/ 132
1 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre quatrième. De la disposition oratoire, ou de l’Ordre mécanique du discours. — Chapitre premier. »
oit commencer par une espèce d’introduction, qui prépare l’esprit des auditeurs  : il établit ensuite l’état de la question, expos
nveillance, de captiver l’attention, et de s’assurer la docilité de l’ auditeur  : Reddere auditores benevolos, attentos, dociles
on suppose, au contraire, la nécessité de détruire, dans l’esprit des auditeurs , des dispositions peu favorables à la cause que l
ccès cependant, ces préventions fâcheuses, et amener insensiblement l’ auditeur à nous entendre, non seulement avec attention, ma
ses, l’orateur ne se croit pas assez maître encore des esprits de ses auditeurs , et il termine son exorde, en déclarant qu’il va
xorde, et cette précaution est fondée sur l’état où se trouve alors l’ auditeur . Qu’il n’y ait cependant, dit Quintilien, rien de
st excellente. L’orateur n’est pas encore introduit dans l’âme de ses auditeurs  ; l’attention, qui ne fait que de naître, l’obser
é et d’arrogance affectée, il réveille, il révolte l’amour-propre des auditeurs , qui le suivent, dans le reste de son discours, a
leur place dans un exorde. C’est par gradations qu’il faut préparer l’ auditeur à ces secousses violentes, à ces grands mouvement
it ou de prouver que ce que l’on a dit est vrai, et c’est confirmer l’ auditeur dans l’opinion que nous lui avons déjà donnée de
sera sec et froid, et pourra bien convaincre, mais jamais entraîner l’ auditeur . Or, quelles que soient la force de la vérité et
entiment, qui entraînent impérieusement, et conduisent, malgré lui, l’ auditeur au but où celui qui parle veut le conduire. Mais
est bon de les séparer par une distance raisonnable, pour laisser à l’ auditeur le temps d’en apprécier la valeur. Sont-ils faibl
émus, gardons-nous d’insister sur les plaintes ; ne laissons pas à l’ auditeur le temps de se refroidir, et ne nous flattons pas
2 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre X. du commencement  » pp. 131-145
prendre dans les éléments de l’exorde les dispositions à inspirer aux auditeurs ou aux lecteurs. Dans les questions variées, diff
écouter. A cet effet, trois qualités sont requises par Cicéron dans l’ auditeur ou le lecteur : il doit être bienveillant, attent
il se fait, à son insu, le disciple de Cicéron. Voyez comme il rend l’ auditeur bienveillant, par l’éloge qu’il lui donne dès l’a
d’avance. Il ne s’agit donc plus que de faire naître la docilité de l’ auditeur , en prenant toujours ce mot dans le sens latin, c
effet en sont la suite et le développement. Toutes deux, négligeant l’ auditeur , n’ont rapport qu’au sujet ou à l’idée mère du di
ant génie se sent mal à l’aise dans ces liens ; il préfère conduire l’ auditeur au but par l’enchaînement seul et la progression
es de cette forme. Elle soutient l’attention, soulage la mémoire de l’ auditeur , régularise la marche du discours, et oppose à se
stence même, doivent être déterminés autant par les dispositions de l’ auditeur que par la nature du sujet. Le sujet est-il insig
ent et de l’aveu de tous, juste et honnête, grande et intéressante, l’ auditeur bien disposé et impatient de voir aborder la ques
udié, soit de pensée, soit de style, l’exorde déroute le lecteur ou l’ auditeur . Celui-ci sortant à peine de la vie réelle ne peu
s préliminaires leur donnent de la valeur aux yeux de l’écrivain, les auditeurs à qui l’initiation manque, n’ont aucun motif pour
eviennent à la même, dont ils chargent sans pitié la mémoire de leurs auditeurs . » « Quand on divise, dit Fénelon, il faut divise
3 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Première partie - Préceptes généraux ou De la composition littéraire. — Chapitre second. De la disposition. »
aît la nécessité de frapper de grands coups dès l’abord, afin que ses auditeurs ou ses lecteurs, surpris à l’improviste, soient c
L’exorde a donc un double but : de se concilier la bienveillance des auditeurs et de captiver l’attention. 1° C’est surtout au d
ivement les esprits. On se met dès l’abord au niveau des passions des auditeurs pour en accroître la force et le mouvement. Tel e
ngères au sujet ou à la situation. Tout cela empêche l’attention de l’ auditeur de se fixer sur le sujet ou sur l’orateur. Pro
; il est bon cependant de l’établir, afin de soulager la mémoire de l’ auditeur . Il en est de même de la subdivision, c’est-à-dir
tion oratoire veut de la passion et de l’entraînement ; il faut que l’ auditeur soit captivé et échauffé par la simple exposition
évident ; 2° le souci d’épuiser une preuve suffisamment saisie par l’ auditeur  ; 3° la précaution de relever des détails futiles
ui est digne de réfutation. Abandonnez les minuties à la justice de l’ auditeur . L’on doit encore répéter dans toute sa force l’o
l’objection qu’on va réfuter, et y répondre complètement. Sans cela l’ auditeur renforce dans son esprit le raisonnement attaqué,
qu’une récapitulation, lorsque l’orateur assuré d’avoir convaincu ses auditeurs de la vérité qu’il a développée, se contente, pou
4 (1866) Cours élémentaire de rhétorique et d’éloquence (5e éd.)
a vérité de ce qu’il avance ; il plaît en gagnant la confiance de ses auditeurs  ; il touche en leur inspirant des sentiments conv
ias : il démontre que son client est citoyen romain, et il charme ses auditeurs par l’éloge du poète et des lettres elles-mêmes.
qu’elle est. C’est une sorte d’antithèse où l’on force l’esprit de l’ auditeur à trouver lui-même une vérité, en lui présentant
éconde d’arguments et produisent souvent un merveilleux effet sur les auditeurs . À la tribune, l’orateur rappelle sans cesse, com
plus loin quelles formes il faut donner à ses preuves pour plaire aux auditeurs . § II. Des sophismes7. 77. On appelle sophi
s se rapportent donc : 1º à la personne de l’orateur ; 2º à celle des auditeurs  ; 3º à la forme du discours lui-même, Nous allons
portés à croire à la parole de ceux que nous aimons. Pour dominer ses auditeurs , l’orateur doit donc avoir le cœur bon et aimer s
sidérées dans la personne des auditeurs9. 98. Considérées dans les auditeurs , les mœurs consistent dans le soin que prend l’or
ances oratoires se rapportent à la personne de l’orateur, à celle des auditeurs , à ceux dont on parle, au temps et au lieu. 108.
st grand comme le monde, le nom de catholique. 109. Relativement aux auditeurs , les bienséances consistent à observer les égards
homme de guerre. S’il veut toujours garder les bienséances envers ses auditeurs , l’orateur aura constamment devant les yeux ces d
es, et ils ont porté jusqu’au scrupule la crainte de déplaire à leurs auditeurs . Quintilien rapporte que Périclès demandait aux d
es préjugés à combattre. S’il s’oppose directement à l’opinion de ses auditeurs , s’il veut heurter de front leurs, passions et le
s ; elles ne persuadent pas seulement, elles domptent et soumettent l’ auditeur . On frémit d’horreur à ce portrait de la cruelle
ble et une préparation suffisante, s’agite, s’enflamme, et laisse les auditeurs froids et glacés, il ressemble, dit Cicéron, à un
’ils vont allumer, ils laissent tout à coup leur feu s’éteindre, et l’ auditeur surpris court en vain après une émotion qui lui é
uleurs agréables ou des aspects utiles, vous éveillerez le désir de l’ auditeur en lui prouvant que ce bien lui manque, et vous e
ennemis déclarés. 145. L’orateur inspire la crainte en montrant à ses auditeurs l’image des dangers personnels ou des dangers pub
des périls personnels. Pour inspirer la pitié, faites en sorte que l’ auditeur retrouve dans l’infortune que vous lui retracez l
cours. Il a pour but de provoquer la bienveillance et l’attention des auditeurs , et de les préparer à bien recevoir ce qu’on va l
exorde doit être correct et avoir une grande pureté d’expression. Les auditeurs sont encore calmes et plus enclins à critiquer qu
eut contenir le sentiment qui le domine, et qu’il voit d’ailleurs ses auditeurs sous la même impression. C’est à ce genre qu’appa
mporte beaucoup de mettre de la clarté dans la proposition ; car si l’ auditeur ignorait le but où l’orateur veut le conduire, il
clair, plus facile à comprendre et plus instructif pour la masse des auditeurs . Elle soulage l’esprit de celui qui parle et de c
parle et de ceux qui écoutent. « Les divisions, dit Maury, mettent l’ auditeur en état de saisir l’unité du discours et d’en sui
urellement après l’exorde, car il importe d’instruire au plus tôt les auditeurs du fait dont il s’agit. On en voit un exemple dan
ression que les arguments les plus solides. Car, dans la narration, l’ auditeur tire lui-même la conséquence et s’y attache comme
tion, au contraire, le raisonnement est le travail de l’orateur, et l’ auditeur s’en défie. 187. Outre cet art de présenter les f
et. 196. Les preuves doivent être proportionnées à l’intelligence des auditeurs . On ne démontrera pas l’existence de Dieu ou la s
naturelle et intrinsèque : elle dépend souvent de la disposition des auditeurs . Telle raison qui paraît faible en soi devient tr
t, dit ce grand maître, répondre le plus tôt possible à l’attente des auditeurs  ; une cause va mal si, dès qu’on l’aborde, elle n
, il perd toute sa dignité et n’a plus de droit à la confiance de ses auditeurs . La rhétorique chrétienne condamne donc absolumen
toutes les facultés de l’homme et à toutes les différentes classes d’ auditeurs  ; en un mot, il déploie son sujet pour le montrer
ites valoir une seconde fois par des suppositions et des images ; les auditeurs sont frappés, et vous triomphez de toutes les rés
iscours, dit l’abbé Girard, est le moment critique : c’est celui où l’ auditeur doit porter son jugement et se décider sans retou
dans le corps du discours. C’est alors qu’il faut pousser vivement l’ auditeur , lui arracher des larmes, lui livrer le dernier a
ce qui ferait plus d’impression sur lui-même s’il était du nombre des auditeurs , et qu’il se livre ensuite à tout le feu que ces
quand l’effet est manqué, on fait rire. Si l’on trompe l’attente des auditeurs qui croient toucher à la fin, pour reprendre et r
le mérite des pensées et apprécier une belle ordonnance, il faut des auditeurs instruits, mais une élocution vive et animée frap
; car le lecteur peut revenir sur un endroit qu’il aura mal saisi ; l’ auditeur , au contraire, ne peut point suppléer au défaut d
e clair même pour ceux qui écoulent avec négligence, et l’esprit de l’ auditeur doit en être frappé, sans aucun effort, comme les
it ce que l’on voulait dire ; enfin, on peut se mettre à la place des auditeurs , examiner de sang-froid s’il est bien sûr qu’on e
sensible de l’âme humaine, peignez les objets réels de manière que l’ auditeur croie les voir de ses propres yeux, et s’il s’agi
263. Le style pompeux est encore contraire au pathétique, parce que l’ auditeur , frappé de cette magnificence, se tient en garde
r la voix ou la prononciation il les fasse comprendre et sentir à ses auditeurs  ; et enfin, que le geste anime sa parole et compl
couler de source et sans préparation : l’illusion est entière, et les auditeurs sont charmés. Quel est votre meilleur sermon, dem
inement et facilement, parler de manière à captiver et à émouvoir ses auditeurs . 275. Pour être pleinement et facilement entendu,
cette précaution ou l’on ne se fait pas entendre, ou l’on fatigue les auditeurs par des sons perçants et insupportables à l’oreil
lieu du côté des personnes à qui l’on s’adresse, si l’assemblée ou l’ auditeur qu’on interpelle se trouve du côté gauche, il est
humaine, qui sont le bon, le vrai et le beau, et aux trois rôles de l’ auditeur , qui sont de délibérer, de juger et d’écouter pou
fond des choses s’il prend un sujet capable d’intéresser vivement les auditeurs . Maury conseille aux orateurs sacrés de choisir d
ou de l’Évangile, d’où l’on tire des réflexions pieuses et utiles aux auditeurs . Ce mot, d’après son étymologie grecque, veut dir
te avec elle une bénédiction apostolique. Expliquez votre Évangile, l’ auditeur sera content. Une homélie, quoique faible, passer
’Évangile, donnez l’intelligence du sens, faites-en l’application aux auditeurs , et tirez-en des leçons conformes à leur situatio
ne l’exige ; mais n’affectez pas non plus de cacher votre marche aux auditeurs quand il leur importe de la connaître. 336. La pé
onne à un discours un naturel, une spontanéité qui plaît beaucoup aux auditeurs , et que le récitateur n’aura jamais (Voir le nº x
rce, et devra surtout être bien assuré de détruire, dans l’esprit des auditeurs , l’impression qu’elles ont produite. Rien de plus
on fasse l’éloge d’un homme qui a toujours mal vécu. À chaque mot, l’ auditeur indigné s’élèverait contre ces injustes louanges.
mbat pas lui-même ; il ne combat que des illusions et fait voir à ses auditeurs combien ce qu’ils admirent est peu de chose, puis
e plus difficile et celui qui demande le plus de force et de génie. L’ auditeur est prévenu en faveur du personnage, et l’orateur
seiller un parti qu’il sait n’être pas le meilleur, et de tromper des auditeurs qui mettent en lui leur confiance. L’intérêt et l
iscours, les conséquences se lient si étroitement aux principes que l’ auditeur soit obligé de se rendre à l’éclat de la vérité.
eur, dit Cormenin, n’est pas à la tribune pour lui, il y est pour ses auditeurs , et on dirait que ce sont leurs pensées qu’il exp
use importante et propre à produire de fortes émotions dans l’âme des auditeurs . Ils se prêtent d’ailleurs à toutes les formes et
s le style. L’œil du lecteur, toujours plus subtil que l’oreille de l’ auditeur , lui permet de saisir les plus légers défauts et
arole. Un discours n’est éloquent qu’autant qu’il agit sur l’âme de l’ auditeur  ; par là on peut juger sûrement de tous les disco
’ignorance est un titre pour se justifier devant Dieu. Ah ! mes chers auditeurs , plût à Dieu que cela fût ainsi ! un million de p
tion, la réponse est encore plus évidente qu’à la première. Parmi les auditeurs de Démosthènes, pas un seul qui ne s’écriât : Phi
que l’adresse avec laquelle saint Paul s’insinue dans l’esprit de ses auditeurs  : « Athéniens, il me semble qu’en toutes choses v
e tous, tend heureusement à son but, sans heurter les préjugés de ses auditeurs , qui ne trouvent dans ce discours rien que de nat
es, l’orateur sacré descend de sa chaire et se dérobe, laissant à ses auditeurs , pour dernière exhortation, ces mots : « Aimez-vo
oideur ; regardez votre auditoire en bloc, et ne regardez pas un seul auditeur en particulier. Ne vous accoudez pas sur les bord
à l’autre et qu’on termine sans extinction de voix. Les oreilles des auditeurs en tintent ; on plaint le prédicateur que l’on su
nde vitesse les mots mal prononcés, ce qui fatigue singulièrement les auditeurs , c’est le bredouillement. Pourquoi donc cette pré
effronté. Ils n’ont pas encore commencé, qu’ils regardent déjà leurs auditeurs en gros et en détail, avec une assurance et un ap
rbe arrogant, et un ensemble si peu modeste et si peu composé que les auditeurs les plus indulgents en sont eux-mêmes péniblement
onner à votre parole je ne sais quoi de doux et de mielleux, tous vos auditeurs , et même les plus ignorants, voient ou plutôt sen
elle en ce genre, c’est encore un de ses talents, et plus d’un de ses auditeurs a été attiré par ses malices. Un jour, il voulait
parole presque magique démontrez votre vérité ; que du premier coup l’ auditeur sente que l’affaire va être sérieuse, que la rési
elle réponde, que la scène soit toujours occupée et que l’esprit de l’ auditeur ne puisse pas un instant se distraire. Mais ce n’
n de leurs discours, ils bavardent sans se comprendre et noient leurs auditeurs dans les flots de leur intarissable faconde. Il e
ouissance ou à son triomphe. Que l’orateur s’inquiète de plaire à ses auditeurs et de les satisfaire, rien de mieux : cette envie
oire l’inquiète plus que la vérité qu’il doit annoncer, que l’âme des auditeurs qu’il doit éclairer ou édifier, c’est une prévari
la pitié, parce que vous vous attendrissez. Oui, vous verrez tous les auditeurs suspendus à vos lèvres par les grâces de la persu
découverte ; elle est aussitôt démasquée, et inspire aux juges et aux auditeurs un sentiment de défiance ; elle présente l’orateu
 ? 94. En quoi consiste la bienveillance, et que produit-elle sur les auditeurs  ? 95. En quoi consiste la modestie, et quelle est
de ces vertus ? 98. En quoi consistent les mœurs considérées dans les auditeurs , et comment varient-elles ? 99. Que demande la di
de l’orateur ? 109. En quoi consistent les bienséances relatives aux auditeurs  ? 110. Qu’exigent les bienséances relatives aux p
Comment les preuves seront-elles proportionnées à l’intelligence des auditeurs  ? 197. Les preuves n’ont-elles pas une valeur rel
Les preuves n’ont-elles pas une valeur relative aux dispositions des auditeurs  ? 198. Peut-on donner des règles fixes pour l’arr
ur le prédicateur ? 314. Le prédicateur est-il obligé de plaire à ses auditeurs  ? 315. Pourquoi est-il permis au prédicateur de p
omélie, et quelle est son origine ? 326. L’homélie est-elle utile aux auditeurs  ? 327. Comment faut-il préparer une homélie ? 328
5 (1839) Manuel pratique de rhétorique
manière fine et délicate ; elles laissent quelque chose à deviner à l’ auditeur  : Je ne suis pas blessé, veut dire que l’outrage
ant. Mais si la question à traiter est difficile ; si les esprits des auditeurs sont fortement prévenus par quelques préjugés con
ateurs. Ceux qui les premiers ont fait une forte impression sur leurs auditeurs , ont excité par là en eux le désir de les imiter.
sont là les mœurs oratoires : préventions favorables qui disposent l’ auditeur à recevoir ce que l’orateur a à lui exposer. Quat
nt en grande partie leur effet, et même elles pourraient indisposer l’ auditeur , si l’orateur n’y joignait encore la modestie. La
trêmement difficiles, dans des circonstances critiques, en présence d’ auditeurs prévenus ; contre des adversaires puissants, redo
me, et il l’est lorsque l’orateur ne les excite que pour déterminer l’ auditeur à une chose bonne et juste en elle-même. Il est d
sujet ; 2° dans l’âme de l’orateur lui -même ; 3° dans le cœur de ses auditeurs . Pour les découvrir et les exciter, trois choses
nts propres aux différentes situations dans lesquelles l’orateur et l’ auditeur peuvent se trouver placés. Mais l’imagination et
ion quelconque, il faut de plus qu’il connaisse les dispositions de l’ auditeur , qu’il commence par affaiblir en lui la dispositi
t justesse. Questions. Qu’est-ce que l’Invention ? — Par quoi l’ auditeur est-il convaincu ? — Comment l’orateur réussit-il
ir, seront réservées pour la fin, où elles achèveront de déterminer l’ auditeur . Ainsi voilà trois parties essentielles dans le d
t cette partie importante dans laquelle l’orateur tâche de disposer l’ auditeur à recevoir favorablement ce qu’il a à lui exposer
rend bienveillant, attentif et docile. On gagne la bienveillance de l’ auditeur ou du juge en se présentant à lui avec ces qualit
ropre à piquer la curiosité, même comme sérieux et compliqué, quand l’ auditeur a assez de lumières pour ne pas craindre les effo
cité la bienveillance et l’attention, on sera sûr de la docilité de l’ auditeur . Il suit toujours avec plaisir l’orateur qui sait
ait : L’orateur doit-il employer une préparation propre à se rendre l’ auditeur favorable ? Il est clair que dans les sujets même
tes d’exordes, selon l’importance des sujets ou les dispositions de l’ auditeur  : exorde simple ; par insinuation ; pompeux, ou f
véhément ou ex abrupto. L’exorde est simple, généralement, lorsque l’ auditeur est bien disposé en faveur du sujet, ou de l’orat
L’exorde est par insinuation, lorsque l’orateur trouve l’esprit de l’ auditeur prévenu ou contre sa personne ou contre le sujet 
ur réfuter quelque opinion qui aurait fait une forte impression sur l’ auditeur ou le juge. On emploie l’exorde pompeux dans les
eur, emporté par quelque mouvement qu’il ne peut contenir, trouve ses auditeurs dans la même disposition. On sent qu’alors un exo
t que l’art y paraisse à découvert. Il doit être modeste, parce que l’ auditeur est en garde contre les prétentions de l’orateur.
du discours, s’il a précisément l’étendue nécessaire pour disposer l’ auditeur . Trop court, il ne préparerait pas assez ; trop l
preuves sont celles qui conviennent au sujet et à la disposition des auditeurs . 2° Ordre des preuves. L’ordre dans lequel les pr
onfirmation, et laisser ainsi une impression forte dans l’esprit de l’ auditeur ou du juge. Quant aux moyens faibles ou médiocres
er la preuve ; c’est, comme dans la Milonienne, lorsque l’esprit de l’ auditeur ou du juge est saisi de quelque prévention qui l’
teur ait besoin d’en remettre le précis sous les yeux du juge ou de l’ auditeur . Cette récapitulation ne doit être ni longue ni f
te, surtout ne pas épuiser les mouvements, mais, quand on a conduit l’ auditeur au plus haut degré de l’émotion ou d’attendrissem
e toutes les parties de la pensée et les présente dans un ordre que l’ auditeur peut suivre aisément. À la clarté sont opposées l
longtemps à cette hauteur, et les secousses violentes qu’il donne à l’ auditeur exigent quelque relâche. Il faut donc qu’il sache
p à l’âme ébranlée, il n’est plus qu’un furieux et un insensé, dont l’ auditeur de sang-froid ne peut partager l’ivresse et le dé
e éplorées. Dans les pertes médiocres, on surprend ainsi la pitié des auditeurs  ; et par des mouvements étudiés, on tire au moins
elle l’orateur, pour piquer la curiosité ou soutenir l’attention de l’ auditeur , ne lui développe sa pensée que par degrés, et lu
 ; il faut, enfin, que l’idée qui la termine réponde à l’attente de l’ auditeur et ne trompe pas sa curiosité. Dans le genre élev
ent, d’un mouvement, comme si l’on voulait déguiser quelque chose à l’ auditeur  ; mais on ne s’arrête effectivement que quand on
tournure adroite par laquelle, sous l’air de la confiance, on place l’ auditeur ou le juge dans la nécessité de convenir qu’il pe
sitions fussent complexes, et par conséquent il fallait présenter à l’ auditeur ces différentes parties avec des repos, des inter
par la respiration doit s’accorder avec celui qui est nécessaire à l’ auditeur pour saisir le sens. Voilà le nombre qu’on peut a
6 (1827) Résumé de rhétorique et d’art oratoire
le seul genre de sermons qui pourrait réussir aujourd’hui devant des auditeurs éclairés. L’éloquence judiciaire a pris aussi une
eux d’un homme vertueux, s’il veut puissamment émouvoir et attacher l’ auditeur . Ce sont les sentiments ardents de l’honneur, de
l vaut mieux laisser échapper quelques discordances que de fatiguer l’ auditeur par la répétition pénible de sons toujours sembla
it l’oreille. Si nous voulons captiver l’attention du lecteur ou de l’ auditeur et conserver de la vivacité et de la force dans n
conquérir des trésors éloignés : on promène ainsi l’imagination de l’ auditeur , sans l’égarer, et cet entraînement est pour lui
omparaisons qui fixeraient sur des images ignobles l’imagination de l’ auditeur . Cicéron blâme un orateur de son temps qui appela
ens d’un génie extraordinaire. Car si l’auteur manque son effet, si l’ auditeur reste froid, il n’excite que le sourire du dédain
nfiance dans la vérité de ce qu’ils avancent, en prenant à témoin les auditeurs de l’impossibilité du contraire. Ainsi Démosthène
sublime, traduction de Boileau.) Cette forme interrogative éveille l’ auditeur et le frappe plus vivement. La première Catilinai
avec art, cette figure fait une forte impression sur le lecteur ou l’ auditeur par le moyen de cette sympathie dont nous avons p
. Il ne faut jamais trop présumer de la vivacité de conception de nos auditeurs  ; notre style doit être tel que le commun des hom
le fatigue l’attention et transporte nos sentiments au lecteur ou à l’ auditeur avec désavantage. Le style simple s’élève un peu
joint aux grâces du style et à l’élocution pour fixer l’attention des auditeurs . Le bon sens est le premier fondement de l’art or
érience, était la plus propre à convaincre, attacher et persuader les auditeurs . Les harangues publiques n’étaient pas un vain dé
n des orateurs plutôt vers les moyens de convaincre et d’affecter les auditeurs , que vers la cadence harmonieuse des périodes. Is
ire doit avoir pour but de convaincre et d’émouvoir, en dirigeant les auditeurs vers un objet utile, ou en leur persuadant une bo
t de l’éloquence réelle ; car si la déclamation peut éblouir quelques auditeurs légers et superficiels, elle est insipide pour un
ltivé, qu’il doit s’observer soigneusement, et ne pas se jouer de ses auditeurs . Ne perdons jamais de vue cette vérité, que la ba
a pas dans son esprit le plan distinct de ce qu’il veut à l’égard des auditeurs , l’ordre est absolument nécessaire dans le discou
ée ; il doit commencer avec modération, et s’efforcer d’entraîner ses auditeurs , de leur communiquer le feu qui l’anime dans le d
urs grâces naturelles, et leur faire produire tout leur effet sur les auditeurs  ? Enfin, dans toute espèce de discours oratoire,
e l’état, du rang, du crédit, de l’âge, celles du lieu, du temps, des auditeurs , exigent des expressions, des pensées différentes
de l’obscurcir par une profusion de mots, d’épuiser l’attention de l’ auditeur et de le laisser languissant et découragé. Quant
i n’est en aucune manière une circonstance favorable pour engager les auditeurs à embrasser son avis. Telles sont les principales
rsuasion : l’orateur vise à influencer le choix ou la conduite de ses auditeurs , en leur montrant la détermination qu’il leur ind
on parle est ordinairement suffisant en lui-même pour intéresser les auditeurs  ; mais la sécheresse et la subtilité des matières
d effet. Il y a autant de différence entre l’impression faite sur les auditeurs , par un parleur froid, sec et diffus, et celle qu
ou ne manquera pas d’être dénoncée. Cela tend à donner au juge et à l’ auditeur de la défiance pour l’orateur qui manque ou de di
fidem. (Quint., lib. iv, cap. i.) II est presque impossible pour un auditeur de séparer entièrement l’impression que fait sur
grandes, mais usées et triviales ; les principes sûrs, mais dont les auditeurs pénètrent les conclusions d’une seule vue ; il y
ou pour éclairer quelque vérité métaphysique, mais pour instruire ses auditeurs et les rendre meilleurs. L’éloquence de la chaire
eur doit toujours s’appuyer sur la raison ; il faut qu’il donne à ses auditeurs des idées claires des matières qu’il traite ; c’e
oint au désir ardent qu’elles puissent faire impression sur l’âme les auditeurs . Le choix des sujets est aussi un objet de la plu
orateur qui parle devant une assemblée sur un sujet qu’aucun ou peu d’ auditeurs peuvent comprendre. L’utilité doit toujours accom
laudissements, mais les gémissements du peuple. Que les larmes de vos auditeurs soient vos louanges. Il faut que les discours d’u
composition du discours. Le grand secret est de parler au cœur de ses auditeurs  ; il faut que chacun de vos auditeurs s’imagine q
et est de parler au cœur de ses auditeurs ; il faut que chacun de vos auditeurs s’imagine que vous parlez à lui en particulier. P
d’accommoder ses instructions et exhortations aux diverses classes d’ auditeurs . Toutes les fois que vous vous emparez des sensat
Les discours parlés étant destinés à l’instruction de toutes sortes d’ auditeurs , la lucidité et la simplicité doivent y régner. I
et il vaut mieux réciter un discours que de s’exposer à fatiguer ses auditeurs par le pénible spectacle d’un orateur qui lutte e
res : “Seigneur, ne serait-ce pas moi ?” Sommes-nous sages, mes chers auditeurs  ? Peut-être que, parmi ceux qui m’entendent, il n
n trouvera-t-il qu’un seul, et ce danger ne vous touche pas, mon cher auditeur  ? et vous croyez être ce seul heureux dans le gra
nt, de commencer par quelque introduction, pour préparer l’esprit des auditeurs , puis de présenter le sujet, d’expliquer les fait
entos, dociles . Le premier objet de l’exorde est de se concilier les auditeurs , de mériter leur bienveillance et de les intéress
nature même de la cause, en la rattachant intimement à l’intérêt des auditeurs . La modestie et la candeur que montre l’orateur e
eux. Le second objet de l’introduction est d’exciter l’attention de l’ auditeur , ce que l’on peut effectuer en le prévenant de l’
pour faire une impression favorable dès le début, où les esprits des auditeurs , encore libres et inoccupés, sont plus disposés à
nner une idée du reste du discours, de le recommander à l’esprit de l’ auditeur  ; il doit par conséquent le charmer et l’attacher
mportant dans l’exorde. Elle est nécessitée par la situation même des auditeurs . Ils sont plus disposés à la critique que dans to
ommence d’un air arrogant et superbe, l’amour-propre et l’orgueil des auditeurs sont immédiatement réveillés ; ils le suivent d’u
outes ses manières, ses égards, ses gestes, le ton de sa voix. Chaque auditeur voit avec plaisir ces marques de respect et de co
passion. Les émotions doivent marcher avec le discours. L’esprit des auditeurs doit être graduellement préparé avant que l’orate
arties du discours, et il est très difficile de remplir l’attente des auditeurs . Toutefois, quoique l’exorde ne soit pas le lieu
u discours. L’orateur doit, en commençant, diriger les esprits de ses auditeurs vers les sentiments sur lesquels il s’efforcera d
uction ; il faut qu’elle respire cet esprit qu’il veut inspirer à ses auditeurs . L’habileté et le grand art de l’orateur se manif
ne veut traiter qu’un seul point, ou qu’il préfère ne pas avertir ses auditeurs de la méthode qu’il suivra ou du but auquel il ch
elons proprement division est l’énonciation faite, pour instruire les auditeurs , de la méthode que l’on suivra. Les oraisons sacr
égare ; le discours devient embarrassé et languissant, et quoique les auditeurs ne puissent déterminer où naît la faute ou le dés
ou qu’il ne fasse aucune tentative pour émouvoir les passions de ses auditeurs . Dans les plaidoiries, la narration est souvent u
’homme qui parle, dans toute occasion sérieuse, est de convaincre ses auditeurs de la bonté, de la justice, de la vérité de sa ca
cacher le point que l’on veut prouver jusqu’à ce que l’on ait amené l’ auditeur à la conclusion que l’on a en vue. L’orateur le c
sonnement fort adroit, que l’on peut employer avec succès lorsque les auditeurs sont extrêmement prévenus contre la cause ; par c
uments qui se succèdent sont destinés à l’appuyer et à convaincre les auditeurs . Dans toute argumentation, une chose essentielle
ns principaux de persuasion. L’orateur doit se mettre à la place de l’ auditeur , et considérer l’effet que produiraient sur lui l
age pour persuader. Car il ne doit pas s’attendre à pouvoir duper ses auditeurs par l’art de la parole, c’est une chose beaucoup
t certain d’avoir fait une impression victorieuse sur l’esprit de ses auditeurs , préparés déjà par ce qui a précédé. Mais cette r
tageux de présenter d’abord cet argument matériel pour préoccuper ses auditeurs , et faire au premier choc les plus grands efforts
t la raison président à toutes nos tentatives ; ils inspireront à nos auditeurs la confiance nécessaire pour entrer avec chaleur
ver cette impression pour la fin, et laisser ainsi les esprits de ses auditeurs échauffés par le sujet, après que l’argumentation
discours où il se présente ; et, après avoir suffisamment préparé ses auditeurs , les entraîner dans des circonstances telles, pré
faut soigneusement remarquer qu’il est bien différent de montrer aux auditeurs qu’ils doivent être émus, ou de les émouvoir réel
e servir de cette puissance de manière à frapper l’imagination de ses auditeurs par des circonstances si vraies et si éclatantes,
modération. Quiconque ne sait pas s’arrêter et tente de conduire ses auditeurs dans la route des passions plus loin qu’ils ne pe
rconstances sont parfaitement choisies pour exciter la compassion des auditeurs pour Gavius, et leur indignation contre Verrès. L
n génie fleuri et redondant le conduit plus loin. Ce ne sont plus ses auditeurs qu’il veut animer contre Verrès, mais les bêtes,
pathétique. C’est pousser trop loin le langage de la passion ; chaque auditeur s’aperçoit immédiatement que c’est une figure de
se languissante et traînante, de manière à laisser les esprits de ses auditeurs dans un état convenable d’excitation ; et les ren
ans la conversation ordinaire, cela fatigue extrêmement l’oreille des auditeurs , et donne à 1’orateur l’apparence peu agréable d’
quelque sujet ordinaire, ou pour la débiter de manière à plaire à ses auditeurs , il ne faut pas un talent surnaturel ; mais, quoi
e à l’imagination, il parle à l’entendement et au cœur ; il émeut les auditeurs à un tel degré qu’il les saisit et les entraîne,
i manquent rarement d’allumer de semblables flammes dans l’âme de nos auditeurs . Ici l’art et l’imitation sont impuissants. C’est
7 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre I. Du Discours oratoire. »
bre de Henriette-Marie de France 8 , reine d’Angleterre, prévient ses auditeurs que ce discours va leur offrir un de ces exemples
eux rapports ; dans la personne de l’Orateur, et dans la personne des Auditeurs . Mœurs dans l’orateur. Il n’est pas douteux
s, c’est-à-dire, des inclinations droites et pures, qui lui rendent l’ auditeur favorable. On exige avec raison, que tout son dis
sait qu’il ne conforme pas ses actions : il entraîne, il subjugue ses auditeurs par la chaleur et la force de son éloquence. Mais
econnu pour un homme non moins vertueux qu’éclairé. Mœurs dans les auditeurs . Quant aux mœurs considérées dans la personne
ns les auditeurs. Quant aux mœurs considérées dans la personne des auditeurs , chaque âge, chaque condition en a de particulièr
raisonnements à l’intelligence, aux sentiments et aux passions de ses auditeurs  ; parler à la ville autrement qu’on ne parle à la
ateur soit autorisé à exciter une passion quelconque, il faut que ses auditeurs aient une âme susceptible de cette passion ; que
aux autres. Quel est l’orateur qui pourra se flatter d’inspirer à ses auditeurs la pitié pour les malheureux, s’il ne la ressent
discours passionné, et d’émouvoir, par ce moyen, les passions de ses auditeurs . Je pourrais faire voir, par divers exemples, la
ut, 1º commencer par un exorde qui nous concilie la bienveillance des auditeurs , qui les rende attentifs, et qui les dispose à no
e commencement du discours. L’Orateur y doit préparer l’esprit de ses auditeurs , à recevoir favorablement les choses qu’il va leu
cun autre discours. Il faut qu’il ne soit pas long : il dégoûterait l’ auditeur , qui, dès que le sujet lui a été annoncé, est imp
araîtra même se méfier de son talent. C’est le moyen d’intéresser les auditeurs , de s’attirer leur bienveillance et de surpasser
laide sa propre cause, ne peut qu’indigner le Juge, et même le simple auditeur . Ulysse, le plus rusé comme le plus éloquent des
re frappante et qui produise une forte impression sur l’esprit de ses auditeurs . C’est ce que fait Massillon dans son Sermon sur
on. Après l’exorde, vient la narration, qui consiste à instruire l’ auditeur du fond du sujet. S’il s’agit d’un fait, l’orateu
eloppée : affecter de l’épuiser, ce serait l’affaiblir, et fatiguer l’ auditeur par des répétitions inutiles. L’orateur peut dans
ir. La beauté du style ne sert qu’à les faire valoir davantage ; et l’ auditeur , dont l’oreille et l’imagination sont agréablemen
vain luxe des paroles, pour ne s’attacher qu’aux choses, qui laisse l’ auditeur pleinement convaincu et sans réplique. En voici u
tout ce qui peut faire la plus vive et la plus forte impression sur l’ auditeur . Il déploiera toutes les ressources de son art, i
raite. Il y établit une école d’éloquence, et commença par lire à ses auditeurs sa harangue, qui lui mérita de leur part de très
ne sont que brillantes, et qui ne disent rien pour l’instruction de l’ auditeur . En un mot, l’orateur doit avoir sans cesse prése
8 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section deuxième. La Tribune du Barreau. — Chapitre VI. D’Aguesseau et Séguier. »
cette éloquence muette, cette autorité visible qui surprend l’âme des auditeurs , et qui attire leurs vœux avant que l’orateur ait
ité leurs suffrages. La sublimité de son discours ne laissera pas à l’ auditeur transporté hors de lui-même, le temps et la liber
ison même cet empire absolu, cette puissance souveraine sur l’âme des auditeurs . Il a fallu un Platon pour former un Démosthène,
composition, et la justesse des idées produisant celle des paroles, l’ auditeur surpris croit que l’orateur a travaillé longtemps
et lumineuse ; qu’il développe tout ce qui peut paraître obscur à un auditeur médiocrement attentif ; qu’il joint les grâces et
9 (1825) Rhétorique française, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes pp. -433
out de persuader, l’orateur doit employer trois moyens : instruire l’ auditeur , lui plaire et l’émouvoir. Erit eloquens, dit Cic
que, selon que la personne qui parle est agréable ou désagréable aux auditeurs , ses discours sont bien ou mal reçus ; que selon
ux auditeurs, ses discours sont bien ou mal reçus ; que selon que les auditeurs eux-mêmes sont prévenus de mouvemens d’amour ou d
avec bien plus de succès, lorsque l’on aura instruit et convaincu les auditeurs , à quoi l’on ne peut parvenir que par la force du
les fois que ce qu’il dit se rapproche de la manière de sentir de ses auditeurs , ou de la situation dans laquelle ils se trouvent
parle ; car il est important de bien connaître les dispositions de l’ auditeur , ses sentimens, ses mœurs, ses préjugés, afin de
réflexions triviales qui se présentent assez d’elles-mêmes à tous les auditeurs . Un juste mélange d’éloges et de morale fait la p
légué de cette nature contre l’accusé (n°. 13). » Cicéron laisse à l’ auditeur le soin de tirer la conclusion, ce qui se pratiqu
daine ; et comme la plus séduisante, en ce qu’il flatte la vanité des auditeurs . (Rh. l. II, c. 21.) Sentence enthymématique. L
…. s’ils sont bons, etc… Donc, etc.… Mais cette forme est lente, et l’ auditeur supplée aisément la disjonctive. Le suivant manqu
préjugés de ceux à qui l’on s’adresse. Un habile orateur connaît ses auditeurs et de quelle manière il faut les prendre. Quelque
joindre l’agrément à l’utilité, en faire aimer le sujet, et porter l’ auditeur d’inclination à vouloir ce qu’on lui propose et à
I.) Pour plaire, il faut connaître le cœur humain en général et ses auditeurs en particulier. Pascal a dit : « Quoi que ce soi
.) La raison en est qu’il faut parler différemment, suivant que les auditeurs eux-mêmes sont différens, et que ces différences
jet même ; d’autres, dans les dispositions d’esprit et de cœur de ses auditeurs  ; les autres, enfin, dans son propre fonds. § I
que l’orateur doit faire ressortir comme propres à le faire aimer des auditeurs et à les y intéresser. Au barreau, les moyens de
II. Moyens qu’on trouve dans les dispositions d’esprit et de cœur des auditeurs . Les moyens de cette sorte sont ceux qui s’at
Les moyens de cette sorte sont ceux qui s’attachent au caractère des auditeurs , à leurs opinions, à leurs sentimens ; ceux qui i
essent leur amour-propre, leur gloire, leur devoir. Dispositions des auditeurs . Pour obtenir les moyens de plaire à ceux qui éc
Il y a trois moyens, dit Cicéron, de faire partager notre opinion aux auditeurs  : de les instruire, de captiver leur bien-veillan
remier rang des facultés physiques faites pour prévenir et attacher l’ auditeur , il faut placer une figure noble et expressive, l
la clarté et la force dans le raisonnement ; qualités précieuses à l’ auditeur , qui, par elles, comprend, suit et retient avec f
l’art de bien dire, dont toutes les parties concourent à disposer les auditeurs en faveur de son sujet. L’invention en démontre t
nséances oratoires. Pour prévenir les impressions désagréables que l’ auditeur peut recevoir, l’orateur doit avoir grand soin d’
discours ce qui convient, quod decet, relativement à lui-même, à ses auditeurs , à leurs mœurs, à leurs affections, à leurs opini
omme qui ne montre ni orgueil ni bassesse. Bienséances relatives à l’ auditeur . Quant aux bienséances qui regardent l’auditeur,
éances relatives à l’auditeur. Quant aux bienséances qui regardent l’ auditeur , celui qui parle ne doit jamais oublier ce qu’il
rche oblique, de dissimuler ses véritables intentions. Tandis que les auditeurs , séduits par une apparence trompeuse, amusés par
e connaît pas la nature de l’homme en général, et le caractère de ses auditeurs en particulier, on ne saurait ni découvrir l’endr
la voix le regard, le geste, frappent les sens et remuent l’âme de l’ auditeur . Moyens oratoires. Les moyens oratoires sont l’
ésenter. L’orateur doit établir un rapport entre lui le sujet et ses auditeurs . La sympathie que la nature a établie entre les
ntre eux, c’est en établissant ce rapport entre lui, son sujet et ses auditeurs , que l’orateur fait passer dans leurs âmes les se
n événement heureux ou malheureux, agréable ou douloureux, l’âme de l’ auditeur est saisie par l’impression du récit sur son imag
disposent à sympathiser avec lui. « Nous réussirons à émouvoir, si l’ auditeur voit, dans l’infortune que nous lui retraçons, la
rvices au public. Dans le premier cas, on se concilie l’affection des auditeurs  ; dans le second, leur estime. N’oublions pas que
er ces mêmes considérations en sens contraire. On excite la haine des auditeurs en aggravant un fait qui ne leur procure aucun av
areil traitement1. » Crainte. Crainte. « On inspire la crainte aux auditeurs , en leur présentant l’image de leurs propres dang
grins. » Pitié. Pitié. « Nous réussirons à inspirer la pitié, si l’ auditeur croit voir, dans l’infortuné que nous lui retraço
liberté. Ainsi, l’orateur doit observer les usages et l’esprit de ses auditeurs , afin de leur présenter l’honneur avec les traits
, que l’orateur n’ait intérêt à provoquer le rire, soit parce que les Auditeurs sont disposés à la bienveillance pour celui qui l
ce que nous avons à prouver, l’orateur doit être de sang-froid et les auditeurs attentifs. Mais lorsqu’on a des vérités pressante
eter brusquement et sans préparation dans les mouvemens passionnés. L’ auditeur veut d’abord être mis au fait et savoir de quoi i
Un orateur qui éclate avant d’avoir préparé l’esprit des juges ou des auditeurs , ressemble, dit Cicéron, à un homme ivre, au mili
n, ne vous pressez pas de le quitter. Un raisonnement est saisi par l’ auditeur aussitôt qu’il est proposé ; il n’en est point ai
ue indirect, c’est à celui-ci à mettre en mouvement les passions de l’ auditeur . Lorsqu’il l’aura ébranlé, que le murmure de l’in
e l’exorde. « Le but de l’exorde, dit Quintilien, est de disposer l’ auditeur à nous écouter favorablement dans toute la suite
la suite du discours. » (L. IV, c. i.) Trois moyens de se rendre l’ auditeur favorable. On peut se rendre l’auditeur favorabl
Trois moyens de se rendre l’auditeur favorable. On peut se rendre l’ auditeur favorable par trois moyens qui consistent à l’int
C’est là qu’on doit songer à se ménager une entrée dans l’esprit des auditeurs , afin de s’en rendre maître dans la suite (Ibid.)
geance d’un crime. (Ibid.) L’attention. On obtient l’attention de l’ auditeur par l’importance du sujet, si on le représente co
d’intéresser le bien de la société. (Ibid.) La docilité. On rend l’ auditeur docile, c’est-à-dire, on le met à portée de s’ins
Mais nous nous sommes déjà étendus sur la manière de se concilier les auditeurs , en parlant des moyens de plaire. (L. I, c. 2, ar
l’orateur, étant assuré de l’attention et de la bienveillance de ses auditeurs , n’a rien de mieux à faire qu’à entrer en matière
nsensiblement à le voir d’un œil favorable. Pour donner le change à l’ auditeur , cachez-lui d’abord, dit-il, ce que vous avez des
entimens violens d’indignation, de crainte, de douleur, etc… dont les auditeurs sont déjà pénétrés ; alors on peut commencer avec
parce que la chaleur qui les inspire n’est pas encore dans l’âme des auditeurs . Il suffit de donner aux cœurs une légère impulsi
esoin d’exprimer formellement la proposition. Dans les discours où l’ auditeur voit clairement ce qui est à prouver, il n’est pa
éviter de faire trop de divisions : ce serait fatiguer l’esprit de l’ auditeur plutôt que le soulager, que de lui présenter des
chargées d’incidens ; elle rappelle les propositions principales à l’ auditeur , fixe son attention et lui fait suivre sans peine
partie tous les moyens propres à fixer et à soutenir l’attention des auditeurs , à faciliter leur intelligence, à soulager leur m
« Car, selon lui, il importe beaucoup de ne pas tromper l’attente des auditeurs . Si on ne les satisfait point au commencement, on
sans relâche, une déduction trop continue de raisonnemens exige de l’ auditeur trop de contention et le rebute. § III. De la
s conséquences de ce qu’on vient de prouver ; là laissant ce soin aux auditeurs , et passant à un autre objet, quelquefois procéda
de ce qu’on doit faire. L’orateur, partant de ce point, entraîne ses auditeurs par des inductions si pressantes ou des parallèle
esprits. 1°. La fin du discours est le moment qui précède celui où l’ auditeur va porter son jugement, se décider sans retour, a
uveauté à ce qui a déjà paru sous les yeux et frappé les oreilles des auditeurs . (L. VI, c. 1.) Achever de toucher les cœurs. 2
issantes couleront de sa bouche pour toucher, ébranler, subjuguer ses auditeurs . Péroraison dans les discours de la tribune. Da
oix doucereuse, ni avec une voix glapissante, qu’on déchire l’âme des auditeurs  ; c’est avec les sanglots, les larmes d’une doule
Par là, non-seulement la preuve, mais la réfutation sera présente à l’ auditeur , et on aura droit de lui demander s’il désire enc
l’exécuter ; à s’appuyer de la rumeur publique, de l’opinion même des auditeurs . (Cic., de inv. Rh. loc. cit.) Le moyen de rendr
es circonstances auxquelles il est attaché, y porter l’attention de l’ auditeur , et en faire sentir l’importance par des observat
l’orateur se fait à lui-même ou qu’il suppose lui être faites par ses auditeurs . Comme ce genre de réfutation a ses écueils parti
e propose ; on doit au contraire les exposer dans toute leur force. L’ auditeur regarde en pitié la réponse à une objection qu’il
s, et de manière à ne laisser ni doute ni obscurité dans l’esprit des auditeurs  : faire autrement serait aller chercher l’ennemi
h. I.) Soit qu’on parle, soit qu’on écrive, le moins qu’on doive aux auditeurs ou aux lecteurs, c’est de leur parler leur langue
e Orat., l. III, n. 38.) « Ce n’est pas assez, dit Quintilien, que l’ auditeur puisse nous entendre, il faut même qu’il ne puiss
autres ? Je l’ai observé souvent dans nos théâtres qui sont remplis d’ auditeurs de toute espèce, ignorans et grossiers ; j’ai vu
fin arriver avec peine jusqu’à l’exclamation qui la termine, et que l’ auditeur attend après une si longue suspension. Après cett
és, s’ils ne répondent ni aux choses que nous voulons persuader à nos auditeurs , ni aux sentimens que nous avons dessein de leur
égance, et d’une manière qui soit d’accord avec les sens et l’âme des auditeurs  : Hoc enim est proprium oratoris, quod sœpè jam d
saisonnée pour être reçue avec plaisir. « Il faut, ajoute-t-il, que l’ auditeur non-seulement entende ce qu’on dit, mais qu’il l’
que celui d’aucun autre, doit s’identifier en quelque sorte avec les auditeurs , et se mettre, si nous osons redire, dans un parf
et aux yeux, à l’esprit et au cœur. Intéressez-donc les oreilles de l’ auditeur par la douceur et l’harmonie du style ; ses yeux,
en est que ce genre se rapporte plus particulièrement au plaisir de l’ auditeur  : Quoniam in his causis omnis oratio ferè ad vol
es où l’orateur, amoureux de lui-même, a voulu se peindre et amuser l’ auditeur par son bel esprit, au lieu de le remplir uniquem
us plusieurs formes différentes. Veut-on faire entrer le lecteur ou l’ auditeur dans ses sentimens : un seul trait ne suffit pas,
mais surtout au commencement et à la fin. Quoiqu’il doive plaire à l’ auditeur par les lumières qu’il lui donne et par les secre
ateur combien il lui importe de s’exprimer d’une manière agréable à l’ auditeur , il dit dans un autre endroit : « que l’ornement
de repos(1). Quels sont les moyens de procurer dans le discours, à l’ auditeur ou au lecteur, ces surprises, ces émotions qui on
lui ressemble, soit pour frapper plus vivement l’esprit ou l’âme de l’ auditeur d’une impression qui lui est favorable, soit pour
dre un raisonnement plus convaincant, pour persuader, pour émouvoir l’ auditeur  ; elle annonce de la force d’imagination, des res
suet, dans son oraison funèbre de la reine d’Angleterre, prévient ses auditeurs que son discours va leur offrir un de ces exemple
ige de l’éloquence il dépeint les objets et les offre à l’esprit de l’ auditeur ou du lecteur, comme s’il les avait devant les ye
plein de confiance en ses raisons, les communique familièrement à ses auditeurs , quelquefois à ses adversaires, s’en rapportant à
se. Suspension. Lorsqu’on suspend en quelque sorte l’attention de l’ auditeur ou du lecteur, par un discours commencé de manièr
elle force la suspension donne ici au discours, combien elle rend les auditeurs attentifs, et contribue à faire naître dans leurs
ensée. Ce tour est très-propre à piquer, à réveiller l’attention de l’ auditeur . Litote. La litote est une figure par laquelle
s celui qui parle s’interroge lui-même pour réveiller l’attention des auditeurs , et pour les appliquer à la réponse qui suit. Ex
oire. Quelquefois l’orateur entre en discussion directement avec son auditeur  ; il le fait parler et lui répond. Ce tour, qu’on
appelle dialogue, rompt la monotonie du discours ordinaire, tient les auditeurs en haleine, éclaircit les idées, résout les objec
l’exagération, de l’excès. Mais cette exagération évidente fait que l’ auditeur ou le lecteur ne prend point à la lettre l’expres
’art y doit être caché ; et qu’un discours qui paraît trop beau met l’ auditeur en défiance. Qui sophisticè loquitur, odibilis e
ils n’attireraient plus dans nos temples une aussi grande influence d’ auditeurs , et leur mission produirait beaucoup moins de fru
de Rhodes du discours de Démosthène pour la couronne. Comme tous les auditeurs se récriaient d’admiration  : Que serait-ce, dit-
e vérifie au barreau, dans la chaire évangélique, à la tribune où les auditeurs éprouvent quelquefois une vive impression à enten
quels nous faisons passer nos sentimens et nos pensées dans l’âme des auditeurs . Nous suivrons la division établie par Cicéron. N
yer sur les finales et d’empêcher qu’elles ne soient perdues pour les auditeurs . Quelquefois la prononciation est imparfaite parc
un puissant moyen que l’action fournit à l’élocution pour émouvoir l’ auditeur  ; c’est un des principaux instrumens de l’éloquen
r dit un mot ou une phrase sur laquelle on veut fixer l’attention des auditeurs , et quelquefois même avant de dire ce mot ou cett
ère de simplicité et de modération propres à disposer favorablement l’ auditeur , demande un ton de voix doux, modéré, un geste pl
se recueillir, puis les promenant avec une modeste assurance sur les auditeurs qu’il a devant lui. C’est celle qu’il doit repren
siez les choses sur lesquelles vous souhaitez arrêter l’attention des auditeurs , et portez à la tribune, dans la chaire, au barre
e s’y peut représenter sous deux points de vue différens, parce que l’ auditeur n’a pour la saisir, que le temps nécessaire à son
II. Moyens qu’on trouve dans les dispositions d’esprit et de cœur des auditeurs 98 § III. Moyens que l’orateur trouve dans son p
ours. Pour plaire, il faut connaître le cœur humain en général et ses auditeurs en particulier. Manière d’étudier le cœur humain.
ait traité avec une cruauté inouïe. (N°. 11 et seq.) Dispositions des auditeurs . Moyens qu’on peut produire à découvert. Moyens q
Bienséances relatives à l’orateur lui-même. Bienséances relatives à l’ auditeur . 1. Voyez avec quelle modération César combat l’
émouvoir. L’orateur doit établir un rapport entre lui le sujet et ses auditeurs . Moyen d’y parvenir Motifs propres à exciter les
s dans le même discours. But de l’exorde. Trois moyens de se rendre l’ auditeur favorable. Se concilier la bienveillance. L’atten
10 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Première partie - Préceptes généraux ou De la composition littéraire. — Chapitre premier. De l’invention. »
i. II ne faut pas qu’on puisse croire qu’il est capable de tromper. L’ auditeur , s’il n’a cette persuasion intime, se méfiera des
les être simplement superficielles, c’est-à-dire n’exister que pour l’ auditeur  ; et l’orateur peut-il être dans le fond vicieux,
posséder, l’orateur doit considérer un autre ordre de mœurs dans ses auditeurs . C’est : 1° la disposition de l’esprit à recevoir
nt comme un simple particulier, un prédicateur comme un avocat ; 2° l’ auditeur  : on ne parlera point à des académiciens comme à
uelles l’orateur évite certaines difficultés qu’il rencontre dans les auditeurs ou dans son sujet. Trois circonstances principale
ssion, c’est l’indifférence. Il est facile à l’orateur d’émouvoir des auditeurs déjà passionnés par amour ou par haine ; mais, po
s humaines. Il faut, en outre, sonder par avance les dispositions des auditeurs , pour les faire tourner, suivant leur caractère,
e de mon adversaire, et si je parviens par mes larmes à attendrir mes auditeurs , le succès de ma cause n’est pas douteux. Mais si
11 (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre II. Les Oraisons ou discours prononcés. »
e, qu’il donne une bonne idée de sa prudence, et qu’en même temps les auditeurs soient persuadés qu’il ne veut pas les tromper. A
considérées chez l’orateur. Mais on doit les considérer aussi chez l’ auditeur , et alors elles ne se bornent pas à la connaissan
urce, pour la persuasion, d’approfondir les différents caractères des auditeurs . Or, les mœurs, sous ce rapport, varient suivant
uts que tout autre. De sorte qu’on peut appliquer à la plupart de nos auditeurs ce que Joseph, devenu le sauveur de l’Égypte, dis
esse, vous arrêtez l’effet que vous eussiez pu produire. L’esprit des auditeurs se détend, et il ne reçoit plus ou ne reçoit que
nce des gouvernements, des âges, des fortunes et des principes de ses auditeurs , à leurs dispositions particulières relativement
l’attention d’un juge, ne l’écoute qu’avec la maligne curiosité d’un auditeur prévenu. Mais Cicéron connaît la passion dominant
e commencement du discours. L’orateur y doit préparer l’esprit de ses auditeurs à recevoir favorablement les choses qu’il va leur
iscours que l’orateur doit montrer cette qualité. L’amour-propre de l’ auditeur est si délicat, si aisé à blesser ; le personnage
Après l’exorde, il faut passer aux parties destinées à instruire l’ auditeur , et d’abord à l’exposé du sujet. Mais cet exposé
narration. La narration est un récit par lequel on fait connaître à l’ auditeur le fond du sujet. L’orateur raconte le fait avec
revêtir du coloris le plus propre, et fixer les yeux inconstants de l’ auditeur , toujours prêt à se laisser distraire par quelque
veloppée ; affecter de l’épuiser, ce serait l’affaiblir et fatiguer l’ auditeur par des répétitions inutiles. L’orateur peut, dan
ans un discours, quand ce que l’on a à dire est assez long pour que l’ auditeur puisse s’y perdre. Nous n’avons rien de particuli
tout ce qui peut faire la plus vive et la plus forte impression sur l’ auditeur . Il déploiera toutes les ressources de son art ;
es prédicateurs proportionnaient leur style à l’intelligence de leurs auditeurs . Les sermons de saint Augustin sont très simples,
12 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre second. Définition et devoir de la Rhétorique. — Histoire abrégée de l’Éloquence chez les anciens et chez les modernes. — Chapitre premier. Idée générale de l’Éloquence. »
s’exprime avec une vigueur qui étonne, et une chaleur qui entraîne l’ auditeur . Voilà ce que fait la nature pour l’orateur, voil
apables de captiver, de commander même quelquefois l’attention de ses auditeurs . Le grand, le premier but de l’orateur est de per
se faire entendre du cœur humain. Tantôt, elle se borne à charmer ses auditeurs par les grâces du style et le piquant des pensées
lement par le désir de faire briller son esprit, ne fatigue bientôt l’ auditeur par trop de recherche ou d’affectation. Tantôt, l
13 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre VII. des passions  » pp. 89-97
es anciens, enseigner combien il est important d’émouvoir celles de l’ auditeur , et comment on y parvient, mais encore et surtout
Oratore de Cicéron. « Il est impossible, dit Antoine à Crassus, que l’ auditeur se livre à la douleur, à la haine, à l’indignatio
et ce langage triste qui doivent nous en arracher à nous spectateurs, auditeurs , lecteurs, troupe de pleureurs, comme les appelle
pinion des péripatéticiens : « Pour allumer la colère dans l’âme de l’ auditeur , quand même on ne la ressentirait pas, il faut la
lecteur. Ce dernier point est capital. N’employez que la raison, vos auditeurs ou vos lecteurs pourront approuver votre opinion 
14 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre VI. des mœurs  » pp. 75-88
ateur parvient à se concilier la faveur, l’estime, l’affection de ses auditeurs . Quintilien nomme quatre qualités principales que
yens à l’aide desquels l’orateur parvient à exciter dans l’âme de ses auditeurs un mouvement vif et irrésistible, qui l’emporte v
les anciens, avons-nous dit, la rhétorique est l’art de persuader des auditeurs ou des juges. Il s’agit donc d’apprendre d’abord
ie, l’orateur doit employer l’autorité du caractère, se concilier les auditeurs par ses mœurs réelles ou oratoires, c’est-à-dire
éral, c’est le climat. « Quel est celui de vous, disait M. Cousin aux auditeurs de son Cours d’histoire de la philosophie, quel e
ne doit pas seulement apprécier les mœurs dans leurs rapports avec l’ auditeur ou le lecteur, mais s’appliquer à lui-même la plu
15 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre III. — Disposition »
matière que l’on va traiter. Le but de l’exorde est aussi de rendre l’ auditeur bienveillant et attentif. Il le rendra bienveilla
pour l’orateur de commencer par se concilier la bienveillance de ses auditeurs ou de ses juges, en se présentant devant eux avec
nner des preuves solides qui s’emparent tout de suite de l’esprit des auditeurs . Soit qu’il s’agisse de montrer le juste ou l’inj
sont les préjugés, les erreurs, rendurcissement, les passions de ses auditeurs . Le rôle de l’avocat n’est pas le même que celui
re qui lui réplique et qu’il combat ; mais le prédicateur parle à des auditeurs silencieux ; il se Tait alors lui-même les object
ce par un exorde qui lui concilié la bienveillance et l’attention des auditeurs  ; 2° Qu’il expose ce sujet d’une manière claire e
16 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre I. — Rhétorique »
les préceptes. Bien dire, c’est parler de manière à produire sur ses auditeurs tout l’effet que l’on désire : c’est en peu de mo
e talent de bien dire, c’est le talent de faire passer dans l’âme des auditeurs , et d’y imprimer avec force les sentiments profon
ntérêt des situations et la majesté du style tiennent constamment les auditeurs dans l’admiration la plus profonde. Il serait inj
sujet l’utile ou le nuisible. L’orateur s’y propose de détourner ses auditeurs de ce qui est mal, ou de les porter vers ce qui e
17 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Deuxième partie. Préceptes des genres. — Chapitre troisième. Du discours. »
Ainsi, dit M. Leclerc dans sa rhétorique, quand Socrate préparait ses auditeurs au grand théâtre des luttes judiciaires et des dé
s dangers et la perspective d’un plus sévère jugement. Découvre à tes auditeurs le tribunal suprême de la justice, les asiles de
e jouer de toute la pompe qu’il a étalé un moment, et fait voir à ses auditeurs détrompés combien ce qu’ils admirent est peu de c
ne nation nombreuse se trouvait tout-à-coup composée de parleurs et d’ auditeurs , précisément à l’époque où ayant perdu le frein d
grossière effronterie de l’ignorance, ivre du plaisir d’avoir tant d’ auditeurs dignes d’elle ; ou l’horrible imprudence du crime
uement pour l’ostentation, et qui n’a d’autre but que le plaisir de l’ auditeur , comme les discours académiques, les compliments
is même en quelque sorte en faire parade, pour remplir l’attente d’un auditeur qui n’est venu que pour entendre un beau discours
dit-il, choisir un genre d’écrire qui soit agréable et qui plaise à l’ auditeur , de sorte néanmoins que cet agrément, ce plaisir
devra toujours le faire en peu de mots, laissant à la réflexion de l’ auditeur le soin de pénétrer tous les secrets de la pensée
e. La modestie : L’orateur n’est pour rien dans le triomphe ; c’est l’ auditeur qui a vaincu. La prudence : L’orateur aura soin d
ons pas. C’est Merci, rival digne de Comté et du vigilant Turenne  ; auditeur invisible de leurs conseils, Contraste, pour le c
part l’intervalle qui sépare la bouche de l’orateur de l’oreille de l’ auditeur  ; et celui-ci n’entendrait à une certaine distanc
llabes même muettes.  Il en résultera une certaine monotonie pour les auditeurs le plus rapprochés de la tribune, mais ce désagré
seul maître (le cœur) y proportionner notre ton. Nous ferons sur nos auditeurs une impression d’autant plus vive quelle sera plu
st presque toujours paisible, il ne fait qu’accompagner l’auteur et l’ auditeur , auxquels il sert comme d’intermédiaire, et on ne
18 (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre XIII. » pp. 104-105
stote paraît assimiler la condition des héros de tragédie à celle des auditeurs . Toutefois Corneille observe que « les rois sont
urs. Toutefois Corneille observe que « les rois sont hommes comme les auditeurs et tombent dans ces malheurs par l’emportement de
et tombent dans ces malheurs par l’emportement des passions dont les auditeurs sont capables  »; et Dacier, que « le poëte n’a p
19 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre V. De la disposition. »
ée principale : de là naissent l’ordre et la lumière. Le lecteur ou l’ auditeur qui comprend sans peine la marche des idées, voit
L’exorde est le début et l’annonce du discours. Il doit préparer les auditeurs à la connaissance du sujet, et en même temps prov
si l’orateur a besoin de ménager les passions ou les préjugés de ses auditeurs  ; pompeux, si 1a majesté du sujet permet d’étaler
s de l’éloquence ; véhément, si la passion qui anime l’orateur et les auditeurs lui permet d’entrer brusquement en matière en lan
acher qu’à celles qui peuvent vraiment influer sur la conviction de l’ auditeur . 5° Réfutation. La réfutation se lie nature
es, les expressions énergiques, pour toucher, ébranler, subjuguer les auditeurs . Telle est la péroraison de l’oraison funèbre du
20 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre V. — De l’Action »
i l’on a soin que les finales des mots ne soient pas perdues pour les auditeurs , sans toutefois appuyer sur les voyelles ou les c
e fatigue les oreilles ; trop basse, les paroles sont confuses et les auditeurs font des efforts pour saisir le sens du discours 
des choses ordinaires, mais avec assurance, avec aisance, et tous les auditeurs admirent des paroles qui paraissent couler de sou
21 (1883) Poétique et Rhétorique (trad. Ruelle)
a fable de telle façon que, au récit des faits qui s’accomplissent, l’ auditeur soit saisi de terreur ou de pitié par suite des é
ls contribuent ainsi à lui donner de la magnificence, à transporter l’ auditeur d’un lieu dans un autre et à jeter de la variété
rie, l’intérêt étant plus général. Lorsqu’on prononce une harangue, l’ auditeur est juge dans sa propre cause, et l’orateur n’a p
sant, et, avant d’arriver au fait, il faut s’emparer de l’esprit de l’ auditeur , car les juges prononcent sur des intérêts qui le
ntage ; conséquence qui mérite le blâme. De plus, en face de certains auditeurs , lors même que nous posséderions la science la pl
esque sa plus grande force de persuasion. V. C’est la disposition des auditeurs , quand leurs passions sont excitées par le discou
ins persuasifs, mais ceux où domine l’enthymème ébranlent davantage l’ auditeur . XI. Quant à la raison d’être de ces arguments et
exacte. Ce qui est propre à persuader est propre à persuader certain auditeur . Tantôt la persuasion et la conviction se produis
t, si quelqu’un de ces termes est connu, il ne faut pas l’énoncer ; l’ auditeur lui-même le supplée. Si, par exemple, on veut fai
ement, les autres encore inconnus et non décrits. Aussi, sans que les auditeurs puissent s’en apercevoir, il y a des orateurs qui
if. I. Il y a trois espèces de rhétorique ; autant que de classes d’ auditeurs , et il y a trois choses à considérer dans un disc
élément, je veux dire l’auditoire. II. Il arrive nécessairement que l’ auditeur est ou un simple assistant (θεωρός), ou un juge ;
ir sous quel jour apparaît l’orateur et dans quelles dispositions les auditeurs supposent qu’il est à leur égard, et, en outre, d
ine, par suite de la perversité, on ne dit pas ce qui semble vrai à l’ auditeur  ; ou bien encore l’orateur peut avoir du bon sens
elui qui semble réunir toutes ces conditions aura la confiance de ses auditeurs . VII. En conséquence, ce qui mettra en relief le
temps. Il est évident que l’on devra, par son discours, disposer les auditeurs de telle façon qu’ils éprouvent des sentiments de
essource dans les discours, laquelle tient uniquement à la vanité des auditeurs . En effet, ceux-ci se complaisent à voir l’orateu
Il faut donc viser à rencontrer juste la condition où se trouvent les auditeurs et la direction préalable de leurs pensées, puis
et que les rapprochements qui en résultent sont plus sensibles pour l’ auditeur . Du reste, parmi tous les enthymèmes, soit de réf
s les premiers mots, sans que ce soit à cause de leur banalité, car l’ auditeur est content de lui lorsqu’il pressent ce qui va v
en témoigne de l’indignation. Il n’y a donc pas là d’enthymème, car l’ auditeur raisonne à faux sur l’existence ou la non-existen
ce, comme on vient de le dire, par suite de l’imperfection morale des auditeurs . VI. Ainsi donc la question de l’élocution a un c
ue) ; car tout, dans cet art, est disposé pour l’effet et en vue de l’ auditeur . Aussi personne ne procède ainsi pour enseigner l
des vins mélangés. C’est ainsi que la voix de Théodore prévenait ses auditeurs contre celle des autres acteurs ; la sienne resse
 l’auteur de la faveur populaire et le dispensateur du plaisir de ses auditeurs  » ; et non pas « il recouvrit de rameaux », mais«
e, par exemple ; car une grande circonlocution donne le change et les auditeurs sont dans la situation de beaucoup de gens qui vo
l n’en est pas ainsi, que les choses se passent comme il le dit. V. L’ auditeur partage les émotions que l’orateur fait paraître
rien. Voilà d’où vient que beaucoup d’orateurs frappent l’esprit des auditeurs en faisant grand bruit. VI. La manifestation des
manière de parler. Une locution qui produit un certain effet sur les auditeurs et dont les logographes usent à satiété, c’est, p
« Qui ne sait… ? » ou encore : « Tout le monde sait561… » Là-dessus l’ auditeur est gagné, car il rougirait de ne pas partager un
ces artifices. IX. Or il est un remède rebattu pour corriger avant (l’ auditeur ) n’importe quelle exagération562 : c’est de se (l
s qui sont en corrélation, car c’est un moyen de donner le change à l’ auditeur . J’entends par là qu’il ne faut point, si les exp
probante, car elle paraît empruntée, et en même temps elle distrait l’ auditeur , en portant son attention sur la symétrie et sur
le, parce qu’elle est le contraire de celle qui ne finit pas et que l’ auditeur croit toujours posséder un sens, vu qu’on lui pré
ni écourtés, ni prolongés. Trop de brièveté fait souvent trébucher l’ auditeur  ; car il arrive nécessairement, quand celui-ci, l
comme devant un obstacle583. Par contre, trop de longueur fait que l’ auditeur vous abandonne, de même que ceux qui retournent s
ucune impression. Puis, si l’on place (les faits) sous les yeux (de l’ auditeur ), car on voit mieux, nécessairement, ce qui est e
e fait de mettre en jeu une action produit une impression goûtée de l’ auditeur . En voici des exemples : Et, de nouveau, le roch
ants dus à la métaphore se tirent aussi de l’illusion où l’on jette l’ auditeur . En effet, on est plus frappé d’apprendre une cho
ise, et cela, même en poésie : le mot qui vient n’est pas celui que l’ auditeur avait dans l’esprit : « Il marchait ayant aux pi
de malheurs649. » Dans les deux expressions, on a dit une chose que l’ auditeur ne présumait pas qu’on allait dire et qu’il a rec
En outre, parmi les exordes judiciaires, il en est où l’on a en vue l’ auditeur , soit que le discours porte sur un fait inadmissi
un blâme, l’exhortation, la dissuasion, les faits énoncés en vue de l’ auditeur . Il arrive, nécessairement, que l’introduction du
ui qui nous met un exorde en quelque sorte dans la main obtient que l’ auditeur suive attentivement le discours. De là ces préamb
tion commune. On les emprunte soit à la personne de l’orateur ou de l’ auditeur , soit à l’affaire, soit encore à la personne de l
eux dans la mémoire. Les arguments qui s’adressent à la personne de l’ auditeur ont pour origine l’intention de se concilier sa b
est de mince importance, qu’elle ne touche en rien les intérêts de l’ auditeur , qu’elle est pénible. VIII. Il ne faut pas laisse
sont prises en dehors du discours676, lorsqu’elles s’adressent à des auditeurs d’un mauvais esprit et prêtant l’oreille à des pa
tant l’oreille à des paroles étrangères à la question. En effet, si l’ auditeur n’est pas dans cette disposition, il n’y a pas be
idicule de prendre ce soin quand on commence à parler et que tous les auditeurs prêtent le plus d’attention. Ainsi l’on devra, au
lle, ni de si surprenante. » C’est ainsi que Prodicus, voyant que ses auditeurs s’endormaient, leur fit remarquer en passant qu’i
inquante drachmes678. X. Il est évident que l’on ne s’adresse pas à l’ auditeur en tant qu’auditeur, car, dans les préambules, on
. X. Il est évident que l’on ne s’adresse pas à l’auditeur en tant qu’ auditeur , car, dans les préambules, on cherche toujours so
but683. Dans les discours démonstratifs, on doit faire en sorte que l’ auditeur croie avoir une part des louanges, soit lui-même
e ce ne soit en vue de l’orateur, ou de ses contradicteurs, ou si les auditeurs ne supposent pas à la question le degré d’importa
de pathétique, déduire les conséquences, dire des choses connues de l’ auditeur , et apporter des arguments qui touchent personnel
dans le bon sens. Il faut donc préparer une place dans l’esprit de l’ auditeur pour le discours que l’on va prononcer. C’est ce
égards, mais cela sous tel autre point de vue, il en résulte que les auditeurs sont déroutés et se troublent. Il ne faut pas opé
e de faire un grand nombre de questions, à cause de la faiblesse de l’ auditeur . Aussi doit-on serrer le plus possible les enthym
péroraison (ἐπίλογος) se compose de quatre éléments : bien disposer l’ auditeur en sa faveur et l’indisposer contre l’adversaire 
’adversaire ; grandir ou abaisser ; mettre en œuvre les passions de l’ auditeur  ; rappeler les faits. Il arrive, naturellement, q
lir l’une de ces deux opinions, que l’on est bon au point de vue de l’ auditeur , ou absolument, et, d’autre part, que l’adversair
autre part, que l’adversaire est malfaisant, soit au point de vue des auditeurs , soit absolument. Quant aux moyens à employer pou
rtie-là, il faut exposer la chose, afin de ne pas laisser ignorer à l’ auditeur les détails de la question mise en cause ; tandis
. 608. Aristote, si nous l’avons bien compris, parle ici du cas où l’ auditeur peut penser : « C’est aussi ce que je me disais. 
§ 73. 611. C’est-à-dire choisie dans un ordre d’idées inconnues de l’ auditeur . 612. Ἐνέργεια. Cp. Cic., De Orat., ii, 59. 613
e, Odyssée, vi, 327. 683. Se concilier l’attention et l’intérêt de l’ auditeur . 684. Platon, Ménexène, p. 235. Cp. ci-dessus, p
22 (1843) Nouvelle rhétorique, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes (7e éd.)
e de ces pensées vagues qui ne concluent rien pour l’instruction de l’ auditeur . Trajan, tout grand qu’il est, ne devrait pas êtr
classification, établie par Aristote9 d’après les différents genres d’ auditeurs , ceux qui viennent écouter l’orateur pour leur pl
tre avec bien plus de succès lorsqu’on aura instruit et convaincu les auditeurs  ; et on ne peut y parvenir que par la force du ra
facile à pénétrer. Mais en exerçant l’intelligence du lecteur ou de l’ auditeur , il ne faut ni la fatiguer ni la mettre en défaut
ne pensée. Disons d’abord ce qu’une chose n’est point : l’esprit de l’ auditeur se met en action, et essaye lui-même de trouver c
onde qualité morale de l’orateur, c’est la modestie. Rien n’offense l’ auditeur plus que l’orgueil de l’homme qui parle devant lu
nnemi des querelles et de la chicane, inspire de la bienveillance à l’ auditeur , et l’indispose contre ceux qui ne possèdent pas
it qu’un discours n’est éloquent qu’autant qu’il agit dans l’âme de l’ auditeur . Tout discours qui vous laissera froid, qui ne fe
nis, comme de concert, pour dicter cette loi. Il est impossible que l’ auditeur se livre à la douleur, à la haine, à l’indignatio
Un orateur qui éclate avant d’avoir préparé l’esprit des juges ou des auditeurs , ressemble, dit Cicéron (Orat., c. 28), à un homm
entré, ne vous pressez point d’en sortir. Un argument est saisi par l’ auditeur aussitôt qu’il est proposé, et l’on peut passer à
e des passions qui m’enflamment et me transportent moi-même. Jamais l’ auditeur ne s’échaufferait si des paroles brûlantes ne pén
jamais que si sa cause le demande. Par exemple, si les oreilles de l’ auditeur sont fatiguées, si sa patience est épuisée par le
exorde. L’exorde est la première partie du discours, qui prépare l’ auditeur à entendre la suite. L’objet de l’orateur est de
us plaire, mais j’aime mieux vous sauver. L’orateur mettra encore l’ auditeur ou le juge dans ses intérêts, s’il donne une idée
ères ; si enfin il est court et précis : car rien ne déplaît tant à l’ auditeur que la perspective d’une longue discussion. Il fa
eut rentrer dans la seconde ; car un des meilleurs moyens de rendre l’ auditeur attentif, c’est d’éclairer son esprit, et de lui
et de lui présenter sous un jour lumineux l’état de la question. « L’ auditeur , dit Cicéron55, trouvera de la facilité et du pla
obligé d’exprimer des idées qui pourraient ne pas être agréables à l’ auditeur  ; mais il est plus essentiel dans l’exorde : si l
e admirable de voir pendant combien de temps il tient l’esprit de ses auditeurs en suspens, sans leur laisser entrevoir le parti
u peuple romain ; après s’être insinué peu à peu dans l’esprit de ses auditeurs , et s’en être enfin rendu maître, il n’ose pas en
on ; enfin, il est défectueux toutes les fois qu’il n’inspire pas à l’ auditeur la bienveillance, l’envie de se laisser instruire
s. La raison de cette différence est que, dans le genre judiciaire, l’ auditeur se défie de celui qui paraît vouloir l’éblouir pa
ent son discours, il aurait attiédi et peut-être éteint l’émotion des auditeurs  ; mais il profite habilement de la disposition où
par l’enchaînement des preuves et la progression des idées, conduit l’ auditeur au but sans qu’il s’en aperçoive. Mais, quelque p
ler l’esprit au lieu de le soulager ; c’est dissiper l’attention de l’ auditeur , qui ne peut retenir ce grand nombre de divisions
a poésie ; sans ces peintures on ne peut échauffer l’imagination de l’ auditeur , ni exciter ses passions. Un récit simple ne peut
n récit simple ne peut émouvoir ; il faut non seulement instruire les auditeurs des faits, mais les leur rendre sensibles, et rem
clairer, instruire, convaincre l’esprit, et présenter aux yeux de ses auditeurs une lumière si vive et si éclatante, qu’ils ne pu
arguments, c’est de les placer de sorte qu’ils servent de degrés à l’ auditeur pour arriver à la conviction, et qu’ils fassent e
de régner ? » De pareils endroits touchent, convainquent, enlèvent l’ auditeur . Prenez garde cependant de vous arrêter trop long
laudissements, mais les gémissements du peuple. Que les larmes de vos auditeurs soient vos louanges. Il faut que les discours d’u
commun de la nature. Il en est de même des rythmes. J’ai vu tous les auditeurs s’indigner, se soulever à cause d’un battement, d
fin arriver avec peine jusqu’à l’exclamation qui la termine, et que l’ auditeur attend après une si longue suspension. L’orateur
’une manière si forte et si vive, qu’elles laissent dans l’esprit des auditeurs des impressions profondes. « Tout change, s’écrie
eurs. Voulez-vous toucher, émouvoir, étonner, troubler, entraîner vos auditeurs  ? employez-y la véhémence. Et en effet chacun de
ion, la douleur, la crainte, l’étonnement, anime le discours, tient l’ auditeur en haleine, et le force à recevoir l’impression.
oins vive, par laquelle l’orateur s’adresse à son adversaire ou à son auditeur , en se chargeant lui-même de répondre pour eux. (
 ; in Verr., II, 78.) Cette sorte d’interrogation anime l’esprit de l’ auditeur  ; il cherche la réponse, il se fait un plaisir de
toutes les circonstances d’une manière si vive et si sensible, que l’ auditeur s’imagine presque les voir. Par exemple, un froid
odérées ; sans ces peintures, on ne peut échauffer l’imagination de l’ auditeur , ni exciter ses passions. Cicéron (de Orat., I, 2
oût en sont éblouis ; mais dans la suite ces affectations fatiguent l’ auditeur . Connaissez-vous l’architecture gothique ? avez-v
entraîne les esprits. La suspension est une figure qui sert à tenir l’ auditeur dans l’incertitude, pour lui montrer ensuite un t
elle force la suspension donne ici au discours, combien elle rend les auditeurs attentifs, et contribue à faire naître dans leurs
fiance dans son bon droit, s’en rapporte à la décision des juges, des auditeurs , de son adversaire même. C. Rabirius était accusé
dit. Ce tour est très propre à piquer et à réveiller l’attention de l’ auditeur (Rhetoric. ad Herenn., IV, 26 : de Orat., III, 53
ication ou des grands mouvements est propre à exciter dans l’âme de l’ auditeur l’indignation ou la pitié. « On prononce sur le t
ts peut servir, tantôt à exagérer le délit pour allumer la colère des auditeurs , tantôt à exagérer l’infortune pour les porter à
re entrer tour à tour et sans confusion vos preuves dans l’esprit des auditeurs . La narration exige des inflexions plus variées,
n de feu. Dans le ton des grands mouvements, si l’on veut engager les auditeurs à faire quelque chose, on observera, tout en donn
ncre, dans tous les temps, la même difficulté. Isocrate préparait ses auditeurs au grand théâtre des luttes judiciaires et des dé
s qu’ils parlent de l’exorde. Docilem facere veut dire ici : mettre l’ auditeur à portée de s’instruire, éclairer son esprit en é
23 (1852) Précis de rhétorique
droiture d’esprit et de cœur considérée dans l’orateur. Il faut que l’ auditeur soit persuadé que l’orateur est incapable de trom
a bienveillance oratoire est l’affection que témoigne l’orateur à ses auditeurs  : 10. La prudence oratoire est la vertu par laque
dire qui ne soit convenable et à propos. Elles regardent l’orateur, l’ auditeur , les tiers, le temps, les circonstances et le lie
t, quand il convient de se mettre de suite au niveau des passions des auditeurs  ; 4° l’exorde pompeux, quand la circonstance est
rouver ce qui est clair, épuiser une preuve suffisamment saisie par l’ auditeur , ni relever des détails futiles et surabondants.
la clarté, il faut encore avoir le soin d’épargner au lecteur ou à l’ auditeur tout travail d’esprit, et s’efforcer, pour cela,
le, doit, nous venons de le dire, s’appuyer sur des faits connus de l’ auditeur  ; mais il ne faut jamais l’expliquer : ce serait
même mouvement. 4. L’interrogation est une question qu’on adresse à l’ auditeur et au lecteur, et qui ne peut recevoir de répliqu
nication est une figure par laquelle on semble prendre pour juges ses auditeurs , en les identifiant à sa propre situation. La gra
uves de toutes sortes. 8. La permission consiste à tout permettre à l’ auditeur  ; la subjection, à l’interroger et à lui réplique
es termes sont changés. 15. La commination a pour objet d’intimider l’ auditeur par la peinture des maux qui l’attendent ; l’obsé
prit les pensées dans un ordre qui soit approprié à la situation de l’ auditeur , ou qui mette sous ses yeux les faits tels qu’ils
onique doit être une élévation semi-aiguë de la voix, qui indique à l’ auditeur comment il doit répondre. Quant à l’espèce d’acce
’on parle debout, soit que l’on soit assis. Debout, et en parlant à l’ auditeur de droite, la jambe gauche soutient le haut du co
t du corps et la droite est un peu avancée ; le contraire a lieu si l’ auditeur est à gauche. Assis, il faut avoir les deux pieds
il n’y avait qu’un seul avis, l’uniformité lasserait la patience de l’ auditeur . 5. Dans un dialogue la réplique ne doit pas se f
e ; il est placé dans une chaire, et comme suspendu entre Dieu et ses auditeurs , pour servir de médiateur et d’interprète entre e
mique est toute d’ostentation, et n’a d’autre but que le plaisir de l’ auditeur . Elle comprend les panégyriques civils et les dis
24 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section deuxième. La Tribune du Barreau. — Chapitre premier. Objet du genre judiciaire. »
emblées politiques, le but de l’orateur est surtout de déterminer ses auditeurs à faire le choix, à prendre le parti qui lui semb
bonne heure en garde contre un défaut que rien ne rachète auprès d’un auditeur fatigué par un torrent de paroles inutiles, qui n
importance que les faits restent présents à l’esprit des juges et des auditeurs , pendant tout le cours du plaidoyer ; il faut don
25 (1873) Principes de rhétorique française
seille ou dissuade, il exhorte à prendre tel on tel parti ; c’est à l’ auditeur de décider. La tribune politique est le théâtre l
ensée, aux trois moments de la durée, aux trois rôles principaux de l’ auditeur . Le genre démonstratif a peur matière le beau et
eur. Le genre démonstratif a peur matière le beau et son contraire, l’ auditeur s’instruit pour approuver ou blâmer dans le prése
le présent ; le genre délibératif a pour matière le bon ou l’utile, l’ auditeur examine ou délibère pour l’avenir ; enfin le genr
r ; enfin le genre judiciaire a pour matière le juste et l’injuste, l’ auditeur décide et juge le passé. Peu de classifications o
faire passer certains sentiments ou certaines opinions dans l’âme des auditeurs ou des lecteurs. 2. Utilité de cette partie. — S
est une qualité qui a des séductions irrésistibles. Rien n’offense l’ auditeur plus que la vanité de l’homme qui s’adresse à lui
ant c’est au début surtout qu’il importe de faire sur le lecteur ou l’ auditeur une impression agréable qui décide du succès de t
e. 2. De l’amour et de la haine. — Ainsi que les mœurs plaisent à l’ auditeur ou au lecteur, ainsi que les arguments peuvent le
uer les cœurs agit plus fortement encore sur lui que sur aucun de ses auditeurs . Voyez comme Fénelon, par la seule puissance de
serait trop tard d’entreprendre en finissant d’éveiller l’intérêt ; l’ auditeur ou le lecteur qui se serait fait comme une habitu
entré, ne vous pressez point d’en sortir. Un argument est saisi par l’ auditeur aussitôt qu’il est proposé, et l’on peut passer à
font estimer notre cause la meilleure, mais les passions font que nos auditeurs veulent qu’elle soit telle ; et ce qu’on veut, on
par les arguments, à toucher par les passions. Si nous n’avions comme auditeurs ou comme lecteurs que de pures intelligences, il
assions ; en effet, ce sont les dispositions d’humeur et d’esprit des auditeurs ou des lecteurs qui doivent diriger l’orateur ou
ue, le plus tôt et avec le moins d’efforts possibles, le lecteur ou l’ auditeur soit mis en état de résumer lui-même ce qui lui e
enseigné en une seule proposition simple, courte et claire. Comment l’ auditeur pourrait-il le faire, si l’orateur ou l’écrivain
’esprit humain. En effet, l’exorde est placé au début pour préparer l’ auditeur ou le lecteur en lui plaisant par le charme des m
— Enfin, la péroraison couronne l’œuvre en excitant les passions de l’ auditeur ou du lecteur en faveur de notre cause. On sent q
crit ou qui parle doit s’emparer de l’esprit de son lecteur ou de son auditeur . La première impression produite est de la plus h
mandation du discours ; il doit donc charmer dès l’abord et séduire l’ auditeur ou le lecteur. 2 .Son but et ses moyens. — Il a
but et ses moyens. — Il a pour but, disent les rhéteurs, de rendre l’ auditeur bienveillant, attentif et docile, c’est-à-dire de
étails et tous les développements de la pensée. Ces dispositions de l’ auditeur sont représentées par les mots, bienveillance, at
t. 3. De la bienveillance et de la modestie. — La bienveillance de l’ auditeur répond à la bienveillance et à la modestie manife
veillance qu’il faut marquer au début peut aller jusqu’à l’éloge de l’ auditeur  ; mais cette louange même doit être maniée avec b
es, le talent, sert encore à provoquer et à soutenir l’attention : L’ auditeur , dit Cicéron, trouvera de la facilité et du plais
les fois qu’il paraît affecté, tiré de loin ; rien n’indispose plus l’ auditeur et n’éveille davantage ses soupçons et sa défianc
les de la proposition et de la division. 1. De la proposition. — L’ auditeur ou le lecteur disposé par un exorde approprié au
ser les pensées et les faits à l’appui de la question sans prévenir l’ auditeur de l’idée première qui règle votre marche. Dans c
cet enchaînement logique prescrit par Cicéron, qui prétend conduire l’ auditeur sans qu’il s’en aperçoive, c’est une méthode un p
, c’est une méthode un peu factice contre les surprises de laquelle l’ auditeur ou le lecteur se tient en garde comme un homme qu
, elle choisira les faits essentiels. V. L’intérêt du lecteur et de l’ auditeur sera la conséquence de l’intérêt que le narrateur
e celle qui fait pénétrer la lumière et la conviction dans l’âme de l’ auditeur ou du lecteur par un progrès et une gradation sui
doit faire en sorte que le discours aille toujours croissant et que l’ auditeur sente de plus en plus le poids de la vérité. 6.
gir une dernière fois sur l’esprit et l’imagination du lecteur ou des auditeurs . Il est très-important de bien choisir le moment
danger parce que l’emploi de ce moyen suppose entre l’orateur et les auditeurs une certaine sympathie, une première communauté d
ce rapport qui fait l’unité de l’œuvre et qui laisse le lecteur ou l’ auditeur dans un état de pleine satisfaction d’esprit. 7.
mière de la parole sans laquelle la pensée ne peut se communiquer à l’ auditeur ou au lecteur. Enfin, comme le raisonnement est l
r toutes les circonstances d’une manière si vive et si sensible que l’ auditeur s’imagine presque les voir. A propos de la mort d
Patru ; Cotin à ses sermons traînant toute la terre, Fend des flots d’ auditeurs pour aller à sa chaire. L’euphémisme devient alo
e et trompe celui qui se laisse aller à la raillerie. Le lecteur ou l’ auditeur rit d’abord ; mais bientôt il se dit tout bas le
ut autre que celle qui semblait naturelle. Elle tient le lecteur ou l’ auditeur dans une incertitude destinée à éveiller son atte
ou l’étonnement ; comme elle tient l’esprit en haleine, elle force l’ auditeur à recevoir l’impression qu’on veut lui communique
roit de répondre pour lui. Cette proposition éveille la curiosité ; l’ auditeur y cherche une réponse ; il se plaît à la deviner.
publiquement. 4. De la communication. — La communication associe l’ auditeur au sentiment de l’orateur ;, elle enchaîne le jug
hoses fait voir la manière dont on les sent, et c’est ce qui touche l’ auditeur . Racine a prêté le même mouvement Phèdre poursuiv
les esprits, comme le soleil frappe la vue. Ce n’est pas assez que l’ auditeur puisse nous comprendre, il faut même qu’il ne pui
ils produisent l’effet du mot de Prodicus le sophiste qui voyant ses auditeurs s’assoupir, s’écriait tout à coup : « Attion, je
iller plusieurs idées par un seul mot, à faire penser le lecteur ou l’ auditeur aux rapports que ce mot embrasse, aux objets qu’i
isir d’esprit et une satisfaction d’amour-propre pour le lecteur ou l’ auditeur que de pénétrer le sentiment qui lui a été seulem
l’esprit, on attrape la sottise. Montesquieu. Il ne faut pas que l’ auditeur ait trop à chercher pour comprendre ; la limite e
ication ou des grands mouvements est propre à exciter dans l’âme de l’ auditeur l’indignation ou la pitié. Nous allons indiquer l
re entrer tour à tour et sans confusion vos preuves dans l’esprit des auditeurs . La narration exige des inflexions plus variées,
morale. — Eh bien ! qu’était-ce donc ? — C’est qu’il avertissait ses auditeurs que le dimanche suivant il prêcherait sur la péni
lu un discours de son rival il répondait aux applaudissements de ses auditeurs  : Que serait-ce donc si vous aviez entendu le li
st plein de leu. Dans les grands mouvements, si l’on veut engager les auditeurs à faire quelque chose, on donnera au geste plus d
es citations qui relèvent le discours en le variant et qui charment l’ auditeur , parce qu’elles lui donnent une bonne opinion de
e la description est de produire sur l’imagination du lecteur ou de l’ auditeur une impression analogue à celle de la réalité ; l
on, sinon pour persuader, pour instruire et pour faire en sorte que l’ auditeur retienne ? L’abbé. — Hé bien, disons donc ce que
quel propos faire l’agréable dans un sujet si effrayant, et amuser l’ auditeur par le récit profane de la douleur d’Artémise, lo
26 (1863) Principes de rhétorique et de littérature appliqués à l’étude du français
onc besoin de cette forme libre et dégagée, pour venir au-devant de l’ auditeur ou du lecteur, et lui présenter la vérité exacte 
odérées : sans ces peintures, on ne peut échauffer l’imagination de l’ auditeur ni exciter ses passions. Il ne faut pas cependant
les. Les avocats et les orateurs en savent encore mieux le prix car l’ auditeur est toujours sensible à son influence. Elle est m
tout consiste à ajouter à la preuve solide les moyens d’intéresser l’ auditeur , et d’employer ses passions pour le dessein qu’on
’ orateur, les qualités que le discours exprime, et qui inspirent à l’ auditeur la confiance et la sympathie. « C’est, dit Rolli
emportent et entraînent tout, et que l’orateur exerce par là sur ses auditeurs un empire absolu et leur inspire tels sentiments
passions se réduisent à deux, l’amour et la haine. « On inspire à l’ auditeur l’indignation contre l’ingratitude, l’horreur con
’amour pour la vertu. Voilà ce que Platon appelle agir sur l’âme de l’ auditeur et émouvoir ses entrailles. » (Fénelon, II° Dialo
isant apparaître Jésus-Christ lui-même au dernier jour pour juger ses auditeurs et le prêtre qui leur parle. Écoutez Bossuet acca
On comprend la nécessité de ménager ses forces et la sensibilité de l’ auditeur  ; on comprend mieux encore la puissance irrésisti
l faut entrer en matière et occuper l’attention ; il faut aborder les auditeurs avec ménagement ou les attaquer de vive force, pr
s ou d’un livre, de se concilier l’attention et la bonne volonté de l’ auditeur ou du lecteur. Exorde insinuant. — Si l’orateur
, que l’orateur traite successivement. Il trace ainsi le chemin à ses auditeurs  : « Il rafraîchit leur attention, dit Quintilien,
e soit complète, claire, progressive et naturelle, elle intéressera l’ auditeur en l’instruisant. On peut s’en convaincre par la
discours : elle en est le corps et la substance. L’exorde a préparé l’ auditeur  ; la proposition et la narration l’ont instruit e
La progression continue a ses avantages quand on est sûr d’occuper l’ auditeur dès les premiers mots. Ainsi raisonne Mithridate
ait éclater la colère, enflamme l’enthousiasme, en un mot, entraîne l’ auditeur , et le précipite dans la voie où le discours l’a
xposition nette, précise, intéressante, qui mette les lecteurs ou les auditeurs au fait, avec aisance et sans brusquerie, et les
vant, membre, à ce double titre, de deux académies, il exposait à ses auditeurs les règles générales de l’éloquence, telles qu’il
on, l’Apostrophe, et l’Exclamation. 1° Interrogation. — Elle prend l’ auditeur à partie par des questions vives et pressantes ;
27 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre II. Des différentes espèces de Discours Oratoires. »
cours, n’en négliger aucun, qui puisse, en captivant l’attention de l’ auditeur , rendre cette vérité plus aimable et plus attraya
n objet. Mais quand il s’agit d’une vérité de pratique, d’engager les auditeurs à fuir le vice, et à embrasser la vertu, c’est al
leur ministère… Ils proportionnaient leur style à la portée de leurs auditeurs . Les sermons de Saint Augustin sont les plus simp
n pourrait objecter avec quelque vraisemblance. Partout il réduit ses auditeurs au silence, ne leur laisse ni excuse, ni prétexte
oue rapporte l’éloge qu’il fait du même Prince à l’instruction de ses auditeurs , comme il l’annonce dans cet endroit si instructi
ant l’art de polir ses discours, il ne s’attache qu’à présenter à ses auditeurs le vrai sous toutes les faces. La manière frappan
s de vive voix. L’œil du lecteur est bien plus perçant que celui de l’ auditeur , quelque attentif qu’on suppose celui-ci. Le prem
qu’ils ne soient nécessaires pour réveiller et piquer l’attention des auditeurs . Le rapporteur doit surtout ne pas oublier qu’il
. L’orateur qui traite un de ces sujets veut ordinairement porter ses auditeurs à une entreprise, ou les en détourner. Il doit do
28 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre IV. Prédicateurs français. »
andonne à ces grands mouvements qui surprennent, agitent et remuent l’ auditeur . La pénible uniformité de ses raisonnements n’est
t été par conséquent rivaux ; ils ont été comparés et jugés par leurs auditeurs . Ce n’est donc pas dans la prétendue vanité de Bo
29 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre IX. De quelques autres figures qui appartiennent plus particulièrement à l’éloquence oratoire. »
e éplorées. Dans les pertes médiocres, on surprend ainsi la pitié des auditeurs  ; mais on décrit sans art une mort qu’on déplore
elle presse, frappe, poursuit et entraîne l’adversaire confondu, et l’ auditeur subjugué par la véhémence de l’orateur ! « Quid
de l’éloquence, a surtout connu ce grand art de s’entretenir avec ses auditeurs , de descendre, pour ainsi dire, de la chaire, pou
30 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Saint-Marc Girardin. Né en 1801. » pp. 534-541
er, il a converti par ses sermons, où l’on ne dort jamais, beaucoup d’ auditeurs exposés à la contagion des idées fausses ou chimé
eais que ma langue ne pût pas suffire à mon cœur ; je voulais que mes auditeurs comprissent ce que je comprenais moi-même, et je
dans mon cours à la Sorbonne. Oubli pour oubli, autant vaut celui des auditeurs que celui des lecteurs. Puis, si j’ai accompli, e
31 (1845) Leçons de rhétorique et de belles-lettres. Tome I (3e éd.)
n commença la lecture au collège d’Edimbourg le 11 décembre 1759. Les auditeurs devenaient chaque jour plus nombreux, et il avait
d des copies imparfaites, exécutées sur des notes prises par quelques auditeurs , et bientôt on les a vendues publiquement. Lorsqu
ion, parce que ce moyen ne se borne pas à agir sur un cercle étroit d’ auditeurs , et qu’il nous donne la faculté d’étendre nos pen
ter avec dignité, et, en même temps, nous annonçons au lecteur ou à l’ auditeur que nous passons du style précis de la logique au
Quelques-uns des préceptes que j’ai recommandés à l’attention de mes auditeurs , paraîtront peut-être minutieux ; cependant leur
guerait bientôt. Si nous voulons fixer l’attention du lecteur ou de l’ auditeur , et conserver à notre style sa force et sa vivaci
ux que c’est précisément dans les dernières phrases du discours que l’ auditeur s’attend à plus de chaleur et à plus de dignité.
e confiance dans la vérité de leur sentiment, et en appellent à leurs auditeurs pour juger de l’impossibilité du contraire. Ainsi
aucun effet ; mais ces questions rapides et pressantes réveillent les auditeurs et les frappent plus fortement. L’interrogation p
et, lorsqu’elle est employée à propos, peut faire sur le lecteur ou l’ auditeur une forte impression au moyen de la sympathie, do
sse toujours apercevoir ; et, même lorsqu’ils ne nous coûtent rien, l’ auditeur ou le lecteur peut en être promptement rassasié.
lecture. L’orateur doit éviter une trop grande concision, parce que l’ auditeur ne peut, comme celui qui lit, s’arrêter à loisir
 ; elle fatigue l’attention et présente nos pensées au lecteur ou à l’ auditeur sous un jour très défavorable. Le style uni s’élè
er le style au sujet, et en même temps pour le mettre à la portée des auditeurs , lorsque l’on doit parler en public. Rien n’est é
ins important de tous, est celui qui n’a pour objet que de plaire aux auditeurs . Telle est l’éloquence des panégyriques, des disc
moyens les plus propres à convaincre, à intéresser et à persuader les auditeurs . Les orateurs ne cherchaient pas à se faire couvr
ophiste étaient non seulement sifflés, mais renvoyés et punis par des auditeurs si sages et si éclairés. Dans de telles conjonctu
vient point aux affaires, et n’est pas celle qui fixe l’attention des auditeurs . On assure que la grande réputation d’Isocrate dé
ce d’apparat ; on dirait qu’il cherche plus à se faire admirer de ses auditeurs qu’à les convaincre. Aussi, dans quelques circons
faires étaient portées devant le peuple assemblé, qui était à la fois auditeur et juge, tandis que Cicéron ne s’adressait presqu
a persuasion ; il s’agit le plus ordinairement de faire adopter à ses auditeurs un projet d’utilité publique, ou une résolution d
rendre un ton déplacé ou d’abuser vainement de la complaisance de ses auditeurs . Ne perdons jamais de vue que la véritable éloque
s dans les sermons, et qui, à la tribune, inspireraient du dégoût aux auditeurs en leur préparant l’ennuyeux avenir d’un long dis
ents chapitres, les divers objets dont on se propose d’entretenir ses auditeurs . Cela facilite la mémoire et prévient la confusio
t. En commençant avec modération, il cherchera à amener par degré ses auditeurs jusqu’au moment où, déployant toute sa véhémence,
iolence des passions, produiront un effet merveilleux pour plaire aux auditeurs et les persuader tout à la fois. Réunir la force
tribune, il faut soigneusement éviter de blesser les oreilles de ses auditeurs . Je donne ce conseil pour mettre les jeunes gens
e la grâce et leur faire produire une grande impression sur l’âme des auditeurs  ! Cinquièmement. Enfin, dans tous les discours pr
i convient à son âge, à sa position, au sujet qu’il va traiter, à ses auditeurs , aux circonstances, et au lieu dans lequel il va
er accompagnée d’une profusion de mots qui fatiguent l’attention de l’ auditeur . Je traiterai plus tard de la prononciation et du
public est assez intéressant par lui-même pour fixer l’attention des auditeurs  ; au lieu que la sécheresse et la difficulté des
mportante. Il y a la même différence entre l’impression faite sur les auditeurs par un avocat froid, sec et diffus, et celle fait
pour déguiser la sécheresse d’un sujet, ou réveiller l’attention des auditeurs  ; mais il faut n’user de cette liberté qu’avec la
cidents inutiles ; c’est un fardeau dont il accable la mémoire de ses auditeurs . Au contraire, en retranchant les circonstances s
bientôt découvert, on le tourne contre lui-même, et les juges et les auditeurs se défient de lui comme d’un homme qui n’a point
il ne demande que de la patience et de l’attention de la part de ses auditeurs , et assure les juges qu’il va développer les fait
prédicateurs, et sous la plume d’un si grand nombre d’écrivains ; les auditeurs les ont entendus si souvent, que, pour soutenir e
scène des personnes, et c’est un bien plus sûr moyen d’intéresser les auditeurs et d’agir sur leur imagination. Le seul but du pr
ualités d’un sermon, c’est d’être à la portée de toutes les classes d’ auditeurs , non pas en s’accommodant à l’humeur et aux préju
même pensée y soit mainte et mainte fois reproduite, et présentée aux auditeurs sous tous ses points de vue. Il ne faut pas l’ent
ent les ministres de l’Évangile étaient absolument nouvelles pour les auditeurs , il faudrait sans doute s’étendre davantage, et e
orce. Il faut qu’en préparant son sermon, il se mette à la place d’un auditeur attentif et réfléchi, qu’il suppose que c’est à l
forcez-vous surtout de rendre vos instructions intéressantes pour vos auditeurs . C’est un grand point ; c’est la marque la plus c
secret consiste à parler au cœur, et à faire en sorte que chacun des auditeurs puisse croire que le ministre s’adresse particuli
ue. Le discours doit, autant que possible, s’adresser tout entier aux auditeurs , non pas dans la forme d’une dissertation, mais d
élicates des mœurs et les traits particuliers à chaque caractère, les auditeurs sont portés à croire que ce n’est pas d’eux qu’il
laisance servile au goût du moment ou à la fantaisie passagère de ses auditeurs . Le bon sens et la vérité sont de tous les temps 
me il faut que les sermons soient à la portée de toutes les classes d’ auditeurs , il doit y régner la plus grande simplicité. Les
l’on y joignait des apostrophes très pathétiques à la conscience des auditeurs . Après cette époque, l’éloquence de la chaire dev
ue-t-il donc ? rien que le don d’intéresser et d’aller au cœur de ses auditeurs . Il vous montre ce que vous devez faire, mais il
avons indiqué au commencement de cette Lecture, est d’inspirer à ses auditeurs les meilleures résolutions, de les engager à aime
jours par faire une espèce d’introduction, pour préparer l’esprit des auditeurs . On fait ensuite connaître le sujet, et l’on expo
saire ; alors quelquefois on s’efforce d’émouvoir les passions de ses auditeurs  ; et, après avoir dit tout ce que l’on jugeait à
ntos, dociles. Premièrement, « se concilier la bienveillance de ses auditeurs , les disposer à la fois en faveur de l’orateur et
e du sujet, en prouvant qu’il se lie intimement avec les intérêts des auditeurs  ; ou bien encore le puiser dans les sentiments de
e. Le second objet d’une introduction est « d’exciter l’attention des auditeurs . » L’on y réussit en laissant comme entrevoir l’i
peu d’étendue à son discours. Le troisième objet, est de « rendre les auditeurs dociles, » c’est-à-dire faciles à persuader. Pour
in d’avance de la bienveillance, de l’attention et de la docilité des auditeurs , il n’y aurait aucun inconvénient à supprimer tou
liquer à bien débuter, afin de faire une impression favorable sur les auditeurs au moment où leur esprit, libre encore, est mieux
un exorde la plus grande pureté d’expression. C’est la situation des auditeurs qui l’exige. Ils sont alors plus disposés à la cr
il n’est pas facile de se soutenir de manière à remplir l’attente des auditeurs . Quoique l’exorde ne soit pas l’endroit où il fai
faire naître dans la suite du discours. Il doit disposer l’esprit des auditeurs aux sentiments que l’orateur veut lui inspirer. S
nsensible d’une partie à une autre soutiendrait mieux l’attention des auditeurs . Cependant, malgré l’autorité de Fénelon, et les
igible, et, par conséquent, plus instructif pour toutes les classes d’ auditeurs  ; ce qu’il est bien important de ne jamais perdre
Ces divisions ont, en outre, cet avantage, qu’en laissant prévoir aux auditeurs l’instant où ils pourront suspendre et soulager l
plus claire, la plus expressive, et en même temps, la plus brève. Les auditeurs alors l’écoutent avec plaisir ; et, ce qui est d’
iblement ; votre discours sera languissant, confus ; et, bien que les auditeurs ne puissent pas dire précisément en quoi consiste
grandes, mais usées et triviales ; les principes sûrs, mais dont les auditeurs pénètrent les conclusions d’une seule vue ; il y
32 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section deuxième. La Tribune du Barreau. — Chapitre II. Qualités et devoirs de l’Orateur du Barreau. »
arde pas à être découverte ; et les juges en concluent, ainsi que les auditeurs , qu’il a manqué ou d’intelligence pour les sentir
bien indigne d’un honnête homme, et qui ne peut que révolter un sage auditeur . Souvent néanmoins des plaideurs, qui cherchent b
33 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XIII. Genre oratoire, ou éloquence. »
ine, elle emploie aussi les armes humaines du raisonnement, selon les auditeurs auxquels elle s’adresse ; elle sait aussi prouver
ge qu’il célèbre, en le proposant à l’admiration et à l’imitation des auditeurs  ; puis il montre la mort triomphant de la grandeu
bune varie autant que les circonstances qui la font naître et que les auditeurs auxquels elle s’adresse : au milieu d’un sénat, d
34 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre III. — Ornements du Style, qui consistent dans les Mots ou Figures »
Patru ; Cotin à ses sermons traînant toute la terre. Fend les flots d’ auditeurs pour aller à sa chaire ; Sofal est le phénix des
errogation L’Interrogation parle en forme de questions, presse les auditeurs de questions vives et multipliées, non pour obten
ble. Ce tour est très propre à piquer ou à réveiller l’attention de l’ auditeur . Dans la tragédie Andromaque, Pyrrhus parle ainsi
on est une figure par laquelle l’orateur communique ses raisons à ses auditeurs , à ses adversaires même, délibère avec eux et sem
st une figure par laquelle l’orateur interroge ses adversaires ou ses auditeurs et répond lui-même à ses propres questions. Le bu
icence consiste à s’interrompre au milieu d’une phrase et à laisser l’ auditeur le soin de la continuer. Ce silence affecté dit p
ension La Suspension existe lorsque, pour piquer la curiosité de l’ auditeur , on tient quelque temps son esprit en suspens et
n suspens et dans l’incertitude de ce que l’on va dire. Elle rend les auditeurs attentifs et contribue à faire naître dans leurs
35 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre premier. »
rdre de vue ce qu’on doit de respect et de ménagement à l’oreille des auditeurs . Les anciens avaient, à cet égard, des privilèges
plaisir de nous entendre parler ne nous fasse jamais oublier que les auditeurs sont faciles à lasser ; que l’inconstance et la l
36 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre II. — Division de la rhétorique : Invention, Disposition, Élocution »
èle ; et enfin on doit toucher ou émouvoir, en faisant partager à ses auditeurs les sentiments que l’on éprouve. Il se présente d
suspecte, doit cacher le piège sous les fleurs, et se souvenir qu’un auditeur qui prend plaisir à ce qu’il entend, est à demi g
pour les maîtriser à notre gré. « Quand une fois, dit Quintilien, l’ auditeur commence à partager nos sentiments, quand nous fa
dont nous voulons animer les autres, « Car, dit Quintilien, comment l’ auditeur pourra-t-il s’attrister d’une chose que je lui ra
crivain ou à l’orateur de comprendre les différents caractères de ses auditeurs , et de faire une étude spéciale et profonde du cœ
mêmes, et qu’ils voulaient faire partager à leurs lecteurs ou à leurs auditeurs . 1° Joie La Joie est un mouvement vif et ag
37 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre premier. Objet de l’Éloquence de la chaire. »
res. Mais il doit s’accommoder à la faiblesse de l’entendement de ses auditeurs , quand il vient pour les instruire ; à la trempe
’un prédicateur vivement pénétré du désir ardent de communiquer à ses auditeurs la pureté de sa foi et la chaleur de son zèle.
38 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XIV. de la fin  » pp. 189-202
il s’agit à ce moment décisif de frapper les derniers coups, comme l’ auditeur s’est échauffé à votre feu, identifié avec vos se
nt de la personne du client, ou de l’adversaire, ou des juges et de l’ auditeur , ou enfin de l’orateur lui-même. Sans quitter Cic
es dispositions il doit faire naître dans l’esprit du lecteur ou de l’ auditeur  ; elle en indique les différentes espèces, les so
39 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Préface » pp. -
elques rapprochements indiqués comme du doigt suffiront pour mettre l’ auditeur à même de bien saisir la veine principale, et de
’en dire assez pour bien marquer le sens de sa manière, et donner à l’ auditeur qui sort de là l’envie d’en savoir plus en recour
40 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Préface » pp. -
elques rapprochements indiqués comme du doigt suffiront pour mettre l’ auditeur à même de bien saisir la veine principale, et de
’en lire assez pour bien marquer le sens de sa manière, et donner à l’ auditeur qui sort de là l’envie d’en savoir plus en recour
41 (1863) Précis de rhétorique : suivi des règles auxquelles sont assujettis les différents ouvrages de littérature pp. 1-100
L'orateur doit être pénétré des sentiments qu'il veut inspirer à ses auditeurs  ; et les passions ont chacune un langage différen
re le faire à dessein, il réclame l'attention et la bienveillance des auditeurs . La simplicité du style et la modestie de l'orate
jection, par laquelle l'orateur s'interroge lui-même ou interroge ses auditeurs , et répond à ses propres questions. Cicéron, dans
le l'orateur exprime les sentiments qu'il croit propres à toucher ses auditeurs . Philoctète parle ainsi à Néoptolème : O mon fils
nt les faits avec des couleurs si vives et des images si vraies que l' auditeur croit les voir : Dans l'enceinte sacrée en ce m
dit : Cotin, à ses sermons traînant toute la terre, Fend des flots d' auditeurs pour aller à sa chaire. L'ironie est, ordinairem
r c'est lui que j'ai offensé. 18° La suspension, après avoir tenu les auditeurs dans l'incertitude, les surprend par une pensée q
plus d'effet ou de taire le développement d'une idée qui blesserait l' auditeur  : Prenez garde, seigneur, vos invincibles mains
uyer sur les idées, qui par leur importance appellent l'attention des auditeurs . Chaque sujet, chaque pensée a un ton qui lui est
42 (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur les extraits des problèmes » pp. -144
οάσεις comme aux θεάματα Θεωρός, dans la Rhétorique (I, 2), désigne l’ auditeur oisif, l’amateur, par opposition à ϰριτής et à ἐϰ
analogue dans la Rhétorique, I, 1. Chap. v. — C’est un plaisir pour l’ auditeur .] Voy. sur θεωρεῖν la note ci-dessus, p. 135. M.
43 (1845) Leçons de rhétorique et de belles-lettres. Tome II (3e éd.)
nous occuper de l’argumentation ou raisonnement. Quels que soient les auditeurs , quel que soit le sujet sur lequel on parle, cett
intention ou le but de son discours, et à conduire insensiblement les auditeurs jusqu’à la conclusion. On les mène pas à pas d’un
d’embellissements, et excellente pour conduire imperceptiblement les auditeurs jusqu’à la conviction d’une vérité contre laquell
t succéder les arguments jusqu’à ce qu’il ait réussi à convaincre ses auditeurs . Dans cette partie du discours, appelée argumenta
cipaux moyens de persuasion. L’orateur doit se mettre à la place de l’ auditeur , et examiner jusqu’à quel point il serait touché
’à la fin de son discours, lorsqu’il est sûr d’avoir bien préparé ses auditeurs à recevoir l’impression qu’il veut leur donner. M
, ce coup qu’il frappe dès l’abord écarte les préjugés, préoccupe les auditeurs , les concilie même, et les dispose à écouter avec
un examen particulier, et être livré tout entier à la méditation de l’ auditeur . Lorsqu’au contraire ils sont douteux, et qu’on n
le, il faut commencer par se concilier l’entendement et la raison des auditeurs , qui, pour embrasser chaudement une opinion, doiv
ain que, toutes choses égales, l’orateur doit préférer de quitter ses auditeurs au moment où ils sont encore animés de la passion
laisser pressentir, c’est-à-dire qu’il faut se garder de prévenir les auditeurs que vous allez les émouvoir, et les engager à vou
e vous vous proposiez d’exciter ; enflammez enfin les passions de vos auditeurs à l’instant où ils se livrent à vous sans défense
Il faut observer qu’il y a une grande différence entre prouver à ses auditeurs qu’ils doivent être émus, et les émouvoir effecti
’il se propose de faire naître, et en la présentant à l’esprit de ses auditeurs accompagnée de toutes les circonstances qui peuve
en public, pour attaquer les passions qu’il voulait exciter parmi ses auditeurs . Il présentait à son imagination ce qu’il appelai
sions qui interrompent ou détournent la passion dans l’instant où les auditeurs commencent à en être pénétrés. Quelque beau que c
ver à une hauteur surnaturelle. Ayez égard au degré d’émotion que vos auditeurs peuvent supporter, et souvenez-vous que celui qui
génie l’emporta trop loin. Ce n’est pas assez pour lui d’exciter ses auditeurs contre Verrès (ch. 67), il fait intervenir les an
ique. C’est porter trop loin le langage de la passion. Il n’est pas d’ auditeur qui ne sente que ce n’est qu’une figure étudiée d
semble sous un seul point de vue, afin d’en laisser dans l’esprit des auditeurs une impression vive et durable. Car c’est un prin
e manière brusque et inattendue, ne trompe pas non plus l’attente des auditeurs qui croyaient toucher à la fin. Il est maladroit
erminer avec grâce, avec noblesse et avec feu, pour laisser l’âme des auditeurs fortement émue, et les quitter en leur donnant un
d’apparat, qui n’offre que de médiocres ressources pour captiver des auditeurs . Mais c’est une grande erreur. Cet art est intime
l’accent convenables, paraîtrait obscur, et laisserait peut-être ses auditeurs incertains du sens de ce qu’il leur aurait dit. I
avec assez de grâce et en même temps assez de force pour plaire à ses auditeurs , et les émouvoir. Voyons par quels principaux moy
nt qu’une prononciation éteinte ou traînante, qui toujours laisse à l’ auditeur le temps de finir le mot avant celui qui parle, d
et d’un débit toujours juste et gracieux est de fixer l’attention des auditeurs , et de donner à ce qu’on dit plus de poids et plu
r dit un mot ou une phrase sur lesquels on veut fixer l’attention des auditeurs , et quelquefois même avant de dire ce mot ou cett
souvent. Car, destinées à fixer plus particulièrement l’attention des auditeurs , et à leur donner l’espoir d’entendre quelque cho
ens doit seul déterminer les pauses ; car lorsque la voix s’arrête, l’ auditeur est toujours porté à croire que le sens est suspe
y réussira qu’autant qu’il les expliquera de manière à convaincre ses auditeurs qu’il les éprouve véritablement4. Aussi, celui qu
tous les sujets qui peuvent contribuer à instruire ou à persuader les auditeurs . Celui qui veut siéger dans le conseil suprême d’
e s’y peut représenter sous des points de vue différents, parce que l’ auditeur n’a pour la saisir que le temps nécessaire à son
e assez éminent pour que nous le recommandions particulièrement à nos auditeurs . C’est donc principalement aux écrivains de l’ant
e, ou exposés avec une certaine élégance, produiront sur l’esprit des auditeurs des impressions bien différentes. Il est évident
ompliquée de sons harmonieux, elle perdit son pouvoir d’enflammer les auditeurs , de faire naître des émotions irrésistibles, et n
arbarisme, comme un ornement puéril, dû seulement au mauvais goût des auditeurs du siècle, ces comparaisons en vers rimés, et ces
, le sublime de l’éloquence ; étonner, enlever, transporter l’âme des auditeurs , les ébranler, les terrasser, ou par des coups im
res : “Seigneur, ne serait-ce pas moi ?” Sommes-nous sages, mes chers auditeurs  ? Peut-être que parmi tous ceux qui m’entendent,
rouvera-t-il qu’un seul ; et ce danger ne vous touche point, mon cher auditeur  ! Et vous croyez être ce seul heureux dans le gra
e de tous ses mouvements, et il ne faut se pencher que du côté de ses auditeurs , ce qui est une expression naturelle d’intérêt et
44 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Chapitre II. De l’Éloquence. » pp. 318-338
ive éprouver les sentiments qu’il veut faire passer dans l’âme de ses auditeurs , puisqu’il y a tant d’écrivains qui n’avaient ass
t, n’a été malheureusement en eux que passager. Il en est de même des auditeurs ou des lecteurs qui, après avoir entendu ou lu un
t brise tout ce qui ose lui résister, tantôt s’insinue dans l’âme des auditeurs par des charmes secrets, et tantôt y établit de n
45 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre second. Définition et devoir de la Rhétorique. — Histoire abrégée de l’Éloquence chez les anciens et chez les modernes. — Chapitre III. De l’Éloquence chez les Romains. »
montre plus jaloux de se faire admirer, que de se faire croire de ses auditeurs  : aussi, est-il souvent plus brillant que solide,
ecteurs, parce qu’il leur donne plus de jouissances : mais devant les auditeurs , nul ne l’emportera sur Démosthène, parce qu’en l
46 (1867) Rhétorique nouvelle « Tableau des arguments » pp. 306-
mporté par son imagination, supprime le troisième terme et laisse à l’ auditeur le soin de le suppléer. Au lieu de dire dogmatiqu
n est dont les discours ne sont que des citations. Ils écrasent leurs auditeurs sous des liasses de documents et croient avoir ét
47 (1872) Cours élémentaire de rhétorique
la conviction dans l’esprit, la persuasion dans l’âme ou le cœur de l’ auditeur . Plus simplement on la définit le talent de persu
ce. Persuader, c’est remuer et par là maîtriser l’âme ou le cœur de l’ auditeur , c’est le contraindre à vouloir, à concevoir ce q
i, une diction, enfin, et un débit propres à soutenir l’attention des auditeurs . Mais, plus que tous les mérites, ce qui distingu
à trois objets, à la personne qui parle, au sujet qu’on traite et à l’ auditeur auquel on s’adresse9 » ; « que tel est plus spéci
é, de justice, de vertus, en un mot, propres à lui rendre favorable l’ auditeur . » S’il ne fait ou ne laisse apparaître ce reflet
résulte de là qu’il est nécessaire d’étudier les dispositions de ses auditeurs . Le discernement veut qu’on les prenne par le côt
la présence de Clodius, les craintes qu’il fait concevoir à tous les auditeurs pour leur fortune, pour leurs femmes, pour leurs
sinuent, ou, suivant le degré de force, font irruption dans l’âme des auditeurs . C’est là la marche naturelle des passions : elle
qu’on va dire, ou, comme dit Cicéron (de Orat., II, 19) « qui rend l’ auditeur bienveillant, attentif, disposé à suivre docileme
la hauteur de son sujet, il devra, s’accommodant aux dispositions des auditeurs , déployer dès le début toute la richesse, toute l
s, les plus appropriées au sujet et aux dispositions des juges ou des auditeurs . Ordre des preuves. Dans la disposition que
cela, ne s’est préoccupé que d’une chose, d’agir sur l’esprit de ses auditeurs par la force, par la puissance du raisonnement. C
euvent laisser quelque obscurité, quelque confusion dans l’esprit des auditeurs ou des juges. Elle réclame un grand discernement
commencement, demande beaucoup d’art, afin d’exciter l’attention de l’ auditeur . Dans son ensemble, elle veut être bien enchaînée
ublime, est un trait vif, inattendu, qui frappe, saisit, transporte l’ auditeur , l’élève au-dessus de lui-même et lui fait sentir
figure de raisonnement. Par elle l’orateur semble délibérer, avec ses auditeurs , souvent même avec son adversaire, soit en les pr
Patru. Cotin, à ses sermons traînant toute la terre, Fend des flots d’ auditeurs pour aller à sa chaire. Sofal est le phénix des e
48 (1879) L’art d’écrire enseigné par les grands maîtres
me que l’orateur emploie tous les moyens de se concilier le juge ou l’ auditeur , de le flatter, de le fléchir, de l’irriter, ou d
ur voir si l’un est fait pour l’autre et si l’on peut s’assurer que l’ auditeur sera comme forcé de se rendre. Il faut se renferm
it qu’un discours n’est éloquent qu’autant qu’il agit dans l’âme de l’ auditeur  : par là vous pouvez juger sûrement de tous les d
uade B. Je n’entends pas bien encore. Que reste-t-il à faire quand l’ auditeur est convaincu ? A. Il reste à faire ce que ferait
tout consiste à ajouter à la preuve solide les moyens d’intéresser l’ auditeur , et d’employer ses passions pour le dessein qu’on
, et le reste de même. Voilà ce que Platon appelle agir sur lame de l’ auditeur et émouvoir ses entrailles. L’entendez-vous maint
ésenter les circonstances d’une manière si vive et si sensible, que l’ auditeur s’imagine presque les voir. Par exemple, un froid
odérées ; sans ces peintures, on ne peut échauffer l’imagination de l’ auditeur , ni exciter ses passions. Un récit simple ne peut
n récit simple ne peut émouvoir : il faut non-seulement instruire les auditeurs des faits, mais les leur rendre sensibles, et fra
a ce génie de peindre, jamais on n’imprime les choses dans l'âme de l’ auditeur  : tout est sec, languissant et ennuyeux. Depuis l
les où l’auteur, amoureux de lui-même, a voulu se peindre et amuser l’ auditeur par son bel esprit, au lieu de le remplir uniquem
ouvements : à quoi servent-ils ? A. A en imprimer dans l’esprit de l’ auditeur qui soient conformes au dessein de celui qui parl
voir la manière dont on les sent, et c’est ce qui touche davantage l’ auditeur . Dans ces endroits-là, non-seulement il ne faut p
ile ; cette espèce de saisissement tient et suspens l’âme de tous les auditeurs . B. Je comprends que ces suspensions bien employ
spensions bien employées seraient belles et puissantes pour toucher l’ auditeur  : mais il me semble que vous réduisez celui qui p
orale. B. Hé bien, qu’était-ce donc ? A. C’est qu’il avertissait ses auditeurs que le dimanche suivant il prêcherait sur la péni
is orateurs qui veulent toujours déclamer et ne jamais parler à leurs auditeurs  ; il faut au contraire que chacun de vos auditeur
ais parler à leurs auditeurs ; il faut au contraire que chacun de vos auditeurs s’imagine que vous parlez à lui en particulier. V
e petite répétition ; mais elle ne sera pas inutile ; non-seulement l’ auditeur de bon goût prendra plaisir à y reconnaître la na
proportionne les choses à l’impression qu’il voit qu’elles font sur l’ auditeur  ; car il remarque fort bien ce qui entre et ce qu
rdinaire sans se mettre en danger de perdre le fil de son discours. L’ auditeur , voyant l’art si à découvert, bien loin d’être sa
devient décisive lorsqu’elle est réservée pour un autre endroit où l’ auditeur sera préparé par d’autres choses à en sentir tout
it d’abord montrer en gros tout un sujet, et prévenir favorablement l’ auditeur par un début modeste et insinuant, par un air de
oit faire en sorte que le discours aille toujours croissant, et que l’ auditeur sente de plus en plus le poids de la vérité. Alor
t que le meilleur, presque toujours, est de le cacher, et d’y mener l’ auditeur sans qu’il s’en aperçoive. Il dit même, en termes
isions ne servent-elles pas pour soulager l’esprit et la mémoire de l’ auditeur  ? C’est pour l’instruction qu’on le fait. A. La d
oût en sont éblouis ; mais dans la suite ces affectations fatiguent l’ auditeur . Connaissez-vous l’architecture de nos vieilles é
choses. En faisant un détail, il ne faut rien présenter l’esprit de l’ auditeur qui ne mérite son attention, et qui ne contribue
l’art doit y être caché, et qu’un discours qui parait trop beau met l’ auditeur en défiance. Il y applique ces paroles que vous c
ntreprise. Saint Augustin dit qu’après avoir parlé quelque temps, ses auditeurs s’écrièrent et lui applaudirent. Mais il jugea qu
louanges. Il ne compta donc pour rien le plaisir et l’admiration de l’ auditeur , et il ne commença à espérer que quand il vit cou
eur génie et leurs sentiments leur fournissaient pour persuader leurs auditeurs . C. Mais quoi ! Tout était donc gâté, selon vous
une petite province toute pleine d’esprit, j’ai touché tellement les auditeurs , qu’il y en eut six qui brûlèrent chacun leur Bay
assillon une seule phrasé dont l’intelligence coûte au lecteur ni à l’ auditeur un moment de réflexion, et j’oserais bien assurer
eurs. Voulez-vous toucher, émouvoir, étonner, troubler, entraîner vos auditeurs  : employez la véhémence. Et, en effet, chacun de
49 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Résumé. » pp. 388-408
eur doit ajouter à cette étude celle de ses propres rapports avec ses auditeurs ou ses lecteurs, ce qui constitue les bienséances
ent de la personne du client, ou de l’adversaire, ou du juge, ou de l’ auditeur , ou enfin de l’orateur lui-même. On peut terminer
résume les points principaux pour les mieux graver dans l’esprit des auditeurs et des lecteurs. Chapitre XV. La troisième
50 (1867) Rhétorique nouvelle « Première partie. L’éloquence politique » pp. 34-145
e la question qu’il a nouée avec la parole. Ceux qui étaient hier ses auditeurs sont aujourd’hui ses compagnons d’armes ; demain,
ts de ses desseins et des auxiliaires de sa politique. Il caresse ses auditeurs , il flatte leur orgueil national, il compare la p
igence la plus vive le charme de la parole la plus séduisante, si vos auditeurs n’avaient pas confiance en vous, s’ils ne vous re
royait dû et aux intérêts sacrés de l’État et à l’intelligence de ses auditeurs . Ses exordes disposaient les âmes au recueillemen
nir des pauvres en les appuyant ; ce qu’il demande (et il supplie ses auditeurs de ne pas l’interrompre avant de l’avoir entendu)
omme autant de pointes acérées, la honte et le remords dans l’âme des auditeurs  ? Voilà bien la véritable éloquence, sœur de la p
51 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Pascal, 1622-1662 » pp. 44-51
e voir si l’un est fait pour l’autre, et si l’on peut s’assurer que l’ auditeur sera comme forcé de se rendre4. Il faut se renfer
x discours, il faut opérer sur soi-même, comme on veut opérer sur son auditeur . » Et ailleurs : « Toute l’éloquence doit venir d
52 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre IV. »
ivain. Disons un mot de celles qui sont relatives aux lecteurs et aux auditeurs . Il ne faut jamais perdre de vue les personnes au
me pour émouvoir et intéresser ; l’orateur s’en sert pour toucher ses auditeurs et entraîner leur conviction. Il est impossible d
53 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Première partie - Préceptes généraux ou De la composition littéraire. — Chapitre troisième. De l’élocution. »
des ouvrages faits pour les jeunes gens, ou pour des lecteurs ou des auditeurs peu instruits ou prévenus contre votre sujet ; il
s les louanges, lorsqu’il est dangereux de blesser l’amour propre des auditeurs en parlant de soi exclusivement. Un général modes
dère une idée sous ses divers aspects et les présente tour à tour à l’ auditeur . Au lieu de dire simplement : tout passe, Massill
madame est morte ? (Bossuet.) » A cette exclamation, les sanglots des auditeurs éclatèrent de toutes parts. L’exclamation se prêt
unication est une figure par laquelle l’orateur semble interroger ses auditeurs , les prendre eux-mêmes pour juges, s’en rapporter
irconstances difficiles, peut servir au triomphe de l’orateur ; car l’ auditeur sait apprécier cette confiance qu’on lui témoigne
il a commencé ; il passe subitement à un autre, mais de manière que l’ auditeur puisse facilement suppléer ce que son silence lai
nature à produire un grand effet, elle devient ridicule et glace les auditeurs au lieu de les électriser. Quelques rhéteurs mett
s humilié prépare cette situation où vont se trouver l’orateur et les auditeurs , l’égalité devant Dieu, Cette situation se dessin
ent une apostrophe effrayante que l’orateur s’adresse et à laquelle l’ auditeur était loin de s’attendre, C’est encore une transi
54 (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE III. De la disposition des mots qui composent le discours. » pp. 78-143
’intelligence de la phrase. La raison de cet arrangement, c’est que l’ auditeur étant frappé tout d’abord par la mise en scène de
se, ou coule avec une prompte et légère rapidité ; tantôt il charme l’ auditeur par une douce harmonie, ou le pénètre d’horreur e
toutefois que l’on ne veuille frapper plus vivement l’attention de l’ auditeur , en établissant entre les différents termes d’une
qu’elle doit se faire sentir davantage. Au commencement, parce que l’ auditeur , prêtant une attention toute nouvelle, remarque m
e, et agissant de concert avec elle sur l’esprit et les oreilles de l’ auditeur . Si l’auteur eût donné une autre disposition à ce
à un dernier repos qui satisfait également la pensée et l’oreille des auditeurs . 18. Leclerc.
55 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Bossuet 1627-1704 » pp. 65-83
faut en croire ? La parole de Dieu Oui, mes frères, c’est aux auditeurs de faire3 les prédicateurs ; ce ne sont pas les p
retirera la saine doctrine de la bouche des prédicateurs. Ce sont les auditeurs fidèles qui font les prédicateurs évangéliques, p
cateurs évangéliques, parce que les prédicateurs étant faits pour les auditeurs , les uns reçoivent d’en haut ce que méritent les
56 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre premier. de la rhétorique en général  » pp. 13-23
ndrir, à récréer, selon les divers sujets, et toujours à intéresser l’ auditeur ou le lecteur : voilà le problème qu’il se propos
ope entière. Cela ne signifie pas qu’il doive entièrement oublier ses auditeurs pour ne songer qu’à ses lecteurs. Il ne perdra pa
57 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section deuxième. La Tribune du Barreau. — Chapitre III. Analyse et extraits des Harangues d’Eschine et de Démosthène, pour et contre Ctésiphon. »
ce que l’orateur va dire trouve un accès facile dans la croyance des auditeurs . On voit que le style et la marche des calomniate
’il lui devient presque superflu de réfuter des inculpations, que les auditeurs ont déjà perdues de vue, et dont l’impression est
58 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre IX. de la disposition. — proportions, digressions, transitions, variété  » pp. 118-130
sa matière, ne produira peut-être pas une impression pareille sur les auditeurs ou les lecteurs qui y sont étrangers. Il faut les
re qui l’amène. Remarquez en effet. L’orateur commence par isoler ses auditeurs du reste du monde, et quand, debout au milieu d’e
59 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre VI. Massillon. »
lation morale. Partout Massillon persuade, parce que l’intérêt de ses auditeurs est le seul qui l’occupe ; parce qu’il semble n’ê
discours de Massillon, c’est une espèce de dialogue entre lui et ses auditeurs  : il interroge, il répond, il se met à la place d
60 (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre XXVI. » pp. 135-136
t du chap. xiv. Il se plaint ailleurs (chap. xiii du mauvais goût des auditeurs . Cette plainte a été souvent renouvelée depuis. «
61 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Nisard. Né en 1806. » pp. 585-597
historien. Nous avons, vers le milieu de ce demi-siècle, admiré comme auditeurs , et nous admirons aujourd’hui comme lecteurs, une
e du dix-huitième siècle y avait répandues. Est-il vrai que plus d’un auditeur de la Sorbonne, sous le charme de tant de belles
62 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre quatrième. De la disposition oratoire, ou de l’Ordre mécanique du discours. — Chapitre II. Application du chapitre précédent au discours de Cicéron pour Milon. »
tif anime et soutient encore le courage de Cicéron : la multitude des auditeurs , et le concours nombreux des citoyens, dont la pl
dont j’ai besoin pour me faire entendre » 114. « Quant au reste des auditeurs (et je parle ici des vrais citoyens), tous nous s
63 (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Michel de L’Hospital, 1505-1573 » pp. -
son savoir. Pendant six ans, il y approfondit la jurisprudence. Nommé auditeur de rote à Rome, ramené à Paris par le patronage d
64 (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Préface. »
autres rédigent eux-mêmes des résumés spéciaux qu’ils dictent à leurs auditeurs  ; à défaut enfin de ces enseignements, les bons é
65 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Pascal, 1623-1662 » pp. 56-71
e voir si l’un est fait pour l’autre, et si l’on peut s’assurer que l’ auditeur sera comme forcé de se rendre1. Il faut se renfer
x discours, il faut opérer sur soi-même, comme ou veut opérer sur son auditeur . » Et ailleurs : « Toute éloquence doit venir d’é
66 (1881) Rhétorique et genres littéraires
e l’écrivain. Ils doivent les posséder, s’ils veulent persuader leurs auditeurs ou leurs lecteurs et se concilier leur sympathie.
sont les qualités que se donnent l’orateur et l’écrivain aux yeux des auditeurs ou des lecteurs ; tant il est vrai qu’un malhonnê
nces se rapportent donc à l’orateur, aux personnes dont on parle, à l’ auditeur , au temps, aux lieux et au sujet. 3° Passions
ur entre en matière et cherche à se concilier la bienveillance de ses auditeurs . Il doit attirer adroitement leur attention ou s’
ous forme de question ou de doute, afin de provoquer l’attention de l’ auditeur . Dans le langage familier, rien n’est plus fréque
m sibi subjicere ). Il s’adresse quelquefois à un adversaire ou à ses auditeurs et répond pour eux. Ex. Auguste, dans le grand m
elle doit être ménagée avec intelligence, autant pour le plaisir de l’ auditeur que pour le soulagement de celui qui parle. L’ora
rration. Son but est de produire sur l’imagination du lecteur ou de l’ auditeur une impression si vive qu’il lui semble voir l’ob
, selon l’expression de saint Jérôme, il faut que « les larmes de ses auditeurs soient ses seules louanges ». Les anciens, en fai
raphrase les Évangiles et les Épîtres. L’orateur développe devant ses auditeurs les réflexions morales que lui suggère la lecture
67 (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre VI. De l’élocution et du style. »
harmonieux, qui retentit agréablement à l’oreille du lecteur ou de l’ auditeur  ; c’est par là surtout qu’il plait et saisit l’im
Patru. Cotin, à ses sermons traînant toute la terre, Fend des flots d’ auditeurs pour aller à sa chaire. L’ironie convient surtou
ux. 5° Suspension. Par la suspension, on tient le lecteur ou l’ auditeur dans l’incertitude, pour exciter sa curiosité et
68 (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section II. De l’Art d’écrire agréablement. — Chapitre I. Du style. » pp. 181-236
pas être bien fréquent, à cause de l’impatience qu’a le Lecteur ou l’ Auditeur de voir le sens terminé. Voici une période de cet
qu’il veut dire. Quintilien ne veut pas qu’on donne au lecteur ou à l’ auditeur la peine de rien éclaircir. Obscurité du style
Patru. Cotin à ses sermons traînant toute la terre, Fend les flots d’ auditeurs pour aller à sa chaire. Sofal est le phénix des e
69 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre second. Définition et devoir de la Rhétorique. — Histoire abrégée de l’Éloquence chez les anciens et chez les modernes. — Chapitre II. De l’Éloquence chez les Grecs. »
de son sujet. Mais, dans sa marche rapide, il subjugue, il entraîne l’ auditeur à son gré ; et ce qui le distingue de tous les or
70 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre VI. Des éloges funèbres. »
ité desquelles il est difficile d’établir une opinion constante ? Les auditeurs sont-ils instruits des faits ou disposés à les cr
71 (1854) Éléments de rhétorique française
; c’est ce qu’on appelle l’exorde. Le but de l’exorde est de rendre l’ auditeur bienveillant, attentif et docile. C’est là que l’
’orateur s’est assuré la bienveillance ou au moins l’attention de ses auditeurs , il expose le sujet qu’il va traiter. Ainsi Massi
orateur est ému lui-même, il finit en s’adressant aux passions de ses auditeurs , et s’efforce de laisser dans leur âme une impres
t à coup après une période harmonieuse, et porte au fond de l’âme des auditeurs la joie ou la douleur, l’enthousiasme ou l’indign
atru. Colin, à ses serinons traînant toute la terre, Fend des flots d’ auditeurs pour aller à sa chaire. On appelle ironie socrat
communication. Quelquefois l’orateur semble se confondre avec ses auditeurs , faire cause commune avec eux, et les consulter s
De l’interrogation. L’orateur presse souvent son adversaire ou ses auditeurs de questions vives et multipliées ; et il sait d’
l ordre il doit placer ses idées, pour inspirer moins de défiance à l’ auditeur , et donner à son discours plus d’abandon et de na
un voile, ou n’en présente qu’un côté, pour laisser au lecteur ou à l’ auditeur le plaisir de deviner ce qu’on lui cache ; il emp
lir à Rhodes, où il ouvrit un cours d’éloquence. Il lut un jour à ses auditeurs le discours qu’il avait prononcé contre Démosthèn
pelle les exploits de son client ; il transporte l’imagination de ses auditeurs sur le champ de bataille où Aquilius a combattu ;
clairer, instruire, convaincre l’esprit, et présenter aux yeux de ses auditeurs une lumière si vive et si éclatante, qu’ils ne pu
l y ait dans les paroles de l’orateur quelque chose qui lui gagne les auditeurs et qui les dispose à la persuasion. Or, ce charme
un monologue, il y a quelque danger à parler seul et longtemps : les auditeurs , à qui vous ne laissez rien autre chose à faire,
72 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Gresset. (1709-1777.) » pp. 291-296
e ; On oubliait ces attraits enchanteurs Dès que sa voix frappait les auditeurs . Orné, rempli de saintes gentillesses Que lui dic
73 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Fléchier 1632-1710 » pp. 84-88
e éplorées. Dans les pertes médiocres, on surprend ainsi la pitié des auditeurs  ; et, par des mouvements étudiés, on tire au moin
74 (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Cours complet de littérature à l’usage des séminaires et des colléges rédigé d’après les meilleurs critiques anciens et modernes par M. l’abbé A. Piron. Chanoine, Vicaire général, Membre de l’Académie des Arcades, ancien Professeur de littérature. » pp. 1-8
impose l’Évangile. Dans cette intention, il dirige l’attention de ses auditeurs vers les beautés fécondes des livres saints, et i
75 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Buffon, 1707-1788 » pp. 282-302
s orateurs, qui veulent toujours déclamer et ne jamais parler à leurs auditeurs  ; il faut au contraire que chacun de vos auditeur
ais parler à leurs auditeurs ; il faut au contraire que chacun de vos auditeurs s’imagine que vous parlez à lui en particulier. V
76 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre VI. De l’Harmonie du Style. »
raisonnement vif et pressé. « Qui pourra se sauver ? Vous, mon cher auditeur , si vous voulez suivre ces exemples ; voilà les g
77 (1867) Rhétorique nouvelle « Troisième partie. la rhétorique » pp. 194-
lot par le flot, entreront de gré ou de force dans l’intelligence des auditeurs  : l’esprit ébranlé entraînera le cœur à son tour,
a morale. — Eh bien, qu’était-ce donc ? — C’est qu’il avertissait ses auditeurs que, le dimanche suivant, il prêcherait sur la pé
elle imprime, comme avec une pointe acérée, la vérité dans l’âme des auditeurs  ; veut-elle remuer les passions, tantôt elle s’at
78 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Le Sage, 1668-1747 » pp. 216-222
ne capucinade. Je ne fus pas le seul qui y prit garde. La plupart des auditeurs , quand il la prononça, comme s’ils eussent été au
79 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XVII. les qualités essentielles du style. — propriété, précision, naturel  » pp. 230-239
L’idée qu’on attache au mot précision varie donc selon le génie de l’ auditeur et du lecteur ; elle varie aussi selon les circon
80 (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre XII. Poésie dramatique. »
gestes et prononce des mots. Les monologues n’étant pas agréables à l’ auditeur , pour les éviter, on a inventé les confidents, da
u’on n’avait jamais entendu jusque-là, et qui dut bien surprendre les auditeurs  : DORANTE. À ne rien déguiser, Cliton, je te con
81 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Fénelon, 1651-1715 » pp. 178-204
rai point de vue ; il le tourne et le retourne, pour y accoutumer ses auditeurs les moins pénétrants. Il descend jusqu’aux derniè
des répétitions par lesquelles il est essentiel de ramener souvent l’ auditeur au point qui décide lui seul de tout. Il faut lui
82 (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre VIII. De l’Oraison funèbre. »
l’imagination, et un champ bien plus fécond en leçons utiles pour les auditeurs . Mais aussi qu’elle doit être imposante et majest
83 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Fléchier, 1632-1710 » pp. 124-132
e éplorées. Dans les pertes médiocres, on surprend ainsi la pitié des auditeurs  ; et, par des mouvements étudiés, on tire au moin
84 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Fénelon. (1651-1715.) » pp. 101-109
ésenter les circonstances d’une manière si vive et si sensible, que l’ auditeur s’imagine presque les voir. Par exemple, un froid
85 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Deuxième partie. Préceptes des genres. — Chapitre second. De la narration. »
réponse le temps d’accourir à sa pensée, un tel embarras impatiente l’ auditeur . Il est bon de remarquer toutefois qu’il y a des
s’en suivre et ces mots : que n’ai-je des témoins ! en préviennent l’ auditeur . § 5. Allégories. Préceptes du genre. Nous
86 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) «  Chapitre XXIV. des figures. — figures par rapprochement d’idées opposées  » pp. 339-352
’ironie : c’est d’abord de les présenter de façon que le lecteur ou l’ auditeur ne s’y trompe pas, ne s’avise point de prendre vo
87 (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Massillon, 1663-1742 » pp. 205-215
our être attristé par les scandales qui prouvèrent trop que son royal auditeur ne profita pas de ses exhortations. Le fond de se
88 (1867) Rhétorique nouvelle « Tableau des figures » pp. 324-354
rchais, Mémoires) La suspension. — On laisse attendre un instant à l’ auditeur les conséquences des prémisses qu’on a posées : o
89 (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Modèles
que tu sortes , sont deux ellipses très hardies. Dans la première, l’ auditeur sous-entend pour et pas, et dans la seconde, tant
effet dans ce passage ; elle rend certaine l’action audacieuse dont l’ auditeur pourrait douter : Meurs, tyran ! disait-il. Dieu
e mots y sont rares ; c‘est un langage à la fois simple et sublime. L’ auditeur s’occupe peu des expressions, il ne voit que la p
te à vous, mes frères ; mais qui êtes ici assemblés isole davantage l’ auditeur , et produit déjà un mouvement dans son âme. Il n’
m’occupe et m’épouvante. » Terrible effet de suspension ! Comment l’ auditeur ne sentirait-il pas son sang se glacer dans ses v
ement la plus belle qui ait jamais été faite. Voilà la situation de l’ auditeur bien dessinée : il est mort, et le monde est fini
e faire pénitence, qui ne s’accomplissent jamais. Il enlève ainsi à l’ auditeur sa dernière planche de salut, son unique espéranc
stions. Ici la communication est complète, et son effet est tel que l’ auditeur doit rester muet de surprise en voyant l’orateur
onnent une véhémence extrême à ces questions qu’il est impossible à l’ auditeur de résoudre en sa faveur : il s’attend dès-lors à
peuplées ; elles contenaient beaucoup plus d’habitants qu’il n’y a d’ auditeurs dans le temple où parle Massillon, et pourtant il
ssez ceux qui vous appartiennent. » Cette apostrophe laisse encore l’ auditeur dans l’incertitude. Elle est comme le couronnemen
mot pêcheurs sur les lèvres de l’orateur. Une fois ce mot prononcé, l’ auditeur reprend ses frayeurs, car personne n’a assez d’am
division en quatre classes de pécheurs, dans l’une desquelles chaque auditeur se trouve forcément placé. Vainement il se débatt
nte ! arrêt de mort qui tombe comme la foudre sur la tête de tous les auditeurs , sans en excepter un. La mèche de la mine fume, t
morceau produisit sur l’auditoire de l’église St-Eustache. « Tous les auditeurs , dit Maury, se levèrent par un mouvement soudain,
ie éplorée. Dans les pertes médiocres, on surprend ainsi la pitié des auditeurs  ; et par des mouvements étudiés, on tire au moins
90 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XII. du corps de l’ouvrage. — portrait, dialogue, amplification  » pp. 161-174
plutôt qu’aux paroles prononcées, mais au milieu de tous ces écarts l’ auditeur ne doit pas perdre de vue le point culminant. Qu’
91 (1886) Recueil des sujets de composition française donnés à la Sorbonne aux examens du baccalauréat ès lettres (première partie), de 1881 à 1885
’exemple de son prédécesseur, Henri III se déclara le protecteur et l’ auditeur de cette académie, qu’il soutint de ses deniers,
arole. Cette émotion, nous le savons, se communique naturellement aux auditeurs  ; cette contagion, pour ainsi dire, naît d’un ins
rtu même de l’éloquence émeut l’orateur plus vivement qu’aucun de ses auditeurs . » Il n’est donc pas suffisant de défendre une b
général, garder pour la fin ce qui doit frapper le plus fortement les auditeurs . Ce n’est pas encore tout ; après avoir eu égard
endaires à raconter, enfin et surtout qu’il ait pour lecteurs ou pour auditeurs des contemporains aussi croyants ou crédules que
en eût été dit eût rompu toute la chaleur de l’attention, et rempli l’ auditeur d’une fâcheuse idée22. » Quant aux méchants vers
92 (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre IV. — Du Style. »
e, la dignité et la grâce, la majesté et la douceur qui captivent les auditeurs , et exercent sur les âmes un charme puissant et p
ent-ils ingénieusement le dieu de l’éloquence, Mercure, parlant à ses auditeurs , et laissant échapper de ses lèvres, non des paro
93 (1862) Cours complet et gradué de versions latines adaptées à la méthode de M. Burnouf… à l’usage des classes de grammaire (sixième, cinquième, quatrième) pp. -368
sent sur l’auditoire ! Vous voyez, pendant que la dernière parle, les auditeurs distraits bâiller et causer entre eux de choses é
 : vous diriez que c’est une autre histoire qu’on raconte, ou que les auditeurs sont tout à coup devenus d’autres hommes ; tant i
par un exercice continuel, la rendre pleine, sonore, et agréable aux auditeurs . Il n’avait pas une forte poitrine : le travail l
de propos amers et mordants, ignoble et brutale satisfaction, que nul auditeur (je parle des gens estimables) n’accueille avec p
us d’estime et d’éloges, ceux que cette indifférence ou ce dédain des auditeurs ne dégoûte pas d’écrire et de lire publiquement l
attention, plutôt que l’avoir donnée, à ceux qui m’ont vu parmi leurs auditeurs . En effet, dans les obligations de ce genre, comm
endre tous les jours, de sa propre bouche, beaucoup de choses que ses auditeurs emporteront avec eux. En effet, quoique la lectur
bli les lois de l’exorde ? En effet, il s’assure la bienveillance des auditeurs , en invoquant les déesses qu’on a regardées comme
elligent, dont la bonté savait descendre à la portée de chacun de ses auditeurs , et s’accommoder à leur position. Version LXXI
ompte à s’évanouir. Dès qu’on s’y arrête trop, les larmes fatiguent l’ auditeur , il reprend sa tranquillité, et, libre de la pass
ir un seul livre, il faut qu’il se mette à quêter et à solliciter des auditeurs qui veuillent bien l’entendre ; encore ne l’enten
as sans raison. Je me figure, en effet, le concours, l’admiration des auditeurs , les acclamations, le silence même que vous obtie
l’animait plus, il avait oublié son livre, et ne songeait plus à ses auditeurs . Ceux qui venaient d’entrer s’arrêtèrent un momen
94 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XVIII. des qualites essentielles du style. — harmonie  » pp. 240-256
jouissances que la perfection, sous ce rapport, faisait éprouver aux auditeurs et aux lecteurs. Ceux qui ont un peu étudié la ma
95 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XIX. des qualités accidentelles du style. — noblesse, richesse, énergie, sublime  » pp. 257-273
elon la nature du sujet, la forme adoptée, la classe de lecteurs ou d’ auditeurs auxquels on s’adresse, les mœurs, les circonstanc
96 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXV. des figures. — figures par développement et par abréviation  » pp. 353-369
t, Madame est morte ? » Deux impressions différentes à produire sur l’ auditeur avaient déterminé ici l’absence, là l’usage de la
97 (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Boileau, (1636-1711.) » pp. 212-225
atru ; Cotin, à ses sermons traînant toute la terre, Fend les flots d’ auditeurs pour aller à sa chaire ; Sofal est le phénix des
98 (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Michel de Montaigne, 1533-1592 » pp. -
e cœur comme la pointe d’un trait. 6. Frappe aussi par contre-coup l’ auditeur lui-même. 7. Verse (du latin infundit). 8. Cel
99 (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXVI. des figures. — figures par mutation et inversion  » pp. 370-387
l’éloquence ; c’est l’adversaire, le juge, l’une ou l’autre classe d’ auditeurs , que l’orateur interpelle tout à coup, qu’il pren
100 (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Molière 1622-1673. » pp. 27-43
mais. En résumé, Molière a suffi aux plaisirs et à l’enseignement des auditeurs les plus simples et les plus raffinés. Il n’eut n
/ 132