oit commencer par une espèce d’introduction, qui prépare l’esprit des
auditeurs
: il établit ensuite l’état de la question, expos
nveillance, de captiver l’attention, et de s’assurer la docilité de l’
auditeur
: Reddere auditores benevolos, attentos, dociles
on suppose, au contraire, la nécessité de détruire, dans l’esprit des
auditeurs
, des dispositions peu favorables à la cause que l
ccès cependant, ces préventions fâcheuses, et amener insensiblement l’
auditeur
à nous entendre, non seulement avec attention, ma
ses, l’orateur ne se croit pas assez maître encore des esprits de ses
auditeurs
, et il termine son exorde, en déclarant qu’il va
xorde, et cette précaution est fondée sur l’état où se trouve alors l’
auditeur
. Qu’il n’y ait cependant, dit Quintilien, rien de
st excellente. L’orateur n’est pas encore introduit dans l’âme de ses
auditeurs
; l’attention, qui ne fait que de naître, l’obser
é et d’arrogance affectée, il réveille, il révolte l’amour-propre des
auditeurs
, qui le suivent, dans le reste de son discours, a
leur place dans un exorde. C’est par gradations qu’il faut préparer l’
auditeur
à ces secousses violentes, à ces grands mouvement
it ou de prouver que ce que l’on a dit est vrai, et c’est confirmer l’
auditeur
dans l’opinion que nous lui avons déjà donnée de
sera sec et froid, et pourra bien convaincre, mais jamais entraîner l’
auditeur
. Or, quelles que soient la force de la vérité et
entiment, qui entraînent impérieusement, et conduisent, malgré lui, l’
auditeur
au but où celui qui parle veut le conduire. Mais
est bon de les séparer par une distance raisonnable, pour laisser à l’
auditeur
le temps d’en apprécier la valeur. Sont-ils faibl
émus, gardons-nous d’insister sur les plaintes ; ne laissons pas à l’
auditeur
le temps de se refroidir, et ne nous flattons pas
prendre dans les éléments de l’exorde les dispositions à inspirer aux
auditeurs
ou aux lecteurs. Dans les questions variées, diff
écouter. A cet effet, trois qualités sont requises par Cicéron dans l’
auditeur
ou le lecteur : il doit être bienveillant, attent
il se fait, à son insu, le disciple de Cicéron. Voyez comme il rend l’
auditeur
bienveillant, par l’éloge qu’il lui donne dès l’a
d’avance. Il ne s’agit donc plus que de faire naître la docilité de l’
auditeur
, en prenant toujours ce mot dans le sens latin, c
effet en sont la suite et le développement. Toutes deux, négligeant l’
auditeur
, n’ont rapport qu’au sujet ou à l’idée mère du di
ant génie se sent mal à l’aise dans ces liens ; il préfère conduire l’
auditeur
au but par l’enchaînement seul et la progression
es de cette forme. Elle soutient l’attention, soulage la mémoire de l’
auditeur
, régularise la marche du discours, et oppose à se
stence même, doivent être déterminés autant par les dispositions de l’
auditeur
que par la nature du sujet. Le sujet est-il insig
ent et de l’aveu de tous, juste et honnête, grande et intéressante, l’
auditeur
bien disposé et impatient de voir aborder la ques
udié, soit de pensée, soit de style, l’exorde déroute le lecteur ou l’
auditeur
. Celui-ci sortant à peine de la vie réelle ne peu
s préliminaires leur donnent de la valeur aux yeux de l’écrivain, les
auditeurs
à qui l’initiation manque, n’ont aucun motif pour
eviennent à la même, dont ils chargent sans pitié la mémoire de leurs
auditeurs
. » « Quand on divise, dit Fénelon, il faut divise
aît la nécessité de frapper de grands coups dès l’abord, afin que ses
auditeurs
ou ses lecteurs, surpris à l’improviste, soient c
L’exorde a donc un double but : de se concilier la bienveillance des
auditeurs
et de captiver l’attention. 1° C’est surtout au d
ivement les esprits. On se met dès l’abord au niveau des passions des
auditeurs
pour en accroître la force et le mouvement. Tel e
ngères au sujet ou à la situation. Tout cela empêche l’attention de l’
auditeur
de se fixer sur le sujet ou sur l’orateur. Pro
; il est bon cependant de l’établir, afin de soulager la mémoire de l’
auditeur
. Il en est de même de la subdivision, c’est-à-dir
tion oratoire veut de la passion et de l’entraînement ; il faut que l’
auditeur
soit captivé et échauffé par la simple exposition
évident ; 2° le souci d’épuiser une preuve suffisamment saisie par l’
auditeur
; 3° la précaution de relever des détails futiles
ui est digne de réfutation. Abandonnez les minuties à la justice de l’
auditeur
. L’on doit encore répéter dans toute sa force l’o
l’objection qu’on va réfuter, et y répondre complètement. Sans cela l’
auditeur
renforce dans son esprit le raisonnement attaqué,
qu’une récapitulation, lorsque l’orateur assuré d’avoir convaincu ses
auditeurs
de la vérité qu’il a développée, se contente, pou
a vérité de ce qu’il avance ; il plaît en gagnant la confiance de ses
auditeurs
; il touche en leur inspirant des sentiments conv
ias : il démontre que son client est citoyen romain, et il charme ses
auditeurs
par l’éloge du poète et des lettres elles-mêmes.
qu’elle est. C’est une sorte d’antithèse où l’on force l’esprit de l’
auditeur
à trouver lui-même une vérité, en lui présentant
éconde d’arguments et produisent souvent un merveilleux effet sur les
auditeurs
. À la tribune, l’orateur rappelle sans cesse, com
plus loin quelles formes il faut donner à ses preuves pour plaire aux
auditeurs
. § II. Des sophismes7. 77. On appelle sophi
s se rapportent donc : 1º à la personne de l’orateur ; 2º à celle des
auditeurs
; 3º à la forme du discours lui-même, Nous allons
portés à croire à la parole de ceux que nous aimons. Pour dominer ses
auditeurs
, l’orateur doit donc avoir le cœur bon et aimer s
sidérées dans la personne des auditeurs9. 98. Considérées dans les
auditeurs
, les mœurs consistent dans le soin que prend l’or
ances oratoires se rapportent à la personne de l’orateur, à celle des
auditeurs
, à ceux dont on parle, au temps et au lieu. 108.
st grand comme le monde, le nom de catholique. 109. Relativement aux
auditeurs
, les bienséances consistent à observer les égards
homme de guerre. S’il veut toujours garder les bienséances envers ses
auditeurs
, l’orateur aura constamment devant les yeux ces d
es, et ils ont porté jusqu’au scrupule la crainte de déplaire à leurs
auditeurs
. Quintilien rapporte que Périclès demandait aux d
es préjugés à combattre. S’il s’oppose directement à l’opinion de ses
auditeurs
, s’il veut heurter de front leurs, passions et le
s ; elles ne persuadent pas seulement, elles domptent et soumettent l’
auditeur
. On frémit d’horreur à ce portrait de la cruelle
ble et une préparation suffisante, s’agite, s’enflamme, et laisse les
auditeurs
froids et glacés, il ressemble, dit Cicéron, à un
’ils vont allumer, ils laissent tout à coup leur feu s’éteindre, et l’
auditeur
surpris court en vain après une émotion qui lui é
uleurs agréables ou des aspects utiles, vous éveillerez le désir de l’
auditeur
en lui prouvant que ce bien lui manque, et vous e
ennemis déclarés. 145. L’orateur inspire la crainte en montrant à ses
auditeurs
l’image des dangers personnels ou des dangers pub
des périls personnels. Pour inspirer la pitié, faites en sorte que l’
auditeur
retrouve dans l’infortune que vous lui retracez l
cours. Il a pour but de provoquer la bienveillance et l’attention des
auditeurs
, et de les préparer à bien recevoir ce qu’on va l
exorde doit être correct et avoir une grande pureté d’expression. Les
auditeurs
sont encore calmes et plus enclins à critiquer qu
eut contenir le sentiment qui le domine, et qu’il voit d’ailleurs ses
auditeurs
sous la même impression. C’est à ce genre qu’appa
mporte beaucoup de mettre de la clarté dans la proposition ; car si l’
auditeur
ignorait le but où l’orateur veut le conduire, il
clair, plus facile à comprendre et plus instructif pour la masse des
auditeurs
. Elle soulage l’esprit de celui qui parle et de c
parle et de ceux qui écoutent. « Les divisions, dit Maury, mettent l’
auditeur
en état de saisir l’unité du discours et d’en sui
urellement après l’exorde, car il importe d’instruire au plus tôt les
auditeurs
du fait dont il s’agit. On en voit un exemple dan
ression que les arguments les plus solides. Car, dans la narration, l’
auditeur
tire lui-même la conséquence et s’y attache comme
tion, au contraire, le raisonnement est le travail de l’orateur, et l’
auditeur
s’en défie. 187. Outre cet art de présenter les f
et. 196. Les preuves doivent être proportionnées à l’intelligence des
auditeurs
. On ne démontrera pas l’existence de Dieu ou la s
naturelle et intrinsèque : elle dépend souvent de la disposition des
auditeurs
. Telle raison qui paraît faible en soi devient tr
t, dit ce grand maître, répondre le plus tôt possible à l’attente des
auditeurs
; une cause va mal si, dès qu’on l’aborde, elle n
, il perd toute sa dignité et n’a plus de droit à la confiance de ses
auditeurs
. La rhétorique chrétienne condamne donc absolumen
toutes les facultés de l’homme et à toutes les différentes classes d’
auditeurs
; en un mot, il déploie son sujet pour le montrer
ites valoir une seconde fois par des suppositions et des images ; les
auditeurs
sont frappés, et vous triomphez de toutes les rés
iscours, dit l’abbé Girard, est le moment critique : c’est celui où l’
auditeur
doit porter son jugement et se décider sans retou
dans le corps du discours. C’est alors qu’il faut pousser vivement l’
auditeur
, lui arracher des larmes, lui livrer le dernier a
ce qui ferait plus d’impression sur lui-même s’il était du nombre des
auditeurs
, et qu’il se livre ensuite à tout le feu que ces
quand l’effet est manqué, on fait rire. Si l’on trompe l’attente des
auditeurs
qui croient toucher à la fin, pour reprendre et r
le mérite des pensées et apprécier une belle ordonnance, il faut des
auditeurs
instruits, mais une élocution vive et animée frap
; car le lecteur peut revenir sur un endroit qu’il aura mal saisi ; l’
auditeur
, au contraire, ne peut point suppléer au défaut d
e clair même pour ceux qui écoulent avec négligence, et l’esprit de l’
auditeur
doit en être frappé, sans aucun effort, comme les
it ce que l’on voulait dire ; enfin, on peut se mettre à la place des
auditeurs
, examiner de sang-froid s’il est bien sûr qu’on e
sensible de l’âme humaine, peignez les objets réels de manière que l’
auditeur
croie les voir de ses propres yeux, et s’il s’agi
263. Le style pompeux est encore contraire au pathétique, parce que l’
auditeur
, frappé de cette magnificence, se tient en garde
r la voix ou la prononciation il les fasse comprendre et sentir à ses
auditeurs
; et enfin, que le geste anime sa parole et compl
couler de source et sans préparation : l’illusion est entière, et les
auditeurs
sont charmés. Quel est votre meilleur sermon, dem
inement et facilement, parler de manière à captiver et à émouvoir ses
auditeurs
. 275. Pour être pleinement et facilement entendu,
cette précaution ou l’on ne se fait pas entendre, ou l’on fatigue les
auditeurs
par des sons perçants et insupportables à l’oreil
lieu du côté des personnes à qui l’on s’adresse, si l’assemblée ou l’
auditeur
qu’on interpelle se trouve du côté gauche, il est
humaine, qui sont le bon, le vrai et le beau, et aux trois rôles de l’
auditeur
, qui sont de délibérer, de juger et d’écouter pou
fond des choses s’il prend un sujet capable d’intéresser vivement les
auditeurs
. Maury conseille aux orateurs sacrés de choisir d
ou de l’Évangile, d’où l’on tire des réflexions pieuses et utiles aux
auditeurs
. Ce mot, d’après son étymologie grecque, veut dir
te avec elle une bénédiction apostolique. Expliquez votre Évangile, l’
auditeur
sera content. Une homélie, quoique faible, passer
’Évangile, donnez l’intelligence du sens, faites-en l’application aux
auditeurs
, et tirez-en des leçons conformes à leur situatio
ne l’exige ; mais n’affectez pas non plus de cacher votre marche aux
auditeurs
quand il leur importe de la connaître. 336. La pé
onne à un discours un naturel, une spontanéité qui plaît beaucoup aux
auditeurs
, et que le récitateur n’aura jamais (Voir le nº x
rce, et devra surtout être bien assuré de détruire, dans l’esprit des
auditeurs
, l’impression qu’elles ont produite. Rien de plus
on fasse l’éloge d’un homme qui a toujours mal vécu. À chaque mot, l’
auditeur
indigné s’élèverait contre ces injustes louanges.
mbat pas lui-même ; il ne combat que des illusions et fait voir à ses
auditeurs
combien ce qu’ils admirent est peu de chose, puis
e plus difficile et celui qui demande le plus de force et de génie. L’
auditeur
est prévenu en faveur du personnage, et l’orateur
seiller un parti qu’il sait n’être pas le meilleur, et de tromper des
auditeurs
qui mettent en lui leur confiance. L’intérêt et l
iscours, les conséquences se lient si étroitement aux principes que l’
auditeur
soit obligé de se rendre à l’éclat de la vérité.
eur, dit Cormenin, n’est pas à la tribune pour lui, il y est pour ses
auditeurs
, et on dirait que ce sont leurs pensées qu’il exp
use importante et propre à produire de fortes émotions dans l’âme des
auditeurs
. Ils se prêtent d’ailleurs à toutes les formes et
s le style. L’œil du lecteur, toujours plus subtil que l’oreille de l’
auditeur
, lui permet de saisir les plus légers défauts et
arole. Un discours n’est éloquent qu’autant qu’il agit sur l’âme de l’
auditeur
; par là on peut juger sûrement de tous les disco
’ignorance est un titre pour se justifier devant Dieu. Ah ! mes chers
auditeurs
, plût à Dieu que cela fût ainsi ! un million de p
tion, la réponse est encore plus évidente qu’à la première. Parmi les
auditeurs
de Démosthènes, pas un seul qui ne s’écriât : Phi
que l’adresse avec laquelle saint Paul s’insinue dans l’esprit de ses
auditeurs
: « Athéniens, il me semble qu’en toutes choses v
e tous, tend heureusement à son but, sans heurter les préjugés de ses
auditeurs
, qui ne trouvent dans ce discours rien que de nat
es, l’orateur sacré descend de sa chaire et se dérobe, laissant à ses
auditeurs
, pour dernière exhortation, ces mots : « Aimez-vo
oideur ; regardez votre auditoire en bloc, et ne regardez pas un seul
auditeur
en particulier. Ne vous accoudez pas sur les bord
à l’autre et qu’on termine sans extinction de voix. Les oreilles des
auditeurs
en tintent ; on plaint le prédicateur que l’on su
nde vitesse les mots mal prononcés, ce qui fatigue singulièrement les
auditeurs
, c’est le bredouillement. Pourquoi donc cette pré
effronté. Ils n’ont pas encore commencé, qu’ils regardent déjà leurs
auditeurs
en gros et en détail, avec une assurance et un ap
rbe arrogant, et un ensemble si peu modeste et si peu composé que les
auditeurs
les plus indulgents en sont eux-mêmes péniblement
onner à votre parole je ne sais quoi de doux et de mielleux, tous vos
auditeurs
, et même les plus ignorants, voient ou plutôt sen
elle en ce genre, c’est encore un de ses talents, et plus d’un de ses
auditeurs
a été attiré par ses malices. Un jour, il voulait
parole presque magique démontrez votre vérité ; que du premier coup l’
auditeur
sente que l’affaire va être sérieuse, que la rési
elle réponde, que la scène soit toujours occupée et que l’esprit de l’
auditeur
ne puisse pas un instant se distraire. Mais ce n’
n de leurs discours, ils bavardent sans se comprendre et noient leurs
auditeurs
dans les flots de leur intarissable faconde. Il e
ouissance ou à son triomphe. Que l’orateur s’inquiète de plaire à ses
auditeurs
et de les satisfaire, rien de mieux : cette envie
oire l’inquiète plus que la vérité qu’il doit annoncer, que l’âme des
auditeurs
qu’il doit éclairer ou édifier, c’est une prévari
la pitié, parce que vous vous attendrissez. Oui, vous verrez tous les
auditeurs
suspendus à vos lèvres par les grâces de la persu
découverte ; elle est aussitôt démasquée, et inspire aux juges et aux
auditeurs
un sentiment de défiance ; elle présente l’orateu
? 94. En quoi consiste la bienveillance, et que produit-elle sur les
auditeurs
? 95. En quoi consiste la modestie, et quelle est
de ces vertus ? 98. En quoi consistent les mœurs considérées dans les
auditeurs
, et comment varient-elles ? 99. Que demande la di
de l’orateur ? 109. En quoi consistent les bienséances relatives aux
auditeurs
? 110. Qu’exigent les bienséances relatives aux p
Comment les preuves seront-elles proportionnées à l’intelligence des
auditeurs
? 197. Les preuves n’ont-elles pas une valeur rel
Les preuves n’ont-elles pas une valeur relative aux dispositions des
auditeurs
? 198. Peut-on donner des règles fixes pour l’arr
ur le prédicateur ? 314. Le prédicateur est-il obligé de plaire à ses
auditeurs
? 315. Pourquoi est-il permis au prédicateur de p
omélie, et quelle est son origine ? 326. L’homélie est-elle utile aux
auditeurs
? 327. Comment faut-il préparer une homélie ? 328
manière fine et délicate ; elles laissent quelque chose à deviner à l’
auditeur
: Je ne suis pas blessé, veut dire que l’outrage
ant. Mais si la question à traiter est difficile ; si les esprits des
auditeurs
sont fortement prévenus par quelques préjugés con
ateurs. Ceux qui les premiers ont fait une forte impression sur leurs
auditeurs
, ont excité par là en eux le désir de les imiter.
sont là les mœurs oratoires : préventions favorables qui disposent l’
auditeur
à recevoir ce que l’orateur a à lui exposer. Quat
nt en grande partie leur effet, et même elles pourraient indisposer l’
auditeur
, si l’orateur n’y joignait encore la modestie. La
trêmement difficiles, dans des circonstances critiques, en présence d’
auditeurs
prévenus ; contre des adversaires puissants, redo
me, et il l’est lorsque l’orateur ne les excite que pour déterminer l’
auditeur
à une chose bonne et juste en elle-même. Il est d
sujet ; 2° dans l’âme de l’orateur lui -même ; 3° dans le cœur de ses
auditeurs
. Pour les découvrir et les exciter, trois choses
nts propres aux différentes situations dans lesquelles l’orateur et l’
auditeur
peuvent se trouver placés. Mais l’imagination et
ion quelconque, il faut de plus qu’il connaisse les dispositions de l’
auditeur
, qu’il commence par affaiblir en lui la dispositi
t justesse. Questions. Qu’est-ce que l’Invention ? — Par quoi l’
auditeur
est-il convaincu ? — Comment l’orateur réussit-il
ir, seront réservées pour la fin, où elles achèveront de déterminer l’
auditeur
. Ainsi voilà trois parties essentielles dans le d
t cette partie importante dans laquelle l’orateur tâche de disposer l’
auditeur
à recevoir favorablement ce qu’il a à lui exposer
rend bienveillant, attentif et docile. On gagne la bienveillance de l’
auditeur
ou du juge en se présentant à lui avec ces qualit
ropre à piquer la curiosité, même comme sérieux et compliqué, quand l’
auditeur
a assez de lumières pour ne pas craindre les effo
cité la bienveillance et l’attention, on sera sûr de la docilité de l’
auditeur
. Il suit toujours avec plaisir l’orateur qui sait
ait : L’orateur doit-il employer une préparation propre à se rendre l’
auditeur
favorable ? Il est clair que dans les sujets même
tes d’exordes, selon l’importance des sujets ou les dispositions de l’
auditeur
: exorde simple ; par insinuation ; pompeux, ou f
véhément ou ex abrupto. L’exorde est simple, généralement, lorsque l’
auditeur
est bien disposé en faveur du sujet, ou de l’orat
L’exorde est par insinuation, lorsque l’orateur trouve l’esprit de l’
auditeur
prévenu ou contre sa personne ou contre le sujet
ur réfuter quelque opinion qui aurait fait une forte impression sur l’
auditeur
ou le juge. On emploie l’exorde pompeux dans les
eur, emporté par quelque mouvement qu’il ne peut contenir, trouve ses
auditeurs
dans la même disposition. On sent qu’alors un exo
t que l’art y paraisse à découvert. Il doit être modeste, parce que l’
auditeur
est en garde contre les prétentions de l’orateur.
du discours, s’il a précisément l’étendue nécessaire pour disposer l’
auditeur
. Trop court, il ne préparerait pas assez ; trop l
preuves sont celles qui conviennent au sujet et à la disposition des
auditeurs
. 2° Ordre des preuves. L’ordre dans lequel les pr
onfirmation, et laisser ainsi une impression forte dans l’esprit de l’
auditeur
ou du juge. Quant aux moyens faibles ou médiocres
er la preuve ; c’est, comme dans la Milonienne, lorsque l’esprit de l’
auditeur
ou du juge est saisi de quelque prévention qui l’
teur ait besoin d’en remettre le précis sous les yeux du juge ou de l’
auditeur
. Cette récapitulation ne doit être ni longue ni f
te, surtout ne pas épuiser les mouvements, mais, quand on a conduit l’
auditeur
au plus haut degré de l’émotion ou d’attendrissem
e toutes les parties de la pensée et les présente dans un ordre que l’
auditeur
peut suivre aisément. À la clarté sont opposées l
longtemps à cette hauteur, et les secousses violentes qu’il donne à l’
auditeur
exigent quelque relâche. Il faut donc qu’il sache
p à l’âme ébranlée, il n’est plus qu’un furieux et un insensé, dont l’
auditeur
de sang-froid ne peut partager l’ivresse et le dé
e éplorées. Dans les pertes médiocres, on surprend ainsi la pitié des
auditeurs
; et par des mouvements étudiés, on tire au moins
elle l’orateur, pour piquer la curiosité ou soutenir l’attention de l’
auditeur
, ne lui développe sa pensée que par degrés, et lu
; il faut, enfin, que l’idée qui la termine réponde à l’attente de l’
auditeur
et ne trompe pas sa curiosité. Dans le genre élev
ent, d’un mouvement, comme si l’on voulait déguiser quelque chose à l’
auditeur
; mais on ne s’arrête effectivement que quand on
tournure adroite par laquelle, sous l’air de la confiance, on place l’
auditeur
ou le juge dans la nécessité de convenir qu’il pe
sitions fussent complexes, et par conséquent il fallait présenter à l’
auditeur
ces différentes parties avec des repos, des inter
par la respiration doit s’accorder avec celui qui est nécessaire à l’
auditeur
pour saisir le sens. Voilà le nombre qu’on peut a
le seul genre de sermons qui pourrait réussir aujourd’hui devant des
auditeurs
éclairés. L’éloquence judiciaire a pris aussi une
eux d’un homme vertueux, s’il veut puissamment émouvoir et attacher l’
auditeur
. Ce sont les sentiments ardents de l’honneur, de
l vaut mieux laisser échapper quelques discordances que de fatiguer l’
auditeur
par la répétition pénible de sons toujours sembla
it l’oreille. Si nous voulons captiver l’attention du lecteur ou de l’
auditeur
et conserver de la vivacité et de la force dans n
conquérir des trésors éloignés : on promène ainsi l’imagination de l’
auditeur
, sans l’égarer, et cet entraînement est pour lui
omparaisons qui fixeraient sur des images ignobles l’imagination de l’
auditeur
. Cicéron blâme un orateur de son temps qui appela
ens d’un génie extraordinaire. Car si l’auteur manque son effet, si l’
auditeur
reste froid, il n’excite que le sourire du dédain
nfiance dans la vérité de ce qu’ils avancent, en prenant à témoin les
auditeurs
de l’impossibilité du contraire. Ainsi Démosthène
sublime, traduction de Boileau.) Cette forme interrogative éveille l’
auditeur
et le frappe plus vivement. La première Catilinai
avec art, cette figure fait une forte impression sur le lecteur ou l’
auditeur
par le moyen de cette sympathie dont nous avons p
. Il ne faut jamais trop présumer de la vivacité de conception de nos
auditeurs
; notre style doit être tel que le commun des hom
le fatigue l’attention et transporte nos sentiments au lecteur ou à l’
auditeur
avec désavantage. Le style simple s’élève un peu
joint aux grâces du style et à l’élocution pour fixer l’attention des
auditeurs
. Le bon sens est le premier fondement de l’art or
érience, était la plus propre à convaincre, attacher et persuader les
auditeurs
. Les harangues publiques n’étaient pas un vain dé
n des orateurs plutôt vers les moyens de convaincre et d’affecter les
auditeurs
, que vers la cadence harmonieuse des périodes. Is
ire doit avoir pour but de convaincre et d’émouvoir, en dirigeant les
auditeurs
vers un objet utile, ou en leur persuadant une bo
t de l’éloquence réelle ; car si la déclamation peut éblouir quelques
auditeurs
légers et superficiels, elle est insipide pour un
ltivé, qu’il doit s’observer soigneusement, et ne pas se jouer de ses
auditeurs
. Ne perdons jamais de vue cette vérité, que la ba
a pas dans son esprit le plan distinct de ce qu’il veut à l’égard des
auditeurs
, l’ordre est absolument nécessaire dans le discou
ée ; il doit commencer avec modération, et s’efforcer d’entraîner ses
auditeurs
, de leur communiquer le feu qui l’anime dans le d
urs grâces naturelles, et leur faire produire tout leur effet sur les
auditeurs
? Enfin, dans toute espèce de discours oratoire,
e l’état, du rang, du crédit, de l’âge, celles du lieu, du temps, des
auditeurs
, exigent des expressions, des pensées différentes
de l’obscurcir par une profusion de mots, d’épuiser l’attention de l’
auditeur
et de le laisser languissant et découragé. Quant
i n’est en aucune manière une circonstance favorable pour engager les
auditeurs
à embrasser son avis. Telles sont les principales
rsuasion : l’orateur vise à influencer le choix ou la conduite de ses
auditeurs
, en leur montrant la détermination qu’il leur ind
on parle est ordinairement suffisant en lui-même pour intéresser les
auditeurs
; mais la sécheresse et la subtilité des matières
d effet. Il y a autant de différence entre l’impression faite sur les
auditeurs
, par un parleur froid, sec et diffus, et celle qu
ou ne manquera pas d’être dénoncée. Cela tend à donner au juge et à l’
auditeur
de la défiance pour l’orateur qui manque ou de di
fidem. (Quint., lib. iv, cap. i.) II est presque impossible pour un
auditeur
de séparer entièrement l’impression que fait sur
grandes, mais usées et triviales ; les principes sûrs, mais dont les
auditeurs
pénètrent les conclusions d’une seule vue ; il y
ou pour éclairer quelque vérité métaphysique, mais pour instruire ses
auditeurs
et les rendre meilleurs. L’éloquence de la chaire
eur doit toujours s’appuyer sur la raison ; il faut qu’il donne à ses
auditeurs
des idées claires des matières qu’il traite ; c’e
oint au désir ardent qu’elles puissent faire impression sur l’âme les
auditeurs
. Le choix des sujets est aussi un objet de la plu
orateur qui parle devant une assemblée sur un sujet qu’aucun ou peu d’
auditeurs
peuvent comprendre. L’utilité doit toujours accom
laudissements, mais les gémissements du peuple. Que les larmes de vos
auditeurs
soient vos louanges. Il faut que les discours d’u
composition du discours. Le grand secret est de parler au cœur de ses
auditeurs
; il faut que chacun de vos auditeurs s’imagine q
et est de parler au cœur de ses auditeurs ; il faut que chacun de vos
auditeurs
s’imagine que vous parlez à lui en particulier. P
d’accommoder ses instructions et exhortations aux diverses classes d’
auditeurs
. Toutes les fois que vous vous emparez des sensat
Les discours parlés étant destinés à l’instruction de toutes sortes d’
auditeurs
, la lucidité et la simplicité doivent y régner. I
et il vaut mieux réciter un discours que de s’exposer à fatiguer ses
auditeurs
par le pénible spectacle d’un orateur qui lutte e
res : “Seigneur, ne serait-ce pas moi ?” Sommes-nous sages, mes chers
auditeurs
? Peut-être que, parmi ceux qui m’entendent, il n
n trouvera-t-il qu’un seul, et ce danger ne vous touche pas, mon cher
auditeur
? et vous croyez être ce seul heureux dans le gra
nt, de commencer par quelque introduction, pour préparer l’esprit des
auditeurs
, puis de présenter le sujet, d’expliquer les fait
entos, dociles . Le premier objet de l’exorde est de se concilier les
auditeurs
, de mériter leur bienveillance et de les intéress
nature même de la cause, en la rattachant intimement à l’intérêt des
auditeurs
. La modestie et la candeur que montre l’orateur e
eux. Le second objet de l’introduction est d’exciter l’attention de l’
auditeur
, ce que l’on peut effectuer en le prévenant de l’
pour faire une impression favorable dès le début, où les esprits des
auditeurs
, encore libres et inoccupés, sont plus disposés à
nner une idée du reste du discours, de le recommander à l’esprit de l’
auditeur
; il doit par conséquent le charmer et l’attacher
mportant dans l’exorde. Elle est nécessitée par la situation même des
auditeurs
. Ils sont plus disposés à la critique que dans to
ommence d’un air arrogant et superbe, l’amour-propre et l’orgueil des
auditeurs
sont immédiatement réveillés ; ils le suivent d’u
outes ses manières, ses égards, ses gestes, le ton de sa voix. Chaque
auditeur
voit avec plaisir ces marques de respect et de co
passion. Les émotions doivent marcher avec le discours. L’esprit des
auditeurs
doit être graduellement préparé avant que l’orate
arties du discours, et il est très difficile de remplir l’attente des
auditeurs
. Toutefois, quoique l’exorde ne soit pas le lieu
u discours. L’orateur doit, en commençant, diriger les esprits de ses
auditeurs
vers les sentiments sur lesquels il s’efforcera d
uction ; il faut qu’elle respire cet esprit qu’il veut inspirer à ses
auditeurs
. L’habileté et le grand art de l’orateur se manif
ne veut traiter qu’un seul point, ou qu’il préfère ne pas avertir ses
auditeurs
de la méthode qu’il suivra ou du but auquel il ch
elons proprement division est l’énonciation faite, pour instruire les
auditeurs
, de la méthode que l’on suivra. Les oraisons sacr
égare ; le discours devient embarrassé et languissant, et quoique les
auditeurs
ne puissent déterminer où naît la faute ou le dés
ou qu’il ne fasse aucune tentative pour émouvoir les passions de ses
auditeurs
. Dans les plaidoiries, la narration est souvent u
’homme qui parle, dans toute occasion sérieuse, est de convaincre ses
auditeurs
de la bonté, de la justice, de la vérité de sa ca
cacher le point que l’on veut prouver jusqu’à ce que l’on ait amené l’
auditeur
à la conclusion que l’on a en vue. L’orateur le c
sonnement fort adroit, que l’on peut employer avec succès lorsque les
auditeurs
sont extrêmement prévenus contre la cause ; par c
uments qui se succèdent sont destinés à l’appuyer et à convaincre les
auditeurs
. Dans toute argumentation, une chose essentielle
ns principaux de persuasion. L’orateur doit se mettre à la place de l’
auditeur
, et considérer l’effet que produiraient sur lui l
age pour persuader. Car il ne doit pas s’attendre à pouvoir duper ses
auditeurs
par l’art de la parole, c’est une chose beaucoup
t certain d’avoir fait une impression victorieuse sur l’esprit de ses
auditeurs
, préparés déjà par ce qui a précédé. Mais cette r
tageux de présenter d’abord cet argument matériel pour préoccuper ses
auditeurs
, et faire au premier choc les plus grands efforts
t la raison président à toutes nos tentatives ; ils inspireront à nos
auditeurs
la confiance nécessaire pour entrer avec chaleur
ver cette impression pour la fin, et laisser ainsi les esprits de ses
auditeurs
échauffés par le sujet, après que l’argumentation
discours où il se présente ; et, après avoir suffisamment préparé ses
auditeurs
, les entraîner dans des circonstances telles, pré
faut soigneusement remarquer qu’il est bien différent de montrer aux
auditeurs
qu’ils doivent être émus, ou de les émouvoir réel
e servir de cette puissance de manière à frapper l’imagination de ses
auditeurs
par des circonstances si vraies et si éclatantes,
modération. Quiconque ne sait pas s’arrêter et tente de conduire ses
auditeurs
dans la route des passions plus loin qu’ils ne pe
rconstances sont parfaitement choisies pour exciter la compassion des
auditeurs
pour Gavius, et leur indignation contre Verrès. L
n génie fleuri et redondant le conduit plus loin. Ce ne sont plus ses
auditeurs
qu’il veut animer contre Verrès, mais les bêtes,
pathétique. C’est pousser trop loin le langage de la passion ; chaque
auditeur
s’aperçoit immédiatement que c’est une figure de
se languissante et traînante, de manière à laisser les esprits de ses
auditeurs
dans un état convenable d’excitation ; et les ren
ans la conversation ordinaire, cela fatigue extrêmement l’oreille des
auditeurs
, et donne à 1’orateur l’apparence peu agréable d’
quelque sujet ordinaire, ou pour la débiter de manière à plaire à ses
auditeurs
, il ne faut pas un talent surnaturel ; mais, quoi
e à l’imagination, il parle à l’entendement et au cœur ; il émeut les
auditeurs
à un tel degré qu’il les saisit et les entraîne,
i manquent rarement d’allumer de semblables flammes dans l’âme de nos
auditeurs
. Ici l’art et l’imitation sont impuissants. C’est
bre de Henriette-Marie de France 8 , reine d’Angleterre, prévient ses
auditeurs
que ce discours va leur offrir un de ces exemples
eux rapports ; dans la personne de l’Orateur, et dans la personne des
Auditeurs
. Mœurs dans l’orateur. Il n’est pas douteux
s, c’est-à-dire, des inclinations droites et pures, qui lui rendent l’
auditeur
favorable. On exige avec raison, que tout son dis
sait qu’il ne conforme pas ses actions : il entraîne, il subjugue ses
auditeurs
par la chaleur et la force de son éloquence. Mais
econnu pour un homme non moins vertueux qu’éclairé. Mœurs dans les
auditeurs
. Quant aux mœurs considérées dans la personne
ns les auditeurs. Quant aux mœurs considérées dans la personne des
auditeurs
, chaque âge, chaque condition en a de particulièr
raisonnements à l’intelligence, aux sentiments et aux passions de ses
auditeurs
; parler à la ville autrement qu’on ne parle à la
ateur soit autorisé à exciter une passion quelconque, il faut que ses
auditeurs
aient une âme susceptible de cette passion ; que
aux autres. Quel est l’orateur qui pourra se flatter d’inspirer à ses
auditeurs
la pitié pour les malheureux, s’il ne la ressent
discours passionné, et d’émouvoir, par ce moyen, les passions de ses
auditeurs
. Je pourrais faire voir, par divers exemples, la
ut, 1º commencer par un exorde qui nous concilie la bienveillance des
auditeurs
, qui les rende attentifs, et qui les dispose à no
e commencement du discours. L’Orateur y doit préparer l’esprit de ses
auditeurs
, à recevoir favorablement les choses qu’il va leu
cun autre discours. Il faut qu’il ne soit pas long : il dégoûterait l’
auditeur
, qui, dès que le sujet lui a été annoncé, est imp
araîtra même se méfier de son talent. C’est le moyen d’intéresser les
auditeurs
, de s’attirer leur bienveillance et de surpasser
laide sa propre cause, ne peut qu’indigner le Juge, et même le simple
auditeur
. Ulysse, le plus rusé comme le plus éloquent des
re frappante et qui produise une forte impression sur l’esprit de ses
auditeurs
. C’est ce que fait Massillon dans son Sermon sur
on. Après l’exorde, vient la narration, qui consiste à instruire l’
auditeur
du fond du sujet. S’il s’agit d’un fait, l’orateu
eloppée : affecter de l’épuiser, ce serait l’affaiblir, et fatiguer l’
auditeur
par des répétitions inutiles. L’orateur peut dans
ir. La beauté du style ne sert qu’à les faire valoir davantage ; et l’
auditeur
, dont l’oreille et l’imagination sont agréablemen
vain luxe des paroles, pour ne s’attacher qu’aux choses, qui laisse l’
auditeur
pleinement convaincu et sans réplique. En voici u
tout ce qui peut faire la plus vive et la plus forte impression sur l’
auditeur
. Il déploiera toutes les ressources de son art, i
raite. Il y établit une école d’éloquence, et commença par lire à ses
auditeurs
sa harangue, qui lui mérita de leur part de très
ne sont que brillantes, et qui ne disent rien pour l’instruction de l’
auditeur
. En un mot, l’orateur doit avoir sans cesse prése
cette éloquence muette, cette autorité visible qui surprend l’âme des
auditeurs
, et qui attire leurs vœux avant que l’orateur ait
ité leurs suffrages. La sublimité de son discours ne laissera pas à l’
auditeur
transporté hors de lui-même, le temps et la liber
ison même cet empire absolu, cette puissance souveraine sur l’âme des
auditeurs
. Il a fallu un Platon pour former un Démosthène,
composition, et la justesse des idées produisant celle des paroles, l’
auditeur
surpris croit que l’orateur a travaillé longtemps
et lumineuse ; qu’il développe tout ce qui peut paraître obscur à un
auditeur
médiocrement attentif ; qu’il joint les grâces et
out de persuader, l’orateur doit employer trois moyens : instruire l’
auditeur
, lui plaire et l’émouvoir. Erit eloquens, dit Cic
que, selon que la personne qui parle est agréable ou désagréable aux
auditeurs
, ses discours sont bien ou mal reçus ; que selon
ux auditeurs, ses discours sont bien ou mal reçus ; que selon que les
auditeurs
eux-mêmes sont prévenus de mouvemens d’amour ou d
avec bien plus de succès, lorsque l’on aura instruit et convaincu les
auditeurs
, à quoi l’on ne peut parvenir que par la force du
les fois que ce qu’il dit se rapproche de la manière de sentir de ses
auditeurs
, ou de la situation dans laquelle ils se trouvent
parle ; car il est important de bien connaître les dispositions de l’
auditeur
, ses sentimens, ses mœurs, ses préjugés, afin de
réflexions triviales qui se présentent assez d’elles-mêmes à tous les
auditeurs
. Un juste mélange d’éloges et de morale fait la p
légué de cette nature contre l’accusé (n°. 13). » Cicéron laisse à l’
auditeur
le soin de tirer la conclusion, ce qui se pratiqu
daine ; et comme la plus séduisante, en ce qu’il flatte la vanité des
auditeurs
. (Rh. l. II, c. 21.) Sentence enthymématique. L
…. s’ils sont bons, etc… Donc, etc.… Mais cette forme est lente, et l’
auditeur
supplée aisément la disjonctive. Le suivant manqu
préjugés de ceux à qui l’on s’adresse. Un habile orateur connaît ses
auditeurs
et de quelle manière il faut les prendre. Quelque
joindre l’agrément à l’utilité, en faire aimer le sujet, et porter l’
auditeur
d’inclination à vouloir ce qu’on lui propose et à
I.) Pour plaire, il faut connaître le cœur humain en général et ses
auditeurs
en particulier. Pascal a dit : « Quoi que ce soi
.) La raison en est qu’il faut parler différemment, suivant que les
auditeurs
eux-mêmes sont différens, et que ces différences
jet même ; d’autres, dans les dispositions d’esprit et de cœur de ses
auditeurs
; les autres, enfin, dans son propre fonds. § I
que l’orateur doit faire ressortir comme propres à le faire aimer des
auditeurs
et à les y intéresser. Au barreau, les moyens de
II. Moyens qu’on trouve dans les dispositions d’esprit et de cœur des
auditeurs
. Les moyens de cette sorte sont ceux qui s’at
Les moyens de cette sorte sont ceux qui s’attachent au caractère des
auditeurs
, à leurs opinions, à leurs sentimens ; ceux qui i
essent leur amour-propre, leur gloire, leur devoir. Dispositions des
auditeurs
. Pour obtenir les moyens de plaire à ceux qui éc
Il y a trois moyens, dit Cicéron, de faire partager notre opinion aux
auditeurs
: de les instruire, de captiver leur bien-veillan
remier rang des facultés physiques faites pour prévenir et attacher l’
auditeur
, il faut placer une figure noble et expressive, l
la clarté et la force dans le raisonnement ; qualités précieuses à l’
auditeur
, qui, par elles, comprend, suit et retient avec f
l’art de bien dire, dont toutes les parties concourent à disposer les
auditeurs
en faveur de son sujet. L’invention en démontre t
nséances oratoires. Pour prévenir les impressions désagréables que l’
auditeur
peut recevoir, l’orateur doit avoir grand soin d’
discours ce qui convient, quod decet, relativement à lui-même, à ses
auditeurs
, à leurs mœurs, à leurs affections, à leurs opini
omme qui ne montre ni orgueil ni bassesse. Bienséances relatives à l’
auditeur
. Quant aux bienséances qui regardent l’auditeur,
éances relatives à l’auditeur. Quant aux bienséances qui regardent l’
auditeur
, celui qui parle ne doit jamais oublier ce qu’il
rche oblique, de dissimuler ses véritables intentions. Tandis que les
auditeurs
, séduits par une apparence trompeuse, amusés par
e connaît pas la nature de l’homme en général, et le caractère de ses
auditeurs
en particulier, on ne saurait ni découvrir l’endr
la voix le regard, le geste, frappent les sens et remuent l’âme de l’
auditeur
. Moyens oratoires. Les moyens oratoires sont l’
ésenter. L’orateur doit établir un rapport entre lui le sujet et ses
auditeurs
. La sympathie que la nature a établie entre les
ntre eux, c’est en établissant ce rapport entre lui, son sujet et ses
auditeurs
, que l’orateur fait passer dans leurs âmes les se
n événement heureux ou malheureux, agréable ou douloureux, l’âme de l’
auditeur
est saisie par l’impression du récit sur son imag
disposent à sympathiser avec lui. « Nous réussirons à émouvoir, si l’
auditeur
voit, dans l’infortune que nous lui retraçons, la
rvices au public. Dans le premier cas, on se concilie l’affection des
auditeurs
; dans le second, leur estime. N’oublions pas que
er ces mêmes considérations en sens contraire. On excite la haine des
auditeurs
en aggravant un fait qui ne leur procure aucun av
areil traitement1. » Crainte. Crainte. « On inspire la crainte aux
auditeurs
, en leur présentant l’image de leurs propres dang
grins. » Pitié. Pitié. « Nous réussirons à inspirer la pitié, si l’
auditeur
croit voir, dans l’infortuné que nous lui retraço
liberté. Ainsi, l’orateur doit observer les usages et l’esprit de ses
auditeurs
, afin de leur présenter l’honneur avec les traits
, que l’orateur n’ait intérêt à provoquer le rire, soit parce que les
Auditeurs
sont disposés à la bienveillance pour celui qui l
ce que nous avons à prouver, l’orateur doit être de sang-froid et les
auditeurs
attentifs. Mais lorsqu’on a des vérités pressante
eter brusquement et sans préparation dans les mouvemens passionnés. L’
auditeur
veut d’abord être mis au fait et savoir de quoi i
Un orateur qui éclate avant d’avoir préparé l’esprit des juges ou des
auditeurs
, ressemble, dit Cicéron, à un homme ivre, au mili
n, ne vous pressez pas de le quitter. Un raisonnement est saisi par l’
auditeur
aussitôt qu’il est proposé ; il n’en est point ai
ue indirect, c’est à celui-ci à mettre en mouvement les passions de l’
auditeur
. Lorsqu’il l’aura ébranlé, que le murmure de l’in
e l’exorde. « Le but de l’exorde, dit Quintilien, est de disposer l’
auditeur
à nous écouter favorablement dans toute la suite
la suite du discours. » (L. IV, c. i.) Trois moyens de se rendre l’
auditeur
favorable. On peut se rendre l’auditeur favorabl
Trois moyens de se rendre l’auditeur favorable. On peut se rendre l’
auditeur
favorable par trois moyens qui consistent à l’int
C’est là qu’on doit songer à se ménager une entrée dans l’esprit des
auditeurs
, afin de s’en rendre maître dans la suite (Ibid.)
geance d’un crime. (Ibid.) L’attention. On obtient l’attention de l’
auditeur
par l’importance du sujet, si on le représente co
d’intéresser le bien de la société. (Ibid.) La docilité. On rend l’
auditeur
docile, c’est-à-dire, on le met à portée de s’ins
Mais nous nous sommes déjà étendus sur la manière de se concilier les
auditeurs
, en parlant des moyens de plaire. (L. I, c. 2, ar
l’orateur, étant assuré de l’attention et de la bienveillance de ses
auditeurs
, n’a rien de mieux à faire qu’à entrer en matière
nsensiblement à le voir d’un œil favorable. Pour donner le change à l’
auditeur
, cachez-lui d’abord, dit-il, ce que vous avez des
entimens violens d’indignation, de crainte, de douleur, etc… dont les
auditeurs
sont déjà pénétrés ; alors on peut commencer avec
parce que la chaleur qui les inspire n’est pas encore dans l’âme des
auditeurs
. Il suffit de donner aux cœurs une légère impulsi
esoin d’exprimer formellement la proposition. Dans les discours où l’
auditeur
voit clairement ce qui est à prouver, il n’est pa
éviter de faire trop de divisions : ce serait fatiguer l’esprit de l’
auditeur
plutôt que le soulager, que de lui présenter des
chargées d’incidens ; elle rappelle les propositions principales à l’
auditeur
, fixe son attention et lui fait suivre sans peine
partie tous les moyens propres à fixer et à soutenir l’attention des
auditeurs
, à faciliter leur intelligence, à soulager leur m
« Car, selon lui, il importe beaucoup de ne pas tromper l’attente des
auditeurs
. Si on ne les satisfait point au commencement, on
sans relâche, une déduction trop continue de raisonnemens exige de l’
auditeur
trop de contention et le rebute. § III. De la
s conséquences de ce qu’on vient de prouver ; là laissant ce soin aux
auditeurs
, et passant à un autre objet, quelquefois procéda
de ce qu’on doit faire. L’orateur, partant de ce point, entraîne ses
auditeurs
par des inductions si pressantes ou des parallèle
esprits. 1°. La fin du discours est le moment qui précède celui où l’
auditeur
va porter son jugement, se décider sans retour, a
uveauté à ce qui a déjà paru sous les yeux et frappé les oreilles des
auditeurs
. (L. VI, c. 1.) Achever de toucher les cœurs. 2
issantes couleront de sa bouche pour toucher, ébranler, subjuguer ses
auditeurs
. Péroraison dans les discours de la tribune. Da
oix doucereuse, ni avec une voix glapissante, qu’on déchire l’âme des
auditeurs
; c’est avec les sanglots, les larmes d’une doule
Par là, non-seulement la preuve, mais la réfutation sera présente à l’
auditeur
, et on aura droit de lui demander s’il désire enc
l’exécuter ; à s’appuyer de la rumeur publique, de l’opinion même des
auditeurs
. (Cic., de inv. Rh. loc. cit.) Le moyen de rendr
es circonstances auxquelles il est attaché, y porter l’attention de l’
auditeur
, et en faire sentir l’importance par des observat
l’orateur se fait à lui-même ou qu’il suppose lui être faites par ses
auditeurs
. Comme ce genre de réfutation a ses écueils parti
e propose ; on doit au contraire les exposer dans toute leur force. L’
auditeur
regarde en pitié la réponse à une objection qu’il
s, et de manière à ne laisser ni doute ni obscurité dans l’esprit des
auditeurs
: faire autrement serait aller chercher l’ennemi
h. I.) Soit qu’on parle, soit qu’on écrive, le moins qu’on doive aux
auditeurs
ou aux lecteurs, c’est de leur parler leur langue
e Orat., l. III, n. 38.) « Ce n’est pas assez, dit Quintilien, que l’
auditeur
puisse nous entendre, il faut même qu’il ne puiss
autres ? Je l’ai observé souvent dans nos théâtres qui sont remplis d’
auditeurs
de toute espèce, ignorans et grossiers ; j’ai vu
fin arriver avec peine jusqu’à l’exclamation qui la termine, et que l’
auditeur
attend après une si longue suspension. Après cett
és, s’ils ne répondent ni aux choses que nous voulons persuader à nos
auditeurs
, ni aux sentimens que nous avons dessein de leur
égance, et d’une manière qui soit d’accord avec les sens et l’âme des
auditeurs
: Hoc enim est proprium oratoris, quod sœpè jam d
saisonnée pour être reçue avec plaisir. « Il faut, ajoute-t-il, que l’
auditeur
non-seulement entende ce qu’on dit, mais qu’il l’
que celui d’aucun autre, doit s’identifier en quelque sorte avec les
auditeurs
, et se mettre, si nous osons redire, dans un parf
et aux yeux, à l’esprit et au cœur. Intéressez-donc les oreilles de l’
auditeur
par la douceur et l’harmonie du style ; ses yeux,
en est que ce genre se rapporte plus particulièrement au plaisir de l’
auditeur
: Quoniam in his causis omnis oratio ferè ad vol
es où l’orateur, amoureux de lui-même, a voulu se peindre et amuser l’
auditeur
par son bel esprit, au lieu de le remplir uniquem
us plusieurs formes différentes. Veut-on faire entrer le lecteur ou l’
auditeur
dans ses sentimens : un seul trait ne suffit pas,
mais surtout au commencement et à la fin. Quoiqu’il doive plaire à l’
auditeur
par les lumières qu’il lui donne et par les secre
ateur combien il lui importe de s’exprimer d’une manière agréable à l’
auditeur
, il dit dans un autre endroit : « que l’ornement
de repos(1). Quels sont les moyens de procurer dans le discours, à l’
auditeur
ou au lecteur, ces surprises, ces émotions qui on
lui ressemble, soit pour frapper plus vivement l’esprit ou l’âme de l’
auditeur
d’une impression qui lui est favorable, soit pour
dre un raisonnement plus convaincant, pour persuader, pour émouvoir l’
auditeur
; elle annonce de la force d’imagination, des res
suet, dans son oraison funèbre de la reine d’Angleterre, prévient ses
auditeurs
que son discours va leur offrir un de ces exemple
ige de l’éloquence il dépeint les objets et les offre à l’esprit de l’
auditeur
ou du lecteur, comme s’il les avait devant les ye
plein de confiance en ses raisons, les communique familièrement à ses
auditeurs
, quelquefois à ses adversaires, s’en rapportant à
se. Suspension. Lorsqu’on suspend en quelque sorte l’attention de l’
auditeur
ou du lecteur, par un discours commencé de manièr
elle force la suspension donne ici au discours, combien elle rend les
auditeurs
attentifs, et contribue à faire naître dans leurs
ensée. Ce tour est très-propre à piquer, à réveiller l’attention de l’
auditeur
. Litote. La litote est une figure par laquelle
s celui qui parle s’interroge lui-même pour réveiller l’attention des
auditeurs
, et pour les appliquer à la réponse qui suit. Ex
oire. Quelquefois l’orateur entre en discussion directement avec son
auditeur
; il le fait parler et lui répond. Ce tour, qu’on
appelle dialogue, rompt la monotonie du discours ordinaire, tient les
auditeurs
en haleine, éclaircit les idées, résout les objec
l’exagération, de l’excès. Mais cette exagération évidente fait que l’
auditeur
ou le lecteur ne prend point à la lettre l’expres
’art y doit être caché ; et qu’un discours qui paraît trop beau met l’
auditeur
en défiance. Qui sophisticè loquitur, odibilis e
ils n’attireraient plus dans nos temples une aussi grande influence d’
auditeurs
, et leur mission produirait beaucoup moins de fru
de Rhodes du discours de Démosthène pour la couronne. Comme tous les
auditeurs
se récriaient d’admiration : Que serait-ce, dit-
e vérifie au barreau, dans la chaire évangélique, à la tribune où les
auditeurs
éprouvent quelquefois une vive impression à enten
quels nous faisons passer nos sentimens et nos pensées dans l’âme des
auditeurs
. Nous suivrons la division établie par Cicéron. N
yer sur les finales et d’empêcher qu’elles ne soient perdues pour les
auditeurs
. Quelquefois la prononciation est imparfaite parc
un puissant moyen que l’action fournit à l’élocution pour émouvoir l’
auditeur
; c’est un des principaux instrumens de l’éloquen
r dit un mot ou une phrase sur laquelle on veut fixer l’attention des
auditeurs
, et quelquefois même avant de dire ce mot ou cett
ère de simplicité et de modération propres à disposer favorablement l’
auditeur
, demande un ton de voix doux, modéré, un geste pl
se recueillir, puis les promenant avec une modeste assurance sur les
auditeurs
qu’il a devant lui. C’est celle qu’il doit repren
siez les choses sur lesquelles vous souhaitez arrêter l’attention des
auditeurs
, et portez à la tribune, dans la chaire, au barre
e s’y peut représenter sous deux points de vue différens, parce que l’
auditeur
n’a pour la saisir, que le temps nécessaire à son
II. Moyens qu’on trouve dans les dispositions d’esprit et de cœur des
auditeurs
98 § III. Moyens que l’orateur trouve dans son p
ours. Pour plaire, il faut connaître le cœur humain en général et ses
auditeurs
en particulier. Manière d’étudier le cœur humain.
ait traité avec une cruauté inouïe. (N°. 11 et seq.) Dispositions des
auditeurs
. Moyens qu’on peut produire à découvert. Moyens q
Bienséances relatives à l’orateur lui-même. Bienséances relatives à l’
auditeur
. 1. Voyez avec quelle modération César combat l’
émouvoir. L’orateur doit établir un rapport entre lui le sujet et ses
auditeurs
. Moyen d’y parvenir Motifs propres à exciter les
s dans le même discours. But de l’exorde. Trois moyens de se rendre l’
auditeur
favorable. Se concilier la bienveillance. L’atten
i. II ne faut pas qu’on puisse croire qu’il est capable de tromper. L’
auditeur
, s’il n’a cette persuasion intime, se méfiera des
les être simplement superficielles, c’est-à-dire n’exister que pour l’
auditeur
; et l’orateur peut-il être dans le fond vicieux,
posséder, l’orateur doit considérer un autre ordre de mœurs dans ses
auditeurs
. C’est : 1° la disposition de l’esprit à recevoir
nt comme un simple particulier, un prédicateur comme un avocat ; 2° l’
auditeur
: on ne parlera point à des académiciens comme à
uelles l’orateur évite certaines difficultés qu’il rencontre dans les
auditeurs
ou dans son sujet. Trois circonstances principale
ssion, c’est l’indifférence. Il est facile à l’orateur d’émouvoir des
auditeurs
déjà passionnés par amour ou par haine ; mais, po
s humaines. Il faut, en outre, sonder par avance les dispositions des
auditeurs
, pour les faire tourner, suivant leur caractère,
e de mon adversaire, et si je parviens par mes larmes à attendrir mes
auditeurs
, le succès de ma cause n’est pas douteux. Mais si
e, qu’il donne une bonne idée de sa prudence, et qu’en même temps les
auditeurs
soient persuadés qu’il ne veut pas les tromper. A
considérées chez l’orateur. Mais on doit les considérer aussi chez l’
auditeur
, et alors elles ne se bornent pas à la connaissan
urce, pour la persuasion, d’approfondir les différents caractères des
auditeurs
. Or, les mœurs, sous ce rapport, varient suivant
uts que tout autre. De sorte qu’on peut appliquer à la plupart de nos
auditeurs
ce que Joseph, devenu le sauveur de l’Égypte, dis
esse, vous arrêtez l’effet que vous eussiez pu produire. L’esprit des
auditeurs
se détend, et il ne reçoit plus ou ne reçoit que
nce des gouvernements, des âges, des fortunes et des principes de ses
auditeurs
, à leurs dispositions particulières relativement
l’attention d’un juge, ne l’écoute qu’avec la maligne curiosité d’un
auditeur
prévenu. Mais Cicéron connaît la passion dominant
e commencement du discours. L’orateur y doit préparer l’esprit de ses
auditeurs
à recevoir favorablement les choses qu’il va leur
iscours que l’orateur doit montrer cette qualité. L’amour-propre de l’
auditeur
est si délicat, si aisé à blesser ; le personnage
Après l’exorde, il faut passer aux parties destinées à instruire l’
auditeur
, et d’abord à l’exposé du sujet. Mais cet exposé
narration. La narration est un récit par lequel on fait connaître à l’
auditeur
le fond du sujet. L’orateur raconte le fait avec
revêtir du coloris le plus propre, et fixer les yeux inconstants de l’
auditeur
, toujours prêt à se laisser distraire par quelque
veloppée ; affecter de l’épuiser, ce serait l’affaiblir et fatiguer l’
auditeur
par des répétitions inutiles. L’orateur peut, dan
ans un discours, quand ce que l’on a à dire est assez long pour que l’
auditeur
puisse s’y perdre. Nous n’avons rien de particuli
tout ce qui peut faire la plus vive et la plus forte impression sur l’
auditeur
. Il déploiera toutes les ressources de son art ;
es prédicateurs proportionnaient leur style à l’intelligence de leurs
auditeurs
. Les sermons de saint Augustin sont très simples,
s’exprime avec une vigueur qui étonne, et une chaleur qui entraîne l’
auditeur
. Voilà ce que fait la nature pour l’orateur, voil
apables de captiver, de commander même quelquefois l’attention de ses
auditeurs
. Le grand, le premier but de l’orateur est de per
se faire entendre du cœur humain. Tantôt, elle se borne à charmer ses
auditeurs
par les grâces du style et le piquant des pensées
lement par le désir de faire briller son esprit, ne fatigue bientôt l’
auditeur
par trop de recherche ou d’affectation. Tantôt, l
es anciens, enseigner combien il est important d’émouvoir celles de l’
auditeur
, et comment on y parvient, mais encore et surtout
Oratore de Cicéron. « Il est impossible, dit Antoine à Crassus, que l’
auditeur
se livre à la douleur, à la haine, à l’indignatio
et ce langage triste qui doivent nous en arracher à nous spectateurs,
auditeurs
, lecteurs, troupe de pleureurs, comme les appelle
pinion des péripatéticiens : « Pour allumer la colère dans l’âme de l’
auditeur
, quand même on ne la ressentirait pas, il faut la
lecteur. Ce dernier point est capital. N’employez que la raison, vos
auditeurs
ou vos lecteurs pourront approuver votre opinion
ateur parvient à se concilier la faveur, l’estime, l’affection de ses
auditeurs
. Quintilien nomme quatre qualités principales que
yens à l’aide desquels l’orateur parvient à exciter dans l’âme de ses
auditeurs
un mouvement vif et irrésistible, qui l’emporte v
les anciens, avons-nous dit, la rhétorique est l’art de persuader des
auditeurs
ou des juges. Il s’agit donc d’apprendre d’abord
ie, l’orateur doit employer l’autorité du caractère, se concilier les
auditeurs
par ses mœurs réelles ou oratoires, c’est-à-dire
éral, c’est le climat. « Quel est celui de vous, disait M. Cousin aux
auditeurs
de son Cours d’histoire de la philosophie, quel e
ne doit pas seulement apprécier les mœurs dans leurs rapports avec l’
auditeur
ou le lecteur, mais s’appliquer à lui-même la plu
matière que l’on va traiter. Le but de l’exorde est aussi de rendre l’
auditeur
bienveillant et attentif. Il le rendra bienveilla
pour l’orateur de commencer par se concilier la bienveillance de ses
auditeurs
ou de ses juges, en se présentant devant eux avec
nner des preuves solides qui s’emparent tout de suite de l’esprit des
auditeurs
. Soit qu’il s’agisse de montrer le juste ou l’inj
sont les préjugés, les erreurs, rendurcissement, les passions de ses
auditeurs
. Le rôle de l’avocat n’est pas le même que celui
re qui lui réplique et qu’il combat ; mais le prédicateur parle à des
auditeurs
silencieux ; il se Tait alors lui-même les object
ce par un exorde qui lui concilié la bienveillance et l’attention des
auditeurs
; 2° Qu’il expose ce sujet d’une manière claire e
les préceptes. Bien dire, c’est parler de manière à produire sur ses
auditeurs
tout l’effet que l’on désire : c’est en peu de mo
e talent de bien dire, c’est le talent de faire passer dans l’âme des
auditeurs
, et d’y imprimer avec force les sentiments profon
ntérêt des situations et la majesté du style tiennent constamment les
auditeurs
dans l’admiration la plus profonde. Il serait inj
sujet l’utile ou le nuisible. L’orateur s’y propose de détourner ses
auditeurs
de ce qui est mal, ou de les porter vers ce qui e
Ainsi, dit M. Leclerc dans sa rhétorique, quand Socrate préparait ses
auditeurs
au grand théâtre des luttes judiciaires et des dé
s dangers et la perspective d’un plus sévère jugement. Découvre à tes
auditeurs
le tribunal suprême de la justice, les asiles de
e jouer de toute la pompe qu’il a étalé un moment, et fait voir à ses
auditeurs
détrompés combien ce qu’ils admirent est peu de c
ne nation nombreuse se trouvait tout-à-coup composée de parleurs et d’
auditeurs
, précisément à l’époque où ayant perdu le frein d
grossière effronterie de l’ignorance, ivre du plaisir d’avoir tant d’
auditeurs
dignes d’elle ; ou l’horrible imprudence du crime
uement pour l’ostentation, et qui n’a d’autre but que le plaisir de l’
auditeur
, comme les discours académiques, les compliments
is même en quelque sorte en faire parade, pour remplir l’attente d’un
auditeur
qui n’est venu que pour entendre un beau discours
dit-il, choisir un genre d’écrire qui soit agréable et qui plaise à l’
auditeur
, de sorte néanmoins que cet agrément, ce plaisir
devra toujours le faire en peu de mots, laissant à la réflexion de l’
auditeur
le soin de pénétrer tous les secrets de la pensée
e. La modestie : L’orateur n’est pour rien dans le triomphe ; c’est l’
auditeur
qui a vaincu. La prudence : L’orateur aura soin d
ons pas. C’est Merci, rival digne de Comté et du vigilant Turenne ;
auditeur
invisible de leurs conseils, Contraste, pour le c
part l’intervalle qui sépare la bouche de l’orateur de l’oreille de l’
auditeur
; et celui-ci n’entendrait à une certaine distanc
llabes même muettes. Il en résultera une certaine monotonie pour les
auditeurs
le plus rapprochés de la tribune, mais ce désagré
seul maître (le cœur) y proportionner notre ton. Nous ferons sur nos
auditeurs
une impression d’autant plus vive quelle sera plu
st presque toujours paisible, il ne fait qu’accompagner l’auteur et l’
auditeur
, auxquels il sert comme d’intermédiaire, et on ne
stote paraît assimiler la condition des héros de tragédie à celle des
auditeurs
. Toutefois Corneille observe que « les rois sont
urs. Toutefois Corneille observe que « les rois sont hommes comme les
auditeurs
et tombent dans ces malheurs par l’emportement de
et tombent dans ces malheurs par l’emportement des passions dont les
auditeurs
sont capables »; et Dacier, que « le poëte n’a p
ée principale : de là naissent l’ordre et la lumière. Le lecteur ou l’
auditeur
qui comprend sans peine la marche des idées, voit
L’exorde est le début et l’annonce du discours. Il doit préparer les
auditeurs
à la connaissance du sujet, et en même temps prov
si l’orateur a besoin de ménager les passions ou les préjugés de ses
auditeurs
; pompeux, si 1a majesté du sujet permet d’étaler
s de l’éloquence ; véhément, si la passion qui anime l’orateur et les
auditeurs
lui permet d’entrer brusquement en matière en lan
acher qu’à celles qui peuvent vraiment influer sur la conviction de l’
auditeur
. 5° Réfutation. La réfutation se lie nature
es, les expressions énergiques, pour toucher, ébranler, subjuguer les
auditeurs
. Telle est la péroraison de l’oraison funèbre du
i l’on a soin que les finales des mots ne soient pas perdues pour les
auditeurs
, sans toutefois appuyer sur les voyelles ou les c
e fatigue les oreilles ; trop basse, les paroles sont confuses et les
auditeurs
font des efforts pour saisir le sens du discours
des choses ordinaires, mais avec assurance, avec aisance, et tous les
auditeurs
admirent des paroles qui paraissent couler de sou
a fable de telle façon que, au récit des faits qui s’accomplissent, l’
auditeur
soit saisi de terreur ou de pitié par suite des é
ls contribuent ainsi à lui donner de la magnificence, à transporter l’
auditeur
d’un lieu dans un autre et à jeter de la variété
rie, l’intérêt étant plus général. Lorsqu’on prononce une harangue, l’
auditeur
est juge dans sa propre cause, et l’orateur n’a p
sant, et, avant d’arriver au fait, il faut s’emparer de l’esprit de l’
auditeur
, car les juges prononcent sur des intérêts qui le
ntage ; conséquence qui mérite le blâme. De plus, en face de certains
auditeurs
, lors même que nous posséderions la science la pl
esque sa plus grande force de persuasion. V. C’est la disposition des
auditeurs
, quand leurs passions sont excitées par le discou
ins persuasifs, mais ceux où domine l’enthymème ébranlent davantage l’
auditeur
. XI. Quant à la raison d’être de ces arguments et
exacte. Ce qui est propre à persuader est propre à persuader certain
auditeur
. Tantôt la persuasion et la conviction se produis
t, si quelqu’un de ces termes est connu, il ne faut pas l’énoncer ; l’
auditeur
lui-même le supplée. Si, par exemple, on veut fai
ement, les autres encore inconnus et non décrits. Aussi, sans que les
auditeurs
puissent s’en apercevoir, il y a des orateurs qui
if. I. Il y a trois espèces de rhétorique ; autant que de classes d’
auditeurs
, et il y a trois choses à considérer dans un disc
élément, je veux dire l’auditoire. II. Il arrive nécessairement que l’
auditeur
est ou un simple assistant (θεωρός), ou un juge ;
ir sous quel jour apparaît l’orateur et dans quelles dispositions les
auditeurs
supposent qu’il est à leur égard, et, en outre, d
ine, par suite de la perversité, on ne dit pas ce qui semble vrai à l’
auditeur
; ou bien encore l’orateur peut avoir du bon sens
elui qui semble réunir toutes ces conditions aura la confiance de ses
auditeurs
. VII. En conséquence, ce qui mettra en relief le
temps. Il est évident que l’on devra, par son discours, disposer les
auditeurs
de telle façon qu’ils éprouvent des sentiments de
essource dans les discours, laquelle tient uniquement à la vanité des
auditeurs
. En effet, ceux-ci se complaisent à voir l’orateu
Il faut donc viser à rencontrer juste la condition où se trouvent les
auditeurs
et la direction préalable de leurs pensées, puis
et que les rapprochements qui en résultent sont plus sensibles pour l’
auditeur
. Du reste, parmi tous les enthymèmes, soit de réf
s les premiers mots, sans que ce soit à cause de leur banalité, car l’
auditeur
est content de lui lorsqu’il pressent ce qui va v
en témoigne de l’indignation. Il n’y a donc pas là d’enthymème, car l’
auditeur
raisonne à faux sur l’existence ou la non-existen
ce, comme on vient de le dire, par suite de l’imperfection morale des
auditeurs
. VI. Ainsi donc la question de l’élocution a un c
ue) ; car tout, dans cet art, est disposé pour l’effet et en vue de l’
auditeur
. Aussi personne ne procède ainsi pour enseigner l
des vins mélangés. C’est ainsi que la voix de Théodore prévenait ses
auditeurs
contre celle des autres acteurs ; la sienne resse
l’auteur de la faveur populaire et le dispensateur du plaisir de ses
auditeurs
» ; et non pas « il recouvrit de rameaux », mais«
e, par exemple ; car une grande circonlocution donne le change et les
auditeurs
sont dans la situation de beaucoup de gens qui vo
l n’en est pas ainsi, que les choses se passent comme il le dit. V. L’
auditeur
partage les émotions que l’orateur fait paraître
rien. Voilà d’où vient que beaucoup d’orateurs frappent l’esprit des
auditeurs
en faisant grand bruit. VI. La manifestation des
manière de parler. Une locution qui produit un certain effet sur les
auditeurs
et dont les logographes usent à satiété, c’est, p
« Qui ne sait… ? » ou encore : « Tout le monde sait561… » Là-dessus l’
auditeur
est gagné, car il rougirait de ne pas partager un
ces artifices. IX. Or il est un remède rebattu pour corriger avant (l’
auditeur
) n’importe quelle exagération562 : c’est de se (l
s qui sont en corrélation, car c’est un moyen de donner le change à l’
auditeur
. J’entends par là qu’il ne faut point, si les exp
probante, car elle paraît empruntée, et en même temps elle distrait l’
auditeur
, en portant son attention sur la symétrie et sur
le, parce qu’elle est le contraire de celle qui ne finit pas et que l’
auditeur
croit toujours posséder un sens, vu qu’on lui pré
ni écourtés, ni prolongés. Trop de brièveté fait souvent trébucher l’
auditeur
; car il arrive nécessairement, quand celui-ci, l
comme devant un obstacle583. Par contre, trop de longueur fait que l’
auditeur
vous abandonne, de même que ceux qui retournent s
ucune impression. Puis, si l’on place (les faits) sous les yeux (de l’
auditeur
), car on voit mieux, nécessairement, ce qui est e
e fait de mettre en jeu une action produit une impression goûtée de l’
auditeur
. En voici des exemples : Et, de nouveau, le roch
ants dus à la métaphore se tirent aussi de l’illusion où l’on jette l’
auditeur
. En effet, on est plus frappé d’apprendre une cho
ise, et cela, même en poésie : le mot qui vient n’est pas celui que l’
auditeur
avait dans l’esprit : « Il marchait ayant aux pi
de malheurs649. » Dans les deux expressions, on a dit une chose que l’
auditeur
ne présumait pas qu’on allait dire et qu’il a rec
En outre, parmi les exordes judiciaires, il en est où l’on a en vue l’
auditeur
, soit que le discours porte sur un fait inadmissi
un blâme, l’exhortation, la dissuasion, les faits énoncés en vue de l’
auditeur
. Il arrive, nécessairement, que l’introduction du
ui qui nous met un exorde en quelque sorte dans la main obtient que l’
auditeur
suive attentivement le discours. De là ces préamb
tion commune. On les emprunte soit à la personne de l’orateur ou de l’
auditeur
, soit à l’affaire, soit encore à la personne de l
eux dans la mémoire. Les arguments qui s’adressent à la personne de l’
auditeur
ont pour origine l’intention de se concilier sa b
est de mince importance, qu’elle ne touche en rien les intérêts de l’
auditeur
, qu’elle est pénible. VIII. Il ne faut pas laisse
sont prises en dehors du discours676, lorsqu’elles s’adressent à des
auditeurs
d’un mauvais esprit et prêtant l’oreille à des pa
tant l’oreille à des paroles étrangères à la question. En effet, si l’
auditeur
n’est pas dans cette disposition, il n’y a pas be
idicule de prendre ce soin quand on commence à parler et que tous les
auditeurs
prêtent le plus d’attention. Ainsi l’on devra, au
lle, ni de si surprenante. » C’est ainsi que Prodicus, voyant que ses
auditeurs
s’endormaient, leur fit remarquer en passant qu’i
inquante drachmes678. X. Il est évident que l’on ne s’adresse pas à l’
auditeur
en tant qu’auditeur, car, dans les préambules, on
. X. Il est évident que l’on ne s’adresse pas à l’auditeur en tant qu’
auditeur
, car, dans les préambules, on cherche toujours so
but683. Dans les discours démonstratifs, on doit faire en sorte que l’
auditeur
croie avoir une part des louanges, soit lui-même
e ce ne soit en vue de l’orateur, ou de ses contradicteurs, ou si les
auditeurs
ne supposent pas à la question le degré d’importa
de pathétique, déduire les conséquences, dire des choses connues de l’
auditeur
, et apporter des arguments qui touchent personnel
dans le bon sens. Il faut donc préparer une place dans l’esprit de l’
auditeur
pour le discours que l’on va prononcer. C’est ce
égards, mais cela sous tel autre point de vue, il en résulte que les
auditeurs
sont déroutés et se troublent. Il ne faut pas opé
e de faire un grand nombre de questions, à cause de la faiblesse de l’
auditeur
. Aussi doit-on serrer le plus possible les enthym
péroraison (ἐπίλογος) se compose de quatre éléments : bien disposer l’
auditeur
en sa faveur et l’indisposer contre l’adversaire
’adversaire ; grandir ou abaisser ; mettre en œuvre les passions de l’
auditeur
; rappeler les faits. Il arrive, naturellement, q
lir l’une de ces deux opinions, que l’on est bon au point de vue de l’
auditeur
, ou absolument, et, d’autre part, que l’adversair
autre part, que l’adversaire est malfaisant, soit au point de vue des
auditeurs
, soit absolument. Quant aux moyens à employer pou
rtie-là, il faut exposer la chose, afin de ne pas laisser ignorer à l’
auditeur
les détails de la question mise en cause ; tandis
. 608. Aristote, si nous l’avons bien compris, parle ici du cas où l’
auditeur
peut penser : « C’est aussi ce que je me disais.
§ 73. 611. C’est-à-dire choisie dans un ordre d’idées inconnues de l’
auditeur
. 612. Ἐνέργεια. Cp. Cic., De Orat., ii, 59. 613
e, Odyssée, vi, 327. 683. Se concilier l’attention et l’intérêt de l’
auditeur
. 684. Platon, Ménexène, p. 235. Cp. ci-dessus, p
e de ces pensées vagues qui ne concluent rien pour l’instruction de l’
auditeur
. Trajan, tout grand qu’il est, ne devrait pas êtr
classification, établie par Aristote9 d’après les différents genres d’
auditeurs
, ceux qui viennent écouter l’orateur pour leur pl
tre avec bien plus de succès lorsqu’on aura instruit et convaincu les
auditeurs
; et on ne peut y parvenir que par la force du ra
facile à pénétrer. Mais en exerçant l’intelligence du lecteur ou de l’
auditeur
, il ne faut ni la fatiguer ni la mettre en défaut
ne pensée. Disons d’abord ce qu’une chose n’est point : l’esprit de l’
auditeur
se met en action, et essaye lui-même de trouver c
onde qualité morale de l’orateur, c’est la modestie. Rien n’offense l’
auditeur
plus que l’orgueil de l’homme qui parle devant lu
nnemi des querelles et de la chicane, inspire de la bienveillance à l’
auditeur
, et l’indispose contre ceux qui ne possèdent pas
it qu’un discours n’est éloquent qu’autant qu’il agit dans l’âme de l’
auditeur
. Tout discours qui vous laissera froid, qui ne fe
nis, comme de concert, pour dicter cette loi. Il est impossible que l’
auditeur
se livre à la douleur, à la haine, à l’indignatio
Un orateur qui éclate avant d’avoir préparé l’esprit des juges ou des
auditeurs
, ressemble, dit Cicéron (Orat., c. 28), à un homm
entré, ne vous pressez point d’en sortir. Un argument est saisi par l’
auditeur
aussitôt qu’il est proposé, et l’on peut passer à
e des passions qui m’enflamment et me transportent moi-même. Jamais l’
auditeur
ne s’échaufferait si des paroles brûlantes ne pén
jamais que si sa cause le demande. Par exemple, si les oreilles de l’
auditeur
sont fatiguées, si sa patience est épuisée par le
exorde. L’exorde est la première partie du discours, qui prépare l’
auditeur
à entendre la suite. L’objet de l’orateur est de
us plaire, mais j’aime mieux vous sauver. L’orateur mettra encore l’
auditeur
ou le juge dans ses intérêts, s’il donne une idée
ères ; si enfin il est court et précis : car rien ne déplaît tant à l’
auditeur
que la perspective d’une longue discussion. Il fa
eut rentrer dans la seconde ; car un des meilleurs moyens de rendre l’
auditeur
attentif, c’est d’éclairer son esprit, et de lui
et de lui présenter sous un jour lumineux l’état de la question. « L’
auditeur
, dit Cicéron55, trouvera de la facilité et du pla
obligé d’exprimer des idées qui pourraient ne pas être agréables à l’
auditeur
; mais il est plus essentiel dans l’exorde : si l
e admirable de voir pendant combien de temps il tient l’esprit de ses
auditeurs
en suspens, sans leur laisser entrevoir le parti
u peuple romain ; après s’être insinué peu à peu dans l’esprit de ses
auditeurs
, et s’en être enfin rendu maître, il n’ose pas en
on ; enfin, il est défectueux toutes les fois qu’il n’inspire pas à l’
auditeur
la bienveillance, l’envie de se laisser instruire
s. La raison de cette différence est que, dans le genre judiciaire, l’
auditeur
se défie de celui qui paraît vouloir l’éblouir pa
ent son discours, il aurait attiédi et peut-être éteint l’émotion des
auditeurs
; mais il profite habilement de la disposition où
par l’enchaînement des preuves et la progression des idées, conduit l’
auditeur
au but sans qu’il s’en aperçoive. Mais, quelque p
ler l’esprit au lieu de le soulager ; c’est dissiper l’attention de l’
auditeur
, qui ne peut retenir ce grand nombre de divisions
a poésie ; sans ces peintures on ne peut échauffer l’imagination de l’
auditeur
, ni exciter ses passions. Un récit simple ne peut
n récit simple ne peut émouvoir ; il faut non seulement instruire les
auditeurs
des faits, mais les leur rendre sensibles, et rem
clairer, instruire, convaincre l’esprit, et présenter aux yeux de ses
auditeurs
une lumière si vive et si éclatante, qu’ils ne pu
arguments, c’est de les placer de sorte qu’ils servent de degrés à l’
auditeur
pour arriver à la conviction, et qu’ils fassent e
de régner ? » De pareils endroits touchent, convainquent, enlèvent l’
auditeur
. Prenez garde cependant de vous arrêter trop long
laudissements, mais les gémissements du peuple. Que les larmes de vos
auditeurs
soient vos louanges. Il faut que les discours d’u
commun de la nature. Il en est de même des rythmes. J’ai vu tous les
auditeurs
s’indigner, se soulever à cause d’un battement, d
fin arriver avec peine jusqu’à l’exclamation qui la termine, et que l’
auditeur
attend après une si longue suspension. L’orateur
’une manière si forte et si vive, qu’elles laissent dans l’esprit des
auditeurs
des impressions profondes. « Tout change, s’écrie
eurs. Voulez-vous toucher, émouvoir, étonner, troubler, entraîner vos
auditeurs
? employez-y la véhémence. Et en effet chacun de
ion, la douleur, la crainte, l’étonnement, anime le discours, tient l’
auditeur
en haleine, et le force à recevoir l’impression.
oins vive, par laquelle l’orateur s’adresse à son adversaire ou à son
auditeur
, en se chargeant lui-même de répondre pour eux. (
; in Verr., II, 78.) Cette sorte d’interrogation anime l’esprit de l’
auditeur
; il cherche la réponse, il se fait un plaisir de
toutes les circonstances d’une manière si vive et si sensible, que l’
auditeur
s’imagine presque les voir. Par exemple, un froid
odérées ; sans ces peintures, on ne peut échauffer l’imagination de l’
auditeur
, ni exciter ses passions. Cicéron (de Orat., I, 2
oût en sont éblouis ; mais dans la suite ces affectations fatiguent l’
auditeur
. Connaissez-vous l’architecture gothique ? avez-v
entraîne les esprits. La suspension est une figure qui sert à tenir l’
auditeur
dans l’incertitude, pour lui montrer ensuite un t
elle force la suspension donne ici au discours, combien elle rend les
auditeurs
attentifs, et contribue à faire naître dans leurs
fiance dans son bon droit, s’en rapporte à la décision des juges, des
auditeurs
, de son adversaire même. C. Rabirius était accusé
dit. Ce tour est très propre à piquer et à réveiller l’attention de l’
auditeur
(Rhetoric. ad Herenn., IV, 26 : de Orat., III, 53
ication ou des grands mouvements est propre à exciter dans l’âme de l’
auditeur
l’indignation ou la pitié. « On prononce sur le t
ts peut servir, tantôt à exagérer le délit pour allumer la colère des
auditeurs
, tantôt à exagérer l’infortune pour les porter à
re entrer tour à tour et sans confusion vos preuves dans l’esprit des
auditeurs
. La narration exige des inflexions plus variées,
n de feu. Dans le ton des grands mouvements, si l’on veut engager les
auditeurs
à faire quelque chose, on observera, tout en donn
ncre, dans tous les temps, la même difficulté. Isocrate préparait ses
auditeurs
au grand théâtre des luttes judiciaires et des dé
s qu’ils parlent de l’exorde. Docilem facere veut dire ici : mettre l’
auditeur
à portée de s’instruire, éclairer son esprit en é
droiture d’esprit et de cœur considérée dans l’orateur. Il faut que l’
auditeur
soit persuadé que l’orateur est incapable de trom
a bienveillance oratoire est l’affection que témoigne l’orateur à ses
auditeurs
: 10. La prudence oratoire est la vertu par laque
dire qui ne soit convenable et à propos. Elles regardent l’orateur, l’
auditeur
, les tiers, le temps, les circonstances et le lie
t, quand il convient de se mettre de suite au niveau des passions des
auditeurs
; 4° l’exorde pompeux, quand la circonstance est
rouver ce qui est clair, épuiser une preuve suffisamment saisie par l’
auditeur
, ni relever des détails futiles et surabondants.
la clarté, il faut encore avoir le soin d’épargner au lecteur ou à l’
auditeur
tout travail d’esprit, et s’efforcer, pour cela,
le, doit, nous venons de le dire, s’appuyer sur des faits connus de l’
auditeur
; mais il ne faut jamais l’expliquer : ce serait
même mouvement. 4. L’interrogation est une question qu’on adresse à l’
auditeur
et au lecteur, et qui ne peut recevoir de répliqu
nication est une figure par laquelle on semble prendre pour juges ses
auditeurs
, en les identifiant à sa propre situation. La gra
uves de toutes sortes. 8. La permission consiste à tout permettre à l’
auditeur
; la subjection, à l’interroger et à lui réplique
es termes sont changés. 15. La commination a pour objet d’intimider l’
auditeur
par la peinture des maux qui l’attendent ; l’obsé
prit les pensées dans un ordre qui soit approprié à la situation de l’
auditeur
, ou qui mette sous ses yeux les faits tels qu’ils
onique doit être une élévation semi-aiguë de la voix, qui indique à l’
auditeur
comment il doit répondre. Quant à l’espèce d’acce
’on parle debout, soit que l’on soit assis. Debout, et en parlant à l’
auditeur
de droite, la jambe gauche soutient le haut du co
t du corps et la droite est un peu avancée ; le contraire a lieu si l’
auditeur
est à gauche. Assis, il faut avoir les deux pieds
il n’y avait qu’un seul avis, l’uniformité lasserait la patience de l’
auditeur
. 5. Dans un dialogue la réplique ne doit pas se f
e ; il est placé dans une chaire, et comme suspendu entre Dieu et ses
auditeurs
, pour servir de médiateur et d’interprète entre e
mique est toute d’ostentation, et n’a d’autre but que le plaisir de l’
auditeur
. Elle comprend les panégyriques civils et les dis
emblées politiques, le but de l’orateur est surtout de déterminer ses
auditeurs
à faire le choix, à prendre le parti qui lui semb
bonne heure en garde contre un défaut que rien ne rachète auprès d’un
auditeur
fatigué par un torrent de paroles inutiles, qui n
importance que les faits restent présents à l’esprit des juges et des
auditeurs
, pendant tout le cours du plaidoyer ; il faut don
seille ou dissuade, il exhorte à prendre tel on tel parti ; c’est à l’
auditeur
de décider. La tribune politique est le théâtre l
ensée, aux trois moments de la durée, aux trois rôles principaux de l’
auditeur
. Le genre démonstratif a peur matière le beau et
eur. Le genre démonstratif a peur matière le beau et son contraire, l’
auditeur
s’instruit pour approuver ou blâmer dans le prése
le présent ; le genre délibératif a pour matière le bon ou l’utile, l’
auditeur
examine ou délibère pour l’avenir ; enfin le genr
r ; enfin le genre judiciaire a pour matière le juste et l’injuste, l’
auditeur
décide et juge le passé. Peu de classifications o
faire passer certains sentiments ou certaines opinions dans l’âme des
auditeurs
ou des lecteurs. 2. Utilité de cette partie. — S
est une qualité qui a des séductions irrésistibles. Rien n’offense l’
auditeur
plus que la vanité de l’homme qui s’adresse à lui
ant c’est au début surtout qu’il importe de faire sur le lecteur ou l’
auditeur
une impression agréable qui décide du succès de t
e. 2. De l’amour et de la haine. — Ainsi que les mœurs plaisent à l’
auditeur
ou au lecteur, ainsi que les arguments peuvent le
uer les cœurs agit plus fortement encore sur lui que sur aucun de ses
auditeurs
. Voyez comme Fénelon, par la seule puissance de
serait trop tard d’entreprendre en finissant d’éveiller l’intérêt ; l’
auditeur
ou le lecteur qui se serait fait comme une habitu
entré, ne vous pressez point d’en sortir. Un argument est saisi par l’
auditeur
aussitôt qu’il est proposé, et l’on peut passer à
font estimer notre cause la meilleure, mais les passions font que nos
auditeurs
veulent qu’elle soit telle ; et ce qu’on veut, on
par les arguments, à toucher par les passions. Si nous n’avions comme
auditeurs
ou comme lecteurs que de pures intelligences, il
assions ; en effet, ce sont les dispositions d’humeur et d’esprit des
auditeurs
ou des lecteurs qui doivent diriger l’orateur ou
ue, le plus tôt et avec le moins d’efforts possibles, le lecteur ou l’
auditeur
soit mis en état de résumer lui-même ce qui lui e
enseigné en une seule proposition simple, courte et claire. Comment l’
auditeur
pourrait-il le faire, si l’orateur ou l’écrivain
’esprit humain. En effet, l’exorde est placé au début pour préparer l’
auditeur
ou le lecteur en lui plaisant par le charme des m
— Enfin, la péroraison couronne l’œuvre en excitant les passions de l’
auditeur
ou du lecteur en faveur de notre cause. On sent q
crit ou qui parle doit s’emparer de l’esprit de son lecteur ou de son
auditeur
. La première impression produite est de la plus h
mandation du discours ; il doit donc charmer dès l’abord et séduire l’
auditeur
ou le lecteur. 2 .Son but et ses moyens. — Il a
but et ses moyens. — Il a pour but, disent les rhéteurs, de rendre l’
auditeur
bienveillant, attentif et docile, c’est-à-dire de
étails et tous les développements de la pensée. Ces dispositions de l’
auditeur
sont représentées par les mots, bienveillance, at
t. 3. De la bienveillance et de la modestie. — La bienveillance de l’
auditeur
répond à la bienveillance et à la modestie manife
veillance qu’il faut marquer au début peut aller jusqu’à l’éloge de l’
auditeur
; mais cette louange même doit être maniée avec b
es, le talent, sert encore à provoquer et à soutenir l’attention : L’
auditeur
, dit Cicéron, trouvera de la facilité et du plais
les fois qu’il paraît affecté, tiré de loin ; rien n’indispose plus l’
auditeur
et n’éveille davantage ses soupçons et sa défianc
les de la proposition et de la division. 1. De la proposition. — L’
auditeur
ou le lecteur disposé par un exorde approprié au
ser les pensées et les faits à l’appui de la question sans prévenir l’
auditeur
de l’idée première qui règle votre marche. Dans c
cet enchaînement logique prescrit par Cicéron, qui prétend conduire l’
auditeur
sans qu’il s’en aperçoive, c’est une méthode un p
, c’est une méthode un peu factice contre les surprises de laquelle l’
auditeur
ou le lecteur se tient en garde comme un homme qu
, elle choisira les faits essentiels. V. L’intérêt du lecteur et de l’
auditeur
sera la conséquence de l’intérêt que le narrateur
e celle qui fait pénétrer la lumière et la conviction dans l’âme de l’
auditeur
ou du lecteur par un progrès et une gradation sui
doit faire en sorte que le discours aille toujours croissant et que l’
auditeur
sente de plus en plus le poids de la vérité. 6.
gir une dernière fois sur l’esprit et l’imagination du lecteur ou des
auditeurs
. Il est très-important de bien choisir le moment
danger parce que l’emploi de ce moyen suppose entre l’orateur et les
auditeurs
une certaine sympathie, une première communauté d
ce rapport qui fait l’unité de l’œuvre et qui laisse le lecteur ou l’
auditeur
dans un état de pleine satisfaction d’esprit. 7.
mière de la parole sans laquelle la pensée ne peut se communiquer à l’
auditeur
ou au lecteur. Enfin, comme le raisonnement est l
r toutes les circonstances d’une manière si vive et si sensible que l’
auditeur
s’imagine presque les voir. A propos de la mort d
Patru ; Cotin à ses sermons traînant toute la terre, Fend des flots d’
auditeurs
pour aller à sa chaire. L’euphémisme devient alo
e et trompe celui qui se laisse aller à la raillerie. Le lecteur ou l’
auditeur
rit d’abord ; mais bientôt il se dit tout bas le
ut autre que celle qui semblait naturelle. Elle tient le lecteur ou l’
auditeur
dans une incertitude destinée à éveiller son atte
ou l’étonnement ; comme elle tient l’esprit en haleine, elle force l’
auditeur
à recevoir l’impression qu’on veut lui communique
roit de répondre pour lui. Cette proposition éveille la curiosité ; l’
auditeur
y cherche une réponse ; il se plaît à la deviner.
publiquement. 4. De la communication. — La communication associe l’
auditeur
au sentiment de l’orateur ;, elle enchaîne le jug
hoses fait voir la manière dont on les sent, et c’est ce qui touche l’
auditeur
. Racine a prêté le même mouvement Phèdre poursuiv
les esprits, comme le soleil frappe la vue. Ce n’est pas assez que l’
auditeur
puisse nous comprendre, il faut même qu’il ne pui
ils produisent l’effet du mot de Prodicus le sophiste qui voyant ses
auditeurs
s’assoupir, s’écriait tout à coup : « Attion, je
iller plusieurs idées par un seul mot, à faire penser le lecteur ou l’
auditeur
aux rapports que ce mot embrasse, aux objets qu’i
isir d’esprit et une satisfaction d’amour-propre pour le lecteur ou l’
auditeur
que de pénétrer le sentiment qui lui a été seulem
l’esprit, on attrape la sottise. Montesquieu. Il ne faut pas que l’
auditeur
ait trop à chercher pour comprendre ; la limite e
ication ou des grands mouvements est propre à exciter dans l’âme de l’
auditeur
l’indignation ou la pitié. Nous allons indiquer l
re entrer tour à tour et sans confusion vos preuves dans l’esprit des
auditeurs
. La narration exige des inflexions plus variées,
morale. — Eh bien ! qu’était-ce donc ? — C’est qu’il avertissait ses
auditeurs
que le dimanche suivant il prêcherait sur la péni
lu un discours de son rival il répondait aux applaudissements de ses
auditeurs
: Que serait-ce donc si vous aviez entendu le li
st plein de leu. Dans les grands mouvements, si l’on veut engager les
auditeurs
à faire quelque chose, on donnera au geste plus d
es citations qui relèvent le discours en le variant et qui charment l’
auditeur
, parce qu’elles lui donnent une bonne opinion de
e la description est de produire sur l’imagination du lecteur ou de l’
auditeur
une impression analogue à celle de la réalité ; l
on, sinon pour persuader, pour instruire et pour faire en sorte que l’
auditeur
retienne ? L’abbé. — Hé bien, disons donc ce que
quel propos faire l’agréable dans un sujet si effrayant, et amuser l’
auditeur
par le récit profane de la douleur d’Artémise, lo
onc besoin de cette forme libre et dégagée, pour venir au-devant de l’
auditeur
ou du lecteur, et lui présenter la vérité exacte
odérées : sans ces peintures, on ne peut échauffer l’imagination de l’
auditeur
ni exciter ses passions. Il ne faut pas cependant
les. Les avocats et les orateurs en savent encore mieux le prix car l’
auditeur
est toujours sensible à son influence. Elle est m
tout consiste à ajouter à la preuve solide les moyens d’intéresser l’
auditeur
, et d’employer ses passions pour le dessein qu’on
’ orateur, les qualités que le discours exprime, et qui inspirent à l’
auditeur
la confiance et la sympathie. « C’est, dit Rolli
emportent et entraînent tout, et que l’orateur exerce par là sur ses
auditeurs
un empire absolu et leur inspire tels sentiments
passions se réduisent à deux, l’amour et la haine. « On inspire à l’
auditeur
l’indignation contre l’ingratitude, l’horreur con
’amour pour la vertu. Voilà ce que Platon appelle agir sur l’âme de l’
auditeur
et émouvoir ses entrailles. » (Fénelon, II° Dialo
isant apparaître Jésus-Christ lui-même au dernier jour pour juger ses
auditeurs
et le prêtre qui leur parle. Écoutez Bossuet acca
On comprend la nécessité de ménager ses forces et la sensibilité de l’
auditeur
; on comprend mieux encore la puissance irrésisti
l faut entrer en matière et occuper l’attention ; il faut aborder les
auditeurs
avec ménagement ou les attaquer de vive force, pr
s ou d’un livre, de se concilier l’attention et la bonne volonté de l’
auditeur
ou du lecteur. Exorde insinuant. — Si l’orateur
, que l’orateur traite successivement. Il trace ainsi le chemin à ses
auditeurs
: « Il rafraîchit leur attention, dit Quintilien,
e soit complète, claire, progressive et naturelle, elle intéressera l’
auditeur
en l’instruisant. On peut s’en convaincre par la
discours : elle en est le corps et la substance. L’exorde a préparé l’
auditeur
; la proposition et la narration l’ont instruit e
La progression continue a ses avantages quand on est sûr d’occuper l’
auditeur
dès les premiers mots. Ainsi raisonne Mithridate
ait éclater la colère, enflamme l’enthousiasme, en un mot, entraîne l’
auditeur
, et le précipite dans la voie où le discours l’a
xposition nette, précise, intéressante, qui mette les lecteurs ou les
auditeurs
au fait, avec aisance et sans brusquerie, et les
vant, membre, à ce double titre, de deux académies, il exposait à ses
auditeurs
les règles générales de l’éloquence, telles qu’il
on, l’Apostrophe, et l’Exclamation. 1° Interrogation. — Elle prend l’
auditeur
à partie par des questions vives et pressantes ;
cours, n’en négliger aucun, qui puisse, en captivant l’attention de l’
auditeur
, rendre cette vérité plus aimable et plus attraya
n objet. Mais quand il s’agit d’une vérité de pratique, d’engager les
auditeurs
à fuir le vice, et à embrasser la vertu, c’est al
leur ministère… Ils proportionnaient leur style à la portée de leurs
auditeurs
. Les sermons de Saint Augustin sont les plus simp
n pourrait objecter avec quelque vraisemblance. Partout il réduit ses
auditeurs
au silence, ne leur laisse ni excuse, ni prétexte
oue rapporte l’éloge qu’il fait du même Prince à l’instruction de ses
auditeurs
, comme il l’annonce dans cet endroit si instructi
ant l’art de polir ses discours, il ne s’attache qu’à présenter à ses
auditeurs
le vrai sous toutes les faces. La manière frappan
s de vive voix. L’œil du lecteur est bien plus perçant que celui de l’
auditeur
, quelque attentif qu’on suppose celui-ci. Le prem
qu’ils ne soient nécessaires pour réveiller et piquer l’attention des
auditeurs
. Le rapporteur doit surtout ne pas oublier qu’il
. L’orateur qui traite un de ces sujets veut ordinairement porter ses
auditeurs
à une entreprise, ou les en détourner. Il doit do
andonne à ces grands mouvements qui surprennent, agitent et remuent l’
auditeur
. La pénible uniformité de ses raisonnements n’est
t été par conséquent rivaux ; ils ont été comparés et jugés par leurs
auditeurs
. Ce n’est donc pas dans la prétendue vanité de Bo
e éplorées. Dans les pertes médiocres, on surprend ainsi la pitié des
auditeurs
; mais on décrit sans art une mort qu’on déplore
elle presse, frappe, poursuit et entraîne l’adversaire confondu, et l’
auditeur
subjugué par la véhémence de l’orateur ! « Quid
de l’éloquence, a surtout connu ce grand art de s’entretenir avec ses
auditeurs
, de descendre, pour ainsi dire, de la chaire, pou
er, il a converti par ses sermons, où l’on ne dort jamais, beaucoup d’
auditeurs
exposés à la contagion des idées fausses ou chimé
eais que ma langue ne pût pas suffire à mon cœur ; je voulais que mes
auditeurs
comprissent ce que je comprenais moi-même, et je
dans mon cours à la Sorbonne. Oubli pour oubli, autant vaut celui des
auditeurs
que celui des lecteurs. Puis, si j’ai accompli, e
n commença la lecture au collège d’Edimbourg le 11 décembre 1759. Les
auditeurs
devenaient chaque jour plus nombreux, et il avait
d des copies imparfaites, exécutées sur des notes prises par quelques
auditeurs
, et bientôt on les a vendues publiquement. Lorsqu
ion, parce que ce moyen ne se borne pas à agir sur un cercle étroit d’
auditeurs
, et qu’il nous donne la faculté d’étendre nos pen
ter avec dignité, et, en même temps, nous annonçons au lecteur ou à l’
auditeur
que nous passons du style précis de la logique au
Quelques-uns des préceptes que j’ai recommandés à l’attention de mes
auditeurs
, paraîtront peut-être minutieux ; cependant leur
guerait bientôt. Si nous voulons fixer l’attention du lecteur ou de l’
auditeur
, et conserver à notre style sa force et sa vivaci
ux que c’est précisément dans les dernières phrases du discours que l’
auditeur
s’attend à plus de chaleur et à plus de dignité.
e confiance dans la vérité de leur sentiment, et en appellent à leurs
auditeurs
pour juger de l’impossibilité du contraire. Ainsi
aucun effet ; mais ces questions rapides et pressantes réveillent les
auditeurs
et les frappent plus fortement. L’interrogation p
et, lorsqu’elle est employée à propos, peut faire sur le lecteur ou l’
auditeur
une forte impression au moyen de la sympathie, do
sse toujours apercevoir ; et, même lorsqu’ils ne nous coûtent rien, l’
auditeur
ou le lecteur peut en être promptement rassasié.
lecture. L’orateur doit éviter une trop grande concision, parce que l’
auditeur
ne peut, comme celui qui lit, s’arrêter à loisir
; elle fatigue l’attention et présente nos pensées au lecteur ou à l’
auditeur
sous un jour très défavorable. Le style uni s’élè
er le style au sujet, et en même temps pour le mettre à la portée des
auditeurs
, lorsque l’on doit parler en public. Rien n’est é
ins important de tous, est celui qui n’a pour objet que de plaire aux
auditeurs
. Telle est l’éloquence des panégyriques, des disc
moyens les plus propres à convaincre, à intéresser et à persuader les
auditeurs
. Les orateurs ne cherchaient pas à se faire couvr
ophiste étaient non seulement sifflés, mais renvoyés et punis par des
auditeurs
si sages et si éclairés. Dans de telles conjonctu
vient point aux affaires, et n’est pas celle qui fixe l’attention des
auditeurs
. On assure que la grande réputation d’Isocrate dé
ce d’apparat ; on dirait qu’il cherche plus à se faire admirer de ses
auditeurs
qu’à les convaincre. Aussi, dans quelques circons
faires étaient portées devant le peuple assemblé, qui était à la fois
auditeur
et juge, tandis que Cicéron ne s’adressait presqu
a persuasion ; il s’agit le plus ordinairement de faire adopter à ses
auditeurs
un projet d’utilité publique, ou une résolution d
rendre un ton déplacé ou d’abuser vainement de la complaisance de ses
auditeurs
. Ne perdons jamais de vue que la véritable éloque
s dans les sermons, et qui, à la tribune, inspireraient du dégoût aux
auditeurs
en leur préparant l’ennuyeux avenir d’un long dis
ents chapitres, les divers objets dont on se propose d’entretenir ses
auditeurs
. Cela facilite la mémoire et prévient la confusio
t. En commençant avec modération, il cherchera à amener par degré ses
auditeurs
jusqu’au moment où, déployant toute sa véhémence,
iolence des passions, produiront un effet merveilleux pour plaire aux
auditeurs
et les persuader tout à la fois. Réunir la force
tribune, il faut soigneusement éviter de blesser les oreilles de ses
auditeurs
. Je donne ce conseil pour mettre les jeunes gens
e la grâce et leur faire produire une grande impression sur l’âme des
auditeurs
! Cinquièmement. Enfin, dans tous les discours pr
i convient à son âge, à sa position, au sujet qu’il va traiter, à ses
auditeurs
, aux circonstances, et au lieu dans lequel il va
er accompagnée d’une profusion de mots qui fatiguent l’attention de l’
auditeur
. Je traiterai plus tard de la prononciation et du
public est assez intéressant par lui-même pour fixer l’attention des
auditeurs
; au lieu que la sécheresse et la difficulté des
mportante. Il y a la même différence entre l’impression faite sur les
auditeurs
par un avocat froid, sec et diffus, et celle fait
pour déguiser la sécheresse d’un sujet, ou réveiller l’attention des
auditeurs
; mais il faut n’user de cette liberté qu’avec la
cidents inutiles ; c’est un fardeau dont il accable la mémoire de ses
auditeurs
. Au contraire, en retranchant les circonstances s
bientôt découvert, on le tourne contre lui-même, et les juges et les
auditeurs
se défient de lui comme d’un homme qui n’a point
il ne demande que de la patience et de l’attention de la part de ses
auditeurs
, et assure les juges qu’il va développer les fait
prédicateurs, et sous la plume d’un si grand nombre d’écrivains ; les
auditeurs
les ont entendus si souvent, que, pour soutenir e
scène des personnes, et c’est un bien plus sûr moyen d’intéresser les
auditeurs
et d’agir sur leur imagination. Le seul but du pr
ualités d’un sermon, c’est d’être à la portée de toutes les classes d’
auditeurs
, non pas en s’accommodant à l’humeur et aux préju
même pensée y soit mainte et mainte fois reproduite, et présentée aux
auditeurs
sous tous ses points de vue. Il ne faut pas l’ent
ent les ministres de l’Évangile étaient absolument nouvelles pour les
auditeurs
, il faudrait sans doute s’étendre davantage, et e
orce. Il faut qu’en préparant son sermon, il se mette à la place d’un
auditeur
attentif et réfléchi, qu’il suppose que c’est à l
forcez-vous surtout de rendre vos instructions intéressantes pour vos
auditeurs
. C’est un grand point ; c’est la marque la plus c
secret consiste à parler au cœur, et à faire en sorte que chacun des
auditeurs
puisse croire que le ministre s’adresse particuli
ue. Le discours doit, autant que possible, s’adresser tout entier aux
auditeurs
, non pas dans la forme d’une dissertation, mais d
élicates des mœurs et les traits particuliers à chaque caractère, les
auditeurs
sont portés à croire que ce n’est pas d’eux qu’il
laisance servile au goût du moment ou à la fantaisie passagère de ses
auditeurs
. Le bon sens et la vérité sont de tous les temps
me il faut que les sermons soient à la portée de toutes les classes d’
auditeurs
, il doit y régner la plus grande simplicité. Les
l’on y joignait des apostrophes très pathétiques à la conscience des
auditeurs
. Après cette époque, l’éloquence de la chaire dev
ue-t-il donc ? rien que le don d’intéresser et d’aller au cœur de ses
auditeurs
. Il vous montre ce que vous devez faire, mais il
avons indiqué au commencement de cette Lecture, est d’inspirer à ses
auditeurs
les meilleures résolutions, de les engager à aime
jours par faire une espèce d’introduction, pour préparer l’esprit des
auditeurs
. On fait ensuite connaître le sujet, et l’on expo
saire ; alors quelquefois on s’efforce d’émouvoir les passions de ses
auditeurs
; et, après avoir dit tout ce que l’on jugeait à
ntos, dociles. Premièrement, « se concilier la bienveillance de ses
auditeurs
, les disposer à la fois en faveur de l’orateur et
e du sujet, en prouvant qu’il se lie intimement avec les intérêts des
auditeurs
; ou bien encore le puiser dans les sentiments de
e. Le second objet d’une introduction est « d’exciter l’attention des
auditeurs
. » L’on y réussit en laissant comme entrevoir l’i
peu d’étendue à son discours. Le troisième objet, est de « rendre les
auditeurs
dociles, » c’est-à-dire faciles à persuader. Pour
in d’avance de la bienveillance, de l’attention et de la docilité des
auditeurs
, il n’y aurait aucun inconvénient à supprimer tou
liquer à bien débuter, afin de faire une impression favorable sur les
auditeurs
au moment où leur esprit, libre encore, est mieux
un exorde la plus grande pureté d’expression. C’est la situation des
auditeurs
qui l’exige. Ils sont alors plus disposés à la cr
il n’est pas facile de se soutenir de manière à remplir l’attente des
auditeurs
. Quoique l’exorde ne soit pas l’endroit où il fai
faire naître dans la suite du discours. Il doit disposer l’esprit des
auditeurs
aux sentiments que l’orateur veut lui inspirer. S
nsensible d’une partie à une autre soutiendrait mieux l’attention des
auditeurs
. Cependant, malgré l’autorité de Fénelon, et les
igible, et, par conséquent, plus instructif pour toutes les classes d’
auditeurs
; ce qu’il est bien important de ne jamais perdre
Ces divisions ont, en outre, cet avantage, qu’en laissant prévoir aux
auditeurs
l’instant où ils pourront suspendre et soulager l
plus claire, la plus expressive, et en même temps, la plus brève. Les
auditeurs
alors l’écoutent avec plaisir ; et, ce qui est d’
iblement ; votre discours sera languissant, confus ; et, bien que les
auditeurs
ne puissent pas dire précisément en quoi consiste
grandes, mais usées et triviales ; les principes sûrs, mais dont les
auditeurs
pénètrent les conclusions d’une seule vue ; il y
arde pas à être découverte ; et les juges en concluent, ainsi que les
auditeurs
, qu’il a manqué ou d’intelligence pour les sentir
bien indigne d’un honnête homme, et qui ne peut que révolter un sage
auditeur
. Souvent néanmoins des plaideurs, qui cherchent b
ine, elle emploie aussi les armes humaines du raisonnement, selon les
auditeurs
auxquels elle s’adresse ; elle sait aussi prouver
ge qu’il célèbre, en le proposant à l’admiration et à l’imitation des
auditeurs
; puis il montre la mort triomphant de la grandeu
bune varie autant que les circonstances qui la font naître et que les
auditeurs
auxquels elle s’adresse : au milieu d’un sénat, d
Patru ; Cotin à ses sermons traînant toute la terre. Fend les flots d’
auditeurs
pour aller à sa chaire ; Sofal est le phénix des
errogation L’Interrogation parle en forme de questions, presse les
auditeurs
de questions vives et multipliées, non pour obten
ble. Ce tour est très propre à piquer ou à réveiller l’attention de l’
auditeur
. Dans la tragédie Andromaque, Pyrrhus parle ainsi
on est une figure par laquelle l’orateur communique ses raisons à ses
auditeurs
, à ses adversaires même, délibère avec eux et sem
st une figure par laquelle l’orateur interroge ses adversaires ou ses
auditeurs
et répond lui-même à ses propres questions. Le bu
icence consiste à s’interrompre au milieu d’une phrase et à laisser l’
auditeur
le soin de la continuer. Ce silence affecté dit p
ension La Suspension existe lorsque, pour piquer la curiosité de l’
auditeur
, on tient quelque temps son esprit en suspens et
n suspens et dans l’incertitude de ce que l’on va dire. Elle rend les
auditeurs
attentifs et contribue à faire naître dans leurs
rdre de vue ce qu’on doit de respect et de ménagement à l’oreille des
auditeurs
. Les anciens avaient, à cet égard, des privilèges
plaisir de nous entendre parler ne nous fasse jamais oublier que les
auditeurs
sont faciles à lasser ; que l’inconstance et la l
èle ; et enfin on doit toucher ou émouvoir, en faisant partager à ses
auditeurs
les sentiments que l’on éprouve. Il se présente d
suspecte, doit cacher le piège sous les fleurs, et se souvenir qu’un
auditeur
qui prend plaisir à ce qu’il entend, est à demi g
pour les maîtriser à notre gré. « Quand une fois, dit Quintilien, l’
auditeur
commence à partager nos sentiments, quand nous fa
dont nous voulons animer les autres, « Car, dit Quintilien, comment l’
auditeur
pourra-t-il s’attrister d’une chose que je lui ra
crivain ou à l’orateur de comprendre les différents caractères de ses
auditeurs
, et de faire une étude spéciale et profonde du cœ
mêmes, et qu’ils voulaient faire partager à leurs lecteurs ou à leurs
auditeurs
. 1° Joie La Joie est un mouvement vif et ag
res. Mais il doit s’accommoder à la faiblesse de l’entendement de ses
auditeurs
, quand il vient pour les instruire ; à la trempe
’un prédicateur vivement pénétré du désir ardent de communiquer à ses
auditeurs
la pureté de sa foi et la chaleur de son zèle.
il s’agit à ce moment décisif de frapper les derniers coups, comme l’
auditeur
s’est échauffé à votre feu, identifié avec vos se
nt de la personne du client, ou de l’adversaire, ou des juges et de l’
auditeur
, ou enfin de l’orateur lui-même. Sans quitter Cic
es dispositions il doit faire naître dans l’esprit du lecteur ou de l’
auditeur
; elle en indique les différentes espèces, les so
elques rapprochements indiqués comme du doigt suffiront pour mettre l’
auditeur
à même de bien saisir la veine principale, et de
’en dire assez pour bien marquer le sens de sa manière, et donner à l’
auditeur
qui sort de là l’envie d’en savoir plus en recour
elques rapprochements indiqués comme du doigt suffiront pour mettre l’
auditeur
à même de bien saisir la veine principale, et de
’en lire assez pour bien marquer le sens de sa manière, et donner à l’
auditeur
qui sort de là l’envie d’en savoir plus en recour
L'orateur doit être pénétré des sentiments qu'il veut inspirer à ses
auditeurs
; et les passions ont chacune un langage différen
re le faire à dessein, il réclame l'attention et la bienveillance des
auditeurs
. La simplicité du style et la modestie de l'orate
jection, par laquelle l'orateur s'interroge lui-même ou interroge ses
auditeurs
, et répond à ses propres questions. Cicéron, dans
le l'orateur exprime les sentiments qu'il croit propres à toucher ses
auditeurs
. Philoctète parle ainsi à Néoptolème : O mon fils
nt les faits avec des couleurs si vives et des images si vraies que l'
auditeur
croit les voir : Dans l'enceinte sacrée en ce m
dit : Cotin, à ses sermons traînant toute la terre, Fend des flots d'
auditeurs
pour aller à sa chaire. L'ironie est, ordinairem
r c'est lui que j'ai offensé. 18° La suspension, après avoir tenu les
auditeurs
dans l'incertitude, les surprend par une pensée q
plus d'effet ou de taire le développement d'une idée qui blesserait l'
auditeur
: Prenez garde, seigneur, vos invincibles mains
uyer sur les idées, qui par leur importance appellent l'attention des
auditeurs
. Chaque sujet, chaque pensée a un ton qui lui est
οάσεις comme aux θεάματα Θεωρός, dans la Rhétorique (I, 2), désigne l’
auditeur
oisif, l’amateur, par opposition à ϰριτής et à ἐϰ
analogue dans la Rhétorique, I, 1. Chap. v. — C’est un plaisir pour l’
auditeur
.] Voy. sur θεωρεῖν la note ci-dessus, p. 135. M.
nous occuper de l’argumentation ou raisonnement. Quels que soient les
auditeurs
, quel que soit le sujet sur lequel on parle, cett
intention ou le but de son discours, et à conduire insensiblement les
auditeurs
jusqu’à la conclusion. On les mène pas à pas d’un
d’embellissements, et excellente pour conduire imperceptiblement les
auditeurs
jusqu’à la conviction d’une vérité contre laquell
t succéder les arguments jusqu’à ce qu’il ait réussi à convaincre ses
auditeurs
. Dans cette partie du discours, appelée argumenta
cipaux moyens de persuasion. L’orateur doit se mettre à la place de l’
auditeur
, et examiner jusqu’à quel point il serait touché
’à la fin de son discours, lorsqu’il est sûr d’avoir bien préparé ses
auditeurs
à recevoir l’impression qu’il veut leur donner. M
, ce coup qu’il frappe dès l’abord écarte les préjugés, préoccupe les
auditeurs
, les concilie même, et les dispose à écouter avec
un examen particulier, et être livré tout entier à la méditation de l’
auditeur
. Lorsqu’au contraire ils sont douteux, et qu’on n
le, il faut commencer par se concilier l’entendement et la raison des
auditeurs
, qui, pour embrasser chaudement une opinion, doiv
ain que, toutes choses égales, l’orateur doit préférer de quitter ses
auditeurs
au moment où ils sont encore animés de la passion
laisser pressentir, c’est-à-dire qu’il faut se garder de prévenir les
auditeurs
que vous allez les émouvoir, et les engager à vou
e vous vous proposiez d’exciter ; enflammez enfin les passions de vos
auditeurs
à l’instant où ils se livrent à vous sans défense
Il faut observer qu’il y a une grande différence entre prouver à ses
auditeurs
qu’ils doivent être émus, et les émouvoir effecti
’il se propose de faire naître, et en la présentant à l’esprit de ses
auditeurs
accompagnée de toutes les circonstances qui peuve
en public, pour attaquer les passions qu’il voulait exciter parmi ses
auditeurs
. Il présentait à son imagination ce qu’il appelai
sions qui interrompent ou détournent la passion dans l’instant où les
auditeurs
commencent à en être pénétrés. Quelque beau que c
ver à une hauteur surnaturelle. Ayez égard au degré d’émotion que vos
auditeurs
peuvent supporter, et souvenez-vous que celui qui
génie l’emporta trop loin. Ce n’est pas assez pour lui d’exciter ses
auditeurs
contre Verrès (ch. 67), il fait intervenir les an
ique. C’est porter trop loin le langage de la passion. Il n’est pas d’
auditeur
qui ne sente que ce n’est qu’une figure étudiée d
semble sous un seul point de vue, afin d’en laisser dans l’esprit des
auditeurs
une impression vive et durable. Car c’est un prin
e manière brusque et inattendue, ne trompe pas non plus l’attente des
auditeurs
qui croyaient toucher à la fin. Il est maladroit
erminer avec grâce, avec noblesse et avec feu, pour laisser l’âme des
auditeurs
fortement émue, et les quitter en leur donnant un
d’apparat, qui n’offre que de médiocres ressources pour captiver des
auditeurs
. Mais c’est une grande erreur. Cet art est intime
l’accent convenables, paraîtrait obscur, et laisserait peut-être ses
auditeurs
incertains du sens de ce qu’il leur aurait dit. I
avec assez de grâce et en même temps assez de force pour plaire à ses
auditeurs
, et les émouvoir. Voyons par quels principaux moy
nt qu’une prononciation éteinte ou traînante, qui toujours laisse à l’
auditeur
le temps de finir le mot avant celui qui parle, d
et d’un débit toujours juste et gracieux est de fixer l’attention des
auditeurs
, et de donner à ce qu’on dit plus de poids et plu
r dit un mot ou une phrase sur lesquels on veut fixer l’attention des
auditeurs
, et quelquefois même avant de dire ce mot ou cett
souvent. Car, destinées à fixer plus particulièrement l’attention des
auditeurs
, et à leur donner l’espoir d’entendre quelque cho
ens doit seul déterminer les pauses ; car lorsque la voix s’arrête, l’
auditeur
est toujours porté à croire que le sens est suspe
y réussira qu’autant qu’il les expliquera de manière à convaincre ses
auditeurs
qu’il les éprouve véritablement4. Aussi, celui qu
tous les sujets qui peuvent contribuer à instruire ou à persuader les
auditeurs
. Celui qui veut siéger dans le conseil suprême d’
e s’y peut représenter sous des points de vue différents, parce que l’
auditeur
n’a pour la saisir que le temps nécessaire à son
e assez éminent pour que nous le recommandions particulièrement à nos
auditeurs
. C’est donc principalement aux écrivains de l’ant
e, ou exposés avec une certaine élégance, produiront sur l’esprit des
auditeurs
des impressions bien différentes. Il est évident
ompliquée de sons harmonieux, elle perdit son pouvoir d’enflammer les
auditeurs
, de faire naître des émotions irrésistibles, et n
arbarisme, comme un ornement puéril, dû seulement au mauvais goût des
auditeurs
du siècle, ces comparaisons en vers rimés, et ces
, le sublime de l’éloquence ; étonner, enlever, transporter l’âme des
auditeurs
, les ébranler, les terrasser, ou par des coups im
res : “Seigneur, ne serait-ce pas moi ?” Sommes-nous sages, mes chers
auditeurs
? Peut-être que parmi tous ceux qui m’entendent,
rouvera-t-il qu’un seul ; et ce danger ne vous touche point, mon cher
auditeur
! Et vous croyez être ce seul heureux dans le gra
e de tous ses mouvements, et il ne faut se pencher que du côté de ses
auditeurs
, ce qui est une expression naturelle d’intérêt et
ive éprouver les sentiments qu’il veut faire passer dans l’âme de ses
auditeurs
, puisqu’il y a tant d’écrivains qui n’avaient ass
t, n’a été malheureusement en eux que passager. Il en est de même des
auditeurs
ou des lecteurs qui, après avoir entendu ou lu un
t brise tout ce qui ose lui résister, tantôt s’insinue dans l’âme des
auditeurs
par des charmes secrets, et tantôt y établit de n
montre plus jaloux de se faire admirer, que de se faire croire de ses
auditeurs
: aussi, est-il souvent plus brillant que solide,
ecteurs, parce qu’il leur donne plus de jouissances : mais devant les
auditeurs
, nul ne l’emportera sur Démosthène, parce qu’en l
mporté par son imagination, supprime le troisième terme et laisse à l’
auditeur
le soin de le suppléer. Au lieu de dire dogmatiqu
n est dont les discours ne sont que des citations. Ils écrasent leurs
auditeurs
sous des liasses de documents et croient avoir ét
la conviction dans l’esprit, la persuasion dans l’âme ou le cœur de l’
auditeur
. Plus simplement on la définit le talent de persu
ce. Persuader, c’est remuer et par là maîtriser l’âme ou le cœur de l’
auditeur
, c’est le contraindre à vouloir, à concevoir ce q
i, une diction, enfin, et un débit propres à soutenir l’attention des
auditeurs
. Mais, plus que tous les mérites, ce qui distingu
à trois objets, à la personne qui parle, au sujet qu’on traite et à l’
auditeur
auquel on s’adresse9 » ; « que tel est plus spéci
é, de justice, de vertus, en un mot, propres à lui rendre favorable l’
auditeur
. » S’il ne fait ou ne laisse apparaître ce reflet
résulte de là qu’il est nécessaire d’étudier les dispositions de ses
auditeurs
. Le discernement veut qu’on les prenne par le côt
la présence de Clodius, les craintes qu’il fait concevoir à tous les
auditeurs
pour leur fortune, pour leurs femmes, pour leurs
sinuent, ou, suivant le degré de force, font irruption dans l’âme des
auditeurs
. C’est là la marche naturelle des passions : elle
qu’on va dire, ou, comme dit Cicéron (de Orat., II, 19) « qui rend l’
auditeur
bienveillant, attentif, disposé à suivre docileme
la hauteur de son sujet, il devra, s’accommodant aux dispositions des
auditeurs
, déployer dès le début toute la richesse, toute l
s, les plus appropriées au sujet et aux dispositions des juges ou des
auditeurs
. Ordre des preuves. Dans la disposition que
cela, ne s’est préoccupé que d’une chose, d’agir sur l’esprit de ses
auditeurs
par la force, par la puissance du raisonnement. C
euvent laisser quelque obscurité, quelque confusion dans l’esprit des
auditeurs
ou des juges. Elle réclame un grand discernement
commencement, demande beaucoup d’art, afin d’exciter l’attention de l’
auditeur
. Dans son ensemble, elle veut être bien enchaînée
ublime, est un trait vif, inattendu, qui frappe, saisit, transporte l’
auditeur
, l’élève au-dessus de lui-même et lui fait sentir
figure de raisonnement. Par elle l’orateur semble délibérer, avec ses
auditeurs
, souvent même avec son adversaire, soit en les pr
Patru. Cotin, à ses sermons traînant toute la terre, Fend des flots d’
auditeurs
pour aller à sa chaire. Sofal est le phénix des e
me que l’orateur emploie tous les moyens de se concilier le juge ou l’
auditeur
, de le flatter, de le fléchir, de l’irriter, ou d
ur voir si l’un est fait pour l’autre et si l’on peut s’assurer que l’
auditeur
sera comme forcé de se rendre. Il faut se renferm
it qu’un discours n’est éloquent qu’autant qu’il agit dans l’âme de l’
auditeur
: par là vous pouvez juger sûrement de tous les d
uade B. Je n’entends pas bien encore. Que reste-t-il à faire quand l’
auditeur
est convaincu ? A. Il reste à faire ce que ferait
tout consiste à ajouter à la preuve solide les moyens d’intéresser l’
auditeur
, et d’employer ses passions pour le dessein qu’on
, et le reste de même. Voilà ce que Platon appelle agir sur lame de l’
auditeur
et émouvoir ses entrailles. L’entendez-vous maint
ésenter les circonstances d’une manière si vive et si sensible, que l’
auditeur
s’imagine presque les voir. Par exemple, un froid
odérées ; sans ces peintures, on ne peut échauffer l’imagination de l’
auditeur
, ni exciter ses passions. Un récit simple ne peut
n récit simple ne peut émouvoir : il faut non-seulement instruire les
auditeurs
des faits, mais les leur rendre sensibles, et fra
a ce génie de peindre, jamais on n’imprime les choses dans l'âme de l’
auditeur
: tout est sec, languissant et ennuyeux. Depuis l
les où l’auteur, amoureux de lui-même, a voulu se peindre et amuser l’
auditeur
par son bel esprit, au lieu de le remplir uniquem
ouvements : à quoi servent-ils ? A. A en imprimer dans l’esprit de l’
auditeur
qui soient conformes au dessein de celui qui parl
voir la manière dont on les sent, et c’est ce qui touche davantage l’
auditeur
. Dans ces endroits-là, non-seulement il ne faut p
ile ; cette espèce de saisissement tient et suspens l’âme de tous les
auditeurs
. B. Je comprends que ces suspensions bien employ
spensions bien employées seraient belles et puissantes pour toucher l’
auditeur
: mais il me semble que vous réduisez celui qui p
orale. B. Hé bien, qu’était-ce donc ? A. C’est qu’il avertissait ses
auditeurs
que le dimanche suivant il prêcherait sur la péni
is orateurs qui veulent toujours déclamer et ne jamais parler à leurs
auditeurs
; il faut au contraire que chacun de vos auditeur
ais parler à leurs auditeurs ; il faut au contraire que chacun de vos
auditeurs
s’imagine que vous parlez à lui en particulier. V
e petite répétition ; mais elle ne sera pas inutile ; non-seulement l’
auditeur
de bon goût prendra plaisir à y reconnaître la na
proportionne les choses à l’impression qu’il voit qu’elles font sur l’
auditeur
; car il remarque fort bien ce qui entre et ce qu
rdinaire sans se mettre en danger de perdre le fil de son discours. L’
auditeur
, voyant l’art si à découvert, bien loin d’être sa
devient décisive lorsqu’elle est réservée pour un autre endroit où l’
auditeur
sera préparé par d’autres choses à en sentir tout
it d’abord montrer en gros tout un sujet, et prévenir favorablement l’
auditeur
par un début modeste et insinuant, par un air de
oit faire en sorte que le discours aille toujours croissant, et que l’
auditeur
sente de plus en plus le poids de la vérité. Alor
t que le meilleur, presque toujours, est de le cacher, et d’y mener l’
auditeur
sans qu’il s’en aperçoive. Il dit même, en termes
isions ne servent-elles pas pour soulager l’esprit et la mémoire de l’
auditeur
? C’est pour l’instruction qu’on le fait. A. La d
oût en sont éblouis ; mais dans la suite ces affectations fatiguent l’
auditeur
. Connaissez-vous l’architecture de nos vieilles é
choses. En faisant un détail, il ne faut rien présenter l’esprit de l’
auditeur
qui ne mérite son attention, et qui ne contribue
l’art doit y être caché, et qu’un discours qui parait trop beau met l’
auditeur
en défiance. Il y applique ces paroles que vous c
ntreprise. Saint Augustin dit qu’après avoir parlé quelque temps, ses
auditeurs
s’écrièrent et lui applaudirent. Mais il jugea qu
louanges. Il ne compta donc pour rien le plaisir et l’admiration de l’
auditeur
, et il ne commença à espérer que quand il vit cou
eur génie et leurs sentiments leur fournissaient pour persuader leurs
auditeurs
. C. Mais quoi ! Tout était donc gâté, selon vous
une petite province toute pleine d’esprit, j’ai touché tellement les
auditeurs
, qu’il y en eut six qui brûlèrent chacun leur Bay
assillon une seule phrasé dont l’intelligence coûte au lecteur ni à l’
auditeur
un moment de réflexion, et j’oserais bien assurer
eurs. Voulez-vous toucher, émouvoir, étonner, troubler, entraîner vos
auditeurs
: employez la véhémence. Et, en effet, chacun de
eur doit ajouter à cette étude celle de ses propres rapports avec ses
auditeurs
ou ses lecteurs, ce qui constitue les bienséances
ent de la personne du client, ou de l’adversaire, ou du juge, ou de l’
auditeur
, ou enfin de l’orateur lui-même. On peut terminer
résume les points principaux pour les mieux graver dans l’esprit des
auditeurs
et des lecteurs. Chapitre XV. La troisième
e la question qu’il a nouée avec la parole. Ceux qui étaient hier ses
auditeurs
sont aujourd’hui ses compagnons d’armes ; demain,
ts de ses desseins et des auxiliaires de sa politique. Il caresse ses
auditeurs
, il flatte leur orgueil national, il compare la p
igence la plus vive le charme de la parole la plus séduisante, si vos
auditeurs
n’avaient pas confiance en vous, s’ils ne vous re
royait dû et aux intérêts sacrés de l’État et à l’intelligence de ses
auditeurs
. Ses exordes disposaient les âmes au recueillemen
nir des pauvres en les appuyant ; ce qu’il demande (et il supplie ses
auditeurs
de ne pas l’interrompre avant de l’avoir entendu)
omme autant de pointes acérées, la honte et le remords dans l’âme des
auditeurs
? Voilà bien la véritable éloquence, sœur de la p
e voir si l’un est fait pour l’autre, et si l’on peut s’assurer que l’
auditeur
sera comme forcé de se rendre4. Il faut se renfer
x discours, il faut opérer sur soi-même, comme on veut opérer sur son
auditeur
. » Et ailleurs : « Toute l’éloquence doit venir d
ivain. Disons un mot de celles qui sont relatives aux lecteurs et aux
auditeurs
. Il ne faut jamais perdre de vue les personnes au
me pour émouvoir et intéresser ; l’orateur s’en sert pour toucher ses
auditeurs
et entraîner leur conviction. Il est impossible d
des ouvrages faits pour les jeunes gens, ou pour des lecteurs ou des
auditeurs
peu instruits ou prévenus contre votre sujet ; il
s les louanges, lorsqu’il est dangereux de blesser l’amour propre des
auditeurs
en parlant de soi exclusivement. Un général modes
dère une idée sous ses divers aspects et les présente tour à tour à l’
auditeur
. Au lieu de dire simplement : tout passe, Massill
madame est morte ? (Bossuet.) » A cette exclamation, les sanglots des
auditeurs
éclatèrent de toutes parts. L’exclamation se prêt
unication est une figure par laquelle l’orateur semble interroger ses
auditeurs
, les prendre eux-mêmes pour juges, s’en rapporter
irconstances difficiles, peut servir au triomphe de l’orateur ; car l’
auditeur
sait apprécier cette confiance qu’on lui témoigne
il a commencé ; il passe subitement à un autre, mais de manière que l’
auditeur
puisse facilement suppléer ce que son silence lai
nature à produire un grand effet, elle devient ridicule et glace les
auditeurs
au lieu de les électriser. Quelques rhéteurs mett
s humilié prépare cette situation où vont se trouver l’orateur et les
auditeurs
, l’égalité devant Dieu, Cette situation se dessin
ent une apostrophe effrayante que l’orateur s’adresse et à laquelle l’
auditeur
était loin de s’attendre, C’est encore une transi
’intelligence de la phrase. La raison de cet arrangement, c’est que l’
auditeur
étant frappé tout d’abord par la mise en scène de
se, ou coule avec une prompte et légère rapidité ; tantôt il charme l’
auditeur
par une douce harmonie, ou le pénètre d’horreur e
toutefois que l’on ne veuille frapper plus vivement l’attention de l’
auditeur
, en établissant entre les différents termes d’une
qu’elle doit se faire sentir davantage. Au commencement, parce que l’
auditeur
, prêtant une attention toute nouvelle, remarque m
e, et agissant de concert avec elle sur l’esprit et les oreilles de l’
auditeur
. Si l’auteur eût donné une autre disposition à ce
à un dernier repos qui satisfait également la pensée et l’oreille des
auditeurs
. 18. Leclerc.
faut en croire ? La parole de Dieu Oui, mes frères, c’est aux
auditeurs
de faire3 les prédicateurs ; ce ne sont pas les p
retirera la saine doctrine de la bouche des prédicateurs. Ce sont les
auditeurs
fidèles qui font les prédicateurs évangéliques, p
cateurs évangéliques, parce que les prédicateurs étant faits pour les
auditeurs
, les uns reçoivent d’en haut ce que méritent les
ndrir, à récréer, selon les divers sujets, et toujours à intéresser l’
auditeur
ou le lecteur : voilà le problème qu’il se propos
ope entière. Cela ne signifie pas qu’il doive entièrement oublier ses
auditeurs
pour ne songer qu’à ses lecteurs. Il ne perdra pa
ce que l’orateur va dire trouve un accès facile dans la croyance des
auditeurs
. On voit que le style et la marche des calomniate
’il lui devient presque superflu de réfuter des inculpations, que les
auditeurs
ont déjà perdues de vue, et dont l’impression est
sa matière, ne produira peut-être pas une impression pareille sur les
auditeurs
ou les lecteurs qui y sont étrangers. Il faut les
re qui l’amène. Remarquez en effet. L’orateur commence par isoler ses
auditeurs
du reste du monde, et quand, debout au milieu d’e
lation morale. Partout Massillon persuade, parce que l’intérêt de ses
auditeurs
est le seul qui l’occupe ; parce qu’il semble n’ê
discours de Massillon, c’est une espèce de dialogue entre lui et ses
auditeurs
: il interroge, il répond, il se met à la place d
t du chap. xiv. Il se plaint ailleurs (chap. xiii du mauvais goût des
auditeurs
. Cette plainte a été souvent renouvelée depuis. «
historien. Nous avons, vers le milieu de ce demi-siècle, admiré comme
auditeurs
, et nous admirons aujourd’hui comme lecteurs, une
e du dix-huitième siècle y avait répandues. Est-il vrai que plus d’un
auditeur
de la Sorbonne, sous le charme de tant de belles
tif anime et soutient encore le courage de Cicéron : la multitude des
auditeurs
, et le concours nombreux des citoyens, dont la pl
dont j’ai besoin pour me faire entendre » 114. « Quant au reste des
auditeurs
(et je parle ici des vrais citoyens), tous nous s
son savoir. Pendant six ans, il y approfondit la jurisprudence. Nommé
auditeur
de rote à Rome, ramené à Paris par le patronage d
autres rédigent eux-mêmes des résumés spéciaux qu’ils dictent à leurs
auditeurs
; à défaut enfin de ces enseignements, les bons é
e voir si l’un est fait pour l’autre, et si l’on peut s’assurer que l’
auditeur
sera comme forcé de se rendre1. Il faut se renfer
x discours, il faut opérer sur soi-même, comme ou veut opérer sur son
auditeur
. » Et ailleurs : « Toute éloquence doit venir d’é
e l’écrivain. Ils doivent les posséder, s’ils veulent persuader leurs
auditeurs
ou leurs lecteurs et se concilier leur sympathie.
sont les qualités que se donnent l’orateur et l’écrivain aux yeux des
auditeurs
ou des lecteurs ; tant il est vrai qu’un malhonnê
nces se rapportent donc à l’orateur, aux personnes dont on parle, à l’
auditeur
, au temps, aux lieux et au sujet. 3° Passions
ur entre en matière et cherche à se concilier la bienveillance de ses
auditeurs
. Il doit attirer adroitement leur attention ou s’
ous forme de question ou de doute, afin de provoquer l’attention de l’
auditeur
. Dans le langage familier, rien n’est plus fréque
m sibi subjicere ). Il s’adresse quelquefois à un adversaire ou à ses
auditeurs
et répond pour eux. Ex. Auguste, dans le grand m
elle doit être ménagée avec intelligence, autant pour le plaisir de l’
auditeur
que pour le soulagement de celui qui parle. L’ora
rration. Son but est de produire sur l’imagination du lecteur ou de l’
auditeur
une impression si vive qu’il lui semble voir l’ob
, selon l’expression de saint Jérôme, il faut que « les larmes de ses
auditeurs
soient ses seules louanges ». Les anciens, en fai
raphrase les Évangiles et les Épîtres. L’orateur développe devant ses
auditeurs
les réflexions morales que lui suggère la lecture
harmonieux, qui retentit agréablement à l’oreille du lecteur ou de l’
auditeur
; c’est par là surtout qu’il plait et saisit l’im
Patru. Cotin, à ses sermons traînant toute la terre, Fend des flots d’
auditeurs
pour aller à sa chaire. L’ironie convient surtou
ux. 5° Suspension. Par la suspension, on tient le lecteur ou l’
auditeur
dans l’incertitude, pour exciter sa curiosité et
pas être bien fréquent, à cause de l’impatience qu’a le Lecteur ou l’
Auditeur
de voir le sens terminé. Voici une période de cet
qu’il veut dire. Quintilien ne veut pas qu’on donne au lecteur ou à l’
auditeur
la peine de rien éclaircir. Obscurité du style
Patru. Cotin à ses sermons traînant toute la terre, Fend les flots d’
auditeurs
pour aller à sa chaire. Sofal est le phénix des e
de son sujet. Mais, dans sa marche rapide, il subjugue, il entraîne l’
auditeur
à son gré ; et ce qui le distingue de tous les or
ité desquelles il est difficile d’établir une opinion constante ? Les
auditeurs
sont-ils instruits des faits ou disposés à les cr
; c’est ce qu’on appelle l’exorde. Le but de l’exorde est de rendre l’
auditeur
bienveillant, attentif et docile. C’est là que l’
’orateur s’est assuré la bienveillance ou au moins l’attention de ses
auditeurs
, il expose le sujet qu’il va traiter. Ainsi Massi
orateur est ému lui-même, il finit en s’adressant aux passions de ses
auditeurs
, et s’efforce de laisser dans leur âme une impres
t à coup après une période harmonieuse, et porte au fond de l’âme des
auditeurs
la joie ou la douleur, l’enthousiasme ou l’indign
atru. Colin, à ses serinons traînant toute la terre, Fend des flots d’
auditeurs
pour aller à sa chaire. On appelle ironie socrat
communication. Quelquefois l’orateur semble se confondre avec ses
auditeurs
, faire cause commune avec eux, et les consulter s
De l’interrogation. L’orateur presse souvent son adversaire ou ses
auditeurs
de questions vives et multipliées ; et il sait d’
l ordre il doit placer ses idées, pour inspirer moins de défiance à l’
auditeur
, et donner à son discours plus d’abandon et de na
un voile, ou n’en présente qu’un côté, pour laisser au lecteur ou à l’
auditeur
le plaisir de deviner ce qu’on lui cache ; il emp
lir à Rhodes, où il ouvrit un cours d’éloquence. Il lut un jour à ses
auditeurs
le discours qu’il avait prononcé contre Démosthèn
pelle les exploits de son client ; il transporte l’imagination de ses
auditeurs
sur le champ de bataille où Aquilius a combattu ;
clairer, instruire, convaincre l’esprit, et présenter aux yeux de ses
auditeurs
une lumière si vive et si éclatante, qu’ils ne pu
l y ait dans les paroles de l’orateur quelque chose qui lui gagne les
auditeurs
et qui les dispose à la persuasion. Or, ce charme
un monologue, il y a quelque danger à parler seul et longtemps : les
auditeurs
, à qui vous ne laissez rien autre chose à faire,
e ; On oubliait ces attraits enchanteurs Dès que sa voix frappait les
auditeurs
. Orné, rempli de saintes gentillesses Que lui dic
e éplorées. Dans les pertes médiocres, on surprend ainsi la pitié des
auditeurs
; et, par des mouvements étudiés, on tire au moin
impose l’Évangile. Dans cette intention, il dirige l’attention de ses
auditeurs
vers les beautés fécondes des livres saints, et i
s orateurs, qui veulent toujours déclamer et ne jamais parler à leurs
auditeurs
; il faut au contraire que chacun de vos auditeur
ais parler à leurs auditeurs ; il faut au contraire que chacun de vos
auditeurs
s’imagine que vous parlez à lui en particulier. V
raisonnement vif et pressé. « Qui pourra se sauver ? Vous, mon cher
auditeur
, si vous voulez suivre ces exemples ; voilà les g
lot par le flot, entreront de gré ou de force dans l’intelligence des
auditeurs
: l’esprit ébranlé entraînera le cœur à son tour,
a morale. — Eh bien, qu’était-ce donc ? — C’est qu’il avertissait ses
auditeurs
que, le dimanche suivant, il prêcherait sur la pé
elle imprime, comme avec une pointe acérée, la vérité dans l’âme des
auditeurs
; veut-elle remuer les passions, tantôt elle s’at
ne capucinade. Je ne fus pas le seul qui y prit garde. La plupart des
auditeurs
, quand il la prononça, comme s’ils eussent été au
L’idée qu’on attache au mot précision varie donc selon le génie de l’
auditeur
et du lecteur ; elle varie aussi selon les circon
gestes et prononce des mots. Les monologues n’étant pas agréables à l’
auditeur
, pour les éviter, on a inventé les confidents, da
u’on n’avait jamais entendu jusque-là, et qui dut bien surprendre les
auditeurs
: DORANTE. À ne rien déguiser, Cliton, je te con
rai point de vue ; il le tourne et le retourne, pour y accoutumer ses
auditeurs
les moins pénétrants. Il descend jusqu’aux derniè
des répétitions par lesquelles il est essentiel de ramener souvent l’
auditeur
au point qui décide lui seul de tout. Il faut lui
l’imagination, et un champ bien plus fécond en leçons utiles pour les
auditeurs
. Mais aussi qu’elle doit être imposante et majest
e éplorées. Dans les pertes médiocres, on surprend ainsi la pitié des
auditeurs
; et, par des mouvements étudiés, on tire au moin
ésenter les circonstances d’une manière si vive et si sensible, que l’
auditeur
s’imagine presque les voir. Par exemple, un froid
réponse le temps d’accourir à sa pensée, un tel embarras impatiente l’
auditeur
. Il est bon de remarquer toutefois qu’il y a des
s’en suivre et ces mots : que n’ai-je des témoins ! en préviennent l’
auditeur
. § 5. Allégories. Préceptes du genre. Nous
’ironie : c’est d’abord de les présenter de façon que le lecteur ou l’
auditeur
ne s’y trompe pas, ne s’avise point de prendre vo
our être attristé par les scandales qui prouvèrent trop que son royal
auditeur
ne profita pas de ses exhortations. Le fond de se
rchais, Mémoires) La suspension. — On laisse attendre un instant à l’
auditeur
les conséquences des prémisses qu’on a posées : o
que tu sortes , sont deux ellipses très hardies. Dans la première, l’
auditeur
sous-entend pour et pas, et dans la seconde, tant
effet dans ce passage ; elle rend certaine l’action audacieuse dont l’
auditeur
pourrait douter : Meurs, tyran ! disait-il. Dieu
e mots y sont rares ; c‘est un langage à la fois simple et sublime. L’
auditeur
s’occupe peu des expressions, il ne voit que la p
te à vous, mes frères ; mais qui êtes ici assemblés isole davantage l’
auditeur
, et produit déjà un mouvement dans son âme. Il n’
m’occupe et m’épouvante. » Terrible effet de suspension ! Comment l’
auditeur
ne sentirait-il pas son sang se glacer dans ses v
ement la plus belle qui ait jamais été faite. Voilà la situation de l’
auditeur
bien dessinée : il est mort, et le monde est fini
e faire pénitence, qui ne s’accomplissent jamais. Il enlève ainsi à l’
auditeur
sa dernière planche de salut, son unique espéranc
stions. Ici la communication est complète, et son effet est tel que l’
auditeur
doit rester muet de surprise en voyant l’orateur
onnent une véhémence extrême à ces questions qu’il est impossible à l’
auditeur
de résoudre en sa faveur : il s’attend dès-lors à
peuplées ; elles contenaient beaucoup plus d’habitants qu’il n’y a d’
auditeurs
dans le temple où parle Massillon, et pourtant il
ssez ceux qui vous appartiennent. » Cette apostrophe laisse encore l’
auditeur
dans l’incertitude. Elle est comme le couronnemen
mot pêcheurs sur les lèvres de l’orateur. Une fois ce mot prononcé, l’
auditeur
reprend ses frayeurs, car personne n’a assez d’am
division en quatre classes de pécheurs, dans l’une desquelles chaque
auditeur
se trouve forcément placé. Vainement il se débatt
nte ! arrêt de mort qui tombe comme la foudre sur la tête de tous les
auditeurs
, sans en excepter un. La mèche de la mine fume, t
morceau produisit sur l’auditoire de l’église St-Eustache. « Tous les
auditeurs
, dit Maury, se levèrent par un mouvement soudain,
ie éplorée. Dans les pertes médiocres, on surprend ainsi la pitié des
auditeurs
; et par des mouvements étudiés, on tire au moins
plutôt qu’aux paroles prononcées, mais au milieu de tous ces écarts l’
auditeur
ne doit pas perdre de vue le point culminant. Qu’
’exemple de son prédécesseur, Henri III se déclara le protecteur et l’
auditeur
de cette académie, qu’il soutint de ses deniers,
arole. Cette émotion, nous le savons, se communique naturellement aux
auditeurs
; cette contagion, pour ainsi dire, naît d’un ins
rtu même de l’éloquence émeut l’orateur plus vivement qu’aucun de ses
auditeurs
. » Il n’est donc pas suffisant de défendre une b
général, garder pour la fin ce qui doit frapper le plus fortement les
auditeurs
. Ce n’est pas encore tout ; après avoir eu égard
endaires à raconter, enfin et surtout qu’il ait pour lecteurs ou pour
auditeurs
des contemporains aussi croyants ou crédules que
en eût été dit eût rompu toute la chaleur de l’attention, et rempli l’
auditeur
d’une fâcheuse idée22. » Quant aux méchants vers
e, la dignité et la grâce, la majesté et la douceur qui captivent les
auditeurs
, et exercent sur les âmes un charme puissant et p
ent-ils ingénieusement le dieu de l’éloquence, Mercure, parlant à ses
auditeurs
, et laissant échapper de ses lèvres, non des paro
sent sur l’auditoire ! Vous voyez, pendant que la dernière parle, les
auditeurs
distraits bâiller et causer entre eux de choses é
: vous diriez que c’est une autre histoire qu’on raconte, ou que les
auditeurs
sont tout à coup devenus d’autres hommes ; tant i
par un exercice continuel, la rendre pleine, sonore, et agréable aux
auditeurs
. Il n’avait pas une forte poitrine : le travail l
de propos amers et mordants, ignoble et brutale satisfaction, que nul
auditeur
(je parle des gens estimables) n’accueille avec p
us d’estime et d’éloges, ceux que cette indifférence ou ce dédain des
auditeurs
ne dégoûte pas d’écrire et de lire publiquement l
attention, plutôt que l’avoir donnée, à ceux qui m’ont vu parmi leurs
auditeurs
. En effet, dans les obligations de ce genre, comm
endre tous les jours, de sa propre bouche, beaucoup de choses que ses
auditeurs
emporteront avec eux. En effet, quoique la lectur
bli les lois de l’exorde ? En effet, il s’assure la bienveillance des
auditeurs
, en invoquant les déesses qu’on a regardées comme
elligent, dont la bonté savait descendre à la portée de chacun de ses
auditeurs
, et s’accommoder à leur position. Version LXXI
ompte à s’évanouir. Dès qu’on s’y arrête trop, les larmes fatiguent l’
auditeur
, il reprend sa tranquillité, et, libre de la pass
ir un seul livre, il faut qu’il se mette à quêter et à solliciter des
auditeurs
qui veuillent bien l’entendre ; encore ne l’enten
as sans raison. Je me figure, en effet, le concours, l’admiration des
auditeurs
, les acclamations, le silence même que vous obtie
l’animait plus, il avait oublié son livre, et ne songeait plus à ses
auditeurs
. Ceux qui venaient d’entrer s’arrêtèrent un momen
jouissances que la perfection, sous ce rapport, faisait éprouver aux
auditeurs
et aux lecteurs. Ceux qui ont un peu étudié la ma
elon la nature du sujet, la forme adoptée, la classe de lecteurs ou d’
auditeurs
auxquels on s’adresse, les mœurs, les circonstanc
t, Madame est morte ? » Deux impressions différentes à produire sur l’
auditeur
avaient déterminé ici l’absence, là l’usage de la
atru ; Cotin, à ses sermons traînant toute la terre, Fend les flots d’
auditeurs
pour aller à sa chaire ; Sofal est le phénix des
e cœur comme la pointe d’un trait. 6. Frappe aussi par contre-coup l’
auditeur
lui-même. 7. Verse (du latin infundit). 8. Cel
l’éloquence ; c’est l’adversaire, le juge, l’une ou l’autre classe d’
auditeurs
, que l’orateur interpelle tout à coup, qu’il pren
mais. En résumé, Molière a suffi aux plaisirs et à l’enseignement des
auditeurs
les plus simples et les plus raffinés. Il n’eut n
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