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1 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre IX. De l’élégie. »
poét. L’élégie dont le nom signifie dire hélas ! est le poème de la douleur et de la plainte. Son ton habituel est la : mélan
amètre. Le poète élégiaque se plaît à verser des larmes, à exhaler sa douleur par des expressions tantôt vives et entrecoupées,
bouche de David l’expression la plus vraie et la plus touchante de la douleur de l’âme, tempérée par les élans de la foi et de
intes du prophète portent jusqu’au sublime l’émotion religieuse de la douleur . Plusieurs passages de Job et d’Ézéchiel peuvent
nt aussi être regardés comme de vraies élégies. L’élégie, hymne de la douleur , se rencontre surtout aux époques de civilisation
nt d’élégies : jamais on ne vit tant de poètes entonner des chants de douleur et de mort. Plusieurs avaient sans doute à exprim
e d’un sentiment vrai et profond ; mais d’autres n’ont chanté que des douleurs factices et caressé que des chimères ; ils mourai
2 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Fléchier, 1632-1710 » pp. 124-132
ants. Ils furent quelque temps saisis, muets, immobiles. Un effort de douleur rompant enfin ce long et morne silence, d’une voi
e mort qu’on pleure sans feinte. Chacun trouve en soi la source de sa douleur , et rouvre lui-même sa plaie ; et le cœur, pour ê
des alliés se ralentissent, le courage des troupes est abattu par la douleur et ranimé par la vengeance ; tout le camp demeure
M. l’évêque de Meaux votre oncle. La perte que vous avez faite, et la douleur que vous en avez, vous sont communes avec nous qu
j’ai été tout à fait touché. Vous êtes père, et vous avez ressenti la douleur que cause la nature dans les cœurs tendres comme
d et le plus glorieux éloge de sa vertu. Les peuples répondirent à la douleur de leur prince. On vit dans les villes par où son
quelles ce triste spectacle était tout nouveau faisaient paraître une douleur encore plus véhémente que ceux qui l’accompagnaie
genre, de personnes et de positions. Les éloges mondains sont pour la douleur naturelle du neveu ; mais ce neveu est ecclésiast
ci qu’en dernier lieu ; elles seraient puissantes et efficaces si ces douleurs se consolaient.
3 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Madame de Sévigné 1626-1696 » pp. 52-64
rets À madame de Grignan A Paris, vendredi 6 février 1671. Ma douleur serait bien médiocre si je pouvais vous la dépein
uel ton ; j’allai ensuite chez Madame de La Fayette, qui redoubla mes douleurs par la part qu’elle y prit. Elle était seule, et
rendrai des nouvelles ; car, pour moi, voilà ce que je sais, avec les douleurs de tous ceux que vous avez laissés ici ; toute ma
te mon bonnet par-dessus le moulin, et je ne sais rien du reste3. Douleur de madame de Longueville apprenant la mort de son
qu’on a de les apprendre ; la désolation de ceux qui sont outrés1 de douleur , et avec qui je passe une partie de ma vie ; l’in
e ! Et là-dessus, elle tombe sur son lit, et tout ce que la plus vive douleur peut faire, et par des convulsions, et par des év
où M. de Lorges, M. de Roye et beaucoup d’autres pensèrent mourir de douleur  ; mais il fallut se faire violence, et songer aux
Rhin. Je pense que le pauvre chevalier de Grignan était bien abîmé de douleur . Quand ce corps a quitté son armée, ç’a été encor
1. Ce trait fait sourire 2. C’est le tableau très-éloquent de la douleur d’une mère apprenant la mort de son fils. Madame
4 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Saint-Simon, 1675-1755 » pp. 223-233
de trouble et de compassion que celui de chacun semblait prendre pour douleur . Elle disait ou répondait en passant devant les u
ent de rien : ceux-ci tranquilles à eux-mêmes, les autres pénétrés de douleur ou de gravité et d’attention sur eux-mêmes, pour
si. Valets et femmes de chambre criaient déjà indiscrètement, et leur douleur prouva bien tout ce que cette espèce de gens alla
pos, de conversation nulle, quelque exclamation parfois échappée à la douleur et parfois répondue par une douleur voisine, un m
exclamation parfois échappée à la douleur et parfois répondue par une douleur voisine, un mot en un quart d’heure, des yeux som
ait peint avec horreur sur son visage. On y voyait écrite une rage de douleur , non d’amitié, mais d’intérêt ; des intervalles s
as trop si je réussis bien ; mais au moins est-il vrai que ni joie ni douleur n’émoussèrent ma curiosité, et qu’en prenant bien
5 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Fléchier 1632-1710 » pp. 84-88
e mort qu’on pleure sans feinte. Chacun trouve en soi la source de sa douleur , et rouvre lui-même sa plaie ; et le cœur, pour ê
des alliés se ralentissent, le courage des troupes est abattu par la douleur et ranimé par la vengeance ; tout le camp demeure
1681. 2. Exemple célèbre d’inversion produisant un bel effet. 3. Sa douleur a vraiment trop de coquetterie académique. 1. Le
d et le plus glorieux éloge de sa vertu. Les peuples répondirent à la douleur de leur prince. On vit dans les villes par où son
quelles ce triste spectacle était tout nouveau faisaient paraître une douleur encore plus véhémente que ceux qui l’accompagnaie
6 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre VI. De l’Harmonie du Style. »
e et sombre, heureusement placés dans des discours où tout respire la douleur . Mais dans des moments plus tranquilles, dans la
umières de la France, mais aujourd’hui obscures et couvertes de votre douleur comme d’un nuage, venez voir le peu qui vous rest
qui semblent pleurer autour d’un tombeau, et de fragiles images d’une douleur que le temps emporte comme tout le reste ; des co
des alliés se ralentissent ; le courage des troupes est abattu par la douleur , et ranimé par la vengeance : tout le camp demeur
nts : ils furent quelque temps saisis, muets, immobiles. Un effort de douleur rompant enfin ce long et morne silence, d’une voi
7 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Joubert, 1754-1824 » pp. 388-398
désolation, et raisonne comme il plaît à celle-ci. Tout se change en douleur pour vous, et vos réflexions n’aboutissent qu’à t
es. Non, les amis que nous avons perdus ne sont point honorés par ces douleurs excessives, qui n’honorent personne, parce qu’ell
avait un grand prix2. Ce qui honore ceux qui ne sont plus, c’est une douleur modérée, à qui sa modération même permet d’être a
ui l’éprouve, parce qu’elle ne fatigue ni son âme, ni son corps ; une douleur haute, qui permet aux occupations et même aux dél
délassements de la vie, de passer, en quelque sorte, sous elle ; une douleur calme, qui ne nous met en guerre ni avec le sort,
besoin ; vous en êtes même plus capable que vous ne pensez, car votre douleur , en ce moment, calomnie votre raison. En attendan
8 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre III. Beautés de sentiment. »
. Eh bien ! ils existent ces monuments sacrés de l’antique et auguste douleur des premiers temps ; ces modèles achevés des chan
ères, admirablement fondues et abîmées dans le sentiment d’une grande douleur , porte à la fois dans l’âme l’attendrissement et
tiquement beau. Mais c’est aux âmes sensibles à nous dire si la vraie douleur s’exprime avec cette recherche élégante ; si ce s
s où est le trait essentiel, le cri du sentiment, l’accent vrai de la douleur , presque abattue par le désespoir, et si bien exp
is brûlants demeurent attachées ! » Sion ! unique objet de joie et de douleurs , » Jusqu’au dernier soupir, Sion chère à nos cœur
patrie, Toujours inaccessible aux tempêtes du sort, Aux traits de la douleur , à la faulx de la mort. Honneur à Jehovah, dont l
eux Vingt cris mal étouffés troublent les rits pieux ; L’effort de la douleur rompt toutes les barrières, Et les sanglots confu
9 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre V. — De l’Action »
étrer jusqu’au fond du cœur de nos semblables et y porter la joie, la douleur , en un mot toutes les émotions possibles. Elle es
et accent doit être vif, prompt et coupé ; il y en a un autre pour la douleur et la plainte : il est touchant, égal, mêlé de qu
r a donné des larmes, qui s’ouvrent impétueusement un passage dans la douleur et coulent doucement dans la joie : ils ont un gr
10 (1863) Précis de rhétorique : suivi des règles auxquelles sont assujettis les différents ouvrages de littérature pp. 1-100
ses auditeurs ; et les passions ont chacune un langage différent. La douleur s'exprime lentement ; elle demande de la douceur,
s mouvements avaient quelque chose de forcé, si l'on y remarquait une douleur étudiée, loin de faire pleurer, il ferait rire in
ain sûre, Il lui fait dans le flanc une large blessure. De rage et de douleur , le monstre bondissant, Vient aux pieds des cheva
fracassé ; Dans les rênes lui-même il tombe embarrassé….. Excusez ma douleur  !….. Cette image cruelle Sera pour moi de pleurs
ferme plus mes yeux : Permets du moins, appui des malheureux, Que ma douleur jusqu'au matin sommeille. Pour mon enfant, tourne
cette éloquence qui porte avec elle la terreur ou l'enthousiasme, la douleur ou la joie, et de cette poésie descriptive qui se
frère. Ma maison ; j'y verrais une mère fondre en larmes et mourir de douleur . 3° L'apostrophe, par laquelle on s'adresse direc
her, la foi parle à nos cœurs, Et son accent si doux charme encor nos douleurs  ! (V. J.) L'un des plus grands défauts de la nou
léance demandent un style grave, mais négligé ; un ton qui marque une douleur vraie. Les lettres dans lesquelles on fait des de
ter mes pas ; Pourtant j'aime à voir cette pierre Où commencèrent mes douleurs  : J'y cherche la trace des pleurs Qu'en m'y laiss
s un ombrage solitaire, Près d'un ruisseau qui tombe et fuit, Oui, la douleur est moins amère Que dans le monde, où tout est br
chère enfant, le soir. Si le malheur te suit dans cette voie, Que ta douleur n'attriste point les jours Du tendre époux qui vi
dans les fers. Pourtant son cœur était sensible ; Il fut brisé par la douleur Quand un mal funeste, invincible, Dans son camp p
Le riche est loin ; fier, corrompu, Son cœur a médité le crime, De ma douleur il s'est repu. Et son orgueil, vain et superbe, E
11 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Madame de Sévigné, 1626-1696 » pp. 76-88
irréparable, se rencontrer dans les bibliothèques, et recevoir cette douleur , par qui ? Je ne veux point vous étaler davantage
ez comme moi. Cependant que fais-je, quand vous êtes arrêté ? Avec la douleur dans l’âme, je vous fais faire des compliments, j
où M. de Lorges, M. de Roye et beaucoup d’autres pensèrent mourir de douleur  ; mais il fallut se faire violence, et songer aux
Rhin. Je pense que le pauvre chevalier de Grignan étoit bien abîmé de douleur . Quand ce corps a quitté son armée, ç’a été encor
cette triste partie si vous aviez été ici. Je l’assurai fort de votre douleur . Il vous fera réponse, et à M. de Grignan. Il me
12 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Madame de Staël, 1766-1817 » pp. 399-408
véritable enthousiasme ? En contemplant le regard de Niobé4, de cette douleur calme et terrible qui semble accuser les dieux d’
prends pour du soulagement ; cela va deux ou trois jours, et puis la douleur revient plus vive, parce que j’ai repris des forc
Coppet. 2. La grammaire voudrait : que. 3. Bal, l’expression de sa douleur est toute mondaine et féminine. 1. C’est-à-dire
puis huit ans entre la crainte de ne pas obtenir des sacrifices et la douleur d’en être l’objet. »
13 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Malherbe. (1555-1628.) » pp. 160-164
jours : Il faut aller tout nus où le destin commande ; Et, de toutes douleurs , la douleur la plus grande,         C’est qu’il f
aut aller tout nus où le destin commande ; Et, de toutes douleurs, la douleur la plus grande,         C’est qu’il faut laisser
ois le printemps l’a repeinte de fleurs, Sans que d’aucun discours ma douleur se console, Et que ni la raison, ni le temps qui
14 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Modèles
ent, ou si votre âme pouvait écouter d’autres conseils que ceux de la douleur  ; car enfin, ou sont les parents qui ne se conten
re fille, si c’est elle dont vous déplorez le sort, à cet égard votre douleur trouvera plus d’approbateurs, et tout le monde se
dans cette lettre un peu trop de raisonnement et de philosophie ; la douleur d’une mère ne s’accommode point de ces belles cho
sé dans le cœur de la pauvre mère le véritable baume pour les grandes douleurs . G. N° 8. — A M. le chevalier de Grignan,
Votre politesse ne doit point craindre, Monsieur, de renouveler ma douleur , en me parlant de la douloureuse perte que j’ai f
les criminels eux-mêmes, ait pu s’oublier à ce point ! Et combien ma douleur serait plus vive encore, si votre cœur pouvait re
ons, tourmentes au dedans, au dehors, Et les chagrins de l’âme et les douleurs du corps. Les fléaux avec nous ne font ni paix ni
de phrase, quoique concise, peint admirablement les transports de la douleur et de l’allégresse. Malheureux Bélissaire, Peut-
pectacle pour la divinité que de voir un chrétien, aux prises avec la douleur , braver les menaces, les supplices et les tourmen
e. Mais avançons pour lui parler. Ah ! mon pauvre Bayard : c’est avec douleur que je te vois en cet état. BAYARD. C’est avec do
d : c’est avec douleur que je te vois en cet état. BAYARD. C’est avec douleur que je vous vois aussi. LE CONNETABLE. Je compren
aiment, vous l’avez remis dans votre poche. GÉRONTE.    Ah ! c’est la douleur qui me trouble l’esprit. SCAPIN. Je le vois bien.
et tendres regards ; ils ne les détournèrent que lorsque sa dernière douleur eût fait place au sourire de la béatitude. L’ange
inanimé de la jeune fille, ses parents inconsolables, vaincus par la douleur se penchèrent sur ces restes chéris, qu’ils aurai
il chercha le doux parfum de l’hyacinthe. Accablé sous le poids de la douleur , sa langue éloquente ne trouva plus de sons pour
’est pas ma faute, si je suis boiteuse, se disait-elle dans sa sombre douleur , et je n’ai pas travaillé moins qu’un autre au bi
mérités. Si du moins je pouvais me tirer du voyage ! mais hélas ! la douleur ne me laisse ni la force ni le courage nécessaire
plus haut » En un moment le nid s’achève : Mais, deux jours après, ô douleur  ! Par tourbillons le vent s’élève, L’air s’embras
raient d’eux-mêmes à l’onde avec un front tranquille, Et contre leurs douleurs trouvaient un même asile. Cependant sous les flot
ger la ciel, et la cantate du plaisir est devenue la complainte de la douleur .     Chateaubriand. N° 107. — Une sécheress
pour recevoir ceux qui entrent et ceux qui sortent de ce royaume des douleurs . Un puits, des peupliers, une vigne autour de sa
uvre ! accepte tous mes pleurs : Mais quelle autre pensée éveille mes douleurs  ? Tel est donc de la mort l’inévitable empire ! V
la relever vers les cieux ; elle retombe sur sa poitrine haletante de douleur . Suspendus comme des voiles funèbres, de plus som
e c’est bien là l’effet des efforts désespérés, de la colère et de la douleur . Remplacez la fin du morceau par : il broie les c
ume en efforts de rage, la colère l’étouffe, il tombe enfin épuisé de douleur , vous aurez encore un tableau plein de vie et de
incomplet. Ici c’est la mort d’un cavalier que son cheval flaire avec douleur , là c’est le trépas de deux amis qui se tiennent
ent aussitôt sur lui ; il jette en l’air  son épée pour s’épargner la douleur de la rendre. Les Turcs l’emmenèrent au quartier
daient en larmes autour de son lit. Le camp renaissait des cris de la douleur et du désespoir. Les médecins avaient déclaré qu’
er le fer ; et l’un de ses amis s’étant écrié, dans l’égarement de sa douleur  : « Vous mourez, Spaminondas ! si du moins vous l
e fît marin ; restait une jeune fille qui disparut. Le père mourut de douleur  ; la mère n’eut plus qu’à pleurer, et ce fut de s
je vis ces quatre visages, les propres traits du mien transportés de douleur , je me mordis les deux mains. Eux, pensant que j’
entiers après leur mort. La faim acheva ensuite ce que n’avait pu la douleur . Le Dante, traduction de Ginguené. N° 154.
e ces vastes ondes. Et pour accroître mes tourments, pour insulter ma douleur , Thétis vient chaque jour me presser de son humid
udain il rappelle toutes ses forces autour de son cœur : étouffant la douleur qui le presse, il se hâte de rendre à la guerrièr
s, mais ils paraissaient en avoir beaucoup versé ; il y avait dans sa douleur je ne sais quoi de calme et de profond, qui annon
lement sa tête vers le ciel. Ses yeux et son visage prirent un air de douleur et de regret ; il me conjura de la voix la plus t
regarda le jeune Anglais, et lui dit d’un ton mêlé de tendresse et de douleur  : « As-tu un père ? — Il vivait encore, dit le je
demi-tremblant, la caresser et lui lécher les mains avec des cris de douleur plus propres à l’attendrir qu’à l’effrayer ! L’Es
s dont sa pitié avait su lui faire un asile. Cette femme, privée avec douleur d’une société chérie, ne fut pas longtemps errant
s lionceaux, donnant toutes les marques de respect et d’une véritable douleur qu’une famille fait éclater, quand elle accompagn
it armée. L’ours n’était plus qu’à cinquante pas de lui, rugissant de douleur , s’arrêtant I A pour se rouler et se mordre le fl
spoir de secours, tout près d’être forcé, Et voyant, pour surcroît de douleur et de haine, Parmi ses étendards porter l’aigle r
lait d’un coup plus sûr implorer la faveur. Tandis que, possédé de ma douleur extrême, Je songe bien plutôt à me percer moi-mêm
ini pour Athènes : il ne reste plus à ses citoyens qu’une impuissante douleur . Quoi ! impitoyable Lysandre, tu pourrais détruir
lter à mon ignominie ! je vis, et chaque instant voit s’accroître mes douleurs  ! Adieu, gloire, honneurs : vous n’êtes plus fait
endre enfant l’offrit tous les jours à Marie ; et il put sans trop de douleur penser à ses fleurs et à son vallon. A quelque te
e temps, ensuite elle reprit : Quand je perdis votre père, ce fut une douleur que je crus sans consolation : cependant vous me
ardin de Gethsémani, où son cœur se fond ès larmes d’une très-aimable douleur , lorsqu’il s’y représente son cher Sauveur suer l
la portant fait la pitoyable rencontre de sa mère toute détrempée de douleur , et des clames de Hierusalem pleurantes sur luy.
s. Il regarde la pauvre sacrée Vierge toute transpercée du glaive de douleur  : puis il tourne les yeux sur le Sauveur crucifié
rmes oratoires les plus énergiques. C’est d’abord l’exclamation de la douleur , hélas ! Le meurtrier devait commencer par là ; c
es pensées de la religion capables d’adoucir l’amertume de toutes les douleurs , vous avez encore une consolation telle que la de
bonheur. Ne me rends pas veuve une seconde fois ; ne réveille pas une douleur assoupie ; attends ma dernière heure. Peut-être t
mère, crains d’encourir la disgrâce de Dieu, en me plongeant dans une douleur que je n’ai pas méritée8. St-Jean Chrisostome, tr
sa gloire, sont aujourd’hui pour elle un nouveau sujet de bonté et de douleur . Détruisez Antioche jusqu’aux fondements, réduise
ts ! Cependant, je ne puis le dissimuler, je suis moins sensible à ma douleur qu’à l’honneur de ma patrie ; et je la vois prête
is les ennemis de la loi l’ont rendue infidèle, et c’est, ô comble de douleur  ! sur les lieux mêmes où le sauveur est mort pour
ler à sa fille, il s’adresse à Dieu, et lui rappelle ses combats, ses douleurs , sa captivité, ses prières pour ses enfants ; il
les expressions tendre et peines ; comme elle peignent l’amour et la douleur  ! Songe au moins, songe au sang qui coule dans t
Celle allocution est fort heureusement terminée par les pleurs et la douleur de Zaïre, ainsi que par l’émotion de Lusignan ; i
? cri d’alarme de l’orateur. Dernière note dans laquelle il exhale sa douleur . « Restes d’Israël, passez à la droite ; froment
e mort qu’on pleure sans feinte. Chacun trouve en soi la source de sa douleur , et rouvre lui-même sa plaie ; et le cœur, pour ê
des alliés se ralentissent, le courage des troupes est abattu par la douleur et ranimé par la vengeance ; tout le camp demeure
obligent à solliciter la justice de vos arrêts. Car puis-je voir sans douleur un jeune homme, l’espoir de sa famille, esclave d
saints autels ! je suis seul, et mon âme Peut verser devant vous ses douleurs et sa flamme, Et confier au ciel les accents igno
ite, et toujours si chérie, Quelquefois, dans nos jours consacrés aux douleurs , Par la main du plaisir nous essuyons nos pleurs 
aître les larmes. De la société les secourables charmes Consolent nos douleurs au moins quelques instants ; Remède encore trop f
mère, Et puis l’enfant, et puis l’aïeul ! Elle voit les regrets, les douleurs et les larmes, Elle sait que beaucoup ont tremblé
e leurs tortures, Ce déplorable lit, dont l’avare pitié Ne prête à la douleur qu’une étroite moitié. De l’humanité même elles s
rendu sa pensée avec plus de simplicité. Artaud. 8. Quel accent de douleur et de vérité ! C’est la simplicité d’Homère, ou p
15 (1853) Éléments de la grammaire française « Éléments de lagrammaire française. — Chapitre X. Dixième espèce de mots.  »
ont on se sert pour exprimer un sentiment de l’âme, comme la joie, la douleur , etc. La joie : Ah ! Bon ! La douleur : Aye ! Ah
nt de l’âme, comme la joie, la douleur, etc. La joie : Ah ! Bon ! La douleur  : Aye ! Ah ! Hélas ! Ouf ! La crainte : Ha ! Hé 
16 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — J. Racine. (1639-1699.) » pp. 226-241
oux qui croit revivre en elle, Et que, de tant de morts réveillant la douleur , Le soin de mon repos me fît troubler le leur ? E
je hais ? Le cruel ! de quel œil il m’a congédiée ! Sans pitié, sans douleur au moins étudiée ! L’ai-je vu se troubler, et me
enger ! Allons. C’est à moi seule à me rendre justice. Que de cris de douleur le temple retentisse : De leur hymen fatal troubl
rsévérance : Appliqué sans relâche au soin de me punir, Au comble des douleurs tu m’as fait parvenir : Ta haine a pris plaisir à
onvulsif qui saisit quelquefois un malheureux dans l’aliénation de la douleur . » 1. Boileau a dit, en traduisant quelques ver
17 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Canevas
. Non seulement vos amis, mais les personnes étrangères partagent vos douleurs — ….. Sophie, si jeune, est digne d’être pleurée
i. Votre politesse ne doit point craindre, monsieur, de renouveler ma douleur … Je suis persuadé que vos larmes ont coulé — … Vo
bjets altérant les couleurs, Ainsi que nos plaisirs elle accroît, nos douleurs . Mais pour elle c’est peu ; lorsque le corps somm
pectacle pour la divinité, que de voir un chrétien aux prises avec la douleur , braver les menaces et triompher en expirant du j
nétable parle le premier, il tutoie Bayard. Il lui dit que c’est avec douleur qu’il le voit en cet état ; mais qu’il le traiter
du sang de ses rois. Il dit au connétable qu’il le voit lui-même avec douleur , qu’il serait bien fâché de lui devoir la vie, qu
ui-même. Avançons pour lui parler. Ah ! mon pauvre Bayard, c’est avec douleur que je te vois en cet état. Bayard. Il répond su
s et tendres regards, ils ne les détournèrent nue lorsque sa dernière douleur eut fait place au sourire de la béatitude… L’ange
vers la terre sa tige inanimée, ses trois compagnons, vaincus par la douleur , se penchèrent sur ses restes chéris, qu’ils aura
si se passa la belle saison. L’Automne arriva — … Le rossignol eut la douleur de voir son rosier défleuri et de perdre son écla
grue blessée se tenait à l’écart, et ses compagnes se moquaient de sa douleur — … Si je suis boiteuse, ce n’est pas ma faute, s
suis boiteuse, ce n’est pas ma faute, se disait-elle, dans sa sombre douleur , j’ai travaillé autant que les autres… on se moqu
pendant son absence, un orage impétueux renverse le chêne — … Grande douleur de la linotte à son retour — … Elle va s’établir
le même air — … mais il a changé de ton… et l’on entend le cri de la douleur — … Avis. Style brillant et poétique. N° 107.
lots d’écume rougie, et tombe enfin épuisé d’efforts, de colère et de douleur . Florian. Avis. Dites-nous si cette composition
Pendant trois jours je me traînai, aveuglé sur leurs cadavres, et la douleur n’ayant pu me tuer, la faim me fit mourir. N°
Il détache le casque de l’héroïne et la reconnaît — … Il maîtrise sa douleur , et pour la vie qu’il lui ôte, il lui donne une v
t confié à un joaillier, son ami, une bourse de mille sequins, eut la douleur devoir nier son dépôt, quand il revint — … Il all
brise la poitrine. N° 189. — Mort de Mithridate Mithridate a la douleur de voir Pharnace son fils, se joindre aux Romains
e à être esclave, moi, fille d’un roi ! Et la mort ne termine pas mes douleurs . Ô mon père ! Viens me défendre ; Dieux puissants
e Marie ne fut pas renouvelée et l’enfant fut triste — … Il porta ses douleurs au sein du pensionnat — … Le directeur du pension
recteur du pensionnat, vieillard à cheveux blancs, sut la cause de la douleur du jeune homme ; et, en le consolant paternelleme
ne des Oliviers, d’où Jésus s’éleva dans les cieux — … Là, pénétré de douleur , et ne sachant, après avoir suivi pas à pas Jésus
it vient — … Le chasseur ne paraît pas — … et la pauvre mère meurt de douleur au point du jour suivant — … Depuis, sur le bord
éreuse fille d’Œdipe, testée seule, partagée entre l’étonnement et la douleur , chercha trois jours entiers le corps de son père
ui qui jusqu’à présent a fait son unique consolation et a dissipé les douleurs de la solitude et du veuvage. Ce fils veut-il ren
mort, et a les plus grands motifs de détester les Athéniens. Mais sa douleur n’est rien auprès de l’honneur de sa patrie prête
t-être, elle n’est plus chrétienne ; il la questionne et apprend avec douleur qu’elle a abjuré sa foi. Que la foudre en éclats
s ! Je suis seul, et devant vous mon âme peut verser sa flamme et ses douleurs , et confier au ciel des accents ignorés, que lui
s consolateurs de la société endorment au moins quelques instants nos douleurs , remède encore trop, faible pour des maux si dura
rsonnes, — entourent de chanvre leurs blessures et réparent ce lit de douleurs , ce lit déplorable dont la pitié avare ne prête q
18 (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre II. Les Oraisons ou discours prononcés. »
est, m’aurait paru douce, loin des hommes ingrats et trompeurs, si la douleur ne m’eût accablé et si je n’eusse sans cesse repa
tous côtés dans cette île sauvage et horrible, je n’y trouvai que la douleur . En effet, il n’y a ni port, ni commerce, ni hosp
es dieux et celle des Grecs. Depuis dix ans je souffrais la honte, la douleur , la faim ; je nourrissais une plaie qui me dévora
’Orateur : « Il n’est pas possible que celui qui écoute se porte à la douleur , aux pleurs, à la pitié, si l’orateur ne se montr
res vertus, ni ces princes ne trouveraient aucun adoucissement à leur douleur , ni ce religieux pontife aucune confiance dans se
r de cette princesse. Partout on entend des cris ; partout on voit la douleur et le désespoir, et l’image de la mort. Le roi, l
pleurera, le prince sera désolé, et les mains tomberont au peuple de douleur et d’étonnement. » Fléchier n’est pas au rang de
ants. Ils furent quelque temps saisis, muets, immobiles. Un effort de douleur rompant enfin ce long et morne silence, d’une voi
Cependant, aucun gémissement n’échappa de sa bouche, et parmi tant de douleurs , à travers le bruit des coups répétés, on entenda
ns les tortures que l’on faisait subir à l’accusé. On comptait sur la douleur pour tirer de lui la vérité. 10. Batteux, Lieux
19 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Supplément aux exemples. »
ns de l’uniformité ; Aux lois de ton compas asservis Melpomène, Et la douleur de Phèdre et l’amour de Chimène, Ravale à ton niv
père aux cieux est retournée, L’heure sonne ; j’écoute… Ô regrets ! ô douleurs  ! Quand cette heure eut sonné, je n’avais plus de
t, sur la pierre encorde larmes humectée,          Redire ce chant de douleur . Millevoye. * La Feuille. De ta tige détachée,
20 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Mme de Sévigné. (1626-1696.) » pp. 48-53
e vous le disais l’autre jour ; elle fait toute ma joie et toutes mes douleurs . Je vous avoue que le reste de ma vie est couvert
é qu’on a de les apprendre ; la désolation de ceux qui sont outrés de douleur , et avec qui je passe une partie de ma vie ; l’in
! » Et là-dessus elle tombe sur son lit ; et tout ce que la plus vive douleur peut faire, et par des convulsions, et par des év
21 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Fléchier. (1632-1710.) » pp. 69-75
près avoir célébré dans sa jeunesse la gloire de Louis XIV1 2, eut la douleur de mourir au moment où tous les fléaux réunis sem
des alliés se ralentissent, le courage des troupes est abattu par la douleur et ranimé par la vengeance ; tout le camp demeure
en décrit aussi, dans son oraison funèbre, cet hommage spontané de la douleur publique : « On vit, dit-il, dans les villes par
22 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Malherbe 1555-1628 » pp. 302-309
jours : Il faut aller tout nus où le destin commande ; Et, de toutes douleurs , la douleur la plus grande,   C’est qu’il faut la
aut aller tout nus où le destin commande ; Et, de toutes douleurs, la douleur la plus grande,   C’est qu’il faut laisser nos am
ois le printemps l’a repeinte de fleurs, Sans que d’aucun discours ma douleur se console, Et que ni la raison, ni le temps qui
23 (1853) Exercices de composition et de style ou sujets de descriptions, de narrations de dialogues et de discours
r, et, collant ses lèvres contre le marbre de l’autel, elle expire de douleur en priant Dieu pour son époux. Cet événement a eu
l’emmène dans sa cabane et l’adopte. Mais il juge, d’après sa propre douleur , combien le père du jeune Anglais doit être malhe
aits de ce dessin, et substitue à l’expression de la joie celle de la douleur et du repentir, puis il se cache dans une chambre
se et a déjà la mort dans les yeux. Il devine ce généreux dévouement. Douleur et reproches de Robert ; adieux d’Ézilda. Ce fait
i accorder la liberté de l’enfant. Refus dur et insultant du barbare. Douleur et embarras du pieux évêque ; inspiration soudain
œil. Ce malheureux événement remplit les séditieux de confusion et de douleur  : ils rentrèrent dans l’ordre. Le peuple se réuni
son plus habile lieutenant, est fait prisonnier. Ali s’abandonne à la douleur  : la prise de Damas ne le consolerait pas de la p
on. Vous mettrez dans la réponse de Keoven la fermeté du chrétien, la douleur du père, et l’inébranlable dévouement à l’Empereu
Vous imaginerez les circonstances. Gabinien est saisi de honte et de douleur  ; il court avec Apollonius au-devant du sauveur d
vre et de régner avec leur bourreau. Sylla s’éloigne en frémissant de douleur et de honte. Sylla, né à Rome l’an 137 avant J.-C
 ; il n’a fait que se défendre, etc. » Peindre la consternation et la douleur de Papinien. Caracalla le supplie de lui accorder
’est Carloman qui est atteint par le trait de Leuthold. Tableau de la douleur générale ; désespoir de Leuthold, qui veut se per
ir Plan. La narration commence au moment où les Vendéens, accablés de douleur et enflammés du désir de la vengeance, entourent
trépidité du caractère français. De là on retournera auprès du lit de douleur . Le jeune héros, recueillant ce qui lui reste de
barque, préparée par ses soins, l’attend sur le rivage de la mer.    Douleur et indignation de Delmance ; il demande des armes
l le supplie, il lui ordonne de le laisser libre d’achever son œuvre. Douleur , reproches d’Arbace ; il se saisit de l’épée sang
lacer pour le venger. » Dans la cour du palais, la garde s’assemble ; douleur et colère des soldats qui adoraient Constantin. M
meurtriers, il fera placer ses deux fils à l’endroit le plus exposé. Douleur et agitation du père : il répond qu’il restera fi
eux périt ; l’autre échappe comme par miracle. Don Jayme est saisi de douleur et de remords : il lève le siège, et renvoie à Ro
fait appeler Alphonse, son fils unique ; il épanche dans son sein sa douleur et ses regrets. Plan. Il a voulu se venger d’un o
ès qu’elle espère. Sujet et plan. Saisi d’effroi, d’indignation et de douleur , Sélim se jette aux pieds de sa mère pour la déto
urse précipitée ; mais enfin, ne pouvant plus résister, égarée par la douleur , elle pria son mari de la soustraire par la mort
lle, Narsès, frappé comme d’un coup de foudre, mourut de regret et de douleur . Les Lombards firent de grandes conquêtes en Ital
mort, et expire quelques jours après. Auguste aussi faillit mourir de douleur . Les parents de Charles demandèrent à la famille
réparé. Ici, vous tâcherez d’attendrir vos auditeurs, en décrivant la douleur qui accable ces malheureux parents. Charles prome
24 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Napoléon Ier , 1769-1821 » pp. 428-446
plus douce, la plus enviée par les militaires. Je sens vivement votre douleur . Le moment qui nous sépare de l’objet que nous ai
cultiverez leur jeunesse ; vous leur parlerez de leur père, de votre douleur , de la perte qu’ils ont faite, de celle qu’a fait
l est des hommes, en petit nombre, qui méritent d’être l’espoir de la douleur , parce qu’ils sentent avec chaleur les peines de
n, 22 frimaire an XIV (13 décembre 1805). C’est avec un sentiment de douleur que j’apprends qu’un membre de l’Institut, célèbr
des Gaulois ; Il sut aussi lancer la foudre. La France, oubliant ses douleurs , Le rebénira, libre et fière. Quand secoûrai-je l
25 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre II. — Division de la rhétorique : Invention, Disposition, Élocution »
re. Ma vue en s’égarant s’éteignit à la fin ; Et ne pouvant mourir de douleur , ni de faim. Je cherchai mes enfants avec des cri
clat du jour ; Je ne sais quel instinct l’arrête en ce séjour. 2° Douleur La Douleur est le contraire de la joie, C’est
Je ne sais quel instinct l’arrête en ce séjour. 2° Douleur La Douleur est le contraire de la joie, C’est une peine qui
mée, etc. Théramène, gouverneur du jeune Hippolyte, exprime ainsi sa douleur de la mort du jeune prince : Excusez ma douleur.
te, exprime ainsi sa douleur de la mort du jeune prince : Excusez ma douleur . Cette image cruelle Sera pour moi de pleurs une
ésespoir est la porte de toute espérance ; c’est un, vif sentiment de douleur que nous éprouvons, lorsqu’un grand malheur est v
, Iphigénie. 13° Indignation L’Indignation est un sentiment de douleur , de colère, de mépris qu’excitent soit une injust
26 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre VII. Des différents exercices de composition. »
abutin ou avec M. de Coulanges ; éloquente et profonde en peignant la douleur de madame de Longueville, la mort de Louvois et l
rivain dans un récit touchant, où elle avait à peindre la plus grande douleur qu’une âme humaine puisse ressentir, celle d’une
! » Et là-dessus elle tombe sur son lit ; et tout ce que la plus vive douleur peut faire, et par des convulsions, et par des év
699. Votre politesse ne doit pas craindre, Monsieur, de renouveler ma douleur , en me parlant de la douloureuse perte que j’ai f
elle allait à l’âme, cette invocation du pauvre matelot à la Mère des Douleurs  ! La conscience de notre petitesse à la vue de l’
front n’est point cruel, ton œil n’est point perfide ; Au secours des douleurs un Dieu clément te guide ; Tu n’anéantis pas, tu
mme font tant de poètes, dans le silence du cabinet, en inventant une douleur imaginaire. Renfermé pendant la révolution frança
 ; elle entrevoit des horizons infinis ; elle n’a pas encore subi les douleurs , les meurtrissures de la vie ; elle se cabre aux
pas cette fermeté souvent factice du disciple de Zénon, qui brave la douleur  ; les larmes vont bien à son beau visage, qu’illu
27 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — André de Chénier 1762-1794 » pp. 480-487
mitations. Ses emprunts s’accommodent à ses propres sentiments, à ses douleurs et à ses espérances. Il assouplit, attendrit et c
t souvent te forçait à sourire Lorsque tes jeunes dents, par de vives douleurs , De tes yeux enfantins faisaient couler des pleur
filles de Nérée ont volé près de toi. Leur sein fut moins troublé de douleur et d’effroi, Quand du bélier doré qui traversait
28 (1868) Morceaux choisis des écrivains contemporains à l’usage des classes supérieurs de l’enseignement classique et spécial. Prose et poésie
et la précipitaient vers des destinées inconnues firent diversion aux douleurs de sa vie privée. Si elle partagea les nobles esp
és pour mettre le monde à leur niveau ; mais cette uniformité est une douleur habituelle pour les caractères appelés à une dest
ui soumet son âme divine à tant de souffrances, et que le culte de la douleur , le christianisme, contient le vrai secret du pas
le moins possible. Cependant il y a toujours dans la dégradation une douleur dont on ne se rend pas compte, et qui poursuit sa
blessures ni le sang même ne feront plus frémir ; ce n’est plus de la douleur , ce n’est plus de la mort, c’est une offrande au
railleuse ; c’est le pamphlet posthume d’un grand homme aigri par la douleur . M. de Chateaubriand mourut quelques mois après l
pour recevoir ceux qui entrent et ceux qui sortent de ce royaume des douleurs . Un puits, des peupliers, une vigne autour de sa
r sein, se roulent par terre et se déballent dans les angoisses de la douleur . La cavalerie romaine s’ébranle pour enfoncer les
épouvante et de pitié. À ce spectacle, les Gaulois poussent un cri de douleur . Leur chef était le dernier descendant de ce Verc
heurtent, se choquent, se pressent, se repoussent ; partout règne la douleur , le désespoir, la fuite. Filles des Francs, c’est
palais, celui-là sa chaumière, le premier ses plaisirs, le second ses douleurs , car l’homme s’attache à la vie par ses misères a
nt à la fois, laisse régner un affreux silence ; tantôt la voix de la douleur se ranime et monte en longs accents vers le ciel.
est échappée de la maison paternelle pour venir partager avec lui les douleurs et les gloires du martyre : on attend l’arrivée d
l’amphithéâtre s’abaisse, et Galérius ne fait qu’un pas de son lit de douleur au carnage : il avait surmonté son mal pour se pr
ndu plus cuisante la plaie hideuse de son corps ; mais renfermant ses douleurs dans son sein, soit qu’il cherchât à se tromper l
gtemps que vous que je suis chrétien : je pourrais mieux supporter la douleur  ; laissez-moi quitter la terre le dernier. » La t
ours de Cymodocée. Elle exhale son dernier soupir sans effort et sans douleur  ; elle rend au ciel un souffle divin qui semblait
e de stupeur, à contempler cette scène. Un mélange d’admiration et de douleur arrêtait mes pas et ma pensée ; le silence était
de Délos ; nous aurions pu entendre éclater au théâtre de Bacchus les douleurs d’Œdipe, de Philoctète ou d’Hécube ; nous aurions
t tenté à la fois, avec l’aveugle empressement de la crainte et de la douleur . On essayait, par des concessions et des promesse
rt. Mais la haine des communes était inflexible et plus hardie que la douleur du roi ; elles avaient prévu sa résistance et pré
ment à l’égoïsme ; on célèbre les sacrifices de la vertu, les saintes douleurs qui accompagnent l’accomplissement du devoir, et
extase frénétique, pendant lesquels ils paraissaient insensibles à la douleur et doués d’une puissance de vie tout à fait extra
le réclamer ; enfin la veuve de Godwin, appelée Githa, surmontant sa douleur , envoya un message au duc Guillaume pour lui dema
nte234. Extrait des Récits des temps mérovingiens (2e Récit). Douleur maternelle de Frédegonde L’année 780 fut marq
effrayante, frappait surtout les enfants et les personnes jeunes. La douleur des pères et des mères dominait dans ces scènes l
nelle d’exprimer leurs émotions et leurs sentiments de tout genre, la douleur , la joie, l’amour, la haine, l’indignation, le mé
larmes, et les femmes, vêtues de noir, donnaient les mêmes signes de douleur qu’aux obsèques d’un père ou d’un époux ; il leur
on qui le rend plus pénible ; alors du fond de notre cœur oppressé de douleur , du fond de notre raison blessée dans ses croyanc
, lassée après tant de malheurs, Soulevant par degrés le poids de ses douleurs , Pour vous seuls d’exister reprenait quelque envi
Dans vos bras, malgré vous, oui, je répands mes larmes ; Il faut à ma douleur que vous rendiez les armes. Mon père… ŒDIPE. Mon
me plaît et que j’aime tes pleurs ! Que sous tes traits touchants la douleur a de charmes ! Dès que le désespoir peut retrouve
et doux, vient sourire au malheur, Assoupit les chagrins, émousse la douleur . De la peine au bonheur délicate nuance. Ce n’est
ïeux : Entre tous les héros qui, présents à nos yeux, Provoquaient la douleur et la reconnaissance, Brutus et Cassius brillaien
Des regrets importuns fatiguent son oreille ; Des Romains opprimés la douleur le réveille, Et leurs cris menaçants, par Tibère
ue dans vos pleurs, jusque dans votre deuil, Jusqu’en cet appareil de douleur fastueuse. D’un héros, je le sais, épouse vertueu
e ? Ah ! mes tremblantes mains, en de cruels instants, Sur son lit de douleur rassemblaient ses enfants : Il les prenait tous t
ouru ; L’étranger va voir son maître. Quand d’erreur on nous tira, Ma douleur fut bien amère ! Fut bien amère ! — Dieu vous bén
même qui expriment le découragement, n’affectent l’âme que comme une douleur qui a perdu son aiguillon. La tristesse elle-même
noircis des restes du carnage : Et tandis que l’oiseau qui chante ses douleurs Bâtit au bord des eaux son nid parmi les fleurs,
nivers : Plus je sonde l’abîme, hélas ! plus je m’y perds. Ici-bas la douleur à la douleur s’enchaîne, Le jour succède au jour
je sonde l’abîme, hélas ! plus je m’y perds. Ici-bas la douleur à la douleur s’enchaîne, Le jour succède au jour et la peine à
luth, amolli par tes pleurs, Soupirait sous tes doigts l’hymne de tes douleurs , Ou si, du sein profond des ombres éternelles, Co
t gardait la trace, Et sur ses traits frappés d’une auguste beauté La douleur fugitive avait empreint sa grâce, La mort sa maje
emi des soupirs et des pleurs, N’admet pas dans ses vers de trafiques douleurs . Une autre comédie, la Princesse Aurélie (1828),
esse enfin son cœur se lasse ; Il fuit les yeux cruels qui gênent ses douleurs  ; Et regardant les cieux, seuls témoins de ses pl
421. Il va ressusciter cette force abattue ; Son souffle emportera la douleur qui me tue. COITIER. Qu’il se hâte. LOUIS. Qu’il
LE. Les prêtres m’ont absous.Vain espoir ! vous sentez Peser sur vos douleurs trente ans d’iniquités. Confessez votre honte, ex
veux vivre, Et ce calice amer, dont le poison m’enivre, De toutes mes douleurs cet horrible aliment, La peur de l’épuiser est mo
ifice fier charme une âme hautaine ; La gloire en est présente, et la douleur lointaine. Je ne méconnais point un acte noble en
s ce récit la réserve des grands poètes anciens dans l’expression des douleurs physiques ; il fait lui-même à ce sujet une remar
artie de votre vie, songez que le reste sera court, et consolez votre douleur par la pensée de la gloire que vos fils ont obten
e cette âme barbare vaincue par l’instinct maternel et ramenée par la douleur à la pitié. Ce ne fut d’ailleurs qu’un éclair, et
l mourut le 17 avril 1790, et Mirabeau, se faisant l’interprète de la douleur commune, proposa à l’assemblée nationale de porte
nition de la mélancolie : « C’est une sorte de crépuscule qui suit la douleur . » 321. Ce début est prosaïque et l’expression
6). Mais votre goût vous avertit que cette expression provoquaient la douleur et la reconnaissance n’est pas de la langue de Ra
vec Marie Joseph, et c’était lui qui la consolait, si le charme de la douleur partagée doit s’appeler consolation. » 388. On a
son éblouissante imagination le spectacle de la Grèce pliant sous les douleurs d’un humiliant esclavage. M. de Lamartine, dans l
29 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Eugénie de Guérin , 1805-1848. » pp. 578-584
pu. Toujours larmes et regrets. Cela ne passe pas, au contraire : les douleurs profondes sont comme la mer, avancent, creusent t
qui t’a veillé et tenu un an malade sur ses genoux, m’a porté plus de douleur que n’eût fait un drap mortuaire. Déchirante appa
le miroir du ciel, l’image de la vie, un chemin courant. » 1. Sa douleur finit par se rasséréner. Elle écrira plus tard :
30 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre IV. »
es montagnes, Remplit les bois et les campagnes Du cri perçant de ses douleurs  ; Les champs de l’air en retentirent, Et dans les
ersonne, il ne faut pas prendre un ton léger qui semble insulter à sa douleur . L’art des convenances consiste à modifier son la
r le raisonnement. C’est partout le cœur humain avec ses joies et ses douleurs , ses amours et ses haines. La première condition
31 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Jean-Jacques Rousseau, 1712-1778 » pp. 313-335
i, l’illusion des plaisirs imaginaires ; vous n’aurez point aussi les douleurs qui en sont le fruit ; vous gagnerez beaucoup à c
urs qui en sont le fruit ; vous gagnerez beaucoup à cet échange ; ces douleurs sont fréquentes et réelles, et ces plaisirs rares
de mes chimères qu’ils n’ont coutume de faire des réalités. Quand mes douleurs me font tristement mesurer la longueur des nuits,
mort le frappe plus violemment que ce qu’il en sait : la maladie, la douleur , le cadavre, le dégoûtent de la connaissance d’un
e, qu’il faut s’exposer même avec joie à des fatigues immenses, à des douleurs incroyables et à une mort assurée, pour les amis,
s pour moi qu’une vie innocente et tranquille, exempte du vice, de la douleur , des pénibles besoins, la mort des justes et leur
32 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre II. Du Sublime dans les Choses. »
s objets, pour avoir ce caractère, doivent produire une impression de douleur et de danger. Une foule d’objets terribles sont e
dée de la grandeur n’exclut pas celle dit danger. Mais le péril ou la douleur ne saurait être la source unique du sublime. Il e
33 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre VIII. De l’Oraison funèbre. »
e me permet, dans un accident si étrange, une si juste et si sensible douleur . Aussi n’ai-je point parcouru les livres sacrés,
le de figure : mais ce qui suit, mais ce tableau où le désordre de la douleur est si bien exprimé, était-il donc moins digne d’
r de cette princesse. Partout on entend des cris ; partout on voit la douleur , et le désespoir, et l’image de la mort. Le roi,
34 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Deuxième partie. Préceptes des genres. — Chapitre premier. De la lettre. »
sont affligées, afin de leur témoigner la part que l’on prend à leurs douleurs . Dans les grandes douleurs, ne cherchons point à
r témoigner la part que l’on prend à leurs douleurs. Dans les grandes douleurs , ne cherchons point à consoler ; nous rendrions l
ses aux lettres de condoléance n’ont pas besoin de préceptes. Dans la douleur le cœur parle et parle bien. Voir Canevas n° 7 à
35 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Alfred de Musset 1810-1857 » pp. 564-575
ur se posait plus tremblante, Et que c’est tenter Dieu que d’aimer la douleur  ? Oui, oui, tu le savais, qu’au sortir du théâtre
ëte a souvent trouvé de beaux accents pour peindre la tristesse et la douleur  : Le seul bien qui me reste au monde Est d’avoir
uelquefois pleuré. 1. Ce vers est tout un tableau. 2. Les grandes douleurs sont muettes. 1. Il dira plus tard : J’ai perd
36 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre III. — Ornements du Style, qui consistent dans les Mots ou Figures »
a chaumière, et les compagnes, Et ton père expirant sous le poids des douleurs . C. Delavigne. Lecture. — Mort de Jeanne d’Arc
rsévérance ! Appliqué sans relâche au soin de me punir, Au comble des douleurs tu m’as fait parvenir ; Ta haine a pris plaisir à
sont ces vers si touchants où Virgile (traduit par Delille) peint la douleur d’Orphée après la mort d’Eurydice : Tendre épous
it de voir mourir son fils unique, et s’abandonnait aux plus cruelles douleurs , le religieux essayait de la consoler. « Souvenez
t coûté treize talents. Bientôt on ne s’entretint que d’Alexandre. La douleur où j’étais plongé ne me permit pas de le suivre d
e éclate d’ordinaire par des interjections. Voltaire exprime ainsi la douleur du vieux d’Ailly qui, d’un coup d’épée, vient d’a
e figure sert victorieusement à Bourdaloue, quand il exprime toute la douleur qu’il éprouva de voir l’oubli et l’abandon des pa
rd’hui, s’il errait parmi nos ports et nos arsenaux, quelle serait sa douleur  ! « Français, s’écrierait-il, que sont devenus ce
37 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Chapitre » pp. 169-193
L’éprouverait sur l’heure.Agréable colère ! Digne ressentiment à ma douleur bien doux ! Je reconnais mon sang à ce noble cour
ez à loisir. Chimène, je prends part à votre déplaisir1 : D’une égale douleur je sens mon âme atteinte. (à D. Diégue.) Vous par
eu, sans force et sans couleur ; Je l’ai trouvé sans vie ? Excusez ma douleur , Sire ; le voix me manque à ce récit funeste : Me
urtrier périsse. D. Fernand. Prends du repos, ma fille, et calme tes douleurs . Chimène. M’ordonner du repos, c’est croître2 me
sur notre théàtre, n’a pas su partout se préserver. Le langage de la douleur doit être plus simple et plus naturel : il repous
38 (1839) Manuel pratique de rhétorique
mour, et ce qui faisait sa gloire, fait aujourd’hui sa honte et notre douleur . Détruisez-la jusqu’aux fondements, réduisez-la e
amour, et ce qui faisait sa gloire fait aujourd’hui sa honte et notre douleur . » Ville infortunée. C’est le contenant pour le
chesse d’Orléans, est véhément : l’orateur éclate par un sentiment de douleur , et les figures fortes s’y trouvent réunies. On d
arrache des larmes, et si quelquefois il déchire l’âme, on aime cette douleur . La péroraison de la Milonienne offre un exemple
: « Pour moi, juges, mon cœur se déchire, mon âme est pénétrée d’une douleur mortelle, lorsque j’entends ces pâte rôles que ch
e mort qu’on pleure sans feinte. Chacun trouve en soi la source de sa douleur , et ouvre lui-même sa plaie ; et le cœur, pour êt
des alliés se ralentissent, le courage des troupes est abattu par la douleur et ranimé par la vengeance ; tout le camp demeure
pathétique. Lorsque l’orateur s’abandonnant à toute la violence de sa douleur , s’écrie : « Quid respondebo liberis, etc. » « 
main sûre Il lui fait dans le flanc une large blessure. De rage et de douleur le monstre bondissant, Vient aux pieds des chevau
ar fracassé ; Dans les rênes lui-même il tombe embarrassé. Excusez ma douleur . Cette image cruelle Sera pour moi de pleurs une
ières de la France, mais aujourd’hui obscurcies et couvertes de votre douleur comme d’un nuage ; venez voir le peu qui nous res
qui semblent pleurer autour d’un tombeau, et de fragiles images d’une douleur que le temps emporte avec tout le reste ; des col
l’âme ne peut plus contenir ; le plaisir, la joie, l’indignation, la douleur , la surprise, l’admiration l’emploient également.
s tout de tes feux sur la terre ! Toi, Junon, auteur et témoin de mes douleurs  ! Hécate, pour qui, dans chaque carrefour, les vi
39 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre V. Panégyrique de Louis XV, par Voltaire. »
de la convalescence du roi à Metz ! « On se souvient de ces cris de douleur , de cette désolation, de ces larmes de toute la F
ôtés au monarque ; il se souleva soudain par un effort dans ce lit de douleur ou il languissait encore : Qu’ai-je donc fait, s’
40 (1843) Nouvelle rhétorique, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes (7e éd.)
tortures, ou qui échappent dans la crise des passions, telles que la douleur , le désir, la colère, la crainte, dont la puissan
Rabirio Postumo, c. 13.) L’aveu tiré par la question est l’aveu de la douleur plutôt que celui de la conscience. Les témoins on
s relativement à l’éloquence, des sentiments de l’âme, accompagnés de douleur et de plaisir, et qui apportent un tel changement
avait pris de nous faire pleurer Patrocle. Nous sommes charmés de la douleur que Nisus et Euryale nous coûtent. J’ai vu, dit F
coûtent. J’ai vu, dit Fénelon, un jeune prince, à huit ans, saisi de douleur à la vue du péril du petit Joas. Je l’ai vu pleur
pour dicter cette loi. Il est impossible que l’auditeur se livre à la douleur , à la haine, à l’indignation, à la crainte, à la
dans l’âme de l’orateur qui veut les inspirer. S’il devait feindre la douleur , et si son discours n’exprimait rien que de faux
chers, je le proteste, je n’ai jamais essayé d’inspirer aux juges la douleur , la pitié, l’indignation ou la haine, que je n’ai
votre voix, vos traits, vos larmes enfin, ne manifestent une profonde douleur  ? Les matières les plus combustibles ne sauraient
le même homme se livre si souvent aux transports de la haine ou de la douleur , et à tout autre mouvement de l’âme, surtout pour
ainsi l’exorde où l’on entre brusquement en matière. Lorsqu’une vive douleur , une grande joie, une indignation violente, ou qu
ité ; vous pourrez y faire entrer des mouvements de commisération, de douleur , de crainte, d’indignation, de surprise80, pourvu
Les avocats finissaient ordinairement par un tableau pathétique de la douleur de l’accusé, de son accablante disgrâce, du deuil
que vous lui voyez. » C’est par ce mélange alternatif de fierté et de douleur que Cicéron réunit en faveur de Milon le double i
en dignité à la plupart des juges ; il pouvait donc leur présenter sa douleur comme un objet digne de les intéresser. Nous invi
nts ; ils furent quelque temps saisis, muets, immobiles. Un effort de douleur rompant enfin ce long et morne silence, d’une voi
la fortune redoutable Rend à chaque instant quelque arrêt. Source de douleur et de joie, Le livre du sort se déploie ; Tout tr
e, qu’il a vu périr son ami. Il touche, il intéresse, s’il parle avec douleur de sa perte, s’il est plus occupé de son ami que
i ont critiqué ce vers : Le flot qui l’apporta recule épouvanté. La douleur , disent-ils, ne cherche pas les ornements. Ce n’e
on plus un ornement que cherche Théramène ; il parle le langage de la douleur , qui lui fait croire que toute la nature a horreu
e. On en voit un exemple dans ces vers admirables où Virgile peint la douleur d’Orphée après la mort d’Eurydice : Te, dulcis c
premières. L’interrogation, mouvement naturel dans l’indignation, la douleur , la crainte, l’étonnement, anime le discours, tie
nterjections ; c’est ainsi que Cornélie, lorsqu’elle entend vanter la douleur de César à la vue de l’urne qui renfermait les ce
t la mort de Didon, se contenterait de dire : Elle fut si accablée de douleur après le départ d’Énée, qu’elle ne put supporter
r ni l’un ni l’autre être regardés comme fils de Phocas, s’écrie avec douleur  : Ô malheureux Phocas ! Ô trop heureux Maurice !
maison ?j’y verrais ma malheureuse mère fondre en larmes et mourir de douleur . Voilà des mouvements. Qu’on supprime la figure,
oles coupées qui marquent si bien la nature dans les transports de la douleur  ? La manière de dire les choses fait voir la mani
jamais, nous attendons la vie. (Id.) Ô que la nuit est longue à la douleur qui veille ! (Saurin.) Le crime fait la honte,
s enfants. Ô vous qui passez auprès de ses débris, dites s’il est une douleur semblable à la sienne ? l’herbe croît sur les rui
is à ses enfants un empire éternel ; et voilà que nous languissons de douleur sur une terre étrangère, et nous sommes les enfan
tourbillons d’une flamme dévorante, et le Babylonien insulte à notre douleur  ; il nous demande où est ce Dieu puissant, ce Die
né, même la vertu ; et ils ne trouvaient pas de consolation. Plein de douleur , éclairé par leurs discours, impatient d’être uti
ués à faire acheter tous les ans leur obéissance, se rappelaient avec douleur cette libéralité qui fait tout pardonner aux tyra
mps appelé de ses vœux, celui qu’elle devait mériter par un siècle de douleurs et de misères ; Constantin-a paru, elle a tout ou
41 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Lamennais 1782-1854 » pp. 243-246
eures, le temps va engloutir en ses vastes gouffres les larmes et les douleurs d’une année1 ; celle qui la suivra sera-t-elle re
la vie est triste, pleine de soucis, de mécomptes, d’inquiétudes, de douleurs  ; mais tout cela dure peu. Prenons donc patience
42 (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre premier. Du genre lyrique » pp. 114-160
ments calmes et modérés dans tous les genres, dans la joie et dans la douleur , mais principalement des sentiments de regret et
ement consacrée aux larmes, aux gémissements, et à l’expression de la douleur . C’est vraisemblablement sur un tombeau qu’elle f
, l’homme repasse dans son imagination les causes de ses malheurs. La douleur , dit Lowth, est ingénieuse à se tourmenter ; elle
ue déplacés. 216. Quel doit être le style de l’élégie ? La véritable douleur n’a point de langage étudié, de style pompeux. Le
Un certain désordre, un air de négligence et d’abandon vont bien à la douleur . Mais tout ce qui offre l’appareil de l’étude et
opposé au caractère de l’élégie, non-seulement lorsqu’elle exprime la douleur ou la tendresse, mais encore lorsqu’elle décrit e
43 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Corneille 1606-1684 » pp. 310-338
it sur l’heure. D. Diègue. Agréable colère ! Digne ressentiment à ma douleur bien doux ! Je reconnais mon sang à ce noble cour
ieu n’a pas encor touchés ? Pauline. Cruel ! car il est temps que ma douleur éclate4, Et qu’un juste reproche accable une âme
rs que mon amour vous donne ; Et si l’on peut au ciel sentir quelques douleurs ,J’y pleurerai pour vous l’excès de vos malheurs ;
ucte. Mon amour, par pitié2, cherche à vous soulager ; Il voit quelle douleur dans l’âme vous possède, Et sait qu’un autre amou
épareril faut qu’on le déchire6 Mais vous êtes sensible à mes justes douleurs , Et d’un œil paternel vous regardez mes pleurs.
44 (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Première partie. De la poésie en général — Chapitre premier. Des caractères essentiels de la poésie » pp. 9-15
nètre son âme, il fait un retour sur lui-même, il songe à ses propres douleurs , et, s’abandonnant à une douce et mélancolique rê
s ! Salut, derniers beaux jours ! Le deuil de la nature Convient à ma douleur et plaît à mes regarde. Je suis d’un pas rêveur l
45 (1882) Morceaux choisis de prosateurs et de poètes des xviii e et xix e siècles à l’usage de la classe de rhétorique
contre le précepte de Boileau et l’exemple de Molière, les tragiques douleurs . Ils créent le drame. La Chaussée introduit sur l
il ne considéra que ceux qui n’avaient plus de remèdes que l’aveu, la douleur , l’inutile repentir ! Quel surprenant alliage ! D
range misère, étrange aveu arraché par la force du sentiment et de la douleur  ! Sentir en plein cet état et y succomber en plei
que tous les pairs désiraient de préférence à tout ; que c’était avec douleur qu’il voyait des gens (ce fut le mot dont il se s
e que la réflexion succéda à la première surprise, à mesure aussi une douleur aigre et amère se manifesta sur les visages d’une
là toutes les dispositions du Roi renversées, je ne le puis voir sans douleur . M. du Maine est bien malheureux. — Monsieur, rép
prirent le roi par-dessous les bras et le mirent à cheval malgré les douleurs extrêmes de sa blessure. Poniatowski, quoiqu’il n
lui-même à de nouvelles épreuves ; il lèche cette main, instrument de douleur , qui vient de le frapper ; il ne lui oppose que l
va trop bien, le moral se corrompt. L’homme qui ne connaîtrait pas la douleur ne connaîtrait ni l’attendrissement de l’humanité
trouvaient partout que contradictions, qu’obstacles, que peines, que douleurs . Toujours grondants, toujours mutins, toujours fu
imisme, que vous trouvez si cruel, me console pourtant dans les mêmes douleurs que vous me peignez comme insupportables. Le poèm
fois plus joui de mes chimères qu’ils ne font des réalités. Quand mes douleurs me font tristement mesurer la longueur des nuits,
est entendu, ordonné, caractérisé, clair dans cette esquisse : et la douleur , et même la faiblesse de la mère pour un enfant q
ans la maison ! C’était la demeure de l’indigence : c’est celle de la douleur et de la misère. Le lit est mauvais et sans matel
t pas moins aperçu sur le reste de son visage toute la violence de sa douleur  ; et la figure en eût été plus simple et plus pat
qualités qui s’éloignent de la vertu. Je reconnais cette vérité avec douleur  : il est triste que la bonté n’accompagne pas tou
charmes ineffables sur l’innocence, et donne une majesté divine à la douleur . Il y a quelques années que j’étais à Dieppe, ver
les rochers à une demi-encâblure du rivage305. Ce ne fut qu’un cri de douleur parmi nous. Paul allait s’élancer à la mer, lorsq
te aimable personne, exposée à un si terrible danger, nous remplit de douleur et de désespoir. Pour Virginie, d’un port noble e
ui soumet son âme divine à tant de souffrances, et que le culte de la douleur , le christianisme, contient le vrai secret du pas
le moins possible. Cependant il y a toujours dans la dégradation une douleur dont on ne se rend pas compte, et qui poursuit sa
blessures ni le sang même ne feront plus frémir : ce n’est plus de la douleur , ce n’est plus de la mort, c’est une offrande an
r sein, se roulent par terre et se débattent dans les angoisses de la douleur . La cavalerie romaine s’ébranle pour enfoncer les
de Délos ; nous aurions pu entendre éclater au théâtre de Bacchus les douleurs d’Œdipe, de Philoctète ou d’Hécube ; nous aurions
neres Cupidinesque, et les morceaux dispersés, qui feraient mourir de douleur Mengs et Winckelmann408, s’ils avaient eu le malh
s, nos regrets, nos craintes, nos espérances, nos vaines joies et nos douleurs encore plus vaines ! Si la Providence nous sépare
gémissement, et où l’on ne peut mêler ensemble que des larmes et des douleurs . Correspondance, 1811. Découragement. A son f
arme et me serre le cœur : je la crains plus pour vous que toutes les douleurs sensibles. Je sais par expérience ce que c’est qu
e, Je ne me sens aucun désir ni de vie, ni de mort, ni de joie, ni de douleur . Tout m’est bon, parce que tout m’est, ce me-semb
t tenté à la fois, avec l’aveugle empressement de la crainte et de la douleur . On essayait, par des concessions et des promesse
rt. Mais la haine des communes était inflexible et plus hardie que la douleur du roi ; elles avaient prévu sa résistance et pré
ient déjà les esprits, ses funérailles furent la plus grande pompe de douleur publique qu’on ait vue avant celles de Mirabeau,
ment à l’égoïsme ; on célèbre les sacrifices de la vertu, les saintes douleurs qui accompagnent l’accomplissement du devoir, et
ieux que la santé elle-même, c’est le dévouement à la science470. » Douleur maternelle de Frédégonde. L’année 580 fut marq
effrayante, frappait surtout les enfants et les personnes jeunes. La douleur des pères et des mères dominait dans ces scènes l
nelle d’exprimer leurs émotions et leurs sentiments de tout genre, la douleur , la joie, l’amour, la haine, l’indignation, le mé
larmes, et les femmes, vêtues de noir, donnaient les mêmes signes de douleur qu’aux obsèques d’un père ou d’un époux : il leur
le réclamer ; enfin, la veuve de Godwin, appelée Githa, surmontant sa douleur , envoya un message au duc Guillaume pour lui dema
on qui le rend plus pénible ; alors du fond de notre cœur oppressé de douleur , du fond de notre raison blessée dans ses croyanc
d’ennemis ; personne ne lui jette durement ses vérités ; il ignore la douleur , faute d’être frappé quelquefois par une main mal
s, ne gémit pas, ne s’ennuie pas. Quelquefois on va plus loin avec la douleur , et par la douleur ; mais la beauté est plus tran
s’ennuie pas. Quelquefois on va plus loin avec la douleur, et par la douleur  ; mais la beauté est plus tranquille. Le classiqu
la pensée poignante. Les plus tristes n’affectent l’âme que comme une douleur qui a perdu son aiguillon. La tristesse elle-même
tive Philomèle, Songer encore à vos malheurs, Quand, pour apaiser vos douleurs , Tout cherche à vous marquer son zèle ? L’univers
Vous eussiez oublié ses crimes avec lui ! O dieux, qui la rendez à ma douleur mortelle, Que ne lui rendez-vous un époux digne d
rait mon bonheur ! JOCASTE. Seigneur, il est trop vrai ; croyez-en ma douleur . Comme vous autrefois par eux préoccupée, Hélas !
jours ! ô doux moments d’horreur empoisonnés ! Cher et fatal objet de douleur et de joie ! Ah ! Zamore, en quels temps faut-il
s à ton trépas : Que, des chrétiens vainqueurs esclave infortunée, La douleur de ta perte à leur Dieu m’a donnée ; Que je t’aim
trois nous réunisse. ALVAREZ. Mon fils mourant, mon fils, ô comble de douleur  ! ZAMORE. à Gusman. Tu veux donc jusqu’au bout c
, lassée après tant de malheurs, Soulevant par degrés le poids de ses douleurs , Pour vous seuls d’exister reprenait quelque envi
Dans vos bras, malgré vous, oui, je répands mes larmes ; Il faut à ma douleur que vous rendiez les armes. Mon père... œdipe. E
me plaît, et que j’aime tes pleurs ! Que sous tes traits touchants la douleur a de charmes ! Dès que le désespoir peut retrouve
et doux, vient sourire au malheur, Assoupit les chagrins, émousse la douleur . De la peine an bonheur délicate nuance, Ce n’est
e ses jours ; Et.quand une mort douce et d’amis entourée Recevra sans douleur sa vieillesse sacrée, Qu’il laisse avec ses biens
s de quelques fruits sauvages ; Ou chez le riche altier apportant ses douleurs , Il mange un pain amer tout trempé de ses pleurs.
hôte à regret je t’afflige. C’était lui, je l’ai vu…………. ………  Les     douleurs de son âme Avaient changé ses traits717. Ses deux
ouru ; L’étranger va voir son maître. Quand d’erreur on nous tira, Ma douleur fut bien amère ! Fut bien amère ! — Dieu vous bén
noircis des restes du carnage : Et tandis que l’oiseau qui chante ses douleurs Bâtit au bord des eaux son nid parmi les fleurs,
nivers : Plus je sonde l’abîme, hélas ! plus je m’y perds. Ici-bas la douleur à la douleur s’enchaîne, Le jour succède an jour
je sonde l’abîme, hélas ! plus je m’y perds. Ici-bas la douleur à la douleur s’enchaîne, Le jour succède an jour et la peine à
luth, amolli par tes pleurs, Soupirait sous tes doigts l’hymne de tes douleurs , Ou si du sein profond des ombres éternelles, Com
t gardait la trace, Et sur ses traits frappés d’une auguste beauté La douleur fugitive avait empreint sa grâce, La mort sa maje
emi des soupirs et des pleurs, N’admet pas dans ses vers de tragiques douleurs . Une autre comédie, la Princesse Aurélie (1828),
esse enfin son cœur se lasse ; Il fuit les yeux cruels qui gênent ses douleurs  ; Et regardant les cieux, seuls témoins de ses pl
LE. Les prêtres m’ont absous.Vain espoir ! vous sentez Peser sur vos douleurs trente ans d’iniquités. Confessez votre honte, ex
veux vivre, Et ce calice amer, dont le poison m’enivre, De toutes mes douleurs cet horrible aliment, La peur de l’épuiser est mo
835), l’idée que le soldat et le poète sont nécessairement voués à la douleur et au martyre. Pour ne parler que de Stello, où A
t maternelle, tantôt d’une impassible sérénité qui semble railler nos douleurs  ; soit qu’il exprime les joies et les deuils du f
même eût envié ma gloire. D’un peuple à mes plaisirs qu’importent les douleurs  ? Il fuit : de toutes parts le brasier l’environn
n d’eux ressent en soi-même841. LE POÈTE. Écoute ce torrent : quelle douleur profonde Exhalent à nos pieds les soupirs de son
dormis, Et la mère et le père et les deux vieux amis845. A toutes ces douleurs elle eut de quoi suffire, Sans dérober une heure
ifice fier charme une âme hautaine ; La gloire en est présente, et la douleur lointaine. — Je ne méconnais point un acte noble
e la famille ; il a raconté avec une sensibilité sans déclamation les douleurs du peuple : c’est un poète vraiment intime, d’un
il faut pour tromper plus d’adresse. « Tes parents t’ont montré cette douleur qui ment ! « Tu pleures maintenant ; tu chantais
té, depuis mon enfance, mon plus grand plaisir. J’éprouvais une telle douleur à la crainte d’être privée de ce séjour, que ma r
artie de votre vie, songez que le reste sera court, et consolez votre douleur par la pensée de la gloire que vos fils ont obten
e cette âme barbare vaincue par l’instinct maternel et ramenée par la douleur à la pitié. Ce ne fut, d’ailleurs, qu’un éclair,
l mourut le 17 avril 1790, et Mirabeau, se faisant l’interprète de la douleur commune, proposa à l’Assemblée nationale de porte
; la vague ignorance dans laquelle il nous laisse sur le sujet de ses douleurs est un charme de plus. » 587. Lire, sur Crébillo
trépas me coûte encor des larmes. Vous, loin d’oser ici condamner ma douleur , Jugez de ma constance et connaissez mon cœur…
nition de la mélancolie : « C’est une sorte de crépuscule qui suit la douleur . » 687. La terrible aventure racontée par Delil
vec Marie-Joseph, et c’était lui qui la consolait, si le charme de la douleur partagée doit s’appeler consolation. » 748. M. P
on éblouissante imagination, le spectacle de la Grèce pliant sous les douleurs d’un humiliant esclavage. Lamartine, dans le Dern
cachée du calme de la statuaire antique, même dans l’imitation de la douleur . » — Les œuvres de M. Victor Hugo ont été publiée
46 (1885) Morceaux choisis des classiques français, prose et vers, … pour la classe de rhétorique
dans la cité des pleurs, C’est par moi que l’on va dans le champ des douleurs , C’est par moi que l’on va chez la race damnée !
e et la mer, et l’âge et les malheurs, Ont épuisé ce corps fatigué de douleurs  ; La voix me reste. Ainsi la cigale innocente, Su
se. Aide-moi, je me meurs. Tourne-moi sur le flanc. Ah ! j’expire ! ô douleurs  ! — Tiens, mon unique enfant, mon fils, prends ce
t souvent te forçait à sourire Lorsque tes jeunes dents, par de vives douleurs , De tes yeux enfantins faisaient couler des pleur
u bord de l’Érymanthe ? N’es-tu pas riche et beau ? du moins quand la douleur N’avait point de ta joue éteint la jeune fleur ?
ncline, et, dans un doux silence, Elle couvre ce front, terni par les douleurs , De baisers maternels, entremêlés de pleurs. Puis
la charité chrétienne ! Eh quoi ! l’homme est-il donc si sensible aux douleurs d’autrui, qu’il faille l’y endurcir, en trempant
outiques et prirent tumultueusement les armes, chacun ressentant avec douleur ce qui était arrivé en la personne de Broussel qu
pos, de conversation nulle, quelque exclamation parfois échappée à la douleur et parfois répondue par une douleur voisine, un m
exclamation parfois échappée à la douleur et parfois répondue par une douleur voisine, un mot en un quart d’heure, des yeux som
prêtre athée, le cardinal de Brienne, apportait au pied du trône ses douleurs et les plaintes de la religion alarmée ! On suppr
par le calcul ; un autre jour, on impose des bornes à l’empire de la douleur . La philosophie, réconciliée avec les plus nobles
ui jamais dans ses pleurs Ne peut se dire : « Allons, je sais que mes douleurs Tourmentent mes amis, et, quoiqu’en mon absence,
’automne accourt, et sur son aile humide M’apporte encor de nouvelles douleurs . Toujours souffrant, toujours pauvre et timide, D
uand l’espérance trop lente commençait à flatter sa peine, il a eu la douleur insupportable de ne pas laisser assez de bien pou
e les flots ; quelquefois les larmes qu’elle verse, et les cris de sa douleur enfantine sur le rivage de la mer ; nos pensées à
s au tombeau de ton père ! Pourquoi t’ai-je sauvé ?… Tu meurs dans la douleur , Loin du pays natal, loin des bras de ta sœur, Sa
ntrée, Combien de malheureux iraient dans le tombeau De leurs longues douleurs déposer le fardeau ! Ah ! que ce port souvent est
nnaît pas. Redoutable avenir, tu glaces mon courage ! Va, laisse à ma douleur achever son ouvrage. Ducis. Extraits de L
che. Mais s’il charge mes jours du poids de ses ennuis, Du cri de ses douleurs s’il fatigue mes nuits ; Quand ce spectre imposte
mps. Il va ressusciter cette force abattue ; Son souffle emportera la douleur qui me tue. COITIER. Qu’il se hâte. LOUIS.       
                              Vain espoir ! vous sentez Peser sur vos douleurs trente ans d’iniquités. Confessez votre honte, ex
veux vivre, Et ce calice amer, dont le poison m’enivre, De toutes mes douleurs cet horrible aliment, La peur de l’épuiser est mo
monsieur, et non plus seulement le paraître ! RICHELIEU. Je vois avec douleur que mon maître et mon roi Prête à mes ennemis plu
e et sûr Qui pourra de mes plans récolter le fruit mûr, Et j’aurai la douleur de voir tomber mon œuvre Entre les mains d’un tra
ifice fier charme une âme hautaine ; La gloire en est présente, et la douleur lointaine. Je ne méconnais point un acte noble en
auvres, les meilleurs amis de mon Dieu ; j’ai porté l’épouvante et la douleur dans ces âmes simples et fidèles que j’aurais dû
ailleurs, citoyens, vous dissimuler, et ça été pour nous une profonde douleur , que le temps nous a manqué à tous, mais surtout
sible, et nous émouvoir fortement en ébranlant nos sens par la vue de douleurs affreuses. Le grand ressort du pathétique serait
ou mauvais événements de sa vie, ses petits triomphes et ses grandes douleurs . Le style majestueux de l’orateur se détend et s’
ême, jusqu’à cette espérance de lui échapper en quelque chose, par la douleur qu’on laisse après soi, par la perpétuité de son
éloigner de ces messieurs-là. Je vous embrasse avec tendresse et avec douleur . Voltaire. Deux ans après À la même.
ez les yeux. Béranger. Consolations Il n’y a pas assez de douleurs pour vous plaindre, Mademoiselle. C’est à la rais
ands biens peuvent encore vous attendre. La nature, qui est pleine de douleurs , est pleine aussi de consolations. Vous ne seriez
eux qui m’appelait sa sœur Refusé le tribut que son ombre réclame, La douleur , le remords eût torturé mon âme. — Tes menaces, d
élange ravissant de pudeur et d’audace, Et ce Laocoon, dont les vives douleurs Pour un marbre mourant nous arrachent des pleurs 
regagner sa chaumière. « Qu’un guerrier est heureux ! » s’écrie avec douleur Ce marchand menacé par Neptune en fureur : « Il s
qu’un malheur l’appelle, Elle a des bals tout prêts pour toutes les douleurs , Et se sert volontiers pour essuyer des pleurs ;
r lui ce soir, Fauvette aux yeux d’azur, rossignol au frac noir : Des douleurs , des haillons, en passant vous effleurent, Vite u
ront n’est point cruel ; ton œil n’est point perfide ; Au secours des douleurs un Dieu clément te guide ; Tu n’anéantis pas ; tu
el oubli, Glissons-y ; dérobons sa proie à l’existence, À la mort sa douleur , au destin sa vengeance, Ces langueurs que la vie
rend vers la lumière un généreux essor, Et se fait dans l’abîme où la douleur la noie, De l’excès de sa peine une secrète joie.
47 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Massillon. (1663-1742.). » pp. 120-123
de Fleury eût cessé d’être un frein pour ce prince : il n’eut pas la douleur de voir les désordres scandaleux qui signalèrent
s’exerçait à combattre un jour les ennemis de la foi. Il voyait avec douleur les armes des princes chrétiens employées à s’ext
48 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre VI. Massillon. »
el devant l’arche du Seigneur ; nous ne serions plus maîtres de notre douleur et de nos larmes ; et la plus sûre marque que nou
oir comment il faut se plaindre ! Tout parle en lui ; tout exprime sa douleur  ; tout annonce sa peine ; tout sollicite son soul
pour savoir ce qu’il faut lui dire ; vous n’avez besoin que de votre douleur  : vos maux tout seuls ont su vous instruire. — Si
49 (1872) Cours élémentaire de rhétorique
le, observe, à son tour, Cicéron, que celui qui écoute, se porte à la douleur , à la haine, à l’envie, à la crainte, aux pleurs,
r moi, je le, proteste, je n’ai jamais essayé d’inspirer aux juges la douleur , la pitié, l’indignation, la haine, que je n’aie
ité une disposition du cœur à recevoir aisément les impressions de la douleur , de la pitié, de la joie, de l’enthousiasme. Pec
grava son image. Il entend, sans pâlir, les cris des malheureux Et la douleur d’autrui ne mouille point ses yeux. L’humanité e
çonné, Ce cœur qui n’a point su, trop superbe peut-être, Déguiser ses douleurs et ménager son maître, Mais qui, jusqu’au tombeau
nts : ils furent quelque temps saisis, muets, immobiles. Un effort de douleur rompant enfin ce morne et long silence, d’une voi
ent provoque une explosion d’indignation ou de violents sentiments de douleur , de crainte ou de joie, le bon sens veut que l’or
auvres, les meilleurs amis de mon Dieu ; j’ai porté l’épouvante et la douleur dans ces âmes simples et fidèles que j’aurais dû
rent encore de nouvelles victimes : ses derniers soupirs soufflent la douleur et la mort dans le cœur de son royal époux. Les c
ières de la France, mais aujourd’hui obscurcies et couvertes de votre douleur comme d’un nuage, venez voir le peu qui nous rest
qui semblent pleurer autour d’un tombeau et de fragiles images d’une douleur que le temps emporte avec tout le reste ; des col
unérailles de M. de Turenne, les soldats, dans le morne silence de la douleur , s’approchent de la pierre qui couvre sa tombe, p
   Qu’il n’est rien d’incroyable.             J’ai vu, sans mourir de douleur , J’ai vu… siècles futurs, vous ne pourrez le croi
aison ? j’y verrais ma malheureuse mère fondre en larmes et mourir de douleur  ». Ce cri de l’orateur émut de pitié jusqu’à ses
lle, et cet aventurier nous aura jouée dans nos États ! » Puis de la douleur et du regret : O patria ! ô divûm domus, Ilium !
s qu’ont illustrées tant de batailles des Troyens ! » D’une profonde douleur encore, comme nous le voyons dans ce passage tiré
l’ardeur de son amour, la vivacité de ses désirs et la violence de sa douleur . En voici plusieurs exemples, deux de Virgile, le
Grave dans les morceaux de dignité, il se mouillera de larmes dans la douleur . « Si le visage, dit Cicéron (Orat., c. 48), est
50 (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre X. Petits poèmes. »
mes pleurs,         Laisse mon âme désolée         À la merci de mes douleurs . Je n’espérai jamais qu’un jour elle eût envie De
é de son amante, Conta cette fable touchante À ceux qui blâmaient ses douleurs . « Deux ruisseaux confondaient leur onde, Et, sur
quement destiné aux larmes, aux gémissements, et à l’expression de la douleur  ; mais bientôt on y fit entrer des sentiments de
 Perrier sur la mort de sa fille, où l’on trouve ces beaux vers : Ta douleur , Du Perrier, sera donc éternelle ?         Et les
ta chaumière et tes compagnes, Et ton père expirant sous le poids des douleurs . Après quelques instants d’un horrible silence,
eur et la sublimité de son langage ; Jérémie, par sa tendresse et ses douleurs  ; Ézéchiel, par ses menaces et l’effroi qu’elles
51 (1881) Morceaux choisis des classiques français des xvie , xviie , xviiie et xixe siècles, à l’usage des classes de troisième, seconde et rhétorique. Poètes
De deux enfans, l’un j’ay chassé moy mesme104, De l’autre il faut, o douleur tres extresme ! Que je sois dict le pore et le bo
in, qui l’alla meurtrissant. ANTIGONE. Dontez, mon géniteur338, ceste douleur amere. EDIPE. Et qui pourroit donter une telle mi
her qu’accourcir mon destin… ANTIGONE. N’aurez vous point pitié de ma douleur amere ? EDIPE. N’auras tu point pitié du malheur
de M. Ludovic Lalanne) comme le confident journalier des fureurs, des douleurs , des transports de foi et des ardeurs de vengeanc
elles ; Je l’ay tenu captif pour le rendre plus franc. Or, si quelque douleur luy a livré la guerre, Hé ! qui sans passion pour
uteur. La clemence est pour ceux que l’aveugle ignorance Ou la juste douleur dans leur faute a poussés, Non pour ceux qui, con
luy memoire : Puisqu’il vous plaist luy faire boire Vostre calice de douleur , Donnés à nature victoire Sur son mal et nostre m
ent, Et à son cueur ce qu’il souhaite. Lors sera la joye refaicte Que douleur brise dans nos cueurs : Dont louenge vous sera fa
vostre faveur Pour en oyr bonne nouvelle. J’en suis loing : dont j’ai douleur telle, Que nul ne la peult estimer. O ! que la le
e voy, l’œil j’abandonne A pleurer ; puis sur le papier Ung peu de ma douleur j’ordonne : Voilà mon douloureux mestier. (Marg
nant contre eux sa bonté paternelle, A selon mes souhaits terminé mes douleurs . Il a rompu leur piége ; et de quelque artifice Q
lieu conforme à mon attente ! Que j’y trouve d’appas qui charment ma douleur  ! Que le sort m a rendue heureuse en mon malheur 
, 4.) [II] Quand sa fille veut le quitter pour le couvent, sa douleur est grave et attendrie : SILÈNE. Il falloit que
grave et attendrie : SILÈNE. Il falloit que mon frere eust part à ma douleur  : Il n’avoit comme moy que ceste seule fille, Il
e gagner sa chaumine enfumée. Enfin, n’en pouvant plus d’effort et de douleur , Il met bas son fagot, il songe à son malheur839.
ne blâmera pas vos larmes innocentes : Vous pouvez donner cours à vos douleurs pressantes : Chacun attend de vous ce devoir géné
                          Avec un bâton, Dont mon dos sent encore une douleur très forte. AMPHITRYON. On t’a battu ? SOSIE.    
ue l’on appelle fermeté ; Et, de quelque façon qu’on nomme Cette vive douleur dont je ressens les coups, Je veux bien l’étaler,
on dans ses tendresses, ses fureurs, ses jalousies, ses caprices, ses douleurs ou ses joies, ne trouva un interprète plus vrai,
us me croirez, ou bien de ce malheur Ma mort m’épargnera la vue et la douleur  ; On ne me verra point survivre à votre gloire, S
nt à moi, désormais tout m’est indifférent ; Et, quant à mon État, ma douleur vous le rend : Après m’avoir ôté le désir de la v
s situations et un vers inoubliable : Que la nuit paroît longue à la douleur qui veille et qui méritait le fauteuil qu’il eut
rsonnages sont bourgeois. On n’est plus tenu à ne pleurer que sur les douleurs des rois et des princesses et à ne pleurer qu’en
nt sous ses ongles vainqueurs ; Par cent coups redoublés il venge ses douleurs . Le monstre, en expirant, se débat, se replie ; I
trois nous réunisse. ALVAREZ. Mon fils mourant, mon fils, ô comble de douleur  ! ZAMORE, à Gusman. Tu veux donc jusqu’au bout co
anger, Que toujours quelque ver en secret vient ronger. Partout de la douleur j’y trouvai les images. L’amour a ses tourmens, l
ime le désert. Ruisseau, sur ma peine passée Fais rouler l’oubli des douleurs , Et ne laisse dans ma pensée Que ta paix, tes flo
s Dieu t’entend gémir, Dieu vers qui te ramène Un vrai remords né des douleurs , Dieu qui pardonne enfin à la nature humaine D’êt
et la mer, et l’âge et les malheurs, « Ont épuisé ce corps fatigué de douleurs . « La voix me reste. Ainsi la cigale innocente, «
e Niobé, cette mère thébaine1234 ; Et quand il répétait en accents de douleurs De la triste Aédon l’imprudence et les pleurs, Qu
es montagnes, Remplit les bois et les campagnes Du cri perçant de ses douleurs  : Les champs de l’air en retentirent ; Et, dans l
s écrits, passer dans quelques âmes ; Si je puis d’un ami soulager la douleur  ; S’il est des malheureux dont l’obscure innocenc
de son âme et comme une confidence personnelle au public ; et joies, douleurs , effusions du cœur, rêves de l’esprit, fantaisies
n père aux deux est retournée. L’heure sonne, j’écoute… Ô regrets ! ô douleurs  ! Quand cette heure eut sonné je n’avais plus de
spectée, Et sur la pierre encor de larmes humectée Redire ce chant de douleur . La chute des feuilles1284. Élégie De la
ouru ; L’étranger va voir son maître. Quand d’erreur on nous tira, Ma douleur fut bien amère ! Fut bien amère ! — Dieu vous bén
Mais s’il charge mes jours du poids de ses ennuis1315, Du cri de ses douleurs s’il fatigue mes nuits, Quand ce spectre imposteu
eux vivre ; Et ce calice amer, dont le poison m’enivre, De toutes mes douleurs cet horrible aliment, La peur de l’épuiser est mo
onnu en France. Âme vibrant à toutes les émotions de la joie ou de la douleur , à toutes les harmonies de la nature, à tous les
s, Salut ! derniers beaux jours ; le deuil de la nature Convient à la douleur , et plaît à mes regards. Je suis d’un pas rêveur
me, son cœur, son imagination, ses rêveries et ses enthousiasmes, ses douleurs et ses joies, en des ouvrages de toute nature ave
es. Une bonne fortune. — Charpentier, éditeur.) La poésie et la douleur LA MUSE. Poète, prends ton luth ; c’est moi,
tomne, Qui se nourrit de pleurs jusque sur un tombeau, Et pour qui la douleur n’est qu’une goutte d’eau ? Ô poète ! un baiser,
. L’herbe que je voulais arracher de ce lieu, C’est ton oisiveté ; ta douleur est à Dieu. Quel que soit le souci que ta jeuness
ont faite au fond du cœur : Rien ne nous rend si grands qu’une grande douleur . Mais, pour en être atteint, ne crois pas, ô poèt
à ses fils ses entrailles de père, Dans son amour sublime il berce sa douleur , Et, regardant couler sa sanglante mamelle. Sur s
r c’est par là que ton cœur s’est ouvert. L’homme est un apprenti, la douleur est son maître, Et nul ne se connaît, tant qu’il
nids les petits des oiseaux… Oh ! lorsqu’après deux ans de poignantes douleurs Je revis ma Bretagne et ses genêts en fleurs, Lor
toujours ! C’était mon Égérie1465, et l’oracle prospère À toutes mes douleurs jetait ce mot : « Espère ! Espère et chante l’enf
urs ; Car un parfum de gloire et de génie Est répandu dans ce lieu de douleur  : C’est là1469 qu’il vint, veuf de ses espérances
yeux merle enivré de raisin1480. LE POÈTE. Écoute ce torrent : quelle douleur profonde Exhalent à nos pieds les soupirs de son
sur ton front sans couleur, C’est un fruit de l’orgueil que ta lâche douleur . Abdique ta mollesse et ces larmes superbes ; Il
les ruisseaux de Paris, Coligny et « ses compagnons », qui tuaient de douleur l’Hospital, qui faisaient courir, « de fleurs bie
de ango, ἅγχω, serrer) : 1° resserrement douloureux de la gorge ; 2° douleur qui étreint. Bossuet emploie encore angoisser.
tice. 596. Qui fait des morsures cuisantes. Loris urere (Horace). Douleurs cuisantes, remords cuisants. Malheurs cuisans (Co
celui de Benserade : Job, de mille tourments atteint, Vous rendra sa douleur connue, Et raisonnablement il craint, Que vous n’
es, servum pecus… ! 880. Virgile : Mantua me genuit… 881. La douleur de La Fontaine vaut bien les fâcheries et les épi
n 1857. 935. Pendant que Molière donnait ces accents touchants à la douleur d’un père, le vieux Corneille en trouvait d’une t
est consoler un philosophe que lui justifier ses larmes, et mettre sa douleur en liberté. Si je n’ai pas trouvé d’assez fortes
ertaines personnes qui aspirent à la gloire d’une belle et immortelle douleur  ». Malherbe apprit en 1628 qu’on ne se console pa
telle douleur ». Malherbe apprit en 1628 qu’on ne se console pas : sa douleur « n’a point de reconfort », dit-il dans son sonne
dit-il dans son sonnet sur la mort de son fils. — Voltaire croit à la douleur et à la consolation, même un peu trop prompte : «
philosophe perdit son fils unique, et fut sur le point d’en mourir de douleur . La dame fit dresser une liste de tous les rois q
gne, elle pleure, et elle agit. Ce sont des monologues, pleins de ses douleurs et de ses fureurs, qui marquent surtout ces alter
ges du Loin, sur la verte fougère, Timarète aux rochers racontoit ses douleurs , Et le triste Eurylas racontoit ses malheurs… Ech
e monde et dans ta vie, mais qui ne put empêcher un jour l’inévitable douleur , l’antique douleur de Job, qui se renouvelle sans
vie, mais qui ne put empêcher un jour l’inévitable douleur, l’antique douleur de Job, qui se renouvelle sans cesse sur la terre
sur son autel. Pourtant, fallût-il être en proie À l’injustice, à la douleur , Qui n’accepterait avec joie Le génie au prix du
oir de l’équité se plie… Proche du lit je m’en vais l’éveiller, Si la douleur lui permet sommeiller. Bonne nouvelle, Alcée, je
d’enthousiasme et de triomphe ; celle de Chénier, une exclamation de douleur , suivie de plaintes amères et de regrets patrioti
ne se forme pas. Souvent je contemple la pierre Où commencèrent mes douleurs , J’y cherche la trace des pleurs Qu’en m’y laissa
vah, etc.), de l’humanité, de sa reconnaissance, de ses joies, de ses douleurs (Hymne de l’enfant à son réveil ; hymne de l’huma
hymne du Solitaire, hymne qui sort du Tombeau d’une mère, hymne à la douleur dans Novissima verba, Hymne de la douleur, Hymne
beau d’une mère, hymne à la douleur dans Novissima verba, Hymne de la douleur , Hymne de la mort). — Le cadre y a plus de largeu
’âme bat dans le corps ; Lamartine (Harm., II, 7) : Cherche encor la douleur où ne bat plus la vie ; et, de Bonaparte (Médit.
e cherche lui-même, avec Dieu, dans la nature, miroir qui reflète ses douleurs ou ses joies ; V. Hugo y voit l’homme qu’elle env
ine. Le moine en restant ferme contre ses prières est attendri par sa douleur (IV, 4). 1507. Il annonce, en entrant, la victoi
52 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre V. De la disposition. »
ants. Ils furent quelque temps saisis, muets, immobiles. Un effort de douleur rompant enfin ce long et morne silence, d’une voi
le abondance de raisons inspire ici à l’orateur la piété filiale ; la douleur , l’indignation percent dans toute sa chaleureuse
ui semblent pleurer autour d’un tombeau, et des fragiles images d’une douleur que le temps emporte avec tout le reste ; des col
53 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Chapitre II. Des petits Poèmes. »
uses de leur joie et de leurs plaisirs, ou de leurs peines et de leur douleur , que doit être choisi le sujet d’une églogue ou d
a gloire. Mais il n’insultera point par son orgueil et sa fierté à la douleur de ses rivaux. L’amant malheureux pourra se plain
quement destiné aux larmes, aux gémissements, et à l’expression de la douleur . Mais bientôt on y fit entrer des sentiments de t
d’autres cris, que ceux du sentiment et de la passion ? La véritable douleur n’a point de langage étudié, de marche suivie et
opposé au caractère de l’élégie, non seulement lorsqu’elle exprime la douleur ou la tendresse, mais encore même lorsqu’elle déc
t y porte l’empreinte d’une âme sensible et profondément affligée. La douleur a fait naître toutes les idées, toutes les réflex
blâmera point vos larmes innocentes ; Vous pouvez donner cours à vos douleurs pressantes : Chacun attend de vous ce devoir géné
yperbole n’y est point déplacée, parce qu’il est assez naturel que la douleur nous fasse exagérer les maux que nous souffrons.
54 (1883) Morceaux choisis des classiques français (prose et vers). Classe de troisième (nouvelle édition) p. 
alheurs, lui répond : Tremble, un dieu te poursuit ! pour venger ses douleurs , Orphée a sur ta tête attiré ces malheurs ; Mais
approcher. Alors, deux fois privé d’une épouse si chère, Où porter sa douleur  ? où traîner sa misère ? Par quels soins, par que
le son, D’Eurydice, en flottant, murmurait le doux nom : Eurydice ! ô douleur  ! Touchés de son supplice, Les échos répétaient :
, se glisse dans nos veines ; Tout à coup, le front pile et chargé de douleurs , Hector, près de mon lit, a paru tout en pleurs,
oles superbes, combien je gémis intérieurement sous le fardeau de mes douleurs … Mais si je me repentais, si, par un acte de la g
extase frénétique, pendant lesquels ils paraissaient insensibles à la douleur et doués d’une puissance de vie tout à fait extra
e Carthage, le camp des chrétiens offrait l’image de la plus affreuse douleur  ; aucun bruit ne s’y faisait entendre ; les solda
main du génie et celle du malheur Ont imprimé sur toi le sceau de la douleur  ! Sous l’étroit chaperon qui presse tes oreilles
le y pleure. Il entre ; et, sur-le-champ faisant place au respect, La douleur un moment se tait son aspect. « Ô ciel ! c’est mo
reur et de respect,      Suspendit ses lois, à l’aspect      De cette douleur infinie ; Où, déchiré d’un coup, le rideau du sai
père aux cieux est retournée ! L’heure sonne ; j’écoute… Ô regrets, ô douleurs  ! Quand cette heure eut sonné, je n’avais plus de
Et sur la pierre, encor de larmes humectée,        Redire ce chant de douleur . Millevoye. Rêves de poésie Parlons, nou
uverts, sont fermés à l’aurore, Je fus un instant mère : hélas ! à ma douleur ,        Cher enfant, je crois l’être encore.    
e veux, Du soleil et des fleurs autour de votre tête ! Sur ce lit de douleurs où, le cœur résigné, Vous souffrez vaillamment po
plus que tu n’en peux dire : Va, pourtant, lui parler sur son lit de douleurs . Au miroir de tes vers que son âme se voie Telle
, dans ce palais, à ces portes d’airain, Faire éclater les cris de ma douleur captive !… Proserpine et Pluton, Mercure souterra
!… Électre, abandonnée et seule sur la terre, Ne peut plus porter ses douleurs  ! L. HALÉVY (Trad. de Soph.). Plaidoyer de la
Mariane, aux genoux d’Orgon. Mon père, au nom du ciel qui connaît ma douleur , Et par tout ce qui peut émouvoir votre cœur, Rel
éveille, Mais la cloche plaintive a frappé mon oreille ; À son lit de douleur le malade m’attend.          Là, naguère, une pa
s frivoles Sont d’un déclamateur amoureux de paroles. Il faut dans la douleur que vous vous abaissiez : Pour me tirer des pleur
n d’affecté, Tâchant de rendre mien cet air d’antiquité. Je vois avec douleur ces routes méprisées : Art et guides, tout est da
e lui : il ressent leurs souffrances. Ses yeux cherchent le ciel ; sa douleur est profonde ; elle est noble. Il se plaint ; il
vérité, la beauté des formes n’ont été altérées en rien. La vie et la douleur circulent dans tous ses membres, et tous présente
dmiration par la représentation fidèle de la vie, de la beauté, de la douleur et de la vertu. Émeric David. Horace et Vir
allez pas croire, cependant, que je ne sente pas tout ce qu’il y a de douleur dans la rupture de ces liens qui vous attachaient
où M. de Lorges, M. de Roye, et beaucoup d’autres pensèrent mourir de douleur , mais il fallut se faire violence, et songer aux
repassé le Rhin. Je pense que le pauvre chevalier était bien abîmé de douleur . Quand ce corps a quitté son armée, ç’a été encor
ue je n’en puis plus. Je vous ai quittée dans un état qui augmente ma douleur . Je songe à tous les pas que vous faites et à tou
le seul qui peut lui plaire. Ce qui s’est passé ce matin me donne une douleur sensible, et me fait un déchirement dont votre ph
lie. Je le sais, et ta mort fut digne encor de toi ; Je n’ose, à tes douleurs , égaler ma misère, Mais souviens-toi des maux que
Christ, apercevant l’image : « Toi qui fus mère aussi, tu conçois mes douleurs , D’un hymen trop fécond, voilà le dernier gage, D
moi. Je marchais une nuit à grands pas dans ma cellule, tourmenté de douleurs affreuses. Au milieu de la nuit, m’étant assis un
coutant : sa vertu me fait peur ; Je ne puis, comme lui, rire dans la douleur  ; J’ose la croire un mal, et le crois sans attend
la Tristesse La tristesse est une sorte de crépuscule qui suit la douleur  ; et malgré l’opinion des poètes qui se piquent v
ne trouve pas toujours à la source de l’une ou de l’autre une grande douleur ou une vive joie. Plusieurs circonstances futiles
55 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Victor Hugo Né à Besançon en 1802 » pp. 540-556
mmobile et dormant, Peut-être faites-vous des choses inconnues, Où la douleur de l’homme entre comme élément1… (Contemplations,
monde en lambeaux dispersées2 ; S’il me plaît de cacher l’amour et la douleur Dans le coin d’un roman ironique et railleur3 ; S
tre, pleurant un ami. Il est comme instinctif, ce contraste entre nos douleurs et l’impassibilité de la nature ! 3. Cette poési
56 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie —  Lamennais, 1782-1854 » pp. 455-468
s les séductions des arts et des plaisirs, il oppose les pompes de la douleur , de graves et lugubres cérémonies, les pleurs de
allez pas croire, cependant, que je ne sente pas tout ce qu’il y a de douleur dans la rupture de ces liens qui vous attachaient
res, le temps va engloutir dans ses vastes gouffres les larmes et les douleurs d’une année2 ; celle qui la suivra sera-t-elle re
57 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre VII. des passions  » pp. 89-97
l est impossible, dit Antoine à Crassus, que l’auditeur se livre à la douleur , à la haine, à l’indignation, à la crainte, à la
nsiste pas trop sur le pathétique, surtout s’il s’agit des poignantes douleurs , des déchirements de la pitié, de toutes les pass
58 (1863) Discours choisis ; traduction française par W. Rinn et B. Villefore. Première partie.
rs. C’est pour moi un adoucissement à mes maux, une consolation à mes douleurs d’être l’objet d’un sentiment si bienveillant. Ma
a été donné à la condition d’épuiser toutes les amertumes, toutes les douleurs , tous les tourments, je saurai les supporter, non
e quand on est sage. Et pourtant, je n’ai point un cœur d’airain : la douleur de ce frère qui est là au milieu de vous, de ce f
nt généreux, un cœur de bronze à celui qui ne chercherait pas dans la douleur et les tourments du coupable un adoucissement à s
la douleur et les tourments du coupable un adoucissement à sa propre douleur , à ses propres tourments. Et nous aussi, pères co
ces choses comme de petits objets ; mais qu’elles causent de cruelles douleurs , surtout à de faibles femmes, lorsqu’elles se voi
par le blâme ; mais à ce dernier trait surtout mon cœur est saisi de douleur et d’indignation, rien ne me paraît si atroce et
gémissements, de sorte que toute la ville paraissait plongée dans la douleur la plus amère. Ce ne fut ni des impôts, ni du pil
e reste, ils le souffraient et n’en demandaient pas la punition. Leur douleur était si vive, que Verrès leur paraissait un autr
sez-vous que toutes ces pertes n’aient excité dans cette ville qu’une douleur médiocre ? Détrompez-vous ; tous les hommes sont
ons étrangères, aucun ne leur a causé et ne leur cause encore tant de douleur que ce pillage des temples et des villes. En vain
dans ce détail : c’est que je veux vous mettre en état de juger de la douleur extraordinaire que ressentent les habitants des v
ner que le sénat et le peuple de Syracuse voyaient avec peine et avec douleur qu’ayant informé dans les autres villes de Sicile
’opposait à leurs vœux : il mettait à prix leurs gémissements et leur douleur . « Pour entrer, disait-il, vous payerez telle som
oit point frappé de plusieurs coups ? pour qu’il n’expire pas dans la douleur et dans les tourments ? » On payait encore le lic
les tourments ? » On payait encore le licteur pour tout cela. Quelle douleur plus propre à inspirer le désespoir ! quelle situ
adoucir leur supplice, ils donnassent de l’argent au licteur. Que de douleurs amères inventées contre des parents et des proche
s, le sang des innocents, enfin les restes glacés des victimes, et la douleur des parents et des proches, ne pussent être désor
tes, pour être livrés aux tourments et à la mort. Ni les larmes et la douleur de leurs pères, ni le souvenir qu’ils vous ont ra
nouvelle précaution ? pourquoi l’avez-vous imaginée ? Les cris que la douleur arrachait à Flavius et aux autres sur le triste s
e voix assez forte, des expressions assez énergiques, un sentiment de douleur assez vif, pour vous exposer ce qui le concerne ?
imer dans tout le reste d’une manière qui réponde à mon sujet et à ma douleur  ; car le grief dont il s’agit en ce moment est d’
verges sur la place publique de Messine ! Cependant, au milieu de ses douleurs et du bruit des verges, il n’échappait à ce misér
choisi l’aspect de l’Italie, afin que ce malheureux, mourant dans la douleur et dans les tourments, reconnût qu’un bras de mer
étions touchés avec raison du malheur de ces alliés innocents : notre douleur ne doit-elle pas être encore plus vive quand il s
59 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Bossuet. (1627-1704.) » pp. 54-68
a de plus redoutable que de joindre, comme elle fait, aux plus vives douleurs l’attaque la plus imprévue. Mais quoique, sans me
, elle confesse humblement et avec tous les sentiments d’une profonde douleur que de ce jour seulement elle commence à connaîtr
ieux empressement. Ne croyez pas que ses excessives et insupportables douleurs aient tant soit peu troublé sa grande âme. Nous n
60 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre I. Du Discours oratoire. »
ues, pour offrir à Dieu, dans le fond d’un appartement, le pain de sa douleur et le sacrifice de ses larmes ». Contraires.
’est pas possible, dit Cicéron34, que celui qui écoute, se porte à la douleur , à la haine, à l’envie, à la crainte, aux pleurs,
in était cruellement frappé de verges ; tandis que dans ses cuisantes douleurs , à travers le bruit des coups redoublés, il ne fa
nts : ils furent quelque temps saisis, muets, immobiles. Un effort de douleur rompant enfin ce long et morne silence, d’une voi
rent encore de nouvelles victimes ! Ses derniers soupirs souillent la douleur et la mort, dans le cœur de son royal époux66 : l
ères de la France, mais aujourd’hui obscurcies, et couvertes de votre douleur comme d’un nuage ; venez voir le peu qui nous res
qui semblent pleurer autour d’un tombeau, et de fragiles images d’une douleur que le temps emporte avec tout le reste ; des col
61 (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « SECONDE PARTIE. DE LA VERSIFICATION LATINE. — CHAPITRE IV. De la composition des vers. » pp. 295-331
sur la porte du temple d’Apollon, mais qui n’avait pu, à cause de sa douleur , y graver la chute de son fils. Bis conatus erat
urquoi ? parce que ces mains sont mues par un cœur de père, et que la douleur les a rendues impuissantes. sources de développem
en poésie, quand elle sert à peindre les passions, comme la joie, la douleur , la tendresse, la compassion, l’étonnement. Les T
de sa chère Eurydice. C'est ici un sentiment de tristesse et de vive douleur . Voici comment Virgile a su le dépeindre : Ipse
62 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre Ier. Des éléments du style. » pp. 22-78
donner qu’il ait assez de force pour les demander. Ce qui irrite la douleur dans un temps, l’adoucit dans un autre. 43. Qu
n’y jette que des mots dépourvus de sens. Votre éloquence rend votre douleur contagieuse, disait Balzac à une personne qu’il v
et ses enfants ont été massacrés par Macbeth. Macduff tombe dans une douleur morne : son ami veut le consoler, il ne l’écoute
    Ne te fasse mourir comme elle ?     — Si ce n’est lui, ce sera ma douleur . Tel est encore ce madrigal de Pradon : Vous n’
enne. Après avoir mentionné les stances de Malherbe à Duperrier : Ta douleur … ; le madrigal de Chamfort au roi de Danemark : U
63 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie —  Vauvenargues, 1715-1747 » pp. 336-343
uand l’espérance trop lente commençait à flatter sa peine, il a eu la douleur insupportable de ne pas laisser assez de bien pou
ominant de son caractère fut un stoïcisme tendre, la sérénité dans la douleur . Ce morceau est l’histoire d’une vie entière en q
64 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Saint-Marc Girardin. Né en 1801. » pp. 534-541
a nature morale, soit pour jouir, soit pour souffrir. L’âme, dans ses douleurs , est patiente et variée, parce qu’elle est immort
st la seule variété et la seule péripétie qu’il sache mettre dans ses douleurs  ; et de là aussi, au théâtre, la stérilité et la
65 (1872) Recueil de compositions françaises pour préparer au discours latin les candidats au baccalauréat ès-lettres. Première série
(180). « Il n’est pas étonnant, mes amis, que vous soyez pénétrés de douleur , en me voyant dans une telle situation ; car il e
192. Première partie. « Soldats, je suis intimement persuadé que la douleur du coup qui nous frappe aujourd’hui nous est comm
des armes sacrilèges ! Et quand les désastres de la patrie, quand les douleurs publiques ne toucheraient pas vos âmes, à qui Pha
vos âmes, à qui Pharsale n’a-t-elle pas légué un deuil personnel, une douleur privée ? Qui ne pleure ou des frères, ou des fils
ne et pénible servitude. Passer en revue leurs malheurs, rappeler nos douleurs et nos dangers personnels, est une chose bien amè
Nicolaüs, ces sourdes rumeurs, ces gémissements attestent plus d’une douleur . Et combien parmi vous regrettent des frères, des
ylone dépouillée des trophées latins aurait depuis longtemps payé nos douleurs par une défaite, et l’extrémité de la Bactriane a
cher volontairement à la mort, que des hommes capables de souffrir la douleur avec résignation. Pour moi, j’approuverais la sor
ienfait pour lui ? Aussi, subir une telle destinée ne me cause aucune douleur  ; mais si j’avais abandonné sans sépulture le fil
autour d’Ilion ! » Telles seront ses paroles : et toi, tu sentiras ta douleur se renouveler et tu regretteras de nouveau cet ép
ée par le vent du midi, où l’écho répondit tant de fois à mes cris de douleur , adieu ! adieu, sources sacrées, eaux limpides, j
66 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Racine 1639-1699 » pp. 415-440
en naissant éteindre sa famille, Qui, dans l’obscurité nourrissant sa douleur , S’est fait une vertu conforme à son malheur, Pas
que l’homme reçoit de Dieu. 1. M. de Lamartine a dit : Ici-bas, la douleur à la douleur s’enchaîne, Le jour succède au jour,
eçoit de Dieu. 1. M. de Lamartine a dit : Ici-bas, la douleur à la douleur s’enchaîne, Le jour succède au jour, et la peine
67 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre VII. De l’Harmonie imitative. »
le). Didon veille seule dans toute la nature, seule, et en proie à sa douleur  ! Quelle mélancolie douce et attendrissante dans
ndes ; Livrés nonchalamment aux langueurs du repos, Endormaient leurs douleurs et suspendaient leurs maux : Didon seule veillait
68 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — J. B. Rousseau. (1671-1741.) » pp. 254-266
iens du moins pour hâter mon trépas. » C’est ainsi qu’en regrets sa douleur se déclare : Mais bientôt, de son art employant l
e riche et le pauvre, et le faible et le fort Vont tous également des douleurs à la mort. 2. Cf. Horace, Od., II, 3 et 14. 3
69 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — [Notice] Maurice de Guérin, 1810-1839. » pp. 598-606
ce succédèrent les perplexités et les doutes. Brisant alors, non sans douleur , des liens qui lui étaient devenus chers, il quit
e les flots ; quelquefois les larmes qu’elle verse, et les cris de sa douleur enfantine sur le rivage de la mer ; nos pensées à
70 (1870) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices par Gustave Merlet,... à l'usage de tous les établissements d'instruction. Cours moyens, grammaire et enseignement spécial. Première partie : prose
2 à se faire déchirer, à se faire brûler pour Jésus-Christ. L’extrême douleur et la dernière infamie attiraient les hommes au c
est consoler un philosophe que lui justifier ses larmes, et mettre sa douleur en liberté. Si je n’ay pas trouvé d’assez fortes
tendue d’une épitaphe ne permet d’en écrire. Ses enfants, accablés de douleur , ont fait poser cette épitaphe en ce lieu, qu’ils
rets A Madame De Grignan A Paris, vendredi 6 février 1671. Ma douleur serait bien médiocre si je pouvais vous la dépein
uel ton ; j’allai ensuite chez Madame de la Fayette, qui redoubla mes douleurs par la part qu’elle y prit. Elle était seule, et
rendrai des nouvelles ; car, pour moi, voilà ce que je sais, avec les douleurs de tous ceux que vous avez laissés ici ; toute ma
on bonnet par-dessus le moulin, et je ne sais rien du reste468. La douleur de Madame de Longueville apprenant la mort de son
u’on a de les apprendre ; la désolation de ceux qui sont outrés471 de douleur , et avec qui je passe une partie de ma vie ; l’in
! » Et là-dessus, elle tombe sur son lit, et tout ce que la plus vive douleur peut faire, et par des convulsions, et par des év
quand sera-ce ? en quelle disposition ? souffrirai-je mille et mille douleurs , qui me feront mourir désespérée ? aurai-je un tr
elque critique vient à leurs oreilles, avec un dédain apparent et une douleur véritable, ils se font justice à eux-mêmes524 ; d
. Si bien530 que le prophète Job, déplorant, dans la véhémence de ses douleurs , les diverses calamités qui affligent la vie huma
niversel pourrait servir de consolation particulière. Mais il y a des douleurs que la religion seule peut soulager, et vous ne p
te faire craindre l’avenir, te rendre insensible à tout, excepté à la douleur . Ce temps te paraît éloigné. Hélas ! tu te trompe
loin de ces lieux tranquilles : la mort, la maladie, la pauvreté, la douleur , les regrets, les remords, les craintes, les espé
ès que je trouvai une occasion sûre. Je ressens et cette perte, et la douleur dont vous me paraissez pénétré ; mais je ne saura
, pour n’en laisser tomber aucun qu’à propos et utilement, compte vos douleurs et les heures de vos épreuves ; il est fidèle à s
st fidèle à ses promesses et à son amour ; il ne permettra pas que la douleur vous tente au-dessus de ce que vous pouvez souffr
Le petit marquis ne lui fit point de réponse : Colin en fut malade de douleur . M. de la Jeannotière voulait donner une éducatio
ur eut tout le temps de contempler le marquis immobile, abîmé dans sa douleur . « Eh, mon Dieu ! s’écria-t-il, je crois que c’es
erre où nous sommes nés. » Jeannot éperdu se sentait partagé entre la douleur et la joie, la tendresse et la honte, et il se di
lui-même h de nouvelles épreuves ; il lèche cette main, instrument de douleur , qui vient de le frapper ; il ne lui oppose que l
vue des misérables ; comme ils n’ont jamais senti la pauvreté, ni la douleur , ou ils n’y réfléchissent point, ou ils craignent
ur les rochers à une demi-encâblure du rivage. Ce ne fut qu’un cri de douleur parmi nous. Paul1472 allait s’élancer à la mer, l
te aimable personne, exposée à un si terrible danger, nous remplit de douleur et de désespoir. Pour Virginie, d’un port noble e
a clef 1563, et la cantate du plaisir est devenue la complainte de la douleur . Impression religieuse qui saisit le cœur dans
e mes jours, toi qui partageas mes plaisirs, et bien plus souvent mes douleurs  ! Puis-je me séparer de toi sans répandre des lar
ir et avec honneur : c’est la seule consolation qui puisse adoucir la douleur d’un père. Nous sommes tous dévoués à la mort. Qu
ie valent-ils le bonheur de mourir pour la patrie ? Compensent-ils la douleur de se voir mourir sur un lit, environné de l’égoï
mémoire est digne d’envie1606. Croyez à la part que je prends à votre douleur , et ne doutez pas de l’estime que j’ai pour vous.
la vie est triste, pleine de soucis, de mécomptes, d’inquiétudes, de douleurs  ; mais tout cela dure peu. Prenons donc patience
us approchons des jours mauvais, des jours que Job a déplorés dans sa douleur toute prophétique, et dont son âme ne pouvait sou
gémissants1663 paraissent sur le tillac et saluent, avec des cris de douleur , la rive prochaine. Ils descendent, et, tombant à
s œuvres monumentales, nous retrouvons toutes les joies ou toutes les douleurs du citoyen. Il a l’éloquence du patriotisme. Si l
uvent se roule à terre, qui me dira si c’est l’amour, la colère ou la douleur qui la pousse à cet excès ? Les passions ne sont
t son nid vide, — les étourneaux voltigent alentour, — insultant à sa douleur . Ici on entendit un rire étouffé : c’étaient les
domestique ? 190. C’est un ragoût. 191. Que de naïveté dans cette douleur si sincère et si comique ! 192. Toutes les passi
oute au relief de l’idée. 322. Gagner sur lui ; faire violence à sa douleur , et obtenir qu’il sorte de lui-même, pour se dist
! dit-il, s’adressant à son ami Gourville, De larmes, de sanglots, de douleur suffoqué, Je suis perdu d’honneur, deux rôtis ont
: J’ai trahi mon devoir, avili mon emploi… » Le Prince, prévenu de sa douleur extrême, Accourt le consoler, le rassurer lui-mêm
ois fois, il a cessé de vivre. Ses jours étoient sauvés, ô regret ! ô douleur  ! S’il eût pu supporter un instant son malheur. A
77. Ce trait fait sourire. 478. C’est le tableau très-éloquent de la douleur d’une mère apprenant la mort de son fils. Madame
« Votre politesse ne doit point craindre, Monsieur, de renouveler ma douleur , en me parlant de la douloureuse perte que j’ai f
a vertu sans eux est de telle valeur, Qu’il vaut mieux bien sentir la douleur de ses fautes, Que savoir définir ce qu’est cette
n sentir la douleur de ses fautes, Que savoir définir ce qu’est cette douleur . Porte toute la Bible en ta mémoire empreinte ; S
prends plus à personne, et je me soumets. Ce n’est pourtant pas sans douleur ni tristesse ; mon cœur en est blessé mais je sou
nd dans la vôtre ; il tempère, il suspend au moins pour un moment vos douleurs et vos peines ; ou pardonne à l’humanité tant d’h
te. Courage, mon très-cher Fanfan ; portons-la de bon cœur : plus les douleurs et les sujétions sont longues, plus il est éviden
t pour lui-même. 1087. Il y a dans ce trait l’éloquence d’une grande douleur . 1088. Ceci est comme une parenthèse nécessaire
la lecture, comme elle peut. Pauvre femme ! nous mettons ensemble nos douleurs , nos résignations et nos ruines. Voilà mon triste
rend que vous n’êtes pas raisonnable. Quelque légitime que soit votre douleur , elle doit avoir des bornes ; n’altérez point vot
71 (1825) Rhétorique française, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes pp. -433
se image, Changer bientôt en pleurs ce superbe langage ; Éprouver la douleur que j’éprouve aujourd’hui, Et courir vous jeter e
’influence de la haine ou de l’amour, du désir ou de la colère, de la douleur ou de la joie, de l’espérance ou de la crainte, d
i jamais essayé, dit le premier, d’exciter dans l’âme de mes juges la douleur , la compassion, l’indignation ou la haine, sans é
oix, votre physionomie, vos larmes enfin, ne manifestent une profonde douleur  ? Les matières les plus combustibles ne peuvent s
ons point la chose comme étrangère par rapport à nous ; empruntons la douleur de l’offensé, alors nous dirons tout ce que, si n
répandre des larmes, mais changer de visage, pâlir, et ressentir une douleur qui avait le caractère de la véritable. » (Loc. c
crois, réussirait difficilement. De l’altération dans la voix, de la douleur dans l’accent, quelques paroles entrecoupées, son
ite par elle-même des sentimens violens d’indignation, de crainte, de douleur , etc… dont les auditeurs sont déjà pénétrés ; alo
chire l’âme des auditeurs ; c’est avec les sanglots, les larmes d’une douleur véritable et profonde ; si l’enthousiasme du zèle
grave, d’un intérêt public, vous pouvez vous livrer aux sentimens de douleur , d’indignation, de commisération, en vous souvena
ables. Balzac écrit à un homme affligé : « Votre éloquence rend votre douleur vraiment contagieuse. Et quelle glace, je ne dis
mots comme par des soupirs saisis, muets, immobiles ! « Un effort de douleur rompant enfin ce long et morne silence, d’une voi
l ? » Comme les deux premiers mots expriment bien l’impétuosité de la douleur , et les deux qui suivent l’effort qu’elle fait po
eur attend après une si longue suspension. Après cette exclamation de douleur , l’orateur peut s’abandonner sans retenue au sent
ar des traits particuliers. « Que les paroles soient tristes avec la douleur , menaçantes avec la colère, enjouées avec la gaie
mpu, l’égarement de la pensée, l’abattement du discours, annoncent la douleur  ; le plaisir bondit, petille, éclate, se rit des
t le monde. Je voudrais que vous eussiez vu ce qu’elle faisait de ces douleurs , et l’usage qu’elle faisait de ses yeux, et des c
iration, l’enthousiasme, l’indignation l’élèvent ; que le chagrin, la douleur , le découragement, le repentir l’abattent ; que l
on anime l’expression du sentiment. Virgile peint de cette manière la douleur d’Orphée après la mort d’Eurydice : Te dulcis co
l’interrogation qui anime le discours, qui exprime l’indignation, la douleur , la crainte et tous les autres mouvemens de l’âme
oit prendre ; d’une hésitation qui est l’effet de l’inquiétude, de la douleur . On a fait de ce doute ou dubitation une figure d
ssion naturelle de tout sentiment vif et subit qui saisit l’âme, soit douleur , soit crainte, soit joie, soit admiration, etc… E
s. Exemples. C’est ainsi que Cornélie, lorsqu’elle entend vanter la douleur de César, à la vue de l’urne qui renfermait les c
inconstans Romains repaissent les regards. Voilà ce qu’en partant, ma douleur et ma rage Dans ces lieux abhorrés te laissent po
s d’un orateur qui pour exprimer sa colère, ou ses gémissemens, ou sa douleur , irait chercher des antithèses et d’autres afféte
du vrai dans le récit qu’il fait à Thésée de la mort d’Hippolyte. La douleur ne s’exprime pas avec autant d’art et de pompe Fé
e a donné la naissance ; Enfans impétueux de mon ressentiment, Que ma douleur séduite embrasse aveuglément. (Trag. de Cinna.)
s frivoles Sont d’un déclamateur amoureux de paroles. Il faut dans la douleur que vous vous abaissiez. Pour me tirer des pleurs
périr son ami dans cet orage. Il touche, il intéresse s’il parle avec douleur de sa perte ; s’il est plus occupé de son ami que
e Delille. Description du cheval.) et l’on a dit en prose : Belle de douleur , beau de repentir, beau de courroux. C’est ainsi
ison ? j’y verrais une malheureuse mère fondre en larmes et mourir de douleur . » Ses yeux, dit Cicéron, sa physionomie, ses ges
lle est, m’eût paru douce loin des hommes ingrats et trompeurs, si la douleur ne m’eût accablé, et si je n’eusse sans cesse rep
s côtés dans cette île sauvage et horrible, je n’y trouvais que de la douleur . » (Ton soutenu ; l’accent du désespoir.) Examin
tes de nos sentimens, qui s’ouvrent impétueusement un passage dans la douleur , et coulent doucement dans la joie. S’ils ont tan
ondes, Livrés nonchalamment aux langeurs du repos, Endormaient leurs douleurs , et suspendaient leurs maux. Didon seule veillait
72 (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — H — article » p. 413
, elle devint prisonnière et esclave d’Ue. Elle ressentit une si vive douleur de voir sa fille Polyxène immolée sur le tombeau
73 (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — H — article »
e dit que les Hyades, filles d’Atlas, roi de Mauritanie, moururent de douleur d’avoir perdu leur frère Hyds, et que Jupiter les
74 (1867) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de rhétorique
pu autrefois se soustraire de l’empire de la fortune, et, malgré les douleurs et la pauvreté, disputer de la félicité avec leur
tiques et prirent tumultuairement67 les armes, chacun ressentant avec douleur ce qui était arrivé en la personne de Broussel, q
prétentions, quoique armés et sur nos frontières, virent avec tant de douleur et d’étonnement ; cet heureux jour, dis-je, qui a
r de cette princesse. Partout on entend des cris ; partout on voit la douleur et le désespoir, et l’image de la mort. Le roi, l
pleurera, le prince sera désolé, et les mains tomberont au peuple de douleur et d’étonnement. » Mais et les princes et les peu
ières de la France, mais aujourd’hui obscurcies et couvertes de votre douleur comme d’un nuage ; venez voir le peu qui nous res
ui semblent pleurer autour d’un tombeau, et des fragiles images d’une douleur que le temps emporte avec tout le reste ; des col
de Fleury eût cessé d’être un frein pour ce prince : il n’eut pas la douleur de voir les désordres scandaleux qui signalèrent
nt de rien : ceux-ci tranquilles à eux-mêmes ; les autres pénétrés de douleur ou de gravité et d’attention sur eux-mêmes, pour
pos, de conversation nulle, quelque exclamation parfois échappée à la douleur et parfois répondue par une douleur voisine, un m
exclamation parfois échappée à la douleur et parfois répondue par une douleur voisine, un mot en un quart d’heure, des yeux som
int avec horreur sur son visage. On y voyait comme écrite une rage de douleur , non d’amitié mais d’intérêt. Madame la duchesse
té est confondue, s’ils font des fautes, ils se laissent abattre à la douleur  : le repos, qui est la fin naturelle des peines,
la tristesse, ils se réfugient dans vos bras ; et là, oubliant leurs douleurs , ils puisent le courage et la paix à leur source.
uand l’espérance trop lente commerçait à flatter sa peine, il a eu la douleur insupportable de ne pas laisser assez de bien pou
gnard à la main, Entrer le bras levé pour lui percer le sein : Là, ma douleur trop forte a brouillé ces images ; Le sang de Pol
Dieu n’a pas encor touchés ? PAULINE. Cruel ! car il est temps que ma douleur éclate, Et qu’un juste reproche accable une âme i
s que mon amour vous donne ; Et, si l’on peut au ciel sentir quelques douleurs , J’y pleurerai pour vous l’excès de vos malheurs 
aissance, Une fois envers toi manquer d’obéissance. Ce n’est point ma douleur que par là je fais voir : C’est la grâce qui parl
l, aussi cher que m’était mon amour ! Je te perds, et je trouve en ma douleur extrême Un malheur dans ta mort plus grand que ta
s frivoles Sont d’un déclamateur amoureux de paroles. Il faut dans la douleur que vous vous abaissiez : Pour me tirer des pleur
insensé, Son fils604 interrompit l’ouvrage commencé, Fut sourd à nos douleurs  : Dieu rejeta sa race, Le retrancha lui-même, et
ple, renverse-toi ; cèdres, jetez des flammes. Jérusalem, objet de ma douleur , Quelle main en un jour t’a ravi tous tes charmes
Vous eussiez oublié ses crimes avec lui ! Ô dieux, qui la rendez à ma douleur mortelle, Que ne lui rendez-vous un époux digne d
jours ! ô doux moments d’horreur empoisonnés ! Cher et fatal objet de douleur et de joie ! Ah ! Zamore, en quels temps faut-il
s à ton trépas : Que, des chrétiens vainqueurs esclave infortunée, La douleur de ta perte à leur Dieu m’a donnée ; Que je t’aim
trois nous réunisse. ALVAREZ. Mon fils mourant, mon fils, ô comble de douleur  ! ZAMORE, à Gusman. Tu veux donc jusqu’au bout co
es montagnes, Remplit les bois et les campagnes Du cri perçant de ses douleurs  : Les champs de l’air en retentirent ; Et dans le
e ses jours ; Et quand une mort douce et d’amis entourée Recevra sans douleur sa vieillesse sacrée, Qu’il laisse avec ses biens
s de quelques fruits sauvages ; Ou chez le riche altier apportant ses douleurs , Il mange un pain amer tout trempé de ses pleurs.
C’était lui, je l’ai vu…………………………… ………………………………………………… ……………………… Les douleurs de son âme Avaient changé ses traits784. Ses deux
et du 16 octobre 1673, du 13 novembre 1675. Jamais l’affection et la douleur maternelles n’ont trouvé un langage plus vif et p
es larmes, sur le cercueil d’Henriette, ces paroles touchantes, où sa douleur se montre sous des images si tendres, si douces e
trépas me coûte encor des larmes. Vous, loin d’oser ici condamner ma douleur , Jugez de ma constance et connaissez mon cœur…
75 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre IV. Genre dramatique. »
ents contraires qui se disputent sans cesse notre âme : la joie et la douleur , qui se manifestent par le rire et les larmes : c
, solennel, et cherche à émouvoir la sensibilité par le tableau de la douleur  : c’est la tragédie ; tantôt il est plaisant, bad
 ; il se plait encore, et plus vivement peut-être, au spectacle de la douleur  ; il aime les émotions de la terreur et de l’effr
76 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre I. — Défauts et qualités de la phrase »
nt, son premier accent est une plainte, sa première sensation est une douleur . Tout ce qui l’entoure, le frappe à la fois : il
ur amour ; ces premiers accents payent le sein maternel de toutes ses douleurs , et font naître dans le cœur d’un père les plus v
e elle allait à l’âme cette invocation du pauvre matelot à la Mère de douleur . » Chateaubriand, Prière du soir à bord d’un vai
77 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Première partie - Préceptes généraux ou De la composition littéraire. — Chapitre troisième. De l’élocution. »
ession sérieuse leur paraît faible, à peu près comme dans ces grandes douleurs qui égarent un moment la raison, un rire effrayan
tte apostrophe touchante aux murs de Troie est l’accent naturel de la douleur et des regrets. Bossuet emploie souvent des apost
n. quand l’âme de l’orateur parvenue au comble de l’étonnement, de la douleur , de la joie et de l’indignation, etc., se livre à
grand Dieu ! Qu’il n’est rien d’incroyable : J’ai vu, sans mourir de douleur , J’ai vu… siècles futurs, vous ne pourrez le croi
où l’antithèse habilement employée par le grand Corneille donne à la douleur une expression attendrissante. Deux guerriers, am
élémaque. Calypso ne pouvait se consoler du départ d’Ulysse. Dans sa douleur elle se trouvait malheureuse d’être immortelle. S
contristé les pauvres, les meilleurs amis de mon Dieu ; j’ai porté la douleur et l’épouvante dans ces âmes simples et fidèles,
ontrister les pauvres, c’est dans l’âme des riches qu’il va porter la douleur . C’est ici que mes regards ne tombent que sur d
nte tremble, invoque. La reconnaissance sourit, remercie, adore. La douleur a l’accent saccadé, rompu, une marche chancelante
78 (1882) Morceaux choisis des prosateurs et poètes français des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Cours supérieur. Poètes (2e éd.)
et de triomphe. Les fameuses stances de consolation à du Périer : Ta douleur , du Périer, sera donc éternelle, écrites en 1599,
vie ! » et, « Vous m’avez perdu ! »     Chose étrange ! à ces cris de douleur et de joie, Un grand peuple accouru ne veut pas q
passion coupable. Ce n’est que chez lui qu’on s’apitoie sur …………… la douleur vertueuse De Phèdre, malgré soi perfide, incestue
r au camp ; ainsi Agamemnon a pris de vaines mesures. Il s’écrie avec douleur  : Scène V. Agamemnon, Ulysse. Agamemnon. J
pouvais, libre dans mon malheur, Par des larmes au moins soulager ma douleur  ! Triste destin des rois ! Esclaves que nous somm
n grand dégoût, Et ne put, au souper, toucher à rien du tout, Tant sa douleur de tête était encor cruelle. Orgon. Et Tartuffe 
n d’affecté, Tâchant de rendre mien cet air d’antiquité. Je vois avec douleur ces routes méprisées : Art et guides, tout est da
it, se roule, se relève ; Le feu jaillit de ses larges naseaux ; À sa douleur , à ses horribles maux, Les deux dragons ne laisse
simple qui surpasse ses modèles ; il peignit avec âme et vigueur les douleurs et les joies paternelles d’Œdipe, les remords de
lève et du vaincu proclame la défaite ; L’autre reste atterré dans sa douleur muette, Et, du terrible mat à regret convaincu, R
i quelquefois la beauté monotone ! Ah ! comme avec plaisir la rêveuse douleur , Le soir, foule à pas lents ces vallons sans coul
èle enflammé sut conquérir les cieux ; Pour les mânes plaintifs, à la douleur en proie, Nous pleurons aujourd’hui, notre deuil
lle y pleure. Il entre, et sur-le-champ, faisant place au respect, La douleur , un moment, se tait à son aspect. « Ô ciel ! c’es
a lie ; Je le sais, et ta mort fut digne encor de toi. Je n’ose à tes douleurs égaler ma misère : Mais souviens-toi des maux que
Christ apercevant l’image : « Toi qui fus mère aussi, tu conçois mes douleurs . D’un hymen trop fécond voilà le dernier gage ; D
 ; « L’étranger va voir son maître. » Quand d’erreur on nous tira, Ma douleur fut bien amère, Fut bien amère. — Dieu vous bénir
arbustes en fleurs, Sur le gazon, au bord de l’onde, Si je repose mes douleurs , J’entends le tourbillon qui gronde. Eh ! qu’impo
esse enfin son cœur se lasse ; Il fuit les yeux cruels qui gênent ses douleurs , Et, regardant les cieux, seuls témoins de ses pl
rs, un tombeau dans nos sables, Un tombeau qui parfois, témoin de vos douleurs , Soit foulé par vos pieds et baigné de vos larmes
nt absous. François de Paule. Vain espoir ! Vous sentez Peser sur vos douleurs trente ans d’iniquités. Confessez votre honte, ex
veux vivre. Et ce calice amer, dont le poison m’enivre, De toutes mes douleurs cet horrible aliment, La peur de l’épuiser est mo
cruel, honteux de mes fureurs, J’arrive par l’opprobre au comble des douleurs . Vous m’avez entraîné dans ce complot funeste ; J
tes voiles saints. Adieu, chapelle qui protège Le pauvre contre ses douleurs  ; Avenue où, foulant la neige De mes acacias en f
t du génie. Quel poids au cœur ! Quelle sublimité accablante ! Quelle douleur que celle de cette fonction, trop près de Dieu, o
œur qu’un vain espoir prolonge ! Nos seules vérités, hommes, sont nos douleurs  ! Cet éclair dans nos yeux que nous nommons la vi
rrêta tout à coup fixé sur un tombeau ! Tombeau, cher entretien d’une douleur amère, Où le gazon sacré qui recouvre ma mère    
s y respirent ; mais la tendresse est presque absolument absente ; la douleur et la joie ne rayonnent, pour ainsi dire, nulle p
le soleil. Car elle a de plus molles trêves Pour nos travaux et nos douleurs . Elle fait éclore les rêves, Lui ne fait naître q
mmobile et dormant, Peut-être faites-vous des choses inconnues, Où la douleur de l’homme entre comme élément256… Le Pont. (
pavé. Vous n’auriez pas senti plus de joie immortelle, Plus d’amères douleurs  ; vous auriez eu plus qu’elle Des récits seulemen
ut, turbulente et fatale ; Seuls, ils croient tout sentir, délices et douleurs  ; Seuls, ils croient dans la vie avoir le don des
ume de pensée qui se traduit à chaque instant par des exclamations de douleur pleines de sincérité et de poésie. Après une long
main du génie et celle du malheur Ont imprimé sur toi le sceau de la douleur . Sous l’étroit chaperon qui presse tes oreilles,
79 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Notes pour l’intelligence des exemples cités dans ce second volume. »
endant blâmer à Versailles la conduite de son époux, en ressentit une douleur amère, et ne put retenir ses larmes. Madame de Ma
e Soleil. Mais en ayant été abandonnée, elle en ressentit une si vive douleur , qu’elle se laissa mourir de faim. Le dieu en eut
la force et la vivacité de son éloquence foudroyante. Périclès eut la douleur de voir périr tous ses enfants de la peste, et mo
jourd’hui Natolie). De retour à Athènes au bout de dix ans, il eut la douleur de trouver cette ville livrée à ses anciennes fac
80 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre VI. — Différents genres d’exercices »
e brûle de féliciter de sa victoire. À cette vue, Jephté est saisi de douleur et laisse éclater son désespoir. Sa fille en comp
u’il convient de faire appel ; c’est le remède le plus fort contre la douleur . La lettre suivante est de J.-J. Rousseau et nous
ous a-t-il paru ? Pour moi, je l’ai senti avec toute l’amertume et la douleur que j’avais imaginées, et que j’avais appréhendée
ndre chez M. le cardinal de Retz, où je renouvelai tellement toute ma douleur , que je fis prier M. de La Rochefoucauld, madame
81 (1873) Principes de rhétorique française
a passion ont fait les premiers orateurs, comme les émotions vives de douleur ou de joie ont fait les premiers poêles ; l’histo
e vers un objet ou qui l’en détournent.    Ce sont des sentiments de douleur ou de plaisir qui apportent un tel changement dan
de larmes ; je demeurai attaché à son cou sans pouvoir parler.   La douleur de Phérécyde qui vient de perdre Hippias, son fil
icéron, je le proteste, je n’ai jamais essayé d’inspirer aux juges la douleur , la pitié, l’indignation ou la haine que je n’aie
z, la ravir à sa mère : Alors, elle s’arrête épuisée de colère et de douleur  ; le comble du pathétique est atteint ; un mot de
Le véritable orateur, dit Lucain, c’est celui qui frappe. Comme la douleur de Bossuet est soutenue dans le morceau suivant,
t doit être véhément : C’est le cas où une vive passion de joie ou de douleur occupe déjà le cœur de ceux qui écoutent ou qui l
contenterait de dire : Après le départ d’Énée, ta reine, accablée de douleur , se donna la mort. Que fait le poëte ? Fénelon l
chille le souvenir de son père afin de lui faire prendre en pitié les douleurs paternelles du vieux Priam, quel admirable appel
e la mort de Didon, un historien dirait :    Elle fut si accablée de douleur après le départ d’Énée, que ne pouvant supporter
oches de la mort, Didon s’élance dans l’intérieur du palais. Folle de douleur , elle monte au sommet du bûcher, dégage du fourre
né offre un admirable modèle d’accumulation dans cette peinture de la douleur maternelle : Et là-dessus elle tombe sur son lit
le : Et là-dessus elle tombe sur son lit et tout ce que la plus vive douleur peut faire, et par des convulsions, et par des év
adversité comme un lion qui regarde ses blessures.    Montesquieu. La douleur que j’en éprouvai fut comme une nuit profonde don
r sein, se roulent par terre et se débattent dans les angoisses de la douleur . 4. Du parallèle. — La comparaison prolongée et
t plus passionnée. Cette figure est naturelle à l’indignation et à la douleur  ; elle atteste la crainte ou l’étonnement ; comme
que j’ai haïe. L’homme qui trouve ses semblables insensibles à ses douleurs adresse ses plaintes à la nature entière parce qu
. Racine fait parler ainsi Clytemnestre égarée par l’épouvante et la douleur maternelle : Quoi ! pour noyer les Grecs et leur
aison ? j’y verrais ma malheureuse mère fondre en larmes et mourir de douleur . C’est la même chose, ajoute Fénelon ; mais quel
ces paroles coupées marquent bien la nature dans les transports de la douleur  ! La manière de dire les choses fait voir la mani
sage ; l’homme brûle de colère, sèche d’envie et s’endurcit contre la douleur , etc. Cependant il arrive souvent que la métaphor
a mort d’Hippolyte37 : Le flot qui l’apporta recule épouvanté. « La douleur , a-t-on dit, ne cherche pas des ornements tels qu
e le langage de la passion ; il trahit cette illusion naturelle de la douleur qui croit volontiers que la nature tout entière s
dans celle leurs semblables, et se regardant les uns les autres avec douleur et espérance attendent leur tour. C’est l’image d
e coupé, muets, saisis, immobiles, semble l’écho des soupirs de cette douleur universelle, et le morne abattement des Juifs est
commandait la portion de ligne qui fut enfoncée, ne put résister à la douleur qu’il éprouva d’un événement si inattendu et se b
ués à faire acheter tous.les ans leur obéissance, se rappelaient avec douleur cette libéralité qui fait tout pardonner aux tyra
n sujet si effrayant, et amuser l’auditeur par le récit profane de la douleur d’Artémise, lorsqu’il faudrait tonner et ne donne
es, dans cette poésie profonde et touchante du Dante inspirée par les douleurs de l’exil, dans ce savoir si solide de Machiavel
82 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XIV. de la fin  » pp. 189-202
ante, commiseratio ; il termine par le tableau le plus pathétique des douleurs de son client, d’autant plus habile ici, que, con
et très-noble monarchie. Courbé, comme je le suis, par la main de la douleur , je suis peu capable d’assister mon pays dans cet
83 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Cousin, 1792-1867 » pp. 492-503
sible, et nous émouvoir fortement en ébranlant nos sens par la vue de douleurs affreuses. Le grand ressort du pathétique serait
ublimes sous l’œil de celui qui le créa ? Que m’importe à moi-même ma douleur dans cet instant fugitif, si bientôt je dois le r
84 (1854) Éléments de rhétorique française
où M. de Lorges, M. de Roye et beaucoup d’autres pensèrent mourir de douleur  ; mais il fallut se faire violence, et songer aux
de, dans toutes les autres on meurt tranquillement, doucement et sans douleurs . La plupart des hommes meurent sans le savoir, et
qui semblent pleurer autour d’un tombeau, et de fragiles images d’une douleur que le temps emporte avec tout le reste ; des col
a pu remplir sa place. Mats, ce qu’il n’eût point fait, la Grèce avec douleur Vous voit du sang troyen relever le malheur, Et,
mort de Didon, se contenterait de dire : « Elle fut si » accablée de douleur après le départ d’Énée, qu’elle ne put supporter
la patrie, et supportant patiemment les peines de son exil ; entre la douleur et la joie, entre la possession et l’espérance…  
de harmonieuse, et porte au fond de l’âme des auditeurs la joie ou la douleur , l’enthousiasme ou l’indignation. Bossuet commenc
omme à des amis qui peuvent comprendre ses plaintes et compatir à ses douleurs  : Non, vous n’espérez plus de nous revoir encor,
cours à l’ironie, « a peu près, dit La Harpe, comme, dans ces grandes douleurs qui égarent un moment la raison, un rire effrayan
et accent doit être vif, prompt et coupé ; il y en a un autre pour la douleur et la plainte, il est touchant, égal, mêlé de que
y verrai notre malheureuse mère, noyée dans les larmes et expirant de douleur ... Ce n’était pas tant son éloquence et son styl
ant qui suppose ou l’ignorance de tous les maux de la vie, ou tant de douleur au fond de l’âme, qu’aucune forme de la mort ne p
Le petit marquis ne lui fit point de réponse : Colin en fut malade de douleur . « Le père et la mère donnèrent d’abord un gouver
la rage dans le cœur, alla chercher son ancien gouverneur, déposa ses douleurs dans son sein, et lui demanda des conseils. Celui
ur eut tout le temps de contempler le marquis immobile, abîmé dans sa douleur . « Eh ! mon Dieu ! s’écria-t-il, je crois que c’e
re où nous sommes nés. » « Jeannot éperdu se sentait partagé entre la douleur et la joie, la tendresse et la honte ; et il se d
la France vit avec tant de joie, que ses ennemis virent avec tant de douleur et d’étonnement, ce jour qui acheva de nous donne
ui-ci était amusant. Madame de Sévigné avait à peindre la plus grande douleur que l’âme humaine puisse concevoir, celle d’une m
ifice ! et là-dessus elle tombe sur son lit. Tout ce que la plus vive douleur peut faire, et par des convulsions, et par des év
des faits qui se passent sous nos yeux, et nous sommes témoins de la douleur de madame de Longueville, comme nous l’étions tou
85 (1886) Recueil des sujets de composition française donnés à la Sorbonne aux examens du baccalauréat ès lettres (première partie), de 1881 à 1885
ar Hector. À cette nouvelle, Achille s’abandonne aux transports d’une douleur sauvage ; il abjure sa résolution et se dispose à
risonniers troyens. Ainsi, irascible, inexorable, sans mesure dans la douleur ni dans la vengeance, tel est le caractère qu’Hom
age où il a joint l’exemple au précepte : « Il est impossible que la douleur , la colère, l’indignation, la terreur s’emparent
s croire qu’un homme ait peine à éprouver aussi souvent la colère, la douleur et tous les autres troubles de la passion pour de
et simples en même temps, consolantes et persuasives pour les grandes douleurs qu’il cherche à adoucir. Enfin, avec le xviiie  s
har, enfin qu’il a mis dans la prière d’Iphigénie une réserve dans la douleur , une résignation calme et digne que le poète grec
e que l’intérêt s’y concentre sur le sort d’Hippolyte et non sur « la douleur vertueuse, de Phèdre, malgré soi perfide, incestu
mour de Chimène et s’armer contre son père ; Rodrigue alors exhale sa douleur dans des stances pathétiques et se décide à sacri
hoquent un peu la bienséance de la part de celle qui les souffre ; la douleur du devoir voulait qu’elle refusât de lui parler ;
milieu d’eux, qu’il a partagé tout ce qu’ils ont éprouvé, plaisirs ou douleurs  ; il en fait, non pas seulement des descriptions
de la noblesse et de l’armée. Bossuet témoigne, dans son exorde, une douleur profonde du devoir qu’il est appelé à remplir env
périeux de vous transmettre une triste nouvelle soit plus fort que ma douleur pour que je puisse vous adresser ces lignes : not
eurer accablé sous ce coup imprévu. N’espérons de soulagement à notre douleur que du temps qui adoucit les plus cuisants chagri
86 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre V. Analyse de l’éloge de Marc-Aurèle, par Thomas. »
lui découvrit, pour ainsi dire, un monde nouveau, où le plaisir et la douleur sont comme anéantis, où les sens ont perdu tout l
s ses traits à demi sauvages semblaient adoucis dans ce moment par la douleur . Il s’avança, et dit : « Romains, la peste a déso
87 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Chapitre II. De l’Éloquence. » pp. 318-338
s me croirez ; ou bien de ce malheur Ma mort m’épargnera la vue et la douleur . On ne me verra point survivre à votre gloire, Si
ec nous, il mourra, et vos serviteurs accableront sa vieillesse d’une douleur qui le mettra au tombeau. C’est moi qui ai répond
88 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre III. »
gne : la mêlée sanglante, les champs dévastés, les villes ruinées, la douleur des familles ; ou bien encore la patrie sauvée, l
89 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Bossuet, 1627-1704 » pp. 89-123
de cette princesse4 : partout on entend des cris ; partout on voit la douleur et le désespoir, et l’image de la mort. Le roi, l
pleurera, le prince sera désolé, et les mains tomberont au peuple de douleur et d’étonnement. » Mais et les princes et les pe
qui semblent pleurer autour d’un tombeau, et de fragiles images d’une douleur que le temps emporte avec tout le reste ; des col
e de la maison de son mari. 3. Bossuet parle sous l’impression d’une douleur publique, à laquelle il mêle un deuil personnel.
90 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre premier. »
les sophistes. Il en vint enfin (et c’était l’expression vraie de la douleur de ce grand homme) à douter si, d’après cela, l’é
91 (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre II. Des qualités du style » pp. 79-118
, cet enfant est son frère. Nous venons tous les soirs lui porter nos douleurs  ; Nous regardons le ciel, et nous versons des ple
vants, le dernier surtout, en présentent un bel exemple : Ici-bas la douleur à la douleur s’enchaîne, Le jour succède au jour
nier surtout, en présentent un bel exemple : Ici-bas la douleur à la douleur s’enchaîne, Le jour succède au jour et la peine à
92 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXV. des figures. — figures par développement et par abréviation  » pp. 353-369
conjonctives, il y a conjonction. Madame de Sévigné veut exprimer la douleur de madame de Longueville à la mort de son fils :
ame de Longueville à la mort de son fils : « Tout ce que la plus vive douleur peut faire et par des convulsions, et par des éva
93 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Voltaire. (1694-1778.) » pp. 277-290
, Seigneur, oui, vous l’êtes. Châtillon. Vous vivez, vous calmez nos douleurs inquiètes. Tous nos tristes chrétiens… Lusignan.
ns ce tableau d’une nature paisible et heureuse, opposé aux scènes de douleur et de guerre qui suivent, un contraste d’un effet
94 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre II. Éloge de Démosthène par Lucien. »
ns doute jurer par les mânes des guerriers morts à Marathon ; mais la douleur lui coupe la voix, et il expire89. Il faut conve
95 (1881) Morceaux choisis des classiques français des xvie , xviie , xviiie et xixe siècles, à l’usage des classes de troisième, seconde et rhétorique. Prosateurs
manteau, non qu’il eust envie de dormir, mais bien le cueur serré de douleur , et l’entendement troublé d’ennuy. Quand il veit
en retourner à Rome, taschoit le plus qu’elle pouvoit à dissimuler la douleur qu’elle en portoit en son cueur ; mais un tableau
à tirer mon œuvre, ayant premierement osté le feu, mes tristesses et douleurs furent augmentees si abondamment que je perdis to
que j’avois rompue, et estoyent toutes ces nouvelles jointes avec mes douleurs . Quand j’eus demeuré quelque temps au lit, et que
sible, que vous deferés plus à mon désir et conseil qu’à vostre juste douleur , vous me contenterés grandement. Je prie Dieu qu’
que la contradiction fait sans aucun remède qui en puisse diminuer la douleur . Or, ce n’est pas avoir assez d’égards pour les h
y porta le génie et en tira un chef-d’œuvre. Les hypocrisies de la douleur Il y a dans les afflictions diverses sortes d
ertaines personnes qui aspirent à la gloire d’une belle et immortelle douleur . Après que le temps qui consume tout a fait cesse
tans. Ils furent quelque temps saisis, muets, immobiles. Un effort de douleur rompant enfin ce long et morne silence, d’une voi
prétentions, quoique armés et sur nos frontières, virent avec tant de douleur et d’étonnement ; cet heureux jour, dis-je, qui a
et son âme sur le papier ; elle a des élans de tendresse, de joie, de douleur , des cris au cœur, des saillies d’esprit, des éch
ame de Grignan. Séparation À Paris, vendredi 6e février [1671] Ma douleur seroit bien médiocre si je pouvois vous la dépein
uel ton ; j’allai ensuite chez Madame de la Fayette, qui redoubla mes douleurs par la part qu’elle y prit. Elle étoit seule, et
prendrai des nouvelles ; car pour moi, voilà ce que je sais, avec les douleurs de tous ceux que vous avez laissés ici. Toute ma
dieu, ma chère enfant, l’unique passion de mon cœur, le plaisir et la douleur de ma vie. Aimez-moi toujours, c’est la seule cho
je veux tâcher de m’y soumettre à votre exemple, et je prendrai cette douleur , qui n’est pas médiocre, comme une pénitence que
ement de leurs misères, les larmes, les expressions naturelles de nos douleurs , les soupirs qui nous échappent malgré nous, les
it la mort de Didon se contenteroit de dire : Elle fut si accablée de douleur après le départ d’Enée, qu’elle ne put supporter
loin de ces lieux tranquilles : la mort, la maladie, la pauvreté, la douleur , les regrets, les remords, les craintes, les espé
ieure. Mais l’adoucissement de ma peine ne m’humilie pas moins que ma douleur . Tout ce que j’ai éprouvé dans ces deux états n’e
moment. Je me console, comme je me suis affligé, par lassitude de la douleur et par besoin de soulagement L’imagination, qu’un
ami même, si je ne voulois pas ce que Dieu a voulu. Dans ma plus vive douleur , je lui ai offert celui que je craignois tant de
aucoup que dans les derniers vingt jours de sa vie. Dans des accès de douleur si violens que les gouttes de sueur lui en couloi
de trouble et de compassion que celui de chacun sembloit prendre pour douleur . Elle disoit ou répondoit en passant devant les u
ent de rien : ceux-ci tranquilles à eux-mêmes, les autres pénétrés de douleur ou de gravité et d’attention sur eux-mêmes, pour
si. Valets et femmes de chambre crioient déjà indiscrètement, et leur douleur prouva bien tout ce que cette espèce de gens allo
opos, de conversation nulle quelque exclamation parfois échappée à la douleur et parfois répondue par une douleur voisine, un m
exclamation parfois échappée à la douleur et parfois répondue par une douleur voisine, un mot en un quart d’heure, des yeux som
oit peint avec horreur sur son visage. On y voyoit écrite une rage de douleur , non d’amitié, mais d’intérêt ; des intervalles s
as trop si je réussis bien ; mais au moins est-il vrai que ni joie ni douleur n’émoussèrent ma curiosité, et qu’en prenant bien
de Nantes, dont la condamnation par le parlement le firent mourir de douleur . Vincent de Paul Aux dames de la cour en
t-il, ce n’est pas ainsi que madame l’entend. » Ses réflexions et ses douleurs se renouveloient à chaque poste ; car, au lieu de
ois trop plein du mauvais succès de mon apologue, pour leur cacher ma douleur . Je leur fis le récit des choses que j’avois dite
on côté, rappeler ma bonne humeur ; mais je ne pus passer sitôt de la douleur à la joie : je demeurai aussi troublé qu’un malhe
de Marie ! Quelle distance de l’un à l’autre ! Socrate, mourant sans douleur , sans ignominie, soutint aisément jusqu’au bout s
de mes chimères qu’ils n’ont coutume de faire des réalités. Quand mes douleurs me font tristement mesurer la longueur des nuits,
ssa ; je fermai involontairement la paupière, et je sentis une légère douleur . Dans ce moment d’obscurité, je crus avoir perdu
uand l’espérance trop lente commençoit à flatter sa peine, il a eu la douleur insupportable de ne pas laisser assez de bien pou
t est entendu, ordonné, caractérisé, clair dans cette esquisse, et la douleur , et même la foiblesse de la mère pour un enfant q
ans la maison ! C’étoit la demeure de l’indigence : c’est celle de la douleur et de la misère. Le lit est mauvais et sans matel
t pas moins aperçu sur le reste de son visage toute la violence de sa douleur  ; et la figure en eût été plus simple et plus pat
orlogerie. Forcé de passer condamnation sur cet article, j’avoue avec douleur que rien ne peut me laver du juste reproche que v
charmes ineffables sur l’innocence, et donne une majesté divine à la douleur . Il y a quelques années que j’étois à Dieppe, ver
its sourds et profonds, qui nous jettent dans une tristesse pleine de douleur . C’est un fond de concert qui fait ressortir les
sur le rocher à une demi-encâblure du rivage. Ce ne fut qu’un cri de douleur parmi nous. Paul alloit s’élancer à la mer, lorsq
te aimable personne, exposée à un si terrible danger, nous remplit de douleur et de désespoir. Pour Virginie, d’un port noble e
auvres, les meilleurs amis de mon Dieu ; j’ai porté l’épouvante et la douleur dans ces âmes simples et fidèles que j’aurois dû
cheveux épars, éplorée, debout, tendoit vers le pontife, de toute sa douleur , les mains les plus pathétiques ; tandis qu’aux p
bonne foi, je ne vois pas pourquoi on ne se tueroit pas à la première douleur du corps ou de l’esprit. On ne sait pas assez ce
par leur supériorité, mais par cette malveillance qui ne cause de la douleur qu’aux âmes douces, et ne fait souffrir que ceux
llé m’asseoir au Colysée, sur la marche d’un des autels consacrés aux douleurs de la Passion. Le soleil, qui se couchait, versai
us écrire cette lettre, car je sens que rien ne peut alléger la juste douleur que vous éprouvez. Napoléon. Les « génies tu
a écrit auprès d’elle une partie de son histoire des poissons, et sa douleur s’exhale en plusieurs endroits de cet ouvrage dan
cette jeune femme périt d’une mort subite. Au milieu de ces nouvelles douleurs M. de Lacépède fut frappé de la petite vérole, do
ais, vers les derniers jours de fructidor, il commença à souffrir des douleurs insupportables. On souhaitait qu’il suspendit ses
taire de l’an V (17 septembre), et expira le lendemain, au milieu des douleurs les plus vives. L’armée fut dans la consternation
, point de fleur qui n’ait sa chenille, point de plaisir qui n’ait sa douleur  : notre bonheur n’est qu’un malheur plus ou moins
pprendre par les siens qu’il avait tous les jours quelques moments de douleur aiguë ; c’est là le prix que la nature impitoyabl
é de ses œuvres. L’homme, ses sentiments et ses idées, ses joies, ses douleurs et ses rêves, la société, ses misères et ses gran
iant avec ses héros, s’émeut lui-même de ce qui leur arrive, de leurs douleurs ou de leurs joies, et son style avec lui : le sty
ire universelle. 167. Ce second que est explétif. 168. Il mourut de douleur six mois après la saint Barthélemy, en répétant :
point, seigneur, que ce coup ne la frappe. Qu’en reproches bientôt sa douleur ne s’échappe. 438. Comparer Montesquieu, De l’
96 (1912) Morceaux choisis des auteurs français XVIe, XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles
— qui me jura de (me) prendre comme sa compagne ? » — Charles en a et douleur et chagrin pesant, — pleure des yeux, tire sa bar
s à tirer mon œuvre, ayant premièrement ôté le feu, mes tristesses et douleurs furent augmentées si abondamment que je perdis to
que j’avais rompue, et étaient toutes ces nouvelles jointes avec mes douleurs . Quand j’eus demeuré quelque temps au lit, et que
rès son départ de Paris A Paris, vendredi, 6678 février [1671]. Ma douleur serait bien médiocre si je pouvais vous la dépein
quel ton. J’allai ensuite chez Mme de Lafayette681, qui redoubla mes douleurs par la part qu’elle y prit. Elle était seule, et
des nouvelles688 3 ; car, pour moi, voilà ce que je sais689, avec les douleurs de tous ceux que vous avez laissés ici. Toute ma
M. de Lorges, M. de Roye724, et beaucoup d’autres pensèrent mourir de douleur  ; mais il fallut se faire violence et songer aux
é le Rhin728. Je pense que le pauvre chevalier729 était bien abîmé de douleur . Quand ce corps a quitté son armée, ç’a été encor
mps prenez-vous pour lui rendre visite ? il est plongé dans une amère douleur , il a l’humeur noire, chagrine, et dont toute la
ffligé à la mort du feu roi de Prusse et de l’électrice Sophie961. La douleur d’un tel homme est la plus belle oraison funèbre.
Maintenant nous l’allons voir réduit au tombeau par l’amertume de la douleur , pour cela même qui le combla d’honneur, et qui a
it, et mourut peu de mois après, ne voyant plus personne, consommé de douleur et d’une affliction que rien ne put adoucir, et à
Le petit marquis ne lui fit point de réponse : Colin en fut malade de douleur . Le père et la mère donnèrent d’abord un gouverne
la rage dans le cœur, alla chercher son ancien gouverneur, déposa ses douleurs dans son sein, et lui demanda des conseils. Celui
ur eut tout le temps de contempler le marquis immobile, abîmé dans sa douleur . « Eh ! mon Dieu ! s’écria-t-il, je crois que c’e
erre où nous sommes nés. » Jeannot éperdu se sentait partagé entre la douleur et la joie, la tendresse et la honte ; et il se d
202.     (Correspondance.) Les délices de la solitude Quand mes douleurs me font tristement mesurer la longueur des nuits,
gerie1262. Forcé de passer condamnation sur cet article, j’avoue avec douleur que rien ne peut me laver du juste reproche que v
ant qui suppose ou l’ignorance de tous les maux de la vie, ou tant de douleur au fond de l’âme, qu’aucune forme de la mort ne p
sthénès à grands cris. « Allons ! » dit le martyr. Et, surmontant les douleurs du corps1414 par la force de l’âme, il franchit l
a baïonnette s’enfonça dans la cuisse de ma jument, qui, rendue parla douleur à ses instincts féroces, se précipita sur le Russ
rocher nous empêchait d’apercevoir encore, nous entendîmes un cri de douleur s’échapper à la fois de la bouche du pêcheur et d
riste et dernier office en pleurant. Pour arrêter l’explosion de leur douleur , elle mettait son doigt sur leur bouche, et leur
s jambes, des glaçons qui, s’attachant aux chairs, causaient de vives douleurs . Ils souffraient sans se plaindre, sans paraître
irement avait la rudesse d’une âme forte et fière, lui répondait avec douleur  : « Vous voyez ce que nous faisons… » et retourna
niquement attentive à lui, elle le suivait à chacune de ses étapes de douleur , pour l’encourager et l’exhorter à persévérer jus
emmes, parce qu’on est moins habitué à les entendre ; cris d’horrible douleur  : une main prise quelque part, des doigts accroch
oir, en silhouettes, quand on pouvait encore regarder à travers cette douleur cuisante que causait la grêle ; on apercevait ces
aductions. Stances Consolation A M. Du Périer2027 (vers 1600) Ta douleur , Du Périer, sera donc éternelle, Et les tristes d
s jours : Il faut aller tout nus où le destin commande ; Et de toutes douleurs la douleur la plus grande, C’est qu’il faut laiss
faut aller tout nus où le destin commande ; Et de toutes douleurs la douleur la plus grande, C’est qu’il faut laisser nos amou
us me croirez, ou bien de ce malheur Ma mort m’épargnera la vue et la douleur  ; On ne me verra point survivre à votre gloire. S
nt sous ses ongles vainqueurs ; Par cent coups redoublés il venge ses douleurs . Le monstre, en expirant, se débat, se replie ; I
2497 nous réunisse. Alvarez. Mon fils mourant, mon fils, ô comble de douleur  ! Zamore, à Gusman. Tu veux donc jusqu’au bout c
ève, et du vaincu proclame la défaite ; L’autre reste atterré dans sa douleur muette, Et, du terrible mat à regret convaincu, R
Dieu t’entend gémir, Dieu, vers qui te ramène Un vrai remords, né des douleurs  ; Dieu, qui pardonne enfin à la nature humaine D’
les pleurs. Le Berger. Il n’en est point ; il n’est pour moi que des douleurs . Mon sort est de servir, il faut qu’il s’accompli
mémoire effacer tes malheurs, Et, soigné par tes mains, distraire tes douleurs  ! Le Berger. Oui, donne et sois maudit ; car, si
s ; Salut, derniers beaux jours ! le deuil de la nature Convient à la douleur et plaît à mes regards2602. Je suis d’un pas rêve
e tes voiles saints. Adieu, chapelle qui protège Le pauvre contre ses douleurs  ; Avenue où, foulant la neige2647 De mes acacias
père en rouvrant sa paupière enflammée. Faut-il que ce soit vous ! ô douleur des douleurs ! Que vos embrassements feront coule
vrant sa paupière enflammée. Faut-il que ce soit vous ! ô douleur des douleurs  ! Que vos embrassements feront couler de pleurs !
iel, prisonnière invisible, Souffre dans son cachot2781 de sanglantes douleurs . Du fond de son exil elle cherche ses sœurs2782,
il faut, pour tromper, plus d’adresse, Tes parents t’ont montré cette douleur qui ment ! Tu pleures maintenant : tu chantais to
ombeau ! Sois donc glorifié, vengeur de la patrie ; Sois fier dans la douleur , dans ton âme meurtrie, Et prends ta place, ainsi
même préoccupation, de l’intérêt que prend le poète non seulement aux douleurs et aux joies des petits et des faibles, mais aux
et froid comme le marbre, Vaincu, saignant, mais fier et narguant la douleur  ! Un jour même, — chacun pleurait près de ta couc
ffeuillée.... Et, si je vois alors cette larme captive, Que jamais la douleur n’a pu faire couler, Au bord de tes cils gris app
soupçons. 124. La souffrance à laquelle il a dû se résigner dans ses douleurs . 125. Je la regarde comme une punition. 126. .
es premières années du xviie siècle. 306. Ce qui était pour moi une douleur . 307. D’une manière continue, non pour quelques
le plus célèbre de tous, et le plus beau peut-être des chants que les douleurs de l’exil aient jamais inspirés, est souvent dési
ie, et c’est dans cette partie de la Grèce qu’Eudore […]. 1414.  Les douleurs du corps. On avait essayé, par d’affreuses tortur
automne. 2531. .    .........Le deuil de la nature Convient à ma douleur et plait à mes regards, dit Lamartime. Voir page
Dans une scène précédente (I, I), Eschyle avait dit à sa fille quelle douleur c’était pour lui de sentir son génie s’affaiblir 
gard d’ironie ; Le luxe universel qu’étale ce printemps Présente à ma douleur des tableaux insultants. Il est dur au vieillard,
97 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Observations générales sur l’Art d’écrire les Lettres » pp. 339-364
t ! quel coloris ! Mais voici le ton du sentiment, l’expression de la douleur dans cette lettre, où Madame de Sévigné annonce a
sa femme, après avoir défendu la place avec succès, alla ensevelir sa douleur et sa jeunesse dans un Couvent de Béziersc où ell
98 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre II. — Choix des Pensées »
atale dans laquelle vivaient les protestants, et lui avoir exprimé la douleur qu’il ressentit a la mort de sa mère Jeanne d’Alb
mourut, pardonnez à des pleurs Qu’un souvenir si tendre arrache à mes douleurs .     Cependant tout s’apprête et l’heure est arri
99 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Jean-Baptiste Rousseau 1670-1741 » pp. 441-444
tive Philomèle, Songer encore à vos malheurs, Quand, pour apaiser vos douleurs , Tout cherche à vous marquer son zèle2? L’unive
100 (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre XV. » pp. 109-111
nt suivi, je crois que ces mouvements d’une âme qui cède d’abord à la douleur et se roidit ensuite contre elle, sont conformes
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