mais elle ne peut l
our un défaut : l’œil et l’oreille même s’en scandalisent avant que l’ esprit y ait pu faire de réflexion ; et ce qui n’était p
de sa conspiration à Émilie étant plutôt un ornement qui chatouille l’ esprit des spectateurs qu’une instruction nécessaire de
représentants de cette école de Port-Royal qui a si bien mérité de l’ esprit français par les progrès qu’elle introduisit dans
Paris en 1612, il mourut à Liège l’année 1694. De la justesse de l’ esprit  : du soin qu’il faut apporter à la cultiver. A
la cultiver. Arnauld montre que la qualité la plus précieuse de l’ esprit est l’exactitude de la raison, parce qu’elle est
elopper une qualité si nécessaire et si rare. Des différents genres d’ esprits que l’on rencontre dans la société : 1º Les espri
fférents genres d’esprits que l’on rencontre dans la société : 1º Les esprits grossiers, qui ne peuvent s’élever jusqu’à la con
qui ne peuvent s’élever jusqu’à la connaissance de la vérité ; 2º Les esprits superficiels, qui par inattention ou dédain de la
vérité acceptent sans raisonner tout ce qui leur est proposé ; 3º Les esprits sceptiques, qui, pour ne pas paraître crédules, m
s. La raison se tient à une égale distance de tous ces dérèglements d’ esprit  : si elle se défend des surprises, elle se rend a
Il n’y a rien de plus estimable que le bon sens et la justesse de l’ esprit dans le discernement du vrai et du faux49. Toutes
ns le discernement du vrai et du faux49. Toutes les autres qualités d’ esprit ont des usages bornés ; mais l’exactitude de la r
on d’en faire le choix. Ceux qui choisissent bien sont ceux qui ont l’ esprit juste ; ceux qui prennent le mauvais parti sont c
esprit juste ; ceux qui prennent le mauvais parti sont ceux qui ont l’ esprit faux : et c’est la première et la plus importante
plus importante différence qu’on peut mettre entre les qualités de l’ esprit des hommes. Ainsi la principale application qu’on
comme d’un instrument pour perfectionner sa raison ; la justesse de l’ esprit étant infiniment plus considérable que toutes les
e fin, et à n’en faire que l’essai et non l’emploi des forces de leur esprit … Non seulement ces sciences ont des recoins et de
ts des angles, à considérer les divers mouvements de la matière. Leur esprit est trop grand, leur vie trop courte, leur temps
are que cette exactitude de jugement. On ne rencontre partout que des esprits faux qui n’ont presque aucun discernement de la v
être pipées ; et les plus ridicules sottises rencontrent toujours des esprits auxquels elles sont proportionnées. Après que l’o
es débitent et d’autres qui s’en laissent persuader. Cette fausseté d’ esprit n’est pas seulement cause des erreurs que l’on mê
’est pas une qualité si commune que l’on pense. Il y a une infinité d’ esprits grossiers et stupides que l’on ne peut réformer e
de ce principe, et qu’elle n’est causée que par la précipitation de l’ esprit , et par le défaut d’attention, qui fait que l’on
C’est la source du pyrrhonisme54, qui est une autre extravagance de l’ esprit humain, qui, paraissant contraire à la témérité d
ance raisonnable que l’on a des choses certaines, non pas même dans l’ esprit de ceux qui les proposent. Personne ne douta jama
parce que l’on peut mentir ; mais on ne peut pas le faire dire à son esprit . Ainsi le pyrrhonisme n’est pas une secte de gens
disent, mais c’est une secte de menteurs55. Comme ces dérèglements d’ esprit qui paraissent opposés, l’un portant à croire lég
tre la vérité, que la clarté même qui l’environne, et qui se soumet l’ esprit et le persuade, malgré qu’il en ait ; de sorte qu
ouverts ils sont frappés par la lumière du soleil56. Mais parce que l’ esprit se laisse quelquefois abuser par de fausses lueur
logique, une lumière capable de dissiper toutes les ténèbres de notre esprit  ; ils corrigent toutes les erreurs de nos pensées
on peut en faire, et qu’il n’est pas vraisemblable que tant de grands esprits qui se sont appliqués avec tant de soin aux règle
s qu’il avait eu le loisir de faire et qui annoncent, par malheur, un esprit et un temps trop préoccupés de l’intérêt et de l’
ner au lecteur le plaisir d’une sorte de découverte ; il provoque les esprits à s’éveiller et à s’exercer, en leur faisant devi
rité affaiblirait celle de la reine, il jetait adroitement dans leurs esprits des soupçons de jalousie et de défiance l’un de l
Ces discours empoisonnés firent d’autant plus d’impression sur leurs esprits , que les hommes ont une inclination naturelle à c
e était Longueil, conseiller en la grand’chambre, lequel, poussé d’un esprit d’ambition de rendre sa fortune meilleure dans le
is en 1825. Du caractère d’un grand génie, et de la différence des esprits en général. Bien que toutes les qualités de l
férence des esprits en général. Bien que toutes les qualités de l’ esprit se puissent rencontrer dans un grand génie, il y
tranche de ses pensées ce qui est inutile ou ce qui peut déplaire. Un esprit adroit, facile, insinuant, sait éviter et surmont
fficultés ; il se plie aisément à ce qu’il veut ; il sait connaître l’ esprit et l’humeur de ceux avec qui il traite ; et, en m
n ménageant leurs intérêts, il avance et il établit les siens. Un bon esprit voit toutes choses comme elles doivent être vues 
t toute la force et toute la raison. Il y a de la différence entre un esprit utile et un esprit d’affaires : on peut entendre
toute la raison. Il y a de la différence entre un esprit utile et un esprit d’affaires : on peut entendre les affaires, sans
e en toutes choses. On peut avoir tout ensemble un air sérieux dans l’ esprit , et dire souvent des choses agréables et enjouées
prit, et dire souvent des choses agréables et enjouées. Cette sorte d’ esprit convient à toutes personnes et à tous les âges de
onnes et à tous les âges de la vie. Les jeunes gens ont d’ordinaire l’ esprit enjoué et moqueur, sans avoir l’air sérieux, et c
erie est une des plus agréables et des plus dangereuses qualités de l’ esprit  : elle plaît toujours quand elle est délicate, ma
entrer70 les personnes mêmes dont on parle. Il est malaisé d’avoir un esprit de raillerie sans affecter d’être plaisant, ou sa
ouvre ce qu’elles ont d’aimable, en feignant de le vouloir cacher. Un esprit fin et un esprit de finesse sont très différents.
ont d’aimable, en feignant de le vouloir cacher. Un esprit fin et un esprit de finesse sont très différents. Le premier plaît
é, il pense des choses délicates et voit les plus imperceptibles : un esprit de finesse ne va jamais droit ; il cherche des bi
ne mène jamais aux grandes choses. Il y a quelque différence entre un esprit de feu et un esprit brûlant : un esprit de feu va
randes choses. Il y a quelque différence entre un esprit de feu et un esprit brûlant : un esprit de feu va plus loin et avec p
a quelque différence entre un esprit de feu et un esprit brûlant : un esprit de feu va plus loin et avec plus de rapidité ; un
brûlant : un esprit de feu va plus loin et avec plus de rapidité ; un esprit brillant a de la vivacité, de l’agrément et de la
nt a de la vivacité, de l’agrément et de la justesse. La douceur de l’ esprit est un air facile et accommodant, et qui plaît to
e et accommodant, et qui plaît toujours quand il n’est point fade. Un esprit de détail s’applique avec de l’ordre et de la règ
es vues, et quand ces deux qualités se trouvent ensemble dans un même esprit , elles l’élèvent infiniment au-dessus des autres.
t, bien que tout ce qu’on vient de dire des différentes qualités de l’ esprit puisse convenir à un bel esprit, néanmoins, comme
icule que pour les louer. Bien qu’il y ait plusieurs épithètes pour l’ esprit qui paraissent une même chose, le ton et la maniè
age ordinaire le fait assez entendre, et en disant qu’un homme a de l’ esprit , qu’il a beaucoup d’esprit et qu’il a un bon espr
entendre, et en disant qu’un homme a de l’esprit, qu’il a beaucoup d’ esprit et qu’il a un bon esprit, il n’y a que le ton et
u’un homme a de l’esprit, qu’il a beaucoup d’esprit et qu’il a un bon esprit , il n’y a que le ton et les manières qui puissent
lables sur le papier, et qui expriment néanmoins différentes sortes d’ esprit . On dit encore qu’un homme n’a qu’une sorte d’esp
érentes sortes d’esprit. On dit encore qu’un homme n’a qu’une sorte d’ esprit , qu’il a plusieurs sortes d’esprit et qu’il a tou
ore qu’un homme n’a qu’une sorte d’esprit, qu’il a plusieurs sortes d’ esprit et qu’il a toutes sortes d’esprit. On peut être s
’esprit, qu’il a plusieurs sortes d’esprit et qu’il a toutes sortes d’ esprit . On peut être sot avec beaucoup d’esprit, et on p
t et qu’il a toutes sortes d’esprit. On peut être sot avec beaucoup d’ esprit , et on peut n’être pas sot avec peu d’esprit. Avo
être sot avec beaucoup d’esprit, et on peut n’être pas sot avec peu d’ esprit . Avoir beaucoup d’esprit est un terme équivoque.
esprit, et on peut n’être pas sot avec peu d’esprit. Avoir beaucoup d’ esprit est un terme équivoque. Il peut comprendre toutes
esprit est un terme équivoque. Il peut comprendre toutes les sortes d’ esprit dont on vient de parler ; mais il peut aussi n’en
marquer aucune distinctement. On peut quelquefois faire paraître de l’ esprit dans ce qu’on dit, sans en avoir dans sa conduite
dans ce qu’on dit, sans en avoir dans sa conduite. On peut avoir de l’ esprit et l’avoir bien borné. Un esprit peut être propre
dans sa conduite. On peut avoir de l’esprit et l’avoir bien borné. Un esprit peut être propre à de certaines choses, et ne l’ê
taines choses, et ne l’être pas à d’autres ; on peut avoir beaucoup d’ esprit et n’être propre à rien ; et avec beaucoup d’espr
avoir beaucoup d’esprit et n’être propre à rien ; et avec beaucoup d’ esprit on est souvent fort incommode. Réflexions diver
uer. Chacun dit du bien de son cœur, et personne n’en ose dire de son esprit . Les défauts de l’esprit augmentent en vieillissa
e son cœur, et personne n’en ose dire de son esprit. Les défauts de l’ esprit augmentent en vieillissant, comme ceux du visage.
e attentive, en même temps que l’on voit dans leurs yeux et dans leur esprit un égarement pour ce qu’on leur dit, et une préci
bon goût vient plus du jugement que de l’esprit75. La petitesse de l’ esprit fait l’opiniâtreté : nous ne croyons pas aisément
ne croyons pas aisément ce qui est au-delà de ce que nous voyons. Les esprits médiocres condamnent d’ordinaire tout ce qui pass
arfaitement ce que nous désirons. On est quelquefois un sot avec de l’ esprit , mais on ne l’est jamais avec du jugement. Quelqu
à n’en point avoir89. Rien n’accuse davantage une extrême faiblesse d’ esprit que de ne pas connaître quel est le malheur d’un
ous les souffrons. Trop de jeunesse et trop de vieillesse empêchent l’ esprit  ; trop et trop peu d’instruction. Enfin les chose
des rois vos prédécesseurs et par celui de Votre Majesté même, que l’ esprit de nos lois et de la justice française, que l’exe
au sens général et aux divers goûts des hommes qu’elle entre dans les esprits malgré qu’on en ait. Mais de penser qu’elle puiss
ent, en quelque belle cadence qu’on puisse les faire tomber, sans cet esprit intérieur de la raison ne sont qu’un vain bruit e
t-elle pas ? On peut dire que ses lettres ne charment pas seulement l’ esprit du lecteur, mais qu’elles le purifient et l’élève
………………………………………………………… Un homme s’est rencontré178 d’une profondeur d’ esprit incroyable, hypocrite raffiné autant qu’habile po
amais manqué les occasions qu’elle lui a présentées ; enfin un de ces esprits remuants et audacieux qui semblent être nés pour
ieux qui semblent être nés pour changer le monde. Que le sort de tels esprits est hasardeux, et qu’il en paraît dans l’histoire
utorité ecclésiastique ni séculière était le charme qui possédait les esprits , il sut si bien les concilier par là, qu’il fit u
tine signala sa fidélité, et fit paraître toutes les richesses de son esprit . Je ne dis rien qui ne soit connu. Toujours fidèl
la religion furent accomplis avec la même piété et la même présence d’ esprit … Tout retentissait de cris, tout fondait en larme
verrai-je toujours triompher dans les compagnies, et empoisonner les esprits par leurs railleries sacrilèges. Mais, hommes doc
ez pas être les seuls hommes, et que toute la sagesse soit dans votre esprit , dont vous nous vantez la délicatesse. Vous qui v
qu’il en faut croire233 ? Mais, messieurs, c’est assez combattre ces esprits profanes et témérairement curieux. Ce n’est pas l
t fidèles si vous voulez. » Ainsi je prévois que les libertins et les esprits forts pourront être décrédités, non par aucune ho
oublée ! que rien n’altère cette paix et cette unité où Dieu habite ! Esprit saint, esprit pacifique, qui faites habiter les f
ien n’altère cette paix et cette unité où Dieu habite ! Esprit saint, esprit pacifique, qui faites habiter les frères unanimem
. Je ne sais si l’on pourra jamais mettre dans des lettres plus d’ esprit , plus de tour, plus d’agrément et plus de style q
st moins vieux que Voiture : mais si ce dernier, pour le tour, pour l’ esprit et pour le naturel, n’est pas moderne, et ne ress
ourent après lui ne peut l’atteindre. Caractères, des Ouvrages de l’ esprit . Le philosophe. Je vais, Clitiphon, à votr
vrages, et je cherche, par la connaissance de la vérité, à régler mon esprit et devenir meilleur. Entrez, toutes les portes vo
e idée aussi pure, aussi simple, aussi immatérielle qu’est celle de l’ esprit  ? Il y a des êtres qui durent peu, parce qu’ils s
re infini et souverainement parfait doive être anéantie. Ibid., des Esprits forts. Fénelon (1651-1713.) [Notice.]
prématurée, furent perdus pour la France. Outre ce livre pénétré de l’ esprit antique et des inspirations supérieures de la sag
évolterais contre sa vanité : son empressement pour faire admirer son esprit me paraîtrait le tendre indigne de toute admirati
génie. L’ordre est ce qu’il y a de plus rare dans les opérations de l’ esprit  : quand l’ordre, la justesse, la force et la véhé
à renouveler une alliance avec Rome et avec Sparte, sans déclarer en esprit de foi qu’elle ne s’appuie que sur les promesses
, avec grâce et abondance : il achève en quelque sorte la culture des esprits , en leur offrant beaucoup de qualités accessibles
ainsi dire, et les dehors de cette cérémonie, je vous en développe l’ esprit  ; que, sans approfondir ce qu’elle a d’antique et
fut fort effrayée, car elle l’était de tout, quoique avec beaucoup d’ esprit . Un moment après elles virent un gros bras presqu
rouver ce qu’on avait cru de quelques-uns, faute de cœur ou d’assez d’ esprit en eux, et plus en d’autres qu’on n’avait pensé,
mmes qui auraient pu épargner à notre pays ces douloureuses épreuves. Esprit hardi mais sage, ami du progrès sans rompre avec
les causes de la grandeur et de la décadence des Romains (1734) et l’ Esprit des Lois. Souvent on a loué la richesse d’imagina
toutes les parties de l’empire. On voit dans les lois de ce prince un esprit de prévoyance qui comprend tout et une certaine f
avec peu de vices dans le cœur, avait toutes sortes de défauts dans l’ esprit , prit en main les rênes de l’empire que Charlemag
s crimes domestiques avant d’être arrivé au palais, et à révolter les esprits avant d’être le maître. Il fit crever les yeux à
ir dans sa grandeur et être respecté des étrangers. Ce prince avait l’ esprit faible ; mais la nation était guerrière. L’autori
au dedans, sans que la puissance parût diminuer au dehors324. De l’ Esprit des Lois, liv. XXXI, chap. xviii et suiv. Dial
s tels que vous. Nés pour la médiocrité, nous sommes accablés par les esprits sublimes. Pour qu’un homme soit au-dessus de l’hu
ile et animé d’une douce chaleur, offre les principales qualités de l’ esprit français, la netteté, la clarté, l’élégance et la
un homme médiocre et Lulli un homme supérieur. Il savait distinguer l’ esprit du génie : il donnait à Quinault le sujet de ses
r ses ancêtres ! Histoire du Siècle de Louis XV, chap. xxv. De l’ esprit . On consultait un homme, qui avait quelque co
tragédie qu’on devait représenter ; il répondit qu’il y avait tant d’ esprit dans cette pièce qu’il doutait de son succès. Quo
, est-ce là un défaut, dans un temps où tout le monde veut avoir de l’ esprit , où l’on n’écrit que pour montrer qu’on en a, où
laudira le premier jour, et on s’ennuiera le second. Ce qu’on appelle esprit est tantôt une comparaison nouvelle, tantôt une a
n, je vous parlerais de toutes les différentes façons de montrer de l’ esprit , si j’en avais davantage ; mais tous ces brillant
passion ou en danger. Le danger et les passions ne cherchent point l’ esprit . Priam et Hécube ne font point d’épigrammes, quan
n cabinet peut recevoir avec grâce de petits ornements. Ayez autant d’ esprit que vous voudrez, ou que vous pourrez, dans un ma
nds intérêts ; ce n’est pas alors du faux bel esprit, mais c’est de l’ esprit déplacé, et toute beauté hors de sa place cesse d
La véritable éloquence suppose l’exercice du génie et la culture de l’ esprit . Elle est bien différente de cette facilité natur
les yeux ; il faut agir sur l’âme, et toucher le cœur en parlant à l’ esprit . Le style n’est que l’ordre et le mouvement qu’on
n sentira d’avance quel sera le produit de toutes ces opérations de l’ esprit . Pour peu que le sujet soit vaste ou compliqué, i
as assez sentir, l’ouvrage ne sera point construit ; et en admirant l’ esprit de l’auteur, on pourra soupçonner qu’il manque de
essein de l’auteur demeure obscur ; il ne peut faire impression sur l’ esprit du lecteur, il ne peut même se faire sentir que p
l’empreinte divine dont il porte les traits qui doit nous frapper. L’ esprit humain ne peut rien créer ; il ne produira qu’apr
n, c’est pour n’avoir pas assez réfléchi sur son objet, qu’un homme d’ esprit se trouve embarrassé, et ne sait par où commencer
endre la plume, il sentira le point de maturité de la production de l’ esprit , il sera pressé de la faire éclore, il n’aura mêm
ôté qu’on choisit est une pointe, un angle sur lequel on fait jouer l’ esprit avec d’autant plus de facilité, qu’on l’éloigné d
de l’éclat qu’en perdant de la solidité. Aussi, plus on mettra de cet esprit mince et brillant dans un écrit, moins il aura de
il aura de nerf, de lumière, de chaleur et de style ; à moins que cet esprit ne soit lui-même le fond du sujet, et que l’écriv
s, pour ne dire que ce que tout le monde dit. Ce défaut est celui des esprits cultivés, mais stériles : ils ont des mots en abo
enser376, bien sentir et bien rendre ; c’est avoir en même temps de l’ esprit , de l’âme et du goût. Le style suppose la réunion
t autant de vérités aussi utiles, et peut-être plus précieuses pour l’ esprit humain, que celles qui peuvent faire le fond du s
de l’espace, de la matière, du mouvement et du temps, de l’âme, de l’ esprit humain, des sentiments, des passions ; dans le re
tres ? Ses Maximes cependant, son Introduction à la connaissance de l’ esprit humain et ses autres fragments ont suffi pour lui
anité du bonheur sans la foi chrétienne. Heureux sont ceux dont l’ esprit se repose dans les promesses de la religion ! Les
ccable les plus fortes âmes, de l’obscurité qui confond l’orgueil des esprits ambitieux, de la vieillesse qui renverse sans res
verse sans ressource les projets et les vœux outrés, des erreurs de l’ esprit qui l’humilient sans fin, des difformités corpore
leur orgueil vous rejette387 ? Introduction à la connaissance de l’ esprit humain 388. Du vice et de la vertu. Les ho
es sains est vigueur. Nos plus sûrs protecteurs sont nos talents. Les esprits faux changent souvent de maximes. On dit peu de c
pour la gloire lorsqu’on ne connaît pas le prix du temps. La loi des esprits n’est pas différente de celle des corps, qui ne p
nos pas sur le mépris du monde. Ce dangereux flatteur de nos faibles esprits Oppose mille attraits à ce juste mépris ; Qui s’e
mort est suivie. Mais que sert de parler de ces trésors cachés À des esprits que Dieu n’a pas encor touchés ? PAULINE. Cruel !
, j’ai trop longtemps écrit : Et les rides du front passent jusqu’à l’ esprit  ; Mais contre cet abus que j’aurais de suffrages
quand la cause         Du marcher et du mouvement,         Quand les esprits , le sentiment, Quand tout faillit en toi ? Plus d
 Faut-il croire ce qu’elle dit ! C’est une radoteuse ; elle a perdu l’ esprit . Croyons ce bœuf460. — Croyons », dit la rampante
qui doive être repris471 ! Sans leur aide, il ne peut entrer dans les esprits         Que tout mal et toute injustice : Faute d
nt votre âme murmure, Comme vices unis à l’humaine nature505 ; Et mon esprit enfin n’est pas plus offensé De voir un homme fou
ue moi. Enfin je suis à vous de toutes les manières ; Et, comme votre esprit a de grandes lumières, Je viens, pour commencer e
indre ; et moi, je ne l’ai pas. ORONTE. Croyez-vous donc avoir tant d’ esprit en partage ? ALCESTE. Si je louais vos vers, j’en
tré que l’originalité de l’invention ne manquait nullement à son sage esprit , et que son imagination flexible pouvait prendre
la défend des outrages du nord     C’est là, cher Lamoignon, que mon esprit tranquille Met à profit les jours que la Parque m
homme a toujours fuir, qui jamais ne vous quitte ? Il n’est pas sans esprit  ; mais, né triste et pesant, Il veut être folâtre
on la sent ; C’est elle seule en tout qu’on admire et qu’on aime. Un esprit né chagrin plaît par son chagrin même. Chacun pri
té550 : C’est par elle qu’on plaît, et qu’on peut longtemps plaire. L’ esprit lasse aisément, si le cœur n’est sincère551. En v
ténébreux ; Son visage essuyé n’a plus rien que d’affreux. J’aime un esprit aisé qui se montre, qui s’ouvre, Et qui plaît d’a
horrible, Ce censeur qu’ils ont peint si noir et si terrible, Fut un esprit doux, simple, ami de l’équité, Qui, cherchant dan
    Dans la robe on vantait son illustre maison562 : Il était plein d’ esprit , de sens et de raison ; Seulement pour l’argent u
7, Que d’aller, par un tas de confuses merveilles, Sans rien dire à l’ esprit , étourdir les oreilles : Le sujet n’est jamais as
pas vraisemblable. Une merveille absurde est pour moi sans appas : L’ esprit n’est point ému de ce qu’il ne croit pas. Ce qu’o
t de scène en scène, À son comble arrivé, se débrouille sans peine. L’ esprit ne se sent point plus vivement frappé, Que lorsqu
eurs pour un affront. À ces petits défauts marqués dans sa peinture L’ esprit avec plaisir reconnaît la nature. Qu’il soit sur
humeurs. Gardez donc de donner, ainsi que dans Clélie572, L’air ni l’ esprit français à l’antique Italie, Et, sous des noms ro
’une admiration unanime a proclamé avec Voltaire le chef-d’œuvre de l’ esprit humain. La famille de Jean Racine, anoblie récemm
joie en poussèrent des cris. Ciel, verra-t-on toujours par de cruels esprits Des princes les plus doux l’oreille environnée, E
re ! La vérité ne tarde pas en effet à descendre tout entière dans l’ esprit du prince. Il reparaît, et c’est pour commander l
ls qu’on voit643 des Hébreux les prêtres revêtus. Sa vue a ranimé mes esprits abattus : Mais lorsque, revenant de mon trouble f
hercher du repos au pied de ses autels : Que ne peut la frayeur sur l’ esprit des mortels645 ! Dans le temple des Juifs un inst
fidèle, et, dans tout ce qu’il dit, De vous et de Joad je reconnais l’ esprit . Voilà comme, infectant cette simple jeunesse, Vo
vient que mon cœur frémit d’un saint effroi664 ? s’ouvrent, Est-ce l’ esprit divin qui s’empare de moi ? C’est lui-même : il m
74-1762.) [Notice.] Parmi les œuvres les plus difficiles de l’ esprit on a justement place la tragédie : c’est ce qui e
r : expliquez-vous, mon fils. De quel effroi nouveau frappez-vous mes esprits  ? (Apercevant Rhadamiste.) Mais, pour le redouble
souvent la religion, la morale et la vertu. Doué de tous les genres d’ esprit , de celui des affaires presque autant quo de celu
de Newton727. Le charme tout-puissant de la philosophie Élève un esprit sage au-dessus de l’envie. Tranquille au haut des
est éclairée ! Oui, dans le sein de Dieu, loin de ce corps mortel, L’ esprit semble écouter la voix de l’Éternel736 LIVe épî
ber victime de ses vains efforts. Il mourut à Amiens le 16 juin 1777. Esprit tendre, enjoué, vif et délicat, le chantre de Ver
de facilité et de grâce. La Chartreuse759. (Fragment.)     Un esprit mâle et vraiment sage, Dans le plus invincible en
plutôt qu’en lisant beaucoup d’auteurs, qu’il convient de former son esprit et de donner de la couleur à son style. Notre int
ix-septième siècle dans le sens le plus étendu du latin animus, cœur, esprit . 6. M.-J. Chénier, dans sa tragédie de Tibère,
 ; car, au point de vue purement spéculatif, les sciences offrent à l’ esprit un grand et noble exercice qu’il serait souverain
ve, ne tournerait au profit ni de l’élévation ni de la rectitude de l’ esprit . 51. Ce verbe, fort goûté de Montaigne et de Pas
te proposition : Je pense, donc je suis, parce qu’elle s’impose à son esprit avec un caractère d’entière évidence, et s’appuya
considérer le côté littéraire, « que ce sont les proverbes des gens d’ esprit . » La Fontaine, dans l’une de ses Fables (L’homme
s lequel, après avoir établi « qu’il y a des personnes qui ont plus d’ esprit que de goût, et d’autres qui ont plus de goût que
ont plus d’esprit que de goût, et d’autres qui ont plus de goût que d’ esprit  ; en outre, qu’il y a plus de variété et de capri
utre, qu’il y a plus de variété et de caprice dans le goût que dans l’ esprit  », l’écrivain recherche quelles sont les diverses
de ses quatre dernières années, les pensées qui se présentaient à son esprit , et qu’il croyait lui pouvoir servir un jour dans
sein qui doivent à la fois nous ravir en admiration et atterrer notre esprit . Non seulement ce chétif insecte est une machine
u’un seul individu ; et c’est en cela que consiste la différence de l’ esprit à l’instinct. » 119. C’est-à-dire, dont ils n’on
mples automates. 120. Fontenelle parle à peu près de même : « Un bon esprit cultivé est, pour ainsi dire, composé de tous les
e : « Un bon esprit cultivé est, pour ainsi dire, composé de tous les esprits des siècles précédents : ce n’est qu’un même espr
posé de tous les esprits des siècles précédents : ce n’est qu’un même esprit qui s’est cultivé pendant tout ce temps-là. » (Di
. » En lui, a remarqué aussi Huet (Mémoires, 1. IV), « la beauté de l’ esprit , comme autrefois dans Politien, compensait la lai
de sa belle vie, M. Royer-Collard, cet excellent juge des ouvrages d’ esprit , lisait chaque soir, après une page de Tacite, qu
it de Cromwell ; ce sont des chefs d’œuvre d’éloquence qui charment l’ esprit … Il ne faut point dire : Oh ! cela est vieux ; no
ait un dieu Chez les païens et qui tient le milieu Entre l’homme et l’ esprit … Mais l’opinion du philosophe a trouvé naturelle
N’est-il pas nécessaire, pour qu’un discours toit bon et beau, que l’ esprit de l’orateur ait conscience de la vérité des chos
expressions dont parle Rivarol, « fort heureusement imaginées, qu’un esprit vif et puissant crée pour le besoin du moment, ma
ement à ce degré : il avait reçu de la nature le don de lire dans les esprits et dans les cœurs à travers les physionomies et l
mais, par une de ces petitesses qui manquent rarement aux plus grands esprits , fort pointilleux sur les rangs, il était entêté
lus saisissant, elle aura peut-être moins de vérité. Les rouages de l’ esprit sont plus complexes que ceux du corps ; la nature
ème siècle, désignait souvent toute faculté éminente de l’âme ou de l’ esprit . 327. Locution peu usitée aujourd’hui. Montesqui
On peut lire sur Mithridate une fort belle page de Montesquieu dans l’ Esprit des Lois, liv. XXI, chap. XII. 334. On dirait au
tes excès que tirent commettre à Voltaire l’excessive mobilité de son esprit et surtout cet amour immense des louanges et de l
ui étaient dignes de Voltaire : « Qu’on se figure un vieillard dont l’ esprit avait embrassé tant de choses, jouissant tranquil
r ; c’est saisir les rapports des choses les plus éloignées. » (De l’ Esprit humain, chap. xi.) 360. L’éloge de Buffon a été
tées. On étudiera, dans les Caractères, le chapitre des Ouvrages de l’ esprit  ; les articles Goût et Style dans le Dictionnaire
çaise, « l’ordre est ce qu’il y a de plus rare dans les ouvrages de l’ esprit  : quand l’ordre, la justesse, la force et la véhé
odes à Buffon, a marqué ainsi avec élévation la distance qui sépare l’ esprit du génie : Flatté de plaire aux goûts volages, L
qui sépare l’esprit du génie : Flatté de plaire aux goûts volages, L’ esprit est le dieu des instants ; Le génie est le dieu d
sse tous les temps. Rivarol, qui s’y connaissait, a donné aussi de l’ esprit cette définition : « C’est cette faculté qui voit
n au goût extrême que Montesquieu a montré pour les sections dans son Esprit des lois. 370. Pascal l’a remarqué dans ses Pens
ublime, dit Vauvenargues dans son Introduction à la connaissance de l’ esprit humain, au chap. XIII, que l’on peut rapprocher d
scours, ajoute à la noblesse une force et une hauteur qui ébranlent l’ esprit , qui l’étonnent et le jettent hors de lui-même :
Voltaire, de Marmontel, etc., sur cet homme « d’un grand cœur et d’un esprit fait pour tout embrasser », comme l’a dit M. Sain
Othon en particulier attesterait au besoin la puissance que ce grand esprit avait conservée. « De toutes les expositions, a d
eil moral renfermé dans le premier vers ; il réveillera dans tous les esprits beaucoup d’idées d’une importance encore plus gra
sage accompli. Le seul but de Molière, en opposant l’un à l’autre un esprit indulgent, ami de la société, et un fougueux enne
mployé par Racine dans les Plaideurs). 509. Voilà bien le travers d’ esprit d’Alceste et le côté par lequel son caractère prê
si pour objet de sa passion une belle De qui l’humeur coquette et l’ esprit médisant Semblent si fort donner dans les mœurs d
tres auteurs plus ou moins célèbres. On se contentera de signaler aux esprits curieux de rapprochements l’œuvre de Lucien, dési
tère et de la vérité, etc. 551. La Rochefoucauld a dit aussi : « L’ esprit ne saurait jouer longtemps le personnage du cœur 
’on est plus sociable et d’un meilleur commerce par le cœur que par l’ esprit . » 552. Imitation de Virgile., Égl., IV, 42 :
s, entreprit d’exécuter un dessein qui s’était souvent présenté à son esprit , nous dit-il dans sa préface : c’était « de lier,
st ainsi raconté dans les livres saints ; ensuite, qu’un homme dont l’ esprit est en proie au tumulte de pensées et de desseins
xer son irrésolution. 613. Ce dénouement, a-t-on observé, laisse les esprits frappés d’étonnement et d’admiration. Le spectacl
de leurs ennemis pour être élevées au faite des honneurs, enfin de l’ esprit de vertige et d’erreur chassé des yeux d’un puiss
t vu l’enfance d’un prince faire éclater prématurément des qualités d’ esprit et de cœur qui promettaient un règne heureux au p
e suite, rapprochées contre l’usage, annoncent assez la présence de l’ esprit prophétique, qui secoue le joug des règles : ains
aucun homme n’a exercé, en bien comme en mal, plus d’influence sur l’ esprit français : on peut voir surtout ses 4e, 7e 8e, 9e
s. 716. Pascal : « Vouloir mettre la religion dans le cœur et dans l’ esprit par la force et les menaces, ce n’est pas y mettr
22 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre Ier. Des éléments du style. » pp. 22-78
n penser, bien sentir et bien rendre ; c’est avoir en même temps de l’ esprit , de l’âme et du goût. Ainsi les pensées nobles, l
pensée (de pensata, fait de pensare, peser, examiner) est l’acte de l’ esprit , l’opération de l’intelligence qui observe les ch
? L’idée (de ἰδέα, venant de εἰδω, voir, savoir) est la notion que l’ esprit se forme d’un objet, la représentation claire et
rter un jugement sur des choses dont on n’aurait pas la notion dans l’ esprit . 36. Faites connaître les qualités des pensées.
e de bonté. De même, quand je dis : le méchant n’est pas heureux, mon esprit prononce sur l’opposition qui se trouve entre l’i
incte de l’objet qu’on se représente. La pensée étant une image que l’ esprit forme en lui-même, doit représenter son objet cla
ur puisse saisir la pensée et la concevoir telle qu’elle était dans l’ esprit de l’auteur. Le distique sur Didon se distingue a
formé en nous par une assez longue habitude ménage adroitement notre esprit , pour s’emparer de notre cœur. La fin de l’indu
s que de la science , dit-il avec une simplicité qui décèle l’homme d’ esprit et de goût : Quand on dit j’ai, toute la compagn
qui en découle d’elle-même. Il semble au lecteur qu’il l’avait dans l’ esprit avant de la lire, et que par conséquent elle n’a
un air simple et ingénu, une certaine finesse et un certain sel que l’ esprit ne paraît point avoir cherchés. La pièce suivante
fine est très souvent satirique : elle appartient à la sagacité de l’ esprit . En voici quelques exemples : Nous n’avouons de
t ; mais elle s’en distingue en ce que le cœur y a plus de part que l’ esprit . La pensée délicate cherche à plaire ; elle cause
inesse, c’est le raffinement ou la prétention exagérée à montrer de l’ esprit , et une trop grande subtilité qui dégénère en pit
re, après avoir félicité un auteur des fleurs qui naissaient dans son esprit , et lui avoir dit qu’il reçut un bouquet sur des
les larmes ? Dans ces différents cas, on peut dire avec Gresset : L’ esprit qu’on veut avoir gâte celui qu’on a. 49. Qu’est-
vive quand l’objet qu’elle représente se peint d’un seul trait dans l’ esprit . La pensée vive jaillit comme une étincelle, et f
elle qui renferme un grand sens en peu de paroles, et qui fait dans l’ esprit une impression profonde. On cite celle de Sallust
pensée est majestueuse, noble ou magnifique, quand elle présente à l’ esprit des objets grands, importants et propres à élever
issance, et ont pour but de porter la lumière et la conviction dans l’ esprit . Les sentiments intéressent le cœur ou la sensibi
tumes étrangères n’est reçue parmi nous que par adoption ; et, si les esprits n’y sont pas habitués, le rapport en sera diffici
ées de trop loin, et paraître avoir dû se présenter d’elles-mêmes à l’ esprit de celui qui les emploie. Les productions et les
suivant les climats. Il ne convient qu’aux peuples du Levant ou à des esprits versés dans la poésie orientale, d’exprimer le ra
ui jadis a parcouru des contrées lointaines ; il les retrace dans son esprit , et dit : J’étais ici, j’étais là, et se rappelle
avec force, avec éclat, et ramassé comme en un seul point, soulage l’ esprit autant qu’elle embellit le style. La Fontaine dit
t par ce moyen qu’on peut mettre en jeu les principales facultés de l’ esprit , c’est-à-dire parler en même temps à l’intelligen
assemblage de mots disposés selon certaines règles, et présentant à l’ esprit une pensée pleinement énoncée. 99. Quelles sont l
d’un son mélodieux, Si le terme est impropre ou le tour vicieux : Mon esprit n’admet point un pompeux barbarisme, Ni d’un vers
et oubliée. Il est de même de ce vers de Boileau : C’est à vous, mon esprit , à qui je veux parler. où le régime est répété c
ent auquel il se rapporte, de manière à ne laisser aucun doute dans l’ esprit du lecteur. On trouvera dans la Rhétorique de Bla
r quelquefois trop plein de son objet, ………………………………………………………………………… L’ esprit rassasié le rejette à l’instant. La sécheresse e
disposition des mots. Quand on dit : Les rieurs seront du côté de l’ esprit  ; la partie pensante du genre humain, du côté de
sentir l’opposition que si on disait : Les rieurs seront du côté de l’ esprit  ; les penseurs, du côté de la raison. Nous ne pa
23 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Nicole. (1625-1695.) » pp. 40-47
des auteurs dont la lecture est le plus profitable non-seulement à l’ esprit , mais au cœur. Il mourut en 1695. Vanité de l’
ens qu’un jour on montra à une personne de grande qualité et de grand esprit un ouvrage d’ivoire d’une extraordinaire délicate
temps de celui qui s’y était occupé, qu’elle ne pouvait appliquer son esprit à cette industrie que les autres y admiraient. Je
x de cet ouvrage d’ivoire. Il ne faut qu’un tour d’imagination dans l’ esprit d’un prince, une vapeur maligne qui s’élèvera dan
faut considérer que l’étude est la culture et la nourriture de notre esprit . Ce que nous lisons entre dans notre mémoire, et
ore apporter plus de discernement à ce qui sert de nourriture à notre esprit , et ce qui doit être la semence de nos pensées ?
léer par une attention toute particulière à cette corruption de notre esprit , et c’est une des manières dont nous devons prati
anière d’étudier chrétiennement, c. 5 et 6. Combien il faut fuir l’ esprit de contradiction, ménager les opinions des autres
doit être de travailler sur nous-mêmes, et de tâcher de mettre notre esprit en état de supporter sans émotion les opinions de
e l’aversion, que parce qu’il semble que l’on veuille dominer sur les esprits et s’en rendre le maître… C’est encore un fort gr
ation et sur la modération de nos passions. Nous ne disposons ni de l’ esprit ni de la langue des hommes ; nous ne rendrons com
extrait était principalement la lecture favorite de cette femme d’un esprit si charmant, mais d’une âme si forte et si élevée
la paix avec les hommes : il nous découvre ce que nous n’avons pas l’ esprit de démêler ou la sincérité d’avouer » ; et plus l
24 (1885) Morceaux choisis des classiques français, prose et vers, … pour la classe de rhétorique
l’ordre de difficulté croissante, avec un tel soin, que par degrés l’ esprit peut passer de l’anecdote intime et familière à l
aussi de suivre la chaîne des changements opérés par le temps dans l’ esprit littéraire de la France. Quel progrès dans l’art
taire ! Enfin avec quel intérêt nous aimons à suivre cette veine de l’ esprit français mis au service du bon sens, depuis les E
gers d’une instruction malsaine et corruptrice ; plus les œuvres de l’ esprit se multiplient, plus on doit choisir les passages
nt bien plus graves qu’on n’est disposé à le croire. Elle accoutume l’ esprit et l’oreille à mettre le style de nos grands clas
st fort rare chez le peuple qui a la prétention d’être l’arbitre de l’ esprit et du goût littéraire. L’origine du mal est dans
ue rapide ; l’oreille saisit avec peine des sons trop précipités et l’ esprit se fatigue vite à les suivre. La clarté ne naît p
ce a conduit la main dont je suis née ; Or, le Père, et le Fils, et l’ Esprit souverain, Font, depuis le chaos, tourner mes gon
dis d’un air surpris : « Maître, quel est ce bruit, et quels sont ces esprits Qui se désolent tant ? » Lui ; « Ce sont les supp
poupe : « Aveugle vagabond, dit l’insolente troupe, « Chante ; si ton esprit n’est point comme tes yeux, « Amuse notre ennui,
David nous le rende avec ce vaste front Creusé par les travaux de son esprit fécond, Où rayonnait la gloire, où siégeait la pe
iction le fruit de cette victoire inhumaine qu’il a remportée sur les esprits  ? Jouira-t-il paisiblement des avantages de sa cr
n approchant des rivages Que bat le flot retentissant. Voyez passer l’ esprit de l’homme, De Thèbe et de Memphis à Rome, Voyage
ce qu’il élève, Partout, de la torche ou de glaive, Faisant place à l’ esprit de Dieu ! Il passe au milieu des tempêtes Par le
à son doigt, s’abat : L’univers n’est plus qu’un empire. Mais déjà l’ esprit se retire ; Et les peuples poussant un cri, Comme
t pour les robustes épaules Qui portaient le Rhin et les Gaules, Et l’ esprit reprend son marteau ! De ces nations mutilées Ce
rongeant dans leurs bouches Les mors des tyrans ou des dieux : Mais l’ esprit , par diverses routes, À son tour leur assigne à t
utes Un rendez-vous mystérieux. Pour les pousser où Dieu les mène, L’ esprit humain prend cent détours, Et revêt chaque forme
urnées à leur propre état, à leur tendance naturelle. Guizot. Esprit politique des Grecs À mon avis, le grand prin
res louanges, qui les rend propres à être offerts et acceptés par des esprits également délicats ; il sait mêler à l’expression
que des services de tous genres qu’il a rendus à l’humanité. Le même esprit d’amour qui enfanta tant de prodiges dans les der
rs d’histoires qui éveillent leur imagination et qui nourrissent leur esprit . L’Italie est aujourd’hui le seul pays où le bouv
voit venir, moins perçant est le trait. » Ainsi dis-je, parlant à l’ esprit bénévole Qui m’avait, le premier, adressé la paro
Ces discours empoisonnés firent d’autant plus d’impression sur leurs esprits , que les hommes ont une inclination naturelle à c
e était Longueil, conseiller en la grand’chambre, lequel, poussé d’un esprit d’ambition de rendre sa fortune meilleure dans le
trouver ce qu’on avait cru de quelques-uns faute de cœur ou d’assez d’ esprit en eux, et plus en d’autres qu’on avait pensé, to
au-devant des choses, n’aspirait point à l’admiration des hommes. Cet esprit si ferme, ce cœur si haut était profondément calm
générale des choses, l’accompagnaient dans la pratique des affaires. Esprit admirablement libre, plutôt à force de justesse q
elle. Il avait foi en Dieu et en lui-même. C’est qu’il joignait à cet esprit indépendant et ferme un grand cœur, toujours prêt
u’ils ont au fond du cœur ; la démangeaison d’innover saisit tous les esprits , et le protestantisme se pulvérise en mille secte
tent leurs forces, leur personnel, leurs armées. C’est un pêle-mêle d’ esprits honnêtes révoltés par les abus, d’âmes généreuses
rations, d’ambitieux qui flairent le butin dans les ruines futures, d’ esprits faibles que les nouveautés séduisent, d’esprits p
les ruines futures, d’esprits faibles que les nouveautés séduisent, d’ esprits pervers que la destruction enivre, de jeunes gens
s relèvent l’autorité réformée et rajeunie, d’oublier les abîmes où l’ esprit révolutionnaire allait briser les sociétés. Pour
nnaître le caractère de ces hommes de fer, il faut avoir présents à l’ esprit les périls auxquels ils viennent arracher la civi
u’ils se mettent en travers et entreprennent de le faire reculer. Les esprits vulgaires, qui adorent servilement dans l’histoir
Les absurdes institutions de la vieille monarchie avaient blessé des esprits justes et indigné des cœurs droits ; mais il n’ét
ement excité par la tribune et la présence de ses contradicteurs, son esprit s’enflammait : d’abord ses premières vues étaient
, ses chairs palpitantes ; mais bientôt venait la lumière : alors son esprit faisait en un instant le travail des années ; et
ppantes ou terribles. Les circonstances étaient-elles difficiles, les esprits fatigués d’une longue discussion ou intimidés par
t de Barnave, quoiqu’il n’aimât pas ses jeunes amis ; il appréciait l’ esprit profond de Sieyès, en caressant son humeur sauvag
versés du pouvoir ! Que de crimes commis au nom de la justice ! Que d’ esprits éminents dévoués au supplice ! Tout saigne et se
de son époque ; il a secondé, au lieu de contrarier, le mouvement des esprits  ; il a voulu ce qu’il devait vouloir, la chose mê
rdonnant et régularisant les instincts novateurs qui entraînaient les esprits . De là leur influence. À force de lutter contre l
malaisée d’acclimater chez nous cette virilité, cette indépendance d’ esprit qui ne connaît que le droit et n’a pour la révolt
euf en 1822 les recherches psychologiques, ce qu’un jeune et généreux esprit pouvait y puiser de force et d’espérance, il faut
quarts de siècle. Nous venions de passer par une période étrange : l’ esprit français dans son plus grand éclat, au faite de s
oins l’oppression n’avait été que théorique et n’eût pesé que sur les esprits  ! Mais, par deux fois, la France venait d’en fair
faiblesse ; la paix de l’Europe paraissait sa seule pensée. Quand son esprit se portait sur les affaires de l’intérieur, il ex
parut une intelligence forte, l’un des restes les plus brillants de l’ esprit français, l’une des plus grandes renommées de la
l’utilité politique. Il se dirigea surtout d’après les calculs de son esprit . Il devint accommodant à l’égard des désirs domin
croyant que le cours naturel des choses en offre de meilleures que l’ esprit n’en saurait trouver, ni la volonté en faire naît
de mon temps, je la demanderais à cette Académie où le mouvement de l’ esprit humain tout entier est si glorieusement représent
t les niveaux, Les faire déborder en miracles nouveaux ; Asservir à l’ esprit les éléments rebelles, Prendre au feu sa fumée, à
s le code infaillible écrire la nature, Déshonorer la force, et sur l’ esprit dompté Faire du ciel en nous régner la volonté !
us en paraboles, Arracher Dieu visible à l’ombre des symboles, Dans l’ esprit grandissant où sa foi veut grandir, Au lieu de le
istes, orateurs, penseurs, bardes, prophètes, Vaste bourdonnement des esprits en émoi, Dont chacun veut son jour et crie au tem
épendre que de la volonté humaine. Ainsi les pays se rapprochent, les esprits s’unissent, les pensées s’échangent, et, vainqueu
sommes, Véritablement hommes, Et meurent comme nous. Ont-ils rendu l’ esprit , ce n’est plus que poussière Que cette majesté si
ntrailles de la terre, et nous dit qu’alors revenait sans cesse à son esprit la parole du Prophète : Descendent ad infernum vi
l’infini, telle qu’au temps où la terre n’était pas encore et quand l’ esprit de Dieu était porté sur les flots. David avait au
bord de ce lac bleu, Qu’il se penche sur ta parole Pour voir passer l’ esprit de Dieu ; Qu’enfin l’adorable nature Respire et
ystérieux sur les affaires du temps ; il se croit des talents et de l’ esprit  : il est riche. Phédon a les yeux creux, le teint
d’un sommeil fort léger ; il est abstrait, rêveur, et il a, avec de l’ esprit , l’air d’un stupide ; il oublie de dire ce qu’il
vrages, et je cherche, par la connaissance de la vérité, à régler mon esprit et devenir meilleur. Entrez, toutes les portes vo
public, comme de la chose qui leur est la plus étrangère, et de leur esprit comme d’une propriété qui appartient à la patrie
de la plus haute similitude avec Dieu. Le corps baisse avec l’âge, l’ esprit peut-être aussi, mais non pas l’âme, par laquelle
omme Dieu, par un sentiment désintéressé. Lacordaire 49. De l’ esprit On consultait un homme, qui avait quelque con
tragédie qu’on devait représenter ; il répondit qu’il y avait tant d’ esprit dans cette pièce qu’il doutait de son succès. Quo
, est-ce là un défaut, dans un temps où tout le monde veut avoir de l’ esprit , où l’on n’écrit que pour montrer qu’on en a, où
laudira le premier jour, et on s’ennuiera le second. Ce qu’on appelle esprit est tantôt une comparaison nouvelle, tantôt une a
n, je vous parlerais de toutes les différentes façons de montrer de l’ esprit , si j’en avais davantage. Mais tous ces brillants
passion ou en danger. Le danger et les passions ne cherchent point l’ esprit . Priam et Hécube ne font point d’épigrammes, quan
n cabinet peut recevoir avec grâce de petits ornements. Ayez autant d’ esprit que vous voudrez, ou que vous pourrez, dans un ma
nds intérêts ; ce n’est pas alors du faux bel-esprit, mais c’est de l’ esprit déplacé, et toute beauté hors de sa place cesse d
rais dévorent leurs pécules. J’ai flatté leur rancune, enflammé leurs esprits , Appuyé sur les points qui les avaient aigris, Pu
er des batailles. Cette sécurité, dans laquelle on s’endort, Rend les esprits trop mous, et le pouvoir trop fort. Depuis qu’il
âme en secret lui donne tous ses vœux ; Mais, si je m’en rapporte aux esprits soupçonneux, Vous aidez aux Romains à faire essai
ait que ce qu’on lui prescrit : Burrhus conduit son cœur, Sénèque son esprit . Pour toute ambition, pour vertu singulière, Il e
l’être ! Que c’est grand ! que c’est beau ! Dans quel culte profond L’ esprit , plein de stupeur, s’abîme et se confond ! Inépui
fûtes entraînée ; Vous n’êtes pas coupable, et je ne le suis pas ; Un esprit de l’abîme, envoyé sur nos pas, A jeté dans nos c
Je ne m’en irai pas sur ce cruel peut-être Que ma loyauté laisse en l’ esprit de mon maître ; Et dissiper chez lui le doute en
ccesseur, s’il comprend et s’il ose ! Mais je le cherche en vain, cet esprit ferme et sûr Qui pourra de mes plans récolter le
ai connu bien vite Que l’audace était grande et la sphère petite. Ton esprit ne sait pas planer dans ces hauteurs Où tout scru
; Tu regrettais de vaincre et de couper les fleurs Dont s’émaillait l’ esprit de ces jolis parleurs, Si bien que, débutant par
RE. On dit qu’avec Bélise il est du dernier bien. CÉLIMÈNE. Le pauvre esprit de femme et le sec entretien ! Lorsqu’elle vient
me, et d’un air assez sage. CÉLIMÈNE. Oui ; mais il veut avoir trop d’ esprit , dont j’enrage. Il est guindé sans cesse, et, dan
pour y daigner descendre ; Et, les deux bras croisés, du haut de son esprit Il regarde en pitié tout ce que chacun dit. ACAST
. Non, morbleu ! c’est à vous ; et vos ris complaisants Tirent de son esprit tous ces traits médisants. Son humeur satirique e
ut-on qu’il se réduise, Et qu’il ne fasse pas éclater en tous lieux L’ esprit contrariant qu’il a reçu des cieux ? Le sentiment
btenir ? CÉLIE. Vous me faites parler sur d’étranges matières, Et mon esprit sans doute y manque de lumières ; Mais puisqu’à p
oplate en nous disant : « Chiens de chrétiens ! » Ne pouvant avilir l’ esprit , on se venge en le maltraitant. Mes joues se creu
ts, Salut, nous nous devons un respect réciproque ; Nous comprenons l’ esprit positif de l’époque ; Nous sommes des pieds-plats
rends ces propos que pour une boutade : C’est un signe pourtant que l’ esprit est malade ; Et si tu ne prends garde à ces vellé
bien, c’est ainsi qu’à Paris Sont contraints de penser les plus sages esprits  ; La cause ? — Encombrement des carrières civiles
n trésor... À l’enfer de Paris quelque jour cette issue Sera des bons esprits à la fin aperçue. Montrons-en le chemin à ce sièc
génération curieuse. Des bibliothèques, les livres ont passé dans les esprits  : c’est de là qu’il vous faut les chasser. Avez-v
l disposés à l’abrutissement et à la servitude. Mais le mouvement des esprits ne vient pas seulement des livres. Né de la liber
oi un regard étonné. Je compris que la bataille était gagnée dans son esprit  ; elle l’était aussi dans l’auditoire. P. Laco
66. Quatrième partie. Genre didactique. — Genre critique L’ Esprit de conversation. L’esprit de la conversation
nre didactique. — Genre critique L’Esprit de conversation. L’ esprit de la conversation consiste bien moins à en montr
x autres ; celui qui sort de votre entretien content de soi et de son esprit l’est de vous parfaitement. Les hommes n’aiment p
de notre jugement. C’est une grande misère que de n’avoir pas assez d’ esprit pour bien parler, ni assez de jugement pour se ta
s de leur état au vôtre est odieuse. La Bruyère. Le véritable Esprit Le véritable esprit sait se plier à tout ; On
est odieuse. La Bruyère. Le véritable Esprit Le véritable esprit sait se plier à tout ; On ne vit qu’à demi quand
us vend pour un écu sa plume et sa colère.     « Pauvres fous ! vains esprits  ! s’écrie avec hauteur Un ignorant fourré, fier d
ifient, l’idée qu’ils expriment, le rapport qu’ils soutiennent avec l’ esprit de l’époque du monde au sein de laquelle ils font
stoire. Cette règle se divise en autant de règles particulières que l’ esprit général d’une époque peut avoir de grandes manife
ir de grandes manifestations. Or, à quelles conditions se manifeste l’ esprit d’une époque ? À trois conditions. D’abord, il fa
te l’esprit d’une époque ? À trois conditions. D’abord, il faut que l’ esprit d’une époque, pour être visible, prenne possessio
s peuples, les grands hommes, voilà les trois choses par lesquelles l’ esprit d’une époque se manifeste nécessairement, et sans
lui faut, ô poète !… Fallex (Traduction d’Aristophane)70. Les Esprits délicats Il est des esprits méditatifs et dif
Traduction d’Aristophane)70. Les Esprits délicats Il est des esprits méditatifs et difficiles qui sont distraits dans
oujours devant la vue, même alors qu’ils n’ont rien devant les yeux ; esprits amis de la lumière, qui, lorsqu’il leur vient une
vait Buffon, quand il définissait le génie l’aptitude à la patience ; esprits qui ont éprouvé que la plus aride matière et les
quand on en brisait l’enveloppe, et qu’on avait des mains heureuses ; esprits qui sont persuadés que ce beau dont ils sont épri
ints que peut atteindre la pensée, comme le feu dans tous les corps ; esprits attentifs et perçants qui voient ce feu dans les
s la veine qui le recélait, et l’en avoir fait soudainement jaillir ; esprits qui ont aussi leurs systèmes, et qui prétendent p
te aux regards des inattentifs, qui ne considèrent que les surfaces ; esprits qui se contentent peu, à cause d’une perspicacité
ement et les modèles qu’il faut suivre et ceux que l’on doit éviter ; esprits actifs, quoique songeurs, qui ne peuvent se repos
ts divers qui en sont des parcelles menues et de légères étincelles ; esprits bien moins amoureux de gloire que de perfection,
rre, et y meurent sans monument, n’ayant obtenu en partage, parmi les esprits excellents, qu’une fécondité interne et qui n’eut
, passer pour un enclos réservé, pour un parc de grand seigneur, où l’ esprit de tout le monde n’aurait pas un libre accès. De
a su, dans des vers séduisants, Sous des dehors plus vrais peindre l’ esprit aux sens ? Mais quelle voix jamais d’une plus pur
ur. Mais l’imitation des chefs-d’œuvre a cet avantage, d’élever notre esprit vers ce type idéal de grâce et de beauté, qui est
r, une grâce libre et fière qui se mêlait à l’originalité native de l’ esprit français. Les diverses couleurs des différents âg
savant des rhéteurs antiques. La Bruyère empruntait quelque chose à l’ esprit de Sénèque. Mme de Sévigné étudiait Tacite ; et c
sera pas fixé sur son écriture, il retrouvera l’arme du regard ; son esprit ne sera pas livré aux incertitudes de la mémoire 
our, tout ce que Dieu a soumis aux regards et aux investigations de l’ esprit humain, qui s’élèvent à la contemplation des plus
sûrs que hardis, étendent de toutes parts l’horizon et l’empire de l’ esprit humain ! Honneur aux sciences ! Mais que les scie
présence toutefois ne me défend pas de dire que le don singulier de l’ esprit français et la gloire privilégiée de ce grand Ins
es sciences ; chacune d’elle est une belle application partielle de l’ esprit humain ; mais les lettres, c’est l’esprit humain
application partielle de l’esprit humain ; mais les lettres, c’est l’ esprit humain lui-même. » Belle et profonde parole, mess
le, messieurs ! Je n’en connais guère qui soit plus digne de ce grand esprit , qui savait pénétrer d’un regard si prompt dans l
’ordre exprès de cette miséricordieuse Providence qu’il fut donné à l’ esprit de l’homme de jeter ces lueurs si belles, qui suf
cale ; mais elle est lumineuse autant que pathétique ; elle parle à l’ esprit comme au cœur ; elle est en cela inimitable et in
s, Nous avons tant troublé, tant bouleversé tout, Que rien dans notre esprit n’est demeuré debout, Et que les mots y vont hurl
te rencontre De défendre le pour aussi bien que le contre, Et dont l’ esprit retors, en ses jeux malfaisants, Glisse comme un
quille champion des progrès dangereux, On tranche à peu de frais de l’ esprit généreux ; Et dans un pays plein d’envie et de so
en. C’est que le lieu, l’assistance les échauffent, et tirent de leur esprit plus qu’ils n’y trouvent sans cette chaleur. Qu’o
sons qu’on a soi-même trouvées, que par celles qui sont venues dans l’ esprit des autres. L’esprit croit naturellement, et la v
trouvées, que par celles qui sont venues dans l’esprit des autres. L’ esprit croit naturellement, et la volonté aime naturelle
e du ciel comme une feuille séchée, qu’est-ce donc que l’homme ? « un esprit qui s’en va et ne revient point ; — ses jours son
mouvements les plus vifs et de toute la pompe des périodes, l’homme d’ esprit et l’homme aimable se laissent toujours entrevoir
oreilles par des cadences harmonieuses, ni qu’il veuille charmer les esprits par de vaines curiosités. Saint Paul rejette tous
ent averti de la correspondance des mots ; son oreille reçoit, et son esprit , qui n’a cessé de décomposer pour composer encore
talents, tant d’excellentes parties, l’art, la force, le jugement, l’ esprit  ? Quelle noblesse, quelle économie dans les sujet
il est, un nom, un songe, une apparence, une vapeur qui s’exhale, des esprits qui s’épuisent, des ressorts qui se démontent et
une paix inaccoutumée. Voltaire est le plus parfait représentant de l’ esprit français à cette époque. Ni son temps, ni son gén
ces traits de feu, ce pathétique, ce sublime qui ne viennent pas de l’ esprit mais du cœur, et que les grands sentiments seuls
le, et qu’on aime cette admirable langue française, fidèle image de l’ esprit et du caractère national, qui ne peut se soutenir
sagesse, en contraignant son humeur, lui aurait été la moitié de son esprit . Sa verve avait besoin de licence pour circuler e
t le goût de l’agrément. Il égaye, il éblouit, c’est la mobilité de l’ esprit qu’il flatte, et non le goût. Il entre souvent da
goût. Il entre souvent dans la poésie, mais il en sort aussitôt. Cet esprit , impatient et remuant, ne saurait s’y fixer, même
eillissent vite. Quel état que celui qui oblige à avoir toujours de l’ esprit , et toujours le genre d’esprit qui, selon le temp
celui qui oblige à avoir toujours de l’esprit, et toujours le genre d’ esprit qui, selon le temps, plaît au public ! Comment vo
oiture et Sarazin n’ont pas à eux deux plus de soixante pages. Tout l’ esprit de Bayle se trouve dans un seul tome, de son prop
ce sublime Corneille, Qui plut bien moins à notre oreille Qu’à notre esprit qu’il étonna ; Ce Corneille qui crayonna L’âme d’
s, Chez toi venaient se reconnaître ; Et tu les aurais corrigés, Si l’ esprit humain pouvait l’être.   « Ah ! disait-il, pourqu
et enchaînement de tableaux historiques, d’anecdotes racontées avec l’ esprit le plus brillant, de réflexions morales et d’anal
e part notable et durable la somme des jouissances et des titres de l’ esprit . Pour moi, qui ne saurais à aucun degré prétendre
onorés, ne voyez-vous point là-bas une foule nombreuse et familière d’ esprits excellents qui va suivre de préférence les Cervan
. Rien ne blase et n’éteint plus le goût que les voyages sans fin ; l’ esprit poétique n’est pas le Juif errant. Ma conclusion
ur juger de combien le Cid est meilleur que l’Amant libéral. Les bons esprits trouvent que vous avez fait un chef-d’œuvre de do
our ne vous la refuser pas, et pour me taire sur les défauts de votre esprit que vous étalez dans vos livres. Jusque-là je sui
ens est au-dessus des paroles. » Le roi me dit : « Racine a bien de l’ esprit . » Je lui dis : « Sire, il en a beaucoup ; mais,
vre cousin, vous vous méprenez. J’ai ouï dire qu’un homme de très-bon esprit tira une conséquence toute contraire sur ce qu’il
use ne cessera de déterrer pour le tourment de votre cœur et de votre esprit . Heureusement Dieu ne met pas la certitude à ce p
e nos jours ; il en reste beaucoup, mais Dieu les permet pour tenir l’ esprit humain en haleine et pour exercer l’activité des
esseins, Certain Pacuvius, vieux routier, forte tête, Trouva dans son esprit cette ressource honnête : « Avec-vous, sénateurs,
ifice Qui vous fait rendre à tous une exacte justice. Et vous, jaloux esprits , dont les cris détracteurs D’un blâme intéressé c
auver l’Italie. » On crut Pacuvius, mais non pas pour longtemps : Les esprits à Capoue étaient fort inconstants. Bientôt se ran
cles, des nerfs, des veines, des artères, du sang ; dans ce sang, des esprits , des parties rameuses et des humeurs ; dans ces h
aussi celle des intelligences, car c’est aussi pour les labeurs de l’ esprit qu’au jour de la chute fut prononcée cette parole
’est d’Aguesseau professant que le changement de travail était pour l’ esprit une récréation suffisante ; ce sont tous ces magi
e Bossuet lui-même ne pouvait l’être pour son élève. Il y a là plus d’ esprit autour de l’enfant, j’entends plus d’esprit respi
n élève. Il y a là plus d’esprit autour de l’enfant, j’entends plus d’ esprit respirable pour lui, si on me permet cette expres
it respirable pour lui, si on me permet cette expression, plus de cet esprit dont il a. besoin. C’est l’atmosphère, c’est la s
labeur, de prudence et d’économie ; comment il a formé tout seul son esprit aux connaissances les plus avancées de son temps,
’imite pas ; il faut avoir reçu de la nature les plus beaux dons de l’ esprit et les plus fortes qualités du caractère pour dir
de la guerre une épreuve décisive pour les plus hautes facultés de l’ esprit de l’homme et pour les plus fortes qualités de so
’emploi de la force par une nation pour trancher une difficulté que l’ esprit de ses chefs n’a pas su prévenir, ou qu’il ne peu
tout appel à la force matérielle constate l’impuissance relative de l’ esprit , et, toutes les fois qu’un effort violent est néc
plus avancer sans ton secours, je me suis heurté à un obstacle que l’ esprit seul ne peut franchir ; il y faut le fer et le sa
ion était irritée par le succès de celui qui avait le plus osé, que l’ esprit d’une faction n’était réprimé que par l’esprit d’
ait le plus osé, que l’esprit d’une faction n’était réprimé que par l’ esprit d’une autre, le gouvernement changeait sans cesse
tuent, il est vrai, mais elles ne régénèrent point. N’écoutez pas ces esprits superficiels qui se donnent comme de profonds pen
une fin, et ne sont pas désirables pour elles-mêmes, l’activité de l’ esprit au contraire paraît l’emporter, parce qu’elle est
vité l’emporte sur celle que toute autre vertu fait naître. Si donc l’ esprit est, par rapport à l’homme, quelque chose de divi
it est, par rapport à l’homme, quelque chose de divin, la vie selon l’ esprit est divine par rapport à la vie humaine ; et il n
encontrent ni les épines ni les découragements de la rédaction ; où l’ esprit , planant en liberté au-dessus des matériaux qu’il
et de destinées si diverses, qui successivement se présentaient à mon esprit , les uns chantant sur la harpe celtique l’éternel
ne sais pas ce que c’est que de naître. Toi, qu’en vain j’interroge, esprit , hôte inconnu, Avant de m’animer, quel ciel habit
n du cerveau nouvellement décrit, Voit penser la matière et végéter l’ esprit  ; Insensé ! diront-ils, que trop d’orgueil abuse,
jusqu’à se regarder, en effet, comme une masse organisée qui reçoit l’ esprit de tout ce qui l’environne et de ses besoins, jus
satisfasse : atome à l’étroit dans l’univers ! Certes, je plains les esprits assez faibles pour croupir dans ces basses illusi
’un changement d’existence, et, malgré les contradictions de quelques esprits abusés par d’effroyables désirs, il conserva touj
noie, De l’excès de sa peine une secrète joie. Lamartine. Des Esprits forts Les esprits forts savent-ils qu’on les
peine une secrète joie. Lamartine. Des Esprits forts Les esprits forts savent-ils qu’on les appelle ainsi par iron
s ? N’y a-t-il pas plus de force et de grandeur à recevoir dans notre esprit l’idée d’un être supérieur à tous les êtres, qui
nir, dont notre âme est l’image, et, si j’ose dire, une portion comme esprit et comme immortelle ! Le docile et le faible sont
persuadé et fidèle, et que le second est entêté et corrompu. Ainsi l’ esprit docile admet la vraie religion, et l’esprit faibl
têté et corrompu. Ainsi l’esprit docile admet la vraie religion, et l’ esprit faible, ou n’en admet aucune, ou en admet une fau
l’esprit faible, ou n’en admet aucune, ou en admet une fausse ; or l’ esprit fort, ou n’a point de religion, ou se fait une re
rit fort, ou n’a point de religion, ou se fait une religion : donc, l’ esprit fort, c’est l’esprit faible. La Bruyère.
t de religion, ou se fait une religion : donc, l’esprit fort, c’est l’ esprit faible. La Bruyère. Grandeur de Dieu
leur fin à tous et lui seul se suffit. Voilà, voilà le Dieu que tout esprit adore, Qu’Abraham a servi, que rêvait Pythagore.
iesse invincible. Veut-il faire des législateurs : il leur envoie son esprit de sagesse et de prévoyance ; il leur fait préven
e enivrée, étourdie et chancelante, parce que le Seigneur a répandu l’ esprit de vertige dans ses conseils ; elle ne sait plus
est qu’une science, c’est- à-dire une œuvre d’homme, limitée, comme l’ esprit humain lui-même, dans sa sphère et dans sa portée
é au-dessous de son mérite, un peuple a-t-il ou croit-il avoir plus d’ esprit que ses ministres, il aime et applaudit Figaro. Q
moi, morbleu ! est la devise de la pauvreté contre la richesse, de l’ esprit en disgrâce contre la sottise en faveur ; c’est a
es comme dans ses tableaux, c’est un représentant très-honorable de l’ esprit français avec ses qualités charmantes et avec ses
comment il est jugé par un témoin de sa vie à Rome, par Mendelssohn, esprit délicat, âme rêveuse et poétique, le plus idéalis
’une énumération est puissante ; ainsi construite, elle laisse dans l’ esprit un plaisir tranquille et une croyance sereine ; n
’on s’aperçoit en la lisant que le mouvement des idées l’amène, que l’ esprit ne se guinde pas pour y atteindre, que la nobless
l’orateur. Si le ton est toujours familier, on ne s’empare point des esprits , on ne fait que les amuser et les instruire ; il
25 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Pascal, 1623-1662 » pp. 56-71
du monde moral et invisible.1 » Respect de la vie humaine 2 L’ esprit de l’Église est entièrement éloigné des maximes s
e les lois civiles de se faire justice à eux-mêmes : et c’est par son esprit que les rois chrétiens ne se la font pas dans les
n’altère ou ne corrompe son jugement. Et vous savez qu’afin que leur esprit soit aussi plus pur, on observe encore de donner
e consiste donc dans une correspondance qu’on tâche d’établir entre l’ esprit et le cœur de ceux à qui l’on parle d’un côté, et
ois sur leurs sujets n’est, ce me semble, qu’une image du pouvoir des esprits supérieurs sur les intelligences qu’ils dominent
e second empire me paroît même d’un ordre d’autant plus élevé que les esprits sont d’un ordre plus élevé que les corps ; et d’a
ue, il manque quelque chose à sa gloire, s’il n’a la prééminence de l’ esprit  ; et quelque éclairé que soit un sujet, sa condit
us de sa puissance, elle ne voit rien aussi qui soit au-dessus de son esprit , et qu’elle sera l’admiration de tous les siècles
sa gloire sans éloges. Elle se contente de recevoir un grand effort d’ esprit sans exiger qu’il soit l’effort d’un esprit grand
ecevoir un grand effort d’esprit sans exiger qu’il soit l’effort d’un esprit grand comme le sien. C’est par cette condescendan
2. Notre ancienne législation était cruelle. Pascal devance ici l’ esprit de philanthropie qui devait adoucir ces rigueurs.
dire : nous devons traiter leurs idées avec les mêmes dispositions d’ esprit . 3. Lacune d’un ou deux mots dans le manuscrit.
ans cette phrase, tant signifie autant. 2. Il faut admirer avec quel esprit de sage indépendance Pascal s’élève ici contre la
ique, l’attribuait à Empédocle. 5. Comparer La Bruyère, chapitre Des esprits forts, xvi, Apostrophe à Lucile. 6. Port-Royal a
lles ; celles qui sont doubles par la richesse et la pompe charment l’ esprit , mais ne produisent rien. » 4. Pascal veut dire
onvention. Lire le chapitre où Pascal traite de la différence entre l’ esprit géométrique et l’esprit de finesse. 1. Pour : à
tre où Pascal traite de la différence entre l’esprit géométrique et l’ esprit de finesse. 1. Pour : à la suite, comme résultat
dit que ce qu’il a dans l’âme. Ses idées ne sont point un jeu de son esprit , c’est le travail douloureux de son cœur : elles
tenir ; l’ardeur de son âme ne paraît qu’à travers la sévérité de son esprit . Oui, c’est par l’âme que Pascal est grand et com
26 (1863) Principes de rhétorique et de littérature appliqués à l’étude du français
e ces questions si difficiles et si importantes pour l’éducation de l’ esprit . Vingt ans d’enseignement de la Rhétorique, en ra
ent, tourne à la fausse couleur et à la fausse chaleur. Elle énerve l’ esprit , altère la langue, confond les genres littéraires
la langue, confond les genres littéraires ; elle est l’amusement des esprits médiocres, incapables de la vraie inspiration. Ai
la versification ne vaut que par le génie du poëte. Il est facile aux esprits médiocres d’en pénétrer les secrets et d’en possé
bons vers. La patience, avec une facilité naturelle, la culture de l’ esprit , une longue habitude des tours poétiques, une bon
ssous sont des hasards heureux Différentes d’humeur, de langage et d’ esprit , Et d’habit. La Fontaine. Nous avons signalé la
ntion des puissances surnaturelles, Tout prend un corps, une âme, un esprit , un visage ; Chaque vertu devient une divinité :
l’inspiration naïve de la jeunesse des peuples. Quand la science et l’ esprit d’examen ont détruit le merveilleux, en dépouilla
iguer par le luxe des détails ou l’appareil des peintures, écueil des esprits médiocres. Épître. — Avec Horace et Boileau, la
uffirait pas à convaincre, sur des matières graves et difficiles, des esprits prévenus ou hostiles, où la persuasion ne pénètre
thymème. La mineure est sous-entendue ; l’orateur l’a gardée dans son esprit . C’est le syllogisme abrégé. L’enthymème est l’a
r les actes de la pensée et les effets de l’éloquence. L’analyse de l’ esprit n’est pas moins intéressante que l’anatomie du co
t le portrait de plusieurs fous, le pédant, le galant, l’hypocrite, l’ esprit fort, Boileau conclut ainsi : N’en déplaise à ce
es mots. On connaît les belles définitions que Fléchier a faites de l’ esprit , dans l’Or. fun. de Mme de Montausier, et d’une a
tus humaines,  si sa valeur et sa prudence n’avaient été animées d’un esprit de foi et de charité… je laisserais à la vanité l
ment de la pente et de la disposition favorable qu’il trouve dans les esprits , mais d’autres fois en, surmontant toute leur rés
ès un plan méthodique et raisonné, conforme à l’instinct naturel de l’ esprit humain, aux règles de l’expérience et aux nécessi
et qu’il entre immédiatement en matière, c’est qu’il s’adresse à des esprits déjà préparés et instruits ; il continue une disc
s auditeurs avec ménagement ou les attaquer de vive force, préparer l’ esprit ou le saisir. De là deux espèces d’exorde : l’exo
. — Si l’orateur est dans une position délicate, s’il s’adresse à des esprit indifférents, aigris ou hostiles, il a besoin d’a
ien qui doive être repris. Sans leur aide, il ne peut entrer dans les esprits Que tout mal et toute injustice. Exorde grave e
manière ; ils l’enrichissent de traits et d’images qui intéressent l’ esprit et le frappent ; ils en retranchent, l’un ce qui
ontre la vérité dans toute sa lumière et porte la conviction dans son esprit . L’orateur et l’écrivain doivent choisir parmi le
à la conclusion de la confirmation, et les plus faibles au milieu. L’ esprit est saisi dès l’abord, maintenu par le développem
, qui développe la preuve et la pensée, qui la fait pénétrer dans les esprits , en la présentant dans toute son ampleur, sans di
vaise foi ; le paralogisme est involontaire, c’est une faiblesse de l’ esprit . Il est difficile de trouver chez les grands écri
rope : « Convenons que l’intention de l’auteur étant de plaire à des esprits corrompus, ou sa morale porte au mal, ou le faux
s : Il fait profession de chérir l’ignorance Et de haïr surtout et l’ esprit et la science. Clitandre y répond en divisant la
ssement ; Je m’explique, madame, et je hais seulement La science et l’ esprit qui gâtent les personnes, (Molière, les Femmes sa
u incertaine par une autre plus incertaine encore et plus inconnue. L’ esprit tourne alors dans un cercle sans issue. « Quel a
s de luminaire et de lumineux sans celui de lumière. » (Pensées, de l’ Esprit géométrique, 1, 1, édit. annotée par M. Havet, pa
acceptions diverses des mots pour déplacer la discussion et égarer l’ esprit . — Un sot savant est sot plus qu’un sot ignorant
mes pour tous les genres. Quels que soient les sujets où s’applique l’ esprit humain, que la raison ou l’imagination domine, le
er leur pensée sous toutes ses faces, pour la faire pénétrer dans les esprits rebelles ? Le lieu commun des contraires est une
 ; la vérité est rigoureuse et n’abandonne rien à l’indépendance de l’ esprit . Mais, du moment que l’on sort des démonstrations
s ordonner… il faut agir sur l’âme, et toucher le cœur en parlant à l’ esprit . » Disc. sur le style. Dans ce beau langage, B
s des temps modernes, quand la confusion s’est répandue dans tous les esprits et que l’âme découragée est tentée de s’écrier av
de l’espace, de la matière, du mouvement et du temps, de l’âme, de l’ esprit humain, des sentiments, des passions ; dans le re
e même des grands maîtres, il y a des qualités nécessaires à tous les esprits , et où tous peuvent prétendre. Dans le style inim
t par là que ces maîtres immortels descendent jusqu’à l’éducation des esprits les plus humbles et les plus obscurs, et leur ens
parce qu’on est en effet intelligible. » (Chap. I, Des ouvrages de l’ esprit .) Notre siècle, cependant, a vu s’altérer cette
ut ce qui ne l’est point est faible, et ne satisfait point un homme d’ esprit qui veut se faire entendre. » (La Bruyère, Des ou
d’esprit qui veut se faire entendre. » (La Bruyère, Des ouvrages de l’ esprit .) C’est en ce sens qu’il n’y a pas de termes en
iquité a de plus beau : « Un homme s’est rencontré d’une profondeur d’ esprit incroyable, hypocrite raffiné autant qu’habile po
4° La Correction est l’observation des règles de la grammaire : Mon esprit n’admet point un pompeux barbarisme, Ni d’un vers
n terme nouveau, si, chose bien rare, il devient nécessaire. Fénelon, esprit excellent, mais trop amoureux des chimères, comme
nt naturels. L’effort et l’exagération, les jeux de mots, l’abus de l’ esprit , la recherche de l’éclat ou de la finesse sont, à
ncessions faites au faux goût d’un siècle, le talent et le défaut des esprits médiocres. Ce style figuré, dont on fait vanité,
terie, la gaîté, le badinage, sont l’effet d’un tour particulier de l’ esprit , et demandent, pour être compris et goûtés, une d
’esprit, et demandent, pour être compris et goûtés, une disposition d’ esprit analogue. Aussi la comédie est-elle, de tous les
cile à traduire. Au naturel se rattache une qualité particulière de l’ esprit et du style, la plus rare de toutes peut-être, ma
déterminer. Dans l’Oraison funèbre de la princesse Palatine, modèle d’ esprit aussi bien que de génie, Bossuet raconte à un aud
urant l’assoupissement que l’accablement lui causa, il lui mit dans l’ esprit cette parabole si semblable à celle de l’Évangile
eux. Le vers le mieux rempli, la plus noble pensée Ne peut plaire à l’ esprit , quand l’oreille est blessée. Art poétique, I, v
Angleterre.) Au-delà de ces amples périodes, qui satisfont si bien l’ esprit et l’oreille, il n’y a plus guère que la grande p
r le son, est restée la force et la vie de tout langage humain ; et l’ esprit de l’homme n’y renonce jamais. Ce rapport du son
quelques observations, où il montre ce qui convient aux mœurs et à l’ esprit moderne dans les préceptes de ces grands hommes.
quence a de plus relevé, de plus fort, de plus capable de frapper les esprits  ; la noblesse des pensées, la richesse des expres
le savant évêque d’Avranches, et réunissait autour des Précieuses les esprits les plus distingués du règne de Louis XIII et des
mières années de Louis XIV, s’était attribué la mission de purifier l’ esprit et la langue. Il soumettait les idées et les sent
devint une tradition par l’autorité de l’Académie. Là se formait cet esprit de discipline, de règle et de choix qui a dominé
Là se contrôlaient les sujets, les pensées, les tours et les mots. L’ esprit académique, né des règles posées par Malherbe pou
, et que de même qu’il ne fallait rien penser qui ne fût conforme à l’ esprit de la nation, il fallait ne rien écrire qui ne fû
e ; son influence sur la prose française. — C’est pour ce maître d’un esprit si judicieux, pour cette société si délicate et e
ligion, devant une telle audience, s’alliait aux nobles plaisirs de l’ esprit  ; le goût s’éclairait avec la foi, et la vérité p
s. Si le style de Bossuet, dans ses mouvements lyriques, présente à l’ esprit étonné la magnificence, la hardiesse, le sublime
s naturelles qui coulaient de source, comme parle Saint-Simon, de cet esprit facile, ingénieux, agréable, dont il tenait pour
s Caractères eurent le mérite singulier de réunir toutes les sortes d’ esprit , et d’allier la satire et la bienveillance, la ve
alité sans y penser, madame de Sévigné et Saint-Simon, L’une, avec un esprit et un naturel infinis, donne à la pensée le tour
Il ajoute, pour ainsi dire, à la nature de cette langue celle de son esprit si net, si juste, si facile, si rapide, si brilla
amation, du sophisme et des passions mauvaises ; Montesquieu, par son esprit brillant et incisif, qui trouvait fréquemment, ma
endent uniquement du sens, des mouvements de la passion, ou du tour d’ esprit  : elles subsistent, quels que soient les mots emp
s qui nous semblent singuliers désignent les actes et les œuvres de l’ esprit , comme d’autres noms scientifiques désignent les
t, et, dans tout ce qu’on dit, Il faut se trop peiner pour avoir de l’ esprit . C’est une ambition que je n’ai point en tête ; J
e est, plus qu’aucune autre, exposée à dégénérer ; elle séduit trop l’ esprit pour ne pas tourner aisément en abus : aussi les
couvre ; il marche sans suite et sans équipage, mais chacun, dans son esprit , le met sur un char de triomphe. On compte, en le
? Racine. L’effet de l’image est de rendre les objets sensibles à l’ esprit , et de donner la couleur et le mouvement même aux
e : Malgré des feux si beaux qui rompent ma colère. L’instinct d’un esprit cultivé doit suffire pour observer l’analogie du
27 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XVI. des qualités essentielles du style. — clarté, pureté  » pp. 217-229
fait observer Condillae, toutes les idées se présentent à la fois à l’ esprit  ; dans l’autre, elles doivent se montrer successi
inintelligible au reste du monde chatouille l’amour-propre. Mais les esprits sains dédaigneront toujours ce goût des doctrines
vue l’idée principale. Enfin, c’est le désir excessif de montrer de l’ esprit à tout propos et hors de propos. « Quand on court
de l’esprit à tout propos et hors de propos. « Quand on court après l’ esprit , dit Montesquieu, on attrape la sottise. » J’ajou
e à l’état d’habitude, et cette habitude, une fois enracinée dans les esprits , est devenue ce qu’on appelle le génie de la lang
gue révérée Dans vos plus grands excès vous soit toujours sacrée… Mon esprit n’admet point un pompeux barbarisme, Ni d’un vers
ance ? Qu’ou se permette, comme la Bruyère, une demi-page de ce jeu d’ esprit , je le veux bien ; mais un livre entier ! Et puis
arer Hérodote à Froissart, ce n’est point pour le style, c’est pour l’ esprit et la marche de l’œuvre. Songez qu’on avait donné
te, me semble-t-il, voire un peu grisonnant ; un assez grand nombre d’ esprits ingénieux et profonds l’ont travaillé et remué en
successives du langage sont une nécessité de sa nature, que les bons esprits littéraires se fassent un devoir, comme les bons
que les bons esprits littéraires se fassent un devoir, comme les bons esprits politiques, dans les révolutions des Etats, de ch
iété qui a quelquefois son agrément et sa finesse, et qui supplée à l’ esprit véritable, au bon sens et aux connaissances, dans
ntisme, de garantisme, de simpliste et de passionéité, rebuteront les esprits délicats. N’y a-t-il donc pas moyen de rendre la
prescriptions de la grammaire et de l’usage. L’écrivain pur obéit à l’ esprit , le puriste est l’esclave de la lettre. Non-seule
28 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Descartes, 1596-1650 » pp. 11-20
es plus puissants promoteurs de la pensée humaine. De tous les grands esprits qu’a produits la France, nul n’a régné plus souve
ne considérons pas les mêmes choses. Car ce n’est pas assez d’avoir l’ esprit bon, mais le principal est de l’appliquer bien. L
urent et qui s’en éloignent. Pour moi, je n’ai jamais présumé que mon esprit fût en rien plus parfait que ceux du commun ; mêm
de l’élever peu à peu au plus haut point auquel la médiocrité de mon esprit et la courte durée2 de ma vie lui pourront permet
n notre siècle me semblait aussi fleurissant et aussi fertile en bons esprits qu’ait été aucun des précédents : ce qui me faisa
ligence des livres anciens ; que la gentillesse des fables réveille l’ esprit  ; que les actions mémorables des histoires le rel
a poésie ; mais je pensais que l’une et l’autre étaient des dons de l’ esprit plutôt que des fruits de l’étude. Ceux qui ont le
phie, sinon que, voyant quelle a été cultivée par les plus excellents esprits qui aient vécu depuis plusieurs siècles, et que n
ignées du sens commun, à cause qu’il aura dû employer d’autant plus d’ esprit et d’artifice à tâcher de les rendre vraisemblabl
n d’étudier aussi en moi-même, et d’employer toutes les forces de mon esprit à choisir les chemins que je devais suivre ; ce q
t à mourir jeune. 1. Admirez la hardiesse et la prudence de ce libre esprit . 2. Il ne s’impose pas : il se propose et veut ê
e. 3. Saint-Évremond conseillait aussi à ses contemporains d’avoir l’ esprit hospitalier pour toutes les nouveautés étrangères
ste des philosophes suit comme un troupeau. N’est-ce pas la lâcheté d’ esprit qu’il faut accuser d’avoir prolongé l’enfance du
rler l’autorité : aussi rien ne s’éclaircissait dans l’univers ; et l’ esprit humain, après s’être traîné mille ans sur les ves
29 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Première partie - Préceptes généraux ou De la composition littéraire. — Chapitre troisième. De l’élocution. »
re du soleil frappe les yeux, la clarté de l’élocution doit frapper l’ esprit . L’on écrit pour être compris ; et c’est par la c
t le lecteur serait fâché de voir que vous le soupçonnez de paresse d’ esprit ou de défaut d’intelligence. Il y a de l’art en c
r dans la rigoureuse acception du mot et ne pas forcer à réfléchir un esprit déjà mal disposé, ou une intelligence qui n’a poi
développement. Si le sens de vos vers tarde à se faire entendre Mon esprit aussitôt commence à se détendre ; Et de vos vains
1° La perception intellectuelle consiste à voir sans nuages dans son esprit l’idée qu’on veut rendre. Cette idée se présente
(Boil.) [Perspicacité] 2° La perspicacité est une qualité de l’ esprit par laquelle on démêle les choses embrouillées, p
ique, Tes écrits auraient besoin D’un devin qui les explique ; Si ton esprit veut cacher Les belles choses qu’il pense, Dis-mo
ûte de la période doit être très soignée, pour satisfaire à la fois l’ esprit du lecteur et les principes de l’harmonie. Chaque
l’on souffre avec eux dans la conversation du tout le travail de leur esprit  ; ils sont comme pétris de phrases et de petits t
mmairien. C’est une faute contre la syntaxe. Boileau en disant : Mon esprit n’admet point un pompeux barbarisme Ni d’un vers
s éloignées. » Mais cette dernière pensée n’est vraie qu’autant que l’ esprit peut facilement saisir l’analogie existante entre
omme méchant. Il faudrait rigoureusement l’homme est méchant ; mais l’ esprit saisit à l’instant l’analogie qu’il y a entre les
e proposition sans verbe, et chacun le comprend. Dans tous ces cas, l’ esprit n’éprouve aucun embarras, et n’a pas besoin d’app
n disait : Iriez-vous tel que vous êtes ? —Tel que je suis j’irais. L’ esprit découvre facilement ce rapport secret qu’il y a e
a, toi ! et sentira la force immense du pléonasme toi. Ce sera dans l’ esprit des écoliers une comparaison entre le danger exis
que les rapports des mots et des pensées soient tellement unis, que l’ esprit n’ait point à redouter de confusion de l’emploi d
e  convient à ce mot qu’en vertu d’une comparaison qui se fait dans l’ esprit . Ainsi, quand  on dit que le mensonge prend les c
leurs que la vérité : couleurs veut  donc dire ici apparences, mais l’ esprit saisit sur-le-champ le rapport qui existe entre l
hore a un rapport de comparaison. Si ce rapport apparaît de suite à l’ esprit juste et régulier, la métaphore sera bonne ; elle
phore est belle, quand elle est employée à propos, plus elle rebute l’ esprit quand les termes de comparaison sont faux, emphat
poète s’était arrêté à Louis, j’aurais achevé la comparaison dans mon esprit , en pensant au maître du tonnerre, et en lui oppo
e marin. Quelquefois le rapport de comparaison est tout entier dans l’ esprit du lecteur, et nullement dans le mot qui forme la
lle ne sont point étonnées ; mais ce simple mot amène de suite dans l’ esprit un rapport de comparaison entre le riche qui se s
12. La synecdoque ou synecdoche est un trope qui fait concevoir à l’ esprit plus ou moins que le mot dont on se sert ne signi
rmer un tout. Ainsi, quand je dis : il aime la bouteille, j’ai dans l’ esprit deux idées très-nettes et indépendantes : celle d
est spirituel, qu’il est adroit. L’artifice de la litote enchante l’ esprit  et rend cette figure très remarquable. X. Hyp
idées des yeux ; il les rend présentes en même temps qu’il offre à l’ esprit une image gracieuse. Il est inutile de remarquer
tote, et suppose dans celui qui sait habilement s’en servir un tour d’ esprit fin et délicat. XIII. Périphrase. — Circonlocu
ue lorsqu’on allonge une expression naturelle qui ne rebute en rien l’ esprit . Par la périphrase, on éclaircit quelquefois ce q
ription courte et vive qui présente les objets aux yeux autant qu’à l’ esprit . Quand cet effet sera obtenu on pourra être assur
e la péroraison. XIII. Allusion. 23. L’allusion est un jeu de l’ esprit  ; au moyen de cette figure les mots dont on se se
lles, l’allusion n’est pas moins bonne si les idées réveillées dans l’ esprit sont connues, ou trouvées sans efforts. Ce n’est
st manqué, parce qu’il dépend surtout de la satisfaction qu’éprouve l’ esprit à saisir l’analogie du sort des deux enfants. Un
nts en français. Mais cela ne me semble pas suffire pour fixer dans l’ esprit des élèves la définition des figures. Pour les ai
des modèles, mais qui appris par cœur peuvent rappeler facilement à l’ esprit l’usage de toutes ces figures. Figures gramma
idéal Que le rapport du terme, et méprise Chapsal. L’ Hyperbole à l’ esprit présente renversée La phrase naturelle et plaît à
ta patrie. L’Euphémisme modeste est paré de velours Pour cacher à l’ esprit l’apprêté du discours. Par un circuit adroit la P
, tout s’éteint. L’expolition sert à graver, pour ainsi dire, dans l’ esprit une pensée frappante, en décomposant toutes ses n
figure qui présente les idées dans un ordre tellement naturel, que l’ esprit passe aisément de l’une à l’autre et presque sans
et presque sans s’en apercevoir. La gradation lie les pensées dans l’ esprit et les expressions dans le discours. Elle va du m
scendante ou descendante, selon le caractère de l’idée qu’on a dans l’ esprit ou la manière dont on veut l‘exprimer. S’il s’agi
e une objection pour la détruire. On prévient ainsi les chicanes de l’ esprit qui ne manquerait pas de la faire, et qui croirai
n se propose, et croire les choses plus vraies qu’elles ne le sont. L’ esprit de l’homme n’est que trop disposé à la malignité,
t lorsqu’il était jeune. Les antithèses plaisent dans les ouvrages d’ esprit  ; elles y font à peu près le même effet que dans
ruelle, Daigne, daigne, mon Dieu, sur Nathan et sur elle Répandre cet esprit d’imprudence et d’erreur, De la chute des Rois fu
faut le répéter à satiété : ménagez les figures, n’en rassasiez pas l’ esprit . Quelqu’un a dit que leur emploi multiplié était
es préparer et les amener avec art, pour ne pas choquer brusquement l’ esprit . Il en est de même des figures de mots qu’on veut
ut analyser les éléments du monde intellectuel, demeure éternelle des esprits , séjour de toute beauté et de toute perfection, p
offre une métaphore hardie, peu usitée, mais frappante de justesse. L’ esprit rapproche promptement l’idée du chaos avec celle
la parole, la grandeur du fond, de la pensée, s’il sait présenter à l’ esprit une belle image en termes choisis, il parle avec
ans l’expression concise qui les rend : ..... Voila le Dieu que tout esprit adore, Qu’Abraham a servi, que rêvait Pythagore,
t ainsi, on force presque la forme à se varier, et à se présenter à l’ esprit sous un aspect toujours nouveau. On a donné le no
e toi, voilà un serpent ; sans doute je suis l’ordre naturel dans mon esprit  : car cet ordre me représente la fuite comme la p
plus vive, ou quelque trait de caractère plus sensible aux yeux de l’ esprit . Si donc l’épithète ne vient qu’éclaircir, décide
e serez plus à mes yeux qu’une forme aérienne rehaussée d’azur, qu’un esprit céleste emportera clans les sphères de l’infini e
ptions, tâchez de trouver le secret des images. Par elles on charme l’ esprit , on intéresse le cœur, et on se fait lire avec pl
sont voisines de la froideur, parce qu’elles supposent communément un esprit tranquille ; aussi convient-il que l’orateur, et
a finesse du sentiment, tandis que la finesse est Ia délicatesse de l’ esprit . Pour produire la délicatesse il faut que le cœur
s et une foule d’autres semblables sont des transitions qu’aperçoit l’ esprit le moins exercé. La transition est figurée, lorsq
enflures : l’une consiste dans des pensées simples et vulgaires qu’un esprit faux s’efforce de rendre grandes et pompeuses ; l
re âme. Peut-on tracer une méthode sûre pour bien écrire. Si tous les esprits se ressemblaient, cela serait hors de doute. Mais
que cette supposition, et qu’au contraire chaque homme a sa trempe d’ esprit comme sa physionomie particulière, il s’en suit q
qui leur viennent pendant ce recueillement ; 4° de parcourir ainsi en esprit toute leur matière ; 5° d’examiner les idées qu’i
et d’y mettre la dernière main. Si dans le cours de la composition l’ esprit se détend et que 1’aridité des pensées vous déses
30 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XX. des qualités accidentelles du style. — élégance, finesse, naiveté, enjouement  » pp. 274-288
l’agrément et la distinction, c’est ce qu’on nomme, dans les choses d’ esprit et de raison, l’élégance, dans les choses de sent
t d’écrire, en effet, pour dire les premières choses qui viennent à l’ esprit , et pour les dire comme tout le monde ? Je partag
entre eux ne parlent pas ainsi, etc. Je réponds que quand le cœur, l’ esprit , l’imagination, l’oreille sont charmés par cette
tement apprécié depuis. Vous vous rappelez ce que nous avons dit de l’ esprit , qu’il n’est autre chose qu’une perception vive e
que l’on aime à rencontrer dans un auteur, non-seulement parce que l’ esprit plaît généralement, mais parce que l’amour-propre
us disait. « La finesse, dit Voltaire, est une énigme dont les gens d’ esprit devinent tout d’un coup le mot. » Les lecteurs sa
 » Les lecteurs savent gré à l’écrivain qui paraît les estimer gens d’ esprit , dût-il y être trompé lui-même ; car tous ne devi
r. L’homme qui a eu de nos jours la plus grande renommée de finesse d’ esprit , et qui l’a le mieux méritée, est assurément M. d
sont innombrables. On ne prête qu’aux riches ; et il en a été de son esprit comme de la vigueur d’Hercule, à qui l’antiquité
élicatesse est la finesse du cœur, la finesse est la délicatesse de l’ esprit  ; celle-ci suppose donc dans celui à qui elle s’a
elle-ci suppose donc dans celui à qui elle s’adresse la sagacité de l’ esprit , l’autre, la sagacité du cœur. La finesse va mieu
es que nous avons cités. La rhétorique apprend surtout à distinguer l’ esprit vrai du faux, à conserver dans la finesse le natu
ans le prétentieux, à ne jamais perdre de vue le vers de Gresset : L’ esprit qu’on veut avoir gâte celui qu’on a. C’est ainsi
eux ; l’auteur des Pensées est celui des Provinciales ; l’auteur de l’ Esprit des lois, celui des Lettres persanes ; si Horace,
oi vouloir qu’ils repoussent ce que l’inspiration leur suggère ? Leur esprit ne consacre-t-il pas tout ce qu’il produit ? Tout
31 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre VI. De l’élocution et du style. »
on âme : sous cette enveloppe parlante, on suit les battements de son esprit , on surprend le secret de son cœur. Ainsi, le sty
ou de Chateaubriand, pour que le nom de l’auteur vienne aussitôt à l’ esprit . Si la différence de style est sensible d’homme à
tilien, que l’expression soit tellement claire, que l’idée frappe les esprits comme le soleil frappe les yeux. La clarté est l
d’un son mélodieux, Si le terme est impropre ou le tour vicieux : Mon esprit n’admet point un pompeux barbarisme,  Ni d’un ver
faute contre les règles de la grammaire. Exemple : C’est à vous, mon esprit , à qui je veux parler. Boileau. On appelle puri
ut, avec le moins de termes possible. Cette qualité est le propre des esprits sains et justes. Les écrivains médiocres, dont la
ci une pensée de La Rochefoucauld où cette qualité est sensible. « L’ esprit est souvent la dupe du cœur. » Quand le style ma
eux. Le vers le mieux rempli, la plus noble pensée Ne peut plaire à l’ esprit , quand l’oreille est blessée. Boileau. L’harmon
, dans le roman, dans les lettres. Ce style convient parfaitement à l’ esprit français, qui aime à revêtir une allure vive et f
t par le bras). Rends-moi mon argent, coquin !… Ah ! c’est moi !… Mon esprit est troublé, et j’ignore où je suis, qui je suis,
elle ; Daigne, daigne, mon Dieu, sur Mathan et sur elle, Répandre cet esprit d’imprudence et d’erreur, De la chute des rois fu
périodes sonores et vides, qui charment l’oreille sans rien dire à l’ esprit  : Des choses et non des mots, telle doit être la
nversation, aux lettres familières, où l’on se livre à l’abandon de l’ esprit et du cœur. La comédie emploie ce style avec succ
La naïveté appartient surtout à l’enfance ; c’est en quelque sorte l’ esprit de l’innocence qui caractérise cet âge. Dans l’ex
d’une naïve simplicité qui paraît avoir été le caractère propre de l’ esprit gaulois. 4° Style fin. La finesse est une c
t gaulois. 4° Style fin. La finesse est une certaine vivacité d’ esprit qui se voile en partie pour briller davantage, ca
s, le péril a ses charmes. La finesse n’est pas seulement un trait d’ esprit  : elle peut s’étendre sur un long morceau, et mêm
est comme la finesse de la sensibilité ; car si la finesse tient à l’ esprit , la délicatesse tient au cœur. Racine, qui est pr
ne autre signification, au moyen d’une comparaison qui se fait dans l’ esprit . Si vous dites, en parlant d’un homme cruel, il r
un tigre, vous faites une métaphore, car la comparaison reste dans l’ esprit . Voici d’autres exemples de métaphores : La coup
pensée est nette, quand les parties qui la composent, présentent à l’ esprit un ensemble lumineux et précis, exempt de toute o
 ; car nous sentons que le malheur doit expier le crime ; mais pour l’ esprit , ce n’est pas d’une justesse absolue. Quand Lamar
idées comme un mathématicien, il n’eût pas été poète. Pascal, dont l’ esprit était admirablement juste, n’aurait pas écrit ain
sujet, les transitions se présentent ordinairement d’elles-mêmes à l’ esprit . Phèdre, parlant à Hippolyte de sa passion, lui d
r les principales. Les figures doivent s’offrir naturellement à notre esprit quand il a besoin de les employer ; on les fait s
comme M. Jourdain faisait de la prose. L’écrivain qui se creuserait l’ esprit à l’avance pour faire des antithèses, des métapho
nte ou glacée, Son image sans cesse ébranle ma pensée. Il verse à mon esprit le souffle créateur. Je tremble, et dans ma bouch
ée à une éternelle immobilité. Les langues varient sans cesse, avec l’ esprit et le caractère des peuples ; de nouvelles idées,
32 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Seconde partie. Moyens de former le style. — Chapitre II. De l’exercice du style ou de la composition » pp. 225-318
fait, il faut s’occuper de la préparation qui consiste à disposer son esprit à la composition par le calme et l’éloignement de
lant de l’amplification. C’est, en effet, la méditation qui féconde l’ esprit , dit Buffon. C’est faute de plan, c’est pour n’av
ndre la plume ; on sentira le point de maturité de la production de l’ esprit  ; les idées se succéderont aisément, et le style
d’un ouvrage, la variété lui est également nécessaire pour empêcher l’ esprit de se lasser par la succession des objets. Un ouv
cher l’esprit de se lasser par la succession des objets. Un ouvrage d’ esprit est donc d’autant plus parfait, qu’à l’unité la p
onnêteté et de délicatesse, il ne pourra manquer de plaire à tous les esprits bien faits, à tous les cœurs droits et honnêtes.
ser son travail ? Il ne faut jamais se contenter du premier jet de l’ esprit , parce que, pour les commençants au moins, il lai
ué et particularisé autant qu’il est possible de le faire, afin que l’ esprit s’en forme une image distincte et complète. Une c
de la précision dans les idées, de la vigueur et de l’étendue dans l’ esprit . L’éthopée prend tantôt le nom de portrait, tantô
de rapport dans tout le cours du morceau. Cet exercice, agréable à l’ esprit , présente cependant plus de difficultés que le ca
Ils donnent lieu à des beautés de premier ordre, qui laissent dans l’ esprit des impressions aussi délicieuses que profondes.
rration, qui est l’exposé des faits, exige beaucoup de naturel dans l’ esprit et de fidélité dans l’imagination. Pour bien narr
sujet, s’en faire une idée très nette et très exacte, et exercer son esprit à suivre les mouvements de l’action. Il est donc
tous les détails à un point culminant, à une seule et même action, l’ esprit ne saurait où porter son attention ; et l’intérêt
and art consiste donc à faire naître et à augmenter sans cesse dans l’ esprit du lecteur le désir de connaître le dénoûment. Il
les lieux, les personnes, que tout cela ne fasse qu’un tableau, où l’ esprit voie tous les objets sans les confondre ; si les
elle dans ces diverses expositions, c’est qu’elles doivent préparer l’ esprit au dénoûment, mais sans l’annoncer et sans le lai
ive des personnages s’embarrasse et se complique de telle sorte que l’ esprit du lecteur soil fortement attaché à l’action, et
s inutiles qui ralentiraient la marche du récit, et surtout tenir les esprits vivement en suspens jusqu’à la fin, parce que, lo
ression profonde ou une catastrophe inattendue vienne graver dans son esprit le fait ou la leçon morale qu’il faut retenir. Ce
, et qu’elle se développe sans embarras et sans obscurité, afin que l’ esprit puisse en suivre facilement le progrès et l’ensem
lgore, sed ex fumo dare lucem, il faut que le dénoûment satisfasse l’ esprit , en répondant à l’exposition et aux promesses de
ourrait ajouter : Tout ce qu’on dit de trop est fade et rebutant ; L’ esprit rassasié le rejette à l’instant. Le narrateur s’
coupé et dégagé des longues phrases et de ces périodes qui tiennent l’ esprit en suspens, sera rapide, énergique, plein de chal
n admiration, en occupant en même temps la raison, l’imagination et l’ esprit , en touchant le cœur et en faisant éprouver à l’â
en ; il doit encore s’appliquer à exercer la faculté créatrice de son esprit et à donner l’essor à son imagination, afin de de
ls, des tours choisis mais naturels, des descriptions agréables, de l’ esprit sans recherche, un style simple et piquant, une s
ment religieux, choisi dans les siècles de foi simple et naïve où les esprits avaient une propension très prononcée pour les fa
e excessive, devra chercher à se bien pénétrer des sentiments et de l’ esprit de ces époques naïves et à paraître en partager l
s. Les contrastes plaisent beaucoup, parce qu’ils frappent vivement l’ esprit . Deux objets en opposition se font valoir mutuell
mairon, ont chacun un langage particulier. La bonne éducation, le bon esprit , le tact, le sentiment, nous suggéreront le langa
, orné, pathétique, élevé et énergique. 460. Montrez que les traits d’ esprit sont admis dans la lettre. Les traits d’esprit p
trez que les traits d’esprit sont admis dans la lettre. Les traits d’ esprit peuvent produire d’heureux effets dans une lettre
, employés à propos et surtout avec réserve. Quant à ce qu’on appelle esprit , nous dirons avec M. Pérennès, qu’il consiste dan
forme de la pensée et le tour ingénieux de l’expression. Les traits d’ esprit servent à embellir, à orner les lettres, principa
ce et de la simplicité que demande le genre épistolaire. Les traits d’ esprit admis dans une lettre ne doivent jamais dégénérer
Il faut dire simplement les choses telles qu’elles se présentent à l’ esprit  ; mais il ne faut jamais se servir de mots improp
dans une lettre, ne peuvent que donner une idée peu avantageuse de l’ esprit , des sentiments, de l’éducation de la personne qu
mples, et surtout la brièveté, sont ici de saison. La plaisanterie, l’ esprit et l’enjouement y sont absolument interdits. On y
la personne, justifiez ses intentions ; c’est le moyen de ramener les esprits . Des reproches trop vifs et trop amers ont presqu
n de faire des vers français, qui ne serviraient qu’à vous dissiper l’ esprit  ; surtout il n’en faut faire contre personne. … J
le Grand Épistolier, et Voiture auquel on ne peut refuser beaucoup d’ esprit , qui se font trop souvent remarquer dans leurs le
, l’affectation et l’enflure ; Bussy-Rabutin, qui a en général trop d’ esprit dans ses lettres ; Boileau, qui est dépourvu d’ai
33 (1870) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices par Gustave Merlet,... à l'usage de tous les établissements d'instruction. Cours moyens, grammaire et enseignement spécial. Première partie : prose
t leur raison d’être, et dont la variété peut solliciter ou animer un esprit curieux. Mais nous avons proscrit impitoyablement
semblé suffisant de les réduire à des faits ou à des dates. De jeunes esprits sont rebutés par la sécheresse de ces sommaires q
’un caractère élevé, d’une volonté vaillante, d’un cœur honnête, d’un esprit droit et d’une âme saine. GUSTAVE MERLET.   EXTRA
ertations que se disputaient les familiers de l’hôtel de Rambouillet. Esprit brillant, belle imagination, il fut le Malherbe d
s parmi les histoires et les fables. Mais ce sont les amusements d’un esprit qui se contente de peu, et non pas les occupation
nt possédés de Jésus-Christ. Jésus-Christ avait pris la place de leur esprit et de leur raison : ils n’étaient plus animés que
t à Paris, dans l’église de Saint-Étienne-du-Mont. De tous les grands esprits qu’a produits la France, nul n’a régné plus souve
us appartient, et duquel vous avez jeté les premières semences en mon esprit , comme je dois aussi à ceux de votre ordre tout l
avais seulement songée. Toutefois je ne trouve pas fort étrange qu’un esprit grand et généreux comme le vôtre ne se puisse acc
espérer, je l’estime beaucoup moins que le repos et la tranquillité d’ esprit que je possède. Je dors ici76 dix heures toutes l
aucun soin me réveille. Après que le sommeil a longtemps promené mon esprit dans des bois, des jardins et des palais enchanté
évité le naufrage en une très-grande tempête83  emporte tellement mon esprit que je ne puis rien dire ici sérieusement, sinon
t Rome républicaine ou impériale. Ses acteurs ont l’âme, les mœurs, l’ esprit , le langage de l’époque à laquelle ils appartienn
se et une santé détruite, n’ayant plus de ressources que du côté de l’ esprit , le duc de la Rochefoucauld consola ses disgrâces
ue le résumé d’une expérience amère, et les souvenirs d’un temps où l’ esprit de faction ouvrit carrière à des intérêts égoïste
je le sais bien, et je ne négligerai rien pour m’en corriger. Son esprit J’ai de l’esprit, et je ne fais point difficul
je ne négligerai rien pour m’en corriger. Son esprit J’ai de l’ esprit , et je ne fais point difficulté de le dire ; car
rouve fort divertissante cette manière de badiner, où il y a certains esprits prompts et aisés qui réussissent si bien. J’écris
général ; celle où il se trouve quelque chose qui peut façonner132 l’ esprit et fortifier l’âme est celle que j’aime le plus.
lus. Surtout j’ai une extrême satisfaction à lire avec une personne d’ esprit  ; car, de cette sorte, on réfléchit à tout moment
oujours reçus avec toute la joie imaginable, et toute la soumission d’ esprit que l’on saurait désirer.133 J’aime mes amis, et
u’il est ; ils cherchent une contenance hors d’eux-mêmes, et un autre esprit que le leur137. La valeur L’amour de la glo
gueville « Madame de Longueville154 a naturellement bien du fond d’ esprit , mais elle a encore plus le fin155, et le tour. S
ant de celles qui étaient plus belles : elle en avait une même dans l’ esprit qui avait ses charmes, parce qu’elle avait des ré
de Turenne ; mais, en réfléchissant que j’avais longtemps cherché des esprits , et qu’apparemment j’en trouvais en ce lieu, je f
éjouissent le cœur, et cette gaieté réfléchie qui est le sourire de l’ esprit . Original jusque dans ses imitations, il a l’air,
argent ! C’est la chose la plus aisée du monde, et il n’y a si pauvre esprit qui n’en fît autant. Mais pour agir en habile hom
nt par le bras. Rends-moi mon argent, coquin 207… Ah ! c’est moi… Mon esprit est troublé, et j’ignore où je suis, qui je suis
dînez avec moi239. m. Jourdain. Voilà bien les sentiments d’un petit esprit , de vouloir demeurer toujours dans la bassesse. N
e l’esprit246. m. Jourdain. Qui sont-elles ces trois opérations de l’ esprit  ? l e maître de philosophie. La première, la sec
de méchanceté. Il n’a jamais eu l’imagination bien vive, ni ce feu d’ esprit qu’on remarque dans quelques-uns ; mais c’est par
Ses vertus de chacun le faisoyent révérer ; Il avoit le cœur grand, l’ esprit beau, l’âme belle ; Et ce sont des sujets279 à to
faudrait en faire du bouillon pour l’avaler. » Conseillons Nicole aux esprits qui ont besoin d’être mis à un régime sain et sub
its qui ont besoin d’être mis à un régime sain et substantiel351. L’ esprit de dispute Il est difficile de ne pas perdre d
ore apporter plus de discernement à ce qui sert de nourriture à notre esprit , et ce qui doit être la semence de nos pensées365
léer par une attention toute particulière à cette corruption de notre esprit , et c’est une des manières dont nous devons prati
ient387 à l’ordinaire. Rien de même ne paraît vif et agréable à notre esprit que ce qui passe par notre cœur. Le cœur388  est
sans oublier la pluie et le beau temps, en un mot laisser causer son esprit et son cœur : voilà toute sa vie. Ses lettres son
rillantes qui sont l’ornement d’une raison solide. Son cœur valut son esprit . Ame chevaleresque, elle resta fidèle à l’infortu
, et le matin, je n’étais point avancée d’un pas pour le repos de mon esprit . L’après-dînée se passa avec Madame de la Tronche
son passage417. Vous418 trouvez donc que vos comédiens ont bien de l’ esprit de dire des vers de Corneille. En vérité, il y en
u Paris comme il est ; tout le monde pleure, ou craint de pleurer ! L’ esprit tourne à la pauvre madame de Nogent473; madame de
lon le corps, aux insultes de tous les autres, si elle n’avait eu son esprit , une force supérieure à toute la nature visible,
force supérieure à toute la nature visible, un souffle immortel de l’ Esprit de Dieu, un rayon de sa face, un trait de sa ress
mot quelque ressemblance, quelque écoulement, quelque portion de cet esprit ouvrier504 qui a fait le monde505 ? Que s’il en e
saint Bernard, 1655.) La mort C’est une étrange faiblesse de l’ esprit humain que jamais la mort ne lui soit présente, q
ne s’applique rien, oublieux de sa destinée ; ou s’il passe dans son esprit quelque désir volage de s’y préparer, il dissipe
la vanité corrompt tout, jusqu’aux exercices les plus innocents de l’ esprit , et ne laisse rien d’entier dans la vie humaine !
eux de tous les vivants ; les oiseaux mêmes du ciel, c’est-à-dire les esprits élevés, n’ont pu découvrir ses vestiges. La mort
ez pas être les seuls hommes, et que toute la sagesse soit dans votre esprit , dont vous nous vantez la délicatesse. Vous qui v
ue sans la connaître, au lieu qu’elle a été inspirée à l’homme par un esprit raisonnable et intelligent, afin que la voyant il
ne m’assistes560. » (Premier sermon pour la Toussaint, 1657.) De l’ esprit des romains Qui peut mettre dans l’esprit des
oussaint, 1657.) De l’esprit des romains Qui peut mettre dans l’ esprit des peuples la gloire, la patience dans les trava
mpire. La nature ne manque pas de faire naître dans tous les pays des esprits et des courages élevés ; mais il faut aider à les
timents forts et de nobles impressions qui se répandent dans tous les esprits , et passent insensiblement de l’un à l’autre. Qu’
ans ordre, si vous ne vous accoutumez dès votre enfance à tenir votre esprit attentif, à régler ses mouvements vagues et incer
es vues de la Foi. Il me souvient de David, qui, touché vivement de l’ esprit de Dieu, lui adresse cette parole : « O Seigneur 
aut des cieux, et jusqu’au fond des abîmes. « Où irai-je devant votre esprit et où fuirai-je devant votre face ? Si je monte a
nuances du sentiment et de la pensée, caresser l’oreille et charmer l’ esprit par l’heureux choix des mots et l’harmonie d’une
de la discipline nécessaire ?635 L’esprit636 Qu’est-ce que l’ esprit , dont les hommes paraissent si vains ? Si nous le
ains. On ne se soucie plus de sa beauté, mais on est entêté656 de son esprit et de son propre jugement. On se retranche657, on
dans l’ordre et dans la paix, il conclut, sans hésiter, qu’il y a un esprit , une intelligence qui y président662. Mais il pré
ante. Son dévouement, le charme de ses entretiens, la solidité de son esprit , et l’estime qu’elle inspira peuvent expliquer le
n mêlent le judicieux à l’agréable, ou du moins à la distinction d’un esprit poli. Si elle n’eut pas comme madame de Sévigné,
ire l’humilité à ceux qu’elle instruit. Mais ce n’est pas assez que l’ esprit soit vaincu, il faut que le cœur soit séduit par
680 de votre état. Soyez en garde contre le goût que vous avez pour l’ esprit . Trop d’esprit humilie ceux qui en ont peu ; l’es
at. Soyez en garde contre le goût que vous avez pour l’esprit. Trop d’ esprit humilie ceux qui en ont peu ; l’esprit vous fera
ous avez pour l’esprit. Trop d’esprit humilie ceux qui en ont peu ; l’ esprit vous fera haïr du plus grand nombre, et peut-être
pense dans ce que saint François de Sales appelle la fine pointe de l’ esprit , tandis que tout le reste de ce qui est en moi es
mes témoignages s’accordent du moins à reconnaître la solidité de son esprit , et la délicatesse de son jugement. A un bon sens
ne l’enseignent ; une certaine justesse, et une certaine hardiesse d’ esprit les font toujours trouver, sans comparaison, plus
eries, qui ne doivent servir tout au plus qu’à délasser quelquefois l’ esprit , mais qui ne devraient point vous tenir autant à
vous en instruire, vous devez éviter tout ce qui peut dissiper votre esprit et vous détourner de votre étude Non-seulement vo
riner, et que je n’ai autre dessein que de contribuer à vous rendre l’ esprit solide, et à vous mettre en état de ne me point f
tiger de lecture en lecture, ce qui ne servirait qu’à vous dissiper l’ esprit , et à vous embarrasser la mémoire. Nous verrons c
s flèches, des allégories ingénieuses, et des morceaux d’apparat où l’ esprit étincelle dans les moindres détails. Le berger
ystérieux sur les affaires du temps : il se croit des talents et de l’ esprit  ; il est riche. Phèdon ou le pauvre Phédon7
d’un sommeil fort léger : il est abstrait, rêveur, et il a, avec de l’ esprit , l’air d’un stupide ; il oublie de dire ce qu’il
te des sentiments et des discours, se sert même si naturellement de l’ esprit des autres, qu’il y est le premier trompé, et qu’
de l’héroïque ; et incapable de savoir jusqu’où l’on peut avoir de l’ esprit , il croit naïvement que ce qu’il en a est tout ce
e au dehors comme il devrait être intérieurement. Lion peut définir l’ esprit de politesse ; lion ne peut en fixer la pratique 
t la même dans les deux sexes, ni dans les différentes conditions : l’ esprit tout seul ne la fait pas deviner ; il fait qu’on
es qualités pour se soutenir753 sans la politesse. Il me semble que l’ esprit de politesse est une certaine attention à faire q
je vais vous jeter dans l’étonnement. Une chose vous manque, c’est l’ esprit  : ce n’est pas tout ; il y a en vous une chose de
otre habit, et je vous dis à l’oreille : Ne songez point à avoir de l’ esprit , n’en n’ayez point ; c’est votre rôle : ayez, si
un langage simple, et tel que l’ont ceux en qui vous ne trouvez aucun esprit  ; peut-être alors croira-t-on que vous en avez.
t et profondément, que la mémoire est neuve, prompte et fidèle, que l’ esprit et le cœur sont encore vides de passions, de soin
raison, parce qu’ils sont petits. C’est perdre toute confiance dans l’ esprit des enfants, et leur devenir inutile, que de les
y surnageait, ainsi que dans toute sa personne, c’était la finesse, l’ esprit , les grâces, la décence et surtout la noblesse. »
ne fleur que le printemps fait éclore ! Qu’il aime les doux jeux de l’ esprit  ! Que les Grâces soient sur ses lèvres ! Que la s
à aimer les hommes et à se faire aimer d’eux, toutes les grâces de l’ esprit et du corps viendront en foule pour l’orner. »
ie si dissipée n’ont pas un aussi grand venin que certains vices de l’ esprit , que l’on raffine et que l’on déguise en vertus d
ot ineffable est tout-puissant ; il fait un cœur nouveau et un nouvel esprit au fond des entrailles. Les hommes faibles, et qu
que d’un instant, où il fait tout et voit ce qu’il fait879. Je prie l’ Esprit consolateur d’adoucir les peines de Madame la duc
Quand on est sorti vainqueur de la course, qu’on aime à retourner en esprit sur ses pas, et à revoir les endroits de la carri
us amena celle des mœurs935 ; le goût qui régnait dans les ouvrages d’ esprit entra dans les bienséances de la vie civile, et n
le faux, le mauvais et l’indécent sont applaudis dans les ouvrages d’ esprit ils le sont bientôt dans les mœurs publiques : to
rites ces paroles en latin : Sois mon héritier, toi qui as eu assez d’ esprit pour démêler le sens de l’inscription, et fais un
r ; j’ai composé des romans, des comédies, toutes sortes d’ouvrages d’ esprit . J’ai fait mon chemin : je suis à l’hôpital966.
lui avait appris la manière unique de s’y rendre heureuse. Beaucoup d’ esprit naturel et facile l’y seconda, et beaucoup de qua
air simple et naturel toujours, naïf assez souvent, mais assaisonné d’ esprit , charmait, avec cette aisance qui était en elle,
fance, il lisait, plume en main, avec réflexion, cherchant, dit-il, l’ esprit des choses : c’était déjà sa vocation qui s’annon
ros comme un personnage de tragédie. Il ne publia qu’à soixante ans l’ Esprit des lois (1748)1016, dont vingt-deux éditions tra
as assez de suite et de méthode, si l’on a pu dire qu’il faisait de l’ esprit sur les lois, cependant il découvre les principau
mprudence, la vertu comme une affectation qui pouvait rappeler dans l’ esprit des peuples le bonheur des temps précédents. Il n
l est presque impossible de les plaindre. On ne peut se mettre dans l’ esprit que Dieu, qui est un être très-sage, ait logé une
t à croire que nous ne sommes pas nous-mêmes chrétiens1037. De petits esprits exagèrent trop l’injustice que l’on fait aux Afri
e s’il n’avait pas eu la moindre teinture de géométrie. Cependant son esprit régulier toisait1051 tout ce qui se disait dans l
corps ; mais vous ne leur rendez pas la vie ; il y manque toujours un esprit pour les animer. Que ne vous appliquez-vous plutô
sont des espèces de poëtes, et qui outrent également le langage de l’ esprit et celui du cœur. Ils passent leur vie à chercher
la table, et tout autour des dames, très-gaies et qui ont beaucoup d’ esprit , Ce sont des palais superbes où il y a pour quara
venait de chez sa voisine1074. Il y a ici bien de la politesse, de l’ esprit et même du savoir : les mœurs y sont simples ; on
u’ils sont peu profonds 1077 . » L’esprit1078. Ce qu’on appelle esprit est tantôt une comparaison nouvelle, tantôt une a
n, je vous parlerais de toutes les différentes façons de montrer de l’ esprit , si j’en avais davantage1079. Jeannot et Colin
ité et la candeur de votre caractère ; je fais un cas infini de votre esprit  ; je vous trouve une imagination féconde1121; mai
s qui peuvent vous attaquer. Puisque vous chantez l’étude avec tant d’ esprit et de courage, ayez aussi le courage de limer1127
s petits livres dont nous sommes inondés. Les bons auteurs n’ont de l’ esprit qu’autant qu’il en faut, ne le cherchent jamais,
lumière de la pensée et la chaleur du sentiment : c’est le sens de l’ esprit , et la langue de l’intelligence1195. Le cheval
lus puissante que saine, il eut moins de justesse que de force dans l’ esprit . Mêlant la lumière aux ténèbres, il prêta un faux
on inquiète et mêlée d’une pitié qui, sans absoudre les écarts de son esprit , nous rend sympathiques à son cœur, et désarme le
gumenter ; on y plaisante sans jeux de mots ; on y associe avec art l’ esprit et la raison, les maximes et les saillies, l’ingé
ximes ! quelle profonde sagesse dans ses discours ! quelle présence d’ esprit , quelle finesse et quelle justesse dans ses répon
cile mort n’eût honoré sa vie, on douterait si Socrate, avec tout son esprit , fut autre chose1374 qu’un sophiste. Il inventa,
n Dieu ! donnez à ces travaux d’un homme, je ne dis pas la durée ou l’ esprit de vie, mais la fraîcheur du moindre de vos ouvra
Maximes, Caractères, Méditations, Introduction à la connaissance de l’ esprit humain. S’il n’a pas le trait acéré de la Rochefo
, malgré la fortune et malgré ses propres défauts, j’apprends que son esprit a toujours été occupé de grandes pensées, et domi
’a pu éteindre1406. Les misères cachées La terre est couverte d’ esprits inquiets que la rigueur de leur condition et le d
annise, qui est vain, avantageux1409, méchant même par principes ; un esprit léger et frivole, qui n’a point de goût décidé ;
se croit très-capable de celui des autres ; un homme qui a beaucoup d’ esprit inutile, qui sait dire des choses flatteuses qui
ule et sur le dehors des hommes qu’il est aveuglé sur le fond de leur esprit  ; un homme riche en paroles et en extérieur1411,
et qu’on ne puisse arranger une partie1413, ces hommes qui ont tant d’ esprit n’en ont pas assez pour soutenir une demi-heure d
La familiarité Aimez la familiarité, mon cher ami ; elle rend l’ esprit souple, délié, modeste, maniable, déconcerte la v
franchise, une prudence, qui n’est pas fondée sur les illusions de l’ esprit , mais sur les principes indubitables de l’expérie
es1416. L’amour des lettres On ne peut avoir l’âme grande, ou l’ esprit un peu pénétrant, sans quelque passion pour les l
anmoins n’ignore que les bons livres sont l’essence1417 des meilleurs esprits , le précis1418 de leurs connaissances, et le frui
relle, sa connaissance universelle et prématurée ? Le premier élève l’ esprit , l’autre le confond et le trouble. L’un éclate co
lettres ! restaurateurs des arts, pères de l’éloquence, lumières de l’ esprit humain, que n’ai-je un rayon du génie qui échauff
leuse dextérité. Talent souple et fertile qui suffit à tout avec de l’ esprit , il mêla au sel gaulois du vieux temps le don de
emploi, sous prétexte que l’amour des lettres est incompatible avec l’ esprit des affaires. l e comte. Puissamment raisonné !
de m’ont permis de scruter mon cœur : il est bon, mais fougueux ; mon esprit lui-même est mélangé de bien comme de mal. C’est
Mille fois j’ai parlé à ta mère du plaisir que j’aurais de former ton esprit , de t’occuper pour ton profit et pour le mien. Je
fidèles, et des pensées dignes d’être achevées dans le monde des purs esprits . Spiritualiste chrétien, écrivain épris de la per
it d’abord le plus de répugnance, quand on s’est bien inculqué dans l’ esprit et dans le cœur une pareille pensée ; il n’en est
délicatesses, une imagination claire dont rien n’altéra le poli ; un esprit agile et bien fait, prompt à s’élever au sublime 
erté. Revenue en France au lendemain de la Terreur, elle y réveilla l’ esprit de société, jusqu’au jour où sa royauté de salon
me suivez pas dans le ciel ni dans les tombeaux ; il me semble qu’on esprit aussi supérieur que le vôtre, et qui est déjà dét
elque secret de la Divinité : il est seul au fond des forêts ; mais l’ esprit de l’homme remplit aisément les espaces de la nat
omber mon cœur des régions élevées où tu l’as placé. Les talents de l’ esprit que tu dispenses s’affaiblissent par le cours des
voit dans tout abus un crime, dans tout adversaire un ennemi (1832). Esprit étrange et puissant, M. de Lamennais nous laisse
l’État, il y parle peu, mais il vote ; et avec quelle défiance de son esprit  ! Il sait que les apparences trompent, qu’il n’es
aut toutes les questions : tels sont les mérites éminents de ce grand esprit qui aborda l’histoire en homme d’État, prédestiné
ire, la biographie, les détails de mœurs, et les aperçus féconds d’un esprit ingénieux dans les petites choses ou éloquent dan
loquence française (1822). Montaigne Dans tous les siècles où l’ esprit humain se perfectionne par la culture des arts, o
ues, et une foule de lettres qui ont gardé jusqu’à nous le feu de son esprit et les traits distincts de son héroïsme original.
es habiles conquêtes1678. Mais supérieur dans l’action, éminent par l’ esprit de persévérance et de sagacité, la grandeur de la
auteur ayant eu bien plutôt la passion que le génie des lettres. D’un esprit plus vaste et moins sage, Napoléon n’aura pas, co
cieux, dans un grain de sable comme dans une montagne gigantesque, un esprit immortel rayonne à travers les enveloppes les plu
succède1689. La tête immobile sur mon sac de paille, je roule en mon esprit les redoutables problèmes que je porte avec moi d
ar l’Académie des inscriptions en 1822, révélait déjà la fermeté d’un esprit philosophique, des vues élevées, une éloquence ne
tous les objets sans la moindre altération de couleur ou de contour. Esprit alerte étendu, vigoureux et pratique, il nous fai
Cette longue comparaison est, je le crois, la vraie préparation de l’ esprit à cette épopée de l’histoire, qui n’est pas conda
a guerre est celui de tous peut-être qui donne le plus d’exercice à l’ esprit . Cela est pourtant vrai ; et ce qui fait cet art
ui fait cet art si grand, c’est qu’il exige le caractère autant que l’ esprit , et qu’il met en action et en évidence l’homme to
hommes d’État ; toujours vous y lirez leur caractère autant que leur esprit , parce que l’on gouverne et l’on combat avec son
à la tête d’un régiment : autrement il faudrait donner une âme et un esprit à trop de gens. L’homme appelé à commander aux au
vulgaires, mais non moins nécessaires, de l’administrateur. Il aura l’ esprit d’ordre et de détail ; car ce n’est pas tout que
ments, ni l’éclat, l’étendue, la profondeur du génie, ni le sérieux d’ esprit qui manquent pour saisir, attirer, maîtriser l’at
Napoléon, le soldat solide et lent de l’Angleterre était fait pour l’ esprit peu étendu, mais sage de sir Arthur Wellesley1717
de talent ; car il nous parle de ses maîtres favoris avec leur tour d’ esprit et presque dans leur langue. Ses études sont insp
plus ferme s’y allie aux délicatesses du sentiment. M. de Sacy est un esprit attique, un causeur qui ne professe jamais, et se
se l’imaginent quelques personnes, de se croire ridiculement moins d’ esprit , moins de mérite, moins de vertu que l’on n’en a 
’est fa première fois que je les ai lues tout entières. Peu à peu mon esprit se calmait ; je ne sais quel sentiment de fraîche
nime le souffle de l’orateur, a toujours eu prise et autorité sur les esprits . C’est qu’un moraliste se cache sous le lettré ;
urs, tandis que les vers de Sophocle ou d’Euripide enchantaient leurs esprits  ! La passion au théâtre Les passions, quand
se sentait l’égal. Ce contraste plaisait à cette âme blasée et à cet esprit curieux. Il l’eût trouvé sans le chercher ; mais
ers. Parmi elles, deux sœurs, avec un recueillement et une présence d’ esprit admirables, choisirent à ce moment, parmi les psa
à côté de la piété de ces deux jeunes sœurs ; elle domine, dans notre esprit , l’idée de la tempête, comme elle dominait alors
s la vue du vieillard en lunettes vertes réveilla sur-le-champ en son esprit de vieux souvenirs. Sa présence à la suite du pré
térature étrangère et contemporaine, en un mot toutes les formes de l’ esprit humain, depuis le cèdre jusqu’à l’hysope. Ses Cau
antie en soi contre bien des défauts, bien des travers et des vices d’ esprit  ; c’est n’être disposé à goûter ni le faux bel-es
se renouvelle sans cesse ; c’est aimer la santé et le droit sens de l’ esprit chez les autres comme pour soi. Aimer et préférer
unique de perfection, laisser s’introduire dans son goût et dans son esprit , de certaines beautés convenues et trop adoucies,
de ses doctrines, nul n’est plus propre à diriger, et à féconder les esprits  ; nul ne forme plus sûrement le goût par la ferve
excelle aussi dans l’art de peindre les traits d’un caractère et d’un esprit . Cet ouvrage définitif participe à la perfection
m’étonne pas qu’elle plaise aux Anglais : elle est à l’image de leur esprit . Le paysage a plus ou moins la physionomie de l’h
naîtrait la diversité des caractères et des conditions. La routine, l’ esprit novateur, l’activité, la nonchalance, la richesse
par cet appât trompeur d’un lucre immédiat dès la sortie du lycée. L’ esprit , sous prétexte d’études pratiques, se laisse atta
est attiré doucement vers quelque objet préféré, n’est plus vrai de l’ esprit  : l’esprit seul n’a plus sa secrète volupté qui l
doucement vers quelque objet préféré, n’est plus vrai de l’esprit : l’ esprit seul n’a plus sa secrète volupté qui l’attire1834
mps perdu. Prenons garde que, dans l’emploi que nous faisons de notre esprit , lui seul ne soit oublié : c’est un oubli qu’on p
génie ; s’il n’a été qu’un outil pour un emploi, l’emploi cessant, l’ esprit va nous manquer. J’ai vu des hommes un jour sépar
eux d’avoir été autrefois une personne ; ils ne se trouvaient plus. L’ esprit négligé se retire de notre vie, et ce qui nous re
Il faut, dès nos plus jeunes années1835, nous mettre bien avec notre esprit . C’est ce moi, non pas celui de l’école, mais le
sont en effet choses qui s’appellent. L’homme qui a toujours tenu son esprit au-dessus de l’emploi qu’il en a fait, et qui l’a
ations civilisées, vous demande de lui garder l’amour des choses de l’ esprit , par lequel une grande nation garde tout, même le
vous des intelligences libres appelées à travailler à la fortune de l’ esprit humain ; de jeunes Français chez qui l’amour de l
r avec dignité et espérance, se sont donné deux compagnons divins : l’ esprit , qui est d’origine divine, et Dieu1839. L’atte
de ce qu’il lui est né un homme. Vos maîtres ne vous demandent pas un esprit brillant, une imagination heureuse. Cela ne s’ens
re l’attention, qui n’est que la volonté appliquée à la conduite de l’ esprit . C’est un bien dont nul n’est privé, parce qu’il
lemagne.) Le profit des bonnes études Pour que la culture de l’ esprit produise ses fruits excellents, il faut entendre
écrivains de génie ; or, cette langue vous demande tout ce que votre esprit a de pénétration, tout ce que votre âme a d’ouver
vous les rendent faciles, vous êtes déshérités de tous les biens de l’ esprit . Ces biens, on ne vous le dira jamais trop, sont
2.) Le patriotisme littéraire On entend dire trop souvent que l’ esprit , en France, court des périls. Unissons-nous tous,
provoquer ; mais pour soutenir notre supériorité dans les choses de l’ esprit , nous n’avons pas à compter sur le stimulant de l
rons manqué1844. (Août 1855, discours au lycée Bonaparte.) 1. L’ esprit de ce livre est contenu dans la page que voici, e
est moins vieux que Voiture; mais si ce dernier, pour le tour, pour l’ esprit et pour le naturel, n’est pas mo­derne, et ne res
vérité, qui a cet avantage, qu’elle force ceux qui ont les yeux de l’ esprit assez bons pour la voir telle qu’elle est, à la r
tre que les défauts qu’ils remarquent en vos lettres viennent de leur esprit et non de votre plume; et qu’ils sont comme ces p
eut dire fâché. 52. Il faut admirer dans Descartes la prudence d’un esprit supérieur et la probité d’un cœur droit. 53. A
monument unique où brillent les qualités les plus rares, infiniment d’ esprit , une verve comique inépuisable qui part et jailli
Dieu, que je n’ai eu d’autre dessein que de mettre, plus avant dans l’ esprit , les saintes instructions qui y sont répandues, p
ploierait plus ce mot au pluriel, dans ce sens. 136. . ..… Il n’est esprit si droit Qui ne suit imposteur et faux par quelqu
nature, On craint de se montrer sous sa propre figure... Rarement un esprit ose être ce qu’il est.    Boileau,    épît. ix.
dence. 166. Le héros ne se dément pas. 167. Turenne n’était pas un esprit fort. 168. C’est pour lui une bonne fortune ; la
ne bonne fortune ; la curiosité l’emporte ; il va donc voir enfin des esprits  ! 169. C’étaient des moines. 170. Ses mémoires
’eut jamais de véritable objet. Il aimait l’intrigue pour intriguer : esprit hardi, délié, vaste et un peu romanesque, sachant
si vain, plus hardi, et moins honnête homme que Cicéron, enfin plus d’ esprit , moins grand et moins méchant que Catilina. « S
comme si toute son ambition d’autrefois n’avait été qu’une débauche d’ esprit , et des tours de jeunesse dont- on se corrige ave
défauts à tout ce qu’on écrit, Et pense que louer n’est pas d’un bon esprit  ; Que c’est être savant que trouver à redire ; Qu
s pour y daigner descendre ; Et les deux bras croisés, du haut de son esprit , Il regarde en pitié tout ce que chacun dit. Misa
. La Bruyère peint un travers analogue : Arsène, du plus haut de son esprit , contemple les hommes, et, dans l’éloignement d’o
nser, savent écrire, doivent écrire. Il n’y a point d’autre ouvrage d’ esprit si bien reçu dans le monde et si universellement
ennemi de sa patrie pour condamner nos spectacles, chefs-d’œuvre de l’ esprit humain. Le centième de l’argent des cartes suffir
a beauté parfaite, il s’y est attaché de toutes les puissances de son esprit et de son cœur, et il n’a rien laissé sortir de s
ous donner courage d’y marcher. » 284. Pascal dit ailleurs ; « L’ esprit de ce souverain juge du monde n’est pas si indépe
leurs ornements, ni ne per­suadent, ni n’intimident. L’homme, qui est esprit , se mène par les yeux et les oreilles. » 293.
e arrive à la possession de son être tout entier. » 363. Combien d’ esprits qui meurent d’inanition ! d’autres, plus rares, s
eures.) 379. Je lis ces réflexions dans Madame de Lambert, femme d‘ esprit dont les ouvrages ont quelque ressemblance avec c
ive rien de nouveau dans le monde, elle le renverse aux yeux de notre esprit . Elle nous fait voir les grands petits, et les pe
, vous m’êtes présente ; je pense, et repense à tout ; ma tête et mon esprit se creusent ; mais j’ai beau tourner, j’ai beau c
C’est un compliment gracieux à l’adresse d’un parent et d’un homme d’ esprit . 407. La postérité se souvient de ces bourgeois,
l’heure du dîner n’étoient pas arrivés. Sa force l’abandonne, et son esprit s’effraie D’un festin sans turbot, sans barbue et
, et favori de Louis XIV. 484. Cette suspension est soutenue avec un esprit charmant jusqu’à ce que le grand mot fasse explos
arlant de la douloureuse perte que j’ai faite. C’est un objet que mon esprit ne perd pas de vue, et qu’il trouve si vivement g
à la science religieuse, contempler avec émotion les merveilles de l’ esprit humain, et rendre pleine justice par son admirati
x conquêtes de la raison. 503. Il ne peut en être autrement. 504. Esprit ouvrier. Le mot était noble alors. Bossuet le ren
Louvois. (Classes supérieures.) 516. Bossuet respecte les dons de l’ esprit , comme venant de Dieu. 517. Molière, contre leq
546. De les rendre tels qu’ils sont. 547. C’est-à-dire l’effort d’un esprit tendu. 548. La contraindre de descendre. 549.
ose qu’un exemplaire fidèle de la vérité primitive, qui réside dans l’ esprit de Dieu ; et c’est pourquoi nous pouvons dire san
les actions brutales de la partie irascible. « Cela veut dire que l’ esprit est le souverain artisan des grandes choses, des
, ni les oreilles qui entendent, ni les bras qui se remuent : c’est l’ esprit , comme dit un poëte allégué par Aristote, c’est l
nt : c’est l’esprit, comme dit un poëte allégué par Aristote, c’est l’ esprit qui fait tout cela. Sans lui les yeux sont aveugl
justice d’un évêque, la prudence d’un docteur et la force  d’un grand  esprit . » 596. Comparez ce fragment du sermon de Joc
ux et sur son visage, je ne sais quoi dont l’expression répond de son esprit et de sa probité. Il parait d’abord trop sérieux
essuyer ce premier froid, s’accommode assez de lui dans la suite. Son esprit ne s’ouvre pas tout d’un coup, mais il se déploie
de Montausire. 637. La philosophie admettait aussi l’hypothèse des esprits animaux, de principes subtils, circulant avec la
moire un peu ingrate, non pas infidèle, le servait aussi bien que son esprit  ; mais il n’y a rien de parfait au monde et chacu
rendre tels, qu’environnés du monde et de la chair, vous vivions de l’ esprit  ; que, parmi les vanités de la terre, nous vision
t il s’en passe. » 656. C’est-à-dire, on a la vanité incurable de l’ esprit qui veut paraître. 657. Ce mot signifie on s’iso
n âge un peu plus avancé, j’ai passé des années dans le commerce de l’ esprit  ; je suis venue à la faveur et je vous proteste,
comme Je caractère du peintre. 693. On reconnaît dans ces détails l’ esprit pratique et un peu bourgeois de madame de Mainten
e ne pouvais me lasser de l’admirer. » 742. Libertin, c’est-à-dire esprit fort. 743. Phédon, c’est le pendant du portrai
e. 744. Fouler la terre. Vauvenargues dit : « Qui peut soutenir son esprit et son cœur au-dessus de sa condition ? qui peut
omptueux, colère, libertin…  Il se croit toujours des talents et de l’ esprit  ; mais il a de plus son système sur l’état de la
nse, que lion parle, que lion se tait, que lion agit ; c’est dans cet esprit qu’on aborde les uns et qu’on néglige les autres,
ser quelques jansénistes ? » 809. Ce portrait n’est point un jeu d’ esprit , un exercice de littérature. Lorsque Fénelon reçu
métamorphoses. 823. S’en faire une arme contre vous : car il a de l’ esprit , Mélanthe. 824. Cette clairvoyance de Fénelon p
faible d’un raisonnement. 825. Par son accès de colère. 826. Que d’ esprit dans cette analyse ! 827. Encore une comparaison
ces fictions de morale ingénieuse, il faut admirer la franchise et l’ esprit d’un maître, qui cache l’autorité sous l’agrément
éternel ne sont pas enivrées, Mais où les mânes saint, les immortels esprits , De leurs corps immolés vont recevoir le prix ! N
me ceux de la mer. 1016. Voltaire, dans ses lettres, a jugé ainsi l’ Esprit des lois : «  Ce livre m’a toujours paru un cabi
r) est ici mise avec intention. 1052. Martyr ; il vent dire que son esprit juste à l’excès est blessé par l’à peu près qui s
on esprit juste à l’excès est blessé par l’à peu près qui se mêle à l’ esprit de conversation. 1053. Il est impersonnel, et s
Bidassoa. 1057. Il y a de la manie dans son idée fixe. Il faut que l’ esprit soit hospitalier pour tous les goûts, pour toutes
ense. Les maximes de la Rochefoucauld sont les proverbes des gens d’ esprit . Voltaire n’écrira jamais une bonne histoire. I
es heures délicieuses. Malheureuse condition des hommes ! A peine l’ esprit est-il parvenu à sa maturité, que le corps commen
ont des plaisir » ; le peuple a de la joie. Quand on court après l’ esprit , on attrape la sottise. Il faut avoir beaucoup
pe la sottise. Il faut avoir beaucoup étudié pour savoir peu. Cet esprit supérieur était la modestie même. « Hommes modest
sagesse, en contraignant son humeur, lui aurait ôté la moitié de son esprit . Sa verve avait besoin de licence pour circuler e
le goût et l’agrément. Il égayé, il éblouit ; c’est la mobilité de l’ esprit qu’il flatte, et non le goût « Il entre souvent
ût « Il entre souvent dans la poésie, mais il en sort aussitôt. Cet esprit , impatient et remuant, ne saurait s’y fixer, même
1078. Voltaire n’a qu’à se souvenir de lui-même, pour nous définir l’ Esprit . 1079. Un poëte, Lachaussée, jugeait ainsi l’es
nous définir l’Esprit. 1079. Un poëte, Lachaussée, jugeait ainsi l’ esprit de son temps : … Rien n’est plus ordinaire ; C’e
l’évent, Que les plus fats de tous les hommes. Ce qu’on prend pour l’ esprit , dans le siècle où nous sommes ; N’est. ou je me
t entortillées ; Joignez-y le ion suffisant : Voilà les qualités de l’ esprit d’à présent : Pour moi, mon avis est, dût-il para
aient un marché d’or, s’ils donnaient en échange Tout ce qu’ils ont d’ esprit pour un peu de bon sens. D’Aguesseau disait auss
er que les dehors de son âme, et ne cultiver que la superficie de son esprit  ; s’exprimer heureusement ; avoir un tour d’imagi
e faible peinture de ce qu’il plaît à notre siècle d honorer du nom d’ esprit . » Citons enfin Champfort traitant le même sujet
u nom d’esprit. » Citons enfin Champfort traitant le même sujet : L’ esprit est en général cette faculté qui voit vite, brill
tation, et tantôt à des inspirations soudaines. Mais dans le monde, l’ esprit est toujours improvisateur ; il ne demande ni dél
remier homme de lettres de votre siècle ; mais outre les talents de l’ esprit et les ressources du génie, vous avez de l’humani
it de Cromwell : ce sont des chefs-d’œuvre d’éloquence qui charment l’ esprit  : il ne faut point dire : « Oh ! cela est vieux ;
adressée à une enfant par un sexagénaire illustre. Voltaire a trop d’ esprit pour faire le pédagogue. La Bruyère disait sur le
a Bruyère disait sur le même sujet : « Quand une lecture vous élève l’ esprit , et qu’elle vous inspire des sentiments nobles et
nde, c’est-à-dire se lamentait souvent sur la décadence du goût, de l’ esprit et des arts. 1165. Ce trait, sous son apparence
re sous-entend aussi, sans doute, ses propres tragédies ; mais il a l’ esprit de n’en rien dire. 1169. Il veut dire que les éc
qu’on parle de lettres, la correspondance de Voltaire se présente à l’ esprit . Peut-être est-ce la partie de ses œuvres la plus
éateur et Providence. 1181. Il fait parler ici un Anglais. 1182. L’ Esprit ne fait jamais tort à la vérité. Remarquez le ton
. Je lis dans Joubert : « Buffon a du génie pour l’ensemble, et de l’ esprit pour les détails ; mais il y a en lui une emphase
«  L’homme a presque changé la face du monde ; il a su dompter par l’ esprit les animaux qui le surmontaient par la force ; il
n le corps, aux insultes de toutes les autres, si elle n’avait en son esprit une force supérieure à toute la nature visible, u
force supérieure à toute la nature visible, un souffle immortel de l’ Esprit de Dieu, un rayon de sa face, un trait de sa ress
es aperçus moraux d’un philanthrope. Au dix-huitième siècle ce tour d’ esprit était à la mode. 1211. Buffon aurait-il consenti
auvret. 1232. Buffon se déride et sourit à l’occasion. 1233. Il a l’ esprit taquin et espiègle. 1234. Buffon lui communique
’y repose, Et fait du miel de toute chose. 1363. Quand l’abus de l’ esprit est un badinage, il s’excuse, pourvu qu’il ne ble
veillent la pitié d’une âme tendre, contentent le cœur, et plongent l’ esprit dans une rêverie attendrissante. » 1409. Avan
ux.  » 1417. C’est-à-dire le fonds, la substance même des meilleurs esprits  ; ce qu’ils ont de plus pur. 1418. Le résumé. 1
nsi : Quel bon ton, quelles mœurs cette intrigue rassemble ! Pour l’ esprit de l’ouvrage, il est chez Bridoison ; Et quant à
que Dieu qui en donne le pouvoir à ceux qui sont à lui. » 1452. D’ esprit . 1453. Le peintre n’a pas vu son modèle en laid.
vait elles un dixaine d’années. 1497. C’est le cas de dire qu’il a l’ esprit du cœur. 1498. Le comte de Maistre était pauvre,
, qui rend quelques beaux sons, mais qui n’exécute aucun air. « Mon esprit aime à voyager dans des espaces ouverts, et à se
ait de ses infirmités : « M. d’Alembert m’a demandé un article sur l’ esprit  ; c’est comme s’il l’avait demandé au père Mabill
ère, et je vous l’ai dit souvent, c’est qu’avec une certaine mesure d’ esprit et de talent, on n’a pour véritables amis que ses
gleterre où des commérages vont remplacer pour elle les plaisirs de l’ esprit . Sous ces plaintes de Corinne nous croyons entend
abruyère représente la dévotion des courtisans pour Louis XIV. 1531. Esprit éminent, mais nourri dans les doctrines du xviiie
l d’un empire, Aux pompes d’une cour que la fortune attire, Et dont l’ esprit crédule ose s’abandonner A ces pâles grandeurs qu
ui était perdu, oisif, éteint anéanti. Ses aventures ont fait taire l’ esprit de parti et réveillé l’imagination. L’admiration
t enchaînement de tableaux historiques, d’anecdotes ra­contées avec l’ esprit le plus brillant, de réflexions morales et d’anal
atteint ces hauteurs, dernières limites tracées, pour ainsi dire, à l’ esprit humain, si leur génie n’eût été nourri et fortifi
ns le fond d’une province de France. Les Berlinois veulent avoir de l’ esprit , parce que le roi en a. Qui aurait dit qu’on se p
1695. Vauvenargues disait : «  On rencontre quelquefois des gens d’ esprit qui sont plus éclairés que d’assez beaux génie ;
que la faiblesse de leur âme les empêche d’employer la force de leur esprit , on voit qu’ils demeurent bien loin après ceux qu
son cœur. 1725. L’attention fait la principale différence entre les esprits . Il ne suffit pas de voir, il faut regarder ; d’e
un marchand de Rouen. Sou extérieur n’avait rien qui parlât pour son esprit ... Il se négligeait trop, ou, pour mieux dire, la
demeure par tous les écrivains qui ont hérité, plus ou moins, de son esprit et de ses sentiments. 1804. Charron, fils d’un l
. Bayle, auteur du Dictionnaire historique et critique, était un. vif esprit . Né en 1647, il mourut en 1706. Naudé, médecin di
éger (1639-1720). 1810. Garat, homme politique, assez médiocre, mais esprit alerte et vif, qui joua des rôles divers sous la
ux s’il s’est souvent incliné devant ces questions redoutables où son esprit s’arrête, où son âme s’émeut par cela même qu’ell
uvre et dans la fécondité de son sang. » 1827. M. Sainte-Beuve a l’ esprit hospitalier pour tous les sentiments. Il n’en est
nnelle. 1833. Allusion à ces manuels ingrats et stériles qui tuent l’ esprit littéraire. 1834. Saint-Evremond a dit : « Malhe
qu’elles excitent deviennent des sources intarissables dé plaisirs. L’ esprit ne s’use pas, il se perfectionne par l’usage qu’o
34 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Guizot. Né en 1787. » pp. 469-478
aut toutes les questions : tels sont les mérites éminents de ce grand esprit qui aborda l’histoire en homme d’État, prédestiné
sauvage. Il avait la force de corps, la persévérance et la présence d’ esprit qui en font triompher1. Mais sa jeune ardeur, en
-même, et ne déployant que pour le service public cet ascendant qu’un esprit pénétrant et sensé, un caractère énergique et cal
au devant des choses, n’aspirait point à l’admiration des hommes. Cet esprit si ferme, ce cœur si haut était profondément calm
générale des choses, l’accompagnaient dans la pratique des affaires. Esprit admirablement libre, plutôt à force de justesse q
le. Il avait foi en Dieu et en lui-même1. C’est qu’il joignait, à cet esprit indépendant et ferme, un grand cœur, toujours prê
de l’échafaud n’est pas celle de l’histoire1. Incurable paresse de l’ esprit humain, qui veut toujours se croire au terme et s
mais qu’ils ne savaient point démêler. Enfin c’était non-seulement un esprit supérieur, mais une âme élevée, en proie, il est
emps, à ses intérêts et à ses passions. Votre âme s’énerverait, votre esprit s’abaisserait dans ce contact prématuré. Vous viv
à la mission sociale qui vous attend. Mission difficile, qui veut des esprits fiers et modestes, sentant leur dignité et n’igno
reuses espérances. Vous aurez à contenir et à relever en même temps l’ esprit humain, encore superbe et pourtant abattu. J’espè
té élève et purifie le cœur, en même temps qu’elle enrichit et arme l’ esprit pour toutes les carrières de la vie. L’étude donn
que l’Europe bouleversée pèse sur lui comme l’Amérique, et étonne son esprit , il sait croire et se confier encore. « La rapidi
35 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre III. Discours académiques de Racine, de Voltaire et de Buffon. »
talents, tant d’excellentes parties, l’art, la force, le jugement, l’ esprit  ? Quelle noblesse ! quelle véhémence dans les pas
médiocrité, sans un de ces génies faits pour changer et pour élever l’ esprit de toute une nation : c’est le plus grand de vos
alents sont toujours nécessairement rares, surtout quand le goût et l’ esprit d’une nation sont formés. Il en est alors des esp
and le goût et l’esprit d’une nation sont formés. Il en est alors des esprits cultivés comme de ces forêts où les arbres pressé
grandes fortunes rares. C’est précisément parce qu’il y a beaucoup d’ esprit en France, qu’on y trouvera dorénavant moins de g
n parlé. La véritable éloquence suppose l’exercice et la culture de l’ esprit  ; elle est bien différente de cette facilité natu
r les yeux, il faut agir sur l’âme, et toucher le cœur en parlant à l’ esprit  ». Rien de plus ordinaire aux jeunes gens, et à
l’empreinte divine dont il porte les traits qui doit nous frapper. L’ esprit humain ne peut rien créer ; il ne produira qu’apr
n, c’est pour n’avoir pas assez réfléchi sur son objet, qu’un homme d’ esprit se trouve embarrassé, et ne sait par où commencer
ndre la plume ; il sentira le point de maturité de la production de l’ esprit  ; il sera pressé de la faire éclore, il n’aura mê
de l’éclat qu’en perdant de la solidité. Aussi, plus on mettra de cet esprit mince et brillant dans un écrit, moins il aura de
36 (1827) Résumé de rhétorique et d’art oratoire
et des Montesquieu ont commencé la réforme ; la tendance de tous les esprits vers la philosophie l’a achevée. Elle s’est aussi
ourd’hui se développer avec succès. La forme de notre gouvernement, l’ esprit d’indépendance qui se manifeste dans toutes les c
ntés d’une manière assez méthodique pour se fixer profondément dans l’ esprit des étudiants. Quintilien est sans contredit le m
celui qui veut briller dans la carrière oratoire est de se nourrir l’ esprit et d’acquérir un riche trésor d’idées et de pensé
ière frappante, les figures du langage se présenteront en foule à son esprit , et ses paroles auront toute l’énergie qui accomp
les nous conduisent naturellement à réfléchir sur les opérations de l’ esprit et les mouvements de l’âme, et nous familiarisent
te puissance de goût et d’imagination qui est destinée à enrichir son esprit et à lui procurer des jouissances qui tournent au
, à l’harmonie, à la grandeur, à l’élégance, tout ce qui peut polir l’ esprit , satisfaire l’imagination, exciter des affections
sse que la poésie, l’éloquence et l’histoire présentent souvent à nos esprits , tendent naturellement à nourrir dans nos âmes le
nternes plus ou moins complètes ; mais l’éducation et la culture de l’ esprit réclament une part considérable dans l’exercice d
nent plus particulièrement à la nature du sujet et à la tournure de l’ esprit de ceux qui sont appelés à les juger. Il n’en est
iment des convenances naturelles qui se présentent avec énergie à son esprit créateur. Les défauts sont dus à l’ignorance des
incendie, les commotions violentes des éléments, produisent dans nos esprits ces émotions profondes d’où naît le sublime. Il f
rtile du sublime moral. Cependant la vigueur du caractère, la force d’ esprit , souvent même l’audace en quelque genre que ce so
je vais tâcher de justifier ces assertions. L’émotion produite dans l’ esprit par quelque objet grand et noble l’élève beaucoup
ent agréable ; mais elle tend incessamment à diminuer, et à ramener l’ esprit dans sa situation primitive. Lorsque l’auteur nou
cipale, du moment où il altère le ton de son coloris, la tension de l’ esprit diminue, la force du sentiment est affaiblie ; le
e prolongé ; nul effort du génie ne peut pendant longtemps soutenir l’ esprit dans une situation si élevée au-dessus de sa sphè
d’idées élevées, ennoblissent toute leur composition et soutiennent l’ esprit du lecteur dans un état voisin du sublime ; à ce
le, à un grand nombre des grâces du style, à mille modifications de l’ esprit , à divers objets relatifs aux sciences exactes ;
rds que d’être extraordinaire et nouveau, produit cependant sur notre esprit une vive et agréable émotion qui naît de cette pa
naturelle à l’homme ; la nouveauté et la singularité éveillent notre esprit par une impulsion vive et agréable. L’imitation e
a simple cadence, quoique plus cachée, mais régulière, de la prose. L’ esprit , l’agréable humeur, le ridicule ouvrent également
on qu’ils possèdent plus que tout autre art. De tous les moyens que l’ esprit humain a inventés pour rappeler les idées des obj
hommes, encore grossiers, n’ayant pas toujours ces mots présents à l’ esprit , s’efforçaient de se faire comprendre en variant
d’exprimer avec feu les impressions profondes que faisaient sur leurs esprits les créations de la nature avec lesquelles ils n’
que les articulations des organes portent aux oreilles, présentât à l’ esprit l’idée des objets extérieurs d’une manière plus s
straites et générales soit supposée être une opération difficile de l’ esprit , cependant ces idées sont nécessairement entrées
s d’abstraction sont moins étrangères qu’on ne pense à la nature de l’ esprit humain, et nous pouvons observer journellement ch
le but est le même, c’est-à-dire d’énoncer les différentes vues de l’ esprit , et d’établir des rapports. Si l’on demande quell
ir qu’elles déterminent les relations et transitions par lesquelles l’ esprit passe d’une idée à une autre. Elles servent de fo
dé et décousu. Quoique cette matière puisse paraître aride à certains esprits , elle mérite cependant une grande attention, et s
une grande attention, et se rattache intimement à la philosophie de l’ esprit humain ; car si le discours est le véhicule ou l’
aractère est modifié par le génie de la langue, par les qualités de l’ esprit et de l’âme de l’écrivain, par le genre dans lequ
ensées. Tous les auteurs ont un style caractérisé par le tour de leur esprit  ; bien plus, chaque nation se distingue par un st
e et précise de l’objet qu’il veut montrer, il doit le fixer dans son esprit , et ne pas balancer sur quel point de vue il veut
portance de la précision peuvent être déduites de la nature même de l’ esprit humain ; il ne peut jamais distinguer clairement
leurs idées, et ils ne parviennent qu’à produire la confusion dans l’ esprit du lecteur. Sentant bien qu’ils n’ont pas atteint
nçoit lui-même, mais les pensées ne sont pas bien distinctes dans son esprit , elles sont diffuses et trop générales, et par co
s, éviter cette profusion diffuse de mots qui ne fait pénétrer dans l’ esprit du lecteur aucune idée claire ; mais aussi il fau
vent être mêlés, autrement le style coupé deviendrait fatigant pour l’ esprit , le style périodique aurait trop de monotonie, il
, il faut varier habilement la chute des phrases pour ne rebuter ni l’ esprit ni l’oreille. Les qualités les plus essentielles
indre défaut à cet égard, le moindre degré d’ambiguïté qui laissent l’ esprit en suspens, doivent être évités avec le plus gran
quidquid non adjuvat. Il est donc nécessaire d’omettre tout ce que l’ esprit peut facilement suppléer ; il faut souvent élague
n de ces différents effets est, je crois, que, dans le premier cas, l’ esprit , vivement sollicité, prend à peine le temps d’exp
e s’ils ne formaient qu’un seul être ; au lieu que, dans le second, l’ esprit veut préciser les objets et les énumérer ; il mar
nt progressivement ; cette sorte d’arrangement s’appelle gradation. L’ esprit aime à s’élever par degré ; une marche rétrograde
doctrine des critiques grecs et romains sur ce point a égaré quelques esprits  ; ils ont pensé que les mêmes principes étaient a
rrière. Le point important est donc de fixer préalablement dans notre esprit une idée juste de la nature du ton propre au suje
t se servir des tropes que lorsqu’ils se présentent naturellement à l’ esprit , qu’ils sont tirés du sujet, que les idées access
r d’expliquer ma pensée. Tout objet qui fait quelque impression sur l’ esprit humain est toujours accompagné de circonstances e
ment que l’objet principal, parce qu’ils présentent peut-être à notre esprit des idées plus agréables, ou parce que notre ente
e au-dehors, n’était ébranlée que par des objets physiques, et dont l’ esprit était incessamment frappé par les majestueux tabl
insi qu’au lieu de la jeunesse nous disons le printemps de la vie ; l’ esprit est satisfait en comparant sans embarras, sans co
ux idées morales en les entourant de circonstances qui permettent à l’ esprit de les saisir et de les contempler à loisir. Par
yen, nous jetons un vernis brillant sur notre sujet, nous préparons l’ esprit du lecteur, et nous l’invitons à participer aux i
e admiration. Quel prodigieux véhicule de toutes les conceptions de l’ esprit humain ! Quel instrument flexible pour les mains
ffisent pour montrer la variété des relations entre les choses dont l’ esprit se sert pour passer facilement d’un objet à un au
des points de ressemblance et la description de leurs similitudes. L’ esprit exerce cette fonction sans travail et sans peine.
num periculosæ aleæ, et enfin, incedis per ignes suppositos cineri. L’ esprit a de la peine à se faire jour à travers tant d’ob
ainte désagréable lui est imposée. Le lecteur est forcé de tendre son esprit , d’exercer son imagination, lorsqu’il n’éprouve a
l’étonnement, l’indignation, la colère, et même le chagrin, jettent l’ esprit dans la confusion, exaltent la cause qui les prod
maladie trompeuse. » Ces expressions montrent avec quelle facilité l’ esprit peut attribuer les propriétés des êtres vivants a
e de toute autre cause, toujours est-il que toute émotion qui agite l’ esprit donne aux objets une existence momentanée. Qu’un
relation avec la cause ou l’objet qui détermine cette agitation de l’ esprit . Les poètes offrent de fréquents exemples de cett
écrie tout à coup, comme s’il était inspiré d’un Dieu et possédé de l’ esprit d’Apollon même : « Non, citoyens, non, vous n’ave
es : d’abord la jouissance que la nature a jointe à toute action de l’ esprit qui consiste à comparer deux objets et à découvri
quement parce qu’ils s’accordent dans l’effet qu’ils produisent sur l’ esprit , et qu’il en résulte une suite d’objets semblable
eut nous servir à distinguer le vrai génie. Le poète vulgaire, dont l’ esprit stérile croit que toutes les comparaisons ont été
Les exclamations et les interrogations étant les signes naturels d’un esprit agité et ému, nous disposent toujours, lorsqu’ell
son objet principal, il peut alors profiter de la pente favorable des esprits , et faire usage de quelque figure heureuse pour c
nt jaillir du sujet, il faut qu’elles se présentent d’elles-mêmes à l’ esprit échauffé par l’objet qu’il cherche à décrire. Mai
énie particulier, qui nous rappelle sans cesse le tour spécial de son esprit . Les discours de Tite-Live diffèrent considérable
chez l’autre, la concision et la réflexion. Les Lettres persanes et l’ Esprit des lois sont des ouvrages du même auteur ; ils e
; et cette précision qu’il affecte est destinée à faire naître dans l’ esprit du lecteur plus d’idées qu’il n’en exprime. L’écr
ncision amenée au point de perfection, sont les œuvres de Tacite et l’ Esprit des lois du président de Montesquieu. Aristote ti
ait sur lui une impression plus forte et mieux sentie, et satisfait l’ esprit qu’il force à réfléchir. Un sentiment exprimé dif
. La redondance des mots, la répétition des circonstances fatiguent l’ esprit , et nous montrent l’objet sous un aspect moins di
on. Par les impressions réitérées que ces subdivisions font sur notre esprit elles le tiennent éveillé, et donnent à la compos
on, nous donne toujours une idée forte et frappante de sa pensée. Son esprit est plein de son sujet, tous ses termes sont expr
vraie de pensées ; elle semble exiger dans l’auteur un certain tour d’ esprit  ; renfermée dans de certaines limites, elle produ
e la simplicité des manières, elle montre les sentiments et le tour d’ esprit d’un homme qui se présente ouvertement et sans dé
le style en même temps paraît être sans art et sans travail. Jamais l’ esprit ne se fatigue en lisant de pareils auteurs. Rien
mon but d’entrer dans cet examen critique. Les auteurs qui visent à l’ esprit , par exemple, laissent tellement apercevoir ce pe
que les impressions que les objets du monde extérieur font sur notre esprit sont faibles et confuses, embarrassées et peu dis
u’ils fassent, ne peuvent être que sots. Pour persuader un homme d’un esprit sain, il faut le convaincre, et on y parvient en
ion ne doit pas être dédaigné, il peut amuser innocemment, divertir l’ esprit , et en même temps énoncer des vérités utiles. Mai
l’éloquence, est celui où l’orateur exerce une grande puissance sur l’ esprit humain ; il ne se borne pas à nous convaincre, il
me sans la bouleverser, exalte généralement les facultés humaines ; l’ esprit devient plus vif, plus pénétrant, plus vigoureux
e. La liberté, dit-il, est la mère nourricière du génie, elle anime l’ esprit , fortifie les espérances, excite une honorable ém
arreau, elle est exclue du vaste théâtre des affaires publiques, où l’ esprit des hommes trouve une sphère d’action plus étendu
tirait leur attention, lorsque quelque grand danger, réveillant leurs esprits , mettait leur jugement à une sérieuse épreuve, il
u’aux mots. On oublie l’orateur ; le sujet seul occupe. Il échauffe l’ esprit et entraîne la volonté. Il dédaigne la pompe et l
comparaison de Démosthène, et fait beaucoup moins d’impression sur l’ esprit . Ses raisonnements sur la loi dont on s’occupait
ntièrement pardonnée ; ses discours et ses ouvrages laissent dans nos esprits l’impression d’un homme probe, mais aussi l’impre
qu’un autre n’en saurait faire ; il a je ne sais combien de sortes d’ esprit  ; il est même court et véhément toutes les fois q
et, rentrant dans la première discussion, il y ramène habilement les esprits . Mirabeau excellait aussi dans les discussions po
vrai que jusqu’à ce qu’il ait acquis cette fermeté, cette présence d’ esprit , cette facilité d’expression qui ne peuvent être
itude de coordonner préalablement ses pensées, et de classer dans son esprit , sous des divisions convenables, tout ce qu’il se
confusion où peut tomber à chaque instant celui qui n’a pas dans son esprit le plan distinct de ce qu’il veut à l’égard des a
casion ; il doit mettre alors en harmonie avec cette idée le ton et l’ esprit de son discours. Tous les anciens insistent beauc
le grand effort de l’orateur, et peut-être le plus noble effort de l’ esprit humain. Là l’opinion du vulgaire se règle sur l’é
u’il présente les raisonnements de son adversaire pour les réfuter. L’ esprit peut quelquefois être utile au barreau, surtout d
oyen employé par l’adversaire : mais, quoique la réputation d’homme d’ esprit soit éblouissante pour un jeune avocat, je ne l’e
réalablement offert des principes justes et capables d’éclairer leurs esprits , ne serait qu’un pur déclamateur. Il pourrait exc
cesse sur les autres. Cette règle est fondée sur l’observation, que l’ esprit ne peut fortement embrasser qu’un sujet à la fois
nexion pour que le tout concoure à former une impression unique sur l’ esprit . Plus le sujet choisi est précis, plus l’impressi
même discours ; cette répétition dénoterait un amour de briller et un esprit peu inventif. Quant à la question, s’il est plus
trois genres. Les vues générales que j’ai offertes pour distinguer l’ esprit et le caractère des différentes espèces de l’éloq
s communément, de commencer par quelque introduction, pour préparer l’ esprit des auditeurs, puis de présenter le sujet, d’expl
ui, par ses rapports avec l’objet dont il s’agit, dispose d’abord les esprits à ne pas en être blessés, et les amène insensible
n commencer, pour faire une impression favorable dès le début, où les esprits des auditeurs, encore libres et inoccupés, sont p
chargé de donner une idée du reste du discours, de le recommander à l’ esprit de l’auditeur ; il doit par conséquent le charmer
ihi occurrit, nisi aut exile, aut nugatorium, aut vulgare. Lorsque l’ esprit aura été échauffé et excité par une profonde médi
ce et de la passion. Les émotions doivent marcher avec le discours. L’ esprit des auditeurs doit être graduellement préparé ava
subséquentes du discours. L’orateur doit, en commençant, diriger les esprits de ses auditeurs vers les sentiments sur lesquels
semer les germes dans son introduction ; il faut qu’elle respire cet esprit qu’il veut inspirer à ses auditeurs. L’habileté e
ue que chaque partie d’un discours doit être accommodée au ton et à l’ esprit du tout. Telles sont les principales règles relat
e lorsqu’il est certain d’avoir fait une impression victorieuse sur l’ esprit de ses auditeurs, préparés déjà par ce qui a préc
à rappeler que la dialectique est comme le nerf de l’éloquence, que l’ esprit philosophique du siècle en rend l’étude plus que
le discours de l’orateur puisse produire quelque excitation dans les esprits , elle cesse dès qu’il se tait, et l’émotion s’éva
aut mieux réserver cette impression pour la fin, et laisser ainsi les esprits de ses auditeurs échauffés par le sujet, après qu
une série d’objets correspondants. Si vous ne les présentez pas à mon esprit , il n’est pas en votre puissance d’exciter en moi
Il n’a pas le loisir de s’abandonner aux jeux de l’imagination ; son esprit est totalement envahi par l’objet qui l’échauffe 
e pompeuses et brillantes qu’elles soient, qui pourraient détourner l’ esprit de l’objet principal, et amuser l’imagination plu
ui retrace rapidement tous les arguments employés, et laisse dans les esprits une impression complète et énergique de leur ense
ir par une phrase languissante et traînante, de manière à laisser les esprits de ses auditeurs dans un état convenable d’excita
l’orateur que de se mettre en garde contre une certaine divagation d’ esprit qui est très commune chez ceux qui commencent à p
des puissances humaines. C’est l’art de persuader et de gouverner les esprits . Il ne se borne pas à plaire à l’imagination, il
jointe à un jugement solide, à un sens droit, à une grande présence d’ esprit , perfectionnés par une grande et longue attention
sur nos concitoyens, elle nous accoutume au travail, elle laisse à l’ esprit toute sa liberté, le rend maître de lui-même, exe
es effets ; et les discours de ces orateurs qui respirent le plus cet esprit vertueux et magnanime sont ceux qui ont surtout m
donc un homme doué de sentiments généreux, de sensations vives, d’un esprit porté vers l’admiration de tout ce qui est grand,
les arts et toutes les sciences dont la noble étude charme et élève l’ esprit de l’homme ; et cette vérité a été développée de
éature, il sera fier néanmoins de voir à quelle prodigieuse hauteur l’ esprit humain s’est élevé. En effet, c’est surtout dans
entées les conférences. Cette heureuse méthode par laquelle plusieurs esprits mettent en commun leurs travaux et leurs sciences
37 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre quatrième. De la disposition oratoire, ou de l’Ordre mécanique du discours. — Chapitre premier. »
qui parle doit commencer par une espèce d’introduction, qui prépare l’ esprit des auditeurs : il établit ensuite l’état de la q
é de moyens, de ce qu’il a exposé de plus capable de laisser dans les esprits une impression profonde. Telle est la marche natu
endre pour porter l’émotion dans les cœurs, ou la conviction dans les esprits  ; et c est d’après elle que les Aristote et les C
L’insinuation suppose, au contraire, la nécessité de détruire, dans l’ esprit des auditeurs, des dispositions peu favorables à
e de la question : que de passions à faire taire, avant de mettre les esprits en état de voir et de sentir la vérité ! Que de p
adroitement prises, l’orateur ne se croit pas assez maître encore des esprits de ses auditeurs, et il termine son exorde, en dé
ître, l’observe de sang-froid ; on lui permettra davantage, quand les esprits seront échauffés. (Liv. iv, c. i). La modestie es
ment, et doivent toucher le cœur par leur pathétique, ou convaincre l’ esprit par leur solidité. De là l’argumentation, qui est
torieusement sur les cœurs, ce que l’argumentation a commencé sur les esprits . La confirmation se propose deux objets différent
nner un moment, mais ne persuaderait personne, parce qu’il faut que l’ esprit soit convaincu, pour que le cœur se laisse persua
e le cœur se laisse persuader ; et que la règle générale est que : L’ esprit n’est point ému de ce qu’il ne croit pas, (Boile
rempli que la moitié de son objet, si, content d’avoir convaincu les esprits , il ne cherche pas à émouvoir les cœurs, en touch
38 (1882) Morceaux choisis de prosateurs et de poètes des xviii e et xix e siècles à l’usage de la classe de rhétorique
, de Longueville, de la Rochefoucauld), les ruelles n’ont rien de cet esprit de politesse bienveillante et de curiosité délica
porte tellement l’empreinte de la nôtre au dix-huitième siècle, que l’ esprit des Italiens semble devenu une dépendance morale
ème siècle sont 1715 et 1789. Sans doute, les signes précurseurs de l’ esprit nouveau apparaissent avant 1715. Pendant les ving
répare la révolution que le dix-huitième siècle accomplira. De grands esprits l’annoncent, la signalent, et Leibniz, dès 1704,
ème siècle. « La révolution, a dit Saint-René Taillandier, issue de l’ esprit du dix-huitième siècle, se retourne contre l’espr
ndier, issue de l’esprit du dix-huitième siècle, se retourne contre l’ esprit du dix-huitième siècle et le frappe de mort. Car
es cuisinières, ajoute la princesse Palatine. C’est le mouvement de l’ esprit public, l’élan hardi d’un libéralisme irrégulier,
e siécle. Les maximes et les mœurs de Louis XIV reprennent faveur ; l’ esprit public, par dégoût de la licence, paraît rétrogra
négociations politiques, accepte le titre d’historiographe du roi. L’ Esprit des Lois paraît en 1748, et l’année suivante Buff
s la gloire d’élever et de fonder. Deuxième période (1749-1778). — L’ esprit public ne se maintient pas dans cette voie réguli
mour du peuple pour la royauté. » Et quelques mois après : « Tous les esprits se tournent au mécontentement et à la désobéissan
hlets une guerre chaque jour plus violente contre le christianisme. L’ esprit public, d’ailleurs, est gagné aux idées nouvelles
sur ceux qui venaient attaquer la forteresse12. » De ce mouvement des esprits sort l’Encyclopédie, inspirée par la pensée de ré
e que ceux dont il se sépare, porte dans les questions politiques cet esprit de pure logique et de déduction abstraite qui ser
entre les diverses parties de la société française. La victoire de l’ esprit nouveau n’est plus contestée. L’ancien régime par
dans ces jours de bonne volonté réciproque et de confiance, certains esprits s’inquiètent. Ils ne croient pas à la durée de ce
rale mêle de blessantes personnalités. Mais c’est bien plus souvent l’ esprit nouveau qui s’empare de la scène et la remplit, d
les ? » Beaumarchais, qui termine le siècle, en résumait ainsi tout l’ esprit dans un personnage18. Allons-nous, après cet écar
’Homère de son siècle, a vieilli singulièrement. M. Nisard a dit avec esprit des Jardins de Delille, qu’ils étaient « des salo
elques lenteurs. Cependant les idées nouvelles qui entraient dans les esprits , le génie de l’antiquité devenu moins familier, s
ts, les choses, enfin, qui tiennent non à la science, mais à l’art. L’ esprit philosophique l’avait sans doute encore heureusem
rtes avait ouvert un abîme qu’il ne put combler entre la matière et l’ esprit . La philosophie du dix-huitième siècle, au contra
s des mémoires confidentiels étaient devenues l’entretien de tous les esprits éclairés. Le Régent trompa, détourna quelque temp
ux cardinal ministre finit par craindre et par supprimer, attestent l’ esprit nouveau et le goût d’études politiques que rencon
» Ces deux sociétés sont, en effet, le point de départ du mouvement d’ esprit politique qui remplira tout le siècle, et, parmi
France les institutions des républiques anciennes ; Boulainvilliers, esprit paradoxal, quelquefois profond, dont l’idéal poli
elles fleurs de l’antiquité ; mais chez lui aucune des défiances de l’ esprit critique ne s’est encore éveillée. Ses disciples,
e l’un des genres qui lui appartiennent en propre, l’application de l’ esprit littéraire aux matières scientifiques. Fontenelle
eurs, ce difficile départ entre le bien et le mal, un des plus graves esprits de notre siècle l’achèvera en des termes d’une gr
l’amusement, à l’intérêt de la vie sociale, à l’affranchissement des esprits , veut les faire servir au renouvellement de la so
sa littérature recevra son caractère même de cet état si complexe des esprits . Mais aussi quels redoutables problèmes leur ont
soldats, admirable sur les champs de bataille, mais dépourvue de cet esprit de sagesse pratique qui avait fondé et conservait
au contraire, par ce besoin de logique absolue qui est un trait de l’ esprit français, les questions sociales n’allaient-elles
dominent leur temps, Chateaubriand et madame de Staël. Entre ces deux esprits si divers, il y a des points communs. Ils croient
la tradition classique, sont plus touchés qu’ils ne le croient par l’ esprit nouveau. Dans les talents secondaires de cette ép
ême est féconde, et son action, en s’étendant à tout le mouvement des esprits , donne aux lettres un élan qui se maintiendra sou
on que la philosophie se partage en plusieurs écoles nationales, où l’ esprit de chaque peuple s’accuse plus vivement que dans
bien plus encore au dix-neuvième siècle. Rien de plus différent par l’ esprit , par la méthode, par les résultats, que la philos
vées, la philosophie de notre siècle les considère avec un tout autre esprit . Au lieu de provoquer contre le passé une réactio
omme des côtés particuliers et des moments dans le développement de l’ esprit humain. On peut reconnaître dans l’histoire de la
festé plus vivement que partout ailleurs l’inévitable conflit entre l’ esprit de tradition et l’esprit d’innovation, utiles tou
artout ailleurs l’inévitable conflit entre l’esprit de tradition et l’ esprit d’innovation, utiles tous les deux pour se faire
lippe, Rossi, Lerminier, Armand Carrel, Tocqueville surtout, l’un des esprits de notre temps qui ont le plus profondément médit
uffisait plus sous la Restauration à la curiosité et à la liberté des esprits . Une feuille célèbre, le Globe, répondit à ce bes
répondit à ce besoin public. Elle réunit des talents et des nuances d’ esprit diverses, comme Jouffroy, Rémusat, Vitet, Sainte-
nt tout, conçoit la critique comme une sorte d’histoire naturelle des esprits . Près de ces maîtres, combien encore, si l’on vou
p souvent, sinon créé, du moins entretenu un état de malaise dans les esprits , en exaltant la sensibilité ou en glorifiant les
f, s’il ne convenait de ne pas provoquer prématurément chez de jeunes esprits une curiosité dont le moindre danger serait de le
le bon sens et le goût dirigent et règlent, ils n’inspirent pas ; à l’ esprit dans ses travaux, comme aux navires sur l’Océan,
ouvent le respect de la tradition paraissait n’être qu’une timidité d’ esprit . Les romantiques, d’ailleurs, avaient raison sur
es. La doctrine elle-même du pessimisme répugne trop à la nature de l’ esprit français, à sa vivacité active et enjouée, pour l
rs des chimères transcendantes, condamnées à disparaître37. » De bons esprits ont encore vu autre part le contre-coup de ces mê
’enfant, la sollicitude pour tout ce qui intéresse l’éducation de son esprit comme celle de son cœur, les meilleures leçons de
rendre habile, éloquent, propre aux affaires ; et si, en cultivant l’ esprit , elle négligeait de régler le cœur, elle ne répon
t de voir bien remplis, sont ceux qui s’exercent par les talents de l’ esprit , et qui demandent des connaissances supérieures e
e perfectionnée par l’étude. Elle sert dans la composition à guider l’ esprit et à le régler. Elle fait usage de l’imagination,
, néanmoins, s’il est permis de parler ainsi, une certaine teinture d’ esprit qui leur est commune, et qui dans cette diversité
ste toujours dans les hommes des points fixes, gravés au fond de leur esprit , dans lesquels ils conviennent52 et se réunissent
notions soient réveillées par quelque lumière dont l’éclat rende les esprits attentifs aux règles immuables du vrai et du beau
vait la faveur de la mode ; il fallait que la chaire lui disputât les esprits , et, comme la philosophie se piquait de n’avoir a
immensité, ont pu s’anéantir, pour ainsi dire, dans le cœur et dans l’ esprit des hommes. Des peuples entiers et sauvages81 peu
estimait davantage, ses morceaux favoris. Par là, je passai dans son esprit pour un homme qui avait une connaissance délicate
sus : mon amour-propre pourrait me séduire. Cette remarque demande un esprit désintéressé. Je fais choix du tien, que je conna
onseigneur, vous êtes encore fort éloigné de ce temps-là. De plus, un esprit de la trempe de celui de Votre Grandeur se conser
mmence à sentir les infirmités, et les infirmités du corps altèrent l’ esprit . Je te le répète, Gil Blas, dès que tu jugeras qu
ons remèdes que quelques jours après il n’y paraissait plus. Mais son esprit en reçut une rude atteinte. Je le remarquai bien
élie que celle qui a le malheur de n’avoir pas votre approbation. Mon esprit , grâce au ciel, n’a rien encore perdu de sa vigue
s ce beau jour. Que les plaisirs des sens sont inférieurs à ceux de l’ esprit , et qu’il est véritable que la proportion des mau
rté toute mon attention à examiner l’impression qu’il faisait sur les esprits . L’étonnement qu’il causa fut général ; il fut te
rté trop vive de certains tableaux, ce fut là ce qui plut d’abord à l’ esprit du siècle, et plus tard seulement se dégagea ce q
748, que Montesquieu fit paraître à Genève son ouvrage capital : De l’ Esprit des Lois. Montesquieu entend par esprit dés lois
ve son ouvrage capital : De l’Esprit des Lois. Montesquieu entend par esprit dés lois les divers rapports que les lois ont ave
la naissance, je fais de la dépense, mes amis disent que j’ai quelque esprit  ; mais je ne parle jamais de tout cela. Si j’ai q
e s’il n’avait pas eu la moindre teinture de géométrie. Cependant son esprit régulier toisait tout ce qui se disait dans la co
corps ; mais vous ne leur rendez pas la vie : il y manque toujours un esprit pour les animer. Que ne vous appliquez-vous plutô
était irritée par le succès de celui qui avait le plus osé159, que l’ esprit d’une faction n’était réprimé que par l’esprit d’
le plus osé159, que l’esprit d’une faction n’était réprimé que par l’ esprit d’une autre, le gouvernement changeait sans cesse
qu’elle aurait pu faire avec sa vertu lorsqu’elle avait ses forces. Esprit des Lois, liv. III, ch. iii. Pensées diverses.
ien commun. J’aime les maisons où je puis me tirer d’affaire avec mon esprit de tous les jours165. Dans les conversations et à
nir et non d’apprendre. La raillerie est un discours en faveur de son esprit contre son bon naturel166. Pensées diverses (pas
« J’aime les neuf muses, » a-t-il dit de lui-même ; et en effet, son esprit ardent, rapide, se porte vers tous les genres à l
t d’impressions et d’idées nouvelles eurent une action décisive sur l’ esprit de Voltaire, et par suite sur tout le mouvement l
égante, l’ouvrage de Voltaire (1731) marque en outre l’avènement de l’ esprit moderne dans l’histoire. Les anciens regardaient
historiques, le Siècle de Louis XIV et l’Essai sur les Mœurs et sur l’ Esprit des Nations. Le premier, qui parut à Dresde, en 1
ne consolait sa disgrâce politique dans une société choisie de libres esprits . Le séjour de Voltaire auprès de Frédéric II ajou
de poussière et de fumée qui couvraient là campagne, et l’égarement d’ esprit naturel dans cette désolation, les conduisirent d
est jugé beaucoup plus grand que Louis XIV. Essai sur les Mœurs et l’ Esprit des Nations, chap. clxxiv. Richelieu. Le ca
e rendre recommandables surtout par les grâces et les politesses de l’ esprit  : c’était l’aurore du bon goût. Ibid., chap. clx
dépravé dans les arts est de se plaire à des sujets qui révoltent les esprits bien faits, de préférer le burlesque an noble, le
cieux et l’affecté au beau simple et naturel : c’est une maladie de l’ esprit . On se forme le goût des arts beaucoup plus que l
t dans une nation qui n’en avait pas, parce qu’on y prend peu à peu l’ esprit des bons artistes. On s’accoutume à voir des tabl
rs et les symphonies avec celles de Rameau ; on lit les livres avec l’ esprit des bons auteurs. On dit qu’il ne faut point disp
et un mauvais goût qui les ignore ; et on corrige souvent le défaut d’ esprit qui donne un goût de travers191. Il y a aussi des
t qui donne un goût de travers191. Il y a aussi des âmes froides, des esprits faux, qu’on ne peut ni échauffer ni redresser ; c
bon goût, qui ne peut plus revenir ; c’est un dépôt que quelques bons esprits conservent encore loin de la foule. Dictionnaire
femme qui, dans le déclin de sa beauté, fait briller l’aurore de son esprit . Un ou deux hommes de lettres sont les ministres
esse se promettent tant de consolations. On n’a jamais employé tant d’ esprit à vouloir nous rendre bêtes ; il prend envie de m
ion et le sentiment, il a soin de ne pas laisser se former dans notre esprit une illusion qu’un fabuliste serait libre de ne p
on pèche en ceci : elle ne tient pas assez compte de la diversité des esprits , et, en imposant à tous une règle ferme, mais exc
r ? Ne voyons-nous pas que dans l’homme la matière est conduite par l’ esprit  ? Il a donc pu modifier les effets de la nature ;
lcans, tremblants sur une terre qui tremblait sous leurs pieds, nus d’ esprit et de corps213, exposés aux injures de tous les é
ndés sur la terreur se sont dès lors emparés à jamais du cœur et de l’ esprit de l’homme ; à peine est-il encore aujourd’hui ra
sentir ; consentons à laisser notre âme dans l’engourdissement, notre esprit dans les ténèbres, à ne nous jamais servir ni de
té qu’on choisit est une pointe, un angle, sur lequel on fait jouer l’ esprit avec d’autant plus de facilité, qu’on l’éloigne d
de l’éclat qu’en perdant de la solidité. Aussi, plus on mettra de cet esprit mince et brillant dans un écrit, moins il aura de
il aura de nerf, de lumière, de chaleur et de style ; à moins que cet esprit ne soit lui-même le fond du sujet, et que l’écriv
s, pour ne dire que ce que tout le monde dit. Ce défaut est celui des esprits cultivés, mais stériles ; ils ont des mots en abo
s libres rêveries de la campagne. Comme Gil Blas, mais avec un tour d’ esprit autrement fier et triste, il éprouve les mille ac
des herbes et des fleurs que je foulais sous mes pieds, tenaient mon esprit dans une alternative continuelle d’observation et
sel des choses, à l’Être incompréhensible qui embrasse tout. Alors, l’ esprit perdu dans cette immensité, je ne pensais pas, je
uation moins délicieuse que cette étourdissante extase à laquelle mon esprit se livrait sans retenue, et qui, dans l’agitation
esherbes, iv. Diderot.(1713-1784.) Doué de plus de génie que d’ esprit de suite, Diderot, dans le flot abondant et troub
en dit en quelques mots les contradictions de cet étrange et puissant esprit  : « Matérialiste, et passionné cependant pour l’i
e Pascal, défendit jusqu’à la fin contre la maladie la liberté de son esprit . Il mourut à Paris le 28 mai 1747. Quelques mois
on nom, un volume sous ce titre : Introduction à la Connaissance de l’ Esprit humain, suivie de Réflexions et de Maximes (1746)
s, ne connaissent pas la nature. Introduction à la Connaissance de l’ Esprit humain, liv. III, xliv. Bossuet, Pascal, Fénel
relle, sa connaissance universelle et prématurée ? Le premier élève l’ esprit  ; l’autre le confond et le trouble. L’un éclate c
lettres ! Restaurateurs des arts, pères de l’éloquence, lumières de l’ esprit humain, que n’ai-je un rayon du génie qui échauff
je ne dis pas plus de génie, mais plus même de ce qu’on appelle de l’ esprit , qu’on n’en trouve dans le monde le plus cultivé.
onde intelligence qu’il fait paraître de son art ; et on admire qu’un esprit si fin ait été en même temps si naturel. Il serai
de Rome. L’on ne mesure bien, d’ailleurs, la force et l’étendue de l’ esprit et du cœur humain que dans ces siècles fortunés ;
ption ; là, paraît la vertu sans bornes, les plaisirs sans infamie, l’ esprit sans affectation, la hauteur sans vanité, les vic
naît pas le prix du temps. Ce n’est point un grand avantage d’avoir l’ esprit vif, si on ne l’a juste. La perfection d’une pend
ler vite, mais d’être réglée275. Il faut de grandes ressources dans l’ esprit et dans le cœur pour goûter la sincérité lorsqu’e
s pour souffrir la vérité et pour la dire276. Ceux qui n’ont que de l’ esprit ont du goût pour les grandes choses et de la pass
n : affaires de cour, de palais, de coulisse et de commerce ; ayant l’ esprit de chaque chose comme s’il n’avait que celui-là,
rce qu’il avait, mieux que personne, ce qui fait partout le succès, l’ esprit net et délié. » Ce fut surtout par ses Mémoires q
ses plus éclatants succès. Ici, un imbroglio piquant et gai ; là, un esprit d’opposition hardie ; dans les deux pièces, un pe
là quelques-unes des causes qui, en s’ajoutant aux dispositions de l’ esprit public, firent de la représentation du Barbier, e
emploi, sous prétexte que l’amour des lettres est incompatible avec l’ esprit des affaires. Le comte. — Puissamment raisonné !
s autres humains, plus ou moins, selon que nous avons plus ou moins d’ esprit . Mais de tous un peu : nous regardons notre indiv
r le poème des Jardins, de Delille, dont il relevait les défauts avec esprit . Réagir vers 1780 contre la poésie artificielle d
ent averti de la correspondance des mots ; son oreille reçoit, et son esprit , qui n’a cessé de décomposer pour composer encore
rs est admirable ; mais le mécanisme du vers fatigue, sans offrir à l’ esprit des tournures plus hardies, dans notre langue sur
e le vieux médecin qui tâtait le pouls à son fauteuil en mourant. Les esprits extraordinaires tiennent grand compte des choses
aires tiennent grand compte des choses communes et familières, et les esprits communs n’aiment et ne recherchent que les choses
communs n’aiment et ne recherchent que les choses extraordinaires. L’ esprit est, en général, cette faculté qui voit vite, bri
ation, et tantôt à des inspirations soudaines. Mais, dans le monde, l’ esprit est toujours improvisateur ; il ne demande ni dél
e aborde tous ces hauts problèmes avec l’intrépidité ordinaire de son esprit qui ne dissimule aucune objection et ne recule de
dissimule aucune objection et ne recule devant aucune conséquence. Un esprit mesuré, M. Damiron, a bien rendu, il nous semble,
teries pour ses vues, son dogmatisme intolérant pour sa raison et son esprit . » Le comte de Maistre, en effet, est de ces écri
réveille et excite324. Dût-on lui résister souvent, ce mouvement de l’ esprit qu’il provoque, et qu’il soutient, serait encore
rées de Saint-Pétersbourg, Premier Entretien. Deux caractères de l’ esprit français329. Deux caractères particuliers vous
ctères particuliers vous distinguent de tous les peuples du monde : l’ esprit d’association et celui de prosélytisme. Les idées
prolongé, timide d’ailleurs, éprouvant le besoin de l’indulgence, « l’ esprit et le caractère frileux, » dit-il de lui-même, Jo
e haleine et de bruyante publicité. Il appartient à la famille de ces esprits délicats, exigeants, chez lesquels le souci et la
t, c’est moi341. » Les Maximes et les Pensées sont la vocation de ces esprits de la race de La Rochefoucauld et de La Bruyère.
savait faire dire aux petites phrases de grandes choses344. Voltaire, esprit habile, adroit, faisant tout ce qu’il voulait, le
de tout, hors de soi-même. Buffon a du génie pour l’ensemble, et de l’ esprit pour les détails. Mais il y a en lui une emphase
, et non pas de la vérité, qu’on cherchera dans son ouvrage ; que son esprit seul, et non pas sa doctrine, en pourra faire la
périeusement imposée à lui qu’à tout autre, par la nature même de son esprit , esprit à part, qui a le don de transporter les a
ment imposée à lui qu’à tout autre, par la nature même de son esprit, esprit à part, qui a le don de transporter les autres ho
ler de lui sans amour. L’incrédulité n’est qu’une manière d’être de l’ esprit  ; mais l’impiété est un véritable vice du cœur. I
e peut-il nuire ou peut-il servir ? est-il propre à perfectionner les esprits ou à les corrompre ? fera-t-il du bien ou du mal 
la ramener à l’ancien régime ou ceux qui pensent que le triomphe de l’ esprit moderne implique la ruine complète et sans réserv
, parce qu’il blessera trop souvent par ses violences de doctrine. Un esprit nouveau s’est fait jour, esprit de conciliation e
ent par ses violences de doctrine. Un esprit nouveau s’est fait jour, esprit de conciliation et de justice, qui ne s’estime ob
ibre qui assure à la société moderne son progrès régulier ? De nobles esprits l’ont pensé, et, pendant que Me de Staël prédit e
quinze ans, elle lisait Montesquieu et étonnait par la fermeté de son esprit et les brillantes saillies de sa conversation les
la cour de France. Elle a raconté elle-même dans quelle disposition d’ esprit , à la fois curieuse et enthousiaste, l’avait trou
talie ! et quoiqu’ils soient si faibles, combien ils asservissent les esprits  ! — D’autres peuples, interrompit Corinne, ont su
nsemble. Mais qu’est-ce donc qu’un monument où les chefs-d’œuvre de l’ esprit humain eux-mêmes paraissent des ornements superfl
as cependant, reprit Corinne, que notre caractère soit léger et notre esprit frivole. Il n’y a que la vanité qui rende frivole
i sous quelques rapports, mais seul il réunit tout ce qui distingue l’ esprit allemand, et nul n’est aussi remarquable par un g
semble, à mieux comprendre cette littérature. Gœthe est un homme d’un esprit prodigieux en conversation ; et l’on a beau dire,
homme d’un esprit prodigieux en conversation ; et l’on a beau dire, l’ esprit doit savoir causer. On peut présenter quelques ex
t être infinie entre ces deux hommes. Diderot est sous le joug de son esprit  ; Gœthe domine même son talent. Diderot est affec
ître en entier la gêne qu’on a d’abord sentie : c’est un homme dont l’ esprit est universel, et impartial parce qu’il est unive
on caractère serait plus décidé, plus ferme, plus patriote ; mais son esprit ne planerait pas si librement sur toutes les mani
qui naît de l’imagination, grâce plus originale que celle que donne l’ esprit de société ; enfin, une sensibilité quelquefois f
rsation. Il me semble reconnu que Paris est la ville du monde où l’ esprit et le goût de la conversation sont le plus généra
res, mais c’est un instrument dont on aime à jouer, et qui ranime les esprits comme la musique chez quelques peuples et les liq
’instant de soi-même, d’être applaudi sans travail, de manifester son esprit dans toutes les nuances par l’accent, le geste, l
aux autres émousse bientôt en soi-même ce qu’on ressent. Une femme d’ esprit a dit que Paris « était le lieu du monde « où l’o
s à ces causes particulières il faut ajouter le mouvement général des esprits , dont la tendance était de revenir au christianis
pprêté et trop brillant dans son langage, il exerçait cependant sur l’ esprit public une influence considérable, et ses discour
nière œuvre, où se marquait visiblement l’extrême fatigue de ce grand esprit . Les mécomptes d’une âme généreuse et élevée, mai
yères de la Bretagne400. Sans beauté, sans grâces, sans fortune, d’un esprit si peu ouvert, qu’on ne lui avait jamais pu appre
urier.(1772-1825.) Homme essentiellement d’opposition et de lutte, esprit plus vif que complet et étendu, caractère inégal,
de la Restauration. Sous le pamphlétaire, il ne faut pas chercher un esprit politique. Courier, comme Sainte-Beuve le fait bi
tous les peuples, ont produit constamment la même impression sur les esprits . A quelle époque de ténèbres, en quel lieu n’a-t’
les qui tombent, ce vent qui siffle ou qui murmure, n’apportent à mon esprit aucune pensée, à mon cœur aucun sentiment419. Tou
à ceux mêmes qui le combattirent, et si, à certains égards il porta l’ esprit de gouvernement jusqu’à d’inflexibles et funestes
souvent professées, pour ne pas produire une vive impression sur les esprits . Le bill obtint sur-le-champ une première lecture
ors. D’absurdes alarmes révélèrent et accrurent encore le trouble des esprits . Le bruit se répandit dans la cité que la salle d
oyés par tous les échos de la presse435 occupaient et passionnaient l’ esprit public. En se maintenant dans les voies de la tra
littéraire, grâce à cette méthode, est devenue l’analyse vivante de l’ esprit humain. Tels sont les caractères des ouvrages qui
e et élévation dans la pensée, richesses d’une mémoire qui laisse à l’ esprit toute sa liberté ; style à la fois naturel et sav
stocratique, de fidélité chevaleresque ; elle peut s’entretenir par l’ esprit de découverte et d’entreprise lointaine. Ainsi, a
aurait se rétablir par des créations de costumes, lorsque, enfin, les esprits ont trop de lumières pour n’avoir aucune volonté
rt inégales, il n’y a pas de décadence nécessairement continue pour l’ esprit d’un peuple : là où la philosophie, l’histoire, l
lui-même. Là, tout s’ennoblit et se divinise : l’orateur, maître des esprits , qu’il élève et qu’il consterne tour à tour, peut
e voie, Buffon, arrivant le premier, avec une imagination juste et un esprit élevé, et trouvant sous ses yeux une nature encor
a vive attente et du souffle de mille passions qui agitaient déjà les esprits , ses funérailles furent la plus grande pompe de d
nom de Buffon était grand et populaire par la direction nouvelle des esprits . Il résumait, il illustrait toute la pensée scien
t de diriger les vocations ; il savait surtout communiquer aux jeunes esprits qui se donnaient à lui l’enthousiasme dont il éta
s doctrines philosophiques comme l’histoire même des aberrations de l’ esprit humain, pose, au contraire, en principe que toute
incontestable pour la mémoire de Cousin que d’avoir été, grâce à son esprit d’ardente initiative, le promoteur de ce mouvemen
sicale ; et elle est lumineuse autant que pathétique ; elle parle à l’ esprit comme au cœur ; elle est en cela inimitable, uniq
aussi l’empreinte d’un doute tristement résigné. Ce noble et sincère esprit se sentait lui-même atteint de ce mal de notre te
’est au philosophe à déterminer les causes qui font naître dans notre esprit le problème de notre destinée. Tel est l’objet du
que les misères de la vie aient seules le privilège de tourner notre esprit vers ce problème : il sort de nos félicités comme
e de la vie la plus insouciante, viennent subitement provoquer dans l’ esprit de l’homme l’apparition du problème de la destiné
s temps de la Réforme et sur la révolution d’Angleterre révélèrent un esprit d’une pénétrante sagacité, d’une méthode sévère,
public de M. Mignet : la politique devait avoir peu d’attrait pour un esprit méditatif dont le talent fin, mesuré et abstrait,
te classe de l’Institut. Cette mission convenait particulièrement à l’ esprit souple et délicat de M. Mignet ; ses Portraits et
labeur, de prudence et d’économie ; comment il a formé tout seul son esprit aux connaissances les plus avancées de son temps,
’imite pas : il faut avoir reçu de la nature les plus beaux dons de l’ esprit et les plus fortes qualités du caractère pour dir
1821 par l’académie d’Aix, révélait déjà de précieuses qualités. D’un esprit souple et délié, net et pratique, qui dès cette é
aux jeux savants et complexes de la diplomatie ; il sait intéresser l’ esprit le plus rebelle aux questions de finances, d’admi
ler de soi-même en toute largeur. » Son style a les caractères de son esprit  : clair, naturel, il a ce que lui-même, traçant à
de du pays, montrant dans les passages difficiles la distraction d’un esprit occupé ailleurs, entretenant les officiers répand
aussi grande par son courage, son génie, ses arts, l’influence de son esprit sur le monde. Si son territoire est amoindri, sa
exemples511. Mais, à son tour, Michelet faisait « la poétique de son esprit , » quand il demandait à l’historien d’oublier ses
r comme également légitimes les manifestations les plus diverses de l’ esprit humain, à comprendre toutes les causes jusqu’à se
ais cette seconde partie marquait chez l’historien des dispositions d’ esprit tout à fait contraires â celles d’autrefois. Au l
pâle, qu’il n’eût osé se montrer. Toujours actif du reste, au moins d’ esprit . Ce qui restait de plus vivant en lui, c’était l’
le vent, et presque le coup de ton aile. Est-ce un oiseau ? est-ce un esprit  ? Ah ! si tu es une âme, dis-le-moi franchement,
personnage singulier. Pendant la dernière moitié du dernier siècle, l’ esprit philosophique régnait au théâtre comme dans le re
approchement que la vanité ne pouvait manquer de saisir. D’un côté, l’ esprit , l’industrie, l’activité, et avec tout cela une c
é au-dessous de son mérite, un peuple a-t-il ou croit-il avoir plus d’ esprit que ses ministres, il aime et applaudit Figaro. Q
moi, morbleu ! est la devise de la pauvreté contre la richesse, de l’ esprit en disgrâce contre la sottise en faveur ; c’est a
ime les intrigues, c’est surtout parce qu’il peut y faire éclater son esprit . Il se pique d’y réussir, parce que, dans de pare
le immoral ? Ce qui trompe, c’est qu’en voyant Figaro déployer tant d’ esprit et tant de hardiesse, on craint involontairement
e, pour transformer l’homme, l’arracher à son égoïsme, lui inspirer l’ esprit de sacrifice, l’élever jusqu’à la sainteté : tell
en là l’ordre de questions qui devait particulièrement intéresser des esprits préoccupés du problème social. Ce qui ajouta au s
vie chrétienne, et nulle part on n’apprend mieux à connaître ce noble esprit et ce cœur d’apôtre. Quelques mois avant sa mort
ous cette certitude que nous appelons la sécurité. On peut avoir de l’ esprit , de la science, même du génie, et ne pas avoir de
rences, si réelles qu’on se les figure, produisent autre chose dans l’ esprit qu’un matérialisme étroit ou un scepticisme décou
pas le roc de la matière qui porte l’homme, parce que l’homme est un esprit . Or, dès que l’esprit monte vers les principes, d
ère qui porte l’homme, parce que l’homme est un esprit. Or, dès que l’ esprit monte vers les principes, dès qu’il n’est plus se
ainte-Beuve a tenu plusieurs fois à marquer l’influence que reçut son esprit de ces premières études physiologiques536. Mais i
épines, et qui, en nous donnant la fleur de toute chose, procure à l’ esprit une plus agréable et moins fatigante activité. Sa
ve serait de la lignée des Montaigne et des Bayle, de cette famille d’ esprits modérés, tolérants par scepticisme, mais qui trou
leine. Mais les lettres ne sont pas seulement le plaisir délicat de l’ esprit . Lé critique n’est pas tout entier défini, quand
souvent), c’était d’analyser, d’herboriser, d’être un naturaliste des esprits  ; sa dernière ambition eût été de constituer l’Hi
urrait se transformer ainsi en un jardin botanique où chaque classe d’ esprits aurait son étiquette, encore faudrait-il nous app
leur temps, du régime où elles naissent et fleurissent (la joie de l’ esprit , a-t-on dit, en marque la force ; cela est vrai p
fance de contes prolongés et de terreurs superstitieuses : de tendres esprits trop frappés d’abord peuvent rester gravés à jama
n que c’est maman qui le met, mais c’est égal. » Il se vante le petit esprit fort ! il n’est pas bien sûr que ce soit sa maman
tique, celle de Sainte-Beuve, moins attentive aux lois générales de l’ esprit qu’à ses diversités intellectuelles, « s’occupe p
, telle qu’il la comprend, est une science plus jalouse de conduire l’ esprit que de lui plaire. Avant tout, elle est un jugeme
est fait un double idéal, qui, d’ailleurs, se confond546 : celui de l’ esprit humain, et celui de l’esprit français ; et, en re
, d’ailleurs, se confond546 : celui de l’esprit humain, et celui de l’ esprit français ; et, en regard de ce double idéal, il p
Si son objet est élevé, ajoute M. Nisard, si elle ne fait tort ni à l’ esprit humain, qu’elle étudie dans son imposante unité,
tres, a dit un juge délicat, qui participent de cette perfection de l’ esprit français dont M. Nisard parle en sa Préface, et p
ns les connaître. S’il a quelques images dans la tète, du mouvement d’ esprit  : « Faites de cela quatre volumes, » lui conseill
sens critique. La connaissance que Boileau eut de la nature de son esprit m’explique l’infaillibilité de ses jugements sur
s jugements sur ses contemporains. Quiconque se fait illusion sur son esprit s’exagère ou rabaisse l’esprit des autres. L’erre
ns. Quiconque se fait illusion sur son esprit s’exagère ou rabaisse l’ esprit des autres. L’erreur où il est sur lui-même le su
e telle sûreté de jugement dans un auteur qui apprécie les ouvrages d’ esprit de son époque. Rien ne troubla la main qui pesait
raine en toutes les choses de la vie, comme en tous les ouvrages de l’ esprit , c’est la raison. Aucun poète de son temps n’en a
nts, et les approprie, selon les temps et les lieux, aux besoins de l’ esprit humain. C’était à d’autres à donner les grands ex
ait parler les cœurs. Boileau avait à établir des règles, à fixer des esprits incertains, à réparer la poésie, à relever la con
i resplendissent comme des rayons, et de ses défauts qui pèsent sur l’ esprit comme des ombres. Si j’ai une secrète préférence
Un mot en dira plus que tout ce détail : tout y vient du cœur, même l’ esprit , qui chez tant d’autres vient de la tête ; à plus
ait savourer la différence du bien-être par l’argent au bonheur par l’ esprit  ! Je ne veux rien exagérer : le bonheur dont je p
, c’est sans doute cet état qu’on pourrait appeler le bien-être par l’ esprit  ; ce sont ces plaisirs sans satiété, parce-qu’ils
u collège du Plessis, engagé ensuite dans des sociétés frivoles, d’un esprit mordant, d’un orgueil irritable, J. B. Rousseau e
cris impuissants573 : Tel aux premiers accès d’une sainte manie, Mon esprit alarmé redoute du génie L’assaut victorieux : Il
lui-même Qui parle par ma voix574. Je n’ai point l’heureux don de ces esprits faciles Pour qui les doctes sœurs, caressantes, d
céleste séjour. C’est par là qu’autrefois d’un prophète fidèle576 L’ esprit s’affranchissant de sa chaîne mortelle Par un pui
e V, scène VI. Voltaire.(1694-1778). Doué de tous les genres d’ esprit , d’une intelligence merveilleusement souple et ra
Et mille événements de mon âme effacés Se sont offerts en foule à mes esprits glacés, Le passé m’interdit, et le présent m’acca
ffroi qu’un prêtre vous inspire : Profitez de ma faute, et calmez vos esprits . ŒDIPE. Après le grand secret que vous m’avez app
de Newton623. Le charme tout-puissant de la philosophie Élève un esprit sage au-dessus de l’envie. Tranquille au haut des
est éclairée ! Oui, dans le sein de Dieu, loin de ce corps mortel, L’ esprit semble écouter la voix de l’Éternel. Épitres, l
Dépend-il de moi-même ? est-ce un présent des Cieux ? Est-il, comme l’ esprit , la beauté, la naissance, Partage indépendant de
yeux, chargés de pleurs, se tournaient vers le ciel, Lorsqu’un de ces esprits , que le souverain Être Plaça près de son trône, e
« La liberté, qu’il donne à tout être qui pense, « Fait des moindres esprits et la vie et l’essence. « Qui conçoit, veut, agit
ber victime de ses vains efforts. Il mourut à Amiens le 16 juin 1777. Esprit tendre, enjoué, et délicat, le chantre de Ver-Ver
ire par Cléon, qui met sa gloire et son plaisir à exercer son méchant esprit aux dépens de ceux qui le reçoivent. Ariste, le s
e condamnez en croyant le défendre. Est-ce bien là l’emploi qu’un bon esprit doit prendre ? L’orateur des foyers et des mauvai
éclairé suspend l’éloge et la censure ; Il sait que sur les arts, les esprits et les goûts, Le jugement d’un seul n’est point l
échant jusque dans son silence : Mais qu’il se taise ou non, tous les esprits bien faits Sauront le mépriser jusque dans ses su
ont le mépriser jusque dans ses succès. VALÈRE. Lui refuseriez-vous l’ esprit  ? J’ai peine à croire... ARISTE. Mais à l’esprit
ui refuseriez-vous l’esprit ? J’ai peine à croire... ARISTE. Mais à l’ esprit méchant je ne vois point de gloire. Si vous savie
esprit méchant je ne vois point de gloire. Si vous saviez combien cet esprit est aisé, Combien il en faut peu, comme il est mé
it est aisé, Combien il en faut peu, comme il est méprisé !… On dit l’ esprit commun ; par son succès bizarre, La méchanceté pr
t il est rare. Ami du bien, de l’ordre et de l’humanité, Le véritable esprit marche avec la bonté. Cléon n’offre à nos yeux qu
est trompeur : Mon estime toujours commence par le cœur. Sans lui, l’ esprit n’est rien ; et, malgré vos maximes, Il produit s
STE. Que dans ses procédés l’homme est inconséquent ! On recherche un esprit dont on hait le talent ; On applaudit aux traits
On le craint, c’est beaucoup650. Ariste. Mérite pitoyable ! Pour les esprits sensés est-il donc redoutable ? C’est ordinaireme
teux de la méchanceté Réunit la bassesse et l’inhumanité. Quand sur l’ esprit d’un autre on a quelque avantage, N’est-il pas pl
vie est heureuse. On épuise bientôt une société ; On sait tout votre esprit , vous n’êtes plus fêté Quand vous n’êtes plus neu
ix et de la sûreté : Voilà le seul bonheur honorable et paisible D’un esprit raisonnable et d’un cœur né sensible. Sans amis,
aint le passage, Qui, traînant avec lui les rapports, les horreurs, L’ esprit de fausseté, l’art affreux des noirceurs, Abhorré
faut nommer Ducis. Il n’appartient pas sans doute à la famille de ces esprits créateurs qui rajeunissent les littératures : dis
de sa Chartreuse, c’est le cadre qui convient le mieux à cet aimable esprit  ; c’est là qu’il trouvera des accents qui sauront
avec effroi les erreurs de la nuit, L’heure où, souvent trompés, nos esprits s’épouvantent. Près d’un chêne enflammé devant mo
vertu qui m’éveille, Dans le champ varié de nos doux entretiens, Son esprit est à moi, ses trésors sont les miens. Poésies d
faites, il est juste de donner un souvenir à cet aimable et brillant esprit qui a développé dans toutes leurs richesses les r
bougies, Étincellent partout de l’or des vêtements, Des éclairs de l’ esprit , du feu des diamants, Pensive, et sur sa main lai
l de France en Turquie, et d’une Grecque célèbre par sa beauté et son esprit . Une partie de sa jeunesse s’écoula dans le Langu
Est de ramper toujours, et que toi seule as tort ? Ou si d’un faible esprit l’indolente paresse Veut rejeter sur toi sa honte
éclat longtemps ne peut tromper nos yeux, Et notre langue même à tout esprit vulgaire De nos vers dédaigneux fermant le sanctu
ique sont observées avec un scrupule qui va jusqu’à la timidité : cet esprit d’innovation qui ébranle tous les principes de l’
ercher au théâtre la formule des idées qui agitent et passionnent les esprits . Le poète tragique se transforme ainsi en tribun.
s la bouche de Caïus : Des lois et non du sang ! Chénier était de ces esprits qui s’effrayent de la victoire qu’ils ont remport
astes pensées Embellissaient mes nuits tranquillement bercées ; A mon esprit déçu facile à prévenir, Des mensonges riants colo
ependant terminer par une critique. La chanson, quoi qu’en disent des esprits indulgents, n’est pas une chose légère et ailée q
urtes trêves d’une lutte de chaque jour, ce qui charme et exalte leur esprit , c’est le récit des fortes actions, c’est la vie
secrets et liens invisibles entre le monde des corps et le monde des esprits . A l’opposé du poète descriptif, qui cherche à co
éalisant. Les tristesses et les déceptions du cœur, les troubles de l’ esprit en face du problème de la destinée, les élans et
t avec peine, l’expression se répète sans profit pour la pensée, et l’ esprit se laisse trop facilement assoupir aux sons d’une
amais que de vastes et spécieux à peu près, où circule par endroits l’ esprit général des choses, où vont et viennent ces grand
me.A lord Byron753 Toi, dont le monde encore ignore le vrai nom, Esprit mystérieux, mortel, ange ou démon, Qui que tu soi
upir, ô mon Dieu, dans ton sein s’exhala : Hors du monde avec lui mon esprit s’envola ! Pardonne au désespoir un moment de bla
s chants, des sanglots, la confuse harmonie N’éveille déjà plus notre esprit endormi, Aux lèvres du mourant collé dans l’agoni
cole romantique. C. Delavigne voulait fonder le tiers parti. Mais les esprits étaient trop animés pour accepter un médiateur. C
, et qui a gravé son nom, comme il le voulait, sur le livre d’or de l’ Esprit  : J’ai mis sur le cimier doré du gentilhomme Une
es dernières années. Plusieurs méritent encore d’être distinguées : l’ Esprit pur, le Mont des Oliviers, la Colère de Samson ;
plations (1856), la Légende des Siècles (1859), les Quatre Vents de l’ Esprit (1881), etc. Nul poète n’a possédé à un égal degr
nt haut sa bannière au milieu du murmure798. Cette réaction contre l’ esprit exclusif de l’école classique eut sans doute un r
u met sa tête sous son aile, L’enfant dans la prière endort son jeune esprit  ! II Ma fille, va prier ! — D’abord, surtout po
ssées ; Elle ne connaît pas les mauvaises pensées, Qui passent dans l’ esprit comme une ombre sur l’eau. Elle ignore ! — à jama
sous le vice et l’erreur abattu ; A force de marcher l’homme erre, l’ esprit doute. Tous laissent quelque chose aux buissons d
a tombe Ce que j’ai fait pour ton berceau808. Les Quatre Vents de l’ Esprit . Auguste Barbier.(1805-1882). Sainte-Beuv
a Provence, c’est au français que Brizeux a confié le meilleur de son esprit et de son cœur. Marie (1831) est un recueil d’idy
ntemporaine ; et si le conteur de Namouna et de Mardoche a séduit les esprits frivoles, l’auteur de l’Espoir en Dieu a touché l
et d’Italie (1830), portent la trace visible de cet état maladif des esprits . Il semblait que l’auteur se fît un jeu de ne rec
ent dans ses poésies, mais dans les Nouvelles et les Comédies, où son esprit charmant courait et se jouait avec aisance. Sa pr
ai connu bien vite Que l’audace était grande et la sphère petite. Ton esprit ne sait pas planer dans ces hauteurs Où tout scru
s, Salut ! Nous nous devons un respect réciproque ; Nous comprenons l’ esprit positif de l’époque ; Nous sommes des pieds-plats
rends ces propos que pour une boutade : C’est un signe pourtant que l’ esprit est malade ; Et si tu ne prends garde à ces vellé
oignez maintenant, d’autres soins occupé, Ces vaines visions de votre esprit frappé. L’écho répondait seul à votre voix fiévre
veaux Essais sur l’Entendement humain, livre IV, chapitre xvi. 8. L’ Esprit public au dix-huitième siècle, par Ch. Aubertin,
Ch. Aubertin, p. 39. 9. Leçon à la Sorbonne, décembre 1868. 10. L’ Esprit public au dix-huitième siècle, p. 52. 11. L’Esp
re 1868. 10. L’Esprit public au dix-huitième siècle, p. 52. 11. L’ Esprit public au dix-huitième siècle, p. 235. 12. Saint
Poétique :« Le goût exquis craint le trop en tout, sans en excepter l’ esprit même. » 49. Au sens du mot latin defectus, le ma
7. C’est-à-dire le troublent, ne lui donnent pas ce contentement de l’ esprit en possession de la vérité. 78. Vous aurez la fo
rêt de ce chapitre ce que Montesquieu dit encore de Mithridate dans l’ Esprit des Lois. Voir livre XXI, chap. xii. 148. De là
ontesquieu cependant l’a défini plusieurs fois. Voir particulièrement Esprit des Lois, livre III, chap. v, note 1, et livre V,
hap. v, note 1, et livre V, chap. II. Dans les Eclaircissements sur l’ Esprit des Lois, Montesquieu répète qu’il définit sa ver
théoriques remarquables. 191. De même La Bruyère {Des Ouvrages de l’ Esprit ) : « Il y a dans l’art un point de perfection, co
pos ; et si nous savons vous adorer avec une âme reconnaissante et un esprit intelligent, vous ajouterez par surcroît quelque
de la Polynésire, aujourd’hui colonie française. 213. Ces mots nus d’ esprit , rigoureusement entendus, conduiraient à la théor
ible à l’homme d’éclaircir le mystère de sa vie : Que peut donc de l’ esprit la plus vaste étendue ? Rien. Le livre du sort se
ent, le tout sans effort et sans calcul, par le simple mouvement de l’ esprit et du cœur de l’homme. » 250. Après s’être faite
s de la doctrine morale de Vauvenargues. 267. Génie, pris au sens d’ esprit , comme au dix-septième siècle. 268. Fénelon. 26
res. » 275. La Rochefoucauld : « On est quelquefois un sot avec de l’ esprit  ; mais on ne l’est jamais avec du jugement. » 27
gue, il y avait des gens qui vous disaient alors qu’il y avait trop d’ esprit . N’a pas ce défaut qui veut. Beaumarchais a parlé
i veut. Beaumarchais a parlé quelque part d’un monsieur de beaucoup d’ esprit , mais qui l’économise un peu trop ; lui, il n’éta
omise un peu trop ; lui, il n’était pas ce monsieur-là. Il a tout son esprit à tous les instants ; il le dépense, il le prodig
. Veuillot) : O prose, mâle outil, et bon aux fortes mains ! Quand l’ esprit veut marcher, tu lui fais des chemins ! Sans toi,
ou cette autre forme de la vanité qui consiste à faire montre de son esprit en se persiflant soi-même. Il est aussi mauvais,
ctère de la littérature grecque, mieux dire ce qui est le propre de l’ esprit grec, la mesure, la discrétion, la vérité dans la
as nous conduire au dénigrement des littératures modernes. Doudan, un esprit subtil, compliqué, mais très pénétrant, indique b
sont pas de décadence comme on se plaît à les nommer en gros. Quand l’ esprit de l’homme descend dans le fond des âmes ou dans
nement d’une raison éclairée. Les plus grands intérêts ont occupé les esprits  ; le monde entier a passé devant nous... Cessons
ute par dépit que Voltaire finit par souhaiter aux Allemands « plus d’ esprit et moins de consonnes. » 361. Les Œuvres complèt
communiquer aux autres ; l’ardeur de son âme et les mouvements de son esprit se reflétaient dans ses moindres entretiens et do
l’art de faire causer et de renvoyer chacun content de soi et de son esprit  ; Mme de Staël cherche surtout en causant un plai
ministre habile et rude, non en courtisan frivole et obséquieux. D’un esprit trop étendu pour s’enfermer dans les intrigues do
ères conséquences. Sa philosophie est tout entière dans le livre De l’ Esprit , qui parut en 1758. Dans cet ouvrage, divisé en q
vétius, en effet, dans le XIVe chapitre du IIe discours du livre De l’ Esprit , distingue les vertus de préjugés des vertus vrai
 » 497. Franklin naquit à Boston, le 17 janvier 1706. Grâce à son esprit de conduite, d’ouvrier imprimeur il parvint, en 1
que, un hôpital, furent aussi fondés par Franklin à Philadelphie. Son esprit inventif ne se tourna pas avec moins de succès ve
re, marine, on met ces objets si divers à la portée de la plupart des esprits , parce qu’on a su les saisir dans leur généralité
Napoléon disait de lui : « Chez Lannes, le courage l’emportait sur l’ esprit  ; mais l’esprit montait chaque jour, et, quand il
de lui : « Chez Lannes, le courage l’emportait sur l’esprit ; mais l’ esprit montait chaque jour, et, quand il est mort, il av
es affections. Une idée ne se produit qu’à la condition d’être dans l’ esprit humain et d’aider au développement général de l’h
outée à la fin du IIIe volume des Portraits littéraires : « Je suis l’ esprit le plus rompu et le plus brisé aux métamorphoses.
ne pas les régals qui se présentent  L’infidélité est un trait de ces esprits divers et intelligents. Ils ne se font pas faute
a écrit : « C’est dans le magnifique ensemble des chefs-d’œuvre de l’ esprit français que fai appris à reconnaître l’image la
ai appris à reconnaître l’image la plus complète et la plus pure de l’ esprit humain, ». 547. Lire, à ce sujet, la très intére
s de naturel, semble chez nous, par malheur, plutôt un jeu brillant d’ esprit que l’expression d’un sentiment profond. 574. La
ions poétiques, l’Enthousiasme, et, dans les Nouvelles Méditations, l’ Esprit de Dieu. 575. La même pensée est ainsi exprimée
corda. (Virgile, Géorgiques, IV, 470.) 580. Dans le sens ancien d’ esprits , cœurs. 581. Cette manière de dire que la santé
me abstrait d’espoir, que rien ne prépare et n’explique, présente à l’ esprit un sens général et indéterminé. 691. Cette suspe
omme empreint de quelque affectation, mais qui présente cependant à l’ esprit une idée juste et grande. 696. On rapprochera av
entend tout à coup : « Une harmonie, semblable au chœur lointain des esprits célestes, sort du fond de ces demeures sépulcrale
raît heureuse. 725. Boileau, Art poétique, ch. I : Il est certains esprits dont les sombres pensées Sont d’un nuage épais to
des milliers de fois la pensée de l’infini dans mes yeux et dans mon esprit , en regardant du haut d’un promontoire ou du pont
eurs de son pays. 766. IIIe Messénienne. 767. Le roi répondit avec esprit « qu’il n’avait que sa place au parterre. » 768.
sur la manière dont il convient de le lire. 789. Voir la pièce de l’ Esprit pur dans le recueil posthume Les Destinées, publi
r M. Louis Ratisbonne. 790. Voir les derniers vers de la pièce de l’ Esprit pur : Flots d’amis renaissants ! puissent mes de
nte ou glacée, Son image sans cesse ébranle ma pensée. Il verse à mon esprit le souffle créateur. Je tremble, et dans ma bouch
tel besoin d’idéal et d’infini ? Avec combien de lucide fer­meté cet esprit , si ébloui d’abord par le vertige de la jeunesse,
39 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — La Bruyère, 1646-1696 » pp. 155-177
s flèches, des allégories ingénieuses, et des morceaux d’apparat où l’ esprit étincelle dans les moindres détails ; même quand
s m’entendre ? Avouons-le, on sent la force et l’ascendant de ce rare esprit , soit qu’il prêche de génie et sans préparation,
tiens entre une certaine paresse qu’on a de parler, ou quelquefois un esprit abstrait qui, nous jetant loin du sujet de la con
Être infatué de soi, et s’être fortement persuadé qu’on a beaucoup d’ esprit , est un accident qui n’arrive guère qu’à celui qu
avec qui l’on souffre dans la conversation de tout le travail de leur esprit  : ils sont comme pétris de phrases et de petits t
source et avec liberté : ils parlent proprement3 et ennuyeusement. L’ esprit de la conversation consiste bien moins à en montr
x autres : celui qui sort de votre entretien content de soi et de son esprit l’est de vous parfaitement. Les hommes n’aiment p
3. Si quelquefois il sourit à un homme du dernier ordre, à un homme d’ esprit , il choisit son temps si juste qu’il n’est jamais
vrages, et je cherche, par la connaissance de la vérité, à régler mon esprit et à devenir meilleur. Entrez, toutes les portes
ans la pratique, utile aux faibles, aux vertueux, à ceux qui ont de l’ esprit , qu’elle rend maîtres de leur fortune ou de leur
mples1. Il faut en France beaucoup de fermeté et une grande étendue d’ esprit pour se passer des charges et des emplois, et con
te des sentiments et des discours, se sert même si naturellement de l’ esprit des autres, qu’il y est le premier trompé, et qu’
de l’héroïque ; et, incapable de savoir jusqu’où l’on peut avoir de l’ esprit , il croit naïvement que ce qu’il en a est tout ce
ni repròches ; ne point céder à la colère, et être toujours obéi ; l’ esprit facile, insinuant ; le cœur ouvert, sincère, et d
fait ; le choix des personnes que l’on gratifie ; le discernement des esprits , des talents et des complexions3, pour la distrib
es, qui fait que l’on connaît le meilleur parti et le plus juste ; un esprit de droiture et d’équité qui fait qu’on le suit ju
ns un même sujet ; il faut que trop de choses concourent à la fois, l’ esprit , le cœur, les dehors, le tempérament1 ; et il me
, comme de louer souvent celui qu’ils ne connaissent point. L’homme d’ esprit , de mérite, ou de valeur, devient en un instant u
n homme qui vient d’être placé ne se sert plus de sa raison et de son esprit pour régler sa conduite et ses dehors à l’égard d
disant : Le fils de Jupiter devait, par sa naissance, Avoir un autre esprit , et d’autres dons des cieux, Que les enfants des
caractères. 4. Saint-Simon n’est pas de cet avis, car il dit : « Son esprit , naturellement porté au petit, se plut en toutes
construits, l’idée de vos louables actions sera encore fraiche dans l’ esprit des peuples ; ils considéreront avidement vos por
40 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — La Rochefoucauld, 1613-1680 » pp. 32-37
se et une santé détruite, n’ayant plus de ressources que du côté de l’ esprit , le duc de La Rochefoucauld consola ses disgrâces
ue le résumé d’une expérience amère, et les souvenirs d’un temps ou l’ esprit de faction ouvrit carrière à des intérêts égoïste
ntredire et de les interrompre, on doit au contraire entrer dans leur esprit et dans leur goût, montrer qu’on les entend, loue
e la pente et la portée de ceux à qui l’on parle, pour se joindre à l’ esprit de celui qui en a le plus, sans blesser l’inclina
ais rien dire avec un air d’autorité, ni montrer aucune supériorité d’ esprit . Fuyons les expressions trop recherchées, les ter
trouvée. L’honnêteté veut que l’on cache quelquefois la moitié de son esprit , et qu’on ménage un opiniâtre qui se défend mal,
le qu’elle soit, n’est pas également propre à toutes sortes de gens d’ esprit . Il faut choisir ce qui est de leur goût et ce qu
argumenter, on y plaisante sans jeux de mots, on y associe avec art l’ esprit et la raison, les maximes et les saillies, l’ingé
dinaire que celui qui fait rire se fasse estimer. « Il y a beaucoup d’ esprits médisants ou satiriques, peu de délicats. Pour ba
mmerce que les discours inutiles Il faut donc s’accommoder à tous les esprits , permettre comme un mal nécessaire le récit des f
41 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature à l’usage des séminaires et des colléges rédigé d’après les meilleurs critiques anciens et modernes par M. l’abbé A. Piron. Chanoine, Vicaire général, Membre de l’Académie des Arcades, ancien Professeur de littérature. » pp. 1-12
es exemples, cherche constamment à former le cœur en même temps que l’ esprit , faisant ressortir avec soin le côté moral et rel
la foi et les bonnes mœurs, mais encore est très propre à éclairer l’ esprit des jeunes humanistes, à épurer leur goût et à or
en haut que vos traités sont les meilleurs que je connaisse. Quelques esprits difficiles prétendent qu’il y a un peu de longueu
exemples sont bien choisis et de nature à former le cœur autant que l’ esprit des jeunes gens. En un mot, vous avez publié un b
y devienne classique. Car il est très propre à former tout ensemble l’ esprit et le cœur des élèves. Recevez, je vous prie, ave
e et de clarté ; c’est un ouvrage complet et vivifié par un excellent esprit . MM. les Professeurs n’ont rien vu d’aussi bien,
e et la netteté des définitions, par la justesse des divisions, par l’ esprit si profondément chrétien qui l’inspire, me paraît
s les autres, pour développer sûrement le goût littéraire, élever les esprits et orner les cœurs. En parcourant ce Cours de lit
te que votre ouvrage me paraît très propre à instruire exactement les esprits et à former chrétiennement les cœurs des jeunes g
es préceptes et les admirables modèles de l’antiquité, il a eu le bon esprit d’initier ses élèves aux beautés incomparables de
s votre œuvre plus de méthode, d’ordre, de netteté, de précision et d’ esprit chrétien, que dans les œuvres de même nature dest
42 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Voltaire 1694-1778 » pp. 445-463
t risqua de propager les réformes par la licence, ou de corrompre les esprits en voulant les affranchir. Plus soucieux encore d
sur les bords de la Seine, Et vous en direz tout autant Avec moins d’ esprit et de peine. » Ainsi du monde détrompé, Tout m’en
avait couru que Voltaire venait de mourir. Prince, dont le charmant esprit Avec tant de grâce m’attire, Si j’étais mort, com
promesse et l’appui ; Elle est inébranlable et pure comme lui. L’ esprit doit se prêter a tous les gouts Ces vers éta
t est pris, et où rien d’extérieur ne peut entrer. Ayons le cœur et l’ esprit hospitaliers. » Je lis dans La Bruyère : « Appell
prit hospitaliers. » Je lis dans La Bruyère : « Appellerai-je homme d’ esprit celui qui, borné et renfermé dans quelque art, ou
ose, et dont il n’est plus permis de rien attendre ? » Le véritable esprit sait se plier à tout ; On ne vit qu’à demi quand
, Vous vend pour un écu sa plume et sa colère. « Pauvres fous ! vains esprits  ! s’écrie avec hauteur Un ignorant fourré, fier d
ur désœuvrée ; Grand roi David, c’est toi dont les sixains2 Fixent l’ esprit et le goût des humains ! Sur un tapis dès qu’on t
sagesse, en contraignant son humeur, lui aurait ôté la moitié de son esprit . Sa verve avait besoin de licence pour circuler e
rté. « Il entre souvent dans la poésie, mais il en sort aussitôt. Cet esprit , impatient et remnant, ne saurait s’y fixer, même
ls mangent beaucoup de pain, c’est qu’ils excellent par leur moral. L’ esprit et le sentiment les font aller au delà des forces
t est pris, et où rien d’extérieur ne peut entrer. Ayons le cœur et l’ esprit hospitaliers. » Je lis dans La Bruyère : « Appell
prit hospitaliers. » Je lis dans La Bruyère : « Appellerai-je homme d’ esprit celui qui, borné et renfermé dans quelque art, ou
s dans Voltaire : Si Dieu n’existait pas, il faudrait l’inventer. Un esprit corrompu ne fut jamais sublime. Tous les genres s
Dieu. C’est le seul fond sur lequel ils soient toujours visibles à l’ esprit . Joubert.
43 (1892) La composition française aux examens du baccalauréat de l’enseignement secondaire moderne, d’après les programmes de 1891, aux examens de l’enseignement secondaire des jeunes filles et aux concours d’admission aux écoles spéciales pp. -503
de les classer par genres ; – parlez des qualités essentielles de son esprit et de son style ; ajoutez quelques mots sur l’inf
uer les causes qui les font naître, et insister sur les ouvrages où l’ esprit du temps se marque le plus. (Lille, avril 1888.)
de rendre son âme à Dieu. Il louera la puissance et l’étendue de cet esprit qui s’était placé dès l’abord au premier rang par
r les occupations de l’Académie française, quels en sont le plan et l’ esprit général, s’arrêter au chapitre sur l’Histoire, in
ontrer quelle influence Voltaire exerça sur son siècle et comment son esprit fut accessible à toutes les connaissances. En mêm
’admiration. Seul parmi eux, Rotrou avait le cœur assez généreux et l’ esprit assez élevé pour rester fidèle à Corneille, même
, novembre 1890.) Développer ce jugement de La Bruyère (Ouvrages de l’ esprit , parallèle entre Corneille et Racine) : « Cornei
une garantie contre bien des défauts, bien des vices et des travers d’ esprit . » Développer cette pensée. (Caen, avril 1891.)
u programme. (Dijon, juillet 1888.) En son chapitre Des ouvrages de l’ esprit , La Bruyère dit : « Il n’a manqué à Molière que d
vigné écrit à La Fontaine une lettre où elle prend avec enjouement et esprit , contre le fabuliste, la défense de son sexe. (Na
) De la morale dans les fables de La Fontaine. – En faire ressortir l’ esprit et la portée. – Citer des exemples. (Paris, juill
l’éloquence un don de l’âme, lequel nous rend maîtres du cœur et de l’ esprit des autres, qui fait que nous leur persuadons tou
xvii e et xviii e siècles. (Montpellier, avril 1888.) Influence de l’ esprit français en Europe au xviii e siècle. – Le mouvem
reuve. 2° Quelles séductions n’a pas le jeu ! Avec quelle facilité un esprit faible peut s’y laisser entraîner. 3° Le gain est
roupes. – Un industriel respecté et aimé de tous cherche à calmer les esprits et à ramener les ouvriers à l’usine. – Effet de s
uer et apprécier ce passage de l’opuscule de Pascal intitulé : « De l’ esprit géométrique. » « Cet ordre (l’ordre de la géomé
. » (Chambéry, novembre 1890.) Expliquer cette phrase de Bacon : « L’ esprit qui prétend tout tirer de lui-même ressemble à l’
faits qui louent et la manière de les raconter ». (Des ouvrages de l’ esprit .) (Rennes, juillet 1889 ; Alger, avril 1891.) A u
t de la lecture de livres purement amusants et sur les qualités que l’ esprit acquiert dans le commerce de nos bons écrivains,
tre. Dans une relation qu’il a laissée de ses voyages (car c’était un esprit autrefois cultivé, bien qu’il n’eût plus ouvert u
Dans quels genres Montesquieu a-t-il excellé ? Donnez une idée de son esprit et de son style. – Est-il vrai que l’intérêt qui
oire des querelles religieuses du temps n’explique-t-elle pas que les esprits devaient s’intéresser à cette pièce ? – Apprécier
es ; quelle est la principale de ces chansons ? – Dans quels poèmes l’ esprit caustique et malin, qu’on prêtait à nos ancêtres,
des premières précieuses ; le danger apparaissait. On goûtait trop l’ esprit de Voiture et l’éloquence de Balzac. La dispersio
au eut « dès quinze ans la haine d’un sot livre ». Il avait formé son esprit et son goût à l’école des anciens, il devait donc
oiture, de ceux qui ne cherchaient, comme Benserade, que les traits d’ esprit , ou que les pointes et le burlesque, comme Scarro
la plupart des poètes. (Voir Satire II à Molière et Satire IX, A mon Esprit .) Les principes qu’il soutenait étaient ceux qu’
estable encore. (Citations à l’appui.) Il y a plus de décision dans l’ esprit de Mathan et plus de souplesse et de ruse dans ce
parmi les anciens. Il brille dans la satire littéraire qui veut de l’ esprit et de la malice ; s’il écrit souvent avec moins d
re, dans le madrigal, dans l’épigramme il est au premier rang. Il a l’ esprit , la grâce, l’imprévu, le trait et même l’abandon.
ut excellé dans les petits genres c’est qu’il avait plus de chaleur d’ esprit que de cœur ; c’est aussi qu’il pensait et qu’il
e et il les défend contre leurs ennemis. Grâce à eux l’influence de l’ esprit français se fait partout sentir. Avant le xvii e 
s pardonne d’autant moins au pouvoir qu’ils sont dus à son incurie. L’ esprit français rayonne plus que jamais au dehors mais i
x de Sophocle et d’Euripide. Le mauvais goût est vaincu, et de jeunes esprits enthousiastes, formés aux leçons de M. Corneille,
on du médiocre ; il applaudit Polyeucte et il s’émerveille des jeux d’ esprit de Voiture. Chapelain passe pour le premier des p
on de Célimène est celui de la haute société. Philinte est un homme d’ esprit et un homme bien élevé ; Alceste n’aime pas plus
sent comme Molière lui-même. Célimène, qui n’a pas de cœur, a tout l’ esprit qu’on peut avoir ; chacune de ses paroles est un
Il n’y a pas jusqu’aux petits maîtres eux-mêmes, Acaste et Clitandre, esprits frivoles, préoccupés de riens, affectés et beaux
. Pascal n’a parlé du style qu’en passant, et il l’a fait avec cet esprit de justesse qui lui était propre. Il veut que l’é
bon livre. Il n’est pas fait de main d’ouvrier, car il n’élève pas l’ esprit du lecteur et il ne lui inspire point de nobles s
s idées dont chacun sente la justesse. « Cette correspondance entre l’ esprit et le cœur de ceux à qui l’on parle, d’un côté, e
e Pascal, on le voit, ne font point la part des minuties où se joue l’ esprit ingénieux des rhéteurs. Penser juste afin de plai
e richesse. Retirez-vous, trésors, fuyez, et toi, déesse, Mère du bon esprit , compagne du repos, Médiocrité, reviens vite ! L
sensible. Ce sont des raisonnements qui demandent de la contention d’ esprit . » On peut dire que cette critique est comme étou
vre est d’un homme modeste et qui, tout de suite, veut se concilier l’ esprit de son lecteur. La Bruyère a, en effet, rendu au
sons, Gnaton qui ne pense qu’à lui vivront toujours. Les défauts de l’ esprit ou du cœur, et les manies ne sont pas moins durab
ts ; Arrias qui sait tout et qui a tout lu, Arsène qui du haut de son esprit contemple les hommes, Damophile qui voit tout en
r les anecdotes ; il le fait avec un tour plaisant et vif, en homme d’ esprit , qui indique le trait et qui n’insiste pas. C’est
la poésie légère, personne ne lui conteste la première place. Il a l’ esprit , la malice, l’urbanité, le charme pour tout dire.
stres et des généraux ; mais nos mœurs, nos lois, nos coutumes, notre esprit , ne sont-ils donc rien ? » Il s’appliqua, en effe
eu, autant que les meilleurs, le don de conter vite et de conter avec esprit . Ses idées sont ingénieuses et hardies et sous le
sement, ne se refuse aucune licence. Ses pamphlets sont pleins de cet esprit acéré qui était le sien. Il n’y épargne point ses
dent de Brosses « de ne jamais écrire dans ses moments d’aliénation d’ esprit , pour n’avoir pas à rougir dans son bon sens de c
re ». La correspondance de Voltaire fait souvent plus d’honneur à son esprit qu’à son caractère. C’est pourtant son œuvre la p
urtant son œuvre la plus parfaite. Il n’a, nulle part, dépensé plus d’ esprit . Toutes ses idées sont là, et tout son style. Il
érogative de l’homme de goût. Le vrai goût est inconciliable avec cet esprit critique et chagrin qui n’aime rien, et qui sous
uels des fautes graves sont rachetées par des qualités éminentes. Les esprits , même éclairés et délicats, que les défauts touch
éveille. « La moquerie, a dit La Bruyère, est souvent indigence d’ esprit . » A-t-il voulu par là condamner toute moquerie e
a Bruyère, lorsqu’il avance « que la moquerie est souvent indigence d’ esprit  », ne prétend pas qu’il faille se l’interdire, ni
l faille se l’interdire, ni que tous les railleurs soient dépourvus d’ esprit . Il y a des cas où la moquerie est permise. Quand
l’orgueil, contre la jactance, contre la prétention et contre le faux esprit la moquerie sera toujours un droit ; se moquer ai
une piqûre suffit. Ainsi comprise, la moquerie n’est pas indigence d’ esprit , elle est plutôt la marque d’un esprit avisé et d
moquerie n’est pas indigence d’esprit, elle est plutôt la marque d’un esprit avisé et délicat qui saisit vite le ridicule, qui
nt ou pense autrement qu’eux-mêmes. Cette prétention avait irrité son esprit droit et juste, et c’est à ceux-là qu’il songeait
des mauvais. Il y a, en effet, une raillerie qui ne prouve rien que l’ esprit étroit du railleur. Toute œuvre qui dépasse la me
r. Toute œuvre qui dépasse la mesure commune a d’abord mis en verve l’ esprit des mauvais plaisants. Ils l’ont tournée en ridic
a Bruyère s’est justement élevé. Elle ne marque rien, en effet, qu’un esprit faible, inhabile à saisir les pensées d’autrui, t
, c’est éviter toute recherche dans la pensée et dans l’expression. L’ esprit et les saillies ne sont point à la portée de tous
ont des dons assez rares, mais la simplicité est naturelle à tous les esprits droits. Cette qualité convient à toutes les lettr
la nature nous a fait l’un ou l’autre. Se torturer pour montrer de l’ esprit quand on n’en a pas, c’est courir après la sottis
elle l’indispose contre l’auteur ; c’est une sorte d’hypocrisie de l’ esprit . Les meilleurs écrivains épistolairesse sont pein
er faire pour être simple et naturel ; l’aisance tient à la fois de l’ esprit et du cœur ; elle demande de l’imagination et de
tôt qu’on ne l’acquiert. C’est proprement le charme de la lettre. Les esprits aisés ont l’art de toucher délicatement à toute c
litesse, un agrément merveilleux ; elle séduit à la fois le cœur et l’ esprit . Elle exclut l’emphase, les faux-brillants, ce qu
cessaire, ne voir et ne rapporter que l’essentiel. C’est le fait d’un esprit vif de comprendre d’abord et d’exposer clairement
allusions ingénieuses, les rapprochements délicats sont naturels aux esprits vifs. Ce qui parait aux autres plat et terne évei
le ton, les réflexions piquantes, la variété, tout ce qui tient à un esprit vif, n’appartient qu’à elle seule. Il est, enfin,
u a oublié la fable dans son Art poétique. Comment se fait-il que cet esprit à la fois si ferme et si clairvoyant, si sensé et
il comprendre un génie aussi indépendant que celui de La Fontaine, un esprit si original, si simple et si modeste ? Les admira
cette idée préconçue n’a pas abordé l’étude de nos tragiques avec un esprit bienveillant et sympathique. Ses jugements ont du
u près ce qu’il entend par le beau : « Quand une lecture vous élève l’ esprit et qu’elle vous inspire des sentiments nobles et
ci un amateur de classique, poésie, peinture, sculpture ou musique, d’ esprit exclusif. Les belles œuvres romantiques choquent
nc avoir quelque chose d’original à émettre ; rien, même les traits d’ esprit dont on se fatigue, ne vaut un fonds solide d’idé
tillon humain qu’elle nous fait découvrir en l’auteur. Mais lorsqu’un esprit n’est que le pâle reflet d’un autre ou de plusieu
dant une comédie ou une tragédie qui touche notre cœur et élève notre esprit , la jouissance que procure à l’imagination la mus
eut s’assimiler quelque chose des beautés naturelles pour nourrir son esprit , il ne saurait se passer du contact de ses sembla
cours de 1881. La Bruyère a dit : « Quand une lecture vous élève l’ esprit et qu’elle vous inspire des sentiments nobles et
ement et discrètement les erreurs où l’abus de la critique entraîne l’ esprit  : timidité, absence d’admiration, d’élan, froideu
e. – Expliquer le terme : fait de main d’ouvrier ; le terme : élève l’ esprit , le terme : sentiments nobles et courageux. Un bo
ître. 2 e Paragraphe. – Le Cid est-il tel ? Oui certes. – Il élève l’ esprit , par la lutte du devoir et de la passion, par les
e littéraire déjà longue ; société polie qui aimait les plaisirs de l’ esprit  ; chez les auteurs, étude des grands modèles et v
uter et apprécier cette opinion de la marquise de Rambouillet : « Les esprits doux et amateurs des belles lettres ne trouvent j
e son temps, au xvii e siècle, les apparences lui donnent raison. Les esprits doux et amateurs des belles lettres fuirent les c
suite de l’évolution des idées et des sentiments littéraires ; les «  esprits doux » trouvent leur compte à contempler et à ren
ier cette pensée : « La culture littéraire est indispensable même aux esprits qui sont tournés plutôt du côté des sciences, par
le Félicité, à qui elle faisait apprendre tout ce qui sert à former l’ esprit  » (Lettre de Mme de Sévigné à Mme de Grignan, 8 m
acte d’équilibre, d’harmonie, de goût. 2 e Paragraphe. – Il résume l’ esprit national, les tendances particulières de l’esprit
aphe. – Il résume l’esprit national, les tendances particulières de l’ esprit chez le peuple où il écrit. 3 e Paragraphe. – Il
impossibles. » (Section des Lettres.) « Les mathématiques rendent l’ esprit juste en mathématiques, tandis que les lettres le
re. Elle courait au devant de toute production qui pouvait amuser son esprit . Aussi, un critique a-t-il pu dire d’elle : « En
es. Ils trompent l’appétit. Ils n’assouvissent pas la faim. Ou bien l’ esprit ne les absorbe pas, ou bien il ne les retient pas
 On est plus sociable et d’un meilleur commerce par le cœur que par l’ esprit . » – Expliquer cette phrase dans laquelle La Bru
rement flattée du compliment : « Votre jugement est supérieur a votre esprit . » Donner votre opinion sur le mot de Segrais.
r, parce que mille Démosthènes et mille Aristotes échoueront devant l’ esprit le plus médiocre qui aura eu la chance de s’appuy
scientifiques, par Jules Gay ; – Hachette.) – Qu’entendez-vous par l’ esprit de système ? Quels sont ses avantages au point de
nt par Biot.) – Expliquer et commenter ce mot de Claude Bernard : « L’ esprit vraiment scientifique devrait nous rendre modeste
vigné reçoit les leçons des meilleurs maîtres, cultive et élargit son esprit , Mme de Maintenon emploie toutes ses forces d’enf
é le principe de sa vie, et ce n’est pas là un principe de morale. Un esprit soucieux de justice, qui étudierait la vie de Mme
e souhaite, Alors, certes, alors je me connais poète. Je sens que mon esprit travaille de génie. » Partirons-nous de ces quel
l met ses pires railleries : « Ne parlons plus d’un choix dont votre esprit s’irrite. La cabale l’a fait plutôt que le mérite
non aux personnes ; aux œuvres, non aux caractères ; aux défauts de l’ esprit , non à ceux du cœur ; c’est que « Jamais, blâman
at un chat, et Rollet un fripon », Et comme il veut « Détromper les esprits des erreurs de leur temps », et que la tâche est
xposer ici dans le détail (autant vaudrait transcrire la satire A son esprit ) ses arguments, mais d’étudier rapidement ce qu’i
’enrage d’être témoin d’une si bouffonne effervescence et de voir les esprits les plus policés du royaume faire une telle dépen
les fadaises. Eh oui ! M. de Benserade et M. de Voiture ont bien de l’ esprit , oui, l’on n’en saurait trop avoir quand il est d
avoir sans l’aveu de ces poêtes et de leurs admirateurs, c’est que l’ esprit qu’on a se mesure aux éloges qu’on leur adresse !
leur adresse ! Et puis je suis vraiment trop bon : ce n’est pas de l’ esprit qu’ils ont, c’est du bel esprit. Ils ne daignent
fféterie italienne qui, comme une peste, semble gagner les plus sages esprits  ! Ce clinquant de la forme, je l’excuserais, Mons
la sincérité et l’élévation de l’idée venaient à point rafraîchir mon esprit et délasser mon entendement en s’adressant à mon
le plus plat de nos petits marquis, pourvu qu’il proclame bien haut l’ esprit de M. de Voiture ? La vérité des sentiments ! la
te spéciale sur la nécessité de composer, mais que toutes n’ont pas l’ esprit assez mûr pour s’assimiler ce qui leur a été ense
de la netteté et de l’aisance dans le style, de la distinction, de l’ esprit même et une réelle originalité donnent à plusieur
n’ont ni la même origine, ni le même but. « L’orthographe est pour l’ esprit et les yeux, la prononciation est pour l’oreille.
es maîtres ou tiré avec intelligence de solides lectures. Le meilleur esprit anime les pages où réponse est donnée sur ces poi
leur éducation et à leur fonction, que par le sérieux aimable de leur esprit , la distinction aisée de leurs manières, et la pr
uelques élèves de nos meilleures écoles, surtout de celle de Sèvres ; esprits jeunes, mais bien doués, en qui le goût du vrai e
op tôt, succédé, en grand nombre, des essais irréprochables quant à l’ esprit et pour le fond de la doctrine, mais sans forme p
e du singulier empire que prend le livre, le livre qui agrée, sur des esprits tout neufs, tout entiers à leurs premières impres
ou de l’autre, et à quel moment d’une littérature ? Quelles sortes d’ esprits , de talents, s’enhardissent volontiers à l’un et
s sociétés auront-elles cette influence heureuse ? De quels travers d’ esprit doivent-elles se garder ? Extrait du rapport du p
ogisme et de l’archaïsme) ; question difficile et délicate. Entre cet esprit de conservation outré qui voudrait, en quelque so
udrait, en quelque sorte, immobiliser une langue une fois faite, et l’ esprit contraire, librement ou même témérairement ouvert
uvent excité l’art de l’écrivain, et les plus belles productions de l’ esprit français ont été composées avant cette excroissan
’une aussi avec une chaleur d’admiration pour les meilleurs dons de l’ esprit féminin naïvement orgueilleuse et trop partiale.
pécial, qui, faute d’une insuffisante assimilation, demeure dans leur esprit un peu confus, indigeste même, et le charge plus
et sérieuse qu’elle fût, ne s’est pas trouvée au-dessus des forces d’ esprit de nos jeunes aspirantes, de la plupart d’entre e
ynonymes ? – Comment entendez-vous cette phrase de La Bruyère : « Les esprits médiocres ne trouvent point l’unique expression e
e une veine de prosaïsme, à cet article paradoxal de sa poétique, à l’ esprit du critérium en litige. Sans doute il y avait là
pensée de Vauvenargues : « Ce n’est point un grand avantage d’avoir l’ esprit vif, si on ne l’a juste. La perfection d’une pend
ille et de Racine dans l’instruction des jeunes filles. (Culture de l’ esprit . Éducation des sentiments.) Dès que nous comme
s comprenant à fond, cela augmenterait singulièrement la culture de l’ esprit . Quand nous lisons Corneille, nous sommes entraîn
nt, dans une marche ascendante et propre à frapper surtout les jeunes esprits  ; les caractères sont uns, faciles à résumer, à c
s cornéliens semblerait, il est vrai, un peu « paysan du Danube » ; l’ esprit de sa morale, si nous le conservons, étonnera déj
Il n’est guère mieux lu que Corneille ; chez lui, rien qui force les esprits superficiels à s’arrêter ; ils peuvent courir dro
il ne faut pas non plus admirer chaque brin d’herbe. En le lisant, l’ esprit des jeunes filles deviendra plus subtil, plus dél
fficile ; il faudra peut-être les guider un peu : elles ont souvent l’ esprit contrariant. Mais Racine leur donnera la soupless
s’emparent d’une âme et la conduisent ; mais ils peuvent avoir sur l’ esprit et les sentiments une influence inaperçue, contin
e, de cette grâce qui sont comme la fleur de la civilisation ; où les esprits manquent de souplesse, où les hommes ne sont ni j
elle est la pensée de La Harpe, et si, par « savants », il entend des esprits livrés uniquement aux études abstraites ; ou bien
pourrait fort bien concevoir, en effet, une « barbarie savante ». Les esprits géométriques, habitués à ne manier que des abstra
s hommes, qu’ils descendent dans le domaine où règne la liberté, leur esprit rigoureux ne voit qu’une ligne de conduite, ne pr
du géomètre, tout dérange le cœur du philosophe » (Châteaubriand). L’ esprit géométrique n’est touché que de certaines vérités
spirations, les croyances généreuses, qui intéressent non seulement l’ esprit , mais l’âme tout entière, l’homme peut les rejete
non point des rhéteurs, plaidant volontiers le pour et le contre, des esprits brillants, superficiels, et souvent faux, mais de
ontre, des esprits brillants, superficiels, et souvent faux, mais des esprits sincères, ayant le respect de la vérité et le vif
’homme, agrandit et orne l’intelligence et affine la sensibilité. « L’ esprit de finesse » saisit des rapports plus intimes, pl
mes, plus profonds, plus délicats que ceux qui éclatent aux yeux de l’ esprit géométrique. Il comprend mieux la réalité, parce
sée exclusivement de « lettrés » que dans une société où dominerait l’ esprit géométrique. L’instinct de sociabilité serait plu
icité, le sentiment des proportions, l’élégance, et ces qualités de l’ esprit se communiquent peu à peu à la manière de vivre,
nie. Le vrai savant voit l’ensemble et ne s’arrête pas au détail. Son esprit , habitué à saisir les idées générales, a une gran
porterait-il dans la vie pratique les préjugés et les petitesses d’un esprit étroit ? Frappé des grands spectacles de la natur
ectacles de la nature, de l’ordre et de la majesté qui y règnent, son esprit vit dans une région sereine et calme. Il voit les
sait que tout a des causes ; il apporte donc dans la vie pratique un esprit libre de tout préjugé et de toute superstition. H
de l’accepter aveuglément, il sait qu’on ne peut point l’imposer à l’ esprit , et il n’essaie même pas de le faire. La passion
ait les opposer l’un à l’autre. Le premier ne possède pas seulement l’ esprit géométrique, il sait « faire la part de l’erreur,
ropres affirmations… » Il pense que « le doute discret, le sourire, l’ esprit de finesse, ont bien aussi leur prix » (Renan). L
me chez la plupart de nos agrégées, c’est la science pédagogique et l’ esprit critique. Elles savent mieux qu’elles n’enseignen
nt sérieux sur la poésie, sur le stylo, sur la langue, c’est-à-dire l’ esprit critique. Les épreuves d’histoire ont été général
t personnelle, se ressentent plus que toutes les autres de l’état des esprits , quand elles ne sont pas un exercice purement art
rir leurs défauts avant de songer à mettre en lumière leur mérite. Un esprit de scepticisme littéraire, contre lequel il impor
ant aux plus naturelles émotions ; on ne veut paraître dupe ni de son esprit ni de son cœur. Pour n’être point accusés de supe
ûr, d’un goût déjà exercé, dans un style très agréable. Il y a là des esprits vraiment distingués, comme nous en souhaitons bea
ierez. Vous en tirerez des conclusions applicables à l’éducation de l’ esprit , en général, et à l’instruction de la jeunesse, e
uyère écrit : « L’on n’a guère vu jusques à présent un chef-d’œuvre d’ esprit qui soit l’ouvrage de plusieurs. » Il appliquait
-on relever quelque chose d’exagéré ? Une culture un peu étendue de l’ esprit est-elle tout à fait sans fruit ? N’y a-t-il pas
ce du monde sont nécessaires à la culture et au perfectionnement de l’ esprit  ; l’une ou l’autre, employée trop exclusivement,
nt mal à l’exactitude des connaissances, à la sûreté du jugement, à l’ esprit de suite, à la méthode. Le talent, nous l’appelon
, il faut qu’elle s’en distingue, et qu’une plus grande maturité de l’ esprit s’y fasse déjà sentir ; les connaissances doivent
ent jusqu’au bout de leurs erreurs, et les ressources mêmes dont leur esprit dispose ne leur servent alors qu’à s’égarer plus
se comparer au goût intellectuel, produit d’une culture spéciale de l’ esprit et même de la sensibilité, en rapport intime avec
uelque diverses qu’elles puissent être pour des juges prévenus ou des esprits incultes et bornés. C’est pourquoi il ne fallait
proposons ? Avons-nous affaire à des écolières novices, et non à des esprits déjà formés et qui ont, ailleurs, fait leurs preu
d ; toute opération matérielle du langage a été une modification de l’ esprit , avant d’être la variation d’un son articulé ; et
euse propriété de l’expression représentent le plus grand effort de l’ esprit . Les beautés les plus éclatantes du style sont de
lettre, enregistre encore des faits de l’intelligence, des lois de l’ esprit , dont elle révèle le secret longtemps caché. En r
s en mesure d’en attester la haute utilité pour le développement de l’ esprit , ni d’en affirmer la vertu propre. Composition
bon goût, qui ne peut plus revenir : c’est un dépôt que quelques bons esprits conservent encore loin de la foule. Il est de vas
animés, sont défendus par la religion. Quand il y a peu de société, l’ esprit est rétréci, sa pointe s’émousse, il n’a pas de q
chez les anciens et chez les modernes, exprime cette opinion : que l’ esprit humain, dans sa marche vers le vrai, ne connaît q
oie, et que la séparation qu’on prétend faire entre les facultés de l’ esprit n’a rien de réel : « Dirigées vers un même but (l
exemples. – Expliquer et commenter cette pensée de La Bruyère : « Les esprits médiocres ne trouvent point l’unique expression e
ère d’écrire, vous paraît-elle applicable aux plus belles œuvres de l’ esprit français au XVIIe siècle, fût-ce dans les genres
es de Racine, est d’une espèce si fine et si rare qu’elle échappe aux esprits simples. Le xvii e siècle était épris de la raiso
l appliqué et consciencieux, plus que tout cela peut-être, la force d’ esprit d’un siècle sain et vigoureux, et l’intime jouiss
oltaire il y a eu bien des changements : les idées ont progressé, les esprits se sont affranchis, les genres littéraires ont ét
mauvaises odes, mais il peut se glorifier d’œuvres en prose comme l’ Esprit des lois, le Contrat social, Charles XII… Cette p
es œuvres de polémique ne se prêtent pas à la poésie ; elle tient à l’ esprit même du siècle, positif, pratique avant tout, tro
eté dont il est capable ; cela conduit insensiblement à y mettre de l’ esprit . » Ce sont bien là les réformes que La Bruyère i
e et légère est essentiellement française ; n’est-ce pas le tour de l’ esprit français lui-même, vif, léger, brillant, piquant 
forme ; mais le triomphe de la forme qu’il a employée tient au tour d’ esprit du xviii e siècle. Quand il disait : « Un homme n
ux allaient se manifester et qu’un grand changement était proche. Les esprits commençaient en effet à s’agiter ; les idées ferm
uvelles, on les exprima sous une forme nouvelle, et c’est ainsi que l’ esprit et le style du xviii e siècle naquirent ensemble.
illant, hardi, aisé, rapide, qui frappe le lecteur et s’empare de son esprit . Tous les genres littéraires concourent au même b
sent pas le sol trembler sous elle… Elle a la vivacité qui vient de l’ esprit , rarement la chaleur qui vient du cœur… Elle n’a
nt dans la recherche et dans l’affectation ; ils ont voulu faire de l’ esprit , comme le disait La Bruyère. Le grand défaut de l
esquieu, non seulement dans les Lettres persanes, mais encore dans l’ Esprit des lois ; c’est ce qui faisait dire à Voltaire,
savoir à communiquer, mais surtout l’éducation qu’en doit recevoir l’ esprit de l’élève. – Prendre pour exemple l’histoire. C
e de Sévigné, quelle idée vous faites-vous de son caractère et de son esprit  ? Pédagogie. On vous recommande de lire de bons
à la fois bien penser, bien sentir et bien rendre ; c’est avoir de l’ esprit , de l’âme et du goût. » Pour en démontrer la véri
tent une attention suivie, et telles qu’en devait faire l’auteur de l’ Esprit des Lois. Division. – A. Marquer la part de véri
agement, un soutien, un réconfort. La lecture d’œuvres fortes élève l’ esprit , inspire des sentiments qui chassent la tristesse
enargues : « Trop de dissipation et trop d’étude épuisent également l’ esprit et le laissent à sec. » Concours de 1889.
yère ci-après, à votre choix : « La moquerie est souvent indigence d’ esprit . » « C’est la profonde ignorance qui inspire le
 On est plus sociable et d’un meilleur commerce par le cœur que par l’ esprit . » Concours de 1891. Littérature ou gramm
héteurs, inutiles à la société, tandis que les sciences nourrissent l’ esprit de choses solides et contribuent à la prospérité
onvient d’accorder que les sciences offrent une nourriture solide à l’ esprit . Il est juste aussi de reconnaître que, par leurs
la prospérité de l’État. 2e Paragraphe. – Mais si elles contentent l’ esprit , elles ne satisfont pas le cœur. Elles ne font ri
 » Morale. Comment essayeriez-vous de corriger une jeune fille de l’ esprit de moquerie ? Sujets proposés Nous proposo
consiste le naturel ? Elle recommande à sa nièce d’éviter l’abus de l’ esprit . Enfin, elle la met en garde contre les dangers d
s. – Mme de Sévigné admirait fort La Fontaine et prenait en pitié les esprits durs et farouches qui n’entendent point le charme
 La Bruyère dit (chap. V, De la société et de la conversation) : « L’ esprit de la conversation consiste bien moins à en montr
ue l’on envoie de soi, en écrivant, une mesure de ses talents, de son esprit et de son éducation. » Si cette pensée vous para
« Les qualités du cœur sont beaucoup plus nécessaires que celles de l’ esprit  : l’esprit plaît, mais c’est le cœur qui lie. »
tés du cœur sont beaucoup plus nécessaires que celles de l’esprit : l’ esprit plaît, mais c’est le cœur qui lie. » – Expliquez
sujets pour votre maison, vous devez vous attacher à la droiture de l’ esprit et à la bonne humeur, car je ne parlera point ici
e doute là-dessus….. Prenez le milieu entre un trop grand goût pour l’ esprit et la crainte des grands esprits….. Craignez les
ilieu entre un trop grand goût pour l’esprit et la crainte des grands esprits ….. Craignez les discoureuses, défaites-vous de ce
ir, ou par la faiblesse de leur complexion, ou par la paresse de leur esprit , ou par le soin de leur beauté, ou par une certai
ieuses, ou par une curiosité toute différente de celle qui contente l’ esprit , ou par un tout autre goût que celui d’exercer le
 Mme de Maintenon a dit : « C’est le propre d’un bon cœur et d’un bon esprit d’aimer à faire plaisir et à se rendre utile. »
rmer chez vos futures élèves. Parmi les qualités du caractère et de l’ esprit que vous lui donnerez, indiquez celles qui vous p
gle d’école, seraient un livre unique. Voltaire parle des choses de l’ esprit comme on en parle entre honnêtes gens qui songent
Renaissance, sur l’antiquité. Les plus remarquables producteurs de l’ esprit humain sont jugés par le plus merveilleux esprit
les producteurs de l’esprit humain sont jugés par le plus merveilleux esprit qui fut jamais. 2e Paragraphe. – Poétique. – Si
surtout savoir communiquer la science aux autres. Ce qui est dans son esprit doit passer dans celui des élèves. Il faut donc q
s moyens, se préoccupant avant tout d’être compris, et ne donnant aux esprits qu’il doit « instituer » que ce qu’ils peuvent sa
eur doit avoir de la méthode, beaucoup de clarté et de netteté dans l’ esprit et dans la parole, du tact, de la mesure et de la
’esprit et dans la parole, du tact, de la mesure et de la souplesse d’ esprit . Mais si l’éducation est une science, c’est aussi
art. On ne naît pas instituteur, on le devient. Sans doute il y a des esprits qu’une disposition naturelle pousse à communiquer
tout est sauvé. S’il s’aperçoit que ses paroles ne vont pas jusqu’à l’ esprit de ses élèves, s’il constate que les physionomies
leçons bien préparées. Et comme, dans ce travail de préparation, son esprit n’aura pas été seul en jeu, et que sa sensibilité
tuteur acquerra ou développera les qualités dont nous avons parlé : l’ esprit de méthode, la clarté, la netteté et la souplesse
re, tout plier sous le même niveau, traiter toutes les âmes, tous les esprits , tous les caractères de ce jeune peuple, tous les
savoir à communiquer, mais surtout l’éducation qu’en doit recevoir l’ esprit de l’élève. – Prendre pour exemple l’arithmétique
dans la vie, etc.). – Expliquer cette pensée : La politesse est à l’ esprit Ce que la grâce est au visage. De la bonté du cœu
parlant des élèves de Saint-Cyr : « On doit moins songer à orner leur esprit qu’à former leur raison. » Montaigne voulait de m
 Mme de Maintenon a dit : « C’est le propre d’un bon cœur et d’un bon esprit d’aimer à faire plaisir et à se rendre utile. »
Mêmes conseils peuvent être donnés aux candidats et aux aspirantes. L’ esprit des épreuves a quelque chose de pratique. On veut
oulez-vous avoir un style clair ? faites d’abord la clarté dans votre esprit . Voulez-vous avoir un grand style ? ayez un grand
r un grand style ? ayez un grand cœur. » Pédagogie. Qu’est-ce que l’ esprit d’observation ? Quel intérêt y a-t-il à le cultiv
a mère doivent à l’enfant la nourriture intellectuelle nécessaire à l’ esprit , comme le pain au corps. Pourquoi ? A. Résultats
le travail, unir l’éducation à l’instruction, former le cœur comme l’ esprit  ? Développer et expliquer cette pensée :
se posera, des recherches, des investigations qu’il entreprendra. Un esprit terre à terre n’aura aucune invention, aucune div
1886. Pédagogie. Montrer les avantages et aussi les dangers de l’ esprit mathématique. Concours de 1888. Pédagogie.
la reproduction des œuvres. Leur vue recevra son éducation comme leur esprit , et ce qu’ils auront bien regardé, ils pourront l
onsidérations astronomiques, appropriées à son auditoire, rassure les esprits et fait saluer le soleil, à son apparition, par d
la journée est libre et appartient au travail ou à la récréation de l’ esprit . Enfin, rien ne fait mieux prendre des habitudes
Il a tout ce qu’il pouvait souhaiter, et il craint que sa présence d’ esprit ne l’abandonne. Quand il s’imaginait posséder l’a
t. Il est généreux et féroce sans trop de raison. Il est poussé par l’ esprit d’aventures ; il est en proie à une continuelle i
lieu de croire vrai. Un jour, se trouvant à Marseille, l’auteur de L’ Esprit des Lois voulut faire une petite excursion en mer
isance de manquer d’une certaine flamme, – comme il manque à tout cet esprit et à cet art social du xviii e siècle une fleur d
ier, envoyé plus tard à la cour de Conrad et remarqué de lui pour son esprit et sa gentillesse. Cependant on lui inspira des s
r les traités, les batailles, les dates, mais le dominer, en saisir l’ esprit … Il y avait à la fois une description, au début,
de la nature de l’homme. (Paris.) éloge de la mémoire. Que serait l’ esprit de l’homme sans la mémoire ? Borné au présent qui
rme de comparaison, il serait incomplet, mutilé, au-dessous même de l’ esprit des bêtes. Sans la mémoire, la science ne serait
rces de la nature. N’est-ce pas, en effet, par les applications que l’ esprit de l’homme en sait faire à l’industrie et à tous
cédent, qu’elle continue et qu’elle complète ; c’est par elle que les esprits s’éclairent, s’étendent et se rectifient. La prat
. Chez tous les peuples éclairés, l’histoire a occupé les plus grands esprits . Hérodote, Thucydide, Polybe, Tite-Live, Tacite f
t plongée. Il faut cultiver les sciences de l’antiquité qui forment l’ esprit , qui apprennent à gouverner, à commander et à obé
lui plus éclatante que la gloire des batailles ou des conquêtes….. l’ esprit de Dieu l’inspirera dans son administration, dans
partie du globe nous est encore inconnue….. J’ai vu, des yeux de mon esprit , des contrées merveilleuses où la nature étale to
ndu les animaux contre un système qui, bien que sorti d’un très grand esprit , est cependant aussi contraire au bon sens qu’à l
un éclatant témoignage des miracles de la science et de l’audace de l’ esprit humain. (Montpellier.) le retour de christophe c
ements dont l’histoire ait consacré le souvenir, et elle entretient l’ esprit national, même chez les peuples asservis par l’ét
à la science, il importe de joindre cette force morale que donnent l’ esprit d’ordre et de discipline, le respect de soi-même
ées, il faut que l’exemple de la Prusse soit toujours présent à notre esprit . Nous avons pour nous relever des ressources qu’e
plus que lui au monde, ne serait plus retenu par aucun frein… Mais l’ esprit d’indépendance est bon en ce sens qu’il sauvegard
intérêts, nous poussent à mal faire. Concours de 1878. Un grand esprit de notre temps a écrit sur un album les lignes su
ut joindre au courage la science, et cette force morale que donnent l’ esprit d’ordre et de discipline, le respect de soi-même,
on dans l’état des peuples. Se succédant alors sans interruption, des esprits méditatifs, dépositaires fidèles des doctrines ac
n commerce, il n’a plus souci que de ses intérêts matériels et perd l’ esprit militaire. Concours de 1888. Une nation com
principaux emplois de la vapeur. – On ne peut avoir l’âme grande et l’ esprit pénétrant sans quelque passion pour les lettres,
re de sujets à traiter. On les consultera avec fruit. Ils sont dans l’ esprit du concours. – Il y aura également profit à lire
rs… à deux mille mètres… l’aspect des nuages… calme et tranquillité d’ esprit … Les expériences commencent… L’aiguille est dévié
uit devant la réalité, où l’imagination voit se dresser devant elle l’ esprit critique, l’on peut se poser ce délicat problème 
ous d’abord à exercer, assouplir, perfectionner les ressorts de votre esprit par l’étude des lettres. N’écoutez pas ceux qui l
É 1° L’histoire scientifique contribuerait puissamment à éclairer les esprits en les élevant vers les nobles origines de nos co
emporte devant lui ; ils verraient sous l’empire de quelles erreurs l’ esprit humain a fait fausse route, comment il s’est trou
? – Montrer l’influence de la bonne et de la mauvaise compagnie sur l’ esprit , les mœurs et la conduite des jeunes gens. – «Une
ule. – On a dit – c’est Sainte-Beuve – que les voyages, en étendant l’ esprit , rabattent l’amour-propre. Toute comparaison avec
abre, de préférence les Souvenirs d’un Entomologiste (Delagrave), – l’ Esprit des Bêtes, de Toussenel, nos Lectures tirées d’au
gir de l’humble condition de ses parents. Cette conduite, preuve d’un esprit étroit et d’un mauvais cœur, vous a révolté. Vous
er que beaucoup plus tard, lorsqu’il aura fini ses classes, quand son esprit sera plus mûr, et qu’en apprenant la grammaire il
formés par les écoles de droit sont des théoriciens. Ils n’ont pas l’ esprit pratique, commercial. Ils n’ont pas été habitués
r d’arracher ses enfants à leur rare apathie ; elle leur inculquera l’ esprit d’entreprise, elle développera en eux le goût des
une société de dix à douze millions d’hommes de langue française et d’ esprit français. Et croit-on que le départ de ces quelqu
le démon des découvertes ? Singulier pouvoir des mots qui trompe les esprits les plus pondérés ! Alors que les vrais fils de l
e notre race, l’énergie inventive, la prudence hardie, la ténacité, l’ esprit d’organisation ; alors qu’ils avaient, en émigran
e république que d’avoir étendu le domaine de la France extérieure. L’ esprit public s’éveille : les Français s’en vont au loin
c. Ils sont pratiques ; ils ont un côté utilitaire. Ils répondent à l’ esprit des programmes. 1. Siège de la société : 27, rue
44 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXVI. des figures. — figures par mutation et inversion  » pp. 370-387
ositives et les tours habituels, le mouvement de l’âme et la vue de l’ esprit . « Il y a pour chaque sentiment, dit Condillac,
un fait ou d’une observation, une sentence courte et vive, un trait d’ esprit ou d’imagination se détache de l’ensemble en affe
construction. La construction est-elle fondée sur la nature même de l’ esprit humain, ou n’est-elle que le résultat du génie de
comme l’autorité. Remarquez en effet. Tant que la pensée reste dans l’ esprit à l’état de simple concept, elle est une et indiv
nt les vocables eux-mêmes. Et comment déterminer ces désinences, si l’ esprit n’a préalablement arrêté les relations entre les
, naturelle, nécessaire, significative, énonciative, préexiste dans l’ esprit comme fondement de toutes les autres, aussi bien
res sortes d’énonciations, celles-ci n’exciteraient aucun sens dans l’ esprit , ou n’y exciteraient pas celui qu’on voudrait y f
uisque, par une exception bien rare en français, ce mot se décline, l’ esprit le replace naturellement après le verbe qui expri
é et l’harmonie étant, aussi bien que la clarté, des besoins de notre esprit , le génie de chaque langue a fait une loi d’intro
es de cette espèce de construction. Antithétique, elle s’adresse à l’ esprit plutôt qu’à l’oreille, elle choque les mots contr
le délire de la passion qui s’emporte, et jettent le désordre dans l’ esprit , peuvent engager l’écrivain à enlever les mots à
nées ; les inversions se tournaient en grandes figures, et tenaient l’ esprit suspendu dans l’attente du merveilleux. » Tout
qui affecte également la syntaxe est la syllepse ou compréhension. L’ esprit dominé par une idée oublie la concordance grammat
mieux, mon gré, la théorie de la construction. 118. Il y a plus, les esprits sévères ont voulu conserver cet ordre naturel mêm
, la fortune on le mérite élèvent au-dessus du vulgaire, et qui ont l’ esprit cultivé par la lecture, par la réflexion et par l
45 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre VII. Fontenelle. »
n opposition, nous allons rapprocher ici deux hommes d’une tournure d’ esprit tout à fait différente, et qui, en portant malgré
re d’esprit tout à fait différente, et qui, en portant malgré eux cet esprit dans leurs ouvrages, ont également contribué à co
econd. Disons-le cependant à la louange de Fontenelle : cet abus de l’ esprit n’est pas ce qui constitue essentiellement sa man
agréables, des matières regardées jusqu’alors comme inabordables aux esprits ordinaires. Ôtez, au contraire, à Thomas les écha
ont été des génies du premier ordre, nés pour dominer sur les autres esprits , et pour fonder des empires ; tous deux, géomètre
rrêter deux hommes de cette espèce, ce ne sont pas les bornes de leur esprit , mais celles de l’esprit humain ». (Éloge de New
te espèce, ce ne sont pas les bornes de leur esprit, mais celles de l’ esprit humain ». (Éloge de Newton). Voilà ce qu’est Fon
commander à la démangeaison de prodiguer partout ce qu’il croit de l’ esprit . Écoutons maintenant le déclamateur qui s’efforce
thèses, ni jeux de mots, ni prétention quelconque à la finesse ou à l’ esprit  ; c’est la simplicité noble du style de l’histoir
46 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Retz 614-1679 » pp. 22-26
de Turenne ; mais, en réfléchissant que j’avais longtemps cherché des esprits , et qu’apparemment j’en trouvais en ce lieu, je f
l’un des moindres traits de son caractère. La nature lui avait fait l’ esprit aussi grand que le cœur. La fortune, en le donnan
maximes qui sont celles qui font et qui forment ce que l’on appelle l’ esprit de suite. Il n’a pas eu le temps de les prendre p
dre, il n’a pas été exempt non plus que lui de faiblesse ; qu’avec un esprit merveilleux, il est tombé dans des imprudences ;
prudence. 3. Le héros ne se dément pas. 4. Turenne n’était pas un esprit fort. 1. C’est pour lui une bonne fortune ; la c
ne bonne fortune ; la curiosité l’emporte ; il va donc voir enfin des esprits  ! 2. C’étaient des moines. 3. Ses mémoires, di
’eut jamais de véritable objet. Il aimait l’intrigue pour intriguer : esprit hardi, délié, vaste et un peu romanesque, sachant
si vain, plus hardi et moins honnête homme que Cicéron ; enfin plus d’ esprit , moins grand et moins méchant que Catilina. « Ses
comme si toute son ambition d’autrefois n’avait été qu’une débauche d’ esprit , et des tours de jeunesse dont on se corrige avec
47 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Sainte-Beuve 1804-1870 » pp. 291-295
térature étrangère et contemporaine, en un mot toutes les formes de l’ esprit humain, depuis le cèdre jusqu’à l’hysope. Ses Cau
d. Garnier.) Heureux les simples de cœur M. Sainte-Beuve a l’ esprit hospitalier pour tous les sentiments. Il n’en est
antie en soi contre bien des défauts, bien des travers et des vices d’ esprit  ; c’est n’être disposé à goûter ni le faux bel-es
se renouvelle sans cesse ; c’est aimer la santé et le droit sens de l’ esprit , chez les autres comme pour soi. Aimer et préfére
unique de perfection, laisser s’introduire dans son goût et dans son esprit de certaines beautés convenues et trop adoucies,
adressaient en 1848 à un auditoire populaire. 2. M. Sainte-Beuve a l’ esprit hospitalier pour tous les sentiments. Il n’en est
demeure par tous les écrivains qui ont hérité, plus ou moins, de son esprit et de ses sentiments. 6. Charron fut un théologa
8. Bayle, auteur du Dictionnaire historique et critique, était un vif esprit . Né en 1647, il mourut en 1706. Naudé, médecin di
p léger (1639-1720). 3. Garat, homme politique, assez médiocre, mais esprit alerte et vif, qui joua des rôles divers sous la
48 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre VII. Des différents exercices de composition. »
ttres, c’est par là que nos amis et nos connaissances jugent de notre esprit et de notre cœur : une lettre peint mieux l’homme
e mouvements déclamatoires ; laissez-vous guider par la vivacité de l’ esprit , et surtout par celle du cœur. Faites comme madam
la ville, tantôt la solitude et les champs, et toujours avec le même esprit et la même grâce. Tendre et passionnée avec sa fi
aît à une page, à une phrase, à un mot. Aimable abandon, caprice de l’ esprit , sensibilité touchante, grâce piquante et vive, n
eur de tous les préceptes. Il n’est pourtant pas défendu d’avoir de l’ esprit dans une lettre : on l’y rencontre même avec plai
le recueil forme environ le quart de ses œuvres ; malheureusement cet esprit est gâté par une acrimonie bilieuse contre tout c
religion. C’est à lui que nous empruntons la définition suivante de l’ esprit  : « Ce qu’on appelle esprit, c’est tantôt une co
s empruntons la définition suivante de l’esprit : « Ce qu’on appelle esprit , c’est tantôt une comparaison nouvelle, tantôt un
ire qu’à moitié sa pensée, pour la laisser deviner. » Veut-on voir l’ esprit de madame de Sévigné dans une narration pleine de
us à l’aise que les hommes, Moins sérieuses de caractère, douées d’un esprit plus vif, plus mobile, d’une âme plus délicate et
dans tous les genres, pour donner à leur goût de la maturité, à leur esprit de la variété, à leur style de la souplesse ; mai
’est pas de meilleur moyen de charmer ses loisirs, et de donner à son esprit et à son cœur un aliment qui y fasse circuler la
seulement dans nos relations avec le monde que nous pouvons puiser l’ esprit de conduite, le tact des convenances, enfin ce ve
rlant de la douloureuse perte que j’ai faite : c’est un objet que mon esprit ne perd pas de vue, et qu’il trouve si vivement g
oici le fait : Un grand garçon bien fait, aimant les vers, ayant de l’ esprit  ; ne sachant que faire, s’avise de se faire prése
arrhes et les fluxions vous accableront ; vous vous ennuierez ; votre esprit deviendra triste, et baissera : tout cela est sûr
jours sans vous voir, et que vous êtes continuellement présent à mon esprit , je ne puis m’empêcher de vous répéter encore deu
ssy. Je me presse de vous écrire, afin d’effacer promptement de votre esprit le chagrin que ma dernière lettre y a mis. Je ne
tais de méchante humeur ; je n’eus pas la docilité de me démonter mon esprit pour vous écrire ; je trempai ma plume dans mon f
un détail inutile. Tout ce qu’on dit de trop est fade et rebutant ; L’ esprit rassasié le rejette à l’instant. Qui ne sut se bo
aux dépens de la vérité, afin de ne pas laisser d’erreur grave dans l’ esprit du lecteur. Mais quelle que soit la nature du réc
tion ; il doit sortir naturellement de ce qui précède et satisfaire l’ esprit du lecteur. Il importe de s’arrêter à propos et d
un sujet, même stérile en apparence ; il l’anime par la vivacité de l’ esprit ou par celle de la passion ; il éveille la curios
ois il laisse planer sur le sujet une sorte de mystère, et il tient l’ esprit du lecteur enchaîné jusqu’au dénouement. La narra
de composition : c’est une sévère gymnastique de pensée qui aiguise l’ esprit et donne du nerf à l’imagination. S’exercer dans
la dissertation. Que de sujets féconds et intéressants pour de jeunes esprits qui aiment naturellement ce qui est juste, beau e
t cela peut être l’objet de dissertations animées et ingénieuses où l’ esprit et le style trouvent à déployer sans cesse de nou
inion la plus extravagante et la plus barbare qui entra jamais dans l’ esprit humain, savoir : que tous les droits de la sociét
ne sais pas ce que c’est que de naître. Toi, qu’en vain j’interroge, esprit , hôte inconnu, Avant de m’animer, quel ciel habit
du cerveau, nouvellement décrit, Voit penser la matière et végéter l’ esprit  ! « Insensé ! diront-ils, que trop d’orgueil abus
sans affectation ni mauvais goût : on sent poindre dans son rythme l’ esprit d’indépendance des romantiques : heureux si l’on
49 (1881) Morceaux choisis des classiques français des xvie , xviie , xviiie et xixe siècles, à l’usage des classes de troisième, seconde et rhétorique. Prosateurs
les écrivains dont il étudie les plus beaux passages au mouvement des esprits et au progrès littéraire du siècle auquel ils app
ns notre cadre. Pendant un demi-siècle, l’école de Marot représente l’ esprit gaulois ; pendant l’autre demi-siècle, l’école de
aulois ; pendant l’autre demi-siècle, l’école de Ronsard représente l’ esprit nouveau. Mais déjà Marot, héritier du moyen âge,
t Fontainebleau et le décorait par la main des artistes italiens. Les esprits de toutes parts s’émancipent ; la fièvre de reche
e l’Eglise sont discutées, la Réforme se greffe sur la Renaissance. L’ esprit de liberté, éveillé par l’étude des lettres ancie
a Ligue (1593), Guillaume Du Vair (1556-1621), est comme l’asile où l’ esprit se repose de toutes les luttes passionnées de la
mie, marine, guerre, jeux, gymnastique, curiosités bibliographiques ; esprit d’examen, de critique, d’émancipation intellectue
ce éhontée. Rabelais porte la main sur tout, et il a la prudence et l’ esprit de se mettre en règle avec le roi et le pape : té
que le voyant estudier et proufficter, eussiez dit que tel estoyt son esprit entre les livres, comme est le feu parmy les bran
eurs assuiettissent tous leurs sens à delices en cette sorte que leur esprit y est enseveli. Plusieurs se delectent tellement
egretter », a dit Voltaire. Chez lui, toute abstraction se colore ; l’ esprit y a l’attitude, les mouvements, les soubresauts e
s tant, comme elle remplit et ravit ; et ravit le plus les plus forts esprits . Quand ie veois ces braves formes de s’expliquer,
trahiroit ; il veoid plus clair et plus oultre dans les choses ; son esprit crochette et furette tout le magasin des mots et
mesmes. De ma part, je tiens, et Socrates l’ordonne, que qui a dans l’ esprit une vifve imagination et claire, il la produira,
, s’il veult ; pour cela, non force : si les inventions y rient, si l’ esprit et le iugement y ont bien faict leur office, voyl
’à en juger. C’est à mon gré, entre toutes, la matière à laquelle nos esprits s’appliquent de plus diverse mesure : i’ai leu en
lx cy ont besoing de secours estrangier ; à mesure qu’ils ont moins d’ esprit , il leur fault plus de corps ; ils montent à chev
d’un tel amy, exempte d’affliction poisante, pleine de tranquillité d’ esprit  ; si ie la compare, dis-ie, toute, aux quatre ann
’y a que le corps, la manche, la prison de l’ame, qui est captive ; l’ esprit demeure tousiours libre et à soy en despit de tou
ee et maniee comme il faut, elle produict de bons fruicts. Les grands esprits vifs et actifs commettent un temps de grandes ieu
roverbe, persuade plus que l’oraison ; le Cousteau vault peu contre l’ esprit , si ce n’est à perdre l’ame ensemble avec le corp
oëtes naissent175 : car cela s’entend de ceste ardeur et allegresse d’ esprit qui naturellement excite les poëtes, et sans laqu
non troublé d’affaires domestiques185, mais en repos et tranquilité d’ esprit , acquise premierement par la magnanimité de ton c
? Travaille à présent et tu rendras honteux tes detracteurs. Mais mon esprit disoit d’autre part : tu n’as rien de quoy poursu
r de ton labeur ? Or ainsi que j’estois en telle tristesse et debat d’ esprit , l’esperance me donna un peu de courage, et ayant
esdites estoffes, il me survint un labeur qui me cuida faire rendre l’ esprit . Car aprés que par plusieurs jours je me fus lass
nt où elles peuvent, mais qui la relève toujours par une saillie de l’ esprit ou du cœur. Marguerite de Valois fut mariée à Hen
acques Gillot, se réunissaient une demi-douzaine de bourgeois, gens d’ esprit , erudits, poètes à leurs heures pour la plupart.
ci les propos que ce Prince entendit : « Sire, il est donc vrai que l’ esprit de Dieu travaille et habite encore en vous ? Vous
s les auspices de celui qui a ses autels à contrepoil des leurs. Quel esprit d’estourdissement vous fait choisir d’estre valet
point pour abandonner les autres, mais pour tenir plus longtemps son esprit rangé et occupé. Le roi S. Louys visitoit, comme
elles en font à leur exercice principal, et font ainsi paroistre leur esprit   En son beau vêtement de drap d’or recamé269, Et
Il donna plusieurs comédies, imitées des Italiens. L’une d’elles, les Esprits , relie l’Aulularia de Plaute à l’Avare de Molière
637), qui crée une école de bon sens et de raison, d’où sont sortis l’ esprit et le style de Port-Royal ; Pascal, par ses Provi
aida beaucoup à développer la politesse des mœurs et l’urbanité de l’ esprit . On n’y disait pas toujours des madrigaux : c’est
la tête des beaux esprits, qui, à l’occasion, sont de bons et grands esprits , marchent Pellisson et Saint-Évremond. Deux femme
les maux qu’il a faits et par les exemples qu’il a laissés… Un peu d’ esprit et beaucoup d’autorité, c’est ce qui a presque to
ur du siècle, plus ou moins porté à endurer, selon la disposition des esprits , plus farouches ou plus apprivoisés. Mais il faut
ils tâchent de se couvrir par un silence contraint, l’émotion de leur esprit paroît toujours dans le trouble de leurs yeux. Un
non pas du sage des Stoïques291, est bien éloignée de cette égalité d’ esprit qui doit paroître dans les divers changemens des
rs parmi les histoires et les fables. Mais ce sont les amusemens d’un esprit qui se contente de peu, et non pas les occupation
Voiture (Vincent), né à Amiens, d’un fermier des vins, fut, pour son esprit , en dépit de sa roture mal déguisée sous la parti
s Espagnols. M. le Cardinal, entrant dans les affaires, se mit dans l’ esprit de ruiner tous les deux. Pouvoit-il former de plu
i sembloit être destiné à y mettre le fer et à l’abattre310. Il fut l’ esprit mêlé à ce foudre qui a rempli l’Allemagne de feux
tion qui est plus belle que toutes les autres, et qui ne tombe dans l’ esprit de personne : de se faire le meilleur et le plus
u’à en mettre vingt millions à leur aise et en sûreté. Aussi ce grand esprit qui n’a été occupé jusqu’à présent qu’à songer au
n d’étudier aussi en moi-même, et d’employer toutes les forces de mon esprit à choisir les chemins que je devois suivre ; ce q
un doive suivre. Et le monde n’est quasi Composé que de deux sortes d’ esprits auxquels il ne convient aucunement, à savoir : de
s de raison ; et ayant considéré combien un même homme, avec son même esprit , étant nourri dès son enfance entre des François
méthode pour parvenir à la connaissance de toutes les choses dont mon esprit seroit capable. (Discours de la Méthode, 2e par
uger de combien le Cid est meilleur que l’Amant libéral 318. Les bons esprits trouvent que vous avez fait un haut chef-d’œuvre
our ne vous la refuser pas, et pour me taire sur les défauts de votre esprit que vous étalez dans vos livres. Jusque-là je sui
saint François de Suies, le traité de la Fréquente communion. De l’ esprit de jalousie et de contradiction, de l’esprit de d
uente communion. De l’esprit de jalousie et de contradiction, de l’ esprit de dispute, de l’esprit d’indifférence et de comp
’esprit de jalousie et de contradiction, de l’esprit de dispute, de l’ esprit d’indifférence et de complaisance L’esprit de
sprit de dispute, de l’esprit d’indifférence et de complaisance L’ esprit des hommes n’est pas seulement naturellement amou
s moi qui ai fait ce livre, il est donc mauvais. C’est la source de l’ esprit de contradiction si ordinaire parmi les hommes, e
bscurcir, en quoi ils réussissent presque toujours, la fertilité de l’ esprit humain étant inépuisable en fausses raisons. Quan
d ce vice est dans l’excès, il fait un des principaux caractères de l’ esprit de pédanterie, qui met son plus grand plaisir à c
aise, mais qui engage dans les mêmes fautes de raisonnement ; c’est l’ esprit de dispute, qui est encore un défaut qui gâte bea
est l’esprit de dispute, qui est encore un défaut qui gâte beaucoup l’ esprit . Ce n’est pas qu’on puisse blâmer généralement la
trouver la vérité ou pour la persuader aux autres. Le mouvement d’un esprit qui s’occupe seul à l’examen de quelque matière e
tte accoutumance corrompt premièrement leur discours, et ensuite leur esprit . C’est par ce moyen qu’on a rendu les louanges si
cette confusion dans la louange ne produise la même confusion dans l’ esprit , et que ceux qui s’accoutument à louer tout, ne s
mais, quand la fausseté ne seroit que dans les paroles, et non dans l’ esprit , cela suffit pour éloigner ceux qui aiment sincèr
e l’aversion, que parce qu’il semble que l’on veuille dominer sur les esprits et s’en rendre le maître… C’est encore un fort gr
s moyens de conserver la paix avec les hommes.) De la justesse d’ esprit Il n’y a rien de plus estimable que le bon se
Il n’y a rien de plus estimable que le bon sens et la justesse de l’ esprit dans le discernement du vrai et du faux. Toutes l
dans le discernement du vrai et du faux. Toutes les autres qualités d’ esprit ont des usages bornés ; mais l’exactitude de la r
on d’en faire le choix. Ceux qui choisissent bien sont ceux qui ont l’ esprit juste ; ceux qui prennent le mauvais parti sont c
esprit juste ; ceux qui prennent le mauvais parti sont ceux qui ont l’ esprit faux : et c’est la première et la plus importante
plus importante différence qu’on peut mettre entre les qualités de l’ esprit des hommes. Ainsi la principale application qu’on
are que cette exactitude de jugement. On ne rencontre partout que des esprits faux qui n’ont presque aucun discernement de la v
lque chaleur, a tort. Ils n’en savent pas davantage. Cette fausseté d’ esprit n’est pas seulement cause des erreurs que l’on mê
’est pas une qualité si commune que l’on pense. Il y a une infinité d’ esprits grossiers et stupides que l’on ne peut réformer e
de ce principe, et qu’elle n’est causée que par la précipitation de l’ esprit , et par le défaut d’attention, qui fait que l’on
. C’est la source du pyrrhonisme, qui est une autre extravagance de l’ esprit humain, qui, paroissant contraire à la témérité d
ance raisonnable que l’on a des choses certaines, non pas même dans l’ esprit de ceux qui les proposent. On peut bien faire dir
parce que l’on peut mentir ; mais on ne peut pas le faire dire à son esprit . Mais parce que l’esprit se laisse quelquefois ab
ir ; mais on ne peut pas le faire dire à son esprit. Mais parce que l’ esprit se laisse quelquefois abuser par de fausses lueur
, plus de mouvement et de verve dans ses récits, plus de piquant et d’ esprit , quelquefois de profondeur dans ses portraits. Il
t respectueux ; et je me souviens que Chapelain, qui enfin avoit de l’ esprit , ne pouvoit se lasser d’admirer ce grand événemen
les conseils de Monsieur et de M. le prince l’avoient emporté dans l’ esprit de la reine sur son avis. Il parut encore plus mo
ntes ? Qui l’eût dit eût passé pour un insensé : je ne dis pas dans l’ esprit du vulgaire, mais je dis entre les d’Estrées et l
… Comme sa foiblesse régnoit dans son cœur par la frayeur et dans son esprit par l’irrésolution, elle salit tout le cours de s
ieux, parce que l’on connoissoit d’abord348 qu’il n’avoit pas assez d’ esprit pour cette fin. Il étoit brave de sa personne, et
a reine avoit plus que personne que j’aie jamais vue de cette sorte d’ esprit qui lui étoit nécessaire pour ne pas paroître sot
rmi le peuple, l’exhorta à remonter et à faire encore un effort sur l’ esprit de la reine. M. le duc d’Orléans353, qu’ils trouv
e attentive, en même temps que l’on voit dans leurs yeux et dans leur esprit un égarement pour ce qu’on leur dit, et une préci
ntredire et de les interrompre, on doit au contraire entrer dans leur esprit et dans leur goût, montrer qu’on les entend, loue
e la pente et la portée de ceux à qui l’on parle, pour se joindre à l’ esprit de celui qui en a le plus, sans blesser l’inclina
ais rien dire avec un air d’autorité, ni montrer aucune supériorité d’ esprit . Fuyons les expressions trop recherchées, les ter
trouvée. L’honnêteté veut que l’on cache quelquefois la moitié de son esprit , et qu’on ménage un opiniâtre qui se défend mal,
le qu’elle soit, n’est pas également propre à toutes sortes de gens d’ esprit . Il faut choisir ce qui est de leur goût et ce qu
licat ou de choquant dans la conversation. Maximes diverses L’ esprit est toujours la dupe du cœur.   L’amour-propre es
ne voient que par leur humeur.   On est quelquefois un sot avec de l’ esprit , mais on ne l’est jamais avec du jugement.   La p
esprit, mais on ne l’est jamais avec du jugement.   La petitesse de l’ esprit fait l’opiniâtreté ; nous ne croyons pas aisément
de ce que nous voyons.   Le bon goût vient plus du jugement que de l’ esprit .   Chacun dit du bien de son cœur, et personne n’
t.   Chacun dit du bien de son cœur, et personne n’en ose dire de son esprit .   Le trop grand empressement qu’on a de s’acquit
bien douté ! DORANTE. Vous croyez donc, monsieur Lysidas, que tout l’ esprit et toute la beauté sont dans les poèmes sérieux,
turel et du commerce de tout le beau monde, on s’y fait une manière d’ esprit qui, sans comparaison, juge plus finement ces cho
leurs ligues offensives et défensives, aussi bien que leurs guerres d’ esprit et leurs combats de prose et de vers. LYSIDAS. Mo
, et dînez avec moi. M. JOURDAIN. Voilà bien les sentimens d’un petit esprit , de vouloir demeurer toujours dans la bassesse. N
armi les prosateurs, quoique sa gloire soit ailleurs. Il a écrit avec esprit , avec trop d’esprit, contre ses maîtres de Port-R
quoique sa gloire soit ailleurs. Il a écrit avec esprit, avec trop d’ esprit , contre ses maîtres de Port-Royal deux lettres (1
s talens, tant d’excellentes parties, l’art, la force, le jugement, l’ esprit  ? Quelle noblesse, quelle économie dans les sujet
ce corps fameux dont vous faites maintenant partie, du moment que des esprits sublimes, passant de bien loin les bornes commune
 : il aimoit, il cultivoit nos exercices ; il y apportoit surtout cet esprit de douceur, d’égalité, de déférence même, si néce
leuse régularité, qu’une délicatesse trop molle, n’éteigne le feu des esprits , et n’affoiblisse la vigueur du style. Ainsi nous
mes, puisque telle est tout ensemble la grandeur et la foiblesse de l’ esprit humain, que nous ne pouvons égaler nos propres id
oreilles par des cadences harmonieuses, ni qu’il veuille charmer les esprits par de vaines curiosités. Saint Paul rejette tous
s, elle a expliqué de si grands secrets, qu’on a vu les plus sublimes esprits après s’être exercés longtemps dans les plus haut
emple. Ne regardons pas les prédications comme un divertissement de l’ esprit  ; n’exigeons pas des prédicateurs les agrémens de
urtout les personnes de condition, qui, étant élevées dans un certain esprit de grandeur, et bâtissant toujours sur les honneu
tine signala sa fidélité, et fit paroître toutes les richesses de son esprit . Je ne dis rien qui ne soit connu. Toujours fidèl
onfie l’exécution se plieront à ses volontés, et tourneront tout leur esprit à la satisfaire dans la plus juste inclination qu
et relit avec celle qui a suivi, si puissante pour imprimer dans son esprit les instructions de la première. Il me semble qu’
la, faut-il s’étonner si les vrais serviteurs de Dieu, remplis de son esprit , par une humble défiance d’eux-mêmes, ont fui ces
……………………………………………………… Quand cette passion s’est une fois emparée d’un esprit , vous savez l’empire qu’elle y exerce, et jusqu’o
mbition dans la poursuite des mêmes honneurs, voilà ce qui divise les esprits et qui entretient les partis et les cabales, ce q
y perfectionner.) Fléchier (1632-1710) Notice Fléchier ( Esprit ), d’une obscure famille de Pernes (Comtat-Venaiss
dans l’affliction que j’ai décrite ? et ne mettez-vous pas dans votre esprit , à la place du héros dont parle l’Écriture, celui
e manque aujourd’hui à ce dernier qu’un éloge digne de lui. Oh ! si l’ esprit divin, l’esprit de force et de vérité, avoit enri
’hui à ce dernier qu’un éloge digne de lui. Oh ! si l’esprit divin, l’ esprit de force et de vérité, avoit enrichi mon discours
ersuadent tout ensemble, de combien de nobles idées remplirois-je vos esprits , et quelle impression feroit sur vos cœurs le réc
sur le reste des hommes la facilité de son humeur et la force de son esprit , il communiquoit ses lumières et profitoit de cel
tantôt s’adonnant aux plaisirs innocens de l’agriculture, élevant son esprit aux choses invisibles de Dieu par les merveilles
ondre avec confiance, donnant à chacun le moyen de faire paroître son esprit , sans jamais s’être prévalu de la supériorité du
s ces lieux éloignés, et c’est là le comble de l’honneur d’un homme d’ esprit . Ce bruit de ma poésie fit grand éclat et m’attir
indifférente et quelque froide que je paroisse, j’ai toujours aimé l’ esprit avec passion, et, ayant toujours trouvé que les a
occasion de connoître deux aimables personnes qui dévoient avoir de l’ esprit infiniment, puisqu’elles le cherchoient en d’autr
(Ibid.) Portrait de Fléchier écrit par lui-même398 … Son esprit ne s’ouvre pas tout d’un coup, mais il se déploie
il a laissé aux autres le soin de le louer ; il sait se servir de son esprit , mais il ne sait pas s’en prévaloir ; et, quoiqu’
r et à se répandre au dehors ; il est pourtant toujours maître de son esprit . Lorsqu’il parle, on voit bien qu’il sauroit se t
fait paroître à les écouter. Il leur pardonne aisément d’avoir peu d’ esprit , pourvu qu’ils ne veuillent pas lui faire accroir
’amitié, il traitoit ceux qui étoient capables de les faire de petits esprits qui tournent toujours autour d’eux-mêmes, n’ayant
e Majesté souffre et qu’elle m’écoute, s’il lui plaît, non pas avec l’ esprit d’un maître irrité, mais avec celui d’un juge équ
i même en cela un extrême désavantage, qu’il me faut combattre dans l’ esprit de Votre Majesté des crimes dont on n’a parlé qu’
le temps et par la vérité ; les autres, s’ils ont trouvé place dans l’ esprit des inférieurs, soit que l’erreur ou la calomnie
argne, Pellisson conclut : Ce n’est pas ici le lieu de parler de son esprit ni de sa capacité : nous ne sommes pas assez heur
grand roi, par là véritablement et par cette seconde formation de nos esprits et de nos mœurs le père de tous ses peuples. Mais
et non pas du particulier, prenez hardiment l’élévation de cœur et d’ esprit dont vous serez capable ; ne trahissez point la g
es qu’il étoit impossible de prévoir ni410 d’éviter : opinion que les esprits du commun reçoivent sans peine, parce qu’elle fla
s de tendresse, de joie, de douleur, des cris au cœur, des saillies d’ esprit , des échappées de mélancolie, des sourires, des s
, et le matin, je n’étois point avancée d’un pas pour le repos de mon esprit . L’après-dînée se passa avec Madame de la Tronche
t mille amitiés. Si vous aviez un petit manteau fourré, elle auroit l’ esprit en repos. Aujourd’hui je m’en vais souper au faub
e cousin, vous vous méprenez. J’ai ouï dire qu’un homme d’un très bon esprit tira une conséquence toute contraire sur ce qu’il
 XIV et de Mme de Montespan. Par les agréments de sa personne, de son esprit et de sa conversation, et aussi par la séduction
eines des qualités de justesse et de mesure qui étaient celles de son esprit et de son caractère. Voir ses œuvres publiées à n
rficielle. Vous savez dire à chacun ce qu’il lui faut, mais c’est par esprit , et non par simplicité ; vous prenez de moi ce qu
plus grandes bagatelles du monde et qui n’arrêteront pas un moment un esprit bien fait. Vous êtes jalouse de l’autorité et vou
ous est pas mauvais de vous trouver dans le trouble et l’inquiétude d’ esprit où vous êtes : vous en serez plus humble, et vous
les plaisirs, il confessoit que tout n’est que vanité et affliction d’ esprit , hors aimer Dieu et le servir. Que ne puis-je vou
n âge un peu plus avancé, j’ai passé des années dans le commerce de l’ esprit  ; je suis venue à la faveur, et je vous proteste,
reste d’orgueil que vous vous déguisez à vous-même sous le goût de l’ esprit  ; vous n’en devez plus avoir, et encore moins le
son humilité dans sa maladie et son repentir sur cette recherche de l’ esprit  ; il ne s’adressa point alors à un directeur à la
à renoncer à la tendresse de votre cœur et à la délicatesse de votre esprit  ; allez à Dieu, ma chère fille, et tout vous sera
ritiques ou historiques, etc., fut mieux qu’un bel esprit ; il fut un esprit fin et ferme, qui eût pu être profond. Le plus ét
l ne fut pas seul à se ressentir de cette funeste politique : le même esprit régnoit généralement en toutes choses. Les emploi
à quelqu’autre un souvenir innocent de la liberté, il passoit pour un esprit dangereux qui vouloit rétablir la république. Lou
es, où il nous introduit dans son premier chapitre (Des ouvrages de l’ esprit ), il s’avance, à travers la cour et la ville, les
ieu qui jugera les modèles et le peintre (chap. xvie et dernier, des esprits forts), et qui est son espérance et son refuge au
sang (1876, 2 vol. gr. 8°, chez Garnier frères). Des ouvrages de l’ esprit Il y a de certaines choses dont la médiocrité
ut ce qui ne l’est point est foible, et ne satisfait point un homme d’ esprit qui veut se faire entendre. Un bon auteur, et qui
se présenter d’abord et sans efforts. Quand une lecture vous élève l’ esprit , et qu’elle vous inspire des sentimens nobles et
je vais vous jeter dans l’étonnement ; une chose vous manque, c’est l’ esprit Ce n’est pas tout : il y a en vous une chose de t
r votre habit et je vous dis à l’oreille : ne songez pas à avoir de l’ esprit , n’en ayez point, c’est votre rôle ; ayez, si vou
un langage simple et tel que l’ont ceux en qui vous ne trouvez aucun esprit  ; peut-être alors croira-t-on que vous en avez.
e la conversation.) Alliance de l’érudition et de la politesse d’ esprit Il y a une sorte de hardiesse à soutenir deva
d’esprit Il y a une sorte de hardiesse à soutenir devant certains esprits la honte de l’érudition : l’on trouve chez eux un
les savans, à qui ils ôtent les manières du monde, le savoir-vivre, l’ esprit de société, et qu’ils renvoient ainsi dépouillés
s de précaution, et se donner seulement la peine de douter si ce même esprit qui fait faire de si grands progrès dans les scie
i ferment les yeux, quoiqu’elle n’éclaire ni les uns ni les autres… L’ esprit devient plus pur, plus lumineux, plus fort et plu
n’aime que ce qui le flatte, est dans la plus misérable disposition d’ esprit où il puisse être ; dans cet état, il est infinim
Mais lorsqu’un homme ne juge des choses que par les idées pures de l’ esprit , qu’il évite avec soin le bruit confus des créatu
nt par une application sérieuse et par une conversion entière de leur esprit vers lui, quoiqu’il ne leur fasse pas toujours en
il ne leur fasse pas toujours entendre ses réponses ; mais, lorsque l’ esprit se détournant de Dieu se répand au dehors, qu’il
préface.) De la connaissance de l’homme et particulièrement de l’ esprit De toutes les sciences humaines, la science d
iquent avec succès. Les uns s’imaginent bien connoître la nature de l’ esprit  ; plusieurs autres sont persuadés qu’il n’est pas
tion des hommes, que des suites d’une vue claire et distincte de leur esprit . C’est qu’ils sentent de la peine et du dégoût à
pénètrent les secrets les plus cachés de la nature, qui s’élèvent en esprit jusque dans les cieux et qui descendent jusque da
t. Ces grands objets ne font peut-être que les éblouir. Il faut que l’ esprit sorte hors de lui-même pour atteindre à tant de c
élevés au-dessus de tout ce qui nous environne, il ne faut pas que l’ esprit révère aveuglément cette idée : il s’en doit rend
a dépouiller de ce faste sensible qui étonne la raison. Il faut que l’ esprit juge de toutes choses selon ses lumières intérieu
s en demeurent tout étourdis. Leur première fougue passée, si quelque esprit assez fort et assez ferme pour n’en avoir pas été
ion. Il ne faut pas leur blesser le cœur lorsqu’on veut leur guérir l’ esprit , puisque les plaies du cœur sont plus dangereuses
rit, puisque les plaies du cœur sont plus dangereuses que celles de l’ esprit  ; outre qu’il arrive quelquefois qu’on a affaire
e étant infiniment plus grand que de ceux qui ont quelque ouverture d’ esprit et qui ne se persuadent que par raison, quand un
ls maltraitent pour s’élever et pour paroître, que par renversement d’ esprit et par contradiction ; leurs décisions sont ordin
458 les choses. En faisant un détail459 il ne faut rien présenter à l’ esprit de l’auditeur qui ne mérite son attention, et qui
qu’un autre n’en sauroit faire ; il a je ne sais combien de sortes d’ esprit  ; il est même court et véhément toutes les fois q
ines précieuses, pour y recueillir, avec les plus curieux monumens, l’ esprit même de l’antiquité. Je cherche cet aréopage où s
é par un certain sérieux triste, austère et contraignant. Là où est l’ esprit de Dieu, là est la vraie liberté 473. Si une fois
souvenir des maux qu’il a faits aux hommes. Ainsi son orgueil, dit l’ esprit de Dieu, sera monté jusqu’au ciel, sa tête aura t
nt une énigme inexplicable à eux-mêmes. Toutes leurs démarches, dit l’ Esprit Saint, sont vagues, incertaines, incompréhensible
ont été des génies de premier ordre, nés pour dominer sur les autres esprits et pour fonder des empires. Tous deux géomètres e
rrêter deux hommes de cette espèce, ce ne sont pas les bornes de leur esprit , mais celles de l’esprit humain… La santé de M. N
te espèce, ce ne sont pas les bornes de leur esprit, mais celles de l’ esprit humain… La santé de M. Newton fut toujours ferme
médecin célèbre ; il possédoit parfaitement tous ses sens et tout son esprit  ; mais le soir il perdit absolument la connoissan
de voir le calme de sa vie troublé par ces orages littéraires, que l’ esprit et la science attirent à ceux qui s’élèvent trop.
vers mouvemens de mon âme, et ce qui tout à la fois se présenta à mon esprit . Les deux princes et les deux princesses étoient
rendit rien de tendre, et ne me rendit que l’occupation profonde d’un esprit saisi. Valets et femmes de chambre crioient déjà
n fut fort effrayée, car elle l’étoit de tout quoique avec beaucoup d’ esprit . Un moment après, elles virent un gros bras presq
rouver ce qu’on avoit cru de quelques-uns, faute de cœur ou d’assez d’ esprit en eux, et plus en d’autres qu’on n’avoit pensé,
il ne manquoit que la baguette pour être une parfaite fée. Sans aucun esprit , elle avoit tellement captivé madame de Maintenon
maigre, bien fait, pâle, avec un grand nez, des yeux dont le feu et l’ esprit sortoient comme un torrent, et une physionomie te
y surnageoit, ainsi que dans toute sa personne, c’étoit la finesse, l’ esprit , les grâces, la décence, et surtout la noblesse.
s plus dures : avec cela, un homme qui ne vouloit jamais avoir plus d’ esprit que ceux à qui il parloit492, qui se mettoit à la
une insinuation, des grâces naturelles et qui couloient de source, un esprit facile, ingénieux, fleuri, agréable, dont il teno
nt de n’être pas oubliés après Molière et Regnard : c’est au premier, esprit inventif et ingénieux, le créateur du jardin angl
cette vie pure et de cette âme délicate. Au milieu de tous ces gens d’ esprit se signalent par un caractère très-personnel Mme 
Saint-Cyr. Elle y joua tous les rôles d’Esther avec un charme infini. Esprit net et ferme, observateur et sensé, vif et acéré,
ilé en Bourgogne. Un style du meilleur aloi, net et brillant, et de l’ esprit le plus fin, ont fait vivre ses Lettres et ses Mé
comte d’), 1646-1720, Anglais de race écossaise, n’a pas seulement l’ esprit français, dit Sainte-Beuve, « il est cet esprit m
, n’a pas seulement l’esprit français, dit Sainte-Beuve, « il est cet esprit même ». Venu en France en 1648, et, pour toujours
de la reine qu’elle ne quitta plus. « Sage, discrète, régulière, d’un esprit doux et enjoué avec nuances, d’une curiosité à la
oit de mieux selon les temps, les choses et les personnes. Il avoit l’ esprit qui donne de l’avantage sur les autres. Jamais pr
t peu de soin de sa personne, la taille belle. Il avoit du feu dans l’ esprit , mais il ne l’avoit pas juste. Il rioit beaucoup
it fort doux à ses amis496, fier aux ennemis ; il avoit une netteté d’ esprit , une force de jugement et une facilité sans égale
t et sa hardiesse de son expérience497. Il avoit une grande étendue d’ esprit , capable de gouverner un État aussi bien qu’une a
de mon désastre sans y trouver de remède ; et j’eus beau tourner mon esprit de toutes façons, il ne me fournit aucun expédien
ais, au lieu de m’obéir, on eût dit que le diable lui fourroit dans l’ esprit ce qu’il y avoit de plus sensible et de plus piqu
s parens, sans amis, sans égards, personne n’avoit de pouvoir sur son esprit  ; insensible même aux plaisirs, et incapable d’êt
e xviie  siècle représente l’autorité et la tradition ; le xviiie , l’ esprit d’indépendance et d’examen, héritage du xvie . Le
est un des hôtes les plus goûtés, puis le correspondant de la femme d’ esprit , Mme Du Deffand, qui tient le salon le plus célèb
travail, à en adoucir la peine, à arrêter et à fixer la légèreté de l’ esprit , à vaincre l’aversion pour une vie sédentaire et
ainement des ouvrages qui paroissent, de lier société avec les gens d’ esprit , d’entrer dans les meilleures compagnies ; de pre
pendant l’étude de ces sciences, quand elle est bien faite, donne à l’ esprit une justesse, une solidité, une précision, une gr
t les pensées, il faut purifier la source d’où elles partent. C’est l’ esprit qu’il faut guérir. Quand il est sain et vigoureux
sain et vigoureux, l’éloquence l’est aussi ; elle est foible quand l’ esprit l’est devenu. En un mot c’est lui qui est le maît
et à l’arrangement qu’aux choses et aux pensées. Un écrivain qui a l’ esprit grand et élevé ne s’arrête point aux minuties. Il
un doux enchantement, enlève l’admiration et les applaudissemens des esprits snperficiels, qui font la multitude, les autres é
u bon goût. Enfin, parmi tout ce qui peu contribuer à la culture de l’ esprit , on peut dire que cette partie est la plus essent
grave les devoirs du magistrat, dont toute sa vie fut le modèle. L’ esprit , le pédantisme, la science Penser peu, parler
er que les dehors de son âme, et ne cultiver que la superficie de son esprit  ; s’exprimer heureusement ; avoir un tour d’imagi
e foible peinture de ce qu’il plaît à notre siècle d’honorer du nom d’ esprit . Esprit plus brillant que solide, lumière souvent
peinture de ce qu’il plaît à notre siècle d’honorer du nom d’esprit. Esprit plus brillant que solide, lumière souvent trompeu
lus à son inconstance qu’à sa paresse. Tels sont presque toujours ces esprits orgueilleux par impuissance et dédaigneux par foi
médire. Nous savons qu’il est une science peu digne des efforts de l’ esprit humain ; ou plutôt il est des savans peu estimabl
tude, elle éclaire notre intelligence, elle étend les bornes de notre esprit , elle fixe et assure nos jugemens. Notre âme, enc
pas moins se défier de Ia vivacité de ses lumières. Il sentira que l’ esprit le plus pénétrant a besoin du secours du temps po
uérir cette maturité que le temps seul donne aux productions de notre esprit , comme à celles de la nature. (XVIe Mercuriale,
ux que Panurge et qui devient plus rassis que Figaro, est l’homme à l’ esprit délié qui, parti pour îaire fortune en ce monde,
tenir en particulier. Je jugeai bien qu’il avoit dessein de tâter mon esprit . Je me tins sur mes gardes, et me préparai à mesu
 Je suis content de votre main, s’écria-t-il, et plus encore de votre esprit . Je remercierai mon neveu don Fernand de m’avoir
l estimoit davantage, ses morceaux favoris. Par là je passai dans son esprit pour un homme qui avoit une connoissance délicate
sus : mon amour-propre pourroit me séduire. Cette remarque demande un esprit désintéressé : je fais choix du tien, que je conn
nseigneur, vous êtes, encore fort éloigné de ce temps-là. De plus, un esprit de la trempe de celui de Votre Grandeur se conser
mmence à sentir les infirmités, et les infirmités du corps altèrent l’ esprit . Je te le répète, Gil Blas, dès que tu jugeras qu
s remèdes, que quelques jours après il n’y paraissoit plus ; mais son esprit en reçut une rude atteinte. Je le remarquai bien
osé de meilleure homélie que celle qui n’a pas votre approbation. Mon esprit , grâce au ciel, n’a encore rien perdu de sa vigue
ois dans la Perse un bon monarque, qui, n’ayant pas assez d’étendue d’ esprit pour gouverner lui-même ses États, en laissoit le
emanda, en souriant, quelle impression cet apologue avoit faite sur l’ esprit d’Atalmuc, et si ce grand vizir ne s’étoit point
de Voltaire, naquit à Chatenay, près de Paris, d’un notaire parisien. Esprit infatigable, toujours en éveil, en mouvement et e
Histoire du Parlement, Annales de l’Empire, Essais sur les mœurs et l’ esprit des nations, qui est une revue de l’histoire, de
dépravé dans les arts est de se plaire à des sujets qui révoltent les esprits bien faits, de préférer le burlesque au noble, le
cieux et l’affecté au beau simple et naturel : c’est une maladie de l’ esprit . On se forme le goût des arts beaucoup plus que l
t dans une nation qui n’en avait pas, parce qu’on y prend peu à peu l’ esprit des bons artistes. On s’accoutume à voir des tabl
et les symphonies avec celles de Rameau522 ; on lit les livres avec l’ esprit des bons auteurs. On dit qu’il ne faut point disp
et un mauvais goût qui les ignore ; et on corrige souvent le défaut d’ esprit qui donne un goût de travers. Il y a aussi des âm
prit qui donne un goût de travers. Il y a aussi des âmes froides, des esprits faux, qu’on ne peut ni échauffer ni redresser ; c
bon goût, qui ne peut plus revenir ; c’est un dépôt que quelques bons esprits conservent encore loin de la foule. Il est de vas
més, sont défendus par la religion523. Quand il y a peu de société, l’ esprit est rétréci, sa pointe s’émousse, il n’a pas de q
une assez médiocre figure. En effet, la plupart n’avaient guère que l’ esprit de leur temps, et non cet esprit qui passe à la d
et, la plupart n’avaient guère que l’esprit de leur temps, et non cet esprit qui passe à la dernière postérité.   Déjà de leur
i habitent le temple, me dit que son cher cousin, homme de beaucoup d’ esprit , un peu trop vain, n’avait jamais pu réussir à do
ce sublime Corneille, Qui plut moins bien à notre oreille Qu’à notre esprit , qu’il étonna ; Ce Corneille qui crayonna L’âme d
és, Chez toi venaient se reconnaître ; Et tu les aurais corrigés Si l’ esprit humain pouvait l’être.   « Ah ! disait-il, pourqu
uant toujours vers l’occident. Son courage fut égal à la force de son esprit , et d’autant plus grand qu’il eut à combattre les
voici le fait. Un grand garçon bien fait, aimant les vers, ayant de l’ esprit , ne sachant que faire, s’avise de se faire présen
tions, et d’un travail de vingt années, sortit, en 1748, son immortel Esprit des Lois. L’esprit des lois, c’est le caractère d
ail de vingt années, sortit, en 1748, son immortel Esprit des Lois. L’ esprit des lois, c’est le caractère de leurs rapports av
naissance ; je fais de la dépense ; mes amis disent que j’ai quelque esprit  ; mais je ne parle jamais de tout cela : si j’ai
ue ceux qui ont voulu faire un roman de son histoire et qui avoient l’ esprit plus gâté que lui, n’ont pu nous dérober. Parlons
ès qu’il les aime. Qu’il gagne le cœur, mais qu’il ne captive point l’ esprit . Qu’il se rende populaire. Il doit être flatté de
l est presque impossible de les plaindre. On ne peut se mettre dans l’ esprit que Dieu, qui est un maître très-sage, ait mis un
eroit à croire que nous ne sommes pas nous-mêmes chrétiens. De petits esprits exagèrent trop l’injustice que l’on fait aux Afri
se qui attire chez-elle les étrangers ? C’est au législateur suivre l’ esprit de la nation lorsqu’il n’est pas contraire aux pr
faisons librement, et en suivant notre génie naturel. Qu’on donne un esprit de pédanterie à une nation naturellement gaie, l’
d encore après la perte de sa réputation même. Quand on court après l’ esprit on attrape la sottise. L’attente est une chaîne q
les conquérans n’ont pas été tués ; plusieurs paroîtront heureux aux esprits prévenus des opinions vulgaires ; mais celui qui,
ximes ! quelle profonde sagesse dans ses discours ! quelle présence d’ esprit , quelle finesse et quelle justesse dans ses répon
cile mort n’eût honoré sa vie, on douteroit si Socrate, avec tout son esprit , fut autre chose qu’un sophiste. Il inventa, dit-
des herbes et des fleurs que je foulois sous mes pieds, tenoient mon esprit dans une alternative continuelle d’observation et
rsel des choses, à l’être incompréhensible qui embrasse tout. Alors l’ esprit perdu dans cette immensité, je ne pensois pas, je
uation moins délicieuse que cette étourdissante extase à laquelle mon esprit se livroit sans retenue, et qui, dans l’agitation
ons que les intelligences célestes. Mais un corps qui souffre ôte à l’ esprit sa liberté : désormais je ne suis plus seul, j’ai
ure de l’homme, comme celui qui ne se sert que de ses yeux. Image des esprits subtils, il pénètre souvent trop loin ; celui qui
la médiocrité ; c’est une qualité du caractère plutôt encore que de l’ esprit . Pour avoir beaucoup de bon sens, il faut être fa
oduction à la connoissance de l’esprit humain.) De la présence d’ esprit La présence d’esprit se pourroit définir une
e de l’esprit humain.) De la présence d’esprit La présence d’ esprit se pourroit définir une aptitude à profiter des o
age qui à manqué souvent aux hommes les plus éclairés, qui demande un esprit facile, un sang froid modéré, l’usage des affaire
de Rome. L’on ne mesure bien, d’ailleurs, la force et l’étendue de l’ esprit et du cœur humains que dans ces siècles fortunés 
a nature ; là paroît la vertu sans bornes, le plaisir sans infamie, l’ esprit sans affectation, la hauteur sans vanité, le vice
e. Nous nous éloignâmes de ce lieu, accablés de consternation, tous l’ esprit frappé d’une seule perte, dans un naufrage où un
l’athéisme avec le baron d’Holbach (1723-1789). Dans l’histoire, à l’ esprit critique qui manquait chez Rollin, se joint l’esp
l’histoire, à l’esprit critique qui manquait chez Rollin, se joint l’ esprit de système chez l’abbé Dubos (1670-1742), apôtre
ur, juge en historien et en moraliste le gouvernement, les mœurs et l’ esprit de son siècle. L’érudition sagace de l’antiquité
de Brosses (1709-1777), premier président du Parlement de Dijon, à l’ esprit le plus piquant dans ses Lettres historiques et c
, 1744-1788, président au Parlement de Bordeaux, à l’originalité de l’ esprit , à la vive allure du style et au goût des arts, d
sieurs princes d’Allemagne embrasse quarante ans (1753-1793) ; — avec esprit et par saillies, par Chamfort (1741-1794) et par
uni à la science, revendique les noms de Bailly (1736-1793), « un des esprits les plus lettrés de son temps » (Sainte-Beuve), h
e marquis de Condorcet (1743-1794), par son Esquisse des progrès de l’ esprit humain, qui en fit le promoteur et le vulgarisate
zèle indulgent de l’amitié, il est loin de prétendre à briller par l’ esprit  : il ne parle que le langage du sentiment. Bientô
écrivains anciens et modernes qui ont fait le plus grand honneur à l’ esprit humain ; un orateur qui se crée une langue aussi
t de ces oppositions recherchées, qui ne tendent qu’à faire briller l’ esprit en excitant la surprise ; de ces efforts d’énergi
i la moindre recherche d’expression, ni la plus simple prétention à l’ esprit ou à la finesse, ni le plus léger nuage qu’élève
rase a sa plénitude, offrent quelque vide dans les perceptions de son esprit , sans montrer aucune prolixité dans ses périodes,
’il veut dire. Il semble, en écrivant, avoir sans cesse présentée son esprit la maxime de goût enseignée aux orateurs par Cicé
un charme 623 : elle produit une telle impression de bonheur sur mon esprit , que, lorsque je veux chercher quelquefois dans s
es, cette soirée paisible, cette scène majestueuse, imprimèrent à mon esprit un recueillement religieux. L’aspect d’une grande
peint que des lieux où la nature a répandu le mouvement et la vie. L’ esprit se repose encore sur les sombres forêts où le sau
e ; je ne comprends plus personne. Les bêtes d’aujourd’hui ont tant d’ esprit  ! Enfin, vous le dirai-je ? à force d’en avoir, i
pourquoi on ne se tueroit pas à la première douleur du corps ou de l’ esprit . On ne sait pas assez ce que seroit la vie humain
quinze ; A. de Vigny écrivait depuis 1816 sans rien publier encore. L’ esprit de liberté souffle de toutes parts. Les vieilles
talent de M. Jouffroy (1796-1842) et continuée avec l’indépendance d’ esprits élevés et libres par d’illustres disciples, parmi
t ainsi, de proche en proche, un procédé scientifique, et relève de l’ esprit analytique du siècle. Le goût et la culture progr
n des attraits et un des exercices de tous les hommes cultivés et des esprits les plus éminents. Lequel d’entre eux, depuis MM.
de M. Vitet, sobre, fine et savante. La critique artistique reflète l’ esprit du siècle. Éclairée par l’histoire et l’analyse,
e et de Maurice de Guérin en respirent le sentiment le plus exquis. L’ esprit d’analyse, qui guide la critique dans les diverse
nirent le talent de la plume et de la parole au génie scientifique. L’ esprit d’analyse conduit aussi aux inductions ingénieuse
 J. V. Le Clerc et Renan. Si nous passons aux œuvres d’imagination, l’ esprit d’analyse fait souvent aussi le mérite et l’intér
otre revue par une des plus hautes manifestations des puissances de l’ esprit , par l’éloquence, elle continue dans les Académie
mme une loi nécessaire et salutaire, qui, sans entraver la marche des esprits , la guide. Le siècle trouve dans le double esprit
aver la marche des esprits, la guide. Le siècle trouve dans le double esprit qui y règne un stimulant et un frein. L’effervesc
ernement temporel de la Providence (1821), second titre qui indique l’ esprit du livre et la doctrine générale de tous les écri
plaisirs. Singulière mélodie ! emblème éclatant, fait pour occuper l’ esprit bien plus que l’oreille. Qu’importe à l’œuvre que
e poète. Du bonheur de penser Que ne puis-je rappeler tous les esprits éclairés à la jouissance des méditations philosop
. Néanmoins ils doivent se ranimer en observant, dans l’histoire de l’ esprit humain, qu’il n’a existé ni une pensée utile, ni
mmes enfin dont le souvenir et l’image ne peuvent se retracer à notre esprit . Mais, hélas ! si l’on en excepte quelques amis i
es Romains comme si l’on avait vécu de leur temps. Les souvenirs de l’ esprit sont acquis par l’étude ; les souvenirs de l’imag
ainsi les regards de la postérité653 ! (Corinne, IV, 4.) De l’ esprit de conversation654 En Orient, quand on n’a r
se trouve. Il me semble reconnu que Paris est la ville du monde où l’ esprit et le goût de la conversation sont le plus généra
res, mais c’est un instrument dont on aime à jouer, et qui ranime les esprits , comme la musique chez quelques peuples, et les l
’instant de soi-même, d’être applaudi sans travail, de manifester son esprit dans toutes les nuances par l’accent, le geste, l
. Rien n’est plus étranger à ce talent que le caractère et le genre d’ esprit des Allemands ; ils veulent un résultat sérieux e
un art agréable. Il faut l’avouer aussi, le goût et l’enivrement de l’ esprit de société rendent singulièrement incapable d’app
nds tiennent peut-être sous quelques rapports à l’absence même de cet esprit . Les anciennes formules de politesse qui sont enc
en société, si l’on n’y permet pas cette douce moquerie qui délasse l’ esprit , et donne à la bienveillance elle-même une façon
qui n’a ni but ni résultat, si ce n’est le plaisir qu’on y trouve. L’ esprit de conversation a quelquefois l’inconvénient d’al
aux autres émousse bientôt en soi-même ce qu’on ressent. Une femme d’ esprit a dit que Paris était le lieu du monde « où l’on
iété, le besoin qu’elle donne de se mettre à la portée des différents esprits , tout ce travail de la pensée, dans ses rapports
eut faire qu’on s’y amuse de ce qui n’amuse pas. Il faut exercer là l’ esprit de conquête et le despotisme du succès : car le f
r la pureté des motifs, et la bonne intention n’est de rien en fait d’ esprit . Le talent de conter, l’un des grands charmes de
nter ; les Allemands ont plutôt la gaieté du caractère que celle de l’ esprit  ; ils sont gais comme ils sont honnêtes, pour la
; il s’anime, et néanmoins il tient toujours en main les rênes de son esprit pour le conduire sûrement et rapidement ; bientôt
ns des hommes, de se centir une âme élevée, une imagination forte, un esprit fin et juste, un cœur compatissant et sincère ; i
sur son passage semble dire : Le voilà ! Telle était la situation des esprits en France, en l’année 1799, lorsque, le 9 octobre
deuil sur les premiers pas de l’expédition : s’était-on trompé sur l’ esprit des paysans, du peuple, et surtout des soldats ?
que vous n’en liriez en toute votre vie ; et mettez-vous bien dans l’ esprit que tous les mémoires et histoires de vos académi
arut ébranlé), ce mot décida tout. Je fus condamné dès l’heure dans l’ esprit de Messieurs, dès que l’homme du roi m’eut appelé
erme l’idée la plus simple et la plus claire qui puisse entrer dans l’ esprit humain ; de sorte qu’excepté un petit nombre d’av
ambre publique avec tous les siens, et subir dans ses oreilles et son esprit les inconvéniens d’une perpétuelle distraction. L
enfin. Dès les premières questions, La Place reconnaît une fermeté d’ esprit qui le surprend. Il pousse l’examen au-delà de se
lui-même. Là, tout s’ennoblit et se divinise ; l’orateur, maître des esprits qu’il élève et qu’il consterne tour à tour, peut
dans le mouvement inné des deux âmes et dans certaines dispositions d’ esprit qui leur sont communes, en dépit de la prodigieus
tribune, et sous laquelle j’avais vu souvent ailleurs743 s’incliner l’ esprit de parti, et se courber en frémissant l’intoléran
plus modestement résigné aux vicissitudes de la parole. Promptitude d’ esprit et hauteur d’âme, merveilleuse facilité à tout sa
le possesseur du pouvoir absolu sache respecter la dignité des grands esprits qui cultivent les lettres, et leur laisse assez d
lles conditions, le pouvoir absolu et les plus grands, les plus fiers esprits adonnés aux lettres peuvent bien vivre ensemble.
commandé par la nécessité plutôt qu’établi dans la foi publique. Des esprits éminents et de nobles caractères le servaient, et
rnement, dans les régions de la pensée, il n’y avait, pour les grands esprits et les caractères fiers, point d’indépendance ni
ais ses idées. Rare persévérance où se révèlent plus de sincérité, un esprit plus énergique et un sentiment plus moral que n’e
oles, attaché aux anciennes lois du pays, tout en détestant le nouvel esprit de liberté, modéré par raison, quoique son humeur
ce à l’exposition des systèmes philosophiques, et le don d’élever les esprits aux vues hautes et larges dans le triple domaine
Platon est un élève direct de Socrate ; il est tout pénétré de son esprit et de sa méthode ; il s’est fait son historien, s
des œuvres profondément travaillées et de tout point accomplies, où l’ esprit sarcastique d’Aristophane se mêle à la beauté pur
sont à la fois très-simples et d’une immense portée. Le plus pauvre d’ esprit , s’il a en lui un cœur d’homme, peut les comprend
piritualisme, parce que son caractère est de subordonner les sens à l’ esprit , et de tendre, par tous les moyens que la raison
tuent, il est vrai, mais elles ne régénèrent point. N’écoutez pas ces esprits superficiels qui se donnent comme de profonds pen
te La Rochefoucauld pâlit devant Pascal ; mais Pascal, c’est un grand esprit inspiré par un grand cœur et servi par un art con
nature avait-elle plus fait pour Retz : elle lui avait donné autant d’ esprit , plus d’imagination, de force, d’étendue. Retz a
t-Simon sont les représentants les plus illustres, qui avaient tant d’ esprit et qui écrivaient si bien sans en faire professio
en mettant tout son soin à ne le pas paraître. Il avait infiniment d’ esprit et d’agrément dans l’esprit, et il y joignait la
ne le pas paraître. Il avait infiniment d’esprit et d’agrément dans l’ esprit , et il y joignait la délicatesse et le goût. Dans
istence de toutes les nations ? Nous admirons la force par laquelle l’ esprit humain a mesuré les mouvements de globes que la n
s, on peut prétendre qu’elles dessèchent le cœur, qu’elles énervent l’ esprit . « Ainsi, vous voudriez m’astreindre à étudier av
inconnues, dont d’Alembert, quoique géomètre, disait avec beaucoup d’ esprit qu’elles nous avaient tout appris, excepté leurs
ce genre, malgré leur justesse, devaient faire peu d’impression sur l’ esprit absolu et altier de Buffon. Ce grand naturaliste
bon vent. » Guillaume, en dépit de sa force d’âme et de sa présence d’ esprit habituelle, était en proie à de vives inquiétudes
par un acte de foi sincère, soit pour fournir quelque distraction aux esprits abattus et découragés, il envoya prendre processi
de produire abondamment du blé, du vin et de l’huile. Jacques avait l’ esprit vif, mais peu constant ; en grandissant sur sa te
ir ferme pour les anciens fut la seule alternative que se proposa son esprit . Incertain entre ces deux résolutions, il alla co
e contre la force fut longtemps sourde et silencieuse ; longtemps son esprit médita cette grande idée, qu’en droit naturel il
ement excité par la tribune et la présence de ses contradicteurs, son esprit s’enflammait : d’abord ses premières vues étaient
, ses chairs palpitantes ; mais bientôt venait la lumière : alors son esprit faisait en un instant le travail des années ; et,
ppantes ou terribles. Les circonstances étaient-elles difficiles, les esprits fatigués d’une longue discussion ou intimidés par
e Barnave, quoiqu’il n’aimât pas ses jeunes amis807 ; il appréciait l’ esprit profond de Sieyès808, et caressait son humeur sau
aient sur les champs de bataille le plus imposant des capitaines. Son esprit était brillant, original, mais inculte. Il lisait
, il était adoré de l’armée et des peuples conquis par nos armes. Son esprit solide et profondément cultivé, son intelligence
aussi grande par son courage, son génie, ses arts, l’influence de son esprit sur le monde. Si son territoire est amoindri, sa
ards, contraires, comme il en a possédé les divers et vastes États. L’ esprit toujours politique et souvent astucieux de son gr
nir. Il n’était pas seulement fini dans le temps, il l’était dans son esprit , dans sa fortune, dans ses grands hommes. Ceux-ci
ateur des finances, le fondateur des manufactures, le protecteur de l’ esprit , Colbert, avait vu sa pacifique influence anéanti
, les générations ne se forment plus lorsque arrive l’épuisement de l’ esprit , et les victoires cessent avec les soldats, les g
rité pour être grand devant elle. C’est ici le moment d’apprécier cet esprit puissant et singulier, et de le faire avec le res
s se tournaient continuellement en dogmes. Il avait prodigieusement d’ esprit et même de causticité ; mais il manquait de talen
availlait pas à le conserver. Il cherchait peu à le produire. Hardi d’ esprit , et dans l’occasion courageux de caractère, il ét
s’exagérait, comme la plupart de ses contemporains, la puissance de l’ esprit , il tenait plus compte des droits que des intérêt
nations, surtout des Italiens. Le caractère national disparaissait. L’ esprit de corps, et le vieil honneur de l’armée les sout
gère, sans fatigue, qui n’a rien coûté, semble la joie d’un invisible esprit qui voudrait consoler la terre. La force fait la
ds, replis et recoins ; il suit des « veines » ; il fait le tour d’un esprit , le définit, le circonscrit ; il met en lumière s
Fontaine en des vers qui se sentent de la lecture habituelle et de l’ esprit du grand Fabuliste. On en pourrait citer quelques
cdote, si bien racontée par M. Campenon, m’est toujours restée dans l’ esprit à l’état d’image charmante ; et, comme un peu de
aut-il la chercher encore ailleurs ? Un abbé, homme savant et homme d’ esprit , l’abbé Gédoyn, le même qui a traduit Quintilien8
ui n’était pas seulement dans le parler et dans l’accent, mais dans l’ esprit , dans la manière et dans tout l’air des personnes
ncore, et à ne pas signifier seulement une qualité du langage et de l’ esprit , mais aussi une sorte de vertu et de qualité soci
personne, c’est ne prêcher, n’injurier personne au nom des mœurs. Les esprits durs, rustiques, sauvages et fanatiques, sont exc
ité ; le critique acariâtre, fût-il exact, n’y saurait prétendre. Les esprits tristes eux-mêmes n’y sont pas admis, car il y a
dans le port. Ajoutez chez nous, à cette contradiction naturelle de l’ esprit humain, les souvenirs encore ardents de la guerre
tes. La Renaissance a paru à nos pères une sorte de résurrection de l’ esprit français. La reconnaissance a imaginé ce mot ; c’
que peu exagéré. En effet, il n’y a pas eu proprement résurrection. L’ esprit français n’était pas resté inactif ; il prenait t
l n’avait pas vécu jusque-là ; qu’il renaissait à la véritable vie. L’ esprit français s’attachant ainsi à l’esprit ancien, c’e
enaissait à la véritable vie. L’esprit français s’attachant ainsi à l’ esprit ancien, c’est Dante conduit par Virgile, son doux
a Divine Comédie. Pendant un certain temps, toute l’ardeur propre à l’ esprit français se tourna vers l’étude des langues ancie
rds qui donnaient l’exemple de l’ardeur pour les nouveautés. Quelques esprits supérieurs, pour rendre plus prompte et plus géné
aient et ne songeaient guère à nous faire participer à ces biens de l’ esprit dont ils jouissaient seuls, ni à nous passer ce f
elle les épura. Ce fut même une preuve glorieuse de l’excellence de l’ esprit catholique, de sa conformité avec l’esprit frança
ieuse de l’excellence de l’esprit catholique, de sa conformité avec l’ esprit français, que ce généreux effort du clergé pour r
lsion à tout le xvie  siècle, et a formé au xviie la perfection de l’ esprit français. La Renaissance et la Réforme ne furent
conde des deux antiquités, les idées générales entrent à flots dans l’ esprit français, et en étendent tout à coup les limites.
hement du xvie  siècle, le moindre écrivain ajoute aux conquêtes de l’ esprit et de la langue. Les traducteurs y sont des homme
e sache pas d’écrits où se voient plus à nu une âme plus égale, et un esprit plus vrai avec lui-même. Je ne contredirai pas po
é… Le même bonheur qui vous a gardé de la politique vous a gardé de l’ esprit de parti en littérature. Quoiqu’il ait plu à votr
émie française : c’est que leurs qualités sont du meilleur temps de l’ esprit français. Notre siècle a connu et admiré deux sor
oût de tout le monde ; l’autre est l’habitude et le naturel même de l’ esprit français, et elle plaît à tous. Tel est le caract
de penseur et non de peintre ; on lui reconnut le droit de parler à l’ esprit , sinon de charmer les yeux : c’était un philosoph
expose de la voix et du geste ces fécondes et savantes idées dont son esprit ne cessa d’être assailli durant sa vie. Autour de
l’œil vif, vous la connaissez, c’est notre Poussin, penseur sublime, esprit solitaire ; lui aussi il s’écarte de la foule, ma
e, un tourbillon, une tempête ; le vertige à cheval sur le bruit ; un esprit cramponné à une croupe volante ; un étrange centa
s glacés, est aussi celui qui a ordonné à mon cœur de battre et à mon esprit de penser. Non, mon ami n’est point entré dans le
trop. » C’est, il n’en faut pas douter, par un conseil insidieux de l’ esprit malin, que les hommes ont chargé cette heure de d
honnête homme sans ajouter aux maux réels de la vie cette tournure d’ esprit qui porte aux réflexions lugubres, et sans se tro
bonne humeur et de saillies ; les goûts et les aptitudes variés d’un esprit fin et curieux, ont fait à Charles Nodier une ori
s larmes me viennent aux yeux. Et alors je chante ce qui me vient à l’ esprit . Tout cela était dit avec une simplicité telle qu
e Lucrèce et de Virgile cités antérieurement par Montaigne. 102. Les esprits moyens (il se comprend modestement dans le nombre
avoit pas de grands efforts à faire : le sujet même lui tenoit lieu d’ esprit . (Martial, liv. VIII Préface). 136. L’Orlando fu
ens de siège, et particulièrement siège de magistrat. 213. Trouble d’ esprit . 214. Un des deux que est inutile. 215. Voyez l
était pas médiocrement spirituel, brave et désintéressé. « Il avoit l’ esprit vif, net, gai, enclin en à la raillerie ; il avoi
es. Semble dérivé de mal, tourné (Littré). 362. Jeune garçon niais d’ esprit et gauche de maintien. Expression qui semble fait
s bientôt sa douleur ne s’échappe. 438. Comparer Montesquieu, De l’ esprit des Lois, X, 14, et Montaigne, Essais, II, 36. (v
après la mort de Fénelon. 492. Cf. Ce que dit La Rochefoucauld suc l’ esprit de conversation. 493. Cf. Bourdaloue, Discours s
u choisir de ces moments où tout étoit en feu autour de lui, tant son esprit s’élevoit alors, tant son âme leur paraissoit écl
ervit avec éclat, comme son frère le Maréchal, et fut célèbre par son esprit . 500. L’expression est passée en proverbe. 501.
semens de Paris (1749). 529. Cf. Montesquieu, Portrait des Français ( Esprit des Lois, xix, 5). 530. Louis XIV et Colbert. 5
digieusement spirituels ; je crois cependant qu’il faut encore plus d’ esprit pour faire Zaïre et Mérope. » — Le voyez-vous, di
u xviiie siècle, XLIIe leçon), dans la terreur que lui inspiraient l’ esprit et la vogue immense de Beaumarchais ! Il s’est ré
despotique. » (Montesquieu. C’est tout le chap. XIII du livre V de l’ Esprit des Lois.) 640. De Providentia, V. Ce n’est pas
tronomique pour confondre les incrédules. (Caractères, chap. XVI, Des Esprits forts. Vous êtes placé, ô Lucile, etc.). 776. As
t pas l’antagonisme qu’il faut établir entre ces nobles facultés de l’ esprit humain ; c’est le concours, c’est l’harmonie. Bie
onaparte. 831. Alphonse Toussenel, auteur du Monde des Oiseaux, de l’ Esprit des Bêtes, etc. 832. Cette causerie sur Ducis es
s. 845. L’Enfant prodigue, III, 2. 846. 1588-1665. Célèbre par son esprit à la cour d’Anne d’Autriche. Il fut de l’Académie
859. La Boétie mourut à trente-deux ans et neuf mois. « Il avait son esprit moulé au patron d’aultres siècles que ceulx cy. »
50 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie —  Vauvenargues, 1715-1747 » pp. 336-343
Maximes, Caractères, Méditations, Introduction à la connaissance de l’ esprit humain. S’il n’a pas le trait acéré de La Rochefo
de Rome3. L’on ne mesure bien, d’ailleurs, la force et l’étendue de l’ esprit et du cœur humains que dans ces siècles fortunés 
nature ; là, paraît la vertu sans bornes, le plaisir sans infamie, l’ esprit sans affectation, la hauteur sans vanité, le vice
ur vous. (Fragment d’une lettre à M. de Mirabeau.) Ménalque, ou l’ esprit moyen Ménalque était toujours heureux dans se
rce qu’il n’avait pas cette chaleur de sentiment et cette hardiesse d’ esprit qui poussent à tenter de grandes choses. Il avait
ardiesse d’esprit qui poussent à tenter de grandes choses. Il avait l’ esprit sûr et judicieux dans sa sphère, mais sans finess
nts devoirs de son ministère ; il avait toujours la possession de son esprit et de son jugement ; la modération et l’égalité d
s connaissances presque universelles, sans qu’on pût dire qu’il eût l’ esprit vaste, contrariété assez ordinaire. Mais il rache
feu et sans énergie ; enfin, à cette sagesse spécieuse qui plaît aux esprits modérés, il joignait les agréments variés qui usu
ou péripatéticien forcené. Il n’a pas connu les cimes enflammées de l’ esprit . » 2. La terrasse du château de Vauvenargues, b
, malgré la fortune et malgré ses propres défauts, j’apprends que son esprit a toujours été occupé de grandes pensées et domin
51 (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre V. Ouvrages historiques. »
 ? Non, sans doute ; il y a un choix à faire, et ce choix dépend d’un esprit sage et judicieux, d’un discernement aussi fin qu
tout entier, ou au moins par parties assez distinctes pour offrir à l’ esprit du lecteur des points d’arrêt ou de repos naturel
e plus avantageux pour son sujet. Il faut d’ailleurs à l’historien un esprit d’une grande élévation, et en même temps une inst
dans l’histoire ; elles y répandent une agréable variété qui charme l’ esprit du lecteur sans cesser de l’occuper utilement. Ma
orien me fasse connaître la grandeur de son génie, qu’il me montre un esprit hardi, inquiet, des pensées vastes, un cœur intré
és, il distribua en différents temps l’exécution de ses desseins. Son esprit , toujours juste, malgré son étendue, n’alla que p
parlait aucune avec agrément, ayant beaucoup plus de réflexion dans l’ esprit que d’imagination. Son caractère était en tout l’
c’est, en général, à propos des actes, et par eux, que les mœurs et l’ esprit des hommes doivent se peindre ; qu’ils frappent a
ellit. La principale qualité du style historique est d’être rapide. L’ esprit inquiet se hâte d’arriver à l’événement : que l’h
nement, l’admiration. La vérité lumineuse opère par elle-même sur les esprits , sans le secours artificiel de l’éloquence. Quell
a religion et du droit canonique ; qu’il fasse connaître le véritable esprit des lois, des règles, des décisions, des usages,
on ; il blâme et loue par les actions ; partout il laisse voir un bon esprit , une piété éclairée, un cœur droit53. § 27. Hi
eux d’un grand mérite, quoiqu’ils aient rédigé leurs ouvrages dans un esprit opposé : c’est Bossuet, dans son Discours sur l’h
’histoire universelle, et Voltaire, dans son Essai sur les mœurs et l’ esprit des nations, dont le Siècle de Louis XIV peut êtr
conquis, ç’a été sans doute Alexandre, puisqu’il n’avait pas moins d’ esprit que de courage. § 28. Histoire nationale.
l’histoire, sont sans doute, comme l’a remarqué M. Ampère, des jeux d’ esprit puérils, ou des pièces de placage, dont les homme
avec succès ce dernier objet, il faut qu’il joigne à la finesse de l’ esprit , à la délicatesse du goût, une étude sérieuse et
bé Fleury, pour revenir, à travers les talents du second ordre et les esprits élégants du xviiie  siècle, jusqu’au maréchal de
tableaux les plus complets et les plus intéressants des progrès de l’ esprit humain. C’est une des parties de notre histoire l
les plus immuables dans leur forme. Cette idée, exécutée avec tout l’ esprit que M. de Marivaux pouvait y mettre, avait eu le
es qui devaient, en public, s’agrandir et se rapetisser aux yeux de l’ esprit , en conservant pour les yeux du corps leur taille
52 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Boileau, (1636-1711.) » pp. 212-225
tré que l’originalité de l’invention ne manquait nullement à son sage esprit , et que son imagination flexible pouvait prendre
prendre au besoin les tons les plus divers1 Satire IX1. A son esprit . C’est à vous, mon esprit, a qui je veux parle
es plus divers1 Satire IX1. A son esprit. C’est à vous, mon esprit , a qui je veux parler2 Vous avez des défauts que
s aussi comme on parle de vous ?     « Gardez-vous, dira l’un, de cet esprit critique : On ne sait bien souvent quelle mouche
urer ? Jusqu’à quand vos fureurs doivent-elles durer2 ? Répondez, mon esprit  ; ce n’est plus raillerie : Dites… Mais, direz-vo
et médire avec art ; Et c’est avec respect enfoncer le poignard1. Un esprit né sans fard, sans basse complaisance, Fuit ce to
lui fais-je enfin ? Ai-je par un écrit Pétrifié sa veine et glacé son esprit  ? Quand un livre au Palais se vend et se débite,
Et, d’un vers qu’elle épure aux rayons du bon sens 3 Détromper les esprits des erreurs de leur temps. Elle seule, bravant l’
es flots d’auditeurs pour aller à sa chaire ; Sofal est le phénix des esprits relevés ; Perrin… Bon, mon esprit, courage ! pour
a chaire ; Sofal est le phénix des esprits relevés ; Perrin… Bon, mon esprit , courage ! poursuivez. Mais ne voyez-vous pas que
dans son Apologie. — Cf. Horace, Sat., II, 1. 2. C’est à vous, mon esprit , que je prétends parler, écrirait-on aujourd’hui
élicat le prix de ses éloges. 2. Association de mots qui surprend l’ esprit et qui le charme, parce qu’elle est juste et natu
te, parce que cet écrivain, qui ne manquait pas de distinction dans l’ esprit , a laissé des vers énergiques. 1. Briquet, et p
uteur est encore imité de nouveau. On remarquera, à cette occasion, l’ esprit piquant et l’agréable ironie qui relèvent dans le
53 (1865) Cours élémentaire de littérature : style et poétique, à l’usage des élèves de seconde (4e éd.)
littérature, en général, est la connaissance raisonnée des ouvrages d’ esprit qu’on trouve chez les anciens et chez les moderne
d pour la collection des règles qui apprennent à juger des Ouvrages d’ esprit et à écrire ou parler soi-même avec goût. Ainsi e
end souvent ces deux mots l’un pour l’autre. 4. Tous les travaux de l’ esprit se rapportent à trois objets principaux : le vrai
utiles pour la culture des belles-lettres sont le génie, le talent, l’ esprit , la sensibilité, l’imagination, la mémoire, le ju
ie de César. (Voir le nº 1er des citations à la fin du volume.) 15. L’ esprit , dit M. Pérennès, est cette sagacité d’intelligen
s par la finesse de la pensée et le tour ingénieux de l’expression. L’ esprit , ajoute M. Nisard, est un don charmant, le premie
rappeler fidèlement les mots et les choses qui ont été présentés à l’ esprit . Sans la mémoire, il est impossible d’exceller da
s, mystérieuses et sacrées. 22. Le goût est une faculté inhérente à l’ esprit humain, aussi bien que la faculté de comprendre e
a pris soin de distribuer inégalement ses dons ; et comme il y a des esprits bizarres qui ne voient jamais les objets que sous
ation et le jugement, la même œuvre, dit un critique, jugée par trois esprits , peut être diversement appréciée, selon qu’elle c
pureté. Si la sensibilité domine, si un homme joint un bon cœur à un esprit droit, il se distinguera parla délicatesse de son
ns et cette route ; elles enseignent par quels charmes on captive les esprits , quels sont les défauts qui les rebutent. Néglige
un jugement exquis. Les règles doivent donc respecter la liberté de l’ esprit et l’indépendance du génie. Le chemin public, dit
coordonner et exprimer ses idées, telle est la triple opération de l’ esprit dans toute composition littéraire. De là cette di
élocution. Le plus ou moins d’habileté dans ces trois opérations de l’ esprit forme ce qu’on appelle le style. 33. Les œuvres l
n penser, bien sentir et bien rendre ; c’est avoir en même temps de l’ esprit , de l’âme et du goût. Quand l’âme est élevée, dit
nsée. L’idée (είδω, je vois) n’est que la simple représentation que l’ esprit se forme des objets. La pensée est l’affirmation
ite d’une comparaison qu’on a faite. Quand je dis : Dieu est bon, mon esprit aperçoit deux idées, l’idée de Dieu et l’idée de
erver cependant que le mot pensée désigne souvent les opérations de l’ esprit d’une manière générique, et qu’il s’applique dans
le qui représente nettement et distinctement son objet. Il faut que l’ esprit puisse distinguer aisément cet objet de tous les
propre d’un enfant ingénu ou d’un villageois sans culture qui a de l’ esprit naturellement et comme sans s’en douter. Elle a j
7. Le défaut voisin de la finesse, c’est la prétention à montrer de l’ esprit à tout propos, et une puérile subtilité qui dégén
bonheur. La délicatesse est pour le cœur ce que la finesse est pour l’ esprit . Elle laisse deviner ce qui, déclaré ouvertement,
e qui le peint avec force, ramassée comme en un seul point, soulage l’ esprit autant qu’elle embellit le style. Mais si l’objet
lécisme une faute contre les règles de la syntaxe. C’est à vous, mon esprit , à qui je veux parler. (Boileau.) Il fallait dir
à qui je veux parler. (Boileau.) Il fallait dire : C’est à vous, mon esprit , que je veux parler. 95. Le respect de la langue
d’un son mélodieux, Si le terme est impropre ou le tour vicieux. Mon esprit n’admet point un pompeux barbarisme, Ni d’un vers
lation plus intime, afin que leur rapport soit clairement saisi par l’ esprit du lecteur. Si l’on dit par exemple : Eschine ava
os provinces. 103. Si vous voulez graver fortement une idée dans les esprits  ; si vous devez les préparer à une chose qui, exp
ntilien, que l’expression soit tellement claire que l’idée frappe les esprits comme le soleil frappe les yeux. Tout ce qui est
ique ; Tes écrits auraient besoin D’un devin qui les explique. Si ton esprit veut cacher Les belles choses qu’il pense, Dis-mo
ffort et sans apprêt, comme s’ils s’étaient présentés d’eux-mêmes à l’ esprit . On peut citer comme modèle de style naturel ces
rebutant comme des mots emphatiques et sonores qui ne parlent ni à l’ esprit ni au cœur. L’enflure, dit Longin, n’est pas moin
de grâce et d’agrément. 164. Comme l’écrivain veut s’insinuer dans l’ esprit de ses lecteurs et leur faire adopter ce qu’il pe
t employés dans le sens figuré lorsque, en vertu d’une analogie que l’ esprit aperçoit, on les fait passer de cette significati
signification étrangère en vertu d’une comparaison qui se fait dans l’ esprit . Dites en parlant de Condé : Ce lion s’élance, vo
trois métaphores. On dit souvent, par exemple : La pénétration de l’ esprit , la rapidité de la pensée, le torrent des passion
la phrase un ou plusieurs mots que la grammaire exigerait, mais que l’ esprit peut aisément suppléer. Cette suppression doit do
même, et qui renferme une maxime générale que l’on veut graver dans l’ esprit . Je suis jeune, il est vrai ; mais, aux âmes bie
tion et qui semblent avoir pour but spécial de plaire et de flatter l’ esprit , sont la correction, la réticence, l’antithèse, l
éalité ; mais c’est uniquement pour frapper l’imagination et amener l’ esprit à connaître les choses telles qu’elles sont. Les
eux. Le vers le mieux rempli, la plus noble pensée Ne peut plaire à l’ esprit quand l’oreille est blessée. (Boileau.) § I. D
es. C’est ainsi que Boileau se tire de cette difficulté avec autant d’ esprit que de bonheur dans son Épître au Roi sur le pass
manière à faciliter la respiration de celui qui parle, à satisfaire l’ esprit et à flatter l’oreille de celui qui écoute. 233.
hexamètre ou alexandrin est la mesure ordinaire de la respiration. L’ esprit demande que les coupes de la phrase répondent au
riode serait complète, et l’on pourrait s’arrêter là. Au contraire, l’ esprit ne peut pas s’arrêter après la proposition : Celu
tions réunies ne forment pas une période proprement dite, parce que l’ esprit peut s’arrêter après chaque proposition. C’est do
ts et sous le rapport des idées. La progression des idées satisfait l’ esprit , et la proportion entre les membres de la phrase
ver les lettres avec quelque succès. Dans le premier âge de la vie, l’ esprit ne peut se suffire à lui-même ; il lui faut, auss
exciter l’admiration ou l’enthousiasme, se flétrissent bientôt dans l’ esprit du jeune homme qui lit des auteurs dangereux ou s
de lire est souvent une sorte d’intempérance qui charge et accable l’ esprit sans l’éclairer. Une nourriture trop abondante fa
de même une lecture trop longue et mal digérée rebute et embarrasse l’ esprit . Mesurez donc à vos forces, dit Sénèque, le farde
ltez beaucoup moins l’impatience de vos désirs que la nature de votre esprit et le loisir de votre position. 268. Une autre co
analyse comprend trois opérations. Comme il y a trois opérations de l’ esprit pour tout écrivain qui compose un ouvrage : inven
composition la plus élevée, elle embrasse toutes les productions de l’ esprit  ; et si ce travail présente d’abord moins d’attra
e jugement et le goût. Au reste, il y aura toujours du charme pour un esprit bien fait à pouvoir se rendre compte des beautés
ui lit. On dévore des pages en courant, et il ne reste rien ni dans l’ esprit ni dans le cœur. Le travail de translation comman
rme propre, et l’élégance des tours. Mais il n’est rien qui habitue l’ esprit à ces deux qualités d’un bon style, comme l’exerc
ite. 281. Dans un sens plus étendu, l’imitation consiste à former son esprit , son langage, ses habitudes de concevoir, de pein
alent médiocrement sublime l’enthousiasme du plus sublime écrivain. L’ esprit d’un autre produit quelquefois sur nous l’effet d
, ajoute ce grand maître, que nous traiterons un sujet qui demande un esprit élevé, pénétrons-nous de cette pensée : comment H
leur éminente beauté, nous élèveront presque à la hauteur dont notre esprit aura conçu l’image. 283. Il y a plusieurs manière
es la définissent d’une manière trop vague peut-être : une œuvre de l’ esprit conforme en tout aux préceptes de l’art. Nous par
 ; 2º une méditation ou préparation sérieuse ; 3º le premier jet de l’ esprit  ; 4º la révision du travail ; 5º la critique d’un
ercice. Que le jeune homme consulte donc ses forces, la nature de son esprit , ses connaissances acquises, ses dispositions act
les. C’est pour n’avoir pas assez réfléchi, dit Buffon, qu’un homme d’ esprit se trouve embarrassé et ne sait par où commencer
étendent voir de l’impossibilité là où il n’y a souvent que paresse d’ esprit . Le travail de la réflexion est celui qui coûte l
travail. Faites donc des efforts sur vous-même ; affranchissez votre esprit de ces mille distractions futiles qui lui ôtent s
e votre imagination et de votre sensibilité. Il y a là un mouvement d’ esprit et de cœur dont il faut savoir profiter, et que s
heures que toutes nos facultés sont sans force et sans vie, que notre esprit est complètement vide, et, pour les ranimer, il s
r que l’interruption nous avait fait perdre. 293. Ce premier jet de l’ esprit est quelquefois très heureux, mais il est presque
arque, dont parlent Horace et Boileau, est nécessaire à tout âge. Les esprits les plus vifs et les plus féconds sont plus que l
elles à toute narration. 300. L’exposition a pour but de préparer les esprits , de faire connaître le lieu de la scène, l’époque
u’il semble promettre et ce qu’il donne, il étonne et enlève tous les esprits . 304. Le nœud de l’action est cette partie du réc
on dépend presque toujours de la manière dont le nœud se présente à l’ esprit du lecteur. 305. C’est dans le nœud de l’action q
ir. Toutefois, il faut se garder de couvrir tellement sa marche que l’ esprit du lecteur ne puisse plus suivre le progrès et l’
pourrait ajouter. Tout ce qu’on dit de trop est fade et rebutant ; L’ esprit rassasié le rejette à l’instant. On remarque que
n se borne à quelques traits vifs et saillants qui puissent frapper l’ esprit du lecteur sans retarder la marche du récit. L’or
bjets, de les faire briller avec plus d’éclat et de les présenter à l’ esprit sans la moindre confusion. Toutefois, dans cette
des transitions. C’est un des privilèges du genre. On peut avoir de l’ esprit dans une lettre ; mais cet esprit doit être si na
ilèges du genre. On peut avoir de l’esprit dans une lettre ; mais cet esprit doit être si naturel qu’il semble ne rien coûter.
est là qu’on doit répandre ces grâces simples et naïves, ces traits d’ esprit , ces mots heureux, ces allusions fines, ces ingén
palement à la raison demandent beaucoup d’exactitude et de justesse d’ esprit . En effet, si la justesse et la solidité doivent
pour but de faire connaître les beautés ou les défauts d’un ouvrage d’ esprit . Nous les comprenons dans le genre didactique, pa
donc les détails sans importance, et tout ce qui ne laisse pas dans l’ esprit une forte impression. Distinguez soigneusement et
composition pour s’assurer que les élèves ont bien saisi le sens et l’ esprit des préceptes. Ceux qui observent avec attention
ocuteur doit avoir et garder constamment un caractère, une tournure d’ esprit , un style qui lui soient propres. 369. Nous avons
une certaine fermeté, des traits qui révèlent quelque vigueur dans l’ esprit , ce sera la perfection du genre, et l’on pourra p
e mesuré. Par beau idéal ou belle nature, nous entendons ici ce que l’ esprit et le cœur de l’homme peuvent concevoir de meille
e a daigné s’en servir, dans les saintes Écritures pour graver dans l’ esprit des hommes l’image de sa grandeur et le souvenir
fin immédiate de la poésie est sans doute de plaire et de charmer les esprits et les cœurs ; mais sa fin dernière et principale
. C’est peu qu’en un ouvrage où les fautes fourmillent, Des traits d’ esprit reniés de temps en temps pétillent. Il y a excep
oète, on est privé des plus douces et des plus pures jouissances de l’ esprit . Deuxième section. Genres principaux. 414.
tre à la fois philosophe et poète : en même temps qu’il éclaire notre esprit par l’éclat de la vérité, il nous échauffe et nou
re, mais il ne peut dépasser les bornes de la vraisemblance morale. L’ esprit du lecteur ne s’intéresse point à un récit qui ch
gle. 462. L’intérêt exige que l’action attache tout ensemble l’âme, l’ esprit et l’imagination. Des exploits militaires, quelqu
n’est plus l’homme qui parle et qui raconte ce qu’il a vu ; c’est un esprit supérieur qui l’inspire et lui révèle les secrets
badin est le tableau d’une action plaisante. C’est une sorte de jeu d’ esprit qui diffère du genre précédent en ce qu’on n’y pr
qui peint les mœurs des grands et charme particulièrement les gens d’ esprit  ; le comique bourgeois, qui peint les prétentions
ui est d’inspirer l’amour de la vertu et de corriger les travers de l’ esprit humain, ils semblent n’avoir pour but que d’allum
plaisanterie aimable, un badinage léger, ces saillies et ces traits d’ esprit qui paraissent n’avoir rien coûté. Quelques poète
ns auteurs et des personnalités blessantes qui s’accordent mal avec l’ esprit de l’Évangile. De la fable ou apologue. 555
t le récit, mais plus souvent à la fin. Placée au début, elle guide l’ esprit du lecteur ; réservée pour la fin, elle le tient
btil. En même temps, ils doivent montrer du discernement et même de l’ esprit , pourvu qu’il soit naturel. Il faut aussi que les
la mélancolie. Quand l’homme est dans le malheur, il repasse dans son esprit toutes les causes de ses peines ; il aime à s’ent
de grands effets. Quoique ces pièces ne soient que de simples jeux d’ esprit , il est difficile de réussir eu ce genre. Outre q
, Inconnu des autres humains. Intéressons dans notre estime Quelques esprits légers et vains, Dont la voix et l’exemple anime
uelle ; Daigne, daigne, mon Dieu, sur Mathan et sur elle Répandre cet esprit d’imprudence et d’erreur, De la chute des rois fu
temporel des grâces magnifiques qu’il avait reçues dans l’ordre de l’ esprit . (R. P. Lacordaire.) XIII. Prosopographie. Le
si ce noble instinct par qui du grand Homère, Par qui des Scipions l’ esprit fut enfanté,         N’était qu’une vaine chimère
belles-lettres ? 4. À combien d’objets se rapportent les travaux de l’ esprit  ? 5. Pour agir sur les hommes, suffit-il de leur
e qui caractérise le génie dans tous les genres ? 15. Qu’est-ce que l’ esprit  ? 16. Qu’est-ce que la sensibilité ? 17. Qu’est-c
232. En quoi consiste le nombre ? 233. Que demande la respiration, l’ esprit et l’oreille dans le nombre de la phrase ? 234. P
moments de stérilité ? 293. Doit-on se contenter du premier jet de l’ esprit  ? 294. Avec quelle précaution et quelle lenteur f
h. iii; le P. Bouhours, La manière de bien penser dans les ouvrages d’ esprit  : l’abbé Tuet, Guide des humanistes. 5. Auteurs
54 (1825) Rhétorique française, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes pp. -433
composition seraient présentés avec simplicité et mis à la portée des esprits ordinaires, offrirait aux élèves de précieux avan
ison, qu’on ne peut y avoir aucune confiance ; ils ne laissent dans l’ esprit que doute et incertitude, ils forment autour de n
une et simple. C’est la faculté de bien dire, le don de subjuguer les esprits et les cœurs : Dos animos percellendi atque move
besoin et en engendrent de nouvelles ? Sans cette première culture, l’ esprit même le plus naturellement disposé à devenir rich
générales que consiste sa richesse. D’ailleurs, puisque les meilleurs esprits de l’antiquité ont fait cas de cette méthode, pui
Les phrases et les périodes sont les élémens de toute production de l’ esprit  ; et il ne peut y avoir d’ouvrage bien écrit qu’à
ement mis en œuvre tous les ressorts qui peuvent agir fortement sur l’ esprit . Il a déployé dans l’enchaînement de ses idées et
rs. On reconnaîtra pareillement que mon dessein a été de n’offrir à l’ esprit de la jeunesse que des doctrines littéraires épur
e nul ne deviendra jamais grand orateur, s’il n’a soin de remplir son esprit de tout ce qu’ils ont pensé de plus sage et dit d
gures hardies et presque son harmonie : c’est celle de l’homme dont l’ esprit est cultivé. Ce fut celle d’Antoine et de Crassus
sonnables, la lumière leur suffirait, et une vérité, présentée à leur esprit avec ses preuves, obtiendrait sans peine leur acq
t du jugement. Ce que c’est que de plaire. Plaire, c’est récréer l’ esprit au moyen de certains agrémens que l’on réunit dan
tout ce qui peut s’y rapporter. Des connaissances variées donnent à l’ esprit plus de force, plus d’étendue ; il a plus d’objet
s du sujet qu’il veut traiter. Les ressources qu’on peut tirer de son esprit , de son cœur, des connaissances acquises, deviend
des lieux, les anciens voulaient rendre continuellement présentes à l’ esprit de l’orateur toutes les idées générales qui rentr
5.) Après ces observations, nous allons faire connaître les lieux, l’ esprit , le caractère et la manière propres à chacun des
cipes d’équité, ceux du droit naturel surtout, peuvent beaucoup sur l’ esprit des peuples. Souvent on les détermine en leur pré
fait valoir l’une ou l’autre, selon l’impulsion qu’il veut donner aux esprits . Il montre d’un côté richesse, puissance, accrois
vaut mieux supposer, comme cela est vraisemblable, qu’on parle à des esprits déjà persuadés des vérités qu’on avance, et s’att
es grandes actions1. Son objet. L’objet de l’éloge est d’élever nos esprits par la sublimité des pensées et des images, d’agr
ver, fixer, attacher sur l’image de la vertu, des yeux distraits, des esprits légers, des imaginations mobiles, des caractères
coutume de donner pour sujet de leur prix est de louer les talens, l’ esprit , les qualités du cœur de quelque homme illustre,
res vivantes, de l’éloquence enfin, dont le propre est d’agir sur les esprits et sur les âmes. Il faut inspirer plutôt qu’instr
scussion n’étant pas tranchée par un texte positif, on en recherche l’ esprit , on remonte aux idées générales, l’on détermine l
jet ; enfin, elle réveille, elle excite leur imagination et fixe leur esprit , qui souvent ne sait à quoi s’arrêter. Avis de Q
espèce d’étude élémentaire n’est utile. Sans ralentir la chaleur de l’ esprit , elle l’aide efficacement dans la méditation du s
ndement plusieurs facultés distinctes. Les objets se peignent à notre esprit sous certaines formes, c’est ce qu’on appelle avo
me ; en termes de l’école, c’est la représentation d’une chose dans l’ esprit 2. Par exemple, un cercle, lors même qu’il n’est
rcle, lors même qu’il n’est pas devant mes yeux, se peint-il dans mon esprit , j’ai l’idée d’un cercle. Est-ce la forme d’un tr
rées. L’idée de cercle et l’idée de rondeur se présentent-elles à mon esprit , leur affinité me paraît frappante et je ne puis
utres. Nécessité de raisonner. Resserré dans des bornes étroites, l’ esprit humain ne peut pas toujours juger de la vérité ou
raisonnement. Dumarsais définit le raisonnement, une opération de l’ esprit par laquelle on tire un jugement d’autres jugemen
mettre la vérité dans tout son jour, d’éclairer et de convaincre les esprits . Mais l’éloquence qui, outre cette première fin,
opose encore de plaire et de toucher, qui parle autant au cœur qu’à l’ esprit , ne peut s’accommoder de la forme syllogistique.
on ne pas aimer les belles-lettres ? Ce sont elles qui enrichissent l’ esprit , qui adoucissent les mœurs ; ce sont elles qui po
eautés du discours est d’être plein de sens et de donner occasion à l’ esprit de former une pensée plus étendue que n’est l’exp
oratoire comme la plus puissante des preuves, en ce qu’il frappe les esprits d’une lumière imprévue et soudaine ; et comme la
thymème est surtout commode aux sophistes, pour dérober au commun des esprits le vice de leurs raisonnemens. Pour s’assurer s’i
s cet ordre lumineux qui doit régner dans toutes les productions de l’ esprit , laisse croire qu’il s’est trop hâté de mettre au
fasse un choix entre les différens matériaux qui se présentent à son esprit , lorsqu’il étudie sa cause. Souvent le sujet lui
nnement.) La clarté du raisonnement est relative à la diversité des esprits . Il y a sur la clarté, en fait de raisonnement,
elle est essentiellement relative, et qu’à raison de la diversité des esprits et de la mesure des connaissances, ce qui est cla
avoir égard à la personne à qui on en veut, dont il faut connaître l’ esprit et le cœur, quels principes il accorde, quelles c
orateur trouve dans le sujet même ; d’autres, dans les dispositions d’ esprit et de cœur de ses auditeurs ; les autres, enfin,
iteurs et à les y intéresser. Au barreau, les moyens de concilier les esprits qui sortent de la cause même, sont les plus direc
doit respecter. § II. Moyens qu’on trouve dans les dispositions d’ esprit et de cœur des auditeurs. Les moyens de cette
ui sont favorables, il vantera leur pénétration, la rectitude de leur esprit , etc….. Si elles lui sont contraires, il les atta
charme encore dans la personne de l’orateur, ce qui lui concilie les esprits et les cœurs, c’est la décence, la modestie, un t
ournis par l’art de bien dire. A tous ces moyens de se concilier les esprits et d’intéresser à sa cause, l’orateur ajoute les
nfusion fatigue ; l’ordre, la clarté, la variété, la grâce charment l’ esprit en l’éclairant. Il y a pour l’orateur des circons
a besoin d’user d’une adresse particulière pour ne point irriter les esprits . Il est important de faire connaître les tours qu
riclès, qu’il avait coutume de souhaiter qu’il ne lui vînt pas dans l’ esprit un seul mot qui pût offenser le peuple. » (L. XII
mes. » Ils se doivent souvenir que, quand il s’agit d’entrer dans l’ esprit du monde, c’est peu de chose que d’avoir raison,
es passions. Si l’homme ne se conduisait que par les lumières de son esprit , et s’il ne prenait que sa raison pour guide, l’o
ait pas obligé de se servir de la voix de la passion pour persuader l’ esprit , ni de suivre la pente de l’inclination pour entr
l’inclination pour entraîner la raison. Mais il y a long-temps que l’ esprit est devenu la dupe du cœur. Les charmes secrets d
sion ont pris la place des lumières naturelles de la raison ; et si l’ esprit juge, l’on peut dire que ce n’est qu’après que le
sa passion, ce qui est un plaisir dans le cœur est une vérité dans l’ esprit . Ainsi, l’orateur est obligé d’aller à l’esprit p
est une vérité dans l’esprit. Ainsi, l’orateur est obligé d’aller à l’ esprit par le cœur ; et pour gagner la raison, c’est une
fin, les derniers soupirs du mourant ne se peindront-ils pas dans mon esprit  ?….. N’est-ce pas de cette force de l’imagination
à jouir de la liberté. Ainsi, l’orateur doit observer les usages et l’ esprit de ses auditeurs, afin de leur présenter l’honneu
s mots non-seulement les difformités physiques, mais les travers de l’ esprit , les bizarreries des mœurs, l’abus des mots. Ce q
u ridicule et de la raillerie qui le met en évidence, est grand sur l’ esprit des hommes, parce qu’en général ils sont maîtrisé
confondre ; soit, enfin, parce que l’orateur prouve par-là qu’il a l’ esprit cultivé et poli, qu’il dissipe la tristesse, adou
auts corporels de celui dont nous nous moquons, ou des défauts de son esprit , desquels on juge par ses paroles ou par ses acti
idera le talent naturel, en égayant l’imagination et en accoutumant l’ esprit à ces tours agréables qui savent dire le vrai en
n, « Il ne doit jamais se permettre ces termes injurieux que dicte un esprit de malignité, d’orgueil, de dénigrement, ni bless
ut va jusqu’au ridicule ; et il suffit de ne pas manquer absolument d’ esprit pour s’en garantir. L’orateur qui pourrait y tomb
oir le droit de s’adresser au cœur, il est nécessaire de satisfaire l’ esprit . Comment, en effet, être pathétique sur des faits
n. 213.) Les mouvemens de l’âme supposent quelque connaissance dans l’ esprit , et ils ne peuvent venir qu’à la suite. « Un orat
venir qu’à la suite. « Un orateur qui éclate avant d’avoir préparé l’ esprit des juges ou des auditeurs, ressemble, dit Cicéro
i inter sobrias bacchari vinolentus videtur. (Orat. n. 99.) Quand les esprits ont été ainsi préparés, alors l’orateur, pour tou
n davantage. Il s’insinue, il pénètre, il s’empare insensiblement des esprits , et les maîtrise sans qu’ils s’en aperçoivent, d’
u discours oratoire. Les choses qu’on a trouvées et amassées dans son esprit et qui brillent chacune de leur propre beauté, ac
rien retrancher. Un plan qui a de la netteté, est celui qui offre à l’ esprit une image abrégée et distincte de tout le sujet,
vertit de ne pas entrer brusquement en matière, mais d’y préparer les esprits  ; d’exposer ensuite la chose dont il s’agit ; pui
scours a nécessairement quatre parties : 1°. l’exorde qui prépare les esprits  ; 2°. la proposition qui expose le sujet ; 3°. la
on de quelques préventions extrajudiciaires dont il craignait que les esprits des juges ne fussent frappés. La distribution du
u’ailleurs. C’est là qu’on doit songer à se ménager une entrée dans l’ esprit des auditeurs, afin de s’en rendre maître dans la
lation et de détour, s’insinue insensiblement et adroitement dans les esprits . (De inv. Rhet. loc. cit.) Lorsque la cause est d
esoin de beaucoup de finesse et de dextérité pour s’insinuer dans les esprits et les amener à son but. Si on commençait par les
ui, par ses rapports avec l’objet dont il s’agit, dispose d’abord les esprits à ne pas en être blessés, et les amène insensible
propose de prouver, de persuader : on courrait risque de révolter les esprits  ; il faut alors tâcher de les conduire au but san
aiter qu’un seul point, ou que la liaison des preuves conduit assez l’ esprit sans qu’on soit obligé d’annoncer en termes forme
ter. On doit éviter de faire trop de divisions : ce serait fatiguer l’ esprit de l’auditeur plutôt que le soulager, que de lui
ur sur les questions et à porter plus sûrement la conviction dans les esprits  ? Cicéron déclare formellement que sur ce point l
ire passer les plus faibles entre deux parce qu’il faut s’emparer des esprits en commençant, et les vaincre en terminant. Il n’
t de l’application d’une loi, de la discussion de son texte et de son esprit , la preuve n’est qu’une argumentation établie sur
on des preuves par une observation, par des réflexions qui arrêtent l’ esprit sur ce qu’on a dit, sur ce qu’on a prouvé, par un
x objets à remplir : elle doit premièrement achever de convaincre les esprits en résumant les principales preuves ; en second l
t par le sentiment. (Quint., l. VI, c. 1.) Achever de convaincre les esprits . 1°. La fin du discours est le moment qui précèd
entielle du discours ; c’est elle qui donne la dernière impulsion aux esprits , et qui décide la volonté, l’inclination d’un aud
diction pure et très-variée, afin d’obvier à l’ennui et de récréer l’ esprit … » « Si la cause est grande par son objet, ajoute
circonstances du récit, de manière qu’elles conduisent elles-mêmes l’ esprit à des inductions avantageuses au parti qu’il sout
e ; et souvent des raisons qui feraient beaucoup d’impression sur son esprit , si elles étaient avancées hardiment, lui devienn
tions fortes, et de manière à ne laisser ni doute ni obscurité dans l’ esprit des auditeurs : faire autrement serait aller cher
s solides avis qui y sont renfermés doivent être toujours présens à l’ esprit de l’orateur. « Il est bien des choses, dit ce ju
vec sa manière de sentir ; il peint les idées qui se présentent à son esprit , et en même temps l’aspect sous lequel elles se p
nous par leur propre lumière ; en sorte que, quand nous aurons dans l’ esprit une idée nette, juste et précise, le mot pour la
ore détruit pour nous l’imposant caractère, élèvent et transportent l’ esprit en confondant l’intelligence et en couvrant à l’i
este1 ; car il est contre les habitudes et contre la nature même de l’ esprit humain de demeurer long-temps dans cette région e
d’un son mélodieux, Si le terme est impropre, ou le tour vicieux, Mon esprit n’admet point un pompeux barbarisme, Ni d’un ver
avec le style relevé. Il est un langage familier aux personnes d’un esprit cultivé, et qu’on appelle familier noble. Un art
ier avec des mots qui les relèvent ; à les placer de manière que ni l’ esprit ni l’oreille ne s’y reposent. Les endroits ostens
e défaut le plus ennemi du naturel, est celui de vouloir montrer de l’ esprit mal à propos, de chercher des traits brillans où
Les meilleurs écrivains ont blâmé l’affectation. Cette affectation d’ esprit était le goût du temps de Balzac et de Voiture. R
ux. Le vers le mieux rempli, la plus noble pensée, Ne peut plaire à l’ esprit quand l’oreille est blessée. (Art poét. ch. I.)
urs parlé. Comme c’est à l’oreille qu’on s’adresse pour convaincre l’ esprit , pour émouvoir le cœur, il ne faut pas commencer
s caractères se peignent à ses yeux et que les idées entrent dans son esprit . 2°. Du son considéré comme expression de la p
ie du discours, dit Longin, ne frappe pas seulement l’oreille, mais l’ esprit . Elle y réveille une foule d’idées, de sentimens,
ui rejette la parure, l’élégance recherchée, et tout ce qui annonce l’ esprit . Les ornemens se présentent d’eux-mêmes si le suj
er les yeux, il faut agir sur l’âme et toucher le cœur en parlant à l’ esprit . » (Disc. de récep. à l’Acad. franç.) Cette dist
ée de ceux qui l’entendent, doit parler aux oreilles et aux yeux, à l’ esprit et au cœur. Intéressez-donc les oreilles de l’aud
ur et l’harmonie du style ; ses yeux, par des images frappantes ; son esprit , par la clarté, la justesse et la grandeur des id
démiciens, etc… Comme ces ouvrages ont surtout pour but de plaire à l’ esprit en l’amusant par des choses agréables, et non de
pre ; de même aussi le nom propre de chaque chose en offre l’idée à l’ esprit avec lumière et précision, et empêche qu’on ne la
qu’il faut trouver. Cela ne se peut faire sans une grande justesse d’ esprit , et sans une connaissance approfondie de la langu
iodes trop longues. Les périodes d’une longueur démesurée fatiguent l’ esprit parce qu’elles rendent le style embarrassé, obscu
intervalles, ses suspensions et ses repos, et comme elle naît dans l’ esprit à peu près revêtue des mots qui doivent l’énoncer
al ou à insensibilité, le troisième à menace, et le dernier à âmes. L’ esprit s’écarte insensiblement du point d’où il est part
ne l’espèce de peuple. Ces deux mots étant suffisamment déterminés, l’ esprit ne s’y arrête plus ; il remonte au substantif his
lusieurs membres, mais ils doivent être si bien liés entre eux, que l’ esprit n’en soit frappé que comme d’un seul objet. Ce q
doit de plus exprimer la pensée avec le moins de termes qu’on peut. L’ esprit veut connaître ; rien n’est plus impatient que lu
la concision se fait sentir dans cette maxime de La Rochefoucault, L’ esprit est souvent la dupe du cœur ; s’il eût dit, L’a
ition. Cependant une phrase a quelquefois bien de la force, lorsque l’ esprit , un moment suspendu, n’en trouve le sens qu’à la
avoir remarqué combien l’étude de l’histoire est utile aux princes, l’ esprit , en suivant la liaison des idées, se porte nature
sertation latine sur les vraies et les fausses beautés des ouvrages d’ esprit , et sur la manière de distinguer les unes des aut
ble qu’elles le soient. Quelles sont ces sources dans les ouvrages d’ esprit . Ainsi, dans les ouvrages d’esprit, ces deux rap
t ces sources dans les ouvrages d’esprit. Ainsi, dans les ouvrages d’ esprit , ces deux rapports doivent également se trouver.
e pour donner de la vigueur au style, on supprime certains mots que l’ esprit peut aisément suppléer. L’ellipse convient aux pa
entré dans l’administration des affaires un homme plus grand par son esprit et par ses vertus que par ses dignités. » (Fléchi
e plus fréquent usage, qu’on reconnaît sa manière, la tournure de son esprit et le genre de son talent. § II. Des mouvemens
du Sub., ch. 14), comme s’il était inspiré d’un dieu, et possédé de l’ esprit d’Apollon même, il s’écrie : « Non, Athéniens, n
de dieux par le nom desquels on doit jurer. Il inspire à ses juges l’ esprit et les sentimens de ces illustres morts, et leur
ens littéral qu’on veut faire entendre, se présente naturellement à l’ esprit sans choquer la raison, sans blesser les oreilles
tion qui ne lui convient qu’en vertu d’une comparaison qui est dans l’ esprit , et qu’on supprime dans l’expression. Si je dis d
le service de son roi. La figure est forcée et fausse. Il faut que l’ esprit saisisse facilement et promptement les rapports q
gage commun par des images sensibles. Nous disons la pénétration de l’ esprit , la rapidité de la pensée, la chaleur du sentimen
age auxiliaire de l’imagination. Le discours doit frapper également l’ esprit et les sens des hommes. Or les sens ne sont émus
pour relever une idée simple et commune par une image qui plaise à l’ esprit du lecteur. C’est surtout en poésie qu’on fait ce
ours extraordinaires et singuliers, on s’insinue, on se glisse dans l’ esprit des juges sans qu’ils s’en aperçoivent. » Plus ba
loquence. Les figures ou formes de pensées varient à l’infini selon l’ esprit et le caractère des écrivains, selon l’intérêt du
la vérité ou ce qui lui ressemble, soit pour frapper plus vivement l’ esprit ou l’âme de l’auditeur d’une impression qui lui e
Dans cette partie, plus que dans toute autre, l’orateur fait preuve d’ esprit et de sagacité. Les Campaniens demandant du secou
iteur ; elle annonce de la force d’imagination, des ressources dans l’ esprit de celui qui parle ; elle prouve qu’il possède bi
au même but. Cette figure, en multipliant ainsi les objets, force les esprits par ses vives attaques, ou leur impose par ses ri
om de la personne ou celui de la chose qu’on veut faire entrer dans l’ esprit de celui qui écoute : A verbis geminatis plura a
Ces oppositions, qu’on n’aurait pas aperçues de soi-même, causent à l’ esprit une surprise qui lui plaît ; elles frappent l’ima
par le prestige de l’éloquence il dépeint les objets et les offre à l’ esprit de l’auditeur ou du lecteur, comme s’il les avait
oses ou de plusieurs personnes. Portraits. Les portraits peignent l’ esprit le cœur, le caractère, la figure, le port, le mai
wel tracé par Bossuet : « Un homme s’est rencontré d’une profondeur d’ esprit incroyable ; hypocrite raffiné autant qu’habile p
amais manqué les occasions qu’elle lui a présentées ; enfin un de ces esprits remuans et audacieux qui semblent être nés pour c
s faire remarquer qu’elle connaisait si bien la beauté des ouvrages d’ esprit , que l’on croyait avoir atteint la perfection, qu
re ajouter que les plus sages et les plus expérimentés admiraient cet esprit vif et perçant qui embrassait sans peine les plus
er ! (Orgon à Tartufe.) J.-B. Rousseau raille finement les prétendus esprits forts dans son épître à Racine le fils : Tous ce
ns, des Léons, des Basiles ; Mais quant à vous, grands hommes, grands esprits , C’est par un noble et généreux mépris Qu’il vous
r que de ces pensées remarquables, saillantes, et qui excitent dans l’ esprit du lecteur quelque surprise mêlée de plaisir. Il
punition à infliger aux complices de Catilina et voulant adoucir les esprits irrités, commence par des maximes générales : « 
er toute passion ; la haine, l’amitié, le courroux, la pitié même. Un esprit prévenu voit difficilement la vérité ; et quiconq
ainsi dire, avec la rapidité des traits. On les nomme aussi traits d’ esprit  ; et l’on dit familièrement d’un homme ou d’un éc
arde d’un œil tranquille, et qui ne produisent aucun mouvement dans l’ esprit . Car puisque les figures expriment les mouvemens
se fasse pas bien entendre, qu’on n’occasione de la confusion dans l’ esprit du lecteur. (Au mot abstraction.) Dans les situa
parle ou qu’on fait parler, et ne lui pas laisser assez de liberté d’ esprit pour soigner ses phrases et rechercher des expres
s qui lui sont propres, des rapports avec d’autres objets. Que fait l’ esprit par la pensée ? Il prononce sur la nature et les
.) Quintilien regarde ce vice du style comme la ressource des petits esprits . Selon lui, « moins on a d’esprit, plus on fait d
tyle comme la ressource des petits esprits. Selon lui, « moins on a d’ esprit , plus on fait d’efforts pour se guinder et pour s
auts qui semblent approcher de quelque vertu, marquent la faiblesse d’ esprit et non pas la force ; de même que les visages bou
uffle vivant vêtu de plumes, la plume sonore, le chant ailé, le petit esprit d’harmonie caché dans de petites entrailles ; et
Pointes, jeux de mots. Les pointes, les jeux de mots, les traits d’ esprit doivent être bannis des ouvrages sérieux. Ces sai
levant fera disparaître le croissant funeste. » Ce qu’on entend par esprit dans un ouvrage. Il y a plusieurs manières de mo
ar esprit dans un ouvrage. Il y a plusieurs manières de montrer de l’ esprit en écrivant : Voltaire va nous les apprendre : « 
rit en écrivant : Voltaire va nous les apprendre : « Ce qu’on appelle esprit , est tantôt une comparaison nouvelle, tantôt une
dire qu’à moitié sa pensée pour la laisser deviner. » (Ibid., au mot esprit .) Manière de dire les choses avec esprit. Quan
deviner. » (Ibid., au mot esprit.) Manière de dire les choses avec esprit . Quand nous disons que l’esprit est déplacé dans
.) Manière de dire les choses avec esprit. Quand nous disons que l’ esprit est déplacé dans un ouvrage sérieux et qui doit i
qui doit intéresser, on doit entendre les faux brillans qu’on appelle esprit . Il y a un art de dire les choses avec esprit qu’
brillans qu’on appelle esprit. Il y a un art de dire les choses avec esprit qu’on doit étudier avec soin. Aristote dit que ce
re est d’autant plus agréable qu’elle exerce et qu’elle fait valoir l’ esprit des autres. Le grand point est de savoir jusqu’où
valoir l’esprit des autres. Le grand point est de savoir jusqu’où cet esprit doit être admis. Il est clair que dans les grands
, ou bien quand on doit traiter de grands intérêts : c’est alors de l’ esprit déplacé. Toute beauté hors de sa place cesse d’êt
sommes principalement redevables du talent de parler sur-le-champ. L’ esprit , par une agilité étonnante, occupé en même temps
preuves de chaques partie, en sorte qu’elles s’enchaînent dans notre esprit par l’ordre même et la liaison qu’elles ont entre
ouleur ne m’eût accablé, et si je n’eusse sans cesse repassé dans mon esprit ma triste aventure. (Ton plus élevé, mêlé d’une t
ce ; on s’introduit par tous les chemins possibles dans l’âme, dans l’ esprit et dans le cœur de ceux qui nous écoutent. La var
Lisez peu à la fois ; les objets se fixeront plus aisément dans votre esprit . Lire au delà de certaines bornes, c’est presque
de certaines bornes, c’est presque toujours se fatiguer sans fruit. L’ esprit s’affaisse sous le poids dont on le charge. Il f
rs, dont souvent l’art se cache à dessein. Car un orateur prépare les esprits à ce qui doit suivre, il couvre sa marche, il rus
et que c’est surtout par l’agrément répandu dans leurs ouvrages que l’ esprit qui se dessèche par un exercice journalier de la
lien, qu’imiter n’est pas copier. En méditant les modèles, c’est leur esprit et leur goût que nous devons faire passer en nous
écrits de ces grands hommes, si nous avons eu soin d’en nourrir notre esprit , nous servent comme de flambeau, et nous élèvent
e dans le sujet 97 § II. Moyens qu’on trouve dans les dispositions d’ esprit et de cœur des auditeurs 98 § III. Moyens que l’
oquence, je crois donc pouvoir la définir : la faculté d’agir sur les esprits et sur les âmes par le moyen de la parole. » (Élé
significations différentes. Il se prend, tantôt pour la faculté de l’ esprit qui juge, tantôt pour un acte de cette faculté. E
thymème. 1. Ẻνθυμεόμαι, je pense vivement, de ἐν, dans, et de θυμὸς, esprit . Usage de l’enthymème dans le discours oratoire.
ropositions La clarté du raisonnement est relative à la diversité des esprits . Enchaînement des preuves. Comment juger de la fo
ves. La péroraison a deux objets à remplir. Achever de convaincre les esprits . Manière de résumer les principaux argumens. Ache
(Georg., l. II.) Des syllabes brèves en se succédant présentent à l’ esprit l’idée de mouvemens rapides, comme dans ces vers
nné par Lancelot, in-12. Quelles sont ces sources dans les ouvrages d’ esprit . La vérité n’y suffit pas. (1). Requiescere, er
e langue en mauvaise part. Il signifie des jeux de mots, des traits d’ esprit faux, des pointes recherchées. Opposition. Hypoti
hebus. Exemples. Pointes, jeux de mots. Exemples. Ce qu’on entend par esprit dans un ouvrage. Manière de dire les choses avec
on entend par esprit dans un ouvrage. Manière de dire les choses avec esprit . Style froid. Inversions trop hardies. Exemples.
55 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Montesquieu 1666-1755 » pp. 148-157
fance, il lisait, plume en main, avec réflexion, cherchant, dit-il, l’ esprit des choses : c’était déjà sa vocation qui s’annon
ros comme un personnage de tragédie. Il ne publia qu’à soixante ans l’ Esprit des lois (1748), dont vingt-deux éditions traduit
as assez de suite et de méthode, si l’on a pu dire qu’il faisait de l’ esprit sur les lois, cependant il découvre les principau
de physique. Je n’ai jamais vu un décisionnaire aussi universel ; son esprit ne fut jamais suspendu par le moindre doute. On l
e s’il n’avait pas eu la moindre teinture de géométrie. Cependant son esprit régulier toisait7 tout ce qui se disait dans la c
rps ; mais vous ne leur rendez pas la vie ; il y a manque toujours un esprit pour les animer. Que ne vous appliquez-vous plutô
mprudence, la vertu comme une affectation qui pouvait rappeler dans l’ esprit des peuples le bonheur des temps précédents. Il n
persanes un ouvrage de plaisanterie, plein de traits qui annoncent un esprit plus solide que son livre. C’est, dit-il, une imi
iser) est ici mise avec intention. 8. Martyr ; il veut dire que son esprit juste à l’excès est blessé par l’à peu près qui s
on esprit juste à l’excès est blessé par l’à peu près qui se mêle à l’ esprit de conversation. 1. Il est impersonnel, et sign
a Bidassoa. 5. Il y a de la manie, dans son idée fixe. Il faut que l’ esprit soit hospitalier pour tous les goûts, pour toutes
56 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Buffon, 1707-1788 » pp. 175-184
lumière de la pensée, et la chaleur du sentiment : c’est le sens de l’ esprit , et la langue de l’intelligence4. Le style
n, c’est pour n’avoir pas assez réfléchi sur son objet, qu’un homme d’ esprit se trouve embarrassé, et ne sait par où commencer
ndre la plume ; il sentira le point de maturité de la production de l’ esprit , il sera pressé de la faire éclore, il n’aura mêm
ôté qu’on choisit est une pointe, un angle sur lequel on fait jouer l’ esprit avec d’autant plus de facilité, qu’on l’éloigne d
e l’éclat qu’en perdant de la solidité2. Aussi, plus on mettra de cet esprit mince et brillant dans un écrit, moins il aura de
il aura de nerf, de lumière, de chaleur et de style ; à moins que cet esprit ne soit lui-même le fond du sujet, et que l’écriv
s, pour ne dire que ce que tout le monde dit. Ce défaut est celui des esprit cultivés, mais stériles ; ils ont des mots en abo
2. Je lis dans Joubert : « Buffon a du génie pour l’ensemble, et de l’ esprit pour les détails ; mais il y a en lui une emphase
: « L’homme a presque changé la face du monde ; il a su dompter par l’ esprit les animaux qui le surmontaient par la force ; il
lon le corps, aux insultes de tous les autres, si elle n’avait en son esprit une force supérieure à toute la nature visible, u
force supérieure à toute la nature visible, un souffle immortel de l’ Esprit de Dieu, un rayon de sa face, un trait de sa ress
57 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Silvestre de Sacy. Né en 1801. » pp. 522-533
rté bonheur, et il nous parle de ses maîtres favoris avec leur tour d’ esprit et presque dans leur langue. Ses études sont insp
plus ferme s’y allie aux délicatesses du sentiment. M. de Sacy est un esprit attique, un causeur qui ne professe jamais et sem
et qu’aucune nation n’ait gardé aussi longtemps qu’elle l’empire de l’ esprit et du goût. Rome n’a pas eu deux Cicéron, deux Ho
t le principe nous échappe et qui fait germer à la fois une moisson d’ esprits du premier ordre dans tous les genres1 ; du loisi
l’art ! qu’elle soit la ressource et qu’elle fasse les délices de ces esprits qui ne goûtent que le parfait ! Tout y est durabl
me monde, vous verrez bien que ce n’est pas le talent qui manque et l’ esprit qui a baissé. On n’a plus le temps de polir une p
erniers restes de la barbarie à dissiper et tout un monde d’âmes et d’ esprits à affranchir de l’ignorance ? Personnellement, l’
individuelles périront, l’œuvre générale ne périra pas ! L’élite des esprits sera moins brillante ; mille et mille esprits sor
érira pas ! L’élite des esprits sera moins brillante ; mille et mille esprits sortiront de leur indigence intellectuelle, et da
e ! Quelle résignation, quel calme elles m’inspiraient ! Vient-il à l’ esprit de personne de relire La Rochefoucauld dans ces m
mouvements les plus vifs et de toute la pompe des périodes, l’homme d’ esprit et l’homme aimable se laisse toujours entrevoir.
ent senti : « Honneur à ceux qui conservent le culte des choses de l’ esprit et qui l’entretiennent dans les autres ! Soyons u
x livres, mais ils les aimaient pour les lire ; ils en paraient leurs esprits , ils en nourrissaient leur cœur. Dans ces livres,
58 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — La Bruyère 1646-1696 » pp. 100-117
s flèches, des allégories ingénieuses, et des morceaux d’apparat où l’ esprit étincelle dans les moindres détails Le berger
ystérieux sur les affaires du temps : il se croit des talents et de l’ esprit  ; il est riche. Phédon ou le pauvre Phédo
d’un sommeil fort léger ; il est abstrait, rêveur, et il a, avec de l’ esprit , l’air d’un stupide ; il oublie de dire ce qu’il
e au dehors comme il devrait être intérieurement. L’on peut définir l’ esprit de politesse ; l’on ne peut en fixer la pratique 
t la même dans les deux sexes, ni dans les différentes conditions : l’ esprit tout seul ne la fait pas deviner ; il fait qu’on
ntes qualités pour se soutenir2 sans la politesse. Il me semble que l’ esprit de politesse est une certaine attention à faire q
t et profondément, que la mémoire est neuve, prompte et fidèle, que l’ esprit et le cœur sont encore vides de passions, de soin
te des sentiments et des discours, se sert même si naturellement de l’ esprit des autres, qu’il y est le premier trompé, et qu’
de l’héroïque ; et, incapable de savoir jusqu’où l’on peut avoir de l’ esprit , il croit naïvement que ce qu’il en a est tout ce
, comme de louer souvent celui qu’ils ne connaissent point. L’homme d’ esprit , de mérite, ou de valeur, devient en un instant u
d1 Si quelquefois il sourit à un homme du dernier ordre, à un homme d’ esprit , il choisit son temps si juste qu’il n’est jamais
vrages, et je cherche, par la connaissance de la vérité, à régler mon esprit et à devenir meilleur. Entrez, toutes les portes
je ne pouvais me lasser de l’admirer. » 1. Libertin, c’est-à-dire esprit fort. 2. Phédon, c’est le pendant du portrait q
ède. 3. Fouler la terre. Vauvenargues dit : « Qui peut soutenir son esprit et son cœur au-dessus de sa condition ? qui peut
omptueux, colère, libertin…” Il se croit toujours des talents et de l’ esprit  ; mais il a de plus son système sur l’état de la
nse, que l’on parle, que l’on se tait, que l’on agit ; c’est dans cet esprit qu’on aborde les uns et qu’on néglige les autres,
59 (1867) Rhétorique nouvelle « Deuxième partie. L’éloquence du barreau » pp. 146-
a nature leur a donné la force et l’éclat ; mais elle leur a refusé l’ esprit de finesse et le sentiment des proportions. Le mu
l faut des Athéniens pour comprendre l’art mesuré d’un Démosthène ; l’ esprit peu subtil des Latins perdrait le fil de ses dédu
e ! Combien elle est plus aimable et plus communicative ! C’est que l’ esprit de ce peuple est sociable autant que celui des Ro
alités ne rachètent pas à nos yeux l’absence des grands mouvements. L’ esprit est satisfait, les oreilles sont charmées ; le cœ
oloris par les fers ! De pareils contrastes nous en disent plus sur l’ esprit des deux races que toutes les réflexions. Suivez
s traits d’éloquence, mais sans les chercher. Jamais il ne venait à l’ esprit de personne de demander : Comment a-t-il dit ? ma
. Les circonstances secondent heureusement sa merveilleuse activité d’ esprit et sa curiosité insatiable. A l’âge où l’esprit,
rveilleuse activité d’esprit et sa curiosité insatiable. A l’âge où l’ esprit , ouvert à toutes les impressions, reçoit tout et
e l’éloquence de la tribune. Ses Philippiques sont l’œuvre d’un grand esprit et d’un citoyen courageux. Elles respirent la hai
x critiques, l’avocat est au-dessus des éloges. C’est une adresse, un esprit , une chaleur, une abondance, une sensibilité qui
il fait semblant de leur donner tort, jusqu’à ce qu’il ait retourné l’ esprit des juges en leur faveur par cette apparente sinc
t peut-être le seul Romain qui ait eu ce qu’on appelle en France de l’ esprit ), il écrase ses adversaires de railleries accabla
es, insinuations meurtrières, allusions fines sortent en foule de cet esprit charmant, comme les flèches de l’inépuisable carq
la puissante faculté ironique du grand avocat. Habileté, enjouement, esprit , —  qualités secondaires. — Le nerf du plaidoyer
uand vous vous sentirez inondés de lumière et d’évidence, quand votre esprit jouira de la possession pleine et entière de la v
rt en vous les sources de la sensibilité et que, déjà maître de votre esprit , il ait achevé votre conquête en s’emparant de vo
60 (1854) Éléments de rhétorique française
ses racines, qui couvrent la terre où nous marchons. Puisse le grand Esprit nous permettre de vivre tranquilles sur nos natte
fond resta partout le même, parce qu’il tenait à la nature même de l’ esprit humain. L’ensemble de ces principes invariables f
s mots entre eux, et qu’ils marquent les transitions par lesquelles l’ esprit passe d’une idée à une autre. Ils sont la base du
ents, les choses enfin qui tiennent non à la science, mais à l’art. L’ esprit philosophique l’avait sans doute encore heureusem
s objets entre eux. Mais ces rapports peuvent être innombrables, et l’ esprit humain ne les découvrit pas tous à la fois. On se
st la faculté d’appliquer à un sujet donné toutes les forces de notre esprit  ; notre volonté y peut beaucoup. Dans les travaux
llantes qui ne vont point à une de ces trois choses ne sont que jeu d’ esprit . Il se présente donc naturellement trois manières
es qualités qui lui sont propres. Ainsi Voltaire, ayant à parler de l’ esprit , commence par se demander : Qu’est-ce que l’espri
yant à parler de l’esprit, commence par se demander : Qu’est-ce que l’ esprit  ? et il répond à cette question de la manière du
estion de la manière du monde la plus spirituelle : Ce qu’on appelle esprit est tantôt une comparaison nouvelle, tantôt une a
n, je vous parlerais de toutes les différentes façons de montrer de l’ esprit , si j’en avais davantage. » La Fontaine a défini
nous disent pas que quelque autre conquérant puisse se vanter. (De l’ Esprit des Lois, liv. X, ch. xiv.) Des semblables.
dans l’affliction que j’ai décrite ? et ne mettez-vous pas dans votre esprit , à la place du héros dont parle l’Écriture, celui
st pas, on fait comprendre ce qu’elle est, ou du moins on prépare les esprits à une définition positive. Fléchier veut peindre
de ses mœurs ni l’ordre de ses exercices. Il joignit à la beauté de l’ esprit et au zèle de la justice l’assiduité du travail,
ent doit être une de ces vérités rationnelles sur lesquelles tous les esprits sont d’accord, ou un axiome fondé sur l’expérienc
battue durant dix jours. Les matelots furent alarmés jusqu’à perdre l’ esprit , et quelques-uns d’entre eux se précipitèrent dan
r en Dieu, qui faisait toute sa confiance ; et, pour éloigner de leur esprit les funestes idées de la mort qui se présentait d
out, brouillant tout, et ne suivant d’autre règle que le caprice d’un esprit faible et d’une imagination vagabonde. Mais, dira
es indifférents, et que les lèvres prononcent par habitude sans que l’ esprit y ail pensé, mais d’une conversation sérieuse et
t ; il faut que chaque partie du tout soit clairement dessinée dans l’ esprit , J. B. Rousseau s’exprime ainsi au sujet d’une ma
rapporter à un objet unique. Cette règle lient à la nature même de l’ esprit humain, qui ne peut jamais saisir qu’une chose à
cune contradiction ; qu’elles forment un tout, et ne produisent sur l’ esprit qu’une seule impression. Massillon développe ains
rtus dans son héros, l’amour de la vérité, le zèle de la justice et l’ esprit de droiture. Après avoir achevé la première parti
ilà sa justice, messieurs ; il ne me reste plus qu’à vous montrer son esprit de droiture. » Cicéron, dans ses plaidoyers et da
formes, toutes les fois qu’elles se présentaient, produisaient sur l’ esprit une impression vive ou profonde : ils ont désigné
urs et les ombres, et l’harmonie musicale se compose de contrastes. L’ esprit suit la même loi dans la conception de ses pensée
ivée : L’ambition déplaît, quand elle est assouvie ; Et, comme notre esprit jusqu’au dernier soupir Toujours vers quelque obj
tre instruite et formée ? — Je n’ai pas ces détails trop présents à l’ esprit . — Vous avez là-dessus quelque mémoire écrit ? J’
faire remarquer qu’elle connaissait si bien la beauté des ouvrages d’ esprit , que l’on croyait avoir atteint la perfection qua
re ajouter que les plus sages et les plus expérimentés admiraient cet esprit vif et perçant, qui embrassait sans peine les plu
serait les tromper. Leur dirai-je : Craignez ? Je m’éloignerais de l’ esprit du mystère même que nous célébrons, et des pensée
erre, j’y trouve votre main. Si je descends au fond des abîmes, votre esprit est là. Où se cacher ? où fuir celui qui embrasse
uples heureux. La température toujours uniforme du pays y faisait les esprits solides etconstants. Comme la vertu est le fondem
uelle ; Daigne, daigne, mon Dieu, sur Mathan et sur elle Répandre cet esprit d’imprudence et d’erreur, De la chute des rois fu
clarté, et que les mots supprimés se présentent si naturellement à l’ esprit , qu’on croie les lire ou les entendre. Telle est
e Pascal : « Le fini s’anéantit en présence de l’infini : ainsi notre esprit s’anéantit devant Dieu, ainsi notre justice devan
i ne se lève, ni ne se tait, ni n’est sur ses jambes comme un homme d’ esprit . » La répétition consiste aussi à rapprocher deux
e de l’homme en rapport avec une situation quelconque de fortune ou d’ esprit  ; et, après avoir dit : l’enfant tomba dans l’eau
de saisir l’analogie lie leurs rapports : ce léger travail est pour l’ esprit un exercice qui ne le fatigue pas, et qui lui don
n autre, lorsqu’il existe un rapport tel entre les deux objets, que l’ esprit aille naturellement de l’un à l’autre et soit pre
doque. Il y a un genre de trope qui consiste à faire concevoir à l’ esprit plus ou moins que l’objet qu’on veut réellement e
te, présentée d’une maniere détournée. La finesse ne s’adresse qu’à l’ esprit  ; la délicatesse s’adresse en même temps à l’espr
s’adresse qu’à l’esprit ; la délicatesse s’adresse en même temps à l’ esprit et au cœur. Fontenelle est un modèle de finesse,
tragédie qu’on devait représenter : il répondit qu’il y avait tant d’ esprit dans cette pièce qu’il doutait de son succès. En
et ses phrases, fortes et serrées, semblent faites pour suggérer à l’ esprit du lecteur plus d’idées qu’elles n’en expriment.
fit plus, il les fit exécuter. On voit dans les lois de ce prince un esprit de prévoyance qui comprend tout, et une certaine
«  Au commencement, les ténèbres couvraient la face de l’abîme, et l’ esprit de Dieu était porté sur les eaux. Or, Dieu dit :
 : « Que la lumière soit, » et la lumière fut. » Racine, inspiré de l’ esprit de l’Écriture, exprime ainsi la toute-puissance d
ient à faillir une fois, le fil de votre discours est rompu, et votre esprit , occupé à courir après les mots, est incapable de
e, A moins que pour signa ! je ne frappe ma cuisse. Tantôt, quand mon esprit n’imagine plus rien, J’enfonce un on bonnet, qui
partie. Des exercices de rhétorique. Chapitre premier. Comment l’ esprit des jeunes gens peut être préparé à la compositio
l’expérience et de la réflexion, appartiennent surtout à un âge où l’ esprit , ayant vu plus d’objets, a pu en retenir davantag
ligence ou à leur étourderie : la plupart ne savent pas donner à leur esprit une direction convenable, fixer leur attention su
ropres à former les élèves, nous croyons devoir examiner comment leur esprit peut être préparé à la composition, et quelles so
ivres n’en retirent aucun fruit, et Sénèque a raison de comparer leur esprit à un arbuste qui s’affaiblit pour avoir été trop
chefoucauld ; celle où il se trouve quelque chose qui peut façonner l’ esprit et fortifier l’âme est celle que j’aime le plus.
lus. Surtout j’ai une extrême satisfaction à lire avec une personne d’ esprit  ; car de cette sorte on réfléchit à tout moment s
écrits. Chapitre II. Des différents genres d’exercices Quand l’ esprit des élèves s’est bien pénétré des préceptes de la
en foule à leur imagination. Telle matière, stérile et bornée pour un esprit léger, devient inépuisable pour celui qui réfléch
e contact d’un grand modèle agit, comme l’étincelle électrique, sur l‘ esprit du jeune écrivain, après ce triple travail prépar
pect de leurs magasins en flamme, perdaient entièrement la présence d’ esprit . Les alarmes pour la fortune troublent autant e c
e elle et les langues étrangères. Voyez toutes nos dames, elles ont l’ esprit plus agréable que les hommes ; leurs lettres sont
is-je pas raison ? dit madame. « Je veux que mon fils soit un homme d’ esprit , qu’il réussisse dans le monde ; et vous voyez bi
ègue ? « — Rien n’est mieux dit, s’écria le gouverneur : on étouffe l’ esprit des enfants sous un amas de connaissances inutile
es et des points qui n’existent pas dans la nature. Ou fait passer en esprit cent mille lignes courbes entre un cercle et une
familiariserait de bonne heure avec une foule d’idées utiles, et leur esprit s’habituerait à raisonner avec justesse, sans rie
eur. Mais l’imitation des chefs-d’œuvre a cet avantage d’élever notre esprit vers ce type idéal de grâce et de beauté, qui est
r, une grâce libre et fière qui se mêlait à l’originalité native de l’ esprit français. Les diverses couleurs des différents âg
savant des rhéteurs antiques. La Bruyère empruntait quelque chose à l’ esprit de Sénèque. Madame de Sévigné étudiait Tacite ; e
noble de ses devoirs quand il a su éclairer, instruire, convaincre l’ esprit , et présenter aux yeux de ses auditeurs une lumiè
e charme invincible, sans lequel il n’y a pas d’éloquence, vient de l’ esprit même, du caractère de celui qui parle, des qualit
s les paroles qu’ils leur prêtent ces hautes qualités du cœur ou de l' esprit qui ont fait jadis leur puissance, et dont l’hist
t entier. « Pour convaincre, dit d’Aguesseau, il suffit de parler à l’ esprit  ; pour persuader, il faut aller jusqu’au cœur. La
nous venons de citer, tous les cœurs sont capables d’aimer, tous les esprits ne le sont pas de raisonner et de connaître. Ces
é a juré l’exécution le jour de son sacre ; ordonnances fondées sur l’ esprit de la monarchie, sur la forme générale d’administ
la multitude, de cet art d’écrire et de parier qui fait le charme des esprits délicats. Le premier travail imposé à l’orateur o
principaux défauts dont l’écrivain doit savoir se garder, l’abus de l’ esprit , le goût des expressions recherchées, la manie de
La véritable éloquence suppose l’exercice du génie et la culture de l’ esprit . Elle est bien différente de cette facilité natur
les yeux ; il faut agir sur l’âme, et toucher le cœur en parlant à l’ esprit . « Le style n’est que l’ordre et le mouvement qu’
n sentira d’avance quel sera le produit de toutes ces opérations de l’ esprit . Pour peu que le sujet soit vaste ou compliqué, i
s assez sentir, l’ouvrage ne sera point construit ; et, en admirant l’ esprit de l’auteur, on pourra soupçonner qu’il manque de
s c’est l’empreinte dont il porte les traits qui doit nous frapper. L’ esprit humain ne peut rien créer ; il ne produira qu’apr
n, c’est pour n’avoir pas assez réfléchi sur son sujet, qu’un homme d’ esprit se trouve embarrassé, et ne sait par où commencer
ndre la plume ; il sentira le point de maturité de la production de l’ esprit , il sera pressé de la faire éclore, il n’aura mêm
ôté qu’on choisit est une pointe, un angle sur lequel on fait jouer l’ esprit avec d’autant plus de facilité, qu’on l’éloigne d
de l’éclat qu’en perdant de la solidité. Aussi plus on mettra de cet esprit mince et brillant dans un écrit, moins il aura de
il aura de nerf, de lumière, de chaleur et de style, à moins que cet esprit ne soit lui-même le fond du sujet, et que l’écriv
es pour ne dire que ce que tout le monde dit. Ce défaut est celui des esprits cultivés, mais stériles : ils ont des mots en abo
nt autant de vérités aussi utiles et peut-être plus précieuses pour l’ esprit humain que celles qui peuvent faire le fond du su
de l’espace, de la matière, du mouvement et du temps, de l’âme, de l’ esprit humain, des sentiments, des passions : dans le re
u milieu du xviie  siècle. On se rappelle le mot d’un avocat, homme d’ esprit , qui, voyant que son adversaire parlait de la gue
i avait formé son corps au métier de la guerre n’avait pas laissé son esprit sans culture : il connaissait la langue de son pe
lle veut vous donner ; vous vous soumettez à tous les caprices de son esprit  ; ses tours si vifs et si naïfs, ses expressions
èle qui doive servir à tous ? Ne serait-ce pas dire à chacun : Ayez l’ esprit de madame de Sévigné ? Et peut-on se donner l’esp
chacun : Ayez l’esprit de madame de Sévigné ? Et peut-on se donner l’ esprit d’un autre ? Dans une lettre surtout, ne doit-on
 ; soyez méthodique et clair ; mais surtout gardez-vous de taire de l’ esprit  : en affaires, l'esprit proprement dit est un lux
lair ; mais surtout gardez-vous de taire de l’esprit : en affaires, l' esprit proprement dit est un luxe dont il faut savoir se
vous-même. N’écrivez point indistinctement tout ce qui vous vient à l’ esprit  : choisissez dans vos idées, disposez-les dans un
el et l’abandon sont de rigueur dans une lettre, il semble à certains esprits que l’on est perdu si l’on cherche une minute ce
n. « Je vous parle comme à une grande fille, parce que vous en avez l’ esprit . Je consentirais de bon cœur que vous en eussiez
s petits livres dont nous sommes inondés. Les bons auteurs n’ont de l’ esprit qu’autant qu’il en faut, ne le recherchent jamais
après Le Tasse et l’Arioste, que parce qu’ils ont voulu avoir trop d’ esprit  ; et les Français sont dans le même cas. Voyez av
qui occupe sans fatiguer. Combien d’idées étaient confuses dans votre esprit et qui se trouvent éclaircies, quand vous les ave
e à la longue sans éclairer beaucoup ; le style épistolaire offre à l’ esprit un aliment plus substantiel. Madame de Staël raco
ée à quarante lieues de Paris, et vivant avec quelques personnes d’un esprit agréable et cultivé, elle trouvait dans un genre
épondre, médite ce qu’elle se propose de dire, et sourit d’avance à l’ esprit qu’elle va montrer. On ne saurait trop conseiller
aviez bien raison, leur dit-elle, c’est un homme charmant ; il a de l’ esprit comme un ange. » Cet homme charmant se trouvait ê
silence approbateur finirait par compromettre la réputation de votre esprit , et votre modestie pourrait passer pour de la pru
tes. Mon talent avec eux n’est pas de leur faire sentir que j’ai de l’ esprit , mais de leur apprendre qu’ils en ont. Ainsi, qua
scours par des contradictions perpétuelles. Tel homme ne manque pas d’ esprit , qui n’attache aucune importance aux paroles qu’i
Harpe, Cours de littérature.) Ne cherchez pas non plus à avoir plus d’ esprit que la nature ne vous en a donné. Rien n’inspire
une tournure particulière, et il faut absolument qu’ils clouent de l’ esprit à leurs moindres propos. On voit, dans la malice
ent ces pauvres gens ne sont pas récompensés de leurs efforts ; car l’ esprit ne vient point quand on l'appelle ; il échappe à
e à faire, vous jugent quelquefois avec trop de sévérité ; de plus, l’ esprit s’épuise, s’affaiblit par l’exercice trop fréquen
t incapable d’un travail plus sérieux. On a remarqué que les hommes d’ esprit qui se livraient trop au plaisir de la conversati
que dire à côté du chevalier de Boufflers. Quelquefois les meilleurs esprits trouvent une réponse heureuse, une réplique invin
es ; ceux-là honorent la carrière administrative ou judiciaire par un esprit éclairé et par une conscience pure ; d’autres ont
aussitôt qu’on pense, d’être applaudi sans travail, de manifester son esprit dans toutes les nuances, par l’accent, le geste,
» (Cicer., Pro Marcello, I.) 6. Les exploits d’Achille. 7. Le mot esprit , qui, au siècle de Louis XIV, désignait un homme
Le mot esprit, qui, au siècle de Louis XIV, désignait un homme d’un esprit aimable et cultivé, commençait à prendre en mauva
61 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre II. division de la rhétorique. — de l’invention  » pp. 24-37
en même temps et à un égal degré les trois facultés essentielles de l’ esprit humain. Cet ensemble d’études commence par celle
te, à chercher en tout les causes et les effets, à ne point voir d’un esprit distrait et avec indifférence les objets même les
idées que ces études étrangères sont utiles, elles perfectionnent l’ esprit même, parce qu’elles en exercent d’une manière pl
manière plus égale les diverses facultés. » Chaque science éclaire l’ esprit sur l’objet dont elle s’occupe, et l’esprit éclai
Chaque science éclaire l’esprit sur l’objet dont elle s’occupe, et l’ esprit éclairé sur un point aperçoit mieux tous les autr
a dit madame de Staël, sert beaucoup pour inventer. » Et Buffon : « L’ esprit humain ne produit qu’après avoir été fécondé par
ouvent dans la théorie7. Le mot de Buffon : « La méditation féconde l’ esprit humain ; » et celui de Rousseau : « L’habitude de
sez ce que peut cette habitude de s’identifier avec un sujet. Quand l’ esprit se l’est ainsi assimilé, pour ainsi dire, qu’il e
rde également qu’on doive laisser dormir quelque temps son ouvrage. L’ esprit y revient plus frais, il voit bien des choses sou
apide des impressions intellectuelles, celte indéfinissable finesse d’ esprit qu’on ne trouve et qu’on n’apprend à trouver que
’attendrai rien de la nature d’un enfant en qui le jugement devance l’ esprit … Ils ne cherchent qu’à éviter les défauts, et tom
de et aux bords de la Seine ou du Tibre. 10. Un homme de beaucoup d’ esprit et premier ministre en Angleterre, John Sheffield
62 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Saint-Simon, 1675-1755 » pp. 223-233
ers mouvements de mon âme, et ce qui tout à la fois se présenta à mon esprit . Les deux princes et les deux princesses étaient
rendit rien de tendre, et ne me rendit que l’occupation profonde d’un esprit saisi. Valets et femmes de chambre criaient déjà
n fut fort effrayée, car elle l’était de tout quoique avec beaucoup d’ esprit . Un moment après, elles virent un gros bras presq
maigre, bien fait, pâle, avec un grand nez, des yeux dont le feu et l’ esprit sortaient comme un torrent, et une physionomie te
y surnageait, ainsi que dans toute sa personne, c’était la finesse, l’ esprit , les grâces, la décence, et surtout la noblesse.
es plus dures ; avec cela un homme qui ne voulait jamais avoir plus d’ esprit que ceux à qui il parlait, qui se mettait à la po
ortrait tracé par un contemporain celui que fit à distance un homme d’ esprit très-fin, Joubert : « Fénelon nage, vole, opère
il est léger, mais d’une subtilité de nature, et non de pratique. Cet esprit demi-voilé et entrevu, plaît à la fois par le mys
, on y voit mieux ses sentiments. « Fénelon avait cet heureux genre d’ esprit , de talent et de caractère, qui donne infaillible
tifices. Il n’y a point d’ensorcellement sans art et sans habileté. L’ esprit de Fénelon avait quelque chose de plus doux que l
eté de bon sens, qui fera le charme éternel d’Homère et de Bossuet. L’ esprit y a suppléé à tout. Il justifie le mot de Bossuet
tout. Il justifie le mot de Bossuet disant de Fénelon : “Il a plus d’ esprit que moi, il en a à faire peur.” Toute la vie de F
63 (1843) Nouvelle rhétorique, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes (7e éd.)
 ; et l’on ne réussira jamais, si l’on n’a cultivé son cœur, orné son esprit , et si à la connaissance de l’art on ne joint l’e
l’essentiel n’est pas de connaître les règles, mais d’en découvrir l’ esprit et l’usage ; il faut s’attacher à trouver les pri
’ombre, elles remplissent la mémoire sans être d’aucun secours pour l’ esprit . C’est alors qu’on pourrait dire que quelques lig
d une, qu’il est aisé de suppléer, c’est un syllogisme parfait dans l’ esprit , mais imparfait dans l’expression : La vertu nou
ous rendent plus parfaits. Qui peut en douter ? Elles enrichissent l’ esprit , adoucissent les mœurs, répandent sur l’homme tou
 Qui peut ne pas aimer les lettres ? ce sont elles qui enrichissent l’ esprit , qui adoucissent les mœurs ; ce sont elles qui po
éternelles horreurs, dans des transes qui vont jusqu’à l’aliénation d’ esprit , croyant apercevoir les enfers entrouverts sous s
découvrira tous les canaux par lesquels la vérité peut entrer dans l’ esprit de ceux qui l’écoutent. Il ne négligera pas même
outes naturelles, et, si l’on peut s’exprimer ainsi, les avenues de l’ esprit humain. Mais, attentif à ne pas confondre les moy
circonstances inutiles. D’Aguesseau veut montrer combien l’abus de l’ esprit est blâmable ; il définit le genre d’esprit qu’il
ntrer combien l’abus de l’esprit est blâmable ; il définit le genre d’ esprit qu’il attaque : « Qu’est-ce que cet esprit, dit-i
le ; il définit le genre d’esprit qu’il attaque : « Qu’est-ce que cet esprit , dit-il, dont tant de jeunes magistrats se flatte
er que les dehors de son âme, et ne cultiver que la superficie de son esprit  ; s’exprimer heureusement, avoir un tour d’imagin
e faible peinture de ce qu’il plaît à notre siècle d’honorer du nom d’ esprit . » Vous trouverez une autre définition presque pa
i la force et la solidité d’un génie profond et laborieux ; et le bon esprit n’a point eu de plus dangereux ni de plus mortel
me dans l’ordre et dans la paix, il conclut sans hésiter qu’il y a un esprit , une intelligence qui y préside ; mais il prétend
d’exposer une pensée. Disons d’abord ce qu’une chose n’est point : l’ esprit de l’auditeur se met en action, et essaye lui-mêm
fortuites. Et d’abord on accorde plus de créance à ceux qui ont de l’ esprit , des richesses, de l’âge : on a tort peut-être ;
’une stérile abondance de preuves vagues et banales, et à détourner l’ esprit de celles qui, naissant du fond du sujet, ex visc
s de dire seulement que si une fois on y a donné quelque attention, l’ esprit , exercé déjà par ces méthodes artificielles, saur
ent donc dans le talent et l’aptitude de l’orateur à se concilier les esprits , en se peignant sous des traits aimables et qui d
surtout un grand pouvoir, quand le sujet ne permet pas d’enflammer l’ esprit des juges par des mouvements impétueux et passion
r. Tout discours qui vous laissera froid, qui ne fera qu’amuser votre esprit , et qui ne remuera point vos entrailles, votre cœ
s de douleur et de plaisir, et qui apportent un tel changement dans l’ esprit , que, sur les mêmes objets, son jugement n’est pl
rusquement et sans préparation. L’éloquence pathétique n’entraîne les esprits que quand ils ont été soumis par la force des rai
i sont déjà convaincus. Un orateur qui éclate avant d’avoir préparé l’ esprit des juges ou des auditeurs, ressemble, dit Cicéro
é ?… » De Suppliciis, cap. 66, 67. 5º. L’orateur qui veut toucher les esprits doit en étudier les dispositions ; sans quoi il p
conditions, des mœurs, des caractères. On ne parlera point aux gens d’ esprit comme aux simples ; aux hommes sensibles à l’honn
ique, le plus précieux des trois, et celui où l’on admire le plus cet esprit d’observation qu’il porta dans toutes les connais
trer pour qu’elle en soit comme inséparable ; mais ici ce n’est pas l’ esprit du juge qu’on attaque, c’est la sensibilité de so
timents doux ; car il n’est pas de moyens d’émouvoir ou de calmer les esprits que je n’aie tentés, je dirais presque portés à l
selon la nature et l’intérêt du sujet qu’on traite. La fécondité de l’ esprit brille dans l’invention ; la prudence et le jugem
et le jugement, dans la disposition. Il ne suffit pas de montrer à l’ esprit beaucoup de choses, dit Montesquieu, il faut les
n, c’est pour n’avoir pas assez réfléchi sur son sujet, qu’un homme d’ esprit se trouve embarrassé et ne sait par où commencer
sujet, il sentira aisément le point de maturité de la production de l’ esprit  ; il sera pressé de la faire éclore ; les idées s
s. Plus il usera de ménagement, plus sa modération lui conciliera les esprits et tournera au désavantage de ses adversaires. Le
meilleurs moyens de rendre l’auditeur attentif, c’est d’éclairer son esprit , et de lui présenter sous un jour lumineux l’état
cs ἔφοδος56, aditus ad causam, et qui consiste surtout à préparer les esprits . La comparaison de l’exorde du plaidoyer d’Ajax e
3), peut nous faire connaître surtout combien cet art de préparer les esprits est ici important et nécessaire. Après la mort d’
arle le premier, dit précisément tout ce qu’il faut pour indisposer l’ esprit de ses juges57 : « Impatient et fougueux, il rega
d service rappelé d’une manière si dure, tout cela devait aliéner les esprits . Cet exorde brusque et sans art décèle un grand a
chouer ; l’orateur a besoin de beaucoup de dextérité pour ramener les esprits . C’est alors que l’éloquence lui fournit ces tour
C’est une chose admirable de voir pendant combien de temps il tient l’ esprit de ses auditeurs en suspens, sans leur laisser en
ait si chère au peuple romain ; après s’être insinué peu à peu dans l’ esprit de ses auditeurs, et s’en être enfin rendu maître
éviter. Le premier est de faire trop de divisions : c’est accabler l’ esprit au lieu de le soulager ; c’est dissiper l’attenti
rconstances de son récit de manière qu’elles conduisent elles-mêmes l’ esprit à des inductions avantageuses au parti qu’il sout
, les lieux, les personnes, que tout cela ne fasse qu’un tableau où l’ esprit voie tous les objets sans les confondre75. Nous y
noble de ses devoirs quand il a su éclairer, instruire, convaincre l’ esprit , et présenter aux yeux de ses auditeurs une lumiè
’on débute par des moyens puissants pour s’emparer tout d’un coup des esprits , qu’on réserve pour la fin ce qu’il y a de plus f
aux préjugés, peuvent frapper davantage et pénétrer plus avant dans l’ esprit . En un mot, l’ordre naturel que l’on doit tenir d
e forte d’appuyer sur ce qu’on a dit, et d’arriver, par l’émotion des esprits , à la persuasion87. » Elle ne consiste pas dans l
it y être élu consul, eût été assez imprudent pour s’aliéner tous les esprits par un si lâche assassinat : Præsertim, judices,
pour la poésie : Tout ce qu’on dit de trop est fade et rebutant ; L’ esprit rassasié le rejette à l’instant. (Art poét., ch.
accusé de parricide ; était-ce le moment de s’amuser à un vain jeu d’ esprit et de symétriser des antithèses ? Il aurait dû, m
peut dire, il pèsera ce qu’il doit dire. Rien n’est plus fécond que l’ esprit de l’homme, surtout quand il est cultivé par l’ét
primer, s’il peut, ce qu’il serait impossible de réfuter, détourner l’ esprit des juges, et leur présenter des objections plus
de toucher et de convaincre le fils. Il s’en est présenté trois à son esprit  : l’un est tiré du danger où Pérolla s’expose en
chez les historiens de l’antiquité, n’ont été regardées par plusieurs esprits éclairés que comme de brillants défauts. Quelque
sent, pourraient laisser quelque confusion et quelque embarras dans l’ esprit . Cette partie demande alors beaucoup de précision
’un son mélodieux, Si le terme est impropre, ou le tour vicieux ; Mon esprit n’admet point un pompeux barbarisme, Ni d’un vers
ut ce qui ne l’est point est faible, et ne satisfait point un homme d’ esprit qui veut se faire entendre112. Pour écrire et par
de l’expression soit telle, dit Quintilien, que la pensée frappe les esprits comme le soleil frappe la vue : Ut in animum aud
in oculos, occurrat (VIII, 2). La pensée n’étant qu’une image que l’ esprit forme en lui-même, elle doit représenter claireme
ique ; Tes écrits auraient besoin D’un devin qui les explique. Si ton esprit veut cacher Les belles choses qu’il pense, Dis-mo
s ; le phébus, le galimatias les enchante ; ils sont contents de leur esprit , parce qu’il faut beaucoup d’esprit pour les ente
hante ; ils sont contents de leur esprit, parce qu’il faut beaucoup d’ esprit pour les entendre. La Bruyère s’adressait à eux :
ssaires à l’expression de la pensée, et les termes les plus justes. L’ esprit veut connaître : rien n’est plus impatient que lu
mérites, celui de rendre la marche du discours semblable à celle de l’ esprit . » Le mérite de la précision se fait sentir dans
a précision se fait sentir dans cette maxime de La Rochefoucauld : L’ esprit est souvent la dupe du cœur. S’il eût dit : L’am
rien ; il n’y a que la vanité qui en souffre. Un auteur qui a trop d’ esprit , et qui en veut toujours avoir, lasse et épuise l
son temps, est plein d’affectation, et l’on voit qu’il court après l’ esprit  ; par exemple, lorsqu’il compare mademoiselle de
, et que vous n’en avez point, et que tous ceux qui connaissent votre esprit avouent qu’il n’a ni fond ni rive. Eh ! je vous s
me il se sauve à la nage au milieu des parfums  ? Cette affectation d’ esprit était le goût du temps de Balzac et de Voiture. R
et de force. Mais ces beautés ne s’enseignent pas. Il faut beaucoup d’ esprit et de goût il serait difficile de donner des leço
ût il serait difficile de donner des leçons de l’un et de l’autre. Un esprit médiocre croit écrire divinement : un bon esprit
un et de l’autre. Un esprit médiocre croit écrire divinement : un bon esprit croit écrire raisonnablement121. Rien n’est plus
oin même lui a peu coûté, et que les mots, après s’être offerts à son esprit sans qu’il les cherchât, sont venus d’eux-mêmes e
us paraît noble. On s’en aperçoit surtout dans les comparaisons, où l’ esprit doit toujours gagner et ne jamais perdre ; car il
ux. Le vers le mieux rempli, la plus noble pensée, Ne peut plaire à l’ esprit quand l’oreille est blessée. Que l’on traduise a
s humaines ; | si sa valeur et sa prudence n’avaient été animées d’un esprit de foi et de charité ; | je le mettrais au rang d
, où s’enchaînent habilement toutes les grâces de l’élocution et de l’ esprit , et qui a passé de l’école des sophistes dans les
saisit, et qu’on désespère d’atteindre. C’est elle qui règne sur les esprits , c’est elle qui les entraine à son gré ; qui tant
xerce dans le style simple, dont le but est de parler avec goût, avec esprit , sans chercher à s’élever plus haut, peut être re
si traités en tout ou en partie, un homme qui, sans avoir préparé les esprits , s’enflamme dès l’abord, n’a-t-il pas l’air d’un
ne complaisance et une prédilection qu’on retrouve dans tous les bons esprits , nous dispensent de nous y arrêter longtemps : et
oup d’exemples ; mais tous se réduisent à ce mot d’un avocat, homme d’ esprit , qui, voyant que son adversaire parlait de la gue
examine de près137. Le danger et les passions ne recherchent point l’ esprit  : Hécube et Priam ne font point d’épigrammes quan
apports qu’il embrasse, dans l’importance des objets qu’il montre à l’ esprit . Virgile, après avoir représenté dans les champs
t valoir l’intelligence des autres : c’est une énigme dont les gens d’ esprit devinent tout d’un coup le mot. Hippolyte, dans R
la finesse. Employée trop souvent, elle annonce de la prétention à l’ esprit  : or le grand art, en écrivant, n’est pas d’avoir
l’esprit : or le grand art, en écrivant, n’est pas d’avoir seul de l’ esprit  ; il consiste plus à persuader à ses lecteurs qu’
oir eu de ne rien dire simplement et de tourner tout en épigramme. L’ esprit qu’on veut avoir gâte celui qu’on a. Gresset. L
de l’éclat qu’en perdant de la solidité. Aussi, plus on mettra de cet esprit mince et brillant dans un écrit, moins il aura de
il aura de nerf, de lumière, de chaleur et de style, à moins que cet esprit ne soit lui-même le fond du sujet, et que l’écriv
est la finesse du sentiment, comme la finesse est la délicatesse de l’ esprit . Virgile exprime ainsi la ressemblance de deux ju
es qui vous ont coûté, vous pouvez bien faire voir que vous avez de l’ esprit , mais non des grâces dans l’esprit. Pour le faire
bien faire voir que vous avez de l’esprit, mais non des grâces dans l’ esprit . Pour le faire voir, il faut ne le point voir vou
             Arbitre expert sur tous les cas. Lamotte, qui avec de l’ esprit crut pouvoir imiter La Fontaine, ne devait pas ré
de l’espace, de la matière, du mouvement et du temps, de l’âme, de l’ esprit humain, des sentiments, des passions ; dans le re
es choses d’une manière si forte et si vive, qu’elles laissent dans l’ esprit des auditeurs des impressions profondes. « Tout c
mis, Cinna, c’est moi qui t’en convie. Ce n’est pas ce qu’on appelle esprit , c’est le sublime et le simple qui font la vraie
ion, qui ne lui convient qu’en vertu d’une comparaison qui est dans l’ esprit . Toute métaphore renferme donc une comparaison ;
ge auxiliaire de l’imagination : le discours doit frapper également l’ esprit et les sens des hommes ; or, les sens ne sont ému
gage commun par des images sensibles. Nous disons la pénétration de l’ esprit , la rapidité de la pensée, la chaleur du sentimen
le nœud qui joindra les deux mondes. Image frappante, qui offre à l’ esprit un magnifique spectacle. Cette autre métaphore es
sens littéral qu’on veut faire entendre se présente naturellement à l’ esprit sans révolter la droite raison, et sans blesser l
ire, si le mot ou les mots retranchés se présentent naturellement à l’ esprit , et si on les supplée sans altérer la constructio
rtout l’avantage de donner un tour plus vif à l’expression : « Le bon esprit , dit La Bruyère, nous découvre notre devoir, notr
tout les métaphores, qui, par les comparaisons qu’elles suggèrent à l’ esprit , le transportent d’un objet à un autre, le détour
e pensées ; ce qu’on n’avait pu faire jusqu’à lui, dit-il, faute de l’ esprit philosophique, quippe ignari philosophiæ 175. L
anil., c. 21 ; in Verr., II, 78.) Cette sorte d’interrogation anime l’ esprit de l’auditeur ; il cherche la réponse, il se fait
le même éloge : « Puissances ennemies de la France, vous vivez ; et l’ esprit de la charité chrétienne m’interdit de faire aucu
le patricienne, eut en partage la force du corps et de l’âme, mais un esprit méchant, un cœur pervers. Les guerres civiles, le
es passions ardentes une élocution facile, mais peu de jugement : cet esprit démesuré ne formait que des vœux excessifs, chimé
après lui : « L’hyperbole exprime au-delà de la vérité pour ramener l’ esprit à la mieux connaître. » Virgile dépeint ainsi la
déparé un peu le mérite de Fléchier et de plusieurs de nos poètes. L’ esprit aime les contrastes, dit Montesquieu ; mais le to
se nomme parallèle. L’allusion est une comparaison qui se fait dans l’ esprit , et par laquelle on dit une chose qui a du rappor
forces, et lui donne un air de confiance qui subjugue et entraîne les esprits . La suspension est une figure qui sert à tenir l’
l’épiphonème ramasse en une seule proposition vive et concise tout l’ esprit d’une suite de vérités qui avaient été développée
ous différents aspects, et amplifier une même idée pour y fixer notre esprit  ; atténuer certains objets : railler avec art ; s
r des divisions ; omettre et négliger certaines choses ; prévenir les esprits en sa faveur ; rejeter les fautes qu’on lui imput
leurs entretiens ; faire parler les choses inanimées ; distraire les esprits de la question ; exciter souvent la gaieté et le
araisse faire entrer tour à tour et sans confusion vos preuves dans l’ esprit des auditeurs. La narration exige des inflexions
ent. Le plus admirable emploi de la mémoire, c’est l’improvisation. L’ esprit , par une agilité étonnante, occupé en même temps
aines bornes le champ presque infini des études oratoires. Chez eux l’ esprit politique effaçait tout, et leur âme, toute rempl
fictions oratoires ne produisaient plus le même effet sur les jeunes esprits  : c’est que les hommes et les choses étaient chan
l y avait une patrie et des lois, n’étaient alors que de vains jeux d’ esprit , source inépuisable de pensées fausses, parce que
st même un devoir pour nous, si nous voulons délasser quelquefois les esprits par la variété, et accoutumer le goût à prendre s
u tyran mort, les vertus de Nerva se retracèrent à la fois à tous les esprits , et, comme animés tout à coup d’un enthousiasme i
ut dire ici : mettre l’auditeur à portée de s’instruire, éclairer son esprit en établissant la question, le préparer à tous le
64 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Nisard Né en 1806 » pp. 296-300
s doctrines, nul n’est plus propre à diriger, à féconder sûrement les esprits  ; nul ne forme plus sûrement le goût par la ferve
excelle aussi dans l’art de peindre les traits d’un caractère et d’un esprit . Cet ouvrage définitif participe à la perfection
nt cru voir telle de ces fables se jouer dans la maison paternelle. L’ esprit de comparaison se forme insensiblement dans leurs
emagne.) Le profit des bonnes études Pour que la culture de l’ esprit produise ses fruits excellents, il faut entendre
s écrivains de génie. Or, cette langue vous demande tout ce que votre esprit a de pénétration, tout ce que votre âme a d’ouver
vous les rendent faciles, vous êtes déshérités de tous les biens de l’ esprit . Ces biens, on ne vous le dira jamais trop, sont
. Le patriotisme littéraire On entend dire trop souvent que l’ esprit , en France, court des périls. Unissons-nous tous,
provoquer ; mais pour soutenir notre supériorité dans les choses de l’ esprit , nous n’avons pas à compter sur le stimulant de l
65 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre II. Des différentes espèces de Discours Oratoires. »
nds effets qu’il se propose ! Aux qualités brillantes et solides de l’ esprit , l’orateur sacré doit joindre un grand nombre de
manière simple, claire, naturelle et proportionnée à la capacité des esprits les moins intelligents. Pour que la vérité soit é
tive qu’il suffit de croire, l’orateur doit se contenter d’éclairer l’ esprit par la solidité de l’instruction ; de le convainc
sous lesquels nous devons considérer la loi chrétienne : rapport à l’ esprit , et rapport au cœur sous ces deux rapports, ses e
est une loi raisonnable, une loi conforme à la règle universelle de l’ esprit de Dieu, parce qu’elle tient le milieu entre ces
ent le milieu entre ces deux extrémités. Car, comme le caractère de l’ esprit de l’homme est de se laisser toujours emporter à
se laisser toujours emporter à l’une ou à l’autre, le caractère de l’ esprit de Dieu est un sage tempérament, etc. » Et certes
à la profondeur de ses mystères, à la pureté de sa morale. Né avec un esprit solide, ferme et profond, il n’a point eu de riva
euves en sentiment. Son éloquence vive, ornée et pathétique, frappe l’ esprit , pénètre et captive l’âme : le triomphe de ce gra
tableaux vifs et naturels, qui enchantent l’imagination, éclairent l’ esprit , et remuent fortement le cœur. Voilà les deux plu
e P. de La Colombière, jésuite. Il possédait toutes les qualités de l’ esprit , qui font le grand Orateur. Ses sermons réunissen
aux génies qui aient brillé dans la chaire. Ses Sermons étincelants d’ esprit , pleins de pensées justes et profondes, de raison
mauvais goût de son siècle, qui n’admirait dans les productions de l’ esprit , que ce qui était éclatant et recherché. Il faut
a vie et son caractère. L’Orateur peut, dans l’exorde, pour tenir les esprits en suspens, se livrer à un certain désordre, qui
; vivacité, pénétration, grandeur et sublimité du génie, voilà pour l’ esprit , ne seraient qu’illusion, si la piété n’y était j
re encore davantage admirer en lui les conseils de Dieu. Animé de cet esprit , et parlant dans la chaire de la vérité, je ne cr
t de ses victoires, et en indiquant les vastes connaissances dont son esprit brillant et sublime était orné. Il nous le représ
rapport à son roi ; c’est-à-dire, enveloppé dans un parti que forma l’ esprit de discorde : l’autre par rapport à son Dieu ; c’
urs par le redoublement de ses services. 2º. Ce Prince, emporté par l’ esprit du monde, se relâcha pendant quelque temps dans l
ndes vérités relatives à son sujet, prouve bien que non seulement son esprit en était plein, mais encore que son cœur en était
a défiguré, en voulant, selon l’expression de Racine, lui donner de l’ esprit . L’abbé d’Olivet a bien mieux rendu ses Philippiq
rdre, l’économie du discours, la division, la manière de préparer les esprits , en un mot tout ce qui est de l’invention. D’un a
e et de précision, que d’élégance et d’urbanité. Partout il montre un esprit également sage, solide et brillant. Partout il ré
et de ce corps dont vous faites maintenant partie : du moment que des esprits sublimes passant de bien loin les bornes communes
e de l’académicien, et se bornent à louer en général ses talents, son esprit , et les qualités de son cœur. On sent que ces élo
n ou de vicieux ; les mœurs, le caractère et le génie des peuples ; l’ esprit des principales lois, tant nationales qu’étrangèr
er que la multitude, ou tous ces particuliers soient animés d’un même esprit , conduits par les mêmes vues, par les mêmes motif
avec plaisir, et le genre sublime pour émouvoir et pour entraîner les esprits dans un même sentiment. Ce que je dis ici des rép
66 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Mignet. Né en 1796. » pp. 504-512
riptions en 1822 révélait déjà des mérites éminents ; la fermeté d’un esprit philosophique, des vues élevées, une éloquence ne
’histoire se montre chez les peuples le dernier en date des arts de l’ esprit . Elle est l’œuvre de leur intelligence parvenue à
obligations se sont-elles accrues avec ses ressources. Se servir de l’ esprit de son temps pour connaître celui des autres sièc
mment et le pourquoi des événements, elle n’était bonne qu’à amuser l’ esprit . C’est par là, en effet, qu’elle montre les faute
les grands talents au service des grandes affaires, et qui promet à l’ esprit la gloire comme autrefois, et de plus qu’autrefoi
tat aussi éclairé dans ses rangs, de rappeler à la France que c’est l’ esprit des nations qui fait leur grandeur et sert de mes
épendre que de la volonté humaine. Ainsi les pays se rapprochent, les esprits s’unissent, les pensées s’échangent, et, vainqueu
labeur, de prudence et d’économie ; comment il a formé tout seul son esprit aux connaissances les plus avancées de son temps,
’imite pas ; il faut avoir reçu de la nature les plus beaux dons de l’ esprit et les plus fortes qualités du caractère pour dir
sse de Zell, qui porta en Allemagne toutes les grâces de sa patrie. L’ esprit de société est le partage naturel des Français :
67 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XVI. Genre du roman. »
plus varié, plus fantastique, plus en harmonie avec ses désirs. Quel esprit ne bat la campagne ? Qui ne fait châteaux en Espa
eur interdit ces frivoles et dangereuses lectures : leur cœur et leur esprit n’y peuvent rien gagner, ils ont tout à y perdre.
ture des romans, même les plus innocents en apparence, peut fausser l’ esprit et troubler le cœur où règnent la candeur et la s
es solennités n’étaient point affaiblies par l’habitude, frappait les esprits par ce mélange d’intervention divine et d’histoir
à poindre au moment où la chevalerie pâlit et s’efface ; il naît de l’ esprit pratique, posé, satirique, raisonneur, observateu
narquoise, tableau grossier, naïf, plein de naturel et de vérité. Cet esprit d’analyse se manifeste encore au quatorzième sièc
du dix-septième siècle, une œuvre étincelante de verve, de gaieté, d’ esprit et de raison : c’est le Don Quichotte de Cervante
e de personnages et d’événements supposés, les mœurs, les usages et l’ esprit d’un autre âge. Walter Scott, qui a créé ce genre
ique et dans la réflexion intérieure ; il s’y empreint fortement de l’ esprit d’observation et d’analyse intime ; il peint le c
68 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XI. Poésies fugitives. »
ont des pièces de circonstance, des amusements de société, des jeux d’ esprit  : fleurs légères, qui ont parfois assez de grâce
pointe ou bon mot qui la termine ; cette pointe doit être un trait d’ esprit piquant, quelquefois un jeu de mots. Voici une ép
uelquefois une arme dangereuse : on ne peut trop blâmer cet abus de l’ esprit . Martial, chez les Latins, s’est distingué dans l
t plus ainsi le sentiment à l’alambic ; mais on se plaît à torturer l’ esprit par l’énigme, le logogriphe et la charade, qui fo
lon : on n’y gagne pas grand’chose, sinon peut-être de se croire de l’ esprit en cherchant à deviner celui des autres. N’oublio
scription d’une chose en termes vagues et détournés, qui laissent à l’ esprit le plaisir de la deviner. Il doit y avoir, dans l
définition, une certaine ambiguïté de rapport qui donne le change à l’ esprit  : cela rend l’énigme à la fois plus embarrassante
La gloire du bel air n’a rien qui me……… chatouille. Vous m’assommez l’ esprit avec un gros…. plâtras ; Et je tiens heureux ceux
69 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Villemain 1790-1870 » pp. 251-256
ire, la biographie, les détails de mœurs, et les aperçus féconds d’un esprit ingénieux dans les petites choses ou éloquent dan
e un excellent critique, il faudrait pouvoir être bon auteur. Dans un esprit faible et impuissant, le bon goût se rappetisse,
et enchaînement de tableaux historiques, d’anecdotes racontées avec l’ esprit le plus brillant, de réflexions morales et d’anal
st permis d’écrire que sur les mœurs. Il faut traiter les choses de l’ esprit avec l’esprit, et non avec le sang, la bile, les
rire que sur les mœurs. Il faut traiter les choses de l’esprit avec l’ esprit , et non avec le sang, la bile, les humeurs. » 1.
ot livre. C’est une des inspirations du critique. 3. Pour beaucoup d’ esprits trop servilement soumis à la tradition, le goût n
oût n’est que du dégoût. 4. A la bonne heure ! « La connaissance des esprits est le charme de la critique. Le maintien des bon
ègles n’en est que le métier ou la fonction. » (Joubert.) 5. Ayons l’ esprit hospitalier. — Gardons toujours en nous une chamb
70 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Lacordaire, 1802-1861 » pp. 542-557
s les lettres ; car les lettres, il le sait, c’est la suprématie de l’ esprit , c’est, avec l’éloquence et le goût, l’histoire d
lui les germes de la vérité, qui peut-être les y développera, selon l’ esprit des maîtres qui dirigeront le sien. Car il aura d
le monde, le père de la justice et l’habitant des âmes. Il l’adore en esprit , il le prie avec foi. Le soleil ne passe plus sur
t cru aux lèvres qui apportaient à leurs fils la bénédiction du grand Esprit . Voulez-vous d’autres scènes prises aux sociétés
cepté le mensonge, la calomnie, la délation, la bassesse de cœur et d’ esprit , à un moment qu’on n’attendait plus, il s’est fai
hui ? À des clameurs irréligieuses, aux craintes du gouvernement, aux esprits irrités contre nous par trois mois de guerre impl
à. M. l’Archevêque, dans la situation sévèrement jugée où l’a mis son esprit d’impartialité, a besoin d’une occasion solennell
’événement le rassurera. Il faut avoir du courage et de la présence d’ esprit pour ceux qui n’en ont pas. Si, au contraire, je
e morale de l’homme. Eh bien ! ne voyez-vous pas, madame, vous dont l’ esprit et l’amitié ont le coup d’œil si sûr, ne voyez-vo
er dans la cathédrale de Paris ? Qui verrait en moi autre chose qu’un esprit faible, léger, inconsistant, dominé avant tout pa
il y a de cela quinze ou vingt ans, à un préfet, homme de beaucoup d’ esprit , pourquoi il ne venait pas plus souvent à Paris,
sacrés dont vous êtes les dépositaires, j’étonnerais certainement les esprits superficiels qui considèrent le noble métier des
s qui plaisent ou qui touchent, le sang-froid, le tact, la présence d’ esprit , la fermeté, le courage, la promptitude de la déc
de l’éloquent dominicain. 2. Madame Swetchine est une grande dame, d’ esprit très-distingué, et dont le salon réunit bien des
er, avec son élan, sa passion, son indépendance, son imagination, son esprit d’entreprise et d’enthousiasme, sa hauteur de car
71 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Thiers. Né en 1797. » pp. 513-521
our du vrai, la clairvoyance d’une raison supérieure, la liberté d’un esprit impartial, et une modération aussi équitable, aus
arent : telles sont ses qualités ordinaires. Elles nous font aimer un esprit alerte, étendu, vigoureux et pratique dont le gén
ut un certain don pour bien écrire l’histoire. Quel est-il ? est-ce l’ esprit , l’imagination, la critique, l’art de composer, l
un homme d’État, quelque chose qu’on ne qualifie pas d’abord du nom d’ esprit , parce que le brillant y manque, mais qu’on appel
’effet, est de plus grande utilité dans la vie que tous les dons de l’ esprit , le génie excepté, parce qu’il n’est, après tout,
re, marine, on met ces objets si divers à la portée de la plupart des esprits , parce qu’on a su les saisir dans leur généralité
à être un véritable narrateur. L’oserai-je dire ? presque sans art, l’ esprit clairvoyant que j’imagine n’a qu’à céder à ce bes
Borysthène. Il tombe enfin, laissant le monde rempli de ses œuvres, l’ esprit humain plein de son image, et le plus actif des m
stres et des généraux ; mais nos mœurs, nos lois, nos coutumes, notre esprit , ne sont-ils donc rien ? » 1. Dans une lettre
ement célèbre, M. Thiers se fait un idéal des propres qualités de son esprit . — Sa théorie sacrifie trop la passion et l’imagi
72 (1866) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de seconde
lus purs, les morceaux les plus propres à former le cœur autant que l’ esprit de la jeunesse. Nous avons voulu qu’au sortir de
ssi les dégoûtés et ceux qui s’ennuient. Le soupçon du mal touche les esprits infirmes plus violemment que le mal même ; ils cr
i avait fait espérer ont lassé plusieurs fois ses espérances, que son esprit s’est égaré dans la considération de l’avenir, et
gnols. Monsieur le cardinal, entrant dans les affaires, se mit dans l’ esprit de ruiner tous les deux25. Pouvait-il former de p
ui semblait être destiné à y mettre le fer et à l’abattre27. Il fut l’ esprit mêlé à ce foudre qui a rempli l’Allemagne de feux
tion qui est plus belle que toutes les autres, et qui ne tombe dans l’ esprit de personne : de se faire le meilleur et le plus
u’à en mettre vingt millions à leur aise et en sûreté. Aussi ce grand esprit qui n’a été occupé jusqu’à présent qu’à songer au
E MARQUIS. Dis-moi un peu, chevalier : crois-tu que Lysandre ait de l’ esprit  ? DORANTE. Oui, sans doute, et beaucoup. LE MARQU
plaît pas. DORANTE. Hé ! mon Dieu ! il y en a beaucoup que le trop d’ esprit gâte, qui voient mal les choses à force de lumièr
contraire parti. Il vent qu’on le consulte sur toutes les affaires d’ esprit  ; et je suis sûr que si l’auteur lui eût montré s
de cette discipline extérieure, mais pour faire entendre quel est son esprit immuable sur ce sujet. Car les pénitences qu’elle
, qui, pour se défendre, avait tué un voleur d’un coup de pierre… » L’ esprit de l’Église est entièrement éloigné des maximes s
e les lois civiles de se faire justice à eux-mêmes ; et c’est par son esprit que les rois chrétiens ne se la font pas dans les
n’altère ou ne corrompe son jugement. Et vous savez qu’afin que leur esprit soit aussi plus pur, on observe encore de donner
rtir au fond du cœur, où il a des racines naturelles, et de remplir l’ esprit de son venin60. Le conseil qu’on donnait à Pyrrhu
t-elle pas ? On peut dire que ses lettres ne charment pas seulement l’ esprit du lecteur, mais qu’elles le purifient et l’élève
t douce, et que les moments qui délivrent tout d’un coup le cœur et l’ esprit d’une si terrible peine font sentir un inconcevab
ues de son passage. Vous trouvez donc que vos comédiens ont bien de l’ esprit de dire des vers de Corneille. En vérité, il y en
iesse invincible. Veut-il faire des législateurs : il leur envoie son esprit de sagesse et de prévoyance ; il leur fait préven
nivrée, étourdie et chancelante102, parce que le Seigneur a répandu l’ esprit de vertige dans ses conseils ; elle ne sait plus
amour immense de la liberté, il ne songeait pas qu’il jetait dans les esprits le principe de cette licence effrénée par laquell
p. VIII. Causes de la grandeur romaine. Qui peut mettre dans l’ esprit des peuples la gloire, la patience dans les trava
re108. La nature ne manque pas de faire naître dans tous les pays des esprits et des courages élevés ; mais il faut lui aider à
timents forts et de nobles impressions qui se répandent dans tous les esprits et passent insensiblement de l’un à l’autre. Qu’e
p d’une profonde obscurité à une lumière manifeste. Les nuages de son esprit sont dissipés : miracle aussi étonnant que celui
urtout les personnes de condition, qui, étant élevées dans un certain esprit de grandeur, et bâtissant toujours sur les honneu
uit et jour pour vous trouver des remèdes. Mais vous avez aliéné leur esprit , et le prophète Jérémie me les représente vous co
eaux ouvrages de Bossuet », qu’il a su imiter à la manière des grands esprits , sans se dépouiller de sa propre originalité. Apr
plus grand, de plus merveilleux, de plus propre même à satisfaire des esprits raisonnables et sensés, que ce profond et adorabl
parons point ces quatre preuves, et vous avouerez qu’il n’y a point d’ esprit raisonnable, ni même d’esprit opiniâtre, qui n’en
s, et vous avouerez qu’il n’y a point d’esprit raisonnable, ni même d’ esprit opiniâtre, qui n’en doive être touché. Venons au
méraire, puisqu’il n’a point d’autre fondement que la prévention et l’ esprit de libertinage172, il faudrait montrer, dit saint
ue nous sommes témoins de la chose et qu’il ne faut plus captiver nos esprits pour la croix. Les puissances de la terre fléchis
une dévotion passagère et superficielle, tremblons et pleurons dans l’ esprit d’une salutaire componction. Jésus-Christ mourant
s, de pensées solides et de formes heureuses185. Des ouvrages de l’ esprit . Du goût et du discernement dans les ouvrages
ges de l’esprit. Du goût et du discernement dans les ouvrages de l’ esprit . — Des règles de la tragédie et de ceux qui chez
ut ce qui ne l’est point est faible, et ne satisfait point un homme d’ esprit qui veut se faire entendre187. Un bon auteur, et
xpressions et les termes qu’ils ont le plus aimés. La même justesse d’ esprit qui nous fait écrire de bonnes choses nous fait a
réhender qu’elles ne le soient pas assez pour mériter d’être lues. Un esprit médiocre croit écrire divinement189 ; un bon espr
r d’être lues. Un esprit médiocre croit écrire divinement189 ; un bon esprit croit écrire raisonnablement. L’on m’a engagé, di
es conceptions d’autrui : personne presque, par la disposition de son esprit , de son cœur et de sa fortune, n’est en état de s
demande pas, Zélotes, de vous récrier : « C’est un chef-d’œuvre de l’ esprit  ; l’humanité ne va pas plus loin : c’est jusqu’où
, savent écrire, doivent écrire194 ; il n’y a point d’autre ouvrage d’ esprit si bien reçu dans le monde et si universellement
qui ont tenté vainement de le détruire ; il a réuni en sa faveur des esprits toujours partagés d’opinions et de sentiments, le
sur aucun sujet est celle du Cid 199. Quand une lecture vous élève l’ esprit , et qu’elle vous inspire des sentiments nobles et
un aussi grand homme. Ce qu’il y a eu en lui de plus éminent, c’est l’ esprit , qu’il avait sublime, auquel il a été redevable d
d’une vérité. L’hyperbole exprime au-delà de la vérité pour ramener l’ esprit à la mieux connaître. Le sublime ne peint que la
il est l’expression ou l’image la plus digne de cette vérité212. Les esprits médiocres ne trouvent point l’unique expression,
nes gens sont éblouis de l’éclat de l’antithèse, et s’en servent. Les esprits justes, et qui aiment à faire des images qui soie
cises, donnent naturellement dans la comparaison et la métaphore. Les esprits vifs, pleins de feu, et qu’une vaste imagination
u’est-ce que l’ordre ? qu’est-ce que la règle243 ? Chapitre XVI, des Esprits forts. Les grands écrivains du siècle de Louis
m’entendre ? Avouons-le : on sent la force et l’ascendant de ce rare esprit , soit qu’il prêche de génie et sans préparation,
prématurée, furent perdus pour la France. Outre ce livre pénétré de l’ esprit antique et des inspirations supérieures de la sag
ment’ ; elle se laisse oublier. Ne vous laissez point obséder par des esprits flatteurs et insinuants : faites sentir que vous
Il est temps que vous montriez au monde une maturité et une vigueur d’ esprit proportionnées au besoin présent. Saint Louis, à
besoins ; souvenez-vous que son sang coule dans vos veines, et que l’ esprit de foi qui l’a sanctifié doit être la vie de votr
u goût. Le goût exquis craint le trop en tout, sans en excepter l’ esprit même. L’esprit lasse beaucoup, dès qu’on l’affect
goût exquis craint le trop en tout, sans en excepter l’esprit même. L’ esprit lasse beaucoup, dès qu’on l’affecte et qu’on le p
ondité sont ceux qui doivent le plus craindre cet écueil de l’excès d’ esprit . C’est, dira-t-on, un beau défaut, c’est un défau
e rien, il n’y a que la vanité qui en souffre. Un auteur qui a trop d’ esprit , et qui en veut toujours avoir, lasse et épuise l
vers caractères ! Combien un homme est-il au-dessus de ce qu’on nomme esprit , quand il ne craint pas d’en cacher une partie !
piété chrétienne, d’assainir les cœurs aussi bien que d’éclairer les esprits , et de créer, plus encore que des savants, des ge
faits ; elle veut seulement, par l’étude de l’antiquité, jeter dans l’ esprit des jeunes gens la semence des nobles connaissanc
s, mais surtout pour ce genre de connaissances qui élève et forme les esprits au grand art de bien dire. Ils ont prétendu, en f
ous êtes chargés du soin de conserver ce bon goût dans les ouvrages d’ esprit , je ne prétends point, par une témérité inconsidé
années, les enfants font briller comme des étincelles et des traits d’ esprit , qui nous avertissent qu’il n’y a point d’âge si
ar là s’accoutumeront à ne goûter que ce qu’il y a de plus parfait. L’ esprit formé et nourri de ce suc de l’antiquité le trans
. Car il y a des embûches tendues de toutes parts pour surprendre les esprits des jeunes gens, à moins qu’à cette corruption et
, avec grâce et abondance : il achève en quelque sorte la culture des esprits , en leur offrant beaucoup de qualités accessibles
nous amena celle des mœurs : le goût qui régnait dans les ouvrages d’ esprit entra dans les bienséances de la vie civile ; et
le faux, le mauvais et l’indécent sont applaudis dans les ouvrages d’ esprit , ils le sont bientôt dans les mœurs publiques. To
onde admire, la valeur, la supériorité du génie, l’art de manier, les esprits et de gouverner les peuples : ces grands talents
mmes qui auraient pu épargner à notre pays ces douloureuses épreuves. Esprit hardi mais sage, ami du progrès sans rompre avec
les causes de la grandeur et de la décadence des Romains (1734) et l’ Esprit des Lois. Souvent on a loué la richesse d’imagina
e vous m’aviez données de ma future grandeur se sont évanouies de mon esprit . J’aurais souhaité d’adoucir les maux d’un homme
ile et animé d’une douce chaleur, offre les principales qualités de l’ esprit français, la netteté, la clarté, l’élégance et la
. Dictionnaire philosophique. À M. Cideville355. Sur l’abus de l’ esprit . Je viens de recevoir votre lettre et le comm
rangères ; qu’on voie bien nettement ce que vous voulez dire ; trop d’ esprit nuit quelquefois à la clarté. Si j’osais vous don
anière bien naturelle, bien claire, qui ne coûte aucune attention à l’ esprit du lecteur. N’ayez point d’esprit, peignez avec v
, qui ne coûte aucune attention à l’esprit du lecteur. N’ayez point d’ esprit , peignez avec vérité, et votre ouvrage sera charm
lez vite au but, ne dites que le nécessaire. Vous aurez encore plus d’ esprit que les autres, quand vous aurez retranché votre
s petits livres dont nous sommes inondés. Les bons auteurs n’ont de l’ esprit qu’autant qu’il en faut, ne le cherchent jamais,
après le Tasse et l’Arioste, que parce qu’ils ont voulu avoir trop d’ esprit  ; et les Français sont dans le même cas. Voyez av
de Duras que je venais de recevoir une lettre d’un philosophe plein d’ esprit , qui d’ailleurs était capitaine au régiment du ro
des idées bien justes et bien lumineuses. Je ne m’étonne point qu’un esprit aussi sage et aussi lin donne la préférence à l’a
lumière de la pensée et la chaleur du sentiment : c’est le sens de l’ esprit et la langue de l’intelligence. Même ouvrage : d
ent le plus vicieux ; et jamais son caractère ne fut au niveau de son esprit  : de là les fautes de l’homme et les imperfection
ximes ! quelle profonde sagesse dans ses discours ! quelle présence d’ esprit , quelle finesse et quelle justesse dans ses répon
cile mort n’eût honoré sa vie, on douterait si Socrate, avec tout son esprit , fut autre chose qu’un sophiste. Il inventa, dit-
de la main d’Eschyle ni de celle de Sophocle, soulevèrent d’abord les esprits  : on disait qu’on ne devait, sous aucun prétexte,
et marcher dans ta route Et les jours et les nuits. Remplis-moi d’un esprit qui me fasse comprendre Ce qu’ordonnent de moi te
lle violence, Ces indignes trépas, quoique mal figurés, Ont porté les esprits de tous nos conjurés ? Je n’ai point perdu temps,
n temps Pérouse au sien noyée et tous ses habitants ; Remets dans ton esprit , après tant de carnages, De tes proscriptions les
a noblesse du caractère se joignait dans Rotrou à la distinction de l’ esprit , et l’homme chez lui était digne du poète. On sai
Ses desseins les plus purs et les plus innocents Toujours en quelque esprit jettent un mauvais sens, Et jamais sa vertu, tant
suffit pas, Par quel heur voulez-vous que le règne succède534 A des esprits oisifs que le vice possède, Hors de leurs volupté
mours languit comme enchantée, Et par cette langueur, dedans tous les esprits , Efface son estime543 et s’acquiert des mépris. E
éfauts, vous rend encore aimable, Et que votre bon astre en ces mêmes esprits Souffre ensemble pour vous l’amour et le mépris.
le et pour ma tante Une âme, je l’avoue, un peu plus complaisante, Un esprit qui, flattant les visions du leur, Vous pût de le
587, Sans citer les auteurs, sans dire de grands mots, Et clouer de l’ esprit à ses moindres propos. Je respecte beaucoup madam
cho des choses qu’elle dit, Aux encens588 qu’elle donne à son héros d’ esprit . Son monsieur Trissotin589 me chagrine, m’assomme
sœur ? BÉLISE.                                    Clitandre abuse vos esprits , Et c’est d’un autre objet que son cœur est épris
voit-on femme déraisonnable ? CHRYSALE. Est-ce qu’elle a laissé, d’un esprit négligent, Dérober quelque aiguière602 ou quelque
le ! PHILAMINTE. En voilà pour tuer une oreille sensible. BÉLISE. Ton esprit , je l’avoue, est bien matériel ! Je n’est qu’un
ille, si l’on veut ; ma guenille m’est chère. BÉLISE. Le corps avec l’ esprit fait figure, mon frère : Mais, si vous en croyez
t figure, mon frère : Mais, si vous en croyez tout le monde savant, L’ esprit doit sur le corps prendre le pas devant ; Et notr
u’une femme étudie et sache tant de choses. Former aux bonnes mœurs l’ esprit de ses enfants, Faire aller son ménage, avoir l’œ
disaient qu’une femme en sait toujours assez Quand la capacité de son esprit se hausse À connaître un pourpoint d’avec un haut
langage ! BÉLISE, Est-il de petits corps un plus lourd assemblage, Un esprit composé d’atomes plus bourgeois ? Et de ce même s
e appartement est là joliment dit ! Et que la métaphore est mise avec esprit  ! PHILAMINTE. Faites-la sortir, quoi qu’on die… A
es ont toujours quelque chose de rare. ARMANDE. À cent beaux traits d’ esprit leur nouveauté prépare. TRISSOTIN. L’amour si chè
e ne sais, du moment que je vous ai connu, Si sur votre sujet j’eus l’ esprit prévenu ; Mais j’admire partout vos vers et votre
n je me sens un étrange dépit Du tort que l’on nous fait du côté de l’ esprit  ; Et je veux nous venger, toutes tant que nous so
E. Il faut se relever de ce honteux partage Et mettre hautement notre esprit hors de page644. PHILAMINTE. Nous voulons montrer
sprit hors de page644. PHILAMINTE. Nous voulons montrer à de certains esprits , Dont l’orgueilleux savoir nous traite avec mépri
aits dont mon cœur est épris, Et c’était autrefois l’amour des grands esprits  : Mais aux stoïciens je donne l’avantage, Et je n
Par nos lois, prose et vers, tout nous sera soumis : Nul n’aura de l’ esprit , hors nous et nos amis648. Nous chercherons parto
tré que l’originalité de l’invention ne manquait nullement à son sage esprit , et que son imagination flexible pouvait prendre
tout à coup suivi de mille cris Vient d’un calme si doux retirer ses esprits . Il se trouble, il regarde, et partout sur ses ri
leur aspect d’épouvante frissonne : Quand, pour nouvelle alarme à ses esprits glacés, Un bruit s’épand qu’Enghien et Condé sont
73, Mille de ces beaux traits, aujourd’hui si vantés, Furent des sots esprits à nos yeux rebutes. L’ignorance et l’erreur à ses
t sur la scène tragique, Suis les pas de Sophocle, et, seul de tant d’ esprits , De Corneille vieilli sais consoler Paris, Cesse
les envieux ne blesse point la vue, Mais qu’une humeur trop libre, un esprit peu soumis De bonne heure a pourvu d’utiles ennem
cteurs que j’offre mes écrits ; Mais pour un tas grossier de frivoles esprits , Admirateurs zélés de toute œuvre insipide, Que,
ux. Le vers le mieux rempli, la plus noble pensée, Ne peut plaire à l’ esprit quand l’oreille est blessée689. ……………………………………………
……………………………     Si le sens de vos vers tarde à se faire entendre, Mon esprit aussitôt commence à se détendre, Et, de vos vains
point un auteur qu’il faut toujours chercher690     Il est certains esprits dont les sombres pensées ; Sont d’un nuage épais
d’un son mélodieux, Si le terme est impropre ou le tour vicieux : Mon esprit n’admet point un pompeux barbarisme, Ni d’un vers
sse : Un style si rapide, et qui court en rimant, Marque moins trop d’ esprit que peu de jugement. J’aime mieux un ruisseau, qu
96. C’est peu qu’en un ouvrage où les fautes fourmillent Des traits d’ esprit semés de temps en temps pétillent Il faut que cha
’une admiration unanime a proclamé avec Voltaire le chef-d’œuvre de l’ esprit humain. La famille de Jean Racine, anoblie récemm
t que ce qu’on lui prescrit : « Burrhus conduit son cœur, Sénèque son esprit . « Pour toute ambition, pour vertu singulière, « 
cris impuissants759 : Tel aux premiers accès d’une sainte manie, Mon esprit alarmé redoute du génie             L’assaut vict
        Qui parle par ma voix760. Je n’ai point l’heureux don de ces esprits faciles Pour qui les doctes sœurs, caressantes, d
céleste séjour. C’est par là qu’autrefois d’un prophète fidèle762 L’ esprit , s’affranchissant de sa chaîne mortelle          
chantes qu’elles présentent : cet art avec lequel, tout en charmant l’ esprit , il réussit à émouvoir doucement et assainir le s
li. Philinte est timide au point de ne pas user des ressources de son esprit , et l’excès d’une bonne qualité rend sa société f
que l’on m’a dit : Elle est riche, elle est belle, elle a beaucoup d’ esprit  ; Mais aussi, si tu veux que je sois ton beau-pèr
souvent la religion, la morale et la vertu. Doué de tous les genres d’ esprit , de celui des affaires presque autant que de celu
ame légère, Il a vu de quel air je prenais mon congé : Il sait si mon esprit , mon cœur était changé. Profitons bien du temps81
la nature. Mais de ce meurtrier la commune aventure N’a rien dont vos esprits doivent être agités ; De crimes, de brigands, ces
ts ! NARBAS, à Isménie.                                  Rappelez ses esprits . Hélas ! ce juste excès de joie et de tendresse,
plutôt qu’en lisant beaucoup d’auteurs, qu’il convient de former son esprit et de donner de la couleur à son style. Notre int
ardinal. 35. Cf. La Bruyère, ch. I des Caractères (des ouvrages de l’ esprit ) : « Que dites-vous du livre d’Hermodore — Qu’il
de ses quatre dernières années, les pensées qui se présentaient à son esprit , et qu’il croyait lui pouvoir servir un jour dans
de sa belle vie, M. Royer-Collard, cet excellent juge des ouvrages d’ esprit , lisait chaque soir, après une page de Tacite, qu
seurs, la lettre de la Prairie est un modèle de grâce sémillante et d’ esprit fin et délié, se jouant sur un fond léger à trave
e vert naissant et les rossignols me redonnent quelque douceur dans l’ esprit . » Et le 1er juin 1674 : « J’étais dans le milieu
suffirait pour faire justice d’une telle opinion : « La grandeur de l’ esprit de Bossuet, dit fort bien M. Nisard, a caché à be
re avec caprice et passion… 189. Horace dit aussi en parlant de ces esprits médiocres (Ép. II, 1, 106) : Gaudent scribentes
, 5). 194. Cf. Molière, dans les Femmes savantes : Nul n’aura de l’ esprit , hors nous et nos amis. 195. Cette expression,
availlé de cet auteur : l’abbé d’Olivet y notait « trop d’art, trop d’ esprit et quelques abus de la métaphore ». En réalité, c
la place qu’il leur ménage et l’emploi qu’il en fait, ne procure à l’ esprit du lecteur plus de ces agréables surprises qu’Hor
du pilote… 242. Me préoccupe… 243. Ainsi La Bruyère se raille des esprits forts, qui, méconnaissant l’action toujours prése
ose donné quelquefois à Massillon. Tandis que Bourdaloue subjugue les esprits et leur impose par le raisonnement le joug de la
orateur chrétien, qui a pour but de frapper fortement d’une pensée l’ esprit de ses auditeurs, peut s’arrêter longtemps sur le
l dit lui-même de Tacite : « Il abrège tout, parce qu’il voit tout. » Esprit des lois, xxx, 2. 315. On peut revoir sur la con
e la secte des stoïciens, dont il a fait un magnifique éloge dans son Esprit des lois, xxiv, 10. A la précision et à la fermet
naler dans l’énergique dialogue de Sylla et d’Eucrate, et même dans l’ Esprit des lois ; mais c’est là le cachet du temps , a
tes excès que firent commettre à Voltaire l’excessive mobilité de son esprit et surtout cet amour immense des louanges et de l
ui étaient dignes de Voltaire : « Qu’on se figure un vieillard dont l’ esprit avait embrassé tant de choses, jouissant tranquil
xpression : c’est la véritable. » Introduction à la connaissance de l’ esprit humain, chap. xiii. 354. La même idée est dévelo
ruzez, est le produit le plus étonnant et l’image la plus vive de cet esprit varié, infatigable, inépuisable, de ce composé d’
mes in-4º de l’Histoire naturelle avaient paru en 1749, un an après l’ Esprit des lois, « comme si, remarque M. Villemain, le g
e La Bruyère sur l’action de la justice divine, dans son chapitre des Esprits forts, à la fin. 396. « Il est donc au fond des
ciant, l’influence considérable qu’il a exercée sur l’idiome et sur l’ esprit français ; il n’a pas été assez frappé, ce semble
e admiration. Il y a dans cette admiration quelque ravissement pour l’ esprit  : le courage y est élevé, l’âme y est touchée. »
ptième siècle, on trouve souvent ce terme dans le sens de situation d’ esprit , disposition du cœur. 556. Cette ancienne super
t secura quies et nescia fallere vita… 580. C’est le sens de cœur, esprit , signalé déjà plus haut. 581. Le s’élide dans c
ridicules, Molière combat les vices ; en poursuivant la fausseté de l’ esprit non moins que celle du langage, il sert d’une man
ste : ils ont animé la scène dès le début. Le premier est le type des esprits sans sincérité, livrés aux prétentions et aux chi
elles ne songent, en louant, qu’à faire parade de leur pénétration d’ esprit et de la vivacité de leur goût. C’est bien là le
deux vers sont peu dignes de Boileau, parce qu’ils ne présentent à l’ esprit qu’une image sans agrément, et dont les termes d’
s de naturel, semble chez nous, par malheur, plutôt un jeu brillant d’ esprit avec l’expression d’un sentiment profond. 760. U
tions poétiques, l’Enthousiasme, et dans les Nouvelles Méditations, l’ Esprit de Dieu. 761. Cette strophe a été ainsi imitée
suescere corda. Virg., Géorg., IV, 470. 766. Dans le sens ancien d’ esprits , cœurs. 767. Cette manière de dire que la santé
aucun homme n’a exercé, en bien comme en mal, plus d’innocence sur l’ esprit français : on peut voir surtout ses 4e, 7e, 8e, 9
séquent peu avancé. Le charme naturel et la culture distinguée de son esprit la rendaient digne de l’hommage qui l’immortalise
73 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Buffon, 1707-1788 » pp. 282-302
n sentira d’avance quel sera le produit de toutes ces opérations de l’ esprit . Pour peu que le sujet soit vaste ou compliqué, i
s assez sentir, l’ouvrage ne sera point construit ; et, en admirant l’ esprit de l’auteur, on pourra soupçonner qu’il manque de
essein de l’auteur demeure obscur ; il ne peut faire impression sur l’ esprit du lecteur, il ne peut même se faire sentir que p
l’empreinte divine dont il porte les traits, qui doit nous frapper. L’ esprit humain ne peut rien créer : il ne produira qu’apr
n, c’est pour n’avoir pas assez réfléchi sur son objet, qu’un homme d’ esprit se trouve embarrassé, et ne sait par où commencer
ndre la plume ; il sentira le point de maturité de la production de l’ esprit , il sera pressé de la faire éclore, il n’aura mêm
ôté qu’on choisit est une pointe, un angle sur lequel on fait jouer l’ esprit avec d’autant plus de facilité, qu’on l’éloigne d
e l’éclat qu’en perdant de la solidité2. Aussi, plus on mettra de cet esprit mince et brillant dans un écrit, moins il aura de
il aura de nerf, de lumière, de chaleur et de style ; à moins que cet esprit ne soit lui-même le fond du sujet, et que l’écriv
s, pour ne dire que ce que tout le monde dit. Ce défaut est celui des esprits cultivés, mais stériles ; ils ont des mots en abo
. Je lis dans Joubert : « Buffon a du génie pour l’ensemble, et de l’ esprit pour les détails ; mais il y a en lui une emphase
la sensibilité. 5. Si on les enchaîne. La Bruyère dit : « Tout l’ esprit d’un auteur consiste à bien définir et à bien pei
ap. I.) 1. La logique des idées frappe surtout Buffon, qui est un esprit scientifique. 2. Génie veut dire ici invention.
génie. L’ordre est ce qu’il y a de plus rare dans les opérations de l’ esprit  : quand l’ordre, la justesse, la force et la véhé
. C’est peu qu’en un ouvrage où les fautes fourmillent, Des traits d’ esprit semés de temps en temps pétillent ; Il faut que c
brégé. » 3. Dans ce que j’ai dit ici, j’avais en vue le livre de l’ Esprit des lois, ouvrage excellent pour le fond, et auqu
prince pour jouir de la douceur de paix et de la vraye tranquillité d’ esprit . Or, est-il que la guerre est du tout contraire à
74 (1872) Cours élémentaire de rhétorique
longtemps retenue les Mystères, cette malencontreuse conception de l’ esprit religieux de l’époque, se montre, à l’aide du gén
admirable dialectique de Platon ; La Bruyère4, l’aimable et judicieux esprit de Théophraste ; et il est réservé à La Fontaine5
don naturel, autrement dit le talent, de porter la conviction dans l’ esprit , la persuasion dans l’âme ou le cœur de l’auditeu
ns son acception restreinte, en ce qu’elle parle au cœur, l’autre à l’ esprit . Convaincre, c’est donc porter la lumière dans l’
, l’autre à l’esprit. Convaincre, c’est donc porter la lumière dans l’ esprit , c’est lui faire voir la vérité dans son évidence
plus haut genre d’éloquence porte la conviction et la lumière dans l’ esprit , le trouble et l’agitation dans l’âme, amène l’au
’exprimer, de disposition à se faire écouter. Les voyant agir sur les esprits , calmer ou exciter les emportements, substituer à
mérite, nous nous bornerons à dire que si on y prête son attention, l’ esprit saura bien, à l’occasion, tirer du profit de ces
présuppose de la pénétration, de la sagacité et de la justesse dans l’ esprit . La nature donne les deux premières qualités. La
sont propres ». L’idée est donc la représentation d’un objet, dans l’ esprit  : elle a ses qualités qui sont de deux sortes, le
obscur ni de douteux, rien qui puisse laisser quelque méfiance dans l’ esprit . On le peut regarder comme l’analyse parfaite d’u
ec les dehors hypocrites de la vertu, l’orateur peut bien éblouir les esprits , séduire les cœurs, lorsqu’il n’est pas connu, ma
tu vois, tout ce qui fait vibrer tes sens. Laisse les sortilèges aux esprits incertains, toujours inquiets de l’avenir. Ce ne
çoit de la nature. On y réussit par la réflexion, par la contention d’ esprit et par l’application donnée aux objets qu’on veut
ras-tu de notre patience ? » La situation, l’urgence, l’animation des esprits , le sujet, tout réclamait cette sortie brûlante d
cours. La nature même, dit Cicéron, nous suggère de « préparer les esprits à recevoir ce qu’on va leur dire, d’où l’exorde ;
orde (du latin exordium) est cette partie du discours qui prépare les esprits à recevoir favorablement ce qu’on va dire, ou, co
lors, il a besoin de beaucoup d’adresse, afin de s’insinuer dans les esprits et les amener à son but ; il a besoin de recourir
t jusqu’au service qu’il rappelle si durement, devait lui aliéner les esprits . Voyons maintenant Ulysse ; il n’a garde de comme
e son étendue, sans aller au-delà ; distinct, c’est-à-dire offrir à l’ esprit une image claire et nette de tout le sujet ; simp
’il emploie sont propres, usités et ne laissent aucun embarras dans l’ esprit . Elle sera courte, si l’on ne remonte pas à des p
, II, 77) par des moyens puissants pour se rendre maître aussitôt des esprits , qu’il réserve pour la fin ce qu’il y a de plus f
être réputé fort, n’est pas toujours celui qui agit fortement sur les esprits . Manière de traiter les preuves et amplificati
t avec tant d’ordre, de précision et sous un jour si lumineux que les esprits les moins intelligents en puissent être frappés.
re forte d’appuyer sur ce qu’on a dit, et d’arriver par l’émotion des esprits à la persuasion. » (Orat. Part. c. 15.) On y peut
a, par la puissance du raisonnement, qu’à porter la conviction dans l’ esprit . Il n’est pas de meilleur modèle à suivre que Dém
s élégant pour cela, ne s’est préoccupé que d’une chose, d’agir sur l’ esprit de ses auditeurs par la force, par la puissance d
ants, peuvent être d’un grand secours dans la réfutation. Égayant les esprits , ils les disposent en faveur de celui qui parle.
ntion n’est par avance dissipée. « Car, dit Aristote13, de même que l’ esprit est mal disposé pour l’homme chargé d’une grave i
u’on a développées dans le corps du discours, afin de porter dans les esprits le dernier degré de conviction. Cette récapitulat
en œuvre, peuvent laisser quelque obscurité, quelque confusion dans l’ esprit des auditeurs ou des juges. Elle réclame un grand
les lecteurs, Seront à peine crus sur la foi des auteurs, Si quelque esprit malin les veut traiter de fables, On dira quelque
arlé comme l’histoire. La pensée est grande lorsqu’elle présente à l’ esprit de grandes choses. Sénèque a dit de l’orateur rom
i retrace l’objet en traits vigoureux et le grave profondément dans l’ esprit . Bossuet, en parlant du polythéisme égyptien, dit
Dieu lui-même. » La pensée vive peint d’un seul trait l’objet dans l’ esprit . « Les villes d’Albe et de Rome étaient en guerre
leur agrément, veulent être rendues telles qu’elles se présentent à l’ esprit  : ajouter à une pensée hardie ou forte des expres
droit, cette sage raison qui retient toujours dans de justes bornes l’ esprit le plus vif ou le plus fécond, l’imagination la p
dit de la rime : Lorsqu’à la bien chercher, d’abord on s’évertue, L’ esprit à la trouver aisément s’habitue. Les longueurs,
ardons, en l’adorant, un silence profond ; Sa nature est immense et l’ esprit s’y confond : Pour savoir ce qu’il est, il faut ê
re et vaincre, sans que sa valeur et sa prudence fussent animées d’un esprit de foi et de charité ; content de le mettre au ra
ut en conservant le même sens, si on retrouve les mêmes grâces pour l’ esprit et l’oreille. Harmonie poétique. L’harmonie
énieux et brillants. Il cherche en un mot à satisfaire l’oreille et l’ esprit . Gardons-nous, pourtant, de prodiguer jamais les
Ce corps n’est ni échauffé par des veines, ni agité par des nerfs. Un esprit céleste circule comme une douce vapeur dans tous
de la pensée ou de l’expression, la finesse du tour de phrase ou de l’ esprit , la délicatesse de l’idée ou du sentiment. La pen
u’un vain étalage. La finesse, qu’on peut définir la délicatesse de l’ esprit , consiste à laisser deviner sans peine une partie
pénétration du lecteur. Mais son abus dénoterait de la prétention à l’ esprit , et l’écrivain, en quête de la finesse, ne serait
faire admirer la manière dont on le dit. Le poète Gresset a dit : L’ esprit qu’on veut avoir gâte celui qu’on a. S’appliquer
ur et de la noblesse dans le sujet ; 2º une élévation, peu commune, d’ esprit qui nous porte à de grandes et heureuses pensées 
emprunte au talent de l’écrivain, le goût et le tact qui, joints à l’ esprit d’observation, doivent constamment y présider. (Æ
bien convenable à l’événement qui se prépare, à la préoccupation des esprits . Les épithètes miseris et improvida font déjà pre
n serpent. Deux qui s’avançaient de front pariter et animés d’un même esprit , devaient sans doute frapper les spectateurs. A T
rminé tendunt mis à la fin des vers, doivent ajouter à la terreur des esprits en contemplation de ce prodige ! Ce n’est pas tou
e. D’autres, qui ont pour but de flatter l’imagination, de plaire à l’ esprit ou de gagner les cœurs, sont des figures d’orneme
e des questions ménagées avec art, pour ramener à notre sentiment des esprits qui en paraissaient, d’abord, éloignés. Voltaire
e attendre ce qu’on va dire, à l’annoncer de loin, pour contraindre l’ esprit à s’y arrêter davantage. Par cette figure, l’orat
par Lamothe : Des deux souverains de la scène L’aspect a frappé nos esprits  : C’est sur leurs pas que Melpomène Conduit ses p
tour ils nous font entendre Ce que le cœur a de plus tendre, Ce que l’ esprit a de plus grand. Voici le parallèle de Richelieu
ui salissent l’imagination du lecteur, et par là se déshonorer dans l’ esprit des honnêtes gens. Signification. La signif
aractère de Cromwel : « Un homme s’est rencontré, d’une profondeur d’ esprit incroyable, hypocrite raffiné autant qu’habile po
amais manqué les occasions qu’elle lui a présentées ; enfin un de ces esprits remuants et audacieux qui semblent être nés pour
arle pour s’adresser brusquement à d’autres, au ciel, à la terre, aux esprits célestes ou infernaux, etc. Énée, au deuxième liv
te figure dans le passage suivant : « Tout l’univers est rempli de l’ esprit du monde : on juge selon l’esprit du monde, on ag
: « Tout l’univers est rempli de l’esprit du monde : on juge selon l’ esprit du monde, on agit, on se gouverne selon l’esprit
de : on juge selon l’esprit du monde, on agit, on se gouverne selon l’ esprit du monde. Le dirai-je ? on voudrait même servir D
l’esprit du monde. Le dirai-je ? on voudrait même servir Dieu selon l’ esprit du monde. » Conversion. La conversion est
tion qui ne lui convient qu’en vertu d’une comparaison qui est dans l’ esprit . Lorsqu’on dit qu’une campagne est riante, cela n
es que réveillent les termes métaphoriques, ne peuvent se lier dans l’ esprit . On ne saurait dire avec le poète Malherbe : Pre
 : Il a de la tête, pour dire qu’il a du jugement ou de la présence d’ esprit  ; il a du cœur, pour dire du courage ; mais dans
cœur, pour dire du courage ; mais dans Plaute, dans Perse, pour de l’ esprit ou du sens, de la cervelle encore, pour dire du s
grec ἡ συνεκδοχή, compréhension) est un trope qui fait concevoir à l’ esprit plus ou moins que ne signifie, dans le sens propr
des flots d’auditeurs pour aller à sa chaire. Sofal est le phénix des esprits relevés. Expression favorite de la moquerie et d
d’amener à la vérité par le mensonge », et j’ajouterai, de fixer à l’ esprit ce qu’il doit croire en lui présentant des choses
75 (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre premier. Du genre lyrique » pp. 114-160
qui, suivant Horace, font le véritable poète : un génie créateur, un esprit presque divin, et une diction toujours riche, nob
es du poète sans liaison sensible. On sait quelle est la vitesse de l’ esprit . Quand l’âme est échauffée par la passion, cette
ppantes ; il les exprime dans le même ordre qu’elles avaient dans son esprit , et passe sous silence celles qui leur servaient
lecteur remplit facilement quand il a de l’âme, et quand il a saisi l’ esprit du poète. Citez un exemple. Moïse, dans l’Écrit
s autres idées qui sont entre ces deux mots se sont trouvées dans son esprit  ; mais, emporté par son enthousiasme, dédaignant
iment, dans l’ode, est tellement vif que tout en rappelle l’objet à l’ esprit qui est dominé par l’enthousiasme, et que pour lu
mble s’y rapporter. De là les digressions, qui sont des sorties que l’ esprit du poète fait sur d’autres sujets voisins de celu
cause de l’impression qu’il est obligé de faire tout d’abord sur les esprits . Il n’est donc guère possible que l’ode monte plu
erait génie, dit Marmontel, si ce n’était pas l’inspiration même de l’ Esprit divin. Leur poésie est un torrent, un orage : ell
tes profanes n’avaient pas le même fond dans leur matière, ni le même esprit pour les animer dans la composition. Ils ne chant
t ses vices, ses préjugés, son ignorance, sa corruption. Ici, c’est l’ esprit de Dieu qui souffle : tout est plein, lumineux, l
e et si frappant qu’il saisisse tout d’un coup et sans peine tous les esprits . 197. Les hymnes de l’Église n’offrent-elles pas
excès de l’imagination, et l’exagération du sentiment, et l’abus de l’ esprit , parce que ces défauts ont pour résultat de le re
jets gracieux. Que le cœur soit vivement pénétré, et il suggérera à l’ esprit des pensées, des images, des comparaisons analogu
z qui l’excessive abondance de l’imagination et le feu pétillant de l’ esprit refroidissent presque partout le sentiment. Enfin
élevé ou plus simple suivant la nature du sujet, présente l’objet à l’ esprit  ; l’Air exprime le sentiment ou la réflexion qu’a
hanter, une allure plus vive, une marche plus légère. Elle demande un esprit délié, une imagination enjouée, une douce sensibi
on et de piété. Destinée à exprimer la gaieté et la joie, à récréer l’ esprit , à toucher le cœur par de gracieuses images, la c
oureuse. C’est l’élégie de la chanson. Elle rejette toute recherche d’ esprit , l’esprit étant l’écueil du langage du cœur. Son
’est l’élégie de la chanson. Elle rejette toute recherche d’esprit, l’ esprit étant l’écueil du langage du cœur. Son caractère
gal : Nous avons recouvré Crémone, Et perdu notre général. Ce tour d’ esprit n’a rien perdu dans la suite, et est toujours res
76 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre VIII. de la disposition. — unité, enchainement des idées  » pp. 98-117
, dit Fénelon, est ce qu’il y a de plus rare dans les opérations de l’ esprit . Et, en effet, il faut avoir tout vu, tout pénétr
n sentira d’avance quel sera le produit de toutes ces opérations de l’ esprit … « Ce plan n’est pas encore le style, mais il en
ui indiquent les temps d’arrêt, mais il ne doit pas y en avoir dans l’ esprit de l’auteur. « Son dessein ne peut se faire senti
de l’éclat qu’en perdant de la solidité : aussi plus on mettra de cet esprit mince et brillant dans un écrit, moins il aura de
an, de Joad, d’Abner, de Josabeth, de Joas. Mais plus on en pénètre l’ esprit , mieux on comprend qu’il y règne en outre, d’un b
ière libre qui ressemble au désordre, sans en être un. Elle délasse l’ esprit , en lui présentant des objets toujours différents
sans cesse à l’objet principal. On doit mettre son adresse à régler l’ esprit , sans lui ôter sa liberté. Quelque ordre que les
19. Le texte est tiré de l’évangile du jour : Jésus fut conduit par l’ esprit dans le désert pour y être tenté par le diable. D
sont les premiers objets de la fureur du démon ? De la conduite de l’ esprit à l’égard de Jésus, type éternel et universel des
sel des vérités morales, dans chacun des actes de sa vie terrestre. L’ esprit , en effet, ne cherche à tenter Jésus que parce qu
en est la forme et l’expression : Je n’ai point l’heureux don de ces esprits faciles, Pour qui les doctes sœurs, caressantes,
se fait-il que les doctes sœurs ouvrent tous leurs trésors à certains esprits faciles, qui n’éprouvèrent jamais de transports,
ui-même parler par sa voix ? On le dirait maintenant au nombre de ces esprits faciles, dont il a avoué ne pas avoir l’heureux d
bres, le jour, la forme et la matière Luttent sans être unis ; mais l’ esprit de lumière Fait naitre en ce chaos la concorde et
77 (1883) Morceaux choisis des classiques français (prose et vers). Classe de troisième (nouvelle édition) p. 
l’ordre de difficulté croissante, avec un tel soin, que par degrés l’ esprit peut passer de l’anecdote intime et familière à l
aussi de suivre la chaîne des changements opérés par le temps dans l’ esprit littéraire de la France. Quel progrès dans l’art
taire ! Enfin avec quel intérêt nous aimons à suivre cette veine de l’ esprit français mis au service du bon sens, depuis les E
gers d’une instruction malsaine et corruptrice ; plus les œuvres de l’ esprit se multiplient, plus on doit choisir les passages
t bien plus graves qu’on, n’est disposé à le croire. Elle accoutume l’ esprit et l’oreille à mettre le style de nos grands clas
st fort rare chez le peuple qui a la prétention d’être l’arbitre de l’ esprit et du goût littéraire. L’origine du mal est dans
ue rapide ; l’oreille saisit avec peine des sons trop précipités et l’ esprit se fatigue vite à les suivre. La clarté ne naît p
ssance ! l’orgueil me défend ce mot. Quelle honte pour moi devant les esprits de l’abîme ! Ce n’était pas par des promesses de
ce même y faisaient une partie du culte divin. Comment accoutumer des esprits si corrompus à la régularité de la religion vérit
ient ; à croire qu’on ne peut se rendre heureux que par la vertu. Cet esprit s’était si fortement établi dans ces républiques,
auxiliaire, annoncé déjà par les prédictions populaires, pénétra les esprits de terreur. Le jour tombait ; des nuages de pouss
de violent, de rude, d’informe, si l’on peut s’exprimer ainsi, dans l’ esprit des hommes de cette nation qui s’étaient adonnés
d’un petit nombre de prêtres. Un long et violent orage, qui parut aux esprits préoccupés de l’Antéchrist annoncer le retour du
tous s’accordent à dire qu’il avait un extérieur grossier. Né avec un esprit actif et inquiet, il chercha dans toutes les cond
à la faveur des moyens qui leur avaient servi à s’insinuer dans leur esprit , c’est-à-dire par l’affaiblissement et par le cha
onne ; on remarqua de fort bonne heure la force et la vivacité de son esprit . Il prenait d’ordinaire très bien son parti. Il é
qu’avait prise sur ce point l’excès de son ambition ; il n’avait ni l’ esprit ni le cœur au-dessus des périls, il n’avait ni l’
s les petites choses ; mais ce défaut, qui vient de la sublimité de l’ esprit , est toujours joint à. des lumières qui le supplé
Adieu. » Il reprend son chemin, il reprend ses pensées, Achève en son esprit des pages commencées, Il marche ; mais déjà l’omb
a candeur, de l’élévation de ses sentiments, de la distinction de son esprit , qu’il l’accueillit avec une bonté affectueuse, e
pressentiments et ses rêves se réaliser et s’éclaircir. La liberté d’ esprit du Poussin, ses attaques franches et brutales con
a rendre meilleure, qui donne à la conscience un orgueil bête, et à l’ esprit l’attitude ridicule d’un bourgeois de Neufchâtel
nte ou glacée, Son image sans cesse ébranle ma pensée. Il verse à mon esprit le souffle créateur. Je tremble et dans ma bouche
res, Qui des bras de la mort, malgré vous, m’a tiré, Afin qu’à votre esprit , Seigneur, je sois fidèle, Que je demeure en lui
t osé dans ses bras irriter la victoire.        Qu’ont-ils gagné, ces esprits orgueilleux,        Qui menaçaient d’armer la ter
astes pensées Embellissaient mes nuits tranquillement bercées ; À mon esprit déçu, facile à prévenir, Des mensonges riants col
r du printemps, de nos toits échappés, Nous portons en tous lieux nos esprits dissipés ; Le printemps nous disperse, et l’hiver
leur plaire je prendrai soin ; J’en aimerai quelqu’un peut-être, Mon esprit se plaît à connaître : Plus instruit, je verrai p
i peu qu’ils viennent à nous ; les artères vont, le sang circule, les esprits coulent, toutes les parties s’incorporent leur no
ments, d’où dépendent tous les autres, la distribution du sang et des esprits , les effets différents de la respiration, qui ont
ose a été faite ; pourquoi le cœur, pourquoi le cerveau, pourquoi les esprits , pourquoi la bile, pourquoi les autres humeurs. Q
s plaisirs. Singulière mélodie ! emblème éclatant fait pour occuper l’ esprit bien plus que l’oreille. Qu’importe à l’œuvre que
bon sans allégorie ? Homère. Pourquoi non ? Vous vous imaginez que l’ esprit humain ne cherche que le vrai : détrompez-vous. L
aginez que l’esprit humain ne cherche que le vrai : détrompez-vous. L’ esprit humain et le faux sympathisent extrêmement. Si vo
soin d’emprunter la figure du faux pour être agréablement reçu dans l’ esprit humain : mais le faux y entre bien sous sa propre
ices pressants ?          Rêvé-je ? Est-ce que je sommeille ? Ai-je l’ esprit troublé par des transports puissants ?          N
? Ne te trouvé-je pas devant notre demeure ? Ne t’y parlé-je pas d’un esprit tout humain ? Ne te tiens-tu pas fort de ma poltr
souvie, D’une contraire ardeur son ardeur est suivie ; Et comme notre esprit , jusqu’au dernier soupir, Toujours vers quelque o
et de Mécène, Pour résoudre ce point avec eux débattu, Prenez sur mon esprit le pouvoir qu’ils ont eu. Ne considérez point cet
êcher De combattre un avis où vous semblez pencher ; Souffrez-le d’un esprit jaloux de votre gloire, Que vous allez souiller d
nnent à jamais tout pouvoir sur mon âme. Vous en étonnez-vous ? votre esprit prévenu, Dans ce héros, ma mère, aurait-il méconn
t N’excusera jamais la mort d’un innocent. Ils diffèrent d’ailleurs d’ esprit et d’apparence, Comme la passion de la persévéran
rgent ! C’est une chose la plus aisée du monde, et il n’y a si pauvre esprit qui n’en fit bien autant ; mais, pour agir en hab
e. » Et déjà le conflit Prenait un tour fâcheux, quand par un trait d’ esprit , Pour ramener la paix entre la femme et l’homme,
e marquis. Dis-moi un peu, chevalier : crois-tu que Lysandre ait de l’ esprit  ? Dorante. Oui, sans doute, et beaucoup. Le marqu
plaît pas. Dorante. Hé ! mon Dieu ! il y en a beaucoup que le trop d’ esprit gâte, qui voient mal les choses à force de lumièr
contraire parti. Il veut qu’on le consulte sur toutes les affaires d’ esprit  ; et je suis sûr que si l’auteur lui eût montré s
Bossuet. Cromwell Un homme s’est rencontré d’une profondeur d’ esprit incroyable, hypocrite raffiné autant qu’habile po
amais manqué les occasions qu’elle lui a présentées ; enfin un de ces esprits remuants et audacieux qui semblent être nés pour
ieux qui semblent être nés pour changer le monde. Que le sort de tels esprits est hasardeux, et qu’il en paraît dans l’histoire
utorité ecclésiastique ni séculière était le charme qui possédait les esprits , il sut si bien les concilier par là, qu’il fit u
p d’une profonde obscurité à une lumière manifeste. Les nuages de son esprit sont dissipés : miracle aussi étonnant que celui
s les lettres ; car les lettres, il le sait, c’est la suprématie de l’ esprit , c’est, avec l’éloquence et le goût, l’histoire d
ue Parabole merveilleuse Dieu réveille en ce moment dans mon esprit le souvenir d’une histoire édifiante, dont vous a
rites ces paroles en latin : Sois mon héritier, toi qui as eu assez d’ esprit pour démêler le sens de l’inscription, et fais un
eprit le chemin de Salamanque avec l’âme du licencié. Lesage. L’ Esprit du peuple Deux citoyens haranguaient sur la p
il interroge et répond avant de savoir parler ? Que ferait-il de cet esprit qui conçoit, qui généralise, qualifie les choses,
andes fleuries, Et l’hymne des oiseaux, et l’encens des prairies ! Un esprit vaste et fait pour l’immortalité, Partout dans l’
tracée Eut, à l’aide des vers, aux mortels annoncée ; Et partout des esprits ses préceptes vainqueurs, Introduits par l’oreill
cale ; mais elle est lumineuse autant que pathétique ; elle parle à l’ esprit comme au cœur ; elle est en cela inimitable et in
es de Schiller cette clarté facile et brillante que permet un genre d’ esprit à la portée de tout le monde, mais on y peut puis
, est que l’élégance ne fasse jamais tort à la force. Voltaire. L’ Esprit et le Talent Il y a cette différence entre ce
Il y a cette différence entre ces deux présents de la nature, que l’ esprit , à quelque degré qu’on le suppose, est plus avide
evoir et d’enfanter ; le talent, plus jaloux d’exprimer et d’orner. L’ esprit s’occupe du fond, qu’il creuse sans cesse ; le ta
ndre ; il relève le connu par l’expression pour se faire remarquer. L’ esprit a donc besoin qu’on lui dise : « Je vous entends 
s ; » et le talent : « Je vous admire. » Il est donc vrai que c’est l’ esprit qui éclaire et que c’est le talent qui charme : l
que c’est l’esprit qui éclaire et que c’est le talent qui charme : l’ esprit peut s’égarer sans doute, mais il craint l’erreur
ection qui est son objet ; et les variations, si déshonorantes pour l’ esprit , étonnent si peu le talent, que, dans le conflit
’est toujours la plus brillante qui l’entraîne. D’où il résulte que l’ esprit a plus de juges, le talent plus d’admirateurs ; q
de pièges au bon sens. Ce n’est pas qu’il n’y ait beaucoup de gens d’ esprit sans un peu de talent, ni beaucoup de grands tale
s un peu de talent, ni beaucoup de grands talents sans quelque dose d’ esprit  ; je parle seulement de la partie dominante dans
a partie dominante dans chaque homme. Mais il y a généralement plus d’ esprit que de talent en ce monde : la société fourmille
s d’esprit que de talent en ce monde : la société fourmille de gens d’ esprit qui manquent de talent. L’esprit ne peut se passe
nde : la société fourmille de gens d’esprit qui manquent de talent. L’ esprit ne peut se passer d’idées, et les idées ne peuven
l’expression. Voilà pourquoi l’homme à talent vole toujours l’homme d’ esprit  : l’idée qui échappe à celui-ci, étant purement i
t qu’on arracherait à Hercule sa massue plutôt qu’un vers à Homère. L’ esprit , qui trouve l’or en lingots, ajoute aux richesses
aduction qui tue le talent. L’homme qui n’aurait strictement que de l’ esprit ne laisserait que ses idées ; mais l’homme à tale
ent intérêt qu’entre les mains du talent. La différence du talent à l’ esprit entraîne aussi pour eux des conséquences morales.
alent est sujet aux vapeurs de l’orgueil et aux orages de l’envie ; l’ esprit en est plus exempt. Voyez d’un côté les poètes, l
les vrais penseurs, les métaphysiciens et les géomètres : c’est que l’ esprit court après les secrets de la nature, qu’il n’att
ue le talent est toujours satisfait de lui-même ou du public, quand l’ esprit se méfie et doute de la nature et des hommes. En
t se méfie et doute de la nature et des hommes. En un mot, les gens d’ esprit ne sont que des voyageurs humiliés qui ont été to
qu’il est : ils cherchent une contenance hors d’eux-mêmes et un autre esprit que le leur ; ils prennent des tons et des manièr
les grands talents au service des grandes affaires, et qui promet à l’ esprit la gloire comme autrefois, et de plus qu’autrefoi
tat aussi éclairé dans ses rangs, de rappeler à la France que c’est l’ esprit des nations qui fait leur grandeur et sert de mes
qu’ils surpassaient quelquefois ; au lieu que ceux qui n’ont que de l’ esprit sont toujours de faibles copistes des meilleurs m
s enchanter, tout est mis en usage ; Tout prend un corps, une âme, un esprit , un visage, Chaque vertu devient une divinité : M
a Comédie Dorante. Vous croyez donc, monsieur Lysidas, que tout l’ esprit et toute la beauté sont dans les poèmes sérieux,
n, Que d’aller, par un tas de confuses merveilles, Sans rien dire à l’ esprit , étourdir les oreilles : Le sujet n’est jamais as
pas vraisemblable. Une merveille absurde est pour moi sans appas : L’ esprit n’est point ému de ce qu’il ne croit pas57. Ce qu
t de scène en scène, À son comble arrivé, se débrouille sans peine. L’ esprit ne se sent point plus vivement frappé, Que lorsqu
urs pour un affront. À ces petits défauts marqués dans sa peinture, L’ esprit avec plaisir reconnaît la nature. Qu’il soit sur
s humeurs58. Gardez donc de donner, ainsi que dans Clélie, L’air ni l’ esprit français à l’antique Italie, Et, sous des noms ro
ntredire et de les interrompre, on doit au contraire entrer dans leur esprit et dans leur goût, montrer qu’on les entend, loue
e la pente et la portée de ceux à qui l’on parle, pour se joindre à l’ esprit de celui qui en a le plus, sans blesser l’inclina
ais rien dire avec un air d’autorité, ni montrer aucune supériorité d’ esprit . Fuyons les expressions trop recherchées, les ter
trouvée. L’honnêteté veut que l’on cache quelquefois la moitié de son esprit , et qu’on ménage un opiniâtre qui se défend mal,
le qu’elle soit, n’est pas également propre à toutes sortes de gens d’ esprit . 11 faut choisir ce qui est de leur goût et ce qu
toujours sur l’escalier le mot qu’il aurait dû dire dans le salon. L’ esprit après coup n’est pas de l’esprit. Évitez surtout
u’il aurait dû dire dans le salon. L’esprit après coup n’est pas de l’ esprit . Évitez surtout les diseurs de rien, les hérauts
le de Rome. On ne mesure bien, d’ailleurs, la force et l’étendue de l’ esprit et du cœur humains que dans ces siècles fortunés 
a nature ; là paraît la vertu sans bornes, le plaisir sans infamie, l’ esprit sans affectation, la hauteur sans vanité, le vice
lui-même. Là, tout s’ennoblit et se divinise : l’orateur, maître des esprits , qu’il élève et qu’il consterne tour à tour, peut
dit que ce qu’il a dans l’âme. Ses idées ne sont point un jeu de son esprit , c’est le travail douloureux de son cœur : elles
tenir ; l’ardeur de son âme ne paraît qu’à travers la sévérité de son esprit . Oui c’est par l’âme que Pascal est grand et comm
t ne se distinguait du commun des mortels que par l’excellence de son esprit . On n’avait pas l’idée qu’il dût l’être investi d
nouvelle et essentielle de l’histoire générale : les révolutions de l’ esprit , les changements du goût, les chefs-d’œuvre en so
teurs sur la société. : c’est proprement l’histoire des affaires de l’ esprit . La seconde sorte de critique est à la première c
ivers que les visages. Elle est moins touchée des lois générales de l’ esprit que des variétés de la vie individuelle. Pour le
tirer des lettres un enseignement pratique, songer moins à conduire l’ esprit que le cœur, prendre plus de souci de la morale q
e plus d’un traité ; elle a la prétention de régler les plaisirs de l’ esprit , de soustraire les ouvrages à la tyrannie du chac
hacun ton goût, d’être une science exacte, plus jalouse de conduire l’ esprit que de lui plaire. Elle s’est l’ait un idéal de l
e conduire l’esprit que de lui plaire. Elle s’est l’ait un idéal de l’ esprit humain dans les livres ; elle s’en est fait un du
voilà le mauvais. Si son objet est élevé, si elle ne fait tort ni à l’ esprit humain qu’elle étudie dans son imposante unité, n
is au métier. Ah ! Dupont, qu’il est doux de tout déprécier ! Pour un esprit mort-né, convaincu d’impuissance, Qu’il est doux
du blâme, Et, gardant pour le vice une juste fureur, Des travers de l’ esprit se moquent sans aigreur. Je rends trop de justice
nnait aux jeunes filles faisaient d’autant plus d’impression sur leur esprit , qu’elles les voyaient appuyées », non-seulement
ever à la piété, on prenait aussi un très grand soin de leur former l’ esprit et la raison, et on travaillait à les rendre égal
urai ravi ; Mais ses traits ont perdu quiconque l’a suivi. Son trop d’ esprit s’épand en trop de belles choses : Tous métaux y
vrai, comme M. de Soissons me l’a dit, que tu me croies plus malade d’ esprit que de corps. Il me l’a dit pour tâcher de m’insp
té Il ne vous est pas mauvais de vous trouver dans des troubles d’ esprit  : vous en serez plus humble, et vous sentirez par
otre expérience que nous ne trouvons nulle ressource en nous, quelque esprit que nous ayons. Vous ne serez jamais contente, ma
les plaisirs, il confessait que tout n’est que vanité et affliction d’ esprit , hors aimer Dieu et le servir. Que ne puis-je vou
ans un âge un peu avancé, j’ai passé des années dans le commerce de l’ esprit , je suis venue à la faveur ; et je vous proteste,
de Duras que je venais de recevoir une lettre d’un philosophe plein d’ esprit , qui d’ailleurs était capitaine au régiment du ro
des idées bien justes et bien lumineuses. Je ne m’étonne point qu’un esprit aussi sage et aussi fin donne la préférence à l’a
femme qui, dans le déclin de sa beauté, fait briller l’aurore de son esprit . Un ou deux hommes de lettres sont les ministres
mpérieusement imposée à lui qu’à tout autre par la nature même de son esprit , esprit à part, qui a le don de transporter les a
ement imposée à lui qu’à tout autre par la nature même de son esprit, esprit à part, qui a le don de transporter les autres ho
e à votre rang, à vos fonctions, et qui les respecte le plus dans son esprit et dans son cœur ; enfin l’homme qui vous contred
t ce qui rend les enfants aimables : beauté de corps, agrément dans l’ esprit , douceur et politesse dans les manières. Leur édu
toujours parmi leurs compagnons par la beauté et la vivacité de leur esprit , par leur assiduité au travail, par le succès ext
l estimait davantage, ses morceaux favoris. Par là je passai dans son esprit pour un homme qui avait une connaissance délicate
ne considérons pas les mêmes choses. Car ce n’est pas assez d’avoir l’ esprit bon, mais le principal est de l’appliquer bien. L
urent et qui s’en éloignent. Pour moi, je n’ai jamais présumé que mon esprit fût en rien plus parfait que ceux du commun ; mêm
t de relever peu à peu au plus haut point auquel la médiocrité de mon esprit et la courte durée de ma vie lui pourront permett
à son sort, Quand il but, sans pâlir, la coupe de la mort. Quoi ! cet esprit divin n’est-il que pour Socrate ? Tout le monde a
il y a de cela quinze ou vingt ans, à un préfet, homme de beaucoup d’ esprit , pourquoi il ne venait pas plus souvent à Paris,
âme d’espérance, Réchauffe d’un regard de tes yeux tout-puissants Mon esprit éclipsé par l’ombre de mes sens ; Et, comme le so
u met la tête sous son aile, L’enfant dans la prière endort son jeune esprit . Ma fille, va prier ! — D’abord, surtout, pour c
eaux succès. Guizot. L’Ange gardien Oh ! qu’il est beau cet esprit immortel, Gardien sacré de notre destinée ! Des f
épeint ici C. Delavigne : sa vie a été une lutte douloureuse contre l’ esprit de coterie. Le poète a triomphé avec éclat devant
78 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre V. — Qualités particulières du Style »
ues de son passage. Vous trouvez donc que vos comédiens ont bien de l’ esprit de dire des vers de Corneille ; en vérité, il y e
oisies, et qui, sous une apparence de simplicité, cache la grâce et l’ esprit . Il diffère du style simple proprement dît en ce
imés. En un mot, il renferme toutes les grâces de l’élocution et de l’ esprit . Il comprend : 1° Le style élégant ; 2° Le style
Le Style académique Le style Académique aime les traits les jeux d’ esprit et les antithèses. Il s’occupe surtout du choix d
l’empreinte divine dont il porte les traits qui doit nous frapper. L’ esprit humain ne peut rien créer : il ne produira qu’apr
nécessité de nous faire un plan, précaution sans laquelle un homme d’ esprit si trouve embarrassé, au milieu de toutes les idé
rassé, au milieu de toutes les idées qui se présentent en foule à son esprit  : ce ne peut être qu’après les avoir comparées et
n, c’est pour n’avoir pas assez réfléchi sur son objet, qu’un homme d’ esprit se trouve embarrassé, et ne sait par où commencer
endre la plume, il sentira le point de maturité de la production de l’ esprit , il sera pressé de la faire éclore, il n’aura mêm
ôté qu’on choisit est une pointe, un angle sur lequel on fait jouer l’ esprit avec d’autant plus de facilité qu’on s’éloigne da
rit de la véritable éloquence les pensées fines, les idées légères, l’ esprit mince et brillant, qui est nuisible à l’expressio
e l’éclat qu’en perdant de la solidité : aussi, plus on mettra de cet esprit mince et brillant dans un écrit, moins il aura de
il aura de nerf, de lumière, de chaleur et de style, à moins que cet esprit ne soit lui-même le fond du sujet, et que l’écriv
ur ne rien dire que ce que tout le monde dit. Ce défaut est celui des esprits cultivés, mais stériles ; ils ont des mois en abo
ien penser, bien sentir, bien rendre ; c’est avoir en même temps de l’ esprit , de l’âme et du goût. Le style suppose la réunion
t autant de vérités aussi utiles, et peut-être plus précieuses pour l’ esprit humain que celles qui peuvent faire le fond du su
de l’espace, de la matière, du mouvement et du temps, de l’âme, de l’ esprit humain, des sentiments, des passions ; dans le re
uits à rechercher les cérémonies funèbres, les songes effrayants, les esprits fantastiques. Puis, d’autres fois, les adeptes de
it point d’autre, car tout ce qui est raisonnablement du domaine de l’ esprit humain, nos auteurs classiques l’ont traité aussi
roi de la terre,         Ce peuple roi de l’univers, Ces sages dont l’ esprit brille d’un feu céleste. De tant d’hommes fameux
er aux savants ou aux philosophes qui font si complaisamment parade d’ esprit et de science dans leurs écrits. Les auteurs prof
té respirent dans les psaumes, comme dans tous les livres émanés de l’ Esprit Saint, et c’est là ce qui rendra toujours ce recu
igures hardies ; tout y est plein de choses et d’idées qui frappent l’ esprit et saisissent l’imagination. Il a pour sujet le m
79 (1866) Cours élémentaire de rhétorique et d’éloquence (5e éd.)
s I. Éloquence1. 1. L’éloquence est la faculté de dominer les esprits , les cœurs et les volontés par la parole. 2. L’él
tout entier. Pour être éloquent, il faut aussi savoir convaincre les esprits et diriger les volontés. 3. Pour éviter tous les
des larmes. 2º Dans un sens moyen, elle est la faculté de dominer les esprits , les cœurs et les volontés par la parole. Par con
, à observer ces orateurs ; on examina par quel art ils éclairaient l’ esprit et touchaient le cœur. Ces observations, recueill
ciens et modernes ; il n’y puiserait jamais le pouvoir de dominer les esprits et d’entraîner les volontés. Le travail ne peut q
r humain, l’essentiel est moins de les connaître que d’en découvrir l’ esprit et l’usage. Si l’on manque de goût pour en faire
vant d’exciter les passions de l’auditoire, il faut avoir convaincu l’ esprit et éclairé la raison. 24. Tout homme qui écoute u
es passions et qu’on emploie les séductions de l’art pour dominer son esprit , cette tactique lui inspire de la défiance. Cicér
nnaissances acquises. Les preuves intrinsèques plaisent davantage aux esprits d’élite ; les extrinsèques font plus d’impression
lquefois lieux communs, certaines idées générales propres à diriger l’ esprit dans la recherche des preuves ou des éléments de
t de dire ce qu’elle est. C’est une sorte d’antithèse où l’on force l’ esprit de l’auditeur à trouver lui-même une vérité, en l
outes les questions. Quand une fois on y a donné quelque attention, l’ esprit en profite dans l’occasion, même à son insu et co
, accompagné et suivi le fait dont il s’agit. Or, ces opérations de l’ esprit ne sont autre chose que l’emploi des lieux oratoi
rrasser le discours de preuves banales et vulgaires, et à détourner l’ esprit de celles qui naissent du fond du sujet. 52. Le p
compare, c’est faire un raisonnement. Quand ces trois opérations de l’ esprit se produisent au dehors par des mots, l’idée s’ap
et on en conclut la certitude de cette vérité. L’opération que fait l’ esprit dans cet argument est fondée sur cet axiome : Deu
est un syllogisme dans lequel on sous-entend une des prémisses que l’ esprit peut aisément suppléer. Ainsi l’on dira dans l’ex
ces articulations, ces leviers, ces ressorts qu’il faut d’abord qu’un esprit jeune et vigoureux se familiarise. » En effet, et
t le monde, tandis que la présomption et l’orgueil révoltent tous les esprits . Nous avons tous, dit Quintilien, je ne sais quel
rtunes produit aussi de grandes différences dans les dispositions des esprits , et par conséquent dans la méthode que l’on doit
tre instruit de tous ces détails pour s’insinuer adroitement dans les esprits . Napoléon Ier, dans ses proclamations, sentait qu
ser à un ou plusieurs coupables. Dans ces cas difficiles, ménagez les esprits et usez de beaucoup de prudence ; montrez à tous
orateur emploiera des précautions de condescendance quand il aura des esprits prévenus à ramener et des préjugés à combattre. S
les cœurs. Celui qui sait les exciter à propos maîtrise à son gré les esprits  ; il les fait passer de la tristesse à la joie, d
ilien, que les objets, même absents, même chimériques, frappent notre esprit comme si nous les avions sous les yeux. 130. L’im
scernement. 132. Le discernement, en général, est une qualité de l’ esprit qui nous fait voir les objets tels qu’ils sont et
pas que les mouvements de l’âme supposent toujours la conviction de l’ esprit . Lorsqu’un orateur, sans un motif raisonnable et
end à ne pas entrer brusquement en matière et à préparer d’avance les esprits  ; à exposer ensuite le point dont il s’agit ; à r
ique.) 172. L’exorde insinuant consiste à pénétrer adroitement dans l’ esprit et le cœur de l’auditoire pour en changer les idé
rendre et plus instructif pour la masse des auditeurs. Elle soulage l’ esprit de celui qui parle et de ceux qui écoutent. « Les
’un autre côté, il y a des matières où la liaison des idées conduit l’ esprit assez sûrement pour qu’il ne soit pas nécessaire
n termes formels ; l’orateur néanmoins aura toujours un plan dans son esprit , mais il lui sera peut-être utile de cacher sa ma
e. 186. Le grand art de la narration judiciaire consiste à préparer l’ esprit des juges aux preuves que l’on doit bientôt prése
utre chose que le manque d’idées, vient quelquefois de la nature de l’ esprit et d’autres fois du défaut de culture. Quand la s
ls ; mais donner à un tout une belle ordonnance, c’est le propre d’un esprit supérieur. Pour considérer un vaste sujet dans so
dans l’unité, il faut une intelligence forte et une grande étendue d’ esprit . C’est ici que se présente l’écueil signalé par H
rapport ; il est fécond quand chaque pensée principale éveille dans l’ esprit une foule d’autres pensées, et quand il devient p
dant, pour éviter la monotonie et pour se prêter à l’inconstance de l’ esprit humain, l’orateur pourra se permettre quelques di
en, doit être clair même pour ceux qui écoulent avec négligence, et l’ esprit de l’auditeur doit en être frappé, sans aucun eff
ons, c’est le style sentencieux, qui procède par maximes détachées. L’ esprit est froid quand il emploie ce langage, et il ne p
e la cultiver dans l’enfance et la jeunesse, parce qu’elle enrichit l’ esprit d’une foule de morceaux qu’on est heureux de retr
on intelligence et son cœur. Par une agilité étonnante, dit Rollin, l’ esprit occupé en même temps des preuves, des pensées, de
érentes preuves de ce discours. Les choses bien arrangées soulagent l’ esprit et guident la mémoire par leur enchaînement. En g
du sentiment donne plus de plaisir que les tons les plus étudiés de l’ esprit et de l’art. Attachez-vous donc, dit Dubroca, à r
é ; ils sont nourris de la substance de la religion, et pleins de cet esprit primitif qu’ils ont reçu de plus près et avec plu
rité, et il s’appliquera plus à toucher les cœurs qu’à convaincre les esprits . 313. L’orateur chrétien ne doit pas être étrange
utile que le sermon. Son genre est plus simple, plus à la portée des esprits peu cultivés, et par conséquent plus propre à rép
0. Comme il s’agit dans la conférence d’éclairer et de convaincre les esprits , on exige surtout de l’orateur des preuves fortes
ute leur force, et devra surtout être bien assuré de détruire, dans l’ esprit des auditeurs, l’impression qu’elles ont produite
ncouragé la révolte et bouleversé les empires, et il est d’excellents esprits qui pensent qu’elle est plus nuisible qu’utile au
pas le plus solide, mais qui, d’après la disposition particulière des esprits , la nature de l’affaire, et la singularité de la
esque toutes les grandes questions sociales furent agitées : mais les esprits n’étaient point assez calmes pour laisser place à
és de l’avocat40. 376. Les qualités de l’avocat sont, du côté de l’ esprit , la droiture du jugement, la science suffisante e
ipes qui régleront leur décision. Or, sans un jugement droit, sans un esprit méthodique, il ne produira jamais cette lumière d
les événements auxquels il a été mêlé. Quand on loue les qualités, l’ esprit et les talents du prédécesseur, ces éloges se nom
sont les qualités propres à ce genre. Le discours du P. Guénard sur l’ esprit philosophique peut servir de modèle (Voir le nº x
La Bruyère, est un don de l’âme qui nous rend maîtres du cœur et de l’ esprit des autres, et fait que nous leur persuadons tout
ez plaire à tout le monde, attachez-vous donc, non pas à montrer de l’ esprit , mais à faire croire aux autres qu’ils en ont : a
t trouvé de plus merveilleux. » 413. Rien de plus attrayant pour les esprits d’élite qu’une conversation libre, intéressante,
les exposer avec cette chaleur de conviction qui frappe également les esprits et les cœurs : on dit alors que ces écrits sont é
vii). 418. Puisque l’éloquence se trouve partout où un homme domine l’ esprit et le cœur des autres hommes, elle peut se rencon
t, l’art d’écrire n’est plus un simple amusement pour quelques nobles esprits , il s’est élevé à la hauteur d’une mission social
lterais contre sa vanité ; son empressement pour me faire admirer son esprit me paraîtrait le rendre indigne de toute admirati
a. Tout discours qui vous laissera froid, qui ne fera qu’amuser votre esprit et qui ne remuera point vos entrailles, votre cœu
e l’on s’est aperçu que par la puissance de la parole on dominait les esprits et les âmes, depuis qu’entre la vérité et le mens
rique n’est que le résultat des observations faites par les meilleurs esprits , sur les procédés les plus ingénieux et les moyen
ne renversent pas. Que l’impérieuse vérité arrache d’abord à tous les esprits cet assentiment secret et involontaire : il a rai
hoses religieuses avaient laissé de doutes et d’incertitudes dans son esprit . Après avoir traité de Dieu d’une manière digne,
us est enlevé. Égoïstes à l’excès, défaut qui vient encore d’un petit esprit . Plus amis de ce qui est utile que de ce qui est
corps, l’intervalle depuis trente ans jusqu’à trente-cinq, et pour l’ esprit , vers quarante-neuf ans. (Aristote, Rhétorique,
Souvenez-vous, messieurs, de ce temps de désordre et de trouble, où l’ esprit ténébreux de discorde confondait le, droit avec l
ité de l’imagination et de la sensibilité. Dans son discours sur l’ esprit philosophique, le P. Guénard montre ainsi les ava
beau avec transport et le reproduit avec force ; si vous n’êtes qu’un esprit toujours réfléchissant, la règle devient plus sév
tranquilles, un tissu de réflexions inanimées : cela peut éclairer l’ esprit  ; mais le cœur, qui veut être remué, l’imaginatio
naction. Une poésie morte et des discours glacés, voilà tout ce que l’ esprit philosophique pourra tirer de lui-même : il enfan
lus admirable que l’adresse avec laquelle saint Paul s’insinue dans l’ esprit de ses auditeurs : « Athéniens, il me semble qu’e
ui-ci pourrait déterminer son fils : il s’en est présenté trois à son esprit  ; le premier, tiré du danger où Pérolla s’expose
écouter, de faire arriver la vérité évangélique à son oreille, à son esprit , à son cœur. Car, à quoi bon se donner tant de pe
un rationaliste qui ait reçu des coups de bâton à la Cochinchine. Ces esprits -là sont trop polis et trop ingénieux pour se hasa
à ceux qui affectent l’incrédulité : « Eh ! Messieurs, vous avez de l’ esprit , vous en avez beaucoup ; mais sachez-le, c’est Di
e combattre, le vaincre, le chasser par la puissance de la logique… L’ esprit français, avant tout, est logique, mais aussi il
ionne et qu’elle réponde, que la scène soit toujours occupée et que l’ esprit de l’auditeur ne puisse pas un instant se distrai
s un instant se distraire. Mais ce n’est pas assez de bien parler à l’ esprit , ce n’est presque rien ; l’esprit n’est que le ve
n’est pas assez de bien parler à l’esprit, ce n’est presque rien ; l’ esprit n’est que le vestibule de rame, entrons jusque da
avoir pour dix ans de vie dans un sermon d’une demi-heure. Parlez à l’ esprit , au bon sens, à l’imagination, au cœur de l’homme
plus décisifs, les plus triomphants, les plus propres à soumettre les esprits les moins crédules. 1er membre de la subdivision
conférence. — Avantages de la confession. L’âme a ses maladies, l’ esprit ses troubles, le cœur ses chagrins, la conscience
lleuse efficace, c’était sa douceur : par la doctrine on convainc les esprits , mais par la douceur on gagne les cœurs. De là,
ordre illustre de la Visitation qu’il a institué et dont le principal esprit est un esprit de charité. 3º Par la douceur de se
de la Visitation qu’il a institué et dont le principal esprit est un esprit de charité. 3º Par la douceur de ses exemples. La
souvent, et le ministre de la parole sacrée, qui doit s’inspirer de l’ esprit d’en haut et rapporter uniquement à Dieu tout ce
ément pénétré, quand il s’identifie avec elle par son cœur et par son esprit . Alors il devient grand, puissant, éclatant comme
Inagh, dans votre comté. Ses ossements reposent près de vous ; mais l’ esprit qui l’animait vit encore dans ses descendants, et
sont donc, en matière de religion, les bornes où doit se renfermer l’ esprit philosophique ? Il est aisé de le dire : la natur
ici sont aisées à porter, et ne doivent paraître trop pesantes qu’aux esprits vains et légers. Je dirai donc aux philosophes :
on s’est comme enveloppée tout entière, afin de frapper également les esprits grossiers et subtils. On livre ces faits à votre
iesse invincible. Veut-il faire des législateurs ? il leur envoie son esprit de sagesse et de prévoyance, il leur fait préveni
e enivrée, étourdie et chancelante, parce que le Seigneur a répandu l’ esprit de vertige dans ses conseils ; elle ne sait plus
le talent et le rôle de l’écrivain catholique : Par la nature de son esprit , M. Louis Veuillot était essentiellement propre à
e à la polémique : il consacra à la religion, qui avait convaincu son esprit et touché son cœur, la puissance d’un talent qui
ir son ardeur ; à peine reçus, ils sont rendus avec usure : alors son esprit s’exalte, ses idées bouillonnent, son style se co
nit par exercer son influence sur les naturels les plus calmes et les esprits les plus modérés et les plus doux ; c’est quelque
M. Louis Veuillot n’est point une de ces natures calmes et un de ces esprits modérés et doux qui ne descendent dans l’arène qu
ions se compose le syllogisme ? 61. Quelle est l’opération que fait l’ esprit dans tout syllogisme ? 62. Quelle est la règle fo
ses, et quelle est son utilité ? 273. Quel est le moyen de soulager l’ esprit dans la mémoire des mots ? 274. Que faut-il enten
80 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Principes généraux des Belles-Lettres. » pp. 1-5
d’objets, dont la seule vue développe toutes les facultés de l’âme. L’ esprit s’éclaire et s’enrichit ; le jugement se forme et
livre à cette étude, plus on sent la nécessité d’asservir toujours l’ esprit , le jugement, l’imagination, le génie, aux règles
, les savants un peu célèbres, qui, avant de le devenir, n’aient eu l’ esprit suffisamment orné des connaissances littéraires ?
lles dépendent l’harmonie et le bonheur de la société civile. Quand l’ esprit est frappé des charmes de l’ordre et du beau, le
cœur est plus susceptible de l’amour de l’honnête et du bon. Quand l’ esprit se plaît à admirer les aimables et nobles traits
rang et de fortune. Le jeune-homme y trouve le véritable aliment de l’ esprit  ; le vieillard languissant un exercice qui l’amus
81 (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre II. Les Oraisons ou discours prononcés. »
les républiques anciennes, mérite d’être connue, et comme exercice d’ esprit , et à cause de ses analogies avec les autres part
rois devoirs de l’orateur. Il doit instruire, c’est-à-dire éclairer l’ esprit en faisant connaître la vérité ; plaire, c’est-à-
exemple. D’Aguesseau veut prouver que la science étend et enrichit l’ esprit  : il rapproche, par un dénombrement vif et animé,
mières, quels aiguillons leurs paroles ne laissent-elles pas dans son esprit  ! quelle sainte jalousie leurs actions n’allument
douleur ne m’eût accablé et si je n’eusse sans cesse repassé dans mon esprit ma triste aventure. Quoi ! disais-je, tirer un ho
instructions données par les prédicateurs en renom, cette légèreté d’ esprit qui les fait s’attacher à des mérites de forme, q
les cœurs. Quiconque sait les exciter à propos maîtrise à son gré les esprits , les fait passer de la joie à la tristesse. Aussi
ts de tristesse, vous arrêtez l’effet que vous eussiez pu produire. L’ esprit des auditeurs se détend, et il ne reçoit plus ou
selon la nature et l’intérêt du sujet qu’on traite. La fécondité de l’ esprit brille dans l’invention ; dans la disposition, la
L’exorde est le commencement du discours. L’orateur y doit préparer l’ esprit de ses auditeurs à recevoir favorablement les cho
battue durant dix jours. Les matelots furent alarmés jusqu’à perdre l’ esprit , et quelques-uns d’entre eux se précipitèrent dan
en Dieu y qui faisait toute sa confiance ; et, pour éloigner de leur esprit les funestes idées de la mort qui se présentait d
nds effets qu’il se propose ! Aux qualités brillantes et solides de l’ esprit , l’orateur doit joindre un grand nombre de connai
sous lesquels nous devons considérer la loi chrétienne : rapport à l’ esprit et rapport au cœur. Sous ces deux rapports, ses e
euves en sentiment. Son éloquence vive, ornée et pathétique, frappe l’ esprit , pénètre et captive l’âme. Le triomphe de ce gran
a vie et son caractère. L’orateur peut, dans l’exorde, pour tenir les esprits en suspens, se livrer à un certain désordre qui e
; vivacité, pénétration, grandeur et sublimité du génie, voilà pour l’ esprit , ne seraient qu’une illusion, si la piété ne s’y
dans l’affliction que j’ai décrite ? et ne mettez-vous pas dans votre esprit , à la place du héros dont parle l’Écriture, celui
e manque aujourd’hui à ce dernier qu’un éloge digne de lui. Oh ! si l’ esprit divin, l’esprit de force et de vérité, avait enri
’hui à ce dernier qu’un éloge digne de lui. Oh ! si l’esprit divin, l’ esprit de force et de vérité, avait enrichi mon discours
ersuadent tout ensemble, de combien de nobles idées remplirais-je vos esprits , et quelle impression ferait sur vos cœurs le réc
La véritable éloquence suppose l’exercice du génie et la culture de l’ esprit . Elle est bien différente de cette facilité natur
r les yeux ; il faut agir sur l’âme et toucher le cœur en parlant à l’ esprit . Les réponses aux discours de réception sont gén
Science du salut, le Mérite et la dignité du martyre, la Pureté de l’ esprit et du corps, et jusqu’à la Paraphrase de l’Ave Ma
t 1709 par l’Académie des jeux floraux) ; celui du Père Guénard Sur l’ esprit philosophique (couronné en 1755 par l’Académie fr
82 (1867) Rhétorique nouvelle « Troisième partie. la rhétorique » pp. 194-
oit continué de main en main comme une secte de philosophie. Mais des esprits subtils comme les Athéniens ne pouvaient rester i
qui le premier donna la vraie théorie de l’éloquence fut Aristote, l’ esprit le plus vaste et le plus compréhensif de l’antiqu
, bâtissent avec les pierres de cet édifice indestructible. Plusieurs esprits distingués ont essayé cette grande tâche : Démétr
est l’image de ces dialogues, avec cette différence, toutefois, que l’ esprit français est un petillement, et l’esprit latin un
différence, toutefois, que l’esprit français est un petillement, et l’ esprit latin une lueur plus douce et plus égale. Je reno
me contenterai de vous les résumer à ma manière, en vous en donnant l’ esprit et la substance ; heureux si j’ai pu vous engager
sens exquis de l’harmonie, de la grâce, de l’enjouement, du trait, l’ esprit de saillie, prompt à l’attaque comme à la riposte
décrivait pour le plaisir de décrire, s’il racontait pour montrer son esprit  ; si, las de rester dans les coulisses et pressé
ris, l’illusion s’évanouirait, l’action languirait, vos yeux et votre esprit s’éloigneraient de la scène ; distrait, indiffére
t, entreront de gré ou de force dans l’intelligence des auditeurs : l’ esprit ébranlé entraînera le cœur à son tour, le triomph
s. Cet Ulysse-là n’est pas le héros d’Homère, dont nous connaissons l’ esprit fin et délié, mais un rhéteur qui a fait ses étud
lément de la persuasion. Les débutants, plus soucieux de montrer leur esprit que de gagner leur cause, la traitent comme une a
spèce, il a trouvé le point capital de la cause. Pour peu qu’il ait l’ esprit étendu et orné, autour de cette idée générale les
jouter à l’évidence, jusqu’à ce que la démonstration soit complète. L’ esprit charmé s’intéresse à cette déduction comme à un d
à résoudre, pour dénoûment la persuasion. Mais comment triompher des esprits , si on ne se rend maître des cœurs ? Tant que la
orter la dernière victoire. Les hommes, en effet, ne sont pas de purs esprits  : ils ont besoin d’être touchés autant que convai
ête homme que lui. L’affaire était mauvaise et perdue d’avance dans l’ esprit des juges et dans l’opinion publique. Cépasius en
si dire, des couleurs de son génie. Dans Démosthène et dans Mirabeau, esprits pratiques, hommes d’action, le tissu transparent
leurs maîtres parce qu’ils portent leurs habits. L’imitation a sur l’ esprit le même effet que le contact du monde sur les man
dentes explicatives. La forme périodique ne satisfait pas seulement l’ esprit  : elle a, comme la phrase musicale, son rythme et
ateur voit sa pensée. A-t-il saisi des rapports entre deux idées, son esprit impatient supprime le lien qui les unit et confon
s nombreux degrés qui conduisent lentement d’une idée à une autre les esprits calmes et rassis. Réduisez en raisonnements ces p
ude de la logique ne vous apprendra à raisonner juste, si vous avez l’ esprit faux. Les principes du dessin peuvent s’apprendre
et flûtée est l’organe même de la persuasion. Il entre si bien dans l’ esprit de son auditoire, il appuie ses preuves sur un si
e son raisonnement, que l’oreille, à l’entendre, devient la dupe de l’ esprit satisfait. Le talent de l’artiste cache l’imperfe
83 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre II. — Choix des Pensées »
es Pensées. « Une pensée, dit Domairon, est la représentation dans l’ esprit d’un objet spirituel ou sensible. Ainsi les pensé
s simples La pensée simple est celle qui s’offre naturellement à l’ esprit , et semble n’avoir d’autre mérite que la vérité.
les lecteurs, Seront à peine crus sur la foi des auteurs, Si quelque esprit malin les veut traiter de fables, On dira quelque
: elle fait naître le sourire sur les lèvres, et amuse agréablement l’ esprit  : Andrieux dans une charmante imitation de la fab
Les pensées vives sont celles qui peignent d’un seul trait dans l’ esprit l’objet qu’elles représentent. Leur but est non s
’objet qu’elles représentent. Leur but est non seulement de frapper l’ esprit par leur clarté, mais de le frapper vite par leur
sée est hardie, lorsque l’objet dont elle est l’image se peint dans l’ esprit avec des couleurs extraordinaires. Horace nous en
nous venons de nous occuper jettent d’éclat sur les productions de l’ esprit , autant les pensées suivantes les ternissent et d
ont : 1° les pensées basses, communes ou triviales, qui n’offrent à l’ esprit que des idées ignobles, de mauvais goût et indign
nt on se sert pour les représenter. Elles naissent sans effort dans l’ esprit de tout écrivain, et celui-ci, pour leur donner d
nt à un objet unique, et qu’elles forment un tout pour produire sur l’ esprit une seule impression, il faut donc rejeter les pe
ou transitions : la première est un lien invisible, qui existe dans l’ esprit de l’écrivain, et qui n’est saisissable que dans
84 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre II. Des qualités du style » pp. 79-118
on souffre avec eux, dans la conversation, de tout le travail de leur esprit  ; ils sont comme pétris de phrases et de petits t
parole. La clarté de l’expression doit être telle que l’idée frappe l’ esprit , comme la lumière du soleil frappe les yeux. Elle
té de la pensée ? L’obscurité de la pensée vient de l’obscurité de l’ esprit de l’écrivain. Il est certains esprits dont les
nsée vient de l’obscurité de l’esprit de l’écrivain. Il est certains esprits dont les sombres pensées Sont d’un nuage épais to
que : Tes écrits auraient besoin D’un devin qui les explique : Si ton esprit veut cacher Les belles choses qu’il pense, Dis-mo
erche et sans apprêt, comme s’ils s’étaient présentés d’eux-mêmes à l’ esprit , de telle sorte que le lecteur croie qu’il aurait
urant l’assoupissement que l’accablement lui causa, il lui mit dans l’ esprit cette parabole si semblable à celle de l’Évangile
rt de n’exprimer qu’une partie de ses pensées, pourvu toutefois que l’ esprit du lecteur puisse aisément deviner le reste. Parm
qui intéresse le cœur est toujours plus agréable que ce qui exerce l’ esprit . Cependant, il ne faut pas affecter de prodiguer
La Rochefoucauld, resserrant sa pensée, s’exprime en ces termes : L’ esprit est souvent la dupe du cœur. 150. Le style conci
présentant un grand sens renfermé en peu de paroles, est agréable à l’ esprit , pourvu qu’on s’en serve avec modération. Employé
était joint à la finesse, parce qu’il exigerait trop de contention d’ esprit . Ce n’est que dans les recueils de sentences qu’i
am diligentia negligens. On entend par froideur dans les ouvrages d’ esprit , l’absence de vie, de chaleur, d’énergie, en un m
peuple souffre ou qu’il lui faut des lois J’élève mes regards, votre esprit me visite ; La terre alors chancelle, et le solei
des, la magnificence et la pompe des expressions, étonne et émeut les esprits , agite l’âme avec force, l’élève au-dessus d’elle
d’idées en un petit nombre de mots est de nature à saisir vivement l’ esprit , et à produire sur l’âme une impression profonde.
ir, comme l’interrogation, l’apostrophe, l’exclamation, et suppose un esprit vif et ardent, une conviction profonde. C’est l’é
85 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Balzac, 1596-1655 » pp. 2-10
; mais ce ressentiment ne fit explosion qu’après la mort du ministre. Esprit brillant, belle imagination, il fut le Malherbe d
nce, et n’étant animée que de couleur, elle agit principalement sur l’ esprit du peuple, parce que le peuple a tout son esprit
principalement sur l’esprit du peuple, parce que le peuple a tout son esprit dans les yeux et dans les oreilles3 ; et, faute d
hose la noblesse de sa fin et la dignité de son usage. Les biens de l’ esprit ne nous ont pas été donnés pour la simple volupté
les de Lucques et de Genève. Elle ne souffrait rien de servile dans l’ esprit des artisans ; elle élevait les pensées d’un part
vingt mille hommes, parce qu’il savait qu’un homme est quelquefois l’ esprit et la force d’un État, et que celui-ci, selon la
et si vif2. Dieu règne sur les rois et les empires Un peu d’ esprit et beaucoup d’autorité, c’est ce qui a presque to
ur du siècle, plus ou moins porté à endurer, selon la disposition des esprits plus farouches ou plus apprivoisés. Mais il faut
iction le fruit de cette victoire inhumaine qu’il a remportée sur les esprits  ? Jouira-t-il paisiblement des avantages de sa cr
86 (1845) Leçons de rhétorique et de belles-lettres. Tome I (3e éd.)
disposés à rendre justice au mérite des autres nations. Blair avait l’ esprit trop juste pour ne pas reconnaître les défauts de
l souvent, parce que c’est un homme pieux, prudent, instruit, et d’un esprit à la fois calme et modéré. » Robert Blair avait e
témoignage honorable de la satisfaction de son maître produisit sur l’ esprit du jeune Blair une impression profonde, et décida
œuvres posthumes d’Adam Smith et des Éléments de la philosophie de l’ esprit humain de Dugald Stewart. Cette dernière traducti
ette dernière traduction, écrite avec élégance et pureté, décelait un esprit judicieux et une plume exercée ; les mystères de
s pardonner, si elle ne peut les faire entièrement oublier. Tel est l’ esprit de douceur que l’Évangile nous commande quand il
sorat de vingt-quatre années. Plutôt doué d’un jugement sain que d’un esprit vigoureux, ayant plus de goût que de génie, Blair
’art de parler et d’écrire, des préjugés sont prêts à s’élever dans l’ esprit de quelques personnes. Par cela seul que c’est un
notre imagination et la dirigent vers un but sérieux. Par elles notre esprit s’enrichit de connaissances, et notre goût nous p
ie, à la grandeur et à l’élégance ; de tout ce qui peut flatter notre esprit , caresser notre imagination ou nous émouvoir. Ell
fleurs les sentiers de la science ; et, si d’un côté elles tiennent l’ esprit tendu et lui font déployer presque toute son acti
aisant tenir un juste milieu entre les plaisirs des sens et ceux de l’ esprit . Nous ne sommes point faits pour ramper toujours
otre intelligence ; mais les récréations du goût rafraîchissent notre esprit après les pénibles efforts qu’il a faits dans d’a
énie, soit que la prose ou la poésie nous les transmette, on sent son esprit céder aux impressions les plus heureuses ; et, qu
i quelle est la nature du goût, considéré comme une des facultés de l’ esprit humain ; de quels progrès cette faculté est susce
expression générique ; mais si nous entendons par là ce pouvoir de l’ esprit , qui, dans les matières spéculatives, découvre la
s ici. Cependant, comme dans tout ce qui concerne les opérations de l’ esprit , on doit soigneusement éviter l’usage des mots do
ns conclure que les principes du goût sont parfaitement inhérents à l’ esprit humain. Il est de l’essence de l’homme de discern
cessera bientôt de nous plaire. Le goût, considéré comme faculté de l’ esprit , doit donc ses progrès, d’abord à l’exercice, ens
e notre intelligence. Qu’il me soit permis d’ajouter que s’il faut un esprit sain pour posséder un goût sûr, les qualités du c
i à qui un bel extérieur n’en impose pas ; il a toujours présents à l’ esprit les principes certains sur lesquels il appuie ses
mposée ; car on est obligé de reconnaître qu’aucune des facultés de l’ esprit humain n’est plus incertaine et plus bizarre dans
paraient au siècle d’Auguste ! Alors rien n’était plus en vogue que l’ esprit affecté ou brillant ; on dédaignait la majestueus
re de beauté qui est en rapport avec la tournure particulière de leur esprit  ; et aucune, par conséquent, n’a le droit de cond
u plus grand mérite ; dans d’autres moments, la faveur populaire ou l’ esprit de parti élève bien haut ce qui n’est digne d’auc
qui est vrai de celui qui ne l’est pas. La base en est la même dans l’ esprit de tous les hommes ; c’est sur les sentiments et
mplaisance à flatter les passions, les préjugés, la superstition ou l’ esprit de parti ; il peut même servir un temps de modèle
de génie. Les mots goût et génie sont souvent joints ensemble, et les esprits inattentifs les prennent l’un pour l’autre ; leur
nte sous l’aspect le plus propre à produire une vive impression sur l’ esprit des autres. Un goût délicat forme un judicieux cr
néral, et ceci souffre peu d’exceptions, que lorsque les efforts de l’ esprit sont dirigés vers un seul objet, exclusivement à
pour laquelle cette régularité ou cette variété produisent dans notre esprit le sentiment de la beauté, nous n’en pouvons donn
e dans une espèce d’admiration, dans une sorte d’épanchement de notre esprit  ; notre âme est transportée au-dessus d’elle-même
s nombres qu’on ne peut calculer, et l’éternelle durée, remplissent l’ esprit de pensées si grandes. D’après cette observation,
e neck is clothed with thunder 5, a quelque chose de grand que notre esprit conçoit. Le choc de deux grandes armées est ce qu
s sont, en effet, les scènes de la nature qui élèvent davantage notre esprit , et nous impriment de plus grandes sensations ? C
onfusément et jetés au hasard par la main de la nature, offre à notre esprit un bien plus grand spectacle que s’ils avaient ét
i soit inférieur à l’image principale, il change de ton ; alors notre esprit tendu se relâche, le sentiment a perdu toute sa v
s idées dont ils composent leurs ouvrages, tiennent continuellement l’ esprit du lecteur sur un ton voisin de celui du sublime 
plus paisible, plus agréable, plus suave ; elle n’élève pas autant l’ esprit , mais elle le place dans une situation très douce
nent se peindre les qualités de l’âme, comme le bon sens, la gaîté, l’ esprit , la candeur, la bienveillance, la sensibilité, et
arrive-t-il que la conformation de certains traits se lie dans notre esprit avec certaines qualités morales ? Que ce soit l’i
ppelle l’expression, cette image où se peignent les dispositions de l’ esprit et du cœur. Ceci nous conduit à observer qu’il y
qualité ne recommande d’ailleurs à notre attention, produit sur notre esprit une sensation vive et agréable, par cela seul qu’
celle de la prose, quoique moins précise et moins facile à saisir. L’ esprit , les saillies, les facéties, offrent au goût une
, les proportions, les sentiments moraux, la nouveauté, l’harmonie, l’ esprit , la gaîté, la plaisanterie. Quelle que soit celle
ions, le monde physique ou moral n’a rien qu’on ne puisse peindre à l’ esprit avec les couleurs les plus vives et les plus frap
ux et les-statues. Au lieu que la description consiste à rappeler à l’ esprit l’idée d’un objet au moyen de signes arbitraires
ou d’une représentation théâtrale, et jamais il ne nous viendrait à l’ esprit qu’il puisse être question des descriptions de l’
n et la description concourent au même but, celui de rappeler à notre esprit l’idée d’objets qui ne sont plus sous nos yeux. M
sont bien différents, et que ces mêmes moyens ne produisent pas sur l’ esprit une impression moins différente15. Seconde pa
conversation qui offre à l’imagination quelque chose de séduisant. Un esprit bouillant, en effet, est toujours prêt à prodigue
beaucoup sur un langage écrit. La voix de celui qui parle fait sur l’ esprit une impression bien plus profonde que celle que p
ences reposent sur une logique plus profonde et plus épurée. Quelques esprits superficiels peuvent la dédaigner parce qu’elle r
une racine, de porter des branches et des feuilles. Il forma dans son esprit une seule idée de toutes ces propriétés générales
le que la formation des idées générales ou abstraites soit pour notre esprit une opération difficile, ces sortes d’idées sont
le ; car, quels que soient à cet égard les progrès successifs que les esprits aient pu faire, il est certain qu’alors que les h
s le discours, puisqu’elles marquent les transitions par lesquelles l’ esprit passe d’une idée à une autre. Elles sont la base
ontre un plus grand nombre, parce que c’était le peuple chez lequel l’ esprit , le génie et la civilisation étaient parvenus au
la plus haute importance, et tient de fort près à la philosophie de l’ esprit humain. Si le langage, en effet, est le véhicule
que nos relations de société ont apportées dans nos mœurs, dans notre esprit et dans notre conduite. Que l’on essaye de tradui
vec sa manière de sentir ; il peint les idées qui se présentent à son esprit , et en même temps l’aspect sous lequel elles se p
angage, c’est de présenter de la manière la plus claire nos idées à l’ esprit des autres, et en même temps de les présenter de
principal ne peut que l’environner d’obscurité, et le soustraire à l’ esprit du lecteur. La précision exige de l’écrivain la c
tilité et l’importance de la précision tiennent à la nature même de l’ esprit humain, qui ne peut apercevoir clairement et dist
pensée, parce que leur pensée n’est pas claire et distincte dans leur esprit  ; ils s’efforcent de la produire au moyen de tel
s mots, il vante son courage et son intrépidité, à l’instant même mon esprit éprouve un mouvement d’hésitation. Notre auteur a
deux à la fois, tandis qu’une seule devrait s’offrir à mes yeux, mon esprit vacille, et mes idées sur l’objet principal ne so
ui-même ; mais comme il ne la conçoit que vaguement, et que, dans son esprit , elle n’est pas très distincte, il lui est imposs
, et l’on doit éviter cette profusion de mots, qui ne laissent dans l’ esprit du lecteur qu’une idée obscure ou confuse. Nous d
s faits pour être débités en public, les longues périodes fatiguent l’ esprit du lecteur, parce qu’elles exigent une bien plus
égligence, la moindre ambiguïté, enfin tout ce qui pourrait laisser l’ esprit un moment incertain sur le sens de la phrase. Il
tructure de la phrase. Ainsi, dans le Spectateur nº 54 : « Ce genre d’ esprit était fort en vogue chez les Anglais, il y a un s
Anglais ; il fallait : « Il y a un siècle ou deux environ, ce genre d’ esprit était fort en vogue chez les Anglais, qui ne le c
chaque pronom relatif représente son antécédent de manière à ce que l’ esprit du lecteur ne puisse pas hésiter un seul moment.
à ses phrases, on leur prête encore de la grâce et de la beauté, et l’ esprit du lecteur en suit avec plaisir le cours doux et
s doivent être si bien liées, que toutes ensemble ne produisent sur l’ esprit que l’impression d’un seul objet, et non de plusi
mot qui, d’après ce qui précède, indiquait naturellement un repos à l’ esprit , tout à coup se présente une circonstance bien im
sible : Obstat, dit Quintilien, quidquid non adjuvat . Tout ce que l’ esprit peut suppléer aisément, il ne faut pas l’exprimer
n’en serait que plus fort et plus beau. L’attention se relâche, et l’ esprit tombe dans l’inaction lorsque les mots multipliés
t : « L’Académie, fondée par le cardinal de Richelieu pour amuser les esprits de son siècle et de son pays, détourner leur atte
us sa politique et son ministère, mit en vogue ce genre d’étude, et l’ esprit français fut dans le dernier siècle entièrement d
le nous désirons que les objets se détachent parfaitement, afin que l’ esprit s’arrête un peu sur chacun, il est utile alors de
e premier cas, les choses se succèdent avec une telle rapidité, que l’ esprit semble n’avoir pas le loisir de s’arrêter sur le
ion et qu’on désire que le lecteur s’appesantisse sur chaque objet, l’ esprit doit marcher d’un pas plus lent et plus grave ; i
ccupe. Cependant une phrase a quelquefois bien de la force, lorsque l’ esprit , un moment suspendu, n’en trouve le sens qu’à la
ue est le plus parfait et le plus agréable de nos sens : il remplit l’ esprit d’idées infiniment variées ; il franchit l’interv
sujet intéressant a fixé notre attention, c’est avec peine que notre esprit le quitte pour s’occuper de ce qui ne lui présent
que Bolingbroke dit : « Les rieurs seront pour ceux qui ont le plus d’ esprit  ; la partie sérieuse du genre humain sera pour ce
lète s’il avait mis : « Les rieurs seront pour ceux qui ont le plus d’ esprit , et les gens sérieux pour ceux qui ont la raison
pour exemple cette période de M. Addison : « Elle (la vue) remplit l’ esprit d’idées infiniment variées, franchit l’intervalle
ib. IV, v. 174.) Des syllabes brèves, en se succédant, présentent à l’ esprit l’idée de mouvements rapides, comme dans ce vers
me en rapport avec certaines situations particulières de fortune ou d’ esprit  ; on trouva qu’il y avait entre ces situations et
que le mot propre manquait. Dans presque toutes, les opérations de l’ esprit , ou les affections de l’âme, sont exprimées par d
étendit successivement leur signification jusqu’aux conceptions de l’ esprit dans lesquelles il y avait toujours quelque obscu
et objet. Voilà pourquoi nous disons souvent, a piercing judgment [un esprit perçant], a clear head [une tête froide], a soft
s progrès. Un objet dont la présence produit une impression sur notre esprit est toujours accompagné de certaines circonstance
pellent à notre mémoire une grande quantité de faits intéressants ; l’ esprit est plus disposé à s’y arrêter ; en sorte qu’au l
ous les objets nouveaux surprennent, épouvantent, ou produisent sur l’ esprit une impression très vive ; les hommes sont bien p
sensibles ont été appliquées à des opérations ou à des qualités de l’ esprit , et l’on a dit, un esprit pénétrant, une tête fro
ées à des opérations ou à des qualités de l’esprit, et l’on a dit, un esprit pénétrant, une tête froide, un cœur dur, etc. Il
comme le dit Aristote, et c’est ce qui ne manque jamais de plaire à l’ esprit  ; car les comparaisons et les ressemblances ont u
sée abstraite, elles l’environnent de circonstances propres à fixer l’ esprit et à exciter l’admiration. Quelqu’un a dit : « Le
hoisie ajoute, en quelque sorte, à la conviction ; l’impression que l’ esprit reçoit d’une vérité est plus vive, est plus profo
es de la nature ; leur lustre, qui réfléchit sur cet objet, vivifie l’ esprit du lecteur, et le dispose à partager avec nous le
aisi d’admiration. Quel noble véhicule de toutes les conceptions de l’ esprit humain ! Comme il se colore des nuances les plus
rsqu’il traite, par exemple, de l’impression que produisent sur notre esprit la lumière et les couleurs, considérées selon le
ez pour donner une idée de la diversité des liaisons par lesquelles l’ esprit passe aisément d’un objet à un autre, ou saisit u
manière bien plus énergique d’exprimer le point de ressemblance que l’ esprit saisit entre ces deux objets. Ce qui plaît le plu
t de sentir l’analogie de leurs rapports. Ce léger travail est pour l’ esprit un exercice qui ne le fatigue point, et le laisse
malgré nous dans la conversation, et se présentent d’elles-mêmes à l’ esprit . Les mots que le hasard m’a fournis pour décrire
On finit de cette manière avec beaucoup de grâce, et on laisse dans l’ esprit du lecteur une plus profonde impression. Ma secon
auteur nous offre l’exemple malheureux d’un beau génie corrompu par l’ esprit de faction ; sa mémoire sera peu honorée chez nos
endant nous devons éviter de faire allusion à ceux qui rappellent à l’ esprit des idées basses, vulgaires ou inconvenantes. Lor
’avance sur la nuit, et en fait disparaître l’obscurité ; de même les esprits qui leur sont rendus chassent ces vapeurs ignoran
ison éclairée désormais. » Il y a ici tant d’objets à la fois, que l’ esprit n’en aperçoit aucun distinctement : « le matin qu
e sur l’obscurité, » et qui en même temps « la fait disparaître ; les esprits des hommes qui chassent des vapeurs, des vapeurs
osæ aleæ , et enfin : Incedis per ignes suppositos cineri doloso , l’ esprit a de la peine à saisir tous ces aspects divers so
e lecteur au lieu de l’éclairer, et l’obligent à tenir sans cesse son esprit tendu pour ne pas perdre le fil de la narration.
coup de réserve, et ne pas les présenter trop brusquement, afin que l’ esprit du lecteur puisse les suivre. Il est donc nécessa
ladie cruelle, » ces expressions montrent la facilité avec laquelle l’ esprit donne aux choses inanimées des qualités qui n’app
e lui-même a formées. En effet, il est vraiment remarquable combien l’ esprit humain a de penchant à prêter une vie aux objets
usquement de la série habituelle de nos idées : car il faut que notre esprit se trouve fortement ému, qu’il soit jeté loin du
avoir quelque rapport avec la cause qui a porté le trouble dans notre esprit . Voilà pourquoi la poésie, si favorable au langag
Penche sur les ondes ta tête charmante, ô toi qui es plus belle que l’ esprit des collines lorsque, dans le silence de Morven,
causes. Premièrement, il vient de l’espèce de satisfaction que notre esprit trouve naturellement à saisir une ressemblance en
objets pour en acquérir une connaissance exacte. Cette opération de l’ esprit est toujours agréable ; et nous en avons la preuv
lus lumineux et de l’impression plus forte que l’objet fait sur notre esprit . Troisièmement, elle plaît, parce qu’elle porte u
assion forte a quelque chose de trop sévère pour admettre ce jeu de l’ esprit  ; elle n’a pas, d’ailleurs, le loisir de chercher
eussions pas saisie au premier coup d’oeil. Il y a peu d’art et peu d’ esprit à signaler une ressemblance entre deux choses qui
llement habituées, qu’elles ne produisent aucune impression sur notre esprit . Le caractère général des comparaisons, dans un o
e coïncidences diverses, dans la seule intention de montrer combien l’ esprit a de facilité à saisir tous les points de ressemb
tre deux choses diverses, qu’elles paraissent plutôt un exercice de l’ esprit qu’un moyen de jeter plus de lumière sur l’objet
ndre par un contraste inattendu entre les choses qu’elle rassemble. L’ esprit peut s’y déployer, mais elle n’appartient absolum
’y déployer, mais elle n’appartient absolument qu’à ces pièces dont l’ esprit et la gaité font tous les frais, et ne peut trouv
nvaincre, il peut alors profiter de la disposition favorable de notre esprit , et faire usage des figures du discours pour conf
âme. Elles doivent naître d’elles-mêmes, et sortir naturellement d’un esprit rempli de l’objet qu’il veut décrire, car jamais
é. Enfin s’ils se présentent trop souvent, ils donnent à penser que l’ esprit futile de l’écrivain n’a cherché qu’à briller, au
effort pour atteindre au langage figuré, lorsque la tournure de notre esprit ne nous porte pas naturellement à nous en servir.
er un rapport très intime entre le style et la tournure générale de l’ esprit d’un homme, et qu’il prenait le caractère des sen
n, et la concision sentencieuse de l’autre. Les Lettres persanes et l’ Esprit des lois sont l’ouvrage du même écrivain. Ce sont
opter l’une ou l’autre manière, selon la disposition naturelle de son esprit , et parce que l’une comme l’autre lui offre les m
rop loin, sont Tacite et le président Montesquieu dans son livre de l’ Esprit des lois ; Aristote tient aussi un rang distingué
forte-, et flatte le lecteur en lui offrant l’occasion d’exercer son esprit . Un sentiment, quelque juste qu’il soit, s’il est
r. Des mots redondants ou des circonstances superflues embarrassent l’ esprit et jettent de la confusion et de l’obscurité sur
léger, mais non concis ; les secousses rapides qu’elles impriment à l’ esprit le réveillent et donnent à la composition quelque
le style qu’il emploie, nous fait concevoir fortement sa pensée ; son esprit est plein de son sujet, tous ses mots sont expres
pièces badines, sa manière unie donne quelque chose de piquant à son esprit . Il n’y a chez lui ni enflure ni affectation : il
illants ne nous offrent qu’un luxe de mots avec une grande pauvreté d’ esprit . Nous voyons leurs efforts laborieux pour donner
tout ce qui l’éblouit. Je ne puis me défendre d’attribuer plutôt à l’ esprit moral et religieux de notre siècle qu’au bon goût
ne série de pensées moins naturelles, dues à un tour particulier de l’ esprit de l’écrivain. Elles peuvent être belles ; mais s
sées d’un auteur, et nous fait connaître la véritable tournure de son esprit . Un style étudié ou factice peut réunir de grande
nt à l’admirer aveuglément. Rien n’est si dangereux pour la foule des esprits imitateurs que la lecture d’un écrivain qui, à de
rs séparément le style d’un auteur et la tournure particulière de son esprit , dont il n’entre pas dans mon sujet de m’occuper
vains affectés, par exemple, laissent si bien apercevoir leur genre d’ esprit dans leurs compositions, que leur style en prend
maintes discussions. Lorsque vous vantez l’éloquence à un homme d’un esprit ordinaire, il ne vous prête qu’une très légère at
as tout à fait indigne d’attention : il amuse et exerce innocemment l’ esprit , et l’on peut y mêler quelques pensées utiles ; m
à sa plus grande hauteur, lorsqu’elle exerce toute sa puissance sur l’ esprit humain. Ce n’est pas assez de nous convaincre ; e
i passion. La passion portée au point de transporter et d’enflammer l’ esprit , sans cependant le jeter hors de lui-même, exalte
er hors de lui-même, exalte toutes nos facultés morales ; elle rend l’ esprit plus vif, plus pénétrant, plus vigoureux, plus gr
voilà pourquoi la déclamation étudiée et les ornements affectés d’un esprit froid et impassible n’ont rien de commun avec l’é
ndamment de la tournure molle et efféminée que prend nécessairement l’ esprit public, l’art oratoire ne peut pas être un instru
rappés à la vue d’objets toujours nouveaux. Dans cette situation de l’ esprit humain, l’admiration et l’enthousiasme, à qui la
vains applaudissements, tous leurs efforts tendaient à s’emparer de l’ esprit du peuple pour le diriger à leur gré ; et c’est c
elquefois le peuple par d’ingénieux sophismes ; car, malgré tout leur esprit , les Athéniens, naturellement ; factieux, inconst
plein d’antithèses et de jeux de mots ; ce qui nous montre combien l’ esprit délié des Grecs avait déjà fait faire de progrès
; nous sommes tout entiers à l’affaire qu’il discute. Il échauffe les esprits , il détermine à agir. Il n’a ni parade ni ostenta
pour un peuple flegmatique. Leur langue avait pris la couleur de leur esprit elle était régulière, forte et majestueuse ; mais
ent tant de force à l’éloquence. Ce défaut vient, peut-être du tour d’ esprit de la nation, qui s’attache autant aux ornements
quence était véhémente et passionnée, ils cherchaient à enflammer les esprits ou à frapper l’imagination. La véhémence du geste
e cette ferveur par lesquelles on acquiert une grande influence sur l’ esprit des hommes, et leurs prosélytes marchèrent sur le
peu plus tard, parce que je crois devoir avant tout faire connaître l’ esprit , le caractère et la manière propres à chacun de c
à ce qu’un jeune orateur ait acquis cette assurance, cette présence d’ esprit , cette certitude d’expression indispensables à la
l’on retire de disposer d’avance ses pensées, et de classer dans son esprit , sous différents chapitres, les divers objets don
tout propos de la chaleur et de la passion, se fait regarder comme un esprit turbulent et n’inspire pas la moindre confiance.
s raisons qu’il allègue, et appuie ce qu’il avance de tout ce que son esprit ou son imagination peuvent lui suggérer. Mais au
es juges les arguments de son adversaire pour les réfuter à mesure. L’ esprit peut s’employer avec succès au barreau, surtout l
duisante que puisse être pour un jeune avocat la réputation d’homme d’ esprit , ce n’est pas là-dessus qu’il doit compter pour a
es juges, en se laissant influencer par les clameurs populaires que l’ esprit de parti élève et dirige presque toujours contre
é de l’éloquence de la tribune et de celle du barreau ; le style et l’ esprit de l’éloquence de la chaire feront l’objet de cet
ssions des hommes sans émettre des principes sûrs, sans éclairer leur esprit , ne serait qu’un vain déclamateur. Il pourrait fa
quelques admirateurs qu’il ait pu trouver, est contraire au véritable esprit de l’éloquence de la chaire. C’est à la raison sa
t à peine pour cacher les efforts d’un vain déclamateur. Un véritable esprit de piété est ce qui peut le mieux garantir de ces
ns qui débutent dans la carrière sont trop sujets à tomber. C’est cet esprit qui peut seul rendre leurs sermons véritablement
tier. Cette règle est fondée sur l’expérience, qui nous apprend que l’ esprit humain ne peut bien saisir qu’un seul objet à la
miner les causes pour lesquelles cette vertu s’éteint chaque jour ; l’ esprit ne perd pas de vue le grand objet qu’on lui prése
issent d’une plus grande évidence, quelles parties produisent sur son esprit une plus vive impression. Ce sont là les principa
épétitions décèlent l’envie de briller, et en même temps annoncent un esprit stérile. Quant à la question de savoir si l’on do
ommence toujours par faire une espèce d’introduction, pour préparer l’ esprit des auditeurs. On fait ensuite connaître le sujet
de faire une impression favorable sur les auditeurs au moment où leur esprit , libre encore, est mieux disposé à recevoir l’imp
isi aut exile, aut nugatorium, aut vulgare, atque commune. Lorsque l’ esprit est plein du sujet que l’on a médité, les idées q
propose de faire naître dans la suite du discours. Il doit disposer l’ esprit des auditeurs aux sentiments que l’orateur veut l
r les germes dans son introduction ; il doit commencer par souffler l’ esprit dont il désire animer ceux qui l’écoutent. L’art
texte : La paix soit avec vous. « Premièrement, dit-il, la paix de l’ esprit dans la soumission à la foi ; secondement, la pai
écrivains nous fournissent sur le goût, considéré comme faculté de l’ esprit , bien moins d’observations que les rhéteurs et le
écouvre ; il marche sans suite et sans équipage, mais chacun dans son esprit le place sur un char de triomphe. On compte en le
ses racines, qui couvrent la terre où nous marchons. Puisse le grand Esprit nous accorder de rester tranquilles sur nos natte
gues de l’Amérique ; et, d’après le cours naturel des opérations de l’ esprit humain’, il ne paraît pas douteux qu’avant de tro
e qu’un autre n’en saurait faire. Il a je ne sais combien de sortes d’ esprit . Il est même court et véhément toutes les fois qu
87 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre IX. de la disposition. — proportions, digressions, transitions, variété  » pp. 118-130
proportionné à la mesure de notre attention. Trop vaste, il fatigue l’ esprit et lui échappe ; trop resserré, il le satisfait m
la nuit. « Dans le discours, dit Pascal, il ne faut point détourner l’ esprit d’une chose à une autre, si ce n’est pour le déla
lent lui être nécessaires ; que jamais elles ne fassent naître dans l’ esprit une série d’idées étrangères, à plus forte raison
Tout ouvrage qui n’est qu’une collection de sentences et de traits d’ esprit a toujours quelque chose de décousu ; il semble c
s, sed frustis collata, dit Quintilien. Et il ajoute : « Les traits d’ esprit isolés sont comme ces corps de figure ronde qui n
s, enthymèmes, épiphonèmes, et les Latins sententiœ. Elles frappent l’ esprit du lecteur, elles le font penser et se fixent dan
vons parlé des qualités de l’âme, venons maintenant aux qualités de l’ esprit … Si les autres conquérants ont reçu une récompens
oyen âge, soit ; tel fut même, si l’on veut, à une certaine époque, l’ esprit du christianisme mal compris ; mais vouloir réins
isme mal compris ; mais vouloir réinstaller de telles mœurs et un tel esprit dans l’art contemporain est un anachronisme aussi
presque toujours de mise, et surtout lorsqu’il s’agit d’entraîner les esprits ou de peindre les passions. Dans le premier cas,
88 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XV. de l’élocution  » pp. 203-216
bien penser, bien sentir et bien rendre ; c’est avoir à la fois de l’ esprit , de l’âme et du goût63. » Mais par là même qu’o
nature du sujet, mais encore et surtout du tempérament, du cœur, de l’ esprit , du goût de l’écrivain, le tout forcément modifié
s Lettres à Emilie sur la mythologie, vous reconnaîtrez le faire de l’ Esprit des lois ; et la Pluralité des mondes de Fontenel
comme, lorsqu’on parle, la disposition plus ou moins passionnée de l’ esprit dépend de la grandeur des intérêts mis en jeu, et
e ; que la recherche de l’expression est vaine, oiseuse, indigne d’un esprit sérieux et inutile aux autres. « Un beau style, r
nt autant de vérités aussi utiles et peut-être plus précieuses pour l’ esprit humain que celles qui peuvent faire le fond du su
premières que l’on ne doit qu’à la nature et au travail personnel, l’ esprit , l’invention, la force, la facilité ; mais, en fa
e Lamartine, par exemple, ou de Victor Hugo, sont celles de plusieurs esprits distingués de notre siècle ; en les vulgarisant,
de l’espace, de la matière, du mouvement et du temps, de l’âme, de l’ esprit humain, des sentiments, des passions ; dans le re
idée est ou vulgaire ou noble, selon la vulgarité ou la noblesse de l’ esprit qui la met en œuvre. L’intelligence est comme le
89 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Première partie - Préceptes généraux ou De la composition littéraire. — Chapitre second. De la disposition. »
ion, qui paraît traînante et pénible, fatigue l’attention et rebute l’ esprit . Combien il est plus agréable de gravir la pente
exposition cette partie de la narration qui a pour but de préparer l’ esprit au fait qu’on va raconter. Elle détermine le lieu
, où l’action finit. Il exige deux précautions. 1° Il faut préparer l’ esprit à l’accueillir ; car s’il est trop brusque, il su
ir s’arrêter à temps ; après un dénouement annoncé, il faut laisser l’ esprit réfléchir sur les suites du fait, et se contenter
t : les premières impressions sont les plus vives, et s’il choque les esprits par des manières hautaines et présomptueuses, il
e est véhément lorsqu’il s’agit d’un sujet qui préoccupe vivement les esprits . On se met dès l’abord au niveau des passions des
les. D’un autre côté chaque preuve est traitée séparément, afin que l’ esprit saisisse distinctement toutes les faces du sujet,
r, et y répondre complètement. Sans cela l’auditeur renforce dans son esprit le raisonnement attaqué, qui lui paraît dès lors
i achever son triomphe, soit en résumant ses moyens pour convaincre l’ esprit , soit en recourant au pathétique pour toucher le
rs. 2° La péroraison proprement dite doit toujours être pathétique. L’ esprit peut être convaincu ; mais les passions contrarie
90 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre V. Des sermons de Bossuet. »
nous donne d’abord de son sujet ! « C’est une étrange faiblesse de l’ esprit humain, que jamais la mort ne lui soit présente,
ne s’applique rien, oublieux de sa destinée ; ou s’il passe dans son esprit quelque désir volage de s’y préparer, il dissipe
point là de ces froids jeux de mots, de ces antithèses puériles où l’ esprit s’est mis à la torture pour faire contraster quel
ableau de nos connaissances et des découvertes qui honorent le plus l’ esprit de l’homme, l’orateur continue. « Pensez, mainte
n le corps, aux insultes de toutes les autres, si elle n’avait en son esprit une force supérieure à toute la nature visible, u
force supérieure à toute la nature visible, un souffle immortel de l’ esprit de Dieu, un rayon de sa face, un trait de sa ress
mot, quelque ressemblance, quelque écoulement, quelque portion de cet esprit ouvrier qui a fait le monde ? Que s’il est ainsi,
91 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Le Sage, 1668-1747 » pp. 216-222
tenir en particulier. Je jugeai bien qu’il avait dessein de tâter mon esprit . Je me tins sur mes gardes, et me préparai à mesu
 Je suis content de votre main, s’écria-t-il, et plus encore de votre esprit . Je remercierai mon neveu don Fernand de m’avoir
l estimait davantage, ses morceaux favoris. Par là je passai dans son esprit pour un homme qui avait une connaissance délicate
sus : mon amour-propre pourrait me séduire. Cette remarque demande un esprit désintéressé : je fais choix du tien, que je conn
onseigneur, vous êtes encore fort éloigné de ce temps-là. De plus, un esprit de la trempe de celui de Votre Grandeur se conser
mmence à sentir les infirmités, et les infirmités du corps altèrent l’ esprit . Je te le répète, Gil Blas, dès que tu jugeras qu
s remèdes, que quelques jours après il n’y paraissait plus ; mais son esprit en reçut une rude atteinte. Je le remarquai bien
osé de meilleure homélie que celle qui n’a pas votre approbation. Mon esprit , grâce au ciel, n’a encore rien perdu de sa vigue
92 (1839) Manuel pratique de rhétorique
n au mensonge, point de ces arguments sophistiques qui font briller l’ esprit aux dépens de la raison : la vérité n’a pas besoi
a qu’un instant. Mais si la question à traiter est difficile ; si les esprits des auditeurs sont fortement prévenus par quelque
e pratique. Quintilien, longtemps après, a mis à la portée des jeunes esprits ce que Cicéron écrivait pour des hommes d’un goût
vements y toutes les précautions nécessaires pour les insinuer dans l’ esprit ou détruire les préventions. Le nombre des matièr
s à remplir. Le premier, sans doute, est d’instruire, de convaincre l’ esprit  ; mais pour convaincre l’esprit, il est nécessair
ute, est d’instruire, de convaincre l’esprit ; mais pour convaincre l’ esprit , il est nécessaire en art oratoire de plaire, et
it de déterminer la volonté, il faut encore l’émouvoir. On convainc l’ esprit par les preuves, on plaît par les mœurs, on touch
ents il n’est pas aisé de les y apercevoir ; pour cela, il faut que l’ esprit ait déjà l’habitude de la réflexion, de la médita
moyen qui puisse décider la volonté faible ou qui résiste, lorsque l’ esprit a déjà été convaincu par des preuves. En second l
u’il défend. L’exorde est par insinuation, lorsque l’orateur trouve l’ esprit de l’auditeur prévenu ou contre sa personne ou co
dans les sujets médiocres et qu’on traite plutôt pour le plaisir de l’ esprit que pour produire les grands mouvements d’admirat
’exorde, comme dans la Milonienne ; l’orateur avait à détruire dans l’ esprit des juges des préventions qui auraient empêché de
on ne serait pas intéressé. C’est par là surtout que s’établit dans l’ esprit du juge la crédibilité, c’est-à-dire, la disposit
lle que les autres se rapportent. L’exorde est fait pour préparer les esprits à recevoir la preuve ; la narration en contient l
négliger. On convient généralement qu’il faut d’abord s’emparer de l’ esprit par des moyens forts, en réserver quelques-uns po
fin de la confirmation, et laisser ainsi une impression forte dans l’ esprit de l’auditeur ou du juge. Quant aux moyens faible
premier a obtenu par là même un grand avantage ; il s’est emparé des esprits , et il est difficile d’effacer cette première imp
doit précéder la preuve ; c’est, comme dans la Milonienne, lorsque l’ esprit de l’auditeur ou du juge est saisi de quelque pré
e où l’orateur fait les derniers efforts pour achever de convaincre l’ esprit ou de déterminer la volonté. De là, deux sortes d
du discours a été de déterminer la volonté plutôt que de convaincre l’ esprit  ; ou bien encore quand l’esprit n’étant pas suffi
la volonté plutôt que de convaincre l’esprit ; ou bien encore quand l’ esprit n’étant pas suffisamment convaincu, l’orateur ess
nière de penser ou de s’exprimer qui tient au tour particulier de son esprit , à son caractère ; c’est ce qui, dans le même gen
la clarté et l’ordre les plus propres à instruire et à convaincre des esprits qui ne sont occupés d’aucune prévention. Pour cel
arté suppose d’abord que les idées soient nettes et distinctes dans l’ esprit  ; ce que l’on conçoit bien s’énonce aisément , a
t que de nature ; tout annonce qu’il veut plaire plutôt qu’éclairer l’ esprit et toucher le cœur. Aussi ce genre abonde en desc
rie sont des défauts ordinaires dans ce genre qui est à la portée des esprits médiocres, et c’est par là que la corruption a co
ce tout entière, le pouvoir victorieux et irrésistible qui subjugue l’ esprit et commande à la volonté. Bien différente de cett
e sentiment, d’expression. La pensée est sublime lorsqu’elle frappe l’ esprit par sa grandeur, par sa noblesse. Bossuet abonde
yées. La répétition des mêmes mots ou des mêmes terminaisons frappe l’ esprit de la même idée ; la suppression des mots l’entra
f, qui rend une armée invincible ; elle répandait dans les troupes un esprit de force, de courage et de confiance, qui faisait
ensées importantes et difficiles à saisir, l’orateur les présente à l’ esprit de différentes manières et avec des expressions q
Cromwel, par Bossuet : « Un homme s’est rencontré d’une profondeur d’ esprit incroyable, hypocrite raffiné autant qu’habile po
amais manqué les occasions qu’elle lui a présentées ; enfin un de ces esprits remuants et audacieux qui semblent être nés pour
ieux qui semblent être nés pour changer le monde. Que le sort de tels esprits hasardeux, et qu’il en paraît dans l’histoire à q
utorité ecclésiastique ni séculière était le charme qui possédait les esprits , il sut si bien se les concilier par là, qu’il fi
ommun, au lieu que la similitude, ou gracieuse ou noble, présente à l’ esprit une image au moyen de laquelle il connaît l’objet
Tels qu’on voit des Hébreux les prêtres revêtus. Sa vue a ranimé mes esprits abattus ; Mais lorsque, revenant de mon trouble f
chercher du repos au pied de ses autels. Que ne peut la frayeur sur l’ esprit des mortels ! Dans le temple des Juifs un instinc
iræ ! etc. » Dubitation. Cette figure peint l’incertitude de l’ esprit indécis entre plusieurs partis, ou les anxiétés d
harmonieuse, mesurée, et de parler presque autant à l’oreille qu’à l’ esprit . L’éloquence aussi, qui a besoin de plaire pour a
s l’expression avec autant de régularité qu’elles se succèdent dans l’ esprit . Voilà la marche de la nature ; ici, comme dans l
ison. Mouvement. L’effet du discours doit être de porter dans l’ esprit la lumière et la conviction par les moyens qu’on
nce fourbe et cruel. 9. En voici quelques exemples : la lumière de l’ esprit . — Achille, est un lion dans les combats. -=-S’en
93 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre VI. — Différents genres d’exercices »
Chapitre VI. — Différents genres d’exercices Lorsque l’ esprit des jeunes gens se sera suffisamment familiarisé
de celui qui raconte, et certaines sentences de morale qui frappent l’ esprit par leur justesse. Ces différents moyens répanden
on fait plus mal. » 4° Ne vise pas à reflet ; ne courez pas après l’ esprit  ; gardez-vous d’imiter Voiture, qui jouit cependa
ntillon de son style. Voltaire reprochait à Voiture de courir après l’ esprit , et de croire trop souvent l’avoir rencontré, tan
nce à force de la vouloir trop bien faire. » 5° Qu’est-ce donc que l’ esprit dans une lettre ? Voltaire se charge de nous l’ex
Voltaire se charge de nous l’expliquer lui-même : « Ce qu’on appelle esprit , dit-il, est tantôt une comparaison nouvelle, tan
es différents écrivains épistolaires ces traits caractéristiques de l’ esprit , et dont nous allons citer quelques exemples pour
our mieux faire comprendre en quoi consiste cette qualité. Il appelle esprit  : 1° une comparaison telle que celle-ci que madam
guerriers. 5° L’ironie contribue aussi donner au style une tournure d’ esprit . Elle fait entendre un sens tout opposé à celui q
ussy-Rabutin.) 8° La suspension, qui est une sorte d’énigme, pique l’ esprit par le secret qu’on lui cache d’abord et qu’on fi
ons mots, des calembours et des pointes. Voltaire a dit qu’ils sont l’ esprit de ceux qui n’en ont pas, et cependant il nous en
neuf. » Tels sont en général les différents traits qui constituent l’ esprit dans les lettres et qui en rendent le style agréa
’un service d’ami à ami, d’un petit cadeau, on peut en remercier avec esprit et gaieté. Ne laissez jamais entrevoir, à moins q
jours sans vous voir, et que vous êtes continuellement présent à mon esprit , je ne puis m’empêcher de vous répéter encore deu
in « Je me presse de vous écrire, afin d’effacer promptement de votre esprit le chagrin que ma dernière lettre y a mis. Je ne
j’étais de méchante humeur ; je n’eus pas la docilité de démonter mon esprit pour vous écrire ; je trempai ma plume dans mon f
voici le fait. Un grand garçon bien fait, aimant les vers, ayant de l’ esprit , ne sachant que faire, s’avise de se faire présen
nances, des idées justes, les images vives ou agréables, des traits d’ esprit sans recherche. Nous citons ici quelques lettres
aissances. C’est dans ces lettres que Voltaire permet d’étaler tout l’ esprit qu’on peut avoir. Le style de ces lettres doit êt
94 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Voltaire, 1694-1778 » pp. 253-281
t risqua de propager les réformes par la licence, ou de corrompre les esprits en voulant les affranchir. Plus soucie encore de
t dans une nation qui n’en avait pas, parce qu’on y prend peu à peu l’ esprit des bons artistes. On s’accoutume à voir des tabl
scènes de Quinault avec l’oreille de Lulli ; on lit les livres avec l’ esprit des bons auteurs. Le goût peut se gâter chez une
bon goût, qui ne peut plus revenir. C’est un dépôt que quelques bons esprits conservent encore loin de la foule1. Voltaire.
rangères : qu’on voie bien nettement ce que vous voulez dire ; trop d’ esprit nuit quelquefois à la clarté. Si j’osais vous don
anière bien naturelle, bien claire, qui ne coûte aucune attention à l’ esprit du lecteur. N’ayez point d’esprit, peignez avec l
, qui ne coûte aucune attention à l’esprit du lecteur. N’ayez point d’ esprit , peignez avec la vérité, et votre ouvrage sera ch
lez vite au but, ne dites que le nécessaire. Vous aurez encore plus d’ esprit que les autres quand vous aurez retranché votre s
esse se promettent tant de consolations. On n’a jamais employé tant d’ esprit à vouloir nous rendre bêtes. Il prend envie de ma
femme qui, dans le déclin de sa beauté, fait briller l’aurore de son esprit . Un ou deux hommes de lettres sont les ministres
sagesse, en contraignant son humeur, lui aurait ôté la moitié de son esprit . Sa verve avait besoin de licence pour circuler e
le goût et l’agrément. Il égaye, il éblouit ; c’est la mobilité de l’ esprit qu’il flatte, et non le goût. « Il entre souvent
oût. « Il entre souvent dans la poésie, mais il en sort aussitôt. Cet esprit , impatient et remuant, ne saurait s’y fixer, même
énelon : « Le goût exquis craint le trop en tout, sans en excepter l’ esprit même. L’esprit lasse beaucoup, dès qu’on l’affect
goût exquis craint le trop en tout, sans en excepter l’esprit même. L’ esprit lasse beaucoup, dès qu’on l’affecte et qu’on le p
ndité, sont ceux qui doivent le plus craindre cet écueil de l’excès d’ esprit . C’est, dira-t-on, un beau défaut, c’est un défau
e rien, il n’y a que la vanité qui en souffre. Un auteur qui a trop d’ esprit , et qui en veut toujours avoir, lasse et épuise l
oint, mais on l’admire. Il égaye, il éblouit ; c’est la mobilité de l’ esprit qu’il flatte, et non le goût. » 1. Comme il sa
; il faut vous saigner et jeûner. Donnez de votre superflu aux petits esprits compassés, etc. » 2. Voilà un mot que le pauvre
95 (1845) Leçons de rhétorique et de belles-lettres. Tome II (3e éd.)
être à les émouvoir ; mais à peine aura-t-il fini de parler que, leur esprit reprenant sa situation ordinaire, l’émotion sera
la passion qu’il se propose de faire naître, et en la présentant à l’ esprit de ses auditeurs accompagnée de toutes les circon
cherché. On n’a pas le temps de recourir aux jeux de l’imagination. L’ esprit , tout entier à l’objet qui s’en est emparé, peint
isse être, n’hésitez pas à sacrifier tout ce qui pourrait distraire l’ esprit de votre objet principal, ou amuser l’imagination
s placer ensemble sous un seul point de vue, afin d’en laisser dans l’ esprit des auditeurs une impression vive et durable. Car
tandis qu’un débit rapide jette ordinairement de la confusion dans l’ esprit , et rien n’est plus fatal au succès d’un orateur.
naissance exacte de tout ce qui peut affecter plus particulièrement l’ esprit des autres. Il y a la même différence entre un ch
ce. J’ai démontré qu’elle était le fruit des plus grands efforts de l’ esprit humain, qu’elle était l’art de persuader les homm
un cœur extrêmement sensible, un jugement solide, un sens exquis, un esprit toujours présent ; toutes ces qualités jointes à
ime d’une louable émulation, soutient notre ardeur, et laisse à notre esprit toute sa liberté, en l’affranchissant du joug de
nt et si sûr. Malgré la méchanceté des hommes, rien n’exerce sur leur esprit une plus grande influence que la vertu. Aucun lan
t de la vertu. Rien n’est moins favorable à l’éloquence qu’un genre d’ esprit naturellement froid et sceptique, ou cette humeur
ltivées, ont développé et, pour ainsi dire, aiguisé les facultés de l’ esprit humain. On ne peut se refuser à admettre encore q
es exercices plutôt que celle des vêtements qui donne de la force à l’ esprit comme au corps ; souvent même cette chaleur étran
, heureuse expression de Pétrone, cette douceur, cette élégance, cet esprit qui respire dans ses odes, cette connaissance app
parence d’affectation, et semblent s’être présentés naturellement à l’ esprit de l’écrivain occupé tout entier des événements q
ensemble, elles se rattachent à une base commune, et produisent sur l’ esprit du lecteur l’impression d’un seul tout, entier et
’événement qu’il raconte. Les faits trop généraux ne produisent sur l’ esprit qu’une impression faible. Ce sont des particulari
le défendre du reproche de s’être laissé aveuglément influencer par l’ esprit de parti. Lord Clarendon est le plus distingué de
moires de Sully ; j’en connais peu qui soient plus propres à former l’ esprit et le cœur de ceux qui se livrent au maniement de
t voir, en quelque sorte, d’un coup d’œil le caractère, la tournure d’ esprit , les vertus et les vices des hommes célèbres, et
des hommes dans les différents siècles, la marche et les progrès de l’ esprit humain ont incontestablement plus d’intérêt et d’
iècle et sur les changements successifs qu’éprouvèrent les mœurs et l’ esprit des nations. Bien qu’il s’y soit glissé quelques
ans les faits, et que l’on y retrouve cette teinte particulière que l’ esprit de l’auteur répandait malheureusement sur les que
he et froide, ou exposés avec une certaine élégance, produiront sur l’ esprit des auditeurs des impressions bien différentes. I
. Elles jettent de la variété dans le cours de l’ouvrage, délassent l’ esprit fatigué de suivre une longue série de raisonnemen
-dessus de sa portée. On y trouve la forme d’une conversation, mais l’ esprit y manque. Le dialogue n’y sert qu’à couper maladr
ble entretien toujours soutenu, comme les entretiens de Socrate, avec esprit et vivacité. Aucun philosophe ancien ou moderne n
rits se distinguent par un certain caractère de gaîté, par beaucoup d’ esprit et de pénétration. Son objet principal était de m
r, elle peut être encore d’un grand intérêt, si elle est rédigée avec esprit , dans un style gracieux et naturel, et surtout si
n familier. Ce n’est pas une raison pour en exclure les saillies et l’ esprit , qui n’ont pas moins de grâce dans ce genre d’écr
eurs. La lecture en est amusante et agréable ; on y trouve beaucoup d’ esprit et d’ingénuité. Cependant elles ne sont pas à l’a
recevait. Il a voulu imiter Voiture, et il court trop souvent après l’ esprit . Celles qu’il adressait à des dames sont pleines
res adressées à sa fille chérie ; mais elles sont écrites avec tant d’ esprit et de vivacité, les narrations y sont si agréable
t l’horreur du vice. Lorsqu’elles sont bien écrites et composées avec esprit , leur effet est plus puissant que celui d’une sim
toires fictives comme une preuve de la grandeur et de la dignité de l’ esprit humain. Il observe fort ingénieusement que les af
ordinaires de ce monde ne suffisent pas pour remplir et satisfaire l’ esprit . Il nous faut quelque chose au-delà ; nous sommes
bres par leurs contes. Les Mille et une Nuits sont la production d’un esprit romanesque, mais d’une imagination heureuse et ri
ingulière, qui le soutint longtemps à un certain degré d’élévation. L’ esprit guerrier des peuples soumis au gouvernement féoda
omans de Marivaux, et surtout Marianne, prouvent une grande finesse d’ esprit et une profonde connaissance du cœur humain ; les
larisse, écrivain animé des meilleures intentions, doué de beaucoup d’ esprit , mais qui, par malheur, eut le talent de donner u
tés, donnent des peintures assez fidèles de la société, soient pour l’ esprit des récréations à la fois agréables et utiles, ce
le répétons, en cherchant à plaire et à émouvoir. On suppose que son esprit est tout entier à un sujet intéressant, qui enfla
es, et lui donne une expression toute différente de celle que prend l’ esprit dans son calme habituel. J’ai ajouté que ce langa
pressée sur ses lèvres, qu’un infidèle eût adorée. La vivacité de son esprit se peignait dans ses regards ; son âme était bell
lourd et insipide. Il peut montrer du bon sens, de la réflexion, de l’ esprit , de la vivacité, des sentiments tendres et délica
ou moins prétendre, et que, d’ailleurs, il y avait dans le monde de l’ esprit et du génie avant que les sciences et les arts le
age : Je te vis, je péris, une funeste erreur Emporta loin de moi mon esprit et mon cœur. (Trad. de Tissot.) Dans un autre en
s sentiments du poète. Mais ce qui surtout caractérise l’ode, c’est l’ esprit dont elle est animée, et le ton poétique qui y rè
même de toute espèce de composition littéraire, est de produire sur l’ esprit quelque impression utile. Cette impression est or
s qualités qui distinguent éminemment M. Pope, c’est le jugement et l’ esprit , auxquels il savait joindre une expression heureu
ssai sur l’homme et ses Épîtres morales, ne laissent voir qu’autant d’ esprit qu’il en faut pour prêter des charmes aux réflexi
et didactiques. On a trouvé qu’il cherchait trop à faire briller son esprit , ou à donner une tournure piquante à ses phrases 
sa prison obscure, de son enveloppe charnelle ; je leur demande quels esprits habitent l’air, le feu, l’onde, ou les entrailles
s traits étaient obscurs et sans formes, » dit Ossian en parlant d’un esprit  ; « on distinguait à travers son corps la pâle lu
frivole et méprisable, celui qu’employèrent des hommes embrasés de l’ esprit divin, celui qu’ils choisirent pour annoncer à l’
idée la plus pauvre et la plus ridicule qui soit jamais entrée dans l’ esprit d’un critique. Homère, ajoute encore le P. Le Bos
de morale. Son effet consiste dans l’impression que produisent sur l’ esprit du lecteur chaque partie du poème prise isolément
rojets et à ses revers ; nos sentiments généreux se réveillent, notre esprit se dégage de toutes les petitesses de la vie et s
ssez que la nature elle-même l’a profondément gravé dans nos cœurs. L’ esprit et le ton général de la poésie épique font suffis
mpositions, il était important d’observer l’unité pour produire sur l’ esprit une impression vive et forte. C’est avec raison q
héros du Paradis perdu. Quelques critiques ont répondu que c’était l’ esprit infernal, et cette idée a été la source du blâme
près la Bible. Sans cette réflexion il est impossible d’entrer dans l’ esprit de l’auteur et d’apprécier son ouvrage. Il ne fau
équemment la scène de la terre dans le ciel, et repose agréablement l’ esprit du lecteur fatigué de tant de combats et de carna
objets ont quelque chose d’imposant et de solennel qui produit sur l’ esprit l’impression que doit faire éprouver le spectacle
et ridicule. Quant aux caractères, Lucain les a tracés avec autant d’ esprit que de force. Quoique Pompée soit son héros privi
mour de la patrie. Neveu de Sénèque, il était lui-même stoïcien, et l’ esprit de sa secte respire dans tout son poème ; il faut
voyant quelquefois un ange pour arrêter les infidèles et contenir les esprits malins, produit un effet sublime. La description
andeur ni d’unité. Le poète est entré avec beaucoup de bonheur dans l’ esprit et les idées des anciens, et particulièrement dan
-être nécessaires pour remplir le but du poète, qui était de former l’ esprit d’un jeune prince ; mais la poésie épique ne saur
encore sur la terre, ou s’il a pénétré dans ses profondeurs. Tous les esprits de cet autre monde, même ceux des héros, sont méc
posées par la saine critique. La croyance populaire a personnifié les esprits , les anges, les démons, et l’on peut supposer qu’
igion y paraît toujours grande et majestueuse, et partout respire cet esprit de tolérance, cet amour de l’humanité qui animait
transportés dans un monde invisible, environnés d’êtres célestes et d’ esprits infernaux. Les anges et les diables n’y sont pas
l’a pas représenté sous les traits que nous donnons ordinairement aux esprits infernaux ; il convenait davantage à son but de l
les plus nobles, ont cependant quelque chose de plus uniforme que les esprits infernaux, quoique Raphaël et Abdiel montrent des
les plus nobles et les plus élevés, elle est aussi, dans le véritable esprit qui doit l’animer, l’un des plus propres à inspir
uis même persuadé qu’il n’est aucune tragédie qui n’ait laissé dans l’ esprit du spectateur des impressions favorables à l’amou
on ne peut faire naître les passions qu’autant que l’on produit sur l’ esprit les impressions qu’y produisent la nature et la v
ce, deux actions indépendantes l’une de l’autre : il en résulte que l’ esprit , partagé entre toutes les deux, ne peut en suivre
s s’y succèdent avec une inconcevable rapidité ; il est difficile à l’ esprit de les suivre et de les comprendre ; mais le vice
t de longs discours, point de froids raisonnements, point de parade d’ esprit . C’est là surtout qu’il faut que le poète soit si
e. Cette question n’est pas sans difficulté, et plusieurs personnes d’ esprit ont trouvé, pour la résoudre, diverses hypothèses
’y sont trop souvent qu’une longue déclamation ; l’on y trouve trop d’ esprit , trop de subtilité, trop de pompe, enfin trop de
t il tombe dans la déclamation ; mais ses caractères sont tracés avec esprit , ses incidents sont pleins d’intérêt, et ses pens
monde d’êtres surnaturels. Ses sorciers, ses fantômes, ses fées, ses esprits de toute espèce sont environnés d’un mystérieux s
rmes amères, et déchirent l’âme. C’est sans doute un écrivain plein d’ esprit et d’imagination, mais en même temps grossier et
les Anglais. La comédie se distingue assez de la tragédie par son esprit particulier et le ton général qui y domine. Tandi
le, il est extrêmement difficile de s’arrêter justement au point où l’ esprit finit et où la bouffonnerie commence. Lorsque dan
ne sont pas faites pour nous donner une haute opinion du goût et de l’ esprit de ses contemporains. Elles semblent n’avoir été
pour la populace ; le ridicule y est poussé jusqu’à l’extravagance, l’ esprit y dégénère presque toujours en farces du plus mau
ées ; cette pièce peut avoir contribué à noircir le philosophe dans l’ esprit de ses concitoyens ; cependant le P. Brumoy, dans
rivains, si même il en existe, ont possédé comme Molière le véritable esprit de la comédie, et en ont atteint le but aussi bie
ur notre théâtre comique, se joigne à la hardiesse et à la liberté un esprit de licence, d’indécence même, qui a placé la comé
euples depuis le siècle d’Aristophane. Tel n’en était cependant pas l’ esprit dans son principe : car on ne peut accuser d’immo
de Windsor 47. Ce ne fut qu’après la restauration de Charles II que l’ esprit de licence, qui, à cette époque, infecta, comme o
sion que produisait une licence aimable et spirituelle restait dans l’ esprit comme une peinture des plaisirs que l’on pouvait
œurs de la jeunesse des deux sexes. Tels furent cependant le ton et l’ esprit qui régnèrent sur notre théâtre comique, non seul
nd nombre de comédies ; et, bien que dans la plupart il y ait assez d’ esprit et une sorte de vivacité qui lui était particuliè
s caractères pleins de vérité, des détails admirables et des traits d’ esprit infiniment heureux. On est surpris qu’une pièce a
éâtre auquel elle ne fît beaucoup d’honneur. Sir John Vanburgh a de l’ esprit , de l’aisance et de la vivacité ; mais il est gro
ction beaucoup de mouvement ; mais son défaut est de trop prodiguer l’ esprit  ; il l’emploie souvent mal à propos ; et presque
de bienséance sur notre théâtre, accoutumés à nous amuser du genre d’ esprit qui y domine, son immoralité échappe aisément à n
es rôles dégoûtants de la comédie plus ancienne. Si elles n’ont pas l’ esprit , l’aisance et le comique des pièces de Congrève e
oir avec faveur des compositions dramatiques du même genre et du même esprit que celles qui, au temps de Ménandre et de Térenc
La Harpe, Marmontel, Le Batteux, etc. Nous laisserons ce travail à un esprit plus judicieux et à une plume mieux exercée ; nou
sur leur origine et leur usage ; il les a rassemblées avec beaucoup d’ esprit dans un discours de quelques lignes, qu’il met da
lières ; ce sont, pour ainsi dire, les attitudes, les mouvements de l’ esprit et de l’âme ; et comme l’âme et l’esprit en actio
titudes, les mouvements de l’esprit et de l’âme ; et comme l’âme et l’ esprit en action varient, sans s’en apercevoir, leurs mo
er un rapport très intime entre le style et la tournure générale de l’ esprit d’un homme ; il prend le caractère des sentiments
comme Sénèque, dont chaque répétition d’idées est un nouvel effort d’ esprit  : on pourrait dire de Cicéron qu’il déborde quelq
re, en 1739, quand il s’agissait de déclarer la guerre à l’Espagne. L’ esprit de Démosthène et de Cicéron semble avoir dicté pl
ans l’Iliade, en voulant s’insinuer comme un sage conciliateur dans l’ esprit d’Achille et d’Agamemnon, débute par leur dire :
mosthène. « “Éclaircissons ce paradoxe. Si les anciens avaient plus d’ esprit que nous, c’est donc que les cerveaux de ce temps
és, formés de fibres plus fermes ou plus délicates, remplis de plus d’ esprits animaux ; mais en vertu de quoi les cerveaux de c
les nôtres, qui probablement ne parleront jamais. « Lamotte, homme d’ esprit et de talent, qui a mérité des applaudissements d
voit dans le quatrième chant de son poème épique ; c’est lorsque cet esprit de révolte, s’échappant du fond des enfers, décou
inées, la mollesse de Waller, les satires du comte de Rochester, et l’ esprit de Cowley. « Une preuve indubitable qu’il avait t
lacé du canon dans l’armée de Satan, et d’avoir armé d’épées tous ces esprits qui ne pouvaient se blesser ; car il arrive que l
aginer de plus fort et de plus grand, avec ce que la grossièreté sans esprit peut avoir de plus bas et de plus détestable. »
e jamais personne n’a lue. « Lamotte, s’tant laissé persuader que son esprit était infiniment au-dessus de son talent pour la
ment pour gagner de l’argent. Ils n’avaient pas assez de force dans l’ esprit pour faire des tragédies ; ils n’avaient pas asse
et mettait ordre à tout. « Une actrice de Paris, fille de beaucoup d’ esprit , nommée mademoiselle Quinault, ayant vu cette far
les pleurs ont en elles-mêmes assez mauvaise grâce : aussi était-ce l’ esprit de parti qui les dictait. On les a oubliées presq
quisquam diu ploret . (Quintil., Instit. orat. lib. vi, c. 1.) 4. L’ esprit de l’homme reçoit des perceptions de deux natures
. J’entends par idées les pensées qui naissent et se succèdent dans l’ esprit . J’entends par émotions les efforts que fait l’es
uccèdent dans l’esprit. J’entends par émotions les efforts que fait l’ esprit pour arranger, combiner, ou séparer les idées qu’
r, ou séparer les idées qu’il a formées, et les effets produits sur l’ esprit par ces mêmes idées, depuis les agitations les pl
gane de l’ouie, commu nique à un autre homme ce qui se passe dans son esprit . (Sheridan, de l’Art de lire.) 5. Voici comme s
ces beaux vers de sa première églogue, Virgile, pénétré du véritable esprit de la poésie pastorale, a tracé l’image de tous l
ans son ouvrage intitulé : Manière de bien penser dans les ouvrages d’ esprit , a le premier commis cette méprise sur les parole
’essence de l’enthousiasme est de ne pouvoir être compris que par les esprits du premier ordre, à la tête desquels ils se suppo
oins raisonnable. Mais que produirait une pareille composition dans l’ esprit du lecteur ? Elle n’y laisserait qu’un étourdisse
t l’une l’autre au lieu de concourir ensemble à fixer et à éclairer l’ esprit . (De Lamotte, Discours sur l’Ode.) 24. Il n’est,
et saisit en un instant tout ce qui peut captiver l’imagination. Son esprit embrasse l’immense étendue, et s’abaisse au détai
il nous la montre avec tous ses charmes ou dans toute son horreur. L’ esprit se pénètre tour à tour de la galté du printemps,
uefois l’accuser de chercher plus à flatter l’oreille qu’à plaire à l’ esprit . » 27. Δαῖέ οἱ ἐκ κόρυθός τε καὶ ἀσπίδος ἀκά
la nature, soit des sentiments et des actions des hommes. Il avait l’ esprit vaste et fécond, plus élevé que délicat, plus nat
96 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre III. Des ornements du style » pp. 119-206
chose dans l’autre, comme dit Aristote, ce qui plaît toujours à notre esprit . Enfin, les figures ont l’avantage de présenter l
bjet sensible ; elles l’entourent de circonstances qui permettent à l’ esprit de le saisir et de le contempler sans peine. 190.
raient une idée défavorable de l’auteur, en le faisant passer pour un esprit superficiel et léger, beaucoup plus occupé du soi
rents membres d’une période. Exemple : Tout l’univers est plein de l’ esprit du monde ; on juge selon l’esprit du monde ; on a
le : Tout l’univers est plein de l’esprit du monde ; on juge selon l’ esprit du monde ; on agit et on se gouverne selon l’espr
; on juge selon l’esprit du monde ; on agit et on se gouverne selon l’ esprit du monde… Le dirai-je ? on voudrait même servir D
l’esprit du monde… Le dirai-je ? on voudrait même servir Dieu selon l’ esprit du monde. Bourdaloue. 2° L’adjonction, qui empl
, il est sage ; Il a, sans rien savoir, la science en partage. Il a l’ esprit , le cœur, le mérite, le rang, La vertu, la valeur
ne convient à ce mot qu’en vertu d’une comparaison qui se fait dans l’ esprit . Cette figure est entièrement fondée sur la resse
e richesse qu’elles n’ont point. Cette figure occupant agréablement l’ esprit par sa manière vive et animée d’exprimer les ress
ière : elle s’offre sans qu’on la cherche, et naît d’elle-même dans l’ esprit . De toutes les figures du discours, aucune n’appr
ongée, ou une espèce de fiction qui consiste à présenter un objet à l’ esprit , de manière à lui en désigner un autre ; un disco
tonomase ? L’antonomase supposant une comparaison qui se fait dans l’ esprit , est une espèce de métaphore par laquelle on se s
en diminuant sa compréhension, c’est-à-dire en faisant concevoir à l’ esprit plus ou moins qu’il ne signifie dans le sens prop
qu’elle est naturelle, facile à découvrir, et quand elle présente à l’ esprit une image neuve et belle. 224. Citez quelques exe
et l’artifice oratoire, ont pour objet de peindre les mouvements de l’ esprit et les émotions de l’âme. Mais elles demandent à
ain emploie avec art, pour porter plus sûrement la lumière dans notre esprit , pour faire parler la raison avec plus de force,
les figures de raisonnement, qui servent principalement à éclairer l’ esprit et à convaincre. — Il y a d’autres figures qui on
utes les pensées qu’il n’exprime pas, et qui naissent en foule dans l’ esprit de ceux qui l’écoutent ou le lisent ; mais elle d
e finement, dans son épître à L. Racine, les déistes et les prétendus esprits forts : Tous ces objets de la crédulité, Dont s’
tin, des Léon, des Basile : Mais, quant à vous, grands hommes, grands esprits , C’est par un noble et généreux mépris, Qu’il vou
La suspension est une figure par laquelle on tient quelque temps les esprits en suspens et dans l’incertitude de ce qu’on va d
rité, afin de faire plus d’impression sur l’imagination et d’amener l’ esprit à les mieux connaître. Elle emploie des mots qui,
oad : Daigne, daigne, mon Dieu ! sur Mathan et sur elle Répandre cet esprit d’imprudence et d’erreur, De la chute des rois fu
eux. Le vers le mieux rempli, la plus noble pensée Ne peut plaire à l’ esprit quand l’oreille est blessée. 265. Combien distin
phrase, calculé de manière à favoriser la respiration, à satisfaire l’ esprit et à flatter l’oreille. 275. D’où résulte la beau
t : L’harmonie du discours ne frappe pas seulement l’oreille, mais l’ esprit  ; elle y réveille une foule d’idées, de sentiment
es plus exigeants ; nous voulons que toutes les épithètes parlent à l’ esprit  : Une épithète, dit Marmontel, qui dans le style
tues du plus brillant coloris et relevées par tous les agréments de l’ esprit , ne sont qu’une fastueuse indigence. De Bonald.
97 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Mme de Maintenon. (1635-1719.) » pp. 76-82
, continua à voir la meilleure compagnie, qui la recherchait pour son esprit et pour ses vertus, au nombre desquelles fut touj
eu. Il ne vous est pas mauvais de vous trouver dans des troubles d’ esprit  : vous en serez plus humble, et vous sentirez par
otre expérience que nous ne trouvons nulle ressource en nous, quelque esprit que nous ayons. Vous ne serez jamais contente, ma
es plaisirs2, il confessait que tout n’est que vanité et affliction d’ esprit , hors aimer Dieu et le servir3. Que ne puis-je vo
ans un âge un peu avancé, j’ai passé des années dans le commerce de l’ esprit , je suis venue à la faveur ; et je vous proteste,
Ibid. 1. Mme de Sévigné s’est plu elle-même à rendre hommage à l’ esprit aimable et merveilleusement droit de Mme de Maint
nsé que sa sœur était raisonnable : ce qui fit que, malgré beaucoup d’ esprit et de talents réels, il ne vécut jamais content n
98 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XVII. les qualités essentielles du style. — propriété, précision, naturel  » pp. 230-239
ut ce qui ne l’est point est faible, et ne satisfait point un homme d’ esprit qui veut se faire entendre. » La propriété consi
pprendre a distinguer les choses ; c’est exercer la sagacité de notre esprit , et ajouter à la netteté de toutes les notions ;
e gauche les mots qui embarrassent sa marche et ne permettent pas à l’ esprit de la suivre : Est brevitate opus, ut currat sen
t, d’insupportable comme les superfluités du discours. Elles sont à l’ esprit ce qu’une nourriture indigeste ou trop abondante
nte est au corps : Tout ce qu’on dit de trop est fade et rebutant, L’ esprit rassasié le rejette à l’instant. Mais sachons bi
comme de plain-pied en conversation avec moi. Un auteur qui a trop d’ esprit , et qui en veut toujours avoir, lasse et épuise l
a solidité naturelle, à la justesse, à la clarté, à la précision de l’ esprit français. Les poëmes d’Ossian jetés en France à l
trop éblouir et surprendre, dit encore Fénelon ; on veut avoir plus d’ esprit que son lecteur et le lui l’aire sentir, pour enl
99 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Précis des quatre âges de la Littérature. »
ions littéraires ne contribuent autant à former le cœur, qu’à orner l’ esprit . Il est certain que les bons ouvrages des orateur
heureux, qui est la première époque intéressante dans l’histoire de l’ esprit humain. Siècle de César et d’Auguste. Rome
e leur éloquence. Le goût de cet art merveilleux s’empara de tous les esprits  ; et les plus illustres citoyens de la république
urait l’éloquence et la poésie. L’enflure, le gigantesque, les jeux d’ esprit , les faux brillants du tragique romain et du chan
utés sublimes et de défauts monstrueux. En France, Marot charmait les esprits par ses poésies pleines d’enjouement et de naïvet
et bientôt il se fit une révolution étonnante dans le gouvernement, l’ esprit , et les mœurs de tous les peuples de l’Europe. Ta
100 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Jean-Jacques Rousseau, 1712-1778 » pp. 313-335
lus puissante que saine, il eut moins de justesse que de force dans l’ esprit . Son honnêteté, souvent déclamatoire, honora la v
e par des vues élevées et des aspirations généreuses que compromet un esprit chimérique, le Contrat social préconise trop excl
on inquiète et mêlée d’une pitié qui, sans absoudre les écarts de son esprit , nous rend sympathiques à son cœur, et désarme le
taigne, sont malpropres aux exercices du corps, et aux exercices de l’ esprit les âmes boiteuses » ; or, en ce siècle savant, o
des herbes et des fleurs que je foulais sous mes pieds, tenaient mon esprit dans une alternative continuelle d’observation et
rsel des choses, à l’être incompréhensible qui embrasse tout. Alors l’ esprit perdu dans cette immensité, je ne pensais pas, je
uation moins délicieuse que cette étourdissante extase à laquelle mon esprit se livrait sans retenue, et qui, dans l’agitation
ons que les intelligences célestes. Mais un corps qui souffre ôte à l’ esprit sa liberté ; désormais je ne suis plus seul, j’ai
ût1 commerce des hommes ; je l’attribuais au chagrin de n’avoir pas l’ esprit assez présent pour montrer dans la conversation l
lle est donc enfin cette cause ? Elle n’est autre que cet indomptable esprit de liberté que rien n’a pu vaincre, et devant leq
a rendre meilleure, qui donne à la conscience un orgueil bête, et à l’ esprit l’attitude ridicule d’un bourgeois de Neufchâtel
mourir, c’est-à-dire à n’être plus un corps, mais à être seulement un esprit . L’homme cependant, impatient de la nouveauté, n’
lus ou moins entière d’une ou de plusieurs de nos facultés, soit de l’ esprit par la poésie et l’éloquence, soit du cœur par un
in du langage de la philosophie, sans être véritablement philosophe : esprit doué d’une multitude de connaissances qui ne l’on
ste en place ; il faut que mon corps soit en branle pour y mettre mon esprit . La vue de la campagne, la succession des aspects
nt à rendre, elles me coûtent même à recevoir. « Si peu maître de mon esprit seul avec moi-même, qu’on juge de ce que je dois
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